- Speaker #0
Tu étais mariée à un homme, tu as divorcé pour te mettre avec ta meilleure amie. Peux-tu faire un commentaire là-dessus ? Tu vas nous faire une introduction. T'en parles dans tes spectacles.
- Speaker #1
J'en parle bien sûr, c'est le thème de mon prochain spectacle. Oui, effectivement, j'étais mariée avec un garçon, je suis restée quasiment dix ans avec lui.
- Speaker #0
Dix ans, ok.
- Speaker #1
Et puis un jour, j'ai trébuché et paf ! Non,
- Speaker #2
ça c'est trop chaud.
- Speaker #1
Je me suis perdue.
- Speaker #0
Bienvenue dans Dopamine, le podcast qui invite aussi bien des soignants que des soignés et toute personne qui gravite autour du monde du soin. Je m'appelle Jérémy, je suis un chermier anesthésiste et créateur de la chaîne de vulgarisation médicale Les Minutes de Jérémy, et je suis accompagné de Louis, qui est un chermier en réanimation et créateur lui aussi d'une chaîne de vulgarisation médicale qui s'appelle Un En Mont Blanc. Et aujourd'hui, on est ravis d'accueillir Caroline Estremo, un chermier aux urgences mais également humoriste à plein temps, avec notamment son nouveau spectacle Normalement, qui est actuellement en rodage dans pas mal de droits... dans notre p... dans pas mal d'endroits en France, et dont la tournée débutera en 2025. Mais Caroline est aussi une humoriste très présente sur Instagram, où elle partage des vidéos humoristiques, hilarantes, sur des anecdotes de vie avec ses filles et sa femme. Et elle a également écrit trois livres, minimum. Quatre.
- Speaker #3
Quatre.
- Speaker #0
C'est pour ça que j'avais mis minimum, c'est parce que ça me semblait bien qu'il y en manquait. Caro a déjà fait plusieurs apparitions sur ma chaîne, et elle est venue exprès de Toulouse pour ce podcast, donc vraiment, on est super content de t'accueillir dans notre podcast Dopamine.
- Speaker #1
Et moi, je suis super contente d'être là.
- Speaker #2
Donc Caroline, je t'explique un petit peu le principe. On va faire un échauffement. On va te poser une série de questions, mitraillettes, ça va aller très vite. Et tu ne pourras répondre que par oui ou non, vrai ou faux. Pas d'argumentaire, pas de rien.
- Speaker #0
Et tu n'as pas le droit de te jeter le chiffre.
- Speaker #2
C'est vrai ? Juste oui ou non, juste vrai ou faux. Prête ? Allez, c'est parti. Infirmière, c'est le plus beau métier du monde. Oui.
- Speaker #0
Finalement, avocate, ça aurait été pas mal. Oui. C'est le plus beau métier du monde, tout. Ah, avocate, c'est bon.
- Speaker #1
Il va dire pas faux.
- Speaker #2
Les urgences, c'est pour la bobologie, et quand c'est sérieux, ça va en réa.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Est-ce que tu penses qu'on est assez bien payés en tant qu'infirmiers ?
- Speaker #1
Lol. On peut répondre ça ou pas ?
- Speaker #0
Non, c'est pas vrai, non.
- Speaker #2
La profession infirmière nécessite d'être révisée.
- Speaker #1
Vrai.
- Speaker #0
Est-ce que tu as déjà vomi sur scène ? Je connais la réponse.
- Speaker #1
Faux.
- Speaker #0
À l'arrière de la scène.
- Speaker #2
À l'arrière de la scène, vrai. J'en ai pas fait parce qu'il y était...
- Speaker #0
Ah, on y était, tu voulais dire ? Hier,
- Speaker #2
j'avais aussi une anecdote sur ça. Est-ce que tu te considères comme influenceuse ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
L'infirmière, c'est la technicienne du médecin.
- Speaker #2
C'est à moi, pardon.
- Speaker #1
Il y a vachement de...
- Speaker #2
Tu gagnes mieux ta vie en tant qu'humoriste qu'infirmière.
- Speaker #0
Oui. Est-ce que tu as des haters ? Oui.
- Speaker #2
Est-ce que les patients te manquent ?
- Speaker #0
Oui. Est-ce que ton nouveau spectacle va tout casser ? Oui. On en parlera. Parfait.
- Speaker #2
Désolé pour le bug, j'espère que ça sera coupé facilement. Alors, je t'explique un petit peu le principe. On a plein de questions à te poser. Ouais. Et en fonction des thématiques, c'est toi qui vas choisir la thématique. Tu vas tourner la roue des questions. Tu vas voir que ça va être quelque chose de...
- Speaker #0
Je t'aide, ce jeu !
- Speaker #2
Pardon. C'est super simple. Tu appuies dessus,
- Speaker #0
ça va tourner la roue. Et ça correspond à des thèmes.
- Speaker #2
Et c'est parti.
- Speaker #0
On va rentrer directement dans le vif du sujet.
- Speaker #1
Je suis obligé de faire une petite introduction. Si, j'ai dit en intro que tu étais mariée à une femme et que tu avais deux filles. On a une photo à te montrer qu'on va décrire pour ceux qui n'ont pas la photo. Il s'agit d'une photo d'une manif avec une pancarte ni PMA ni GPA. Tes deux filles sont nées via PMA. Tu as un sens de l'humour hyper développé et vraiment ce côté hyper climenté pour dire les choses simplement. Qu'est-ce que tu adresserais comme message aux personnes qui portent ce genre de message justement en manifestation ?
- Speaker #2
Mais qu'ils n'ont rien compris, qu'ils pensent avoir tout compris, mais qu'ils n'ont rien vécu, que ce n'est pas leur histoire et qu'ils n'ont pas à critiquer quelque chose ou ça ne les concerne pas. Je peux comprendre qu'ils aient un point de vue, on a tous un point de vue, mais en fait, ils ne savent pas vraiment de quoi ils parlent. Ce n'est pas leur vie. Donc déjà, mêlez-vous de vos fesses pour commencer. Et puis après, renseignez-vous vraiment avant de juger. Et surtout, n'oubliez pas que c'est de l'amour. Ce n'est pas à la joie. Un enfant, ça ne se trafique pas. Non, mais ça se crée, on va dire, avec beaucoup d'amour. Et c'est ce qu'on fait, nous, tout simplement.
- Speaker #1
Oui, on ressent. C'est ce que je disais aussi en introduction. Tu l'affiches beaucoup sur les réseaux. Il y a beaucoup d'humour là-dessus aussi, sur les réseaux, sur tes filles et ta femme, etc. On sent justement ce rayonnement de l'amour. Mais à ton avis, justement, pourquoi... Pourquoi il y a des personnes qui vont essayer de... Pas de supprimer, mais qui luttent contre, au final, la mort que vous avez provoquée ?
- Speaker #2
Parce qu'ils ont, je suppose, des croyances, qu'ils ont été éduqués d'une certaine façon, qu'on leur a appris des choses. Et je pense qu'ils ont une idée... Comme on peut tout savoir, on peut avoir tous des idées bien précises et bloquées sur certaines choses. Et en fait, ce que je trouve dommage, c'est qu'il n'y a pas de nuance là-dedans. C'est qu'eux, ils partent du principe que c'est comme ça, que c'est eux qui ont raison et que nous, on est le mal incarné. et ça me dérange beaucoup mais j'ai bon espoir de me dire qu'il y a des gens qui peuvent changer d'avis et ça m'est déjà arrivé sur les réseaux sociaux de personnes qui m'écrivaient en disant écoute moi j'étais complètement contre le fait que deux personnes du même sexe fassent un enfant et je suis tombée sur ton compte et en fait j'adore votre famille et depuis j'ai changé d'avis comme quoi il y a que les gens qui sont pas franchement j'avais trouvé ça génial de me le dire donc je me dis que tout n'est pas affichu pour ces gens là,
- Speaker #0
peut-être qu'il y a un brin d'espoir c'est quand même incroyable l'énergie qu'on peut mettre à empêcher les autres de vivre, à empêcher les autres d'avoir... Déjà, le message que tu passais, il est hyper intéressant. Déjà, mets-toi ton cul.
- Speaker #2
Oui, déjà, mais voilà.
- Speaker #1
C'est pas tes affaires.
- Speaker #0
Voilà. C'est pas tes affaires.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #2
oui.
- Speaker #0
Et en plus, je dis toi, mais on s'entend. Les personnes qui sont contre ça viennent prendre du temps, de l'énergie pour empêcher les gens d'être heureux. C'est exactement ça.
- Speaker #2
Les gars,
- Speaker #0
toutes ces ressources qui sont précieuses, de temps en temps, l'énergie, c'est une des ressources les plus précieuses. Si on les mettait...
- Speaker #2
Bien sûr, je pense qu'il y a des combats bien plus graves à gérer que ça. Tu vois, j'ai fait il n'y a pas longtemps une vidéo sur l'homophobie. J'étais là, mais les gars, il y a des cas dans la vie, on le voit, il y a des situations horribles. Et ça, en fait, vous prenez, comme tu dis, juste du temps pour lutter contre des gens qui osent s'aimer. C'est quand même...
- Speaker #1
Si tu manifestes contre l'amour, il y a d'autres raisons de descendre.
- Speaker #2
Ils vont au-delà de ça. Ils ne se disent pas que c'est de l'amour. Ils se disent qu'on est le mal incarné, les démons.
- Speaker #0
Encore une fois, il y a un truc qui me choque. Quand tu dis ceux qui pensent que c'est le mal, qui reprennent la sexualité homosexuelle. Mais le problème dans l'histoire, c'est qu'il y a deux personnes du même sexe qui couchent ensemble. Ou c'est que toi, tu les imagines en train de baiser ?
- Speaker #2
Tu crois que c'est ça leur sujet ?
- Speaker #0
Non, non, non, moi ce qui me pose problème, c'est que je vois quelqu'un qui dit Ah, tu te rends compte, c'est dégueulasse ? Moi, ce qui me pose problème, c'est que tu es en train de les imaginer, en fait. À quel moment tu t'imagines que quand tu te prends dans la rue, c'est plus... C'est fini !
- Speaker #2
C'est fini, continue ! Il va me le prendre. Ouais, c'est mieux. Je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi ils perdent du temps là-dessus. Alors, il y a les grands débats sur... Souvent, les personnes qui ont de la haine, et ils ont de la haine envers eux-mêmes, parce qu'on dit qu'il y en a beaucoup parmi les homophobes qui sont homosexuels refoulés. Il doit y avoir du vrai. Mais il doit y avoir aussi, c'est ce que je te dis, l'éducation. Je pense que c'est... Si on t'a élevé en te disant, eux, c'est le mal, peut-être que bêtement, tu vas grandir, tu vas dire, eux, c'est le mal. Alors qu'en fait, t'en sais rien. Mais le pire, c'est que les homosexuels ne font rien de mal. C'est la limite. C'était une... Je ne sais pas ce que tu vas dire. Mais non, mais je rigole. S'ils faisaient des trucs terribles, non, mon Dieu. Ils ne font pas ça. Déjà que c'est pénible d'être différent. Parce que je ne devrais pas dire différent.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
j'ai rien que ça.
- Speaker #2
Parce que l'être humain n'aime pas la différence. Ça a toujours été comme ça depuis des millénaires. Et tu te dis, déjà, je nais avec ça, comment je vais faire pour m'en sortir ? Mais ça ne devrait même pas être un débat. Non,
- Speaker #0
mais c'est ça, en fait.
- Speaker #2
Je veux dire, la personne, elle ne tue personne, elle ne viole personne. Elle est juste... Je suis née comme ça. Excusez-moi.
- Speaker #1
Je n'aime pas les mêmes choses que les autres personnes.
- Speaker #2
J'aime plus comme ça avec la vie. Et alors, en plus, c'est déjà pas facile. Alors, si en plus, tu dois composer... Avec des idiots qui viennent, c'est de la haine quand tu vois les commentaires sur les réseaux sociaux. Moi ça va, pour l'instant j'ai esquivé les menaces de mort, etc. Mais tu te dis, mais ça va pas ou quoi les gars ? Je suis pas...
- Speaker #0
Au-delà de... On a bien déchargé, c'est bon, on commence le pre-test, on a une bonne ambiance.
