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Ecolo Ou Pas ?

La COP 29 - Succès ou rendez-vous manqué ?

La COP 29 - Succès ou rendez-vous manqué ?

11min |16/12/2024
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Description

Cette année, la planète entière a les yeux rivés sur la COP 29, tenue en Azerbaïdjan. Mais qu’est-ce que cette fameuse COP, et pourquoi suscite-t-elle autant d’espoirs et de controverses ? Dans cet épisode, nous décryptons les coulisses de cette grande messe climatique.


On commence par un petit voyage dans le temps pour comprendre l’origine des COP (spoiler : c’est un mélange d’urgence climatique et de bureaucratie internationale).

Puis, direction Bakou, où l’Azerbaïdjan, pays hôte de cette édition, fait parler de lui. Est-il un choix pertinent pour accueillir un sommet climatique ? Ou au contraire, un paradoxe énergétique en plein milieu d’un tapis rouge diplomatique ?

Enfin, nous faisons le bilan : est-ce que cette COP a tenu ses promesses ? Les négociations ont-elles débouché sur des actions concrètes, ou s’agit-il d’un rendez-vous manqué de plus dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Entre espoir, scepticisme et quelques anecdotes piquantes, on passe tout au crible.


Pourquoi écouter cet épisode ? Parce qu’en 10 minutes, on vous livre l’essentiel avec une dose d’humour et un regard critique, pour que vous puissiez briller en société ou simplement mieux comprendre les enjeux climatiques du moment. Alors, succès ou flop ? Faites vous votre propre idée en nous écoutant !


Vous pouvez me suivre via les réseaux :

Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=61568900471076

Instagram : https://www.instagram.com/le_corbeau_ecolo/




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans cet épisode de Écolo ou pas ? Aujourd'hui, on plonge au cœur de l'actualité internationale avec la COP 29, cet événement phare pour le climat. Mais alors, succès planétaire ou gigantesque rendez-vous manqué ? Spoiler, ce n'est pas si simple. Et puis en prime, pourquoi l'Azerbaïdjan, connu pour son pétrole, est-il le pays hôte ? Une blague géopolitique ou un choix stratégique ? On va répondre à tout cela dans cet épisode. Alors déjà, c'est quoi exactement une COP ? La Conférence annuelle des Nations Unies sur le climat est appelée Conférence des Partis. Du coup, COP en abrégé. Cette année, elle se tient pour la 29e fois après avoir débuté à Berlin en 1995. L'objectif des sommets de la COP, c'est de limiter les émissions de dioxyde de carbone, donc du CO2, et de réduire le réchauffement de la planète à 1,5°C par rapport au niveau pré-industriel. Cette année, l'un des principaux sujets de discussion est la collecte de fonds pour permettre aux pays en développement de s'adapter aux changements climatiques. Parce que du coup, ce sont généralement les premiers touchés, et les premiers concernés par le changement climatique. De nombreux pays sont déjà confrontés à des conditions météorologiques imprévisibles et à la pollution de l'air. Mais les plus pauvres d'entre eux ont du mal à passer à des sources d'énergie propres, ce qui est logique. En 2009, lors de la COP15 à Copenhague, il a été convenu que 100 milliards de dollars seraient alloués chaque année par les pays développés aux pays en développement pour soutenir l'action climatique. Les pays en développement affirme avoir besoin d'un financement compris entre 1100 et 1300 milliards de dollars. Tandis que les pays développés souhaitent que ce montant soit maintenu à 100 milliards de dollars. On a donc un gouffre de 1000 milliards de dollars entre la demande et l'offre, ce qui est énorme. Ce que je vous propose, c'est de revenir sur comment cette COP 29 s'est déroulée. Et dès le début... et il y a eu quelques petits couacs. Donc, dès le début de la COP, le président du Pays Haut, donc de l'Azerbaïdjan, a ardemment défendu son droit à user de ses ressources en pétrole en déclarant que le pétrole et le gaz sont un cadeau de Dieu. Hein ? Il a aussi rajouté qu'on ne doit pas reprocher aux pays d'en avoir et de les fournir au marché, car les marchés en ont besoin. La ministre brésilienne de l'Environnement, Marina Silva, lui a répondu dans la foulée que les pays gâtés par la création ne devaient pas abuser de leur consommation. Donc, dès le début de la COP, on a eu quelques petits clashs. Pour remettre dans le contexte, le pays, l'Azerbaïdjan, tire près de la moitié de son PIB des énergies fossiles, environ 47,8%. Ce n'est pas étonnant que le président de l'Azerbaïdjan considère ces ressources fossiles comme un cadeau de Dieu, mais d'un point de vue économique. Donc ça, c'était le premier jour. Et le même jour, l'équipe de négociation argentine était renvoyée chez elle par le président d'extrême droite climato-sceptique, Javier Milei. Le leader argentin a pris la décision de retirer sa délégation de la COP 29 après un échange téléphonique avec Donald Trump, le 47e président réélu des États-Unis. J'avais expliqué dans le premier épisode de mon podcast, si vous l'avez écouté, l'effet boule de neige que pouvait avoir l'élection de Donald Trump. sur le positionnement de certains pays sur les problématiques environnementales. Et bien typiquement, on est avec cet exemple dedans. Bon, après ce n'est pas une surprise. Auparavant, Javier Millet avait aussi fait des déclarations contre l'accord de Paris sur le climat, mais sans pour autant retirer son pays. Il avait notamment déclaré que toutes ces politiques qui rendent les gens responsables du changement climatique sont un mensonge et que l'objectif est de créer des fonds pour les paresseux socialistes. Bon, après tout cela, on peut se poser du coup la question. Pourquoi l'Azerbaïdjan ? Pourquoi ce pays a été choisi comme pays hôte ? Car en prenant en compte que l'aspect environnemental, c'est un peu comme organiser un concours de recettes véganes dans une boucherie. Ça n'a pas forcément vraiment de sens. Mais au-delà même de l'aspect environnemental, il y a aussi les droits humains qui sont systématiquement bafoués. On ne rentrera pas dans le détail sur ce point dans cet épisode, mais pour information, le pays se trouve à la 23ème place sur 184 sur l'indice de perception de la corruption. Du coup, pourquoi un pays dépendant des énergies fossiles Eh bien, certains y voient une manœuvre pour améliorer son image, l'image de l'Azerbaïdjan à l'international, un peu comme du greenwashing sur fond de conférences climatiques. La décision d'organiser la COP 29 à Bakou n'a pas grand-chose à voir avec la politique climatique, mais plutôt avec des relations internationales. Alors, que reste-t-il après plusieurs jours de débats, de discours enflammés et parfois de climatisation à fond dans les salles de conférences, car oui, ce fut un sujet de discussion aussi ? Eh bien, comme toujours, il y a des avancées à saluer et des frustrations à déplorer. Et, spoiler, on est encore loin de la révolution verte que certains espéraient. Mais voyons ça plus en détail sans trop verser dans le pessimisme. Bon, déjà, comme avancée concrète... On a le renforcement du Fonds pour les pertes et dommages climatiques. Ce fonds, destiné à aider les pays les plus vulnérables aux impacts du climat, a reçu un coup de pouce financier significatif. Un petit pas pour les pays développés, mais une vraie bouffée d'air pour les nations en première ligne. On parle de 10 milliards de dollars d'engagement supplémentaire. Mais rappelons que certains experts estiment qu'il faudrait près de 100 milliards par an pour répondre aux besoins réels. Donc on est quand même assez loin du compte, même si c'est un petit pas. Il y a aussi eu des engagements sur la déforestation. Plusieurs pays ont réitéré leur promesse de lutter contre la déforestation avec des cibles ambitieuses pour 2030. Le Brésil, par exemple, a annoncé un partenariat inédit avec d'autres pays amazoniens pour protéger la forêt amazonienne. Bon, maintenant, il faudrait aussi s'assurer que les tronçonneuses suivent ses bonnes intentions et qu'il n'y ait pas de gouvernement climato-sceptique qui puisse arriver au pouvoir dans les prochaines années pour détruire du coup tout ce qui a été construit. Et il y a eu aussi des partenariats sur les énergies renouvelables. Des alliances entre pays ont été signées pour accélérer la transition énergétique. Par exemple, un pacte entre l'Union européenne et plusieurs pays africains pour développer l'énergie solaire et éolienne.

