- Speaker #0
Vous écoutez Éclat de voix, le podcast des prises de parole engagées, qui donne envie de s'exprimer et vous guide vers une communication vibrante, percutante, décomplexée, parce qu'elle vient du cœur. Je suis Anne-Claire Delval, ancienne journaliste, modératrice, facilitatrice de cette prise de parole engagée. Et à ce micro, je vous donne de l'impulsion, des pistes, de la matière à réflexion, méditation, voire à réaction. En tous les cas, je piétine allègrement les idées reçues et certaines injonctions exaspérantes pour qu'à votre tour, vous osiez rayonner. Portez haut et fort vos convictions, vos projets, vos entreprises. Dire plutôt que tel. Ça va un peu mieux ? Merci. C'est votre mari qui a porté vos affaires. Vous voulez que je le fasse entrer ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Je connais un endroit où vous serez en sécurité. C'est un lieu que pour les femmes. Ne t'inquiète pas, ça va aller. Je vous présente Emma. Elle habite au premier et certaines d'entre vous l'ont peut-être déjà rencontrée. Bienvenue à la maison Emma. Merci. Oui, dire plutôt que taire, c'est un de mes moteurs. Et c'est celui qui me pousse aujourd'hui à vous proposer un épisode spécial, un hors-série qui va nous mettre hors d'allèle. Car oui, nous sommes en novembre et c'est le mois choisi par les Nations Unies pour la campagne... Oranger le monde, qui vise à alerter l'opinion publique sur l'urgence de la crise mondiale liée à la violence basée sur le genre, notamment envers les femmes. Cette année, pendant les 16 jours d'activisme qui se tiendront du 25 novembre au 10 décembre, le focus est mis sur l'escalade alarmante de la violence contre les femmes. Toutes les 10 minutes, une femme est tuée intentionnellement par son partenaire ou un membre de sa famille. D'ici la fin de cet épisode, deux perdront la vie. Or, sans mettre fin à la violence contre les femmes et les filles, le monde ne peut pas atteindre les objectifs de développement durable. Cette violence demeure un obstacle majeur à l'égalité des sexes, qui était un engagement pris lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes avec l'adoption de la Déclaration et du Programme d'Action de Beijing en 1985. 15, il y a bientôt 30 ans. Alors je suis moi-même très sensible parce que concernée par ces questions de violence faites aux femmes, et je m'engage. Je m'engage parce que savoir qu'une femme sur trois dans le monde est aujourd'hui un jour victime dans sa vie de violence me révolte. Et cette violence n'est pas faite que de coups. Il se trouve que mercredi 13 novembre, j'ai eu la grande chance de modérer la discussion qui a suivi la projection spéciale du film luxembourgeois Hors d'haleine en prélude à ces Orange Days. Cette soirée avait été organisée avec The Network, dont je fais partie, qui est l'une des plus anciennes organisations anglophones et multiculturelles qui promeut le développement et l'avancement professionnel des femmes au Luxembourg, en collaboration avec le Luxembourg Ladies Ambassador Club et LILA, Ladies in Law Luxembourg Association, ainsi que l'association la voix des survivantes. Donc, Hors d'haleine, c'est vraiment un film poignant qui a été réalisé par Eric Lamène et co-écrit par Eric et sa femme Ray Ligny. Il retrace l'arrivée d'Emma, forcée de quitter sa vie bien rangée auprès d'un architecte pour intégrer en pleine nuit un refuge pour femmes en détresse. Il retrace donc une tranche de vie, des amitiés improbable entre des femmes qui viennent de tous horizons et qui sont rassemblées là par la force d'un destin teinté de violence qui les a abîmées. Mais leur résilience et puis une belle dose de sororité vont les pousser à batailler pour retrouver leur dignité et leur indépendance. Après cette soirée, j'ai vraiment eu envie d'aller plus loin et de soutenir cette démarche de sensibilisation à travers une œuvre cinématographique. Donc avec Eric, Nous avons décidé d'enregistrer sur le pouce cet épisode pour promouvoir Hors d'Haleine et apporter notre pierre commune à l'édifice de ce mouvement des Orange Days. Alors l'interview se fait dans un cinéma à l'issue d'une autre projection spéciale après laquelle Eric était encore présent pour répondre aux questions du public qui était une fois de plus ému. touché, bouleversé. On l'écoute. Salut Eric.
