Speaker #1Je m'appelle Céline, j'ai 35 ans, j'ai deux enfants. Mon premier, Sacha, qui a 5 ans, et ma deuxième, la petite dernière, qui s'appelle Léna, et qui va avoir 2 ans. Le mode de garde, ça a toujours été une... Bonne galère, si je peux dire ça comme ça. Le premier, il n'a que 5 ans et je pense qu'on a eu tous les modes de garde possibles et imaginables. Et pas mal de complications à trouver ou à garder les personnes qu'on avait trouvées. Moi, pour le premier enfant, j'étais quand même pas mal perdue. Je n'avais pas beaucoup de gens autour de moi en référence. Par contre, on m'a alertée dès le début en me disant « Attention, c'est quelque chose qui va être très compliqué à mettre en place, très long. Il n'y a pas beaucoup de place. » J'ai commencé à chercher très tardivement parce qu'en fait, il se trouve que j'ai accouché un mois avant mon terme. Donc en fait, la question s'est posée beaucoup plus rapidement que prévu. Mon terme était le 27 juin 2020. J'ai accouché le 1er juin. Mon dossier de crèche, je l'ai lancé tout début mai 2020. Donc en réalité, quasiment deux mois seulement de la naissance de Sacha. La crèche, c'est géré par les municipalités. Donc en fait, on dépose des dossiers au relais de petite enfance qui après dit oui ou non à la demande. Là, je suis passée en commission très rapidement après. Et ils ne nous ont pas acceptés. J'ai accouché le 1er juin. Le mode de garde, normalement, allait commencer mi-septembre. En tout cas, moi, je reprenais le travail mi-septembre. On m'a conseillé un site internet d'annonce d'assistante maternelle. J'ai répondu à pas mal de messages et on est allé un peu plus loin avec une seule qui m'a appelée directement. Le feeling est plutôt bien passé au téléphone. C'était une personne qui avait l'air d'être assez rigide. Mais rigide, c'est quelque chose que je trouvais bien dans le cadre de la garde de mon enfant. Elle avait l'air de savoir ce qu'elle faisait, d'être sûre d'elle, etc. Elle était disponible. Donc ce premier achat téléphonique, il a eu lieu mi-août et on avait convenu de se voir fin août et d'attaquer le contrat dans la foulée si ça se passait bien. Mon conjoint, lui, il a adoré les lieux, il l'a trouvé super. Justement, il se disait, elle a plein de règles, c'est bien, ça va régler nos enfants, etc. Moi, un peu moins justement pour ce côté un peu rigide, je me suis dit j'espère qu'elle a quand même un petit peu de souplesse. Il s'est avéré que non par la suite. Mais en tout cas, le lieu était très propre. Elle avait un chien, mais c'était bien. Les lieux étaient bien délimités dans la maison. Elle avait l'air plutôt gentille, effectivement plutôt carrée, donc assez rassurant. Vu que nous, on ne savait pas du tout. Enfin, on était des jeunes parents un petit peu dépassés pour le coup. Donc on était... plutôt content et comme le feeling était assez réciproque, elle nous a proposé de mettre en place le contrat et on a signé. Tout se passait très bien au début, elle avait ses règles, on les suivait mais très rapidement on a quand même remarqué qu'il y avait des choses qui étaient un petit peu compliquées. Au fil du temps, elle a commencé à nous engueuler régulièrement pour les horaires, c'est-à-dire que si on était là à 8h28 ou 8h35 au lieu de 8h30, ça n'allait pas, même si c'était dans l'autre sens, c'est-à-dire 8h35 ou 8h40. parce qu'elle devait accueillir chaque parent à l'heure précise, parce qu'elle ne voulait pas qu'ils se croisent. C'est-à-dire qu'une heure d'arrivée était une heure d'arrivée. Donc compréhensible pour une façon de fonctionner. Après, très régulièrement, elle nous engueulait là-dessus. Un petit peu marre de se faire réprimander au bout d'un moment quand même. Ce qui nous a fait craquer, c'est un soir, elle nous a rendu, Sacha, en pleurant, en nous disant qu'on ne comprenait pas la difficulté du métier d'assistante maternelle, que les parents étaient parfois un peu ingrats, qu'ils ne se rendaient pas compte. de la nécessité de ce métier, donc c'était un peu injuste et surtout très flippant en réalité. Au final, cette assistante maternelle aura gardé mon enfant de septembre 2020 à janvier 2021. On se