Speaker #0Salut, je suis ravie de vous retrouver pour discuter avec vous de Shimla. Shimla, c'est une ville en Inde où il y a énormément de problématiques liées à l'eau et les habitants de cette ville sont déjà dans la recherche et la mise en place de solutions pour pouvoir subvenir à leurs besoins en termes de nourriture. et savoir comment on peut changer leur manière, comment ils peuvent changer leur manière de vivre qui vont leur permettre de pouvoir continuer à se nourrir, à se laver, à boire, malgré le dérèglement climatique qui arrive et ce sont les premières personnes qui sont concernées. Mais Shimla, c'est aussi un documentaire créé par Victoria Guillemont. et Johan, que vous devez connaître sous le nom du jeune engagé. Victoria, c'est une personne que je suis depuis un petit moment. Nos chemins se sont croisés par hasard. Elle a interviewé Alexandre Alain, qui lui aussi fait beaucoup de conférences et a écrit un bouquin lié à la mucoviscidose et aux faits. liée au don d'organes. Et dans son podcast Nouvelle Oeil, elle l'a invitée. Et Alexandre, c'est comme mon petit frère. Donc ce qui fait que j'ai commencé à écouter ses podcasts comme ça. Et je trouvais qu'elle avait une manière d'écouter, de répondre, de poser des questions, qui me parlait tellement que j'ai continué à écouter. Et il y avait quelque chose de très sage en elle, que j'appréciais énormément. et qui venait directement parler à mon cœur. Et donc je l'ai suivi comme ça, j'ai vu son chemin, l'écriture de ses bouquins, la lecture de ses bouquins, puis le début dans ses conférences, et puis l'envie de faire ce documentaire autour de l'eau, son audace. Et donc lorsqu'elle... Lorsqu'ils ont demandé à avoir de l'aide financière via la plateforme Tipeee, j'ai tout de suite donné de l'argent parce que je sais que son message doit résonner aujourd'hui au plus grand nombre. Et son message, je suis complètement alignée avec et ils le montrent à travers leur documentaire. C'est l'écologie intérieure. L'écologie intérieure, j'en parle très souvent dans ce podcast. C'est vraiment se sentir aligné avec soi, savoir qui l'on est, savoir où l'on est, connaître notre pourquoi, se sentir vibré, se sentir heureux, reconnaître lorsqu'on est heureux, s'émerveiller, trouver que la vie est fantastique malgré parfois ses bas et ses difficultés, et que lorsque l'on est en... paix avec soi-même, c'est beaucoup plus facile d'être en paix avec le monde et donc de prendre soin. Souvent, quand je vais en parler, on va dire que je suis quelqu'un de naïve, que je suis dans le monde des bisounours. Et pourtant, moi, depuis que je me connais, je ne me suis jamais sentie aussi bien, malgré les difficultés. Alors, je ne dis pas que c'est rose tous les jours. Il y a des moments où c'est dur, mais la plupart du temps, quand c'est dur, c'est quand je ne suis plus alignée. C'est quand tout d'un coup je me perds. Je perds mon être. Perdre ce qu'on a, on peut s'en sortir. Ne plus faire, on peut s'en sortir. Mais ne plus être ou perdre son être, là c'est beaucoup plus compliqué. Comment on trouve la manière dont on va dans le monde si on ne sait plus qui on est ? Ausha, j'ai été voir l'une des avant-premières à la Roche-sur-Yon il y a maintenant deux semaines. Et je remercie. Je pense que je devais voir ce film à ce moment-là, dans ce contexte-là, parce que j'ai été complètement perdue au moment où je vais voir ce film. Je ne sais plus où j'ai envie d'aller, ce que j'ai envie de faire. J'ai l'impression que le pourquoi pour lequel je suis alignée depuis deux ans, je me suis peut-être trompée, que ce n'est pas le bon. parce que rien ne fonctionne dans tout ce que j'essaye de mettre en place et je suis vraiment dans un moment douloureux. J'ai envie d'aller le voir. J'ai même failli annuler en me disant qu'on en flemme. Et puis, en termes d'organisation, en plus, c'était un peu compliqué. J'étais vraiment en mode, allez, non, c'est