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Ecom Talents : Les Visages de l'E-commerce Francophone

#4: Ecom Talents - Passion et Authenticité : Le Parcours Inspirant de Joanna, Fondatrice de Hyleria

#4: Ecom Talents - Passion et Authenticité : Le Parcours Inspirant de Joanna, Fondatrice de Hyleria

45min |11/02/2025
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#4: Ecom Talents - Passion et Authenticité : Le Parcours Inspirant de Joanna, Fondatrice de Hyleria

45min |11/02/2025
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Description

Aujourd'hui, je reçois Johanna, fondatrice d'Hyleria, une marque de cosmétiques naturels qui réinvente notre approche du soin. De son bureau londonien chez Accor à la création de sa marque pendant le Covid, son parcours prouve que les plus belles opportunités naissent parfois des moments inattendus.


Dans cet épisode passionnant, Joanna partage :

  • Comment elle a transformé sa passion pour l'aromathérapie en business model unique

  • Sa collaboration avec l'atelier Waltersperger en Normandie pour une production locale

  • Les défis du packaging éco-responsable dans les cosmétiques

  • Sa vision d'une beauté qui respecte autant l'humain que la planète


Un épisode à ne pas manquer si :

  • Tu rêves de lancer ta marque de cosmétiques naturels

  • L'entrepreneuriat éco-responsable t'intéresse

  • Tu cherches à aligner business et valeurs personnelles


Vous souhaitez en savoir plus sur Johanna et Hyléria? C'est ici ⬇️



Découvrez l'atelier Waltersperger:



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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode d'e-com talent. Je suis Syrah Samake, consultante en optimisation des processus pour les e-commerçants et mon but est de vous emmener à la rencontre des visages de l'e-commerce francophone. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Joanna, fondatrice d'Hileria, une marque qui allie cosmétiques naturels et savoir-faire traditionnels. Dans notre conversation, vous découvrirez l'histoire d'une passionnée de cosmétiques naturels, des créations uniques nées de croquis personnels, une collaboration d'exception avec l'atelier Walters Ferger, les défis liés à l'entrepreneuriat et bien d'autres. Un épisode qui vous révélera comment passion et authenticité peuvent donner naissance à une très belle marque. Donc c'est parti pour une nouvelle immersion au cœur de l'e-commerce. Bonjour Joana, merci d'avoir accepté mon invitation. Peux-tu nous raconter ce qui t'a poussé à lancer Ileria et comment cette aventure a débuté pour toi ?

  • Speaker #1

    Bonjour Syrah, bah oui, avec grand plaisir. L'aventure Illéria a commencé il y a maintenant trois ans. L'industrie est arrivée, c'était même encore un peu avant, c'était courant 2021. À l'époque, je travaillais pour le groupe hôtelier Accor à Londres et pendant la crise du Covid, évidemment, l'industrie a été très impactée et l'activité était très ralentie. Et donc, j'ai eu pas mal de temps pour réfléchir à d'autres choses, à comment j'imaginais ma vie parce que je travaillais à temps partiel à ce moment-là. Et en fait, quand j'ai du temps libre, j'ai tendance à imaginer des idées de business. Et un peu comme un jeu, je me suis dit, poursuivons l'idée. Et à cette époque-là, j'avais des prises de passion pour la cosmétique. Donc, je me formais en aromathérapie, en acuropathie. Et j'avais commencé à faire mes soins moi-même. Alors, c'est des choses très basiques, parce que quand on se forme... On commence petit à petit, donc je faisais des lotions, des toniques, mes crèmes, des contours des yeux, des baumes, ce genre de choses. Et j'avais vu que c'était plutôt efficace pour les problématiques de peau que je rencontrais à ce moment-là, où j'avais la peau très irritée et sujette à de l'eczéma et à de l'urticaire, notamment à cause de la pollution de l'air de l'ongle. Et je voyais qu'en déconstruisant un peu ma routine de soins, j'arrivais à apaiser et à avoir des résultats qui étaient plutôt intéressants. Donc, ça en est suivi une grosse période. Je me suis passionnée pour la cosmétique naturelle. Et j'ai passé quand même beaucoup de temps. Je trouvais que c'était frustrant de passer autant de temps sur le sujet et de finir par mettre mes crèmes et mes lotions dans des petites boîtes en plastique ou dans des flacons spray rechargeables qui n'étaient pas très jolis, pas très élégants, qui ne me ressemblaient pas. Alors que je mettais quand même beaucoup d'implication dans tout ce qui était formulation. Et du coup, je me suis amusée à... à me dire si je devais le faire moi-même, à quoi ça ressemblerait. Et je trouve que j'aime beaucoup dessiner, j'aime la sculpture, les arts décoratifs, ce genre de choses. Et donc, je me suis prise au jeu de faire des croquis de flacons, de sprays, de peau. Et je les ai dessinés et je me suis dit, faire quelque chose de rechargeable pour permettre de garder ce flacon qui devient comme un flacon de parfum, un truc un peu exceptionnel. Avec toute ma créativité, comment on pourrait faire que ça marche ? Donc il faut le garder, il faut le recharger. Il y a une conscience écologique aussi de se dire qu'on produit cette partie en verre qu'une fois et puis on le conserve en le rechargeant. Et puis ça se tient. Je vais aller discuter avec des gens de l'industrie pour qu'ils puissent m'expliquer comment ça marche et comment on pourrait faire ça. Et de fil en aiguille, j'ai rencontré des fournisseurs, j'ai rencontré des laboratoires, j'ai rencontré... des responsables packaging cosmétiques. Et j'ai précisé au fur et à mesure mon idée comme ça, en discutant avec eux, en discutant avec ces experts, finalement, chacun de leur domaine. Et j'ai fini par recoller le puzzle et à me dire que ça tenait la route. Et j'ai continué à être vraiment très intéressée par le sujet et à me dire peut-être que cette idée, elle se tient. Et donc, j'ai continué à travailler dessus. trouver de problèmes suffisamment gros sur ma route pour abandonner le jeu, qui finalement, c'était juste un jeu pour me tenir occupée en 2021-2022. Et je me suis dit, il y a peut-être quelque chose à faire. Et en fait, le vrai déclic est arrivé quand j'ai rencontré l'atelier de verrerie avec lequel je travaille aujourd'hui, c'est Walter Sperger, où en fait, ils sont basés en Normandie. Et très tôt dans le projet, ils m'ont... Ils m'ont accueillie, m'ont fait visiter les ateliers, rencontrer les artisans, ils m'ont parlé de leur métier, de toute l'histoire de cette fabrique, de comment elle a été reprise par l'actuelle dirigeante Stéphanie Tour. et de leur savoir-faire. Et en fait, ce sont les derniers à travailler comme ça en France, en semi-artisanal. Et j'ai été subjuguée, en fait, par ces savoir-faire que je n'avais absolument pas conscience qu'il y avait des gens qui faisaient ça à deux heures de Paris. Et je me suis dit, il faut absolument que je travaille avec eux. Et donc, ça a été un petit peu vraiment le début de ce changement d'état d'esprit. Je me suis dit, allez, on y va, j'essaye.

  • Speaker #0

    Super. On aura l'occasion d'ailleurs de revenir sur cette collaboration. Et c'est dingue parce qu'on a la sensation que c'était ton destin.

  • Speaker #1

    La façon dont tu racontes les choses. Je ne sais pas si c'est le destin, mais en tout cas, il y a effectivement quelque chose qui s'est aligné. Oui, c'est ça. En fait, je suis passée jusqu'à mes premières années de carrière, j'étais très rationnelle, j'ai fait mes choix pas tellement par affinité, mais je voulais être... travailler dans des grands groupes, avoir voyagé. Et c'était assez rationnel comme démarche. Et en fait, là, ça a vraiment changé de cap quand je me suis dit, je vais pouvoir utiliser mes talents, mes appétences naturelles pour créer autre chose. Et effectivement, je me suis laissée pas mal porter aussi par les passions des autres. Ou un de mes... Ce que j'aime... Le plus faire, c'est écouter les gens passionnés me parler de ce qu'ils font. Et finalement, voir comment on peut agencer les compétences pour créer quelque chose de beau. Et en fait, pendant toute la période de développement produit pour Ileria, ça n'a été que ça. C'était voir comment je pouvais assembler ces compétences et tirer le meilleur des différents corps de métier. Et c'était vraiment une période géniale.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu as créé justement cette marque avec une mission forte de préservation, que ce soit pour la peau, la nature ou le patrimoine culturel. Tu l'as un petit peu mentionné, mais j'aimerais que tu ailles un petit peu plus en profondeur. Qu'est-ce qui t'a inspiré à embrasser cette vision, au-delà de ton expérience ?

  • Speaker #1

    C'était même pas tellement une expérience comme on peut la considérer de manière... classique, c'était une histoire d'affinité. Moi, j'aime l'idée de prendre soin, de prendre soin des autres, de prendre soin de soi, de faire attention à ce qu'on met sur sa peau, à ce qu'on mange, à comment on vit, pour en fait se sentir bien. Et il y a évidemment tout l'aspect prendre soin de son corps, mais il y a aussi prendre soin de son esprit, et ça passe par avoir des supports. d'affection, de nourriture émotionnelle. Et chez moi, ça passe par les objets qui m'entourent. Donc, ça peut paraître un peu étrange, mais c'est un peu cette idée de la Madeleine de Proust où, en fait, on a ces objets qui ont de l'importance parce qu'ils ont une histoire, parce qu'ils viennent de quelqu'un, ils viennent de quelque part qui nous rappelle des souvenirs. Et donc, du coup, le voir tous les matins, ça nous fait du bien. Et en prendre soin, le transmettre, ça a aussi une importance. Et je trouve que tout ça fait un ensemble très cohérent entre comment on prend soin de soi avec ses supports d'affection, mais aussi avec des bonnes matières, matières premières, matériaux, tout ce qui va être en lien avec les filières agricoles, le sourcing responsable que je mets en place avec Iberia, et l'histoire dont je parlais, qui l'a fait, comment il l'a fait, pourquoi ils l'ont fait comme ça. Et ça, c'est du patrimoine. Donc, c'est évidemment le patrimoine inerte qu'on connaît, les bâtiments, l'art. Mais il y a ce patrimoine vivant que j'ai découvert avec Walters Berger, où en fait, ce sont des façons de faire qui sont transmises de génération en génération d'artisans et qui, en fait, sont d'une incroyable richesse.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, tes valeurs et ta personnalité. Moi, c'est ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    C'est hyper lié. Les deux sont hyper liés.

  • Speaker #0

    Très bien. Est-ce que tu peux nous parler un peu plus ? Enfin, un peu plus. De tes produits, je sais que tu as une crème ratante et un exfoliant pour tout type de peau.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, pour le lancement de la marque, j'ai travaillé sur une mini-routine de soins. Donc en deux étapes, où il y a effectivement une étape de nettoyage avec un exfoliant en grains, mais qui est dans une base active. Donc on vient nettoyer, purifier, affiner le grain de la peau. Mais je voulais que ce soit... pas du tout astringent, que ce soit pas agressif, pour pouvoir être compatible avec les peaux sensibles, réactives et femmes enceintes et allaitantes. Donc on a vraiment le même niveau de tolérance qu'un produit de dermocosmétique classique qu'on trouve en parapharmacie. avec du coup un fini qui n'est absolument pas desséchant. Justement, c'est un gommage qui est hydratant, donc qui va pouvoir nettoyer, mais en apportant aussi du rebond, de l'hydratation, en facilitant la cicatrisation des petites imperfections, ce genre de choses. Et la deuxième étape, c'est d'apporter l'hydratation nécessaire pour toute la journée avec un soin vraiment plutôt conçu pour le jour, donc la crème hydratante qui s'appelle l'art du portrait, parce que l'idée, c'était de venir apporter de la lumière. et de clarifier le teint avec une amélioration de la carnation, toujours traiter des imperfections et surtout ce fini velouté et matifiant qu'on aime bien avoir en début de journée pour pouvoir soit se maquiller par-dessus, soit avoir le teint frais pour partir travailler tout de suite après.

  • Speaker #0

    Oui. Et tu comptes développer d'autres produits ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai déjà hâte de compléter la gamme. Après, la marque est encore toute jeune, donc il va falloir que je patiente un petit peu pour voir comment le marché accueille déjà cette... Première mini-routine, je voulais que malgré le fait qu'il n'y ait que deux produits, on ait un traitement déjà un peu complet. Mais évidemment, je pense déjà à des extensions de la gamme pour pouvoir traiter plutôt les signes de l'âge, les imperfections plus marquées ou ce genre de problématiques-là. Un soin plus du soir pour aussi faciliter les massages. Je crois beaucoup aussi aux soins de la peau par le massage. Oui, moi aussi. C'est hyper efficace. ça peut retarder des traitements plus invasifs quand on passe par du massage du visage.

  • Speaker #0

    Il y a le biais du visage aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Absolument. Il y a encore plein de choses à faire avant de passer à des traitements plus agressifs. C'est ça que je voudrais développer pour les prochaines étapes.

  • Speaker #0

    D'accord, merci. On va parler un petit peu, tu l'as mentionné tout à l'heure, du côté éco-responsable. Donc, ta marque est éco-responsable. D'ailleurs, les produits ont été certifiés biologiques par l'organisme ÉcoCert. Comment cette philosophie se traduit dans tes choix de formulation et dans la conception des produits ?

  • Speaker #1

    Alors, le postulat de base, c'est comment on peut faire ça bien. Alors, ça peut paraître complètement basique, cette question, mais l'idée, c'est vraiment de je veux faire, admettons, une crème Mais je veux tout faire bien. Donc, il faut que le sourcing des matières premières soit le plus respectueux possible, en circuit court. Donc, on va chercher des origines géographiques proches, on va chercher des ingrédients qui sont efficaces, concentrés et peu transformés. On va aussi regarder si la plante est adaptée à son climat de culture. Donc, on ne va pas aller chercher des plantes particulièrement... gourmand dans l'eau, cultivé en France, mais sous le cerf, enfin, ce n'est pas l'idée. Et donc, assez naturellement, l'éco-conception est venue se travailler comme un challenge en se disant qu'on va être sur des ingrédients efficaces, peu transformés, d'origine proche, adaptés à leur climat, donc des filières durables et bio, avec du coup, comme résultat, de revenir chercher des ingrédients qui sont ce que j'aime bien appeler des plantes humbles. qu'on connaît depuis longtemps, qu'on fait leur preuve dans les bienfaits pour la peau, mais qui sont un peu tombées en désuétude parce qu'il y a eu une tendance, un peu marketing en cosmétique, d'aller chercher l'ingrédient rare. Et donc l'éco-conception pour moi, ça passe aussi de redonner une certaine noblesse, une attractivité aux matières humbles, que ce soit dans les matières premières pour les actifs des soins, mais aussi dans les matériaux qu'on utilise. On va utiliser du bois européen, des essences qui sont très communes. en Europe et qu'on va venir teinter pour faire cette référence au bois exotique. Vous voyez le capuchon, il est en bois foncé, mais c'est du bois de hêtre qui est une essence très commune d'une forêt FSC européenne. On ne travaille que du papier recyclé. Pareil, qui n'est pas blanchi, qui est assez peu traité, parce que comme ça, on va garder cette irrégularité qui donne un toucher particulier à nos coffrets. Et donc, comment on va valoriser cette... de cette matière humble ou cette matière imparfaite pour faire que ces imperfections, ça va donner du caractère, ça va donner de la personnalité au produit. Et on joue un peu avec les codes comme ça dans l'éco-conception pour au final avoir un produit assez luxueux.

  • Speaker #0

    Très bien, merci Joana. Tu l'as mentionné tout à l'heure en début d'interview, tu collabores avec les maîtres verriers de l'atelier Walters Ferger. J'espère l'avoir bien prononcé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est bon.

  • Speaker #0

    Pour créer des flacons uniques. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette collaboration ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était effectivement la rencontre fondamentale de mon envie d'entreprendre, en tout cas de créer l'Ariakonza. En fait, c'est une entreprise qui existe depuis longtemps, qui a ouvert ses portes au XIXe siècle, si je me souviens bien, et qui était en difficulté à la fin des années 80, et qui a été rachetée par Stéphanie Tour, qui a repris les rênes de la fabrique, et qui a relancé l'activité. Ils se sont spécialisés dans la création de bouteilles, de flacons, beaucoup pour les spiritueux. Et en fait, ils ont une façon de travailler qui est absolument exceptionnelle. C'est-à-dire que chaque pièce est faite à la main, donc pièce par pièce, par des artisans verriers, sur une chaîne de production qu'on appelle semi-artisanale, parce qu'en fait, il y a une intervention humaine à chaque étape, mais ils utilisent des outils. On n'est pas sur du verre soufflé. C'est la principale différence. Et ils travaillent un mélange verrier qui, pareil, s'hérite de savoir-faire séculaire, pour le coup. qui est particulièrement clair, particulièrement brillant, ce qui fait que le résultat est d'une finesse impeccable. Le verre est extrêmement clair, il est très brillant, il a peu de défauts et il est fait par des maîtres verriers qui entrent à l'atelier, ils ont 16 ans, et pendant 10 ans, ils apprennent les techniques pour devenir d'une précision. extrêmement fines pour sortir des pièces qui sont très régulières, parfaitement claires, sans défauts, quasiment. Et c'est absolument fascinant. Et Stéphanie me partageait notamment ses problèmes de recrutement, parce que il y a un décalage entre la demande des entreprises qui veulent travailler avec eux, et le savoir-faire qui finit par se perdre. Et donc moi je suis particulièrement touchée par cette histoire. Et donc on a décidé de travailler ensemble malgré tout, malgré les difficultés de ce type de production, en créant ensemble le premier pot cosmétique rechargeable créé à la main en semi-artisanal. Et en fait la difficulté principale de ce projet, ça a été d'adapter le design que j'avais en tête, parce qu'on part encore de ces croquis que j'avais fait en 2021 juste pour imaginer le flacon parfait. Ce que vous voyez sur le site aujourd'hui en vente, c'est un croquis qui est devenu réel. Et donc, il faut imaginer travailler avec le bureau d'études de Walters Verger, avec les verriers, pour imaginer comment on peut le faire réellement sur une chaîne de production semi-artisanale. Et donc, il faut respecter les dimensions, les volumes, l'ergonomie. Et tout ça, ça nous a pris un an de R&D. packaging purement pour pouvoir avoir un produit élégant avec des dimensions qui sont respectées par rapport au design initial mais qui soit réalisable avec les contraintes de production et qui puisse être suffisamment précis et régulier d'une pièce à l'autre pour pouvoir mettre cette petite recharge à l'intérieur et qu'à tous les coups, elle soit bien maintenue que ce soit ni trop grand ni trop petit et qu'on ait toujours une herbe. une herméticité parfaite avec le couvercle pour préserver le sang. Et donc, ça a été des mois de conception informatique. On a fait des maquettes, on a fait de l'impression 3D pour pouvoir faire du prototypage, pour tester, avant de créer les fameuses doutilles verrier qui, en fait, sont en fonte et en acier. Ce sont comme des gros moules à gâteau, mais dans lesquels on va verser le verre en fusion. Et les artisans font cette magie incroyable. En fait, ils mettent la goutte de verre. dans ces différents moules, parce que c'est une production en plusieurs étapes, pour qu'à la fin, les pièces soient parfaites et suffisamment régulières d'une pièce à l'autre pour pouvoir faire du rechargeable. Et donc, c'est une prouesse technique et énormément de formation. Avant qu'on commence la production des flacons, il y a eu plusieurs jours d'essais pour pouvoir calibrer le geste des artisans pour être sûr qu'en sortie de... de four, on est des pièces très régulières.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    Combien de temps s'est écoulé ? C'est ça,

  • Speaker #0

    on ne réalise pas. Et combien de temps s'est écoulé à partir du moment où tu as dit oui à Stéphanie ? Et la phase finale ?

  • Speaker #1

    Ça a été très lent parce qu'entre ma première visite, je crois que c'était courant 2021 ou 2022, et le moment où j'ai pu effectivement lui dire on ira. Il a fallu que je monte la boîte, que je cherche des financements, toute cette étape plus administrative quand on crée une entreprise. Et on a commencé à travailler, enfin oui, il y a eu une grosse année, une grosse année de conception packaging avec des temps d'attente. 2023 a été une année particulièrement difficile pour l'industrie avec l'augmentation du coût de l'énergie, des pénuries sur le sable, des pénuries sur les matières premières. Et donc, l'industrie verrière a été impactée. Et donc, il y a eu des délais d'attente allongés. Donc, il y a aussi eu des mois où j'attendais qu'ils aient la capacité de production de... commencer à faire les sacs. Donc, tout ça est à prendre en compte. Mais il y a effectivement un an de conception, six mois de délai d'attente à cause de la crise ukrainienne et ensuite, deux mois de production par les artisans. Wow !

