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En pleine forme naturellement !

03 - Le stress n'est pas votre ennemi

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29min |26/03/2024
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03 - Le stress n'est pas votre ennemi

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Description

Aujourd'hui on découvre ensemble les mécanismes du stress, qui est une réaction naturelle et vitale de l'organisme. Je vous explique pourquoi le stress nous cause autant de problèmes aujourd'hui et partage avec vous des solutions pour l'apaiser et vous sentir mieux au quotidien.

💡 Besoin d’un résumé des points essentiels à retenir ? Retrouvez l’article de blog ici : https://www.claudia-lima.fr/actualites/articles/le-stress-n-est-pas-votre-ennemi

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⚠️ Avis important : ***** Tous les sujets abordés dans ce podcast s'inscrivent dans une démarche complémentaire et intégrative et ne remplacent en AUCUN CAS un traitement ou un suivi médical *****


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast où le bien-être rime avec simplicité et authenticité. Je suis Claudia Lima, je suis réflexologue et au fil des épisodes, je vous aide à mieux comprendre votre corps pour que vous puissiez mieux en prendre soin. Avec mes invités, vous découvrirez des méthodes d'accompagnement à la santé et au bien-être soigneusement sélectionnées pour leur approche éthique et sûre. Je partage aussi avec vous mes réflexions sur le mieux-être au quotidien, vous proposant ainsi des solutions en respectant toujours votre unicité et sans jamais vous imposer d'injonction. Ici, pas de recette miracle, uniquement des conseils pratiques et des échanges inspirants pour vous aider à vous sentir en pleine forme, naturellement. Bienvenue dans l'épisode 3 du podcast En pleine forme, naturellement. Aujourd'hui, on va parler de celui qu'on estime être à l'origine de bien des mots, celui qui nous pourrit parfois la vie et que l'on appelle le mal du XXIe siècle. Vous voyez de qui je veux parler ? Du stress, bien sûr. Qui n'a jamais dit cette phrase ? Ah, mais c'est à cause du stress. Ou bien, non, mais c'est parce que je suis trop stressée en ce moment. Lorsqu'on a ressenti de la fatigue, un mal de dos, des difficultés à s'endormir, un mal de ventre, de la constipation, etc. Il nous en fait subir des choses, ce stress. Et en réalité, on lui met beaucoup de choses sur le dos à ce fameux stress. Je vais peut-être vous décevoir, mais le stress n'est pas votre ennemi. Et non. Les mécanismes du stress sont là pour nous protéger. Hum, intéressant, non ? Je vous propose qu'on explore tout ça ensemble. Alors, ce stress, qui est-il ? Ce qu'il faut savoir, c'est que le stress, c'est une réaction naturelle et vitale de l'organisme. Ce n'est pas quelque chose qui est apparu comme ça avec nos modes de vie modernes. C'était là bien avant, et c'est quelque chose de naturel. En fait, le stress, c'est un ensemble de réactions physiologiques mis en œuvre par notre organisme. lorsque celui-ci perçoit une contrainte externe, qui peut avoir des origines diverses, et qui représente un danger. Le rôle du stress, c'est de nous permettre de nous adapter à la situation, qui peut être un danger, une agression, un choc, etc. Et pour s'adapter, notre corps va mobiliser des ressources et se mettre en état de vigilance. Pour résumer, le stress, c'est l'un de nos mécanismes d'adaptation. A l'origine, il a pour but de préparer notre corps soit au combat, soit à la fuite face à un danger. Par exemple, à l'époque lointaine où nos ancêtres devaient faire face à des bêtes féroces, par exemple, et que leur vie était directement menacée s'ils ne passaient pas à l'action. Les mécanismes du stress, c'est ce qui permet à l'être humain de passer à l'action, et surtout de passer à l'action en cas d'urgence. Donc, je pense que déjà à ce stade de l'épisode, vous comprenez mieux pourquoi je vous disais que le stress n'est pas votre ennemi. Mais alors, si le rôle du stress, c'est de nous protéger, c'est quoi le problème avec ce stress ? Pourquoi est-ce qu'il nous cause autant de soucis aujourd'hui ? Pour mieux comprendre, je vous propose qu'on aille faire le tour de ce qui se passe dans notre corps dans un moment de stress. Comme on l'a dit, le stress, c'est la réponse de l'organisme face à un danger. Ce qui va se passer, c'est que notre corps, le cerveau, analyse qu'il y a un danger et ensuite va ordonner au reste du corps de mobiliser des ressources, comme on l'a dit, soit pour fuir, soit pour combattre. Donc, qu'est-ce qui se passe ? Tout d'abord, nos glandes surrénales, qui sont des glandes qui se situent juste au-dessus de nos reins, libèrent des hormones que je vais appeler hormones de l'adaptation. Parfois, ces hormones-là, on les appelle les hormones du stress, mais je trouve que c'est très réducteur par rapport aux différents rôles qu'elles ont dans le corps, et ça leur donne aussi un aspect négatif, alors que pas du tout. Ces hormones, elles sont là, elles ont un rôle à jouer, et c'est complètement naturel. Donc je vais plutôt les appeler les hormones de l'adaptation, qui sont le cortisol, l'adrénaline et l'aldostérone. Ces hormones-là, elles vont avoir un impact sur différentes fonctions du corps. On va avoir une accélération du rythme cardiaque et une dilatation des bronches. L'objectif, ça va être d'oxygéner l'organisme et les muscles pour, encore une fois, se préparer physiquement. Soit on combat, soit on fuit, mais dans tous les cas, on a besoin d'énergie. Notre pression artérielle va augmenter, donc notre tension augmente. Nos muscles vont se contracter. Notre foie va casser ces stocks de sucre que l'on appelle le glycogène pour le transformer en glucose pour nourrir nos cellules qui sont fortement sollicitées à ce moment-là. Et comme toute notre énergie est mobilisée dans ces mécanismes d'alerte, on est en danger, on lutte pour notre survie, donc on va mettre le maximum d'énergie là-dedans. Forcément, il y a d'autres fonctions qui vont avoir moins d'énergie pour elle à ce moment-là. Notamment la digestion, oui on est en danger, c'est peut-être pas la priorité tout de suite de digérer. La diurèse, donc le fait d'aller faire pipi, ça va être aussi diminué à ce moment-là. et globalement toutes les fonctions de régénération de l'organisme. Le corps fait un choix au niveau de la répartition de son énergie, et donc il va mettre le paquet sur le mode survie, et mettre au ralenti certaines fonctions qui ne sont pas prioritaires à ce moment-là. Donc déjà ce qu'on peut voir avec tout ça, c'est que dans des moments de stress, notre corps est extrêmement sollicité. et qui va utiliser beaucoup d'énergie pour faire face à la situation. Du coup, il y a un déséquilibre qui se fait au niveau de la répartition énergétique. On met le paquet sur l'urgence et il y a d'autres fonctions qui vont être laissées de côté temporairement. Normalement, notre corps est tout à fait capable de gérer cette réponse de stress parce que ce fonctionnement est fait pour exister de manière ponctuelle. On rencontre un danger ponctuellement. Et une fois que la situation est réglée, on revient à notre état d'équilibre. Donc quand ça fonctionne comme ça, aucun problème, le corps sait faire. Encore une fois, le stress, c'est une fonction naturelle et vitale du fonctionnement du corps humain. Le problème du stress, c'est quand il devient répétitif et trop intense. Aujourd'hui, avec nos modes de vie, cet état qui est fait pour répondre à une situation momentanée devient quotidien et chronique chez de nombreuses personnes. Et donc, notre corps est toujours plus ou moins en train de mettre beaucoup d'énergie dans le mode survie. Et s'il met beaucoup d'énergie dans le mode survie, mathématiquement, il a moins d'énergie pour tous les mécanismes de récupération qui sont tout aussi vitaux sur le long terme. Et la conséquence, ce sont tous les déséquilibres que l'on connaît aujourd'hui, qui ont pour origine ou qui peuvent être aggravés par le stress, comme la nervosité, la fatigue, l'anxiété, des difficultés à se concentrer, des troubles du sommeil, des douleurs physiques, des troubles digestifs, de l'hypertension, de la prise de poids, etc. Mais alors comment est-ce qu'on en est arrivé là ? Parce qu'aujourd'hui on a quand même un mode de vie beaucoup plus confortable que nos lointains ancêtres, on ne lutte plus pour notre survie au sens premier du terme, et la probabilité de se faire poursuivre par un ours sur des bases quotidiennes dans nos contrées, elle est assez faible. Et pourtant, je pense qu'on n'a jamais été aussi stressé qu'aujourd'hui. Ce qu'il se passe, c'est que dans notre société où l'injonction à la performance est... partout. L'ours prend maintenant des formes complètement différentes et en plus de ça, ses formes peuvent varier selon les jours et les moments de la journée. Ça peut être par exemple le patron, les collègues, la famille, parfois le conjoint, parfois nous-mêmes et nos pensées, nos représentations, nos attentes, la surcharge de travail, qu'il soit professionnel ou ménager, les études, une exposition prolongée au bruit, à la lumière artificielle, notre téléphone, la boîte mail qui déborde. Bref, aujourd'hui, les sources de stress se sont démultipliées et on peut très facilement se retrouver à se battre. contre un ours imaginaire qui change de forme toute la journée. Sauf qu'à un moment donné, on n'est pas fait pour ça, et que les conséquences sur le moyen et le long terme, c'est que la machine s'enraye. Bon, toute cette histoire, ce n'est pas totalement notre faute, ni la faute de la société moderne. Non, non, non. Le responsable numéro 1 dans cette affaire, c'est notre cerveau, et oui, qui avec son côté sur-protecteur va chercher des ours, des tigres et des lions partout. Mais bon, on ne va pas trop lui en vouloir, il fait juste son travail. La mission numéro 1 de notre cerveau, c'est de nous maintenir en vie. C'est pour ça qu'il est équipé d'un réseau neuronal dédié à la détection des signaux de danger, un peu comme un système de surveillance 24h sur 24, 7 jours sur 7, et qu'il est prêt à sonner l'alarme à la moindre menace. Et même si aujourd'hui, nous ne sommes plus en danger imminent de façon régulière, notre cerveau, lui, il continue son boulot, parfois, disons, de manière un peu trop zélée. Et il peut interpréter des événements comme de gros dangers, alors que ce n'en sont pas. Simplement parce que c'est son boulot d'anticiper. Et en plus de ça, pour être bien à fond dans sa mission de protection, notre cerveau a développé un petit penchant pour le négatif. C'est ce qu'on appelle le biais de négativité. Ce biais signifie qu'il accorde plus d'attention au stimulé négatif, qu'au positif, et donc qu'il est plus prompt à détecter les dangers de notre environnement, ce qui renforce encore plus notre perception des menaces. En sachant qu'on évolue dans un environnement où on est de plus en plus stimulé, je vous laisse faire un calcul rapide. Plus de stimuli pour le cerveau, égale plus de stimuli qu'il va évaluer comme négatif. Et pour couronner le tout, en termes de réponses émotionnelles, notre cerveau ne fait pas la différence entre une situation réelle ou imaginée. Ça veut dire qu'il va traiter l'information de la même façon et que cela va générer les mêmes réponses de stress. Et donc c'est pour cette raison que l'on peut se retrouver dans des états de stress intenses rien qu'en imaginant une situation. Maintenant que l'on a mis en lumière ces différents mécanismes, je pense que vous comprenez mieux pourquoi nos sources de stress sont si nombreuses aujourd'hui. Et je pense qu'on peut même aller plus loin dans la réflexion. Parce que certes, ce qui nous cause du stress aujourd'hui, ce ne sont pas des situations de danger immédiat. Mais si on remonte les étapes, on peut comprendre parfaitement que notre cerveau interprète ces situations comme un danger pour notre survie. Prenons un exemple concret, ce sera beaucoup plus facile pour vous pour me suivre. Imaginons que les choses tournent mal au travail et que je me retrouve en conflit avec mon patron. Imagine. Inconsciemment, mon cerveau peut envisager une série de conséquences en cascade. Si ça se passe mal à mon travail, je risque de me faire licencier. Si je me fais licencier, je n'ai plus de travail. Si je n'ai plus de travail, je n'ai plus d'argent. Si je n'ai plus d'argent, je ne peux plus me nourrir. Et si je ne peux plus me nourrir, je meurs. Donc, le fait que ça se passe mal au travail est potentiellement un danger pour ma survie. Oui, je sais, c'est très radical et très schématique comme trajet de pensée, mais c'est pour mieux vous aider à comprendre ce qui peut se passer dans notre cerveau et pourquoi on vit autant de stress. C'est parce que, d'une manière ou d'une autre, ce qui est perçu comme un danger est de près ou de très loin identifié comme une menace pour notre survie. Et au-delà des dangers pour notre existence physique, aujourd'hui je pense qu'on est ultra-sensible de manière plus ou moins consciente aux dangers qui peuvent menacer notre identité et notre statut social. Si vous vous souvenez, dans le premier épisode où l'on définissait la santé, on a parlé de santé sociale et du fait que nous sommes des êtres sociaux, donc faits pour vivre en groupe. Donc, si je reprends mon exemple de conflit au travail, si je suis licenciée, je suis exclue d'un groupe. Et donc, je peux me sentir en marge de la société. Si on revient à la période préhistorique, un individu qui était rejeté avait très peu de chances de survie. Aujourd'hui, on est d'accord que c'est beaucoup plus nuancé, mais le niveau de menace perçue est similaire. Même si je pense qu'actuellement, on est beaucoup plus sensible au quotidien à un danger de mort sociale plutôt qu'à un danger de mort physique au sens propre. Là où je veux en venir, c'est que le poids de nos constructions sociales est tout de même considérable dans la gestion de notre stress. Jusqu'ici, on a abordé la réponse de stress face à un danger. Cependant, comme je vous le disais au tout début, le stress, c'est surtout un mécanisme d'adaptation. Donc il y a d'autres événements comme une naissance, un deuil, un déménagement, un changement majeur dans votre vie qui peuvent générer du stress parce qu'ils nous demandent une grande adaptation sans qu'ils ne soient associés à un danger. Et aussi, c'est important de garder à l'esprit que tout stress n'est pas forcément négatif. Il y a certains états de stress, lorsqu'ils sont ponctuels et dosés, qui peuvent être positifs, car comme on est dans un état de vigilance, on est aussi plus concentré, plus motivé, et cela peut nous aider à nous dépasser et à surmonter des obstacles. Je pense par exemple au stress que l'on peut ressentir avant de passer un examen, ou le stress que je vis actuellement, car au moment où j'enregistre cet épisode, Je suis à quelques jours de la sortie du podcast et donc forcément je suis stressée, mais c'est aussi ce qui me permet de me booster pour concrétiser ce projet. Et une fois que ce sera passé, mon corps reviendra à son état d'équilibre tranquillement. Dans tous les cas, je pense que vous l'avez compris, quelle que soit la nature de l'événement, le stress se doit de rester ce processus d'adaptation ponctuelle et non devenir un mode de fonctionnement normal. Si on résume tout ce qu'on vient de dire jusqu'à présent. D'abord, il est essentiel de comprendre que le stress a des conséquences physiques sur notre corps. Ensuite, le problème du stress, ce n'est pas le mécanisme du stress en lui-même. Lui, il existe depuis que l'humanité existe et il est là pour nous protéger. Donc, ça ne peut pas être lui le problème. On est d'accord. Le problème, ce sont nos modes de vie qui font qu'on est branché en permanence sur cette réponse d'adaptation et qu'on met beaucoup trop d'énergie dans ce mode survie, alors