bon, je n'y vais pas. L'orgueil est compliqué. C'est bon. Et en fait, heureusement que je n'ai pas écouté cette flemme. parce que je n'aurais pas pu partager ce moment extraordinaire déjà avec ma maman, qui est venue et qui connaissait Victoria parce que je lui en ai déjà parlé, mais qui ne la connaissait pas vraiment dans ce qu'elle faisait, dans ce qu'elle incarnait. Elle avait aussi lu son livre. Mon père aussi a lu son livre et il l'a adoré. Et donc ce qui faisait qu'elle était super heureuse d'y aller aussi. La seule différence, c'est que moi, je me doutais qu'on parlerait d'écologie intérieure. Elle, elle y allait vraiment en mode, on va découvrir quelles sont les solutions liées à l'eau pour demain. Et en fait, c'est là où la claque arrive, je trouve, c'est que pendant tout le long, on s'attend à avoir des faits scientifiques, à parler de choses scientifiques, nous expliquer presque ce qu'on sait déjà, en fin de compte, sur l'eau. Et ils s'en sont vite rendus compte eux aussi que c'était pas du tout là où ils avaient envie d'être. Et ils avaient plus envie de dire, de montrer une manière d'être au monde, plutôt que de montrer comment faire dans ce monde. Et ça déjà, ça résonne. Ça résonne en moi, et j'espère que ça va résonner en plein plein de monde. Et ça m'a fait du bien. Ça m'a fait du bien de voir qu'il y avait des personnes qui ont une voix encore plus forte que la mienne, parce que pour moi, Victoria, elle est vraiment très haut. Je la trouve vraiment incroyable. Il y a Johan aussi qui est derrière et je ne l'oublie pas, mais c'est vrai que Johan, je m'identifie moins à lui et je ne le connaissais pas sous cet aspect. Je le connaissais sous l'aspect... de l'humour sur les réseaux sociaux, mais je le connaissais moins sous cet aspect, donc ça a été une belle découverte aussi. Mais c'est vrai que moi, mon cœur résonne dans ce que peut dire Victoria, parce que c'est très juste, et elle est très douée avec les mots, et elle arrive à dire ce que moi je peux ressentir sans réussir à trouver les bons mots. Et je trouve que c'est ça la force de ce documentaire. C'est vraiment montrer Merci. que lorsqu'on est soi-même, tout peut arriver, et que lorsque l'on accueille l'autre dans son être, les échanges sont fantastiques. L'humain est profondément gentil. Il y a toujours des exceptions. Mais aujourd'hui, je trouve qu'on est dans le fait de prendre une exception et d'en faire une vérité générale. Il va y avoir un fait divers, on va prendre ce fait divers, et on va dire que tous les gens sont comme ça. Mais on ne va jamais réfléchir à... Qu'est-ce qui a fait que cette personne est devenue comme ça ? Et aujourd'hui, la plupart des gens que je peux croiser, et c'est ça qui est assez incroyable, c'est que les gens que je croise qui ne sont pas dans l'écologie sont malheureux. Moi, j'ai beaucoup de peine maintenant pour les gens qui achètent à foison parce que je suis vraiment... Vous en êtes là pour aller amener de la dopamine dans votre cerveau et ressentir le bonheur. Vous en êtes à acheter. Tout et n'importe quoi parfois, parce que cette petite dose de dopamine, elle fait du bien. Et je me dis, mais c'est complètement malheureux d'en arriver là, de ne pas trouver sa joie autrement. Moi aussi, des fois, j'ai envie de m'acheter des choses et ça, il n'y a pas de problème. Un petit coup de dopamine, c'est comme ça que le cerveau est fait et ça fait du bien. Mais quand le bonheur n'en est que par là, là, ça devient triste. Alors que dans les personnes dans l'écologie, je les trouve beaucoup plus heureuses, parfois plus angoissées, mais ça ne leur enlève pas le côté joyeux et heureux de faire ce qu'ils font, parce qu'il y a du sens. Et il y a aussi une partie de « je reprends le pouvoir de qui je suis, de ce que je veux, d'où j'ai envie d'aller » . Ce n'est pas forcément évident tous les jours parce qu'on est dans une société. qui ne veut