- Speaker #1
Mais je trouve que tu réponds de façon intelligente et calme, et c'est ce que tu fais aussi. En général, là, on lui prend attention, elle a 195 de systolique. Je pense qu'en tout cas, ce que tu fais sur tes réseaux, c'est que t'es pas dans l'objectif de me convaincre. Tu rentres même pas dans le débat, juste tu montres. l'amour tel qu'il est, simple et justement sans filtre et je pense que c'est comme ça que tu peux réussir à faire changer des gens d'avis parce que c'est un nom de débat,
- Speaker #2
tu vois c'est juste, bah oui c'est nous, voilà je suis pas, quand je dis que je suis avec une femme, je dis pas par contre je suis avec une femme alors je vois bien que les gens en face ils vont, mais ça, tu vois il n'y a pas de j'ai toujours peur du jugement bien sûr mais moi je dis souvent à ma femme, si tu fais quelque chose, un problème, ça devient un problème Donc on a toujours dit à nos filles, à l'école, tu dis ce que tu veux en fait. Mais si on commence à lui dire, surtout ne dis pas que tu as deux mamans, elle dans sa tête, elle va se dire que c'est un problème. Et alors qu'elle, spontanément, dès qu'elle croise quelqu'un, elle fait, moi j'ai deux mamans. Elle le dit presque comme une fierté, tu vois. Mais donc je pense qu'il ne faut pas en faire un problème, sinon, dans la tête des gens... Mais comme quand tu arrives au boulot, tu fais, bon par contre, j'ai un gros bouton. Personne ne l'aurait vu, à partir du moment où tu l'as dit, tout le monde... Tu vois ce que je veux dire ? Donc en fait... Ouais, je trouve un super exemple. Soyez vous-même et puis voilà.
- Speaker #0
Soyez des gros boutons. Au-delà de ça, vraiment, le côté PMA, ça a été compliqué ou pas ? Tu vois, si on revient sur le parcours, en fait, ce qu'il y a...
- Speaker #2
Alors nous, on a eu de la chance. Ça s'est fait simplement dans le sens où, déjà, à l'époque, quand on s'est lancé, c'était interdit en France. Donc on est directement allé en Espagne, à Barcelone. Oui,
- Speaker #1
pour la première. Pour la première.
- Speaker #2
Et en fait, c'est... C'est très simple. On a envoyé un mail et je vous jure, deux jours plus tard, on y était quand même. Il parle français, il t'explique très bien le déroulement. Et à partir du moment où tu as tes règles, tu as toute la stimulation ovarienne, les échos de contrôle, etc. On t'appelle un jour pour l'assimilation. Si ça marche du premier coup, c'est fait. Et nous, on a eu la chance, ça a marché du premier coup. Donc, ça a été en un mois, c'était plié. On était enceinte. Mais là où c'est le plus compliqué, c'est les échos de contrôle. Parce que tu les fais en France. Et vous savez, en France, pour avoir un rendez-vous du jour au lendemain pour une échographie... Encore ? Voilà. Donc là, c'est compliqué. Parce que tu dis, oui, mais c'est pour une PMA. Alors, si tu tombes sur quelqu'un de sympa, ah oui, je comprends, ça va. Mais si tu tombes sur Sylvie... Enfin, je dis Sylvie, il doit y avoir des Sylvie sympathiques.
- Speaker #1
Elle prend des cartouches perles.
- Speaker #2
Tu peux être sûre que parfois, t'as droit à... Oui, mais...
- Speaker #0
Et on en revient à ce que je disais tout à l'heure. Mêle-toi à tes affaires.
- Speaker #2
Mêle-toi à tes affaires. Surtout que... Tu travailles un peu dans le domaine de la santé, donc normalement tu es censé penser, peut-être juger, mais tu ne le montres pas, tu es un soignant. Première,
- Speaker #1
simple. Plus simple effectivement, parce qu'un couple qui n'arrive pas à avoir d'enfant et qui veut faire un parcours PMA en France, c'est très long. Mais justement, tu peux peut-être aussi nous parler de la deuxième. PMA autorisé pour les femmes seules ou en couple depuis 2021. C'est ça. Ça a été comment ?
- Speaker #2
Tu sais quoi ? On est retournés en Espagne. C'est vrai ? Ouais. Parce que j'ai dit, en France, ça va être long, ça va être fastidieux. Ils vont nous faire galérer. On va en Espagne. Ah, c'est fou. Et on est allé en Espagne. Et en fait, en vrai, comme avec ma super carrière d'humoriste, on n'avait qu'une petite fenêtre de tir pour que je tombe enceinte. Donc, on avait droit à un tir. Enfin, joli. Je n'y avais pas pensé. Il a eu de la pubis.
- Speaker #1
C'était un boulevard. C'était impossible.
- Speaker #2
Du coup, je me suis dit, l'Espagne, en fait, tu peux. Tu peux le... J'avais que là. Et ça tombait parfaitement. Tu calcules, c'est horrible, mais tu calcules pour dire là, c'est bon, je tombe enceinte. Du coup, pour accoucher, ce sera la fin de la tournée, c'est bon. Donc, en fait, on s'est dit go Espagne, quoi. Alors, c'est sûr, tu repayes. Mais franchement...
- Speaker #1
Oui, parce que du coup, c'est payant comparé à...
- Speaker #2
Eh bien, ouais, voilà. Tu payes 1500 euros le coup de seringue, je dis. Mais c'est ça. Voilà, et si ça marche pas, tu remets 1500 boules.
- Speaker #1
OK. Mais tu vois, on est presque...
- Speaker #0
Oui, on est presque là.
- Speaker #2
Tu vois, c'est là.
- Speaker #1
Voilà. Il faut arrêter de me faire des appels de phare parce que je vais devenir beauf au bout de dix minutes de podcast. Et je te ferai ça. Oh, t'inquiète que Louis...
- Speaker #0
Je ne vaux rien, je suis un méchant.
- Speaker #1
Mais du coup, je pensais que c'était plus cher que ça, pour le coup.
- Speaker #2
Alors, non, parce que c'est l'assimilation simple. Il y a d'autres techniques. Si tu veux faire, par exemple, les ovocytes de la perche. Enfin, porter... comment on dit ça, porter l'enfant de l'autre, oui, vous avez compris, tu prends les ovocytes et c'est toi qui portes, voilà. Ça, c'est la méthode de repas, si je ne dis pas de bêtises, et c'est 5000 euros.
- Speaker #1
5000 euros, oui d'accord.
- Speaker #2
Donc là, on l'a dit, si ça ne marche pas, ça va être gênant quand même.
- Speaker #0
Oui, mais ce n'est pas la même ingénierie, je veux dire.
- Speaker #2
Là, nous, ce n'est pas une five, c'est vraiment le coup de seringue. C'est artisanal quoi,
- Speaker #1
c'est le plus basique.
- Speaker #2
Et après plus les techniques sont développées, plus tu augmentes.
- Speaker #1
Oui parce que plus les techniques sont avancées, plus il y a de risques de chance que ça marche.
- Speaker #2
Je ne suis même pas sûre. Parce qu'on a appris un truc, ça nous a un peu brisé le cœur. Nous on est arrivé pour la première, on n'avait pas 30 ans. Donc ils nous ont dit, vous avez encore... Une femme normale, elle a 23% de chance, sans souci, avant de 30 ans, de tomber enceinte. Ce qui est déjà très peu. Avec la stimulation ovarienne, on montait à 25%. Je te dis que tu payais et pas beaucoup plus. D'accord. Et passé 30 ans, ils te disent alors là, ça devient compliqué. On n'est pas...
- Speaker #1
La fenêtre de tir.
- Speaker #2
La fameuse fenêtre de tir, voilà. La fenêtre. Ah ouais, tu te dis quand même. Mais c'est vrai que dans la tête des gens, tu te dis, si tu as le rapport sexuel au moment de l'ovulation, c'est gagné. Mais en fait, c'est beaucoup plus compliqué que ça. Ouais, de tomber... Quand il réfléchit au système de la grossesse, il faut que le spermatozoïde arrive, que tu aies ovule, qu'il trouve son chemin, qu'il arrive à... Tu vois, en vrai, c'est tout un... Voilà, donc 23% de chance quand tout va bien, t'imagines ? Voilà, on était là... Ah non,
- Speaker #1
t'inquiète. Non, non, enfin ça, celui-là, je pense qu'il y a que Mathilde qui l'a entendu encore, si elle a été attentive. Je le mettrais bien fort au montage. On refait...
- Speaker #0
On refait ton élan. On refait ton élan.
- Speaker #2
On a pas conçu, les gars.
- Speaker #1
Parce que là, t'as un peu l'ambition d'être sur un autre sujet. Mais on peut pas...
- Speaker #0
Je vous ai dit,
- Speaker #2
je vous suis sur tous les sujets.
- Speaker #1
Ah bah là, ça va être... On ne pouvait pas dire introduction. Ah c'est... Ah c'est rentrer cash dans le vide.
- Speaker #0
Ouais, c'était rentrer... Ouais, rentrer d'un coup.
- Speaker #1
Mais maouuuu...
- Speaker #0
Ah, tu voyais pas que moi qui titre ?
- Speaker #1
Ah,
- Speaker #2
sapin !
- Speaker #1
Non ! Yes !
- Speaker #2
Vague !
- Speaker #0
La vague ?
- Speaker #1
C'est la vague. Oh, c'est la vague ?
- Speaker #0
Ça nous va.
- Speaker #1
Allez. Justement, on a commencé à en parler directement avec la PMA. T'as eu trois métiers différents, donc avocate, un charmeur, maintenant humoriste. Avocate. T'es un peu habituée aux... Quatre ? Quatre ?
- Speaker #2
Non, avocate.
- Speaker #1
Ah, avocate. Oui, mais t'as commencé quand même.
- Speaker #2
Mais non, j'ai fait six mois de fac de droit.
- Speaker #1
Oui, voilà, c'est ça. Oui, mais c'est pas ça.
- Speaker #2
Ok, d'accord.
- Speaker #1
Ça va le ménage.
- Speaker #0
Si je me préviens bien, non,
- Speaker #1
on n'a pas eu de... Ah oui, ben voilà, mais t'avais pris une direction. T'avais pris un chemin, on va dire que t'as emprunté plusieurs chemins différents. Et on peut dire qu'ils font un peu la même chose du coup sur ton plan perso. Tu étais mariée à un homme, tu l'as divorcée pour te mettre avec ta meilleure amie. Peux-tu faire un commentaire là-dessus ? T'en parles dans tes spectacles.
- Speaker #2
Ouais, j'en parle bien sûr, c'est le thème de mon prochain spectacle. Oui, effectivement, j'étais mariée avec un garçon, je suis restée quasiment dix ans avec lui. Ouais. Et puis un jour, j'ai trébuché et paf ! Non,
- Speaker #0
ça c'est trop chaud.
- Speaker #2
C'est perdu.
- Speaker #0
En plus, tu travailles aux urgences, tu sais que trébucher, c'est pas bon.
- Speaker #2
C'est vrai, c'est vrai que t'as raison, c'est pas bon. Non, non, et en fait, je pense que je... Non, allez, on va être 100% honnête. Je me sentais quand même, j'ai toujours été attirée par les hommes, mais je sentais que j'avais une faiblesse pour les femmes. Je sentais que j'avais une facilité à plaire aux femmes. Et j'aimais beaucoup en jouer. Je pense que j'ai fait plein de soirées où c'est passé inaperçu, où tu sais, t'es bourré, tu smacks les copines. Mais au fond de toi,
- Speaker #1
tu te dis,
- Speaker #2
ça m'a fait un petit truc dans le ventre quand même. C'est pas désagréable, tu vois. Mais bon. Et en fait, Hello, c'était la meuf du meilleur ami de mon mec. Ah oui,
- Speaker #1
c'est ça.
- Speaker #2
On était quatre potes. On était quatre potes. Et en fait, à force de la côtoyer, c'est devenu ma meilleure amie. Mais ce n'est vraiment que dix ans plus tard. Nous, je l'ai connue à 18 ans, Hélo. C'est que dix ans plus tard où, en fait, on s'est regardé autrement. Ce qui n'allait pas dans nos couples, en fait, on l'a un peu complété en amitié, mais on ne se rendait pas compte. Tu sais, quand quelqu'un te plaît que tu es en couple, tu vas mettre des barrières parce que tu te dis, bon, potentiellement, cette personne, ça pourrait matcher. Donc, tu mets des barrières, tu vois. Mais quand tu as BFF, tu n'as pas de barrière. Pourquoi t'en mettre ? Sauf qu'en fait, au fur et à mesure, on est devenus hyper fusionnels. On s'apportait mutuellement ce que les gars ne nous apportaient pas. Que ce soit du soutien, tout ce que tu veux. Et en fait, je suis tombée amoureuse. Je suis simplement tombée amoureuse. Tout ce que j'attendais de l'amour, c'est elle qui me l'a apporté. Puis un jour, tu te dis, mais merde, je pense à elle le matin, je pense à elle le soir. Dès que je reçois un texto où j'ai un ascenseur dans le ventre, il t'arrive un truc. Et puis après, tu rajoutes tout d'un coup, il y a l'attirance physique qui s'immédiate. Je te dis pas le bordel. Je te dis, mother fucker. Ça y est, c'est pour moi. Et puis en fait, je me suis lancée à un moment. Et c'était réciproque.
