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En un battement d'aile

HORS-SÉRIE La nature, compagne de nos vies

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18min |19/11/2025
Play
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18min |19/11/2025
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Description

Et si la nature n’était pas seulement un décor… mais une présence qui nous accompagne toute notre vie ?


Dans ce nouvel épisode d’En un battement d’aile, nous vous proposons de plonger dans ces récits intimes où le vivant devient compagnon, témoin, parfois même soutien dans les moments de vulnérabilité.

Dans notre arbre-cabane « Au creux de mon arbre, l’écho du vivant », créé avec Audrey Ranchin, nous avons recueilli des voix qui racontent des arbres-refuges, des jardins qui soignent, des paysages qui apaisent.


Dans un monde où notre connexion au vivant se fragilise, ces témoignages nous invitent à reconnaître la place que la nature tient dans nos vies : discrète, constante, essentielle.


Ces souvenirs de nature ont été enregistrés lors de l'événement Kaléidoscope, organisé par la Villa Gillet, et lors du festival de l'Écocentre, organisé par Arthropologia.


Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


💚 POUR SOUTENIR LE PODCAST


  1. Abonnez-vous au compte Instagram @enunbattementdaile

  2. Laissez un avis sur Apple Podcast par ici 🙏

  3. Faites-le découvrir autour de vous !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nous grandissons entourés de nature, parfois un arbre majestueux, un ruisseau, où le chant discret d'un oiseau devient bien plus qu'un simple décor. Il devient compagnon, témoin et refuge. La nature nous accompagne dans nos joies et nos peines, dans nos découvertes et nos moments de contemplation.

  • Speaker #2

    Adulte, cette présence silencieuse continue de nous habiter. Elle se manifeste dans un émerveillement renouvelé, dans la sérénité que nous offrent les espaces verts ou dans la force que nous puisons dans ces relations invisibles mais profondes avec le vivant.

  • Speaker #1

    Dans notre arbre cabane, au creux de mon arbre l'écho du vivant créé avec Audrey Ranchin, nous avons recueilli des récits où la nature apparaît comme compagne fidèle.

  • Speaker #2

    Dans certains moments de vulnérabilité, ce lien peut même se renforcer en trouvant du réconfort au pied d'un arbre ou de la force dans l'image ressource du cerisier de son enfance.

  • Speaker #1

    Les témoignages que vous allez entendre rendent donc perceptible cette présence continue de la nature à nos côtés et nous invitent à redécouvrir la force, la beauté et la constance de nos compagnons silencieux.

  • Speaker #3

    Un jour, j'étais à l'école et une personne m'a harcelé tous les jours. Donc j'arrêtais pas de pleurer et il me disait des mots très méchants. Donc tous les jours je pleurais près d'un arbre qui me rassurait. Et du coup, ensuite... J'ai commencé à beaucoup pleurer parce que ça me saoulait. J'ai voulu changer d'école. J'ai voulu tout faire pour arrêter ça. Ça n'a pas marché. J'ai juste arrêté de lui parler et de l'ignorer. Ça a marché. Et je suis restée vers les arbres comme d'habitude. Me détendre, fermer les yeux et pleurer. Après, j'ai eu des copines et tous les gens me disaient qu'ils n'étaient plus mes amis. Pour des raisons bêtes. Alors le soir, quand je rentre chez moi, je viens dans ma résidence et je m'assois dans l'herbe. Et j'écoute les oiseaux qui chantent, et ça me détend. Après, j'ai eu peur d'aller à l'école, parce que je savais qu'il y avait quelque chose qui ne m'allait pas. Donc tous les soirs dans mon lit, je pleurais, parce que j'avais peur. Jusqu'à ce qu'après, toutes les disputes s'arrêtent. Et cette peur en moi, elle est partie. Donc voilà.

  • Speaker #4

    Au lieu de rester assis toute la journée devant un ordinateur. où on se fait mal aux yeux, aux hanches, aux doudes, pourquoi pas aller dehors, fermer les yeux, écouter les oiseaux qui chantent, sentir l'air sur notre peau, faire une petite caresse au roux marin pour dire bonjour et sentir cette belle odeur. On pense qu'on est fait pour vivre dehors, en lien avec tous les vivants, au lieu de nous cacher dedans pour chercher le confort. On peut être plus proche de nous-mêmes quand on est dehors.

  • Speaker #5

    Bonjour, alors je vais vous raconter un petit peu de mon histoire. C'était le lien qui m'a fait changer de direction de vie et me rapprocher un peu plus de la nature. À un moment donné dans ma vie, je me suis rendu compte que je n'étais pas forcément au bon endroit, que je ne captais pas forcément les choses qui m'entouraient comme il se doit et que je m'étais peut-être un peu perdu dans la matrice. J'ai décidé de partir aller vivre en Chine dans un temple Shaolin. Et dans ce temple, au bout d'une route où après il n'y avait plus rien sauf les montagnes qui nous entouraient, qui sont des montagnes sacrées, qui étaient vraiment magnifiques et tous les matins je me levais pour la même chose, faire du sport mais surtout avec une vue devant moi qui était splendide et avec le temps de pouvoir regarder cette vue, de l'admirer ces montagnes qui vivaient au fil des saisons enneigées ou pas du tout, avec une végétation plus ou moins sèche à des moments des animaux qui sortaient de tous les coins qui étaient différents en fonction des saisons Et c'est vraiment le fait d'être à cet endroit-là pendant longtemps, pendant presque une année, dans cet environnement de montagne, de nature qui était splendide à mes yeux, et que j'ai pris le temps de le regarder, de regarder tout ce qui m'entourait, et aussi le côté social des gens qui étaient avec moi là-bas. qui m'a donné l'envie de reprendre part dans une vie professionnelle à un attrait beaucoup plus présent de l'environnement et du coup de reprendre mes études, quelque chose que je n'avais jamais envisagé avant et du coup de mêler l'aspect social et environnemental. et de faire quelque chose de positif. C'est vraiment cet événement-là, le fait d'avoir vécu dans les montagnes pendant un an, qui m'a donné le goût et l'envie de donner tout ce que je peux dans ma vie aujourd'hui pour la nature et pour l'environnement.

