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Entièrement leader

Rencontre avec Erik Giasson Le Yogi de Wall Street | E003

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38min |06/05/2025
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38min |06/05/2025
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Description

Dans cet entretien, Érik Giasson partage son cheminement de la finance à la quête spirituelle. Après une carrière réussie à Wall Street, il a fait face à des épreuves personnelles telles qu’un cancer et une séparation, ce qui le pousse à chercher un sens plus profond à sa vie. Il se tourne alors vers le yoga et la pleine conscience, intégrant ces pratiques dans son rôle de coach exécutif et d'affaires.


Éric évoque l’importance de l’introspection et du dépassement de soi pour les leaders, soulignant qu'il est essentiel de passer à un état de conscience où les actions sont guidées par l’intention et non par la réaction. Il met également en lumière le besoin de créer un environnement sécurisé et authentique pour les équipes, où les leaders doivent à la fois inspirer, écouter et permettre à chacun de se réaliser.


Enfin, Éric partage son concept de "nourrir sa tête sans affamer son cœur", soulignant l’importance d'un équilibre entre la raison, les émotions et les actions. Pour lui, le leadership véritable ne se limite pas à des performances extérieures, mais implique une transformation intérieure et une prise de conscience profonde.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Alors bonjour belle communauté d'affaires, aujourd'hui à Entièrement Leader, mon invité a connu un parcours atypique. Diplômé des HEC et CFA, il a connu une ascension fulgurante dans le monde de la finance, qui l'a mené de Montréal à New York en passant par Toronto. Gestionnaire de portefeuille, gestionnaire de risque, chef de placement, chef de pupitre et d'obligation, et chef de stratège, ce qui est quand même pas mal pour un parcours atypique, mais surtout, après avoir traversé un cancer, une séparation difficile, une perte d'emploi, il était toujours en quête de sens. Il découvre alors le yoga, il devient le pape de l'yogi, cumulant plusieurs voyages en Inde et dans les ashrams à la recherche de sa vérité. Aujourd'hui, à notre grand bonheur dans le monde des leaders, il cultive l'équilibre entre la tête et le cœur. En tant que coach exécutif, coach d'affaires et conférencier, avec 30 ans d'expérience en affaires, dont 15 en tant qu'entrepreneur, 20 en finances, il se consacre désormais au développement de nos décideurs pour qu'ils se réalisent personnellement, j'aime beaucoup ce mot, tout en atteignant les objectifs d'affaires, bien sûr. Il est aussi auteur de deux livres, Quatre Rois Ironman, Époux, Marie et Père de sept enfants. C'est avec une grande joie et surtout un très grand privilège que je reçois le yogi de Wall Street, Éric Giasson. Bonjour et bienvenue dans le podcast Entièrement Leader. Je suis Marie-Josée Cornay, psychosociologue, et je suis ravie de vous accompagner dans cette toute nouvelle aventure passionnante. En fait, je veux échanger avec vous sur le leadership, qui pour moi est un très grand privilège, mais qui représente aussi un très grand défi. J'aime penser que le leadership veut aussi dire présence inspirante, responsabilité partagée, transmission. Oui, la transmission de tout ce qu'on a appris sur le chemin pour bâtir soit une entreprise, être à la tête d'un organisme, diriger des équipes. Être un leader, pour moi, ça commence bien souvent à partir de la maison. Ça demande aussi d'être authentique, de montrer sa vulnérabilité. et parfois de dépasser, pour ne pas dire très souvent, notre égo. Avec ce podcast, ce que je désire explorer avec vous, c'est l'ensemble des facettes essentielles qui peuvent façonner le véritable leadership d'aujourd'hui en cette ère mouvementée. Découvrir comment, en mettant l'humain au cœur de nos actions, nous pouvons devenir des leaders, des guides, des mentors, inspirants et impactants. Êtes-vous prêt à plonger dans cette réflexion avec moi ? Moi, je suis prête. Bon matin, Éric.

  • Speaker #1

    Bonjour, je vous écoute, je suis content d'être là. C'est tout un curriculum, ça me faisait sourire un peu. Des fois, c'est comme si j'avais oublié des bouts quand tu dis ça. C'est vrai que j'ai fait ça quand même. Puis des fois, c'est souvent un travail que je fais avec les leaders, c'est prendre conscience du chemin parcouru, prendre conscience de qui on est, prendre conscience de ce qu'on ne peut pas enlever, ce qui va rester au bout de tout ça. Puis ce qui est resté au bout de tout ça, c'est des leçons, un apprentissage. J'ai beaucoup grandi, j'ai beaucoup appris, puis je suis devenu un peu plus conscient, puis un peu moins en survie.

  • Speaker #0

    Oui, wow, j'aime ça, le mot survie. Merci. Oui, bien, j'aime ça. Moi, j'aime ça faire ma recherche. Moi, ça fait des années que je te suis, de toute façon, sur LinkedIn, sur les réseaux sociaux. Ta façon de penser et d'approcher le leader, ça m'a toujours fascinée. Je me disais, il faut que je demande à Éric s'il veut bien participer au podcast Entièrement Leader. Moi, j'ai le goût de parler de ça. J'ai le goût de monter, c'est un rêve, peut-être qu'il va se réaliser, de monter une communauté d'affaires vraiment, justement, entre la tête et le cœur. Parce que souvent, les leaders, c'est comme si on nous a demandé de devenir des surhumains. Puis non, parce que justement, en lisant, par où t'es passé, Éric ? On voit bien toute l'humanité qui est dans l'homme. Je veux dire, oui, tu es un leader, mais avant tout, tu es un homme humain qui a un parcours de vie dans lequel tu as grandi, tu as été conditionné, etc. Avant que tu prennes encore le micro, je veux juste te faire un survol de la question qui n'est pas une question, mais qui est plutôt un échange que je veux avoir avec toi. Au cours des 10-15 dernières années, je ne sais pas si c'est une impression de terrain, mais on a l'impression que les leaders, c'est comme s'ils ne sont pas conscients du privilège, du rôle, de la responsabilité, de l'imputabilité que ça implique d'être au sein d'une équipe ou d'une entreprise, que ce soit au privé. Au BNL, pour moi, les leaders sont tous confondus dans le sens qu'ils sont partout, à toutes sortes d'échelles, mais je pense qu'ils sont tous aussi importants les uns que les autres. Et toi, puisque tu es quand même un coach exécutif d'affaires, tu fais de la formation, tu livres des conférences, quel est ton regard depuis les 10-15 dernières années sur le terrain ? Est-ce que tu sens que les leaders sont vraiment encore en résistance dans les changements de culture ? Tiens, je dirais ça comme ça.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu en penses ? Je pense définitivement qu'il y a une ouverture, qu'il y a un changement du temps quand j'ai commencé en finance, quand je travaillais chez Morgan Stanley, quand je travaillais à Wall Street. Et en apparence, par exemple, ils sont encore dans la performance, dans le rôle, dans la quête de sécurité, de reconnaissance, puis de pouvoir. Tout ça, c'est l'instinct de survie, c'est motivé par l'instinct de survie. Mais quand tu réussis à percer ça, C'est comme s'il était en dessous de l'eau, et il s'ouvrait la bouche par dessous, et il commençait à respirer. Tu vois qu'il y a vraiment un aperçu et un intérêt de l'apprendre des leaders, de comprendre. Comme je le disais, on n'est pas programmé pour l'aider en pleine conscience, avec bienveillance d'une certaine façon. On n'est pas programmé pour se réagir, on est programmé pour survivre. On est programmé pour avoir peur, pour voir les dangers, pour voir les menaces. À l'époque, à qui on était, maintenant, c'est à qui on pense qu'on est. On est programmé pour être aimé, parce que les mammifères, les humains sont les mammifères les plus dépendants. D'une certaine façon, avant la naissance, on veut qu'on aimerait se protéger, qu'on aurait chassé, et ainsi de suite. Il faut qu'on se développe un lien d'amour, d'attachement, de dépendance avec nos parents. Ils nous font comprendre ce qu'on doit faire, ce qu'on ne doit pas faire pour se mériter d'être aimé, qui veut dire mériter de survivre. Ensuite de ça, on va être accepté par la tribu. Parce que les grosses tribus avaient plus de pouvoir, de sécurité, de nourriture et ainsi de suite. Ça fait que tu vois tous les dangers potentiels, les menaces à qui tu es ou à qui tu penses que tu es. Tu cherches à être aimé, tu cherches à être accepté. Fait que d'une certaine façon, tu as un regard narcissique sur les choses. Fait que ce que tu vois, ce n'est pas la vérité, mais c'est une illusion projetée de ton instinct de survie. Fait que tu interprètes souvent les choses par rapport à toi. Au lieu, par rapport aux gens, tes employés qui sont devant toi, qui ont les mêmes besoins, souvent tu confonds la cause avec toi aussi. Mais toi, en tant que leader, tu es un conduit de la cause. Tu es là pour jouer un rôle. Puis, ça se plie. Mais, je pense que, pour répondre à ta question, je pense qu'il y a une ouverture. C'est ça qui est fascinant dans ce que je fais. C'est ça que je suis fier de ce que je fais d'une certaine façon, parce que c'est ça que j'amène. Puis, je veux dire, j'ai peut-être été un peu confus sur l'équilibre, la pleine conscience, puis ma quête de spiritualité à un moment donné. Tu sais, comme tu l'as dit tantôt dans l'entrée de jeu, dans ma bio, je cherchais à devenir le parfait yogi, mais ça, c'est une prison. Si pour survivre, il faut que tu restes sur ton tapis de yoga, sur ton tapis pour méditer, dans une grotte ou peu importe, puis tu repousses la réalité économique et sociale dans laquelle on vit, bien, tu ne te donnes pas la chance de... de te réaliser, d'utiliser ce que tu as à faire, de combler des besoins au moment de la détente. Puis ce que j'ai la capacité d'offrir, moi, vraiment, en tant que coach exécutif et coach d'affaires, c'est un accompagnement de 360. Donc, tu veux augmenter tes ventes de 10-15 %, tu veux faire des acquisitions, tu veux mettre tel groupe dehors, tu veux faire telle fusion, peu importe, tu veux optimiser. Pourquoi ? C'est quelle partie en toi qui veut faire ça ? Ça vient d'où ? Ça vient de partout. peur, ça vient par un besoin de reconnaissance. À chaque fois, en théorie, que si tu réagis par peur, si tu réagis par quête narcissique d'une certaine façon d'amour et de regard sur toi, tu vas être dans une chaîne de réaction, puis tu vas manifester des résultats sous optimaux. C'est la façon que je peux accompagner les leaders. Moi, je peux parler de ROI, je peux parler de mort, je peux parler d'EBITDA, je peux parler de toutes ces choses-là, je peux parler de croissance, je peux parler d'optimisation des ressources. Mais je peux parler de la personne humaine qui est derrière le leader et qui a envie de faire ces choses-là aussi. Puis je te dirais que de plus en plus, oui, il y a une ouverture. Puis il y a une ouverture à grande échelle dans les conférences. Moi, je m'ouvre. Moi, j'ai été comme... en survie toute ma vie, avoir peur et avoir besoin de reconnaissance. Quand je fais les conférences, je m'ouvre dans la vulnérabilité. Tu vois que les gens sont touchés, tu vois que ça les rejoint parce qu'ils se sentent aussi emprisonnés dans une espèce de coquille et ils ne comprennent pas pourquoi. Ils ont la job, ils ont du cash, ils ont le conjoint, la conjointe, la famille des enfants, des choses qui ne sont encore pas bien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça qui est fascinant. Ils ont tout. On est dans une position où on est super bien, et en même temps, intérieurement, on n'est pas bien. C'est ça que tu es en train d'expliquer. Je voudrais aller vers le mot, parce que je t'entends tout à l'heure parler du narcissisme. Je me dis, oh mon Dieu, est-ce que les gens réagissent à ce mot-là ? Parce que ça, c'est mal reçu. En fait, je pense que c'est mal compris. Le narcissisme, tu le dis, on est tous narcissiques. On l'est tous. Ce n'est pas plus toi que moi. C'est comme ça. on l'a parce que ça vient de la survie, comme tu expliques si bien. Alors, tu sais, quand tu es dans le one-to-one, on va dire, à travers une équipe, et que tu utilises ce mot-là, est-ce que tu es bien reçu ? Tu sens que...

  • Speaker #1

    Je fais attention. Je le dis de façon générique. Fait que d'une façon générique, ton comportement pourrait être interprété d'une telle façon, mais on a tendance à interpréter ce qui se passe tout le temps par rapport à nous. Puis, tu es dans une rencontre avec un supérieur, avec un employé, avec un client, peu importe, avec un compétiteur, puis la personne s'est emportée. Que j'ai fait ? Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Que j'ai dit de pas correct, tout ça ? C'est arrivé devant toi, mais ça n'a aucun rapport avec toi. Ça a rapport avec ton interlocuteur qui vit quelque chose. Par contre, ta façon de réagir à ce qui a été dit... d'un message, de quelque chose à apprendre. Puis moi, ces affaires-là, j'en ai tout le temps. Ça m'écoeure. Je n'aime pas ça quand j'ai ces réactions-là, mais en même temps, ça devient comme un cadeau parce que je suis encore agrippé à quelque part avec des peurs, puis avec un désir de reconnaissance, puis d'être accepté, puis d'être aimé, puis de chercher inconsciemment à rendre du pouvoir peut-être, puis à survivre. Quand il m'arrive ces réactions-là, ce n'est pas le fun, ce n'est pas le plaisir, mais je cherche à comprendre. pourquoi j'ai réagi de la sorte devant une personne. C'est de la nourriture. Mais le premier commandement, comment ça s'appelle ? Conscience en action. C'est exactement ça. Pour moi, la qualité de la vie est égale à la qualité des actions. La qualité des actions est égale à la qualité de l'intention. La qualité de l'intention est égale à la qualité de l'émotion. Si tu es inconscient et que tu es en survie, tu vas avoir des émotions de manque. la peur de protection, puis le désir d'être aimé, et ainsi de suite. Puis ton intention est quoi ? C'est de prendre. Ce ne sont pas des actions que tu as, c'est des réactions. Là, tu as des réactions et des résultats sous optimaux. Là, tu te retrouves à avoir des émotions négatives. Puis là, tu as encore plus besoin de prendre quelque chose. Pour moi, c'est une prise de conscience dans le monde. La première étape, c'est un peu comme la première étape des A.A. Moi, je n'ai jamais été dans les A.A. Mais la journée n'est pas terminée. Non, ça, c'est une blague. Moi,

  • Speaker #0

    je les connais très bien. J'ai fait tout un programme. Moi, c'est une chose qui me touche beaucoup, l'indépendance et tout, parce que je pense que c'est un facteur aussi extérieur qui m'est contaminé et qui vient amplifier très souvent ce qu'on est en train de parler, des peurs, nos réactions, etc. Puis oui, mais vas-y avec la première étape qui est très, très, très belle dans l'impuissance.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais j'ai accompagné beaucoup de leaders qui étaient dans les 12 steps. Je suis familier avec les traumas, tout ça. Je suis un fan de Gabon-Mathé, Paul-Canté, et ainsi de suite. Puis j'ai moi-même, mes children de trauma, je les ai exprimés de façon différente. Mais pour moi, la première aide pour arriver à la conscience, pour arriver à l'action, pour arriver à la réalisation, pour arriver à un leader, que ce n'est pas à propos de lui, mais à propos des employés, à propos de la cause, à propos du bien commun. C'est la prise de conscience que tu es esclave ou que tu es faible face à ton instinct de survie, face à ta dépendance d'essayer de te sécuriser, d'être aimé et d'être accepté. Ça pour moi, c'est la première étape. On est tous programmés comme ça à un certain niveau. Tu as parlé un peu plus tôt de conditionnement. C'est selon le conditionnement qu'on a reçu. Selon l'éducation, selon l'amour qu'on a reçu, puis l'impression de sécurité, puis d'être aimé, puis tout ça, ça varie à certains niveaux. Mais on a tout ça d'une certaine façon. Notre premier instinct est de prédire, prévoir, puis se protéger, puis être aimé. Ça prend une prise de conscience là-dessus, puis pas de jugement. Puis un accueil, une compréhension, un pardon peut-être pour des gestes qu'on a faits qu'on pourrait regretter. Puis ensuite, il y a une prise de conscience, puis il y a une intention qui peut choisir, il y a une émotion qui n'est que ça, il y a une intention qui peut choisir, puis après ça, on choisit de passer à l'action. Ce n'est plus à propos de soi. Quand tu arrives dans une rencontre, quand tu arrives face aux employés, quand tu arrives face à des gens, c'est à propos, oui, de toi, mais aligné avec ton cœur, tes valeurs, la mission d'entreprise, le bien des employés et le bien commun. Ça, c'est agir, la conscience.