- Speaker #1
C'est toi qui t'es lancée ? Ouais. Du coup, parce qu'il y a le contexte aussi.
- Speaker #2
Le contexte, c'est que...
- Speaker #1
Tu savais qu'il y avait quelque chose en... Tu savais qu'il y avait de la santé.
- Speaker #2
Je me disais, c'est pas possible.
- Speaker #1
Parce qu'il y a la prise de risque.
- Speaker #2
Bah, énorme. Parce que je te dis, si je la perds, c'est quand même ma meilleure amie. J'y tenais énormément. Donc, j'avais pas envie que son regard change. J'avais... Oui, puis voilà. On est même sur le même chemin. Et elle était mariée. Voilà. Mais en fait, je ne pouvais pas. Ça me bouffait parce que c'était compliqué pour moi. Alors je me disais, est-ce que c'est parce que tu as la peur du mariage ? Est-ce que parce que ça ne l'est pas dans ton couple ? Tu te trouves des excuses à la con, mais en fait, c'est juste une évidence. Quand elle est là, je veux juste être avec elle, contre elle. Et je sens, j'ai l'impression que c'est réciproque. Mais tu te dis, s'il faut, pas du tout, c'est dans ta tête. Donc j'attends quand même un certain temps avant de me dire... Et jusqu'au jour...
- Speaker #0
Avant de te lancer, avant de te...
- Speaker #2
Et ouais, jusqu'au jour, en fait, je me lance, et en fait, je vois qu'elle a la pupille qui se dilate, quoi. La pupille ! Jérémy, calme-toi. La pupille. Voilà.
- Speaker #1
Je vais le passer pour un gros... Voilà. Non,
- Speaker #2
non, non, non. Mais non ! Voilà, et en gros, à partir du moment où tu... Elle me dit qu'elle aussi, ben... Là, c'est foutu, parce qu'en fait, ça y est. Avant, c'était dans ta tête, maintenant, ça existe.
- Speaker #1
Maintenant, c'est réel, oui. Maintenant,
- Speaker #0
c'est réel....décap du j'ai peur, j'ai peur, j'ai peur, j'ai peur. Oui, aussi ?
- Speaker #2
ah ! ouais ! ouf ! et bon en vrai j'avais pas trop peur dans le sens où je me disais même si elle me dit ben non je savais qu'elle allait pas me rejeter mais ça casse quand même un truc c'est gênant ton pote t'imagines bon voilà vous vous êtes mis ensemble vous êtes en couple moi j'ai une vraie question très importante les
- Speaker #0
mecs ils sont mis ensemble le couple ?
- Speaker #2
ouais j'ai failli tout le long et j'ai envie de te répondre viens voir mon spectacle et je te le dirai
- Speaker #0
on va rebondir parce que je suis venu au spectacle et je me suis fait vous voulez savoir venez me voir venez me voir on reparlera de date etc en mars à Paris à partir de janvier à Paris parce que j'ai vu que tu faisais des retours on en reparlera on se captera d'accord J'ai une petite anecdote sur le spectacle où je me suis fait vanner par Caroline Stremo sur Instagram.
- Speaker #1
Raconte, raconte, parce que du coup, là, tu t'es fait vanner. Pourquoi tu t'es fait vanner ?
- Speaker #0
On était allés à ton spectacle où tu étais malade. Tu avais mangé un kebab de travers. On en reparlera tout à l'heure, ça. On verra après. Et en fait, t'as publié une story où... On voit la scène en arrière, donc la standing ovation.
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #0
bien sûr. Tout le monde qui applaudit. Et je ne sais pas, à un moment, je dis quelque chose à ma voisine. Et toi, tu as mis en story. Regardez lui, il est en train de dire à quel moment on peut se barrer.
- Speaker #2
C'est vrai, je ne me souviens pas.
- Speaker #0
Je m'en souviens bien. Et j'étais dégoûté parce que je crois que j'étais le premier debout. Je me suis fait chambrer par mes potes et tout.
- Speaker #2
Je suis tellement désolée.
- Speaker #0
Mais ce n'est pas grave, c'est rigolo.
- Speaker #2
Tu as dû faire une expression de bon, c'est chiant. On ne va pas applaudir éternellement, c'est ça ? tu sais que souvent les mecs au premier rang c'est ça, ils sont souvent traînés de force par leur meuf et ils ont pas envie d'être là ils ont pas non plus envie d'être au premier rang et c'est souvent ceux qui sont en souffrance tout le long du spectacle et à la fin c'est les premiers à attraper le manteau à dire bon on se casse ou pas et je pense que t'as pris pour tous les autres c'est
- Speaker #1
ça, et donc du coup oui quand on est venu te voir tous les deux t'as réussi à bien camoufler ça mais on voyait que t'étais pas bien à un moment je fais un hop Je sais pas si on a des extraits On arrivera à retrouver des extraits de ça Mais t'avais dit Holker Et pourquoi du coup ?
- Speaker #2
Parce que Alors moi je vous ai menti Je vous ai dit que parce qu'un kebab était mal passé Mais en fait c'est que j'étais enceinte J'étais enceinte Et j'ai eu des nausées Toute la grossesse a été terrible Et effectivement En plein spectacle J'ai eu une vague T'étais déjà bien avancée J'étais quasiment trop Là c'est pas là où j'ai annoncé la grossesse sur scène ? Non je crois pas Ah non je devais être à moins alors Ah non bah alors non
- Speaker #1
Non non Ok Ok
- Speaker #2
J'avais déjà du ventre.
- Speaker #1
En fait, non, c'est après. C'est sur les vidéos. Oui, j'ai eu l'image. En fait, non, ce n'était pas à ce moment-là parce que tu n'avais pas du tout du ventre. Sinon, on s'en serait douté à ce moment-là.
- Speaker #2
Oui, mais non, ça a été terrible parce que tout le long de ma grossesse, j'ai eu ça après. J'ai eu peur d'avoir ça sur scène. Et même après encore avoir accouché, systématiquement, je vomissais avant de monter sur scène. Je pense que mon cerveau l'a associé. Et j'ai mis longtemps à m'en débarrasser. Et maintenant, ça va mieux. J'espère.
- Speaker #0
Tu le sauras bientôt.
- Speaker #1
je serai bientôt juste petit retour en arrière quand on parlait de l'entourage, votre entourage, il l'a pris comment du coup ?
- Speaker #2
le cercle autour de vos ex un petit moment d'incompréhension, surtout que moi ça faisait 6 mois que j'étais mariée on n'avait pas le taïwanais on parle depuis 100 mais il m'a fait sa demande que vraiment la dernière année et et Ouais, c'était pas... Non, mais on aurait pas dû se marier. Enfin, on aurait effectivement pas dû se marier dans tous les cas. Le climat n'était pas... N'était pas génial, mais bon. C'était quoi la question ? J'ai oublié. Comment ils l'ont pris ? Alors moi, mes parents, ils ont eu un peu de mal parce qu'il y avait quand même six mois qui venaient de s'écouler et qu'ils avaient un peu participé à payer la moitié du mariage. Donc ça te fait chier. Mais je leur ai amené en mode, je sais que je vous mets une bombe dans la gueule, mais c'est ce que je veux. Je ne me suis jamais autant sentie vivante. Et en fait, ils me connaissent et ils m'ont dit, on sait que quand tu prends une décision, c'est que tu la réfléchis. Donc oui, ils ont pris leur claque. Mais ils étaient en confiance de se dire, si elle le fait, c'est que vraiment, elle est à l'aise dans ça. Et j'ai bien vendu le projet en mode, non mais je l'aime vraiment, je vous jure, c'est l'amour de ma vie. Tu vois, je me souviens, je faisais des ronds, je parlais à mon père, je tournais autour de la table du salon en vendant mon projet. C'est vrai, regardez ma mère, députée, c'est pas vrai. Il a fallu qu'elle nous fasse ça. Mais ils ont compris le truc. Pour ma meuf, ça a été vraiment compliqué. Là, ils ont eu vraiment du mal à... à avaler parce qu'ils tenaient beaucoup à leur gendre. Et je pense que le deuil de ça a été violent. Et eux, comme elles venaient de se marier, ils s'attendaient forcément à une bonne nouvelle, tu vois, une grossesse. Pas un Salut, je pars avec Caro Eux aussi,
- Speaker #1
ils venaient de se marier ?
- Speaker #2
Ah oui, un an. Ah oui,
- Speaker #1
d'accord. Donc, des timings, finalement.
- Speaker #2
Oui, voilà, on était super, voilà. Et en fait, non, elle arrive et elle dit Je pars, quoi Mais tu pars, t'as quelqu'un d'autre ? Oui. Et donc, il s'appelle comment ? C'est une femme. Pardon.
- Speaker #1
Parce qu'en fait, c'est ça, il y a le coming out. Oui. Je sais pas pourquoi je le dis avec l'accent anglais.
- Speaker #2
Coming out. Much coming out. Much coming out.
- Speaker #1
Et l'annonce... Enfin, il y a deux choses. Il y a trois choses, en fait. Il y a l'annonce parce qu'ils devaient se projeter, effectivement,
- Speaker #2
dans... Ils arrivent avec des balises pour what the fuck. OK, tu le quittes. Oui. Pour quelqu'un d'autre ? Oui. C'est une femme. OK, on se fasse asseoir. Voilà. Jean-Pierre va chercher le whisky. Ça devient compliqué. Voilà. Non, tu vois, c'était... Ça a été... Moi, ça va. Franchement, je trouve qu'ils ont... À part mon frère, il a été un petit peu con, mais ça, c'est... ça c'est réglé, il faut un temps de digestion mais c'est compréhensible en vrai sur le moment tu vois t'as envie que tout le monde te dise c'est super c'est formidable mais il faut comprendre que les gens aient un temps de digestion et ça moi je l'ai compris que plus tard le temps de digestion je l'accorde ce que je n'aime pas là où on a du mal un peu à digérer c'est la façon dont on réagit la famille des lots, il y a eu des mots t'es là non, non, non, votre fille elle a tué personne ah oui d'accord il y a eu des choses qui ont été dites ou où eux maintenant ils disent c'est vrai on a dit ça putain mais on était des cons oui mais maintenant ça va très bien avec ma belle famille y'a pas de soucis mais leur temps de digestion a été désagréable pour Hélo quoi ça ça a été dur parce que je pense que leur réaction a bien failli me coûter le couple parce que Hélo je pense qu'elle était à ça de me quitter pour que ah ouais par pression familiale ok voilà Mais regardez, ça finit bien.
- Speaker #1
Du coup, ça fait combien de temps maintenant ?
- Speaker #2
Ça fait dix ans qu'on est ensemble. Au moment où ils sont habitués, ça y est.
- Speaker #1
Oui, je pense.
- Speaker #2
Je le dis ici, mais ma belle-mère m'a dit qu'elle m'aimait. Alors tu vois, j'ai des points.
- Speaker #1
Ah oui, ça a changé.
- Speaker #2
Au début, c'était pas ça. Je pense qu'elle voulait me voir morte. Pas loin, Jérôme, pas loin.
- Speaker #1
Pourtant, elle me connaissait déjà.
- Speaker #0
Elle me connaissait déjà. Oui,
- Speaker #2
elle savait que c'était pas ça.
- Speaker #1
Voilà. J'en ai tué un tout à l'heure.
- Speaker #2
Me nique les chevilles.
- Speaker #0
Vous n'arrivez pas à rester poker face quand il y a le moustique qui fait son top gun là ?
- Speaker #2
C'est un cir de génocide, tu vois ?
- Speaker #0
Le goût arrive et tout. Il est là, bâtard, je l'ai vu.
- Speaker #1
Je pense que ça, on le gardera parce que vraiment, les fun facts moustiques, c'est quand même incroyable. On te laisse retourner la roue ?
- Speaker #2
Les chevilles, c'est naze. Pardon, oui.
- Speaker #1
Oui. Ce sera le titre du podcast.
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #1
l'arbre ! L'arbre, parfait. Vas-y, Louis, je tente.
- Speaker #0
L'accent, tu l'as beaucoup utilisé et on t'a connu au tout début sur les réseaux sociaux, infirmière qui commençait à faire des petites vidéos, sans dénigrer petites vidéos.
- Speaker #2
Sauf qu'elle était longue.
- Speaker #0
Aujourd'hui.
- Speaker #2
La vidéo.
- Speaker #0
Comment ça a commencé en gros ?
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #2
Pardon.
- Speaker #0
S'il vous plaît, j'ai besoin de... Concentration. Non, pas de concentration, j'ai besoin de ne pas lancer le côté beauf en moi s'il vous plaît.
