- Speaker #0
Hors série d'encore, hors série.
- Speaker #1
Bonjour Claire.
- Speaker #0
Bonjour Claire.
- Speaker #1
Comment tu vas ?
- Speaker #0
Je vais plutôt bien.
- Speaker #1
Bon alors Claire, qu'est-ce qu'on va se dire aujourd'hui ?
- Speaker #0
On va se dire qu'on est contente de s'être rencontrée.
- Speaker #1
Ah ça fait plaisir. J'ai l'habitude de dire aux auditeurs qui arrivent à l'épisode que généralement je tutoie mes invités parce qu'on se connaît un petit peu et avec Claire on se connaît... bien maintenant, on a quand même fait pas mal de choses ensemble. Et je suis super contente de t'avoir au micro d'Encore pour un épisode spécial autour de toi, mais autour de toi et de tes projets. Et avant qu'on parle de toi et de tes projets, puis de l'avenir, de tes désirs et tes rêves, puisque c'est aussi l'angle du podcast, est-ce que tu peux me dire un petit peu, en quelques mots, la manière dont tu souhaites qui tu es pour que les auditeurs et auditrices se disent « Ok, je sais qui est Claire » . Ce qui va être déroutant, c'est qu'on est deux Claire, mais Claire Fleury, qui est-elle ?
- Speaker #0
Alors donc, moi je suis la seconde claire de cette... de ce rendez-vous. Alors moi, je m'appelle Claire Fleury, donc je vais avoir 75 ans. Et donc, je suis contente d'intervenir sur un podcast qui donne la parole à des personnes qui ont plus de 70 ans, parce que c'était quand même original. Et puis moi, en fait, j'ai eu un parcours très classique des années, des femmes qui étaient nées dans les années 50. j'ai fait étudié dans une école de commerce et j'ai fait ce que me disait mon papa. J'ai fait une carrière dans le secteur bancaire. Donc tout ça, c'était très traditionnel. Ce qui était peut-être moins traditionnel, c'est que j'ai eu quatre enfants. Donc ça, c'était déjà un peu plus... Hors sortie. Oui, exactement. Et puis j'ai arrêté de travailler assez rapidement et après, j'ai fait beaucoup de bénévolat. Et puis, en fait, l'esprit, on peut dire ça un petit peu comme ça, l'esprit m'est venu à 70 ans. Alors ça, c'est un peu extraordinaire à raconter, mais c'est la réalité. En fait, à 70 ans, j'ai fait quelque chose pour moi, alors que dans ma vie précédente, j'avais l'impression, et j'en étais contente, mais j'avais, m'étais surtout consacrée, je dirais, à mon environnement familial et professionnel. Plutôt sous contrainte, mais avec plaisir, mais en n'ayant pas vraiment décidé ce que je voulais faire. Et donc, ça a consisté à vouloir écrire et réaliser un podcast. Et donc, ça a été un peu une révélation dans ma vie de me dire, pour une fois, je vais faire quelque chose toute seule. Parce qu'en fait, je l'ai réalisé toute seule. Je l'ai écrit, trouvé le sujet, trouvé les intervenants, toute seule. et ça, ça a été... Une révélation. Alors, le podcast s'appelle Place aux femmes fortes, PLAF. Je pense qu'on va avoir l'occasion d'en parler. Et donc, cette affaire, ça remonte à cinq ans.
- Speaker #1
Et on va en parler, en effet, on va détailler tout ça. C'est un super nom, Place aux femmes fortes. Donc, c'est un projet qui t'est venu suite à quelque chose. Parce que quand on se met à écrire sur un podcast ou à se lancer dans un podcast, généralement, parfois ça vient d'une colère, parfois ça vient d'un truc drôle, parfois ça devient d'une surprise. la casquille À l'auré de tes 70, tu t'es dit, je vais me lancer, parce que c'est quand même une tannée un peu de lancer un podcast. Bon, maintenant les outils sont un petit peu plus simples, mais il y a cinq ans, ce n'étaient pas les outils d'aujourd'hui.
