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Ecolo Ou Pas ?

Madagascar : impact de la sécheresse et des coupures d’électricité sur le quotidien

Madagascar : impact de la sécheresse et des coupures d’électricité sur le quotidien

10min |06/10/2025|

47

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Description

Dans cet épisode, je sors un peu de mon format habituel pour parler d’un sujet qui me tient à cœur : la crise actuelle à Madagascar. Coupures d’eau et d’électricité, sécheresse, pauvreté et manifestations meurtrières… Je vous raconte la situation du pays, son histoire politique récente, et surtout le lien entre environnement, infrastructures et vies humaines.

Vous découvrirez comment le réchauffement climatique et la mauvaise gestion des ressources accentuent les difficultés quotidiennes de millions de Malgaches, et pourquoi ces crises touchent particulièrement les jeunes générations.
Un épisode à la fois engagé, informatif et immersif, pour mieux comprendre les enjeux humains et environnementaux de cette île unique.

Écoutez, partagez et réfléchissons ensemble à notre responsabilité collective face à ces crises.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ici le Corbeau Écolo. Aujourd'hui, je sors un peu de mon format habituel. Mais ce que je veux partager me tient profondément à cœur. Je veux parler de Madagascar, l'île rouge de l'océan indien, un pays au paysage magnifique, à la biodiversité unique, mais aussi à la vie quotidienne très dure pour la majorité de sa population. Depuis quelques semaines, des milliers de malgaches manifestent contre des coupures d'eau et d'électricité qui touchent des villes entières. Ces manifestations ont parfois tourné au drame. Des vies ont été perdues, des familles brisées, des espoirs étouffés. Mais derrière ces délestages, derrière ces coupures et ces manifestations, il y a une histoire qui dépasse la politique. Mais derrière ces coupures, ces délestages et ces manifestations, il y a une histoire qui dépasse la politique. Il y a des raisons environnementales concrètes. La sécheresse, qui assèche les barrages hydroélectriques, la gestion inefficace des infrastructures publiques, et plus largement, le lien entre nos ressources naturelles et le quotidien de millions de personnes. Dans cet épisode, je vais vous expliquer ce qui se passe vraiment, pourquoi ça arrive, et surtout, comment ces enjeux énergétiques et environnementaux touchent la vie des malgaches au quotidien. Je vous invite à écouter, à comprendre et à ressentir avec moi la gravité de cette situation. Pour comprendre pourquoi Madagascar est aujourd'hui dans cette crise, il faut regarder son histoire récente. Remontons un peu le temps. En 2009, le président Mark Ravalomanen a été renversé par André Rajoyali, suite à une crise politique et des manifestations populaires. Rajohelin a dirigé d'abord un gouvernement de transition, puis a été élu président en 2019, dans un scrutin contesté par certains observateurs internationaux. Depuis lors, le pays a connu plusieurs tensions politiques majeures, avec des manifestations régulières contre la corruption, la mauvaise gestion et le manque d'infrastructures publiques. Cette instabilité politique a eu un impact direct sur la gestion des services essentiels. Prenons l'exemple de la Jirama, l'entreprise publique qui fournit l'eau et l'électricité à Madagascar. Selon le Fonds monétaire international, la Jirama souffre de pertes structurelles estimées à près de 60% de la production d'électricité, en partie dues à des infrastructures vétustes, à un réseau électrique obsolète et à des factures impayées. A cela s'ajoute un problème environnemental majeur, la sécheresse. Madagascar dépend largement de l'hydroélectricité et ses barrages sont aujourd'hui presque à sec. Les pluies sont irrégulières, le niveau des rivières est bas et cela réduit directement la production d'électricité. Pour te donner une idée, certains barrages ont connu une baisse de 40 à 50% de leur capacité en 2025. par rapport à la moyenne des cinq dernières années. En conséquence, les délestages électriques sont devenus quotidiens, touchant des villes entières, comme Antananarivo, où près de 2 millions de personnes sont affectées par des coupures régulières. Et ce n'est pas tout. Même ceux qui paient leurs factures ne sont pas assurés d'avoir de l'eau ou de l'électricité. Ce manque de fiabilité a provoqué une colère qui a conduit aux récentes manifestations. Pour compléter le tableau, rappelons que Madagascar est l'un des pays les plus pauvres au monde. 75% de la population vit sous le seuil national de pauvreté. 