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Enfanter librement sans se faire accoucher

39. Mange de la marde, je ne bouge pas d'ici! Avec Mélodie Béliveau

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50min |01/04/2024
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Description

Aujourd'hui je te présente Mélodie, la doula de M ta Maternité.

Elle nous raconte la naissance de sa fille en maison de naissance et on en profite pour discuter ensemble entre autres de l'importance de la préparation pour se donner toutes les chances de vivre une fabuleuse expérience.


CLIQUE ICI pour avoir accès aux liens et aux informations 

CLIQUE ICI pour avoir accès gratuitement à la rencontre “ Accompagner les super pouvoirs de ton bébé”. Sommeil - Motricité libre - Réflexes archaïques - Tête plate - Sécurité affective.

CLIQUE ICI pour avoir accès gratuitement à la préparation virtuelle les “11 clés pour une naissance facilitée”.

CLIQUE ICI pour télécharger gratuitement ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée.

CLIQUE ICI pour être accompagné.e par Annie en pré ou en postnatal.


Tu peux m’écrire par courriel à info@opaleo.com


Au plaisir de t’accompagner,


Annie Bhérer

Ta Doula Ostéo


SUJETS ABORDÉS

Accompagnante à la naissance

Accouchement sans assistance

Accouchement sans péridurale

Accouchement en maison de naissance

Accouchement avec des sages-femmes

Bulle hormonale (endorphines)

Délivrance, naissance du placenta

Doula

Gestion de la douleur

Gestion active de la sortie du placenta

Hémorragie à la suite de la naissance

Importance de suivre notre intuition

Lâcher-prise

Maison des naissances

Michel Odent chirurgien et obstétricien français

Naissance physiologique

Placenta

Phase de désespérance

Phase de latence

Position non traditionnelle pour la naissance

Poussée réflexe

Sensations de la poussée réflexe

Sages-femmes


INTERVENTIONS PENDANT L'ACCOUCHEMENT

100% Physiologique

Monitoring ambulatoire


ASTUCES UTILSÉES

Bain

Création de l’ambiance dans la chambre

Points de pression

Positions et stations

Pression dans le bas du dos +++


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te présente Mélodie, la doula de Aime ta maternité. Elle nous raconte la naissance de sa fille en maison de naissance et on en profite pour discuter ensemble, entre autres, de l'importance de la préparation. pour se donner toutes les chances de vivre une fabuleuse expérience. Et d'ailleurs, si tu veux que je t'accompagne en ce sens, je te rappelle que tu peux commencer dès maintenant la préparation virtuelle Les 11 clés pour une naissance facilitée Le lien pour t'y inscrire est dans la description de l'épisode et c'est gratuit.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast de Annie Perreur. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici. Tatou la ostéo, Annie Perrette.

  • Speaker #0

    Putain, je suis curieuse que tu puisses nous raconter ton histoire. Merci,

  • Speaker #2

    Annie. C'est toujours un plaisir quand on se parle. J'étais tellement excitée à notre conversation de ce matin.

  • Speaker #0

    Alors, deux groupies de la naissance, qu'est-ce que ça donne ? C'est ce qu'on va entendre dans la prochaine heure. Alors, raconte-moi, est-ce que tu as toujours été justement une groupie des naissances ou c'est quelque chose que tu as découvert avec la naissance de ton propre bébé ?

  • Speaker #2

    En fait, quand est arrivée ma grossesse qui était... Un peu surprise parce que ça faisait deux ans et demi que j'essayais de tomber enceinte, mais mon corps essayait de survivre aux dernières années d'anovulant. Et j'ai passé à travers un gros cheminement, autant physique que personnel. J'ai senti vraiment des changements dans mon corps. J'ai laissé le plus possible mon corps faire et finalement, comme ça, je ne m'y attendais plus en fait. Mon bébé surprise est arrivé. Et je me rappelle plus comment, mais le jour où j'ai eu mon plus, j'ai appelé la maison de naissance la plus proche de chez moi et je te le dis Annie, je savais même pas que ça existait. Je sais pas d'où c'est sorti, j'ai été guidée, j'étais vraiment meant to be Après ça, j'ai commencé à me renseigner, à essayer de comprendre un peu la game parce que je suis vraiment quelqu'un qui aime être en contrôle de la situation. Arriver à l'hôpital et de dire Gérez-moi quelqu'un, j'ai mal et je ne sais pas quoi faire c'était impossible pour moi. Tellement anxiogène. J'ai dit Non, non, non, ça ne se peut pas. Je vais prendre les choses en main. Et dans mon intensité, j'ai comme Quoi que pas, devenir doulaque ! Il n'y a pas de préparation du CLSC. J'allais direct sur le let's go, on y va Et donc, j'ai commencé mes cours, j'ai commencé à lire, j'ai vraiment plongé dans le sujet, mais je le faisais vraiment pour moi. Ce n'était pas encore dans une optique de vocation à ce moment-là. Mais quand j'ai commencé à lire là-dessus, je me suis dit ben voyons donc Ça se peut pas que les femmes on sache pas ça de base. C'est fou parce que ça je l'entends souvent de mes clients en ce moment, même un papa récemment qui me l'a dit, je suis comme Mais là où je comprends pas que moi je savais pas tout ce que t'es en train de me dire là, je trouve pas ça normal que c'est pas une information de base que tout le monde a quoi. Je me disais ça a pas d'allure, faut que je le dise à tout le monde. Pis en même temps je me suis dit ben c'est quand même un chemin alternatif l'accouchement naturel et c'est des nouvelles perceptions, un nouveau paradigme, et là ok ben... On va voir si ça marche, je vais le tester moi-même. Arrivé à mon accouchement, j'étais tellement sereine en fin de grossesse, quelque chose de rare. J'avais atteint un niveau de paix complet et même je me souviens à la fin de ma grossesse, il y a eu un moment où je me suis dit, mettons que je vis dans un monde de licornes, mettons que tout ce que je suis en train de me monter comme scénario, c'est de la merde. Tu sais, mais que, genre, finalement, j'ai pas raison, puis qu'à ma première contraction, je vais avoir tellement mal, puis là, tout va s'écrouler, puis ça va être la fin du monde. Puis je suis restée là-dedans pendant comme quelques jours, tu sais, puis finalement, je me rappelle vraiment avoir fait le choix de rester dans ma sérénité, tu sais, j'étais comme, regarde, non, j'ai confiance en moi, j'y crois, j'ai les outils, c'est bon. Et donc, je suis restée là-dedans, j'ai eu une longue phase de latence, donc j'ai appelé ma sage-femme à deux reprises, puis elle me disait tout le temps, non, non, t'es pas là, t'es pas là. Puis à ce stade-là, je me suis dit, bon, tu sais, bon, moi, je ne l'appelle plus. Ça me faisait chier parce que j'étais comme, bien, qu'est-ce que je fais ? Puis il était comme, ce n'est pas encore là. Je suis comme, bon, c'est bon, je t'appellerai vraiment quand ça va être la scalle. Puis quand ça a vraiment commencé, c'était le matin, il était 7 heures. Le papa de ma fille était parti porter son garçon pluvieux à l'école. Tout était vraiment tranquille. Quand lui est revenu, il m'a dit, bon, bien là, ça serait le temps d'appeler ta sage-femme. Je suis genre, non, comment j'en m'en... Moi, je n'appelle pas personne. De toute façon, ça ne me tentait pas. Ça ne me tentait pas d'appeler personne. Fait que là, il m'a comme forcée. Mais moi, je sais qu'à ce moment-là, si j'avais été toute seule, c'était définitif que j'accouchais à la maison. Je ne ressentais pas du tout le besoin d'appeler personne. Je n'avais pas le sentiment d'avoir besoin d'aide.

  • Speaker #0

    Mais là, tu en étais où, là ? Donne-nous des images.

  • Speaker #2

    À ce moment-là, en fait, je commençais à rentrer dans ma bulle. Tu sais, ça ne me tentait plus de parler à personne. Je ne voulais plus que personne me parle. Je voulais la paix. Je voulais rester dans mon cocon, mais je venais juste de rentrer dans cette phase-là. L'intensité commençait à s'installer, peut-être autour de 3 cm. Je n'étais pas en douleur, c'est juste que j'avais vraiment besoin qu'on me laisse tranquille. Là, finalement, je parle avec ma sage-femme et elle me dit bien, regarde, je ne suis pas sûre que tu en es là, mais viens à la maison de naissance, on va te checker. Puis il faut dire que moi, j'habite à une heure de route de la maison de naissance. Ça fait que ça ne me tente pas qu'elle me revienne de bord. Donc, quand j'arrive à la maison de naissance, elle me dit Ouais, ben tu sais, t'es à 3 cm, donc je sais pas qu'est-ce que tu veux faire. Si tu veux, je peux te faire un stripping ou je peux te proposer des positions qui vont être vraiment inconfortables. C'est ton choix. Moi, j'ai comme Ton stripping, j'en veux pas, pas en tout. Moi, je suis all-in sur les positions qui font mal. Au final, ce qui s'est passé, c'est qu'elle m'a mis dans la position du coureur. Donc, tu sais, j'étais sur le lit, appuyée sur le ballon avec mes bras. Puis pendant 30 minutes, j'avais une jambe qui était relevée. Ma maman, qui était là, elle me disait après, je ne comprends pas comment tu as toffé de même. Tu sais, une demi-heure, 16 jambes, physiquement parlant, tu sais. Mais moi, là, je ne me rappelle pratiquement pas de mon accouchement. J'étais vraiment out of the zone. À ce moment-là, on m'a mis dans cette situation-là. Et moi, j'étais bien parce que... Il n'y avait personne dans mon champ de vision. J'étais face à la tête de lit. Donc, j'avais personne qui me perturbait, il n'y a personne qui me parlait de mon souvenir. En tout cas, j'ai été capable de me concentrer. Même s'il y avait des gens dans la pièce, moi, je ne les voyais pas et donc, ça me suffisait. Je suis restée une heure comme ça, 30 minutes de chaque jambe et après ça, on m'a dit ok, va dans le bain On m'a vraiment guidée un peu, mais pour vous dire, quand je suis sortie de cette heure-là, j'étais rendue à 8 cm. Mon col a lâché complètement. Je me suis levée et j'ai eu une floche de sang. Je m'en rappelle parce que j'étais comme… Qu'est-ce que c'est ça ? C'est comme on a tout le temps peur quand on voit du sang en accouchement. Puis t'es comme Non, non, c'est beau, ton col a lâché. À ce moment-là, j'étais à 8 cm. Je sais que j'étais à 8 cm, mais pour vrai, je ne me rappelle pas si ça m'a fait un toucher vaginal. Je ne sais pas. Peut-être que je l'ai lu dans mon rapport parce que je l'ai relu maintes et maintes reprises. Finalement, après ça, je suis allée dans le bain. Le bain n'était pas trop confortable pour moi. Ma mère et mon conjoint, à tour de rôle, me faisaient des points de pression dans le bas du dos et ça me soulageait énormément. Et quand j'étais dans le bain, c'était plus difficile pour eux de m'appliquer les points de pression. Même si j'étais à quatre pattes, j'essayais de leur donner de l'ouverture. Mais dans le bain, je sais que j'étais dans ma transition. Parce qu'à ce moment-là, je me souviens très bien d'avoir comme deux mélodies. Il y avait mon corps qui ressentait la sensation. Et il y avait comme mon âme ou l'autre mélodie qui était vraiment comme Hey, je suis en train d'accoucher, c'est fou J'étais tellement dissociée des deux, c'était comme en observation et en même temps en train de le vivre. Ça c'était vraiment quelque chose de très particulier que j'ai vécu, mais tu sais, je ne me voyais pas au-dessus de mon corps, mettons. Je n'étais pas en sortie corporelle, mais j'étais vraiment capable de dissocier. J'étais dans deux dimensions simultanément. Je suis sortie rapidement du bain, je suis allée sur la toilette et quel soulagement quand j'étais sur la toilette, ça m'a... tellement fait du bien. Et là, à ce moment-là, j'arrivais vers la poussée. Donc, tout était optimal pour moi sur la toilette. J'avais l'ouverture qui était disponible, j'avais le relâchement. J'avais plus besoin de me tenir sur mes jambes depuis la dernière heure, qui était quand même intense sur mes jambes. Là, j'étais bien. J'étais dans le noir aussi parce que les lumières étaient fermées dans la salle de bain. Et j'ai voulu rester là toute ma vie. J'étais comme, moi, je ne m'en vais plus d'être là. J'ai tellement bien. Puis ma sage-femme, elle m'a dit, Bon, bien là, Mélo, tu restes une contraction sur la toilette, puis après ça, tu t'en vas dans le lit. Et moi, j'ai dit, Tu manges de la merde. Moi, je bouge pas de site. Puis là, elle a commencé à vraiment élever le ton avec moi. Elle m'a dit, là, si tu veux accoucher ici, puis que tu ne veux pas être transférée à l'hôpital, tu t'en vas dans le lit. Et cette partie-là, je l'ai encore sur le cœur.

  • Speaker #0

    Mais là, attends un petit peu, attends un petit peu. On revient en arrière, parce que là, j'étais un peu sur le choc. Comment tu te sens à ce moment-là ? Toi, tu es dans ta pleine puissance. T'es assise sur les toilettes, tu te sens bien. T'es dans un milieu que tu considérais certainement comme un safe place, un endroit où normalement t'aurais dû être en pleine sécurité.

  • Speaker #2

    Oui, puis on s'entend que mon accouchement allait bien.

  • Speaker #0

    Comment tu te sens ? Oui, comment tu te sens ? Est-ce qu'il y a une panique qui s'installe à l'intérieur de toi, de devoir te battre à un moment où on ne devrait pas être dans cette dynamique-là du tout ? Qu'est-ce qui se passe à l'intérieur de toi ?

  • Speaker #2

    Là, en ce moment-là, j'étais vraiment en colère. Parce que... Je comprenais pas, il y avait pas d'enjeu. Mon accouchement, en tout et partout, a duré deux heures et demie. C'est mon premier bébé. Maintenant, avec l'expérience, on le sait, un accouchement qui va rapidement, il y a jamais de problème. Quand il y a des accouchements longs, il y a des blocages à quelque part, mais un accouchement rapide, généralement, tout va bien. À ce moment-là, j'étais juste vraiment en colère. Je me sentais comme une enfant, un peu. On me disait quoi faire, puis j'étais genre... Non, non. Moi, je suis bien ici, puis je reste ici. Puis en plus, je le verbalise. Tu sais, déjà que je sors de ma zone pour te verbaliser qu'est-ce que je veux, je me suis vraiment sentie comme une enfant qu'on réprimande. Puis je n'ai pas compris sur le coup. J'ai abdiqué parce que je ne voulais pas sortir davantage de mon état de conscience altéré. Ça, c'est le point de mon accouchement qui me dit, moi, la prochaine fois, c'est définitif que j'accouche tout seul, aussi avec toutes mes croyances et mes savoirs actuels. Ça, ça a été un point tournant où je me suis dit pourquoi.

  • Speaker #0

    Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée. Puis maintenant, avec le recul, est-ce que tu sais ce qui s'est passé pour elle à ce moment-là ? Est-ce qu'elle t'a donné, après coup, des raisons de cette intervention-là ? Parce que là, il faut se le dire, c'est une intervention. Quand on parle d'une intervention, souvent les gens vont penser à une intervention médicale. Mais obliger une femme à changer de position alors qu'il n'y a pas de raison au niveau de quelque chose qui ne se passe pas bien, pour moi, c'est une intervention. Est-ce que par la suite, on t'a donné des raisons ?

  • Speaker #2

    Je pense que je l'ai lu dans mon dossier ou je ne sais pas si elle me l'a dit ou je l'ai lu, mais j'ai eu l'information d'une façon. Je pense que dans le bain, mon bébé n'aimait pas ça. Il y avait comme plus de décélération, je ne sais pas à quel point. Par contre, il faut savoir aussi que ça allait quand même rapidement. Puis, il y avait une stagiaire sage-femme avec nous. que moi, j'ai eue tout au long de mon suivi de grossesse et que j'aimais beaucoup. Elle était ultra douce. Donc, j'étais très contente de l'accueillir avec moi dans mon espace. Mais c'est elle qui faisait les écoutes du cœur et c'était souffrant pour moi parce qu'elle n'était pas capable de trouver le cœur. Ça fait que c'était tout le temps fucking long. Ça me dérangeait dans ma bulle. En plus, dans le bain, on venait de me changer. Ça fait que moi, je n'étais pas trop dans les écoutes du cœur. J'étais juste dans le voyons, c'est bien fatigant, laisse-moi tranquille Je n'avais pas compris à ce moment-là qu'il y avait un vrai risque. C'est juste que dans les protocoles classiques, eux, j'imagine qu'ils essayaient de trouver une position qui était plus favorable. Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Alors là, donc, on te demande de te déplacer, même si tu ne sens pas malheureusement intérieurement que c'est ton meilleur chemin dans ton expérience. tu acceptes quand même de le faire. Tu arrives dans le lit et...

  • Speaker #2

    Oui, j'arrive dans le lit et là, j'ai dit, par exemple, moi, c'est impossible que je me couche sur le dos. Finalement, je me suis couchée sur le côté et justement, la dite stagiaire, elle avait des super gros seins. Je ne sais pas comment je suis arrivée là, mais ma tête était enfouie dans sa poitrine. J'étais vraiment bien. Mais même, je me rappelle, à un moment donné, tout doucement, elle commence à se tasser. J'ai dit, qu'est-ce que tu fais ? elle dit je vais laisser la place à ta maman Comme toute gentille, je suis comme tu bouges pas de là Moi, je t'aime trop bien. Donc, c'est ça. Finalement, j'ai enfanté sur le côté, en quelques poussées, vraiment facilement. Ma mère a filmé la naissance, donc c'est quelque chose que je réécoute à chaque anniversaire de ma fille avec elle. Ma fille est née avec la main sur le visage. Et dès que sa tête était sortie, alors que son corps était toujours à l'intérieur, elle pleurait déjà. Elle faisait déjà des aaaah Après ça, on me l'a mis directement sur moi et on m'a laissé le temps de redescendre de mon vortex. Et voilà.

  • Speaker #0

    Tu fais beaucoup de parallèles dans ta vie entre la spiritualité et l'accouchement. Je serais curieuse que tu me dises, est-ce que dans ces moments-là, justement, de trans, est-ce qu'il y a des choses qui se sont passées pour toi de cette nature-là ?

  • Speaker #2

    Pour moi, ce que je vous ai expliqué tantôt, mon espèce de vision séparée, comme si j'étais dans deux dimensions en simultané, ça, ça a été effectivement comme une expérience que je pourrais appeler spirituelle. Mais... Pour moi, c'est un peu dans plusieurs dimensions. Le fait d'arriver justement aussi sereine à mon accouchement, qui est pour moi une clé évidente du fait que j'aille accoucher rapidement. Je suis allée loin dans mes croyances, dans mes perceptions, de dire comme, bien justement, je suis en train de créer la vie. Qu'en est-il de la mort, de ma perception de la création de la vie, pas juste à l'intérieur de moi, mais à l'extérieur de moi. Ça fait que c'est des questions qui étaient quand même fondamentales. qui vont relier le volet spirituel ou la façon dont tu approches la vie en tant que telle. Pour moi, ça, ça a fait partie du parcours spirituel qui m'a menée à cet accouchement-là. Et la transe aussi puissante que j'ai vécue, j'ai à peu près trois, quatre flashs de ce qui s'est passé, mais sinon, j'étais vraiment pas là. Puis ça, c'est quelque chose que j'aborde souvent parce que ça m'horripile qu'on ne prenne pas en considération ça. Que la femme est dans un état de conscience altéré, quand on lui parle, principalement en milieu hospitalier, en train de lui demander ça fait combien de temps que tu es allée faire pipi, elle est dans un état de conscience altéré, avec des facultés affaiblies qu'on pourrait dire, on ne le prend pas en considération là. quand on aborde une femme en accouchement non plus.

  • Speaker #0

    Et parle-moi donc de ta maman, parce que moi, j'en ai vu souvent des mamans aux accouchements, puis écoute, il y a des fois où je me disais, c'est peut-être pas une si bonne idée que ça. Comment ça s'est passé, ton choix ? Déjà, est-ce que ta maman avait eu des accouchements physiaux ?

  • Speaker #2

    Non. Elle a juste un bébé, qui est moi. À ce stade-là, ma mère n'était pas capable beaucoup de s'affirmer. Donc, beaucoup de people pleaser. Je fais attention, je ne veux pas crier pour ne pas déplaire à quelqu'un ou déranger quelqu'un. Ma mère s'est passée dans un traditionnel cascade d'intervention à l'hôpital. C'est drôle parce que des fois, elle me dit j'aurais tellement aimé t'avoir toi comme doula à ta naissance Il faut savoir que moi, avec ma maman, j'ai une relation qui est spéciale dans le sens où, depuis que je suis toute petite, on a... Cette relation de changement de rôle, où des fois c'est moi l'adulte et des fois c'est moi l'enfant et vice-versa. Donc on a un rôle amitié-maman qui s'imbrique et donc par ce chemin-là, je suis habituée d'être en compagnie de ma maman et d'être dans un autre rôle que de la petite fille. Ce qui m'a permis de ne pas créer de blocage avec sa présence à mon accouchement. Elle le raconterait différemment, elle a vécu ça très difficile de voir son bébé souffrir. Mais quand tu veux faire naître la maman à toi, c'est difficile parce que c'est un rôle que tu n'as jamais occupé. Fait que si déjà tu es présente avec un de tes parents ou tu es habituée d'être dans le rôle de l'enfant, c'est encore plus difficile de te rendre au rôle de mère. Tandis que si tu portes de ton rôle de femme, Tu transverses vers ton rôle de mère, tu es déjà plus proche. Mais le fait que, justement, j'étais capable déjà dans la vie de tous les jours, depuis plusieurs années avec ma mère, d'interchanger des rôles, pour moi, ça n'a pas fait de frein durant mon accouchement.

  • Speaker #0

    Dis-moi, est-ce que tu as des souvenirs de la délivrance du placenta ? Est-ce que tu te souviens avoir peut-être mobilisé ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #2

    Non. J'ai rien fait. Je sais que j'avais demandé à ne rien avoir. Donc, je suis pas mal certaine que j'ai pas eu de cytocine. J'ai clairement eu une gestion active parce que j'ai pas moi-même attendu ou je me suis pas mobilisée. Donc, j'ai clairement eu de l'aide à quelque part.

  • Speaker #0

    Oui, il y a encore beaucoup de travail à faire par rapport à ça.

  • Speaker #2

    Il y a beaucoup de peur aussi.

  • Speaker #0

    Moi, je vois ça comme une évolution. Ça veut dire qu'il y a 30 ans, quand j'ai commencé à faire des accompagnements, Il fallait se battre pour pouvoir bouger pendant la dilatation. Là, ça, c'est acquis. Là, maintenant, on est en train de travailler sur la poussée. C'est-à-dire qu'il y a de plus en plus de milieux où on nous laisse de plus en plus tranquille pour que le bébé descende. On a de plus en plus de capacités à se mobiliser. Il y a encore des milieux où ce n'est pas évident. mais c'est comme si on n'est pas encore rendu au placenta. À chaque fois, il faut avancer un petit peu plus.

  • Speaker #2

    Ça fait vraiment du sens. Puis tu vois, la semaine passée, j'ai eu un accouchement à domicile avec une femme. C'était mon deuxième bébé que j'accompagnais. Son premier, c'était un Anna, un accouchement non-assisté qui avait super bien été. Et cette fois-ci, elle avait choisi d'appeler les sages-femmes parce qu'au premier, c'était la COVID, elle n'avait pas eu de suivi sage-femme, donc elle n'avait pas eu ce choix-là, elle avait décidé carrément l'Anna. Là, elle avait le choix. Puis, rendu à son placenta, j'avais jamais vu ça, une naissance, la femme ne saignait pas du tout. Puis, même encore là, avec des sages-femmes, à domicile. C'était encore, je vais tirer sur le cordon, voir s'il est décollé. Moi, j'étais là, elle ne peut pas se mettre debout, qu'elle aille dans la douche, qu'on la laisse un peu tranquille. Il a fallu que je dise, ok, là, on ne parle pas, s'il vous plaît, on reste dans la bulle. Oui, il y a beaucoup de travail à faire sur le placentaire.

  • Speaker #0

    Oui, puis on se mord un peu la queue parce qu'on a peur qu'il y ait des complications pour cette étape-là importante de l'accouchement. Puis parce qu'on a peur qu'il y ait des complications, on met en place comme intervenants, comme gens qui sont autour de la personne qui donne naissance, des choses qui nuisent au bon déroulement de la physiologie et qui finalement vont souvent créer des complications. Et là, on se dit, oh mon Dieu ! Une chance que j'étais là et que j'ai fait quelque chose parce que finalement, ça s'est mal passé.

  • Speaker #2

    Effectivement, puis en même temps, des fois, j'hésite. Je connais les principes physiologiques pour que le placenta naisse de lui-même, mais je me dis, c'est en milieu hospitalier que tu connais ces principes-là, que tu veux les appliquer, mais que l'équipe autour de toi projette du stress, à quel point c'est favorable de refuser les traitements.

  • Speaker #0

    Je suis tout à fait d'accord. Écoute, le nombre de fois que mes clientes me demandent, Annie, est-ce que pour l'ocytocine, par exemple, de synthèse, pour l'expulsion du placenta, qu'est-ce que je dois faire ? Je leur dis, bien, c'est vraiment à toi de trouver ta solution. Mais ce que je dois te dire, c'est que présentement, on met en place des actions en lien avec le fait qu'on ne s'occupe pas bien de cette étape-là. Alors, effectivement, il y a beaucoup de femmes qui ont des complications, mais si on respectait les besoins physiologiques de la femme qui est à cette étape-là de la délivrance, je suis profondément convaincue que nos statistiques seraient autrement. Et d'ailleurs, toi qui es une grande femme comme moi de Michel Audin… Peut-être que tu l'as déjà entendu partager dans une conférence que quand il allait à des accouchements avec des femmes qui avaient eu des hémorragies pour des accouchements précédents, et là on parle de l'accouchement à domicile, pas d'accouchement en milieu hospitalier, aussitôt que le bébé naissait, il demandait à tout le monde de se retirer et de se mettre hors du champ de vision de la maman pour éviter qu'elle fasse une hémorragie à ce moment-là. Donc, il n'était pas du tout dans la logique, cette femme-là a fait une hémorragie avant, donc je vais sur-faire des choses, je vais comme prévenir l'hémorragie en tirant sur le cordon, en massant le ventre. Non, il était au contraire en disant, justement parce qu'elle a déjà fait une hémorragie, vite, tassez-vous de là, laissez-la tranquille, surtout qu'elle ne se sente pas observée.