  • Speaker #0

    Et moi, j'invite vraiment les auditeurs à se rendre sur ton site parce qu'on le ressent tout ça. On le ressent à travers les photos.

  • Speaker #1

    C'était vraiment, là depuis le début, c'était de pouvoir montrer ce qui se passe d'incroyable en Normandie et de proposer un produit qui a une histoire, qui a une emprise culturelle prégnante, qui est originale, qui va être un produit bonne action, que ce soit pour la peau, pour l'environnement et pour les gens qui participent à la production. Et donc ça, il s'agissait de le montrer et toujours de faire... de faire la lumière et de sublimer ces métiers, ces personnalités, comme on fait avec les plantes, comme on fait avec le bois, le papier, c'était de pousser le concept en montrant que ces artisans ont un savoir-faire incroyable et j'avais envie de le valoriser, de le montrer.

  • Speaker #0

    En tout cas, Paris réussit.

  • Speaker #1

    Super, je suis contente.

  • Speaker #0

    On va maintenant parler des coulisses de l'entreprise. Tu travailles seule ou avec des frères ?

  • Speaker #1

    Alors pour le moment je suis seule à travailler dans la société. Pour Ileria j'ai travaillé l'année dernière avec des alternantes qui ont apporté du soutien pour toute la partie mise en place de la commercialisation et sinon c'est effectivement pour le moment plutôt des prestataires externes pour tout ce qui a été développement produit, de la conception à la formulation. Je travaille avec des partenaires qui ne font pas partie d'Ileria mais avec qui je collabore de manière très étroite.

  • Speaker #0

    Tu collabores avec combien de personnes à peu près ?

  • Speaker #1

    Si je compte l'unité de production au laboratoire, les verriers, mes soutiens au niveau du marketing, de la communication, ça commence à faire pas mal de monde finalement. Je pense qu'on est une quinzaine. Mais moi, je suis un chef d'orchestre plutôt.

  • Speaker #0

    Et comment t'organises-tu pour gérer à la fois la création, la production et les opérations quotidiennes de Hilaria ?

  • Speaker #1

    C'est des journées intenses et bien millimétrées. Il y a aussi des cycles. Là, je sors quand même d'un cycle assez long où le focus était sur le développement de produits, donc avec des aspects très techniques pour pouvoir aboutir à un produit qui soit vraiment… avec des standards de qualité élevés. Donc, c'est énormément d'échanges avec les différents fournisseurs, que ce soit notre laboratoire ou l'agence de design qui a fait les coffrets, les packagings secondaires ou la verrie. C'est de les avoir extrêmement souvent au téléphone, de se déplacer, de planifier des réunions régulières pour suivre le projet et de s'assurer qu'en fait tout est... livrer en temps, en heure, au niveau de qualité que je demande. Parce que c'est aussi ça, le rôle du chef d'orchestre, c'est de valider que les livrables sont atteints et au niveau de qualité que j'ai posé lors du brief. Donc, c'est être un peu toujours derrière les uns et les autres pour s'assurer que les choses sont faites dans le bon timing. Mais c'est une partie qui est difficile parce qu'il y a énormément d'aléas, surtout quand c'est... c'est en externe, je suis dépendante d'une certaine manière des tiers et de leurs propres contraintes. Donc, c'est veiller à ce que tout reste en mouvement, que rien ne soit au point mort. Et ensuite, c'est de ménager des plages moins opérationnelles où je suis purement sur la partie créative. Ça a été en plus en amont sur concevoir le produit. Maintenant, c'est essentiellement sur la communication. Comment j'arrive à en parler, à faire transparaître les valeurs ? juste avant de ce qui transpire du site, c'est beaucoup de réflexion. Et je ne pensais pas que ça serait si difficile finalement parce que quand on est dans son propre imaginaire, dans sa bulle de conception, de créativité, ça paraît limpide. Mais en fait, non, pas du tout. Il y a un vrai travail de maïotique de trouver les bons mots pour poser sa pensée, pour que le message soit porté, pour dire tout ce qu'on veut montrer. À quel moment ? Parce qu'il faut aussi avoir un grand travail de pédagogie pour expliquer tous ces concepts d'éco-conception qui peuvent être parfois très compliqués. Donc, ça me prend aussi beaucoup de temps. Et j'ai du mal à mélanger ce focus opérationnel et le focus plus créativité, création de contenu.

  • Speaker #0

    J'allais te demander justement, si c'est le sein pour toi de t'organiser, de voir à quel moment faire de l'opérationnel, trouver le bon… Le bon moment pour faire de l'opérationnel et le bon moment pour faire tout ce qui est créatif. Des personnes qui sont plutôt du matin, d'autres de l'après-midi. Est-ce que tu as dû faire plusieurs tests ?

  • Speaker #1

    Oui. Je suis sur un développement de produit qui est très, très long. Finalement, ça fait déjà trois ans que je travaille dessus. En trois ans, on a le temps de préciser les choses, de tester, de demander des retours et de voir comment les choses se précisent au fur et à mesure. Je pense que le site que vous voyez en ligne... À l'heure actuelle, c'est la 74e version du site. Et je passe mon temps à corriger, à ajouter, à compléter, donc à tester des choses. Et c'est un processus qui ne s'arrêtera jamais. C'est ça,

  • Speaker #0

    le commerce et tout est en continu. Il faut constamment optimiser, constamment s'améliorer.

  • Speaker #1

    Oui, et puis vérifier des différents points de contact qu'on peut avoir en ligne avec l'utilisateur, que sur chacun de ces points de contact, l'expérience soit uniforme. En fait, qu'on me trouve sur un site de parapharmacie, ou qu'on me trouve sur une publication Instagram, ou dans un article de presse, il faut qu'à partir du moment où l'utilisateur est en lien avec le produit ou la marque, l'idée, la mission qu'on défend, elle transparaisse déjà, et qu'elle soit continue sur les différents clics qui vont suivre. Donc, c'est... Faire attention de bien tout relire, d'avoir des assets qui sont maîtrisés et d'analyser la data qu'on arrive à obtenir. Parce que c'est aussi le grand intérêt du e-commerce, c'est qu'on peut apprendre à connaître son utilisateur d'une manière assez fine en observant son comportement, d'où il vient, comment il a interagi avec la page. Donc, c'est des informations qui sont intéressantes à observer et à essayer d'influencer parce que l'objectif, pour ma marque, c'est d'avoir plus de notoriété, que j'arrive à la faire connaître. Donc, c'est comment je raconte les différentes histoires, à quel endroit et comment on optimise le trafic.

  • Speaker #0

    Très bien. On le sait, le fait de créer une marque éco-responsable, ça représente un défi en termes de logistique. Comment est-ce que tu gères ça, ainsi que l'approvisionnement ? tout en restant fidèle aux valeurs de ta marque ?

  • Speaker #1

    Non. Alors, la logistique, pour le moment, je l'ai complètement internalisée, pour le coup. Je m'en charge moi-même parce que je veux être sûre de bien comprendre comment ça se passe, de maîtriser toute l'expérience client à partir du moment où le colis part de chez moi et il est reçu chez la cliente ou le client. C'est de pouvoir travailler sur l'expérience de unboxing. qui est très importante en e-commerce, parce que c'est un nouveau touch point avec la marque. C'est à partir du moment où on récupère le colis, je veux que le colis, qu'il ait un volume particulier, qu'il soit ajusté parfaitement au coffret qu'il y a à l'intérieur, qu'il n'y ait pas d'espace en trop, mais qu'en même temps, il soit adapté pour protéger les produits qui sont à l'intérieur, que le papier soit mis de cette manière-là, que le label de la marque... que ce soit visible mais pas trop présent, qu'il y ait une expérience olfactive à l'ouverture du colis, que le certificat d'authenticité soit visible, qu'il ne soit pas jeté par inadvertance, mais qu'en même temps, il ne prenne pas toute la place avec le bon de livraison et la petite carte que j'ajoute pour remercier de la commande. Donc, c'est des micro-détails qui, en fait, j'y réfléchis beaucoup.

  • Speaker #0

    pour que l'expérience, quand on ouvre le colis, soit agréable. Et j'essaie d'anticiper tous les petits problèmes qu'il pourrait y avoir, qu'ils soient purement logistiques. Un produit cassé, c'est terrible, donc il faut essayer de bien caler les produits sans que ça l'étouffe. Donc comment on ajuste la composition des colis comme ça et qu'en même temps, on soit dans le pur plaisir parce que c'est un produit qui est premium. Donc, à partir du moment où on ouvre le colis, j'ai envie que la cliente, elle sente qu'elle s'est fait plaisir. Voilà, que ce soit agréable.

  • Speaker #1

    D'accord. Et est-ce que tu rencontres, enfin plutôt, est-ce que tu as rencontré d'autres défis depuis que tu t'es lancée à ton compte ? On en avait parlé lors de notre premier échange. Tu m'avais dit que tu avais rencontré pas mal de défis, justement. Qu'est-ce que tu peux en parler brièvement, bien entendu ?

  • Speaker #0

    Il y a eu beaucoup de défis, il y a eu beaucoup de difficultés, parce que défi, challenge, c'est le mot sympathique pour dire quand c'est difficile. Et créer une entreprise comme ça, de rien, indépendante, c'est difficile. Parce que là, Illéria est une marque indépendante, on n'est rapprochés d'aucun grand groupe. Donc c'est tout optimiser. Optimiser les investissements, c'est optimiser son temps. C'est optimiser l'expérience client parce que je ne peux pas faire appel à des fluences pour refaire le site quatre fois dans la semaine. C'est énormément d'apprentissages par cycle. Comme je disais, j'ai des cours d'apprentissage qui se succèdent. Et donc, quand on finit par avoir une connaissance du sujet, à le maîtriser, là, ça devient super chouette parce qu'on a appris plein de choses. Mais à chaque début de nouveau cycle, C'est très difficile, c'est très énergivore. Donc, quand il a fallu se mettre à la maquette 3D, je m'y suis mise à fond pour pouvoir bosser l'ergonomie. Quand on a fait la conception de la formulation, ça a été aussi un défi parce que vouloir faire du 100% naturel, efficace, avec une sensorialité au moins équivalente à la cosmétique conventionnelle, avec un fini matifiant, des matières premières que d'origine proche, adaptées, et qui soit commercialisable sur les marchés cibles. Parce qu'en fait, dès qu'on commence à penser à un produit, il faut penser très en amont des choses qui vont arriver très en aval. Donc, ça a été long avec beaucoup de difficultés de conception. Et une fois que les difficultés de conception sont réglées, ensuite, il y a une transposition industrielle. Il faut que tout ce qu'on a imaginé... fonctionne sur un tirage à plus grande échelle. Et ça, c'est la réalité de comment on produit un bien. Et donc, c'est des cycles successifs d'apprentissage où, en fait, il faut constamment devenir un nouvel expert métier ou en tout cas être suffisamment expert pour pouvoir suivre efficacement et pouvoir challenger. les fournisseurs et les prestataires. Et ensuite, être suffisamment couteau suisse pour que tout continue à avancer pour finalement quand même pouvoir livrer un produit avec des standards de qualité élevés, encore une fois. Ça dépend des industries, mais là, je me positionne sur un segment plutôt luxe et il faut l'assumer de A à Z.

  • Speaker #1

    D'accord. Et j'imagine que ces cycles t'ont permis de grandir et d'évoluer. Et quel impact cela a eu sur ton état d'esprit de manière générale ?

  • Speaker #0

    Je ne pensais pas que ce serait si introspectif de devenir entrepreneur. J'ai beaucoup appris à me connaître, surtout les deux dernières années, quand on était vraiment à fond dans le projet. Ce n'était plus un side project comme ça l'avait été les premiers temps. où en fait j'ai appris à mobiliser mes ressources et à toujours être dans qu'est-ce qu'on fait ensuite. Donc ne jamais se laisser abattre ou quand j'avais besoin aussi de reménager mes forces, prendre l'air, s'aménager une coupure, mais dans la conviction qu'en fait il ne faut jamais rien lâcher et que c'est toujours qu'est-ce qu'on fait ensuite. Et donc j'ai découvert... des ressources que... Je n'avais pas tellement bien en tête. Donc, ça m'a permis de découvrir certaines forces. Je savais que j'étais plutôt opiniâtre. Ça, je n'avais pas trop de doutes sur le fait que je n'allais pas lâcher l'affaire facilement. Mais là, c'est non seulement rester déterminée, mais c'est mobiliser ses moyens pour trouver des solutions et continuer à avancer. Donc, je pense que c'est mon principal apprentissage. C'est que tout s'apprend déjà. Alors, on devient plus ou moins bon. Je ne me laisse plus impressionner par des domaines que je ne connais pas. Et oui, savoir mobiliser et gérer ses ressources. Dormir quand il faut dormir, faire un sprint de productivité quand on sent qu'il y a la créativité, donc ne pas s'arrêter. Gérer aussi son entourage, pouvoir continuer à avoir une vie sociale, garder des temps pour soi, des temps pour son travail, et donc être plus clair sur ses priorités. Non, ça a été un voyage très introspectif également ces dernières années.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ça. Je pense que beaucoup d'e-commerçants vont se retrouver dans tes propos et d'entrepreneurs, tout simplement. Je vais te poser une petite question en marketing. Est-ce que tu utilises des outils comme Facebook Ads, Google Ads, Instagram Ads, enfin Meta ? Et est-ce que tu as une stratégie ? particulières que tu utilises pour toucher ton public ? Tu peux rester vague et tu n'es pas obligée de répondre.

  • Speaker #0

    Oui, mais aucun problème à vous parler de l'acquisition parce que là, comme c'est le lancement, je suis essentiellement dans une stratégie d'acquisition. Donc, effectivement, depuis que la marque est lancée en commercialisation normale, et quand je dis normale, c'est qu'on n'est plus dans la période des précommandes que j'avais faites en avril et mai. mais sur une commercialisation plus classique. Donc, c'est d'aller effectivement faire de la publicité. Pour le moment, je fais surtout du méta-ad, donc sur Instagram et Facebook. Je n'ai pas commencé Google Ads et je vise essentiellement de développer la visibilité et la notoriété de la marque parce qu'on a beaucoup de choses à raconter, faire connaître nos engagements, faire connaître les projets. produit évidemment, mais c'est pousser un contenu qui n'est pas très orienté conversion. Il y a une première strata où c'est essentiellement faire connaître la marque, vraiment une campagne de notoriété, où là je vais surtout regarder le reach, le nombre d'impressions et le trafic. Et ensuite, dans un deuxième temps, et là c'est plutôt le timing conversion pour les fêtes de Noël, passer sur des campagnes plus agressives, plus... centré sur le produit lui-même avec un wording et des messages qui visent plus à la conversion. Donc, on va être plus sur un call to action de commander ou ce genre de choses et moins en savoir plus, découvrir une valeur, en apprendre plus sur la marque et pareil, sur d'autres leviers plus notoriété, c'est de faire de la relation presse et des campagnes de SEO avec du link earning. essayer d'avoir des gens qui parlent de nous et qui peuvent renvoyer du trafic sur notre site. J'espère que ça répond à la question.

  • Speaker #1

    Oui, parfaitement. Merci pour ce détail d'ailleurs. Donc, l'interview est bientôt finie. Il me reste trois questions. Donc là, j'ai une question un petit peu fun. Quel type de CEO e-commerce es-tu ? Je vais te faire trois propositions.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    La première, la visionnaire créative, c'est-à-dire passionnée par l'innovation et toujours en quête de nouvelles tendances et de façons d'inspirer son équipe. L'opérationnel organisé, soucieuse des détails, qui excelle dans la gestion des opérations quotidiennes et s'assure de l'efficacité des processus. Et la dernière, l'experte client-centré, obsédé par la satisfaction du client et de la qualité de l'expérience utilisateur.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai envie de répondre sans répondre et de te dire les trois, mais en fait,

  • Speaker #1

    c'est de l'heure de la journée.

  • Speaker #0

    On peut passer du 1 au 2 au 3. Mais je pense que je suis essentiellement la deuxième. Alors, je ne sais pas comment tu l'as appelée.

  • Speaker #1

    L'opérationnelle organisée.

  • Speaker #0

    Oui. En tout cas, en ce moment, c'est elle qui prime. J'ai été plus créative et plus fixée sur la tendance d'avant. Mais là, j'exploite mon côté très pragmatique, organisé pour assurer de la gestion d'entreprise plus que sur la création d'entreprise. Je pense que c'est aussi une histoire de timing. Et même en termes de personnalité. J'essaie de réconcilier nos idées reçues sur la créativité et le pragmatisme. Pour moi, ça peut très bien aller ensemble. Et je me définis plutôt comme ça. Donc, c'est essayer d'avoir des échanges rapides entre Johanna, créative, qui a envie de faire plein de choses, et Johanna qui lui répond, on va faire comment ? Et on va le faire quand ? Et on le fait pourquoi ? Et ça va nous compter combien ? Donc, c'est une discussion incessante entre ces deux Johannes.

  • Speaker #1

    Très bien, super, merci. Alors, quelles sont tes ambitions pour ta marque dans les années à venir ? Est-ce qu'il y a des projets ou des innovations que tu aimerais explorer ?

  • Speaker #0

    Oui, plein.

  • Speaker #1

    Tu peux en mentionner quelques-unes ou tu préfères garder ça pour toi ?

  • Speaker #0

    Je peux mentionner les gros sujets dans lesquels ils s'inscrivent. Il y a évidemment continuer à pousser l'éco-conception un peu plus loin avec les nouveaux matériaux, faire équiper Ileria d'une unité de production. de production pour ces recharges qui soient encore plus éco-friendly, j'aime pas trop ce terme, mais qui minimisent encore l'impact de la production et en fait de l'ensemble du cycle de vie du produit. Donc ça va être réfléchir à comment on peut faire mieux ce qui existe déjà. Et il y a à développer, continuer à développer des nouvelles références. Il y a évidemment le soin de la peau et il y a je pense le soin du corps qui viendra ensuite. Et si je continue à rêver, peut-être... de nouvelles lignes de produits plus lifestyle qui pourraient être sur du textile, ce genre de choses. Mais pour le moment, c'est vraiment d'un... C'est un horizon beaucoup plus lointain. Mais oui, j'imagine plus, il est rien comme une marque d'art de vivre avec des valeurs qui sont plus transverses que le soin de la peau. C'est vraiment comment on arrive à prendre soin de soi, à valoriser les savoir-faire et tout ça dans le respect des ressources naturelles. C'est toujours le triptyque et on peut le retrouver dans beaucoup de choses. C'est vrai que parfois, je me surprends à rêver de comment je pourrais développer tout ça.

  • Speaker #1

    As-tu un dernier message à faire passer ?

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que j'en ai déjà pas mal dit. Mais oui, le message, c'est déjà de venir découvrir ce qu'on fait et d'aller voir ce que les artisans Walter Ferger ont créé pour nous parce que ce sont des savoir-faire dingues et qui méritent un petit peu de notre attention. Et si, oui ! Un dernier message, si après avoir écouté le podcast, vous arrivez à voir tout le travail qu'il y a derrière notre consommation tous les jours, alors j'aurais déjà réussi une petite partie de ma mission parce que j'aime bien voir plus en transparence tout ce qu'on a au quotidien et de se dire qu'en fait, il y a beaucoup de travail et d'intelligence qui peuvent avoir été mis derrière. C'est bien de l'avoir dans un coin de sa tête, ça revalorise les choses.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'I comme talent. J'espère que cette discussion avec Joana vous a inspiré et donné envie de découvrir l'univers unique d'Illeria. Si vous souhaitez en savoir plus sur ses produits ou sur sa démarche éco-responsable, rendez-vous dans la barre de description. Vous y trouverez le lien du site internet d'Illeria, les réseaux sociaux de la marque et le LinkedIn de Joana. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast, à laisser un commentaire et à le partager autour de vous. Cela m'aide à continuer de mettre en lumière les talents de l'e-commerce francophone. Et si vous êtes un e-commerçant et que vous souhaitez structurer et optimiser vos processus, contactez-moi via mon profil LinkedIn, également disponible en barre de description. A bientôt ! Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Joana, fondatrice d'Hyléria, une marque qui allie cosmétiques naturels et savoir-faire traditionnels. Dans notre conversation vous découvrirez l'histoire d'une passionnée de cosmétiques naturels, des créations uniques nées de croquis personnels, une collaboration d'exception avec l'atelier Walters Perget, les défis liés à l'entrepreneuriat, et bien d'autres. Un épisode qui vous révélera comment passion et authenticité peuvent donner naissance à une très belle marque. Donc c'est parti pour une nouvelle immersion au cœur de l'e-commerce.