  • Speaker #0

    Ça, c'est de la musique à mes oreilles. C'est tellement beau, c'est défini. Ben oui, c'est ça. Puis en même temps, est-ce qu'on pourrait rajouter, j'aimerais ça t'entendre parler, Éric, de la communication, parce que tu l'as nommé tantôt, les gens réagissent parce qu'ils prennent ça personnel, premièrement, puis ça part de eux. C'est ça, la conscience, pour moi, c'est de prendre conscience que tout part de nous. Puis ça, la conscience, c'est comme une histoire de carotte. On ne peut pas tirer sa carotte pour qu'elle pousse plus vite. Des fois, souvent, on se tape dessus en tant que leader parce qu'on se dit « comment ça que je n'ai pas compris ça la première fois ? » Parce que tu n'étais pas rendu là, c'est tout. Alors, tu disais tantôt la bienveillance, l'amour de soi, ça va tout ensemble. Mais ne trouves-tu pas aussi qu'on a quand même un problème dans la communication, de comment on se parle ? Est-ce que tu penses que c'est un frein au niveau du leadership d'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ben oui, parce que, je veux dire, sans prise de conscience, tu interprètes les choses par rapport à toi, par rapport à ce que tu veux voir, par rapport au résultat, par rapport au fait qu'on est à 95%. Au lieu de voir la 95%, tu vois le 5%. Qu'est-ce que ça veut dire pour ton revenu ? Qu'est-ce que ça veut dire pour ton regard que tu vas recevoir ? Ça prend une prise de conscience. Ça prend une forme de travail en amont. de pleine conscience. Moi, j'ai un paquet de rituels. J'ai fait mon jogging, j'ai fait mes respirations sur le tapis, j'ai fait mon yoga. Je suis allé 15 minutes dans le sol, j'ai fait ma méditation. Ça prend une prise de conscience parce que Victor Frankl, dans sa fameuse et célèbre citation qui dit entre le stimuler et la réponse, il y a cet espace-là. Dans cet espace-là, c'est ton pouvoir et c'est ta liberté. Pour y accéder, Il ne faut plus que tu sois dans ton système limbique, il faut que tu sois dans tes lobes frontaux, il faut que tu aies accès à tes lobes frontaux qui sont l'adulte dans ta pièce d'une certaine façon. Ça prend un travail de reprogrammé, ça fait que ça prend un bon sommeil, ça prend une hygiène de sommeil. Quand tu l'as le matin, tu ne prends pas ton téléphone cellulaire pour voir les problèmes, tu ne checques pas les nouvelles, puis qu'est-ce qui se passe. Après ça, il faut que tu te donnes cet espace-là. Puis ensuite, avant d'aller dans une rencontre, tu as accédé à ça. puis moi j'écris deux textes par semaine. Je ne sais pas quand est-ce que tu vas le publier, le podcast, mais j'ai un texte qui va sortir la semaine prochaine qui va s'appeler « It's all about set and setting » . Ça, c'est une citation de Morpheus dans la Matrice 1. Mais c'est une citation qui tire son inspiration des thérapies psychédéliques que je n'ai pas faites encore. Ça, c'est comme la journée pour terminer. C'était quoi ton mindset quand tu es allé dans cette thérapie-là ? Dans quel environnement ? On entend beaucoup parler des gens qui le font, des gens qui essayent ça avec des chums, après des bières, je ne sais pas quoi. Ça se sentait au vrai moment. Mais aussi, il y a beaucoup de recherche qui est faite maintenant. On va voir. Je connais plusieurs personnes qui l'ont fait. Quand c'est bien fait, l'intention, c'est d'aller dans un trauma, dans son passé, et ensuite, c'est fait dans un environnement calme, les yeux fermés. Là, tu as un travail qui est vraiment bien, mais ça peut avoir l'équivalent de des années de thérapie. La même chose en entreprise, la même chose dans ta communication. Tu as pris conscience que tu peux interpréter les choses par rapport à toi. Tu t'es donné cet espace-là. Là, tu arrives en rencontre. C'est moi qui m'en ai dit ça. Je m'en viens régler des problèmes. Je m'en viens vous dire, gang de paysans, comment ça se passe. Je m'en viens vous dire que vous n'êtes pas bons. Je m'en viens vous montrer que c'est à propos de moi et que je connais les réponses. Non, je m'en viens rencontrer des personnes humaines qui sont aussi des professionnels, qu'on a tous à cœur d'entreprise, puis il y a des résultats. On va parler des résultats. Je m'en viens de vous écouter, je m'en viens d'essayer de collaborer, je m'en viens d'essayer de co-créer. Dans quel environnement on va faire ça ? On va-tu faire ça à la fin de la journée à 5 heures ? Je vais-tu les prendre la première chose dans le matin ? Je vais-tu leur parler le vendredi soir ? On va faire ça dans un environnement, on va prendre le temps. Je ne vais pas leur dire par rapport à leur performance sur le cooler. Donc, tu penses à l'environnement, puis à travers ça, ensuite de ça, tu peux t'assurer. On a un billet de confirmation. Donc, si tu t'en viens régler des problèmes, ce que tu vas voir, c'est des problèmes. Puis si tu t'en viens régler un problème, ce que tu vas voir, c'est une personne qui fait des problèmes. Ça, c'est juste normal, on manifeste ça. Au lieu de voir une personne qui a des solutions, qui a eu des défis, qui peut aider à co-créer la solution. Toi, tu es là, tu es en règleur de problème, il y a juste des problèmes. Puis tu vas vraiment vouloir le manifester parce que si tu n'as pas ça, Mais tu t'es identifié à une personne qui s'en vient régler des problèmes. Puis tu n'as plus de problème, qu'est-ce qui arrive ? Bien, tout n'existe plus. Tu n'as plus de rôle. Fait que tu vas chercher à les manifester puis à renforcer la personne dans son rôle de fouteuse de problème, tu sais, d'une certaine façon. Fait que tu choisis une intention, tu choisis un setting, je m'en reviens ici. Puis après ça, bien, la pleine conscience puis la pratique spirituelle te permet, puis l'écoute. On est émotion en premier. On a des émotions. Les anciens leaders et moi, longtemps, font semblant que tu n'as pas ces émotions-là, mais les émotions te parlent. Les raisons pour lesquelles tu parles ne sont peut-être pas vraies, mais la façon dont elles te parlent et l'émotion est 100% vraie. Après ça, ça prend une auto-observation. Là, je te rends compte. Pourquoi j'ai une boule dans le ventre ? Pourquoi je me sens menacé ? Pourquoi je me sens en survie ? Qu'est-ce qui se passe ? Ça fait que tu essaies de t'écouter, de t'accueillir. de donner le droit de vivre ces émotions-là. Puis là, tu peux te ramener à ce que je disais tantôt. Non, non, non, c'est pas pour toi. Ça arrive devant moi, mais ça n'a pas rapport avec moi. C'est juste des résultats, tu sais. Mais ce que ça veut dire en moi, par exemple, il y a un message. Puis après ça, tu peux te ramener sur les faits. Les faits, c'est que la personne a bien fait. Les résultats ne sont pas attendus. Puis après ça, tu choisis une action consciente.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu crois, Éric, Parce que j'essaie de voir, parce que tu sais, il y a l'évolution humaine, il y a l'évolution humaine avec ces anciens conditionnements. Moi, j'appelle ça des anciens conditionnements dans le sens que, tu sais, s'il y a des gens comme toi et moi, il y en a plein d'autres aussi. On est devenus des parents, donc c'est sûr qu'on a donné une éducation différente quand même à nos enfants qui probablement deviendront des leaders à leur tour si c'est leur choix. Donc, est-ce que tu vois dans un avenir proche, éloigné ? Toi, qui es tout le temps sur le terrain, tu vois la montée de la nouvelle jeunesse qui arrive. Moi, je dis tout le temps à nos enfants qu'on a élevés, c'est nos adultes de demain. Si on oublie ça aussi. Alors, j'aimerais beaucoup avoir une société en forme. Mais voilà, on peut se questionner aussi là-dessus. Mais je crois, moi, je suis une fille d'espoir. Je crois qu'on a beaucoup fait d'avancées là-dessus. Je pense que nos enfants parlent plus que nous on parlait, en tout cas que moi je parlais. Ils s'expriment plus, ils sont plus dans la conscience qu'on s'échange depuis tantôt, dans le sens que, en tout cas, moi, mes enfants sont capables de me dire ce qui les habite, s'ils sont fâchés, s'ils ne sont pas fâchés, comme tu parles des émotions. Souvent, le vieux conditionnement a fait qu'en voulant taire les émotions, on n'est plus capable d'énommer parce qu'on ne sait pas faire la différence entre une tristesse et une colère, par exemple. Je vais te donner ça comme exemple. Puis, ça, c'est un long processus. En tout cas, moi, je le sais très bien que c'était un long processus pour décortiquer tout ça. Mais un coup, c'est fait, c'est merveilleux. Est-ce que toi, tu vois que dans la montée des nouveaux leaders, par exemple, parce qu'ils commencent à arriver sur le terrain, ils vont faire du remplacement, ils arrivent tranquillement dans les entreprises, ils ont d'autres besoins que nous, on avait. Je ne pense pas qu'ils vont travailler 80 heures semaine et ne pas avoir de vacances durant l'année. Je ne pense pas. Toi, quelle est ta vision de eux ou qu'est-ce que tu vois de eux ou que tu sens sur le terrain ? J'aimerais ça t'entendre là-dessus.

  • Speaker #1

    Premièrement, en tant que père, moi j'ai sept enfants de 3 à 33. Puis mes quatre premières, je les ai élevées dans la peur, dans la performance, les performances. J'en ai une qui est médecin, diplômée des HEC, avocate et actuelle. Puis on fait du sport, puis on performe, puis c'est des performances. Ça c'est mon risque de survie. Ma première charte en conférence, j'ai dit on est né pour survivre. Nos parents vont nous donner aussi un modèle de survie. Ce n'est pas à propos de notre survie, c'est à propos de leur survie. Quand on parle, on le fait inconsciemment. Que je l'ai fait consciemment ou non, je pense que c'est un écrivain américain qui dit les enfants ne vont pas vous écouter, mais ils vont vous imiter. C'est un modèle. Je travaillais 50 heures par semaine, je m'entraînais pour faire Ironman. Je voulais performer et mes filles se sont inspirées de ça. Maintenant, avec mes plus jeunes, Hier soir, je suis allé avec ma jeune de 3 ans, c'est bon, c'est un livre assez connu sur les émotions. Puis la doudou qui a des émotions, je ne sais pas quoi. Puis il y en a plusieurs. J'en ai acheté un de mes petits-enfants aussi, un livre sur les émotions. Ce qui fait qu'il y a vraiment comme une conscience maintenant des émotions. Mon garçon de 10 ans, il est vraiment très, très bon pour parler de ses émotions, parler de sa colère. Ça, c'est une chose. Tu sais, j'ai un petit cas qui a une colère. On a souvent dit que c'était pas une bonne chose, mais une petite fille qui était triste, ça c'est correct. Pourquoi ? La colère, je me rends compte dans la survie. Quand quelqu'un va être au long, je suis attaqué, t'es supposé avoir de la colère d'une certaine façon, puis t'es supposé de l'accueillir, parce que si tu l'accueilles pas, bien après ça, tu peux avoir des réactions. Ça fait que je sens avec les enfants, puis ma façon d'être, même si je l'ai dit tantôt, Je suis un peu plus conscient et un peu moins en survie. Je le suis encore. Ma façon d'être, c'est que mon garçon est en 5e année, puis il s'en va au secondaire dans deux ans. J'ai ça un petit peu. J'essaie de m'attraper, de le prendre, puis de l'amener en douceur, puis de le ramener sur les efforts, sur son intention, comment il se sent, puis d'essayer d'enlever l'emphase sur les résultats d'une certaine façon. le travail que je fais en accompagnant des leaders, je vois tout de suite le genre de parents qu'ils ont eu. Tu as des leaders qui réussissent à performer à des niveaux mondiaux. Et ce n'est pas à propos d'eux. Moi, je ne suis pas un psychothérapiste, mais je leur demande quel genre de parents tu as eu. Des parents aimants, bienveillants, dans la compassion, dans le pardon, dans le support, dans le soutien. qu'on prend, un petit peu ce que l'enfant a besoin, de la sécurité, d'être vu, d'être soutenu, et ainsi de suite. Puis j'essaie de mettre l'emphase sur l'intention, sur le travail, puis un peu moins sur le résultat, puis les accompagner là-dedans. Ça, c'est l'autre chose. L'autre chose, par exemple, pour en venir à ta question, je ne sais pas si tu es familière avec le travail de Jonathan Haidt, qui est auteur du livre Anxious Generation. Moi, je l'ai eu facile d'une certaine façon parce que lui, il dénote dans son livre l'impact des téléphones intelligents, l'impact des réseaux sociaux sur les enfants qui sont arrivés après 96. Moi, mes filles sont nées entre 91 et 96, mes grandes. Puis après ça, j'ai 10 ans, 6 ans et 3 ans. Moi, j'ai manqué le gap des téléphones et des réseaux sociaux. Nous autres, à la maison, on n'a pas de jeux vidéo. Mon fils n'a pas de tablette, ils n'ont pas accès à ça. Mais par contre, il me dit que quand je vais aller au secondaire, je vais avoir un flip. Puis lui, il démontre vraiment très bien l'impact que ça a eu sur nos enfants. Puis malheureusement, je ne pense pas que ça les rend plus conscients. Je ne pense pas que ça les amène dans un endroit. Je pense tout à fait le contraire. C'est ça que l'Université recherche à lui démontre. Il y a plusieurs statistiques sur son site web, d'ailleurs. Mais il commence à y avoir un changement. Je ne sais pas si le gouvernement Legault s'est inspiré de son travail ou d'autres, mais d'interdire les téléphones à l'école, les réseaux sociaux à 16 ans ou 18 ans, de créer les communautés. Nous, on essaie de le faire avec nos voisins, avec les amis, des communautés sans téléphone cellulaire, sans réseaux sociaux, puis les laisser jouer dehors. Lui, ce qu'il disait à Jonathan Wright, il dit, on a surprotégé nos enfants dans la rue, puis on les a sous-protégés en ligne, puis ses réseaux sociaux. C'est malheureusement ça. Ça fait que ça, ça m'a... Je ne veux pas dire que ça m'inquiète, mais j'en suis conscient et j'essaie d'agir et de naviguer là-dedans. Il y a une statistique, je ne me souviens pas exactement, mais on demande aux enfants « Tu voudrais combien aux adolescents pour que je t'enlève Snapchat, je ne sais pas quoi ? » « Oh, 100, 200, 500, etc. » Si personne ne l'avait, tu voudrais combien ? Pour moi, l'adolescent paierait. Tu es quand même banni dans cette affaire. Ça fait que ça, c'est un défi qui n'est pas facile. Oui,

  • Speaker #0

    qui est bon genre. Puis en même temps, ce qui est amené tantôt... Moi, je suis une fille d'espoir. Je te l'ai dit tantôt. C'est mon mindset qui est comme ça. Je suis une fille d'espoir. J'y crois. Je crois à l'humain. Je crois à l'humanité. J'y crois. Tout simplement, je pense que la vie, elle est bienveillante. Elle est la grande bosse. L'univers, c'est le grand boss. Mais en tout cas, nous autres, on a justement à reconnaître l'impuissance, notre impuissance, tout en reconnaissant que nous avons à créer de l'action constamment. Mais tantôt, tu l'as nommé. Je suis pleine d'espoir. Quand je vais te quitter, je suis pleine d'espoir que, oui, tu as connu des leaders et tu en connais, qui sont à l'échelle mondiale, puis qui sont là vraiment dans le bien-être commun de tous. Ils ne sont pas là pour eux, mais ils sont très conscients des dons particuliers qu'ils ont pour amener le travail à lequel on leur a confié un travail. Et ils l'amènent à l'échelle mondiale, mais ce n'est pas pour eux, c'est pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Je me dis, ça existe, ils ont donc eu des... Ça existe, mais je te dirais, j'en ai quelques-uns. Mais quand je leur demande, qu'est-ce qui fait que t'es moque ? Je suis sûr, moi. Tu as pensé ta vie à comment ? Je ne sais pas, moi. Ils l'ont de façon naturelle. C'est un peu comme un bébé, ce qui est donc l'impression de la sécurité et de l'amour. Ils l'ont en eux. Ils n'ont pas ce regard. C'est que là, d'une certaine façon, ils ont du talent, ils ont quelque chose sur mobiliser et ils contribuent. Ça, c'est peut-être quelque chose qu'on doit recréer en tant que parent, puis en tant que leader. D'ailleurs, dans mon poste de cette semaine, je faisais le lien entre les catesses de Dan Siegel, qui était pour être vu, d'être sécurisé, d'être supporté, puis d'être safety aussi, que le leader doit donner. Moi, j'ai fait un lien que le parent doit donner à l'enfant, mais moi, j'ai fait un lien que le leader doit donner la même chose. Parce que d'une certaine façon, on est plusieurs employés à avoir cette espèce de, quand on est employé, avoir cette espèce de sentiment d'être un enfant par rapport au parent. Les mêmes réactions, est-ce que c'est quelqu'un qui a le pouvoir et qui ne survit en dépendant ? Puis, ce qui amène des fois des comportements enfantins, les leaders qui vont dire, je suis allé gérer une garderie. Mais si tu leur donnes un environnement sécuritaire, si tu les vois, comprends. comprend leurs besoins et ça, ça en est vu si tu les supportes, mais là, tu viens donner un environnement sécuritaire, autant au niveau physique, psychologique qu'émotionnel. Mais là, après ça, les gens, c'est plus à propos d'eux autres. Ils peuvent contribuer.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup cette façon que tu viens d'exposer. Moi, je rajoute là-dessus que j'aime beaucoup dire à d'autres leaders que je rencontre parce que souvent, ils me disent, ben oui, mais justement, ça se plaint qu'ils gèrent des garderies. Je leur demande comment ils lient dans leur équipe. Ils me disent, on se fait des dessins ou n'importe quoi, mais moi j'aime beaucoup dire, des fois je suis en avant du groupe, des fois je suis sur le côté, des fois je suis en arrière pour les élever. Ça dépend de ce que j'ai à faire dans la journée. Je ne suis pas toujours à la même place. Je trouve que c'est sécurisant pour une équipe de voir mon humanité qui se déplace à travers eux. Je ne suis pas juste en avant en train de tirer sur le groupe. Je pense que c'est ça que ça fait d'être peut-être toujours en avant d'un groupe. Là, tu tires dessus, c'est sûr qu'à un moment donné, ils lâchent et ils se disent, maman, papa va le faire. Là, tu te dis, non, parce qu'il y en a plein là-dedans, ils ont plein de talents. Ils ont des talents, mon équipe a des talents que moi, je n'ai pas. J'ai besoin d'eux autres.

  • Speaker #1

    Si tu le fais pour eux autres, tu ne leur donnes pas de chance de se réaliser, de s'accomplir, d'accomplir leur dharma comme les hindous et les bouddhistes. On est ici pour contribuer à des besoins au-delà des autres. Ça fait que c'est démotivant, c'est démoralisant. C'est pas ça qu'il faut que tu fasses. Il faut habiliter les gens, puis donner un environnement sécuritaire pour les habiliter. Mais pour arriver là, dans ma formation leadership conscient et authentique, les deux premières étapes de ce que le leader doit faire, ce qui est un peu atypique des fois, en termes de formation, on se doit avoir un plan, tu dois être stratégique, tu dois être ci, tu dois être ça. Pour moi, la première des choses, le leader doit s'aimer, puis la deuxième des choses, il doit s'accepter. Si tu ne fais pas ça, peu importe ce que tu fais, Ça sera récent. Puis c'est, comme je le disais tantôt, c'est interprété par rapport à toi. Puis à ce moment-là, tu sors de l'illusion. C'est plus à propos de toi. Là, tu peux voir les enjeux, tu peux voir les vrais besoins. Là, tu peux mobiliser, habiliter les gens dans ce courant-là. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Ça, je suis entièrement d'accord avec toi. Parce que c'est ça, ça part de nous. Éric, je pense que je te jaserais toute une autre partie de la journée. mais je sais que tu dois être très occupé. J'aimerais ça que tu nous parles, je sais que tu as écrit deux livres, mais j'aimerais ça que tu nous laisses sur « Nourrir sa tête sans affamer son cœur » . Non, mais c'est tout un titre.

  • Speaker #1

    J'ai un troisième livre qui va sortir bientôt, que j'ai co-écrit avec Roger Duguay, qui est probablement le headhunter, le CEO numéro un, qui va sortir. On est en train de revoir le titre, mais c'est une espèce de guide de recettes pour échouer. Mais ça se veut de façon paradoxale, ne pas faire ces recettes-là. Où elle nourrit sa tête sans enfermer son cœur, ça a une prise de conscience sûre. l'inconscience sur la survie, il faut cultiver l'équilibre dans une pratique traditionnelle, au quotidien, en regardant les gens dans les yeux, dire la vérité, être vulnérable, parler de ses échecs, peu importe. Il y a plusieurs façons de le reconnecter, de sortir de son système de survie, de se reconnecter. Une fois que c'est fait, on peut comprendre nos peurs, on peut essayer de s'écouter dans nos peurs. d'accepter la peur, comprendre que la peur, en théorie, nous veut du bien, puis comprendre que de l'autre côté de la peur, il y a quelque chose qu'on veut. S'écouter dans nos croyances limitantes, je ne suis pas capable, je ne l'ai jamais fait, ce n'est pas à moi. Toutes ces choses-là, comme Byron Katie l'a dit, sont fausses, absolument fausses. Et si elles sont fausses, comment tu te sens ? Je me sens léger, légère, libéré. Puis qu'est-ce qui devient disponible ? Je suis capable, je vais essayer, puis j'en ai le potentiel. Apprendre à se redéfinir au-delà de la petite définition de qui on est. Même si je suis président, CEO, c'est une définition, n'importe quelle définition est une diminution et une vraie prison. Et qui au-delà de ça, si je te coupe à l'intérieur de toi, ce n'est pas écrit président, CEO. Qu'est-ce que tu as là-dedans ? Tes valeurs, tes attributs, OK ? Puis, assez de reconnecter avec l'espace qui n'est pas dans la forme d'une certaine façon. et tes talents, et ta capacité de contribuer, choisir l'intention de cette mission professionnelle. Ça fait que la plupart d'entre nous, on fait ce qu'on fait d'un point de vue professionnel pour prendre du cash, prendre de la sécurité, prendre de la reconnaissance, puis se faire accepter. Puis le message que tu envoies à ton esprit quand tu veux prendre, c'est que tu l'as. Il n'y a rien que tu vas prendre qui va combler ce trouble. Le fait que tu vas prendre, tu vas prendre, tu vas prendre, tu vas accumuler les succès. sociale d'une certaine façon, mais tu combleras jamais ce besoin-là. Ça fait que redéfinis ta mission professionnelle. Je m'en viens contribuer à mon équipe, à l'entreprise, à la société. Je m'en viens aider, je m'en viens faire une différence, je m'en viens écouter les gens, peu importe. Ok ? Change, j'ai parlé de mindset tantôt, change l'intention de ta mission. Et ensuite de ça, pour t'assurer de continuer à nourrir ta tête sans affamer ton cœur, ça prend un rituel. Je l'ai dit tantôt. Ça prend un rituel du corps, ça prend un rituel de la tête, ça prend un rituel du cœur, ça prend un rituel de l'intention que tu donnes, ça prend un rituel de s'assurer que tes gestes sont des actions conscientes et non des règles.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Éric,

  • Speaker #1

    vraiment.

  • Speaker #0

    J'ai eu le plaisir de t'en savoir entièrement leader. Alors voilà, le Community, c'était cet épisode avec Éric Jasson. tous ses coordonnées, son site web et tout ce qu'il fait. de les retrouver sur la page de Conscience en Action ainsi que du podcast internet. À bientôt, Eric.

