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Enfance en nature par Claire Velly

#33 Une expérience de l'éducation plein air : du coschooling à l'enseignement, avec Alexandra (@lecole.de.la.nature)

#33 Une expérience de l'éducation plein air : du coschooling à l'enseignement, avec Alexandra (@lecole.de.la.nature)

1h10 |12/06/2024
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Enfance en nature par Claire Velly

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1h10 |12/06/2024
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Description

Aujourd'hui, je vous propose un échange avec Alexandra qui est à la fois, maman de 3 enfants, autrice, créatrice de contenu, enseignante.. Bref, elle porte mille et une casquettes. 


Passionnée par les pédagogiques alternatives, Alexandra s'est d'abord formée à titre personnel afin d'accompagner ses enfants dans leurs apprentissages par le biais d'activités qu'elle leur proposait à la maison en intérieur mais aussi, en extérieur ; et c'est ce qui l'a amenée à faire la découverte de la pédagogie par la nature. Progressivement, elle a initié des temps de nature avec ses enfants jusqu'à se lancer, cette année, dans l'expérience de la classe nature en tant qu'enseignante. Et c'est de cette aventure dont elle est venue parler au micro !


Entre son cheminement personnel, son démarrage en tant que maîtresse, l'évolution de sa pratique pédagogique, Alexandra nous partage, en toute transparence et avec passion, son expérience de l'éducation en plein air.  


Pour en savoir plus sur Alexandra et retrouver ses références, rendez-vous sur : www.pedagogieduvivant.fr


Très belle écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Enfance en nature, le podcast qui parle d'éducation en plein air. Je m'appelle Claire et chaque semaine, je reçois ici un ou une pédagogue qui nous partage son expérience en matière d'éducation hors des murs. Famille, professeurs des écoles, éducateurs, animatrices, ces conversations ont pour but de transmettre et diffuser des pratiques diverses et variées qui tendent toutes vers un objectif, permettre aux enfants de passer un maximum de temps en extérieur et plus particulièrement au contact de la nature. Si vous souhaitez soutenir le podcast, n'hésitez pas à laisser un avis ou 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute et surtout, surtout... à le partager autour de vous pour disséminer les graines de l'éducation en plein air. Je vous souhaite une très belle écoute. Aujourd'hui, je vous propose un échange avec Alexandra que j'ai du mal à définir en un seul mot tant elle porte deux casquettes. Elle est à la fois maman de trois enfants, autrice, créatrice de contenu et, depuis quelques mois maintenant, enseignante. Passionnée par les pédagogies alternatives, Alexandra s'est d'abord formée à titre personnel pour accompagner ses enfants dans leurs apprentissages par le biais d'activités qu'elle leur proposait à la maison, en intérieur, mais aussi en extérieur. Et c'est ce qui l'a amenée à faire la découverte de la pédagogie par la nature. Progressivement, elle a initié des temps de nature avec ses enfants jusqu'à se lancer cette année dans l'enseignement. Depuis le mois de septembre, Alexandra propose ainsi des temps de classe nature au sein de son école, et c'est de cette aventure dont elle est venue parler au micro. Entre son cheminement personnel, son démarrage en tant que maîtresse, l'évolution de sa pratique pédagogique, elle nous partage en toute transparence et avec passion, vous allez l'entendre, son expérience de l'éducation en plein air. Je vous souhaite une très belle écoute. Salut Alexandra !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast, je suis ravie qu'on prenne le temps d'échanger deux vives voix toutes les deux aujourd'hui parce qu'on l'a souvent fait par écrit mais là on a une heure devant nous pour qu'on discute d'éducation en plein air et surtout que tu nous partages ton expérience. Donc voilà, la bienvenue.

  • Speaker #1

    Moi aussi je suis ravie de partager ce moment avec toi et de me prêter à l'exercice du podcast.

  • Speaker #0

    Tu vas voir, c'est un exercice qui est à la portée de tout le monde, vraiment. Avant toute chose, est-ce que tu veux bien nous dire dans quel coin tu te situes et ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'habite dans les Yvelines, donc un département de la région Île-de-France, donc ce n'est pas la région la plus verte de France. Et depuis la rentrée, je suis professeure des écoles dans le département du Val-d'Oise, juste à côté des Yvelines.

  • Speaker #0

    Alors, je sais que tu écoutes souvent le podcast, puisque tu fais partie des personnes qui prennent le temps. Et je t'en remercie infiniment de faire un retour dès qu'il y a un épisode qui te plaît. Et c'est hyper précieux. Mais du coup, tu connais la question rituelle de début d'épisode, à savoir, Alexandra, quels sont tes souvenirs d'enfance en nature ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, justement, je me suis interrogée à chaque fois que j'entendais les podcasts et j'ai remarqué effectivement que la plupart des participants ont eu un lien très développé avec la nature dès l'enfance. Et bien moi, contrairement à la plupart des participants, je n'ai que très peu de souvenirs de moments passés dans la nature. En fait, j'ai grandi, je vivais en appartement jusqu'à mes 11 ans et ensuite, à 12 ans, donc, enfin... Je suis partie, donc on est partie vivre en maison, sauf qu'à cette période, j'étais en pleine période de préadolescence et donc forcément, je préférais passer plus de temps dans ma chambre qu'à l'extérieur, au grand désespoir de mes parents. Finalement, j'ai passé très peu de temps dehors et je me souviens que je n'étais pas spécialement à l'aise quand j'y allais. J'ai le souvenir d'avoir eu peur des gendarmes, par exemple, et des petites bêtes de manière générale, et jusqu'à il n'y a pas si longtemps que cela. et même en grandissant j'ai reproduit un petit peu ce schéma familial quand je partais en vacances je ne visitais pas les lieux je faisais très peu de balades jusqu'à devenir à mon tour maman mais pour autant les peu de souvenirs que j'ai sont positifs j'ai souvenir d'avoir passé du temps dans le jardin de mon cousin son jardin me paraissait super grand et sauvage on a passé d'excellents moments pareil je me souviens des sorties de fin d'année d'école avec les pique-niques dans les clairières, les rallies photos, les courses d'orientation dans les bois. Et donc, c'est des moments qui sont positifs. Alors, ce n'est pas tant le lien au vivant qui me plaisait, que ce soit la faune ou la flore, mais plus en fait cet espace de grandeur, cette sensation de liberté qui était offerte par l'extérieur.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, je vois ce que tu veux dire parce que moi, j'ai grandi jusqu'à l'âge de 10 ans dans les Yvelines. Figure-toi. Et à l'école, ce n'était pas particulièrement nature. Mais par contre, je crois que je me souviens probablement de plus de la moitié des sorties qu'on faisait à droite, à gauche. et oui, comme tu dis, ce n'est pas forcément tant le lien au vivant, à la nature, mais c'est le fait d'être dehors, et ce qui est déjà beaucoup. Je sais qu'il y a des écoles pour lesquelles même les sorties, c'est devenu compliqué à faire, à organiser, donc déjà d'avoir ça dans son cœur et dans sa tête, je crois que c'est déjà de belles choses. Et justement, c'est hyper intéressant. enfin tu vas nous raconter tout ça mais de savoir que t'as pas forcément construit ce lien là à la nature et qu'aujourd'hui dans tout ce que tu partages et dans ton quotidien à la fois en tant que maman et en tant qu'enseignante ça fait partie de ton approche moi je t'ai connue il y a quelques années par le biais de ton compte Instagram sur lequel tu partageais à l'époque les activités que tu faisais avec tes enfants qui étaient des activités diverses et variées Et puis progressivement, j'ai vu l'évolution de ton approche, de tes propositions, jusqu'à faire la rencontre de la pédagogie par la nature. Tu t'es mise à parler de ça. Et puis cette année, tu le disais, tu t'es lancée dans la grande aventure de l'enseignement. Est-ce que tu veux bien raconter ton parcours professionnel ? Et puis je pense en parallèle, parce que les deux vont souvent de pair. Et finalement, ton cheminement personnel dans tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, c'est un parcours qui part un petit peu dans tous les sens. En fait, à la base, initialement, j'ai fait des études en marketing, communication. Et donc, je travaillais dans la communication digitale jusqu'à ce que je tombe enceinte. Il faut savoir que j'ai eu un parcours très difficile pour avoir mon premier enfant. Donc, j'ai mis plusieurs années. Et forcément, quand on a un parcours comme ça, ça change vraiment notre façon de voir les choses et nos aspirations professionnelles et personnelles. Et donc, en fait, je n'ai pas repris mon poste. Et pour autant, je venais d'acheter une maison avec mon conjoint. Donc pour lui, ce n'était pas concevable que je reste à la maison, m'occuper de ma fille, même si c'était ce que je voulais. Donc je me suis lancée dans la préparation du concours d'attaché territorial, ce qui me permettait en même temps de préparer le concours et de m'occuper de ma fille. Et donc j'ai passé ce concours. J'étais enceinte de mon deuxième enfant parce que pour le coup, je suis tombée rapidement enceinte et naturellement de mon fils. Donc j'ai eu ce concours. J'ai postulé, mais je n'ai rien trouvé. C'est vrai que bon, après, ça ne me déplaisait pas forcément puisque j'avais maintenant deux enfants et j'avais de quoi m'occuper. J'avais envie de profiter d'eux. Et puis, en juillet 2018, mon fils avait un an, j'ai décidé de lancer mon compte Instagram et un blog du même nom. Donc, ma vie trépidante de maman. Donc il faut savoir qu'à l'époque, mon monde tournait vraiment autour de mes enfants, autour de mon rôle de maman. Et du coup, j'avais envie de partager sur ça et j'avais envie aussi de trouver justement un travail qui me permette à la fois de continuer de passer du temps, autant de temps avec mes enfants. Et en même temps, d'avoir quand même un revenu parce que forcément, il faut quand même, on a besoin d'un complément de revenu. Et qui me permette de lier en même temps cet intérêt pour la parentalité, l'enfance. Donc j'ai lancé ce... Ce blog et ce compte Instagram et rapidement mes activités ont tourné autour des activités pour enfants, des pédagogies alternatives que j'ai découvertes notamment via Instagram. et donc ensuite donc là je suis créatrice de contenu bon ça se développe petit à petit j'ai pas énormément de collaboration après c'est vrai que moi mon but c'était surtout de pouvoir rester à la maison et voilà et mon kiff c'était vraiment de partager ce que je faisais avec mes enfants et quand même en septembre 2020 je me décide à lancer en fait animé par cette passion et par ces partages je m'associe en fait avec une autre maman instagrammeuse et on décide de lancer notre notre entreprise de box d'activité pour enfants, donc Box Queen. Donc, ça va être un an de dur labeur pour lancer cette entreprise avec beaucoup de déconnus, pas mal de galères. Et donc, en fait, Box Queen verra le jour en novembre 2021. Donc, le lancement est un peu retardé. On avait prévu un lancement avant, mais voilà, les joies de l'entreprenariat. Et avant même, en fait, que Boxscreen soit lancé officiellement. En fait, le lancement était retardé, la création de contenu, moi je n'étais pas vraiment à l'aise. Du coup, je me suis lancée dans un nouveau projet. Ma maison d'édition, donc les éditions La Place, je me demande de creuser un petit peu le sujet sur la place qu'occupe la nature dans mon co-schooling. Et donc, je découvre la pédagogie par la nature et là, gros coup de cœur pédagogique. Donc moi déjà, j'adore les pédagogies alternatives et je me retrouve totalement dans cette pédagogie. Enfin voilà, c'est une vraie révélation. Je me rends compte qu'en fait, moi, je pratiquais jusqu'à présent le co-schooling par la nature. et je décide de me lancer justement dans le co-schooling dans la nature, et en même temps pour encore un nouveau challenge professionnel, et bon je suis un peu quelqu'un qui est assez perfectionniste, et qui suis facilement insatisfait de ce que je fais, donc mon premier livre je me disais, ah mais oui j'aurais dû aller plus loin par rapport à ça, et donc je me dis, je me lance dans le co-schooling de la nature, et je vais raconter ça en même temps, je vais écrire un livre, parce que j'ai adoré l'édition, donc c'est vraiment quelque chose qui m'a plu. et donc j'ai commencé en fait à écrire en même temps, que je pratiquais, que j'apprenais, que je me formais à la pédagogie par la nature, du coup à travers des formations et que je le pratiquais avec mes enfants, j'ai commencé à écrire ce livre et j'ai proposé à des maisons d'édition, sauf que je n'ai pas trouvé de maison d'édition. Alors les éditions La Plage étaient intéressées par le sujet, mais on venait tout juste de lancer le livre, donc ils ne pouvaient pas se lancer dans un autre projet tout de suite, il fallait qu'ils aillent d'abord un petit peu de visibilité sur eux. sur un peu l'évolution des ventes de mon livre. Et donc, moi, financièrement, j'avais besoin d'avoir une rentrée d'argent parce que j'avais quand même mis entre parenthèses tout le reste pour me consacrer à l'écriture de ce livre. Donc, je me suis lancée dans l'auto-édition. Je me suis lancée dans l'auto-édition et donc, mes livres sont parus grâce à une campagne VUL à l'été 2023. J'ai pu vendre mes livres et donc, je me rends compte qu'effectivement, l'écriture me plaît. sauf que tous ces métiers passions que je fais depuis des années que ce soit mon entreprise de box d'activités la création de contenu l'écriture de livres malheureusement nous ont mis dans une situation financière très critique et là on fait le train et on se rend compte que maintenant il faut vraiment que je rapporte un revenu régulier à la maison et donc pas le choix de trouver une autre activité professionnelle et donc là il y a deux choix qui se posent à moi J'hésite entre me lancer en tant qu'animatrice d'ateliers nature, puisque justement l'été 2023, j'avais commencé tous les dimanches, j'animais des ateliers nature, parce que du coup je m'en sentais. J'avais fait la formation passeur de nature au début, quand j'ai commencé le co-schooling avec mes enfants. Mais au début, je l'ai fait plus pour moi, pour ma pratique personnelle avec mes enfants, sans forcément avoir un but d'animer des ateliers. Et en fait, avec l'écriture de ce livre, je me suis sentie capable et j'ai eu envie de me lancer. Donc, juillet, août, j'ai animé des ateliers nature, j'ai adoré. Donc, je me suis dit, pourquoi pas faire ça ? Sauf qu'il n'y avait pas énormément de postes de proposés vers chez moi. Donc, c'était en auto-entrepreneur. Ou alors, je me suis dit, je me lance en tant que maîtresse, sachant que j'adore, j'ai toujours adoré transmettre. Je faisais en quelque sorte maîtresse avec mes enfants, puisque je pratiquais le co-schooling. avec eux depuis des années. Donc le co-schooling, c'est apporter des apprentissages à ces enfants en parallèle de l'école. Et c'est vrai que je m'étais déjà inscrite au CRPE, donc au concours pour être professeure des écoles, quelques années auparavant. Finalement, je m'étais ravisée parce que je n'étais pas prête à prendre le risque de ne pas être dans un niveau maternel qui était vraiment mon niveau de prédilection et d'être loin de chez moi. Et finalement, il y a une opportunité, j'ai une amie enseignante qui me dit, dans mon école, il cherche un poste de maîtresse en CM1. et c'était à 35 minutes de chez moi quand ça roule donc autant dire que j'y allais reculons parce que c'est tout ce que je voulais pas niveau CM1, loin de chez moi et puis j'y vais quand même je me dis bon ben voilà c'est une opportunité je vais quand même aller voir ce que ça donne et là coup de coeur avec l'école le feeling est passé directement avec l'équipe pédagogique j'aimais le fait en fait que ce soit une école où il y avait une grande c'est une école hors contrat donc il y avait une grande liberté pédagogique donc je me suis dit mais je vais pouvoir m'éclater je vais pouvoir faire en fait tout ce que j'aime et tout de suite évidemment moi j'ai demandé si je pouvais faire la classe dehors on m'a dit oui je me suis dit bon bah voilà ça va être une super expérience donc je vais le faire je me suis lancée dans cette nouvelle aventure professionnelle qui dure maintenant depuis le début de l'année

  • Speaker #0

    J'adore parce que j'avais les grandes lignes en tête étant donné que je te suis, voilà je disais j'ai suivi l'évolution mais d'avoir, d'en savoir un peu plus et d'avoir plus de détails sur ce cheminement et de... de voir à quel point c'est fou, on en parle souvent de ce que la maternité amène dans nos vies, mais là, ça a vraiment, ça a nourri ton parcours professionnel, et c'est super, du coup t'as touché à plein de trucs. Franchement, l'écriture, moi vraiment, j'adore lire, j'aime beaucoup écrire, je pense que enfant... On m'aurait dit, t'écris un livre, j'aurais dit, mais c'est génial. Là, aujourd'hui, quand je vois les difficultés que c'est pour les auteurs de faire sa petite place et tout, je te trouve hyper courageuse de t'être lancée. J'avais suivi ta campagne l'été dernier dans l'auto-édition, parce que vraiment, c'est difficile, quoi. Et d'ailleurs, t'as vendu tous tes livres. Est-ce qu'ils sont toujours disponibles à la commande ?

  • Speaker #1

    Alors, il ne m'en reste que quelques-uns, parce que du coup, j'avais pu en imprimer un peu plus. J'avais quand même anticipé, j'en avais imprimé un petit peu plus. Donc, il s'écoule. En fait, toutes les semaines, ça part un petit peu. Sauf que là, j'arrive vraiment à la fin du stock. Et le problème, comme je suis en auto-édition, forcément, je ne peux pas commander les livres à la demande parce que ça me coûterait beaucoup trop cher. C'est vraiment très élevé, les prix d'impression. Donc, en fait, pour que ce soit rentable, il faut au moins que je les commande par 100. Sauf que le problème, c'est qu'à part faire une campagne LUL... ou alors démarcher les librairies, c'est très compliqué. Donc là, en fait, oui, l'objectif, c'est de prendre le temps, ce que je n'ai pas pu faire, puisque du coup, au moment où sont sortis mes livres, je me suis lancée dans ce nouveau travail de maîtresse qui me prend tout mon temps. Donc, je n'ai pas pu faire justement cette démarche active, d'aller démarcher des librairies pour essayer justement de pouvoir passer des commandes et faire en sorte que c'est un an de travail d'écriture. ne s'arrête pas à quelques centaines de livres vendus. J'aimerais vraiment effectivement que tout le monde puisse continuer à les acheter et qu'on les retrouve ailleurs. Donc là, c'est des commandes qu'on passe en direct par message et du coup, par virement. Mais c'est vrai qu'en plus, c'est toute une logistique de gérer ça à chaque fois. Donc oui, idéalement, j'aimerais… Mais il faut prendre le temps. Il faut prendre le temps pour ça.

  • Speaker #0

    Et on ne peut pas être partout à la fois.

  • Speaker #1

    Il faut faire des choix. Donc là, j'écoule le reste du stock. Mais après, oui, je compte bien…

  • Speaker #0

    de donner un nouveau souffle à ses livres bon alors justement comment s'est passée cette première année puisque là on est au mois de juin donc l'année se termine comment s'est passée cette première année en tant qu'enseignante pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors, le rôle d'enseignant en lui-même, je l'ai endossé assez facilement, j'ai envie de dire. Ça s'est fait de façon très naturelle. Je pense que le fait d'avoir fait co-scooing avec mes enfants, d'avoir de bonnes connaissances et un réel intérêt pour les pédagogies alternatives m'a beaucoup aidée. Et c'est vrai que j'ai endossé cette casquette très naturellement, je me suis sentie à l'aise. Je me suis adaptée finalement au programme de SEM1 qui était très loin pour moi. Autant avec mes enfants, je faisais plein d'activités. mais ma fille était en niveau CE1 à l'époque, donc CM1, c'était très loin pour moi. Je me suis adaptée facilement au programme et j'ai trouvé ma posture d'enseignement, parce que c'était ça aussi la difficulté, c'était qu'à la fois, il fallait que je me plonge dans le programme et en même temps que je trouve ma manière d'enseigner, sachant que je baignais dans les pédagogies alternatives, donc j'avais plein d'idéaux, il y avait plein de choses que je voulais faire. Au final, je me suis rendu compte qu'entre ce que je faisais avec mes enfants et le mettre, le transposer dans une classe, ce n'est pas si évident. Mais j'ai quand même réussi à trouver assez rapidement une façon d'enseigner qui me correspondait plutôt bien. Pour ça, c'était assez facile. En revanche, ce qui a été extrêmement difficile, et je pèse mes mots, c'est vraiment le rythme. Le rythme est vraiment intense. Alors, je m'attendais à ce que ce soit dur. j'ai jamais cru au mythe quand on me disait oui alors fais maîtresse c'est le métier idéal pour allier vie pro vie perso tu finis le soir et demi t'as tes mercredis tes week-ends j'y croyais pas déjà je me connais je sais que je suis quelqu'un de passionné quelqu'un qui a tendance à s'investir à 200% donc je savais que le risque en choisissant ce métier c'est pour ça que j'ai beaucoup hésité avant de me lancer et que je ne l'ai pas fait avant parce que je n'étais pas prête justement à ces sacrifices, c'est que je savais que j'allais avoir du mal à faire la part des choses. Effectivement, c'est ce qui s'est passé. Ça a pris beaucoup de place. Oui, rapidement, ça a pris beaucoup de place dans le quotidien. Et surtout que moi, ça faisait quand même huit ans que j'étais à la maison avec mes enfants. Donc autant dire que l'organisation familiale a été complètement bouleversée, chamboulée. Ça n'a pas été évident pour les enfants et je crois que ça a été encore moins évident pour moi. J'ai eu vraiment l'impression d'avoir plus du tout de temps libre. d'avoir, de m'être reniée, d'avoir oublié en fait toutes mes valeurs, en fait tout ce qui était important à mes yeux, passer du temps dans la nature avec mes enfants, les accompagner dans leurs apprentissages, créer, faire plein de, enfin voilà, les activités, en même temps moi c'est aussi un moyen d'expression pour moi, quand je faisais des activités avec mes enfants, je faisais beaucoup d'activités créatives, j'ai arrêté tout ça, tout s'est arrêté, c'était assez difficile à vivre pour moi, c'était très intense, surtout au début, au tout début c'était compliqué, j'ai travaillé tout le mois de fin juillet, août. toutes les vacances de là, tous les soirs, tous les week-ends, tous les mercredis. Et j'ai commencé à souffler un petit peu aux vacances de Noël. Et après, j'ai commencé à trouver une organisation qui m'a permis de ne plus travailler les mercredis et les week-ends. Ce qui était, enfin voilà, j'étais quand même assez fière de moi parce que je me suis dit en quelques mois, j'ai quand même réussi à me libérer du temps, à réussir à consacrer à nouveau du temps à mes enfants. Parce que pour moi, c'était primordial de retrouver un petit peu un équilibre parce que je ne pouvais plus. mais c'était quand même au prix de toutes mes soirées. Donc ça n'a pas non plus été évident, parce que du coup, quand on a fait une journée de travail, on est sollicité toute la journée par les élèves, où on doit les accompagner dans leurs apprentissages, où il y a beaucoup de problèmes, des conflits à gérer. Le soir, on enchaîne avec notre journée, avec les enfants, avec le coucher des enfants, et après, devoir se replonger dans les corrections de cours, les préparatifs, même si je prépare très bien, mes cours sont préparés pendant les vacances, en fait, je prépare toute ma période. mais malgré cette préparation il y a quand même les corrections au fur et à mesure, il faut quand même se replonger à chaque veille de cours, dans le cours il y a des supports des fois qu'il faut encore préparer, on avait tout écrit sur papier pendant les vacances pour préparer toute la période mais du coup après il y a des choses quand même à créer donc c'est beaucoup, beaucoup de temps et ça je savais que ça allait être dur, mais pas à ce point. Vraiment pas à ce point. Et c'était très, très difficile pour moi. Et ce qui était aussi difficile, c'est que moi, je suis quelqu'un... qui a besoin de prendre des temps pour, j'adore me poser, réfléchir, analyser les choses, analyser ma pratique. Je suis beaucoup dans l'autocritique, prendre le temps. Et là, clairement, je n'ai pas pu le faire. À chaque fois que, quand une séquence, par exemple, se passait mal ou la fin d'une période, j'aurais aimé prendre le temps de réfléchir, de dire, voilà, alors là, je vais refaire ça comme ça. Mais en fait, on n'a pas le temps. Et ça, moi, ça m'a manqué, le temps de me former. Alors, c'est un métier qui est passionnant, mais moi, ce qui me passionne avant tout, c'est de pouvoir... étudier les pédagogies, les différentes pédagogies, et essayer justement après de les mettre en pratique, avoir ce temps de réflexion. Et là, je suis très frustrée, en fait, de ne pas pouvoir le faire. En fait, on est toujours la tête dans le guidon, on enchaîne les cours, cours après cours, projet après projet, sans avoir le temps de souffler et de dire, non, là, j'arrête, qu'est-ce que je pourrais faire évoluer ? Et voilà, et ça, du coup, c'est assez compliqué pour moi à vivre. Donc, une année vraiment très intense. Je n'ai jamais été autant fatiguée, et pourtant, comme tu as pu le voir à travers mon parcours, j'ai l'habitude de... d'avoir plusieurs casquettes, j'ai toujours été, enfin, je suis quelqu'un d'hyperactif, donc j'ai cette habitude, mais là, ça a été vraiment plus dur que d'habitude, et je pense aussi le fait d'avoir des trajets, j'avais pas ça avant, j'étais à la maison, là, le fait de devoir aller à l'extérieur, ça change aussi beaucoup, quoi.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il n'y a que les gens qui pensent que le métier de maîtresse est confortable et qu'on fait du 8h-16h30, enfin je dis on, je ne le suis pas, mais que les enseignants font du 8h30-16h30 et ont tout leur week-end. C'est effectivement un gros mythe puisqu'il suffit de discuter avec les enseignants pour savoir que ce soit dans les écoles sous contrat ou hors contrat, c'est pas ce rythme-là. Encore moins chez les jeunes enseignants ou les enseignants qui ont envie de mettre de la nouveauté dans chaque année. C'est sûr qu'il y en a certains et certaines qui proposent les mêmes choses tous les ans. Et du coup, une fois que l'année est rodée, que le programme est maîtrisé, ça roule tout seul. Mais si on a envie d'apporter de nouvelles choses tous les ans, qu'on a envie de se faire plaisir, et bien nécessairement, ça amène du travail en plus des heures passées à l'école. Et ça, oui, c'est vraiment... c'est un mythe de croire que c'est une profession qui est cool. Et puis, il suffit de se dire qu'avoir des enfants, quel que soit leur âge, plusieurs enfants toute la journée, d'être dans l'agitation et tout ça, c'est quelque chose qui demande aussi beaucoup d'énergie. Et ça, derrière, quand on a des enfants et qu'on rentre à la maison, ça a une importance, quoi. Ça fatigue encore plus et je comprends tout à fait les... tes difficultés d'être disponible avec ta famille, à un moment donné, il y a un équilibre qui doit se faire. Et je pense que là, quand c'est une toute première année, c'est pas si simple que ça de l'avoir tout de suite, quoi.

  • Speaker #1

    c'est ça c'est ce qu'on m'avait dit c'est la première année mais je pense comme tu dis quand après on est passionné je pense que même les années suivantes à partir du moment où on a envie de prendre du plaisir et on va vouloir se renouveler et de toute façon la classe change chaque groupe d'enfants est différent donc forcément il y a des choses qu'on ne fera pas de la même façon donc voilà c'est un métier de toute façon je pense que c'est inhérent au métier c'est... voilà, c'est un métier qui demande énormément énormément d'investissement en temps, en énergie c'est pas évident, moi je vraiment je tire mon chapeau à tous les enseignants qui font ça depuis des années ouais,

  • Speaker #0

    c'est clair, il faut le dire ça fait du bien je crois pour certains et certaines de l'entendre d'ailleurs je sais pas, j'ai peut-être loupé l'info mais tu as quel niveau de classe ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'ai une classe de CM1 Alors moi il faut savoir que du coup J'ai quand même des conditions idéales Puisque j'ai une classe de 9 élèves Donc ce qui est vraiment pour commencer Le top et de toute façon même D'une manière générale pour enseigner C'est vraiment idéal Et ça m'allège quand même et c'est pour ça je dis Malgré ces conditions idéales J'ai trouvé que la charge de travail est énorme Parce que quand on a 9 copies à corriger Et qu'on en a 30 c'est quand même bien différent Et voilà c'est quand même cool Donc j'ai une classe de CM1 et à côté je prends aussi parce que du coup nous c'est une école un petit peu un fonctionnement un peu spécifique puisqu'en fait je m'occupe aussi des CE1 CE2 pour la géographie les sciences et la classe nature donc voilà donc j'ai quand même voilà du coup j'ai trois niveaux et les CM2 viennent aussi parfois avec moi en classe nature

  • Speaker #0

    Alors cette classe nature, puisque tu en parles, est-ce que c'était quelque chose qui était déjà mis en place avant ton arrivée ou c'est toi qui l'as initiée ?

  • Speaker #1

    Non, c'est moi qui apportais en fait ça à l'école en fait. Il faut savoir, comme je disais, c'est une école hors contrat et plus spécifiquement une école chrétienne. Donc c'est une école qui a une vision en fait de l'éducation très globale. Ils accordent une grande importance en fait à développer les différentes... dimensions de l'enfant et notamment sa personnalité et donc ils s'inspirent beaucoup des pédagogies alternatives de manière générale et dans leur projection de l'avenir de l'école c'est vrai qu'il y avait justement cette petite case nature, ils avaient envie justement de développer ça faire un petit peu la classe dehors sauf qu'ils n'avaient pas il n'y avait personne pour le faire et donc ça tombait bien en fait moi c'est pour ça que le feeling est passé on s'est trouvé mutuellement on a trouvé un terrain d'entente, tous les deux, je leur apportais quelque chose, et eux, en même temps, j'ai appris énormément. Et donc, c'est moi, voilà, qu'ils ont été tout de suite favorables au projet. Et donc, voilà, on a mis ça en place. Donc, moi, c'est toutes les semaines, avec mes CM1, tous les jeudis après-midi, donc on va en classe nature. Et avec les CE1, CE2, en fait, c'est une semaine sur deux. Une semaine les CE1, une semaine les CE2.

  • Speaker #0

    Et ça se fait dans quel environnement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je n'ai pas trouvé... Alors, j'avais repéré, justement, j'étais partie sur place pour repérer un petit peu, chercher un spot régulier, parce que forcément, comme je suis formée à la pédagogie par la nature, je voulais un spot régulier, sauf que je n'ai pas trouvé d'endroit qui réunissait les conditions pour le faire. Et donc, on a essentiellement... Alors, au début, jusqu'à il n'y a pas très longtemps, on faisait beaucoup de balades, en fait, de balades exploratoires. Donc on a, en fait c'est une petite ville de 2000 habitants, donc très proche, enfin petite ville, petit village, donc il y a quand même pas mal de nature, on a un petit bois juste à côté de l'école, donc il n'y a même pas 5 minutes à pied, on a un petit parc avec un petit cours d'eau pas très loin, aussi pareil, à moins de 5 minutes, et une petite allée avec une autre parcelle, un grand terrain, derrière l'école, donc on a quand même plusieurs petits coins. mais aucun, voilà, réunissait vraiment les critères pour y mener des activités toutes les semaines. Donc c'est vrai qu'au début, j'ai surtout fait des balades dans ces différents lieux et aussi dans la ville, en fait, puisque même dans la ville, il y a de la nature, donc pas forcément aller que dans ces petits endroits naturels.