Chapters

  • Introduction à l'épisode et présentation de Joanna

    00:01

  • Le parcours de Joanna et la création d'Hyleria

    00:12

  • Les défis de l'entrepreneuriat et la passion pour les cosmétiques naturels

    00:35

  • Collaboration avec l'atelier Waltersperger

    00:57

  • L'importance de l'éco-responsabilité dans le packaging

    01:32

  • La vision de Hileria : prendre soin de soi et de la planète

    02:25

  • Stratégies marketing et visibilité de la marque

    36:44

  • Ambitions futures et développement de nouveaux produits

    40:25

  • Conclusion et message final de Joanna

    41:45

Description

Aujourd'hui, je reçois Johanna, fondatrice d'Hyleria, une marque de cosmétiques naturels qui réinvente notre approche du soin. De son bureau londonien chez Accor à la création de sa marque pendant le Covid, son parcours prouve que les plus belles opportunités naissent parfois des moments inattendus.


Dans cet épisode passionnant, Joanna partage :

  • Comment elle a transformé sa passion pour l'aromathérapie en business model unique

  • Sa collaboration avec l'atelier Waltersperger en Normandie pour une production locale

  • Les défis du packaging éco-responsable dans les cosmétiques

  • Sa vision d'une beauté qui respecte autant l'humain que la planète


Un épisode à ne pas manquer si :

  • Tu rêves de lancer ta marque de cosmétiques naturels

  • L'entrepreneuriat éco-responsable t'intéresse

  • Tu cherches à aligner business et valeurs personnelles


Vous souhaitez en savoir plus sur Johanna et Hyléria? C'est ici ⬇️



Découvrez l'atelier Waltersperger:



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode d'e-com talent. Je suis Syrah Samake, consultante en optimisation des processus pour les e-commerçants et mon but est de vous emmener à la rencontre des visages de l'e-commerce francophone. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Joanna, fondatrice d'Hileria, une marque qui allie cosmétiques naturels et savoir-faire traditionnels. Dans notre conversation, vous découvrirez l'histoire d'une passionnée de cosmétiques naturels, des créations uniques nées de croquis personnels, une collaboration d'exception avec l'atelier Walters Ferger, les défis liés à l'entrepreneuriat et bien d'autres. Un épisode qui vous révélera comment passion et authenticité peuvent donner naissance à une très belle marque. Donc c'est parti pour une nouvelle immersion au cœur de l'e-commerce. Bonjour Joana, merci d'avoir accepté mon invitation. Peux-tu nous raconter ce qui t'a poussé à lancer Ileria et comment cette aventure a débuté pour toi ?

  • Speaker #1

    Bonjour Syrah, bah oui, avec grand plaisir. L'aventure Illéria a commencé il y a maintenant trois ans. L'industrie est arrivée, c'était même encore un peu avant, c'était courant 2021. À l'époque, je travaillais pour le groupe hôtelier Accor à Londres et pendant la crise du Covid, évidemment, l'industrie a été très impactée et l'activité était très ralentie. Et donc, j'ai eu pas mal de temps pour réfléchir à d'autres choses, à comment j'imaginais ma vie parce que je travaillais à temps partiel à ce moment-là. Et en fait, quand j'ai du temps libre, j'ai tendance à imaginer des idées de business. Et un peu comme un jeu, je me suis dit, poursuivons l'idée. Et à cette époque-là, j'avais des prises de passion pour la cosmétique. Donc, je me formais en aromathérapie, en acuropathie. Et j'avais commencé à faire mes soins moi-même. Alors, c'est des choses très basiques, parce que quand on se forme... On commence petit à petit, donc je faisais des lotions, des toniques, mes crèmes, des contours des yeux, des baumes, ce genre de choses. Et j'avais vu que c'était plutôt efficace pour les problématiques de peau que je rencontrais à ce moment-là, où j'avais la peau très irritée et sujette à de l'eczéma et à de l'urticaire, notamment à cause de la pollution de l'air de l'ongle. Et je voyais qu'en déconstruisant un peu ma routine de soins, j'arrivais à apaiser et à avoir des résultats qui étaient plutôt intéressants. Donc, ça en est suivi une grosse période. Je me suis passionnée pour la cosmétique naturelle. Et j'ai passé quand même beaucoup de temps. Je trouvais que c'était frustrant de passer autant de temps sur le sujet et de finir par mettre mes crèmes et mes lotions dans des petites boîtes en plastique ou dans des flacons spray rechargeables qui n'étaient pas très jolis, pas très élégants, qui ne me ressemblaient pas. Alors que je mettais quand même beaucoup d'implication dans tout ce qui était formulation. Et du coup, je me suis amusée à... à me dire si je devais le faire moi-même, à quoi ça ressemblerait. Et je trouve que j'aime beaucoup dessiner, j'aime la sculpture, les arts décoratifs, ce genre de choses. Et donc, je me suis prise au jeu de faire des croquis de flacons, de sprays, de peau. Et je les ai dessinés et je me suis dit, faire quelque chose de rechargeable pour permettre de garder ce flacon qui devient comme un flacon de parfum, un truc un peu exceptionnel. Avec toute ma créativité, comment on pourrait faire que ça marche ? Donc il faut le garder, il faut le recharger. Il y a une conscience écologique aussi de se dire qu'on produit cette partie en verre qu'une fois et puis on le conserve en le rechargeant. Et puis ça se tient. Je vais aller discuter avec des gens de l'industrie pour qu'ils puissent m'expliquer comment ça marche et comment on pourrait faire ça. Et de fil en aiguille, j'ai rencontré des fournisseurs, j'ai rencontré des laboratoires, j'ai rencontré... des responsables packaging cosmétiques. Et j'ai précisé au fur et à mesure mon idée comme ça, en discutant avec eux, en discutant avec ces experts, finalement, chacun de leur domaine. Et j'ai fini par recoller le puzzle et à me dire que ça tenait la route. Et j'ai continué à être vraiment très intéressée par le sujet et à me dire peut-être que cette idée, elle se tient. Et donc, j'ai continué à travailler dessus. trouver de problèmes suffisamment gros sur ma route pour abandonner le jeu, qui finalement, c'était juste un jeu pour me tenir occupée en 2021-2022. Et je me suis dit, il y a peut-être quelque chose à faire. Et en fait, le vrai déclic est arrivé quand j'ai rencontré l'atelier de verrerie avec lequel je travaille aujourd'hui, c'est Walter Sperger, où en fait, ils sont basés en Normandie. Et très tôt dans le projet, ils m'ont... Ils m'ont accueillie, m'ont fait visiter les ateliers, rencontrer les artisans, ils m'ont parlé de leur métier, de toute l'histoire de cette fabrique, de comment elle a été reprise par l'actuelle dirigeante Stéphanie Tour. et de leur savoir-faire. Et en fait, ce sont les derniers à travailler comme ça en France, en semi-artisanal. Et j'ai été subjuguée, en fait, par ces savoir-faire que je n'avais absolument pas conscience qu'il y avait des gens qui faisaient ça à deux heures de Paris. Et je me suis dit, il faut absolument que je travaille avec eux. Et donc, ça a été un petit peu vraiment le début de ce changement d'état d'esprit. Je me suis dit, allez, on y va, j'essaye.

  • Speaker #0

    Super. On aura l'occasion d'ailleurs de revenir sur cette collaboration. Et c'est dingue parce qu'on a la sensation que c'était ton destin.

  • Speaker #1

    La façon dont tu racontes les choses. Je ne sais pas si c'est le destin, mais en tout cas, il y a effectivement quelque chose qui s'est aligné. Oui, c'est ça. En fait, je suis passée jusqu'à mes premières années de carrière, j'étais très rationnelle, j'ai fait mes choix pas tellement par affinité, mais je voulais être... travailler dans des grands groupes, avoir voyagé. Et c'était assez rationnel comme démarche. Et en fait, là, ça a vraiment changé de cap quand je me suis dit, je vais pouvoir utiliser mes talents, mes appétences naturelles pour créer autre chose. Et effectivement, je me suis laissée pas mal porter aussi par les passions des autres. Ou un de mes... Ce que j'aime... Le plus faire, c'est écouter les gens passionnés me parler de ce qu'ils font. Et finalement, voir comment on peut agencer les compétences pour créer quelque chose de beau. Et en fait, pendant toute la période de développement produit pour Ileria, ça n'a été que ça. C'était voir comment je pouvais assembler ces compétences et tirer le meilleur des différents corps de métier. Et c'était vraiment une période géniale.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu as créé justement cette marque avec une mission forte de préservation, que ce soit pour la peau, la nature ou le patrimoine culturel. Tu l'as un petit peu mentionné, mais j'aimerais que tu ailles un petit peu plus en profondeur. Qu'est-ce qui t'a inspiré à embrasser cette vision, au-delà de ton expérience ?

  • Speaker #1

    C'était même pas tellement une expérience comme on peut la considérer de manière... classique, c'était une histoire d'affinité. Moi, j'aime l'idée de prendre soin, de prendre soin des autres, de prendre soin de soi, de faire attention à ce qu'on met sur sa peau, à ce qu'on mange, à comment on vit, pour en fait se sentir bien. Et il y a évidemment tout l'aspect prendre soin de son corps, mais il y a aussi prendre soin de son esprit, et ça passe par avoir des supports. d'affection, de nourriture émotionnelle. Et chez moi, ça passe par les objets qui m'entourent. Donc, ça peut paraître un peu étrange, mais c'est un peu cette idée de la Madeleine de Proust où, en fait, on a ces objets qui ont de l'importance parce qu'ils ont une histoire, parce qu'ils viennent de quelqu'un, ils viennent de quelque part qui nous rappelle des souvenirs. Et donc, du coup, le voir tous les matins, ça nous fait du bien. Et en prendre soin, le transmettre, ça a aussi une importance. Et je trouve que tout ça fait un ensemble très cohérent entre comment on prend soin de soi avec ses supports d'affection, mais aussi avec des bonnes matières, matières premières, matériaux, tout ce qui va être en lien avec les filières agricoles, le sourcing responsable que je mets en place avec Iberia, et l'histoire dont je parlais, qui l'a fait, comment il l'a fait, pourquoi ils l'ont fait comme ça. Et ça, c'est du patrimoine. Donc, c'est évidemment le patrimoine inerte qu'on connaît, les bâtiments, l'art. Mais il y a ce patrimoine vivant que j'ai découvert avec Walters Berger, où en fait, ce sont des façons de faire qui sont transmises de génération en génération d'artisans et qui, en fait, sont d'une incroyable richesse.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, tes valeurs et ta personnalité. Moi, c'est ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    C'est hyper lié. Les deux sont hyper liés.

  • Speaker #0

    Très bien. Est-ce que tu peux nous parler un peu plus ? Enfin, un peu plus. De tes produits, je sais que tu as une crème ratante et un exfoliant pour tout type de peau.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, pour le lancement de la marque, j'ai travaillé sur une mini-routine de soins. Donc en deux étapes, où il y a effectivement une étape de nettoyage avec un exfoliant en grains, mais qui est dans une base active. Donc on vient nettoyer, purifier, affiner le grain de la peau. Mais je voulais que ce soit... pas du tout astringent, que ce soit pas agressif, pour pouvoir être compatible avec les peaux sensibles, réactives et femmes enceintes et allaitantes. Donc on a vraiment le même niveau de tolérance qu'un produit de dermocosmétique classique qu'on trouve en parapharmacie. avec du coup un fini qui n'est absolument pas desséchant. Justement, c'est un gommage qui est hydratant, donc qui va pouvoir nettoyer, mais en apportant aussi du rebond, de l'hydratation, en facilitant la cicatrisation des petites imperfections, ce genre de choses. Et la deuxième étape, c'est d'apporter l'hydratation nécessaire pour toute la journée avec un soin vraiment plutôt conçu pour le jour, donc la crème hydratante qui s'appelle l'art du portrait, parce que l'idée, c'était de venir apporter de la lumière. et de clarifier le teint avec une amélioration de la carnation, toujours traiter des imperfections et surtout ce fini velouté et matifiant qu'on aime bien avoir en début de journée pour pouvoir soit se maquiller par-dessus, soit avoir le teint frais pour partir travailler tout de suite après.

  • Speaker #0

    Oui. Et tu comptes développer d'autres produits ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai déjà hâte de compléter la gamme. Après, la marque est encore toute jeune, donc il va falloir que je patiente un petit peu pour voir comment le marché accueille déjà cette... Première mini-routine, je voulais que malgré le fait qu'il n'y ait que deux produits, on ait un traitement déjà un peu complet. Mais évidemment, je pense déjà à des extensions de la gamme pour pouvoir traiter plutôt les signes de l'âge, les imperfections plus marquées ou ce genre de problématiques-là. Un soin plus du soir pour aussi faciliter les massages. Je crois beaucoup aussi aux soins de la peau par le massage. Oui, moi aussi. C'est hyper efficace. ça peut retarder des traitements plus invasifs quand on passe par du massage du visage.

  • Speaker #0

    Il y a le biais du visage aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Absolument. Il y a encore plein de choses à faire avant de passer à des traitements plus agressifs. C'est ça que je voudrais développer pour les prochaines étapes.

  • Speaker #0

    D'accord, merci. On va parler un petit peu, tu l'as mentionné tout à l'heure, du côté éco-responsable. Donc, ta marque est éco-responsable. D'ailleurs, les produits ont été certifiés biologiques par l'organisme ÉcoCert. Comment cette philosophie se traduit dans tes choix de formulation et dans la conception des produits ?

  • Speaker #1

    Alors, le postulat de base, c'est comment on peut faire ça bien. Alors, ça peut paraître complètement basique, cette question, mais l'idée, c'est vraiment de je veux faire, admettons, une crème Mais je veux tout faire bien. Donc, il faut que le sourcing des matières premières soit le plus respectueux possible, en circuit court. Donc, on va chercher des origines géographiques proches, on va chercher des ingrédients qui sont efficaces, concentrés et peu transformés. On va aussi regarder si la plante est adaptée à son climat de culture. Donc, on ne va pas aller chercher des plantes particulièrement... gourmand dans l'eau, cultivé en France, mais sous le cerf, enfin, ce n'est pas l'idée. Et donc, assez naturellement, l'éco-conception est venue se travailler comme un challenge en se disant qu'on va être sur des ingrédients efficaces, peu transformés, d'origine proche, adaptés à leur climat, donc des filières durables et bio, avec du coup, comme résultat, de revenir chercher des ingrédients qui sont ce que j'aime bien appeler des plantes humbles. qu'on connaît depuis longtemps, qu'on fait leur preuve dans les bienfaits pour la peau, mais qui sont un peu tombées en désuétude parce qu'il y a eu une tendance, un peu marketing en cosmétique, d'aller chercher l'ingrédient rare. Et donc l'éco-conception pour moi, ça passe aussi de redonner une certaine noblesse, une attractivité aux matières humbles, que ce soit dans les matières premières pour les actifs des soins, mais aussi dans les matériaux qu'on utilise. On va utiliser du bois européen, des essences qui sont très communes. en Europe et qu'on va venir teinter pour faire cette référence au bois exotique. Vous voyez le capuchon, il est en bois foncé, mais c'est du bois de hêtre qui est une essence très commune d'une forêt FSC européenne. On ne travaille que du papier recyclé. Pareil, qui n'est pas blanchi, qui est assez peu traité, parce que comme ça, on va garder cette irrégularité qui donne un toucher particulier à nos coffrets. Et donc, comment on va valoriser cette... de cette matière humble ou cette matière imparfaite pour faire que ces imperfections, ça va donner du caractère, ça va donner de la personnalité au produit. Et on joue un peu avec les codes comme ça dans l'éco-conception pour au final avoir un produit assez luxueux.

  • Speaker #0

    Très bien, merci Joana. Tu l'as mentionné tout à l'heure en début d'interview, tu collabores avec les maîtres verriers de l'atelier Walters Ferger. J'espère l'avoir bien prononcé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est bon.

  • Speaker #0

    Pour créer des flacons uniques. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette collaboration ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était effectivement la rencontre fondamentale de mon envie d'entreprendre, en tout cas de créer l'Ariakonza. En fait, c'est une entreprise qui existe depuis longtemps, qui a ouvert ses portes au XIXe siècle, si je me souviens bien, et qui était en difficulté à la fin des années 80, et qui a été rachetée par Stéphanie Tour, qui a repris les rênes de la fabrique, et qui a relancé l'activité. Ils se sont spécialisés dans la création de bouteilles, de flacons, beaucoup pour les spiritueux. Et en fait, ils ont une façon de travailler qui est absolument exceptionnelle. C'est-à-dire que chaque pièce est faite à la main, donc pièce par pièce, par des artisans verriers, sur une chaîne de production qu'on appelle semi-artisanale, parce qu'en fait, il y a une intervention humaine à chaque étape, mais ils utilisent des outils. On n'est pas sur du verre soufflé. C'est la principale différence. Et ils travaillent un mélange verrier qui, pareil, s'hérite de savoir-faire séculaire, pour le coup. qui est particulièrement clair, particulièrement brillant, ce qui fait que le résultat est d'une finesse impeccable. Le verre est extrêmement clair, il est très brillant, il a peu de défauts et il est fait par des maîtres verriers qui entrent à l'atelier, ils ont 16 ans, et pendant 10 ans, ils apprennent les techniques pour devenir d'une précision. extrêmement fines pour sortir des pièces qui sont très régulières, parfaitement claires, sans défauts, quasiment. Et c'est absolument fascinant. Et Stéphanie me partageait notamment ses problèmes de recrutement, parce que il y a un décalage entre la demande des entreprises qui veulent travailler avec eux, et le savoir-faire qui finit par se perdre. Et donc moi je suis particulièrement touchée par cette histoire. Et donc on a décidé de travailler ensemble malgré tout, malgré les difficultés de ce type de production, en créant ensemble le premier pot cosmétique rechargeable créé à la main en semi-artisanal. Et en fait la difficulté principale de ce projet, ça a été d'adapter le design que j'avais en tête, parce qu'on part encore de ces croquis que j'avais fait en 2021 juste pour imaginer le flacon parfait. Ce que vous voyez sur le site aujourd'hui en vente, c'est un croquis qui est devenu réel. Et donc, il faut imaginer travailler avec le bureau d'études de Walters Verger, avec les verriers, pour imaginer comment on peut le faire réellement sur une chaîne de production semi-artisanale. Et donc, il faut respecter les dimensions, les volumes, l'ergonomie. Et tout ça, ça nous a pris un an de R&D. packaging purement pour pouvoir avoir un produit élégant avec des dimensions qui sont respectées par rapport au design initial mais qui soit réalisable avec les contraintes de production et qui puisse être suffisamment précis et régulier d'une pièce à l'autre pour pouvoir mettre cette petite recharge à l'intérieur et qu'à tous les coups, elle soit bien maintenue que ce soit ni trop grand ni trop petit et qu'on ait toujours une herbe. une herméticité parfaite avec le couvercle pour préserver le sang. Et donc, ça a été des mois de conception informatique. On a fait des maquettes, on a fait de l'impression 3D pour pouvoir faire du prototypage, pour tester, avant de créer les fameuses doutilles verrier qui, en fait, sont en fonte et en acier. Ce sont comme des gros moules à gâteau, mais dans lesquels on va verser le verre en fusion. Et les artisans font cette magie incroyable. En fait, ils mettent la goutte de verre. dans ces différents moules, parce que c'est une production en plusieurs étapes, pour qu'à la fin, les pièces soient parfaites et suffisamment régulières d'une pièce à l'autre pour pouvoir faire du rechargeable. Et donc, c'est une prouesse technique et énormément de formation. Avant qu'on commence la production des flacons, il y a eu plusieurs jours d'essais pour pouvoir calibrer le geste des artisans pour être sûr qu'en sortie de... de four, on est des pièces très régulières.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    Combien de temps s'est écoulé ? C'est ça,

  • Speaker #0

    on ne réalise pas. Et combien de temps s'est écoulé à partir du moment où tu as dit oui à Stéphanie ? Et la phase finale ?

  • Speaker #1

    Ça a été très lent parce qu'entre ma première visite, je crois que c'était courant 2021 ou 2022, et le moment où j'ai pu effectivement lui dire on ira. Il a fallu que je monte la boîte, que je cherche des financements, toute cette étape plus administrative quand on crée une entreprise. Et on a commencé à travailler, enfin oui, il y a eu une grosse année, une grosse année de conception packaging avec des temps d'attente. 2023 a été une année particulièrement difficile pour l'industrie avec l'augmentation du coût de l'énergie, des pénuries sur le sable, des pénuries sur les matières premières. Et donc, l'industrie verrière a été impactée. Et donc, il y a eu des délais d'attente allongés. Donc, il y a aussi eu des mois où j'attendais qu'ils aient la capacité de production de... commencer à faire les sacs. Donc, tout ça est à prendre en compte. Mais il y a effectivement un an de conception, six mois de délai d'attente à cause de la crise ukrainienne et ensuite, deux mois de production par les artisans. Wow !

  • Speaker #0

    Et moi, j'invite vraiment les auditeurs à se rendre sur ton site parce qu'on le ressent tout ça. On le ressent à travers les photos.

