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Enfanter librement sans se faire accoucher

41. J'ai accouché dans mon salon même si ce n'était pas prévu

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49min |15/04/2024
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Description



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Au plaisir de t’accompagner,


Annie Bhérer

Ta Doula Ostéo


SUJETS ABORDÉS DANS CET ÉPISODE


INTERVENTIONS PENDANT L’ACCOUCHEMENT


ASTUCES UTILISÉES


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu entendras l'histoire de la naissance de Emma. Ses parents avaient d'abord prévu qu'elle naîtrait en milieu hospitalier à l'aide d'une sage-femme. Puis, dans le courant de la grossesse, Boyana et Louis ont changé d'idée. Ils ont décidé que l'expérience aurait plutôt lieu à la maison de naissance. Et nouveau revirement de situation en plein travail. Alors que Boyana était en contraction, Elle a décidé qu'elle voulait rester bien enmitouflée dans sa couette à quatre pattes dans son salon. Dans les prochaines minutes, tu découvriras l'histoire fascinante de ce super trio. Et d'ailleurs, comme tu l'entendras, bébé Emma a tenu à disper vocalement à l'enregistrement de l'épisode. Tu entendras ses partages à quelques reprises.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast de Annie Béreer. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international.

  • Speaker #2

    À ce jour,

  • Speaker #1

    elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir.

  • Speaker #2

    Voici...

  • Speaker #0

    Mais on se connaissait aussi en même temps depuis longtemps.

  • Speaker #2

    Oui. En fait, Annie, tu fais partie de notre famille depuis 15 ans maintenant. C'est ma soeur qui, quand elle est tombée enceinte de sa première fille, a fait ta rencontre, puis tu l'as accompagnée à travers sa grossesse. Puis ça a été vraiment un éveil pour elle autour de l'accouchement physiologique, qui est devenu même une passion pour elle. Elle a eu deux accouchements naturels. Et c'est quelqu'un qui, quand il y a un sujet qui l'intéresse, il s'y intéresse à fond, puis elle est une très bonne communicatrice. Donc, ça a inspiré aussi beaucoup de gens autour d'elle après ça, de connaître un peu les autres alternatives par rapport à l'accouchement. Puis moi, ça m'habite depuis aussi 15 ans, vraiment.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça t'a mis de la pression d'avoir une soeur depuis, dans le fond, 15 ans ? Toi, tu savais que tu voulais avoir des enfants. On va en parler dans quelques minutes. C'est très clair pour toi. Est-ce que ça t'a mis de la pression de faire comme... Ma grande soeur a eu des beaux accouchements physiologiques. Est-ce que ça va être possible pour moi, par exemple ?

  • Speaker #2

    Non, je ne pense pas que la capacité était mise en question, mais c'est sûr que ça a été des très beaux exemples. C'était très inspirant, mais c'était surtout un souhait très fort que j'avais de pouvoir, moi aussi, vivre ça. C'était surtout ça. Je pense que j'aurais été déçue si, là, on vole le punch. Ça a été un accouchement naturel, mais je pense que j'aurais été, oui, déçue. Puis en même temps, il y a des choses qu'on ne contrôle pas. Mais oui, oui.

  • Speaker #0

    Et de ton côté, Louis-Vincent, est-ce que tu avais, avant de rencontrer Boyana, est-ce que tu avais des envies un jour de vivre un accouchement physiologique ou c'était quelque chose dont tu n'avais jamais entendu parler ?

  • Speaker #1

    Non, du tout, du tout, du tout. Je n'étais pas rendu le loup dans ma réflexion, mais pas du tout. Déjà, d'avoir un enfant, c'était une conversation à avoir avec une personne. Non, je n'avais jamais entendu parler de ça du tout.

  • Speaker #0

    Et là, vous êtes en relation depuis assez peu de temps. On va dire que vous êtes un couple assez jeune. Et votre histoire est vraiment intéressante. Parce que quand vous vous êtes rencontrés, Bayana, toi, ton chemin était tracé. T'étais à un moment de ta vie où tu te disais, Moi, peu importe, je suis rendue là, je vais avoir un bébé.

  • Speaker #2

    Pas mal, oui. Ça fait même pas deux ans qu'on est ensemble. Avec un bébé de six mois, donc on voulait se faire le calcul. Puis quand on s'est rencontrés, j'avais 39 ans. C'était plus qu'un souhait, c'était clair que je voulais des enfants. J'étais rendue clairement là. Donc, tu étais mise sur la table dès le départ.

  • Speaker #0

    Mise sur la table, est-ce que c'était comme une condition ? C'était plus genre, si tu as envie qu'on continue à se voir, ça fait partie de mes attentes ? Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #2

    Oui, je pense que c'était déjà être juste très transparente sur le fait que... On s'est rencontrés sur Tinder. Donc, j'ai pas juste coché la case. C'était vraiment décrit dans ma description que je voulais une famille. Et avec mon âge, c'est un peu évident que ça allait se passer dans un futur assez proche.

  • Speaker #1

    Dans sa description Tinder, en fait, c'était clairement inscrit que je cherchais à avoir des enfants, que ça l'habitait, je pense. Fait que ça soit inscrit comme ça, bon, je m'attends quand même à ce que une femme... Dans sa tranche d'âge, je puisse vouloir voir des enfants, c'est sûr. Elle, elle l'avait inscrit, mais ça ne m'a pas fait trop peur. Je l'ai tellement trouvé de mon goût que j'ai quand même décidé d'aller de l'avant et de vouloir faire sa connaissance.

  • Speaker #2

    Oui, autant c'est un souhait très, très clair. Autant, je n'étais pas non plus en mode désespérée de je veux absolument faire un bébé Je tenais ma ligne. Je pense que ce qui est important pour moi, surtout, c'est de savoir que nos souhaits étaient alignés. C'est plus, quoique ce n'était pas évident, parce que Louis n'était pas lui-même très clair. Il n'était pas capable vraiment de répondre à cette question-là. Parce que c'est une question vague, est-ce que je veux des enfants ? Le contexte joue beaucoup. Fait que c'est un peu un flou. On y revenait. Oui,

  • Speaker #1

    mais la discussion venait souvent, c'est sûr, sur le sujet. Très tôt, mais il y en a qui étaient très respectueuses et compréhensives par rapport à ma situation et la situation de contexte dans laquelle on était. Puis oui, quand la question venait, je restais quand même assez vague. Parce que dans ma réflexion, je n'étais pas rendu là du tout. Pour moi, c'était comme, oui, ça serait une possibilité. Mais pour moi, c'était une étape à la fois. On devait commencer à se connaître, établir une équipe un peu, un couple déjà en partant. Puis j'étais rendu au point où, oui, j'étais prêt à rentrer en couple. Puis là, on passait à la cinquième vitesse. Il était question. d'avoir un enfant. Puis je voyais que ça l'aidait vraiment beaucoup parce que c'est une discussion qui venait souvent. Mais c'était tellement fait quand même naturellement. Je ne trouvais pas que la discussion était lourde. Je la trouvais très compréhensive dans ma situation. Puis de part et d'autre, je pense que c'est une discussion qui était quand même assez facile à avoir. Mais il y avait une certaine pression qui grandissait.

  • Speaker #2

    Oui, c'est qu'en fait, j'ai regardé dans le calendrier pour le fun, c'était quoi le timeline exactement par rapport à ça. Et trois mois après notre rencontre, je me suis fait rappeler par le CHU Sainte-Justine pour faire des suivis de fertilité. Un an auparavant, quelqu'un de confiance m'avait vraiment encouragée. Puis elle m'avait dit, écoute, si pour toi c'est important, les enfants, va faire des tests. C'est question de savoir où est-ce que t'en es, puis tu pourras prendre une décision éclairée. Puis ça avait pris un an, j'étais sur la liste d'attente depuis une année. Et cet appel-là arrive, donc on est trois mois en transition. On commence à peine à être plus sérieux, si on veut, dans notre couple. Et moi, je fais mes tests, mes suivis. Et ça a pris un autre trois mois pour avoir le rendez-vous de suivi, pour savoir un peu qu'est-ce qu'il y en était. Puis lors de cette rencontre-là, ça démontrait vraiment que j'étais à la limite basse, si on veut, de ma fertilité. Le temps s'était écoulé. La vie me disait un peu, bon, tu as eu ton temps. C'est des affaires, mais là, c'est maintenant. Et là, j'ai vraiment paniqué parce que ça fait longtemps que je vais avoir des enfants, mais ça n'arrivait pas. Ce n'était pas biologique, mais comme beaucoup de couples qui vivent ça d'ailleurs. Donc, à l'intérieur de six mois, notre relation est passée de... On apprend à se connaître. Est-ce qu'on est aligné là-dessus ? Ah, bien là, moi, c'est tout de suite. Là, on n'est plus du tout dans la même situation. Et t'es un peu devenu, si on reste ensemble, t'acceptes un peu la chance, le risque, je ne sais pas comment on pourrait le tourner, mais la possibilité, en fait, qu'on aille un enfant ensemble. En même temps, je comprenais sa réalité. Je ne voulais pas le forcer non plus à vivre ça. Puis je considérais aussi dans ma tête d'autres options d'avoir un enfant tout seul. Fait qu'il y avait tout ça qui se plaçait.

  • Speaker #1

    Puis c'est venu avec une condition. À partir de ce moment-là, en fait, il était plus question de se protéger dans notre relation. Puis aussi, des tests de fertilité de mon côté.

  • Speaker #2

    Oui, parce qu'à partir de là, je ne pouvais pas concevoir que... On était un peu avant Noël. J'allais laisser passer les fêtes, le début d'année. Dans quelques mois, j'allais commencer des démarches de fertilité. Je ne pouvais pas laisser sur la table des possibilités de tomber enceinte. Qu'on continue à dater comme si de rien n'était, ça ne faisait pas de sens. Puis en soi, c'est un test aussi. Je veux dire, c'est sorti plus fort que moi. Je n'aurais pas eu le cœur de continuer à se voir. juste d'été. Puis si Louis, sa réponse, ça aurait été Ah non, il n'est pas question que je prenne une chance. On aurait eu la réponse aussi, tu l'aurais su, mettons. Ça fait que c'est un test aussi, des fois, comme la même façon que ça affichait où est-ce qu'on est dans notre vie, qu'on veut des enfants. Ça fait un filtre à l'entrée. Donc oui, le ton a changé quand même.

  • Speaker #0

    Que Louis-Vincent, ça fait six mois que vous êtes ensemble, là, il y a ça qui tombe. Yannick t'a dit Écoute, moi, à partir de maintenant, j'aimerais ça qu'on arrête de se protéger. Il y a probablement une partie de toi qui a eu envie de partir en courant à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Une bonne partie. Une bonne partie. Mais d'un autre côté, je me disais, puis Boyana me l'a dit quand même souvent, elle avait été en relation auparavant pendant une quinzaine d'années, elle avait essayé. Donc, elle m'avait dit, ça n'arrivera pas du jour au lendemain, si on est pour commencer à vouloir avoir des enfants et tout.

  • Speaker #2

    Puis j'avais 5 à 10 de chances de tomber enceinte, naturellement, c'est quand même très faible.

  • Speaker #1

    Donc, une partie de moi, je me disais, bien, il y a de très bonnes chances que ça n'arrive pas tout de suite. Et si ça serait pour arriver, c'est qu'on était vraiment dû. C'était rendu là. Et puis, j'allais passer des tests de fertilité au mois de janvier. En fait, le punch, c'est que six jours avant, Boyana avait tombé enceinte.

  • Speaker #2

    Premier cycle, c'était plus que dû. Je pense que c'était vraiment bien aligné. Oui.

  • Speaker #0

    Et quand vous avez vu tous les deux le test de grossesse passer au positif, est-ce que c'était juste de la joie ou il y a eu un peu de haut secours ?

  • Speaker #1

    J'ai été vraiment, vraiment surpris. Boyana m'a accueilli avec deux cadeaux. Il y avait un grand sac et un petit paquet. Dans le petit paquet, il y avait le test de grossesse. Puis, dans les premières, peut-être la première seconde, je me suis dit, bon, est-ce qu'elle m'annonce qu'elle a le COVID ?

  • Speaker #2

    Ça ressemble.

  • Speaker #1

    Ça ressemble drôlement. Puis, je ne m'y attendais vraiment pas du tout. Ça a vraiment pris quelques secondes avant que je comprenne que, OK, Boyana, tu es enceinte. Puis, elle était toute heureuse. Puis, j'étais heureux. J'étais sous le choc un peu aussi quand même. Rapidement, peut-être la première semaine, ça fait son travail un peu. Je me suis dit, bien écoute, j'en suis revenu qu'on était dû, puis que je me sentais vraiment... avec la bonne personne à ce moment-là pour vivre ça.

  • Speaker #2

    Dans le deuxième sac, c'était un gâteau au chocolat.

  • Speaker #1

    Un gâteau au Mickey.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Pour adoucir.

  • Speaker #2

    C'est vraiment la nouvelle. La nouvelle. Mais je me rappelle que tu m'avais dit aussi que tu étais heureux pour moi, puis c'était beau parce qu'en même temps, je pense que dans ton processus à toi, il y avait aussi de me voir vivre beaucoup d'émotions à travers ça, puis je pense qu'il y avait vraiment un soulagement presque de savoir que c'était arrivé. Oui. Tu avais comme cette aptitude à être heureux de la situation sans comprendre nécessairement ce que ça va impliquer pour nous. Parce qu'on était encore une fois un nouveau couple, on n'habitait pas ensemble. Et ça faisait six mois qu'on se connaissait. Donc, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et là, j'imagine qu'entre-temps, vous avez déménagé aussi.

  • Speaker #2

    Pas tout de suite. On a déménagé, j'étais six mois enceinte. Donc, c'était à la fin du printemps. On a quand même parti une bonne partie de la grossesse en n'habitant pas ensemble. On se voyait la majorité de la semaine. C'est un entre-deux aussi d'avoir chacun un peu notre routine en même temps. à travers ce tape-up. Plus mal, dans le fond, ça faisait partie aussi de la transition, de déménager ensemble. Je pense que ça nous a permis aussi de préparer notre espace de vie ensemble, donc ça a été vraiment bénéfique. Puis moi, j'habitais au pied de la montagne, ça me permettait de continuer à faire des marches en montagne. De mon côté, la grossesse s'est super bien passée. Je n'avais pas vraiment de symptômes, j'ai beaucoup de chance pour ça. Le télétravail, je trouve que ça aidait beaucoup parce qu'on est chez soi, puis on peut vraiment suivre son rythme. La grossesse, c'est vraiment un retour vers des besoins physiologiques de base. Tout est dans l'instant, que ce soit de manger, aller aux toilettes, dormir. En soi, c'est une belle préparation aussi, je trouve, à la naissance, puis ensuite à la rencontre de notre bébé, parce qu'on comprend mieux ce que notre enfant vit. Donc, non, ça a été assez zen. Et effectivement, c'est ça, on était avec Sage-Femme, et on est venus le voir aussi pour l'autonomie. Donc, ça a été vraiment un suivi très, très... personnalisés, beaucoup de soutien. On a vraiment apprécié ça les deux. Ça nous a vraiment permis de développer une très belle relation avec le bébé parce que je suis tombée vraiment en mode très introvertie, très dans ma bulle avec bébé, mais l'autonomie nous a permis d'inclure Louis dans notre petite bulle puis vraiment commencer notre plan.

  • Speaker #0

    Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée.

  • Speaker #1

    Pour l'autonomie, ça a été vraiment une révélation. J'avais jamais entendu parler de cette aventure-là. Puis ça a été une super découverte. Pour vrai, j'ai vraiment, vraiment aimé ça. Ça a été mon coup de coeur, je pense, de la grossesse. Ça, puis l'accouchement. Tu sais, les gars, je pense qu'on a le sentiment de devenir père, vraiment, quand on voit l'enfant. Mais j'ai eu le sentiment de pouvoir déjà connecter avec bébé à ce moment-là. Ça a vraiment été très, très particulier. Puis de développer une relation déjà avec... Tout ce bébé-là, c'était vraiment le fun.

  • Speaker #2

    Oui, c'était vraiment magique. On venait aux séances, puis elle réagissait tellement fort, bébé, au toucher de Louis. Puis c'était vraiment extraordinaire comme expérience. Puis pour revenir à ma soeur, donc elle, ça l'a fait de l'autonomie avec ses deux filles. Bien, moi, je les ai vues grandir, ces enfants-là, mais Louis les connaît aussi maintenant. Et on en parle souvent parce qu'on est émerveillés de les voir. Il y a vraiment quelque chose dans leur développement. C'est des enfants qui ont une forme de confiance en eux, en la vie, qui est très belle à voir. Puis c'est vraiment super de passer du temps avec eux. et de les côtoyer. Ce n'est pas juste une philosophie à laquelle on peut adhérer, on a pu la constater aussi. Je pense que ça venait vraiment rajouter à notre souhait de développer ce lien-là avec bébé.

  • Speaker #0

    Et dis-moi, quand Boyana est arrivée en disant Moi, je veux donner naissance en maison de naissance parce que c'était ça le plan initial, vous allez voir qu'il y a eu beaucoup de rebondissements dans leur histoire. Est-ce qu'il y a une partie de toi qui a fait comme Eh, pas certain que je suis confortable ou c'était très bien pour toi ?

  • Speaker #1

    Il y a une partie de moi quand même qui n'était pas tout à fait… à l'aise avec ça. Mais j'étais ouvert à l'idée d'aller voir les premières rencontres.

  • Speaker #0

    Elle est contente.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et là, tu savais qu'en faisant ce choix-là, c'était nécessairement vers un accouchement naturel que vous vous en alliez. Ça, c'était clair pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Au début, la première option, c'était d'accoucher quand même à l'hôpital. Ça, ça me réconfortait aussi.

  • Speaker #2

    Avec sa chambre.

  • Speaker #1

    Avec sa chambre, mais à l'hôpital. Donc, je me disais, au moins, s'il y a un pépin, un imprévu qui arrive, on a accès rapidement au... aux soins. Puis, on nous a présenté les options qui étaient aussi d'y aller en maison de naissance et tout. Puis, on a visité les lieux. On a vraiment aimé les deux quand même, l'endroit, le style d'environnement aussi qui était beaucoup plus humain.

  • Speaker #0

    Merveilleux. Et là, le jour, le grand jour arrive de la naissance d'Emma. Et là, vous décidez de faire un début de travail à la maison. Comment tout ça s'enclenche ?

  • Speaker #2

    Je tombe dans le protocole des femmes de 40 ans et plus avec mon âge très avancé. On m'en avait avisé dès le départ qu'à 39 semaines, on allait m'encourager à déclencher le travail, qu'il y allait avoir plus de suivis en fin de grossesse. Mais normalement, si tout va bien, si les indicateurs sont bons, on peut garder la ligne d'un accouchement physiologique. Donc, ça a été le cas. Il y a eu beaucoup de suivis. C'était correct, c'était le fun de savoir que le bébé va bien, mais en même temps.

  • Speaker #0

    Tu fais de la compétition à ta maman. Qu'est-ce que tu as envie de nous raconter là-dessus ?

  • Speaker #2

    Elle veut nous partager son expérience. Moi, ce que je pense qu'elle veut nous dire, c'est qu'en fin de grossesse, il y a une espèce d'inacalmie, un calme vraiment avant la tempête. Je pense que le bébé se repose, il prend ses forces parce qu'il y a quelque chose de gros qui s'en vient. Et là, au lieu d'être à la maison en train de relaxer, on va aux deux, trois jours à l'hôpital faire des suivis. Je vais en fait faire de l'acupuncture pour essayer de déclencher le travail parce que le terme approche. Et finalement, j'ai attrapé la COVID pour mon 40 semaines. En fait, ça a été très bénéfique parce que ça nous a donné deux jours à la maison qui nous ont permis de nous reposer au final. Et suite à ça, dans le fond, les sages-femmes m'ont encouragée d'essayer. d'aider en fait le travail à débuter. Ça a été avec un ballonnet. C'est pas très agréable, mais ça a quand même bien été. Et ça a fait de son travail. Il y a une dilatation qui s'était faite. Et dans le format sage-femme, elle m'a aussi fait un stripping en retirant le ballonnet. Et j'ai perdu mes os à ce moment-là. Donc, ça n'arrive pas normalement. Elle m'avait déjà dit que si jamais ça arrive, c'est qu'on est vraiment dû, parce que ça prend plus que ça habituellement pour que les os percent. Donc, j'étais très, très, très joyeuse en fait de vivre ça. J'étais avec ma mère à ce moment-là, mais lui nous avait rejoint à la maison de naissance. Ça fait que je sors de la salle, il me ferme les os dans le couloir pour aller aux toilettes. Quand même de bonne humeur avec ça, ouais, vraiment. Tu sais, c'est un beau feeling, c'est un soulagement. C'est aussi, je sens un peu mon bébé, tu sais, dans le fond, c'est son liquide amniotique qui sort. Puis, et là, la sage-femme, dans le fond, nous a recommandé... Rentrer à la maison, laisser le travail débuter. Si demain matin il n'y a rien et que vous revenez, on essaiera de faire autre chose. C'est aussi la philosophie sage-femme. On fait le début du travail à la maison, chez soi, on est plus confortable comme ça. Et c'est ce qu'on a fait. Donc on est rentrés. Louis a fini de paqueter les valises, les choses pour la naissance, les mettre dans l'auto. On a eu le temps de souper. J'ai commencé à avoir des légères, légères contractions, mais c'était vraiment plus des crampes qu'autre chose. Puis on est même allés se coucher en textant un peu, c'est ça, sage-femme et famille proche, c'est ça, mais bon... On va se coucher, on se reparle demain matin peut-être, et 30 minutes après, donc dans le timeline, 9h30, les vraies contractions commencent, et je lâche mon premier je vais mourir parce que c'est ça qui surprend définitivement au début quand ça commence. Et avec ces fortes contractions-là, j'ai commencé à avoir extrêmement froid. Je me suis mise sous un duvet qui ne m'a pas lâchée jusqu'à la naissance d'Aimant. On était sous notre petite couverture comme ça. Deux heures plus tard, j'étais rendue aux deux minutes, avec des contractions qui duraient presque une minute, mais pas toujours. Et à ce moment-là, on est passés du lit au salon. Je me suis mise à genoux devant le divan, et ça a été la position jusqu'à la fin. Puis là, je lui ai dit, oui, je ne sais pas si tu veux racheter des choses.

  • Speaker #1

    Bien, en fait, on appelle la doula, on appelle la sage-femme, qui devait se rendre à la maison de la sage-femme et préparer le tout. En fait, elle attendait là-bas. Elle nous a rappelé cinq minutes après. Pour qu'on lui dise en fait que Boyana avait décidé de ne pas y aller. Elle ne voulait plus bouger en fait. Il n'était plus question qu'elle bouge. Non. Elle avait dit, je veux accoucher ici.

  • Speaker #2

    Oui, rendu là, une fois que je me suis mise devant le divan, le travail qui était quand même assez rapide, justement sous ma t-shirt. On avait la lune aussi qui passait devant nous avec bébé. Tout le long, elle a veillé sur nous. Puis je ne sais pas, on était dans notre petite bulle. Et c'était non, impensable que je me déplace ou quoi que ce soit, ça allait se passer là. Je n'avais pas peur, c'était ce qui se passait.

  • Speaker #1

    À ce moment-là, je me suis dit, bon, sa soeur, elle a accouché chez elle aussi. Donc, je me suis dit, bon, c'est de famille, tout devrait bien aller. J'avais confiance au moyen de Boyana, en fait. La sage-femme m'a fait répéter pour être sûr qu'on voulait qu'elle vienne. En 15 minutes, elle était à la maison. Ça a quand même réconforté. Je pense que nous deux, on avait la douleur avec nous déjà, mais qu'elle puisse voir si Boyana était correcte, si Bémé s'en venait et tout, c'était le cas. Et puis qu'on puisse se faire conforter qu'en fait, on avait bien fait de ne pas se déplacer. Puis c'était le cas.

  • Speaker #2

    Oui, elle a examiné à son arrivée. J'étais genre à 8 cm, la tête du Bémé commençait à se pointer. Donc, elle a confirmé que non, c'est normal, que je ne voulais plus bouger à ce point-là. Puis ce qu'on n'a pas nommé aussi, c'est qu'à partir du moment où j'ai eu un travail plus actif, où j'étais sollicitée aux deux minutes, à chaque contraction, je l'appelais et il me faisait des pressions sur les côtés du bassin. Et c'était extraordinaire. Il ne pouvait pas en manquer une. Donc, il n'y avait pas beaucoup de temps. On s'entend, si tu dois aller aux toilettes, je pense que tu as pu y aller peut-être une fois. Il fallait timer ça parce que les contractions étaient rapprochées. Ensuite, on a rajouté à ça, pendant la poussée, ça a été aussi des points sur le sacrum et ça a été magique. Donc pour vrai, ça a été un beau travail d'équipe, nous trois, avec bébé, mais Louis a vraiment joué un rôle énorme. Ça m'a beaucoup rassurée. Je n'avais pas besoin qu'on parle, j'avais juste besoin qu'on ferme ma couette aussi, là. Si j'avais froid, qu'on me donne de l'eau, puis Louis qui fasse sa magie, là. C'était vraiment, vraiment puissant, en fait.

  • Speaker #1

    On était, je crois, avec les sages-femmes et la douleur, on était vite au total.

  • Speaker #2

    Quand la deuxième sage-femme est arrivée, il y avait aussi une aide natale et une stagiaire qui étaient avec elle. Mais tellement discrète, on était aussi dans la pénombre, il faisait noir en fait, c'est au milieu de la nuit, dans le silence. Je me rappelle que tu m'avais dit, moi je ne le voyais pas, tu ne le vois pas, mais ils ont déployé comme un camp de guerre derrière, ils avaient tellement de matériel, une borbonne d'oxygène pour le bébé si jamais. Ils sont vraiment prêts, c'est vraiment impressionnant.

  • Speaker #1

    Leur paperasse, leur crayon, ils prenaient des notes. Ils étaient assis dans le salon en éclairant leur matériel avec des téléphones cellulaires pour garder les lumières éteintes. À la lueur de la lune aussi. Il faisait extrêmement chaud dans l'appartement, je me rappelle. Mais Boyana avait un froid incompréhensible. Il fallait la cacher en dessous de sa couette. Chaque courant d'air pouvait le sentir. Il fallait vraiment bien la compacter sous sa couette. C'était très drôle. Puis oui, j'étais à court deux minutes. Je me faisais appeler. Je ne pouvais pas manquer une contraction. Mais au moins, je me sentais actif et présent. D'avoir un rôle à jouer, de pouvoir soulager Boyana à travers ses contractions, c'était le minimum. C'était le fun de pouvoir le faire. Puis, Boyana était à terre, penchée vers le sofa, et moi, j'étais derrière. Je faisais des pressions avec mes genoux, en serrant des cuisses. Puis, avec les mains, je lui faisais des pressions au bas du dos. Puis, elle ne m'a pas dit une fois d'arrêter. Il fallait que ça soit de plus en plus fort et tout. Mais au moins, je savais que ça l'aidait.

  • Speaker #2

    Puis, on sentait aussi le travail progresser comme ça, parce qu'à un moment donné, les points, ils descendent aussi sur le sacrum. Fait que, c'est bon signe. Parce que la poussée a quand même duré deux heures, donc en termes de timeline, le travail plus actif à 11h20, les poussées vers 2h ont commencé et bébé est né à 4h du matin. Donc, c'était ça.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça qu'on a entendu quand elle est venue au monde. Puis on l'a passé en dessous de Boyana.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Les derniers moments, si on veut, la poussée, les compresses aussi, étaient vraiment extraordinaires. Ça a été vraiment des poussées, je pense que c'est des poussées reflex, dans le fond. C'est ça, c'est vraiment moi qui savais quand pousser. De toute façon, peu importe ce qu'on m'aurait dit, je n'aurais pas écouté, probablement. Ça a été un travail assez rapide, mais quand même deux heures de poussée. Sauf que j'ai aimé ça parce que je sentais vraiment le travail se faire. Ce qui est spécial, c'est que c'est vraiment le bassin qui s'ouvre. C'est vraiment une sensation. spéciale. On sent le bébé passer, donc c'est pas plus mal que ça prenne son temps. Je sentais que mon corps s'ajustait là aussi. Et les sages-femmes me faisaient des compresses en même temps. Au niveau des poussées, c'était vraiment des poussées réflexes. Je sentais vraiment, c'est un travail d'équipe avec bébé dans toute cette étape-là. Louis, je pense que t'as trouvé ça long, par contre.

  • Speaker #1

    Un peu long. Je me suis juste demandé, en fait, si ça progressait naturellement et tout. Puis effectivement, on l'a confirmé. Puis on m'avait dit aussi, écoute les bruits qu'aimait Boyana à chaque contraction et tout, à chaque poussée. Puis tu sens la progression, tu sens un changement dans sa voix, dans la façon dont elle s'exprime. Puis on peut comprendre, si on s'y attarde, que le bébé descend en fait. Donc la poussée progresse, puis c'était vraiment encourageant.