demande comment on va faire pour la suite, si on va arriver à trouver quelqu'un de bien, est-ce qu'on va devoir trouver quelqu'un par dépit ? On a pris quelques jours chacun. de notre côté pour assurer la garde et on a fait venir ma belle-mère qui habite très loin, qui habite en Vendée donc elle a vécu chez nous un moment. En janvier 2021, retour sur le site où j'avais trouvé la première assistante maternelle et je dépose une nouvelle annonce. Et le 24 janvier 2021, je rencontre une nouvelle assistante maternelle. Pour celle-ci, énorme coup de cœur. Elle nous a tout de suite beaucoup plu parce qu'elle avait une bienveillance et une douceur et un côté très solaire qui transparaissait. Surtout, ce qui tranchait avec la précédente, c'est sa souplesse absolue à toute épreuve. On débute le contrat mi-février 2021, donc assez rapidement après. Et tout se passe très très bien. Sa douceur se confirme. Tous les matins, c'est un bonheur de déposer Sacha parce qu'elle a le sourire. Elle met énormément de cœur dans ce qu'elle fait. Donc, elle nous avait acheté un petit carnet de liaison où elle écrivait tout ce qu'elle faisait avec Sacha. Et elle essayait beaucoup de le développer. Dans la suite de nos galères de garde, elle nous a annoncé qu'en fait, c'était très cool comme expérience, mais qu'elle arrêtait le métier d'assistante maternelle. Et bien, la fin du contrat, du coup, on arrive en août 2022. Donc, elle l'a quand même gardé. presque un an et demi. Et donc là, on se dit, au début, c'est vrai qu'on s'était dirigé naturellement vers une crèche parce qu'on s'est dit que ça pouvait être très intéressant pour le développement de Sacha. Donc, on a relancé les crèches municipales, rejet, et on a cherché en crèche privée. En cherchant un petit peu sur Internet, je suis tombée sur un concept de berceau d'entreprise et c'est un dispositif d'avantage salarial, en réalité. Mon conjoint est artisan à son compte. Et il se trouve que je suis embauchée de son entreprise parce que je fais de l'administratif pour lui. Donc j'avais le droit à ce berceau. On trouve une place dans une crèche qui n'est pas très loin. On met une dizaine de minutes de chez nous à y aller. Et en plus, elle est plutôt sympa. C'est une petite maison avec 12 enfants, je crois, et au moins 6 personnes pour s'occuper d'eux. Donc vraiment un truc très encadré. Et on a une place pour la rentrée, donc en septembre 2022. Ça se passe super bien. Une bonne entente avec les jeunes filles qui s'occupent des enfants. Le point négatif de ce berceau d'entreprise, c'est qu'au final, ça nous est revenu extrêmement cher. On avait quand même droit aux aides, donc on touchait la CMG. Mais quand même, c'est une année qu'on a senti passer dans nos finances. À refaire, là, à l'heure actuelle, on ne prendrait pas de crèche privée, à ce moment-là en tout cas, parce que ça nous a bien impacté financièrement. Entre-temps, je tombe enceinte de la deuxième, avec un terme prévu en fin août 2023. Et quand la crèche la prend, au bout de quelques mois de grossesse, ils me proposent de prendre la petite sœur de Sacha à partir de septembre de l'année suivante, donc 2024, parce que l'année où j'accoucherai est déjà complète. En raison du coût très élevé de la crèche, on avait quand même envie d'essayer d'aller avoir la crèche municipale, parce qu'on avait en plus déménagé entre-temps, donc on était dans une nouvelle ville. Donc on fait ce dossier début février 2024, à à peine 4 mois de grossesse. Donc cette fois-ci, je m'y suis pris tôt. La commission a lieu et on est refusé. Par contre, ils prennent rendez-vous avec moi et ils me donnent une liste papier avec les estantes maternelles du coin. Et ils me redirigent aussi vers un site qui s'appelle monenfant.fr qui est très bien fait parce qu'on a beaucoup d'informations actualisées. Sur chaque fiche profil... des assistantes maternelles, donc on a leur lieu de résidence, quelques informations, et notamment, a renseigné sa fiche il y a deux jours, recherche un enfant de tel âge, aura une place à telle date, etc. Donc ça permet déjà de faire un gros tri en complément de cette liste papier. J'ai pu faire la comparaison