3 habitants sur 4. Et le PIB par habitant est d'environ 600 dollars par an selon la Banque Mondiale. L'âge médian est d'à peine 19 ans ce qui montre que la majorité de la population est très jeune, souvent sans emploi stable et confrontée quotidiennement à ses difficultés. Cette combinaison de facteurs, sécheresse, infrastructures défaillantes, mauvaise gouvernance et pauvreté, crée un cercle vicieux. Moins d'électricité, moins de travail et de productivité, plus de pauvreté, plus de tensions sociales. Et comme nous l'avons vu dans les événements récents, ce cercle vicieux peut tourner au drame. Maintenant, imagine la vie quotidienne pour la majorité des malgaches. Tu te lèves à l'aube pour chercher de l'eau dans des fontaines publiques ou des rivières asséchées. Cette corvée peut prendre plusieurs heures par jour parce que l'eau est rare et qu'il y a de longues files d'attente. Ensuite, tu pars travailler, parfois deux ou trois emplois pour joindre les deux bouts. Que ce soit dans le commerce informel, l'artisanat, ou comme employé de bureau précaire. L'électricité, tu ne sais pas si tu l'auras ce soir. Parfois, tes études ou ton travail doivent se faire à la lumière d'une lampe ou d'une bougie. Et malgré tout, tu continues à payer tes factures, même si l'eau et l'électricité ne viennent pas régulièrement. Ces conditions ont provoqué un ras-le-bol. Depuis fin septembre 2025, des milliers de malgaches sont descendus dans la rue pour manifester contre les coupures et la mauvaise gestion du pays. Mais ces manifestations ont viré au drame. Selon l'ONU, au moins 22 personnes ont été tuées lors des rassemblements et de nombreux autres blessés. Des vies ont été perdues pour réclamer des besoins élémentaires. L'eau. et l'électricité. Cette tragédie montre à quel point le lien entre environnement, infrastructure et vie humaine est direct. La sécheresse et la mauvaise gestion des barrages hydroélectriques ne sont pas seulement des chiffres, elles tuent. Quand un système public ne fonctionne pas, ce sont des vies réelles, des familles réelles qui sont affectées. Et la colère continue, même après le renvoi du gouvernement par le président. Les manifestations persistent, parce que le problème n'est pas seulement politique, c'est structurel et environnemental. Le climat change, les pluies sont irrégulières, les ressources s'épuisent, et les infrastructures ne suivent pas. En racontant tout cela, je veux que vous compreniez que ce n'est pas un simple problème politique. ni des simples chiffres dans un rapport. C'est la vie quotidienne de millions de personnes qui se battent pour leur survie. Nous avons vu à quel point Madagascar est un pays aux richesses naturelles incroyables. et aux vulnérabilités profondes. La sécheresse, les barrages à moitié vide, l'électricité qui ne vient pas, et la pauvreté touchant les trois quarts de la population. Ce ne sont pas que des statistiques, ce sont des vies. Des vies qui se lèvent avant l'aube, qui travaillent dur, qui étudient dans l'obscurité, et qui parfois perdent tout simplement la vie. en manifestant pour leurs besoins les plus élémentaires. Ces événements montrent un lien très clair entre environnement et société. Une ressource naturelle épuisée ou mal gérée peut devenir une question de survie. Le changement climatique, l'irrégularité des pluies et la sécheresse aggravent les inégalités. Les infrastructures publiques qui ne suivent pas amplifient les souffrances. Alors, que pouvons-nous faire en tant qu'auditeurs, en tant qu'humains connectés au reste du monde ? D'abord, comprendre. Comprendre que chaque crise environnementale touche directement des vies humaines. Ensuite, soutenir des initiatives locales et internationales qui travaillent pour la résilience énergétique, pour l'accès à l'eau, pour des projets durables et équitables. Enfin, partager l'information. Écoutez les voix de ceux qui vivent ces réalités. Ne pas fermer les yeux sur ce que d'autres peuvent vivre à l'autre bout du monde. Parce qu'un climat instable, une gestion inefficace des ressources, une infrastructure fragile, ben, tout cela finit par toucher des vies humaines. Et quand ces vies sont perdues, c'est un échec collectif. Madagascar nous rappelle que l'environnement et la justice sociale ne peuvent être dissociés. Protéger les ressources naturelles, c'est protéger les vies. Et chaque fois que nous agissons, même modestement, nous participons à rompre ce cercle de la souffrance et de l'injustice. Merci d'avoir écouté cet épisode qui sort un peu de ce que je fais d'habitude parce que ce sujet me touche particulièrement étant un métis d'origine française et d'origine malgache. J'espère qu'il vous a permis de mieux comprendre ce qui se passe là-bas et le lien entre environnement, infrastructures et vie humaine. Prenez soin de vous et restez attentifs à ce qui se passe autour de vous. Sur ce, Je vous dis à vos gourdes et vélos et rendez-vous pour un prochain épisode dans deux semaines. Allez, salut !

