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Enfance en nature par Claire Velly

#47 La nature dans le quotidien d’une famille en IEF, avec Elodie @mabullehappyfamily

#47 La nature dans le quotidien d’une famille en IEF, avec Elodie @mabullehappyfamily

56min |30/04/2025
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Enfance en nature par Claire Velly

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Description

Dans cet épisode, nous plongeons dans le quotidien d'une famille qui a fait le choix de l’Instruction En Famille (IEF) et dans laquelle la nature occupe une place essentielle. Elodie, maman et fondatrice de Ma Bulle Happy Family, nous partage son quotidien et son expérience de l’éducation en plein air dans le cadre familial.


Entre sorties spontanées, projets à l’année et activités organisées entre plusieurs familles, Elodie nous raconte comment l’extérieur est devenu un véritable terrain d’apprentissage et de lien pour ses enfants.


Un échange inspirant pour toutes les familles désireuses d'intégrer plus de nature dans leur quotidien !


Pour retrouver toutes les infos sur Elodie, rendez-vous sur www.pedagogieduvivant.fr


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Moi, c’est Claire, la voix derrière ce podcast.


Je suis pédagogue par la nature et je me suis donnée pour mission d’accompagner et d’outiller celles et ceux qui souhaitent faciliter l’accès des enfants à la nature.


Pour cela, je propose des formations et accompagnements conçus spécialement pour les porteurs et porteuses de projets :

🌿 Un accompagnement collectif : Créer et lancer un projet d’accueil en nature
Un programme pour t’aider à clarifier ton projet éducatif, choisir ton statut juridique, trouver ton lieu, construire ton réseau local et poser des bases solides. Tu avances avec des outils concrets, une dynamique collective motivante et un suivi individualisé.

🌿 Une formation en ligne : Trouver et aménager son lieu d’accueil en nature
Un pas-à-pas pour organiser ta recherche, prospecter efficacement, visiter des lieux, finaliser un accord… et penser l’aménagement de ton espace en cohérence avec ton projet et l’environnement.


Toutes les infos sont à retrouver sur mon site : pedagogieduvivant.fr


📲 Tu peux aussi me retrouver sur :
Instagram | LinkedIn | YouTube


Belle écoute 🌳


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je vous propose un échange avec Élodie, qui est maman de trois enfants et qui, depuis cinq ans, s'investit quotidiennement dans les apprentissages de ses enfants puisque la famille a fait le choix de faire l'IEF, l'instruction en famille. Vous allez l'entendre, Élodie aime transmettre. Elle le fait aujourd'hui avec ses enfants, mais c'est quelque chose qu'elle fait depuis des années, dans des cadres différents, et elle prend tellement plaisir à partager et qu'elle a même créé une boutique en ligne qui s'appelle Ma Bulle Happy Family, sur laquelle elle partage les supports éducatifs et ludiques qu'elle utilise quotidiennement avec ses enfants. Et si j'ai invité Elodie sur le podcast, vous vous en doutez certainement, c'est parce que la nature et plus largement le plein air occupent une place importante dans son projet pédagogique et donc dans le quotidien de ses enfants et dans son quotidien à elle. bien sûr. Cette importance de la nature l'a même poussé à organiser depuis quelques temps des ateliers dans les bois durant lesquels sa famille retrouve d'autres familles qui font également l'instruction en famille pour partager des moments d'immersion en nature entre découverte naturaliste et jeux libres. Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir l'histoire d'Elodie et de ses projets et surtout profitez de sa bonne humeur qui est... hyper communicative. Je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour Élodie.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast. Je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui pour partager un petit moment. Pour te présenter en quelques mots, est-ce que tu peux nous dire quelle est ton activité professionnelle et puis dans quel coin tu vis. Ok, bien. Bon, on va rentrer un peu plus dans tout ça, dans ce que tu fais au quotidien et puis un peu dans ton parcours aussi au démarrage. Mais d'abord, ma petite question rituelle de début d'épisode. Élodie, est-ce que tu veux bien nous dire quels sont tes souvenirs d'enfance en nature ?

  • Speaker #1

    Eh bien, mon enfance, elle a été passée en nature, justement. Mes parents sont agriculteurs. Donc j'ai toujours vécu au contact de la nature, des animaux, au rythme des saisons. C'est quelque chose qui est tout à fait naturel chez moi d'être dehors. Voilà, au contact de la nature, je me rappelle... En fait, si tu veux, on n'avait pas la télé moi quand j'étais enfant, donc on était toujours, toujours dehors avec mes frères et ma sœur et les copains du quartier. Et j'ai le souvenir, par exemple, d'avoir un sac et je devais avoir, je ne sais pas, 10 ou 11 ans. Et j'avais un sac dans lequel j'avais des crayons de couleur, des carnets. Et en fait, j'allais me perdre entre guillemets dans ma campagne pour écrire, dessiner, voilà, dans mon petit coin, à regarder un petit peu le monde qui m'entoure. Donc, voilà, j'ai passé mon enfance dehors.

  • Speaker #0

    Ok, trop chouette. Bon, alors... Avant d'être créatrice de support pédagogique, tu faisais quoi ? Tu disais que tu étais fonctionnaire. C'est quoi ton parcours ? Qu'est-ce qui s'est passé ces dernières années pour toi ? Et qu'est-ce qui a fait qu'à un moment donné, tu te mettes à créer des supports éducatifs, ludiques pour les enfants ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai toujours eu ce besoin de transmission. J'étais entraîneur en athlétisme pendant... Pendant très longtemps, pendant plus de dix ans, j'ai arrêté à la naissance de ma fille, qui a dix ans maintenant. Et parallèlement à ça, je travaillais dans un service de prévention dans une mairie, dans lequel on faisait beaucoup d'activités. Alors, pour les enfants, mais aussi pour les adultes, autour de différents thèmes de prévention. La prévention santé, prévention de la délinquance, prévention des addictions, la prévention routière aussi. Voilà, donc c'était vraiment quelque chose qui me passionnait. Et quand on est dans la fonction publique, on est titulaire de son grade et pas de son poste. Et le maire de l'époque a décidé de fermer ce service de prévention pour ouvrir un service de police municipale à la place. Donc on est passé de la prévention à la répression. Je me suis retrouvée un peu parachutée à l'accueil de la police municipale à être responsable opérationnel. J'envoyais les équipes à droite à gauche dans la ville, c'était absolument à l'opposé de mes valeurs et de mes passions. Donc quand on a eu la possibilité en tant que fonctionnaire de pouvoir bénéficier de la rupture conventionnelle, j'ai sauté sur l'occasion parce que je m'y retrouvais vraiment plus. Ça faisait déjà quelques années que je créais des documents pour mes enfants, surtout pour ma fille aînée, pour l'accompagner parce qu'elle avait vraiment ce besoin d'apprendre tout le temps. Et donc là, je me suis dit que c'était peut-être l'occasion justement d'en faire mon métier, d'autant que j'étais formée à la pédagogie Montessori, j'ai une maîtrise en sciences de l'éducation. Donc voilà, c'était un peu un retour aux sources pour moi.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as une... Tu as une boutique en ligne de support. Ok. Alors, un des... Du coup, tu ne l'as pas précisé là. Aujourd'hui, tu as plusieurs enfants. Tu as parlé de ta vie.

  • Speaker #1

    J'ai trois enfants. Zélie, elle a 10 ans. Malo a 8 ans. Et Marius a 4 ans. Et tous les trois font l'instruction en famille. Depuis, officiellement, la rentrée de 2020. La rentrée de septembre 2020. officieusement depuis le début du confinement de mars 2020. Ça a été une décision qui a été prise en même temps que la rupture conventionnelle. On avait dit en septembre 2019, c'est la dernière rentrée à l'école. En septembre 2020, on fera l'école à la maison. Les enfants étaient ravis. Et on a eu le confinement qui nous a permis de faire un test grandeur nature, en fait.

  • Speaker #0

    Ok, ouais. Et est-ce que tu es d'accord pour nous partager ce choix ? pour nous dire pourquoi est-ce que... Vous avez fait ce choix-là pour vos enfants ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Ce n'était pas du tout prévu au départ, parce que les enfants étaient... Mes deux aînés, en tout cas, mon petit n'était pas encore né. Mes deux aînés étaient scolarisés dans une petite école de village où il y avait 105 élèves, je pense. Et ça se passait plutôt bien, il n'y avait pas de souci. C'est juste qu'en fait, Zélie a su lire à 4 ans, et elle était vraiment en besoin. d'aller plus loin dans les apprentissages. Et à l'école, ce n'était pas possible. Son enseignante, qui était très très bien, n'arrivait pas à gérer cette appétence. Elle rentrait le soir, souvent elle déchargeait énormément, beaucoup de pleurs, beaucoup de colère, et des demandes de faire des activités, parfois jusqu'à 21h le soir, et tous les mercredis, les week-ends. C'était très fatigant pour moi, pour elle. Donc ça, ça a été la première raison. La deuxième raison, c'était mon petit qui ne supportait ni le bruit, ni l'effervescence autour de lui. Alors même s'il n'y avait que 17 élèves dans sa classe, c'était beaucoup trop pour lui. Il avait tendance à se refermer, il avait toujours les mains sur les oreilles, tu vois. Il ne supportait plus le bruit, que ce soit à l'école, à la maison. Donc voilà, ce n'était pas les mêmes raisons pour chacun des enfants, mais ça a été l'occasion en fait de se lancer là-dedans. Bien sûr. Alors depuis une loi de 2020, maintenant l'IEF n'est plus une déclaration comme avant, c'est une demande d'autorisation. Donc on doit remplir, en fait il y a quatre motifs pour pouvoir faire l'instruction en famille. Alors je ne peux pas te les dire dans l'ordre, mais il y a un motif pour raison de santé, donc ça c'est le motif, j'en suis sûre. Raison de santé, handicap. Après tu as un motif pour l'itinérance, un autre motif pour les enfants qui font... du sport à haut niveau, de la musique à haut niveau, enfin voilà. Et après, tu as le motif 4, qui est la situation propre à l'enfant. Donc, c'est un petit peu tout ce qui ne se range pas dans les autres motifs, et c'est notre cas. Donc, on n'a pas d'enfant malade, on n'a pas d'enfant en situation de handicap, mais on décide de faire l'IEF pour des situations propres à nos enfants, donc en détaillant pourquoi. Et donc, on a une demande d'autorisation à faire. Entre le 1er mars et le 31 mai, on doit remplir des dossiers. C'est beaucoup d'administratifs. En gros, il faut pouvoir prouver qu'on soit capable de faire l'instruction en famille et que ce soit un mode d'instruction qui respecte l'intérêt supérieur de l'enfant. Je te donne les termes exacts de la loi. De manière tout à fait pratico-pratique, ça dépend tellement des académies. On pourrait avoir un refus dans l'une et le même dossier soit accepté dans une autre. Donc ça, après, on part dans quelque chose qui est très politique et très compliqué. Mais voilà comment ça se passe de manière très factuelle. Donc on fait notre demande, on a une autorisation. ou un refus. On va partir sur l'autorisation, tant qu'à peine. Et une fois qu'on a l'autorisation, dans l'année scolaire, on a un contrôle qui est fait par l'académie, où on rencontre une inspectrice et une conseillère pédagogique qui fait faire des exercices aux enfants pour voir s'il y a eu une évolution d'une année sur l'autre. Ils nous donnent des conseils également, on pointe un petit peu ce qui va et ce qui ne va pas. Et puis, suite à ça, on a un retour positif ou négatif. Et si c'est le cas, on a un deuxième contrôle. Voilà comment ça se passe. Donc, c'est encore beaucoup de papier, en fait, parce qu'avant ça, il faut faire un cours des projets éducatifs, enfin, des dossiers pédagogiques. Ça prend beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai, tu le dis, depuis cette loi... L'IEF est devenu quelque chose de politique, ce qu'il était déjà un petit peu avant, suivant les raisons qui amenaient les familles à faire ce choix-là d'instruction. Mais maintenant, c'est clairement devenu un sujet politique et qui pousse les familles à se positionner, à prendre position suivant les académies, à rentrer plus ou moins en conflit. ce qui est à mon sens moi je ne fais pas l'IEF avec ma fille mais je... Je le dis ici, je trouve que c'est quand même problématique d'amener les familles à ce point-là, à devoir parfois lutter, simplement parce qu'il n'y a plus vraiment de liberté d'instruction à ce niveau-là. Et c'est bien dommage.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'avant, avec le régime déclaratif, si ton enfant ne se sentait pas bien à l'école, s'il y avait, je ne sais pas moi, du harcèlement par exemple, tu pouvais le retirer tout de suite, tu faisais un... Un message à l'académie et puis au directeur de l'école et puis tu pouvais le retirer. Là maintenant c'est plus possible ou en tout cas c'est très compliqué. Donc voilà je trouve que le régime d'autorisation actuel ne respecte pas justement l'intérêt supérieur des enfants et la liberté d'instruction qui est inscrite dans la loi pour les parents.

  • Speaker #0

    Bon et alors du coup même si j'imagine qu'il n'y a pas de journée type, est-ce que tu veux bien... Nous donner une idée de comment se déroule une semaine par exemple, ce que ça implique pour toi en termes de préparation, de travail et puis le quotidien des enfants ?

  • Speaker #1

    Alors une semaine type, on travaille surtout le matin, tout ce qui est formel parce que c'est le moment où les enfants sont le plus réceptifs, en tout cas les miens. Le petit, il a 4 ans, il travaille entre 1h30 et 2h, beaucoup d'activités de manipulation. Là, il a appris à lire, donc on appuie un peu plus ces apprentissages-là. Et pour les grands, on fait du français, des mathématiques. Et alors l'après-midi, on est plus sur les matières type histoire, géo, science. Donc beaucoup plus de manipulation, en tout cas pour les aînés. Le petit, il écoute toujours, mais il ne participe pas activement. En tout cas, ce n'est pas pour lui qu'on le fait. Et alors, on fait ça du lundi au jeudi, nous. Et le vendredi, c'est notre journée. alors Je ne vais pas dire que c'est la journée pause, parce qu'en vrai, le vendredi, on est souvent parti en forêt ou chez les copains, pour être dehors un maximum, ou même dans notre jardin, parce qu'on a un grand jardin, on a un potager, on a des poules. Donc le vendredi, c'est vraiment la journée où on est dehors, en règle générale, ou dans les musées si le temps ne le permet pas. Mais c'est un autre type d'instruction. Disons que du lundi au jeudi, on est plutôt dans le formel. avec des cahiers, avec des leçons, avec même des activités de manipulation, des jeux. Et le vendredi, on est en vadrouille.

  • Speaker #0

    Ok. Et toi, en quantité de travail et de préparation, moi, je ne me rends pas compte de ce que ça peut représenter, mais j'imagine que c'est quand même pas mal.

  • Speaker #1

    Ça représente beaucoup d'heures. Oui, ça représente beaucoup d'heures. En fait, j'y suis toujours un petit peu dedans. Je suis toujours en train de réfléchir par rapport aux difficultés des enfants, par exemple, en me disant comment je peux faire. Donc, je lis à droite, à gauche. Et puis après, il y a toutes les préparations concrètes, préparer la semaine. En règle générale, c'est plutôt le dimanche soir où je prends plusieurs heures, entre deux et trois heures à préparer la semaine. Et après, il faut préparer les séquences. Là, tu vois, les enfants sont centraillés pour toute la semaine. Je vais préparer toutes les séquences d'histoire, de géo, de sciences, pour toute la période qui arrive donc ça demande beaucoup d'heures. Mais c'est ma passion donc ça me gêne pas de le faire en fait. Ça m'amuse bien.

  • Speaker #0

    Bah tant mieux. Parce que si c'est vraiment ton quotidien, autant y prendre du plaisir, quoi.

  • Speaker #1

    C'est sûr. Mais si un jour, il n'y avait plus de passion ni d'un côté ni de l'autre, les enfants retourneraient à l'école. S'ils avaient envie de retourner à l'école, il n'y a pas de souci, ils iraient. On n'est pas fermé, on n'est pas contre l'école.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien de le dire aussi. Malheureusement, c'est un peu l'interprétation parfois qu'il y a. Et c'est pour ça que je suis contente que tu sois là aujourd'hui, parce que l'IEF, j'en avais pas du tout parlé encore dans le podcast. Et pourtant, je sais pas du tout en termes de combien il y a de familles aujourd'hui à peu près en France. T'as une idée ?

  • Speaker #1

    Je dirais... J'ai peur de donner un mauvais chiffre, mais je me demande si ce n'est pas aux alentours de... 40 000 enfants, mais on est monté, après le confinement, je pense que c'était 70 000 et avec la nouvelle loi, ça a beaucoup baissé, en fait. Il y a des enfants qui sont retournés à l'école parce que ça devient très dur, en fait, d'avoir les autorisations. Mais peut-être que je me trompe, il faudrait vraiment regarder au niveau des chiffres, c'est pas quelque chose que j'ai suivi, mais c'est compliqué.

  • Speaker #0

    Alors du coup, venons-en, tu parlais du vendredi que vous passez dehors. Venons-en à la place de l'extérieur dans votre quotidien et dans cette IEF. Qu'est-ce qui se passe en fait le vendredi ? Est-ce que simplement vous partez en balade ou est-ce que c'est pareil ? Tu prépares des séquences particulières ? Comment ça se déroule ? Est-ce que tes enfants sont demandeurs ? Vous avez identifié le vendredi. Est-ce que parfois, ils te demandent de sortir plus ? Est-ce que tu as réfléchi à ce choix-là de faire que sur une journée ? Au niveau de la fréquence, est-ce que ça serait possible de sortir plus ? Est-ce que juste le vendredi, ça leur va ou est-ce qu'ils sont plutôt demandeurs davantage ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sortent tous les jours plusieurs heures déjà. Ils sont plusieurs heures dans le jardin. On a 3000 m2 de jardin, on a 20 poules qui sont comme des petits Ausha qui suivent les enfants. Ils ont leurs petits espaces où ils manipulent beaucoup. En ce moment, c'est de la boue, forcément, mais ils sont toujours en train de... de toucher à tout, d'explorer. Donc ils sont déjà plusieurs heures dehors, mais l'avantage aussi de l'IEF, tu vois, c'est qu'on est très très libre. Donc moi, mon emploi du temps, il est un peu cadré, mais il n'est pas figé. Donc la fois dernière, on a eu de la neige, par exemple, on est allé jouer dans la neige plutôt que de faire du français et des maths. Des fois, on a des opportunités de sortir en dehors du vendredi, ben on y va en fait. En semaine normale, on sort le vendredi. Mais en semaine extraordinaire, on peut sortir plusieurs fois par semaine s'il faut. Et après, il y a le week-end. Le week-end, on va plus aller se balader avec papa, parce que papa, lui, travaille sur site toute la semaine. Donc, on va se balader avec leur papa ou avec les copains. Donc, non, non, on ne sort pas que le vendredi. On serait bien malheureux.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, n'empêche que c'est une vraie différence de passer plusieurs heures dehors. par rapport à l'école, où dans la plupart des écoles, aujourd'hui, ils ne sortent que par demi-heure, sauf entre le temps de midi et deux, mais c'est quand même différent. Et donc, ils n'ont peut-être pas ce besoin-là, cette demande-là, vu qu'ils sont déjà dehors.

  • Speaker #1

    Et on sent la différence quand ils ne peuvent pas sortir, parce que vraiment, quand ça souffle fort, par exemple, on a de grandes suillas à côté, j'évite parce que j'ai peur qu'il y ait un accident avec une branche. On le sent dans leur comportement, ils sont plus irritables, ils sont plus énervés. Donc on sent que d'être dehors, ça leur procure vraiment beaucoup de bien-être. Donc ils sortent tout le temps.

  • Speaker #0

    Et alors ces ateliers des bois, est-ce que tu veux bien nous en parler ? Tu parlais d'autres familles, d'autres enfants. Depuis quand est-ce que vous faites ça ? Comment ça s'est organisé ?

  • Speaker #1

    Alors c'est la première année, là depuis septembre, c'est la toute première année. En fait on est un groupe de famille dans notre secteur, où on fait énormément d'activités ensemble. Alors des fois c'est juste des petites rencontres informelles, tu vois, chez l'un ou chez l'autre. On fait ce qu'on appelle l'artiste en herbe, donc tous les mois on se réunit et on découvre un artiste, et on fait une activité, une production artistique. Et j'ai proposé cette année de faire l'atelier des bois justement pour passer plus de temps dehors. et de découvrir la nature sous une autre forme, d'une autre manière en tout cas. Et donc il y a entre 8 et 10 enfants à chaque fois, qui ont entre 3 et 14 ans, et on part sur des thèmes très divers. Alors on essaye de rester aussi en lien avec la nature, tu sais, mais l'idée c'est vraiment de découvrir autrement. Donc là on a fait, par exemple on a travaillé sur les becs des oiseaux pour comprendre leur régime alimentaire. pourquoi Il y en a qui ont des becs un peu plus longs, d'autres avec plus de force, parce qu'en fait ils ne mangent pas la même chose. Donc ils ont pu expérimenter ça en se mettant dans la peau des animaux. On a fait une activité nature, enfin, comment dire, activité artistique, créative. Donc en fait ils avaient une feuille, mais ils n'avaient aucun autre outil, ils devaient utiliser ce qu'ils avaient autour d'eux pour pouvoir peindre et dessiner. Voilà, qu'est-ce qu'on a fait d'autre ? On a fait du géocaching aussi pour découvrir un bois qu'on ne connaissait pas. Et là, la prochaine, c'est dans deux semaines et on va travailler sur comment la nature fait pour passer l'hiver, que ce soit les végétaux ou les animaux. Donc voilà, on essaye de faire vraiment des thématiques qui sont en rapport avec la saison. On a prévu les insectes, on a prévu des jeux de société aussi. Donc l'idée c'est vraiment de permettre aux enfants d'être en contact avec la nature et de la découvrir sous un nouvel angle en fait. Donc l'atelier dure une heure et demie, entre une heure et une heure et demie. Alors c'est pas très dirigé, on donne la consigne et puis on les laisse un peu face aussi. L'idée quand on fait l'instruction en famille c'est qu'on sait jamais par où, quel sera le résultat final. Mais ils sont dehors en tout cas. Ensuite, on pique-nique et après... ils ont le temps qu'ils veulent pour jouer là où on est. Des fois, les parents demandent à rentrer plus tôt, des fois, on reste jusqu'à 16 heures. Donc, voilà, il n'y a pas vraiment de règles, c'est juste d'être ensemble dehors et puis de comprendre le monde qui les entoure.

  • Speaker #0

    Et il y a combien d'enfants à peu près ?

  • Speaker #1

    Entre 10 et 12, ça dépend des jours. Et les enfants, ils ont entre… Alors, la plus jeune, elle a… Elle n'a pas 3 ans. C'est la petite sœur des copains. Donc, elle n'a pas 3 ans. Et le plus âgé, il a 14 ans.

  • Speaker #0

    OK. Et alors, je vais te poser une question que, moi, on me pose souvent. Enfin, les parents ont tendance à me poser. Comment tu gères l'écart d'âge ? Parce que là, pour le coup, moi, tu vois, je fais du 3-6 et 6-12. J'ai vu. Là, c'est un sacré écart, un peu moins de 3 ans jusqu'à 14 ans. Comment tu fais pour proposer une activité, des jeux qui intéressent tout le groupe ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'à la différence de l'école, les enfants qui font l'instruction en famille, ils ont un regard beaucoup plus ouvert et beaucoup plus... En tout cas, j'ai l'impression que j'en ai un. Mais un regard beaucoup plus curieux sur... les différentes possibilités qu'on peut leur offrir. Et du coup, ils ne se disent pas, tiens, ça, ce n'est pas quelque chose pour mon âge normalement, ou ça, ça a l'air trop compliqué. Au contraire, ils vont vraiment avoir cette curiosité à aller juste découvrir ce qu'on leur propose. Je pense par exemple à la peinture qu'on avait faite en nature. Au début, il y a eu un petit garçon qui n'y osait pas trop. Il dit, moi, je n'y arrive pas. Je ne sais pas ce qu'il y a. En fait, il avait en tête qu'il voulait dessiner quelque chose de très précis. Sauf qu'il n'avait pas ses crayons, il n'avait pas ses feutres, et il n'y arrivait pas, et donc du coup, ça l'a énervé. Et donc, il y a d'autres enfants qui lui ont montré, regarde, moi, je fais comme ça. Alors, il y en a un qui crasait des feuilles pour avoir du pigment vert, il y en a un autre qui va prendre des fleurs et qui va venir frotter. Et en fait, le fait de pouvoir s'entraider comme ça, en fait, je ne suis pas toute seule à animer, tu vois. Les autres enfants vont participer un petit peu à cette action. Et moi, je donne la consigne, mais tout le monde s'entraide, en fait. donc Je pense que tout le monde y trouve son compte parce qu'en fait, tout le monde y a sa place selon les compétences, selon les capacités. Et puis, il y a aussi le fait qu'on n'attend pas de résultat final. Donc, c'est juste de l'expérimentation et chacun expérimente à son niveau, selon ses envies, ses connaissances aussi. Donc, ça fonctionne même plutôt bien, je trouve, justement qu'il y ait des grands écartages. Puisque les petits aident les grands, et des fois c'est... Les grands aident les petits plutôt, et puis des fois les petits aident les grands à se redécouvrir ou à prendre confiance en eux. Donc ça n'a jamais été une question qui s'est posée en fait, la question de l'âge.

  • Speaker #0

    Ok. Et dans le groupe, alors toi tes enfants étaient déjà habitués à sortir et à avoir un contact régulier avec l'extérieur. Est-ce que dans le groupe il y a des enfants pour qui c'était moins le cas avant que tu proposes ça ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, il y a des... Alors après, nous, on vit dans un lieu assez campagne quand même. Oui, oui, je t'entends. Ça coupe un petit peu, mais je t'entends. Donc, on est dans un lieu très campagne déjà chez nous. Donc, les enfants ont souvent de la boue dans leur jardin. Donc, c'est plutôt en termes d'équipement, des fois, où on sent que c'est un petit peu compliqué. Mais... Non, les enfants ont l'habitude d'être dehors, mais peut-être pas forcément de faire des activités comme ça sur un temps un peu plus long. Et alors au début, ça souffle un petit peu, puis en fait, ils se rendent compte que ça peut être vachement rigolo de se rouler dans les feuilles avec les autres, parce qu'ils ne pensaient pas qu'on pouvait le faire, parce que peut-être qu'ils avaient peur d'être grondés, j'en sais rien. Mais avec un équipement... corrects, les enfants prennent du plaisir et puis en fait ils se rendent compte que c'est fun d'être dehors c'est plus défaut au niveau des parents qui n'ont pas les équipements adéquats et que du coup ils ont froid ou ils sont mouillés mais non je pense que si les parents ont répondu présent c'est qu'en tous les cas ça les intéressait de pouvoir avoir cette expérience là J'ai une maman, par exemple, une amie maintenant, qui me disait que ça l'oblige à sortir davantage. Elle est plutôt casanière. Alors, elle habite dans un grand corps de ferme, tu vois, elle a plein d'animaux à gérer, mais elle est plutôt casanière, elle est plutôt à décider de rester à sa maison quand on a du temps, comme aujourd'hui, tout pourri. Et là, ça l'oblige en fait à sortir et puis elle se rend compte que ça lui fait du bien à elle, mais aussi aux enfants.

