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Entre pattes & petits pas

Choisir son chiot, un moment clé, passionnant & intense !

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59min |01/07/2025
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Description

Avec Sarah, éleveuse, on vous guide dans ce moment clé : comment choisir un chiot sans se laisser piéger par les apparences ou ses propres projections ?
Vous découvrirez pourquoi le vrai lien se crée après le choix, comment accueillir vos doutes, et pourquoi il n’existe pas de chiot "parfait", mais une relation à construire.

Un épisode pour vous aider à faire un choix plus serein, plus juste et plus humain.


En bonus, téléchargez le support PDF ici


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Entre Pâtes et Petits Pâtes, qui est dédié à la cohabitation entre votre chien et votre famille. Vous êtes parent et vous partagez votre quotidien avec un chien, vous posez des questions sur ses comportements, les interactions avec vos enfants, ou encore la manière de prévenir les tensions et les accidents, et bien vous êtes au bon endroit.

  • Speaker #1

    Je suis Marion,

  • Speaker #0

    éducatrice et comportementaliste canon, spécialisée dans les familles avec enfants. Je suis également maman d'une petite fille, et nous vivons avec Chopper, un chien sensible avec qui ça n'a pas toujours été facile. A travers ce podcast, je vous partage des conseils pratiques, des clés de compréhension sur la communication canine et des solutions pour un quotidien serein. Chaque épisode aborde des thématiques concrètes. Parce que chaque famille est unique, Entre pattes et petits pas nous aide à construire une cohabitation harmonieuse basée sur le respect et la bienveillance. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bienvenue au spectateur ! Pour ce webinaire sur comment choisir son chiot, Sarah, je te laisse te présenter déjà dans un premier temps.

  • Speaker #2

    Merci Marion. Je suis Sarah, je suis éleveuse de l'évrier ouipette, une reste qui n'est pas forcément très connue. Je suis éleveuse éthique et familiale et ça fait 7 ans maintenant que j'ai chaque année une portée d'ouipette. J'ai fait le choix d'en faire qu'une seule pour pouvoir permettre un travail de qualité plutôt que de quantité.

  • Speaker #1

    Super. Parfait. Et tu es située où ?

  • Speaker #2

    Je suis à Toulouse. Peut-être que c'est ça.

  • Speaker #1

    Au soleil. Oui,

  • Speaker #2

    trop de soleil maintenant.

  • Speaker #1

    Alors moi, je vais me présenter aussi à mon tour. Je suis Marion, je suis comportementaliste et éducatrice canin en Alsace, dans le Barin du côté d'Aubernay pour ceux qui connaissent. Je suis installée depuis 2023. Pendant deux ans, j'ai été spécialisée chez agressifs, sensibles, réactifs. Et donc là, depuis 2025, je suis spécialisée dans la prévention morsure et la cohabitation de chiens-enfants. morsure et accident parce qu'il n'y a pas que la morsure non plus. Et voilà, donc avec des méthodes, alors je n'aime pas trop le mot méthode, mais avec beaucoup d'éthique et de respect du bien-être des humains et des chiens, toujours avec bienveillance et puis d'essayer d'accompagner tout ce petit monde à travers des conférences et des accompagnements individuels. Donc aujourd'hui, un sujet super important qu'on va aborder ensemble, c'est le choix du chiot. Tout simplement, donc Sarah qui va pouvoir nous partager plein plein de choses dues à son métier d'éleveuse. Et voilà, donc c'est important de pouvoir avoir des points de vue qui se partagent entre nous. On a des professionnels, on a une même passion en fait que le chien et l'humain aussi, parce que du coup, je pense que c'était le lieu aussi pour pouvoir côtoyer des humains et répondre aussi à leurs besoins, à leurs envies, à les chiens que tu accompagnes depuis qu'ils sont nés. Et voilà, si tu as quelque chose à ajouter par rapport au fait qu'on travaille ensemble en tant que comportementaliste et éleveur, quelle est l'importance de tout ça ?