  • Speaker #1

    C'était vraiment, là depuis le début, c'était de pouvoir montrer ce qui se passe d'incroyable en Normandie et de proposer un produit qui a une histoire, qui a une emprise culturelle prégnante, qui est originale, qui va être un produit bonne action, que ce soit pour la peau, pour l'environnement et pour les gens qui participent à la production. Et donc ça, il s'agissait de le montrer et toujours de faire... de faire la lumière et de sublimer ces métiers, ces personnalités, comme on fait avec les plantes, comme on fait avec le bois, le papier, c'était de pousser le concept en montrant que ces artisans ont un savoir-faire incroyable et j'avais envie de le valoriser, de le montrer.

  • Speaker #0

    En tout cas, Paris réussit.

  • Speaker #1

    Super, je suis contente.

  • Speaker #0

    On va maintenant parler des coulisses de l'entreprise. Tu travailles seule ou avec des frères ?

  • Speaker #1

    Alors pour le moment je suis seule à travailler dans la société. Pour Ileria j'ai travaillé l'année dernière avec des alternantes qui ont apporté du soutien pour toute la partie mise en place de la commercialisation et sinon c'est effectivement pour le moment plutôt des prestataires externes pour tout ce qui a été développement produit, de la conception à la formulation. Je travaille avec des partenaires qui ne font pas partie d'Ileria mais avec qui je collabore de manière très étroite.

  • Speaker #0

    Tu collabores avec combien de personnes à peu près ?

  • Speaker #1

    Si je compte l'unité de production au laboratoire, les verriers, mes soutiens au niveau du marketing, de la communication, ça commence à faire pas mal de monde finalement. Je pense qu'on est une quinzaine. Mais moi, je suis un chef d'orchestre plutôt.

  • Speaker #0

    Et comment t'organises-tu pour gérer à la fois la création, la production et les opérations quotidiennes de Hilaria ?

  • Speaker #1

    C'est des journées intenses et bien millimétrées. Il y a aussi des cycles. Là, je sors quand même d'un cycle assez long où le focus était sur le développement de produits, donc avec des aspects très techniques pour pouvoir aboutir à un produit qui soit vraiment… avec des standards de qualité élevés. Donc, c'est énormément d'échanges avec les différents fournisseurs, que ce soit notre laboratoire ou l'agence de design qui a fait les coffrets, les packagings secondaires ou la verrie. C'est de les avoir extrêmement souvent au téléphone, de se déplacer, de planifier des réunions régulières pour suivre le projet et de s'assurer qu'en fait tout est... livrer en temps, en heure, au niveau de qualité que je demande. Parce que c'est aussi ça, le rôle du chef d'orchestre, c'est de valider que les livrables sont atteints et au niveau de qualité que j'ai posé lors du brief. Donc, c'est être un peu toujours derrière les uns et les autres pour s'assurer que les choses sont faites dans le bon timing. Mais c'est une partie qui est difficile parce qu'il y a énormément d'aléas, surtout quand c'est... c'est en externe, je suis dépendante d'une certaine manière des tiers et de leurs propres contraintes. Donc, c'est veiller à ce que tout reste en mouvement, que rien ne soit au point mort. Et ensuite, c'est de ménager des plages moins opérationnelles où je suis purement sur la partie créative. Ça a été en plus en amont sur concevoir le produit. Maintenant, c'est essentiellement sur la communication. Comment j'arrive à en parler, à faire transparaître les valeurs ? juste avant de ce qui transpire du site, c'est beaucoup de réflexion. Et je ne pensais pas que ça serait si difficile finalement parce que quand on est dans son propre imaginaire, dans sa bulle de conception, de créativité, ça paraît limpide. Mais en fait, non, pas du tout. Il y a un vrai travail de maïotique de trouver les bons mots pour poser sa pensée, pour que le message soit porté, pour dire tout ce qu'on veut montrer. À quel moment ? Parce qu'il faut aussi avoir un grand travail de pédagogie pour expliquer tous ces concepts d'éco-conception qui peuvent être parfois très compliqués. Donc, ça me prend aussi beaucoup de temps. Et j'ai du mal à mélanger ce focus opérationnel et le focus plus créativité, création de contenu.

  • Speaker #0

    J'allais te demander justement, si c'est le sein pour toi de t'organiser, de voir à quel moment faire de l'opérationnel, trouver le bon… Le bon moment pour faire de l'opérationnel et le bon moment pour faire tout ce qui est créatif. Des personnes qui sont plutôt du matin, d'autres de l'après-midi. Est-ce que tu as dû faire plusieurs tests ?

  • Speaker #1

    Oui. Je suis sur un développement de produit qui est très, très long. Finalement, ça fait déjà trois ans que je travaille dessus. En trois ans, on a le temps de préciser les choses, de tester, de demander des retours et de voir comment les choses se précisent au fur et à mesure. Je pense que le site que vous voyez en ligne... À l'heure actuelle, c'est la 74e version du site. Et je passe mon temps à corriger, à ajouter, à compléter, donc à tester des choses. Et c'est un processus qui ne s'arrêtera jamais. C'est ça,

  • Speaker #0

    le commerce et tout est en continu. Il faut constamment optimiser, constamment s'améliorer.

  • Speaker #1

    Oui, et puis vérifier des différents points de contact qu'on peut avoir en ligne avec l'utilisateur, que sur chacun de ces points de contact, l'expérience soit uniforme. En fait, qu'on me trouve sur un site de parapharmacie, ou qu'on me trouve sur une publication Instagram, ou dans un article de presse, il faut qu'à partir du moment où l'utilisateur est en lien avec le produit ou la marque, l'idée, la mission qu'on défend, elle transparaisse déjà, et qu'elle soit continue sur les différents clics qui vont suivre. Donc, c'est... Faire attention de bien tout relire, d'avoir des assets qui sont maîtrisés et d'analyser la data qu'on arrive à obtenir. Parce que c'est aussi le grand intérêt du e-commerce, c'est qu'on peut apprendre à connaître son utilisateur d'une manière assez fine en observant son comportement, d'où il vient, comment il a interagi avec la page. Donc, c'est des informations qui sont intéressantes à observer et à essayer d'influencer parce que l'objectif, pour ma marque, c'est d'avoir plus de notoriété, que j'arrive à la faire connaître. Donc, c'est comment je raconte les différentes histoires, à quel endroit et comment on optimise le trafic.

  • Speaker #0

    Très bien. On le sait, le fait de créer une marque éco-responsable, ça représente un défi en termes de logistique. Comment est-ce que tu gères ça, ainsi que l'approvisionnement ? tout en restant fidèle aux valeurs de ta marque ?

  • Speaker #1

    Non. Alors, la logistique, pour le moment, je l'ai complètement internalisée, pour le coup. Je m'en charge moi-même parce que je veux être sûre de bien comprendre comment ça se passe, de maîtriser toute l'expérience client à partir du moment où le colis part de chez moi et il est reçu chez la cliente ou le client. C'est de pouvoir travailler sur l'expérience de unboxing. qui est très importante en e-commerce, parce que c'est un nouveau touch point avec la marque. C'est à partir du moment où on récupère le colis, je veux que le colis, qu'il ait un volume particulier, qu'il soit ajusté parfaitement au coffret qu'il y a à l'intérieur, qu'il n'y ait pas d'espace en trop, mais qu'en même temps, il soit adapté pour protéger les produits qui sont à l'intérieur, que le papier soit mis de cette manière-là, que le label de la marque... que ce soit visible mais pas trop présent, qu'il y ait une expérience olfactive à l'ouverture du colis, que le certificat d'authenticité soit visible, qu'il ne soit pas jeté par inadvertance, mais qu'en même temps, il ne prenne pas toute la place avec le bon de livraison et la petite carte que j'ajoute pour remercier de la commande. Donc, c'est des micro-détails qui, en fait, j'y réfléchis beaucoup.

  • Speaker #0

    pour que l'expérience, quand on ouvre le colis, soit agréable. Et j'essaie d'anticiper tous les petits problèmes qu'il pourrait y avoir, qu'ils soient purement logistiques. Un produit cassé, c'est terrible, donc il faut essayer de bien caler les produits sans que ça l'étouffe. Donc comment on ajuste la composition des colis comme ça et qu'en même temps, on soit dans le pur plaisir parce que c'est un produit qui est premium. Donc, à partir du moment où on ouvre le colis, j'ai envie que la cliente, elle sente qu'elle s'est fait plaisir. Voilà, que ce soit agréable.

  • Speaker #1

    D'accord. Et est-ce que tu rencontres, enfin plutôt, est-ce que tu as rencontré d'autres défis depuis que tu t'es lancée à ton compte ? On en avait parlé lors de notre premier échange. Tu m'avais dit que tu avais rencontré pas mal de défis, justement. Qu'est-ce que tu peux en parler brièvement, bien entendu ?

  • Speaker #0

    Il y a eu beaucoup de défis, il y a eu beaucoup de difficultés, parce que défi, challenge, c'est le mot sympathique pour dire quand c'est difficile. Et créer une entreprise comme ça, de rien, indépendante, c'est difficile. Parce que là, Illéria est une marque indépendante, on n'est rapprochés d'aucun grand groupe. Donc c'est tout optimiser. Optimiser les investissements, c'est optimiser son temps. C'est optimiser l'expérience client parce que je ne peux pas faire appel à des fluences pour refaire le site quatre fois dans la semaine. C'est énormément d'apprentissages par cycle. Comme je disais, j'ai des cours d'apprentissage qui se succèdent. Et donc, quand on finit par avoir une connaissance du sujet, à le maîtriser, là, ça devient super chouette parce qu'on a appris plein de choses. Mais à chaque début de nouveau cycle, C'est très difficile, c'est très énergivore. Donc, quand il a fallu se mettre à la maquette 3D, je m'y suis mise à fond pour pouvoir bosser l'ergonomie. Quand on a fait la conception de la formulation, ça a été aussi un défi parce que vouloir faire du 100% naturel, efficace, avec une sensorialité au moins équivalente à la cosmétique conventionnelle, avec un fini matifiant, des matières premières que d'origine proche, adaptées, et qui soit commercialisable sur les marchés cibles. Parce qu'en fait, dès qu'on commence à penser à un produit, il faut penser très en amont des choses qui vont arriver très en aval. Donc, ça a été long avec beaucoup de difficultés de conception. Et une fois que les difficultés de conception sont réglées, ensuite, il y a une transposition industrielle. Il faut que tout ce qu'on a imaginé... fonctionne sur un tirage à plus grande échelle. Et ça, c'est la réalité de comment on produit un bien. Et donc, c'est des cycles successifs d'apprentissage où, en fait, il faut constamment devenir un nouvel expert métier ou en tout cas être suffisamment expert pour pouvoir suivre efficacement et pouvoir challenger. les fournisseurs et les prestataires. Et ensuite, être suffisamment couteau suisse pour que tout continue à avancer pour finalement quand même pouvoir livrer un produit avec des standards de qualité élevés, encore une fois. Ça dépend des industries, mais là, je me positionne sur un segment plutôt luxe et il faut l'assumer de A à Z.

  • Speaker #1

    D'accord. Et j'imagine que ces cycles t'ont permis de grandir et d'évoluer. Et quel impact cela a eu sur ton état d'esprit de manière générale ?

  • Speaker #0

    Je ne pensais pas que ce serait si introspectif de devenir entrepreneur. J'ai beaucoup appris à me connaître, surtout les deux dernières années, quand on était vraiment à fond dans le projet. Ce n'était plus un side project comme ça l'avait été les premiers temps. où en fait j'ai appris à mobiliser mes ressources et à toujours être dans qu'est-ce qu'on fait ensuite. Donc ne jamais se laisser abattre ou quand j'avais besoin aussi de reménager mes forces, prendre l'air, s'aménager une coupure, mais dans la conviction qu'en fait il ne faut jamais rien lâcher et que c'est toujours qu'est-ce qu'on fait ensuite. Et donc j'ai découvert... des ressources que... Je n'avais pas tellement bien en tête. Donc, ça m'a permis de découvrir certaines forces. Je savais que j'étais plutôt opiniâtre. Ça, je n'avais pas trop de doutes sur le fait que je n'allais pas lâcher l'affaire facilement. Mais là, c'est non seulement rester déterminée, mais c'est mobiliser ses moyens pour trouver des solutions et continuer à avancer. Donc, je pense que c'est mon principal apprentissage. C'est que tout s'apprend déjà. Alors, on devient plus ou moins bon. Je ne me laisse plus impressionner par des domaines que je ne connais pas. Et oui, savoir mobiliser et gérer ses ressources. Dormir quand il faut dormir, faire un sprint de productivité quand on sent qu'il y a la créativité, donc ne pas s'arrêter. Gérer aussi son entourage, pouvoir continuer à avoir une vie sociale, garder des temps pour soi, des temps pour son travail, et donc être plus clair sur ses priorités. Non, ça a été un voyage très introspectif également ces dernières années.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ça. Je pense que beaucoup d'e-commerçants vont se retrouver dans tes propos et d'entrepreneurs, tout simplement. Je vais te poser une petite question en marketing. Est-ce que tu utilises des outils comme Facebook Ads, Google Ads, Instagram Ads, enfin Meta ? Et est-ce que tu as une stratégie ? particulières que tu utilises pour toucher ton public ? Tu peux rester vague et tu n'es pas obligée de répondre.

  • Speaker #0

    Oui, mais aucun problème à vous parler de l'acquisition parce que là, comme c'est le lancement, je suis essentiellement dans une stratégie d'acquisition. Donc, effectivement, depuis que la marque est lancée en commercialisation normale, et quand je dis normale, c'est qu'on n'est plus dans la période des précommandes que j'avais faites en avril et mai. mais sur une commercialisation plus classique. Donc, c'est d'aller effectivement faire de la publicité. Pour le moment, je fais surtout du méta-ad, donc sur Instagram et Facebook. Je n'ai pas commencé Google Ads et je vise essentiellement de développer la visibilité et la notoriété de la marque parce qu'on a beaucoup de choses à raconter, faire connaître nos engagements, faire connaître les projets. produit évidemment, mais c'est pousser un contenu qui n'est pas très orienté conversion. Il y a une première strata où c'est essentiellement faire connaître la marque, vraiment une campagne de notoriété, où là je vais surtout regarder le reach, le nombre d'impressions et le trafic. Et ensuite, dans un deuxième temps, et là c'est plutôt le timing conversion pour les fêtes de Noël, passer sur des campagnes plus agressives, plus... centré sur le produit lui-même avec un wording et des messages qui visent plus à la conversion. Donc, on va être plus sur un call to action de commander ou ce genre de choses et moins en savoir plus, découvrir une valeur, en apprendre plus sur la marque et pareil, sur d'autres leviers plus notoriété, c'est de faire de la relation presse et des campagnes de SEO avec du link earning. essayer d'avoir des gens qui parlent de nous et qui peuvent renvoyer du trafic sur notre site. J'espère que ça répond à la question.

  • Speaker #1

    Oui, parfaitement. Merci pour ce détail d'ailleurs. Donc, l'interview est bientôt finie. Il me reste trois questions. Donc là, j'ai une question un petit peu fun. Quel type de CEO e-commerce es-tu ? Je vais te faire trois propositions.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    La première, la visionnaire créative, c'est-à-dire passionnée par l'innovation et toujours en quête de nouvelles tendances et de façons d'inspirer son équipe. L'opérationnel organisé, soucieuse des détails, qui excelle dans la gestion des opérations quotidiennes et s'assure de l'efficacité des processus. Et la dernière, l'experte client-centré, obsédé par la satisfaction du client et de la qualité de l'expérience utilisateur.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai envie de répondre sans répondre et de te dire les trois, mais en fait,

  • Speaker #1

    c'est de l'heure de la journée.

  • Speaker #0

    On peut passer du 1 au 2 au 3. Mais je pense que je suis essentiellement la deuxième. Alors, je ne sais pas comment tu l'as appelée.

  • Speaker #1

    L'opérationnelle organisée.

  • Speaker #0

    Oui. En tout cas, en ce moment, c'est elle qui prime. J'ai été plus créative et plus fixée sur la tendance d'avant. Mais là, j'exploite mon côté très pragmatique, organisé pour assurer de la gestion d'entreprise plus que sur la création d'entreprise. Je pense que c'est aussi une histoire de timing. Et même en termes de personnalité. J'essaie de réconcilier nos idées reçues sur la créativité et le pragmatisme. Pour moi, ça peut très bien aller ensemble. Et je me définis plutôt comme ça. Donc, c'est essayer d'avoir des échanges rapides entre Johanna, créative, qui a envie de faire plein de choses, et Johanna qui lui répond, on va faire comment ? Et on va le faire quand ? Et on le fait pourquoi ? Et ça va nous compter combien ? Donc, c'est une discussion incessante entre ces deux Johannes.

  • Speaker #1

    Très bien, super, merci. Alors, quelles sont tes ambitions pour ta marque dans les années à venir ? Est-ce qu'il y a des projets ou des innovations que tu aimerais explorer ?

  • Speaker #0

    Oui, plein.

  • Speaker #1

    Tu peux en mentionner quelques-unes ou tu préfères garder ça pour toi ?

  • Speaker #0

    Je peux mentionner les gros sujets dans lesquels ils s'inscrivent. Il y a évidemment continuer à pousser l'éco-conception un peu plus loin avec les nouveaux matériaux, faire équiper Ileria d'une unité de production. de production pour ces recharges qui soient encore plus éco-friendly, j'aime pas trop ce terme, mais qui minimisent encore l'impact de la production et en fait de l'ensemble du cycle de vie du produit. Donc ça va être réfléchir à comment on peut faire mieux ce qui existe déjà. Et il y a à développer, continuer à développer des nouvelles références. Il y a évidemment le soin de la peau et il y a je pense le soin du corps qui viendra ensuite. Et si je continue à rêver, peut-être... de nouvelles lignes de produits plus lifestyle qui pourraient être sur du textile, ce genre de choses. Mais pour le moment, c'est vraiment d'un... C'est un horizon beaucoup plus lointain. Mais oui, j'imagine plus, il est rien comme une marque d'art de vivre avec des valeurs qui sont plus transverses que le soin de la peau. C'est vraiment comment on arrive à prendre soin de soi, à valoriser les savoir-faire et tout ça dans le respect des ressources naturelles. C'est toujours le triptyque et on peut le retrouver dans beaucoup de choses. C'est vrai que parfois, je me surprends à rêver de comment je pourrais développer tout ça.

  • Speaker #1

    As-tu un dernier message à faire passer ?

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que j'en ai déjà pas mal dit. Mais oui, le message, c'est déjà de venir découvrir ce qu'on fait et d'aller voir ce que les artisans Walter Ferger ont créé pour nous parce que ce sont des savoir-faire dingues et qui méritent un petit peu de notre attention. Et si, oui ! Un dernier message, si après avoir écouté le podcast, vous arrivez à voir tout le travail qu'il y a derrière notre consommation tous les jours, alors j'aurais déjà réussi une petite partie de ma mission parce que j'aime bien voir plus en transparence tout ce qu'on a au quotidien et de se dire qu'en fait, il y a beaucoup de travail et d'intelligence qui peuvent avoir été mis derrière. C'est bien de l'avoir dans un coin de sa tête, ça revalorise les choses.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'I comme talent. J'espère que cette discussion avec Joana vous a inspiré et donné envie de découvrir l'univers unique d'Illeria. Si vous souhaitez en savoir plus sur ses produits ou sur sa démarche éco-responsable, rendez-vous dans la barre de description. Vous y trouverez le lien du site internet d'Illeria, les réseaux sociaux de la marque et le LinkedIn de Joana. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast, à laisser un commentaire et à le partager autour de vous. Cela m'aide à continuer de mettre en lumière les talents de l'e-commerce francophone. Et si vous êtes un e-commerçant et que vous souhaitez structurer et optimiser vos processus, contactez-moi via mon profil LinkedIn, également disponible en barre de description. A bientôt ! Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Joana, fondatrice d'Hyléria, une marque qui allie cosmétiques naturels et savoir-faire traditionnels. Dans notre conversation vous découvrirez l'histoire d'une passionnée de cosmétiques naturels, des créations uniques nées de croquis personnels, une collaboration d'exception avec l'atelier Walters Perget, les défis liés à l'entrepreneuriat, et bien d'autres. Un épisode qui vous révélera comment passion et authenticité peuvent donner naissance à une très belle marque. Donc c'est parti pour une nouvelle immersion au cœur de l'e-commerce.