  • Speaker #2

    Ce qui m'a surpris, c'est peut-être parce qu'au final, c'était quand même assez rapide. Je n'ai pas frappé de mur. Je pense qu'au début, encore une fois, ça m'a surpris l'intensité des contractions. C'est spécial, l'effet des hormones. Moi, je pensais que ça allait beaucoup plus atténuer les sensations et la douleur, qui reste quand même très forte, on ne veut pas se le cacher. Mais je me rappelle que je tombais quasiment en sommeil ou en transe entre les contractions. Quand ça reprenait, des fois, je me surprenais à dire, Oh mon Dieu, c'est quoi ça ? Comment ça s'en revient ? C'est comme si j'avais eu le temps d'oublier presque. C'est assez spécial. Donc, ça aide aussi à rester dans le moment présent. J'imagine ce cocktail d'hormones qui nous envahit, et de vraiment prendre ça une étape à la fois. Et aussi, justement, vu que ça a bien progressé, il n'y a pas eu de stagnation. C'est sûr que de rester en douleur quand ça n'avance pas, ça doit être une autre histoire. Et jusqu'à la fin, l'anneau de feu, ça, je l'ai senti, je pense, deux fois. C'est toute une sensation, mais ce que je comprends, c'est aussi une protection que le corps offre pour justement que ce passageuse passe bien. Et donc, la sage-femme a attrapé le bébé. Ensuite, la tête est sortie, ensuite les petites épaules et le reste. Mais elle ne l'a pas vue parce que j'étais encore sous ma couverture. Et donc, elle nous a... Passer le bébé, bien Emma a passé le bébé sous les jambes et je l'ai prise. Et j'avais aussi une serviette pour m'éponger la tête parce que comme entre les contractions, j'avais chaud aussi. Donc j'avais la tête en sueur et j'ai simplement déposé le bébé dessus. On ne savait pas aussi le sexe, donc c'était une petite fille. Moi je me rappelle lui avoir fait des petits becs sur les joues. Lui était plus en observation puis on l'a vraiment regardé pendant quelques minutes. C'était vraiment une rencontre avec Emma.

  • Speaker #1

    Très spéciale, un bébé qui avait l'air très en santé et tout. C'est un moment vraiment unique, puis on ne peut pas s'y attendre vraiment. On ne peut pas être préparé. Puis j'ai coupé le cordon aussi, on m'a demandé si je voulais le faire.

  • Speaker #2

    Au début, c'est juste d'avoir bébé sur moi, ça a été spécial. Vraiment, on s'est juste collé, puis je l'ai reconnu. Je reconnais ces mouvements dans mon ventre. Ah oui, c'est toi ! C'est vraiment spécial. Mon Dieu, qu'on était content d'être à la maison. On nous a proposé un plat de petites choses à manger. Puis, tu sais, ils sont arrivés tellement rapidement. Ils ont été vraiment incroyables. On m'a aidée à prendre une douche. On est venu nous montrer aussi le placenta. Il y a eu un examen de bébé, tout ça. Mais ça s'est fait tellement relax. Puis, trois heures plus tard, l'équipe avait tout nettoyé. Il n'y avait plus rien. Ils avaient parti me brasser de lavage. C'était hallucinant. On m'avait justement replacé un peu bébé sur moi. Et ça a été ce bye qu'on s'est retrouvés dans notre petite bulle avec elle.

  • Speaker #1

    Je voulais juste mentionner que la fameuse squatte a été sauvée en plus, ce qui est vraiment miraculeux. Il n'y avait aucune trace de sang nulle part. Tout était clean, c'était parfait d'être à la maison, puis de vivre ça, puis le lendemain qu'on soit dans nos affaires, puis qu'on aille la visite des sages-femmes.

  • Speaker #2

    Oui, elles sont venues le soir même, puis ensuite, ça, les suivis se font à la maison, donc de rester dans notre cocon comme ça avec bébé, c'était fantastique. Elle-même, elle n'est pas sortie de la maison avant deux semaines. C'était le fun de préserver justement cette petite bulle avec elle. Dans les premières heures aussi, tu tenais bébé, puis elle s'est nichée sur toi. Oui. C'était tellement beau.

  • Speaker #1

    Ça a vraiment été spécial ce moment-là. Ça a été une révélation, vraiment, d'avoir un petit bébé, finalement, dans ses bras et tout. Puis de finalement comprendre tout ce qu'on a pu me dire auparavant, que c'était spécial, c'était unique de vivre ce moment-là. C'était un moment que j'avais passé tout seul avec elle, qu'elle s'était blottie dans mon cou. avec sa petite respiration, cette petite tête vivante-là, qui avait un lien unique avec nous, venait de nous joindre comme ça. C'était inoubliable. C'était vraiment un beau moment.

  • Speaker #0

    Là, vous nous racontez l'expérience. Ça a l'air quand même assez smooth. Mais Louis-Vincent, quelques jours après l'accouchement, quand on s'est parlé, t'étais quand même assez ébranlé de ce que tu avais vu. Est-ce que tu te souviens de ça ?

  • Speaker #1

    Oui. La douleur de Boyana était... C'était intense. C'est sûr que je n'avais jamais vu dans un état pareil. Je ne pouvais pas m'imaginer nécessairement. C'est dur de s'imaginer que ça puisse être aussi intense que ça. Puis les moments de chaque contraction, je trouvais ça tough un peu. Au moins, j'avais le sentiment de pouvoir la soulager et tout, mais de l'entendre crier, de transpirer, des prises par la douleur comme ça, c'était quand même assez intense. Puis c'est surtout la durée aussi. Une, bon, ça va. Deux, après ça, on nous a dit que ça a été rapide quand même, mais pour moi, on trouve le temps long. Puis à mesure que ça progressait, je me disais, bon, peux-tu la coucher maintenant ? Bien, évidemment, c'est pas comme ça que ça se passe, mais... J'étais quand même très, très content que ça se termine à un moment donné. Non, ça n'a pas été facile, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Je pense que les sages-femmes aussi, ça te rassurait de voir la réaction ou leur manque en fait de... Ils n'étaient pas stressés.

  • Speaker #1

    Zéro, zéro. Aucunement stressés. Tu sais, ils étaient super positifs. Elles faisaient ce qu'elles avaient à faire de leur côté et tout. Puis elles laissaient le travail se faire faire. Bref, j'ai quand même été vraiment content qu'elle m'arrive finalement. Et puis, boy, il y en a qui... qu'elle reprenne finalement toute sa joie, son énergie, puis à quel point elle était contente aussi de rencontrer moi.

  • Speaker #0

    Ça te rend émotive d'entendre ton jeune raconter ça ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est vraiment... C'est tellement beau parce que c'est ça, on était un... Même encore aujourd'hui, ça ne fait pas très longtemps qu'on est ensemble. Ça nous a vraiment rapprochés définitivement. Ça a été très, très fort, puis en même temps très juste. On dirait que c'était normal qu'on vive ça. C'est ça qui est spécial. Pour vrai, là, ça fait un peu... C'est ésotérique, mais j'ai vraiment l'impression que c'est Emma qui nous a réunis. Elle nous a choisis comme parents. Du premier moment où il y avait une petite fenêtre, elle était comme Ok, là vous avez le temps de vous connaître, j'arrive. Puis même son accouchement, je trouve que c'était ça. Autant que c'est très dans sa petite bulle, très à son image. Ma grossesse aussi était dans la bulle. Puis en même temps, c'était déterminé du moment. Puis on le sentait en fin de grossesse. On avait vraiment le feeling que non, tout allait bien. C'était pop. pressée de sortir tout de suite, mais ça en venait. Puis elle savait ce qu'elle faisait. Il y avait vraiment cette confiance entre nous trois qui était très, très présente.

  • Speaker #0

    Quand on donne naissance, Boyana, on n'est pas toujours à notre meilleur. Ce n'est pas toujours le moment où on se sent le plus sexy de notre vie. Comment ça se passe, donner naissance avec un compagnon de vie qui est avec nous depuis très peu de temps ? Est-ce qu'il y avait encore des petites gênes de ton côté ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'on est tellement pris dans le moment qu'on ne pense plus à ça. On est vraiment, on tombe dans un espèce de monde parallèle. Je pense que ça, ça nous aide beaucoup aussi à ne pas trop se soucier de. Mais ce qui est extraordinaire, en fait, c'est vraiment après que j'ai réalisé qu'en étant sous ma couverture, il n'y a personne qui nous a vus accoucher.

  • Speaker #0

    Ça s'est passé vraiment elle et moi. On a vraiment eu notre intimité. Il n'y a personne. Il y a juste sa sache-femme qui, une fois de temps en temps, glissait sa main pour prendre le pouls de bébé. C'est tout. Il n'aurait pas fallu qu'on défasse ma couverture. Même visuellement, il n'y a pas eu de... Louis n'a rien vu. Il me voyait moi. Il pouvait voir ma face. Mais c'était au-delà de lui. Je pense que je n'aurais pas voulu que personne rentre dans ma bulle à ce moment-là. En termes de couple, c'est ça. C'est sûr que c'est une inquiétude souvent de se dire, l'accouchement en tant que tel, c'est une grande étape pour un couple.

  • Speaker #1

    Bien, Bayana, je la trouvais vraiment très belle en grossesse. Moi, je trouvais ça beau. Vraiment, je la trouvais super naturelle. Je trouvais qu'elle avait un beau corps. C'était une super belle bédaine et puis pendant l'accouchement, j'ai trouvé encore belle, même en souffrance mon amour. Puis je la trouvais vraiment, vraiment bonne. J'ai trouvé que tu as récupéré super rapidement et tout. Je pense que ça a gros passé par l'attitude. On avait des bonnes habitudes de vie, on a repris nos bonnes habitudes de vie aussi et tout.

  • Speaker #0

    Ça d'ailleurs, j'aimerais ça nommer ça aussi, la question de l'âge. On nous fait très peur là-dessus. C'est sûr qu'il y a vraiment des cas pour qui c'est des enjeux réels, l'âge pour plein de raisons. Mais moi, au contraire, je trouve que ça a été qu'un avantage d'avoir des enfants plus tard. Vraiment, j'ai l'impression d'avoir accouché vraiment... Déjà, je pense qu'on a des mémoires, que ce soit physiologiques ou générationnelles ou je ne sais pas. Mais j'avais un feeling de j'ai déjà fait ça plein de fois, je sais comment ça marche Mais aussi, j'ai accouché comme une femme de 40 ans qui connaît son corps et qui se connaît. Fait que je pense que... Ça joue aussi beaucoup, beaucoup dans la préparation. Puis j'aurais pas eu le même accouchement, c'est sûr, à 30 ans. Ce qui a aidé aussi, c'est que la priorité devient le bébé. Fait que c'est pas tant moi qui ai besoin de la bulle, c'est mon bébé. Ça aide, je pense, à prendre position. Et ça aussi, c'est quelque chose dont tu parles beaucoup, Annie. La naissance, c'est la naissance d'un enfant, là. Et c'est fou comment on est détaché de ça, là. Déjà, on pense beaucoup à la mère, c'est évident, parce que c'est elle qui accouche. Puis dans le système médical, on pense juste, en fait, au volet médical. On se dit, on va essayer de réduire le risque. On va adresser les statistiques plutôt qu'adresser quelqu'un qui est devant nous, puis qui a vraiment un contexte propre à elle. Et c'est là, on l'a vu clairement, entre le suivi sage-femme et le suivi médical, c'est deux mondes. Puis si on amène ça plus loin en disant, c'est au-delà de la mère, c'est un enfant. Puis je pense que ça aide à mettre beaucoup, beaucoup de choses en perspective. Ça fait que ça, ça a aussi beaucoup joué. Et aussi avec l'âge, bien, en fait, aujourd'hui, j'ai les meilleures habitudes de vie qu'avant. Ça fait longtemps que je ne bois plus d'alcool. Louis, il ne boit pas non plus. On est actifs. Puis tout le volet aussi de gestion de mes émotions, du stress, peu importe, je me connais bien. Donc, ça peut être vraiment un avantage, l'âge. Et je suis très heureuse d'avoir eu... Ce petit bébé à 40 ans, aussi comme mère, je me vois aller et je suis fière de moi. Je n'ai pas la science infuse, mais je pense que l'intuition, c'est ce qui prend le plus de place dans comment je gère ça. Je me dis que j'y vais au meilleur de mes capacités, de ce que je juge être bon pour ma fille. Honnêtement, je pense que ça se passe bien. J'ai nommé un peu les irritants face au monde médical, mais de façon générale aussi. Les opinions des gens, c'est quelque chose que chaque mère se... On est confronté à ça, que ce soit ce que ton bébé fait ces nuits, l'allaitement, mon Dieu, c'est toute une question. Moi, ça va super bien, mais je sais que c'est quelque chose que beaucoup de femmes ont à justifier ou à expliquer. Puis le mot d'ordre, c'est ne mettez pas une femme dans une situation où elle doit justifier des choses. À un moment donné, ça devient, on sait ce qu'on a chacune à faire, ce qui est juste pour nous, peu importe.

  • Speaker #2

    Boyana, tu étais très motivée à avoir un accouchement naturel, physiologique. Qu'est-ce qui intérieurement ? te motivait en lien avec ça ?

  • Speaker #0

    Déjà, le contexte dans lequel on était était très positif à ça, très encourageant, avec les sages-femmes, avec toi, avec notre entourage. Ça, c'est déjà un très gros point de départ. Louis aussi a vraiment embarqué avec moi. Je pense que l'éducation aussi, ça joue beaucoup. Moi, j'ai eu la chance de baigner à travers ma soeur pendant 15 ans là-dedans. Puis après ça, ça m'a ouvert cet intérêt-là. J'ai absorbé beaucoup d'informations, j'ai eu des conversations. Puis après ça, on a les cours prénataux, la formation au paléo, les lectures, les podcasts comme le tien aussi, qui permet vraiment de démystifier un peu aussi ce que c'est. Les réseaux sociaux aussi, il y a beaucoup de contenu autour de la naissance positive. Il y en a pour tous les goûts, il y en a de tous les niveaux graphiques si on veut, mais c'est très instructif aussi. Puis je pense que c'est très important ce volet-là d'éducation, de sensibilisation, parce que ça reste... Encore très méconnue, la magie, mais la mécanique aussi de l'accouchement. C'est important de connaître les choix qui s'offrent à nous, les alternatives. C'est tout ça, puis sans ces informations-là, c'est difficile de faire un choix qui est éclairé. J'ai l'impression qu'il y a cette association qu'on fait, que naturel, ça veut juste dire sans péridurale. Donc, c'est la fille qui est dans un accouchement à l'hôpital, puis au moment où l'anesthésiste arrive, elle dit non, merci, je préfère le toffer. Ça amène ça juste à une question d'antidouleur. Je pense qu'on passe un peu à côté de c'est quoi. Cette douleur-là, elle doit être mise en contexte. Et ça démontre, c'est ça, qu'il y a encore beaucoup de méconnaissances autour de l'accouchement physiologique.

  • Speaker #2

    Oui, parce que souvent, on confond accouchement naturel sans péril et accouchement physiologique, où là, on respecte vraiment tous les processus, dans le fond. C'est ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment, exactement. Puis c'est vrai qu'on les confond, mais je pense que naturellement, c'est ça qu'on a envie de vivre l'expérience complète. C'est vraiment... l'accouchement physiologique qui nous parle. Je dis ça aussi parce que, de mon expérience personnelle, c'est à mon accouchement, quand j'en parlais, j'ai eu des retours super positifs, mais il y a eu aussi souvent des Ah, mais toi, on sait bien. Ou C'est tellement toi. Comme si c'était une question juste de personnalité ou de conviction. Puis je trouve que c'est un peu comme quelqu'un qui, il y a 20 ans, dirait qu'il mange bio, puis qu'il fait du compost, puis qu'il va au travail en vélo. C'est toutes des choses aussi, aujourd'hui, qui sont très mainstream. Parce qu'on est sensibilisé, on est plus conscient. Puis je pense que, de la même façon, dans 20 ans, j'espère moins que ça, on va beaucoup mieux comprendre l'impact positif de l'accouchement physiologique et les bienfaits pour le bébé et la maman. Oui,

  • Speaker #2

    parce que toi, le fait de faire équipe avec ton bébé, et là, si vous m'entendez, des petites variations dans la voix, actuellement, c'est que je suis en train de me bercer. Avec Emma, en même temps que je vous parle. Fait que donc, toi, tu avais aussi un très grand désir de faire équipe avec ta fille. Ça faisait partie de tes grandes motivations.

  • Speaker #0

    Exact, c'est ça. Je voulais vraiment avoir cette liberté de mouvement. En fait, ça, c'était vraiment l'ancrage pour cette philosophie-là ou cette façon de voir les choses. Donc, je voulais avoir la liberté d'action et de mouvement complète durant le travail pour travailler avec elle. Puis, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup dans les récits de naissance. On l'entend souvent sur ton podcast. Une envie de bouger pendant le travail, de changer de position, c'est très instinctif, c'est dans le corps. Même faire des sons, tout ça. Donc, c'est sûr que si j'avais été déclenchée, j'avais accepté ce qu'on me proposait et ce qu'on me recommandait de me faire déclencher, bien là, j'aurais pris, c'est sûr, la péridurale, parce que là, c'est des hormones artificielles, donc c'est extrêmement souffrant. La péridurale, des moniteurs sur le ventre, solité dans le bras, c'est des machines autour, ça aurait été beaucoup plus difficile d'avoir cette liberté-là. et de préserver ma bulle aussi, c'est super invasif. Ce qui m'encourageait aussi dans ce sens-là, quand j'étais enceinte, il y avait beaucoup de beaux récits d'accouchement qu'on me racontait, des femmes qui ont vraiment tripé, qui étaient en transe, qui ont vraiment vécu des expériences incroyables. Puis il y avait certes... C'est un cas où c'était moins positif, mais c'était toujours lié à des situations où les femmes avaient reçu des interventions médicales. Soit des interventions qui finalement n'étaient pas nécessaires, donc qui comme moi par exemple se faisaient encourager de déclencher, bon moi c'était mon âge, mais ça peut être le bébé est trop petit, le bébé est trop gros, finalement le bébé est bien correct. Ou encore, ils vont suite à ces interventions-là avoir des réactions négatives, il peut y avoir des effets secondaires. Là, il faut contrebalancer avec autre chose. Ça fait que ça engendre une série d'interventions. Ça fait que je voyais vraiment dans ces récits-là, des liens de cause à effet très clairs, puis ça confirmait juste que je voulais éviter ce chemin-là autant que possible. Parce qu'en médical, on essaie beaucoup de limiter le risque, mais la réalité, c'est qu'on n'en a pas de contrôle. On ne sait pas comment on va réagir, comment ça va aller. Donc, c'est vraiment un choix à faire à chaque croisement du chemin. Durant l'accouchement, c'est une décision à chaque étape, mais c'est sûr qu'une fois qu'on met le pied dans l'engrenage, ça devient beaucoup plus... C'est difficile de revenir en arrière. Je voulais donc limiter autant que possible les interventions pour cette raison. J'avais aussi très peur de cette éventualité-là aussi, qu'il y ait des interventions médicales. Donc, quand j'ai fait les plans de naissance, donc le plan de naissance de base, si on veut, et il y a celui pour les césariennes, je ne cacherais pas que sur le coup, j'ai pleuré un petit peu parce que je ne souhaitais vraiment pas ça. Ça me faisait très peur, mais ça a été un exercice important à faire pour encore une fois comprendre Nos options, les choix qu'on pouvait faire, on en a parlé avec la doula, avec les sages-femmes, donc on était bien préparés. Ça a permis aussi de mieux comprendre en quoi ça consiste, mieux comprendre où est-ce que j'avais aussi mon pouvoir, même dans une situation comme ça, puis d'accepter aussi cette éventualité-là, de faire le deuil d'avance aussi qu'il pourrait y avoir quelque chose qui arrive, mais sachant que rendu là, Si c'est ce qui est pour le bien du bébé ou de moi, on se questionne même pas, on va de l'avant. Je voulais pas non plus démoniser ou avoir peur des interventions parce qu'on est chanceux d'avoir ces back-ups-là, mais je préfère rester ça, pas trop y penser, puis mettre ça de côté. Puis justement, au niveau du contrôle, surtout après l'avoir vécu, c'est clair à quel point je pense qu'on a besoin de se sentir pendant l'accouchement en contrôle de son expérience, en confiance. en sécurité. C'est toutes des choses que je retrouvais en ayant la paix pendant mon accouchement. Je voulais la paix, non, je voulais le silence. Je voulais qu'on me laisse tranquille. C'est comme ça que je réagis aussi quand je vis des périodes de stress, des choses difficiles. Je me referme sur moi-même, il y a un shutdown, tout se passe à l'intérieur. Puis à l'inverse, je comprends, c'est sûr qu'il y a des femmes pour qui c'est dans un environnement médical qu'elles vont se sentir en contrôle parce que l'environnement est contrôlé, parce qu'il y a des gens de confiance. Puis c'est vraiment... à chacune, je pense, de se poser ces questions-là puis réfléchir un peu aux éléments qui pourraient nous aider à créer vraiment un environnement où on se sentira bien dans son expérience.

  • Speaker #2

    Yana, maintenant que tu es rendue en post-natale, qu'est-ce que tu dirais qui t'aide le plus ?

  • Speaker #0

    Un concept, finalement, qui m'a énormément aidée, c'est celui du quatrième trimestre. On en parle de plus en plus et tant mieux. C'est cette idée, en fait, simplement que le bébé est sorti de nous, mais il fait encore partie de nous et nous de lui. Dans le fond, on est un. C'est un côté très fusionnel qui relativise beaucoup de choses. Dans mon cas, je suis très à l'aise de l'avoir dans ma bulle, ce côté justement fusionnel, sans tomber dans la surprotection, mais de la considérer encore comme faisant partie de moi. Puis je pense que d'avoir cette proximité avec bébé, ou du moins de garder ça en tête que c'est normal, ça aide à relativiser beaucoup, beaucoup les choses, puis à gérer les attentes aussi par rapport à ce qu'on pourra faire ou pas, une fois que le bébé arrive. Donc... Puis à partir de là, on l'adapte chacune comme ce qui fait du sens pour nous. Il faut garder sa santé mentale. Moi, je sors tous les jours avec elle. Elle fait sa sieste, moi j'écoute des podcasts. Je trouve des moments pour écrire ou je prends ma douche à tous les soirs aussi. Donc, c'est des choses qui sont vitales pour nous et c'est super important. On peut s'entraîner avec bébé. On peut laisser bébé pour aller faire ce qu'on a besoin de faire qui nous fait du bien. Donc, toutes ces options-là sont possibles. Le quatrième trimestre, vraiment, c'est une belle continuation de la grossesse.

  • Speaker #2

    Je vous remercie beaucoup. coups tous les deux pour votre confiance et votre partage.

  • Speaker #0

    Merci Annie.

  • Speaker #1

    Merci Annie, ça fait plaisir.

  • Speaker #2

    Tout un épisode dans lequel on entendait bien la détermination et la confiance de Boyana et de Louis également. J'espère que cela a pu t'inspirer. C'est avec émotion que je t'annonce que l'épisode 41, donc celui-ci, sera le dernier de cette première saison du podcast Enfanté librement sans se faire accoucher. La raison est simple, j'ai simplement besoin de reprendre mon souffle. Je n'ai jamais pris le temps de te raconter à quel point créer un épisode par semaine, c'était vraiment beaucoup de travail. Peut-être que tu es en mesure de l'imaginer. Et évidemment que je ne suis pas toute seule dans cette expérience, peut-être que tu t'en doutes. Il y a Marie, mon assistante, qui m'accompagne dans la réalisation de mes 300 millions de projets. Si tu me connais, tu sais que ça fait partie de mes défis, c'est-à-dire que j'ai beaucoup, beaucoup d'idées et j'ai le désir de créer dans ma vie souvent beaucoup, beaucoup, beaucoup. Donc, Marie est là toujours à mes côtés pour m'aider à réaliser toutes les idées qui me parviennent à tous les jours finalement. Il y a aussi ma maman, Claire, qui m'offre un soutien indéfectible depuis les tout premiers balbutiements de Opaleo. Et les podcasts n'ont pas fait exception à la règle. Elles nous aident de façon régulière au niveau, entre autres, de la correction des textes. Isaac, fils numéro 4, m'aide aussi pour le montage des épisodes. Il y a également Mélanie, ma technicienne sonore préférée, qui s'assure que la qualité de ce qui entre dans tes oreilles soit la plus optimale possible. Peut-être as-tu déjà remarqué que la qualité sonore du podcast était assez exceptionnelle. Si oui, Ce n'est pas grâce à moi, ça ne fait pas du tout partie de mon expertise, alors tout ça est grâce à Mélanie. Alors tout ça pour dire que tout le monde ensemble, on passe en moyenne environ 24 heures de travail à chaque semaine pour t'offrir ce contenu d'une qualité exceptionnelle. Donc tout ça pour dire qu'avec le printemps qui s'installe doucement, je ressens le besoin de ralentir le rythme et de reprendre mon souffle. Et ce n'est qu'un au revoir puisqu'on va se retrouver à quelque part à la fin de l'été. Là, je le sais que normalement, je devrais être en mesure de te donner une date précise. D'habitude, c'est comme ça que ça fonctionne dans les podcasts. On nous dit de retour à telle date. Bien écoute, je vais être complètement transparente avec toi présentement au moment d'enregistrer cette conclusion. Je suis tellement brûlée que je n'ai pas l'énergie pour regarder mon calendrier et voir quelle sera la date du retour. Donc, je vais décider ça dans le courant des prochaines semaines. Retour, il y aura. Ça, c'est absolument certain. D'ailleurs, je te le dis tout de suite, il y a déjà plusieurs épisodes qui sont enregistrés au moment où je te parle. et ce sera une deuxième saison de fou encore avec des témoignages qui vont vraiment t'inspirer, te faire rire te faire parfois pleurer aussi parce qu'on va se le dire parfois c'est très émotionnel comme partage donc tout ça pour dire que je ne connais pas la date mais ça ira à quelque part à la fin de l'été si tu veux être dans les premières personnes qui seront averties, tu peux me suivre sur les réseaux sociaux C'est possible aussi, évidemment, de mettre simplement un suivre sur la plateforme de podcast que tu utilises de façon à pouvoir être avisé aussitôt que le prochain épisode va sortir. Et pendant l'été, évidemment, tous les cours prénataux, la préparation virtuelle, le programme au paléo, tout ça continue à rouler. D'ailleurs, il y aura des séries de rencontres en direct prénatales qui auront lieu du 7 mai au 11 juin ainsi que du 9 juillet au 13 août en direct avec moi. Il est toujours temps de t'y inscrire. Même chose pour le programme postnatal, tout continue à rouler et il y aura d'ailleurs dans le courant des prochaines semaines beaucoup de... coups d'ajout qui seront faits dans le cours sur le sommeil. Est-ce que tu savais qu'il y avait un cours sur le sommeil dans Opaleo Postnatal ? Peut-être que non. Présentement, au moment où je te parle, je suis en train de faire une certification pour devenir consultante en sommeil et je fais aussi plusieurs autres formations sur le sommeil en même temps parce que j'ai vraiment envie d'ajouter dans le programme Opaleo Postnatal plus d'outils en lien avec ça. Alors, si tu fais actuellement partie de la gang postnatale, sache que j'aurai besoin de faire des cas cliniques très bientôt et évidemment que je vais choisir mes familles dans ma gang du programme au paléo postnatal. D'ailleurs, je t'invite à venir découvrir le programme. Si tu as envie, tu peux également t'inscrire. À l'atelier gratuit Les super pouvoirs de ton bébé, il y aura plusieurs ateliers d'ici la fin de l'été. Il y a un atelier Les super pouvoirs de ton bébé en direct à chaque mois. Donc, si tu as envie de découvrir tous les outils que je peux t'offrir pour pouvoir t'aider, t'accompagner dans la première année de vie de ton bébé, je t'invite à t'y inscrire dès maintenant. Un autre atelier gratuit qui continue à rouler, ce sont les 11 clés pour une naissance facilitée. C'est un programme extraordinaire qui présentement est en mode gratuit. Et d'ailleurs, peut-être que je ne te l'ai jamais dit, mais c'est une formation, une préparation qui a été pendant longtemps payante, qui maintenant est en mode gratuit. Encore pour l'instant, pour être complètement honnête, probablement que ça va finir par changer, mais là encore, on n'a pas encore déterminé de la date à laquelle le programme redeviendra payant. Donc, si l'un ou l'autre de ces deux ateliers gratuits t'intéresse, tu peux aller dès maintenant dans la description de l'épisode pour pouvoir t'y inscrire à l'instant. Donc, tout ça pour dire qu'on reste en contact à travers les programmes pré-et post-nato, à travers les ateliers gratuits. Je t'invite à revisiter également les épisodes de podcast et évidemment à les partager. N'hésite pas à envoyer par exemple ton épisode préféré à une personne que tu connais qui attend un bébé ou si tu fais partie de groupes par exemple de parents sur Facebook. N'hésite pas à partager les épisodes que tu as particulièrement aimés en lien par exemple avec les questions qui sont posées. Chaque petit geste que tu poses pour pouvoir me soutenir dans la création de ce super contenu m'aide. Ça peut être de laisser un commentaire sur ta plateforme d'écoute préférée, ça peut être de partager un épisode que tu as particulièrement aimé, d'aller mettre un beau 5 étoiles, tout ça fait une différence pour moi. Dans mon travail, dans ma création de contenu, ça me fait vraiment vibrer, ça me donne du courage pour la suite de l'aventure. Et d'ailleurs, comme nous serons dans la préparation de façon active de la prochaine saison, dans le courant des prochaines semaines, n'hésite pas à me faire un coucou si tu as envie que j'aborde un sujet en particulier. par exemple, dans le cadre d'un prochain épisode solo. Alors voici, voilà, je te souhaite un magnifique été. Ça me fait comme toute drôle de te dire ça, parce qu'écoute, habituellement, j'enregistre pour toi une introduction, une conclusion à chaque semaine. Et là, on se retrouve finalement à se dire au revoir pour quelques semaines. Je te souhaite vraiment de prendre du temps pour toi, d'avoir des moments de repos, peut-être même des moments où tu t'ennuies un peu. Ce serait quand même assez formidable. Je te souhaite de passer des bons moments avec ta famille, des moments de lenteur, des moments de douceur. Et j'ai déjà hâte de te retrouver à la fin de l'été pour le prochain épisode.