  • Speaker #2

    Tu sais, le principe de base de la physiologie, c'est... Plus tu aides une femme en accouchement, plus tu nuis au processus physiologique. Donc, on part tout le temps de ça, puis on comprend effectivement que c'est pour ça que Michel dit, Vite, allez-vous-en, laissez-la tranquille. La doula avec qui il fait affaire, Liliana Lamers, elle, elle explique souvent, quand elle fait ses accompagnements principalement à domicile, que la seule chose qu'elle fait, c'est que quand elle entend que le bébé naît, parce qu'elle n'est pas là en pièce avec la maman, la maman a fait son affaire, Quand elle entend que le bébé naît, elle ouvre tranquillement la porte à part un chauffage pour s'assurer que la maman et le bébé aillent chaud et elle referme la porte. C'est tout. C'est la seule chose qu'elle fait vraiment en accouchement parce que c'est ça, la femme a vraiment besoin d'un environnement particulier et malheureusement, ce n'est pas ce qu'on a aujourd'hui. Je me rappelle d'une fois à l'hôpital où ma cliente avait décidé de ne pas prendre de gestion active, de ne pas prendre de cytocine. Et on est arrivés à l'hôpital genre à 9 cm, ok, donc elle est arrivée, elle a sorti son bébé et moi j'ai collaboré avec le médecin, je lui ai dit garde, laisse-nous 15 minutes Si après 15 minutes ton placenta n'est pas sorti, on pourra aller avec ta façon, mais laisse-nous faire. Le médecin était les bras croisés dans le coin de la chambre, puis elle attendait, puis elle n'était pas contente. Elle était comme là, tu me fais perdre mon temps Ça va créer des complications. Puis là, tu sais, ça venait vraiment contre-carrer son habitude. Et moi, j'étais dans l'autre coin de la chambre. On était comme en face l'une de l'autre. Puis finalement, la maman, son placenta, il sort. Aucune surprise pour moi de ce côté-là, tu sais. Et à ce moment-là, quand le placenta est sorti, la médecin a marché vers moi tout le long de la pièce. Elle est arrivée à côté de moi et elle m'a dit, Maintenant, on fait quoi ? Elle était là. tellement perdue. Elle ne comprenait pas du tout ce qui venait de se passer.

  • Speaker #0

    Tu vois, moi, les délivrances de mes placentas, quand je suis rendue grand-maman, je ne donnerai plus jamais naissance. Mais si je donnais naissance à nouveau, ce serait vraiment l'étape que j'aurais envie de m'approprier encore plus. Il me semble que ça va être le fun de pouvoir clôturer toutes ces étapes-là vraiment dans ta puissance. Puis comme tu le sens, ça va être vraiment quelque chose. ta cliente, elle devait être hyper contente d'avoir eu cette chance-là de pouvoir donner naissance à son placenta tranquille.

  • Speaker #2

    Oui, puis ça fait tellement du bien, tu sais, on n'appelle pas ça délivrance pour rien, quand ça sort, on dirait que ça... que à toi.

  • Speaker #0

    Oh mon Dieu, écoute, mon bébé a 20 ans et je me souviens encore du félic de fou quand les placentas passaient dans mon vagin. C'est mou, c'est chaud, c'est comme un genre de baume qui passe après le bébé. On dirait que ça a été fait pour faire du bien dans le vagin. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça, ça refait tout. C'est comme on s'excuse, on repart en arrière.

  • Speaker #0

    C'est tellement ça ! Je trouve ça triste parce que maintenant, avec les nouveaux protocoles, souvent on masse le ventre alors que le bébé vient de naître, on tire sur le cordon. Au-delà du fait que ça augmente les risques d'hémorragie d'être dans la bulle de la mère, je trouve que ça nous prive aussi d'un moment tellement extraordinaire avec notre bébé, de rencontre. Parce que cette capacité-là à rencontrer mon bébé, si j'ai quelqu'un qui est dans ma bulle à ce point-là, c'est difficile.

  • Speaker #2

    Ah oui, oui. Puis le fait de finir ça aussi, vraiment, ça vient compléter. Tu as vraiment, comme tu disais tantôt, fermé ton espace toi-même. Puis même si les mamans n'acceptent pas de médication ou pas de gestion active, il y a quand même la peur qui est encore beaucoup présente. Parce que tout le monde a super peur de l'hémorragie. C'est comme quelque chose de gros. Puis moi, j'aime beaucoup faire des recherches sur l'historique. Et pour moi, comprendre. de où on est parti, ça me permet de bien comprendre les protocoles actuels. Puis c'est fou parce que souvent, je donne des exemples d'études qui ont été faites il y a longtemps, dans les années 60 par exemple. Puis mes clientes sont comme, il doit clairement avoir des données plus récentes que ça. Je suis comme, oui, mais c'est juste pour te montrer que déjà dans les années 60, on le savait. Puis on n'est toujours pas en train de le faire. C'est pour montrer l'ampleur. Et je m'en allais avec ça de dire que ça a été démontré que historiquement, avant qu'on commence à tirer sur le cordon, l'hémorragie, ce n'était pas une pathologie. Ce n'était pas quelque chose qui était présent dans les accouchements. Il n'y avait pas vraiment d'hémorragie avant qu'on commence la pratique de tirer sur le cordon.

  • Speaker #0

    Tu m'apprends quelque chose, je ne savais pas ça.

  • Speaker #2

    Si on revient à la physiologie de Michel, on laissait les femmes tranquilles. Généralement, tout se passe bien.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Mais c'est difficile, ce petit équilibre-là. C'est précaire, c'est difficile. Mais on fait du chemin. qu'au moins, on peut nous encourager avec ça. As-tu, par hasard, Mélodie, une naissance à laquelle tu as assisté qui a été particulière ou une belle anecdote que ce serait le fun que tu nous racontes ?

  • Speaker #2

    Je vais faire une anecdote de placenta.

  • Speaker #0

    On reste dans le même thème.

  • Speaker #2

    J'ai eu une naissance extraordinaire qui était un Anna. C'était une naissance tellement belle et tellement facile. Moi, en sortant de cet enfantement-là, je me suis dit, c'est ça un accouchement. C'était là d'une simplicité absolue.

  • Speaker #0

    Je suis arrivée, la femme avait des contractions, j'ai fait un petit massage dans le dos. Elle était vraiment en contrôle de ses choses, je la laissais tranquille. Son bébé est sorti, elle l'a attrapé à la main. C'était d'une simplicité absolue. Étant un nana, on a pu respecter à 100% le processus physiologique. Et là, dès que le bébé est né, le partenaire qui est déjà avec son spray à la main pour essayer de laver un peu les quelques gouttes de sang. Pis moi je suis genre, non là, t'as pas compris là. Attends, parce que... il va en avoir davantage, tu sais, à la sortie du placenta. Mais je le sens qu'il y a un toc, là, sur le sujet. Là, je laisse la maman dans sa bulle, être avec son bébé, ça va bien. Puis après, 30, 35 minutes, elle me dit, mais là où je commence à avoir vraiment de la tension dans le périnée, j'ai mal au vagin. Puis ça, si tu l'as déjà entendu sûrement, Annie, pour moi, c'est un message clair que ton placenta, là, il appuie sur ton périnée puis il veut juste sortir. Fait que la maman, elle se lève et juste en se levant, Elle fait deux pas et là elle est comme non, je ne peux pas Et là, elle tire sur son cordon de façon instinctive, mais là elle est debout. Le placenta tombe à terre,

  • Speaker #1

    se plonge partout.

  • Speaker #0

    Et là, tout le monde, on se met à rire parce qu'on voit le papa avec son petit spray et sa face de genre Oh my god Pis moi pis la maman, on éclate de rire pis elle est comme Oh mon dieu, ça fait du bien ! Tout était tellement parfait. Elle est allée prendre sa douche. Et là, j'ai une vidéo du papa qui, finalement, se prête au jeu et se laisse complètement emporter par la situation. Dans la vidéo, le papa, il est crampé, il rit. Il est en train de prendre le placentol, le mettre dans le bol, ramasser le sang, puis il est crampé, là. Tu sais, il trouve ça bien drôle.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai plusieurs clients dans des accouchements à domicile qui ont insisté pour qu'on laisse une petite partie du sang qui était sur le plancher pour garder pendant un certain temps une petite marque de leur expérience.

  • Speaker #0

    Ah, j'adore ! Ah oui, c'est vraiment beau. C'est un beau rituel. Je fais un parallèle parce qu'il y a souvent des femmes, voire des hommes, mais mettons certaines femmes qui me disent je ne veux pas accoucher à domicile parce que je ne veux pas Genre, ça l'imprègne chez nous, mais pas au niveau de la saleté, là, Annie. Au niveau de genre, si ça se passe pas bien, je vais être obligée de changer de maison en plus. Tu sais, ils veulent pas associer l'expérience de naissance avec leur maison. Puis je suis comme, oh, OK. Là, c'est bon. On a une belle croyance ici qu'il va falloir qu'on travaille fort, fort, fort.

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'avais jamais même pensé à ça. Par contre, je peux te dire une chose. Moi, j'ai donné naissance à un de mes bébés dans une maison, puis aux deux autres dans une autre maison. Et à chaque fois, vendre ces maisons-là, ça a été compliqué pour moi.

  • Speaker #0

    J'imagine. Pour moi,

  • Speaker #1

    c'est l'inverse. C'est pas de dire, je vais mettre dans la maison un événement peut-être tragique. C'est plus comme, oh my God ! comment vais-je faire pour me départir du lieu où mes bébés sont nés ?

  • Speaker #0

    Ah oui, puis en même temps, je trouve ça tellement magique. Moi, en tant que maman, je dis genre à mon enfant, t'es né là, dans ce lit-là. Oh my God, c'est tellement un retour aux sources incroyables.

  • Speaker #1

    Tantôt, tu nous as parlé d'accouchement non assisté. Ça arrive presque chaque semaine que j'ai des couples qui me racontent des anecdotes en lien avec ça puis qui me disent, ah, mais je pensais qu'on n'avait pas le droit d'accoucher tout seul à la maison. C'est tellement faux !

  • Speaker #0

    Au Québec, on a cette liberté-là d'accoucher à domicile si on le souhaite. Donc, ce n'est pas du tout illégal. Ce qui est illégal, c'est par exemple d'avoir une sage-femme, peu importe la personne qui va faire des gestes obstétricaux. dans un cadre extérieur à l'institution. Mais ça reste que les parents ont 100 le droit d'accoucher chez eux s'ils le veulent. Et on a toutes les documentations pour témoigner que ton enfant est né, puis faire son certificat de naissance. Tout ça, c'est tout possible.

  • Speaker #1

    Moi, je rêve quand même qu'on aille encore plus loin. Moi, je rêve qu'on ait, au niveau de notre santé, les femmes et pourquoi pas les hommes aussi, la possibilité de vraiment choisir d'être complètement souveraine dans... Qui va m'accompagner où ? Et que personne n'ait son mot à dire en disant non, cette personne-là n'est pas compétente parce qu'elle ne fait pas partie d'un ordre professionnel et compagnie. Ça, je trouve qu'on a quand même beaucoup perdu. Souvent, les gens disent, on a beaucoup gagné Annie, regarde les congés parentaux. C'est vrai que dans mon temps, on n'avait pas autant de possibilités financières, c'est-à-dire qu'il y avait moins de congés de maternité et je trouve ça extraordinaire qu'on l'ait aujourd'hui vraiment. Et c'est vrai qu'il fallait payer les sages-femmes de notre poche. Contrairement à maintenant, c'est gratuit. Mais la liberté qu'on avait, par exemple, ça goûtait bon en tabarouette. C'était toi qui payais, fait que je t'assure que c'était toi qui décidais. C'était vraiment extraordinaire.

  • Speaker #0

    Il y a cette culture-là qui vient tout autour de ça. Si les femmes acceptent autant toute la prise en charge et l'infantilisation, c'est parce qu'on a bien fait notre message derrière que le corps de la femme était bien brisé et que c'était important de le surveiller. Il y a tout ça aussi. C'est gros de changer ça, de changer complètement de vision et de dire non, non, attends. ton corps, il n'est pas brisé. Tantôt, là. That's not the game, là. Il faut vraiment que tu reprennes confiance en toi puis tu vas être capable. C'est un gros travail. Un gros travail de déconstruction de croyances.

  • Speaker #1

    Merci, Mélodie.

  • Speaker #0

    Merci, Ali. On a tout le temps plein de choses à se dire. On pourrait continuer pendant...

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On pourrait faire un podcast toute seule, toutes les deux, pendant des semaines entières, raconter des anecdotes et compagnie.

  • Speaker #0

    On en a plein, mais c'est toujours le fun de parler avec toi. Merci, merci beaucoup de m'avoir invitée.

  • Speaker #1

    En lien avec l'hémorragie et la fameuse gestion active du stade de la délivrance, j'ai demandé à Mélodie de nous donner la source dans laquelle elle a lu que l'hémorragie avait été augmentée en fréquence. À la suite de l'entrée en vigueur du fameux tirage sur le cordon, elle m'a envoyé tout ça. Je vais mettre l'extrait dans la page dédiée à l'épisode, si jamais tu es curieux, curieuse. Aussi, je te rappelle que j'ai enregistré une série de vidéos dans laquelle je te parle justement de délivrance du placenta et des facteurs qui vont grandement influencer cette étape si importante. Tu peux retrouver toute la série de vidéos. Je vais faire une vidéo sur mon compte Instagram dès maintenant. J'aimerais revenir avec toi sur le moment où la sage-femme a demandé à Mélodie de quitter le siège de toilette pour aller sur le lit. Alors, ce n'est pas trop clair ce qui s'est passé dans la tête de la sage-femme à ce moment-là. Je pense que finalement, même si les années ont passé, ça reste flou les raisons cliniques qui ont fait que la sage-femme a eu cette demande-là. Et là, c'est là où il faut faire une différence, c'est-à-dire que tu auras des propositions pendant ta grossesse et pendant aussi ton accouchement probablement de la part des gens qui vont t'accompagner. Et ce qu'il faut se demander, se poser comme question, c'est est-ce que ce qu'on me demande, c'est quelque chose qui est protocolaire ou pas ? Et là, si on revient à l'expérience de Mélodie. Par rapport au fameux siège de toilette, il y a des sages-femmes qui vont s'adapter complètement à ce que la mère désire. C'est-à-dire que lorsqu'elle est dans une certaine position, lorsqu'elle est dans un endroit, les sages-femmes vont tourner autour d'elle pour s'organiser et l'accompagner, même si le bébé vient à naître à cet endroit-là. Alors qu'il y a d'autres sages-femmes qui aiment mieux contrôler leur environnement de façon plus importante. Et là, c'est vrai que parfois, ça peut nous sortir de notre bulle. C'est quelque chose qu'on voit aussi en milieu hospitalier. Et là, je te donne un exemple. Ça m'est arrivé souvent de voir, par exemple, des poussées réflexes qui commençaient à s'installer doucement. Et là, les professionnels entendent ça. La mère n'est pas dans le lit. Un petit vent de panique. Vite, vite, vite, il faut revenir dans le lit. La mère accepte et on se retrouve dans le lit avec une poussée réflexe qui est maintenant inexistante. Je te rappelle que pour que la poussée réflexe puisse bien s'exprimer, on a besoin que le bébé titille le périnée tout au long de la poussée. et qu'au début, dans les premières fois où ça commence à s'installer, le bébé va étirer le périnée de façon optimale seulement en fin de contraction, puisque doucement il s'apprête à aller de plus en plus bas et à occuper de plus en plus d'espace. Donc au début, la poussée réflexe s'exprime à la fin d'une contraction, et plus le bébé va descendre au fur et à mesure que les contractions vont s'enchaîner, Plus la poussée réflexe va devenir envahissante, va devenir présente même au tout début de la contraction. Donc, vois-tu dans certains cas, le fait de déplacer la femme qui est en travail peut nuire vraiment au processus physiologique. Dans le cas de Mélodie, on ne sait toujours pas, est-ce qu'il y avait une raison clinique à la demande de la sage-femme, ou est-ce que c'était une préférence de sa part que Mélodie ne donne pas naissance sur le siège de toilette. C'est possible que ce soit le cas aussi, parce qu'effectivement, il y a certains intervenants qui préfèrent orienter ce moment-là pour toutes sortes de raisons, peut-être en partie pour plus de confort au niveau physique pour eux et pour elles. C'est très discutable, évidemment, parce qu'on est face à une mère qui, elle, a un confort qui, selon moi, devrait être priorisé. Il y a aussi l'aspect d'être à l'aise pour accueillir le bébé dans une position à laquelle on n'est pas habitué. Et ça, il n'y a pas de secret par rapport à ça. Il faut sortir de notre zone de confort. Je te passe souvent à toi qui va donner naissance, que sortir de notre zone de confort, c'est hyper important pour la naissance. C'est ça qui va te permettre vraiment de vivre une expérience extraordinaire. Parce que si tu veux complètement rester dans ta zone de confort, on s'entend qu'en général, c'est pas possible quand on donne naissance à un bébé. Ça arrive, mais c'est vraiment rare. Ce qu'on oublie souvent, c'est que le professionnel aussi va devoir s'adapter et va devoir sortir de sa zone de confort souvent lorsqu'on accompagne une naissance. Bon, on va se le dire, le médecin, la sage-femme, la personne qui choisit l'obstétrique comme spécialité et qui est mal à l'aise en sortant de sa zone de confort, peut-être qu'il n'a pas choisi la bonne spécialité. Parce qu'évidemment que rendu lors d'une naissance, surtout si on parle d'une naissance physiologique, bien entendu que tout ça devient imprévisible. La position que la mère va choisir, les sons qu'elle va faire, comment elle va bouger à travers l'expérience. Parce que peut-être que pour toi ce n'est pas clair, mais sache que l'on peut bouger, même avec une petite tête qui commence à se pointer entre nos jambes, il est toujours possible de changer de position. C'est difficile à imaginer parce que, évidemment, dans les téléséries, on voit toujours des mères qui sont immobiles, la majorité du temps couchées sur le dos. C'est assez dramatique, les images qu'on te montre, parce qu'on te fait croire que c'est ça la réalité, alors que ce n'est pas le cas. Donc, tout ça pour dire que, comme personne qui accompagnons une femme en travail, une famille qui donne naissance, on a besoin d'être aussi ouverts à la possibilité de sortir de notre zone de confort. Et ça, je trouve que les nouvelles générations de médecins l'ont bien compris. Il y en a de plus en plus qui vont vraiment danser avec la maman au fur et à mesure que le travail va évoluer. Et il y en avait déjà dans le passé. J'ai plein de souvenirs de médecins d'il y a 20 ans, il y a 25 ans, qui ont été fabuleux et qui se sont complètement adaptés. aux besoins de la mère qui donnait naissance, et ce, même si la position était non conventionnelle. J'en ai vu plusieurs des médecins dans le courant des dernières années qui m'ont dit, avec une naissance qui était imminente, puis une maman, par exemple, qui était à quatre pattes, Oui, mais là, comment je vais faire ? Comment je vais m'organiser ? et qui ont suivi le flot. Même chose pour des naissances, par exemple, en accroupie, en suspension, en milieu hospitalier. J'en ai vu ces dernières années. C'est sûr que les médecins étaient un peu désemparés en se disant Attends un petit peu, j'ai jamais accueilli de bébé dans cette position-là. Mais c'est en le faisant une fois, deux fois, trois fois que finalement on découvre que ça ne mord pas une position non conventionnelle pour un accouchement. Et je pense sincèrement qu'on diminue les risques. On a l'impression, peut-être comme professionnels de la santé, que ça augmente les risques parce qu'on se sent moins à l'aise. Mais n'oublie pas que si, comme professionnel, tu laisses la femme dans sa pleine puissance, dans sa capacité à se mobiliser, à sentir les choses, il est, selon moi, fort probable que tu aies beaucoup moins de choses à faire, beaucoup moins de responsabilités sur tes épaules. Dans le fond, pendant un accouchement, et ça a été très bien discuté dans l'épisode, Michel Audin est un grand fan de cette approche-là. Les médecins devraient être là seulement pour quand on en a besoin. Sinon, l'expérience devrait être vécue par les familles dans la position qu'elles le souhaitent puis comment elles le souhaitent. Maintenant, ce niveau d'intervention, ce niveau d'accompagnement-là, évidemment, doit être adapté parce que ce ne sont pas toutes les familles qui ont envie de vivre une naissance. En pleine puissance, en pleine autonomie, il y a des familles qui décident de se faire prendre en charge de façon importante et il y a des familles, on en a parlé dans l'épisode, qui vont choisir de faire un accouchement non assisté à domicile. C'est une question qui est hyper intéressante à se poser, à savoir comment tu vois les choses, quel est le niveau d'autonomie, quel est le niveau de liberté que tu aurais envie de vivre pour la naissance de ton bébé. Et là, je me suis un peu égarée. Peut-être que tu me connais déjà. J'ai tendance à faire beaucoup de parenthèses, tellement de parenthèses qu'on ne sait plus où on est rendu. Tout ça pour dire que je partais de l'élément que lorsqu'une intervention nous est proposée, une intervention qui est soit médicale ou soit une intervention qui n'est pas médicale, mais qui est quand même une intervention, par exemple, par rapport à un changement de position. C'est important de savoir si cette demande-là m'est faite de façon... protocolaire ou si elle est reliée à une problématique clinique. en lien avec spécifiquement mon bébé et moi. Et ça, c'est hyper important. Parce que la sage-femme ou le médecin qui te demande de quitter le siège de toilette, parce que pour lui, c'est moins confortable de te garder à cet endroit-là, parce que, par exemple, il n'y a pas l'habitude d'aider des femmes à donner naissance sur les toilettes. Je comprends qu'il soit déstabilisé, mais en même temps, ça se fait partout à travers le monde. Il y a plein de sages-femmes qui le font. Et je pense que les médecins, les infirmières en milieu hospitalier pourraient très bien le faire. Ils ont complètement les compétences pour le faire. C'est juste une question de culture encore là. Maintenant, si c'est quelque chose qui est spécifique à toi, spécifique à ton bébé, s'il y a un facteur de risque, il y a un problème clinique, ça c'est autre chose dans ma tête. Je te dis souvent qu'il est important de bien laisser la mère dans son instinct pendant un accouchement. Alors la seule exception, c'est lorsqu'un geste clinique est nécessaire pour la santé de l'un ou de l'autre. Mais pour que ça passe bien, on doit comprendre. Et vois-tu ici le problème, c'est qu'encore à ce jour, Mélodie n'est pas trop certaine de savoir pourquoi cette intervention-là a été faite. Quand je te dis que lorsqu'on ne comprend pas et qu'on a l'impression de s'être fait rouler dans la farine, c'est difficile de faire le deuil de tout ça. Donc dans ces cas-là, je suis quand même fan d'informer de façon claire et limpide la mère des raisons qui poussent le personnel à demander par exemple qu'elle change de position, parce que par exemple, son bébé n'aime pas la position dans laquelle elle est. Et là, ça se peut que tu te demandes, mais bébé n'aime pas la position. Qu'est-ce que tu me racontes, Annie ? Alors, comment on fait pour savoir qu'un bébé n'aime pas une position ? C'est simplement en lien avec son tracé au niveau de son petit cœur, parce que c'est comme ça qu'un bébé nous renseigne pendant le travail sur son état physiologique. Et là, j'insiste, parce que ça m'est arrivé souvent à des accouchements, d'encourager le bébé à voix haute. Et que le papa, la maman, on encourage bébé et que le médecin veuille nous rassurer en nous disant, écoute, ne vous inquiétez pas, votre bébé, il va vraiment très bien. Attention, il ne faut pas confondre l'état physiologique et l'état émotionnel. Et un bébé, on le sait maintenant, c'est un petit être vivant qui vit énormément d'émotions à l'état complètement brut. Alors, ce n'est pas parce que pendant un accouchement, Un bébé va extrêmement bien au niveau de son rythme fœtal, qu'il est nécessairement dans un état d'allégresse en se disant wow, c'est le meilleur moment de ma vie Donc, c'est deux choses différentes pour moi. Quand le cœur du bébé démontre des signes de fatigue dans une position, ça peut être par exemple parce que dans cette position-là, le bébé va par exemple s'appuyer sur son cordon et que le flux sanguin va être un petit peu moins important. Et là, c'est quelque chose que l'on voit plus évidemment pendant la phase active du travail. Parce que pendant la phase active, quand la contraction est présente, le flux sanguin du bébé va diminuer. Et là, ne t'inquiète pas avec ça, c'est normal, ça fait partie des stratégies que la nature a trouvées pour pouvoir nous permettre de faire naître nos bébés et que nos bébés puissent, dans le fond, avoir le niveau de difficulté qui est juste correct pour eux. La preuve, c'est que la planète actuellement est assez populeuse, donc c'est vraiment une stratégie qui fonctionne bien. Donc tout ça pour dire qu'il se peut pendant l'accouchement qu'on te demande de changer de position. Et si cette proposition-là ne t'enchante pas que tu es dans une position que tu aimes beaucoup et que l'idée de te retrouver dans la position qu'on te propose, ce n'est pas intéressant pour toi, il suffit de demander si cette proposition-là est faite parce qu'il y a un souci. Et normalement, bon, ce n'était pas le cas dans l'épisode qu'on vient d'entendre, c'était flou, mais normalement, on va nous donner une réponse qui est... clair et à ce moment-là, tu pourras te positionner à savoir si tu décides de refuser cette proposition-là et de rester dans la position dans laquelle tu es ou si tu es à l'aise d'accepter la proposition qu'on te fait. J'en profite aussi pour te mentionner que les accouchements qui sont rapides sont souvent plus difficiles pour les bébés, exactement pour la raison dont on vient de se parler, c'est-à-dire que pendant les contractions, le flux sanguin vers le bébé est moins abondant. Alors évidemment, normalement, la nature a choisi de faire des bonnes pauses entre les contractions. Ces pauses pendant lesquelles normalement l'utérus doit se détendre complètement vont permettre au bébé de recevoir un maximum d'oxygène. Mais quand le travail est extrêmement rapide, que les contractions s'emboîtent les unes par-dessus les autres, et qu'elles sont très puissantes. Évidemment, c'est un défi pour la maman et c'est également un défi pour le bébé. Souvent, les gens autour de nous, quand on a tendance à donner naissance rapidement, vont nous dire Wow, mon Dieu, t'es chanceuse, t'as accouché en deux heures et demie Alors, je dis toujours à la blague, donner naissance rapidement, ce n'est pas gratuit. C'est-à-dire qu'il y a un niveau d'intensité que l'on rencontre. qui est quand même assez intense. Il y a quelques minutes, je t'ai parlé que les bébés vivaient énormément d'émotions. Ce sont des petits êtres à part entière qui ont besoin d'être accompagnés pendant l'accouchement, certes, dans les premières heures et également, évidemment, dans les premiers mois de leur vie. C'est un accompagnement qui est vraiment spécifique à cette tranche de vie-là. Et si tu as envie que je te propose des belles astuces, Pour accompagner ton bébé de façon optimale, je te propose de venir me rejoindre dans l'atelier gratuit Les super pouvoirs de ton bébé. On va parler ensemble du quatrième trimestre et de toutes les choses que tu peux mettre en place pour favoriser un développement optimal. Tant au niveau affectif qu'au niveau moteur de ton bébé. On va également parler de la plagiocéphalie, du tummy time, de la motricité libre, des réflexes archaïques, du sommeil. Et d'ailleurs, en lien avec le sommeil, il y a déjà dans le programme postnatal un super cours sur l'accompagnement au sommeil du bébé. Et ce cours-là va être énormément bonifié dans le courant des prochaines semaines. puisque je suis en train de faire des formations additionnelles. Si tu es intéressé en savoir davantage, tu peux me rejoindre dans la rencontre Les super pouvoirs de ton bébé. C'est une rencontre gratuite, tu peux t'y inscrire dès maintenant en cliquant sur le lien que tu trouveras dans la description de l'épisode. Si tu veux carrément en apprendre davantage sur le programme au paléo post-natal pour que je puisse t'accompagner dans la première année de vie de ton bébé, Je t'invite à aller également dans la description de l'épisode. Je vais mettre le lien pour que tu puisses m'y rejoindre. Je te souhaite une magnifique journée. J'espère que tout se passe pour le mieux pour toi et j'ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode.