Chapters

  • Introduction à l'épisode et présentation de Joanna

    00:01

  • Le parcours de Joanna et la création d'Hyleria

    00:12

  • Les défis de l'entrepreneuriat et la passion pour les cosmétiques naturels

    00:35

  • Collaboration avec l'atelier Waltersperger

    00:57

  • L'importance de l'éco-responsabilité dans le packaging

    01:32

  • La vision de Hileria : prendre soin de soi et de la planète

    02:25

  • Stratégies marketing et visibilité de la marque

    36:44

  • Ambitions futures et développement de nouveaux produits

    40:25

  • Conclusion et message final de Joanna

    41:45

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Description

Aujourd'hui, je reçois Johanna, fondatrice d'Hyleria, une marque de cosmétiques naturels qui réinvente notre approche du soin. De son bureau londonien chez Accor à la création de sa marque pendant le Covid, son parcours prouve que les plus belles opportunités naissent parfois des moments inattendus.


Dans cet épisode passionnant, Joanna partage :

  • Comment elle a transformé sa passion pour l'aromathérapie en business model unique

  • Sa collaboration avec l'atelier Waltersperger en Normandie pour une production locale

  • Les défis du packaging éco-responsable dans les cosmétiques

  • Sa vision d'une beauté qui respecte autant l'humain que la planète


Un épisode à ne pas manquer si :

  • Tu rêves de lancer ta marque de cosmétiques naturels

  • L'entrepreneuriat éco-responsable t'intéresse

  • Tu cherches à aligner business et valeurs personnelles


Vous souhaitez en savoir plus sur Johanna et Hyléria? C'est ici ⬇️



Découvrez l'atelier Waltersperger:



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode d'e-com talent. Je suis Syrah Samake, consultante en optimisation des processus pour les e-commerçants et mon but est de vous emmener à la rencontre des visages de l'e-commerce francophone. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Joanna, fondatrice d'Hileria, une marque qui allie cosmétiques naturels et savoir-faire traditionnels. Dans notre conversation, vous découvrirez l'histoire d'une passionnée de cosmétiques naturels, des créations uniques nées de croquis personnels, une collaboration d'exception avec l'atelier Walters Ferger, les défis liés à l'entrepreneuriat et bien d'autres. Un épisode qui vous révélera comment passion et authenticité peuvent donner naissance à une très belle marque. Donc c'est parti pour une nouvelle immersion au cœur de l'e-commerce. Bonjour Joana, merci d'avoir accepté mon invitation. Peux-tu nous raconter ce qui t'a poussé à lancer Ileria et comment cette aventure a débuté pour toi ?

  • Speaker #1

    Bonjour Syrah, bah oui, avec grand plaisir. L'aventure Illéria a commencé il y a maintenant trois ans. L'industrie est arrivée, c'était même encore un peu avant, c'était courant 2021. À l'époque, je travaillais pour le groupe hôtelier Accor à Londres et pendant la crise du Covid, évidemment, l'industrie a été très impactée et l'activité était très ralentie. Et donc, j'ai eu pas mal de temps pour réfléchir à d'autres choses, à comment j'imaginais ma vie parce que je travaillais à temps partiel à ce moment-là. Et en fait, quand j'ai du temps libre, j'ai tendance à imaginer des idées de business. Et un peu comme un jeu, je me suis dit, poursuivons l'idée. Et à cette époque-là, j'avais des prises de passion pour la cosmétique. Donc, je me formais en aromathérapie, en acuropathie. Et j'avais commencé à faire mes soins moi-même. Alors, c'est des choses très basiques, parce que quand on se forme... On commence petit à petit, donc je faisais des lotions, des toniques, mes crèmes, des contours des yeux, des baumes, ce genre de choses. Et j'avais vu que c'était plutôt efficace pour les problématiques de peau que je rencontrais à ce moment-là, où j'avais la peau très irritée et sujette à de l'eczéma et à de l'urticaire, notamment à cause de la pollution de l'air de l'ongle. Et je voyais qu'en déconstruisant un peu ma routine de soins, j'arrivais à apaiser et à avoir des résultats qui étaient plutôt intéressants. Donc, ça en est suivi une grosse période. Je me suis passionnée pour la cosmétique naturelle. Et j'ai passé quand même beaucoup de temps. Je trouvais que c'était frustrant de passer autant de temps sur le sujet et de finir par mettre mes crèmes et mes lotions dans des petites boîtes en plastique ou dans des flacons spray rechargeables qui n'étaient pas très jolis, pas très élégants, qui ne me ressemblaient pas. Alors que je mettais quand même beaucoup d'implication dans tout ce qui était formulation. Et du coup, je me suis amusée à... à me dire si je devais le faire moi-même, à quoi ça ressemblerait. Et je trouve que j'aime beaucoup dessiner, j'aime la sculpture, les arts décoratifs, ce genre de choses. Et donc, je me suis prise au jeu de faire des croquis de flacons, de sprays, de peau. Et je les ai dessinés et je me suis dit, faire quelque chose de rechargeable pour permettre de garder ce flacon qui devient comme un flacon de parfum, un truc un peu exceptionnel. Avec toute ma créativité, comment on pourrait faire que ça marche ? Donc il faut le garder, il faut le recharger. Il y a une conscience écologique aussi de se dire qu'on produit cette partie en verre qu'une fois et puis on le conserve en le rechargeant. Et puis ça se tient. Je vais aller discuter avec des gens de l'industrie pour qu'ils puissent m'expliquer comment ça marche et comment on pourrait faire ça. Et de fil en aiguille, j'ai rencontré des fournisseurs, j'ai rencontré des laboratoires, j'ai rencontré... des responsables packaging cosmétiques. Et j'ai précisé au fur et à mesure mon idée comme ça, en discutant avec eux, en discutant avec ces experts, finalement, chacun de leur domaine. Et j'ai fini par recoller le puzzle et à me dire que ça tenait la route. Et j'ai continué à être vraiment très intéressée par le sujet et à me dire peut-être que cette idée, elle se tient. Et donc, j'ai continué à travailler dessus. trouver de problèmes suffisamment gros sur ma route pour abandonner le jeu, qui finalement, c'était juste un jeu pour me tenir occupée en 2021-2022. Et je me suis dit, il y a peut-être quelque chose à faire. Et en fait, le vrai déclic est arrivé quand j'ai rencontré l'atelier de verrerie avec lequel je travaille aujourd'hui, c'est Walter Sperger, où en fait, ils sont basés en Normandie. Et très tôt dans le projet, ils m'ont... Ils m'ont accueillie, m'ont fait visiter les ateliers, rencontrer les artisans, ils m'ont parlé de leur métier, de toute l'histoire de cette fabrique, de comment elle a été reprise par l'actuelle dirigeante Stéphanie Tour. et de leur savoir-faire. Et en fait, ce sont les derniers à travailler comme ça en France, en semi-artisanal. Et j'ai été subjuguée, en fait, par ces savoir-faire que je n'avais absolument pas conscience qu'il y avait des gens qui faisaient ça à deux heures de Paris. Et je me suis dit, il faut absolument que je travaille avec eux. Et donc, ça a été un petit peu vraiment le début de ce changement d'état d'esprit. Je me suis dit, allez, on y va, j'essaye.

  • Speaker #0

    Super. On aura l'occasion d'ailleurs de revenir sur cette collaboration. Et c'est dingue parce qu'on a la sensation que c'était ton destin.

  • Speaker #1

    La façon dont tu racontes les choses. Je ne sais pas si c'est le destin, mais en tout cas, il y a effectivement quelque chose qui s'est aligné. Oui, c'est ça. En fait, je suis passée jusqu'à mes premières années de carrière, j'étais très rationnelle, j'ai fait mes choix pas tellement par affinité, mais je voulais être... travailler dans des grands groupes, avoir voyagé. Et c'était assez rationnel comme démarche. Et en fait, là, ça a vraiment changé de cap quand je me suis dit, je vais pouvoir utiliser mes talents, mes appétences naturelles pour créer autre chose. Et effectivement, je me suis laissée pas mal porter aussi par les passions des autres. Ou un de mes... Ce que j'aime... Le plus faire, c'est écouter les gens passionnés me parler de ce qu'ils font. Et finalement, voir comment on peut agencer les compétences pour créer quelque chose de beau. Et en fait, pendant toute la période de développement produit pour Ileria, ça n'a été que ça. C'était voir comment je pouvais assembler ces compétences et tirer le meilleur des différents corps de métier. Et c'était vraiment une période géniale.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu as créé justement cette marque avec une mission forte de préservation, que ce soit pour la peau, la nature ou le patrimoine culturel. Tu l'as un petit peu mentionné, mais j'aimerais que tu ailles un petit peu plus en profondeur. Qu'est-ce qui t'a inspiré à embrasser cette vision, au-delà de ton expérience ?

  • Speaker #1

    C'était même pas tellement une expérience comme on peut la considérer de manière... classique, c'était une histoire d'affinité. Moi, j'aime l'idée de prendre soin, de prendre soin des autres, de prendre soin de soi, de faire attention à ce qu'on met sur sa peau, à ce qu'on mange, à comment on vit, pour en fait se sentir bien. Et il y a évidemment tout l'aspect prendre soin de son corps, mais il y a aussi prendre soin de son esprit, et ça passe par avoir des supports. d'affection, de nourriture émotionnelle. Et chez moi, ça passe par les objets qui m'entourent. Donc, ça peut paraître un peu étrange, mais c'est un peu cette idée de la Madeleine de Proust où, en fait, on a ces objets qui ont de l'importance parce qu'ils ont une histoire, parce qu'ils viennent de quelqu'un, ils viennent de quelque part qui nous rappelle des souvenirs. Et donc, du coup, le voir tous les matins, ça nous fait du bien. Et en prendre soin, le transmettre, ça a aussi une importance. Et je trouve que tout ça fait un ensemble très cohérent entre comment on prend soin de soi avec ses supports d'affection, mais aussi avec des bonnes matières, matières premières, matériaux, tout ce qui va être en lien avec les filières agricoles, le sourcing responsable que je mets en place avec Iberia, et l'histoire dont je parlais, qui l'a fait, comment il l'a fait, pourquoi ils l'ont fait comme ça. Et ça, c'est du patrimoine. Donc, c'est évidemment le patrimoine inerte qu'on connaît, les bâtiments, l'art. Mais il y a ce patrimoine vivant que j'ai découvert avec Walters Berger, où en fait, ce sont des façons de faire qui sont transmises de génération en génération d'artisans et qui, en fait, sont d'une incroyable richesse.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, tes valeurs et ta personnalité. Moi, c'est ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    C'est hyper lié. Les deux sont hyper liés.

  • Speaker #0

    Très bien. Est-ce que tu peux nous parler un peu plus ? Enfin, un peu plus. De tes produits, je sais que tu as une crème ratante et un exfoliant pour tout type de peau.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, pour le lancement de la marque, j'ai travaillé sur une mini-routine de soins. Donc en deux étapes, où il y a effectivement une étape de nettoyage avec un exfoliant en grains, mais qui est dans une base active. Donc on vient nettoyer, purifier, affiner le grain de la peau. Mais je voulais que ce soit... pas du tout astringent, que ce soit pas agressif, pour pouvoir être compatible avec les peaux sensibles, réactives et femmes enceintes et allaitantes. Donc on a vraiment le même niveau de tolérance qu'un produit de dermocosmétique classique qu'on trouve en parapharmacie. avec du coup un fini qui n'est absolument pas desséchant. Justement, c'est un gommage qui est hydratant, donc qui va pouvoir nettoyer, mais en apportant aussi du rebond, de l'hydratation, en facilitant la cicatrisation des petites imperfections, ce genre de choses. Et la deuxième étape, c'est d'apporter l'hydratation nécessaire pour toute la journée avec un soin vraiment plutôt conçu pour le jour, donc la crème hydratante qui s'appelle l'art du portrait, parce que l'idée, c'était de venir apporter de la lumière. et de clarifier le teint avec une amélioration de la carnation, toujours traiter des imperfections et surtout ce fini velouté et matifiant qu'on aime bien avoir en début de journée pour pouvoir soit se maquiller par-dessus, soit avoir le teint frais pour partir travailler tout de suite après.

  • Speaker #0

    Oui. Et tu comptes développer d'autres produits ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai déjà hâte de compléter la gamme. Après, la marque est encore toute jeune, donc il va falloir que je patiente un petit peu pour voir comment le marché accueille déjà cette... Première mini-routine, je voulais que malgré le fait qu'il n'y ait que deux produits, on ait un traitement déjà un peu complet. Mais évidemment, je pense déjà à des extensions de la gamme pour pouvoir traiter plutôt les signes de l'âge, les imperfections plus marquées ou ce genre de problématiques-là. Un soin plus du soir pour aussi faciliter les massages. Je crois beaucoup aussi aux soins de la peau par le massage. Oui, moi aussi. C'est hyper efficace. ça peut retarder des traitements plus invasifs quand on passe par du massage du visage.

  • Speaker #0

    Il y a le biais du visage aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Absolument. Il y a encore plein de choses à faire avant de passer à des traitements plus agressifs. C'est ça que je voudrais développer pour les prochaines étapes.

  • Speaker #0

    D'accord, merci. On va parler un petit peu, tu l'as mentionné tout à l'heure, du côté éco-responsable. Donc, ta marque est éco-responsable. D'ailleurs, les produits ont été certifiés biologiques par l'organisme ÉcoCert. Comment cette philosophie se traduit dans tes choix de formulation et dans la conception des produits ?

  • Speaker #1

    Alors, le postulat de base, c'est comment on peut faire ça bien. Alors, ça peut paraître complètement basique, cette question, mais l'idée, c'est vraiment de je veux faire, admettons, une crème Mais je veux tout faire bien. Donc, il faut que le sourcing des matières premières soit le plus respectueux possible, en circuit court. Donc, on va chercher des origines géographiques proches, on va chercher des ingrédients qui sont efficaces, concentrés et peu transformés. On va aussi regarder si la plante est adaptée à son climat de culture. Donc, on ne va pas aller chercher des plantes particulièrement... gourmand dans l'eau, cultivé en France, mais sous le cerf, enfin, ce n'est pas l'idée. Et donc, assez naturellement, l'éco-conception est venue se travailler comme un challenge en se disant qu'on va être sur des ingrédients efficaces, peu transformés, d'origine proche, adaptés à leur climat, donc des filières durables et bio, avec du coup, comme résultat, de revenir chercher des ingrédients qui sont ce que j'aime bien appeler des plantes humbles. qu'on connaît depuis longtemps, qu'on fait leur preuve dans les bienfaits pour la peau, mais qui sont un peu tombées en désuétude parce qu'il y a eu une tendance, un peu marketing en cosmétique, d'aller chercher l'ingrédient rare. Et donc l'éco-conception pour moi, ça passe aussi de redonner une certaine noblesse, une attractivité aux matières humbles, que ce soit dans les matières premières pour les actifs des soins, mais aussi dans les matériaux qu'on utilise. On va utiliser du bois européen, des essences qui sont très communes. en Europe et qu'on va venir teinter pour faire cette référence au bois exotique. Vous voyez le capuchon, il est en bois foncé, mais c'est du bois de hêtre qui est une essence très commune d'une forêt FSC européenne. On ne travaille que du papier recyclé. Pareil, qui n'est pas blanchi, qui est assez peu traité, parce que comme ça, on va garder cette irrégularité qui donne un toucher particulier à nos coffrets. Et donc, comment on va valoriser cette... de cette matière humble ou cette matière imparfaite pour faire que ces imperfections, ça va donner du caractère, ça va donner de la personnalité au produit. Et on joue un peu avec les codes comme ça dans l'éco-conception pour au final avoir un produit assez luxueux.

  • Speaker #0

    Très bien, merci Joana. Tu l'as mentionné tout à l'heure en début d'interview, tu collabores avec les maîtres verriers de l'atelier Walters Ferger. J'espère l'avoir bien prononcé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est bon.

  • Speaker #0

    Pour créer des flacons uniques. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette collaboration ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était effectivement la rencontre fondamentale de mon envie d'entreprendre, en tout cas de créer l'Ariakonza. En fait, c'est une entreprise qui existe depuis longtemps, qui a ouvert ses portes au XIXe siècle, si je me souviens bien, et qui était en difficulté à la fin des années 80, et qui a été rachetée par Stéphanie Tour, qui a repris les rênes de la fabrique, et qui a relancé l'activité. Ils se sont spécialisés dans la création de bouteilles, de flacons, beaucoup pour les spiritueux. Et en fait, ils ont une façon de travailler qui est absolument exceptionnelle. C'est-à-dire que chaque pièce est faite à la main, donc pièce par pièce, par des artisans verriers, sur une chaîne de production qu'on appelle semi-artisanale, parce qu'en fait, il y a une intervention humaine à chaque étape, mais ils utilisent des outils. On n'est pas sur du verre soufflé. C'est la principale différence. Et ils travaillent un mélange verrier qui, pareil, s'hérite de savoir-faire séculaire, pour le coup. qui est particulièrement clair, particulièrement brillant, ce qui fait que le résultat est d'une finesse impeccable. Le verre est extrêmement clair, il est très brillant, il a peu de défauts et il est fait par des maîtres verriers qui entrent à l'atelier, ils ont 16 ans, et pendant 10 ans, ils apprennent les techniques pour devenir d'une précision. extrêmement fines pour sortir des pièces qui sont très régulières, parfaitement claires, sans défauts, quasiment. Et c'est absolument fascinant. Et Stéphanie me partageait notamment ses problèmes de recrutement, parce que il y a un décalage entre la demande des entreprises qui veulent travailler avec eux, et le savoir-faire qui finit par se perdre. Et donc moi je suis particulièrement touchée par cette histoire. Et donc on a décidé de travailler ensemble malgré tout, malgré les difficultés de ce type de production, en créant ensemble le premier pot cosmétique rechargeable créé à la main en semi-artisanal. Et en fait la difficulté principale de ce projet, ça a été d'adapter le design que j'avais en tête, parce qu'on part encore de ces croquis que j'avais fait en 2021 juste pour imaginer le flacon parfait. Ce que vous voyez sur le site aujourd'hui en vente, c'est un croquis qui est devenu réel. Et donc, il faut imaginer travailler avec le bureau d'études de Walters Verger, avec les verriers, pour imaginer comment on peut le faire réellement sur une chaîne de production semi-artisanale. Et donc, il faut respecter les dimensions, les volumes, l'ergonomie. Et tout ça, ça nous a pris un an de R&D. packaging purement pour pouvoir avoir un produit élégant avec des dimensions qui sont respectées par rapport au design initial mais qui soit réalisable avec les contraintes de production et qui puisse être suffisamment précis et régulier d'une pièce à l'autre pour pouvoir mettre cette petite recharge à l'intérieur et qu'à tous les coups, elle soit bien maintenue que ce soit ni trop grand ni trop petit et qu'on ait toujours une herbe. une herméticité parfaite avec le couvercle pour préserver le sang. Et donc, ça a été des mois de conception informatique. On a fait des maquettes, on a fait de l'impression 3D pour pouvoir faire du prototypage, pour tester, avant de créer les fameuses doutilles verrier qui, en fait, sont en fonte et en acier. Ce sont comme des gros moules à gâteau, mais dans lesquels on va verser le verre en fusion. Et les artisans font cette magie incroyable. En fait, ils mettent la goutte de verre. dans ces différents moules, parce que c'est une production en plusieurs étapes, pour qu'à la fin, les pièces soient parfaites et suffisamment régulières d'une pièce à l'autre pour pouvoir faire du rechargeable. Et donc, c'est une prouesse technique et énormément de formation. Avant qu'on commence la production des flacons, il y a eu plusieurs jours d'essais pour pouvoir calibrer le geste des artisans pour être sûr qu'en sortie de... de four, on est des pièces très régulières.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    Combien de temps s'est écoulé ? C'est ça,

  • Speaker #0

    on ne réalise pas. Et combien de temps s'est écoulé à partir du moment où tu as dit oui à Stéphanie ? Et la phase finale ?

  • Speaker #1

    Ça a été très lent parce qu'entre ma première visite, je crois que c'était courant 2021 ou 2022, et le moment où j'ai pu effectivement lui dire on ira. Il a fallu que je monte la boîte, que je cherche des financements, toute cette étape plus administrative quand on crée une entreprise. Et on a commencé à travailler, enfin oui, il y a eu une grosse année, une grosse année de conception packaging avec des temps d'attente. 2023 a été une année particulièrement difficile pour l'industrie avec l'augmentation du coût de l'énergie, des pénuries sur le sable, des pénuries sur les matières premières. Et donc, l'industrie verrière a été impactée. Et donc, il y a eu des délais d'attente allongés. Donc, il y a aussi eu des mois où j'attendais qu'ils aient la capacité de production de... commencer à faire les sacs. Donc, tout ça est à prendre en compte. Mais il y a effectivement un an de conception, six mois de délai d'attente à cause de la crise ukrainienne et ensuite, deux mois de production par les artisans. Wow !

  • Speaker #0

    Et moi, j'invite vraiment les auditeurs à se rendre sur ton site parce qu'on le ressent tout ça. On le ressent à travers les photos.

