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Minute Papillon ! Avec... Michaël Gelein, jardinier cover
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En un battement d'aile

Minute Papillon ! Avec... Michaël Gelein, jardinier

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09min |20/11/2024
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09min |20/11/2024
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Description

Minute papillon ! avec Michaël Gelein, jardinier au parc de la Cerisaie


Dans cet épisode de "Minute papillon !", nous retrouvons Michaël Gelein, jardinier passionné du parc de la Cerisaie, un écojardin lyonnais . Après nous avoir guidés, la semaine dernière, à travers les 4,5 hectares de ce parc engagé pour la biodiversité et la nature en ville, Michaël se prête aujourd'hui au jeu du questionnaire.


Qu’est-ce qui indigne un jardinier urbain comme lui ? Quelles rencontres ont marqué son engagement pour la nature ? Et si Michaël pouvait donner la parole à une plante, laquelle choisirait-il et que dirait-elle ? À travers ses réponses, il partage sa vision personnelle de l’écologie et les petits gestes qui, pour lui, font toute la différence au quotidien.


Une conversation intimiste pour entre-apercevoir un autre visage de ce jardinier passionné et facétieux que vous avez pu découvrir dans l'épisode n°20 "Le parc de la Cerisaie, un écojardin pour favoriser la biodiversité en ville".


Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


💚 POUR SOUTENIR LE PODCAST


  1. Abonnez-vous au compte Instagram @enunbattementdaile

  2. Laissez un avis sur Apple Podcast par ici 🙏

  3. Faites-le découvrir autour de vous !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous l'avez découvert la semaine dernière dans le reportage consacré au parc de la Cerisée, Mickaël Jelin... et jardinier depuis plus de 8 ans dans cet éco-jardin. Et il se prête cette semaine avec beaucoup de fesses et scies au jeu des questions de Minute Papillon. Qu'est-ce qui vous indigne ?

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses, plein de choses m'indignent. Je pense que l'actualité en est vraiment fournie. Après, au quotidien, comme moi, je travaille dans la fonction publique. que le service public, c'est vraiment quelque chose qui me tient à cœur. Donc, c'est de mettre un bien public au service de tous. En fait, les incivilités et la manière dont certains, effectivement, exagèrent dans les usages de ces espaces-là, c'est quelque chose qui me froise beaucoup. Quand on donne beaucoup, on se dit, zut, les autres devraient être un peu moins égoïstes.

  • Speaker #0

    Un événement ou une expérience qui a créé un déclic écologique ?

  • Speaker #1

    Un déclic écologique, j'ai une idée particulière. Une sensibilité environnementale en faisant le métier de jardinier, je l'ai eu de tout temps. Mais en particulier, ces derniers temps, c'était grâce à un atelier, l'Inventons nos vies bas carbone, où là réellement j'ai pris toute la mesure de l'urgence. Donc il y a la sensibilité, c'est une chose, mais après du coup il y a vraiment l'urgence. qui a ressurgi depuis cet atelier, que du coup, je pratique aussi en tant qu'animateur depuis.

  • Speaker #0

    Une rencontre qui vous a marqué ?

  • Speaker #1

    Alors, tout récemment, au sein de mon village, il y a tout un cercle de personnes qui cherchent en fait à mettre en place des choses en collectif pour essayer de faire avancer un petit peu cette démarche environnementale. Et global. Donc le premier qui est venu me chercher et m'exposer ces objectifs-là et qui m'a montré que faire ensemble, c'est vraiment quelque chose de génial. Il s'appelle Luc. Peut-être qu'il se reconnaîtra. Je ne vais pas citer son nom. Mais ouais. Donc voilà, il y a des gens comme ça qui savent emmener les autres. Et ça, c'est top.

  • Speaker #0

    Un livre ? Un documentaire, un film, un podcast qui vous a influencé ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a deux. Alors, le premier, c'est quand j'étais petit. Ouais, je suis vieux. C'est Danse avec les loups. Et en fait, il m'a retourné le cerveau avec cette volonté de recréer ou de maintenir, parce que moi, je viens de la campagne, de maintenir le lien à la nature. Et le deuxième, qui est beaucoup plus récent, que j'ai trouvé juste extraordinaire de similitude, je pense que c'était largement fait exprès, c'est Don't Look Up. On parle d'une météore, mais notre météore à nous, la vraie, maintenant, c'est le changement climatique.