entre cette liste papier et le site, voir les assistantes maternelles qui n'avaient pas rempli d'informations depuis très longtemps, bon, c'était pas dans mes priorités du coup, celles qui mettaient qu'elles cherchaient un enfant, mais plutôt un enfant qui marche, je savais que ça ne servait à rien de les appeler. Il y avait des informations assez pratiques ou pratiques qui permettent de faire gagner du temps sur la recherche en réalité, plutôt que d'appeler tous les noms un par un sans savoir ce que ça va donner derrière. La mairie m'avait souligné un nom sur cette liste d'une jeune femme qui en fait était en congé maternité en même temps que moi et qui reprenait le travail en même temps que moi. Donc ils m'ont dit qu'a priori, elle aurait probablement de la place. Donc j'ai contacté celle-ci en priorité et on est allé la rencontrer. Donc du coup, quand on se rencontre, on est enceinte en même temps, quasiment le même terme. C'est assez rigolo parce qu'en réalité, on peut accoucher en même temps, comme une en avance, une en retard, etc. Donc on décide de s'engager ensemble, on signe l'accord réciproque pré-vrai contrat, et puis on s'est dit qu'on se tiendrait au courant de nos accouchements respectifs. Finalement j'accouche avant elle, moi j'accouche le 24 août 2023, et elle a accouché le 7 septembre 2023. Donc on arrive en décembre 2024, on signe le contrat avec elle, et elle m'annonce qu'elle a trouvé, parce qu'elle a un agrément pour trois enfants, et elle m'annonce qu'elle a trouvé un troisième enfant et qu'elle a pris un troisième bébé. Pour la petite anecdote rigolote, c'est qu'elle a pris un troisième bébé qui est arrivé dix jours après le sien. Donc elle se retrouve avec trois bébés, trois petites filles qui sont nées à à peine un mois d'intervalle. Ce que j'ai trouvé de très bien avec elle, c'est que c'est toujours sa douceur. C'est-à-dire que c'était vraiment un régal d'aller la voir le matin et de lui déposer l'ENA et de la récupérer le soir parce qu'une jeune fille très douce, toujours souriante, etc. En mars 2024, elle nous annonce qu'elle déménage. ça nous rajoutait quand même pas mal de temps de transport dans la journée. On s'est posé cette question, est-ce qu'on continue quand même ? Parce que quand le feeling est là, étant donné un petit peu toutes les galas qu'on a pu avoir, le feeling est là, ça se passe bien, est-ce qu'on peut faire cet effort de trajet ? On mettait bien 15 à 20 minutes à aller chez elle. Donc ça voulait dire déposer notre premier enfant à l'école à 8h30, partir jusqu'à chez elle et arriver sur les coups de 8h50 et seulement après pouvoir partir au travail et refaire ce trajet en sens inverse. Un déménagement qui finalement nous pose vraiment problème. On se rend à la fête de l'école en juin 2024, à la première fête de l'école de Sacha, à la fin de son année scolaire. Hasard positif, on rencontre une assistante maternelle qui travaille dans notre ville, qui a mon âge et avec qui on a un énorme feeling mutuel. On a un très bon échange et qui me dit qu'elle a normalement une place de disponible dès la rentrée en septembre. C'est une personne qui est très dynamique. Elle fait tout à vélo. Elle a acheté les vélos avec les remorques à l'arrière. Donc, elle trimballe ses quatre enfants dans sa remorque toute la journée. Et elle est connue comme le loup blanc, en fait, dans notre ville. Donc, elle passe son temps à discuter avec tout le monde partout. Donc, les enfants, en termes de stimulation et de choses à faire, ils sont bien de ce côté-là. La nounou de Léna, elle ne travaille pas le mercredi non plus. Donc on a hésité un moment à se dire, on arrête le centre aéré pour Sacha, on prend nos mercredis et on garde nos deux enfants, ou est-ce qu'on trouve une solution de garde complémentaire le mercredi pour les nains ? On a décidé de chercher une solution de garde complémentaire le mercredi pour les nains. On est reparti dans les dossiers, on fait un dossier de crèche, mais cette fois-ci on se dit que t'as quand même un petit peu plus de chances de passer, parce qu'en fait on fait un dossier pour une journée uniquement, et non pas pour un cinq jours