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Du Kœur à l'ouvrage

Episode 1 - L'état du monde du travail aujourd’hui - avec Camy PUECH de Qualisocial

Episode 1 - L'état du monde du travail aujourd’hui - avec Camy PUECH de Qualisocial

43min |29/03/2024|

159

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Du Kœur à l'ouvrage

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43min |29/03/2024|

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Description

🎙️Aujourd'hui, Sébastien Calvez reçoit au micro Camy Puech, président-fondateur de Qualisocial pour évoquer l'état du monde du travail aujourd'hui.

 

En janvier 2024, Qualisocial a sorti une étude sur la qualité de vie et les conditions de travail et le ressenti des français.

Le constat est sans appel :

  • 53% des français se sentent désengagés au travail ;

  • 88% des français considèrent la QVCT comme prioritaire ou importante et leurs attentes concernent avant tout la santé et les relations au travail ;

  • 2 français sur 3 ne se considèrent pas satisfait de leur vie ;

 

Camy Puech nous livre son ressenti et nous donne les clés qu'il apporte au quotidien au travers des actions de QVCT, pour renouer avec son travail et retrouver du cœur à l'ouvrage.

 

Vous pouvez retrouver Camy & Qualisocial :


Animation : Sébastien Calvez

Réalisation : Baptiste Marécaille & Nadine Makary

Production : Angelica Alarcon

 

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Sébastien Calves, fondateur de Kaora Partners, un cabinet de conseil qui dépoussière le métier du consulting. Dans le monde trépidant d'aujourd'hui où le travail prend une place centrale dans nos vies, se sentir bien au sein de son environnement professionnel est essentiel. Du cœur à l'ouvrage est un podcast dédié à explorer les secrets d'un travail heureux en entreprise. Plus qu'un simple podcast, c'est une communauté pour celles et ceux qui souhaitent avoir, par leur travail, un impact positif dans leur quotidien. Ensemble, nous allons discuter des tendances actuelles, des défis à relever et des solutions innovantes pour créer des environnements de travail où chacun peut trouver sa place et s'épanouir. Alors rejoignez-nous pour découvrir quels moyens utilisent nos intervenants pour rendre leur travail motivant, épanouissant et source de succès partagé. Bonne écoute à tous ! Salut Camille.

  • Speaker #1

    Salut Sébastien. Ça va ? Ouais et toi ?

  • Speaker #0

    Pleine forme ?

  • Speaker #1

    Ouais très bien.

  • Speaker #0

    Soleil et radio aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Dis-moi, on commence par quelques mots sur qui tu es ?

  • Speaker #1

    Ouais, bah écoute, donc Camille, Camille Puyat, je suis le président et le fondateur de Cali Social, donc c'est une boîte que j'ai démarrée en arrivant à Paris, j'ai 21-22 ans et j'ai fait un mémoire de fin d'études.

  • Speaker #0

    C'était la dernière non ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est parce que j'ai pas changé depuis. non c'était il y a 16 ans maintenant et j'ai bossé sur je faisais de la finance à la base et puis finalement j'étais un peu en retard pour rendre mon mémoire et j'ai fait un mémoire sur les enjeux du bien-être au travail parce que c'était un truc que j'avais déjà travaillé avant et c'était un point hyper important pour moi et je ne l'avais pas retrouvé dans le secteur de la finance et du coup j'ai bossé dessus c'était vraiment un side project réflexion et du coup j'ai eu une super note et puis je me suis dit tiens en parallèle je vais aller rencontrer des DRH essayer de créer une offre sur le sujet et puis finalement c'est devenu Cali Social et aujourd'hui on est un des leaders du marché en France,

  • Speaker #0

    on a plus de 100 salariés on accompagne plus de 1000 boîtes tout secteur d'activité et on les aide à prendre soin de ses collaborateurs écoute c'est un projet génial on est hyper heureux de te recevoir dans ce podcast du cœur à l'ouvrage Qu'est-ce qui fait, alors tu viens de nous décrire un petit peu Kali Social, donc on le devine on le devine à travers la raison d'être de Kali Social mais qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui venir parler de ce sujet à nos côtés ça te tient à coeur et je sais pas que t'es légitime mais en tout cas t'as plein de choses à nous raconter sur ce podcast autour de allier épanouissement et monde du travail

  • Speaker #1

    Ouais bah écoute euh Tu parlais de raison d'être tout à l'heure. Nous, on a mis un credo derrière Cali Social avec l'équipe. L'humain est le futur, c'est notre vision. Et prenons-en soin, c'est notre mission. L'humain est le futur, prenons-en soin. On a une croyance très très forte chez Cali Social sur le fait que, face à toutes les transitions auxquelles on est confrontés, je pense évidemment à la transition technologique, avec l'arrivée de l'intelligence artificielle par exemple. aux transitions écologiques pour faire face aux défis climatiques, ou encore économiques aussi, parce que la mondialisation telle qu'on l'a connue ne sera pas celle qu'on connaîtra demain. On a besoin d'avoir des humains, un collectif d'humains résilients en capacité d'adresser finalement ces challenges. Et pour ça, il faut en prendre soin. Et ce n'est pas facile, ce n'est pas une évidence, ça n'arrive pas. ça se travaille et c'est pas facile de le faire et nous c'est notre métier, c'est notre job et je pense que j'ai vu le thème de ton podcast et évidemment ça me parle et je pense que c'est pour toutes ces raisons on va proposer de participer.

  • Speaker #0

    On est très heureux de t'avoir avec nous aujourd'hui. Alors, est-ce qu'aujourd'hui, déjà, tu as du cœur à l'ouvrage ? Raconte-nous, depuis ce matin, depuis le début de cette semaine, est-ce que tu es dans un état d'esprit cœur à l'ouvrage ?

  • Speaker #1

    Tu sais, je vais te raconter une anecdote, parce que ce matin, je suis arrivé au bureau avec beaucoup d'énergie, et puis je ne sais plus, je suis rentré, je prends un peu de place, je dis salut, ça va, etc., je fais une blague, etc. Et puis j'ai une... avec qui je travaille beaucoup, qui est psychologue du travail, puis qui s'arrête, qui me dit t'es en forme ce matin ? et puis elle me dit c'est agréable d'avoir de l'énergie dès le matin, ça met de l'énergie partout, tu vois ?

  • Speaker #0

    Et on est vendredi.

  • Speaker #1

    Et on est vendredi. Mais en fait, moi je suis assez partisan de mettre du cœur à l'ouvrage, c'est-à-dire de prendre plaisir à, je ne vais pas dire faire des efforts, mais juste mettre de l'énergie dans le travail au quotidien, et particulièrement le matin. Le cœur à l'ouvrage, oui j'en ai, et je crois que ça fait partie de mon travail d'être, si tu veux, le leader.

  • Speaker #0

    Et on peut soulever des montagnes avec de l'énergie.

  • Speaker #1

    et ça se partage en fait quand t'as quelqu'un qui a une bonne énergie dans la pièce, finalement tout le monde en prend un petit peu et ça provoque une énergie collective,

  • Speaker #0

    c'est super puissant je crois qu'on est totalement en phase et je peux être que aligné avec ton discours Ça me ressemble aussi beaucoup au quotidien, donc je suis très heureux de t'avoir.

  • Speaker #1

    Je te reconnais aussi là-dedans.

  • Speaker #0

    Sympa. Peut-être premier sujet quand même sur... On a vu la grande enquête que tu avais sortie avec Cali Social en janvier 2024. Tu peux nous dire, sur la qualité de vie et les conditions de travail, est-ce que tu peux nous dresser quelques constats aujourd'hui ? sur le monde du travail et puis sur la perception du salarié français vis-à-vis du travail. Tu as quelques chiffres à nous partager.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai plein de chiffres. Je vais faire les chiffres rapidement parce que je pense que les gens les connaissent, les chiffres. Il y a beaucoup d'études qui sont sorties. Nous, on a fait notre étude en novembre, on a sorti le baromètre en janvier. Et en fait, depuis janvier, j'ai revu encore cinq ou six baromètres sortir sur les mêmes thématiques. AXA a fait un travail qui a été sorti en février, qui est super. Et on en a vu d'autres.

  • Speaker #0

    Great place to work.

  • Speaker #1

    Exactement. Et globalement, tout le monde dit un petit peu la même chose, pas de la même manière. Et tout le monde a essayé de mesurer la même chose avec des axes différents, mais arrive aux mêmes conclusions. Et les conclusions, elles sont simples. C'est qu'il y a un désengagement, en tout cas une déconnexion vis-à-vis du travail versus ce qui était avant la Covid. que nous ce que notre enquête nous montre aussi c'est que tu as près d'un français sur deux qui ne se sent pas en bonne santé mentale depuis la Covid pour toi alors là où on a fait l'étude fin novembre 2023 donc à cet instant on a près d'un français sur deux qui ne se sent pas en bonne santé mentale après je pourrais te donner plein d'autres statistiques c'est

  • Speaker #0

    déjà une statistique terrible enfin

  • Speaker #1

    terrible dans l'absolu on va y revenir sur le terrible parce que je crois que justement un des enjeux c'est de pas être figé face à cette donnée mais plutôt de comprendre pourquoi elle est là parce que rien n'arrive par hasard et c'est pas grave c'est ce que j'essaie de dire aux gens c'est pas grave l'autre fait c'est qu'on a un peu le même facteur le bonheur en général on a 40% des français qui sont pas heureux en général il y a une échelle d'évaluation et sur lequel il y a quand même 40% des gens qui sont malheureux. Et que, dans les enseignements qui sont assez intéressants, c'est que, par exemple, les priorités du rapport au travail ont évolué. Hier, de tout temps, le premier facteur pour choisir son travail, c'était l'argent. Et ça arrive comme facteur prioritaire en ce moment autour de 60% des Français qui estiment que le salaire, c'est le facteur prioritaire. Et là, dans notre baromètre... on va reposer la question et on est à la qualité de vie au travail les conditions de travail arrivent à 56% comme étant le facteur prioritaire donc on est presque la qualité de vie au travail arrive presque au niveau des salaires aux yeux de tous les français je parle de toute génération confondue parce qu'effectivement en fonction des générations que tu regardes il y a un écart type ce qui se passe à Paris c'est pas la même chose qu'ailleurs etc enfin bref il y a des différences mais tout confondu la qualité de vie au travail arrivent au même niveau que le salaire. Et chose intéressante, la qualité de vie au travail, ça a beaucoup été le confort et les relations humaines. J'ai besoin d'un... d'un job qui me donne des avantages, etc., et d'avoir des gens que j'apprécie au quotidien. Les gens que j'apprécie, ça, c'est super important, c'est toujours le critère, mais il y a un critère qui est apparu, c'est avoir des conditions de travail qui me permettent d'être en bonne santé et en sécurité. Ça, c'est tout à fait nouveau, ça n'existait pas avant. C'est vraiment un truc post-Covid, c'est un truc nouveau. Les gens veulent un job qui leur permette d'être en bonne santé. Et pendant des années, la santé, ça a été une sorte de... logique, en France on est en bonne santé, enfin tout le monde est en bonne santé, c'est normal, et là on a découvert que la santé ça se travaille, c'est pas une évidence, notre système de santé se dégrade un petit peu, et en fait si tu crées pas les conditions de ta santé, finalement elle viendra pas toute seule.

  • Speaker #0

    et après j'ai beaucoup d'autres santé et de sécurité qu'est-ce que tu mets derrière sécurité ?

  • Speaker #1

    alors il faut comprendre que c'est un critère de qualité de vie et des conditions de travail selon les facteurs de qualité de vie et des conditions de travail de l'ANACT l'agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail si tu veux tu en as 6 et parmi ces 6 facteurs tu as les conditions de travail et le sentiment de sécurité et de santé du salarié c'est à dire si tu veux avoir une perception de qualité de vie au travail parce que c'est une Il n'existe pas de qualité de vie au travail, il n'existe que des perceptions de qualité de vie au travail. Tu peux mettre un baby-foot au milieu de la pièce, ça ne veut pas dire que les gens vont avoir la perception qu'il y a une bonne ambiance dans la pièce. Et ce qui compte, ce n'est pas le baby-foot, c'est la perception que les gens... de l'ambiance. Et donc, la perception de sécurité, si tu veux, c'est un des facteurs très, très clés qui est reconnu scientifiquement comme jouant fondamentalement sur la perception de qualité de vie au travail. Globalement, c'est jouer au boulot et que je ne me sens pas en sécurité. Mais c'est marrant parce qu'il y a la sécurité physique qu'on connaît beaucoup en France, mais... ce qu'on appelle le sentiment de sécurité, ça ne se limite pas à la sécurité physique, c'est aussi la sécurité mentale. C'est-à-dire, je rentre dans un bureau et il y a une personne qui me fait peur, etc. Je n'ai pas ce sentiment de sécurité. Je ne passe pas en dessous d'un échafaudage prêt à s'effondrer. C'est un sentiment de sécurité. Et puis après, d'autres enseignements, et moi, c'était un truc que je voulais absolument faire avec notre baromètre, c'est... voir si la qualité de vie et les conditions de travail avaient une influence sur la santé de l'individu, sur son bien-être, et sujet qui m'importe aussi, parce que moi j'ai toujours eu cette croyance qu'il fallait qu'il y ait des gens qui ont envie de se lever le matin pour venir y bosser. Tu vas me dire que j'en pense des portes ouvertes, mais je t'assure que... C'est important de le rappeler.

  • Speaker #0

    En tout cas, s'ils se lèvent et ils viennent, c'est déjà mieux. Ouais.

  • Speaker #1

    Mais rien ne me permettait de le prouver. Bien sûr. Et là, je voulais faire ça avec cette étude. Et donc, j'ai comparé. Et donc, j'ai mesuré aussi le niveau d'engagement. Je l'ai dit tout à l'heure. Et j'ai demandé aux gens aussi s'ils bossaient dans une boîte performante. et on a interrogé 3000 personnes on n'est pas sur un petit échantillon on est sur une des grosses enquêtes d'Ipsos ça vous a pris combien de temps cette enquête ? en fait si tu veux c'est un modus opérendu avec Ipsos donc tu sélectionnes un petit peu comment tu veux travailler nous on voulait un temps court pour photographier la population à l'instant T parce que le problème c'est que tu peux avoir vite une info qui sort et qui va influer la population française donc on a fait ça sur 15 jours, 3000 personnes quand Ipsos fait une étude généralement c'est 1000 personnes d'accord donc nous on l'a mis 3000 et le gros avantage c'est qu'en fait on peut découper par secteur d'activité donc je peux te dire toi tu bosses dans la tech ou dans le conseil je peux te dire voilà ce que veulent les gens dans la tech et dans le conseil le niveau de santé dans la tech et dans le conseil le niveau d'engagement etc et l'autre exercice que j'ai fait après avoir mesuré tout ça c'est ce qui vivait au travail est-ce que tu te sens fier est-ce que tu as des amis au travail tous les facteurs de QVCT je les ai tous euh mesuré, et j'ai comparé le taux de personnes engagées dans les gens qui vivaient un item de QVCT versus ceux qui ne vivaient pas cet item de QVCT. Typiquement, je me sens fier au travail, tu peux répondre pas du tout d'accord, pas trop, un peu, tout à fait d'accord. Moi, j'ai pris les un peu et tout à fait d'accord, je les ai mis d'un côté, j'ai pris les pas du tout d'accord et pas trop, je les ai mis d'un autre côté, et j'ai regardé j'ai quoi comme taux de gens engagés dans les deux catégories. Et donc j'ai pu déterminer que, j'enfonce des portes ouvertes, oui la qualité de vie et les conditions de travail ont un effet significatif sur l'engagement du salarié, sur la santé des individus et sur le bien-être en général. J'ai des chiffres là-dessus, j'ai comparé, parce que je n'ai pas voulu prendre les extrêmes, parce que c'est la boîte super géniale, il n'y en a pas beaucoup, c'est un peu une chimère, ou la boîte horrible, pareil il n'y en a pas beaucoup, c'est une chimère, il n'y a que des boîtes un peu moyennes qui fluctuent autour du centre, et donc j'ai comparé comme ça, quelque chose de raisonnable, et en fait... Quand tu compares les boîtes dans lesquelles il n'y a pas trop de QVCT versus un peu de QVCT, tu as plus 66% de personnes en bonne santé dans les boîtes où il y a un peu de QVCT, tu as plus 73% de gens heureux sur l'échelle de dîner dans les boîtes où il y a un peu de QVCT versus celles où il n'y en a pas trop. Et sur l'engagement, tiens-toi bien, on a 5 fois plus de salariés engagés. Dans une boîte dans laquelle il y a un peu de QVCT. Et moi, c'était un truc qui me tenait à cœur. J'avais envie de mettre des chiffres derrière cette idée-là et de dire aux boîtes, en fait, discuter de savoir s'il faut faire de la QVCT ou pas, ce n'est pas un sujet, il faut en faire. La question, c'est comment on le fait. et c'est ce que cette étude prouve et on la présente chez nos clients pour justement rassembler les énergies derrière une vision commune de comment est-ce qu'on va transformer notre entreprise pour créer les conditions d'un équilibre conditions de la performance et de la santé de nos collaborateurs.

  • Speaker #0

    Alors comme tu dis c'est pas grave ces chiffres effectivement je vous invite à lire l'étude détaillée C'est quand même très significatif de l'impact de la QVCT sur le rayonnement déjà de chaque individu et ensuite de l'entreprise. C'est quoi les recettes derrière pour, in fine, faire évoluer la qualité de vie et les conditions de travail des entreprises, faire prendre conscience aux dirigeants de l'impact de la QVCT sur... sur le bien-être des collaborateurs et sur l'alignement entre l'épanouissement et le monde du travail comment on va faire évoluer tout ça dans le monde de demain ?

  • Speaker #1

    ouais alors tu as dit tout à l'heure tu m'as dit que c'était pas grave etc tu me poses la question de comment on le fait en sorte de faire évoluer le mindset et améliorer la qualité de vie au travail. Je vais revenir sur le c'est pas grave Parce que quand je disais c'est pas grave c'était l'état de santé mentale des Français. On a un Français sur quatre qui traverse un épisode anxieux au moment où on parle. On a un Français sur cinq qui traverse un état dépressif au moment où on parle.

  • Speaker #0

    Un phénomène de solitude aussi, j'ai lu chez les Français.

  • Speaker #1

    Oui, alors la solitude est considérée... Plein d'échelles en psycho, mais tu as les facteurs de risques psychosociaux, donc tu as les troubles psychosociaux, c'est le stress, l'anxiété, la dépression, le burn-out, les addictions, les violences, tout ça c'est les troubles psychosociaux. Les risques psychosociaux c'est la probabilité de voir ces troubles survenir et tu as des facteurs qui favorisent ces risques. Et donc dans les facteurs tu as la solitude notamment, donc plus une population va avoir un sentiment de solitude, plus la probabilité de voir le trouble apparaître, dépression, anxiété, stress et fort donc la solitude c'est une réalité c'est un facteur de risque psychosocial donc ça favorise la survenance du sujet en fait ce qu'il s'est passé les chiffres que je viens de donner sont assez élevés il se trouve qu'ils sont deux fois supérieurs à ce qu'on avait avant la Covid avant la Covid on était à 10% des français qui traversaient un état dépressif on était à 15% des français qui traversaient un état anxieux maintenant on est à 20% et à 25% et ça ne baisse pas Il y a un point qui est super important.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui s'est passé pendant la Covid ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est la période maladie, c'est la période confinement, c'est la période le chômage partiel. C'est quoi les facteurs ?

  • Speaker #1

    Il y a un premier facteur qui est, je ne sais pas si tu te souviens, c'est... autour du 17 mars 2020 vous vous souvient tous très bien je crois c'est le 17 mars je crois moi je me souviens j'étais au resto et là ça faisait 30 minutes que je demandais bref à la serveuse un truc une nouvelle bouteille de vin et finalement elle vient mais pas du tout pour prendre ma commande, elle me dit Non, il faut partir, on ferme. Le gouvernement vient d'annoncer que tout fermait, qu'on était confinés, et demande à tous les restaurateurs de fermer immédiatement. Et on a été foutus dehors. Personne n'avait compris de ce qui se passait. On est rentrés chez soi, tout le monde était en train de regarder son smartphone, mais qu'est-ce qui se passe, etc. Et puis pendant les jours qu'on suivit, il y a eu un traumatisme collectif. Vécu le fait que la Covid c'était une pandémie mondiale et que des gens mourraient et que potentiellement, globalement, ça allait mettre fin à l'humanité. et ça c'est la confrontation à la mort et c'est le principe du traumatisme psychologique le traumatisme psychologique il apparaît à partir du moment que tu es confronté à la mort, que tu vis réellement le fait que tu vas mourir et ça provoque d'abord un choc émotionnel tes émotions te dominent et vont altérer ta capacité de dormir, d'interagir etc et puis une fois que le choc émotionnel est passé et que tu reprends sérénité émotionnelle, tu rentres dans une... Tu vas vivre, en fait, finalement des troubles dépressifs. Et donc, c'est un comportement que le corps a pour se réadapter à une perte de sens. Je te la fais courte, j'ai failli mourir, mais, en fait, à quoi ça sert tout ce que je fais tous les jours ? Est-ce que c'est vraiment ça, la vie ? Est-ce que c'est utile que je me lève le matin pour me faire chier ? De quoi j'ai besoin pour vivre ? Et donc, c'est pas un... c'est une deuxième vie qui s'offre à toi c'est un peu une deuxième vie le problème c'est que tu traverses cet état dépressif et l'état dépressif c'est pas super cool à vivre parce que c'est couplé donc déjà c'est un désintérêt de ce qui t'arrive pourquoi je me lève ça sert à rien je suis démotivé etc et c'est couplé à une dévalorisation de toi parce que tu penses que c'est à cause de toi etc et que t'es pas adapté à la société et que tu trouves pas de sens etc et donc c'est pour ça que c'est désagréable à vivre mais en fait c'est un mécanisme de protection l'état dépressif qui te permet de te réaligner avec ce qui te fait sens profondément chez toi. Et donc, quels sont tes essentiels, etc. Et tu te mets en retrait de ta vie pour mieux voir ce qui est important et reconstruire une nouvelle vie avec. au niveau de tes fondamentaux, tes essentiels. Et donc, c'est un mécanisme de protection. Donc ça, ça a été le premier facteur, ça a été le traumatisme psychologique qu'on a tous vécu pendant cette période. Après, ça en est suivi, ce que tu évoquais tout à l'heure, des organisations sociales, donc on n'est plus au travail, on est à la maison, il faut travailler, en fait, il ne faut pas travailler, etc. Donc là, et tous tes petits repères de ta vie du quotidien, en fait, ils ont volé en éclats, ça a disparu, il a fallu tout refaire. s'en est suivi bon après les chiffres et les chiffres commencent à redescendre c'est parce qu'on a toutes les courbes d'évolution des troubles anxieux dépressifs pendant la période ça a commencé à redescendre et puis c'est remonté enfin non c'est bien redescendu à l'été 2021 Et là en fait ça y est on a été tous vaccinés On réouvre C'est l'été On part en vacances On prend l'avion Et là les chiffres baissent formidable Et puis là il fait chaud c'est génial Il fait super chaud quand même Et quand ça se fait qu'il fasse si chaud que ça Ah ouais en fait on a un problème de réchauffement climatique Et en fait, si tu veux, le petit moment de bonheur qu'on a eu a été très très rapidement remplacé par Oh mince, on a résolu ce petit problème de pandémie, mais on a une urgence climatique parce qu'on va droit dans le mur. Donc ça, si tu veux, ça rajoute un autre facteur de troubles psychosociaux qui est la perspective d'un futur négatif. Globalement, si tu penses que demain ce sera horrible, plus horrible qu'aujourd'hui, tu vas développer un autre mécanisme de protection qui est l'anxiété. Et l'anxiété, c'est... une faculté que le corps a à décupler l'activité mentale de l'individu pour qu'il puisse trouver des solutions face au futur négatif auquel il est confronté. Demain, ce qui m'arrive est horrible, je vais réfléchir beaucoup, je vais trouver des solutions et ça va, je vais mieux appréhender la situation. Le problème, c'est que je ne dors pas et donc je suis fatigué, je suis fatigué, je suis énervé, je suis énervé, je m'énerve, etc. Et en fait, on a eu ça. Après, je la fais courte, mais bon, il y a Poutine qui s'est dit que c'est le bon moment pour aller envahir l'Ukraine et puis reprendre un petit peu de place sur l'échiquier géostratégique mondial.