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que vous gardez, parce que là, c'est nouveau, c'est depuis le mois de septembre, est-ce que tu gardes une trace écrite de ces moments dehors pour pouvoir derrière le mettre dans le projet et puis le présenter quand vous avez une inspection ? Ou est-ce que vraiment tu... Est-ce que tu en gardes une trace écrite ? Quelque chose pour justement... en fait, officialiser le fait que ces moments en extérieur font pleinement partie de votre projet pédagogique. Et bien exactement, tout à fait. Moi en tout cas, alors on prend des photos tout au long de la journée, ne serait-ce que pour avoir des souvenirs, pour les enfants, ils sont toujours contents de revoir. Donc on prend des photos, moi, les autres parents, et si je crée du matériel, je leur renvoie après aux parents pour qu'ils puissent le refaire. On écrit aussi, oui, l'objectif, tout ça, et ça rentre. pleinement dans les projets pédagogiques qu'on présente à l'inspection et dans les dossiers, dans les projets éducatifs qu'on donne au moment de la demande d'autorisation. Parce que ça fait pleinement partie, en tout cas en ce qui me concerne, ça fait pleinement partie de la pédagogie que j'enseigne à mes enfants. Le point de l'extérieur de la nature, c'est un point non négligeable dans mes dossiers.

  • Speaker #1

    Ok. Tout à l'heure, tu... Parce que tout ça aussi, ces ateliers demandent forcément aussi de la préparation. Et tout à l'heure, tu donnais l'exemple d'un atelier sur le bec des oiseaux. Ça implique d'avoir quelques connaissances naturalistes. Est-ce que c'est quelque chose que tu avais déjà ou est-ce que du coup, tu apprends au fur et à mesure aussi ? Parce que c'est un point qui, parfois, freine pas que les parents, aussi les... les enseignants, toute personne qui veut sensibiliser les enfants et leur faire découvrir le vivant. Moi, j'ai déjà souvent entendu ces craintes d'eux, mais je n'y connais pas grand-chose en faune et en flore. Et donc, toi, comment tu te situes ? Et du coup, comment tu travailles un petit peu ? Tu prépares ces séances-là ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je n'ai pas la science infuse, donc j'adore apprendre. donc je ne connais pas tout et quand on part sur un sujet que je ne maîtrise pas ou dont j'ai des lacunes je m'autoforme je lis énormément je suis des petites formations qu'on peut trouver en ligne des podcasts aussi je m'autoforme si tu veux tout au long de ma vie depuis toujours j'ai toujours eu cette envie et ce besoin d'apprendre des nouvelles choses ... Donc ça fait partie aussi du jeu entre guillemets de préparer les différentes activités, c'est la partie accumulation de connaissances, parce que je ne me sens pas parler de quelque chose que je ne maîtrise pas. Donc je vais exploiter à fond les ballons de mon sujet, et puis une fois que j'aurai toutes les réponses à mes questions, je vais pouvoir après aller plus loin. Et donc là par exemple sur le thème des oiseaux, C'est quelque chose que j'avais déjà... En fait, c'était une question que je m'étais posée quand j'avais, je ne sais pas, 17 ou 18 ans. Je m'étais dit, mais pourquoi les oiseaux, ils n'ont pas tous les mêmes becs ? Et du coup, c'est par rapport à ça que je me suis renseignée. Et que du coup, après, j'avais été plus loin, mais en fait, ils n'ont pas non plus les mêmes pattes. Mais pourquoi ils n'ont pas les mêmes pattes ? Et donc, à force de me poser des questions un peu tout azimuts dans tous les sens, je me forme de cette manière-là, puis après, je me dis, mais en fait, ça peut intéresser aussi les enfants. Donc autant donner toutes ces informations-là. Mais oui, ça commence toujours par une recherche, une recherche de mon côté, et après à comment rendre cette activité ludique pour les enfants en fait. Et donc là, cette fois-là, j'étais partie sur des petits stands où les enfants se transformaient en oiseaux, et puis ils avaient des objets qui représentaient le bec des oiseaux, et ils avaient des petites choses à manger qui représentaient leur nourriture. Donc par exemple, on avait pris des baguettes chinoises pour faire... les becs des oiseaux qui mangeaient des vers. On avait pris un casse-noix pour ceux qui mangeaient des graines. On avait utilisé des ciseaux pour les animaux qui mangent de la viande. Donc voilà, c'était vraiment pour montrer un petit peu comment ils se servent de leurs becs et dans quel but en fait, pour manger quoi.

  • Speaker #1

    Génial, j'adore. Je trouve ça super comme activité.

  • Speaker #0

    Ah, ils avaient adoré.

  • Speaker #1

    Ouais, tu m'étonnes. Tu disais tout à l'heure que c'est des activités que tu proposes, mais qu'après, en IEF, on ne sait pas forcément où est-ce que la séance va aller. Et c'est aussi cette liberté-là que vous donnez aux enfants. Est-ce qu'il y a, quand vous êtes dehors, alors soit pour les ateliers des bois, soit le vendredi quand tu es avec tes enfants, est-ce que tu accordes une place importante au jeu libre, ou plutôt quelle place tu accordes au jeu libre et qu'est-ce que tu observes chez tes enfants et éventuellement chez les autres enfants lors des ateliers des bois ?

  • Speaker #0

    Alors oui, le jeu libre a énormément de place. Là, quand on fait les ateliers des bois, on fait toujours l'atelier d'abord et après, jeu libre. Donc, si l'atelier a duré moins d'une heure et demie, on joue avant de manger. Et après, on joue après manger. Donc, ils connaissent les règles. La règle, c'est vous restez là où on peut vous voir. Et vous, vous ne vous mettez pas en danger, forcément. Mais après, on les laisse faire et vous ne détruisez pas la nature non plus. Donc, à faire. Mais en fait, ils connaissent les règles et après, on les laisse vivre leur vie. Et en fait, ça se fait tout naturellement. Maintenant, ils ont pris le pli de cette habitude-là dans les ateliers des bois. Et auprès de mes enfants, c'est pareil. Disons que tout est un peu imbriqué. Quand on part en balade pour aller chercher des champignons, par exemple, On n'est pas focus sur aller chercher les champignons. S'il y en a un qui veut escalader un gros rocher, s'il y en a un qui veut aller prendre ce chemin-là plutôt que celui qu'on avait décidé, s'il faut s'arrêter parce qu'ils ont envie de jouer à tel endroit, parce qu'ils ont découvert quelque chose qui les intéresse, en fait on le fait parce que le but ce n'est pas non plus de leur imposer cette façon de faire, mais vraiment qu'ils soient pleinement acteurs de la sortie et des apprentissages. De toute façon, ils reviennent après naturellement dans le droit chemin. Mais comme ils connaissent un petit peu, ils savent qu'on vient, par exemple, pour cette histoire de champignons, qu'on les trouve en un quart d'heure ou qu'on les trouve en trois heures, pour eux, il n'y a pas de problème. Et en fait, pour moi non plus, au final. Le but, c'est vraiment que tout le monde puisse profiter. Donc, encore une fois, ce n'est pas figé, en fait. On n'est jamais figé dans nos sorties. Et puis il arrive des fois où on décide de faire quelque chose et puis en cours de route on a trouvé autre chose de plus intéressant et puis on fait ça du coup. Et puis la sortie qui était prévue, ce sera pour une prochaine fois. Mais je pense que c'est important aussi qu'ils puissent eux donner leur avis, faire leur propre choix et puis en fait ils s'emparent plus facilement de la nature et puis de l'objectif de cette manière-là. Ils sont plus enthousiastes.

  • Speaker #1

    Merci. Est-ce qu'il y a du... Enfin, depuis que tu fais les ateliers des bois, est-ce qu'il y a du matériel spécifique dans lequel tu as investi pour animer ces ateliers ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai investi dans une grande bâche qu'on met par terre. Parce que c'est vraiment le lieu de rassemblement, en fait. On met une grande bâche... Tu sais, les bâches de travaux, là, c'est pas très beau, mais tant pis. C'est imperméable. Et c'est le lieu de rassemblement, là où on mange, là où on donne les règles. Donc ça, c'est vraiment l'objet qui est au centre de l'atelier des bois. Et après, il n'y a pas d'autre matériel que celui qu'on utilise d'habitude, donc nos tenues adaptées au temps qui fait, nos sacs à dos avec la trousse de secours éventuellement, enfin pas éventuellement, on l'a toujours avec, avec les gourdes, avec de quoi manger, voilà. Mais on n'a pas vraiment de matériel spécifique, parce qu'en fait, on fait... Déjà, on ne reste pas toujours sur place, et puis parce que les ateliers ne sont pas toujours au même endroit, et puis parce qu'ils n'ont pas toujours le même objectif. Mais à part cette grande bâche, je te dis, on fait au feeling.

  • Speaker #1

    Hyper simple, mais c'est ce qui est fait. Tu vois, on parlait du jeu libre, il ne suffit de pas grand-chose quand on est dehors. Et d'ailleurs, souvent, quand on raconte nos souvenirs d'enfance en nature, on est sur des trucs... hyper basique de ce qu'il y a autour de nous. Et c'est pour ça que j'aime bien poser cette question du matériel, parce que oui, il y a plein de choses aujourd'hui. Il y a des choses qu'on peut venir pimenter un petit peu, les séances avec du matériel. Moi, j'aime bien notamment utiliser du matériel d'observation. Je trouve que ça ouvre un monde qui, en général, fascine beaucoup de tout d'un coup voir les petites bêtes en énorme et tout ça. mais il n'empêche que... On peut parfois, je le dis parce que ça peut donner envie parfois sur les réseaux sociaux, il y a tellement ce réflexe de consommation, ce truc où on nous montre plein de trucs absolument géniaux, mais il faudrait que tu l'aies, tu verras, ça enrichira tellement plus les apprentissages. Et en fait, non, là, tu le dis bien, une bâche, histoire de bien s'installer, des vêtements, être bien équipé et puis après le reste. Ça se fait simplement, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça. Des fois, on part avec un petit jeu de société. Mon fils, Malo, il aime bien avoir sa paire de jumelles dans son sac. Alors, il ne la sort pas systématiquement, mais il aime bien. Il aime bien avoir sa petite paire de jumelles. Des fois, il prend une loupe. Ma fille, elle prend un petit carnet pour noter ce qu'elle voit. Mais déjà, c'est eux qui font. Moi, je ne m'occupe pas de leur petit sac à dos avec leur bricole. Et puis, ce n'est pas systématiquement sorti. Ça dépend vraiment s'ils trouvent sur place quelque chose qui les intéresse. plus la paire de gémelles elle reste dans le sac sans problème Et à la limite, je trouve que c'est mieux... Enfin, moi, je préfère qu'on parte avec rien du tout, parce que sinon, ils vont se focaliser sur l'objet qu'ils vont avoir, et ils vont pas se focaliser sur le monde qui les entoure. Et parce qu'à vouloir toujours regarder, par exemple, dans les jumelles, on va vouloir regarder très loin, parce qu'on a un super paysage, et en fait, on va pas voir qu'à côté de nous, on a des petits insectes rigolos, ou des petites fleurs, ou voilà. Enfin, c'est mon point de vue, après, mais je trouve que... on peut mieux profiter de là où on est sans avoir plein de matériel.

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Est-ce qu'il y a d'autres choses là qu'on n'a pas balayées sur les ateliers des bois ou sur l'IEF que tu avais envie d'aborder ?

  • Speaker #0

    Ah bah oui, si tu veux, on peut parler du projet. En fait, on a un projet fil rouge avec mes enfants. Chaque année on fait un projet, on a un fil rouge sur toute l'année tu vois. Et cette année le projet, le fil rouge c'est autour du jardin, de l'aménagement de notre jardin. Donc on a environ 3000 m². Quand on est arrivé il y a 4 ans dans la maison c'était un terrain de foot, c'était tout plat, tout bien tendu. Entre temps nous on a installé 3-4 bricoles. Et en fait, l'idée cette année, c'est vraiment de l'aménager. Déjà de remettre des arbres, de remettre des plantes pour drainer un peu le sol parce qu'on est dans une zone très inondable qui est toujours toute mouillée. Et de mettre en place le potager, en tout cas de le mettre en mode permaculture parce que pour le moment ce n'est pas encore le cas. Et également d'améliorer notre poulailler, d'améliorer notre compost. Donc c'est notre fil rouge de l'année. où l'objectif c'est de comprendre un petit peu comment fonctionne la nature, que ça soit les animaux, que ça soit les végétaux, donc ça peut être le cycle de vie des végétaux, ça peut être comment ils font pour respirer, pour se nourrir, pourquoi on plante ou on sème ça à telle période de l'année et pas à notre moment, pourquoi il ne vaut mieux pas qu'on mette ce genre de choses chez nous, pourquoi les bambous c'est super beau mais qu'on n'aura jamais ça à la maison, pourquoi l'olivier qu'on a dans le jardin il ne pousse pas très vite contrairement... au sol pleureur, enfin voilà toutes ces petites choses là, comment on peut faire pour avoir un bon compost et en fait pourquoi faire un compost ? Pourquoi il faut avoir un poulailler, enfin pourquoi il faut adapter en tout cas l'espace qu'on a pour nos poules parce que alors les poules c'est quelque chose de très important dans notre famille, enfin auprès des enfants en tout cas, donc on en prend soin vraiment comme si c'était d'autres enfants de la maison et voilà donc l'idée c'est vraiment de comprendre un petit peu la biodiversité, de comprendre comment fonctionne La nature pour en tirer profit déjà, et puis aussi pour faire revenir des animaux, faire revenir des insectes. Là par exemple on a une famille d'hérissons qui sont à la maison depuis, qui sont dans le compost depuis quelques temps. On a des chouettes aussi qui sont revenues, et puis on observe un petit peu quels sont les oiseaux qui s'arrêtent chez nous, ou alors ceux au contraire qui survolent, là on a vu des cigognes qui revenaient par exemple. L'idée, c'est vraiment de leur permettre de participer pleinement. Par exemple, au potage, qu'est-ce que vous voulez faire pousser ? Ok, on va mettre ça, ça. Pourquoi ça, on ne peut pas ? Parce que peut-être que la zone où on plante, ça manque de soleil, ou au contraire, ça a trop de soleil. Donc, les amener vraiment dans la réflexion, déjà pour qu'ils gagnent en autonomie, et puis pour qu'ils ne mettent pas juste des graines dans la terre et qu'ils attendent que ça pousse parce qu'ils savent qu'il faut de l'eau et un peu de soleil. mais qui comprennent vraiment les liens qu'il y a entre les animaux, entre les végétaux, le temps, le temps qui fait, et nous. Donc comment nous on peut se positionner là-dedans. C'est vraiment notre fil rouge, et en fait on apprend beaucoup de choses par rapport à tout ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est un fil rouge, tu dis que cette année, mais c'est un fil rouge, ça c'est sur des années, il va pouvoir vous tenir à un moment, parce que si tu es partie d'un terrain de foot…

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est un peu l'idée. Alors, nous on est là depuis 4 ans, tu vois, donc on a commencé déjà à aménager, on avait fait un petit enclos pour les poules, mais là on va devoir l'agrandir parce qu'il y en a 19 maintenant, on n'en avait que 4 pour les poules, donc maintenant il y en a 19, donc c'est trop petit. Dans l'idée, on aimerait bien mettre des moutons aussi. Alors on a des zones qu'on ne tombe pas, par exemple, et où il y a plein de plantes qui viennent pousser, les enfants adorent jouer là-dedans. On a planté déjà plein d'arbres, alors on récupère des branches à droite, à gauche, et puis on met beaucoup de saules puisque le terrain est très mouillé, mais on essaye justement de varier en mettant des noisetiers, voilà, tout ce genre de... En tout cas, des espèces d'arbres qui poussent par chez nous. On ne va pas aller chercher des trucs qui ne sont pas de chez nous. Il n'y aurait aucun intérêt. Et on se renseigne aussi à droite à gauche ce qu'il faut faire pour refaire venir les insectes. Et petit à petit, on voit. Alors, notre jardin, ce n'est pas un jardin à l'air français comme tu peux avoir au château de Versailles. Mais en fait, il est très riche. Il est très riche en... en plantes, qu'on découvre des petites choses qu'on n'avait jamais vues avant, il est très riche en animaux aussi, donc bon ça nous plaît. Mais moi l'idée c'est vraiment de pouvoir aussi, enfin que ça suive les enfants parce que on n'apprend pas la même chose à 4 ans qu'à 10 ans par exemple et à mesure qu'ils vont grandir ils vont améliorer en fait le jardin en fonction de leurs connaissances et de leurs envies et l'idée c'est vraiment qu'ils puissent vraiment se l'approprier tu vois et que ça soit pas juste notre jardin mais que ce soit vraiment le lieu de toute la famille où est-ce que tout le monde a sa petite place dedans.

  • Speaker #1

    Et j'imagine que dans 15 ans, ils seront tellement fiers de voir le jardin, la richesse qu'il y aura. Déjà, tu me dis qu'il y a des hérissons qui logent chez vous, c'est quand même signe que l'environnement est déjà bien riche. Mais tu vois, quand tu leur demanderas alors, c'est quoi tes souvenirs d'enfance en nature ? probablement que le jardin viendra en premier avec des projets comme ça.

  • Speaker #0

    Ah bah c'est sûr.

  • Speaker #1

    Ouais, génial.

  • Speaker #0

    C'est sûr. Mais déjà, quand tu les entends parler, ils parlent que de nature, en fait. Ils parlent que d'être dehors, des choses qu'on visite. C'est vraiment, ouais. Alors, et puis ma fille qui parle de ses poules tout le temps. Enfin, tu vois que c'est vraiment quelque chose qui est naturel, tu vois, chez eux. ils vont préférer vraiment Parler de la nature, mais d'être dehors, tu leur proposes plusieurs choses. C'est vraiment aller dehors qui va... Et partout, on part partout chez les gens avec nos bottes parce qu'ils vont jouer dans le jardin. Alors des fois, ça surprend. T'es sûr que tu veux qu'il aille jouer dehors ? Il pleut. Non mais t'inquiète, il y a la combinaison de pluie, tout va bien. Mais ils sont tout le temps dans le jardin, tout le temps dehors. Puis à la ferme de mes parents, forcément, ils ont aussi cette habitude-là d'être à l'extérieur.

  • Speaker #1

    Et ouais, c'est vraiment leur quotidien.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Ça fait partie. Et puis c'est pleinement intégré à l'IEF. De toute façon, on ne pourrait plus faire autrement parce que le matin, ils déjeunent, ils vont nourrir les poules. Après, ils reviennent. Donc, on travaille un petit peu. Puis ils retournent un petit peu jouer dans le jardin avant de manger. Puis après, ils retournent jouer, on fait le temps calme, la lecture, on reprend les apprentissages, et puis ils sont repartis dehors. Et voilà, des fois, il faut les appeler pour manger le soir parce qu'ils sont encore dans le jardin à jouer, alors qu'il fait super noir. Ils sont tout le temps dehors, ça fait vraiment partie du quotidien.

  • Speaker #1

    Sur ta boutique de supports, est-ce qu'il y a des supports spécifiquement ? Merci. l'extérieur et la découverte du vivant que tu mets en ligne ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a pas mal de choses autour. J'ai fait des packs thématiques depuis quelques mois où je regroupe les différentes sources que je crée autour de thèmes. Alors, il y a les arbres, par exemple, les fleurs, les feuilles. Et là, je suis en train de terminer celui sur les oiseaux. Et j'ai notamment un truc que j'ai bien aimé fabriquer. C'est un petit carnet. avec toutes les espèces d'oiseaux que tu peux trouver, alors en France métropolitaine en tout cas, pour apprendre à les reconnaître tu vois et donc il y a des petits QR codes pour pouvoir pour pouvoir identifier le champ. On regarde bien à quoi ressemble le mâle, la femelle et alors il n'est pas encore en ligne parce qu'il n'est pas totalement terminé, on le teste avec les enfants mais mais l'idée c'est vraiment de pouvoir utiliser ce genre de petit support qui paye pas de mine comme ça mais que tu peux emmener un peu partout pour pouvoir identifier un arbre en regardant son écorce et ses feuilles ou éventuellement ses fruits quand c'est la saison ou alors les oiseaux, les fleurs, enfin voilà ce genre de choses j'en ai quelques-uns, c'est pas le principal les principales ressources que je crée mais il y en a quelques unes, ouais il y en a quelques unes en tout cas c'est ce que nous on utilise et qu'après je mets en ligne pour faire profiter les autres personnes qui sont intéressées

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu as déjà réfléchi à faire par exemple le français et les maths en extérieur ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors ça nous arrive, ça nous arrive. C'est rigolo parce que souvent, quand je vois les personnes qui parlent de classe nature, les enseignants qui parlent de classe nature, ils disent toujours que c'est beaucoup plus simple de faire le français et les maths dehors, alors que moi, ce n'est pas ce vers quoi je vais aller naturellement. Je ne vais pas avoir le réflexe de faire du français ou des maths dehors, parce qu'en fait, on fait déjà beaucoup de sciences, de géologie, parce que mon fils est passionné de pierres et de cailloux en tout genre. On fait beaucoup de séances d'histoire, de géographie dehors. Et c'est vrai que ce n'est pas naturel. En tout cas, ça ne vient pas spontanément de faire du français, des maths. Ça nous arrive. Mais ce n'est pas la priorité. En tout cas, chez nous, on fait des petits exercices beaucoup. Alors, c'est quand mon dernier était un petit peu plus jeune. On allait chercher un caillou, deux feuilles, trois fleurs, quatre popes de pain. On faisait beaucoup de dénombrements comme ça. Ou essayer de faire des paires, ce genre de choses. Mais on ne fait pas beaucoup de français et de maths dehors, c'est vrai. Beaucoup de lecture dehors, par contre. On prend un livre et on va bouquiner dans le jardin.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est génial. J'adore, moi. Et mes enfants adorent. Tu mets quelques livres dehors, la plupart d'entre eux, il y a un moment où ils sont quand même bien attirés pour aller. Même si c'est deux minutes, ils se posent et gardent au moins un peu les livres. Oui,

  • Speaker #0

    c'est chouette.

  • Speaker #1

    Il le dit, on arrive à la fin de notre échange. Avant qu'on se quitte, est-ce que tu aurais, je ne sais pas, peut-être des conseils ou quelque chose à partager à des familles qui seraient en IEF et qui aimeraient intégrer, pourquoi pas, du plein air dans leurs projets pédagogiques et qui ne savent pas forcément par où s'y prendre ou pour qui peut-être ça peut paraître... encore plus de préparation et de contraintes. Est-ce que tu aurais un petit mot à partager ?

  • Speaker #0

    Alors oui, bien sûr. Moi, j'aurais envie de dire déjà de ne pas se mettre la pression. Déjà, rien qu'être dehors deux heures dans un parc, c'est déjà beaucoup. Et de laisser les enfants découvrir par eux-mêmes la nature, c'est déjà, pour moi, c'est la base, en fait, quand on décide de passer du temps dehors. Je pense que quand on est bien à l'aise, en tout cas dans un lieu, les activités elles viendront peut-être plus naturellement. Donc peut-être que vous trouvez un petit coin dans lequel vous vous sentez bien. Alors ça peut être un parc, ça peut être un bois, ça peut être au bord d'une rivière, j'en sais rien, un petit coin de nature, un petit coin de campagne, dans lequel on se sent bien, où on a envie de revenir et peut-être que la fois suivante on peut revenir avec des livres. Puis la fois d'après, on peut revenir avec un jeu. Et pourquoi pas faire un pique-nique ? Et puis pourquoi pas regarder s'il y a des insectes ? Et en fait, je pense qu'à force de vraiment s'approprier le lieu, petit à petit, les activités, elles viendront naturellement. Et le deuxième conseil que j'ai envie de donner aussi, c'est de bien préparer les vêtements qu'on met quand on sort. Parce qu'il n'y a rien de pire que d'avoir froid, à mon sens. Il n'y a vraiment rien de pire. On n'a pas envie de sortir quand on a froid, alors qu'avec un équipement... On n'a pas besoin d'acheter des choses qui coûtent très très cher. Nous, on part avec un pantalon de pluie, une paire de bottes et un manteau bien chaud et avec la technique de l'oignon, plusieurs vêtements en dessous qui respirent et qui tiennent chaud. Et on a une combinaison de ski quand vraiment il fait très froid. Ils ont une combinaison de ski que j'ai acheté 4 euros sur Vinted chacun. Voilà, ce n'est vraiment pas des choses qui coûtent cher, mais d'avoir chaud, d'avoir les pieds au chaud. Et au sec, je pense que c'est vraiment le plus important, en tout cas, quand on sort, d'avoir des vêtements adaptés à la météo.

  • Speaker #1

    Enfants comme adultes.

  • Speaker #0

    Enfants comme adultes. Il ne faut surtout pas oublier les adultes. Ah ouais, c'est sûr. Là, ça me rappelle une sortie qu'on a faite il y a quelques semaines avec une autre famille. Les enfants étaient très, très bien couverts. Les enfants avaient mis des apres-ski et en fait la maman elle avait froid parce qu'elle n'avait pas pensé à mettre un manteau adapté, à mettre des grosses chaussettes de laine. Elle avait pensé aux enfants mais elle n'avait pas pensé à elle-même et c'est un peu le gros problème en règle générale, c'est qu'on pense aux enfants et pas aux adultes. Mais oui, enfants comme adultes.

  • Speaker #1

    Oui et du coup on traîne un peu plus la patte pour sortir forcément si on se dit qu'on va avoir froid, ça va être plus difficile de se motiver. Oui,

  • Speaker #0

    c'est sûr. alors qu'avec une bonne paire de chaussettes en laine, une bonne paire de chaussures et des vêtements adaptés, non franchement, après c'est que du bonheur.

  • Speaker #1

    Eh bien merci beaucoup Élodie pour ce moment, pour nous avoir... immergé un peu dans votre quotidien en IEF. Je mettrai dans la description de l'épisode tous tes liens vers ton site internet, notamment si les gens veulent aller découvrir un peu ce que tu mets en ligne. Et puis aussi ton compte Instagram parce que tu présentes, tu as quelques photos, tu partages des photos de ce que tu proposes, des activités que vous faites avec les enfants. Merci beaucoup. Et bonne continuation dans votre année d'instruction. Et profite bien de cette semaine aussi où tes enfants sont au centre de loisirs. C'est des moments où le quotidien change un peu et ça fait du bien. On se le disait avant de démarrer l'épisode que de temps en temps, être seule à la maison, ça permet d'avancer sur des projets plus tranquillement.

  • Speaker #0

    Et dans le calme.

  • Speaker #1

    Et dans le calme, c'est ça.

  • Speaker #0

    tout à fait merci à toi pour cet accueil c'était super chouette comme je te disais c'était ma première expérience d'enregistrement de podcast et je suis heureuse que ce soit avec toi c'était un plaisir au revoir Elodie au revoir à bientôt merci

  • Speaker #1

    à toutes et à tous d'avoir pris le temps d'écouter cet épisode j'espère qu'il vous a offert de nouvelles perspectives voire de nouvelles pistes pour enrichir votre réflexion et votre pratique Si vous l'avez apprécié, pensez à le partager. Et pour aller plus loin et retrouver toutes les infos sur le sujet, rendez-vous sur le site pédagogieduvivant.fr. Vous pouvez aussi me suivre sur mon compte Instagram, pédagogieduvivant tout attaché, sur lequel je partage régulièrement ma pratique de la pédagogie par la nature qui mêle à la fois exploration libre et rencontre avec le vivant. En attendant le prochain épisode, Rappelez-vous, sortir doit avant tout rimer avec joie et plaisir. À très bientôt, prenez soin de vous.