Description

Dans cet épisode, je sors un peu de mon format habituel pour parler d’un sujet qui me tient à cœur : la crise actuelle à Madagascar. Coupures d’eau et d’électricité, sécheresse, pauvreté et manifestations meurtrières… Je vous raconte la situation du pays, son histoire politique récente, et surtout le lien entre environnement, infrastructures et vies humaines.

Vous découvrirez comment le réchauffement climatique et la mauvaise gestion des ressources accentuent les difficultés quotidiennes de millions de Malgaches, et pourquoi ces crises touchent particulièrement les jeunes générations.
Un épisode à la fois engagé, informatif et immersif, pour mieux comprendre les enjeux humains et environnementaux de cette île unique.

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  • Speaker #0

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La sécheresse, qui assèche les barrages hydroélectriques, la gestion inefficace des infrastructures publiques, et plus largement, le lien entre nos ressources naturelles et le quotidien de millions de personnes. Dans cet épisode, je vais vous expliquer ce qui se passe vraiment, pourquoi ça arrive, et surtout, comment ces enjeux énergétiques et environnementaux touchent la vie des malgaches au quotidien. Je vous invite à écouter, à comprendre et à ressentir avec moi la gravité de cette situation. Pour comprendre pourquoi Madagascar est aujourd'hui dans cette crise, il faut regarder son histoire récente. Remontons un peu le temps. En 2009, le président Mark Ravalomanen a été renversé par André Rajoyali, suite à une crise politique et des manifestations populaires. Rajohelin a dirigé d'abord un gouvernement de transition, puis a été élu président en 2019, dans un scrutin contesté par certains observateurs internationaux. Depuis lors, le pays a connu plusieurs tensions politiques majeures, avec des manifestations régulières contre la corruption, la mauvaise gestion et le manque d'infrastructures publiques. Cette instabilité politique a eu un impact direct sur la gestion des services essentiels. Prenons l'exemple de la Jirama, l'entreprise publique qui fournit l'eau et l'électricité à Madagascar. Selon le Fonds monétaire international, la Jirama souffre de pertes structurelles estimées à près de 60% de la production d'électricité, en partie dues à des infrastructures vétustes, à un réseau électrique obsolète et à des factures impayées. A cela s'ajoute un problème environnemental majeur, la sécheresse. Madagascar dépend largement de l'hydroélectricité et ses barrages sont aujourd'hui presque à sec. Les pluies sont irrégulières, le niveau des rivières est bas et cela réduit directement la production d'électricité. Pour te donner une idée, certains barrages ont connu une baisse de 40 à 50% de leur capacité en 2025. par rapport à la moyenne des cinq dernières années. En conséquence, les délestages électriques sont devenus quotidiens, touchant des villes entières, comme Antananarivo, où près de 2 millions de personnes sont affectées par des coupures régulières. Et ce n'est pas tout. Même ceux qui paient leurs factures ne sont pas assurés d'avoir de l'eau ou de l'électricité. Ce manque de fiabilité a provoqué une colère qui a conduit aux récentes manifestations. Pour compléter le tableau, rappelons que Madagascar est l'un des pays les plus pauvres au monde. 75% de la population vit sous le seuil national de pauvreté. 3 habitants sur 4. Et le PIB par habitant est d'environ 600 dollars par an selon la Banque Mondiale. L'âge médian est d'à peine 19 ans ce qui montre que la majorité de la population est très jeune, souvent sans emploi stable et confrontée quotidiennement à ses difficultés. Cette combinaison de facteurs, sécheresse, infrastructures défaillantes, mauvaise gouvernance et pauvreté, crée un cercle vicieux. Moins d'électricité, moins de travail et de productivité, plus de pauvreté, plus de tensions sociales. Et comme nous l'avons vu dans les événements récents, ce cercle vicieux peut tourner au drame. Maintenant, imagine la vie quotidienne pour la majorité des malgaches. Tu te lèves à l'aube pour chercher de l'eau dans des fontaines publiques ou des rivières asséchées. Cette corvée