  • Speaker #1

    C'était vraiment, là depuis le début, c'était de pouvoir montrer ce qui se passe d'incroyable en Normandie et de proposer un produit qui a une histoire, qui a une emprise culturelle prégnante, qui est originale, qui va être un produit bonne action, que ce soit pour la peau, pour l'environnement et pour les gens qui participent à la production. Et donc ça, il s'agissait de le montrer et toujours de faire... de faire la lumière et de sublimer ces métiers, ces personnalités, comme on fait avec les plantes, comme on fait avec le bois, le papier, c'était de pousser le concept en montrant que ces artisans ont un savoir-faire incroyable et j'avais envie de le valoriser, de le montrer.

  • Speaker #0

    En tout cas, Paris réussit.

  • Speaker #1

    Super, je suis contente.

  • Speaker #0

    On va maintenant parler des coulisses de l'entreprise. Tu travailles seule ou avec des frères ?

  • Speaker #1

    Alors pour le moment je suis seule à travailler dans la société. Pour Ileria j'ai travaillé l'année dernière avec des alternantes qui ont apporté du soutien pour toute la partie mise en place de la commercialisation et sinon c'est effectivement pour le moment plutôt des prestataires externes pour tout ce qui a été développement produit, de la conception à la formulation. Je travaille avec des partenaires qui ne font pas partie d'Ileria mais avec qui je collabore de manière très étroite.

  • Speaker #0

    Tu collabores avec combien de personnes à peu près ?

  • Speaker #1

    Si je compte l'unité de production au laboratoire, les verriers, mes soutiens au niveau du marketing, de la communication, ça commence à faire pas mal de monde finalement. Je pense qu'on est une quinzaine. Mais moi, je suis un chef d'orchestre plutôt.

  • Speaker #0

    Et comment t'organises-tu pour gérer à la fois la création, la production et les opérations quotidiennes de Hilaria ?

  • Speaker #1

    C'est des journées intenses et bien millimétrées. Il y a aussi des cycles. Là, je sors quand même d'un cycle assez long où le focus était sur le développement de produits, donc avec des aspects très techniques pour pouvoir aboutir à un produit qui soit vraiment… avec des standards de qualité élevés. Donc, c'est énormément d'échanges avec les différents fournisseurs, que ce soit notre laboratoire ou l'agence de design qui a fait les coffrets, les packagings secondaires ou la verrie. C'est de les avoir extrêmement souvent au téléphone, de se déplacer, de planifier des réunions régulières pour suivre le projet et de s'assurer qu'en fait tout est... livrer en temps, en heure, au niveau de qualité que je demande. Parce que c'est aussi ça, le rôle du chef d'orchestre, c'est de valider que les livrables sont atteints et au niveau de qualité que j'ai posé lors du brief. Donc, c'est être un peu toujours derrière les uns et les autres pour s'assurer que les choses sont faites dans le bon timing. Mais c'est une partie qui est difficile parce qu'il y a énormément d'aléas, surtout quand c'est... c'est en externe, je suis dépendante d'une certaine manière des tiers et de leurs propres contraintes. Donc, c'est veiller à ce que tout reste en mouvement, que rien ne soit au point mort. Et ensuite, c'est de ménager des plages moins opérationnelles où je suis purement sur la partie créative. Ça a été en plus en amont sur concevoir le produit. Maintenant, c'est essentiellement sur la communication. Comment j'arrive à en parler, à faire transparaître les valeurs ? juste avant de ce qui transpire du site, c'est beaucoup de réflexion. Et je ne pensais pas que ça serait si difficile finalement parce que quand on est dans son propre imaginaire, dans sa bulle de conception, de créativité, ça paraît limpide. Mais en fait, non, pas du tout. Il y a un vrai travail de maïotique de trouver les bons mots pour poser sa pensée, pour que le message soit porté, pour dire tout ce qu'on veut montrer. À quel moment ? Parce qu'il faut aussi avoir un grand travail de pédagogie pour expliquer tous ces concepts d'éco-conception qui peuvent être parfois très compliqués. Donc, ça me prend aussi beaucoup de temps. Et j'ai du mal à mélanger ce focus opérationnel et le focus plus créativité, création de contenu.

  • Speaker #0

    J'allais te demander justement, si c'est le sein pour toi de t'organiser, de voir à quel moment faire de l'opérationnel, trouver le bon… Le bon moment pour faire de l'opérationnel et le bon moment pour faire tout ce qui est créatif. Des personnes qui sont plutôt du matin, d'autres de l'après-midi. Est-ce que tu as dû faire plusieurs tests ?

  • Speaker #1

    Oui. Je suis sur un développement de produit qui est très, très long. Finalement, ça fait déjà trois ans que je travaille dessus. En trois ans, on a le temps de préciser les choses, de tester, de demander des retours et de voir comment les choses se précisent au fur et à mesure. Je pense que le site que vous voyez en ligne... À l'heure actuelle, c'est la 74e version du site. Et je passe mon temps à corriger, à ajouter, à compléter, donc à tester des choses. Et c'est un processus qui ne s'arrêtera jamais. C'est ça,

  • Speaker #0

    le commerce et tout est en continu. Il faut constamment optimiser, constamment s'améliorer.

  • Speaker #1

    Oui, et puis vérifier des différents points de contact qu'on peut avoir en ligne avec l'utilisateur, que sur chacun de ces points de contact, l'expérience soit uniforme. En fait, qu'on me trouve sur un site de parapharmacie, ou qu'on me trouve sur une publication Instagram, ou dans un article de presse, il faut qu'à partir du moment où l'utilisateur est en lien avec le produit ou la marque, l'idée, la mission qu'on défend, elle transparaisse déjà, et qu'elle soit continue sur les différents clics qui vont suivre. Donc, c'est... Faire attention de bien tout relire, d'avoir des assets qui sont maîtrisés et d'analyser la data qu'on arrive à obtenir. Parce que c'est aussi le grand intérêt du e-commerce, c'est qu'on peut apprendre à connaître son utilisateur d'une manière assez fine en observant son comportement, d'où il vient, comment il a interagi avec la page. Donc, c'est des informations qui sont intéressantes à observer et à essayer d'influencer parce que l'objectif, pour ma marque, c'est d'avoir plus de notoriété, que j'arrive à la faire connaître. Donc, c'est comment je raconte les différentes histoires, à quel endroit et comment on optimise le trafic.

  • Speaker #0

    Très bien. On le sait, le fait de créer une marque éco-responsable, ça représente un défi en termes de logistique. Comment est-ce que tu gères ça, ainsi que l'approvisionnement ? tout en restant fidèle aux valeurs de ta marque ?

  • Speaker #1

    Non. Alors, la logistique, pour le moment, je l'ai complètement internalisée, pour le coup. Je m'en charge moi-même parce que je veux être sûre de bien comprendre comment ça se passe, de maîtriser toute l'expérience client à partir du moment où le colis part de chez moi et il est reçu chez la cliente ou le client. C'est de pouvoir travailler sur l'expérience de unboxing. qui est très importante en e-commerce, parce que c'est un nouveau touch point avec la marque. C'est à partir du moment où on récupère le colis, je veux que le colis, qu'il ait un volume particulier, qu'il soit ajusté parfaitement au coffret qu'il y a à l'intérieur, qu'il n'y ait pas d'espace en trop, mais qu'en même temps, il soit adapté pour protéger les produits qui sont à l'intérieur, que le papier soit mis de cette manière-là, que le label de la marque... que ce soit visible mais pas trop présent, qu'il y ait une expérience olfactive à l'ouverture du colis, que le certificat d'authenticité soit visible, qu'il ne soit pas jeté par inadvertance, mais qu'en même temps, il ne prenne pas toute la place avec le bon de livraison et la petite carte que j'ajoute pour remercier de la commande. Donc, c'est des micro-détails qui, en fait, j'y réfléchis beaucoup.

  • Speaker #0

    pour que l'expérience, quand on ouvre le colis, soit agréable. Et j'essaie d'anticiper tous les petits problèmes qu'il pourrait y avoir, qu'ils soient purement logistiques. Un produit cassé, c'est terrible, donc il faut essayer de bien caler les produits sans que ça l'étouffe. Donc comment on ajuste la composition des colis comme ça et qu'en même temps, on soit dans le pur plaisir parce que c'est un produit qui est premium. Donc, à partir du moment où on ouvre le colis, j'ai envie que la cliente, elle sente qu'elle s'est fait plaisir. Voilà, que ce soit agréable.

  • Speaker #1

    D'accord. Et est-ce que tu rencontres, enfin plutôt, est-ce que tu as rencontré d'autres défis depuis que tu t'es lancée à ton compte ? On en avait parlé lors de notre premier échange. Tu m'avais dit que tu avais rencontré pas mal de défis, justement. Qu'est-ce que tu peux en parler brièvement, bien entendu ?

  • Speaker #0

    Il y a eu beaucoup de défis, il y a eu beaucoup de difficultés, parce que défi, challenge, c'est le mot sympathique pour dire quand c'est difficile. Et créer une entreprise comme ça, de rien, indépendante, c'est difficile. Parce que là, Illéria est une marque indépendante, on n'est rapprochés d'aucun grand groupe. Donc c'est tout optimiser. Optimiser les investissements, c'est optimiser son temps. C'est optimiser l'expérience client parce que je ne peux pas faire appel à des fluences pour refaire le site quatre fois dans la semaine. C'est énormément d'apprentissages par cycle. Comme je disais, j'ai des cours d'apprentissage qui se succèdent. Et donc, quand on finit par avoir une connaissance du sujet, à le maîtriser, là, ça devient super chouette parce qu'on a appris plein de choses. Mais à chaque début de nouveau cycle, C'est très difficile, c'est très énergivore. Donc, quand il a fallu se mettre à la maquette 3D, je m'y suis mise à fond pour pouvoir bosser l'ergonomie. Quand on a fait la conception de la formulation, ça a été aussi un défi parce que vouloir faire du 100% naturel, efficace, avec une sensorialité au moins équivalente à la cosmétique conventionnelle, avec un fini matifiant, des matières premières que d'origine proche, adaptées, et qui soit commercialisable sur les marchés cibles. Parce qu'en fait, dès qu'on commence à penser à un produit, il faut penser très en amont des choses qui vont arriver très en aval. Donc, ça a été long avec beaucoup de difficultés de conception. Et une fois que les difficultés de conception sont réglées, ensuite, il y a une transposition industrielle. Il faut que tout ce qu'on a imaginé... fonctionne sur un tirage à plus grande échelle. Et ça, c'est la réalité de comment on produit un bien. Et donc, c'est des cycles successifs d'apprentissage où, en fait, il faut constamment devenir un nouvel expert métier ou en tout cas être suffisamment expert pour pouvoir suivre efficacement et pouvoir challenger. les fournisseurs et les prestataires. Et ensuite, être suffisamment couteau suisse pour que tout continue à avancer pour finalement quand même pouvoir livrer un produit avec des standards de qualité élevés, encore une fois. Ça dépend des industries, mais là, je me positionne sur un segment plutôt luxe et il faut l'assumer de A à Z.

  • Speaker #1

    D'accord. Et j'imagine que ces cycles t'ont permis de grandir et d'évoluer. Et quel impact cela a eu sur ton état d'esprit de manière générale ?

  • Speaker #0

    Je ne pensais pas que ce serait si introspectif de devenir entrepreneur. J'ai beaucoup appris à me connaître, surtout les deux dernières années, quand on était vraiment à fond dans le projet. Ce n'était plus un side project comme ça l'avait été les premiers temps. où en fait j'ai appris à mobiliser mes ressources et à toujours être dans qu'est-ce qu'on fait ensuite. Donc ne jamais se laisser abattre ou quand j'avais besoin aussi de reménager mes forces, prendre l'air, s'aménager une coupure, mais dans la conviction qu'en fait il ne faut jamais rien lâcher et que c'est toujours qu'est-ce qu'on fait ensuite. Et donc j'ai découvert... des ressources que... Je n'avais pas tellement bien en tête. Donc, ça m'a permis de découvrir certaines forces. Je savais que j'étais plutôt opiniâtre. Ça, je n'avais pas trop de doutes sur le fait que je n'allais pas lâcher l'affaire facilement. Mais là, c'est non seulement rester déterminée, mais c'est mobiliser ses moyens pour trouver des solutions et continuer à avancer. Donc, je pense que c'est mon principal apprentissage. C'est que tout s'apprend déjà. Alors, on devient plus ou moins bon. Je ne me laisse plus impressionner par des domaines que je ne connais pas. Et oui, savoir mobiliser et gérer ses ressources. Dormir quand il faut dormir, faire un sprint de productivité quand on sent qu'il y a la créativité, donc ne pas s'arrêter. Gérer aussi son entourage, pouvoir continuer à avoir une vie sociale, garder des temps pour soi, des temps pour son travail, et donc être plus clair sur ses priorités. Non, ça a été un voyage très introspectif également ces dernières années.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ça. Je pense que beaucoup d'e-commerçants vont se retrouver dans tes propos et d'entrepreneurs, tout simplement. Je vais te poser une petite question en marketing. Est-ce que tu utilises des outils comme Facebook Ads, Google Ads, Instagram Ads, enfin Meta ? Et est-ce que tu as une stratégie ? particulières que tu utilises pour toucher ton public ? Tu peux rester vague et tu n'es pas obligée de répondre.

  • Speaker #0

    Oui, mais aucun problème à vous parler de l'acquisition parce que là, comme c'est le lancement, je suis essentiellement dans une stratégie d'acquisition. Donc, effectivement, depuis que la marque est lancée en commercialisation normale, et quand je dis normale, c'est qu'on n'est plus dans la période des précommandes que j'avais faites en avril et mai. mais sur une commercialisation plus classique. Donc, c'est d'aller effectivement faire de la publicité. Pour le moment, je fais surtout du méta-ad, donc sur Instagram et Facebook. Je n'ai pas commencé Google Ads et je vise essentiellement de développer la visibilité et la notoriété de la marque parce qu'on a beaucoup de choses à raconter, faire connaître nos engagements, faire connaître les projets. produit évidemment, mais c'est pousser un contenu qui n'est pas très orienté conversion. Il y a une première strata où c'est essentiellement faire connaître la marque, vraiment une campagne de notoriété, où là je vais surtout regarder le reach, le nombre d'impressions et le trafic. Et ensuite, dans un deuxième temps, et là c'est plutôt le timing conversion pour les fêtes de Noël, passer sur des campagnes plus agressives, plus... centré sur le produit lui-même avec un wording et des messages qui visent plus à la conversion. Donc, on va être plus sur un call to action de commander ou ce genre de choses et moins en savoir plus, découvrir une valeur, en apprendre plus sur la marque et pareil, sur d'autres leviers plus notoriété, c'est de faire de la relation presse et des campagnes de SEO avec du link earning. essayer d'avoir des gens qui parlent de nous et qui peuvent renvoyer du trafic sur notre site. J'espère que ça répond à la question.

  • Speaker #1

    Oui, parfaitement. Merci pour ce détail d'ailleurs. Donc, l'interview est bientôt finie. Il me reste trois questions. Donc là, j'ai une question un petit peu fun. Quel type de CEO e-commerce es-tu ? Je vais te faire trois propositions.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    La première, la visionnaire créative, c'est-à-dire passionnée par l'innovation et toujours en quête de nouvelles tendances et de façons d'inspirer son équipe. L'opérationnel organisé, soucieuse des détails, qui excelle dans la gestion des opérations quotidiennes et s'assure de l'efficacité des processus. Et la dernière, l'experte client-centré, obsédé par la satisfaction du client et de la qualité de l'expérience utilisateur.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai envie de répondre sans répondre et de te dire les trois, mais en fait,

  • Speaker #1

    c'est de l'heure de la journée.

  • Speaker #0

    On peut passer du 1 au 2 au 3. Mais je pense que je suis essentiellement la deuxième. Alors, je ne sais pas comment tu l'as appelée.

  • Speaker #1

    L'opérationnelle organisée.

  • Speaker #0

    Oui. En tout cas, en ce moment, c'est elle qui prime. J'ai été plus créative et plus fixée sur la tendance d'avant. Mais là, j'exploite mon côté très pragmatique, organisé pour assurer de la gestion d'entreprise plus que sur la création d'entreprise. Je pense que c'est aussi une histoire de timing. Et même en termes de personnalité. J'essaie de réconcilier nos idées reçues sur la créativité et le pragmatisme. Pour moi, ça peut très bien aller ensemble. Et je me définis plutôt comme ça. Donc, c'est essayer d'avoir des échanges rapides entre Johanna, créative, qui a envie de faire plein de choses, et Johanna qui lui répond, on va faire comment ? Et on va le faire quand ? Et on le fait pourquoi ? Et ça va nous compter combien ? Donc, c'est une discussion incessante entre ces deux Johannes.

  • Speaker #1

    Très bien, super, merci. Alors, quelles sont tes ambitions pour ta marque dans les années à venir ? Est-ce qu'il y a des projets ou des innovations que tu aimerais explorer ?

  • Speaker #0

    Oui, plein.

  • Speaker #1

    Tu peux en mentionner quelques-unes ou tu préfères garder ça pour toi ?

  • Speaker #0

    Je peux mentionner les gros sujets dans lesquels ils s'inscrivent. Il y a évidemment continuer à pousser l'éco-conception un peu plus loin avec les nouveaux matériaux, faire équiper Ileria d'une unité de production. de production pour ces recharges qui soient encore plus éco-friendly, j'aime pas trop ce terme, mais qui minimisent encore l'impact de la production et en fait de l'ensemble du cycle de vie du produit. Donc ça va être réfléchir à comment on peut faire mieux ce qui existe déjà. Et il y a à développer, continuer à développer des nouvelles références. Il y a évidemment le soin de la peau et il y a je pense le soin du corps qui viendra ensuite. Et si je continue à rêver, peut-être... de nouvelles lignes de produits plus lifestyle qui pourraient être sur du textile, ce genre de choses. Mais pour le moment, c'est vraiment d'un... C'est un horizon beaucoup plus lointain. Mais oui, j'imagine plus, il est rien comme une marque d'art de vivre avec des valeurs qui sont plus transverses que le soin de la peau. C'est vraiment comment on arrive à prendre soin de soi, à valoriser les savoir-faire et tout ça dans le respect des ressources naturelles. C'est toujours le triptyque et on peut le retrouver dans beaucoup de choses. C'est vrai que parfois, je me surprends à rêver de comment je pourrais développer tout ça.

  • Speaker #1

    As-tu un dernier message à faire passer ?

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que j'en ai déjà pas mal dit. Mais oui, le message, c'est déjà de venir découvrir ce qu'on fait et d'aller voir ce que les artisans Walter Ferger ont créé pour nous parce que ce sont des savoir-faire dingues et qui méritent un petit peu de notre attention. Et si, oui ! Un dernier message, si après avoir écouté le podcast, vous arrivez à voir tout le travail qu'il y a derrière notre consommation tous les jours, alors j'aurais déjà réussi une petite partie de ma mission parce que j'aime bien voir plus en transparence tout ce qu'on a au quotidien et de se dire qu'en fait, il y a beaucoup de travail et d'intelligence qui peuvent avoir été mis derrière. C'est bien de l'avoir dans un coin de sa tête, ça revalorise les choses.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'I comme talent. J'espère que cette discussion avec Joana vous a inspiré et donné envie de découvrir l'univers unique d'Illeria. Si vous souhaitez en savoir plus sur ses produits ou sur sa démarche éco-responsable, rendez-vous dans la barre de description. Vous y trouverez le lien du site internet d'Illeria, les réseaux sociaux de la marque et le LinkedIn de Joana. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast, à laisser un commentaire et à le partager autour de vous. Cela m'aide à continuer de mettre en lumière les talents de l'e-commerce francophone. Et si vous êtes un e-commerçant et que vous souhaitez structurer et optimiser vos processus, contactez-moi via mon profil LinkedIn, également disponible en barre de description. A bientôt ! Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Joana, fondatrice d'Hyléria, une marque qui allie cosmétiques naturels et savoir-faire traditionnels. Dans notre conversation vous découvrirez l'histoire d'une passionnée de cosmétiques naturels, des créations uniques nées de croquis personnels, une collaboration d'exception avec l'atelier Walters Perget, les défis liés à l'entrepreneuriat, et bien d'autres. Un épisode qui vous révélera comment passion et authenticité peuvent donner naissance à une très belle marque. Donc c'est parti pour une nouvelle immersion au cœur de l'e-commerce.

Chapters

  • Introduction à l'épisode et présentation de Joanna

    00:01

  • Le parcours de Joanna et la création d'Hyleria

    00:12

  • Les défis de l'entrepreneuriat et la passion pour les cosmétiques naturels

    00:35

  • Collaboration avec l'atelier Waltersperger

    00:57

  • L'importance de l'éco-responsabilité dans le packaging

    01:32

  • La vision de Hileria : prendre soin de soi et de la planète

    02:25

  • Stratégies marketing et visibilité de la marque

    36:44

  • Ambitions futures et développement de nouveaux produits

    40:25

  • Conclusion et message final de Joanna

    41:45

Description

Aujourd'hui, je reçois Johanna, fondatrice d'Hyleria, une marque de cosmétiques naturels qui réinvente notre approche du soin. De son bureau londonien chez Accor à la création de sa marque pendant le Covid, son parcours prouve que les plus belles opportunités naissent parfois des moments inattendus.