Chapters

  • Présentations

    02:57

  • Souvenirs d'enfance en nature

    03:48

  • Parcours professionnel

    05:06

  • Le choix de l'IEF

    07:28

  • Le régime de l'IEF

    09:32

  • Une semaine type en IEF

    13:35

  • La travail du parent instructeur

    15:19

  • La place du plein air dans la famille

    17:35

  • Les ateliers des bois

    22:36

  • Le plein air dans le projet pédagogique

    30:07

  • Développer ses connaissances

    31:37

  • La place du jeu libre

    34:56

  • Le matériel

    37:59

  • Le projet "fil rouge" : au jardin

    41:43

  • La boutique Ma bulle Happy Family

    49:01

  • Conseils pour intégrer le plein air dans le quotidien des familles en IEF

    52:15

  • Conclusion

    55:34

Description

Dans cet épisode, nous plongeons dans le quotidien d'une famille qui a fait le choix de l’Instruction En Famille (IEF) et dans laquelle la nature occupe une place essentielle. Elodie, maman et fondatrice de Ma Bulle Happy Family, nous partage son quotidien et son expérience de l’éducation en plein air dans le cadre familial.


Entre sorties spontanées, projets à l’année et activités organisées entre plusieurs familles, Elodie nous raconte comment l’extérieur est devenu un véritable terrain d’apprentissage et de lien pour ses enfants.


Un échange inspirant pour toutes les familles désireuses d'intégrer plus de nature dans leur quotidien !


Pour retrouver toutes les infos sur Elodie, rendez-vous sur www.pedagogieduvivant.fr


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Moi, c’est Claire, la voix derrière ce podcast.


Je suis pédagogue par la nature et je me suis donnée pour mission d’accompagner et d’outiller celles et ceux qui souhaitent faciliter l’accès des enfants à la nature.


Pour cela, je propose des formations et accompagnements conçus spécialement pour les porteurs et porteuses de projets :

🌿 Un accompagnement collectif : Créer et lancer un projet d’accueil en nature
Un programme pour t’aider à clarifier ton projet éducatif, choisir ton statut juridique, trouver ton lieu, construire ton réseau local et poser des bases solides. Tu avances avec des outils concrets, une dynamique collective motivante et un suivi individualisé.

🌿 Une formation en ligne : Trouver et aménager son lieu d’accueil en nature
Un pas-à-pas pour organiser ta recherche, prospecter efficacement, visiter des lieux, finaliser un accord… et penser l’aménagement de ton espace en cohérence avec ton projet et l’environnement.


Toutes les infos sont à retrouver sur mon site : pedagogieduvivant.fr


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Belle écoute 🌳


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je vous propose un échange avec Élodie, qui est maman de trois enfants et qui, depuis cinq ans, s'investit quotidiennement dans les apprentissages de ses enfants puisque la famille a fait le choix de faire l'IEF, l'instruction en famille. Vous allez l'entendre, Élodie aime transmettre. Elle le fait aujourd'hui avec ses enfants, mais c'est quelque chose qu'elle fait depuis des années, dans des cadres différents, et elle prend tellement plaisir à partager et qu'elle a même créé une boutique en ligne qui s'appelle Ma Bulle Happy Family, sur laquelle elle partage les supports éducatifs et ludiques qu'elle utilise quotidiennement avec ses enfants. Et si j'ai invité Elodie sur le podcast, vous vous en doutez certainement, c'est parce que la nature et plus largement le plein air occupent une place importante dans son projet pédagogique et donc dans le quotidien de ses enfants et dans son quotidien à elle. bien sûr. Cette importance de la nature l'a même poussé à organiser depuis quelques temps des ateliers dans les bois durant lesquels sa famille retrouve d'autres familles qui font également l'instruction en famille pour partager des moments d'immersion en nature entre découverte naturaliste et jeux libres. Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir l'histoire d'Elodie et de ses projets et surtout profitez de sa bonne humeur qui est... hyper communicative. Je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour Élodie.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast. Je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui pour partager un petit moment. Pour te présenter en quelques mots, est-ce que tu peux nous dire quelle est ton activité professionnelle et puis dans quel coin tu vis. Ok, bien. Bon, on va rentrer un peu plus dans tout ça, dans ce que tu fais au quotidien et puis un peu dans ton parcours aussi au démarrage. Mais d'abord, ma petite question rituelle de début d'épisode. Élodie, est-ce que tu veux bien nous dire quels sont tes souvenirs d'enfance en nature ?

  • Speaker #1

    Eh bien, mon enfance, elle a été passée en nature, justement. Mes parents sont agriculteurs. Donc j'ai toujours vécu au contact de la nature, des animaux, au rythme des saisons. C'est quelque chose qui est tout à fait naturel chez moi d'être dehors. Voilà, au contact de la nature, je me rappelle... En fait, si tu veux, on n'avait pas la télé moi quand j'étais enfant, donc on était toujours, toujours dehors avec mes frères et ma sœur et les copains du quartier. Et j'ai le souvenir, par exemple, d'avoir un sac et je devais avoir, je ne sais pas, 10 ou 11 ans. Et j'avais un sac dans lequel j'avais des crayons de couleur, des carnets. Et en fait, j'allais me perdre entre guillemets dans ma campagne pour écrire, dessiner, voilà, dans mon petit coin, à regarder un petit peu le monde qui m'entoure. Donc, voilà, j'ai passé mon enfance dehors.

  • Speaker #0

    Ok, trop chouette. Bon, alors... Avant d'être créatrice de support pédagogique, tu faisais quoi ? Tu disais que tu étais fonctionnaire. C'est quoi ton parcours ? Qu'est-ce qui s'est passé ces dernières années pour toi ? Et qu'est-ce qui a fait qu'à un moment donné, tu te mettes à créer des supports éducatifs, ludiques pour les enfants ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai toujours eu ce besoin de transmission. J'étais entraîneur en athlétisme pendant... Pendant très longtemps, pendant plus de dix ans, j'ai arrêté à la naissance de ma fille, qui a dix ans maintenant. Et parallèlement à ça, je travaillais dans un service de prévention dans une mairie, dans lequel on faisait beaucoup d'activités. Alors, pour les enfants, mais aussi pour les adultes, autour de différents thèmes de prévention. La prévention santé, prévention de la délinquance, prévention des addictions, la prévention routière aussi. Voilà, donc c'était vraiment quelque chose qui me passionnait. Et quand on est dans la fonction publique, on est titulaire de son grade et pas de son poste. Et le maire de l'époque a décidé de fermer ce service de prévention pour ouvrir un service de police municipale à la place. Donc on est passé de la prévention à la répression. Je me suis retrouvée un peu parachutée à l'accueil de la police municipale à être responsable opérationnel. J'envoyais les équipes à droite à gauche dans la ville, c'était absolument à l'opposé de mes valeurs et de mes passions. Donc quand on a eu la possibilité en tant que fonctionnaire de pouvoir bénéficier de la rupture conventionnelle, j'ai sauté sur l'occasion parce que je m'y retrouvais vraiment plus. Ça faisait déjà quelques années que je créais des documents pour mes enfants, surtout pour ma fille aînée, pour l'accompagner parce qu'elle avait vraiment ce besoin d'apprendre tout le temps. Et donc là, je me suis dit que c'était peut-être l'occasion justement d'en faire mon métier, d'autant que j'étais formée à la pédagogie Montessori, j'ai une maîtrise en sciences de l'éducation. Donc voilà, c'était un peu un retour aux sources pour moi.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as une... Tu as une boutique en ligne de support. Ok. Alors, un des... Du coup, tu ne l'as pas précisé là. Aujourd'hui, tu as plusieurs enfants. Tu as parlé de ta vie.

  • Speaker #1

    J'ai trois enfants. Zélie, elle a 10 ans. Malo a 8 ans. Et Marius a 4 ans. Et tous les trois font l'instruction en famille. Depuis, officiellement, la rentrée de 2020. La rentrée de septembre 2020. officieusement depuis le début du confinement de mars 2020. Ça a été une décision qui a été prise en même temps que la rupture conventionnelle. On avait dit en septembre 2019, c'est la dernière rentrée à l'école. En septembre 2020, on fera l'école à la maison. Les enfants étaient ravis. Et on a eu le confinement qui nous a permis de faire un test grandeur nature, en fait.

  • Speaker #0

    Ok, ouais. Et est-ce que tu es d'accord pour nous partager ce choix ? pour nous dire pourquoi est-ce que... Vous avez fait ce choix-là pour vos enfants ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Ce n'était pas du tout prévu au départ, parce que les enfants étaient... Mes deux aînés, en tout cas, mon petit n'était pas encore né. Mes deux aînés étaient scolarisés dans une petite école de village où il y avait 105 élèves, je pense. Et ça se passait plutôt bien, il n'y avait pas de souci. C'est juste qu'en fait, Zélie a su lire à 4 ans, et elle était vraiment en besoin. d'aller plus loin dans les apprentissages. Et à l'école, ce n'était pas possible. Son enseignante, qui était très très bien, n'arrivait pas à gérer cette appétence. Elle rentrait le soir, souvent elle déchargeait énormément, beaucoup de pleurs, beaucoup de colère, et des demandes de faire des activités, parfois jusqu'à 21h le soir, et tous les mercredis, les week-ends. C'était très fatigant pour moi, pour elle. Donc ça, ça a été la première raison. La deuxième raison, c'était mon petit qui ne supportait ni le bruit, ni l'effervescence autour de lui. Alors même s'il n'y avait que 17 élèves dans sa classe, c'était beaucoup trop pour lui. Il avait tendance à se refermer, il avait toujours les mains sur les oreilles, tu vois. Il ne supportait plus le bruit, que ce soit à l'école, à la maison. Donc voilà, ce n'était pas les mêmes raisons pour chacun des enfants, mais ça a été l'occasion en fait de se lancer là-dedans. Bien sûr. Alors depuis une loi de 2020, maintenant l'IEF n'est plus une déclaration comme avant, c'est une demande d'autorisation. Donc on doit remplir, en fait il y a quatre motifs pour pouvoir faire l'instruction en famille. Alors je ne peux pas te les dire dans l'ordre, mais il y a un motif pour raison de santé, donc ça c'est le motif, j'en suis sûre. Raison de santé, handicap. Après tu as un motif pour l'itinérance, un autre motif pour les enfants qui font... du sport à haut niveau, de la musique à haut niveau, enfin voilà. Et après, tu as le motif 4, qui est la situation propre à l'enfant. Donc, c'est un petit peu tout ce qui ne se range pas dans les autres motifs, et c'est notre cas. Donc, on n'a pas d'enfant malade, on n'a pas d'enfant en situation de handicap, mais on décide de faire l'IEF pour des situations propres à nos enfants, donc en détaillant pourquoi. Et donc, on a une demande d'autorisation à faire. Entre le 1er mars et le 31 mai, on doit remplir des dossiers. C'est beaucoup d'administratifs. En gros, il faut pouvoir prouver qu'on soit capable de faire l'instruction en famille et que ce soit un mode d'instruction qui respecte l'intérêt supérieur de l'enfant. Je te donne les termes exacts de la loi. De manière tout à fait pratico-pratique, ça dépend tellement des académies. On pourrait avoir un refus dans l'une et le même dossier soit accepté dans une autre. Donc ça, après, on part dans quelque chose qui est très politique et très compliqué. Mais voilà comment ça se passe de manière très factuelle. Donc on fait notre demande, on a une autorisation. ou un refus. On va partir sur l'autorisation, tant qu'à peine. Et une fois qu'on a l'autorisation, dans l'année scolaire, on a un contrôle qui est fait par l'académie, où on rencontre une inspectrice et une conseillère pédagogique qui fait faire des exercices aux enfants pour voir s'il y a eu une évolution d'une année sur l'autre. Ils nous donnent des conseils également, on pointe un petit peu ce qui va et ce qui ne va pas. Et puis, suite à ça, on a un retour positif ou négatif. Et si c'est le cas, on a un deuxième contrôle. Voilà comment ça se passe. Donc, c'est encore beaucoup de papier, en fait, parce qu'avant ça, il faut faire un cours des projets éducatifs, enfin, des dossiers pédagogiques. Ça prend beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai, tu le dis, depuis cette loi... L'IEF est devenu quelque chose de politique, ce qu'il était déjà un petit peu avant, suivant les raisons qui amenaient les familles à faire ce choix-là d'instruction. Mais maintenant, c'est clairement devenu un sujet politique et qui pousse les familles à se positionner, à prendre position suivant les académies, à rentrer plus ou moins en conflit. ce qui est à mon sens moi je ne fais pas l'IEF avec ma fille mais je... Je le dis ici, je trouve que c'est quand même problématique d'amener les familles à ce point-là, à devoir parfois lutter, simplement parce qu'il n'y a plus vraiment de liberté d'instruction à ce niveau-là. Et c'est bien dommage.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'avant, avec le régime déclaratif, si ton enfant ne se sentait pas bien à l'école, s'il y avait, je ne sais pas moi, du harcèlement par exemple, tu pouvais le retirer tout de suite, tu faisais un... Un message à l'académie et puis au directeur de l'école et puis tu pouvais le retirer. Là maintenant c'est plus possible ou en tout cas c'est très compliqué. Donc voilà je trouve que le régime d'autorisation actuel ne respecte pas justement l'intérêt supérieur des enfants et la liberté d'instruction qui est inscrite dans la loi pour les parents.

  • Speaker #0

    Bon et alors du coup même si j'imagine qu'il n'y a pas de journée type, est-ce que tu veux bien... Nous donner une idée de comment se déroule une semaine par exemple, ce que ça implique pour toi en termes de préparation, de travail et puis le quotidien des enfants ?

  • Speaker #1

    Alors une semaine type, on travaille surtout le matin, tout ce qui est formel parce que c'est le moment où les enfants sont le plus réceptifs, en tout cas les miens. Le petit, il a 4 ans, il travaille entre 1h30 et 2h, beaucoup d'activités de manipulation. Là, il a appris à lire, donc on appuie un peu plus ces apprentissages-là. Et pour les grands, on fait du français, des mathématiques. Et alors l'après-midi, on est plus sur les matières type histoire, géo, science. Donc beaucoup plus de manipulation, en tout cas pour les aînés. Le petit, il écoute toujours, mais il ne participe pas activement. En tout cas, ce n'est pas pour lui qu'on le fait. Et alors, on fait ça du lundi au jeudi, nous. Et le vendredi, c'est notre journée. alors Je ne vais pas dire que c'est la journée pause, parce qu'en vrai, le vendredi, on est souvent parti en forêt ou chez les copains, pour être dehors un maximum, ou même dans notre jardin, parce qu'on a un grand jardin, on a un potager, on a des poules. Donc le vendredi, c'est vraiment la journée où on est dehors, en règle générale, ou dans les musées si le temps ne le permet pas. Mais c'est un autre type d'instruction. Disons que du lundi au jeudi, on est plutôt dans le formel. avec des cahiers, avec des leçons, avec même des activités de manipulation, des jeux. Et le vendredi, on est en vadrouille.

  • Speaker #0

    Ok. Et toi, en quantité de travail et de préparation, moi, je ne me rends pas compte de ce que ça peut représenter, mais j'imagine que c'est quand même pas mal.

  • Speaker #1

    Ça représente beaucoup d'heures. Oui, ça représente beaucoup d'heures. En fait, j'y suis toujours un petit peu dedans. Je suis toujours en train de réfléchir par rapport aux difficultés des enfants, par exemple, en me disant comment je peux faire. Donc, je lis à droite, à gauche. Et puis après, il y a toutes les préparations concrètes, préparer la semaine. En règle générale, c'est plutôt le dimanche soir où je prends plusieurs heures, entre deux et trois heures à préparer la semaine. Et après, il faut préparer les séquences. Là, tu vois, les enfants sont centraillés pour toute la semaine. Je vais préparer toutes les séquences d'histoire, de géo, de sciences, pour toute la période qui arrive donc ça demande beaucoup d'heures. Mais c'est ma passion donc ça me gêne pas de le faire en fait. Ça m'amuse bien.

  • Speaker #0

    Bah tant mieux. Parce que si c'est vraiment ton quotidien, autant y prendre du plaisir, quoi.

  • Speaker #1

    C'est sûr. Mais si un jour, il n'y avait plus de passion ni d'un côté ni de l'autre, les enfants retourneraient à l'école. S'ils avaient envie de retourner à l'école, il n'y a pas de souci, ils iraient. On n'est pas fermé, on n'est pas contre l'école.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien de le dire aussi. Malheureusement, c'est un peu l'interprétation parfois qu'il y a. Et c'est pour ça que je suis contente que tu sois là aujourd'hui, parce que l'IEF, j'en avais pas du tout parlé encore dans le podcast. Et pourtant, je sais pas du tout en termes de combien il y a de familles aujourd'hui à peu près en France. T'as une idée ?

  • Speaker #1

    Je dirais... J'ai peur de donner un mauvais chiffre, mais je me demande si ce n'est pas aux alentours de... 40 000 enfants, mais on est monté, après le confinement, je pense que c'était 70 000 et avec la nouvelle loi, ça a beaucoup baissé, en fait. Il y a des enfants qui sont retournés à l'école parce que ça devient très dur, en fait, d'avoir les autorisations. Mais peut-être que je me trompe, il faudrait vraiment regarder au niveau des chiffres, c'est pas quelque chose que j'ai suivi, mais c'est compliqué.

  • Speaker #0

    Alors du coup, venons-en, tu parlais du vendredi que vous passez dehors. Venons-en à la place de l'extérieur dans votre quotidien et dans cette IEF. Qu'est-ce qui se passe en fait le vendredi ? Est-ce que simplement vous partez en balade ou est-ce que c'est pareil ? Tu prépares des séquences particulières ? Comment ça se déroule ? Est-ce que tes enfants sont demandeurs ? Vous avez identifié le vendredi. Est-ce que parfois, ils te demandent de sortir plus ? Est-ce que tu as réfléchi à ce choix-là de faire que sur une journée ? Au niveau de la fréquence, est-ce que ça serait possible de sortir plus ? Est-ce que juste le vendredi, ça leur va ou est-ce qu'ils sont plutôt demandeurs davantage ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sortent tous les jours plusieurs heures déjà. Ils sont plusieurs heures dans le jardin. On a 3000 m2 de jardin, on a 20 poules qui sont comme des petits Ausha qui suivent les enfants. Ils ont leurs petits espaces où ils manipulent beaucoup. En ce moment, c'est de la boue, forcément, mais ils sont toujours en train de... de toucher à tout, d'explorer. Donc ils sont déjà plusieurs heures dehors, mais l'avantage aussi de l'IEF, tu vois, c'est qu'on est très très libre. Donc moi, mon emploi du temps, il est un peu cadré, mais il n'est pas figé. Donc la fois dernière, on a eu de la neige, par exemple, on est allé jouer dans la neige plutôt que de faire du français et des maths. Des fois, on a des opportunités de sortir en dehors du vendredi, ben on y va en fait. En semaine normale, on sort le vendredi. Mais en semaine extraordinaire, on peut sortir plusieurs fois par semaine s'il faut. Et après, il y a le week-end. Le week-end, on va plus aller se balader avec papa, parce que papa, lui, travaille sur site toute la semaine. Donc, on va se balader avec leur papa ou avec les copains. Donc, non, non, on ne sort pas que le vendredi. On serait bien malheureux.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, n'empêche que c'est une vraie différence de passer plusieurs heures dehors. par rapport à l'école, où dans la plupart des écoles, aujourd'hui, ils ne sortent que par demi-heure, sauf entre le temps de midi et deux, mais c'est quand même différent. Et donc, ils n'ont peut-être pas ce besoin-là, cette demande-là, vu qu'ils sont déjà dehors.

  • Speaker #1

    Et on sent la différence quand ils ne peuvent pas sortir, parce que vraiment, quand ça souffle fort, par exemple, on a de grandes suillas à côté, j'évite parce que j'ai peur qu'il y ait un accident avec une branche. On le sent dans leur comportement, ils sont plus irritables, ils sont plus énervés. Donc on sent que d'être dehors, ça leur procure vraiment beaucoup de bien-être. Donc ils sortent tout le temps.

  • Speaker #0

    Et alors ces ateliers des bois, est-ce que tu veux bien nous en parler ? Tu parlais d'autres familles, d'autres enfants. Depuis quand est-ce que vous faites ça ? Comment ça s'est organisé ?

  • Speaker #1

    Alors c'est la première année, là depuis septembre, c'est la toute première année. En fait on est un groupe de famille dans notre secteur, où on fait énormément d'activités ensemble. Alors des fois c'est juste des petites rencontres informelles, tu vois, chez l'un ou chez l'autre. On fait ce qu'on appelle l'artiste en herbe, donc tous les mois on se réunit et on découvre un artiste, et on fait une activité, une production artistique. Et j'ai proposé cette année de faire l'atelier des bois justement pour passer plus de temps dehors. et de découvrir la nature sous une autre forme, d'une autre manière en tout cas. Et donc il y a entre 8 et 10 enfants à chaque fois, qui ont entre 3 et 14 ans, et on part sur des thèmes très divers. Alors on essaye de rester aussi en lien avec la nature, tu sais, mais l'idée c'est vraiment de découvrir autrement. Donc là on a fait, par exemple on a travaillé sur les becs des oiseaux pour comprendre leur régime alimentaire. pourquoi Il y en a qui ont des becs un peu plus longs, d'autres avec plus de force, parce qu'en fait ils ne mangent pas la même chose. Donc ils ont pu expérimenter ça en se mettant dans la peau des animaux. On a fait une activité nature, enfin, comment dire, activité artistique, créative. Donc en fait ils avaient une feuille, mais ils n'avaient aucun autre outil, ils devaient utiliser ce qu'ils avaient autour d'eux pour pouvoir peindre et dessiner. Voilà, qu'est-ce qu'on a fait d'autre ? On a fait du géocaching aussi pour découvrir un bois qu'on ne connaissait pas. Et là, la prochaine, c'est dans deux semaines et on va travailler sur comment la nature fait pour passer l'hiver, que ce soit les végétaux ou les animaux. Donc voilà, on essaye de faire vraiment des thématiques qui sont en rapport avec la saison. On a prévu les insectes, on a prévu des jeux de société aussi. Donc l'idée c'est vraiment de permettre aux enfants d'être en contact avec la nature et de la découvrir sous un nouvel angle en fait. Donc l'atelier dure une heure et demie, entre une heure et une heure et demie. Alors c'est pas très dirigé, on donne la consigne et puis on les laisse un peu face aussi. L'idée quand on fait l'instruction en famille c'est qu'on sait jamais par où, quel sera le résultat final. Mais ils sont dehors en tout cas. Ensuite, on pique-nique et après... ils ont le temps qu'ils veulent pour jouer là où on est. Des fois, les parents demandent à rentrer plus tôt, des fois, on reste jusqu'à 16 heures. Donc, voilà, il n'y a pas vraiment de règles, c'est juste d'être ensemble dehors et puis de comprendre le monde qui les entoure.

  • Speaker #0

    Et il y a combien d'enfants à peu près ?

  • Speaker #1

    Entre 10 et 12, ça dépend des jours. Et les enfants, ils ont entre… Alors, la plus jeune, elle a… Elle n'a pas 3 ans. C'est la petite sœur des copains. Donc, elle n'a pas 3 ans. Et le plus âgé, il a 14 ans.

  • Speaker #0

    OK. Et alors, je vais te poser une question que, moi, on me pose souvent. Enfin, les parents ont tendance à me poser. Comment tu gères l'écart d'âge ? Parce que là, pour le coup, moi, tu vois, je fais du 3-6 et 6-12. J'ai vu. Là, c'est un sacré écart, un peu moins de 3 ans jusqu'à 14 ans. Comment tu fais pour proposer une activité, des jeux qui intéressent tout le groupe ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'à la différence de l'école, les enfants qui font l'instruction en famille, ils ont un regard beaucoup plus ouvert et beaucoup plus... En tout cas, j'ai l'impression que j'en ai un. Mais un regard beaucoup plus curieux sur... les différentes possibilités qu'on peut leur offrir. Et du coup, ils ne se disent pas, tiens, ça, ce n'est pas quelque chose pour mon âge normalement, ou ça, ça a l'air trop compliqué. Au contraire, ils vont vraiment avoir cette curiosité à aller juste découvrir ce qu'on leur propose. Je pense par exemple à la peinture qu'on avait faite en nature. Au début, il y a eu un petit garçon qui n'y osait pas trop. Il dit, moi, je n'y arrive pas. Je ne sais pas ce qu'il y a. En fait, il avait en tête qu'il voulait dessiner quelque chose de très précis. Sauf qu'il n'avait pas ses crayons, il n'avait pas ses feutres, et il n'y arrivait pas, et donc du coup, ça l'a énervé. Et donc, il y a d'autres enfants qui lui ont montré, regarde, moi, je fais comme ça. Alors, il y en a un qui crasait des feuilles pour avoir du pigment vert, il y en a un autre qui va prendre des fleurs et qui va venir frotter. Et en fait, le fait de pouvoir s'entraider comme ça, en fait, je ne suis pas toute seule à animer, tu vois. Les autres enfants vont participer un petit peu à cette action. Et moi, je donne la consigne, mais tout le monde s'entraide, en fait. donc Je pense que tout le monde y trouve son compte parce qu'en fait, tout le monde y a sa place selon les compétences, selon les capacités. Et puis, il y a aussi le fait qu'on n'attend pas de résultat final. Donc, c'est juste de l'expérimentation et chacun expérimente à son niveau, selon ses envies, ses connaissances aussi. Donc, ça fonctionne même plutôt bien, je trouve, justement qu'il y ait des grands écartages. Puisque les petits aident les grands, et des fois c'est... Les grands aident les petits plutôt, et puis des fois les petits aident les grands à se redécouvrir ou à prendre confiance en eux. Donc ça n'a jamais été une question qui s'est posée en fait, la question de l'âge.

  • Speaker #0

    Ok. Et dans le groupe, alors toi tes enfants étaient déjà habitués à sortir et à avoir un contact régulier avec l'extérieur. Est-ce que dans le groupe il y a des enfants pour qui c'était moins le cas avant que tu proposes ça ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, il y a des... Alors après, nous, on vit dans un lieu assez campagne quand même. Oui, oui, je t'entends. Ça coupe un petit peu, mais je t'entends. Donc, on est dans un lieu très campagne déjà chez nous. Donc, les enfants ont souvent de la boue dans leur jardin. Donc, c'est plutôt en termes d'équipement, des fois, où on sent que c'est un petit peu compliqué. Mais... Non, les enfants ont l'habitude d'être dehors, mais peut-être pas forcément de faire des activités comme ça sur un temps un peu plus long. Et alors au début, ça souffle un petit peu, puis en fait, ils se rendent compte que ça peut être vachement rigolo de se rouler dans les feuilles avec les autres, parce qu'ils ne pensaient pas qu'on pouvait le faire, parce que peut-être qu'ils avaient peur d'être grondés, j'en sais rien. Mais avec un équipement... corrects, les enfants prennent du plaisir et puis en fait ils se rendent compte que c'est fun d'être dehors c'est plus défaut au niveau des parents qui n'ont pas les équipements adéquats et que du coup ils ont froid ou ils sont mouillés mais non je pense que si les parents ont répondu présent c'est qu'en tous les cas ça les intéressait de pouvoir avoir cette expérience là J'ai une maman, par exemple, une amie maintenant, qui me disait que ça l'oblige à sortir davantage. Elle est plutôt casanière. Alors, elle habite dans un grand corps de ferme, tu vois, elle a plein d'animaux à gérer, mais elle est plutôt casanière, elle est plutôt à décider de rester à sa maison quand on a du temps, comme aujourd'hui, tout pourri. Et là, ça l'oblige en fait à sortir et puis elle se rend compte que ça lui fait du bien à elle, mais aussi aux enfants.