  • Speaker #0

    Si vous étiez un animal en voie de disparition, lequel seriez-vous et pourquoi ?

  • Speaker #1

    Je suis du marais, à l'origine du marais Poitvin, de l'ouest. Ce serait une petite grenouille, parce que les batraciens mangent cher en ce moment. Ce serait la grenouille.

  • Speaker #0

    Imaginez que vous avez le pouvoir de donner la parole à une plante, laquelle choisiriez-vous et quel serait son message à l'humanité ?

  • Speaker #1

    Alors c'est rigolo, on en parlait avec des collègues ce midi. En fait, ce serait le pommier. Le pommier, parce que du coup... Je pense qu'il nous dirait un truc du genre, vas-y, prends, mange, vis, aime, mais n'oublie pas de partager, et puis surtout laisse ta part à la nature en fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    Si vous pouviez organiser un dîner avec trois figures emblématiques de l'écologie, vivantes ou décédées, qui inviteriez-vous et quel serait le menu ?

  • Speaker #1

    Il y aurait, la première qui me vient en tête à chaque fois, et je suis bluffé par son énergie et son engagement, c'est la... La petite Greta Thunberg, la petite dose de rébellion pendant le dîner. Après, une dose de pragmatisme, parce qu'en tant que jardinier, souvent l'agriculture bio, ça revient, c'est Vandana Shiva. Donc, voilà, cette volonté de dire, on va maintenir une agriculture paysanne. Et puis le dernier, la touche de poésie, ce serait effectivement Yann Arthus Bertrand, parce que j'adore ses photos. Et le menu, le menu. En entrée, on mettrait un pâté de campagne vivante sur son mesclun d'agriculture biologique. En dessert, un pavé dans la mare à la sauce des croissances, accompagné d'un petit écrasé de transport cuisson mode doux. Et en dessert, allez, une île encore flottante. avec son récif corallien et sur lits océaniques préservés.

  • Speaker #0

    Quel est votre péché mignon non écolo dont vous avez du mal à vous passer ?

  • Speaker #1

    Le round-up, non. Non, non, non, on parlait de transport, de mode doux et de choses comme ça en fait. Et d'ailleurs, on en a fait le constat dans Inventon, où on vit bas carbone. On est vraiment la génération transport, le tout voiture et tout ça. On est vraiment, on est né avec et tout ça s'est développé. Très difficile de s'en défaire. Et là, j'ai une vilaine passion qui est la moto. Alors, j'ai une petite cylindrée, elle ne consomme pas beaucoup, mais c'est très, très difficile. Mais je rêve du jour où, en fait, au lieu d'avoir des gens qui s'en orgueillissent, oui, réussite sociale avec des gros 4K T-SUV. en fait, se soit plutôt assimilée à de la délinquance climatique que à de la réussite.

  • Speaker #0

    Depuis novembre 2002, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée Au creux de mon arbre, l'écho du vivant Nous avons fabriqué un arbre cabane dans lequel nous invitons les gens à venir raconter leurs souvenirs de nature. Alors je vais vous demander à votre tour un souvenir de nature qui a laissé une trace importante dans votre vie.

  • Speaker #1

    Alors en termes de souvenirs de nature, des choses qui soient vraiment présentes, il y en a plein qui m'ont marqué, mais il y en a un en particulier qui en plus d'être marquant était partagé. C'est quand nous habitions sur la côte atlantique, non loin de la Rochelle, au bord de la baie de l'Aiguillon. Du moins. pas loin. Et le soir venu, j'allais chercher à vélo mon petit garçon qui n'avait pas encore deux ans. Et très souvent, en le mettant sur son petit siège bébé à l'arrière du vélo, il me regardait d'un œil coquin et me disait avec ses petits mots quelque chose du genre la met Alors tout simplement, c'est parce qu'on avait pris ce rituel-là d'aller le soir venu sur le bord de la baie d'Aiguillon, de trouver un tout petit emplacement avec du sable au milieu des galets et du coup là il se régalait avec ses petits doigts à farfouiller ce sable là et toutes les laisses de mer pendant que les vagues en fait faisait rouler les galets un peu partout avec ce bruit incomparable le sac et le ressac et du coup c'est des choses en fait qui moi m'ont marqué mais qu'ils l'ont marqué lui aussi étonnamment parce qu'à cet âge là généralement ils se souviennent pas de choses comme ça, et pourtant il est capable du haut de ses 18 ans aujourd'hui de décrire toute la scène, y compris les vêtements qu'il portait cette fois-là, donc ça reste assez surprenant et suffisamment notable pour s'en rappeler un souvenir de nature juste partagé avec la plénitude de la baie de l'Aiguillon qui a vu ses premiers instants voilà Minute papillon. Minute papillon.