- Speaker #1
Activez pas, c'est comme les grémines, tu lui donnes à bouffer là.
- Speaker #2
C'est pareil.
- Speaker #0
Pourquoi infirmière ? Pourquoi les urgences ? Et pourquoi avoir quitté pour la Seine ?
- Speaker #2
Alors, pourquoi infirmière ? Donc à la base, je voulais devenir avocate, je n'ai strictement rien compris au cours de droit, je vous le dis sincèrement et puis un jour je crois que c'était un TD de droit de je ne sais plus quoi inintéressant possible pour moi j'ai pris une feuille et j'ai dit qu'est-ce que tu veux, qu'est-ce que tu attends de ton futur métier ? Et là apparaît l'évidence, un métier dynamique, utile Et là, je me dis, mais c'est infirmière, c'est pas possible.
- Speaker #1
C'est réaliste.
- Speaker #2
Mais attends, c'est pas ça, c'est évident. Et ma mère est infirmière. Et en fait, elle m'avait sauvé l'idée depuis des années, mais moi, j'avais toujours dit, c'est mort, je ne vais pas avoir des fesses toute ma vie. Je ne veux pas. Et voilà. Et en fait, ça me paraît comme une évidence. Et je comprends que c'est ça que je veux faire. Et je passe les concours, tout ce que tu veux. Et en fait, pourquoi urgence ? C'est parce que je n'ai pas été à l'aise du tout pendant mes stages. Et je n'ai pas assez appris. Donc en fait, je me suis dit, si tu choisis la solution de facilité maintenant, tu ne vas jamais apprendre les... Enfin, poser un 4. Je crois que j'en avais posé 4, tu vois.
- Speaker #1
4. Bienvenue.
- Speaker #2
Voilà.
- Speaker #1
Oui, c'est pour ça que j'ai commencé par la surprenante.
- Speaker #2
Et voilà. Donc je me suis dit, en fait, fonce aux urgences. Fais-toi violence et apprends un maximum de choses et après on verra. Sauf qu'en fait, une fois que t'es aux urgences, tu fais. C'est pas mal quand même. Mais t'y restes. Voilà. Et voilà. Et comment tu viens à la scène ? C'était pas calculé parce que je n'étais pas du tout en burn-out, en dégoût de mon métier. Je m'éclatais toujours autant. Mais il y a cette vidéo que je sors par amusement qui cartonne. Et en fait, de là, on me propose d'écrire un livre, on me propose d'écrire le spectacle. Et je me dis, Caro, c'est quand même un rêve de gosse.
- Speaker #1
On est venu te chercher pour t'écrire un spectacle.
- Speaker #2
Ouais. c'est une ancienne infirmière à Tourigny sur scène qui pas sur scène sur Marne Tourigny sur Marne comment vous dites tu parles chez vous tu dis comme tu veux je sais pas où c'est ok Tourigny pas loin de Dune bref elle me dit moi j'ai ouvert un théâtre j'ai toujours voulu qu'une infirmière monte sur scène écrit un One Woman et viens jouer chez moi j'ai jamais rien écrit on s'en fout viens ok voilà donc je l'ai écrit c'est fou ça et parce qu'à ce moment là t'avais moins de 10 000 sur un staff j'étais personne les enfants c'était l'avantage c'est que tu te disais si je me rétame au pire il n'y a que ma fierté qui est en jeu personne ne te connait ça va aller et en fait je me suis dit mais tout ça c'est des choses que je rêvais enfant et je me dis là t'as une porte qui s'ouvre c'est trop con de la fermer fonce puis au pire le diplôme tu l'as quoi qu'il arrive donc vas-y et je me suis lancée et puis au fur et à mesure les spectacles ont pris de l'ampleur puis à un moment vous connaissez, il faut faire un choix parce que les deux cumulés, j'étais au bout de ma vie tu parles, non on connait pas parce que nous on fait les deux justement justement on fait de l'ampleur je rajoute un élément ma première fille venait de naître donc je trouvais de la gosse des nuits, du travail de la scène et en fait il a fallu faire un choix à un moment je me suis dit bon, on n'a qu'une vie et voilà comment je me suis lancée
- Speaker #0
C'est vrai qu'en tant qu'infirmière, c'est confortable. Parce que le fait de savoir que de la sorte, au pire, tu reviens, tu perds.
- Speaker #2
Et ils ne vont pas me dire, oh non, on a déjà...
- Speaker #1
Pas besoin.
- Speaker #2
Donc le filet, il était là. J'avais un énorme filet de sécurité. Le métier, je l'avais. Le diplôme aussi. Je pense quoi.
- Speaker #1
Je pense que c'est exactement... Dans les invités qu'on a eus, on a tous des personnes qui font grosso modo quelque chose à côté et des soignants comme des non-soignants. Mais dans les soignants, effectivement, on a tous... Je pense à Tanguy. Ce filet de sécurité, on le sait en fait. Et moi, personnellement, mes parents m'ont poussé à faire quelque chose. Moi, je rêvais de faire réel. J'ai toujours adoré le cinéma. Ils m'ont dit, toi, toi, toi, non, non, fais... Fais un vrai métier.
- Speaker #2
Mon métier,
- Speaker #1
c'est... Oui, mais ça, on le comprend bien. Et je refais le clin d'œil à Lou et Mathilde qui sont là quand on dit vrai métier. C'est juste que c'est un métier... Nos parents voulaient qu'on ait un métier sécurisant. Oui, complètement. Et ils considéraient que c'était... Quoi ?
- Speaker #2
Tu me fais rire. Non, mais parce que...
- Speaker #1
mais vous rigolez parce que c'est vrai que non non mais oui c'est pas le temps du spectacle mais alors amusez-vous il y a plein de gens bien sûr c'est précaire précarité la peur de la précarité complètement mais c'est vrai qu'aujourd'hui pour le coup d'avoir ce filet de sécurité moi ça me permet de plus kiffer et je pense toi aussi et toi aussi ah oui je les remercie et puis en plus c'est ce métier qui m'a amené à la scène oui
- Speaker #2
en plus c'était écrit moi je trouve que c'est génial de se dire qu'à la base je voulais faire ça puis tes parents t'ont dit bah attends faire un métier quand même bon je suis isolée je reprends l'expression un vrai métier Et une fois que tu l'as, c'est ce vrai métier qui t'amène, qui te ramène à ton rêve de gosse. Donc, je trouve ça génial, en fait.
- Speaker #0
Et à quel moment, justement, c'est quoi le cap, au-delà de la sécurité, au-delà de tout ça, qui fait que tu te dis, là, c'est bon, il y en a assez pour que je puisse en vivre. C'est sûr, là, je peux me lancer, maintenant, je vais faire ça. Tu veux dire ? Financièrement,
- Speaker #2
j'ai attendu d'avoir l'équivalence du salaire infirmier. J'ai un crédit sur le dos, donc tu regardes ça. Et en fait, comme c'était vraiment l'équivalence, j'ai dit bon, là, il n'y a plus d'excuses, il faut y aller. Donc, c'était ça. Déjà, le planning et la fatigue, ce n'était plus possible. Et l'opportunité de te dire qu'il y a un moment, dans quel que soit le domaine, tu te dis, là, il faut sauter dans le vide. Si tu veux avoir plus, il faut sauter dans le vide. Donc déjà, ça, et financièrement, me dire que c'était l'équivalence.
- Speaker #0
Et ta femme, elle a été, je n'en sais rien, support, attention, un peu réticente ? Parce que tu vois, c'est quand même...
- Speaker #2
Là, elle m'a soutenue.
- Speaker #0
Il y a un risque, entre guillemets, quand même. Oui, oui,
- Speaker #2
oui. Là où elle a eu peur, c'est quand j'étais infirmière et que je me suis lancée dans l'écriture du livre et du spectacle à la fois. Elle m'a dit, là, tu dis oui à tout ? T'es sûre que ça va aller ? Et je suis là, oui, oui, oui, en vrai, mais si, parce qu'à l'époque, je travaillais en 7h42. Donc, soit je bossais l'après-midi, soit je bossais le matin. Tu vois ? Horrible. Donc, j'avais... Je me suis régalée, moi, la création. J'adore créer. C'est pas du travail pour moi. Je passe des heures au bureau, mais...
- Speaker #0
Dis pas ça, tu seras pas payée.
- Speaker #2
Ouais, mais j'adore ça. Donc voilà, ça c'était pour la partie-là. Et après, une fois qu'il a fallu se lancer dans le vide, elle m'a dit, c'est évident, on le voit que la tournée est en train de prendre de l'ampleur, c'est en train de marcher, c'est trop con de ne pas tester. Et puis comme financièrement c'était pareil, tu vois, c'est pas comme si j'étais repartie à zéro où elle allait me dire, bon, c'est bien sympa de faire des blagues, mais en attendant, il n'y a pas d'argent qui rentre. Tu retournes dans l'hôpital. Donc là... Elle a été un soutien. C'est cool.
- Speaker #1
Oui, parce qu'il y a aussi, je pense que justement, quand tu veux tout cumuler, et surtout sur une tournée, tu loupes des opportunités. Parce que si tu dois bosser, alors qu'en fait, tu pourrais faire une date dans un n'importe quoi, dans un truc connu. Oui,
- Speaker #2
mais j'ai eu la chance d'avoir une cadre qui me demandait mes dates de spectacle et qui faisait mon planning en fonction. Donc, elle a été vraiment géniale. Mais c'est vrai que c'était galère parce que d'un coup, une fois que je m'étais occupée de mes patients, tu ne me voyais plus. J'étais dans le local poubelle et je répétais mon texte.
- Speaker #1
Avec les poubelles.
- Speaker #2
Avec les poubelles. Le téléphone qui sonne, t'es où ? J'arrive. Voilà, donc entre chaque patiente, tu vois, tu répétais tes vannes. Ça, ça a été sportif, mais avec le recul, je me dis,
- Speaker #1
c'est bon. C'est chouette. C'est vrai, c'est une partie de toi et c'est trop bien raconté. Ça te fait des anecdotes.
- Speaker #2
Je me faisais gronder par les collègues. Ouais, Caro, on ne te voit pas. Mais vous, vous êtes sorti fumé. C'est quoi le... Moi, je suis sorti... Je suis sorti bosser.
- Speaker #1
Moi, je suis sorti...
- Speaker #2
Non,
- Speaker #1
mais... Voilà. Voilà. Et elles étaient plus intéressantes que vous. Non, je rigole.
- Speaker #2
Ouais. Vrai. Vrai.
- Speaker #1
J'avais une question, mais je l'ai perdue.
- Speaker #0
Juste en parlant de spectacle, pour terminer là-dessus, il y en a un qui arrive là. C'est l'occasion de faire un petit topo vite fait.
- Speaker #1
Un petit topo vite fait.
- Speaker #2
Donne-nous envie de nous rêver. Speech nous ton spectacle. On est les producteurs.
- Speaker #1
Le 1er octobre, sachez que je fais ma grande première de mon nouveau spectacle à Bordeaux. Mon spectacle s'appelle Normalement. Et le pitch c'est je vous raconte le comment du pourquoi. Tu étais mariée avec un homme pendant 10 ans. Enfin pas pendant 10 ans, j'étais avec un garçon pendant 10 ans. Et je suis partie avec ma meilleure amie et témoin de mariage.
- Speaker #2
Ça vous va ça ? C'est pas mal. Pour quel... Parce que initialement on a... Et je pense que d'ailleurs ça t'a peut-être un peu collé à la peau le fait que c'était pour des infirmiers. Je pense qu'on t'a déjà demandé est-ce qu'on n'est pas infirmier, on peut venir te voir ? Je te repose la question.
- Speaker #1
On ne me l'a pas...
- Speaker #0
Tu es tirée au premier rang.
- Speaker #1
Quand j'ai vu tous les gens dire, nous on a pris nos places, il y a tout le CHU qui vient, je dis, les enfants,
- Speaker #2
ce n'est plus sur l'infirmière.
- Speaker #1
Normalement, ce n'est plus sur le thème hospitalier. Il y a quelques petits clins d'œil, bien sûr, parce que j'ai envie de dire que je reste infirmière jusqu'au bout. Mais non, c'est autre chose. Mais ça a été plutôt bien pris. Il y en a plein qui ont dit, nous, on te suit sur les réseaux, on connaît ta vie. Au contraire, on a envie de savoir. Il n'y a pas que l'infirmière qu'on suit, c'est aussi la personne. Donc, feu. Mais je continue à le dire, il n'y a pas deux. Parce qu'il y en a plein qui sont là, j'ai raté le premier, je veux voir absolument le deuxième. Ce n'est plus sur le sujet.
- Speaker #2
Sauf qu'après, il y a quand même du corporatisme dans les infirmiers. Tu as été infirmière, je pense qu'il y en a plein qui veulent aussi te soutenir, te voir. Merde, il n'y a pas beaucoup d'infirmiers.
