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Éclaircies

5 - Je gère

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16min |26/11/2025
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Description

L’adolescence Amandine, elle connait. Cette infirmière de 41 ans est maman de 4 filles : 20 ans, 14 ans, 11 ans et 7 ans. Et elle a goûté aux joies de ce bel âge sous toutes ses formes.  

La première de ses filles est rebelle et hors cadre, quand la seconde ne peut vivre sans respecter les règles strictes et cultiver sa solitude dans sa chambre. Face à ses deux sœurs ainées, la troisième est l’originale, la rusée et la surprenante.  Elle partage sa vie dans ce monde et dans celui de son imaginaire. Et au milieu de toutes ces émotions, la petite dernière termine son enfance en cherchant une place dans cette famille en pleine mutation.  

Cette maturation entre l’enfance et l’adolescence questionne beaucoup. C’est avec beaucoup d’humour et d’amour qu’Amandine nous livre son vécu, des anecdotes insolites et les leviers qu’elle a activés pour faire au mieux pour elle, sa famille et surtout ses filles. 

L’adolescence reste un passage délicat pour de nombreux parents. Alors parfois on fait appel à un ami, la famille ou des professionnels. La Caf est aussi là pour vous aider à passer le cap. Comme nous l’explique Nina.

Vous écoutez Eclaircies, le podcast de la Caf qui met vos histoires à la lumière de nos solutions.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'adolescence, Amandine elle connaît. Cette infirmière de 41 ans est maman de 4 filles, 20 ans, 14 ans, 11 ans et 7 ans. Et elle a goûté aux joies de ce bel âge sous toutes ses formes. La première de ses filles est rebelle et hors cadre, quand la seconde ne peut vivre sans respecter les règles strictes et cultiver sa solitude dans sa chambre. Face à ses deux sœurs aînées, la troisième est l'originale, la rusée et la surprenante. Elle partage sa vie dans ce monde. et dans celui de son imaginaire. Et au milieu de toutes ces émotions, la petite dernière termine son enfance en cherchant une place dans cette famille en pleine mutation. Cette maturation entre l'enfance et l'adolescence questionne beaucoup. C'est avec beaucoup d'humour et d'amour qu'Amandine nous livre son vécu, des anecdotes insolites et des leviers qu'elle a activés pour faire au mieux pour elle, sa famille et surtout ses filles. Vous écoutez Eclairci, le podcast de la CAF qui met vos histoires à la lumière de nos solutions. Épisode 3 Je gère.

  • Speaker #1

    C'est galère un adolescent quand même. C'est plein d'amour, mais c'est plein de contradictions aussi. Ça a envie de liberté, mais ça a encore besoin de papa-maman. J'en ai une de 20 ans qui est en études supérieures, Iris. Elle sait un épisode à elle toute seule. Elle m'en a fait voir de toutes les couleurs. Elle a toujours cherché un petit peu les limites, mais c'était toujours un petit peu bisé, c'était toujours un peu dans le dos. Elle a été suivie assez tôt, à partir de 4 ans, parce qu'en fait, elle avait fait croire à l'institutrice qu'elle était sourde. Donc c'est vrai qu'avec elle, on a eu un parcours assez compliqué. Elle a été suivie aussi par une orthophoniste, parce qu'ils se sont rendus compte qu'elle était dyslexique, dysorthographique, dys, dys, dys, dys, plein de dys, avec des troubles de la concentration. Petite, c'était compliqué de la faire manger, de la faire s'habiller. Elle ne voulait plus manger parce qu'elle avait peur de grossir, d'avoir de la cellulite à 4 ans, c'est compliqué d'avoir. Ce genre de conversation-là. Elle ne voulait pas mettre un blouson parce que quand elle fermait, la fermeture claire faisait une bosse sur le ventre. Elle me disait, mais on dirait que j'ai du ventre. Je me disais, attends, mais tout le monde, t'as 4 ans, mais qu'est-ce que tu vas m'inventer ? T'as 4 ans, quoi ! Après, moi, dans son adolescence, elle avait un passage assez bas, assez scarifié au niveau des poignets. Du coup, on a fait une psychothérapie familiale avec une psychologue. Du coup, je me suis dit que si elle passait par ce passage-là, que c'était un appel au secours, La faire suivre, elle, c'était bien, mais c'était peut-être pas suffisant, puisque, justement, il y avait l'idée de, si elle fait ça, c'est qu'elle se sent pas bien, qu'elle se sent peut-être pas bien dans son environnement, et essayer de faire un petit peu de place et de nettoyage, tout ça, pour qu'elle puisse, justement, retrouver une place qui lui convienne et qui l'aide à aller de l'avant, quoi. Il y a eu plein, plein de trucs qui se sont étalés dans le temps, qui sont plus ou moins bien résolus. Et elle a fini par avoir son bac quand même. Aujourd'hui, pour l'instant, elle a pris ses distances parce que du coup, elle est dans l'âge... Voilà, elle crée son propre univers, elle est dans ses propres réflexions à elle. Et du coup, je n'ai pas vraiment de nouvelles dettes. La deuxième, c'est Ambrosia. L'opposé de sa sœur, elle, c'est le cadre. Il faut que tout soit... Si on lui dit quelque chose, c'est carré, c'est la théorie, on l'applique, la théorie. Mais du coup, c'est hyper relaxant pour moi. C'est une bouffée d'oxygène, puisque du coup, quand on donne les consignes, elles sont écoutées, elles sont appliquées, et il n'y a pas d'entourloupe. Elle, comme toutes les ados, du coup, comme elle est à fond sur le respect du cadre, ça lui crée aussi des douleurs d'anxiété. si le cadre n'est pas respecté. D'où les accrochages aussi des fois avec sa grande sœur qui ne respectait pas le cadre. Par exemple, on lui a dit qu'il fallait traverser sur le passage pour piétons. Donc elle, elle passe sur le passage pour piétons, mais sa grande sœur qui va marcher un peu plus en amont et qui va passer à côté en diagonale ou aller là où il ne faut pas, du coup elle, dans son cerveau, c'est explosion, c'est pas possible. Et du coup, ça part au clash avec la grande sœur. Donc elle, elle est... Dans l'imaginaire, elle écrit des trucs, elle écrit des bouquins, elle parle à Chad JPT aussi. Elle n'arrête pas, son cerveau s'aboue de toute l'énergie qu'elle avait petite à courir partout. Elle ne court plus partout comme une petite, maintenant elle fait de l'escalade. En brésilien, le passage à l'adolescence, moi je trouve que ça s'est plutôt assez bien passé. Après, c'est une enfant qui était très boujon, et le passage à l'adolescence, c'était le renfermement dans la chambre. C'est-à-dire que... Dès qu'on lui demande quelque chose, il faut au moins crier peut-être dix fois dans la maison pour entendre éventuellement la porte qui s'ouvre. « Quoi ? » On t'appelle, en fait, ça fait déjà plusieurs fois. À chaque fois, c'est le supplice, vraiment, pourquoi ils viennent encore m'embêter. Sauf qu'en fait, c'est l'heure de manger maintenant. Donc, viens manger, mets tes pieds sous la table. Et c'est vraiment le schématique de l'ado qui est dans sa chambre obscure, qui va... descendre de sa chambre comme un zombie arriver jusqu'à table, engloutir son repas, mais vraiment c'est engloutir à ce stade-là. Elle est maigre comme un clou, mais alors qu'est-ce qu'elle mange ? C'est fou quoi ! Elle mange, elle mange, elle mange des fois quand il reste des trucs dans les assiettes des autres, on voit son regard qui navigue comme ça, genre, hé, je peux en avoir un peu ? Ben vas-y, fais-toi plaisir, prends ! Elle mange, elle mange, une fois qu'elle a fini de manger, d'un coup, on ne l'entend plus, elle débarrasse une assiette et hop, c'est pareil, elle disparaît de l'environnement discrètement, on ne l'a pas vue partir. La chambre fait comme un trou noir, elle la réaspire comme ça. J'ai reparti pour des heures et des heures. Il pourrait se passer n'importe quoi dans la maison. Elle ne se rendrait compte de rien. La troisième, elle s'appelle Lorelai. Et elle, c'est plutôt tout ce qui est le monde glitter, paillettes et tout ça. Mais en même temps, très Mercredi Adams. C'est un peu si on avait fait un mix de Enid et de Mercredi Adams. Et ces deux personnages-là cohabitent dans une seule personne, mon enfant. Du coup, c'est assez drôle de l'avoir passée d'un côté où elle est hyper volubile, elle va chanter, danser, machin. plein de paillettes et tout. Et puis d'un coup, ça va tomber en mercredi à dame, ça va vous fixer comme ça. Donc elle,

  • Speaker #2

    elle est au collège aussi, en 6e.

