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Du Kœur à l'ouvrage

Episode 3 - Mesurer le bonheur intérieur brut en entreprise - avec Stéphanie MAGALHAES

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27min |07/05/2024|

91

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Description

🎙️Aujourd'hui, Sébastien Calvez reçoit au micro Stéphanie Magalhaes, Team Leader et Référente Santé Mentale chez Kaora Partners. Ensemble, ils évoquent comment il est possible de mesurer le bonheur des salariés en entreprise et abordent l'importance du référent santé mentale pour accompagner les collaborateurs.


📻Dans cette épisode, Stéphanie Magalhaes nous parle de l'importance de mesurer la satisfaction des collaborateurs via un ensemble d'indicateurs appelé le "bonheur intérieur brut" chez Kaora Partners. Elle présente aussi son rôle de référente santé mentale et comment elle accompagne les collaborateurs qui en font la demande.


Animation : Sébastien Calvez

Réalisation : Baptiste Marécaille & Nadine Makary

Production : Angelica Alarcon


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sébastien Calvez

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Sébastien Calvez, fondateur de Kaora Partners, un cabinet de conseil qui dépoussière le métier du consulting. Dans le monde trépidant d'aujourd'hui où le travail prend une place centrale dans nos vies, se sentir bien au sein de son environnement professionnel est essentiel. Du cœur à l'ouvrage est un podcast dédié à explorer les secrets d'un travail heureux en entreprise. Plus qu'un simple podcast, c'est une communauté pour toutes celles et ceux qui souhaitent avoir par leur travail un impact positif dans leur quotidien. Ensemble, nous allons discuter des tendances actuelles, des défis à relever, des solutions innovantes pour créer des environnements de travail où chacun peut trouver sa place et s'épanouir. Alors rejoignez-nous pour découvrir quels moyens utilisent nos intervenants pour rendre leur travail motivant, épanouissant et source de succès partagé. Bonne écoute à tous ! Salut Stéphanie !

  • Stéphanie Magalhaes

    Salut Sébastien !

  • Sébastien Calvez

    Tu vas bien ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Très très bien et toi ?

  • Sébastien Calvez

    Écoute, plutôt bien, plutôt en forme. Dis-moi déjà merci.

  • Stéphanie Magalhaes

    Merci à toi de m'inviter à participer à ce podcast.

  • Sébastien Calvez

    Merci d'être là, d'avoir fait un long chemin, un long trajet pour venir discuter avec nous sur du cœur à l'ouvrage, sur l'épanouissement et le monde du travail. Peut-être pour commencer, est-ce que tu peux te présenter rapidement ? Oui, je peux. On va parler un petit peu de ton parcours, tes hobbies, tes idéaux. Ton way of life ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Pas de soucis, ça va être assez simple. Moi, ça fait à peu près 20 ans que je travaille dans le monde du conseil, en particulier autour des ERP Oracle, projet d'intégration, conseil, etc. Je suis ravi d'être là aujourd'hui avec vous pour parler de ce sujet qui me tient à cœur. Sur mes hobbies, je suis une grande passionnée de moto.

  • Sébastien Calvez

    Superbe !

  • Stéphanie Magalhaes

    Je suis d'ailleurs en train de passer mon permis moto, donc j'ai commencé le code, enfin il faut toujours commencer en fait quand tu passes le permis moto. Donc c'est pas simple d'allier travail, tout ça, mais je pense qu'il faut se faire plaisir.

  • Sébastien Calvez

    Donc tu es une motarde alors c'est ça ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Une future ouais, pour l'instant je suis passagère.

  • Sébastien Calvez

    Tu es entre-routeurs là pour l'instant.

  • Stéphanie Magalhaes

    Pour l'instant je suis passagère.

  • Sébastien Calvez

    C'est quoi les projets après ? C'est faire le tour de la Corse, le tour du Portugal, te balader ?

  • Stéphanie Magalhaes

    En profiter tu vois, j'ai vraiment de... Mode de profiter de la vie, des moments où tu peux passer, même en famille, parce qu'on est assez passionnés de nature et de profiter des moments avec mon mari et mes enfants. Et du coup, on s'était dit que lui, il a déjà le permis, moi, ayant le permis, on peut se balader ensemble. avec les enfants ou pas, juste en amoureux, ça peut être vraiment sympa de profiter du paysage en mode cool, sans vraiment de destination, et en profiter.

  • Sébastien Calvez

    Super. Donc tu parlais de ton parcours, tu disais monde du conseil, tu travailles autour de l'intégration. C'est quoi ton rôle aujourd'hui dans une entreprise comme Kaora Partners ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Alors chez Kaora, j'ai un rôle de management, je suis team leader de la communauté ERP aujourd'hui. Donc mon rôle, c'est de m'assurer du bien-être de mon équipe, déjà dans un premier temps. et de suivre aussi les objectifs de ma communauté, contribuer. à l'avancement de Kaora, au développement de celle-ci, à tous ces niveaux.

  • Sébastien Calvez

    Super. Pourquoi tu avais envie de venir partager sur ce sujet-là ? Pourquoi c'est un sujet qui te tient particulièrement à cœur ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Ça me tient très à cœur parce que c'est aussi une des raisons pour lesquelles je suis venue chez Kaora. C'est vraiment pour l'importance que l'on met au bien-être des personnes, des exploreurs. C'est un sujet qui me tient vraiment à cœur parce que je suis... Pour moi, c'est essentiel au niveau des entreprises de vraiment contribuer à ce que les gens se sentent bien et soient dans des bonnes conditions de travail pour bien produire. En fait, quand tu es bien, tu travailles bien. Quand tu ne te sens pas bien, tu ne travailles pas bien. Et c'est vraiment quelque chose que je pense qui, dans beaucoup d'entreprises, n'est pas valorisé. Et pour moi, c'est hyper important de le mettre au centre et au cœur des entreprises.

  • Sébastien Calvez

    Super. Déjà avant d'attaquer le cœur du sujet, est-ce que toi tu as du cœur à l'ouvrage aujourd'hui ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Oui, aujourd'hui, c'est vendredi déjà.

  • Sébastien Calvez

    Tu t'es levée parce que c'est vendredi ?

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est vendredi, ça fait du bien. Non, du cœur à l'ouvrage parce que je me sens bien dans mes activités, je me sens bien dans mon quotidien. Et j'ai vraiment l'envie de continuer à m'investir de plus en plus dans ce que je fais. Et le fait que je me sente bien dans ma vie personnelle et dans ma vie professionnelle fait aussi que du coup le cœur à l'ouvrage il est là tous les jours.

  • Sébastien Calvez

    Et tu as une petite spécificité d'ailleurs, on en parlait rapidement ce matin. Nous on est à Paris là, on est dans les locaux de Kaora Partners à Opéra. Toi tu habites à Troyes.

  • Stéphanie Magalhaes

    Dans l'aube.

  • Sébastien Calvez

    Dans l'aube. Donc, tu es quelqu'un qui enchaîne aussi les allers-retours sur la journée. Donc, bravo aussi parce qu'on connaît la pénibilité pour beaucoup des transports, du travail, parfois les difficultés qu'il peut y avoir aussi en termes de ponctualité aussi sur les amis, notamment de la SNCF. Voilà, c'est une caractéristique. Comment tu le vis ça au quotidien ? Comment tu le vis aussi au quotidien, le fait d'avoir ces trajets à faire ? Du coup, tu te lèves tôt, tu ne rentres pas obligatoirement très tôt chez toi le soir.

  • Stéphanie Magalhaes

    Oui, après, ça fait un peu plus de 20 ans que je travaille. En région parisienne, parce que malheureusement dans ma région informatique, il n'y a pas vraiment de conseil, c'est pas vraiment là que ça se passe. Donc c'est une routine pour moi, c'est une habitude. Je ne te dis pas que ce n'est pas pesant parfois, que ce n'est pas fatigant, mais c'est un équilibre à trouver entre les déplacements, le télétravail, les horaires, et moi je le vis bien, très franchement. C'est des fois fatigant, mais pas plus que quand tu es à Paris et que tu dois te taper une heure de RER ou de métro. On se détend aussi. Ce que je disais souvent, et les gens ont trouvé ça étonnant, c'est que moi j'ai la coupure. Le trajet de train me permet d'évacuer un peu la tension de la journée, etc. et d'arriver chez moi avec tout ce stress ou cette tension de la journée qui est disparue. Donc quand j'arrive chez moi, je suis à 100% avec ma famille. Je ne suis pas encore perturbé par ce qui s'est passé dans la journée. On a vraiment trouvé notre équilibre avec mon mari. Au fur et à mesure, ça a pas été simple au début, surtout quand les enfants étaient petits. Et je leur remercie parce qu'il s'est beaucoup investi. Moi qui devais me déplacer, il a beaucoup pris en charge les enfants. Et là-dessus, c'est vraiment un équilibre à trouver dans le couple, réellement.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce qu'on a l'image... Des rencontres dans le train, des gens qui se connaissent, qui prennent le même train à 6h02, à 19h14.

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est exactement ça. En plus, on a tendance, ce qui est assez drôle, à se placer au même endroit. Donc à toujours prendre les mêmes places au même endroit dans le train, à revoir les personnes. Et tu crées du lien aussi dans le train. J'ai vu des gens arriver, des gens partir en retraite. On a fêté des repos de retraite dans le train avec le saucisson, les bières et tout. Non mais la totale. Je pourrais en écrire un livre de tout ce que j'ai pu voir arriver dans le train. C'est un vrai monde à part. On a plein d'anecdotes en fait.

  • Sébastien Calvez

    Bon, génial. Si on revient peut-être au sujet, comment tu, pour toi, avec tes définitions, tes mots ? C'est quoi les éléments clés du bien-être au travail pour toi et comment tu le vois, comment tu l'animes et comment ce bien-être au travail impacte pour toi à la fois la productivité et bien sûr la satisfaction des consultants puisque tu es dans le monde du conseil mais aussi de tous les gens que tu peux côtoyer au quotidien dans ton métier ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Les éléments sont de plusieurs niveaux pour moi sur le bien-être. au travail, je pense qu'il y a une chose qui est importante, c'est l'écoute. Il faut être à l'écoute de ses collaborateurs, à l'écoute des personnalités aussi, parce qu'on a des personnes différentes, des attentes différentes, et ça c'est important de se mettre à l'écoute. Ensuite, il y a plusieurs facteurs pour moi, l'équilibre...

  • Sébastien Calvez

    Après, pour être à l'écoute, je me permets, il faut que les gens parlent. Oui. Souvent, dans beaucoup d'entreprises, la parole n'est pas obligatoirement libre ou libérée. Il y a souvent le poids de la hiérarchie. Comment tu arrives à encourager finalement les gens à parler pour pouvoir les écouter à une fin ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Du coup, moi, je leur donne la parole. Je suis vraiment très à l'écoute. Je leur pose des questions. Je suis attentive aussi aux attitudes. Aux gestes, aux mails, il faut aussi un petit peu de temps et connaître les personnes, mais je suis attentive aux discours, je suis attentive aux mots utilisés et à l'attitude. Tu le vois aussi des fois, les gens ne viennent pas forcément vers toi, mais c'est aussi à toi en tant que manager d'être attentive et de voir si la personne a les... Elle n'a pas l'air comme d'habitude, est-ce que c'est de la fatigue, est-ce que c'est un problème dans sa vie perso ? Il n'est pas obligé de rentrer dans les détails, mais en tout cas de t'intéresser et d'être bienveillant avec ton équipe, je pense que c'est hyper important pour aussi créer cette relation de confiance et que les personnes se sentent libres de venir vers toi pour te parler de sujets X ou Y, même sans rentrer dans les détails, mais au moins t'alerter sur une problématique quelconque.

  • Sébastien Calvez

    Donc premier réflexe l'écoute. Oui. Est-ce que tu as... D'autres choses à...

  • Stéphanie Magalhaes

    Oui, il y a plusieurs points pour moi. Il y a l'équilibre, vie pro, vie perso, je pense qui est importante pour que les gens se sentent bien. Donc il y a les charges de travail, on sait qu'on a des périodes de charges de travail importantes, des périodes un peu plus calmes. Il faut veiller à cet équilibre et surveiller ça et être attentif à ces points-là, même quitte à pousser des fois les gens à prendre quelques jours de congé. Ça m'est arrivé de pousser des gens de mon équipe à prendre quelques jours de congé, à faire un break, parce que je sentais qu'on a des périodes difficiles, des périodes de tension sur les projets d'intégration, c'est assez long comme projet, donc de pousser même quitte à prendre deux ou trois jours de congé pour faire un break. Cet équilibre est important. L'environnement de travail aussi, tout ce qu'on peut proposer, que les gens soient dans des locaux lumineux, qu'ils soient bien installés, qu'ils aient tout ce qu'il leur faut pour travailler. On peut mettre pas mal de choses en place, mais au Noura Chikawara, on a le café gratuit, on a les fontaines à eau, on a proposé des tupperwares pour que les gens puissent aller chercher à manger, des bouteilles en verre, pour être aussi côté écologique et prendre en compte cet aspect qui est important aussi pour nous. Il y a pas mal de choses sur les conditions de travail, l'environnement de travail, quand je parlais d'écoute, mais aussi promouvoir les activités comme la QVCT. Donc la qualité des conditions de vie au travail, c'est quelque chose qu'on suit, qu'on met en place chez Kaora, par nos labs aussi. qui sont là en train de surveiller ce qui se passe et de mettre des actions.

  • Sébastien Calvez

    Tu expliques peut-être pour les auditeurs ce qu'est un lab, tout le monde est pas familier avec ce concept.

  • Stéphanie Magalhaes

    Effectivement, c'est clair. Donc on a des labs, des laboratoires internes chez Kaora où les personnes participent volontairement, donc s'inscrivent dans un lab et travaillent ensemble, brainstorment sur des actions ou des propositions de solutions ou tout simplement des... des axes de formation, pas mal de choses en interne, et on met en place, par exemple, une scie du vigilame. qui est celui qui s'occupe du bien-être de nos exploreurs. Ils ont mis des actions sur la QVCT. Donc, on a parlé de santé mentale, on a parlé de conditions de vie au travail, on a fait des cours de sophrologie, on forme des gens au secourisme.

  • Sébastien Calvez

    Il y a eu des cours d'onologie aussi, non ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Onologie, oui. On a Jérôme qui... Vous pouvez regarder sur LinkedIn, vous verrez, on a un petit podcast qui va arriver sur Jérôme et son activité de viticulteur, qui est venu nous faire partager une de ses passions et faire un cours en... interne, et on a pas mal de choses comme ça qu'on met en place et qu'on suit. Et on a, chez Kaora, mis des références santé mentale, parce que c'est hyper important de s'assurer de la santé mentale de nos collaborateurs, et de s'assurer qu'ils vont bien, et de surveiller cette activité-là. C'est très important.