Description

Aujourd'hui je te présente Mélodie, la doula de M ta Maternité.

Elle nous raconte la naissance de sa fille en maison de naissance et on en profite pour discuter ensemble entre autres de l'importance de la préparation pour se donner toutes les chances de vivre une fabuleuse expérience.


CLIQUE ICI pour avoir accès aux liens et aux informations 

CLIQUE ICI pour avoir accès gratuitement à la rencontre “ Accompagner les super pouvoirs de ton bébé”. Sommeil - Motricité libre - Réflexes archaïques - Tête plate - Sécurité affective.

CLIQUE ICI pour avoir accès gratuitement à la préparation virtuelle les “11 clés pour une naissance facilitée”.

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CLIQUE ICI pour être accompagné.e par Annie en pré ou en postnatal.


Tu peux m’écrire par courriel à info@opaleo.com


Au plaisir de t’accompagner,


Annie Bhérer

Ta Doula Ostéo


SUJETS ABORDÉS

Accompagnante à la naissance

Accouchement sans assistance

Accouchement sans péridurale

Accouchement en maison de naissance

Accouchement avec des sages-femmes

Bulle hormonale (endorphines)

Délivrance, naissance du placenta

Doula

Gestion de la douleur

Gestion active de la sortie du placenta

Hémorragie à la suite de la naissance

Importance de suivre notre intuition

Lâcher-prise

Maison des naissances

Michel Odent chirurgien et obstétricien français

Naissance physiologique

Placenta

Phase de désespérance

Phase de latence

Position non traditionnelle pour la naissance

Poussée réflexe

Sensations de la poussée réflexe

Sages-femmes


INTERVENTIONS PENDANT L'ACCOUCHEMENT

100% Physiologique

Monitoring ambulatoire


ASTUCES UTILSÉES

Bain

Création de l’ambiance dans la chambre

Points de pression

Positions et stations

Pression dans le bas du dos +++


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te présente Mélodie, la doula de Aime ta maternité. Elle nous raconte la naissance de sa fille en maison de naissance et on en profite pour discuter ensemble, entre autres, de l'importance de la préparation. pour se donner toutes les chances de vivre une fabuleuse expérience. Et d'ailleurs, si tu veux que je t'accompagne en ce sens, je te rappelle que tu peux commencer dès maintenant la préparation virtuelle Les 11 clés pour une naissance facilitée Le lien pour t'y inscrire est dans la description de l'épisode et c'est gratuit.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast de Annie Perreur. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici. Tatou la ostéo, Annie Perrette.

  • Speaker #0

    Putain, je suis curieuse que tu puisses nous raconter ton histoire. Merci,

  • Speaker #2

    Annie. C'est toujours un plaisir quand on se parle. J'étais tellement excitée à notre conversation de ce matin.

  • Speaker #0

    Alors, deux groupies de la naissance, qu'est-ce que ça donne ? C'est ce qu'on va entendre dans la prochaine heure. Alors, raconte-moi, est-ce que tu as toujours été justement une groupie des naissances ou c'est quelque chose que tu as découvert avec la naissance de ton propre bébé ?

  • Speaker #2

    En fait, quand est arrivée ma grossesse qui était... Un peu surprise parce que ça faisait deux ans et demi que j'essayais de tomber enceinte, mais mon corps essayait de survivre aux dernières années d'anovulant. Et j'ai passé à travers un gros cheminement, autant physique que personnel. J'ai senti vraiment des changements dans mon corps. J'ai laissé le plus possible mon corps faire et finalement, comme ça, je ne m'y attendais plus en fait. Mon bébé surprise est arrivé. Et je me rappelle plus comment, mais le jour où j'ai eu mon plus, j'ai appelé la maison de naissance la plus proche de chez moi et je te le dis Annie, je savais même pas que ça existait. Je sais pas d'où c'est sorti, j'ai été guidée, j'étais vraiment meant to be Après ça, j'ai commencé à me renseigner, à essayer de comprendre un peu la game parce que je suis vraiment quelqu'un qui aime être en contrôle de la situation. Arriver à l'hôpital et de dire Gérez-moi quelqu'un, j'ai mal et je ne sais pas quoi faire c'était impossible pour moi. Tellement anxiogène. J'ai dit Non, non, non, ça ne se peut pas. Je vais prendre les choses en main. Et dans mon intensité, j'ai comme Quoi que pas, devenir doulaque ! Il n'y a pas de préparation du CLSC. J'allais direct sur le let's go, on y va Et donc, j'ai commencé mes cours, j'ai commencé à lire, j'ai vraiment plongé dans le sujet, mais je le faisais vraiment pour moi. Ce n'était pas encore dans une optique de vocation à ce moment-là. Mais quand j'ai commencé à lire là-dessus, je me suis dit ben voyons donc Ça se peut pas que les femmes on sache pas ça de base. C'est fou parce que ça je l'entends souvent de mes clients en ce moment, même un papa récemment qui me l'a dit, je suis comme Mais là où je comprends pas que moi je savais pas tout ce que t'es en train de me dire là, je trouve pas ça normal que c'est pas une information de base que tout le monde a quoi. Je me disais ça a pas d'allure, faut que je le dise à tout le monde. Pis en même temps je me suis dit ben c'est quand même un chemin alternatif l'accouchement naturel et c'est des nouvelles perceptions, un nouveau paradigme, et là ok ben... On va voir si ça marche, je vais le tester moi-même. Arrivé à mon accouchement, j'étais tellement sereine en fin de grossesse, quelque chose de rare. J'avais atteint un niveau de paix complet et même je me souviens à la fin de ma grossesse, il y a eu un moment où je me suis dit, mettons que je vis dans un monde de licornes, mettons que tout ce que je suis en train de me monter comme scénario, c'est de la merde. Tu sais, mais que, genre, finalement, j'ai pas raison, puis qu'à ma première contraction, je vais avoir tellement mal, puis là, tout va s'écrouler, puis ça va être la fin du monde. Puis je suis restée là-dedans pendant comme quelques jours, tu sais, puis finalement, je me rappelle vraiment avoir fait le choix de rester dans ma sérénité, tu sais, j'étais comme, regarde, non, j'ai confiance en moi, j'y crois, j'ai les outils, c'est bon. Et donc, je suis restée là-dedans, j'ai eu une longue phase de latence, donc j'ai appelé ma sage-femme à deux reprises, puis elle me disait tout le temps, non, non, t'es pas là, t'es pas là. Puis à ce stade-là, je me suis dit, bon, tu sais, bon, moi, je ne l'appelle plus. Ça me faisait chier parce que j'étais comme, bien, qu'est-ce que je fais ? Puis il était comme, ce n'est pas encore là. Je suis comme, bon, c'est bon, je t'appellerai vraiment quand ça va être la scalle. Puis quand ça a vraiment commencé, c'était le matin, il était 7 heures. Le papa de ma fille était parti porter son garçon pluvieux à l'école. Tout était vraiment tranquille. Quand lui est revenu, il m'a dit, bon, bien là, ça serait le temps d'appeler ta sage-femme. Je suis genre, non, comment j'en m'en... Moi, je n'appelle pas personne. De toute façon, ça ne me tentait pas. Ça ne me tentait pas d'appeler personne. Fait que là, il m'a comme forcée. Mais moi, je sais qu'à ce moment-là, si j'avais été toute seule, c'était définitif que j'accouchais à la maison. Je ne ressentais pas du tout le besoin d'appeler personne. Je n'avais pas le sentiment d'avoir besoin d'aide.

  • Speaker #0

    Mais là, tu en étais où, là ? Donne-nous des images.

  • Speaker #2

    À ce moment-là, en fait, je commençais à rentrer dans ma bulle. Tu sais, ça ne me tentait plus de parler à personne. Je ne voulais plus que personne me parle. Je voulais la paix. Je voulais rester dans mon cocon, mais je venais juste de rentrer dans cette phase-là. L'intensité commençait à s'installer, peut-être autour de 3 cm. Je n'étais pas en douleur, c'est juste que j'avais vraiment besoin qu'on me laisse tranquille. Là, finalement, je parle avec ma sage-femme et elle me dit bien, regarde, je ne suis pas sûre que tu en es là, mais viens à la maison de naissance, on va te checker. Puis il faut dire que moi, j'habite à une heure de route de la maison de naissance. Ça fait que ça ne me tente pas qu'elle me revienne de bord. Donc, quand j'arrive à la maison de naissance, elle me dit Ouais, ben tu sais, t'es à 3 cm, donc je sais pas qu'est-ce que tu veux faire. Si tu veux, je peux te faire un stripping ou je peux te proposer des positions qui vont être vraiment inconfortables. C'est ton choix. Moi, j'ai comme Ton stripping, j'en veux pas, pas en tout. Moi, je suis all-in sur les positions qui font mal. Au final, ce qui s'est passé, c'est qu'elle m'a mis dans la position du coureur. Donc, tu sais, j'étais sur le lit, appuyée sur le ballon avec mes bras. Puis pendant 30 minutes, j'avais une jambe qui était relevée. Ma maman, qui était là, elle me disait après, je ne comprends pas comment tu as toffé de même. Tu sais, une demi-heure, 16 jambes, physiquement parlant, tu sais. Mais moi, là, je ne me rappelle pratiquement pas de mon accouchement. J'étais vraiment out of the zone. À ce moment-là, on m'a mis dans cette situation-là. Et moi, j'étais bien parce que... Il n'y avait personne dans mon champ de vision. J'étais face à la tête de lit. Donc, j'avais personne qui me perturbait, il n'y a personne qui me parlait de mon souvenir. En tout cas, j'ai été capable de me concentrer. Même s'il y avait des gens dans la pièce, moi, je ne les voyais pas et donc, ça me suffisait. Je suis restée une heure comme ça, 30 minutes de chaque jambe et après ça, on m'a dit ok, va dans le bain On m'a vraiment guidée un peu, mais pour vous dire, quand je suis sortie de cette heure-là, j'étais rendue à 8 cm. Mon col a lâché complètement. Je me suis levée et j'ai eu une floche de sang. Je m'en rappelle parce que j'étais comme… Qu'est-ce que c'est ça ? C'est comme on a tout le temps peur quand on voit du sang en accouchement. Puis t'es comme Non, non, c'est beau, ton col a lâché. À ce moment-là, j'étais à 8 cm. Je sais que j'étais à 8 cm, mais pour vrai, je ne me rappelle pas si ça m'a fait un toucher vaginal. Je ne sais pas. Peut-être que je l'ai lu dans mon rapport parce que je l'ai relu maintes et maintes reprises. Finalement, après ça, je suis allée dans le bain. Le bain n'était pas trop confortable pour moi. Ma mère et mon conjoint, à tour de rôle, me faisaient des points de pression dans le bas du dos et ça me soulageait énormément. Et quand j'étais dans le bain, c'était plus difficile pour eux de m'appliquer les points de pression. Même si j'étais à quatre pattes, j'essayais de leur donner de l'ouverture. Mais dans le bain, je sais que j'étais dans ma transition. Parce qu'à ce moment-là, je me souviens très bien d'avoir comme deux mélodies. Il y avait mon corps qui ressentait la sensation. Et il y avait comme mon âme ou l'autre mélodie qui était vraiment comme Hey, je suis en train d'accoucher, c'est fou J'étais tellement dissociée des deux, c'était comme en observation et en même temps en train de le vivre. Ça c'était vraiment quelque chose de très particulier que j'ai vécu, mais tu sais, je ne me voyais pas au-dessus de mon corps, mettons. Je n'étais pas en sortie corporelle, mais j'étais vraiment capable de dissocier. J'étais dans deux dimensions simultanément. Je suis sortie rapidement du bain, je suis allée sur la toilette et quel soulagement quand j'étais sur la toilette, ça m'a... tellement fait du bien. Et là, à ce moment-là, j'arrivais vers la poussée. Donc, tout était optimal pour moi sur la toilette. J'avais l'ouverture qui était disponible, j'avais le relâchement. J'avais plus besoin de me tenir sur mes jambes depuis la dernière heure, qui était quand même intense sur mes jambes. Là, j'étais bien. J'étais dans le noir aussi parce que les lumières étaient fermées dans la salle de bain. Et j'ai voulu rester là toute ma vie. J'étais comme, moi, je ne m'en vais plus d'être là. J'ai tellement bien. Puis ma sage-femme, elle m'a dit, Bon, bien là, Mélo, tu restes une contraction sur la toilette, puis après ça, tu t'en vas dans le lit. Et moi, j'ai dit, Tu manges de la merde. Moi, je bouge pas de site. Puis là, elle a commencé à vraiment élever le ton avec moi. Elle m'a dit, là, si tu veux accoucher ici, puis que tu ne veux pas être transférée à l'hôpital, tu t'en vas dans le lit. Et cette partie-là, je l'ai encore sur le cœur.

  • Speaker #0

    Mais là, attends un petit peu, attends un petit peu. On revient en arrière, parce que là, j'étais un peu sur le choc. Comment tu te sens à ce moment-là ? Toi, tu es dans ta pleine puissance. T'es assise sur les toilettes, tu te sens bien. T'es dans un milieu que tu considérais certainement comme un safe place, un endroit où normalement t'aurais dû être en pleine sécurité.

  • Speaker #2

    Oui, puis on s'entend que mon accouchement allait bien.

  • Speaker #0

    Comment tu te sens ? Oui, comment tu te sens ? Est-ce qu'il y a une panique qui s'installe à l'intérieur de toi, de devoir te battre à un moment où on ne devrait pas être dans cette dynamique-là du tout ? Qu'est-ce qui se passe à l'intérieur de toi ?

  • Speaker #2

    Là, en ce moment-là, j'étais vraiment en colère. Parce que... Je comprenais pas, il y avait pas d'enjeu. Mon accouchement, en tout et partout, a duré deux heures et demie. C'est mon premier bébé. Maintenant, avec l'expérience, on le sait, un accouchement qui va rapidement, il y a jamais de problème. Quand il y a des accouchements longs, il y a des blocages à quelque part, mais un accouchement rapide, généralement, tout va bien. À ce moment-là, j'étais juste vraiment en colère. Je me sentais comme une enfant, un peu. On me disait quoi faire, puis j'étais genre... Non, non. Moi, je suis bien ici, puis je reste ici. Puis en plus, je le verbalise. Tu sais, déjà que je sors de ma zone pour te verbaliser qu'est-ce que je veux, je me suis vraiment sentie comme une enfant qu'on réprimande. Puis je n'ai pas compris sur le coup. J'ai abdiqué parce que je ne voulais pas sortir davantage de mon état de conscience altéré. Ça, c'est le point de mon accouchement qui me dit, moi, la prochaine fois, c'est définitif que j'accouche tout seul, aussi avec toutes mes croyances et mes savoirs actuels. Ça, ça a été un point tournant où je me suis dit pourquoi.

  • Speaker #0

    Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée. Puis maintenant, avec le recul, est-ce que tu sais ce qui s'est passé pour elle à ce moment-là ? Est-ce qu'elle t'a donné, après coup, des raisons de cette intervention-là ? Parce que là, il faut se le dire, c'est une intervention. Quand on parle d'une intervention, souvent les gens vont penser à une intervention médicale. Mais obliger une femme à changer de position alors qu'il n'y a pas de raison au niveau de quelque chose qui ne se passe pas bien, pour moi, c'est une intervention. Est-ce que par la suite, on t'a donné des raisons ?

  • Speaker #2

    Je pense que je l'ai lu dans mon dossier ou je ne sais pas si elle me l'a dit ou je l'ai lu, mais j'ai eu l'information d'une façon. Je pense que dans le bain, mon bébé n'aimait pas ça. Il y avait comme plus de décélération, je ne sais pas à quel point. Par contre, il faut savoir aussi que ça allait quand même rapidement. Puis, il y avait une stagiaire sage-femme avec nous. que moi, j'ai eue tout au long de mon suivi de grossesse et que j'aimais beaucoup. Elle était ultra douce. Donc, j'étais très contente de l'accueillir avec moi dans mon espace. Mais c'est elle qui faisait les écoutes du cœur et c'était souffrant pour moi parce qu'elle n'était pas capable de trouver le cœur. Ça fait que c'était tout le temps fucking long. Ça me dérangeait dans ma bulle. En plus, dans le bain, on venait de me changer. Ça fait que moi, je n'étais pas trop dans les écoutes du cœur. J'étais juste dans le voyons, c'est bien fatigant, laisse-moi tranquille Je n'avais pas compris à ce moment-là qu'il y avait un vrai risque. C'est juste que dans les protocoles classiques, eux, j'imagine qu'ils essayaient de trouver une position qui était plus favorable. Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Alors là, donc, on te demande de te déplacer, même si tu ne sens pas malheureusement intérieurement que c'est ton meilleur chemin dans ton expérience. tu acceptes quand même de le faire. Tu arrives dans le lit et...

  • Speaker #2

    Oui, j'arrive dans le lit et là, j'ai dit, par exemple, moi, c'est impossible que je me couche sur le dos. Finalement, je me suis couchée sur le côté et justement, la dite stagiaire, elle avait des super gros seins. Je ne sais pas comment je suis arrivée là, mais ma tête était enfouie dans sa poitrine. J'étais vraiment bien. Mais même, je me rappelle, à un moment donné, tout doucement, elle commence à se tasser. J'ai dit, qu'est-ce que tu fais ? elle dit je vais laisser la place à ta maman Comme toute gentille, je suis comme tu bouges pas de là Moi, je t'aime trop bien. Donc, c'est ça. Finalement, j'ai enfanté sur le côté, en quelques poussées, vraiment facilement. Ma mère a filmé la naissance, donc c'est quelque chose que je réécoute à chaque anniversaire de ma fille avec elle. Ma fille est née avec la main sur le visage. Et dès que sa tête était sortie, alors que son corps était toujours à l'intérieur, elle pleurait déjà. Elle faisait déjà des aaaah Après ça, on me l'a mis directement sur moi et on m'a laissé le temps de redescendre de mon vortex. Et voilà.

  • Speaker #0

    Tu fais beaucoup de parallèles dans ta vie entre la spiritualité et l'accouchement. Je serais curieuse que tu me dises, est-ce que dans ces moments-là, justement, de trans, est-ce qu'il y a des choses qui se sont passées pour toi de cette nature-là ?

  • Speaker #2

    Pour moi, ce que je vous ai expliqué tantôt, mon espèce de vision séparée, comme si j'étais dans deux dimensions en simultané, ça, ça a été effectivement comme une expérience que je pourrais appeler spirituelle. Mais... Pour moi, c'est un peu dans plusieurs dimensions. Le fait d'arriver justement aussi sereine à mon accouchement, qui est pour moi une clé évidente du fait que j'aille accoucher rapidement. Je suis allée loin dans mes croyances, dans mes perceptions, de dire comme, bien justement, je suis en train de créer la vie. Qu'en est-il de la mort, de ma perception de la création de la vie, pas juste à l'intérieur de moi, mais à l'extérieur de moi. Ça fait que c'est des questions qui étaient quand même fondamentales. qui vont relier le volet spirituel ou la façon dont tu approches la vie en tant que telle. Pour moi, ça, ça a fait partie du parcours spirituel qui m'a menée à cet accouchement-là. Et la transe aussi puissante que j'ai vécue, j'ai à peu près trois, quatre flashs de ce qui s'est passé, mais sinon, j'étais vraiment pas là. Puis ça, c'est quelque chose que j'aborde souvent parce que ça m'horripile qu'on ne prenne pas en considération ça. Que la femme est dans un état de conscience altéré, quand on lui parle, principalement en milieu hospitalier, en train de lui demander ça fait combien de temps que tu es allée faire pipi, elle est dans un état de conscience altéré, avec des facultés affaiblies qu'on pourrait dire, on ne le prend pas en considération là. quand on aborde une femme en accouchement non plus.

  • Speaker #0

    Et parle-moi donc de ta maman, parce que moi, j'en ai vu souvent des mamans aux accouchements, puis écoute, il y a des fois où je me disais, c'est peut-être pas une si bonne idée que ça. Comment ça s'est passé, ton choix ? Déjà, est-ce que ta maman avait eu des accouchements physiaux ?

  • Speaker #2

    Non. Elle a juste un bébé, qui est moi. À ce stade-là, ma mère n'était pas capable beaucoup de s'affirmer. Donc, beaucoup de people pleaser. Je fais attention, je ne veux pas crier pour ne pas déplaire à quelqu'un ou déranger quelqu'un. Ma mère s'est passée dans un traditionnel cascade d'intervention à l'hôpital. C'est drôle parce que des fois, elle me dit j'aurais tellement aimé t'avoir toi comme doula à ta naissance Il faut savoir que moi, avec ma maman, j'ai une relation qui est spéciale dans le sens où, depuis que je suis toute petite, on a... Cette relation de changement de rôle, où des fois c'est moi l'adulte et des fois c'est moi l'enfant et vice-versa. Donc on a un rôle amitié-maman qui s'imbrique et donc par ce chemin-là, je suis habituée d'être en compagnie de ma maman et d'être dans un autre rôle que de la petite fille. Ce qui m'a permis de ne pas créer de blocage avec sa présence à mon accouchement. Elle le raconterait différemment, elle a vécu ça très difficile de voir son bébé souffrir. Mais quand tu veux faire naître la maman à toi, c'est difficile parce que c'est un rôle que tu n'as jamais occupé. Fait que si déjà tu es présente avec un de tes parents ou tu es habituée d'être dans le rôle de l'enfant, c'est encore plus difficile de te rendre au rôle de mère. Tandis que si tu portes de ton rôle de femme, Tu transverses vers ton rôle de mère, tu es déjà plus proche. Mais le fait que, justement, j'étais capable déjà dans la vie de tous les jours, depuis plusieurs années avec ma mère, d'interchanger des rôles, pour moi, ça n'a pas fait de frein durant mon accouchement.

  • Speaker #0

    Dis-moi, est-ce que tu as des souvenirs de la délivrance du placenta ? Est-ce que tu te souviens avoir peut-être mobilisé ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #2

    Non. J'ai rien fait. Je sais que j'avais demandé à ne rien avoir. Donc, je suis pas mal certaine que j'ai pas eu de cytocine. J'ai clairement eu une gestion active parce que j'ai pas moi-même attendu ou je me suis pas mobilisée. Donc, j'ai clairement eu de l'aide à quelque part.

  • Speaker #0

    Oui, il y a encore beaucoup de travail à faire par rapport à ça.

  • Speaker #2

    Il y a beaucoup de peur aussi.

  • Speaker #0

    Moi, je vois ça comme une évolution. Ça veut dire qu'il y a 30 ans, quand j'ai commencé à faire des accompagnements, Il fallait se battre pour pouvoir bouger pendant la dilatation. Là, ça, c'est acquis. Là, maintenant, on est en train de travailler sur la poussée. C'est-à-dire qu'il y a de plus en plus de milieux où on nous laisse de plus en plus tranquille pour que le bébé descende. On a de plus en plus de capacités à se mobiliser. Il y a encore des milieux où ce n'est pas évident. mais c'est comme si on n'est pas encore rendu au placenta. À chaque fois, il faut avancer un petit peu plus.

  • Speaker #2

    Ça fait vraiment du sens. Puis tu vois, la semaine passée, j'ai eu un accouchement à domicile avec une femme. C'était mon deuxième bébé que j'accompagnais. Son premier, c'était un Anna, un accouchement non-assisté qui avait super bien été. Et cette fois-ci, elle avait choisi d'appeler les sages-femmes parce qu'au premier, c'était la COVID, elle n'avait pas eu de suivi sage-femme, donc elle n'avait pas eu ce choix-là, elle avait décidé carrément l'Anna. Là, elle avait le choix. Puis, rendu à son placenta, j'avais jamais vu ça, une naissance, la femme ne saignait pas du tout. Puis, même encore là, avec des sages-femmes, à domicile. C'était encore, je vais tirer sur le cordon, voir s'il est décollé. Moi, j'étais là, elle ne peut pas se mettre debout, qu'elle aille dans la douche, qu'on la laisse un peu tranquille. Il a fallu que je dise, ok, là, on ne parle pas, s'il vous plaît, on reste dans la bulle. Oui, il y a beaucoup de travail à faire sur le placentaire.

  • Speaker #0

    Oui, puis on se mord un peu la queue parce qu'on a peur qu'il y ait des complications pour cette étape-là importante de l'accouchement. Puis parce qu'on a peur qu'il y ait des complications, on met en place comme intervenants, comme gens qui sont autour de la personne qui donne naissance, des choses qui nuisent au bon déroulement de la physiologie et qui finalement vont souvent créer des complications. Et là, on se dit, oh mon Dieu ! Une chance que j'étais là et que j'ai fait quelque chose parce que finalement, ça s'est mal passé.

  • Speaker #2

    Effectivement, puis en même temps, des fois, j'hésite. Je connais les principes physiologiques pour que le placenta naisse de lui-même, mais je me dis, c'est en milieu hospitalier que tu connais ces principes-là, que tu veux les appliquer, mais que l'équipe autour de toi projette du stress, à quel point c'est favorable de refuser les traitements.

  • Speaker #0

    Je suis tout à fait d'accord. Écoute, le nombre de fois que mes clientes me demandent, Annie, est-ce que pour l'ocytocine, par exemple, de synthèse, pour l'expulsion du placenta, qu'est-ce que je dois faire ? Je leur dis, bien, c'est vraiment à toi de trouver ta solution. Mais ce que je dois te dire, c'est que présentement, on met en place des actions en lien avec le fait qu'on ne s'occupe pas bien de cette étape-là. Alors, effectivement, il y a beaucoup de femmes qui ont des complications, mais si on respectait les besoins physiologiques de la femme qui est à cette étape-là de la délivrance, je suis profondément convaincue que nos statistiques seraient autrement. Et d'ailleurs, toi qui es une grande femme comme moi de Michel Audin… Peut-être que tu l'as déjà entendu partager dans une conférence que quand il allait à des accouchements avec des femmes qui avaient eu des hémorragies pour des accouchements précédents, et là on parle de l'accouchement à domicile, pas d'accouchement en milieu hospitalier, aussitôt que le bébé naissait, il demandait à tout le monde de se retirer et de se mettre hors du champ de vision de la maman pour éviter qu'elle fasse une hémorragie à ce moment-là. Donc, il n'était pas du tout dans la logique, cette femme-là a fait une hémorragie avant, donc je vais sur-faire des choses, je vais comme prévenir l'hémorragie en tirant sur le cordon, en massant le ventre. Non, il était au contraire en disant, justement parce qu'elle a déjà fait une hémorragie, vite, tassez-vous de là, laissez-la tranquille, surtout qu'elle ne se sente pas observée.