  • Speaker #1

    Elle est assez particulière. Pour un de ses anniversaires, elle a demandé une boule de cristal. Je ne sais pas tous les enfants qui mentent quand même. Du coup, voilà, avec sa boule de cristal et avec sa boule de cristal, elle parlait avec ses grand-mères qui étaient décédées. Elle, elle passe sa vie dans le jardin maintenant. Alors qu'elle n'était pas trop extérieure, maintenant elle aussi, elle fait pas mal de balançoires où je pense qu'elle se fait son espace aussi. Parce que comme elle partage sa chambre avec sa sœur, je pense que des fois quand elle a besoin de tranquillité, elle monte dans la chambre et comme la petite, il y a un lieu courir après, du coup elle va dehors. À un moment donné, elles avaient leur lit où elles pouvaient se voir toutes les deux. Et du coup, comme elle a eu toutes ces transformations physiques, Elle n'a plus trop envie que sa sœur la regarde, qu'elle vienne l'embêter. Voilà, donc la petite est en demande, bien sûr, parce qu'elle a envie de jouer. Elles ont quand même pas mal d'écarts, donc elle est encore pour jouer sur la poupée. Elle a envie vraiment de trucs participatifs. Donc, à un moment donné, je suis rentrée dans leur chambre et j'ai vu un matelas de place entre les deux lits. Elle avait fait une tente berbère au-dessus de son brumard avec des couvertures. Il tarde à avoir son coin d'intimité. J'ai réaménagé la chambre pour qu'il y ait une frontière qui soit faite différemment. Sans faire vraiment de travaux physiques dans la pièce, j'ai juste mis les placards au milieu pour que ça fasse un mur. Comme ça, on peut rentrer par la porte d'entrée classique. On arrive sur le lit de la plus petite qui a moins besoin d'intimité. Et on contourne, on passe devant la fenêtre pour aller dans le recoin. de l'ado qui est dans la chambre au fond, cachée, derrière les deux placards. Chacun a son espace délimité, mais si elles ont envie quand même de jouer ensemble, elles peuvent. Et puis j'avais laissé une table de chevet où éventuellement elles peuvent se voir. J'aurais dit, je le mets comme ça, si ça pose problème, j'enlève la table de chevet et ça fera un mur complet entre vous, deux meubles. Passage en sixième. Moi, j'ai eu la chance qu'en fait, pour leur lailler, justement, Ambrosia qui soit là pour l'accueillir. C'est vrai que là, le fait qu'elle soit là, ça a permis de calmer un petit peu la jungle du collège. Parce qu'il n'y a pas d'autre mot que ce que c'est. Elle s'est fait vraiment beaucoup embêter. Même en matin, elle s'était fait embêter parce qu'elle avait les oreilles décollées. Du coup, on l'a fait opérer pour qu'elle n'ait plus ça, parce que ça lui pesait vraiment. Et là, au collège, elle s'est fait réembêter. Et elle a su nous en parler. Et surtout, elle a eu le soutien de sa sœur. Elle n'a pas forcément eu la répartie, puisqu'elle est timide, elle s'est plutôt mise en retrait interne. Et du coup, elle en a parlé à sa grande sœur, et sa grande sœur a géré le truc de l'intérieur en l'emmenant dans le bureau de la CBE. Et la petite dernière qui a 7 ans et qui s'appelle Meherio. Et qui, ben voilà, elle vit sa vie tranquillement en primaire. Elle est en CE1. C'est un mélange de mes filles en fait. Elle a le caractère carré et le caractère un peu à faire des bêtises. Mais en même temps, elle fait des bêtises mais ça lui convient pas parce que ça infracte le cadre. Donc du coup, elle vient se balancer elle-même en disant qu'elle a fait des bêtises. C'est toujours assez surprenant parce que c'est toujours dire ça ne te dérange pas si j'ai fait ça. Le CP, ça a été assez dur. Là, ça va un peu mieux, mais bon, c'est assez fluctuant. Il y a des moments où elle me redit que je me sens seule. Je n'arrive pas à déterminer si le « je me sens seule » , c'est « je me sens seule à l'école » , « je me sens seule à la maison » ou en général, puisque du coup, il n'y a personne qui vient jouer avec elle et du coup, ça lui donne de la frustration même à la maison. C'est vrai que c'est assez compliqué d'arriver à gérer la petite dernière qui a envie qu'on s'occupe d'elle. Et en même temps, chacun a ses occupations. Et à un moment donné, on lui dit, mais c'est à toi aussi de savoir t'occuper toute seule. Il n'y aura pas toujours quelqu'un pour jouer avec toi. Et c'est vrai que ça, c'est assez compliqué pour elle à entendre. C'est compliqué parce qu'on aimerait qu'il nous réponde avec amour. mais voilà, adolescents, la réponse est tout de suite plus sèche, ils sont tout de suite plus à vif ils se rendent pas forcément compte qu'ils nous parlent mal parce que pour eux, voilà, ils sont dans leur truc et ça, des fois, ça peut créer des tensions je vais passer pour une méchante maman parce que je coupe les écrans donc toutes ont un téléphone portable et toutes, ça a été configuré avec une application parentale pour pouvoir réguler les horaires d'utilisation en journée et le soir, il y a une mise en veille de 21h à 7h du matin où le téléphone n'est pas utilisable. Pas de réseaux sociaux à la maison, ça m'enlève une grosse épine du pied. Je vous conseille d'avoir beaucoup d'amour, d'avoir beaucoup de pardon, parce que les enfants vont essayer, vont vous éprouver au niveau des limites. Savoir s'entourer, que si vous ne vous sentez pas à l'aise avec un sujet, comme la sexualité, tout ça, il y a par exemple le planning familial qui va pouvoir apporter d'autres réponses, qui sont d'autres adultes. qui peuvent accompagner vos enfants sur des choses qui sont intimes, que vous n'avez peut-être pas envie d'entendre leur questionnement, parce que ça remue déjà intérieurement nos propres limites, et que du coup, si on ne se sent pas capable de pouvoir en discuter, ou si ça surprend trop, il y en a d'autres qui peuvent prendre le relais. Et puis, il faut savoir que vos enfants, ils vous connaissent mieux que vous-mêmes, ils voient vos failles, ils voient tout. tous vos petits défauts, tout, il peut appuyer absolument sur tous les trucs qui ne vont pas, tous les petits dysfonctionnements. Donc c'est vrai que c'est important de pouvoir, avec l'autre parent, faire front face à ça, arriver à pouvoir se poser, arriver à pouvoir discuter des objectifs qu'on souhaite mettre ensemble dans l'éducation des enfants. On ne peut pas choisir le chemin que nos enfants vont traverser, on peut juste essayer d'être là. pour les accompagner, pour les accueillir si ils tombent, pour les soutenir. On fait de notre mieux avec ce qu'on est, avec ce qu'on a et ce qu'on peut.

  • Speaker #0

    L'adolescence, c'est un passage délicat pour de nombreux parents. Alors parfois, on fait appel à un ami, à la famille ou à des professionnels. La CAF est aussi là pour vous aider, passer le cap, comme nous l'explique Mina.

  • Speaker #2

    Avec le témoignage d'Amandine, on comprend une fois de plus que l'adolescence, cette période de mutation, peut aussi être une période compliquée à vivre, aussi bien pour les parents que pour les enfants. À la CAF, on cofinance plusieurs outils qui vont vous être utiles, à vos parents, mais aussi à vos ados. D'abord, les CAF subventionnent les lieux où on accueille les jeunes, tels que les points accueil et écoute jeune, PAEJ, les centres sociaux et les centres de loisirs. Dans les points accueil et écoute jeune, les enfants et adolescents peuvent parler à des professionnels qualifiés de santé mentale ou encore de scolarité par exemple. Les centres sociaux, quant à eux, ce sont des lieux ouverts à tous où les ados peuvent pratiquer des activités, participer à des ateliers ou encore assister à des groupes de parole, etc. Si comme Amandine, la communication avec vos enfants est difficile ou conflictuelle, on peut vous conseiller la médiation familiale qui est un service proposé par des partenaires de la CAF. La médiation familiale, ça permet entre autres de trouver des solutions à des incompréhensions ou de rétablir le dialogue entre vous et vos enfants. La CAF pilote également Promeneurs du Net, un réseau de personnes présentes sur les réseaux sociaux auprès des jeunes qu'ils suivent en dehors. Ils peuvent être d'un grand soutien pour les ados comme pour les parents. De plus, la CAF et le cofinance les classes, contrats local d'accompagnement à la scolarité. C'est pas tout à fait un soutien scolaire, mais ce sont des temps dédiés à l'apprentissage autrement. Par exemple, l'apprentissage de la botanique à travers des séances dans la forêt. En fait, les formes varient selon les lieux et les structures. La CAF propose également une aide financière pour des structures à destination des jeunes via la prestation de services jeunes. L'aide rémunère des animateurs qualifiés et facilite la mise en place d'activités dans des lieux tels que les centres sociaux, mais aussi les Fab Labs ou les tiers-lieux. En fait, tous les lieux qui accompagnent les adolescents et les jeunes. Côté financier, la CAF est aussi présente avec des aides telles que l'aide nationale de 200 euros pour le BAFA ou encore les APL lorsque les jeunes ont leur premier appartement. Enfin, pour être toujours au courant des dernières informations de la CAF et des dizaines de bons plans sur plein de sujets qui les concernent, il est essentiel pour eux de suivre le compte Instagram CAF Jeunes. Et pour retrouver toutes les informations sur ces aides, vous pouvez aller sur caf.fr.

  • Speaker #0

    Vous venez d'écouter Éclairci, le podcast de la CAF qui met vos histoires à la lumière de nos solutions. Épisode, je gère.