  • Speaker #0

    L'inflation,

  • Speaker #1

    la crise énergétique. La crise énergétique, la crise économique, l'inflation, etc. Et puis bon, c'est un peu le bordel. Maintenant, tout le monde est en train de se réadapter. Rien n'est comme avant.

  • Speaker #0

    Les chiffres qui étaient descendus remontent.

  • Speaker #1

    Ils sont remontés et ils ont stabilisé, au chiffre que je t'ai donné tout à l'heure, 25% de personnes qui travaillent. qui traversent des troubles anxieux, et 20% qui traversent des troubles dépressifs. Et moi, ce que je te dis, c'est pour ça que je dis que c'est pas grave. C'est parce que ce sont des mécanismes de protection pour que la population puisse se réaligner face à ce qu'elle vit aujourd'hui, qui n'est pas la même chose que ce qu'elle vit hier. Et donc on est dans un processus d'adaptation de l'humain face au nouveau monde dans lequel on évolue. C'est un processus qui est sain parce qu'on est en train de faire de la restructuration de l'individu par rapport à ce dont il a besoin. Et c'est particulièrement difficile parce qu'au boulot, nous c'est business as usual, mais non, il n'y a plus de business as usual en fait. Le monde est différent, les gens veulent autre chose. Et c'est ce que ces enquêtes montrent, ce que notre enquête montre, c'est qu'en fait, les gens ont besoin de facteurs de qualité de vie au travail pour pouvoir être performants, être engagés, etc. Et c'est normal parce qu'on est en train de créer les nouvelles conditions de travail face à un monde qui est nouveau.

  • Speaker #0

    Alors comment on va faire demain pour faire baisser tous ces chiffres et mettre en place une vraie politique QVCT dans les entreprises ? et diffuser toutes les bonnes pratiques que tu côtoies au quotidien avec Cali Social ? Oui.

  • Speaker #1

    La première chose à faire, c'est pour ça que j'ai pris un petit peu de temps là-dessus.

  • Speaker #0

    Et c'était super intéressant, je te remercie.

  • Speaker #1

    Parce qu'il faut accepter la situation. En fait, l'objectif n'est pas de faire baisser les chiffres, l'objectif est de faire cette transition. Ce n'est pas la même chose. Il faut accepter. C'est comme quand, malheureusement, on a un décès dans sa famille. On a une période de deuil et après, une période de reconstruction. La courbe de deuil, c'est ça. Elle te dit que tu as un choc, ça descend. Et tu es obligé de traverser toutes les étapes de la courbe de deuil. C'est pareil en psychologie. D'ailleurs, la courbe de deuil, c'est de la psychologie. Tu as besoin de traverser cette période. Et pour la traverser efficacement, la première étape, c'est d'en être conscient. Et c'est pour ça que j'en parle. Parce qu'il faut être conscient qu'on est en train de traverser une situation. et qu'on doit reconstruire finalement des essentiels, un nouveau monde du travail dans lequel nos nouveaux essentiels vont être respectés. Et c'est ça qui fonctionnera durablement. Et donc, comment tu le fais après avoir été conscient de tout ça ? C'est de commencer par poser le sujet sur la table et d'écouter... sincèrement les gens ce qui compte c'est pas de savoir si t'as bien baby food si t'as tous les facteurs de QVCT t'as un plan d'action en face de chaque truc etc c'est bien mais on s'en fiche ce qui compte c'est la manière dont les gens perçoivent les items de qualité de vie au travail ce qui compte c'est beaucoup plus ce que vit la personne que ce que toi tu mets en place et je le vois et je le vis aussi parce que je suis chef d'entreprise de temps en temps je fais des choses J'ai mis beaucoup de cœur à l'ouvrage, tu vois. C'est fier de ce que j'ai fait et puis je ne vois pas de résultat. Et ça a tendance à... Ça vient toucher plein de choses et donc j'ai une réaction émotionnelle. Donc ça m'énerve. Et j'ai envie de reprocher à mes collaborateurs de ne pas apprécier tout ce que je fais pour eux.

  • Speaker #0

    Je vois pas du tout de quoi tu parles. Ça me parle pas du tout.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est... Alors, il faut un petit peu le faire, parce que de temps en temps, effectivement, les gens sont pas conscients de tout ce qui est fait pour eux, et il faut aussi que les gens soient conscients qu'il y a des gens qui bossent derrière, et que... Voilà, les choses ne sont pas arrivées comme ça par hasard. Il y a des gens qui ont mis du corps à l'ouvrage pour faire en sorte qu'il y ait des bonnes conditions de travail. Mais en fait, ce qui est super important, c'est de ne pas perdre de vue qu'il faut écouter régulièrement ses collaborateurs sur ce qu'ils vivent au travail. Et c'est OK. tant qu'on n'en fait pas un scandale oh mon dieu ça va pas etc tant que c'est pas ça tant que simplement de dire ok on va passer en revue comment t'arrives à libérer la parole au travail c'est pas simple nous

  • Speaker #0

    on a toujours chez Kaora on a toujours mis en avant la capacité de s'exprimer librement la parole est libre etc et puis parfois ça nous arrive on fait des meetings alors il y a des questions bah il n'y a jamais de questions ouais S'exprimer devant les autres, ce n'est pas simple.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Porter son opinion, ce n'est pas simple. Porter ses doutes et ses interrogations, ce n'est pas simple. Comment tu libères la parole ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et puis hier, j'étais à un événement sur justement le futur du travail. Et puis, il y avait un entrepreneur qui disait, moi, je laisse les équipes décider. Alors après, je passe, j'écoute. Et si ça ne me plaît pas, je dis non. donc oui d'accord du coup ils ont le droit de choisir tant qu'ils sont d'accord avec toi ce qui est quand même une façon de choisir un peu limitée il faut créer les conditions de l'écoute, c'est pas facile à faire moi la méthode que ce qu'on propose et ce qu'on vend chez nos clients c'est d'aligner déjà les gens avec une vision commune déjà si tu veux le codire et les partenaires sociaux parce que c'est quand même les deux organes qui à un moment doivent être d'accord sur cette vision commune comprennent que c'est pas un euro investi en rapport de 5 en QVCT, c'est joli mais c'est pas vrai, ça marche pas comme ça, c'est ok, on sait à quoi ça sert la QVCT, on est d'accord pour dire qu'on veut que chez nous il y ait de la QVCT de la vraie, et on va s'engager pour qu'il y en ait. Une fois que t'as fait ça et que déjà, t'as pas d'opposition entre les partenaires sociaux et la direction, t'as la confiance qui s'installe, tu fais une sensibilisation auprès des collaborateurs pour leur expliquer que la qualité de vie et les conditions de travail, c'est des... C'est la condition du succès.

  • Speaker #0

    Ça, tu le fais dans les toutes petites structures, PME, ETI, CAC 40, SBF 120. Tout le monde est conscient de ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, tout le monde ne l'est pas. Donc, nous, on le fait dans toutes les boîtes. Globalement, Nos clients les plus petits en termes d'effectifs, je vais dire, ça va être 30 salariés. On arrive à le faire de manière qualitative pour des PME de 30 salariés sans avoir des budgets de multinationales du CAC 40. Et on le fait effectivement jusque les multinationales du CAC 40. Mais c'était un peu aussi... une envie qu'on avait chez Cali Social, on n'est pas un cabinet de conseil expert inaccessible d'un point de vue financier, nous on a des prix qui sont raisonnables, pour que, en fait, on n'ait pas là pour... exclusif, on est là pour être inclusif et on pense que le fait de travailler auprès de tous, c'est ça notre business c'est comme ça qu'on travaille donc on fait ça on communique, on explique aux gens ce qui se passe, on explique que c'est pas grave qu'en ce moment on ait des tendances dépressives qu'on ait des tendances anxieuses et si tu dis aux gens que c'est pas grave tu enlèves aussi un comportement très français d'aller rechercher la responsabilité ailleurs je souffre mais Ah, c'est bien écrit dans le Code du travail que l'employeur est censé assurer ma qualité de vie et que je sois en bonne santé, donc il est responsable de ma souffrance, donc je lui en veux. Quand tu commences à rentrer dans ces discours-là, ça ne marche pas. La qualité de vie au travail, c'est une collaboration de tous les humains au sein d'une organisation. Effectivement, il faut qu'il y ait une vision commune, partenaire social et direction, mais c'est autant le manager que son équipe qui vont bosser pour une qualité de vie au travail commune. Et donc, on partage cette vision-là à tous les salariés. Ensuite, on est... Nous ce qu'on fait généralement quand ils sont assez nombreux, soit on le fait en collectif, soit on le fait par questionnaire, ça va quand même plus vite par questionnaire. On leur demande de se positionner sur chacun des items de QVCT, on fait des stats, on compare au secteur d'activité. Tu vas me dire je vais regarder chez toi, toi tu es là et ton secteur est là. Parce que si tu veux, évidemment il y a des grosses variations en fonction des secteurs. Donc de comparer avec un secteur qui n'est pas le tien, tu auras des grosses variations mais ça ne vaudra rien dire. les gens vont dans certains secteurs parce qu'ils ont une appétence au secteur, une désirabilité au secteur avec ses avantages et avec ses défauts. Ils acceptent, tu vois, dans le BTP, oui, tu te baisses pour ramasser des trucs, c'est pas grave. Moi, j'entends des trucs dans le BTP, je bosse dans le BTP et dans la banque. C'est impossible d'entendre ça dans la banque. Et puis, il y a des comportements dans la banque, c'est impossible de les avoir dans le BTP et c'est OK. et une fois qu'on a fait ce travail là ce qui marche après donc on va identifier si tu veux les priorités sur quel sujet il faut travailler en priorité parce que l'enjeu c'est pas de dire tout va mal il faut tout refaire, non non

  • Speaker #0

    On travaille pas à pas et du coup on va aller présenter les résultats aux salariés. On fait des groupes représentatifs de la boîte et on leur présente les stats. On leur dit à votre avis pourquoi est-ce que ça ressort comme étant inférieur au secteur ou supérieur au secteur ou comme le désir prioritaire des salariés et on fait parler les gens. Et eux ils vont nous raconter d'un point de vue opérationnel ce que ces données veulent dire. C'est pas nous les psychologues qui allons... faire une élaboration intellectuelle des statistiques qu'on verra sur ta boîte, en fait, c'est tes salariés qui vont le faire et eux, ils vont raconter ce qui se passe. Et une fois qu'ils ont posé le problème, qu'ils ont posé le facteur qui occasionne justement un déficit de qualité de vie au travail sur un item, on a déjà fait la moitié du chemin parce qu'on a mis sur la table le problème de manière réelle et pas un problème qui va chercher la responsabilité d'autrui, juste comme tu le vis... Si ta porte, elle ferme mal, personne n'a d'émotion, ça peut être que la porte ferme mal, il faut régler ce problème-là et c'est le plan d'action pour résoudre. Donc une fois que tu as fait ça, 50% du travail est fait et le reste de 50%, c'est qu'est-ce qu'on fait et généralement on fait aussi bosser les salariés parce que c'est eux qui ont les bonnes réponses et c'est encore mieux pour toi parce que tu as moins de travail. et en plus de ça vu que c'est eux c'est eux qui seront responsables de la mise en oeuvre et des résultats de la démarche les réponses des problématiques qu'on a souvent dans notre métier elles sont dans la tête de nos clients oui en plus c'est vrai que j'oubliais à qui j'ai

  • Speaker #1

    raconté ça mais oui tu le sais mieux que moi et après on bosse et tu mesures des impacts au bout de combien de temps c'est pas une question facile en fait la boîte la voit tout de suite déjà

  • Speaker #0

    parce que quand tu les fais bosser sur les gens se réunissent, les gens discutent les gens partagent ils résolvent la moitié du problème en le mettant sur la table et l'enjeu c'est comment opérationnellement on va résoudre l'autre moitié du problème et donc là idéation, ensuite positionnement sur une échelle impact-faisabilité à quel point c'est impactant si on met ça en place à quel point c'est faisable et puis on priorise les solutions les plus faciles et les plus impactantes on va les faire en premier et puis celles qui sont moins faciles et plus impactantes on les fera après et puis les autres on les jette à la poubelle et une fois que tu as fait ça tu vois tout de suite enfin les gens ressentent tout de suite des résultats au quotidien et dans les grosses boîtes c'est moins vrai parce que c'est sur des approches beaucoup plus long terme mais globalement nous ce qu'on fait c'est qu'on mesure à 6 mois on demande à tous les gens qui ont répondu au questionnaire est-ce que vous étiez est-ce que vous avez vu le plan d'action oui, non est-ce que vous trouvez qu'il était adapté oui, non enfin je mets des échelles quand même et est-ce qu'il a bien été mis en application et est-ce que vous avez ressenti des résultats et sinon c'est pas grave si c'est pas ok c'est ok qu'est-ce qui n'a pas fonctionné quels sont les items prioritaires aujourd'hui et qu'est-ce qu'on fait demain et en fait c'est un modèle cyclique où globalement t'es toujours en amélioration continue sur le sujet alors je regardais sur

  • Speaker #1

    les quelques stats là chez toi chez Cahiers Social vous faites à peu près plus de 100 000 interventions par an sur ces problématiques là c'est quoi les types de profils qui interviennent chez vos clients sur sur cette élaboration de constats, co-construction de plan d'action, c'est quoi les types de profils que tu fais intervenir pour cadrer ces sujets QVCT ?

  • Speaker #0

    Nous, on est hyper pluridisciplinaire. C'est vrai que notre métier cœur, c'est la psychologie du travail et la psychologie clinique, ce qu'on appelle la clinique du travail, donc c'est la psychologie clinique adaptée aux problématiques liées au travail. mais on a beaucoup de personnes issues d'études en management, études en organisation, école de commerce, etc. On a des personnes issues de formation juridique, parce que notre métier touche beaucoup le droit. Et puis après, on a des fonctions de santé. périphériques, je ne sais pas si c'est le terme, mais si tu veux, aujourd'hui on a des ergothérapeutes, des psychothérapeutes, des diététiciens, on a des coachs, on a des sophrologues, on a beaucoup d'assistants sociaux, parce que nous on a une approche assez holistique, c'est-à-dire on va aider la boîte à progresser sur son rapport au travail et le rapport de ses individus au travail, mais nous on fait le job jusqu'au bout, parce qu'on accompagne individuellement les salariés qui rencontrent des difficultés, et on résout leurs difficultés, on les aide à résoudre leurs difficultés.

  • Speaker #1

    Je pense que c'était intéressant et c'est très intéressant de voir la typologie et la variété des profils qui interviennent. Moi, j'ai toujours été impressionné à chaque fois qu'on a discuté de ta structure et de ce que vous faites, la pluridiscipliné. pluridisciplinarité des gens qui interviennent et des profils extrêmement hétérogènes qui peuvent participer à ce bétail.

  • Speaker #0

    J'adorerais que ce ne soit pas le cas, parce que je t'avoue que c'est un casse-tête. Quand tout le monde a des problèmes, tu ne laisses pas tes problèmes en dehors de l'entreprise. Quand on voit un salarié, il nous parle de toute sa vie. Effectivement, quelqu'un qui a un problème avec des enfants en bas âge, quelqu'un qui a un problème parce qu'il est dans une situation d'aidant familial. ou qu'il a un problème relationnel avec son manager ou avec son collaborateur, ce ne sont pas du tout les mêmes mécanismes, ce n'est pas le même environnement. Et donc, il faut offrir à chaque individu le bon professionnel pour l'accompagner.

  • Speaker #1

    Et donc, tu vas nous donner quelques exemples. Qu'est-ce que vous avez mis en place chez Cali Social en interne ? Tu as une boîte de plus d'une centaine de personnes aujourd'hui. Qu'est-ce que vous avez mis en place ? Donne-nous quelques exemples, déjà pour ton entreprise.

  • Speaker #0

    Tu connais l'adage, les cordonniers sont... pas les milliers, je sais. Non, je plaisante parce que...

  • Speaker #1

    On a l'air d'être un entrepreneur heureux, en tout cas. Je suis heureux aussi, tu le véhicules.

  • Speaker #0

    Je suis une personne heureuse et un entrepreneur heureux et un manager heureux. C'est cool, mais ça suffit pas, en fait. Non, en fait, nous, on a plein de choses. La démarche que je t'évoque, en fait, nous, on le fait chaque année. Chaque année, on score, en fait, la QVCT. Chaque année ? Ouais. Et on repasse, et voilà. et peut-être qu'à mi-année on va refaire un sujet peut-être plus restreint, mais juste pour être sûr qu'on n'a pas perdu notre vision stratégique. et on ne l'a pas fait parce que cette année on n'a pas fait à mi-parcours et je trouve que c'est dommage on a été assez chargé sur pas mal de sujets mais voilà je pense que le bon rythme c'est 6 mois après on est assez libéré au minimum on le fait tous les ans et après on se laisse aussi porter par nos ressentis après tous nos salariés on ne peut pas offrir nos salariés à nos salariés donc tu vois il y a Calicare c'est notre super plateforme qu'on propose à nos clients pour avoir des parcours sur gérer la charge de travail par exemple, ça marche super bien, toutes les boîtes ont des problèmes de charge de travail, nous on explique comment ça marche la charge de travail, comment tu améliores ton rapport à la charge de travail, et avec les bons professionnels, ça on aimerait bien le mettre aux salariés, le problème c'est que, ah oui c'est mes collègues en fait que je vais solliciter pour solutionner mes problèmes, donc c'est un peu problématique, donc ce qu'on a fait c'est qu'on a donné un budget de 400 euros à chaque collaborateur, il en fait ce qu'il veut pour prendre soin de lui. Nous on peut, tu vois, j'ai pas prévu d'appeler un de mes confrères.

  • Speaker #1

    400 euros par mois ?

  • Speaker #0

    non, 400 euros par an 400 euros par an, il en fait ce qu'il veut c'est pour prendre soin de lui ça c'est vraiment externe et comme ils sont tous assez vigilants sur ces sujets, j'ai la conviction qu'ils savent bien les dépenser parce qu'effectivement, le français moyen il sait pas bien prendre soin de lui c'est notre rôle aussi de définir un bon parcours d'accompagnement pour avoir des résultats avec le minimum d'effort et là ce qu'on est en train de faire on a somme toute calicaire que je t'évoque, on ne peut pas mettre. On a beaucoup de fonctionnalités sur les outils qu'on propose à nos clients et notamment le document unique d'évaluation des risques professionnels. C'est un gros pain dans les entreprises parce que c'est... Toutes les entreprises sont tenues de prévenir les risques sur les salariés et de mettre en place des démarches d'amélioration de la qualité de vie au travail et de retranscrire toutes leurs actions dans un document unique mis à disposition de tous les salariés. La partie mettre, retranscrire toutes les actions dans un document unique, c'est un peu chiant, c'est lourd. Et voilà, je n'ai jamais vu personne qui dit, ma passion dans la vie, c'est de faire le DURP. Et donc, ce qu'on a mis en place, c'est avec nos actions, le renseignement automatique du DURP. Et donc, notre premier client, c'est nous-mêmes. Et donc, en fait, les solutions qu'on propose à nos clients, en fait, on les applique d'abord chez nous. et on les éprouve on les éprouve comme ça et de fait quand on en parle avec nos clients on l'a vécu nous même c'est ce qu'on essaie de faire on n'est pas parfait, on continue de s'améliorer mais on est une superbe équipe tout le monde est conscient de ça que c'est l'objectif, que Cali Social c'est un laboratoire et on teste, on arrête,

  • Speaker #1

    on recommence génial écoute, merci Un grand merci pour tout ce que tu as pu nous raconter sur la QVCT. peut-être pour conclure c'est quoi les 2-3 conseils, réflexes que toi tu adoptes au quotidien pour te sentir bien et pour allier épanouissement et travail c'est quoi tes 2 secrets que tu peux dire à personne et que tu diras juste au podcast juste

  • Speaker #0

    entre toi et moi on a coupé le micro là je crois ouais cool merci Non, ce n'est pas un secret. En fait, il y a une règle qui est... Je ne sais pas si elle est hyper connue, mais en tout cas, moi, c'est une règle que je crois beaucoup. C'est pour pouvoir prendre soin des autres, il faut d'abord prendre soin de soi. et c'est impossible de pouvoir demander aux autres d'être ce que tu n'es pas toi-même et je vois plein de boîtes qui me disent oui les risques psychosociaux c'est bien il faut formuler les autres à gérer ce truc là mais en fait non ça marche pas comme ça il faut commencer par soi et être conscient de son stress, de ses anxiétés de ses dépressions, ses tendances dépressives et de travailler, d'organiser sa vie de manière à à accepter de les vivre. Et il y a des règles qui fonctionnent bien. Nutrition, activité physique, passion, entretenir ses passions.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta passion ?

  • Speaker #0

    Ses relations sociales. Moi, j'ai plein de passions. Je suis un passionné d'astrophysique. Génial. Ça bouge énormément depuis les 20 dernières années. Je suis inférieur à ça, mais j'en ai d'autres, des passions. Et puis, le dernier conseil que je peux donner... c'est d'avoir un psychologue. D'avoir un psychologue avec qui tu peux, un partenaire si tu veux, quelqu'un qui est à côté de toi, qui va t'aider toute ta vie. Une personne, deux personnes, peu importe, mais en tout cas toujours d'avoir des gens. le psychologue si tu veux c'est pas un mec qui gère des fous le psychologue c'est quelqu'un qui beaucoup le voient comme un médecin non ? alors c'est pas un médecin dans la vision un peu des gens je vais voir un psychologue parce que je suis malade ça c'est le problème de la santé en France je vais voir le médecin parce que je suis malade je vais voir le psychologue parce que je suis malade ça marche pas comme ça la santé je vais voir le psychologue parce que justement je n'ai pas envie de tomber malade et en fait on traverse tous et on va tous traverser des épreuves dans nos vies qui vont favoriser ce que j'expliquais tout à l'heure des tendances anxieuses, des tendances dépressives etc il y a des jours ce sera pas ok et c'est pas grave mais c'est pas dans ces jours là une fois que ça commence à s'installer que tu fais une maladie anxio-dépressive qu'il faut aller voir le psychologue là c'est trop tard il va juste mettre des pansements il va attendre que ça passe limiter l'hémorragie non non il faut le voir quand tout va bien se poser pour justement avoir déjà conscience de ses essentiels. Et puis quand tu as des trucs qui viennent altérer le déroulement de ta vie ou t'oublier un petit peu tes essentiels, lui, il les connaît, il est là pour toi et ça te ramène. Et en fait, ça t'évite de te laisser dominer par tes tendances anxieuses et dépressives et donc de vivre le mauvais côté de ces trucs. Moi, c'est un truc que je fais depuis longtemps et que j'encourage et qui permet d'être aligné tête, corps, jambe tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est bien noté. Un grand merci pour ces petits secrets de fabrication et tes tips, Camille. En tout cas, tu es rayonnant et tu es un homme très inspirant pour ce que tu fais au quotidien et ce que tu fais avec Cali Social. Et puis, pour te connaître personnellement, je suis très heureux aussi de pouvoir avoir... je t'ai interrogé dans le cadre de ce podcast du coeur à l'ouvrage un grand merci on est très heureux de t'avoir eu avec nous et peut-être qu'un jour on te reverra dans un podcast futur ou chez le nôtre peut-être c'est moi qui t'inviterai la prochaine fois on

  • Speaker #0

    n'est pas très loin en tout cas ça mature encore un grand merci Camille merci à toi

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cet épisode du Cœur à l'ouvrage. Nous espérons que cet échange vous a apporté quelques clés précieuses pour allier épanouissement et travail. Rejoignez notre communauté et poursuivons ensemble cette exploration des secrets d'un travail heureux en entreprise. Car ensemble, nous avons le pouvoir de changer l'état d'esprit autour du travail et où chacun peut s'y épanouir pleinement. Merci de faire partie de cette aventure enrichissante. A très bientôt pour de nouveaux épisodes du Cœur à l'ouvrage. Bonne continuation et surtout, belle écoute !