- Speaker #1
Salut Acklère.
- Speaker #0
Merci beaucoup d'avoir accepté de participer au podcast Éclat de voix. Je suis vraiment très très contente de pouvoir, moi, de l'autre côté, vous tendre la perche, vous permettre de mettre le focus sur ce film qui est juste une... pépite. La première question que j'ai envie de te poser, parce qu'évidemment ça fait écho, suite à la modération, le visionnage du film, etc., en moi, avec mon histoire, etc., je me demandais, mais comment est-ce qu'un film peut porter la voix de tant de femmes ?
- Speaker #1
C'était une volonté de faire ça, en fait. C'est-à-dire que on a commencé avec des recherches en 2017, on a rencontré un... grand nombre de femmes qui nous ont fait des témoignages. Et toutes ces histoires sont devenues les histoires des femmes que vous voyez dans le film. Et c'était aussi une volonté de montrer ce nombre de femmes. C'est-à-dire qu'on a une femme qui est la femme d'un architecte, donc c'est le personnage principal. Et puis elle va rencontrer d'autres femmes, dont Radhi, qui est une femme congolaise. Esperanza, une femme espagnole, et Sacha, qui est une femme luxembourgeoise, une jeune maman. Et l'idée, c'était de montrer à travers ces quatre femmes comme un microcosme de la situation au Luxembourg,
- Speaker #0
si tu veux. J'étais avec lui longtemps, 14 ans, jusqu'à 20 ans, je pensais qu'il allait s'en sortir. J'ai supporté de tout pour devenir prophète. Elle n'a pas changé, non. C'est moi qui ai agacé, parce qu'elle a toujours trouvé un petit fort pour se mettre en colère, pour m'humilier, parce que je ne suis rien.
- Speaker #1
L'idée était vraiment d'être aussi complet que possible, c'est-à-dire qu'on traite aussi les différents types de violences, donc la violence psychologique, la violence sexuelle, la violence... économique, violence physique, toujours dans le sous-ton, l'idée d'être le plus complet possible, et de porter la voix de toutes ces femmes, et de montrer un peu toutes les violences qui existent, et tout ce qui se passe au Luxembourg, mais en général partout dans le monde.
- Speaker #0
Et alors, ce qui est juste génial dans le film, parce que tu ne l'as pas vraiment précisé là, donc je le fais pour toi, c'est que... Il y a dans ce film, tu as dit donc des femmes qui ont des parcours différents, mais tu as aussi des femmes qui sont des actrices professionnelles et des femmes qui jouent leur propre rôle. Et l'alchimie entre toutes est vraiment extraordinaire. Donc comment, toi, tu as pu diriger chacune pour qu'elles puissent toutes prendre leur place ?