peut prendre plusieurs heures par jour parce que l'eau est rare et qu'il y a de longues files d'attente. Ensuite, tu pars travailler, parfois deux ou trois emplois pour joindre les deux bouts. Que ce soit dans le commerce informel, l'artisanat, ou comme employé de bureau précaire. L'électricité, tu ne sais pas si tu l'auras ce soir. Parfois, tes études ou ton travail doivent se faire à la lumière d'une lampe ou d'une bougie. Et malgré tout, tu continues à payer tes factures, même si l'eau et l'électricité ne viennent pas régulièrement. Ces conditions ont provoqué un ras-le-bol. Depuis fin septembre 2025, des milliers de malgaches sont descendus dans la rue pour manifester contre les coupures et la mauvaise gestion du pays. Mais ces manifestations ont viré au drame. Selon l'ONU, au moins 22 personnes ont été tuées lors des rassemblements et de nombreux autres blessés. Des vies ont été perdues pour réclamer des besoins élémentaires. L'eau. et l'électricité. Cette tragédie montre à quel point le lien entre environnement, infrastructure et vie humaine est direct. La sécheresse et la mauvaise gestion des barrages hydroélectriques ne sont pas seulement des chiffres, elles tuent. Quand un système public ne fonctionne pas, ce sont des vies réelles, des familles réelles qui sont affectées. Et la colère continue, même après le renvoi du gouvernement par le président. Les manifestations persistent, parce que le problème n'est pas seulement politique, c'est structurel et environnemental. Le climat change, les pluies sont irrégulières, les ressources s'épuisent, et les infrastructures ne suivent pas. En racontant tout cela, je veux que vous compreniez que ce n'est pas un simple problème politique. ni des simples chiffres dans un rapport. C'est la vie quotidienne de millions de personnes qui se battent pour leur survie. Nous avons vu à quel point Madagascar est un pays aux richesses naturelles incroyables. et aux vulnérabilités profondes. La sécheresse, les barrages à moitié vide, l'électricité qui ne vient pas, et la pauvreté touchant les trois quarts de la population. Ce ne sont pas que des statistiques, ce sont des vies. Des vies qui se lèvent avant l'aube, qui travaillent dur, qui étudient dans l'obscurité, et qui parfois perdent tout simplement la vie. en manifestant pour leurs besoins les plus élémentaires. Ces événements montrent un lien très clair entre environnement et société. Une ressource naturelle épuisée ou mal gérée peut devenir une question de survie. Le changement climatique, l'irrégularité des pluies et la sécheresse aggravent les inégalités. Les infrastructures publiques qui ne suivent pas amplifient les souffrances. Alors, que pouvons-nous faire en tant qu'auditeurs, en tant qu'humains connectés au reste du monde ? D'abord, comprendre. Comprendre que chaque crise environnementale touche directement des vies humaines. Ensuite, soutenir des initiatives locales et internationales qui travaillent pour la résilience énergétique, pour l'accès à l'eau, pour des projets durables et équitables. Enfin, partager l'information. Écoutez les voix de ceux qui vivent ces réalités. Ne pas fermer les yeux sur ce que d'autres peuvent vivre à l'autre bout du monde. Parce qu'un climat instable, une gestion inefficace des ressources, une infrastructure fragile, ben, tout cela finit par toucher des vies humaines. Et quand ces vies sont perdues, c'est un échec collectif. Madagascar nous rappelle que l'environnement et la justice sociale ne peuvent être dissociés. Protéger les ressources naturelles, c'est protéger les vies. Et chaque fois que nous agissons, même modestement, nous participons à rompre ce cercle de la souffrance et de l'injustice. Merci d'avoir écouté cet épisode qui sort un peu de ce que je fais d'habitude parce que ce sujet me touche particulièrement étant un métis d'origine française et d'origine malgache. J'espère qu'il vous a permis de mieux comprendre ce qui se passe là-bas et le lien entre environnement, infrastructures et vie humaine. Prenez soin de vous et restez attentifs à ce qui se passe autour de vous. Sur ce, Je vous dis à vos gourdes et vélos et rendez-vous pour un prochain épisode dans deux semaines. Allez, salut !