Description

L’adolescence Amandine, elle connait. Cette infirmière de 41 ans est maman de 4 filles : 20 ans, 14 ans, 11 ans et 7 ans. Et elle a goûté aux joies de ce bel âge sous toutes ses formes.  

La première de ses filles est rebelle et hors cadre, quand la seconde ne peut vivre sans respecter les règles strictes et cultiver sa solitude dans sa chambre. Face à ses deux sœurs ainées, la troisième est l’originale, la rusée et la surprenante.  Elle partage sa vie dans ce monde et dans celui de son imaginaire. Et au milieu de toutes ces émotions, la petite dernière termine son enfance en cherchant une place dans cette famille en pleine mutation.  

Cette maturation entre l’enfance et l’adolescence questionne beaucoup. C’est avec beaucoup d’humour et d’amour qu’Amandine nous livre son vécu, des anecdotes insolites et les leviers qu’elle a activés pour faire au mieux pour elle, sa famille et surtout ses filles. 

L’adolescence reste un passage délicat pour de nombreux parents. Alors parfois on fait appel à un ami, la famille ou des professionnels. La Caf est aussi là pour vous aider à passer le cap. Comme nous l’explique Nina.

Vous écoutez Eclaircies, le podcast de la Caf qui met vos histoires à la lumière de nos solutions.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'adolescence, Amandine elle connaît. Cette infirmière de 41 ans est maman de 4 filles, 20 ans, 14 ans, 11 ans et 7 ans. Et elle a goûté aux joies de ce bel âge sous toutes ses formes. La première de ses filles est rebelle et hors cadre, quand la seconde ne peut vivre sans respecter les règles strictes et cultiver sa solitude dans sa chambre. Face à ses deux sœurs aînées, la troisième est l'originale, la rusée et la surprenante. Elle partage sa vie dans ce monde. et dans celui de son imaginaire. Et au milieu de toutes ces émotions, la petite dernière termine son enfance en cherchant une place dans cette famille en pleine mutation. Cette maturation entre l'enfance et l'adolescence questionne beaucoup. C'est avec beaucoup d'humour et d'amour qu'Amandine nous livre son vécu, des anecdotes insolites et des leviers qu'elle a activés pour faire au mieux pour elle, sa famille et surtout ses filles. Vous écoutez Eclairci, le podcast de la CAF qui met vos histoires à la lumière de nos solutions. Épisode 3 Je gère.

  • Speaker #1

    C'est galère un adolescent quand même. C'est plein d'amour, mais c'est plein de contradictions aussi. Ça a envie de liberté, mais ça a encore besoin de papa-maman. J'en ai une de 20 ans qui est en études supérieures, Iris. Elle sait un épisode à elle toute seule. Elle m'en a fait voir de toutes les couleurs. Elle a toujours cherché un petit peu les limites, mais c'était toujours un petit peu bisé, c'était toujours un peu dans le dos. Elle a été suivie assez tôt, à partir de 4 ans, parce qu'en fait, elle avait fait croire à l'institutrice qu'elle était sourde. Donc c'est vrai qu'avec elle, on a eu un parcours assez compliqué. Elle a été suivie aussi par une orthophoniste, parce qu'ils se sont rendus compte qu'elle était dyslexique, dysorthographique, dys, dys, dys, dys, plein de dys, avec des troubles de la concentration. Petite, c'était compliqué de la faire manger, de la faire s'habiller. Elle ne voulait plus manger parce qu'elle avait peur de grossir, d'avoir de la cellulite à 4 ans, c'est compliqué d'avoir. Ce genre de conversation-là. Elle ne voulait pas mettre un blouson parce que quand elle fermait, la fermeture claire faisait une bosse sur le ventre. Elle me disait, mais on dirait que j'ai du ventre. Je me disais, attends, mais tout le monde, t'as 4 ans, mais qu'est-ce que tu vas m'inventer ? T'as 4 ans, quoi ! Après, moi, dans son adolescence, elle avait un passage assez bas, assez scarifié au niveau des poignets. Du coup, on a fait une psychothérapie familiale avec une psychologue. Du coup, je me suis dit que si elle passait par ce passage-là, que c'était un appel au secours, La faire suivre, elle, c'était bien, mais c'était peut-être pas suffisant, puisque, justement, il y avait l'idée de, si elle fait ça, c'est qu'elle se sent pas bien, qu'elle se sent peut-être pas bien dans son environnement, et essayer de faire un petit peu de place et de nettoyage, tout ça, pour qu'elle puisse, justement, retrouver une place qui lui convienne et qui l'aide à aller de l'avant, quoi. Il y a eu plein, plein de trucs qui se sont étalés dans le temps, qui sont plus ou moins bien résolus. Et elle a fini par avoir son bac quand même. Aujourd'hui, pour l'instant, elle a pris ses distances parce que du coup, elle est dans l'âge... Voilà, elle crée son propre univers, elle est dans ses propres réflexions à elle. Et du coup, je n'ai pas vraiment de nouvelles dettes. La deuxième, c'est Ambrosia. L'opposé de sa sœur, elle, c'est le cadre. Il faut que tout soit... Si on lui dit quelque chose, c'est carré, c'est la théorie, on l'applique, la théorie. Mais du coup, c'est hyper relaxant pour moi. C'est une bouffée d'oxygène, puisque du coup, quand on donne les consignes, elles sont écoutées, elles sont appliquées, et il n'y a pas d'entourloupe. Elle, comme toutes les ados, du coup, comme elle est à fond sur le respect du cadre, ça lui crée aussi des douleurs d'anxiété. si le cadre n'est pas respecté. D'où les accrochages aussi des fois avec sa grande sœur qui ne respectait pas le cadre. Par exemple, on lui a dit qu'il fallait traverser sur le passage pour piétons. Donc elle, elle passe sur le passage pour piétons, mais sa grande sœur qui va marcher un peu plus en amont et qui va passer à côté en diagonale ou aller là où il ne faut pas, du coup elle, dans son cerveau, c'est explosion, c'est pas possible. Et du coup, ça part au clash avec la grande sœur. Donc elle, elle est... Dans l'imaginaire, elle écrit des trucs, elle écrit des bouquins, elle parle à Chad JPT aussi. Elle n'arrête pas, son cerveau s'aboue de toute l'énergie qu'elle avait petite à courir partout. Elle ne court plus partout comme une petite, maintenant elle fait de l'escalade. En brésilien, le passage à l'adolescence, moi je trouve que ça s'est plutôt assez bien passé. Après, c'est une enfant qui était très boujon, et le passage à l'adolescence, c'était le renfermement dans la chambre. C'est-à-dire que... Dès qu'on lui demande quelque chose, il faut au moins crier peut-être dix fois dans la maison pour entendre éventuellement la porte qui s'ouvre. « Quoi ? » On t'appelle, en fait, ça fait déjà plusieurs fois. À chaque fois, c'est le supplice, vraiment, pourquoi ils viennent encore m'embêter. Sauf qu'en fait, c'est l'heure de manger maintenant. Donc, viens manger, mets tes pieds sous la table. Et c'est vraiment le schématique de l'ado qui est dans sa chambre obscure, qui va... descendre de sa chambre comme un zombie arriver jusqu'à table, engloutir son repas, mais vraiment c'est engloutir à ce stade-là. Elle est maigre comme un clou, mais alors qu'est-ce qu'elle mange ? C'est fou quoi ! Elle mange, elle mange, elle mange des fois quand il reste des trucs dans les assiettes des autres, on voit son regard qui navigue comme ça, genre, hé, je peux en avoir un peu ? Ben vas-y, fais-toi plaisir, prends ! Elle mange, elle mange, une fois qu'elle a fini de manger, d'un coup, on ne l'entend plus, elle débarrasse une assiette et hop, c'est pareil, elle disparaît de l'environnement discrètement, on ne l'a pas vue partir. La chambre fait comme un trou noir, elle la réaspire comme ça. J'ai reparti pour des heures et des heures. Il pourrait se passer n'importe quoi dans la maison. Elle ne se rendrait compte de rien. La troisième, elle s'appelle Lorelai. Et elle, c'est plutôt tout ce qui est le monde glitter, paillettes et tout ça. Mais en même temps, très Mercredi Adams. C'est un peu si on avait fait un mix de Enid et de Mercredi Adams. Et ces deux personnages-là cohabitent dans une seule personne, mon enfant. Du coup, c'est assez drôle de l'avoir passée d'un côté où elle est hyper volubile, elle va chanter, danser, machin. plein de paillettes et tout. Et puis d'un coup, ça va tomber en mercredi à dame, ça va vous fixer comme ça. Donc elle,

  • Speaker #2

    elle est au collège aussi, en 6e.