  • Speaker #2

    Tu sais, le principe de base de la physiologie, c'est... Plus tu aides une femme en accouchement, plus tu nuis au processus physiologique. Donc, on part tout le temps de ça, puis on comprend effectivement que c'est pour ça que Michel dit, Vite, allez-vous-en, laissez-la tranquille. La doula avec qui il fait affaire, Liliana Lamers, elle, elle explique souvent, quand elle fait ses accompagnements principalement à domicile, que la seule chose qu'elle fait, c'est que quand elle entend que le bébé naît, parce qu'elle n'est pas là en pièce avec la maman, la maman a fait son affaire, Quand elle entend que le bébé naît, elle ouvre tranquillement la porte à part un chauffage pour s'assurer que la maman et le bébé aillent chaud et elle referme la porte. C'est tout. C'est la seule chose qu'elle fait vraiment en accouchement parce que c'est ça, la femme a vraiment besoin d'un environnement particulier et malheureusement, ce n'est pas ce qu'on a aujourd'hui. Je me rappelle d'une fois à l'hôpital où ma cliente avait décidé de ne pas prendre de gestion active, de ne pas prendre de cytocine. Et on est arrivés à l'hôpital genre à 9 cm, ok, donc elle est arrivée, elle a sorti son bébé et moi j'ai collaboré avec le médecin, je lui ai dit garde, laisse-nous 15 minutes Si après 15 minutes ton placenta n'est pas sorti, on pourra aller avec ta façon, mais laisse-nous faire. Le médecin était les bras croisés dans le coin de la chambre, puis elle attendait, puis elle n'était pas contente. Elle était comme là, tu me fais perdre mon temps Ça va créer des complications. Puis là, tu sais, ça venait vraiment contre-carrer son habitude. Et moi, j'étais dans l'autre coin de la chambre. On était comme en face l'une de l'autre. Puis finalement, la maman, son placenta, il sort. Aucune surprise pour moi de ce côté-là, tu sais. Et à ce moment-là, quand le placenta est sorti, la médecin a marché vers moi tout le long de la pièce. Elle est arrivée à côté de moi et elle m'a dit, Maintenant, on fait quoi ? Elle était là. tellement perdue. Elle ne comprenait pas du tout ce qui venait de se passer.

  • Speaker #0

    Tu vois, moi, les délivrances de mes placentas, quand je suis rendue grand-maman, je ne donnerai plus jamais naissance. Mais si je donnais naissance à nouveau, ce serait vraiment l'étape que j'aurais envie de m'approprier encore plus. Il me semble que ça va être le fun de pouvoir clôturer toutes ces étapes-là vraiment dans ta puissance. Puis comme tu le sens, ça va être vraiment quelque chose. ta cliente, elle devait être hyper contente d'avoir eu cette chance-là de pouvoir donner naissance à son placenta tranquille.

  • Speaker #2

    Oui, puis ça fait tellement du bien, tu sais, on n'appelle pas ça délivrance pour rien, quand ça sort, on dirait que ça... que à toi.

  • Speaker #0

    Oh mon Dieu, écoute, mon bébé a 20 ans et je me souviens encore du félic de fou quand les placentas passaient dans mon vagin. C'est mou, c'est chaud, c'est comme un genre de baume qui passe après le bébé. On dirait que ça a été fait pour faire du bien dans le vagin. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça, ça refait tout. C'est comme on s'excuse, on repart en arrière.

  • Speaker #0

    C'est tellement ça ! Je trouve ça triste parce que maintenant, avec les nouveaux protocoles, souvent on masse le ventre alors que le bébé vient de naître, on tire sur le cordon. Au-delà du fait que ça augmente les risques d'hémorragie d'être dans la bulle de la mère, je trouve que ça nous prive aussi d'un moment tellement extraordinaire avec notre bébé, de rencontre. Parce que cette capacité-là à rencontrer mon bébé, si j'ai quelqu'un qui est dans ma bulle à ce point-là, c'est difficile.

  • Speaker #2

    Ah oui, oui. Puis le fait de finir ça aussi, vraiment, ça vient compléter. Tu as vraiment, comme tu disais tantôt, fermé ton espace toi-même. Puis même si les mamans n'acceptent pas de médication ou pas de gestion active, il y a quand même la peur qui est encore beaucoup présente. Parce que tout le monde a super peur de l'hémorragie. C'est comme quelque chose de gros. Puis moi, j'aime beaucoup faire des recherches sur l'historique. Et pour moi, comprendre. de où on est parti, ça me permet de bien comprendre les protocoles actuels. Puis c'est fou parce que souvent, je donne des exemples d'études qui ont été faites il y a longtemps, dans les années 60 par exemple. Puis mes clientes sont comme, il doit clairement avoir des données plus récentes que ça. Je suis comme, oui, mais c'est juste pour te montrer que déjà dans les années 60, on le savait. Puis on n'est toujours pas en train de le faire. C'est pour montrer l'ampleur. Et je m'en allais avec ça de dire que ça a été démontré que historiquement, avant qu'on commence à tirer sur le cordon, l'hémorragie, ce n'était pas une pathologie. Ce n'était pas quelque chose qui était présent dans les accouchements. Il n'y avait pas vraiment d'hémorragie avant qu'on commence la pratique de tirer sur le cordon.

  • Speaker #0

    Tu m'apprends quelque chose, je ne savais pas ça.

  • Speaker #2

    Si on revient à la physiologie de Michel, on laissait les femmes tranquilles. Généralement, tout se passe bien.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Mais c'est difficile, ce petit équilibre-là. C'est précaire, c'est difficile. Mais on fait du chemin. qu'au moins, on peut nous encourager avec ça. As-tu, par hasard, Mélodie, une naissance à laquelle tu as assisté qui a été particulière ou une belle anecdote que ce serait le fun que tu nous racontes ?

  • Speaker #2

    Je vais faire une anecdote de placenta.

  • Speaker #0

    On reste dans le même thème.

  • Speaker #2

    J'ai eu une naissance extraordinaire qui était un Anna. C'était une naissance tellement belle et tellement facile. Moi, en sortant de cet enfantement-là, je me suis dit, c'est ça un accouchement. C'était là d'une simplicité absolue.

  • Speaker #0

    Je suis arrivée, la femme avait des contractions, j'ai fait un petit massage dans le dos. Elle était vraiment en contrôle de ses choses, je la laissais tranquille. Son bébé est sorti, elle l'a attrapé à la main. C'était d'une simplicité absolue. Étant un nana, on a pu respecter à 100% le processus physiologique. Et là, dès que le bébé est né, le partenaire qui est déjà avec son spray à la main pour essayer de laver un peu les quelques gouttes de sang. Pis moi je suis genre, non là, t'as pas compris là. Attends, parce que... il va en avoir davantage, tu sais, à la sortie du placenta. Mais je le sens qu'il y a un toc, là, sur le sujet. Là, je laisse la maman dans sa bulle, être avec son bébé, ça va bien. Puis après, 30, 35 minutes, elle me dit, mais là où je commence à avoir vraiment de la tension dans le périnée, j'ai mal au vagin. Puis ça, si tu l'as déjà entendu sûrement, Annie, pour moi, c'est un message clair que ton placenta, là, il appuie sur ton périnée puis il veut juste sortir. Fait que la maman, elle se lève et juste en se levant, Elle fait deux pas et là elle est comme non, je ne peux pas Et là, elle tire sur son cordon de façon instinctive, mais là elle est debout. Le placenta tombe à terre,

  • Speaker #1

    se plonge partout.

  • Speaker #0

    Et là, tout le monde, on se met à rire parce qu'on voit le papa avec son petit spray et sa face de genre Oh my god Pis moi pis la maman, on éclate de rire pis elle est comme Oh mon dieu, ça fait du bien ! Tout était tellement parfait. Elle est allée prendre sa douche. Et là, j'ai une vidéo du papa qui, finalement, se prête au jeu et se laisse complètement emporter par la situation. Dans la vidéo, le papa, il est crampé, il rit. Il est en train de prendre le placentol, le mettre dans le bol, ramasser le sang, puis il est crampé, là. Tu sais, il trouve ça bien drôle.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai plusieurs clients dans des accouchements à domicile qui ont insisté pour qu'on laisse une petite partie du sang qui était sur le plancher pour garder pendant un certain temps une petite marque de leur expérience.

  • Speaker #0

    Ah, j'adore ! Ah oui, c'est vraiment beau. C'est un beau rituel. Je fais un parallèle parce qu'il y a souvent des femmes, voire des hommes, mais mettons certaines femmes qui me disent je ne veux pas accoucher à domicile parce que je ne veux pas Genre, ça l'imprègne chez nous, mais pas au niveau de la saleté, là, Annie. Au niveau de genre, si ça se passe pas bien, je vais être obligée de changer de maison en plus. Tu sais, ils veulent pas associer l'expérience de naissance avec leur maison. Puis je suis comme, oh, OK. Là, c'est bon. On a une belle croyance ici qu'il va falloir qu'on travaille fort, fort, fort.

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'avais jamais même pensé à ça. Par contre, je peux te dire une chose. Moi, j'ai donné naissance à un de mes bébés dans une maison, puis aux deux autres dans une autre maison. Et à chaque fois, vendre ces maisons-là, ça a été compliqué pour moi.

  • Speaker #0

    J'imagine. Pour moi,

  • Speaker #1

    c'est l'inverse. C'est pas de dire, je vais mettre dans la maison un événement peut-être tragique. C'est plus comme, oh my God ! comment vais-je faire pour me départir du lieu où mes bébés sont nés ?

  • Speaker #0

    Ah oui, puis en même temps, je trouve ça tellement magique. Moi, en tant que maman, je dis genre à mon enfant, t'es né là, dans ce lit-là. Oh my God, c'est tellement un retour aux sources incroyables.

  • Speaker #1

    Tantôt, tu nous as parlé d'accouchement non assisté. Ça arrive presque chaque semaine que j'ai des couples qui me racontent des anecdotes en lien avec ça puis qui me disent, ah, mais je pensais qu'on n'avait pas le droit d'accoucher tout seul à la maison. C'est tellement faux !

  • Speaker #0

    Au Québec, on a cette liberté-là d'accoucher à domicile si on le souhaite. Donc, ce n'est pas du tout illégal. Ce qui est illégal, c'est par exemple d'avoir une sage-femme, peu importe la personne qui va faire des gestes obstétricaux. dans un cadre extérieur à l'institution. Mais ça reste que les parents ont 100 le droit d'accoucher chez eux s'ils le veulent. Et on a toutes les documentations pour témoigner que ton enfant est né, puis faire son certificat de naissance. Tout ça, c'est tout possible.

  • Speaker #1

    Moi, je rêve quand même qu'on aille encore plus loin. Moi, je rêve qu'on ait, au niveau de notre santé, les femmes et pourquoi pas les hommes aussi, la possibilité de vraiment choisir d'être complètement souveraine dans... Qui va m'accompagner où ? Et que personne n'ait son mot à dire en disant non, cette personne-là n'est pas compétente parce qu'elle ne fait pas partie d'un ordre professionnel et compagnie. Ça, je trouve qu'on a quand même beaucoup perdu. Souvent, les gens disent, on a beaucoup gagné Annie, regarde les congés parentaux. C'est vrai que dans mon temps, on n'avait pas autant de possibilités financières, c'est-à-dire qu'il y avait moins de congés de maternité et je trouve ça extraordinaire qu'on l'ait aujourd'hui vraiment. Et c'est vrai qu'il fallait payer les sages-femmes de notre poche. Contrairement à maintenant, c'est gratuit. Mais la liberté qu'on avait, par exemple, ça goûtait bon en tabarouette. C'était toi qui payais, fait que je t'assure que c'était toi qui décidais. C'était vraiment extraordinaire.

  • Speaker #0

    Il y a cette culture-là qui vient tout autour de ça. Si les femmes acceptent autant toute la prise en charge et l'infantilisation, c'est parce qu'on a bien fait notre message derrière que le corps de la femme était bien brisé et que c'était important de le surveiller. Il y a tout ça aussi. C'est gros de changer ça, de changer complètement de vision et de dire non, non, attends. ton corps, il n'est pas brisé. Tantôt, là. That's not the game, là. Il faut vraiment que tu reprennes confiance en toi puis tu vas être capable. C'est un gros travail. Un gros travail de déconstruction de croyances.

  • Speaker #1

    Merci, Mélodie.

  • Speaker #0

    Merci, Ali. On a tout le temps plein de choses à se dire. On pourrait continuer pendant...

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On pourrait faire un podcast toute seule, toutes les deux, pendant des semaines entières, raconter des anecdotes et compagnie.

  • Speaker #0

    On en a plein, mais c'est toujours le fun de parler avec toi. Merci, merci beaucoup de m'avoir invitée.

  • Speaker #1

    En lien avec l'hémorragie et la fameuse gestion active du stade de la délivrance, j'ai demandé à Mélodie de nous donner la source dans laquelle elle a lu que l'hémorragie avait été augmentée en fréquence. À la suite de l'entrée en vigueur du fameux tirage sur le cordon, elle m'a envoyé tout ça. Je vais mettre l'extrait dans la page dédiée à l'épisode, si jamais tu es curieux, curieuse. Aussi, je te rappelle que j'ai enregistré une série de vidéos dans laquelle je te parle justement de délivrance du placenta et des facteurs qui vont grandement influencer cette étape si importante. Tu peux retrouver toute la série de vidéos. Je vais faire une vidéo sur mon compte Instagram dès maintenant. J'aimerais revenir avec toi sur le moment où la sage-femme a demandé à Mélodie de quitter le siège de toilette pour aller sur le lit. Alors, ce n'est pas trop clair ce qui s'est passé dans la tête de la sage-femme à ce moment-là. Je pense que finalement, même si les années ont passé, ça reste flou les raisons cliniques qui ont fait que la sage-femme a eu cette demande-là. Et là, c'est là où il faut faire une différence, c'est-à-dire que tu auras des propositions pendant ta grossesse et pendant aussi ton accouchement probablement de la part des gens qui vont t'accompagner. Et ce qu'il faut se demander, se poser comme question, c'est est-ce que ce qu'on me demande, c'est quelque chose qui est protocolaire ou pas ? Et là, si on revient à l'expérience de Mélodie. Par rapport au fameux siège de toilette, il y a des sages-femmes qui vont s'adapter complètement à ce que la mère désire. C'est-à-dire que lorsqu'elle est dans une certaine position, lorsqu'elle est dans un endroit, les sages-femmes vont tourner autour d'elle pour s'organiser et l'accompagner, même si le bébé vient à naître à cet endroit-là. Alors qu'il y a d'autres sages-femmes qui aiment mieux contrôler leur environnement de façon plus importante. Et là, c'est vrai que parfois, ça peut nous sortir de notre bulle. C'est quelque chose qu'on voit aussi en milieu hospitalier. Et là, je te donne un exemple. Ça m'est arrivé souvent de voir, par exemple, des poussées réflexes qui commençaient à s'installer doucement. Et là, les professionnels entendent ça. La mère n'est pas dans le lit. Un petit vent de panique. Vite, vite, vite, il faut revenir dans le lit. La mère accepte et on se retrouve dans le lit avec une poussée réflexe qui est maintenant inexistante. Je te rappelle que pour que la poussée réflexe puisse bien s'exprimer, on a besoin que le bébé titille le périnée tout au long de la poussée. et qu'au début, dans les premières fois où ça commence à s'installer, le bébé va étirer le périnée de façon optimale seulement en fin de contraction, puisque doucement il s'apprête à aller de plus en plus bas et à occuper de plus en plus d'espace. Donc au début, la poussée réflexe s'exprime à la fin d'une contraction, et plus le bébé va descendre au fur et à mesure que les contractions vont s'enchaîner, Plus la poussée réflexe va devenir envahissante, va devenir présente même au tout début de la contraction. Donc, vois-tu dans certains cas, le fait de déplacer la femme qui est en travail peut nuire vraiment au processus physiologique. Dans le cas de Mélodie, on ne sait toujours pas, est-ce qu'il y avait une raison clinique à la demande de la sage-femme, ou est-ce que c'était une préférence de sa part que Mélodie ne donne pas naissance sur le siège de toilette. C'est possible que ce soit le cas aussi, parce qu'effectivement, il y a certains intervenants qui préfèrent orienter ce moment-là pour toutes sortes de raisons, peut-être en partie pour plus de confort au niveau physique pour eux et pour elles. C'est très discutable, évidemment, parce qu'on est face à une mère qui, elle, a un confort qui, selon moi, devrait être priorisé. Il y a aussi l'aspect d'être à l'aise pour accueillir le bébé dans une position à laquelle on n'est pas habitué. Et ça, il n'y a pas de secret par rapport à ça. Il faut sortir de notre zone de confort. Je te passe souvent à toi qui va donner naissance, que sortir de notre zone de confort, c'est hyper important pour la naissance. C'est ça qui va te permettre vraiment de vivre une expérience extraordinaire. Parce que si tu veux complètement rester dans ta zone de confort, on s'entend qu'en général, c'est pas possible quand on donne naissance à un bébé. Ça arrive, mais c'est vraiment rare. Ce qu'on oublie souvent, c'est que le professionnel aussi va devoir s'adapter et va devoir sortir de sa zone de confort souvent lorsqu'on accompagne une naissance. Bon, on va se le dire, le médecin, la sage-femme, la personne qui choisit l'obstétrique comme spécialité et qui est mal à l'aise en sortant de sa zone de confort, peut-être qu'il n'a pas choisi la bonne spécialité. Parce qu'évidemment que rendu lors d'une naissance, surtout si on parle d'une naissance physiologique, bien entendu que tout ça devient imprévisible. La position que la mère va choisir, les sons qu'elle va faire, comment elle va bouger à travers l'expérience. Parce que peut-être que pour toi ce n'est pas clair, mais sache que l'on peut bouger, même avec une petite tête qui commence à se pointer entre nos jambes, il est toujours possible de changer de position. C'est difficile à imaginer parce que, évidemment, dans les téléséries, on voit toujours des mères qui sont immobiles, la majorité du temps couchées sur le dos. C'est assez dramatique, les images qu'on te montre, parce qu'on te fait croire que c'est ça la réalité, alors que ce n'est pas le cas. Donc, tout ça pour dire que, comme personne qui accompagnons une femme en travail, une famille qui donne naissance, on a besoin d'être aussi ouverts à la possibilité de sortir de notre zone de confort. Et ça, je trouve que les nouvelles générations de médecins l'ont bien compris. Il y en a de plus en plus qui vont vraiment danser avec la maman au fur et à mesure que le travail va évoluer. Et il y en avait déjà dans le passé. J'ai plein de souvenirs de médecins d'il y a 20 ans, il y a 25 ans, qui ont été fabuleux et qui se sont complètement adaptés. aux besoins de la mère qui donnait naissance, et ce, même si la position était non conventionnelle. J'en ai vu plusieurs des médecins dans le courant des dernières années qui m'ont dit, avec une naissance qui était imminente, puis une maman, par exemple, qui était à quatre pattes, Oui, mais là, comment je vais faire ? Comment je vais m'organiser ? et qui ont suivi le flot. Même chose pour des naissances, par exemple, en accroupie, en suspension, en milieu hospitalier. J'en ai vu ces dernières années. C'est sûr que les médecins étaient un peu désemparés en se disant Attends un petit peu, j'ai jamais accueilli de bébé dans cette position-là. Mais c'est en le faisant une fois, deux fois, trois fois que finalement on découvre que ça ne mord pas une position non conventionnelle pour un accouchement. Et je pense sincèrement qu'on diminue les risques. On a l'impression, peut-être comme professionnels de la santé, que ça augmente les risques parce qu'on se sent moins à l'aise. Mais n'oublie pas que si, comme professionnel, tu laisses la femme dans sa pleine puissance, dans sa capacité à se mobiliser, à sentir les choses, il est, selon moi, fort probable que tu aies beaucoup moins de choses à faire, beaucoup moins de responsabilités sur tes épaules. Dans le fond, pendant un accouchement, et ça a été très bien discuté dans l'épisode, Michel Audin est un grand fan de cette approche-là. Les médecins devraient être là seulement pour quand on en a besoin. Sinon, l'expérience devrait être vécue par les familles dans la position qu'elles le souhaitent puis comment elles le souhaitent. Maintenant, ce niveau d'intervention, ce niveau d'accompagnement-là, évidemment, doit être adapté parce que ce ne sont pas toutes les familles qui ont envie de vivre une naissance. En pleine puissance, en pleine autonomie, il y a des familles qui décident de se faire prendre en charge de façon importante et il y a des familles, on en a parlé dans l'épisode, qui vont choisir de faire un accouchement non assisté à domicile. C'est une question qui est hyper intéressante à se poser, à savoir comment tu vois les choses, quel est le niveau d'autonomie, quel est le niveau de liberté que tu aurais envie de vivre pour la naissance de ton bébé. Et là, je me suis un peu égarée. Peut-être que tu me connais déjà. J'ai tendance à faire beaucoup de parenthèses, tellement de parenthèses qu'on ne sait plus où on est rendu. Tout ça pour dire que je partais de l'élément que lorsqu'une intervention nous est proposée, une intervention qui est soit médicale ou soit une intervention qui n'est pas médicale, mais qui est quand même une intervention, par exemple, par rapport à un changement de position. C'est important de savoir si cette demande-là m'est faite de façon... protocolaire ou si elle est reliée à une problématique clinique. en lien avec spécifiquement mon bébé et moi. Et ça, c'est hyper important. Parce que la sage-femme ou le médecin qui te demande de quitter le siège de toilette, parce que pour lui, c'est moins confortable de te garder à cet endroit-là, parce que, par exemple, il n'y a pas l'habitude d'aider des femmes à donner naissance sur les toilettes. Je comprends qu'il soit déstabilisé, mais en même temps, ça se fait partout à travers le monde. Il y a plein de sages-femmes qui le font. Et je pense que les médecins, les infirmières en milieu hospitalier pourraient très bien le faire. Ils ont complètement les compétences pour le faire. C'est juste une question de culture encore là. Maintenant, si c'est quelque chose qui est spécifique à toi, spécifique à ton bébé, s'il y a un facteur de risque, il y a un problème clinique, ça c'est autre chose dans ma tête. Je te dis souvent qu'il est important de bien laisser la mère dans son instinct pendant un accouchement. Alors la seule exception, c'est lorsqu'un geste clinique est nécessaire pour la santé de l'un ou de l'autre. Mais pour que ça passe bien, on doit comprendre. Et vois-tu ici le problème, c'est qu'encore à ce jour, Mélodie n'est pas trop certaine de savoir pourquoi cette intervention-là a été faite. Quand je te dis que lorsqu'on ne comprend pas et qu'on a l'impression de s'être fait rouler dans la farine, c'est difficile de faire le deuil de tout ça. Donc dans ces cas-là, je suis quand même fan d'informer de façon claire et limpide la mère des raisons qui poussent le personnel à demander par exemple qu'elle change de position, parce que par exemple, son bébé n'aime pas la position dans laquelle elle est. Et là, ça se peut que tu te demandes, mais bébé n'aime pas la position. Qu'est-ce que tu me racontes, Annie ? Alors, comment on fait pour savoir qu'un bébé n'aime pas une position ? C'est simplement en lien avec son tracé au niveau de son petit cœur, parce que c'est comme ça qu'un bébé nous renseigne pendant le travail sur son état physiologique. Et là, j'insiste, parce que ça m'est arrivé souvent à des accouchements, d'encourager le bébé à voix haute. Et que le papa, la maman, on encourage bébé et que le médecin veuille nous rassurer en nous disant, écoute, ne vous inquiétez pas, votre bébé, il va vraiment très bien. Attention, il ne faut pas confondre l'état physiologique et l'état émotionnel. Et un bébé, on le sait maintenant, c'est un petit être vivant qui vit énormément d'émotions à l'état complètement brut. Alors, ce n'est pas parce que pendant un accouchement, Un bébé va extrêmement bien au niveau de son rythme fœtal, qu'il est nécessairement dans un état d'allégresse en se disant wow, c'est le meilleur moment de ma vie Donc, c'est deux choses différentes pour moi. Quand le cœur du bébé démontre des signes de fatigue dans une position, ça peut être par exemple parce que dans cette position-là, le bébé va par exemple s'appuyer sur son cordon et que le flux sanguin va être un petit peu moins important. Et là, c'est quelque chose que l'on voit plus évidemment pendant la phase active du travail. Parce que pendant la phase active, quand la contraction est présente, le flux sanguin du bébé va diminuer. Et là, ne t'inquiète pas avec ça, c'est normal, ça fait partie des stratégies que la nature a trouvées pour pouvoir nous permettre de faire naître nos bébés et que nos bébés puissent, dans le fond, avoir le niveau de difficulté qui est juste correct pour eux. La preuve, c'est que la planète actuellement est assez populeuse, donc c'est vraiment une stratégie qui fonctionne bien. Donc tout ça pour dire qu'il se peut pendant l'accouchement qu'on te demande de changer de position. Et si cette proposition-là ne t'enchante pas que tu es dans une position que tu aimes beaucoup et que l'idée de te retrouver dans la position qu'on te propose, ce n'est pas intéressant pour toi, il suffit de demander si cette proposition-là est faite parce qu'il y a un souci. Et normalement, bon, ce n'était pas le cas dans l'épisode qu'on vient d'entendre, c'était flou, mais normalement, on va nous donner une réponse qui est... clair et à ce moment-là, tu pourras te positionner à savoir si tu décides de refuser cette proposition-là et de rester dans la position dans laquelle tu es ou si tu es à l'aise d'accepter la proposition qu'on te fait. J'en profite aussi pour te mentionner que les accouchements qui sont rapides sont souvent plus difficiles pour les bébés, exactement pour la raison dont on vient de se parler, c'est-à-dire que pendant les contractions, le flux sanguin vers le bébé est moins abondant. Alors évidemment, normalement, la nature a choisi de faire des bonnes pauses entre les contractions. Ces pauses pendant lesquelles normalement l'utérus doit se détendre complètement vont permettre au bébé de recevoir un maximum d'oxygène. Mais quand le travail est extrêmement rapide, que les contractions s'emboîtent les unes par-dessus les autres, et qu'elles sont très puissantes. Évidemment, c'est un défi pour la maman et c'est également un défi pour le bébé. Souvent, les gens autour de nous, quand on a tendance à donner naissance rapidement, vont nous dire Wow, mon Dieu, t'es chanceuse, t'as accouché en deux heures et demie Alors, je dis toujours à la blague, donner naissance rapidement, ce n'est pas gratuit. C'est-à-dire qu'il y a un niveau d'intensité que l'on rencontre. qui est quand même assez intense. Il y a quelques minutes, je t'ai parlé que les bébés vivaient énormément d'émotions. Ce sont des petits êtres à part entière qui ont besoin d'être accompagnés pendant l'accouchement, certes, dans les premières heures et également, évidemment, dans les premiers mois de leur vie. C'est un accompagnement qui est vraiment spécifique à cette tranche de vie-là. Et si tu as envie que je te propose des belles astuces, Pour accompagner ton bébé de façon optimale, je te propose de venir me rejoindre dans l'atelier gratuit Les super pouvoirs de ton bébé. On va parler ensemble du quatrième trimestre et de toutes les choses que tu peux mettre en place pour favoriser un développement optimal. Tant au niveau affectif qu'au niveau moteur de ton bébé. On va également parler de la plagiocéphalie, du tummy time, de la motricité libre, des réflexes archaïques, du sommeil. Et d'ailleurs, en lien avec le sommeil, il y a déjà dans le programme postnatal un super cours sur l'accompagnement au sommeil du bébé. Et ce cours-là va être énormément bonifié dans le courant des prochaines semaines. puisque je suis en train de faire des formations additionnelles. Si tu es intéressé en savoir davantage, tu peux me rejoindre dans la rencontre Les super pouvoirs de ton bébé. C'est une rencontre gratuite, tu peux t'y inscrire dès maintenant en cliquant sur le lien que tu trouveras dans la description de l'épisode. Si tu veux carrément en apprendre davantage sur le programme au paléo post-natal pour que je puisse t'accompagner dans la première année de vie de ton bébé, Je t'invite à aller également dans la description de l'épisode. Je vais mettre le lien pour que tu puisses m'y rejoindre. Je te souhaite une magnifique journée. J'espère que tout se passe pour le mieux pour toi et j'ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode.