qu'objectivement, on n'est pas en danger imminent, et que cela se fait au détriment de nos fonctions de récupération et de régénération. Et la grande conséquence de tout ça, comme on l'a déjà dit, c'est qu'on finit par s'user. Alors, arrivé.e.s là, peut-être que vous vous dites, ok Claudia, c'est très intéressant de parler de tout ça, mais moi, qu'est-ce que je peux faire dans mon quotidien pour moins subir les effets du stress et préserver ma santé et mon bien-être ? En effet, c'est une grande et excellente question et je vais essayer de vous donner quelques pistes dans la suite de cet épisode. Alors, pour commencer, je vais être très honnête avec vous car maintenant vous le savez, ici je ne vends aucune recette miracle. C'est impossible en tant qu'être humain de n'être jamais exposé à aucun stress. Ça n'existe pas. Je vous dis ça parce que parfois je suis tombée sur des discours de développement personnel qui prônent le fait d'être tout le temps positif, de ne pas ressentir de peur, d'adopter un état de détachement total par rapport aux événements de la vie, etc. Et pour moi, ça, ça ne fonctionne pas en pratique dans la réalité de la vie et dans la réalité du fonctionnement de notre cerveau et de notre corps. Je pense qu'accepter le stress comme une réaction naturelle de notre corps est le premier pas vers une gestion plus facile. Cela ne signifie pas pour autant que nous devons nous résigner et subir sans rien faire, mais soyons clairs et réalistes, vous n'allez pas supprimer de votre vie toutes les situations stressantes. et même si par miracle vous y arriviez, il y en aurait d'autres qui se présenteraient tout simplement. Et dans tous les cas, je pense que ce ne serait même pas bénéfique, parce que comme je vous le disais un petit peu plus tôt, le stress à petite dose, c'est aussi ce qui nous permet d'avancer, d'être motivé, de se dépasser, etc. Et même pour aller plus loin, si mon cerveau n'a plus du tout ces mécanismes de détection du danger et cette réponse d'adaptation, Demain, je traverse la route sans regarder, et si une voiture arrive, je suis incapable de réagir de manière appropriée, soit en restant immobile, soit en traversant très rapidement si je suis déjà engagée. Je prends encore un exemple extrême et schématique, mais je trouve que plus c'est imagé, plus c'est facile à comprendre. Et c'est vrai qu'il est tentant de penser que la solution la plus simple face à un stress important serait de supprimer immédiatement sa source. Sur le papier, cela semble très facile. Cependant, mon expérience personnelle de la vie et celle que j'ai acquise au cabinet en accompagnant diverses personnes me font dire qu'il est souvent difficile de supprimer radicalement une source de stress chronique. Après, ce n'est pas impossible, si vous avez l'opportunité de le faire, bien évidemment, faites-le. mais dans de nombreux cas, c'est un peu comme si vous aviez porté un énorme sac à dos pendant des jours et que cela vous a épuisé au fur et à mesure que vous avez avancé. Donc à un moment donné, vous vous dites qu'il est temps de vous débarrasser de ce fardeau, mais la réalité, c'est que vous avez besoin de ce qu'il y a dans ce sac à dos et que vous ne pouvez pas, pour diverses raisons, vous en débarrasser comme ça du jour au lendemain. Donc dans un premier temps, il va falloir vous reposer, déjà pour y voir plus clair sur ce que vous avez besoin de trier dans ce sac éventuellement, et vous allez avoir besoin d'énergie pour remplacer ce qu'il y a dedans, ou bien trouver un autre sac à dos plus confortable. Je ne sais pas si cet exemple est très parlant, mais n'hésitez pas à me le dire en story Instagram, je serai super intéressée, ou même dans les questions réponses si vous écoutez sur Spotify. J'aimerais vraiment avoir votre avis sur cet exemple. Bref, ce que je veux vous dire avec ça, c'est que souvent, quand on est dans une situation de stress chronique, changer la situation en elle-même, ça implique de s'attaquer à des situations complexes qui demandent énormément d'énergie alors qu'on est déjà épuisé. La priorité, ça va être de retrouver des ressources pour gérer la situation au mieux. Et pour ce faire, je vous propose deux actions principales. La première, c'est de supprimer les petites sources de stress à défaut de pouvoir supprimer la grosse. parce que même si ça ne résout pas le problème, ça permet quand même de faire baisser le niveau de stress général. Je reprends mon image du sac à dos qui va peut-être devenir un petit peu plus farfelue. Imaginez que dedans, vous avez de gros rochers, de petits rochers et des grains de sable. Oui, on est d'accord, qui se trimballe avec des cailloux dans un sac ? Qui a besoin de cailloux ? Je ne sais pas. Bref, mais je trouvais que pour l'image, c'était ce qu'il y avait de plus simple. Donc, on a tous ces cailloux, des très gros, des petits, du sable. Les plus gros, pour le moment, vous ne pouvez pas les enlever parce qu'ils sont beaucoup trop lourds. Mais peut-être que vous pourriez enlever les petits cailloux ou le sable. Si vous faites ça, le sac sera certainement toujours lourd et inconfortable, mais quand même un petit peu moins. On va sortir définitivement de la métaphore et on va revenir dans la vraie vie. Les grains de sable, qu'est-ce que ça pourrait être dans la vie réelle ? Ce serait ce que j'appelle des petites sources de stress que vous pourriez très facilement supprimer. Par exemple, à quel type d'informations vous vous exposez ? En quelle quantité ? Est-ce que ça vous fait du bien ? Est-ce qu'au contraire, ça vous fait ressentir de la peur, de la colère, de l'inquiétude, peu importe ? Est-ce que vous passez trop de temps à scroller votre téléphone ou à binge-watcher des séries et qu'après vous vous culpabilisez ou vous ressentez un mal-être ? Ça, ça peut être des pistes à explorer. Autre chose très simple, le fait d'avoir son téléphone en mode sonnerie et d'avoir des notifications pour tout et n'importe quoi. Ça fait qu'à chaque fois que vous allez recevoir une notification, votre cerveau va se mettre en alerte. La question que vous pouvez vous poser, c'est est-ce que vous avez besoin de toutes les notifications de vos applications ? Ou est-ce que vous pouvez en supprimer quelques-unes ? Est-ce que vous avez besoin que votre téléphone soit en mode sonnerie tout le temps ? Ou est-ce qu'il y a certains moments où vous pouvez le passer en silencieux ? Ça peut être aussi, est-ce que vous pouvez diminuer votre exposition à la lumière artificielle ? Est-ce que vous pouvez diminuer votre exposition au bruit ? Bref, là ce ne sont vraiment que quelques exemples, c'est ce qui m'est venu à l'esprit tout de suite. Je pense qu'il y a plein d'autres choses qui peuvent exister. Mais le point commun de toutes ces actions, c'est qu'elles ne vont pas vous demander un énorme effort, mais qu'elles vont quand même vous permettre de réduire un tout petit peu votre niveau de stress. Et c'est toujours bon à prendre. Le deuxième axe à explorer selon moi, c'est le fait de mettre des choses en place pour récupérer de l'énergie et des ressources. Par exemple, est-ce que vous dormez suffisamment ? Le sommeil, c'est quand même notre moyen de récupération numéro 1. Donc c'est important d'en prendre soin et de se laisser assez de temps pour dormir. Donc à voir s'il est possible pour vous d'améliorer votre sommeil ou de vous accorder plus de temps pour dormir. Vous pouvez également voir s'il est possible pour vous de pratiquer un peu plus d'exercices physiques. C'est excellent pour la stimulation de certaines hormones, la régulation du système nerveux et pour se vider la tête. Après, quand je dis exercice physique, ce n'est pas forcément s'inscrire à la salle ou dans un club et se tenir à un planning si vous n'en avez pas les moyens en termes de temps. Ça peut simplement être, dans un premier temps, aller marcher un petit peu plus de façon quotidienne et s'accorder une bonne balade dans la nature le week-end. Par exemple, ça peut aussi être de la méditation, des exercices de respiration. Moi, je suis très fan des exercices de respiration. parce que ça permet de se recentrer tout de suite, de se réoxygéner et de réguler le système nerveux. Et ça, pour faire tout de suite baisser le niveau de stress. En tout cas, moi, je trouve ça génial et chez moi, ça marche très bien. Ça peut être aussi passer du temps dans la nature, partager un moment avec les personnes qui vous sont chères, dessiner, peindre, etc. Les possibilités sont infinies, donc on ne va pas toutes les citer. L'essentiel, c'est que vous vous accordiez du temps pour faire quelque chose qui vous ressource. Et même si par rapport à votre situation, vous ne vous dégagez ne serait-ce que 5 minutes par jour, c'est déjà mieux que rien. Voilà, on n'est pas obligé de partir dans des plannings de fou et dans une version idéalisée du self-care, comme on dit. Voilà, si déjà au début c'est 5 minutes, c'est déjà bien. Les actions qui peuvent vous aider à récupérer de l'énergie, ça peut être aussi, bien évidemment, les pratiques complémentaires. La réflexologie, bien sûr. La gestion du stress, c'est le motif de séance numéro 1 chez les personnes que j'accompagne. Donc bien évidemment que c'est intéressant. Il y a aussi d'autres pratiques comme la sophrologie, le shiatsu, les massages bien-être et bien d'autres. Encore une fois, l'essentiel c'est que vous trouviez quelque chose qui vous convienne. Dans un second temps, je trouve que ce qui peut vraiment être intéressant, c'est de faire un travail plus profond sur soi, à l'aide d'un psychopraticien par exemple, pour comprendre ses propres mécanismes du stress et mieux les apprivoiser pour mieux vivre avec tout simplement. Parce que la façon dont on voit une situation stressante et la façon dont on perçoit un danger varient. complètement d'une personne à une autre en fonction de notre histoire, de notre éducation, de notre vécu, de nos traumas. Je prends un exemple qui peut paraître anodin, mais je pense que ça va vous parler. Quand c'est le moment de partir en voyage, de prendre le train ou l'avion, le monde va se diviser en deux types de personnes, globalement. Il y a ceux qui vont être ultra stressés, qui ne vont pas dormir la veille du départ, qui vont revérifier mille fois les choses avant de partir. Je fais partie de ces personnes-là. Dans le même groupe, il y a aussi ceux qui vont arriver très très en avance parce qu'ils ont peur de louper le train ou l'avion. Et l'autre groupe de personnes... C'est ce pour qui c'est un non-événement. Ça glisse tout seul, ça ne représente absolument pas une source de stress. Et moi, honnêtement, j'admire ces gens-là. J'admire les gens qui arrivent 5 minutes avant le départ et qui sont ultra zen. Je ne sais pas comment ils font, en tout cas je leur tire mon chapeau, parce que je pense qu'ils économisent énormément, énormément d'énergie. Bref, bon là c'est un exemple qui peut prêter à sourire. Mais il y a des choses qui peuvent devenir bien plus bloquantes au quotidien, et je pense que c'est important de comprendre ce qui nous provoque du stress à chacun et comment ça fonctionne pour nous, surtout si c'est une chose qui vient vraiment vous impacter dans votre bien-être au quotidien. Et la dernière chose que je voulais aborder dans cet épisode, c'est le fait de ne pas confondre stress et anxiété. Quand je vous parlais juste avant de comprendre ces mécanismes du stress, on est quand même déjà plus ou moins dans l'anxiété. Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que je me suis rendu compte, au cabinet principalement, mais en fait je me rends compte que c'est tout à fait valable pour moi aussi. Mais bon. On va commencer par le cabinet. Je reçois beaucoup de personnes à qui, quand je parle du stress comme source potentielle de leur déséquilibre, me disent mais pourtant, je ne comprends pas, je ne me sens pas du tout stressée Et en fait, ce n'est pas parce que vous ne vous sentez pas stressé que l'exposition prolongée à des sources de stress n'a pas d'effet sur votre corps. Souvent, lorsque l'on dit qu'on est stressé, c'est plutôt parce qu'on ressent de l'anxiété. Très rapidement, l'anxiété, c'est la peur par anticipation. C'est un sentiment d'inquiétude, d'appréhension face à une situation que l'on évalue comme un potentiel danger futur, qu'elle soit réelle ou imaginaire d'ailleurs. Et c'est le fait d'anticiper mentalement ces situations qui va nous provoquer des états de tension et qui va faire que consciemment, on ressent bien les effets du stress dans notre corps. Quand on vit une surcharge mentale, on l'identifie aussi très bien le stress dans notre corps. Mais parfois, on est tellement habitué à une situation et on s'y adapte. tellement bien, comme un petit poisson dans l'eau, qu'elle ne va pas nous provoquer d'émotions particulières, mais ça ne veut pas dire que notre corps n'est pas sursollicité pour répondre à la situation à laquelle on est confronté. Donc là, je vous parlais du cabinet, mais je peux aussi très facilement parler de mon cas, même en ayant pris beaucoup de recul sur ces questions, il y a des périodes où je me dis, mais non, ça va, je ne suis pas stressée. Et puis à un moment donné, en fait, c'est mon corps qui va me rappeler à l'ordre, parce que je me rends compte que :Outch! j'ai mal au dos. Je dors un petit peu moins bien quand même. J'ai les trapèzes en béton. Ça, chez moi, c'est le signe ultime d'une surexposition au stress. Mais mentalement et émotionnellement, je me sens bien. Je ne ressens pas d'anxiété ou même d'autres émotions particulières par rapport à la situation. Mais ce sont des périodes où c'est chargé pour moi. Donc je suis en adaptation importante. Et mon corps est en train d'utiliser beaucoup de ressources pour répondre à la situation. Chez d'autres personnes, ça peut se traduire par des troubles digestifs. Par exemple, trouble digestif numéro 1 lié au stress, la constipation. Ça, ça revient énormément. Ça peut être aussi une fatigue très importante, et même, chez certaines femmes, un cycle irrégulier. Parce que, comme je vous le disais au tout début de l'épisode, le stress a un lien avec les hormones, donc ça peut venir créer un déséquilibre dans tout le système hormonal. Selon moi, ça c'est une phrase que je répète souvent, pour moi c'est comme un mantra, votre corps vous donnera toujours l'heure juste. Donc s'il vous envoie un signal, ce n'est jamais pour rien. Et dans ces cas-là, c'est intéressant de prendre un petit peu de recul et de se dire Ok, là je ressens ça. qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que je suis en situation de stress ou pas ? Bien évidemment, tous les symptômes dont on a parlé peuvent avoir d'autres causes. Donc si vous avez un doute, pensez à consulter votre médecin dans un premier temps. Et voilà, on se dirige tranquillement vers la fin de cet épisode. J'espère que celui-ci vous a un petit peu réconcilié avec vos mécanismes du stress et vous a aidé à comprendre comment est-ce que vous pouvez retrouver votre équilibre face à ces situations. Et je conclurai aujourd'hui en vous disant qu'on ne stresse jamais pour rien. Donc si vous vous sentez stressé, anxieux, anxieuse par rapport à une situation, c'est toujours légitime. Et n'hésitez pas à vous faire accompagner si vous en ressentez le besoin. J'espère que notre discussion d'aujourd'hui vous a plu. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. Et d'ici là, je vous souhaite une excellente journée. Prenez soin de vous. Merci d'avoir écouté en pleine forme naturellement jusqu'à la fin. Pour ne rater aucun épisode, pensez à vous abonner. Et si vous souhaitez soutenir mon travail, je vous invite à mettre 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et à laisser un avis sur Apple Podcast. Vos retours sont précieux pour continuer à vous offrir du contenu qui vous inspire et à accueillir de nouveaux invités. Encore merci pour votre soutien et à très bientôt pour un nouvel épisode.