  • Speaker #1

    Elle est assez particulière. Pour un de ses anniversaires, elle a demandé une boule de cristal. Je ne sais pas tous les enfants qui mentent quand même. Du coup, voilà, avec sa boule de cristal et avec sa boule de cristal, elle parlait avec ses grand-mères qui étaient décédées. Elle, elle passe sa vie dans le jardin maintenant. Alors qu'elle n'était pas trop extérieure, maintenant elle aussi, elle fait pas mal de balançoires où je pense qu'elle se fait son espace aussi. Parce que comme elle partage sa chambre avec sa sœur, je pense que des fois quand elle a besoin de tranquillité, elle monte dans la chambre et comme la petite, il y a un lieu courir après, du coup elle va dehors. À un moment donné, elles avaient leur lit où elles pouvaient se voir toutes les deux. Et du coup, comme elle a eu toutes ces transformations physiques, Elle n'a plus trop envie que sa sœur la regarde, qu'elle vienne l'embêter. Voilà, donc la petite est en demande, bien sûr, parce qu'elle a envie de jouer. Elles ont quand même pas mal d'écarts, donc elle est encore pour jouer sur la poupée. Elle a envie vraiment de trucs participatifs. Donc, à un moment donné, je suis rentrée dans leur chambre et j'ai vu un matelas de place entre les deux lits. Elle avait fait une tente berbère au-dessus de son brumard avec des couvertures. Il tarde à avoir son coin d'intimité. J'ai réaménagé la chambre pour qu'il y ait une frontière qui soit faite différemment. Sans faire vraiment de travaux physiques dans la pièce, j'ai juste mis les placards au milieu pour que ça fasse un mur. Comme ça, on peut rentrer par la porte d'entrée classique. On arrive sur le lit de la plus petite qui a moins besoin d'intimité. Et on contourne, on passe devant la fenêtre pour aller dans le recoin. de l'ado qui est dans la chambre au fond, cachée, derrière les deux placards. Chacun a son espace délimité, mais si elles ont envie quand même de jouer ensemble, elles peuvent. Et puis j'avais laissé une table de chevet où éventuellement elles peuvent se voir. J'aurais dit, je le mets comme ça, si ça pose problème, j'enlève la table de chevet et ça fera un mur complet entre vous, deux meubles. Passage en sixième. Moi, j'ai eu la chance qu'en fait, pour leur lailler, justement, Ambrosia qui soit là pour l'accueillir. C'est vrai que là, le fait qu'elle soit là, ça a permis de calmer un petit peu la jungle du collège. Parce qu'il n'y a pas d'autre mot que ce que c'est. Elle s'est fait vraiment beaucoup embêter. Même en matin, elle s'était fait embêter parce qu'elle avait les oreilles décollées. Du coup, on l'a fait opérer pour qu'elle n'ait plus ça, parce que ça lui pesait vraiment. Et là, au collège, elle s'est fait réembêter. Et elle a su nous en parler. Et surtout, elle a eu le soutien de sa sœur. Elle n'a pas forcément eu la répartie, puisqu'elle est timide, elle s'est plutôt mise en retrait interne. Et du coup, elle en a parlé à sa grande sœur, et sa grande sœur a géré le truc de l'intérieur en l'emmenant dans le bureau de la CBE. Et la petite dernière qui a 7 ans et qui s'appelle Meherio. Et qui, ben voilà, elle vit sa vie tranquillement en primaire. Elle est en CE1. C'est un mélange de mes filles en fait. Elle a le caractère carré et le caractère un peu à faire des bêtises. Mais en même temps, elle fait des bêtises mais ça lui convient pas parce que ça infracte le cadre. Donc du coup, elle vient se balancer elle-même en disant qu'elle a fait des bêtises. C'est toujours assez surprenant parce que c'est toujours dire ça ne te dérange pas si j'ai fait ça. Le CP, ça a été assez dur. Là, ça va un peu mieux, mais bon, c'est assez fluctuant. Il y a des moments où elle me redit que je me sens seule. Je n'arrive pas à déterminer si le « je me sens seule » , c'est « je me sens seule à l'école » , « je me sens seule à la maison » ou en général, puisque du coup, il n'y a personne qui vient jouer avec elle et du coup, ça lui donne de la frustration même à la maison. C'est vrai que c'est assez compliqué d'arriver à gérer la petite dernière qui a envie qu'on s'occupe d'elle. Et en même temps, chacun a ses occupations. Et à un moment donné, on lui dit, mais c'est à toi aussi de savoir t'occuper toute seule. Il n'y aura pas toujours quelqu'un pour jouer avec toi. Et c'est vrai que ça, c'est assez compliqué pour elle à entendre. C'est compliqué parce qu'on aimerait qu'il nous réponde avec amour. mais voilà, adolescents, la réponse est tout de suite plus sèche, ils sont tout de suite plus à vif ils se rendent pas forcément compte qu'ils nous parlent mal parce que pour eux, voilà, ils sont dans leur truc et ça, des fois, ça peut créer des tensions je vais passer pour une méchante maman parce que je coupe les écrans donc toutes ont un téléphone portable et toutes, ça a été configuré avec une application parentale pour pouvoir réguler les horaires d'utilisation en journée et le soir, il y a une mise en veille de 21h à 7h du matin où le téléphone n'est pas utilisable. Pas de réseaux sociaux à la maison, ça m'enlève une grosse épine du pied. Je vous conseille d'avoir beaucoup d'amour, d'avoir beaucoup de pardon, parce que les enfants vont essayer, vont vous éprouver au niveau des limites. Savoir s'entourer, que si vous ne vous sentez pas à l'aise avec un sujet, comme la sexualité, tout ça, il y a par exemple le planning familial qui va pouvoir apporter d'autres réponses, qui sont d'autres adultes. qui peuvent accompagner vos enfants sur des choses qui sont intimes, que vous n'avez peut-être pas envie d'entendre leur questionnement, parce que ça remue déjà intérieurement nos propres limites, et que du coup, si on ne se sent pas capable de pouvoir en discuter, ou si ça surprend trop, il y en a d'autres qui peuvent prendre le relais. Et puis, il faut savoir que vos enfants, ils vous connaissent mieux que vous-mêmes, ils voient vos failles, ils voient tout. tous vos petits défauts, tout, il peut appuyer absolument sur tous les trucs qui ne vont pas, tous les petits dysfonctionnements. Donc c'est vrai que c'est important de pouvoir, avec l'autre parent, faire front face à ça, arriver à pouvoir se poser, arriver à pouvoir discuter des objectifs qu'on souhaite mettre ensemble dans l'éducation des enfants. On ne peut pas choisir le chemin que nos enfants vont traverser, on peut juste essayer d'être là. pour les accompagner, pour les accueillir si ils tombent, pour les soutenir. On fait de notre mieux avec ce qu'on est, avec ce qu'on a et ce qu'on peut.

  • Speaker #0

    L'adolescence, c'est un passage délicat pour de nombreux parents. Alors parfois, on fait appel à un ami, à la famille ou à des professionnels. La CAF est aussi là pour vous aider, passer le cap, comme nous l'explique Mina.

  • Speaker #2

    Avec le témoignage d'Amandine, on comprend une fois de plus que l'adolescence, cette période de mutation, peut aussi être une période compliquée à vivre, aussi bien pour les parents que pour les enfants. À la CAF, on cofinance plusieurs outils qui vont vous être utiles, à vos parents, mais aussi à vos ados. D'abord, les CAF subventionnent les lieux où on accueille les jeunes, tels que les points accueil et écoute jeune, PAEJ, les centres sociaux et les centres de loisirs. Dans les points accueil et écoute jeune, les enfants et adolescents peuvent parler à des professionnels qualifiés de santé mentale ou encore de scolarité par exemple. Les centres sociaux, quant à eux, ce sont des lieux ouverts à tous où les ados peuvent pratiquer des activités, participer à des ateliers ou encore assister à des groupes de parole, etc. Si comme Amandine, la communication avec vos enfants est difficile ou conflictuelle, on peut vous conseiller la médiation familiale qui est un service proposé par des partenaires de la CAF. La médiation familiale, ça permet entre autres de trouver des solutions à des incompréhensions ou de rétablir le dialogue entre vous et vos enfants. La CAF pilote également Promeneurs du Net, un réseau de personnes présentes sur les réseaux sociaux auprès des jeunes qu'ils suivent en dehors. Ils peuvent être d'un grand soutien pour les ados comme pour les parents. De plus, la CAF et le cofinance les classes, contrats local d'accompagnement à la scolarité. C'est pas tout à fait un soutien scolaire, mais ce sont des temps dédiés à l'apprentissage autrement. Par exemple, l'apprentissage de la botanique à travers des séances dans la forêt. En fait, les formes varient selon les lieux et les structures. La CAF propose également une aide financière pour des structures à destination des jeunes via la prestation de services jeunes. L'aide rémunère des animateurs qualifiés et facilite la mise en place d'activités dans des lieux tels que les centres sociaux, mais aussi les Fab Labs ou les tiers-lieux. En fait, tous les lieux qui accompagnent les adolescents et les jeunes. Côté financier, la CAF est aussi présente avec des aides telles que l'aide nationale de 200 euros pour le BAFA ou encore les APL lorsque les jeunes ont leur premier appartement. Enfin, pour être toujours au courant des dernières informations de la CAF et des dizaines de bons plans sur plein de sujets qui les concernent, il est essentiel pour eux de suivre le compte Instagram CAF Jeunes. Et pour retrouver toutes les informations sur ces aides, vous pouvez aller sur caf.fr.

  • Speaker #0

    Vous venez d'écouter Éclairci, le podcast de la CAF qui met vos histoires à la lumière de nos solutions. Épisode, je gère.