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Aujourd'hui je te présente Mélodie, la doula de M ta Maternité.

Elle nous raconte la naissance de sa fille en maison de naissance et on en profite pour discuter ensemble entre autres de l'importance de la préparation pour se donner toutes les chances de vivre une fabuleuse expérience.


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  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te présente Mélodie, la doula de Aime ta maternité. Elle nous raconte la naissance de sa fille en maison de naissance et on en profite pour discuter ensemble, entre autres, de l'importance de la préparation. pour se donner toutes les chances de vivre une fabuleuse expérience. Et d'ailleurs, si tu veux que je t'accompagne en ce sens, je te rappelle que tu peux commencer dès maintenant la préparation virtuelle Les 11 clés pour une naissance facilitée Le lien pour t'y inscrire est dans la description de l'épisode et c'est gratuit.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast de Annie Perreur. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici. Tatou la ostéo, Annie Perrette.

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    Putain, je suis curieuse que tu puisses nous raconter ton histoire. Merci,

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    Annie. C'est toujours un plaisir quand on se parle. J'étais tellement excitée à notre conversation de ce matin.

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    Alors, deux groupies de la naissance, qu'est-ce que ça donne ? C'est ce qu'on va entendre dans la prochaine heure. Alors, raconte-moi, est-ce que tu as toujours été justement une groupie des naissances ou c'est quelque chose que tu as découvert avec la naissance de ton propre bébé ?

  • Speaker #2

    En fait, quand est arrivée ma grossesse qui était... Un peu surprise parce que ça faisait deux ans et demi que j'essayais de tomber enceinte, mais mon corps essayait de survivre aux dernières années d'anovulant. Et j'ai passé à travers un gros cheminement, autant physique que personnel. J'ai senti vraiment des changements dans mon corps. J'ai laissé le plus possible mon corps faire et finalement, comme ça, je ne m'y attendais plus en fait. Mon bébé surprise est arrivé. Et je me rappelle plus comment, mais le jour où j'ai eu mon plus, j'ai appelé la maison de naissance la plus proche de chez moi et je te le dis Annie, je savais même pas que ça existait. Je sais pas d'où c'est sorti, j'ai été guidée, j'étais vraiment meant to be Après ça, j'ai commencé à me renseigner, à essayer de comprendre un peu la game parce que je suis vraiment quelqu'un qui aime être en contrôle de la situation. Arriver à l'hôpital et de dire Gérez-moi quelqu'un, j'ai mal et je ne sais pas quoi faire c'était impossible pour moi. Tellement anxiogène. J'ai dit Non, non, non, ça ne se peut pas. Je vais prendre les choses en main. Et dans mon intensité, j'ai comme Quoi que pas, devenir doulaque ! Il n'y a pas de préparation du CLSC. J'allais direct sur le let's go, on y va Et donc, j'ai commencé mes cours, j'ai commencé à lire, j'ai vraiment plongé dans le sujet, mais je le faisais vraiment pour moi. Ce n'était pas encore dans une optique de vocation à ce moment-là. Mais quand j'ai commencé à lire là-dessus, je me suis dit ben voyons donc Ça se peut pas que les femmes on sache pas ça de base. C'est fou parce que ça je l'entends souvent de mes clients en ce moment, même un papa récemment qui me l'a dit, je suis comme Mais là où je comprends pas que moi je savais pas tout ce que t'es en train de me dire là, je trouve pas ça normal que c'est pas une information de base que tout le monde a quoi. Je me disais ça a pas d'allure, faut que je le dise à tout le monde. Pis en même temps je me suis dit ben c'est quand même un chemin alternatif l'accouchement naturel et c'est des nouvelles perceptions, un nouveau paradigme, et là ok ben... On va voir si ça marche, je vais le tester moi-même. Arrivé à mon accouchement, j'étais tellement sereine en fin de grossesse, quelque chose de rare. J'avais atteint un niveau de paix complet et même je me souviens à la fin de ma grossesse, il y a eu un moment où je me suis dit, mettons que je vis dans un monde de licornes, mettons que tout ce que je suis en train de me monter comme scénario, c'est de la merde. Tu sais, mais que, genre, finalement, j'ai pas raison, puis qu'à ma première contraction, je vais avoir tellement mal, puis là, tout va s'écrouler, puis ça va être la fin du monde. Puis je suis restée là-dedans pendant comme quelques jours, tu sais, puis finalement, je me rappelle vraiment avoir fait le choix de rester dans ma sérénité, tu sais, j'étais comme, regarde, non, j'ai confiance en moi, j'y crois, j'ai les outils, c'est bon. Et donc, je suis restée là-dedans, j'ai eu une longue phase de latence, donc j'ai appelé ma sage-femme à deux reprises, puis elle me disait tout le temps, non, non, t'es pas là, t'es pas là. Puis à ce stade-là, je me suis dit, bon, tu sais, bon, moi, je ne l'appelle plus. Ça me faisait chier parce que j'étais comme, bien, qu'est-ce que je fais ? Puis il était comme, ce n'est pas encore là. Je suis comme, bon, c'est bon, je t'appellerai vraiment quand ça va être la scalle. Puis quand ça a vraiment commencé, c'était le matin, il était 7 heures. Le papa de ma fille était parti porter son garçon pluvieux à l'école. Tout était vraiment tranquille. Quand lui est revenu, il m'a dit, bon, bien là, ça serait le temps d'appeler ta sage-femme. Je suis genre, non, comment j'en m'en... Moi, je n'appelle pas personne. De toute façon, ça ne me tentait pas. Ça ne me tentait pas d'appeler personne. Fait que là, il m'a comme forcée. Mais moi, je sais qu'à ce moment-là, si j'avais été toute seule, c'était définitif que j'accouchais à la maison. Je ne ressentais pas du tout le besoin d'appeler personne. Je n'avais pas le sentiment d'avoir besoin d'aide.

  • Speaker #0

    Mais là, tu en étais où, là ? Donne-nous des images.

  • Speaker #2

    À ce moment-là, en fait, je commençais à rentrer dans ma bulle. Tu sais, ça ne me tentait plus de parler à personne. Je ne voulais plus que personne me parle. Je voulais la paix. Je voulais rester dans mon cocon, mais je venais juste de rentrer dans cette phase-là. L'intensité commençait à s'installer, peut-être autour de 3 cm. Je n'étais pas en douleur, c'est juste que j'avais vraiment besoin qu'on me laisse tranquille. Là, finalement, je parle avec ma sage-femme et elle me dit bien, regarde, je ne suis pas sûre que tu en es là, mais viens à la maison de naissance, on va te checker. Puis il faut dire que moi, j'habite à une heure de route de la maison de naissance. Ça fait que ça ne me tente pas qu'elle me revienne de bord. Donc, quand j'arrive à la maison de naissance, elle me dit Ouais, ben tu sais, t'es à 3 cm, donc je sais pas qu'est-ce que tu veux faire. Si tu veux, je peux te faire un stripping ou je peux te proposer des positions qui vont être vraiment inconfortables. C'est ton choix. Moi, j'ai comme Ton stripping, j'en veux pas, pas en tout. Moi, je suis all-in sur les positions qui font mal. Au final, ce qui s'est passé, c'est qu'elle m'a mis dans la position du coureur. Donc, tu sais, j'étais sur le lit, appuyée sur le ballon avec mes bras. Puis pendant 30 minutes, j'avais une jambe qui était relevée. Ma maman, qui était là, elle me disait après, je ne comprends pas comment tu as toffé de même. Tu sais, une demi-heure, 16 jambes, physiquement parlant, tu sais. Mais moi, là, je ne me rappelle pratiquement pas de mon accouchement. J'étais vraiment out of the zone. À ce moment-là, on m'a mis dans cette situation-là. Et moi, j'étais bien parce que... Il n'y avait personne dans mon champ de vision. J'étais face à la tête de lit. Donc, j'avais personne qui me perturbait, il n'y a personne qui me parlait de mon souvenir. En tout cas, j'ai été capable de me concentrer. Même s'il y avait des gens dans la pièce, moi, je ne les voyais pas et donc, ça me suffisait. Je suis restée une heure comme ça, 30 minutes de chaque jambe et après ça, on m'a dit ok, va dans le bain On m'a vraiment guidée un peu, mais pour vous dire, quand je suis sortie de cette heure-là, j'étais rendue à 8 cm. Mon col a lâché complètement. Je me suis levée et j'ai eu une floche de sang. Je m'en rappelle parce que j'étais comme… Qu'est-ce que c'est ça ? C'est comme on a tout le temps peur quand on voit du sang en accouchement. Puis t'es comme Non, non, c'est beau, ton col a lâché. À ce moment-là, j'étais à 8 cm. Je sais que j'étais à 8 cm, mais pour vrai, je ne me rappelle pas si ça m'a fait un toucher vaginal. Je ne sais pas. Peut-être que je l'ai lu dans mon rapport parce que je l'ai relu maintes et maintes reprises. Finalement, après ça, je suis allée dans le bain. Le bain n'était pas trop confortable pour moi. Ma mère et mon conjoint, à tour de rôle, me faisaient des points de pression dans le bas du dos et ça me soulageait énormément. Et quand j'étais dans le bain, c'était plus difficile pour eux de m'appliquer les points de pression. Même si j'étais à quatre pattes, j'essayais de leur donner de l'ouverture. Mais dans le bain, je sais que j'étais dans ma transition. Parce qu'à ce moment-là, je me souviens très bien d'avoir comme deux mélodies. Il y avait mon corps qui ressentait la sensation. Et il y avait comme mon âme ou l'autre mélodie qui était vraiment comme Hey, je suis en train d'accoucher, c'est fou J'étais tellement dissociée des deux, c'était comme en observation et en même temps en train de le vivre. Ça c'était vraiment quelque chose de très particulier que j'ai vécu, mais tu sais, je ne me voyais pas au-dessus de mon corps, mettons. Je n'étais pas en sortie corporelle, mais j'étais vraiment capable de dissocier. J'étais dans deux dimensions simultanément. Je suis sortie rapidement du bain, je suis allée sur la toilette et quel soulagement quand j'étais sur la toilette, ça m'a... tellement fait du bien. Et là, à ce moment-là, j'arrivais vers la poussée. Donc, tout était optimal pour moi sur la toilette. J'avais l'ouverture qui était disponible, j'avais le relâchement. J'avais plus besoin de me tenir sur mes jambes depuis la dernière heure, qui était quand même intense sur mes jambes. Là, j'étais bien. J'étais dans le noir aussi parce que les lumières étaient fermées dans la salle de bain. Et j'ai voulu rester là toute ma vie. J'étais comme, moi, je ne m'en vais plus d'être là. J'ai tellement bien. Puis ma sage-femme, elle m'a dit, Bon, bien là, Mélo, tu restes une contraction sur la toilette, puis après ça, tu t'en vas dans le lit. Et moi, j'ai dit, Tu manges de la merde. Moi, je bouge pas de site. Puis là, elle a commencé à vraiment élever le ton avec moi. Elle m'a dit, là, si tu veux accoucher ici, puis que tu ne veux pas être transférée à l'hôpital, tu t'en vas dans le lit. Et cette partie-là, je l'ai encore sur le cœur.

  • Speaker #0

    Mais là, attends un petit peu, attends un petit peu. On revient en arrière, parce que là, j'étais un peu sur le choc. Comment tu te sens à ce moment-là ? Toi, tu es dans ta pleine puissance. T'es assise sur les toilettes, tu te sens bien. T'es dans un milieu que tu considérais certainement comme un safe place, un endroit où normalement t'aurais dû être en pleine sécurité.

  • Speaker #2

    Oui, puis on s'entend que mon accouchement allait bien.

  • Speaker #0

    Comment tu te sens ? Oui, comment tu te sens ? Est-ce qu'il y a une panique qui s'installe à l'intérieur de toi, de devoir te battre à un moment où on ne devrait pas être dans cette dynamique-là du tout ? Qu'est-ce qui se passe à l'intérieur de toi ?

  • Speaker #2

    Là, en ce moment-là, j'étais vraiment en colère. Parce que... Je comprenais pas, il y avait pas d'enjeu. Mon accouchement, en tout et partout, a duré deux heures et demie. C'est mon premier bébé. Maintenant, avec l'expérience, on le sait, un accouchement qui va rapidement, il y a jamais de problème. Quand il y a des accouchements longs, il y a des blocages à quelque part, mais un accouchement rapide, généralement, tout va bien. À ce moment-là, j'étais juste vraiment en colère. Je me sentais comme une enfant, un peu. On me disait quoi faire, puis j'étais genre... Non, non. Moi, je suis bien ici, puis je reste ici. Puis en plus, je le verbalise. Tu sais, déjà que je sors de ma zone pour te verbaliser qu'est-ce que je veux, je me suis vraiment sentie comme une enfant qu'on réprimande. Puis je n'ai pas compris sur le coup. J'ai abdiqué parce que je ne voulais pas sortir davantage de mon état de conscience altéré. Ça, c'est le point de mon accouchement qui me dit, moi, la prochaine fois, c'est définitif que j'accouche tout seul, aussi avec toutes mes croyances et mes savoirs actuels. Ça, ça a été un point tournant où je me suis dit pourquoi.

  • Speaker #0

    Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée. Puis maintenant, avec le recul, est-ce que tu sais ce qui s'est passé pour elle à ce moment-là ? Est-ce qu'elle t'a donné, après coup, des raisons de cette intervention-là ? Parce que là, il faut se le dire, c'est une intervention. Quand on parle d'une intervention, souvent les gens vont penser à une intervention médicale. Mais obliger une femme à changer de position alors qu'il n'y a pas de raison au niveau de quelque chose qui ne se passe pas bien, pour moi, c'est une intervention. Est-ce que par la suite, on t'a donné des raisons ?

  • Speaker #2

    Je pense que je l'ai lu dans mon dossier ou je ne sais pas si elle me l'a dit ou je l'ai lu, mais j'ai eu l'information d'une façon. Je pense que dans le bain, mon bébé n'aimait pas ça. Il y avait comme plus de décélération, je ne sais pas à quel point. Par contre, il faut savoir aussi que ça allait quand même rapidement. Puis, il y avait une stagiaire sage-femme avec nous. que moi, j'ai eue tout au long de mon suivi de grossesse et que j'aimais beaucoup. Elle était ultra douce. Donc, j'étais très contente de l'accueillir avec moi dans mon espace. Mais c'est elle qui faisait les écoutes du cœur et c'était souffrant pour moi parce qu'elle n'était pas capable de trouver le cœur. Ça fait que c'était tout le temps fucking long. Ça me dérangeait dans ma bulle. En plus, dans le bain, on venait de me changer. Ça fait que moi, je n'étais pas trop dans les écoutes du cœur. J'étais juste dans le voyons, c'est bien fatigant, laisse-moi tranquille Je n'avais pas compris à ce moment-là qu'il y avait un vrai risque. C'est juste que dans les protocoles classiques, eux, j'imagine qu'ils essayaient de trouver une position qui était plus favorable. Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Alors là, donc, on te demande de te déplacer, même si tu ne sens pas malheureusement intérieurement que c'est ton meilleur chemin dans ton expérience. tu acceptes quand même de le faire. Tu arrives dans le lit et...

  • Speaker #2

    Oui, j'arrive dans le lit et là, j'ai dit, par exemple, moi, c'est impossible que je me couche sur le dos. Finalement, je me suis couchée sur le côté et justement, la dite stagiaire, elle avait des super gros seins. Je ne sais pas comment je suis arrivée là, mais ma tête était enfouie dans sa poitrine. J'étais vraiment bien. Mais même, je me rappelle, à un moment donné, tout doucement, elle commence à se tasser. J'ai dit, qu'est-ce que tu fais ? elle dit je vais laisser la place à ta maman Comme toute gentille, je suis comme tu bouges pas de là Moi, je t'aime trop bien. Donc, c'est ça. Finalement, j'ai enfanté sur le côté, en quelques poussées, vraiment facilement. Ma mère a filmé la naissance, donc c'est quelque chose que je réécoute à chaque anniversaire de ma fille avec elle. Ma fille est née avec la main sur le visage. Et dès que sa tête était sortie, alors que son corps était toujours à l'intérieur, elle pleurait déjà. Elle faisait déjà des aaaah Après ça, on me l'a mis directement sur moi et on m'a laissé le temps de redescendre de mon vortex. Et voilà.

  • Speaker #0

    Tu fais beaucoup de parallèles dans ta vie entre la spiritualité et l'accouchement. Je serais curieuse que tu me dises, est-ce que dans ces moments-là, justement, de trans, est-ce qu'il y a des choses qui se sont passées pour toi de cette nature-là ?

  • Speaker #2

    Pour moi, ce que je vous ai expliqué tantôt, mon espèce de vision séparée, comme si j'étais dans deux dimensions en simultané, ça, ça a été effectivement comme une expérience que je pourrais appeler spirituelle. Mais... Pour moi, c'est un peu dans plusieurs dimensions. Le fait d'arriver justement aussi sereine à mon accouchement, qui est pour moi une clé évidente du fait que j'aille accoucher rapidement. Je suis allée loin dans mes croyances, dans mes perceptions, de dire comme, bien justement, je suis en train de créer la vie. Qu'en est-il de la mort, de ma perception de la création de la vie, pas juste à l'intérieur de moi, mais à l'extérieur de moi. Ça fait que c'est des questions qui étaient quand même fondamentales. qui vont relier le volet spirituel ou la façon dont tu approches la vie en tant que telle. Pour moi, ça, ça a fait partie du parcours spirituel qui m'a menée à cet accouchement-là. Et la transe aussi puissante que j'ai vécue, j'ai à peu près trois, quatre flashs de ce qui s'est passé, mais sinon, j'étais vraiment pas là. Puis ça, c'est quelque chose que j'aborde souvent parce que ça m'horripile qu'on ne prenne pas en considération ça. Que la femme est dans un état de conscience altéré, quand on lui parle, principalement en milieu hospitalier, en train de lui demander ça fait combien de temps que tu es allée faire pipi, elle est dans un état de conscience altéré, avec des facultés affaiblies qu'on pourrait dire, on ne le prend pas en considération là. quand on aborde une femme en accouchement non plus.

  • Speaker #0

    Et parle-moi donc de ta maman, parce que moi, j'en ai vu souvent des mamans aux accouchements, puis écoute, il y a des fois où je me disais, c'est peut-être pas une si bonne idée que ça. Comment ça s'est passé, ton choix ? Déjà, est-ce que ta maman avait eu des accouchements physiaux ?

  • Speaker #2

    Non. Elle a juste un bébé, qui est moi. À ce stade-là, ma mère n'était pas capable beaucoup de s'affirmer. Donc, beaucoup de people pleaser. Je fais attention, je ne veux pas crier pour ne pas déplaire à quelqu'un ou déranger quelqu'un. Ma mère s'est passée dans un traditionnel cascade d'intervention à l'hôpital. C'est drôle parce que des fois, elle me dit j'aurais tellement aimé t'avoir toi comme doula à ta naissance Il faut savoir que moi, avec ma maman, j'ai une relation qui est spéciale dans le sens où, depuis que je suis toute petite, on a... Cette relation de changement de rôle, où des fois c'est moi l'adulte et des fois c'est moi l'enfant et vice-versa. Donc on a un rôle amitié-maman qui s'imbrique et donc par ce chemin-là, je suis habituée d'être en compagnie de ma maman et d'être dans un autre rôle que de la petite fille. Ce qui m'a permis de ne pas créer de blocage avec sa présence à mon accouchement. Elle le raconterait différemment, elle a vécu ça très difficile de voir son bébé souffrir. Mais quand tu veux faire naître la maman à toi, c'est difficile parce que c'est un rôle que tu n'as jamais occupé. Fait que si déjà tu es présente avec un de tes parents ou tu es habituée d'être dans le rôle de l'enfant, c'est encore plus difficile de te rendre au rôle de mère. Tandis que si tu portes de ton rôle de femme, Tu transverses vers ton rôle de mère, tu es déjà plus proche. Mais le fait que, justement, j'étais capable déjà dans la vie de tous les jours, depuis plusieurs années avec ma mère, d'interchanger des rôles, pour moi, ça n'a pas fait de frein durant mon accouchement.

  • Speaker #0

    Dis-moi, est-ce que tu as des souvenirs de la délivrance du placenta ? Est-ce que tu te souviens avoir peut-être mobilisé ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #2

    Non. J'ai rien fait. Je sais que j'avais demandé à ne rien avoir. Donc, je suis pas mal certaine que j'ai pas eu de cytocine. J'ai clairement eu une gestion active parce que j'ai pas moi-même attendu ou je me suis pas mobilisée. Donc, j'ai clairement eu de l'aide à quelque part.

  • Speaker #0

    Oui, il y a encore beaucoup de travail à faire par rapport à ça.

  • Speaker #2

    Il y a beaucoup de peur aussi.

  • Speaker #0

    Moi, je vois ça comme une évolution. Ça veut dire qu'il y a 30 ans, quand j'ai commencé à faire des accompagnements, Il fallait se battre pour pouvoir bouger pendant la dilatation. Là, ça, c'est acquis. Là, maintenant, on est en train de travailler sur la poussée. C'est-à-dire qu'il y a de plus en plus de milieux où on nous laisse de plus en plus tranquille pour que le bébé descende. On a de plus en plus de capacités à se mobiliser. Il y a encore des milieux où ce n'est pas évident. mais c'est comme si on n'est pas encore rendu au placenta. À chaque fois, il faut avancer un petit peu plus.

  • Speaker #2

    Ça fait vraiment du sens. Puis tu vois, la semaine passée, j'ai eu un accouchement à domicile avec une femme. C'était mon deuxième bébé que j'accompagnais. Son premier, c'était un Anna, un accouchement non-assisté qui avait super bien été. Et cette fois-ci, elle avait choisi d'appeler les sages-femmes parce qu'au premier, c'était la COVID, elle n'avait pas eu de suivi sage-femme, donc elle n'avait pas eu ce choix-là, elle avait décidé carrément l'Anna. Là, elle avait le choix. Puis, rendu à son placenta, j'avais jamais vu ça, une naissance, la femme ne saignait pas du tout. Puis, même encore là, avec des sages-femmes, à domicile. C'était encore, je vais tirer sur le cordon, voir s'il est décollé. Moi, j'étais là, elle ne peut pas se mettre debout, qu'elle aille dans la douche, qu'on la laisse un peu tranquille. Il a fallu que je dise, ok, là, on ne parle pas, s'il vous plaît, on reste dans la bulle. Oui, il y a beaucoup de travail à faire sur le placentaire.

  • Speaker #0

    Oui, puis on se mord un peu la queue parce qu'on a peur qu'il y ait des complications pour cette étape-là importante de l'accouchement. Puis parce qu'on a peur qu'il y ait des complications, on met en place comme intervenants, comme gens qui sont autour de la personne qui donne naissance, des choses qui nuisent au bon déroulement de la physiologie et qui finalement vont souvent créer des complications. Et là, on se dit, oh mon Dieu ! Une chance que j'étais là et que j'ai fait quelque chose parce que finalement, ça s'est mal passé.

  • Speaker #2

    Effectivement, puis en même temps, des fois, j'hésite. Je connais les principes physiologiques pour que le placenta naisse de lui-même, mais je me dis, c'est en milieu hospitalier que tu connais ces principes-là, que tu veux les appliquer, mais que l'équipe autour de toi projette du stress, à quel point c'est favorable de refuser les traitements.

  • Speaker #0

    Je suis tout à fait d'accord. Écoute, le nombre de fois que mes clientes me demandent, Annie, est-ce que pour l'ocytocine, par exemple, de synthèse, pour l'expulsion du placenta, qu'est-ce que je dois faire ? Je leur dis, bien, c'est vraiment à toi de trouver ta solution. Mais ce que je dois te dire, c'est que présentement, on met en place des actions en lien avec le fait qu'on ne s'occupe pas bien de cette étape-là. Alors, effectivement, il y a beaucoup de femmes qui ont des complications, mais si on respectait les besoins physiologiques de la femme qui est à cette étape-là de la délivrance, je suis profondément convaincue que nos statistiques seraient autrement. Et d'ailleurs, toi qui es une grande femme comme moi de Michel Audin… Peut-être que tu l'as déjà entendu partager dans une conférence que quand il allait à des accouchements avec des femmes qui avaient eu des hémorragies pour des accouchements précédents, et là on parle de l'accouchement à domicile, pas d'accouchement en milieu hospitalier, aussitôt que le bébé naissait, il demandait à tout le monde de se retirer et de se mettre hors du champ de vision de la maman pour éviter qu'elle fasse une hémorragie à ce moment-là. Donc, il n'était pas du tout dans la logique, cette femme-là a fait une hémorragie avant, donc je vais sur-faire des choses, je vais comme prévenir l'hémorragie en tirant sur le cordon, en massant le ventre. Non, il était au contraire en disant, justement parce qu'elle a déjà fait une hémorragie, vite, tassez-vous de là, laissez-la tranquille, surtout qu'elle ne se sente pas observée.

  • Speaker #2

    Tu sais, le principe de base de la physiologie, c'est... Plus tu aides une femme en accouchement, plus tu nuis au processus physiologique. Donc, on part tout le temps de ça, puis on comprend effectivement que c'est pour ça que Michel dit, Vite, allez-vous-en, laissez-la tranquille. La doula avec qui il fait affaire, Liliana Lamers, elle, elle explique souvent, quand elle fait ses accompagnements principalement à domicile, que la seule chose qu'elle fait, c'est que quand elle entend que le bébé naît, parce qu'elle n'est pas là en pièce avec la maman, la maman a fait son affaire, Quand elle entend que le bébé naît, elle ouvre tranquillement la porte à part un chauffage pour s'assurer que la maman et le bébé aillent chaud et elle referme la porte. C'est tout. C'est la seule chose qu'elle fait vraiment en accouchement parce que c'est ça, la femme a vraiment besoin d'un environnement particulier et malheureusement, ce n'est pas ce qu'on a aujourd'hui. Je me rappelle d'une fois à l'hôpital où ma cliente avait décidé de ne pas prendre de gestion active, de ne pas prendre de cytocine. Et on est arrivés à l'hôpital genre à 9 cm, ok, donc elle est arrivée, elle a sorti son bébé et moi j'ai collaboré avec le médecin, je lui ai dit garde, laisse-nous 15 minutes Si après 15 minutes ton placenta n'est pas sorti, on pourra aller avec ta façon, mais laisse-nous faire. Le médecin était les bras croisés dans le coin de la chambre, puis elle attendait, puis elle n'était pas contente. Elle était comme là, tu me fais perdre mon temps Ça va créer des complications. Puis là, tu sais, ça venait vraiment contre-carrer son habitude. Et moi, j'étais dans l'autre coin de la chambre. On était comme en face l'une de l'autre. Puis finalement, la maman, son placenta, il sort. Aucune surprise pour moi de ce côté-là, tu sais. Et à ce moment-là, quand le placenta est sorti, la médecin a marché vers moi tout le long de la pièce. Elle est arrivée à côté de moi et elle m'a dit, Maintenant, on fait quoi ? Elle était là. tellement perdue. Elle ne comprenait pas du tout ce qui venait de se passer.