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Au plaisir de t’accompagner,


Annie Bhérer

Ta Doula Ostéo


SUJETS ABORDÉS DANS CET ÉPISODE


INTERVENTIONS PENDANT L’ACCOUCHEMENT


ASTUCES UTILISÉES


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Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu entendras l'histoire de la naissance de Emma. Ses parents avaient d'abord prévu qu'elle naîtrait en milieu hospitalier à l'aide d'une sage-femme. Puis, dans le courant de la grossesse, Boyana et Louis ont changé d'idée. Ils ont décidé que l'expérience aurait plutôt lieu à la maison de naissance. Et nouveau revirement de situation en plein travail. Alors que Boyana était en contraction, Elle a décidé qu'elle voulait rester bien enmitouflée dans sa couette à quatre pattes dans son salon. Dans les prochaines minutes, tu découvriras l'histoire fascinante de ce super trio. Et d'ailleurs, comme tu l'entendras, bébé Emma a tenu à disper vocalement à l'enregistrement de l'épisode. Tu entendras ses partages à quelques reprises.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast de Annie Béreer. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international.

  • Speaker #2

    À ce jour,

  • Speaker #1

    elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir.

  • Speaker #2

    Voici...

  • Speaker #0

    Mais on se connaissait aussi en même temps depuis longtemps.

  • Speaker #2

    Oui. En fait, Annie, tu fais partie de notre famille depuis 15 ans maintenant. C'est ma soeur qui, quand elle est tombée enceinte de sa première fille, a fait ta rencontre, puis tu l'as accompagnée à travers sa grossesse. Puis ça a été vraiment un éveil pour elle autour de l'accouchement physiologique, qui est devenu même une passion pour elle. Elle a eu deux accouchements naturels. Et c'est quelqu'un qui, quand il y a un sujet qui l'intéresse, il s'y intéresse à fond, puis elle est une très bonne communicatrice. Donc, ça a inspiré aussi beaucoup de gens autour d'elle après ça, de connaître un peu les autres alternatives par rapport à l'accouchement. Puis moi, ça m'habite depuis aussi 15 ans, vraiment.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça t'a mis de la pression d'avoir une soeur depuis, dans le fond, 15 ans ? Toi, tu savais que tu voulais avoir des enfants. On va en parler dans quelques minutes. C'est très clair pour toi. Est-ce que ça t'a mis de la pression de faire comme... Ma grande soeur a eu des beaux accouchements physiologiques. Est-ce que ça va être possible pour moi, par exemple ?

  • Speaker #2

    Non, je ne pense pas que la capacité était mise en question, mais c'est sûr que ça a été des très beaux exemples. C'était très inspirant, mais c'était surtout un souhait très fort que j'avais de pouvoir, moi aussi, vivre ça. C'était surtout ça. Je pense que j'aurais été déçue si, là, on vole le punch. Ça a été un accouchement naturel, mais je pense que j'aurais été, oui, déçue. Puis en même temps, il y a des choses qu'on ne contrôle pas. Mais oui, oui.

  • Speaker #0

    Et de ton côté, Louis-Vincent, est-ce que tu avais, avant de rencontrer Boyana, est-ce que tu avais des envies un jour de vivre un accouchement physiologique ou c'était quelque chose dont tu n'avais jamais entendu parler ?

  • Speaker #1

    Non, du tout, du tout, du tout. Je n'étais pas rendu le loup dans ma réflexion, mais pas du tout. Déjà, d'avoir un enfant, c'était une conversation à avoir avec une personne. Non, je n'avais jamais entendu parler de ça du tout.

  • Speaker #0

    Et là, vous êtes en relation depuis assez peu de temps. On va dire que vous êtes un couple assez jeune. Et votre histoire est vraiment intéressante. Parce que quand vous vous êtes rencontrés, Bayana, toi, ton chemin était tracé. T'étais à un moment de ta vie où tu te disais, Moi, peu importe, je suis rendue là, je vais avoir un bébé.

  • Speaker #2

    Pas mal, oui. Ça fait même pas deux ans qu'on est ensemble. Avec un bébé de six mois, donc on voulait se faire le calcul. Puis quand on s'est rencontrés, j'avais 39 ans. C'était plus qu'un souhait, c'était clair que je voulais des enfants. J'étais rendue clairement là. Donc, tu étais mise sur la table dès le départ.

  • Speaker #0

    Mise sur la table, est-ce que c'était comme une condition ? C'était plus genre, si tu as envie qu'on continue à se voir, ça fait partie de mes attentes ? Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #2

    Oui, je pense que c'était déjà être juste très transparente sur le fait que... On s'est rencontrés sur Tinder. Donc, j'ai pas juste coché la case. C'était vraiment décrit dans ma description que je voulais une famille. Et avec mon âge, c'est un peu évident que ça allait se passer dans un futur assez proche.

  • Speaker #1

    Dans sa description Tinder, en fait, c'était clairement inscrit que je cherchais à avoir des enfants, que ça l'habitait, je pense. Fait que ça soit inscrit comme ça, bon, je m'attends quand même à ce que une femme... Dans sa tranche d'âge, je puisse vouloir voir des enfants, c'est sûr. Elle, elle l'avait inscrit, mais ça ne m'a pas fait trop peur. Je l'ai tellement trouvé de mon goût que j'ai quand même décidé d'aller de l'avant et de vouloir faire sa connaissance.

  • Speaker #2

    Oui, autant c'est un souhait très, très clair. Autant, je n'étais pas non plus en mode désespérée de je veux absolument faire un bébé Je tenais ma ligne. Je pense que ce qui est important pour moi, surtout, c'est de savoir que nos souhaits étaient alignés. C'est plus, quoique ce n'était pas évident, parce que Louis n'était pas lui-même très clair. Il n'était pas capable vraiment de répondre à cette question-là. Parce que c'est une question vague, est-ce que je veux des enfants ? Le contexte joue beaucoup. Fait que c'est un peu un flou. On y revenait. Oui,

  • Speaker #1

    mais la discussion venait souvent, c'est sûr, sur le sujet. Très tôt, mais il y en a qui étaient très respectueuses et compréhensives par rapport à ma situation et la situation de contexte dans laquelle on était. Puis oui, quand la question venait, je restais quand même assez vague. Parce que dans ma réflexion, je n'étais pas rendu là du tout. Pour moi, c'était comme, oui, ça serait une possibilité. Mais pour moi, c'était une étape à la fois. On devait commencer à se connaître, établir une équipe un peu, un couple déjà en partant. Puis j'étais rendu au point où, oui, j'étais prêt à rentrer en couple. Puis là, on passait à la cinquième vitesse. Il était question. d'avoir un enfant. Puis je voyais que ça l'aidait vraiment beaucoup parce que c'est une discussion qui venait souvent. Mais c'était tellement fait quand même naturellement. Je ne trouvais pas que la discussion était lourde. Je la trouvais très compréhensive dans ma situation. Puis de part et d'autre, je pense que c'est une discussion qui était quand même assez facile à avoir. Mais il y avait une certaine pression qui grandissait.

  • Speaker #2

    Oui, c'est qu'en fait, j'ai regardé dans le calendrier pour le fun, c'était quoi le timeline exactement par rapport à ça. Et trois mois après notre rencontre, je me suis fait rappeler par le CHU Sainte-Justine pour faire des suivis de fertilité. Un an auparavant, quelqu'un de confiance m'avait vraiment encouragée. Puis elle m'avait dit, écoute, si pour toi c'est important, les enfants, va faire des tests. C'est question de savoir où est-ce que t'en es, puis tu pourras prendre une décision éclairée. Puis ça avait pris un an, j'étais sur la liste d'attente depuis une année. Et cet appel-là arrive, donc on est trois mois en transition. On commence à peine à être plus sérieux, si on veut, dans notre couple. Et moi, je fais mes tests, mes suivis. Et ça a pris un autre trois mois pour avoir le rendez-vous de suivi, pour savoir un peu qu'est-ce qu'il y en était. Puis lors de cette rencontre-là, ça démontrait vraiment que j'étais à la limite basse, si on veut, de ma fertilité. Le temps s'était écoulé. La vie me disait un peu, bon, tu as eu ton temps. C'est des affaires, mais là, c'est maintenant. Et là, j'ai vraiment paniqué parce que ça fait longtemps que je vais avoir des enfants, mais ça n'arrivait pas. Ce n'était pas biologique, mais comme beaucoup de couples qui vivent ça d'ailleurs. Donc, à l'intérieur de six mois, notre relation est passée de... On apprend à se connaître. Est-ce qu'on est aligné là-dessus ? Ah, bien là, moi, c'est tout de suite. Là, on n'est plus du tout dans la même situation. Et t'es un peu devenu, si on reste ensemble, t'acceptes un peu la chance, le risque, je ne sais pas comment on pourrait le tourner, mais la possibilité, en fait, qu'on aille un enfant ensemble. En même temps, je comprenais sa réalité. Je ne voulais pas le forcer non plus à vivre ça. Puis je considérais aussi dans ma tête d'autres options d'avoir un enfant tout seul. Fait qu'il y avait tout ça qui se plaçait.

  • Speaker #1

    Puis c'est venu avec une condition. À partir de ce moment-là, en fait, il était plus question de se protéger dans notre relation. Puis aussi, des tests de fertilité de mon côté.

  • Speaker #2

    Oui, parce qu'à partir de là, je ne pouvais pas concevoir que... On était un peu avant Noël. J'allais laisser passer les fêtes, le début d'année. Dans quelques mois, j'allais commencer des démarches de fertilité. Je ne pouvais pas laisser sur la table des possibilités de tomber enceinte. Qu'on continue à dater comme si de rien n'était, ça ne faisait pas de sens. Puis en soi, c'est un test aussi. Je veux dire, c'est sorti plus fort que moi. Je n'aurais pas eu le cœur de continuer à se voir. juste d'été. Puis si Louis, sa réponse, ça aurait été Ah non, il n'est pas question que je prenne une chance. On aurait eu la réponse aussi, tu l'aurais su, mettons. Ça fait que c'est un test aussi, des fois, comme la même façon que ça affichait où est-ce qu'on est dans notre vie, qu'on veut des enfants. Ça fait un filtre à l'entrée. Donc oui, le ton a changé quand même.

  • Speaker #0

    Que Louis-Vincent, ça fait six mois que vous êtes ensemble, là, il y a ça qui tombe. Yannick t'a dit Écoute, moi, à partir de maintenant, j'aimerais ça qu'on arrête de se protéger. Il y a probablement une partie de toi qui a eu envie de partir en courant à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Une bonne partie. Une bonne partie. Mais d'un autre côté, je me disais, puis Boyana me l'a dit quand même souvent, elle avait été en relation auparavant pendant une quinzaine d'années, elle avait essayé. Donc, elle m'avait dit, ça n'arrivera pas du jour au lendemain, si on est pour commencer à vouloir avoir des enfants et tout.

  • Speaker #2

    Puis j'avais 5 à 10 de chances de tomber enceinte, naturellement, c'est quand même très faible.

  • Speaker #1

    Donc, une partie de moi, je me disais, bien, il y a de très bonnes chances que ça n'arrive pas tout de suite. Et si ça serait pour arriver, c'est qu'on était vraiment dû. C'était rendu là. Et puis, j'allais passer des tests de fertilité au mois de janvier. En fait, le punch, c'est que six jours avant, Boyana avait tombé enceinte.

  • Speaker #2

    Premier cycle, c'était plus que dû. Je pense que c'était vraiment bien aligné. Oui.

  • Speaker #0

    Et quand vous avez vu tous les deux le test de grossesse passer au positif, est-ce que c'était juste de la joie ou il y a eu un peu de haut secours ?

  • Speaker #1

    J'ai été vraiment, vraiment surpris. Boyana m'a accueilli avec deux cadeaux. Il y avait un grand sac et un petit paquet. Dans le petit paquet, il y avait le test de grossesse. Puis, dans les premières, peut-être la première seconde, je me suis dit, bon, est-ce qu'elle m'annonce qu'elle a le COVID ?

  • Speaker #2

    Ça ressemble.

  • Speaker #1

    Ça ressemble drôlement. Puis, je ne m'y attendais vraiment pas du tout. Ça a vraiment pris quelques secondes avant que je comprenne que, OK, Boyana, tu es enceinte. Puis, elle était toute heureuse. Puis, j'étais heureux. J'étais sous le choc un peu aussi quand même. Rapidement, peut-être la première semaine, ça fait son travail un peu. Je me suis dit, bien écoute, j'en suis revenu qu'on était dû, puis que je me sentais vraiment... avec la bonne personne à ce moment-là pour vivre ça.

  • Speaker #2

    Dans le deuxième sac, c'était un gâteau au chocolat.

  • Speaker #1

    Un gâteau au Mickey.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Pour adoucir.

  • Speaker #2

    C'est vraiment la nouvelle. La nouvelle. Mais je me rappelle que tu m'avais dit aussi que tu étais heureux pour moi, puis c'était beau parce qu'en même temps, je pense que dans ton processus à toi, il y avait aussi de me voir vivre beaucoup d'émotions à travers ça, puis je pense qu'il y avait vraiment un soulagement presque de savoir que c'était arrivé. Oui. Tu avais comme cette aptitude à être heureux de la situation sans comprendre nécessairement ce que ça va impliquer pour nous. Parce qu'on était encore une fois un nouveau couple, on n'habitait pas ensemble. Et ça faisait six mois qu'on se connaissait. Donc, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et là, j'imagine qu'entre-temps, vous avez déménagé aussi.

  • Speaker #2

    Pas tout de suite. On a déménagé, j'étais six mois enceinte. Donc, c'était à la fin du printemps. On a quand même parti une bonne partie de la grossesse en n'habitant pas ensemble. On se voyait la majorité de la semaine. C'est un entre-deux aussi d'avoir chacun un peu notre routine en même temps. à travers ce tape-up. Plus mal, dans le fond, ça faisait partie aussi de la transition, de déménager ensemble. Je pense que ça nous a permis aussi de préparer notre espace de vie ensemble, donc ça a été vraiment bénéfique. Puis moi, j'habitais au pied de la montagne, ça me permettait de continuer à faire des marches en montagne. De mon côté, la grossesse s'est super bien passée. Je n'avais pas vraiment de symptômes, j'ai beaucoup de chance pour ça. Le télétravail, je trouve que ça aidait beaucoup parce qu'on est chez soi, puis on peut vraiment suivre son rythme. La grossesse, c'est vraiment un retour vers des besoins physiologiques de base. Tout est dans l'instant, que ce soit de manger, aller aux toilettes, dormir. En soi, c'est une belle préparation aussi, je trouve, à la naissance, puis ensuite à la rencontre de notre bébé, parce qu'on comprend mieux ce que notre enfant vit. Donc, non, ça a été assez zen. Et effectivement, c'est ça, on était avec Sage-Femme, et on est venus le voir aussi pour l'autonomie. Donc, ça a été vraiment un suivi très, très... personnalisés, beaucoup de soutien. On a vraiment apprécié ça les deux. Ça nous a vraiment permis de développer une très belle relation avec le bébé parce que je suis tombée vraiment en mode très introvertie, très dans ma bulle avec bébé, mais l'autonomie nous a permis d'inclure Louis dans notre petite bulle puis vraiment commencer notre plan.

  • Speaker #0

    Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée.

  • Speaker #1

    Pour l'autonomie, ça a été vraiment une révélation. J'avais jamais entendu parler de cette aventure-là. Puis ça a été une super découverte. Pour vrai, j'ai vraiment, vraiment aimé ça. Ça a été mon coup de coeur, je pense, de la grossesse. Ça, puis l'accouchement. Tu sais, les gars, je pense qu'on a le sentiment de devenir père, vraiment, quand on voit l'enfant. Mais j'ai eu le sentiment de pouvoir déjà connecter avec bébé à ce moment-là. Ça a vraiment été très, très particulier. Puis de développer une relation déjà avec... Tout ce bébé-là, c'était vraiment le fun.

  • Speaker #2

    Oui, c'était vraiment magique. On venait aux séances, puis elle réagissait tellement fort, bébé, au toucher de Louis. Puis c'était vraiment extraordinaire comme expérience. Puis pour revenir à ma soeur, donc elle, ça l'a fait de l'autonomie avec ses deux filles. Bien, moi, je les ai vues grandir, ces enfants-là, mais Louis les connaît aussi maintenant. Et on en parle souvent parce qu'on est émerveillés de les voir. Il y a vraiment quelque chose dans leur développement. C'est des enfants qui ont une forme de confiance en eux, en la vie, qui est très belle à voir. Puis c'est vraiment super de passer du temps avec eux. et de les côtoyer. Ce n'est pas juste une philosophie à laquelle on peut adhérer, on a pu la constater aussi. Je pense que ça venait vraiment rajouter à notre souhait de développer ce lien-là avec bébé.

  • Speaker #0

    Et dis-moi, quand Boyana est arrivée en disant Moi, je veux donner naissance en maison de naissance parce que c'était ça le plan initial, vous allez voir qu'il y a eu beaucoup de rebondissements dans leur histoire. Est-ce qu'il y a une partie de toi qui a fait comme Eh, pas certain que je suis confortable ou c'était très bien pour toi ?

  • Speaker #1

    Il y a une partie de moi quand même qui n'était pas tout à fait… à l'aise avec ça. Mais j'étais ouvert à l'idée d'aller voir les premières rencontres.

  • Speaker #0

    Elle est contente.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et là, tu savais qu'en faisant ce choix-là, c'était nécessairement vers un accouchement naturel que vous vous en alliez. Ça, c'était clair pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Au début, la première option, c'était d'accoucher quand même à l'hôpital. Ça, ça me réconfortait aussi.

  • Speaker #2

    Avec sa chambre.

  • Speaker #1

    Avec sa chambre, mais à l'hôpital. Donc, je me disais, au moins, s'il y a un pépin, un imprévu qui arrive, on a accès rapidement au... aux soins. Puis, on nous a présenté les options qui étaient aussi d'y aller en maison de naissance et tout. Puis, on a visité les lieux. On a vraiment aimé les deux quand même, l'endroit, le style d'environnement aussi qui était beaucoup plus humain.

  • Speaker #0

    Merveilleux. Et là, le jour, le grand jour arrive de la naissance d'Emma. Et là, vous décidez de faire un début de travail à la maison. Comment tout ça s'enclenche ?

  • Speaker #2

    Je tombe dans le protocole des femmes de 40 ans et plus avec mon âge très avancé. On m'en avait avisé dès le départ qu'à 39 semaines, on allait m'encourager à déclencher le travail, qu'il y allait avoir plus de suivis en fin de grossesse. Mais normalement, si tout va bien, si les indicateurs sont bons, on peut garder la ligne d'un accouchement physiologique. Donc, ça a été le cas. Il y a eu beaucoup de suivis. C'était correct, c'était le fun de savoir que le bébé va bien, mais en même temps.

  • Speaker #0

    Tu fais de la compétition à ta maman. Qu'est-ce que tu as envie de nous raconter là-dessus ?

  • Speaker #2

    Elle veut nous partager son expérience. Moi, ce que je pense qu'elle veut nous dire, c'est qu'en fin de grossesse, il y a une espèce d'inacalmie, un calme vraiment avant la tempête. Je pense que le bébé se repose, il prend ses forces parce qu'il y a quelque chose de gros qui s'en vient. Et là, au lieu d'être à la maison en train de relaxer, on va aux deux, trois jours à l'hôpital faire des suivis. Je vais en fait faire de l'acupuncture pour essayer de déclencher le travail parce que le terme approche. Et finalement, j'ai attrapé la COVID pour mon 40 semaines. En fait, ça a été très bénéfique parce que ça nous a donné deux jours à la maison qui nous ont permis de nous reposer au final. Et suite à ça, dans le fond, les sages-femmes m'ont encouragée d'essayer. d'aider en fait le travail à débuter. Ça a été avec un ballonnet. C'est pas très agréable, mais ça a quand même bien été. Et ça a fait de son travail. Il y a une dilatation qui s'était faite. Et dans le format sage-femme, elle m'a aussi fait un stripping en retirant le ballonnet. Et j'ai perdu mes os à ce moment-là. Donc, ça n'arrive pas normalement. Elle m'avait déjà dit que si jamais ça arrive, c'est qu'on est vraiment dû, parce que ça prend plus que ça habituellement pour que les os percent. Donc, j'étais très, très, très joyeuse en fait de vivre ça. J'étais avec ma mère à ce moment-là, mais lui nous avait rejoint à la maison de naissance. Ça fait que je sors de la salle, il me ferme les os dans le couloir pour aller aux toilettes. Quand même de bonne humeur avec ça, ouais, vraiment. Tu sais, c'est un beau feeling, c'est un soulagement. C'est aussi, je sens un peu mon bébé, tu sais, dans le fond, c'est son liquide amniotique qui sort. Puis, et là, la sage-femme, dans le fond, nous a recommandé... Rentrer à la maison, laisser le travail débuter. Si demain matin il n'y a rien et que vous revenez, on essaiera de faire autre chose. C'est aussi la philosophie sage-femme. On fait le début du travail à la maison, chez soi, on est plus confortable comme ça. Et c'est ce qu'on a fait. Donc on est rentrés. Louis a fini de paqueter les valises, les choses pour la naissance, les mettre dans l'auto. On a eu le temps de souper. J'ai commencé à avoir des légères, légères contractions, mais c'était vraiment plus des crampes qu'autre chose. Puis on est même allés se coucher en textant un peu, c'est ça, sage-femme et famille proche, c'est ça, mais bon... On va se coucher, on se reparle demain matin peut-être, et 30 minutes après, donc dans le timeline, 9h30, les vraies contractions commencent, et je lâche mon premier je vais mourir parce que c'est ça qui surprend définitivement au début quand ça commence. Et avec ces fortes contractions-là, j'ai commencé à avoir extrêmement froid. Je me suis mise sous un duvet qui ne m'a pas lâchée jusqu'à la naissance d'Aimant. On était sous notre petite couverture comme ça. Deux heures plus tard, j'étais rendue aux deux minutes, avec des contractions qui duraient presque une minute, mais pas toujours. Et à ce moment-là, on est passés du lit au salon. Je me suis mise à genoux devant le divan, et ça a été la position jusqu'à la fin. Puis là, je lui ai dit, oui, je ne sais pas si tu veux racheter des choses.

  • Speaker #1

    Bien, en fait, on appelle la doula, on appelle la sage-femme, qui devait se rendre à la maison de la sage-femme et préparer le tout. En fait, elle attendait là-bas. Elle nous a rappelé cinq minutes après. Pour qu'on lui dise en fait que Boyana avait décidé de ne pas y aller. Elle ne voulait plus bouger en fait. Il n'était plus question qu'elle bouge. Non. Elle avait dit, je veux accoucher ici.

  • Speaker #2

    Oui, rendu là, une fois que je me suis mise devant le divan, le travail qui était quand même assez rapide, justement sous ma t-shirt. On avait la lune aussi qui passait devant nous avec bébé. Tout le long, elle a veillé sur nous. Puis je ne sais pas, on était dans notre petite bulle. Et c'était non, impensable que je me déplace ou quoi que ce soit, ça allait se passer là. Je n'avais pas peur, c'était ce qui se passait.

  • Speaker #1

    À ce moment-là, je me suis dit, bon, sa soeur, elle a accouché chez elle aussi. Donc, je me suis dit, bon, c'est de famille, tout devrait bien aller. J'avais confiance au moyen de Boyana, en fait. La sage-femme m'a fait répéter pour être sûr qu'on voulait qu'elle vienne. En 15 minutes, elle était à la maison. Ça a quand même réconforté. Je pense que nous deux, on avait la douleur avec nous déjà, mais qu'elle puisse voir si Boyana était correcte, si Bémé s'en venait et tout, c'était le cas. Et puis qu'on puisse se faire conforter qu'en fait, on avait bien fait de ne pas se déplacer. Puis c'était le cas.

  • Speaker #2

    Oui, elle a examiné à son arrivée. J'étais genre à 8 cm, la tête du Bémé commençait à se pointer. Donc, elle a confirmé que non, c'est normal, que je ne voulais plus bouger à ce point-là. Puis ce qu'on n'a pas nommé aussi, c'est qu'à partir du moment où j'ai eu un travail plus actif, où j'étais sollicitée aux deux minutes, à chaque contraction, je l'appelais et il me faisait des pressions sur les côtés du bassin. Et c'était extraordinaire. Il ne pouvait pas en manquer une. Donc, il n'y avait pas beaucoup de temps. On s'entend, si tu dois aller aux toilettes, je pense que tu as pu y aller peut-être une fois. Il fallait timer ça parce que les contractions étaient rapprochées. Ensuite, on a rajouté à ça, pendant la poussée, ça a été aussi des points sur le sacrum et ça a été magique. Donc pour vrai, ça a été un beau travail d'équipe, nous trois, avec bébé, mais Louis a vraiment joué un rôle énorme. Ça m'a beaucoup rassurée. Je n'avais pas besoin qu'on parle, j'avais juste besoin qu'on ferme ma couette aussi, là. Si j'avais froid, qu'on me donne de l'eau, puis Louis qui fasse sa magie, là. C'était vraiment, vraiment puissant, en fait.

  • Speaker #1

    On était, je crois, avec les sages-femmes et la douleur, on était vite au total.

  • Speaker #2

    Quand la deuxième sage-femme est arrivée, il y avait aussi une aide natale et une stagiaire qui étaient avec elle. Mais tellement discrète, on était aussi dans la pénombre, il faisait noir en fait, c'est au milieu de la nuit, dans le silence. Je me rappelle que tu m'avais dit, moi je ne le voyais pas, tu ne le vois pas, mais ils ont déployé comme un camp de guerre derrière, ils avaient tellement de matériel, une borbonne d'oxygène pour le bébé si jamais. Ils sont vraiment prêts, c'est vraiment impressionnant.

  • Speaker #1

    Leur paperasse, leur crayon, ils prenaient des notes. Ils étaient assis dans le salon en éclairant leur matériel avec des téléphones cellulaires pour garder les lumières éteintes. À la lueur de la lune aussi. Il faisait extrêmement chaud dans l'appartement, je me rappelle. Mais Boyana avait un froid incompréhensible. Il fallait la cacher en dessous de sa couette. Chaque courant d'air pouvait le sentir. Il fallait vraiment bien la compacter sous sa couette. C'était très drôle. Puis oui, j'étais à court deux minutes. Je me faisais appeler. Je ne pouvais pas manquer une contraction. Mais au moins, je me sentais actif et présent. D'avoir un rôle à jouer, de pouvoir soulager Boyana à travers ses contractions, c'était le minimum. C'était le fun de pouvoir le faire. Puis, Boyana était à terre, penchée vers le sofa, et moi, j'étais derrière. Je faisais des pressions avec mes genoux, en serrant des cuisses. Puis, avec les mains, je lui faisais des pressions au bas du dos. Puis, elle ne m'a pas dit une fois d'arrêter. Il fallait que ça soit de plus en plus fort et tout. Mais au moins, je savais que ça l'aidait.

  • Speaker #2

    Puis, on sentait aussi le travail progresser comme ça, parce qu'à un moment donné, les points, ils descendent aussi sur le sacrum. Fait que, c'est bon signe. Parce que la poussée a quand même duré deux heures, donc en termes de timeline, le travail plus actif à 11h20, les poussées vers 2h ont commencé et bébé est né à 4h du matin. Donc, c'était ça.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça qu'on a entendu quand elle est venue au monde. Puis on l'a passé en dessous de Boyana.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Les derniers moments, si on veut, la poussée, les compresses aussi, étaient vraiment extraordinaires. Ça a été vraiment des poussées, je pense que c'est des poussées reflex, dans le fond. C'est ça, c'est vraiment moi qui savais quand pousser. De toute façon, peu importe ce qu'on m'aurait dit, je n'aurais pas écouté, probablement. Ça a été un travail assez rapide, mais quand même deux heures de poussée. Sauf que j'ai aimé ça parce que je sentais vraiment le travail se faire. Ce qui est spécial, c'est que c'est vraiment le bassin qui s'ouvre. C'est vraiment une sensation. spéciale. On sent le bébé passer, donc c'est pas plus mal que ça prenne son temps. Je sentais que mon corps s'ajustait là aussi. Et les sages-femmes me faisaient des compresses en même temps. Au niveau des poussées, c'était vraiment des poussées réflexes. Je sentais vraiment, c'est un travail d'équipe avec bébé dans toute cette étape-là. Louis, je pense que t'as trouvé ça long, par contre.

  • Speaker #1

    Un peu long. Je me suis juste demandé, en fait, si ça progressait naturellement et tout. Puis effectivement, on l'a confirmé. Puis on m'avait dit aussi, écoute les bruits qu'aimait Boyana à chaque contraction et tout, à chaque poussée. Puis tu sens la progression, tu sens un changement dans sa voix, dans la façon dont elle s'exprime. Puis on peut comprendre, si on s'y attarde, que le bébé descend en fait. Donc la poussée progresse, puis c'était vraiment encourageant.