  • Sébastien Calvez

    Tu nous en dis un mot ? Plus détaillé là sur le rôle spécifique d'un référent santé mentale au sein d'une entreprise comme la tienne ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Alors un référent santé mentale c'est comme un secouriste du travail mais au lieu de s'occuper de la santé de la personne, lui va s'occuper essentiellement de sa santé mentale. Alors c'est pas quelqu'un, on est pas médecin, les référents ne sont pas des médecins, ils vont pas donner de diagnostic ou des choses comme ça mais ils sont là pour être à l'écoute. Pour surveiller des signes, il y a des formations bien sûr, ils sont formés pour savoir comment réagir, comment voir les signes. Et la santé mentale en fait, elle se découle sous diverses formes. On a tendance à penser que santé mentale, on parle des troubles psychotiques, des gens qui sont bipolaires, des gens qui sont schizophrènes, des choses comme ça. Alors que non, la dépression, la tristesse, le stress, il y a beaucoup de facteurs, l'anxiété. qui interviennent en fait sur la santé des gens. Et le fait, c'est d'être à l'écoute, d'être un référent. Donc soit la personne peut venir te voir, soit tu es alerté par un collègue.

  • Sébastien Calvez

    Et les gens viennent naturellement vers le référent santé mentale ? C'est difficile. C'est pas facile, déjà dans sa vie personnelle, le fait d'en parler à son environnement proche, entre guillemets.

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est plus difficile d'en parler.

  • Sébastien Calvez

    D'aller en entreprise, en parler à...

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est quelqu'un qui n'est pas dans ta vie directe et c'est quelqu'un qui est là justement qui joue ce rôle. Donc c'est peut-être plus facile d'aller parler à quelqu'un d'externe qu'à quelqu'un de ta famille. Là il y a un lien affectif qui est assez compliqué et c'est pas toujours facile de parler à quelqu'un de son entourage de premier abord sans avoir l'impression d'être jugé. Le fait d'avoir un référent, mais même comme ça c'est assez difficile que les gens viennent librement te parler. Souvent c'est plus... Soit on est alerté par une attitude, soit on est alerté par des collègues. Et du coup, c'est nous qui enclenchons la discussion, qui allons tendre la perche pour la discussion. Ce qui est important dans le rôle de référence, c'est de ne pas laisser tomber, de ne pas lâcher l'affaire. C'est-à-dire que la personne peut t'envoyer sur les roses mille fois. Il faut toujours que tu sois là à tendre la perche, à essayer de l'aider, de pouvoir lui apporter tes conseils, des démarches. On est plutôt là. Pour un accompagnement, c'est vraiment un accompagnement de la personne, lui dire ce qu'elle peut faire, comment elle peut agir, ce qui est possible pour elle en termes d'accompagnement. Parce qu'il y a autant de solutions qu'il n'y a qu'un en fait, il n'y a pas une solution miracle. Et c'est plutôt de les orienter vers les personnes ou vers les groupes de parole ou vers ce qui peut les aider à améliorer leur quotidien. Parce que souvent, si tu te laisses presque enfermer dans ta situation, ça va faire que s'empirer et tu as du mal à t'en sortir. Et des fois, il faut leur tendre la main pour les aider à sortir de la situation.

  • Sébastien Calvez

    Tu parlais tout à l'heure de... Du bonheur intérieur brut, chez toi, chez Kaora, vous avez mis en place un indicateur autour du BIB. Il consiste en quoi ? C'est anonyme, pas anonyme ? Parce que c'est jamais évident de donner son opinion sur quel axe.

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est un questionnaire que l'on fait deux fois par an, qui est anonyme. Complètement anonyme et on y aborde en fait tous les points de la vie d'un exploreur, d'un consultant, que ce soit de l'interne, donc sur les conditions de travail, sur l'environnement de travail, donc on pose des questions, ça leur va, ça ne leur va pas, et il y a aussi des questions ouvertes, à chaque sous-thème, on peut proposer des améliorations, qu'est-ce qui te plaît, qu'est-ce qui ne te plaît pas. Tout ça après est consolidé, mais que ce soit sur les conditions de travail, sur la personne, sur la reconnaissance qu'il a au sein de l'entreprise, s'il est en accord avec le RSE, les règles RSE, tout ce qui est mis en place chez Kaora, l'amélioration de l'interne. On parle vraiment de tous les points, charges de travail, conditions, bien-être, on aborde tous les sujets et il y a un champ à la fin libre. de propositions, d'améliorations à tous les niveaux.

  • Sébastien Calvez

    Et tu arrives à avoir un taux de participation à quelle hauteur sur ce type d'initiative dans une entreprise comme vous ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Généralement, on arrive à avoir un taux de participation de 75 à 80%, qu'on aimerait encore améliorer, pour qu'on atteigne les 100%, ça serait l'idéal. Mais notre axe est de... Progresser tous les ans et qu'à chaque BIB, on ait plus de participation qu'avant. Il faut savoir qu'on compile toutes les informations et ensuite on les partage à tout le monde. Donc tout le monde connaît les résultats du BIB qui sont anonymes complètement et on a une note moyenne. Donc dernièrement, la note était de 4,3 puis 4,4 sur 5. C'est quand même une très très bonne note et on continue de prendre des axes d'amélioration. Quand je vous parlais tout à l'heure des tupperwares qu'on a mis pour aller rechercher à manger pour ceux qui veulent manger au bureau et ne pas faire de déchets, ça c'était une des propositions qui a été prise dans le BIB et qu'on a mis en place. Pareil pour les gourdes en verre, pareil pour pas mal d'actions sur les écrans, des écrans déportés. On essaye de prendre toutes les informations qui sont faites et de mettre des plans d'action, de les partager avec tout le monde et de les suivre. Et il y a en fait les propositions concrètes. sont prises en compte et je pense que les gens s'intéressent d'autant plus à répondre à ce questionnaire parce qu'ils voient ce qu'ils ont demandé ou ce qu'ils ont proposé. est pris en compte et mis en place. Donc du coup, tu te sens vraiment valorisé et tu sens que ça sert à quelque chose. Donc ça te donne encore plus envie d'y répondre.

  • Sébastien Calvez

    Bien sûr. Et du coup, il y a un zoom particulier sur la partie santé mentale, la QVCT, sécurité, santé mentale.

  • Stéphanie Magalhaes

    On prend en compte les conditions de travail, que ce soit poste de travail, ergonomie, environnement, équilibre. vie pro, vie perso.

  • Sébastien Calvez

    Anxiété par rapport au...

  • Stéphanie Magalhaes

    Le stress, quel est leur niveau de stress, pourquoi, qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer, est-ce que c'est pro, est-ce que c'est perso. Et ça nous intéresse aussi d'avoir le côté perso parce que ça te permet aussi de relativiser, parce qu'on parle d'équilibre vie pro, vie perso. Quand les gens te disent, ouais, le perso et le pro c'est complètement séparé, c'est faux. Ça a forcément un impact si t'es pas bien dans ta vie personnelle pour des raisons X ou Y. Ça a un impact sur ta vie professionnelle. Tu n'es pas dans le même état d'esprit et vice-versa. Quand tu es surchargé au travail, au côté, en état de stress, forcément, tu ramènes ce stress avec toi chez toi. Donc, on ne peut pas dire que c'est 100% séparé. Il y a un impact forcément de l'un dans l'autre.

  • Sébastien Calvez

    Je ne peux être que d'accord avec toi sur le fait parfois d'arriver à séparer le pro et le perso, notamment à la maison. Quel conseil tu pourrais donner à une entreprise, une association qui pourrait envisager de mettre ce type de programme en place ? Un référent santé mentale, améliorer la QVCT, mesurer le bonheur intérieur brut, se soucier in fine, au-delà de mettre ce qui était fait à une époque, un baby-foot, une table de ping-pong ou... Trois places de ciné gratuit par an. Quel conseil tu donnerais pour s'attaquer à ce sujet-là ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Le conseil principal que je donnerais aux entreprises ou associations qui voudraient mettre en place cela, c'est de le faire réellement. Ce que j'entends par là, c'est que ce n'est pas pour écrire des valeurs sur un site web ou pour faire genre nos valeurs, c'est ça, nous on fait attention. Il faut que lier les actions à du concret. Si vous faites un questionnaire pour ne pas prendre en compte ce qui est mis dans ce questionnaire-là par la suite, ça n'a aucun intérêt. Si vous faites des actions juste pour de l'affichage ou pour le mettre en place au niveau... sur un site web comme je dis, ou pour afficher de l'affichage dans les réseaux, ça n'a pas d'intérêt. Vous allez vite perdre les gens derrière. Si on ne lit pas l'action, à la réaction.

  • Sébastien Calvez

    Faire ce qu'on dit et dire ce qu'on fait.

  • Stéphanie Magalhaes

    Exactement. C'est hyper important.

  • Sébastien Calvez

    Ça, tu prêches inconvaincu. C'est vrai que le fait de beaucoup d'entreprises aujourd'hui martèlent le fait que l'employé, le salarié, le consultant soient au centre de l'entreprise. Dans la réalité, ce n'est pas toujours le cas. En tout cas, merci de ces conseils avisés. Merci. Ce témoignage sur ton quotidien, tu es référente santé mentale ? Oui,

  • Stéphanie Magalhaes

    tout à fait.

  • Sébastien Calvez

    C'est une formation de combien de temps ?

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est une formation de deux jours, intense. C'est deux jours intenses. Pas trop stressante ? Non, pas stressante, mais je conseille aux gens de les faire en fin de semaine, jeudi-vendredi, parce que derrière, on a le week-end, c'est des formations qui sont quand même intenses, on reçoit beaucoup d'informations. De la pratique et de la théorie, parce qu'on fait des mises en situation aussi, donc c'est pas toujours facile. Il y a des larmes aussi dans cette formation, parce qu'il faut savoir, et c'est une des premières choses qu'on nous a demandé la formatrice, c'est qu'il y avait peut-être des choses qui allaient faire écho. à notre vie. On peut avoir des gens dans notre famille, dans nos amis qui sont atteints par ces problématiques et donc tout ce qu'on voit peut faire écho dans notre vie personnelle. Donc on avait un système de signes pour dire je sors de la pièce, je lève un pouce et juste je vais aux toilettes et puis je baisse le pouce en disant ça m'impacte, donc je sors de la salle quelques minutes pour reprendre mes esprits. Donc c'était vraiment... Aux toilettes ou...

  • Sébastien Calvez

    Non pas obligatoirement.

  • Stéphanie Magalhaes

    Ou tu voulais, tu pouvais même sortir du bâtiment. C'était vraiment fait avec bienveillance et... Et ce qui est important en fait dans cet aspect de santé mentale, c'est vraiment d'être toujours dans une bienveillance, dans une écoute active. Pas de jugement, on n'est pas du tout dans le jugement et on n'est pas là pour ça. Donc on a tous notre vie personnelle, notre enfance, notre éducation qui fait que, mais ça on le garde pour nous et on l'oublie quand on est dans une posture de référent. On est vraiment là à l'écoute de la personne et vraiment ce qui est important, de ne pas lâcher. Parce que des fois vous allez aller voir la personne, elle essaie de te faire des questions et elle va vous envoyer bouler parce qu'elle ne veut pas répondre, parce qu'elle a peur, parce qu'elle ne se sent pas en confiance à ce moment-là. Ce qu'il faut, c'est revenir de temps en temps, régulièrement, offrir son aide. La personne la prend, la prend, elle la prend pas. Vous êtes... Enfin, faut accepter qu'on ne peut pas aider des gens contre leur volonté. Et ça, c'est pas toujours évident de comprendre ça. Mais une fois qu'on est dans cette posture-là, c'est voilà. Vous êtes là pour aider, pour être à l'écoute et pour aider. Si la personne prend votre main, tant mieux. Si elle la prend pas, retendez-la plusieurs fois. Et restez toujours dans cette posture-là.

  • Sébastien Calvez

    Écoute Stéphanie, un grand merci. On est très heureux et très fiers de, un, de t'avoir dans ce podcast et deux, de t'avoir chez Kawra.

  • Stéphanie Magalhaes

    Je te remercie,

  • Sébastien Calvez

    c'est gentil. Et c'est sincère. Peut-être avant de nous quitter, peut-être une dernière question ? C'est quoi le conseil, le réflexe que tu adoptes le matin quand tu te réveilles pour avoir la patate comme tu l'as tous les jours et monter dans ce train de 6h02 et aller manger un saucisson et faire un pot de départ dès le matin ? Pour venir au boulot avec autant d'envie, d'énergie, d'enthousiasme et de sourire comme tu l'as au quotidien ? C'est quoi tes réflexes ? C'est quoi tes 2-3 tips ? Qu'est-ce que tu fais le matin ? Tu mets quoi dans ton...

  • Stéphanie Magalhaes

    Moi je prends un bon café bien fort Je suis une fan de café Moi c'est café bien fort Mon tip c'est que moi je vois toujours La vie du côté positif Si je me dis que... La vie est courte, il faut en profiter, il faut toujours avancer. C'est vraiment un lit de vie chez moi et dans mon attitude quotidienne. C'est quelque chose que je répète aussi à mes enfants tous les jours. De ne jamais faire aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Et ça, c'est vraiment pour moi un axe de vie. Donc toujours positif, toujours dans l'axe positif. Après, moi, je suis fan de musique. Donc moi, dans la voiture, le matin, toute seule, musique à fond. Je mets des trucs bien motivants, des trucs qui me plaient. Alors moi, je suis plutôt rock. Donc gros rock à fond dans la voiture.

  • Sébastien Calvez

    C'est quoi le bon titre rock du moment, là ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Je ne sais pas. Il y en a plein, j'en écoute tellement, mais tu te mets un bon Kings of Leon ou tu te mets un bon ACDC dans la voiture à fond le matin, et moi ça me met la patate, après chacun ses titres ou ses trucs, le latino aussi, je suis très musique latine, je me mets ça à fond dans le matin dans la voiture, ça me motive, et puis souvent quand je sors de la guerre, quand je vais en boulot, je me mets un peu de musique pour me mettre dans ma bulle, pour me concentrer un peu, et arriver, je laisse mes problèmes à la porte en fait, c'est un peu mon leitmotiv. C'est pas toujours évident, c'est pas toujours facile, mais même quand ça va pas trop, je laisse ça à la porte et le sourire est communicatif. Donc si tu souris, généralement t'as un sourire en retour.

  • Sébastien Calvez

    Écoute, en tout cas, en t'écoutant, je suis tout smile et très heureux et je vais pouvoir continuer à profiter de ma journée avec énormément d'énergie, d'enthousiasme et de sourire que t'as pu... nous communiquer dans ce podcast et je pense que c'est le cas pour tous les gens qui ont pu t'écouter un grand merci Stéphanie et puis au plaisir de te recroiser prochainement peut-être sur ce podcast merci à toi de m'avoir invité pour parler de ce sujet hyper

  • Stéphanie Magalhaes

    intéressant et à tous ceux qui nous écoutent n'hésitez pas à mettre du bonheur dans votre travail et du bonheur autour de vous parce que c'est comme ça que vous arriverez à avancer, à atteindre vos objectifs et à vous sentir bien dans tout ce que vous faites

  • Sébastien Calvez

    Merci d'avoir suivi cet épisode du Cœur à l'ouvrage. Nous espérons que cet échange vous a apporté quelques clés précieuses pour allier épanouissement et travail. Rejoignez notre communauté et poursuivons ensemble cette exploration des secrets d'un travail heureux en entreprise. Car ensemble, nous avons le pouvoir de changer l'état d'esprit autour du travail et où chacun peut s'y épanouir pleinement. Merci de faire partie de cette aventure enrichissante. A très bientôt pour de nouveaux épisodes du Cœur à l'ouvrage. Bonne continuation et surtout, belle écoute ! Sous-titrage Société Radio-Canada

Description

🎙️Aujourd'hui, Sébastien Calvez reçoit au micro Stéphanie Magalhaes, Team Leader et Référente Santé Mentale chez Kaora Partners. Ensemble, ils évoquent comment il est possible de mesurer le bonheur des salariés en entreprise et abordent l'importance du référent santé mentale pour accompagner les collaborateurs.