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Vous découvrirez comment le réchauffement climatique et la mauvaise gestion des ressources accentuent les difficultés quotidiennes de millions de Malgaches, et pourquoi ces crises touchent particulièrement les jeunes générations.
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La sécheresse, qui assèche les barrages hydroélectriques, la gestion inefficace des infrastructures publiques, et plus largement, le lien entre nos ressources naturelles et le quotidien de millions de personnes. Dans cet épisode, je vais vous expliquer ce qui se passe vraiment, pourquoi ça arrive, et surtout, comment ces enjeux énergétiques et environnementaux touchent la vie des malgaches au quotidien. Je vous invite à écouter, à comprendre et à ressentir avec moi la gravité de cette situation. Pour comprendre pourquoi Madagascar est aujourd'hui dans cette crise, il faut regarder son histoire récente. Remontons un peu le temps. En 2009, le président Mark Ravalomanen a été renversé par André Rajoyali, suite à une crise politique et des manifestations populaires. Rajohelin a dirigé d'abord un gouvernement de transition, puis a été élu président en 2019, dans un scrutin contesté par certains observateurs internationaux. Depuis lors, le pays a connu plusieurs tensions politiques majeures, avec des manifestations régulières contre la corruption, la mauvaise gestion et le manque d'infrastructures publiques. Cette instabilité politique a eu un impact direct sur la gestion des services essentiels. Prenons l'exemple de la Jirama, l'entreprise publique qui fournit l'eau et l'électricité à Madagascar. Selon le Fonds monétaire international, la Jirama souffre de pertes structurelles estimées à près de 60% de la production d'électricité, en partie dues à des infrastructures vétustes, à un réseau électrique obsolète et à des factures impayées. A cela s'ajoute un problème environnemental majeur, la sécheresse. Madagascar dépend largement de l'hydroélectricité et ses barrages sont aujourd'hui presque à sec. Les pluies sont irrégulières, le niveau des rivières est bas et cela réduit directement la production d'électricité. Pour te donner une idée, certains barrages ont connu une baisse de 40 à 50% de leur capacité en 2025. par rapport à la moyenne des cinq dernières années. En conséquence, les délestages électriques sont devenus quotidiens, touchant des villes entières, comme Antananarivo, où près de 2 millions de personnes sont affectées par des coupures régulières. Et ce n'est pas tout. Même ceux qui paient leurs factures ne sont pas assurés d'avoir de l'eau ou de l'électricité. Ce manque de fiabilité a provoqué une colère qui a conduit aux récentes manifestations. Pour compléter le tableau, rappelons que Madagascar est l'un des pays les plus pauvres au monde. 75% de la population vit sous le seuil national de pauvreté. 3 habitants sur 4. Et le PIB par habitant est d'environ 600 dollars par an selon la Banque Mondiale. L'âge médian est d'à peine 19 ans ce qui montre que la majorité de la population est très jeune, souvent sans emploi stable et confrontée quotidiennement à ses difficultés. Cette combinaison de facteurs, sécheresse, infrastructures défaillantes, mauvaise gouvernance et pauvreté, crée un cercle vicieux. Moins d'électricité, moins de travail et de productivité, plus de pauvreté, plus de tensions sociales. Et comme nous l'avons vu dans les événements récents, ce cercle vicieux peut tourner au drame. Maintenant, imagine la vie quotidienne pour la majorité des malgaches. Tu te lèves à l'aube pour chercher de l'eau dans des fontaines publiques ou des rivières asséchées. Cette corvée peut prendre plusieurs heures par jour parce que l'eau est rare et qu'il y a de longues files d'attente. Ensuite, tu pars travailler, parfois deux ou trois emplois pour joindre les deux bouts. Que ce soit dans le commerce informel, l'artisanat, ou comme employé de