  • Speaker #2

    Ce qui m'a surpris, c'est peut-être parce qu'au final, c'était quand même assez rapide. Je n'ai pas frappé de mur. Je pense qu'au début, encore une fois, ça m'a surpris l'intensité des contractions. C'est spécial, l'effet des hormones. Moi, je pensais que ça allait beaucoup plus atténuer les sensations et la douleur, qui reste quand même très forte, on ne veut pas se le cacher. Mais je me rappelle que je tombais quasiment en sommeil ou en transe entre les contractions. Quand ça reprenait, des fois, je me surprenais à dire, Oh mon Dieu, c'est quoi ça ? Comment ça s'en revient ? C'est comme si j'avais eu le temps d'oublier presque. C'est assez spécial. Donc, ça aide aussi à rester dans le moment présent. J'imagine ce cocktail d'hormones qui nous envahit, et de vraiment prendre ça une étape à la fois. Et aussi, justement, vu que ça a bien progressé, il n'y a pas eu de stagnation. C'est sûr que de rester en douleur quand ça n'avance pas, ça doit être une autre histoire. Et jusqu'à la fin, l'anneau de feu, ça, je l'ai senti, je pense, deux fois. C'est toute une sensation, mais ce que je comprends, c'est aussi une protection que le corps offre pour justement que ce passageuse passe bien. Et donc, la sage-femme a attrapé le bébé. Ensuite, la tête est sortie, ensuite les petites épaules et le reste. Mais elle ne l'a pas vue parce que j'étais encore sous ma couverture. Et donc, elle nous a... Passer le bébé, bien Emma a passé le bébé sous les jambes et je l'ai prise. Et j'avais aussi une serviette pour m'éponger la tête parce que comme entre les contractions, j'avais chaud aussi. Donc j'avais la tête en sueur et j'ai simplement déposé le bébé dessus. On ne savait pas aussi le sexe, donc c'était une petite fille. Moi je me rappelle lui avoir fait des petits becs sur les joues. Lui était plus en observation puis on l'a vraiment regardé pendant quelques minutes. C'était vraiment une rencontre avec Emma.

  • Speaker #1

    Très spéciale, un bébé qui avait l'air très en santé et tout. C'est un moment vraiment unique, puis on ne peut pas s'y attendre vraiment. On ne peut pas être préparé. Puis j'ai coupé le cordon aussi, on m'a demandé si je voulais le faire.

  • Speaker #2

    Au début, c'est juste d'avoir bébé sur moi, ça a été spécial. Vraiment, on s'est juste collé, puis je l'ai reconnu. Je reconnais ces mouvements dans mon ventre. Ah oui, c'est toi ! C'est vraiment spécial. Mon Dieu, qu'on était content d'être à la maison. On nous a proposé un plat de petites choses à manger. Puis, tu sais, ils sont arrivés tellement rapidement. Ils ont été vraiment incroyables. On m'a aidée à prendre une douche. On est venu nous montrer aussi le placenta. Il y a eu un examen de bébé, tout ça. Mais ça s'est fait tellement relax. Puis, trois heures plus tard, l'équipe avait tout nettoyé. Il n'y avait plus rien. Ils avaient parti me brasser de lavage. C'était hallucinant. On m'avait justement replacé un peu bébé sur moi. Et ça a été ce bye qu'on s'est retrouvés dans notre petite bulle avec elle.

  • Speaker #1

    Je voulais juste mentionner que la fameuse squatte a été sauvée en plus, ce qui est vraiment miraculeux. Il n'y avait aucune trace de sang nulle part. Tout était clean, c'était parfait d'être à la maison, puis de vivre ça, puis le lendemain qu'on soit dans nos affaires, puis qu'on aille la visite des sages-femmes.

  • Speaker #2

    Oui, elles sont venues le soir même, puis ensuite, ça, les suivis se font à la maison, donc de rester dans notre cocon comme ça avec bébé, c'était fantastique. Elle-même, elle n'est pas sortie de la maison avant deux semaines. C'était le fun de préserver justement cette petite bulle avec elle. Dans les premières heures aussi, tu tenais bébé, puis elle s'est nichée sur toi. Oui. C'était tellement beau.

  • Speaker #1

    Ça a vraiment été spécial ce moment-là. Ça a été une révélation, vraiment, d'avoir un petit bébé, finalement, dans ses bras et tout. Puis de finalement comprendre tout ce qu'on a pu me dire auparavant, que c'était spécial, c'était unique de vivre ce moment-là. C'était un moment que j'avais passé tout seul avec elle, qu'elle s'était blottie dans mon cou. avec sa petite respiration, cette petite tête vivante-là, qui avait un lien unique avec nous, venait de nous joindre comme ça. C'était inoubliable. C'était vraiment un beau moment.

  • Speaker #0

    Là, vous nous racontez l'expérience. Ça a l'air quand même assez smooth. Mais Louis-Vincent, quelques jours après l'accouchement, quand on s'est parlé, t'étais quand même assez ébranlé de ce que tu avais vu. Est-ce que tu te souviens de ça ?

  • Speaker #1

    Oui. La douleur de Boyana était... C'était intense. C'est sûr que je n'avais jamais vu dans un état pareil. Je ne pouvais pas m'imaginer nécessairement. C'est dur de s'imaginer que ça puisse être aussi intense que ça. Puis les moments de chaque contraction, je trouvais ça tough un peu. Au moins, j'avais le sentiment de pouvoir la soulager et tout, mais de l'entendre crier, de transpirer, des prises par la douleur comme ça, c'était quand même assez intense. Puis c'est surtout la durée aussi. Une, bon, ça va. Deux, après ça, on nous a dit que ça a été rapide quand même, mais pour moi, on trouve le temps long. Puis à mesure que ça progressait, je me disais, bon, peux-tu la coucher maintenant ? Bien, évidemment, c'est pas comme ça que ça se passe, mais... J'étais quand même très, très content que ça se termine à un moment donné. Non, ça n'a pas été facile, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Je pense que les sages-femmes aussi, ça te rassurait de voir la réaction ou leur manque en fait de... Ils n'étaient pas stressés.

  • Speaker #1

    Zéro, zéro. Aucunement stressés. Tu sais, ils étaient super positifs. Elles faisaient ce qu'elles avaient à faire de leur côté et tout. Puis elles laissaient le travail se faire faire. Bref, j'ai quand même été vraiment content qu'elle m'arrive finalement. Et puis, boy, il y en a qui... qu'elle reprenne finalement toute sa joie, son énergie, puis à quel point elle était contente aussi de rencontrer moi.

  • Speaker #0

    Ça te rend émotive d'entendre ton jeune raconter ça ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est vraiment... C'est tellement beau parce que c'est ça, on était un... Même encore aujourd'hui, ça ne fait pas très longtemps qu'on est ensemble. Ça nous a vraiment rapprochés définitivement. Ça a été très, très fort, puis en même temps très juste. On dirait que c'était normal qu'on vive ça. C'est ça qui est spécial. Pour vrai, là, ça fait un peu... C'est ésotérique, mais j'ai vraiment l'impression que c'est Emma qui nous a réunis. Elle nous a choisis comme parents. Du premier moment où il y avait une petite fenêtre, elle était comme Ok, là vous avez le temps de vous connaître, j'arrive. Puis même son accouchement, je trouve que c'était ça. Autant que c'est très dans sa petite bulle, très à son image. Ma grossesse aussi était dans la bulle. Puis en même temps, c'était déterminé du moment. Puis on le sentait en fin de grossesse. On avait vraiment le feeling que non, tout allait bien. C'était pop. pressée de sortir tout de suite, mais ça en venait. Puis elle savait ce qu'elle faisait. Il y avait vraiment cette confiance entre nous trois qui était très, très présente.

  • Speaker #0

    Quand on donne naissance, Boyana, on n'est pas toujours à notre meilleur. Ce n'est pas toujours le moment où on se sent le plus sexy de notre vie. Comment ça se passe, donner naissance avec un compagnon de vie qui est avec nous depuis très peu de temps ? Est-ce qu'il y avait encore des petites gênes de ton côté ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'on est tellement pris dans le moment qu'on ne pense plus à ça. On est vraiment, on tombe dans un espèce de monde parallèle. Je pense que ça, ça nous aide beaucoup aussi à ne pas trop se soucier de. Mais ce qui est extraordinaire, en fait, c'est vraiment après que j'ai réalisé qu'en étant sous ma couverture, il n'y a personne qui nous a vus accoucher.

  • Speaker #0

    Ça s'est passé vraiment elle et moi. On a vraiment eu notre intimité. Il n'y a personne. Il y a juste sa sache-femme qui, une fois de temps en temps, glissait sa main pour prendre le pouls de bébé. C'est tout. Il n'aurait pas fallu qu'on défasse ma couverture. Même visuellement, il n'y a pas eu de... Louis n'a rien vu. Il me voyait moi. Il pouvait voir ma face. Mais c'était au-delà de lui. Je pense que je n'aurais pas voulu que personne rentre dans ma bulle à ce moment-là. En termes de couple, c'est ça. C'est sûr que c'est une inquiétude souvent de se dire, l'accouchement en tant que tel, c'est une grande étape pour un couple.

  • Speaker #1

    Bien, Bayana, je la trouvais vraiment très belle en grossesse. Moi, je trouvais ça beau. Vraiment, je la trouvais super naturelle. Je trouvais qu'elle avait un beau corps. C'était une super belle bédaine et puis pendant l'accouchement, j'ai trouvé encore belle, même en souffrance mon amour. Puis je la trouvais vraiment, vraiment bonne. J'ai trouvé que tu as récupéré super rapidement et tout. Je pense que ça a gros passé par l'attitude. On avait des bonnes habitudes de vie, on a repris nos bonnes habitudes de vie aussi et tout.

  • Speaker #0

    Ça d'ailleurs, j'aimerais ça nommer ça aussi, la question de l'âge. On nous fait très peur là-dessus. C'est sûr qu'il y a vraiment des cas pour qui c'est des enjeux réels, l'âge pour plein de raisons. Mais moi, au contraire, je trouve que ça a été qu'un avantage d'avoir des enfants plus tard. Vraiment, j'ai l'impression d'avoir accouché vraiment... Déjà, je pense qu'on a des mémoires, que ce soit physiologiques ou générationnelles ou je ne sais pas. Mais j'avais un feeling de j'ai déjà fait ça plein de fois, je sais comment ça marche Mais aussi, j'ai accouché comme une femme de 40 ans qui connaît son corps et qui se connaît. Fait que je pense que... Ça joue aussi beaucoup, beaucoup dans la préparation. Puis j'aurais pas eu le même accouchement, c'est sûr, à 30 ans. Ce qui a aidé aussi, c'est que la priorité devient le bébé. Fait que c'est pas tant moi qui ai besoin de la bulle, c'est mon bébé. Ça aide, je pense, à prendre position. Et ça aussi, c'est quelque chose dont tu parles beaucoup, Annie. La naissance, c'est la naissance d'un enfant, là. Et c'est fou comment on est détaché de ça, là. Déjà, on pense beaucoup à la mère, c'est évident, parce que c'est elle qui accouche. Puis dans le système médical, on pense juste, en fait, au volet médical. On se dit, on va essayer de réduire le risque. On va adresser les statistiques plutôt qu'adresser quelqu'un qui est devant nous, puis qui a vraiment un contexte propre à elle. Et c'est là, on l'a vu clairement, entre le suivi sage-femme et le suivi médical, c'est deux mondes. Puis si on amène ça plus loin en disant, c'est au-delà de la mère, c'est un enfant. Puis je pense que ça aide à mettre beaucoup, beaucoup de choses en perspective. Ça fait que ça, ça a aussi beaucoup joué. Et aussi avec l'âge, bien, en fait, aujourd'hui, j'ai les meilleures habitudes de vie qu'avant. Ça fait longtemps que je ne bois plus d'alcool. Louis, il ne boit pas non plus. On est actifs. Puis tout le volet aussi de gestion de mes émotions, du stress, peu importe, je me connais bien. Donc, ça peut être vraiment un avantage, l'âge. Et je suis très heureuse d'avoir eu... Ce petit bébé à 40 ans, aussi comme mère, je me vois aller et je suis fière de moi. Je n'ai pas la science infuse, mais je pense que l'intuition, c'est ce qui prend le plus de place dans comment je gère ça. Je me dis que j'y vais au meilleur de mes capacités, de ce que je juge être bon pour ma fille. Honnêtement, je pense que ça se passe bien. J'ai nommé un peu les irritants face au monde médical, mais de façon générale aussi. Les opinions des gens, c'est quelque chose que chaque mère se... On est confronté à ça, que ce soit ce que ton bébé fait ces nuits, l'allaitement, mon Dieu, c'est toute une question. Moi, ça va super bien, mais je sais que c'est quelque chose que beaucoup de femmes ont à justifier ou à expliquer. Puis le mot d'ordre, c'est ne mettez pas une femme dans une situation où elle doit justifier des choses. À un moment donné, ça devient, on sait ce qu'on a chacune à faire, ce qui est juste pour nous, peu importe.

  • Speaker #2

    Boyana, tu étais très motivée à avoir un accouchement naturel, physiologique. Qu'est-ce qui intérieurement ? te motivait en lien avec ça ?

  • Speaker #0

    Déjà, le contexte dans lequel on était était très positif à ça, très encourageant, avec les sages-femmes, avec toi, avec notre entourage. Ça, c'est déjà un très gros point de départ. Louis aussi a vraiment embarqué avec moi. Je pense que l'éducation aussi, ça joue beaucoup. Moi, j'ai eu la chance de baigner à travers ma soeur pendant 15 ans là-dedans. Puis après ça, ça m'a ouvert cet intérêt-là. J'ai absorbé beaucoup d'informations, j'ai eu des conversations. Puis après ça, on a les cours prénataux, la formation au paléo, les lectures, les podcasts comme le tien aussi, qui permet vraiment de démystifier un peu aussi ce que c'est. Les réseaux sociaux aussi, il y a beaucoup de contenu autour de la naissance positive. Il y en a pour tous les goûts, il y en a de tous les niveaux graphiques si on veut, mais c'est très instructif aussi. Puis je pense que c'est très important ce volet-là d'éducation, de sensibilisation, parce que ça reste... Encore très méconnue, la magie, mais la mécanique aussi de l'accouchement. C'est important de connaître les choix qui s'offrent à nous, les alternatives. C'est tout ça, puis sans ces informations-là, c'est difficile de faire un choix qui est éclairé. J'ai l'impression qu'il y a cette association qu'on fait, que naturel, ça veut juste dire sans péridurale. Donc, c'est la fille qui est dans un accouchement à l'hôpital, puis au moment où l'anesthésiste arrive, elle dit non, merci, je préfère le toffer. Ça amène ça juste à une question d'antidouleur. Je pense qu'on passe un peu à côté de c'est quoi. Cette douleur-là, elle doit être mise en contexte. Et ça démontre, c'est ça, qu'il y a encore beaucoup de méconnaissances autour de l'accouchement physiologique.

  • Speaker #2

    Oui, parce que souvent, on confond accouchement naturel sans péril et accouchement physiologique, où là, on respecte vraiment tous les processus, dans le fond. C'est ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment, exactement. Puis c'est vrai qu'on les confond, mais je pense que naturellement, c'est ça qu'on a envie de vivre l'expérience complète. C'est vraiment... l'accouchement physiologique qui nous parle. Je dis ça aussi parce que, de mon expérience personnelle, c'est à mon accouchement, quand j'en parlais, j'ai eu des retours super positifs, mais il y a eu aussi souvent des Ah, mais toi, on sait bien. Ou C'est tellement toi. Comme si c'était une question juste de personnalité ou de conviction. Puis je trouve que c'est un peu comme quelqu'un qui, il y a 20 ans, dirait qu'il mange bio, puis qu'il fait du compost, puis qu'il va au travail en vélo. C'est toutes des choses aussi, aujourd'hui, qui sont très mainstream. Parce qu'on est sensibilisé, on est plus conscient. Puis je pense que, de la même façon, dans 20 ans, j'espère moins que ça, on va beaucoup mieux comprendre l'impact positif de l'accouchement physiologique et les bienfaits pour le bébé et la maman. Oui,

  • Speaker #2

    parce que toi, le fait de faire équipe avec ton bébé, et là, si vous m'entendez, des petites variations dans la voix, actuellement, c'est que je suis en train de me bercer. Avec Emma, en même temps que je vous parle. Fait que donc, toi, tu avais aussi un très grand désir de faire équipe avec ta fille. Ça faisait partie de tes grandes motivations.

  • Speaker #0

    Exact, c'est ça. Je voulais vraiment avoir cette liberté de mouvement. En fait, ça, c'était vraiment l'ancrage pour cette philosophie-là ou cette façon de voir les choses. Donc, je voulais avoir la liberté d'action et de mouvement complète durant le travail pour travailler avec elle. Puis, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup dans les récits de naissance. On l'entend souvent sur ton podcast. Une envie de bouger pendant le travail, de changer de position, c'est très instinctif, c'est dans le corps. Même faire des sons, tout ça. Donc, c'est sûr que si j'avais été déclenchée, j'avais accepté ce qu'on me proposait et ce qu'on me recommandait de me faire déclencher, bien là, j'aurais pris, c'est sûr, la péridurale, parce que là, c'est des hormones artificielles, donc c'est extrêmement souffrant. La péridurale, des moniteurs sur le ventre, solité dans le bras, c'est des machines autour, ça aurait été beaucoup plus difficile d'avoir cette liberté-là. et de préserver ma bulle aussi, c'est super invasif. Ce qui m'encourageait aussi dans ce sens-là, quand j'étais enceinte, il y avait beaucoup de beaux récits d'accouchement qu'on me racontait, des femmes qui ont vraiment tripé, qui étaient en transe, qui ont vraiment vécu des expériences incroyables. Puis il y avait certes... C'est un cas où c'était moins positif, mais c'était toujours lié à des situations où les femmes avaient reçu des interventions médicales. Soit des interventions qui finalement n'étaient pas nécessaires, donc qui comme moi par exemple se faisaient encourager de déclencher, bon moi c'était mon âge, mais ça peut être le bébé est trop petit, le bébé est trop gros, finalement le bébé est bien correct. Ou encore, ils vont suite à ces interventions-là avoir des réactions négatives, il peut y avoir des effets secondaires. Là, il faut contrebalancer avec autre chose. Ça fait que ça engendre une série d'interventions. Ça fait que je voyais vraiment dans ces récits-là, des liens de cause à effet très clairs, puis ça confirmait juste que je voulais éviter ce chemin-là autant que possible. Parce qu'en médical, on essaie beaucoup de limiter le risque, mais la réalité, c'est qu'on n'en a pas de contrôle. On ne sait pas comment on va réagir, comment ça va aller. Donc, c'est vraiment un choix à faire à chaque croisement du chemin. Durant l'accouchement, c'est une décision à chaque étape, mais c'est sûr qu'une fois qu'on met le pied dans l'engrenage, ça devient beaucoup plus... C'est difficile de revenir en arrière. Je voulais donc limiter autant que possible les interventions pour cette raison. J'avais aussi très peur de cette éventualité-là aussi, qu'il y ait des interventions médicales. Donc, quand j'ai fait les plans de naissance, donc le plan de naissance de base, si on veut, et il y a celui pour les césariennes, je ne cacherais pas que sur le coup, j'ai pleuré un petit peu parce que je ne souhaitais vraiment pas ça. Ça me faisait très peur, mais ça a été un exercice important à faire pour encore une fois comprendre Nos options, les choix qu'on pouvait faire, on en a parlé avec la doula, avec les sages-femmes, donc on était bien préparés. Ça a permis aussi de mieux comprendre en quoi ça consiste, mieux comprendre où est-ce que j'avais aussi mon pouvoir, même dans une situation comme ça, puis d'accepter aussi cette éventualité-là, de faire le deuil d'avance aussi qu'il pourrait y avoir quelque chose qui arrive, mais sachant que rendu là, Si c'est ce qui est pour le bien du bébé ou de moi, on se questionne même pas, on va de l'avant. Je voulais pas non plus démoniser ou avoir peur des interventions parce qu'on est chanceux d'avoir ces back-ups-là, mais je préfère rester ça, pas trop y penser, puis mettre ça de côté. Puis justement, au niveau du contrôle, surtout après l'avoir vécu, c'est clair à quel point je pense qu'on a besoin de se sentir pendant l'accouchement en contrôle de son expérience, en confiance. en sécurité. C'est toutes des choses que je retrouvais en ayant la paix pendant mon accouchement. Je voulais la paix, non, je voulais le silence. Je voulais qu'on me laisse tranquille. C'est comme ça que je réagis aussi quand je vis des périodes de stress, des choses difficiles. Je me referme sur moi-même, il y a un shutdown, tout se passe à l'intérieur. Puis à l'inverse, je comprends, c'est sûr qu'il y a des femmes pour qui c'est dans un environnement médical qu'elles vont se sentir en contrôle parce que l'environnement est contrôlé, parce qu'il y a des gens de confiance. Puis c'est vraiment... à chacune, je pense, de se poser ces questions-là puis réfléchir un peu aux éléments qui pourraient nous aider à créer vraiment un environnement où on se sentira bien dans son expérience.

  • Speaker #2

    Yana, maintenant que tu es rendue en post-natale, qu'est-ce que tu dirais qui t'aide le plus ?

  • Speaker #0

    Un concept, finalement, qui m'a énormément aidée, c'est celui du quatrième trimestre. On en parle de plus en plus et tant mieux. C'est cette idée, en fait, simplement que le bébé est sorti de nous, mais il fait encore partie de nous et nous de lui. Dans le fond, on est un. C'est un côté très fusionnel qui relativise beaucoup de choses. Dans mon cas, je suis très à l'aise de l'avoir dans ma bulle, ce côté justement fusionnel, sans tomber dans la surprotection, mais de la considérer encore comme faisant partie de moi. Puis je pense que d'avoir cette proximité avec bébé, ou du moins de garder ça en tête que c'est normal, ça aide à relativiser beaucoup, beaucoup les choses, puis à gérer les attentes aussi par rapport à ce qu'on pourra faire ou pas, une fois que le bébé arrive. Donc... Puis à partir de là, on l'adapte chacune comme ce qui fait du sens pour nous. Il faut garder sa santé mentale. Moi, je sors tous les jours avec elle. Elle fait sa sieste, moi j'écoute des podcasts. Je trouve des moments pour écrire ou je prends ma douche à tous les soirs aussi. Donc, c'est des choses qui sont vitales pour nous et c'est super important. On peut s'entraîner avec bébé. On peut laisser bébé pour aller faire ce qu'on a besoin de faire qui nous fait du bien. Donc, toutes ces options-là sont possibles. Le quatrième trimestre, vraiment, c'est une belle continuation de la grossesse.

  • Speaker #2

    Je vous remercie beaucoup. coups tous les deux pour votre confiance et votre partage.

  • Speaker #0

    Merci Annie.

  • Speaker #1

    Merci Annie, ça fait plaisir.

  • Speaker #2

    Tout un épisode dans lequel on entendait bien la détermination et la confiance de Boyana et de Louis également. J'espère que cela a pu t'inspirer. C'est avec émotion que je t'annonce que l'épisode 41, donc celui-ci, sera le dernier de cette première saison du podcast Enfanté librement sans se faire accoucher. La raison est simple, j'ai simplement besoin de reprendre mon souffle. Je n'ai jamais pris le temps de te raconter à quel point créer un épisode par semaine, c'était vraiment beaucoup de travail. Peut-être que tu es en mesure de l'imaginer. Et évidemment que je ne suis pas toute seule dans cette expérience, peut-être que tu t'en doutes. Il y a Marie, mon assistante, qui m'accompagne dans la réalisation de mes 300 millions de projets. Si tu me connais, tu sais que ça fait partie de mes défis, c'est-à-dire que j'ai beaucoup, beaucoup d'idées et j'ai le désir de créer dans ma vie souvent beaucoup, beaucoup, beaucoup. Donc, Marie est là toujours à mes côtés pour m'aider à réaliser toutes les idées qui me parviennent à tous les jours finalement. Il y a aussi ma maman, Claire, qui m'offre un soutien indéfectible depuis les tout premiers balbutiements de Opaleo. Et les podcasts n'ont pas fait exception à la règle. Elles nous aident de façon régulière au niveau, entre autres, de la correction des textes. Isaac, fils numéro 4, m'aide aussi pour le montage des épisodes. Il y a également Mélanie, ma technicienne sonore préférée, qui s'assure que la qualité de ce qui entre dans tes oreilles soit la plus optimale possible. Peut-être as-tu déjà remarqué que la qualité sonore du podcast était assez exceptionnelle. Si oui, Ce n'est pas grâce à moi, ça ne fait pas du tout partie de mon expertise, alors tout ça est grâce à Mélanie. Alors tout ça pour dire que tout le monde ensemble, on passe en moyenne environ 24 heures de travail à chaque semaine pour t'offrir ce contenu d'une qualité exceptionnelle. Donc tout ça pour dire qu'avec le printemps qui s'installe doucement, je ressens le besoin de ralentir le rythme et de reprendre mon souffle. Et ce n'est qu'un au revoir puisqu'on va se retrouver à quelque part à la fin de l'été. Là, je le sais que normalement, je devrais être en mesure de te donner une date précise. D'habitude, c'est comme ça que ça fonctionne dans les podcasts. On nous dit de retour à telle date. Bien écoute, je vais être complètement transparente avec toi présentement au moment d'enregistrer cette conclusion. Je suis tellement brûlée que je n'ai pas l'énergie pour regarder mon calendrier et voir quelle sera la date du retour. Donc, je vais décider ça dans le courant des prochaines semaines. Retour, il y aura. Ça, c'est absolument certain. D'ailleurs, je te le dis tout de suite, il y a déjà plusieurs épisodes qui sont enregistrés au moment où je te parle. et ce sera une deuxième saison de fou encore avec des témoignages qui vont vraiment t'inspirer, te faire rire te faire parfois pleurer aussi parce qu'on va se le dire parfois c'est très émotionnel comme partage donc tout ça pour dire que je ne connais pas la date mais ça ira à quelque part à la fin de l'été si tu veux être dans les premières personnes qui seront averties, tu peux me suivre sur les réseaux sociaux C'est possible aussi, évidemment, de mettre simplement un suivre sur la plateforme de podcast que tu utilises de façon à pouvoir être avisé aussitôt que le prochain épisode va sortir. Et pendant l'été, évidemment, tous les cours prénataux, la préparation virtuelle, le programme au paléo, tout ça continue à rouler. D'ailleurs, il y aura des séries de rencontres en direct prénatales qui auront lieu du 7 mai au 11 juin ainsi que du 9 juillet au 13 août en direct avec moi. Il est toujours temps de t'y inscrire. Même chose pour le programme postnatal, tout continue à rouler et il y aura d'ailleurs dans le courant des prochaines semaines beaucoup de... coups d'ajout qui seront faits dans le cours sur le sommeil. Est-ce que tu savais qu'il y avait un cours sur le sommeil dans Opaleo Postnatal ? Peut-être que non. Présentement, au moment où je te parle, je suis en train de faire une certification pour devenir consultante en sommeil et je fais aussi plusieurs autres formations sur le sommeil en même temps parce que j'ai vraiment envie d'ajouter dans le programme Opaleo Postnatal plus d'outils en lien avec ça. Alors, si tu fais actuellement partie de la gang postnatale, sache que j'aurai besoin de faire des cas cliniques très bientôt et évidemment que je vais choisir mes familles dans ma gang du programme au paléo postnatal. D'ailleurs, je t'invite à venir découvrir le programme. Si tu as envie, tu peux également t'inscrire. À l'atelier gratuit Les super pouvoirs de ton bébé, il y aura plusieurs ateliers d'ici la fin de l'été. Il y a un atelier Les super pouvoirs de ton bébé en direct à chaque mois. Donc, si tu as envie de découvrir tous les outils que je peux t'offrir pour pouvoir t'aider, t'accompagner dans la première année de vie de ton bébé, je t'invite à t'y inscrire dès maintenant. Un autre atelier gratuit qui continue à rouler, ce sont les 11 clés pour une naissance facilitée. C'est un programme extraordinaire qui présentement est en mode gratuit. Et d'ailleurs, peut-être que je ne te l'ai jamais dit, mais c'est une formation, une préparation qui a été pendant longtemps payante, qui maintenant est en mode gratuit. Encore pour l'instant, pour être complètement honnête, probablement que ça va finir par changer, mais là encore, on n'a pas encore déterminé de la date à laquelle le programme redeviendra payant. Donc, si l'un ou l'autre de ces deux ateliers gratuits t'intéresse, tu peux aller dès maintenant dans la description de l'épisode pour pouvoir t'y inscrire à l'instant. Donc, tout ça pour dire qu'on reste en contact à travers les programmes pré-et post-nato, à travers les ateliers gratuits. Je t'invite à revisiter également les épisodes de podcast et évidemment à les partager. N'hésite pas à envoyer par exemple ton épisode préféré à une personne que tu connais qui attend un bébé ou si tu fais partie de groupes par exemple de parents sur Facebook. N'hésite pas à partager les épisodes que tu as particulièrement aimés en lien par exemple avec les questions qui sont posées. Chaque petit geste que tu poses pour pouvoir me soutenir dans la création de ce super contenu m'aide. Ça peut être de laisser un commentaire sur ta plateforme d'écoute préférée, ça peut être de partager un épisode que tu as particulièrement aimé, d'aller mettre un beau 5 étoiles, tout ça fait une différence pour moi. Dans mon travail, dans ma création de contenu, ça me fait vraiment vibrer, ça me donne du courage pour la suite de l'aventure. Et d'ailleurs, comme nous serons dans la préparation de façon active de la prochaine saison, dans le courant des prochaines semaines, n'hésite pas à me faire un coucou si tu as envie que j'aborde un sujet en particulier. par exemple, dans le cadre d'un prochain épisode solo. Alors voici, voilà, je te souhaite un magnifique été. Ça me fait comme toute drôle de te dire ça, parce qu'écoute, habituellement, j'enregistre pour toi une introduction, une conclusion à chaque semaine. Et là, on se retrouve finalement à se dire au revoir pour quelques semaines. Je te souhaite vraiment de prendre du temps pour toi, d'avoir des moments de repos, peut-être même des moments où tu t'ennuies un peu. Ce serait quand même assez formidable. Je te souhaite de passer des bons moments avec ta famille, des moments de lenteur, des moments de douceur. Et j'ai déjà hâte de te retrouver à la fin de l'été pour le prochain épisode.