- Speaker #0
Il y a une infirmière qui peut être infirmière.
- Speaker #1
Je trouve qu'il y a une vague de solidarité. C'est énorme. Pour le coup, je trouve que les soignants, on est trop chouchous. Parce que je reçois plein de messages en me disant t'inquiète pas, ça va aller, tout le pital est derrière toi. C'est cool que tu puisses mettre en avant notre métier. Et là, même si c'est plus notre métier, de montrer que les reconversions sont possibles. Il y a aussi la communauté gay qui nous dit merci de nous mettre en avant de cette façon. Il y a aussi les personnes qui, ça m'arrive de recevoir des messages, je suis avec un homme, je pense que j'aime les femmes. Qu'est-ce que je fais ? Je ne peux pas les aider, chacun a sa vie. Mais en fait, tu te rends compte que ça éclate et ça touche. beaucoup, beaucoup, beaucoup de personnes. Et notamment des personnes, même des parents. J'en parlais à ma belle-mère. Quand je lui ai dit pour le spectacle, je lui ai dit, est-ce que tu veux le lire ? Elle me dit, non, je te fais confiance. Dis ce qu'il s'est vraiment raconté, parce que si ça peut aider d'autres parents. Tu vois, donc c'est cool, ça va vraiment...
- Speaker #2
C'est pour ton frère aussi, du coup.
- Speaker #1
Et pour mon frère, il ne m'aurait pas mis à la porte, on ne se serait pas fâchés. Mais il est particulier, mon frère. C'est un macho, mais... pas vraiment, tu vois. C'est-à-dire qu'il a des principes en disant l'homme, voilà, et la femme, voilà. Et après, une fois que tu lui dis, non, mais réfléchis à ce que tu dis, ah, d'accord, voilà. Donc, au premier abord, il va te mettre un missile dans la gueule en disant, ouais, t'es lesbienne, bon, voilà. Qu'est-ce que vont dire mes potes ? Mais en fait, on s'en fout. Alors que tous ses potes ont très bien réagi, tu vois. C'est marrant. Donc, c'est vrai que pendant le spectacle, je le charge un peu, et la belle-mère aussi.
- Speaker #2
Et c'est bien parce que, aussi, le fait que, du coup, tu vas toucher à un public encore plus grand, au final.
- Speaker #1
J'ai envie de toucher tout le monde Et j'aime me dire que dans ce spectacle Chacun peut s'approprier L'histoire Tu prends de ce que tu veux dans ce spectacle Parce que ça parle aussi du saut dans le vide Là moi c'est sur le thème de l'amour Mais ça peut toucher n'importe quel domaine J'essaie de vendre le on a qu'une vie Et franchement si vous sentez que dans vos tripes c'est là qu'il faut aller Foncez quoi Même si ça donne rien Moi je dis souvent on est là pour quoi ? Pour vivre Donc fonce, c'est beau hein
- Speaker #0
Ouais, plutôt que de se dire, aigri dans un coin, vivez quoi. Bah ouais.
- Speaker #1
Bah oui, c'est vrai, enfin...
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'il disait ça ? Soyez heureux, bordel. C'est bon pour la santé, là.
- Speaker #1
Je trouve que c'est cool de se retourner sur ta vie quand t'es vieux plus tard et dire, tiens, j'ai fait tout ça. Ouais. Tu vois, plutôt que de... Mais c'est ma philosophie. Il y en a qui sont bien dans leur...
- Speaker #0
Et en tant que soignant, on est bien placé pour ça. Le nombre de personnes qui regrettent, qui machin, ou qui kiffent la vie... mais t'as vu tout ce qu'on voit je me rends compte en 8 ans les anecdotes que j'ai que je pourrais raconter c'est vrai que j'ai eu Covid ça calme les gens quand les gens disent non non non je t'arrête je vais te parler c'est un truc intéressant je pense en tant que soignant le fait de de relativiser toutes les personnes qui ouais toutes les personnes qui disent oh la la si j'avais su si j'avais su bah
- Speaker #1
du coup en fait du coup toi tu sais et du coup t'as pas l'excuse dans 40 ans de te dire ouais par moi en tout cas mais je pense qu'on a quand même des réflexes d'humain de râler de quand même dire tu sais ou de de mettre des freins sur certains trucs. Enfin, je pense qu'on reste humain. On a conscience que la vie est comptée et que ça peut s'arrêter du jour au lendemain. On reste humain et moi, parfois, je râle et je me dis...
- Speaker #2
Et français aussi. Et français. Mais je pense que c'est la double peine. On est humain.
- Speaker #1
Je pense que c'est vrai.
- Speaker #2
Et on est connu pour ça, quand même. Et tu parlais, ton entourage a bien accueilli que tu as été soutenu par Hello, etc. Dans ton service, on t'a mis des bâtons dans les roues un peu aussi. Parce que moi, enfin... Alors toi, je sais pas comment on en a pas beaucoup parlé de ça, mais moi, je me suis fait, enfin, je me suis pris des... Bah oui, bien sûr. Voilà, je me suis fait défoncer par... Et encore aujourd'hui, je sais que les services où je suis passé, c'est peut-être les services qui me crachent le plus dans le dos.
- Speaker #1
Et pourquoi ? De la part des médecins ?
- Speaker #2
Enfin, mes médecins qui se retournent alors que moi, je reparle de ces services avec énormément de respect, mais par... Ah, ils se la pètent !
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #2
mais oui. Parle-moi, mais...
- Speaker #1
Du coup, je te faisais la tête du cou. Et alors, comment tu l'as ressenti, chérie ?
- Speaker #2
Bienvenue dans ce livre.
- Speaker #1
Mais oui, mais je comprends, parce qu'il y avait mes potes infirmiers qui, eux, m'ont tenu, mais le reste... J'en ai pris plein la gueule, à la comique, tu vois. À la comique, c'est extrêmement... À la troubadour. À la troubadour, ouais.
- Speaker #0
À la troubadour.
- Speaker #1
Au lieu de faire des blagues, tu fais... Ça a été, mais... Et c'était chiant, parce qu'après, une fois que tu as une étiquette, et le fameuse disparition dans les poubelles je pense que si tu veux moi je me passais mon temps à dire mais en fait toi t'as pris ta pause pour aller bouffer pour aller fumer, moi oui tu m'as pas vue ou alors tu me vois sur mon téléphone parce que malheureusement quand même ça te prend du temps au tout début j'arrivais pas trop à j'étais beaucoup sur le téléphone c'est vrai mais je n'ai jamais mis de côté mes patients sauf que elle, je dis parce que service de femme majoritairement, c'était le truc de dire elle est encore sur son téléphone mais vous aussi en fait Mais comme eux, ils savaient ce que je faisais.
- Speaker #2
Oui, voilà, c'est ça.
- Speaker #0
À la limite, tu fais du Candy Crush très bien. Voilà,
- Speaker #1
voilà. Exactement. Donc ouais, j'en ai plus plein la gueule. Il était temps que je parte. J'étais contente de partir parce que tu sens que... C'est pas gentil ce qu'on dit sur toi.
- Speaker #2
Le pire, c'est que je suis sûr, parce que moi, tu retournes dans les services où je suis passé, je suis sûr qu'on parle très mal de toi. Ça se trouve, on retourne à Toulouse...
- Speaker #1
parce que les gens ils t'ont tenu dans ta genèse ah oui ils m'ont collé j'ai un pote infirmier il me dit ah oui ça existe encore quand j'essaie de parler de toi ah oui j'irai pas la voir pourquoi elle est pas drôle et puis après en plus elle était c'est bon là c'est ma tension voilà c'est terrible de me dire ça te touche pas mais si ça me touche encore parce qu'en fait c'est ça mais bon tu le sais c'est un service où tout le monde critique tout le monde et ben
- Speaker #0
Merci beaucoup à mes collègues qui n'ont, en tout cas pas ouvertement, suffisamment subtilement, bien caché, mais j'ai jamais eu ça. Il y a eu une personne qui a été vite recadrée, et surtout par l'équipe en fait, qui a vite été recadrée, mais c'est un homme qui a toujours été ultra bienveillant,
- Speaker #2
soit OSEF,
- Speaker #0
soit bienveillant et tout.
- Speaker #2
Merci à les types. J'ai toujours des tout où je vais, des personnes de confiance, qui me rapportent des trucs, mais c'est une folie. Et même encore dans les services que j'ai faits il y a... 6 ans, quoi. Il y a des personnes qui se considéraient, qui ne m'ont jamais rien dit en face. Oui,
- Speaker #1
mais ils ont fait leur...
- Speaker #2
Des adultes, même des mamans, des personnes de 50 ans. C'est peut-être les pires, je ne sais pas.
- Speaker #1
C'est possible ! Oh, les pires,
- Speaker #2
on s'y est maintenant ! Mais vraiment, tu te dis... Moi, aux urgences pédiatriques, là, je m'en fous, je le cite, elles portent tout un polo. On avait fait un polo de service avec le logo. que j'ai designé. Et aujourd'hui, elle continue à faire des générations de polos avec ce logo. Je sais qu'il y a au minimum 20-30% du service qui crachent encore sur mon dos quand il y a des vidéos qui apparaissent dans leur feed, etc. Et je me sais de source de confiance. Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Bon. Il y a un petit peu de jalousie. C'est plus ça,
- Speaker #2
je pense. C'est ça.
- Speaker #1
C'est con, parce que je pense que ces personnes-là ne veulent pas faire ce que tu fais ou ce que je fais. C'est même pas ça. Mais c'est que, je sais pas, pourquoi... Mais c'est méchant, c'est naze. Si vous m'entendez, vous êtes pas sympa.
- Speaker #0
Grosse pute. Non, je t'arrête.
- Speaker #2
Bon, le 4, 2, 1. La bienveillance. Oh, ça nous a bien, bien fait.
- Speaker #1
C'est injuste, en fait. Je sais,
- Speaker #2
je sais. À moi, ça me... Je sais pas si c'est bien,
- Speaker #0
parce qu'on rentre dans le podcast tout à l'heure, PM1. De la haine,
- Speaker #2
t'as compris,
- Speaker #0
de l'amour, après c'était ultra stylé. Je suis sûr que tout à l'heure, le petit passage sur Hello, quand tu l'as dit, elle va se le repasser en boucle, parce que c'était vraiment trop bien. Et là, on repart sur de la haine.
- Speaker #2
Allez ! Non, non, franchement, c'est...
- Speaker #1
En plus, je veux dire, moi, je ne... Pardon, je reviens là-dessus. Je ne montrais pas les patients, tu vois, ce n'était que des mises en scène. Alors que maintenant, à partir du Covid, toutes les infirmières de The World font ça. Tu veux dire maintenant c'est banalisé ?
- Speaker #2
Non, non, non, c'est pas banalisé parce que moi j'avais fait une vidéo en caméra cachée, j'en parle, j'avais fait une vidéo en caméra cachée avec une GoPro au SMUR, où je montrais ni les locaux, ni les patients, ni les interventions, je montrais tout d'un côté. Je me suis fait convoquer très très haut et c'est allé très très loin. Je me suis fait un mail assassin. pas par le CHU, par ma chefferie médicale je me suis pris un mail qui a été mis en copie avec tout le DM de l'hôpital et un mail assassin avec des choses fausses que je montrais des patients, qu'il fallait que je supprime la vidéo la vidéo je l'ai supprimée, j'ai été obligé de le faire et je me suis pris une remontrance comme si j'avais un gamin de 7 ans et que j'étais un influenceur qui se faisait des abonnés sur le dodo du service vraiment le discours c'était ça nul enfin bref, les boomers il y en a un paquet on enchaîne ?
- Speaker #0
tu n'as pas le droit à la balle non
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Allez, il est temps. Ah,
- Speaker #1
le courrier.
- Speaker #2
On a une lettre pour toi que je remets à Louis. Une lettre qui a été écrite par une personne que tu reconnaîtras peut-être. Ok.
- Speaker #0
Faut que tu arrives à la reconnaître cette personne.
- Speaker #1
Ah, la pression.
- Speaker #0
Comment décrire Caroline Estremo ? C'est une femme passionnée, épicurienne et qui en veut toujours plus. Rapport à son dernier tatouage qui lui va parfaitement. Elle ne se met aucune limite. Pour elle, toujours est toujours possible. Je la refais ?
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #1
tout est toujours possible.