- Speaker #0
Alors, à cette époque-là, j'étais bénévole. Ça, c'était tout à fait dans la tradition de ce que j'ai raconté. Je pensais que c'était important d'être bénévole. Donc, j'étais bénévole, accompagnatrice de chercheurs d'emploi dans une association qui s'appelle Solidarité Nouvelle face au chômage. Et donc, ça, j'ai fait peut-être une dizaine d'années. Mais là, c'était un peu dans la lignée de ce que j'avais toujours fait, c'est-à-dire de me dire, bon, j'ai des talents que je dois partager. Donc, ça, c'était dans ce que j'avais fait antérieurement. Et puis, un jour, je me suis trouvée pendant le confinement à faire une permanence avec une femme qui avait 56 ans peut-être et qui cherchait désespérément du travail, qui n'en trouvait pas. qui était tombée malade, du coup elle avait eu un cancer, et je pense que le fait qu'elle était si désespérée, ça devait jouer quand même sur son état de santé. Et puis on a fini un peu en larmes, en fait, toutes les deux, parce que moi ça m'avait quand même beaucoup émue. Et en sortant, je me suis dit, mais en fait, voilà une catégorie de femmes dont on ne parle pas. Et j'étais accompagnatrice, j'avais quand même accompagné au moins 70% de femmes, dont toutes les personnes en recherche d'emploi que j'avais accompagnées. Donc je me suis dit, ça c'est vraiment quelque chose pour moi. C'était comme une illumination. Et le nom, je l'ai trouvé tout de suite. Je suis rentrée en voiture chez moi, c'était en province. Et dans la voiture, j'ai réfléchi au nom. Je me suis dit, place aux femmes fortes, c'est bien, ça me plaisait. Et puis, j'ai eu l'impression que tout ce que j'avais fait précédemment, j'ai quand même toujours été féministe, que j'avais envie de parler quand même et de faire des rencontres, de mettre en valeur des femmes dont on ne parle pas, mais qui sont épatantes, toujours très courageuses. Et puis, je me suis dit, c'était quelque chose que je voulais toujours faire, je me suis dit qu'il y avait un alignement de toutes mes planètes.
- Speaker #1
Donc, en fait, ça alliait ta volonté de mettre en lumière finalement une invisibilité liée au travail, parce que là, tu t'es attachée à la visibilité et au non-accès au travail et à la difficulté de retrouver un travail pour des femmes. Donc, c'était plutôt orienté pour les femmes. Place aux femmes fortes, justement. Est-ce que toi aussi, dans ta carrière, tu as vécu des moments similaires et que ça a nourri un peu cette colère ou cette tristesse quand tu as rencontré cette femme, finalement ?
- Speaker #0
Alors, pas du tout, du tout, parce que j'ai eu une carrière... linéaires telles qu'elles existaient il y a 30 ans. Traditionnelles. Oui, traditionnelles. Alors, pas du tout. Par contre, le sujet des inégalités femmes-hommes, et en particulier au travail, c'est un sujet qui m'a toujours préoccupée. Est-ce que j'ai été touchée ? Non. En fait, non. C'était plutôt à travers mon expérience de bénévolat de voir à quel point les femmes en seconde partie de carrière sont touchées par ce que j'ai appelé la double peine. En fait, elles sont touchées par l'agisme d'une part, et puis les difficultés liées à leur genre. Ce qui est très notable, c'est que toutes ces inégalités se sont accumulées au fur et à mesure des années, et quand elles arrivent dans cette période de 50-64 ans, en fait, les inégalités se sont cristallisées et leur situation est pire que pour les jeunes femmes.
- Speaker #1
Et puis tu fais partie aujourd'hui, moi je dois t'avouer, quand je me suis lancée dans mon podcast, tu as fait partie des femmes qui m'ont inspirée aussi à créer d'autres manières d'apporter un témoignage et aussi d'inspirer. Et peut-être aussi essayer de passer à l'action, changer des choses. Laetitia Vite aussi, qu'on connaît très bien toutes les deux, font partie aussi de ces femmes qui essayent de montrer la réalité des choses. Parce que parfois, quand on n'est pas confronté, on se dit, ça n'existe pas. Là, toi, aujourd'hui, ce qui est magique, et je dois te le dire avec ton podcast, parce qu'on va revenir dessus, mais 100 épisodes quand même. C'est énorme. C'est dingue. Ces années, tu as construit aujourd'hui une véritable source et de matière. Tu écoutes réellement des témoignages, des choses qui existent, c'est là. Il y a aujourd'hui une grosse différence. Il y a du sexisme ordinaire, il y a de l'agisme. Elle est là dans la société. Et avec ton podcast, on peut le savoir directement.
- Speaker #0
Alors, ça, c'était mon objectif de départ. de me dire, je vais faire entendre des personnes qu'on n'entend jamais. Alors par exemple, dans mes premiers épisodes, j'avais enregistré une ex-vendeuse qui ne trouvait pas de travail parce que le secteur de la mode considère qu'une vendeuse, ça doit être une jeune fille, ce qui est une aberration. Et donc, c'était une vendeuse qui s'était reconvertie comme aide à domicile auprès de personnes âgées. Donc ça, c'était mon projet de départ. Puis ça me plaisait de montrer à quel point c'est important le métier d'aide aux personnes âgées. Mais très vite, je me suis aperçue que ça n'allait pas suffire. Puis ça n'allait pas non plus me convenir, parce que je me suis dit, oh là là, ça va quand même être dur d'enregistrer que des femmes qui sont en grande difficulté, quand même financière et puis aussi psychologique. Donc en fait, très vite, je me suis dit, ce qui serait intéressant aussi, c'est de mettre en l'honneur des femmes qui soutiennent cette première catégorie ou alors dans des structures associatives. ou professionnels. Donc ça, c'est la première chose. Alors, ça m'a permis de faire plus d'épisodes. Et puis la troisième, c'est qu'en fait, il y a des constats qu'on fait, mais il y a des explications à ces constats-là. Donc, il y a aussi beaucoup d'universitaires, de chercheuses, de militantes qui, en fait, expliquent pourquoi on en est là. Alors, il y a des raisons culturelles, sociologiques, économiques pour expliquer. à quel point ce phénomène de difficultés profondes des femmes, plus particulièrement, dans cette tranche d'âge, proviennent en fait. Ces difficultés, ça ne sort pas de nulle part. Et donc j'ai aussi interrogé des professionnels, des expertes. Donc c'est pour ça que je suis quand même, je vais arriver à 100 épisodes, parce que sinon, je pense que ça aurait été quand même monotone de n'interroger que des personnes qui sont dans les difficultés.