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Annie Bhérer

Ta Doula Ostéo


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INTERVENTIONS PENDANT L’ACCOUCHEMENT


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Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu entendras l'histoire de la naissance de Emma. Ses parents avaient d'abord prévu qu'elle naîtrait en milieu hospitalier à l'aide d'une sage-femme. Puis, dans le courant de la grossesse, Boyana et Louis ont changé d'idée. Ils ont décidé que l'expérience aurait plutôt lieu à la maison de naissance. Et nouveau revirement de situation en plein travail. Alors que Boyana était en contraction, Elle a décidé qu'elle voulait rester bien enmitouflée dans sa couette à quatre pattes dans son salon. Dans les prochaines minutes, tu découvriras l'histoire fascinante de ce super trio. Et d'ailleurs, comme tu l'entendras, bébé Emma a tenu à disper vocalement à l'enregistrement de l'épisode. Tu entendras ses partages à quelques reprises.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast de Annie Béreer. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international.

  • Speaker #2

    À ce jour,

  • Speaker #1

    elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir.

  • Speaker #2

    Voici...

  • Speaker #0

    Mais on se connaissait aussi en même temps depuis longtemps.

  • Speaker #2

    Oui. En fait, Annie, tu fais partie de notre famille depuis 15 ans maintenant. C'est ma soeur qui, quand elle est tombée enceinte de sa première fille, a fait ta rencontre, puis tu l'as accompagnée à travers sa grossesse. Puis ça a été vraiment un éveil pour elle autour de l'accouchement physiologique, qui est devenu même une passion pour elle. Elle a eu deux accouchements naturels. Et c'est quelqu'un qui, quand il y a un sujet qui l'intéresse, il s'y intéresse à fond, puis elle est une très bonne communicatrice. Donc, ça a inspiré aussi beaucoup de gens autour d'elle après ça, de connaître un peu les autres alternatives par rapport à l'accouchement. Puis moi, ça m'habite depuis aussi 15 ans, vraiment.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça t'a mis de la pression d'avoir une soeur depuis, dans le fond, 15 ans ? Toi, tu savais que tu voulais avoir des enfants. On va en parler dans quelques minutes. C'est très clair pour toi. Est-ce que ça t'a mis de la pression de faire comme... Ma grande soeur a eu des beaux accouchements physiologiques. Est-ce que ça va être possible pour moi, par exemple ?

  • Speaker #2

    Non, je ne pense pas que la capacité était mise en question, mais c'est sûr que ça a été des très beaux exemples. C'était très inspirant, mais c'était surtout un souhait très fort que j'avais de pouvoir, moi aussi, vivre ça. C'était surtout ça. Je pense que j'aurais été déçue si, là, on vole le punch. Ça a été un accouchement naturel, mais je pense que j'aurais été, oui, déçue. Puis en même temps, il y a des choses qu'on ne contrôle pas. Mais oui, oui.

  • Speaker #0

    Et de ton côté, Louis-Vincent, est-ce que tu avais, avant de rencontrer Boyana, est-ce que tu avais des envies un jour de vivre un accouchement physiologique ou c'était quelque chose dont tu n'avais jamais entendu parler ?

  • Speaker #1

    Non, du tout, du tout, du tout. Je n'étais pas rendu le loup dans ma réflexion, mais pas du tout. Déjà, d'avoir un enfant, c'était une conversation à avoir avec une personne. Non, je n'avais jamais entendu parler de ça du tout.

  • Speaker #0

    Et là, vous êtes en relation depuis assez peu de temps. On va dire que vous êtes un couple assez jeune. Et votre histoire est vraiment intéressante. Parce que quand vous vous êtes rencontrés, Bayana, toi, ton chemin était tracé. T'étais à un moment de ta vie où tu te disais, Moi, peu importe, je suis rendue là, je vais avoir un bébé.

  • Speaker #2

    Pas mal, oui. Ça fait même pas deux ans qu'on est ensemble. Avec un bébé de six mois, donc on voulait se faire le calcul. Puis quand on s'est rencontrés, j'avais 39 ans. C'était plus qu'un souhait, c'était clair que je voulais des enfants. J'étais rendue clairement là. Donc, tu étais mise sur la table dès le départ.

  • Speaker #0

    Mise sur la table, est-ce que c'était comme une condition ? C'était plus genre, si tu as envie qu'on continue à se voir, ça fait partie de mes attentes ? Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #2

    Oui, je pense que c'était déjà être juste très transparente sur le fait que... On s'est rencontrés sur Tinder. Donc, j'ai pas juste coché la case. C'était vraiment décrit dans ma description que je voulais une famille. Et avec mon âge, c'est un peu évident que ça allait se passer dans un futur assez proche.

  • Speaker #1

    Dans sa description Tinder, en fait, c'était clairement inscrit que je cherchais à avoir des enfants, que ça l'habitait, je pense. Fait que ça soit inscrit comme ça, bon, je m'attends quand même à ce que une femme... Dans sa tranche d'âge, je puisse vouloir voir des enfants, c'est sûr. Elle, elle l'avait inscrit, mais ça ne m'a pas fait trop peur. Je l'ai tellement trouvé de mon goût que j'ai quand même décidé d'aller de l'avant et de vouloir faire sa connaissance.

  • Speaker #2

    Oui, autant c'est un souhait très, très clair. Autant, je n'étais pas non plus en mode désespérée de je veux absolument faire un bébé Je tenais ma ligne. Je pense que ce qui est important pour moi, surtout, c'est de savoir que nos souhaits étaient alignés. C'est plus, quoique ce n'était pas évident, parce que Louis n'était pas lui-même très clair. Il n'était pas capable vraiment de répondre à cette question-là. Parce que c'est une question vague, est-ce que je veux des enfants ? Le contexte joue beaucoup. Fait que c'est un peu un flou. On y revenait. Oui,

  • Speaker #1

    mais la discussion venait souvent, c'est sûr, sur le sujet. Très tôt, mais il y en a qui étaient très respectueuses et compréhensives par rapport à ma situation et la situation de contexte dans laquelle on était. Puis oui, quand la question venait, je restais quand même assez vague. Parce que dans ma réflexion, je n'étais pas rendu là du tout. Pour moi, c'était comme, oui, ça serait une possibilité. Mais pour moi, c'était une étape à la fois. On devait commencer à se connaître, établir une équipe un peu, un couple déjà en partant. Puis j'étais rendu au point où, oui, j'étais prêt à rentrer en couple. Puis là, on passait à la cinquième vitesse. Il était question. d'avoir un enfant. Puis je voyais que ça l'aidait vraiment beaucoup parce que c'est une discussion qui venait souvent. Mais c'était tellement fait quand même naturellement. Je ne trouvais pas que la discussion était lourde. Je la trouvais très compréhensive dans ma situation. Puis de part et d'autre, je pense que c'est une discussion qui était quand même assez facile à avoir. Mais il y avait une certaine pression qui grandissait.

  • Speaker #2

    Oui, c'est qu'en fait, j'ai regardé dans le calendrier pour le fun, c'était quoi le timeline exactement par rapport à ça. Et trois mois après notre rencontre, je me suis fait rappeler par le CHU Sainte-Justine pour faire des suivis de fertilité. Un an auparavant, quelqu'un de confiance m'avait vraiment encouragée. Puis elle m'avait dit, écoute, si pour toi c'est important, les enfants, va faire des tests. C'est question de savoir où est-ce que t'en es, puis tu pourras prendre une décision éclairée. Puis ça avait pris un an, j'étais sur la liste d'attente depuis une année. Et cet appel-là arrive, donc on est trois mois en transition. On commence à peine à être plus sérieux, si on veut, dans notre couple. Et moi, je fais mes tests, mes suivis. Et ça a pris un autre trois mois pour avoir le rendez-vous de suivi, pour savoir un peu qu'est-ce qu'il y en était. Puis lors de cette rencontre-là, ça démontrait vraiment que j'étais à la limite basse, si on veut, de ma fertilité. Le temps s'était écoulé. La vie me disait un peu, bon, tu as eu ton temps. C'est des affaires, mais là, c'est maintenant. Et là, j'ai vraiment paniqué parce que ça fait longtemps que je vais avoir des enfants, mais ça n'arrivait pas. Ce n'était pas biologique, mais comme beaucoup de couples qui vivent ça d'ailleurs. Donc, à l'intérieur de six mois, notre relation est passée de... On apprend à se connaître. Est-ce qu'on est aligné là-dessus ? Ah, bien là, moi, c'est tout de suite. Là, on n'est plus du tout dans la même situation. Et t'es un peu devenu, si on reste ensemble, t'acceptes un peu la chance, le risque, je ne sais pas comment on pourrait le tourner, mais la possibilité, en fait, qu'on aille un enfant ensemble. En même temps, je comprenais sa réalité. Je ne voulais pas le forcer non plus à vivre ça. Puis je considérais aussi dans ma tête d'autres options d'avoir un enfant tout seul. Fait qu'il y avait tout ça qui se plaçait.

  • Speaker #1

    Puis c'est venu avec une condition. À partir de ce moment-là, en fait, il était plus question de se protéger dans notre relation. Puis aussi, des tests de fertilité de mon côté.

  • Speaker #2

    Oui, parce qu'à partir de là, je ne pouvais pas concevoir que... On était un peu avant Noël. J'allais laisser passer les fêtes, le début d'année. Dans quelques mois, j'allais commencer des démarches de fertilité. Je ne pouvais pas laisser sur la table des possibilités de tomber enceinte. Qu'on continue à dater comme si de rien n'était, ça ne faisait pas de sens. Puis en soi, c'est un test aussi. Je veux dire, c'est sorti plus fort que moi. Je n'aurais pas eu le cœur de continuer à se voir. juste d'été. Puis si Louis, sa réponse, ça aurait été Ah non, il n'est pas question que je prenne une chance. On aurait eu la réponse aussi, tu l'aurais su, mettons. Ça fait que c'est un test aussi, des fois, comme la même façon que ça affichait où est-ce qu'on est dans notre vie, qu'on veut des enfants. Ça fait un filtre à l'entrée. Donc oui, le ton a changé quand même.

  • Speaker #0

    Que Louis-Vincent, ça fait six mois que vous êtes ensemble, là, il y a ça qui tombe. Yannick t'a dit Écoute, moi, à partir de maintenant, j'aimerais ça qu'on arrête de se protéger. Il y a probablement une partie de toi qui a eu envie de partir en courant à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Une bonne partie. Une bonne partie. Mais d'un autre côté, je me disais, puis Boyana me l'a dit quand même souvent, elle avait été en relation auparavant pendant une quinzaine d'années, elle avait essayé. Donc, elle m'avait dit, ça n'arrivera pas du jour au lendemain, si on est pour commencer à vouloir avoir des enfants et tout.

  • Speaker #2

    Puis j'avais 5 à 10 de chances de tomber enceinte, naturellement, c'est quand même très faible.

  • Speaker #1

    Donc, une partie de moi, je me disais, bien, il y a de très bonnes chances que ça n'arrive pas tout de suite. Et si ça serait pour arriver, c'est qu'on était vraiment dû. C'était rendu là. Et puis, j'allais passer des tests de fertilité au mois de janvier. En fait, le punch, c'est que six jours avant, Boyana avait tombé enceinte.

  • Speaker #2

    Premier cycle, c'était plus que dû. Je pense que c'était vraiment bien aligné. Oui.

  • Speaker #0

    Et quand vous avez vu tous les deux le test de grossesse passer au positif, est-ce que c'était juste de la joie ou il y a eu un peu de haut secours ?

  • Speaker #1

    J'ai été vraiment, vraiment surpris. Boyana m'a accueilli avec deux cadeaux. Il y avait un grand sac et un petit paquet. Dans le petit paquet, il y avait le test de grossesse. Puis, dans les premières, peut-être la première seconde, je me suis dit, bon, est-ce qu'elle m'annonce qu'elle a le COVID ?

  • Speaker #2

    Ça ressemble.

  • Speaker #1

    Ça ressemble drôlement. Puis, je ne m'y attendais vraiment pas du tout. Ça a vraiment pris quelques secondes avant que je comprenne que, OK, Boyana, tu es enceinte. Puis, elle était toute heureuse. Puis, j'étais heureux. J'étais sous le choc un peu aussi quand même. Rapidement, peut-être la première semaine, ça fait son travail un peu. Je me suis dit, bien écoute, j'en suis revenu qu'on était dû, puis que je me sentais vraiment... avec la bonne personne à ce moment-là pour vivre ça.

  • Speaker #2

    Dans le deuxième sac, c'était un gâteau au chocolat.

  • Speaker #1

    Un gâteau au Mickey.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Pour adoucir.

  • Speaker #2

    C'est vraiment la nouvelle. La nouvelle. Mais je me rappelle que tu m'avais dit aussi que tu étais heureux pour moi, puis c'était beau parce qu'en même temps, je pense que dans ton processus à toi, il y avait aussi de me voir vivre beaucoup d'émotions à travers ça, puis je pense qu'il y avait vraiment un soulagement presque de savoir que c'était arrivé. Oui. Tu avais comme cette aptitude à être heureux de la situation sans comprendre nécessairement ce que ça va impliquer pour nous. Parce qu'on était encore une fois un nouveau couple, on n'habitait pas ensemble. Et ça faisait six mois qu'on se connaissait. Donc, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et là, j'imagine qu'entre-temps, vous avez déménagé aussi.

  • Speaker #2

    Pas tout de suite. On a déménagé, j'étais six mois enceinte. Donc, c'était à la fin du printemps. On a quand même parti une bonne partie de la grossesse en n'habitant pas ensemble. On se voyait la majorité de la semaine. C'est un entre-deux aussi d'avoir chacun un peu notre routine en même temps. à travers ce tape-up. Plus mal, dans le fond, ça faisait partie aussi de la transition, de déménager ensemble. Je pense que ça nous a permis aussi de préparer notre espace de vie ensemble, donc ça a été vraiment bénéfique. Puis moi, j'habitais au pied de la montagne, ça me permettait de continuer à faire des marches en montagne. De mon côté, la grossesse s'est super bien passée. Je n'avais pas vraiment de symptômes, j'ai beaucoup de chance pour ça. Le télétravail, je trouve que ça aidait beaucoup parce qu'on est chez soi, puis on peut vraiment suivre son rythme. La grossesse, c'est vraiment un retour vers des besoins physiologiques de base. Tout est dans l'instant, que ce soit de manger, aller aux toilettes, dormir. En soi, c'est une belle préparation aussi, je trouve, à la naissance, puis ensuite à la rencontre de notre bébé, parce qu'on comprend mieux ce que notre enfant vit. Donc, non, ça a été assez zen. Et effectivement, c'est ça, on était avec Sage-Femme, et on est venus le voir aussi pour l'autonomie. Donc, ça a été vraiment un suivi très, très... personnalisés, beaucoup de soutien. On a vraiment apprécié ça les deux. Ça nous a vraiment permis de développer une très belle relation avec le bébé parce que je suis tombée vraiment en mode très introvertie, très dans ma bulle avec bébé, mais l'autonomie nous a permis d'inclure Louis dans notre petite bulle puis vraiment commencer notre plan.

  • Speaker #0

    Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée.

  • Speaker #1

    Pour l'autonomie, ça a été vraiment une révélation. J'avais jamais entendu parler de cette aventure-là. Puis ça a été une super découverte. Pour vrai, j'ai vraiment, vraiment aimé ça. Ça a été mon coup de coeur, je pense, de la grossesse. Ça, puis l'accouchement. Tu sais, les gars, je pense qu'on a le sentiment de devenir père, vraiment, quand on voit l'enfant. Mais j'ai eu le sentiment de pouvoir déjà connecter avec bébé à ce moment-là. Ça a vraiment été très, très particulier. Puis de développer une relation déjà avec... Tout ce bébé-là, c'était vraiment le fun.

  • Speaker #2

    Oui, c'était vraiment magique. On venait aux séances, puis elle réagissait tellement fort, bébé, au toucher de Louis. Puis c'était vraiment extraordinaire comme expérience. Puis pour revenir à ma soeur, donc elle, ça l'a fait de l'autonomie avec ses deux filles. Bien, moi, je les ai vues grandir, ces enfants-là, mais Louis les connaît aussi maintenant. Et on en parle souvent parce qu'on est émerveillés de les voir. Il y a vraiment quelque chose dans leur développement. C'est des enfants qui ont une forme de confiance en eux, en la vie, qui est très belle à voir. Puis c'est vraiment super de passer du temps avec eux. et de les côtoyer. Ce n'est pas juste une philosophie à laquelle on peut adhérer, on a pu la constater aussi. Je pense que ça venait vraiment rajouter à notre souhait de développer ce lien-là avec bébé.

  • Speaker #0

    Et dis-moi, quand Boyana est arrivée en disant Moi, je veux donner naissance en maison de naissance parce que c'était ça le plan initial, vous allez voir qu'il y a eu beaucoup de rebondissements dans leur histoire. Est-ce qu'il y a une partie de toi qui a fait comme Eh, pas certain que je suis confortable ou c'était très bien pour toi ?

  • Speaker #1

    Il y a une partie de moi quand même qui n'était pas tout à fait… à l'aise avec ça. Mais j'étais ouvert à l'idée d'aller voir les premières rencontres.

  • Speaker #0

    Elle est contente.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et là, tu savais qu'en faisant ce choix-là, c'était nécessairement vers un accouchement naturel que vous vous en alliez. Ça, c'était clair pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Au début, la première option, c'était d'accoucher quand même à l'hôpital. Ça, ça me réconfortait aussi.

  • Speaker #2

    Avec sa chambre.

  • Speaker #1

    Avec sa chambre, mais à l'hôpital. Donc, je me disais, au moins, s'il y a un pépin, un imprévu qui arrive, on a accès rapidement au... aux soins. Puis, on nous a présenté les options qui étaient aussi d'y aller en maison de naissance et tout. Puis, on a visité les lieux. On a vraiment aimé les deux quand même, l'endroit, le style d'environnement aussi qui était beaucoup plus humain.

  • Speaker #0

    Merveilleux. Et là, le jour, le grand jour arrive de la naissance d'Emma. Et là, vous décidez de faire un début de travail à la maison. Comment tout ça s'enclenche ?

  • Speaker #2

    Je tombe dans le protocole des femmes de 40 ans et plus avec mon âge très avancé. On m'en avait avisé dès le départ qu'à 39 semaines, on allait m'encourager à déclencher le travail, qu'il y allait avoir plus de suivis en fin de grossesse. Mais normalement, si tout va bien, si les indicateurs sont bons, on peut garder la ligne d'un accouchement physiologique. Donc, ça a été le cas. Il y a eu beaucoup de suivis. C'était correct, c'était le fun de savoir que le bébé va bien, mais en même temps.

  • Speaker #0

    Tu fais de la compétition à ta maman. Qu'est-ce que tu as envie de nous raconter là-dessus ?

  • Speaker #2

    Elle veut nous partager son expérience. Moi, ce que je pense qu'elle veut nous dire, c'est qu'en fin de grossesse, il y a une espèce d'inacalmie, un calme vraiment avant la tempête. Je pense que le bébé se repose, il prend ses forces parce qu'il y a quelque chose de gros qui s'en vient. Et là, au lieu d'être à la maison en train de relaxer, on va aux deux, trois jours à l'hôpital faire des suivis. Je vais en fait faire de l'acupuncture pour essayer de déclencher le travail parce que le terme approche. Et finalement, j'ai attrapé la COVID pour mon 40 semaines. En fait, ça a été très bénéfique parce que ça nous a donné deux jours à la maison qui nous ont permis de nous reposer au final. Et suite à ça, dans le fond, les sages-femmes m'ont encouragée d'essayer. d'aider en fait le travail à débuter. Ça a été avec un ballonnet. C'est pas très agréable, mais ça a quand même bien été. Et ça a fait de son travail. Il y a une dilatation qui s'était faite. Et dans le format sage-femme, elle m'a aussi fait un stripping en retirant le ballonnet. Et j'ai perdu mes os à ce moment-là. Donc, ça n'arrive pas normalement. Elle m'avait déjà dit que si jamais ça arrive, c'est qu'on est vraiment dû, parce que ça prend plus que ça habituellement pour que les os percent. Donc, j'étais très, très, très joyeuse en fait de vivre ça. J'étais avec ma mère à ce moment-là, mais lui nous avait rejoint à la maison de naissance. Ça fait que je sors de la salle, il me ferme les os dans le couloir pour aller aux toilettes. Quand même de bonne humeur avec ça, ouais, vraiment. Tu sais, c'est un beau feeling, c'est un soulagement. C'est aussi, je sens un peu mon bébé, tu sais, dans le fond, c'est son liquide amniotique qui sort. Puis, et là, la sage-femme, dans le fond, nous a recommandé... Rentrer à la maison, laisser le travail débuter. Si demain matin il n'y a rien et que vous revenez, on essaiera de faire autre chose. C'est aussi la philosophie sage-femme. On fait le début du travail à la maison, chez soi, on est plus confortable comme ça. Et c'est ce qu'on a fait. Donc on est rentrés. Louis a fini de paqueter les valises, les choses pour la naissance, les mettre dans l'auto. On a eu le temps de souper. J'ai commencé à avoir des légères, légères contractions, mais c'était vraiment plus des crampes qu'autre chose. Puis on est même allés se coucher en textant un peu, c'est ça, sage-femme et famille proche, c'est ça, mais bon... On va se coucher, on se reparle demain matin peut-être, et 30 minutes après, donc dans le timeline, 9h30, les vraies contractions commencent, et je lâche mon premier je vais mourir parce que c'est ça qui surprend définitivement au début quand ça commence. Et avec ces fortes contractions-là, j'ai commencé à avoir extrêmement froid. Je me suis mise sous un duvet qui ne m'a pas lâchée jusqu'à la naissance d'Aimant. On était sous notre petite couverture comme ça. Deux heures plus tard, j'étais rendue aux deux minutes, avec des contractions qui duraient presque une minute, mais pas toujours. Et à ce moment-là, on est passés du lit au salon. Je me suis mise à genoux devant le divan, et ça a été la position jusqu'à la fin. Puis là, je lui ai dit, oui, je ne sais pas si tu veux racheter des choses.

  • Speaker #1

    Bien, en fait, on appelle la doula, on appelle la sage-femme, qui devait se rendre à la maison de la sage-femme et préparer le tout. En fait, elle attendait là-bas. Elle nous a rappelé cinq minutes après. Pour qu'on lui dise en fait que Boyana avait décidé de ne pas y aller. Elle ne voulait plus bouger en fait. Il n'était plus question qu'elle bouge. Non. Elle avait dit, je veux accoucher ici.

  • Speaker #2

    Oui, rendu là, une fois que je me suis mise devant le divan, le travail qui était quand même assez rapide, justement sous ma t-shirt. On avait la lune aussi qui passait devant nous avec bébé. Tout le long, elle a veillé sur nous. Puis je ne sais pas, on était dans notre petite bulle. Et c'était non, impensable que je me déplace ou quoi que ce soit, ça allait se passer là. Je n'avais pas peur, c'était ce qui se passait.

  • Speaker #1

    À ce moment-là, je me suis dit, bon, sa soeur, elle a accouché chez elle aussi. Donc, je me suis dit, bon, c'est de famille, tout devrait bien aller. J'avais confiance au moyen de Boyana, en fait. La sage-femme m'a fait répéter pour être sûr qu'on voulait qu'elle vienne. En 15 minutes, elle était à la maison. Ça a quand même réconforté. Je pense que nous deux, on avait la douleur avec nous déjà, mais qu'elle puisse voir si Boyana était correcte, si Bémé s'en venait et tout, c'était le cas. Et puis qu'on puisse se faire conforter qu'en fait, on avait bien fait de ne pas se déplacer. Puis c'était le cas.

  • Speaker #2

    Oui, elle a examiné à son arrivée. J'étais genre à 8 cm, la tête du Bémé commençait à se pointer. Donc, elle a confirmé que non, c'est normal, que je ne voulais plus bouger à ce point-là. Puis ce qu'on n'a pas nommé aussi, c'est qu'à partir du moment où j'ai eu un travail plus actif, où j'étais sollicitée aux deux minutes, à chaque contraction, je l'appelais et il me faisait des pressions sur les côtés du bassin. Et c'était extraordinaire. Il ne pouvait pas en manquer une. Donc, il n'y avait pas beaucoup de temps. On s'entend, si tu dois aller aux toilettes, je pense que tu as pu y aller peut-être une fois. Il fallait timer ça parce que les contractions étaient rapprochées. Ensuite, on a rajouté à ça, pendant la poussée, ça a été aussi des points sur le sacrum et ça a été magique. Donc pour vrai, ça a été un beau travail d'équipe, nous trois, avec bébé, mais Louis a vraiment joué un rôle énorme. Ça m'a beaucoup rassurée. Je n'avais pas besoin qu'on parle, j'avais juste besoin qu'on ferme ma couette aussi, là. Si j'avais froid, qu'on me donne de l'eau, puis Louis qui fasse sa magie, là. C'était vraiment, vraiment puissant, en fait.

  • Speaker #1

    On était, je crois, avec les sages-femmes et la douleur, on était vite au total.

  • Speaker #2

    Quand la deuxième sage-femme est arrivée, il y avait aussi une aide natale et une stagiaire qui étaient avec elle. Mais tellement discrète, on était aussi dans la pénombre, il faisait noir en fait, c'est au milieu de la nuit, dans le silence. Je me rappelle que tu m'avais dit, moi je ne le voyais pas, tu ne le vois pas, mais ils ont déployé comme un camp de guerre derrière, ils avaient tellement de matériel, une borbonne d'oxygène pour le bébé si jamais. Ils sont vraiment prêts, c'est vraiment impressionnant.

  • Speaker #1

    Leur paperasse, leur crayon, ils prenaient des notes. Ils étaient assis dans le salon en éclairant leur matériel avec des téléphones cellulaires pour garder les lumières éteintes. À la lueur de la lune aussi. Il faisait extrêmement chaud dans l'appartement, je me rappelle. Mais Boyana avait un froid incompréhensible. Il fallait la cacher en dessous de sa couette. Chaque courant d'air pouvait le sentir. Il fallait vraiment bien la compacter sous sa couette. C'était très drôle. Puis oui, j'étais à court deux minutes. Je me faisais appeler. Je ne pouvais pas manquer une contraction. Mais au moins, je me sentais actif et présent. D'avoir un rôle à jouer, de pouvoir soulager Boyana à travers ses contractions, c'était le minimum. C'était le fun de pouvoir le faire. Puis, Boyana était à terre, penchée vers le sofa, et moi, j'étais derrière. Je faisais des pressions avec mes genoux, en serrant des cuisses. Puis, avec les mains, je lui faisais des pressions au bas du dos. Puis, elle ne m'a pas dit une fois d'arrêter. Il fallait que ça soit de plus en plus fort et tout. Mais au moins, je savais que ça l'aidait.

  • Speaker #2

    Puis, on sentait aussi le travail progresser comme ça, parce qu'à un moment donné, les points, ils descendent aussi sur le sacrum. Fait que, c'est bon signe. Parce que la poussée a quand même duré deux heures, donc en termes de timeline, le travail plus actif à 11h20, les poussées vers 2h ont commencé et bébé est né à 4h du matin. Donc, c'était ça.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça qu'on a entendu quand elle est venue au monde. Puis on l'a passé en dessous de Boyana.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Les derniers moments, si on veut, la poussée, les compresses aussi, étaient vraiment extraordinaires. Ça a été vraiment des poussées, je pense que c'est des poussées reflex, dans le fond. C'est ça, c'est vraiment moi qui savais quand pousser. De toute façon, peu importe ce qu'on m'aurait dit, je n'aurais pas écouté, probablement. Ça a été un travail assez rapide, mais quand même deux heures de poussée. Sauf que j'ai aimé ça parce que je sentais vraiment le travail se faire. Ce qui est spécial, c'est que c'est vraiment le bassin qui s'ouvre. C'est vraiment une sensation. spéciale. On sent le bébé passer, donc c'est pas plus mal que ça prenne son temps. Je sentais que mon corps s'ajustait là aussi. Et les sages-femmes me faisaient des compresses en même temps. Au niveau des poussées, c'était vraiment des poussées réflexes. Je sentais vraiment, c'est un travail d'équipe avec bébé dans toute cette étape-là. Louis, je pense que t'as trouvé ça long, par contre.

  • Speaker #1

    Un peu long. Je me suis juste demandé, en fait, si ça progressait naturellement et tout. Puis effectivement, on l'a confirmé. Puis on m'avait dit aussi, écoute les bruits qu'aimait Boyana à chaque contraction et tout, à chaque poussée. Puis tu sens la progression, tu sens un changement dans sa voix, dans la façon dont elle s'exprime. Puis on peut comprendre, si on s'y attarde, que le bébé descend en fait. Donc la poussée progresse, puis c'était vraiment encourageant.