Description

Minute papillon ! avec Michaël Gelein, jardinier au parc de la Cerisaie


Dans cet épisode de "Minute papillon !", nous retrouvons Michaël Gelein, jardinier passionné du parc de la Cerisaie, un écojardin lyonnais . Après nous avoir guidés, la semaine dernière, à travers les 4,5 hectares de ce parc engagé pour la biodiversité et la nature en ville, Michaël se prête aujourd'hui au jeu du questionnaire.


Qu’est-ce qui indigne un jardinier urbain comme lui ? Quelles rencontres ont marqué son engagement pour la nature ? Et si Michaël pouvait donner la parole à une plante, laquelle choisirait-il et que dirait-elle ? À travers ses réponses, il partage sa vision personnelle de l’écologie et les petits gestes qui, pour lui, font toute la différence au quotidien.


Une conversation intimiste pour entre-apercevoir un autre visage de ce jardinier passionné et facétieux que vous avez pu découvrir dans l'épisode n°20 "Le parc de la Cerisaie, un écojardin pour favoriser la biodiversité en ville".


Bonne écoute ! 🦋

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  3. Faites-le découvrir autour de vous !


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Transcription

  • Speaker #0

    Vous l'avez découvert la semaine dernière dans le reportage consacré au parc de la Cerisée, Mickaël Jelin... et jardinier depuis plus de 8 ans dans cet éco-jardin. Et il se prête cette semaine avec beaucoup de fesses et scies au jeu des questions de Minute Papillon. Qu'est-ce qui vous indigne ?

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses, plein de choses m'indignent. Je pense que l'actualité en est vraiment fournie. Après, au quotidien, comme moi, je travaille dans la fonction publique. que le service public, c'est vraiment quelque chose qui me tient à cœur. Donc, c'est de mettre un bien public au service de tous. En fait, les incivilités et la manière dont certains, effectivement, exagèrent dans les usages de ces espaces-là, c'est quelque chose qui me froise beaucoup. Quand on donne beaucoup, on se dit, zut, les autres devraient être un peu moins égoïstes.

  • Speaker #0

    Un événement ou une expérience qui a créé un déclic écologique ?

  • Speaker #1

    Un déclic écologique, j'ai une idée particulière. Une sensibilité environnementale en faisant le métier de jardinier, je l'ai eu de tout temps. Mais en particulier, ces derniers temps, c'était grâce à un atelier, l'Inventons nos vies bas carbone, où là réellement j'ai pris toute la mesure de l'urgence. Donc il y a la sensibilité, c'est une chose, mais après du coup il y a vraiment l'urgence. qui a ressurgi depuis cet atelier, que du coup, je pratique aussi en tant qu'animateur depuis.

  • Speaker #0

    Une rencontre qui vous a marqué ?

  • Speaker #1

    Alors, tout récemment, au sein de mon village, il y a tout un cercle de personnes qui cherchent en fait à mettre en place des choses en collectif pour essayer de faire avancer un petit peu cette démarche environnementale. Et global. Donc le premier qui est venu me chercher et m'exposer ces objectifs-là et qui m'a montré que faire ensemble, c'est vraiment quelque chose de génial. Il s'appelle Luc. Peut-être qu'il se reconnaîtra. Je ne vais pas citer son nom. Mais ouais. Donc voilà, il y a des gens comme ça qui savent emmener les autres. Et ça, c'est top.

  • Speaker #0

    Un livre ? Un documentaire, un film, un podcast qui vous a influencé ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a deux. Alors, le premier, c'est quand j'étais petit. Ouais, je suis vieux. C'est Danse avec les loups. Et en fait, il m'a retourné le cerveau avec cette volonté de recréer ou de maintenir, parce que moi, je viens de la campagne, de maintenir le lien à la nature. Et le deuxième, qui est beaucoup plus récent, que j'ai trouvé juste extraordinaire de similitude, je pense que c'était largement fait exprès, c'est Don't Look Up. On parle d'une météore, mais notre météore à nous, la vraie, maintenant, c'est le changement climatique.

  • Speaker #0

    Si vous étiez un animal en voie de disparition, lequel seriez-vous et pourquoi ?