  • Speaker #1

    Sous

  • Speaker #0

    Donc, il y a eu des petites avancées, mais il y a aussi eu des grandes déceptions, avec des promesses insuffisantes. On peut citer par exemple le manque d'engagement contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Malgré des discussions animées, aucun des grands pollueurs, la Chine, les États-Unis, l'Inde, n'a pris de nouveaux engagements significatifs. On est resté dans le flou artistique. A ce jour, les émissions mondiales continuent d'augmenter et on est en trajectoire pour un chauffement de 2,5 à 2,7 degrés d'ici 2100, loin de la cible des 1,5 degrés définie lors de la COP21 à Paris. On dirait que ces pays suivent la philosophie du plus tard. Sauf que le climat, lui, n'attend pas. On peut faire un parallèle entre Emmanuel Macron, lors de ses voeux pour 2023, quand il a déclaré Qui aurait pu prédire la crise climatique ? What ? C'est une belle façon de se dédouaner, non ? Bon, il a estimé après coup qu'il a mal été compris. Il y a autre chose. Il y a aussi que l'Azerbaïdjan, hôte de la COP, a refusé toute mention explicite d'une sortie des énergies fossiles dans les résolutions finales. Ce qui n'est pas surprenant, mais ça pique quand même. Finalement, c'est un peu comme inviter un chien à une réunion sur la réduction des Ausha moelle dans les repas quotidiens. Non, non, non, finalement, c'est peut-être pas le bon exemple. C'est comme inviter un asthmatique à une réunion sur la réduction de la ventoline. Et il y a aussi un manque de financement pour la transition pour l'API en développement. Le fonds de 100 milliards de dollars promis depuis 2009 n'a toujours pas été complètement honoré. C'est un serpent de mer qui continue de miner la confiance entre pays riches et pays pauvres. Et pour vous citer un chiffre, seulement 83 milliards de dollars ont été effectivement mobilisés à ce jour. Donc pour résumer, il y a des avancées concrètes sur certains sujets comme les pertes et dommages ou la coopération internationale sur les renouvelables qui montre qu'il y a du progrès, mais il y a aussi pas mal de points négatifs comme les grandes lignes directrices qui restent floues et surtout on manque cruellement de mécanismes contraignants pour forcer les pays à agir. Au final, cette COP 29, ça ressemble un peu à un banquet de mariage. De grandes déclarations. Quelques bonnes surprises, mais aussi beaucoup de déceptions une fois le gâteau coupé. Mais ça ne veut pas dire qu'il faut baisser les bras. Les copes sont imparfaites, on le sait depuis des années, mais elles restent un lieu essentiel pour faire bouger les choses, à condition que nous, citoyens, nous continuions à mettre la pression. Merci de m'avoir écouté aujourd'hui, mais... Et vous alors, qu'en pensez-vous de tout ça ? Vous pouvez vous rendre sur nos réseaux pour partager vos impressions et vos idées. Parce qu'ensemble, on peut rendre ces copes un peu plus écolos. Et un peu moins ou pas. Si cet épisode vous a plu, partagez-le et abonnez-vous. Allez, à vos gourdes et vélos et rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode. A bientôt !