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Aujourd'hui on découvre ensemble les mécanismes du stress, qui est une réaction naturelle et vitale de l'organisme. Je vous explique pourquoi le stress nous cause autant de problèmes aujourd'hui et partage avec vous des solutions pour l'apaiser et vous sentir mieux au quotidien.

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  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast où le bien-être rime avec simplicité et authenticité. Je suis Claudia Lima, je suis réflexologue et au fil des épisodes, je vous aide à mieux comprendre votre corps pour que vous puissiez mieux en prendre soin. Avec mes invités, vous découvrirez des méthodes d'accompagnement à la santé et au bien-être soigneusement sélectionnées pour leur approche éthique et sûre. Je partage aussi avec vous mes réflexions sur le mieux-être au quotidien, vous proposant ainsi des solutions en respectant toujours votre unicité et sans jamais vous imposer d'injonction. Ici, pas de recette miracle, uniquement des conseils pratiques et des échanges inspirants pour vous aider à vous sentir en pleine forme, naturellement. Bienvenue dans l'épisode 3 du podcast En pleine forme, naturellement. Aujourd'hui, on va parler de celui qu'on estime être à l'origine de bien des mots, celui qui nous pourrit parfois la vie et que l'on appelle le mal du XXIe siècle. Vous voyez de qui je veux parler ? Du stress, bien sûr. Qui n'a jamais dit cette phrase ? Ah, mais c'est à cause du stress. Ou bien, non, mais c'est parce que je suis trop stressée en ce moment. Lorsqu'on a ressenti de la fatigue, un mal de dos, des difficultés à s'endormir, un mal de ventre, de la constipation, etc. Il nous en fait subir des choses, ce stress. Et en réalité, on lui met beaucoup de choses sur le dos à ce fameux stress. Je vais peut-être vous décevoir, mais le stress n'est pas votre ennemi. Et non. Les mécanismes du stress sont là pour nous protéger. Hum, intéressant, non ? Je vous propose qu'on explore tout ça ensemble. Alors, ce stress, qui est-il ? Ce qu'il faut savoir, c'est que le stress, c'est une réaction naturelle et vitale de l'organisme. Ce n'est pas quelque chose qui est apparu comme ça avec nos modes de vie modernes. C'était là bien avant, et c'est quelque chose de naturel. En fait, le stress, c'est un ensemble de réactions physiologiques mis en œuvre par notre organisme. lorsque celui-ci perçoit une contrainte externe, qui peut avoir des origines diverses, et qui représente un danger. Le rôle du stress, c'est de nous permettre de nous adapter à la situation, qui peut être un danger, une agression, un choc, etc. Et pour s'adapter, notre corps va mobiliser des ressources et se mettre en état de vigilance. Pour résumer, le stress, c'est l'un de nos mécanismes d'adaptation. A l'origine, il a pour but de préparer notre corps soit au combat, soit à la fuite face à un danger. Par exemple, à l'époque lointaine où nos ancêtres devaient faire face à des bêtes féroces, par exemple, et que leur vie était directement menacée s'ils ne passaient pas à l'action. Les mécanismes du stress, c'est ce qui permet à l'être humain de passer à l'action, et surtout de passer à l'action en cas d'urgence. Donc, je pense que déjà à ce stade de l'épisode, vous comprenez mieux pourquoi je vous disais que le stress n'est pas votre ennemi. Mais alors, si le rôle du stress, c'est de nous protéger, c'est quoi le problème avec ce stress ? Pourquoi est-ce qu'il nous cause autant de soucis aujourd'hui ? Pour mieux comprendre, je vous propose qu'on aille faire le tour de ce qui se passe dans notre corps dans un moment de stress. Comme on l'a dit, le stress, c'est la réponse de l'organisme face à un danger. Ce qui va se passer, c'est que notre corps, le cerveau, analyse qu'il y a un danger et ensuite va ordonner au reste du corps de mobiliser des ressources, comme on l'a dit, soit pour fuir, soit pour combattre. Donc, qu'est-ce qui se passe ? Tout d'abord, nos glandes surrénales, qui sont des glandes qui se situent juste au-dessus de nos reins, libèrent des hormones que je vais appeler hormones de l'adaptation. Parfois, ces hormones-là, on les appelle les hormones du stress, mais je trouve que c'est très réducteur par rapport aux différents rôles qu'elles ont dans le corps, et ça leur donne aussi un aspect négatif, alors que pas du tout. Ces hormones, elles sont là, elles ont un rôle à jouer, et c'est complètement naturel. Donc je vais plutôt les appeler les hormones de l'adaptation, qui sont le cortisol, l'adrénaline et l'aldostérone. Ces hormones-là, elles vont avoir un impact sur différentes fonctions du corps. On va avoir une accélération du rythme cardiaque et une dilatation des bronches. L'objectif, ça va être d'oxygéner l'organisme et les muscles pour, encore une fois, se préparer physiquement. Soit on combat, soit on fuit, mais dans tous les cas, on a besoin d'énergie. Notre pression artérielle va augmenter, donc notre tension augmente. Nos muscles vont se contracter. Notre foie va casser ces stocks de sucre que l'on appelle le glycogène pour le transformer en glucose pour nourrir nos cellules qui sont fortement sollicitées à ce moment-là. Et comme toute notre énergie est mobilisée dans ces mécanismes d'alerte, on est en danger, on lutte pour notre survie, donc on va mettre le maximum d'énergie là-dedans. Forcément, il y a d'autres fonctions qui vont avoir moins d'énergie pour elle à ce moment-là. Notamment la digestion, oui on est en danger, c'est peut-être pas la priorité tout de suite de digérer. La diurèse, donc le fait d'aller faire pipi, ça va être aussi diminué à ce moment-là. et globalement toutes les fonctions de régénération de l'organisme. Le corps fait un choix au niveau de la répartition de son énergie, et donc il va mettre le paquet sur le mode survie, et mettre au ralenti certaines fonctions qui ne sont pas prioritaires à ce moment-là. Donc déjà ce qu'on peut voir avec tout ça, c'est que dans des moments de stress, notre corps est extrêmement sollicité. et qui va utiliser beaucoup d'énergie pour faire face à la situation. Du coup, il y a un déséquilibre qui se fait au niveau de la répartition énergétique. On met le paquet sur l'urgence et il y a d'autres fonctions qui vont être laissées de côté temporairement. Normalement, notre corps est tout à fait capable de gérer cette réponse de stress parce que ce fonctionnement est fait pour exister de manière ponctuelle. On rencontre un danger ponctuellement. Et une fois que la situation est réglée, on revient à notre état d'équilibre. Donc quand ça fonctionne comme ça, aucun problème, le corps sait faire. Encore une fois, le stress, c'est une fonction naturelle et vitale du fonctionnement du corps humain. Le problème du stress, c'est quand il devient répétitif et trop intense. Aujourd'hui, avec nos modes de vie, cet état qui est fait pour répondre à une situation momentanée devient quotidien et chronique chez de nombreuses personnes. Et donc, notre corps est toujours plus ou moins en train de mettre beaucoup d'énergie dans le mode survie. Et s'il met beaucoup d'énergie dans le mode survie, mathématiquement, il a moins d'énergie pour tous les mécanismes de récupération qui sont tout aussi vitaux sur le long terme. Et la conséquence, ce sont tous les déséquilibres que l'on connaît aujourd'hui, qui ont pour origine ou qui peuvent être aggravés par le stress, comme la nervosité, la fatigue, l'anxiété, des difficultés à se concentrer, des troubles du sommeil, des douleurs physiques, des troubles digestifs, de l'hypertension, de la prise de poids, etc. Mais alors comment est-ce qu'on en est arrivé là ? Parce qu'aujourd'hui on a quand même un mode de vie beaucoup plus confortable que nos lointains ancêtres, on ne lutte plus pour notre survie au sens premier du terme, et la probabilité de se faire poursuivre par un ours sur des bases quotidiennes dans nos contrées, elle est assez faible. Et pourtant, je pense qu'on n'a jamais été aussi stressé qu'aujourd'hui. Ce qu'il se passe, c'est que dans notre société où l'injonction à la performance est... partout. L'ours prend maintenant des formes complètement différentes et en plus de ça, ses formes peuvent varier selon les jours et les moments de la journée. Ça peut être par exemple le patron, les collègues, la famille, parfois le conjoint, parfois nous-mêmes et nos pensées, nos représentations, nos attentes, la surcharge de travail, qu'il soit professionnel ou ménager, les études, une exposition prolongée au bruit, à la lumière artificielle, notre téléphone, la boîte mail qui déborde. Bref, aujourd'hui, les sources de stress se sont démultipliées et on peut très facilement se retrouver à se battre. contre un ours imaginaire qui change de forme toute la journée. Sauf qu'à un moment donné, on n'est pas fait pour ça, et que les conséquences sur le moyen et le long terme, c'est que la machine s'enraye. Bon, toute cette histoire, ce n'est pas totalement notre faute, ni la faute de la société moderne. Non, non, non. Le responsable numéro 1 dans cette affaire, c'est notre cerveau, et oui, qui avec son côté sur-protecteur va chercher des ours, des tigres et des lions partout. Mais bon, on ne va pas trop lui en vouloir, il fait juste son travail. La mission numéro 1 de notre cerveau, c'est de nous maintenir en vie. C'est pour ça qu'il est équipé d'un réseau neuronal dédié à la détection des signaux de danger, un peu comme un système de surveillance 24h sur 24, 7 jours sur 7, et qu'il est prêt à sonner l'alarme à la moindre menace. Et même si aujourd'hui, nous ne sommes plus en danger imminent de façon régulière, notre cerveau, lui, il continue son boulot, parfois, disons, de manière un peu trop zélée. Et il peut interpréter des événements comme de gros dangers, alors que ce n'en sont pas. Simplement parce que c'est son boulot d'anticiper. Et en plus de ça, pour être bien à fond dans sa mission de protection, notre cerveau a développé un petit penchant pour le négatif. C'est ce qu'on appelle le biais de négativité. Ce biais signifie qu'il accorde plus d'attention au stimulé négatif, qu'au positif, et donc qu'il est plus prompt à détecter les dangers de notre environnement, ce qui renforce encore plus notre perception des menaces. En sachant qu'on évolue dans un environnement où on est de plus en plus stimulé, je vous laisse faire un calcul rapide. Plus de stimuli pour le cerveau, égale plus de stimuli qu'il va évaluer comme négatif. Et pour couronner le tout, en termes de réponses émotionnelles, notre cerveau ne fait pas la différence entre une situation réelle ou imaginée. Ça veut dire qu'il va traiter l'information de la même façon et que cela va générer les mêmes réponses de stress. Et donc c'est pour cette raison que l'on peut se retrouver dans des états de stress intenses rien qu'en imaginant une situation. Maintenant que l'on a mis en lumière ces différents mécanismes, je pense que vous comprenez mieux pourquoi nos sources de stress sont si nombreuses aujourd'hui. Et je pense qu'on peut même aller plus loin dans la réflexion. Parce que certes, ce qui nous cause du stress aujourd'hui, ce ne sont pas des situations de danger immédiat. Mais si on remonte les étapes, on peut comprendre parfaitement que notre cerveau interprète ces situations comme un danger pour notre survie. Prenons un exemple concret, ce sera beaucoup plus facile pour vous pour me suivre. Imaginons que les choses tournent mal au travail et que je me retrouve en conflit avec mon patron. Imagine. Inconsciemment, mon cerveau peut envisager une série de conséquences en cascade. Si ça se passe mal à mon travail, je risque de me faire licencier. Si je me fais licencier, je n'ai plus de travail. Si je n'ai plus de travail, je n'ai plus d'argent. Si je n'ai plus d'argent, je ne peux plus me nourrir. Et si je ne peux plus me nourrir, je meurs. Donc, le fait que ça se passe mal au travail est potentiellement un danger pour ma survie. Oui, je sais, c'est très radical et très schématique comme trajet de pensée, mais c'est pour mieux vous aider à comprendre ce qui peut se passer dans notre cerveau et pourquoi on vit autant de stress. C'est parce que, d'une manière ou d'une autre, ce qui est perçu comme un danger est de près ou de très loin identifié comme une menace pour notre survie. Et au-delà des dangers pour notre existence physique, aujourd'hui je pense qu'on est ultra-sensible de manière plus ou moins consciente aux dangers qui peuvent menacer notre identité et notre statut social. Si vous vous souvenez, dans le premier épisode où l'on définissait la santé, on a parlé de santé sociale et du fait que nous sommes des êtres sociaux, donc faits pour vivre en groupe. Donc, si je reprends mon exemple de conflit au travail, si je suis licenciée, je suis exclue d'un groupe. Et donc, je peux me sentir en marge de la société. Si on revient à la période préhistorique, un individu qui était rejeté avait très peu de chances de survie. Aujourd'hui, on est d'accord que c'est beaucoup plus nuancé, mais le niveau de menace perçue est similaire. Même si je pense qu'actuellement, on est beaucoup plus sensible au quotidien à un danger de mort sociale plutôt qu'à un danger de mort physique au sens propre. Là où je veux en venir, c'est que le poids de nos constructions sociales est tout de même considérable dans la gestion de notre stress. Jusqu'ici, on a abordé la réponse de stress face à un danger. Cependant, comme je vous le disais au tout début, le stress, c'est surtout un mécanisme d'adaptation. Donc il y a d'autres événements comme une naissance, un deuil, un déménagement, un changement majeur dans votre vie qui peuvent générer du stress parce qu'ils nous demandent une grande adaptation sans qu'ils ne soient associés à un danger. Et aussi, c'est important de garder à l'esprit que tout stress n'est pas forcément négatif. Il y a certains états de stress, lorsqu'ils sont ponctuels et dosés, qui peuvent être positifs, car comme on est dans un état de vigilance, on est aussi plus concentré, plus motivé, et cela peut nous aider à nous dépasser et à surmonter des obstacles. Je pense par exemple au stress que l'on peut ressentir avant de passer un examen, ou le stress que je vis actuellement, car au moment où j'enregistre cet épisode, Je suis à quelques jours de la sortie du podcast et donc forcément je suis stressée, mais c'est aussi ce qui me permet de me booster pour concrétiser ce projet. Et une fois que ce sera passé, mon corps reviendra à son état d'équilibre tranquillement. Dans tous les cas, je pense que vous l'avez compris, quelle que soit la nature de l'événement, le stress se doit de rester ce processus d'adaptation ponctuelle et non devenir un mode de fonctionnement normal. Si on résume tout ce qu'on vient de dire jusqu'à présent. D'abord, il est essentiel de comprendre que le stress a des conséquences physiques sur notre corps. Ensuite, le problème du stress, ce n'est pas le mécanisme du stress en lui-même. Lui, il existe depuis que l'humanité existe et il est là pour nous protéger. Donc, ça ne peut pas être lui le problème. On est d'accord. Le problème, ce sont nos modes de vie qui font qu'on est branché en permanence sur cette réponse d'adaptation et qu'on met beaucoup trop d'énergie dans ce mode survie, alors qu'objectivement, on n'est pas en danger imminent, et que cela se fait au détriment de nos fonctions de récupération et de régénération. Et la grande conséquence de tout ça, comme on l'a déjà dit, c'est qu'on finit par s'user. Alors, arrivé.e.s là, peut-être que vous vous dites, ok Claudia, c'est très