  • Speaker #1

    Je suis du marais, à l'origine du marais Poitvin, de l'ouest. Ce serait une petite grenouille, parce que les batraciens mangent cher en ce moment. Ce serait la grenouille.

  • Speaker #0

    Imaginez que vous avez le pouvoir de donner la parole à une plante, laquelle choisiriez-vous et quel serait son message à l'humanité ?

  • Speaker #1

    Alors c'est rigolo, on en parlait avec des collègues ce midi. En fait, ce serait le pommier. Le pommier, parce que du coup... Je pense qu'il nous dirait un truc du genre, vas-y, prends, mange, vis, aime, mais n'oublie pas de partager, et puis surtout laisse ta part à la nature en fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    Si vous pouviez organiser un dîner avec trois figures emblématiques de l'écologie, vivantes ou décédées, qui inviteriez-vous et quel serait le menu ?

  • Speaker #1

    Il y aurait, la première qui me vient en tête à chaque fois, et je suis bluffé par son énergie et son engagement, c'est la... La petite Greta Thunberg, la petite dose de rébellion pendant le dîner. Après, une dose de pragmatisme, parce qu'en tant que jardinier, souvent l'agriculture bio, ça revient, c'est Vandana Shiva. Donc, voilà, cette volonté de dire, on va maintenir une agriculture paysanne. Et puis le dernier, la touche de poésie, ce serait effectivement Yann Arthus Bertrand, parce que j'adore ses photos. Et le menu, le menu. En entrée, on mettrait un pâté de campagne vivante sur son mesclun d'agriculture biologique. En dessert, un pavé dans la mare à la sauce des croissances, accompagné d'un petit écrasé de transport cuisson mode doux. Et en dessert, allez, une île encore flottante. avec son récif corallien et sur lits océaniques préservés.

  • Speaker #0

    Quel est votre péché mignon non écolo dont vous avez du mal à vous passer ?

  • Speaker #1

    Le round-up, non. Non, non, non, on parlait de transport, de mode doux et de choses comme ça en fait. Et d'ailleurs, on en a fait le constat dans Inventon, où on vit bas carbone. On est vraiment la génération transport, le tout voiture et tout ça. On est vraiment, on est né avec et tout ça s'est développé. Très difficile de s'en défaire. Et là, j'ai une vilaine passion qui est la moto. Alors, j'ai une petite cylindrée, elle ne consomme pas beaucoup, mais c'est très, très difficile. Mais je rêve du jour où, en fait, au lieu d'avoir des gens qui s'en orgueillissent, oui, réussite sociale avec des gros 4K T-SUV. en fait, se soit plutôt assimilée à de la délinquance climatique que à de la réussite.

  • Speaker #0

    Depuis novembre 2002, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée Au creux de mon arbre, l'écho du vivant Nous avons fabriqué un arbre cabane dans lequel nous invitons les gens à venir raconter leurs souvenirs de nature. Alors je vais vous demander à votre tour un souvenir de nature qui a laissé une trace importante dans votre vie.

  • Speaker #1

    Alors en termes de souvenirs de nature, des choses qui soient vraiment présentes, il y en a plein qui m'ont marqué, mais il y en a un en particulier qui en plus d'être marquant était partagé. C'est quand nous habitions sur la côte atlantique, non loin de la Rochelle, au bord de la baie de l'Aiguillon. Du moins. pas loin. Et le soir venu, j'allais chercher à vélo mon petit garçon qui n'avait pas encore deux ans. Et très souvent, en le mettant sur son petit siège bébé à l'arrière du vélo, il me regardait d'un œil coquin et me disait avec ses petits mots quelque chose du genre la met Alors tout simplement, c'est parce qu'on avait pris ce rituel-là d'aller le soir venu sur le bord de la baie d'Aiguillon, de trouver un tout petit emplacement avec du sable au milieu des galets et du coup là il se régalait avec ses petits doigts à farfouiller ce sable là et toutes les laisses de mer pendant que les vagues en fait faisait rouler les galets un peu partout avec ce bruit incomparable le sac et le ressac et du coup c'est des choses en fait qui moi m'ont marqué mais qu'ils l'ont marqué lui aussi étonnamment parce qu'à cet âge là généralement ils se souviennent pas de choses comme ça, et pourtant il est capable du haut de ses 18 ans aujourd'hui de décrire toute la scène, y compris les vêtements qu'il portait cette fois-là, donc ça reste assez surprenant et suffisamment notable pour s'en rappeler un souvenir de nature juste partagé avec la plénitude de la baie de l'Aiguillon qui a vu ses premiers instants voilà Minute papillon. Minute papillon.

