- Speaker #0
Salut les éco-curieux et les éco-curieuses, bienvenue dans cet épisode d'EcoLoupa, le podcast qui traque les absurdités écologiques. Aujourd'hui, attachez vos ceintures, car on part pour une saga épique. Et oui, dans cet épisode de Planet What The Fuck, on va parler du retour du plastique à l'école. Oui, vous avez bien entendu, tel un méchant dans un film de Ciri B qui refuse de mourir. Le plastique fait son grand retour dans nos cantines scolaires. Alors qu'on pensait avoir réussi à l'éjecter une bonne fois pour toutes, il revient par la... petite porte avec un faux air innocent. Mais pourquoi diable le plastique a-t-il été banni en premier lieu ? Qu'est-ce qu'on essaye exactement de réintroduire dans les assiettes de nos enfants ? Spoiler, c'est pas des légumes. Quels sont les arguments des uns et des autres ? Et surtout, est-ce qu'on est en train d'assister à un énorme retour en arrière façon « on recule mais pour mieux reculer » ? Eh bien réponse tout de suite et avec humour bien sûr. Rembombinons un peu l'histoire. Nous sommes en 2018 et entre deux tweets de Donald Trump et la sortie du dernier Avengers, comme quoi les choses ont peu évolué depuis, la France décide de faire un pas de géant pour la planète avec la loi EGalim. Derrière ce sigle qui ressemble au nom d'un médicament contre l'allergie au progrès, se cache une série de mesures destinées à rendre nos cantines scolaires un peu plus vertes et un peu moins toxiques. Parmi ces mesures, un objectif clair. Virez les contenants en plastique de la restauration collective, notamment dans les écoles et les crèches. Mais pourquoi ces tracoplastiques exactement ? Eh bien, asseyez-vous confortablement dans une chaise en bois, pas en plastique, attention. Et laissez-moi vous expliquer tout cela. Imaginez que votre corps fonctionne comme une grande entreprise ultra performante, avec des milliers d'employés spécialisés, alias vos cellules, dirigées par un PDG ultra organisé, votre système endocrinien. Le système endocrinien, c'est un peu comme le patron des hormones. Il envoie des instructions à votre corps via des substances chimiques, les hormones, pour générer tout un tas de trucs essentiels, comme la croissance, le métabolisme, la reproduction et même votre humeur. Oui, les sautes d'humeur, c'est aussi lui. Maintenant, imaginez qu'un hacker malveillant s'introduise dans votre boîte mail pro et envoie des faux messages à tout le monde. Faites une pause 5 heures, doublez la production d'énergie, arrêtez de fabriquer des hormones sexuelles, c'est surfait. Bref, c'est hacker. Ce sont les perturbateurs endocriniens. On les retrouve dans certains plastiques sous forme de substances comme le bisphénol A, EPA ou l'ephtalate. Ils imitent, bloquent ou modifient l'action des hormones naturelles, semant la pagaille dans l'organisme. Et ça peut provoquer quoi ? Eh bien, des troubles du développement chez les enfants, des problèmes de fertilité, des règlements hormonaux et même certains cancers. Sympa, non ? C'est pour éviter que nos enfants avalent des doses de perturbateurs endocriniens avec leur frites qu'on a dit stop aux plastiques dans les cantines. Maintenant, passons aux micro-particules de plastique. Vous voyez ces petits morceaux de plastique qui se désagrègent lentement mais jamais complètement ? Eh bien, certains sont si microscopiques qu'ils deviennent invisibles à l'œil nu et se retrouvent… partout ! Dans l'eau, dans l'air, dans les sols et surtout dans notre alimentation. Quand on chauffe du plastique, par exemple en réchauffant un plat au micro-ondes, ou quand il s'use au fil du temps, des micro-particules se détachent et migrent discrètement dans les aliments. Une étude récente a même estimé qu'un humain moyen injecte environ 5 grammes de plastique par semaine. Oui ! l'équivalent d'une carte bancaire. Alors bon appétit ! Les effets à long terme ne sont pas encore totalement connus, mais on sait déjà que ces particules s'accumulent dans notre organisme et pourraient provoquer des inflammations, des troubles immunitaires et des dommages cellulaires. Autant dire qu'entre les perturbateurs endocriniens qui jouent avec nos hormones et les microparticules qui s'incrustent partout, le plastique en cuisine, c'est comme inviter un serial killer à un dîner aux chandelles. C'est pour toutes ces raisons que la loi EGalim, suivie par la loi AGEC, Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire, a décidé que les cantines scolaires devaient dire adieu aux contenants en plastique