Dans cet épisode passionnant, Joanna partage :

  • Comment elle a transformé sa passion pour l'aromathérapie en business model unique

  • Sa collaboration avec l'atelier Waltersperger en Normandie pour une production locale

  • Les défis du packaging éco-responsable dans les cosmétiques

  • Sa vision d'une beauté qui respecte autant l'humain que la planète


Un épisode à ne pas manquer si :

  • Tu rêves de lancer ta marque de cosmétiques naturels

  • L'entrepreneuriat éco-responsable t'intéresse

  • Tu cherches à aligner business et valeurs personnelles


Vous souhaitez en savoir plus sur Johanna et Hyléria? C'est ici ⬇️



Découvrez l'atelier Waltersperger:



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode d'e-com talent. Je suis Syrah Samake, consultante en optimisation des processus pour les e-commerçants et mon but est de vous emmener à la rencontre des visages de l'e-commerce francophone. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Joanna, fondatrice d'Hileria, une marque qui allie cosmétiques naturels et savoir-faire traditionnels. Dans notre conversation, vous découvrirez l'histoire d'une passionnée de cosmétiques naturels, des créations uniques nées de croquis personnels, une collaboration d'exception avec l'atelier Walters Ferger, les défis liés à l'entrepreneuriat et bien d'autres. Un épisode qui vous révélera comment passion et authenticité peuvent donner naissance à une très belle marque. Donc c'est parti pour une nouvelle immersion au cœur de l'e-commerce. Bonjour Joana, merci d'avoir accepté mon invitation. Peux-tu nous raconter ce qui t'a poussé à lancer Ileria et comment cette aventure a débuté pour toi ?

  • Speaker #1

    Bonjour Syrah, bah oui, avec grand plaisir. L'aventure Illéria a commencé il y a maintenant trois ans. L'industrie est arrivée, c'était même encore un peu avant, c'était courant 2021. À l'époque, je travaillais pour le groupe hôtelier Accor à Londres et pendant la crise du Covid, évidemment, l'industrie a été très impactée et l'activité était très ralentie. Et donc, j'ai eu pas mal de temps pour réfléchir à d'autres choses, à comment j'imaginais ma vie parce que je travaillais à temps partiel à ce moment-là. Et en fait, quand j'ai du temps libre, j'ai tendance à imaginer des idées de business. Et un peu comme un jeu, je me suis dit, poursuivons l'idée. Et à cette époque-là, j'avais des prises de passion pour la cosmétique. Donc, je me formais en aromathérapie, en acuropathie. Et j'avais commencé à faire mes soins moi-même. Alors, c'est des choses très basiques, parce que quand on se forme... On commence petit à petit, donc je faisais des lotions, des toniques, mes crèmes, des contours des yeux, des baumes, ce genre de choses. Et j'avais vu que c'était plutôt efficace pour les problématiques de peau que je rencontrais à ce moment-là, où j'avais la peau très irritée et sujette à de l'eczéma et à de l'urticaire, notamment à cause de la pollution de l'air de l'ongle. Et je voyais qu'en déconstruisant un peu ma routine de soins, j'arrivais à apaiser et à avoir des résultats qui étaient plutôt intéressants. Donc, ça en est suivi une grosse période. Je me suis passionnée pour la cosmétique naturelle. Et j'ai passé quand même beaucoup de temps. Je trouvais que c'était frustrant de passer autant de temps sur le sujet et de finir par mettre mes crèmes et mes lotions dans des petites boîtes en plastique ou dans des flacons spray rechargeables qui n'étaient pas très jolis, pas très élégants, qui ne me ressemblaient pas. Alors que je mettais quand même beaucoup d'implication dans tout ce qui était formulation. Et du coup, je me suis amusée à... à me dire si je devais le faire moi-même, à quoi ça ressemblerait. Et je trouve que j'aime beaucoup dessiner, j'aime la sculpture, les arts décoratifs, ce genre de choses. Et donc, je me suis prise au jeu de faire des croquis de flacons, de sprays, de peau. Et je les ai dessinés et je me suis dit, faire quelque chose de rechargeable pour permettre de garder ce flacon qui devient comme un flacon de parfum, un truc un peu exceptionnel. Avec toute ma créativité, comment on pourrait faire que ça marche ? Donc il faut le garder, il faut le recharger. Il y a une conscience écologique aussi de se dire qu'on produit cette partie en verre qu'une fois et puis on le conserve en le rechargeant. Et puis ça se tient. Je vais aller discuter avec des gens de l'industrie pour qu'ils puissent m'expliquer comment ça marche et comment on pourrait faire ça. Et de fil en aiguille, j'ai rencontré des fournisseurs, j'ai rencontré des laboratoires, j'ai rencontré... des responsables packaging cosmétiques. Et j'ai précisé au fur et à mesure mon idée comme ça, en discutant avec eux, en discutant avec ces experts, finalement, chacun de leur domaine. Et j'ai fini par recoller le puzzle et à me dire que ça tenait la route. Et j'ai continué à être vraiment très intéressée par le sujet et à me dire peut-être que cette idée, elle se tient. Et donc, j'ai continué à travailler dessus. trouver de problèmes suffisamment gros sur ma route pour abandonner le jeu, qui finalement, c'était juste un jeu pour me tenir occupée en 2021-2022. Et je me suis dit, il y a peut-être quelque chose à faire. Et en fait, le vrai déclic est arrivé quand j'ai rencontré l'atelier de verrerie avec lequel je travaille aujourd'hui, c'est Walter Sperger, où en fait, ils sont basés en Normandie. Et très tôt dans le projet, ils m'ont... Ils m'ont accueillie, m'ont fait visiter les ateliers, rencontrer les artisans, ils m'ont parlé de leur métier, de toute l'histoire de cette fabrique, de comment elle a été reprise par l'actuelle dirigeante Stéphanie Tour. et de leur savoir-faire. Et en fait, ce sont les derniers à travailler comme ça en France, en semi-artisanal. Et j'ai été subjuguée, en fait, par ces savoir-faire que je n'avais absolument pas conscience qu'il y avait des gens qui faisaient ça à deux heures de Paris. Et je me suis dit, il faut absolument que je travaille avec eux. Et donc, ça a été un petit peu vraiment le début de ce changement d'état d'esprit. Je me suis dit, allez, on y va, j'essaye.

  • Speaker #0

    Super. On aura l'occasion d'ailleurs de revenir sur cette collaboration. Et c'est dingue parce qu'on a la sensation que c'était ton destin.

  • Speaker #1

    La façon dont tu racontes les choses. Je ne sais pas si c'est le destin, mais en tout cas, il y a effectivement quelque chose qui s'est aligné. Oui, c'est ça. En fait, je suis passée jusqu'à mes premières années de carrière, j'étais très rationnelle, j'ai fait mes choix pas tellement par affinité, mais je voulais être... travailler dans des grands groupes, avoir voyagé. Et c'était assez rationnel comme démarche. Et en fait, là, ça a vraiment changé de cap quand je me suis dit, je vais pouvoir utiliser mes talents, mes appétences naturelles pour créer autre chose. Et effectivement, je me suis laissée pas mal porter aussi par les passions des autres. Ou un de mes... Ce que j'aime... Le plus faire, c'est écouter les gens passionnés me parler de ce qu'ils font. Et finalement, voir comment on peut agencer les compétences pour créer quelque chose de beau. Et en fait, pendant toute la période de développement produit pour Ileria, ça n'a été que ça. C'était voir comment je pouvais assembler ces compétences et tirer le meilleur des différents corps de métier. Et c'était vraiment une période géniale.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu as créé justement cette marque avec une mission forte de préservation, que ce soit pour la peau, la nature ou le patrimoine culturel. Tu l'as un petit peu mentionné, mais j'aimerais que tu ailles un petit peu plus en profondeur. Qu'est-ce qui t'a inspiré à embrasser cette vision, au-delà de ton expérience ?

  • Speaker #1

    C'était même pas tellement une expérience comme on peut la considérer de manière... classique, c'était une histoire d'affinité. Moi, j'aime l'idée de prendre soin, de prendre soin des autres, de prendre soin de soi, de faire attention à ce qu'on met sur sa peau, à ce qu'on mange, à comment on vit, pour en fait se sentir bien. Et il y a évidemment tout l'aspect prendre soin de son corps, mais il y a aussi prendre soin de son esprit, et ça passe par avoir des supports. d'affection, de nourriture émotionnelle. Et chez moi, ça passe par les objets qui m'entourent. Donc, ça peut paraître un peu étrange, mais c'est un peu cette idée de la Madeleine de Proust où, en fait, on a ces objets qui ont de l'importance parce qu'ils ont une histoire, parce qu'ils viennent de quelqu'un, ils viennent de quelque part qui nous rappelle des souvenirs. Et donc, du coup, le voir tous les matins, ça nous fait du bien. Et en prendre soin, le transmettre, ça a aussi une importance. Et je trouve que tout ça fait un ensemble très cohérent entre comment on prend soin de soi avec ses supports d'affection, mais aussi avec des bonnes matières, matières premières, matériaux, tout ce qui va être en lien avec les filières agricoles, le sourcing responsable que je mets en place avec Iberia, et l'histoire dont je parlais, qui l'a fait, comment il l'a fait, pourquoi ils l'ont fait comme ça. Et ça, c'est du patrimoine. Donc, c'est évidemment le patrimoine inerte qu'on connaît, les bâtiments, l'art. Mais il y a ce patrimoine vivant que j'ai découvert avec Walters Berger, où en fait, ce sont des façons de faire qui sont transmises de génération en génération d'artisans et qui, en fait, sont d'une incroyable richesse.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, tes valeurs et ta personnalité. Moi, c'est ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    C'est hyper lié. Les deux sont hyper liés.

  • Speaker #0

    Très bien. Est-ce que tu peux nous parler un peu plus ? Enfin, un peu plus. De tes produits, je sais que tu as une crème ratante et un exfoliant pour tout type de peau.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, pour le lancement de la marque, j'ai travaillé sur une mini-routine de soins. Donc en deux étapes, où il y a effectivement une étape de nettoyage avec un exfoliant en grains, mais qui est dans une base active. Donc on vient nettoyer, purifier, affiner le grain de la peau. Mais je voulais que ce soit... pas du tout astringent, que ce soit pas agressif, pour pouvoir être compatible avec les peaux sensibles, réactives et femmes enceintes et allaitantes. Donc on a vraiment le même niveau de tolérance qu'un produit de dermocosmétique classique qu'on trouve en parapharmacie. avec du coup un fini qui n'est absolument pas desséchant. Justement, c'est un gommage qui est hydratant, donc qui va pouvoir nettoyer, mais en apportant aussi du rebond, de l'hydratation, en facilitant la cicatrisation des petites imperfections, ce genre de choses. Et la deuxième étape, c'est d'apporter l'hydratation nécessaire pour toute la journée avec un soin vraiment plutôt conçu pour le jour, donc la crème hydratante qui s'appelle l'art du portrait, parce que l'idée, c'était de venir apporter de la lumière. et de clarifier le teint avec une amélioration de la carnation, toujours traiter des imperfections et surtout ce fini velouté et matifiant qu'on aime bien avoir en début de journée pour pouvoir soit se maquiller par-dessus, soit avoir le teint frais pour partir travailler tout de suite après.

  • Speaker #0

    Oui. Et tu comptes développer d'autres produits ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai déjà hâte de compléter la gamme. Après, la marque est encore toute jeune, donc il va falloir que je patiente un petit peu pour voir comment le marché accueille déjà cette... Première mini-routine, je voulais que malgré le fait qu'il n'y ait que deux produits, on ait un traitement déjà un peu complet. Mais évidemment, je pense déjà à des extensions de la gamme pour pouvoir traiter plutôt les signes de l'âge, les imperfections plus marquées ou ce genre de problématiques-là. Un soin plus du soir pour aussi faciliter les massages. Je crois beaucoup aussi aux soins de la peau par le massage. Oui, moi aussi. C'est hyper efficace. ça peut retarder des traitements plus invasifs quand on passe par du massage du visage.

  • Speaker #0

    Il y a le biais du visage aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Absolument. Il y a encore plein de choses à faire avant de passer à des traitements plus agressifs. C'est ça que je voudrais développer pour les prochaines étapes.

  • Speaker #0

    D'accord, merci. On va parler un petit peu, tu l'as mentionné tout à l'heure, du côté éco-responsable. Donc, ta marque est éco-responsable. D'ailleurs, les produits ont été certifiés biologiques par l'organisme ÉcoCert. Comment cette philosophie se traduit dans tes choix de formulation et dans la conception des produits ?

  • Speaker #1

    Alors, le postulat de base, c'est comment on peut faire ça bien. Alors, ça peut paraître complètement basique, cette question, mais l'idée, c'est vraiment de je veux faire, admettons, une crème Mais je veux tout faire bien. Donc, il faut que le sourcing des matières premières soit le plus respectueux possible, en circuit court. Donc, on va chercher des origines géographiques proches, on va chercher des ingrédients qui sont efficaces, concentrés et peu transformés. On va aussi regarder si la plante est adaptée à son climat de culture. Donc, on ne va pas aller chercher des plantes particulièrement... gourmand dans l'eau, cultivé en France, mais sous le cerf, enfin, ce n'est pas l'idée. Et donc, assez naturellement, l'éco-conception est venue se travailler comme un challenge en se disant qu'on va être sur des ingrédients efficaces, peu transformés, d'origine proche, adaptés à leur climat, donc des filières durables et bio, avec du coup, comme résultat, de revenir chercher des ingrédients qui sont ce que j'aime bien appeler des plantes humbles. qu'on connaît depuis longtemps, qu'on fait leur preuve dans les bienfaits pour la peau, mais qui sont un peu tombées en désuétude parce qu'il y a eu une tendance, un peu marketing en cosmétique, d'aller chercher l'ingrédient rare. Et donc l'éco-conception pour moi, ça passe aussi de redonner une certaine noblesse, une attractivité aux matières humbles, que ce soit dans les matières premières pour les actifs des soins, mais aussi dans les matériaux qu'on utilise. On va utiliser du bois européen, des essences qui sont très communes. en Europe et qu'on va venir teinter pour faire cette référence au bois exotique. Vous voyez le capuchon, il est en bois foncé, mais c'est du bois de hêtre qui est une essence très commune d'une forêt FSC européenne. On ne travaille que du papier recyclé. Pareil, qui n'est pas blanchi, qui est assez peu traité, parce que comme ça, on va garder cette irrégularité qui donne un toucher particulier à nos coffrets. Et donc, comment on va valoriser cette... de cette matière humble ou cette matière imparfaite pour faire que ces imperfections, ça va donner du caractère, ça va donner de la personnalité au produit. Et on joue un peu avec les codes comme ça dans l'éco-conception pour au final avoir un produit assez luxueux.

  • Speaker #0

    Très bien, merci Joana. Tu l'as mentionné tout à l'heure en début d'interview, tu collabores avec les maîtres verriers de l'atelier Walters Ferger. J'espère l'avoir bien prononcé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est bon.

  • Speaker #0

    Pour créer des flacons uniques. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette collaboration ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était effectivement la rencontre fondamentale de mon envie d'entreprendre, en tout cas de créer l'Ariakonza. En fait, c'est une entreprise qui existe depuis longtemps, qui a ouvert ses portes au XIXe siècle, si je me souviens bien, et qui était en difficulté à la fin des années 80, et qui a été rachetée par Stéphanie Tour, qui a repris les rênes de la fabrique, et qui a relancé l'activité. Ils se sont spécialisés dans la création de bouteilles, de flacons, beaucoup pour les spiritueux. Et en fait, ils ont une façon de travailler qui est absolument exceptionnelle. C'est-à-dire que chaque pièce est faite à la main, donc pièce par pièce, par des artisans verriers, sur une chaîne de production qu'on appelle semi-artisanale, parce qu'en fait, il y a une intervention humaine à chaque étape, mais ils utilisent des outils. On n'est pas sur du verre soufflé. C'est la principale différence. Et ils travaillent un mélange verrier qui, pareil, s'hérite de savoir-faire séculaire, pour le coup. qui est particulièrement clair, particulièrement brillant, ce qui fait que le résultat est d'une finesse impeccable. Le verre est extrêmement clair, il est très brillant, il a peu de défauts et il est fait par des maîtres verriers qui entrent à l'atelier, ils ont 16 ans, et pendant 10 ans, ils apprennent les techniques pour devenir d'une précision. extrêmement fines pour sortir des pièces qui sont très régulières, parfaitement claires, sans défauts, quasiment. Et c'est absolument fascinant. Et Stéphanie me partageait notamment ses problèmes de recrutement, parce que il y a un décalage entre la demande des entreprises qui veulent travailler avec eux, et le savoir-faire qui finit par se perdre. Et donc moi je suis particulièrement touchée par cette histoire. Et donc on a décidé de travailler ensemble malgré tout, malgré les difficultés de ce type de production, en créant ensemble le premier pot cosmétique rechargeable créé à la main en semi-artisanal. Et en fait la difficulté principale de ce projet, ça a été d'adapter le design que j'avais en tête, parce qu'on part encore de ces croquis que j'avais fait en 2021 juste pour imaginer le flacon parfait. Ce que vous voyez sur le site aujourd'hui en vente, c'est un croquis qui est devenu réel. Et donc, il faut imaginer travailler avec le bureau d'études de Walters Verger, avec les verriers, pour imaginer comment on peut le faire réellement sur une chaîne de production semi-artisanale. Et donc, il faut respecter les dimensions, les volumes, l'ergonomie. Et tout ça, ça nous a pris un an de R&D. packaging purement pour pouvoir avoir un produit élégant avec des dimensions qui sont respectées par rapport au design initial mais qui soit réalisable avec les contraintes de production et qui puisse être suffisamment précis et régulier d'une pièce à l'autre pour pouvoir mettre cette petite recharge à l'intérieur et qu'à tous les coups, elle soit bien maintenue que ce soit ni trop grand ni trop petit et qu'on ait toujours une herbe. une herméticité parfaite avec le couvercle pour préserver le sang. Et donc, ça a été des mois de conception informatique. On a fait des maquettes, on a fait de l'impression 3D pour pouvoir faire du prototypage, pour tester, avant de créer les fameuses doutilles verrier qui, en fait, sont en fonte et en acier. Ce sont comme des gros moules à gâteau, mais dans lesquels on va verser le verre en fusion. Et les artisans font cette magie incroyable. En fait, ils mettent la goutte de verre. dans ces différents moules, parce que c'est une production en plusieurs étapes, pour qu'à la fin, les pièces soient parfaites et suffisamment régulières d'une pièce à l'autre pour pouvoir faire du rechargeable. Et donc, c'est une prouesse technique et énormément de formation. Avant qu'on commence la production des flacons, il y a eu plusieurs jours d'essais pour pouvoir calibrer le geste des artisans pour être sûr qu'en sortie de... de four, on est des pièces très régulières.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    Combien de temps s'est écoulé ? C'est ça,

  • Speaker #0

    on ne réalise pas. Et combien de temps s'est écoulé à partir du moment où tu as dit oui à Stéphanie ? Et la phase finale ?

  • Speaker #1

    Ça a été très lent parce qu'entre ma première visite, je crois que c'était courant 2021 ou 2022, et le moment où j'ai pu effectivement lui dire on ira. Il a fallu que je monte la boîte, que je cherche des financements, toute cette étape plus administrative quand on crée une entreprise. Et on a commencé à travailler, enfin oui, il y a eu une grosse année, une grosse année de conception packaging avec des temps d'attente. 2023 a été une année particulièrement difficile pour l'industrie avec l'augmentation du coût de l'énergie, des pénuries sur le sable, des pénuries sur les matières premières. Et donc, l'industrie verrière a été impactée. Et donc, il y a eu des délais d'attente allongés. Donc, il y a aussi eu des mois où j'attendais qu'ils aient la capacité de production de... commencer à faire les sacs. Donc, tout ça est à prendre en compte. Mais il y a effectivement un an de conception, six mois de délai d'attente à cause de la crise ukrainienne et ensuite, deux mois de production par les artisans. Wow !

  • Speaker #0

    Et moi, j'invite vraiment les auditeurs à se rendre sur ton site parce qu'on le ressent tout ça. On le ressent à travers les photos.