📻Dans cette épisode, Stéphanie Magalhaes nous parle de l'importance de mesurer la satisfaction des collaborateurs via un ensemble d'indicateurs appelé le "bonheur intérieur brut" chez Kaora Partners. Elle présente aussi son rôle de référente santé mentale et comment elle accompagne les collaborateurs qui en font la demande.


Animation : Sébastien Calvez

Réalisation : Baptiste Marécaille & Nadine Makary

Production : Angelica Alarcon


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Transcription

  • Sébastien Calvez

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Sébastien Calvez, fondateur de Kaora Partners, un cabinet de conseil qui dépoussière le métier du consulting. Dans le monde trépidant d'aujourd'hui où le travail prend une place centrale dans nos vies, se sentir bien au sein de son environnement professionnel est essentiel. Du cœur à l'ouvrage est un podcast dédié à explorer les secrets d'un travail heureux en entreprise. Plus qu'un simple podcast, c'est une communauté pour toutes celles et ceux qui souhaitent avoir par leur travail un impact positif dans leur quotidien. Ensemble, nous allons discuter des tendances actuelles, des défis à relever, des solutions innovantes pour créer des environnements de travail où chacun peut trouver sa place et s'épanouir. Alors rejoignez-nous pour découvrir quels moyens utilisent nos intervenants pour rendre leur travail motivant, épanouissant et source de succès partagé. Bonne écoute à tous ! Salut Stéphanie !

  • Stéphanie Magalhaes

    Salut Sébastien !

  • Sébastien Calvez

    Tu vas bien ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Très très bien et toi ?

  • Sébastien Calvez

    Écoute, plutôt bien, plutôt en forme. Dis-moi déjà merci.

  • Stéphanie Magalhaes

    Merci à toi de m'inviter à participer à ce podcast.

  • Sébastien Calvez

    Merci d'être là, d'avoir fait un long chemin, un long trajet pour venir discuter avec nous sur du cœur à l'ouvrage, sur l'épanouissement et le monde du travail. Peut-être pour commencer, est-ce que tu peux te présenter rapidement ? Oui, je peux. On va parler un petit peu de ton parcours, tes hobbies, tes idéaux. Ton way of life ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Pas de soucis, ça va être assez simple. Moi, ça fait à peu près 20 ans que je travaille dans le monde du conseil, en particulier autour des ERP Oracle, projet d'intégration, conseil, etc. Je suis ravi d'être là aujourd'hui avec vous pour parler de ce sujet qui me tient à cœur. Sur mes hobbies, je suis une grande passionnée de moto.

  • Sébastien Calvez

    Superbe !

  • Stéphanie Magalhaes

    Je suis d'ailleurs en train de passer mon permis moto, donc j'ai commencé le code, enfin il faut toujours commencer en fait quand tu passes le permis moto. Donc c'est pas simple d'allier travail, tout ça, mais je pense qu'il faut se faire plaisir.

  • Sébastien Calvez

    Donc tu es une motarde alors c'est ça ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Une future ouais, pour l'instant je suis passagère.

  • Sébastien Calvez

    Tu es entre-routeurs là pour l'instant.

  • Stéphanie Magalhaes

    Pour l'instant je suis passagère.

  • Sébastien Calvez

    C'est quoi les projets après ? C'est faire le tour de la Corse, le tour du Portugal, te balader ?

  • Stéphanie Magalhaes

    En profiter tu vois, j'ai vraiment de... Mode de profiter de la vie, des moments où tu peux passer, même en famille, parce qu'on est assez passionnés de nature et de profiter des moments avec mon mari et mes enfants. Et du coup, on s'était dit que lui, il a déjà le permis, moi, ayant le permis, on peut se balader ensemble. avec les enfants ou pas, juste en amoureux, ça peut être vraiment sympa de profiter du paysage en mode cool, sans vraiment de destination, et en profiter.

  • Sébastien Calvez

    Super. Donc tu parlais de ton parcours, tu disais monde du conseil, tu travailles autour de l'intégration. C'est quoi ton rôle aujourd'hui dans une entreprise comme Kaora Partners ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Alors chez Kaora, j'ai un rôle de management, je suis team leader de la communauté ERP aujourd'hui. Donc mon rôle, c'est de m'assurer du bien-être de mon équipe, déjà dans un premier temps. et de suivre aussi les objectifs de ma communauté, contribuer. à l'avancement de Kaora, au développement de celle-ci, à tous ces niveaux.

  • Sébastien Calvez

    Super. Pourquoi tu avais envie de venir partager sur ce sujet-là ? Pourquoi c'est un sujet qui te tient particulièrement à cœur ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Ça me tient très à cœur parce que c'est aussi une des raisons pour lesquelles je suis venue chez Kaora. C'est vraiment pour l'importance que l'on met au bien-être des personnes, des exploreurs. C'est un sujet qui me tient vraiment à cœur parce que je suis... Pour moi, c'est essentiel au niveau des entreprises de vraiment contribuer à ce que les gens se sentent bien et soient dans des bonnes conditions de travail pour bien produire. En fait, quand tu es bien, tu travailles bien. Quand tu ne te sens pas bien, tu ne travailles pas bien. Et c'est vraiment quelque chose que je pense qui, dans beaucoup d'entreprises, n'est pas valorisé. Et pour moi, c'est hyper important de le mettre au centre et au cœur des entreprises.

  • Sébastien Calvez

    Super. Déjà avant d'attaquer le cœur du sujet, est-ce que toi tu as du cœur à l'ouvrage aujourd'hui ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Oui, aujourd'hui, c'est vendredi déjà.

  • Sébastien Calvez

    Tu t'es levée parce que c'est vendredi ?

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est vendredi, ça fait du bien. Non, du cœur à l'ouvrage parce que je me sens bien dans mes activités, je me sens bien dans mon quotidien. Et j'ai vraiment l'envie de continuer à m'investir de plus en plus dans ce que je fais. Et le fait que je me sente bien dans ma vie personnelle et dans ma vie professionnelle fait aussi que du coup le cœur à l'ouvrage il est là tous les jours.

  • Sébastien Calvez

    Et tu as une petite spécificité d'ailleurs, on en parlait rapidement ce matin. Nous on est à Paris là, on est dans les locaux de Kaora Partners à Opéra. Toi tu habites à Troyes.

  • Stéphanie Magalhaes

    Dans l'aube.

  • Sébastien Calvez

    Dans l'aube. Donc, tu es quelqu'un qui enchaîne aussi les allers-retours sur la journée. Donc, bravo aussi parce qu'on connaît la pénibilité pour beaucoup des transports, du travail, parfois les difficultés qu'il peut y avoir aussi en termes de ponctualité aussi sur les amis, notamment de la SNCF. Voilà, c'est une caractéristique. Comment tu le vis ça au quotidien ? Comment tu le vis aussi au quotidien, le fait d'avoir ces trajets à faire ? Du coup, tu te lèves tôt, tu ne rentres pas obligatoirement très tôt chez toi le soir.

  • Stéphanie Magalhaes

    Oui, après, ça fait un peu plus de 20 ans que je travaille. En région parisienne, parce que malheureusement dans ma région informatique, il n'y a pas vraiment de conseil, c'est pas vraiment là que ça se passe. Donc c'est une routine pour moi, c'est une habitude. Je ne te dis pas que ce n'est pas pesant parfois, que ce n'est pas fatigant, mais c'est un équilibre à trouver entre les déplacements, le télétravail, les horaires, et moi je le vis bien, très franchement. C'est des fois fatigant, mais pas plus que quand tu es à Paris et que tu dois te taper une heure de RER ou de métro. On se détend aussi. Ce que je disais souvent, et les gens ont trouvé ça étonnant, c'est que moi j'ai la coupure. Le trajet de train me permet d'évacuer un peu la tension de la journée, etc. et d'arriver chez moi avec tout ce stress ou cette tension de la journée qui est disparue. Donc quand j'arrive chez moi, je suis à 100% avec ma famille. Je ne suis pas encore perturbé par ce qui s'est passé dans la journée. On a vraiment trouvé notre équilibre avec mon mari. Au fur et à mesure, ça a pas été simple au début, surtout quand les enfants étaient petits. Et je leur remercie parce qu'il s'est beaucoup investi. Moi qui devais me déplacer, il a beaucoup pris en charge les enfants. Et là-dessus, c'est vraiment un équilibre à trouver dans le couple, réellement.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce qu'on a l'image... Des rencontres dans le train, des gens qui se connaissent, qui prennent le même train à 6h02, à 19h14.

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est exactement ça. En plus, on a tendance, ce qui est assez drôle, à se placer au même endroit. Donc à toujours prendre les mêmes places au même endroit dans le train, à revoir les personnes. Et tu crées du lien aussi dans le train. J'ai vu des gens arriver, des gens partir en retraite. On a fêté des repos de retraite dans le train avec le saucisson, les bières et tout. Non mais la totale. Je pourrais en écrire un livre de tout ce que j'ai pu voir arriver dans le train. C'est un vrai monde à part. On a plein d'anecdotes en fait.

  • Sébastien Calvez

    Bon, génial. Si on revient peut-être au sujet, comment tu, pour toi, avec tes définitions, tes mots ? C'est quoi les éléments clés du bien-être au travail pour toi et comment tu le vois, comment tu l'animes et comment ce bien-être au travail impacte pour toi à la fois la productivité et bien sûr la satisfaction des consultants puisque tu es dans le monde du conseil mais aussi de tous les gens que tu peux côtoyer au quotidien dans ton métier ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Les éléments sont de plusieurs niveaux pour moi sur le bien-être. au travail, je pense qu'il y a une chose qui est importante, c'est l'écoute. Il faut être à l'écoute de ses collaborateurs, à l'écoute des personnalités aussi, parce qu'on a des personnes différentes, des attentes différentes, et ça c'est important de se mettre à l'écoute. Ensuite, il y a plusieurs facteurs pour moi, l'équilibre...

  • Sébastien Calvez

    Après, pour être à l'écoute, je me permets, il faut que les gens parlent. Oui. Souvent, dans beaucoup d'entreprises, la parole n'est pas obligatoirement libre ou libérée. Il y a souvent le poids de la hiérarchie. Comment tu arrives à encourager finalement les gens à parler pour pouvoir les écouter à une fin ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Du coup, moi, je leur donne la parole. Je suis vraiment très à l'écoute. Je leur pose des questions. Je suis attentive aussi aux attitudes. Aux gestes, aux mails, il faut aussi un petit peu de temps et connaître les personnes, mais je suis attentive aux discours, je suis attentive aux mots utilisés et à l'attitude. Tu le vois aussi des fois, les gens ne viennent pas forcément vers toi, mais c'est aussi à toi en tant que manager d'être attentive et de voir si la personne a les... Elle n'a pas l'air comme d'habitude, est-ce que c'est de la fatigue, est-ce que c'est un problème dans sa vie perso ? Il n'est pas obligé de rentrer dans les détails, mais en tout cas de t'intéresser et d'être bienveillant avec ton équipe, je pense que c'est hyper important pour aussi créer cette relation de confiance et que les personnes se sentent libres de venir vers toi pour te parler de sujets X ou Y, même sans rentrer dans les détails, mais au moins t'alerter sur une problématique quelconque.

  • Sébastien Calvez

    Donc premier réflexe l'écoute. Oui. Est-ce que tu as... D'autres choses à...

  • Stéphanie Magalhaes

    Oui, il y a plusieurs points pour moi. Il y a l'équilibre, vie pro, vie perso, je pense qui est importante pour que les gens se sentent bien. Donc il y a les charges de travail, on sait qu'on a des périodes de charges de travail importantes, des périodes un peu plus calmes. Il faut veiller à cet équilibre et surveiller ça et être attentif à ces points-là, même quitte à pousser des fois les gens à prendre quelques jours de congé. Ça m'est arrivé de pousser des gens de mon équipe à prendre quelques jours de congé, à faire un break, parce que je sentais qu'on a des périodes difficiles, des périodes de tension sur les projets d'intégration, c'est assez long comme projet, donc de pousser même quitte à prendre deux ou trois jours de congé pour faire un break. Cet équilibre est important. L'environnement de travail aussi, tout ce qu'on peut proposer, que les gens soient dans des locaux lumineux, qu'ils soient bien installés, qu'ils aient tout ce qu'il leur faut pour travailler. On peut mettre pas mal de choses en place, mais au Noura Chikawara, on a le café gratuit, on a les fontaines à eau, on a proposé des tupperwares pour que les gens puissent aller chercher à manger, des bouteilles en verre, pour être aussi côté écologique et prendre en compte cet aspect qui est important aussi pour nous. Il y a pas mal de choses sur les conditions de travail, l'environnement de travail, quand je parlais d'écoute, mais aussi promouvoir les activités comme la QVCT. Donc la qualité des conditions de vie au travail, c'est quelque chose qu'on suit, qu'on met en place chez Kaora, par nos labs aussi. qui sont là en train de surveiller ce qui se passe et de mettre des actions.

  • Sébastien Calvez

    Tu expliques peut-être pour les auditeurs ce qu'est un lab, tout le monde est pas familier avec ce concept.

  • Stéphanie Magalhaes

    Effectivement, c'est clair. Donc on a des labs, des laboratoires internes chez Kaora où les personnes participent volontairement, donc s'inscrivent dans un lab et travaillent ensemble, brainstorment sur des actions ou des propositions de solutions ou tout simplement des... des axes de formation, pas mal de choses en interne, et on met en place, par exemple, une scie du vigilame. qui est celui qui s'occupe du bien-être de nos exploreurs. Ils ont mis des actions sur la QVCT. Donc, on a parlé de santé mentale, on a parlé de conditions de vie au travail, on a fait des cours de sophrologie, on forme des gens au secourisme.

  • Sébastien Calvez

    Il y a eu des cours d'onologie aussi, non ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Onologie, oui. On a Jérôme qui... Vous pouvez regarder sur LinkedIn, vous verrez, on a un petit podcast qui va arriver sur Jérôme et son activité de viticulteur, qui est venu nous faire partager une de ses passions et faire un cours en... interne, et on a pas mal de choses comme ça qu'on met en place et qu'on suit. Et on a, chez Kaora, mis des références santé mentale, parce que c'est hyper important de s'assurer de la santé mentale de nos collaborateurs, et de s'assurer qu'ils vont bien, et de surveiller cette activité-là. C'est très important.