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Description

L’adolescence Amandine, elle connait. Cette infirmière de 41 ans est maman de 4 filles : 20 ans, 14 ans, 11 ans et 7 ans. Et elle a goûté aux joies de ce bel âge sous toutes ses formes.  

La première de ses filles est rebelle et hors cadre, quand la seconde ne peut vivre sans respecter les règles strictes et cultiver sa solitude dans sa chambre. Face à ses deux sœurs ainées, la troisième est l’originale, la rusée et la surprenante.  Elle partage sa vie dans ce monde et dans celui de son imaginaire. Et au milieu de toutes ces émotions, la petite dernière termine son enfance en cherchant une place dans cette famille en pleine mutation.  

Cette maturation entre l’enfance et l’adolescence questionne beaucoup. C’est avec beaucoup d’humour et d’amour qu’Amandine nous livre son vécu, des anecdotes insolites et les leviers qu’elle a activés pour faire au mieux pour elle, sa famille et surtout ses filles. 

L’adolescence reste un passage délicat pour de nombreux parents. Alors parfois on fait appel à un ami, la famille ou des professionnels. La Caf est aussi là pour vous aider à passer le cap. Comme nous l’explique Nina.

Vous écoutez Eclaircies, le podcast de la Caf qui met vos histoires à la lumière de nos solutions.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'adolescence, Amandine elle connaît. Cette infirmière de 41 ans est maman de 4 filles, 20 ans, 14 ans, 11 ans et 7 ans. Et elle a goûté aux joies de ce bel âge sous toutes ses formes. La première de ses filles est rebelle et hors cadre, quand la seconde ne peut vivre sans respecter les règles strictes et cultiver sa solitude dans sa chambre. Face à ses deux sœurs aînées, la troisième est l'originale, la rusée et la surprenante. Elle partage sa vie dans ce monde. et dans celui de son imaginaire. Et au milieu de toutes ces émotions, la petite dernière termine son enfance en cherchant une place dans cette famille en pleine mutation. Cette maturation entre l'enfance et l'adolescence questionne beaucoup. C'est avec beaucoup d'humour et d'amour qu'Amandine nous livre son vécu, des anecdotes insolites et des leviers qu'elle a activés pour faire au mieux pour elle, sa famille et surtout ses filles. Vous écoutez Eclairci, le podcast de la CAF qui met vos histoires à la lumière de nos solutions. Épisode 3 Je gère.

  • Speaker #1

    C'est galère un adolescent quand même. C'est plein d'amour, mais c'est plein de contradictions aussi. Ça a envie de liberté, mais ça a encore besoin de papa-maman. J'en ai une de 20 ans qui est en études supérieures, Iris. Elle sait un épisode à elle toute seule. Elle m'en a fait voir de toutes les couleurs. Elle a toujours cherché un petit peu les limites, mais c'était toujours un petit peu bisé, c'était toujours un peu dans le dos. Elle a été suivie assez tôt, à partir de 4 ans, parce qu'en fait, elle avait fait croire à l'institutrice qu'elle était sourde. Donc c'est vrai qu'avec elle, on a eu un parcours assez compliqué. Elle a été suivie aussi par une orthophoniste, parce qu'ils se sont rendus compte qu'elle était dyslexique, dysorthographique, dys, dys, dys, dys, plein de dys, avec des troubles de la concentration. Petite, c'était compliqué de la faire manger, de la faire s'habiller. Elle ne voulait plus manger parce qu'elle avait peur de grossir, d'avoir de la cellulite à 4 ans, c'est compliqué d'avoir. Ce genre de conversation-là. Elle ne voulait pas mettre un blouson parce que quand elle fermait, la fermeture claire faisait une bosse sur le ventre. Elle me disait, mais on dirait que j'ai du ventre. Je me disais, attends, mais tout le monde, t'as 4 ans, mais qu'est-ce que tu vas m'inventer ? T'as 4 ans, quoi ! Après, moi, dans son adolescence, elle avait un passage assez bas, assez scarifié au niveau des poignets. Du coup, on a fait une psychothérapie familiale avec une psychologue. Du coup, je me suis dit que si elle passait par ce passage-là, que c'était un appel au secours, La faire suivre, elle, c'était bien, mais c'était peut-être pas suffisant, puisque, justement, il y avait l'idée de, si elle fait ça, c'est qu'elle se sent pas bien, qu'elle se sent peut-être pas bien dans son environnement, et essayer de faire un petit peu de place et de nettoyage, tout ça, pour qu'elle puisse, justement, retrouver une place qui lui convienne et qui l'aide à aller de l'avant, quoi. Il y a eu plein, plein de trucs qui se sont étalés dans le temps, qui sont plus ou moins bien résolus. Et elle a fini par avoir son bac quand même. Aujourd'hui, pour l'instant, elle a pris ses distances parce que du coup, elle est dans l'âge... Voilà, elle crée son propre univers, elle est dans ses propres réflexions à elle. Et du coup, je n'ai pas vraiment de nouvelles dettes. La deuxième, c'est Ambrosia. L'opposé de sa sœur, elle, c'est le cadre. Il faut que tout soit... Si on lui dit quelque chose, c'est carré, c'est la théorie, on l'applique, la théorie. Mais du coup, c'est hyper relaxant pour moi. C'est une bouffée d'oxygène, puisque du coup, quand on donne les consignes, elles sont écoutées, elles sont appliquées, et il n'y a pas d'entourloupe. Elle, comme toutes les ados, du coup, comme elle est à fond sur le respect du cadre, ça lui crée aussi des douleurs d'anxiété. si le cadre n'est pas respecté. D'où les accrochages aussi des fois avec sa grande sœur qui ne respectait pas le cadre. Par exemple, on lui a dit qu'il fallait traverser sur le passage pour piétons. Donc elle, elle passe sur le passage pour piétons, mais sa grande sœur qui va marcher un peu plus en amont et qui va passer à côté en diagonale ou aller là où il ne faut pas, du coup elle, dans son cerveau, c'est explosion, c'est pas possible. Et du coup, ça part au clash avec la grande sœur. Donc elle, elle est... Dans l'imaginaire, elle écrit des trucs, elle écrit des bouquins, elle parle à Chad JPT aussi. Elle n'arrête pas, son cerveau s'aboue de toute l'énergie qu'elle avait petite à courir partout. Elle ne court plus partout comme une petite, maintenant elle fait de l'escalade. En brésilien, le passage à l'adolescence, moi je trouve que ça s'est plutôt assez bien passé. Après, c'est une enfant qui était très boujon, et le passage à l'adolescence, c'était le renfermement dans la chambre. C'est-à-dire que... Dès qu'on lui demande quelque chose, il faut au moins crier peut-être dix fois dans la maison pour entendre éventuellement la porte qui s'ouvre. « Quoi ? » On t'appelle, en fait, ça fait déjà plusieurs fois. À chaque fois, c'est le supplice, vraiment, pourquoi ils viennent encore m'embêter. Sauf qu'en fait, c'est l'heure de manger maintenant. Donc, viens manger, mets tes pieds sous la table. Et c'est vraiment le schématique de l'ado qui est dans sa chambre obscure, qui va... descendre de sa chambre comme un zombie arriver jusqu'à table, engloutir son repas, mais vraiment c'est engloutir à ce stade-là. Elle est maigre comme un clou, mais alors qu'est-ce qu'elle mange ? C'est fou quoi ! Elle mange, elle mange, elle mange des fois quand il reste des trucs dans les assiettes des autres, on voit son regard qui navigue comme ça, genre, hé, je peux en avoir un peu ? Ben vas-y, fais-toi plaisir, prends ! Elle mange, elle mange, une fois qu'elle a fini de manger, d'un coup, on ne l'entend plus, elle débarrasse une assiette et hop, c'est pareil, elle disparaît de l'environnement discrètement, on ne l'a pas vue partir. La chambre fait comme un trou noir, elle la réaspire comme ça. J'ai reparti pour des heures et des heures. Il pourrait se passer n'importe quoi dans la maison. Elle ne se rendrait compte de rien. La troisième, elle s'appelle Lorelai. Et elle, c'est plutôt tout ce qui est le monde glitter, paillettes et tout ça. Mais en même temps, très Mercredi Adams. C'est un peu si on avait fait un mix de Enid et de Mercredi Adams. Et ces deux personnages-là cohabitent dans une seule personne, mon enfant. Du coup, c'est assez drôle de l'avoir passée d'un côté où elle est hyper volubile, elle va chanter, danser, machin. plein de paillettes et tout. Et puis d'un coup, ça va tomber en mercredi à dame, ça va vous fixer comme ça. Donc elle,

  • Speaker #2

    elle est au collège aussi, en 6e.