intéressant de parler de tout ça, mais moi, qu'est-ce que je peux faire dans mon quotidien pour moins subir les effets du stress et préserver ma santé et mon bien-être ? En effet, c'est une grande et excellente question et je vais essayer de vous donner quelques pistes dans la suite de cet épisode. Alors, pour commencer, je vais être très honnête avec vous car maintenant vous le savez, ici je ne vends aucune recette miracle. C'est impossible en tant qu'être humain de n'être jamais exposé à aucun stress. Ça n'existe pas. Je vous dis ça parce que parfois je suis tombée sur des discours de développement personnel qui prônent le fait d'être tout le temps positif, de ne pas ressentir de peur, d'adopter un état de détachement total par rapport aux événements de la vie, etc. Et pour moi, ça, ça ne fonctionne pas en pratique dans la réalité de la vie et dans la réalité du fonctionnement de notre cerveau et de notre corps. Je pense qu'accepter le stress comme une réaction naturelle de notre corps est le premier pas vers une gestion plus facile. Cela ne signifie pas pour autant que nous devons nous résigner et subir sans rien faire, mais soyons clairs et réalistes, vous n'allez pas supprimer de votre vie toutes les situations stressantes. et même si par miracle vous y arriviez, il y en aurait d'autres qui se présenteraient tout simplement. Et dans tous les cas, je pense que ce ne serait même pas bénéfique, parce que comme je vous le disais un petit peu plus tôt, le stress à petite dose, c'est aussi ce qui nous permet d'avancer, d'être motivé, de se dépasser, etc. Et même pour aller plus loin, si mon cerveau n'a plus du tout ces mécanismes de détection du danger et cette réponse d'adaptation, Demain, je traverse la route sans regarder, et si une voiture arrive, je suis incapable de réagir de manière appropriée, soit en restant immobile, soit en traversant très rapidement si je suis déjà engagée. Je prends encore un exemple extrême et schématique, mais je trouve que plus c'est imagé, plus c'est facile à comprendre. Et c'est vrai qu'il est tentant de penser que la solution la plus simple face à un stress important serait de supprimer immédiatement sa source. Sur le papier, cela semble très facile. Cependant, mon expérience personnelle de la vie et celle que j'ai acquise au cabinet en accompagnant diverses personnes me font dire qu'il est souvent difficile de supprimer radicalement une source de stress chronique. Après, ce n'est pas impossible, si vous avez l'opportunité de le faire, bien évidemment, faites-le. mais dans de nombreux cas, c'est un peu comme si vous aviez porté un énorme sac à dos pendant des jours et que cela vous a épuisé au fur et à mesure que vous avez avancé. Donc à un moment donné, vous vous dites qu'il est temps de vous débarrasser de ce fardeau, mais la réalité, c'est que vous avez besoin de ce qu'il y a dans ce sac à dos et que vous ne pouvez pas, pour diverses raisons, vous en débarrasser comme ça du jour au lendemain. Donc dans un premier temps, il va falloir vous reposer, déjà pour y voir plus clair sur ce que vous avez besoin de trier dans ce sac éventuellement, et vous allez avoir besoin d'énergie pour remplacer ce qu'il y a dedans, ou bien trouver un autre sac à dos plus confortable. Je ne sais pas si cet exemple est très parlant, mais n'hésitez pas à me le dire en story Instagram, je serai super intéressée, ou même dans les questions réponses si vous écoutez sur Spotify. J'aimerais vraiment avoir votre avis sur cet exemple. Bref, ce que je veux vous dire avec ça, c'est que souvent, quand on est dans une situation de stress chronique, changer la situation en elle-même, ça implique de s'attaquer à des situations complexes qui demandent énormément d'énergie alors qu'on est déjà épuisé. La priorité, ça va être de retrouver des ressources pour gérer la situation au mieux. Et pour ce faire, je vous propose deux actions principales. La première, c'est de supprimer les petites sources de stress à défaut de pouvoir supprimer la grosse. parce que même si ça ne résout pas le problème, ça permet quand même de faire baisser le niveau de stress général. Je reprends mon image du sac à dos qui va peut-être devenir un petit peu plus farfelue. Imaginez que dedans, vous avez de gros rochers, de petits rochers et des grains de sable. Oui, on est d'accord, qui se trimballe avec des cailloux dans un sac ? Qui a besoin de cailloux ? Je ne sais pas. Bref, mais je trouvais que pour l'image, c'était ce qu'il y avait de plus simple. Donc, on a tous ces cailloux, des très gros, des petits, du sable. Les plus gros, pour le moment, vous ne pouvez pas les enlever parce qu'ils sont beaucoup trop lourds. Mais peut-être que vous pourriez enlever les petits cailloux ou le sable. Si vous faites ça, le sac sera certainement toujours lourd et inconfortable, mais quand même un petit peu moins. On va sortir définitivement de la métaphore et on va revenir dans la vraie vie. Les grains de sable, qu'est-ce que ça pourrait être dans la vie réelle ? Ce serait ce que j'appelle des petites sources de stress que vous pourriez très facilement supprimer. Par exemple, à quel type d'informations vous vous exposez ? En quelle quantité ? Est-ce que ça vous fait du bien ? Est-ce qu'au contraire, ça vous fait ressentir de la peur, de la colère, de l'inquiétude, peu importe ? Est-ce que vous passez trop de temps à scroller votre téléphone ou à binge-watcher des séries et qu'après vous vous culpabilisez ou vous ressentez un mal-être ? Ça, ça peut être des pistes à explorer. Autre chose très simple, le fait d'avoir son téléphone en mode sonnerie et d'avoir des notifications pour tout et n'importe quoi. Ça fait qu'à chaque fois que vous allez recevoir une notification, votre cerveau va se mettre en alerte. La question que vous pouvez vous poser, c'est est-ce que vous avez besoin de toutes les notifications de vos applications ? Ou est-ce que vous pouvez en supprimer quelques-unes ? Est-ce que vous avez besoin que votre téléphone soit en mode sonnerie tout le temps ? Ou est-ce qu'il y a certains moments où vous pouvez le passer en silencieux ? Ça peut être aussi, est-ce que vous pouvez diminuer votre exposition à la lumière artificielle ? Est-ce que vous pouvez diminuer votre exposition au bruit ? Bref, là ce ne sont vraiment que quelques exemples, c'est ce qui m'est venu à l'esprit tout de suite. Je pense qu'il y a plein d'autres choses qui peuvent exister. Mais le point commun de toutes ces actions, c'est qu'elles ne vont pas vous demander un énorme effort, mais qu'elles vont quand même vous permettre de réduire un tout petit peu votre niveau de stress. Et c'est toujours bon à prendre. Le deuxième axe à explorer selon moi, c'est le fait de mettre des choses en place pour récupérer de l'énergie et des ressources. Par exemple, est-ce que vous dormez suffisamment ? Le sommeil, c'est quand même notre moyen de récupération numéro 1. Donc c'est important d'en prendre soin et de se laisser assez de temps pour dormir. Donc à voir s'il est possible pour vous d'améliorer votre sommeil ou de vous accorder plus de temps pour dormir. Vous pouvez également voir s'il est possible pour vous de pratiquer un peu plus d'exercices physiques. C'est excellent pour la stimulation de certaines hormones, la régulation du système nerveux et pour se vider la tête. Après, quand je dis exercice physique, ce n'est pas forcément s'inscrire à la salle ou dans un club et se tenir à un planning si vous n'en avez pas les moyens en termes de temps. Ça peut simplement être, dans un premier temps, aller marcher un petit peu plus de façon quotidienne et s'accorder une bonne balade dans la nature le week-end. Par exemple, ça peut aussi être de la méditation, des exercices de respiration. Moi, je suis très fan des exercices de respiration. parce que ça permet de se recentrer tout de suite, de se réoxygéner et de réguler le système nerveux. Et ça, pour faire tout de suite baisser le niveau de stress. En tout cas, moi, je trouve ça génial et chez moi, ça marche très bien. Ça peut être aussi passer du temps dans la nature, partager un moment avec les personnes qui vous sont chères, dessiner, peindre, etc. Les possibilités sont infinies, donc on ne va pas toutes les citer. L'essentiel, c'est que vous vous accordiez du temps pour faire quelque chose qui vous ressource. Et même si par rapport à votre situation, vous ne vous dégagez ne serait-ce que 5 minutes par jour, c'est déjà mieux que rien. Voilà, on n'est pas obligé de partir dans des plannings de fou et dans une version idéalisée du self-care, comme on dit. Voilà, si déjà au début c'est 5 minutes, c'est déjà bien. Les actions qui peuvent vous aider à récupérer de l'énergie, ça peut être aussi, bien évidemment, les pratiques complémentaires. La réflexologie, bien sûr. La gestion du stress, c'est le motif de séance numéro 1 chez les personnes que j'accompagne. Donc bien évidemment que c'est intéressant. Il y a aussi d'autres pratiques comme la sophrologie, le shiatsu, les massages bien-être et bien d'autres. Encore une fois, l'essentiel c'est que vous trouviez quelque chose qui vous convienne. Dans un second temps, je trouve que ce qui peut vraiment être intéressant, c'est de faire un travail plus profond sur soi, à l'aide d'un psychopraticien par exemple, pour comprendre ses propres mécanismes du stress et mieux les apprivoiser pour mieux vivre avec tout simplement. Parce que la façon dont on voit une situation stressante et la façon dont on perçoit un danger varient. complètement d'une personne à une autre en fonction de notre histoire, de notre éducation, de notre vécu, de nos traumas. Je prends un exemple qui peut paraître anodin, mais je pense que ça va vous parler. Quand c'est le moment de partir en voyage, de prendre le train ou l'avion, le monde va se diviser en deux types de personnes, globalement. Il y a ceux qui vont être ultra stressés, qui ne vont pas dormir la veille du départ, qui vont revérifier mille fois les choses avant de partir. Je fais partie de ces personnes-là. Dans le même groupe, il y a aussi ceux qui vont arriver très très en avance parce qu'ils ont peur de louper le train ou l'avion. Et l'autre groupe de personnes... C'est ce pour qui c'est un non-événement. Ça glisse tout seul, ça ne représente absolument pas une source de stress. Et moi, honnêtement, j'admire ces gens-là. J'admire les gens qui arrivent 5 minutes avant le départ et qui sont ultra zen. Je ne sais pas comment ils font, en tout cas je leur tire mon chapeau, parce que je pense qu'ils économisent énormément, énormément d'énergie. Bref, bon là c'est un exemple qui peut prêter à sourire. Mais il y a des choses qui peuvent devenir bien plus bloquantes au quotidien, et je pense que c'est important de comprendre ce qui nous provoque du stress à chacun et comment ça fonctionne pour nous, surtout si c'est une chose qui vient vraiment vous impacter dans votre bien-être au quotidien. Et la dernière chose que je voulais aborder dans cet épisode, c'est le fait de ne pas confondre stress et anxiété. Quand je vous parlais juste avant de comprendre ces mécanismes du stress, on est quand même déjà plus ou moins dans l'anxiété. Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que je me suis rendu compte, au cabinet principalement, mais en fait je me rends compte que c'est tout à fait valable pour moi aussi. Mais bon. On va commencer par le cabinet. Je reçois beaucoup de personnes à qui, quand je parle du stress comme source potentielle de leur déséquilibre, me disent mais pourtant, je ne comprends pas, je ne me sens pas du tout stressée Et en fait, ce n'est pas parce que vous ne vous sentez pas stressé que l'exposition prolongée à des sources de stress n'a pas d'effet sur votre corps. Souvent, lorsque l'on dit qu'on est stressé, c'est plutôt parce qu'on ressent de l'anxiété. Très rapidement, l'anxiété, c'est la peur par anticipation. C'est un sentiment d'inquiétude, d'appréhension face à une situation que l'on évalue comme un potentiel danger futur, qu'elle soit réelle ou imaginaire d'ailleurs. Et c'est le fait d'anticiper mentalement ces situations qui va nous provoquer des états de tension et qui va faire que consciemment, on ressent bien les effets du stress dans notre corps. Quand on vit une surcharge mentale, on l'identifie aussi très bien le stress dans notre corps. Mais parfois, on est tellement habitué à une situation et on s'y adapte. tellement bien, comme un petit poisson dans l'eau, qu'elle ne va pas nous provoquer d'émotions particulières, mais ça ne veut pas dire que notre corps n'est pas sursollicité pour répondre à la situation à laquelle on est confronté. Donc là, je vous parlais du cabinet, mais je peux aussi très facilement parler de mon cas, même en ayant pris beaucoup de recul sur ces questions, il y a des périodes où je me dis, mais non, ça va, je ne suis pas stressée. Et puis à un moment donné, en fait, c'est mon corps qui va me rappeler à l'ordre, parce que je me rends compte que :Outch! j'ai mal au dos. Je dors un petit peu moins bien quand même. J'ai les trapèzes en béton. Ça, chez moi, c'est le signe ultime d'une surexposition au stress. Mais mentalement et émotionnellement, je me sens bien. Je ne ressens pas d'anxiété ou même d'autres émotions particulières par rapport à la situation. Mais ce sont des périodes où c'est chargé pour moi. Donc je suis en adaptation importante. Et mon corps est en train d'utiliser beaucoup de ressources pour répondre à la situation. Chez d'autres personnes, ça peut se traduire par des troubles digestifs. Par exemple, trouble digestif numéro 1 lié au stress, la constipation. Ça, ça revient énormément. Ça peut être aussi une fatigue très importante, et même, chez certaines femmes, un cycle irrégulier. Parce que, comme je vous le disais au tout début de l'épisode, le stress a un lien avec les hormones, donc ça peut venir créer un déséquilibre dans tout le système hormonal. Selon moi, ça c'est une phrase que je répète souvent, pour moi c'est comme un mantra, votre corps vous donnera toujours l'heure juste. Donc s'il vous envoie un signal, ce n'est jamais pour rien. Et dans ces cas-là, c'est intéressant de prendre un petit peu de recul et de se dire Ok, là je ressens ça. qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que je suis en situation de stress ou pas ? Bien évidemment, tous les symptômes dont on a parlé peuvent avoir d'autres causes. Donc si vous avez un doute, pensez à consulter votre médecin dans un premier temps. Et voilà, on se dirige tranquillement vers la fin de cet épisode. J'espère que celui-ci vous a un petit peu réconcilié avec vos mécanismes du stress et vous a aidé à comprendre comment est-ce que vous pouvez retrouver votre équilibre face à ces situations. Et je conclurai aujourd'hui en vous disant qu'on ne stresse jamais pour rien. Donc si vous vous sentez stressé, anxieux, anxieuse par rapport à une situation, c'est toujours légitime. Et n'hésitez pas à vous faire accompagner si vous en ressentez le besoin. J'espère que notre discussion d'aujourd'hui vous a plu. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. Et d'ici là, je vous souhaite une excellente journée. Prenez soin de vous. Merci d'avoir écouté en pleine forme naturellement jusqu'à la fin. 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Aujourd'hui on découvre ensemble les mécanismes du stress, qui est une réaction naturelle et vitale de l'organisme. Je vous explique pourquoi le stress nous cause autant de problèmes aujourd'hui et partage avec vous des solutions pour l'apaiser et vous sentir mieux au quotidien.