  • Sébastien Calvez

    Tu nous en dis un mot ? Plus détaillé là sur le rôle spécifique d'un référent santé mentale au sein d'une entreprise comme la tienne ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Alors un référent santé mentale c'est comme un secouriste du travail mais au lieu de s'occuper de la santé de la personne, lui va s'occuper essentiellement de sa santé mentale. Alors c'est pas quelqu'un, on est pas médecin, les référents ne sont pas des médecins, ils vont pas donner de diagnostic ou des choses comme ça mais ils sont là pour être à l'écoute. Pour surveiller des signes, il y a des formations bien sûr, ils sont formés pour savoir comment réagir, comment voir les signes. Et la santé mentale en fait, elle se découle sous diverses formes. On a tendance à penser que santé mentale, on parle des troubles psychotiques, des gens qui sont bipolaires, des gens qui sont schizophrènes, des choses comme ça. Alors que non, la dépression, la tristesse, le stress, il y a beaucoup de facteurs, l'anxiété. qui interviennent en fait sur la santé des gens. Et le fait, c'est d'être à l'écoute, d'être un référent. Donc soit la personne peut venir te voir, soit tu es alerté par un collègue.

  • Sébastien Calvez

    Et les gens viennent naturellement vers le référent santé mentale ? C'est difficile. C'est pas facile, déjà dans sa vie personnelle, le fait d'en parler à son environnement proche, entre guillemets.

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est plus difficile d'en parler.

  • Sébastien Calvez

    D'aller en entreprise, en parler à...

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est quelqu'un qui n'est pas dans ta vie directe et c'est quelqu'un qui est là justement qui joue ce rôle. Donc c'est peut-être plus facile d'aller parler à quelqu'un d'externe qu'à quelqu'un de ta famille. Là il y a un lien affectif qui est assez compliqué et c'est pas toujours facile de parler à quelqu'un de son entourage de premier abord sans avoir l'impression d'être jugé. Le fait d'avoir un référent, mais même comme ça c'est assez difficile que les gens viennent librement te parler. Souvent c'est plus... Soit on est alerté par une attitude, soit on est alerté par des collègues. Et du coup, c'est nous qui enclenchons la discussion, qui allons tendre la perche pour la discussion. Ce qui est important dans le rôle de référence, c'est de ne pas laisser tomber, de ne pas lâcher l'affaire. C'est-à-dire que la personne peut t'envoyer sur les roses mille fois. Il faut toujours que tu sois là à tendre la perche, à essayer de l'aider, de pouvoir lui apporter tes conseils, des démarches. On est plutôt là. Pour un accompagnement, c'est vraiment un accompagnement de la personne, lui dire ce qu'elle peut faire, comment elle peut agir, ce qui est possible pour elle en termes d'accompagnement. Parce qu'il y a autant de solutions qu'il n'y a qu'un en fait, il n'y a pas une solution miracle. Et c'est plutôt de les orienter vers les personnes ou vers les groupes de parole ou vers ce qui peut les aider à améliorer leur quotidien. Parce que souvent, si tu te laisses presque enfermer dans ta situation, ça va faire que s'empirer et tu as du mal à t'en sortir. Et des fois, il faut leur tendre la main pour les aider à sortir de la situation.

  • Sébastien Calvez

    Tu parlais tout à l'heure de... Du bonheur intérieur brut, chez toi, chez Kaora, vous avez mis en place un indicateur autour du BIB. Il consiste en quoi ? C'est anonyme, pas anonyme ? Parce que c'est jamais évident de donner son opinion sur quel axe.

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est un questionnaire que l'on fait deux fois par an, qui est anonyme. Complètement anonyme et on y aborde en fait tous les points de la vie d'un exploreur, d'un consultant, que ce soit de l'interne, donc sur les conditions de travail, sur l'environnement de travail, donc on pose des questions, ça leur va, ça ne leur va pas, et il y a aussi des questions ouvertes, à chaque sous-thème, on peut proposer des améliorations, qu'est-ce qui te plaît, qu'est-ce qui ne te plaît pas. Tout ça après est consolidé, mais que ce soit sur les conditions de travail, sur la personne, sur la reconnaissance qu'il a au sein de l'entreprise, s'il est en accord avec le RSE, les règles RSE, tout ce qui est mis en place chez Kaora, l'amélioration de l'interne. On parle vraiment de tous les points, charges de travail, conditions, bien-être, on aborde tous les sujets et il y a un champ à la fin libre. de propositions, d'améliorations à tous les niveaux.

  • Sébastien Calvez

    Et tu arrives à avoir un taux de participation à quelle hauteur sur ce type d'initiative dans une entreprise comme vous ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Généralement, on arrive à avoir un taux de participation de 75 à 80%, qu'on aimerait encore améliorer, pour qu'on atteigne les 100%, ça serait l'idéal. Mais notre axe est de... Progresser tous les ans et qu'à chaque BIB, on ait plus de participation qu'avant. Il faut savoir qu'on compile toutes les informations et ensuite on les partage à tout le monde. Donc tout le monde connaît les résultats du BIB qui sont anonymes complètement et on a une note moyenne. Donc dernièrement, la note était de 4,3 puis 4,4 sur 5. C'est quand même une très très bonne note et on continue de prendre des axes d'amélioration. Quand je vous parlais tout à l'heure des tupperwares qu'on a mis pour aller rechercher à manger pour ceux qui veulent manger au bureau et ne pas faire de déchets, ça c'était une des propositions qui a été prise dans le BIB et qu'on a mis en place. Pareil pour les gourdes en verre, pareil pour pas mal d'actions sur les écrans, des écrans déportés. On essaye de prendre toutes les informations qui sont faites et de mettre des plans d'action, de les partager avec tout le monde et de les suivre. Et il y a en fait les propositions concrètes. sont prises en compte et je pense que les gens s'intéressent d'autant plus à répondre à ce questionnaire parce qu'ils voient ce qu'ils ont demandé ou ce qu'ils ont proposé. est pris en compte et mis en place. Donc du coup, tu te sens vraiment valorisé et tu sens que ça sert à quelque chose. Donc ça te donne encore plus envie d'y répondre.

  • Sébastien Calvez

    Bien sûr. Et du coup, il y a un zoom particulier sur la partie santé mentale, la QVCT, sécurité, santé mentale.

  • Stéphanie Magalhaes

    On prend en compte les conditions de travail, que ce soit poste de travail, ergonomie, environnement, équilibre. vie pro, vie perso.

  • Sébastien Calvez

    Anxiété par rapport au...

  • Stéphanie Magalhaes

    Le stress, quel est leur niveau de stress, pourquoi, qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer, est-ce que c'est pro, est-ce que c'est perso. Et ça nous intéresse aussi d'avoir le côté perso parce que ça te permet aussi de relativiser, parce qu'on parle d'équilibre vie pro, vie perso. Quand les gens te disent, ouais, le perso et le pro c'est complètement séparé, c'est faux. Ça a forcément un impact si t'es pas bien dans ta vie personnelle pour des raisons X ou Y. Ça a un impact sur ta vie professionnelle. Tu n'es pas dans le même état d'esprit et vice-versa. Quand tu es surchargé au travail, au côté, en état de stress, forcément, tu ramènes ce stress avec toi chez toi. Donc, on ne peut pas dire que c'est 100% séparé. Il y a un impact forcément de l'un dans l'autre.

  • Sébastien Calvez

    Je ne peux être que d'accord avec toi sur le fait parfois d'arriver à séparer le pro et le perso, notamment à la maison. Quel conseil tu pourrais donner à une entreprise, une association qui pourrait envisager de mettre ce type de programme en place ? Un référent santé mentale, améliorer la QVCT, mesurer le bonheur intérieur brut, se soucier in fine, au-delà de mettre ce qui était fait à une époque, un baby-foot, une table de ping-pong ou... Trois places de ciné gratuit par an. Quel conseil tu donnerais pour s'attaquer à ce sujet-là ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Le conseil principal que je donnerais aux entreprises ou associations qui voudraient mettre en place cela, c'est de le faire réellement. Ce que j'entends par là, c'est que ce n'est pas pour écrire des valeurs sur un site web ou pour faire genre nos valeurs, c'est ça, nous on fait attention. Il faut que lier les actions à du concret. Si vous faites un questionnaire pour ne pas prendre en compte ce qui est mis dans ce questionnaire-là par la suite, ça n'a aucun intérêt. Si vous faites des actions juste pour de l'affichage ou pour le mettre en place au niveau... sur un site web comme je dis, ou pour afficher de l'affichage dans les réseaux, ça n'a pas d'intérêt. Vous allez vite perdre les gens derrière. Si on ne lit pas l'action, à la réaction.

  • Sébastien Calvez

    Faire ce qu'on dit et dire ce qu'on fait.

  • Stéphanie Magalhaes

    Exactement. C'est hyper important.

  • Sébastien Calvez

    Ça, tu prêches inconvaincu. C'est vrai que le fait de beaucoup d'entreprises aujourd'hui martèlent le fait que l'employé, le salarié, le consultant soient au centre de l'entreprise. Dans la réalité, ce n'est pas toujours le cas. En tout cas, merci de ces conseils avisés. Merci. Ce témoignage sur ton quotidien, tu es référente santé mentale ? Oui,

  • Stéphanie Magalhaes

    tout à fait.

  • Sébastien Calvez

    C'est une formation de combien de temps ?

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est une formation de deux jours, intense. C'est deux jours intenses. Pas trop stressante ? Non, pas stressante, mais je conseille aux gens de les faire en fin de semaine, jeudi-vendredi, parce que derrière, on a le week-end, c'est des formations qui sont quand même intenses, on reçoit beaucoup d'informations. De la pratique et de la théorie, parce qu'on fait des mises en situation aussi, donc c'est pas toujours facile. Il y a des larmes aussi dans cette formation, parce qu'il faut savoir, et c'est une des premières choses qu'on nous a demandé la formatrice, c'est qu'il y avait peut-être des choses qui allaient faire écho. à notre vie. On peut avoir des gens dans notre famille, dans nos amis qui sont atteints par ces problématiques et donc tout ce qu'on voit peut faire écho dans notre vie personnelle. Donc on avait un système de signes pour dire je sors de la pièce, je lève un pouce et juste je vais aux toilettes et puis je baisse le pouce en disant ça m'impacte, donc je sors de la salle quelques minutes pour reprendre mes esprits. Donc c'était vraiment... Aux toilettes ou...

  • Sébastien Calvez

    Non pas obligatoirement.

  • Stéphanie Magalhaes

    Ou tu voulais, tu pouvais même sortir du bâtiment. C'était vraiment fait avec bienveillance et... Et ce qui est important en fait dans cet aspect de santé mentale, c'est vraiment d'être toujours dans une bienveillance, dans une écoute active. Pas de jugement, on n'est pas du tout dans le jugement et on n'est pas là pour ça. Donc on a tous notre vie personnelle, notre enfance, notre éducation qui fait que, mais ça on le garde pour nous et on l'oublie quand on est dans une posture de référent. On est vraiment là à l'écoute de la personne et vraiment ce qui est important, de ne pas lâcher. Parce que des fois vous allez aller voir la personne, elle essaie de te faire des questions et elle va vous envoyer bouler parce qu'elle ne veut pas répondre, parce qu'elle a peur, parce qu'elle ne se sent pas en confiance à ce moment-là. Ce qu'il faut, c'est revenir de temps en temps, régulièrement, offrir son aide. La personne la prend, la prend, elle la prend pas. Vous êtes... Enfin, faut accepter qu'on ne peut pas aider des gens contre leur volonté. Et ça, c'est pas toujours évident de comprendre ça. Mais une fois qu'on est dans cette posture-là, c'est voilà. Vous êtes là pour aider, pour être à l'écoute et pour aider. Si la personne prend votre main, tant mieux. Si elle la prend pas, retendez-la plusieurs fois. Et restez toujours dans cette posture-là.

  • Sébastien Calvez

    Écoute Stéphanie, un grand merci. On est très heureux et très fiers de, un, de t'avoir dans ce podcast et deux, de t'avoir chez Kawra.

  • Stéphanie Magalhaes

    Je te remercie,

  • Sébastien Calvez

    c'est gentil. Et c'est sincère. Peut-être avant de nous quitter, peut-être une dernière question ? C'est quoi le conseil, le réflexe que tu adoptes le matin quand tu te réveilles pour avoir la patate comme tu l'as tous les jours et monter dans ce train de 6h02 et aller manger un saucisson et faire un pot de départ dès le matin ? Pour venir au boulot avec autant d'envie, d'énergie, d'enthousiasme et de sourire comme tu l'as au quotidien ? C'est quoi tes réflexes ? C'est quoi tes 2-3 tips ? Qu'est-ce que tu fais le matin ? Tu mets quoi dans ton...

  • Stéphanie Magalhaes

    Moi je prends un bon café bien fort Je suis une fan de café Moi c'est café bien fort Mon tip c'est que moi je vois toujours La vie du côté positif Si je me dis que... La vie est courte, il faut en profiter, il faut toujours avancer. C'est vraiment un lit de vie chez moi et dans mon attitude quotidienne. C'est quelque chose que je répète aussi à mes enfants tous les jours. De ne jamais faire aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Et ça, c'est vraiment pour moi un axe de vie. Donc toujours positif, toujours dans l'axe positif. Après, moi, je suis fan de musique. Donc moi, dans la voiture, le matin, toute seule, musique à fond. Je mets des trucs bien motivants, des trucs qui me plaient. Alors moi, je suis plutôt rock. Donc gros rock à fond dans la voiture.

  • Sébastien Calvez

    C'est quoi le bon titre rock du moment, là ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Je ne sais pas. Il y en a plein, j'en écoute tellement, mais tu te mets un bon Kings of Leon ou tu te mets un bon ACDC dans la voiture à fond le matin, et moi ça me met la patate, après chacun ses titres ou ses trucs, le latino aussi, je suis très musique latine, je me mets ça à fond dans le matin dans la voiture, ça me motive, et puis souvent quand je sors de la guerre, quand je vais en boulot, je me mets un peu de musique pour me mettre dans ma bulle, pour me concentrer un peu, et arriver, je laisse mes problèmes à la porte en fait, c'est un peu mon leitmotiv. C'est pas toujours évident, c'est pas toujours facile, mais même quand ça va pas trop, je laisse ça à la porte et le sourire est communicatif. Donc si tu souris, généralement t'as un sourire en retour.

  • Sébastien Calvez

    Écoute, en tout cas, en t'écoutant, je suis tout smile et très heureux et je vais pouvoir continuer à profiter de ma journée avec énormément d'énergie, d'enthousiasme et de sourire que t'as pu... nous communiquer dans ce podcast et je pense que c'est le cas pour tous les gens qui ont pu t'écouter un grand merci Stéphanie et puis au plaisir de te recroiser prochainement peut-être sur ce podcast merci à toi de m'avoir invité pour parler de ce sujet hyper

  • Stéphanie Magalhaes

    intéressant et à tous ceux qui nous écoutent n'hésitez pas à mettre du bonheur dans votre travail et du bonheur autour de vous parce que c'est comme ça que vous arriverez à avancer, à atteindre vos objectifs et à vous sentir bien dans tout ce que vous faites

  • Sébastien Calvez

    Merci d'avoir suivi cet épisode du Cœur à l'ouvrage. Nous espérons que cet échange vous a apporté quelques clés précieuses pour allier épanouissement et travail. Rejoignez notre communauté et poursuivons ensemble cette exploration des secrets d'un travail heureux en entreprise. Car ensemble, nous avons le pouvoir de changer l'état d'esprit autour du travail et où chacun peut s'y épanouir pleinement. Merci de faire partie de cette aventure enrichissante. A très bientôt pour de nouveaux épisodes du Cœur à l'ouvrage. Bonne continuation et surtout, belle écoute ! Sous-titrage Société Radio-Canada

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Description

🎙️Aujourd'hui, Sébastien Calvez reçoit au micro Stéphanie Magalhaes, Team Leader et Référente Santé Mentale chez Kaora Partners. Ensemble, ils évoquent comment il est possible de mesurer le bonheur des salariés en entreprise et abordent l'importance du référent santé mentale pour accompagner les collaborateurs.