Description

Dans cet entretien, Érik Giasson partage son cheminement de la finance à la quête spirituelle. Après une carrière réussie à Wall Street, il a fait face à des épreuves personnelles telles qu’un cancer et une séparation, ce qui le pousse à chercher un sens plus profond à sa vie. Il se tourne alors vers le yoga et la pleine conscience, intégrant ces pratiques dans son rôle de coach exécutif et d'affaires.


Éric évoque l’importance de l’introspection et du dépassement de soi pour les leaders, soulignant qu'il est essentiel de passer à un état de conscience où les actions sont guidées par l’intention et non par la réaction. Il met également en lumière le besoin de créer un environnement sécurisé et authentique pour les équipes, où les leaders doivent à la fois inspirer, écouter et permettre à chacun de se réaliser.


Enfin, Éric partage son concept de "nourrir sa tête sans affamer son cœur", soulignant l’importance d'un équilibre entre la raison, les émotions et les actions. Pour lui, le leadership véritable ne se limite pas à des performances extérieures, mais implique une transformation intérieure et une prise de conscience profonde.


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Transcription

  • Speaker #0

    Alors bonjour belle communauté d'affaires, aujourd'hui à Entièrement Leader, mon invité a connu un parcours atypique. Diplômé des HEC et CFA, il a connu une ascension fulgurante dans le monde de la finance, qui l'a mené de Montréal à New York en passant par Toronto. Gestionnaire de portefeuille, gestionnaire de risque, chef de placement, chef de pupitre et d'obligation, et chef de stratège, ce qui est quand même pas mal pour un parcours atypique, mais surtout, après avoir traversé un cancer, une séparation difficile, une perte d'emploi, il était toujours en quête de sens. Il découvre alors le yoga, il devient le pape de l'yogi, cumulant plusieurs voyages en Inde et dans les ashrams à la recherche de sa vérité. Aujourd'hui, à notre grand bonheur dans le monde des leaders, il cultive l'équilibre entre la tête et le cœur. En tant que coach exécutif, coach d'affaires et conférencier, avec 30 ans d'expérience en affaires, dont 15 en tant qu'entrepreneur, 20 en finances, il se consacre désormais au développement de nos décideurs pour qu'ils se réalisent personnellement, j'aime beaucoup ce mot, tout en atteignant les objectifs d'affaires, bien sûr. Il est aussi auteur de deux livres, Quatre Rois Ironman, Époux, Marie et Père de sept enfants. C'est avec une grande joie et surtout un très grand privilège que je reçois le yogi de Wall Street, Éric Giasson. Bonjour et bienvenue dans le podcast Entièrement Leader. Je suis Marie-Josée Cornay, psychosociologue, et je suis ravie de vous accompagner dans cette toute nouvelle aventure passionnante. En fait, je veux échanger avec vous sur le leadership, qui pour moi est un très grand privilège, mais qui représente aussi un très grand défi. J'aime penser que le leadership veut aussi dire présence inspirante, responsabilité partagée, transmission. Oui, la transmission de tout ce qu'on a appris sur le chemin pour bâtir soit une entreprise, être à la tête d'un organisme, diriger des équipes. Être un leader, pour moi, ça commence bien souvent à partir de la maison. Ça demande aussi d'être authentique, de montrer sa vulnérabilité. et parfois de dépasser, pour ne pas dire très souvent, notre égo. Avec ce podcast, ce que je désire explorer avec vous, c'est l'ensemble des facettes essentielles qui peuvent façonner le véritable leadership d'aujourd'hui en cette ère mouvementée. Découvrir comment, en mettant l'humain au cœur de nos actions, nous pouvons devenir des leaders, des guides, des mentors, inspirants et impactants. Êtes-vous prêt à plonger dans cette réflexion avec moi ? Moi, je suis prête. Bon matin, Éric.

  • Speaker #1

    Bonjour, je vous écoute, je suis content d'être là. C'est tout un curriculum, ça me faisait sourire un peu. Des fois, c'est comme si j'avais oublié des bouts quand tu dis ça. C'est vrai que j'ai fait ça quand même. Puis des fois, c'est souvent un travail que je fais avec les leaders, c'est prendre conscience du chemin parcouru, prendre conscience de qui on est, prendre conscience de ce qu'on ne peut pas enlever, ce qui va rester au bout de tout ça. Puis ce qui est resté au bout de tout ça, c'est des leçons, un apprentissage. J'ai beaucoup grandi, j'ai beaucoup appris, puis je suis devenu un peu plus conscient, puis un peu moins en survie.

  • Speaker #0

    Oui, wow, j'aime ça, le mot survie. Merci. Oui, bien, j'aime ça. Moi, j'aime ça faire ma recherche. Moi, ça fait des années que je te suis, de toute façon, sur LinkedIn, sur les réseaux sociaux. Ta façon de penser et d'approcher le leader, ça m'a toujours fascinée. Je me disais, il faut que je demande à Éric s'il veut bien participer au podcast Entièrement Leader. Moi, j'ai le goût de parler de ça. J'ai le goût de monter, c'est un rêve, peut-être qu'il va se réaliser, de monter une communauté d'affaires vraiment, justement, entre la tête et le cœur. Parce que souvent, les leaders, c'est comme si on nous a demandé de devenir des surhumains. Puis non, parce que justement, en lisant, par où t'es passé, Éric ? On voit bien toute l'humanité qui est dans l'homme. Je veux dire, oui, tu es un leader, mais avant tout, tu es un homme humain qui a un parcours de vie dans lequel tu as grandi, tu as été conditionné, etc. Avant que tu prennes encore le micro, je veux juste te faire un survol de la question qui n'est pas une question, mais qui est plutôt un échange que je veux avoir avec toi. Au cours des 10-15 dernières années, je ne sais pas si c'est une impression de terrain, mais on a l'impression que les leaders, c'est comme s'ils ne sont pas conscients du privilège, du rôle, de la responsabilité, de l'imputabilité que ça implique d'être au sein d'une équipe ou d'une entreprise, que ce soit au privé. Au BNL, pour moi, les leaders sont tous confondus dans le sens qu'ils sont partout, à toutes sortes d'échelles, mais je pense qu'ils sont tous aussi importants les uns que les autres. Et toi, puisque tu es quand même un coach exécutif d'affaires, tu fais de la formation, tu livres des conférences, quel est ton regard depuis les 10-15 dernières années sur le terrain ? Est-ce que tu sens que les leaders sont vraiment encore en résistance dans les changements de culture ? Tiens, je dirais ça comme ça.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu en penses ? Je pense définitivement qu'il y a une ouverture, qu'il y a un changement du temps quand j'ai commencé en finance, quand je travaillais chez Morgan Stanley, quand je travaillais à Wall Street. Et en apparence, par exemple, ils sont encore dans la performance, dans le rôle, dans la quête de sécurité, de reconnaissance, puis de pouvoir. Tout ça, c'est l'instinct de survie, c'est motivé par l'instinct de survie. Mais quand tu réussis à percer ça, C'est comme s'il était en dessous de l'eau, et il s'ouvrait la bouche par dessous, et il commençait à respirer. Tu vois qu'il y a vraiment un aperçu et un intérêt de l'apprendre des leaders, de comprendre. Comme je le disais, on n'est pas programmé pour l'aider en pleine conscience, avec bienveillance d'une certaine façon. On n'est pas programmé pour se réagir, on est programmé pour survivre. On est programmé pour avoir peur, pour voir les dangers, pour voir les menaces. À l'époque, à qui on était, maintenant, c'est à qui on pense qu'on est. On est programmé pour être aimé, parce que les mammifères, les humains sont les mammifères les plus dépendants. D'une certaine façon, avant la naissance, on veut qu'on aimerait se protéger, qu'on aurait chassé, et ainsi de suite. Il faut qu'on se développe un lien d'amour, d'attachement, de dépendance avec nos parents. Ils nous font comprendre ce qu'on doit faire, ce qu'on ne doit pas faire pour se mériter d'être aimé, qui veut dire mériter de survivre. Ensuite de ça, on va être accepté par la tribu. Parce que les grosses tribus avaient plus de pouvoir, de sécurité, de nourriture et ainsi de suite. Ça fait que tu vois tous les dangers potentiels, les menaces à qui tu es ou à qui tu penses que tu es. Tu cherches à être aimé, tu cherches à être accepté. Fait que d'une certaine façon, tu as un regard narcissique sur les choses. Fait que ce que tu vois, ce n'est pas la vérité, mais c'est une illusion projetée de ton instinct de survie. Fait que tu interprètes souvent les choses par rapport à toi. Au lieu, par rapport aux gens, tes employés qui sont devant toi, qui ont les mêmes besoins, souvent tu confonds la cause avec toi aussi. Mais toi, en tant que leader, tu es un conduit de la cause. Tu es là pour jouer un rôle. Puis, ça se plie. Mais, je pense que, pour répondre à ta question, je pense qu'il y a une ouverture. C'est ça qui est fascinant dans ce que je fais. C'est ça que je suis fier de ce que je fais d'une certaine façon, parce que c'est ça que j'amène. Puis, je veux dire, j'ai peut-être été un peu confus sur l'équilibre, la pleine conscience, puis ma quête de spiritualité à un moment donné. Tu sais, comme tu l'as dit tantôt dans l'entrée de jeu, dans ma bio, je cherchais à devenir le parfait yogi, mais ça, c'est une prison. Si pour survivre, il faut que tu restes sur ton tapis de yoga, sur ton tapis pour méditer, dans une grotte ou peu importe, puis tu repousses la réalité économique et sociale dans laquelle on vit, bien, tu ne te donnes pas la chance de... de te réaliser, d'utiliser ce que tu as à faire, de combler des besoins au moment de la détente. Puis ce que j'ai la capacité d'offrir, moi, vraiment, en tant que coach exécutif et coach d'affaires, c'est un accompagnement de 360. Donc, tu veux augmenter tes ventes de 10-15 %, tu veux faire des acquisitions, tu veux mettre tel groupe dehors, tu veux faire telle fusion, peu importe, tu veux optimiser. Pourquoi ? C'est quelle partie en toi qui veut faire ça ? Ça vient d'où ? Ça vient de partout. peur, ça vient par un besoin de reconnaissance. À chaque fois, en théorie, que si tu réagis par peur, si tu réagis par quête narcissique d'une certaine façon d'amour et de regard sur toi, tu vas être dans une chaîne de réaction, puis tu vas manifester des résultats sous optimaux. C'est la façon que je peux accompagner les leaders. Moi, je peux parler de ROI, je peux parler de mort, je peux parler d'EBITDA, je peux parler de toutes ces choses-là, je peux parler de croissance, je peux parler d'optimisation des ressources. Mais je peux parler de la personne humaine qui est derrière le leader et qui a envie de faire ces choses-là aussi. Puis je te dirais que de plus en plus, oui, il y a une ouverture. Puis il y a une ouverture à grande échelle dans les conférences. Moi, je m'ouvre. Moi, j'ai été comme... en survie toute ma vie, avoir peur et avoir besoin de reconnaissance. Quand je fais les conférences, je m'ouvre dans la vulnérabilité. Tu vois que les gens sont touchés, tu vois que ça les rejoint parce qu'ils se sentent aussi emprisonnés dans une espèce de coquille et ils ne comprennent pas pourquoi. Ils ont la job, ils ont du cash, ils ont le conjoint, la conjointe, la famille des enfants, des choses qui ne sont encore pas bien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça qui est fascinant. Ils ont tout. On est dans une position où on est super bien, et en même temps, intérieurement, on n'est pas bien. C'est ça que tu es en train d'expliquer. Je voudrais aller vers le mot, parce que je t'entends tout à l'heure parler du narcissisme. Je me dis, oh mon Dieu, est-ce que les gens réagissent à ce mot-là ? Parce que ça, c'est mal reçu. En fait, je pense que c'est mal compris. Le narcissisme, tu le dis, on est tous narcissiques. On l'est tous. Ce n'est pas plus toi que moi. C'est comme ça. on l'a parce que ça vient de la survie, comme tu expliques si bien. Alors, tu sais, quand tu es dans le one-to-one, on va dire, à travers une équipe, et que tu utilises ce mot-là, est-ce que tu es bien reçu ? Tu sens que...

  • Speaker #1

    Je fais attention. Je le dis de façon générique. Fait que d'une façon générique, ton comportement pourrait être interprété d'une telle façon, mais on a tendance à interpréter ce qui se passe tout le temps par rapport à nous. Puis, tu es dans une rencontre avec un supérieur, avec un employé, avec un client, peu importe, avec un compétiteur, puis la personne s'est emportée. Que j'ai fait ? Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Que j'ai dit de pas correct, tout ça ? C'est arrivé devant toi, mais ça n'a aucun rapport avec toi. Ça a rapport avec ton interlocuteur qui vit quelque chose. Par contre, ta façon de réagir à ce qui a été dit... d'un message, de quelque chose à apprendre. Puis moi, ces affaires-là, j'en ai tout le temps. Ça m'écoeure. Je n'aime pas ça quand j'ai ces réactions-là, mais en même temps, ça devient comme un cadeau parce que je suis encore agrippé à quelque part avec des peurs, puis avec un désir de reconnaissance, puis d'être accepté, puis d'être aimé, puis de chercher inconsciemment à rendre du pouvoir peut-être, puis à survivre. Quand il m'arrive ces réactions-là, ce n'est pas le fun, ce n'est pas le plaisir, mais je cherche à comprendre. pourquoi j'ai réagi de la sorte devant une personne. C'est de la nourriture. Mais le premier commandement, comment ça s'appelle ? Conscience en action. C'est exactement ça. Pour moi, la qualité de la vie est égale à la qualité des actions. La qualité des actions est égale à la qualité de l'intention. La qualité de l'intention est égale à la qualité de l'émotion. Si tu es inconscient et que tu es en survie, tu vas avoir des émotions de manque. la peur de protection, puis le désir d'être aimé, et ainsi de suite. Puis ton intention est quoi ? C'est de prendre. Ce ne sont pas des actions que tu as, c'est des réactions. Là, tu as des réactions et des résultats sous optimaux. Là, tu te retrouves à avoir des émotions négatives. Puis là, tu as encore plus besoin de prendre quelque chose. Pour moi, c'est une prise de conscience dans le monde. La première étape, c'est un peu comme la première étape des A.A. Moi, je n'ai jamais été dans les A.A. Mais la journée n'est pas terminée. Non, ça, c'est une blague. Moi,

  • Speaker #0

    je les connais très bien. J'ai fait tout un programme. Moi, c'est une chose qui me touche beaucoup, l'indépendance et tout, parce que je pense que c'est un facteur aussi extérieur qui m'est contaminé et qui vient amplifier très souvent ce qu'on est en train de parler, des peurs, nos réactions, etc. Puis oui, mais vas-y avec la première étape qui est très, très, très belle dans l'impuissance.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais j'ai accompagné beaucoup de leaders qui étaient dans les 12 steps. Je suis familier avec les traumas, tout ça. Je suis un fan de Gabon-Mathé, Paul-Canté, et ainsi de suite. Puis j'ai moi-même, mes children de trauma, je les ai exprimés de façon différente. Mais pour moi, la première aide pour arriver à la conscience, pour arriver à l'action, pour arriver à la réalisation, pour arriver à un leader, que ce n'est pas à propos de lui, mais à propos des employés, à propos de la cause, à propos du bien commun. C'est la prise de conscience que tu es esclave ou que tu es faible face à ton instinct de survie, face à ta dépendance d'essayer de te sécuriser, d'être aimé et d'être accepté. Ça pour moi, c'est la première étape. On est tous programmés comme ça à un certain niveau. Tu as parlé un peu plus tôt de conditionnement. C'est selon le conditionnement qu'on a reçu. Selon l'éducation, selon l'amour qu'on a reçu, puis l'impression de sécurité, puis d'être aimé, puis tout ça, ça varie à certains niveaux. Mais on a tout ça d'une certaine façon. Notre premier instinct est de prédire, prévoir, puis se protéger, puis être aimé. Ça prend une prise de conscience là-dessus, puis pas de jugement. Puis un accueil, une compréhension, un pardon peut-être pour des gestes qu'on a faits qu'on pourrait regretter. Puis ensuite, il y a une prise de conscience, puis il y a une intention qui peut choisir, il y a une émotion qui n'est que ça, il y a une intention qui peut choisir, puis après ça, on choisit de passer à l'action. Ce n'est plus à propos de soi. Quand tu arrives dans une rencontre, quand tu arrives face aux employés, quand tu arrives face à des gens, c'est à propos, oui, de toi, mais aligné avec ton cœur, tes valeurs, la mission d'entreprise, le bien des employés et le bien commun. Ça, c'est agir, la conscience.