- Speaker #1
Je pense que l'idée c'était que toutes les femmes soient aussi honnêtes que possible, soit si elles sont actrices ou non. L'idée que... était qu'elles ressentent vraiment l'émotion, qu'elles ressentent vraiment ce que les personnages ressentent. Donc, pour les actrices qui étaient plus habituées à jouer, qui avaient des maniérismes peut-être, on les a retirées et on a demandé qu'on soit le plus naturel possible. Et souvent, pour les non-actrices, comme ils n'ont pas encore appris des choses, ils n'ont pas appris des maniérismes, c'est naturel. Ça devient naturel. Donc, en fait, on s'est vraiment concentré d'être honnête, de vraiment ressentir les émotions. Et c'est pour ça que ça fonctionne, en fait. Et il faut dire qu'on avait quatre actrices très, très différentes. Et que Carla Iuri, l'actrice principale, elle est très émotionnelle. Donc, déjà, du début, elle n'a pas ces maniérismes appris d'une école de théâtre ou du acting. elle ressent vraiment les choses. Je pense qu'on voit ça dans le film. Si elle a mal, elle a vraiment mal. Si elle rigole, elle rigole vraiment. Elle ressent tout. C'est une actrice qui met les vêtements deux semaines avant qu'on tourne et qui va te dire, ces chaussures-là, ce ne sont pas les chaussures des mains. Et puis elle va avec la costumière pour acheter d'autres vêtements parce qu'elle cherche son personnage et au fur et à mesure, elle devient le personnage. Et je pense qu'après quelques semaines de tournage, en fait, tu commences à parler à Emma et non nécessairement à l'actrice parfois. Et ça, c'était très chouette.
- Speaker #0
Oui, ça se ressent vraiment dans le film, cette espèce d'osmose entre tous les acteurs et même ceux qui jouent les méchants comme Luke Sheets. Je trouve qu'il y a une... C'est impressionnant ce mimétisme avec la réalité. Et en même temps, on est quand même dans une fiction. On est entre les deux. On est un peu balottés. Alors, c'était quoi votre intention quand vous avez commencé ce film ?
- Speaker #1
Je pense que l'intention de faire ce film était de donner une voix. à ces femmes qu'on écoutait, qui nous ont raconté leur histoire et de montrer ce qu'elles vivent au quotidien au Luxembourg, au public et à l'extérieur aux gens. La première fois qu'on était aussi entrés dans un foyer pour femmes en détresse, on avait des préconceptions. On se disait que les femmes sont tristes, les enfants sont tristes, c'est gris. à l'intérieur. Et quand on est rentré, c'était tout à fait autre chose. C'était comme une famille reconstituée où les femmes étaient s'entraider, se donner de l'espoir, s'écouter. Et on voulait aussi représenter ça. Donc on voulait montrer au public comment c'est en réalité. On voulait montrer cette communauté de femmes. Et voilà, c'est surtout ça.
- Speaker #0
Non plus, on ne veut pas être si confond. C'est comme ça, c'est la vie. C'est vraiment réussi. Il y a vraiment cet esprit de sororité, pour employer un mot très moderne et à la mode, mais qui est présent parce qu'on sent que parfois, il y en a une qui chute, d'autres qui la rattrapent. Il y a aussi les colères. Et ça, j'ai trouvé ça vraiment extraordinaire, l'honnêteté parce qu'on voit... une assistante sociale ou la personne qui dirige ou qui s'occupe de ce foyer, en fait, on se rend bien compte qu'elle n'a pas non plus toutes les cartes en main, qu'elle fait des choses de manière un peu automatique et que ça ne correspond pas aux besoins vraiment des femmes, qu'elles ne se sentent pas encore assez écoutées. Alors, justement, la question qui sous-tend ma réflexion là maintenant, c'est est-ce que d'après toi, la voix des femmes qui sont concernées par ces problématiques est vraiment entendue dans nos sociétés, que ce soit d'ailleurs à Luxembourg ou dans le monde.