  • Speaker #6

    J'étais partie pour vous raconter des souvenirs d'expédition au bout du monde avec mes parents où nous partions sac à dos chaque année, les quatre frères et sœurs et nos deux parents à camper et à vivre des expériences plus ou moins originales suivant les pays. Et puis finalement, en écoutant ces sons de nature, m'est revenu un souvenir tout simple. de balade pleine d'émotions dans la Drôme Provençale avec mes deux sœurs et ma mère. Nous étions partis pour une grande randonnée et guidés par ma mère qui était sûre de savoir où elle allait et où en fait nous nous sommes complètement perdus. Et nous avons fini limite à quatre pattes dans les arbustes, les ronces, avec ma mère qui a commencé à s'affoler un peu parce que la nuit elle est tombée. C'est un souvenir assez fort de fratrie et de famille, un des souvenirs très forts en nature, plein d'émotions. Nous avions à la fois rapproché de la nature et puis tout nous avait traversé, la colère, la peur, la joie, la connivence et puis l'incompréhension aussi. Ça nous avait fait apprécier d'autant plus les moments de retour, de retrouvailles avec notre base là-bas et ça fait partie des souvenirs forts de l'enfance. Et ça nous rappelle toujours que la nature est autour de nous, mais aussi en nous, en chacun de nous, car nous sommes la nature. Et qu'il est important de chérir ce vivant en chacun de nous, et surtout de chérir ses relations, de faire en sorte qu'elles soient plus des relations de qualité. En tout cas, personnellement, c'est ce à quoi je m'emploie aujourd'hui, en me reconnectant à tous mes sens. et à ses souvenirs de ce qu'est précieux, qui est souvent la connexion à la nature, à soi, aux autres, à tout ce qu'il y a de vivant, et à la joie, bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, souvenir avec la nature, il y en a plusieurs en effet. Ça peut être la nature grandiloquente, la nature grandiose. Notamment, j'ai vu ça quand j'étais en Argentine, en Sillon, en Argentine, que ce soit des glaciers au sud. sud de l'Argentine, du vent à Ushuaïa, des chutes d'Iguassou au nord ou des Andes à Salta, on se sent tout petit face à cette nature qui est tellement grande que d'un coup on n'est plus qu'une petite poussière dans le ciel. Sinon c'est aussi la magie du monde aquatique, plonger aux Philippines, se retrouver en face de requins ou de requins baleines, de voir des remantas ou des tortues et là c'est un autre monde de couleurs, d'une absence de son aussi et puis des couleurs chatoyantes comme on n'en voit pas sur terre. Et puis enfin la nature, c'est pour moi aussi des animaux. Et le monde naturel qui peut être féroce, après avoir vu des lions qui chassaient une girafe, et qui l'ont attrapée à la gorge, mais c'est aussi... de voir le côté maternel notamment de Lyon qui est né avec leur lionceau s'abreuver dans une petite mare au coucher du soleil dans le parc de Kruger en Afrique du Sud Tout ça, la nature, c'est aussi la nature proche de nous. Un petit lever de soleil sur une brume avec des amis à 7h du mat' après avoir fait la fête toute la nuit, comme j'ai pu faire le week-end dernier, c'est ça aussi de la nature, de pouvoir communier ensemble et avec la nature. Et c'est là où on se sent bien.

  • Speaker #7

    Voilà, bonjour, je suis très étonnée de trouver cette cabane parce que quand on vit des choses si intimes et si fortes dans la nature on se croit un peu seule à avoir fait ce genre d'expérience et en fait, moi il y a bien une trentaine d'années, si ce n'est pas plus j'ai rencontré un arbre qui m'a appelée donc je suis allée sous son feuillage Et là j'étais dans le charme, complètement quelque chose d'inattendu, d'inhabituel. Et j'ai reçu une chanson pour lui, avec les paroles et la musique, enfin. tout l'ensemble, et c'est donc dans l'ouest lyonnais. Et il m'a permis de m'incarner, parce qu'en fait, toutes ces choses sensibles que je sentais, moi j'étais un peu hors sol, un petit peu, et de pouvoir prendre l'arbre dans mes bras, il a été mon consolateur.

  • Speaker #8

    Quand je pense à mon rapport à la nature, notamment dans l'enfance, c'est le jardin chez mes grands-parents, à la campagne, et notamment le cerisier de leur jardin, qui est devenu ensuite une image ressource que j'ai utilisée notamment le jour de mon accouchement.

  • Speaker #9

    Généralement, la connexion avec la nature, on peut la ressentir dans n'importe quel moment. Il suffit juste, si on peut, d'enlever ses chaussures, ses chaussettes aussi, essayer de prendre racine, toucher cette feuille, juste là à côté, fermer les yeux et sentir le soleil sur le front. Généralement, c'est comme ça que j'arrive à me connecter avec la nature. Mais une fois, j'ai vécu une expérience très puissante. Nous étions un groupe d'amis, un janvier. Nous sommes partis dans le Vercors faire une randonnée, avec pour but, le soir, de se retrouver. trouvés en haut d'un refuge quand la nuit serait tombée. Nous sommes partis en groupe de dix. Raquettes à la main, sac à dos, dans le dos évidemment, lunettes de soleil. Nous sommes partis, nous avons marché une heure, deux heures. C'était magnifique. Tout au long de la randonnée, on pouvait sentir notre gorge se serrer par le froid, le soleil qui tapait à travers les lunettes. mais aussi les jambes qui s'enfonçaient dans la neige. Le vent qu'on pouvait sentir sur notre nez, c'était puissant. Une fois arrivés au chalet, la nuit tombait, nous sommes sortis pour observer les étoiles. Et c'est inexplicable la sensation de la connexion avec la nature. Quand on lève la tête et qu'on voit les étoiles qui sont infinies, dans un cercle où le chalet se trouve, il n'y a vraiment rien autour, il n'y a rien de mieux comme puissance de sensation de connexion. Des arbres dans le fond, la nature, même si on n'est pas directement connecté, on le sent. au fond de soi, comme si c'était un retour à notre nature propre, d'observer ces choses qu'on peut observer partout, en ville, en campagne, en mer. Mais ce moment-là, il sera différent parce que vous allez sentir au plus profond de vous, dans votre être intérieur.

  • Speaker #10

    J'étais en colonie et on a suivi une dame qui était spécialisée dans les oiseaux et pour les animaux des étangs. Quand on est arrivé au lieu d'observation, je lui ai demandé si c'était possible si on pouvait en voir des martins pêcheurs que je rêvais de voir. Alors elle m'a dit, si on a beaucoup de chance. Alors on a beaucoup observé, on a vu des tortues, des cygnes, des rangs. Et quand elle nous expliquait quelque chose, elle s'est retournée d'un coup et nous a hurlé, Martin Pêcheur. Je me suis retournée et j'ai vu un oiseau piquer vers l'eau. Par contre vous ne voyez pas ses couleurs, c'est juste quand il s'est tourné vers le soleil, le bleu nous a ébloui. Et elle m'a dit que justement c'est peut-être parce que je lui avais demandé qu'on en avait vu.

  • Speaker #11

    La nature, déjà pour moi, c'est une respiration. Dès que je suis entre les arbres, en montagne, en bord de mer, tout de suite, j'ai l'impression de mieux respirer, d'être mieux oxygénée. Et puis, c'est l'odeur de la mer quand on était petit, ou les glissades même dans l'herbe. L'odeur des glissades dans l'herbe. C'est beaucoup d'odeurs, la nature. Beaucoup d'odeurs, les éléments. A chaque fois que je me suis retrouvée dans la nature, j'ai eu ce sentiment aussi de perfection. Comme s'il n'y avait rien à changer. Tout était là pour une raison. Un rocher, un arbre, un arbre, un rocher par-dessus l'autre, tout s'imbriquait parfaitement, tout avait trouvé sa place. Et ça a un côté assez rassurant, en fait, d'observer la nature.

  • Speaker #2

    Chaque arbre, chaque rivière, chaque souffle de vent ou chant d'oiseaux que nous croisons laissent une empreinte. Ces expériences, petites ou grandes, tissent une présence silencieuse mais durable dans nos vies.