d'ici 2025. A la place, on favorise des alternatives plus sûres, comme l'inox, par exemple, solide, durable, incassable et surtout qui ne relâche aucune substance toxique, ou le verre, très sain aussi, mais un peu plus fragile. Imaginez 300 enfants avec des assiettes en verre, ça fait des dégâts. Sauf qu'évidemment, comme dans tout bon film catastrophe, il y avait des résistances. certains acteurs de l'industrie du plastique ont crié au scandale, brandissant des études sur l'impact carbone du verre, la fragilité de l'inox et bien sûr le coût des alternatives. Et oui, car il est vrai que si on compare la fabrication d'un verre en verre et la fabrication d'un verre en plastique, le verre en plastique est beaucoup moins carboné que le verre en verre. Mais le truc, c'est que le plastique lui est à usage unique alors que le verre lui est réutilisé. Donc quand on fabrique un verre en verre, on va l'utiliser quelques centaines de fois si tout se passe bien. Alors que le verre en plastique, pour quelques centaines d'utilisations, il faut fabriquer quelques centaines de verres en plastique. Et là, le plastique est beaucoup moins intéressant. Tout ça pour dire que l'on peut dire ce que l'on veut aux études, donc il faut bien regarder dans le détail de quoi il retourne. Bref, malgré ces lamentations, la loi a été adoptée et le plastique a commencé à disparaître progressivement des cantines. Et là alors qu'on pensait la faire classer... Boum ! Coup de théâtre ! Quelqu'un a trouvé une faille dans le scénario ! Les assiettes écouvertes en plastique ne sont pas considérées comme des contenants de réchauffe. C'est ainsi que certains acteurs ont commencé à dire... Mais attendez là, on n'a jamais interdit les assiettes écouvertes en plastique réutilisables ! Alors on pourrait peut-être, vous voyez, les mettre en cantine ? Ce qui nous amène à la suite de notre aventure, le grand retour du plastique sous une nouvelle forme. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Quels sont les arguments des deux camps ? Car apparemment, les assiettes écouvertes en plastique ne seraient pas des contenants de réchauffe, et donc, techniquement, on ne rentrerait pas dans l'interdiction. Vous la sentez venir la pirouette politique ? C'est ainsi que... Telle une vieille série des années 80 qu'on pense avoir oubliée, le plastique fait son comeback. Et cette fois, il revient avec une excuse en béton. C'est pas du plastique jetable, c'est du plastique réutilisable ! Ah ben oui, ça change tout, non ? Mais alors, est-ce vraiment une bonne idée ? Qui défend ce retour ? Et qui s'arrache les cheveux en criant « Non mais sérieux ! » Alors que tout le monde pensait que le plastique était KO, voilà qu'il se relève façon méchant de film d'horreur. Heeeeey ! Je suis toujours là ! En 2018, la loi EGalim disait « Pas de contenant en plastique pour réchauffer les plats » . Mais, subtilité de langage oblige, elle ne parlait pas spécifiquement des assiettes et couverts en plastique. Certains ont donc sauté sur l'occasion pour dire « Ah bah du coup, techniquement, rien n'empêche qu'on garde les assiettes et les couverts en plastique réutilisables ! » Et comme la loi AJEC, qui est venue renforcer la loi EGalim, n'a pas explicitement interdit ces éléments, Eh bien, le débat est lancé. Les défenseurs du retour du plastique ne manquent pas d'arguments. Ils nous vendent ça comme une révolution ultra-écologique. C'est du plastique réutilisable, pas du jetable. Ah bah oui, parce qu'un plastique qu'on lave, c'est forcément écolo, hein ? C'est plus léger que l'inox ou le verre. Oui, mais bon, c'est aussi plus fragile et il finit par s'user, libérant encore et toujours des micro-plastiques. C'est moins cher. Ah, l'argument économique. Toujours là quand il faut justifier un pas en arrière. Parce que oui, l'inox, ça coûte cher à l'achat. Mais sur long terme, c'est quasi indestructible. Son empreinte carbone est plus faible que le verre. Alors oui, fabriquer du plastique coûte moins cher en CO2 que fabriquer du verre. Mais si on compare sur toute la durée de vie des matériaux, et bien là, le verre et l'inox restent gagnants, car ils durent des décennies. Bref, le plastique réutilisable est présenté comme la solution miracle. Un peu comme un super-héros du greenwashing qui arrive avec une cape et un logo en forme de recyclage. Mais en face, les opposants ne se laissent pas faire. Dans le coin gauche, les partisans du retour du plastique. Et dans le coin droit, les défenseurs du non-plastique. Attention !