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que vous gardez, parce que là, c'est nouveau, c'est depuis le mois de septembre, est-ce que tu gardes une trace écrite de ces moments dehors pour pouvoir derrière le mettre dans le projet et puis le présenter quand vous avez une inspection ? Ou est-ce que vraiment tu... Est-ce que tu en gardes une trace écrite ? Quelque chose pour justement... en fait, officialiser le fait que ces moments en extérieur font pleinement partie de votre projet pédagogique. Et bien exactement, tout à fait. Moi en tout cas, alors on prend des photos tout au long de la journée, ne serait-ce que pour avoir des souvenirs, pour les enfants, ils sont toujours contents de revoir. Donc on prend des photos, moi, les autres parents, et si je crée du matériel, je leur renvoie après aux parents pour qu'ils puissent le refaire. On écrit aussi, oui, l'objectif, tout ça, et ça rentre. pleinement dans les projets pédagogiques qu'on présente à l'inspection et dans les dossiers, dans les projets éducatifs qu'on donne au moment de la demande d'autorisation. Parce que ça fait pleinement partie, en tout cas en ce qui me concerne, ça fait pleinement partie de la pédagogie que j'enseigne à mes enfants. Le point de l'extérieur de la nature, c'est un point non négligeable dans mes dossiers.

  • Speaker #1

    Ok. Tout à l'heure, tu... Parce que tout ça aussi, ces ateliers demandent forcément aussi de la préparation. Et tout à l'heure, tu donnais l'exemple d'un atelier sur le bec des oiseaux. Ça implique d'avoir quelques connaissances naturalistes. Est-ce que c'est quelque chose que tu avais déjà ou est-ce que du coup, tu apprends au fur et à mesure aussi ? Parce que c'est un point qui, parfois, freine pas que les parents, aussi les... les enseignants, toute personne qui veut sensibiliser les enfants et leur faire découvrir le vivant. Moi, j'ai déjà souvent entendu ces craintes d'eux, mais je n'y connais pas grand-chose en faune et en flore. Et donc, toi, comment tu te situes ? Et du coup, comment tu travailles un petit peu ? Tu prépares ces séances-là ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je n'ai pas la science infuse, donc j'adore apprendre. donc je ne connais pas tout et quand on part sur un sujet que je ne maîtrise pas ou dont j'ai des lacunes je m'autoforme je lis énormément je suis des petites formations qu'on peut trouver en ligne des podcasts aussi je m'autoforme si tu veux tout au long de ma vie depuis toujours j'ai toujours eu cette envie et ce besoin d'apprendre des nouvelles choses ... Donc ça fait partie aussi du jeu entre guillemets de préparer les différentes activités, c'est la partie accumulation de connaissances, parce que je ne me sens pas parler de quelque chose que je ne maîtrise pas. Donc je vais exploiter à fond les ballons de mon sujet, et puis une fois que j'aurai toutes les réponses à mes questions, je vais pouvoir après aller plus loin. Et donc là par exemple sur le thème des oiseaux, C'est quelque chose que j'avais déjà... En fait, c'était une question que je m'étais posée quand j'avais, je ne sais pas, 17 ou 18 ans. Je m'étais dit, mais pourquoi les oiseaux, ils n'ont pas tous les mêmes becs ? Et du coup, c'est par rapport à ça que je me suis renseignée. Et que du coup, après, j'avais été plus loin, mais en fait, ils n'ont pas non plus les mêmes pattes. Mais pourquoi ils n'ont pas les mêmes pattes ? Et donc, à force de me poser des questions un peu tout azimuts dans tous les sens, je me forme de cette manière-là, puis après, je me dis, mais en fait, ça peut intéresser aussi les enfants. Donc autant donner toutes ces informations-là. Mais oui, ça commence toujours par une recherche, une recherche de mon côté, et après à comment rendre cette activité ludique pour les enfants en fait. Et donc là, cette fois-là, j'étais partie sur des petits stands où les enfants se transformaient en oiseaux, et puis ils avaient des objets qui représentaient le bec des oiseaux, et ils avaient des petites choses à manger qui représentaient leur nourriture. Donc par exemple, on avait pris des baguettes chinoises pour faire... les becs des oiseaux qui mangeaient des vers. On avait pris un casse-noix pour ceux qui mangeaient des graines. On avait utilisé des ciseaux pour les animaux qui mangent de la viande. Donc voilà, c'était vraiment pour montrer un petit peu comment ils se servent de leurs becs et dans quel but en fait, pour manger quoi.

  • Speaker #1

    Génial, j'adore. Je trouve ça super comme activité.

  • Speaker #0

    Ah, ils avaient adoré.

  • Speaker #1

    Ouais, tu m'étonnes. Tu disais tout à l'heure que c'est des activités que tu proposes, mais qu'après, en IEF, on ne sait pas forcément où est-ce que la séance va aller. Et c'est aussi cette liberté-là que vous donnez aux enfants. Est-ce qu'il y a, quand vous êtes dehors, alors soit pour les ateliers des bois, soit le vendredi quand tu es avec tes enfants, est-ce que tu accordes une place importante au jeu libre, ou plutôt quelle place tu accordes au jeu libre et qu'est-ce que tu observes chez tes enfants et éventuellement chez les autres enfants lors des ateliers des bois ?

  • Speaker #0

    Alors oui, le jeu libre a énormément de place. Là, quand on fait les ateliers des bois, on fait toujours l'atelier d'abord et après, jeu libre. Donc, si l'atelier a duré moins d'une heure et demie, on joue avant de manger. Et après, on joue après manger. Donc, ils connaissent les règles. La règle, c'est vous restez là où on peut vous voir. Et vous, vous ne vous mettez pas en danger, forcément. Mais après, on les laisse faire et vous ne détruisez pas la nature non plus. Donc, à faire. Mais en fait, ils connaissent les règles et après, on les laisse vivre leur vie. Et en fait, ça se fait tout naturellement. Maintenant, ils ont pris le pli de cette habitude-là dans les ateliers des bois. Et auprès de mes enfants, c'est pareil. Disons que tout est un peu imbriqué. Quand on part en balade pour aller chercher des champignons, par exemple, On n'est pas focus sur aller chercher les champignons. S'il y en a un qui veut escalader un gros rocher, s'il y en a un qui veut aller prendre ce chemin-là plutôt que celui qu'on avait décidé, s'il faut s'arrêter parce qu'ils ont envie de jouer à tel endroit, parce qu'ils ont découvert quelque chose qui les intéresse, en fait on le fait parce que le but ce n'est pas non plus de leur imposer cette façon de faire, mais vraiment qu'ils soient pleinement acteurs de la sortie et des apprentissages. De toute façon, ils reviennent après naturellement dans le droit chemin. Mais comme ils connaissent un petit peu, ils savent qu'on vient, par exemple, pour cette histoire de champignons, qu'on les trouve en un quart d'heure ou qu'on les trouve en trois heures, pour eux, il n'y a pas de problème. Et en fait, pour moi non plus, au final. Le but, c'est vraiment que tout le monde puisse profiter. Donc, encore une fois, ce n'est pas figé, en fait. On n'est jamais figé dans nos sorties. Et puis il arrive des fois où on décide de faire quelque chose et puis en cours de route on a trouvé autre chose de plus intéressant et puis on fait ça du coup. Et puis la sortie qui était prévue, ce sera pour une prochaine fois. Mais je pense que c'est important aussi qu'ils puissent eux donner leur avis, faire leur propre choix et puis en fait ils s'emparent plus facilement de la nature et puis de l'objectif de cette manière-là. Ils sont plus enthousiastes.

  • Speaker #1

    Merci. Est-ce qu'il y a du... Enfin, depuis que tu fais les ateliers des bois, est-ce qu'il y a du matériel spécifique dans lequel tu as investi pour animer ces ateliers ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai investi dans une grande bâche qu'on met par terre. Parce que c'est vraiment le lieu de rassemblement, en fait. On met une grande bâche... Tu sais, les bâches de travaux, là, c'est pas très beau, mais tant pis. C'est imperméable. Et c'est le lieu de rassemblement, là où on mange, là où on donne les règles. Donc ça, c'est vraiment l'objet qui est au centre de l'atelier des bois. Et après, il n'y a pas d'autre matériel que celui qu'on utilise d'habitude, donc nos tenues adaptées au temps qui fait, nos sacs à dos avec la trousse de secours éventuellement, enfin pas éventuellement, on l'a toujours avec, avec les gourdes, avec de quoi manger, voilà. Mais on n'a pas vraiment de matériel spécifique, parce qu'en fait, on fait... Déjà, on ne reste pas toujours sur place, et puis parce que les ateliers ne sont pas toujours au même endroit, et puis parce qu'ils n'ont pas toujours le même objectif. Mais à part cette grande bâche, je te dis, on fait au feeling.

  • Speaker #1

    Hyper simple, mais c'est ce qui est fait. Tu vois, on parlait du jeu libre, il ne suffit de pas grand-chose quand on est dehors. Et d'ailleurs, souvent, quand on raconte nos souvenirs d'enfance en nature, on est sur des trucs... hyper basique de ce qu'il y a autour de nous. Et c'est pour ça que j'aime bien poser cette question du matériel, parce que oui, il y a plein de choses aujourd'hui. Il y a des choses qu'on peut venir pimenter un petit peu, les séances avec du matériel. Moi, j'aime bien notamment utiliser du matériel d'observation. Je trouve que ça ouvre un monde qui, en général, fascine beaucoup de tout d'un coup voir les petites bêtes en énorme et tout ça. mais il n'empêche que... On peut parfois, je le dis parce que ça peut donner envie parfois sur les réseaux sociaux, il y a tellement ce réflexe de consommation, ce truc où on nous montre plein de trucs absolument géniaux, mais il faudrait que tu l'aies, tu verras, ça enrichira tellement plus les apprentissages. Et en fait, non, là, tu le dis bien, une bâche, histoire de bien s'installer, des vêtements, être bien équipé et puis après le reste. Ça se fait simplement, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça. Des fois, on part avec un petit jeu de société. Mon fils, Malo, il aime bien avoir sa paire de jumelles dans son sac. Alors, il ne la sort pas systématiquement, mais il aime bien. Il aime bien avoir sa petite paire de jumelles. Des fois, il prend une loupe. Ma fille, elle prend un petit carnet pour noter ce qu'elle voit. Mais déjà, c'est eux qui font. Moi, je ne m'occupe pas de leur petit sac à dos avec leur bricole. Et puis, ce n'est pas systématiquement sorti. Ça dépend vraiment s'ils trouvent sur place quelque chose qui les intéresse. plus la paire de gémelles elle reste dans le sac sans problème Et à la limite, je trouve que c'est mieux... Enfin, moi, je préfère qu'on parte avec rien du tout, parce que sinon, ils vont se focaliser sur l'objet qu'ils vont avoir, et ils vont pas se focaliser sur le monde qui les entoure. Et parce qu'à vouloir toujours regarder, par exemple, dans les jumelles, on va vouloir regarder très loin, parce qu'on a un super paysage, et en fait, on va pas voir qu'à côté de nous, on a des petits insectes rigolos, ou des petites fleurs, ou voilà. Enfin, c'est mon point de vue, après, mais je trouve que... on peut mieux profiter de là où on est sans avoir plein de matériel.

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Est-ce qu'il y a d'autres choses là qu'on n'a pas balayées sur les ateliers des bois ou sur l'IEF que tu avais envie d'aborder ?

  • Speaker #0

    Ah bah oui, si tu veux, on peut parler du projet. En fait, on a un projet fil rouge avec mes enfants. Chaque année on fait un projet, on a un fil rouge sur toute l'année tu vois. Et cette année le projet, le fil rouge c'est autour du jardin, de l'aménagement de notre jardin. Donc on a environ 3000 m². Quand on est arrivé il y a 4 ans dans la maison c'était un terrain de foot, c'était tout plat, tout bien tendu. Entre temps nous on a installé 3-4 bricoles. Et en fait, l'idée cette année, c'est vraiment de l'aménager. Déjà de remettre des arbres, de remettre des plantes pour drainer un peu le sol parce qu'on est dans une zone très inondable qui est toujours toute mouillée. Et de mettre en place le potager, en tout cas de le mettre en mode permaculture parce que pour le moment ce n'est pas encore le cas. Et également d'améliorer notre poulailler, d'améliorer notre compost. Donc c'est notre fil rouge de l'année. où l'objectif c'est de comprendre un petit peu comment fonctionne la nature, que ça soit les animaux, que ça soit les végétaux, donc ça peut être le cycle de vie des végétaux, ça peut être comment ils font pour respirer, pour se nourrir, pourquoi on plante ou on sème ça à telle période de l'année et pas à notre moment, pourquoi il ne vaut mieux pas qu'on mette ce genre de choses chez nous, pourquoi les bambous c'est super beau mais qu'on n'aura jamais ça à la maison, pourquoi l'olivier qu'on a dans le jardin il ne pousse pas très vite contrairement... au sol pleureur, enfin voilà toutes ces petites choses là, comment on peut faire pour avoir un bon compost et en fait pourquoi faire un compost ? Pourquoi il faut avoir un poulailler, enfin pourquoi il faut adapter en tout cas l'espace qu'on a pour nos poules parce que alors les poules c'est quelque chose de très important dans notre famille, enfin auprès des enfants en tout cas, donc on en prend soin vraiment comme si c'était d'autres enfants de la maison et voilà donc l'idée c'est vraiment de comprendre un petit peu la biodiversité, de comprendre comment fonctionne La nature pour en tirer profit déjà, et puis aussi pour faire revenir des animaux, faire revenir des insectes. Là par exemple on a une famille d'hérissons qui sont à la maison depuis, qui sont dans le compost depuis quelques temps. On a des chouettes aussi qui sont revenues, et puis on observe un petit peu quels sont les oiseaux qui s'arrêtent chez nous, ou alors ceux au contraire qui survolent, là on a vu des cigognes qui revenaient par exemple. L'idée, c'est vraiment de leur permettre de participer pleinement. Par exemple, au potage, qu'est-ce que vous voulez faire pousser ? Ok, on va mettre ça, ça. Pourquoi ça, on ne peut pas ? Parce que peut-être que la zone où on plante, ça manque de soleil, ou au contraire, ça a trop de soleil. Donc, les amener vraiment dans la réflexion, déjà pour qu'ils gagnent en autonomie, et puis pour qu'ils ne mettent pas juste des graines dans la terre et qu'ils attendent que ça pousse parce qu'ils savent qu'il faut de l'eau et un peu de soleil. mais qui comprennent vraiment les liens qu'il y a entre les animaux, entre les végétaux, le temps, le temps qui fait, et nous. Donc comment nous on peut se positionner là-dedans. C'est vraiment notre fil rouge, et en fait on apprend beaucoup de choses par rapport à tout ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est un fil rouge, tu dis que cette année, mais c'est un fil rouge, ça c'est sur des années, il va pouvoir vous tenir à un moment, parce que si tu es partie d'un terrain de foot…

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est un peu l'idée. Alors, nous on est là depuis 4 ans, tu vois, donc on a commencé déjà à aménager, on avait fait un petit enclos pour les poules, mais là on va devoir l'agrandir parce qu'il y en a 19 maintenant, on n'en avait que 4 pour les poules, donc maintenant il y en a 19, donc c'est trop petit. Dans l'idée, on aimerait bien mettre des moutons aussi. Alors on a des zones qu'on ne tombe pas, par exemple, et où il y a plein de plantes qui viennent pousser, les enfants adorent jouer là-dedans. On a planté déjà plein d'arbres, alors on récupère des branches à droite, à gauche, et puis on met beaucoup de saules puisque le terrain est très mouillé, mais on essaye justement de varier en mettant des noisetiers, voilà, tout ce genre de... En tout cas, des espèces d'arbres qui poussent par chez nous. On ne va pas aller chercher des trucs qui ne sont pas de chez nous. Il n'y aurait aucun intérêt. Et on se renseigne aussi à droite à gauche ce qu'il faut faire pour refaire venir les insectes. Et petit à petit, on voit. Alors, notre jardin, ce n'est pas un jardin à l'air français comme tu peux avoir au château de Versailles. Mais en fait, il est très riche. Il est très riche en... en plantes, qu'on découvre des petites choses qu'on n'avait jamais vues avant, il est très riche en animaux aussi, donc bon ça nous plaît. Mais moi l'idée c'est vraiment de pouvoir aussi, enfin que ça suive les enfants parce que on n'apprend pas la même chose à 4 ans qu'à 10 ans par exemple et à mesure qu'ils vont grandir ils vont améliorer en fait le jardin en fonction de leurs connaissances et de leurs envies et l'idée c'est vraiment qu'ils puissent vraiment se l'approprier tu vois et que ça soit pas juste notre jardin mais que ce soit vraiment le lieu de toute la famille où est-ce que tout le monde a sa petite place dedans.

  • Speaker #1

    Et j'imagine que dans 15 ans, ils seront tellement fiers de voir le jardin, la richesse qu'il y aura. Déjà, tu me dis qu'il y a des hérissons qui logent chez vous, c'est quand même signe que l'environnement est déjà bien riche. Mais tu vois, quand tu leur demanderas alors, c'est quoi tes souvenirs d'enfance en nature ? probablement que le jardin viendra en premier avec des projets comme ça.

  • Speaker #0

    Ah bah c'est sûr.

  • Speaker #1

    Ouais, génial.

  • Speaker #0

    C'est sûr. Mais déjà, quand tu les entends parler, ils parlent que de nature, en fait. Ils parlent que d'être dehors, des choses qu'on visite. C'est vraiment, ouais. Alors, et puis ma fille qui parle de ses poules tout le temps. Enfin, tu vois que c'est vraiment quelque chose qui est naturel, tu vois, chez eux. ils vont préférer vraiment Parler de la nature, mais d'être dehors, tu leur proposes plusieurs choses. C'est vraiment aller dehors qui va... Et partout, on part partout chez les gens avec nos bottes parce qu'ils vont jouer dans le jardin. Alors des fois, ça surprend. T'es sûr que tu veux qu'il aille jouer dehors ? Il pleut. Non mais t'inquiète, il y a la combinaison de pluie, tout va bien. Mais ils sont tout le temps dans le jardin, tout le temps dehors. Puis à la ferme de mes parents, forcément, ils ont aussi cette habitude-là d'être à l'extérieur.

  • Speaker #1

    Et ouais, c'est vraiment leur quotidien.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Ça fait partie. Et puis c'est pleinement intégré à l'IEF. De toute façon, on ne pourrait plus faire autrement parce que le matin, ils déjeunent, ils vont nourrir les poules. Après, ils reviennent. Donc, on travaille un petit peu. Puis ils retournent un petit peu jouer dans le jardin avant de manger. Puis après, ils retournent jouer, on fait le temps calme, la lecture, on reprend les apprentissages, et puis ils sont repartis dehors. Et voilà, des fois, il faut les appeler pour manger le soir parce qu'ils sont encore dans le jardin à jouer, alors qu'il fait super noir. Ils sont tout le temps dehors, ça fait vraiment partie du quotidien.

  • Speaker #1

    Sur ta boutique de supports, est-ce qu'il y a des supports spécifiquement ? Merci. l'extérieur et la découverte du vivant que tu mets en ligne ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a pas mal de choses autour. J'ai fait des packs thématiques depuis quelques mois où je regroupe les différentes sources que je crée autour de thèmes. Alors, il y a les arbres, par exemple, les fleurs, les feuilles. Et là, je suis en train de terminer celui sur les oiseaux. Et j'ai notamment un truc que j'ai bien aimé fabriquer. C'est un petit carnet. avec toutes les espèces d'oiseaux que tu peux trouver, alors en France métropolitaine en tout cas, pour apprendre à les reconnaître tu vois et donc il y a des petits QR codes pour pouvoir pour pouvoir identifier le champ. On regarde bien à quoi ressemble le mâle, la femelle et alors il n'est pas encore en ligne parce qu'il n'est pas totalement terminé, on le teste avec les enfants mais mais l'idée c'est vraiment de pouvoir utiliser ce genre de petit support qui paye pas de mine comme ça mais que tu peux emmener un peu partout pour pouvoir identifier un arbre en regardant son écorce et ses feuilles ou éventuellement ses fruits quand c'est la saison ou alors les oiseaux, les fleurs, enfin voilà ce genre de choses j'en ai quelques-uns, c'est pas le principal les principales ressources que je crée mais il y en a quelques unes, ouais il y en a quelques unes en tout cas c'est ce que nous on utilise et qu'après je mets en ligne pour faire profiter les autres personnes qui sont intéressées

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu as déjà réfléchi à faire par exemple le français et les maths en extérieur ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors ça nous arrive, ça nous arrive. C'est rigolo parce que souvent, quand je vois les personnes qui parlent de classe nature, les enseignants qui parlent de classe nature, ils disent toujours que c'est beaucoup plus simple de faire le français et les maths dehors, alors que moi, ce n'est pas ce vers quoi je vais aller naturellement. Je ne vais pas avoir le réflexe de faire du français ou des maths dehors, parce qu'en fait, on fait déjà beaucoup de sciences, de géologie, parce que mon fils est passionné de pierres et de cailloux en tout genre. On fait beaucoup de séances d'histoire, de géographie dehors. Et c'est vrai que ce n'est pas naturel. En tout cas, ça ne vient pas spontanément de faire du français, des maths. Ça nous arrive. Mais ce n'est pas la priorité. En tout cas, chez nous, on fait des petits exercices beaucoup. Alors, c'est quand mon dernier était un petit peu plus jeune. On allait chercher un caillou, deux feuilles, trois fleurs, quatre popes de pain. On faisait beaucoup de dénombrements comme ça. Ou essayer de faire des paires, ce genre de choses. Mais on ne fait pas beaucoup de français et de maths dehors, c'est vrai. Beaucoup de lecture dehors, par contre. On prend un livre et on va bouquiner dans le jardin.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est génial. J'adore, moi. Et mes enfants adorent. Tu mets quelques livres dehors, la plupart d'entre eux, il y a un moment où ils sont quand même bien attirés pour aller. Même si c'est deux minutes, ils se posent et gardent au moins un peu les livres. Oui,

  • Speaker #0

    c'est chouette.

  • Speaker #1

    Il le dit, on arrive à la fin de notre échange. Avant qu'on se quitte, est-ce que tu aurais, je ne sais pas, peut-être des conseils ou quelque chose à partager à des familles qui seraient en IEF et qui aimeraient intégrer, pourquoi pas, du plein air dans leurs projets pédagogiques et qui ne savent pas forcément par où s'y prendre ou pour qui peut-être ça peut paraître... encore plus de préparation et de contraintes. Est-ce que tu aurais un petit mot à partager ?

  • Speaker #0

    Alors oui, bien sûr. Moi, j'aurais envie de dire déjà de ne pas se mettre la pression. Déjà, rien qu'être dehors deux heures dans un parc, c'est déjà beaucoup. Et de laisser les enfants découvrir par eux-mêmes la nature, c'est déjà, pour moi, c'est la base, en fait, quand on décide de passer du temps dehors. Je pense que quand on est bien à l'aise, en tout cas dans un lieu, les activités elles viendront peut-être plus naturellement. Donc peut-être que vous trouvez un petit coin dans lequel vous vous sentez bien. Alors ça peut être un parc, ça peut être un bois, ça peut être au bord d'une rivière, j'en sais rien, un petit coin de nature, un petit coin de campagne, dans lequel on se sent bien, où on a envie de revenir et peut-être que la fois suivante on peut revenir avec des livres. Puis la fois d'après, on peut revenir avec un jeu. Et pourquoi pas faire un pique-nique ? Et puis pourquoi pas regarder s'il y a des insectes ? Et en fait, je pense qu'à force de vraiment s'approprier le lieu, petit à petit, les activités, elles viendront naturellement. Et le deuxième conseil que j'ai envie de donner aussi, c'est de bien préparer les vêtements qu'on met quand on sort. Parce qu'il n'y a rien de pire que d'avoir froid, à mon sens. Il n'y a vraiment rien de pire. On n'a pas envie de sortir quand on a froid, alors qu'avec un équipement... On n'a pas besoin d'acheter des choses qui coûtent très très cher. Nous, on part avec un pantalon de pluie, une paire de bottes et un manteau bien chaud et avec la technique de l'oignon, plusieurs vêtements en dessous qui respirent et qui tiennent chaud. Et on a une combinaison de ski quand vraiment il fait très froid. Ils ont une combinaison de ski que j'ai acheté 4 euros sur Vinted chacun. Voilà, ce n'est vraiment pas des choses qui coûtent cher, mais d'avoir chaud, d'avoir les pieds au chaud. Et au sec, je pense que c'est vraiment le plus important, en tout cas, quand on sort, d'avoir des vêtements adaptés à la météo.

  • Speaker #1

    Enfants comme adultes.

  • Speaker #0

    Enfants comme adultes. Il ne faut surtout pas oublier les adultes. Ah ouais, c'est sûr. Là, ça me rappelle une sortie qu'on a faite il y a quelques semaines avec une autre famille. Les enfants étaient très, très bien couverts. Les enfants avaient mis des apres-ski et en fait la maman elle avait froid parce qu'elle n'avait pas pensé à mettre un manteau adapté, à mettre des grosses chaussettes de laine. Elle avait pensé aux enfants mais elle n'avait pas pensé à elle-même et c'est un peu le gros problème en règle générale, c'est qu'on pense aux enfants et pas aux adultes. Mais oui, enfants comme adultes.

  • Speaker #1

    Oui et du coup on traîne un peu plus la patte pour sortir forcément si on se dit qu'on va avoir froid, ça va être plus difficile de se motiver. Oui,

  • Speaker #0

    c'est sûr. alors qu'avec une bonne paire de chaussettes en laine, une bonne paire de chaussures et des vêtements adaptés, non franchement, après c'est que du bonheur.

  • Speaker #1

    Eh bien merci beaucoup Élodie pour ce moment, pour nous avoir... immergé un peu dans votre quotidien en IEF. Je mettrai dans la description de l'épisode tous tes liens vers ton site internet, notamment si les gens veulent aller découvrir un peu ce que tu mets en ligne. Et puis aussi ton compte Instagram parce que tu présentes, tu as quelques photos, tu partages des photos de ce que tu proposes, des activités que vous faites avec les enfants. Merci beaucoup. Et bonne continuation dans votre année d'instruction. Et profite bien de cette semaine aussi où tes enfants sont au centre de loisirs. C'est des moments où le quotidien change un peu et ça fait du bien. On se le disait avant de démarrer l'épisode que de temps en temps, être seule à la maison, ça permet d'avancer sur des projets plus tranquillement.

  • Speaker #0

    Et dans le calme.

  • Speaker #1

    Et dans le calme, c'est ça.

  • Speaker #0

    tout à fait merci à toi pour cet accueil c'était super chouette comme je te disais c'était ma première expérience d'enregistrement de podcast et je suis heureuse que ce soit avec toi c'était un plaisir au revoir Elodie au revoir à bientôt merci

  • Speaker #1

    à toutes et à tous d'avoir pris le temps d'écouter cet épisode j'espère qu'il vous a offert de nouvelles perspectives voire de nouvelles pistes pour enrichir votre réflexion et votre pratique Si vous l'avez apprécié, pensez à le partager. Et pour aller plus loin et retrouver toutes les infos sur le sujet, rendez-vous sur le site pédagogieduvivant.fr. Vous pouvez aussi me suivre sur mon compte Instagram, pédagogieduvivant tout attaché, sur lequel je partage régulièrement ma pratique de la pédagogie par la nature qui mêle à la fois exploration libre et rencontre avec le vivant. En attendant le prochain épisode, Rappelez-vous, sortir doit avant tout rimer avec joie et plaisir. À très bientôt, prenez soin de vous.

Chapters

  • Présentations

    02:57

  • Souvenirs d'enfance en nature

    03:48

  • Parcours professionnel

    05:06

  • Le choix de l'IEF

    07:28

  • Le régime de l'IEF

    09:32

  • Une semaine type en IEF

    13:35

  • La travail du parent instructeur

    15:19

  • La place du plein air dans la famille

    17:35

  • Les ateliers des bois

    22:36

  • Le plein air dans le projet pédagogique

    30:07

  • Développer ses connaissances

    31:37

  • La place du jeu libre

    34:56

  • Le matériel

    37:59

  • Le projet "fil rouge" : au jardin

    41:43

  • La boutique Ma bulle Happy Family

    49:01

  • Conseils pour intégrer le plein air dans le quotidien des familles en IEF

    52:15

  • Conclusion

    55:34

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Description

Dans cet épisode, nous plongeons dans le quotidien d'une famille qui a fait le choix de l’Instruction En Famille (IEF) et dans laquelle la nature occupe une place essentielle. Elodie, maman et fondatrice de Ma Bulle Happy Family, nous partage son quotidien et son expérience de l’éducation en plein air dans le cadre familial.