  • Speaker #1

    Dans un monde où le lien au vivant peut se fragiliser, reconnaître cette présence devient un acte précieux. Elle nous rappelle que nous faisons partie d'un tout et que chaque geste, chaque attention envers le vivant, contribue à nourrir cette complicité silencieuse.

Description

Et si la nature n’était pas seulement un décor… mais une présence qui nous accompagne toute notre vie ?


Dans ce nouvel épisode d’En un battement d’aile, nous vous proposons de plonger dans ces récits intimes où le vivant devient compagnon, témoin, parfois même soutien dans les moments de vulnérabilité.

Dans notre arbre-cabane « Au creux de mon arbre, l’écho du vivant », créé avec Audrey Ranchin, nous avons recueilli des voix qui racontent des arbres-refuges, des jardins qui soignent, des paysages qui apaisent.


Dans un monde où notre connexion au vivant se fragilise, ces témoignages nous invitent à reconnaître la place que la nature tient dans nos vies : discrète, constante, essentielle.


Ces souvenirs de nature ont été enregistrés lors de l'événement Kaléidoscope, organisé par la Villa Gillet, et lors du festival de l'Écocentre, organisé par Arthropologia.


Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


💚 POUR SOUTENIR LE PODCAST


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  3. Faites-le découvrir autour de vous !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nous grandissons entourés de nature, parfois un arbre majestueux, un ruisseau, où le chant discret d'un oiseau devient bien plus qu'un simple décor. Il devient compagnon, témoin et refuge. La nature nous accompagne dans nos joies et nos peines, dans nos découvertes et nos moments de contemplation.

  • Speaker #2

    Adulte, cette présence silencieuse continue de nous habiter. Elle se manifeste dans un émerveillement renouvelé, dans la sérénité que nous offrent les espaces verts ou dans la force que nous puisons dans ces relations invisibles mais profondes avec le vivant.

  • Speaker #1

    Dans notre arbre cabane, au creux de mon arbre l'écho du vivant créé avec Audrey Ranchin, nous avons recueilli des récits où la nature apparaît comme compagne fidèle.

  • Speaker #2

    Dans certains moments de vulnérabilité, ce lien peut même se renforcer en trouvant du réconfort au pied d'un arbre ou de la force dans l'image ressource du cerisier de son enfance.

  • Speaker #1

    Les témoignages que vous allez entendre rendent donc perceptible cette présence continue de la nature à nos côtés et nous invitent à redécouvrir la force, la beauté et la constance de nos compagnons silencieux.

  • Speaker #3

    Un jour, j'étais à l'école et une personne m'a harcelé tous les jours. Donc j'arrêtais pas de pleurer et il me disait des mots très méchants. Donc tous les jours je pleurais près d'un arbre qui me rassurait. Et du coup, ensuite... J'ai commencé à beaucoup pleurer parce que ça me saoulait. J'ai voulu changer d'école. J'ai voulu tout faire pour arrêter ça. Ça n'a pas marché. J'ai juste arrêté de lui parler et de l'ignorer. Ça a marché. Et je suis restée vers les arbres comme d'habitude. Me détendre, fermer les yeux et pleurer. Après, j'ai eu des copines et tous les gens me disaient qu'ils n'étaient plus mes amis. Pour des raisons bêtes. Alors le soir, quand je rentre chez moi, je viens dans ma résidence et je m'assois dans l'herbe. Et j'écoute les oiseaux qui chantent, et ça me détend. Après, j'ai eu peur d'aller à l'école, parce que je savais qu'il y avait quelque chose qui ne m'allait pas. Donc tous les soirs dans mon lit, je pleurais, parce que j'avais peur. Jusqu'à ce qu'après, toutes les disputes s'arrêtent. Et cette peur en moi, elle est partie. Donc voilà.

  • Speaker #4

    Au lieu de rester assis toute la journée devant un ordinateur. où on se fait mal aux yeux, aux hanches, aux doudes, pourquoi pas aller dehors, fermer les yeux, écouter les oiseaux qui chantent, sentir l'air sur notre peau, faire une petite caresse au roux marin pour dire bonjour et sentir cette belle odeur. On pense qu'on est fait pour vivre dehors, en lien avec tous les vivants, au lieu de nous cacher dedans pour chercher le confort. On peut être plus proche de nous-mêmes quand on est dehors.

  • Speaker #5

    Bonjour, alors je vais vous raconter un petit peu de mon histoire. C'était le lien qui m'a fait changer de direction de vie et me rapprocher un peu plus de la nature. À un moment donné dans ma vie, je me suis rendu compte que je n'étais pas forcément au bon endroit, que je ne captais pas forcément les choses qui m'entouraient comme il se doit et que je m'étais peut-être un peu perdu dans la matrice. J'ai décidé de partir aller vivre en Chine dans un temple Shaolin. Et dans ce temple, au bout d'une route où après il n'y avait plus rien sauf les montagnes qui nous entouraient, qui sont des montagnes sacrées, qui étaient vraiment magnifiques et tous les matins je me levais pour la même chose, faire du sport mais surtout avec une vue devant moi qui était splendide et avec le temps de pouvoir regarder cette vue, de l'admirer ces montagnes qui vivaient au fil des saisons enneigées ou pas du tout, avec une végétation plus ou moins sèche à des moments des animaux qui sortaient de tous les coins qui étaient différents en fonction des saisons Et c'est vraiment le fait d'être à cet endroit-là pendant longtemps, pendant presque une année, dans cet environnement de montagne, de nature qui était splendide à mes yeux, et que j'ai pris le temps de le regarder, de regarder tout ce qui m'entourait, et aussi le côté social des gens qui étaient avec moi là-bas. qui m'a donné l'envie de reprendre part dans une vie professionnelle à un attrait beaucoup plus présent de l'environnement et du coup de reprendre mes études, quelque chose que je n'avais jamais envisagé avant et du coup de mêler l'aspect social et environnemental. et de faire quelque chose de positif. C'est vraiment cet événement-là, le fait d'avoir vécu dans les montagnes pendant un an, qui m'a donné le goût et l'envie de donner tout ce que je peux dans ma vie aujourd'hui pour la nature et pour l'environnement.