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Cette année, la planète entière a les yeux rivés sur la COP 29, tenue en Azerbaïdjan. Mais qu’est-ce que cette fameuse COP, et pourquoi suscite-t-elle autant d’espoirs et de controverses ? Dans cet épisode, nous décryptons les coulisses de cette grande messe climatique.


On commence par un petit voyage dans le temps pour comprendre l’origine des COP (spoiler : c’est un mélange d’urgence climatique et de bureaucratie internationale).

Puis, direction Bakou, où l’Azerbaïdjan, pays hôte de cette édition, fait parler de lui. Est-il un choix pertinent pour accueillir un sommet climatique ? Ou au contraire, un paradoxe énergétique en plein milieu d’un tapis rouge diplomatique ?

Enfin, nous faisons le bilan : est-ce que cette COP a tenu ses promesses ? Les négociations ont-elles débouché sur des actions concrètes, ou s’agit-il d’un rendez-vous manqué de plus dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Entre espoir, scepticisme et quelques anecdotes piquantes, on passe tout au crible.


Pourquoi écouter cet épisode ? Parce qu’en 10 minutes, on vous livre l’essentiel avec une dose d’humour et un regard critique, pour que vous puissiez briller en société ou simplement mieux comprendre les enjeux climatiques du moment. Alors, succès ou flop ? Faites vous votre propre idée en nous écoutant !


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Cette année, l'un des principaux sujets de discussion est la collecte de fonds pour permettre aux pays en développement de s'adapter aux changements climatiques. Parce que du coup, ce sont généralement les premiers touchés, et les premiers concernés par le changement climatique. De nombreux pays sont déjà confrontés à des conditions météorologiques imprévisibles et à la pollution de l'air. Mais les plus pauvres d'entre eux ont du mal à passer à des sources d'énergie propres, ce qui est logique. En 2009, lors de la COP15 à Copenhague, il a été convenu que 100 milliards de dollars seraient alloués chaque année par les pays développés aux pays en développement pour soutenir l'action climatique. Les pays en développement affirme avoir besoin d'un financement compris entre 1100 et 1300 milliards de dollars. Tandis que les pays développés souhaitent que ce montant soit maintenu à 100 milliards de dollars. On a donc un gouffre de 1000 milliards de dollars entre la demande et l'offre, ce qui est énorme. Ce que je vous propose, c'est de revenir sur comment cette COP 29 s'est déroulée. Et dès le début... et il y a eu quelques petits couacs. Donc, dès le début de la COP, le président du Pays Haut, donc de l'Azerbaïdjan, a ardemment défendu son droit à user de ses ressources en pétrole en déclarant que le pétrole et le gaz sont un cadeau de Dieu. Hein ? Il a aussi rajouté qu'on ne doit pas reprocher aux pays d'en avoir et de les fournir au marché, car les marchés en ont besoin. La ministre brésilienne de l'Environnement, Marina Silva, lui a répondu dans la foulée que les pays gâtés par la création ne devaient pas abuser de leur consommation. Donc, dès le début de la COP, on a eu quelques petits clashs. Pour remettre dans le contexte, le pays, l'Azerbaïdjan, tire près de la moitié de son PIB des énergies fossiles, environ 47,8%. Ce n'est pas étonnant que le président de l'Azerbaïdjan considère ces ressources fossiles comme un cadeau de Dieu, mais d'un point de vue économique. Donc ça, c'était le premier jour. Et le même jour, l'équipe de négociation argentine était renvoyée chez elle par le président d'extrême droite climato-sceptique, Javier Milei. Le leader argentin a pris la décision de retirer sa délégation de la COP 29 après un échange téléphonique avec Donald Trump, le 47e président réélu des États-Unis. J'avais expliqué dans le premier épisode de mon podcast, si vous l'avez écouté, l'effet boule de neige que pouvait avoir l'élection de Donald Trump. sur le positionnement de certains pays sur les problématiques environnementales. Et bien typiquement, on est avec cet exemple dedans. Bon, après ce n'est pas une surprise. Auparavant, Javier Millet avait aussi fait des déclarations contre l'accord de Paris sur le climat, mais sans pour autant retirer son pays. Il avait notamment déclaré que toutes ces politiques qui rendent les gens responsables du changement climatique sont un mensonge et que l'objectif est de créer des fonds pour les paresseux socialistes. Bon, après tout cela, on peut se poser du coup la question. Pourquoi l'Azerbaïdjan ? Pourquoi ce pays a été choisi comme pays hôte ? Car en prenant en compte que l'aspect environnemental, c'est un peu comme organiser un concours de recettes véganes dans une boucherie. Ça n'a pas forcément vraiment de sens. Mais au-delà même de l'aspect environnemental, il y a aussi les droits humains qui sont systématiquement bafoués. On ne rentrera pas dans le détail sur ce point dans cet épisode, mais pour information, le pays se trouve à la 23ème place sur 184 sur l'indice de perception de la corruption. Du coup, pourquoi un pays dépendant des énergies fossiles Eh bien, certains y voient une manœuvre pour améliorer son image, l'image de l'Azerbaïdjan à l'international, un peu comme du greenwashing sur fond de conférences climatiques. La décision d'organiser la COP 29 à Bakou n'a pas grand-chose à voir avec la politique climatique, mais plutôt avec des relations internationales. Alors, que reste-t-il après plusieurs jours de débats, de discours enflammés et parfois de climatisation à fond dans les salles de conférences, car oui, ce fut un sujet de discussion aussi ? Eh bien, comme toujours, il y a des avancées à saluer et des frustrations à déplorer. Et, spoiler, on est encore loin de la révolution verte que certains espéraient. Mais voyons ça plus en détail sans trop verser dans le pessimisme. Bon, déjà, comme avancée concrète... On a le renforcement du Fonds pour les pertes et dommages climatiques. Ce fonds, destiné à aider les pays les plus vulnérables aux impacts du climat, a reçu un coup de pouce financier significatif. Un petit pas pour les pays développés, mais une vraie bouffée d'air pour les nations en première ligne. On parle de 10 milliards de dollars d'engagement supplémentaire. Mais rappelons que certains experts estiment qu'il faudrait près de 100 milliards par an pour répondre aux besoins réels. Donc on est quand même assez loin du compte, même si c'est un petit pas. Il y a aussi eu des engagements sur la déforestation. Plusieurs pays ont réitéré leur promesse de lutter contre la déforestation avec des cibles ambitieuses pour 2030. Le Brésil, par exemple, a annoncé un partenariat inédit avec d'autres pays amazoniens pour protéger la forêt amazonienne. Bon, maintenant, il faudrait aussi s'assurer que les tronçonneuses suivent ses bonnes intentions et qu'il n'y ait pas de gouvernement climato-sceptique qui puisse arriver au pouvoir dans les prochaines années pour détruire du coup tout ce qui a été construit. Et il y a eu aussi des partenariats sur les énergies renouvelables. Des alliances entre pays ont été signées pour accélérer la transition énergétique. Par exemple, un pacte entre l'Union européenne et plusieurs pays africains pour développer l'énergie solaire et éolienne.