  • Speaker #0

    Ça, c'est de la musique à mes oreilles. C'est tellement beau, c'est défini. Ben oui, c'est ça. Puis en même temps, est-ce qu'on pourrait rajouter, j'aimerais ça t'entendre parler, Éric, de la communication, parce que tu l'as nommé tantôt, les gens réagissent parce qu'ils prennent ça personnel, premièrement, puis ça part de eux. C'est ça, la conscience, pour moi, c'est de prendre conscience que tout part de nous. Puis ça, la conscience, c'est comme une histoire de carotte. On ne peut pas tirer sa carotte pour qu'elle pousse plus vite. Des fois, souvent, on se tape dessus en tant que leader parce qu'on se dit « comment ça que je n'ai pas compris ça la première fois ? » Parce que tu n'étais pas rendu là, c'est tout. Alors, tu disais tantôt la bienveillance, l'amour de soi, ça va tout ensemble. Mais ne trouves-tu pas aussi qu'on a quand même un problème dans la communication, de comment on se parle ? Est-ce que tu penses que c'est un frein au niveau du leadership d'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ben oui, parce que, je veux dire, sans prise de conscience, tu interprètes les choses par rapport à toi, par rapport à ce que tu veux voir, par rapport au résultat, par rapport au fait qu'on est à 95%. Au lieu de voir la 95%, tu vois le 5%. Qu'est-ce que ça veut dire pour ton revenu ? Qu'est-ce que ça veut dire pour ton regard que tu vas recevoir ? Ça prend une prise de conscience. Ça prend une forme de travail en amont. de pleine conscience. Moi, j'ai un paquet de rituels. J'ai fait mon jogging, j'ai fait mes respirations sur le tapis, j'ai fait mon yoga. Je suis allé 15 minutes dans le sol, j'ai fait ma méditation. Ça prend une prise de conscience parce que Victor Frankl, dans sa fameuse et célèbre citation qui dit entre le stimuler et la réponse, il y a cet espace-là. Dans cet espace-là, c'est ton pouvoir et c'est ta liberté. Pour y accéder, Il ne faut plus que tu sois dans ton système limbique, il faut que tu sois dans tes lobes frontaux, il faut que tu aies accès à tes lobes frontaux qui sont l'adulte dans ta pièce d'une certaine façon. Ça prend un travail de reprogrammé, ça fait que ça prend un bon sommeil, ça prend une hygiène de sommeil. Quand tu l'as le matin, tu ne prends pas ton téléphone cellulaire pour voir les problèmes, tu ne checques pas les nouvelles, puis qu'est-ce qui se passe. Après ça, il faut que tu te donnes cet espace-là. Puis ensuite, avant d'aller dans une rencontre, tu as accédé à ça. puis moi j'écris deux textes par semaine. Je ne sais pas quand est-ce que tu vas le publier, le podcast, mais j'ai un texte qui va sortir la semaine prochaine qui va s'appeler « It's all about set and setting » . Ça, c'est une citation de Morpheus dans la Matrice 1. Mais c'est une citation qui tire son inspiration des thérapies psychédéliques que je n'ai pas faites encore. Ça, c'est comme la journée pour terminer. C'était quoi ton mindset quand tu es allé dans cette thérapie-là ? Dans quel environnement ? On entend beaucoup parler des gens qui le font, des gens qui essayent ça avec des chums, après des bières, je ne sais pas quoi. Ça se sentait au vrai moment. Mais aussi, il y a beaucoup de recherche qui est faite maintenant. On va voir. Je connais plusieurs personnes qui l'ont fait. Quand c'est bien fait, l'intention, c'est d'aller dans un trauma, dans son passé, et ensuite, c'est fait dans un environnement calme, les yeux fermés. Là, tu as un travail qui est vraiment bien, mais ça peut avoir l'équivalent de des années de thérapie. La même chose en entreprise, la même chose dans ta communication. Tu as pris conscience que tu peux interpréter les choses par rapport à toi. Tu t'es donné cet espace-là. Là, tu arrives en rencontre. C'est moi qui m'en ai dit ça. Je m'en viens régler des problèmes. Je m'en viens vous dire, gang de paysans, comment ça se passe. Je m'en viens vous dire que vous n'êtes pas bons. Je m'en viens vous montrer que c'est à propos de moi et que je connais les réponses. Non, je m'en viens rencontrer des personnes humaines qui sont aussi des professionnels, qu'on a tous à cœur d'entreprise, puis il y a des résultats. On va parler des résultats. Je m'en viens de vous écouter, je m'en viens d'essayer de collaborer, je m'en viens d'essayer de co-créer. Dans quel environnement on va faire ça ? On va-tu faire ça à la fin de la journée à 5 heures ? Je vais-tu les prendre la première chose dans le matin ? Je vais-tu leur parler le vendredi soir ? On va faire ça dans un environnement, on va prendre le temps. Je ne vais pas leur dire par rapport à leur performance sur le cooler. Donc, tu penses à l'environnement, puis à travers ça, ensuite de ça, tu peux t'assurer. On a un billet de confirmation. Donc, si tu t'en viens régler des problèmes, ce que tu vas voir, c'est des problèmes. Puis si tu t'en viens régler un problème, ce que tu vas voir, c'est une personne qui fait des problèmes. Ça, c'est juste normal, on manifeste ça. Au lieu de voir une personne qui a des solutions, qui a eu des défis, qui peut aider à co-créer la solution. Toi, tu es là, tu es en règleur de problème, il y a juste des problèmes. Puis tu vas vraiment vouloir le manifester parce que si tu n'as pas ça, Mais tu t'es identifié à une personne qui s'en vient régler des problèmes. Puis tu n'as plus de problème, qu'est-ce qui arrive ? Bien, tout n'existe plus. Tu n'as plus de rôle. Fait que tu vas chercher à les manifester puis à renforcer la personne dans son rôle de fouteuse de problème, tu sais, d'une certaine façon. Fait que tu choisis une intention, tu choisis un setting, je m'en reviens ici. Puis après ça, bien, la pleine conscience puis la pratique spirituelle te permet, puis l'écoute. On est émotion en premier. On a des émotions. Les anciens leaders et moi, longtemps, font semblant que tu n'as pas ces émotions-là, mais les émotions te parlent. Les raisons pour lesquelles tu parles ne sont peut-être pas vraies, mais la façon dont elles te parlent et l'émotion est 100% vraie. Après ça, ça prend une auto-observation. Là, je te rends compte. Pourquoi j'ai une boule dans le ventre ? Pourquoi je me sens menacé ? Pourquoi je me sens en survie ? Qu'est-ce qui se passe ? Ça fait que tu essaies de t'écouter, de t'accueillir. de donner le droit de vivre ces émotions-là. Puis là, tu peux te ramener à ce que je disais tantôt. Non, non, non, c'est pas pour toi. Ça arrive devant moi, mais ça n'a pas rapport avec moi. C'est juste des résultats, tu sais. Mais ce que ça veut dire en moi, par exemple, il y a un message. Puis après ça, tu peux te ramener sur les faits. Les faits, c'est que la personne a bien fait. Les résultats ne sont pas attendus. Puis après ça, tu choisis une action consciente.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu crois, Éric, Parce que j'essaie de voir, parce que tu sais, il y a l'évolution humaine, il y a l'évolution humaine avec ces anciens conditionnements. Moi, j'appelle ça des anciens conditionnements dans le sens que, tu sais, s'il y a des gens comme toi et moi, il y en a plein d'autres aussi. On est devenus des parents, donc c'est sûr qu'on a donné une éducation différente quand même à nos enfants qui probablement deviendront des leaders à leur tour si c'est leur choix. Donc, est-ce que tu vois dans un avenir proche, éloigné ? Toi, qui es tout le temps sur le terrain, tu vois la montée de la nouvelle jeunesse qui arrive. Moi, je dis tout le temps à nos enfants qu'on a élevés, c'est nos adultes de demain. Si on oublie ça aussi. Alors, j'aimerais beaucoup avoir une société en forme. Mais voilà, on peut se questionner aussi là-dessus. Mais je crois, moi, je suis une fille d'espoir. Je crois qu'on a beaucoup fait d'avancées là-dessus. Je pense que nos enfants parlent plus que nous on parlait, en tout cas que moi je parlais. Ils s'expriment plus, ils sont plus dans la conscience qu'on s'échange depuis tantôt, dans le sens que, en tout cas, moi, mes enfants sont capables de me dire ce qui les habite, s'ils sont fâchés, s'ils ne sont pas fâchés, comme tu parles des émotions. Souvent, le vieux conditionnement a fait qu'en voulant taire les émotions, on n'est plus capable d'énommer parce qu'on ne sait pas faire la différence entre une tristesse et une colère, par exemple. Je vais te donner ça comme exemple. Puis, ça, c'est un long processus. En tout cas, moi, je le sais très bien que c'était un long processus pour décortiquer tout ça. Mais un coup, c'est fait, c'est merveilleux. Est-ce que toi, tu vois que dans la montée des nouveaux leaders, par exemple, parce qu'ils commencent à arriver sur le terrain, ils vont faire du remplacement, ils arrivent tranquillement dans les entreprises, ils ont d'autres besoins que nous, on avait. Je ne pense pas qu'ils vont travailler 80 heures semaine et ne pas avoir de vacances durant l'année. Je ne pense pas. Toi, quelle est ta vision de eux ou qu'est-ce que tu vois de eux ou que tu sens sur le terrain ? J'aimerais ça t'entendre là-dessus.

  • Speaker #1

    Premièrement, en tant que père, moi j'ai sept enfants de 3 à 33. Puis mes quatre premières, je les ai élevées dans la peur, dans la performance, les performances. J'en ai une qui est médecin, diplômée des HEC, avocate et actuelle. Puis on fait du sport, puis on performe, puis c'est des performances. Ça c'est mon risque de survie. Ma première charte en conférence, j'ai dit on est né pour survivre. Nos parents vont nous donner aussi un modèle de survie. Ce n'est pas à propos de notre survie, c'est à propos de leur survie. Quand on parle, on le fait inconsciemment. Que je l'ai fait consciemment ou non, je pense que c'est un écrivain américain qui dit les enfants ne vont pas vous écouter, mais ils vont vous imiter. C'est un modèle. Je travaillais 50 heures par semaine, je m'entraînais pour faire Ironman. Je voulais performer et mes filles se sont inspirées de ça. Maintenant, avec mes plus jeunes, Hier soir, je suis allé avec ma jeune de 3 ans, c'est bon, c'est un livre assez connu sur les émotions. Puis la doudou qui a des émotions, je ne sais pas quoi. Puis il y en a plusieurs. J'en ai acheté un de mes petits-enfants aussi, un livre sur les émotions. Ce qui fait qu'il y a vraiment comme une conscience maintenant des émotions. Mon garçon de 10 ans, il est vraiment très, très bon pour parler de ses émotions, parler de sa colère. Ça, c'est une chose. Tu sais, j'ai un petit cas qui a une colère. On a souvent dit que c'était pas une bonne chose, mais une petite fille qui était triste, ça c'est correct. Pourquoi ? La colère, je me rends compte dans la survie. Quand quelqu'un va être au long, je suis attaqué, t'es supposé avoir de la colère d'une certaine façon, puis t'es supposé de l'accueillir, parce que si tu l'accueilles pas, bien après ça, tu peux avoir des réactions. Ça fait que je sens avec les enfants, puis ma façon d'être, même si je l'ai dit tantôt, Je suis un peu plus conscient et un peu moins en survie. Je le suis encore. Ma façon d'être, c'est que mon garçon est en 5e année, puis il s'en va au secondaire dans deux ans. J'ai ça un petit peu. J'essaie de m'attraper, de le prendre, puis de l'amener en douceur, puis de le ramener sur les efforts, sur son intention, comment il se sent, puis d'essayer d'enlever l'emphase sur les résultats d'une certaine façon. le travail que je fais en accompagnant des leaders, je vois tout de suite le genre de parents qu'ils ont eu. Tu as des leaders qui réussissent à performer à des niveaux mondiaux. Et ce n'est pas à propos d'eux. Moi, je ne suis pas un psychothérapiste, mais je leur demande quel genre de parents tu as eu. Des parents aimants, bienveillants, dans la compassion, dans le pardon, dans le support, dans le soutien. qu'on prend, un petit peu ce que l'enfant a besoin, de la sécurité, d'être vu, d'être soutenu, et ainsi de suite. Puis j'essaie de mettre l'emphase sur l'intention, sur le travail, puis un peu moins sur le résultat, puis les accompagner là-dedans. Ça, c'est l'autre chose. L'autre chose, par exemple, pour en venir à ta question, je ne sais pas si tu es familière avec le travail de Jonathan Haidt, qui est auteur du livre Anxious Generation. Moi, je l'ai eu facile d'une certaine façon parce que lui, il dénote dans son livre l'impact des téléphones intelligents, l'impact des réseaux sociaux sur les enfants qui sont arrivés après 96. Moi, mes filles sont nées entre 91 et 96, mes grandes. Puis après ça, j'ai 10 ans, 6 ans et 3 ans. Moi, j'ai manqué le gap des téléphones et des réseaux sociaux. Nous autres, à la maison, on n'a pas de jeux vidéo. Mon fils n'a pas de tablette, ils n'ont pas accès à ça. Mais par contre, il me dit que quand je vais aller au secondaire, je vais avoir un flip. Puis lui, il démontre vraiment très bien l'impact que ça a eu sur nos enfants. Puis malheureusement, je ne pense pas que ça les rend plus conscients. Je ne pense pas que ça les amène dans un endroit. Je pense tout à fait le contraire. C'est ça que l'Université recherche à lui démontre. Il y a plusieurs statistiques sur son site web, d'ailleurs. Mais il commence à y avoir un changement. Je ne sais pas si le gouvernement Legault s'est inspiré de son travail ou d'autres, mais d'interdire les téléphones à l'école, les réseaux sociaux à 16 ans ou 18 ans, de créer les communautés. Nous, on essaie de le faire avec nos voisins, avec les amis, des communautés sans téléphone cellulaire, sans réseaux sociaux, puis les laisser jouer dehors. Lui, ce qu'il disait à Jonathan Wright, il dit, on a surprotégé nos enfants dans la rue, puis on les a sous-protégés en ligne, puis ses réseaux sociaux. C'est malheureusement ça. Ça fait que ça, ça m'a... Je ne veux pas dire que ça m'inquiète, mais j'en suis conscient et j'essaie d'agir et de naviguer là-dedans. Il y a une statistique, je ne me souviens pas exactement, mais on demande aux enfants « Tu voudrais combien aux adolescents pour que je t'enlève Snapchat, je ne sais pas quoi ? » « Oh, 100, 200, 500, etc. » Si personne ne l'avait, tu voudrais combien ? Pour moi, l'adolescent paierait. Tu es quand même banni dans cette affaire. Ça fait que ça, c'est un défi qui n'est pas facile. Oui,

  • Speaker #0

    qui est bon genre. Puis en même temps, ce qui est amené tantôt... Moi, je suis une fille d'espoir. Je te l'ai dit tantôt. C'est mon mindset qui est comme ça. Je suis une fille d'espoir. J'y crois. Je crois à l'humain. Je crois à l'humanité. J'y crois. Tout simplement, je pense que la vie, elle est bienveillante. Elle est la grande bosse. L'univers, c'est le grand boss. Mais en tout cas, nous autres, on a justement à reconnaître l'impuissance, notre impuissance, tout en reconnaissant que nous avons à créer de l'action constamment. Mais tantôt, tu l'as nommé. Je suis pleine d'espoir. Quand je vais te quitter, je suis pleine d'espoir que, oui, tu as connu des leaders et tu en connais, qui sont à l'échelle mondiale, puis qui sont là vraiment dans le bien-être commun de tous. Ils ne sont pas là pour eux, mais ils sont très conscients des dons particuliers qu'ils ont pour amener le travail à lequel on leur a confié un travail. Et ils l'amènent à l'échelle mondiale, mais ce n'est pas pour eux, c'est pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Je me dis, ça existe, ils ont donc eu des... Ça existe, mais je te dirais, j'en ai quelques-uns. Mais quand je leur demande, qu'est-ce qui fait que t'es moque ? Je suis sûr, moi. Tu as pensé ta vie à comment ? Je ne sais pas, moi. Ils l'ont de façon naturelle. C'est un peu comme un bébé, ce qui est donc l'impression de la sécurité et de l'amour. Ils l'ont en eux. Ils n'ont pas ce regard. C'est que là, d'une certaine façon, ils ont du talent, ils ont quelque chose sur mobiliser et ils contribuent. Ça, c'est peut-être quelque chose qu'on doit recréer en tant que parent, puis en tant que leader. D'ailleurs, dans mon poste de cette semaine, je faisais le lien entre les catesses de Dan Siegel, qui était pour être vu, d'être sécurisé, d'être supporté, puis d'être safety aussi, que le leader doit donner. Moi, j'ai fait un lien que le parent doit donner à l'enfant, mais moi, j'ai fait un lien que le leader doit donner la même chose. Parce que d'une certaine façon, on est plusieurs employés à avoir cette espèce de, quand on est employé, avoir cette espèce de sentiment d'être un enfant par rapport au parent. Les mêmes réactions, est-ce que c'est quelqu'un qui a le pouvoir et qui ne survit en dépendant ? Puis, ce qui amène des fois des comportements enfantins, les leaders qui vont dire, je suis allé gérer une garderie. Mais si tu leur donnes un environnement sécuritaire, si tu les vois, comprends. comprend leurs besoins et ça, ça en est vu si tu les supportes, mais là, tu viens donner un environnement sécuritaire, autant au niveau physique, psychologique qu'émotionnel. Mais là, après ça, les gens, c'est plus à propos d'eux autres. Ils peuvent contribuer.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup cette façon que tu viens d'exposer. Moi, je rajoute là-dessus que j'aime beaucoup dire à d'autres leaders que je rencontre parce que souvent, ils me disent, ben oui, mais justement, ça se plaint qu'ils gèrent des garderies. Je leur demande comment ils lient dans leur équipe. Ils me disent, on se fait des dessins ou n'importe quoi, mais moi j'aime beaucoup dire, des fois je suis en avant du groupe, des fois je suis sur le côté, des fois je suis en arrière pour les élever. Ça dépend de ce que j'ai à faire dans la journée. Je ne suis pas toujours à la même place. Je trouve que c'est sécurisant pour une équipe de voir mon humanité qui se déplace à travers eux. Je ne suis pas juste en avant en train de tirer sur le groupe. Je pense que c'est ça que ça fait d'être peut-être toujours en avant d'un groupe. Là, tu tires dessus, c'est sûr qu'à un moment donné, ils lâchent et ils se disent, maman, papa va le faire. Là, tu te dis, non, parce qu'il y en a plein là-dedans, ils ont plein de talents. Ils ont des talents, mon équipe a des talents que moi, je n'ai pas. J'ai besoin d'eux autres.

  • Speaker #1

    Si tu le fais pour eux autres, tu ne leur donnes pas de chance de se réaliser, de s'accomplir, d'accomplir leur dharma comme les hindous et les bouddhistes. On est ici pour contribuer à des besoins au-delà des autres. Ça fait que c'est démotivant, c'est démoralisant. C'est pas ça qu'il faut que tu fasses. Il faut habiliter les gens, puis donner un environnement sécuritaire pour les habiliter. Mais pour arriver là, dans ma formation leadership conscient et authentique, les deux premières étapes de ce que le leader doit faire, ce qui est un peu atypique des fois, en termes de formation, on se doit avoir un plan, tu dois être stratégique, tu dois être ci, tu dois être ça. Pour moi, la première des choses, le leader doit s'aimer, puis la deuxième des choses, il doit s'accepter. Si tu ne fais pas ça, peu importe ce que tu fais, Ça sera récent. Puis c'est, comme je le disais tantôt, c'est interprété par rapport à toi. Puis à ce moment-là, tu sors de l'illusion. C'est plus à propos de toi. Là, tu peux voir les enjeux, tu peux voir les vrais besoins. Là, tu peux mobiliser, habiliter les gens dans ce courant-là. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Ça, je suis entièrement d'accord avec toi. Parce que c'est ça, ça part de nous. Éric, je pense que je te jaserais toute une autre partie de la journée. mais je sais que tu dois être très occupé. J'aimerais ça que tu nous parles, je sais que tu as écrit deux livres, mais j'aimerais ça que tu nous laisses sur « Nourrir sa tête sans affamer son cœur » . Non, mais c'est tout un titre.

  • Speaker #1

    J'ai un troisième livre qui va sortir bientôt, que j'ai co-écrit avec Roger Duguay, qui est probablement le headhunter, le CEO numéro un, qui va sortir. On est en train de revoir le titre, mais c'est une espèce de guide de recettes pour échouer. Mais ça se veut de façon paradoxale, ne pas faire ces recettes-là. Où elle nourrit sa tête sans enfermer son cœur, ça a une prise de conscience sûre. l'inconscience sur la survie, il faut cultiver l'équilibre dans une pratique traditionnelle, au quotidien, en regardant les gens dans les yeux, dire la vérité, être vulnérable, parler de ses échecs, peu importe. Il y a plusieurs façons de le reconnecter, de sortir de son système de survie, de se reconnecter. Une fois que c'est fait, on peut comprendre nos peurs, on peut essayer de s'écouter dans nos peurs. d'accepter la peur, comprendre que la peur, en théorie, nous veut du bien, puis comprendre que de l'autre côté de la peur, il y a quelque chose qu'on veut. S'écouter dans nos croyances limitantes, je ne suis pas capable, je ne l'ai jamais fait, ce n'est pas à moi. Toutes ces choses-là, comme Byron Katie l'a dit, sont fausses, absolument fausses. Et si elles sont fausses, comment tu te sens ? Je me sens léger, légère, libéré. Puis qu'est-ce qui devient disponible ? Je suis capable, je vais essayer, puis j'en ai le potentiel. Apprendre à se redéfinir au-delà de la petite définition de qui on est. Même si je suis président, CEO, c'est une définition, n'importe quelle définition est une diminution et une vraie prison. Et qui au-delà de ça, si je te coupe à l'intérieur de toi, ce n'est pas écrit président, CEO. Qu'est-ce que tu as là-dedans ? Tes valeurs, tes attributs, OK ? Puis, assez de reconnecter avec l'espace qui n'est pas dans la forme d'une certaine façon. et tes talents, et ta capacité de contribuer, choisir l'intention de cette mission professionnelle. Ça fait que la plupart d'entre nous, on fait ce qu'on fait d'un point de vue professionnel pour prendre du cash, prendre de la sécurité, prendre de la reconnaissance, puis se faire accepter. Puis le message que tu envoies à ton esprit quand tu veux prendre, c'est que tu l'as. Il n'y a rien que tu vas prendre qui va combler ce trouble. Le fait que tu vas prendre, tu vas prendre, tu vas prendre, tu vas accumuler les succès. sociale d'une certaine façon, mais tu combleras jamais ce besoin-là. Ça fait que redéfinis ta mission professionnelle. Je m'en viens contribuer à mon équipe, à l'entreprise, à la société. Je m'en viens aider, je m'en viens faire une différence, je m'en viens écouter les gens, peu importe. Ok ? Change, j'ai parlé de mindset tantôt, change l'intention de ta mission. Et ensuite de ça, pour t'assurer de continuer à nourrir ta tête sans affamer ton cœur, ça prend un rituel. Je l'ai dit tantôt. Ça prend un rituel du corps, ça prend un rituel de la tête, ça prend un rituel du cœur, ça prend un rituel de l'intention que tu donnes, ça prend un rituel de s'assurer que tes gestes sont des actions conscientes et non des règles.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Éric,

  • Speaker #1

    vraiment.

  • Speaker #0

    J'ai eu le plaisir de t'en savoir entièrement leader. Alors voilà, le Community, c'était cet épisode avec Éric Jasson. tous ses coordonnées, son site web et tout ce qu'il fait. de les retrouver sur la page de Conscience en Action ainsi que du podcast internet. À bientôt, Eric.