  • Speaker #0

    Et du coup, t'as mis ça en place dès le mois de septembre, quand t'es arrivé ? Oui, dès le début, moi, de toute façon, et j'ai aussi accepté ce poste pour faire la classe nature. Donc, de toute façon, dès le début, je l'ai mis en place. Et alors, c'est vrai que comme c'était ma première année en tant qu'enseignante, j'ai concentré vraiment mes efforts sur toutes les autres matières que je ne maîtrisais pas. Et comme c'est vrai que je me disais, là, c'est l'école dans la nature, je maîtrise, j'écris des bouquins, j'ai fait avec mes enfants, j'ai pas vraiment pris le temps de... Avec regret, quand même avec regret. Mais bon, forcément, il fallait que j'optimise mon temps. Donc, je me suis concentrée sur là où j'avais le plus d'efforts à fournir. C'était les autres matières. Donc, je n'ai pas pris le temps vraiment en début d'année, si tu veux, de faire vraiment une progression et de réfléchir à comment j'allais structurer mes séances. Et donc, au début, comme je disais, les premières séances, je me suis rendue compte que le programme de géographie commençait par le repérage sur la carte. et la description des paysages, donc je me suis dit, c'est parfait, on va commencer, ça va nous permettre en plus, ça va me permettre de découvrir la ville, donc on a commencé par faire des balades exploratoires, donc à visée géographique, faire des balades géographiques, et donc les premières séances, on s'est vraiment concentré sur ça, et ensuite, comme la météo, du coup, on ne s'y prêtait pas, c'est vrai que cette année, il faut dire quand même ce qui est, moi, pour comparaison, l'année dernière, j'étais tous les mercredis dehors avec mes enfants, On n'a quasiment jamais sorti l'abri de pluie. Cette année, dès le début, les premières séances, je les ai faites sous la pluie. Donc de toute façon, c'était compliqué de se poser quelque part, de mener des activités sur papier. Le temps aussi a fait que les conditions météo et le fait de ne pas avoir trouvé de lieu super sympa ont fait que j'ai fait des balades exploratoires. Donc on a fait aussi des balades exploratoires plus naturalistes, donc avec des chasses. des chasses aux trésors de saison, des chasses aux feuilles d'arbres, des chasses par exemple aux traces d'animaux, donc pas mal de balades. Et j'ai également fait, en plus après on s'est aussi concentré pas mal en fin d'année, on a fait beaucoup d'activités créatives et manuelles avec pas mal de bricolages pour préparer, du coup il y avait la fête de l'automne, la fête de Noël, donc on a fait des bricolages, j'ai fait beaucoup d'activités de bricolage, des activités créatives, que ce soit dans la nature, ou à l'école, donc en ayant, en ramenant justement des éléments naturels. Et en début d'année, du coup, j'ai plus fait des activités de sciences. Du coup, j'avais plusieurs séquences dans mon programme de sciences qui se prêtaient parfaitement justement à une application dans le cadre de la classe nature. Ça permettait vraiment de rendre les sciences vivantes. Et donc, on a fait plusieurs séances. Et c'est là où on a fait plus parce que jusqu'à présent, c'était beaucoup… du coup beaucoup de balades et là du coup c'était un peu plus des temps posés tu vois vraiment soit dans le petit bois soit au parc on se posait pour autant il n'y avait toujours pas de structuration vraiment dans la séance comme j'avais pu le faire lors de mes ateliers nature ou lors des séances avec mes enfants lors des temps avec mes enfants on menait l'activité il y avait quand même différents temps puisque du coup on avait un temps plus d'exploration ensuite un temps un peu plus d'explication on posait on posait des mots sur ce qu'on avait pu faire, et ensuite un petit temps de jeu, de jeu collectif, de jeu un petit peu sportif, pour ancrer les apprentissages, mais toujours avec, juste autour vraiment d'une activité, d'un thème bien précis. et donc en fait on arrive au mois de mars et du coup c'est vrai que je me suis pas mal questionnée sur un petit peu ma pratique de classe nature plus généralement c'était une période où je m'interrogeais beaucoup sur ce que je voulais faire avec les difficultés que je rencontrais un peu dans le métier ce rythme là, cette difficulté à trouver un équilibre et je me posais pas mal de questions j'étais vraiment partagée entre ma volonté de faire une classe nature qui est un peu plus à mon image en fait qui était plus inspiré par la pédagogie, par la nature, ce que je ne faisais pas vraiment là, parce que vraiment, toute la séance était consacrée... une activité, il n'y avait pas ce temps libre, il n'y avait pas cette récurrence du lieu, il y avait plein de choses en fait que je ne faisais pas, du coup je t'ai partagé entre cette volonté de coller un petit peu plus à la pédagogie par la nature et en même temps la culpabilité que j'ai pu ressentir sur certaines séances de me dire, ah mais en fait je ne colle pas assez au programme, est-ce que mes cours sont assez productifs parce qu'effectivement faire des cabanes dans la nature, c'est un programme. tu vois, chercher les trésors, chercher les feuilles, les différentes feuilles d'arbres dans la nature, pareil, ce n'est pas au programme. Au fond de moi, je sais ce que ça apporte aux élèves, je sais l'intérêt que ça a, mais c'est vrai que j'avais un peu cette culpabilité, comme j'ai fait des balades, il m'est arrivé de faire des balades sans aucun objectif pédagogique, si ce n'est que celui de partager un bon moment, de se promener, et d'ailleurs, c'est mes meilleures séances, celles que j'ai le plus appréciées, celles que les élèves ont le plus appréciées. et c'est vrai que voilà il y avait quand même cette culpabilité de dire oui mais est-ce que c'est pas productif enfin voilà vraiment je me questionnais je ne savais pas trop comment me positionner et il y a eu une séance effectivement où on a fait une balade et il s'est passé quelque chose où mes élèves m'ont remercié ils ont adoré c'était la première fois je crois où je leur laissais un temps libre justement on avait fait une activité où j'avais commencé voilà il s'est passé quelque chose enfin voilà où je leur ai donné un temps de liberté j'ai senti qu'ils en avaient besoin et en même temps c'est l'époque où j'ai découvert ton podcast donc forcément j'écoutais beaucoup de témoignages de personnes qui pratiquaient la pédagogie par la nature et je me suis un peu oubliée j'ai oublié qui j'étais qu'est-ce qui m'animait et j'ai envie d'y revenir et donc voilà j'ai amorcé une nouvelle manière de faire donc en avril où j'ai commencé à structurer mes séances, déjà j'ai augmenté j'ai rallongé la durée de la classe nature alors que pour mes SMA c'était plus facile forcément parce que c'était mes élèves les CE2, CE1, ils avaient déjà leur professeur à côté donc c'était pas possible mais moi mes CM1, du coup il y a de partir alors normalement c'était 14h souvent le temps de se préparer on partait parfois vers 14h30 donc il ne nous restait que 1h30, 1h45, là j'ai commencé la classe nature à 12h30 en disant maintenant on va pique-niquer tous les jeudis ensemble parce que voilà je voulais qu'on perde moins de temps et qu'on puisse partager un moment un peu plus voilà on n'est pas on est vraiment dans la nature pour partager un moment convivial. Parce que moi, mon objectif, après tout, c'est vraiment de leur faire passer, leur faire vivre une expérience positive. Et je sais que le pique-nique, enfin moi, j'en garde, je me souviens de tous les pique-niques de fin d'année, de quand j'étais petite à l'école. Donc, je sais que c'est un moment qui est apprécié par les élèves. Donc, je me suis dit, déjà, on va passer un temps plus long et je vais commencer à structurer mes séances. Je vais proposer des sit-spots. Donc, on a commencé à mettre en place le sit-spot avec les élèves. ensuite je faisais un temps où du coup on faisait une petite activité donc là c'était la période où on faisait des sciences on a aussi fait aussi activités créatives on avait fait la découverte le jardin dans l'art du coup on avait fait plusieurs petites activités autour de ce thème et ensuite je leur laissais un temps libre et ils ont adoré ils ont vraiment voilà j'ai senti que moi je prenais du plaisir eux prenaient du plaisir et du coup je me suis dit ah ça y est j'ai trouvé en fait comment je veux faire alors moi je voulais vraiment voilà allier je me suis dit en fait moi ce que je veux faire en classe nature c'est allier à la fois la pédagogie par la nature c'est à dire vraiment avoir ce moment ce moment de temps libre qui est important pour les enfants qui est celui où ils vont vraiment le plus apprécier c'est vraiment le moment qu'ils attendent et en même temps je veux aussi un coller un peu plus coller au programme il y avait plein de choses en plus que j'avais en tête que j'avais en place l'expression écrite. J'ai plein d'idées. Je sais que là où j'ai remarqué que des élèves avaient des difficultés, je sais qu'à travers la classe nature, je peux travailler ces compétences. Après, il n'y a eu que deux séances. Donc, je n'ai pas pu. Ça a été sur deux séances. Après, on a eu les vacances d'avril. Je suis revenue. C'était nous, on avait un anniversaire. Il y avait un événement à l'école. C'était les 30 ans de l'école. Donc, pendant trois semaines, on a mis entre parenthèses la classe nature pour préparer un spectacle. puis il y a eu la semaine francophone de la classe d'or où l'organisation était un petit peu particulière et donc voilà on n'a pas remis en place et là on arrive sur la fin d'année donc il ne va rester que quelques séances où je vais pouvoir remettre en place un petit peu cette organisation ah oui et il faut savoir aussi événement important c'est que du coup au moment où je me dis maintenant on va passer des temps longs dans la nature et dans un spot récurrent il a fallu que je choisisse parmi ces endroits qui ne me plaisaient pas tant que ça un lieu où justement j'allais pouvoir qu'il allait devenir notre spot régulier et donc j'ai choisi le petit bois même s'il n'y avait pas beaucoup d'espace et pas beaucoup de diversité naturelle je me suis dit voilà c'était quand même celui qui répondait le plus à mes critères et en fait on a eu un petit incident juste avant les vacances d'avril puisqu'on a un énorme arbre qui s'est déraciné quand on était là-bas et du coup c'est vrai que ça m'a pas mal chamboulé et du coup je me suis dit voilà ce sera plus notre... notre lieu, nos lieux de nature. Ça a tombé bien parce qu'en fait, au même moment, il y a un voisin d'école qui mettait à notre disposition un jardin, un grand jardin. Donc moi, je me suis projetée dans un projet de jardin potager. Donc là, on n'a rien pu lancer. On est sur la fin d'année, donc de toute façon, c'est un peu compliqué. En plus, c'est un peu plus loin. C'est à 15 minutes de marche de l'école. Donc c'est vrai que les enfants ont été, on l'a découvert, notamment lors de la classe nature. On a fait des petites activités dedans. Mais c'est vrai que le lancement du potager ne sera pas pour maintenant. Et en plus, il faut que j'arrive à sécuriser le lieu. Donc ça, ce ne sera pas avant la même prochaine. Donc là, pour l'instant, c'est vrai qu'on n'a pas… Je ne me sens pas trop de retourner dans le petit bois. Là, le jardin n'est pas encore sécurisé. Donc pour l'instant, c'est vrai que ça va être des petites séances. On va changer de spot à chaque fois en fonction des activités que j'ai prévues. Mais je vais quand même essayer d'avoir un petit peu cette structure que j'ai commencé à mettre en place avec ce temps de sit-spot, ce temps libre, cette activité. Donc voilà, plein de… une nouvelle manière de faire, mais du coup qui sera un peu plus, qui se fera un peu plus l'année prochaine.

  • Speaker #1

    Mais c'est hyper intéressant et je te remercie de partager comme ça en toute transparence à la fois tes réussites et tes difficultés et la progression de ta pratique sur cette première année parce que ça soulève justement un point qui parfois est pas si simple quand on se lance. On a du mal à, tant qu'on n'est pas formé, tant qu'on n'a pas pratiqué, tant qu'on n'a pas vu ce que c'est que la pédagogie par la nature, il y a souvent des confusions avec l'animation nature, avec plein de choses. En fait, il y a autant d'approches qu'il y a de pédagogues, mais c'est vrai qu'on est, en tout cas je trouve qu'en France, on a une... une culture qui nous amène à attendre un résultat vraiment précis. On propose un temps aux enfants, il faut qu'il y ait quelque chose qui soit produit. Moi, j'ai le souvenir, les premiers ateliers dans les bois que j'ai pu proposer, déjà, je m'étais mis une certaine pression, j'avais fait toute une préparation, quelque chose qui me rassurait, moi. Et je me souviens que... Les familles, quand elles étaient venues chercher les enfants, il y a un papa, la première question qu'il a posée, c'est bon alors, qu'est-ce que vous avez fait ? Et vraiment, il voulait avoir un déroulé précis de ce qui s'était passé et qu'est-ce qu'on avait pu créer. Et en fait, petit à petit, j'ai appris à lâcher ça, mais il m'a fallu un petit peu de temps pour me dire non, effectivement, les apprentissages tels qu'ils sont écrits dans un programme scolaire, ne sont pas les seuls apprentissages que peuvent faire les enfants et qu'en plus il y a d'autres manières d'arriver, de faire ces apprentissages-là que d'être dans une classe, d'être sur un cahier. Enfin voilà, il y a plein de... Tu vois, tu parles de la construction de cabane, la construction de cabane d'un point de vue orientation dans l'espace, géométrie, comment on dit ? pas géométrie spatiale, j'ai mangé le nom.

  • Speaker #0

    Repérage. Oui.

  • Speaker #1

    Voilà, ce genre de choses et tout, vraiment, ça contribue très fortement à ces apprentissages-là. Mais c'est vrai que c'est une approche qui est autre. Faire une animation nature, généralement, c'est une activité qui a un déroulé assez précis. Et ça va être différent. Dans la pédagogie par la nature, on peut proposer des... des activités. Moi, j'en ai toujours quelques-unes au cas où dans mon sac. Mais globalement, comme tu disais, ça, c'est aussi d'autres choses et ça peut être, et c'est beaucoup d'ailleurs, des temps qui paraissent être des temps morts quand on invite les enfants à faire leur seat spot, quand on fait des moments où juste... on écoute, on observe ce qui se passe, et bien malgré tout, il se passe plein de choses en chacun de nous, adultes comme enfants, et c'est tout aussi important. Et là, tu vois, de t'entendre raconter ce cheminement que tu as eu et cette progression, on entend bien la différence entre... Au début, tu étais à fond sur... Il fallait faire plein de trucs, il fallait que tu répondes à des exigences de programme et de faire des... que toi tu te dises ça apporte quelque chose qui est tu vois en phase avec ce qui est attendu et puis que finalement tu te dises qu'il peut y avoir aussi d'autres apprentissages donc c'est intéressant à entendre et vraiment merci pour cette transparence

  • Speaker #0

    et d'autant que quand c'est en fait un lancement parce que là du coup la classe dehors c'était vraiment tout nouveau à l'école et donc moi dès le début j'ai commencé à partager aux parents les vidéos, les photos de ce qu'ils faisaient pendant justement ces temps pour essayer de leur montrer alors oui du coup c'était aussi une manière un petit peu de justifier oui alors vous voyez on ne fait pas que jouer mais en même temps c'était aussi beaucoup de vidéos où on voyait les enfants effectivement jouer mais s'éclater Et je me suis dit, en fait, en voyant ça, les parents, ils ne peuvent qu'adhérer à ça. Et c'est vrai qu'il y a toujours un petit peu cette pression de se justifier. Et d'autant plus quand tu arrives, je pense, avec des petits, de maternels, il va moins y avoir cette pression. Autant là, CE1, CE2, surtout CM1, CM2. Oui, il faut que… OK, c'est bien beau de faire ça, mais du coup, il y a aussi le programme à côté. Alors, il y a des parents qui vont être complètement… qui vont complètement adhérer. C'est vrai qu'il y a d'autres parents qui peuvent… qui vont être plus dans le français, les maths, c'est ce qu'il y a de plus important. Et donc, eux, il va falloir quand même aussi leur montrer les bienfaits, l'intérêt, tout ce qui se passe pendant ces séances. Et du coup, c'était aussi une manière de les sensibiliser à ça et de faire en sorte qu'eux adhèrent et en redemandent, disent oui, il faut que ça continue. Mais c'est vrai que oui, quand on lance quelque chose de nouveau, il y a un temps où il faut un peu sensibiliser les... les différents publics, que ce soit même moi, ma direction, d'une certaine manière, en partageant les vidéos, je montrais aussi ce que je faisais pendant ces temps-là. montrer que c'était des temps où les enfants... Il y a eu beaucoup de choses. Après, c'est vrai que moi, j'ai pas eu trop cette... J'ai pas eu cette pression aussi. Si tu veux, c'est plus moi qui me l'assumis. C'est parce que j'avais une certaine rigueur, me dire... Et si quelqu'un me disait, oui, mais qu'est-ce que vous faites ? Mais j'ai vraiment... Enfin, j'ai jamais eu de réflexion de la part d'un parent. J'ai eu... Au contraire, j'ai plutôt eu des remerciements sur ces temps, sur ce que les enfants, en fait... Là, dernièrement, j'ai eu un message d'une maman qui m'a énormément touchée, qui m'envoyait un message après la semaine de la classe dehors. Et du coup, elle m'a remercié. Elle m'a dit Merci, mon enfant rentre chaque jeudi émerveillé. Il nous raconte tout ce qu'il a appris et ça nous fait évoluer dans notre façon de faire aussi. C'était une séance sur le recyclage, le tri des déchets. On a ramassé les déchets aux alentours d'école. et après je leur ai appris un petit peu l'impact de ces déchets et du coup ils ont expliqué il a expliqué ça à ses parents et du coup on apprend si beaucoup et je me suis dit voilà j'ai semé des graines et moi c'est aussi mon objectif parce que mon objectif c'est que l'école dans la nature ça s'arrête pas aux portes de l'école que ça continue, que ça donne envie aux parents de passer des temps et j'ai des parents qui pendant les vacances une fois une maman qui m'avait envoyé une photo et en disant bon bah on est parti c'est la première fois on allait dans la nature juste pour aller dans la nature. On ne faisait pas qu'y passer pour se rendre à un endroit. On a passé du temps, on a fait des cabanes. Merci, c'était chouette. Et du coup, il n'y a pas meilleure récompense. Je me dis, voilà, les petites graines que j'ai semées commencent à germer. Donc, c'est chouette.

  • Speaker #1

    Trop chouette, oui. Justement, tu vois, dans les questions que je m'étais notées, comment est-ce que les enfants ont accueilli cette classe nature ?

  • Speaker #0

    Alors, tout de suite, ils ont adhéré. Forcément, passer du temps dehors. Alors, j'avais quand même quelques élèves, c'est vrai. Il y avait quelques élèves qui étaient réfractaires, mais vraiment pas beaucoup. Il y en a un, c'est vrai qu'il faisait... Enfin, voilà, il n'avait qu'une envie, c'était que... Quand il n'avait pas le matériel, parce que du coup, forcément, moi, j'ai demandé à ce qu'ils aillent en équipement adapté. C'est vrai que, voilà, des fois, ils venaient sans le matériel. Et là, ils me disaient, non, mais ce n'est pas grave, t'inquiète, je vais rester... je reste là, en fait il avait qu'une envie il voulait pas venir parce qu'il aime pas la nature il aime pas les petites bêtes et je voyais des fois effectivement dès qu'il y avait des petites bêtes autour de lui, des petits insectes il était vraiment pas bien bon après malheureusement c'est un CM2 donc j'ai pas pu voir un petit peu alors je sais qu'il y a eu des séances où il est venu où j'ai vu qu'il appréciait mais j'aurais bien aimé voir un petit peu, avoir plus de temps pour vraiment voir son évolution. Moi, après, c'est vrai que les autres élèves étaient plutôt très contents d'aller dans la nature. J'en ai plusieurs qui avaient plutôt ce qu'au tout début, la toute première séance que j'ai fait, c'était un petit quiz naturaliste, et je m'étais rendu compte qu'il y en a pas mal qui étaient quand même plutôt calés en matière de nature, tout ça. D'ailleurs, même, j'avais des petits complexes. Non, mais il y a des choses qu'ils connaissent mieux que moi. Ils passent plus de temps. Ils avaient vécu des... Tu sais, par exemple, tu sais, ils avaient fait du camping. Moi, je n'avais jamais fait de camping, des choses comme ça. et non du coup il s'était plutôt enthousiaste à l'idée de passer des temps dans la nature et tout s'est toujours bien passé alors à l'exception des moments où il a commencé à faire froid il y a eu une séance où du coup c'était la transition on est passé des journées plutôt agréables où c'est vrai qu'il ne faisait pas froid, on n'avait pas spécialement besoin de veste au très froid et du coup les élèves n'avaient pas forcément encore les tenues adéquates et du coup j'ai eu des élèves qui étaient vraiment pas bien, j'en ai certains qui ont pleuré, et c'était très dur pour moi parce que je me suis dit, non mais en fait moi mon but c'est de leur faire vivre une expérience positive, et j'avais peur, c'est qu'en fait ils n'avaient plus du tout envie de venir en classe nature, ce qui n'a pas été le cas, après dès le retour des vacances, ils sont revenus équipés, et du coup ils étaient trop contents parce qu'en fait ils avaient l'équipement, et ils allaient pouvoir profiter et avoir bien chaud et pas être justement... mal à cause des conditions météo, ils pourraient vraiment prendre de l'assistance, donc non, moi j'ai eu un accueil vraiment favorable, et là j'ai emmené du coup pendant la semaine de la classe dehors, j'ai aussi emmené les petits maternels les maternels et les CP avec qui j'avais jamais fait classe nature et ils ont adoré ils ont vraiment adoré, ils se sont régalés donc non non, j'ai des élèves qui même si certains n'aimaient pas les petites bêtes ils ont adoré ça

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, c'est super que les enfants aient fait cet accueil et fait cet accueil à la classe nature. Tu parlais là justement de la semaine francophone de la classe dehors, qui est donc, pour les personnes à qui ça ne parle pas, c'est une semaine qui est organisée tous les ans par le réseau classe dehors et qui invite les enseignants et les enseignantes à proposer des temps en extérieur à leurs élèves. Je sais que ta semaine a été bien chargée parce qu'on devait enregistrer l'épisode initialement peu de temps après la fin de la semaine et tu étais KO. Donc on a reporté de quelques jours. Comment est-ce qu'elle s'est passée cette semaine de classe dehors ? Est-ce que tu veux bien nous la raconter ?

  • Speaker #0

    Alors moi j'ai adoré puisque du coup j'avais l'opportunité d'accompagner les enfants. pas seulement mes élèves à qui je suis habituée, mais aussi les maternelles et les CP. Donc, ça me permettait vraiment de pouvoir expérimenter, de pratiquer la classe dehors avec tous ces niveaux. Donc, pour moi, c'était très enrichissant puisque du coup, je n'ai pas du tout eu la même approche forcément avec des maternelles qu'avec des CM1. Donc, c'était très intéressant. Et aussi, alors moi, mon objectif était double. Il était... à la fois du coup de pouvoir accompagner tous ces élèves, leur faire profiter de ce temps en nature, mais aussi d'accompagner leurs enseignants en classe nature pour leur montrer justement qu'est-ce qu'on peut faire. Parce que moi, quand j'ai les C1, C2, je n'y vais pas avec leur professeur attitré. En fait, il y a moi, il y a un autre professeur, le professeur de sport. Donc du coup, ce n'est pas leur prof de français, de maths, tout ça. Et là, l'idée pour moi, c'était de montrer à mes collègues, par exemple, qu'est-ce qu'on peut faire. en maths, dans la nature, qu'est-ce qu'on peut faire en français, et j'ai ma collègue de maths qui a adoré, et qui m'a dit, l'année prochaine, on fait les maths dehors plus souvent, parce que c'était vraiment top, et c'est vrai que c'était génial, donc moi j'ai vraiment beaucoup aimé cette semaine, même si effectivement c'était beaucoup de préparation, et ouais, c'était une semaine assez chargée, et on a fait aussi un petit pique-nique, le jeudi, du coup, toute l'école, on a tous été pique-niquer justement dans le jardin qu'on a à disposition. du coup j'avais proposé j'avais lancé le défi aux parents de faire un pique-nique zéro déchet et c'était chouette franchement on a passé de bons moments mais en fait pour les autres, les maternelles à CP j'avais focalisé autour des petites bêtes parce que j'avais remarqué qu'il y avait beaucoup les petites bêtes donc on avait fait plein d'activités différentes autour de cette thématique par contre pour les CE1, CE2, CM1, CM2 je suis plus partie sur de la classe plus la classe dehors classique, en fait, vraiment montrer, voilà, qu'est-ce qu'on peut faire en maths et en français, ce qu'on n'a pas l'habitude de faire, puisque moi, habituellement, je fais surtout de la géo, des sciences, des sciences appliquées, des activités créatives avec eux, des activités naturalistes, mais pour le coup, on ne fait pas beaucoup de français ni de maths, donc là, c'était intéressant aussi pour moi de me prêter à cet exercice, et du coup, j'ai bien aimé aussi, j'ai vraiment pris du plaisir à préparer ça.

  • Speaker #1

    C'est génial si tu as donné envie à des collègues à toi de se lancer à leur tour aussi. C'est vrai que souvent, c'est le cas quand il y a une dynamique de classe dehors qui est amenée par une enseignante. Il y a quelques personnes dans l'équipe que ça titille ou en tout cas qui sont intriguées et de se dire au moins commencer par une heure de temps en temps. Je pense que le fait de le voir, de voir que ça peut être accessible, ça rassure aussi et du coup ça encourage les gens à se lancer à leur tour. Donc c'est génial !

  • Speaker #0

    ouais, non non j'étais ravie du coup c'était vraiment pour moi c'était un challenge réussi parce que c'était vraiment mon objectif j'ai eu à la fois des retours de parents qui étaient ravis que leur petit ait découvert la classe nature, des retours de mes collègues alors toutes mes collègues, donc elle en particulier m'a dit qu'elle voulait faire l'année prochaine mais toutes étaient enthousiastes et m'ont remercié, m'ont dit c'était vraiment génial ce qu'on a fait, donc j'espère avoir semé des petites graines pour l'année prochaine

  • Speaker #1

    Tu parlais là des plus jeunes et du fait que tu avais observé qu'ils aimaient bien les petites bêtes. Et au début de notre échange, tu disais que toi, jusqu'à assez récemment, tu n'étais pas à l'aise avec la nature et avec le vivant. Comment tu te sens aujourd'hui dans ce rapport ? Comment est-ce que tu as réussi à être à l'aise finalement ?

  • Speaker #0

    Alors, étonnamment, très rapidement, j'ai été à l'aise. Et ça m'a vraiment étonnée, j'étais à l'aise dans la nature. Si tu veux, quand on a commencé à faire le co-schooling dans la nature avec mes enfants, déjà, on l'a fait en été. Je pense que l'été, le fait qu'il y ait du soleil, la luminosité, ça change aussi beaucoup l'ambiance. Du coup, on allait dans les bois et je ne sais pas, je me sentais en confiance. Je pense que j'aurais commencé en automne, il fait tout gris ou il fait... j'aurais été moins à l'aise là c'est vrai que j'y allais en short, en petit débardeur et j'allais dans les hautes herbes facilement, il y avait des toiles d'araignées je sais pas, je saurais pas l'expliquer et mes enfants pareil mes enfants aussi avaient cette peur un peu des petites bêtes qui étaient pas spécialement, on était pas habitués en même temps, alors c'est vrai que même si on allait, on allait souvent au parc avant, on allait collecter des petits trésors dans la nature mais on passait pas non plus énormément de temps Et quand on a commencé, rapidement, je pense qu'on s'est senti bien dans le lieu où on était, le petit bois qu'on avait trouvé. et du coup, rapidement, on s'est senti à l'aise, et aussi le fait d'avoir, je me suis un petit peu intéressée, je me suis un peu formée, j'ai appris plein de choses, et en fait, je me suis rendue compte que les gendarmes étaient inoffensifs, que la plupart des araignées qu'on a en France aussi, et du coup, je me suis rendue compte que c'était des peurs qui n'étaient pas fondées, et forcément qu'on connaît les choses, et d'ailleurs, c'est le discours, et je leur ai raconté aux élèves. justement ce que j'avais commencé par la lecture d'un livre sur les petites bêtes et justement la petite fille qui adorait ça et sa famille qui avait peur, qui n'aimait pas. Et j'aurais raconté que moi j'étais pareil. Et qu'en fait après en découvrant, en apprenant à mieux connaître ces petites bêtes, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas de raison d'en avoir peur et que quand bien même j'en aurais peur, il ne fallait pas les tuer, leur faire du mal. Parce que c'est vrai que moi quand j'avais peur des araignées, je reconnais que je tuais les araignées avant. ce que je ne fais plus depuis que je crois depuis ma formation passeur de nature où du coup j'avais eu une il y avait eu un thème sur les araignées du coup je m'étais dit bon bah je ne tuerai plus jamais d'araignées je ne tue plus les araignées et j'aurais raconté ça et du coup c'est ça aussi c'est leur expliquer voilà que en fait souvent c'est des peurs qui sont un peu enfondées et que quand on apprend à connaître au final bon bah voilà on est vite à l'aise et maintenant et je remarque j'ai vu le changement sur mes enfants ma fille qui était assez qui m'est pas les petites bêtes qui touchaient pas mais maintenant quand on voit quelque part elle attrape toutes les... parce que moi je ne faisais pas à son âge, elle attrape les gendarmes, les cloportes avec ses mains et elle a aucune et je trouve ça génial et je suis ravie je me dis bon bah en fait voilà je vois les fruits que ça a que ça a apporté ces fruits et du coup c'est top et puisqu'on

  • Speaker #1

    parle de tes enfants est-ce que tes enfants aujourd'hui ils sont demandeurs de passer du temps dehors ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai qu'on a arrêté du coup, bon bah, dès la rentrée en fait, on a arrêté de passer ses temps dans la nature. Alors eux, ils n'ont pas spécialement, ça ne leur a pas spécialement manqué. Je pense que ça a plus manqué, ça m'a plus manqué à moi. Enfin voilà, après comme tous les enfants, il y a des moments où, même avant qu'on allait dans la nature tous les mercredis, il y a des moments où ils n'avaient pas trop envie d'y aller, oh, on n'a pas envie de sortir. Et après, dès qu'on y allait, ils adoraient, enfin voilà, ils passaient un super moment et des fois, c'est même moi qui leur disais, bon bah, on va peut-être rentrer parce que… ça fait quand même 5 heures qu'on est partis il est tard et donc là c'était un petit peu pareil au début, après c'est au mois de février-mars je crois que j'ai redit bon bah voilà maintenant on va ressortir à nouveau à partir du moment où j'ai retrouvé une organisation qui me permettait de libérer mes mercredis où j'avais dit qu'on allait ressortir bon ils se devaient pas plus s'emballer que ça mais ça allait après j'ai réussi à trouver bon moi après je connais mes enfants et je connais un petit peu je sais quelle source de motivation leur donner pour faire ces sorties donc du coup rapidement on a repris le plaisir à partager cet ensemble, là en ce moment c'est Naya la plus petite qui n'arrête pas de me dire maman quand est-ce qu'on retourne au bois donc elle veut absolument qu'on retourne on est allé tous les mercredis l'année dernière, c'est vrai que là qu'on a recommencé, je ne me sentais pas, je ne sais pas pourquoi, je ne me sentais pas de retourner sur le même lieu où on allait toutes les semaines l'année dernière, j'avais besoin d'autre chose, au début on a recommencé d'abord par faire des balades, puis après je me suis bon maintenant on va repasser un peu du temps, plus longuement, des temps longs comme on faisait avant, mais à chaque fois on change de spot, je pense aussi peut-être pour leur redonner envie, pour à chaque fois créer, un effet de nouveauté, là où je vais vous faire découvrir un nouveau lieu. Bon, même si c'est des lieux dans lesquels on avait déjà été, mais voilà, ça faisait longtemps, donc en fait, à chaque fois, on changeait de lieu. Et contrairement à l'année dernière, du coup, je ne proposais pas d'activité pour la simple et bonne raison que je n'avais pas l'énergie, pas l'envie, sachant que toute la semaine, je fais quand même, je prépare des cours pour mes élèves, je prépare plein de choses. C'est vrai que là, même si ça me rend triste, je n'avais pas la force de le faire pour mes enfants. Donc en fait, on ramenait juste quelques crayons de couleurs. J'aurais acheté des crayons de couleurs aquarellables, notre journal nature, des couteaux, et c'était très bien. Voilà, on faisait des... On griffonnait, on dessinait des paysages, et c'était très bien. Là, c'est vrai que j'ai remis un petit peu, entre parenthèses, les temps nature, parce que du coup, programme trop chargé. Mais là, on va reprendre. Et à nouveau, je me sens animée par... J'ai à nouveau envie de redonner une dimension pédagogique assez... à ses sorties. Il y a aussi Mila qui m'a demandé, donc ma plus grande, qui m'a dit, Maman, j'aimerais bien que tu me fasses, moi maintenant qu'on sort, je veux que tu me fasses la classe nature comme avec tes élèves. Je veux que tu me fasses des... Alors elle, elle est très français, très maths. Elle fait, Je veux que tu me fasses des activités de maths, des activités de français. Sachant que moi, ce n'est pas du tout ce que je fais avec mes élèves, je lui dis, Laisse-moi un peu le temps quand même de préparer ça et on fera quand on ressortira. Et du coup, elle a, ça y est, je suis animée par l'envie, mais je n'ai pas encore l'énergie. le petit compromis que j'ai trouvé... c'est que je nous ai inscrits il y a la fédération pour connaître et protéger la nature la FPCN qui propose la mission 50 défis pour la mission protection de la nature à travers 50 défis et du coup pour chaque saison on a plein de défis des activités à faire dans la nature et je me suis dit que ça serait très bien ça va nous permettre de refaire une activité partager un temps d'activité moi du coup de me réinvestir dans leurs apprentissages parce que ça me manque quand même mais tout en restant vraiment dans le domaine de la nature et sans avoir à supporter la charge de travail avec les préparations, après le nettoyage tout ça, donc aussi c'est très bon compromis j'essaye aussi de nous trouver des ateliers nature on a fait plein d'ateliers nature lors de la fête de la nature c'était chouette, du coup on partageait des activités sauf que moi j'avais rien à faire donc c'était très bien, bon même si là je commence à avoir envie, j'aime bien moi, j'aime bien c'est mon truc de concevoir les activités en plus j'en ai plein dans mes manuels, j'en ai plein en tête mais c'est vrai que c'est l'énergie qui me manque donc voilà, pour l'instant c'est ça il recommence à être demandeur,

  • Speaker #1

    je recommence à avoir l'envie donc c'est cool oui mais je pense qu'effectivement déjà le fait que tu t'écoutes et que tu sentes qu'il y a des périodes dans lesquelles t'as l'énergie et d'autres c'est plus difficile très clairement c'est aussi beaucoup corrélé à la saison même si on Même si on dit qu'il est possible de sortir par tous les temps, là on le vit tous depuis des semaines et des semaines. Il y a un moment, dès qu'il y a un rayon de soleil qui sort, tout d'un coup on a une motivation, une patate pour faire plein de choses. Alors que quand il se met à pleuvoir des cordes et que ça dure des jours et des jours, tout de suite c'est plus dur de se mobiliser. Donc c'est vrai que...

  • Speaker #0

    Je suis d'accord, ça a beaucoup joué.

  • Speaker #1

    Oui, mais oui, oui, mais c'est sûr. Et effectivement, petit clin d'œil à la FCPN, parce que c'est vrai que quand on a peu de temps, ou qu'on n'a pas forcément l'envie, ou que ce n'est pas son truc de créer, de préparer des choses, au moins là, il y a des choses qui sont... qui sont clés en main, qui sont toutes prêtes. Il suffit simplement de créer le club. Et je renvoie les personnes que ça peut intéresser à l'épisode qui avait été enregistré avec Cécile du club Métébote à Lille, qui explique... comment se déroule ce que c'est que la FCPN et comment créer un club nature. Et c'est vrai que pour justement ces configurations-là, où on a envie d'avoir des activités qui sont toutes prêtes, et puis aussi d'être dans une dynamique nationale, puisque c'est aussi ça que ça amène, c'est chouette de savoir qu'en même temps que nous, pendant plusieurs semaines, il y a plein de familles, plein de clubs qui font des défis. C'est une bonne alternative quoi.

  • Speaker #0

    ouais moi c'était pas évident quand même sachant que bon voilà je me dis c'est un peu le cordonnier qui est le plus mal chaussé de lire sur ça je fais quand même la classe naturelle avec mes ailes me dire je prépare rien pour mes enfants c'était pas évident de l'accepter de me dire non je prends des activités toutes faites mais bon au bout d'un moment en fait voilà l'idée faut s'écouter faut aussi se respecter ses besoins, ses envies et surtout l'objectif c'est qu'on partage un temps dans la nature un temps agréable pour autant pour eux que pour moi et donc si ça passe par ça bon bah c'est ok quoi

  • Speaker #1

    Oui, et puis en plus, tu vas apprendre probablement plein de choses. Et en plus, les supports sont vraiment de super qualité. Et ce n'est pas forcément des choses auxquelles on peut penser ou qu'on maîtrise suivant les sujets. Donc, ça a aussi son intérêt. Moi, régulièrement, j'achète les ressources pédagogiques qui sont proposées par la FCPN parce que je trouve que vraiment, c'est de qualité et ça enrichit les propositions derrière qu'on peut faire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que je me dis aussi. C'est vrai que là, par exemple, je crois que le premier défi qu'on a décidé de faire, ça va être aller à la mare. Et c'est vrai que ça, c'est quelque chose... Et observer, je crois, les petites bêtes, ce qu'il y a... Je ne l'ai jamais fait. Donc, je me dis que ça va être top parce que je vais apprendre avec eux en même temps. Et après, moi, je pourrais retransmettre à mes élèves. Donc, oui, oui. Là, du coup, c'est vrai que j'y vois beaucoup d'intérêt.

  • Speaker #1

    Alexandra, on arrive à la fin de notre échange. Avant qu'on se quitte, est-ce qu'il y a des choses que tu aimerais faire différemment pour l'année prochaine ? Je parle en tant qu'enseignante, mais aussi du coup en tant que maman, puisqu'on entend derrière tout ce que tu nous as raconté que... que tu as cet équilibre-là à trouver. Est-ce qu'il y a des choses que tu aimerais faire différemment ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, justement par rapport au podcast que j'avais entendu sur le club, j'ai envie de lancer un club, c'est ce que j'ai dit à mes enfants. Alors là, pour l'instant, j'ai besoin qu'on se reconnecte ensemble. Donc on va faire d'abord nos défis ensemble. Mais après, j'aimerais lancer justement un club pour donner un peu une dynamique aussi à nos... nos sorties qu'en même temps ce soit aussi l'occasion pour eux de rencontrer d'autres enfants, moi de me motiver, eux de les motiver, de donner envie de sortir et d'échanger les pratiques. Donc ça déjà c'est quelque chose que j'aimerais mettre en place, je me laisse un petit peu le temps. Et sinon pour la classe nature, moi sachant qu'il y a encore un point d'interrogation sur la classe que j'aurai l'année prochaine, c'est pas garanti du tout que j'aille à un CM1 puisque par rapport à un problème d'effectif. donc moi ce que j'aimerais vraiment c'est faire la classe nature pour tous les niveaux donc de la maternelle au CM2 donc je ne sais pas du tout si ça va se faire ou pas mais c'est un souhait et j'espère pouvoir le faire dans le jardin qui est mis à notre disposition pouvoir le sécuriser comme il faut et pouvoir en faire notre lieu récurrent et j'aimerais beaucoup l'aménager aménager différents espaces et pouvoir émener toutes les activités et du coup vraiment allier pédagogie par la nature avec vraiment des temps libres, en mettant à disposition des propositions. Mais j'ai besoin d'avoir quand même un lieu qui est aménagé où je peux mettre en place des choses et en même temps faire développer tout ce que j'ai en tête. J'ai prévu notamment des ateliers de français. Je suis en train de travailler sur un fichier avec beaucoup de petits ateliers qui, je pense, peuvent être intéressants pour les enfants. Donc voilà, j'espère réussir à allier tout ça. Mais en tout cas, c'est... c'est vraiment voilà je veux que la pédagogie par la nature ait une place plus importante dans ma façon de faire classe nature l'année prochaine et est-ce que tu prévois de te reposer pendant les vacances d'été ? alors oui j'aimerais beaucoup mais en fait déjà je fais la formation le deuxième module de la formation de pédagogie par la nature j'ai aussi prévu de faire un stage de survie en famille avec ma famille dans la nature voilà j'aimerais vraiment ça me tient à coeur tout ça donc du coup ça va mais bon c'est une bonne fatigue j'ai envie de dire et après tout dépend en fait du niveau que j'aurai l'année prochaine puisque en fait ça va beaucoup conditionner mine de rien j'ai que 6 semaines de vacances 6 semaines c'est pas beaucoup quand le temps un petit peu à consacrer à la famille les vacances ensemble après il y a quand même les préparatifs mais oui je pense que j'en ai besoin donc je repose sachant que je suis un projet éditorial qui est en suspens donc il faudrait que

  • Speaker #1

    que je concrétise encore donc ouais je sais pas ça va vraiment être des vacances très reposantes bon en tout cas merci beaucoup Alexandra d'avoir partagé ton expérience ton parcours je suis ravie d'en connaître un peu plus sur toi et du coup je continuerai de suivre tes aventures que tu partages que tu partages en toute transparence d'ailleurs sur ton compte. C'est vrai qu'en story, tu as tendance à raconter justement ton quotidien, ce dont tu es fier, ce qui est plus difficile. Et ça fait du bien parce que ça montre que ce n'est pas un quotidien qui est tout lisse et que finalement, on rencontre souvent toutes des difficultés qui sont similaires, à savoir un quotidien qui est surchargé. une tête qui est très très pleine donc oui merci beaucoup pour tout ça et écoute je te souhaite que ce projet de classe nature que tu puisses accompagner tous les niveaux se fasse et puis voilà que tu continues à te régaler dans ta pratique merci beaucoup à toi de m'avoir accueillie,

  • Speaker #0

    j'ai passé un très bon moment j'ai beaucoup aimé partager mon expérience ça m'a permis aussi de réfléchir à ma pratique et j'espère que du coup ça apportera autant aux personnes qui écouteront que moi tous les podcasts que j'ai pu écouter m'ont apporté parce que du coup ça a été vraiment moi aussi je te remercie ça m'a beaucoup aidé dans mon cheminement donc merci à toi aussi

  • Speaker #1

    je suis contente d'entendre ça puisque c'est exactement le but du podcast mais j'ai pas de doute sur le fait que ton expérience inspire d'autres personnes qui nous écoutent à bientôt Alexandra

Description

Aujourd'hui, je vous propose un échange avec Alexandra qui est à la fois, maman de 3 enfants, autrice, créatrice de contenu, enseignante.. Bref, elle porte mille et une casquettes. 