  • Speaker #2

    Ce qui m'a surpris, c'est peut-être parce qu'au final, c'était quand même assez rapide. Je n'ai pas frappé de mur. Je pense qu'au début, encore une fois, ça m'a surpris l'intensité des contractions. C'est spécial, l'effet des hormones. Moi, je pensais que ça allait beaucoup plus atténuer les sensations et la douleur, qui reste quand même très forte, on ne veut pas se le cacher. Mais je me rappelle que je tombais quasiment en sommeil ou en transe entre les contractions. Quand ça reprenait, des fois, je me surprenais à dire, Oh mon Dieu, c'est quoi ça ? Comment ça s'en revient ? C'est comme si j'avais eu le temps d'oublier presque. C'est assez spécial. Donc, ça aide aussi à rester dans le moment présent. J'imagine ce cocktail d'hormones qui nous envahit, et de vraiment prendre ça une étape à la fois. Et aussi, justement, vu que ça a bien progressé, il n'y a pas eu de stagnation. C'est sûr que de rester en douleur quand ça n'avance pas, ça doit être une autre histoire. Et jusqu'à la fin, l'anneau de feu, ça, je l'ai senti, je pense, deux fois. C'est toute une sensation, mais ce que je comprends, c'est aussi une protection que le corps offre pour justement que ce passageuse passe bien. Et donc, la sage-femme a attrapé le bébé. Ensuite, la tête est sortie, ensuite les petites épaules et le reste. Mais elle ne l'a pas vue parce que j'étais encore sous ma couverture. Et donc, elle nous a... Passer le bébé, bien Emma a passé le bébé sous les jambes et je l'ai prise. Et j'avais aussi une serviette pour m'éponger la tête parce que comme entre les contractions, j'avais chaud aussi. Donc j'avais la tête en sueur et j'ai simplement déposé le bébé dessus. On ne savait pas aussi le sexe, donc c'était une petite fille. Moi je me rappelle lui avoir fait des petits becs sur les joues. Lui était plus en observation puis on l'a vraiment regardé pendant quelques minutes. C'était vraiment une rencontre avec Emma.

  • Speaker #1

    Très spéciale, un bébé qui avait l'air très en santé et tout. C'est un moment vraiment unique, puis on ne peut pas s'y attendre vraiment. On ne peut pas être préparé. Puis j'ai coupé le cordon aussi, on m'a demandé si je voulais le faire.

  • Speaker #2

    Au début, c'est juste d'avoir bébé sur moi, ça a été spécial. Vraiment, on s'est juste collé, puis je l'ai reconnu. Je reconnais ces mouvements dans mon ventre. Ah oui, c'est toi ! C'est vraiment spécial. Mon Dieu, qu'on était content d'être à la maison. On nous a proposé un plat de petites choses à manger. Puis, tu sais, ils sont arrivés tellement rapidement. Ils ont été vraiment incroyables. On m'a aidée à prendre une douche. On est venu nous montrer aussi le placenta. Il y a eu un examen de bébé, tout ça. Mais ça s'est fait tellement relax. Puis, trois heures plus tard, l'équipe avait tout nettoyé. Il n'y avait plus rien. Ils avaient parti me brasser de lavage. C'était hallucinant. On m'avait justement replacé un peu bébé sur moi. Et ça a été ce bye qu'on s'est retrouvés dans notre petite bulle avec elle.

  • Speaker #1

    Je voulais juste mentionner que la fameuse squatte a été sauvée en plus, ce qui est vraiment miraculeux. Il n'y avait aucune trace de sang nulle part. Tout était clean, c'était parfait d'être à la maison, puis de vivre ça, puis le lendemain qu'on soit dans nos affaires, puis qu'on aille la visite des sages-femmes.

  • Speaker #2

    Oui, elles sont venues le soir même, puis ensuite, ça, les suivis se font à la maison, donc de rester dans notre cocon comme ça avec bébé, c'était fantastique. Elle-même, elle n'est pas sortie de la maison avant deux semaines. C'était le fun de préserver justement cette petite bulle avec elle. Dans les premières heures aussi, tu tenais bébé, puis elle s'est nichée sur toi. Oui. C'était tellement beau.

  • Speaker #1

    Ça a vraiment été spécial ce moment-là. Ça a été une révélation, vraiment, d'avoir un petit bébé, finalement, dans ses bras et tout. Puis de finalement comprendre tout ce qu'on a pu me dire auparavant, que c'était spécial, c'était unique de vivre ce moment-là. C'était un moment que j'avais passé tout seul avec elle, qu'elle s'était blottie dans mon cou. avec sa petite respiration, cette petite tête vivante-là, qui avait un lien unique avec nous, venait de nous joindre comme ça. C'était inoubliable. C'était vraiment un beau moment.

  • Speaker #0

    Là, vous nous racontez l'expérience. Ça a l'air quand même assez smooth. Mais Louis-Vincent, quelques jours après l'accouchement, quand on s'est parlé, t'étais quand même assez ébranlé de ce que tu avais vu. Est-ce que tu te souviens de ça ?

  • Speaker #1

    Oui. La douleur de Boyana était... C'était intense. C'est sûr que je n'avais jamais vu dans un état pareil. Je ne pouvais pas m'imaginer nécessairement. C'est dur de s'imaginer que ça puisse être aussi intense que ça. Puis les moments de chaque contraction, je trouvais ça tough un peu. Au moins, j'avais le sentiment de pouvoir la soulager et tout, mais de l'entendre crier, de transpirer, des prises par la douleur comme ça, c'était quand même assez intense. Puis c'est surtout la durée aussi. Une, bon, ça va. Deux, après ça, on nous a dit que ça a été rapide quand même, mais pour moi, on trouve le temps long. Puis à mesure que ça progressait, je me disais, bon, peux-tu la coucher maintenant ? Bien, évidemment, c'est pas comme ça que ça se passe, mais... J'étais quand même très, très content que ça se termine à un moment donné. Non, ça n'a pas été facile, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Je pense que les sages-femmes aussi, ça te rassurait de voir la réaction ou leur manque en fait de... Ils n'étaient pas stressés.

  • Speaker #1

    Zéro, zéro. Aucunement stressés. Tu sais, ils étaient super positifs. Elles faisaient ce qu'elles avaient à faire de leur côté et tout. Puis elles laissaient le travail se faire faire. Bref, j'ai quand même été vraiment content qu'elle m'arrive finalement. Et puis, boy, il y en a qui... qu'elle reprenne finalement toute sa joie, son énergie, puis à quel point elle était contente aussi de rencontrer moi.

  • Speaker #0

    Ça te rend émotive d'entendre ton jeune raconter ça ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est vraiment... C'est tellement beau parce que c'est ça, on était un... Même encore aujourd'hui, ça ne fait pas très longtemps qu'on est ensemble. Ça nous a vraiment rapprochés définitivement. Ça a été très, très fort, puis en même temps très juste. On dirait que c'était normal qu'on vive ça. C'est ça qui est spécial. Pour vrai, là, ça fait un peu... C'est ésotérique, mais j'ai vraiment l'impression que c'est Emma qui nous a réunis. Elle nous a choisis comme parents. Du premier moment où il y avait une petite fenêtre, elle était comme Ok, là vous avez le temps de vous connaître, j'arrive. Puis même son accouchement, je trouve que c'était ça. Autant que c'est très dans sa petite bulle, très à son image. Ma grossesse aussi était dans la bulle. Puis en même temps, c'était déterminé du moment. Puis on le sentait en fin de grossesse. On avait vraiment le feeling que non, tout allait bien. C'était pop. pressée de sortir tout de suite, mais ça en venait. Puis elle savait ce qu'elle faisait. Il y avait vraiment cette confiance entre nous trois qui était très, très présente.

  • Speaker #0

    Quand on donne naissance, Boyana, on n'est pas toujours à notre meilleur. Ce n'est pas toujours le moment où on se sent le plus sexy de notre vie. Comment ça se passe, donner naissance avec un compagnon de vie qui est avec nous depuis très peu de temps ? Est-ce qu'il y avait encore des petites gênes de ton côté ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'on est tellement pris dans le moment qu'on ne pense plus à ça. On est vraiment, on tombe dans un espèce de monde parallèle. Je pense que ça, ça nous aide beaucoup aussi à ne pas trop se soucier de. Mais ce qui est extraordinaire, en fait, c'est vraiment après que j'ai réalisé qu'en étant sous ma couverture, il n'y a personne qui nous a vus accoucher.

  • Speaker #0

    Ça s'est passé vraiment elle et moi. On a vraiment eu notre intimité. Il n'y a personne. Il y a juste sa sache-femme qui, une fois de temps en temps, glissait sa main pour prendre le pouls de bébé. C'est tout. Il n'aurait pas fallu qu'on défasse ma couverture. Même visuellement, il n'y a pas eu de... Louis n'a rien vu. Il me voyait moi. Il pouvait voir ma face. Mais c'était au-delà de lui. Je pense que je n'aurais pas voulu que personne rentre dans ma bulle à ce moment-là. En termes de couple, c'est ça. C'est sûr que c'est une inquiétude souvent de se dire, l'accouchement en tant que tel, c'est une grande étape pour un couple.

  • Speaker #1

    Bien, Bayana, je la trouvais vraiment très belle en grossesse. Moi, je trouvais ça beau. Vraiment, je la trouvais super naturelle. Je trouvais qu'elle avait un beau corps. C'était une super belle bédaine et puis pendant l'accouchement, j'ai trouvé encore belle, même en souffrance mon amour. Puis je la trouvais vraiment, vraiment bonne. J'ai trouvé que tu as récupéré super rapidement et tout. Je pense que ça a gros passé par l'attitude. On avait des bonnes habitudes de vie, on a repris nos bonnes habitudes de vie aussi et tout.

  • Speaker #0

    Ça d'ailleurs, j'aimerais ça nommer ça aussi, la question de l'âge. On nous fait très peur là-dessus. C'est sûr qu'il y a vraiment des cas pour qui c'est des enjeux réels, l'âge pour plein de raisons. Mais moi, au contraire, je trouve que ça a été qu'un avantage d'avoir des enfants plus tard. Vraiment, j'ai l'impression d'avoir accouché vraiment... Déjà, je pense qu'on a des mémoires, que ce soit physiologiques ou générationnelles ou je ne sais pas. Mais j'avais un feeling de j'ai déjà fait ça plein de fois, je sais comment ça marche Mais aussi, j'ai accouché comme une femme de 40 ans qui connaît son corps et qui se connaît. Fait que je pense que... Ça joue aussi beaucoup, beaucoup dans la préparation. Puis j'aurais pas eu le même accouchement, c'est sûr, à 30 ans. Ce qui a aidé aussi, c'est que la priorité devient le bébé. Fait que c'est pas tant moi qui ai besoin de la bulle, c'est mon bébé. Ça aide, je pense, à prendre position. Et ça aussi, c'est quelque chose dont tu parles beaucoup, Annie. La naissance, c'est la naissance d'un enfant, là. Et c'est fou comment on est détaché de ça, là. Déjà, on pense beaucoup à la mère, c'est évident, parce que c'est elle qui accouche. Puis dans le système médical, on pense juste, en fait, au volet médical. On se dit, on va essayer de réduire le risque. On va adresser les statistiques plutôt qu'adresser quelqu'un qui est devant nous, puis qui a vraiment un contexte propre à elle. Et c'est là, on l'a vu clairement, entre le suivi sage-femme et le suivi médical, c'est deux mondes. Puis si on amène ça plus loin en disant, c'est au-delà de la mère, c'est un enfant. Puis je pense que ça aide à mettre beaucoup, beaucoup de choses en perspective. Ça fait que ça, ça a aussi beaucoup joué. Et aussi avec l'âge, bien, en fait, aujourd'hui, j'ai les meilleures habitudes de vie qu'avant. Ça fait longtemps que je ne bois plus d'alcool. Louis, il ne boit pas non plus. On est actifs. Puis tout le volet aussi de gestion de mes émotions, du stress, peu importe, je me connais bien. Donc, ça peut être vraiment un avantage, l'âge. Et je suis très heureuse d'avoir eu... Ce petit bébé à 40 ans, aussi comme mère, je me vois aller et je suis fière de moi. Je n'ai pas la science infuse, mais je pense que l'intuition, c'est ce qui prend le plus de place dans comment je gère ça. Je me dis que j'y vais au meilleur de mes capacités, de ce que je juge être bon pour ma fille. Honnêtement, je pense que ça se passe bien. J'ai nommé un peu les irritants face au monde médical, mais de façon générale aussi. Les opinions des gens, c'est quelque chose que chaque mère se... On est confronté à ça, que ce soit ce que ton bébé fait ces nuits, l'allaitement, mon Dieu, c'est toute une question. Moi, ça va super bien, mais je sais que c'est quelque chose que beaucoup de femmes ont à justifier ou à expliquer. Puis le mot d'ordre, c'est ne mettez pas une femme dans une situation où elle doit justifier des choses. À un moment donné, ça devient, on sait ce qu'on a chacune à faire, ce qui est juste pour nous, peu importe.

  • Speaker #2

    Boyana, tu étais très motivée à avoir un accouchement naturel, physiologique. Qu'est-ce qui intérieurement ? te motivait en lien avec ça ?

  • Speaker #0

    Déjà, le contexte dans lequel on était était très positif à ça, très encourageant, avec les sages-femmes, avec toi, avec notre entourage. Ça, c'est déjà un très gros point de départ. Louis aussi a vraiment embarqué avec moi. Je pense que l'éducation aussi, ça joue beaucoup. Moi, j'ai eu la chance de baigner à travers ma soeur pendant 15 ans là-dedans. Puis après ça, ça m'a ouvert cet intérêt-là. J'ai absorbé beaucoup d'informations, j'ai eu des conversations. Puis après ça, on a les cours prénataux, la formation au paléo, les lectures, les podcasts comme le tien aussi, qui permet vraiment de démystifier un peu aussi ce que c'est. Les réseaux sociaux aussi, il y a beaucoup de contenu autour de la naissance positive. Il y en a pour tous les goûts, il y en a de tous les niveaux graphiques si on veut, mais c'est très instructif aussi. Puis je pense que c'est très important ce volet-là d'éducation, de sensibilisation, parce que ça reste... Encore très méconnue, la magie, mais la mécanique aussi de l'accouchement. C'est important de connaître les choix qui s'offrent à nous, les alternatives. C'est tout ça, puis sans ces informations-là, c'est difficile de faire un choix qui est éclairé. J'ai l'impression qu'il y a cette association qu'on fait, que naturel, ça veut juste dire sans péridurale. Donc, c'est la fille qui est dans un accouchement à l'hôpital, puis au moment où l'anesthésiste arrive, elle dit non, merci, je préfère le toffer. Ça amène ça juste à une question d'antidouleur. Je pense qu'on passe un peu à côté de c'est quoi. Cette douleur-là, elle doit être mise en contexte. Et ça démontre, c'est ça, qu'il y a encore beaucoup de méconnaissances autour de l'accouchement physiologique.

  • Speaker #2

    Oui, parce que souvent, on confond accouchement naturel sans péril et accouchement physiologique, où là, on respecte vraiment tous les processus, dans le fond. C'est ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment, exactement. Puis c'est vrai qu'on les confond, mais je pense que naturellement, c'est ça qu'on a envie de vivre l'expérience complète. C'est vraiment... l'accouchement physiologique qui nous parle. Je dis ça aussi parce que, de mon expérience personnelle, c'est à mon accouchement, quand j'en parlais, j'ai eu des retours super positifs, mais il y a eu aussi souvent des Ah, mais toi, on sait bien. Ou C'est tellement toi. Comme si c'était une question juste de personnalité ou de conviction. Puis je trouve que c'est un peu comme quelqu'un qui, il y a 20 ans, dirait qu'il mange bio, puis qu'il fait du compost, puis qu'il va au travail en vélo. C'est toutes des choses aussi, aujourd'hui, qui sont très mainstream. Parce qu'on est sensibilisé, on est plus conscient. Puis je pense que, de la même façon, dans 20 ans, j'espère moins que ça, on va beaucoup mieux comprendre l'impact positif de l'accouchement physiologique et les bienfaits pour le bébé et la maman. Oui,

  • Speaker #2

    parce que toi, le fait de faire équipe avec ton bébé, et là, si vous m'entendez, des petites variations dans la voix, actuellement, c'est que je suis en train de me bercer. Avec Emma, en même temps que je vous parle. Fait que donc, toi, tu avais aussi un très grand désir de faire équipe avec ta fille. Ça faisait partie de tes grandes motivations.

  • Speaker #0

    Exact, c'est ça. Je voulais vraiment avoir cette liberté de mouvement. En fait, ça, c'était vraiment l'ancrage pour cette philosophie-là ou cette façon de voir les choses. Donc, je voulais avoir la liberté d'action et de mouvement complète durant le travail pour travailler avec elle. Puis, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup dans les récits de naissance. On l'entend souvent sur ton podcast. Une envie de bouger pendant le travail, de changer de position, c'est très instinctif, c'est dans le corps. Même faire des sons, tout ça. Donc, c'est sûr que si j'avais été déclenchée, j'avais accepté ce qu'on me proposait et ce qu'on me recommandait de me faire déclencher, bien là, j'aurais pris, c'est sûr, la péridurale, parce que là, c'est des hormones artificielles, donc c'est extrêmement souffrant. La péridurale, des moniteurs sur le ventre, solité dans le bras, c'est des machines autour, ça aurait été beaucoup plus difficile d'avoir cette liberté-là. et de préserver ma bulle aussi, c'est super invasif. Ce qui m'encourageait aussi dans ce sens-là, quand j'étais enceinte, il y avait beaucoup de beaux récits d'accouchement qu'on me racontait, des femmes qui ont vraiment tripé, qui étaient en transe, qui ont vraiment vécu des expériences incroyables. Puis il y avait certes... C'est un cas où c'était moins positif, mais c'était toujours lié à des situations où les femmes avaient reçu des interventions médicales. Soit des interventions qui finalement n'étaient pas nécessaires, donc qui comme moi par exemple se faisaient encourager de déclencher, bon moi c'était mon âge, mais ça peut être le bébé est trop petit, le bébé est trop gros, finalement le bébé est bien correct. Ou encore, ils vont suite à ces interventions-là avoir des réactions négatives, il peut y avoir des effets secondaires. Là, il faut contrebalancer avec autre chose. Ça fait que ça engendre une série d'interventions. Ça fait que je voyais vraiment dans ces récits-là, des liens de cause à effet très clairs, puis ça confirmait juste que je voulais éviter ce chemin-là autant que possible. Parce qu'en médical, on essaie beaucoup de limiter le risque, mais la réalité, c'est qu'on n'en a pas de contrôle. On ne sait pas comment on va réagir, comment ça va aller. Donc, c'est vraiment un choix à faire à chaque croisement du chemin. Durant l'accouchement, c'est une décision à chaque étape, mais c'est sûr qu'une fois qu'on met le pied dans l'engrenage, ça devient beaucoup plus... C'est difficile de revenir en arrière. Je voulais donc limiter autant que possible les interventions pour cette raison. J'avais aussi très peur de cette éventualité-là aussi, qu'il y ait des interventions médicales. Donc, quand j'ai fait les plans de naissance, donc le plan de naissance de base, si on veut, et il y a celui pour les césariennes, je ne cacherais pas que sur le coup, j'ai pleuré un petit peu parce que je ne souhaitais vraiment pas ça. Ça me faisait très peur, mais ça a été un exercice important à faire pour encore une fois comprendre Nos options, les choix qu'on pouvait faire, on en a parlé avec la doula, avec les sages-femmes, donc on était bien préparés. Ça a permis aussi de mieux comprendre en quoi ça consiste, mieux comprendre où est-ce que j'avais aussi mon pouvoir, même dans une situation comme ça, puis d'accepter aussi cette éventualité-là, de faire le deuil d'avance aussi qu'il pourrait y avoir quelque chose qui arrive, mais sachant que rendu là, Si c'est ce qui est pour le bien du bébé ou de moi, on se questionne même pas, on va de l'avant. Je voulais pas non plus démoniser ou avoir peur des interventions parce qu'on est chanceux d'avoir ces back-ups-là, mais je préfère rester ça, pas trop y penser, puis mettre ça de côté. Puis justement, au niveau du contrôle, surtout après l'avoir vécu, c'est clair à quel point je pense qu'on a besoin de se sentir pendant l'accouchement en contrôle de son expérience, en confiance. en sécurité. C'est toutes des choses que je retrouvais en ayant la paix pendant mon accouchement. Je voulais la paix, non, je voulais le silence. Je voulais qu'on me laisse tranquille. C'est comme ça que je réagis aussi quand je vis des périodes de stress, des choses difficiles. Je me referme sur moi-même, il y a un shutdown, tout se passe à l'intérieur. Puis à l'inverse, je comprends, c'est sûr qu'il y a des femmes pour qui c'est dans un environnement médical qu'elles vont se sentir en contrôle parce que l'environnement est contrôlé, parce qu'il y a des gens de confiance. Puis c'est vraiment... à chacune, je pense, de se poser ces questions-là puis réfléchir un peu aux éléments qui pourraient nous aider à créer vraiment un environnement où on se sentira bien dans son expérience.

  • Speaker #2

    Yana, maintenant que tu es rendue en post-natale, qu'est-ce que tu dirais qui t'aide le plus ?

  • Speaker #0

    Un concept, finalement, qui m'a énormément aidée, c'est celui du quatrième trimestre. On en parle de plus en plus et tant mieux. C'est cette idée, en fait, simplement que le bébé est sorti de nous, mais il fait encore partie de nous et nous de lui. Dans le fond, on est un. C'est un côté très fusionnel qui relativise beaucoup de choses. Dans mon cas, je suis très à l'aise de l'avoir dans ma bulle, ce côté justement fusionnel, sans tomber dans la surprotection, mais de la considérer encore comme faisant partie de moi. Puis je pense que d'avoir cette proximité avec bébé, ou du moins de garder ça en tête que c'est normal, ça aide à relativiser beaucoup, beaucoup les choses, puis à gérer les attentes aussi par rapport à ce qu'on pourra faire ou pas, une fois que le bébé arrive. Donc... Puis à partir de là, on l'adapte chacune comme ce qui fait du sens pour nous. Il faut garder sa santé mentale. Moi, je sors tous les jours avec elle. Elle fait sa sieste, moi j'écoute des podcasts. Je trouve des moments pour écrire ou je prends ma douche à tous les soirs aussi. Donc, c'est des choses qui sont vitales pour nous et c'est super important. On peut s'entraîner avec bébé. On peut laisser bébé pour aller faire ce qu'on a besoin de faire qui nous fait du bien. Donc, toutes ces options-là sont possibles. Le quatrième trimestre, vraiment, c'est une belle continuation de la grossesse.

  • Speaker #2

    Je vous remercie beaucoup. coups tous les deux pour votre confiance et votre partage.

  • Speaker #0

    Merci Annie.

  • Speaker #1

    Merci Annie, ça fait plaisir.

  • Speaker #2

    Tout un épisode dans lequel on entendait bien la détermination et la confiance de Boyana et de Louis également. J'espère que cela a pu t'inspirer. C'est avec émotion que je t'annonce que l'épisode 41, donc celui-ci, sera le dernier de cette première saison du podcast Enfanté librement sans se faire accoucher. La raison est simple, j'ai simplement besoin de reprendre mon souffle. Je n'ai jamais pris le temps de te raconter à quel point créer un épisode par semaine, c'était vraiment beaucoup de travail. Peut-être que tu es en mesure de l'imaginer. Et évidemment que je ne suis pas toute seule dans cette expérience, peut-être que tu t'en doutes. Il y a Marie, mon assistante, qui m'accompagne dans la réalisation de mes 300 millions de projets. Si tu me connais, tu sais que ça fait partie de mes défis, c'est-à-dire que j'ai beaucoup, beaucoup d'idées et j'ai le désir de créer dans ma vie souvent beaucoup, beaucoup, beaucoup. Donc, Marie est là toujours à mes côtés pour m'aider à réaliser toutes les idées qui me parviennent à tous les jours finalement. Il y a aussi ma maman, Claire, qui m'offre un soutien indéfectible depuis les tout premiers balbutiements de Opaleo. Et les podcasts n'ont pas fait exception à la règle. Elles nous aident de façon régulière au niveau, entre autres, de la correction des textes. Isaac, fils numéro 4, m'aide aussi pour le montage des épisodes. Il y a également Mélanie, ma technicienne sonore préférée, qui s'assure que la qualité de ce qui entre dans tes oreilles soit la plus optimale possible. Peut-être as-tu déjà remarqué que la qualité sonore du podcast était assez exceptionnelle. Si oui, Ce n'est pas grâce à moi, ça ne fait pas du tout partie de mon expertise, alors tout ça est grâce à Mélanie. Alors tout ça pour dire que tout le monde ensemble, on passe en moyenne environ 24 heures de travail à chaque semaine pour t'offrir ce contenu d'une qualité exceptionnelle. Donc tout ça pour dire qu'avec le printemps qui s'installe doucement, je ressens le besoin de ralentir le rythme et de reprendre mon souffle. Et ce n'est qu'un au revoir puisqu'on va se retrouver à quelque part à la fin de l'été. Là, je le sais que normalement, je devrais être en mesure de te donner une date précise. D'habitude, c'est comme ça que ça fonctionne dans les podcasts. On nous dit de retour à telle date. Bien écoute, je vais être complètement transparente avec toi présentement au moment d'enregistrer cette conclusion. Je suis tellement brûlée que je n'ai pas l'énergie pour regarder mon calendrier et voir quelle sera la date du retour. Donc, je vais décider ça dans le courant des prochaines semaines. Retour, il y aura. Ça, c'est absolument certain. D'ailleurs, je te le dis tout de suite, il y a déjà plusieurs épisodes qui sont enregistrés au moment où je te parle. et ce sera une deuxième saison de fou encore avec des témoignages qui vont vraiment t'inspirer, te faire rire te faire parfois pleurer aussi parce qu'on va se le dire parfois c'est très émotionnel comme partage donc tout ça pour dire que je ne connais pas la date mais ça ira à quelque part à la fin de l'été si tu veux être dans les premières personnes qui seront averties, tu peux me suivre sur les réseaux sociaux C'est possible aussi, évidemment, de mettre simplement un suivre sur la plateforme de podcast que tu utilises de façon à pouvoir être avisé aussitôt que le prochain épisode va sortir. Et pendant l'été, évidemment, tous les cours prénataux, la préparation virtuelle, le programme au paléo, tout ça continue à rouler. D'ailleurs, il y aura des séries de rencontres en direct prénatales qui auront lieu du 7 mai au 11 juin ainsi que du 9 juillet au 13 août en direct avec moi. Il est toujours temps de t'y inscrire. Même chose pour le programme postnatal, tout continue à rouler et il y aura d'ailleurs dans le courant des prochaines semaines beaucoup de... coups d'ajout qui seront faits dans le cours sur le sommeil. Est-ce que tu savais qu'il y avait un cours sur le sommeil dans Opaleo Postnatal ? Peut-être que non. Présentement, au moment où je te parle, je suis en train de faire une certification pour devenir consultante en sommeil et je fais aussi plusieurs autres formations sur le sommeil en même temps parce que j'ai vraiment envie d'ajouter dans le programme Opaleo Postnatal plus d'outils en lien avec ça. Alors, si tu fais actuellement partie de la gang postnatale, sache que j'aurai besoin de faire des cas cliniques très bientôt et évidemment que je vais choisir mes familles dans ma gang du programme au paléo postnatal. D'ailleurs, je t'invite à venir découvrir le programme. Si tu as envie, tu peux également t'inscrire. À l'atelier gratuit Les super pouvoirs de ton bébé, il y aura plusieurs ateliers d'ici la fin de l'été. Il y a un atelier Les super pouvoirs de ton bébé en direct à chaque mois. Donc, si tu as envie de découvrir tous les outils que je peux t'offrir pour pouvoir t'aider, t'accompagner dans la première année de vie de ton bébé, je t'invite à t'y inscrire dès maintenant. Un autre atelier gratuit qui continue à rouler, ce sont les 11 clés pour une naissance facilitée. C'est un programme extraordinaire qui présentement est en mode gratuit. Et d'ailleurs, peut-être que je ne te l'ai jamais dit, mais c'est une formation, une préparation qui a été pendant longtemps payante, qui maintenant est en mode gratuit. Encore pour l'instant, pour être complètement honnête, probablement que ça va finir par changer, mais là encore, on n'a pas encore déterminé de la date à laquelle le programme redeviendra payant. Donc, si l'un ou l'autre de ces deux ateliers gratuits t'intéresse, tu peux aller dès maintenant dans la description de l'épisode pour pouvoir t'y inscrire à l'instant. Donc, tout ça pour dire qu'on reste en contact à travers les programmes pré-et post-nato, à travers les ateliers gratuits. Je t'invite à revisiter également les épisodes de podcast et évidemment à les partager. N'hésite pas à envoyer par exemple ton épisode préféré à une personne que tu connais qui attend un bébé ou si tu fais partie de groupes par exemple de parents sur Facebook. N'hésite pas à partager les épisodes que tu as particulièrement aimés en lien par exemple avec les questions qui sont posées. Chaque petit geste que tu poses pour pouvoir me soutenir dans la création de ce super contenu m'aide. Ça peut être de laisser un commentaire sur ta plateforme d'écoute préférée, ça peut être de partager un épisode que tu as particulièrement aimé, d'aller mettre un beau 5 étoiles, tout ça fait une différence pour moi. Dans mon travail, dans ma création de contenu, ça me fait vraiment vibrer, ça me donne du courage pour la suite de l'aventure. Et d'ailleurs, comme nous serons dans la préparation de façon active de la prochaine saison, dans le courant des prochaines semaines, n'hésite pas à me faire un coucou si tu as envie que j'aborde un sujet en particulier. par exemple, dans le cadre d'un prochain épisode solo. Alors voici, voilà, je te souhaite un magnifique été. Ça me fait comme toute drôle de te dire ça, parce qu'écoute, habituellement, j'enregistre pour toi une introduction, une conclusion à chaque semaine. Et là, on se retrouve finalement à se dire au revoir pour quelques semaines. Je te souhaite vraiment de prendre du temps pour toi, d'avoir des moments de repos, peut-être même des moments où tu t'ennuies un peu. Ce serait quand même assez formidable. Je te souhaite de passer des bons moments avec ta famille, des moments de lenteur, des moments de douceur. Et j'ai déjà hâte de te retrouver à la fin de l'été pour le prochain épisode.