📻Dans cette épisode, Stéphanie Magalhaes nous parle de l'importance de mesurer la satisfaction des collaborateurs via un ensemble d'indicateurs appelé le "bonheur intérieur brut" chez Kaora Partners. Elle présente aussi son rôle de référente santé mentale et comment elle accompagne les collaborateurs qui en font la demande.


Animation : Sébastien Calvez

Réalisation : Baptiste Marécaille & Nadine Makary

Production : Angelica Alarcon


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sébastien Calvez

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Sébastien Calvez, fondateur de Kaora Partners, un cabinet de conseil qui dépoussière le métier du consulting. Dans le monde trépidant d'aujourd'hui où le travail prend une place centrale dans nos vies, se sentir bien au sein de son environnement professionnel est essentiel. Du cœur à l'ouvrage est un podcast dédié à explorer les secrets d'un travail heureux en entreprise. Plus qu'un simple podcast, c'est une communauté pour toutes celles et ceux qui souhaitent avoir par leur travail un impact positif dans leur quotidien. Ensemble, nous allons discuter des tendances actuelles, des défis à relever, des solutions innovantes pour créer des environnements de travail où chacun peut trouver sa place et s'épanouir. Alors rejoignez-nous pour découvrir quels moyens utilisent nos intervenants pour rendre leur travail motivant, épanouissant et source de succès partagé. Bonne écoute à tous ! Salut Stéphanie !

  • Stéphanie Magalhaes

    Salut Sébastien !

  • Sébastien Calvez

    Tu vas bien ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Très très bien et toi ?

  • Sébastien Calvez

    Écoute, plutôt bien, plutôt en forme. Dis-moi déjà merci.

  • Stéphanie Magalhaes

    Merci à toi de m'inviter à participer à ce podcast.

  • Sébastien Calvez

    Merci d'être là, d'avoir fait un long chemin, un long trajet pour venir discuter avec nous sur du cœur à l'ouvrage, sur l'épanouissement et le monde du travail. Peut-être pour commencer, est-ce que tu peux te présenter rapidement ? Oui, je peux. On va parler un petit peu de ton parcours, tes hobbies, tes idéaux. Ton way of life ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Pas de soucis, ça va être assez simple. Moi, ça fait à peu près 20 ans que je travaille dans le monde du conseil, en particulier autour des ERP Oracle, projet d'intégration, conseil, etc. Je suis ravi d'être là aujourd'hui avec vous pour parler de ce sujet qui me tient à cœur. Sur mes hobbies, je suis une grande passionnée de moto.

  • Sébastien Calvez

    Superbe !

  • Stéphanie Magalhaes

    Je suis d'ailleurs en train de passer mon permis moto, donc j'ai commencé le code, enfin il faut toujours commencer en fait quand tu passes le permis moto. Donc c'est pas simple d'allier travail, tout ça, mais je pense qu'il faut se faire plaisir.

  • Sébastien Calvez

    Donc tu es une motarde alors c'est ça ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Une future ouais, pour l'instant je suis passagère.

  • Sébastien Calvez

    Tu es entre-routeurs là pour l'instant.

  • Stéphanie Magalhaes

    Pour l'instant je suis passagère.

  • Sébastien Calvez

    C'est quoi les projets après ? C'est faire le tour de la Corse, le tour du Portugal, te balader ?

  • Stéphanie Magalhaes

    En profiter tu vois, j'ai vraiment de... Mode de profiter de la vie, des moments où tu peux passer, même en famille, parce qu'on est assez passionnés de nature et de profiter des moments avec mon mari et mes enfants. Et du coup, on s'était dit que lui, il a déjà le permis, moi, ayant le permis, on peut se balader ensemble. avec les enfants ou pas, juste en amoureux, ça peut être vraiment sympa de profiter du paysage en mode cool, sans vraiment de destination, et en profiter.

  • Sébastien Calvez

    Super. Donc tu parlais de ton parcours, tu disais monde du conseil, tu travailles autour de l'intégration. C'est quoi ton rôle aujourd'hui dans une entreprise comme Kaora Partners ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Alors chez Kaora, j'ai un rôle de management, je suis team leader de la communauté ERP aujourd'hui. Donc mon rôle, c'est de m'assurer du bien-être de mon équipe, déjà dans un premier temps. et de suivre aussi les objectifs de ma communauté, contribuer. à l'avancement de Kaora, au développement de celle-ci, à tous ces niveaux.

  • Sébastien Calvez

    Super. Pourquoi tu avais envie de venir partager sur ce sujet-là ? Pourquoi c'est un sujet qui te tient particulièrement à cœur ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Ça me tient très à cœur parce que c'est aussi une des raisons pour lesquelles je suis venue chez Kaora. C'est vraiment pour l'importance que l'on met au bien-être des personnes, des exploreurs. C'est un sujet qui me tient vraiment à cœur parce que je suis... Pour moi, c'est essentiel au niveau des entreprises de vraiment contribuer à ce que les gens se sentent bien et soient dans des bonnes conditions de travail pour bien produire. En fait, quand tu es bien, tu travailles bien. Quand tu ne te sens pas bien, tu ne travailles pas bien. Et c'est vraiment quelque chose que je pense qui, dans beaucoup d'entreprises, n'est pas valorisé. Et pour moi, c'est hyper important de le mettre au centre et au cœur des entreprises.

  • Sébastien Calvez

    Super. Déjà avant d'attaquer le cœur du sujet, est-ce que toi tu as du cœur à l'ouvrage aujourd'hui ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Oui, aujourd'hui, c'est vendredi déjà.

  • Sébastien Calvez

    Tu t'es levée parce que c'est vendredi ?

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est vendredi, ça fait du bien. Non, du cœur à l'ouvrage parce que je me sens bien dans mes activités, je me sens bien dans mon quotidien. Et j'ai vraiment l'envie de continuer à m'investir de plus en plus dans ce que je fais. Et le fait que je me sente bien dans ma vie personnelle et dans ma vie professionnelle fait aussi que du coup le cœur à l'ouvrage il est là tous les jours.

  • Sébastien Calvez

    Et tu as une petite spécificité d'ailleurs, on en parlait rapidement ce matin. Nous on est à Paris là, on est dans les locaux de Kaora Partners à Opéra. Toi tu habites à Troyes.

  • Stéphanie Magalhaes

    Dans l'aube.

  • Sébastien Calvez

    Dans l'aube. Donc, tu es quelqu'un qui enchaîne aussi les allers-retours sur la journée. Donc, bravo aussi parce qu'on connaît la pénibilité pour beaucoup des transports, du travail, parfois les difficultés qu'il peut y avoir aussi en termes de ponctualité aussi sur les amis, notamment de la SNCF. Voilà, c'est une caractéristique. Comment tu le vis ça au quotidien ? Comment tu le vis aussi au quotidien, le fait d'avoir ces trajets à faire ? Du coup, tu te lèves tôt, tu ne rentres pas obligatoirement très tôt chez toi le soir.

  • Stéphanie Magalhaes

    Oui, après, ça fait un peu plus de 20 ans que je travaille. En région parisienne, parce que malheureusement dans ma région informatique, il n'y a pas vraiment de conseil, c'est pas vraiment là que ça se passe. Donc c'est une routine pour moi, c'est une habitude. Je ne te dis pas que ce n'est pas pesant parfois, que ce n'est pas fatigant, mais c'est un équilibre à trouver entre les déplacements, le télétravail, les horaires, et moi je le vis bien, très franchement. C'est des fois fatigant, mais pas plus que quand tu es à Paris et que tu dois te taper une heure de RER ou de métro. On se détend aussi. Ce que je disais souvent, et les gens ont trouvé ça étonnant, c'est que moi j'ai la coupure. Le trajet de train me permet d'évacuer un peu la tension de la journée, etc. et d'arriver chez moi avec tout ce stress ou cette tension de la journée qui est disparue. Donc quand j'arrive chez moi, je suis à 100% avec ma famille. Je ne suis pas encore perturbé par ce qui s'est passé dans la journée. On a vraiment trouvé notre équilibre avec mon mari. Au fur et à mesure, ça a pas été simple au début, surtout quand les enfants étaient petits. Et je leur remercie parce qu'il s'est beaucoup investi. Moi qui devais me déplacer, il a beaucoup pris en charge les enfants. Et là-dessus, c'est vraiment un équilibre à trouver dans le couple, réellement.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce qu'on a l'image... Des rencontres dans le train, des gens qui se connaissent, qui prennent le même train à 6h02, à 19h14.

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est exactement ça. En plus, on a tendance, ce qui est assez drôle, à se placer au même endroit. Donc à toujours prendre les mêmes places au même endroit dans le train, à revoir les personnes. Et tu crées du lien aussi dans le train. J'ai vu des gens arriver, des gens partir en retraite. On a fêté des repos de retraite dans le train avec le saucisson, les bières et tout. Non mais la totale. Je pourrais en écrire un livre de tout ce que j'ai pu voir arriver dans le train. C'est un vrai monde à part. On a plein d'anecdotes en fait.

  • Sébastien Calvez

    Bon, génial. Si on revient peut-être au sujet, comment tu, pour toi, avec tes définitions, tes mots ? C'est quoi les éléments clés du bien-être au travail pour toi et comment tu le vois, comment tu l'animes et comment ce bien-être au travail impacte pour toi à la fois la productivité et bien sûr la satisfaction des consultants puisque tu es dans le monde du conseil mais aussi de tous les gens que tu peux côtoyer au quotidien dans ton métier ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Les éléments sont de plusieurs niveaux pour moi sur le bien-être. au travail, je pense qu'il y a une chose qui est importante, c'est l'écoute. Il faut être à l'écoute de ses collaborateurs, à l'écoute des personnalités aussi, parce qu'on a des personnes différentes, des attentes différentes, et ça c'est important de se mettre à l'écoute. Ensuite, il y a plusieurs facteurs pour moi, l'équilibre...

  • Sébastien Calvez

    Après, pour être à l'écoute, je me permets, il faut que les gens parlent. Oui. Souvent, dans beaucoup d'entreprises, la parole n'est pas obligatoirement libre ou libérée. Il y a souvent le poids de la hiérarchie. Comment tu arrives à encourager finalement les gens à parler pour pouvoir les écouter à une fin ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Du coup, moi, je leur donne la parole. Je suis vraiment très à l'écoute. Je leur pose des questions. Je suis attentive aussi aux attitudes. Aux gestes, aux mails, il faut aussi un petit peu de temps et connaître les personnes, mais je suis attentive aux discours, je suis attentive aux mots utilisés et à l'attitude. Tu le vois aussi des fois, les gens ne viennent pas forcément vers toi, mais c'est aussi à toi en tant que manager d'être attentive et de voir si la personne a les... Elle n'a pas l'air comme d'habitude, est-ce que c'est de la fatigue, est-ce que c'est un problème dans sa vie perso ? Il n'est pas obligé de rentrer dans les détails, mais en tout cas de t'intéresser et d'être bienveillant avec ton équipe, je pense que c'est hyper important pour aussi créer cette relation de confiance et que les personnes se sentent libres de venir vers toi pour te parler de sujets X ou Y, même sans rentrer dans les détails, mais au moins t'alerter sur une problématique quelconque.

  • Sébastien Calvez

    Donc premier réflexe l'écoute. Oui. Est-ce que tu as... D'autres choses à...

  • Stéphanie Magalhaes

    Oui, il y a plusieurs points pour moi. Il y a l'équilibre, vie pro, vie perso, je pense qui est importante pour que les gens se sentent bien. Donc il y a les charges de travail, on sait qu'on a des périodes de charges de travail importantes, des périodes un peu plus calmes. Il faut veiller à cet équilibre et surveiller ça et être attentif à ces points-là, même quitte à pousser des fois les gens à prendre quelques jours de congé. Ça m'est arrivé de pousser des gens de mon équipe à prendre quelques jours de congé, à faire un break, parce que je sentais qu'on a des périodes difficiles, des périodes de tension sur les projets d'intégration, c'est assez long comme projet, donc de pousser même quitte à prendre deux ou trois jours de congé pour faire un break. Cet équilibre est important. L'environnement de travail aussi, tout ce qu'on peut proposer, que les gens soient dans des locaux lumineux, qu'ils soient bien installés, qu'ils aient tout ce qu'il leur faut pour travailler. On peut mettre pas mal de choses en place, mais au Noura Chikawara, on a le café gratuit, on a les fontaines à eau, on a proposé des tupperwares pour que les gens puissent aller chercher à manger, des bouteilles en verre, pour être aussi côté écologique et prendre en compte cet aspect qui est important aussi pour nous. Il y a pas mal de choses sur les conditions de travail, l'environnement de travail, quand je parlais d'écoute, mais aussi promouvoir les activités comme la QVCT. Donc la qualité des conditions de vie au travail, c'est quelque chose qu'on suit, qu'on met en place chez Kaora, par nos labs aussi. qui sont là en train de surveiller ce qui se passe et de mettre des actions.

  • Sébastien Calvez

    Tu expliques peut-être pour les auditeurs ce qu'est un lab, tout le monde est pas familier avec ce concept.

  • Stéphanie Magalhaes

    Effectivement, c'est clair. Donc on a des labs, des laboratoires internes chez Kaora où les personnes participent volontairement, donc s'inscrivent dans un lab et travaillent ensemble, brainstorment sur des actions ou des propositions de solutions ou tout simplement des... des axes de formation, pas mal de choses en interne, et on met en place, par exemple, une scie du vigilame. qui est celui qui s'occupe du bien-être de nos exploreurs. Ils ont mis des actions sur la QVCT. Donc, on a parlé de santé mentale, on a parlé de conditions de vie au travail, on a fait des cours de sophrologie, on forme des gens au secourisme.

  • Sébastien Calvez

    Il y a eu des cours d'onologie aussi, non ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Onologie, oui. On a Jérôme qui... Vous pouvez regarder sur LinkedIn, vous verrez, on a un petit podcast qui va arriver sur Jérôme et son activité de viticulteur, qui est venu nous faire partager une de ses passions et faire un cours en... interne, et on a pas mal de choses comme ça qu'on met en place et qu'on suit. Et on a, chez Kaora, mis des références santé mentale, parce que c'est hyper important de s'assurer de la santé mentale de nos collaborateurs, et de s'assurer qu'ils vont bien, et de surveiller cette activité-là. C'est très important.

  • Sébastien Calvez

    Tu nous en dis un mot ? Plus détaillé là sur le rôle spécifique d'un référent santé mentale au sein d'une entreprise comme la tienne ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Alors un référent santé mentale c'est comme un secouriste du travail mais au lieu de s'occuper de la santé de la personne, lui va s'occuper essentiellement de sa santé mentale. Alors c'est pas quelqu'un, on est pas médecin, les référents ne sont pas des médecins, ils vont pas donner de diagnostic ou des choses comme ça mais ils sont là pour être à l'écoute. Pour surveiller des signes, il y a des formations bien sûr, ils sont formés pour savoir comment réagir, comment voir les signes. Et la santé mentale en fait, elle se découle sous diverses formes. On a tendance à penser que santé mentale, on parle des troubles psychotiques, des gens qui sont bipolaires, des gens qui sont schizophrènes, des choses comme ça. Alors que non, la dépression, la tristesse, le stress, il y a beaucoup de facteurs, l'anxiété. qui interviennent en fait sur la santé des gens. Et le fait, c'est d'être à l'écoute, d'être un référent. Donc soit la personne peut venir te voir, soit tu es alerté par un collègue.