Passionnée par les pédagogiques alternatives, Alexandra s'est d'abord formée à titre personnel afin d'accompagner ses enfants dans leurs apprentissages par le biais d'activités qu'elle leur proposait à la maison en intérieur mais aussi, en extérieur ; et c'est ce qui l'a amenée à faire la découverte de la pédagogie par la nature. Progressivement, elle a initié des temps de nature avec ses enfants jusqu'à se lancer, cette année, dans l'expérience de la classe nature en tant qu'enseignante. Et c'est de cette aventure dont elle est venue parler au micro !


Entre son cheminement personnel, son démarrage en tant que maîtresse, l'évolution de sa pratique pédagogique, Alexandra nous partage, en toute transparence et avec passion, son expérience de l'éducation en plein air.  


Pour en savoir plus sur Alexandra et retrouver ses références, rendez-vous sur : www.pedagogieduvivant.fr


Très belle écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Enfance en nature, le podcast qui parle d'éducation en plein air. Je m'appelle Claire et chaque semaine, je reçois ici un ou une pédagogue qui nous partage son expérience en matière d'éducation hors des murs. Famille, professeurs des écoles, éducateurs, animatrices, ces conversations ont pour but de transmettre et diffuser des pratiques diverses et variées qui tendent toutes vers un objectif, permettre aux enfants de passer un maximum de temps en extérieur et plus particulièrement au contact de la nature. Si vous souhaitez soutenir le podcast, n'hésitez pas à laisser un avis ou 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute et surtout, surtout... à le partager autour de vous pour disséminer les graines de l'éducation en plein air. Je vous souhaite une très belle écoute. Aujourd'hui, je vous propose un échange avec Alexandra que j'ai du mal à définir en un seul mot tant elle porte deux casquettes. Elle est à la fois maman de trois enfants, autrice, créatrice de contenu et, depuis quelques mois maintenant, enseignante. Passionnée par les pédagogies alternatives, Alexandra s'est d'abord formée à titre personnel pour accompagner ses enfants dans leurs apprentissages par le biais d'activités qu'elle leur proposait à la maison, en intérieur, mais aussi en extérieur. Et c'est ce qui l'a amenée à faire la découverte de la pédagogie par la nature. Progressivement, elle a initié des temps de nature avec ses enfants jusqu'à se lancer cette année dans l'enseignement. Depuis le mois de septembre, Alexandra propose ainsi des temps de classe nature au sein de son école, et c'est de cette aventure dont elle est venue parler au micro. Entre son cheminement personnel, son démarrage en tant que maîtresse, l'évolution de sa pratique pédagogique, elle nous partage en toute transparence et avec passion, vous allez l'entendre, son expérience de l'éducation en plein air. Je vous souhaite une très belle écoute. Salut Alexandra !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast, je suis ravie qu'on prenne le temps d'échanger deux vives voix toutes les deux aujourd'hui parce qu'on l'a souvent fait par écrit mais là on a une heure devant nous pour qu'on discute d'éducation en plein air et surtout que tu nous partages ton expérience. Donc voilà, la bienvenue.

  • Speaker #1

    Moi aussi je suis ravie de partager ce moment avec toi et de me prêter à l'exercice du podcast.

  • Speaker #0

    Tu vas voir, c'est un exercice qui est à la portée de tout le monde, vraiment. Avant toute chose, est-ce que tu veux bien nous dire dans quel coin tu te situes et ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'habite dans les Yvelines, donc un département de la région Île-de-France, donc ce n'est pas la région la plus verte de France. Et depuis la rentrée, je suis professeure des écoles dans le département du Val-d'Oise, juste à côté des Yvelines.

  • Speaker #0

    Alors, je sais que tu écoutes souvent le podcast, puisque tu fais partie des personnes qui prennent le temps. Et je t'en remercie infiniment de faire un retour dès qu'il y a un épisode qui te plaît. Et c'est hyper précieux. Mais du coup, tu connais la question rituelle de début d'épisode, à savoir, Alexandra, quels sont tes souvenirs d'enfance en nature ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, justement, je me suis interrogée à chaque fois que j'entendais les podcasts et j'ai remarqué effectivement que la plupart des participants ont eu un lien très développé avec la nature dès l'enfance. Et bien moi, contrairement à la plupart des participants, je n'ai que très peu de souvenirs de moments passés dans la nature. En fait, j'ai grandi, je vivais en appartement jusqu'à mes 11 ans et ensuite, à 12 ans, donc, enfin... Je suis partie, donc on est partie vivre en maison, sauf qu'à cette période, j'étais en pleine période de préadolescence et donc forcément, je préférais passer plus de temps dans ma chambre qu'à l'extérieur, au grand désespoir de mes parents. Finalement, j'ai passé très peu de temps dehors et je me souviens que je n'étais pas spécialement à l'aise quand j'y allais. J'ai le souvenir d'avoir eu peur des gendarmes, par exemple, et des petites bêtes de manière générale, et jusqu'à il n'y a pas si longtemps que cela. et même en grandissant j'ai reproduit un petit peu ce schéma familial quand je partais en vacances je ne visitais pas les lieux je faisais très peu de balades jusqu'à devenir à mon tour maman mais pour autant les peu de souvenirs que j'ai sont positifs j'ai souvenir d'avoir passé du temps dans le jardin de mon cousin son jardin me paraissait super grand et sauvage on a passé d'excellents moments pareil je me souviens des sorties de fin d'année d'école avec les pique-niques dans les clairières, les rallies photos, les courses d'orientation dans les bois. Et donc, c'est des moments qui sont positifs. Alors, ce n'est pas tant le lien au vivant qui me plaisait, que ce soit la faune ou la flore, mais plus en fait cet espace de grandeur, cette sensation de liberté qui était offerte par l'extérieur.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, je vois ce que tu veux dire parce que moi, j'ai grandi jusqu'à l'âge de 10 ans dans les Yvelines. Figure-toi. Et à l'école, ce n'était pas particulièrement nature. Mais par contre, je crois que je me souviens probablement de plus de la moitié des sorties qu'on faisait à droite, à gauche. et oui, comme tu dis, ce n'est pas forcément tant le lien au vivant, à la nature, mais c'est le fait d'être dehors, et ce qui est déjà beaucoup. Je sais qu'il y a des écoles pour lesquelles même les sorties, c'est devenu compliqué à faire, à organiser, donc déjà d'avoir ça dans son cœur et dans sa tête, je crois que c'est déjà de belles choses. Et justement, c'est hyper intéressant. enfin tu vas nous raconter tout ça mais de savoir que t'as pas forcément construit ce lien là à la nature et qu'aujourd'hui dans tout ce que tu partages et dans ton quotidien à la fois en tant que maman et en tant qu'enseignante ça fait partie de ton approche moi je t'ai connue il y a quelques années par le biais de ton compte Instagram sur lequel tu partageais à l'époque les activités que tu faisais avec tes enfants qui étaient des activités diverses et variées Et puis progressivement, j'ai vu l'évolution de ton approche, de tes propositions, jusqu'à faire la rencontre de la pédagogie par la nature. Tu t'es mise à parler de ça. Et puis cette année, tu le disais, tu t'es lancée dans la grande aventure de l'enseignement. Est-ce que tu veux bien raconter ton parcours professionnel ? Et puis je pense en parallèle, parce que les deux vont souvent de pair. Et finalement, ton cheminement personnel dans tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, c'est un parcours qui part un petit peu dans tous les sens. En fait, à la base, initialement, j'ai fait des études en marketing, communication. Et donc, je travaillais dans la communication digitale jusqu'à ce que je tombe enceinte. Il faut savoir que j'ai eu un parcours très difficile pour avoir mon premier enfant. Donc, j'ai mis plusieurs années. Et forcément, quand on a un parcours comme ça, ça change vraiment notre façon de voir les choses et nos aspirations professionnelles et personnelles. Et donc, en fait, je n'ai pas repris mon poste. Et pour autant, je venais d'acheter une maison avec mon conjoint. Donc pour lui, ce n'était pas concevable que je reste à la maison, m'occuper de ma fille, même si c'était ce que je voulais. Donc je me suis lancée dans la préparation du concours d'attaché territorial, ce qui me permettait en même temps de préparer le concours et de m'occuper de ma fille. Et donc j'ai passé ce concours. J'étais enceinte de mon deuxième enfant parce que pour le coup, je suis tombée rapidement enceinte et naturellement de mon fils. Donc j'ai eu ce concours. J'ai postulé, mais je n'ai rien trouvé. C'est vrai que bon, après, ça ne me déplaisait pas forcément puisque j'avais maintenant deux enfants et j'avais de quoi m'occuper. J'avais envie de profiter d'eux. Et puis, en juillet 2018, mon fils avait un an, j'ai décidé de lancer mon compte Instagram et un blog du même nom. Donc, ma vie trépidante de maman. Donc il faut savoir qu'à l'époque, mon monde tournait vraiment autour de mes enfants, autour de mon rôle de maman. Et du coup, j'avais envie de partager sur ça et j'avais envie aussi de trouver justement un travail qui me permette à la fois de continuer de passer du temps, autant de temps avec mes enfants. Et en même temps, d'avoir quand même un revenu parce que forcément, il faut quand même, on a besoin d'un complément de revenu. Et qui me permette de lier en même temps cet intérêt pour la parentalité, l'enfance. Donc j'ai lancé ce... Ce blog et ce compte Instagram et rapidement mes activités ont tourné autour des activités pour enfants, des pédagogies alternatives que j'ai découvertes notamment via Instagram. et donc ensuite donc là je suis créatrice de contenu bon ça se développe petit à petit j'ai pas énormément de collaboration après c'est vrai que moi mon but c'était surtout de pouvoir rester à la maison et voilà et mon kiff c'était vraiment de partager ce que je faisais avec mes enfants et quand même en septembre 2020 je me décide à lancer en fait animé par cette passion et par ces partages je m'associe en fait avec une autre maman instagrammeuse et on décide de lancer notre notre entreprise de box d'activité pour enfants, donc Box Queen. Donc, ça va être un an de dur labeur pour lancer cette entreprise avec beaucoup de déconnus, pas mal de galères. Et donc, en fait, Box Queen verra le jour en novembre 2021. Donc, le lancement est un peu retardé. On avait prévu un lancement avant, mais voilà, les joies de l'entreprenariat. Et avant même, en fait, que Boxscreen soit lancé officiellement. En fait, le lancement était retardé, la création de contenu, moi je n'étais pas vraiment à l'aise. Du coup, je me suis lancée dans un nouveau projet. Ma maison d'édition, donc les éditions La Place, je me demande de creuser un petit peu le sujet sur la place qu'occupe la nature dans mon co-schooling. Et donc, je découvre la pédagogie par la nature et là, gros coup de cœur pédagogique. Donc moi déjà, j'adore les pédagogies alternatives et je me retrouve totalement dans cette pédagogie. Enfin voilà, c'est une vraie révélation. Je me rends compte qu'en fait, moi, je pratiquais jusqu'à présent le co-schooling par la nature. et je décide de me lancer justement dans le co-schooling dans la nature, et en même temps pour encore un nouveau challenge professionnel, et bon je suis un peu quelqu'un qui est assez perfectionniste, et qui suis facilement insatisfait de ce que je fais, donc mon premier livre je me disais, ah mais oui j'aurais dû aller plus loin par rapport à ça, et donc je me dis, je me lance dans le co-schooling de la nature, et je vais raconter ça en même temps, je vais écrire un livre, parce que j'ai adoré l'édition, donc c'est vraiment quelque chose qui m'a plu. et donc j'ai commencé en fait à écrire en même temps, que je pratiquais, que j'apprenais, que je me formais à la pédagogie par la nature, du coup à travers des formations et que je le pratiquais avec mes enfants, j'ai commencé à écrire ce livre et j'ai proposé à des maisons d'édition, sauf que je n'ai pas trouvé de maison d'édition. Alors les éditions La Plage étaient intéressées par le sujet, mais on venait tout juste de lancer le livre, donc ils ne pouvaient pas se lancer dans un autre projet tout de suite, il fallait qu'ils aillent d'abord un petit peu de visibilité sur eux. sur un peu l'évolution des ventes de mon livre. Et donc, moi, financièrement, j'avais besoin d'avoir une rentrée d'argent parce que j'avais quand même mis entre parenthèses tout le reste pour me consacrer à l'écriture de ce livre. Donc, je me suis lancée dans l'auto-édition. Je me suis lancée dans l'auto-édition et donc, mes livres sont parus grâce à une campagne VUL à l'été 2023. J'ai pu vendre mes livres et donc, je me rends compte qu'effectivement, l'écriture me plaît. sauf que tous ces métiers passions que je fais depuis des années que ce soit mon entreprise de box d'activités la création de contenu l'écriture de livres malheureusement nous ont mis dans une situation financière très critique et là on fait le train et on se rend compte que maintenant il faut vraiment que je rapporte un revenu régulier à la maison et donc pas le choix de trouver une autre activité professionnelle et donc là il y a deux choix qui se posent à moi J'hésite entre me lancer en tant qu'animatrice d'ateliers nature, puisque justement l'été 2023, j'avais commencé tous les dimanches, j'animais des ateliers nature, parce que du coup je m'en sentais. J'avais fait la formation passeur de nature au début, quand j'ai commencé le co-schooling avec mes enfants. Mais au début, je l'ai fait plus pour moi, pour ma pratique personnelle avec mes enfants, sans forcément avoir un but d'animer des ateliers. Et en fait, avec l'écriture de ce livre, je me suis sentie capable et j'ai eu envie de me lancer. Donc, juillet, août, j'ai animé des ateliers nature, j'ai adoré. Donc, je me suis dit, pourquoi pas faire ça ? Sauf qu'il n'y avait pas énormément de postes de proposés vers chez moi. Donc, c'était en auto-entrepreneur. Ou alors, je me suis dit, je me lance en tant que maîtresse, sachant que j'adore, j'ai toujours adoré transmettre. Je faisais en quelque sorte maîtresse avec mes enfants, puisque je pratiquais le co-schooling. avec eux depuis des années. Donc le co-schooling, c'est apporter des apprentissages à ces enfants en parallèle de l'école. Et c'est vrai que je m'étais déjà inscrite au CRPE, donc au concours pour être professeure des écoles, quelques années auparavant. Finalement, je m'étais ravisée parce que je n'étais pas prête à prendre le risque de ne pas être dans un niveau maternel qui était vraiment mon niveau de prédilection et d'être loin de chez moi. Et finalement, il y a une opportunité, j'ai une amie enseignante qui me dit, dans mon école, il cherche un poste de maîtresse en CM1. et c'était à 35 minutes de chez moi quand ça roule donc autant dire que j'y allais reculons parce que c'est tout ce que je voulais pas niveau CM1, loin de chez moi et puis j'y vais quand même je me dis bon ben voilà c'est une opportunité je vais quand même aller voir ce que ça donne et là coup de coeur avec l'école le feeling est passé directement avec l'équipe pédagogique j'aimais le fait en fait que ce soit une école où il y avait une grande c'est une école hors contrat donc il y avait une grande liberté pédagogique donc je me suis dit mais je vais pouvoir m'éclater je vais pouvoir faire en fait tout ce que j'aime et tout de suite évidemment moi j'ai demandé si je pouvais faire la classe dehors on m'a dit oui je me suis dit bon bah voilà ça va être une super expérience donc je vais le faire je me suis lancée dans cette nouvelle aventure professionnelle qui dure maintenant depuis le début de l'année

  • Speaker #0

    J'adore parce que j'avais les grandes lignes en tête étant donné que je te suis, voilà je disais j'ai suivi l'évolution mais d'avoir, d'en savoir un peu plus et d'avoir plus de détails sur ce cheminement et de... de voir à quel point c'est fou, on en parle souvent de ce que la maternité amène dans nos vies, mais là, ça a vraiment, ça a nourri ton parcours professionnel, et c'est super, du coup t'as touché à plein de trucs. Franchement, l'écriture, moi vraiment, j'adore lire, j'aime beaucoup écrire, je pense que enfant... On m'aurait dit, t'écris un livre, j'aurais dit, mais c'est génial. Là, aujourd'hui, quand je vois les difficultés que c'est pour les auteurs de faire sa petite place et tout, je te trouve hyper courageuse de t'être lancée. J'avais suivi ta campagne l'été dernier dans l'auto-édition, parce que vraiment, c'est difficile, quoi. Et d'ailleurs, t'as vendu tous tes livres. Est-ce qu'ils sont toujours disponibles à la commande ?

  • Speaker #1

    Alors, il ne m'en reste que quelques-uns, parce que du coup, j'avais pu en imprimer un peu plus. J'avais quand même anticipé, j'en avais imprimé un petit peu plus. Donc, il s'écoule. En fait, toutes les semaines, ça part un petit peu. Sauf que là, j'arrive vraiment à la fin du stock. Et le problème, comme je suis en auto-édition, forcément, je ne peux pas commander les livres à la demande parce que ça me coûterait beaucoup trop cher. C'est vraiment très élevé, les prix d'impression. Donc, en fait, pour que ce soit rentable, il faut au moins que je les commande par 100. Sauf que le problème, c'est qu'à part faire une campagne LUL... ou alors démarcher les librairies, c'est très compliqué. Donc là, en fait, oui, l'objectif, c'est de prendre le temps, ce que je n'ai pas pu faire, puisque du coup, au moment où sont sortis mes livres, je me suis lancée dans ce nouveau travail de maîtresse qui me prend tout mon temps. Donc, je n'ai pas pu faire justement cette démarche active, d'aller démarcher des librairies pour essayer justement de pouvoir passer des commandes et faire en sorte que c'est un an de travail d'écriture. ne s'arrête pas à quelques centaines de livres vendus. J'aimerais vraiment effectivement que tout le monde puisse continuer à les acheter et qu'on les retrouve ailleurs. Donc là, c'est des commandes qu'on passe en direct par message et du coup, par virement. Mais c'est vrai qu'en plus, c'est toute une logistique de gérer ça à chaque fois. Donc oui, idéalement, j'aimerais… Mais il faut prendre le temps. Il faut prendre le temps pour ça.

  • Speaker #0

    Et on ne peut pas être partout à la fois.

  • Speaker #1

    Il faut faire des choix. Donc là, j'écoule le reste du stock. Mais après, oui, je compte bien…

  • Speaker #0

    de donner un nouveau souffle à ses livres bon alors justement comment s'est passée cette première année puisque là on est au mois de juin donc l'année se termine comment s'est passée cette première année en tant qu'enseignante pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors, le rôle d'enseignant en lui-même, je l'ai endossé assez facilement, j'ai envie de dire. Ça s'est fait de façon très naturelle. Je pense que le fait d'avoir fait co-scooing avec mes enfants, d'avoir de bonnes connaissances et un réel intérêt pour les pédagogies alternatives m'a beaucoup aidée. Et c'est vrai que j'ai endossé cette casquette très naturellement, je me suis sentie à l'aise. Je me suis adaptée finalement au programme de SEM1 qui était très loin pour moi. Autant avec mes enfants, je faisais plein d'activités. mais ma fille était en niveau CE1 à l'époque, donc CM1, c'était très loin pour moi. Je me suis adaptée facilement au programme et j'ai trouvé ma posture d'enseignement, parce que c'était ça aussi la difficulté, c'était qu'à la fois, il fallait que je me plonge dans le programme et en même temps que je trouve ma manière d'enseigner, sachant que je baignais dans les pédagogies alternatives, donc j'avais plein d'idéaux, il y avait plein de choses que je voulais faire. Au final, je me suis rendu compte qu'entre ce que je faisais avec mes enfants et le mettre, le transposer dans une classe, ce n'est pas si évident. Mais j'ai quand même réussi à trouver assez rapidement une façon d'enseigner qui me correspondait plutôt bien. Pour ça, c'était assez facile. En revanche, ce qui a été extrêmement difficile, et je pèse mes mots, c'est vraiment le rythme. Le rythme est vraiment intense. Alors, je m'attendais à ce que ce soit dur. j'ai jamais cru au mythe quand on me disait oui alors fais maîtresse c'est le métier idéal pour allier vie pro vie perso tu finis le soir et demi t'as tes mercredis tes week-ends j'y croyais pas déjà je me connais je sais que je suis quelqu'un de passionné quelqu'un qui a tendance à s'investir à 200% donc je savais que le risque en choisissant ce métier c'est pour ça que j'ai beaucoup hésité avant de me lancer et que je ne l'ai pas fait avant parce que je n'étais pas prête justement à ces sacrifices, c'est que je savais que j'allais avoir du mal à faire la part des choses. Effectivement, c'est ce qui s'est passé. Ça a pris beaucoup de place. Oui, rapidement, ça a pris beaucoup de place dans le quotidien. Et surtout que moi, ça faisait quand même huit ans que j'étais à la maison avec mes enfants. Donc autant dire que l'organisation familiale a été complètement bouleversée, chamboulée. Ça n'a pas été évident pour les enfants et je crois que ça a été encore moins évident pour moi. J'ai eu vraiment l'impression d'avoir plus du tout de temps libre. d'avoir, de m'être reniée, d'avoir oublié en fait toutes mes valeurs, en fait tout ce qui était important à mes yeux, passer du temps dans la nature avec mes enfants, les accompagner dans leurs apprentissages, créer, faire plein de, enfin voilà, les activités, en même temps moi c'est aussi un moyen d'expression pour moi, quand je faisais des activités avec mes enfants, je faisais beaucoup d'activités créatives, j'ai arrêté tout ça, tout s'est arrêté, c'était assez difficile à vivre pour moi, c'était très intense, surtout au début, au tout début c'était compliqué, j'ai travaillé tout le mois de fin juillet, août. toutes les vacances de là, tous les soirs, tous les week-ends, tous les mercredis. Et j'ai commencé à souffler un petit peu aux vacances de Noël. Et après, j'ai commencé à trouver une organisation qui m'a permis de ne plus travailler les mercredis et les week-ends. Ce qui était, enfin voilà, j'étais quand même assez fière de moi parce que je me suis dit en quelques mois, j'ai quand même réussi à me libérer du temps, à réussir à consacrer à nouveau du temps à mes enfants. Parce que pour moi, c'était primordial de retrouver un petit peu un équilibre parce que je ne pouvais plus. mais c'était quand même au prix de toutes mes soirées. Donc ça n'a pas non plus été évident, parce que du coup, quand on a fait une journée de travail, on est sollicité toute la journée par les élèves, où on doit les accompagner dans leurs apprentissages, où il y a beaucoup de problèmes, des conflits à gérer. Le soir, on enchaîne avec notre journée, avec les enfants, avec le coucher des enfants, et après, devoir se replonger dans les corrections de cours, les préparatifs, même si je prépare très bien, mes cours sont préparés pendant les vacances, en fait, je prépare toute ma période. mais malgré cette préparation il y a quand même les corrections au fur et à mesure, il faut quand même se replonger à chaque veille de cours, dans le cours il y a des supports des fois qu'il faut encore préparer, on avait tout écrit sur papier pendant les vacances pour préparer toute la période mais du coup après il y a des choses quand même à créer donc c'est beaucoup, beaucoup de temps et ça je savais que ça allait être dur, mais pas à ce point. Vraiment pas à ce point. Et c'était très, très difficile pour moi. Et ce qui était aussi difficile, c'est que moi, je suis quelqu'un... qui a besoin de prendre des temps pour, j'adore me poser, réfléchir, analyser les choses, analyser ma pratique. Je suis beaucoup dans l'autocritique, prendre le temps. Et là, clairement, je n'ai pas pu le faire. À chaque fois que, quand une séquence, par exemple, se passait mal ou la fin d'une période, j'aurais aimé prendre le temps de réfléchir, de dire, voilà, alors là, je vais refaire ça comme ça. Mais en fait, on n'a pas le temps. Et ça, moi, ça m'a manqué, le temps de me former. Alors, c'est un métier qui est passionnant, mais moi, ce qui me passionne avant tout, c'est de pouvoir... étudier les pédagogies, les différentes pédagogies, et essayer justement après de les mettre en pratique, avoir ce temps de réflexion. Et là, je suis très frustrée, en fait, de ne pas pouvoir le faire. En fait, on est toujours la tête dans le guidon, on enchaîne les cours, cours après cours, projet après projet, sans avoir le temps de souffler et de dire, non, là, j'arrête, qu'est-ce que je pourrais faire évoluer ? Et voilà, et ça, du coup, c'est assez compliqué pour moi à vivre. Donc, une année vraiment très intense. Je n'ai jamais été autant fatiguée, et pourtant, comme tu as pu le voir à travers mon parcours, j'ai l'habitude de... d'avoir plusieurs casquettes, j'ai toujours été, enfin, je suis quelqu'un d'hyperactif, donc j'ai cette habitude, mais là, ça a été vraiment plus dur que d'habitude, et je pense aussi le fait d'avoir des trajets, j'avais pas ça avant, j'étais à la maison, là, le fait de devoir aller à l'extérieur, ça change aussi beaucoup, quoi.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il n'y a que les gens qui pensent que le métier de maîtresse est confortable et qu'on fait du 8h-16h30, enfin je dis on, je ne le suis pas, mais que les enseignants font du 8h30-16h30 et ont tout leur week-end. C'est effectivement un gros mythe puisqu'il suffit de discuter avec les enseignants pour savoir que ce soit dans les écoles sous contrat ou hors contrat, c'est pas ce rythme-là. Encore moins chez les jeunes enseignants ou les enseignants qui ont envie de mettre de la nouveauté dans chaque année. C'est sûr qu'il y en a certains et certaines qui proposent les mêmes choses tous les ans. Et du coup, une fois que l'année est rodée, que le programme est maîtrisé, ça roule tout seul. Mais si on a envie d'apporter de nouvelles choses tous les ans, qu'on a envie de se faire plaisir, et bien nécessairement, ça amène du travail en plus des heures passées à l'école. Et ça, oui, c'est vraiment... c'est un mythe de croire que c'est une profession qui est cool. Et puis, il suffit de se dire qu'avoir des enfants, quel que soit leur âge, plusieurs enfants toute la journée, d'être dans l'agitation et tout ça, c'est quelque chose qui demande aussi beaucoup d'énergie. Et ça, derrière, quand on a des enfants et qu'on rentre à la maison, ça a une importance, quoi. Ça fatigue encore plus et je comprends tout à fait les... tes difficultés d'être disponible avec ta famille, à un moment donné, il y a un équilibre qui doit se faire. Et je pense que là, quand c'est une toute première année, c'est pas si simple que ça de l'avoir tout de suite, quoi.

  • Speaker #1

    c'est ça c'est ce qu'on m'avait dit c'est la première année mais je pense comme tu dis quand après on est passionné je pense que même les années suivantes à partir du moment où on a envie de prendre du plaisir et on va vouloir se renouveler et de toute façon la classe change chaque groupe d'enfants est différent donc forcément il y a des choses qu'on ne fera pas de la même façon donc voilà c'est un métier de toute façon je pense que c'est inhérent au métier c'est... voilà, c'est un métier qui demande énormément énormément d'investissement en temps, en énergie c'est pas évident, moi je vraiment je tire mon chapeau à tous les enseignants qui font ça depuis des années ouais,

  • Speaker #0

    c'est clair, il faut le dire ça fait du bien je crois pour certains et certaines de l'entendre d'ailleurs je sais pas, j'ai peut-être loupé l'info mais tu as quel niveau de classe ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'ai une classe de CM1 Alors moi il faut savoir que du coup J'ai quand même des conditions idéales Puisque j'ai une classe de 9 élèves Donc ce qui est vraiment pour commencer Le top et de toute façon même D'une manière générale pour enseigner C'est vraiment idéal Et ça m'allège quand même et c'est pour ça je dis Malgré ces conditions idéales J'ai trouvé que la charge de travail est énorme Parce que quand on a 9 copies à corriger Et qu'on en a 30 c'est quand même bien différent Et voilà c'est quand même cool Donc j'ai une classe de CM1 et à côté je prends aussi parce que du coup nous c'est une école un petit peu un fonctionnement un peu spécifique puisqu'en fait je m'occupe aussi des CE1 CE2 pour la géographie les sciences et la classe nature donc voilà donc j'ai quand même voilà du coup j'ai trois niveaux et les CM2 viennent aussi parfois avec moi en classe nature

  • Speaker #0

    Alors cette classe nature, puisque tu en parles, est-ce que c'était quelque chose qui était déjà mis en place avant ton arrivée ou c'est toi qui l'as initiée ?

  • Speaker #1

    Non, c'est moi qui apportais en fait ça à l'école en fait. Il faut savoir, comme je disais, c'est une école hors contrat et plus spécifiquement une école chrétienne. Donc c'est une école qui a une vision en fait de l'éducation très globale. Ils accordent une grande importance en fait à développer les différentes... dimensions de l'enfant et notamment sa personnalité et donc ils s'inspirent beaucoup des pédagogies alternatives de manière générale et dans leur projection de l'avenir de l'école c'est vrai qu'il y avait justement cette petite case nature, ils avaient envie justement de développer ça faire un petit peu la classe dehors sauf qu'ils n'avaient pas il n'y avait personne pour le faire et donc ça tombait bien en fait moi c'est pour ça que le feeling est passé on s'est trouvé mutuellement on a trouvé un terrain d'entente, tous les deux, je leur apportais quelque chose, et eux, en même temps, j'ai appris énormément. Et donc, c'est moi, voilà, qu'ils ont été tout de suite favorables au projet. Et donc, voilà, on a mis ça en place. Donc, moi, c'est toutes les semaines, avec mes CM1, tous les jeudis après-midi, donc on va en classe nature. Et avec les CE1, CE2, en fait, c'est une semaine sur deux. Une semaine les CE1, une semaine les CE2.

  • Speaker #0

    Et ça se fait dans quel environnement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je n'ai pas trouvé... Alors, j'avais repéré, justement, j'étais partie sur place pour repérer un petit peu, chercher un spot régulier, parce que forcément, comme je suis formée à la pédagogie par la nature, je voulais un spot régulier, sauf que je n'ai pas trouvé d'endroit qui réunissait les conditions pour le faire. Et donc, on a essentiellement... Alors, au début, jusqu'à il n'y a pas très longtemps, on faisait beaucoup de balades, en fait, de balades exploratoires. Donc on a, en fait c'est une petite ville de 2000 habitants, donc très proche, enfin petite ville, petit village, donc il y a quand même pas mal de nature, on a un petit bois juste à côté de l'école, donc il n'y a même pas 5 minutes à pied, on a un petit parc avec un petit cours d'eau pas très loin, aussi pareil, à moins de 5 minutes, et une petite allée avec une autre parcelle, un grand terrain, derrière l'école, donc on a quand même plusieurs petits coins. mais aucun, voilà, réunissait vraiment les critères pour y mener des activités toutes les semaines. Donc c'est vrai qu'au début, j'ai surtout fait des balades dans ces différents lieux et aussi dans la ville, en fait, puisque même dans la ville, il y a de la nature, donc pas forcément aller que dans ces petits endroits naturels.