Description

🎙️Aujourd'hui, Sébastien Calvez reçoit au micro Camy Puech, président-fondateur de Qualisocial pour évoquer l'état du monde du travail aujourd'hui.

 

En janvier 2024, Qualisocial a sorti une étude sur la qualité de vie et les conditions de travail et le ressenti des français.

Le constat est sans appel :

  • 53% des français se sentent désengagés au travail ;

  • 88% des français considèrent la QVCT comme prioritaire ou importante et leurs attentes concernent avant tout la santé et les relations au travail ;

  • 2 français sur 3 ne se considèrent pas satisfait de leur vie ;

 

Camy Puech nous livre son ressenti et nous donne les clés qu'il apporte au quotidien au travers des actions de QVCT, pour renouer avec son travail et retrouver du cœur à l'ouvrage.

 

Vous pouvez retrouver Camy & Qualisocial :


Animation : Sébastien Calvez

Réalisation : Baptiste Marécaille & Nadine Makary

Production : Angelica Alarcon

 

Si le podcast vous plaît, le meilleur moyen de nous le dire ou de nous faire vos feedbacks est de nous laisser un avis 5 étoiles ou un commentaire sur l’application iTunes. Ça nous aide vraiment, alors n’hésitez pas !

 

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Sébastien Calves, fondateur de Kaora Partners, un cabinet de conseil qui dépoussière le métier du consulting. Dans le monde trépidant d'aujourd'hui où le travail prend une place centrale dans nos vies, se sentir bien au sein de son environnement professionnel est essentiel. Du cœur à l'ouvrage est un podcast dédié à explorer les secrets d'un travail heureux en entreprise. Plus qu'un simple podcast, c'est une communauté pour celles et ceux qui souhaitent avoir, par leur travail, un impact positif dans leur quotidien. Ensemble, nous allons discuter des tendances actuelles, des défis à relever et des solutions innovantes pour créer des environnements de travail où chacun peut trouver sa place et s'épanouir. Alors rejoignez-nous pour découvrir quels moyens utilisent nos intervenants pour rendre leur travail motivant, épanouissant et source de succès partagé. Bonne écoute à tous ! Salut Camille.

  • Speaker #1

    Salut Sébastien. Ça va ? Ouais et toi ?

  • Speaker #0

    Pleine forme ?

  • Speaker #1

    Ouais très bien.

  • Speaker #0

    Soleil et radio aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Dis-moi, on commence par quelques mots sur qui tu es ?

  • Speaker #1

    Ouais, bah écoute, donc Camille, Camille Puyat, je suis le président et le fondateur de Cali Social, donc c'est une boîte que j'ai démarrée en arrivant à Paris, j'ai 21-22 ans et j'ai fait un mémoire de fin d'études.

  • Speaker #0

    C'était la dernière non ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est parce que j'ai pas changé depuis. non c'était il y a 16 ans maintenant et j'ai bossé sur je faisais de la finance à la base et puis finalement j'étais un peu en retard pour rendre mon mémoire et j'ai fait un mémoire sur les enjeux du bien-être au travail parce que c'était un truc que j'avais déjà travaillé avant et c'était un point hyper important pour moi et je ne l'avais pas retrouvé dans le secteur de la finance et du coup j'ai bossé dessus c'était vraiment un side project réflexion et du coup j'ai eu une super note et puis je me suis dit tiens en parallèle je vais aller rencontrer des DRH essayer de créer une offre sur le sujet et puis finalement c'est devenu Cali Social et aujourd'hui on est un des leaders du marché en France,

  • Speaker #0

    on a plus de 100 salariés on accompagne plus de 1000 boîtes tout secteur d'activité et on les aide à prendre soin de ses collaborateurs écoute c'est un projet génial on est hyper heureux de te recevoir dans ce podcast du cœur à l'ouvrage Qu'est-ce qui fait, alors tu viens de nous décrire un petit peu Kali Social, donc on le devine on le devine à travers la raison d'être de Kali Social mais qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui venir parler de ce sujet à nos côtés ça te tient à coeur et je sais pas que t'es légitime mais en tout cas t'as plein de choses à nous raconter sur ce podcast autour de allier épanouissement et monde du travail

  • Speaker #1

    Ouais bah écoute euh Tu parlais de raison d'être tout à l'heure. Nous, on a mis un credo derrière Cali Social avec l'équipe. L'humain est le futur, c'est notre vision. Et prenons-en soin, c'est notre mission. L'humain est le futur, prenons-en soin. On a une croyance très très forte chez Cali Social sur le fait que, face à toutes les transitions auxquelles on est confrontés, je pense évidemment à la transition technologique, avec l'arrivée de l'intelligence artificielle par exemple. aux transitions écologiques pour faire face aux défis climatiques, ou encore économiques aussi, parce que la mondialisation telle qu'on l'a connue ne sera pas celle qu'on connaîtra demain. On a besoin d'avoir des humains, un collectif d'humains résilients en capacité d'adresser finalement ces challenges. Et pour ça, il faut en prendre soin. Et ce n'est pas facile, ce n'est pas une évidence, ça n'arrive pas. ça se travaille et c'est pas facile de le faire et nous c'est notre métier, c'est notre job et je pense que j'ai vu le thème de ton podcast et évidemment ça me parle et je pense que c'est pour toutes ces raisons on va proposer de participer.

  • Speaker #0

    On est très heureux de t'avoir avec nous aujourd'hui. Alors, est-ce qu'aujourd'hui, déjà, tu as du cœur à l'ouvrage ? Raconte-nous, depuis ce matin, depuis le début de cette semaine, est-ce que tu es dans un état d'esprit cœur à l'ouvrage ?

  • Speaker #1

    Tu sais, je vais te raconter une anecdote, parce que ce matin, je suis arrivé au bureau avec beaucoup d'énergie, et puis je ne sais plus, je suis rentré, je prends un peu de place, je dis salut, ça va, etc., je fais une blague, etc. Et puis j'ai une... avec qui je travaille beaucoup, qui est psychologue du travail, puis qui s'arrête, qui me dit t'es en forme ce matin ? et puis elle me dit c'est agréable d'avoir de l'énergie dès le matin, ça met de l'énergie partout, tu vois ?

  • Speaker #0

    Et on est vendredi.

  • Speaker #1

    Et on est vendredi. Mais en fait, moi je suis assez partisan de mettre du cœur à l'ouvrage, c'est-à-dire de prendre plaisir à, je ne vais pas dire faire des efforts, mais juste mettre de l'énergie dans le travail au quotidien, et particulièrement le matin. Le cœur à l'ouvrage, oui j'en ai, et je crois que ça fait partie de mon travail d'être, si tu veux, le leader.

  • Speaker #0

    Et on peut soulever des montagnes avec de l'énergie.

  • Speaker #1

    et ça se partage en fait quand t'as quelqu'un qui a une bonne énergie dans la pièce, finalement tout le monde en prend un petit peu et ça provoque une énergie collective,

  • Speaker #0

    c'est super puissant je crois qu'on est totalement en phase et je peux être que aligné avec ton discours Ça me ressemble aussi beaucoup au quotidien, donc je suis très heureux de t'avoir.

  • Speaker #1

    Je te reconnais aussi là-dedans.

  • Speaker #0

    Sympa. Peut-être premier sujet quand même sur... On a vu la grande enquête que tu avais sortie avec Cali Social en janvier 2024. Tu peux nous dire, sur la qualité de vie et les conditions de travail, est-ce que tu peux nous dresser quelques constats aujourd'hui ? sur le monde du travail et puis sur la perception du salarié français vis-à-vis du travail. Tu as quelques chiffres à nous partager.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai plein de chiffres. Je vais faire les chiffres rapidement parce que je pense que les gens les connaissent, les chiffres. Il y a beaucoup d'études qui sont sorties. Nous, on a fait notre étude en novembre, on a sorti le baromètre en janvier. Et en fait, depuis janvier, j'ai revu encore cinq ou six baromètres sortir sur les mêmes thématiques. AXA a fait un travail qui a été sorti en février, qui est super. Et on en a vu d'autres.

  • Speaker #0

    Great place to work.

  • Speaker #1

    Exactement. Et globalement, tout le monde dit un petit peu la même chose, pas de la même manière. Et tout le monde a essayé de mesurer la même chose avec des axes différents, mais arrive aux mêmes conclusions. Et les conclusions, elles sont simples. C'est qu'il y a un désengagement, en tout cas une déconnexion vis-à-vis du travail versus ce qui était avant la Covid. que nous ce que notre enquête nous montre aussi c'est que tu as près d'un français sur deux qui ne se sent pas en bonne santé mentale depuis la Covid pour toi alors là où on a fait l'étude fin novembre 2023 donc à cet instant on a près d'un français sur deux qui ne se sent pas en bonne santé mentale après je pourrais te donner plein d'autres statistiques c'est

  • Speaker #0

    déjà une statistique terrible enfin

  • Speaker #1

    terrible dans l'absolu on va y revenir sur le terrible parce que je crois que justement un des enjeux c'est de pas être figé face à cette donnée mais plutôt de comprendre pourquoi elle est là parce que rien n'arrive par hasard et c'est pas grave c'est ce que j'essaie de dire aux gens c'est pas grave l'autre fait c'est qu'on a un peu le même facteur le bonheur en général on a 40% des français qui sont pas heureux en général il y a une échelle d'évaluation et sur lequel il y a quand même 40% des gens qui sont malheureux. Et que, dans les enseignements qui sont assez intéressants, c'est que, par exemple, les priorités du rapport au travail ont évolué. Hier, de tout temps, le premier facteur pour choisir son travail, c'était l'argent. Et ça arrive comme facteur prioritaire en ce moment autour de 60% des Français qui estiment que le salaire, c'est le facteur prioritaire. Et là, dans notre baromètre... on va reposer la question et on est à la qualité de vie au travail les conditions de travail arrivent à 56% comme étant le facteur prioritaire donc on est presque la qualité de vie au travail arrive presque au niveau des salaires aux yeux de tous les français je parle de toute génération confondue parce qu'effectivement en fonction des générations que tu regardes il y a un écart type ce qui se passe à Paris c'est pas la même chose qu'ailleurs etc enfin bref il y a des différences mais tout confondu la qualité de vie au travail arrivent au même niveau que le salaire. Et chose intéressante, la qualité de vie au travail, ça a beaucoup été le confort et les relations humaines. J'ai besoin d'un... d'un job qui me donne des avantages, etc., et d'avoir des gens que j'apprécie au quotidien. Les gens que j'apprécie, ça, c'est super important, c'est toujours le critère, mais il y a un critère qui est apparu, c'est avoir des conditions de travail qui me permettent d'être en bonne santé et en sécurité. Ça, c'est tout à fait nouveau, ça n'existait pas avant. C'est vraiment un truc post-Covid, c'est un truc nouveau. Les gens veulent un job qui leur permette d'être en bonne santé. Et pendant des années, la santé, ça a été une sorte de... logique, en France on est en bonne santé, enfin tout le monde est en bonne santé, c'est normal, et là on a découvert que la santé ça se travaille, c'est pas une évidence, notre système de santé se dégrade un petit peu, et en fait si tu crées pas les conditions de ta santé, finalement elle viendra pas toute seule.

  • Speaker #0

    et après j'ai beaucoup d'autres santé et de sécurité qu'est-ce que tu mets derrière sécurité ?

  • Speaker #1

    alors il faut comprendre que c'est un critère de qualité de vie et des conditions de travail selon les facteurs de qualité de vie et des conditions de travail de l'ANACT l'agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail si tu veux tu en as 6 et parmi ces 6 facteurs tu as les conditions de travail et le sentiment de sécurité et de santé du salarié c'est à dire si tu veux avoir une perception de qualité de vie au travail parce que c'est une Il n'existe pas de qualité de vie au travail, il n'existe que des perceptions de qualité de vie au travail. Tu peux mettre un baby-foot au milieu de la pièce, ça ne veut pas dire que les gens vont avoir la perception qu'il y a une bonne ambiance dans la pièce. Et ce qui compte, ce n'est pas le baby-foot, c'est la perception que les gens... de l'ambiance. Et donc, la perception de sécurité, si tu veux, c'est un des facteurs très, très clés qui est reconnu scientifiquement comme jouant fondamentalement sur la perception de qualité de vie au travail. Globalement, c'est jouer au boulot et que je ne me sens pas en sécurité. Mais c'est marrant parce qu'il y a la sécurité physique qu'on connaît beaucoup en France, mais... ce qu'on appelle le sentiment de sécurité, ça ne se limite pas à la sécurité physique, c'est aussi la sécurité mentale. C'est-à-dire, je rentre dans un bureau et il y a une personne qui me fait peur, etc. Je n'ai pas ce sentiment de sécurité. Je ne passe pas en dessous d'un échafaudage prêt à s'effondrer. C'est un sentiment de sécurité. Et puis après, d'autres enseignements, et moi, c'était un truc que je voulais absolument faire avec notre baromètre, c'est... voir si la qualité de vie et les conditions de travail avaient une influence sur la santé de l'individu, sur son bien-être, et sujet qui m'importe aussi, parce que moi j'ai toujours eu cette croyance qu'il fallait qu'il y ait des gens qui ont envie de se lever le matin pour venir y bosser. Tu vas me dire que j'en pense des portes ouvertes, mais je t'assure que... C'est important de le rappeler.

  • Speaker #0

    En tout cas, s'ils se lèvent et ils viennent, c'est déjà mieux. Ouais.

  • Speaker #1

    Mais rien ne me permettait de le prouver. Bien sûr. Et là, je voulais faire ça avec cette étude. Et donc, j'ai comparé. Et donc, j'ai mesuré aussi le niveau d'engagement. Je l'ai dit tout à l'heure. Et j'ai demandé aux gens aussi s'ils bossaient dans une boîte performante. et on a interrogé 3000 personnes on n'est pas sur un petit échantillon on est sur une des grosses enquêtes d'Ipsos ça vous a pris combien de temps cette enquête ? en fait si tu veux c'est un modus opérendu avec Ipsos donc tu sélectionnes un petit peu comment tu veux travailler nous on voulait un temps court pour photographier la population à l'instant T parce que le problème c'est que tu peux avoir vite une info qui sort et qui va influer la population française donc on a fait ça sur 15 jours, 3000 personnes quand Ipsos fait une étude généralement c'est 1000 personnes d'accord donc nous on l'a mis 3000 et le gros avantage c'est qu'en fait on peut découper par secteur d'activité donc je peux te dire toi tu bosses dans la tech ou dans le conseil je peux te dire voilà ce que veulent les gens dans la tech et dans le conseil le niveau de santé dans la tech et dans le conseil le niveau d'engagement etc et l'autre exercice que j'ai fait après avoir mesuré tout ça c'est ce qui vivait au travail est-ce que tu te sens fier est-ce que tu as des amis au travail tous les facteurs de QVCT je les ai tous euh mesuré, et j'ai comparé le taux de personnes engagées dans les gens qui vivaient un item de QVCT versus ceux qui ne vivaient pas cet item de QVCT. Typiquement, je me sens fier au travail, tu peux répondre pas du tout d'accord, pas trop, un peu, tout à fait d'accord. Moi, j'ai pris les un peu et tout à fait d'accord, je les ai mis d'un côté, j'ai pris les pas du tout d'accord et pas trop, je les ai mis d'un autre côté, et j'ai regardé j'ai quoi comme taux de gens engagés dans les deux catégories. Et donc j'ai pu déterminer que, j'enfonce des portes ouvertes, oui la qualité de vie et les conditions de travail ont un effet significatif sur l'engagement du salarié, sur la santé des individus et sur le bien-être en général. J'ai des chiffres là-dessus, j'ai comparé, parce que je n'ai pas voulu prendre les extrêmes, parce que c'est la boîte super géniale, il n'y en a pas beaucoup, c'est un peu une chimère, ou la boîte horrible, pareil il n'y en a pas beaucoup, c'est une chimère, il n'y a que des boîtes un peu moyennes qui fluctuent autour du centre, et donc j'ai comparé comme ça, quelque chose de raisonnable, et en fait... Quand tu compares les boîtes dans lesquelles il n'y a pas trop de QVCT versus un peu de QVCT, tu as plus 66% de personnes en bonne santé dans les boîtes où il y a un peu de QVCT, tu as plus 73% de gens heureux sur l'échelle de dîner dans les boîtes où il y a un peu de QVCT versus celles où il n'y en a pas trop. Et sur l'engagement, tiens-toi bien, on a 5 fois plus de salariés engagés. Dans une boîte dans laquelle il y a un peu de QVCT. Et moi, c'était un truc qui me tenait à cœur. J'avais envie de mettre des chiffres derrière cette idée-là et de dire aux boîtes, en fait, discuter de savoir s'il faut faire de la QVCT ou pas, ce n'est pas un sujet, il faut en faire. La question, c'est comment on le fait. et c'est ce que cette étude prouve et on la présente chez nos clients pour justement rassembler les énergies derrière une vision commune de comment est-ce qu'on va transformer notre entreprise pour créer les conditions d'un équilibre conditions de la performance et de la santé de nos collaborateurs.

  • Speaker #0

    Alors comme tu dis c'est pas grave ces chiffres effectivement je vous invite à lire l'étude détaillée C'est quand même très significatif de l'impact de la QVCT sur le rayonnement déjà de chaque individu et ensuite de l'entreprise. C'est quoi les recettes derrière pour, in fine, faire évoluer la qualité de vie et les conditions de travail des entreprises, faire prendre conscience aux dirigeants de l'impact de la QVCT sur... sur le bien-être des collaborateurs et sur l'alignement entre l'épanouissement et le monde du travail comment on va faire évoluer tout ça dans le monde de demain ?

  • Speaker #1

    ouais alors tu as dit tout à l'heure tu m'as dit que c'était pas grave etc tu me poses la question de comment on le fait en sorte de faire évoluer le mindset et améliorer la qualité de vie au travail. Je vais revenir sur le c'est pas grave Parce que quand je disais c'est pas grave c'était l'état de santé mentale des Français. On a un Français sur quatre qui traverse un épisode anxieux au moment où on parle. On a un Français sur cinq qui traverse un état dépressif au moment où on parle.

  • Speaker #0

    Un phénomène de solitude aussi, j'ai lu chez les Français.

  • Speaker #1

    Oui, alors la solitude est considérée... Plein d'échelles en psycho, mais tu as les facteurs de risques psychosociaux, donc tu as les troubles psychosociaux, c'est le stress, l'anxiété, la dépression, le burn-out, les addictions, les violences, tout ça c'est les troubles psychosociaux. Les risques psychosociaux c'est la probabilité de voir ces troubles survenir et tu as des facteurs qui favorisent ces risques. Et donc dans les facteurs tu as la solitude notamment, donc plus une population va avoir un sentiment de solitude, plus la probabilité de voir le trouble apparaître, dépression, anxiété, stress et fort donc la solitude c'est une réalité c'est un facteur de risque psychosocial donc ça favorise la survenance du sujet en fait ce qu'il s'est passé les chiffres que je viens de donner sont assez élevés il se trouve qu'ils sont deux fois supérieurs à ce qu'on avait avant la Covid avant la Covid on était à 10% des français qui traversaient un état dépressif on était à 15% des français qui traversaient un état anxieux maintenant on est à 20% et à 25% et ça ne baisse pas Il y a un point qui est super important.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui s'est passé pendant la Covid ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est la période maladie, c'est la période confinement, c'est la période le chômage partiel. C'est quoi les facteurs ?

  • Speaker #1

    Il y a un premier facteur qui est, je ne sais pas si tu te souviens, c'est... autour du 17 mars 2020 vous vous souvient tous très bien je crois c'est le 17 mars je crois moi je me souviens j'étais au resto et là ça faisait 30 minutes que je demandais bref à la serveuse un truc une nouvelle bouteille de vin et finalement elle vient mais pas du tout pour prendre ma commande, elle me dit Non, il faut partir, on ferme. Le gouvernement vient d'annoncer que tout fermait, qu'on était confinés, et demande à tous les restaurateurs de fermer immédiatement. Et on a été foutus dehors. Personne n'avait compris de ce qui se passait. On est rentrés chez soi, tout le monde était en train de regarder son smartphone, mais qu'est-ce qui se passe, etc. Et puis pendant les jours qu'on suivit, il y a eu un traumatisme collectif. Vécu le fait que la Covid c'était une pandémie mondiale et que des gens mourraient et que potentiellement, globalement, ça allait mettre fin à l'humanité. et ça c'est la confrontation à la mort et c'est le principe du traumatisme psychologique le traumatisme psychologique il apparaît à partir du moment que tu es confronté à la mort, que tu vis réellement le fait que tu vas mourir et ça provoque d'abord un choc émotionnel tes émotions te dominent et vont altérer ta capacité de dormir, d'interagir etc et puis une fois que le choc émotionnel est passé et que tu reprends sérénité émotionnelle, tu rentres dans une... Tu vas vivre, en fait, finalement des troubles dépressifs. Et donc, c'est un comportement que le corps a pour se réadapter à une perte de sens. Je te la fais courte, j'ai failli mourir, mais, en fait, à quoi ça sert tout ce que je fais tous les jours ? Est-ce que c'est vraiment ça, la vie ? Est-ce que c'est utile que je me lève le matin pour me faire chier ? De quoi j'ai besoin pour vivre ? Et donc, c'est pas un... c'est une deuxième vie qui s'offre à toi c'est un peu une deuxième vie le problème c'est que tu traverses cet état dépressif et l'état dépressif c'est pas super cool à vivre parce que c'est couplé donc déjà c'est un désintérêt de ce qui t'arrive pourquoi je me lève ça sert à rien je suis démotivé etc et c'est couplé à une dévalorisation de toi parce que tu penses que c'est à cause de toi etc et que t'es pas adapté à la société et que tu trouves pas de sens etc et donc c'est pour ça que c'est désagréable à vivre mais en fait c'est un mécanisme de protection l'état dépressif qui te permet de te réaligner avec ce qui te fait sens profondément chez toi. Et donc, quels sont tes essentiels, etc. Et tu te mets en retrait de ta vie pour mieux voir ce qui est important et reconstruire une nouvelle vie avec. au niveau de tes fondamentaux, tes essentiels. Et donc, c'est un mécanisme de protection. Donc ça, ça a été le premier facteur, ça a été le traumatisme psychologique qu'on a tous vécu pendant cette période. Après, ça en est suivi, ce que tu évoquais tout à l'heure, des organisations sociales, donc on n'est plus au travail, on est à la maison, il faut travailler, en fait, il ne faut pas travailler, etc. Donc là, et tous tes petits repères de ta vie du quotidien, en fait, ils ont volé en éclats, ça a disparu, il a fallu tout refaire. s'en est suivi bon après les chiffres et les chiffres commencent à redescendre c'est parce qu'on a toutes les courbes d'évolution des troubles anxieux dépressifs pendant la période ça a commencé à redescendre et puis c'est remonté enfin non c'est bien redescendu à l'été 2021 Et là en fait ça y est on a été tous vaccinés On réouvre C'est l'été On part en vacances On prend l'avion Et là les chiffres baissent formidable Et puis là il fait chaud c'est génial Il fait super chaud quand même Et quand ça se fait qu'il fasse si chaud que ça Ah ouais en fait on a un problème de réchauffement climatique Et en fait, si tu veux, le petit moment de bonheur qu'on a eu a été très très rapidement remplacé par Oh mince, on a résolu ce petit problème de pandémie, mais on a une urgence climatique parce qu'on va droit dans le mur. Donc ça, si tu veux, ça rajoute un autre facteur de troubles psychosociaux qui est la perspective d'un futur négatif. Globalement, si tu penses que demain ce sera horrible, plus horrible qu'aujourd'hui, tu vas développer un autre mécanisme de protection qui est l'anxiété. Et l'anxiété, c'est... une faculté que le corps a à décupler l'activité mentale de l'individu pour qu'il puisse trouver des solutions face au futur négatif auquel il est confronté. Demain, ce qui m'arrive est horrible, je vais réfléchir beaucoup, je vais trouver des solutions et ça va, je vais mieux appréhender la situation. Le problème, c'est que je ne dors pas et donc je suis fatigué, je suis fatigué, je suis énervé, je suis énervé, je m'énerve, etc. Et en fait, on a eu ça. Après, je la fais courte, mais bon, il y a Poutine qui s'est dit que c'est le bon moment pour aller envahir l'Ukraine et puis reprendre un petit peu de place sur l'échiquier géostratégique mondial.