  • Sébastien Calvez

    Et les gens viennent naturellement vers le référent santé mentale ? C'est difficile. C'est pas facile, déjà dans sa vie personnelle, le fait d'en parler à son environnement proche, entre guillemets.

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est plus difficile d'en parler.

  • Sébastien Calvez

    D'aller en entreprise, en parler à...

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est quelqu'un qui n'est pas dans ta vie directe et c'est quelqu'un qui est là justement qui joue ce rôle. Donc c'est peut-être plus facile d'aller parler à quelqu'un d'externe qu'à quelqu'un de ta famille. Là il y a un lien affectif qui est assez compliqué et c'est pas toujours facile de parler à quelqu'un de son entourage de premier abord sans avoir l'impression d'être jugé. Le fait d'avoir un référent, mais même comme ça c'est assez difficile que les gens viennent librement te parler. Souvent c'est plus... Soit on est alerté par une attitude, soit on est alerté par des collègues. Et du coup, c'est nous qui enclenchons la discussion, qui allons tendre la perche pour la discussion. Ce qui est important dans le rôle de référence, c'est de ne pas laisser tomber, de ne pas lâcher l'affaire. C'est-à-dire que la personne peut t'envoyer sur les roses mille fois. Il faut toujours que tu sois là à tendre la perche, à essayer de l'aider, de pouvoir lui apporter tes conseils, des démarches. On est plutôt là. Pour un accompagnement, c'est vraiment un accompagnement de la personne, lui dire ce qu'elle peut faire, comment elle peut agir, ce qui est possible pour elle en termes d'accompagnement. Parce qu'il y a autant de solutions qu'il n'y a qu'un en fait, il n'y a pas une solution miracle. Et c'est plutôt de les orienter vers les personnes ou vers les groupes de parole ou vers ce qui peut les aider à améliorer leur quotidien. Parce que souvent, si tu te laisses presque enfermer dans ta situation, ça va faire que s'empirer et tu as du mal à t'en sortir. Et des fois, il faut leur tendre la main pour les aider à sortir de la situation.

  • Sébastien Calvez

    Tu parlais tout à l'heure de... Du bonheur intérieur brut, chez toi, chez Kaora, vous avez mis en place un indicateur autour du BIB. Il consiste en quoi ? C'est anonyme, pas anonyme ? Parce que c'est jamais évident de donner son opinion sur quel axe.

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est un questionnaire que l'on fait deux fois par an, qui est anonyme. Complètement anonyme et on y aborde en fait tous les points de la vie d'un exploreur, d'un consultant, que ce soit de l'interne, donc sur les conditions de travail, sur l'environnement de travail, donc on pose des questions, ça leur va, ça ne leur va pas, et il y a aussi des questions ouvertes, à chaque sous-thème, on peut proposer des améliorations, qu'est-ce qui te plaît, qu'est-ce qui ne te plaît pas. Tout ça après est consolidé, mais que ce soit sur les conditions de travail, sur la personne, sur la reconnaissance qu'il a au sein de l'entreprise, s'il est en accord avec le RSE, les règles RSE, tout ce qui est mis en place chez Kaora, l'amélioration de l'interne. On parle vraiment de tous les points, charges de travail, conditions, bien-être, on aborde tous les sujets et il y a un champ à la fin libre. de propositions, d'améliorations à tous les niveaux.

  • Sébastien Calvez

    Et tu arrives à avoir un taux de participation à quelle hauteur sur ce type d'initiative dans une entreprise comme vous ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Généralement, on arrive à avoir un taux de participation de 75 à 80%, qu'on aimerait encore améliorer, pour qu'on atteigne les 100%, ça serait l'idéal. Mais notre axe est de... Progresser tous les ans et qu'à chaque BIB, on ait plus de participation qu'avant. Il faut savoir qu'on compile toutes les informations et ensuite on les partage à tout le monde. Donc tout le monde connaît les résultats du BIB qui sont anonymes complètement et on a une note moyenne. Donc dernièrement, la note était de 4,3 puis 4,4 sur 5. C'est quand même une très très bonne note et on continue de prendre des axes d'amélioration. Quand je vous parlais tout à l'heure des tupperwares qu'on a mis pour aller rechercher à manger pour ceux qui veulent manger au bureau et ne pas faire de déchets, ça c'était une des propositions qui a été prise dans le BIB et qu'on a mis en place. Pareil pour les gourdes en verre, pareil pour pas mal d'actions sur les écrans, des écrans déportés. On essaye de prendre toutes les informations qui sont faites et de mettre des plans d'action, de les partager avec tout le monde et de les suivre. Et il y a en fait les propositions concrètes. sont prises en compte et je pense que les gens s'intéressent d'autant plus à répondre à ce questionnaire parce qu'ils voient ce qu'ils ont demandé ou ce qu'ils ont proposé. est pris en compte et mis en place. Donc du coup, tu te sens vraiment valorisé et tu sens que ça sert à quelque chose. Donc ça te donne encore plus envie d'y répondre.

  • Sébastien Calvez

    Bien sûr. Et du coup, il y a un zoom particulier sur la partie santé mentale, la QVCT, sécurité, santé mentale.

  • Stéphanie Magalhaes

    On prend en compte les conditions de travail, que ce soit poste de travail, ergonomie, environnement, équilibre. vie pro, vie perso.

  • Sébastien Calvez

    Anxiété par rapport au...

  • Stéphanie Magalhaes

    Le stress, quel est leur niveau de stress, pourquoi, qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer, est-ce que c'est pro, est-ce que c'est perso. Et ça nous intéresse aussi d'avoir le côté perso parce que ça te permet aussi de relativiser, parce qu'on parle d'équilibre vie pro, vie perso. Quand les gens te disent, ouais, le perso et le pro c'est complètement séparé, c'est faux. Ça a forcément un impact si t'es pas bien dans ta vie personnelle pour des raisons X ou Y. Ça a un impact sur ta vie professionnelle. Tu n'es pas dans le même état d'esprit et vice-versa. Quand tu es surchargé au travail, au côté, en état de stress, forcément, tu ramènes ce stress avec toi chez toi. Donc, on ne peut pas dire que c'est 100% séparé. Il y a un impact forcément de l'un dans l'autre.

  • Sébastien Calvez

    Je ne peux être que d'accord avec toi sur le fait parfois d'arriver à séparer le pro et le perso, notamment à la maison. Quel conseil tu pourrais donner à une entreprise, une association qui pourrait envisager de mettre ce type de programme en place ? Un référent santé mentale, améliorer la QVCT, mesurer le bonheur intérieur brut, se soucier in fine, au-delà de mettre ce qui était fait à une époque, un baby-foot, une table de ping-pong ou... Trois places de ciné gratuit par an. Quel conseil tu donnerais pour s'attaquer à ce sujet-là ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Le conseil principal que je donnerais aux entreprises ou associations qui voudraient mettre en place cela, c'est de le faire réellement. Ce que j'entends par là, c'est que ce n'est pas pour écrire des valeurs sur un site web ou pour faire genre nos valeurs, c'est ça, nous on fait attention. Il faut que lier les actions à du concret. Si vous faites un questionnaire pour ne pas prendre en compte ce qui est mis dans ce questionnaire-là par la suite, ça n'a aucun intérêt. Si vous faites des actions juste pour de l'affichage ou pour le mettre en place au niveau... sur un site web comme je dis, ou pour afficher de l'affichage dans les réseaux, ça n'a pas d'intérêt. Vous allez vite perdre les gens derrière. Si on ne lit pas l'action, à la réaction.

  • Sébastien Calvez

    Faire ce qu'on dit et dire ce qu'on fait.

  • Stéphanie Magalhaes

    Exactement. C'est hyper important.

  • Sébastien Calvez

    Ça, tu prêches inconvaincu. C'est vrai que le fait de beaucoup d'entreprises aujourd'hui martèlent le fait que l'employé, le salarié, le consultant soient au centre de l'entreprise. Dans la réalité, ce n'est pas toujours le cas. En tout cas, merci de ces conseils avisés. Merci. Ce témoignage sur ton quotidien, tu es référente santé mentale ? Oui,

  • Stéphanie Magalhaes

    tout à fait.

  • Sébastien Calvez

    C'est une formation de combien de temps ?

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est une formation de deux jours, intense. C'est deux jours intenses. Pas trop stressante ? Non, pas stressante, mais je conseille aux gens de les faire en fin de semaine, jeudi-vendredi, parce que derrière, on a le week-end, c'est des formations qui sont quand même intenses, on reçoit beaucoup d'informations. De la pratique et de la théorie, parce qu'on fait des mises en situation aussi, donc c'est pas toujours facile. Il y a des larmes aussi dans cette formation, parce qu'il faut savoir, et c'est une des premières choses qu'on nous a demandé la formatrice, c'est qu'il y avait peut-être des choses qui allaient faire écho. à notre vie. On peut avoir des gens dans notre famille, dans nos amis qui sont atteints par ces problématiques et donc tout ce qu'on voit peut faire écho dans notre vie personnelle. Donc on avait un système de signes pour dire je sors de la pièce, je lève un pouce et juste je vais aux toilettes et puis je baisse le pouce en disant ça m'impacte, donc je sors de la salle quelques minutes pour reprendre mes esprits. Donc c'était vraiment... Aux toilettes ou...

  • Sébastien Calvez

    Non pas obligatoirement.

  • Stéphanie Magalhaes

    Ou tu voulais, tu pouvais même sortir du bâtiment. C'était vraiment fait avec bienveillance et... Et ce qui est important en fait dans cet aspect de santé mentale, c'est vraiment d'être toujours dans une bienveillance, dans une écoute active. Pas de jugement, on n'est pas du tout dans le jugement et on n'est pas là pour ça. Donc on a tous notre vie personnelle, notre enfance, notre éducation qui fait que, mais ça on le garde pour nous et on l'oublie quand on est dans une posture de référent. On est vraiment là à l'écoute de la personne et vraiment ce qui est important, de ne pas lâcher. Parce que des fois vous allez aller voir la personne, elle essaie de te faire des questions et elle va vous envoyer bouler parce qu'elle ne veut pas répondre, parce qu'elle a peur, parce qu'elle ne se sent pas en confiance à ce moment-là. Ce qu'il faut, c'est revenir de temps en temps, régulièrement, offrir son aide. La personne la prend, la prend, elle la prend pas. Vous êtes... Enfin, faut accepter qu'on ne peut pas aider des gens contre leur volonté. Et ça, c'est pas toujours évident de comprendre ça. Mais une fois qu'on est dans cette posture-là, c'est voilà. Vous êtes là pour aider, pour être à l'écoute et pour aider. Si la personne prend votre main, tant mieux. Si elle la prend pas, retendez-la plusieurs fois. Et restez toujours dans cette posture-là.

  • Sébastien Calvez

    Écoute Stéphanie, un grand merci. On est très heureux et très fiers de, un, de t'avoir dans ce podcast et deux, de t'avoir chez Kawra.

  • Stéphanie Magalhaes

    Je te remercie,

  • Sébastien Calvez

    c'est gentil. Et c'est sincère. Peut-être avant de nous quitter, peut-être une dernière question ? C'est quoi le conseil, le réflexe que tu adoptes le matin quand tu te réveilles pour avoir la patate comme tu l'as tous les jours et monter dans ce train de 6h02 et aller manger un saucisson et faire un pot de départ dès le matin ? Pour venir au boulot avec autant d'envie, d'énergie, d'enthousiasme et de sourire comme tu l'as au quotidien ? C'est quoi tes réflexes ? C'est quoi tes 2-3 tips ? Qu'est-ce que tu fais le matin ? Tu mets quoi dans ton...

  • Stéphanie Magalhaes

    Moi je prends un bon café bien fort Je suis une fan de café Moi c'est café bien fort Mon tip c'est que moi je vois toujours La vie du côté positif Si je me dis que... La vie est courte, il faut en profiter, il faut toujours avancer. C'est vraiment un lit de vie chez moi et dans mon attitude quotidienne. C'est quelque chose que je répète aussi à mes enfants tous les jours. De ne jamais faire aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Et ça, c'est vraiment pour moi un axe de vie. Donc toujours positif, toujours dans l'axe positif. Après, moi, je suis fan de musique. Donc moi, dans la voiture, le matin, toute seule, musique à fond. Je mets des trucs bien motivants, des trucs qui me plaient. Alors moi, je suis plutôt rock. Donc gros rock à fond dans la voiture.

  • Sébastien Calvez

    C'est quoi le bon titre rock du moment, là ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Je ne sais pas. Il y en a plein, j'en écoute tellement, mais tu te mets un bon Kings of Leon ou tu te mets un bon ACDC dans la voiture à fond le matin, et moi ça me met la patate, après chacun ses titres ou ses trucs, le latino aussi, je suis très musique latine, je me mets ça à fond dans le matin dans la voiture, ça me motive, et puis souvent quand je sors de la guerre, quand je vais en boulot, je me mets un peu de musique pour me mettre dans ma bulle, pour me concentrer un peu, et arriver, je laisse mes problèmes à la porte en fait, c'est un peu mon leitmotiv. C'est pas toujours évident, c'est pas toujours facile, mais même quand ça va pas trop, je laisse ça à la porte et le sourire est communicatif. Donc si tu souris, généralement t'as un sourire en retour.

  • Sébastien Calvez

    Écoute, en tout cas, en t'écoutant, je suis tout smile et très heureux et je vais pouvoir continuer à profiter de ma journée avec énormément d'énergie, d'enthousiasme et de sourire que t'as pu... nous communiquer dans ce podcast et je pense que c'est le cas pour tous les gens qui ont pu t'écouter un grand merci Stéphanie et puis au plaisir de te recroiser prochainement peut-être sur ce podcast merci à toi de m'avoir invité pour parler de ce sujet hyper

  • Stéphanie Magalhaes

    intéressant et à tous ceux qui nous écoutent n'hésitez pas à mettre du bonheur dans votre travail et du bonheur autour de vous parce que c'est comme ça que vous arriverez à avancer, à atteindre vos objectifs et à vous sentir bien dans tout ce que vous faites

  • Sébastien Calvez

    Merci d'avoir suivi cet épisode du Cœur à l'ouvrage. Nous espérons que cet échange vous a apporté quelques clés précieuses pour allier épanouissement et travail. Rejoignez notre communauté et poursuivons ensemble cette exploration des secrets d'un travail heureux en entreprise. Car ensemble, nous avons le pouvoir de changer l'état d'esprit autour du travail et où chacun peut s'y épanouir pleinement. Merci de faire partie de cette aventure enrichissante. A très bientôt pour de nouveaux épisodes du Cœur à l'ouvrage. Bonne continuation et surtout, belle écoute ! Sous-titrage Société Radio-Canada

Description

🎙️Aujourd'hui, Sébastien Calvez reçoit au micro Stéphanie Magalhaes, Team Leader et Référente Santé Mentale chez Kaora Partners. Ensemble, ils évoquent comment il est possible de mesurer le bonheur des salariés en entreprise et abordent l'importance du référent santé mentale pour accompagner les collaborateurs.