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Dans cet épisode de "Minute papillon !", nous retrouvons Michaël Gelein, jardinier passionné du parc de la Cerisaie, un écojardin lyonnais . Après nous avoir guidés, la semaine dernière, à travers les 4,5 hectares de ce parc engagé pour la biodiversité et la nature en ville, Michaël se prête aujourd'hui au jeu du questionnaire.


Qu’est-ce qui indigne un jardinier urbain comme lui ? Quelles rencontres ont marqué son engagement pour la nature ? Et si Michaël pouvait donner la parole à une plante, laquelle choisirait-il et que dirait-elle ? À travers ses réponses, il partage sa vision personnelle de l’écologie et les petits gestes qui, pour lui, font toute la différence au quotidien.


Une conversation intimiste pour entre-apercevoir un autre visage de ce jardinier passionné et facétieux que vous avez pu découvrir dans l'épisode n°20 "Le parc de la Cerisaie, un écojardin pour favoriser la biodiversité en ville".


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Transcription

  • Speaker #0

    Vous l'avez découvert la semaine dernière dans le reportage consacré au parc de la Cerisée, Mickaël Jelin... et jardinier depuis plus de 8 ans dans cet éco-jardin. Et il se prête cette semaine avec beaucoup de fesses et scies au jeu des questions de Minute Papillon. Qu'est-ce qui vous indigne ?

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses, plein de choses m'indignent. Je pense que l'actualité en est vraiment fournie. Après, au quotidien, comme moi, je travaille dans la fonction publique. que le service public, c'est vraiment quelque chose qui me tient à cœur. Donc, c'est de mettre un bien public au service de tous. En fait, les incivilités et la manière dont certains, effectivement, exagèrent dans les usages de ces espaces-là, c'est quelque chose qui me froise beaucoup. Quand on donne beaucoup, on se dit, zut, les autres devraient être un peu moins égoïstes.

  • Speaker #0

    Un événement ou une expérience qui a créé un déclic écologique ?

  • Speaker #1

    Un déclic écologique, j'ai une idée particulière. Une sensibilité environnementale en faisant le métier de jardinier, je l'ai eu de tout temps. Mais en particulier, ces derniers temps, c'était grâce à un atelier, l'Inventons nos vies bas carbone, où là réellement j'ai pris toute la mesure de l'urgence. Donc il y a la sensibilité, c'est une chose, mais après du coup il y a vraiment l'urgence. qui a ressurgi depuis cet atelier, que du coup, je pratique aussi en tant qu'animateur depuis.

  • Speaker #0

    Une rencontre qui vous a marqué ?

  • Speaker #1

    Alors, tout récemment, au sein de mon village, il y a tout un cercle de personnes qui cherchent en fait à mettre en place des choses en collectif pour essayer de faire avancer un petit peu cette démarche environnementale. Et global. Donc le premier qui est venu me chercher et m'exposer ces objectifs-là et qui m'a montré que faire ensemble, c'est vraiment quelque chose de génial. Il s'appelle Luc. Peut-être qu'il se reconnaîtra. Je ne vais pas citer son nom. Mais ouais. Donc voilà, il y a des gens comme ça qui savent emmener les autres. Et ça, c'est top.

  • Speaker #0

    Un livre ? Un documentaire, un film, un podcast qui vous a influencé ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a deux. Alors, le premier, c'est quand j'étais petit. Ouais, je suis vieux. C'est Danse avec les loups. Et en fait, il m'a retourné le cerveau avec cette volonté de recréer ou de maintenir, parce que moi, je viens de la campagne, de maintenir le lien à la nature. Et le deuxième, qui est beaucoup plus récent, que j'ai trouvé juste extraordinaire de similitude, je pense que c'était largement fait exprès, c'est Don't Look Up. On parle d'une météore, mais notre météore à nous, la vraie, maintenant, c'est le changement climatique.

  • Speaker #0

    Si vous étiez un animal en voie de disparition, lequel seriez-vous et pourquoi ?

  • Speaker #1

    Je suis du marais, à l'origine du marais Poitvin, de l'ouest. Ce serait une petite grenouille, parce que les batraciens mangent cher en ce moment. Ce serait la grenouille.