  • Speaker #1

    Elle est assez particulière. Pour un de ses anniversaires, elle a demandé une boule de cristal. Je ne sais pas tous les enfants qui mentent quand même. Du coup, voilà, avec sa boule de cristal et avec sa boule de cristal, elle parlait avec ses grand-mères qui étaient décédées. Elle, elle passe sa vie dans le jardin maintenant. Alors qu'elle n'était pas trop extérieure, maintenant elle aussi, elle fait pas mal de balançoires où je pense qu'elle se fait son espace aussi. Parce que comme elle partage sa chambre avec sa sœur, je pense que des fois quand elle a besoin de tranquillité, elle monte dans la chambre et comme la petite, il y a un lieu courir après, du coup elle va dehors. À un moment donné, elles avaient leur lit où elles pouvaient se voir toutes les deux. Et du coup, comme elle a eu toutes ces transformations physiques, Elle n'a plus trop envie que sa sœur la regarde, qu'elle vienne l'embêter. Voilà, donc la petite est en demande, bien sûr, parce qu'elle a envie de jouer. Elles ont quand même pas mal d'écarts, donc elle est encore pour jouer sur la poupée. Elle a envie vraiment de trucs participatifs. Donc, à un moment donné, je suis rentrée dans leur chambre et j'ai vu un matelas de place entre les deux lits. Elle avait fait une tente berbère au-dessus de son brumard avec des couvertures. Il tarde à avoir son coin d'intimité. J'ai réaménagé la chambre pour qu'il y ait une frontière qui soit faite différemment. Sans faire vraiment de travaux physiques dans la pièce, j'ai juste mis les placards au milieu pour que ça fasse un mur. Comme ça, on peut rentrer par la porte d'entrée classique. On arrive sur le lit de la plus petite qui a moins besoin d'intimité. Et on contourne, on passe devant la fenêtre pour aller dans le recoin. de l'ado qui est dans la chambre au fond, cachée, derrière les deux placards. Chacun a son espace délimité, mais si elles ont envie quand même de jouer ensemble, elles peuvent. Et puis j'avais laissé une table de chevet où éventuellement elles peuvent se voir. J'aurais dit, je le mets comme ça, si ça pose problème, j'enlève la table de chevet et ça fera un mur complet entre vous, deux meubles. Passage en sixième. Moi, j'ai eu la chance qu'en fait, pour leur lailler, justement, Ambrosia qui soit là pour l'accueillir. C'est vrai que là, le fait qu'elle soit là, ça a permis de calmer un petit peu la jungle du collège. Parce qu'il n'y a pas d'autre mot que ce que c'est. Elle s'est fait vraiment beaucoup embêter. Même en matin, elle s'était fait embêter parce qu'elle avait les oreilles décollées. Du coup, on l'a fait opérer pour qu'elle n'ait plus ça, parce que ça lui pesait vraiment. Et là, au collège, elle s'est fait réembêter. Et elle a su nous en parler. Et surtout, elle a eu le soutien de sa sœur. Elle n'a pas forcément eu la répartie, puisqu'elle est timide, elle s'est plutôt mise en retrait interne. Et du coup, elle en a parlé à sa grande sœur, et sa grande sœur a géré le truc de l'intérieur en l'emmenant dans le bureau de la CBE. Et la petite dernière qui a 7 ans et qui s'appelle Meherio. Et qui, ben voilà, elle vit sa vie tranquillement en primaire. Elle est en CE1. C'est un mélange de mes filles en fait. Elle a le caractère carré et le caractère un peu à faire des bêtises. Mais en même temps, elle fait des bêtises mais ça lui convient pas parce que ça infracte le cadre. Donc du coup, elle vient se balancer elle-même en disant qu'elle a fait des bêtises. C'est toujours assez surprenant parce que c'est toujours dire ça ne te dérange pas si j'ai fait ça. Le CP, ça a été assez dur. Là, ça va un peu mieux, mais bon, c'est assez fluctuant. Il y a des moments où elle me redit que je me sens seule. Je n'arrive pas à déterminer si le « je me sens seule » , c'est « je me sens seule à l'école » , « je me sens seule à la maison » ou en général, puisque du coup, il n'y a personne qui vient jouer avec elle et du coup, ça lui donne de la frustration même à la maison. C'est vrai que c'est assez compliqué d'arriver à gérer la petite dernière qui a envie qu'on s'occupe d'elle. Et en même temps, chacun a ses occupations. Et à un moment donné, on lui dit, mais c'est à toi aussi de savoir t'occuper toute seule. Il n'y aura pas toujours quelqu'un pour jouer avec toi. Et c'est vrai que ça, c'est assez compliqué pour elle à entendre. C'est compliqué parce qu'on aimerait qu'il nous réponde avec amour. mais voilà, adolescents, la réponse est tout de suite plus sèche, ils sont tout de suite plus à vif ils se rendent pas forcément compte qu'ils nous parlent mal parce que pour eux, voilà, ils sont dans leur truc et ça, des fois, ça peut créer des tensions je vais passer pour une méchante maman parce que je coupe les écrans donc toutes ont un téléphone portable et toutes, ça a été configuré avec une application parentale pour pouvoir réguler les horaires d'utilisation en journée et le soir, il y a une mise en veille de 21h à 7h du matin où le téléphone n'est pas utilisable. Pas de réseaux sociaux à la maison, ça m'enlève une grosse épine du pied. Je vous conseille d'avoir beaucoup d'amour, d'avoir beaucoup de pardon, parce que les enfants vont essayer, vont vous éprouver au niveau des limites. Savoir s'entourer, que si vous ne vous sentez pas à l'aise avec un sujet, comme la sexualité, tout ça, il y a par exemple le planning familial qui va pouvoir apporter d'autres réponses, qui sont d'autres adultes. qui peuvent accompagner vos enfants sur des choses qui sont intimes, que vous n'avez peut-être pas envie d'entendre leur questionnement, parce que ça remue déjà intérieurement nos propres limites, et que du coup, si on ne se sent pas capable de pouvoir en discuter, ou si ça surprend trop, il y en a d'autres qui peuvent prendre le relais. Et puis, il faut savoir que vos enfants, ils vous connaissent mieux que vous-mêmes, ils voient vos failles, ils voient tout. tous vos petits défauts, tout, il peut appuyer absolument sur tous les trucs qui ne vont pas, tous les petits dysfonctionnements. Donc c'est vrai que c'est important de pouvoir, avec l'autre parent, faire front face à ça, arriver à pouvoir se poser, arriver à pouvoir discuter des objectifs qu'on souhaite mettre ensemble dans l'éducation des enfants. On ne peut pas choisir le chemin que nos enfants vont traverser, on peut juste essayer d'être là. pour les accompagner, pour les accueillir si ils tombent, pour les soutenir. On fait de notre mieux avec ce qu'on est, avec ce qu'on a et ce qu'on peut.

  • Speaker #0

    L'adolescence, c'est un passage délicat pour de nombreux parents. Alors parfois, on fait appel à un ami, à la famille ou à des professionnels. La CAF est aussi là pour vous aider, passer le cap, comme nous l'explique Mina.

  • Speaker #2

    Avec le témoignage d'Amandine, on comprend une fois de plus que l'adolescence, cette période de mutation, peut aussi être une période compliquée à vivre, aussi bien pour les parents que pour les enfants. À la CAF, on cofinance plusieurs outils qui vont vous être utiles, à vos parents, mais aussi à vos ados. D'abord, les CAF subventionnent les lieux où on accueille les jeunes, tels que les points accueil et écoute jeune, PAEJ, les centres sociaux et les centres de loisirs. Dans les points accueil et écoute jeune, les enfants et adolescents peuvent parler à des professionnels qualifiés de santé mentale ou encore de scolarité par exemple. Les centres sociaux, quant à eux, ce sont des lieux ouverts à tous où les ados peuvent pratiquer des activités, participer à des ateliers ou encore assister à des groupes de parole, etc. Si comme Amandine, la communication avec vos enfants est difficile ou conflictuelle, on peut vous conseiller la médiation familiale qui est un service proposé par des partenaires de la CAF. La médiation familiale, ça permet entre autres de trouver des solutions à des incompréhensions ou de rétablir le dialogue entre vous et vos enfants. La CAF pilote également Promeneurs du Net, un réseau de personnes présentes sur les réseaux sociaux auprès des jeunes qu'ils suivent en dehors. Ils peuvent être d'un grand soutien pour les ados comme pour les parents. De plus, la CAF et le cofinance les classes, contrats local d'accompagnement à la scolarité. C'est pas tout à fait un soutien scolaire, mais ce sont des temps dédiés à l'apprentissage autrement. Par exemple, l'apprentissage de la botanique à travers des séances dans la forêt. En fait, les formes varient selon les lieux et les structures. La CAF propose également une aide financière pour des structures à destination des jeunes via la prestation de services jeunes. L'aide rémunère des animateurs qualifiés et facilite la mise en place d'activités dans des lieux tels que les centres sociaux, mais aussi les Fab Labs ou les tiers-lieux. En fait, tous les lieux qui accompagnent les adolescents et les jeunes. Côté financier, la CAF est aussi présente avec des aides telles que l'aide nationale de 200 euros pour le BAFA ou encore les APL lorsque les jeunes ont leur premier appartement. Enfin, pour être toujours au courant des dernières informations de la CAF et des dizaines de bons plans sur plein de sujets qui les concernent, il est essentiel pour eux de suivre le compte Instagram CAF Jeunes. Et pour retrouver toutes les informations sur ces aides, vous pouvez aller sur caf.fr.

  • Speaker #0

    Vous venez d'écouter Éclairci, le podcast de la CAF qui met vos histoires à la lumière de nos solutions. Épisode, je gère.