- Speaker #2
Pour elle,
- Speaker #0
tout est toujours possible. Faisable ou envisageable. Elle est généreuse et drôle, ce qui explique pourquoi elle a choisi ces deux métiers. Infirmière et humoriste. Elle gère toutes ses émotions par l'humour, donc ne soyez pas étonnés si elle fait des blagues dans des situations inattendues. Meilleure vanne aux enterrements. Elle dit souvent que soit on la déteste, soit on l'adore. Et c'est vrai, car c'est une femme entière et sans filtre. Elle est dans la vie comme vous la voyez sur scène, ou comme elle était avec ses patients. Elle n'a donc aucun tabou, vous pouvez lui parler de tout, même si vous la connaissez depuis 5 minutes. Ce qui, je ne vous le cache pas, me met, moi, dans des moments que j'aime parfois. Ce qu'il faut retenir d'elle, c'est à son contact, on se marre bien quand même.
- Speaker #1
C'est ma meuf, ça.
- Speaker #0
C'est complètement éloigné.
- Speaker #1
Ça m'a ému. Ça m'a eu. Clairement, ça m'a eu.
- Speaker #2
On aime bien faire décrire parce que des fois, mais après, en général, la lettre, elle ne peut que confirmer. Oui, elle a réussi à faire ça.
- Speaker #1
Non, parce que c'est le genre d'exercice qu'elle déteste faire.
- Speaker #2
Je lui ai posé la question.
- Speaker #1
Elle a réussi à me le cacher, alors ça me...
- Speaker #2
Parce que j'ai envoyé un message sur Instagram, j'ai eu peur. Le premier message, c'est N'en parle pas à Caroline N'en parle pas à ta femme. Non, on trouve ça important. Mais toi, comme elle le dit très bien dans sa lettre, t'es toi-même à 100% sans filtre, je pense. j'ai pas la prétention de te connaître par coeur mais c'est quand même plusieurs fois qu'on se voit mais d'habitude on aime bien justement faire une lettre qui décrit la personne telle qu'elle est vue pour voir la différence entre comment on se perçoit comment on est et comment on est perçu et je pense que vraiment t'es authentique à 1000% et elle confirme ça quoi je ne sais pas faire autrement de toute façon j'ai essayé de je
- Speaker #1
dis souvent vous les humains vous apprenez à compartimenter tu sais à être différent selon au travail à la famille les amis et moi je n'ai jamais su faire ça j'ai essayé je vous jure Mais je ne sais pas, en fait. Dès que j'essaye, de toute façon, c'est faux. Tu sais, ça fait me tenir droit. On dirait un robot qui essaie de s'accrocher pour un humain. Ça ne marche pas. Donc, j'ai toujours été spontanée. Et voilà. Ça peut me poser des soucis, être spontanée.
- Speaker #0
Je voulais te poser la question. Il y a eu des moments où ça t'a porté ?
- Speaker #1
L'étage infirmier, ça a été très compliqué. Tant qu'elle horreur,
- Speaker #2
l'étage infirmier.
- Speaker #1
Mais ouais, maintenant que j'ai été stagiaire, je comprends pourquoi ça a péché, en fait. Parce que c'est vrai que t'arrives en mode, hé, tu fais des blagues, et on te dit, ok, celle-là, elle a une gueule comme ça, en fait, elle devrait se faire toute petite. Au final, elle sait pas faire les... C'est même pas comme ça, c'est comme ça. Si, si, et j'avais une prof un jour qui m'avait dit ça, qui m'avait dit... J'avais été spontanée à un oral du bac, et elle m'avait dit, moi, ça m'a plu, mais ça ne plaira pas toujours à tout le monde. Attention. Gardez-le en conseil.
- Speaker #0
Simple et efficace.
- Speaker #1
Mais ça avait été, et c'est vrai, ça a été révélateur par la suite. Parfois ça plaît, parfois ça ne plaît pas.
- Speaker #0
Tu l'as bien retenu, mais tu n'as jamais appliqué.
- Speaker #1
Non, je n'ai jamais réussi.
- Speaker #2
Est-ce que tu as réussi ou essayé ?
- Speaker #1
J'ai essayé. C'est vrai ? Si, j'ai essayé quand même. Mais c'est ce que je te dis, c'est que je n'y arrivais pas. J'ai toujours été à côté. Soit en stage, j'étais le cul serré, toute mignonne, mais en fait, on te disait, tu n'es pas assez investie, tu sais. Bon alors t'essaies d'être à l'aise et on te dit la meuf croit qu'elle est dans l'équipe.
- Speaker #2
Ah ouais, la position de stagiaire est horrible parce que t'es obligé de faire un jeu presque.
- Speaker #0
Ah bah c'est une pièce de théâtre.
- Speaker #2
Voilà, mais c'est ça, c'est pour ça qu'on a supprimé les MSP, mise en situation professionnelle, qui était, bah oui, mais qui est encore vendue comme la solution qui a été perdue après 2009 pour évaluer les infirmiers. Mais en fait, c'est une mise en scène des stages parce qu'il faut à la fois effectivement montrer que t'es investi, donc poser des questions, mais pas trop non plus parce que sinon, comme tu dis très bien, on va dire que t'es trop à l'aise.
- Speaker #0
Ou pire, tu poses une question où ta tutrice ne connaît pas la réponse. Pour peu qu'elle ait l'ego un peu mal placé, fin de stage.
- Speaker #1
Ou on te défonce, parce que pour elle c'est une question absurde. Ça aussi, il faut tomber sur les... J'ai énormément galéré. Arrête d'en parler, ça m'a omé le palpitant. Ça a été compliqué.
- Speaker #2
Je comprends complètement. On m'a donné l'illusion que je ne serais pas diplômé, etc. et après quand je suis retourné alors très rigolo, quand je suis retourné à l'école d'IAD j'ai retrouvé ces angoisses là parce qu'au bloc, donc tu bosses minimum 3 ans quand tu fais une spécialité, au bloc on te traite on te réapprend à perfuser et à poser ton putain de pansement pour ton cathéter tu vois et t'as intérêt à écouter alors en SP on appelle ça la poker face mais c'est déjà quelque chose qu'on trouve dans les sages mais cette comédie on la retrouve dans les spécialités après c'est peut-être encore plus dur à jouer je pense...
- Speaker #0
Je pense que la Poker Face, c'est dans tous les stages. La personne qui a glissé, qui est tombée sur un concombre, la Poker Face...
- Speaker #1
Ça, c'est... Ça, c'est... Bon, tout à moi.
- Speaker #2
Ça, on sait très bien faire. On sait très bien faire. On retourne la roue ?
- Speaker #0
Et c'est parti. Hop, à toi de jouer.
- Speaker #1
Moi j'adore votre podcast, je m'amuse.
- Speaker #2
On va le laisser, on va le laisser.
- Speaker #0
C'est exactement pour ça que je voulais.
- Speaker #2
Quel est ton signe astrologique ? Poisson. Ça n'a aucun rapport.
- Speaker #1
Je suis déçue ! Je suis déçue parce qu'on disait que le poisson était très créatif et très spontané.
- Speaker #2
J'ai jamais entendu ça.
- Speaker #1
Franchement, quand je me lis le descriptif, c'est incroyable.
- Speaker #2
Tu t'entendrais bien avec Gary.
- Speaker #1
Les poissons, on est soit vers la santé, soit vers l'artistique.
- Speaker #2
C'est drôle quand même.
- Speaker #0
Quand je vois mon poisson, c'est pas ça.
- Speaker #1
Ah ben ça marche pas tout le temps.
- Speaker #0
Au niveau du poisson, il est plutôt... Bon, plutôt carpe. On va te poser une série de questions. On va reprendre un petit peu comme au début, mais là, cette fois-ci, tu ne pourras répondre... On va te donner un thème. Tu ne pourras nous dire que si c'est pour toi. Quelque chose de surcoté ou de sous-coté. Mais la bonne nouvelle, c'est que ce coup-ci, tu pourras justifier un peu. Ah,
- Speaker #1
drôle.
- Speaker #0
Infirmière aux urgences.
- Speaker #1
Vas-y, vas-y. C'est surcoté. Pourquoi ? Parce qu'on en fait des vins en disant ouais, aux urgences, on fait des trucs de malades, mais toi et moi, savons qu'on s'occupe de quoi ? Des gens bourrés. Disons la vérité.
- Speaker #2
Je comprends pourquoi il la déteste dans son service.
- Speaker #1
En tout cas, nous, à Toulouse, à Purpan, c'est vrai qu'on a deux hôpitaux, on a Purpan et Rangay. Rangay sont réputés pour être des urgences vraiment un peu plus... Tu sauves vraiment la vie des gens. D'accord ? À Purpan aussi, on sauve des vies. Mais on reçoit beaucoup, beaucoup majoritairement de patients alcoolisés. Et ce qui nous prend un temps pas possible. Donc c'est vrai qu'on est loin de ce que tu vois dans Grey's Anatomy quand même. C'est toujours des trucs incroyables et terribles. Ces trucs incroyables, ça va souvent au déchoc directement. Donc nous, on voit pas. On est là...
- Speaker #2
C'est important de parler parce qu'en France, en fait, c'est différent des Etats-Unis. En France, effectivement, dans les CHU, pas dans les petits CH, pour le coup, c'est différent. Mais quand quelque chose est grave, ça va pas aux urgences. En fait, quand c'est vraiment très grave, un polytraumatisé, il ira quasiment jamais aux urgences.
- Speaker #1
On peut avoir un peu à la sauve, t'es là le temps de...
- Speaker #2
Ouais, voilà. On te le vole.
- Speaker #1
Donc c'est pour ça que je dis dans ce sens là.
- Speaker #2
Oui mais oui.
- Speaker #1
T'avais l'air déçu.
- Speaker #2
Non non parce que j'étais, enfin c'est un peu un panier de crabe qu'on tape dedans effectivement c'est compliqué mais c'est un peu le même truc qui m'agace quand les personnes elles se disent ouais moi je suis infirmier urgentiste. Alors c'est un terme qui n'existe pas. Déjà c'est un terme qui n'existe pas. Comme l'infirmier réanimateur, si tu veux passer une spécialité alors je vais passer pour un mec ultra imbu.
- Speaker #0
Attends je vais le dire, je vais le dire si tu veux comme ça c'est pas à toi. Non infirmier réanimateur ça n'existe pas. je suis un flamé de réa parce que sinon après tu vas te prendre des sauts de merde encore bah non mais c'est je veux dire il y a un titre,
- Speaker #2
tu t'inventes un titre qui n'existe pas ton diplôme c'est un diplôme à un charmier après t'as des spécialités qui existent oui bien sûr c'est des études en plus c'était plus joli de dire infirmière urgentiste qu'infirmière aux urgences mais je sais mais là on s'est pas créé en charmière urgentiste mais oui mais ça c'est un contexte différent on retape dans la lampe et on a plus de questions ça
- Speaker #0
bouge pas ça moustique ok
- Speaker #2
Le travail d'équipe.
- Speaker #1
Sous-côté.
- Speaker #2
Ouais. On parle pas assez.
- Speaker #0
Pas d'hésitation, du coup.
- Speaker #1
Parce que j'essaie d'avoir de la logique sur le sur-côté et le sous-côté dans mon cerveau. C'est vrai, je te jure.
- Speaker #0
Et donc, c'est le temps que ça connecte, le secouer un peu.
- Speaker #2
Je sais pas, mais c'est normal.
- Speaker #1
On en parle pas assez. Non, mais en fait, je trouve que c'est dommage parce qu'il est nécessaire dans ce métier, mais de part l'embrouille, la... tonne d'embrouilles qu'il y a. Alors je dis souvent, on va dire c'est stéréotype, mais c'est vrai que les métiers remplis de femmes, franchement, quand il y a des gars qui arrivent, on est là Ah, tu veux swallouer ! Vous êtes souvent là pour tempérer, tu vois. Et parfois, vous êtes des putes, et ça c'est pire que tout, parce qu'un gars c'est des putes, alors là...
- Speaker #2
J'en ai connu, ah bah vraiment, ouais, ouais,
- Speaker #1
ouais. Bref, donc je trouve qu'il y a un peu une hypocrisie autour de ça, en disant Ouais, c'est un travail d'équipe, c'est génial mais parfois, en fait, non, pas du tout. Parce que t'as pas envie, ou parfois parce que... Enfin, c'est compliqué, en fait. En plus, ça dépend vraiment du secteur. Je trouve que les urgences, pour le coup, il faut heureusement qu'on en ait plusieurs. Ça te rassure en plus. Ah oui,
- Speaker #0
ok, dans ce sens-là. D'accord.
- Speaker #1
Parce que dès que tu as un doute sur quelque chose, tu as toujours quelqu'un pour te dire Attends, je ne sais plus comment, tu vois, ou ça, je ne me le sens pas. J'ai trouvé ça cool. Tandis que dans un service tradit, je pense que quand tu es deux et que tu as 40 patients, ça ne doit pas être la même.
- Speaker #2
Oui, c'est différent.
- Speaker #0
En fait, ta collègue, tu ne la vois pas tellement et quand tu la vois...