  • Speaker #0

    Imaginez que vous avez le pouvoir de donner la parole à une plante, laquelle choisiriez-vous et quel serait son message à l'humanité ?

  • Speaker #1

    Alors c'est rigolo, on en parlait avec des collègues ce midi. En fait, ce serait le pommier. Le pommier, parce que du coup... Je pense qu'il nous dirait un truc du genre, vas-y, prends, mange, vis, aime, mais n'oublie pas de partager, et puis surtout laisse ta part à la nature en fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    Si vous pouviez organiser un dîner avec trois figures emblématiques de l'écologie, vivantes ou décédées, qui inviteriez-vous et quel serait le menu ?

  • Speaker #1

    Il y aurait, la première qui me vient en tête à chaque fois, et je suis bluffé par son énergie et son engagement, c'est la... La petite Greta Thunberg, la petite dose de rébellion pendant le dîner. Après, une dose de pragmatisme, parce qu'en tant que jardinier, souvent l'agriculture bio, ça revient, c'est Vandana Shiva. Donc, voilà, cette volonté de dire, on va maintenir une agriculture paysanne. Et puis le dernier, la touche de poésie, ce serait effectivement Yann Arthus Bertrand, parce que j'adore ses photos. Et le menu, le menu. En entrée, on mettrait un pâté de campagne vivante sur son mesclun d'agriculture biologique. En dessert, un pavé dans la mare à la sauce des croissances, accompagné d'un petit écrasé de transport cuisson mode doux. Et en dessert, allez, une île encore flottante. avec son récif corallien et sur lits océaniques préservés.

  • Speaker #0

    Quel est votre péché mignon non écolo dont vous avez du mal à vous passer ?

  • Speaker #1

    Le round-up, non. Non, non, non, on parlait de transport, de mode doux et de choses comme ça en fait. Et d'ailleurs, on en a fait le constat dans Inventon, où on vit bas carbone. On est vraiment la génération transport, le tout voiture et tout ça. On est vraiment, on est né avec et tout ça s'est développé. Très difficile de s'en défaire. Et là, j'ai une vilaine passion qui est la moto. Alors, j'ai une petite cylindrée, elle ne consomme pas beaucoup, mais c'est très, très difficile. Mais je rêve du jour où, en fait, au lieu d'avoir des gens qui s'en orgueillissent, oui, réussite sociale avec des gros 4K T-SUV. en fait, se soit plutôt assimilée à de la délinquance climatique que à de la réussite.

  • Speaker #0

    Depuis novembre 2002, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée Au creux de mon arbre, l'écho du vivant Nous avons fabriqué un arbre cabane dans lequel nous invitons les gens à venir raconter leurs souvenirs de nature. Alors je vais vous demander à votre tour un souvenir de nature qui a laissé une trace importante dans votre vie.

  • Speaker #1

    Alors en termes de souvenirs de nature, des choses qui soient vraiment présentes, il y en a plein qui m'ont marqué, mais il y en a un en particulier qui en plus d'être marquant était partagé. C'est quand nous habitions sur la côte atlantique, non loin de la Rochelle, au bord de la baie de l'Aiguillon. Du moins. pas loin. Et le soir venu, j'allais chercher à vélo mon petit garçon qui n'avait pas encore deux ans. Et très souvent, en le mettant sur son petit siège bébé à l'arrière du vélo, il me regardait d'un œil coquin et me disait avec ses petits mots quelque chose du genre la met Alors tout simplement, c'est parce qu'on avait pris ce rituel-là d'aller le soir venu sur le bord de la baie d'Aiguillon, de trouver un tout petit emplacement avec du sable au milieu des galets et du coup là il se régalait avec ses petits doigts à farfouiller ce sable là et toutes les laisses de mer pendant que les vagues en fait faisait rouler les galets un peu partout avec ce bruit incomparable le sac et le ressac et du coup c'est des choses en fait qui moi m'ont marqué mais qu'ils l'ont marqué lui aussi étonnamment parce qu'à cet âge là généralement ils se souviennent pas de choses comme ça, et pourtant il est capable du haut de ses 18 ans aujourd'hui de décrire toute la scène, y compris les vêtements qu'il portait cette fois-là, donc ça reste assez surprenant et suffisamment notable pour s'en rappeler un souvenir de nature juste partagé avec la plénitude de la baie de l'Aiguillon qui a vu ses premiers instants voilà Minute papillon. Minute papillon.