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Description

Dans cet entretien, Érik Giasson partage son cheminement de la finance à la quête spirituelle. Après une carrière réussie à Wall Street, il a fait face à des épreuves personnelles telles qu’un cancer et une séparation, ce qui le pousse à chercher un sens plus profond à sa vie. Il se tourne alors vers le yoga et la pleine conscience, intégrant ces pratiques dans son rôle de coach exécutif et d'affaires.


Éric évoque l’importance de l’introspection et du dépassement de soi pour les leaders, soulignant qu'il est essentiel de passer à un état de conscience où les actions sont guidées par l’intention et non par la réaction. Il met également en lumière le besoin de créer un environnement sécurisé et authentique pour les équipes, où les leaders doivent à la fois inspirer, écouter et permettre à chacun de se réaliser.


Enfin, Éric partage son concept de "nourrir sa tête sans affamer son cœur", soulignant l’importance d'un équilibre entre la raison, les émotions et les actions. Pour lui, le leadership véritable ne se limite pas à des performances extérieures, mais implique une transformation intérieure et une prise de conscience profonde.


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Transcription

  • Speaker #0

    Alors bonjour belle communauté d'affaires, aujourd'hui à Entièrement Leader, mon invité a connu un parcours atypique. Diplômé des HEC et CFA, il a connu une ascension fulgurante dans le monde de la finance, qui l'a mené de Montréal à New York en passant par Toronto. Gestionnaire de portefeuille, gestionnaire de risque, chef de placement, chef de pupitre et d'obligation, et chef de stratège, ce qui est quand même pas mal pour un parcours atypique, mais surtout, après avoir traversé un cancer, une séparation difficile, une perte d'emploi, il était toujours en quête de sens. Il découvre alors le yoga, il devient le pape de l'yogi, cumulant plusieurs voyages en Inde et dans les ashrams à la recherche de sa vérité. Aujourd'hui, à notre grand bonheur dans le monde des leaders, il cultive l'équilibre entre la tête et le cœur. En tant que coach exécutif, coach d'affaires et conférencier, avec 30 ans d'expérience en affaires, dont 15 en tant qu'entrepreneur, 20 en finances, il se consacre désormais au développement de nos décideurs pour qu'ils se réalisent personnellement, j'aime beaucoup ce mot, tout en atteignant les objectifs d'affaires, bien sûr. Il est aussi auteur de deux livres, Quatre Rois Ironman, Époux, Marie et Père de sept enfants. C'est avec une grande joie et surtout un très grand privilège que je reçois le yogi de Wall Street, Éric Giasson. Bonjour et bienvenue dans le podcast Entièrement Leader. Je suis Marie-Josée Cornay, psychosociologue, et je suis ravie de vous accompagner dans cette toute nouvelle aventure passionnante. En fait, je veux échanger avec vous sur le leadership, qui pour moi est un très grand privilège, mais qui représente aussi un très grand défi. J'aime penser que le leadership veut aussi dire présence inspirante, responsabilité partagée, transmission. Oui, la transmission de tout ce qu'on a appris sur le chemin pour bâtir soit une entreprise, être à la tête d'un organisme, diriger des équipes. Être un leader, pour moi, ça commence bien souvent à partir de la maison. Ça demande aussi d'être authentique, de montrer sa vulnérabilité. et parfois de dépasser, pour ne pas dire très souvent, notre égo. Avec ce podcast, ce que je désire explorer avec vous, c'est l'ensemble des facettes essentielles qui peuvent façonner le véritable leadership d'aujourd'hui en cette ère mouvementée. Découvrir comment, en mettant l'humain au cœur de nos actions, nous pouvons devenir des leaders, des guides, des mentors, inspirants et impactants. Êtes-vous prêt à plonger dans cette réflexion avec moi ? Moi, je suis prête. Bon matin, Éric.

  • Speaker #1

    Bonjour, je vous écoute, je suis content d'être là. C'est tout un curriculum, ça me faisait sourire un peu. Des fois, c'est comme si j'avais oublié des bouts quand tu dis ça. C'est vrai que j'ai fait ça quand même. Puis des fois, c'est souvent un travail que je fais avec les leaders, c'est prendre conscience du chemin parcouru, prendre conscience de qui on est, prendre conscience de ce qu'on ne peut pas enlever, ce qui va rester au bout de tout ça. Puis ce qui est resté au bout de tout ça, c'est des leçons, un apprentissage. J'ai beaucoup grandi, j'ai beaucoup appris, puis je suis devenu un peu plus conscient, puis un peu moins en survie.

  • Speaker #0

    Oui, wow, j'aime ça, le mot survie. Merci. Oui, bien, j'aime ça. Moi, j'aime ça faire ma recherche. Moi, ça fait des années que je te suis, de toute façon, sur LinkedIn, sur les réseaux sociaux. Ta façon de penser et d'approcher le leader, ça m'a toujours fascinée. Je me disais, il faut que je demande à Éric s'il veut bien participer au podcast Entièrement Leader. Moi, j'ai le goût de parler de ça. J'ai le goût de monter, c'est un rêve, peut-être qu'il va se réaliser, de monter une communauté d'affaires vraiment, justement, entre la tête et le cœur. Parce que souvent, les leaders, c'est comme si on nous a demandé de devenir des surhumains. Puis non, parce que justement, en lisant, par où t'es passé, Éric ? On voit bien toute l'humanité qui est dans l'homme. Je veux dire, oui, tu es un leader, mais avant tout, tu es un homme humain qui a un parcours de vie dans lequel tu as grandi, tu as été conditionné, etc. Avant que tu prennes encore le micro, je veux juste te faire un survol de la question qui n'est pas une question, mais qui est plutôt un échange que je veux avoir avec toi. Au cours des 10-15 dernières années, je ne sais pas si c'est une impression de terrain, mais on a l'impression que les leaders, c'est comme s'ils ne sont pas conscients du privilège, du rôle, de la responsabilité, de l'imputabilité que ça implique d'être au sein d'une équipe ou d'une entreprise, que ce soit au privé. Au BNL, pour moi, les leaders sont tous confondus dans le sens qu'ils sont partout, à toutes sortes d'échelles, mais je pense qu'ils sont tous aussi importants les uns que les autres. Et toi, puisque tu es quand même un coach exécutif d'affaires, tu fais de la formation, tu livres des conférences, quel est ton regard depuis les 10-15 dernières années sur le terrain ? Est-ce que tu sens que les leaders sont vraiment encore en résistance dans les changements de culture ? Tiens, je dirais ça comme ça.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu en penses ? Je pense définitivement qu'il y a une ouverture, qu'il y a un changement du temps quand j'ai commencé en finance, quand je travaillais chez Morgan Stanley, quand je travaillais à Wall Street. Et en apparence, par exemple, ils sont encore dans la performance, dans le rôle, dans la quête de sécurité, de reconnaissance, puis de pouvoir. Tout ça, c'est l'instinct de survie, c'est motivé par l'instinct de survie. Mais quand tu réussis à percer ça, C'est comme s'il était en dessous de l'eau, et il s'ouvrait la bouche par dessous, et il commençait à respirer. Tu vois qu'il y a vraiment un aperçu et un intérêt de l'apprendre des leaders, de comprendre. Comme je le disais, on n'est pas programmé pour l'aider en pleine conscience, avec bienveillance d'une certaine façon. On n'est pas programmé pour se réagir, on est programmé pour survivre. On est programmé pour avoir peur, pour voir les dangers, pour voir les menaces. À l'époque, à qui on était, maintenant, c'est à qui on pense qu'on est. On est programmé pour être aimé, parce que les mammifères, les humains sont les mammifères les plus dépendants. D'une certaine façon, avant la naissance, on veut qu'on aimerait se protéger, qu'on aurait chassé, et ainsi de suite. Il faut qu'on se développe un lien d'amour, d'attachement, de dépendance avec nos parents. Ils nous font comprendre ce qu'on doit faire, ce qu'on ne doit pas faire pour se mériter d'être aimé, qui veut dire mériter de survivre. Ensuite de ça, on va être accepté par la tribu. Parce que les grosses tribus avaient plus de pouvoir, de sécurité, de nourriture et ainsi de suite. Ça fait que tu vois tous les dangers potentiels, les menaces à qui tu es ou à qui tu penses que tu es. Tu cherches à être aimé, tu cherches à être accepté. Fait que d'une certaine façon, tu as un regard narcissique sur les choses. Fait que ce que tu vois, ce n'est pas la vérité, mais c'est une illusion projetée de ton instinct de survie. Fait que tu interprètes souvent les choses par rapport à toi. Au lieu, par rapport aux gens, tes employés qui sont devant toi, qui ont les mêmes besoins, souvent tu confonds la cause avec toi aussi. Mais toi, en tant que leader, tu es un conduit de la cause. Tu es là pour jouer un rôle. Puis, ça se plie. Mais, je pense que, pour répondre à ta question, je pense qu'il y a une ouverture. C'est ça qui est fascinant dans ce que je fais. C'est ça que je suis fier de ce que je fais d'une certaine façon, parce que c'est ça que j'amène. Puis, je veux dire, j'ai peut-être été un peu confus sur l'équilibre, la pleine conscience, puis ma quête de spiritualité à un moment donné. Tu sais, comme tu l'as dit tantôt dans l'entrée de jeu, dans ma bio, je cherchais à devenir le parfait yogi, mais ça, c'est une prison. Si pour survivre, il faut que tu restes sur ton tapis de yoga, sur ton tapis pour méditer, dans une grotte ou peu importe, puis tu repousses la réalité économique et sociale dans laquelle on vit, bien, tu ne te donnes pas la chance de... de te réaliser, d'utiliser ce que tu as à faire, de combler des besoins au moment de la détente. Puis ce que j'ai la capacité d'offrir, moi, vraiment, en tant que coach exécutif et coach d'affaires, c'est un accompagnement de 360. Donc, tu veux augmenter tes ventes de 10-15 %, tu veux faire des acquisitions, tu veux mettre tel groupe dehors, tu veux faire telle fusion, peu importe, tu veux optimiser. Pourquoi ? C'est quelle partie en toi qui veut faire ça ? Ça vient d'où ? Ça vient de partout. peur, ça vient par un besoin de reconnaissance. À chaque fois, en théorie, que si tu réagis par peur, si tu réagis par quête narcissique d'une certaine façon d'amour et de regard sur toi, tu vas être dans une chaîne de réaction, puis tu vas manifester des résultats sous optimaux. C'est la façon que je peux accompagner les leaders. Moi, je peux parler de ROI, je peux parler de mort, je peux parler d'EBITDA, je peux parler de toutes ces choses-là, je peux parler de croissance, je peux parler d'optimisation des ressources. Mais je peux parler de la personne humaine qui est derrière le leader et qui a envie de faire ces choses-là aussi. Puis je te dirais que de plus en plus, oui, il y a une ouverture. Puis il y a une ouverture à grande échelle dans les conférences. Moi, je m'ouvre. Moi, j'ai été comme... en survie toute ma vie, avoir peur et avoir besoin de reconnaissance. Quand je fais les conférences, je m'ouvre dans la vulnérabilité. Tu vois que les gens sont touchés, tu vois que ça les rejoint parce qu'ils se sentent aussi emprisonnés dans une espèce de coquille et ils ne comprennent pas pourquoi. Ils ont la job, ils ont du cash, ils ont le conjoint, la conjointe, la famille des enfants, des choses qui ne sont encore pas bien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça qui est fascinant. Ils ont tout. On est dans une position où on est super bien, et en même temps, intérieurement, on n'est pas bien. C'est ça que tu es en train d'expliquer. Je voudrais aller vers le mot, parce que je t'entends tout à l'heure parler du narcissisme. Je me dis, oh mon Dieu, est-ce que les gens réagissent à ce mot-là ? Parce que ça, c'est mal reçu. En fait, je pense que c'est mal compris. Le narcissisme, tu le dis, on est tous narcissiques. On l'est tous. Ce n'est pas plus toi que moi. C'est comme ça. on l'a parce que ça vient de la survie, comme tu expliques si bien. Alors, tu sais, quand tu es dans le one-to-one, on va dire, à travers une équipe, et que tu utilises ce mot-là, est-ce que tu es bien reçu ? Tu sens que...

  • Speaker #1

    Je fais attention. Je le dis de façon générique. Fait que d'une façon générique, ton comportement pourrait être interprété d'une telle façon, mais on a tendance à interpréter ce qui se passe tout le temps par rapport à nous. Puis, tu es dans une rencontre avec un supérieur, avec un employé, avec un client, peu importe, avec un compétiteur, puis la personne s'est emportée. Que j'ai fait ? Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Que j'ai dit de pas correct, tout ça ? C'est arrivé devant toi, mais ça n'a aucun rapport avec toi. Ça a rapport avec ton interlocuteur qui vit quelque chose. Par contre, ta façon de réagir à ce qui a été dit... d'un message, de quelque chose à apprendre. Puis moi, ces affaires-là, j'en ai tout le temps. Ça m'écoeure. Je n'aime pas ça quand j'ai ces réactions-là, mais en même temps, ça devient comme un cadeau parce que je suis encore agrippé à quelque part avec des peurs, puis avec un désir de reconnaissance, puis d'être accepté, puis d'être aimé, puis de chercher inconsciemment à rendre du pouvoir peut-être, puis à survivre. Quand il m'arrive ces réactions-là, ce n'est pas le fun, ce n'est pas le plaisir, mais je cherche à comprendre. pourquoi j'ai réagi de la sorte devant une personne. C'est de la nourriture. Mais le premier commandement, comment ça s'appelle ? Conscience en action. C'est exactement ça. Pour moi, la qualité de la vie est égale à la qualité des actions. La qualité des actions est égale à la qualité de l'intention. La qualité de l'intention est égale à la qualité de l'émotion. Si tu es inconscient et que tu es en survie, tu vas avoir des émotions de manque. la peur de protection, puis le désir d'être aimé, et ainsi de suite. Puis ton intention est quoi ? C'est de prendre. Ce ne sont pas des actions que tu as, c'est des réactions. Là, tu as des réactions et des résultats sous optimaux. Là, tu te retrouves à avoir des émotions négatives. Puis là, tu as encore plus besoin de prendre quelque chose. Pour moi, c'est une prise de conscience dans le monde. La première étape, c'est un peu comme la première étape des A.A. Moi, je n'ai jamais été dans les A.A. Mais la journée n'est pas terminée. Non, ça, c'est une blague. Moi,

  • Speaker #0

    je les connais très bien. J'ai fait tout un programme. Moi, c'est une chose qui me touche beaucoup, l'indépendance et tout, parce que je pense que c'est un facteur aussi extérieur qui m'est contaminé et qui vient amplifier très souvent ce qu'on est en train de parler, des peurs, nos réactions, etc. Puis oui, mais vas-y avec la première étape qui est très, très, très belle dans l'impuissance.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais j'ai accompagné beaucoup de leaders qui étaient dans les 12 steps. Je suis familier avec les traumas, tout ça. Je suis un fan de Gabon-Mathé, Paul-Canté, et ainsi de suite. Puis j'ai moi-même, mes children de trauma, je les ai exprimés de façon différente. Mais pour moi, la première aide pour arriver à la conscience, pour arriver à l'action, pour arriver à la réalisation, pour arriver à un leader, que ce n'est pas à propos de lui, mais à propos des employés, à propos de la cause, à propos du bien commun. C'est la prise de conscience que tu es esclave ou que tu es faible face à ton instinct de survie, face à ta dépendance d'essayer de te sécuriser, d'être aimé et d'être accepté. Ça pour moi, c'est la première étape. On est tous programmés comme ça à un certain niveau. Tu as parlé un peu plus tôt de conditionnement. C'est selon le conditionnement qu'on a reçu. Selon l'éducation, selon l'amour qu'on a reçu, puis l'impression de sécurité, puis d'être aimé, puis tout ça, ça varie à certains niveaux. Mais on a tout ça d'une certaine façon. Notre premier instinct est de prédire, prévoir, puis se protéger, puis être aimé. Ça prend une prise de conscience là-dessus, puis pas de jugement. Puis un accueil, une compréhension, un pardon peut-être pour des gestes qu'on a faits qu'on pourrait regretter. Puis ensuite, il y a une prise de conscience, puis il y a une intention qui peut choisir, il y a une émotion qui n'est que ça, il y a une intention qui peut choisir, puis après ça, on choisit de passer à l'action. Ce n'est plus à propos de soi. Quand tu arrives dans une rencontre, quand tu arrives face aux employés, quand tu arrives face à des gens, c'est à propos, oui, de toi, mais aligné avec ton cœur, tes valeurs, la mission d'entreprise, le bien des employés et le bien commun. Ça, c'est agir, la conscience.