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Au plaisir de t’accompagner,


Annie Bhérer

Ta Doula Ostéo


SUJETS ABORDÉS DANS CET ÉPISODE


INTERVENTIONS PENDANT L’ACCOUCHEMENT


ASTUCES UTILISÉES


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu entendras l'histoire de la naissance de Emma. Ses parents avaient d'abord prévu qu'elle naîtrait en milieu hospitalier à l'aide d'une sage-femme. Puis, dans le courant de la grossesse, Boyana et Louis ont changé d'idée. Ils ont décidé que l'expérience aurait plutôt lieu à la maison de naissance. Et nouveau revirement de situation en plein travail. Alors que Boyana était en contraction, Elle a décidé qu'elle voulait rester bien enmitouflée dans sa couette à quatre pattes dans son salon. Dans les prochaines minutes, tu découvriras l'histoire fascinante de ce super trio. Et d'ailleurs, comme tu l'entendras, bébé Emma a tenu à disper vocalement à l'enregistrement de l'épisode. Tu entendras ses partages à quelques reprises.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast de Annie Béreer. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international.

  • Speaker #2

    À ce jour,

  • Speaker #1

    elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir.

  • Speaker #2

    Voici...

  • Speaker #0

    Mais on se connaissait aussi en même temps depuis longtemps.

  • Speaker #2

    Oui. En fait, Annie, tu fais partie de notre famille depuis 15 ans maintenant. C'est ma soeur qui, quand elle est tombée enceinte de sa première fille, a fait ta rencontre, puis tu l'as accompagnée à travers sa grossesse. Puis ça a été vraiment un éveil pour elle autour de l'accouchement physiologique, qui est devenu même une passion pour elle. Elle a eu deux accouchements naturels. Et c'est quelqu'un qui, quand il y a un sujet qui l'intéresse, il s'y intéresse à fond, puis elle est une très bonne communicatrice. Donc, ça a inspiré aussi beaucoup de gens autour d'elle après ça, de connaître un peu les autres alternatives par rapport à l'accouchement. Puis moi, ça m'habite depuis aussi 15 ans, vraiment.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça t'a mis de la pression d'avoir une soeur depuis, dans le fond, 15 ans ? Toi, tu savais que tu voulais avoir des enfants. On va en parler dans quelques minutes. C'est très clair pour toi. Est-ce que ça t'a mis de la pression de faire comme... Ma grande soeur a eu des beaux accouchements physiologiques. Est-ce que ça va être possible pour moi, par exemple ?

  • Speaker #2

    Non, je ne pense pas que la capacité était mise en question, mais c'est sûr que ça a été des très beaux exemples. C'était très inspirant, mais c'était surtout un souhait très fort que j'avais de pouvoir, moi aussi, vivre ça. C'était surtout ça. Je pense que j'aurais été déçue si, là, on vole le punch. Ça a été un accouchement naturel, mais je pense que j'aurais été, oui, déçue. Puis en même temps, il y a des choses qu'on ne contrôle pas. Mais oui, oui.

  • Speaker #0

    Et de ton côté, Louis-Vincent, est-ce que tu avais, avant de rencontrer Boyana, est-ce que tu avais des envies un jour de vivre un accouchement physiologique ou c'était quelque chose dont tu n'avais jamais entendu parler ?

  • Speaker #1

    Non, du tout, du tout, du tout. Je n'étais pas rendu le loup dans ma réflexion, mais pas du tout. Déjà, d'avoir un enfant, c'était une conversation à avoir avec une personne. Non, je n'avais jamais entendu parler de ça du tout.

  • Speaker #0

    Et là, vous êtes en relation depuis assez peu de temps. On va dire que vous êtes un couple assez jeune. Et votre histoire est vraiment intéressante. Parce que quand vous vous êtes rencontrés, Bayana, toi, ton chemin était tracé. T'étais à un moment de ta vie où tu te disais, Moi, peu importe, je suis rendue là, je vais avoir un bébé.

  • Speaker #2

    Pas mal, oui. Ça fait même pas deux ans qu'on est ensemble. Avec un bébé de six mois, donc on voulait se faire le calcul. Puis quand on s'est rencontrés, j'avais 39 ans. C'était plus qu'un souhait, c'était clair que je voulais des enfants. J'étais rendue clairement là. Donc, tu étais mise sur la table dès le départ.

  • Speaker #0

    Mise sur la table, est-ce que c'était comme une condition ? C'était plus genre, si tu as envie qu'on continue à se voir, ça fait partie de mes attentes ? Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #2

    Oui, je pense que c'était déjà être juste très transparente sur le fait que... On s'est rencontrés sur Tinder. Donc, j'ai pas juste coché la case. C'était vraiment décrit dans ma description que je voulais une famille. Et avec mon âge, c'est un peu évident que ça allait se passer dans un futur assez proche.

  • Speaker #1

    Dans sa description Tinder, en fait, c'était clairement inscrit que je cherchais à avoir des enfants, que ça l'habitait, je pense. Fait que ça soit inscrit comme ça, bon, je m'attends quand même à ce que une femme... Dans sa tranche d'âge, je puisse vouloir voir des enfants, c'est sûr. Elle, elle l'avait inscrit, mais ça ne m'a pas fait trop peur. Je l'ai tellement trouvé de mon goût que j'ai quand même décidé d'aller de l'avant et de vouloir faire sa connaissance.

  • Speaker #2

    Oui, autant c'est un souhait très, très clair. Autant, je n'étais pas non plus en mode désespérée de je veux absolument faire un bébé Je tenais ma ligne. Je pense que ce qui est important pour moi, surtout, c'est de savoir que nos souhaits étaient alignés. C'est plus, quoique ce n'était pas évident, parce que Louis n'était pas lui-même très clair. Il n'était pas capable vraiment de répondre à cette question-là. Parce que c'est une question vague, est-ce que je veux des enfants ? Le contexte joue beaucoup. Fait que c'est un peu un flou. On y revenait. Oui,

  • Speaker #1

    mais la discussion venait souvent, c'est sûr, sur le sujet. Très tôt, mais il y en a qui étaient très respectueuses et compréhensives par rapport à ma situation et la situation de contexte dans laquelle on était. Puis oui, quand la question venait, je restais quand même assez vague. Parce que dans ma réflexion, je n'étais pas rendu là du tout. Pour moi, c'était comme, oui, ça serait une possibilité. Mais pour moi, c'était une étape à la fois. On devait commencer à se connaître, établir une équipe un peu, un couple déjà en partant. Puis j'étais rendu au point où, oui, j'étais prêt à rentrer en couple. Puis là, on passait à la cinquième vitesse. Il était question. d'avoir un enfant. Puis je voyais que ça l'aidait vraiment beaucoup parce que c'est une discussion qui venait souvent. Mais c'était tellement fait quand même naturellement. Je ne trouvais pas que la discussion était lourde. Je la trouvais très compréhensive dans ma situation. Puis de part et d'autre, je pense que c'est une discussion qui était quand même assez facile à avoir. Mais il y avait une certaine pression qui grandissait.

  • Speaker #2

    Oui, c'est qu'en fait, j'ai regardé dans le calendrier pour le fun, c'était quoi le timeline exactement par rapport à ça. Et trois mois après notre rencontre, je me suis fait rappeler par le CHU Sainte-Justine pour faire des suivis de fertilité. Un an auparavant, quelqu'un de confiance m'avait vraiment encouragée. Puis elle m'avait dit, écoute, si pour toi c'est important, les enfants, va faire des tests. C'est question de savoir où est-ce que t'en es, puis tu pourras prendre une décision éclairée. Puis ça avait pris un an, j'étais sur la liste d'attente depuis une année. Et cet appel-là arrive, donc on est trois mois en transition. On commence à peine à être plus sérieux, si on veut, dans notre couple. Et moi, je fais mes tests, mes suivis. Et ça a pris un autre trois mois pour avoir le rendez-vous de suivi, pour savoir un peu qu'est-ce qu'il y en était. Puis lors de cette rencontre-là, ça démontrait vraiment que j'étais à la limite basse, si on veut, de ma fertilité. Le temps s'était écoulé. La vie me disait un peu, bon, tu as eu ton temps. C'est des affaires, mais là, c'est maintenant. Et là, j'ai vraiment paniqué parce que ça fait longtemps que je vais avoir des enfants, mais ça n'arrivait pas. Ce n'était pas biologique, mais comme beaucoup de couples qui vivent ça d'ailleurs. Donc, à l'intérieur de six mois, notre relation est passée de... On apprend à se connaître. Est-ce qu'on est aligné là-dessus ? Ah, bien là, moi, c'est tout de suite. Là, on n'est plus du tout dans la même situation. Et t'es un peu devenu, si on reste ensemble, t'acceptes un peu la chance, le risque, je ne sais pas comment on pourrait le tourner, mais la possibilité, en fait, qu'on aille un enfant ensemble. En même temps, je comprenais sa réalité. Je ne voulais pas le forcer non plus à vivre ça. Puis je considérais aussi dans ma tête d'autres options d'avoir un enfant tout seul. Fait qu'il y avait tout ça qui se plaçait.

  • Speaker #1

    Puis c'est venu avec une condition. À partir de ce moment-là, en fait, il était plus question de se protéger dans notre relation. Puis aussi, des tests de fertilité de mon côté.

  • Speaker #2

    Oui, parce qu'à partir de là, je ne pouvais pas concevoir que... On était un peu avant Noël. J'allais laisser passer les fêtes, le début d'année. Dans quelques mois, j'allais commencer des démarches de fertilité. Je ne pouvais pas laisser sur la table des possibilités de tomber enceinte. Qu'on continue à dater comme si de rien n'était, ça ne faisait pas de sens. Puis en soi, c'est un test aussi. Je veux dire, c'est sorti plus fort que moi. Je n'aurais pas eu le cœur de continuer à se voir. juste d'été. Puis si Louis, sa réponse, ça aurait été Ah non, il n'est pas question que je prenne une chance. On aurait eu la réponse aussi, tu l'aurais su, mettons. Ça fait que c'est un test aussi, des fois, comme la même façon que ça affichait où est-ce qu'on est dans notre vie, qu'on veut des enfants. Ça fait un filtre à l'entrée. Donc oui, le ton a changé quand même.

  • Speaker #0

    Que Louis-Vincent, ça fait six mois que vous êtes ensemble, là, il y a ça qui tombe. Yannick t'a dit Écoute, moi, à partir de maintenant, j'aimerais ça qu'on arrête de se protéger. Il y a probablement une partie de toi qui a eu envie de partir en courant à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Une bonne partie. Une bonne partie. Mais d'un autre côté, je me disais, puis Boyana me l'a dit quand même souvent, elle avait été en relation auparavant pendant une quinzaine d'années, elle avait essayé. Donc, elle m'avait dit, ça n'arrivera pas du jour au lendemain, si on est pour commencer à vouloir avoir des enfants et tout.

  • Speaker #2

    Puis j'avais 5 à 10 de chances de tomber enceinte, naturellement, c'est quand même très faible.

  • Speaker #1

    Donc, une partie de moi, je me disais, bien, il y a de très bonnes chances que ça n'arrive pas tout de suite. Et si ça serait pour arriver, c'est qu'on était vraiment dû. C'était rendu là. Et puis, j'allais passer des tests de fertilité au mois de janvier. En fait, le punch, c'est que six jours avant, Boyana avait tombé enceinte.

  • Speaker #2

    Premier cycle, c'était plus que dû. Je pense que c'était vraiment bien aligné. Oui.

  • Speaker #0

    Et quand vous avez vu tous les deux le test de grossesse passer au positif, est-ce que c'était juste de la joie ou il y a eu un peu de haut secours ?

  • Speaker #1

    J'ai été vraiment, vraiment surpris. Boyana m'a accueilli avec deux cadeaux. Il y avait un grand sac et un petit paquet. Dans le petit paquet, il y avait le test de grossesse. Puis, dans les premières, peut-être la première seconde, je me suis dit, bon, est-ce qu'elle m'annonce qu'elle a le COVID ?

  • Speaker #2

    Ça ressemble.

  • Speaker #1

    Ça ressemble drôlement. Puis, je ne m'y attendais vraiment pas du tout. Ça a vraiment pris quelques secondes avant que je comprenne que, OK, Boyana, tu es enceinte. Puis, elle était toute heureuse. Puis, j'étais heureux. J'étais sous le choc un peu aussi quand même. Rapidement, peut-être la première semaine, ça fait son travail un peu. Je me suis dit, bien écoute, j'en suis revenu qu'on était dû, puis que je me sentais vraiment... avec la bonne personne à ce moment-là pour vivre ça.

  • Speaker #2

    Dans le deuxième sac, c'était un gâteau au chocolat.

  • Speaker #1

    Un gâteau au Mickey.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Pour adoucir.

  • Speaker #2

    C'est vraiment la nouvelle. La nouvelle. Mais je me rappelle que tu m'avais dit aussi que tu étais heureux pour moi, puis c'était beau parce qu'en même temps, je pense que dans ton processus à toi, il y avait aussi de me voir vivre beaucoup d'émotions à travers ça, puis je pense qu'il y avait vraiment un soulagement presque de savoir que c'était arrivé. Oui. Tu avais comme cette aptitude à être heureux de la situation sans comprendre nécessairement ce que ça va impliquer pour nous. Parce qu'on était encore une fois un nouveau couple, on n'habitait pas ensemble. Et ça faisait six mois qu'on se connaissait. Donc, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et là, j'imagine qu'entre-temps, vous avez déménagé aussi.

  • Speaker #2

    Pas tout de suite. On a déménagé, j'étais six mois enceinte. Donc, c'était à la fin du printemps. On a quand même parti une bonne partie de la grossesse en n'habitant pas ensemble. On se voyait la majorité de la semaine. C'est un entre-deux aussi d'avoir chacun un peu notre routine en même temps. à travers ce tape-up. Plus mal, dans le fond, ça faisait partie aussi de la transition, de déménager ensemble. Je pense que ça nous a permis aussi de préparer notre espace de vie ensemble, donc ça a été vraiment bénéfique. Puis moi, j'habitais au pied de la montagne, ça me permettait de continuer à faire des marches en montagne. De mon côté, la grossesse s'est super bien passée. Je n'avais pas vraiment de symptômes, j'ai beaucoup de chance pour ça. Le télétravail, je trouve que ça aidait beaucoup parce qu'on est chez soi, puis on peut vraiment suivre son rythme. La grossesse, c'est vraiment un retour vers des besoins physiologiques de base. Tout est dans l'instant, que ce soit de manger, aller aux toilettes, dormir. En soi, c'est une belle préparation aussi, je trouve, à la naissance, puis ensuite à la rencontre de notre bébé, parce qu'on comprend mieux ce que notre enfant vit. Donc, non, ça a été assez zen. Et effectivement, c'est ça, on était avec Sage-Femme, et on est venus le voir aussi pour l'autonomie. Donc, ça a été vraiment un suivi très, très... personnalisés, beaucoup de soutien. On a vraiment apprécié ça les deux. Ça nous a vraiment permis de développer une très belle relation avec le bébé parce que je suis tombée vraiment en mode très introvertie, très dans ma bulle avec bébé, mais l'autonomie nous a permis d'inclure Louis dans notre petite bulle puis vraiment commencer notre plan.

  • Speaker #0

    Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée.

  • Speaker #1

    Pour l'autonomie, ça a été vraiment une révélation. J'avais jamais entendu parler de cette aventure-là. Puis ça a été une super découverte. Pour vrai, j'ai vraiment, vraiment aimé ça. Ça a été mon coup de coeur, je pense, de la grossesse. Ça, puis l'accouchement. Tu sais, les gars, je pense qu'on a le sentiment de devenir père, vraiment, quand on voit l'enfant. Mais j'ai eu le sentiment de pouvoir déjà connecter avec bébé à ce moment-là. Ça a vraiment été très, très particulier. Puis de développer une relation déjà avec... Tout ce bébé-là, c'était vraiment le fun.

  • Speaker #2

    Oui, c'était vraiment magique. On venait aux séances, puis elle réagissait tellement fort, bébé, au toucher de Louis. Puis c'était vraiment extraordinaire comme expérience. Puis pour revenir à ma soeur, donc elle, ça l'a fait de l'autonomie avec ses deux filles. Bien, moi, je les ai vues grandir, ces enfants-là, mais Louis les connaît aussi maintenant. Et on en parle souvent parce qu'on est émerveillés de les voir. Il y a vraiment quelque chose dans leur développement. C'est des enfants qui ont une forme de confiance en eux, en la vie, qui est très belle à voir. Puis c'est vraiment super de passer du temps avec eux. et de les côtoyer. Ce n'est pas juste une philosophie à laquelle on peut adhérer, on a pu la constater aussi. Je pense que ça venait vraiment rajouter à notre souhait de développer ce lien-là avec bébé.

  • Speaker #0

    Et dis-moi, quand Boyana est arrivée en disant Moi, je veux donner naissance en maison de naissance parce que c'était ça le plan initial, vous allez voir qu'il y a eu beaucoup de rebondissements dans leur histoire. Est-ce qu'il y a une partie de toi qui a fait comme Eh, pas certain que je suis confortable ou c'était très bien pour toi ?

  • Speaker #1

    Il y a une partie de moi quand même qui n'était pas tout à fait… à l'aise avec ça. Mais j'étais ouvert à l'idée d'aller voir les premières rencontres.

  • Speaker #0

    Elle est contente.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et là, tu savais qu'en faisant ce choix-là, c'était nécessairement vers un accouchement naturel que vous vous en alliez. Ça, c'était clair pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Au début, la première option, c'était d'accoucher quand même à l'hôpital. Ça, ça me réconfortait aussi.

  • Speaker #2

    Avec sa chambre.

  • Speaker #1

    Avec sa chambre, mais à l'hôpital. Donc, je me disais, au moins, s'il y a un pépin, un imprévu qui arrive, on a accès rapidement au... aux soins. Puis, on nous a présenté les options qui étaient aussi d'y aller en maison de naissance et tout. Puis, on a visité les lieux. On a vraiment aimé les deux quand même, l'endroit, le style d'environnement aussi qui était beaucoup plus humain.

  • Speaker #0

    Merveilleux. Et là, le jour, le grand jour arrive de la naissance d'Emma. Et là, vous décidez de faire un début de travail à la maison. Comment tout ça s'enclenche ?

  • Speaker #2

    Je tombe dans le protocole des femmes de 40 ans et plus avec mon âge très avancé. On m'en avait avisé dès le départ qu'à 39 semaines, on allait m'encourager à déclencher le travail, qu'il y allait avoir plus de suivis en fin de grossesse. Mais normalement, si tout va bien, si les indicateurs sont bons, on peut garder la ligne d'un accouchement physiologique. Donc, ça a été le cas. Il y a eu beaucoup de suivis. C'était correct, c'était le fun de savoir que le bébé va bien, mais en même temps.

  • Speaker #0

    Tu fais de la compétition à ta maman. Qu'est-ce que tu as envie de nous raconter là-dessus ?

  • Speaker #2

    Elle veut nous partager son expérience. Moi, ce que je pense qu'elle veut nous dire, c'est qu'en fin de grossesse, il y a une espèce d'inacalmie, un calme vraiment avant la tempête. Je pense que le bébé se repose, il prend ses forces parce qu'il y a quelque chose de gros qui s'en vient. Et là, au lieu d'être à la maison en train de relaxer, on va aux deux, trois jours à l'hôpital faire des suivis. Je vais en fait faire de l'acupuncture pour essayer de déclencher le travail parce que le terme approche. Et finalement, j'ai attrapé la COVID pour mon 40 semaines. En fait, ça a été très bénéfique parce que ça nous a donné deux jours à la maison qui nous ont permis de nous reposer au final. Et suite à ça, dans le fond, les sages-femmes m'ont encouragée d'essayer. d'aider en fait le travail à débuter. Ça a été avec un ballonnet. C'est pas très agréable, mais ça a quand même bien été. Et ça a fait de son travail. Il y a une dilatation qui s'était faite. Et dans le format sage-femme, elle m'a aussi fait un stripping en retirant le ballonnet. Et j'ai perdu mes os à ce moment-là. Donc, ça n'arrive pas normalement. Elle m'avait déjà dit que si jamais ça arrive, c'est qu'on est vraiment dû, parce que ça prend plus que ça habituellement pour que les os percent. Donc, j'étais très, très, très joyeuse en fait de vivre ça. J'étais avec ma mère à ce moment-là, mais lui nous avait rejoint à la maison de naissance. Ça fait que je sors de la salle, il me ferme les os dans le couloir pour aller aux toilettes. Quand même de bonne humeur avec ça, ouais, vraiment. Tu sais, c'est un beau feeling, c'est un soulagement. C'est aussi, je sens un peu mon bébé, tu sais, dans le fond, c'est son liquide amniotique qui sort. Puis, et là, la sage-femme, dans le fond, nous a recommandé... Rentrer à la maison, laisser le travail débuter. Si demain matin il n'y a rien et que vous revenez, on essaiera de faire autre chose. C'est aussi la philosophie sage-femme. On fait le début du travail à la maison, chez soi, on est plus confortable comme ça. Et c'est ce qu'on a fait. Donc on est rentrés. Louis a fini de paqueter les valises, les choses pour la naissance, les mettre dans l'auto. On a eu le temps de souper. J'ai commencé à avoir des légères, légères contractions, mais c'était vraiment plus des crampes qu'autre chose. Puis on est même allés se coucher en textant un peu, c'est ça, sage-femme et famille proche, c'est ça, mais bon... On va se coucher, on se reparle demain matin peut-être, et 30 minutes après, donc dans le timeline, 9h30, les vraies contractions commencent, et je lâche mon premier je vais mourir parce que c'est ça qui surprend définitivement au début quand ça commence. Et avec ces fortes contractions-là, j'ai commencé à avoir extrêmement froid. Je me suis mise sous un duvet qui ne m'a pas lâchée jusqu'à la naissance d'Aimant. On était sous notre petite couverture comme ça. Deux heures plus tard, j'étais rendue aux deux minutes, avec des contractions qui duraient presque une minute, mais pas toujours. Et à ce moment-là, on est passés du lit au salon. Je me suis mise à genoux devant le divan, et ça a été la position jusqu'à la fin. Puis là, je lui ai dit, oui, je ne sais pas si tu veux racheter des choses.

  • Speaker #1

    Bien, en fait, on appelle la doula, on appelle la sage-femme, qui devait se rendre à la maison de la sage-femme et préparer le tout. En fait, elle attendait là-bas. Elle nous a rappelé cinq minutes après. Pour qu'on lui dise en fait que Boyana avait décidé de ne pas y aller. Elle ne voulait plus bouger en fait. Il n'était plus question qu'elle bouge. Non. Elle avait dit, je veux accoucher ici.

  • Speaker #2

    Oui, rendu là, une fois que je me suis mise devant le divan, le travail qui était quand même assez rapide, justement sous ma t-shirt. On avait la lune aussi qui passait devant nous avec bébé. Tout le long, elle a veillé sur nous. Puis je ne sais pas, on était dans notre petite bulle. Et c'était non, impensable que je me déplace ou quoi que ce soit, ça allait se passer là. Je n'avais pas peur, c'était ce qui se passait.

  • Speaker #1

    À ce moment-là, je me suis dit, bon, sa soeur, elle a accouché chez elle aussi. Donc, je me suis dit, bon, c'est de famille, tout devrait bien aller. J'avais confiance au moyen de Boyana, en fait. La sage-femme m'a fait répéter pour être sûr qu'on voulait qu'elle vienne. En 15 minutes, elle était à la maison. Ça a quand même réconforté. Je pense que nous deux, on avait la douleur avec nous déjà, mais qu'elle puisse voir si Boyana était correcte, si Bémé s'en venait et tout, c'était le cas. Et puis qu'on puisse se faire conforter qu'en fait, on avait bien fait de ne pas se déplacer. Puis c'était le cas.

  • Speaker #2

    Oui, elle a examiné à son arrivée. J'étais genre à 8 cm, la tête du Bémé commençait à se pointer. Donc, elle a confirmé que non, c'est normal, que je ne voulais plus bouger à ce point-là. Puis ce qu'on n'a pas nommé aussi, c'est qu'à partir du moment où j'ai eu un travail plus actif, où j'étais sollicitée aux deux minutes, à chaque contraction, je l'appelais et il me faisait des pressions sur les côtés du bassin. Et c'était extraordinaire. Il ne pouvait pas en manquer une. Donc, il n'y avait pas beaucoup de temps. On s'entend, si tu dois aller aux toilettes, je pense que tu as pu y aller peut-être une fois. Il fallait timer ça parce que les contractions étaient rapprochées. Ensuite, on a rajouté à ça, pendant la poussée, ça a été aussi des points sur le sacrum et ça a été magique. Donc pour vrai, ça a été un beau travail d'équipe, nous trois, avec bébé, mais Louis a vraiment joué un rôle énorme. Ça m'a beaucoup rassurée. Je n'avais pas besoin qu'on parle, j'avais juste besoin qu'on ferme ma couette aussi, là. Si j'avais froid, qu'on me donne de l'eau, puis Louis qui fasse sa magie, là. C'était vraiment, vraiment puissant, en fait.

  • Speaker #1

    On était, je crois, avec les sages-femmes et la douleur, on était vite au total.

  • Speaker #2

    Quand la deuxième sage-femme est arrivée, il y avait aussi une aide natale et une stagiaire qui étaient avec elle. Mais tellement discrète, on était aussi dans la pénombre, il faisait noir en fait, c'est au milieu de la nuit, dans le silence. Je me rappelle que tu m'avais dit, moi je ne le voyais pas, tu ne le vois pas, mais ils ont déployé comme un camp de guerre derrière, ils avaient tellement de matériel, une borbonne d'oxygène pour le bébé si jamais. Ils sont vraiment prêts, c'est vraiment impressionnant.

  • Speaker #1

    Leur paperasse, leur crayon, ils prenaient des notes. Ils étaient assis dans le salon en éclairant leur matériel avec des téléphones cellulaires pour garder les lumières éteintes. À la lueur de la lune aussi. Il faisait extrêmement chaud dans l'appartement, je me rappelle. Mais Boyana avait un froid incompréhensible. Il fallait la cacher en dessous de sa couette. Chaque courant d'air pouvait le sentir. Il fallait vraiment bien la compacter sous sa couette. C'était très drôle. Puis oui, j'étais à court deux minutes. Je me faisais appeler. Je ne pouvais pas manquer une contraction. Mais au moins, je me sentais actif et présent. D'avoir un rôle à jouer, de pouvoir soulager Boyana à travers ses contractions, c'était le minimum. C'était le fun de pouvoir le faire. Puis, Boyana était à terre, penchée vers le sofa, et moi, j'étais derrière. Je faisais des pressions avec mes genoux, en serrant des cuisses. Puis, avec les mains, je lui faisais des pressions au bas du dos. Puis, elle ne m'a pas dit une fois d'arrêter. Il fallait que ça soit de plus en plus fort et tout. Mais au moins, je savais que ça l'aidait.

  • Speaker #2

    Puis, on sentait aussi le travail progresser comme ça, parce qu'à un moment donné, les points, ils descendent aussi sur le sacrum. Fait que, c'est bon signe. Parce que la poussée a quand même duré deux heures, donc en termes de timeline, le travail plus actif à 11h20, les poussées vers 2h ont commencé et bébé est né à 4h du matin. Donc, c'était ça.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça qu'on a entendu quand elle est venue au monde. Puis on l'a passé en dessous de Boyana.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Les derniers moments, si on veut, la poussée, les compresses aussi, étaient vraiment extraordinaires. Ça a été vraiment des poussées, je pense que c'est des poussées reflex, dans le fond. C'est ça, c'est vraiment moi qui savais quand pousser. De toute façon, peu importe ce qu'on m'aurait dit, je n'aurais pas écouté, probablement. Ça a été un travail assez rapide, mais quand même deux heures de poussée. Sauf que j'ai aimé ça parce que je sentais vraiment le travail se faire. Ce qui est spécial, c'est que c'est vraiment le bassin qui s'ouvre. C'est vraiment une sensation. spéciale. On sent le bébé passer, donc c'est pas plus mal que ça prenne son temps. Je sentais que mon corps s'ajustait là aussi. Et les sages-femmes me faisaient des compresses en même temps. Au niveau des poussées, c'était vraiment des poussées réflexes. Je sentais vraiment, c'est un travail d'équipe avec bébé dans toute cette étape-là. Louis, je pense que t'as trouvé ça long, par contre.

  • Speaker #1

    Un peu long. Je me suis juste demandé, en fait, si ça progressait naturellement et tout. Puis effectivement, on l'a confirmé. Puis on m'avait dit aussi, écoute les bruits qu'aimait Boyana à chaque contraction et tout, à chaque poussée. Puis tu sens la progression, tu sens un changement dans sa voix, dans la façon dont elle s'exprime. Puis on peut comprendre, si on s'y attarde, que le bébé descend en fait. Donc la poussée progresse, puis c'était vraiment encourageant.