  • Speaker #0

    L'inflation,

  • Speaker #1

    la crise énergétique. La crise énergétique, la crise économique, l'inflation, etc. Et puis bon, c'est un peu le bordel. Maintenant, tout le monde est en train de se réadapter. Rien n'est comme avant.

  • Speaker #0

    Les chiffres qui étaient descendus remontent.

  • Speaker #1

    Ils sont remontés et ils ont stabilisé, au chiffre que je t'ai donné tout à l'heure, 25% de personnes qui travaillent. qui traversent des troubles anxieux, et 20% qui traversent des troubles dépressifs. Et moi, ce que je te dis, c'est pour ça que je dis que c'est pas grave. C'est parce que ce sont des mécanismes de protection pour que la population puisse se réaligner face à ce qu'elle vit aujourd'hui, qui n'est pas la même chose que ce qu'elle vit hier. Et donc on est dans un processus d'adaptation de l'humain face au nouveau monde dans lequel on évolue. C'est un processus qui est sain parce qu'on est en train de faire de la restructuration de l'individu par rapport à ce dont il a besoin. Et c'est particulièrement difficile parce qu'au boulot, nous c'est business as usual, mais non, il n'y a plus de business as usual en fait. Le monde est différent, les gens veulent autre chose. Et c'est ce que ces enquêtes montrent, ce que notre enquête montre, c'est qu'en fait, les gens ont besoin de facteurs de qualité de vie au travail pour pouvoir être performants, être engagés, etc. Et c'est normal parce qu'on est en train de créer les nouvelles conditions de travail face à un monde qui est nouveau.

  • Speaker #0

    Alors comment on va faire demain pour faire baisser tous ces chiffres et mettre en place une vraie politique QVCT dans les entreprises ? et diffuser toutes les bonnes pratiques que tu côtoies au quotidien avec Cali Social ? Oui.

  • Speaker #1

    La première chose à faire, c'est pour ça que j'ai pris un petit peu de temps là-dessus.

  • Speaker #0

    Et c'était super intéressant, je te remercie.

  • Speaker #1

    Parce qu'il faut accepter la situation. En fait, l'objectif n'est pas de faire baisser les chiffres, l'objectif est de faire cette transition. Ce n'est pas la même chose. Il faut accepter. C'est comme quand, malheureusement, on a un décès dans sa famille. On a une période de deuil et après, une période de reconstruction. La courbe de deuil, c'est ça. Elle te dit que tu as un choc, ça descend. Et tu es obligé de traverser toutes les étapes de la courbe de deuil. C'est pareil en psychologie. D'ailleurs, la courbe de deuil, c'est de la psychologie. Tu as besoin de traverser cette période. Et pour la traverser efficacement, la première étape, c'est d'en être conscient. Et c'est pour ça que j'en parle. Parce qu'il faut être conscient qu'on est en train de traverser une situation. et qu'on doit reconstruire finalement des essentiels, un nouveau monde du travail dans lequel nos nouveaux essentiels vont être respectés. Et c'est ça qui fonctionnera durablement. Et donc, comment tu le fais après avoir été conscient de tout ça ? C'est de commencer par poser le sujet sur la table et d'écouter... sincèrement les gens ce qui compte c'est pas de savoir si t'as bien baby food si t'as tous les facteurs de QVCT t'as un plan d'action en face de chaque truc etc c'est bien mais on s'en fiche ce qui compte c'est la manière dont les gens perçoivent les items de qualité de vie au travail ce qui compte c'est beaucoup plus ce que vit la personne que ce que toi tu mets en place et je le vois et je le vis aussi parce que je suis chef d'entreprise de temps en temps je fais des choses J'ai mis beaucoup de cœur à l'ouvrage, tu vois. C'est fier de ce que j'ai fait et puis je ne vois pas de résultat. Et ça a tendance à... Ça vient toucher plein de choses et donc j'ai une réaction émotionnelle. Donc ça m'énerve. Et j'ai envie de reprocher à mes collaborateurs de ne pas apprécier tout ce que je fais pour eux.

  • Speaker #0

    Je vois pas du tout de quoi tu parles. Ça me parle pas du tout.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est... Alors, il faut un petit peu le faire, parce que de temps en temps, effectivement, les gens sont pas conscients de tout ce qui est fait pour eux, et il faut aussi que les gens soient conscients qu'il y a des gens qui bossent derrière, et que... Voilà, les choses ne sont pas arrivées comme ça par hasard. Il y a des gens qui ont mis du corps à l'ouvrage pour faire en sorte qu'il y ait des bonnes conditions de travail. Mais en fait, ce qui est super important, c'est de ne pas perdre de vue qu'il faut écouter régulièrement ses collaborateurs sur ce qu'ils vivent au travail. Et c'est OK. tant qu'on n'en fait pas un scandale oh mon dieu ça va pas etc tant que c'est pas ça tant que simplement de dire ok on va passer en revue comment t'arrives à libérer la parole au travail c'est pas simple nous

  • Speaker #0

    on a toujours chez Kaora on a toujours mis en avant la capacité de s'exprimer librement la parole est libre etc et puis parfois ça nous arrive on fait des meetings alors il y a des questions bah il n'y a jamais de questions ouais S'exprimer devant les autres, ce n'est pas simple.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Porter son opinion, ce n'est pas simple. Porter ses doutes et ses interrogations, ce n'est pas simple. Comment tu libères la parole ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et puis hier, j'étais à un événement sur justement le futur du travail. Et puis, il y avait un entrepreneur qui disait, moi, je laisse les équipes décider. Alors après, je passe, j'écoute. Et si ça ne me plaît pas, je dis non. donc oui d'accord du coup ils ont le droit de choisir tant qu'ils sont d'accord avec toi ce qui est quand même une façon de choisir un peu limitée il faut créer les conditions de l'écoute, c'est pas facile à faire moi la méthode que ce qu'on propose et ce qu'on vend chez nos clients c'est d'aligner déjà les gens avec une vision commune déjà si tu veux le codire et les partenaires sociaux parce que c'est quand même les deux organes qui à un moment doivent être d'accord sur cette vision commune comprennent que c'est pas un euro investi en rapport de 5 en QVCT, c'est joli mais c'est pas vrai, ça marche pas comme ça, c'est ok, on sait à quoi ça sert la QVCT, on est d'accord pour dire qu'on veut que chez nous il y ait de la QVCT de la vraie, et on va s'engager pour qu'il y en ait. Une fois que t'as fait ça et que déjà, t'as pas d'opposition entre les partenaires sociaux et la direction, t'as la confiance qui s'installe, tu fais une sensibilisation auprès des collaborateurs pour leur expliquer que la qualité de vie et les conditions de travail, c'est des... C'est la condition du succès.

  • Speaker #0

    Ça, tu le fais dans les toutes petites structures, PME, ETI, CAC 40, SBF 120. Tout le monde est conscient de ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, tout le monde ne l'est pas. Donc, nous, on le fait dans toutes les boîtes. Globalement, Nos clients les plus petits en termes d'effectifs, je vais dire, ça va être 30 salariés. On arrive à le faire de manière qualitative pour des PME de 30 salariés sans avoir des budgets de multinationales du CAC 40. Et on le fait effectivement jusque les multinationales du CAC 40. Mais c'était un peu aussi... une envie qu'on avait chez Cali Social, on n'est pas un cabinet de conseil expert inaccessible d'un point de vue financier, nous on a des prix qui sont raisonnables, pour que, en fait, on n'ait pas là pour... exclusif, on est là pour être inclusif et on pense que le fait de travailler auprès de tous, c'est ça notre business c'est comme ça qu'on travaille donc on fait ça on communique, on explique aux gens ce qui se passe, on explique que c'est pas grave qu'en ce moment on ait des tendances dépressives qu'on ait des tendances anxieuses et si tu dis aux gens que c'est pas grave tu enlèves aussi un comportement très français d'aller rechercher la responsabilité ailleurs je souffre mais Ah, c'est bien écrit dans le Code du travail que l'employeur est censé assurer ma qualité de vie et que je sois en bonne santé, donc il est responsable de ma souffrance, donc je lui en veux. Quand tu commences à rentrer dans ces discours-là, ça ne marche pas. La qualité de vie au travail, c'est une collaboration de tous les humains au sein d'une organisation. Effectivement, il faut qu'il y ait une vision commune, partenaire social et direction, mais c'est autant le manager que son équipe qui vont bosser pour une qualité de vie au travail commune. Et donc, on partage cette vision-là à tous les salariés. Ensuite, on est... Nous ce qu'on fait généralement quand ils sont assez nombreux, soit on le fait en collectif, soit on le fait par questionnaire, ça va quand même plus vite par questionnaire. On leur demande de se positionner sur chacun des items de QVCT, on fait des stats, on compare au secteur d'activité. Tu vas me dire je vais regarder chez toi, toi tu es là et ton secteur est là. Parce que si tu veux, évidemment il y a des grosses variations en fonction des secteurs. Donc de comparer avec un secteur qui n'est pas le tien, tu auras des grosses variations mais ça ne vaudra rien dire. les gens vont dans certains secteurs parce qu'ils ont une appétence au secteur, une désirabilité au secteur avec ses avantages et avec ses défauts. Ils acceptent, tu vois, dans le BTP, oui, tu te baisses pour ramasser des trucs, c'est pas grave. Moi, j'entends des trucs dans le BTP, je bosse dans le BTP et dans la banque. C'est impossible d'entendre ça dans la banque. Et puis, il y a des comportements dans la banque, c'est impossible de les avoir dans le BTP et c'est OK. et une fois qu'on a fait ce travail là ce qui marche après donc on va identifier si tu veux les priorités sur quel sujet il faut travailler en priorité parce que l'enjeu c'est pas de dire tout va mal il faut tout refaire, non non

  • Speaker #0

    On travaille pas à pas et du coup on va aller présenter les résultats aux salariés. On fait des groupes représentatifs de la boîte et on leur présente les stats. On leur dit à votre avis pourquoi est-ce que ça ressort comme étant inférieur au secteur ou supérieur au secteur ou comme le désir prioritaire des salariés et on fait parler les gens. Et eux ils vont nous raconter d'un point de vue opérationnel ce que ces données veulent dire. C'est pas nous les psychologues qui allons... faire une élaboration intellectuelle des statistiques qu'on verra sur ta boîte, en fait, c'est tes salariés qui vont le faire et eux, ils vont raconter ce qui se passe. Et une fois qu'ils ont posé le problème, qu'ils ont posé le facteur qui occasionne justement un déficit de qualité de vie au travail sur un item, on a déjà fait la moitié du chemin parce qu'on a mis sur la table le problème de manière réelle et pas un problème qui va chercher la responsabilité d'autrui, juste comme tu le vis... Si ta porte, elle ferme mal, personne n'a d'émotion, ça peut être que la porte ferme mal, il faut régler ce problème-là et c'est le plan d'action pour résoudre. Donc une fois que tu as fait ça, 50% du travail est fait et le reste de 50%, c'est qu'est-ce qu'on fait et généralement on fait aussi bosser les salariés parce que c'est eux qui ont les bonnes réponses et c'est encore mieux pour toi parce que tu as moins de travail. et en plus de ça vu que c'est eux c'est eux qui seront responsables de la mise en oeuvre et des résultats de la démarche les réponses des problématiques qu'on a souvent dans notre métier elles sont dans la tête de nos clients oui en plus c'est vrai que j'oubliais à qui j'ai

  • Speaker #1

    raconté ça mais oui tu le sais mieux que moi et après on bosse et tu mesures des impacts au bout de combien de temps c'est pas une question facile en fait la boîte la voit tout de suite déjà

  • Speaker #0

    parce que quand tu les fais bosser sur les gens se réunissent, les gens discutent les gens partagent ils résolvent la moitié du problème en le mettant sur la table et l'enjeu c'est comment opérationnellement on va résoudre l'autre moitié du problème et donc là idéation, ensuite positionnement sur une échelle impact-faisabilité à quel point c'est impactant si on met ça en place à quel point c'est faisable et puis on priorise les solutions les plus faciles et les plus impactantes on va les faire en premier et puis celles qui sont moins faciles et plus impactantes on les fera après et puis les autres on les jette à la poubelle et une fois que tu as fait ça tu vois tout de suite enfin les gens ressentent tout de suite des résultats au quotidien et dans les grosses boîtes c'est moins vrai parce que c'est sur des approches beaucoup plus long terme mais globalement nous ce qu'on fait c'est qu'on mesure à 6 mois on demande à tous les gens qui ont répondu au questionnaire est-ce que vous étiez est-ce que vous avez vu le plan d'action oui, non est-ce que vous trouvez qu'il était adapté oui, non enfin je mets des échelles quand même et est-ce qu'il a bien été mis en application et est-ce que vous avez ressenti des résultats et sinon c'est pas grave si c'est pas ok c'est ok qu'est-ce qui n'a pas fonctionné quels sont les items prioritaires aujourd'hui et qu'est-ce qu'on fait demain et en fait c'est un modèle cyclique où globalement t'es toujours en amélioration continue sur le sujet alors je regardais sur

  • Speaker #1

    les quelques stats là chez toi chez Cahiers Social vous faites à peu près plus de 100 000 interventions par an sur ces problématiques là c'est quoi les types de profils qui interviennent chez vos clients sur sur cette élaboration de constats, co-construction de plan d'action, c'est quoi les types de profils que tu fais intervenir pour cadrer ces sujets QVCT ?

  • Speaker #0

    Nous, on est hyper pluridisciplinaire. C'est vrai que notre métier cœur, c'est la psychologie du travail et la psychologie clinique, ce qu'on appelle la clinique du travail, donc c'est la psychologie clinique adaptée aux problématiques liées au travail. mais on a beaucoup de personnes issues d'études en management, études en organisation, école de commerce, etc. On a des personnes issues de formation juridique, parce que notre métier touche beaucoup le droit. Et puis après, on a des fonctions de santé. périphériques, je ne sais pas si c'est le terme, mais si tu veux, aujourd'hui on a des ergothérapeutes, des psychothérapeutes, des diététiciens, on a des coachs, on a des sophrologues, on a beaucoup d'assistants sociaux, parce que nous on a une approche assez holistique, c'est-à-dire on va aider la boîte à progresser sur son rapport au travail et le rapport de ses individus au travail, mais nous on fait le job jusqu'au bout, parce qu'on accompagne individuellement les salariés qui rencontrent des difficultés, et on résout leurs difficultés, on les aide à résoudre leurs difficultés.

  • Speaker #1

    Je pense que c'était intéressant et c'est très intéressant de voir la typologie et la variété des profils qui interviennent. Moi, j'ai toujours été impressionné à chaque fois qu'on a discuté de ta structure et de ce que vous faites, la pluridiscipliné. pluridisciplinarité des gens qui interviennent et des profils extrêmement hétérogènes qui peuvent participer à ce bétail.

  • Speaker #0

    J'adorerais que ce ne soit pas le cas, parce que je t'avoue que c'est un casse-tête. Quand tout le monde a des problèmes, tu ne laisses pas tes problèmes en dehors de l'entreprise. Quand on voit un salarié, il nous parle de toute sa vie. Effectivement, quelqu'un qui a un problème avec des enfants en bas âge, quelqu'un qui a un problème parce qu'il est dans une situation d'aidant familial. ou qu'il a un problème relationnel avec son manager ou avec son collaborateur, ce ne sont pas du tout les mêmes mécanismes, ce n'est pas le même environnement. Et donc, il faut offrir à chaque individu le bon professionnel pour l'accompagner.

  • Speaker #1

    Et donc, tu vas nous donner quelques exemples. Qu'est-ce que vous avez mis en place chez Cali Social en interne ? Tu as une boîte de plus d'une centaine de personnes aujourd'hui. Qu'est-ce que vous avez mis en place ? Donne-nous quelques exemples, déjà pour ton entreprise.

  • Speaker #0

    Tu connais l'adage, les cordonniers sont... pas les milliers, je sais. Non, je plaisante parce que...

  • Speaker #1

    On a l'air d'être un entrepreneur heureux, en tout cas. Je suis heureux aussi, tu le véhicules.

  • Speaker #0

    Je suis une personne heureuse et un entrepreneur heureux et un manager heureux. C'est cool, mais ça suffit pas, en fait. Non, en fait, nous, on a plein de choses. La démarche que je t'évoque, en fait, nous, on le fait chaque année. Chaque année, on score, en fait, la QVCT. Chaque année ? Ouais. Et on repasse, et voilà. et peut-être qu'à mi-année on va refaire un sujet peut-être plus restreint, mais juste pour être sûr qu'on n'a pas perdu notre vision stratégique. et on ne l'a pas fait parce que cette année on n'a pas fait à mi-parcours et je trouve que c'est dommage on a été assez chargé sur pas mal de sujets mais voilà je pense que le bon rythme c'est 6 mois après on est assez libéré au minimum on le fait tous les ans et après on se laisse aussi porter par nos ressentis après tous nos salariés on ne peut pas offrir nos salariés à nos salariés donc tu vois il y a Calicare c'est notre super plateforme qu'on propose à nos clients pour avoir des parcours sur gérer la charge de travail par exemple, ça marche super bien, toutes les boîtes ont des problèmes de charge de travail, nous on explique comment ça marche la charge de travail, comment tu améliores ton rapport à la charge de travail, et avec les bons professionnels, ça on aimerait bien le mettre aux salariés, le problème c'est que, ah oui c'est mes collègues en fait que je vais solliciter pour solutionner mes problèmes, donc c'est un peu problématique, donc ce qu'on a fait c'est qu'on a donné un budget de 400 euros à chaque collaborateur, il en fait ce qu'il veut pour prendre soin de lui. Nous on peut, tu vois, j'ai pas prévu d'appeler un de mes confrères.

  • Speaker #1

    400 euros par mois ?

  • Speaker #0

    non, 400 euros par an 400 euros par an, il en fait ce qu'il veut c'est pour prendre soin de lui ça c'est vraiment externe et comme ils sont tous assez vigilants sur ces sujets, j'ai la conviction qu'ils savent bien les dépenser parce qu'effectivement, le français moyen il sait pas bien prendre soin de lui c'est notre rôle aussi de définir un bon parcours d'accompagnement pour avoir des résultats avec le minimum d'effort et là ce qu'on est en train de faire on a somme toute calicaire que je t'évoque, on ne peut pas mettre. On a beaucoup de fonctionnalités sur les outils qu'on propose à nos clients et notamment le document unique d'évaluation des risques professionnels. C'est un gros pain dans les entreprises parce que c'est... Toutes les entreprises sont tenues de prévenir les risques sur les salariés et de mettre en place des démarches d'amélioration de la qualité de vie au travail et de retranscrire toutes leurs actions dans un document unique mis à disposition de tous les salariés. La partie mettre, retranscrire toutes les actions dans un document unique, c'est un peu chiant, c'est lourd. Et voilà, je n'ai jamais vu personne qui dit, ma passion dans la vie, c'est de faire le DURP. Et donc, ce qu'on a mis en place, c'est avec nos actions, le renseignement automatique du DURP. Et donc, notre premier client, c'est nous-mêmes. Et donc, en fait, les solutions qu'on propose à nos clients, en fait, on les applique d'abord chez nous. et on les éprouve on les éprouve comme ça et de fait quand on en parle avec nos clients on l'a vécu nous même c'est ce qu'on essaie de faire on n'est pas parfait, on continue de s'améliorer mais on est une superbe équipe tout le monde est conscient de ça que c'est l'objectif, que Cali Social c'est un laboratoire et on teste, on arrête,

  • Speaker #1

    on recommence génial écoute, merci Un grand merci pour tout ce que tu as pu nous raconter sur la QVCT. peut-être pour conclure c'est quoi les 2-3 conseils, réflexes que toi tu adoptes au quotidien pour te sentir bien et pour allier épanouissement et travail c'est quoi tes 2 secrets que tu peux dire à personne et que tu diras juste au podcast juste

  • Speaker #0

    entre toi et moi on a coupé le micro là je crois ouais cool merci Non, ce n'est pas un secret. En fait, il y a une règle qui est... Je ne sais pas si elle est hyper connue, mais en tout cas, moi, c'est une règle que je crois beaucoup. C'est pour pouvoir prendre soin des autres, il faut d'abord prendre soin de soi. et c'est impossible de pouvoir demander aux autres d'être ce que tu n'es pas toi-même et je vois plein de boîtes qui me disent oui les risques psychosociaux c'est bien il faut formuler les autres à gérer ce truc là mais en fait non ça marche pas comme ça il faut commencer par soi et être conscient de son stress, de ses anxiétés de ses dépressions, ses tendances dépressives et de travailler, d'organiser sa vie de manière à à accepter de les vivre. Et il y a des règles qui fonctionnent bien. Nutrition, activité physique, passion, entretenir ses passions.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta passion ?

  • Speaker #0

    Ses relations sociales. Moi, j'ai plein de passions. Je suis un passionné d'astrophysique. Génial. Ça bouge énormément depuis les 20 dernières années. Je suis inférieur à ça, mais j'en ai d'autres, des passions. Et puis, le dernier conseil que je peux donner... c'est d'avoir un psychologue. D'avoir un psychologue avec qui tu peux, un partenaire si tu veux, quelqu'un qui est à côté de toi, qui va t'aider toute ta vie. Une personne, deux personnes, peu importe, mais en tout cas toujours d'avoir des gens. le psychologue si tu veux c'est pas un mec qui gère des fous le psychologue c'est quelqu'un qui beaucoup le voient comme un médecin non ? alors c'est pas un médecin dans la vision un peu des gens je vais voir un psychologue parce que je suis malade ça c'est le problème de la santé en France je vais voir le médecin parce que je suis malade je vais voir le psychologue parce que je suis malade ça marche pas comme ça la santé je vais voir le psychologue parce que justement je n'ai pas envie de tomber malade et en fait on traverse tous et on va tous traverser des épreuves dans nos vies qui vont favoriser ce que j'expliquais tout à l'heure des tendances anxieuses, des tendances dépressives etc il y a des jours ce sera pas ok et c'est pas grave mais c'est pas dans ces jours là une fois que ça commence à s'installer que tu fais une maladie anxio-dépressive qu'il faut aller voir le psychologue là c'est trop tard il va juste mettre des pansements il va attendre que ça passe limiter l'hémorragie non non il faut le voir quand tout va bien se poser pour justement avoir déjà conscience de ses essentiels. Et puis quand tu as des trucs qui viennent altérer le déroulement de ta vie ou t'oublier un petit peu tes essentiels, lui, il les connaît, il est là pour toi et ça te ramène. Et en fait, ça t'évite de te laisser dominer par tes tendances anxieuses et dépressives et donc de vivre le mauvais côté de ces trucs. Moi, c'est un truc que je fais depuis longtemps et que j'encourage et qui permet d'être aligné tête, corps, jambe tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est bien noté. Un grand merci pour ces petits secrets de fabrication et tes tips, Camille. En tout cas, tu es rayonnant et tu es un homme très inspirant pour ce que tu fais au quotidien et ce que tu fais avec Cali Social. Et puis, pour te connaître personnellement, je suis très heureux aussi de pouvoir avoir... je t'ai interrogé dans le cadre de ce podcast du coeur à l'ouvrage un grand merci on est très heureux de t'avoir eu avec nous et peut-être qu'un jour on te reverra dans un podcast futur ou chez le nôtre peut-être c'est moi qui t'inviterai la prochaine fois on

  • Speaker #0

    n'est pas très loin en tout cas ça mature encore un grand merci Camille merci à toi

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cet épisode du Cœur à l'ouvrage. Nous espérons que cet échange vous a apporté quelques clés précieuses pour allier épanouissement et travail. Rejoignez notre communauté et poursuivons ensemble cette exploration des secrets d'un travail heureux en entreprise. Car ensemble, nous avons le pouvoir de changer l'état d'esprit autour du travail et où chacun peut s'y épanouir pleinement. Merci de faire partie de cette aventure enrichissante. A très bientôt pour de nouveaux épisodes du Cœur à l'ouvrage. Bonne continuation et surtout, belle écoute !