semaine, donc il y a quand même un petit peu plus de place. J'attends la commission et ils finissent par me proposer une place en occasionnel jusqu'à la fin décembre 2024. Ça veut dire qu'au cas par cas, ils m'appelleront un petit peu à l'avance pour me dire si oui ou non, ces mercredis-là, ils ont de la place ou pas. Avec mon conjoint, on cale quand même nos belles-mères respectives, donc ma mère et sa mère. On leur propose tous les mercredis des dates. On leur dit si on n'a pas de place en crèche, quelle date vous pouvez assurer, quelle date nous on peut assurer. On se fait un petit plan de bataille. Finalement, on arrive à avoir dès novembre une place tous les mercredis. Sacha est à l'école 4 jours semaine au centre aéré le mercredi, Héléna est 4 jours semaine chez la nounou et en crèche le mercredi. Sachant que la crèche et le centre aéré sont un seul et même endroit. On parle du centre aéré le mercredi, où les enfants peuvent être accueillis à la journée, à des tarifs très intéressants puisque c'est des structures qui sont financées par la CAF. Entre l'école, où on ne paye uniquement la cantine, le périscolaire, Et le centre aéré qui est des tarifs moins importants que des gardes par estante maternelle ou autre, on s'y retrouve bien. Donc on décide d'inscrire Sacha au centre aéré les mercredis. Et le temps de périscolaire, il est assuré par les mêmes personnes que ceux du centre aéré. Donc ça c'est bien aussi parce que ce n'est pas déboussolant pour l'enfant. Moi tous les soirs, on met Sacha au périscolaire très flexible, c'est-à-dire que c'est à partir de 16h30 jusqu'à 18h30. Le centre aéré, c'est totalement différent de l'école. C'est vraiment des jeux, des activités, parfois des sorties. Les encadrants sont super. Ce soir, ils nous racontent la journée de l'enfant en disant ce qu'ils ont fait. On a, je pense, à peu près 5 512 dessins de Sacha du centre aéré. Des avions en papier, des coloriages, des peintures. Il est content, il est enthousiaste. On a ce fonctionnement-là, qui est toujours d'ailleurs d'actualité. On est toujours dans ce fonctionnement-là. On est très rassurés, ça enlève un poids. C'est des choses qui roulent et sur lesquelles on n'a pas besoin de se prendre la tête, on n'a pas besoin de se triturer le cerveau sur est-ce que ça va mal se passer, on est plutôt sur le concept inverse, c'est-à-dire tout se passe bien et il n'y a pas de raison que ça change. Donc ça permet d'aérer un peu une certaine charge mentale, comme le mot à la mode, mais une certaine charge du cerveau sur ce sujet-là. A la naissance de Sacha, j'ai continué à travailler 5 jours semaine et assez rapidement, j'ai posé la question de prendre un temps partiel parce que j'avais l'impression de ne jamais avoir de temps, de ne pas voir mon enfant. Je rentrais tard le soir, j'avais l'impression de ne pas le voir pousser, de ne pas le voir grandir et cette culpabilité aussi de se dire j'aime bien mon travail, j'aime mon enfant et j'ai l'impression de ne pas équilibrer assez la balance et de ne pas assez le voir. Donc je me suis posé la question d'un temps partiel. Et assez vite, en fait, la question du temps partiel s'est posée sur est-ce que c'est une journée complète que je consacre à mon enfant ou est-ce que je prends cette journée pour moi, pour souffler, pour avoir du temps, pour faire d'autres choses que le travail ou la gestion de vie des enfants. Finalement, j'ai décidé de prendre un 90% et de prendre un vendredi sur deux pour moi. C'est des journées qui sont très utiles, soit justement pour la famille, pour faire des choses que je n'ai pas le temps de faire le reste du temps, soit pour moi. Comme j'ai du temps pour moi, je me sens plus épanouie, je me sens plus patiente. Les moments que je passe avec mes enfants, ils sont peut-être moins nombreux, mais ils sont de qualité, en tout cas, j'ai l'impression. Donc, ce fonctionnement me va bien et j'ai envie de le continuer comme ça. Si j'avais un conseil à donner pour ce processus de mode de garde, c'est de bien s'y prendre à l'avance, utiliser tous les outils à notre disposition et ne pas se décourager, parce qu'en fait, ça finit toujours bien.