- Speaker #1
Je pense qu'en disant en Luxembourg, juste pour rebondir un peu sur cette idée du foyer, je pense vraiment, après toutes mes recherches et toutes les associations avec lesquelles j'ai travaillé pendant mes recherches, il faut dire que les foyers font vraiment un très bon travail pour aussi aider la femme psychologiquement. pour l'aider à trouver ses repères et reconstruire sa vie. Donc, je dirais que les assistantes sociales écoutent, les gens qui travaillent dans le milieu écoutent, et les gens qui sont intéressés par le sujet ou qui voient qu'il y a un problème sont intéressés. Mais je dirais qu'en tant que société, ce n'est pas encore vraiment dans la conscience du public. Parce que si je donne un chiffre très choquant pour moi, c'est que trois fois par jour au Luxembourg, il y a une intervention de la police pour des raisons de violence domestique. Et je trouve ça très grave, je trouve ce chiffre énorme, mais personne n'en parle vraiment. C'est juste une statistique. Et je trouve que pour une situation si grave, on devrait faire... plus de formations, il faudrait faire des formations dans les écoles pour apprendre aux jeunes ce que c'est la violence domestique, où ça commence, pour aussi avoir cette discussion avec eux, pour que dans 20 ans, une fille qui est à l'école n'est pas dans un foyer. Il faut commencer avec l'éducation, il faut plus sensibiliser, et il faut un intérêt, je pense, aussi de la politique pour vraiment mettre le doigt dessus. et faire des formations dans des écoles, faire des formations partout afin que les gens soient sensibilisés.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui s'est passé hier soir ? C'était pas lui. C'était qui, Alain ? Je suis tombée dans les escaliers, j'ai pu faire attention. On vit là, en ce moment, on est dans le mois de novembre qui est le fameux mois de l'Orange Week, qui est lancé depuis des années par les Nations Unies. pour des manifestations, pour dénoncer et puis sensibiliser à toutes ces violences faites aux femmes. En France, on vit en ce moment ce procès incroyable. Il paraît tellement surréaliste, cette femme qui a été violée par X personnes, droguée, etc. Je me dis, est-ce qu'on n'est pas à un tournant quand même ? Est-ce qu'on ne se dirige pas vers un peu plus de conscience ? Et est-ce qu'un film comme celui que tu viens de réaliser, justement, ne va pas contribuer à cette éducation que tu appelles ?
- Speaker #1
J'espère, je l'espère vraiment. Une partie de moi, je pensais que tout allait mieux il y a quatre ans en Amérique. Et maintenant, quatre ans après, ils votent à nouveau pour Trump. Donc ça, c'est mon côté pessimiste qui me dit que c'est une bataille qui ne se termine jamais. J'ai aussi tendance à dire que le film qu'on vient de faire, il était important. Il a été important il y a dix ans et j'ai peur qu'il sera important dans dix ans encore. Parce que c'est un processus qui va prendre du temps pour faire ces changements. je pense quand même que ce qu'on a fait c'est un film qui touche les gens, la sortie du film était il y a quelques jours le 13 novembre et depuis on a fait beaucoup de séances spéciales avec un public et nous, Lynn et moi on a eu de nombreuses rencontres où déjà les gens sont venus vers nous pour nous dire merci pour faire ce film parce que ils ont vécu, ils ou elles ont vécu ça surtout elles ont vécu ça Mais de l'autre côté aussi, il y a beaucoup d'hommes qui sont venus en nous disant qu'on ne savait pas que c'était comme ça. On ne savait pas que c'était la violence psychologique, parfois aussi. Donc je pense que le film voulait toujours, et je pense qu'il le fait, c'est de montrer ce que c'est la vie d'une femme dans une telle situation et de créer une certaine empathie pour elle ou lui. les différentes femmes dans cette situation afin qu'elles ne soient plus jugées, on va dire. Ce ne sont pas les autres, mais elles deviennent une partie de... On les connaît. Si on voit le film, on les connaît. Elles deviennent comme des amies et ça arrive à eux, mais on est très proche d'eux, donc ça nous crée une émotion et j'espère que ça change quelque chose. Mais j'en suis certain que ça fait quelque chose. Très petit, peu à peu, mais ça... Le plus de gens voient le film, le plus de gens seront sensibilisés, le plus de gens comprennent ce que c'est la violence domestique et j'espère que ça contribue à améliorer les choses.