  • Speaker #6

    J'étais partie pour vous raconter des souvenirs d'expédition au bout du monde avec mes parents où nous partions sac à dos chaque année, les quatre frères et sœurs et nos deux parents à camper et à vivre des expériences plus ou moins originales suivant les pays. Et puis finalement, en écoutant ces sons de nature, m'est revenu un souvenir tout simple. de balade pleine d'émotions dans la Drôme Provençale avec mes deux sœurs et ma mère. Nous étions partis pour une grande randonnée et guidés par ma mère qui était sûre de savoir où elle allait et où en fait nous nous sommes complètement perdus. Et nous avons fini limite à quatre pattes dans les arbustes, les ronces, avec ma mère qui a commencé à s'affoler un peu parce que la nuit elle est tombée. C'est un souvenir assez fort de fratrie et de famille, un des souvenirs très forts en nature, plein d'émotions. Nous avions à la fois rapproché de la nature et puis tout nous avait traversé, la colère, la peur, la joie, la connivence et puis l'incompréhension aussi. Ça nous avait fait apprécier d'autant plus les moments de retour, de retrouvailles avec notre base là-bas et ça fait partie des souvenirs forts de l'enfance. Et ça nous rappelle toujours que la nature est autour de nous, mais aussi en nous, en chacun de nous, car nous sommes la nature. Et qu'il est important de chérir ce vivant en chacun de nous, et surtout de chérir ses relations, de faire en sorte qu'elles soient plus des relations de qualité. En tout cas, personnellement, c'est ce à quoi je m'emploie aujourd'hui, en me reconnectant à tous mes sens. et à ses souvenirs de ce qu'est précieux, qui est souvent la connexion à la nature, à soi, aux autres, à tout ce qu'il y a de vivant, et à la joie, bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, souvenir avec la nature, il y en a plusieurs en effet. Ça peut être la nature grandiloquente, la nature grandiose. Notamment, j'ai vu ça quand j'étais en Argentine, en Sillon, en Argentine, que ce soit des glaciers au sud. sud de l'Argentine, du vent à Ushuaïa, des chutes d'Iguassou au nord ou des Andes à Salta, on se sent tout petit face à cette nature qui est tellement grande que d'un coup on n'est plus qu'une petite poussière dans le ciel. Sinon c'est aussi la magie du monde aquatique, plonger aux Philippines, se retrouver en face de requins ou de requins baleines, de voir des remantas ou des tortues et là c'est un autre monde de couleurs, d'une absence de son aussi et puis des couleurs chatoyantes comme on n'en voit pas sur terre. Et puis enfin la nature, c'est pour moi aussi des animaux. Et le monde naturel qui peut être féroce, après avoir vu des lions qui chassaient une girafe, et qui l'ont attrapée à la gorge, mais c'est aussi... de voir le côté maternel notamment de Lyon qui est né avec leur lionceau s'abreuver dans une petite mare au coucher du soleil dans le parc de Kruger en Afrique du Sud Tout ça, la nature, c'est aussi la nature proche de nous. Un petit lever de soleil sur une brume avec des amis à 7h du mat' après avoir fait la fête toute la nuit, comme j'ai pu faire le week-end dernier, c'est ça aussi de la nature, de pouvoir communier ensemble et avec la nature. Et c'est là où on se sent bien.

  • Speaker #7

    Voilà, bonjour, je suis très étonnée de trouver cette cabane parce que quand on vit des choses si intimes et si fortes dans la nature on se croit un peu seule à avoir fait ce genre d'expérience et en fait, moi il y a bien une trentaine d'années, si ce n'est pas plus j'ai rencontré un arbre qui m'a appelée donc je suis allée sous son feuillage Et là j'étais dans le charme, complètement quelque chose d'inattendu, d'inhabituel. Et j'ai reçu une chanson pour lui, avec les paroles et la musique, enfin. tout l'ensemble, et c'est donc dans l'ouest lyonnais. Et il m'a permis de m'incarner, parce qu'en fait, toutes ces choses sensibles que je sentais, moi j'étais un peu hors sol, un petit peu, et de pouvoir prendre l'arbre dans mes bras, il a été mon consolateur.

  • Speaker #8

    Quand je pense à mon rapport à la nature, notamment dans l'enfance, c'est le jardin chez mes grands-parents, à la campagne, et notamment le cerisier de leur jardin, qui est devenu ensuite une image ressource que j'ai utilisée notamment le jour de mon accouchement.

  • Speaker #9

    Généralement, la connexion avec la nature, on peut la ressentir dans n'importe quel moment. Il suffit juste, si on peut, d'enlever ses chaussures, ses chaussettes aussi, essayer de prendre racine, toucher cette feuille, juste là à côté, fermer les yeux et sentir le soleil sur le front. Généralement, c'est comme ça que j'arrive à me connecter avec la nature. Mais une fois, j'ai vécu une expérience très puissante. Nous étions un groupe d'amis, un janvier. Nous sommes partis dans le Vercors faire une randonnée, avec pour but, le soir, de se retrouver. trouvés en haut d'un refuge quand la nuit serait tombée. Nous sommes partis en groupe de dix. Raquettes à la main, sac à dos, dans le dos évidemment, lunettes de soleil. Nous sommes partis, nous avons marché une heure, deux heures. C'était magnifique. Tout au long de la randonnée, on pouvait sentir notre gorge se serrer par le froid, le soleil qui tapait à travers les lunettes. mais aussi les jambes qui s'enfonçaient dans la neige. Le vent qu'on pouvait sentir sur notre nez, c'était puissant. Une fois arrivés au chalet, la nuit tombait, nous sommes sortis pour observer les étoiles. Et c'est inexplicable la sensation de la connexion avec la nature. Quand on lève la tête et qu'on voit les étoiles qui sont infinies, dans un cercle où le chalet se trouve, il n'y a vraiment rien autour, il n'y a rien de mieux comme puissance de sensation de connexion. Des arbres dans le fond, la nature, même si on n'est pas directement connecté, on le sent. au fond de soi, comme si c'était un retour à notre nature propre, d'observer ces choses qu'on peut observer partout, en ville, en campagne, en mer. Mais ce moment-là, il sera différent parce que vous allez sentir au plus profond de vous, dans votre être intérieur.

  • Speaker #10

    J'étais en colonie et on a suivi une dame qui était spécialisée dans les oiseaux et pour les animaux des étangs. Quand on est arrivé au lieu d'observation, je lui ai demandé si c'était possible si on pouvait en voir des martins pêcheurs que je rêvais de voir. Alors elle m'a dit, si on a beaucoup de chance. Alors on a beaucoup observé, on a vu des tortues, des cygnes, des rangs. Et quand elle nous expliquait quelque chose, elle s'est retournée d'un coup et nous a hurlé, Martin Pêcheur. Je me suis retournée et j'ai vu un oiseau piquer vers l'eau. Par contre vous ne voyez pas ses couleurs, c'est juste quand il s'est tourné vers le soleil, le bleu nous a ébloui. Et elle m'a dit que justement c'est peut-être parce que je lui avais demandé qu'on en avait vu.

  • Speaker #11

    La nature, déjà pour moi, c'est une respiration. Dès que je suis entre les arbres, en montagne, en bord de mer, tout de suite, j'ai l'impression de mieux respirer, d'être mieux oxygénée. Et puis, c'est l'odeur de la mer quand on était petit, ou les glissades même dans l'herbe. L'odeur des glissades dans l'herbe. C'est beaucoup d'odeurs, la nature. Beaucoup d'odeurs, les éléments. A chaque fois que je me suis retrouvée dans la nature, j'ai eu ce sentiment aussi de perfection. Comme s'il n'y avait rien à changer. Tout était là pour une raison. Un rocher, un arbre, un arbre, un rocher par-dessus l'autre, tout s'imbriquait parfaitement, tout avait trouvé sa place. Et ça a un côté assez rassurant, en fait, d'observer la nature.

  • Speaker #2

    Chaque arbre, chaque rivière, chaque souffle de vent ou chant d'oiseaux que nous croisons laissent une empreinte. Ces expériences, petites ou grandes, tissent une présence silencieuse mais durable dans nos vies.