bureau précaire. L'électricité, tu ne sais pas si tu l'auras ce soir. Parfois, tes études ou ton travail doivent se faire à la lumière d'une lampe ou d'une bougie. Et malgré tout, tu continues à payer tes factures, même si l'eau et l'électricité ne viennent pas régulièrement. Ces conditions ont provoqué un ras-le-bol. Depuis fin septembre 2025, des milliers de malgaches sont descendus dans la rue pour manifester contre les coupures et la mauvaise gestion du pays. Mais ces manifestations ont viré au drame. Selon l'ONU, au moins 22 personnes ont été tuées lors des rassemblements et de nombreux autres blessés. Des vies ont été perdues pour réclamer des besoins élémentaires. L'eau. et l'électricité. Cette tragédie montre à quel point le lien entre environnement, infrastructure et vie humaine est direct. La sécheresse et la mauvaise gestion des barrages hydroélectriques ne sont pas seulement des chiffres, elles tuent. Quand un système public ne fonctionne pas, ce sont des vies réelles, des familles réelles qui sont affectées. Et la colère continue, même après le renvoi du gouvernement par le président. Les manifestations persistent, parce que le problème n'est pas seulement politique, c'est structurel et environnemental. Le climat change, les pluies sont irrégulières, les ressources s'épuisent, et les infrastructures ne suivent pas. En racontant tout cela, je veux que vous compreniez que ce n'est pas un simple problème politique. ni des simples chiffres dans un rapport. C'est la vie quotidienne de millions de personnes qui se battent pour leur survie. Nous avons vu à quel point Madagascar est un pays aux richesses naturelles incroyables. et aux vulnérabilités profondes. La sécheresse, les barrages à moitié vide, l'électricité qui ne vient pas, et la pauvreté touchant les trois quarts de la population. Ce ne sont pas que des statistiques, ce sont des vies. Des vies qui se lèvent avant l'aube, qui travaillent dur, qui étudient dans l'obscurité, et qui parfois perdent tout simplement la vie. en manifestant pour leurs besoins les plus élémentaires. Ces événements montrent un lien très clair entre environnement et société. Une ressource naturelle épuisée ou mal gérée peut devenir une question de survie. Le changement climatique, l'irrégularité des pluies et la sécheresse aggravent les inégalités. Les infrastructures publiques qui ne suivent pas amplifient les souffrances. Alors, que pouvons-nous faire en tant qu'auditeurs, en tant qu'humains connectés au reste du monde ? D'abord, comprendre. Comprendre que chaque crise environnementale touche directement des vies humaines. Ensuite, soutenir des initiatives locales et internationales qui travaillent pour la résilience énergétique, pour l'accès à l'eau, pour des projets durables et équitables. Enfin, partager l'information. Écoutez les voix de ceux qui vivent ces réalités. Ne pas fermer les yeux sur ce que d'autres peuvent vivre à l'autre bout du monde. Parce qu'un climat instable, une gestion inefficace des ressources, une infrastructure fragile, ben, tout cela finit par toucher des vies humaines. Et quand ces vies sont perdues, c'est un échec collectif. Madagascar nous rappelle que l'environnement et la justice sociale ne peuvent être dissociés. Protéger les ressources naturelles, c'est protéger les vies. Et chaque fois que nous agissons, même modestement, nous participons à rompre ce cercle de la souffrance et de l'injustice. Merci d'avoir écouté cet épisode qui sort un peu de ce que je fais d'habitude parce que ce sujet me touche particulièrement étant un métis d'origine française et d'origine malgache. J'espère qu'il vous a permis de mieux comprendre ce qui se passe là-bas et le lien entre environnement, infrastructures et vie humaine. Prenez soin de vous et restez attentifs à ce qui se passe autour de vous. Sur ce, Je vous dis à vos gourdes et vélos et rendez-vous pour un prochain épisode dans deux semaines. Allez, salut !