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Description

🎙️Aujourd'hui, Sébastien Calvez reçoit au micro Camy Puech, président-fondateur de Qualisocial pour évoquer l'état du monde du travail aujourd'hui.

 

En janvier 2024, Qualisocial a sorti une étude sur la qualité de vie et les conditions de travail et le ressenti des français.

Le constat est sans appel :

  • 53% des français se sentent désengagés au travail ;

  • 88% des français considèrent la QVCT comme prioritaire ou importante et leurs attentes concernent avant tout la santé et les relations au travail ;

  • 2 français sur 3 ne se considèrent pas satisfait de leur vie ;

 

Camy Puech nous livre son ressenti et nous donne les clés qu'il apporte au quotidien au travers des actions de QVCT, pour renouer avec son travail et retrouver du cœur à l'ouvrage.

 

Vous pouvez retrouver Camy & Qualisocial :


Animation : Sébastien Calvez

Réalisation : Baptiste Marécaille & Nadine Makary

Production : Angelica Alarcon

 

Si le podcast vous plaît, le meilleur moyen de nous le dire ou de nous faire vos feedbacks est de nous laisser un avis 5 étoiles ou un commentaire sur l’application iTunes. Ça nous aide vraiment, alors n’hésitez pas !

 

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Sébastien Calves, fondateur de Kaora Partners, un cabinet de conseil qui dépoussière le métier du consulting. Dans le monde trépidant d'aujourd'hui où le travail prend une place centrale dans nos vies, se sentir bien au sein de son environnement professionnel est essentiel. Du cœur à l'ouvrage est un podcast dédié à explorer les secrets d'un travail heureux en entreprise. Plus qu'un simple podcast, c'est une communauté pour celles et ceux qui souhaitent avoir, par leur travail, un impact positif dans leur quotidien. Ensemble, nous allons discuter des tendances actuelles, des défis à relever et des solutions innovantes pour créer des environnements de travail où chacun peut trouver sa place et s'épanouir. Alors rejoignez-nous pour découvrir quels moyens utilisent nos intervenants pour rendre leur travail motivant, épanouissant et source de succès partagé. Bonne écoute à tous ! Salut Camille.

  • Speaker #1

    Salut Sébastien. Ça va ? Ouais et toi ?

  • Speaker #0

    Pleine forme ?

  • Speaker #1

    Ouais très bien.

  • Speaker #0

    Soleil et radio aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Dis-moi, on commence par quelques mots sur qui tu es ?

  • Speaker #1

    Ouais, bah écoute, donc Camille, Camille Puyat, je suis le président et le fondateur de Cali Social, donc c'est une boîte que j'ai démarrée en arrivant à Paris, j'ai 21-22 ans et j'ai fait un mémoire de fin d'études.

  • Speaker #0

    C'était la dernière non ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est parce que j'ai pas changé depuis. non c'était il y a 16 ans maintenant et j'ai bossé sur je faisais de la finance à la base et puis finalement j'étais un peu en retard pour rendre mon mémoire et j'ai fait un mémoire sur les enjeux du bien-être au travail parce que c'était un truc que j'avais déjà travaillé avant et c'était un point hyper important pour moi et je ne l'avais pas retrouvé dans le secteur de la finance et du coup j'ai bossé dessus c'était vraiment un side project réflexion et du coup j'ai eu une super note et puis je me suis dit tiens en parallèle je vais aller rencontrer des DRH essayer de créer une offre sur le sujet et puis finalement c'est devenu Cali Social et aujourd'hui on est un des leaders du marché en France,

  • Speaker #0

    on a plus de 100 salariés on accompagne plus de 1000 boîtes tout secteur d'activité et on les aide à prendre soin de ses collaborateurs écoute c'est un projet génial on est hyper heureux de te recevoir dans ce podcast du cœur à l'ouvrage Qu'est-ce qui fait, alors tu viens de nous décrire un petit peu Kali Social, donc on le devine on le devine à travers la raison d'être de Kali Social mais qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui venir parler de ce sujet à nos côtés ça te tient à coeur et je sais pas que t'es légitime mais en tout cas t'as plein de choses à nous raconter sur ce podcast autour de allier épanouissement et monde du travail

  • Speaker #1

    Ouais bah écoute euh Tu parlais de raison d'être tout à l'heure. Nous, on a mis un credo derrière Cali Social avec l'équipe. L'humain est le futur, c'est notre vision. Et prenons-en soin, c'est notre mission. L'humain est le futur, prenons-en soin. On a une croyance très très forte chez Cali Social sur le fait que, face à toutes les transitions auxquelles on est confrontés, je pense évidemment à la transition technologique, avec l'arrivée de l'intelligence artificielle par exemple. aux transitions écologiques pour faire face aux défis climatiques, ou encore économiques aussi, parce que la mondialisation telle qu'on l'a connue ne sera pas celle qu'on connaîtra demain. On a besoin d'avoir des humains, un collectif d'humains résilients en capacité d'adresser finalement ces challenges. Et pour ça, il faut en prendre soin. Et ce n'est pas facile, ce n'est pas une évidence, ça n'arrive pas. ça se travaille et c'est pas facile de le faire et nous c'est notre métier, c'est notre job et je pense que j'ai vu le thème de ton podcast et évidemment ça me parle et je pense que c'est pour toutes ces raisons on va proposer de participer.

  • Speaker #0

    On est très heureux de t'avoir avec nous aujourd'hui. Alors, est-ce qu'aujourd'hui, déjà, tu as du cœur à l'ouvrage ? Raconte-nous, depuis ce matin, depuis le début de cette semaine, est-ce que tu es dans un état d'esprit cœur à l'ouvrage ?

  • Speaker #1

    Tu sais, je vais te raconter une anecdote, parce que ce matin, je suis arrivé au bureau avec beaucoup d'énergie, et puis je ne sais plus, je suis rentré, je prends un peu de place, je dis salut, ça va, etc., je fais une blague, etc. Et puis j'ai une... avec qui je travaille beaucoup, qui est psychologue du travail, puis qui s'arrête, qui me dit t'es en forme ce matin ? et puis elle me dit c'est agréable d'avoir de l'énergie dès le matin, ça met de l'énergie partout, tu vois ?

  • Speaker #0

    Et on est vendredi.

  • Speaker #1

    Et on est vendredi. Mais en fait, moi je suis assez partisan de mettre du cœur à l'ouvrage, c'est-à-dire de prendre plaisir à, je ne vais pas dire faire des efforts, mais juste mettre de l'énergie dans le travail au quotidien, et particulièrement le matin. Le cœur à l'ouvrage, oui j'en ai, et je crois que ça fait partie de mon travail d'être, si tu veux, le leader.

  • Speaker #0

    Et on peut soulever des montagnes avec de l'énergie.

  • Speaker #1

    et ça se partage en fait quand t'as quelqu'un qui a une bonne énergie dans la pièce, finalement tout le monde en prend un petit peu et ça provoque une énergie collective,

  • Speaker #0

    c'est super puissant je crois qu'on est totalement en phase et je peux être que aligné avec ton discours Ça me ressemble aussi beaucoup au quotidien, donc je suis très heureux de t'avoir.

  • Speaker #1

    Je te reconnais aussi là-dedans.

  • Speaker #0

    Sympa. Peut-être premier sujet quand même sur... On a vu la grande enquête que tu avais sortie avec Cali Social en janvier 2024. Tu peux nous dire, sur la qualité de vie et les conditions de travail, est-ce que tu peux nous dresser quelques constats aujourd'hui ? sur le monde du travail et puis sur la perception du salarié français vis-à-vis du travail. Tu as quelques chiffres à nous partager.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai plein de chiffres. Je vais faire les chiffres rapidement parce que je pense que les gens les connaissent, les chiffres. Il y a beaucoup d'études qui sont sorties. Nous, on a fait notre étude en novembre, on a sorti le baromètre en janvier. Et en fait, depuis janvier, j'ai revu encore cinq ou six baromètres sortir sur les mêmes thématiques. AXA a fait un travail qui a été sorti en février, qui est super. Et on en a vu d'autres.

  • Speaker #0

    Great place to work.

  • Speaker #1

    Exactement. Et globalement, tout le monde dit un petit peu la même chose, pas de la même manière. Et tout le monde a essayé de mesurer la même chose avec des axes différents, mais arrive aux mêmes conclusions. Et les conclusions, elles sont simples. C'est qu'il y a un désengagement, en tout cas une déconnexion vis-à-vis du travail versus ce qui était avant la Covid. que nous ce que notre enquête nous montre aussi c'est que tu as près d'un français sur deux qui ne se sent pas en bonne santé mentale depuis la Covid pour toi alors là où on a fait l'étude fin novembre 2023 donc à cet instant on a près d'un français sur deux qui ne se sent pas en bonne santé mentale après je pourrais te donner plein d'autres statistiques c'est

  • Speaker #0

    déjà une statistique terrible enfin

  • Speaker #1

    terrible dans l'absolu on va y revenir sur le terrible parce que je crois que justement un des enjeux c'est de pas être figé face à cette donnée mais plutôt de comprendre pourquoi elle est là parce que rien n'arrive par hasard et c'est pas grave c'est ce que j'essaie de dire aux gens c'est pas grave l'autre fait c'est qu'on a un peu le même facteur le bonheur en général on a 40% des français qui sont pas heureux en général il y a une échelle d'évaluation et sur lequel il y a quand même 40% des gens qui sont malheureux. Et que, dans les enseignements qui sont assez intéressants, c'est que, par exemple, les priorités du rapport au travail ont évolué. Hier, de tout temps, le premier facteur pour choisir son travail, c'était l'argent. Et ça arrive comme facteur prioritaire en ce moment autour de 60% des Français qui estiment que le salaire, c'est le facteur prioritaire. Et là, dans notre baromètre... on va reposer la question et on est à la qualité de vie au travail les conditions de travail arrivent à 56% comme étant le facteur prioritaire donc on est presque la qualité de vie au travail arrive presque au niveau des salaires aux yeux de tous les français je parle de toute génération confondue parce qu'effectivement en fonction des générations que tu regardes il y a un écart type ce qui se passe à Paris c'est pas la même chose qu'ailleurs etc enfin bref il y a des différences mais tout confondu la qualité de vie au travail arrivent au même niveau que le salaire. Et chose intéressante, la qualité de vie au travail, ça a beaucoup été le confort et les relations humaines. J'ai besoin d'un... d'un job qui me donne des avantages, etc., et d'avoir des gens que j'apprécie au quotidien. Les gens que j'apprécie, ça, c'est super important, c'est toujours le critère, mais il y a un critère qui est apparu, c'est avoir des conditions de travail qui me permettent d'être en bonne santé et en sécurité. Ça, c'est tout à fait nouveau, ça n'existait pas avant. C'est vraiment un truc post-Covid, c'est un truc nouveau. Les gens veulent un job qui leur permette d'être en bonne santé. Et pendant des années, la santé, ça a été une sorte de... logique, en France on est en bonne santé, enfin tout le monde est en bonne santé, c'est normal, et là on a découvert que la santé ça se travaille, c'est pas une évidence, notre système de santé se dégrade un petit peu, et en fait si tu crées pas les conditions de ta santé, finalement elle viendra pas toute seule.

  • Speaker #0

    et après j'ai beaucoup d'autres santé et de sécurité qu'est-ce que tu mets derrière sécurité ?

  • Speaker #1

    alors il faut comprendre que c'est un critère de qualité de vie et des conditions de travail selon les facteurs de qualité de vie et des conditions de travail de l'ANACT l'agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail si tu veux tu en as 6 et parmi ces 6 facteurs tu as les conditions de travail et le sentiment de sécurité et de santé du salarié c'est à dire si tu veux avoir une perception de qualité de vie au travail parce que c'est une Il n'existe pas de qualité de vie au travail, il n'existe que des perceptions de qualité de vie au travail. Tu peux mettre un baby-foot au milieu de la pièce, ça ne veut pas dire que les gens vont avoir la perception qu'il y a une bonne ambiance dans la pièce. Et ce qui compte, ce n'est pas le baby-foot, c'est la perception que les gens... de l'ambiance. Et donc, la perception de sécurité, si tu veux, c'est un des facteurs très, très clés qui est reconnu scientifiquement comme jouant fondamentalement sur la perception de qualité de vie au travail. Globalement, c'est jouer au boulot et que je ne me sens pas en sécurité. Mais c'est marrant parce qu'il y a la sécurité physique qu'on connaît beaucoup en France, mais... ce qu'on appelle le sentiment de sécurité, ça ne se limite pas à la sécurité physique, c'est aussi la sécurité mentale. C'est-à-dire, je rentre dans un bureau et il y a une personne qui me fait peur, etc. Je n'ai pas ce sentiment de sécurité. Je ne passe pas en dessous d'un échafaudage prêt à s'effondrer. C'est un sentiment de sécurité. Et puis après, d'autres enseignements, et moi, c'était un truc que je voulais absolument faire avec notre baromètre, c'est... voir si la qualité de vie et les conditions de travail avaient une influence sur la santé de l'individu, sur son bien-être, et sujet qui m'importe aussi, parce que moi j'ai toujours eu cette croyance qu'il fallait qu'il y ait des gens qui ont envie de se lever le matin pour venir y bosser. Tu vas me dire que j'en pense des portes ouvertes, mais je t'assure que... C'est important de le rappeler.

  • Speaker #0

    En tout cas, s'ils se lèvent et ils viennent, c'est déjà mieux. Ouais.

  • Speaker #1

    Mais rien ne me permettait de le prouver. Bien sûr. Et là, je voulais faire ça avec cette étude. Et donc, j'ai comparé. Et donc, j'ai mesuré aussi le niveau d'engagement. Je l'ai dit tout à l'heure. Et j'ai demandé aux gens aussi s'ils bossaient dans une boîte performante. et on a interrogé 3000 personnes on n'est pas sur un petit échantillon on est sur une des grosses enquêtes d'Ipsos ça vous a pris combien de temps cette enquête ? en fait si tu veux c'est un modus opérendu avec Ipsos donc tu sélectionnes un petit peu comment tu veux travailler nous on voulait un temps court pour photographier la population à l'instant T parce que le problème c'est que tu peux avoir vite une info qui sort et qui va influer la population française donc on a fait ça sur 15 jours, 3000 personnes quand Ipsos fait une étude généralement c'est 1000 personnes d'accord donc nous on l'a mis 3000 et le gros avantage c'est qu'en fait on peut découper par secteur d'activité donc je peux te dire toi tu bosses dans la tech ou dans le conseil je peux te dire voilà ce que veulent les gens dans la tech et dans le conseil le niveau de santé dans la tech et dans le conseil le niveau d'engagement etc et l'autre exercice que j'ai fait après avoir mesuré tout ça c'est ce qui vivait au travail est-ce que tu te sens fier est-ce que tu as des amis au travail tous les facteurs de QVCT je les ai tous euh mesuré, et j'ai comparé le taux de personnes engagées dans les gens qui vivaient un item de QVCT versus ceux qui ne vivaient pas cet item de QVCT. Typiquement, je me sens fier au travail, tu peux répondre pas du tout d'accord, pas trop, un peu, tout à fait d'accord. Moi, j'ai pris les un peu et tout à fait d'accord, je les ai mis d'un côté, j'ai pris les pas du tout d'accord et pas trop, je les ai mis d'un autre côté, et j'ai regardé j'ai quoi comme taux de gens engagés dans les deux catégories. Et donc j'ai pu déterminer que, j'enfonce des portes ouvertes, oui la qualité de vie et les conditions de travail ont un effet significatif sur l'engagement du salarié, sur la santé des individus et sur le bien-être en général. J'ai des chiffres là-dessus, j'ai comparé, parce que je n'ai pas voulu prendre les extrêmes, parce que c'est la boîte super géniale, il n'y en a pas beaucoup, c'est un peu une chimère, ou la boîte horrible, pareil il n'y en a pas beaucoup, c'est une chimère, il n'y a que des boîtes un peu moyennes qui fluctuent autour du centre, et donc j'ai comparé comme ça, quelque chose de raisonnable, et en fait... Quand tu compares les boîtes dans lesquelles il n'y a pas trop de QVCT versus un peu de QVCT, tu as plus 66% de personnes en bonne santé dans les boîtes où il y a un peu de QVCT, tu as plus 73% de gens heureux sur l'échelle de dîner dans les boîtes où il y a un peu de QVCT versus celles où il n'y en a pas trop. Et sur l'engagement, tiens-toi bien, on a 5 fois plus de salariés engagés. Dans une boîte dans laquelle il y a un peu de QVCT. Et moi, c'était un truc qui me tenait à cœur. J'avais envie de mettre des chiffres derrière cette idée-là et de dire aux boîtes, en fait, discuter de savoir s'il faut faire de la QVCT ou pas, ce n'est pas un sujet, il faut en faire. La question, c'est comment on le fait. et c'est ce que cette étude prouve et on la présente chez nos clients pour justement rassembler les énergies derrière une vision commune de comment est-ce qu'on va transformer notre entreprise pour créer les conditions d'un équilibre conditions de la performance et de la santé de nos collaborateurs.

  • Speaker #0

    Alors comme tu dis c'est pas grave ces chiffres effectivement je vous invite à lire l'étude détaillée C'est quand même très significatif de l'impact de la QVCT sur le rayonnement déjà de chaque individu et ensuite de l'entreprise. C'est quoi les recettes derrière pour, in fine, faire évoluer la qualité de vie et les conditions de travail des entreprises, faire prendre conscience aux dirigeants de l'impact de la QVCT sur... sur le bien-être des collaborateurs et sur l'alignement entre l'épanouissement et le monde du travail comment on va faire évoluer tout ça dans le monde de demain ?

  • Speaker #1

    ouais alors tu as dit tout à l'heure tu m'as dit que c'était pas grave etc tu me poses la question de comment on le fait en sorte de faire évoluer le mindset et améliorer la qualité de vie au travail. Je vais revenir sur le c'est pas grave Parce que quand je disais c'est pas grave c'était l'état de santé mentale des Français. On a un Français sur quatre qui traverse un épisode anxieux au moment où on parle. On a un Français sur cinq qui traverse un état dépressif au moment où on parle.

  • Speaker #0

    Un phénomène de solitude aussi, j'ai lu chez les Français.

  • Speaker #1

    Oui, alors la solitude est considérée... Plein d'échelles en psycho, mais tu as les facteurs de risques psychosociaux, donc tu as les troubles psychosociaux, c'est le stress, l'anxiété, la dépression, le burn-out, les addictions, les violences, tout ça c'est les troubles psychosociaux. Les risques psychosociaux c'est la probabilité de voir ces troubles survenir et tu as des facteurs qui favorisent ces risques. Et donc dans les facteurs tu as la solitude notamment, donc plus une population va avoir un sentiment de solitude, plus la probabilité de voir le trouble apparaître, dépression, anxiété, stress et fort donc la solitude c'est une réalité c'est un facteur de risque psychosocial donc ça favorise la survenance du sujet en fait ce qu'il s'est passé les chiffres que je viens de donner sont assez élevés il se trouve qu'ils sont deux fois supérieurs à ce qu'on avait avant la Covid avant la Covid on était à 10% des français qui traversaient un état dépressif on était à 15% des français qui traversaient un état anxieux maintenant on est à 20% et à 25% et ça ne baisse pas Il y a un point qui est super important.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui s'est passé pendant la Covid ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est la période maladie, c'est la période confinement, c'est la période le chômage partiel. C'est quoi les facteurs ?

  • Speaker #1

    Il y a un premier facteur qui est, je ne sais pas si tu te souviens, c'est... autour du 17 mars 2020 vous vous souvient tous très bien je crois c'est le 17 mars je crois moi je me souviens j'étais au resto et là ça faisait 30 minutes que je demandais bref à la serveuse un truc une nouvelle bouteille de vin et finalement elle vient mais pas du tout pour prendre ma commande, elle me dit Non, il faut partir, on ferme. Le gouvernement vient d'annoncer que tout fermait, qu'on était confinés, et demande à tous les restaurateurs de fermer immédiatement. Et on a été foutus dehors. Personne n'avait compris de ce qui se passait. On est rentrés chez soi, tout le monde était en train de regarder son smartphone, mais qu'est-ce qui se passe, etc. Et puis pendant les jours qu'on suivit, il y a eu un traumatisme collectif. Vécu le fait que la Covid c'était une pandémie mondiale et que des gens mourraient et que potentiellement, globalement, ça allait mettre fin à l'humanité. et ça c'est la confrontation à la mort et c'est le principe du traumatisme psychologique le traumatisme psychologique il apparaît à partir du moment que tu es confronté à la mort, que tu vis réellement le fait que tu vas mourir et ça provoque d'abord un choc émotionnel tes émotions te dominent et vont altérer ta capacité de dormir, d'interagir etc et puis une fois que le choc émotionnel est passé et que tu reprends sérénité émotionnelle, tu rentres dans une... Tu vas vivre, en fait, finalement des troubles dépressifs. Et donc, c'est un comportement que le corps a pour se réadapter à une perte de sens. Je te la fais courte, j'ai failli mourir, mais, en fait, à quoi ça sert tout ce que je fais tous les jours ? Est-ce que c'est vraiment ça, la vie ? Est-ce que c'est utile que je me lève le matin pour me faire chier ? De quoi j'ai besoin pour vivre ? Et donc, c'est pas un... c'est une deuxième vie qui s'offre à toi c'est un peu une deuxième vie le problème c'est que tu traverses cet état dépressif et l'état dépressif c'est pas super cool à vivre parce que c'est couplé donc déjà c'est un désintérêt de ce qui t'arrive pourquoi je me lève ça sert à rien je suis démotivé etc et c'est couplé à une dévalorisation de toi parce que tu penses que c'est à cause de toi etc et que t'es pas adapté à la société et que tu trouves pas de sens etc et donc c'est pour ça que c'est désagréable à vivre mais en fait c'est un mécanisme de protection l'état dépressif qui te permet de te réaligner avec ce qui te fait sens profondément chez toi. Et donc, quels sont tes essentiels, etc. Et tu te mets en retrait de ta vie pour mieux voir ce qui est important et reconstruire une nouvelle vie avec. au niveau de tes fondamentaux, tes essentiels. Et donc, c'est un mécanisme de protection. Donc ça, ça a été le premier facteur, ça a été le traumatisme psychologique qu'on a tous vécu pendant cette période. Après, ça en est suivi, ce que tu évoquais tout à l'heure, des organisations sociales, donc on n'est plus au travail, on est à la maison, il faut travailler, en fait, il ne faut pas travailler, etc. Donc là, et tous tes petits repères de ta vie du quotidien, en fait, ils ont volé en éclats, ça a disparu, il a fallu tout refaire. s'en est suivi bon après les chiffres et les chiffres commencent à redescendre c'est parce qu'on a toutes les courbes d'évolution des troubles anxieux dépressifs pendant la période ça a commencé à redescendre et puis c'est remonté enfin non c'est bien redescendu à l'été 2021 Et là en fait ça y est on a été tous vaccinés On réouvre C'est l'été On part en vacances On prend l'avion Et là les chiffres baissent formidable Et puis là il fait chaud c'est génial Il fait super chaud quand même Et quand ça se fait qu'il fasse si chaud que ça Ah ouais en fait on a un problème de réchauffement climatique Et en fait, si tu veux, le petit moment de bonheur qu'on a eu a été très très rapidement remplacé par Oh mince, on a résolu ce petit problème de pandémie, mais on a une urgence climatique parce qu'on va droit dans le mur. Donc ça, si tu veux, ça rajoute un autre facteur de troubles psychosociaux qui est la perspective d'un futur négatif. Globalement, si tu penses que demain ce sera horrible, plus horrible qu'aujourd'hui, tu vas développer un autre mécanisme de protection qui est l'anxiété. Et l'anxiété, c'est... une faculté que le corps a à décupler l'activité mentale de l'individu pour qu'il puisse trouver des solutions face au futur négatif auquel il est confronté. Demain, ce qui m'arrive est horrible, je vais réfléchir beaucoup, je vais trouver des solutions et ça va, je vais mieux appréhender la situation. Le problème, c'est que je ne dors pas et donc je suis fatigué, je suis fatigué, je suis énervé, je suis énervé, je m'énerve, etc. Et en fait, on a eu ça. Après, je la fais courte, mais bon, il y a Poutine qui s'est dit que c'est le bon moment pour aller envahir l'Ukraine et puis reprendre un petit peu de place sur l'échiquier géostratégique mondial.