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    Bienvenue dans le podcast où le bien-être rime avec simplicité et authenticité. Je suis Claudia Lima, je suis réflexologue et au fil des épisodes, je vous aide à mieux comprendre votre corps pour que vous puissiez mieux en prendre soin. Avec mes invités, vous découvrirez des méthodes d'accompagnement à la santé et au bien-être soigneusement sélectionnées pour leur approche éthique et sûre. Je partage aussi avec vous mes réflexions sur le mieux-être au quotidien, vous proposant ainsi des solutions en respectant toujours votre unicité et sans jamais vous imposer d'injonction. Ici, pas de recette miracle, uniquement des conseils pratiques et des échanges inspirants pour vous aider à vous sentir en pleine forme, naturellement. Bienvenue dans l'épisode 3 du podcast En pleine forme, naturellement. Aujourd'hui, on va parler de celui qu'on estime être à l'origine de bien des mots, celui qui nous pourrit parfois la vie et que l'on appelle le mal du XXIe siècle. Vous voyez de qui je veux parler ? Du stress, bien sûr. Qui n'a jamais dit cette phrase ? Ah, mais c'est à cause du stress. Ou bien, non, mais c'est parce que je suis trop stressée en ce moment. Lorsqu'on a ressenti de la fatigue, un mal de dos, des difficultés à s'endormir, un mal de ventre, de la constipation, etc. Il nous en fait subir des choses, ce stress. Et en réalité, on lui met beaucoup de choses sur le dos à ce fameux stress. Je vais peut-être vous décevoir, mais le stress n'est pas votre ennemi. Et non. Les mécanismes du stress sont là pour nous protéger. Hum, intéressant, non ? Je vous propose qu'on explore tout ça ensemble. Alors, ce stress, qui est-il ? Ce qu'il faut savoir, c'est que le stress, c'est une réaction naturelle et vitale de l'organisme. Ce n'est pas quelque chose qui est apparu comme ça avec nos modes de vie modernes. C'était là bien avant, et c'est quelque chose de naturel. En fait, le stress, c'est un ensemble de réactions physiologiques mis en œuvre par notre organisme. lorsque celui-ci perçoit une contrainte externe, qui peut avoir des origines diverses, et qui représente un danger. Le rôle du stress, c'est de nous permettre de nous adapter à la situation, qui peut être un danger, une agression, un choc, etc. Et pour s'adapter, notre corps va mobiliser des ressources et se mettre en état de vigilance. Pour résumer, le stress, c'est l'un de nos mécanismes d'adaptation. A l'origine, il a pour but de préparer notre corps soit au combat, soit à la fuite face à un danger. Par exemple, à l'époque lointaine où nos ancêtres devaient faire face à des bêtes féroces, par exemple, et que leur vie était directement menacée s'ils ne passaient pas à l'action. Les mécanismes du stress, c'est ce qui permet à l'être humain de passer à l'action, et surtout de passer à l'action en cas d'urgence. Donc, je pense que déjà à ce stade de l'épisode, vous comprenez mieux pourquoi je vous disais que le stress n'est pas votre ennemi. Mais alors, si le rôle du stress, c'est de nous protéger, c'est quoi le problème avec ce stress ? Pourquoi est-ce qu'il nous cause autant de soucis aujourd'hui ? Pour mieux comprendre, je vous propose qu'on aille faire le tour de ce qui se passe dans notre corps dans un moment de stress. Comme on l'a dit, le stress, c'est la réponse de l'organisme face à un danger. Ce qui va se passer, c'est que notre corps, le cerveau, analyse qu'il y a un danger et ensuite va ordonner au reste du corps de mobiliser des ressources, comme on l'a dit, soit pour fuir, soit pour combattre. Donc, qu'est-ce qui se passe ? Tout d'abord, nos glandes surrénales, qui sont des glandes qui se situent juste au-dessus de nos reins, libèrent des hormones que je vais appeler hormones de l'adaptation. Parfois, ces hormones-là, on les appelle les hormones du stress, mais je trouve que c'est très réducteur par rapport aux différents rôles qu'elles ont dans le corps, et ça leur donne aussi un aspect négatif, alors que pas du tout. Ces hormones, elles sont là, elles ont un rôle à jouer, et c'est complètement naturel. Donc je vais plutôt les appeler les hormones de l'adaptation, qui sont le cortisol, l'adrénaline et l'aldostérone. Ces hormones-là, elles vont avoir un impact sur différentes fonctions du corps. On va avoir une accélération du rythme cardiaque et une dilatation des bronches. L'objectif, ça va être d'oxygéner l'organisme et les muscles pour, encore une fois, se préparer physiquement. Soit on combat, soit on fuit, mais dans tous les cas, on a besoin d'énergie. Notre pression artérielle va augmenter, donc notre tension augmente. Nos muscles vont se contracter. Notre foie va casser ces stocks de sucre que l'on appelle le glycogène pour le transformer en glucose pour nourrir nos cellules qui sont fortement sollicitées à ce moment-là. Et comme toute notre énergie est mobilisée dans ces mécanismes d'alerte, on est en danger, on lutte pour notre survie, donc on va mettre le maximum d'énergie là-dedans. Forcément, il y a d'autres fonctions qui vont avoir moins d'énergie pour elle à ce moment-là. Notamment la digestion, oui on est en danger, c'est peut-être pas la priorité tout de suite de digérer. La diurèse, donc le fait d'aller faire pipi, ça va être aussi diminué à ce moment-là. et globalement toutes les fonctions de régénération de l'organisme. Le corps fait un choix au niveau de la répartition de son énergie, et donc il va mettre le paquet sur le mode survie, et mettre au ralenti certaines fonctions qui ne sont pas prioritaires à ce moment-là. Donc déjà ce qu'on peut voir avec tout ça, c'est que dans des moments de stress, notre corps est extrêmement sollicité. et qui va utiliser beaucoup d'énergie pour faire face à la situation. Du coup, il y a un déséquilibre qui se fait au niveau de la répartition énergétique. On met le paquet sur l'urgence et il y a d'autres fonctions qui vont être laissées de côté temporairement. Normalement, notre corps est tout à fait capable de gérer cette réponse de stress parce que ce fonctionnement est fait pour exister de manière ponctuelle. On rencontre un danger ponctuellement. Et une fois que la situation est réglée, on revient à notre état d'équilibre. Donc quand ça fonctionne comme ça, aucun problème, le corps sait faire. Encore une fois, le stress, c'est une fonction naturelle et vitale du fonctionnement du corps humain. Le problème du stress, c'est quand il devient répétitif et trop intense. Aujourd'hui, avec nos modes de vie, cet état qui est fait pour répondre à une situation momentanée devient quotidien et chronique chez de nombreuses personnes. Et donc, notre corps est toujours plus ou moins en train de mettre beaucoup d'énergie dans le mode survie. Et s'il met beaucoup d'énergie dans le mode survie, mathématiquement, il a moins d'énergie pour tous les mécanismes de récupération qui sont tout aussi vitaux sur le long terme. Et la conséquence, ce sont tous les déséquilibres que l'on connaît aujourd'hui, qui ont pour origine ou qui peuvent être aggravés par le stress, comme la nervosité, la fatigue, l'anxiété, des difficultés à se concentrer, des troubles du sommeil, des douleurs physiques, des troubles digestifs, de l'hypertension, de la prise de poids, etc. Mais alors comment est-ce qu'on en est arrivé là ? Parce qu'aujourd'hui on a quand même un mode de vie beaucoup plus confortable que nos lointains ancêtres, on ne lutte plus pour notre survie au sens premier du terme, et la probabilité de se faire poursuivre par un ours sur des bases quotidiennes dans nos contrées, elle est assez faible. Et pourtant, je pense qu'on n'a jamais été aussi stressé qu'aujourd'hui. Ce qu'il se passe, c'est que dans notre société où l'injonction à la performance est... partout. L'ours prend maintenant des formes complètement différentes et en plus de ça, ses formes peuvent varier selon les jours et les moments de la journée. Ça peut être par exemple le patron, les collègues, la famille, parfois le conjoint, parfois nous-mêmes et nos pensées, nos représentations, nos attentes, la surcharge de travail, qu'il soit professionnel ou ménager, les études, une exposition prolongée au bruit, à la lumière artificielle, notre téléphone, la boîte mail qui déborde. Bref, aujourd'hui, les sources de stress se sont démultipliées et on peut très facilement se retrouver à se battre. contre un ours imaginaire qui change de forme toute la journée. Sauf qu'à un moment donné, on n'est pas fait pour ça, et que les conséquences sur le moyen et le long terme, c'est que la machine s'enraye. Bon, toute cette histoire, ce n'est pas totalement notre faute, ni la faute de la société moderne. Non, non, non. Le responsable numéro 1 dans cette affaire, c'est notre cerveau, et oui, qui avec son côté sur-protecteur va chercher des ours, des tigres et des lions partout. Mais bon, on ne va pas trop lui en vouloir, il fait juste son travail. La mission numéro 1 de notre cerveau, c'est de nous maintenir en vie. C'est pour ça qu'il est équipé d'un réseau neuronal dédié à la détection des signaux de danger, un peu comme un système de surveillance 24h sur 24, 7 jours sur 7, et qu'il est prêt à sonner l'alarme à la moindre menace. Et même si aujourd'hui, nous ne sommes plus en danger imminent de façon régulière, notre cerveau, lui, il continue son boulot, parfois, disons, de manière un peu trop zélée. Et il peut interpréter des événements comme de gros dangers, alors que ce n'en sont pas. Simplement parce que c'est son boulot d'anticiper. Et en plus de ça, pour être bien à fond dans sa mission de protection, notre cerveau a développé un petit penchant pour le négatif. C'est ce qu'on appelle le biais de négativité. Ce biais signifie qu'il accorde plus d'attention au stimulé négatif, qu'au positif, et donc qu'il est plus prompt à détecter les dangers de notre environnement, ce qui renforce encore plus notre perception des menaces. En sachant qu'on évolue dans un environnement où on est de plus en plus stimulé, je vous laisse faire un calcul rapide. Plus de stimuli pour le cerveau, égale plus de stimuli qu'il va évaluer comme négatif. Et pour couronner le tout, en termes de réponses émotionnelles, notre cerveau ne fait pas la différence entre une situation réelle ou imaginée. Ça veut dire qu'il va traiter l'information de la même façon et que cela va générer les mêmes réponses de stress. Et donc c'est pour cette raison que l'on peut se retrouver dans des états de stress intenses rien qu'en imaginant une situation. Maintenant que l'on a mis en lumière ces différents mécanismes, je pense que vous comprenez mieux pourquoi nos sources de stress sont si nombreuses aujourd'hui. Et je pense qu'on peut même aller plus loin dans la réflexion. Parce que certes, ce qui nous cause du stress aujourd'hui, ce ne sont pas des situations de danger immédiat. Mais si on remonte les étapes, on peut comprendre parfaitement que notre cerveau interprète ces situations comme un danger pour notre survie. Prenons un exemple concret, ce sera beaucoup plus facile pour vous pour me suivre. Imaginons que les choses tournent mal au travail et que je me retrouve en conflit avec mon patron. Imagine. Inconsciemment, mon cerveau peut envisager une série de conséquences en cascade. Si ça se passe mal à mon travail, je risque de me faire licencier. Si je me fais licencier, je n'ai plus de travail. Si je n'ai plus de travail, je n'ai plus d'argent. Si je n'ai plus d'argent, je ne peux plus me nourrir. Et si je ne peux plus me nourrir, je meurs. Donc, le fait que ça se passe mal au travail est potentiellement un danger pour ma survie. Oui, je sais, c'est très radical et très schématique comme trajet de pensée, mais c'est pour mieux vous aider à comprendre ce qui peut se passer dans notre cerveau et pourquoi on vit autant de stress. C'est parce que, d'une manière ou d'une autre, ce qui est perçu comme un danger est de près ou de très loin identifié comme une menace pour notre survie. Et au-delà des dangers pour notre existence physique, aujourd'hui je pense qu'on est ultra-sensible de manière plus ou moins consciente aux dangers qui peuvent menacer notre identité et notre statut social. Si vous vous souvenez, dans le premier épisode où l'on définissait la santé, on a parlé de santé sociale et du fait que nous sommes des êtres sociaux, donc faits pour vivre en groupe. Donc, si je reprends mon exemple de conflit au travail, si je suis licenciée, je suis exclue d'un groupe. Et donc, je peux me sentir en marge de la société. Si on revient à la période préhistorique, un individu qui était rejeté avait très peu de chances de survie. Aujourd'hui, on est d'accord que c'est beaucoup plus nuancé, mais le niveau de menace perçue est similaire. Même si je pense qu'actuellement, on est beaucoup plus sensible au quotidien à un danger de mort sociale plutôt qu'à un danger de mort physique au sens propre. Là où je veux en venir, c'est que le poids de nos constructions sociales est tout de même considérable dans la gestion de notre stress. Jusqu'ici, on a abordé la réponse de stress face à un danger. Cependant, comme je vous le disais au tout début, le stress, c'est surtout un mécanisme d'adaptation. Donc il y a d'autres événements comme une naissance, un deuil, un déménagement, un changement majeur dans votre vie qui peuvent générer du stress parce qu'ils nous demandent une grande adaptation sans qu'ils ne soient associés à un danger. Et aussi, c'est important de garder à l'esprit que tout stress n'est pas forcément négatif. Il y a certains états de stress, lorsqu'ils sont ponctuels et dosés, qui peuvent être positifs, car comme on est dans un état de vigilance, on est aussi plus concentré, plus motivé, et cela peut nous aider à nous dépasser et à surmonter des obstacles. Je pense par exemple au stress que l'on peut ressentir avant de passer un examen, ou le stress que je vis actuellement, car au moment où j'enregistre cet épisode, Je suis à quelques jours de la sortie du podcast et donc forcément je suis stressée, mais c'est aussi ce qui me permet de me booster pour concrétiser ce projet. Et une fois que ce sera passé, mon corps reviendra à son état d'équilibre tranquillement. Dans tous les cas, je pense que vous l'avez compris, quelle que soit la nature de l'événement, le stress se doit de rester ce processus d'adaptation ponctuelle et non devenir un mode de fonctionnement normal. Si on résume tout ce qu'on vient de dire jusqu'à présent. D'abord, il est essentiel de comprendre que le stress a des conséquences physiques sur notre corps. Ensuite, le problème du stress, ce n'est pas le mécanisme du stress en lui-même. Lui, il existe depuis que l'humanité existe et il est là pour nous protéger. Donc, ça ne peut pas être lui le problème. On est d'accord. Le problème, ce sont nos modes de vie qui font qu'on est branché en permanence sur cette réponse d'adaptation et qu'on met beaucoup trop d'énergie dans ce mode survie, alors qu'objectivement, on n'est pas en danger imminent, et que cela se fait au détriment de nos fonctions de récupération et de régénération. Et la grande conséquence de tout ça, comme on l'a déjà dit, c'est qu'on finit par s'user. Alors, arrivé.e.s là, peut-être que vous vous dites, ok Claudia, c'est très intéressant de parler de tout ça, mais moi, qu'est-ce que je peux faire dans mon quotidien pour moins subir les effets du stress et préserver ma santé et mon bien-être ? En effet, c'est