Description

L’adolescence Amandine, elle connait. Cette infirmière de 41 ans est maman de 4 filles : 20 ans, 14 ans, 11 ans et 7 ans. Et elle a goûté aux joies de ce bel âge sous toutes ses formes.  

La première de ses filles est rebelle et hors cadre, quand la seconde ne peut vivre sans respecter les règles strictes et cultiver sa solitude dans sa chambre. Face à ses deux sœurs ainées, la troisième est l’originale, la rusée et la surprenante.  Elle partage sa vie dans ce monde et dans celui de son imaginaire. Et au milieu de toutes ces émotions, la petite dernière termine son enfance en cherchant une place dans cette famille en pleine mutation.  

Cette maturation entre l’enfance et l’adolescence questionne beaucoup. C’est avec beaucoup d’humour et d’amour qu’Amandine nous livre son vécu, des anecdotes insolites et les leviers qu’elle a activés pour faire au mieux pour elle, sa famille et surtout ses filles. 

L’adolescence reste un passage délicat pour de nombreux parents. Alors parfois on fait appel à un ami, la famille ou des professionnels. La Caf est aussi là pour vous aider à passer le cap. Comme nous l’explique Nina.

Vous écoutez Eclaircies, le podcast de la Caf qui met vos histoires à la lumière de nos solutions.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'adolescence, Amandine elle connaît. Cette infirmière de 41 ans est maman de 4 filles, 20 ans, 14 ans, 11 ans et 7 ans. Et elle a goûté aux joies de ce bel âge sous toutes ses formes. La première de ses filles est rebelle et hors cadre, quand la seconde ne peut vivre sans respecter les règles strictes et cultiver sa solitude dans sa chambre. Face à ses deux sœurs aînées, la troisième est l'originale, la rusée et la surprenante. Elle partage sa vie dans ce monde. et dans celui de son imaginaire. Et au milieu de toutes ces émotions, la petite dernière termine son enfance en cherchant une place dans cette famille en pleine mutation. Cette maturation entre l'enfance et l'adolescence questionne beaucoup. C'est avec beaucoup d'humour et d'amour qu'Amandine nous livre son vécu, des anecdotes insolites et des leviers qu'elle a activés pour faire au mieux pour elle, sa famille et surtout ses filles. Vous écoutez Eclairci, le podcast de la CAF qui met vos histoires à la lumière de nos solutions. Épisode 3 Je gère.

  • Speaker #1

    C'est galère un adolescent quand même. C'est plein d'amour, mais c'est plein de contradictions aussi. Ça a envie de liberté, mais ça a encore besoin de papa-maman. J'en ai une de 20 ans qui est en études supérieures, Iris. Elle sait un épisode à elle toute seule. Elle m'en a fait voir de toutes les couleurs. Elle a toujours cherché un petit peu les limites, mais c'était toujours un petit peu bisé, c'était toujours un peu dans le dos. Elle a été suivie assez tôt, à partir de 4 ans, parce qu'en fait, elle avait fait croire à l'institutrice qu'elle était sourde. Donc c'est vrai qu'avec elle, on a eu un parcours assez compliqué. Elle a été suivie aussi par une orthophoniste, parce qu'ils se sont rendus compte qu'elle était dyslexique, dysorthographique, dys, dys, dys, dys, plein de dys, avec des troubles de la concentration. Petite, c'était compliqué de la faire manger, de la faire s'habiller. Elle ne voulait plus manger parce qu'elle avait peur de grossir, d'avoir de la cellulite à 4 ans, c'est compliqué d'avoir. Ce genre de conversation-là. Elle ne voulait pas mettre un blouson parce que quand elle fermait, la fermeture claire faisait une bosse sur le ventre. Elle me disait, mais on dirait que j'ai du ventre. Je me disais, attends, mais tout le monde, t'as 4 ans, mais qu'est-ce que tu vas m'inventer ? T'as 4 ans, quoi ! Après, moi, dans son adolescence, elle avait un passage assez bas, assez scarifié au niveau des poignets. Du coup, on a fait une psychothérapie familiale avec une psychologue. Du coup, je me suis dit que si elle passait par ce passage-là, que c'était un appel au secours, La faire suivre, elle, c'était bien, mais c'était peut-être pas suffisant, puisque, justement, il y avait l'idée de, si elle fait ça, c'est qu'elle se sent pas bien, qu'elle se sent peut-être pas bien dans son environnement, et essayer de faire un petit peu de place et de nettoyage, tout ça, pour qu'elle puisse, justement, retrouver une place qui lui convienne et qui l'aide à aller de l'avant, quoi. Il y a eu plein, plein de trucs qui se sont étalés dans le temps, qui sont plus ou moins bien résolus. Et elle a fini par avoir son bac quand même. Aujourd'hui, pour l'instant, elle a pris ses distances parce que du coup, elle est dans l'âge... Voilà, elle crée son propre univers, elle est dans ses propres réflexions à elle. Et du coup, je n'ai pas vraiment de nouvelles dettes. La deuxième, c'est Ambrosia. L'opposé de sa sœur, elle, c'est le cadre. Il faut que tout soit... Si on lui dit quelque chose, c'est carré, c'est la théorie, on l'applique, la théorie. Mais du coup, c'est hyper relaxant pour moi. C'est une bouffée d'oxygène, puisque du coup, quand on donne les consignes, elles sont écoutées, elles sont appliquées, et il n'y a pas d'entourloupe. Elle, comme toutes les ados, du coup, comme elle est à fond sur le respect du cadre, ça lui crée aussi des douleurs d'anxiété. si le cadre n'est pas respecté. D'où les accrochages aussi des fois avec sa grande sœur qui ne respectait pas le cadre. Par exemple, on lui a dit qu'il fallait traverser sur le passage pour piétons. Donc elle, elle passe sur le passage pour piétons, mais sa grande sœur qui va marcher un peu plus en amont et qui va passer à côté en diagonale ou aller là où il ne faut pas, du coup elle, dans son cerveau, c'est explosion, c'est pas possible. Et du coup, ça part au clash avec la grande sœur. Donc elle, elle est... Dans l'imaginaire, elle écrit des trucs, elle écrit des bouquins, elle parle à Chad JPT aussi. Elle n'arrête pas, son cerveau s'aboue de toute l'énergie qu'elle avait petite à courir partout. Elle ne court plus partout comme une petite, maintenant elle fait de l'escalade. En brésilien, le passage à l'adolescence, moi je trouve que ça s'est plutôt assez bien passé. Après, c'est une enfant qui était très boujon, et le passage à l'adolescence, c'était le renfermement dans la chambre. C'est-à-dire que... Dès qu'on lui demande quelque chose, il faut au moins crier peut-être dix fois dans la maison pour entendre éventuellement la porte qui s'ouvre. « Quoi ? » On t'appelle, en fait, ça fait déjà plusieurs fois. À chaque fois, c'est le supplice, vraiment, pourquoi ils viennent encore m'embêter. Sauf qu'en fait, c'est l'heure de manger maintenant. Donc, viens manger, mets tes pieds sous la table. Et c'est vraiment le schématique de l'ado qui est dans sa chambre obscure, qui va... descendre de sa chambre comme un zombie arriver jusqu'à table, engloutir son repas, mais vraiment c'est engloutir à ce stade-là. Elle est maigre comme un clou, mais alors qu'est-ce qu'elle mange ? C'est fou quoi ! Elle mange, elle mange, elle mange des fois quand il reste des trucs dans les assiettes des autres, on voit son regard qui navigue comme ça, genre, hé, je peux en avoir un peu ? Ben vas-y, fais-toi plaisir, prends ! Elle mange, elle mange, une fois qu'elle a fini de manger, d'un coup, on ne l'entend plus, elle débarrasse une assiette et hop, c'est pareil, elle disparaît de l'environnement discrètement, on ne l'a pas vue partir. La chambre fait comme un trou noir, elle la réaspire comme ça. J'ai reparti pour des heures et des heures. Il pourrait se passer n'importe quoi dans la maison. Elle ne se rendrait compte de rien. La troisième, elle s'appelle Lorelai. Et elle, c'est plutôt tout ce qui est le monde glitter, paillettes et tout ça. Mais en même temps, très Mercredi Adams. C'est un peu si on avait fait un mix de Enid et de Mercredi Adams. Et ces deux personnages-là cohabitent dans une seule personne, mon enfant. Du coup, c'est assez drôle de l'avoir passée d'un côté où elle est hyper volubile, elle va chanter, danser, machin. plein de paillettes et tout. Et puis d'un coup, ça va tomber en mercredi à dame, ça va vous fixer comme ça. Donc elle,

  • Speaker #2

    elle est au collège aussi, en 6e.