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    Donc, il y a eu des petites avancées, mais il y a aussi eu des grandes déceptions, avec des promesses insuffisantes. On peut citer par exemple le manque d'engagement contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Malgré des discussions animées, aucun des grands pollueurs, la Chine, les États-Unis, l'Inde, n'a pris de nouveaux engagements significatifs. On est resté dans le flou artistique. A ce jour, les émissions mondiales continuent d'augmenter et on est en trajectoire pour un chauffement de 2,5 à 2,7 degrés d'ici 2100, loin de la cible des 1,5 degrés définie lors de la COP21 à Paris. On dirait que ces pays suivent la philosophie du plus tard. Sauf que le climat, lui, n'attend pas. On peut faire un parallèle entre Emmanuel Macron, lors de ses voeux pour 2023, quand il a déclaré Qui aurait pu prédire la crise climatique ? What ? C'est une belle façon de se dédouaner, non ? Bon, il a estimé après coup qu'il a mal été compris. Il y a autre chose. Il y a aussi que l'Azerbaïdjan, hôte de la COP, a refusé toute mention explicite d'une sortie des énergies fossiles dans les résolutions finales. Ce qui n'est pas surprenant, mais ça pique quand même. Finalement, c'est un peu comme inviter un chien à une réunion sur la réduction des Ausha moelle dans les repas quotidiens. Non, non, non, finalement, c'est peut-être pas le bon exemple. C'est comme inviter un asthmatique à une réunion sur la réduction de la ventoline. Et il y a aussi un manque de financement pour la transition pour l'API en développement. Le fonds de 100 milliards de dollars promis depuis 2009 n'a toujours pas été complètement honoré. C'est un serpent de mer qui continue de miner la confiance entre pays riches et pays pauvres. Et pour vous citer un chiffre, seulement 83 milliards de dollars ont été effectivement mobilisés à ce jour. Donc pour résumer, il y a des avancées concrètes sur certains sujets comme les pertes et dommages ou la coopération internationale sur les renouvelables qui montre qu'il y a du progrès, mais il y a aussi pas mal de points négatifs comme les grandes lignes directrices qui restent floues et surtout on manque cruellement de mécanismes contraignants pour forcer les pays à agir. Au final, cette COP 29, ça ressemble un peu à un banquet de mariage. De grandes déclarations. Quelques bonnes surprises, mais aussi beaucoup de déceptions une fois le gâteau coupé. Mais ça ne veut pas dire qu'il faut baisser les bras. Les copes sont imparfaites, on le sait depuis des années, mais elles restent un lieu essentiel pour faire bouger les choses, à condition que nous, citoyens, nous continuions à mettre la pression. Merci de m'avoir écouté aujourd'hui, mais... Et vous alors, qu'en pensez-vous de tout ça ? Vous pouvez vous rendre sur nos réseaux pour partager vos impressions et vos idées. Parce qu'ensemble, on peut rendre ces copes un peu plus écolos. Et un peu moins ou pas. Si cet épisode vous a plu, partagez-le et abonnez-vous. Allez, à vos gourdes et vélos et rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode. A bientôt !

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On commence par un petit voyage dans le temps pour comprendre l’origine des COP (spoiler : c’est un mélange d’urgence climatique et de bureaucratie internationale).