une grande et excellente question et je vais essayer de vous donner quelques pistes dans la suite de cet épisode. Alors, pour commencer, je vais être très honnête avec vous car maintenant vous le savez, ici je ne vends aucune recette miracle. C'est impossible en tant qu'être humain de n'être jamais exposé à aucun stress. Ça n'existe pas. Je vous dis ça parce que parfois je suis tombée sur des discours de développement personnel qui prônent le fait d'être tout le temps positif, de ne pas ressentir de peur, d'adopter un état de détachement total par rapport aux événements de la vie, etc. Et pour moi, ça, ça ne fonctionne pas en pratique dans la réalité de la vie et dans la réalité du fonctionnement de notre cerveau et de notre corps. Je pense qu'accepter le stress comme une réaction naturelle de notre corps est le premier pas vers une gestion plus facile. Cela ne signifie pas pour autant que nous devons nous résigner et subir sans rien faire, mais soyons clairs et réalistes, vous n'allez pas supprimer de votre vie toutes les situations stressantes. et même si par miracle vous y arriviez, il y en aurait d'autres qui se présenteraient tout simplement. Et dans tous les cas, je pense que ce ne serait même pas bénéfique, parce que comme je vous le disais un petit peu plus tôt, le stress à petite dose, c'est aussi ce qui nous permet d'avancer, d'être motivé, de se dépasser, etc. Et même pour aller plus loin, si mon cerveau n'a plus du tout ces mécanismes de détection du danger et cette réponse d'adaptation, Demain, je traverse la route sans regarder, et si une voiture arrive, je suis incapable de réagir de manière appropriée, soit en restant immobile, soit en traversant très rapidement si je suis déjà engagée. Je prends encore un exemple extrême et schématique, mais je trouve que plus c'est imagé, plus c'est facile à comprendre. Et c'est vrai qu'il est tentant de penser que la solution la plus simple face à un stress important serait de supprimer immédiatement sa source. Sur le papier, cela semble très facile. Cependant, mon expérience personnelle de la vie et celle que j'ai acquise au cabinet en accompagnant diverses personnes me font dire qu'il est souvent difficile de supprimer radicalement une source de stress chronique. Après, ce n'est pas impossible, si vous avez l'opportunité de le faire, bien évidemment, faites-le. mais dans de nombreux cas, c'est un peu comme si vous aviez porté un énorme sac à dos pendant des jours et que cela vous a épuisé au fur et à mesure que vous avez avancé. Donc à un moment donné, vous vous dites qu'il est temps de vous débarrasser de ce fardeau, mais la réalité, c'est que vous avez besoin de ce qu'il y a dans ce sac à dos et que vous ne pouvez pas, pour diverses raisons, vous en débarrasser comme ça du jour au lendemain. Donc dans un premier temps, il va falloir vous reposer, déjà pour y voir plus clair sur ce que vous avez besoin de trier dans ce sac éventuellement, et vous allez avoir besoin d'énergie pour remplacer ce qu'il y a dedans, ou bien trouver un autre sac à dos plus confortable. Je ne sais pas si cet exemple est très parlant, mais n'hésitez pas à me le dire en story Instagram, je serai super intéressée, ou même dans les questions réponses si vous écoutez sur Spotify. J'aimerais vraiment avoir votre avis sur cet exemple. Bref, ce que je veux vous dire avec ça, c'est que souvent, quand on est dans une situation de stress chronique, changer la situation en elle-même, ça implique de s'attaquer à des situations complexes qui demandent énormément d'énergie alors qu'on est déjà épuisé. La priorité, ça va être de retrouver des ressources pour gérer la situation au mieux. Et pour ce faire, je vous propose deux actions principales. La première, c'est de supprimer les petites sources de stress à défaut de pouvoir supprimer la grosse. parce que même si ça ne résout pas le problème, ça permet quand même de faire baisser le niveau de stress général. Je reprends mon image du sac à dos qui va peut-être devenir un petit peu plus farfelue. Imaginez que dedans, vous avez de gros rochers, de petits rochers et des grains de sable. Oui, on est d'accord, qui se trimballe avec des cailloux dans un sac ? Qui a besoin de cailloux ? Je ne sais pas. Bref, mais je trouvais que pour l'image, c'était ce qu'il y avait de plus simple. Donc, on a tous ces cailloux, des très gros, des petits, du sable. Les plus gros, pour le moment, vous ne pouvez pas les enlever parce qu'ils sont beaucoup trop lourds. Mais peut-être que vous pourriez enlever les petits cailloux ou le sable. Si vous faites ça, le sac sera certainement toujours lourd et inconfortable, mais quand même un petit peu moins. On va sortir définitivement de la métaphore et on va revenir dans la vraie vie. Les grains de sable, qu'est-ce que ça pourrait être dans la vie réelle ? Ce serait ce que j'appelle des petites sources de stress que vous pourriez très facilement supprimer. Par exemple, à quel type d'informations vous vous exposez ? En quelle quantité ? Est-ce que ça vous fait du bien ? Est-ce qu'au contraire, ça vous fait ressentir de la peur, de la colère, de l'inquiétude, peu importe ? Est-ce que vous passez trop de temps à scroller votre téléphone ou à binge-watcher des séries et qu'après vous vous culpabilisez ou vous ressentez un mal-être ? Ça, ça peut être des pistes à explorer. Autre chose très simple, le fait d'avoir son téléphone en mode sonnerie et d'avoir des notifications pour tout et n'importe quoi. Ça fait qu'à chaque fois que vous allez recevoir une notification, votre cerveau va se mettre en alerte. La question que vous pouvez vous poser, c'est est-ce que vous avez besoin de toutes les notifications de vos applications ? Ou est-ce que vous pouvez en supprimer quelques-unes ? Est-ce que vous avez besoin que votre téléphone soit en mode sonnerie tout le temps ? Ou est-ce qu'il y a certains moments où vous pouvez le passer en silencieux ? Ça peut être aussi, est-ce que vous pouvez diminuer votre exposition à la lumière artificielle ? Est-ce que vous pouvez diminuer votre exposition au bruit ? Bref, là ce ne sont vraiment que quelques exemples, c'est ce qui m'est venu à l'esprit tout de suite. Je pense qu'il y a plein d'autres choses qui peuvent exister. Mais le point commun de toutes ces actions, c'est qu'elles ne vont pas vous demander un énorme effort, mais qu'elles vont quand même vous permettre de réduire un tout petit peu votre niveau de stress. Et c'est toujours bon à prendre. Le deuxième axe à explorer selon moi, c'est le fait de mettre des choses en place pour récupérer de l'énergie et des ressources. Par exemple, est-ce que vous dormez suffisamment ? Le sommeil, c'est quand même notre moyen de récupération numéro 1. Donc c'est important d'en prendre soin et de se laisser assez de temps pour dormir. Donc à voir s'il est possible pour vous d'améliorer votre sommeil ou de vous accorder plus de temps pour dormir. Vous pouvez également voir s'il est possible pour vous de pratiquer un peu plus d'exercices physiques. C'est excellent pour la stimulation de certaines hormones, la régulation du système nerveux et pour se vider la tête. Après, quand je dis exercice physique, ce n'est pas forcément s'inscrire à la salle ou dans un club et se tenir à un planning si vous n'en avez pas les moyens en termes de temps. Ça peut simplement être, dans un premier temps, aller marcher un petit peu plus de façon quotidienne et s'accorder une bonne balade dans la nature le week-end. Par exemple, ça peut aussi être de la méditation, des exercices de respiration. Moi, je suis très fan des exercices de respiration. parce que ça permet de se recentrer tout de suite, de se réoxygéner et de réguler le système nerveux. Et ça, pour faire tout de suite baisser le niveau de stress. En tout cas, moi, je trouve ça génial et chez moi, ça marche très bien. Ça peut être aussi passer du temps dans la nature, partager un moment avec les personnes qui vous sont chères, dessiner, peindre, etc. Les possibilités sont infinies, donc on ne va pas toutes les citer. L'essentiel, c'est que vous vous accordiez du temps pour faire quelque chose qui vous ressource. Et même si par rapport à votre situation, vous ne vous dégagez ne serait-ce que 5 minutes par jour, c'est déjà mieux que rien. Voilà, on n'est pas obligé de partir dans des plannings de fou et dans une version idéalisée du self-care, comme on dit. Voilà, si déjà au début c'est 5 minutes, c'est déjà bien. Les actions qui peuvent vous aider à récupérer de l'énergie, ça peut être aussi, bien évidemment, les pratiques complémentaires. La réflexologie, bien sûr. La gestion du stress, c'est le motif de séance numéro 1 chez les personnes que j'accompagne. Donc bien évidemment que c'est intéressant. Il y a aussi d'autres pratiques comme la sophrologie, le shiatsu, les massages bien-être et bien d'autres. Encore une fois, l'essentiel c'est que vous trouviez quelque chose qui vous convienne. Dans un second temps, je trouve que ce qui peut vraiment être intéressant, c'est de faire un travail plus profond sur soi, à l'aide d'un psychopraticien par exemple, pour comprendre ses propres mécanismes du stress et mieux les apprivoiser pour mieux vivre avec tout simplement. Parce que la façon dont on voit une situation stressante et la façon dont on perçoit un danger varient. complètement d'une personne à une autre en fonction de notre histoire, de notre éducation, de notre vécu, de nos traumas. Je prends un exemple qui peut paraître anodin, mais je pense que ça va vous parler. Quand c'est le moment de partir en voyage, de prendre le train ou l'avion, le monde va se diviser en deux types de personnes, globalement. Il y a ceux qui vont être ultra stressés, qui ne vont pas dormir la veille du départ, qui vont revérifier mille fois les choses avant de partir. Je fais partie de ces personnes-là. Dans le même groupe, il y a aussi ceux qui vont arriver très très en avance parce qu'ils ont peur de louper le train ou l'avion. Et l'autre groupe de personnes... C'est ce pour qui c'est un non-événement. Ça glisse tout seul, ça ne représente absolument pas une source de stress. Et moi, honnêtement, j'admire ces gens-là. J'admire les gens qui arrivent 5 minutes avant le départ et qui sont ultra zen. Je ne sais pas comment ils font, en tout cas je leur tire mon chapeau, parce que je pense qu'ils économisent énormément, énormément d'énergie. Bref, bon là c'est un exemple qui peut prêter à sourire. Mais il y a des choses qui peuvent devenir bien plus bloquantes au quotidien, et je pense que c'est important de comprendre ce qui nous provoque du stress à chacun et comment ça fonctionne pour nous, surtout si c'est une chose qui vient vraiment vous impacter dans votre bien-être au quotidien. Et la dernière chose que je voulais aborder dans cet épisode, c'est le fait de ne pas confondre stress et anxiété. Quand je vous parlais juste avant de comprendre ces mécanismes du stress, on est quand même déjà plus ou moins dans l'anxiété. Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que je me suis rendu compte, au cabinet principalement, mais en fait je me rends compte que c'est tout à fait valable pour moi aussi. Mais bon. On va commencer par le cabinet. Je reçois beaucoup de personnes à qui, quand je parle du stress comme source potentielle de leur déséquilibre, me disent mais pourtant, je ne comprends pas, je ne me sens pas du tout stressée Et en fait, ce n'est pas parce que vous ne vous sentez pas stressé que l'exposition prolongée à des sources de stress n'a pas d'effet sur votre corps. Souvent, lorsque l'on dit qu'on est stressé, c'est plutôt parce qu'on ressent de l'anxiété. Très rapidement, l'anxiété, c'est la peur par anticipation. C'est un sentiment d'inquiétude, d'appréhension face à une situation que l'on évalue comme un potentiel danger futur, qu'elle soit réelle ou imaginaire d'ailleurs. Et c'est le fait d'anticiper mentalement ces situations qui va nous provoquer des états de tension et qui va faire que consciemment, on ressent bien les effets du stress dans notre corps. Quand on vit une surcharge mentale, on l'identifie aussi très bien le stress dans notre corps. Mais parfois, on est tellement habitué à une situation et on s'y adapte. tellement bien, comme un petit poisson dans l'eau, qu'elle ne va pas nous provoquer d'émotions particulières, mais ça ne veut pas dire que notre corps n'est pas sursollicité pour répondre à la situation à laquelle on est confronté. Donc là, je vous parlais du cabinet, mais je peux aussi très facilement parler de mon cas, même en ayant pris beaucoup de recul sur ces questions, il y a des périodes où je me dis, mais non, ça va, je ne suis pas stressée. Et puis à un moment donné, en fait, c'est mon corps qui va me rappeler à l'ordre, parce que je me rends compte que :Outch! j'ai mal au dos. Je dors un petit peu moins bien quand même. J'ai les trapèzes en béton. Ça, chez moi, c'est le signe ultime d'une surexposition au stress. Mais mentalement et émotionnellement, je me sens bien. Je ne ressens pas d'anxiété ou même d'autres émotions particulières par rapport à la situation. Mais ce sont des périodes où c'est chargé pour moi. Donc je suis en adaptation importante. Et mon corps est en train d'utiliser beaucoup de ressources pour répondre à la situation. Chez d'autres personnes, ça peut se traduire par des troubles digestifs. Par exemple, trouble digestif numéro 1 lié au stress, la constipation. Ça, ça revient énormément. Ça peut être aussi une fatigue très importante, et même, chez certaines femmes, un cycle irrégulier. Parce que, comme je vous le disais au tout début de l'épisode, le stress a un lien avec les hormones, donc ça peut venir créer un déséquilibre dans tout le système hormonal. Selon moi, ça c'est une phrase que je répète souvent, pour moi c'est comme un mantra, votre corps vous donnera toujours l'heure juste. Donc s'il vous envoie un signal, ce n'est jamais pour rien. Et dans ces cas-là, c'est intéressant de prendre un petit peu de recul et de se dire Ok, là je ressens ça. qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que je suis en situation de stress ou pas ? Bien évidemment, tous les symptômes dont on a parlé peuvent avoir d'autres causes. Donc si vous avez un doute, pensez à consulter votre médecin dans un premier temps. Et voilà, on se dirige tranquillement vers la fin de cet épisode. J'espère que celui-ci vous a un petit peu réconcilié avec vos mécanismes du stress et vous a aidé à comprendre comment est-ce que vous pouvez retrouver votre équilibre face à ces situations. Et je conclurai aujourd'hui en vous disant qu'on ne stresse jamais pour rien. Donc si vous vous sentez stressé, anxieux, anxieuse par rapport à une situation, c'est toujours légitime. Et n'hésitez pas à vous faire accompagner si vous en ressentez le besoin. J'espère que notre discussion d'aujourd'hui vous a plu. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. Et d'ici là, je vous souhaite une excellente journée. Prenez soin de vous. Merci d'avoir écouté en pleine forme naturellement jusqu'à la fin. 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Aujourd'hui on découvre ensemble les mécanismes du stress, qui est une réaction naturelle et vitale de l'organisme. Je vous explique pourquoi le stress nous cause autant de problèmes aujourd'hui et partage avec vous des solutions pour l'apaiser et vous sentir mieux au quotidien.