  • Speaker #0

    Tu vois, moi, les délivrances de mes placentas, quand je suis rendue grand-maman, je ne donnerai plus jamais naissance. Mais si je donnais naissance à nouveau, ce serait vraiment l'étape que j'aurais envie de m'approprier encore plus. Il me semble que ça va être le fun de pouvoir clôturer toutes ces étapes-là vraiment dans ta puissance. Puis comme tu le sens, ça va être vraiment quelque chose. ta cliente, elle devait être hyper contente d'avoir eu cette chance-là de pouvoir donner naissance à son placenta tranquille.

  • Speaker #2

    Oui, puis ça fait tellement du bien, tu sais, on n'appelle pas ça délivrance pour rien, quand ça sort, on dirait que ça... que à toi.

  • Speaker #0

    Oh mon Dieu, écoute, mon bébé a 20 ans et je me souviens encore du félic de fou quand les placentas passaient dans mon vagin. C'est mou, c'est chaud, c'est comme un genre de baume qui passe après le bébé. On dirait que ça a été fait pour faire du bien dans le vagin. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça, ça refait tout. C'est comme on s'excuse, on repart en arrière.

  • Speaker #0

    C'est tellement ça ! Je trouve ça triste parce que maintenant, avec les nouveaux protocoles, souvent on masse le ventre alors que le bébé vient de naître, on tire sur le cordon. Au-delà du fait que ça augmente les risques d'hémorragie d'être dans la bulle de la mère, je trouve que ça nous prive aussi d'un moment tellement extraordinaire avec notre bébé, de rencontre. Parce que cette capacité-là à rencontrer mon bébé, si j'ai quelqu'un qui est dans ma bulle à ce point-là, c'est difficile.

  • Speaker #2

    Ah oui, oui. Puis le fait de finir ça aussi, vraiment, ça vient compléter. Tu as vraiment, comme tu disais tantôt, fermé ton espace toi-même. Puis même si les mamans n'acceptent pas de médication ou pas de gestion active, il y a quand même la peur qui est encore beaucoup présente. Parce que tout le monde a super peur de l'hémorragie. C'est comme quelque chose de gros. Puis moi, j'aime beaucoup faire des recherches sur l'historique. Et pour moi, comprendre. de où on est parti, ça me permet de bien comprendre les protocoles actuels. Puis c'est fou parce que souvent, je donne des exemples d'études qui ont été faites il y a longtemps, dans les années 60 par exemple. Puis mes clientes sont comme, il doit clairement avoir des données plus récentes que ça. Je suis comme, oui, mais c'est juste pour te montrer que déjà dans les années 60, on le savait. Puis on n'est toujours pas en train de le faire. C'est pour montrer l'ampleur. Et je m'en allais avec ça de dire que ça a été démontré que historiquement, avant qu'on commence à tirer sur le cordon, l'hémorragie, ce n'était pas une pathologie. Ce n'était pas quelque chose qui était présent dans les accouchements. Il n'y avait pas vraiment d'hémorragie avant qu'on commence la pratique de tirer sur le cordon.

  • Speaker #0

    Tu m'apprends quelque chose, je ne savais pas ça.

  • Speaker #2

    Si on revient à la physiologie de Michel, on laissait les femmes tranquilles. Généralement, tout se passe bien.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Mais c'est difficile, ce petit équilibre-là. C'est précaire, c'est difficile. Mais on fait du chemin. qu'au moins, on peut nous encourager avec ça. As-tu, par hasard, Mélodie, une naissance à laquelle tu as assisté qui a été particulière ou une belle anecdote que ce serait le fun que tu nous racontes ?

  • Speaker #2

    Je vais faire une anecdote de placenta.

  • Speaker #0

    On reste dans le même thème.

  • Speaker #2

    J'ai eu une naissance extraordinaire qui était un Anna. C'était une naissance tellement belle et tellement facile. Moi, en sortant de cet enfantement-là, je me suis dit, c'est ça un accouchement. C'était là d'une simplicité absolue.

  • Speaker #0

    Je suis arrivée, la femme avait des contractions, j'ai fait un petit massage dans le dos. Elle était vraiment en contrôle de ses choses, je la laissais tranquille. Son bébé est sorti, elle l'a attrapé à la main. C'était d'une simplicité absolue. Étant un nana, on a pu respecter à 100% le processus physiologique. Et là, dès que le bébé est né, le partenaire qui est déjà avec son spray à la main pour essayer de laver un peu les quelques gouttes de sang. Pis moi je suis genre, non là, t'as pas compris là. Attends, parce que... il va en avoir davantage, tu sais, à la sortie du placenta. Mais je le sens qu'il y a un toc, là, sur le sujet. Là, je laisse la maman dans sa bulle, être avec son bébé, ça va bien. Puis après, 30, 35 minutes, elle me dit, mais là où je commence à avoir vraiment de la tension dans le périnée, j'ai mal au vagin. Puis ça, si tu l'as déjà entendu sûrement, Annie, pour moi, c'est un message clair que ton placenta, là, il appuie sur ton périnée puis il veut juste sortir. Fait que la maman, elle se lève et juste en se levant, Elle fait deux pas et là elle est comme non, je ne peux pas Et là, elle tire sur son cordon de façon instinctive, mais là elle est debout. Le placenta tombe à terre,

  • Speaker #1

    se plonge partout.

  • Speaker #0

    Et là, tout le monde, on se met à rire parce qu'on voit le papa avec son petit spray et sa face de genre Oh my god Pis moi pis la maman, on éclate de rire pis elle est comme Oh mon dieu, ça fait du bien ! Tout était tellement parfait. Elle est allée prendre sa douche. Et là, j'ai une vidéo du papa qui, finalement, se prête au jeu et se laisse complètement emporter par la situation. Dans la vidéo, le papa, il est crampé, il rit. Il est en train de prendre le placentol, le mettre dans le bol, ramasser le sang, puis il est crampé, là. Tu sais, il trouve ça bien drôle.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai plusieurs clients dans des accouchements à domicile qui ont insisté pour qu'on laisse une petite partie du sang qui était sur le plancher pour garder pendant un certain temps une petite marque de leur expérience.

  • Speaker #0

    Ah, j'adore ! Ah oui, c'est vraiment beau. C'est un beau rituel. Je fais un parallèle parce qu'il y a souvent des femmes, voire des hommes, mais mettons certaines femmes qui me disent je ne veux pas accoucher à domicile parce que je ne veux pas Genre, ça l'imprègne chez nous, mais pas au niveau de la saleté, là, Annie. Au niveau de genre, si ça se passe pas bien, je vais être obligée de changer de maison en plus. Tu sais, ils veulent pas associer l'expérience de naissance avec leur maison. Puis je suis comme, oh, OK. Là, c'est bon. On a une belle croyance ici qu'il va falloir qu'on travaille fort, fort, fort.

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'avais jamais même pensé à ça. Par contre, je peux te dire une chose. Moi, j'ai donné naissance à un de mes bébés dans une maison, puis aux deux autres dans une autre maison. Et à chaque fois, vendre ces maisons-là, ça a été compliqué pour moi.

  • Speaker #0

    J'imagine. Pour moi,

  • Speaker #1

    c'est l'inverse. C'est pas de dire, je vais mettre dans la maison un événement peut-être tragique. C'est plus comme, oh my God ! comment vais-je faire pour me départir du lieu où mes bébés sont nés ?

  • Speaker #0

    Ah oui, puis en même temps, je trouve ça tellement magique. Moi, en tant que maman, je dis genre à mon enfant, t'es né là, dans ce lit-là. Oh my God, c'est tellement un retour aux sources incroyables.

  • Speaker #1

    Tantôt, tu nous as parlé d'accouchement non assisté. Ça arrive presque chaque semaine que j'ai des couples qui me racontent des anecdotes en lien avec ça puis qui me disent, ah, mais je pensais qu'on n'avait pas le droit d'accoucher tout seul à la maison. C'est tellement faux !

  • Speaker #0

    Au Québec, on a cette liberté-là d'accoucher à domicile si on le souhaite. Donc, ce n'est pas du tout illégal. Ce qui est illégal, c'est par exemple d'avoir une sage-femme, peu importe la personne qui va faire des gestes obstétricaux. dans un cadre extérieur à l'institution. Mais ça reste que les parents ont 100 le droit d'accoucher chez eux s'ils le veulent. Et on a toutes les documentations pour témoigner que ton enfant est né, puis faire son certificat de naissance. Tout ça, c'est tout possible.

  • Speaker #1

    Moi, je rêve quand même qu'on aille encore plus loin. Moi, je rêve qu'on ait, au niveau de notre santé, les femmes et pourquoi pas les hommes aussi, la possibilité de vraiment choisir d'être complètement souveraine dans... Qui va m'accompagner où ? Et que personne n'ait son mot à dire en disant non, cette personne-là n'est pas compétente parce qu'elle ne fait pas partie d'un ordre professionnel et compagnie. Ça, je trouve qu'on a quand même beaucoup perdu. Souvent, les gens disent, on a beaucoup gagné Annie, regarde les congés parentaux. C'est vrai que dans mon temps, on n'avait pas autant de possibilités financières, c'est-à-dire qu'il y avait moins de congés de maternité et je trouve ça extraordinaire qu'on l'ait aujourd'hui vraiment. Et c'est vrai qu'il fallait payer les sages-femmes de notre poche. Contrairement à maintenant, c'est gratuit. Mais la liberté qu'on avait, par exemple, ça goûtait bon en tabarouette. C'était toi qui payais, fait que je t'assure que c'était toi qui décidais. C'était vraiment extraordinaire.

  • Speaker #0

    Il y a cette culture-là qui vient tout autour de ça. Si les femmes acceptent autant toute la prise en charge et l'infantilisation, c'est parce qu'on a bien fait notre message derrière que le corps de la femme était bien brisé et que c'était important de le surveiller. Il y a tout ça aussi. C'est gros de changer ça, de changer complètement de vision et de dire non, non, attends. ton corps, il n'est pas brisé. Tantôt, là. That's not the game, là. Il faut vraiment que tu reprennes confiance en toi puis tu vas être capable. C'est un gros travail. Un gros travail de déconstruction de croyances.

  • Speaker #1

    Merci, Mélodie.

  • Speaker #0

    Merci, Ali. On a tout le temps plein de choses à se dire. On pourrait continuer pendant...

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On pourrait faire un podcast toute seule, toutes les deux, pendant des semaines entières, raconter des anecdotes et compagnie.

  • Speaker #0

    On en a plein, mais c'est toujours le fun de parler avec toi. Merci, merci beaucoup de m'avoir invitée.

  • Speaker #1

    En lien avec l'hémorragie et la fameuse gestion active du stade de la délivrance, j'ai demandé à Mélodie de nous donner la source dans laquelle elle a lu que l'hémorragie avait été augmentée en fréquence. À la suite de l'entrée en vigueur du fameux tirage sur le cordon, elle m'a envoyé tout ça. Je vais mettre l'extrait dans la page dédiée à l'épisode, si jamais tu es curieux, curieuse. Aussi, je te rappelle que j'ai enregistré une série de vidéos dans laquelle je te parle justement de délivrance du placenta et des facteurs qui vont grandement influencer cette étape si importante. Tu peux retrouver toute la série de vidéos. Je vais faire une vidéo sur mon compte Instagram dès maintenant. J'aimerais revenir avec toi sur le moment où la sage-femme a demandé à Mélodie de quitter le siège de toilette pour aller sur le lit. Alors, ce n'est pas trop clair ce qui s'est passé dans la tête de la sage-femme à ce moment-là. Je pense que finalement, même si les années ont passé, ça reste flou les raisons cliniques qui ont fait que la sage-femme a eu cette demande-là. Et là, c'est là où il faut faire une différence, c'est-à-dire que tu auras des propositions pendant ta grossesse et pendant aussi ton accouchement probablement de la part des gens qui vont t'accompagner. Et ce qu'il faut se demander, se poser comme question, c'est est-ce que ce qu'on me demande, c'est quelque chose qui est protocolaire ou pas ? Et là, si on revient à l'expérience de Mélodie. Par rapport au fameux siège de toilette, il y a des sages-femmes qui vont s'adapter complètement à ce que la mère désire. C'est-à-dire que lorsqu'elle est dans une certaine position, lorsqu'elle est dans un endroit, les sages-femmes vont tourner autour d'elle pour s'organiser et l'accompagner, même si le bébé vient à naître à cet endroit-là. Alors qu'il y a d'autres sages-femmes qui aiment mieux contrôler leur environnement de façon plus importante. Et là, c'est vrai que parfois, ça peut nous sortir de notre bulle. C'est quelque chose qu'on voit aussi en milieu hospitalier. Et là, je te donne un exemple. Ça m'est arrivé souvent de voir, par exemple, des poussées réflexes qui commençaient à s'installer doucement. Et là, les professionnels entendent ça. La mère n'est pas dans le lit. Un petit vent de panique. Vite, vite, vite, il faut revenir dans le lit. La mère accepte et on se retrouve dans le lit avec une poussée réflexe qui est maintenant inexistante. Je te rappelle que pour que la poussée réflexe puisse bien s'exprimer, on a besoin que le bébé titille le périnée tout au long de la poussée. et qu'au début, dans les premières fois où ça commence à s'installer, le bébé va étirer le périnée de façon optimale seulement en fin de contraction, puisque doucement il s'apprête à aller de plus en plus bas et à occuper de plus en plus d'espace. Donc au début, la poussée réflexe s'exprime à la fin d'une contraction, et plus le bébé va descendre au fur et à mesure que les contractions vont s'enchaîner, Plus la poussée réflexe va devenir envahissante, va devenir présente même au tout début de la contraction. Donc, vois-tu dans certains cas, le fait de déplacer la femme qui est en travail peut nuire vraiment au processus physiologique. Dans le cas de Mélodie, on ne sait toujours pas, est-ce qu'il y avait une raison clinique à la demande de la sage-femme, ou est-ce que c'était une préférence de sa part que Mélodie ne donne pas naissance sur le siège de toilette. C'est possible que ce soit le cas aussi, parce qu'effectivement, il y a certains intervenants qui préfèrent orienter ce moment-là pour toutes sortes de raisons, peut-être en partie pour plus de confort au niveau physique pour eux et pour elles. C'est très discutable, évidemment, parce qu'on est face à une mère qui, elle, a un confort qui, selon moi, devrait être priorisé. Il y a aussi l'aspect d'être à l'aise pour accueillir le bébé dans une position à laquelle on n'est pas habitué. Et ça, il n'y a pas de secret par rapport à ça. Il faut sortir de notre zone de confort. Je te passe souvent à toi qui va donner naissance, que sortir de notre zone de confort, c'est hyper important pour la naissance. C'est ça qui va te permettre vraiment de vivre une expérience extraordinaire. Parce que si tu veux complètement rester dans ta zone de confort, on s'entend qu'en général, c'est pas possible quand on donne naissance à un bébé. Ça arrive, mais c'est vraiment rare. Ce qu'on oublie souvent, c'est que le professionnel aussi va devoir s'adapter et va devoir sortir de sa zone de confort souvent lorsqu'on accompagne une naissance. Bon, on va se le dire, le médecin, la sage-femme, la personne qui choisit l'obstétrique comme spécialité et qui est mal à l'aise en sortant de sa zone de confort, peut-être qu'il n'a pas choisi la bonne spécialité. Parce qu'évidemment que rendu lors d'une naissance, surtout si on parle d'une naissance physiologique, bien entendu que tout ça devient imprévisible. La position que la mère va choisir, les sons qu'elle va faire, comment elle va bouger à travers l'expérience. Parce que peut-être que pour toi ce n'est pas clair, mais sache que l'on peut bouger, même avec une petite tête qui commence à se pointer entre nos jambes, il est toujours possible de changer de position. C'est difficile à imaginer parce que, évidemment, dans les téléséries, on voit toujours des mères qui sont immobiles, la majorité du temps couchées sur le dos. C'est assez dramatique, les images qu'on te montre, parce qu'on te fait croire que c'est ça la réalité, alors que ce n'est pas le cas. Donc, tout ça pour dire que, comme personne qui accompagnons une femme en travail, une famille qui donne naissance, on a besoin d'être aussi ouverts à la possibilité de sortir de notre zone de confort. Et ça, je trouve que les nouvelles générations de médecins l'ont bien compris. Il y en a de plus en plus qui vont vraiment danser avec la maman au fur et à mesure que le travail va évoluer. Et il y en avait déjà dans le passé. J'ai plein de souvenirs de médecins d'il y a 20 ans, il y a 25 ans, qui ont été fabuleux et qui se sont complètement adaptés. aux besoins de la mère qui donnait naissance, et ce, même si la position était non conventionnelle. J'en ai vu plusieurs des médecins dans le courant des dernières années qui m'ont dit, avec une naissance qui était imminente, puis une maman, par exemple, qui était à quatre pattes, Oui, mais là, comment je vais faire ? Comment je vais m'organiser ? et qui ont suivi le flot. Même chose pour des naissances, par exemple, en accroupie, en suspension, en milieu hospitalier. J'en ai vu ces dernières années. C'est sûr que les médecins étaient un peu désemparés en se disant Attends un petit peu, j'ai jamais accueilli de bébé dans cette position-là. Mais c'est en le faisant une fois, deux fois, trois fois que finalement on découvre que ça ne mord pas une position non conventionnelle pour un accouchement. Et je pense sincèrement qu'on diminue les risques. On a l'impression, peut-être comme professionnels de la santé, que ça augmente les risques parce qu'on se sent moins à l'aise. Mais n'oublie pas que si, comme professionnel, tu laisses la femme dans sa pleine puissance, dans sa capacité à se mobiliser, à sentir les choses, il est, selon moi, fort probable que tu aies beaucoup moins de choses à faire, beaucoup moins de responsabilités sur tes épaules. Dans le fond, pendant un accouchement, et ça a été très bien discuté dans l'épisode, Michel Audin est un grand fan de cette approche-là. Les médecins devraient être là seulement pour quand on en a besoin. Sinon, l'expérience devrait être vécue par les familles dans la position qu'elles le souhaitent puis comment elles le souhaitent. Maintenant, ce niveau d'intervention, ce niveau d'accompagnement-là, évidemment, doit être adapté parce que ce ne sont pas toutes les familles qui ont envie de vivre une naissance. En pleine puissance, en pleine autonomie, il y a des familles qui décident de se faire prendre en charge de façon importante et il y a des familles, on en a parlé dans l'épisode, qui vont choisir de faire un accouchement non assisté à domicile. C'est une question qui est hyper intéressante à se poser, à savoir comment tu vois les choses, quel est le niveau d'autonomie, quel est le niveau de liberté que tu aurais envie de vivre pour la naissance de ton bébé. Et là, je me suis un peu égarée. Peut-être que tu me connais déjà. J'ai tendance à faire beaucoup de parenthèses, tellement de parenthèses qu'on ne sait plus où on est rendu. Tout ça pour dire que je partais de l'élément que lorsqu'une intervention nous est proposée, une intervention qui est soit médicale ou soit une intervention qui n'est pas médicale, mais qui est quand même une intervention, par exemple, par rapport à un changement de position. C'est important de savoir si cette demande-là m'est faite de façon... protocolaire ou si elle est reliée à une problématique clinique. en lien avec spécifiquement mon bébé et moi. Et ça, c'est hyper important. Parce que la sage-femme ou le médecin qui te demande de quitter le siège de toilette, parce que pour lui, c'est moins confortable de te garder à cet endroit-là, parce que, par exemple, il n'y a pas l'habitude d'aider des femmes à donner naissance sur les toilettes. Je comprends qu'il soit déstabilisé, mais en même temps, ça se fait partout à travers le monde. Il y a plein de sages-femmes qui le font. Et je pense que les médecins, les infirmières en milieu hospitalier pourraient très bien le faire. Ils ont complètement les compétences pour le faire. C'est juste une question de culture encore là. Maintenant, si c'est quelque chose qui est spécifique à toi, spécifique à ton bébé, s'il y a un facteur de risque, il y a un problème clinique, ça c'est autre chose dans ma tête. Je te dis souvent qu'il est important de bien laisser la mère dans son instinct pendant un accouchement. Alors la seule exception, c'est lorsqu'un geste clinique est nécessaire pour la santé de l'un ou de l'autre. Mais pour que ça passe bien, on doit comprendre. Et vois-tu ici le problème, c'est qu'encore à ce jour, Mélodie n'est pas trop certaine de savoir pourquoi cette intervention-là a été faite. Quand je te dis que lorsqu'on ne comprend pas et qu'on a l'impression de s'être fait rouler dans la farine, c'est difficile de faire le deuil de tout ça. Donc dans ces cas-là, je suis quand même fan d'informer de façon claire et limpide la mère des raisons qui poussent le personnel à demander par exemple qu'elle change de position, parce que par exemple, son bébé n'aime pas la position dans laquelle elle est. Et là, ça se peut que tu te demandes, mais bébé n'aime pas la position. Qu'est-ce que tu me racontes, Annie ? Alors, comment on fait pour savoir qu'un bébé n'aime pas une position ? C'est simplement en lien avec son tracé au niveau de son petit cœur, parce que c'est comme ça qu'un bébé nous renseigne pendant le travail sur son état physiologique. Et là, j'insiste, parce que ça m'est arrivé souvent à des accouchements, d'encourager le bébé à voix haute. Et que le papa, la maman, on encourage bébé et que le médecin veuille nous rassurer en nous disant, écoute, ne vous inquiétez pas, votre bébé, il va vraiment très bien. Attention, il ne faut pas confondre l'état physiologique et l'état émotionnel. Et un bébé, on le sait maintenant, c'est un petit être vivant qui vit énormément d'émotions à l'état complètement brut. Alors, ce n'est pas parce que pendant un accouchement, Un bébé va extrêmement bien au niveau de son rythme fœtal, qu'il est nécessairement dans un état d'allégresse en se disant wow, c'est le meilleur moment de ma vie Donc, c'est deux choses différentes pour moi. Quand le cœur du bébé démontre des signes de fatigue dans une position, ça peut être par exemple parce que dans cette position-là, le bébé va par exemple s'appuyer sur son cordon et que le flux sanguin va être un petit peu moins important. Et là, c'est quelque chose que l'on voit plus évidemment pendant la phase active du travail. Parce que pendant la phase active, quand la contraction est présente, le flux sanguin du bébé va diminuer. Et là, ne t'inquiète pas avec ça, c'est normal, ça fait partie des stratégies que la nature a trouvées pour pouvoir nous permettre de faire naître nos bébés et que nos bébés puissent, dans le fond, avoir le niveau de difficulté qui est juste correct pour eux. La preuve, c'est que la planète actuellement est assez populeuse, donc c'est vraiment une stratégie qui fonctionne bien. Donc tout ça pour dire qu'il se peut pendant l'accouchement qu'on te demande de changer de position. Et si cette proposition-là ne t'enchante pas que tu es dans une position que tu aimes beaucoup et que l'idée de te retrouver dans la position qu'on te propose, ce n'est pas intéressant pour toi, il suffit de demander si cette proposition-là est faite parce qu'il y a un souci. Et normalement, bon, ce n'était pas le cas dans l'épisode qu'on vient d'entendre, c'était flou, mais normalement, on va nous donner une réponse qui est... clair et à ce moment-là, tu pourras te positionner à savoir si tu décides de refuser cette proposition-là et de rester dans la position dans laquelle tu es ou si tu es à l'aise d'accepter la proposition qu'on te fait. J'en profite aussi pour te mentionner que les accouchements qui sont rapides sont souvent plus difficiles pour les bébés, exactement pour la raison dont on vient de se parler, c'est-à-dire que pendant les contractions, le flux sanguin vers le bébé est moins abondant. Alors évidemment, normalement, la nature a choisi de faire des bonnes pauses entre les contractions. Ces pauses pendant lesquelles normalement l'utérus doit se détendre complètement vont permettre au bébé de recevoir un maximum d'oxygène. Mais quand le travail est extrêmement rapide, que les contractions s'emboîtent les unes par-dessus les autres, et qu'elles sont très puissantes. Évidemment, c'est un défi pour la maman et c'est également un défi pour le bébé. Souvent, les gens autour de nous, quand on a tendance à donner naissance rapidement, vont nous dire Wow, mon Dieu, t'es chanceuse, t'as accouché en deux heures et demie Alors, je dis toujours à la blague, donner naissance rapidement, ce n'est pas gratuit. C'est-à-dire qu'il y a un niveau d'intensité que l'on rencontre. qui est quand même assez intense. Il y a quelques minutes, je t'ai parlé que les bébés vivaient énormément d'émotions. Ce sont des petits êtres à part entière qui ont besoin d'être accompagnés pendant l'accouchement, certes, dans les premières heures et également, évidemment, dans les premiers mois de leur vie. C'est un accompagnement qui est vraiment spécifique à cette tranche de vie-là. Et si tu as envie que je te propose des belles astuces, Pour accompagner ton bébé de façon optimale, je te propose de venir me rejoindre dans l'atelier gratuit Les super pouvoirs de ton bébé. On va parler ensemble du quatrième trimestre et de toutes les choses que tu peux mettre en place pour favoriser un développement optimal. Tant au niveau affectif qu'au niveau moteur de ton bébé. On va également parler de la plagiocéphalie, du tummy time, de la motricité libre, des réflexes archaïques, du sommeil. Et d'ailleurs, en lien avec le sommeil, il y a déjà dans le programme postnatal un super cours sur l'accompagnement au sommeil du bébé. Et ce cours-là va être énormément bonifié dans le courant des prochaines semaines. puisque je suis en train de faire des formations additionnelles. Si tu es intéressé en savoir davantage, tu peux me rejoindre dans la rencontre Les super pouvoirs de ton bébé. C'est une rencontre gratuite, tu peux t'y inscrire dès maintenant en cliquant sur le lien que tu trouveras dans la description de l'épisode. Si tu veux carrément en apprendre davantage sur le programme au paléo post-natal pour que je puisse t'accompagner dans la première année de vie de ton bébé, Je t'invite à aller également dans la description de l'épisode. Je vais mettre le lien pour que tu puisses m'y rejoindre. Je te souhaite une magnifique journée. J'espère que tout se passe pour le mieux pour toi et j'ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode.

Description

Aujourd'hui je te présente Mélodie, la doula de M ta Maternité.

Elle nous raconte la naissance de sa fille en maison de naissance et on en profite pour discuter ensemble entre autres de l'importance de la préparation pour se donner toutes les chances de vivre une fabuleuse expérience.