  • Speaker #1

    Elle est assez particulière. Pour un de ses anniversaires, elle a demandé une boule de cristal. Je ne sais pas tous les enfants qui mentent quand même. Du coup, voilà, avec sa boule de cristal et avec sa boule de cristal, elle parlait avec ses grand-mères qui étaient décédées. Elle, elle passe sa vie dans le jardin maintenant. Alors qu'elle n'était pas trop extérieure, maintenant elle aussi, elle fait pas mal de balançoires où je pense qu'elle se fait son espace aussi. Parce que comme elle partage sa chambre avec sa sœur, je pense que des fois quand elle a besoin de tranquillité, elle monte dans la chambre et comme la petite, il y a un lieu courir après, du coup elle va dehors. À un moment donné, elles avaient leur lit où elles pouvaient se voir toutes les deux. Et du coup, comme elle a eu toutes ces transformations physiques, Elle n'a plus trop envie que sa sœur la regarde, qu'elle vienne l'embêter. Voilà, donc la petite est en demande, bien sûr, parce qu'elle a envie de jouer. Elles ont quand même pas mal d'écarts, donc elle est encore pour jouer sur la poupée. Elle a envie vraiment de trucs participatifs. Donc, à un moment donné, je suis rentrée dans leur chambre et j'ai vu un matelas de place entre les deux lits. Elle avait fait une tente berbère au-dessus de son brumard avec des couvertures. Il tarde à avoir son coin d'intimité. J'ai réaménagé la chambre pour qu'il y ait une frontière qui soit faite différemment. Sans faire vraiment de travaux physiques dans la pièce, j'ai juste mis les placards au milieu pour que ça fasse un mur. Comme ça, on peut rentrer par la porte d'entrée classique. On arrive sur le lit de la plus petite qui a moins besoin d'intimité. Et on contourne, on passe devant la fenêtre pour aller dans le recoin. de l'ado qui est dans la chambre au fond, cachée, derrière les deux placards. Chacun a son espace délimité, mais si elles ont envie quand même de jouer ensemble, elles peuvent. Et puis j'avais laissé une table de chevet où éventuellement elles peuvent se voir. J'aurais dit, je le mets comme ça, si ça pose problème, j'enlève la table de chevet et ça fera un mur complet entre vous, deux meubles. Passage en sixième. Moi, j'ai eu la chance qu'en fait, pour leur lailler, justement, Ambrosia qui soit là pour l'accueillir. C'est vrai que là, le fait qu'elle soit là, ça a permis de calmer un petit peu la jungle du collège. Parce qu'il n'y a pas d'autre mot que ce que c'est. Elle s'est fait vraiment beaucoup embêter. Même en matin, elle s'était fait embêter parce qu'elle avait les oreilles décollées. Du coup, on l'a fait opérer pour qu'elle n'ait plus ça, parce que ça lui pesait vraiment. Et là, au collège, elle s'est fait réembêter. Et elle a su nous en parler. Et surtout, elle a eu le soutien de sa sœur. Elle n'a pas forcément eu la répartie, puisqu'elle est timide, elle s'est plutôt mise en retrait interne. Et du coup, elle en a parlé à sa grande sœur, et sa grande sœur a géré le truc de l'intérieur en l'emmenant dans le bureau de la CBE. Et la petite dernière qui a 7 ans et qui s'appelle Meherio. Et qui, ben voilà, elle vit sa vie tranquillement en primaire. Elle est en CE1. C'est un mélange de mes filles en fait. Elle a le caractère carré et le caractère un peu à faire des bêtises. Mais en même temps, elle fait des bêtises mais ça lui convient pas parce que ça infracte le cadre. Donc du coup, elle vient se balancer elle-même en disant qu'elle a fait des bêtises. C'est toujours assez surprenant parce que c'est toujours dire ça ne te dérange pas si j'ai fait ça. Le CP, ça a été assez dur. Là, ça va un peu mieux, mais bon, c'est assez fluctuant. Il y a des moments où elle me redit que je me sens seule. Je n'arrive pas à déterminer si le « je me sens seule » , c'est « je me sens seule à l'école » , « je me sens seule à la maison » ou en général, puisque du coup, il n'y a personne qui vient jouer avec elle et du coup, ça lui donne de la frustration même à la maison. C'est vrai que c'est assez compliqué d'arriver à gérer la petite dernière qui a envie qu'on s'occupe d'elle. Et en même temps, chacun a ses occupations. Et à un moment donné, on lui dit, mais c'est à toi aussi de savoir t'occuper toute seule. Il n'y aura pas toujours quelqu'un pour jouer avec toi. Et c'est vrai que ça, c'est assez compliqué pour elle à entendre. C'est compliqué parce qu'on aimerait qu'il nous réponde avec amour. mais voilà, adolescents, la réponse est tout de suite plus sèche, ils sont tout de suite plus à vif ils se rendent pas forcément compte qu'ils nous parlent mal parce que pour eux, voilà, ils sont dans leur truc et ça, des fois, ça peut créer des tensions je vais passer pour une méchante maman parce que je coupe les écrans donc toutes ont un téléphone portable et toutes, ça a été configuré avec une application parentale pour pouvoir réguler les horaires d'utilisation en journée et le soir, il y a une mise en veille de 21h à 7h du matin où le téléphone n'est pas utilisable. Pas de réseaux sociaux à la maison, ça m'enlève une grosse épine du pied. Je vous conseille d'avoir beaucoup d'amour, d'avoir beaucoup de pardon, parce que les enfants vont essayer, vont vous éprouver au niveau des limites. Savoir s'entourer, que si vous ne vous sentez pas à l'aise avec un sujet, comme la sexualité, tout ça, il y a par exemple le planning familial qui va pouvoir apporter d'autres réponses, qui sont d'autres adultes. qui peuvent accompagner vos enfants sur des choses qui sont intimes, que vous n'avez peut-être pas envie d'entendre leur questionnement, parce que ça remue déjà intérieurement nos propres limites, et que du coup, si on ne se sent pas capable de pouvoir en discuter, ou si ça surprend trop, il y en a d'autres qui peuvent prendre le relais. Et puis, il faut savoir que vos enfants, ils vous connaissent mieux que vous-mêmes, ils voient vos failles, ils voient tout. tous vos petits défauts, tout, il peut appuyer absolument sur tous les trucs qui ne vont pas, tous les petits dysfonctionnements. Donc c'est vrai que c'est important de pouvoir, avec l'autre parent, faire front face à ça, arriver à pouvoir se poser, arriver à pouvoir discuter des objectifs qu'on souhaite mettre ensemble dans l'éducation des enfants. On ne peut pas choisir le chemin que nos enfants vont traverser, on peut juste essayer d'être là. pour les accompagner, pour les accueillir si ils tombent, pour les soutenir. On fait de notre mieux avec ce qu'on est, avec ce qu'on a et ce qu'on peut.

  • Speaker #0

    L'adolescence, c'est un passage délicat pour de nombreux parents. Alors parfois, on fait appel à un ami, à la famille ou à des professionnels. La CAF est aussi là pour vous aider, passer le cap, comme nous l'explique Mina.

  • Speaker #2

    Avec le témoignage d'Amandine, on comprend une fois de plus que l'adolescence, cette période de mutation, peut aussi être une période compliquée à vivre, aussi bien pour les parents que pour les enfants. À la CAF, on cofinance plusieurs outils qui vont vous être utiles, à vos parents, mais aussi à vos ados. D'abord, les CAF subventionnent les lieux où on accueille les jeunes, tels que les points accueil et écoute jeune, PAEJ, les centres sociaux et les centres de loisirs. Dans les points accueil et écoute jeune, les enfants et adolescents peuvent parler à des professionnels qualifiés de santé mentale ou encore de scolarité par exemple. Les centres sociaux, quant à eux, ce sont des lieux ouverts à tous où les ados peuvent pratiquer des activités, participer à des ateliers ou encore assister à des groupes de parole, etc. Si comme Amandine, la communication avec vos enfants est difficile ou conflictuelle, on peut vous conseiller la médiation familiale qui est un service proposé par des partenaires de la CAF. La médiation familiale, ça permet entre autres de trouver des solutions à des incompréhensions ou de rétablir le dialogue entre vous et vos enfants. La CAF pilote également Promeneurs du Net, un réseau de personnes présentes sur les réseaux sociaux auprès des jeunes qu'ils suivent en dehors. Ils peuvent être d'un grand soutien pour les ados comme pour les parents. De plus, la CAF et le cofinance les classes, contrats local d'accompagnement à la scolarité. C'est pas tout à fait un soutien scolaire, mais ce sont des temps dédiés à l'apprentissage autrement. Par exemple, l'apprentissage de la botanique à travers des séances dans la forêt. En fait, les formes varient selon les lieux et les structures. La CAF propose également une aide financière pour des structures à destination des jeunes via la prestation de services jeunes. L'aide rémunère des animateurs qualifiés et facilite la mise en place d'activités dans des lieux tels que les centres sociaux, mais aussi les Fab Labs ou les tiers-lieux. En fait, tous les lieux qui accompagnent les adolescents et les jeunes. Côté financier, la CAF est aussi présente avec des aides telles que l'aide nationale de 200 euros pour le BAFA ou encore les APL lorsque les jeunes ont leur premier appartement. Enfin, pour être toujours au courant des dernières informations de la CAF et des dizaines de bons plans sur plein de sujets qui les concernent, il est essentiel pour eux de suivre le compte Instagram CAF Jeunes. Et pour retrouver toutes les informations sur ces aides, vous pouvez aller sur caf.fr.

  • Speaker #0

    Vous venez d'écouter Éclairci, le podcast de la CAF qui met vos histoires à la lumière de nos solutions. Épisode, je gère.

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