Entre sorties spontanées, projets à l’année et activités organisées entre plusieurs familles, Elodie nous raconte comment l’extérieur est devenu un véritable terrain d’apprentissage et de lien pour ses enfants.


Un échange inspirant pour toutes les familles désireuses d'intégrer plus de nature dans leur quotidien !


Pour retrouver toutes les infos sur Elodie, rendez-vous sur www.pedagogieduvivant.fr


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Moi, c’est Claire, la voix derrière ce podcast.


Je suis pédagogue par la nature et je me suis donnée pour mission d’accompagner et d’outiller celles et ceux qui souhaitent faciliter l’accès des enfants à la nature.


Pour cela, je propose des formations et accompagnements conçus spécialement pour les porteurs et porteuses de projets :

🌿 Un accompagnement collectif : Créer et lancer un projet d’accueil en nature
Un programme pour t’aider à clarifier ton projet éducatif, choisir ton statut juridique, trouver ton lieu, construire ton réseau local et poser des bases solides. Tu avances avec des outils concrets, une dynamique collective motivante et un suivi individualisé.

🌿 Une formation en ligne : Trouver et aménager son lieu d’accueil en nature
Un pas-à-pas pour organiser ta recherche, prospecter efficacement, visiter des lieux, finaliser un accord… et penser l’aménagement de ton espace en cohérence avec ton projet et l’environnement.


Toutes les infos sont à retrouver sur mon site : pedagogieduvivant.fr


📲 Tu peux aussi me retrouver sur :
Instagram | LinkedIn | YouTube


Belle écoute 🌳


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je vous propose un échange avec Élodie, qui est maman de trois enfants et qui, depuis cinq ans, s'investit quotidiennement dans les apprentissages de ses enfants puisque la famille a fait le choix de faire l'IEF, l'instruction en famille. Vous allez l'entendre, Élodie aime transmettre. Elle le fait aujourd'hui avec ses enfants, mais c'est quelque chose qu'elle fait depuis des années, dans des cadres différents, et elle prend tellement plaisir à partager et qu'elle a même créé une boutique en ligne qui s'appelle Ma Bulle Happy Family, sur laquelle elle partage les supports éducatifs et ludiques qu'elle utilise quotidiennement avec ses enfants. Et si j'ai invité Elodie sur le podcast, vous vous en doutez certainement, c'est parce que la nature et plus largement le plein air occupent une place importante dans son projet pédagogique et donc dans le quotidien de ses enfants et dans son quotidien à elle. bien sûr. Cette importance de la nature l'a même poussé à organiser depuis quelques temps des ateliers dans les bois durant lesquels sa famille retrouve d'autres familles qui font également l'instruction en famille pour partager des moments d'immersion en nature entre découverte naturaliste et jeux libres. Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir l'histoire d'Elodie et de ses projets et surtout profitez de sa bonne humeur qui est... hyper communicative. Je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour Élodie.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast. Je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui pour partager un petit moment. Pour te présenter en quelques mots, est-ce que tu peux nous dire quelle est ton activité professionnelle et puis dans quel coin tu vis. Ok, bien. Bon, on va rentrer un peu plus dans tout ça, dans ce que tu fais au quotidien et puis un peu dans ton parcours aussi au démarrage. Mais d'abord, ma petite question rituelle de début d'épisode. Élodie, est-ce que tu veux bien nous dire quels sont tes souvenirs d'enfance en nature ?

  • Speaker #1

    Eh bien, mon enfance, elle a été passée en nature, justement. Mes parents sont agriculteurs. Donc j'ai toujours vécu au contact de la nature, des animaux, au rythme des saisons. C'est quelque chose qui est tout à fait naturel chez moi d'être dehors. Voilà, au contact de la nature, je me rappelle... En fait, si tu veux, on n'avait pas la télé moi quand j'étais enfant, donc on était toujours, toujours dehors avec mes frères et ma sœur et les copains du quartier. Et j'ai le souvenir, par exemple, d'avoir un sac et je devais avoir, je ne sais pas, 10 ou 11 ans. Et j'avais un sac dans lequel j'avais des crayons de couleur, des carnets. Et en fait, j'allais me perdre entre guillemets dans ma campagne pour écrire, dessiner, voilà, dans mon petit coin, à regarder un petit peu le monde qui m'entoure. Donc, voilà, j'ai passé mon enfance dehors.

  • Speaker #0

    Ok, trop chouette. Bon, alors... Avant d'être créatrice de support pédagogique, tu faisais quoi ? Tu disais que tu étais fonctionnaire. C'est quoi ton parcours ? Qu'est-ce qui s'est passé ces dernières années pour toi ? Et qu'est-ce qui a fait qu'à un moment donné, tu te mettes à créer des supports éducatifs, ludiques pour les enfants ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai toujours eu ce besoin de transmission. J'étais entraîneur en athlétisme pendant... Pendant très longtemps, pendant plus de dix ans, j'ai arrêté à la naissance de ma fille, qui a dix ans maintenant. Et parallèlement à ça, je travaillais dans un service de prévention dans une mairie, dans lequel on faisait beaucoup d'activités. Alors, pour les enfants, mais aussi pour les adultes, autour de différents thèmes de prévention. La prévention santé, prévention de la délinquance, prévention des addictions, la prévention routière aussi. Voilà, donc c'était vraiment quelque chose qui me passionnait. Et quand on est dans la fonction publique, on est titulaire de son grade et pas de son poste. Et le maire de l'époque a décidé de fermer ce service de prévention pour ouvrir un service de police municipale à la place. Donc on est passé de la prévention à la répression. Je me suis retrouvée un peu parachutée à l'accueil de la police municipale à être responsable opérationnel. J'envoyais les équipes à droite à gauche dans la ville, c'était absolument à l'opposé de mes valeurs et de mes passions. Donc quand on a eu la possibilité en tant que fonctionnaire de pouvoir bénéficier de la rupture conventionnelle, j'ai sauté sur l'occasion parce que je m'y retrouvais vraiment plus. Ça faisait déjà quelques années que je créais des documents pour mes enfants, surtout pour ma fille aînée, pour l'accompagner parce qu'elle avait vraiment ce besoin d'apprendre tout le temps. Et donc là, je me suis dit que c'était peut-être l'occasion justement d'en faire mon métier, d'autant que j'étais formée à la pédagogie Montessori, j'ai une maîtrise en sciences de l'éducation. Donc voilà, c'était un peu un retour aux sources pour moi.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as une... Tu as une boutique en ligne de support. Ok. Alors, un des... Du coup, tu ne l'as pas précisé là. Aujourd'hui, tu as plusieurs enfants. Tu as parlé de ta vie.

  • Speaker #1

    J'ai trois enfants. Zélie, elle a 10 ans. Malo a 8 ans. Et Marius a 4 ans. Et tous les trois font l'instruction en famille. Depuis, officiellement, la rentrée de 2020. La rentrée de septembre 2020. officieusement depuis le début du confinement de mars 2020. Ça a été une décision qui a été prise en même temps que la rupture conventionnelle. On avait dit en septembre 2019, c'est la dernière rentrée à l'école. En septembre 2020, on fera l'école à la maison. Les enfants étaient ravis. Et on a eu le confinement qui nous a permis de faire un test grandeur nature, en fait.

  • Speaker #0

    Ok, ouais. Et est-ce que tu es d'accord pour nous partager ce choix ? pour nous dire pourquoi est-ce que... Vous avez fait ce choix-là pour vos enfants ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Ce n'était pas du tout prévu au départ, parce que les enfants étaient... Mes deux aînés, en tout cas, mon petit n'était pas encore né. Mes deux aînés étaient scolarisés dans une petite école de village où il y avait 105 élèves, je pense. Et ça se passait plutôt bien, il n'y avait pas de souci. C'est juste qu'en fait, Zélie a su lire à 4 ans, et elle était vraiment en besoin. d'aller plus loin dans les apprentissages. Et à l'école, ce n'était pas possible. Son enseignante, qui était très très bien, n'arrivait pas à gérer cette appétence. Elle rentrait le soir, souvent elle déchargeait énormément, beaucoup de pleurs, beaucoup de colère, et des demandes de faire des activités, parfois jusqu'à 21h le soir, et tous les mercredis, les week-ends. C'était très fatigant pour moi, pour elle. Donc ça, ça a été la première raison. La deuxième raison, c'était mon petit qui ne supportait ni le bruit, ni l'effervescence autour de lui. Alors même s'il n'y avait que 17 élèves dans sa classe, c'était beaucoup trop pour lui. Il avait tendance à se refermer, il avait toujours les mains sur les oreilles, tu vois. Il ne supportait plus le bruit, que ce soit à l'école, à la maison. Donc voilà, ce n'était pas les mêmes raisons pour chacun des enfants, mais ça a été l'occasion en fait de se lancer là-dedans. Bien sûr. Alors depuis une loi de 2020, maintenant l'IEF n'est plus une déclaration comme avant, c'est une demande d'autorisation. Donc on doit remplir, en fait il y a quatre motifs pour pouvoir faire l'instruction en famille. Alors je ne peux pas te les dire dans l'ordre, mais il y a un motif pour raison de santé, donc ça c'est le motif, j'en suis sûre. Raison de santé, handicap. Après tu as un motif pour l'itinérance, un autre motif pour les enfants qui font... du sport à haut niveau, de la musique à haut niveau, enfin voilà. Et après, tu as le motif 4, qui est la situation propre à l'enfant. Donc, c'est un petit peu tout ce qui ne se range pas dans les autres motifs, et c'est notre cas. Donc, on n'a pas d'enfant malade, on n'a pas d'enfant en situation de handicap, mais on décide de faire l'IEF pour des situations propres à nos enfants, donc en détaillant pourquoi. Et donc, on a une demande d'autorisation à faire. Entre le 1er mars et le 31 mai, on doit remplir des dossiers. C'est beaucoup d'administratifs. En gros, il faut pouvoir prouver qu'on soit capable de faire l'instruction en famille et que ce soit un mode d'instruction qui respecte l'intérêt supérieur de l'enfant. Je te donne les termes exacts de la loi. De manière tout à fait pratico-pratique, ça dépend tellement des académies. On pourrait avoir un refus dans l'une et le même dossier soit accepté dans une autre. Donc ça, après, on part dans quelque chose qui est très politique et très compliqué. Mais voilà comment ça se passe de manière très factuelle. Donc on fait notre demande, on a une autorisation. ou un refus. On va partir sur l'autorisation, tant qu'à peine. Et une fois qu'on a l'autorisation, dans l'année scolaire, on a un contrôle qui est fait par l'académie, où on rencontre une inspectrice et une conseillère pédagogique qui fait faire des exercices aux enfants pour voir s'il y a eu une évolution d'une année sur l'autre. Ils nous donnent des conseils également, on pointe un petit peu ce qui va et ce qui ne va pas. Et puis, suite à ça, on a un retour positif ou négatif. Et si c'est le cas, on a un deuxième contrôle. Voilà comment ça se passe. Donc, c'est encore beaucoup de papier, en fait, parce qu'avant ça, il faut faire un cours des projets éducatifs, enfin, des dossiers pédagogiques. Ça prend beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai, tu le dis, depuis cette loi... L'IEF est devenu quelque chose de politique, ce qu'il était déjà un petit peu avant, suivant les raisons qui amenaient les familles à faire ce choix-là d'instruction. Mais maintenant, c'est clairement devenu un sujet politique et qui pousse les familles à se positionner, à prendre position suivant les académies, à rentrer plus ou moins en conflit. ce qui est à mon sens moi je ne fais pas l'IEF avec ma fille mais je... Je le dis ici, je trouve que c'est quand même problématique d'amener les familles à ce point-là, à devoir parfois lutter, simplement parce qu'il n'y a plus vraiment de liberté d'instruction à ce niveau-là. Et c'est bien dommage.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'avant, avec le régime déclaratif, si ton enfant ne se sentait pas bien à l'école, s'il y avait, je ne sais pas moi, du harcèlement par exemple, tu pouvais le retirer tout de suite, tu faisais un... Un message à l'académie et puis au directeur de l'école et puis tu pouvais le retirer. Là maintenant c'est plus possible ou en tout cas c'est très compliqué. Donc voilà je trouve que le régime d'autorisation actuel ne respecte pas justement l'intérêt supérieur des enfants et la liberté d'instruction qui est inscrite dans la loi pour les parents.

  • Speaker #0

    Bon et alors du coup même si j'imagine qu'il n'y a pas de journée type, est-ce que tu veux bien... Nous donner une idée de comment se déroule une semaine par exemple, ce que ça implique pour toi en termes de préparation, de travail et puis le quotidien des enfants ?

  • Speaker #1

    Alors une semaine type, on travaille surtout le matin, tout ce qui est formel parce que c'est le moment où les enfants sont le plus réceptifs, en tout cas les miens. Le petit, il a 4 ans, il travaille entre 1h30 et 2h, beaucoup d'activités de manipulation. Là, il a appris à lire, donc on appuie un peu plus ces apprentissages-là. Et pour les grands, on fait du français, des mathématiques. Et alors l'après-midi, on est plus sur les matières type histoire, géo, science. Donc beaucoup plus de manipulation, en tout cas pour les aînés. Le petit, il écoute toujours, mais il ne participe pas activement. En tout cas, ce n'est pas pour lui qu'on le fait. Et alors, on fait ça du lundi au jeudi, nous. Et le vendredi, c'est notre journée. alors Je ne vais pas dire que c'est la journée pause, parce qu'en vrai, le vendredi, on est souvent parti en forêt ou chez les copains, pour être dehors un maximum, ou même dans notre jardin, parce qu'on a un grand jardin, on a un potager, on a des poules. Donc le vendredi, c'est vraiment la journée où on est dehors, en règle générale, ou dans les musées si le temps ne le permet pas. Mais c'est un autre type d'instruction. Disons que du lundi au jeudi, on est plutôt dans le formel. avec des cahiers, avec des leçons, avec même des activités de manipulation, des jeux. Et le vendredi, on est en vadrouille.

  • Speaker #0

    Ok. Et toi, en quantité de travail et de préparation, moi, je ne me rends pas compte de ce que ça peut représenter, mais j'imagine que c'est quand même pas mal.

  • Speaker #1

    Ça représente beaucoup d'heures. Oui, ça représente beaucoup d'heures. En fait, j'y suis toujours un petit peu dedans. Je suis toujours en train de réfléchir par rapport aux difficultés des enfants, par exemple, en me disant comment je peux faire. Donc, je lis à droite, à gauche. Et puis après, il y a toutes les préparations concrètes, préparer la semaine. En règle générale, c'est plutôt le dimanche soir où je prends plusieurs heures, entre deux et trois heures à préparer la semaine. Et après, il faut préparer les séquences. Là, tu vois, les enfants sont centraillés pour toute la semaine. Je vais préparer toutes les séquences d'histoire, de géo, de sciences, pour toute la période qui arrive donc ça demande beaucoup d'heures. Mais c'est ma passion donc ça me gêne pas de le faire en fait. Ça m'amuse bien.

  • Speaker #0

    Bah tant mieux. Parce que si c'est vraiment ton quotidien, autant y prendre du plaisir, quoi.

  • Speaker #1

    C'est sûr. Mais si un jour, il n'y avait plus de passion ni d'un côté ni de l'autre, les enfants retourneraient à l'école. S'ils avaient envie de retourner à l'école, il n'y a pas de souci, ils iraient. On n'est pas fermé, on n'est pas contre l'école.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien de le dire aussi. Malheureusement, c'est un peu l'interprétation parfois qu'il y a. Et c'est pour ça que je suis contente que tu sois là aujourd'hui, parce que l'IEF, j'en avais pas du tout parlé encore dans le podcast. Et pourtant, je sais pas du tout en termes de combien il y a de familles aujourd'hui à peu près en France. T'as une idée ?

  • Speaker #1

    Je dirais... J'ai peur de donner un mauvais chiffre, mais je me demande si ce n'est pas aux alentours de... 40 000 enfants, mais on est monté, après le confinement, je pense que c'était 70 000 et avec la nouvelle loi, ça a beaucoup baissé, en fait. Il y a des enfants qui sont retournés à l'école parce que ça devient très dur, en fait, d'avoir les autorisations. Mais peut-être que je me trompe, il faudrait vraiment regarder au niveau des chiffres, c'est pas quelque chose que j'ai suivi, mais c'est compliqué.

  • Speaker #0

    Alors du coup, venons-en, tu parlais du vendredi que vous passez dehors. Venons-en à la place de l'extérieur dans votre quotidien et dans cette IEF. Qu'est-ce qui se passe en fait le vendredi ? Est-ce que simplement vous partez en balade ou est-ce que c'est pareil ? Tu prépares des séquences particulières ? Comment ça se déroule ? Est-ce que tes enfants sont demandeurs ? Vous avez identifié le vendredi. Est-ce que parfois, ils te demandent de sortir plus ? Est-ce que tu as réfléchi à ce choix-là de faire que sur une journée ? Au niveau de la fréquence, est-ce que ça serait possible de sortir plus ? Est-ce que juste le vendredi, ça leur va ou est-ce qu'ils sont plutôt demandeurs davantage ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sortent tous les jours plusieurs heures déjà. Ils sont plusieurs heures dans le jardin. On a 3000 m2 de jardin, on a 20 poules qui sont comme des petits Ausha qui suivent les enfants. Ils ont leurs petits espaces où ils manipulent beaucoup. En ce moment, c'est de la boue, forcément, mais ils sont toujours en train de... de toucher à tout, d'explorer. Donc ils sont déjà plusieurs heures dehors, mais l'avantage aussi de l'IEF, tu vois, c'est qu'on est très très libre. Donc moi, mon emploi du temps, il est un peu cadré, mais il n'est pas figé. Donc la fois dernière, on a eu de la neige, par exemple, on est allé jouer dans la neige plutôt que de faire du français et des maths. Des fois, on a des opportunités de sortir en dehors du vendredi, ben on y va en fait. En semaine normale, on sort le vendredi. Mais en semaine extraordinaire, on peut sortir plusieurs fois par semaine s'il faut. Et après, il y a le week-end. Le week-end, on va plus aller se balader avec papa, parce que papa, lui, travaille sur site toute la semaine. Donc, on va se balader avec leur papa ou avec les copains. Donc, non, non, on ne sort pas que le vendredi. On serait bien malheureux.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, n'empêche que c'est une vraie différence de passer plusieurs heures dehors. par rapport à l'école, où dans la plupart des écoles, aujourd'hui, ils ne sortent que par demi-heure, sauf entre le temps de midi et deux, mais c'est quand même différent. Et donc, ils n'ont peut-être pas ce besoin-là, cette demande-là, vu qu'ils sont déjà dehors.

  • Speaker #1

    Et on sent la différence quand ils ne peuvent pas sortir, parce que vraiment, quand ça souffle fort, par exemple, on a de grandes suillas à côté, j'évite parce que j'ai peur qu'il y ait un accident avec une branche. On le sent dans leur comportement, ils sont plus irritables, ils sont plus énervés. Donc on sent que d'être dehors, ça leur procure vraiment beaucoup de bien-être. Donc ils sortent tout le temps.

  • Speaker #0

    Et alors ces ateliers des bois, est-ce que tu veux bien nous en parler ? Tu parlais d'autres familles, d'autres enfants. Depuis quand est-ce que vous faites ça ? Comment ça s'est organisé ?

  • Speaker #1

    Alors c'est la première année, là depuis septembre, c'est la toute première année. En fait on est un groupe de famille dans notre secteur, où on fait énormément d'activités ensemble. Alors des fois c'est juste des petites rencontres informelles, tu vois, chez l'un ou chez l'autre. On fait ce qu'on appelle l'artiste en herbe, donc tous les mois on se réunit et on découvre un artiste, et on fait une activité, une production artistique. Et j'ai proposé cette année de faire l'atelier des bois justement pour passer plus de temps dehors. et de découvrir la nature sous une autre forme, d'une autre manière en tout cas. Et donc il y a entre 8 et 10 enfants à chaque fois, qui ont entre 3 et 14 ans, et on part sur des thèmes très divers. Alors on essaye de rester aussi en lien avec la nature, tu sais, mais l'idée c'est vraiment de découvrir autrement. Donc là on a fait, par exemple on a travaillé sur les becs des oiseaux pour comprendre leur régime alimentaire. pourquoi Il y en a qui ont des becs un peu plus longs, d'autres avec plus de force, parce qu'en fait ils ne mangent pas la même chose. Donc ils ont pu expérimenter ça en se mettant dans la peau des animaux. On a fait une activité nature, enfin, comment dire, activité artistique, créative. Donc en fait ils avaient une feuille, mais ils n'avaient aucun autre outil, ils devaient utiliser ce qu'ils avaient autour d'eux pour pouvoir peindre et dessiner. Voilà, qu'est-ce qu'on a fait d'autre ? On a fait du géocaching aussi pour découvrir un bois qu'on ne connaissait pas. Et là, la prochaine, c'est dans deux semaines et on va travailler sur comment la nature fait pour passer l'hiver, que ce soit les végétaux ou les animaux. Donc voilà, on essaye de faire vraiment des thématiques qui sont en rapport avec la saison. On a prévu les insectes, on a prévu des jeux de société aussi. Donc l'idée c'est vraiment de permettre aux enfants d'être en contact avec la nature et de la découvrir sous un nouvel angle en fait. Donc l'atelier dure une heure et demie, entre une heure et une heure et demie. Alors c'est pas très dirigé, on donne la consigne et puis on les laisse un peu face aussi. L'idée quand on fait l'instruction en famille c'est qu'on sait jamais par où, quel sera le résultat final. Mais ils sont dehors en tout cas. Ensuite, on pique-nique et après... ils ont le temps qu'ils veulent pour jouer là où on est. Des fois, les parents demandent à rentrer plus tôt, des fois, on reste jusqu'à 16 heures. Donc, voilà, il n'y a pas vraiment de règles, c'est juste d'être ensemble dehors et puis de comprendre le monde qui les entoure.

  • Speaker #0

    Et il y a combien d'enfants à peu près ?

  • Speaker #1

    Entre 10 et 12, ça dépend des jours. Et les enfants, ils ont entre… Alors, la plus jeune, elle a… Elle n'a pas 3 ans. C'est la petite sœur des copains. Donc, elle n'a pas 3 ans. Et le plus âgé, il a 14 ans.

  • Speaker #0

    OK. Et alors, je vais te poser une question que, moi, on me pose souvent. Enfin, les parents ont tendance à me poser. Comment tu gères l'écart d'âge ? Parce que là, pour le coup, moi, tu vois, je fais du 3-6 et 6-12. J'ai vu. Là, c'est un sacré écart, un peu moins de 3 ans jusqu'à 14 ans. Comment tu fais pour proposer une activité, des jeux qui intéressent tout le groupe ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'à la différence de l'école, les enfants qui font l'instruction en famille, ils ont un regard beaucoup plus ouvert et beaucoup plus... En tout cas, j'ai l'impression que j'en ai un. Mais un regard beaucoup plus curieux sur... les différentes possibilités qu'on peut leur offrir. Et du coup, ils ne se disent pas, tiens, ça, ce n'est pas quelque chose pour mon âge normalement, ou ça, ça a l'air trop compliqué. Au contraire, ils vont vraiment avoir cette curiosité à aller juste découvrir ce qu'on leur propose. Je pense par exemple à la peinture qu'on avait faite en nature. Au début, il y a eu un petit garçon qui n'y osait pas trop. Il dit, moi, je n'y arrive pas. Je ne sais pas ce qu'il y a. En fait, il avait en tête qu'il voulait dessiner quelque chose de très précis. Sauf qu'il n'avait pas ses crayons, il n'avait pas ses feutres, et il n'y arrivait pas, et donc du coup, ça l'a énervé. Et donc, il y a d'autres enfants qui lui ont montré, regarde, moi, je fais comme ça. Alors, il y en a un qui crasait des feuilles pour avoir du pigment vert, il y en a un autre qui va prendre des fleurs et qui va venir frotter. Et en fait, le fait de pouvoir s'entraider comme ça, en fait, je ne suis pas toute seule à animer, tu vois. Les autres enfants vont participer un petit peu à cette action. Et moi, je donne la consigne, mais tout le monde s'entraide, en fait. donc Je pense que tout le monde y trouve son compte parce qu'en fait, tout le monde y a sa place selon les compétences, selon les capacités. Et puis, il y a aussi le fait qu'on n'attend pas de résultat final. Donc, c'est juste de l'expérimentation et chacun expérimente à son niveau, selon ses envies, ses connaissances aussi. Donc, ça fonctionne même plutôt bien, je trouve, justement qu'il y ait des grands écartages. Puisque les petits aident les grands, et des fois c'est... Les grands aident les petits plutôt, et puis des fois les petits aident les grands à se redécouvrir ou à prendre confiance en eux. Donc ça n'a jamais été une question qui s'est posée en fait, la question de l'âge.

  • Speaker #0

    Ok. Et dans le groupe, alors toi tes enfants étaient déjà habitués à sortir et à avoir un contact régulier avec l'extérieur. Est-ce que dans le groupe il y a des enfants pour qui c'était moins le cas avant que tu proposes ça ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, il y a des... Alors après, nous, on vit dans un lieu assez campagne quand même. Oui, oui, je t'entends. Ça coupe un petit peu, mais je t'entends. Donc, on est dans un lieu très campagne déjà chez nous. Donc, les enfants ont souvent de la boue dans leur jardin. Donc, c'est plutôt en termes d'équipement, des fois, où on sent que c'est un petit peu compliqué. Mais... Non, les enfants ont l'habitude d'être dehors, mais peut-être pas forcément de faire des activités comme ça sur un temps un peu plus long. Et alors au début, ça souffle un petit peu, puis en fait, ils se rendent compte que ça peut être vachement rigolo de se rouler dans les feuilles avec les autres, parce qu'ils ne pensaient pas qu'on pouvait le faire, parce que peut-être qu'ils avaient peur d'être grondés, j'en sais rien. Mais avec un équipement... corrects, les enfants prennent du plaisir et puis en fait ils se rendent compte que c'est fun d'être dehors c'est plus défaut au niveau des parents qui n'ont pas les équipements adéquats et que du coup ils ont froid ou ils sont mouillés mais non je pense que si les parents ont répondu présent c'est qu'en tous les cas ça les intéressait de pouvoir avoir cette expérience là J'ai une maman, par exemple, une amie maintenant, qui me disait que ça l'oblige à sortir davantage. Elle est plutôt casanière. Alors, elle habite dans un grand corps de ferme, tu vois, elle a plein d'animaux à gérer, mais elle est plutôt casanière, elle est plutôt à décider de rester à sa maison quand on a du temps, comme aujourd'hui, tout pourri. Et là, ça l'oblige en fait à sortir et puis elle se rend compte que ça lui fait du bien à elle, mais aussi aux enfants.