CLIQUE ICI pour avoir accès aux liens et aux informations 

CLIQUE ICI pour avoir accès gratuitement à la rencontre “ Accompagner les super pouvoirs de ton bébé”. Sommeil - Motricité libre - Réflexes archaïques - Tête plate - Sécurité affective.

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Tu peux m’écrire par courriel à info@opaleo.com


Au plaisir de t’accompagner,


Annie Bhérer

Ta Doula Ostéo


SUJETS ABORDÉS

Accompagnante à la naissance

Accouchement sans assistance

Accouchement sans péridurale

Accouchement en maison de naissance

Accouchement avec des sages-femmes

Bulle hormonale (endorphines)

Délivrance, naissance du placenta

Doula

Gestion de la douleur

Gestion active de la sortie du placenta

Hémorragie à la suite de la naissance

Importance de suivre notre intuition

Lâcher-prise

Maison des naissances

Michel Odent chirurgien et obstétricien français

Naissance physiologique

Placenta

Phase de désespérance

Phase de latence

Position non traditionnelle pour la naissance

Poussée réflexe

Sensations de la poussée réflexe

Sages-femmes


INTERVENTIONS PENDANT L'ACCOUCHEMENT

100% Physiologique

Monitoring ambulatoire


ASTUCES UTILSÉES

Bain

Création de l’ambiance dans la chambre

Points de pression

Positions et stations

Pression dans le bas du dos +++


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te présente Mélodie, la doula de Aime ta maternité. Elle nous raconte la naissance de sa fille en maison de naissance et on en profite pour discuter ensemble, entre autres, de l'importance de la préparation. pour se donner toutes les chances de vivre une fabuleuse expérience. Et d'ailleurs, si tu veux que je t'accompagne en ce sens, je te rappelle que tu peux commencer dès maintenant la préparation virtuelle Les 11 clés pour une naissance facilitée Le lien pour t'y inscrire est dans la description de l'épisode et c'est gratuit.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast de Annie Perreur. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici. Tatou la ostéo, Annie Perrette.

  • Speaker #0

    Putain, je suis curieuse que tu puisses nous raconter ton histoire. Merci,

  • Speaker #2

    Annie. C'est toujours un plaisir quand on se parle. J'étais tellement excitée à notre conversation de ce matin.

  • Speaker #0

    Alors, deux groupies de la naissance, qu'est-ce que ça donne ? C'est ce qu'on va entendre dans la prochaine heure. Alors, raconte-moi, est-ce que tu as toujours été justement une groupie des naissances ou c'est quelque chose que tu as découvert avec la naissance de ton propre bébé ?

  • Speaker #2

    En fait, quand est arrivée ma grossesse qui était... Un peu surprise parce que ça faisait deux ans et demi que j'essayais de tomber enceinte, mais mon corps essayait de survivre aux dernières années d'anovulant. Et j'ai passé à travers un gros cheminement, autant physique que personnel. J'ai senti vraiment des changements dans mon corps. J'ai laissé le plus possible mon corps faire et finalement, comme ça, je ne m'y attendais plus en fait. Mon bébé surprise est arrivé. Et je me rappelle plus comment, mais le jour où j'ai eu mon plus, j'ai appelé la maison de naissance la plus proche de chez moi et je te le dis Annie, je savais même pas que ça existait. Je sais pas d'où c'est sorti, j'ai été guidée, j'étais vraiment meant to be Après ça, j'ai commencé à me renseigner, à essayer de comprendre un peu la game parce que je suis vraiment quelqu'un qui aime être en contrôle de la situation. Arriver à l'hôpital et de dire Gérez-moi quelqu'un, j'ai mal et je ne sais pas quoi faire c'était impossible pour moi. Tellement anxiogène. J'ai dit Non, non, non, ça ne se peut pas. Je vais prendre les choses en main. Et dans mon intensité, j'ai comme Quoi que pas, devenir doulaque ! Il n'y a pas de préparation du CLSC. J'allais direct sur le let's go, on y va Et donc, j'ai commencé mes cours, j'ai commencé à lire, j'ai vraiment plongé dans le sujet, mais je le faisais vraiment pour moi. Ce n'était pas encore dans une optique de vocation à ce moment-là. Mais quand j'ai commencé à lire là-dessus, je me suis dit ben voyons donc Ça se peut pas que les femmes on sache pas ça de base. C'est fou parce que ça je l'entends souvent de mes clients en ce moment, même un papa récemment qui me l'a dit, je suis comme Mais là où je comprends pas que moi je savais pas tout ce que t'es en train de me dire là, je trouve pas ça normal que c'est pas une information de base que tout le monde a quoi. Je me disais ça a pas d'allure, faut que je le dise à tout le monde. Pis en même temps je me suis dit ben c'est quand même un chemin alternatif l'accouchement naturel et c'est des nouvelles perceptions, un nouveau paradigme, et là ok ben... On va voir si ça marche, je vais le tester moi-même. Arrivé à mon accouchement, j'étais tellement sereine en fin de grossesse, quelque chose de rare. J'avais atteint un niveau de paix complet et même je me souviens à la fin de ma grossesse, il y a eu un moment où je me suis dit, mettons que je vis dans un monde de licornes, mettons que tout ce que je suis en train de me monter comme scénario, c'est de la merde. Tu sais, mais que, genre, finalement, j'ai pas raison, puis qu'à ma première contraction, je vais avoir tellement mal, puis là, tout va s'écrouler, puis ça va être la fin du monde. Puis je suis restée là-dedans pendant comme quelques jours, tu sais, puis finalement, je me rappelle vraiment avoir fait le choix de rester dans ma sérénité, tu sais, j'étais comme, regarde, non, j'ai confiance en moi, j'y crois, j'ai les outils, c'est bon. Et donc, je suis restée là-dedans, j'ai eu une longue phase de latence, donc j'ai appelé ma sage-femme à deux reprises, puis elle me disait tout le temps, non, non, t'es pas là, t'es pas là. Puis à ce stade-là, je me suis dit, bon, tu sais, bon, moi, je ne l'appelle plus. Ça me faisait chier parce que j'étais comme, bien, qu'est-ce que je fais ? Puis il était comme, ce n'est pas encore là. Je suis comme, bon, c'est bon, je t'appellerai vraiment quand ça va être la scalle. Puis quand ça a vraiment commencé, c'était le matin, il était 7 heures. Le papa de ma fille était parti porter son garçon pluvieux à l'école. Tout était vraiment tranquille. Quand lui est revenu, il m'a dit, bon, bien là, ça serait le temps d'appeler ta sage-femme. Je suis genre, non, comment j'en m'en... Moi, je n'appelle pas personne. De toute façon, ça ne me tentait pas. Ça ne me tentait pas d'appeler personne. Fait que là, il m'a comme forcée. Mais moi, je sais qu'à ce moment-là, si j'avais été toute seule, c'était définitif que j'accouchais à la maison. Je ne ressentais pas du tout le besoin d'appeler personne. Je n'avais pas le sentiment d'avoir besoin d'aide.

  • Speaker #0

    Mais là, tu en étais où, là ? Donne-nous des images.

  • Speaker #2

    À ce moment-là, en fait, je commençais à rentrer dans ma bulle. Tu sais, ça ne me tentait plus de parler à personne. Je ne voulais plus que personne me parle. Je voulais la paix. Je voulais rester dans mon cocon, mais je venais juste de rentrer dans cette phase-là. L'intensité commençait à s'installer, peut-être autour de 3 cm. Je n'étais pas en douleur, c'est juste que j'avais vraiment besoin qu'on me laisse tranquille. Là, finalement, je parle avec ma sage-femme et elle me dit bien, regarde, je ne suis pas sûre que tu en es là, mais viens à la maison de naissance, on va te checker. Puis il faut dire que moi, j'habite à une heure de route de la maison de naissance. Ça fait que ça ne me tente pas qu'elle me revienne de bord. Donc, quand j'arrive à la maison de naissance, elle me dit Ouais, ben tu sais, t'es à 3 cm, donc je sais pas qu'est-ce que tu veux faire. Si tu veux, je peux te faire un stripping ou je peux te proposer des positions qui vont être vraiment inconfortables. C'est ton choix. Moi, j'ai comme Ton stripping, j'en veux pas, pas en tout. Moi, je suis all-in sur les positions qui font mal. Au final, ce qui s'est passé, c'est qu'elle m'a mis dans la position du coureur. Donc, tu sais, j'étais sur le lit, appuyée sur le ballon avec mes bras. Puis pendant 30 minutes, j'avais une jambe qui était relevée. Ma maman, qui était là, elle me disait après, je ne comprends pas comment tu as toffé de même. Tu sais, une demi-heure, 16 jambes, physiquement parlant, tu sais. Mais moi, là, je ne me rappelle pratiquement pas de mon accouchement. J'étais vraiment out of the zone. À ce moment-là, on m'a mis dans cette situation-là. Et moi, j'étais bien parce que... Il n'y avait personne dans mon champ de vision. J'étais face à la tête de lit. Donc, j'avais personne qui me perturbait, il n'y a personne qui me parlait de mon souvenir. En tout cas, j'ai été capable de me concentrer. Même s'il y avait des gens dans la pièce, moi, je ne les voyais pas et donc, ça me suffisait. Je suis restée une heure comme ça, 30 minutes de chaque jambe et après ça, on m'a dit ok, va dans le bain On m'a vraiment guidée un peu, mais pour vous dire, quand je suis sortie de cette heure-là, j'étais rendue à 8 cm. Mon col a lâché complètement. Je me suis levée et j'ai eu une floche de sang. Je m'en rappelle parce que j'étais comme… Qu'est-ce que c'est ça ? C'est comme on a tout le temps peur quand on voit du sang en accouchement. Puis t'es comme Non, non, c'est beau, ton col a lâché. À ce moment-là, j'étais à 8 cm. Je sais que j'étais à 8 cm, mais pour vrai, je ne me rappelle pas si ça m'a fait un toucher vaginal. Je ne sais pas. Peut-être que je l'ai lu dans mon rapport parce que je l'ai relu maintes et maintes reprises. Finalement, après ça, je suis allée dans le bain. Le bain n'était pas trop confortable pour moi. Ma mère et mon conjoint, à tour de rôle, me faisaient des points de pression dans le bas du dos et ça me soulageait énormément. Et quand j'étais dans le bain, c'était plus difficile pour eux de m'appliquer les points de pression. Même si j'étais à quatre pattes, j'essayais de leur donner de l'ouverture. Mais dans le bain, je sais que j'étais dans ma transition. Parce qu'à ce moment-là, je me souviens très bien d'avoir comme deux mélodies. Il y avait mon corps qui ressentait la sensation. Et il y avait comme mon âme ou l'autre mélodie qui était vraiment comme Hey, je suis en train d'accoucher, c'est fou J'étais tellement dissociée des deux, c'était comme en observation et en même temps en train de le vivre. Ça c'était vraiment quelque chose de très particulier que j'ai vécu, mais tu sais, je ne me voyais pas au-dessus de mon corps, mettons. Je n'étais pas en sortie corporelle, mais j'étais vraiment capable de dissocier. J'étais dans deux dimensions simultanément. Je suis sortie rapidement du bain, je suis allée sur la toilette et quel soulagement quand j'étais sur la toilette, ça m'a... tellement fait du bien. Et là, à ce moment-là, j'arrivais vers la poussée. Donc, tout était optimal pour moi sur la toilette. J'avais l'ouverture qui était disponible, j'avais le relâchement. J'avais plus besoin de me tenir sur mes jambes depuis la dernière heure, qui était quand même intense sur mes jambes. Là, j'étais bien. J'étais dans le noir aussi parce que les lumières étaient fermées dans la salle de bain. Et j'ai voulu rester là toute ma vie. J'étais comme, moi, je ne m'en vais plus d'être là. J'ai tellement bien. Puis ma sage-femme, elle m'a dit, Bon, bien là, Mélo, tu restes une contraction sur la toilette, puis après ça, tu t'en vas dans le lit. Et moi, j'ai dit, Tu manges de la merde. Moi, je bouge pas de site. Puis là, elle a commencé à vraiment élever le ton avec moi. Elle m'a dit, là, si tu veux accoucher ici, puis que tu ne veux pas être transférée à l'hôpital, tu t'en vas dans le lit. Et cette partie-là, je l'ai encore sur le cœur.

  • Speaker #0

    Mais là, attends un petit peu, attends un petit peu. On revient en arrière, parce que là, j'étais un peu sur le choc. Comment tu te sens à ce moment-là ? Toi, tu es dans ta pleine puissance. T'es assise sur les toilettes, tu te sens bien. T'es dans un milieu que tu considérais certainement comme un safe place, un endroit où normalement t'aurais dû être en pleine sécurité.

  • Speaker #2

    Oui, puis on s'entend que mon accouchement allait bien.

  • Speaker #0

    Comment tu te sens ? Oui, comment tu te sens ? Est-ce qu'il y a une panique qui s'installe à l'intérieur de toi, de devoir te battre à un moment où on ne devrait pas être dans cette dynamique-là du tout ? Qu'est-ce qui se passe à l'intérieur de toi ?

  • Speaker #2

    Là, en ce moment-là, j'étais vraiment en colère. Parce que... Je comprenais pas, il y avait pas d'enjeu. Mon accouchement, en tout et partout, a duré deux heures et demie. C'est mon premier bébé. Maintenant, avec l'expérience, on le sait, un accouchement qui va rapidement, il y a jamais de problème. Quand il y a des accouchements longs, il y a des blocages à quelque part, mais un accouchement rapide, généralement, tout va bien. À ce moment-là, j'étais juste vraiment en colère. Je me sentais comme une enfant, un peu. On me disait quoi faire, puis j'étais genre... Non, non. Moi, je suis bien ici, puis je reste ici. Puis en plus, je le verbalise. Tu sais, déjà que je sors de ma zone pour te verbaliser qu'est-ce que je veux, je me suis vraiment sentie comme une enfant qu'on réprimande. Puis je n'ai pas compris sur le coup. J'ai abdiqué parce que je ne voulais pas sortir davantage de mon état de conscience altéré. Ça, c'est le point de mon accouchement qui me dit, moi, la prochaine fois, c'est définitif que j'accouche tout seul, aussi avec toutes mes croyances et mes savoirs actuels. Ça, ça a été un point tournant où je me suis dit pourquoi.

  • Speaker #0

    Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée. Puis maintenant, avec le recul, est-ce que tu sais ce qui s'est passé pour elle à ce moment-là ? Est-ce qu'elle t'a donné, après coup, des raisons de cette intervention-là ? Parce que là, il faut se le dire, c'est une intervention. Quand on parle d'une intervention, souvent les gens vont penser à une intervention médicale. Mais obliger une femme à changer de position alors qu'il n'y a pas de raison au niveau de quelque chose qui ne se passe pas bien, pour moi, c'est une intervention. Est-ce que par la suite, on t'a donné des raisons ?

  • Speaker #2

    Je pense que je l'ai lu dans mon dossier ou je ne sais pas si elle me l'a dit ou je l'ai lu, mais j'ai eu l'information d'une façon. Je pense que dans le bain, mon bébé n'aimait pas ça. Il y avait comme plus de décélération, je ne sais pas à quel point. Par contre, il faut savoir aussi que ça allait quand même rapidement. Puis, il y avait une stagiaire sage-femme avec nous. que moi, j'ai eue tout au long de mon suivi de grossesse et que j'aimais beaucoup. Elle était ultra douce. Donc, j'étais très contente de l'accueillir avec moi dans mon espace. Mais c'est elle qui faisait les écoutes du cœur et c'était souffrant pour moi parce qu'elle n'était pas capable de trouver le cœur. Ça fait que c'était tout le temps fucking long. Ça me dérangeait dans ma bulle. En plus, dans le bain, on venait de me changer. Ça fait que moi, je n'étais pas trop dans les écoutes du cœur. J'étais juste dans le voyons, c'est bien fatigant, laisse-moi tranquille Je n'avais pas compris à ce moment-là qu'il y avait un vrai risque. C'est juste que dans les protocoles classiques, eux, j'imagine qu'ils essayaient de trouver une position qui était plus favorable. Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Alors là, donc, on te demande de te déplacer, même si tu ne sens pas malheureusement intérieurement que c'est ton meilleur chemin dans ton expérience. tu acceptes quand même de le faire. Tu arrives dans le lit et...

  • Speaker #2

    Oui, j'arrive dans le lit et là, j'ai dit, par exemple, moi, c'est impossible que je me couche sur le dos. Finalement, je me suis couchée sur le côté et justement, la dite stagiaire, elle avait des super gros seins. Je ne sais pas comment je suis arrivée là, mais ma tête était enfouie dans sa poitrine. J'étais vraiment bien. Mais même, je me rappelle, à un moment donné, tout doucement, elle commence à se tasser. J'ai dit, qu'est-ce que tu fais ? elle dit je vais laisser la place à ta maman Comme toute gentille, je suis comme tu bouges pas de là Moi, je t'aime trop bien. Donc, c'est ça. Finalement, j'ai enfanté sur le côté, en quelques poussées, vraiment facilement. Ma mère a filmé la naissance, donc c'est quelque chose que je réécoute à chaque anniversaire de ma fille avec elle. Ma fille est née avec la main sur le visage. Et dès que sa tête était sortie, alors que son corps était toujours à l'intérieur, elle pleurait déjà. Elle faisait déjà des aaaah Après ça, on me l'a mis directement sur moi et on m'a laissé le temps de redescendre de mon vortex. Et voilà.

  • Speaker #0

    Tu fais beaucoup de parallèles dans ta vie entre la spiritualité et l'accouchement. Je serais curieuse que tu me dises, est-ce que dans ces moments-là, justement, de trans, est-ce qu'il y a des choses qui se sont passées pour toi de cette nature-là ?

  • Speaker #2

    Pour moi, ce que je vous ai expliqué tantôt, mon espèce de vision séparée, comme si j'étais dans deux dimensions en simultané, ça, ça a été effectivement comme une expérience que je pourrais appeler spirituelle. Mais... Pour moi, c'est un peu dans plusieurs dimensions. Le fait d'arriver justement aussi sereine à mon accouchement, qui est pour moi une clé évidente du fait que j'aille accoucher rapidement. Je suis allée loin dans mes croyances, dans mes perceptions, de dire comme, bien justement, je suis en train de créer la vie. Qu'en est-il de la mort, de ma perception de la création de la vie, pas juste à l'intérieur de moi, mais à l'extérieur de moi. Ça fait que c'est des questions qui étaient quand même fondamentales. qui vont relier le volet spirituel ou la façon dont tu approches la vie en tant que telle. Pour moi, ça, ça a fait partie du parcours spirituel qui m'a menée à cet accouchement-là. Et la transe aussi puissante que j'ai vécue, j'ai à peu près trois, quatre flashs de ce qui s'est passé, mais sinon, j'étais vraiment pas là. Puis ça, c'est quelque chose que j'aborde souvent parce que ça m'horripile qu'on ne prenne pas en considération ça. Que la femme est dans un état de conscience altéré, quand on lui parle, principalement en milieu hospitalier, en train de lui demander ça fait combien de temps que tu es allée faire pipi, elle est dans un état de conscience altéré, avec des facultés affaiblies qu'on pourrait dire, on ne le prend pas en considération là. quand on aborde une femme en accouchement non plus.

  • Speaker #0

    Et parle-moi donc de ta maman, parce que moi, j'en ai vu souvent des mamans aux accouchements, puis écoute, il y a des fois où je me disais, c'est peut-être pas une si bonne idée que ça. Comment ça s'est passé, ton choix ? Déjà, est-ce que ta maman avait eu des accouchements physiaux ?

  • Speaker #2

    Non. Elle a juste un bébé, qui est moi. À ce stade-là, ma mère n'était pas capable beaucoup de s'affirmer. Donc, beaucoup de people pleaser. Je fais attention, je ne veux pas crier pour ne pas déplaire à quelqu'un ou déranger quelqu'un. Ma mère s'est passée dans un traditionnel cascade d'intervention à l'hôpital. C'est drôle parce que des fois, elle me dit j'aurais tellement aimé t'avoir toi comme doula à ta naissance Il faut savoir que moi, avec ma maman, j'ai une relation qui est spéciale dans le sens où, depuis que je suis toute petite, on a... Cette relation de changement de rôle, où des fois c'est moi l'adulte et des fois c'est moi l'enfant et vice-versa. Donc on a un rôle amitié-maman qui s'imbrique et donc par ce chemin-là, je suis habituée d'être en compagnie de ma maman et d'être dans un autre rôle que de la petite fille. Ce qui m'a permis de ne pas créer de blocage avec sa présence à mon accouchement. Elle le raconterait différemment, elle a vécu ça très difficile de voir son bébé souffrir. Mais quand tu veux faire naître la maman à toi, c'est difficile parce que c'est un rôle que tu n'as jamais occupé. Fait que si déjà tu es présente avec un de tes parents ou tu es habituée d'être dans le rôle de l'enfant, c'est encore plus difficile de te rendre au rôle de mère. Tandis que si tu portes de ton rôle de femme, Tu transverses vers ton rôle de mère, tu es déjà plus proche. Mais le fait que, justement, j'étais capable déjà dans la vie de tous les jours, depuis plusieurs années avec ma mère, d'interchanger des rôles, pour moi, ça n'a pas fait de frein durant mon accouchement.

  • Speaker #0

    Dis-moi, est-ce que tu as des souvenirs de la délivrance du placenta ? Est-ce que tu te souviens avoir peut-être mobilisé ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #2

    Non. J'ai rien fait. Je sais que j'avais demandé à ne rien avoir. Donc, je suis pas mal certaine que j'ai pas eu de cytocine. J'ai clairement eu une gestion active parce que j'ai pas moi-même attendu ou je me suis pas mobilisée. Donc, j'ai clairement eu de l'aide à quelque part.

  • Speaker #0

    Oui, il y a encore beaucoup de travail à faire par rapport à ça.

  • Speaker #2

    Il y a beaucoup de peur aussi.

  • Speaker #0

    Moi, je vois ça comme une évolution. Ça veut dire qu'il y a 30 ans, quand j'ai commencé à faire des accompagnements, Il fallait se battre pour pouvoir bouger pendant la dilatation. Là, ça, c'est acquis. Là, maintenant, on est en train de travailler sur la poussée. C'est-à-dire qu'il y a de plus en plus de milieux où on nous laisse de plus en plus tranquille pour que le bébé descende. On a de plus en plus de capacités à se mobiliser. Il y a encore des milieux où ce n'est pas évident. mais c'est comme si on n'est pas encore rendu au placenta. À chaque fois, il faut avancer un petit peu plus.

  • Speaker #2

    Ça fait vraiment du sens. Puis tu vois, la semaine passée, j'ai eu un accouchement à domicile avec une femme. C'était mon deuxième bébé que j'accompagnais. Son premier, c'était un Anna, un accouchement non-assisté qui avait super bien été. Et cette fois-ci, elle avait choisi d'appeler les sages-femmes parce qu'au premier, c'était la COVID, elle n'avait pas eu de suivi sage-femme, donc elle n'avait pas eu ce choix-là, elle avait décidé carrément l'Anna. Là, elle avait le choix. Puis, rendu à son placenta, j'avais jamais vu ça, une naissance, la femme ne saignait pas du tout. Puis, même encore là, avec des sages-femmes, à domicile. C'était encore, je vais tirer sur le cordon, voir s'il est décollé. Moi, j'étais là, elle ne peut pas se mettre debout, qu'elle aille dans la douche, qu'on la laisse un peu tranquille. Il a fallu que je dise, ok, là, on ne parle pas, s'il vous plaît, on reste dans la bulle. Oui, il y a beaucoup de travail à faire sur le placentaire.

  • Speaker #0

    Oui, puis on se mord un peu la queue parce qu'on a peur qu'il y ait des complications pour cette étape-là importante de l'accouchement. Puis parce qu'on a peur qu'il y ait des complications, on met en place comme intervenants, comme gens qui sont autour de la personne qui donne naissance, des choses qui nuisent au bon déroulement de la physiologie et qui finalement vont souvent créer des complications. Et là, on se dit, oh mon Dieu ! Une chance que j'étais là et que j'ai fait quelque chose parce que finalement, ça s'est mal passé.

  • Speaker #2

    Effectivement, puis en même temps, des fois, j'hésite. Je connais les principes physiologiques pour que le placenta naisse de lui-même, mais je me dis, c'est en milieu hospitalier que tu connais ces principes-là, que tu veux les appliquer, mais que l'équipe autour de toi projette du stress, à quel point c'est favorable de refuser les traitements.

  • Speaker #0

    Je suis tout à fait d'accord. Écoute, le nombre de fois que mes clientes me demandent, Annie, est-ce que pour l'ocytocine, par exemple, de synthèse, pour l'expulsion du placenta, qu'est-ce que je dois faire ? Je leur dis, bien, c'est vraiment à toi de trouver ta solution. Mais ce que je dois te dire, c'est que présentement, on met en place des actions en lien avec le fait qu'on ne s'occupe pas bien de cette étape-là. Alors, effectivement, il y a beaucoup de femmes qui ont des complications, mais si on respectait les besoins physiologiques de la femme qui est à cette étape-là de la délivrance, je suis profondément convaincue que nos statistiques seraient autrement. Et d'ailleurs, toi qui es une grande femme comme moi de Michel Audin… Peut-être que tu l'as déjà entendu partager dans une conférence que quand il allait à des accouchements avec des femmes qui avaient eu des hémorragies pour des accouchements précédents, et là on parle de l'accouchement à domicile, pas d'accouchement en milieu hospitalier, aussitôt que le bébé naissait, il demandait à tout le monde de se retirer et de se mettre hors du champ de vision de la maman pour éviter qu'elle fasse une hémorragie à ce moment-là. Donc, il n'était pas du tout dans la logique, cette femme-là a fait une hémorragie avant, donc je vais sur-faire des choses, je vais comme prévenir l'hémorragie en tirant sur le cordon, en massant le ventre. Non, il était au contraire en disant, justement parce qu'elle a déjà fait une hémorragie, vite, tassez-vous de là, laissez-la tranquille, surtout qu'elle ne se sente pas observée.