Puis, direction Bakou, où l’Azerbaïdjan, pays hôte de cette édition, fait parler de lui. Est-il un choix pertinent pour accueillir un sommet climatique ? Ou au contraire, un paradoxe énergétique en plein milieu d’un tapis rouge diplomatique ?

Enfin, nous faisons le bilan : est-ce que cette COP a tenu ses promesses ? Les négociations ont-elles débouché sur des actions concrètes, ou s’agit-il d’un rendez-vous manqué de plus dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Entre espoir, scepticisme et quelques anecdotes piquantes, on passe tout au crible.


Pourquoi écouter cet épisode ? Parce qu’en 10 minutes, on vous livre l’essentiel avec une dose d’humour et un regard critique, pour que vous puissiez briller en société ou simplement mieux comprendre les enjeux climatiques du moment. Alors, succès ou flop ? Faites vous votre propre idée en nous écoutant !


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    Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans cet épisode de Écolo ou pas ? Aujourd'hui, on plonge au cœur de l'actualité internationale avec la COP 29, cet événement phare pour le climat. Mais alors, succès planétaire ou gigantesque rendez-vous manqué ? Spoiler, ce n'est pas si simple. Et puis en prime, pourquoi l'Azerbaïdjan, connu pour son pétrole, est-il le pays hôte ? Une blague géopolitique ou un choix stratégique ? On va répondre à tout cela dans cet épisode. Alors déjà, c'est quoi exactement une COP ? La Conférence annuelle des Nations Unies sur le climat est appelée Conférence des Partis. Du coup, COP en abrégé. Cette année, elle se tient pour la 29e fois après avoir débuté à Berlin en 1995. L'objectif des sommets de la COP, c'est de limiter les émissions de dioxyde de carbone, donc du CO2, et de réduire le réchauffement de la planète à 1,5°C par rapport au niveau pré-industriel. Cette année, l'un des principaux sujets de discussion est la collecte de fonds pour permettre aux pays en développement de s'adapter aux changements climatiques. Parce que du coup, ce sont généralement les premiers touchés, et les premiers concernés par le changement climatique. De nombreux pays sont déjà confrontés à des conditions météorologiques imprévisibles et à la pollution de l'air. Mais les plus pauvres d'entre eux ont du mal à passer à des sources d'énergie propres, ce qui est logique. En 2009, lors de la COP15 à Copenhague, il a été convenu que 100 milliards de dollars seraient alloués chaque année par les pays développés aux pays en développement pour soutenir l'action climatique. Les pays en développement affirme avoir besoin d'un financement compris entre 1100 et 1300 milliards de dollars. Tandis que les pays développés souhaitent que ce montant soit maintenu à 100 milliards de dollars. On a donc un gouffre de 1000 milliards de dollars entre la demande et l'offre, ce qui est énorme. Ce que je vous propose, c'est de revenir sur comment cette COP 29 s'est déroulée. Et dès le début... et il y a eu quelques petits couacs. Donc, dès le début de la COP, le président du Pays Haut, donc de l'Azerbaïdjan, a ardemment défendu son droit à user de ses ressources en pétrole en déclarant que le pétrole et le gaz sont un cadeau de Dieu. Hein ? Il a aussi rajouté qu'on ne doit pas reprocher aux pays d'en avoir et de les fournir au marché, car les marchés en ont besoin. La ministre brésilienne de l'Environnement, Marina Silva, lui a répondu dans la foulée que les pays gâtés par la création ne devaient pas abuser de leur consommation. Donc, dès le début de la COP, on a eu quelques petits clashs. Pour remettre dans le contexte, le pays, l'Azerbaïdjan, tire près de la moitié de son PIB des énergies fossiles, environ 47,8%. Ce n'est pas étonnant que le président de l'Azerbaïdjan considère ces ressources fossiles comme un cadeau de Dieu, mais d'un point de vue économique. Donc ça, c'était le premier jour. Et le même jour, l'équipe de négociation argentine était renvoyée chez elle par le président d'extrême droite climato-sceptique, Javier Milei. Le leader argentin a pris la décision de retirer sa délégation de la COP 29 après un échange téléphonique avec Donald Trump, le 47e président réélu des États-Unis. J'avais expliqué dans le premier épisode de mon podcast, si vous l'avez écouté, l'effet boule de neige que pouvait avoir l'élection de Donald Trump. sur le positionnement de certains pays sur les problématiques environnementales. Et bien typiquement, on est avec cet exemple dedans. Bon, après ce n'est pas une surprise. Auparavant, Javier Millet avait aussi fait des déclarations contre l'accord de Paris sur le climat, mais sans pour autant retirer son pays. Il avait notamment déclaré que toutes ces politiques qui rendent les gens responsables du changement climatique sont un mensonge et que l'objectif est de créer des fonds pour les paresseux socialistes. Bon, après tout cela, on peut se poser du coup la question. Pourquoi l'Azerbaïdjan ? Pourquoi ce pays a été choisi comme pays hôte ? Car en prenant en compte que l'aspect environnemental, c'est un peu comme organiser un concours de recettes véganes dans une boucherie. Ça n'a pas forcément vraiment de sens. Mais au-delà même de l'aspect environnemental, il y a aussi les droits humains qui sont systématiquement bafoués. On ne rentrera pas dans le détail sur ce point dans cet épisode, mais pour information, le pays se trouve à la 23ème place sur 184 sur l'indice de perception de la corruption. Du coup, pourquoi un pays dépendant des énergies fossiles Eh bien, certains y voient une manœuvre pour améliorer son image, l'image de l'Azerbaïdjan à l'international, un peu comme du greenwashing sur fond de conférences climatiques. La décision d'organiser la COP 29 à Bakou n'a pas grand-chose à voir avec la politique climatique, mais plutôt avec des relations internationales. Alors, que reste-t-il après plusieurs jours de débats, de discours enflammés et parfois de climatisation à fond dans les salles de conférences, car oui, ce fut un sujet de discussion aussi ? Eh bien, comme toujours, il y a des avancées à saluer et des frustrations à déplorer. Et, spoiler, on est encore loin de la révolution verte que certains espéraient. Mais voyons ça plus en détail sans trop verser dans le pessimisme. Bon, déjà, comme avancée concrète... On a le renforcement du Fonds pour les pertes et dommages climatiques. Ce fonds, destiné à aider les pays les plus vulnérables aux impacts du climat, a reçu un coup de pouce financier significatif. Un petit pas pour les pays développés, mais une vraie bouffée d'air pour les nations en première ligne. On parle de 10 milliards de dollars d'engagement supplémentaire. Mais rappelons que certains experts estiment qu'il faudrait près de 100 milliards par an pour répondre aux besoins réels. Donc on est quand même assez loin du compte, même si c'est un petit pas. Il y a aussi eu des engagements sur la déforestation. Plusieurs pays ont réitéré leur promesse de lutter contre la déforestation avec des cibles ambitieuses pour 2030. Le Brésil, par exemple, a annoncé un partenariat inédit avec d'autres pays amazoniens pour protéger la forêt amazonienne. Bon, maintenant, il faudrait aussi s'assurer que les tronçonneuses suivent ses bonnes intentions et qu'il n'y ait pas de gouvernement climato-sceptique qui puisse arriver au pouvoir dans les prochaines années pour détruire du coup tout ce qui a été construit. Et il y a eu aussi des partenariats sur les énergies renouvelables. Des alliances entre pays ont été signées pour accélérer la transition énergétique. Par exemple, un pacte entre l'Union européenne et plusieurs pays africains pour développer l'énergie solaire et éolienne.