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que vous gardez, parce que là, c'est nouveau, c'est depuis le mois de septembre, est-ce que tu gardes une trace écrite de ces moments dehors pour pouvoir derrière le mettre dans le projet et puis le présenter quand vous avez une inspection ? Ou est-ce que vraiment tu... Est-ce que tu en gardes une trace écrite ? Quelque chose pour justement... en fait, officialiser le fait que ces moments en extérieur font pleinement partie de votre projet pédagogique. Et bien exactement, tout à fait. Moi en tout cas, alors on prend des photos tout au long de la journée, ne serait-ce que pour avoir des souvenirs, pour les enfants, ils sont toujours contents de revoir. Donc on prend des photos, moi, les autres parents, et si je crée du matériel, je leur renvoie après aux parents pour qu'ils puissent le refaire. On écrit aussi, oui, l'objectif, tout ça, et ça rentre. pleinement dans les projets pédagogiques qu'on présente à l'inspection et dans les dossiers, dans les projets éducatifs qu'on donne au moment de la demande d'autorisation. Parce que ça fait pleinement partie, en tout cas en ce qui me concerne, ça fait pleinement partie de la pédagogie que j'enseigne à mes enfants. Le point de l'extérieur de la nature, c'est un point non négligeable dans mes dossiers.

  • Speaker #1

    Ok. Tout à l'heure, tu... Parce que tout ça aussi, ces ateliers demandent forcément aussi de la préparation. Et tout à l'heure, tu donnais l'exemple d'un atelier sur le bec des oiseaux. Ça implique d'avoir quelques connaissances naturalistes. Est-ce que c'est quelque chose que tu avais déjà ou est-ce que du coup, tu apprends au fur et à mesure aussi ? Parce que c'est un point qui, parfois, freine pas que les parents, aussi les... les enseignants, toute personne qui veut sensibiliser les enfants et leur faire découvrir le vivant. Moi, j'ai déjà souvent entendu ces craintes d'eux, mais je n'y connais pas grand-chose en faune et en flore. Et donc, toi, comment tu te situes ? Et du coup, comment tu travailles un petit peu ? Tu prépares ces séances-là ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je n'ai pas la science infuse, donc j'adore apprendre. donc je ne connais pas tout et quand on part sur un sujet que je ne maîtrise pas ou dont j'ai des lacunes je m'autoforme je lis énormément je suis des petites formations qu'on peut trouver en ligne des podcasts aussi je m'autoforme si tu veux tout au long de ma vie depuis toujours j'ai toujours eu cette envie et ce besoin d'apprendre des nouvelles choses ... Donc ça fait partie aussi du jeu entre guillemets de préparer les différentes activités, c'est la partie accumulation de connaissances, parce que je ne me sens pas parler de quelque chose que je ne maîtrise pas. Donc je vais exploiter à fond les ballons de mon sujet, et puis une fois que j'aurai toutes les réponses à mes questions, je vais pouvoir après aller plus loin. Et donc là par exemple sur le thème des oiseaux, C'est quelque chose que j'avais déjà... En fait, c'était une question que je m'étais posée quand j'avais, je ne sais pas, 17 ou 18 ans. Je m'étais dit, mais pourquoi les oiseaux, ils n'ont pas tous les mêmes becs ? Et du coup, c'est par rapport à ça que je me suis renseignée. Et que du coup, après, j'avais été plus loin, mais en fait, ils n'ont pas non plus les mêmes pattes. Mais pourquoi ils n'ont pas les mêmes pattes ? Et donc, à force de me poser des questions un peu tout azimuts dans tous les sens, je me forme de cette manière-là, puis après, je me dis, mais en fait, ça peut intéresser aussi les enfants. Donc autant donner toutes ces informations-là. Mais oui, ça commence toujours par une recherche, une recherche de mon côté, et après à comment rendre cette activité ludique pour les enfants en fait. Et donc là, cette fois-là, j'étais partie sur des petits stands où les enfants se transformaient en oiseaux, et puis ils avaient des objets qui représentaient le bec des oiseaux, et ils avaient des petites choses à manger qui représentaient leur nourriture. Donc par exemple, on avait pris des baguettes chinoises pour faire... les becs des oiseaux qui mangeaient des vers. On avait pris un casse-noix pour ceux qui mangeaient des graines. On avait utilisé des ciseaux pour les animaux qui mangent de la viande. Donc voilà, c'était vraiment pour montrer un petit peu comment ils se servent de leurs becs et dans quel but en fait, pour manger quoi.

  • Speaker #1

    Génial, j'adore. Je trouve ça super comme activité.

  • Speaker #0

    Ah, ils avaient adoré.

  • Speaker #1

    Ouais, tu m'étonnes. Tu disais tout à l'heure que c'est des activités que tu proposes, mais qu'après, en IEF, on ne sait pas forcément où est-ce que la séance va aller. Et c'est aussi cette liberté-là que vous donnez aux enfants. Est-ce qu'il y a, quand vous êtes dehors, alors soit pour les ateliers des bois, soit le vendredi quand tu es avec tes enfants, est-ce que tu accordes une place importante au jeu libre, ou plutôt quelle place tu accordes au jeu libre et qu'est-ce que tu observes chez tes enfants et éventuellement chez les autres enfants lors des ateliers des bois ?

  • Speaker #0

    Alors oui, le jeu libre a énormément de place. Là, quand on fait les ateliers des bois, on fait toujours l'atelier d'abord et après, jeu libre. Donc, si l'atelier a duré moins d'une heure et demie, on joue avant de manger. Et après, on joue après manger. Donc, ils connaissent les règles. La règle, c'est vous restez là où on peut vous voir. Et vous, vous ne vous mettez pas en danger, forcément. Mais après, on les laisse faire et vous ne détruisez pas la nature non plus. Donc, à faire. Mais en fait, ils connaissent les règles et après, on les laisse vivre leur vie. Et en fait, ça se fait tout naturellement. Maintenant, ils ont pris le pli de cette habitude-là dans les ateliers des bois. Et auprès de mes enfants, c'est pareil. Disons que tout est un peu imbriqué. Quand on part en balade pour aller chercher des champignons, par exemple, On n'est pas focus sur aller chercher les champignons. S'il y en a un qui veut escalader un gros rocher, s'il y en a un qui veut aller prendre ce chemin-là plutôt que celui qu'on avait décidé, s'il faut s'arrêter parce qu'ils ont envie de jouer à tel endroit, parce qu'ils ont découvert quelque chose qui les intéresse, en fait on le fait parce que le but ce n'est pas non plus de leur imposer cette façon de faire, mais vraiment qu'ils soient pleinement acteurs de la sortie et des apprentissages. De toute façon, ils reviennent après naturellement dans le droit chemin. Mais comme ils connaissent un petit peu, ils savent qu'on vient, par exemple, pour cette histoire de champignons, qu'on les trouve en un quart d'heure ou qu'on les trouve en trois heures, pour eux, il n'y a pas de problème. Et en fait, pour moi non plus, au final. Le but, c'est vraiment que tout le monde puisse profiter. Donc, encore une fois, ce n'est pas figé, en fait. On n'est jamais figé dans nos sorties. Et puis il arrive des fois où on décide de faire quelque chose et puis en cours de route on a trouvé autre chose de plus intéressant et puis on fait ça du coup. Et puis la sortie qui était prévue, ce sera pour une prochaine fois. Mais je pense que c'est important aussi qu'ils puissent eux donner leur avis, faire leur propre choix et puis en fait ils s'emparent plus facilement de la nature et puis de l'objectif de cette manière-là. Ils sont plus enthousiastes.

  • Speaker #1

    Merci. Est-ce qu'il y a du... Enfin, depuis que tu fais les ateliers des bois, est-ce qu'il y a du matériel spécifique dans lequel tu as investi pour animer ces ateliers ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai investi dans une grande bâche qu'on met par terre. Parce que c'est vraiment le lieu de rassemblement, en fait. On met une grande bâche... Tu sais, les bâches de travaux, là, c'est pas très beau, mais tant pis. C'est imperméable. Et c'est le lieu de rassemblement, là où on mange, là où on donne les règles. Donc ça, c'est vraiment l'objet qui est au centre de l'atelier des bois. Et après, il n'y a pas d'autre matériel que celui qu'on utilise d'habitude, donc nos tenues adaptées au temps qui fait, nos sacs à dos avec la trousse de secours éventuellement, enfin pas éventuellement, on l'a toujours avec, avec les gourdes, avec de quoi manger, voilà. Mais on n'a pas vraiment de matériel spécifique, parce qu'en fait, on fait... Déjà, on ne reste pas toujours sur place, et puis parce que les ateliers ne sont pas toujours au même endroit, et puis parce qu'ils n'ont pas toujours le même objectif. Mais à part cette grande bâche, je te dis, on fait au feeling.

  • Speaker #1

    Hyper simple, mais c'est ce qui est fait. Tu vois, on parlait du jeu libre, il ne suffit de pas grand-chose quand on est dehors. Et d'ailleurs, souvent, quand on raconte nos souvenirs d'enfance en nature, on est sur des trucs... hyper basique de ce qu'il y a autour de nous. Et c'est pour ça que j'aime bien poser cette question du matériel, parce que oui, il y a plein de choses aujourd'hui. Il y a des choses qu'on peut venir pimenter un petit peu, les séances avec du matériel. Moi, j'aime bien notamment utiliser du matériel d'observation. Je trouve que ça ouvre un monde qui, en général, fascine beaucoup de tout d'un coup voir les petites bêtes en énorme et tout ça. mais il n'empêche que... On peut parfois, je le dis parce que ça peut donner envie parfois sur les réseaux sociaux, il y a tellement ce réflexe de consommation, ce truc où on nous montre plein de trucs absolument géniaux, mais il faudrait que tu l'aies, tu verras, ça enrichira tellement plus les apprentissages. Et en fait, non, là, tu le dis bien, une bâche, histoire de bien s'installer, des vêtements, être bien équipé et puis après le reste. Ça se fait simplement, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça. Des fois, on part avec un petit jeu de société. Mon fils, Malo, il aime bien avoir sa paire de jumelles dans son sac. Alors, il ne la sort pas systématiquement, mais il aime bien. Il aime bien avoir sa petite paire de jumelles. Des fois, il prend une loupe. Ma fille, elle prend un petit carnet pour noter ce qu'elle voit. Mais déjà, c'est eux qui font. Moi, je ne m'occupe pas de leur petit sac à dos avec leur bricole. Et puis, ce n'est pas systématiquement sorti. Ça dépend vraiment s'ils trouvent sur place quelque chose qui les intéresse. plus la paire de gémelles elle reste dans le sac sans problème Et à la limite, je trouve que c'est mieux... Enfin, moi, je préfère qu'on parte avec rien du tout, parce que sinon, ils vont se focaliser sur l'objet qu'ils vont avoir, et ils vont pas se focaliser sur le monde qui les entoure. Et parce qu'à vouloir toujours regarder, par exemple, dans les jumelles, on va vouloir regarder très loin, parce qu'on a un super paysage, et en fait, on va pas voir qu'à côté de nous, on a des petits insectes rigolos, ou des petites fleurs, ou voilà. Enfin, c'est mon point de vue, après, mais je trouve que... on peut mieux profiter de là où on est sans avoir plein de matériel.

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Est-ce qu'il y a d'autres choses là qu'on n'a pas balayées sur les ateliers des bois ou sur l'IEF que tu avais envie d'aborder ?

  • Speaker #0

    Ah bah oui, si tu veux, on peut parler du projet. En fait, on a un projet fil rouge avec mes enfants. Chaque année on fait un projet, on a un fil rouge sur toute l'année tu vois. Et cette année le projet, le fil rouge c'est autour du jardin, de l'aménagement de notre jardin. Donc on a environ 3000 m². Quand on est arrivé il y a 4 ans dans la maison c'était un terrain de foot, c'était tout plat, tout bien tendu. Entre temps nous on a installé 3-4 bricoles. Et en fait, l'idée cette année, c'est vraiment de l'aménager. Déjà de remettre des arbres, de remettre des plantes pour drainer un peu le sol parce qu'on est dans une zone très inondable qui est toujours toute mouillée. Et de mettre en place le potager, en tout cas de le mettre en mode permaculture parce que pour le moment ce n'est pas encore le cas. Et également d'améliorer notre poulailler, d'améliorer notre compost. Donc c'est notre fil rouge de l'année. où l'objectif c'est de comprendre un petit peu comment fonctionne la nature, que ça soit les animaux, que ça soit les végétaux, donc ça peut être le cycle de vie des végétaux, ça peut être comment ils font pour respirer, pour se nourrir, pourquoi on plante ou on sème ça à telle période de l'année et pas à notre moment, pourquoi il ne vaut mieux pas qu'on mette ce genre de choses chez nous, pourquoi les bambous c'est super beau mais qu'on n'aura jamais ça à la maison, pourquoi l'olivier qu'on a dans le jardin il ne pousse pas très vite contrairement... au sol pleureur, enfin voilà toutes ces petites choses là, comment on peut faire pour avoir un bon compost et en fait pourquoi faire un compost ? Pourquoi il faut avoir un poulailler, enfin pourquoi il faut adapter en tout cas l'espace qu'on a pour nos poules parce que alors les poules c'est quelque chose de très important dans notre famille, enfin auprès des enfants en tout cas, donc on en prend soin vraiment comme si c'était d'autres enfants de la maison et voilà donc l'idée c'est vraiment de comprendre un petit peu la biodiversité, de comprendre comment fonctionne La nature pour en tirer profit déjà, et puis aussi pour faire revenir des animaux, faire revenir des insectes. Là par exemple on a une famille d'hérissons qui sont à la maison depuis, qui sont dans le compost depuis quelques temps. On a des chouettes aussi qui sont revenues, et puis on observe un petit peu quels sont les oiseaux qui s'arrêtent chez nous, ou alors ceux au contraire qui survolent, là on a vu des cigognes qui revenaient par exemple. L'idée, c'est vraiment de leur permettre de participer pleinement. Par exemple, au potage, qu'est-ce que vous voulez faire pousser ? Ok, on va mettre ça, ça. Pourquoi ça, on ne peut pas ? Parce que peut-être que la zone où on plante, ça manque de soleil, ou au contraire, ça a trop de soleil. Donc, les amener vraiment dans la réflexion, déjà pour qu'ils gagnent en autonomie, et puis pour qu'ils ne mettent pas juste des graines dans la terre et qu'ils attendent que ça pousse parce qu'ils savent qu'il faut de l'eau et un peu de soleil. mais qui comprennent vraiment les liens qu'il y a entre les animaux, entre les végétaux, le temps, le temps qui fait, et nous. Donc comment nous on peut se positionner là-dedans. C'est vraiment notre fil rouge, et en fait on apprend beaucoup de choses par rapport à tout ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est un fil rouge, tu dis que cette année, mais c'est un fil rouge, ça c'est sur des années, il va pouvoir vous tenir à un moment, parce que si tu es partie d'un terrain de foot…

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est un peu l'idée. Alors, nous on est là depuis 4 ans, tu vois, donc on a commencé déjà à aménager, on avait fait un petit enclos pour les poules, mais là on va devoir l'agrandir parce qu'il y en a 19 maintenant, on n'en avait que 4 pour les poules, donc maintenant il y en a 19, donc c'est trop petit. Dans l'idée, on aimerait bien mettre des moutons aussi. Alors on a des zones qu'on ne tombe pas, par exemple, et où il y a plein de plantes qui viennent pousser, les enfants adorent jouer là-dedans. On a planté déjà plein d'arbres, alors on récupère des branches à droite, à gauche, et puis on met beaucoup de saules puisque le terrain est très mouillé, mais on essaye justement de varier en mettant des noisetiers, voilà, tout ce genre de... En tout cas, des espèces d'arbres qui poussent par chez nous. On ne va pas aller chercher des trucs qui ne sont pas de chez nous. Il n'y aurait aucun intérêt. Et on se renseigne aussi à droite à gauche ce qu'il faut faire pour refaire venir les insectes. Et petit à petit, on voit. Alors, notre jardin, ce n'est pas un jardin à l'air français comme tu peux avoir au château de Versailles. Mais en fait, il est très riche. Il est très riche en... en plantes, qu'on découvre des petites choses qu'on n'avait jamais vues avant, il est très riche en animaux aussi, donc bon ça nous plaît. Mais moi l'idée c'est vraiment de pouvoir aussi, enfin que ça suive les enfants parce que on n'apprend pas la même chose à 4 ans qu'à 10 ans par exemple et à mesure qu'ils vont grandir ils vont améliorer en fait le jardin en fonction de leurs connaissances et de leurs envies et l'idée c'est vraiment qu'ils puissent vraiment se l'approprier tu vois et que ça soit pas juste notre jardin mais que ce soit vraiment le lieu de toute la famille où est-ce que tout le monde a sa petite place dedans.

  • Speaker #1

    Et j'imagine que dans 15 ans, ils seront tellement fiers de voir le jardin, la richesse qu'il y aura. Déjà, tu me dis qu'il y a des hérissons qui logent chez vous, c'est quand même signe que l'environnement est déjà bien riche. Mais tu vois, quand tu leur demanderas alors, c'est quoi tes souvenirs d'enfance en nature ? probablement que le jardin viendra en premier avec des projets comme ça.

  • Speaker #0

    Ah bah c'est sûr.

  • Speaker #1

    Ouais, génial.

  • Speaker #0

    C'est sûr. Mais déjà, quand tu les entends parler, ils parlent que de nature, en fait. Ils parlent que d'être dehors, des choses qu'on visite. C'est vraiment, ouais. Alors, et puis ma fille qui parle de ses poules tout le temps. Enfin, tu vois que c'est vraiment quelque chose qui est naturel, tu vois, chez eux. ils vont préférer vraiment Parler de la nature, mais d'être dehors, tu leur proposes plusieurs choses. C'est vraiment aller dehors qui va... Et partout, on part partout chez les gens avec nos bottes parce qu'ils vont jouer dans le jardin. Alors des fois, ça surprend. T'es sûr que tu veux qu'il aille jouer dehors ? Il pleut. Non mais t'inquiète, il y a la combinaison de pluie, tout va bien. Mais ils sont tout le temps dans le jardin, tout le temps dehors. Puis à la ferme de mes parents, forcément, ils ont aussi cette habitude-là d'être à l'extérieur.

  • Speaker #1

    Et ouais, c'est vraiment leur quotidien.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Ça fait partie. Et puis c'est pleinement intégré à l'IEF. De toute façon, on ne pourrait plus faire autrement parce que le matin, ils déjeunent, ils vont nourrir les poules. Après, ils reviennent. Donc, on travaille un petit peu. Puis ils retournent un petit peu jouer dans le jardin avant de manger. Puis après, ils retournent jouer, on fait le temps calme, la lecture, on reprend les apprentissages, et puis ils sont repartis dehors. Et voilà, des fois, il faut les appeler pour manger le soir parce qu'ils sont encore dans le jardin à jouer, alors qu'il fait super noir. Ils sont tout le temps dehors, ça fait vraiment partie du quotidien.

  • Speaker #1

    Sur ta boutique de supports, est-ce qu'il y a des supports spécifiquement ? Merci. l'extérieur et la découverte du vivant que tu mets en ligne ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a pas mal de choses autour. J'ai fait des packs thématiques depuis quelques mois où je regroupe les différentes sources que je crée autour de thèmes. Alors, il y a les arbres, par exemple, les fleurs, les feuilles. Et là, je suis en train de terminer celui sur les oiseaux. Et j'ai notamment un truc que j'ai bien aimé fabriquer. C'est un petit carnet. avec toutes les espèces d'oiseaux que tu peux trouver, alors en France métropolitaine en tout cas, pour apprendre à les reconnaître tu vois et donc il y a des petits QR codes pour pouvoir pour pouvoir identifier le champ. On regarde bien à quoi ressemble le mâle, la femelle et alors il n'est pas encore en ligne parce qu'il n'est pas totalement terminé, on le teste avec les enfants mais mais l'idée c'est vraiment de pouvoir utiliser ce genre de petit support qui paye pas de mine comme ça mais que tu peux emmener un peu partout pour pouvoir identifier un arbre en regardant son écorce et ses feuilles ou éventuellement ses fruits quand c'est la saison ou alors les oiseaux, les fleurs, enfin voilà ce genre de choses j'en ai quelques-uns, c'est pas le principal les principales ressources que je crée mais il y en a quelques unes, ouais il y en a quelques unes en tout cas c'est ce que nous on utilise et qu'après je mets en ligne pour faire profiter les autres personnes qui sont intéressées

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu as déjà réfléchi à faire par exemple le français et les maths en extérieur ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors ça nous arrive, ça nous arrive. C'est rigolo parce que souvent, quand je vois les personnes qui parlent de classe nature, les enseignants qui parlent de classe nature, ils disent toujours que c'est beaucoup plus simple de faire le français et les maths dehors, alors que moi, ce n'est pas ce vers quoi je vais aller naturellement. Je ne vais pas avoir le réflexe de faire du français ou des maths dehors, parce qu'en fait, on fait déjà beaucoup de sciences, de géologie, parce que mon fils est passionné de pierres et de cailloux en tout genre. On fait beaucoup de séances d'histoire, de géographie dehors. Et c'est vrai que ce n'est pas naturel. En tout cas, ça ne vient pas spontanément de faire du français, des maths. Ça nous arrive. Mais ce n'est pas la priorité. En tout cas, chez nous, on fait des petits exercices beaucoup. Alors, c'est quand mon dernier était un petit peu plus jeune. On allait chercher un caillou, deux feuilles, trois fleurs, quatre popes de pain. On faisait beaucoup de dénombrements comme ça. Ou essayer de faire des paires, ce genre de choses. Mais on ne fait pas beaucoup de français et de maths dehors, c'est vrai. Beaucoup de lecture dehors, par contre. On prend un livre et on va bouquiner dans le jardin.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est génial. J'adore, moi. Et mes enfants adorent. Tu mets quelques livres dehors, la plupart d'entre eux, il y a un moment où ils sont quand même bien attirés pour aller. Même si c'est deux minutes, ils se posent et gardent au moins un peu les livres. Oui,

  • Speaker #0

    c'est chouette.

  • Speaker #1

    Il le dit, on arrive à la fin de notre échange. Avant qu'on se quitte, est-ce que tu aurais, je ne sais pas, peut-être des conseils ou quelque chose à partager à des familles qui seraient en IEF et qui aimeraient intégrer, pourquoi pas, du plein air dans leurs projets pédagogiques et qui ne savent pas forcément par où s'y prendre ou pour qui peut-être ça peut paraître... encore plus de préparation et de contraintes. Est-ce que tu aurais un petit mot à partager ?

  • Speaker #0

    Alors oui, bien sûr. Moi, j'aurais envie de dire déjà de ne pas se mettre la pression. Déjà, rien qu'être dehors deux heures dans un parc, c'est déjà beaucoup. Et de laisser les enfants découvrir par eux-mêmes la nature, c'est déjà, pour moi, c'est la base, en fait, quand on décide de passer du temps dehors. Je pense que quand on est bien à l'aise, en tout cas dans un lieu, les activités elles viendront peut-être plus naturellement. Donc peut-être que vous trouvez un petit coin dans lequel vous vous sentez bien. Alors ça peut être un parc, ça peut être un bois, ça peut être au bord d'une rivière, j'en sais rien, un petit coin de nature, un petit coin de campagne, dans lequel on se sent bien, où on a envie de revenir et peut-être que la fois suivante on peut revenir avec des livres. Puis la fois d'après, on peut revenir avec un jeu. Et pourquoi pas faire un pique-nique ? Et puis pourquoi pas regarder s'il y a des insectes ? Et en fait, je pense qu'à force de vraiment s'approprier le lieu, petit à petit, les activités, elles viendront naturellement. Et le deuxième conseil que j'ai envie de donner aussi, c'est de bien préparer les vêtements qu'on met quand on sort. Parce qu'il n'y a rien de pire que d'avoir froid, à mon sens. Il n'y a vraiment rien de pire. On n'a pas envie de sortir quand on a froid, alors qu'avec un équipement... On n'a pas besoin d'acheter des choses qui coûtent très très cher. Nous, on part avec un pantalon de pluie, une paire de bottes et un manteau bien chaud et avec la technique de l'oignon, plusieurs vêtements en dessous qui respirent et qui tiennent chaud. Et on a une combinaison de ski quand vraiment il fait très froid. Ils ont une combinaison de ski que j'ai acheté 4 euros sur Vinted chacun. Voilà, ce n'est vraiment pas des choses qui coûtent cher, mais d'avoir chaud, d'avoir les pieds au chaud. Et au sec, je pense que c'est vraiment le plus important, en tout cas, quand on sort, d'avoir des vêtements adaptés à la météo.

  • Speaker #1

    Enfants comme adultes.

  • Speaker #0

    Enfants comme adultes. Il ne faut surtout pas oublier les adultes. Ah ouais, c'est sûr. Là, ça me rappelle une sortie qu'on a faite il y a quelques semaines avec une autre famille. Les enfants étaient très, très bien couverts. Les enfants avaient mis des apres-ski et en fait la maman elle avait froid parce qu'elle n'avait pas pensé à mettre un manteau adapté, à mettre des grosses chaussettes de laine. Elle avait pensé aux enfants mais elle n'avait pas pensé à elle-même et c'est un peu le gros problème en règle générale, c'est qu'on pense aux enfants et pas aux adultes. Mais oui, enfants comme adultes.

  • Speaker #1

    Oui et du coup on traîne un peu plus la patte pour sortir forcément si on se dit qu'on va avoir froid, ça va être plus difficile de se motiver. Oui,

  • Speaker #0

    c'est sûr. alors qu'avec une bonne paire de chaussettes en laine, une bonne paire de chaussures et des vêtements adaptés, non franchement, après c'est que du bonheur.

  • Speaker #1

    Eh bien merci beaucoup Élodie pour ce moment, pour nous avoir... immergé un peu dans votre quotidien en IEF. Je mettrai dans la description de l'épisode tous tes liens vers ton site internet, notamment si les gens veulent aller découvrir un peu ce que tu mets en ligne. Et puis aussi ton compte Instagram parce que tu présentes, tu as quelques photos, tu partages des photos de ce que tu proposes, des activités que vous faites avec les enfants. Merci beaucoup. Et bonne continuation dans votre année d'instruction. Et profite bien de cette semaine aussi où tes enfants sont au centre de loisirs. C'est des moments où le quotidien change un peu et ça fait du bien. On se le disait avant de démarrer l'épisode que de temps en temps, être seule à la maison, ça permet d'avancer sur des projets plus tranquillement.

  • Speaker #0

    Et dans le calme.

  • Speaker #1

    Et dans le calme, c'est ça.

  • Speaker #0

    tout à fait merci à toi pour cet accueil c'était super chouette comme je te disais c'était ma première expérience d'enregistrement de podcast et je suis heureuse que ce soit avec toi c'était un plaisir au revoir Elodie au revoir à bientôt merci

  • Speaker #1

    à toutes et à tous d'avoir pris le temps d'écouter cet épisode j'espère qu'il vous a offert de nouvelles perspectives voire de nouvelles pistes pour enrichir votre réflexion et votre pratique Si vous l'avez apprécié, pensez à le partager. Et pour aller plus loin et retrouver toutes les infos sur le sujet, rendez-vous sur le site pédagogieduvivant.fr. Vous pouvez aussi me suivre sur mon compte Instagram, pédagogieduvivant tout attaché, sur lequel je partage régulièrement ma pratique de la pédagogie par la nature qui mêle à la fois exploration libre et rencontre avec le vivant. En attendant le prochain épisode, Rappelez-vous, sortir doit avant tout rimer avec joie et plaisir. À très bientôt, prenez soin de vous.

Chapters

  • Présentations

    02:57

  • Souvenirs d'enfance en nature

    03:48

  • Parcours professionnel

    05:06

  • Le choix de l'IEF

    07:28

  • Le régime de l'IEF

    09:32

  • Une semaine type en IEF

    13:35

  • La travail du parent instructeur

    15:19

  • La place du plein air dans la famille

    17:35

  • Les ateliers des bois

    22:36

  • Le plein air dans le projet pédagogique

    30:07

  • Développer ses connaissances

    31:37

  • La place du jeu libre

    34:56

  • Le matériel

    37:59

  • Le projet "fil rouge" : au jardin

    41:43

  • La boutique Ma bulle Happy Family

    49:01

  • Conseils pour intégrer le plein air dans le quotidien des familles en IEF

    52:15

  • Conclusion

    55:34

Description

Dans cet épisode, nous plongeons dans le quotidien d'une famille qui a fait le choix de l’Instruction En Famille (IEF) et dans laquelle la nature occupe une place essentielle. Elodie, maman et fondatrice de Ma Bulle Happy Family, nous partage son quotidien et son expérience de l’éducation en plein air dans le cadre familial.