- Speaker #1
Réutiliser du plastique, c'est mieux que de fabriquer des assiettes en inox ou en verre, qui consomment plus d'énergie à la production.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #2
mais une assiette en inox, ça dure 30 ans. Une assiette en plastique réutilisable, au bout d'un moment, elle s'abîme et finit à la poubelle.
- Speaker #0
Rune 2. La santé.
- Speaker #1
Le plastique réutilisable d'aujourd'hui est sans BPA et sans phtalates.
- Speaker #0
Les anti-plastiques.
- Speaker #2
Ok, mais il existe d'autres substances qui ne sont pas encore réglementées et qui pourraient être tout aussi dangereuses. En attendant, l'inox et le verre, eux, sont 100% sûrs.
- Speaker #0
Rune 3. Le coût. Les pro-plastiques.
- Speaker #1
L'inox et le verre coûtent... plus cher à l'achat et c'est une charge pour les collectivités.
- Speaker #0
Les anti-plastiques.
- Speaker #2
Oui, mais une assiette en inox, c'est pratiquement incassable et dure des décennies. Donc au final, c'est plus rentable.
- Speaker #0
Rune finale, le bon sens. Les pro-plastiques.
- Speaker #1
Il faut être pragmatique. On ne va pas tout interdire du jour au lendemain.
- Speaker #0
Les anti-plastiques.
- Speaker #2
On ne parle pas de bannir tout le plastique de la Terre, juste d'éviter qu'il soit en contact avec la nourriture des enfants. Ce n'est pas non plus un caprice.
- Speaker #0
Ok, bon, mais du coup, Où en est-on maintenant ? Eh bien, le décret a été proposé par le gouvernement début 2025. Les écologistes et certaines collectivités s'opposent fermement à ce retour. Les associations de parents d'élèves et des scientifiques montent aussi au créneau. Et un bras de fer, du coup, est en cours entre le gouvernement et les défenseurs du no-plastique. Pour l'instant, le suspense reste entier. Le plastique reviendra-t-il dans les cantines ? Ou va-t-on finalement trancher en faveur d'une alimentation plus saine, sans perturbateurs endocriniens ? Mais au final, qui va l'emporter ? Et bien, comme dans tout bon combat, il y a deux camps bien distincts. D'un côté, du coup, il y a l'alliance des anti-plastiques. Dedans, on retrouve du coup les ONG, style Greenpeace, Zero Waste, Génération Futur, qui crient au scandale. Certains élus locaux, notamment les municipalités qui ont déjà investi dans l'inox et le verre et qui n'ont pas envie de revenir en arrière, ça se comprend. Et les associations de parents d'élèves aussi, qui préfèrent éviter d'ajouter ingestion de micro-plastiques à la liste des soucis de leurs enfants. Mais aussi les scientifiques, qui rappellent que les effets des perturbateurs endocriniens sont bien réels, même avec de nouveaux plastiques entre guillemets miracles. De l'autre côté, il y a le clan des pro-plastiques. Dedans, on retrouve le gouvernement, qui met en avant des impératifs économiques et veut laisser une certaine flexibilité aux collectivités. L'industrie du plastique, bien sûr, qui voit une opportunité en or de sauver un marché en déclin sous couvert d'arguments écolos. Certains gestionnaires de cantines qui redoutent les coûts élevés de Linux et du verre et préfèrent une solution plus pratique. Et certains experts autoproclamés qui affirment que « Non mais en fait, on s'inquiète pour rien, le plastique c'est safe maintenant ! » Le débat prend donc rapidement des proportions nationales avec des interventions d'élus à l'Assemblée nationale et des plateaux télé en mode grosse polémique. Le ministre de l'Environnement.
- Speaker #1
Nous devons trouver un équilibre entre écologie et pragmatisme. Le plastique réutilisable peut être une alternative viable.
- Speaker #0
Les écologistes ?
- Speaker #2
Ah bah tiens, pragmatisme, c'est le mot magique pour dire qu'on recule tout en faisant semblant d'avancer.