  • Speaker #0

    Ça, c'est de la musique à mes oreilles. C'est tellement beau, c'est défini. Ben oui, c'est ça. Puis en même temps, est-ce qu'on pourrait rajouter, j'aimerais ça t'entendre parler, Éric, de la communication, parce que tu l'as nommé tantôt, les gens réagissent parce qu'ils prennent ça personnel, premièrement, puis ça part de eux. C'est ça, la conscience, pour moi, c'est de prendre conscience que tout part de nous. Puis ça, la conscience, c'est comme une histoire de carotte. On ne peut pas tirer sa carotte pour qu'elle pousse plus vite. Des fois, souvent, on se tape dessus en tant que leader parce qu'on se dit « comment ça que je n'ai pas compris ça la première fois ? » Parce que tu n'étais pas rendu là, c'est tout. Alors, tu disais tantôt la bienveillance, l'amour de soi, ça va tout ensemble. Mais ne trouves-tu pas aussi qu'on a quand même un problème dans la communication, de comment on se parle ? Est-ce que tu penses que c'est un frein au niveau du leadership d'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ben oui, parce que, je veux dire, sans prise de conscience, tu interprètes les choses par rapport à toi, par rapport à ce que tu veux voir, par rapport au résultat, par rapport au fait qu'on est à 95%. Au lieu de voir la 95%, tu vois le 5%. Qu'est-ce que ça veut dire pour ton revenu ? Qu'est-ce que ça veut dire pour ton regard que tu vas recevoir ? Ça prend une prise de conscience. Ça prend une forme de travail en amont. de pleine conscience. Moi, j'ai un paquet de rituels. J'ai fait mon jogging, j'ai fait mes respirations sur le tapis, j'ai fait mon yoga. Je suis allé 15 minutes dans le sol, j'ai fait ma méditation. Ça prend une prise de conscience parce que Victor Frankl, dans sa fameuse et célèbre citation qui dit entre le stimuler et la réponse, il y a cet espace-là. Dans cet espace-là, c'est ton pouvoir et c'est ta liberté. Pour y accéder, Il ne faut plus que tu sois dans ton système limbique, il faut que tu sois dans tes lobes frontaux, il faut que tu aies accès à tes lobes frontaux qui sont l'adulte dans ta pièce d'une certaine façon. Ça prend un travail de reprogrammé, ça fait que ça prend un bon sommeil, ça prend une hygiène de sommeil. Quand tu l'as le matin, tu ne prends pas ton téléphone cellulaire pour voir les problèmes, tu ne checques pas les nouvelles, puis qu'est-ce qui se passe. Après ça, il faut que tu te donnes cet espace-là. Puis ensuite, avant d'aller dans une rencontre, tu as accédé à ça. puis moi j'écris deux textes par semaine. Je ne sais pas quand est-ce que tu vas le publier, le podcast, mais j'ai un texte qui va sortir la semaine prochaine qui va s'appeler « It's all about set and setting » . Ça, c'est une citation de Morpheus dans la Matrice 1. Mais c'est une citation qui tire son inspiration des thérapies psychédéliques que je n'ai pas faites encore. Ça, c'est comme la journée pour terminer. C'était quoi ton mindset quand tu es allé dans cette thérapie-là ? Dans quel environnement ? On entend beaucoup parler des gens qui le font, des gens qui essayent ça avec des chums, après des bières, je ne sais pas quoi. Ça se sentait au vrai moment. Mais aussi, il y a beaucoup de recherche qui est faite maintenant. On va voir. Je connais plusieurs personnes qui l'ont fait. Quand c'est bien fait, l'intention, c'est d'aller dans un trauma, dans son passé, et ensuite, c'est fait dans un environnement calme, les yeux fermés. Là, tu as un travail qui est vraiment bien, mais ça peut avoir l'équivalent de des années de thérapie. La même chose en entreprise, la même chose dans ta communication. Tu as pris conscience que tu peux interpréter les choses par rapport à toi. Tu t'es donné cet espace-là. Là, tu arrives en rencontre. C'est moi qui m'en ai dit ça. Je m'en viens régler des problèmes. Je m'en viens vous dire, gang de paysans, comment ça se passe. Je m'en viens vous dire que vous n'êtes pas bons. Je m'en viens vous montrer que c'est à propos de moi et que je connais les réponses. Non, je m'en viens rencontrer des personnes humaines qui sont aussi des professionnels, qu'on a tous à cœur d'entreprise, puis il y a des résultats. On va parler des résultats. Je m'en viens de vous écouter, je m'en viens d'essayer de collaborer, je m'en viens d'essayer de co-créer. Dans quel environnement on va faire ça ? On va-tu faire ça à la fin de la journée à 5 heures ? Je vais-tu les prendre la première chose dans le matin ? Je vais-tu leur parler le vendredi soir ? On va faire ça dans un environnement, on va prendre le temps. Je ne vais pas leur dire par rapport à leur performance sur le cooler. Donc, tu penses à l'environnement, puis à travers ça, ensuite de ça, tu peux t'assurer. On a un billet de confirmation. Donc, si tu t'en viens régler des problèmes, ce que tu vas voir, c'est des problèmes. Puis si tu t'en viens régler un problème, ce que tu vas voir, c'est une personne qui fait des problèmes. Ça, c'est juste normal, on manifeste ça. Au lieu de voir une personne qui a des solutions, qui a eu des défis, qui peut aider à co-créer la solution. Toi, tu es là, tu es en règleur de problème, il y a juste des problèmes. Puis tu vas vraiment vouloir le manifester parce que si tu n'as pas ça, Mais tu t'es identifié à une personne qui s'en vient régler des problèmes. Puis tu n'as plus de problème, qu'est-ce qui arrive ? Bien, tout n'existe plus. Tu n'as plus de rôle. Fait que tu vas chercher à les manifester puis à renforcer la personne dans son rôle de fouteuse de problème, tu sais, d'une certaine façon. Fait que tu choisis une intention, tu choisis un setting, je m'en reviens ici. Puis après ça, bien, la pleine conscience puis la pratique spirituelle te permet, puis l'écoute. On est émotion en premier. On a des émotions. Les anciens leaders et moi, longtemps, font semblant que tu n'as pas ces émotions-là, mais les émotions te parlent. Les raisons pour lesquelles tu parles ne sont peut-être pas vraies, mais la façon dont elles te parlent et l'émotion est 100% vraie. Après ça, ça prend une auto-observation. Là, je te rends compte. Pourquoi j'ai une boule dans le ventre ? Pourquoi je me sens menacé ? Pourquoi je me sens en survie ? Qu'est-ce qui se passe ? Ça fait que tu essaies de t'écouter, de t'accueillir. de donner le droit de vivre ces émotions-là. Puis là, tu peux te ramener à ce que je disais tantôt. Non, non, non, c'est pas pour toi. Ça arrive devant moi, mais ça n'a pas rapport avec moi. C'est juste des résultats, tu sais. Mais ce que ça veut dire en moi, par exemple, il y a un message. Puis après ça, tu peux te ramener sur les faits. Les faits, c'est que la personne a bien fait. Les résultats ne sont pas attendus. Puis après ça, tu choisis une action consciente.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu crois, Éric, Parce que j'essaie de voir, parce que tu sais, il y a l'évolution humaine, il y a l'évolution humaine avec ces anciens conditionnements. Moi, j'appelle ça des anciens conditionnements dans le sens que, tu sais, s'il y a des gens comme toi et moi, il y en a plein d'autres aussi. On est devenus des parents, donc c'est sûr qu'on a donné une éducation différente quand même à nos enfants qui probablement deviendront des leaders à leur tour si c'est leur choix. Donc, est-ce que tu vois dans un avenir proche, éloigné ? Toi, qui es tout le temps sur le terrain, tu vois la montée de la nouvelle jeunesse qui arrive. Moi, je dis tout le temps à nos enfants qu'on a élevés, c'est nos adultes de demain. Si on oublie ça aussi. Alors, j'aimerais beaucoup avoir une société en forme. Mais voilà, on peut se questionner aussi là-dessus. Mais je crois, moi, je suis une fille d'espoir. Je crois qu'on a beaucoup fait d'avancées là-dessus. Je pense que nos enfants parlent plus que nous on parlait, en tout cas que moi je parlais. Ils s'expriment plus, ils sont plus dans la conscience qu'on s'échange depuis tantôt, dans le sens que, en tout cas, moi, mes enfants sont capables de me dire ce qui les habite, s'ils sont fâchés, s'ils ne sont pas fâchés, comme tu parles des émotions. Souvent, le vieux conditionnement a fait qu'en voulant taire les émotions, on n'est plus capable d'énommer parce qu'on ne sait pas faire la différence entre une tristesse et une colère, par exemple. Je vais te donner ça comme exemple. Puis, ça, c'est un long processus. En tout cas, moi, je le sais très bien que c'était un long processus pour décortiquer tout ça. Mais un coup, c'est fait, c'est merveilleux. Est-ce que toi, tu vois que dans la montée des nouveaux leaders, par exemple, parce qu'ils commencent à arriver sur le terrain, ils vont faire du remplacement, ils arrivent tranquillement dans les entreprises, ils ont d'autres besoins que nous, on avait. Je ne pense pas qu'ils vont travailler 80 heures semaine et ne pas avoir de vacances durant l'année. Je ne pense pas. Toi, quelle est ta vision de eux ou qu'est-ce que tu vois de eux ou que tu sens sur le terrain ? J'aimerais ça t'entendre là-dessus.

  • Speaker #1

    Premièrement, en tant que père, moi j'ai sept enfants de 3 à 33. Puis mes quatre premières, je les ai élevées dans la peur, dans la performance, les performances. J'en ai une qui est médecin, diplômée des HEC, avocate et actuelle. Puis on fait du sport, puis on performe, puis c'est des performances. Ça c'est mon risque de survie. Ma première charte en conférence, j'ai dit on est né pour survivre. Nos parents vont nous donner aussi un modèle de survie. Ce n'est pas à propos de notre survie, c'est à propos de leur survie. Quand on parle, on le fait inconsciemment. Que je l'ai fait consciemment ou non, je pense que c'est un écrivain américain qui dit les enfants ne vont pas vous écouter, mais ils vont vous imiter. C'est un modèle. Je travaillais 50 heures par semaine, je m'entraînais pour faire Ironman. Je voulais performer et mes filles se sont inspirées de ça. Maintenant, avec mes plus jeunes, Hier soir, je suis allé avec ma jeune de 3 ans, c'est bon, c'est un livre assez connu sur les émotions. Puis la doudou qui a des émotions, je ne sais pas quoi. Puis il y en a plusieurs. J'en ai acheté un de mes petits-enfants aussi, un livre sur les émotions. Ce qui fait qu'il y a vraiment comme une conscience maintenant des émotions. Mon garçon de 10 ans, il est vraiment très, très bon pour parler de ses émotions, parler de sa colère. Ça, c'est une chose. Tu sais, j'ai un petit cas qui a une colère. On a souvent dit que c'était pas une bonne chose, mais une petite fille qui était triste, ça c'est correct. Pourquoi ? La colère, je me rends compte dans la survie. Quand quelqu'un va être au long, je suis attaqué, t'es supposé avoir de la colère d'une certaine façon, puis t'es supposé de l'accueillir, parce que si tu l'accueilles pas, bien après ça, tu peux avoir des réactions. Ça fait que je sens avec les enfants, puis ma façon d'être, même si je l'ai dit tantôt, Je suis un peu plus conscient et un peu moins en survie. Je le suis encore. Ma façon d'être, c'est que mon garçon est en 5e année, puis il s'en va au secondaire dans deux ans. J'ai ça un petit peu. J'essaie de m'attraper, de le prendre, puis de l'amener en douceur, puis de le ramener sur les efforts, sur son intention, comment il se sent, puis d'essayer d'enlever l'emphase sur les résultats d'une certaine façon. le travail que je fais en accompagnant des leaders, je vois tout de suite le genre de parents qu'ils ont eu. Tu as des leaders qui réussissent à performer à des niveaux mondiaux. Et ce n'est pas à propos d'eux. Moi, je ne suis pas un psychothérapiste, mais je leur demande quel genre de parents tu as eu. Des parents aimants, bienveillants, dans la compassion, dans le pardon, dans le support, dans le soutien. qu'on prend, un petit peu ce que l'enfant a besoin, de la sécurité, d'être vu, d'être soutenu, et ainsi de suite. Puis j'essaie de mettre l'emphase sur l'intention, sur le travail, puis un peu moins sur le résultat, puis les accompagner là-dedans. Ça, c'est l'autre chose. L'autre chose, par exemple, pour en venir à ta question, je ne sais pas si tu es familière avec le travail de Jonathan Haidt, qui est auteur du livre Anxious Generation. Moi, je l'ai eu facile d'une certaine façon parce que lui, il dénote dans son livre l'impact des téléphones intelligents, l'impact des réseaux sociaux sur les enfants qui sont arrivés après 96. Moi, mes filles sont nées entre 91 et 96, mes grandes. Puis après ça, j'ai 10 ans, 6 ans et 3 ans. Moi, j'ai manqué le gap des téléphones et des réseaux sociaux. Nous autres, à la maison, on n'a pas de jeux vidéo. Mon fils n'a pas de tablette, ils n'ont pas accès à ça. Mais par contre, il me dit que quand je vais aller au secondaire, je vais avoir un flip. Puis lui, il démontre vraiment très bien l'impact que ça a eu sur nos enfants. Puis malheureusement, je ne pense pas que ça les rend plus conscients. Je ne pense pas que ça les amène dans un endroit. Je pense tout à fait le contraire. C'est ça que l'Université recherche à lui démontre. Il y a plusieurs statistiques sur son site web, d'ailleurs. Mais il commence à y avoir un changement. Je ne sais pas si le gouvernement Legault s'est inspiré de son travail ou d'autres, mais d'interdire les téléphones à l'école, les réseaux sociaux à 16 ans ou 18 ans, de créer les communautés. Nous, on essaie de le faire avec nos voisins, avec les amis, des communautés sans téléphone cellulaire, sans réseaux sociaux, puis les laisser jouer dehors. Lui, ce qu'il disait à Jonathan Wright, il dit, on a surprotégé nos enfants dans la rue, puis on les a sous-protégés en ligne, puis ses réseaux sociaux. C'est malheureusement ça. Ça fait que ça, ça m'a... Je ne veux pas dire que ça m'inquiète, mais j'en suis conscient et j'essaie d'agir et de naviguer là-dedans. Il y a une statistique, je ne me souviens pas exactement, mais on demande aux enfants « Tu voudrais combien aux adolescents pour que je t'enlève Snapchat, je ne sais pas quoi ? » « Oh, 100, 200, 500, etc. » Si personne ne l'avait, tu voudrais combien ? Pour moi, l'adolescent paierait. Tu es quand même banni dans cette affaire. Ça fait que ça, c'est un défi qui n'est pas facile. Oui,

  • Speaker #0

    qui est bon genre. Puis en même temps, ce qui est amené tantôt... Moi, je suis une fille d'espoir. Je te l'ai dit tantôt. C'est mon mindset qui est comme ça. Je suis une fille d'espoir. J'y crois. Je crois à l'humain. Je crois à l'humanité. J'y crois. Tout simplement, je pense que la vie, elle est bienveillante. Elle est la grande bosse. L'univers, c'est le grand boss. Mais en tout cas, nous autres, on a justement à reconnaître l'impuissance, notre impuissance, tout en reconnaissant que nous avons à créer de l'action constamment. Mais tantôt, tu l'as nommé. Je suis pleine d'espoir. Quand je vais te quitter, je suis pleine d'espoir que, oui, tu as connu des leaders et tu en connais, qui sont à l'échelle mondiale, puis qui sont là vraiment dans le bien-être commun de tous. Ils ne sont pas là pour eux, mais ils sont très conscients des dons particuliers qu'ils ont pour amener le travail à lequel on leur a confié un travail. Et ils l'amènent à l'échelle mondiale, mais ce n'est pas pour eux, c'est pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Je me dis, ça existe, ils ont donc eu des... Ça existe, mais je te dirais, j'en ai quelques-uns. Mais quand je leur demande, qu'est-ce qui fait que t'es moque ? Je suis sûr, moi. Tu as pensé ta vie à comment ? Je ne sais pas, moi. Ils l'ont de façon naturelle. C'est un peu comme un bébé, ce qui est donc l'impression de la sécurité et de l'amour. Ils l'ont en eux. Ils n'ont pas ce regard. C'est que là, d'une certaine façon, ils ont du talent, ils ont quelque chose sur mobiliser et ils contribuent. Ça, c'est peut-être quelque chose qu'on doit recréer en tant que parent, puis en tant que leader. D'ailleurs, dans mon poste de cette semaine, je faisais le lien entre les catesses de Dan Siegel, qui était pour être vu, d'être sécurisé, d'être supporté, puis d'être safety aussi, que le leader doit donner. Moi, j'ai fait un lien que le parent doit donner à l'enfant, mais moi, j'ai fait un lien que le leader doit donner la même chose. Parce que d'une certaine façon, on est plusieurs employés à avoir cette espèce de, quand on est employé, avoir cette espèce de sentiment d'être un enfant par rapport au parent. Les mêmes réactions, est-ce que c'est quelqu'un qui a le pouvoir et qui ne survit en dépendant ? Puis, ce qui amène des fois des comportements enfantins, les leaders qui vont dire, je suis allé gérer une garderie. Mais si tu leur donnes un environnement sécuritaire, si tu les vois, comprends. comprend leurs besoins et ça, ça en est vu si tu les supportes, mais là, tu viens donner un environnement sécuritaire, autant au niveau physique, psychologique qu'émotionnel. Mais là, après ça, les gens, c'est plus à propos d'eux autres. Ils peuvent contribuer.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup cette façon que tu viens d'exposer. Moi, je rajoute là-dessus que j'aime beaucoup dire à d'autres leaders que je rencontre parce que souvent, ils me disent, ben oui, mais justement, ça se plaint qu'ils gèrent des garderies. Je leur demande comment ils lient dans leur équipe. Ils me disent, on se fait des dessins ou n'importe quoi, mais moi j'aime beaucoup dire, des fois je suis en avant du groupe, des fois je suis sur le côté, des fois je suis en arrière pour les élever. Ça dépend de ce que j'ai à faire dans la journée. Je ne suis pas toujours à la même place. Je trouve que c'est sécurisant pour une équipe de voir mon humanité qui se déplace à travers eux. Je ne suis pas juste en avant en train de tirer sur le groupe. Je pense que c'est ça que ça fait d'être peut-être toujours en avant d'un groupe. Là, tu tires dessus, c'est sûr qu'à un moment donné, ils lâchent et ils se disent, maman, papa va le faire. Là, tu te dis, non, parce qu'il y en a plein là-dedans, ils ont plein de talents. Ils ont des talents, mon équipe a des talents que moi, je n'ai pas. J'ai besoin d'eux autres.

  • Speaker #1

    Si tu le fais pour eux autres, tu ne leur donnes pas de chance de se réaliser, de s'accomplir, d'accomplir leur dharma comme les hindous et les bouddhistes. On est ici pour contribuer à des besoins au-delà des autres. Ça fait que c'est démotivant, c'est démoralisant. C'est pas ça qu'il faut que tu fasses. Il faut habiliter les gens, puis donner un environnement sécuritaire pour les habiliter. Mais pour arriver là, dans ma formation leadership conscient et authentique, les deux premières étapes de ce que le leader doit faire, ce qui est un peu atypique des fois, en termes de formation, on se doit avoir un plan, tu dois être stratégique, tu dois être ci, tu dois être ça. Pour moi, la première des choses, le leader doit s'aimer, puis la deuxième des choses, il doit s'accepter. Si tu ne fais pas ça, peu importe ce que tu fais, Ça sera récent. Puis c'est, comme je le disais tantôt, c'est interprété par rapport à toi. Puis à ce moment-là, tu sors de l'illusion. C'est plus à propos de toi. Là, tu peux voir les enjeux, tu peux voir les vrais besoins. Là, tu peux mobiliser, habiliter les gens dans ce courant-là. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Ça, je suis entièrement d'accord avec toi. Parce que c'est ça, ça part de nous. Éric, je pense que je te jaserais toute une autre partie de la journée. mais je sais que tu dois être très occupé. J'aimerais ça que tu nous parles, je sais que tu as écrit deux livres, mais j'aimerais ça que tu nous laisses sur « Nourrir sa tête sans affamer son cœur » . Non, mais c'est tout un titre.

  • Speaker #1

    J'ai un troisième livre qui va sortir bientôt, que j'ai co-écrit avec Roger Duguay, qui est probablement le headhunter, le CEO numéro un, qui va sortir. On est en train de revoir le titre, mais c'est une espèce de guide de recettes pour échouer. Mais ça se veut de façon paradoxale, ne pas faire ces recettes-là. Où elle nourrit sa tête sans enfermer son cœur, ça a une prise de conscience sûre. l'inconscience sur la survie, il faut cultiver l'équilibre dans une pratique traditionnelle, au quotidien, en regardant les gens dans les yeux, dire la vérité, être vulnérable, parler de ses échecs, peu importe. Il y a plusieurs façons de le reconnecter, de sortir de son système de survie, de se reconnecter. Une fois que c'est fait, on peut comprendre nos peurs, on peut essayer de s'écouter dans nos peurs. d'accepter la peur, comprendre que la peur, en théorie, nous veut du bien, puis comprendre que de l'autre côté de la peur, il y a quelque chose qu'on veut. S'écouter dans nos croyances limitantes, je ne suis pas capable, je ne l'ai jamais fait, ce n'est pas à moi. Toutes ces choses-là, comme Byron Katie l'a dit, sont fausses, absolument fausses. Et si elles sont fausses, comment tu te sens ? Je me sens léger, légère, libéré. Puis qu'est-ce qui devient disponible ? Je suis capable, je vais essayer, puis j'en ai le potentiel. Apprendre à se redéfinir au-delà de la petite définition de qui on est. Même si je suis président, CEO, c'est une définition, n'importe quelle définition est une diminution et une vraie prison. Et qui au-delà de ça, si je te coupe à l'intérieur de toi, ce n'est pas écrit président, CEO. Qu'est-ce que tu as là-dedans ? Tes valeurs, tes attributs, OK ? Puis, assez de reconnecter avec l'espace qui n'est pas dans la forme d'une certaine façon. et tes talents, et ta capacité de contribuer, choisir l'intention de cette mission professionnelle. Ça fait que la plupart d'entre nous, on fait ce qu'on fait d'un point de vue professionnel pour prendre du cash, prendre de la sécurité, prendre de la reconnaissance, puis se faire accepter. Puis le message que tu envoies à ton esprit quand tu veux prendre, c'est que tu l'as. Il n'y a rien que tu vas prendre qui va combler ce trouble. Le fait que tu vas prendre, tu vas prendre, tu vas prendre, tu vas accumuler les succès. sociale d'une certaine façon, mais tu combleras jamais ce besoin-là. Ça fait que redéfinis ta mission professionnelle. Je m'en viens contribuer à mon équipe, à l'entreprise, à la société. Je m'en viens aider, je m'en viens faire une différence, je m'en viens écouter les gens, peu importe. Ok ? Change, j'ai parlé de mindset tantôt, change l'intention de ta mission. Et ensuite de ça, pour t'assurer de continuer à nourrir ta tête sans affamer ton cœur, ça prend un rituel. Je l'ai dit tantôt. Ça prend un rituel du corps, ça prend un rituel de la tête, ça prend un rituel du cœur, ça prend un rituel de l'intention que tu donnes, ça prend un rituel de s'assurer que tes gestes sont des actions conscientes et non des règles.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Éric,

  • Speaker #1

    vraiment.

  • Speaker #0

    J'ai eu le plaisir de t'en savoir entièrement leader. Alors voilà, le Community, c'était cet épisode avec Éric Jasson. tous ses coordonnées, son site web et tout ce qu'il fait. de les retrouver sur la page de Conscience en Action ainsi que du podcast internet. À bientôt, Eric.