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    Sous

  • Speaker #0

    Donc, il y a eu des petites avancées, mais il y a aussi eu des grandes déceptions, avec des promesses insuffisantes. On peut citer par exemple le manque d'engagement contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Malgré des discussions animées, aucun des grands pollueurs, la Chine, les États-Unis, l'Inde, n'a pris de nouveaux engagements significatifs. On est resté dans le flou artistique. A ce jour, les émissions mondiales continuent d'augmenter et on est en trajectoire pour un chauffement de 2,5 à 2,7 degrés d'ici 2100, loin de la cible des 1,5 degrés définie lors de la COP21 à Paris. On dirait que ces pays suivent la philosophie du plus tard. Sauf que le climat, lui, n'attend pas. On peut faire un parallèle entre Emmanuel Macron, lors de ses voeux pour 2023, quand il a déclaré Qui aurait pu prédire la crise climatique ? What ? C'est une belle façon de se dédouaner, non ? Bon, il a estimé après coup qu'il a mal été compris. Il y a autre chose. Il y a aussi que l'Azerbaïdjan, hôte de la COP, a refusé toute mention explicite d'une sortie des énergies fossiles dans les résolutions finales. Ce qui n'est pas surprenant, mais ça pique quand même. Finalement, c'est un peu comme inviter un chien à une réunion sur la réduction des Ausha moelle dans les repas quotidiens. Non, non, non, finalement, c'est peut-être pas le bon exemple. C'est comme inviter un asthmatique à une réunion sur la réduction de la ventoline. Et il y a aussi un manque de financement pour la transition pour l'API en développement. Le fonds de 100 milliards de dollars promis depuis 2009 n'a toujours pas été complètement honoré. C'est un serpent de mer qui continue de miner la confiance entre pays riches et pays pauvres. Et pour vous citer un chiffre, seulement 83 milliards de dollars ont été effectivement mobilisés à ce jour. Donc pour résumer, il y a des avancées concrètes sur certains sujets comme les pertes et dommages ou la coopération internationale sur les renouvelables qui montre qu'il y a du progrès, mais il y a aussi pas mal de points négatifs comme les grandes lignes directrices qui restent floues et surtout on manque cruellement de mécanismes contraignants pour forcer les pays à agir. Au final, cette COP 29, ça ressemble un peu à un banquet de mariage. De grandes déclarations. Quelques bonnes surprises, mais aussi beaucoup de déceptions une fois le gâteau coupé. Mais ça ne veut pas dire qu'il faut baisser les bras. Les copes sont imparfaites, on le sait depuis des années, mais elles restent un lieu essentiel pour faire bouger les choses, à condition que nous, citoyens, nous continuions à mettre la pression. Merci de m'avoir écouté aujourd'hui, mais... Et vous alors, qu'en pensez-vous de tout ça ? Vous pouvez vous rendre sur nos réseaux pour partager vos impressions et vos idées. Parce qu'ensemble, on peut rendre ces copes un peu plus écolos. Et un peu moins ou pas. Si cet épisode vous a plu, partagez-le et abonnez-vous. Allez, à vos gourdes et vélos et rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode. A bientôt !

Description

Cette année, la planète entière a les yeux rivés sur la COP 29, tenue en Azerbaïdjan. Mais qu’est-ce que cette fameuse COP, et pourquoi suscite-t-elle autant d’espoirs et de controverses ? Dans cet épisode, nous décryptons les coulisses de cette grande messe climatique.