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Dans cet épisode, je sors un peu de mon format habituel pour parler d’un sujet qui me tient à cœur : la crise actuelle à Madagascar. Coupures d’eau et d’électricité, sécheresse, pauvreté et manifestations meurtrières… Je vous raconte la situation du pays, son histoire politique récente, et surtout le lien entre environnement, infrastructures et vies humaines.

Vous découvrirez comment le réchauffement climatique et la mauvaise gestion des ressources accentuent les difficultés quotidiennes de millions de Malgaches, et pourquoi ces crises touchent particulièrement les jeunes générations.
Un épisode à la fois engagé, informatif et immersif, pour mieux comprendre les enjeux humains et environnementaux de cette île unique.

Écoutez, partagez et réfléchissons ensemble à notre responsabilité collective face à ces crises.


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  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ici le Corbeau Écolo. Aujourd'hui, je sors un peu de mon format habituel. Mais ce que je veux partager me tient profondément à cœur. Je veux parler de Madagascar, l'île rouge de l'océan indien, un pays au paysage magnifique, à la biodiversité unique, mais aussi à la vie quotidienne très dure pour la majorité de sa population. Depuis quelques semaines, des milliers de malgaches manifestent contre des coupures d'eau et d'électricité qui touchent des villes entières. Ces manifestations ont parfois tourné au drame. Des vies ont été perdues, des familles brisées, des espoirs étouffés. Mais derrière ces délestages, derrière ces coupures et ces manifestations, il y a une histoire qui dépasse la politique. Mais derrière ces coupures, ces délestages et ces manifestations, il y a une histoire qui dépasse la politique. Il y a des raisons environnementales concrètes. La sécheresse, qui assèche les barrages hydroélectriques, la gestion inefficace des infrastructures publiques, et plus largement, le lien entre nos ressources naturelles et le quotidien de millions de personnes. Dans cet épisode, je vais vous expliquer ce qui se passe vraiment, pourquoi ça arrive, et surtout, comment ces enjeux énergétiques et environnementaux touchent la vie des malgaches au quotidien. Je vous invite à écouter, à comprendre et à ressentir avec moi la gravité de cette situation. Pour comprendre pourquoi Madagascar est aujourd'hui dans cette crise, il faut regarder son histoire récente. Remontons un peu le temps. En 2009, le président Mark Ravalomanen a été renversé par André Rajoyali, suite à une crise politique et des manifestations populaires. Rajohelin a dirigé d'abord un gouvernement de transition, puis a été élu président en 2019, dans un scrutin contesté par certains observateurs internationaux. Depuis lors, le pays a connu plusieurs tensions politiques majeures, avec des manifestations régulières contre la corruption, la mauvaise gestion et le manque d'infrastructures publiques. Cette instabilité politique a eu un impact direct sur la gestion des services essentiels. Prenons l'exemple de la Jirama, l'entreprise publique qui fournit l'eau et l'électricité à Madagascar. Selon le Fonds monétaire international, la Jirama souffre de pertes structurelles estimées à près de 60% de la production d'électricité, en partie dues à des infrastructures vétustes, à un réseau électrique obsolète et à des factures impayées. A cela s'ajoute un problème environnemental majeur, la sécheresse. Madagascar dépend largement de l'hydroélectricité et ses barrages sont aujourd'hui presque à sec. Les pluies sont irrégulières, le niveau des rivières est bas et cela réduit directement la production d'électricité. Pour te donner une idée, certains barrages ont connu une baisse de 40 à 50% de leur capacité en 2025. par rapport à la moyenne des cinq dernières années. En conséquence, les délestages électriques sont devenus quotidiens, touchant des villes entières, comme Antananarivo, où près de 2 millions de personnes sont affectées par des coupures régulières. Et ce n'est pas tout. Même ceux qui paient leurs factures ne sont pas assurés d'avoir de l'eau ou de l'électricité. Ce manque de fiabilité a provoqué une colère qui a conduit aux récentes manifestations. Pour compléter le tableau, rappelons que Madagascar est l'un des pays les plus pauvres au monde. 75% de la population vit sous le seuil national de pauvreté. 