- Speaker #1
est-ce que t'as des Jolies histoires à nous raconter, des épisodes où tu as des femmes qui étaient dans une difficulté et puis finalement, quelques temps plus tard, elles ont retrouvé un job.
- Speaker #0
Oui, heureusement. Oui, heureusement, heureusement. Souvent, je me réécrive sur LinkedIn en me disant, ça y est, j'ai trouvé. Il arrive aussi qu'elles disent, ça y est, j'ai reperdu mon travail. Donc ça, c'est vrai. C'est vrai que j'ai constitué un réseau très agréable. qui marche dans les deux sens. Mais effectivement, il y a des femmes qui retrouvent, bien entendu, qui retrouvent du travail. Et puis, j'avais aussi peut-être le souci, là, par rapport à tes auditrices, d'expliquer aussi quelles sont les précautions à prendre quand on est jeune pour ne pas se trouver dans ces difficultés importantes. Là aussi, ça peut être une préoccupation de se dire, ben voilà, j'ai 35 ans, ça fait... 15 ans que je suis chez le même employeur, peut-être qu'il faut que je m'interroge. Parce que... À 55 ans, les choses vont être différentes. C'est intéressant aussi, peut-être.
- Speaker #1
C'est une manière de donner un peu des infos, pas sur un avenir qui est certain, parce qu'on a chacun notre trajectoire, mais aujourd'hui, il y a une société qui a été construite et qui, aujourd'hui, produit des inégalités très, très fortes et qui s'accélère avec l'âge.
- Speaker #0
Et ça, par rapport à tes préoccupations de l'intergénérationnel, je pense que, finalement, c'est aussi un aspect qui m'intéresse, c'est de dire, il faut savoir... Quelle est la réalité du marché du travail ? Parce que ce dont je me suis aperçue dans toutes les interviews que j'ai faites, c'est que les personnes, en fait, sont sidérées par ce qui leur arrive. Elles sont licenciées, elles se disent, voilà, j'ai 52 ans. Elles sont sidérées parce qu'elles pensent qu'elles vont retrouver comme quand elles avaient 47. Eh bien, non, elles ne retrouvent pas. Et donc, ça, c'est important à savoir. Et c'est une réalité. Oui,
- Speaker #1
on en parlait beaucoup. il y a cette Notion aussi de dans quel univers tu navigues. Et donc aujourd'hui, il y a une société qui évolue. On rallonge pour autant la durée du travail, mais en même temps, l'accès au travail est beaucoup plus difficile pour certaines tranches d'âge et certains genres aussi. Bien qu'il n'y ait pas tant de discrimination sur le genre, mais aujourd'hui, les femmes sont plus sujettes, par exemple. Tu parlais de la croisée de l'âge et du genre. Il y a la croisée aussi ensuite de... Qu'est-ce qu'on attend d'une femme à un certain âge, si par exemple un enfant est malade, si un parent est malade ? Donc il y a la notion d'aidance aussi qui vient se rajouter au-dessus de tout ça, parce que c'est souvent aussi les femmes qui vont devoir se mettre en pause. Ça vient complexifier tout ça.
- Speaker #0
C'est vrai que là, le sujet de l'aidance, tu as raison d'en parler, parce qu'on a quand même vu les difficultés des femmes avec des jeunes enfants. mais la réalité c'est aussi que dans la tranche d'âge qui m'a occupée On a aussi des vieux parents dont il faut s'occuper. Et puis, souvent, des enfants qui sont encore en études. Donc ça, c'est une difficulté supplémentaire. À quoi s'ajoute quand même, quand j'étais bénévole, c'est qu'il y a eu aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup de séparations et beaucoup de femmes qui, non seulement, se trouvent en difficulté professionnelle, soit licenciées, mais aussi, quelquefois, en fatigue dans le poste qu'elles occupent. Et puis, des parents dont il faut s'occuper, des petits-enfants quelquefois, quelquefois encore des étudiants, des enfants étudiants avec les difficultés qu'ils peuvent connaître aujourd'hui. Donc en fait, c'est vraiment une tranche d'âge qui m'a passionnée parce que quand tu as employé le terme à la croisée, c'est à la croisée de beaucoup de sujets qui sont très intéressants. Puis, il y a une dernière chose qui est quand même très intéressante, c'est que pour les femmes, c'est aussi un moment où elles se disent Merci. souvent ça a été exprimé comme ça sur mon podcast ah ben c'est mon moment à moi alors moi je l'ai lu, mon moment à moi c'était à 70 ans mais là souvent c'est quand même dans cette tranche là on se dit ah ben c'est mon moment parce qu'on a le sentiment que c'est la dernière période de sa vie professionnelle donc il faut quand même enfin se dire je vais faire quelque chose qui va me plaire
- Speaker #1
Dans ces 5 dernières années à construire ce podcast parce que Aussi, tu es à mon micro parce que tu vas clôturer, tu as décidé de clôturer cette aventure. J'aimerais bien aussi que tu reviennes sur cette décision. Qu'est-ce qui fait que tu as décidé d'arrêter ce projet ? Comment tu l'expliques ?