  • Speaker #1

    C'était vraiment, là depuis le début, c'était de pouvoir montrer ce qui se passe d'incroyable en Normandie et de proposer un produit qui a une histoire, qui a une emprise culturelle prégnante, qui est originale, qui va être un produit bonne action, que ce soit pour la peau, pour l'environnement et pour les gens qui participent à la production. Et donc ça, il s'agissait de le montrer et toujours de faire... de faire la lumière et de sublimer ces métiers, ces personnalités, comme on fait avec les plantes, comme on fait avec le bois, le papier, c'était de pousser le concept en montrant que ces artisans ont un savoir-faire incroyable et j'avais envie de le valoriser, de le montrer.

  • Speaker #0

    En tout cas, Paris réussit.

  • Speaker #1

    Super, je suis contente.

  • Speaker #0

    On va maintenant parler des coulisses de l'entreprise. Tu travailles seule ou avec des frères ?

  • Speaker #1

    Alors pour le moment je suis seule à travailler dans la société. Pour Ileria j'ai travaillé l'année dernière avec des alternantes qui ont apporté du soutien pour toute la partie mise en place de la commercialisation et sinon c'est effectivement pour le moment plutôt des prestataires externes pour tout ce qui a été développement produit, de la conception à la formulation. Je travaille avec des partenaires qui ne font pas partie d'Ileria mais avec qui je collabore de manière très étroite.

  • Speaker #0

    Tu collabores avec combien de personnes à peu près ?

  • Speaker #1

    Si je compte l'unité de production au laboratoire, les verriers, mes soutiens au niveau du marketing, de la communication, ça commence à faire pas mal de monde finalement. Je pense qu'on est une quinzaine. Mais moi, je suis un chef d'orchestre plutôt.

  • Speaker #0

    Et comment t'organises-tu pour gérer à la fois la création, la production et les opérations quotidiennes de Hilaria ?

  • Speaker #1

    C'est des journées intenses et bien millimétrées. Il y a aussi des cycles. Là, je sors quand même d'un cycle assez long où le focus était sur le développement de produits, donc avec des aspects très techniques pour pouvoir aboutir à un produit qui soit vraiment… avec des standards de qualité élevés. Donc, c'est énormément d'échanges avec les différents fournisseurs, que ce soit notre laboratoire ou l'agence de design qui a fait les coffrets, les packagings secondaires ou la verrie. C'est de les avoir extrêmement souvent au téléphone, de se déplacer, de planifier des réunions régulières pour suivre le projet et de s'assurer qu'en fait tout est... livrer en temps, en heure, au niveau de qualité que je demande. Parce que c'est aussi ça, le rôle du chef d'orchestre, c'est de valider que les livrables sont atteints et au niveau de qualité que j'ai posé lors du brief. Donc, c'est être un peu toujours derrière les uns et les autres pour s'assurer que les choses sont faites dans le bon timing. Mais c'est une partie qui est difficile parce qu'il y a énormément d'aléas, surtout quand c'est... c'est en externe, je suis dépendante d'une certaine manière des tiers et de leurs propres contraintes. Donc, c'est veiller à ce que tout reste en mouvement, que rien ne soit au point mort. Et ensuite, c'est de ménager des plages moins opérationnelles où je suis purement sur la partie créative. Ça a été en plus en amont sur concevoir le produit. Maintenant, c'est essentiellement sur la communication. Comment j'arrive à en parler, à faire transparaître les valeurs ? juste avant de ce qui transpire du site, c'est beaucoup de réflexion. Et je ne pensais pas que ça serait si difficile finalement parce que quand on est dans son propre imaginaire, dans sa bulle de conception, de créativité, ça paraît limpide. Mais en fait, non, pas du tout. Il y a un vrai travail de maïotique de trouver les bons mots pour poser sa pensée, pour que le message soit porté, pour dire tout ce qu'on veut montrer. À quel moment ? Parce qu'il faut aussi avoir un grand travail de pédagogie pour expliquer tous ces concepts d'éco-conception qui peuvent être parfois très compliqués. Donc, ça me prend aussi beaucoup de temps. Et j'ai du mal à mélanger ce focus opérationnel et le focus plus créativité, création de contenu.

  • Speaker #0

    J'allais te demander justement, si c'est le sein pour toi de t'organiser, de voir à quel moment faire de l'opérationnel, trouver le bon… Le bon moment pour faire de l'opérationnel et le bon moment pour faire tout ce qui est créatif. Des personnes qui sont plutôt du matin, d'autres de l'après-midi. Est-ce que tu as dû faire plusieurs tests ?

  • Speaker #1

    Oui. Je suis sur un développement de produit qui est très, très long. Finalement, ça fait déjà trois ans que je travaille dessus. En trois ans, on a le temps de préciser les choses, de tester, de demander des retours et de voir comment les choses se précisent au fur et à mesure. Je pense que le site que vous voyez en ligne... À l'heure actuelle, c'est la 74e version du site. Et je passe mon temps à corriger, à ajouter, à compléter, donc à tester des choses. Et c'est un processus qui ne s'arrêtera jamais. C'est ça,

  • Speaker #0

    le commerce et tout est en continu. Il faut constamment optimiser, constamment s'améliorer.

  • Speaker #1

    Oui, et puis vérifier des différents points de contact qu'on peut avoir en ligne avec l'utilisateur, que sur chacun de ces points de contact, l'expérience soit uniforme. En fait, qu'on me trouve sur un site de parapharmacie, ou qu'on me trouve sur une publication Instagram, ou dans un article de presse, il faut qu'à partir du moment où l'utilisateur est en lien avec le produit ou la marque, l'idée, la mission qu'on défend, elle transparaisse déjà, et qu'elle soit continue sur les différents clics qui vont suivre. Donc, c'est... Faire attention de bien tout relire, d'avoir des assets qui sont maîtrisés et d'analyser la data qu'on arrive à obtenir. Parce que c'est aussi le grand intérêt du e-commerce, c'est qu'on peut apprendre à connaître son utilisateur d'une manière assez fine en observant son comportement, d'où il vient, comment il a interagi avec la page. Donc, c'est des informations qui sont intéressantes à observer et à essayer d'influencer parce que l'objectif, pour ma marque, c'est d'avoir plus de notoriété, que j'arrive à la faire connaître. Donc, c'est comment je raconte les différentes histoires, à quel endroit et comment on optimise le trafic.

  • Speaker #0

    Très bien. On le sait, le fait de créer une marque éco-responsable, ça représente un défi en termes de logistique. Comment est-ce que tu gères ça, ainsi que l'approvisionnement ? tout en restant fidèle aux valeurs de ta marque ?

  • Speaker #1

    Non. Alors, la logistique, pour le moment, je l'ai complètement internalisée, pour le coup. Je m'en charge moi-même parce que je veux être sûre de bien comprendre comment ça se passe, de maîtriser toute l'expérience client à partir du moment où le colis part de chez moi et il est reçu chez la cliente ou le client. C'est de pouvoir travailler sur l'expérience de unboxing. qui est très importante en e-commerce, parce que c'est un nouveau touch point avec la marque. C'est à partir du moment où on récupère le colis, je veux que le colis, qu'il ait un volume particulier, qu'il soit ajusté parfaitement au coffret qu'il y a à l'intérieur, qu'il n'y ait pas d'espace en trop, mais qu'en même temps, il soit adapté pour protéger les produits qui sont à l'intérieur, que le papier soit mis de cette manière-là, que le label de la marque... que ce soit visible mais pas trop présent, qu'il y ait une expérience olfactive à l'ouverture du colis, que le certificat d'authenticité soit visible, qu'il ne soit pas jeté par inadvertance, mais qu'en même temps, il ne prenne pas toute la place avec le bon de livraison et la petite carte que j'ajoute pour remercier de la commande. Donc, c'est des micro-détails qui, en fait, j'y réfléchis beaucoup.

  • Speaker #0

    pour que l'expérience, quand on ouvre le colis, soit agréable. Et j'essaie d'anticiper tous les petits problèmes qu'il pourrait y avoir, qu'ils soient purement logistiques. Un produit cassé, c'est terrible, donc il faut essayer de bien caler les produits sans que ça l'étouffe. Donc comment on ajuste la composition des colis comme ça et qu'en même temps, on soit dans le pur plaisir parce que c'est un produit qui est premium. Donc, à partir du moment où on ouvre le colis, j'ai envie que la cliente, elle sente qu'elle s'est fait plaisir. Voilà, que ce soit agréable.

  • Speaker #1

    D'accord. Et est-ce que tu rencontres, enfin plutôt, est-ce que tu as rencontré d'autres défis depuis que tu t'es lancée à ton compte ? On en avait parlé lors de notre premier échange. Tu m'avais dit que tu avais rencontré pas mal de défis, justement. Qu'est-ce que tu peux en parler brièvement, bien entendu ?

  • Speaker #0

    Il y a eu beaucoup de défis, il y a eu beaucoup de difficultés, parce que défi, challenge, c'est le mot sympathique pour dire quand c'est difficile. Et créer une entreprise comme ça, de rien, indépendante, c'est difficile. Parce que là, Illéria est une marque indépendante, on n'est rapprochés d'aucun grand groupe. Donc c'est tout optimiser. Optimiser les investissements, c'est optimiser son temps. C'est optimiser l'expérience client parce que je ne peux pas faire appel à des fluences pour refaire le site quatre fois dans la semaine. C'est énormément d'apprentissages par cycle. Comme je disais, j'ai des cours d'apprentissage qui se succèdent. Et donc, quand on finit par avoir une connaissance du sujet, à le maîtriser, là, ça devient super chouette parce qu'on a appris plein de choses. Mais à chaque début de nouveau cycle, C'est très difficile, c'est très énergivore. Donc, quand il a fallu se mettre à la maquette 3D, je m'y suis mise à fond pour pouvoir bosser l'ergonomie. Quand on a fait la conception de la formulation, ça a été aussi un défi parce que vouloir faire du 100% naturel, efficace, avec une sensorialité au moins équivalente à la cosmétique conventionnelle, avec un fini matifiant, des matières premières que d'origine proche, adaptées, et qui soit commercialisable sur les marchés cibles. Parce qu'en fait, dès qu'on commence à penser à un produit, il faut penser très en amont des choses qui vont arriver très en aval. Donc, ça a été long avec beaucoup de difficultés de conception. Et une fois que les difficultés de conception sont réglées, ensuite, il y a une transposition industrielle. Il faut que tout ce qu'on a imaginé... fonctionne sur un tirage à plus grande échelle. Et ça, c'est la réalité de comment on produit un bien. Et donc, c'est des cycles successifs d'apprentissage où, en fait, il faut constamment devenir un nouvel expert métier ou en tout cas être suffisamment expert pour pouvoir suivre efficacement et pouvoir challenger. les fournisseurs et les prestataires. Et ensuite, être suffisamment couteau suisse pour que tout continue à avancer pour finalement quand même pouvoir livrer un produit avec des standards de qualité élevés, encore une fois. Ça dépend des industries, mais là, je me positionne sur un segment plutôt luxe et il faut l'assumer de A à Z.

  • Speaker #1

    D'accord. Et j'imagine que ces cycles t'ont permis de grandir et d'évoluer. Et quel impact cela a eu sur ton état d'esprit de manière générale ?

  • Speaker #0

    Je ne pensais pas que ce serait si introspectif de devenir entrepreneur. J'ai beaucoup appris à me connaître, surtout les deux dernières années, quand on était vraiment à fond dans le projet. Ce n'était plus un side project comme ça l'avait été les premiers temps. où en fait j'ai appris à mobiliser mes ressources et à toujours être dans qu'est-ce qu'on fait ensuite. Donc ne jamais se laisser abattre ou quand j'avais besoin aussi de reménager mes forces, prendre l'air, s'aménager une coupure, mais dans la conviction qu'en fait il ne faut jamais rien lâcher et que c'est toujours qu'est-ce qu'on fait ensuite. Et donc j'ai découvert... des ressources que... Je n'avais pas tellement bien en tête. Donc, ça m'a permis de découvrir certaines forces. Je savais que j'étais plutôt opiniâtre. Ça, je n'avais pas trop de doutes sur le fait que je n'allais pas lâcher l'affaire facilement. Mais là, c'est non seulement rester déterminée, mais c'est mobiliser ses moyens pour trouver des solutions et continuer à avancer. Donc, je pense que c'est mon principal apprentissage. C'est que tout s'apprend déjà. Alors, on devient plus ou moins bon. Je ne me laisse plus impressionner par des domaines que je ne connais pas. Et oui, savoir mobiliser et gérer ses ressources. Dormir quand il faut dormir, faire un sprint de productivité quand on sent qu'il y a la créativité, donc ne pas s'arrêter. Gérer aussi son entourage, pouvoir continuer à avoir une vie sociale, garder des temps pour soi, des temps pour son travail, et donc être plus clair sur ses priorités. Non, ça a été un voyage très introspectif également ces dernières années.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ça. Je pense que beaucoup d'e-commerçants vont se retrouver dans tes propos et d'entrepreneurs, tout simplement. Je vais te poser une petite question en marketing. Est-ce que tu utilises des outils comme Facebook Ads, Google Ads, Instagram Ads, enfin Meta ? Et est-ce que tu as une stratégie ? particulières que tu utilises pour toucher ton public ? Tu peux rester vague et tu n'es pas obligée de répondre.

  • Speaker #0

    Oui, mais aucun problème à vous parler de l'acquisition parce que là, comme c'est le lancement, je suis essentiellement dans une stratégie d'acquisition. Donc, effectivement, depuis que la marque est lancée en commercialisation normale, et quand je dis normale, c'est qu'on n'est plus dans la période des précommandes que j'avais faites en avril et mai. mais sur une commercialisation plus classique. Donc, c'est d'aller effectivement faire de la publicité. Pour le moment, je fais surtout du méta-ad, donc sur Instagram et Facebook. Je n'ai pas commencé Google Ads et je vise essentiellement de développer la visibilité et la notoriété de la marque parce qu'on a beaucoup de choses à raconter, faire connaître nos engagements, faire connaître les projets. produit évidemment, mais c'est pousser un contenu qui n'est pas très orienté conversion. Il y a une première strata où c'est essentiellement faire connaître la marque, vraiment une campagne de notoriété, où là je vais surtout regarder le reach, le nombre d'impressions et le trafic. Et ensuite, dans un deuxième temps, et là c'est plutôt le timing conversion pour les fêtes de Noël, passer sur des campagnes plus agressives, plus... centré sur le produit lui-même avec un wording et des messages qui visent plus à la conversion. Donc, on va être plus sur un call to action de commander ou ce genre de choses et moins en savoir plus, découvrir une valeur, en apprendre plus sur la marque et pareil, sur d'autres leviers plus notoriété, c'est de faire de la relation presse et des campagnes de SEO avec du link earning. essayer d'avoir des gens qui parlent de nous et qui peuvent renvoyer du trafic sur notre site. J'espère que ça répond à la question.

  • Speaker #1

    Oui, parfaitement. Merci pour ce détail d'ailleurs. Donc, l'interview est bientôt finie. Il me reste trois questions. Donc là, j'ai une question un petit peu fun. Quel type de CEO e-commerce es-tu ? Je vais te faire trois propositions.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    La première, la visionnaire créative, c'est-à-dire passionnée par l'innovation et toujours en quête de nouvelles tendances et de façons d'inspirer son équipe. L'opérationnel organisé, soucieuse des détails, qui excelle dans la gestion des opérations quotidiennes et s'assure de l'efficacité des processus. Et la dernière, l'experte client-centré, obsédé par la satisfaction du client et de la qualité de l'expérience utilisateur.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai envie de répondre sans répondre et de te dire les trois, mais en fait,

  • Speaker #1

    c'est de l'heure de la journée.

  • Speaker #0

    On peut passer du 1 au 2 au 3. Mais je pense que je suis essentiellement la deuxième. Alors, je ne sais pas comment tu l'as appelée.

  • Speaker #1

    L'opérationnelle organisée.

  • Speaker #0

    Oui. En tout cas, en ce moment, c'est elle qui prime. J'ai été plus créative et plus fixée sur la tendance d'avant. Mais là, j'exploite mon côté très pragmatique, organisé pour assurer de la gestion d'entreprise plus que sur la création d'entreprise. Je pense que c'est aussi une histoire de timing. Et même en termes de personnalité. J'essaie de réconcilier nos idées reçues sur la créativité et le pragmatisme. Pour moi, ça peut très bien aller ensemble. Et je me définis plutôt comme ça. Donc, c'est essayer d'avoir des échanges rapides entre Johanna, créative, qui a envie de faire plein de choses, et Johanna qui lui répond, on va faire comment ? Et on va le faire quand ? Et on le fait pourquoi ? Et ça va nous compter combien ? Donc, c'est une discussion incessante entre ces deux Johannes.

  • Speaker #1

    Très bien, super, merci. Alors, quelles sont tes ambitions pour ta marque dans les années à venir ? Est-ce qu'il y a des projets ou des innovations que tu aimerais explorer ?

  • Speaker #0

    Oui, plein.

  • Speaker #1

    Tu peux en mentionner quelques-unes ou tu préfères garder ça pour toi ?

  • Speaker #0

    Je peux mentionner les gros sujets dans lesquels ils s'inscrivent. Il y a évidemment continuer à pousser l'éco-conception un peu plus loin avec les nouveaux matériaux, faire équiper Ileria d'une unité de production. de production pour ces recharges qui soient encore plus éco-friendly, j'aime pas trop ce terme, mais qui minimisent encore l'impact de la production et en fait de l'ensemble du cycle de vie du produit. Donc ça va être réfléchir à comment on peut faire mieux ce qui existe déjà. Et il y a à développer, continuer à développer des nouvelles références. Il y a évidemment le soin de la peau et il y a je pense le soin du corps qui viendra ensuite. Et si je continue à rêver, peut-être... de nouvelles lignes de produits plus lifestyle qui pourraient être sur du textile, ce genre de choses. Mais pour le moment, c'est vraiment d'un... C'est un horizon beaucoup plus lointain. Mais oui, j'imagine plus, il est rien comme une marque d'art de vivre avec des valeurs qui sont plus transverses que le soin de la peau. C'est vraiment comment on arrive à prendre soin de soi, à valoriser les savoir-faire et tout ça dans le respect des ressources naturelles. C'est toujours le triptyque et on peut le retrouver dans beaucoup de choses. C'est vrai que parfois, je me surprends à rêver de comment je pourrais développer tout ça.

  • Speaker #1

    As-tu un dernier message à faire passer ?

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que j'en ai déjà pas mal dit. Mais oui, le message, c'est déjà de venir découvrir ce qu'on fait et d'aller voir ce que les artisans Walter Ferger ont créé pour nous parce que ce sont des savoir-faire dingues et qui méritent un petit peu de notre attention. Et si, oui ! Un dernier message, si après avoir écouté le podcast, vous arrivez à voir tout le travail qu'il y a derrière notre consommation tous les jours, alors j'aurais déjà réussi une petite partie de ma mission parce que j'aime bien voir plus en transparence tout ce qu'on a au quotidien et de se dire qu'en fait, il y a beaucoup de travail et d'intelligence qui peuvent avoir été mis derrière. C'est bien de l'avoir dans un coin de sa tête, ça revalorise les choses.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'I comme talent. J'espère que cette discussion avec Joana vous a inspiré et donné envie de découvrir l'univers unique d'Illeria. Si vous souhaitez en savoir plus sur ses produits ou sur sa démarche éco-responsable, rendez-vous dans la barre de description. Vous y trouverez le lien du site internet d'Illeria, les réseaux sociaux de la marque et le LinkedIn de Joana. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast, à laisser un commentaire et à le partager autour de vous. Cela m'aide à continuer de mettre en lumière les talents de l'e-commerce francophone. Et si vous êtes un e-commerçant et que vous souhaitez structurer et optimiser vos processus, contactez-moi via mon profil LinkedIn, également disponible en barre de description. A bientôt ! Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Joana, fondatrice d'Hyléria, une marque qui allie cosmétiques naturels et savoir-faire traditionnels. Dans notre conversation vous découvrirez l'histoire d'une passionnée de cosmétiques naturels, des créations uniques nées de croquis personnels, une collaboration d'exception avec l'atelier Walters Perget, les défis liés à l'entrepreneuriat, et bien d'autres. Un épisode qui vous révélera comment passion et authenticité peuvent donner naissance à une très belle marque. Donc c'est parti pour une nouvelle immersion au cœur de l'e-commerce.

Chapters

  • Introduction à l'épisode et présentation de Joanna

    00:01

  • Le parcours de Joanna et la création d'Hyleria

    00:12

  • Les défis de l'entrepreneuriat et la passion pour les cosmétiques naturels

    00:35

  • Collaboration avec l'atelier Waltersperger

    00:57

  • L'importance de l'éco-responsabilité dans le packaging

    01:32

  • La vision de Hileria : prendre soin de soi et de la planète

    02:25

  • Stratégies marketing et visibilité de la marque

    36:44

  • Ambitions futures et développement de nouveaux produits

    40:25

  • Conclusion et message final de Joanna

    41:45

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