- Speaker #1
Et voilà, elle est comme toi. Voilà. Du coup, je ne sais pas si j'ai réussi à avoir la bonne logique sur côté et sous côté,
- Speaker #0
tu vois ? De toute façon, comme ça, c'est ta réponse. Je n'ai pas la logique.
- Speaker #1
Bon, vas-y. C'est pas l'heure du panier.
- Speaker #2
C'est pas une question de plus, c'est plus barrage.
- Speaker #0
L'ironie dans l'humour.
- Speaker #1
Qu'est-ce qu'il faut que je dise ? Sous-côté, sur-côté ?
- Speaker #0
C'est un type d'humour un peu particulier.
- Speaker #2
Peut-être qu'on définisse pour elle sous-côté, sur-côté, non ? Ouais.
- Speaker #0
Je pense que du coup,
- Speaker #1
l'ironie dans l'humour...
- Speaker #2
Est-ce qu'on l'utilise trop ou pas assez ?
- Speaker #0
Est-ce que c'est à la portée de tout le monde ?
- Speaker #1
Ça dépend des gens. Ça dépend du style de l'humoriste. Moi, j'aime beaucoup l'utiliser, mais il faut que le public comprenne. Parce que parfois, tu es dans ton truc. Non, mais ce n'est pas qu'ils sont bêtes. Ce n'est pas ça. C'est que parfois, tu es dans ton truc et si tu n'as pas bien dit la chose, et puis il y a toujours la team premier degré. Alors, tu sais, tu es toujours un peu...
- Speaker #2
Je pense que tu as plusieurs degrés dans l'ironie aussi.
- Speaker #1
Eh oui. Et surtout que maintenant, c'est très compliqué. Parce qu'avant, je pense que les humoristes du temps de nos parents pouvaient absolument tout dire et tout passer. Et maintenant, la moindre chose, on te tombe dessus. Donc surcôté ou sous-côté alors selon vous ?
- Speaker #2
Ah pour que ça reste sous-côté j'adore l'ironie mais...
- Speaker #0
C'est sous-côté mais je suis complètement d'accord avec toi, le truc c'est que si t'as pas bien contextualisé avant, tu bides. Non seulement tu bides et pire tu peux vexer. Parce que vexer dans l'humour, très bien. Vexer hors humour, c'est de la méchanceté en fait. C'est ça. Involontaire.
- Speaker #2
Ouais mais t'as des humoristes qui manipulent, moi je suis un grand fan de Jérémy Ferrari, il avait été invité sur ce podcast mais qui est en tournage donc il sera peut-être là pour la saison 2. et Arthus par exemple ou Thomas Orgelvy qui est plus jeune et qui commence un peu à percer là et c'est eux ils manient l'humour en impro aussi parce que t'as l'humour écrite et t'as l'ironie écrite et t'as l'ironie en impro et je trouve que moi c'est le truc qui me fascine l'impro c'est chaud moi c'est un art dans lequel je commence
- Speaker #1
à peine à développer avant je ne je regardais pas les gens si quelqu'un me parlait je l'ignorais quoi qu'il arrive ne sort pas de ton texte il n'y a vraiment que maintenant où en fait, je me suis rendu compte que quand il y allait, ça se passe bien. C'est pas... Enfin, c'est un public sympa. Et notamment avec le public parisien. C'est comme ça que je me suis lancée. C'est pas un clash,
- Speaker #2
je pense.
- Speaker #1
Ah ouais, et j'en avais un qui arrêtait pas de parler, qui commentait tout ce que je faisais, jusqu'au moment où je me suis arrêtée, parce qu'en fait, ça me perturbait. Je n'étais pas avec les gens. Je débitais mon spectacle, mais en fait, j'étais là, mais ta gueule, mec, parce que c'est trop. Et donc là, je me suis dit, arrête-toi et vas-y. Et en fait, je l'ai chambré. Je dis que... Je vois bien que tu veux parler, on t'écoute. Et j'y suis allée, et en fait, il était gentil, mais je lui ai dit, tu sais, il ne faut pas parler à la dame sur scène en même temps, parce que c'est chiant. On est d'accord, les gens, c'est chiant. Et en fait, tu te rends compte que tu peux y aller, parce que les gens n'attendent que ça. J'ai eu une fois une meuf du public qui avait un rire, mais ce n'était pas possible. Elle était au premier rang, et elle éclatait de rire à tout, même quand ce n'était pas drôle. L'autre jour, j'étais à la boulangerie, voilà, c'était compliqué. Tu voyais les gens qui se penchaient en regardant, on s'est dit, c'est qui cette meuf ? Et pareil, j'ai dû m'arrêter en disant je pense que tu fais chier tout le monde Ça c'est incroyable,
- Speaker #2
ça part d'un coup sur la table. Voilà,
- Speaker #1
bon bref. Bon pardon, c'était la... Non,
- Speaker #2
c'est une très bonne avarie.
- Speaker #1
C'est sur l'impro où tu te rends compte que les gens, ils aiment bien. C'est pas du tout...
- Speaker #2
C'est à qui ? C'est à moi ? Écrire un bouquin. Ils sont durs.
- Speaker #1
Ils sont durs tes questions. Mais non, parce que sur côté, sous côté...
- Speaker #2
Est-ce que c'est un exercice qui est facile pour toi ? Écrire trois bouquins, un bouquin et un spectacle en même temps.
- Speaker #1
La même chose, le principe du jeu. Pour moi, ça a été facile parce que c'était... Ouais, c'est ça. Parce que c'était ma vie. Tu vois, si tu me dis d'écrire un roman... D'ailleurs, j'ai jamais écrit de roman de ma vie. Je ne sais pas si j'y arriverai. Mais là, en fait, c'est du témoignage. Donc, je trouve que le témoignage, pour moi, ça a été facile. Et je me suis vraiment régalée. Et j'aime dire... J'ai fait un baccal, les gars, d'accord ? Donc, j'ai un petit peu de... Je suis à l'aise dans l'écriture. J'ai toujours écrit. Là, Hello, il n'y a pas longtemps, elle m'a dit je suis tombée sur des textes à toi quand tu étais jeune. Elle m'a dit tu avais fait des... poèmes. C'est marrant ça. J'écrivais déjà des trucs, je faisais des BD, des machins. Donc ça a toujours été un exercice où... Vas-y quoi. Bon après c'est sûr que heureusement que t'as l'éditrice derrière qui repasse derrière, qui fait bon, c'est incompréhensible. C'est un métier, on va pas se...
- Speaker #2
Mais il y a une BD qui va sortir,
- Speaker #0
c'est ce que tu nous annonces.
- Speaker #1
Elle était super ma BD, d'accord, parce que je peux pas la sortir.
- Speaker #2
Mais je suis d'accord avec toi, c'est plus simple d'écrire quand tu racontes.
- Speaker #1
Oui, c'est facile, c'est ta vie.
- Speaker #0
L'humour dans les soins.
- Speaker #1
Ah non, ça c'est... Enfin, c'est ce côté. Il faut. Pour moi, il faut vraiment l'utiliser. On a souvent tendance à penser qu'il faut être dans un truc de respect avec le patient. Tu sais, un truc cordialement, bien à vous. Alors qu'en fait, ils en ont besoin. Je parle peut-être, je suis influencée par les urgences. Mais c'est-à-dire que c'est des situations tellement angoissantes pour eux qu'en fait, à chaque fois que je faisais de l'humour, tu voyais que la personne... Parce qu'ils ont peur, ils ne savent pas ce qu'ils ont. La plupart du temps, c'est pas grand-chose, fort heureusement, mais ils savent pas ce qu'ils ont. Si en plus tu tombes sur une Sylvie, je vais encore tacler une Sylvie, mais qui est un peu coincée du cul et qui dit Votre bras ! Non, celui-là ! Ne bougez pas ! On prend l'attention ! C'est pire encore, tu vois. Alors que toi, tu voulais mettre un contexte sérieux. Donc moi, je dis que l'humour, mais allez-y à fond. Après, il y a certaines personnes où tu tentes une blague, tu comprends au regard, T'es gueule, je suis pas là pour rire. Bon ben là, tu changes ton fusil d'épaule. Mais je trouve que ça fait partie de... Je pense que c'est naturel pour le soignant. et à inclure dans son rapport avec le patient. Pour instaurer ce climat de confiance.
- Speaker #0
Tu viens humaniser le soin, en fait. Oui,
- Speaker #1
complètement. Et je pense qu'on le fait tous instinctivement, parce que les soignants, je dis souvent que dans les salles de pause, du temps où on arrive à accéder à la salle de pause, on se marre quand même. On est obligé de... Je pense que le soignant a beaucoup d'humour. Et c'est nécessaire, avec tout ce qu'on voit au quotidien, tu vois. Donc, moi, je pense que la majorité des soignants le font instinctivement. Je pense.
- Speaker #0
Tant que c'est de l'humour.
- Speaker #1
qui vient spontanément parce que l'humour forcé oui voilà oui bien sûr et tant que tu te moques pas de quelqu'un qui a un tube bah alors dans la bouche voilà ça ne le fait pas ça c'est pas c'est vrai voilà
- Speaker #0
Ouf. Vous ne m'allez pas le dire ? Ah, c'est le titre.
- Speaker #1
Non, même pas. Ah putain, j'y avais même pas pensé. Ah bah, vous m'avez dit que c'était le titre,
- Speaker #0
hein. Le bon pour moi,
- Speaker #1
hein. Oui, bah oui, mais c'est moi.
- Speaker #2
Je suis en mode soignant strict. Je ne fais pas de vannes de cons. C'est le choix. Ah non, mais je te laisse faire, t'inquiète pas.
- Speaker #1
Putain,
- Speaker #0
ça rigole pas.
- Speaker #2
Grosse ambiance, ok ? On est sérieux ? Ouais,
- Speaker #0
on est sérieux, d'accord, ok. Je remets la tête.
- Speaker #2
Mets les mains sur la table, s'il te plaît.
- Speaker #1
Vous me dites quand vous avez fini,
- Speaker #0
hein. Pardon.
- Speaker #1
D'accord. la fame sur les réseaux sociaux enfin la fame autour je sais pas je comprends pas la fame associée mais c'est ce qu'on dit tout à l'heure à partir du moment où tu commences à être connu on en a parlé un petit peu tout à l'heure est-ce
- Speaker #0
surcôté ou sous-côté c'est surcôté en tout cas pour moi c'est surcôté on se retourne sur toi dans la rue oui Oui, ça m'arrive de plus en plus et c'est cool là. Oui, oui, oui. C'est cool. Non, mais je veux dire, c'est pas aussi... Les gens peuvent se dire Ah, ça doit être incroyable !
- Speaker #1
Cet épisode, on le garde pour juin 2025 quand elle aura encore plus pop. Ça aura encore plus de valeur.
- Speaker #0
Mais voilà. Non, non, mais moi, je trouve ça cool parce que... Mais bon, il ne faut pas s'imaginer un truc de malade, mais c'est pour ça que je dis que c'est surcoté. Mais quand ça arrive, c'est vachement sympa. C'est... Ça m'arrive de plus en plus, c'est vrai. Alors je suis contente, encore ce matin à l'aéroport. Mais c'est vous ? Oui, ça dépend. C'est marrant, parfois on t'arrête pour faire des photos. Mes filles sont habituées, maintenant Erika elle est là. Oh, ma mou elle a encore une fan. Tu vois, donc c'est chouette. Parfois on nous demande à être pris en photo avec Hélo pour faire. Il n'y a pas de raison, toi aussi Hélo.
- Speaker #1
C'est chouette.
- Speaker #0
Mais c'est toujours bienveillant, c'est super sympa.
- Speaker #1
C'est appréciable parce que t'as un retour, t'as une reconnaissance, peut-être plus de reconnaissance que ce que t'avais en étant infirmière.
- Speaker #0
Pour le coup, franchement, les gens sont beaucoup plus sympas. J'ai un public beaucoup plus sympathique que certains de mes patients. Et de mes collègues.
- Speaker #1
Surtout. Il va être horrible celui-là.
- Speaker #0
Fanny, si tu m'entends... Ah,
- Speaker #1
il ne faut pas la dire ? Ah, non. On se famille maintenant. Non, je rigole.
- Speaker #2
Attends, je précise bien quelque chose, parce que c'est toi qui l'as dit, c'est pas moi. Parce que moi, je vais me faire péter la gueule en retournant au boulot, c'est ma binôme, Fanny.
- Speaker #0
Non,
- Speaker #1
non, non. Allez, précise, précise.
- Speaker #0
Tu te reconnaîtras. Jamais elle n'écoutera un podcast où il y a moi. Oh, il y a Stremont, c'est bon, je ne vous regarde pas. Tu sais, souvent, on m'a demandé, mais est-ce que vous avez beaucoup de vos collègues qui sont venus voir un spectacle ? Lol. Non, même cinq potes, voilà, c'est tout. Tout le reste...