- Speaker #0
Oui, alors moi je ne dis pas j'espère, je dis je suis sûre parce que j'ai vu le film et qu'effectivement il a cette grande capacité à montrer différentes formes de violence et auxquelles les gens ne sont pas toujours sensibilisés et ne se rendent pas compte de ce que c'est. Donc, vraiment, merci pour cette pépite. Vraiment, ce film est une pépite et va vraiment, j'imagine, ouvrir plein, plein, plein de possibilités de dialogue, d'échange et aller au-delà simplement d'être vu. Et en tout cas, ce qu'on peut enfin souligner quand même de très important, c'est que c'est un film de couple. Vous êtes deux à l'avoir... Alors, c'est toi qui l'as réalisé, mais vous étiez avec Lynn tous les deux à avoir co-écrit ça. Et c'est génial que vous soyez un homme et une femme et un couple en vrai. pour avoir fait ce film.
- Speaker #1
Oui, et ça c'est très important parce que c'est aussi, donc Lynn, elle a co-écrit, mais on l'a fait ensemble depuis le début et c'est elle qui a fait la caméra. Donc c'est son œil, c'est sa sensibilité, c'est ses choix de l'angle, de la lumière qui créent une vraie émotion et qui nous rapprochent des femmes. Donc c'est pour ça, je pense, que les personnes ressentent souvent ou toujours un point de vue féminin, parce que c'est un point de vue féminin, parce que c'est elle qui le voit, qui voit le film, qui fait l'image, en fait.
- Speaker #0
Super, les deux, le yin-yang, en fait.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Bravo. Est-ce que tu as envie d'ajouter quelque chose pour terminer ?
- Speaker #1
Je pense que non. Rien à rajouter. Très bien.
- Speaker #0
Ah, mais on peut quand même ajouter le fait que les gens aillent voir le film.
- Speaker #1
Oui, ça, on peut, bien sûr. Alors ça, on peut rajouter, bien sûr, ce serait génial pour nous si les gens vont voir le film. Il est dans les salles maintenant, donc on peut le voir dans toutes les salles du pays. Et souvent, il y a des séances spéciales où nous, on est présent. Parfois, il y a aussi des tables rondes au Lawrence Week où il y a une assistante sociale, des femmes qui étaient victimes de violences domestiques. parle pour avoir cet échange avec le public, où le public peut poser des questions, et où on explique davantage ce que c'est la violence domestique, ce que c'est la situation au Luxembourg, à nouveau toujours dans l'idée de sensibiliser le plus grand nombre de personnes, et je pense que... C'est un film touchant. Et tous ceux qui veulent savoir un peu plus sur cette situation au Luxembourg ou qui veulent voir un film touchant sur le sujet, moi je serais content qu'ils iraient voir le film.
- Speaker #0
Moi aussi. Je te remercie beaucoup, Éric. Je vous remercie infiniment et tout spécifiquement aujourd'hui de nous avoir écoutés jusqu'ici. Une fois n'est pas coutume. Je vous invite, je vous encourage, je vous enjoins de prendre vos places pour aller voir ce film hors d'haleine, en salle au Luxembourg. De vous informer sinon sur la manière dont vous pourriez le visionner si vous n'êtes pas dans le pays. Et peut-être demander une projection spéciale pour vos élèves ou pour vos collaborateurs. Toutes les références seront dans les notes de l'épisode et vous pouvez aussi me contacter via le site anne-claire-delval.com Ordalen pour moi c'est un film qui est d'utilité publique. Il est à la fois touchant et très réaliste. Il reflète effectivement une réalité, mais vous l'aurez bien compris, elle n'est pas réservée au Grand-Duché. Et si vous ne pouvez pas contribuer au succès d'Ordalen, je vous en conjure, osez parler. Osez demander de l'aide. Osez dénoncer. Je fais ce travail depuis longtemps. Je vois des choses. Et là, qu'est-ce que tu vois ? Une femme qui essaie de rester à flot, mais qui n'arrive pas encore à lâcher le poids qu'elle attire vers le bas. D'ici notre prochain rendez-vous, je vous souhaite des éclats de voix engagés.