3 habitants sur 4. Et le PIB par habitant est d'environ 600 dollars par an selon la Banque Mondiale. L'âge médian est d'à peine 19 ans ce qui montre que la majorité de la population est très jeune, souvent sans emploi stable et confrontée quotidiennement à ses difficultés. Cette combinaison de facteurs, sécheresse, infrastructures défaillantes, mauvaise gouvernance et pauvreté, crée un cercle vicieux. Moins d'électricité, moins de travail et de productivité, plus de pauvreté, plus de tensions sociales. Et comme nous l'avons vu dans les événements récents, ce cercle vicieux peut tourner au drame. Maintenant, imagine la vie quotidienne pour la majorité des malgaches. Tu te lèves à l'aube pour chercher de l'eau dans des fontaines publiques ou des rivières asséchées. Cette corvée peut prendre plusieurs heures par jour parce que l'eau est rare et qu'il y a de longues files d'attente. Ensuite, tu pars travailler, parfois deux ou trois emplois pour joindre les deux bouts. Que ce soit dans le commerce informel, l'artisanat, ou comme employé de bureau précaire. L'électricité, tu ne sais pas si tu l'auras ce soir. Parfois, tes études ou ton travail doivent se faire à la lumière d'une lampe ou d'une bougie. Et malgré tout, tu continues à payer tes factures, même si l'eau et l'électricité ne viennent pas régulièrement. Ces conditions ont provoqué un ras-le-bol. Depuis fin septembre 2025, des milliers de malgaches sont descendus dans la rue pour manifester contre les coupures et la mauvaise gestion du pays. Mais ces manifestations ont viré au drame. Selon l'ONU, au moins 22 personnes ont été tuées lors des rassemblements et de nombreux autres blessés. Des vies ont été perdues pour réclamer des besoins élémentaires. L'eau. et l'électricité. Cette tragédie montre à quel point le lien entre environnement, infrastructure et vie humaine est direct. La sécheresse et la mauvaise gestion des barrages hydroélectriques ne sont pas seulement des chiffres, elles tuent. Quand un système public ne fonctionne pas, ce sont des vies réelles, des familles réelles qui sont affectées. Et la colère continue, même après le renvoi du gouvernement par le président. Les manifestations persistent, parce que le problème n'est pas seulement politique, c'est structurel et environnemental. Le climat change, les pluies sont irrégulières, les ressources s'épuisent, et les infrastructures ne suivent pas. En racontant tout cela, je veux que vous compreniez que ce n'est pas un simple problème politique. ni des simples chiffres dans un rapport. C'est la vie quotidienne de millions de personnes qui se battent pour leur survie. Nous avons vu à quel point Madagascar est un pays aux richesses naturelles incroyables. et aux vulnérabilités profondes. La sécheresse, les barrages à moitié vide, l'électricité qui ne vient pas, et la pauvreté touchant les trois quarts de la population. Ce ne sont pas que des statistiques, ce sont des vies. Des vies qui se lèvent avant l'aube, qui travaillent dur, qui étudient dans l'obscurité, et qui parfois perdent tout simplement la vie. en manifestant pour leurs besoins les plus élémentaires. Ces événements montrent un lien très clair entre environnement et société. Une ressource naturelle épuisée ou mal gérée peut devenir une question de survie. Le changement climatique, l'irrégularité des pluies et la sécheresse aggravent les inégalités. Les infrastructures publiques qui ne suivent pas amplifient les souffrances. Alors, que pouvons-nous faire en tant qu'auditeurs, en tant qu'humains connectés au reste du monde ? D'abord, comprendre. Comprendre que chaque crise environnementale touche directement des vies humaines. Ensuite, soutenir des initiatives locales et internationales qui travaillent pour la résilience énergétique, pour l'accès à l'eau, pour des projets durables et équitables. Enfin, partager l'information. Écoutez les voix de ceux qui vivent ces réalités. Ne pas fermer les yeux sur ce que d'autres peuvent vivre à l'autre bout du monde. Parce qu'un climat instable, une gestion inefficace des ressources, une infrastructure fragile, ben, tout cela finit par toucher des vies humaines. Et quand ces vies sont perdues, c'est un échec collectif. Madagascar nous rappelle que l'environnement et la justice sociale ne peuvent être dissociés. Protéger les ressources naturelles, c'est protéger les vies. Et chaque fois que nous agissons, même modestement, nous participons à rompre ce cercle de la souffrance et de l'injustice. Merci d'avoir écouté cet épisode qui sort un peu de ce que je fais d'habitude parce que ce sujet me touche particulièrement étant un métis d'origine française et d'origine malgache. J'espère qu'il vous a permis de mieux comprendre ce qui se passe là-bas et le lien entre environnement, infrastructures et vie humaine. Prenez soin de vous et restez attentifs à ce qui se passe autour de vous. Sur ce, Je vous dis à vos gourdes et vélos et rendez-vous pour un prochain épisode dans deux semaines. Allez, salut !

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