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    Bienvenue dans le podcast où le bien-être rime avec simplicité et authenticité. Je suis Claudia Lima, je suis réflexologue et au fil des épisodes, je vous aide à mieux comprendre votre corps pour que vous puissiez mieux en prendre soin. Avec mes invités, vous découvrirez des méthodes d'accompagnement à la santé et au bien-être soigneusement sélectionnées pour leur approche éthique et sûre. Je partage aussi avec vous mes réflexions sur le mieux-être au quotidien, vous proposant ainsi des solutions en respectant toujours votre unicité et sans jamais vous imposer d'injonction. Ici, pas de recette miracle, uniquement des conseils pratiques et des échanges inspirants pour vous aider à vous sentir en pleine forme, naturellement. Bienvenue dans l'épisode 3 du podcast En pleine forme, naturellement. Aujourd'hui, on va parler de celui qu'on estime être à l'origine de bien des mots, celui qui nous pourrit parfois la vie et que l'on appelle le mal du XXIe siècle. Vous voyez de qui je veux parler ? Du stress, bien sûr. Qui n'a jamais dit cette phrase ? Ah, mais c'est à cause du stress. Ou bien, non, mais c'est parce que je suis trop stressée en ce moment. Lorsqu'on a ressenti de la fatigue, un mal de dos, des difficultés à s'endormir, un mal de ventre, de la constipation, etc. Il nous en fait subir des choses, ce stress. Et en réalité, on lui met beaucoup de choses sur le dos à ce fameux stress. Je vais peut-être vous décevoir, mais le stress n'est pas votre ennemi. Et non. Les mécanismes du stress sont là pour nous protéger. Hum, intéressant, non ? Je vous propose qu'on explore tout ça ensemble. Alors, ce stress, qui est-il ? Ce qu'il faut savoir, c'est que le stress, c'est une réaction naturelle et vitale de l'organisme. Ce n'est pas quelque chose qui est apparu comme ça avec nos modes de vie modernes. C'était là bien avant, et c'est quelque chose de naturel. En fait, le stress, c'est un ensemble de réactions physiologiques mis en œuvre par notre organisme. lorsque celui-ci perçoit une contrainte externe, qui peut avoir des origines diverses, et qui représente un danger. Le rôle du stress, c'est de nous permettre de nous adapter à la situation, qui peut être un danger, une agression, un choc, etc. Et pour s'adapter, notre corps va mobiliser des ressources et se mettre en état de vigilance. Pour résumer, le stress, c'est l'un de nos mécanismes d'adaptation. A l'origine, il a pour but de préparer notre corps soit au combat, soit à la fuite face à un danger. Par exemple, à l'époque lointaine où nos ancêtres devaient faire face à des bêtes féroces, par exemple, et que leur vie était directement menacée s'ils ne passaient pas à l'action. Les mécanismes du stress, c'est ce qui permet à l'être humain de passer à l'action, et surtout de passer à l'action en cas d'urgence. Donc, je pense que déjà à ce stade de l'épisode, vous comprenez mieux pourquoi je vous disais que le stress n'est pas votre ennemi. Mais alors, si le rôle du stress, c'est de nous protéger, c'est quoi le problème avec ce stress ? Pourquoi est-ce qu'il nous cause autant de soucis aujourd'hui ? Pour mieux comprendre, je vous propose qu'on aille faire le tour de ce qui se passe dans notre corps dans un moment de stress. Comme on l'a dit, le stress, c'est la réponse de l'organisme face à un danger. Ce qui va se passer, c'est que notre corps, le cerveau, analyse qu'il y a un danger et ensuite va ordonner au reste du corps de mobiliser des ressources, comme on l'a dit, soit pour fuir, soit pour combattre. Donc, qu'est-ce qui se passe ? Tout d'abord, nos glandes surrénales, qui sont des glandes qui se situent juste au-dessus de nos reins, libèrent des hormones que je vais appeler hormones de l'adaptation. Parfois, ces hormones-là, on les appelle les hormones du stress, mais je trouve que c'est très réducteur par rapport aux différents rôles qu'elles ont dans le corps, et ça leur donne aussi un aspect négatif, alors que pas du tout. Ces hormones, elles sont là, elles ont un rôle à jouer, et c'est complètement naturel. Donc je vais plutôt les appeler les hormones de l'adaptation, qui sont le cortisol, l'adrénaline et l'aldostérone. Ces hormones-là, elles vont avoir un impact sur différentes fonctions du corps. On va avoir une accélération du rythme cardiaque et une dilatation des bronches. L'objectif, ça va être d'oxygéner l'organisme et les muscles pour, encore une fois, se préparer physiquement. Soit on combat, soit on fuit, mais dans tous les cas, on a besoin d'énergie. Notre pression artérielle va augmenter, donc notre tension augmente. Nos muscles vont se contracter. Notre foie va casser ces stocks de sucre que l'on appelle le glycogène pour le transformer en glucose pour nourrir nos cellules qui sont fortement sollicitées à ce moment-là. Et comme toute notre énergie est mobilisée dans ces mécanismes d'alerte, on est en danger, on lutte pour notre survie, donc on va mettre le maximum d'énergie là-dedans. Forcément, il y a d'autres fonctions qui vont avoir moins d'énergie pour elle à ce moment-là. Notamment la digestion, oui on est en danger, c'est peut-être pas la priorité tout de suite de digérer. La diurèse, donc le fait d'aller faire pipi, ça va être aussi diminué à ce moment-là. et globalement toutes les fonctions de régénération de l'organisme. Le corps fait un choix au niveau de la répartition de son énergie, et donc il va mettre le paquet sur le mode survie, et mettre au ralenti certaines fonctions qui ne sont pas prioritaires à ce moment-là. Donc déjà ce qu'on peut voir avec tout ça, c'est que dans des moments de stress, notre corps est extrêmement sollicité. et qui va utiliser beaucoup d'énergie pour faire face à la situation. Du coup, il y a un déséquilibre qui se fait au niveau de la répartition énergétique. On met le paquet sur l'urgence et il y a d'autres fonctions qui vont être laissées de côté temporairement. Normalement, notre corps est tout à fait capable de gérer cette réponse de stress parce que ce fonctionnement est fait pour exister de manière ponctuelle. On rencontre un danger ponctuellement. Et une fois que la situation est réglée, on revient à notre état d'équilibre. Donc quand ça fonctionne comme ça, aucun problème, le corps sait faire. Encore une fois, le stress, c'est une fonction naturelle et vitale du fonctionnement du corps humain. Le problème du stress, c'est quand il devient répétitif et trop intense. Aujourd'hui, avec nos modes de vie, cet état qui est fait pour répondre à une situation momentanée devient quotidien et chronique chez de nombreuses personnes. Et donc, notre corps est toujours plus ou moins en train de mettre beaucoup d'énergie dans le mode survie. Et s'il met beaucoup d'énergie dans le mode survie, mathématiquement, il a moins d'énergie pour tous les mécanismes de récupération qui sont tout aussi vitaux sur le long terme. Et la conséquence, ce sont tous les déséquilibres que l'on connaît aujourd'hui, qui ont pour origine ou qui peuvent être aggravés par le stress, comme la nervosité, la fatigue, l'anxiété, des difficultés à se concentrer, des troubles du sommeil, des douleurs physiques, des troubles digestifs, de l'hypertension, de la prise de poids, etc. Mais alors comment est-ce qu'on en est arrivé là ? Parce qu'aujourd'hui on a quand même un mode de vie beaucoup plus confortable que nos lointains ancêtres, on ne lutte plus pour notre survie au sens premier du terme, et la probabilité de se faire poursuivre par un ours sur des bases quotidiennes dans nos contrées, elle est assez faible. Et pourtant, je pense qu'on n'a jamais été aussi stressé qu'aujourd'hui. Ce qu'il se passe, c'est que dans notre société où l'injonction à la performance est... partout. L'ours prend maintenant des formes complètement différentes et en plus de ça, ses formes peuvent varier selon les jours et les moments de la journée. Ça peut être par exemple le patron, les collègues, la famille, parfois le conjoint, parfois nous-mêmes et nos pensées, nos représentations, nos attentes, la surcharge de travail, qu'il soit professionnel ou ménager, les études, une exposition prolongée au bruit, à la lumière artificielle, notre téléphone, la boîte mail qui déborde. Bref, aujourd'hui, les sources de stress se sont démultipliées et on peut très facilement se retrouver à se battre. contre un ours imaginaire qui change de forme toute la journée. Sauf qu'à un moment donné, on n'est pas fait pour ça, et que les conséquences sur le moyen et le long terme, c'est que la machine s'enraye. Bon, toute cette histoire, ce n'est pas totalement notre faute, ni la faute de la société moderne. Non, non, non. Le responsable numéro 1 dans cette affaire, c'est notre cerveau, et oui, qui avec son côté sur-protecteur va chercher des ours, des tigres et des lions partout. Mais bon, on ne va pas trop lui en vouloir, il fait juste son travail. La mission numéro 1 de notre cerveau, c'est de nous maintenir en vie. C'est pour ça qu'il est équipé d'un réseau neuronal dédié à la détection des signaux de danger, un peu comme un système de surveillance 24h sur 24, 7 jours sur 7, et qu'il est prêt à sonner l'alarme à la moindre menace. Et même si aujourd'hui, nous ne sommes plus en danger imminent de façon régulière, notre cerveau, lui, il continue son boulot, parfois, disons, de manière un peu trop zélée. Et il peut interpréter des événements comme de gros dangers, alors que ce n'en sont pas. Simplement parce que c'est son boulot d'anticiper. Et en plus de ça, pour être bien à fond dans sa mission de protection, notre cerveau a développé un petit penchant pour le négatif. C'est ce qu'on appelle le biais de négativité. Ce biais signifie qu'il accorde plus d'attention au stimulé négatif, qu'au positif, et donc qu'il est plus prompt à détecter les dangers de notre environnement, ce qui renforce encore plus notre perception des menaces. En sachant qu'on évolue dans un environnement où on est de plus en plus stimulé, je vous laisse faire un calcul rapide. Plus de stimuli pour le cerveau, égale plus de stimuli qu'il va évaluer comme négatif. Et pour couronner le tout, en termes de réponses émotionnelles, notre cerveau ne fait pas la différence entre une situation réelle ou imaginée. Ça veut dire qu'il va traiter l'information de la même façon et que cela va générer les mêmes réponses de stress. Et donc c'est pour cette raison que l'on peut se retrouver dans des états de stress intenses rien qu'en imaginant une situation. Maintenant que l'on a mis en lumière ces différents mécanismes, je pense que vous comprenez mieux pourquoi nos sources de stress sont si nombreuses aujourd'hui. Et je pense qu'on peut même aller plus loin dans la réflexion. Parce que certes, ce qui nous cause du stress aujourd'hui, ce ne sont pas des situations de danger immédiat. Mais si on remonte les étapes, on peut comprendre parfaitement que notre cerveau interprète ces situations comme un danger pour notre survie. Prenons un exemple concret, ce sera beaucoup plus facile pour vous pour me suivre. Imaginons que les choses tournent mal au travail et que je me retrouve en conflit avec mon patron. Imagine. Inconsciemment, mon cerveau peut envisager une série de conséquences en cascade. Si ça se passe mal à mon travail, je risque de me faire licencier. Si je me fais licencier, je n'ai plus de travail. Si je n'ai plus de travail, je n'ai plus d'argent. Si je n'ai plus d'argent, je ne peux plus me nourrir. Et si je ne peux plus me nourrir, je meurs. Donc, le fait que ça se passe mal au travail est potentiellement un danger pour ma survie. Oui, je sais, c'est très radical et très schématique comme trajet de pensée, mais c'est pour mieux vous aider à comprendre ce qui peut se passer dans notre cerveau et pourquoi on vit autant de stress. C'est parce que, d'une manière ou d'une autre, ce qui est perçu comme un danger est de près ou de très loin identifié comme une menace pour notre survie. Et au-delà des dangers pour notre existence physique, aujourd'hui je pense qu'on est ultra-sensible de manière plus ou moins consciente aux dangers qui peuvent menacer notre identité et notre statut social. Si vous vous souvenez, dans le premier épisode où l'on définissait la santé, on a parlé de santé sociale et du fait que nous sommes des êtres sociaux, donc faits pour vivre en groupe. Donc, si je reprends mon exemple de conflit au travail, si je suis licenciée, je suis exclue d'un groupe. Et donc, je peux me sentir en marge de la société. Si on revient à la période préhistorique, un individu qui était rejeté avait très peu de chances de survie. Aujourd'hui, on est d'accord que c'est beaucoup plus nuancé, mais le niveau de menace perçue est similaire. Même si je pense qu'actuellement, on est beaucoup plus sensible au quotidien à un danger de mort sociale plutôt qu'à un danger de mort physique au sens propre. Là où je veux en venir, c'est que le poids de nos constructions sociales est tout de même considérable dans la gestion de notre stress. Jusqu'ici, on a abordé la réponse de stress face à un danger. Cependant, comme je vous le disais au tout début, le stress, c'est surtout un mécanisme d'adaptation. Donc il y a d'autres événements comme une naissance, un deuil, un déménagement, un changement majeur dans votre vie qui peuvent générer du stress parce qu'ils nous demandent une grande adaptation sans qu'ils ne soient associés à un danger. Et aussi, c'est important de garder à l'esprit que tout stress n'est pas forcément négatif. Il y a certains états de stress, lorsqu'ils sont ponctuels et dosés, qui peuvent être positifs, car comme on est dans un état de vigilance, on est aussi plus concentré, plus motivé, et cela peut nous aider à nous dépasser et à surmonter des obstacles. Je pense par exemple au stress que l'on peut ressentir avant de passer un examen, ou le stress que je vis actuellement, car au moment où j'enregistre cet épisode, Je suis à quelques jours de la sortie du podcast et donc forcément je suis stressée, mais c'est aussi ce qui me permet de me booster pour concrétiser ce projet. Et une fois que ce sera passé, mon corps reviendra à son état d'équilibre tranquillement. Dans tous les cas, je pense que vous l'avez compris, quelle que soit la nature de l'événement, le stress se doit de rester ce processus d'adaptation ponctuelle et non devenir un mode de fonctionnement normal. Si on résume tout ce qu'on vient de dire jusqu'à présent. D'abord, il est essentiel de comprendre que le stress a des conséquences physiques sur notre corps. Ensuite, le problème du stress, ce n'est pas le mécanisme du stress en lui-même. Lui, il existe depuis que l'humanité existe et il est là pour nous protéger. Donc, ça ne peut pas être lui le problème. On est d'accord. Le problème, ce sont nos modes de vie qui font qu'on est branché en permanence sur cette réponse d'adaptation et qu'on met beaucoup trop d'énergie dans ce mode survie, alors qu'objectivement, on n'est pas en danger imminent, et que cela se fait au détriment de nos fonctions de récupération et de régénération. Et la grande conséquence de tout ça, comme on l'a déjà dit, c'est qu'on finit par s'user. Alors, arrivé.e.s là, peut-être que vous vous dites, ok Claudia, c'est très intéressant de parler de tout ça, mais