📻Dans cette épisode, Stéphanie Magalhaes nous parle de l'importance de mesurer la satisfaction des collaborateurs via un ensemble d'indicateurs appelé le "bonheur intérieur brut" chez Kaora Partners. Elle présente aussi son rôle de référente santé mentale et comment elle accompagne les collaborateurs qui en font la demande.


Animation : Sébastien Calvez

Réalisation : Baptiste Marécaille & Nadine Makary

Production : Angelica Alarcon


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Transcription

  • Sébastien Calvez

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Sébastien Calvez, fondateur de Kaora Partners, un cabinet de conseil qui dépoussière le métier du consulting. Dans le monde trépidant d'aujourd'hui où le travail prend une place centrale dans nos vies, se sentir bien au sein de son environnement professionnel est essentiel. Du cœur à l'ouvrage est un podcast dédié à explorer les secrets d'un travail heureux en entreprise. Plus qu'un simple podcast, c'est une communauté pour toutes celles et ceux qui souhaitent avoir par leur travail un impact positif dans leur quotidien. Ensemble, nous allons discuter des tendances actuelles, des défis à relever, des solutions innovantes pour créer des environnements de travail où chacun peut trouver sa place et s'épanouir. Alors rejoignez-nous pour découvrir quels moyens utilisent nos intervenants pour rendre leur travail motivant, épanouissant et source de succès partagé. Bonne écoute à tous ! Salut Stéphanie !

  • Stéphanie Magalhaes

    Salut Sébastien !

  • Sébastien Calvez

    Tu vas bien ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Très très bien et toi ?

  • Sébastien Calvez

    Écoute, plutôt bien, plutôt en forme. Dis-moi déjà merci.

  • Stéphanie Magalhaes

    Merci à toi de m'inviter à participer à ce podcast.

  • Sébastien Calvez

    Merci d'être là, d'avoir fait un long chemin, un long trajet pour venir discuter avec nous sur du cœur à l'ouvrage, sur l'épanouissement et le monde du travail. Peut-être pour commencer, est-ce que tu peux te présenter rapidement ? Oui, je peux. On va parler un petit peu de ton parcours, tes hobbies, tes idéaux. Ton way of life ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Pas de soucis, ça va être assez simple. Moi, ça fait à peu près 20 ans que je travaille dans le monde du conseil, en particulier autour des ERP Oracle, projet d'intégration, conseil, etc. Je suis ravi d'être là aujourd'hui avec vous pour parler de ce sujet qui me tient à cœur. Sur mes hobbies, je suis une grande passionnée de moto.

  • Sébastien Calvez

    Superbe !

  • Stéphanie Magalhaes

    Je suis d'ailleurs en train de passer mon permis moto, donc j'ai commencé le code, enfin il faut toujours commencer en fait quand tu passes le permis moto. Donc c'est pas simple d'allier travail, tout ça, mais je pense qu'il faut se faire plaisir.

  • Sébastien Calvez

    Donc tu es une motarde alors c'est ça ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Une future ouais, pour l'instant je suis passagère.

  • Sébastien Calvez

    Tu es entre-routeurs là pour l'instant.

  • Stéphanie Magalhaes

    Pour l'instant je suis passagère.

  • Sébastien Calvez

    C'est quoi les projets après ? C'est faire le tour de la Corse, le tour du Portugal, te balader ?

  • Stéphanie Magalhaes

    En profiter tu vois, j'ai vraiment de... Mode de profiter de la vie, des moments où tu peux passer, même en famille, parce qu'on est assez passionnés de nature et de profiter des moments avec mon mari et mes enfants. Et du coup, on s'était dit que lui, il a déjà le permis, moi, ayant le permis, on peut se balader ensemble. avec les enfants ou pas, juste en amoureux, ça peut être vraiment sympa de profiter du paysage en mode cool, sans vraiment de destination, et en profiter.

  • Sébastien Calvez

    Super. Donc tu parlais de ton parcours, tu disais monde du conseil, tu travailles autour de l'intégration. C'est quoi ton rôle aujourd'hui dans une entreprise comme Kaora Partners ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Alors chez Kaora, j'ai un rôle de management, je suis team leader de la communauté ERP aujourd'hui. Donc mon rôle, c'est de m'assurer du bien-être de mon équipe, déjà dans un premier temps. et de suivre aussi les objectifs de ma communauté, contribuer. à l'avancement de Kaora, au développement de celle-ci, à tous ces niveaux.

  • Sébastien Calvez

    Super. Pourquoi tu avais envie de venir partager sur ce sujet-là ? Pourquoi c'est un sujet qui te tient particulièrement à cœur ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Ça me tient très à cœur parce que c'est aussi une des raisons pour lesquelles je suis venue chez Kaora. C'est vraiment pour l'importance que l'on met au bien-être des personnes, des exploreurs. C'est un sujet qui me tient vraiment à cœur parce que je suis... Pour moi, c'est essentiel au niveau des entreprises de vraiment contribuer à ce que les gens se sentent bien et soient dans des bonnes conditions de travail pour bien produire. En fait, quand tu es bien, tu travailles bien. Quand tu ne te sens pas bien, tu ne travailles pas bien. Et c'est vraiment quelque chose que je pense qui, dans beaucoup d'entreprises, n'est pas valorisé. Et pour moi, c'est hyper important de le mettre au centre et au cœur des entreprises.

  • Sébastien Calvez

    Super. Déjà avant d'attaquer le cœur du sujet, est-ce que toi tu as du cœur à l'ouvrage aujourd'hui ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Oui, aujourd'hui, c'est vendredi déjà.

  • Sébastien Calvez

    Tu t'es levée parce que c'est vendredi ?

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est vendredi, ça fait du bien. Non, du cœur à l'ouvrage parce que je me sens bien dans mes activités, je me sens bien dans mon quotidien. Et j'ai vraiment l'envie de continuer à m'investir de plus en plus dans ce que je fais. Et le fait que je me sente bien dans ma vie personnelle et dans ma vie professionnelle fait aussi que du coup le cœur à l'ouvrage il est là tous les jours.

  • Sébastien Calvez

    Et tu as une petite spécificité d'ailleurs, on en parlait rapidement ce matin. Nous on est à Paris là, on est dans les locaux de Kaora Partners à Opéra. Toi tu habites à Troyes.

  • Stéphanie Magalhaes

    Dans l'aube.

  • Sébastien Calvez

    Dans l'aube. Donc, tu es quelqu'un qui enchaîne aussi les allers-retours sur la journée. Donc, bravo aussi parce qu'on connaît la pénibilité pour beaucoup des transports, du travail, parfois les difficultés qu'il peut y avoir aussi en termes de ponctualité aussi sur les amis, notamment de la SNCF. Voilà, c'est une caractéristique. Comment tu le vis ça au quotidien ? Comment tu le vis aussi au quotidien, le fait d'avoir ces trajets à faire ? Du coup, tu te lèves tôt, tu ne rentres pas obligatoirement très tôt chez toi le soir.

  • Stéphanie Magalhaes

    Oui, après, ça fait un peu plus de 20 ans que je travaille. En région parisienne, parce que malheureusement dans ma région informatique, il n'y a pas vraiment de conseil, c'est pas vraiment là que ça se passe. Donc c'est une routine pour moi, c'est une habitude. Je ne te dis pas que ce n'est pas pesant parfois, que ce n'est pas fatigant, mais c'est un équilibre à trouver entre les déplacements, le télétravail, les horaires, et moi je le vis bien, très franchement. C'est des fois fatigant, mais pas plus que quand tu es à Paris et que tu dois te taper une heure de RER ou de métro. On se détend aussi. Ce que je disais souvent, et les gens ont trouvé ça étonnant, c'est que moi j'ai la coupure. Le trajet de train me permet d'évacuer un peu la tension de la journée, etc. et d'arriver chez moi avec tout ce stress ou cette tension de la journée qui est disparue. Donc quand j'arrive chez moi, je suis à 100% avec ma famille. Je ne suis pas encore perturbé par ce qui s'est passé dans la journée. On a vraiment trouvé notre équilibre avec mon mari. Au fur et à mesure, ça a pas été simple au début, surtout quand les enfants étaient petits. Et je leur remercie parce qu'il s'est beaucoup investi. Moi qui devais me déplacer, il a beaucoup pris en charge les enfants. Et là-dessus, c'est vraiment un équilibre à trouver dans le couple, réellement.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce qu'on a l'image... Des rencontres dans le train, des gens qui se connaissent, qui prennent le même train à 6h02, à 19h14.

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est exactement ça. En plus, on a tendance, ce qui est assez drôle, à se placer au même endroit. Donc à toujours prendre les mêmes places au même endroit dans le train, à revoir les personnes. Et tu crées du lien aussi dans le train. J'ai vu des gens arriver, des gens partir en retraite. On a fêté des repos de retraite dans le train avec le saucisson, les bières et tout. Non mais la totale. Je pourrais en écrire un livre de tout ce que j'ai pu voir arriver dans le train. C'est un vrai monde à part. On a plein d'anecdotes en fait.

  • Sébastien Calvez

    Bon, génial. Si on revient peut-être au sujet, comment tu, pour toi, avec tes définitions, tes mots ? C'est quoi les éléments clés du bien-être au travail pour toi et comment tu le vois, comment tu l'animes et comment ce bien-être au travail impacte pour toi à la fois la productivité et bien sûr la satisfaction des consultants puisque tu es dans le monde du conseil mais aussi de tous les gens que tu peux côtoyer au quotidien dans ton métier ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Les éléments sont de plusieurs niveaux pour moi sur le bien-être. au travail, je pense qu'il y a une chose qui est importante, c'est l'écoute. Il faut être à l'écoute de ses collaborateurs, à l'écoute des personnalités aussi, parce qu'on a des personnes différentes, des attentes différentes, et ça c'est important de se mettre à l'écoute. Ensuite, il y a plusieurs facteurs pour moi, l'équilibre...

  • Sébastien Calvez

    Après, pour être à l'écoute, je me permets, il faut que les gens parlent. Oui. Souvent, dans beaucoup d'entreprises, la parole n'est pas obligatoirement libre ou libérée. Il y a souvent le poids de la hiérarchie. Comment tu arrives à encourager finalement les gens à parler pour pouvoir les écouter à une fin ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Du coup, moi, je leur donne la parole. Je suis vraiment très à l'écoute. Je leur pose des questions. Je suis attentive aussi aux attitudes. Aux gestes, aux mails, il faut aussi un petit peu de temps et connaître les personnes, mais je suis attentive aux discours, je suis attentive aux mots utilisés et à l'attitude. Tu le vois aussi des fois, les gens ne viennent pas forcément vers toi, mais c'est aussi à toi en tant que manager d'être attentive et de voir si la personne a les... Elle n'a pas l'air comme d'habitude, est-ce que c'est de la fatigue, est-ce que c'est un problème dans sa vie perso ? Il n'est pas obligé de rentrer dans les détails, mais en tout cas de t'intéresser et d'être bienveillant avec ton équipe, je pense que c'est hyper important pour aussi créer cette relation de confiance et que les personnes se sentent libres de venir vers toi pour te parler de sujets X ou Y, même sans rentrer dans les détails, mais au moins t'alerter sur une problématique quelconque.

  • Sébastien Calvez

    Donc premier réflexe l'écoute. Oui. Est-ce que tu as... D'autres choses à...

  • Stéphanie Magalhaes

    Oui, il y a plusieurs points pour moi. Il y a l'équilibre, vie pro, vie perso, je pense qui est importante pour que les gens se sentent bien. Donc il y a les charges de travail, on sait qu'on a des périodes de charges de travail importantes, des périodes un peu plus calmes. Il faut veiller à cet équilibre et surveiller ça et être attentif à ces points-là, même quitte à pousser des fois les gens à prendre quelques jours de congé. Ça m'est arrivé de pousser des gens de mon équipe à prendre quelques jours de congé, à faire un break, parce que je sentais qu'on a des périodes difficiles, des périodes de tension sur les projets d'intégration, c'est assez long comme projet, donc de pousser même quitte à prendre deux ou trois jours de congé pour faire un break. Cet équilibre est important. L'environnement de travail aussi, tout ce qu'on peut proposer, que les gens soient dans des locaux lumineux, qu'ils soient bien installés, qu'ils aient tout ce qu'il leur faut pour travailler. On peut mettre pas mal de choses en place, mais au Noura Chikawara, on a le café gratuit, on a les fontaines à eau, on a proposé des tupperwares pour que les gens puissent aller chercher à manger, des bouteilles en verre, pour être aussi côté écologique et prendre en compte cet aspect qui est important aussi pour nous. Il y a pas mal de choses sur les conditions de travail, l'environnement de travail, quand je parlais d'écoute, mais aussi promouvoir les activités comme la QVCT. Donc la qualité des conditions de vie au travail, c'est quelque chose qu'on suit, qu'on met en place chez Kaora, par nos labs aussi. qui sont là en train de surveiller ce qui se passe et de mettre des actions.

  • Sébastien Calvez

    Tu expliques peut-être pour les auditeurs ce qu'est un lab, tout le monde est pas familier avec ce concept.

  • Stéphanie Magalhaes

    Effectivement, c'est clair. Donc on a des labs, des laboratoires internes chez Kaora où les personnes participent volontairement, donc s'inscrivent dans un lab et travaillent ensemble, brainstorment sur des actions ou des propositions de solutions ou tout simplement des... des axes de formation, pas mal de choses en interne, et on met en place, par exemple, une scie du vigilame. qui est celui qui s'occupe du bien-être de nos exploreurs. Ils ont mis des actions sur la QVCT. Donc, on a parlé de santé mentale, on a parlé de conditions de vie au travail, on a fait des cours de sophrologie, on forme des gens au secourisme.

  • Sébastien Calvez

    Il y a eu des cours d'onologie aussi, non ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Onologie, oui. On a Jérôme qui... Vous pouvez regarder sur LinkedIn, vous verrez, on a un petit podcast qui va arriver sur Jérôme et son activité de viticulteur, qui est venu nous faire partager une de ses passions et faire un cours en... interne, et on a pas mal de choses comme ça qu'on met en place et qu'on suit. Et on a, chez Kaora, mis des références santé mentale, parce que c'est hyper important de s'assurer de la santé mentale de nos collaborateurs, et de s'assurer qu'ils vont bien, et de surveiller cette activité-là. C'est très important.

  • Sébastien Calvez

    Tu nous en dis un mot ? Plus détaillé là sur le rôle spécifique d'un référent santé mentale au sein d'une entreprise comme la tienne ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Alors un référent santé mentale c'est comme un secouriste du travail mais au lieu de s'occuper de la santé de la personne, lui va s'occuper essentiellement de sa santé mentale. Alors c'est pas quelqu'un, on est pas médecin, les référents ne sont pas des médecins, ils vont pas donner de diagnostic ou des choses comme ça mais ils sont là pour être à l'écoute. Pour surveiller des signes, il y a des formations bien sûr, ils sont formés pour savoir comment réagir, comment voir les signes. Et la santé mentale en fait, elle se découle sous diverses formes. On a tendance à penser que santé mentale, on parle des troubles psychotiques, des gens qui sont bipolaires, des gens qui sont schizophrènes, des choses comme ça. Alors que non, la dépression, la tristesse, le stress, il y a beaucoup de facteurs, l'anxiété. qui interviennent en fait sur la santé des gens. Et le fait, c'est d'être à l'écoute, d'être un référent. Donc soit la personne peut venir te voir, soit tu es alerté par un collègue.