  • Speaker #1

    Dans un monde où le lien au vivant peut se fragiliser, reconnaître cette présence devient un acte précieux. Elle nous rappelle que nous faisons partie d'un tout et que chaque geste, chaque attention envers le vivant, contribue à nourrir cette complicité silencieuse.

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Et si la nature n’était pas seulement un décor… mais une présence qui nous accompagne toute notre vie ?


Dans ce nouvel épisode d’En un battement d’aile, nous vous proposons de plonger dans ces récits intimes où le vivant devient compagnon, témoin, parfois même soutien dans les moments de vulnérabilité.

Dans notre arbre-cabane « Au creux de mon arbre, l’écho du vivant », créé avec Audrey Ranchin, nous avons recueilli des voix qui racontent des arbres-refuges, des jardins qui soignent, des paysages qui apaisent.


Dans un monde où notre connexion au vivant se fragilise, ces témoignages nous invitent à reconnaître la place que la nature tient dans nos vies : discrète, constante, essentielle.


Ces souvenirs de nature ont été enregistrés lors de l'événement Kaléidoscope, organisé par la Villa Gillet, et lors du festival de l'Écocentre, organisé par Arthropologia.


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  • Speaker #0

    Nous grandissons entourés de nature, parfois un arbre majestueux, un ruisseau, où le chant discret d'un oiseau devient bien plus qu'un simple décor. Il devient compagnon, témoin et refuge. La nature nous accompagne dans nos joies et nos peines, dans nos découvertes et nos moments de contemplation.

  • Speaker #2

    Adulte, cette présence silencieuse continue de nous habiter. Elle se manifeste dans un émerveillement renouvelé, dans la sérénité que nous offrent les espaces verts ou dans la force que nous puisons dans ces relations invisibles mais profondes avec le vivant.

  • Speaker #1

    Dans notre arbre cabane, au creux de mon arbre l'écho du vivant créé avec Audrey Ranchin, nous avons recueilli des récits où la nature apparaît comme compagne fidèle.

  • Speaker #2

    Dans certains moments de vulnérabilité, ce lien peut même se renforcer en trouvant du réconfort au pied d'un arbre ou de la force dans l'image ressource du cerisier de son enfance.

  • Speaker #1

    Les témoignages que vous allez entendre rendent donc perceptible cette présence continue de la nature à nos côtés et nous invitent à redécouvrir la force, la beauté et la constance de nos compagnons silencieux.

  • Speaker #3

    Un jour, j'étais à l'école et une personne m'a harcelé tous les jours. Donc j'arrêtais pas de pleurer et il me disait des mots très méchants. Donc tous les jours je pleurais près d'un arbre qui me rassurait. Et du coup, ensuite... J'ai commencé à beaucoup pleurer parce que ça me saoulait. J'ai voulu changer d'école. J'ai voulu tout faire pour arrêter ça. Ça n'a pas marché. J'ai juste arrêté de lui parler et de l'ignorer. Ça a marché. Et je suis restée vers les arbres comme d'habitude. Me détendre, fermer les yeux et pleurer. Après, j'ai eu des copines et tous les gens me disaient qu'ils n'étaient plus mes amis. Pour des raisons bêtes. Alors le soir, quand je rentre chez moi, je viens dans ma résidence et je m'assois dans l'herbe. Et j'écoute les oiseaux qui chantent, et ça me détend. Après, j'ai eu peur d'aller à l'école, parce que je savais qu'il y avait quelque chose qui ne m'allait pas. Donc tous les soirs dans mon lit, je pleurais, parce que j'avais peur. Jusqu'à ce qu'après, toutes les disputes s'arrêtent. Et cette peur en moi, elle est partie. Donc voilà.

  • Speaker #4

    Au lieu de rester assis toute la journée devant un ordinateur. où on se fait mal aux yeux, aux hanches, aux doudes, pourquoi pas aller dehors, fermer les yeux, écouter les oiseaux qui chantent, sentir l'air sur notre peau, faire une petite caresse au roux marin pour dire bonjour et sentir cette belle odeur. On pense qu'on est fait pour vivre dehors, en lien avec tous les vivants, au lieu de nous cacher dedans pour chercher le confort. On peut être plus proche de nous-mêmes quand on est dehors.

  • Speaker #5

    Bonjour, alors je vais vous raconter un petit peu de mon histoire. C'était le lien qui m'a fait changer de direction de vie et me rapprocher un peu plus de la nature. À un moment donné dans ma vie, je me suis rendu compte que je n'étais pas forcément au bon endroit, que je ne captais pas forcément les choses qui m'entouraient comme il se doit et que je m'étais peut-être un peu perdu dans la matrice. J'ai décidé de partir aller vivre en Chine dans un temple Shaolin. Et dans ce temple, au bout d'une route où après il n'y avait plus rien sauf les montagnes qui nous entouraient, qui sont des montagnes sacrées, qui étaient vraiment magnifiques et tous les matins je me levais pour la même chose, faire du sport mais surtout avec une vue devant moi qui était splendide et avec le temps de pouvoir regarder cette vue, de l'admirer ces montagnes qui vivaient au fil des saisons enneigées ou pas du tout, avec une végétation plus ou moins sèche à des moments des animaux qui sortaient de tous les coins qui étaient différents en fonction des saisons Et c'est vraiment le fait d'être à cet endroit-là pendant longtemps, pendant presque une année, dans cet environnement de montagne, de nature qui était splendide à mes yeux, et que j'ai pris le temps de le regarder, de regarder tout ce qui m'entourait, et aussi le côté social des gens qui étaient avec moi là-bas. qui m'a donné l'envie de reprendre part dans une vie professionnelle à un attrait beaucoup plus présent de l'environnement et du coup de reprendre mes études, quelque chose que je n'avais jamais envisagé avant et du coup de mêler l'aspect social et environnemental. et de faire quelque chose de positif. C'est vraiment cet événement-là, le fait d'avoir vécu dans les montagnes pendant un an, qui m'a donné le goût et l'envie de donner tout ce que je peux dans ma vie aujourd'hui pour la nature et pour l'environnement.