Entre sorties spontanées, projets à l’année et activités organisées entre plusieurs familles, Elodie nous raconte comment l’extérieur est devenu un véritable terrain d’apprentissage et de lien pour ses enfants.


Un échange inspirant pour toutes les familles désireuses d'intégrer plus de nature dans leur quotidien !


Pour retrouver toutes les infos sur Elodie, rendez-vous sur www.pedagogieduvivant.fr


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Moi, c’est Claire, la voix derrière ce podcast.


Je suis pédagogue par la nature et je me suis donnée pour mission d’accompagner et d’outiller celles et ceux qui souhaitent faciliter l’accès des enfants à la nature.


Pour cela, je propose des formations et accompagnements conçus spécialement pour les porteurs et porteuses de projets :

🌿 Un accompagnement collectif : Créer et lancer un projet d’accueil en nature
Un programme pour t’aider à clarifier ton projet éducatif, choisir ton statut juridique, trouver ton lieu, construire ton réseau local et poser des bases solides. Tu avances avec des outils concrets, une dynamique collective motivante et un suivi individualisé.

🌿 Une formation en ligne : Trouver et aménager son lieu d’accueil en nature
Un pas-à-pas pour organiser ta recherche, prospecter efficacement, visiter des lieux, finaliser un accord… et penser l’aménagement de ton espace en cohérence avec ton projet et l’environnement.


Toutes les infos sont à retrouver sur mon site : pedagogieduvivant.fr


📲 Tu peux aussi me retrouver sur :
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Belle écoute 🌳


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je vous propose un échange avec Élodie, qui est maman de trois enfants et qui, depuis cinq ans, s'investit quotidiennement dans les apprentissages de ses enfants puisque la famille a fait le choix de faire l'IEF, l'instruction en famille. Vous allez l'entendre, Élodie aime transmettre. Elle le fait aujourd'hui avec ses enfants, mais c'est quelque chose qu'elle fait depuis des années, dans des cadres différents, et elle prend tellement plaisir à partager et qu'elle a même créé une boutique en ligne qui s'appelle Ma Bulle Happy Family, sur laquelle elle partage les supports éducatifs et ludiques qu'elle utilise quotidiennement avec ses enfants. Et si j'ai invité Elodie sur le podcast, vous vous en doutez certainement, c'est parce que la nature et plus largement le plein air occupent une place importante dans son projet pédagogique et donc dans le quotidien de ses enfants et dans son quotidien à elle. bien sûr. Cette importance de la nature l'a même poussé à organiser depuis quelques temps des ateliers dans les bois durant lesquels sa famille retrouve d'autres familles qui font également l'instruction en famille pour partager des moments d'immersion en nature entre découverte naturaliste et jeux libres. Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir l'histoire d'Elodie et de ses projets et surtout profitez de sa bonne humeur qui est... hyper communicative. Je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour Élodie.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast. Je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui pour partager un petit moment. Pour te présenter en quelques mots, est-ce que tu peux nous dire quelle est ton activité professionnelle et puis dans quel coin tu vis. Ok, bien. Bon, on va rentrer un peu plus dans tout ça, dans ce que tu fais au quotidien et puis un peu dans ton parcours aussi au démarrage. Mais d'abord, ma petite question rituelle de début d'épisode. Élodie, est-ce que tu veux bien nous dire quels sont tes souvenirs d'enfance en nature ?

  • Speaker #1

    Eh bien, mon enfance, elle a été passée en nature, justement. Mes parents sont agriculteurs. Donc j'ai toujours vécu au contact de la nature, des animaux, au rythme des saisons. C'est quelque chose qui est tout à fait naturel chez moi d'être dehors. Voilà, au contact de la nature, je me rappelle... En fait, si tu veux, on n'avait pas la télé moi quand j'étais enfant, donc on était toujours, toujours dehors avec mes frères et ma sœur et les copains du quartier. Et j'ai le souvenir, par exemple, d'avoir un sac et je devais avoir, je ne sais pas, 10 ou 11 ans. Et j'avais un sac dans lequel j'avais des crayons de couleur, des carnets. Et en fait, j'allais me perdre entre guillemets dans ma campagne pour écrire, dessiner, voilà, dans mon petit coin, à regarder un petit peu le monde qui m'entoure. Donc, voilà, j'ai passé mon enfance dehors.

  • Speaker #0

    Ok, trop chouette. Bon, alors... Avant d'être créatrice de support pédagogique, tu faisais quoi ? Tu disais que tu étais fonctionnaire. C'est quoi ton parcours ? Qu'est-ce qui s'est passé ces dernières années pour toi ? Et qu'est-ce qui a fait qu'à un moment donné, tu te mettes à créer des supports éducatifs, ludiques pour les enfants ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai toujours eu ce besoin de transmission. J'étais entraîneur en athlétisme pendant... Pendant très longtemps, pendant plus de dix ans, j'ai arrêté à la naissance de ma fille, qui a dix ans maintenant. Et parallèlement à ça, je travaillais dans un service de prévention dans une mairie, dans lequel on faisait beaucoup d'activités. Alors, pour les enfants, mais aussi pour les adultes, autour de différents thèmes de prévention. La prévention santé, prévention de la délinquance, prévention des addictions, la prévention routière aussi. Voilà, donc c'était vraiment quelque chose qui me passionnait. Et quand on est dans la fonction publique, on est titulaire de son grade et pas de son poste. Et le maire de l'époque a décidé de fermer ce service de prévention pour ouvrir un service de police municipale à la place. Donc on est passé de la prévention à la répression. Je me suis retrouvée un peu parachutée à l'accueil de la police municipale à être responsable opérationnel. J'envoyais les équipes à droite à gauche dans la ville, c'était absolument à l'opposé de mes valeurs et de mes passions. Donc quand on a eu la possibilité en tant que fonctionnaire de pouvoir bénéficier de la rupture conventionnelle, j'ai sauté sur l'occasion parce que je m'y retrouvais vraiment plus. Ça faisait déjà quelques années que je créais des documents pour mes enfants, surtout pour ma fille aînée, pour l'accompagner parce qu'elle avait vraiment ce besoin d'apprendre tout le temps. Et donc là, je me suis dit que c'était peut-être l'occasion justement d'en faire mon métier, d'autant que j'étais formée à la pédagogie Montessori, j'ai une maîtrise en sciences de l'éducation. Donc voilà, c'était un peu un retour aux sources pour moi.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as une... Tu as une boutique en ligne de support. Ok. Alors, un des... Du coup, tu ne l'as pas précisé là. Aujourd'hui, tu as plusieurs enfants. Tu as parlé de ta vie.

  • Speaker #1

    J'ai trois enfants. Zélie, elle a 10 ans. Malo a 8 ans. Et Marius a 4 ans. Et tous les trois font l'instruction en famille. Depuis, officiellement, la rentrée de 2020. La rentrée de septembre 2020. officieusement depuis le début du confinement de mars 2020. Ça a été une décision qui a été prise en même temps que la rupture conventionnelle. On avait dit en septembre 2019, c'est la dernière rentrée à l'école. En septembre 2020, on fera l'école à la maison. Les enfants étaient ravis. Et on a eu le confinement qui nous a permis de faire un test grandeur nature, en fait.

  • Speaker #0

    Ok, ouais. Et est-ce que tu es d'accord pour nous partager ce choix ? pour nous dire pourquoi est-ce que... Vous avez fait ce choix-là pour vos enfants ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Ce n'était pas du tout prévu au départ, parce que les enfants étaient... Mes deux aînés, en tout cas, mon petit n'était pas encore né. Mes deux aînés étaient scolarisés dans une petite école de village où il y avait 105 élèves, je pense. Et ça se passait plutôt bien, il n'y avait pas de souci. C'est juste qu'en fait, Zélie a su lire à 4 ans, et elle était vraiment en besoin. d'aller plus loin dans les apprentissages. Et à l'école, ce n'était pas possible. Son enseignante, qui était très très bien, n'arrivait pas à gérer cette appétence. Elle rentrait le soir, souvent elle déchargeait énormément, beaucoup de pleurs, beaucoup de colère, et des demandes de faire des activités, parfois jusqu'à 21h le soir, et tous les mercredis, les week-ends. C'était très fatigant pour moi, pour elle. Donc ça, ça a été la première raison. La deuxième raison, c'était mon petit qui ne supportait ni le bruit, ni l'effervescence autour de lui. Alors même s'il n'y avait que 17 élèves dans sa classe, c'était beaucoup trop pour lui. Il avait tendance à se refermer, il avait toujours les mains sur les oreilles, tu vois. Il ne supportait plus le bruit, que ce soit à l'école, à la maison. Donc voilà, ce n'était pas les mêmes raisons pour chacun des enfants, mais ça a été l'occasion en fait de se lancer là-dedans. Bien sûr. Alors depuis une loi de 2020, maintenant l'IEF n'est plus une déclaration comme avant, c'est une demande d'autorisation. Donc on doit remplir, en fait il y a quatre motifs pour pouvoir faire l'instruction en famille. Alors je ne peux pas te les dire dans l'ordre, mais il y a un motif pour raison de santé, donc ça c'est le motif, j'en suis sûre. Raison de santé, handicap. Après tu as un motif pour l'itinérance, un autre motif pour les enfants qui font... du sport à haut niveau, de la musique à haut niveau, enfin voilà. Et après, tu as le motif 4, qui est la situation propre à l'enfant. Donc, c'est un petit peu tout ce qui ne se range pas dans les autres motifs, et c'est notre cas. Donc, on n'a pas d'enfant malade, on n'a pas d'enfant en situation de handicap, mais on décide de faire l'IEF pour des situations propres à nos enfants, donc en détaillant pourquoi. Et donc, on a une demande d'autorisation à faire. Entre le 1er mars et le 31 mai, on doit remplir des dossiers. C'est beaucoup d'administratifs. En gros, il faut pouvoir prouver qu'on soit capable de faire l'instruction en famille et que ce soit un mode d'instruction qui respecte l'intérêt supérieur de l'enfant. Je te donne les termes exacts de la loi. De manière tout à fait pratico-pratique, ça dépend tellement des académies. On pourrait avoir un refus dans l'une et le même dossier soit accepté dans une autre. Donc ça, après, on part dans quelque chose qui est très politique et très compliqué. Mais voilà comment ça se passe de manière très factuelle. Donc on fait notre demande, on a une autorisation. ou un refus. On va partir sur l'autorisation, tant qu'à peine. Et une fois qu'on a l'autorisation, dans l'année scolaire, on a un contrôle qui est fait par l'académie, où on rencontre une inspectrice et une conseillère pédagogique qui fait faire des exercices aux enfants pour voir s'il y a eu une évolution d'une année sur l'autre. Ils nous donnent des conseils également, on pointe un petit peu ce qui va et ce qui ne va pas. Et puis, suite à ça, on a un retour positif ou négatif. Et si c'est le cas, on a un deuxième contrôle. Voilà comment ça se passe. Donc, c'est encore beaucoup de papier, en fait, parce qu'avant ça, il faut faire un cours des projets éducatifs, enfin, des dossiers pédagogiques. Ça prend beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai, tu le dis, depuis cette loi... L'IEF est devenu quelque chose de politique, ce qu'il était déjà un petit peu avant, suivant les raisons qui amenaient les familles à faire ce choix-là d'instruction. Mais maintenant, c'est clairement devenu un sujet politique et qui pousse les familles à se positionner, à prendre position suivant les académies, à rentrer plus ou moins en conflit. ce qui est à mon sens moi je ne fais pas l'IEF avec ma fille mais je... Je le dis ici, je trouve que c'est quand même problématique d'amener les familles à ce point-là, à devoir parfois lutter, simplement parce qu'il n'y a plus vraiment de liberté d'instruction à ce niveau-là. Et c'est bien dommage.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'avant, avec le régime déclaratif, si ton enfant ne se sentait pas bien à l'école, s'il y avait, je ne sais pas moi, du harcèlement par exemple, tu pouvais le retirer tout de suite, tu faisais un... Un message à l'académie et puis au directeur de l'école et puis tu pouvais le retirer. Là maintenant c'est plus possible ou en tout cas c'est très compliqué. Donc voilà je trouve que le régime d'autorisation actuel ne respecte pas justement l'intérêt supérieur des enfants et la liberté d'instruction qui est inscrite dans la loi pour les parents.

  • Speaker #0

    Bon et alors du coup même si j'imagine qu'il n'y a pas de journée type, est-ce que tu veux bien... Nous donner une idée de comment se déroule une semaine par exemple, ce que ça implique pour toi en termes de préparation, de travail et puis le quotidien des enfants ?

  • Speaker #1

    Alors une semaine type, on travaille surtout le matin, tout ce qui est formel parce que c'est le moment où les enfants sont le plus réceptifs, en tout cas les miens. Le petit, il a 4 ans, il travaille entre 1h30 et 2h, beaucoup d'activités de manipulation. Là, il a appris à lire, donc on appuie un peu plus ces apprentissages-là. Et pour les grands, on fait du français, des mathématiques. Et alors l'après-midi, on est plus sur les matières type histoire, géo, science. Donc beaucoup plus de manipulation, en tout cas pour les aînés. Le petit, il écoute toujours, mais il ne participe pas activement. En tout cas, ce n'est pas pour lui qu'on le fait. Et alors, on fait ça du lundi au jeudi, nous. Et le vendredi, c'est notre journée. alors Je ne vais pas dire que c'est la journée pause, parce qu'en vrai, le vendredi, on est souvent parti en forêt ou chez les copains, pour être dehors un maximum, ou même dans notre jardin, parce qu'on a un grand jardin, on a un potager, on a des poules. Donc le vendredi, c'est vraiment la journée où on est dehors, en règle générale, ou dans les musées si le temps ne le permet pas. Mais c'est un autre type d'instruction. Disons que du lundi au jeudi, on est plutôt dans le formel. avec des cahiers, avec des leçons, avec même des activités de manipulation, des jeux. Et le vendredi, on est en vadrouille.

  • Speaker #0

    Ok. Et toi, en quantité de travail et de préparation, moi, je ne me rends pas compte de ce que ça peut représenter, mais j'imagine que c'est quand même pas mal.

  • Speaker #1

    Ça représente beaucoup d'heures. Oui, ça représente beaucoup d'heures. En fait, j'y suis toujours un petit peu dedans. Je suis toujours en train de réfléchir par rapport aux difficultés des enfants, par exemple, en me disant comment je peux faire. Donc, je lis à droite, à gauche. Et puis après, il y a toutes les préparations concrètes, préparer la semaine. En règle générale, c'est plutôt le dimanche soir où je prends plusieurs heures, entre deux et trois heures à préparer la semaine. Et après, il faut préparer les séquences. Là, tu vois, les enfants sont centraillés pour toute la semaine. Je vais préparer toutes les séquences d'histoire, de géo, de sciences, pour toute la période qui arrive donc ça demande beaucoup d'heures. Mais c'est ma passion donc ça me gêne pas de le faire en fait. Ça m'amuse bien.

  • Speaker #0

    Bah tant mieux. Parce que si c'est vraiment ton quotidien, autant y prendre du plaisir, quoi.

  • Speaker #1

    C'est sûr. Mais si un jour, il n'y avait plus de passion ni d'un côté ni de l'autre, les enfants retourneraient à l'école. S'ils avaient envie de retourner à l'école, il n'y a pas de souci, ils iraient. On n'est pas fermé, on n'est pas contre l'école.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien de le dire aussi. Malheureusement, c'est un peu l'interprétation parfois qu'il y a. Et c'est pour ça que je suis contente que tu sois là aujourd'hui, parce que l'IEF, j'en avais pas du tout parlé encore dans le podcast. Et pourtant, je sais pas du tout en termes de combien il y a de familles aujourd'hui à peu près en France. T'as une idée ?

  • Speaker #1

    Je dirais... J'ai peur de donner un mauvais chiffre, mais je me demande si ce n'est pas aux alentours de... 40 000 enfants, mais on est monté, après le confinement, je pense que c'était 70 000 et avec la nouvelle loi, ça a beaucoup baissé, en fait. Il y a des enfants qui sont retournés à l'école parce que ça devient très dur, en fait, d'avoir les autorisations. Mais peut-être que je me trompe, il faudrait vraiment regarder au niveau des chiffres, c'est pas quelque chose que j'ai suivi, mais c'est compliqué.

  • Speaker #0

    Alors du coup, venons-en, tu parlais du vendredi que vous passez dehors. Venons-en à la place de l'extérieur dans votre quotidien et dans cette IEF. Qu'est-ce qui se passe en fait le vendredi ? Est-ce que simplement vous partez en balade ou est-ce que c'est pareil ? Tu prépares des séquences particulières ? Comment ça se déroule ? Est-ce que tes enfants sont demandeurs ? Vous avez identifié le vendredi. Est-ce que parfois, ils te demandent de sortir plus ? Est-ce que tu as réfléchi à ce choix-là de faire que sur une journée ? Au niveau de la fréquence, est-ce que ça serait possible de sortir plus ? Est-ce que juste le vendredi, ça leur va ou est-ce qu'ils sont plutôt demandeurs davantage ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sortent tous les jours plusieurs heures déjà. Ils sont plusieurs heures dans le jardin. On a 3000 m2 de jardin, on a 20 poules qui sont comme des petits Ausha qui suivent les enfants. Ils ont leurs petits espaces où ils manipulent beaucoup. En ce moment, c'est de la boue, forcément, mais ils sont toujours en train de... de toucher à tout, d'explorer. Donc ils sont déjà plusieurs heures dehors, mais l'avantage aussi de l'IEF, tu vois, c'est qu'on est très très libre. Donc moi, mon emploi du temps, il est un peu cadré, mais il n'est pas figé. Donc la fois dernière, on a eu de la neige, par exemple, on est allé jouer dans la neige plutôt que de faire du français et des maths. Des fois, on a des opportunités de sortir en dehors du vendredi, ben on y va en fait. En semaine normale, on sort le vendredi. Mais en semaine extraordinaire, on peut sortir plusieurs fois par semaine s'il faut. Et après, il y a le week-end. Le week-end, on va plus aller se balader avec papa, parce que papa, lui, travaille sur site toute la semaine. Donc, on va se balader avec leur papa ou avec les copains. Donc, non, non, on ne sort pas que le vendredi. On serait bien malheureux.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, n'empêche que c'est une vraie différence de passer plusieurs heures dehors. par rapport à l'école, où dans la plupart des écoles, aujourd'hui, ils ne sortent que par demi-heure, sauf entre le temps de midi et deux, mais c'est quand même différent. Et donc, ils n'ont peut-être pas ce besoin-là, cette demande-là, vu qu'ils sont déjà dehors.

  • Speaker #1

    Et on sent la différence quand ils ne peuvent pas sortir, parce que vraiment, quand ça souffle fort, par exemple, on a de grandes suillas à côté, j'évite parce que j'ai peur qu'il y ait un accident avec une branche. On le sent dans leur comportement, ils sont plus irritables, ils sont plus énervés. Donc on sent que d'être dehors, ça leur procure vraiment beaucoup de bien-être. Donc ils sortent tout le temps.

  • Speaker #0

    Et alors ces ateliers des bois, est-ce que tu veux bien nous en parler ? Tu parlais d'autres familles, d'autres enfants. Depuis quand est-ce que vous faites ça ? Comment ça s'est organisé ?

  • Speaker #1

    Alors c'est la première année, là depuis septembre, c'est la toute première année. En fait on est un groupe de famille dans notre secteur, où on fait énormément d'activités ensemble. Alors des fois c'est juste des petites rencontres informelles, tu vois, chez l'un ou chez l'autre. On fait ce qu'on appelle l'artiste en herbe, donc tous les mois on se réunit et on découvre un artiste, et on fait une activité, une production artistique. Et j'ai proposé cette année de faire l'atelier des bois justement pour passer plus de temps dehors. et de découvrir la nature sous une autre forme, d'une autre manière en tout cas. Et donc il y a entre 8 et 10 enfants à chaque fois, qui ont entre 3 et 14 ans, et on part sur des thèmes très divers. Alors on essaye de rester aussi en lien avec la nature, tu sais, mais l'idée c'est vraiment de découvrir autrement. Donc là on a fait, par exemple on a travaillé sur les becs des oiseaux pour comprendre leur régime alimentaire. pourquoi Il y en a qui ont des becs un peu plus longs, d'autres avec plus de force, parce qu'en fait ils ne mangent pas la même chose. Donc ils ont pu expérimenter ça en se mettant dans la peau des animaux. On a fait une activité nature, enfin, comment dire, activité artistique, créative. Donc en fait ils avaient une feuille, mais ils n'avaient aucun autre outil, ils devaient utiliser ce qu'ils avaient autour d'eux pour pouvoir peindre et dessiner. Voilà, qu'est-ce qu'on a fait d'autre ? On a fait du géocaching aussi pour découvrir un bois qu'on ne connaissait pas. Et là, la prochaine, c'est dans deux semaines et on va travailler sur comment la nature fait pour passer l'hiver, que ce soit les végétaux ou les animaux. Donc voilà, on essaye de faire vraiment des thématiques qui sont en rapport avec la saison. On a prévu les insectes, on a prévu des jeux de société aussi. Donc l'idée c'est vraiment de permettre aux enfants d'être en contact avec la nature et de la découvrir sous un nouvel angle en fait. Donc l'atelier dure une heure et demie, entre une heure et une heure et demie. Alors c'est pas très dirigé, on donne la consigne et puis on les laisse un peu face aussi. L'idée quand on fait l'instruction en famille c'est qu'on sait jamais par où, quel sera le résultat final. Mais ils sont dehors en tout cas. Ensuite, on pique-nique et après... ils ont le temps qu'ils veulent pour jouer là où on est. Des fois, les parents demandent à rentrer plus tôt, des fois, on reste jusqu'à 16 heures. Donc, voilà, il n'y a pas vraiment de règles, c'est juste d'être ensemble dehors et puis de comprendre le monde qui les entoure.

  • Speaker #0

    Et il y a combien d'enfants à peu près ?

  • Speaker #1

    Entre 10 et 12, ça dépend des jours. Et les enfants, ils ont entre… Alors, la plus jeune, elle a… Elle n'a pas 3 ans. C'est la petite sœur des copains. Donc, elle n'a pas 3 ans. Et le plus âgé, il a 14 ans.

  • Speaker #0

    OK. Et alors, je vais te poser une question que, moi, on me pose souvent. Enfin, les parents ont tendance à me poser. Comment tu gères l'écart d'âge ? Parce que là, pour le coup, moi, tu vois, je fais du 3-6 et 6-12. J'ai vu. Là, c'est un sacré écart, un peu moins de 3 ans jusqu'à 14 ans. Comment tu fais pour proposer une activité, des jeux qui intéressent tout le groupe ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'à la différence de l'école, les enfants qui font l'instruction en famille, ils ont un regard beaucoup plus ouvert et beaucoup plus... En tout cas, j'ai l'impression que j'en ai un. Mais un regard beaucoup plus curieux sur... les différentes possibilités qu'on peut leur offrir. Et du coup, ils ne se disent pas, tiens, ça, ce n'est pas quelque chose pour mon âge normalement, ou ça, ça a l'air trop compliqué. Au contraire, ils vont vraiment avoir cette curiosité à aller juste découvrir ce qu'on leur propose. Je pense par exemple à la peinture qu'on avait faite en nature. Au début, il y a eu un petit garçon qui n'y osait pas trop. Il dit, moi, je n'y arrive pas. Je ne sais pas ce qu'il y a. En fait, il avait en tête qu'il voulait dessiner quelque chose de très précis. Sauf qu'il n'avait pas ses crayons, il n'avait pas ses feutres, et il n'y arrivait pas, et donc du coup, ça l'a énervé. Et donc, il y a d'autres enfants qui lui ont montré, regarde, moi, je fais comme ça. Alors, il y en a un qui crasait des feuilles pour avoir du pigment vert, il y en a un autre qui va prendre des fleurs et qui va venir frotter. Et en fait, le fait de pouvoir s'entraider comme ça, en fait, je ne suis pas toute seule à animer, tu vois. Les autres enfants vont participer un petit peu à cette action. Et moi, je donne la consigne, mais tout le monde s'entraide, en fait. donc Je pense que tout le monde y trouve son compte parce qu'en fait, tout le monde y a sa place selon les compétences, selon les capacités. Et puis, il y a aussi le fait qu'on n'attend pas de résultat final. Donc, c'est juste de l'expérimentation et chacun expérimente à son niveau, selon ses envies, ses connaissances aussi. Donc, ça fonctionne même plutôt bien, je trouve, justement qu'il y ait des grands écartages. Puisque les petits aident les grands, et des fois c'est... Les grands aident les petits plutôt, et puis des fois les petits aident les grands à se redécouvrir ou à prendre confiance en eux. Donc ça n'a jamais été une question qui s'est posée en fait, la question de l'âge.

  • Speaker #0

    Ok. Et dans le groupe, alors toi tes enfants étaient déjà habitués à sortir et à avoir un contact régulier avec l'extérieur. Est-ce que dans le groupe il y a des enfants pour qui c'était moins le cas avant que tu proposes ça ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, il y a des... Alors après, nous, on vit dans un lieu assez campagne quand même. Oui, oui, je t'entends. Ça coupe un petit peu, mais je t'entends. Donc, on est dans un lieu très campagne déjà chez nous. Donc, les enfants ont souvent de la boue dans leur jardin. Donc, c'est plutôt en termes d'équipement, des fois, où on sent que c'est un petit peu compliqué. Mais... Non, les enfants ont l'habitude d'être dehors, mais peut-être pas forcément de faire des activités comme ça sur un temps un peu plus long. Et alors au début, ça souffle un petit peu, puis en fait, ils se rendent compte que ça peut être vachement rigolo de se rouler dans les feuilles avec les autres, parce qu'ils ne pensaient pas qu'on pouvait le faire, parce que peut-être qu'ils avaient peur d'être grondés, j'en sais rien. Mais avec un équipement... corrects, les enfants prennent du plaisir et puis en fait ils se rendent compte que c'est fun d'être dehors c'est plus défaut au niveau des parents qui n'ont pas les équipements adéquats et que du coup ils ont froid ou ils sont mouillés mais non je pense que si les parents ont répondu présent c'est qu'en tous les cas ça les intéressait de pouvoir avoir cette expérience là J'ai une maman, par exemple, une amie maintenant, qui me disait que ça l'oblige à sortir davantage. Elle est plutôt casanière. Alors, elle habite dans un grand corps de ferme, tu vois, elle a plein d'animaux à gérer, mais elle est plutôt casanière, elle est plutôt à décider de rester à sa maison quand on a du temps, comme aujourd'hui, tout pourri. Et là, ça l'oblige en fait à sortir et puis elle se rend compte que ça lui fait du bien à elle, mais aussi aux enfants.

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que vous gardez, parce que là, c'est nouveau, c'est depuis le mois de septembre, est-ce que tu gardes une trace écrite de ces moments dehors pour pouvoir derrière le mettre dans le projet et puis le présenter quand vous avez une inspection ? Ou est-ce que vraiment tu... Est-ce que tu en gardes une trace écrite ? Quelque chose pour justement... en fait, officialiser le fait que ces moments en extérieur font pleinement partie de votre projet pédagogique. Et bien exactement, tout à fait. Moi en tout cas, alors on prend des photos tout au long de la journée, ne serait-ce que pour avoir des souvenirs, pour les enfants, ils sont toujours contents de revoir. Donc on prend des photos, moi, les autres parents, et si je crée du matériel, je leur renvoie après aux parents pour qu'ils puissent le refaire. On écrit aussi, oui, l'objectif, tout ça, et ça rentre. pleinement dans les projets pédagogiques qu'on présente à l'inspection et dans les dossiers, dans les projets éducatifs qu'on donne au moment de la demande d'autorisation. Parce que ça fait pleinement partie, en tout cas en ce qui me concerne, ça fait pleinement partie de la pédagogie que j'enseigne à mes enfants. Le point de l'extérieur de la nature, c'est un point non négligeable dans mes dossiers.