Description

Minute papillon ! avec Michaël Gelein, jardinier au parc de la Cerisaie


Dans cet épisode de "Minute papillon !", nous retrouvons Michaël Gelein, jardinier passionné du parc de la Cerisaie, un écojardin lyonnais . Après nous avoir guidés, la semaine dernière, à travers les 4,5 hectares de ce parc engagé pour la biodiversité et la nature en ville, Michaël se prête aujourd'hui au jeu du questionnaire.


Qu’est-ce qui indigne un jardinier urbain comme lui ? Quelles rencontres ont marqué son engagement pour la nature ? Et si Michaël pouvait donner la parole à une plante, laquelle choisirait-il et que dirait-elle ? À travers ses réponses, il partage sa vision personnelle de l’écologie et les petits gestes qui, pour lui, font toute la différence au quotidien.


Une conversation intimiste pour entre-apercevoir un autre visage de ce jardinier passionné et facétieux que vous avez pu découvrir dans l'épisode n°20 "Le parc de la Cerisaie, un écojardin pour favoriser la biodiversité en ville".


Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


💚 POUR SOUTENIR LE PODCAST


  1. Abonnez-vous au compte Instagram @enunbattementdaile

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  3. Faites-le découvrir autour de vous !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous l'avez découvert la semaine dernière dans le reportage consacré au parc de la Cerisée, Mickaël Jelin... et jardinier depuis plus de 8 ans dans cet éco-jardin. Et il se prête cette semaine avec beaucoup de fesses et scies au jeu des questions de Minute Papillon. Qu'est-ce qui vous indigne ?

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses, plein de choses m'indignent. Je pense que l'actualité en est vraiment fournie. Après, au quotidien, comme moi, je travaille dans la fonction publique. que le service public, c'est vraiment quelque chose qui me tient à cœur. Donc, c'est de mettre un bien public au service de tous. En fait, les incivilités et la manière dont certains, effectivement, exagèrent dans les usages de ces espaces-là, c'est quelque chose qui me froise beaucoup. Quand on donne beaucoup, on se dit, zut, les autres devraient être un peu moins égoïstes.

  • Speaker #0

    Un événement ou une expérience qui a créé un déclic écologique ?

  • Speaker #1

    Un déclic écologique, j'ai une idée particulière. Une sensibilité environnementale en faisant le métier de jardinier, je l'ai eu de tout temps. Mais en particulier, ces derniers temps, c'était grâce à un atelier, l'Inventons nos vies bas carbone, où là réellement j'ai pris toute la mesure de l'urgence. Donc il y a la sensibilité, c'est une chose, mais après du coup il y a vraiment l'urgence. qui a ressurgi depuis cet atelier, que du coup, je pratique aussi en tant qu'animateur depuis.

  • Speaker #0

    Une rencontre qui vous a marqué ?

  • Speaker #1

    Alors, tout récemment, au sein de mon village, il y a tout un cercle de personnes qui cherchent en fait à mettre en place des choses en collectif pour essayer de faire avancer un petit peu cette démarche environnementale. Et global. Donc le premier qui est venu me chercher et m'exposer ces objectifs-là et qui m'a montré que faire ensemble, c'est vraiment quelque chose de génial. Il s'appelle Luc. Peut-être qu'il se reconnaîtra. Je ne vais pas citer son nom. Mais ouais. Donc voilà, il y a des gens comme ça qui savent emmener les autres. Et ça, c'est top.

  • Speaker #0

    Un livre ? Un documentaire, un film, un podcast qui vous a influencé ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a deux. Alors, le premier, c'est quand j'étais petit. Ouais, je suis vieux. C'est Danse avec les loups. Et en fait, il m'a retourné le cerveau avec cette volonté de recréer ou de maintenir, parce que moi, je viens de la campagne, de maintenir le lien à la nature. Et le deuxième, qui est beaucoup plus récent, que j'ai trouvé juste extraordinaire de similitude, je pense que c'était largement fait exprès, c'est Don't Look Up. On parle d'une météore, mais notre météore à nous, la vraie, maintenant, c'est le changement climatique.

  • Speaker #0

    Si vous étiez un animal en voie de disparition, lequel seriez-vous et pourquoi ?

  • Speaker #1

    Je suis du marais, à l'origine du marais Poitvin, de l'ouest. Ce serait une petite grenouille, parce que les batraciens mangent cher en ce moment. Ce serait la grenouille.