  • Speaker #6

    J'étais partie pour vous raconter des souvenirs d'expédition au bout du monde avec mes parents où nous partions sac à dos chaque année, les quatre frères et sœurs et nos deux parents à camper et à vivre des expériences plus ou moins originales suivant les pays. Et puis finalement, en écoutant ces sons de nature, m'est revenu un souvenir tout simple. de balade pleine d'émotions dans la Drôme Provençale avec mes deux sœurs et ma mère. Nous étions partis pour une grande randonnée et guidés par ma mère qui était sûre de savoir où elle allait et où en fait nous nous sommes complètement perdus. Et nous avons fini limite à quatre pattes dans les arbustes, les ronces, avec ma mère qui a commencé à s'affoler un peu parce que la nuit elle est tombée. C'est un souvenir assez fort de fratrie et de famille, un des souvenirs très forts en nature, plein d'émotions. Nous avions à la fois rapproché de la nature et puis tout nous avait traversé, la colère, la peur, la joie, la connivence et puis l'incompréhension aussi. Ça nous avait fait apprécier d'autant plus les moments de retour, de retrouvailles avec notre base là-bas et ça fait partie des souvenirs forts de l'enfance. Et ça nous rappelle toujours que la nature est autour de nous, mais aussi en nous, en chacun de nous, car nous sommes la nature. Et qu'il est important de chérir ce vivant en chacun de nous, et surtout de chérir ses relations, de faire en sorte qu'elles soient plus des relations de qualité. En tout cas, personnellement, c'est ce à quoi je m'emploie aujourd'hui, en me reconnectant à tous mes sens. et à ses souvenirs de ce qu'est précieux, qui est souvent la connexion à la nature, à soi, aux autres, à tout ce qu'il y a de vivant, et à la joie, bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, souvenir avec la nature, il y en a plusieurs en effet. Ça peut être la nature grandiloquente, la nature grandiose. Notamment, j'ai vu ça quand j'étais en Argentine, en Sillon, en Argentine, que ce soit des glaciers au sud. sud de l'Argentine, du vent à Ushuaïa, des chutes d'Iguassou au nord ou des Andes à Salta, on se sent tout petit face à cette nature qui est tellement grande que d'un coup on n'est plus qu'une petite poussière dans le ciel. Sinon c'est aussi la magie du monde aquatique, plonger aux Philippines, se retrouver en face de requins ou de requins baleines, de voir des remantas ou des tortues et là c'est un autre monde de couleurs, d'une absence de son aussi et puis des couleurs chatoyantes comme on n'en voit pas sur terre. Et puis enfin la nature, c'est pour moi aussi des animaux. Et le monde naturel qui peut être féroce, après avoir vu des lions qui chassaient une girafe, et qui l'ont attrapée à la gorge, mais c'est aussi... de voir le côté maternel notamment de Lyon qui est né avec leur lionceau s'abreuver dans une petite mare au coucher du soleil dans le parc de Kruger en Afrique du Sud Tout ça, la nature, c'est aussi la nature proche de nous. Un petit lever de soleil sur une brume avec des amis à 7h du mat' après avoir fait la fête toute la nuit, comme j'ai pu faire le week-end dernier, c'est ça aussi de la nature, de pouvoir communier ensemble et avec la nature. Et c'est là où on se sent bien.

  • Speaker #7

    Voilà, bonjour, je suis très étonnée de trouver cette cabane parce que quand on vit des choses si intimes et si fortes dans la nature on se croit un peu seule à avoir fait ce genre d'expérience et en fait, moi il y a bien une trentaine d'années, si ce n'est pas plus j'ai rencontré un arbre qui m'a appelée donc je suis allée sous son feuillage Et là j'étais dans le charme, complètement quelque chose d'inattendu, d'inhabituel. Et j'ai reçu une chanson pour lui, avec les paroles et la musique, enfin. tout l'ensemble, et c'est donc dans l'ouest lyonnais. Et il m'a permis de m'incarner, parce qu'en fait, toutes ces choses sensibles que je sentais, moi j'étais un peu hors sol, un petit peu, et de pouvoir prendre l'arbre dans mes bras, il a été mon consolateur.

  • Speaker #8

    Quand je pense à mon rapport à la nature, notamment dans l'enfance, c'est le jardin chez mes grands-parents, à la campagne, et notamment le cerisier de leur jardin, qui est devenu ensuite une image ressource que j'ai utilisée notamment le jour de mon accouchement.

  • Speaker #9

    Généralement, la connexion avec la nature, on peut la ressentir dans n'importe quel moment. Il suffit juste, si on peut, d'enlever ses chaussures, ses chaussettes aussi, essayer de prendre racine, toucher cette feuille, juste là à côté, fermer les yeux et sentir le soleil sur le front. Généralement, c'est comme ça que j'arrive à me connecter avec la nature. Mais une fois, j'ai vécu une expérience très puissante. Nous étions un groupe d'amis, un janvier. Nous sommes partis dans le Vercors faire une randonnée, avec pour but, le soir, de se retrouver. trouvés en haut d'un refuge quand la nuit serait tombée. Nous sommes partis en groupe de dix. Raquettes à la main, sac à dos, dans le dos évidemment, lunettes de soleil. Nous sommes partis, nous avons marché une heure, deux heures. C'était magnifique. Tout au long de la randonnée, on pouvait sentir notre gorge se serrer par le froid, le soleil qui tapait à travers les lunettes. mais aussi les jambes qui s'enfonçaient dans la neige. Le vent qu'on pouvait sentir sur notre nez, c'était puissant. Une fois arrivés au chalet, la nuit tombait, nous sommes sortis pour observer les étoiles. Et c'est inexplicable la sensation de la connexion avec la nature. Quand on lève la tête et qu'on voit les étoiles qui sont infinies, dans un cercle où le chalet se trouve, il n'y a vraiment rien autour, il n'y a rien de mieux comme puissance de sensation de connexion. Des arbres dans le fond, la nature, même si on n'est pas directement connecté, on le sent. au fond de soi, comme si c'était un retour à notre nature propre, d'observer ces choses qu'on peut observer partout, en ville, en campagne, en mer. Mais ce moment-là, il sera différent parce que vous allez sentir au plus profond de vous, dans votre être intérieur.

  • Speaker #10

    J'étais en colonie et on a suivi une dame qui était spécialisée dans les oiseaux et pour les animaux des étangs. Quand on est arrivé au lieu d'observation, je lui ai demandé si c'était possible si on pouvait en voir des martins pêcheurs que je rêvais de voir. Alors elle m'a dit, si on a beaucoup de chance. Alors on a beaucoup observé, on a vu des tortues, des cygnes, des rangs. Et quand elle nous expliquait quelque chose, elle s'est retournée d'un coup et nous a hurlé, Martin Pêcheur. Je me suis retournée et j'ai vu un oiseau piquer vers l'eau. Par contre vous ne voyez pas ses couleurs, c'est juste quand il s'est tourné vers le soleil, le bleu nous a ébloui. Et elle m'a dit que justement c'est peut-être parce que je lui avais demandé qu'on en avait vu.

  • Speaker #11

    La nature, déjà pour moi, c'est une respiration. Dès que je suis entre les arbres, en montagne, en bord de mer, tout de suite, j'ai l'impression de mieux respirer, d'être mieux oxygénée. Et puis, c'est l'odeur de la mer quand on était petit, ou les glissades même dans l'herbe. L'odeur des glissades dans l'herbe. C'est beaucoup d'odeurs, la nature. Beaucoup d'odeurs, les éléments. A chaque fois que je me suis retrouvée dans la nature, j'ai eu ce sentiment aussi de perfection. Comme s'il n'y avait rien à changer. Tout était là pour une raison. Un rocher, un arbre, un arbre, un rocher par-dessus l'autre, tout s'imbriquait parfaitement, tout avait trouvé sa place. Et ça a un côté assez rassurant, en fait, d'observer la nature.

  • Speaker #2

    Chaque arbre, chaque rivière, chaque souffle de vent ou chant d'oiseaux que nous croisons laissent une empreinte. Ces expériences, petites ou grandes, tissent une présence silencieuse mais durable dans nos vies.

  • Speaker #1

    Dans un monde où le lien au vivant peut se fragiliser, reconnaître cette présence devient un acte précieux. Elle nous rappelle que nous faisons partie d'un tout et que chaque geste, chaque attention envers le vivant, contribue à nourrir cette complicité silencieuse.