Description

Dans cet entretien, Érik Giasson partage son cheminement de la finance à la quête spirituelle. Après une carrière réussie à Wall Street, il a fait face à des épreuves personnelles telles qu’un cancer et une séparation, ce qui le pousse à chercher un sens plus profond à sa vie. Il se tourne alors vers le yoga et la pleine conscience, intégrant ces pratiques dans son rôle de coach exécutif et d'affaires.


Éric évoque l’importance de l’introspection et du dépassement de soi pour les leaders, soulignant qu'il est essentiel de passer à un état de conscience où les actions sont guidées par l’intention et non par la réaction. Il met également en lumière le besoin de créer un environnement sécurisé et authentique pour les équipes, où les leaders doivent à la fois inspirer, écouter et permettre à chacun de se réaliser.


Enfin, Éric partage son concept de "nourrir sa tête sans affamer son cœur", soulignant l’importance d'un équilibre entre la raison, les émotions et les actions. Pour lui, le leadership véritable ne se limite pas à des performances extérieures, mais implique une transformation intérieure et une prise de conscience profonde.


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Transcription

  • Speaker #0

    Alors bonjour belle communauté d'affaires, aujourd'hui à Entièrement Leader, mon invité a connu un parcours atypique. Diplômé des HEC et CFA, il a connu une ascension fulgurante dans le monde de la finance, qui l'a mené de Montréal à New York en passant par Toronto. Gestionnaire de portefeuille, gestionnaire de risque, chef de placement, chef de pupitre et d'obligation, et chef de stratège, ce qui est quand même pas mal pour un parcours atypique, mais surtout, après avoir traversé un cancer, une séparation difficile, une perte d'emploi, il était toujours en quête de sens. Il découvre alors le yoga, il devient le pape de l'yogi, cumulant plusieurs voyages en Inde et dans les ashrams à la recherche de sa vérité. Aujourd'hui, à notre grand bonheur dans le monde des leaders, il cultive l'équilibre entre la tête et le cœur. En tant que coach exécutif, coach d'affaires et conférencier, avec 30 ans d'expérience en affaires, dont 15 en tant qu'entrepreneur, 20 en finances, il se consacre désormais au développement de nos décideurs pour qu'ils se réalisent personnellement, j'aime beaucoup ce mot, tout en atteignant les objectifs d'affaires, bien sûr. Il est aussi auteur de deux livres, Quatre Rois Ironman, Époux, Marie et Père de sept enfants. C'est avec une grande joie et surtout un très grand privilège que je reçois le yogi de Wall Street, Éric Giasson. Bonjour et bienvenue dans le podcast Entièrement Leader. Je suis Marie-Josée Cornay, psychosociologue, et je suis ravie de vous accompagner dans cette toute nouvelle aventure passionnante. En fait, je veux échanger avec vous sur le leadership, qui pour moi est un très grand privilège, mais qui représente aussi un très grand défi. J'aime penser que le leadership veut aussi dire présence inspirante, responsabilité partagée, transmission. Oui, la transmission de tout ce qu'on a appris sur le chemin pour bâtir soit une entreprise, être à la tête d'un organisme, diriger des équipes. Être un leader, pour moi, ça commence bien souvent à partir de la maison. Ça demande aussi d'être authentique, de montrer sa vulnérabilité. et parfois de dépasser, pour ne pas dire très souvent, notre égo. Avec ce podcast, ce que je désire explorer avec vous, c'est l'ensemble des facettes essentielles qui peuvent façonner le véritable leadership d'aujourd'hui en cette ère mouvementée. Découvrir comment, en mettant l'humain au cœur de nos actions, nous pouvons devenir des leaders, des guides, des mentors, inspirants et impactants. Êtes-vous prêt à plonger dans cette réflexion avec moi ? Moi, je suis prête. Bon matin, Éric.

  • Speaker #1

    Bonjour, je vous écoute, je suis content d'être là. C'est tout un curriculum, ça me faisait sourire un peu. Des fois, c'est comme si j'avais oublié des bouts quand tu dis ça. C'est vrai que j'ai fait ça quand même. Puis des fois, c'est souvent un travail que je fais avec les leaders, c'est prendre conscience du chemin parcouru, prendre conscience de qui on est, prendre conscience de ce qu'on ne peut pas enlever, ce qui va rester au bout de tout ça. Puis ce qui est resté au bout de tout ça, c'est des leçons, un apprentissage. J'ai beaucoup grandi, j'ai beaucoup appris, puis je suis devenu un peu plus conscient, puis un peu moins en survie.

  • Speaker #0

    Oui, wow, j'aime ça, le mot survie. Merci. Oui, bien, j'aime ça. Moi, j'aime ça faire ma recherche. Moi, ça fait des années que je te suis, de toute façon, sur LinkedIn, sur les réseaux sociaux. Ta façon de penser et d'approcher le leader, ça m'a toujours fascinée. Je me disais, il faut que je demande à Éric s'il veut bien participer au podcast Entièrement Leader. Moi, j'ai le goût de parler de ça. J'ai le goût de monter, c'est un rêve, peut-être qu'il va se réaliser, de monter une communauté d'affaires vraiment, justement, entre la tête et le cœur. Parce que souvent, les leaders, c'est comme si on nous a demandé de devenir des surhumains. Puis non, parce que justement, en lisant, par où t'es passé, Éric ? On voit bien toute l'humanité qui est dans l'homme. Je veux dire, oui, tu es un leader, mais avant tout, tu es un homme humain qui a un parcours de vie dans lequel tu as grandi, tu as été conditionné, etc. Avant que tu prennes encore le micro, je veux juste te faire un survol de la question qui n'est pas une question, mais qui est plutôt un échange que je veux avoir avec toi. Au cours des 10-15 dernières années, je ne sais pas si c'est une impression de terrain, mais on a l'impression que les leaders, c'est comme s'ils ne sont pas conscients du privilège, du rôle, de la responsabilité, de l'imputabilité que ça implique d'être au sein d'une équipe ou d'une entreprise, que ce soit au privé. Au BNL, pour moi, les leaders sont tous confondus dans le sens qu'ils sont partout, à toutes sortes d'échelles, mais je pense qu'ils sont tous aussi importants les uns que les autres. Et toi, puisque tu es quand même un coach exécutif d'affaires, tu fais de la formation, tu livres des conférences, quel est ton regard depuis les 10-15 dernières années sur le terrain ? Est-ce que tu sens que les leaders sont vraiment encore en résistance dans les changements de culture ? Tiens, je dirais ça comme ça.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu en penses ? Je pense définitivement qu'il y a une ouverture, qu'il y a un changement du temps quand j'ai commencé en finance, quand je travaillais chez Morgan Stanley, quand je travaillais à Wall Street. Et en apparence, par exemple, ils sont encore dans la performance, dans le rôle, dans la quête de sécurité, de reconnaissance, puis de pouvoir. Tout ça, c'est l'instinct de survie, c'est motivé par l'instinct de survie. Mais quand tu réussis à percer ça, C'est comme s'il était en dessous de l'eau, et il s'ouvrait la bouche par dessous, et il commençait à respirer. Tu vois qu'il y a vraiment un aperçu et un intérêt de l'apprendre des leaders, de comprendre. Comme je le disais, on n'est pas programmé pour l'aider en pleine conscience, avec bienveillance d'une certaine façon. On n'est pas programmé pour se réagir, on est programmé pour survivre. On est programmé pour avoir peur, pour voir les dangers, pour voir les menaces. À l'époque, à qui on était, maintenant, c'est à qui on pense qu'on est. On est programmé pour être aimé, parce que les mammifères, les humains sont les mammifères les plus dépendants. D'une certaine façon, avant la naissance, on veut qu'on aimerait se protéger, qu'on aurait chassé, et ainsi de suite. Il faut qu'on se développe un lien d'amour, d'attachement, de dépendance avec nos parents. Ils nous font comprendre ce qu'on doit faire, ce qu'on ne doit pas faire pour se mériter d'être aimé, qui veut dire mériter de survivre. Ensuite de ça, on va être accepté par la tribu. Parce que les grosses tribus avaient plus de pouvoir, de sécurité, de nourriture et ainsi de suite. Ça fait que tu vois tous les dangers potentiels, les menaces à qui tu es ou à qui tu penses que tu es. Tu cherches à être aimé, tu cherches à être accepté. Fait que d'une certaine façon, tu as un regard narcissique sur les choses. Fait que ce que tu vois, ce n'est pas la vérité, mais c'est une illusion projetée de ton instinct de survie. Fait que tu interprètes souvent les choses par rapport à toi. Au lieu, par rapport aux gens, tes employés qui sont devant toi, qui ont les mêmes besoins, souvent tu confonds la cause avec toi aussi. Mais toi, en tant que leader, tu es un conduit de la cause. Tu es là pour jouer un rôle. Puis, ça se plie. Mais, je pense que, pour répondre à ta question, je pense qu'il y a une ouverture. C'est ça qui est fascinant dans ce que je fais. C'est ça que je suis fier de ce que je fais d'une certaine façon, parce que c'est ça que j'amène. Puis, je veux dire, j'ai peut-être été un peu confus sur l'équilibre, la pleine conscience, puis ma quête de spiritualité à un moment donné. Tu sais, comme tu l'as dit tantôt dans l'entrée de jeu, dans ma bio, je cherchais à devenir le parfait yogi, mais ça, c'est une prison. Si pour survivre, il faut que tu restes sur ton tapis de yoga, sur ton tapis pour méditer, dans une grotte ou peu importe, puis tu repousses la réalité économique et sociale dans laquelle on vit, bien, tu ne te donnes pas la chance de... de te réaliser, d'utiliser ce que tu as à faire, de combler des besoins au moment de la détente. Puis ce que j'ai la capacité d'offrir, moi, vraiment, en tant que coach exécutif et coach d'affaires, c'est un accompagnement de 360. Donc, tu veux augmenter tes ventes de 10-15 %, tu veux faire des acquisitions, tu veux mettre tel groupe dehors, tu veux faire telle fusion, peu importe, tu veux optimiser. Pourquoi ? C'est quelle partie en toi qui veut faire ça ? Ça vient d'où ? Ça vient de partout. peur, ça vient par un besoin de reconnaissance. À chaque fois, en théorie, que si tu réagis par peur, si tu réagis par quête narcissique d'une certaine façon d'amour et de regard sur toi, tu vas être dans une chaîne de réaction, puis tu vas manifester des résultats sous optimaux. C'est la façon que je peux accompagner les leaders. Moi, je peux parler de ROI, je peux parler de mort, je peux parler d'EBITDA, je peux parler de toutes ces choses-là, je peux parler de croissance, je peux parler d'optimisation des ressources. Mais je peux parler de la personne humaine qui est derrière le leader et qui a envie de faire ces choses-là aussi. Puis je te dirais que de plus en plus, oui, il y a une ouverture. Puis il y a une ouverture à grande échelle dans les conférences. Moi, je m'ouvre. Moi, j'ai été comme... en survie toute ma vie, avoir peur et avoir besoin de reconnaissance. Quand je fais les conférences, je m'ouvre dans la vulnérabilité. Tu vois que les gens sont touchés, tu vois que ça les rejoint parce qu'ils se sentent aussi emprisonnés dans une espèce de coquille et ils ne comprennent pas pourquoi. Ils ont la job, ils ont du cash, ils ont le conjoint, la conjointe, la famille des enfants, des choses qui ne sont encore pas bien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça qui est fascinant. Ils ont tout. On est dans une position où on est super bien, et en même temps, intérieurement, on n'est pas bien. C'est ça que tu es en train d'expliquer. Je voudrais aller vers le mot, parce que je t'entends tout à l'heure parler du narcissisme. Je me dis, oh mon Dieu, est-ce que les gens réagissent à ce mot-là ? Parce que ça, c'est mal reçu. En fait, je pense que c'est mal compris. Le narcissisme, tu le dis, on est tous narcissiques. On l'est tous. Ce n'est pas plus toi que moi. C'est comme ça. on l'a parce que ça vient de la survie, comme tu expliques si bien. Alors, tu sais, quand tu es dans le one-to-one, on va dire, à travers une équipe, et que tu utilises ce mot-là, est-ce que tu es bien reçu ? Tu sens que...

  • Speaker #1

    Je fais attention. Je le dis de façon générique. Fait que d'une façon générique, ton comportement pourrait être interprété d'une telle façon, mais on a tendance à interpréter ce qui se passe tout le temps par rapport à nous. Puis, tu es dans une rencontre avec un supérieur, avec un employé, avec un client, peu importe, avec un compétiteur, puis la personne s'est emportée. Que j'ai fait ? Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Que j'ai dit de pas correct, tout ça ? C'est arrivé devant toi, mais ça n'a aucun rapport avec toi. Ça a rapport avec ton interlocuteur qui vit quelque chose. Par contre, ta façon de réagir à ce qui a été dit... d'un message, de quelque chose à apprendre. Puis moi, ces affaires-là, j'en ai tout le temps. Ça m'écoeure. Je n'aime pas ça quand j'ai ces réactions-là, mais en même temps, ça devient comme un cadeau parce que je suis encore agrippé à quelque part avec des peurs, puis avec un désir de reconnaissance, puis d'être accepté, puis d'être aimé, puis de chercher inconsciemment à rendre du pouvoir peut-être, puis à survivre. Quand il m'arrive ces réactions-là, ce n'est pas le fun, ce n'est pas le plaisir, mais je cherche à comprendre. pourquoi j'ai réagi de la sorte devant une personne. C'est de la nourriture. Mais le premier commandement, comment ça s'appelle ? Conscience en action. C'est exactement ça. Pour moi, la qualité de la vie est égale à la qualité des actions. La qualité des actions est égale à la qualité de l'intention. La qualité de l'intention est égale à la qualité de l'émotion. Si tu es inconscient et que tu es en survie, tu vas avoir des émotions de manque. la peur de protection, puis le désir d'être aimé, et ainsi de suite. Puis ton intention est quoi ? C'est de prendre. Ce ne sont pas des actions que tu as, c'est des réactions. Là, tu as des réactions et des résultats sous optimaux. Là, tu te retrouves à avoir des émotions négatives. Puis là, tu as encore plus besoin de prendre quelque chose. Pour moi, c'est une prise de conscience dans le monde. La première étape, c'est un peu comme la première étape des A.A. Moi, je n'ai jamais été dans les A.A. Mais la journée n'est pas terminée. Non, ça, c'est une blague. Moi,

  • Speaker #0

    je les connais très bien. J'ai fait tout un programme. Moi, c'est une chose qui me touche beaucoup, l'indépendance et tout, parce que je pense que c'est un facteur aussi extérieur qui m'est contaminé et qui vient amplifier très souvent ce qu'on est en train de parler, des peurs, nos réactions, etc. Puis oui, mais vas-y avec la première étape qui est très, très, très belle dans l'impuissance.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais j'ai accompagné beaucoup de leaders qui étaient dans les 12 steps. Je suis familier avec les traumas, tout ça. Je suis un fan de Gabon-Mathé, Paul-Canté, et ainsi de suite. Puis j'ai moi-même, mes children de trauma, je les ai exprimés de façon différente. Mais pour moi, la première aide pour arriver à la conscience, pour arriver à l'action, pour arriver à la réalisation, pour arriver à un leader, que ce n'est pas à propos de lui, mais à propos des employés, à propos de la cause, à propos du bien commun. C'est la prise de conscience que tu es esclave ou que tu es faible face à ton instinct de survie, face à ta dépendance d'essayer de te sécuriser, d'être aimé et d'être accepté. Ça pour moi, c'est la première étape. On est tous programmés comme ça à un certain niveau. Tu as parlé un peu plus tôt de conditionnement. C'est selon le conditionnement qu'on a reçu. Selon l'éducation, selon l'amour qu'on a reçu, puis l'impression de sécurité, puis d'être aimé, puis tout ça, ça varie à certains niveaux. Mais on a tout ça d'une certaine façon. Notre premier instinct est de prédire, prévoir, puis se protéger, puis être aimé. Ça prend une prise de conscience là-dessus, puis pas de jugement. Puis un accueil, une compréhension, un pardon peut-être pour des gestes qu'on a faits qu'on pourrait regretter. Puis ensuite, il y a une prise de conscience, puis il y a une intention qui peut choisir, il y a une émotion qui n'est que ça, il y a une intention qui peut choisir, puis après ça, on choisit de passer à l'action. Ce n'est plus à propos de soi. Quand tu arrives dans une rencontre, quand tu arrives face aux employés, quand tu arrives face à des gens, c'est à propos, oui, de toi, mais aligné avec ton cœur, tes valeurs, la mission d'entreprise, le bien des employés et le bien commun. Ça, c'est agir, la conscience.