  • Sébastien Calvez

    Et les gens viennent naturellement vers le référent santé mentale ? C'est difficile. C'est pas facile, déjà dans sa vie personnelle, le fait d'en parler à son environnement proche, entre guillemets.

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est plus difficile d'en parler.

  • Sébastien Calvez

    D'aller en entreprise, en parler à...

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est quelqu'un qui n'est pas dans ta vie directe et c'est quelqu'un qui est là justement qui joue ce rôle. Donc c'est peut-être plus facile d'aller parler à quelqu'un d'externe qu'à quelqu'un de ta famille. Là il y a un lien affectif qui est assez compliqué et c'est pas toujours facile de parler à quelqu'un de son entourage de premier abord sans avoir l'impression d'être jugé. Le fait d'avoir un référent, mais même comme ça c'est assez difficile que les gens viennent librement te parler. Souvent c'est plus... Soit on est alerté par une attitude, soit on est alerté par des collègues. Et du coup, c'est nous qui enclenchons la discussion, qui allons tendre la perche pour la discussion. Ce qui est important dans le rôle de référence, c'est de ne pas laisser tomber, de ne pas lâcher l'affaire. C'est-à-dire que la personne peut t'envoyer sur les roses mille fois. Il faut toujours que tu sois là à tendre la perche, à essayer de l'aider, de pouvoir lui apporter tes conseils, des démarches. On est plutôt là. Pour un accompagnement, c'est vraiment un accompagnement de la personne, lui dire ce qu'elle peut faire, comment elle peut agir, ce qui est possible pour elle en termes d'accompagnement. Parce qu'il y a autant de solutions qu'il n'y a qu'un en fait, il n'y a pas une solution miracle. Et c'est plutôt de les orienter vers les personnes ou vers les groupes de parole ou vers ce qui peut les aider à améliorer leur quotidien. Parce que souvent, si tu te laisses presque enfermer dans ta situation, ça va faire que s'empirer et tu as du mal à t'en sortir. Et des fois, il faut leur tendre la main pour les aider à sortir de la situation.

  • Sébastien Calvez

    Tu parlais tout à l'heure de... Du bonheur intérieur brut, chez toi, chez Kaora, vous avez mis en place un indicateur autour du BIB. Il consiste en quoi ? C'est anonyme, pas anonyme ? Parce que c'est jamais évident de donner son opinion sur quel axe.

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est un questionnaire que l'on fait deux fois par an, qui est anonyme. Complètement anonyme et on y aborde en fait tous les points de la vie d'un exploreur, d'un consultant, que ce soit de l'interne, donc sur les conditions de travail, sur l'environnement de travail, donc on pose des questions, ça leur va, ça ne leur va pas, et il y a aussi des questions ouvertes, à chaque sous-thème, on peut proposer des améliorations, qu'est-ce qui te plaît, qu'est-ce qui ne te plaît pas. Tout ça après est consolidé, mais que ce soit sur les conditions de travail, sur la personne, sur la reconnaissance qu'il a au sein de l'entreprise, s'il est en accord avec le RSE, les règles RSE, tout ce qui est mis en place chez Kaora, l'amélioration de l'interne. On parle vraiment de tous les points, charges de travail, conditions, bien-être, on aborde tous les sujets et il y a un champ à la fin libre. de propositions, d'améliorations à tous les niveaux.

  • Sébastien Calvez

    Et tu arrives à avoir un taux de participation à quelle hauteur sur ce type d'initiative dans une entreprise comme vous ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Généralement, on arrive à avoir un taux de participation de 75 à 80%, qu'on aimerait encore améliorer, pour qu'on atteigne les 100%, ça serait l'idéal. Mais notre axe est de... Progresser tous les ans et qu'à chaque BIB, on ait plus de participation qu'avant. Il faut savoir qu'on compile toutes les informations et ensuite on les partage à tout le monde. Donc tout le monde connaît les résultats du BIB qui sont anonymes complètement et on a une note moyenne. Donc dernièrement, la note était de 4,3 puis 4,4 sur 5. C'est quand même une très très bonne note et on continue de prendre des axes d'amélioration. Quand je vous parlais tout à l'heure des tupperwares qu'on a mis pour aller rechercher à manger pour ceux qui veulent manger au bureau et ne pas faire de déchets, ça c'était une des propositions qui a été prise dans le BIB et qu'on a mis en place. Pareil pour les gourdes en verre, pareil pour pas mal d'actions sur les écrans, des écrans déportés. On essaye de prendre toutes les informations qui sont faites et de mettre des plans d'action, de les partager avec tout le monde et de les suivre. Et il y a en fait les propositions concrètes. sont prises en compte et je pense que les gens s'intéressent d'autant plus à répondre à ce questionnaire parce qu'ils voient ce qu'ils ont demandé ou ce qu'ils ont proposé. est pris en compte et mis en place. Donc du coup, tu te sens vraiment valorisé et tu sens que ça sert à quelque chose. Donc ça te donne encore plus envie d'y répondre.

  • Sébastien Calvez

    Bien sûr. Et du coup, il y a un zoom particulier sur la partie santé mentale, la QVCT, sécurité, santé mentale.

  • Stéphanie Magalhaes

    On prend en compte les conditions de travail, que ce soit poste de travail, ergonomie, environnement, équilibre. vie pro, vie perso.

  • Sébastien Calvez

    Anxiété par rapport au...

  • Stéphanie Magalhaes

    Le stress, quel est leur niveau de stress, pourquoi, qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer, est-ce que c'est pro, est-ce que c'est perso. Et ça nous intéresse aussi d'avoir le côté perso parce que ça te permet aussi de relativiser, parce qu'on parle d'équilibre vie pro, vie perso. Quand les gens te disent, ouais, le perso et le pro c'est complètement séparé, c'est faux. Ça a forcément un impact si t'es pas bien dans ta vie personnelle pour des raisons X ou Y. Ça a un impact sur ta vie professionnelle. Tu n'es pas dans le même état d'esprit et vice-versa. Quand tu es surchargé au travail, au côté, en état de stress, forcément, tu ramènes ce stress avec toi chez toi. Donc, on ne peut pas dire que c'est 100% séparé. Il y a un impact forcément de l'un dans l'autre.

  • Sébastien Calvez

    Je ne peux être que d'accord avec toi sur le fait parfois d'arriver à séparer le pro et le perso, notamment à la maison. Quel conseil tu pourrais donner à une entreprise, une association qui pourrait envisager de mettre ce type de programme en place ? Un référent santé mentale, améliorer la QVCT, mesurer le bonheur intérieur brut, se soucier in fine, au-delà de mettre ce qui était fait à une époque, un baby-foot, une table de ping-pong ou... Trois places de ciné gratuit par an. Quel conseil tu donnerais pour s'attaquer à ce sujet-là ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Le conseil principal que je donnerais aux entreprises ou associations qui voudraient mettre en place cela, c'est de le faire réellement. Ce que j'entends par là, c'est que ce n'est pas pour écrire des valeurs sur un site web ou pour faire genre nos valeurs, c'est ça, nous on fait attention. Il faut que lier les actions à du concret. Si vous faites un questionnaire pour ne pas prendre en compte ce qui est mis dans ce questionnaire-là par la suite, ça n'a aucun intérêt. Si vous faites des actions juste pour de l'affichage ou pour le mettre en place au niveau... sur un site web comme je dis, ou pour afficher de l'affichage dans les réseaux, ça n'a pas d'intérêt. Vous allez vite perdre les gens derrière. Si on ne lit pas l'action, à la réaction.

  • Sébastien Calvez

    Faire ce qu'on dit et dire ce qu'on fait.

  • Stéphanie Magalhaes

    Exactement. C'est hyper important.

  • Sébastien Calvez

    Ça, tu prêches inconvaincu. C'est vrai que le fait de beaucoup d'entreprises aujourd'hui martèlent le fait que l'employé, le salarié, le consultant soient au centre de l'entreprise. Dans la réalité, ce n'est pas toujours le cas. En tout cas, merci de ces conseils avisés. Merci. Ce témoignage sur ton quotidien, tu es référente santé mentale ? Oui,

  • Stéphanie Magalhaes

    tout à fait.

  • Sébastien Calvez

    C'est une formation de combien de temps ?

  • Stéphanie Magalhaes

    C'est une formation de deux jours, intense. C'est deux jours intenses. Pas trop stressante ? Non, pas stressante, mais je conseille aux gens de les faire en fin de semaine, jeudi-vendredi, parce que derrière, on a le week-end, c'est des formations qui sont quand même intenses, on reçoit beaucoup d'informations. De la pratique et de la théorie, parce qu'on fait des mises en situation aussi, donc c'est pas toujours facile. Il y a des larmes aussi dans cette formation, parce qu'il faut savoir, et c'est une des premières choses qu'on nous a demandé la formatrice, c'est qu'il y avait peut-être des choses qui allaient faire écho. à notre vie. On peut avoir des gens dans notre famille, dans nos amis qui sont atteints par ces problématiques et donc tout ce qu'on voit peut faire écho dans notre vie personnelle. Donc on avait un système de signes pour dire je sors de la pièce, je lève un pouce et juste je vais aux toilettes et puis je baisse le pouce en disant ça m'impacte, donc je sors de la salle quelques minutes pour reprendre mes esprits. Donc c'était vraiment... Aux toilettes ou...

  • Sébastien Calvez

    Non pas obligatoirement.

  • Stéphanie Magalhaes

    Ou tu voulais, tu pouvais même sortir du bâtiment. C'était vraiment fait avec bienveillance et... Et ce qui est important en fait dans cet aspect de santé mentale, c'est vraiment d'être toujours dans une bienveillance, dans une écoute active. Pas de jugement, on n'est pas du tout dans le jugement et on n'est pas là pour ça. Donc on a tous notre vie personnelle, notre enfance, notre éducation qui fait que, mais ça on le garde pour nous et on l'oublie quand on est dans une posture de référent. On est vraiment là à l'écoute de la personne et vraiment ce qui est important, de ne pas lâcher. Parce que des fois vous allez aller voir la personne, elle essaie de te faire des questions et elle va vous envoyer bouler parce qu'elle ne veut pas répondre, parce qu'elle a peur, parce qu'elle ne se sent pas en confiance à ce moment-là. Ce qu'il faut, c'est revenir de temps en temps, régulièrement, offrir son aide. La personne la prend, la prend, elle la prend pas. Vous êtes... Enfin, faut accepter qu'on ne peut pas aider des gens contre leur volonté. Et ça, c'est pas toujours évident de comprendre ça. Mais une fois qu'on est dans cette posture-là, c'est voilà. Vous êtes là pour aider, pour être à l'écoute et pour aider. Si la personne prend votre main, tant mieux. Si elle la prend pas, retendez-la plusieurs fois. Et restez toujours dans cette posture-là.

  • Sébastien Calvez

    Écoute Stéphanie, un grand merci. On est très heureux et très fiers de, un, de t'avoir dans ce podcast et deux, de t'avoir chez Kawra.

  • Stéphanie Magalhaes

    Je te remercie,

  • Sébastien Calvez

    c'est gentil. Et c'est sincère. Peut-être avant de nous quitter, peut-être une dernière question ? C'est quoi le conseil, le réflexe que tu adoptes le matin quand tu te réveilles pour avoir la patate comme tu l'as tous les jours et monter dans ce train de 6h02 et aller manger un saucisson et faire un pot de départ dès le matin ? Pour venir au boulot avec autant d'envie, d'énergie, d'enthousiasme et de sourire comme tu l'as au quotidien ? C'est quoi tes réflexes ? C'est quoi tes 2-3 tips ? Qu'est-ce que tu fais le matin ? Tu mets quoi dans ton...

  • Stéphanie Magalhaes

    Moi je prends un bon café bien fort Je suis une fan de café Moi c'est café bien fort Mon tip c'est que moi je vois toujours La vie du côté positif Si je me dis que... La vie est courte, il faut en profiter, il faut toujours avancer. C'est vraiment un lit de vie chez moi et dans mon attitude quotidienne. C'est quelque chose que je répète aussi à mes enfants tous les jours. De ne jamais faire aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Et ça, c'est vraiment pour moi un axe de vie. Donc toujours positif, toujours dans l'axe positif. Après, moi, je suis fan de musique. Donc moi, dans la voiture, le matin, toute seule, musique à fond. Je mets des trucs bien motivants, des trucs qui me plaient. Alors moi, je suis plutôt rock. Donc gros rock à fond dans la voiture.

  • Sébastien Calvez

    C'est quoi le bon titre rock du moment, là ?

  • Stéphanie Magalhaes

    Je ne sais pas. Il y en a plein, j'en écoute tellement, mais tu te mets un bon Kings of Leon ou tu te mets un bon ACDC dans la voiture à fond le matin, et moi ça me met la patate, après chacun ses titres ou ses trucs, le latino aussi, je suis très musique latine, je me mets ça à fond dans le matin dans la voiture, ça me motive, et puis souvent quand je sors de la guerre, quand je vais en boulot, je me mets un peu de musique pour me mettre dans ma bulle, pour me concentrer un peu, et arriver, je laisse mes problèmes à la porte en fait, c'est un peu mon leitmotiv. C'est pas toujours évident, c'est pas toujours facile, mais même quand ça va pas trop, je laisse ça à la porte et le sourire est communicatif. Donc si tu souris, généralement t'as un sourire en retour.

  • Sébastien Calvez

    Écoute, en tout cas, en t'écoutant, je suis tout smile et très heureux et je vais pouvoir continuer à profiter de ma journée avec énormément d'énergie, d'enthousiasme et de sourire que t'as pu... nous communiquer dans ce podcast et je pense que c'est le cas pour tous les gens qui ont pu t'écouter un grand merci Stéphanie et puis au plaisir de te recroiser prochainement peut-être sur ce podcast merci à toi de m'avoir invité pour parler de ce sujet hyper

  • Stéphanie Magalhaes

    intéressant et à tous ceux qui nous écoutent n'hésitez pas à mettre du bonheur dans votre travail et du bonheur autour de vous parce que c'est comme ça que vous arriverez à avancer, à atteindre vos objectifs et à vous sentir bien dans tout ce que vous faites

  • Sébastien Calvez

    Merci d'avoir suivi cet épisode du Cœur à l'ouvrage. Nous espérons que cet échange vous a apporté quelques clés précieuses pour allier épanouissement et travail. Rejoignez notre communauté et poursuivons ensemble cette exploration des secrets d'un travail heureux en entreprise. Car ensemble, nous avons le pouvoir de changer l'état d'esprit autour du travail et où chacun peut s'y épanouir pleinement. Merci de faire partie de cette aventure enrichissante. A très bientôt pour de nouveaux épisodes du Cœur à l'ouvrage. Bonne continuation et surtout, belle écoute ! Sous-titrage Société Radio-Canada

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