  • Speaker #0

    Et du coup, t'as mis ça en place dès le mois de septembre, quand t'es arrivé ? Oui, dès le début, moi, de toute façon, et j'ai aussi accepté ce poste pour faire la classe nature. Donc, de toute façon, dès le début, je l'ai mis en place. Et alors, c'est vrai que comme c'était ma première année en tant qu'enseignante, j'ai concentré vraiment mes efforts sur toutes les autres matières que je ne maîtrisais pas. Et comme c'est vrai que je me disais, là, c'est l'école dans la nature, je maîtrise, j'écris des bouquins, j'ai fait avec mes enfants, j'ai pas vraiment pris le temps de... Avec regret, quand même avec regret. Mais bon, forcément, il fallait que j'optimise mon temps. Donc, je me suis concentrée sur là où j'avais le plus d'efforts à fournir. C'était les autres matières. Donc, je n'ai pas pris le temps vraiment en début d'année, si tu veux, de faire vraiment une progression et de réfléchir à comment j'allais structurer mes séances. Et donc, au début, comme je disais, les premières séances, je me suis rendue compte que le programme de géographie commençait par le repérage sur la carte. et la description des paysages, donc je me suis dit, c'est parfait, on va commencer, ça va nous permettre en plus, ça va me permettre de découvrir la ville, donc on a commencé par faire des balades exploratoires, donc à visée géographique, faire des balades géographiques, et donc les premières séances, on s'est vraiment concentré sur ça, et ensuite, comme la météo, du coup, on ne s'y prêtait pas, c'est vrai que cette année, il faut dire quand même ce qui est, moi, pour comparaison, l'année dernière, j'étais tous les mercredis dehors avec mes enfants, On n'a quasiment jamais sorti l'abri de pluie. Cette année, dès le début, les premières séances, je les ai faites sous la pluie. Donc de toute façon, c'était compliqué de se poser quelque part, de mener des activités sur papier. Le temps aussi a fait que les conditions météo et le fait de ne pas avoir trouvé de lieu super sympa ont fait que j'ai fait des balades exploratoires. Donc on a fait aussi des balades exploratoires plus naturalistes, donc avec des chasses. des chasses aux trésors de saison, des chasses aux feuilles d'arbres, des chasses par exemple aux traces d'animaux, donc pas mal de balades. Et j'ai également fait, en plus après on s'est aussi concentré pas mal en fin d'année, on a fait beaucoup d'activités créatives et manuelles avec pas mal de bricolages pour préparer, du coup il y avait la fête de l'automne, la fête de Noël, donc on a fait des bricolages, j'ai fait beaucoup d'activités de bricolage, des activités créatives, que ce soit dans la nature, ou à l'école, donc en ayant, en ramenant justement des éléments naturels. Et en début d'année, du coup, j'ai plus fait des activités de sciences. Du coup, j'avais plusieurs séquences dans mon programme de sciences qui se prêtaient parfaitement justement à une application dans le cadre de la classe nature. Ça permettait vraiment de rendre les sciences vivantes. Et donc, on a fait plusieurs séances. Et c'est là où on a fait plus parce que jusqu'à présent, c'était beaucoup… du coup beaucoup de balades et là du coup c'était un peu plus des temps posés tu vois vraiment soit dans le petit bois soit au parc on se posait pour autant il n'y avait toujours pas de structuration vraiment dans la séance comme j'avais pu le faire lors de mes ateliers nature ou lors des séances avec mes enfants lors des temps avec mes enfants on menait l'activité il y avait quand même différents temps puisque du coup on avait un temps plus d'exploration ensuite un temps un peu plus d'explication on posait on posait des mots sur ce qu'on avait pu faire, et ensuite un petit temps de jeu, de jeu collectif, de jeu un petit peu sportif, pour ancrer les apprentissages, mais toujours avec, juste autour vraiment d'une activité, d'un thème bien précis. et donc en fait on arrive au mois de mars et du coup c'est vrai que je me suis pas mal questionnée sur un petit peu ma pratique de classe nature plus généralement c'était une période où je m'interrogeais beaucoup sur ce que je voulais faire avec les difficultés que je rencontrais un peu dans le métier ce rythme là, cette difficulté à trouver un équilibre et je me posais pas mal de questions j'étais vraiment partagée entre ma volonté de faire une classe nature qui est un peu plus à mon image en fait qui était plus inspiré par la pédagogie, par la nature, ce que je ne faisais pas vraiment là, parce que vraiment, toute la séance était consacrée... une activité, il n'y avait pas ce temps libre, il n'y avait pas cette récurrence du lieu, il y avait plein de choses en fait que je ne faisais pas, du coup je t'ai partagé entre cette volonté de coller un petit peu plus à la pédagogie par la nature et en même temps la culpabilité que j'ai pu ressentir sur certaines séances de me dire, ah mais en fait je ne colle pas assez au programme, est-ce que mes cours sont assez productifs parce qu'effectivement faire des cabanes dans la nature, c'est un programme. tu vois, chercher les trésors, chercher les feuilles, les différentes feuilles d'arbres dans la nature, pareil, ce n'est pas au programme. Au fond de moi, je sais ce que ça apporte aux élèves, je sais l'intérêt que ça a, mais c'est vrai que j'avais un peu cette culpabilité, comme j'ai fait des balades, il m'est arrivé de faire des balades sans aucun objectif pédagogique, si ce n'est que celui de partager un bon moment, de se promener, et d'ailleurs, c'est mes meilleures séances, celles que j'ai le plus appréciées, celles que les élèves ont le plus appréciées. et c'est vrai que voilà il y avait quand même cette culpabilité de dire oui mais est-ce que c'est pas productif enfin voilà vraiment je me questionnais je ne savais pas trop comment me positionner et il y a eu une séance effectivement où on a fait une balade et il s'est passé quelque chose où mes élèves m'ont remercié ils ont adoré c'était la première fois je crois où je leur laissais un temps libre justement on avait fait une activité où j'avais commencé voilà il s'est passé quelque chose enfin voilà où je leur ai donné un temps de liberté j'ai senti qu'ils en avaient besoin et en même temps c'est l'époque où j'ai découvert ton podcast donc forcément j'écoutais beaucoup de témoignages de personnes qui pratiquaient la pédagogie par la nature et je me suis un peu oubliée j'ai oublié qui j'étais qu'est-ce qui m'animait et j'ai envie d'y revenir et donc voilà j'ai amorcé une nouvelle manière de faire donc en avril où j'ai commencé à structurer mes séances, déjà j'ai augmenté j'ai rallongé la durée de la classe nature alors que pour mes SMA c'était plus facile forcément parce que c'était mes élèves les CE2, CE1, ils avaient déjà leur professeur à côté donc c'était pas possible mais moi mes CM1, du coup il y a de partir alors normalement c'était 14h souvent le temps de se préparer on partait parfois vers 14h30 donc il ne nous restait que 1h30, 1h45, là j'ai commencé la classe nature à 12h30 en disant maintenant on va pique-niquer tous les jeudis ensemble parce que voilà je voulais qu'on perde moins de temps et qu'on puisse partager un moment un peu plus voilà on n'est pas on est vraiment dans la nature pour partager un moment convivial. Parce que moi, mon objectif, après tout, c'est vraiment de leur faire passer, leur faire vivre une expérience positive. Et je sais que le pique-nique, enfin moi, j'en garde, je me souviens de tous les pique-niques de fin d'année, de quand j'étais petite à l'école. Donc, je sais que c'est un moment qui est apprécié par les élèves. Donc, je me suis dit, déjà, on va passer un temps plus long et je vais commencer à structurer mes séances. Je vais proposer des sit-spots. Donc, on a commencé à mettre en place le sit-spot avec les élèves. ensuite je faisais un temps où du coup on faisait une petite activité donc là c'était la période où on faisait des sciences on a aussi fait aussi activités créatives on avait fait la découverte le jardin dans l'art du coup on avait fait plusieurs petites activités autour de ce thème et ensuite je leur laissais un temps libre et ils ont adoré ils ont vraiment voilà j'ai senti que moi je prenais du plaisir eux prenaient du plaisir et du coup je me suis dit ah ça y est j'ai trouvé en fait comment je veux faire alors moi je voulais vraiment voilà allier je me suis dit en fait moi ce que je veux faire en classe nature c'est allier à la fois la pédagogie par la nature c'est à dire vraiment avoir ce moment ce moment de temps libre qui est important pour les enfants qui est celui où ils vont vraiment le plus apprécier c'est vraiment le moment qu'ils attendent et en même temps je veux aussi un coller un peu plus coller au programme il y avait plein de choses en plus que j'avais en tête que j'avais en place l'expression écrite. J'ai plein d'idées. Je sais que là où j'ai remarqué que des élèves avaient des difficultés, je sais qu'à travers la classe nature, je peux travailler ces compétences. Après, il n'y a eu que deux séances. Donc, je n'ai pas pu. Ça a été sur deux séances. Après, on a eu les vacances d'avril. Je suis revenue. C'était nous, on avait un anniversaire. Il y avait un événement à l'école. C'était les 30 ans de l'école. Donc, pendant trois semaines, on a mis entre parenthèses la classe nature pour préparer un spectacle. puis il y a eu la semaine francophone de la classe d'or où l'organisation était un petit peu particulière et donc voilà on n'a pas remis en place et là on arrive sur la fin d'année donc il ne va rester que quelques séances où je vais pouvoir remettre en place un petit peu cette organisation ah oui et il faut savoir aussi événement important c'est que du coup au moment où je me dis maintenant on va passer des temps longs dans la nature et dans un spot récurrent il a fallu que je choisisse parmi ces endroits qui ne me plaisaient pas tant que ça un lieu où justement j'allais pouvoir qu'il allait devenir notre spot régulier et donc j'ai choisi le petit bois même s'il n'y avait pas beaucoup d'espace et pas beaucoup de diversité naturelle je me suis dit voilà c'était quand même celui qui répondait le plus à mes critères et en fait on a eu un petit incident juste avant les vacances d'avril puisqu'on a un énorme arbre qui s'est déraciné quand on était là-bas et du coup c'est vrai que ça m'a pas mal chamboulé et du coup je me suis dit voilà ce sera plus notre... notre lieu, nos lieux de nature. Ça a tombé bien parce qu'en fait, au même moment, il y a un voisin d'école qui mettait à notre disposition un jardin, un grand jardin. Donc moi, je me suis projetée dans un projet de jardin potager. Donc là, on n'a rien pu lancer. On est sur la fin d'année, donc de toute façon, c'est un peu compliqué. En plus, c'est un peu plus loin. C'est à 15 minutes de marche de l'école. Donc c'est vrai que les enfants ont été, on l'a découvert, notamment lors de la classe nature. On a fait des petites activités dedans. Mais c'est vrai que le lancement du potager ne sera pas pour maintenant. Et en plus, il faut que j'arrive à sécuriser le lieu. Donc ça, ce ne sera pas avant la même prochaine. Donc là, pour l'instant, c'est vrai qu'on n'a pas… Je ne me sens pas trop de retourner dans le petit bois. Là, le jardin n'est pas encore sécurisé. Donc pour l'instant, c'est vrai que ça va être des petites séances. On va changer de spot à chaque fois en fonction des activités que j'ai prévues. Mais je vais quand même essayer d'avoir un petit peu cette structure que j'ai commencé à mettre en place avec ce temps de sit-spot, ce temps libre, cette activité. Donc voilà, plein de… une nouvelle manière de faire, mais du coup qui sera un peu plus, qui se fera un peu plus l'année prochaine.

  • Speaker #1

    Mais c'est hyper intéressant et je te remercie de partager comme ça en toute transparence à la fois tes réussites et tes difficultés et la progression de ta pratique sur cette première année parce que ça soulève justement un point qui parfois est pas si simple quand on se lance. On a du mal à, tant qu'on n'est pas formé, tant qu'on n'a pas pratiqué, tant qu'on n'a pas vu ce que c'est que la pédagogie par la nature, il y a souvent des confusions avec l'animation nature, avec plein de choses. En fait, il y a autant d'approches qu'il y a de pédagogues, mais c'est vrai qu'on est, en tout cas je trouve qu'en France, on a une... une culture qui nous amène à attendre un résultat vraiment précis. On propose un temps aux enfants, il faut qu'il y ait quelque chose qui soit produit. Moi, j'ai le souvenir, les premiers ateliers dans les bois que j'ai pu proposer, déjà, je m'étais mis une certaine pression, j'avais fait toute une préparation, quelque chose qui me rassurait, moi. Et je me souviens que... Les familles, quand elles étaient venues chercher les enfants, il y a un papa, la première question qu'il a posée, c'est bon alors, qu'est-ce que vous avez fait ? Et vraiment, il voulait avoir un déroulé précis de ce qui s'était passé et qu'est-ce qu'on avait pu créer. Et en fait, petit à petit, j'ai appris à lâcher ça, mais il m'a fallu un petit peu de temps pour me dire non, effectivement, les apprentissages tels qu'ils sont écrits dans un programme scolaire, ne sont pas les seuls apprentissages que peuvent faire les enfants et qu'en plus il y a d'autres manières d'arriver, de faire ces apprentissages-là que d'être dans une classe, d'être sur un cahier. Enfin voilà, il y a plein de... Tu vois, tu parles de la construction de cabane, la construction de cabane d'un point de vue orientation dans l'espace, géométrie, comment on dit ? pas géométrie spatiale, j'ai mangé le nom.

  • Speaker #0

    Repérage. Oui.

  • Speaker #1

    Voilà, ce genre de choses et tout, vraiment, ça contribue très fortement à ces apprentissages-là. Mais c'est vrai que c'est une approche qui est autre. Faire une animation nature, généralement, c'est une activité qui a un déroulé assez précis. Et ça va être différent. Dans la pédagogie par la nature, on peut proposer des... des activités. Moi, j'en ai toujours quelques-unes au cas où dans mon sac. Mais globalement, comme tu disais, ça, c'est aussi d'autres choses et ça peut être, et c'est beaucoup d'ailleurs, des temps qui paraissent être des temps morts quand on invite les enfants à faire leur seat spot, quand on fait des moments où juste... on écoute, on observe ce qui se passe, et bien malgré tout, il se passe plein de choses en chacun de nous, adultes comme enfants, et c'est tout aussi important. Et là, tu vois, de t'entendre raconter ce cheminement que tu as eu et cette progression, on entend bien la différence entre... Au début, tu étais à fond sur... Il fallait faire plein de trucs, il fallait que tu répondes à des exigences de programme et de faire des... que toi tu te dises ça apporte quelque chose qui est tu vois en phase avec ce qui est attendu et puis que finalement tu te dises qu'il peut y avoir aussi d'autres apprentissages donc c'est intéressant à entendre et vraiment merci pour cette transparence

  • Speaker #0

    et d'autant que quand c'est en fait un lancement parce que là du coup la classe dehors c'était vraiment tout nouveau à l'école et donc moi dès le début j'ai commencé à partager aux parents les vidéos, les photos de ce qu'ils faisaient pendant justement ces temps pour essayer de leur montrer alors oui du coup c'était aussi une manière un petit peu de justifier oui alors vous voyez on ne fait pas que jouer mais en même temps c'était aussi beaucoup de vidéos où on voyait les enfants effectivement jouer mais s'éclater Et je me suis dit, en fait, en voyant ça, les parents, ils ne peuvent qu'adhérer à ça. Et c'est vrai qu'il y a toujours un petit peu cette pression de se justifier. Et d'autant plus quand tu arrives, je pense, avec des petits, de maternels, il va moins y avoir cette pression. Autant là, CE1, CE2, surtout CM1, CM2. Oui, il faut que… OK, c'est bien beau de faire ça, mais du coup, il y a aussi le programme à côté. Alors, il y a des parents qui vont être complètement… qui vont complètement adhérer. C'est vrai qu'il y a d'autres parents qui peuvent… qui vont être plus dans le français, les maths, c'est ce qu'il y a de plus important. Et donc, eux, il va falloir quand même aussi leur montrer les bienfaits, l'intérêt, tout ce qui se passe pendant ces séances. Et du coup, c'était aussi une manière de les sensibiliser à ça et de faire en sorte qu'eux adhèrent et en redemandent, disent oui, il faut que ça continue. Mais c'est vrai que oui, quand on lance quelque chose de nouveau, il y a un temps où il faut un peu sensibiliser les... les différents publics, que ce soit même moi, ma direction, d'une certaine manière, en partageant les vidéos, je montrais aussi ce que je faisais pendant ces temps-là. montrer que c'était des temps où les enfants... Il y a eu beaucoup de choses. Après, c'est vrai que moi, j'ai pas eu trop cette... J'ai pas eu cette pression aussi. Si tu veux, c'est plus moi qui me l'assumis. C'est parce que j'avais une certaine rigueur, me dire... Et si quelqu'un me disait, oui, mais qu'est-ce que vous faites ? Mais j'ai vraiment... Enfin, j'ai jamais eu de réflexion de la part d'un parent. J'ai eu... Au contraire, j'ai plutôt eu des remerciements sur ces temps, sur ce que les enfants, en fait... Là, dernièrement, j'ai eu un message d'une maman qui m'a énormément touchée, qui m'envoyait un message après la semaine de la classe dehors. Et du coup, elle m'a remercié. Elle m'a dit Merci, mon enfant rentre chaque jeudi émerveillé. Il nous raconte tout ce qu'il a appris et ça nous fait évoluer dans notre façon de faire aussi. C'était une séance sur le recyclage, le tri des déchets. On a ramassé les déchets aux alentours d'école. et après je leur ai appris un petit peu l'impact de ces déchets et du coup ils ont expliqué il a expliqué ça à ses parents et du coup on apprend si beaucoup et je me suis dit voilà j'ai semé des graines et moi c'est aussi mon objectif parce que mon objectif c'est que l'école dans la nature ça s'arrête pas aux portes de l'école que ça continue, que ça donne envie aux parents de passer des temps et j'ai des parents qui pendant les vacances une fois une maman qui m'avait envoyé une photo et en disant bon bah on est parti c'est la première fois on allait dans la nature juste pour aller dans la nature. On ne faisait pas qu'y passer pour se rendre à un endroit. On a passé du temps, on a fait des cabanes. Merci, c'était chouette. Et du coup, il n'y a pas meilleure récompense. Je me dis, voilà, les petites graines que j'ai semées commencent à germer. Donc, c'est chouette.

  • Speaker #1

    Trop chouette, oui. Justement, tu vois, dans les questions que je m'étais notées, comment est-ce que les enfants ont accueilli cette classe nature ?

  • Speaker #0

    Alors, tout de suite, ils ont adhéré. Forcément, passer du temps dehors. Alors, j'avais quand même quelques élèves, c'est vrai. Il y avait quelques élèves qui étaient réfractaires, mais vraiment pas beaucoup. Il y en a un, c'est vrai qu'il faisait... Enfin, voilà, il n'avait qu'une envie, c'était que... Quand il n'avait pas le matériel, parce que du coup, forcément, moi, j'ai demandé à ce qu'ils aillent en équipement adapté. C'est vrai que, voilà, des fois, ils venaient sans le matériel. Et là, ils me disaient, non, mais ce n'est pas grave, t'inquiète, je vais rester... je reste là, en fait il avait qu'une envie il voulait pas venir parce qu'il aime pas la nature il aime pas les petites bêtes et je voyais des fois effectivement dès qu'il y avait des petites bêtes autour de lui, des petits insectes il était vraiment pas bien bon après malheureusement c'est un CM2 donc j'ai pas pu voir un petit peu alors je sais qu'il y a eu des séances où il est venu où j'ai vu qu'il appréciait mais j'aurais bien aimé voir un petit peu, avoir plus de temps pour vraiment voir son évolution. Moi, après, c'est vrai que les autres élèves étaient plutôt très contents d'aller dans la nature. J'en ai plusieurs qui avaient plutôt ce qu'au tout début, la toute première séance que j'ai fait, c'était un petit quiz naturaliste, et je m'étais rendu compte qu'il y en a pas mal qui étaient quand même plutôt calés en matière de nature, tout ça. D'ailleurs, même, j'avais des petits complexes. Non, mais il y a des choses qu'ils connaissent mieux que moi. Ils passent plus de temps. Ils avaient vécu des... Tu sais, par exemple, tu sais, ils avaient fait du camping. Moi, je n'avais jamais fait de camping, des choses comme ça. et non du coup il s'était plutôt enthousiaste à l'idée de passer des temps dans la nature et tout s'est toujours bien passé alors à l'exception des moments où il a commencé à faire froid il y a eu une séance où du coup c'était la transition on est passé des journées plutôt agréables où c'est vrai qu'il ne faisait pas froid, on n'avait pas spécialement besoin de veste au très froid et du coup les élèves n'avaient pas forcément encore les tenues adéquates et du coup j'ai eu des élèves qui étaient vraiment pas bien, j'en ai certains qui ont pleuré, et c'était très dur pour moi parce que je me suis dit, non mais en fait moi mon but c'est de leur faire vivre une expérience positive, et j'avais peur, c'est qu'en fait ils n'avaient plus du tout envie de venir en classe nature, ce qui n'a pas été le cas, après dès le retour des vacances, ils sont revenus équipés, et du coup ils étaient trop contents parce qu'en fait ils avaient l'équipement, et ils allaient pouvoir profiter et avoir bien chaud et pas être justement... mal à cause des conditions météo, ils pourraient vraiment prendre de l'assistance, donc non, moi j'ai eu un accueil vraiment favorable, et là j'ai emmené du coup pendant la semaine de la classe dehors, j'ai aussi emmené les petits maternels les maternels et les CP avec qui j'avais jamais fait classe nature et ils ont adoré ils ont vraiment adoré, ils se sont régalés donc non non, j'ai des élèves qui même si certains n'aimaient pas les petites bêtes ils ont adoré ça

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, c'est super que les enfants aient fait cet accueil et fait cet accueil à la classe nature. Tu parlais là justement de la semaine francophone de la classe dehors, qui est donc, pour les personnes à qui ça ne parle pas, c'est une semaine qui est organisée tous les ans par le réseau classe dehors et qui invite les enseignants et les enseignantes à proposer des temps en extérieur à leurs élèves. Je sais que ta semaine a été bien chargée parce qu'on devait enregistrer l'épisode initialement peu de temps après la fin de la semaine et tu étais KO. Donc on a reporté de quelques jours. Comment est-ce qu'elle s'est passée cette semaine de classe dehors ? Est-ce que tu veux bien nous la raconter ?

  • Speaker #0

    Alors moi j'ai adoré puisque du coup j'avais l'opportunité d'accompagner les enfants. pas seulement mes élèves à qui je suis habituée, mais aussi les maternelles et les CP. Donc, ça me permettait vraiment de pouvoir expérimenter, de pratiquer la classe dehors avec tous ces niveaux. Donc, pour moi, c'était très enrichissant puisque du coup, je n'ai pas du tout eu la même approche forcément avec des maternelles qu'avec des CM1. Donc, c'était très intéressant. Et aussi, alors moi, mon objectif était double. Il était... à la fois du coup de pouvoir accompagner tous ces élèves, leur faire profiter de ce temps en nature, mais aussi d'accompagner leurs enseignants en classe nature pour leur montrer justement qu'est-ce qu'on peut faire. Parce que moi, quand j'ai les C1, C2, je n'y vais pas avec leur professeur attitré. En fait, il y a moi, il y a un autre professeur, le professeur de sport. Donc du coup, ce n'est pas leur prof de français, de maths, tout ça. Et là, l'idée pour moi, c'était de montrer à mes collègues, par exemple, qu'est-ce qu'on peut faire. en maths, dans la nature, qu'est-ce qu'on peut faire en français, et j'ai ma collègue de maths qui a adoré, et qui m'a dit, l'année prochaine, on fait les maths dehors plus souvent, parce que c'était vraiment top, et c'est vrai que c'était génial, donc moi j'ai vraiment beaucoup aimé cette semaine, même si effectivement c'était beaucoup de préparation, et ouais, c'était une semaine assez chargée, et on a fait aussi un petit pique-nique, le jeudi, du coup, toute l'école, on a tous été pique-niquer justement dans le jardin qu'on a à disposition. du coup j'avais proposé j'avais lancé le défi aux parents de faire un pique-nique zéro déchet et c'était chouette franchement on a passé de bons moments mais en fait pour les autres, les maternelles à CP j'avais focalisé autour des petites bêtes parce que j'avais remarqué qu'il y avait beaucoup les petites bêtes donc on avait fait plein d'activités différentes autour de cette thématique par contre pour les CE1, CE2, CM1, CM2 je suis plus partie sur de la classe plus la classe dehors classique, en fait, vraiment montrer, voilà, qu'est-ce qu'on peut faire en maths et en français, ce qu'on n'a pas l'habitude de faire, puisque moi, habituellement, je fais surtout de la géo, des sciences, des sciences appliquées, des activités créatives avec eux, des activités naturalistes, mais pour le coup, on ne fait pas beaucoup de français ni de maths, donc là, c'était intéressant aussi pour moi de me prêter à cet exercice, et du coup, j'ai bien aimé aussi, j'ai vraiment pris du plaisir à préparer ça.

  • Speaker #1

    C'est génial si tu as donné envie à des collègues à toi de se lancer à leur tour aussi. C'est vrai que souvent, c'est le cas quand il y a une dynamique de classe dehors qui est amenée par une enseignante. Il y a quelques personnes dans l'équipe que ça titille ou en tout cas qui sont intriguées et de se dire au moins commencer par une heure de temps en temps. Je pense que le fait de le voir, de voir que ça peut être accessible, ça rassure aussi et du coup ça encourage les gens à se lancer à leur tour. Donc c'est génial !

  • Speaker #0

    ouais, non non j'étais ravie du coup c'était vraiment pour moi c'était un challenge réussi parce que c'était vraiment mon objectif j'ai eu à la fois des retours de parents qui étaient ravis que leur petit ait découvert la classe nature, des retours de mes collègues alors toutes mes collègues, donc elle en particulier m'a dit qu'elle voulait faire l'année prochaine mais toutes étaient enthousiastes et m'ont remercié, m'ont dit c'était vraiment génial ce qu'on a fait, donc j'espère avoir semé des petites graines pour l'année prochaine

  • Speaker #1

    Tu parlais là des plus jeunes et du fait que tu avais observé qu'ils aimaient bien les petites bêtes. Et au début de notre échange, tu disais que toi, jusqu'à assez récemment, tu n'étais pas à l'aise avec la nature et avec le vivant. Comment tu te sens aujourd'hui dans ce rapport ? Comment est-ce que tu as réussi à être à l'aise finalement ?

  • Speaker #0

    Alors, étonnamment, très rapidement, j'ai été à l'aise. Et ça m'a vraiment étonnée, j'étais à l'aise dans la nature. Si tu veux, quand on a commencé à faire le co-schooling dans la nature avec mes enfants, déjà, on l'a fait en été. Je pense que l'été, le fait qu'il y ait du soleil, la luminosité, ça change aussi beaucoup l'ambiance. Du coup, on allait dans les bois et je ne sais pas, je me sentais en confiance. Je pense que j'aurais commencé en automne, il fait tout gris ou il fait... j'aurais été moins à l'aise là c'est vrai que j'y allais en short, en petit débardeur et j'allais dans les hautes herbes facilement, il y avait des toiles d'araignées je sais pas, je saurais pas l'expliquer et mes enfants pareil mes enfants aussi avaient cette peur un peu des petites bêtes qui étaient pas spécialement, on était pas habitués en même temps, alors c'est vrai que même si on allait, on allait souvent au parc avant, on allait collecter des petits trésors dans la nature mais on passait pas non plus énormément de temps Et quand on a commencé, rapidement, je pense qu'on s'est senti bien dans le lieu où on était, le petit bois qu'on avait trouvé. et du coup, rapidement, on s'est senti à l'aise, et aussi le fait d'avoir, je me suis un petit peu intéressée, je me suis un peu formée, j'ai appris plein de choses, et en fait, je me suis rendue compte que les gendarmes étaient inoffensifs, que la plupart des araignées qu'on a en France aussi, et du coup, je me suis rendue compte que c'était des peurs qui n'étaient pas fondées, et forcément qu'on connaît les choses, et d'ailleurs, c'est le discours, et je leur ai raconté aux élèves. justement ce que j'avais commencé par la lecture d'un livre sur les petites bêtes et justement la petite fille qui adorait ça et sa famille qui avait peur, qui n'aimait pas. Et j'aurais raconté que moi j'étais pareil. Et qu'en fait après en découvrant, en apprenant à mieux connaître ces petites bêtes, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas de raison d'en avoir peur et que quand bien même j'en aurais peur, il ne fallait pas les tuer, leur faire du mal. Parce que c'est vrai que moi quand j'avais peur des araignées, je reconnais que je tuais les araignées avant. ce que je ne fais plus depuis que je crois depuis ma formation passeur de nature où du coup j'avais eu une il y avait eu un thème sur les araignées du coup je m'étais dit bon bah je ne tuerai plus jamais d'araignées je ne tue plus les araignées et j'aurais raconté ça et du coup c'est ça aussi c'est leur expliquer voilà que en fait souvent c'est des peurs qui sont un peu enfondées et que quand on apprend à connaître au final bon bah voilà on est vite à l'aise et maintenant et je remarque j'ai vu le changement sur mes enfants ma fille qui était assez qui m'est pas les petites bêtes qui touchaient pas mais maintenant quand on voit quelque part elle attrape toutes les... parce que moi je ne faisais pas à son âge, elle attrape les gendarmes, les cloportes avec ses mains et elle a aucune et je trouve ça génial et je suis ravie je me dis bon bah en fait voilà je vois les fruits que ça a que ça a apporté ces fruits et du coup c'est top et puisqu'on

  • Speaker #1

    parle de tes enfants est-ce que tes enfants aujourd'hui ils sont demandeurs de passer du temps dehors ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai qu'on a arrêté du coup, bon bah, dès la rentrée en fait, on a arrêté de passer ses temps dans la nature. Alors eux, ils n'ont pas spécialement, ça ne leur a pas spécialement manqué. Je pense que ça a plus manqué, ça m'a plus manqué à moi. Enfin voilà, après comme tous les enfants, il y a des moments où, même avant qu'on allait dans la nature tous les mercredis, il y a des moments où ils n'avaient pas trop envie d'y aller, oh, on n'a pas envie de sortir. Et après, dès qu'on y allait, ils adoraient, enfin voilà, ils passaient un super moment et des fois, c'est même moi qui leur disais, bon bah, on va peut-être rentrer parce que… ça fait quand même 5 heures qu'on est partis il est tard et donc là c'était un petit peu pareil au début, après c'est au mois de février-mars je crois que j'ai redit bon bah voilà maintenant on va ressortir à nouveau à partir du moment où j'ai retrouvé une organisation qui me permettait de libérer mes mercredis où j'avais dit qu'on allait ressortir bon ils se devaient pas plus s'emballer que ça mais ça allait après j'ai réussi à trouver bon moi après je connais mes enfants et je connais un petit peu je sais quelle source de motivation leur donner pour faire ces sorties donc du coup rapidement on a repris le plaisir à partager cet ensemble, là en ce moment c'est Naya la plus petite qui n'arrête pas de me dire maman quand est-ce qu'on retourne au bois donc elle veut absolument qu'on retourne on est allé tous les mercredis l'année dernière, c'est vrai que là qu'on a recommencé, je ne me sentais pas, je ne sais pas pourquoi, je ne me sentais pas de retourner sur le même lieu où on allait toutes les semaines l'année dernière, j'avais besoin d'autre chose, au début on a recommencé d'abord par faire des balades, puis après je me suis bon maintenant on va repasser un peu du temps, plus longuement, des temps longs comme on faisait avant, mais à chaque fois on change de spot, je pense aussi peut-être pour leur redonner envie, pour à chaque fois créer, un effet de nouveauté, là où je vais vous faire découvrir un nouveau lieu. Bon, même si c'est des lieux dans lesquels on avait déjà été, mais voilà, ça faisait longtemps, donc en fait, à chaque fois, on changeait de lieu. Et contrairement à l'année dernière, du coup, je ne proposais pas d'activité pour la simple et bonne raison que je n'avais pas l'énergie, pas l'envie, sachant que toute la semaine, je fais quand même, je prépare des cours pour mes élèves, je prépare plein de choses. C'est vrai que là, même si ça me rend triste, je n'avais pas la force de le faire pour mes enfants. Donc en fait, on ramenait juste quelques crayons de couleurs. J'aurais acheté des crayons de couleurs aquarellables, notre journal nature, des couteaux, et c'était très bien. Voilà, on faisait des... On griffonnait, on dessinait des paysages, et c'était très bien. Là, c'est vrai que j'ai remis un petit peu, entre parenthèses, les temps nature, parce que du coup, programme trop chargé. Mais là, on va reprendre. Et à nouveau, je me sens animée par... J'ai à nouveau envie de redonner une dimension pédagogique assez... à ses sorties. Il y a aussi Mila qui m'a demandé, donc ma plus grande, qui m'a dit, Maman, j'aimerais bien que tu me fasses, moi maintenant qu'on sort, je veux que tu me fasses la classe nature comme avec tes élèves. Je veux que tu me fasses des... Alors elle, elle est très français, très maths. Elle fait, Je veux que tu me fasses des activités de maths, des activités de français. Sachant que moi, ce n'est pas du tout ce que je fais avec mes élèves, je lui dis, Laisse-moi un peu le temps quand même de préparer ça et on fera quand on ressortira. Et du coup, elle a, ça y est, je suis animée par l'envie, mais je n'ai pas encore l'énergie. le petit compromis que j'ai trouvé... c'est que je nous ai inscrits il y a la fédération pour connaître et protéger la nature la FPCN qui propose la mission 50 défis pour la mission protection de la nature à travers 50 défis et du coup pour chaque saison on a plein de défis des activités à faire dans la nature et je me suis dit que ça serait très bien ça va nous permettre de refaire une activité partager un temps d'activité moi du coup de me réinvestir dans leurs apprentissages parce que ça me manque quand même mais tout en restant vraiment dans le domaine de la nature et sans avoir à supporter la charge de travail avec les préparations, après le nettoyage tout ça, donc aussi c'est très bon compromis j'essaye aussi de nous trouver des ateliers nature on a fait plein d'ateliers nature lors de la fête de la nature c'était chouette, du coup on partageait des activités sauf que moi j'avais rien à faire donc c'était très bien, bon même si là je commence à avoir envie, j'aime bien moi, j'aime bien c'est mon truc de concevoir les activités en plus j'en ai plein dans mes manuels, j'en ai plein en tête mais c'est vrai que c'est l'énergie qui me manque donc voilà, pour l'instant c'est ça il recommence à être demandeur,

  • Speaker #1

    je recommence à avoir l'envie donc c'est cool oui mais je pense qu'effectivement déjà le fait que tu t'écoutes et que tu sentes qu'il y a des périodes dans lesquelles t'as l'énergie et d'autres c'est plus difficile très clairement c'est aussi beaucoup corrélé à la saison même si on Même si on dit qu'il est possible de sortir par tous les temps, là on le vit tous depuis des semaines et des semaines. Il y a un moment, dès qu'il y a un rayon de soleil qui sort, tout d'un coup on a une motivation, une patate pour faire plein de choses. Alors que quand il se met à pleuvoir des cordes et que ça dure des jours et des jours, tout de suite c'est plus dur de se mobiliser. Donc c'est vrai que...

  • Speaker #0

    Je suis d'accord, ça a beaucoup joué.

  • Speaker #1

    Oui, mais oui, oui, mais c'est sûr. Et effectivement, petit clin d'œil à la FCPN, parce que c'est vrai que quand on a peu de temps, ou qu'on n'a pas forcément l'envie, ou que ce n'est pas son truc de créer, de préparer des choses, au moins là, il y a des choses qui sont... qui sont clés en main, qui sont toutes prêtes. Il suffit simplement de créer le club. Et je renvoie les personnes que ça peut intéresser à l'épisode qui avait été enregistré avec Cécile du club Métébote à Lille, qui explique... comment se déroule ce que c'est que la FCPN et comment créer un club nature. Et c'est vrai que pour justement ces configurations-là, où on a envie d'avoir des activités qui sont toutes prêtes, et puis aussi d'être dans une dynamique nationale, puisque c'est aussi ça que ça amène, c'est chouette de savoir qu'en même temps que nous, pendant plusieurs semaines, il y a plein de familles, plein de clubs qui font des défis. C'est une bonne alternative quoi.

  • Speaker #0

    ouais moi c'était pas évident quand même sachant que bon voilà je me dis c'est un peu le cordonnier qui est le plus mal chaussé de lire sur ça je fais quand même la classe naturelle avec mes ailes me dire je prépare rien pour mes enfants c'était pas évident de l'accepter de me dire non je prends des activités toutes faites mais bon au bout d'un moment en fait voilà l'idée faut s'écouter faut aussi se respecter ses besoins, ses envies et surtout l'objectif c'est qu'on partage un temps dans la nature un temps agréable pour autant pour eux que pour moi et donc si ça passe par ça bon bah c'est ok quoi

  • Speaker #1

    Oui, et puis en plus, tu vas apprendre probablement plein de choses. Et en plus, les supports sont vraiment de super qualité. Et ce n'est pas forcément des choses auxquelles on peut penser ou qu'on maîtrise suivant les sujets. Donc, ça a aussi son intérêt. Moi, régulièrement, j'achète les ressources pédagogiques qui sont proposées par la FCPN parce que je trouve que vraiment, c'est de qualité et ça enrichit les propositions derrière qu'on peut faire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que je me dis aussi. C'est vrai que là, par exemple, je crois que le premier défi qu'on a décidé de faire, ça va être aller à la mare. Et c'est vrai que ça, c'est quelque chose... Et observer, je crois, les petites bêtes, ce qu'il y a... Je ne l'ai jamais fait. Donc, je me dis que ça va être top parce que je vais apprendre avec eux en même temps. Et après, moi, je pourrais retransmettre à mes élèves. Donc, oui, oui. Là, du coup, c'est vrai que j'y vois beaucoup d'intérêt.

  • Speaker #1

    Alexandra, on arrive à la fin de notre échange. Avant qu'on se quitte, est-ce qu'il y a des choses que tu aimerais faire différemment pour l'année prochaine ? Je parle en tant qu'enseignante, mais aussi du coup en tant que maman, puisqu'on entend derrière tout ce que tu nous as raconté que... que tu as cet équilibre-là à trouver. Est-ce qu'il y a des choses que tu aimerais faire différemment ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, justement par rapport au podcast que j'avais entendu sur le club, j'ai envie de lancer un club, c'est ce que j'ai dit à mes enfants. Alors là, pour l'instant, j'ai besoin qu'on se reconnecte ensemble. Donc on va faire d'abord nos défis ensemble. Mais après, j'aimerais lancer justement un club pour donner un peu une dynamique aussi à nos... nos sorties qu'en même temps ce soit aussi l'occasion pour eux de rencontrer d'autres enfants, moi de me motiver, eux de les motiver, de donner envie de sortir et d'échanger les pratiques. Donc ça déjà c'est quelque chose que j'aimerais mettre en place, je me laisse un petit peu le temps. Et sinon pour la classe nature, moi sachant qu'il y a encore un point d'interrogation sur la classe que j'aurai l'année prochaine, c'est pas garanti du tout que j'aille à un CM1 puisque par rapport à un problème d'effectif. donc moi ce que j'aimerais vraiment c'est faire la classe nature pour tous les niveaux donc de la maternelle au CM2 donc je ne sais pas du tout si ça va se faire ou pas mais c'est un souhait et j'espère pouvoir le faire dans le jardin qui est mis à notre disposition pouvoir le sécuriser comme il faut et pouvoir en faire notre lieu récurrent et j'aimerais beaucoup l'aménager aménager différents espaces et pouvoir émener toutes les activités et du coup vraiment allier pédagogie par la nature avec vraiment des temps libres, en mettant à disposition des propositions. Mais j'ai besoin d'avoir quand même un lieu qui est aménagé où je peux mettre en place des choses et en même temps faire développer tout ce que j'ai en tête. J'ai prévu notamment des ateliers de français. Je suis en train de travailler sur un fichier avec beaucoup de petits ateliers qui, je pense, peuvent être intéressants pour les enfants. Donc voilà, j'espère réussir à allier tout ça. Mais en tout cas, c'est... c'est vraiment voilà je veux que la pédagogie par la nature ait une place plus importante dans ma façon de faire classe nature l'année prochaine et est-ce que tu prévois de te reposer pendant les vacances d'été ? alors oui j'aimerais beaucoup mais en fait déjà je fais la formation le deuxième module de la formation de pédagogie par la nature j'ai aussi prévu de faire un stage de survie en famille avec ma famille dans la nature voilà j'aimerais vraiment ça me tient à coeur tout ça donc du coup ça va mais bon c'est une bonne fatigue j'ai envie de dire et après tout dépend en fait du niveau que j'aurai l'année prochaine puisque en fait ça va beaucoup conditionner mine de rien j'ai que 6 semaines de vacances 6 semaines c'est pas beaucoup quand le temps un petit peu à consacrer à la famille les vacances ensemble après il y a quand même les préparatifs mais oui je pense que j'en ai besoin donc je repose sachant que je suis un projet éditorial qui est en suspens donc il faudrait que

  • Speaker #1

    que je concrétise encore donc ouais je sais pas ça va vraiment être des vacances très reposantes bon en tout cas merci beaucoup Alexandra d'avoir partagé ton expérience ton parcours je suis ravie d'en connaître un peu plus sur toi et du coup je continuerai de suivre tes aventures que tu partages que tu partages en toute transparence d'ailleurs sur ton compte. C'est vrai qu'en story, tu as tendance à raconter justement ton quotidien, ce dont tu es fier, ce qui est plus difficile. Et ça fait du bien parce que ça montre que ce n'est pas un quotidien qui est tout lisse et que finalement, on rencontre souvent toutes des difficultés qui sont similaires, à savoir un quotidien qui est surchargé. une tête qui est très très pleine donc oui merci beaucoup pour tout ça et écoute je te souhaite que ce projet de classe nature que tu puisses accompagner tous les niveaux se fasse et puis voilà que tu continues à te régaler dans ta pratique merci beaucoup à toi de m'avoir accueillie,

  • Speaker #0

    j'ai passé un très bon moment j'ai beaucoup aimé partager mon expérience ça m'a permis aussi de réfléchir à ma pratique et j'espère que du coup ça apportera autant aux personnes qui écouteront que moi tous les podcasts que j'ai pu écouter m'ont apporté parce que du coup ça a été vraiment moi aussi je te remercie ça m'a beaucoup aidé dans mon cheminement donc merci à toi aussi

  • Speaker #1

    je suis contente d'entendre ça puisque c'est exactement le but du podcast mais j'ai pas de doute sur le fait que ton expérience inspire d'autres personnes qui nous écoutent à bientôt Alexandra

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Description

Aujourd'hui, je vous propose un échange avec Alexandra qui est à la fois, maman de 3 enfants, autrice, créatrice de contenu, enseignante.. Bref, elle porte mille et une casquettes. 