- Speaker #0
J'avais mon modèle, c'est Lorraine Bastide. Elle a arrêté à son sentier, mais puis je me suis dit, je peux faire comme Lorraine Bastide.
- Speaker #1
Elle a remonté un podcast juste après, fais gaffe.
- Speaker #0
Je sais, je sais bien. Non, je pense que... Je pensais avoir fait le tour de la question. Alors depuis, j'ai quand même des personnes qui me disent, moi j'aimerais bien intervenir sur ton micro. Je me dis, ah bon, maintenant c'est trop tard. Mais j'avais encore des sujets à traiter, ça c'est sûr. Non, c'est plutôt de la fatigue. Je dois dire, c'est quand même de la fatigue. Ça ne m'a pas du tout coûté de monter un podcast. On pourra en reparler, c'est compliqué parce qu'il faut être... à très régulier et très persévérant. Moi, j'ai fait ça quatre ans, donc je peux quand même dire que j'étais persévérante. Mais la persévérance, c'est quand même assez lourd à tenir. Et puis, je m'imposais peut-être à tort des contraintes. Ça, c'était plutôt un problème personnel. J'aurais pu ne pas m'imposer des contraintes de périodicité, mais on ne se refait pas. Je n'ai pas trop changé, mais je pense que ça, c'était quand même un atout de se dire, d'être régulier aussi vis-à-vis de moi-même. Il y a beaucoup de choses qui me découragent un petit peu. Si je devais continuer, il aurait fallu que je remette beaucoup de choses en question, que je change. Je vois, par exemple, qu'on s'occupe de vidéos. Il faut que je me remette dans la vidéo. Il y a beaucoup de choses qui évoluent très vite ces derniers temps qui font que... Si je devais continuer, il aurait fallu que je modifie beaucoup de choses. Et là, franchement, je n'ai pas tellement envie.
- Speaker #1
Est-ce que de nouveau, c'est une phase ? Parce que tu as dit à 70 ans, j'ai eu envie d'avoir quelque chose pour moi. Oui. Et là, est-ce que c'est de nouveau une phase ?
- Speaker #0
Non. Non, parce que là, j'ai eu toute la satisfaction du monde avec ce que j'ai fait là. J'ai élargi mon réseau. Donc maintenant, j'aspire peut-être plus à plus de... Je ne sais pas trop. Là, tu m'interroges juste à un moment où je ne sais pas trop ce que je vais faire. Je vais trouver. Je vais trouver peut-être quelque chose de... plus... Sans échéance, déjà. Je voudrais quelque chose sans échéance. Mais je pense que c'est très important quand même de trouver quelque chose où on est toujours en relation avec les autres. Parce que, bon, tu ne m'as pas encore interrogé sur ce qu'est la vieillesse, mais la vieillesse...
- Speaker #1
C'est tellement fort. Tu m'as vu venir avec le gros sabot. C'est intéressant parce que là, tu évoques la fin parce que tu as fait un peu le tour. J'ai fait le tour. Et puis parfois, il y a des choses qui s'arrêtent et c'est OK. On n'a pas besoin de s'épuiser à poursuivre et que ça devienne une contrainte. Mais oui, c'est intéressant parce que tu as parlé à la suite de ta carrière, au moment d'arriver à la retraite, tu as ce projet que tu as mis en place. Et puis, tu es quelqu'un de très, très actif. Et là, ma question, c'est ça. Est-ce que c'est quelque chose où tu as besoin de toi ? Est-ce que c'est une nouvelle phase ? Parce que... Parce que tu vieillis et tu te dis, finalement, j'ai besoin de changer certaines choses ou des habitudes. Est-ce que l'âge a à voir avec tout ça, déjà ?
- Speaker #0
Oui. Enfin, tel que je l'ai vécu, entre 70 et 75 ans, je trouve que j'ai vieilli. Entre 70 et 75 ans. Quand j'ai commencé cette aventure-là, du podcast, je me sentais plus pleine d'énergie que je le suis aujourd'hui. Ça, c'est clairement les choses.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Parce que, bon... Donc, là, tu as parlé de la difficulté de monter un podcast. À cette époque-là, ça ne m'effrayait pas du tout de me dire que je vais aller en cours avec des jeunes filles de 30 ans qui vont sur les logiciels. Ça ne m'effrayait pas du tout. Alors, ça ne m'effraie pas non plus, mais aujourd'hui, j'ai le sentiment quand même d'être plus lente, avec plus de difficultés d'intégrer des nouvelles techniques. Je ne sais pas que je ne peux pas le faire, je pense que je peux encore le faire, mais je pense qu'entre 1970 et 1975, objectivement, j'ai quand même perdu. Je trouve que j'ai fait mes preuves, là, en termes de création, et donc maintenant je me dis, je peux peut-être faire quelque chose de moins impliquant. Je pense que je chercherai quelque chose d'impliquant quand même, parce que... Par contre, je suis absolument convaincue que la clé du mieux vieillir, c'est de conserver un réseau ouvert, pas fermé, de ne pas rester sur son propre petit cercle. Donc ça, je vais trouver le moyen de continuer à enrichir mon cercle relationnel.