pas qu'on aille dans la compréhension de qui nous sommes. On est obligé de jouer avec les règles du jeu qu'on nous a imposées et qu'on n'a pas forcément envie ou qui ne nous aident pas à aller vers ce qu'on a envie d'être. Et donc, ce sont des gens très adaptables. Ils vont réussir à trouver leur joie et à changer leur manière de fonctionner malgré tout ce que la société essaye de leur mettre dans leur tête. Et Shimla, c'est vraiment une ode au bonheur. À la fin du documentaire, il demandait « Est-ce que vous avez un mot pour décrire ce que vous avez ressenti là ? » tout de suite à chaud. Et moi, ça a été apaisement. Je me suis sentie apaisée à la suite de ce documentaire. Parce que les images sont folles. Elles sont incroyables. La musique est incroyable aussi. Elle t'emmène. Moi, j'ai dû pleurer une dizaine de fois. D'ailleurs, spoiler alert, mais Victoria ne pleure quasiment jamais. Genre ça, moi, ça m'a hallucinée. Je me suis dit, mais une fille aussi... pure dans sa manière de parler, de dire les choses, de dire les émotions. Elle ne pleure pas, alors que Johan, à l'inverse, pleure beaucoup plus facilement. Et déjà, rien que ça, je me suis dit, mais, putain, j'avais des a priori sur les personnes sans les connaître, et en fait, je... Et en fait, comment c'est possible qu'elle pleure pas ? Genre... Bon, après, elle l'explique, mais moi, dans le film, en une heure, j'ai dû pleurer cinq fois. Après, je suis quelqu'un qui pleure très facilement et qui n'a aucun problème avec le fait de pleurer. Moi, je pleure de tout, de joie, de colère, de tristesse, d'angoisse. Les larmes sont mon exécutoire. Mais si je reviens à ce que je disais, c'était vraiment le mot apaisement qui m'est venu. Parce que tout est apaisant. La musique, les images, les personnes que l'on voit. Leur message, les relations humaines qu'on voit à travers l'écran. En fait, tout est beau. Et comme tout est beau, et que c'est un message qui pour moi est ultra important, et que j'ai l'impression qu'on n'en parle pas assez, le fait de me dire que ce film va avoir, que ce film va pouvoir toucher des centaines et j'espère des milliers de personnes, me dit mais waouh ! le nombre de graines qui sont été plantées pour montrer que l'écologie intérieure est l'une des clés. Revenez à vous, éteignez vos téléphones, éteignez vos écrans, regardez votre voisin, allez lui parler, revenez à la relation humaine. On a vraiment tous et toutes à apprendre les uns des autres. Et c'est à force d'être enfermé qu'on est devenu apeuré de l'autre et qu'on est persuadé. qui veut notre mal. Alors que je peux vous assurer qu'à travers mon podcast, les personnes adorent venir m'aider à diffuser le message. C'est d'une facilité déconcertante que d'avoir des gens dans mon podcast. Parce que eux aussi, ils ont envie de créer. Et ça, c'est partout pareil. Les gens, ils ont envie d'aider. Ça fait du bien d'aider. On est heureux quand on aide. On est heureux quand on échange. Moi, je me sens heureuse quand j'ai passé une journée à rencontrer des gens, à discuter avec eux, ou même si c'était au téléphone, d'avoir échangé. Si j'ai passé ma journée à ne pas échanger, j'ai l'impression d'avoir perdu ma journée. Il y a des fois où on ne peut pas échanger parce qu'on doit avancer sur certaines problématiques. Mais si ne pas échanger, c'est la plus grosse partie de ton activité, c'est peut-être pour ça que tu es malheureux. Le lien social, mais avec... tout le monde, je trouve qu'on l'a perdu. Et ce qui est incroyable aussi dans Shimla, ce que j'ai pas dit, c'est qu'en fait, ils ont vraiment l'idée de partir de France, de faire un voyage jusqu'à Shimla, et à partir du voyage de Shimla... Ça, je le reprends. Shimla, c'est un documentaire fait par Victoria Guillemont et Johan du Jeune Engagé. où ils décident de partir de France pour aller jusqu'à Shimla en Inde, sans prendre d'avion, pour pouvoir parler d'écologie, notamment au