Passionnée par les pédagogiques alternatives, Alexandra s'est d'abord formée à titre personnel afin d'accompagner ses enfants dans leurs apprentissages par le biais d'activités qu'elle leur proposait à la maison en intérieur mais aussi, en extérieur ; et c'est ce qui l'a amenée à faire la découverte de la pédagogie par la nature. Progressivement, elle a initié des temps de nature avec ses enfants jusqu'à se lancer, cette année, dans l'expérience de la classe nature en tant qu'enseignante. Et c'est de cette aventure dont elle est venue parler au micro !


Entre son cheminement personnel, son démarrage en tant que maîtresse, l'évolution de sa pratique pédagogique, Alexandra nous partage, en toute transparence et avec passion, son expérience de l'éducation en plein air.  


Pour en savoir plus sur Alexandra et retrouver ses références, rendez-vous sur : www.pedagogieduvivant.fr


Très belle écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Enfance en nature, le podcast qui parle d'éducation en plein air. Je m'appelle Claire et chaque semaine, je reçois ici un ou une pédagogue qui nous partage son expérience en matière d'éducation hors des murs. Famille, professeurs des écoles, éducateurs, animatrices, ces conversations ont pour but de transmettre et diffuser des pratiques diverses et variées qui tendent toutes vers un objectif, permettre aux enfants de passer un maximum de temps en extérieur et plus particulièrement au contact de la nature. Si vous souhaitez soutenir le podcast, n'hésitez pas à laisser un avis ou 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute et surtout, surtout... à le partager autour de vous pour disséminer les graines de l'éducation en plein air. Je vous souhaite une très belle écoute. Aujourd'hui, je vous propose un échange avec Alexandra que j'ai du mal à définir en un seul mot tant elle porte deux casquettes. Elle est à la fois maman de trois enfants, autrice, créatrice de contenu et, depuis quelques mois maintenant, enseignante. Passionnée par les pédagogies alternatives, Alexandra s'est d'abord formée à titre personnel pour accompagner ses enfants dans leurs apprentissages par le biais d'activités qu'elle leur proposait à la maison, en intérieur, mais aussi en extérieur. Et c'est ce qui l'a amenée à faire la découverte de la pédagogie par la nature. Progressivement, elle a initié des temps de nature avec ses enfants jusqu'à se lancer cette année dans l'enseignement. Depuis le mois de septembre, Alexandra propose ainsi des temps de classe nature au sein de son école, et c'est de cette aventure dont elle est venue parler au micro. Entre son cheminement personnel, son démarrage en tant que maîtresse, l'évolution de sa pratique pédagogique, elle nous partage en toute transparence et avec passion, vous allez l'entendre, son expérience de l'éducation en plein air. Je vous souhaite une très belle écoute. Salut Alexandra !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast, je suis ravie qu'on prenne le temps d'échanger deux vives voix toutes les deux aujourd'hui parce qu'on l'a souvent fait par écrit mais là on a une heure devant nous pour qu'on discute d'éducation en plein air et surtout que tu nous partages ton expérience. Donc voilà, la bienvenue.

  • Speaker #1

    Moi aussi je suis ravie de partager ce moment avec toi et de me prêter à l'exercice du podcast.

  • Speaker #0

    Tu vas voir, c'est un exercice qui est à la portée de tout le monde, vraiment. Avant toute chose, est-ce que tu veux bien nous dire dans quel coin tu te situes et ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'habite dans les Yvelines, donc un département de la région Île-de-France, donc ce n'est pas la région la plus verte de France. Et depuis la rentrée, je suis professeure des écoles dans le département du Val-d'Oise, juste à côté des Yvelines.

  • Speaker #0

    Alors, je sais que tu écoutes souvent le podcast, puisque tu fais partie des personnes qui prennent le temps. Et je t'en remercie infiniment de faire un retour dès qu'il y a un épisode qui te plaît. Et c'est hyper précieux. Mais du coup, tu connais la question rituelle de début d'épisode, à savoir, Alexandra, quels sont tes souvenirs d'enfance en nature ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, justement, je me suis interrogée à chaque fois que j'entendais les podcasts et j'ai remarqué effectivement que la plupart des participants ont eu un lien très développé avec la nature dès l'enfance. Et bien moi, contrairement à la plupart des participants, je n'ai que très peu de souvenirs de moments passés dans la nature. En fait, j'ai grandi, je vivais en appartement jusqu'à mes 11 ans et ensuite, à 12 ans, donc, enfin... Je suis partie, donc on est partie vivre en maison, sauf qu'à cette période, j'étais en pleine période de préadolescence et donc forcément, je préférais passer plus de temps dans ma chambre qu'à l'extérieur, au grand désespoir de mes parents. Finalement, j'ai passé très peu de temps dehors et je me souviens que je n'étais pas spécialement à l'aise quand j'y allais. J'ai le souvenir d'avoir eu peur des gendarmes, par exemple, et des petites bêtes de manière générale, et jusqu'à il n'y a pas si longtemps que cela. et même en grandissant j'ai reproduit un petit peu ce schéma familial quand je partais en vacances je ne visitais pas les lieux je faisais très peu de balades jusqu'à devenir à mon tour maman mais pour autant les peu de souvenirs que j'ai sont positifs j'ai souvenir d'avoir passé du temps dans le jardin de mon cousin son jardin me paraissait super grand et sauvage on a passé d'excellents moments pareil je me souviens des sorties de fin d'année d'école avec les pique-niques dans les clairières, les rallies photos, les courses d'orientation dans les bois. Et donc, c'est des moments qui sont positifs. Alors, ce n'est pas tant le lien au vivant qui me plaisait, que ce soit la faune ou la flore, mais plus en fait cet espace de grandeur, cette sensation de liberté qui était offerte par l'extérieur.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, je vois ce que tu veux dire parce que moi, j'ai grandi jusqu'à l'âge de 10 ans dans les Yvelines. Figure-toi. Et à l'école, ce n'était pas particulièrement nature. Mais par contre, je crois que je me souviens probablement de plus de la moitié des sorties qu'on faisait à droite, à gauche. et oui, comme tu dis, ce n'est pas forcément tant le lien au vivant, à la nature, mais c'est le fait d'être dehors, et ce qui est déjà beaucoup. Je sais qu'il y a des écoles pour lesquelles même les sorties, c'est devenu compliqué à faire, à organiser, donc déjà d'avoir ça dans son cœur et dans sa tête, je crois que c'est déjà de belles choses. Et justement, c'est hyper intéressant. enfin tu vas nous raconter tout ça mais de savoir que t'as pas forcément construit ce lien là à la nature et qu'aujourd'hui dans tout ce que tu partages et dans ton quotidien à la fois en tant que maman et en tant qu'enseignante ça fait partie de ton approche moi je t'ai connue il y a quelques années par le biais de ton compte Instagram sur lequel tu partageais à l'époque les activités que tu faisais avec tes enfants qui étaient des activités diverses et variées Et puis progressivement, j'ai vu l'évolution de ton approche, de tes propositions, jusqu'à faire la rencontre de la pédagogie par la nature. Tu t'es mise à parler de ça. Et puis cette année, tu le disais, tu t'es lancée dans la grande aventure de l'enseignement. Est-ce que tu veux bien raconter ton parcours professionnel ? Et puis je pense en parallèle, parce que les deux vont souvent de pair. Et finalement, ton cheminement personnel dans tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, c'est un parcours qui part un petit peu dans tous les sens. En fait, à la base, initialement, j'ai fait des études en marketing, communication. Et donc, je travaillais dans la communication digitale jusqu'à ce que je tombe enceinte. Il faut savoir que j'ai eu un parcours très difficile pour avoir mon premier enfant. Donc, j'ai mis plusieurs années. Et forcément, quand on a un parcours comme ça, ça change vraiment notre façon de voir les choses et nos aspirations professionnelles et personnelles. Et donc, en fait, je n'ai pas repris mon poste. Et pour autant, je venais d'acheter une maison avec mon conjoint. Donc pour lui, ce n'était pas concevable que je reste à la maison, m'occuper de ma fille, même si c'était ce que je voulais. Donc je me suis lancée dans la préparation du concours d'attaché territorial, ce qui me permettait en même temps de préparer le concours et de m'occuper de ma fille. Et donc j'ai passé ce concours. J'étais enceinte de mon deuxième enfant parce que pour le coup, je suis tombée rapidement enceinte et naturellement de mon fils. Donc j'ai eu ce concours. J'ai postulé, mais je n'ai rien trouvé. C'est vrai que bon, après, ça ne me déplaisait pas forcément puisque j'avais maintenant deux enfants et j'avais de quoi m'occuper. J'avais envie de profiter d'eux. Et puis, en juillet 2018, mon fils avait un an, j'ai décidé de lancer mon compte Instagram et un blog du même nom. Donc, ma vie trépidante de maman. Donc il faut savoir qu'à l'époque, mon monde tournait vraiment autour de mes enfants, autour de mon rôle de maman. Et du coup, j'avais envie de partager sur ça et j'avais envie aussi de trouver justement un travail qui me permette à la fois de continuer de passer du temps, autant de temps avec mes enfants. Et en même temps, d'avoir quand même un revenu parce que forcément, il faut quand même, on a besoin d'un complément de revenu. Et qui me permette de lier en même temps cet intérêt pour la parentalité, l'enfance. Donc j'ai lancé ce... Ce blog et ce compte Instagram et rapidement mes activités ont tourné autour des activités pour enfants, des pédagogies alternatives que j'ai découvertes notamment via Instagram. et donc ensuite donc là je suis créatrice de contenu bon ça se développe petit à petit j'ai pas énormément de collaboration après c'est vrai que moi mon but c'était surtout de pouvoir rester à la maison et voilà et mon kiff c'était vraiment de partager ce que je faisais avec mes enfants et quand même en septembre 2020 je me décide à lancer en fait animé par cette passion et par ces partages je m'associe en fait avec une autre maman instagrammeuse et on décide de lancer notre notre entreprise de box d'activité pour enfants, donc Box Queen. Donc, ça va être un an de dur labeur pour lancer cette entreprise avec beaucoup de déconnus, pas mal de galères. Et donc, en fait, Box Queen verra le jour en novembre 2021. Donc, le lancement est un peu retardé. On avait prévu un lancement avant, mais voilà, les joies de l'entreprenariat. Et avant même, en fait, que Boxscreen soit lancé officiellement. En fait, le lancement était retardé, la création de contenu, moi je n'étais pas vraiment à l'aise. Du coup, je me suis lancée dans un nouveau projet. Ma maison d'édition, donc les éditions La Place, je me demande de creuser un petit peu le sujet sur la place qu'occupe la nature dans mon co-schooling. Et donc, je découvre la pédagogie par la nature et là, gros coup de cœur pédagogique. Donc moi déjà, j'adore les pédagogies alternatives et je me retrouve totalement dans cette pédagogie. Enfin voilà, c'est une vraie révélation. Je me rends compte qu'en fait, moi, je pratiquais jusqu'à présent le co-schooling par la nature. et je décide de me lancer justement dans le co-schooling dans la nature, et en même temps pour encore un nouveau challenge professionnel, et bon je suis un peu quelqu'un qui est assez perfectionniste, et qui suis facilement insatisfait de ce que je fais, donc mon premier livre je me disais, ah mais oui j'aurais dû aller plus loin par rapport à ça, et donc je me dis, je me lance dans le co-schooling de la nature, et je vais raconter ça en même temps, je vais écrire un livre, parce que j'ai adoré l'édition, donc c'est vraiment quelque chose qui m'a plu. et donc j'ai commencé en fait à écrire en même temps, que je pratiquais, que j'apprenais, que je me formais à la pédagogie par la nature, du coup à travers des formations et que je le pratiquais avec mes enfants, j'ai commencé à écrire ce livre et j'ai proposé à des maisons d'édition, sauf que je n'ai pas trouvé de maison d'édition. Alors les éditions La Plage étaient intéressées par le sujet, mais on venait tout juste de lancer le livre, donc ils ne pouvaient pas se lancer dans un autre projet tout de suite, il fallait qu'ils aillent d'abord un petit peu de visibilité sur eux. sur un peu l'évolution des ventes de mon livre. Et donc, moi, financièrement, j'avais besoin d'avoir une rentrée d'argent parce que j'avais quand même mis entre parenthèses tout le reste pour me consacrer à l'écriture de ce livre. Donc, je me suis lancée dans l'auto-édition. Je me suis lancée dans l'auto-édition et donc, mes livres sont parus grâce à une campagne VUL à l'été 2023. J'ai pu vendre mes livres et donc, je me rends compte qu'effectivement, l'écriture me plaît. sauf que tous ces métiers passions que je fais depuis des années que ce soit mon entreprise de box d'activités la création de contenu l'écriture de livres malheureusement nous ont mis dans une situation financière très critique et là on fait le train et on se rend compte que maintenant il faut vraiment que je rapporte un revenu régulier à la maison et donc pas le choix de trouver une autre activité professionnelle et donc là il y a deux choix qui se posent à moi J'hésite entre me lancer en tant qu'animatrice d'ateliers nature, puisque justement l'été 2023, j'avais commencé tous les dimanches, j'animais des ateliers nature, parce que du coup je m'en sentais. J'avais fait la formation passeur de nature au début, quand j'ai commencé le co-schooling avec mes enfants. Mais au début, je l'ai fait plus pour moi, pour ma pratique personnelle avec mes enfants, sans forcément avoir un but d'animer des ateliers. Et en fait, avec l'écriture de ce livre, je me suis sentie capable et j'ai eu envie de me lancer. Donc, juillet, août, j'ai animé des ateliers nature, j'ai adoré. Donc, je me suis dit, pourquoi pas faire ça ? Sauf qu'il n'y avait pas énormément de postes de proposés vers chez moi. Donc, c'était en auto-entrepreneur. Ou alors, je me suis dit, je me lance en tant que maîtresse, sachant que j'adore, j'ai toujours adoré transmettre. Je faisais en quelque sorte maîtresse avec mes enfants, puisque je pratiquais le co-schooling. avec eux depuis des années. Donc le co-schooling, c'est apporter des apprentissages à ces enfants en parallèle de l'école. Et c'est vrai que je m'étais déjà inscrite au CRPE, donc au concours pour être professeure des écoles, quelques années auparavant. Finalement, je m'étais ravisée parce que je n'étais pas prête à prendre le risque de ne pas être dans un niveau maternel qui était vraiment mon niveau de prédilection et d'être loin de chez moi. Et finalement, il y a une opportunité, j'ai une amie enseignante qui me dit, dans mon école, il cherche un poste de maîtresse en CM1. et c'était à 35 minutes de chez moi quand ça roule donc autant dire que j'y allais reculons parce que c'est tout ce que je voulais pas niveau CM1, loin de chez moi et puis j'y vais quand même je me dis bon ben voilà c'est une opportunité je vais quand même aller voir ce que ça donne et là coup de coeur avec l'école le feeling est passé directement avec l'équipe pédagogique j'aimais le fait en fait que ce soit une école où il y avait une grande c'est une école hors contrat donc il y avait une grande liberté pédagogique donc je me suis dit mais je vais pouvoir m'éclater je vais pouvoir faire en fait tout ce que j'aime et tout de suite évidemment moi j'ai demandé si je pouvais faire la classe dehors on m'a dit oui je me suis dit bon bah voilà ça va être une super expérience donc je vais le faire je me suis lancée dans cette nouvelle aventure professionnelle qui dure maintenant depuis le début de l'année

  • Speaker #0

    J'adore parce que j'avais les grandes lignes en tête étant donné que je te suis, voilà je disais j'ai suivi l'évolution mais d'avoir, d'en savoir un peu plus et d'avoir plus de détails sur ce cheminement et de... de voir à quel point c'est fou, on en parle souvent de ce que la maternité amène dans nos vies, mais là, ça a vraiment, ça a nourri ton parcours professionnel, et c'est super, du coup t'as touché à plein de trucs. Franchement, l'écriture, moi vraiment, j'adore lire, j'aime beaucoup écrire, je pense que enfant... On m'aurait dit, t'écris un livre, j'aurais dit, mais c'est génial. Là, aujourd'hui, quand je vois les difficultés que c'est pour les auteurs de faire sa petite place et tout, je te trouve hyper courageuse de t'être lancée. J'avais suivi ta campagne l'été dernier dans l'auto-édition, parce que vraiment, c'est difficile, quoi. Et d'ailleurs, t'as vendu tous tes livres. Est-ce qu'ils sont toujours disponibles à la commande ?

  • Speaker #1

    Alors, il ne m'en reste que quelques-uns, parce que du coup, j'avais pu en imprimer un peu plus. J'avais quand même anticipé, j'en avais imprimé un petit peu plus. Donc, il s'écoule. En fait, toutes les semaines, ça part un petit peu. Sauf que là, j'arrive vraiment à la fin du stock. Et le problème, comme je suis en auto-édition, forcément, je ne peux pas commander les livres à la demande parce que ça me coûterait beaucoup trop cher. C'est vraiment très élevé, les prix d'impression. Donc, en fait, pour que ce soit rentable, il faut au moins que je les commande par 100. Sauf que le problème, c'est qu'à part faire une campagne LUL... ou alors démarcher les librairies, c'est très compliqué. Donc là, en fait, oui, l'objectif, c'est de prendre le temps, ce que je n'ai pas pu faire, puisque du coup, au moment où sont sortis mes livres, je me suis lancée dans ce nouveau travail de maîtresse qui me prend tout mon temps. Donc, je n'ai pas pu faire justement cette démarche active, d'aller démarcher des librairies pour essayer justement de pouvoir passer des commandes et faire en sorte que c'est un an de travail d'écriture. ne s'arrête pas à quelques centaines de livres vendus. J'aimerais vraiment effectivement que tout le monde puisse continuer à les acheter et qu'on les retrouve ailleurs. Donc là, c'est des commandes qu'on passe en direct par message et du coup, par virement. Mais c'est vrai qu'en plus, c'est toute une logistique de gérer ça à chaque fois. Donc oui, idéalement, j'aimerais… Mais il faut prendre le temps. Il faut prendre le temps pour ça.

  • Speaker #0

    Et on ne peut pas être partout à la fois.

  • Speaker #1

    Il faut faire des choix. Donc là, j'écoule le reste du stock. Mais après, oui, je compte bien…

  • Speaker #0

    de donner un nouveau souffle à ses livres bon alors justement comment s'est passée cette première année puisque là on est au mois de juin donc l'année se termine comment s'est passée cette première année en tant qu'enseignante pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors, le rôle d'enseignant en lui-même, je l'ai endossé assez facilement, j'ai envie de dire. Ça s'est fait de façon très naturelle. Je pense que le fait d'avoir fait co-scooing avec mes enfants, d'avoir de bonnes connaissances et un réel intérêt pour les pédagogies alternatives m'a beaucoup aidée. Et c'est vrai que j'ai endossé cette casquette très naturellement, je me suis sentie à l'aise. Je me suis adaptée finalement au programme de SEM1 qui était très loin pour moi. Autant avec mes enfants, je faisais plein d'activités. mais ma fille était en niveau CE1 à l'époque, donc CM1, c'était très loin pour moi. Je me suis adaptée facilement au programme et j'ai trouvé ma posture d'enseignement, parce que c'était ça aussi la difficulté, c'était qu'à la fois, il fallait que je me plonge dans le programme et en même temps que je trouve ma manière d'enseigner, sachant que je baignais dans les pédagogies alternatives, donc j'avais plein d'idéaux, il y avait plein de choses que je voulais faire. Au final, je me suis rendu compte qu'entre ce que je faisais avec mes enfants et le mettre, le transposer dans une classe, ce n'est pas si évident. Mais j'ai quand même réussi à trouver assez rapidement une façon d'enseigner qui me correspondait plutôt bien. Pour ça, c'était assez facile. En revanche, ce qui a été extrêmement difficile, et je pèse mes mots, c'est vraiment le rythme. Le rythme est vraiment intense. Alors, je m'attendais à ce que ce soit dur. j'ai jamais cru au mythe quand on me disait oui alors fais maîtresse c'est le métier idéal pour allier vie pro vie perso tu finis le soir et demi t'as tes mercredis tes week-ends j'y croyais pas déjà je me connais je sais que je suis quelqu'un de passionné quelqu'un qui a tendance à s'investir à 200% donc je savais que le risque en choisissant ce métier c'est pour ça que j'ai beaucoup hésité avant de me lancer et que je ne l'ai pas fait avant parce que je n'étais pas prête justement à ces sacrifices, c'est que je savais que j'allais avoir du mal à faire la part des choses. Effectivement, c'est ce qui s'est passé. Ça a pris beaucoup de place. Oui, rapidement, ça a pris beaucoup de place dans le quotidien. Et surtout que moi, ça faisait quand même huit ans que j'étais à la maison avec mes enfants. Donc autant dire que l'organisation familiale a été complètement bouleversée, chamboulée. Ça n'a pas été évident pour les enfants et je crois que ça a été encore moins évident pour moi. J'ai eu vraiment l'impression d'avoir plus du tout de temps libre. d'avoir, de m'être reniée, d'avoir oublié en fait toutes mes valeurs, en fait tout ce qui était important à mes yeux, passer du temps dans la nature avec mes enfants, les accompagner dans leurs apprentissages, créer, faire plein de, enfin voilà, les activités, en même temps moi c'est aussi un moyen d'expression pour moi, quand je faisais des activités avec mes enfants, je faisais beaucoup d'activités créatives, j'ai arrêté tout ça, tout s'est arrêté, c'était assez difficile à vivre pour moi, c'était très intense, surtout au début, au tout début c'était compliqué, j'ai travaillé tout le mois de fin juillet, août. toutes les vacances de là, tous les soirs, tous les week-ends, tous les mercredis. Et j'ai commencé à souffler un petit peu aux vacances de Noël. Et après, j'ai commencé à trouver une organisation qui m'a permis de ne plus travailler les mercredis et les week-ends. Ce qui était, enfin voilà, j'étais quand même assez fière de moi parce que je me suis dit en quelques mois, j'ai quand même réussi à me libérer du temps, à réussir à consacrer à nouveau du temps à mes enfants. Parce que pour moi, c'était primordial de retrouver un petit peu un équilibre parce que je ne pouvais plus. mais c'était quand même au prix de toutes mes soirées. Donc ça n'a pas non plus été évident, parce que du coup, quand on a fait une journée de travail, on est sollicité toute la journée par les élèves, où on doit les accompagner dans leurs apprentissages, où il y a beaucoup de problèmes, des conflits à gérer. Le soir, on enchaîne avec notre journée, avec les enfants, avec le coucher des enfants, et après, devoir se replonger dans les corrections de cours, les préparatifs, même si je prépare très bien, mes cours sont préparés pendant les vacances, en fait, je prépare toute ma période. mais malgré cette préparation il y a quand même les corrections au fur et à mesure, il faut quand même se replonger à chaque veille de cours, dans le cours il y a des supports des fois qu'il faut encore préparer, on avait tout écrit sur papier pendant les vacances pour préparer toute la période mais du coup après il y a des choses quand même à créer donc c'est beaucoup, beaucoup de temps et ça je savais que ça allait être dur, mais pas à ce point. Vraiment pas à ce point. Et c'était très, très difficile pour moi. Et ce qui était aussi difficile, c'est que moi, je suis quelqu'un... qui a besoin de prendre des temps pour, j'adore me poser, réfléchir, analyser les choses, analyser ma pratique. Je suis beaucoup dans l'autocritique, prendre le temps. Et là, clairement, je n'ai pas pu le faire. À chaque fois que, quand une séquence, par exemple, se passait mal ou la fin d'une période, j'aurais aimé prendre le temps de réfléchir, de dire, voilà, alors là, je vais refaire ça comme ça. Mais en fait, on n'a pas le temps. Et ça, moi, ça m'a manqué, le temps de me former. Alors, c'est un métier qui est passionnant, mais moi, ce qui me passionne avant tout, c'est de pouvoir... étudier les pédagogies, les différentes pédagogies, et essayer justement après de les mettre en pratique, avoir ce temps de réflexion. Et là, je suis très frustrée, en fait, de ne pas pouvoir le faire. En fait, on est toujours la tête dans le guidon, on enchaîne les cours, cours après cours, projet après projet, sans avoir le temps de souffler et de dire, non, là, j'arrête, qu'est-ce que je pourrais faire évoluer ? Et voilà, et ça, du coup, c'est assez compliqué pour moi à vivre. Donc, une année vraiment très intense. Je n'ai jamais été autant fatiguée, et pourtant, comme tu as pu le voir à travers mon parcours, j'ai l'habitude de... d'avoir plusieurs casquettes, j'ai toujours été, enfin, je suis quelqu'un d'hyperactif, donc j'ai cette habitude, mais là, ça a été vraiment plus dur que d'habitude, et je pense aussi le fait d'avoir des trajets, j'avais pas ça avant, j'étais à la maison, là, le fait de devoir aller à l'extérieur, ça change aussi beaucoup, quoi.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il n'y a que les gens qui pensent que le métier de maîtresse est confortable et qu'on fait du 8h-16h30, enfin je dis on, je ne le suis pas, mais que les enseignants font du 8h30-16h30 et ont tout leur week-end. C'est effectivement un gros mythe puisqu'il suffit de discuter avec les enseignants pour savoir que ce soit dans les écoles sous contrat ou hors contrat, c'est pas ce rythme-là. Encore moins chez les jeunes enseignants ou les enseignants qui ont envie de mettre de la nouveauté dans chaque année. C'est sûr qu'il y en a certains et certaines qui proposent les mêmes choses tous les ans. Et du coup, une fois que l'année est rodée, que le programme est maîtrisé, ça roule tout seul. Mais si on a envie d'apporter de nouvelles choses tous les ans, qu'on a envie de se faire plaisir, et bien nécessairement, ça amène du travail en plus des heures passées à l'école. Et ça, oui, c'est vraiment... c'est un mythe de croire que c'est une profession qui est cool. Et puis, il suffit de se dire qu'avoir des enfants, quel que soit leur âge, plusieurs enfants toute la journée, d'être dans l'agitation et tout ça, c'est quelque chose qui demande aussi beaucoup d'énergie. Et ça, derrière, quand on a des enfants et qu'on rentre à la maison, ça a une importance, quoi. Ça fatigue encore plus et je comprends tout à fait les... tes difficultés d'être disponible avec ta famille, à un moment donné, il y a un équilibre qui doit se faire. Et je pense que là, quand c'est une toute première année, c'est pas si simple que ça de l'avoir tout de suite, quoi.

  • Speaker #1

    c'est ça c'est ce qu'on m'avait dit c'est la première année mais je pense comme tu dis quand après on est passionné je pense que même les années suivantes à partir du moment où on a envie de prendre du plaisir et on va vouloir se renouveler et de toute façon la classe change chaque groupe d'enfants est différent donc forcément il y a des choses qu'on ne fera pas de la même façon donc voilà c'est un métier de toute façon je pense que c'est inhérent au métier c'est... voilà, c'est un métier qui demande énormément énormément d'investissement en temps, en énergie c'est pas évident, moi je vraiment je tire mon chapeau à tous les enseignants qui font ça depuis des années ouais,

  • Speaker #0

    c'est clair, il faut le dire ça fait du bien je crois pour certains et certaines de l'entendre d'ailleurs je sais pas, j'ai peut-être loupé l'info mais tu as quel niveau de classe ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'ai une classe de CM1 Alors moi il faut savoir que du coup J'ai quand même des conditions idéales Puisque j'ai une classe de 9 élèves Donc ce qui est vraiment pour commencer Le top et de toute façon même D'une manière générale pour enseigner C'est vraiment idéal Et ça m'allège quand même et c'est pour ça je dis Malgré ces conditions idéales J'ai trouvé que la charge de travail est énorme Parce que quand on a 9 copies à corriger Et qu'on en a 30 c'est quand même bien différent Et voilà c'est quand même cool Donc j'ai une classe de CM1 et à côté je prends aussi parce que du coup nous c'est une école un petit peu un fonctionnement un peu spécifique puisqu'en fait je m'occupe aussi des CE1 CE2 pour la géographie les sciences et la classe nature donc voilà donc j'ai quand même voilà du coup j'ai trois niveaux et les CM2 viennent aussi parfois avec moi en classe nature

  • Speaker #0

    Alors cette classe nature, puisque tu en parles, est-ce que c'était quelque chose qui était déjà mis en place avant ton arrivée ou c'est toi qui l'as initiée ?

  • Speaker #1

    Non, c'est moi qui apportais en fait ça à l'école en fait. Il faut savoir, comme je disais, c'est une école hors contrat et plus spécifiquement une école chrétienne. Donc c'est une école qui a une vision en fait de l'éducation très globale. Ils accordent une grande importance en fait à développer les différentes... dimensions de l'enfant et notamment sa personnalité et donc ils s'inspirent beaucoup des pédagogies alternatives de manière générale et dans leur projection de l'avenir de l'école c'est vrai qu'il y avait justement cette petite case nature, ils avaient envie justement de développer ça faire un petit peu la classe dehors sauf qu'ils n'avaient pas il n'y avait personne pour le faire et donc ça tombait bien en fait moi c'est pour ça que le feeling est passé on s'est trouvé mutuellement on a trouvé un terrain d'entente, tous les deux, je leur apportais quelque chose, et eux, en même temps, j'ai appris énormément. Et donc, c'est moi, voilà, qu'ils ont été tout de suite favorables au projet. Et donc, voilà, on a mis ça en place. Donc, moi, c'est toutes les semaines, avec mes CM1, tous les jeudis après-midi, donc on va en classe nature. Et avec les CE1, CE2, en fait, c'est une semaine sur deux. Une semaine les CE1, une semaine les CE2.

  • Speaker #0

    Et ça se fait dans quel environnement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je n'ai pas trouvé... Alors, j'avais repéré, justement, j'étais partie sur place pour repérer un petit peu, chercher un spot régulier, parce que forcément, comme je suis formée à la pédagogie par la nature, je voulais un spot régulier, sauf que je n'ai pas trouvé d'endroit qui réunissait les conditions pour le faire. Et donc, on a essentiellement... Alors, au début, jusqu'à il n'y a pas très longtemps, on faisait beaucoup de balades, en fait, de balades exploratoires. Donc on a, en fait c'est une petite ville de 2000 habitants, donc très proche, enfin petite ville, petit village, donc il y a quand même pas mal de nature, on a un petit bois juste à côté de l'école, donc il n'y a même pas 5 minutes à pied, on a un petit parc avec un petit cours d'eau pas très loin, aussi pareil, à moins de 5 minutes, et une petite allée avec une autre parcelle, un grand terrain, derrière l'école, donc on a quand même plusieurs petits coins. mais aucun, voilà, réunissait vraiment les critères pour y mener des activités toutes les semaines. Donc c'est vrai qu'au début, j'ai surtout fait des balades dans ces différents lieux et aussi dans la ville, en fait, puisque même dans la ville, il y a de la nature, donc pas forcément aller que dans ces petits endroits naturels.

  • Speaker #0

    Et du coup, t'as mis ça en place dès le mois de septembre, quand t'es arrivé ? Oui, dès le début, moi, de toute façon, et j'ai aussi accepté ce poste pour faire la classe nature. Donc, de toute façon, dès le début, je l'ai mis en place. Et alors, c'est vrai que comme c'était ma première année en tant qu'enseignante, j'ai concentré vraiment mes efforts sur toutes les autres matières que je ne maîtrisais pas. Et comme c'est vrai que je me disais, là, c'est l'école dans la nature, je maîtrise, j'écris des bouquins, j'ai fait avec mes enfants, j'ai pas vraiment pris le temps de... Avec regret, quand même avec regret. Mais bon, forcément, il fallait que j'optimise mon temps. Donc, je me suis concentrée sur là où j'avais le plus d'efforts à fournir. C'était les autres matières. Donc, je n'ai pas pris le temps vraiment en début d'année, si tu veux, de faire vraiment une progression et de réfléchir à comment j'allais structurer mes séances. Et donc, au début, comme je disais, les premières séances, je me suis rendue compte que le programme de géographie commençait par le repérage sur la carte. et la description des paysages, donc je me suis dit, c'est parfait, on va commencer, ça va nous permettre en plus, ça va me permettre de découvrir la ville, donc on a commencé par faire des balades exploratoires, donc à visée géographique, faire des balades géographiques, et donc les premières séances, on s'est vraiment concentré sur ça, et ensuite, comme la météo, du coup, on ne s'y prêtait pas, c'est vrai que cette année, il faut dire quand même ce qui est, moi, pour comparaison, l'année dernière, j'étais tous les mercredis dehors avec mes enfants, On n'a quasiment jamais sorti l'abri de pluie. Cette année, dès le début, les premières séances, je les ai faites sous la pluie. Donc de toute façon, c'était compliqué de se poser quelque part, de mener des activités sur papier. Le temps aussi a fait que les conditions météo et le fait de ne pas avoir trouvé de lieu super sympa ont fait que j'ai fait des balades exploratoires. Donc on a fait aussi des balades exploratoires plus naturalistes, donc avec des chasses. des chasses aux trésors de saison, des chasses aux feuilles d'arbres, des chasses par exemple aux traces d'animaux, donc pas mal de balades. Et j'ai également fait, en plus après on s'est aussi concentré pas mal en fin d'année, on a fait beaucoup d'activités créatives et manuelles avec pas mal de bricolages pour préparer, du coup il y avait la fête de l'automne, la fête de Noël, donc on a fait des bricolages, j'ai fait beaucoup d'activités de bricolage, des activités créatives, que ce soit dans la nature, ou à l'école, donc en ayant, en ramenant justement des éléments naturels. Et en début d'année, du coup, j'ai plus fait des activités de sciences. Du coup, j'avais plusieurs séquences dans mon programme de sciences qui se prêtaient parfaitement justement à une application dans le cadre de la classe nature. Ça permettait vraiment de rendre les sciences vivantes. Et donc, on a fait plusieurs séances. Et c'est là où on a fait plus parce que jusqu'à présent, c'était beaucoup… du coup beaucoup de balades et là du coup c'était un peu plus des temps posés tu vois vraiment soit dans le petit bois soit au parc on se posait pour autant il n'y avait toujours pas de structuration vraiment dans la séance comme j'avais pu le faire lors de mes ateliers nature ou lors des séances avec mes enfants lors des temps avec mes enfants on menait l'activité il y avait quand même différents temps puisque du coup on avait un temps plus d'exploration ensuite un temps un peu plus d'explication on posait on posait des mots sur ce qu'on avait pu faire, et ensuite un petit temps de jeu, de jeu collectif, de jeu un petit peu sportif, pour ancrer les apprentissages, mais toujours avec, juste autour vraiment d'une activité, d'un thème bien précis. et donc en fait on arrive au mois de mars et du coup c'est vrai que je me suis pas mal questionnée sur un petit peu ma pratique de classe nature plus généralement c'était une période où je m'interrogeais beaucoup sur ce que je voulais faire avec les difficultés que je rencontrais un peu dans le métier ce rythme là, cette difficulté à trouver un équilibre et je me posais pas mal de questions j'étais vraiment partagée entre ma volonté de faire une classe nature qui est un peu plus à mon image en fait qui était plus inspiré par la pédagogie, par la nature, ce que je ne faisais pas vraiment là, parce que vraiment, toute la séance était consacrée... une activité, il n'y avait pas ce temps libre, il n'y avait pas cette récurrence du lieu, il y avait plein de choses en fait que je ne faisais pas, du coup je t'ai partagé entre cette volonté de coller un petit peu plus à la pédagogie par la nature et en même temps la culpabilité que j'ai pu ressentir sur certaines séances de me dire, ah mais en fait je ne colle pas assez au programme, est-ce que mes cours sont assez productifs parce qu'effectivement faire des cabanes dans la nature, c'est un programme. tu vois, chercher les trésors, chercher les feuilles, les différentes feuilles d'arbres dans la nature, pareil, ce n'est pas au programme. Au fond de moi, je sais ce que ça apporte aux élèves, je sais l'intérêt que ça a, mais c'est vrai que j'avais un peu cette culpabilité, comme j'ai fait des balades, il m'est arrivé de faire des balades sans aucun objectif pédagogique, si ce n'est que celui de partager un bon moment, de se promener, et d'ailleurs, c'est mes meilleures séances, celles que j'ai le plus appréciées, celles que les élèves ont le plus appréciées. et c'est vrai que voilà il y avait quand même cette culpabilité de dire oui mais est-ce que c'est pas productif enfin voilà vraiment je me questionnais je ne savais pas trop comment me positionner et il y a eu une séance effectivement où on a fait une balade et il s'est passé quelque chose où mes élèves m'ont remercié ils ont adoré c'était la première fois je crois où je leur laissais un temps libre justement on avait fait une activité où j'avais commencé voilà il s'est passé quelque chose enfin voilà où je leur ai donné un temps de liberté j'ai senti qu'ils en avaient besoin et en même temps c'est l'époque où j'ai découvert ton podcast donc forcément j'écoutais beaucoup de témoignages de personnes qui pratiquaient la pédagogie par la nature et je me suis un peu oubliée j'ai oublié qui j'étais qu'est-ce qui m'animait et j'ai envie d'y revenir et donc voilà j'ai amorcé une nouvelle manière de faire donc en avril où j'ai commencé à structurer mes séances, déjà j'ai augmenté j'ai rallongé la durée de la classe nature alors que pour mes SMA c'était plus facile forcément parce que c'était mes élèves les CE2, CE1, ils avaient déjà leur professeur à côté donc c'était pas possible mais moi mes CM1, du coup il y a de partir alors normalement c'était 14h souvent le temps de se préparer on partait parfois vers 14h30 donc il ne nous restait que 1h30, 1h45, là j'ai commencé la classe nature à 12h30 en disant maintenant on va pique-niquer tous les jeudis ensemble parce que voilà je voulais qu'on perde moins de temps et qu'on puisse partager un moment un peu plus voilà on n'est pas on est vraiment dans la nature pour partager un moment convivial. Parce que moi, mon objectif, après tout, c'est vraiment de leur faire passer, leur faire vivre une expérience positive. Et je sais que le pique-nique, enfin moi, j'en garde, je me souviens de tous les pique-niques de fin d'année, de quand j'étais petite à l'école. Donc, je sais que c'est un moment qui est apprécié par les élèves. Donc, je me suis dit, déjà, on va passer un temps plus long et je vais commencer à structurer mes séances. Je vais proposer des sit-spots. Donc, on a commencé à mettre en place le sit-spot avec les élèves. ensuite je faisais un temps où du coup on faisait une petite activité donc là c'était la période où on faisait des sciences on a aussi fait aussi activités créatives on avait fait la découverte le jardin dans l'art du coup on avait fait plusieurs petites activités autour de ce thème et ensuite je leur laissais un temps libre et ils ont adoré ils ont vraiment voilà j'ai senti que moi je prenais du plaisir eux prenaient du plaisir et du coup je me suis dit ah ça y est j'ai trouvé en fait comment je veux faire alors moi je voulais vraiment voilà allier je me suis dit en fait moi ce que je veux faire en classe nature c'est allier à la fois la pédagogie par la nature c'est à dire vraiment avoir ce moment ce moment de temps libre qui est important pour les enfants qui est celui où ils vont vraiment le plus apprécier c'est vraiment le moment qu'ils attendent et en même temps je veux aussi un coller un peu plus coller au programme il y avait plein de choses en plus que j'avais en tête que j'avais en place l'expression écrite. J'ai plein d'idées. Je sais que là où j'ai remarqué que des élèves avaient des difficultés, je sais qu'à travers la classe nature, je peux travailler ces compétences. Après, il n'y a eu que deux séances. Donc, je n'ai pas pu. Ça a été sur deux séances. Après, on a eu les vacances d'avril. Je suis revenue. C'était nous, on avait un anniversaire. Il y avait un événement à l'école. C'était les 30 ans de l'école. Donc, pendant trois semaines, on a mis entre parenthèses la classe nature pour préparer un spectacle. puis il y a eu la semaine francophone de la classe d'or où l'organisation était un petit peu particulière et donc voilà on n'a pas remis en place et là on arrive sur la fin d'année donc il ne va rester que quelques séances où je vais pouvoir remettre en place un petit peu cette organisation ah oui et il faut savoir aussi événement important c'est que du coup au moment où je me dis maintenant on va passer des temps longs dans la nature et dans un spot récurrent il a fallu que je choisisse parmi ces endroits qui ne me plaisaient pas tant que ça un lieu où justement j'allais pouvoir qu'il allait devenir notre spot régulier et donc j'ai choisi le petit bois même s'il n'y avait pas beaucoup d'espace et pas beaucoup de diversité naturelle je me suis dit voilà c'était quand même celui qui répondait le plus à mes critères et en fait on a eu un petit incident juste avant les vacances d'avril puisqu'on a un énorme arbre qui s'est déraciné quand on était là-bas et du coup c'est vrai que ça m'a pas mal chamboulé et du coup je me suis dit voilà ce sera plus notre... notre lieu, nos lieux de nature. Ça a tombé bien parce qu'en fait, au même moment, il y a un voisin d'école qui mettait à notre disposition un jardin, un grand jardin. Donc moi, je me suis projetée dans un projet de jardin potager. Donc là, on n'a rien pu lancer. On est sur la fin d'année, donc de toute façon, c'est un peu compliqué. En plus, c'est un peu plus loin. C'est à 15 minutes de marche de l'école. Donc c'est vrai que les enfants ont été, on l'a découvert, notamment lors de la classe nature. On a fait des petites activités dedans. Mais c'est vrai que le lancement du potager ne sera pas pour maintenant. Et en plus, il faut que j'arrive à sécuriser le lieu. Donc ça, ce ne sera pas avant la même prochaine. Donc là, pour l'instant, c'est vrai qu'on n'a pas… Je ne me sens pas trop de retourner dans le petit bois. Là, le jardin n'est pas encore sécurisé. Donc pour l'instant, c'est vrai que ça va être des petites séances. On va changer de spot à chaque fois en fonction des activités que j'ai prévues. Mais je vais quand même essayer d'avoir un petit peu cette structure que j'ai commencé à mettre en place avec ce temps de sit-spot, ce temps libre, cette activité. Donc voilà, plein de… une nouvelle manière de faire, mais du coup qui sera un peu plus, qui se fera un peu plus l'année prochaine.