- Speaker #1
Oui, tu parles de cette notion de lien. Est-ce que ça se prépare, le fait de vieillir ? Est-ce que tu t'es dit à un moment dans ta vie, parce que tu as beaucoup parlé, notamment au démarrage de l'interview, de cette notion de, pas de don de toi, mais à un moment, tu t'es concentrée beaucoup sur les autres, professionnellement ou personnellement. Vieillir, c'est quelque chose de super solitaire. C'est sa propre expérience qui compte. C'est pas tant les autres. Si, parfois, elle regarde les autres. On en a parlé aussi sur l'agisme. comment Tu la vois, toi, cette vieillesse, ta propre vieillesse ?
- Speaker #0
Je pense que je l'ai préparée un peu physiquement, parce que j'ai quand même fait des efforts pour rester physiquement le mieux possible. Donc je fais quand même beaucoup d'activités physiques, et ça, je pense que c'est un élément très important dans le vieillissement. Ça, je l'ai préparée comme ça. Par exemple, je fais de la gym tous les matins depuis le Covid. Je fais du yoga depuis seulement deux ans. Donc en fait, là, je fais passer un petit message, c'est jamais trop tard. Et puis, sinon, dans ma vie, je ne faisais pas d'activité comme ça régulière. Donc là, effectivement, il y a eu un passage en me disant, en fait, il faut faire autrement le sport, pas seulement la randonnée l'été. Non, ça, c'est vrai. Je pense que ça, c'était... Un choix délibéré de me dire. Et puis au niveau de peut-être comment se nourrir. Je pense aussi qu'il y a aussi un sujet de comment se nourrir quand on vieillit. pas trop boire.
- Speaker #1
Ou de meilleure qualité.
- Speaker #0
Oui. Il y a un problème de quantité quand même.
- Speaker #1
C'est marrant parce que quand tu le dis, je n'ai pas l'impression que ça vienne de toi, mais que ça vienne peut-être de choses que tu auras entendues ou des conseils et tu te dis, bon, en fait, c'est vrai qu'il faudrait peut-être... Est-ce que c'est toi qui te dis, non, maintenant je gère un petit peu moins les soirées arrosées donc je réduis ou est-ce que...
- Speaker #0
Non, ça vient de moi, vraiment. Ça vient de moi de me dire, en qualité de nourriture, je fais assez attention. Je n'ai jamais mal mangé, mais ça ne me préoccupait pas de me dire, il faut que je mange équilibré. Il faut que je mange équilibré, non. Non, ça c'est quand même récent. C'est aussi l'ère du temps qui fait qu'on pense ça. Mais je pense quand même que c'est important.
- Speaker #1
Comment tu vois, parce qu'on parlait aussi des dictates qui entourent la vieillesse, le vieillissement. les campagnes anti-âge qu'on voit fleurir depuis des années un petit peu partout. Comment tu le perçois, toi, qui est féministe, qui a toujours combattu la place des femmes dans la société ? Est-ce que ça m'intéresse d'avoir ton avis ? Parce que tu expérimentes cette vieillesse. Ça se passe comment, par rapport au regard des autres ?
- Speaker #0
Alors, je l'expérimente, moi, en me disant, moi, je fais comme ça, avec les conditions de santé financière, intellectuelle. Ce que j'expérimente, surtout, surtout, surtout, c'est que je ne me place pas du tout comme modèle à imiter, parce que je suis absolument convaincue que chacun fait le mieux qu'il peut. Donc ça, c'est déjà une première remarque essentielle de me dire qu'il y a tellement de variétés, tellement de problèmes. J'ai quand même bien vu ça dans tous les interviews que j'ai faites. Il y a des variétés de situations. d'énergie, en fait, de capacité. Il y a des gens qui ont plus ou moins d'énergie pour réagir. Donc ça, c'est la première chose. Je ne suis en aucun cas un modèle. Mais la deuxième chose dont tu parles, au sujet des injonctions, et ça, c'est vraiment une leçon que j'ai apprise aussi dans les cinq ans, là, c'est qu'effectivement, il y a beaucoup de conseils sur le bien vieillir, mieux vieillir. que l'image qui en est donnée dans les médias, c'est toujours des femmes resplendissantes, actives, et que ça, c'est une représentation de la vieillesse qui me convient quand même qu'à moitié, parce qu'elle responsabilise l'individu, la personne, en disant, c'est toi uniquement qui es responsable de ta fin de vie. Et ça, ça me choque comme discours, parce que ça n'inclut pas Toutes les décisions politiques, économiques et tout le climat dans lequel on est, les personnes qui vieillissent sont incluses. Et donc, je suis assez choquée par la mode du développement personnel qui s'applique aux vieux en disant, en fait, si vous vieillissez mal, c'est de votre faute. Il y a une part...