  • Speaker #0

    L'inflation,

  • Speaker #1

    la crise énergétique. La crise énergétique, la crise économique, l'inflation, etc. Et puis bon, c'est un peu le bordel. Maintenant, tout le monde est en train de se réadapter. Rien n'est comme avant.

  • Speaker #0

    Les chiffres qui étaient descendus remontent.

  • Speaker #1

    Ils sont remontés et ils ont stabilisé, au chiffre que je t'ai donné tout à l'heure, 25% de personnes qui travaillent. qui traversent des troubles anxieux, et 20% qui traversent des troubles dépressifs. Et moi, ce que je te dis, c'est pour ça que je dis que c'est pas grave. C'est parce que ce sont des mécanismes de protection pour que la population puisse se réaligner face à ce qu'elle vit aujourd'hui, qui n'est pas la même chose que ce qu'elle vit hier. Et donc on est dans un processus d'adaptation de l'humain face au nouveau monde dans lequel on évolue. C'est un processus qui est sain parce qu'on est en train de faire de la restructuration de l'individu par rapport à ce dont il a besoin. Et c'est particulièrement difficile parce qu'au boulot, nous c'est business as usual, mais non, il n'y a plus de business as usual en fait. Le monde est différent, les gens veulent autre chose. Et c'est ce que ces enquêtes montrent, ce que notre enquête montre, c'est qu'en fait, les gens ont besoin de facteurs de qualité de vie au travail pour pouvoir être performants, être engagés, etc. Et c'est normal parce qu'on est en train de créer les nouvelles conditions de travail face à un monde qui est nouveau.

  • Speaker #0

    Alors comment on va faire demain pour faire baisser tous ces chiffres et mettre en place une vraie politique QVCT dans les entreprises ? et diffuser toutes les bonnes pratiques que tu côtoies au quotidien avec Cali Social ? Oui.

  • Speaker #1

    La première chose à faire, c'est pour ça que j'ai pris un petit peu de temps là-dessus.

  • Speaker #0

    Et c'était super intéressant, je te remercie.

  • Speaker #1

    Parce qu'il faut accepter la situation. En fait, l'objectif n'est pas de faire baisser les chiffres, l'objectif est de faire cette transition. Ce n'est pas la même chose. Il faut accepter. C'est comme quand, malheureusement, on a un décès dans sa famille. On a une période de deuil et après, une période de reconstruction. La courbe de deuil, c'est ça. Elle te dit que tu as un choc, ça descend. Et tu es obligé de traverser toutes les étapes de la courbe de deuil. C'est pareil en psychologie. D'ailleurs, la courbe de deuil, c'est de la psychologie. Tu as besoin de traverser cette période. Et pour la traverser efficacement, la première étape, c'est d'en être conscient. Et c'est pour ça que j'en parle. Parce qu'il faut être conscient qu'on est en train de traverser une situation. et qu'on doit reconstruire finalement des essentiels, un nouveau monde du travail dans lequel nos nouveaux essentiels vont être respectés. Et c'est ça qui fonctionnera durablement. Et donc, comment tu le fais après avoir été conscient de tout ça ? C'est de commencer par poser le sujet sur la table et d'écouter... sincèrement les gens ce qui compte c'est pas de savoir si t'as bien baby food si t'as tous les facteurs de QVCT t'as un plan d'action en face de chaque truc etc c'est bien mais on s'en fiche ce qui compte c'est la manière dont les gens perçoivent les items de qualité de vie au travail ce qui compte c'est beaucoup plus ce que vit la personne que ce que toi tu mets en place et je le vois et je le vis aussi parce que je suis chef d'entreprise de temps en temps je fais des choses J'ai mis beaucoup de cœur à l'ouvrage, tu vois. C'est fier de ce que j'ai fait et puis je ne vois pas de résultat. Et ça a tendance à... Ça vient toucher plein de choses et donc j'ai une réaction émotionnelle. Donc ça m'énerve. Et j'ai envie de reprocher à mes collaborateurs de ne pas apprécier tout ce que je fais pour eux.

  • Speaker #0

    Je vois pas du tout de quoi tu parles. Ça me parle pas du tout.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est... Alors, il faut un petit peu le faire, parce que de temps en temps, effectivement, les gens sont pas conscients de tout ce qui est fait pour eux, et il faut aussi que les gens soient conscients qu'il y a des gens qui bossent derrière, et que... Voilà, les choses ne sont pas arrivées comme ça par hasard. Il y a des gens qui ont mis du corps à l'ouvrage pour faire en sorte qu'il y ait des bonnes conditions de travail. Mais en fait, ce qui est super important, c'est de ne pas perdre de vue qu'il faut écouter régulièrement ses collaborateurs sur ce qu'ils vivent au travail. Et c'est OK. tant qu'on n'en fait pas un scandale oh mon dieu ça va pas etc tant que c'est pas ça tant que simplement de dire ok on va passer en revue comment t'arrives à libérer la parole au travail c'est pas simple nous

  • Speaker #0

    on a toujours chez Kaora on a toujours mis en avant la capacité de s'exprimer librement la parole est libre etc et puis parfois ça nous arrive on fait des meetings alors il y a des questions bah il n'y a jamais de questions ouais S'exprimer devant les autres, ce n'est pas simple.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Porter son opinion, ce n'est pas simple. Porter ses doutes et ses interrogations, ce n'est pas simple. Comment tu libères la parole ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et puis hier, j'étais à un événement sur justement le futur du travail. Et puis, il y avait un entrepreneur qui disait, moi, je laisse les équipes décider. Alors après, je passe, j'écoute. Et si ça ne me plaît pas, je dis non. donc oui d'accord du coup ils ont le droit de choisir tant qu'ils sont d'accord avec toi ce qui est quand même une façon de choisir un peu limitée il faut créer les conditions de l'écoute, c'est pas facile à faire moi la méthode que ce qu'on propose et ce qu'on vend chez nos clients c'est d'aligner déjà les gens avec une vision commune déjà si tu veux le codire et les partenaires sociaux parce que c'est quand même les deux organes qui à un moment doivent être d'accord sur cette vision commune comprennent que c'est pas un euro investi en rapport de 5 en QVCT, c'est joli mais c'est pas vrai, ça marche pas comme ça, c'est ok, on sait à quoi ça sert la QVCT, on est d'accord pour dire qu'on veut que chez nous il y ait de la QVCT de la vraie, et on va s'engager pour qu'il y en ait. Une fois que t'as fait ça et que déjà, t'as pas d'opposition entre les partenaires sociaux et la direction, t'as la confiance qui s'installe, tu fais une sensibilisation auprès des collaborateurs pour leur expliquer que la qualité de vie et les conditions de travail, c'est des... C'est la condition du succès.

  • Speaker #0

    Ça, tu le fais dans les toutes petites structures, PME, ETI, CAC 40, SBF 120. Tout le monde est conscient de ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, tout le monde ne l'est pas. Donc, nous, on le fait dans toutes les boîtes. Globalement, Nos clients les plus petits en termes d'effectifs, je vais dire, ça va être 30 salariés. On arrive à le faire de manière qualitative pour des PME de 30 salariés sans avoir des budgets de multinationales du CAC 40. Et on le fait effectivement jusque les multinationales du CAC 40. Mais c'était un peu aussi... une envie qu'on avait chez Cali Social, on n'est pas un cabinet de conseil expert inaccessible d'un point de vue financier, nous on a des prix qui sont raisonnables, pour que, en fait, on n'ait pas là pour... exclusif, on est là pour être inclusif et on pense que le fait de travailler auprès de tous, c'est ça notre business c'est comme ça qu'on travaille donc on fait ça on communique, on explique aux gens ce qui se passe, on explique que c'est pas grave qu'en ce moment on ait des tendances dépressives qu'on ait des tendances anxieuses et si tu dis aux gens que c'est pas grave tu enlèves aussi un comportement très français d'aller rechercher la responsabilité ailleurs je souffre mais Ah, c'est bien écrit dans le Code du travail que l'employeur est censé assurer ma qualité de vie et que je sois en bonne santé, donc il est responsable de ma souffrance, donc je lui en veux. Quand tu commences à rentrer dans ces discours-là, ça ne marche pas. La qualité de vie au travail, c'est une collaboration de tous les humains au sein d'une organisation. Effectivement, il faut qu'il y ait une vision commune, partenaire social et direction, mais c'est autant le manager que son équipe qui vont bosser pour une qualité de vie au travail commune. Et donc, on partage cette vision-là à tous les salariés. Ensuite, on est... Nous ce qu'on fait généralement quand ils sont assez nombreux, soit on le fait en collectif, soit on le fait par questionnaire, ça va quand même plus vite par questionnaire. On leur demande de se positionner sur chacun des items de QVCT, on fait des stats, on compare au secteur d'activité. Tu vas me dire je vais regarder chez toi, toi tu es là et ton secteur est là. Parce que si tu veux, évidemment il y a des grosses variations en fonction des secteurs. Donc de comparer avec un secteur qui n'est pas le tien, tu auras des grosses variations mais ça ne vaudra rien dire. les gens vont dans certains secteurs parce qu'ils ont une appétence au secteur, une désirabilité au secteur avec ses avantages et avec ses défauts. Ils acceptent, tu vois, dans le BTP, oui, tu te baisses pour ramasser des trucs, c'est pas grave. Moi, j'entends des trucs dans le BTP, je bosse dans le BTP et dans la banque. C'est impossible d'entendre ça dans la banque. Et puis, il y a des comportements dans la banque, c'est impossible de les avoir dans le BTP et c'est OK. et une fois qu'on a fait ce travail là ce qui marche après donc on va identifier si tu veux les priorités sur quel sujet il faut travailler en priorité parce que l'enjeu c'est pas de dire tout va mal il faut tout refaire, non non

  • Speaker #0

    On travaille pas à pas et du coup on va aller présenter les résultats aux salariés. On fait des groupes représentatifs de la boîte et on leur présente les stats. On leur dit à votre avis pourquoi est-ce que ça ressort comme étant inférieur au secteur ou supérieur au secteur ou comme le désir prioritaire des salariés et on fait parler les gens. Et eux ils vont nous raconter d'un point de vue opérationnel ce que ces données veulent dire. C'est pas nous les psychologues qui allons... faire une élaboration intellectuelle des statistiques qu'on verra sur ta boîte, en fait, c'est tes salariés qui vont le faire et eux, ils vont raconter ce qui se passe. Et une fois qu'ils ont posé le problème, qu'ils ont posé le facteur qui occasionne justement un déficit de qualité de vie au travail sur un item, on a déjà fait la moitié du chemin parce qu'on a mis sur la table le problème de manière réelle et pas un problème qui va chercher la responsabilité d'autrui, juste comme tu le vis... Si ta porte, elle ferme mal, personne n'a d'émotion, ça peut être que la porte ferme mal, il faut régler ce problème-là et c'est le plan d'action pour résoudre. Donc une fois que tu as fait ça, 50% du travail est fait et le reste de 50%, c'est qu'est-ce qu'on fait et généralement on fait aussi bosser les salariés parce que c'est eux qui ont les bonnes réponses et c'est encore mieux pour toi parce que tu as moins de travail. et en plus de ça vu que c'est eux c'est eux qui seront responsables de la mise en oeuvre et des résultats de la démarche les réponses des problématiques qu'on a souvent dans notre métier elles sont dans la tête de nos clients oui en plus c'est vrai que j'oubliais à qui j'ai

  • Speaker #1

    raconté ça mais oui tu le sais mieux que moi et après on bosse et tu mesures des impacts au bout de combien de temps c'est pas une question facile en fait la boîte la voit tout de suite déjà

  • Speaker #0

    parce que quand tu les fais bosser sur les gens se réunissent, les gens discutent les gens partagent ils résolvent la moitié du problème en le mettant sur la table et l'enjeu c'est comment opérationnellement on va résoudre l'autre moitié du problème et donc là idéation, ensuite positionnement sur une échelle impact-faisabilité à quel point c'est impactant si on met ça en place à quel point c'est faisable et puis on priorise les solutions les plus faciles et les plus impactantes on va les faire en premier et puis celles qui sont moins faciles et plus impactantes on les fera après et puis les autres on les jette à la poubelle et une fois que tu as fait ça tu vois tout de suite enfin les gens ressentent tout de suite des résultats au quotidien et dans les grosses boîtes c'est moins vrai parce que c'est sur des approches beaucoup plus long terme mais globalement nous ce qu'on fait c'est qu'on mesure à 6 mois on demande à tous les gens qui ont répondu au questionnaire est-ce que vous étiez est-ce que vous avez vu le plan d'action oui, non est-ce que vous trouvez qu'il était adapté oui, non enfin je mets des échelles quand même et est-ce qu'il a bien été mis en application et est-ce que vous avez ressenti des résultats et sinon c'est pas grave si c'est pas ok c'est ok qu'est-ce qui n'a pas fonctionné quels sont les items prioritaires aujourd'hui et qu'est-ce qu'on fait demain et en fait c'est un modèle cyclique où globalement t'es toujours en amélioration continue sur le sujet alors je regardais sur

  • Speaker #1

    les quelques stats là chez toi chez Cahiers Social vous faites à peu près plus de 100 000 interventions par an sur ces problématiques là c'est quoi les types de profils qui interviennent chez vos clients sur sur cette élaboration de constats, co-construction de plan d'action, c'est quoi les types de profils que tu fais intervenir pour cadrer ces sujets QVCT ?

  • Speaker #0

    Nous, on est hyper pluridisciplinaire. C'est vrai que notre métier cœur, c'est la psychologie du travail et la psychologie clinique, ce qu'on appelle la clinique du travail, donc c'est la psychologie clinique adaptée aux problématiques liées au travail. mais on a beaucoup de personnes issues d'études en management, études en organisation, école de commerce, etc. On a des personnes issues de formation juridique, parce que notre métier touche beaucoup le droit. Et puis après, on a des fonctions de santé. périphériques, je ne sais pas si c'est le terme, mais si tu veux, aujourd'hui on a des ergothérapeutes, des psychothérapeutes, des diététiciens, on a des coachs, on a des sophrologues, on a beaucoup d'assistants sociaux, parce que nous on a une approche assez holistique, c'est-à-dire on va aider la boîte à progresser sur son rapport au travail et le rapport de ses individus au travail, mais nous on fait le job jusqu'au bout, parce qu'on accompagne individuellement les salariés qui rencontrent des difficultés, et on résout leurs difficultés, on les aide à résoudre leurs difficultés.

  • Speaker #1

    Je pense que c'était intéressant et c'est très intéressant de voir la typologie et la variété des profils qui interviennent. Moi, j'ai toujours été impressionné à chaque fois qu'on a discuté de ta structure et de ce que vous faites, la pluridiscipliné. pluridisciplinarité des gens qui interviennent et des profils extrêmement hétérogènes qui peuvent participer à ce bétail.

  • Speaker #0

    J'adorerais que ce ne soit pas le cas, parce que je t'avoue que c'est un casse-tête. Quand tout le monde a des problèmes, tu ne laisses pas tes problèmes en dehors de l'entreprise. Quand on voit un salarié, il nous parle de toute sa vie. Effectivement, quelqu'un qui a un problème avec des enfants en bas âge, quelqu'un qui a un problème parce qu'il est dans une situation d'aidant familial. ou qu'il a un problème relationnel avec son manager ou avec son collaborateur, ce ne sont pas du tout les mêmes mécanismes, ce n'est pas le même environnement. Et donc, il faut offrir à chaque individu le bon professionnel pour l'accompagner.

  • Speaker #1

    Et donc, tu vas nous donner quelques exemples. Qu'est-ce que vous avez mis en place chez Cali Social en interne ? Tu as une boîte de plus d'une centaine de personnes aujourd'hui. Qu'est-ce que vous avez mis en place ? Donne-nous quelques exemples, déjà pour ton entreprise.

  • Speaker #0

    Tu connais l'adage, les cordonniers sont... pas les milliers, je sais. Non, je plaisante parce que...

  • Speaker #1

    On a l'air d'être un entrepreneur heureux, en tout cas. Je suis heureux aussi, tu le véhicules.

  • Speaker #0

    Je suis une personne heureuse et un entrepreneur heureux et un manager heureux. C'est cool, mais ça suffit pas, en fait. Non, en fait, nous, on a plein de choses. La démarche que je t'évoque, en fait, nous, on le fait chaque année. Chaque année, on score, en fait, la QVCT. Chaque année ? Ouais. Et on repasse, et voilà. et peut-être qu'à mi-année on va refaire un sujet peut-être plus restreint, mais juste pour être sûr qu'on n'a pas perdu notre vision stratégique. et on ne l'a pas fait parce que cette année on n'a pas fait à mi-parcours et je trouve que c'est dommage on a été assez chargé sur pas mal de sujets mais voilà je pense que le bon rythme c'est 6 mois après on est assez libéré au minimum on le fait tous les ans et après on se laisse aussi porter par nos ressentis après tous nos salariés on ne peut pas offrir nos salariés à nos salariés donc tu vois il y a Calicare c'est notre super plateforme qu'on propose à nos clients pour avoir des parcours sur gérer la charge de travail par exemple, ça marche super bien, toutes les boîtes ont des problèmes de charge de travail, nous on explique comment ça marche la charge de travail, comment tu améliores ton rapport à la charge de travail, et avec les bons professionnels, ça on aimerait bien le mettre aux salariés, le problème c'est que, ah oui c'est mes collègues en fait que je vais solliciter pour solutionner mes problèmes, donc c'est un peu problématique, donc ce qu'on a fait c'est qu'on a donné un budget de 400 euros à chaque collaborateur, il en fait ce qu'il veut pour prendre soin de lui. Nous on peut, tu vois, j'ai pas prévu d'appeler un de mes confrères.

  • Speaker #1

    400 euros par mois ?

  • Speaker #0

    non, 400 euros par an 400 euros par an, il en fait ce qu'il veut c'est pour prendre soin de lui ça c'est vraiment externe et comme ils sont tous assez vigilants sur ces sujets, j'ai la conviction qu'ils savent bien les dépenser parce qu'effectivement, le français moyen il sait pas bien prendre soin de lui c'est notre rôle aussi de définir un bon parcours d'accompagnement pour avoir des résultats avec le minimum d'effort et là ce qu'on est en train de faire on a somme toute calicaire que je t'évoque, on ne peut pas mettre. On a beaucoup de fonctionnalités sur les outils qu'on propose à nos clients et notamment le document unique d'évaluation des risques professionnels. C'est un gros pain dans les entreprises parce que c'est... Toutes les entreprises sont tenues de prévenir les risques sur les salariés et de mettre en place des démarches d'amélioration de la qualité de vie au travail et de retranscrire toutes leurs actions dans un document unique mis à disposition de tous les salariés. La partie mettre, retranscrire toutes les actions dans un document unique, c'est un peu chiant, c'est lourd. Et voilà, je n'ai jamais vu personne qui dit, ma passion dans la vie, c'est de faire le DURP. Et donc, ce qu'on a mis en place, c'est avec nos actions, le renseignement automatique du DURP. Et donc, notre premier client, c'est nous-mêmes. Et donc, en fait, les solutions qu'on propose à nos clients, en fait, on les applique d'abord chez nous. et on les éprouve on les éprouve comme ça et de fait quand on en parle avec nos clients on l'a vécu nous même c'est ce qu'on essaie de faire on n'est pas parfait, on continue de s'améliorer mais on est une superbe équipe tout le monde est conscient de ça que c'est l'objectif, que Cali Social c'est un laboratoire et on teste, on arrête,

  • Speaker #1

    on recommence génial écoute, merci Un grand merci pour tout ce que tu as pu nous raconter sur la QVCT. peut-être pour conclure c'est quoi les 2-3 conseils, réflexes que toi tu adoptes au quotidien pour te sentir bien et pour allier épanouissement et travail c'est quoi tes 2 secrets que tu peux dire à personne et que tu diras juste au podcast juste

  • Speaker #0

    entre toi et moi on a coupé le micro là je crois ouais cool merci Non, ce n'est pas un secret. En fait, il y a une règle qui est... Je ne sais pas si elle est hyper connue, mais en tout cas, moi, c'est une règle que je crois beaucoup. C'est pour pouvoir prendre soin des autres, il faut d'abord prendre soin de soi. et c'est impossible de pouvoir demander aux autres d'être ce que tu n'es pas toi-même et je vois plein de boîtes qui me disent oui les risques psychosociaux c'est bien il faut formuler les autres à gérer ce truc là mais en fait non ça marche pas comme ça il faut commencer par soi et être conscient de son stress, de ses anxiétés de ses dépressions, ses tendances dépressives et de travailler, d'organiser sa vie de manière à à accepter de les vivre. Et il y a des règles qui fonctionnent bien. Nutrition, activité physique, passion, entretenir ses passions.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta passion ?

  • Speaker #0

    Ses relations sociales. Moi, j'ai plein de passions. Je suis un passionné d'astrophysique. Génial. Ça bouge énormément depuis les 20 dernières années. Je suis inférieur à ça, mais j'en ai d'autres, des passions. Et puis, le dernier conseil que je peux donner... c'est d'avoir un psychologue. D'avoir un psychologue avec qui tu peux, un partenaire si tu veux, quelqu'un qui est à côté de toi, qui va t'aider toute ta vie. Une personne, deux personnes, peu importe, mais en tout cas toujours d'avoir des gens. le psychologue si tu veux c'est pas un mec qui gère des fous le psychologue c'est quelqu'un qui beaucoup le voient comme un médecin non ? alors c'est pas un médecin dans la vision un peu des gens je vais voir un psychologue parce que je suis malade ça c'est le problème de la santé en France je vais voir le médecin parce que je suis malade je vais voir le psychologue parce que je suis malade ça marche pas comme ça la santé je vais voir le psychologue parce que justement je n'ai pas envie de tomber malade et en fait on traverse tous et on va tous traverser des épreuves dans nos vies qui vont favoriser ce que j'expliquais tout à l'heure des tendances anxieuses, des tendances dépressives etc il y a des jours ce sera pas ok et c'est pas grave mais c'est pas dans ces jours là une fois que ça commence à s'installer que tu fais une maladie anxio-dépressive qu'il faut aller voir le psychologue là c'est trop tard il va juste mettre des pansements il va attendre que ça passe limiter l'hémorragie non non il faut le voir quand tout va bien se poser pour justement avoir déjà conscience de ses essentiels. Et puis quand tu as des trucs qui viennent altérer le déroulement de ta vie ou t'oublier un petit peu tes essentiels, lui, il les connaît, il est là pour toi et ça te ramène. Et en fait, ça t'évite de te laisser dominer par tes tendances anxieuses et dépressives et donc de vivre le mauvais côté de ces trucs. Moi, c'est un truc que je fais depuis longtemps et que j'encourage et qui permet d'être aligné tête, corps, jambe tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est bien noté. Un grand merci pour ces petits secrets de fabrication et tes tips, Camille. En tout cas, tu es rayonnant et tu es un homme très inspirant pour ce que tu fais au quotidien et ce que tu fais avec Cali Social. Et puis, pour te connaître personnellement, je suis très heureux aussi de pouvoir avoir... je t'ai interrogé dans le cadre de ce podcast du coeur à l'ouvrage un grand merci on est très heureux de t'avoir eu avec nous et peut-être qu'un jour on te reverra dans un podcast futur ou chez le nôtre peut-être c'est moi qui t'inviterai la prochaine fois on

  • Speaker #0

    n'est pas très loin en tout cas ça mature encore un grand merci Camille merci à toi

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cet épisode du Cœur à l'ouvrage. Nous espérons que cet échange vous a apporté quelques clés précieuses pour allier épanouissement et travail. Rejoignez notre communauté et poursuivons ensemble cette exploration des secrets d'un travail heureux en entreprise. Car ensemble, nous avons le pouvoir de changer l'état d'esprit autour du travail et où chacun peut s'y épanouir pleinement. Merci de faire partie de cette aventure enrichissante. A très bientôt pour de nouveaux épisodes du Cœur à l'ouvrage. Bonne continuation et surtout, belle écoute !