  • Speaker #1

    Mais c'est hyper intéressant et je te remercie de partager comme ça en toute transparence à la fois tes réussites et tes difficultés et la progression de ta pratique sur cette première année parce que ça soulève justement un point qui parfois est pas si simple quand on se lance. On a du mal à, tant qu'on n'est pas formé, tant qu'on n'a pas pratiqué, tant qu'on n'a pas vu ce que c'est que la pédagogie par la nature, il y a souvent des confusions avec l'animation nature, avec plein de choses. En fait, il y a autant d'approches qu'il y a de pédagogues, mais c'est vrai qu'on est, en tout cas je trouve qu'en France, on a une... une culture qui nous amène à attendre un résultat vraiment précis. On propose un temps aux enfants, il faut qu'il y ait quelque chose qui soit produit. Moi, j'ai le souvenir, les premiers ateliers dans les bois que j'ai pu proposer, déjà, je m'étais mis une certaine pression, j'avais fait toute une préparation, quelque chose qui me rassurait, moi. Et je me souviens que... Les familles, quand elles étaient venues chercher les enfants, il y a un papa, la première question qu'il a posée, c'est bon alors, qu'est-ce que vous avez fait ? Et vraiment, il voulait avoir un déroulé précis de ce qui s'était passé et qu'est-ce qu'on avait pu créer. Et en fait, petit à petit, j'ai appris à lâcher ça, mais il m'a fallu un petit peu de temps pour me dire non, effectivement, les apprentissages tels qu'ils sont écrits dans un programme scolaire, ne sont pas les seuls apprentissages que peuvent faire les enfants et qu'en plus il y a d'autres manières d'arriver, de faire ces apprentissages-là que d'être dans une classe, d'être sur un cahier. Enfin voilà, il y a plein de... Tu vois, tu parles de la construction de cabane, la construction de cabane d'un point de vue orientation dans l'espace, géométrie, comment on dit ? pas géométrie spatiale, j'ai mangé le nom.

  • Speaker #0

    Repérage. Oui.

  • Speaker #1

    Voilà, ce genre de choses et tout, vraiment, ça contribue très fortement à ces apprentissages-là. Mais c'est vrai que c'est une approche qui est autre. Faire une animation nature, généralement, c'est une activité qui a un déroulé assez précis. Et ça va être différent. Dans la pédagogie par la nature, on peut proposer des... des activités. Moi, j'en ai toujours quelques-unes au cas où dans mon sac. Mais globalement, comme tu disais, ça, c'est aussi d'autres choses et ça peut être, et c'est beaucoup d'ailleurs, des temps qui paraissent être des temps morts quand on invite les enfants à faire leur seat spot, quand on fait des moments où juste... on écoute, on observe ce qui se passe, et bien malgré tout, il se passe plein de choses en chacun de nous, adultes comme enfants, et c'est tout aussi important. Et là, tu vois, de t'entendre raconter ce cheminement que tu as eu et cette progression, on entend bien la différence entre... Au début, tu étais à fond sur... Il fallait faire plein de trucs, il fallait que tu répondes à des exigences de programme et de faire des... que toi tu te dises ça apporte quelque chose qui est tu vois en phase avec ce qui est attendu et puis que finalement tu te dises qu'il peut y avoir aussi d'autres apprentissages donc c'est intéressant à entendre et vraiment merci pour cette transparence

  • Speaker #0

    et d'autant que quand c'est en fait un lancement parce que là du coup la classe dehors c'était vraiment tout nouveau à l'école et donc moi dès le début j'ai commencé à partager aux parents les vidéos, les photos de ce qu'ils faisaient pendant justement ces temps pour essayer de leur montrer alors oui du coup c'était aussi une manière un petit peu de justifier oui alors vous voyez on ne fait pas que jouer mais en même temps c'était aussi beaucoup de vidéos où on voyait les enfants effectivement jouer mais s'éclater Et je me suis dit, en fait, en voyant ça, les parents, ils ne peuvent qu'adhérer à ça. Et c'est vrai qu'il y a toujours un petit peu cette pression de se justifier. Et d'autant plus quand tu arrives, je pense, avec des petits, de maternels, il va moins y avoir cette pression. Autant là, CE1, CE2, surtout CM1, CM2. Oui, il faut que… OK, c'est bien beau de faire ça, mais du coup, il y a aussi le programme à côté. Alors, il y a des parents qui vont être complètement… qui vont complètement adhérer. C'est vrai qu'il y a d'autres parents qui peuvent… qui vont être plus dans le français, les maths, c'est ce qu'il y a de plus important. Et donc, eux, il va falloir quand même aussi leur montrer les bienfaits, l'intérêt, tout ce qui se passe pendant ces séances. Et du coup, c'était aussi une manière de les sensibiliser à ça et de faire en sorte qu'eux adhèrent et en redemandent, disent oui, il faut que ça continue. Mais c'est vrai que oui, quand on lance quelque chose de nouveau, il y a un temps où il faut un peu sensibiliser les... les différents publics, que ce soit même moi, ma direction, d'une certaine manière, en partageant les vidéos, je montrais aussi ce que je faisais pendant ces temps-là. montrer que c'était des temps où les enfants... Il y a eu beaucoup de choses. Après, c'est vrai que moi, j'ai pas eu trop cette... J'ai pas eu cette pression aussi. Si tu veux, c'est plus moi qui me l'assumis. C'est parce que j'avais une certaine rigueur, me dire... Et si quelqu'un me disait, oui, mais qu'est-ce que vous faites ? Mais j'ai vraiment... Enfin, j'ai jamais eu de réflexion de la part d'un parent. J'ai eu... Au contraire, j'ai plutôt eu des remerciements sur ces temps, sur ce que les enfants, en fait... Là, dernièrement, j'ai eu un message d'une maman qui m'a énormément touchée, qui m'envoyait un message après la semaine de la classe dehors. Et du coup, elle m'a remercié. Elle m'a dit Merci, mon enfant rentre chaque jeudi émerveillé. Il nous raconte tout ce qu'il a appris et ça nous fait évoluer dans notre façon de faire aussi. C'était une séance sur le recyclage, le tri des déchets. On a ramassé les déchets aux alentours d'école. et après je leur ai appris un petit peu l'impact de ces déchets et du coup ils ont expliqué il a expliqué ça à ses parents et du coup on apprend si beaucoup et je me suis dit voilà j'ai semé des graines et moi c'est aussi mon objectif parce que mon objectif c'est que l'école dans la nature ça s'arrête pas aux portes de l'école que ça continue, que ça donne envie aux parents de passer des temps et j'ai des parents qui pendant les vacances une fois une maman qui m'avait envoyé une photo et en disant bon bah on est parti c'est la première fois on allait dans la nature juste pour aller dans la nature. On ne faisait pas qu'y passer pour se rendre à un endroit. On a passé du temps, on a fait des cabanes. Merci, c'était chouette. Et du coup, il n'y a pas meilleure récompense. Je me dis, voilà, les petites graines que j'ai semées commencent à germer. Donc, c'est chouette.

  • Speaker #1

    Trop chouette, oui. Justement, tu vois, dans les questions que je m'étais notées, comment est-ce que les enfants ont accueilli cette classe nature ?

  • Speaker #0

    Alors, tout de suite, ils ont adhéré. Forcément, passer du temps dehors. Alors, j'avais quand même quelques élèves, c'est vrai. Il y avait quelques élèves qui étaient réfractaires, mais vraiment pas beaucoup. Il y en a un, c'est vrai qu'il faisait... Enfin, voilà, il n'avait qu'une envie, c'était que... Quand il n'avait pas le matériel, parce que du coup, forcément, moi, j'ai demandé à ce qu'ils aillent en équipement adapté. C'est vrai que, voilà, des fois, ils venaient sans le matériel. Et là, ils me disaient, non, mais ce n'est pas grave, t'inquiète, je vais rester... je reste là, en fait il avait qu'une envie il voulait pas venir parce qu'il aime pas la nature il aime pas les petites bêtes et je voyais des fois effectivement dès qu'il y avait des petites bêtes autour de lui, des petits insectes il était vraiment pas bien bon après malheureusement c'est un CM2 donc j'ai pas pu voir un petit peu alors je sais qu'il y a eu des séances où il est venu où j'ai vu qu'il appréciait mais j'aurais bien aimé voir un petit peu, avoir plus de temps pour vraiment voir son évolution. Moi, après, c'est vrai que les autres élèves étaient plutôt très contents d'aller dans la nature. J'en ai plusieurs qui avaient plutôt ce qu'au tout début, la toute première séance que j'ai fait, c'était un petit quiz naturaliste, et je m'étais rendu compte qu'il y en a pas mal qui étaient quand même plutôt calés en matière de nature, tout ça. D'ailleurs, même, j'avais des petits complexes. Non, mais il y a des choses qu'ils connaissent mieux que moi. Ils passent plus de temps. Ils avaient vécu des... Tu sais, par exemple, tu sais, ils avaient fait du camping. Moi, je n'avais jamais fait de camping, des choses comme ça. et non du coup il s'était plutôt enthousiaste à l'idée de passer des temps dans la nature et tout s'est toujours bien passé alors à l'exception des moments où il a commencé à faire froid il y a eu une séance où du coup c'était la transition on est passé des journées plutôt agréables où c'est vrai qu'il ne faisait pas froid, on n'avait pas spécialement besoin de veste au très froid et du coup les élèves n'avaient pas forcément encore les tenues adéquates et du coup j'ai eu des élèves qui étaient vraiment pas bien, j'en ai certains qui ont pleuré, et c'était très dur pour moi parce que je me suis dit, non mais en fait moi mon but c'est de leur faire vivre une expérience positive, et j'avais peur, c'est qu'en fait ils n'avaient plus du tout envie de venir en classe nature, ce qui n'a pas été le cas, après dès le retour des vacances, ils sont revenus équipés, et du coup ils étaient trop contents parce qu'en fait ils avaient l'équipement, et ils allaient pouvoir profiter et avoir bien chaud et pas être justement... mal à cause des conditions météo, ils pourraient vraiment prendre de l'assistance, donc non, moi j'ai eu un accueil vraiment favorable, et là j'ai emmené du coup pendant la semaine de la classe dehors, j'ai aussi emmené les petits maternels les maternels et les CP avec qui j'avais jamais fait classe nature et ils ont adoré ils ont vraiment adoré, ils se sont régalés donc non non, j'ai des élèves qui même si certains n'aimaient pas les petites bêtes ils ont adoré ça

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, c'est super que les enfants aient fait cet accueil et fait cet accueil à la classe nature. Tu parlais là justement de la semaine francophone de la classe dehors, qui est donc, pour les personnes à qui ça ne parle pas, c'est une semaine qui est organisée tous les ans par le réseau classe dehors et qui invite les enseignants et les enseignantes à proposer des temps en extérieur à leurs élèves. Je sais que ta semaine a été bien chargée parce qu'on devait enregistrer l'épisode initialement peu de temps après la fin de la semaine et tu étais KO. Donc on a reporté de quelques jours. Comment est-ce qu'elle s'est passée cette semaine de classe dehors ? Est-ce que tu veux bien nous la raconter ?

  • Speaker #0

    Alors moi j'ai adoré puisque du coup j'avais l'opportunité d'accompagner les enfants. pas seulement mes élèves à qui je suis habituée, mais aussi les maternelles et les CP. Donc, ça me permettait vraiment de pouvoir expérimenter, de pratiquer la classe dehors avec tous ces niveaux. Donc, pour moi, c'était très enrichissant puisque du coup, je n'ai pas du tout eu la même approche forcément avec des maternelles qu'avec des CM1. Donc, c'était très intéressant. Et aussi, alors moi, mon objectif était double. Il était... à la fois du coup de pouvoir accompagner tous ces élèves, leur faire profiter de ce temps en nature, mais aussi d'accompagner leurs enseignants en classe nature pour leur montrer justement qu'est-ce qu'on peut faire. Parce que moi, quand j'ai les C1, C2, je n'y vais pas avec leur professeur attitré. En fait, il y a moi, il y a un autre professeur, le professeur de sport. Donc du coup, ce n'est pas leur prof de français, de maths, tout ça. Et là, l'idée pour moi, c'était de montrer à mes collègues, par exemple, qu'est-ce qu'on peut faire. en maths, dans la nature, qu'est-ce qu'on peut faire en français, et j'ai ma collègue de maths qui a adoré, et qui m'a dit, l'année prochaine, on fait les maths dehors plus souvent, parce que c'était vraiment top, et c'est vrai que c'était génial, donc moi j'ai vraiment beaucoup aimé cette semaine, même si effectivement c'était beaucoup de préparation, et ouais, c'était une semaine assez chargée, et on a fait aussi un petit pique-nique, le jeudi, du coup, toute l'école, on a tous été pique-niquer justement dans le jardin qu'on a à disposition. du coup j'avais proposé j'avais lancé le défi aux parents de faire un pique-nique zéro déchet et c'était chouette franchement on a passé de bons moments mais en fait pour les autres, les maternelles à CP j'avais focalisé autour des petites bêtes parce que j'avais remarqué qu'il y avait beaucoup les petites bêtes donc on avait fait plein d'activités différentes autour de cette thématique par contre pour les CE1, CE2, CM1, CM2 je suis plus partie sur de la classe plus la classe dehors classique, en fait, vraiment montrer, voilà, qu'est-ce qu'on peut faire en maths et en français, ce qu'on n'a pas l'habitude de faire, puisque moi, habituellement, je fais surtout de la géo, des sciences, des sciences appliquées, des activités créatives avec eux, des activités naturalistes, mais pour le coup, on ne fait pas beaucoup de français ni de maths, donc là, c'était intéressant aussi pour moi de me prêter à cet exercice, et du coup, j'ai bien aimé aussi, j'ai vraiment pris du plaisir à préparer ça.

  • Speaker #1

    C'est génial si tu as donné envie à des collègues à toi de se lancer à leur tour aussi. C'est vrai que souvent, c'est le cas quand il y a une dynamique de classe dehors qui est amenée par une enseignante. Il y a quelques personnes dans l'équipe que ça titille ou en tout cas qui sont intriguées et de se dire au moins commencer par une heure de temps en temps. Je pense que le fait de le voir, de voir que ça peut être accessible, ça rassure aussi et du coup ça encourage les gens à se lancer à leur tour. Donc c'est génial !

  • Speaker #0

    ouais, non non j'étais ravie du coup c'était vraiment pour moi c'était un challenge réussi parce que c'était vraiment mon objectif j'ai eu à la fois des retours de parents qui étaient ravis que leur petit ait découvert la classe nature, des retours de mes collègues alors toutes mes collègues, donc elle en particulier m'a dit qu'elle voulait faire l'année prochaine mais toutes étaient enthousiastes et m'ont remercié, m'ont dit c'était vraiment génial ce qu'on a fait, donc j'espère avoir semé des petites graines pour l'année prochaine

  • Speaker #1

    Tu parlais là des plus jeunes et du fait que tu avais observé qu'ils aimaient bien les petites bêtes. Et au début de notre échange, tu disais que toi, jusqu'à assez récemment, tu n'étais pas à l'aise avec la nature et avec le vivant. Comment tu te sens aujourd'hui dans ce rapport ? Comment est-ce que tu as réussi à être à l'aise finalement ?

  • Speaker #0

    Alors, étonnamment, très rapidement, j'ai été à l'aise. Et ça m'a vraiment étonnée, j'étais à l'aise dans la nature. Si tu veux, quand on a commencé à faire le co-schooling dans la nature avec mes enfants, déjà, on l'a fait en été. Je pense que l'été, le fait qu'il y ait du soleil, la luminosité, ça change aussi beaucoup l'ambiance. Du coup, on allait dans les bois et je ne sais pas, je me sentais en confiance. Je pense que j'aurais commencé en automne, il fait tout gris ou il fait... j'aurais été moins à l'aise là c'est vrai que j'y allais en short, en petit débardeur et j'allais dans les hautes herbes facilement, il y avait des toiles d'araignées je sais pas, je saurais pas l'expliquer et mes enfants pareil mes enfants aussi avaient cette peur un peu des petites bêtes qui étaient pas spécialement, on était pas habitués en même temps, alors c'est vrai que même si on allait, on allait souvent au parc avant, on allait collecter des petits trésors dans la nature mais on passait pas non plus énormément de temps Et quand on a commencé, rapidement, je pense qu'on s'est senti bien dans le lieu où on était, le petit bois qu'on avait trouvé. et du coup, rapidement, on s'est senti à l'aise, et aussi le fait d'avoir, je me suis un petit peu intéressée, je me suis un peu formée, j'ai appris plein de choses, et en fait, je me suis rendue compte que les gendarmes étaient inoffensifs, que la plupart des araignées qu'on a en France aussi, et du coup, je me suis rendue compte que c'était des peurs qui n'étaient pas fondées, et forcément qu'on connaît les choses, et d'ailleurs, c'est le discours, et je leur ai raconté aux élèves. justement ce que j'avais commencé par la lecture d'un livre sur les petites bêtes et justement la petite fille qui adorait ça et sa famille qui avait peur, qui n'aimait pas. Et j'aurais raconté que moi j'étais pareil. Et qu'en fait après en découvrant, en apprenant à mieux connaître ces petites bêtes, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas de raison d'en avoir peur et que quand bien même j'en aurais peur, il ne fallait pas les tuer, leur faire du mal. Parce que c'est vrai que moi quand j'avais peur des araignées, je reconnais que je tuais les araignées avant. ce que je ne fais plus depuis que je crois depuis ma formation passeur de nature où du coup j'avais eu une il y avait eu un thème sur les araignées du coup je m'étais dit bon bah je ne tuerai plus jamais d'araignées je ne tue plus les araignées et j'aurais raconté ça et du coup c'est ça aussi c'est leur expliquer voilà que en fait souvent c'est des peurs qui sont un peu enfondées et que quand on apprend à connaître au final bon bah voilà on est vite à l'aise et maintenant et je remarque j'ai vu le changement sur mes enfants ma fille qui était assez qui m'est pas les petites bêtes qui touchaient pas mais maintenant quand on voit quelque part elle attrape toutes les... parce que moi je ne faisais pas à son âge, elle attrape les gendarmes, les cloportes avec ses mains et elle a aucune et je trouve ça génial et je suis ravie je me dis bon bah en fait voilà je vois les fruits que ça a que ça a apporté ces fruits et du coup c'est top et puisqu'on

  • Speaker #1

    parle de tes enfants est-ce que tes enfants aujourd'hui ils sont demandeurs de passer du temps dehors ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai qu'on a arrêté du coup, bon bah, dès la rentrée en fait, on a arrêté de passer ses temps dans la nature. Alors eux, ils n'ont pas spécialement, ça ne leur a pas spécialement manqué. Je pense que ça a plus manqué, ça m'a plus manqué à moi. Enfin voilà, après comme tous les enfants, il y a des moments où, même avant qu'on allait dans la nature tous les mercredis, il y a des moments où ils n'avaient pas trop envie d'y aller, oh, on n'a pas envie de sortir. Et après, dès qu'on y allait, ils adoraient, enfin voilà, ils passaient un super moment et des fois, c'est même moi qui leur disais, bon bah, on va peut-être rentrer parce que… ça fait quand même 5 heures qu'on est partis il est tard et donc là c'était un petit peu pareil au début, après c'est au mois de février-mars je crois que j'ai redit bon bah voilà maintenant on va ressortir à nouveau à partir du moment où j'ai retrouvé une organisation qui me permettait de libérer mes mercredis où j'avais dit qu'on allait ressortir bon ils se devaient pas plus s'emballer que ça mais ça allait après j'ai réussi à trouver bon moi après je connais mes enfants et je connais un petit peu je sais quelle source de motivation leur donner pour faire ces sorties donc du coup rapidement on a repris le plaisir à partager cet ensemble, là en ce moment c'est Naya la plus petite qui n'arrête pas de me dire maman quand est-ce qu'on retourne au bois donc elle veut absolument qu'on retourne on est allé tous les mercredis l'année dernière, c'est vrai que là qu'on a recommencé, je ne me sentais pas, je ne sais pas pourquoi, je ne me sentais pas de retourner sur le même lieu où on allait toutes les semaines l'année dernière, j'avais besoin d'autre chose, au début on a recommencé d'abord par faire des balades, puis après je me suis bon maintenant on va repasser un peu du temps, plus longuement, des temps longs comme on faisait avant, mais à chaque fois on change de spot, je pense aussi peut-être pour leur redonner envie, pour à chaque fois créer, un effet de nouveauté, là où je vais vous faire découvrir un nouveau lieu. Bon, même si c'est des lieux dans lesquels on avait déjà été, mais voilà, ça faisait longtemps, donc en fait, à chaque fois, on changeait de lieu. Et contrairement à l'année dernière, du coup, je ne proposais pas d'activité pour la simple et bonne raison que je n'avais pas l'énergie, pas l'envie, sachant que toute la semaine, je fais quand même, je prépare des cours pour mes élèves, je prépare plein de choses. C'est vrai que là, même si ça me rend triste, je n'avais pas la force de le faire pour mes enfants. Donc en fait, on ramenait juste quelques crayons de couleurs. J'aurais acheté des crayons de couleurs aquarellables, notre journal nature, des couteaux, et c'était très bien. Voilà, on faisait des... On griffonnait, on dessinait des paysages, et c'était très bien. Là, c'est vrai que j'ai remis un petit peu, entre parenthèses, les temps nature, parce que du coup, programme trop chargé. Mais là, on va reprendre. Et à nouveau, je me sens animée par... J'ai à nouveau envie de redonner une dimension pédagogique assez... à ses sorties. Il y a aussi Mila qui m'a demandé, donc ma plus grande, qui m'a dit, Maman, j'aimerais bien que tu me fasses, moi maintenant qu'on sort, je veux que tu me fasses la classe nature comme avec tes élèves. Je veux que tu me fasses des... Alors elle, elle est très français, très maths. Elle fait, Je veux que tu me fasses des activités de maths, des activités de français. Sachant que moi, ce n'est pas du tout ce que je fais avec mes élèves, je lui dis, Laisse-moi un peu le temps quand même de préparer ça et on fera quand on ressortira. Et du coup, elle a, ça y est, je suis animée par l'envie, mais je n'ai pas encore l'énergie. le petit compromis que j'ai trouvé... c'est que je nous ai inscrits il y a la fédération pour connaître et protéger la nature la FPCN qui propose la mission 50 défis pour la mission protection de la nature à travers 50 défis et du coup pour chaque saison on a plein de défis des activités à faire dans la nature et je me suis dit que ça serait très bien ça va nous permettre de refaire une activité partager un temps d'activité moi du coup de me réinvestir dans leurs apprentissages parce que ça me manque quand même mais tout en restant vraiment dans le domaine de la nature et sans avoir à supporter la charge de travail avec les préparations, après le nettoyage tout ça, donc aussi c'est très bon compromis j'essaye aussi de nous trouver des ateliers nature on a fait plein d'ateliers nature lors de la fête de la nature c'était chouette, du coup on partageait des activités sauf que moi j'avais rien à faire donc c'était très bien, bon même si là je commence à avoir envie, j'aime bien moi, j'aime bien c'est mon truc de concevoir les activités en plus j'en ai plein dans mes manuels, j'en ai plein en tête mais c'est vrai que c'est l'énergie qui me manque donc voilà, pour l'instant c'est ça il recommence à être demandeur,

  • Speaker #1

    je recommence à avoir l'envie donc c'est cool oui mais je pense qu'effectivement déjà le fait que tu t'écoutes et que tu sentes qu'il y a des périodes dans lesquelles t'as l'énergie et d'autres c'est plus difficile très clairement c'est aussi beaucoup corrélé à la saison même si on Même si on dit qu'il est possible de sortir par tous les temps, là on le vit tous depuis des semaines et des semaines. Il y a un moment, dès qu'il y a un rayon de soleil qui sort, tout d'un coup on a une motivation, une patate pour faire plein de choses. Alors que quand il se met à pleuvoir des cordes et que ça dure des jours et des jours, tout de suite c'est plus dur de se mobiliser. Donc c'est vrai que...

  • Speaker #0

    Je suis d'accord, ça a beaucoup joué.

  • Speaker #1

    Oui, mais oui, oui, mais c'est sûr. Et effectivement, petit clin d'œil à la FCPN, parce que c'est vrai que quand on a peu de temps, ou qu'on n'a pas forcément l'envie, ou que ce n'est pas son truc de créer, de préparer des choses, au moins là, il y a des choses qui sont... qui sont clés en main, qui sont toutes prêtes. Il suffit simplement de créer le club. Et je renvoie les personnes que ça peut intéresser à l'épisode qui avait été enregistré avec Cécile du club Métébote à Lille, qui explique... comment se déroule ce que c'est que la FCPN et comment créer un club nature. Et c'est vrai que pour justement ces configurations-là, où on a envie d'avoir des activités qui sont toutes prêtes, et puis aussi d'être dans une dynamique nationale, puisque c'est aussi ça que ça amène, c'est chouette de savoir qu'en même temps que nous, pendant plusieurs semaines, il y a plein de familles, plein de clubs qui font des défis. C'est une bonne alternative quoi.

  • Speaker #0

    ouais moi c'était pas évident quand même sachant que bon voilà je me dis c'est un peu le cordonnier qui est le plus mal chaussé de lire sur ça je fais quand même la classe naturelle avec mes ailes me dire je prépare rien pour mes enfants c'était pas évident de l'accepter de me dire non je prends des activités toutes faites mais bon au bout d'un moment en fait voilà l'idée faut s'écouter faut aussi se respecter ses besoins, ses envies et surtout l'objectif c'est qu'on partage un temps dans la nature un temps agréable pour autant pour eux que pour moi et donc si ça passe par ça bon bah c'est ok quoi

  • Speaker #1

    Oui, et puis en plus, tu vas apprendre probablement plein de choses. Et en plus, les supports sont vraiment de super qualité. Et ce n'est pas forcément des choses auxquelles on peut penser ou qu'on maîtrise suivant les sujets. Donc, ça a aussi son intérêt. Moi, régulièrement, j'achète les ressources pédagogiques qui sont proposées par la FCPN parce que je trouve que vraiment, c'est de qualité et ça enrichit les propositions derrière qu'on peut faire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que je me dis aussi. C'est vrai que là, par exemple, je crois que le premier défi qu'on a décidé de faire, ça va être aller à la mare. Et c'est vrai que ça, c'est quelque chose... Et observer, je crois, les petites bêtes, ce qu'il y a... Je ne l'ai jamais fait. Donc, je me dis que ça va être top parce que je vais apprendre avec eux en même temps. Et après, moi, je pourrais retransmettre à mes élèves. Donc, oui, oui. Là, du coup, c'est vrai que j'y vois beaucoup d'intérêt.

  • Speaker #1

    Alexandra, on arrive à la fin de notre échange. Avant qu'on se quitte, est-ce qu'il y a des choses que tu aimerais faire différemment pour l'année prochaine ? Je parle en tant qu'enseignante, mais aussi du coup en tant que maman, puisqu'on entend derrière tout ce que tu nous as raconté que... que tu as cet équilibre-là à trouver. Est-ce qu'il y a des choses que tu aimerais faire différemment ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, justement par rapport au podcast que j'avais entendu sur le club, j'ai envie de lancer un club, c'est ce que j'ai dit à mes enfants. Alors là, pour l'instant, j'ai besoin qu'on se reconnecte ensemble. Donc on va faire d'abord nos défis ensemble. Mais après, j'aimerais lancer justement un club pour donner un peu une dynamique aussi à nos... nos sorties qu'en même temps ce soit aussi l'occasion pour eux de rencontrer d'autres enfants, moi de me motiver, eux de les motiver, de donner envie de sortir et d'échanger les pratiques. Donc ça déjà c'est quelque chose que j'aimerais mettre en place, je me laisse un petit peu le temps. Et sinon pour la classe nature, moi sachant qu'il y a encore un point d'interrogation sur la classe que j'aurai l'année prochaine, c'est pas garanti du tout que j'aille à un CM1 puisque par rapport à un problème d'effectif. donc moi ce que j'aimerais vraiment c'est faire la classe nature pour tous les niveaux donc de la maternelle au CM2 donc je ne sais pas du tout si ça va se faire ou pas mais c'est un souhait et j'espère pouvoir le faire dans le jardin qui est mis à notre disposition pouvoir le sécuriser comme il faut et pouvoir en faire notre lieu récurrent et j'aimerais beaucoup l'aménager aménager différents espaces et pouvoir émener toutes les activités et du coup vraiment allier pédagogie par la nature avec vraiment des temps libres, en mettant à disposition des propositions. Mais j'ai besoin d'avoir quand même un lieu qui est aménagé où je peux mettre en place des choses et en même temps faire développer tout ce que j'ai en tête. J'ai prévu notamment des ateliers de français. Je suis en train de travailler sur un fichier avec beaucoup de petits ateliers qui, je pense, peuvent être intéressants pour les enfants. Donc voilà, j'espère réussir à allier tout ça. Mais en tout cas, c'est... c'est vraiment voilà je veux que la pédagogie par la nature ait une place plus importante dans ma façon de faire classe nature l'année prochaine et est-ce que tu prévois de te reposer pendant les vacances d'été ? alors oui j'aimerais beaucoup mais en fait déjà je fais la formation le deuxième module de la formation de pédagogie par la nature j'ai aussi prévu de faire un stage de survie en famille avec ma famille dans la nature voilà j'aimerais vraiment ça me tient à coeur tout ça donc du coup ça va mais bon c'est une bonne fatigue j'ai envie de dire et après tout dépend en fait du niveau que j'aurai l'année prochaine puisque en fait ça va beaucoup conditionner mine de rien j'ai que 6 semaines de vacances 6 semaines c'est pas beaucoup quand le temps un petit peu à consacrer à la famille les vacances ensemble après il y a quand même les préparatifs mais oui je pense que j'en ai besoin donc je repose sachant que je suis un projet éditorial qui est en suspens donc il faudrait que

  • Speaker #1

    que je concrétise encore donc ouais je sais pas ça va vraiment être des vacances très reposantes bon en tout cas merci beaucoup Alexandra d'avoir partagé ton expérience ton parcours je suis ravie d'en connaître un peu plus sur toi et du coup je continuerai de suivre tes aventures que tu partages que tu partages en toute transparence d'ailleurs sur ton compte. C'est vrai qu'en story, tu as tendance à raconter justement ton quotidien, ce dont tu es fier, ce qui est plus difficile. Et ça fait du bien parce que ça montre que ce n'est pas un quotidien qui est tout lisse et que finalement, on rencontre souvent toutes des difficultés qui sont similaires, à savoir un quotidien qui est surchargé. une tête qui est très très pleine donc oui merci beaucoup pour tout ça et écoute je te souhaite que ce projet de classe nature que tu puisses accompagner tous les niveaux se fasse et puis voilà que tu continues à te régaler dans ta pratique merci beaucoup à toi de m'avoir accueillie,

  • Speaker #0

    j'ai passé un très bon moment j'ai beaucoup aimé partager mon expérience ça m'a permis aussi de réfléchir à ma pratique et j'espère que du coup ça apportera autant aux personnes qui écouteront que moi tous les podcasts que j'ai pu écouter m'ont apporté parce que du coup ça a été vraiment moi aussi je te remercie ça m'a beaucoup aidé dans mon cheminement donc merci à toi aussi

  • Speaker #1

    je suis contente d'entendre ça puisque c'est exactement le but du podcast mais j'ai pas de doute sur le fait que ton expérience inspire d'autres personnes qui nous écoutent à bientôt Alexandra

Description

Aujourd'hui, je vous propose un échange avec Alexandra qui est à la fois, maman de 3 enfants, autrice, créatrice de contenu, enseignante.. Bref, elle porte mille et une casquettes. 