On commence par un petit voyage dans le temps pour comprendre l’origine des COP (spoiler : c’est un mélange d’urgence climatique et de bureaucratie internationale).

Puis, direction Bakou, où l’Azerbaïdjan, pays hôte de cette édition, fait parler de lui. Est-il un choix pertinent pour accueillir un sommet climatique ? Ou au contraire, un paradoxe énergétique en plein milieu d’un tapis rouge diplomatique ?

Enfin, nous faisons le bilan : est-ce que cette COP a tenu ses promesses ? Les négociations ont-elles débouché sur des actions concrètes, ou s’agit-il d’un rendez-vous manqué de plus dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Entre espoir, scepticisme et quelques anecdotes piquantes, on passe tout au crible.


Pourquoi écouter cet épisode ? Parce qu’en 10 minutes, on vous livre l’essentiel avec une dose d’humour et un regard critique, pour que vous puissiez briller en société ou simplement mieux comprendre les enjeux climatiques du moment. Alors, succès ou flop ? Faites vous votre propre idée en nous écoutant !


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans cet épisode de Écolo ou pas ? Aujourd'hui, on plonge au cœur de l'actualité internationale avec la COP 29, cet événement phare pour le climat. Mais alors, succès planétaire ou gigantesque rendez-vous manqué ? Spoiler, ce n'est pas si simple. Et puis en prime, pourquoi l'Azerbaïdjan, connu pour son pétrole, est-il le pays hôte ? Une blague géopolitique ou un choix stratégique ? On va répondre à tout cela dans cet épisode. Alors déjà, c'est quoi exactement une COP ? La Conférence annuelle des Nations Unies sur le climat est appelée Conférence des Partis. Du coup, COP en abrégé. Cette année, elle se tient pour la 29e fois après avoir débuté à Berlin en 1995. L'objectif des sommets de la COP, c'est de limiter les émissions de dioxyde de carbone, donc du CO2, et de réduire le réchauffement de la planète à 1,5°C par rapport au niveau pré-industriel. Cette année, l'un des principaux sujets de discussion est la collecte de fonds pour permettre aux pays en développement de s'adapter aux changements climatiques. Parce que du coup, ce sont généralement les premiers touchés, et les premiers concernés par le changement climatique. De nombreux pays sont déjà confrontés à des conditions météorologiques imprévisibles et à la pollution de l'air. Mais les plus pauvres d'entre eux ont du mal à passer à des sources d'énergie propres, ce qui est logique. En 2009, lors de la COP15 à Copenhague, il a été convenu que 100 milliards de dollars seraient alloués chaque année par les pays développés aux pays en développement pour soutenir l'action climatique. Les pays en développement affirme avoir besoin d'un financement compris entre 1100 et 1300 milliards de dollars. Tandis que les pays développés souhaitent que ce montant soit maintenu à 100 milliards de dollars. On a donc un gouffre de 1000 milliards de dollars entre la demande et l'offre, ce qui est énorme. Ce que je vous propose, c'est de revenir sur comment cette COP 29 s'est déroulée. Et dès le début... et il y a eu quelques petits couacs. Donc, dès le début de la COP, le président du Pays Haut, donc de l'Azerbaïdjan, a ardemment défendu son droit à user de ses ressources en pétrole en déclarant que le pétrole et le gaz sont un cadeau de Dieu. Hein ? Il a aussi rajouté qu'on ne doit pas reprocher aux pays d'en avoir et de les fournir au marché, car les marchés en ont besoin. La ministre brésilienne de l'Environnement, Marina Silva, lui a répondu dans la foulée que les pays gâtés par la création ne devaient pas abuser de leur consommation. Donc, dès le début de la COP, on a eu quelques petits clashs. Pour remettre dans le contexte, le pays, l'Azerbaïdjan, tire près de la moitié de son PIB des énergies fossiles, environ 47,8%. Ce n'est pas étonnant que le président de l'Azerbaïdjan considère ces ressources fossiles comme un cadeau de Dieu, mais d'un point de vue économique. Donc ça, c'était le premier jour. Et le même jour, l'équipe de négociation argentine était renvoyée chez elle par le président d'extrême droite climato-sceptique, Javier Milei. Le leader argentin a pris la décision de retirer sa délégation de la COP 29 après un échange téléphonique avec Donald Trump, le 47e président réélu des États-Unis. J'avais expliqué dans le premier épisode de mon podcast, si vous l'avez écouté, l'effet boule de neige que pouvait avoir l'élection de Donald Trump. sur le positionnement de certains pays sur les problématiques environnementales. Et bien typiquement, on est avec cet exemple dedans. Bon, après ce n'est pas une surprise. Auparavant, Javier Millet avait aussi fait des déclarations contre l'accord de Paris sur le climat, mais sans pour autant retirer son pays. Il avait notamment déclaré que toutes ces politiques qui rendent les gens responsables du changement climatique sont un mensonge et que l'objectif est de créer des fonds pour les paresseux socialistes. Bon, après tout cela, on peut se poser du coup la question. Pourquoi l'Azerbaïdjan ? Pourquoi ce pays a été choisi comme pays hôte ? Car en prenant en compte que l'aspect environnemental, c'est un peu comme organiser un concours de recettes véganes dans une boucherie. Ça n'a pas forcément vraiment de sens. Mais au-delà même de l'aspect environnemental, il y a aussi les droits humains qui sont systématiquement bafoués. On ne rentrera pas dans le détail sur ce point dans cet épisode, mais pour information, le pays se trouve à la 23ème place sur 184 sur l'indice de perception de la corruption. Du coup, pourquoi un pays dépendant des énergies fossiles Eh bien, certains y voient une manœuvre pour améliorer son image, l'image de l'Azerbaïdjan à l'international, un peu comme du greenwashing sur fond de conférences climatiques. La décision d'organiser la COP 29 à Bakou n'a pas grand-chose à voir avec la politique climatique, mais plutôt avec des relations internationales. Alors, que reste-t-il après plusieurs jours de débats, de discours enflammés et parfois de climatisation à fond dans les salles de conférences, car oui, ce fut un sujet de discussion aussi ? Eh bien, comme toujours, il y a des avancées à saluer et des frustrations à déplorer. Et, spoiler, on est encore loin de la révolution verte que certains espéraient. Mais voyons ça plus en détail sans trop verser dans le pessimisme. Bon, déjà, comme avancée concrète... On a le renforcement du Fonds pour les pertes et dommages climatiques. Ce fonds, destiné à aider les pays les plus vulnérables aux impacts du climat, a reçu un coup de pouce financier significatif. Un petit pas pour les pays développés, mais une vraie bouffée d'air pour les nations en première ligne. On parle de 10 milliards de dollars d'engagement supplémentaire. Mais rappelons que certains experts estiment qu'il faudrait près de 100 milliards par an pour répondre aux besoins réels. Donc on est quand même assez loin du compte, même si c'est un petit pas. Il y a aussi eu des engagements sur la déforestation. Plusieurs pays ont réitéré leur promesse de lutter contre la déforestation avec des cibles ambitieuses pour 2030. Le Brésil, par exemple, a annoncé un partenariat inédit avec d'autres pays amazoniens pour protéger la forêt amazonienne. Bon, maintenant, il faudrait aussi s'assurer que les tronçonneuses suivent ses bonnes intentions et qu'il n'y ait pas de gouvernement climato-sceptique qui puisse arriver au pouvoir dans les prochaines années pour détruire du coup tout ce qui a été construit. Et il y a eu aussi des partenariats sur les énergies renouvelables. Des alliances entre pays ont été signées pour accélérer la transition énergétique. Par exemple, un pacte entre l'Union européenne et plusieurs pays africains pour développer l'énergie solaire et éolienne.