départ liée à l'eau, et ensuite plus à ce que c'est que l'écologie intérieure. Et comme Victoria et Johan ont décidé de ne pas prendre l'avion, ils vont devoir traverser les pays, ils vont devoir aller à la rencontre des gens. Ils vont devoir demander de l'aide, que ça soit sur place, que ça soit sur les réseaux parfois. Ils vont devoir être audacieux, courageux. Mais aussi, ils vont aussi apprendre qu'il y a des limites, que des fois les rêves, ils ne peuvent pas se réaliser exactement comme on l'espérait. Et que parfois, il y a d'autres chemins. Mais ça ne veut pas dire que le voyage, il est moins beau. Et je trouve qu'à travers ce documentaire, il montre ce que c'est que la vie. La vie, elle est pleine de promesses. Il y a plein de chemins pour y arriver. Lequel on choisit ? Et peut-être qu'à travers ce chemin, on ne va pas apprendre. ce qu'on pensait apprendre au départ. Peut-être que ce chemin, il ne va pas nous emmener exactement là où on avait envie d'aller au départ. Et en fait, le fait de faire confiance à cette vie, ça va nous amener vers quelque chose d'encore plus beau et d'encore plus merveilleux qu'on n'avait même pas imaginé. Et c'est des choses comme ça, qui moi quand je m'en rends compte, qui moi quand je m'en rends compte, quand je m'en rends compte, m'en rends compte, qui moi quand je m'en rends compte, Ça me redonne de l'espoir de ouf ! Et moi qui ne comprends pas tout ce qui se passe dans ma vie depuis deux ans, qui ne comprends pas tous ces nœuds qu'il peut y avoir, où je n'ai toujours pas réussi à terminer ce voyage et à comprendre où est-ce qu'il m'en venait, ça me fait du bien. Je me dis « Ok, là je suis rendue à tel endroit dans leur projet, je ne vais pas te spoiler, je suis dans le moment le plus dur, où je ne sais pas s'il va y avoir une solution qui va arriver, de quelle manière, est-ce qu'elle va me satisfaire pleinement ou pas ? » Est-ce qu'elle va encore me poser des questions ? Est-ce qu'il va falloir que je sois résignée ? Est-ce qu'il va falloir que j'abandonne d'une certaine manière certaines choses, certaines valeurs ? Ou pas ? A quel prix ? Et c'est ok. Avec ce documentaire, Victoria et Johan ont décidé de parcourir la France à travers les cinémas pour le montrer au plus grand nombre. Ils décident aussi d'être complètement indépendants. Et donc, si vous connaissez une salle de cinéma pas très loin de chez vous, qui aurait envie de pouvoir montrer ce projet-là, n'hésitez pas à les contacter. Et aussi, surtout, ils ont décidé d'aller au Grand Rex. Genre, THE salle à Paris, quoi. Il y a les places qui sont en vente. Les premières places sont parties assez vite. Je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui. Je ne me suis pas renseignée au moment où j'ai enregistré. Mais en tout cas, foncez le voir. C'est une ode au bonheur. C'est un espoir sans fin. C'est de la beauté pure, que ce soit pour les oreilles ou pour les yeux. Et je voudrais avoir un mot pour eux. Je ne sais pas s'ils écouteront cet épisode ou si ça leur arrivera jusqu'à leurs oreilles. Mais en tout cas, personnellement, je voudrais leur dire merci. Merci pour ce qu'ils font. Merci pour leur bonne humeur, pour leur joie. pour leur sourire, pour leur simplicité, pour leur authenticité. On a besoin de personnes comme eux, qui nous permettent dans ces temps un peu obscurs de voir que l'humain a une belle âme, et que cette belle âme n'est pas forcément celle qu'on voit tous les jours aux informations, mais qu'elle existe quand même. Et rattachez-vous. à ces personnes-là. Je vous souhaite d'avoir des personnes comme eux dans vos vies pour aller le plus loin possible et pour être le plus heureux possible. En tout cas, merci d'incarner l'amour et l'amitié à travers ce documentaire. Et à vous qui m'écoutez, je vous souhaite d'aller voir ce magnifique documentaire et n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé. Et je vous dis à bientôt !