Passionnée par les pédagogiques alternatives, Alexandra s'est d'abord formée à titre personnel afin d'accompagner ses enfants dans leurs apprentissages par le biais d'activités qu'elle leur proposait à la maison en intérieur mais aussi, en extérieur ; et c'est ce qui l'a amenée à faire la découverte de la pédagogie par la nature. Progressivement, elle a initié des temps de nature avec ses enfants jusqu'à se lancer, cette année, dans l'expérience de la classe nature en tant qu'enseignante. Et c'est de cette aventure dont elle est venue parler au micro !


Entre son cheminement personnel, son démarrage en tant que maîtresse, l'évolution de sa pratique pédagogique, Alexandra nous partage, en toute transparence et avec passion, son expérience de l'éducation en plein air.  


Pour en savoir plus sur Alexandra et retrouver ses références, rendez-vous sur : www.pedagogieduvivant.fr


Très belle écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Enfance en nature, le podcast qui parle d'éducation en plein air. Je m'appelle Claire et chaque semaine, je reçois ici un ou une pédagogue qui nous partage son expérience en matière d'éducation hors des murs. Famille, professeurs des écoles, éducateurs, animatrices, ces conversations ont pour but de transmettre et diffuser des pratiques diverses et variées qui tendent toutes vers un objectif, permettre aux enfants de passer un maximum de temps en extérieur et plus particulièrement au contact de la nature. Si vous souhaitez soutenir le podcast, n'hésitez pas à laisser un avis ou 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute et surtout, surtout... à le partager autour de vous pour disséminer les graines de l'éducation en plein air. Je vous souhaite une très belle écoute. Aujourd'hui, je vous propose un échange avec Alexandra que j'ai du mal à définir en un seul mot tant elle porte deux casquettes. Elle est à la fois maman de trois enfants, autrice, créatrice de contenu et, depuis quelques mois maintenant, enseignante. Passionnée par les pédagogies alternatives, Alexandra s'est d'abord formée à titre personnel pour accompagner ses enfants dans leurs apprentissages par le biais d'activités qu'elle leur proposait à la maison, en intérieur, mais aussi en extérieur. Et c'est ce qui l'a amenée à faire la découverte de la pédagogie par la nature. Progressivement, elle a initié des temps de nature avec ses enfants jusqu'à se lancer cette année dans l'enseignement. Depuis le mois de septembre, Alexandra propose ainsi des temps de classe nature au sein de son école, et c'est de cette aventure dont elle est venue parler au micro. Entre son cheminement personnel, son démarrage en tant que maîtresse, l'évolution de sa pratique pédagogique, elle nous partage en toute transparence et avec passion, vous allez l'entendre, son expérience de l'éducation en plein air. Je vous souhaite une très belle écoute. Salut Alexandra !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast, je suis ravie qu'on prenne le temps d'échanger deux vives voix toutes les deux aujourd'hui parce qu'on l'a souvent fait par écrit mais là on a une heure devant nous pour qu'on discute d'éducation en plein air et surtout que tu nous partages ton expérience. Donc voilà, la bienvenue.

  • Speaker #1

    Moi aussi je suis ravie de partager ce moment avec toi et de me prêter à l'exercice du podcast.

  • Speaker #0

    Tu vas voir, c'est un exercice qui est à la portée de tout le monde, vraiment. Avant toute chose, est-ce que tu veux bien nous dire dans quel coin tu te situes et ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'habite dans les Yvelines, donc un département de la région Île-de-France, donc ce n'est pas la région la plus verte de France. Et depuis la rentrée, je suis professeure des écoles dans le département du Val-d'Oise, juste à côté des Yvelines.

  • Speaker #0

    Alors, je sais que tu écoutes souvent le podcast, puisque tu fais partie des personnes qui prennent le temps. Et je t'en remercie infiniment de faire un retour dès qu'il y a un épisode qui te plaît. Et c'est hyper précieux. Mais du coup, tu connais la question rituelle de début d'épisode, à savoir, Alexandra, quels sont tes souvenirs d'enfance en nature ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, justement, je me suis interrogée à chaque fois que j'entendais les podcasts et j'ai remarqué effectivement que la plupart des participants ont eu un lien très développé avec la nature dès l'enfance. Et bien moi, contrairement à la plupart des participants, je n'ai que très peu de souvenirs de moments passés dans la nature. En fait, j'ai grandi, je vivais en appartement jusqu'à mes 11 ans et ensuite, à 12 ans, donc, enfin... Je suis partie, donc on est partie vivre en maison, sauf qu'à cette période, j'étais en pleine période de préadolescence et donc forcément, je préférais passer plus de temps dans ma chambre qu'à l'extérieur, au grand désespoir de mes parents. Finalement, j'ai passé très peu de temps dehors et je me souviens que je n'étais pas spécialement à l'aise quand j'y allais. J'ai le souvenir d'avoir eu peur des gendarmes, par exemple, et des petites bêtes de manière générale, et jusqu'à il n'y a pas si longtemps que cela. et même en grandissant j'ai reproduit un petit peu ce schéma familial quand je partais en vacances je ne visitais pas les lieux je faisais très peu de balades jusqu'à devenir à mon tour maman mais pour autant les peu de souvenirs que j'ai sont positifs j'ai souvenir d'avoir passé du temps dans le jardin de mon cousin son jardin me paraissait super grand et sauvage on a passé d'excellents moments pareil je me souviens des sorties de fin d'année d'école avec les pique-niques dans les clairières, les rallies photos, les courses d'orientation dans les bois. Et donc, c'est des moments qui sont positifs. Alors, ce n'est pas tant le lien au vivant qui me plaisait, que ce soit la faune ou la flore, mais plus en fait cet espace de grandeur, cette sensation de liberté qui était offerte par l'extérieur.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, je vois ce que tu veux dire parce que moi, j'ai grandi jusqu'à l'âge de 10 ans dans les Yvelines. Figure-toi. Et à l'école, ce n'était pas particulièrement nature. Mais par contre, je crois que je me souviens probablement de plus de la moitié des sorties qu'on faisait à droite, à gauche. et oui, comme tu dis, ce n'est pas forcément tant le lien au vivant, à la nature, mais c'est le fait d'être dehors, et ce qui est déjà beaucoup. Je sais qu'il y a des écoles pour lesquelles même les sorties, c'est devenu compliqué à faire, à organiser, donc déjà d'avoir ça dans son cœur et dans sa tête, je crois que c'est déjà de belles choses. Et justement, c'est hyper intéressant. enfin tu vas nous raconter tout ça mais de savoir que t'as pas forcément construit ce lien là à la nature et qu'aujourd'hui dans tout ce que tu partages et dans ton quotidien à la fois en tant que maman et en tant qu'enseignante ça fait partie de ton approche moi je t'ai connue il y a quelques années par le biais de ton compte Instagram sur lequel tu partageais à l'époque les activités que tu faisais avec tes enfants qui étaient des activités diverses et variées Et puis progressivement, j'ai vu l'évolution de ton approche, de tes propositions, jusqu'à faire la rencontre de la pédagogie par la nature. Tu t'es mise à parler de ça. Et puis cette année, tu le disais, tu t'es lancée dans la grande aventure de l'enseignement. Est-ce que tu veux bien raconter ton parcours professionnel ? Et puis je pense en parallèle, parce que les deux vont souvent de pair. Et finalement, ton cheminement personnel dans tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, c'est un parcours qui part un petit peu dans tous les sens. En fait, à la base, initialement, j'ai fait des études en marketing, communication. Et donc, je travaillais dans la communication digitale jusqu'à ce que je tombe enceinte. Il faut savoir que j'ai eu un parcours très difficile pour avoir mon premier enfant. Donc, j'ai mis plusieurs années. Et forcément, quand on a un parcours comme ça, ça change vraiment notre façon de voir les choses et nos aspirations professionnelles et personnelles. Et donc, en fait, je n'ai pas repris mon poste. Et pour autant, je venais d'acheter une maison avec mon conjoint. Donc pour lui, ce n'était pas concevable que je reste à la maison, m'occuper de ma fille, même si c'était ce que je voulais. Donc je me suis lancée dans la préparation du concours d'attaché territorial, ce qui me permettait en même temps de préparer le concours et de m'occuper de ma fille. Et donc j'ai passé ce concours. J'étais enceinte de mon deuxième enfant parce que pour le coup, je suis tombée rapidement enceinte et naturellement de mon fils. Donc j'ai eu ce concours. J'ai postulé, mais je n'ai rien trouvé. C'est vrai que bon, après, ça ne me déplaisait pas forcément puisque j'avais maintenant deux enfants et j'avais de quoi m'occuper. J'avais envie de profiter d'eux. Et puis, en juillet 2018, mon fils avait un an, j'ai décidé de lancer mon compte Instagram et un blog du même nom. Donc, ma vie trépidante de maman. Donc il faut savoir qu'à l'époque, mon monde tournait vraiment autour de mes enfants, autour de mon rôle de maman. Et du coup, j'avais envie de partager sur ça et j'avais envie aussi de trouver justement un travail qui me permette à la fois de continuer de passer du temps, autant de temps avec mes enfants. Et en même temps, d'avoir quand même un revenu parce que forcément, il faut quand même, on a besoin d'un complément de revenu. Et qui me permette de lier en même temps cet intérêt pour la parentalité, l'enfance. Donc j'ai lancé ce... Ce blog et ce compte Instagram et rapidement mes activités ont tourné autour des activités pour enfants, des pédagogies alternatives que j'ai découvertes notamment via Instagram. et donc ensuite donc là je suis créatrice de contenu bon ça se développe petit à petit j'ai pas énormément de collaboration après c'est vrai que moi mon but c'était surtout de pouvoir rester à la maison et voilà et mon kiff c'était vraiment de partager ce que je faisais avec mes enfants et quand même en septembre 2020 je me décide à lancer en fait animé par cette passion et par ces partages je m'associe en fait avec une autre maman instagrammeuse et on décide de lancer notre notre entreprise de box d'activité pour enfants, donc Box Queen. Donc, ça va être un an de dur labeur pour lancer cette entreprise avec beaucoup de déconnus, pas mal de galères. Et donc, en fait, Box Queen verra le jour en novembre 2021. Donc, le lancement est un peu retardé. On avait prévu un lancement avant, mais voilà, les joies de l'entreprenariat. Et avant même, en fait, que Boxscreen soit lancé officiellement. En fait, le lancement était retardé, la création de contenu, moi je n'étais pas vraiment à l'aise. Du coup, je me suis lancée dans un nouveau projet. Ma maison d'édition, donc les éditions La Place, je me demande de creuser un petit peu le sujet sur la place qu'occupe la nature dans mon co-schooling. Et donc, je découvre la pédagogie par la nature et là, gros coup de cœur pédagogique. Donc moi déjà, j'adore les pédagogies alternatives et je me retrouve totalement dans cette pédagogie. Enfin voilà, c'est une vraie révélation. Je me rends compte qu'en fait, moi, je pratiquais jusqu'à présent le co-schooling par la nature. et je décide de me lancer justement dans le co-schooling dans la nature, et en même temps pour encore un nouveau challenge professionnel, et bon je suis un peu quelqu'un qui est assez perfectionniste, et qui suis facilement insatisfait de ce que je fais, donc mon premier livre je me disais, ah mais oui j'aurais dû aller plus loin par rapport à ça, et donc je me dis, je me lance dans le co-schooling de la nature, et je vais raconter ça en même temps, je vais écrire un livre, parce que j'ai adoré l'édition, donc c'est vraiment quelque chose qui m'a plu. et donc j'ai commencé en fait à écrire en même temps, que je pratiquais, que j'apprenais, que je me formais à la pédagogie par la nature, du coup à travers des formations et que je le pratiquais avec mes enfants, j'ai commencé à écrire ce livre et j'ai proposé à des maisons d'édition, sauf que je n'ai pas trouvé de maison d'édition. Alors les éditions La Plage étaient intéressées par le sujet, mais on venait tout juste de lancer le livre, donc ils ne pouvaient pas se lancer dans un autre projet tout de suite, il fallait qu'ils aillent d'abord un petit peu de visibilité sur eux. sur un peu l'évolution des ventes de mon livre. Et donc, moi, financièrement, j'avais besoin d'avoir une rentrée d'argent parce que j'avais quand même mis entre parenthèses tout le reste pour me consacrer à l'écriture de ce livre. Donc, je me suis lancée dans l'auto-édition. Je me suis lancée dans l'auto-édition et donc, mes livres sont parus grâce à une campagne VUL à l'été 2023. J'ai pu vendre mes livres et donc, je me rends compte qu'effectivement, l'écriture me plaît. sauf que tous ces métiers passions que je fais depuis des années que ce soit mon entreprise de box d'activités la création de contenu l'écriture de livres malheureusement nous ont mis dans une situation financière très critique et là on fait le train et on se rend compte que maintenant il faut vraiment que je rapporte un revenu régulier à la maison et donc pas le choix de trouver une autre activité professionnelle et donc là il y a deux choix qui se posent à moi J'hésite entre me lancer en tant qu'animatrice d'ateliers nature, puisque justement l'été 2023, j'avais commencé tous les dimanches, j'animais des ateliers nature, parce que du coup je m'en sentais. J'avais fait la formation passeur de nature au début, quand j'ai commencé le co-schooling avec mes enfants. Mais au début, je l'ai fait plus pour moi, pour ma pratique personnelle avec mes enfants, sans forcément avoir un but d'animer des ateliers. Et en fait, avec l'écriture de ce livre, je me suis sentie capable et j'ai eu envie de me lancer. Donc, juillet, août, j'ai animé des ateliers nature, j'ai adoré. Donc, je me suis dit, pourquoi pas faire ça ? Sauf qu'il n'y avait pas énormément de postes de proposés vers chez moi. Donc, c'était en auto-entrepreneur. Ou alors, je me suis dit, je me lance en tant que maîtresse, sachant que j'adore, j'ai toujours adoré transmettre. Je faisais en quelque sorte maîtresse avec mes enfants, puisque je pratiquais le co-schooling. avec eux depuis des années. Donc le co-schooling, c'est apporter des apprentissages à ces enfants en parallèle de l'école. Et c'est vrai que je m'étais déjà inscrite au CRPE, donc au concours pour être professeure des écoles, quelques années auparavant. Finalement, je m'étais ravisée parce que je n'étais pas prête à prendre le risque de ne pas être dans un niveau maternel qui était vraiment mon niveau de prédilection et d'être loin de chez moi. Et finalement, il y a une opportunité, j'ai une amie enseignante qui me dit, dans mon école, il cherche un poste de maîtresse en CM1. et c'était à 35 minutes de chez moi quand ça roule donc autant dire que j'y allais reculons parce que c'est tout ce que je voulais pas niveau CM1, loin de chez moi et puis j'y vais quand même je me dis bon ben voilà c'est une opportunité je vais quand même aller voir ce que ça donne et là coup de coeur avec l'école le feeling est passé directement avec l'équipe pédagogique j'aimais le fait en fait que ce soit une école où il y avait une grande c'est une école hors contrat donc il y avait une grande liberté pédagogique donc je me suis dit mais je vais pouvoir m'éclater je vais pouvoir faire en fait tout ce que j'aime et tout de suite évidemment moi j'ai demandé si je pouvais faire la classe dehors on m'a dit oui je me suis dit bon bah voilà ça va être une super expérience donc je vais le faire je me suis lancée dans cette nouvelle aventure professionnelle qui dure maintenant depuis le début de l'année

  • Speaker #0

    J'adore parce que j'avais les grandes lignes en tête étant donné que je te suis, voilà je disais j'ai suivi l'évolution mais d'avoir, d'en savoir un peu plus et d'avoir plus de détails sur ce cheminement et de... de voir à quel point c'est fou, on en parle souvent de ce que la maternité amène dans nos vies, mais là, ça a vraiment, ça a nourri ton parcours professionnel, et c'est super, du coup t'as touché à plein de trucs. Franchement, l'écriture, moi vraiment, j'adore lire, j'aime beaucoup écrire, je pense que enfant... On m'aurait dit, t'écris un livre, j'aurais dit, mais c'est génial. Là, aujourd'hui, quand je vois les difficultés que c'est pour les auteurs de faire sa petite place et tout, je te trouve hyper courageuse de t'être lancée. J'avais suivi ta campagne l'été dernier dans l'auto-édition, parce que vraiment, c'est difficile, quoi. Et d'ailleurs, t'as vendu tous tes livres. Est-ce qu'ils sont toujours disponibles à la commande ?

  • Speaker #1

    Alors, il ne m'en reste que quelques-uns, parce que du coup, j'avais pu en imprimer un peu plus. J'avais quand même anticipé, j'en avais imprimé un petit peu plus. Donc, il s'écoule. En fait, toutes les semaines, ça part un petit peu. Sauf que là, j'arrive vraiment à la fin du stock. Et le problème, comme je suis en auto-édition, forcément, je ne peux pas commander les livres à la demande parce que ça me coûterait beaucoup trop cher. C'est vraiment très élevé, les prix d'impression. Donc, en fait, pour que ce soit rentable, il faut au moins que je les commande par 100. Sauf que le problème, c'est qu'à part faire une campagne LUL... ou alors démarcher les librairies, c'est très compliqué. Donc là, en fait, oui, l'objectif, c'est de prendre le temps, ce que je n'ai pas pu faire, puisque du coup, au moment où sont sortis mes livres, je me suis lancée dans ce nouveau travail de maîtresse qui me prend tout mon temps. Donc, je n'ai pas pu faire justement cette démarche active, d'aller démarcher des librairies pour essayer justement de pouvoir passer des commandes et faire en sorte que c'est un an de travail d'écriture. ne s'arrête pas à quelques centaines de livres vendus. J'aimerais vraiment effectivement que tout le monde puisse continuer à les acheter et qu'on les retrouve ailleurs. Donc là, c'est des commandes qu'on passe en direct par message et du coup, par virement. Mais c'est vrai qu'en plus, c'est toute une logistique de gérer ça à chaque fois. Donc oui, idéalement, j'aimerais… Mais il faut prendre le temps. Il faut prendre le temps pour ça.

  • Speaker #0

    Et on ne peut pas être partout à la fois.

  • Speaker #1

    Il faut faire des choix. Donc là, j'écoule le reste du stock. Mais après, oui, je compte bien…

  • Speaker #0

    de donner un nouveau souffle à ses livres bon alors justement comment s'est passée cette première année puisque là on est au mois de juin donc l'année se termine comment s'est passée cette première année en tant qu'enseignante pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors, le rôle d'enseignant en lui-même, je l'ai endossé assez facilement, j'ai envie de dire. Ça s'est fait de façon très naturelle. Je pense que le fait d'avoir fait co-scooing avec mes enfants, d'avoir de bonnes connaissances et un réel intérêt pour les pédagogies alternatives m'a beaucoup aidée. Et c'est vrai que j'ai endossé cette casquette très naturellement, je me suis sentie à l'aise. Je me suis adaptée finalement au programme de SEM1 qui était très loin pour moi. Autant avec mes enfants, je faisais plein d'activités. mais ma fille était en niveau CE1 à l'époque, donc CM1, c'était très loin pour moi. Je me suis adaptée facilement au programme et j'ai trouvé ma posture d'enseignement, parce que c'était ça aussi la difficulté, c'était qu'à la fois, il fallait que je me plonge dans le programme et en même temps que je trouve ma manière d'enseigner, sachant que je baignais dans les pédagogies alternatives, donc j'avais plein d'idéaux, il y avait plein de choses que je voulais faire. Au final, je me suis rendu compte qu'entre ce que je faisais avec mes enfants et le mettre, le transposer dans une classe, ce n'est pas si évident. Mais j'ai quand même réussi à trouver assez rapidement une façon d'enseigner qui me correspondait plutôt bien. Pour ça, c'était assez facile. En revanche, ce qui a été extrêmement difficile, et je pèse mes mots, c'est vraiment le rythme. Le rythme est vraiment intense. Alors, je m'attendais à ce que ce soit dur. j'ai jamais cru au mythe quand on me disait oui alors fais maîtresse c'est le métier idéal pour allier vie pro vie perso tu finis le soir et demi t'as tes mercredis tes week-ends j'y croyais pas déjà je me connais je sais que je suis quelqu'un de passionné quelqu'un qui a tendance à s'investir à 200% donc je savais que le risque en choisissant ce métier c'est pour ça que j'ai beaucoup hésité avant de me lancer et que je ne l'ai pas fait avant parce que je n'étais pas prête justement à ces sacrifices, c'est que je savais que j'allais avoir du mal à faire la part des choses. Effectivement, c'est ce qui s'est passé. Ça a pris beaucoup de place. Oui, rapidement, ça a pris beaucoup de place dans le quotidien. Et surtout que moi, ça faisait quand même huit ans que j'étais à la maison avec mes enfants. Donc autant dire que l'organisation familiale a été complètement bouleversée, chamboulée. Ça n'a pas été évident pour les enfants et je crois que ça a été encore moins évident pour moi. J'ai eu vraiment l'impression d'avoir plus du tout de temps libre. d'avoir, de m'être reniée, d'avoir oublié en fait toutes mes valeurs, en fait tout ce qui était important à mes yeux, passer du temps dans la nature avec mes enfants, les accompagner dans leurs apprentissages, créer, faire plein de, enfin voilà, les activités, en même temps moi c'est aussi un moyen d'expression pour moi, quand je faisais des activités avec mes enfants, je faisais beaucoup d'activités créatives, j'ai arrêté tout ça, tout s'est arrêté, c'était assez difficile à vivre pour moi, c'était très intense, surtout au début, au tout début c'était compliqué, j'ai travaillé tout le mois de fin juillet, août. toutes les vacances de là, tous les soirs, tous les week-ends, tous les mercredis. Et j'ai commencé à souffler un petit peu aux vacances de Noël. Et après, j'ai commencé à trouver une organisation qui m'a permis de ne plus travailler les mercredis et les week-ends. Ce qui était, enfin voilà, j'étais quand même assez fière de moi parce que je me suis dit en quelques mois, j'ai quand même réussi à me libérer du temps, à réussir à consacrer à nouveau du temps à mes enfants. Parce que pour moi, c'était primordial de retrouver un petit peu un équilibre parce que je ne pouvais plus. mais c'était quand même au prix de toutes mes soirées. Donc ça n'a pas non plus été évident, parce que du coup, quand on a fait une journée de travail, on est sollicité toute la journée par les élèves, où on doit les accompagner dans leurs apprentissages, où il y a beaucoup de problèmes, des conflits à gérer. Le soir, on enchaîne avec notre journée, avec les enfants, avec le coucher des enfants, et après, devoir se replonger dans les corrections de cours, les préparatifs, même si je prépare très bien, mes cours sont préparés pendant les vacances, en fait, je prépare toute ma période. mais malgré cette préparation il y a quand même les corrections au fur et à mesure, il faut quand même se replonger à chaque veille de cours, dans le cours il y a des supports des fois qu'il faut encore préparer, on avait tout écrit sur papier pendant les vacances pour préparer toute la période mais du coup après il y a des choses quand même à créer donc c'est beaucoup, beaucoup de temps et ça je savais que ça allait être dur, mais pas à ce point. Vraiment pas à ce point. Et c'était très, très difficile pour moi. Et ce qui était aussi difficile, c'est que moi, je suis quelqu'un... qui a besoin de prendre des temps pour, j'adore me poser, réfléchir, analyser les choses, analyser ma pratique. Je suis beaucoup dans l'autocritique, prendre le temps. Et là, clairement, je n'ai pas pu le faire. À chaque fois que, quand une séquence, par exemple, se passait mal ou la fin d'une période, j'aurais aimé prendre le temps de réfléchir, de dire, voilà, alors là, je vais refaire ça comme ça. Mais en fait, on n'a pas le temps. Et ça, moi, ça m'a manqué, le temps de me former. Alors, c'est un métier qui est passionnant, mais moi, ce qui me passionne avant tout, c'est de pouvoir... étudier les pédagogies, les différentes pédagogies, et essayer justement après de les mettre en pratique, avoir ce temps de réflexion. Et là, je suis très frustrée, en fait, de ne pas pouvoir le faire. En fait, on est toujours la tête dans le guidon, on enchaîne les cours, cours après cours, projet après projet, sans avoir le temps de souffler et de dire, non, là, j'arrête, qu'est-ce que je pourrais faire évoluer ? Et voilà, et ça, du coup, c'est assez compliqué pour moi à vivre. Donc, une année vraiment très intense. Je n'ai jamais été autant fatiguée, et pourtant, comme tu as pu le voir à travers mon parcours, j'ai l'habitude de... d'avoir plusieurs casquettes, j'ai toujours été, enfin, je suis quelqu'un d'hyperactif, donc j'ai cette habitude, mais là, ça a été vraiment plus dur que d'habitude, et je pense aussi le fait d'avoir des trajets, j'avais pas ça avant, j'étais à la maison, là, le fait de devoir aller à l'extérieur, ça change aussi beaucoup, quoi.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il n'y a que les gens qui pensent que le métier de maîtresse est confortable et qu'on fait du 8h-16h30, enfin je dis on, je ne le suis pas, mais que les enseignants font du 8h30-16h30 et ont tout leur week-end. C'est effectivement un gros mythe puisqu'il suffit de discuter avec les enseignants pour savoir que ce soit dans les écoles sous contrat ou hors contrat, c'est pas ce rythme-là. Encore moins chez les jeunes enseignants ou les enseignants qui ont envie de mettre de la nouveauté dans chaque année. C'est sûr qu'il y en a certains et certaines qui proposent les mêmes choses tous les ans. Et du coup, une fois que l'année est rodée, que le programme est maîtrisé, ça roule tout seul. Mais si on a envie d'apporter de nouvelles choses tous les ans, qu'on a envie de se faire plaisir, et bien nécessairement, ça amène du travail en plus des heures passées à l'école. Et ça, oui, c'est vraiment... c'est un mythe de croire que c'est une profession qui est cool. Et puis, il suffit de se dire qu'avoir des enfants, quel que soit leur âge, plusieurs enfants toute la journée, d'être dans l'agitation et tout ça, c'est quelque chose qui demande aussi beaucoup d'énergie. Et ça, derrière, quand on a des enfants et qu'on rentre à la maison, ça a une importance, quoi. Ça fatigue encore plus et je comprends tout à fait les... tes difficultés d'être disponible avec ta famille, à un moment donné, il y a un équilibre qui doit se faire. Et je pense que là, quand c'est une toute première année, c'est pas si simple que ça de l'avoir tout de suite, quoi.

  • Speaker #1

    c'est ça c'est ce qu'on m'avait dit c'est la première année mais je pense comme tu dis quand après on est passionné je pense que même les années suivantes à partir du moment où on a envie de prendre du plaisir et on va vouloir se renouveler et de toute façon la classe change chaque groupe d'enfants est différent donc forcément il y a des choses qu'on ne fera pas de la même façon donc voilà c'est un métier de toute façon je pense que c'est inhérent au métier c'est... voilà, c'est un métier qui demande énormément énormément d'investissement en temps, en énergie c'est pas évident, moi je vraiment je tire mon chapeau à tous les enseignants qui font ça depuis des années ouais,

  • Speaker #0

    c'est clair, il faut le dire ça fait du bien je crois pour certains et certaines de l'entendre d'ailleurs je sais pas, j'ai peut-être loupé l'info mais tu as quel niveau de classe ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'ai une classe de CM1 Alors moi il faut savoir que du coup J'ai quand même des conditions idéales Puisque j'ai une classe de 9 élèves Donc ce qui est vraiment pour commencer Le top et de toute façon même D'une manière générale pour enseigner C'est vraiment idéal Et ça m'allège quand même et c'est pour ça je dis Malgré ces conditions idéales J'ai trouvé que la charge de travail est énorme Parce que quand on a 9 copies à corriger Et qu'on en a 30 c'est quand même bien différent Et voilà c'est quand même cool Donc j'ai une classe de CM1 et à côté je prends aussi parce que du coup nous c'est une école un petit peu un fonctionnement un peu spécifique puisqu'en fait je m'occupe aussi des CE1 CE2 pour la géographie les sciences et la classe nature donc voilà donc j'ai quand même voilà du coup j'ai trois niveaux et les CM2 viennent aussi parfois avec moi en classe nature

  • Speaker #0

    Alors cette classe nature, puisque tu en parles, est-ce que c'était quelque chose qui était déjà mis en place avant ton arrivée ou c'est toi qui l'as initiée ?

  • Speaker #1

    Non, c'est moi qui apportais en fait ça à l'école en fait. Il faut savoir, comme je disais, c'est une école hors contrat et plus spécifiquement une école chrétienne. Donc c'est une école qui a une vision en fait de l'éducation très globale. Ils accordent une grande importance en fait à développer les différentes... dimensions de l'enfant et notamment sa personnalité et donc ils s'inspirent beaucoup des pédagogies alternatives de manière générale et dans leur projection de l'avenir de l'école c'est vrai qu'il y avait justement cette petite case nature, ils avaient envie justement de développer ça faire un petit peu la classe dehors sauf qu'ils n'avaient pas il n'y avait personne pour le faire et donc ça tombait bien en fait moi c'est pour ça que le feeling est passé on s'est trouvé mutuellement on a trouvé un terrain d'entente, tous les deux, je leur apportais quelque chose, et eux, en même temps, j'ai appris énormément. Et donc, c'est moi, voilà, qu'ils ont été tout de suite favorables au projet. Et donc, voilà, on a mis ça en place. Donc, moi, c'est toutes les semaines, avec mes CM1, tous les jeudis après-midi, donc on va en classe nature. Et avec les CE1, CE2, en fait, c'est une semaine sur deux. Une semaine les CE1, une semaine les CE2.

  • Speaker #0

    Et ça se fait dans quel environnement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je n'ai pas trouvé... Alors, j'avais repéré, justement, j'étais partie sur place pour repérer un petit peu, chercher un spot régulier, parce que forcément, comme je suis formée à la pédagogie par la nature, je voulais un spot régulier, sauf que je n'ai pas trouvé d'endroit qui réunissait les conditions pour le faire. Et donc, on a essentiellement... Alors, au début, jusqu'à il n'y a pas très longtemps, on faisait beaucoup de balades, en fait, de balades exploratoires. Donc on a, en fait c'est une petite ville de 2000 habitants, donc très proche, enfin petite ville, petit village, donc il y a quand même pas mal de nature, on a un petit bois juste à côté de l'école, donc il n'y a même pas 5 minutes à pied, on a un petit parc avec un petit cours d'eau pas très loin, aussi pareil, à moins de 5 minutes, et une petite allée avec une autre parcelle, un grand terrain, derrière l'école, donc on a quand même plusieurs petits coins. mais aucun, voilà, réunissait vraiment les critères pour y mener des activités toutes les semaines. Donc c'est vrai qu'au début, j'ai surtout fait des balades dans ces différents lieux et aussi dans la ville, en fait, puisque même dans la ville, il y a de la nature, donc pas forcément aller que dans ces petits endroits naturels.

  • Speaker #0

    Et du coup, t'as mis ça en place dès le mois de septembre, quand t'es arrivé ? Oui, dès le début, moi, de toute façon, et j'ai aussi accepté ce poste pour faire la classe nature. Donc, de toute façon, dès le début, je l'ai mis en place. Et alors, c'est vrai que comme c'était ma première année en tant qu'enseignante, j'ai concentré vraiment mes efforts sur toutes les autres matières que je ne maîtrisais pas. Et comme c'est vrai que je me disais, là, c'est l'école dans la nature, je maîtrise, j'écris des bouquins, j'ai fait avec mes enfants, j'ai pas vraiment pris le temps de... Avec regret, quand même avec regret. Mais bon, forcément, il fallait que j'optimise mon temps. Donc, je me suis concentrée sur là où j'avais le plus d'efforts à fournir. C'était les autres matières. Donc, je n'ai pas pris le temps vraiment en début d'année, si tu veux, de faire vraiment une progression et de réfléchir à comment j'allais structurer mes séances. Et donc, au début, comme je disais, les premières séances, je me suis rendue compte que le programme de géographie commençait par le repérage sur la carte. et la description des paysages, donc je me suis dit, c'est parfait, on va commencer, ça va nous permettre en plus, ça va me permettre de découvrir la ville, donc on a commencé par faire des balades exploratoires, donc à visée géographique, faire des balades géographiques, et donc les premières séances, on s'est vraiment concentré sur ça, et ensuite, comme la météo, du coup, on ne s'y prêtait pas, c'est vrai que cette année, il faut dire quand même ce qui est, moi, pour comparaison, l'année dernière, j'étais tous les mercredis dehors avec mes enfants, On n'a quasiment jamais sorti l'abri de pluie. Cette année, dès le début, les premières séances, je les ai faites sous la pluie. Donc de toute façon, c'était compliqué de se poser quelque part, de mener des activités sur papier. Le temps aussi a fait que les conditions météo et le fait de ne pas avoir trouvé de lieu super sympa ont fait que j'ai fait des balades exploratoires. Donc on a fait aussi des balades exploratoires plus naturalistes, donc avec des chasses. des chasses aux trésors de saison, des chasses aux feuilles d'arbres, des chasses par exemple aux traces d'animaux, donc pas mal de balades. Et j'ai également fait, en plus après on s'est aussi concentré pas mal en fin d'année, on a fait beaucoup d'activités créatives et manuelles avec pas mal de bricolages pour préparer, du coup il y avait la fête de l'automne, la fête de Noël, donc on a fait des bricolages, j'ai fait beaucoup d'activités de bricolage, des activités créatives, que ce soit dans la nature, ou à l'école, donc en ayant, en ramenant justement des éléments naturels. Et en début d'année, du coup, j'ai plus fait des activités de sciences. Du coup, j'avais plusieurs séquences dans mon programme de sciences qui se prêtaient parfaitement justement à une application dans le cadre de la classe nature. Ça permettait vraiment de rendre les sciences vivantes. Et donc, on a fait plusieurs séances. Et c'est là où on a fait plus parce que jusqu'à présent, c'était beaucoup… du coup beaucoup de balades et là du coup c'était un peu plus des temps posés tu vois vraiment soit dans le petit bois soit au parc on se posait pour autant il n'y avait toujours pas de structuration vraiment dans la séance comme j'avais pu le faire lors de mes ateliers nature ou lors des séances avec mes enfants lors des temps avec mes enfants on menait l'activité il y avait quand même différents temps puisque du coup on avait un temps plus d'exploration ensuite un temps un peu plus d'explication on posait on posait des mots sur ce qu'on avait pu faire, et ensuite un petit temps de jeu, de jeu collectif, de jeu un petit peu sportif, pour ancrer les apprentissages, mais toujours avec, juste autour vraiment d'une activité, d'un thème bien précis. et donc en fait on arrive au mois de mars et du coup c'est vrai que je me suis pas mal questionnée sur un petit peu ma pratique de classe nature plus généralement c'était une période où je m'interrogeais beaucoup sur ce que je voulais faire avec les difficultés que je rencontrais un peu dans le métier ce rythme là, cette difficulté à trouver un équilibre et je me posais pas mal de questions j'étais vraiment partagée entre ma volonté de faire une classe nature qui est un peu plus à mon image en fait qui était plus inspiré par la pédagogie, par la nature, ce que je ne faisais pas vraiment là, parce que vraiment, toute la séance était consacrée... une activité, il n'y avait pas ce temps libre, il n'y avait pas cette récurrence du lieu, il y avait plein de choses en fait que je ne faisais pas, du coup je t'ai partagé entre cette volonté de coller un petit peu plus à la pédagogie par la nature et en même temps la culpabilité que j'ai pu ressentir sur certaines séances de me dire, ah mais en fait je ne colle pas assez au programme, est-ce que mes cours sont assez productifs parce qu'effectivement faire des cabanes dans la nature, c'est un programme. tu vois, chercher les trésors, chercher les feuilles, les différentes feuilles d'arbres dans la nature, pareil, ce n'est pas au programme. Au fond de moi, je sais ce que ça apporte aux élèves, je sais l'intérêt que ça a, mais c'est vrai que j'avais un peu cette culpabilité, comme j'ai fait des balades, il m'est arrivé de faire des balades sans aucun objectif pédagogique, si ce n'est que celui de partager un bon moment, de se promener, et d'ailleurs, c'est mes meilleures séances, celles que j'ai le plus appréciées, celles que les élèves ont le plus appréciées. et c'est vrai que voilà il y avait quand même cette culpabilité de dire oui mais est-ce que c'est pas productif enfin voilà vraiment je me questionnais je ne savais pas trop comment me positionner et il y a eu une séance effectivement où on a fait une balade et il s'est passé quelque chose où mes élèves m'ont remercié ils ont adoré c'était la première fois je crois où je leur laissais un temps libre justement on avait fait une activité où j'avais commencé voilà il s'est passé quelque chose enfin voilà où je leur ai donné un temps de liberté j'ai senti qu'ils en avaient besoin et en même temps c'est l'époque où j'ai découvert ton podcast donc forcément j'écoutais beaucoup de témoignages de personnes qui pratiquaient la pédagogie par la nature et je me suis un peu oubliée j'ai oublié qui j'étais qu'est-ce qui m'animait et j'ai envie d'y revenir et donc voilà j'ai amorcé une nouvelle manière de faire donc en avril où j'ai commencé à structurer mes séances, déjà j'ai augmenté j'ai rallongé la durée de la classe nature alors que pour mes SMA c'était plus facile forcément parce que c'était mes élèves les CE2, CE1, ils avaient déjà leur professeur à côté donc c'était pas possible mais moi mes CM1, du coup il y a de partir alors normalement c'était 14h souvent le temps de se préparer on partait parfois vers 14h30 donc il ne nous restait que 1h30, 1h45, là j'ai commencé la classe nature à 12h30 en disant maintenant on va pique-niquer tous les jeudis ensemble parce que voilà je voulais qu'on perde moins de temps et qu'on puisse partager un moment un peu plus voilà on n'est pas on est vraiment dans la nature pour partager un moment convivial. Parce que moi, mon objectif, après tout, c'est vraiment de leur faire passer, leur faire vivre une expérience positive. Et je sais que le pique-nique, enfin moi, j'en garde, je me souviens de tous les pique-niques de fin d'année, de quand j'étais petite à l'école. Donc, je sais que c'est un moment qui est apprécié par les élèves. Donc, je me suis dit, déjà, on va passer un temps plus long et je vais commencer à structurer mes séances. Je vais proposer des sit-spots. Donc, on a commencé à mettre en place le sit-spot avec les élèves. ensuite je faisais un temps où du coup on faisait une petite activité donc là c'était la période où on faisait des sciences on a aussi fait aussi activités créatives on avait fait la découverte le jardin dans l'art du coup on avait fait plusieurs petites activités autour de ce thème et ensuite je leur laissais un temps libre et ils ont adoré ils ont vraiment voilà j'ai senti que moi je prenais du plaisir eux prenaient du plaisir et du coup je me suis dit ah ça y est j'ai trouvé en fait comment je veux faire alors moi je voulais vraiment voilà allier je me suis dit en fait moi ce que je veux faire en classe nature c'est allier à la fois la pédagogie par la nature c'est à dire vraiment avoir ce moment ce moment de temps libre qui est important pour les enfants qui est celui où ils vont vraiment le plus apprécier c'est vraiment le moment qu'ils attendent et en même temps je veux aussi un coller un peu plus coller au programme il y avait plein de choses en plus que j'avais en tête que j'avais en place l'expression écrite. J'ai plein d'idées. Je sais que là où j'ai remarqué que des élèves avaient des difficultés, je sais qu'à travers la classe nature, je peux travailler ces compétences. Après, il n'y a eu que deux séances. Donc, je n'ai pas pu. Ça a été sur deux séances. Après, on a eu les vacances d'avril. Je suis revenue. C'était nous, on avait un anniversaire. Il y avait un événement à l'école. C'était les 30 ans de l'école. Donc, pendant trois semaines, on a mis entre parenthèses la classe nature pour préparer un spectacle. puis il y a eu la semaine francophone de la classe d'or où l'organisation était un petit peu particulière et donc voilà on n'a pas remis en place et là on arrive sur la fin d'année donc il ne va rester que quelques séances où je vais pouvoir remettre en place un petit peu cette organisation ah oui et il faut savoir aussi événement important c'est que du coup au moment où je me dis maintenant on va passer des temps longs dans la nature et dans un spot récurrent il a fallu que je choisisse parmi ces endroits qui ne me plaisaient pas tant que ça un lieu où justement j'allais pouvoir qu'il allait devenir notre spot régulier et donc j'ai choisi le petit bois même s'il n'y avait pas beaucoup d'espace et pas beaucoup de diversité naturelle je me suis dit voilà c'était quand même celui qui répondait le plus à mes critères et en fait on a eu un petit incident juste avant les vacances d'avril puisqu'on a un énorme arbre qui s'est déraciné quand on était là-bas et du coup c'est vrai que ça m'a pas mal chamboulé et du coup je me suis dit voilà ce sera plus notre... notre lieu, nos lieux de nature. Ça a tombé bien parce qu'en fait, au même moment, il y a un voisin d'école qui mettait à notre disposition un jardin, un grand jardin. Donc moi, je me suis projetée dans un projet de jardin potager. Donc là, on n'a rien pu lancer. On est sur la fin d'année, donc de toute façon, c'est un peu compliqué. En plus, c'est un peu plus loin. C'est à 15 minutes de marche de l'école. Donc c'est vrai que les enfants ont été, on l'a découvert, notamment lors de la classe nature. On a fait des petites activités dedans. Mais c'est vrai que le lancement du potager ne sera pas pour maintenant. Et en plus, il faut que j'arrive à sécuriser le lieu. Donc ça, ce ne sera pas avant la même prochaine. Donc là, pour l'instant, c'est vrai qu'on n'a pas… Je ne me sens pas trop de retourner dans le petit bois. Là, le jardin n'est pas encore sécurisé. Donc pour l'instant, c'est vrai que ça va être des petites séances. On va changer de spot à chaque fois en fonction des activités que j'ai prévues. Mais je vais quand même essayer d'avoir un petit peu cette structure que j'ai commencé à mettre en place avec ce temps de sit-spot, ce temps libre, cette activité. Donc voilà, plein de… une nouvelle manière de faire, mais du coup qui sera un peu plus, qui se fera un peu plus l'année prochaine.