  • Speaker #1

    Sous

  • Speaker #0

    Donc, il y a eu des petites avancées, mais il y a aussi eu des grandes déceptions, avec des promesses insuffisantes. On peut citer par exemple le manque d'engagement contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Malgré des discussions animées, aucun des grands pollueurs, la Chine, les États-Unis, l'Inde, n'a pris de nouveaux engagements significatifs. On est resté dans le flou artistique. A ce jour, les émissions mondiales continuent d'augmenter et on est en trajectoire pour un chauffement de 2,5 à 2,7 degrés d'ici 2100, loin de la cible des 1,5 degrés définie lors de la COP21 à Paris. On dirait que ces pays suivent la philosophie du plus tard. Sauf que le climat, lui, n'attend pas. On peut faire un parallèle entre Emmanuel Macron, lors de ses voeux pour 2023, quand il a déclaré Qui aurait pu prédire la crise climatique ? What ? C'est une belle façon de se dédouaner, non ? Bon, il a estimé après coup qu'il a mal été compris. Il y a autre chose. Il y a aussi que l'Azerbaïdjan, hôte de la COP, a refusé toute mention explicite d'une sortie des énergies fossiles dans les résolutions finales. Ce qui n'est pas surprenant, mais ça pique quand même. Finalement, c'est un peu comme inviter un chien à une réunion sur la réduction des Ausha moelle dans les repas quotidiens. Non, non, non, finalement, c'est peut-être pas le bon exemple. C'est comme inviter un asthmatique à une réunion sur la réduction de la ventoline. Et il y a aussi un manque de financement pour la transition pour l'API en développement. Le fonds de 100 milliards de dollars promis depuis 2009 n'a toujours pas été complètement honoré. C'est un serpent de mer qui continue de miner la confiance entre pays riches et pays pauvres. Et pour vous citer un chiffre, seulement 83 milliards de dollars ont été effectivement mobilisés à ce jour. Donc pour résumer, il y a des avancées concrètes sur certains sujets comme les pertes et dommages ou la coopération internationale sur les renouvelables qui montre qu'il y a du progrès, mais il y a aussi pas mal de points négatifs comme les grandes lignes directrices qui restent floues et surtout on manque cruellement de mécanismes contraignants pour forcer les pays à agir. Au final, cette COP 29, ça ressemble un peu à un banquet de mariage. De grandes déclarations. Quelques bonnes surprises, mais aussi beaucoup de déceptions une fois le gâteau coupé. Mais ça ne veut pas dire qu'il faut baisser les bras. Les copes sont imparfaites, on le sait depuis des années, mais elles restent un lieu essentiel pour faire bouger les choses, à condition que nous, citoyens, nous continuions à mettre la pression. Merci de m'avoir écouté aujourd'hui, mais... Et vous alors, qu'en pensez-vous de tout ça ? Vous pouvez vous rendre sur nos réseaux pour partager vos impressions et vos idées. Parce qu'ensemble, on peut rendre ces copes un peu plus écolos. Et un peu moins ou pas. Si cet épisode vous a plu, partagez-le et abonnez-vous. Allez, à vos gourdes et vélos et rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode. A bientôt !

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