- Speaker #2
Tes potes sont venus, pas tes collègues.
- Speaker #0
Ouais, on va dire ça comme ça.
- Speaker #1
C'est bien...
- Speaker #0
Il est fort.
- Speaker #2
Le stress avant de monter sur scène ?
- Speaker #0
Proche du vagal ? Ah ben franchement, la toute première scène, j'ai cru que j'allais faire un vagal. J'ai dû me tenir au mur. Tu sais, quand tu commences à avoir les petites taches dans les yeux, tu fais waouh, les sueurs. Et franchement, non, j'étais pas bien. Un mois avant, j'avais le tube digestif au plus mal. Maintenant, j'apprends à régler mon stress, sauf que ça continue digestivement. Je te disais, avant de monter sur scène, je fais un petit vomito. C'est comme s'il fallait évacuer la souffrance. Si ce n'est pas un vomito, c'est le reste, vous vous en doutez. Mais j'apprends le canalisé et ça va dix fois mieux à partir du moment où j'entends les premiers rires. Et je me force à regarder vraiment les gens. Avant, je passais au-dessus des têtes. Et en fait, quand tu vois que les gens sont là, avec un espèce de smile, quoi que tu dises, je vais rigoler.
- Speaker #1
Ça, ouais, ça te donne la confiance. C'est là où tu peux te lancer dans... Voilà, voilà.
- Speaker #0
Mais c'est terrible. C'est terrible.
- Speaker #2
C'est marrant que tu dis ça. C'est un truc que je kiffe. quand je suis au théâtre, au cinéma ou à un spectacle et que je suis assez devant parce que je suis pas tout le temps me retourner,
- Speaker #1
regarder la tronche des gens quand ils sont là moi du coup j'ai une question petite pause dans le balance mais elle me vient est-ce que tu as déjà fait un bid ou est-ce que tu te rappelles une date oui bien sûr c'était le quel
- Speaker #0
contexte c'était juste un moment du spectacle ou c'était tout le spectacle c'était un passage en fait c'était un plateau d'humoriste c'était mon tout premier plateau Et justement, c'était à Torigny, là où j'avais fait le premier spectacle, qui avait très bien marché. Et en fait, l'organisatrice, celle qui gérait le théâtre, m'a dit, écoute, je fais un plateau, viens. OK. Et c'était vraiment mon tout premier. Donc, je devais jouer dix minutes. Écoutez-moi bien, c'était une salle de 300 personnes. À chaque fois qu'il y avait un artiste qui passait, c'était des éclats de rire. Il y a eu un moment, ça a été dix minutes de CG plat. C'est moi. Je vous jure, pas. Allez, un. Pour me soutenir, c'est tout. Et ça a été. 10 minutes de rien du tout. Donc, ha ha ha ! Ha ha ! Je suis rentrée dans les coulisses. Tu sais, les autres humoristes, ils m'ont tabée sur l'épaule. Allez ! C'est pas grave, c'est...
- Speaker #1
Je vais arrêter, en fait.
- Speaker #0
Ah ouais ! Je me suis dit, bon, je leur ai dit, je ne sais pas, pourtant ça marche à Toulouse. Et on m'a même dit, c'était que l'accent, ils n'ont pas compris. Écoutez, je ne parle pas non plus. Comme un picard, ça va, c'est pas...
- Speaker #2
Tu ne devineras jamais d'où je viens.
- Speaker #0
Voilà, donc ça, ça a été terrible pour moi. Et puis après, un an plus tard, je crois que c'était même, mais vraiment un an pile, j'étais sur scène à Toulouse devant 300 personnes et c'était Negovation. Voilà, donc je me suis dit, écoute, tu as un choix à faire. Soit tu te dis, bon, mais t'es qu'une merde. Soit tu te dis, les échecs ça arrive aussi, apprends de tes erreurs, bosse et lâche pas. Même si ça arrive aux finalités où ça ne donne rien, je veux pouvoir m'être dit, t'as tout essayé.
- Speaker #2
Il y avait eu une erreur ce jour-là ? Apprendre tes erreurs, est-ce que c'est juste pas de bol ?
- Speaker #0
Si, il y a eu une erreur, c'est que j'ai stressé, ça ne faisait pas rire, donc j'ai accéléré. Et il ne faut surtout pas accélérer en humour, parce que du coup les gens ne comprennent plus ce que tu dis, tu ne leur laisses pas le temps de rire, tu ne leur laisses pas le temps de comprendre la vraie. Il y a eu le silence. Donc en fait ça faisait... Voilà, donc ça c'est terrible. Et après, le 10 minutes, il faut savoir que c'est un exercice qui est encore plus compliqué que le spectacle. Parce que les gens, ils viennent pour toi. Ils savent de quoi parle le spectacle et t'as le temps d'installer le truc. Tandis que 10 minutes, c'est un public qui te connaît pas, qui vient voir comme ça. Tu fais, ah ouais, infirmière. En 10 minutes, dire infirmière, ça a été très compliqué sur ce thème-là. Mais 10 minutes ont toujours été très compliquées à chaque fois sur les plateaux. Sur le spectacle, j'aime les gens. Et là, j'en ai fait un sur Normalement, ça est passé crème. ça a été beaucoup plus... Tu commences en disant je t'ai marié avec un homme, je partais avec une femme, là ils font, on t'écoute. Déjà, c'est pas du tout la même chose. Donc voilà, j'ai appris à essayer de peaufiner ce 10 minutes, mais ça a toujours été une bête noire très compliquée pour moi. Et surtout que j'ai fait l'inverse normalement, tu fais un 10 minutes et puis au fur et à mesure, une fois qu'il marche, tu le montres aux gens et tu crées ton spectacle. Sauf que moi, j'ai écrit un spectacle et après j'ai fait un 10 minutes. Et en fait, ça a toujours été un échec cuisant. Je sais toujours ce qui fait... Et après, sinon, le spectacle, tu fais des vannes qui ne marchent pas ou tu les accrites. Vous êtes sûrs ? Parce que moi, je le trouvais très drôle. Ils n'ont pas du l'humour, ces gens. Il faut se remettre en question aussi.
- Speaker #1
Ça doit être en besoin.
- Speaker #2
On a prévu 10 minutes.
- Speaker #0
Pourtant, je la trouvais tellement bonne. Vous êtes nuls. Il faudrait s'arrêter et faire la blague pour choper le rire que tu n'as pas eu, finalement.
- Speaker #1
Revenir en arrière et essayer de le choper.
- Speaker #0
Voilà, ça, c'est vraiment mon gros bide. Terrible.
- Speaker #1
On parle beaucoup de ta humorisme, mais tu as aussi ta carrière d'actrice au cinéma.
- Speaker #0
Ma carrière d'actrice au cinéma ? Toi, tu l'as vu ? Oui,
- Speaker #1
j'ai vu le film.
- Speaker #0
Ça a été trop cool. C'était une opportunité où on m'a écrit sur les réseaux en me disant qu'on cherchait des soignants pour un casting. Ça devait être un second rôle. Enfin, pas un second rôle, pas du tout. Un figurant. Merci, un figurant. Et finalement, je collais à un personnage qui avait été créé. Donc, ça a été un cinquième rôle. Ce qui est trop cool. Surtout que j'ai commencé avec Catherine Corsini, qui est une grande réale.
- Speaker #1
Super. Et le film en lui-même, t'en as pensé quoi ?
- Speaker #0
Je l'ai trouvé très bien dans le sens où il a mis vraiment en lumière ce qu'on pouvait vivre sur une nuit aux urgences. Pour ça, je l'ai trouvé cool. Et c'était bien de nous mettre en avant. Le jeu des acteurs est très juste. Et je pense notamment à Aïssa Tou qui... qui est quand même aide-soignante à la base et qui, en fait, mais cartonne, a eu un César. Moi, j'étais là dans ma loge en train de répéter mon texte. Je stressais, elle disait, pourquoi t'es stressée ? Elle le connaissait, mais même pas. Elle est one again au talent et elle est extraordinaire de justesse, tu vois.
- Speaker #1
Parce qu'elle a joué son rôle. Et donc,
- Speaker #0
je trouve qu'il est génial. Mais c'était bien d'avoir fait venir des vrais soignants. Ça nous rendait vraiment hommage.
- Speaker #2
En parlant de cinéma, Surcôté, souscôté, Grains Anatomy pour réviser les cours.
- Speaker #0
Attends mais là je parle à des experts, j'ai honte. Bah vous le savez, y'a du vrai...
- Speaker #2
J'ai vu toutes les saisons. Y'a du vrai,
- Speaker #0
y'a du faux. Non mais tu l'entends parfois dans les séries, tu te dis des choses parfois t'es là...
- Speaker #1
Ah oui par contre ça j'adore les regarder.
- Speaker #0
Ouais tu rigoles quand même.
- Speaker #2
Et alors comment ça va Grains Anatomy ?
- Speaker #0
Mais j'ai pas trop envie de tacler Grains Anatomy parce que c'est cette série, j'ai un peu honte de le dire, mais qui m'a donné envie d'être infirmière. Ouais, c'est con, hein ? Surtout qu'on les voit pas du tout, les êtres amers.
- Speaker #2
On va parler pour le monde réel et que tu te rends compte que c'est pas les chirurgiens qui font les prises de sang.
- Speaker #0
Je bloquais sur ça, tu vois, la technique, quand ils faisaient une prise de sang et quand ils parlaient aux patients. Tu sais, ce moment privilégié, là, qui n'arrive jamais avec un chirurgien, on est d'accord. Mais j'étais là, ah ! T'imagines, c'est tellement génial de faire ça. Et alors que moi, j'étais encore dans mes études de droit, je me suis dit, mais c'est ça que je veux faire, en fait. Voilà, donc je ne sais pas, surcoté, surcoté. Si, c'est surcoté, quand même.
- Speaker #1
Oui, c'est pas ça. C'est pas sur nous.
- Speaker #0
Il me rend rien compte. Si elle dit sous-côté, c'est qu'elle a vraiment pas compris le jeu.
- Speaker #1
C'est bon. À la fin, t'étais mieux sur le sous-côté.
- Speaker #0
J'ai récupéré le... En fait, j'avais besoin d'abord de donner la définition pour pouvoir dire le...
- Speaker #2
Vous avez compris ?
- Speaker #0
Le poisson n'est pas logique, vous le saurez.
- Speaker #1
Merci beaucoup, on arrive au bout de ce podcast Je crois que c'est le podcast le plus long C'est vrai ? C'est passé très vite, je pense qu'on est à 3 d'enregistrement et qu'on est à plus d'une heure C'était très bien, il y avait plein de choses à dire Il y a même un sujet qu'on n'a pas traité mais c'est pas grave C'est vrai ?
- Speaker #0
Vas-y là Je pourrais revenir ? Oui,
- Speaker #1
on te fera revenir avec grand plaisir
- Speaker #2
Tu nous raconteras comment s'est passé le spectacle
- Speaker #1
Si t'as vomi ou pas Si t'as vomi ou non
- Speaker #0
Si j'ai vomi ou non. Et si vous, vous avez rigolé ou pas. Parce que vous allez être obligé de tenir le corps. Ou si on a vomi. Oui,
- Speaker #1
tout à fait. T'as dit quoi ?
- Speaker #2
Ou si on a vomi.
- Speaker #0
J'espère pas.
- Speaker #1
En tout cas, si ça vous intéresse d'aller voir son spectacle, il faut aller suivre son compte Insta. Et même sinon sur Google, pour les personnes qui n'ont pas Instagram. Caroline Estrémois avec la tournée Normalement. Je n'avais plus de notes, je n'avais pas improvisé. C'était ça. Donc voilà, n'hésitez pas. En plus, au-delà de ça, vous avez des petits bonus sur son compte. Parce que tu fais plein de petits réels. Tu mets un stick sur ta vie de tous les jours. Donc voilà. L'humour de Caro, on en a et on en redemande. Et l'énergie. Et l'énergie, et la bienveillance. C'est aussi d'avoir fait l'allure dans la journée de Toulouse pour venir.
- Speaker #2
C'est incroyable.
- Speaker #0
Avec grand plaisir. Merci à vous de m'avoir invité, je suis très contente.
- Speaker #1
Avec grand plaisir.
- Speaker #0
On se fait des...
- Speaker #1
On n'arrive pas à conclure.
- Speaker #0
Cordialement, d'écouter.
- Speaker #2
Merci d'être venu, merci d'être resté.
- Speaker #0
Bisous.
- Speaker #2
On se revoit pour la prochaine.
- Speaker #1
Salut. Salut. C'est le pire.