  • Speaker #1

    Mais c'est hyper intéressant et je te remercie de partager comme ça en toute transparence à la fois tes réussites et tes difficultés et la progression de ta pratique sur cette première année parce que ça soulève justement un point qui parfois est pas si simple quand on se lance. On a du mal à, tant qu'on n'est pas formé, tant qu'on n'a pas pratiqué, tant qu'on n'a pas vu ce que c'est que la pédagogie par la nature, il y a souvent des confusions avec l'animation nature, avec plein de choses. En fait, il y a autant d'approches qu'il y a de pédagogues, mais c'est vrai qu'on est, en tout cas je trouve qu'en France, on a une... une culture qui nous amène à attendre un résultat vraiment précis. On propose un temps aux enfants, il faut qu'il y ait quelque chose qui soit produit. Moi, j'ai le souvenir, les premiers ateliers dans les bois que j'ai pu proposer, déjà, je m'étais mis une certaine pression, j'avais fait toute une préparation, quelque chose qui me rassurait, moi. Et je me souviens que... Les familles, quand elles étaient venues chercher les enfants, il y a un papa, la première question qu'il a posée, c'est bon alors, qu'est-ce que vous avez fait ? Et vraiment, il voulait avoir un déroulé précis de ce qui s'était passé et qu'est-ce qu'on avait pu créer. Et en fait, petit à petit, j'ai appris à lâcher ça, mais il m'a fallu un petit peu de temps pour me dire non, effectivement, les apprentissages tels qu'ils sont écrits dans un programme scolaire, ne sont pas les seuls apprentissages que peuvent faire les enfants et qu'en plus il y a d'autres manières d'arriver, de faire ces apprentissages-là que d'être dans une classe, d'être sur un cahier. Enfin voilà, il y a plein de... Tu vois, tu parles de la construction de cabane, la construction de cabane d'un point de vue orientation dans l'espace, géométrie, comment on dit ? pas géométrie spatiale, j'ai mangé le nom.

  • Speaker #0

    Repérage. Oui.

  • Speaker #1

    Voilà, ce genre de choses et tout, vraiment, ça contribue très fortement à ces apprentissages-là. Mais c'est vrai que c'est une approche qui est autre. Faire une animation nature, généralement, c'est une activité qui a un déroulé assez précis. Et ça va être différent. Dans la pédagogie par la nature, on peut proposer des... des activités. Moi, j'en ai toujours quelques-unes au cas où dans mon sac. Mais globalement, comme tu disais, ça, c'est aussi d'autres choses et ça peut être, et c'est beaucoup d'ailleurs, des temps qui paraissent être des temps morts quand on invite les enfants à faire leur seat spot, quand on fait des moments où juste... on écoute, on observe ce qui se passe, et bien malgré tout, il se passe plein de choses en chacun de nous, adultes comme enfants, et c'est tout aussi important. Et là, tu vois, de t'entendre raconter ce cheminement que tu as eu et cette progression, on entend bien la différence entre... Au début, tu étais à fond sur... Il fallait faire plein de trucs, il fallait que tu répondes à des exigences de programme et de faire des... que toi tu te dises ça apporte quelque chose qui est tu vois en phase avec ce qui est attendu et puis que finalement tu te dises qu'il peut y avoir aussi d'autres apprentissages donc c'est intéressant à entendre et vraiment merci pour cette transparence

  • Speaker #0

    et d'autant que quand c'est en fait un lancement parce que là du coup la classe dehors c'était vraiment tout nouveau à l'école et donc moi dès le début j'ai commencé à partager aux parents les vidéos, les photos de ce qu'ils faisaient pendant justement ces temps pour essayer de leur montrer alors oui du coup c'était aussi une manière un petit peu de justifier oui alors vous voyez on ne fait pas que jouer mais en même temps c'était aussi beaucoup de vidéos où on voyait les enfants effectivement jouer mais s'éclater Et je me suis dit, en fait, en voyant ça, les parents, ils ne peuvent qu'adhérer à ça. Et c'est vrai qu'il y a toujours un petit peu cette pression de se justifier. Et d'autant plus quand tu arrives, je pense, avec des petits, de maternels, il va moins y avoir cette pression. Autant là, CE1, CE2, surtout CM1, CM2. Oui, il faut que… OK, c'est bien beau de faire ça, mais du coup, il y a aussi le programme à côté. Alors, il y a des parents qui vont être complètement… qui vont complètement adhérer. C'est vrai qu'il y a d'autres parents qui peuvent… qui vont être plus dans le français, les maths, c'est ce qu'il y a de plus important. Et donc, eux, il va falloir quand même aussi leur montrer les bienfaits, l'intérêt, tout ce qui se passe pendant ces séances. Et du coup, c'était aussi une manière de les sensibiliser à ça et de faire en sorte qu'eux adhèrent et en redemandent, disent oui, il faut que ça continue. Mais c'est vrai que oui, quand on lance quelque chose de nouveau, il y a un temps où il faut un peu sensibiliser les... les différents publics, que ce soit même moi, ma direction, d'une certaine manière, en partageant les vidéos, je montrais aussi ce que je faisais pendant ces temps-là. montrer que c'était des temps où les enfants... Il y a eu beaucoup de choses. Après, c'est vrai que moi, j'ai pas eu trop cette... J'ai pas eu cette pression aussi. Si tu veux, c'est plus moi qui me l'assumis. C'est parce que j'avais une certaine rigueur, me dire... Et si quelqu'un me disait, oui, mais qu'est-ce que vous faites ? Mais j'ai vraiment... Enfin, j'ai jamais eu de réflexion de la part d'un parent. J'ai eu... Au contraire, j'ai plutôt eu des remerciements sur ces temps, sur ce que les enfants, en fait... Là, dernièrement, j'ai eu un message d'une maman qui m'a énormément touchée, qui m'envoyait un message après la semaine de la classe dehors. Et du coup, elle m'a remercié. Elle m'a dit Merci, mon enfant rentre chaque jeudi émerveillé. Il nous raconte tout ce qu'il a appris et ça nous fait évoluer dans notre façon de faire aussi. C'était une séance sur le recyclage, le tri des déchets. On a ramassé les déchets aux alentours d'école. et après je leur ai appris un petit peu l'impact de ces déchets et du coup ils ont expliqué il a expliqué ça à ses parents et du coup on apprend si beaucoup et je me suis dit voilà j'ai semé des graines et moi c'est aussi mon objectif parce que mon objectif c'est que l'école dans la nature ça s'arrête pas aux portes de l'école que ça continue, que ça donne envie aux parents de passer des temps et j'ai des parents qui pendant les vacances une fois une maman qui m'avait envoyé une photo et en disant bon bah on est parti c'est la première fois on allait dans la nature juste pour aller dans la nature. On ne faisait pas qu'y passer pour se rendre à un endroit. On a passé du temps, on a fait des cabanes. Merci, c'était chouette. Et du coup, il n'y a pas meilleure récompense. Je me dis, voilà, les petites graines que j'ai semées commencent à germer. Donc, c'est chouette.

  • Speaker #1

    Trop chouette, oui. Justement, tu vois, dans les questions que je m'étais notées, comment est-ce que les enfants ont accueilli cette classe nature ?

  • Speaker #0

    Alors, tout de suite, ils ont adhéré. Forcément, passer du temps dehors. Alors, j'avais quand même quelques élèves, c'est vrai. Il y avait quelques élèves qui étaient réfractaires, mais vraiment pas beaucoup. Il y en a un, c'est vrai qu'il faisait... Enfin, voilà, il n'avait qu'une envie, c'était que... Quand il n'avait pas le matériel, parce que du coup, forcément, moi, j'ai demandé à ce qu'ils aillent en équipement adapté. C'est vrai que, voilà, des fois, ils venaient sans le matériel. Et là, ils me disaient, non, mais ce n'est pas grave, t'inquiète, je vais rester... je reste là, en fait il avait qu'une envie il voulait pas venir parce qu'il aime pas la nature il aime pas les petites bêtes et je voyais des fois effectivement dès qu'il y avait des petites bêtes autour de lui, des petits insectes il était vraiment pas bien bon après malheureusement c'est un CM2 donc j'ai pas pu voir un petit peu alors je sais qu'il y a eu des séances où il est venu où j'ai vu qu'il appréciait mais j'aurais bien aimé voir un petit peu, avoir plus de temps pour vraiment voir son évolution. Moi, après, c'est vrai que les autres élèves étaient plutôt très contents d'aller dans la nature. J'en ai plusieurs qui avaient plutôt ce qu'au tout début, la toute première séance que j'ai fait, c'était un petit quiz naturaliste, et je m'étais rendu compte qu'il y en a pas mal qui étaient quand même plutôt calés en matière de nature, tout ça. D'ailleurs, même, j'avais des petits complexes. Non, mais il y a des choses qu'ils connaissent mieux que moi. Ils passent plus de temps. Ils avaient vécu des... Tu sais, par exemple, tu sais, ils avaient fait du camping. Moi, je n'avais jamais fait de camping, des choses comme ça. et non du coup il s'était plutôt enthousiaste à l'idée de passer des temps dans la nature et tout s'est toujours bien passé alors à l'exception des moments où il a commencé à faire froid il y a eu une séance où du coup c'était la transition on est passé des journées plutôt agréables où c'est vrai qu'il ne faisait pas froid, on n'avait pas spécialement besoin de veste au très froid et du coup les élèves n'avaient pas forcément encore les tenues adéquates et du coup j'ai eu des élèves qui étaient vraiment pas bien, j'en ai certains qui ont pleuré, et c'était très dur pour moi parce que je me suis dit, non mais en fait moi mon but c'est de leur faire vivre une expérience positive, et j'avais peur, c'est qu'en fait ils n'avaient plus du tout envie de venir en classe nature, ce qui n'a pas été le cas, après dès le retour des vacances, ils sont revenus équipés, et du coup ils étaient trop contents parce qu'en fait ils avaient l'équipement, et ils allaient pouvoir profiter et avoir bien chaud et pas être justement... mal à cause des conditions météo, ils pourraient vraiment prendre de l'assistance, donc non, moi j'ai eu un accueil vraiment favorable, et là j'ai emmené du coup pendant la semaine de la classe dehors, j'ai aussi emmené les petits maternels les maternels et les CP avec qui j'avais jamais fait classe nature et ils ont adoré ils ont vraiment adoré, ils se sont régalés donc non non, j'ai des élèves qui même si certains n'aimaient pas les petites bêtes ils ont adoré ça

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, c'est super que les enfants aient fait cet accueil et fait cet accueil à la classe nature. Tu parlais là justement de la semaine francophone de la classe dehors, qui est donc, pour les personnes à qui ça ne parle pas, c'est une semaine qui est organisée tous les ans par le réseau classe dehors et qui invite les enseignants et les enseignantes à proposer des temps en extérieur à leurs élèves. Je sais que ta semaine a été bien chargée parce qu'on devait enregistrer l'épisode initialement peu de temps après la fin de la semaine et tu étais KO. Donc on a reporté de quelques jours. Comment est-ce qu'elle s'est passée cette semaine de classe dehors ? Est-ce que tu veux bien nous la raconter ?

  • Speaker #0

    Alors moi j'ai adoré puisque du coup j'avais l'opportunité d'accompagner les enfants. pas seulement mes élèves à qui je suis habituée, mais aussi les maternelles et les CP. Donc, ça me permettait vraiment de pouvoir expérimenter, de pratiquer la classe dehors avec tous ces niveaux. Donc, pour moi, c'était très enrichissant puisque du coup, je n'ai pas du tout eu la même approche forcément avec des maternelles qu'avec des CM1. Donc, c'était très intéressant. Et aussi, alors moi, mon objectif était double. Il était... à la fois du coup de pouvoir accompagner tous ces élèves, leur faire profiter de ce temps en nature, mais aussi d'accompagner leurs enseignants en classe nature pour leur montrer justement qu'est-ce qu'on peut faire. Parce que moi, quand j'ai les C1, C2, je n'y vais pas avec leur professeur attitré. En fait, il y a moi, il y a un autre professeur, le professeur de sport. Donc du coup, ce n'est pas leur prof de français, de maths, tout ça. Et là, l'idée pour moi, c'était de montrer à mes collègues, par exemple, qu'est-ce qu'on peut faire. en maths, dans la nature, qu'est-ce qu'on peut faire en français, et j'ai ma collègue de maths qui a adoré, et qui m'a dit, l'année prochaine, on fait les maths dehors plus souvent, parce que c'était vraiment top, et c'est vrai que c'était génial, donc moi j'ai vraiment beaucoup aimé cette semaine, même si effectivement c'était beaucoup de préparation, et ouais, c'était une semaine assez chargée, et on a fait aussi un petit pique-nique, le jeudi, du coup, toute l'école, on a tous été pique-niquer justement dans le jardin qu'on a à disposition. du coup j'avais proposé j'avais lancé le défi aux parents de faire un pique-nique zéro déchet et c'était chouette franchement on a passé de bons moments mais en fait pour les autres, les maternelles à CP j'avais focalisé autour des petites bêtes parce que j'avais remarqué qu'il y avait beaucoup les petites bêtes donc on avait fait plein d'activités différentes autour de cette thématique par contre pour les CE1, CE2, CM1, CM2 je suis plus partie sur de la classe plus la classe dehors classique, en fait, vraiment montrer, voilà, qu'est-ce qu'on peut faire en maths et en français, ce qu'on n'a pas l'habitude de faire, puisque moi, habituellement, je fais surtout de la géo, des sciences, des sciences appliquées, des activités créatives avec eux, des activités naturalistes, mais pour le coup, on ne fait pas beaucoup de français ni de maths, donc là, c'était intéressant aussi pour moi de me prêter à cet exercice, et du coup, j'ai bien aimé aussi, j'ai vraiment pris du plaisir à préparer ça.

  • Speaker #1

    C'est génial si tu as donné envie à des collègues à toi de se lancer à leur tour aussi. C'est vrai que souvent, c'est le cas quand il y a une dynamique de classe dehors qui est amenée par une enseignante. Il y a quelques personnes dans l'équipe que ça titille ou en tout cas qui sont intriguées et de se dire au moins commencer par une heure de temps en temps. Je pense que le fait de le voir, de voir que ça peut être accessible, ça rassure aussi et du coup ça encourage les gens à se lancer à leur tour. Donc c'est génial !

  • Speaker #0

    ouais, non non j'étais ravie du coup c'était vraiment pour moi c'était un challenge réussi parce que c'était vraiment mon objectif j'ai eu à la fois des retours de parents qui étaient ravis que leur petit ait découvert la classe nature, des retours de mes collègues alors toutes mes collègues, donc elle en particulier m'a dit qu'elle voulait faire l'année prochaine mais toutes étaient enthousiastes et m'ont remercié, m'ont dit c'était vraiment génial ce qu'on a fait, donc j'espère avoir semé des petites graines pour l'année prochaine

  • Speaker #1

    Tu parlais là des plus jeunes et du fait que tu avais observé qu'ils aimaient bien les petites bêtes. Et au début de notre échange, tu disais que toi, jusqu'à assez récemment, tu n'étais pas à l'aise avec la nature et avec le vivant. Comment tu te sens aujourd'hui dans ce rapport ? Comment est-ce que tu as réussi à être à l'aise finalement ?

  • Speaker #0

    Alors, étonnamment, très rapidement, j'ai été à l'aise. Et ça m'a vraiment étonnée, j'étais à l'aise dans la nature. Si tu veux, quand on a commencé à faire le co-schooling dans la nature avec mes enfants, déjà, on l'a fait en été. Je pense que l'été, le fait qu'il y ait du soleil, la luminosité, ça change aussi beaucoup l'ambiance. Du coup, on allait dans les bois et je ne sais pas, je me sentais en confiance. Je pense que j'aurais commencé en automne, il fait tout gris ou il fait... j'aurais été moins à l'aise là c'est vrai que j'y allais en short, en petit débardeur et j'allais dans les hautes herbes facilement, il y avait des toiles d'araignées je sais pas, je saurais pas l'expliquer et mes enfants pareil mes enfants aussi avaient cette peur un peu des petites bêtes qui étaient pas spécialement, on était pas habitués en même temps, alors c'est vrai que même si on allait, on allait souvent au parc avant, on allait collecter des petits trésors dans la nature mais on passait pas non plus énormément de temps Et quand on a commencé, rapidement, je pense qu'on s'est senti bien dans le lieu où on était, le petit bois qu'on avait trouvé. et du coup, rapidement, on s'est senti à l'aise, et aussi le fait d'avoir, je me suis un petit peu intéressée, je me suis un peu formée, j'ai appris plein de choses, et en fait, je me suis rendue compte que les gendarmes étaient inoffensifs, que la plupart des araignées qu'on a en France aussi, et du coup, je me suis rendue compte que c'était des peurs qui n'étaient pas fondées, et forcément qu'on connaît les choses, et d'ailleurs, c'est le discours, et je leur ai raconté aux élèves. justement ce que j'avais commencé par la lecture d'un livre sur les petites bêtes et justement la petite fille qui adorait ça et sa famille qui avait peur, qui n'aimait pas. Et j'aurais raconté que moi j'étais pareil. Et qu'en fait après en découvrant, en apprenant à mieux connaître ces petites bêtes, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas de raison d'en avoir peur et que quand bien même j'en aurais peur, il ne fallait pas les tuer, leur faire du mal. Parce que c'est vrai que moi quand j'avais peur des araignées, je reconnais que je tuais les araignées avant. ce que je ne fais plus depuis que je crois depuis ma formation passeur de nature où du coup j'avais eu une il y avait eu un thème sur les araignées du coup je m'étais dit bon bah je ne tuerai plus jamais d'araignées je ne tue plus les araignées et j'aurais raconté ça et du coup c'est ça aussi c'est leur expliquer voilà que en fait souvent c'est des peurs qui sont un peu enfondées et que quand on apprend à connaître au final bon bah voilà on est vite à l'aise et maintenant et je remarque j'ai vu le changement sur mes enfants ma fille qui était assez qui m'est pas les petites bêtes qui touchaient pas mais maintenant quand on voit quelque part elle attrape toutes les... parce que moi je ne faisais pas à son âge, elle attrape les gendarmes, les cloportes avec ses mains et elle a aucune et je trouve ça génial et je suis ravie je me dis bon bah en fait voilà je vois les fruits que ça a que ça a apporté ces fruits et du coup c'est top et puisqu'on

  • Speaker #1

    parle de tes enfants est-ce que tes enfants aujourd'hui ils sont demandeurs de passer du temps dehors ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai qu'on a arrêté du coup, bon bah, dès la rentrée en fait, on a arrêté de passer ses temps dans la nature. Alors eux, ils n'ont pas spécialement, ça ne leur a pas spécialement manqué. Je pense que ça a plus manqué, ça m'a plus manqué à moi. Enfin voilà, après comme tous les enfants, il y a des moments où, même avant qu'on allait dans la nature tous les mercredis, il y a des moments où ils n'avaient pas trop envie d'y aller, oh, on n'a pas envie de sortir. Et après, dès qu'on y allait, ils adoraient, enfin voilà, ils passaient un super moment et des fois, c'est même moi qui leur disais, bon bah, on va peut-être rentrer parce que… ça fait quand même 5 heures qu'on est partis il est tard et donc là c'était un petit peu pareil au début, après c'est au mois de février-mars je crois que j'ai redit bon bah voilà maintenant on va ressortir à nouveau à partir du moment où j'ai retrouvé une organisation qui me permettait de libérer mes mercredis où j'avais dit qu'on allait ressortir bon ils se devaient pas plus s'emballer que ça mais ça allait après j'ai réussi à trouver bon moi après je connais mes enfants et je connais un petit peu je sais quelle source de motivation leur donner pour faire ces sorties donc du coup rapidement on a repris le plaisir à partager cet ensemble, là en ce moment c'est Naya la plus petite qui n'arrête pas de me dire maman quand est-ce qu'on retourne au bois donc elle veut absolument qu'on retourne on est allé tous les mercredis l'année dernière, c'est vrai que là qu'on a recommencé, je ne me sentais pas, je ne sais pas pourquoi, je ne me sentais pas de retourner sur le même lieu où on allait toutes les semaines l'année dernière, j'avais besoin d'autre chose, au début on a recommencé d'abord par faire des balades, puis après je me suis bon maintenant on va repasser un peu du temps, plus longuement, des temps longs comme on faisait avant, mais à chaque fois on change de spot, je pense aussi peut-être pour leur redonner envie, pour à chaque fois créer, un effet de nouveauté, là où je vais vous faire découvrir un nouveau lieu. Bon, même si c'est des lieux dans lesquels on avait déjà été, mais voilà, ça faisait longtemps, donc en fait, à chaque fois, on changeait de lieu. Et contrairement à l'année dernière, du coup, je ne proposais pas d'activité pour la simple et bonne raison que je n'avais pas l'énergie, pas l'envie, sachant que toute la semaine, je fais quand même, je prépare des cours pour mes élèves, je prépare plein de choses. C'est vrai que là, même si ça me rend triste, je n'avais pas la force de le faire pour mes enfants. Donc en fait, on ramenait juste quelques crayons de couleurs. J'aurais acheté des crayons de couleurs aquarellables, notre journal nature, des couteaux, et c'était très bien. Voilà, on faisait des... On griffonnait, on dessinait des paysages, et c'était très bien. Là, c'est vrai que j'ai remis un petit peu, entre parenthèses, les temps nature, parce que du coup, programme trop chargé. Mais là, on va reprendre. Et à nouveau, je me sens animée par... J'ai à nouveau envie de redonner une dimension pédagogique assez... à ses sorties. Il y a aussi Mila qui m'a demandé, donc ma plus grande, qui m'a dit, Maman, j'aimerais bien que tu me fasses, moi maintenant qu'on sort, je veux que tu me fasses la classe nature comme avec tes élèves. Je veux que tu me fasses des... Alors elle, elle est très français, très maths. Elle fait, Je veux que tu me fasses des activités de maths, des activités de français. Sachant que moi, ce n'est pas du tout ce que je fais avec mes élèves, je lui dis, Laisse-moi un peu le temps quand même de préparer ça et on fera quand on ressortira. Et du coup, elle a, ça y est, je suis animée par l'envie, mais je n'ai pas encore l'énergie. le petit compromis que j'ai trouvé... c'est que je nous ai inscrits il y a la fédération pour connaître et protéger la nature la FPCN qui propose la mission 50 défis pour la mission protection de la nature à travers 50 défis et du coup pour chaque saison on a plein de défis des activités à faire dans la nature et je me suis dit que ça serait très bien ça va nous permettre de refaire une activité partager un temps d'activité moi du coup de me réinvestir dans leurs apprentissages parce que ça me manque quand même mais tout en restant vraiment dans le domaine de la nature et sans avoir à supporter la charge de travail avec les préparations, après le nettoyage tout ça, donc aussi c'est très bon compromis j'essaye aussi de nous trouver des ateliers nature on a fait plein d'ateliers nature lors de la fête de la nature c'était chouette, du coup on partageait des activités sauf que moi j'avais rien à faire donc c'était très bien, bon même si là je commence à avoir envie, j'aime bien moi, j'aime bien c'est mon truc de concevoir les activités en plus j'en ai plein dans mes manuels, j'en ai plein en tête mais c'est vrai que c'est l'énergie qui me manque donc voilà, pour l'instant c'est ça il recommence à être demandeur,

  • Speaker #1

    je recommence à avoir l'envie donc c'est cool oui mais je pense qu'effectivement déjà le fait que tu t'écoutes et que tu sentes qu'il y a des périodes dans lesquelles t'as l'énergie et d'autres c'est plus difficile très clairement c'est aussi beaucoup corrélé à la saison même si on Même si on dit qu'il est possible de sortir par tous les temps, là on le vit tous depuis des semaines et des semaines. Il y a un moment, dès qu'il y a un rayon de soleil qui sort, tout d'un coup on a une motivation, une patate pour faire plein de choses. Alors que quand il se met à pleuvoir des cordes et que ça dure des jours et des jours, tout de suite c'est plus dur de se mobiliser. Donc c'est vrai que...

  • Speaker #0

    Je suis d'accord, ça a beaucoup joué.

  • Speaker #1

    Oui, mais oui, oui, mais c'est sûr. Et effectivement, petit clin d'œil à la FCPN, parce que c'est vrai que quand on a peu de temps, ou qu'on n'a pas forcément l'envie, ou que ce n'est pas son truc de créer, de préparer des choses, au moins là, il y a des choses qui sont... qui sont clés en main, qui sont toutes prêtes. Il suffit simplement de créer le club. Et je renvoie les personnes que ça peut intéresser à l'épisode qui avait été enregistré avec Cécile du club Métébote à Lille, qui explique... comment se déroule ce que c'est que la FCPN et comment créer un club nature. Et c'est vrai que pour justement ces configurations-là, où on a envie d'avoir des activités qui sont toutes prêtes, et puis aussi d'être dans une dynamique nationale, puisque c'est aussi ça que ça amène, c'est chouette de savoir qu'en même temps que nous, pendant plusieurs semaines, il y a plein de familles, plein de clubs qui font des défis. C'est une bonne alternative quoi.

  • Speaker #0

    ouais moi c'était pas évident quand même sachant que bon voilà je me dis c'est un peu le cordonnier qui est le plus mal chaussé de lire sur ça je fais quand même la classe naturelle avec mes ailes me dire je prépare rien pour mes enfants c'était pas évident de l'accepter de me dire non je prends des activités toutes faites mais bon au bout d'un moment en fait voilà l'idée faut s'écouter faut aussi se respecter ses besoins, ses envies et surtout l'objectif c'est qu'on partage un temps dans la nature un temps agréable pour autant pour eux que pour moi et donc si ça passe par ça bon bah c'est ok quoi

  • Speaker #1

    Oui, et puis en plus, tu vas apprendre probablement plein de choses. Et en plus, les supports sont vraiment de super qualité. Et ce n'est pas forcément des choses auxquelles on peut penser ou qu'on maîtrise suivant les sujets. Donc, ça a aussi son intérêt. Moi, régulièrement, j'achète les ressources pédagogiques qui sont proposées par la FCPN parce que je trouve que vraiment, c'est de qualité et ça enrichit les propositions derrière qu'on peut faire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que je me dis aussi. C'est vrai que là, par exemple, je crois que le premier défi qu'on a décidé de faire, ça va être aller à la mare. Et c'est vrai que ça, c'est quelque chose... Et observer, je crois, les petites bêtes, ce qu'il y a... Je ne l'ai jamais fait. Donc, je me dis que ça va être top parce que je vais apprendre avec eux en même temps. Et après, moi, je pourrais retransmettre à mes élèves. Donc, oui, oui. Là, du coup, c'est vrai que j'y vois beaucoup d'intérêt.

  • Speaker #1

    Alexandra, on arrive à la fin de notre échange. Avant qu'on se quitte, est-ce qu'il y a des choses que tu aimerais faire différemment pour l'année prochaine ? Je parle en tant qu'enseignante, mais aussi du coup en tant que maman, puisqu'on entend derrière tout ce que tu nous as raconté que... que tu as cet équilibre-là à trouver. Est-ce qu'il y a des choses que tu aimerais faire différemment ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, justement par rapport au podcast que j'avais entendu sur le club, j'ai envie de lancer un club, c'est ce que j'ai dit à mes enfants. Alors là, pour l'instant, j'ai besoin qu'on se reconnecte ensemble. Donc on va faire d'abord nos défis ensemble. Mais après, j'aimerais lancer justement un club pour donner un peu une dynamique aussi à nos... nos sorties qu'en même temps ce soit aussi l'occasion pour eux de rencontrer d'autres enfants, moi de me motiver, eux de les motiver, de donner envie de sortir et d'échanger les pratiques. Donc ça déjà c'est quelque chose que j'aimerais mettre en place, je me laisse un petit peu le temps. Et sinon pour la classe nature, moi sachant qu'il y a encore un point d'interrogation sur la classe que j'aurai l'année prochaine, c'est pas garanti du tout que j'aille à un CM1 puisque par rapport à un problème d'effectif. donc moi ce que j'aimerais vraiment c'est faire la classe nature pour tous les niveaux donc de la maternelle au CM2 donc je ne sais pas du tout si ça va se faire ou pas mais c'est un souhait et j'espère pouvoir le faire dans le jardin qui est mis à notre disposition pouvoir le sécuriser comme il faut et pouvoir en faire notre lieu récurrent et j'aimerais beaucoup l'aménager aménager différents espaces et pouvoir émener toutes les activités et du coup vraiment allier pédagogie par la nature avec vraiment des temps libres, en mettant à disposition des propositions. Mais j'ai besoin d'avoir quand même un lieu qui est aménagé où je peux mettre en place des choses et en même temps faire développer tout ce que j'ai en tête. J'ai prévu notamment des ateliers de français. Je suis en train de travailler sur un fichier avec beaucoup de petits ateliers qui, je pense, peuvent être intéressants pour les enfants. Donc voilà, j'espère réussir à allier tout ça. Mais en tout cas, c'est... c'est vraiment voilà je veux que la pédagogie par la nature ait une place plus importante dans ma façon de faire classe nature l'année prochaine et est-ce que tu prévois de te reposer pendant les vacances d'été ? alors oui j'aimerais beaucoup mais en fait déjà je fais la formation le deuxième module de la formation de pédagogie par la nature j'ai aussi prévu de faire un stage de survie en famille avec ma famille dans la nature voilà j'aimerais vraiment ça me tient à coeur tout ça donc du coup ça va mais bon c'est une bonne fatigue j'ai envie de dire et après tout dépend en fait du niveau que j'aurai l'année prochaine puisque en fait ça va beaucoup conditionner mine de rien j'ai que 6 semaines de vacances 6 semaines c'est pas beaucoup quand le temps un petit peu à consacrer à la famille les vacances ensemble après il y a quand même les préparatifs mais oui je pense que j'en ai besoin donc je repose sachant que je suis un projet éditorial qui est en suspens donc il faudrait que

  • Speaker #1

    que je concrétise encore donc ouais je sais pas ça va vraiment être des vacances très reposantes bon en tout cas merci beaucoup Alexandra d'avoir partagé ton expérience ton parcours je suis ravie d'en connaître un peu plus sur toi et du coup je continuerai de suivre tes aventures que tu partages que tu partages en toute transparence d'ailleurs sur ton compte. C'est vrai qu'en story, tu as tendance à raconter justement ton quotidien, ce dont tu es fier, ce qui est plus difficile. Et ça fait du bien parce que ça montre que ce n'est pas un quotidien qui est tout lisse et que finalement, on rencontre souvent toutes des difficultés qui sont similaires, à savoir un quotidien qui est surchargé. une tête qui est très très pleine donc oui merci beaucoup pour tout ça et écoute je te souhaite que ce projet de classe nature que tu puisses accompagner tous les niveaux se fasse et puis voilà que tu continues à te régaler dans ta pratique merci beaucoup à toi de m'avoir accueillie,

  • Speaker #0

    j'ai passé un très bon moment j'ai beaucoup aimé partager mon expérience ça m'a permis aussi de réfléchir à ma pratique et j'espère que du coup ça apportera autant aux personnes qui écouteront que moi tous les podcasts que j'ai pu écouter m'ont apporté parce que du coup ça a été vraiment moi aussi je te remercie ça m'a beaucoup aidé dans mon cheminement donc merci à toi aussi

  • Speaker #1

    je suis contente d'entendre ça puisque c'est exactement le but du podcast mais j'ai pas de doute sur le fait que ton expérience inspire d'autres personnes qui nous écoutent à bientôt Alexandra

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