Description

Et si la nature n’était pas seulement un décor… mais une présence qui nous accompagne toute notre vie ?


Dans ce nouvel épisode d’En un battement d’aile, nous vous proposons de plonger dans ces récits intimes où le vivant devient compagnon, témoin, parfois même soutien dans les moments de vulnérabilité.

Dans notre arbre-cabane « Au creux de mon arbre, l’écho du vivant », créé avec Audrey Ranchin, nous avons recueilli des voix qui racontent des arbres-refuges, des jardins qui soignent, des paysages qui apaisent.


Dans un monde où notre connexion au vivant se fragilise, ces témoignages nous invitent à reconnaître la place que la nature tient dans nos vies : discrète, constante, essentielle.


Ces souvenirs de nature ont été enregistrés lors de l'événement Kaléidoscope, organisé par la Villa Gillet, et lors du festival de l'Écocentre, organisé par Arthropologia.


Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


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Transcription

  • Speaker #0

    Nous grandissons entourés de nature, parfois un arbre majestueux, un ruisseau, où le chant discret d'un oiseau devient bien plus qu'un simple décor. Il devient compagnon, témoin et refuge. La nature nous accompagne dans nos joies et nos peines, dans nos découvertes et nos moments de contemplation.

  • Speaker #2

    Adulte, cette présence silencieuse continue de nous habiter. Elle se manifeste dans un émerveillement renouvelé, dans la sérénité que nous offrent les espaces verts ou dans la force que nous puisons dans ces relations invisibles mais profondes avec le vivant.

  • Speaker #1

    Dans notre arbre cabane, au creux de mon arbre l'écho du vivant créé avec Audrey Ranchin, nous avons recueilli des récits où la nature apparaît comme compagne fidèle.

  • Speaker #2

    Dans certains moments de vulnérabilité, ce lien peut même se renforcer en trouvant du réconfort au pied d'un arbre ou de la force dans l'image ressource du cerisier de son enfance.

  • Speaker #1

    Les témoignages que vous allez entendre rendent donc perceptible cette présence continue de la nature à nos côtés et nous invitent à redécouvrir la force, la beauté et la constance de nos compagnons silencieux.

  • Speaker #3

    Un jour, j'étais à l'école et une personne m'a harcelé tous les jours. Donc j'arrêtais pas de pleurer et il me disait des mots très méchants. Donc tous les jours je pleurais près d'un arbre qui me rassurait. Et du coup, ensuite... J'ai commencé à beaucoup pleurer parce que ça me saoulait. J'ai voulu changer d'école. J'ai voulu tout faire pour arrêter ça. Ça n'a pas marché. J'ai juste arrêté de lui parler et de l'ignorer. Ça a marché. Et je suis restée vers les arbres comme d'habitude. Me détendre, fermer les yeux et pleurer. Après, j'ai eu des copines et tous les gens me disaient qu'ils n'étaient plus mes amis. Pour des raisons bêtes. Alors le soir, quand je rentre chez moi, je viens dans ma résidence et je m'assois dans l'herbe. Et j'écoute les oiseaux qui chantent, et ça me détend. Après, j'ai eu peur d'aller à l'école, parce que je savais qu'il y avait quelque chose qui ne m'allait pas. Donc tous les soirs dans mon lit, je pleurais, parce que j'avais peur. Jusqu'à ce qu'après, toutes les disputes s'arrêtent. Et cette peur en moi, elle est partie. Donc voilà.

  • Speaker #4

    Au lieu de rester assis toute la journée devant un ordinateur. où on se fait mal aux yeux, aux hanches, aux doudes, pourquoi pas aller dehors, fermer les yeux, écouter les oiseaux qui chantent, sentir l'air sur notre peau, faire une petite caresse au roux marin pour dire bonjour et sentir cette belle odeur. On pense qu'on est fait pour vivre dehors, en lien avec tous les vivants, au lieu de nous cacher dedans pour chercher le confort. On peut être plus proche de nous-mêmes quand on est dehors.

  • Speaker #5

    Bonjour, alors je vais vous raconter un petit peu de mon histoire. C'était le lien qui m'a fait changer de direction de vie et me rapprocher un peu plus de la nature. À un moment donné dans ma vie, je me suis rendu compte que je n'étais pas forcément au bon endroit, que je ne captais pas forcément les choses qui m'entouraient comme il se doit et que je m'étais peut-être un peu perdu dans la matrice. J'ai décidé de partir aller vivre en Chine dans un temple Shaolin. Et dans ce temple, au bout d'une route où après il n'y avait plus rien sauf les montagnes qui nous entouraient, qui sont des montagnes sacrées, qui étaient vraiment magnifiques et tous les matins je me levais pour la même chose, faire du sport mais surtout avec une vue devant moi qui était splendide et avec le temps de pouvoir regarder cette vue, de l'admirer ces montagnes qui vivaient au fil des saisons enneigées ou pas du tout, avec une végétation plus ou moins sèche à des moments des animaux qui sortaient de tous les coins qui étaient différents en fonction des saisons Et c'est vraiment le fait d'être à cet endroit-là pendant longtemps, pendant presque une année, dans cet environnement de montagne, de nature qui était splendide à mes yeux, et que j'ai pris le temps de le regarder, de regarder tout ce qui m'entourait, et aussi le côté social des gens qui étaient avec moi là-bas. qui m'a donné l'envie de reprendre part dans une vie professionnelle à un attrait beaucoup plus présent de l'environnement et du coup de reprendre mes études, quelque chose que je n'avais jamais envisagé avant et du coup de mêler l'aspect social et environnemental. et de faire quelque chose de positif. C'est vraiment cet événement-là, le fait d'avoir vécu dans les montagnes pendant un an, qui m'a donné le goût et l'envie de donner tout ce que je peux dans ma vie aujourd'hui pour la nature et pour l'environnement.