moi, qu'est-ce que je peux faire dans mon quotidien pour moins subir les effets du stress et préserver ma santé et mon bien-être ? En effet, c'est une grande et excellente question et je vais essayer de vous donner quelques pistes dans la suite de cet épisode. Alors, pour commencer, je vais être très honnête avec vous car maintenant vous le savez, ici je ne vends aucune recette miracle. C'est impossible en tant qu'être humain de n'être jamais exposé à aucun stress. Ça n'existe pas. Je vous dis ça parce que parfois je suis tombée sur des discours de développement personnel qui prônent le fait d'être tout le temps positif, de ne pas ressentir de peur, d'adopter un état de détachement total par rapport aux événements de la vie, etc. Et pour moi, ça, ça ne fonctionne pas en pratique dans la réalité de la vie et dans la réalité du fonctionnement de notre cerveau et de notre corps. Je pense qu'accepter le stress comme une réaction naturelle de notre corps est le premier pas vers une gestion plus facile. Cela ne signifie pas pour autant que nous devons nous résigner et subir sans rien faire, mais soyons clairs et réalistes, vous n'allez pas supprimer de votre vie toutes les situations stressantes. et même si par miracle vous y arriviez, il y en aurait d'autres qui se présenteraient tout simplement. Et dans tous les cas, je pense que ce ne serait même pas bénéfique, parce que comme je vous le disais un petit peu plus tôt, le stress à petite dose, c'est aussi ce qui nous permet d'avancer, d'être motivé, de se dépasser, etc. Et même pour aller plus loin, si mon cerveau n'a plus du tout ces mécanismes de détection du danger et cette réponse d'adaptation, Demain, je traverse la route sans regarder, et si une voiture arrive, je suis incapable de réagir de manière appropriée, soit en restant immobile, soit en traversant très rapidement si je suis déjà engagée. Je prends encore un exemple extrême et schématique, mais je trouve que plus c'est imagé, plus c'est facile à comprendre. Et c'est vrai qu'il est tentant de penser que la solution la plus simple face à un stress important serait de supprimer immédiatement sa source. Sur le papier, cela semble très facile. Cependant, mon expérience personnelle de la vie et celle que j'ai acquise au cabinet en accompagnant diverses personnes me font dire qu'il est souvent difficile de supprimer radicalement une source de stress chronique. Après, ce n'est pas impossible, si vous avez l'opportunité de le faire, bien évidemment, faites-le. mais dans de nombreux cas, c'est un peu comme si vous aviez porté un énorme sac à dos pendant des jours et que cela vous a épuisé au fur et à mesure que vous avez avancé. Donc à un moment donné, vous vous dites qu'il est temps de vous débarrasser de ce fardeau, mais la réalité, c'est que vous avez besoin de ce qu'il y a dans ce sac à dos et que vous ne pouvez pas, pour diverses raisons, vous en débarrasser comme ça du jour au lendemain. Donc dans un premier temps, il va falloir vous reposer, déjà pour y voir plus clair sur ce que vous avez besoin de trier dans ce sac éventuellement, et vous allez avoir besoin d'énergie pour remplacer ce qu'il y a dedans, ou bien trouver un autre sac à dos plus confortable. Je ne sais pas si cet exemple est très parlant, mais n'hésitez pas à me le dire en story Instagram, je serai super intéressée, ou même dans les questions réponses si vous écoutez sur Spotify. J'aimerais vraiment avoir votre avis sur cet exemple. Bref, ce que je veux vous dire avec ça, c'est que souvent, quand on est dans une situation de stress chronique, changer la situation en elle-même, ça implique de s'attaquer à des situations complexes qui demandent énormément d'énergie alors qu'on est déjà épuisé. La priorité, ça va être de retrouver des ressources pour gérer la situation au mieux. Et pour ce faire, je vous propose deux actions principales. La première, c'est de supprimer les petites sources de stress à défaut de pouvoir supprimer la grosse. parce que même si ça ne résout pas le problème, ça permet quand même de faire baisser le niveau de stress général. Je reprends mon image du sac à dos qui va peut-être devenir un petit peu plus farfelue. Imaginez que dedans, vous avez de gros rochers, de petits rochers et des grains de sable. Oui, on est d'accord, qui se trimballe avec des cailloux dans un sac ? Qui a besoin de cailloux ? Je ne sais pas. Bref, mais je trouvais que pour l'image, c'était ce qu'il y avait de plus simple. Donc, on a tous ces cailloux, des très gros, des petits, du sable. Les plus gros, pour le moment, vous ne pouvez pas les enlever parce qu'ils sont beaucoup trop lourds. Mais peut-être que vous pourriez enlever les petits cailloux ou le sable. Si vous faites ça, le sac sera certainement toujours lourd et inconfortable, mais quand même un petit peu moins. On va sortir définitivement de la métaphore et on va revenir dans la vraie vie. Les grains de sable, qu'est-ce que ça pourrait être dans la vie réelle ? Ce serait ce que j'appelle des petites sources de stress que vous pourriez très facilement supprimer. Par exemple, à quel type d'informations vous vous exposez ? En quelle quantité ? Est-ce que ça vous fait du bien ? Est-ce qu'au contraire, ça vous fait ressentir de la peur, de la colère, de l'inquiétude, peu importe ? Est-ce que vous passez trop de temps à scroller votre téléphone ou à binge-watcher des séries et qu'après vous vous culpabilisez ou vous ressentez un mal-être ? Ça, ça peut être des pistes à explorer. Autre chose très simple, le fait d'avoir son téléphone en mode sonnerie et d'avoir des notifications pour tout et n'importe quoi. Ça fait qu'à chaque fois que vous allez recevoir une notification, votre cerveau va se mettre en alerte. La question que vous pouvez vous poser, c'est est-ce que vous avez besoin de toutes les notifications de vos applications ? Ou est-ce que vous pouvez en supprimer quelques-unes ? Est-ce que vous avez besoin que votre téléphone soit en mode sonnerie tout le temps ? Ou est-ce qu'il y a certains moments où vous pouvez le passer en silencieux ? Ça peut être aussi, est-ce que vous pouvez diminuer votre exposition à la lumière artificielle ? Est-ce que vous pouvez diminuer votre exposition au bruit ? Bref, là ce ne sont vraiment que quelques exemples, c'est ce qui m'est venu à l'esprit tout de suite. Je pense qu'il y a plein d'autres choses qui peuvent exister. Mais le point commun de toutes ces actions, c'est qu'elles ne vont pas vous demander un énorme effort, mais qu'elles vont quand même vous permettre de réduire un tout petit peu votre niveau de stress. Et c'est toujours bon à prendre. Le deuxième axe à explorer selon moi, c'est le fait de mettre des choses en place pour récupérer de l'énergie et des ressources. Par exemple, est-ce que vous dormez suffisamment ? Le sommeil, c'est quand même notre moyen de récupération numéro 1. Donc c'est important d'en prendre soin et de se laisser assez de temps pour dormir. Donc à voir s'il est possible pour vous d'améliorer votre sommeil ou de vous accorder plus de temps pour dormir. Vous pouvez également voir s'il est possible pour vous de pratiquer un peu plus d'exercices physiques. C'est excellent pour la stimulation de certaines hormones, la régulation du système nerveux et pour se vider la tête. Après, quand je dis exercice physique, ce n'est pas forcément s'inscrire à la salle ou dans un club et se tenir à un planning si vous n'en avez pas les moyens en termes de temps. Ça peut simplement être, dans un premier temps, aller marcher un petit peu plus de façon quotidienne et s'accorder une bonne balade dans la nature le week-end. Par exemple, ça peut aussi être de la méditation, des exercices de respiration. Moi, je suis très fan des exercices de respiration. parce que ça permet de se recentrer tout de suite, de se réoxygéner et de réguler le système nerveux. Et ça, pour faire tout de suite baisser le niveau de stress. En tout cas, moi, je trouve ça génial et chez moi, ça marche très bien. Ça peut être aussi passer du temps dans la nature, partager un moment avec les personnes qui vous sont chères, dessiner, peindre, etc. Les possibilités sont infinies, donc on ne va pas toutes les citer. L'essentiel, c'est que vous vous accordiez du temps pour faire quelque chose qui vous ressource. Et même si par rapport à votre situation, vous ne vous dégagez ne serait-ce que 5 minutes par jour, c'est déjà mieux que rien. Voilà, on n'est pas obligé de partir dans des plannings de fou et dans une version idéalisée du self-care, comme on dit. Voilà, si déjà au début c'est 5 minutes, c'est déjà bien. Les actions qui peuvent vous aider à récupérer de l'énergie, ça peut être aussi, bien évidemment, les pratiques complémentaires. La réflexologie, bien sûr. La gestion du stress, c'est le motif de séance numéro 1 chez les personnes que j'accompagne. Donc bien évidemment que c'est intéressant. Il y a aussi d'autres pratiques comme la sophrologie, le shiatsu, les massages bien-être et bien d'autres. Encore une fois, l'essentiel c'est que vous trouviez quelque chose qui vous convienne. Dans un second temps, je trouve que ce qui peut vraiment être intéressant, c'est de faire un travail plus profond sur soi, à l'aide d'un psychopraticien par exemple, pour comprendre ses propres mécanismes du stress et mieux les apprivoiser pour mieux vivre avec tout simplement. Parce que la façon dont on voit une situation stressante et la façon dont on perçoit un danger varient. complètement d'une personne à une autre en fonction de notre histoire, de notre éducation, de notre vécu, de nos traumas. Je prends un exemple qui peut paraître anodin, mais je pense que ça va vous parler. Quand c'est le moment de partir en voyage, de prendre le train ou l'avion, le monde va se diviser en deux types de personnes, globalement. Il y a ceux qui vont être ultra stressés, qui ne vont pas dormir la veille du départ, qui vont revérifier mille fois les choses avant de partir. Je fais partie de ces personnes-là. Dans le même groupe, il y a aussi ceux qui vont arriver très très en avance parce qu'ils ont peur de louper le train ou l'avion. Et l'autre groupe de personnes... C'est ce pour qui c'est un non-événement. Ça glisse tout seul, ça ne représente absolument pas une source de stress. Et moi, honnêtement, j'admire ces gens-là. J'admire les gens qui arrivent 5 minutes avant le départ et qui sont ultra zen. Je ne sais pas comment ils font, en tout cas je leur tire mon chapeau, parce que je pense qu'ils économisent énormément, énormément d'énergie. Bref, bon là c'est un exemple qui peut prêter à sourire. Mais il y a des choses qui peuvent devenir bien plus bloquantes au quotidien, et je pense que c'est important de comprendre ce qui nous provoque du stress à chacun et comment ça fonctionne pour nous, surtout si c'est une chose qui vient vraiment vous impacter dans votre bien-être au quotidien. Et la dernière chose que je voulais aborder dans cet épisode, c'est le fait de ne pas confondre stress et anxiété. Quand je vous parlais juste avant de comprendre ces mécanismes du stress, on est quand même déjà plus ou moins dans l'anxiété. Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que je me suis rendu compte, au cabinet principalement, mais en fait je me rends compte que c'est tout à fait valable pour moi aussi. Mais bon. On va commencer par le cabinet. Je reçois beaucoup de personnes à qui, quand je parle du stress comme source potentielle de leur déséquilibre, me disent mais pourtant, je ne comprends pas, je ne me sens pas du tout stressée Et en fait, ce n'est pas parce que vous ne vous sentez pas stressé que l'exposition prolongée à des sources de stress n'a pas d'effet sur votre corps. Souvent, lorsque l'on dit qu'on est stressé, c'est plutôt parce qu'on ressent de l'anxiété. Très rapidement, l'anxiété, c'est la peur par anticipation. C'est un sentiment d'inquiétude, d'appréhension face à une situation que l'on évalue comme un potentiel danger futur, qu'elle soit réelle ou imaginaire d'ailleurs. Et c'est le fait d'anticiper mentalement ces situations qui va nous provoquer des états de tension et qui va faire que consciemment, on ressent bien les effets du stress dans notre corps. Quand on vit une surcharge mentale, on l'identifie aussi très bien le stress dans notre corps. Mais parfois, on est tellement habitué à une situation et on s'y adapte. tellement bien, comme un petit poisson dans l'eau, qu'elle ne va pas nous provoquer d'émotions particulières, mais ça ne veut pas dire que notre corps n'est pas sursollicité pour répondre à la situation à laquelle on est confronté. Donc là, je vous parlais du cabinet, mais je peux aussi très facilement parler de mon cas, même en ayant pris beaucoup de recul sur ces questions, il y a des périodes où je me dis, mais non, ça va, je ne suis pas stressée. Et puis à un moment donné, en fait, c'est mon corps qui va me rappeler à l'ordre, parce que je me rends compte que :Outch! j'ai mal au dos. Je dors un petit peu moins bien quand même. J'ai les trapèzes en béton. Ça, chez moi, c'est le signe ultime d'une surexposition au stress. Mais mentalement et émotionnellement, je me sens bien. Je ne ressens pas d'anxiété ou même d'autres émotions particulières par rapport à la situation. Mais ce sont des périodes où c'est chargé pour moi. Donc je suis en adaptation importante. Et mon corps est en train d'utiliser beaucoup de ressources pour répondre à la situation. Chez d'autres personnes, ça peut se traduire par des troubles digestifs. Par exemple, trouble digestif numéro 1 lié au stress, la constipation. Ça, ça revient énormément. Ça peut être aussi une fatigue très importante, et même, chez certaines femmes, un cycle irrégulier. Parce que, comme je vous le disais au tout début de l'épisode, le stress a un lien avec les hormones, donc ça peut venir créer un déséquilibre dans tout le système hormonal. Selon moi, ça c'est une phrase que je répète souvent, pour moi c'est comme un mantra, votre corps vous donnera toujours l'heure juste. Donc s'il vous envoie un signal, ce n'est jamais pour rien. Et dans ces cas-là, c'est intéressant de prendre un petit peu de recul et de se dire Ok, là je ressens ça. qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que je suis en situation de stress ou pas ? Bien évidemment, tous les symptômes dont on a parlé peuvent avoir d'autres causes. Donc si vous avez un doute, pensez à consulter votre médecin dans un premier temps. Et voilà, on se dirige tranquillement vers la fin de cet épisode. J'espère que celui-ci vous a un petit peu réconcilié avec vos mécanismes du stress et vous a aidé à comprendre comment est-ce que vous pouvez retrouver votre équilibre face à ces situations. Et je conclurai aujourd'hui en vous disant qu'on ne stresse jamais pour rien. Donc si vous vous sentez stressé, anxieux, anxieuse par rapport à une situation, c'est toujours légitime. Et n'hésitez pas à vous faire accompagner si vous en ressentez le besoin. J'espère que notre discussion d'aujourd'hui vous a plu. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. Et d'ici là, je vous souhaite une excellente journée. Prenez soin de vous. Merci d'avoir écouté en pleine forme naturellement jusqu'à la fin. 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