  • Speaker #2

    Tu sais, le principe de base de la physiologie, c'est... Plus tu aides une femme en accouchement, plus tu nuis au processus physiologique. Donc, on part tout le temps de ça, puis on comprend effectivement que c'est pour ça que Michel dit, Vite, allez-vous-en, laissez-la tranquille. La doula avec qui il fait affaire, Liliana Lamers, elle, elle explique souvent, quand elle fait ses accompagnements principalement à domicile, que la seule chose qu'elle fait, c'est que quand elle entend que le bébé naît, parce qu'elle n'est pas là en pièce avec la maman, la maman a fait son affaire, Quand elle entend que le bébé naît, elle ouvre tranquillement la porte à part un chauffage pour s'assurer que la maman et le bébé aillent chaud et elle referme la porte. C'est tout. C'est la seule chose qu'elle fait vraiment en accouchement parce que c'est ça, la femme a vraiment besoin d'un environnement particulier et malheureusement, ce n'est pas ce qu'on a aujourd'hui. Je me rappelle d'une fois à l'hôpital où ma cliente avait décidé de ne pas prendre de gestion active, de ne pas prendre de cytocine. Et on est arrivés à l'hôpital genre à 9 cm, ok, donc elle est arrivée, elle a sorti son bébé et moi j'ai collaboré avec le médecin, je lui ai dit garde, laisse-nous 15 minutes Si après 15 minutes ton placenta n'est pas sorti, on pourra aller avec ta façon, mais laisse-nous faire. Le médecin était les bras croisés dans le coin de la chambre, puis elle attendait, puis elle n'était pas contente. Elle était comme là, tu me fais perdre mon temps Ça va créer des complications. Puis là, tu sais, ça venait vraiment contre-carrer son habitude. Et moi, j'étais dans l'autre coin de la chambre. On était comme en face l'une de l'autre. Puis finalement, la maman, son placenta, il sort. Aucune surprise pour moi de ce côté-là, tu sais. Et à ce moment-là, quand le placenta est sorti, la médecin a marché vers moi tout le long de la pièce. Elle est arrivée à côté de moi et elle m'a dit, Maintenant, on fait quoi ? Elle était là. tellement perdue. Elle ne comprenait pas du tout ce qui venait de se passer.

  • Speaker #0

    Tu vois, moi, les délivrances de mes placentas, quand je suis rendue grand-maman, je ne donnerai plus jamais naissance. Mais si je donnais naissance à nouveau, ce serait vraiment l'étape que j'aurais envie de m'approprier encore plus. Il me semble que ça va être le fun de pouvoir clôturer toutes ces étapes-là vraiment dans ta puissance. Puis comme tu le sens, ça va être vraiment quelque chose. ta cliente, elle devait être hyper contente d'avoir eu cette chance-là de pouvoir donner naissance à son placenta tranquille.

  • Speaker #2

    Oui, puis ça fait tellement du bien, tu sais, on n'appelle pas ça délivrance pour rien, quand ça sort, on dirait que ça... que à toi.

  • Speaker #0

    Oh mon Dieu, écoute, mon bébé a 20 ans et je me souviens encore du félic de fou quand les placentas passaient dans mon vagin. C'est mou, c'est chaud, c'est comme un genre de baume qui passe après le bébé. On dirait que ça a été fait pour faire du bien dans le vagin. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça, ça refait tout. C'est comme on s'excuse, on repart en arrière.

  • Speaker #0

    C'est tellement ça ! Je trouve ça triste parce que maintenant, avec les nouveaux protocoles, souvent on masse le ventre alors que le bébé vient de naître, on tire sur le cordon. Au-delà du fait que ça augmente les risques d'hémorragie d'être dans la bulle de la mère, je trouve que ça nous prive aussi d'un moment tellement extraordinaire avec notre bébé, de rencontre. Parce que cette capacité-là à rencontrer mon bébé, si j'ai quelqu'un qui est dans ma bulle à ce point-là, c'est difficile.

  • Speaker #2

    Ah oui, oui. Puis le fait de finir ça aussi, vraiment, ça vient compléter. Tu as vraiment, comme tu disais tantôt, fermé ton espace toi-même. Puis même si les mamans n'acceptent pas de médication ou pas de gestion active, il y a quand même la peur qui est encore beaucoup présente. Parce que tout le monde a super peur de l'hémorragie. C'est comme quelque chose de gros. Puis moi, j'aime beaucoup faire des recherches sur l'historique. Et pour moi, comprendre. de où on est parti, ça me permet de bien comprendre les protocoles actuels. Puis c'est fou parce que souvent, je donne des exemples d'études qui ont été faites il y a longtemps, dans les années 60 par exemple. Puis mes clientes sont comme, il doit clairement avoir des données plus récentes que ça. Je suis comme, oui, mais c'est juste pour te montrer que déjà dans les années 60, on le savait. Puis on n'est toujours pas en train de le faire. C'est pour montrer l'ampleur. Et je m'en allais avec ça de dire que ça a été démontré que historiquement, avant qu'on commence à tirer sur le cordon, l'hémorragie, ce n'était pas une pathologie. Ce n'était pas quelque chose qui était présent dans les accouchements. Il n'y avait pas vraiment d'hémorragie avant qu'on commence la pratique de tirer sur le cordon.

  • Speaker #0

    Tu m'apprends quelque chose, je ne savais pas ça.

  • Speaker #2

    Si on revient à la physiologie de Michel, on laissait les femmes tranquilles. Généralement, tout se passe bien.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Mais c'est difficile, ce petit équilibre-là. C'est précaire, c'est difficile. Mais on fait du chemin. qu'au moins, on peut nous encourager avec ça. As-tu, par hasard, Mélodie, une naissance à laquelle tu as assisté qui a été particulière ou une belle anecdote que ce serait le fun que tu nous racontes ?

  • Speaker #2

    Je vais faire une anecdote de placenta.

  • Speaker #0

    On reste dans le même thème.

  • Speaker #2

    J'ai eu une naissance extraordinaire qui était un Anna. C'était une naissance tellement belle et tellement facile. Moi, en sortant de cet enfantement-là, je me suis dit, c'est ça un accouchement. C'était là d'une simplicité absolue.

  • Speaker #0

    Je suis arrivée, la femme avait des contractions, j'ai fait un petit massage dans le dos. Elle était vraiment en contrôle de ses choses, je la laissais tranquille. Son bébé est sorti, elle l'a attrapé à la main. C'était d'une simplicité absolue. Étant un nana, on a pu respecter à 100% le processus physiologique. Et là, dès que le bébé est né, le partenaire qui est déjà avec son spray à la main pour essayer de laver un peu les quelques gouttes de sang. Pis moi je suis genre, non là, t'as pas compris là. Attends, parce que... il va en avoir davantage, tu sais, à la sortie du placenta. Mais je le sens qu'il y a un toc, là, sur le sujet. Là, je laisse la maman dans sa bulle, être avec son bébé, ça va bien. Puis après, 30, 35 minutes, elle me dit, mais là où je commence à avoir vraiment de la tension dans le périnée, j'ai mal au vagin. Puis ça, si tu l'as déjà entendu sûrement, Annie, pour moi, c'est un message clair que ton placenta, là, il appuie sur ton périnée puis il veut juste sortir. Fait que la maman, elle se lève et juste en se levant, Elle fait deux pas et là elle est comme non, je ne peux pas Et là, elle tire sur son cordon de façon instinctive, mais là elle est debout. Le placenta tombe à terre,

  • Speaker #1

    se plonge partout.

  • Speaker #0

    Et là, tout le monde, on se met à rire parce qu'on voit le papa avec son petit spray et sa face de genre Oh my god Pis moi pis la maman, on éclate de rire pis elle est comme Oh mon dieu, ça fait du bien ! Tout était tellement parfait. Elle est allée prendre sa douche. Et là, j'ai une vidéo du papa qui, finalement, se prête au jeu et se laisse complètement emporter par la situation. Dans la vidéo, le papa, il est crampé, il rit. Il est en train de prendre le placentol, le mettre dans le bol, ramasser le sang, puis il est crampé, là. Tu sais, il trouve ça bien drôle.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai plusieurs clients dans des accouchements à domicile qui ont insisté pour qu'on laisse une petite partie du sang qui était sur le plancher pour garder pendant un certain temps une petite marque de leur expérience.

  • Speaker #0

    Ah, j'adore ! Ah oui, c'est vraiment beau. C'est un beau rituel. Je fais un parallèle parce qu'il y a souvent des femmes, voire des hommes, mais mettons certaines femmes qui me disent je ne veux pas accoucher à domicile parce que je ne veux pas Genre, ça l'imprègne chez nous, mais pas au niveau de la saleté, là, Annie. Au niveau de genre, si ça se passe pas bien, je vais être obligée de changer de maison en plus. Tu sais, ils veulent pas associer l'expérience de naissance avec leur maison. Puis je suis comme, oh, OK. Là, c'est bon. On a une belle croyance ici qu'il va falloir qu'on travaille fort, fort, fort.

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'avais jamais même pensé à ça. Par contre, je peux te dire une chose. Moi, j'ai donné naissance à un de mes bébés dans une maison, puis aux deux autres dans une autre maison. Et à chaque fois, vendre ces maisons-là, ça a été compliqué pour moi.

  • Speaker #0

    J'imagine. Pour moi,

  • Speaker #1

    c'est l'inverse. C'est pas de dire, je vais mettre dans la maison un événement peut-être tragique. C'est plus comme, oh my God ! comment vais-je faire pour me départir du lieu où mes bébés sont nés ?

  • Speaker #0

    Ah oui, puis en même temps, je trouve ça tellement magique. Moi, en tant que maman, je dis genre à mon enfant, t'es né là, dans ce lit-là. Oh my God, c'est tellement un retour aux sources incroyables.

  • Speaker #1

    Tantôt, tu nous as parlé d'accouchement non assisté. Ça arrive presque chaque semaine que j'ai des couples qui me racontent des anecdotes en lien avec ça puis qui me disent, ah, mais je pensais qu'on n'avait pas le droit d'accoucher tout seul à la maison. C'est tellement faux !

  • Speaker #0

    Au Québec, on a cette liberté-là d'accoucher à domicile si on le souhaite. Donc, ce n'est pas du tout illégal. Ce qui est illégal, c'est par exemple d'avoir une sage-femme, peu importe la personne qui va faire des gestes obstétricaux. dans un cadre extérieur à l'institution. Mais ça reste que les parents ont 100 le droit d'accoucher chez eux s'ils le veulent. Et on a toutes les documentations pour témoigner que ton enfant est né, puis faire son certificat de naissance. Tout ça, c'est tout possible.

  • Speaker #1

    Moi, je rêve quand même qu'on aille encore plus loin. Moi, je rêve qu'on ait, au niveau de notre santé, les femmes et pourquoi pas les hommes aussi, la possibilité de vraiment choisir d'être complètement souveraine dans... Qui va m'accompagner où ? Et que personne n'ait son mot à dire en disant non, cette personne-là n'est pas compétente parce qu'elle ne fait pas partie d'un ordre professionnel et compagnie. Ça, je trouve qu'on a quand même beaucoup perdu. Souvent, les gens disent, on a beaucoup gagné Annie, regarde les congés parentaux. C'est vrai que dans mon temps, on n'avait pas autant de possibilités financières, c'est-à-dire qu'il y avait moins de congés de maternité et je trouve ça extraordinaire qu'on l'ait aujourd'hui vraiment. Et c'est vrai qu'il fallait payer les sages-femmes de notre poche. Contrairement à maintenant, c'est gratuit. Mais la liberté qu'on avait, par exemple, ça goûtait bon en tabarouette. C'était toi qui payais, fait que je t'assure que c'était toi qui décidais. C'était vraiment extraordinaire.

  • Speaker #0

    Il y a cette culture-là qui vient tout autour de ça. Si les femmes acceptent autant toute la prise en charge et l'infantilisation, c'est parce qu'on a bien fait notre message derrière que le corps de la femme était bien brisé et que c'était important de le surveiller. Il y a tout ça aussi. C'est gros de changer ça, de changer complètement de vision et de dire non, non, attends. ton corps, il n'est pas brisé. Tantôt, là. That's not the game, là. Il faut vraiment que tu reprennes confiance en toi puis tu vas être capable. C'est un gros travail. Un gros travail de déconstruction de croyances.

  • Speaker #1

    Merci, Mélodie.

  • Speaker #0

    Merci, Ali. On a tout le temps plein de choses à se dire. On pourrait continuer pendant...

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On pourrait faire un podcast toute seule, toutes les deux, pendant des semaines entières, raconter des anecdotes et compagnie.

  • Speaker #0

    On en a plein, mais c'est toujours le fun de parler avec toi. Merci, merci beaucoup de m'avoir invitée.

  • Speaker #1

    En lien avec l'hémorragie et la fameuse gestion active du stade de la délivrance, j'ai demandé à Mélodie de nous donner la source dans laquelle elle a lu que l'hémorragie avait été augmentée en fréquence. À la suite de l'entrée en vigueur du fameux tirage sur le cordon, elle m'a envoyé tout ça. Je vais mettre l'extrait dans la page dédiée à l'épisode, si jamais tu es curieux, curieuse. Aussi, je te rappelle que j'ai enregistré une série de vidéos dans laquelle je te parle justement de délivrance du placenta et des facteurs qui vont grandement influencer cette étape si importante. Tu peux retrouver toute la série de vidéos. Je vais faire une vidéo sur mon compte Instagram dès maintenant. J'aimerais revenir avec toi sur le moment où la sage-femme a demandé à Mélodie de quitter le siège de toilette pour aller sur le lit. Alors, ce n'est pas trop clair ce qui s'est passé dans la tête de la sage-femme à ce moment-là. Je pense que finalement, même si les années ont passé, ça reste flou les raisons cliniques qui ont fait que la sage-femme a eu cette demande-là. Et là, c'est là où il faut faire une différence, c'est-à-dire que tu auras des propositions pendant ta grossesse et pendant aussi ton accouchement probablement de la part des gens qui vont t'accompagner. Et ce qu'il faut se demander, se poser comme question, c'est est-ce que ce qu'on me demande, c'est quelque chose qui est protocolaire ou pas ? Et là, si on revient à l'expérience de Mélodie. Par rapport au fameux siège de toilette, il y a des sages-femmes qui vont s'adapter complètement à ce que la mère désire. C'est-à-dire que lorsqu'elle est dans une certaine position, lorsqu'elle est dans un endroit, les sages-femmes vont tourner autour d'elle pour s'organiser et l'accompagner, même si le bébé vient à naître à cet endroit-là. Alors qu'il y a d'autres sages-femmes qui aiment mieux contrôler leur environnement de façon plus importante. Et là, c'est vrai que parfois, ça peut nous sortir de notre bulle. C'est quelque chose qu'on voit aussi en milieu hospitalier. Et là, je te donne un exemple. Ça m'est arrivé souvent de voir, par exemple, des poussées réflexes qui commençaient à s'installer doucement. Et là, les professionnels entendent ça. La mère n'est pas dans le lit. Un petit vent de panique. Vite, vite, vite, il faut revenir dans le lit. La mère accepte et on se retrouve dans le lit avec une poussée réflexe qui est maintenant inexistante. Je te rappelle que pour que la poussée réflexe puisse bien s'exprimer, on a besoin que le bébé titille le périnée tout au long de la poussée. et qu'au début, dans les premières fois où ça commence à s'installer, le bébé va étirer le périnée de façon optimale seulement en fin de contraction, puisque doucement il s'apprête à aller de plus en plus bas et à occuper de plus en plus d'espace. Donc au début, la poussée réflexe s'exprime à la fin d'une contraction, et plus le bébé va descendre au fur et à mesure que les contractions vont s'enchaîner, Plus la poussée réflexe va devenir envahissante, va devenir présente même au tout début de la contraction. Donc, vois-tu dans certains cas, le fait de déplacer la femme qui est en travail peut nuire vraiment au processus physiologique. Dans le cas de Mélodie, on ne sait toujours pas, est-ce qu'il y avait une raison clinique à la demande de la sage-femme, ou est-ce que c'était une préférence de sa part que Mélodie ne donne pas naissance sur le siège de toilette. C'est possible que ce soit le cas aussi, parce qu'effectivement, il y a certains intervenants qui préfèrent orienter ce moment-là pour toutes sortes de raisons, peut-être en partie pour plus de confort au niveau physique pour eux et pour elles. C'est très discutable, évidemment, parce qu'on est face à une mère qui, elle, a un confort qui, selon moi, devrait être priorisé. Il y a aussi l'aspect d'être à l'aise pour accueillir le bébé dans une position à laquelle on n'est pas habitué. Et ça, il n'y a pas de secret par rapport à ça. Il faut sortir de notre zone de confort. Je te passe souvent à toi qui va donner naissance, que sortir de notre zone de confort, c'est hyper important pour la naissance. C'est ça qui va te permettre vraiment de vivre une expérience extraordinaire. Parce que si tu veux complètement rester dans ta zone de confort, on s'entend qu'en général, c'est pas possible quand on donne naissance à un bébé. Ça arrive, mais c'est vraiment rare. Ce qu'on oublie souvent, c'est que le professionnel aussi va devoir s'adapter et va devoir sortir de sa zone de confort souvent lorsqu'on accompagne une naissance. Bon, on va se le dire, le médecin, la sage-femme, la personne qui choisit l'obstétrique comme spécialité et qui est mal à l'aise en sortant de sa zone de confort, peut-être qu'il n'a pas choisi la bonne spécialité. Parce qu'évidemment que rendu lors d'une naissance, surtout si on parle d'une naissance physiologique, bien entendu que tout ça devient imprévisible. La position que la mère va choisir, les sons qu'elle va faire, comment elle va bouger à travers l'expérience. Parce que peut-être que pour toi ce n'est pas clair, mais sache que l'on peut bouger, même avec une petite tête qui commence à se pointer entre nos jambes, il est toujours possible de changer de position. C'est difficile à imaginer parce que, évidemment, dans les téléséries, on voit toujours des mères qui sont immobiles, la majorité du temps couchées sur le dos. C'est assez dramatique, les images qu'on te montre, parce qu'on te fait croire que c'est ça la réalité, alors que ce n'est pas le cas. Donc, tout ça pour dire que, comme personne qui accompagnons une femme en travail, une famille qui donne naissance, on a besoin d'être aussi ouverts à la possibilité de sortir de notre zone de confort. Et ça, je trouve que les nouvelles générations de médecins l'ont bien compris. Il y en a de plus en plus qui vont vraiment danser avec la maman au fur et à mesure que le travail va évoluer. Et il y en avait déjà dans le passé. J'ai plein de souvenirs de médecins d'il y a 20 ans, il y a 25 ans, qui ont été fabuleux et qui se sont complètement adaptés. aux besoins de la mère qui donnait naissance, et ce, même si la position était non conventionnelle. J'en ai vu plusieurs des médecins dans le courant des dernières années qui m'ont dit, avec une naissance qui était imminente, puis une maman, par exemple, qui était à quatre pattes, Oui, mais là, comment je vais faire ? Comment je vais m'organiser ? et qui ont suivi le flot. Même chose pour des naissances, par exemple, en accroupie, en suspension, en milieu hospitalier. J'en ai vu ces dernières années. C'est sûr que les médecins étaient un peu désemparés en se disant Attends un petit peu, j'ai jamais accueilli de bébé dans cette position-là. Mais c'est en le faisant une fois, deux fois, trois fois que finalement on découvre que ça ne mord pas une position non conventionnelle pour un accouchement. Et je pense sincèrement qu'on diminue les risques. On a l'impression, peut-être comme professionnels de la santé, que ça augmente les risques parce qu'on se sent moins à l'aise. Mais n'oublie pas que si, comme professionnel, tu laisses la femme dans sa pleine puissance, dans sa capacité à se mobiliser, à sentir les choses, il est, selon moi, fort probable que tu aies beaucoup moins de choses à faire, beaucoup moins de responsabilités sur tes épaules. Dans le fond, pendant un accouchement, et ça a été très bien discuté dans l'épisode, Michel Audin est un grand fan de cette approche-là. Les médecins devraient être là seulement pour quand on en a besoin. Sinon, l'expérience devrait être vécue par les familles dans la position qu'elles le souhaitent puis comment elles le souhaitent. Maintenant, ce niveau d'intervention, ce niveau d'accompagnement-là, évidemment, doit être adapté parce que ce ne sont pas toutes les familles qui ont envie de vivre une naissance. En pleine puissance, en pleine autonomie, il y a des familles qui décident de se faire prendre en charge de façon importante et il y a des familles, on en a parlé dans l'épisode, qui vont choisir de faire un accouchement non assisté à domicile. C'est une question qui est hyper intéressante à se poser, à savoir comment tu vois les choses, quel est le niveau d'autonomie, quel est le niveau de liberté que tu aurais envie de vivre pour la naissance de ton bébé. Et là, je me suis un peu égarée. Peut-être que tu me connais déjà. J'ai tendance à faire beaucoup de parenthèses, tellement de parenthèses qu'on ne sait plus où on est rendu. Tout ça pour dire que je partais de l'élément que lorsqu'une intervention nous est proposée, une intervention qui est soit médicale ou soit une intervention qui n'est pas médicale, mais qui est quand même une intervention, par exemple, par rapport à un changement de position. C'est important de savoir si cette demande-là m'est faite de façon... protocolaire ou si elle est reliée à une problématique clinique. en lien avec spécifiquement mon bébé et moi. Et ça, c'est hyper important. Parce que la sage-femme ou le médecin qui te demande de quitter le siège de toilette, parce que pour lui, c'est moins confortable de te garder à cet endroit-là, parce que, par exemple, il n'y a pas l'habitude d'aider des femmes à donner naissance sur les toilettes. Je comprends qu'il soit déstabilisé, mais en même temps, ça se fait partout à travers le monde. Il y a plein de sages-femmes qui le font. Et je pense que les médecins, les infirmières en milieu hospitalier pourraient très bien le faire. Ils ont complètement les compétences pour le faire. C'est juste une question de culture encore là. Maintenant, si c'est quelque chose qui est spécifique à toi, spécifique à ton bébé, s'il y a un facteur de risque, il y a un problème clinique, ça c'est autre chose dans ma tête. Je te dis souvent qu'il est important de bien laisser la mère dans son instinct pendant un accouchement. Alors la seule exception, c'est lorsqu'un geste clinique est nécessaire pour la santé de l'un ou de l'autre. Mais pour que ça passe bien, on doit comprendre. Et vois-tu ici le problème, c'est qu'encore à ce jour, Mélodie n'est pas trop certaine de savoir pourquoi cette intervention-là a été faite. Quand je te dis que lorsqu'on ne comprend pas et qu'on a l'impression de s'être fait rouler dans la farine, c'est difficile de faire le deuil de tout ça. Donc dans ces cas-là, je suis quand même fan d'informer de façon claire et limpide la mère des raisons qui poussent le personnel à demander par exemple qu'elle change de position, parce que par exemple, son bébé n'aime pas la position dans laquelle elle est. Et là, ça se peut que tu te demandes, mais bébé n'aime pas la position. Qu'est-ce que tu me racontes, Annie ? Alors, comment on fait pour savoir qu'un bébé n'aime pas une position ? C'est simplement en lien avec son tracé au niveau de son petit cœur, parce que c'est comme ça qu'un bébé nous renseigne pendant le travail sur son état physiologique. Et là, j'insiste, parce que ça m'est arrivé souvent à des accouchements, d'encourager le bébé à voix haute. Et que le papa, la maman, on encourage bébé et que le médecin veuille nous rassurer en nous disant, écoute, ne vous inquiétez pas, votre bébé, il va vraiment très bien. Attention, il ne faut pas confondre l'état physiologique et l'état émotionnel. Et un bébé, on le sait maintenant, c'est un petit être vivant qui vit énormément d'émotions à l'état complètement brut. Alors, ce n'est pas parce que pendant un accouchement, Un bébé va extrêmement bien au niveau de son rythme fœtal, qu'il est nécessairement dans un état d'allégresse en se disant wow, c'est le meilleur moment de ma vie Donc, c'est deux choses différentes pour moi. Quand le cœur du bébé démontre des signes de fatigue dans une position, ça peut être par exemple parce que dans cette position-là, le bébé va par exemple s'appuyer sur son cordon et que le flux sanguin va être un petit peu moins important. Et là, c'est quelque chose que l'on voit plus évidemment pendant la phase active du travail. Parce que pendant la phase active, quand la contraction est présente, le flux sanguin du bébé va diminuer. Et là, ne t'inquiète pas avec ça, c'est normal, ça fait partie des stratégies que la nature a trouvées pour pouvoir nous permettre de faire naître nos bébés et que nos bébés puissent, dans le fond, avoir le niveau de difficulté qui est juste correct pour eux. La preuve, c'est que la planète actuellement est assez populeuse, donc c'est vraiment une stratégie qui fonctionne bien. Donc tout ça pour dire qu'il se peut pendant l'accouchement qu'on te demande de changer de position. Et si cette proposition-là ne t'enchante pas que tu es dans une position que tu aimes beaucoup et que l'idée de te retrouver dans la position qu'on te propose, ce n'est pas intéressant pour toi, il suffit de demander si cette proposition-là est faite parce qu'il y a un souci. Et normalement, bon, ce n'était pas le cas dans l'épisode qu'on vient d'entendre, c'était flou, mais normalement, on va nous donner une réponse qui est... clair et à ce moment-là, tu pourras te positionner à savoir si tu décides de refuser cette proposition-là et de rester dans la position dans laquelle tu es ou si tu es à l'aise d'accepter la proposition qu'on te fait. J'en profite aussi pour te mentionner que les accouchements qui sont rapides sont souvent plus difficiles pour les bébés, exactement pour la raison dont on vient de se parler, c'est-à-dire que pendant les contractions, le flux sanguin vers le bébé est moins abondant. Alors évidemment, normalement, la nature a choisi de faire des bonnes pauses entre les contractions. Ces pauses pendant lesquelles normalement l'utérus doit se détendre complètement vont permettre au bébé de recevoir un maximum d'oxygène. Mais quand le travail est extrêmement rapide, que les contractions s'emboîtent les unes par-dessus les autres, et qu'elles sont très puissantes. Évidemment, c'est un défi pour la maman et c'est également un défi pour le bébé. Souvent, les gens autour de nous, quand on a tendance à donner naissance rapidement, vont nous dire Wow, mon Dieu, t'es chanceuse, t'as accouché en deux heures et demie Alors, je dis toujours à la blague, donner naissance rapidement, ce n'est pas gratuit. C'est-à-dire qu'il y a un niveau d'intensité que l'on rencontre. qui est quand même assez intense. Il y a quelques minutes, je t'ai parlé que les bébés vivaient énormément d'émotions. Ce sont des petits êtres à part entière qui ont besoin d'être accompagnés pendant l'accouchement, certes, dans les premières heures et également, évidemment, dans les premiers mois de leur vie. C'est un accompagnement qui est vraiment spécifique à cette tranche de vie-là. Et si tu as envie que je te propose des belles astuces, Pour accompagner ton bébé de façon optimale, je te propose de venir me rejoindre dans l'atelier gratuit Les super pouvoirs de ton bébé. On va parler ensemble du quatrième trimestre et de toutes les choses que tu peux mettre en place pour favoriser un développement optimal. Tant au niveau affectif qu'au niveau moteur de ton bébé. On va également parler de la plagiocéphalie, du tummy time, de la motricité libre, des réflexes archaïques, du sommeil. Et d'ailleurs, en lien avec le sommeil, il y a déjà dans le programme postnatal un super cours sur l'accompagnement au sommeil du bébé. Et ce cours-là va être énormément bonifié dans le courant des prochaines semaines. puisque je suis en train de faire des formations additionnelles. Si tu es intéressé en savoir davantage, tu peux me rejoindre dans la rencontre Les super pouvoirs de ton bébé. C'est une rencontre gratuite, tu peux t'y inscrire dès maintenant en cliquant sur le lien que tu trouveras dans la description de l'épisode. Si tu veux carrément en apprendre davantage sur le programme au paléo post-natal pour que je puisse t'accompagner dans la première année de vie de ton bébé, Je t'invite à aller également dans la description de l'épisode. Je vais mettre le lien pour que tu puisses m'y rejoindre. Je te souhaite une magnifique journée. J'espère que tout se passe pour le mieux pour toi et j'ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode.

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