  • Speaker #6

    J'étais partie pour vous raconter des souvenirs d'expédition au bout du monde avec mes parents où nous partions sac à dos chaque année, les quatre frères et sœurs et nos deux parents à camper et à vivre des expériences plus ou moins originales suivant les pays. Et puis finalement, en écoutant ces sons de nature, m'est revenu un souvenir tout simple. de balade pleine d'émotions dans la Drôme Provençale avec mes deux sœurs et ma mère. Nous étions partis pour une grande randonnée et guidés par ma mère qui était sûre de savoir où elle allait et où en fait nous nous sommes complètement perdus. Et nous avons fini limite à quatre pattes dans les arbustes, les ronces, avec ma mère qui a commencé à s'affoler un peu parce que la nuit elle est tombée. C'est un souvenir assez fort de fratrie et de famille, un des souvenirs très forts en nature, plein d'émotions. Nous avions à la fois rapproché de la nature et puis tout nous avait traversé, la colère, la peur, la joie, la connivence et puis l'incompréhension aussi. Ça nous avait fait apprécier d'autant plus les moments de retour, de retrouvailles avec notre base là-bas et ça fait partie des souvenirs forts de l'enfance. Et ça nous rappelle toujours que la nature est autour de nous, mais aussi en nous, en chacun de nous, car nous sommes la nature. Et qu'il est important de chérir ce vivant en chacun de nous, et surtout de chérir ses relations, de faire en sorte qu'elles soient plus des relations de qualité. En tout cas, personnellement, c'est ce à quoi je m'emploie aujourd'hui, en me reconnectant à tous mes sens. et à ses souvenirs de ce qu'est précieux, qui est souvent la connexion à la nature, à soi, aux autres, à tout ce qu'il y a de vivant, et à la joie, bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, souvenir avec la nature, il y en a plusieurs en effet. Ça peut être la nature grandiloquente, la nature grandiose. Notamment, j'ai vu ça quand j'étais en Argentine, en Sillon, en Argentine, que ce soit des glaciers au sud. sud de l'Argentine, du vent à Ushuaïa, des chutes d'Iguassou au nord ou des Andes à Salta, on se sent tout petit face à cette nature qui est tellement grande que d'un coup on n'est plus qu'une petite poussière dans le ciel. Sinon c'est aussi la magie du monde aquatique, plonger aux Philippines, se retrouver en face de requins ou de requins baleines, de voir des remantas ou des tortues et là c'est un autre monde de couleurs, d'une absence de son aussi et puis des couleurs chatoyantes comme on n'en voit pas sur terre. Et puis enfin la nature, c'est pour moi aussi des animaux. Et le monde naturel qui peut être féroce, après avoir vu des lions qui chassaient une girafe, et qui l'ont attrapée à la gorge, mais c'est aussi... de voir le côté maternel notamment de Lyon qui est né avec leur lionceau s'abreuver dans une petite mare au coucher du soleil dans le parc de Kruger en Afrique du Sud Tout ça, la nature, c'est aussi la nature proche de nous. Un petit lever de soleil sur une brume avec des amis à 7h du mat' après avoir fait la fête toute la nuit, comme j'ai pu faire le week-end dernier, c'est ça aussi de la nature, de pouvoir communier ensemble et avec la nature. Et c'est là où on se sent bien.

  • Speaker #7

    Voilà, bonjour, je suis très étonnée de trouver cette cabane parce que quand on vit des choses si intimes et si fortes dans la nature on se croit un peu seule à avoir fait ce genre d'expérience et en fait, moi il y a bien une trentaine d'années, si ce n'est pas plus j'ai rencontré un arbre qui m'a appelée donc je suis allée sous son feuillage Et là j'étais dans le charme, complètement quelque chose d'inattendu, d'inhabituel. Et j'ai reçu une chanson pour lui, avec les paroles et la musique, enfin. tout l'ensemble, et c'est donc dans l'ouest lyonnais. Et il m'a permis de m'incarner, parce qu'en fait, toutes ces choses sensibles que je sentais, moi j'étais un peu hors sol, un petit peu, et de pouvoir prendre l'arbre dans mes bras, il a été mon consolateur.

  • Speaker #8

    Quand je pense à mon rapport à la nature, notamment dans l'enfance, c'est le jardin chez mes grands-parents, à la campagne, et notamment le cerisier de leur jardin, qui est devenu ensuite une image ressource que j'ai utilisée notamment le jour de mon accouchement.

  • Speaker #9

    Généralement, la connexion avec la nature, on peut la ressentir dans n'importe quel moment. Il suffit juste, si on peut, d'enlever ses chaussures, ses chaussettes aussi, essayer de prendre racine, toucher cette feuille, juste là à côté, fermer les yeux et sentir le soleil sur le front. Généralement, c'est comme ça que j'arrive à me connecter avec la nature. Mais une fois, j'ai vécu une expérience très puissante. Nous étions un groupe d'amis, un janvier. Nous sommes partis dans le Vercors faire une randonnée, avec pour but, le soir, de se retrouver. trouvés en haut d'un refuge quand la nuit serait tombée. Nous sommes partis en groupe de dix. Raquettes à la main, sac à dos, dans le dos évidemment, lunettes de soleil. Nous sommes partis, nous avons marché une heure, deux heures. C'était magnifique. Tout au long de la randonnée, on pouvait sentir notre gorge se serrer par le froid, le soleil qui tapait à travers les lunettes. mais aussi les jambes qui s'enfonçaient dans la neige. Le vent qu'on pouvait sentir sur notre nez, c'était puissant. Une fois arrivés au chalet, la nuit tombait, nous sommes sortis pour observer les étoiles. Et c'est inexplicable la sensation de la connexion avec la nature. Quand on lève la tête et qu'on voit les étoiles qui sont infinies, dans un cercle où le chalet se trouve, il n'y a vraiment rien autour, il n'y a rien de mieux comme puissance de sensation de connexion. Des arbres dans le fond, la nature, même si on n'est pas directement connecté, on le sent. au fond de soi, comme si c'était un retour à notre nature propre, d'observer ces choses qu'on peut observer partout, en ville, en campagne, en mer. Mais ce moment-là, il sera différent parce que vous allez sentir au plus profond de vous, dans votre être intérieur.

  • Speaker #10

    J'étais en colonie et on a suivi une dame qui était spécialisée dans les oiseaux et pour les animaux des étangs. Quand on est arrivé au lieu d'observation, je lui ai demandé si c'était possible si on pouvait en voir des martins pêcheurs que je rêvais de voir. Alors elle m'a dit, si on a beaucoup de chance. Alors on a beaucoup observé, on a vu des tortues, des cygnes, des rangs. Et quand elle nous expliquait quelque chose, elle s'est retournée d'un coup et nous a hurlé, Martin Pêcheur. Je me suis retournée et j'ai vu un oiseau piquer vers l'eau. Par contre vous ne voyez pas ses couleurs, c'est juste quand il s'est tourné vers le soleil, le bleu nous a ébloui. Et elle m'a dit que justement c'est peut-être parce que je lui avais demandé qu'on en avait vu.

  • Speaker #11

    La nature, déjà pour moi, c'est une respiration. Dès que je suis entre les arbres, en montagne, en bord de mer, tout de suite, j'ai l'impression de mieux respirer, d'être mieux oxygénée. Et puis, c'est l'odeur de la mer quand on était petit, ou les glissades même dans l'herbe. L'odeur des glissades dans l'herbe. C'est beaucoup d'odeurs, la nature. Beaucoup d'odeurs, les éléments. A chaque fois que je me suis retrouvée dans la nature, j'ai eu ce sentiment aussi de perfection. Comme s'il n'y avait rien à changer. Tout était là pour une raison. Un rocher, un arbre, un arbre, un rocher par-dessus l'autre, tout s'imbriquait parfaitement, tout avait trouvé sa place. Et ça a un côté assez rassurant, en fait, d'observer la nature.

  • Speaker #2

    Chaque arbre, chaque rivière, chaque souffle de vent ou chant d'oiseaux que nous croisons laissent une empreinte. Ces expériences, petites ou grandes, tissent une présence silencieuse mais durable dans nos vies.

  • Speaker #1

    Dans un monde où le lien au vivant peut se fragiliser, reconnaître cette présence devient un acte précieux. Elle nous rappelle que nous faisons partie d'un tout et que chaque geste, chaque attention envers le vivant, contribue à nourrir cette complicité silencieuse.

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