- Speaker #0
Industrie du plastique ?
- Speaker #1
Grâce aux nouvelles technologies, nos plastiques sont désormais exants de BPA et leur empreinte carbone est meilleure que celle du verre.
- Speaker #0
Les scientifiques ? Oui,
- Speaker #2
enfin. Remplacer une molécule toxique par une autre dont on ne connaît pas encore tous les effets, c'est pas forcément un progrès.
- Speaker #0
Pendant ce temps, dans les cantines, c'est l'attente. Les gestionnaires de cantines ne savent plus quoi acheter, les parents sont en colère, et les enfants, ben eux, ils veulent juste que la cantine arrête de leur servir des choux de Bruxelles. Dans l'ombre, les grands groupes du plastique mettent la pression. Ils financent des études toujours très objectives, bien sûr, envoient des experts dans les médias et font du lobbying auprès des parlementaires pour que le décret passe. D'un autre côté, les ONG environnementales multiplient les pétitions. les alertes dans les médias et les campagnes de sensibilisation pour bloquer le retour du plastique. Et pendant ce temps-là, les collectivités locales sont en plein casse-tête. Certaines ont déjà investi massivement dans l'inoxiel vert, et elles ne veulent pas voir leurs efforts réduits à néant. Au final, on va avoir du coup trois scénarios possibles dans le dénouement. Le premier scénario, le gouvernement maintient le retour du plastique réutilisable. C'est une victoire pour l'industrie du plastique, qui sauve son marché. Mais c'est un recul écologique majeur, et la France se retrouve en contradiction avec ses engagements climatiques. Les collectivités se retrouvent avec une liberté de choix, mais au détriment de la santé des enfants. Deuxième scénario, l'interdiction du plastique est confirmée. Là, c'est une victoire pour les ONG et les écologistes, qui prouvent que la pression populaire fonctionne. Le plastique disparaît définitivement des cantines au profit de l'inox et du verre. Et l'industrie du plastique crie à l'injustice et se reconvertit. Ou pas. Troisième scénario, un compromis bancal. Le plastique réutilisable est autorisé temporairement, le temps que les collectivités trouvent des alternatives. Le débat est repoussé à plus tard, comme souvent en politique, et tout le monde est mécontent, mais le statu quo continue. Donc, la morale de l'histoire, c'est, eh bien, on fait quoi maintenant ? Finalement, cette histoire nous montre à quel point les avancées écologiques sont fragiles. Ce qui est voté un jour peut être détricoté le lendemain, sous prétexte de flexibilité ou d'enjeux économiques. La moralité, c'est que rien n'est jamais acquis. Si on veut une cantine sans plastique, il faut continuer à se mobiliser, à poser des questions. aux élus à signer des pétitions et à mettre la pression sur ceux qui prennent des décisions. Et surtout, ne jamais sous-estimer la capacité du plastique à revenir en douce. Alors, affaire classée ? Pas si sûre. La suite, c'est nous qui l'écrivons. Voilà, je vous remercie d'avoir écouté cet épisode. J'espère que ça vous a intéressé, que ça vous a plu. Si ça vous est plu, n'hésitez pas... à noter l'épisode, à mettre des étoiles. Ça fait toujours plaisir, ça aide à la visibilité du podcast et de l'épisode. Sur ce, je vous dis à vos gourdes et vélos, et on se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode. Et comme d'habitude, on se quitte en musique. Allez, salut !
- Speaker #3
Planète en folie,
- Speaker #0
en agent plein délire,
- Speaker #3
des idées absurdes qu'on doit bien démystifier. En profane, green et vraie promesse, on cherche le vrai dans le stress. What the fuck, what the fuck, planète, on a l'air, on dégoûte, on se perd de la tête, on est bizarre.
- Speaker #4
C'est un petit peu plus de pépite.
- Speaker #3
Il prend du verre, mais n'a qu'elle dit. Des solutions gages qui nous laissent surpays. On rit, on creuse, on explore l'illusion. On est en train de... On nage en plein délire Des idées absurdes Qu'on doit bien démystifier Encore fake, green et vert On s'en met On cherche le vrai Dans le stress TREAD THE F*** WHAT THE F*** qui nous laisse surpires, on rit, on creuse, on explore l'illusion, la nette what the fuck, on recherche la raison.
- Speaker #4
On se retrouve,