  • Speaker #0

    Imaginez que vous avez le pouvoir de donner la parole à une plante, laquelle choisiriez-vous et quel serait son message à l'humanité ?

  • Speaker #1

    Alors c'est rigolo, on en parlait avec des collègues ce midi. En fait, ce serait le pommier. Le pommier, parce que du coup... Je pense qu'il nous dirait un truc du genre, vas-y, prends, mange, vis, aime, mais n'oublie pas de partager, et puis surtout laisse ta part à la nature en fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    Si vous pouviez organiser un dîner avec trois figures emblématiques de l'écologie, vivantes ou décédées, qui inviteriez-vous et quel serait le menu ?

  • Speaker #1

    Il y aurait, la première qui me vient en tête à chaque fois, et je suis bluffé par son énergie et son engagement, c'est la... La petite Greta Thunberg, la petite dose de rébellion pendant le dîner. Après, une dose de pragmatisme, parce qu'en tant que jardinier, souvent l'agriculture bio, ça revient, c'est Vandana Shiva. Donc, voilà, cette volonté de dire, on va maintenir une agriculture paysanne. Et puis le dernier, la touche de poésie, ce serait effectivement Yann Arthus Bertrand, parce que j'adore ses photos. Et le menu, le menu. En entrée, on mettrait un pâté de campagne vivante sur son mesclun d'agriculture biologique. En dessert, un pavé dans la mare à la sauce des croissances, accompagné d'un petit écrasé de transport cuisson mode doux. Et en dessert, allez, une île encore flottante. avec son récif corallien et sur lits océaniques préservés.

  • Speaker #0

    Quel est votre péché mignon non écolo dont vous avez du mal à vous passer ?

  • Speaker #1

    Le round-up, non. Non, non, non, on parlait de transport, de mode doux et de choses comme ça en fait. Et d'ailleurs, on en a fait le constat dans Inventon, où on vit bas carbone. On est vraiment la génération transport, le tout voiture et tout ça. On est vraiment, on est né avec et tout ça s'est développé. Très difficile de s'en défaire. Et là, j'ai une vilaine passion qui est la moto. Alors, j'ai une petite cylindrée, elle ne consomme pas beaucoup, mais c'est très, très difficile. Mais je rêve du jour où, en fait, au lieu d'avoir des gens qui s'en orgueillissent, oui, réussite sociale avec des gros 4K T-SUV. en fait, se soit plutôt assimilée à de la délinquance climatique que à de la réussite.

  • Speaker #0

    Depuis novembre 2002, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée Au creux de mon arbre, l'écho du vivant Nous avons fabriqué un arbre cabane dans lequel nous invitons les gens à venir raconter leurs souvenirs de nature. Alors je vais vous demander à votre tour un souvenir de nature qui a laissé une trace importante dans votre vie.

  • Speaker #1

    Alors en termes de souvenirs de nature, des choses qui soient vraiment présentes, il y en a plein qui m'ont marqué, mais il y en a un en particulier qui en plus d'être marquant était partagé. C'est quand nous habitions sur la côte atlantique, non loin de la Rochelle, au bord de la baie de l'Aiguillon. Du moins. pas loin. Et le soir venu, j'allais chercher à vélo mon petit garçon qui n'avait pas encore deux ans. Et très souvent, en le mettant sur son petit siège bébé à l'arrière du vélo, il me regardait d'un œil coquin et me disait avec ses petits mots quelque chose du genre la met Alors tout simplement, c'est parce qu'on avait pris ce rituel-là d'aller le soir venu sur le bord de la baie d'Aiguillon, de trouver un tout petit emplacement avec du sable au milieu des galets et du coup là il se régalait avec ses petits doigts à farfouiller ce sable là et toutes les laisses de mer pendant que les vagues en fait faisait rouler les galets un peu partout avec ce bruit incomparable le sac et le ressac et du coup c'est des choses en fait qui moi m'ont marqué mais qu'ils l'ont marqué lui aussi étonnamment parce qu'à cet âge là généralement ils se souviennent pas de choses comme ça, et pourtant il est capable du haut de ses 18 ans aujourd'hui de décrire toute la scène, y compris les vêtements qu'il portait cette fois-là, donc ça reste assez surprenant et suffisamment notable pour s'en rappeler un souvenir de nature juste partagé avec la plénitude de la baie de l'Aiguillon qui a vu ses premiers instants voilà Minute papillon. Minute papillon.

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