- Speaker #1
individuelle, parce que tu l'as même toi dit je me mets au yoga parce que aussi t'as envie d'être bien dans ton corps c'est pour ça que je te demandais tout à l'heure quelle est la frontière entre son propre ressenti et sa volonté de dire je fais des trucs pour moi et de se dire les injonctions, quand je vais voir mon médecin généraliste quand je reçois des prospectus dans mon courrier c'est vrai, on est abreuvé de tout le temps de choses, et différemment selon nos âges, t'as des choses qui vont venir à toi t'as pas de choix, t'as rien demandé, et pourtant tu vas l'entendre nous. Ou parfois des remarques de gens que tu connais ou que tu connais pas qui vont te dire des trucs genre tu fais pas ton âge, ou tu fais ton âge ou t'as l'air fatiguée, je sais pas, il y a peut-être des trucs aussi de temps en temps dans l'environnement qui peuvent amener à des changements.
- Speaker #0
Surtout que moi j'étais quand même assez présente sur LinkedIn. Donc quand t'es sur LinkedIn et que tu te prends tous les conseils pour comment vieillir, comment être dynamique, comment monter des projets, c'est vrai que c'est assez lourd quand même à porter. Il y a vraiment une injonction sur Une manière de vieillir qui n'est pas accessible à tout le monde. C'est ça que je trouve un peu choquant. Et puis, en ce qui me concerne, moi, j'ai vraiment le sentiment que je fais le... Tu me dis, là, c'est pas trop vécu, si. Je fais le mieux que je peux. Mais en aucun cas, je pense que ce que je fais, moi, est valable pour d'autres personnes.
- Speaker #1
Après, ça peut inspirer.
- Speaker #0
Mettons.
- Speaker #1
Je te l'ai dit tout à l'heure, moi tu m'as inspirée. Est-ce que Claire, tu es fière de la femme que tu es aujourd'hui ?
- Speaker #0
Oui, ça oui, absolument. Est-ce que tu te le dis ? Oui, je me le dis, oui. Je me le dis à moi-même. Je suis fière dans le sens que j'ai fait ce que je voulais faire. Ce que je pense aussi par rapport au sujet de la confiance en soi, je pense que la confiance en soi vient de ce qu'on fait, ce qu'on a dit qu'on ferait. Et donc, dans mon cas, quand je suis... Fier, je suis fière. Oui, je suis fière. J'ai aussi confiance dans ce que je peux faire. En me disant, si je me suis dit, tiens, je vais faire ça, et comme j'ai réussi à le faire, objectivement, ça me donne confiance en moi-même, en me disant, si je dis, je vais faire ça, je peux le faire. Ça, c'est un atout important.
- Speaker #1
Bien sûr, de se rappeler. Parce que c'est marrant... Non, mais... Quand j'étais en face de moi, je ne sais pas à la claire que tu étais à 50, à 35. Mais c'est rigolo parfois d'imaginer la trajectoire de la personne plus âgée que nous qu'on a en face. Moi, je te pose cette question, est-ce que tu es fière ? Parce que c'est aussi une manière pour toi de me transmettre des choses en mode, quand j'avais peut-être 50 ans, j'aurais aimé me projeter et me dire à 70, 75, j'aimerais être telle qu'elle, tu vois. C'est en ça que parfois on peut inspirer des gens parce qu'on se dit... tout ce qu'elle fait à son âge et tout, j'ai envie. Non mais c'est vrai, j'ai envie, ça donne envie parce que la vie ne s'arrête pas quand on arrête de travailler. Au contraire, il y a tellement de choses et de projets. Tu en es la preuve aujourd'hui.
- Speaker #0
Oui, alors ça absolument. Là, c'est quand même un message que j'aime bien faire passer et surtout aux jeunes femmes qui m'entourent, qui ont des petits-enfants qui sont quand même un petit peu submergés sous leur travail et sous leurs enfants qui sont en basal. à quel point points, la vie ne s'arrête pas. D'abord, que les enfants vont grandir très vite. Une fois qu'ils vont être adolescents, ça va être super. Mais une fois qu'ils vont être partis, ça va être super aussi. Donc, il y a encore tellement de choses à faire. Alors ça, c'est vraiment un message que je veux bien incarner. Et ça, alors dans mon cas, c'est absolument sûr parce que quand j'avais 50 ans, j'étais quand même un peu submergée sous les responsabilités. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais c'était lourd. Et donc, en fait, c'était loin d'être terminé. Compte tenu de mon état de santé, c'était tout à fait possible aujourd'hui d'imaginer que la vie est encore tout à fait possible à 70 ans. C'est vrai que c'est fabuleux de penser ça.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu as envie de dire à... À ton moi du futur ?