Description

🎙️Aujourd'hui, Sébastien Calvez reçoit au micro Camy Puech, président-fondateur de Qualisocial pour évoquer l'état du monde du travail aujourd'hui.

 

En janvier 2024, Qualisocial a sorti une étude sur la qualité de vie et les conditions de travail et le ressenti des français.

Le constat est sans appel :

  • 53% des français se sentent désengagés au travail ;

  • 88% des français considèrent la QVCT comme prioritaire ou importante et leurs attentes concernent avant tout la santé et les relations au travail ;

  • 2 français sur 3 ne se considèrent pas satisfait de leur vie ;

 

Camy Puech nous livre son ressenti et nous donne les clés qu'il apporte au quotidien au travers des actions de QVCT, pour renouer avec son travail et retrouver du cœur à l'ouvrage.

 

Vous pouvez retrouver Camy & Qualisocial :


Animation : Sébastien Calvez

Réalisation : Baptiste Marécaille & Nadine Makary

Production : Angelica Alarcon

 

Si le podcast vous plaît, le meilleur moyen de nous le dire ou de nous faire vos feedbacks est de nous laisser un avis 5 étoiles ou un commentaire sur l’application iTunes. Ça nous aide vraiment, alors n’hésitez pas !

 

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Sébastien Calves, fondateur de Kaora Partners, un cabinet de conseil qui dépoussière le métier du consulting. Dans le monde trépidant d'aujourd'hui où le travail prend une place centrale dans nos vies, se sentir bien au sein de son environnement professionnel est essentiel. Du cœur à l'ouvrage est un podcast dédié à explorer les secrets d'un travail heureux en entreprise. Plus qu'un simple podcast, c'est une communauté pour celles et ceux qui souhaitent avoir, par leur travail, un impact positif dans leur quotidien. Ensemble, nous allons discuter des tendances actuelles, des défis à relever et des solutions innovantes pour créer des environnements de travail où chacun peut trouver sa place et s'épanouir. Alors rejoignez-nous pour découvrir quels moyens utilisent nos intervenants pour rendre leur travail motivant, épanouissant et source de succès partagé. Bonne écoute à tous ! Salut Camille.

  • Speaker #1

    Salut Sébastien. Ça va ? Ouais et toi ?

  • Speaker #0

    Pleine forme ?

  • Speaker #1

    Ouais très bien.

  • Speaker #0

    Soleil et radio aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Dis-moi, on commence par quelques mots sur qui tu es ?

  • Speaker #1

    Ouais, bah écoute, donc Camille, Camille Puyat, je suis le président et le fondateur de Cali Social, donc c'est une boîte que j'ai démarrée en arrivant à Paris, j'ai 21-22 ans et j'ai fait un mémoire de fin d'études.

  • Speaker #0

    C'était la dernière non ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est parce que j'ai pas changé depuis. non c'était il y a 16 ans maintenant et j'ai bossé sur je faisais de la finance à la base et puis finalement j'étais un peu en retard pour rendre mon mémoire et j'ai fait un mémoire sur les enjeux du bien-être au travail parce que c'était un truc que j'avais déjà travaillé avant et c'était un point hyper important pour moi et je ne l'avais pas retrouvé dans le secteur de la finance et du coup j'ai bossé dessus c'était vraiment un side project réflexion et du coup j'ai eu une super note et puis je me suis dit tiens en parallèle je vais aller rencontrer des DRH essayer de créer une offre sur le sujet et puis finalement c'est devenu Cali Social et aujourd'hui on est un des leaders du marché en France,

  • Speaker #0

    on a plus de 100 salariés on accompagne plus de 1000 boîtes tout secteur d'activité et on les aide à prendre soin de ses collaborateurs écoute c'est un projet génial on est hyper heureux de te recevoir dans ce podcast du cœur à l'ouvrage Qu'est-ce qui fait, alors tu viens de nous décrire un petit peu Kali Social, donc on le devine on le devine à travers la raison d'être de Kali Social mais qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui venir parler de ce sujet à nos côtés ça te tient à coeur et je sais pas que t'es légitime mais en tout cas t'as plein de choses à nous raconter sur ce podcast autour de allier épanouissement et monde du travail

  • Speaker #1

    Ouais bah écoute euh Tu parlais de raison d'être tout à l'heure. Nous, on a mis un credo derrière Cali Social avec l'équipe. L'humain est le futur, c'est notre vision. Et prenons-en soin, c'est notre mission. L'humain est le futur, prenons-en soin. On a une croyance très très forte chez Cali Social sur le fait que, face à toutes les transitions auxquelles on est confrontés, je pense évidemment à la transition technologique, avec l'arrivée de l'intelligence artificielle par exemple. aux transitions écologiques pour faire face aux défis climatiques, ou encore économiques aussi, parce que la mondialisation telle qu'on l'a connue ne sera pas celle qu'on connaîtra demain. On a besoin d'avoir des humains, un collectif d'humains résilients en capacité d'adresser finalement ces challenges. Et pour ça, il faut en prendre soin. Et ce n'est pas facile, ce n'est pas une évidence, ça n'arrive pas. ça se travaille et c'est pas facile de le faire et nous c'est notre métier, c'est notre job et je pense que j'ai vu le thème de ton podcast et évidemment ça me parle et je pense que c'est pour toutes ces raisons on va proposer de participer.

  • Speaker #0

    On est très heureux de t'avoir avec nous aujourd'hui. Alors, est-ce qu'aujourd'hui, déjà, tu as du cœur à l'ouvrage ? Raconte-nous, depuis ce matin, depuis le début de cette semaine, est-ce que tu es dans un état d'esprit cœur à l'ouvrage ?

  • Speaker #1

    Tu sais, je vais te raconter une anecdote, parce que ce matin, je suis arrivé au bureau avec beaucoup d'énergie, et puis je ne sais plus, je suis rentré, je prends un peu de place, je dis salut, ça va, etc., je fais une blague, etc. Et puis j'ai une... avec qui je travaille beaucoup, qui est psychologue du travail, puis qui s'arrête, qui me dit t'es en forme ce matin ? et puis elle me dit c'est agréable d'avoir de l'énergie dès le matin, ça met de l'énergie partout, tu vois ?

  • Speaker #0

    Et on est vendredi.

  • Speaker #1

    Et on est vendredi. Mais en fait, moi je suis assez partisan de mettre du cœur à l'ouvrage, c'est-à-dire de prendre plaisir à, je ne vais pas dire faire des efforts, mais juste mettre de l'énergie dans le travail au quotidien, et particulièrement le matin. Le cœur à l'ouvrage, oui j'en ai, et je crois que ça fait partie de mon travail d'être, si tu veux, le leader.

  • Speaker #0

    Et on peut soulever des montagnes avec de l'énergie.

  • Speaker #1

    et ça se partage en fait quand t'as quelqu'un qui a une bonne énergie dans la pièce, finalement tout le monde en prend un petit peu et ça provoque une énergie collective,

  • Speaker #0

    c'est super puissant je crois qu'on est totalement en phase et je peux être que aligné avec ton discours Ça me ressemble aussi beaucoup au quotidien, donc je suis très heureux de t'avoir.

  • Speaker #1

    Je te reconnais aussi là-dedans.

  • Speaker #0

    Sympa. Peut-être premier sujet quand même sur... On a vu la grande enquête que tu avais sortie avec Cali Social en janvier 2024. Tu peux nous dire, sur la qualité de vie et les conditions de travail, est-ce que tu peux nous dresser quelques constats aujourd'hui ? sur le monde du travail et puis sur la perception du salarié français vis-à-vis du travail. Tu as quelques chiffres à nous partager.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai plein de chiffres. Je vais faire les chiffres rapidement parce que je pense que les gens les connaissent, les chiffres. Il y a beaucoup d'études qui sont sorties. Nous, on a fait notre étude en novembre, on a sorti le baromètre en janvier. Et en fait, depuis janvier, j'ai revu encore cinq ou six baromètres sortir sur les mêmes thématiques. AXA a fait un travail qui a été sorti en février, qui est super. Et on en a vu d'autres.

  • Speaker #0

    Great place to work.

  • Speaker #1

    Exactement. Et globalement, tout le monde dit un petit peu la même chose, pas de la même manière. Et tout le monde a essayé de mesurer la même chose avec des axes différents, mais arrive aux mêmes conclusions. Et les conclusions, elles sont simples. C'est qu'il y a un désengagement, en tout cas une déconnexion vis-à-vis du travail versus ce qui était avant la Covid. que nous ce que notre enquête nous montre aussi c'est que tu as près d'un français sur deux qui ne se sent pas en bonne santé mentale depuis la Covid pour toi alors là où on a fait l'étude fin novembre 2023 donc à cet instant on a près d'un français sur deux qui ne se sent pas en bonne santé mentale après je pourrais te donner plein d'autres statistiques c'est

  • Speaker #0

    déjà une statistique terrible enfin

  • Speaker #1

    terrible dans l'absolu on va y revenir sur le terrible parce que je crois que justement un des enjeux c'est de pas être figé face à cette donnée mais plutôt de comprendre pourquoi elle est là parce que rien n'arrive par hasard et c'est pas grave c'est ce que j'essaie de dire aux gens c'est pas grave l'autre fait c'est qu'on a un peu le même facteur le bonheur en général on a 40% des français qui sont pas heureux en général il y a une échelle d'évaluation et sur lequel il y a quand même 40% des gens qui sont malheureux. Et que, dans les enseignements qui sont assez intéressants, c'est que, par exemple, les priorités du rapport au travail ont évolué. Hier, de tout temps, le premier facteur pour choisir son travail, c'était l'argent. Et ça arrive comme facteur prioritaire en ce moment autour de 60% des Français qui estiment que le salaire, c'est le facteur prioritaire. Et là, dans notre baromètre... on va reposer la question et on est à la qualité de vie au travail les conditions de travail arrivent à 56% comme étant le facteur prioritaire donc on est presque la qualité de vie au travail arrive presque au niveau des salaires aux yeux de tous les français je parle de toute génération confondue parce qu'effectivement en fonction des générations que tu regardes il y a un écart type ce qui se passe à Paris c'est pas la même chose qu'ailleurs etc enfin bref il y a des différences mais tout confondu la qualité de vie au travail arrivent au même niveau que le salaire. Et chose intéressante, la qualité de vie au travail, ça a beaucoup été le confort et les relations humaines. J'ai besoin d'un... d'un job qui me donne des avantages, etc., et d'avoir des gens que j'apprécie au quotidien. Les gens que j'apprécie, ça, c'est super important, c'est toujours le critère, mais il y a un critère qui est apparu, c'est avoir des conditions de travail qui me permettent d'être en bonne santé et en sécurité. Ça, c'est tout à fait nouveau, ça n'existait pas avant. C'est vraiment un truc post-Covid, c'est un truc nouveau. Les gens veulent un job qui leur permette d'être en bonne santé. Et pendant des années, la santé, ça a été une sorte de... logique, en France on est en bonne santé, enfin tout le monde est en bonne santé, c'est normal, et là on a découvert que la santé ça se travaille, c'est pas une évidence, notre système de santé se dégrade un petit peu, et en fait si tu crées pas les conditions de ta santé, finalement elle viendra pas toute seule.

  • Speaker #0

    et après j'ai beaucoup d'autres santé et de sécurité qu'est-ce que tu mets derrière sécurité ?

  • Speaker #1

    alors il faut comprendre que c'est un critère de qualité de vie et des conditions de travail selon les facteurs de qualité de vie et des conditions de travail de l'ANACT l'agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail si tu veux tu en as 6 et parmi ces 6 facteurs tu as les conditions de travail et le sentiment de sécurité et de santé du salarié c'est à dire si tu veux avoir une perception de qualité de vie au travail parce que c'est une Il n'existe pas de qualité de vie au travail, il n'existe que des perceptions de qualité de vie au travail. Tu peux mettre un baby-foot au milieu de la pièce, ça ne veut pas dire que les gens vont avoir la perception qu'il y a une bonne ambiance dans la pièce. Et ce qui compte, ce n'est pas le baby-foot, c'est la perception que les gens... de l'ambiance. Et donc, la perception de sécurité, si tu veux, c'est un des facteurs très, très clés qui est reconnu scientifiquement comme jouant fondamentalement sur la perception de qualité de vie au travail. Globalement, c'est jouer au boulot et que je ne me sens pas en sécurité. Mais c'est marrant parce qu'il y a la sécurité physique qu'on connaît beaucoup en France, mais... ce qu'on appelle le sentiment de sécurité, ça ne se limite pas à la sécurité physique, c'est aussi la sécurité mentale. C'est-à-dire, je rentre dans un bureau et il y a une personne qui me fait peur, etc. Je n'ai pas ce sentiment de sécurité. Je ne passe pas en dessous d'un échafaudage prêt à s'effondrer. C'est un sentiment de sécurité. Et puis après, d'autres enseignements, et moi, c'était un truc que je voulais absolument faire avec notre baromètre, c'est... voir si la qualité de vie et les conditions de travail avaient une influence sur la santé de l'individu, sur son bien-être, et sujet qui m'importe aussi, parce que moi j'ai toujours eu cette croyance qu'il fallait qu'il y ait des gens qui ont envie de se lever le matin pour venir y bosser. Tu vas me dire que j'en pense des portes ouvertes, mais je t'assure que... C'est important de le rappeler.

  • Speaker #0

    En tout cas, s'ils se lèvent et ils viennent, c'est déjà mieux. Ouais.

  • Speaker #1

    Mais rien ne me permettait de le prouver. Bien sûr. Et là, je voulais faire ça avec cette étude. Et donc, j'ai comparé. Et donc, j'ai mesuré aussi le niveau d'engagement. Je l'ai dit tout à l'heure. Et j'ai demandé aux gens aussi s'ils bossaient dans une boîte performante. et on a interrogé 3000 personnes on n'est pas sur un petit échantillon on est sur une des grosses enquêtes d'Ipsos ça vous a pris combien de temps cette enquête ? en fait si tu veux c'est un modus opérendu avec Ipsos donc tu sélectionnes un petit peu comment tu veux travailler nous on voulait un temps court pour photographier la population à l'instant T parce que le problème c'est que tu peux avoir vite une info qui sort et qui va influer la population française donc on a fait ça sur 15 jours, 3000 personnes quand Ipsos fait une étude généralement c'est 1000 personnes d'accord donc nous on l'a mis 3000 et le gros avantage c'est qu'en fait on peut découper par secteur d'activité donc je peux te dire toi tu bosses dans la tech ou dans le conseil je peux te dire voilà ce que veulent les gens dans la tech et dans le conseil le niveau de santé dans la tech et dans le conseil le niveau d'engagement etc et l'autre exercice que j'ai fait après avoir mesuré tout ça c'est ce qui vivait au travail est-ce que tu te sens fier est-ce que tu as des amis au travail tous les facteurs de QVCT je les ai tous euh mesuré, et j'ai comparé le taux de personnes engagées dans les gens qui vivaient un item de QVCT versus ceux qui ne vivaient pas cet item de QVCT. Typiquement, je me sens fier au travail, tu peux répondre pas du tout d'accord, pas trop, un peu, tout à fait d'accord. Moi, j'ai pris les un peu et tout à fait d'accord, je les ai mis d'un côté, j'ai pris les pas du tout d'accord et pas trop, je les ai mis d'un autre côté, et j'ai regardé j'ai quoi comme taux de gens engagés dans les deux catégories. Et donc j'ai pu déterminer que, j'enfonce des portes ouvertes, oui la qualité de vie et les conditions de travail ont un effet significatif sur l'engagement du salarié, sur la santé des individus et sur le bien-être en général. J'ai des chiffres là-dessus, j'ai comparé, parce que je n'ai pas voulu prendre les extrêmes, parce que c'est la boîte super géniale, il n'y en a pas beaucoup, c'est un peu une chimère, ou la boîte horrible, pareil il n'y en a pas beaucoup, c'est une chimère, il n'y a que des boîtes un peu moyennes qui fluctuent autour du centre, et donc j'ai comparé comme ça, quelque chose de raisonnable, et en fait... Quand tu compares les boîtes dans lesquelles il n'y a pas trop de QVCT versus un peu de QVCT, tu as plus 66% de personnes en bonne santé dans les boîtes où il y a un peu de QVCT, tu as plus 73% de gens heureux sur l'échelle de dîner dans les boîtes où il y a un peu de QVCT versus celles où il n'y en a pas trop. Et sur l'engagement, tiens-toi bien, on a 5 fois plus de salariés engagés. Dans une boîte dans laquelle il y a un peu de QVCT. Et moi, c'était un truc qui me tenait à cœur. J'avais envie de mettre des chiffres derrière cette idée-là et de dire aux boîtes, en fait, discuter de savoir s'il faut faire de la QVCT ou pas, ce n'est pas un sujet, il faut en faire. La question, c'est comment on le fait. et c'est ce que cette étude prouve et on la présente chez nos clients pour justement rassembler les énergies derrière une vision commune de comment est-ce qu'on va transformer notre entreprise pour créer les conditions d'un équilibre conditions de la performance et de la santé de nos collaborateurs.

  • Speaker #0

    Alors comme tu dis c'est pas grave ces chiffres effectivement je vous invite à lire l'étude détaillée C'est quand même très significatif de l'impact de la QVCT sur le rayonnement déjà de chaque individu et ensuite de l'entreprise. C'est quoi les recettes derrière pour, in fine, faire évoluer la qualité de vie et les conditions de travail des entreprises, faire prendre conscience aux dirigeants de l'impact de la QVCT sur... sur le bien-être des collaborateurs et sur l'alignement entre l'épanouissement et le monde du travail comment on va faire évoluer tout ça dans le monde de demain ?

  • Speaker #1

    ouais alors tu as dit tout à l'heure tu m'as dit que c'était pas grave etc tu me poses la question de comment on le fait en sorte de faire évoluer le mindset et améliorer la qualité de vie au travail. Je vais revenir sur le c'est pas grave Parce que quand je disais c'est pas grave c'était l'état de santé mentale des Français. On a un Français sur quatre qui traverse un épisode anxieux au moment où on parle. On a un Français sur cinq qui traverse un état dépressif au moment où on parle.

  • Speaker #0

    Un phénomène de solitude aussi, j'ai lu chez les Français.

  • Speaker #1

    Oui, alors la solitude est considérée... Plein d'échelles en psycho, mais tu as les facteurs de risques psychosociaux, donc tu as les troubles psychosociaux, c'est le stress, l'anxiété, la dépression, le burn-out, les addictions, les violences, tout ça c'est les troubles psychosociaux. Les risques psychosociaux c'est la probabilité de voir ces troubles survenir et tu as des facteurs qui favorisent ces risques. Et donc dans les facteurs tu as la solitude notamment, donc plus une population va avoir un sentiment de solitude, plus la probabilité de voir le trouble apparaître, dépression, anxiété, stress et fort donc la solitude c'est une réalité c'est un facteur de risque psychosocial donc ça favorise la survenance du sujet en fait ce qu'il s'est passé les chiffres que je viens de donner sont assez élevés il se trouve qu'ils sont deux fois supérieurs à ce qu'on avait avant la Covid avant la Covid on était à 10% des français qui traversaient un état dépressif on était à 15% des français qui traversaient un état anxieux maintenant on est à 20% et à 25% et ça ne baisse pas Il y a un point qui est super important.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui s'est passé pendant la Covid ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est la période maladie, c'est la période confinement, c'est la période le chômage partiel. C'est quoi les facteurs ?

  • Speaker #1

    Il y a un premier facteur qui est, je ne sais pas si tu te souviens, c'est... autour du 17 mars 2020 vous vous souvient tous très bien je crois c'est le 17 mars je crois moi je me souviens j'étais au resto et là ça faisait 30 minutes que je demandais bref à la serveuse un truc une nouvelle bouteille de vin et finalement elle vient mais pas du tout pour prendre ma commande, elle me dit Non, il faut partir, on ferme. Le gouvernement vient d'annoncer que tout fermait, qu'on était confinés, et demande à tous les restaurateurs de fermer immédiatement. Et on a été foutus dehors. Personne n'avait compris de ce qui se passait. On est rentrés chez soi, tout le monde était en train de regarder son smartphone, mais qu'est-ce qui se passe, etc. Et puis pendant les jours qu'on suivit, il y a eu un traumatisme collectif. Vécu le fait que la Covid c'était une pandémie mondiale et que des gens mourraient et que potentiellement, globalement, ça allait mettre fin à l'humanité. et ça c'est la confrontation à la mort et c'est le principe du traumatisme psychologique le traumatisme psychologique il apparaît à partir du moment que tu es confronté à la mort, que tu vis réellement le fait que tu vas mourir et ça provoque d'abord un choc émotionnel tes émotions te dominent et vont altérer ta capacité de dormir, d'interagir etc et puis une fois que le choc émotionnel est passé et que tu reprends sérénité émotionnelle, tu rentres dans une... Tu vas vivre, en fait, finalement des troubles dépressifs. Et donc, c'est un comportement que le corps a pour se réadapter à une perte de sens. Je te la fais courte, j'ai failli mourir, mais, en fait, à quoi ça sert tout ce que je fais tous les jours ? Est-ce que c'est vraiment ça, la vie ? Est-ce que c'est utile que je me lève le matin pour me faire chier ? De quoi j'ai besoin pour vivre ? Et donc, c'est pas un... c'est une deuxième vie qui s'offre à toi c'est un peu une deuxième vie le problème c'est que tu traverses cet état dépressif et l'état dépressif c'est pas super cool à vivre parce que c'est couplé donc déjà c'est un désintérêt de ce qui t'arrive pourquoi je me lève ça sert à rien je suis démotivé etc et c'est couplé à une dévalorisation de toi parce que tu penses que c'est à cause de toi etc et que t'es pas adapté à la société et que tu trouves pas de sens etc et donc c'est pour ça que c'est désagréable à vivre mais en fait c'est un mécanisme de protection l'état dépressif qui te permet de te réaligner avec ce qui te fait sens profondément chez toi. Et donc, quels sont tes essentiels, etc. Et tu te mets en retrait de ta vie pour mieux voir ce qui est important et reconstruire une nouvelle vie avec. au niveau de tes fondamentaux, tes essentiels. Et donc, c'est un mécanisme de protection. Donc ça, ça a été le premier facteur, ça a été le traumatisme psychologique qu'on a tous vécu pendant cette période. Après, ça en est suivi, ce que tu évoquais tout à l'heure, des organisations sociales, donc on n'est plus au travail, on est à la maison, il faut travailler, en fait, il ne faut pas travailler, etc. Donc là, et tous tes petits repères de ta vie du quotidien, en fait, ils ont volé en éclats, ça a disparu, il a fallu tout refaire. s'en est suivi bon après les chiffres et les chiffres commencent à redescendre c'est parce qu'on a toutes les courbes d'évolution des troubles anxieux dépressifs pendant la période ça a commencé à redescendre et puis c'est remonté enfin non c'est bien redescendu à l'été 2021 Et là en fait ça y est on a été tous vaccinés On réouvre C'est l'été On part en vacances On prend l'avion Et là les chiffres baissent formidable Et puis là il fait chaud c'est génial Il fait super chaud quand même Et quand ça se fait qu'il fasse si chaud que ça Ah ouais en fait on a un problème de réchauffement climatique Et en fait, si tu veux, le petit moment de bonheur qu'on a eu a été très très rapidement remplacé par Oh mince, on a résolu ce petit problème de pandémie, mais on a une urgence climatique parce qu'on va droit dans le mur. Donc ça, si tu veux, ça rajoute un autre facteur de troubles psychosociaux qui est la perspective d'un futur négatif. Globalement, si tu penses que demain ce sera horrible, plus horrible qu'aujourd'hui, tu vas développer un autre mécanisme de protection qui est l'anxiété. Et l'anxiété, c'est... une faculté que le corps a à décupler l'activité mentale de l'individu pour qu'il puisse trouver des solutions face au futur négatif auquel il est confronté. Demain, ce qui m'arrive est horrible, je vais réfléchir beaucoup, je vais trouver des solutions et ça va, je vais mieux appréhender la situation. Le problème, c'est que je ne dors pas et donc je suis fatigué, je suis fatigué, je suis énervé, je suis énervé, je m'énerve, etc. Et en fait, on a eu ça. Après, je la fais courte, mais bon, il y a Poutine qui s'est dit que c'est le bon moment pour aller envahir l'Ukraine et puis reprendre un petit peu de place sur l'échiquier géostratégique mondial.