  • Speaker #2

    Ce qui m'a surpris, c'est peut-être parce qu'au final, c'était quand même assez rapide. Je n'ai pas frappé de mur. Je pense qu'au début, encore une fois, ça m'a surpris l'intensité des contractions. C'est spécial, l'effet des hormones. Moi, je pensais que ça allait beaucoup plus atténuer les sensations et la douleur, qui reste quand même très forte, on ne veut pas se le cacher. Mais je me rappelle que je tombais quasiment en sommeil ou en transe entre les contractions. Quand ça reprenait, des fois, je me surprenais à dire, Oh mon Dieu, c'est quoi ça ? Comment ça s'en revient ? C'est comme si j'avais eu le temps d'oublier presque. C'est assez spécial. Donc, ça aide aussi à rester dans le moment présent. J'imagine ce cocktail d'hormones qui nous envahit, et de vraiment prendre ça une étape à la fois. Et aussi, justement, vu que ça a bien progressé, il n'y a pas eu de stagnation. C'est sûr que de rester en douleur quand ça n'avance pas, ça doit être une autre histoire. Et jusqu'à la fin, l'anneau de feu, ça, je l'ai senti, je pense, deux fois. C'est toute une sensation, mais ce que je comprends, c'est aussi une protection que le corps offre pour justement que ce passageuse passe bien. Et donc, la sage-femme a attrapé le bébé. Ensuite, la tête est sortie, ensuite les petites épaules et le reste. Mais elle ne l'a pas vue parce que j'étais encore sous ma couverture. Et donc, elle nous a... Passer le bébé, bien Emma a passé le bébé sous les jambes et je l'ai prise. Et j'avais aussi une serviette pour m'éponger la tête parce que comme entre les contractions, j'avais chaud aussi. Donc j'avais la tête en sueur et j'ai simplement déposé le bébé dessus. On ne savait pas aussi le sexe, donc c'était une petite fille. Moi je me rappelle lui avoir fait des petits becs sur les joues. Lui était plus en observation puis on l'a vraiment regardé pendant quelques minutes. C'était vraiment une rencontre avec Emma.

  • Speaker #1

    Très spéciale, un bébé qui avait l'air très en santé et tout. C'est un moment vraiment unique, puis on ne peut pas s'y attendre vraiment. On ne peut pas être préparé. Puis j'ai coupé le cordon aussi, on m'a demandé si je voulais le faire.

  • Speaker #2

    Au début, c'est juste d'avoir bébé sur moi, ça a été spécial. Vraiment, on s'est juste collé, puis je l'ai reconnu. Je reconnais ces mouvements dans mon ventre. Ah oui, c'est toi ! C'est vraiment spécial. Mon Dieu, qu'on était content d'être à la maison. On nous a proposé un plat de petites choses à manger. Puis, tu sais, ils sont arrivés tellement rapidement. Ils ont été vraiment incroyables. On m'a aidée à prendre une douche. On est venu nous montrer aussi le placenta. Il y a eu un examen de bébé, tout ça. Mais ça s'est fait tellement relax. Puis, trois heures plus tard, l'équipe avait tout nettoyé. Il n'y avait plus rien. Ils avaient parti me brasser de lavage. C'était hallucinant. On m'avait justement replacé un peu bébé sur moi. Et ça a été ce bye qu'on s'est retrouvés dans notre petite bulle avec elle.

  • Speaker #1

    Je voulais juste mentionner que la fameuse squatte a été sauvée en plus, ce qui est vraiment miraculeux. Il n'y avait aucune trace de sang nulle part. Tout était clean, c'était parfait d'être à la maison, puis de vivre ça, puis le lendemain qu'on soit dans nos affaires, puis qu'on aille la visite des sages-femmes.

  • Speaker #2

    Oui, elles sont venues le soir même, puis ensuite, ça, les suivis se font à la maison, donc de rester dans notre cocon comme ça avec bébé, c'était fantastique. Elle-même, elle n'est pas sortie de la maison avant deux semaines. C'était le fun de préserver justement cette petite bulle avec elle. Dans les premières heures aussi, tu tenais bébé, puis elle s'est nichée sur toi. Oui. C'était tellement beau.

  • Speaker #1

    Ça a vraiment été spécial ce moment-là. Ça a été une révélation, vraiment, d'avoir un petit bébé, finalement, dans ses bras et tout. Puis de finalement comprendre tout ce qu'on a pu me dire auparavant, que c'était spécial, c'était unique de vivre ce moment-là. C'était un moment que j'avais passé tout seul avec elle, qu'elle s'était blottie dans mon cou. avec sa petite respiration, cette petite tête vivante-là, qui avait un lien unique avec nous, venait de nous joindre comme ça. C'était inoubliable. C'était vraiment un beau moment.

  • Speaker #0

    Là, vous nous racontez l'expérience. Ça a l'air quand même assez smooth. Mais Louis-Vincent, quelques jours après l'accouchement, quand on s'est parlé, t'étais quand même assez ébranlé de ce que tu avais vu. Est-ce que tu te souviens de ça ?

  • Speaker #1

    Oui. La douleur de Boyana était... C'était intense. C'est sûr que je n'avais jamais vu dans un état pareil. Je ne pouvais pas m'imaginer nécessairement. C'est dur de s'imaginer que ça puisse être aussi intense que ça. Puis les moments de chaque contraction, je trouvais ça tough un peu. Au moins, j'avais le sentiment de pouvoir la soulager et tout, mais de l'entendre crier, de transpirer, des prises par la douleur comme ça, c'était quand même assez intense. Puis c'est surtout la durée aussi. Une, bon, ça va. Deux, après ça, on nous a dit que ça a été rapide quand même, mais pour moi, on trouve le temps long. Puis à mesure que ça progressait, je me disais, bon, peux-tu la coucher maintenant ? Bien, évidemment, c'est pas comme ça que ça se passe, mais... J'étais quand même très, très content que ça se termine à un moment donné. Non, ça n'a pas été facile, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Je pense que les sages-femmes aussi, ça te rassurait de voir la réaction ou leur manque en fait de... Ils n'étaient pas stressés.

  • Speaker #1

    Zéro, zéro. Aucunement stressés. Tu sais, ils étaient super positifs. Elles faisaient ce qu'elles avaient à faire de leur côté et tout. Puis elles laissaient le travail se faire faire. Bref, j'ai quand même été vraiment content qu'elle m'arrive finalement. Et puis, boy, il y en a qui... qu'elle reprenne finalement toute sa joie, son énergie, puis à quel point elle était contente aussi de rencontrer moi.

  • Speaker #0

    Ça te rend émotive d'entendre ton jeune raconter ça ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est vraiment... C'est tellement beau parce que c'est ça, on était un... Même encore aujourd'hui, ça ne fait pas très longtemps qu'on est ensemble. Ça nous a vraiment rapprochés définitivement. Ça a été très, très fort, puis en même temps très juste. On dirait que c'était normal qu'on vive ça. C'est ça qui est spécial. Pour vrai, là, ça fait un peu... C'est ésotérique, mais j'ai vraiment l'impression que c'est Emma qui nous a réunis. Elle nous a choisis comme parents. Du premier moment où il y avait une petite fenêtre, elle était comme Ok, là vous avez le temps de vous connaître, j'arrive. Puis même son accouchement, je trouve que c'était ça. Autant que c'est très dans sa petite bulle, très à son image. Ma grossesse aussi était dans la bulle. Puis en même temps, c'était déterminé du moment. Puis on le sentait en fin de grossesse. On avait vraiment le feeling que non, tout allait bien. C'était pop. pressée de sortir tout de suite, mais ça en venait. Puis elle savait ce qu'elle faisait. Il y avait vraiment cette confiance entre nous trois qui était très, très présente.

  • Speaker #0

    Quand on donne naissance, Boyana, on n'est pas toujours à notre meilleur. Ce n'est pas toujours le moment où on se sent le plus sexy de notre vie. Comment ça se passe, donner naissance avec un compagnon de vie qui est avec nous depuis très peu de temps ? Est-ce qu'il y avait encore des petites gênes de ton côté ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'on est tellement pris dans le moment qu'on ne pense plus à ça. On est vraiment, on tombe dans un espèce de monde parallèle. Je pense que ça, ça nous aide beaucoup aussi à ne pas trop se soucier de. Mais ce qui est extraordinaire, en fait, c'est vraiment après que j'ai réalisé qu'en étant sous ma couverture, il n'y a personne qui nous a vus accoucher.

  • Speaker #0

    Ça s'est passé vraiment elle et moi. On a vraiment eu notre intimité. Il n'y a personne. Il y a juste sa sache-femme qui, une fois de temps en temps, glissait sa main pour prendre le pouls de bébé. C'est tout. Il n'aurait pas fallu qu'on défasse ma couverture. Même visuellement, il n'y a pas eu de... Louis n'a rien vu. Il me voyait moi. Il pouvait voir ma face. Mais c'était au-delà de lui. Je pense que je n'aurais pas voulu que personne rentre dans ma bulle à ce moment-là. En termes de couple, c'est ça. C'est sûr que c'est une inquiétude souvent de se dire, l'accouchement en tant que tel, c'est une grande étape pour un couple.

  • Speaker #1

    Bien, Bayana, je la trouvais vraiment très belle en grossesse. Moi, je trouvais ça beau. Vraiment, je la trouvais super naturelle. Je trouvais qu'elle avait un beau corps. C'était une super belle bédaine et puis pendant l'accouchement, j'ai trouvé encore belle, même en souffrance mon amour. Puis je la trouvais vraiment, vraiment bonne. J'ai trouvé que tu as récupéré super rapidement et tout. Je pense que ça a gros passé par l'attitude. On avait des bonnes habitudes de vie, on a repris nos bonnes habitudes de vie aussi et tout.

  • Speaker #0

    Ça d'ailleurs, j'aimerais ça nommer ça aussi, la question de l'âge. On nous fait très peur là-dessus. C'est sûr qu'il y a vraiment des cas pour qui c'est des enjeux réels, l'âge pour plein de raisons. Mais moi, au contraire, je trouve que ça a été qu'un avantage d'avoir des enfants plus tard. Vraiment, j'ai l'impression d'avoir accouché vraiment... Déjà, je pense qu'on a des mémoires, que ce soit physiologiques ou générationnelles ou je ne sais pas. Mais j'avais un feeling de j'ai déjà fait ça plein de fois, je sais comment ça marche Mais aussi, j'ai accouché comme une femme de 40 ans qui connaît son corps et qui se connaît. Fait que je pense que... Ça joue aussi beaucoup, beaucoup dans la préparation. Puis j'aurais pas eu le même accouchement, c'est sûr, à 30 ans. Ce qui a aidé aussi, c'est que la priorité devient le bébé. Fait que c'est pas tant moi qui ai besoin de la bulle, c'est mon bébé. Ça aide, je pense, à prendre position. Et ça aussi, c'est quelque chose dont tu parles beaucoup, Annie. La naissance, c'est la naissance d'un enfant, là. Et c'est fou comment on est détaché de ça, là. Déjà, on pense beaucoup à la mère, c'est évident, parce que c'est elle qui accouche. Puis dans le système médical, on pense juste, en fait, au volet médical. On se dit, on va essayer de réduire le risque. On va adresser les statistiques plutôt qu'adresser quelqu'un qui est devant nous, puis qui a vraiment un contexte propre à elle. Et c'est là, on l'a vu clairement, entre le suivi sage-femme et le suivi médical, c'est deux mondes. Puis si on amène ça plus loin en disant, c'est au-delà de la mère, c'est un enfant. Puis je pense que ça aide à mettre beaucoup, beaucoup de choses en perspective. Ça fait que ça, ça a aussi beaucoup joué. Et aussi avec l'âge, bien, en fait, aujourd'hui, j'ai les meilleures habitudes de vie qu'avant. Ça fait longtemps que je ne bois plus d'alcool. Louis, il ne boit pas non plus. On est actifs. Puis tout le volet aussi de gestion de mes émotions, du stress, peu importe, je me connais bien. Donc, ça peut être vraiment un avantage, l'âge. Et je suis très heureuse d'avoir eu... Ce petit bébé à 40 ans, aussi comme mère, je me vois aller et je suis fière de moi. Je n'ai pas la science infuse, mais je pense que l'intuition, c'est ce qui prend le plus de place dans comment je gère ça. Je me dis que j'y vais au meilleur de mes capacités, de ce que je juge être bon pour ma fille. Honnêtement, je pense que ça se passe bien. J'ai nommé un peu les irritants face au monde médical, mais de façon générale aussi. Les opinions des gens, c'est quelque chose que chaque mère se... On est confronté à ça, que ce soit ce que ton bébé fait ces nuits, l'allaitement, mon Dieu, c'est toute une question. Moi, ça va super bien, mais je sais que c'est quelque chose que beaucoup de femmes ont à justifier ou à expliquer. Puis le mot d'ordre, c'est ne mettez pas une femme dans une situation où elle doit justifier des choses. À un moment donné, ça devient, on sait ce qu'on a chacune à faire, ce qui est juste pour nous, peu importe.

  • Speaker #2

    Boyana, tu étais très motivée à avoir un accouchement naturel, physiologique. Qu'est-ce qui intérieurement ? te motivait en lien avec ça ?

  • Speaker #0

    Déjà, le contexte dans lequel on était était très positif à ça, très encourageant, avec les sages-femmes, avec toi, avec notre entourage. Ça, c'est déjà un très gros point de départ. Louis aussi a vraiment embarqué avec moi. Je pense que l'éducation aussi, ça joue beaucoup. Moi, j'ai eu la chance de baigner à travers ma soeur pendant 15 ans là-dedans. Puis après ça, ça m'a ouvert cet intérêt-là. J'ai absorbé beaucoup d'informations, j'ai eu des conversations. Puis après ça, on a les cours prénataux, la formation au paléo, les lectures, les podcasts comme le tien aussi, qui permet vraiment de démystifier un peu aussi ce que c'est. Les réseaux sociaux aussi, il y a beaucoup de contenu autour de la naissance positive. Il y en a pour tous les goûts, il y en a de tous les niveaux graphiques si on veut, mais c'est très instructif aussi. Puis je pense que c'est très important ce volet-là d'éducation, de sensibilisation, parce que ça reste... Encore très méconnue, la magie, mais la mécanique aussi de l'accouchement. C'est important de connaître les choix qui s'offrent à nous, les alternatives. C'est tout ça, puis sans ces informations-là, c'est difficile de faire un choix qui est éclairé. J'ai l'impression qu'il y a cette association qu'on fait, que naturel, ça veut juste dire sans péridurale. Donc, c'est la fille qui est dans un accouchement à l'hôpital, puis au moment où l'anesthésiste arrive, elle dit non, merci, je préfère le toffer. Ça amène ça juste à une question d'antidouleur. Je pense qu'on passe un peu à côté de c'est quoi. Cette douleur-là, elle doit être mise en contexte. Et ça démontre, c'est ça, qu'il y a encore beaucoup de méconnaissances autour de l'accouchement physiologique.

  • Speaker #2

    Oui, parce que souvent, on confond accouchement naturel sans péril et accouchement physiologique, où là, on respecte vraiment tous les processus, dans le fond. C'est ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment, exactement. Puis c'est vrai qu'on les confond, mais je pense que naturellement, c'est ça qu'on a envie de vivre l'expérience complète. C'est vraiment... l'accouchement physiologique qui nous parle. Je dis ça aussi parce que, de mon expérience personnelle, c'est à mon accouchement, quand j'en parlais, j'ai eu des retours super positifs, mais il y a eu aussi souvent des Ah, mais toi, on sait bien. Ou C'est tellement toi. Comme si c'était une question juste de personnalité ou de conviction. Puis je trouve que c'est un peu comme quelqu'un qui, il y a 20 ans, dirait qu'il mange bio, puis qu'il fait du compost, puis qu'il va au travail en vélo. C'est toutes des choses aussi, aujourd'hui, qui sont très mainstream. Parce qu'on est sensibilisé, on est plus conscient. Puis je pense que, de la même façon, dans 20 ans, j'espère moins que ça, on va beaucoup mieux comprendre l'impact positif de l'accouchement physiologique et les bienfaits pour le bébé et la maman. Oui,

  • Speaker #2

    parce que toi, le fait de faire équipe avec ton bébé, et là, si vous m'entendez, des petites variations dans la voix, actuellement, c'est que je suis en train de me bercer. Avec Emma, en même temps que je vous parle. Fait que donc, toi, tu avais aussi un très grand désir de faire équipe avec ta fille. Ça faisait partie de tes grandes motivations.

  • Speaker #0

    Exact, c'est ça. Je voulais vraiment avoir cette liberté de mouvement. En fait, ça, c'était vraiment l'ancrage pour cette philosophie-là ou cette façon de voir les choses. Donc, je voulais avoir la liberté d'action et de mouvement complète durant le travail pour travailler avec elle. Puis, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup dans les récits de naissance. On l'entend souvent sur ton podcast. Une envie de bouger pendant le travail, de changer de position, c'est très instinctif, c'est dans le corps. Même faire des sons, tout ça. Donc, c'est sûr que si j'avais été déclenchée, j'avais accepté ce qu'on me proposait et ce qu'on me recommandait de me faire déclencher, bien là, j'aurais pris, c'est sûr, la péridurale, parce que là, c'est des hormones artificielles, donc c'est extrêmement souffrant. La péridurale, des moniteurs sur le ventre, solité dans le bras, c'est des machines autour, ça aurait été beaucoup plus difficile d'avoir cette liberté-là. et de préserver ma bulle aussi, c'est super invasif. Ce qui m'encourageait aussi dans ce sens-là, quand j'étais enceinte, il y avait beaucoup de beaux récits d'accouchement qu'on me racontait, des femmes qui ont vraiment tripé, qui étaient en transe, qui ont vraiment vécu des expériences incroyables. Puis il y avait certes... C'est un cas où c'était moins positif, mais c'était toujours lié à des situations où les femmes avaient reçu des interventions médicales. Soit des interventions qui finalement n'étaient pas nécessaires, donc qui comme moi par exemple se faisaient encourager de déclencher, bon moi c'était mon âge, mais ça peut être le bébé est trop petit, le bébé est trop gros, finalement le bébé est bien correct. Ou encore, ils vont suite à ces interventions-là avoir des réactions négatives, il peut y avoir des effets secondaires. Là, il faut contrebalancer avec autre chose. Ça fait que ça engendre une série d'interventions. Ça fait que je voyais vraiment dans ces récits-là, des liens de cause à effet très clairs, puis ça confirmait juste que je voulais éviter ce chemin-là autant que possible. Parce qu'en médical, on essaie beaucoup de limiter le risque, mais la réalité, c'est qu'on n'en a pas de contrôle. On ne sait pas comment on va réagir, comment ça va aller. Donc, c'est vraiment un choix à faire à chaque croisement du chemin. Durant l'accouchement, c'est une décision à chaque étape, mais c'est sûr qu'une fois qu'on met le pied dans l'engrenage, ça devient beaucoup plus... C'est difficile de revenir en arrière. Je voulais donc limiter autant que possible les interventions pour cette raison. J'avais aussi très peur de cette éventualité-là aussi, qu'il y ait des interventions médicales. Donc, quand j'ai fait les plans de naissance, donc le plan de naissance de base, si on veut, et il y a celui pour les césariennes, je ne cacherais pas que sur le coup, j'ai pleuré un petit peu parce que je ne souhaitais vraiment pas ça. Ça me faisait très peur, mais ça a été un exercice important à faire pour encore une fois comprendre Nos options, les choix qu'on pouvait faire, on en a parlé avec la doula, avec les sages-femmes, donc on était bien préparés. Ça a permis aussi de mieux comprendre en quoi ça consiste, mieux comprendre où est-ce que j'avais aussi mon pouvoir, même dans une situation comme ça, puis d'accepter aussi cette éventualité-là, de faire le deuil d'avance aussi qu'il pourrait y avoir quelque chose qui arrive, mais sachant que rendu là, Si c'est ce qui est pour le bien du bébé ou de moi, on se questionne même pas, on va de l'avant. Je voulais pas non plus démoniser ou avoir peur des interventions parce qu'on est chanceux d'avoir ces back-ups-là, mais je préfère rester ça, pas trop y penser, puis mettre ça de côté. Puis justement, au niveau du contrôle, surtout après l'avoir vécu, c'est clair à quel point je pense qu'on a besoin de se sentir pendant l'accouchement en contrôle de son expérience, en confiance. en sécurité. C'est toutes des choses que je retrouvais en ayant la paix pendant mon accouchement. Je voulais la paix, non, je voulais le silence. Je voulais qu'on me laisse tranquille. C'est comme ça que je réagis aussi quand je vis des périodes de stress, des choses difficiles. Je me referme sur moi-même, il y a un shutdown, tout se passe à l'intérieur. Puis à l'inverse, je comprends, c'est sûr qu'il y a des femmes pour qui c'est dans un environnement médical qu'elles vont se sentir en contrôle parce que l'environnement est contrôlé, parce qu'il y a des gens de confiance. Puis c'est vraiment... à chacune, je pense, de se poser ces questions-là puis réfléchir un peu aux éléments qui pourraient nous aider à créer vraiment un environnement où on se sentira bien dans son expérience.

  • Speaker #2

    Yana, maintenant que tu es rendue en post-natale, qu'est-ce que tu dirais qui t'aide le plus ?

  • Speaker #0

    Un concept, finalement, qui m'a énormément aidée, c'est celui du quatrième trimestre. On en parle de plus en plus et tant mieux. C'est cette idée, en fait, simplement que le bébé est sorti de nous, mais il fait encore partie de nous et nous de lui. Dans le fond, on est un. C'est un côté très fusionnel qui relativise beaucoup de choses. Dans mon cas, je suis très à l'aise de l'avoir dans ma bulle, ce côté justement fusionnel, sans tomber dans la surprotection, mais de la considérer encore comme faisant partie de moi. Puis je pense que d'avoir cette proximité avec bébé, ou du moins de garder ça en tête que c'est normal, ça aide à relativiser beaucoup, beaucoup les choses, puis à gérer les attentes aussi par rapport à ce qu'on pourra faire ou pas, une fois que le bébé arrive. Donc... Puis à partir de là, on l'adapte chacune comme ce qui fait du sens pour nous. Il faut garder sa santé mentale. Moi, je sors tous les jours avec elle. Elle fait sa sieste, moi j'écoute des podcasts. Je trouve des moments pour écrire ou je prends ma douche à tous les soirs aussi. Donc, c'est des choses qui sont vitales pour nous et c'est super important. On peut s'entraîner avec bébé. On peut laisser bébé pour aller faire ce qu'on a besoin de faire qui nous fait du bien. Donc, toutes ces options-là sont possibles. Le quatrième trimestre, vraiment, c'est une belle continuation de la grossesse.

  • Speaker #2

    Je vous remercie beaucoup. coups tous les deux pour votre confiance et votre partage.

  • Speaker #0

    Merci Annie.

  • Speaker #1

    Merci Annie, ça fait plaisir.

  • Speaker #2

    Tout un épisode dans lequel on entendait bien la détermination et la confiance de Boyana et de Louis également. J'espère que cela a pu t'inspirer. C'est avec émotion que je t'annonce que l'épisode 41, donc celui-ci, sera le dernier de cette première saison du podcast Enfanté librement sans se faire accoucher. La raison est simple, j'ai simplement besoin de reprendre mon souffle. Je n'ai jamais pris le temps de te raconter à quel point créer un épisode par semaine, c'était vraiment beaucoup de travail. Peut-être que tu es en mesure de l'imaginer. Et évidemment que je ne suis pas toute seule dans cette expérience, peut-être que tu t'en doutes. Il y a Marie, mon assistante, qui m'accompagne dans la réalisation de mes 300 millions de projets. Si tu me connais, tu sais que ça fait partie de mes défis, c'est-à-dire que j'ai beaucoup, beaucoup d'idées et j'ai le désir de créer dans ma vie souvent beaucoup, beaucoup, beaucoup. Donc, Marie est là toujours à mes côtés pour m'aider à réaliser toutes les idées qui me parviennent à tous les jours finalement. Il y a aussi ma maman, Claire, qui m'offre un soutien indéfectible depuis les tout premiers balbutiements de Opaleo. Et les podcasts n'ont pas fait exception à la règle. Elles nous aident de façon régulière au niveau, entre autres, de la correction des textes. Isaac, fils numéro 4, m'aide aussi pour le montage des épisodes. Il y a également Mélanie, ma technicienne sonore préférée, qui s'assure que la qualité de ce qui entre dans tes oreilles soit la plus optimale possible. Peut-être as-tu déjà remarqué que la qualité sonore du podcast était assez exceptionnelle. Si oui, Ce n'est pas grâce à moi, ça ne fait pas du tout partie de mon expertise, alors tout ça est grâce à Mélanie. Alors tout ça pour dire que tout le monde ensemble, on passe en moyenne environ 24 heures de travail à chaque semaine pour t'offrir ce contenu d'une qualité exceptionnelle. Donc tout ça pour dire qu'avec le printemps qui s'installe doucement, je ressens le besoin de ralentir le rythme et de reprendre mon souffle. Et ce n'est qu'un au revoir puisqu'on va se retrouver à quelque part à la fin de l'été. Là, je le sais que normalement, je devrais être en mesure de te donner une date précise. D'habitude, c'est comme ça que ça fonctionne dans les podcasts. On nous dit de retour à telle date. Bien écoute, je vais être complètement transparente avec toi présentement au moment d'enregistrer cette conclusion. Je suis tellement brûlée que je n'ai pas l'énergie pour regarder mon calendrier et voir quelle sera la date du retour. Donc, je vais décider ça dans le courant des prochaines semaines. Retour, il y aura. Ça, c'est absolument certain. D'ailleurs, je te le dis tout de suite, il y a déjà plusieurs épisodes qui sont enregistrés au moment où je te parle. et ce sera une deuxième saison de fou encore avec des témoignages qui vont vraiment t'inspirer, te faire rire te faire parfois pleurer aussi parce qu'on va se le dire parfois c'est très émotionnel comme partage donc tout ça pour dire que je ne connais pas la date mais ça ira à quelque part à la fin de l'été si tu veux être dans les premières personnes qui seront averties, tu peux me suivre sur les réseaux sociaux C'est possible aussi, évidemment, de mettre simplement un suivre sur la plateforme de podcast que tu utilises de façon à pouvoir être avisé aussitôt que le prochain épisode va sortir. Et pendant l'été, évidemment, tous les cours prénataux, la préparation virtuelle, le programme au paléo, tout ça continue à rouler. D'ailleurs, il y aura des séries de rencontres en direct prénatales qui auront lieu du 7 mai au 11 juin ainsi que du 9 juillet au 13 août en direct avec moi. Il est toujours temps de t'y inscrire. Même chose pour le programme postnatal, tout continue à rouler et il y aura d'ailleurs dans le courant des prochaines semaines beaucoup de... coups d'ajout qui seront faits dans le cours sur le sommeil. Est-ce que tu savais qu'il y avait un cours sur le sommeil dans Opaleo Postnatal ? Peut-être que non. Présentement, au moment où je te parle, je suis en train de faire une certification pour devenir consultante en sommeil et je fais aussi plusieurs autres formations sur le sommeil en même temps parce que j'ai vraiment envie d'ajouter dans le programme Opaleo Postnatal plus d'outils en lien avec ça. Alors, si tu fais actuellement partie de la gang postnatale, sache que j'aurai besoin de faire des cas cliniques très bientôt et évidemment que je vais choisir mes familles dans ma gang du programme au paléo postnatal. D'ailleurs, je t'invite à venir découvrir le programme. Si tu as envie, tu peux également t'inscrire. À l'atelier gratuit Les super pouvoirs de ton bébé, il y aura plusieurs ateliers d'ici la fin de l'été. Il y a un atelier Les super pouvoirs de ton bébé en direct à chaque mois. Donc, si tu as envie de découvrir tous les outils que je peux t'offrir pour pouvoir t'aider, t'accompagner dans la première année de vie de ton bébé, je t'invite à t'y inscrire dès maintenant. Un autre atelier gratuit qui continue à rouler, ce sont les 11 clés pour une naissance facilitée. C'est un programme extraordinaire qui présentement est en mode gratuit. Et d'ailleurs, peut-être que je ne te l'ai jamais dit, mais c'est une formation, une préparation qui a été pendant longtemps payante, qui maintenant est en mode gratuit. Encore pour l'instant, pour être complètement honnête, probablement que ça va finir par changer, mais là encore, on n'a pas encore déterminé de la date à laquelle le programme redeviendra payant. Donc, si l'un ou l'autre de ces deux ateliers gratuits t'intéresse, tu peux aller dès maintenant dans la description de l'épisode pour pouvoir t'y inscrire à l'instant. Donc, tout ça pour dire qu'on reste en contact à travers les programmes pré-et post-nato, à travers les ateliers gratuits. Je t'invite à revisiter également les épisodes de podcast et évidemment à les partager. N'hésite pas à envoyer par exemple ton épisode préféré à une personne que tu connais qui attend un bébé ou si tu fais partie de groupes par exemple de parents sur Facebook. N'hésite pas à partager les épisodes que tu as particulièrement aimés en lien par exemple avec les questions qui sont posées. Chaque petit geste que tu poses pour pouvoir me soutenir dans la création de ce super contenu m'aide. Ça peut être de laisser un commentaire sur ta plateforme d'écoute préférée, ça peut être de partager un épisode que tu as particulièrement aimé, d'aller mettre un beau 5 étoiles, tout ça fait une différence pour moi. Dans mon travail, dans ma création de contenu, ça me fait vraiment vibrer, ça me donne du courage pour la suite de l'aventure. Et d'ailleurs, comme nous serons dans la préparation de façon active de la prochaine saison, dans le courant des prochaines semaines, n'hésite pas à me faire un coucou si tu as envie que j'aborde un sujet en particulier. par exemple, dans le cadre d'un prochain épisode solo. Alors voici, voilà, je te souhaite un magnifique été. Ça me fait comme toute drôle de te dire ça, parce qu'écoute, habituellement, j'enregistre pour toi une introduction, une conclusion à chaque semaine. Et là, on se retrouve finalement à se dire au revoir pour quelques semaines. Je te souhaite vraiment de prendre du temps pour toi, d'avoir des moments de repos, peut-être même des moments où tu t'ennuies un peu. Ce serait quand même assez formidable. Je te souhaite de passer des bons moments avec ta famille, des moments de lenteur, des moments de douceur. Et j'ai déjà hâte de te retrouver à la fin de l'été pour le prochain épisode.

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