- Speaker #0
Je me projette assez mal dans la fin de vie. Ce que j'ai envie de dire, c'est que tu as bien vécu. Tu as bien vécu, tu as été heureuse, tu as été aimée. Moi, j'ai été aimée, sans aucun doute. Et donc, j'ai surtout envie, pour ma fin de vie, de me dire que j'ai une fin de vie sereine, dans le sens que j'ai bien vécu. J'ai fait ce que j'ai voulu. Donc ça, c'est quand même exceptionnel aussi. Ce n'est pas non plus donné automatiquement. Donc j'apprécie beaucoup la chance que j'ai eue.
- Speaker #1
C'est émouvant de parler à son mois futur.
- Speaker #0
C'est assez souvent.
- Speaker #1
C'est vrai ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
C'est vrai ? Tu te parles souvent ? Oui, c'est vrai.
- Speaker #0
Parce que là, c'est aussi une caractéristique, je pense, c'est une caractéristique récente du vieillissement. C'est qu'en fait, plus on vieillit, plus on pense à la période qui va être plus difficile. On perd ses moyens. Donc, en fait, plus on vieillit, plus on s'inquiète de ce qui est... potentiellement devant soi. Oui. Et j'y pense.
- Speaker #1
Ça t'y pense ?
- Speaker #0
Beaucoup.
- Speaker #1
C'est quelque chose que tu prépares, que tu anticipes, où tu dis, il y a un moment où je vais perdre petit à petit certains moyens, certaines facultés ?
- Speaker #0
Ce que je pense, là, c'est que malheureusement, on n'est pas en mesure de trop contrôler ce qui va se passer avec la fin de vie, avec la maladie. Oui. Il suffit de regarder autour de soi. Donc malheureusement, on a peu de poids sur l'influence. Il faut prendre comme ça arrive. Et ça, c'est vrai que j'y pense beaucoup. Ce n'est pas très gai ce que je raconte.
- Speaker #1
Non, mais c'est important d'en parler.
- Speaker #0
Oui, c'est important d'en parler. Et ça fait aussi partie de la vie. Là aussi, dans les réflexions qu'on peut se faire là-dessus, c'est de se dire, de la même manière qu'il y a eu des bébés, il y a une fin de vie. Et c'est une réalité. Oui,
- Speaker #1
ce n'est pas caché au monde.
- Speaker #0
Justement, ça fait partie de la vie. Mais ce n'est pas tellement facile de penser à ça.
- Speaker #1
Parce que fin de vie et mort, c'est... deux choses complètement différentes. Est-ce que la mort, toi, t'en... Je te vois plisser des yeux. C'est un mot que tu n'aimes pas ?
- Speaker #0
Non, non, non. La mort, ça ne m'effraie pas du tout. Ce qui est effrayant, dans mon cas, ce qui est effrayant, c'est des perspectives de perte d'autonomie, et surtout d'autonomie intellectuelle. Donc ça, quand on est comme je suis aujourd'hui, c'est quelque chose qui fait très... peur de perdre de l'autonomie intellectuelle. Ça, c'est une crainte. La mort en soi, en fait, ça me fait beaucoup moins peur que de me dire, ça peut dire les fins de vie qui n'en finissent pas. Ça, ça me fait beaucoup plus peur. On verra bien.
- Speaker #1
Pas très joyeux, mais en même temps, c'est en effet des choses qui concernent tout le monde, et même à toutes les tranches d'âge, parce que... Il y a certains combats aujourd'hui qui peuvent être menés par une société entière pour que les fins de vie soient mieux accompagnées, qu'on accompagne mieux les professionnels du soin, du care. Parce qu'aujourd'hui, l'État n'est pas terrible, terrible, on va se le dire. Il y a des choses qu'on peut anticiper et puis après, il y a des choses où on peut se dire, j'anticipe, mais ça peut être plus loin. C'est-à-dire que même là, tu n'as pas encore 75 ans et c'est des choses qui, peut-être des pensées que tu as maintenant un peu plus qu'avant. Mais ça ne veut pas dire que c'est quelque chose qui va t'arriver.
- Speaker #0
tu vois nous On a aussi des exemples, heureusement, il y a des personnes qui vieillissent très bien, oui, bien sûr. Mais c'est des pensées qui sont là. Oui, oui.
- Speaker #1
Tu en discutes avec ta famille ou c'est des choses que tu gardes plutôt pour toi ?
- Speaker #0
Mes enfants, ils n'ont pas tellement envie d'entendre ça. Ils n'ont pas trop envie d'entendre dire que leurs parents vieillissent. Non, ils n'ont pas du tout envie.
- Speaker #1
C'est tabou ?
- Speaker #0
Non, mais on n'a pas envie de penser que ses parents vont venir, qu'on va perdre d'autonomie. Ce n'est pas une pensée très agréable. Et puis, on les voit toujours jeunes. Et puis, dans mon cas, moi, je suis quand même active, donc ils n'imaginent pas une seconde que je... Non, ça, c'est un peu hors de leur champ. Là, je parle pour eux, je n'en sais rien. Mais oui, je ne vois même pas que je vais être fatiguée.
- Speaker #1
Est-ce que tu n'oses pas leur dire ?