  • Speaker #0

    Ça, c'est de la musique à mes oreilles. C'est tellement beau, c'est défini. Ben oui, c'est ça. Puis en même temps, est-ce qu'on pourrait rajouter, j'aimerais ça t'entendre parler, Éric, de la communication, parce que tu l'as nommé tantôt, les gens réagissent parce qu'ils prennent ça personnel, premièrement, puis ça part de eux. C'est ça, la conscience, pour moi, c'est de prendre conscience que tout part de nous. Puis ça, la conscience, c'est comme une histoire de carotte. On ne peut pas tirer sa carotte pour qu'elle pousse plus vite. Des fois, souvent, on se tape dessus en tant que leader parce qu'on se dit « comment ça que je n'ai pas compris ça la première fois ? » Parce que tu n'étais pas rendu là, c'est tout. Alors, tu disais tantôt la bienveillance, l'amour de soi, ça va tout ensemble. Mais ne trouves-tu pas aussi qu'on a quand même un problème dans la communication, de comment on se parle ? Est-ce que tu penses que c'est un frein au niveau du leadership d'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ben oui, parce que, je veux dire, sans prise de conscience, tu interprètes les choses par rapport à toi, par rapport à ce que tu veux voir, par rapport au résultat, par rapport au fait qu'on est à 95%. Au lieu de voir la 95%, tu vois le 5%. Qu'est-ce que ça veut dire pour ton revenu ? Qu'est-ce que ça veut dire pour ton regard que tu vas recevoir ? Ça prend une prise de conscience. Ça prend une forme de travail en amont. de pleine conscience. Moi, j'ai un paquet de rituels. J'ai fait mon jogging, j'ai fait mes respirations sur le tapis, j'ai fait mon yoga. Je suis allé 15 minutes dans le sol, j'ai fait ma méditation. Ça prend une prise de conscience parce que Victor Frankl, dans sa fameuse et célèbre citation qui dit entre le stimuler et la réponse, il y a cet espace-là. Dans cet espace-là, c'est ton pouvoir et c'est ta liberté. Pour y accéder, Il ne faut plus que tu sois dans ton système limbique, il faut que tu sois dans tes lobes frontaux, il faut que tu aies accès à tes lobes frontaux qui sont l'adulte dans ta pièce d'une certaine façon. Ça prend un travail de reprogrammé, ça fait que ça prend un bon sommeil, ça prend une hygiène de sommeil. Quand tu l'as le matin, tu ne prends pas ton téléphone cellulaire pour voir les problèmes, tu ne checques pas les nouvelles, puis qu'est-ce qui se passe. Après ça, il faut que tu te donnes cet espace-là. Puis ensuite, avant d'aller dans une rencontre, tu as accédé à ça. puis moi j'écris deux textes par semaine. Je ne sais pas quand est-ce que tu vas le publier, le podcast, mais j'ai un texte qui va sortir la semaine prochaine qui va s'appeler « It's all about set and setting » . Ça, c'est une citation de Morpheus dans la Matrice 1. Mais c'est une citation qui tire son inspiration des thérapies psychédéliques que je n'ai pas faites encore. Ça, c'est comme la journée pour terminer. C'était quoi ton mindset quand tu es allé dans cette thérapie-là ? Dans quel environnement ? On entend beaucoup parler des gens qui le font, des gens qui essayent ça avec des chums, après des bières, je ne sais pas quoi. Ça se sentait au vrai moment. Mais aussi, il y a beaucoup de recherche qui est faite maintenant. On va voir. Je connais plusieurs personnes qui l'ont fait. Quand c'est bien fait, l'intention, c'est d'aller dans un trauma, dans son passé, et ensuite, c'est fait dans un environnement calme, les yeux fermés. Là, tu as un travail qui est vraiment bien, mais ça peut avoir l'équivalent de des années de thérapie. La même chose en entreprise, la même chose dans ta communication. Tu as pris conscience que tu peux interpréter les choses par rapport à toi. Tu t'es donné cet espace-là. Là, tu arrives en rencontre. C'est moi qui m'en ai dit ça. Je m'en viens régler des problèmes. Je m'en viens vous dire, gang de paysans, comment ça se passe. Je m'en viens vous dire que vous n'êtes pas bons. Je m'en viens vous montrer que c'est à propos de moi et que je connais les réponses. Non, je m'en viens rencontrer des personnes humaines qui sont aussi des professionnels, qu'on a tous à cœur d'entreprise, puis il y a des résultats. On va parler des résultats. Je m'en viens de vous écouter, je m'en viens d'essayer de collaborer, je m'en viens d'essayer de co-créer. Dans quel environnement on va faire ça ? On va-tu faire ça à la fin de la journée à 5 heures ? Je vais-tu les prendre la première chose dans le matin ? Je vais-tu leur parler le vendredi soir ? On va faire ça dans un environnement, on va prendre le temps. Je ne vais pas leur dire par rapport à leur performance sur le cooler. Donc, tu penses à l'environnement, puis à travers ça, ensuite de ça, tu peux t'assurer. On a un billet de confirmation. Donc, si tu t'en viens régler des problèmes, ce que tu vas voir, c'est des problèmes. Puis si tu t'en viens régler un problème, ce que tu vas voir, c'est une personne qui fait des problèmes. Ça, c'est juste normal, on manifeste ça. Au lieu de voir une personne qui a des solutions, qui a eu des défis, qui peut aider à co-créer la solution. Toi, tu es là, tu es en règleur de problème, il y a juste des problèmes. Puis tu vas vraiment vouloir le manifester parce que si tu n'as pas ça, Mais tu t'es identifié à une personne qui s'en vient régler des problèmes. Puis tu n'as plus de problème, qu'est-ce qui arrive ? Bien, tout n'existe plus. Tu n'as plus de rôle. Fait que tu vas chercher à les manifester puis à renforcer la personne dans son rôle de fouteuse de problème, tu sais, d'une certaine façon. Fait que tu choisis une intention, tu choisis un setting, je m'en reviens ici. Puis après ça, bien, la pleine conscience puis la pratique spirituelle te permet, puis l'écoute. On est émotion en premier. On a des émotions. Les anciens leaders et moi, longtemps, font semblant que tu n'as pas ces émotions-là, mais les émotions te parlent. Les raisons pour lesquelles tu parles ne sont peut-être pas vraies, mais la façon dont elles te parlent et l'émotion est 100% vraie. Après ça, ça prend une auto-observation. Là, je te rends compte. Pourquoi j'ai une boule dans le ventre ? Pourquoi je me sens menacé ? Pourquoi je me sens en survie ? Qu'est-ce qui se passe ? Ça fait que tu essaies de t'écouter, de t'accueillir. de donner le droit de vivre ces émotions-là. Puis là, tu peux te ramener à ce que je disais tantôt. Non, non, non, c'est pas pour toi. Ça arrive devant moi, mais ça n'a pas rapport avec moi. C'est juste des résultats, tu sais. Mais ce que ça veut dire en moi, par exemple, il y a un message. Puis après ça, tu peux te ramener sur les faits. Les faits, c'est que la personne a bien fait. Les résultats ne sont pas attendus. Puis après ça, tu choisis une action consciente.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu crois, Éric, Parce que j'essaie de voir, parce que tu sais, il y a l'évolution humaine, il y a l'évolution humaine avec ces anciens conditionnements. Moi, j'appelle ça des anciens conditionnements dans le sens que, tu sais, s'il y a des gens comme toi et moi, il y en a plein d'autres aussi. On est devenus des parents, donc c'est sûr qu'on a donné une éducation différente quand même à nos enfants qui probablement deviendront des leaders à leur tour si c'est leur choix. Donc, est-ce que tu vois dans un avenir proche, éloigné ? Toi, qui es tout le temps sur le terrain, tu vois la montée de la nouvelle jeunesse qui arrive. Moi, je dis tout le temps à nos enfants qu'on a élevés, c'est nos adultes de demain. Si on oublie ça aussi. Alors, j'aimerais beaucoup avoir une société en forme. Mais voilà, on peut se questionner aussi là-dessus. Mais je crois, moi, je suis une fille d'espoir. Je crois qu'on a beaucoup fait d'avancées là-dessus. Je pense que nos enfants parlent plus que nous on parlait, en tout cas que moi je parlais. Ils s'expriment plus, ils sont plus dans la conscience qu'on s'échange depuis tantôt, dans le sens que, en tout cas, moi, mes enfants sont capables de me dire ce qui les habite, s'ils sont fâchés, s'ils ne sont pas fâchés, comme tu parles des émotions. Souvent, le vieux conditionnement a fait qu'en voulant taire les émotions, on n'est plus capable d'énommer parce qu'on ne sait pas faire la différence entre une tristesse et une colère, par exemple. Je vais te donner ça comme exemple. Puis, ça, c'est un long processus. En tout cas, moi, je le sais très bien que c'était un long processus pour décortiquer tout ça. Mais un coup, c'est fait, c'est merveilleux. Est-ce que toi, tu vois que dans la montée des nouveaux leaders, par exemple, parce qu'ils commencent à arriver sur le terrain, ils vont faire du remplacement, ils arrivent tranquillement dans les entreprises, ils ont d'autres besoins que nous, on avait. Je ne pense pas qu'ils vont travailler 80 heures semaine et ne pas avoir de vacances durant l'année. Je ne pense pas. Toi, quelle est ta vision de eux ou qu'est-ce que tu vois de eux ou que tu sens sur le terrain ? J'aimerais ça t'entendre là-dessus.

  • Speaker #1

    Premièrement, en tant que père, moi j'ai sept enfants de 3 à 33. Puis mes quatre premières, je les ai élevées dans la peur, dans la performance, les performances. J'en ai une qui est médecin, diplômée des HEC, avocate et actuelle. Puis on fait du sport, puis on performe, puis c'est des performances. Ça c'est mon risque de survie. Ma première charte en conférence, j'ai dit on est né pour survivre. Nos parents vont nous donner aussi un modèle de survie. Ce n'est pas à propos de notre survie, c'est à propos de leur survie. Quand on parle, on le fait inconsciemment. Que je l'ai fait consciemment ou non, je pense que c'est un écrivain américain qui dit les enfants ne vont pas vous écouter, mais ils vont vous imiter. C'est un modèle. Je travaillais 50 heures par semaine, je m'entraînais pour faire Ironman. Je voulais performer et mes filles se sont inspirées de ça. Maintenant, avec mes plus jeunes, Hier soir, je suis allé avec ma jeune de 3 ans, c'est bon, c'est un livre assez connu sur les émotions. Puis la doudou qui a des émotions, je ne sais pas quoi. Puis il y en a plusieurs. J'en ai acheté un de mes petits-enfants aussi, un livre sur les émotions. Ce qui fait qu'il y a vraiment comme une conscience maintenant des émotions. Mon garçon de 10 ans, il est vraiment très, très bon pour parler de ses émotions, parler de sa colère. Ça, c'est une chose. Tu sais, j'ai un petit cas qui a une colère. On a souvent dit que c'était pas une bonne chose, mais une petite fille qui était triste, ça c'est correct. Pourquoi ? La colère, je me rends compte dans la survie. Quand quelqu'un va être au long, je suis attaqué, t'es supposé avoir de la colère d'une certaine façon, puis t'es supposé de l'accueillir, parce que si tu l'accueilles pas, bien après ça, tu peux avoir des réactions. Ça fait que je sens avec les enfants, puis ma façon d'être, même si je l'ai dit tantôt, Je suis un peu plus conscient et un peu moins en survie. Je le suis encore. Ma façon d'être, c'est que mon garçon est en 5e année, puis il s'en va au secondaire dans deux ans. J'ai ça un petit peu. J'essaie de m'attraper, de le prendre, puis de l'amener en douceur, puis de le ramener sur les efforts, sur son intention, comment il se sent, puis d'essayer d'enlever l'emphase sur les résultats d'une certaine façon. le travail que je fais en accompagnant des leaders, je vois tout de suite le genre de parents qu'ils ont eu. Tu as des leaders qui réussissent à performer à des niveaux mondiaux. Et ce n'est pas à propos d'eux. Moi, je ne suis pas un psychothérapiste, mais je leur demande quel genre de parents tu as eu. Des parents aimants, bienveillants, dans la compassion, dans le pardon, dans le support, dans le soutien. qu'on prend, un petit peu ce que l'enfant a besoin, de la sécurité, d'être vu, d'être soutenu, et ainsi de suite. Puis j'essaie de mettre l'emphase sur l'intention, sur le travail, puis un peu moins sur le résultat, puis les accompagner là-dedans. Ça, c'est l'autre chose. L'autre chose, par exemple, pour en venir à ta question, je ne sais pas si tu es familière avec le travail de Jonathan Haidt, qui est auteur du livre Anxious Generation. Moi, je l'ai eu facile d'une certaine façon parce que lui, il dénote dans son livre l'impact des téléphones intelligents, l'impact des réseaux sociaux sur les enfants qui sont arrivés après 96. Moi, mes filles sont nées entre 91 et 96, mes grandes. Puis après ça, j'ai 10 ans, 6 ans et 3 ans. Moi, j'ai manqué le gap des téléphones et des réseaux sociaux. Nous autres, à la maison, on n'a pas de jeux vidéo. Mon fils n'a pas de tablette, ils n'ont pas accès à ça. Mais par contre, il me dit que quand je vais aller au secondaire, je vais avoir un flip. Puis lui, il démontre vraiment très bien l'impact que ça a eu sur nos enfants. Puis malheureusement, je ne pense pas que ça les rend plus conscients. Je ne pense pas que ça les amène dans un endroit. Je pense tout à fait le contraire. C'est ça que l'Université recherche à lui démontre. Il y a plusieurs statistiques sur son site web, d'ailleurs. Mais il commence à y avoir un changement. Je ne sais pas si le gouvernement Legault s'est inspiré de son travail ou d'autres, mais d'interdire les téléphones à l'école, les réseaux sociaux à 16 ans ou 18 ans, de créer les communautés. Nous, on essaie de le faire avec nos voisins, avec les amis, des communautés sans téléphone cellulaire, sans réseaux sociaux, puis les laisser jouer dehors. Lui, ce qu'il disait à Jonathan Wright, il dit, on a surprotégé nos enfants dans la rue, puis on les a sous-protégés en ligne, puis ses réseaux sociaux. C'est malheureusement ça. Ça fait que ça, ça m'a... Je ne veux pas dire que ça m'inquiète, mais j'en suis conscient et j'essaie d'agir et de naviguer là-dedans. Il y a une statistique, je ne me souviens pas exactement, mais on demande aux enfants « Tu voudrais combien aux adolescents pour que je t'enlève Snapchat, je ne sais pas quoi ? » « Oh, 100, 200, 500, etc. » Si personne ne l'avait, tu voudrais combien ? Pour moi, l'adolescent paierait. Tu es quand même banni dans cette affaire. Ça fait que ça, c'est un défi qui n'est pas facile. Oui,

  • Speaker #0

    qui est bon genre. Puis en même temps, ce qui est amené tantôt... Moi, je suis une fille d'espoir. Je te l'ai dit tantôt. C'est mon mindset qui est comme ça. Je suis une fille d'espoir. J'y crois. Je crois à l'humain. Je crois à l'humanité. J'y crois. Tout simplement, je pense que la vie, elle est bienveillante. Elle est la grande bosse. L'univers, c'est le grand boss. Mais en tout cas, nous autres, on a justement à reconnaître l'impuissance, notre impuissance, tout en reconnaissant que nous avons à créer de l'action constamment. Mais tantôt, tu l'as nommé. Je suis pleine d'espoir. Quand je vais te quitter, je suis pleine d'espoir que, oui, tu as connu des leaders et tu en connais, qui sont à l'échelle mondiale, puis qui sont là vraiment dans le bien-être commun de tous. Ils ne sont pas là pour eux, mais ils sont très conscients des dons particuliers qu'ils ont pour amener le travail à lequel on leur a confié un travail. Et ils l'amènent à l'échelle mondiale, mais ce n'est pas pour eux, c'est pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Je me dis, ça existe, ils ont donc eu des... Ça existe, mais je te dirais, j'en ai quelques-uns. Mais quand je leur demande, qu'est-ce qui fait que t'es moque ? Je suis sûr, moi. Tu as pensé ta vie à comment ? Je ne sais pas, moi. Ils l'ont de façon naturelle. C'est un peu comme un bébé, ce qui est donc l'impression de la sécurité et de l'amour. Ils l'ont en eux. Ils n'ont pas ce regard. C'est que là, d'une certaine façon, ils ont du talent, ils ont quelque chose sur mobiliser et ils contribuent. Ça, c'est peut-être quelque chose qu'on doit recréer en tant que parent, puis en tant que leader. D'ailleurs, dans mon poste de cette semaine, je faisais le lien entre les catesses de Dan Siegel, qui était pour être vu, d'être sécurisé, d'être supporté, puis d'être safety aussi, que le leader doit donner. Moi, j'ai fait un lien que le parent doit donner à l'enfant, mais moi, j'ai fait un lien que le leader doit donner la même chose. Parce que d'une certaine façon, on est plusieurs employés à avoir cette espèce de, quand on est employé, avoir cette espèce de sentiment d'être un enfant par rapport au parent. Les mêmes réactions, est-ce que c'est quelqu'un qui a le pouvoir et qui ne survit en dépendant ? Puis, ce qui amène des fois des comportements enfantins, les leaders qui vont dire, je suis allé gérer une garderie. Mais si tu leur donnes un environnement sécuritaire, si tu les vois, comprends. comprend leurs besoins et ça, ça en est vu si tu les supportes, mais là, tu viens donner un environnement sécuritaire, autant au niveau physique, psychologique qu'émotionnel. Mais là, après ça, les gens, c'est plus à propos d'eux autres. Ils peuvent contribuer.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup cette façon que tu viens d'exposer. Moi, je rajoute là-dessus que j'aime beaucoup dire à d'autres leaders que je rencontre parce que souvent, ils me disent, ben oui, mais justement, ça se plaint qu'ils gèrent des garderies. Je leur demande comment ils lient dans leur équipe. Ils me disent, on se fait des dessins ou n'importe quoi, mais moi j'aime beaucoup dire, des fois je suis en avant du groupe, des fois je suis sur le côté, des fois je suis en arrière pour les élever. Ça dépend de ce que j'ai à faire dans la journée. Je ne suis pas toujours à la même place. Je trouve que c'est sécurisant pour une équipe de voir mon humanité qui se déplace à travers eux. Je ne suis pas juste en avant en train de tirer sur le groupe. Je pense que c'est ça que ça fait d'être peut-être toujours en avant d'un groupe. Là, tu tires dessus, c'est sûr qu'à un moment donné, ils lâchent et ils se disent, maman, papa va le faire. Là, tu te dis, non, parce qu'il y en a plein là-dedans, ils ont plein de talents. Ils ont des talents, mon équipe a des talents que moi, je n'ai pas. J'ai besoin d'eux autres.

  • Speaker #1

    Si tu le fais pour eux autres, tu ne leur donnes pas de chance de se réaliser, de s'accomplir, d'accomplir leur dharma comme les hindous et les bouddhistes. On est ici pour contribuer à des besoins au-delà des autres. Ça fait que c'est démotivant, c'est démoralisant. C'est pas ça qu'il faut que tu fasses. Il faut habiliter les gens, puis donner un environnement sécuritaire pour les habiliter. Mais pour arriver là, dans ma formation leadership conscient et authentique, les deux premières étapes de ce que le leader doit faire, ce qui est un peu atypique des fois, en termes de formation, on se doit avoir un plan, tu dois être stratégique, tu dois être ci, tu dois être ça. Pour moi, la première des choses, le leader doit s'aimer, puis la deuxième des choses, il doit s'accepter. Si tu ne fais pas ça, peu importe ce que tu fais, Ça sera récent. Puis c'est, comme je le disais tantôt, c'est interprété par rapport à toi. Puis à ce moment-là, tu sors de l'illusion. C'est plus à propos de toi. Là, tu peux voir les enjeux, tu peux voir les vrais besoins. Là, tu peux mobiliser, habiliter les gens dans ce courant-là. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Ça, je suis entièrement d'accord avec toi. Parce que c'est ça, ça part de nous. Éric, je pense que je te jaserais toute une autre partie de la journée. mais je sais que tu dois être très occupé. J'aimerais ça que tu nous parles, je sais que tu as écrit deux livres, mais j'aimerais ça que tu nous laisses sur « Nourrir sa tête sans affamer son cœur » . Non, mais c'est tout un titre.

  • Speaker #1

    J'ai un troisième livre qui va sortir bientôt, que j'ai co-écrit avec Roger Duguay, qui est probablement le headhunter, le CEO numéro un, qui va sortir. On est en train de revoir le titre, mais c'est une espèce de guide de recettes pour échouer. Mais ça se veut de façon paradoxale, ne pas faire ces recettes-là. Où elle nourrit sa tête sans enfermer son cœur, ça a une prise de conscience sûre. l'inconscience sur la survie, il faut cultiver l'équilibre dans une pratique traditionnelle, au quotidien, en regardant les gens dans les yeux, dire la vérité, être vulnérable, parler de ses échecs, peu importe. Il y a plusieurs façons de le reconnecter, de sortir de son système de survie, de se reconnecter. Une fois que c'est fait, on peut comprendre nos peurs, on peut essayer de s'écouter dans nos peurs. d'accepter la peur, comprendre que la peur, en théorie, nous veut du bien, puis comprendre que de l'autre côté de la peur, il y a quelque chose qu'on veut. S'écouter dans nos croyances limitantes, je ne suis pas capable, je ne l'ai jamais fait, ce n'est pas à moi. Toutes ces choses-là, comme Byron Katie l'a dit, sont fausses, absolument fausses. Et si elles sont fausses, comment tu te sens ? Je me sens léger, légère, libéré. Puis qu'est-ce qui devient disponible ? Je suis capable, je vais essayer, puis j'en ai le potentiel. Apprendre à se redéfinir au-delà de la petite définition de qui on est. Même si je suis président, CEO, c'est une définition, n'importe quelle définition est une diminution et une vraie prison. Et qui au-delà de ça, si je te coupe à l'intérieur de toi, ce n'est pas écrit président, CEO. Qu'est-ce que tu as là-dedans ? Tes valeurs, tes attributs, OK ? Puis, assez de reconnecter avec l'espace qui n'est pas dans la forme d'une certaine façon. et tes talents, et ta capacité de contribuer, choisir l'intention de cette mission professionnelle. Ça fait que la plupart d'entre nous, on fait ce qu'on fait d'un point de vue professionnel pour prendre du cash, prendre de la sécurité, prendre de la reconnaissance, puis se faire accepter. Puis le message que tu envoies à ton esprit quand tu veux prendre, c'est que tu l'as. Il n'y a rien que tu vas prendre qui va combler ce trouble. Le fait que tu vas prendre, tu vas prendre, tu vas prendre, tu vas accumuler les succès. sociale d'une certaine façon, mais tu combleras jamais ce besoin-là. Ça fait que redéfinis ta mission professionnelle. Je m'en viens contribuer à mon équipe, à l'entreprise, à la société. Je m'en viens aider, je m'en viens faire une différence, je m'en viens écouter les gens, peu importe. Ok ? Change, j'ai parlé de mindset tantôt, change l'intention de ta mission. Et ensuite de ça, pour t'assurer de continuer à nourrir ta tête sans affamer ton cœur, ça prend un rituel. Je l'ai dit tantôt. Ça prend un rituel du corps, ça prend un rituel de la tête, ça prend un rituel du cœur, ça prend un rituel de l'intention que tu donnes, ça prend un rituel de s'assurer que tes gestes sont des actions conscientes et non des règles.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Éric,

  • Speaker #1

    vraiment.

  • Speaker #0

    J'ai eu le plaisir de t'en savoir entièrement leader. Alors voilà, le Community, c'était cet épisode avec Éric Jasson. tous ses coordonnées, son site web et tout ce qu'il fait. de les retrouver sur la page de Conscience en Action ainsi que du podcast internet. À bientôt, Eric.

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