  • Speaker #0

    L'inflation,

  • Speaker #1

    la crise énergétique. La crise énergétique, la crise économique, l'inflation, etc. Et puis bon, c'est un peu le bordel. Maintenant, tout le monde est en train de se réadapter. Rien n'est comme avant.

  • Speaker #0

    Les chiffres qui étaient descendus remontent.

  • Speaker #1

    Ils sont remontés et ils ont stabilisé, au chiffre que je t'ai donné tout à l'heure, 25% de personnes qui travaillent. qui traversent des troubles anxieux, et 20% qui traversent des troubles dépressifs. Et moi, ce que je te dis, c'est pour ça que je dis que c'est pas grave. C'est parce que ce sont des mécanismes de protection pour que la population puisse se réaligner face à ce qu'elle vit aujourd'hui, qui n'est pas la même chose que ce qu'elle vit hier. Et donc on est dans un processus d'adaptation de l'humain face au nouveau monde dans lequel on évolue. C'est un processus qui est sain parce qu'on est en train de faire de la restructuration de l'individu par rapport à ce dont il a besoin. Et c'est particulièrement difficile parce qu'au boulot, nous c'est business as usual, mais non, il n'y a plus de business as usual en fait. Le monde est différent, les gens veulent autre chose. Et c'est ce que ces enquêtes montrent, ce que notre enquête montre, c'est qu'en fait, les gens ont besoin de facteurs de qualité de vie au travail pour pouvoir être performants, être engagés, etc. Et c'est normal parce qu'on est en train de créer les nouvelles conditions de travail face à un monde qui est nouveau.

  • Speaker #0

    Alors comment on va faire demain pour faire baisser tous ces chiffres et mettre en place une vraie politique QVCT dans les entreprises ? et diffuser toutes les bonnes pratiques que tu côtoies au quotidien avec Cali Social ? Oui.

  • Speaker #1

    La première chose à faire, c'est pour ça que j'ai pris un petit peu de temps là-dessus.

  • Speaker #0

    Et c'était super intéressant, je te remercie.

  • Speaker #1

    Parce qu'il faut accepter la situation. En fait, l'objectif n'est pas de faire baisser les chiffres, l'objectif est de faire cette transition. Ce n'est pas la même chose. Il faut accepter. C'est comme quand, malheureusement, on a un décès dans sa famille. On a une période de deuil et après, une période de reconstruction. La courbe de deuil, c'est ça. Elle te dit que tu as un choc, ça descend. Et tu es obligé de traverser toutes les étapes de la courbe de deuil. C'est pareil en psychologie. D'ailleurs, la courbe de deuil, c'est de la psychologie. Tu as besoin de traverser cette période. Et pour la traverser efficacement, la première étape, c'est d'en être conscient. Et c'est pour ça que j'en parle. Parce qu'il faut être conscient qu'on est en train de traverser une situation. et qu'on doit reconstruire finalement des essentiels, un nouveau monde du travail dans lequel nos nouveaux essentiels vont être respectés. Et c'est ça qui fonctionnera durablement. Et donc, comment tu le fais après avoir été conscient de tout ça ? C'est de commencer par poser le sujet sur la table et d'écouter... sincèrement les gens ce qui compte c'est pas de savoir si t'as bien baby food si t'as tous les facteurs de QVCT t'as un plan d'action en face de chaque truc etc c'est bien mais on s'en fiche ce qui compte c'est la manière dont les gens perçoivent les items de qualité de vie au travail ce qui compte c'est beaucoup plus ce que vit la personne que ce que toi tu mets en place et je le vois et je le vis aussi parce que je suis chef d'entreprise de temps en temps je fais des choses J'ai mis beaucoup de cœur à l'ouvrage, tu vois. C'est fier de ce que j'ai fait et puis je ne vois pas de résultat. Et ça a tendance à... Ça vient toucher plein de choses et donc j'ai une réaction émotionnelle. Donc ça m'énerve. Et j'ai envie de reprocher à mes collaborateurs de ne pas apprécier tout ce que je fais pour eux.

  • Speaker #0

    Je vois pas du tout de quoi tu parles. Ça me parle pas du tout.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est... Alors, il faut un petit peu le faire, parce que de temps en temps, effectivement, les gens sont pas conscients de tout ce qui est fait pour eux, et il faut aussi que les gens soient conscients qu'il y a des gens qui bossent derrière, et que... Voilà, les choses ne sont pas arrivées comme ça par hasard. Il y a des gens qui ont mis du corps à l'ouvrage pour faire en sorte qu'il y ait des bonnes conditions de travail. Mais en fait, ce qui est super important, c'est de ne pas perdre de vue qu'il faut écouter régulièrement ses collaborateurs sur ce qu'ils vivent au travail. Et c'est OK. tant qu'on n'en fait pas un scandale oh mon dieu ça va pas etc tant que c'est pas ça tant que simplement de dire ok on va passer en revue comment t'arrives à libérer la parole au travail c'est pas simple nous

  • Speaker #0

    on a toujours chez Kaora on a toujours mis en avant la capacité de s'exprimer librement la parole est libre etc et puis parfois ça nous arrive on fait des meetings alors il y a des questions bah il n'y a jamais de questions ouais S'exprimer devant les autres, ce n'est pas simple.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Porter son opinion, ce n'est pas simple. Porter ses doutes et ses interrogations, ce n'est pas simple. Comment tu libères la parole ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et puis hier, j'étais à un événement sur justement le futur du travail. Et puis, il y avait un entrepreneur qui disait, moi, je laisse les équipes décider. Alors après, je passe, j'écoute. Et si ça ne me plaît pas, je dis non. donc oui d'accord du coup ils ont le droit de choisir tant qu'ils sont d'accord avec toi ce qui est quand même une façon de choisir un peu limitée il faut créer les conditions de l'écoute, c'est pas facile à faire moi la méthode que ce qu'on propose et ce qu'on vend chez nos clients c'est d'aligner déjà les gens avec une vision commune déjà si tu veux le codire et les partenaires sociaux parce que c'est quand même les deux organes qui à un moment doivent être d'accord sur cette vision commune comprennent que c'est pas un euro investi en rapport de 5 en QVCT, c'est joli mais c'est pas vrai, ça marche pas comme ça, c'est ok, on sait à quoi ça sert la QVCT, on est d'accord pour dire qu'on veut que chez nous il y ait de la QVCT de la vraie, et on va s'engager pour qu'il y en ait. Une fois que t'as fait ça et que déjà, t'as pas d'opposition entre les partenaires sociaux et la direction, t'as la confiance qui s'installe, tu fais une sensibilisation auprès des collaborateurs pour leur expliquer que la qualité de vie et les conditions de travail, c'est des... C'est la condition du succès.

  • Speaker #0

    Ça, tu le fais dans les toutes petites structures, PME, ETI, CAC 40, SBF 120. Tout le monde est conscient de ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, tout le monde ne l'est pas. Donc, nous, on le fait dans toutes les boîtes. Globalement, Nos clients les plus petits en termes d'effectifs, je vais dire, ça va être 30 salariés. On arrive à le faire de manière qualitative pour des PME de 30 salariés sans avoir des budgets de multinationales du CAC 40. Et on le fait effectivement jusque les multinationales du CAC 40. Mais c'était un peu aussi... une envie qu'on avait chez Cali Social, on n'est pas un cabinet de conseil expert inaccessible d'un point de vue financier, nous on a des prix qui sont raisonnables, pour que, en fait, on n'ait pas là pour... exclusif, on est là pour être inclusif et on pense que le fait de travailler auprès de tous, c'est ça notre business c'est comme ça qu'on travaille donc on fait ça on communique, on explique aux gens ce qui se passe, on explique que c'est pas grave qu'en ce moment on ait des tendances dépressives qu'on ait des tendances anxieuses et si tu dis aux gens que c'est pas grave tu enlèves aussi un comportement très français d'aller rechercher la responsabilité ailleurs je souffre mais Ah, c'est bien écrit dans le Code du travail que l'employeur est censé assurer ma qualité de vie et que je sois en bonne santé, donc il est responsable de ma souffrance, donc je lui en veux. Quand tu commences à rentrer dans ces discours-là, ça ne marche pas. La qualité de vie au travail, c'est une collaboration de tous les humains au sein d'une organisation. Effectivement, il faut qu'il y ait une vision commune, partenaire social et direction, mais c'est autant le manager que son équipe qui vont bosser pour une qualité de vie au travail commune. Et donc, on partage cette vision-là à tous les salariés. Ensuite, on est... Nous ce qu'on fait généralement quand ils sont assez nombreux, soit on le fait en collectif, soit on le fait par questionnaire, ça va quand même plus vite par questionnaire. On leur demande de se positionner sur chacun des items de QVCT, on fait des stats, on compare au secteur d'activité. Tu vas me dire je vais regarder chez toi, toi tu es là et ton secteur est là. Parce que si tu veux, évidemment il y a des grosses variations en fonction des secteurs. Donc de comparer avec un secteur qui n'est pas le tien, tu auras des grosses variations mais ça ne vaudra rien dire. les gens vont dans certains secteurs parce qu'ils ont une appétence au secteur, une désirabilité au secteur avec ses avantages et avec ses défauts. Ils acceptent, tu vois, dans le BTP, oui, tu te baisses pour ramasser des trucs, c'est pas grave. Moi, j'entends des trucs dans le BTP, je bosse dans le BTP et dans la banque. C'est impossible d'entendre ça dans la banque. Et puis, il y a des comportements dans la banque, c'est impossible de les avoir dans le BTP et c'est OK. et une fois qu'on a fait ce travail là ce qui marche après donc on va identifier si tu veux les priorités sur quel sujet il faut travailler en priorité parce que l'enjeu c'est pas de dire tout va mal il faut tout refaire, non non

  • Speaker #0

    On travaille pas à pas et du coup on va aller présenter les résultats aux salariés. On fait des groupes représentatifs de la boîte et on leur présente les stats. On leur dit à votre avis pourquoi est-ce que ça ressort comme étant inférieur au secteur ou supérieur au secteur ou comme le désir prioritaire des salariés et on fait parler les gens. Et eux ils vont nous raconter d'un point de vue opérationnel ce que ces données veulent dire. C'est pas nous les psychologues qui allons... faire une élaboration intellectuelle des statistiques qu'on verra sur ta boîte, en fait, c'est tes salariés qui vont le faire et eux, ils vont raconter ce qui se passe. Et une fois qu'ils ont posé le problème, qu'ils ont posé le facteur qui occasionne justement un déficit de qualité de vie au travail sur un item, on a déjà fait la moitié du chemin parce qu'on a mis sur la table le problème de manière réelle et pas un problème qui va chercher la responsabilité d'autrui, juste comme tu le vis... Si ta porte, elle ferme mal, personne n'a d'émotion, ça peut être que la porte ferme mal, il faut régler ce problème-là et c'est le plan d'action pour résoudre. Donc une fois que tu as fait ça, 50% du travail est fait et le reste de 50%, c'est qu'est-ce qu'on fait et généralement on fait aussi bosser les salariés parce que c'est eux qui ont les bonnes réponses et c'est encore mieux pour toi parce que tu as moins de travail. et en plus de ça vu que c'est eux c'est eux qui seront responsables de la mise en oeuvre et des résultats de la démarche les réponses des problématiques qu'on a souvent dans notre métier elles sont dans la tête de nos clients oui en plus c'est vrai que j'oubliais à qui j'ai

  • Speaker #1

    raconté ça mais oui tu le sais mieux que moi et après on bosse et tu mesures des impacts au bout de combien de temps c'est pas une question facile en fait la boîte la voit tout de suite déjà

  • Speaker #0

    parce que quand tu les fais bosser sur les gens se réunissent, les gens discutent les gens partagent ils résolvent la moitié du problème en le mettant sur la table et l'enjeu c'est comment opérationnellement on va résoudre l'autre moitié du problème et donc là idéation, ensuite positionnement sur une échelle impact-faisabilité à quel point c'est impactant si on met ça en place à quel point c'est faisable et puis on priorise les solutions les plus faciles et les plus impactantes on va les faire en premier et puis celles qui sont moins faciles et plus impactantes on les fera après et puis les autres on les jette à la poubelle et une fois que tu as fait ça tu vois tout de suite enfin les gens ressentent tout de suite des résultats au quotidien et dans les grosses boîtes c'est moins vrai parce que c'est sur des approches beaucoup plus long terme mais globalement nous ce qu'on fait c'est qu'on mesure à 6 mois on demande à tous les gens qui ont répondu au questionnaire est-ce que vous étiez est-ce que vous avez vu le plan d'action oui, non est-ce que vous trouvez qu'il était adapté oui, non enfin je mets des échelles quand même et est-ce qu'il a bien été mis en application et est-ce que vous avez ressenti des résultats et sinon c'est pas grave si c'est pas ok c'est ok qu'est-ce qui n'a pas fonctionné quels sont les items prioritaires aujourd'hui et qu'est-ce qu'on fait demain et en fait c'est un modèle cyclique où globalement t'es toujours en amélioration continue sur le sujet alors je regardais sur

  • Speaker #1

    les quelques stats là chez toi chez Cahiers Social vous faites à peu près plus de 100 000 interventions par an sur ces problématiques là c'est quoi les types de profils qui interviennent chez vos clients sur sur cette élaboration de constats, co-construction de plan d'action, c'est quoi les types de profils que tu fais intervenir pour cadrer ces sujets QVCT ?

  • Speaker #0

    Nous, on est hyper pluridisciplinaire. C'est vrai que notre métier cœur, c'est la psychologie du travail et la psychologie clinique, ce qu'on appelle la clinique du travail, donc c'est la psychologie clinique adaptée aux problématiques liées au travail. mais on a beaucoup de personnes issues d'études en management, études en organisation, école de commerce, etc. On a des personnes issues de formation juridique, parce que notre métier touche beaucoup le droit. Et puis après, on a des fonctions de santé. périphériques, je ne sais pas si c'est le terme, mais si tu veux, aujourd'hui on a des ergothérapeutes, des psychothérapeutes, des diététiciens, on a des coachs, on a des sophrologues, on a beaucoup d'assistants sociaux, parce que nous on a une approche assez holistique, c'est-à-dire on va aider la boîte à progresser sur son rapport au travail et le rapport de ses individus au travail, mais nous on fait le job jusqu'au bout, parce qu'on accompagne individuellement les salariés qui rencontrent des difficultés, et on résout leurs difficultés, on les aide à résoudre leurs difficultés.

  • Speaker #1

    Je pense que c'était intéressant et c'est très intéressant de voir la typologie et la variété des profils qui interviennent. Moi, j'ai toujours été impressionné à chaque fois qu'on a discuté de ta structure et de ce que vous faites, la pluridiscipliné. pluridisciplinarité des gens qui interviennent et des profils extrêmement hétérogènes qui peuvent participer à ce bétail.

  • Speaker #0

    J'adorerais que ce ne soit pas le cas, parce que je t'avoue que c'est un casse-tête. Quand tout le monde a des problèmes, tu ne laisses pas tes problèmes en dehors de l'entreprise. Quand on voit un salarié, il nous parle de toute sa vie. Effectivement, quelqu'un qui a un problème avec des enfants en bas âge, quelqu'un qui a un problème parce qu'il est dans une situation d'aidant familial. ou qu'il a un problème relationnel avec son manager ou avec son collaborateur, ce ne sont pas du tout les mêmes mécanismes, ce n'est pas le même environnement. Et donc, il faut offrir à chaque individu le bon professionnel pour l'accompagner.

  • Speaker #1

    Et donc, tu vas nous donner quelques exemples. Qu'est-ce que vous avez mis en place chez Cali Social en interne ? Tu as une boîte de plus d'une centaine de personnes aujourd'hui. Qu'est-ce que vous avez mis en place ? Donne-nous quelques exemples, déjà pour ton entreprise.

  • Speaker #0

    Tu connais l'adage, les cordonniers sont... pas les milliers, je sais. Non, je plaisante parce que...

  • Speaker #1

    On a l'air d'être un entrepreneur heureux, en tout cas. Je suis heureux aussi, tu le véhicules.

  • Speaker #0

    Je suis une personne heureuse et un entrepreneur heureux et un manager heureux. C'est cool, mais ça suffit pas, en fait. Non, en fait, nous, on a plein de choses. La démarche que je t'évoque, en fait, nous, on le fait chaque année. Chaque année, on score, en fait, la QVCT. Chaque année ? Ouais. Et on repasse, et voilà. et peut-être qu'à mi-année on va refaire un sujet peut-être plus restreint, mais juste pour être sûr qu'on n'a pas perdu notre vision stratégique. et on ne l'a pas fait parce que cette année on n'a pas fait à mi-parcours et je trouve que c'est dommage on a été assez chargé sur pas mal de sujets mais voilà je pense que le bon rythme c'est 6 mois après on est assez libéré au minimum on le fait tous les ans et après on se laisse aussi porter par nos ressentis après tous nos salariés on ne peut pas offrir nos salariés à nos salariés donc tu vois il y a Calicare c'est notre super plateforme qu'on propose à nos clients pour avoir des parcours sur gérer la charge de travail par exemple, ça marche super bien, toutes les boîtes ont des problèmes de charge de travail, nous on explique comment ça marche la charge de travail, comment tu améliores ton rapport à la charge de travail, et avec les bons professionnels, ça on aimerait bien le mettre aux salariés, le problème c'est que, ah oui c'est mes collègues en fait que je vais solliciter pour solutionner mes problèmes, donc c'est un peu problématique, donc ce qu'on a fait c'est qu'on a donné un budget de 400 euros à chaque collaborateur, il en fait ce qu'il veut pour prendre soin de lui. Nous on peut, tu vois, j'ai pas prévu d'appeler un de mes confrères.

  • Speaker #1

    400 euros par mois ?

  • Speaker #0

    non, 400 euros par an 400 euros par an, il en fait ce qu'il veut c'est pour prendre soin de lui ça c'est vraiment externe et comme ils sont tous assez vigilants sur ces sujets, j'ai la conviction qu'ils savent bien les dépenser parce qu'effectivement, le français moyen il sait pas bien prendre soin de lui c'est notre rôle aussi de définir un bon parcours d'accompagnement pour avoir des résultats avec le minimum d'effort et là ce qu'on est en train de faire on a somme toute calicaire que je t'évoque, on ne peut pas mettre. On a beaucoup de fonctionnalités sur les outils qu'on propose à nos clients et notamment le document unique d'évaluation des risques professionnels. C'est un gros pain dans les entreprises parce que c'est... Toutes les entreprises sont tenues de prévenir les risques sur les salariés et de mettre en place des démarches d'amélioration de la qualité de vie au travail et de retranscrire toutes leurs actions dans un document unique mis à disposition de tous les salariés. La partie mettre, retranscrire toutes les actions dans un document unique, c'est un peu chiant, c'est lourd. Et voilà, je n'ai jamais vu personne qui dit, ma passion dans la vie, c'est de faire le DURP. Et donc, ce qu'on a mis en place, c'est avec nos actions, le renseignement automatique du DURP. Et donc, notre premier client, c'est nous-mêmes. Et donc, en fait, les solutions qu'on propose à nos clients, en fait, on les applique d'abord chez nous. et on les éprouve on les éprouve comme ça et de fait quand on en parle avec nos clients on l'a vécu nous même c'est ce qu'on essaie de faire on n'est pas parfait, on continue de s'améliorer mais on est une superbe équipe tout le monde est conscient de ça que c'est l'objectif, que Cali Social c'est un laboratoire et on teste, on arrête,

  • Speaker #1

    on recommence génial écoute, merci Un grand merci pour tout ce que tu as pu nous raconter sur la QVCT. peut-être pour conclure c'est quoi les 2-3 conseils, réflexes que toi tu adoptes au quotidien pour te sentir bien et pour allier épanouissement et travail c'est quoi tes 2 secrets que tu peux dire à personne et que tu diras juste au podcast juste

  • Speaker #0

    entre toi et moi on a coupé le micro là je crois ouais cool merci Non, ce n'est pas un secret. En fait, il y a une règle qui est... Je ne sais pas si elle est hyper connue, mais en tout cas, moi, c'est une règle que je crois beaucoup. C'est pour pouvoir prendre soin des autres, il faut d'abord prendre soin de soi. et c'est impossible de pouvoir demander aux autres d'être ce que tu n'es pas toi-même et je vois plein de boîtes qui me disent oui les risques psychosociaux c'est bien il faut formuler les autres à gérer ce truc là mais en fait non ça marche pas comme ça il faut commencer par soi et être conscient de son stress, de ses anxiétés de ses dépressions, ses tendances dépressives et de travailler, d'organiser sa vie de manière à à accepter de les vivre. Et il y a des règles qui fonctionnent bien. Nutrition, activité physique, passion, entretenir ses passions.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta passion ?

  • Speaker #0

    Ses relations sociales. Moi, j'ai plein de passions. Je suis un passionné d'astrophysique. Génial. Ça bouge énormément depuis les 20 dernières années. Je suis inférieur à ça, mais j'en ai d'autres, des passions. Et puis, le dernier conseil que je peux donner... c'est d'avoir un psychologue. D'avoir un psychologue avec qui tu peux, un partenaire si tu veux, quelqu'un qui est à côté de toi, qui va t'aider toute ta vie. Une personne, deux personnes, peu importe, mais en tout cas toujours d'avoir des gens. le psychologue si tu veux c'est pas un mec qui gère des fous le psychologue c'est quelqu'un qui beaucoup le voient comme un médecin non ? alors c'est pas un médecin dans la vision un peu des gens je vais voir un psychologue parce que je suis malade ça c'est le problème de la santé en France je vais voir le médecin parce que je suis malade je vais voir le psychologue parce que je suis malade ça marche pas comme ça la santé je vais voir le psychologue parce que justement je n'ai pas envie de tomber malade et en fait on traverse tous et on va tous traverser des épreuves dans nos vies qui vont favoriser ce que j'expliquais tout à l'heure des tendances anxieuses, des tendances dépressives etc il y a des jours ce sera pas ok et c'est pas grave mais c'est pas dans ces jours là une fois que ça commence à s'installer que tu fais une maladie anxio-dépressive qu'il faut aller voir le psychologue là c'est trop tard il va juste mettre des pansements il va attendre que ça passe limiter l'hémorragie non non il faut le voir quand tout va bien se poser pour justement avoir déjà conscience de ses essentiels. Et puis quand tu as des trucs qui viennent altérer le déroulement de ta vie ou t'oublier un petit peu tes essentiels, lui, il les connaît, il est là pour toi et ça te ramène. Et en fait, ça t'évite de te laisser dominer par tes tendances anxieuses et dépressives et donc de vivre le mauvais côté de ces trucs. Moi, c'est un truc que je fais depuis longtemps et que j'encourage et qui permet d'être aligné tête, corps, jambe tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est bien noté. Un grand merci pour ces petits secrets de fabrication et tes tips, Camille. En tout cas, tu es rayonnant et tu es un homme très inspirant pour ce que tu fais au quotidien et ce que tu fais avec Cali Social. Et puis, pour te connaître personnellement, je suis très heureux aussi de pouvoir avoir... je t'ai interrogé dans le cadre de ce podcast du coeur à l'ouvrage un grand merci on est très heureux de t'avoir eu avec nous et peut-être qu'un jour on te reverra dans un podcast futur ou chez le nôtre peut-être c'est moi qui t'inviterai la prochaine fois on

  • Speaker #0

    n'est pas très loin en tout cas ça mature encore un grand merci Camille merci à toi

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cet épisode du Cœur à l'ouvrage. Nous espérons que cet échange vous a apporté quelques clés précieuses pour allier épanouissement et travail. Rejoignez notre communauté et poursuivons ensemble cette exploration des secrets d'un travail heureux en entreprise. Car ensemble, nous avons le pouvoir de changer l'état d'esprit autour du travail et où chacun peut s'y épanouir pleinement. Merci de faire partie de cette aventure enrichissante. A très bientôt pour de nouveaux épisodes du Cœur à l'ouvrage. Bonne continuation et surtout, belle écoute !

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