  • Speaker #1

    Ok. Tout à l'heure, tu... Parce que tout ça aussi, ces ateliers demandent forcément aussi de la préparation. Et tout à l'heure, tu donnais l'exemple d'un atelier sur le bec des oiseaux. Ça implique d'avoir quelques connaissances naturalistes. Est-ce que c'est quelque chose que tu avais déjà ou est-ce que du coup, tu apprends au fur et à mesure aussi ? Parce que c'est un point qui, parfois, freine pas que les parents, aussi les... les enseignants, toute personne qui veut sensibiliser les enfants et leur faire découvrir le vivant. Moi, j'ai déjà souvent entendu ces craintes d'eux, mais je n'y connais pas grand-chose en faune et en flore. Et donc, toi, comment tu te situes ? Et du coup, comment tu travailles un petit peu ? Tu prépares ces séances-là ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je n'ai pas la science infuse, donc j'adore apprendre. donc je ne connais pas tout et quand on part sur un sujet que je ne maîtrise pas ou dont j'ai des lacunes je m'autoforme je lis énormément je suis des petites formations qu'on peut trouver en ligne des podcasts aussi je m'autoforme si tu veux tout au long de ma vie depuis toujours j'ai toujours eu cette envie et ce besoin d'apprendre des nouvelles choses ... Donc ça fait partie aussi du jeu entre guillemets de préparer les différentes activités, c'est la partie accumulation de connaissances, parce que je ne me sens pas parler de quelque chose que je ne maîtrise pas. Donc je vais exploiter à fond les ballons de mon sujet, et puis une fois que j'aurai toutes les réponses à mes questions, je vais pouvoir après aller plus loin. Et donc là par exemple sur le thème des oiseaux, C'est quelque chose que j'avais déjà... En fait, c'était une question que je m'étais posée quand j'avais, je ne sais pas, 17 ou 18 ans. Je m'étais dit, mais pourquoi les oiseaux, ils n'ont pas tous les mêmes becs ? Et du coup, c'est par rapport à ça que je me suis renseignée. Et que du coup, après, j'avais été plus loin, mais en fait, ils n'ont pas non plus les mêmes pattes. Mais pourquoi ils n'ont pas les mêmes pattes ? Et donc, à force de me poser des questions un peu tout azimuts dans tous les sens, je me forme de cette manière-là, puis après, je me dis, mais en fait, ça peut intéresser aussi les enfants. Donc autant donner toutes ces informations-là. Mais oui, ça commence toujours par une recherche, une recherche de mon côté, et après à comment rendre cette activité ludique pour les enfants en fait. Et donc là, cette fois-là, j'étais partie sur des petits stands où les enfants se transformaient en oiseaux, et puis ils avaient des objets qui représentaient le bec des oiseaux, et ils avaient des petites choses à manger qui représentaient leur nourriture. Donc par exemple, on avait pris des baguettes chinoises pour faire... les becs des oiseaux qui mangeaient des vers. On avait pris un casse-noix pour ceux qui mangeaient des graines. On avait utilisé des ciseaux pour les animaux qui mangent de la viande. Donc voilà, c'était vraiment pour montrer un petit peu comment ils se servent de leurs becs et dans quel but en fait, pour manger quoi.

  • Speaker #1

    Génial, j'adore. Je trouve ça super comme activité.

  • Speaker #0

    Ah, ils avaient adoré.

  • Speaker #1

    Ouais, tu m'étonnes. Tu disais tout à l'heure que c'est des activités que tu proposes, mais qu'après, en IEF, on ne sait pas forcément où est-ce que la séance va aller. Et c'est aussi cette liberté-là que vous donnez aux enfants. Est-ce qu'il y a, quand vous êtes dehors, alors soit pour les ateliers des bois, soit le vendredi quand tu es avec tes enfants, est-ce que tu accordes une place importante au jeu libre, ou plutôt quelle place tu accordes au jeu libre et qu'est-ce que tu observes chez tes enfants et éventuellement chez les autres enfants lors des ateliers des bois ?

  • Speaker #0

    Alors oui, le jeu libre a énormément de place. Là, quand on fait les ateliers des bois, on fait toujours l'atelier d'abord et après, jeu libre. Donc, si l'atelier a duré moins d'une heure et demie, on joue avant de manger. Et après, on joue après manger. Donc, ils connaissent les règles. La règle, c'est vous restez là où on peut vous voir. Et vous, vous ne vous mettez pas en danger, forcément. Mais après, on les laisse faire et vous ne détruisez pas la nature non plus. Donc, à faire. Mais en fait, ils connaissent les règles et après, on les laisse vivre leur vie. Et en fait, ça se fait tout naturellement. Maintenant, ils ont pris le pli de cette habitude-là dans les ateliers des bois. Et auprès de mes enfants, c'est pareil. Disons que tout est un peu imbriqué. Quand on part en balade pour aller chercher des champignons, par exemple, On n'est pas focus sur aller chercher les champignons. S'il y en a un qui veut escalader un gros rocher, s'il y en a un qui veut aller prendre ce chemin-là plutôt que celui qu'on avait décidé, s'il faut s'arrêter parce qu'ils ont envie de jouer à tel endroit, parce qu'ils ont découvert quelque chose qui les intéresse, en fait on le fait parce que le but ce n'est pas non plus de leur imposer cette façon de faire, mais vraiment qu'ils soient pleinement acteurs de la sortie et des apprentissages. De toute façon, ils reviennent après naturellement dans le droit chemin. Mais comme ils connaissent un petit peu, ils savent qu'on vient, par exemple, pour cette histoire de champignons, qu'on les trouve en un quart d'heure ou qu'on les trouve en trois heures, pour eux, il n'y a pas de problème. Et en fait, pour moi non plus, au final. Le but, c'est vraiment que tout le monde puisse profiter. Donc, encore une fois, ce n'est pas figé, en fait. On n'est jamais figé dans nos sorties. Et puis il arrive des fois où on décide de faire quelque chose et puis en cours de route on a trouvé autre chose de plus intéressant et puis on fait ça du coup. Et puis la sortie qui était prévue, ce sera pour une prochaine fois. Mais je pense que c'est important aussi qu'ils puissent eux donner leur avis, faire leur propre choix et puis en fait ils s'emparent plus facilement de la nature et puis de l'objectif de cette manière-là. Ils sont plus enthousiastes.

  • Speaker #1

    Merci. Est-ce qu'il y a du... Enfin, depuis que tu fais les ateliers des bois, est-ce qu'il y a du matériel spécifique dans lequel tu as investi pour animer ces ateliers ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai investi dans une grande bâche qu'on met par terre. Parce que c'est vraiment le lieu de rassemblement, en fait. On met une grande bâche... Tu sais, les bâches de travaux, là, c'est pas très beau, mais tant pis. C'est imperméable. Et c'est le lieu de rassemblement, là où on mange, là où on donne les règles. Donc ça, c'est vraiment l'objet qui est au centre de l'atelier des bois. Et après, il n'y a pas d'autre matériel que celui qu'on utilise d'habitude, donc nos tenues adaptées au temps qui fait, nos sacs à dos avec la trousse de secours éventuellement, enfin pas éventuellement, on l'a toujours avec, avec les gourdes, avec de quoi manger, voilà. Mais on n'a pas vraiment de matériel spécifique, parce qu'en fait, on fait... Déjà, on ne reste pas toujours sur place, et puis parce que les ateliers ne sont pas toujours au même endroit, et puis parce qu'ils n'ont pas toujours le même objectif. Mais à part cette grande bâche, je te dis, on fait au feeling.

  • Speaker #1

    Hyper simple, mais c'est ce qui est fait. Tu vois, on parlait du jeu libre, il ne suffit de pas grand-chose quand on est dehors. Et d'ailleurs, souvent, quand on raconte nos souvenirs d'enfance en nature, on est sur des trucs... hyper basique de ce qu'il y a autour de nous. Et c'est pour ça que j'aime bien poser cette question du matériel, parce que oui, il y a plein de choses aujourd'hui. Il y a des choses qu'on peut venir pimenter un petit peu, les séances avec du matériel. Moi, j'aime bien notamment utiliser du matériel d'observation. Je trouve que ça ouvre un monde qui, en général, fascine beaucoup de tout d'un coup voir les petites bêtes en énorme et tout ça. mais il n'empêche que... On peut parfois, je le dis parce que ça peut donner envie parfois sur les réseaux sociaux, il y a tellement ce réflexe de consommation, ce truc où on nous montre plein de trucs absolument géniaux, mais il faudrait que tu l'aies, tu verras, ça enrichira tellement plus les apprentissages. Et en fait, non, là, tu le dis bien, une bâche, histoire de bien s'installer, des vêtements, être bien équipé et puis après le reste. Ça se fait simplement, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça. Des fois, on part avec un petit jeu de société. Mon fils, Malo, il aime bien avoir sa paire de jumelles dans son sac. Alors, il ne la sort pas systématiquement, mais il aime bien. Il aime bien avoir sa petite paire de jumelles. Des fois, il prend une loupe. Ma fille, elle prend un petit carnet pour noter ce qu'elle voit. Mais déjà, c'est eux qui font. Moi, je ne m'occupe pas de leur petit sac à dos avec leur bricole. Et puis, ce n'est pas systématiquement sorti. Ça dépend vraiment s'ils trouvent sur place quelque chose qui les intéresse. plus la paire de gémelles elle reste dans le sac sans problème Et à la limite, je trouve que c'est mieux... Enfin, moi, je préfère qu'on parte avec rien du tout, parce que sinon, ils vont se focaliser sur l'objet qu'ils vont avoir, et ils vont pas se focaliser sur le monde qui les entoure. Et parce qu'à vouloir toujours regarder, par exemple, dans les jumelles, on va vouloir regarder très loin, parce qu'on a un super paysage, et en fait, on va pas voir qu'à côté de nous, on a des petits insectes rigolos, ou des petites fleurs, ou voilà. Enfin, c'est mon point de vue, après, mais je trouve que... on peut mieux profiter de là où on est sans avoir plein de matériel.

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Est-ce qu'il y a d'autres choses là qu'on n'a pas balayées sur les ateliers des bois ou sur l'IEF que tu avais envie d'aborder ?

  • Speaker #0

    Ah bah oui, si tu veux, on peut parler du projet. En fait, on a un projet fil rouge avec mes enfants. Chaque année on fait un projet, on a un fil rouge sur toute l'année tu vois. Et cette année le projet, le fil rouge c'est autour du jardin, de l'aménagement de notre jardin. Donc on a environ 3000 m². Quand on est arrivé il y a 4 ans dans la maison c'était un terrain de foot, c'était tout plat, tout bien tendu. Entre temps nous on a installé 3-4 bricoles. Et en fait, l'idée cette année, c'est vraiment de l'aménager. Déjà de remettre des arbres, de remettre des plantes pour drainer un peu le sol parce qu'on est dans une zone très inondable qui est toujours toute mouillée. Et de mettre en place le potager, en tout cas de le mettre en mode permaculture parce que pour le moment ce n'est pas encore le cas. Et également d'améliorer notre poulailler, d'améliorer notre compost. Donc c'est notre fil rouge de l'année. où l'objectif c'est de comprendre un petit peu comment fonctionne la nature, que ça soit les animaux, que ça soit les végétaux, donc ça peut être le cycle de vie des végétaux, ça peut être comment ils font pour respirer, pour se nourrir, pourquoi on plante ou on sème ça à telle période de l'année et pas à notre moment, pourquoi il ne vaut mieux pas qu'on mette ce genre de choses chez nous, pourquoi les bambous c'est super beau mais qu'on n'aura jamais ça à la maison, pourquoi l'olivier qu'on a dans le jardin il ne pousse pas très vite contrairement... au sol pleureur, enfin voilà toutes ces petites choses là, comment on peut faire pour avoir un bon compost et en fait pourquoi faire un compost ? Pourquoi il faut avoir un poulailler, enfin pourquoi il faut adapter en tout cas l'espace qu'on a pour nos poules parce que alors les poules c'est quelque chose de très important dans notre famille, enfin auprès des enfants en tout cas, donc on en prend soin vraiment comme si c'était d'autres enfants de la maison et voilà donc l'idée c'est vraiment de comprendre un petit peu la biodiversité, de comprendre comment fonctionne La nature pour en tirer profit déjà, et puis aussi pour faire revenir des animaux, faire revenir des insectes. Là par exemple on a une famille d'hérissons qui sont à la maison depuis, qui sont dans le compost depuis quelques temps. On a des chouettes aussi qui sont revenues, et puis on observe un petit peu quels sont les oiseaux qui s'arrêtent chez nous, ou alors ceux au contraire qui survolent, là on a vu des cigognes qui revenaient par exemple. L'idée, c'est vraiment de leur permettre de participer pleinement. Par exemple, au potage, qu'est-ce que vous voulez faire pousser ? Ok, on va mettre ça, ça. Pourquoi ça, on ne peut pas ? Parce que peut-être que la zone où on plante, ça manque de soleil, ou au contraire, ça a trop de soleil. Donc, les amener vraiment dans la réflexion, déjà pour qu'ils gagnent en autonomie, et puis pour qu'ils ne mettent pas juste des graines dans la terre et qu'ils attendent que ça pousse parce qu'ils savent qu'il faut de l'eau et un peu de soleil. mais qui comprennent vraiment les liens qu'il y a entre les animaux, entre les végétaux, le temps, le temps qui fait, et nous. Donc comment nous on peut se positionner là-dedans. C'est vraiment notre fil rouge, et en fait on apprend beaucoup de choses par rapport à tout ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est un fil rouge, tu dis que cette année, mais c'est un fil rouge, ça c'est sur des années, il va pouvoir vous tenir à un moment, parce que si tu es partie d'un terrain de foot…

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est un peu l'idée. Alors, nous on est là depuis 4 ans, tu vois, donc on a commencé déjà à aménager, on avait fait un petit enclos pour les poules, mais là on va devoir l'agrandir parce qu'il y en a 19 maintenant, on n'en avait que 4 pour les poules, donc maintenant il y en a 19, donc c'est trop petit. Dans l'idée, on aimerait bien mettre des moutons aussi. Alors on a des zones qu'on ne tombe pas, par exemple, et où il y a plein de plantes qui viennent pousser, les enfants adorent jouer là-dedans. On a planté déjà plein d'arbres, alors on récupère des branches à droite, à gauche, et puis on met beaucoup de saules puisque le terrain est très mouillé, mais on essaye justement de varier en mettant des noisetiers, voilà, tout ce genre de... En tout cas, des espèces d'arbres qui poussent par chez nous. On ne va pas aller chercher des trucs qui ne sont pas de chez nous. Il n'y aurait aucun intérêt. Et on se renseigne aussi à droite à gauche ce qu'il faut faire pour refaire venir les insectes. Et petit à petit, on voit. Alors, notre jardin, ce n'est pas un jardin à l'air français comme tu peux avoir au château de Versailles. Mais en fait, il est très riche. Il est très riche en... en plantes, qu'on découvre des petites choses qu'on n'avait jamais vues avant, il est très riche en animaux aussi, donc bon ça nous plaît. Mais moi l'idée c'est vraiment de pouvoir aussi, enfin que ça suive les enfants parce que on n'apprend pas la même chose à 4 ans qu'à 10 ans par exemple et à mesure qu'ils vont grandir ils vont améliorer en fait le jardin en fonction de leurs connaissances et de leurs envies et l'idée c'est vraiment qu'ils puissent vraiment se l'approprier tu vois et que ça soit pas juste notre jardin mais que ce soit vraiment le lieu de toute la famille où est-ce que tout le monde a sa petite place dedans.

  • Speaker #1

    Et j'imagine que dans 15 ans, ils seront tellement fiers de voir le jardin, la richesse qu'il y aura. Déjà, tu me dis qu'il y a des hérissons qui logent chez vous, c'est quand même signe que l'environnement est déjà bien riche. Mais tu vois, quand tu leur demanderas alors, c'est quoi tes souvenirs d'enfance en nature ? probablement que le jardin viendra en premier avec des projets comme ça.

  • Speaker #0

    Ah bah c'est sûr.

  • Speaker #1

    Ouais, génial.

  • Speaker #0

    C'est sûr. Mais déjà, quand tu les entends parler, ils parlent que de nature, en fait. Ils parlent que d'être dehors, des choses qu'on visite. C'est vraiment, ouais. Alors, et puis ma fille qui parle de ses poules tout le temps. Enfin, tu vois que c'est vraiment quelque chose qui est naturel, tu vois, chez eux. ils vont préférer vraiment Parler de la nature, mais d'être dehors, tu leur proposes plusieurs choses. C'est vraiment aller dehors qui va... Et partout, on part partout chez les gens avec nos bottes parce qu'ils vont jouer dans le jardin. Alors des fois, ça surprend. T'es sûr que tu veux qu'il aille jouer dehors ? Il pleut. Non mais t'inquiète, il y a la combinaison de pluie, tout va bien. Mais ils sont tout le temps dans le jardin, tout le temps dehors. Puis à la ferme de mes parents, forcément, ils ont aussi cette habitude-là d'être à l'extérieur.

  • Speaker #1

    Et ouais, c'est vraiment leur quotidien.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Ça fait partie. Et puis c'est pleinement intégré à l'IEF. De toute façon, on ne pourrait plus faire autrement parce que le matin, ils déjeunent, ils vont nourrir les poules. Après, ils reviennent. Donc, on travaille un petit peu. Puis ils retournent un petit peu jouer dans le jardin avant de manger. Puis après, ils retournent jouer, on fait le temps calme, la lecture, on reprend les apprentissages, et puis ils sont repartis dehors. Et voilà, des fois, il faut les appeler pour manger le soir parce qu'ils sont encore dans le jardin à jouer, alors qu'il fait super noir. Ils sont tout le temps dehors, ça fait vraiment partie du quotidien.

  • Speaker #1

    Sur ta boutique de supports, est-ce qu'il y a des supports spécifiquement ? Merci. l'extérieur et la découverte du vivant que tu mets en ligne ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a pas mal de choses autour. J'ai fait des packs thématiques depuis quelques mois où je regroupe les différentes sources que je crée autour de thèmes. Alors, il y a les arbres, par exemple, les fleurs, les feuilles. Et là, je suis en train de terminer celui sur les oiseaux. Et j'ai notamment un truc que j'ai bien aimé fabriquer. C'est un petit carnet. avec toutes les espèces d'oiseaux que tu peux trouver, alors en France métropolitaine en tout cas, pour apprendre à les reconnaître tu vois et donc il y a des petits QR codes pour pouvoir pour pouvoir identifier le champ. On regarde bien à quoi ressemble le mâle, la femelle et alors il n'est pas encore en ligne parce qu'il n'est pas totalement terminé, on le teste avec les enfants mais mais l'idée c'est vraiment de pouvoir utiliser ce genre de petit support qui paye pas de mine comme ça mais que tu peux emmener un peu partout pour pouvoir identifier un arbre en regardant son écorce et ses feuilles ou éventuellement ses fruits quand c'est la saison ou alors les oiseaux, les fleurs, enfin voilà ce genre de choses j'en ai quelques-uns, c'est pas le principal les principales ressources que je crée mais il y en a quelques unes, ouais il y en a quelques unes en tout cas c'est ce que nous on utilise et qu'après je mets en ligne pour faire profiter les autres personnes qui sont intéressées

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu as déjà réfléchi à faire par exemple le français et les maths en extérieur ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors ça nous arrive, ça nous arrive. C'est rigolo parce que souvent, quand je vois les personnes qui parlent de classe nature, les enseignants qui parlent de classe nature, ils disent toujours que c'est beaucoup plus simple de faire le français et les maths dehors, alors que moi, ce n'est pas ce vers quoi je vais aller naturellement. Je ne vais pas avoir le réflexe de faire du français ou des maths dehors, parce qu'en fait, on fait déjà beaucoup de sciences, de géologie, parce que mon fils est passionné de pierres et de cailloux en tout genre. On fait beaucoup de séances d'histoire, de géographie dehors. Et c'est vrai que ce n'est pas naturel. En tout cas, ça ne vient pas spontanément de faire du français, des maths. Ça nous arrive. Mais ce n'est pas la priorité. En tout cas, chez nous, on fait des petits exercices beaucoup. Alors, c'est quand mon dernier était un petit peu plus jeune. On allait chercher un caillou, deux feuilles, trois fleurs, quatre popes de pain. On faisait beaucoup de dénombrements comme ça. Ou essayer de faire des paires, ce genre de choses. Mais on ne fait pas beaucoup de français et de maths dehors, c'est vrai. Beaucoup de lecture dehors, par contre. On prend un livre et on va bouquiner dans le jardin.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est génial. J'adore, moi. Et mes enfants adorent. Tu mets quelques livres dehors, la plupart d'entre eux, il y a un moment où ils sont quand même bien attirés pour aller. Même si c'est deux minutes, ils se posent et gardent au moins un peu les livres. Oui,

  • Speaker #0

    c'est chouette.

  • Speaker #1

    Il le dit, on arrive à la fin de notre échange. Avant qu'on se quitte, est-ce que tu aurais, je ne sais pas, peut-être des conseils ou quelque chose à partager à des familles qui seraient en IEF et qui aimeraient intégrer, pourquoi pas, du plein air dans leurs projets pédagogiques et qui ne savent pas forcément par où s'y prendre ou pour qui peut-être ça peut paraître... encore plus de préparation et de contraintes. Est-ce que tu aurais un petit mot à partager ?

  • Speaker #0

    Alors oui, bien sûr. Moi, j'aurais envie de dire déjà de ne pas se mettre la pression. Déjà, rien qu'être dehors deux heures dans un parc, c'est déjà beaucoup. Et de laisser les enfants découvrir par eux-mêmes la nature, c'est déjà, pour moi, c'est la base, en fait, quand on décide de passer du temps dehors. Je pense que quand on est bien à l'aise, en tout cas dans un lieu, les activités elles viendront peut-être plus naturellement. Donc peut-être que vous trouvez un petit coin dans lequel vous vous sentez bien. Alors ça peut être un parc, ça peut être un bois, ça peut être au bord d'une rivière, j'en sais rien, un petit coin de nature, un petit coin de campagne, dans lequel on se sent bien, où on a envie de revenir et peut-être que la fois suivante on peut revenir avec des livres. Puis la fois d'après, on peut revenir avec un jeu. Et pourquoi pas faire un pique-nique ? Et puis pourquoi pas regarder s'il y a des insectes ? Et en fait, je pense qu'à force de vraiment s'approprier le lieu, petit à petit, les activités, elles viendront naturellement. Et le deuxième conseil que j'ai envie de donner aussi, c'est de bien préparer les vêtements qu'on met quand on sort. Parce qu'il n'y a rien de pire que d'avoir froid, à mon sens. Il n'y a vraiment rien de pire. On n'a pas envie de sortir quand on a froid, alors qu'avec un équipement... On n'a pas besoin d'acheter des choses qui coûtent très très cher. Nous, on part avec un pantalon de pluie, une paire de bottes et un manteau bien chaud et avec la technique de l'oignon, plusieurs vêtements en dessous qui respirent et qui tiennent chaud. Et on a une combinaison de ski quand vraiment il fait très froid. Ils ont une combinaison de ski que j'ai acheté 4 euros sur Vinted chacun. Voilà, ce n'est vraiment pas des choses qui coûtent cher, mais d'avoir chaud, d'avoir les pieds au chaud. Et au sec, je pense que c'est vraiment le plus important, en tout cas, quand on sort, d'avoir des vêtements adaptés à la météo.

  • Speaker #1

    Enfants comme adultes.

  • Speaker #0

    Enfants comme adultes. Il ne faut surtout pas oublier les adultes. Ah ouais, c'est sûr. Là, ça me rappelle une sortie qu'on a faite il y a quelques semaines avec une autre famille. Les enfants étaient très, très bien couverts. Les enfants avaient mis des apres-ski et en fait la maman elle avait froid parce qu'elle n'avait pas pensé à mettre un manteau adapté, à mettre des grosses chaussettes de laine. Elle avait pensé aux enfants mais elle n'avait pas pensé à elle-même et c'est un peu le gros problème en règle générale, c'est qu'on pense aux enfants et pas aux adultes. Mais oui, enfants comme adultes.

  • Speaker #1

    Oui et du coup on traîne un peu plus la patte pour sortir forcément si on se dit qu'on va avoir froid, ça va être plus difficile de se motiver. Oui,

  • Speaker #0

    c'est sûr. alors qu'avec une bonne paire de chaussettes en laine, une bonne paire de chaussures et des vêtements adaptés, non franchement, après c'est que du bonheur.

  • Speaker #1

    Eh bien merci beaucoup Élodie pour ce moment, pour nous avoir... immergé un peu dans votre quotidien en IEF. Je mettrai dans la description de l'épisode tous tes liens vers ton site internet, notamment si les gens veulent aller découvrir un peu ce que tu mets en ligne. Et puis aussi ton compte Instagram parce que tu présentes, tu as quelques photos, tu partages des photos de ce que tu proposes, des activités que vous faites avec les enfants. Merci beaucoup. Et bonne continuation dans votre année d'instruction. Et profite bien de cette semaine aussi où tes enfants sont au centre de loisirs. C'est des moments où le quotidien change un peu et ça fait du bien. On se le disait avant de démarrer l'épisode que de temps en temps, être seule à la maison, ça permet d'avancer sur des projets plus tranquillement.

  • Speaker #0

    Et dans le calme.

  • Speaker #1

    Et dans le calme, c'est ça.

  • Speaker #0

    tout à fait merci à toi pour cet accueil c'était super chouette comme je te disais c'était ma première expérience d'enregistrement de podcast et je suis heureuse que ce soit avec toi c'était un plaisir au revoir Elodie au revoir à bientôt merci

  • Speaker #1

    à toutes et à tous d'avoir pris le temps d'écouter cet épisode j'espère qu'il vous a offert de nouvelles perspectives voire de nouvelles pistes pour enrichir votre réflexion et votre pratique Si vous l'avez apprécié, pensez à le partager. Et pour aller plus loin et retrouver toutes les infos sur le sujet, rendez-vous sur le site pédagogieduvivant.fr. Vous pouvez aussi me suivre sur mon compte Instagram, pédagogieduvivant tout attaché, sur lequel je partage régulièrement ma pratique de la pédagogie par la nature qui mêle à la fois exploration libre et rencontre avec le vivant. En attendant le prochain épisode, Rappelez-vous, sortir doit avant tout rimer avec joie et plaisir. À très bientôt, prenez soin de vous.

Chapters

  • Présentations

    02:57

  • Souvenirs d'enfance en nature

    03:48

  • Parcours professionnel

    05:06

  • Le choix de l'IEF

    07:28

  • Le régime de l'IEF

    09:32

  • Une semaine type en IEF

    13:35

  • La travail du parent instructeur

    15:19

  • La place du plein air dans la famille

    17:35

  • Les ateliers des bois

    22:36

  • Le plein air dans le projet pédagogique

    30:07

  • Développer ses connaissances

    31:37

  • La place du jeu libre

    34:56

  • Le matériel

    37:59

  • Le projet "fil rouge" : au jardin

    41:43

  • La boutique Ma bulle Happy Family

    49:01

  • Conseils pour intégrer le plein air dans le quotidien des familles en IEF

    52:15

  • Conclusion

    55:34

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