- Speaker #0
Je leur dis pas, non.
- Speaker #1
Bon, peut-être qu'à l'écoute de ce podcast, ça va peut-être faire des discussions dans la famille. C'est quoi tes... On a un petit peu parlé, mais j'adore poser la question, moi, sur les rêves et les désirs. Ça serait quoi, là, ton désir numéro un ou tes rêves absolus, là ?
- Speaker #0
C'est un rapport avec ce qu'on vient de dire. Mon rêve numéro un, ça serait d'avoir une fin de vie en bonne santé intellectuelle. S'il y a une fée qui me dit « qu'est-ce que tu voudrais ? » C'est ça que je voudrais. Éviter, c'est quand même une déchéance. Ça, ce serait mon rêve. Sinon, je suis contente de ce que je suis, donc ça me va de continuer comme ça.
- Speaker #1
J'ai l'impression que tu es dans une phase aussi un peu de vie de fertile, où tu n'as pas forcément envie de mettre des mots sur des projets ou des choses. Là, tu sais que tu as ton podcast qui va bientôt se terminer. Et puis, j'ai l'impression que tu as envie de retrouver un peu une forme de liberté, de ne pas avoir des contraintes.
- Speaker #0
Oui, mais ça, ça me convient tout à fait. Parce que ça me convient tout à fait de me donner un peu de temps, de me dire de quoi j'ai envie, qu'est-ce que j'ai envie de faire. Franchement, j'ai le droit d'hésiter,
- Speaker #1
oui. Et puis, on n'a pas toujours l'obligation d'être dans le faire.
- Speaker #0
Non, bien sûr, je vais trouver. Non, non, non, ça ne m'inquiète pas. Ça ne m'inquiète pas de me trouver avec du temps. En plus, je vais trouver. Mais ça sera sans doute à un autre rythme.
- Speaker #1
Tu as peut-être écrit un livre ?
- Speaker #0
Le métier que j'aurais voulu faire, c'était participer à des équipes de scénaristes de séries. C'est le métier que j'aurais voulu faire.
- Speaker #1
Mais non, mais vraiment ? Ok ? Oui. On enregistre la date où tu l'as dit.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Le podcast s'appelle Encore. Qu'est-ce que tu mets derrière ce mot ? Qu'est-ce que ça t'évoque ?
- Speaker #0
Encore, avec les épisodes que j'ai écoutés, et on revient à ce qu'on a déjà dit tout à l'heure, c'est que tant qu'on est en vie, il y a encore de l'encore. Il y a encore des possibilités qui sont... infinie des joies de la vie, des joies de la vie, des rencontres exceptionnelles. C'est ça, encore. C'est simplement de se dire qu'en fait, il n'y a rien qui se termine. Ça se termine seulement avec la vie.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Claire, d'être venue au micro d'Encore pour nous raconter un peu plus de choses sur le podcast PLAF. Qui a... une fin, mais qui existera à vie sur les ondes. Si vous ne le connaissez pas encore, je vous invite à aller le découvrir. C'est fabuleux de richesses, de témoignages et de différents angles. Tu l'as dit, t'as autant les femmes qui ont pu rencontrer des difficultés que d'experts et de personnes qui donnent de l'épaisseur à la compréhension de ce qui se passe dans la société. Donc tu as mis en lumière tout ça. Merci pour le travail que t'as fait, c'est fabuleux, c'est une chance de t'avoir au micro là, c'est une chance de t'avoir dans ma vie parce que je te le redis. J'adore être inspirée par des gens de tous les jours, c'est-à-dire que tu es exceptionnelle dans ta singularité et tu es très humble, tu es très modeste, mais tu arrives à insuffler des choses et des messages tellement puissants et ça on a besoin, on a plus besoin de Claire Fleury dans nos vies, dans nos sociétés. Donc si tu pouvais te cloner en projet, ça pourrait être pas mal. et je te souhaite surtout le meilleur. pour la suite. Je parlais de vie de fertile parce qu'on est dans une société toujours tellement productive. Même dans le podcast, on en parlait toutes les deux. C'est difficile aujourd'hui de tenir un podcast parce que ça demande de la régularité. On parle des algorithmes, de l'audience qu'il faut tout le temps diffuser, tout le temps créer. Et ça peut être parfois lourd sur le projet initial. J'ai pas l'impression que tu l'arrêtes pour ça, mais en tout cas, je te souhaite une bonne pause et j'espère qu'on va te retrouver... Déjà, je sais que toi, en tant que femme, on te voit souvent pour celles et ceux qui sont à Paris. Dès qu'il y a des événements autour de la lutte contre les inégalités, pour les femmes, pour les hommes, pour tous les êtres vivants, tu en es. Et donc, on a toujours plaisir de te voir à des soirées débat. Et ça, je sais qu'on aura plaisir à se retrouver dans ces soirées-là.
- Speaker #0
Et moi, ce que je voudrais te dire, c'est que j'espère qu'on va rester en relation toutes les deux. Bien sûr, bien sûr, obligé. Merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci Claire, à bientôt !