  • Speaker #2

    Pour moi, c'est... Éducateurs canins ou comportementalistes, pour moi, c'est vraiment des alliés à l'élevage parce que là où nous, éleveurs, on va commencer le travail, puisque c'est chez nous que naissent les chiens de race, dès le début, l'éducateur peut être présent, peut être présent auprès des familles, peut être présent même auprès des éleveurs pour aider à choisir les chiots, aider les familles dans leur choix, aider aussi les éleveurs dans le choix des familles, finalement dans la sélection des familles. moi C'est très important de sélectionner aussi les familles. Toutes les familles ne vont pas forcément avoir un chiot, on n'est pas en train d'acheter des peluches. Et pour moi, c'est vraiment deux activités qui ont tout intérêt à travailler ensemble pour le bien-être de l'animal, mais aussi effectivement pour le bien-être aussi des familles. Comme tu l'as dit, dans la bienveillance et le respect de chacun.

  • Speaker #1

    Les métiers importants sont très complémentaires. Et quand on arrive à travailler ensemble et à partager plein de choses en commun. C'est super intéressant et important aussi pour tout le monde. Alors, avant le propos, on va faire une introduction au fait que choisir un chiot, c'est aussi l'histoire d'une vie parce qu'un chiot, on ne l'a pas pour un an, dans la plupart des cas, dans la majorité des cas. Est-ce que toi, tu peux parler un petit peu de tout ça, l'importance d'avoir cette notion du temps qu'on va passer avec le chiot aussi et de se dire que là, tout de suite, c'est l'envie d'avoir un chiot, d'avoir un chien. On se projette beaucoup. mais de prendre conscience que c'est vraiment une vie d'un animal, d'un être vivant. On va partager avec lui.

  • Speaker #2

    Je vais commencer par quelque chose qui est assez triste, mais qui est vraiment d'actualité, c'est qu'on est en été. Et en été, je pense que chaque année, on le voit autant sur Internet qu'à la télé, à la radio, la France a un record assez triste, celui des abandons. Et les abandons de chiens, notamment. Je pense qu'il y a une grande partie qui est due à ça, au fait qu'on est... qu'il y a beaucoup de familles qui ne se rendent pas compte que vivre avec un chien, on est là pour des années, des années de relations avec un animal. Et quand on prend un chiot, quand on accueille un chiot chez soi, c'est un engagement qu'on prend, un engagement sur du long terme. Et ça, c'est à nous, professionnels du monde animalier, de parler de ça, de dire que ça va être sur ce long terme, qu'il va y avoir de très beaux moments, mais aussi des moments très difficiles, et surtout d'avertir. De ces moments difficiles, d'avertir de tout ce qu'il va y avoir, autant au niveau du budget, autant au niveau des attentes des familles qui vont peut-être être des réussites, mais peut-être il y aura aussi des déceptions. Mais de dire que quand il y a ces moments-là qui sont un peu plus difficiles, les gens ne sont pas seuls et ils peuvent être aidés. et l'aider par des professionnels compétents ?

  • Speaker #1

    Tu as tout dit par rapport à ça. C'est vrai que souvent, on pense à avoir de l'aide après, quand les problèmes sont installés. Je pense qu'on a un gros travail en tant que professionnel à faire dans la sensibilisation. En fait, qu'un professionnel, on peut l'appeler avant, quand tout va bien, ne serait-ce que faire un rendez-vous pour pouvoir, après avoir une personne sur laquelle on peut compter, que ce soit l'éleveur, parce que je connais beaucoup de personnes qui, au moment de doute quant à l'adolescence, par exemple, du chien, n'osent pas se retourner vers l'éleveur, justement. et demander conseil, alors que l'éleveur, là, justement, c'est des choses qu'il a vu naître. Et du coup, ça a l'importance de pouvoir se référer à cette personne-là, mais aussi à des professionnels qui vont aussi expliquer pourquoi ce comportement-là, après, par rapport à l'adolescence et tout ça. Donc, je pense qu'il y a un gros rôle à jouer là-dedans, dans la prévention, d'appeler des professionnels et surtout de compter sur ces pros avant d'avoir des problèmes. Ça contient aussi au courant les éleveurs à travers des groupes. Il y en a pas mal qui font des groupes de discussion aussi. Donc, c'est un travail d'équipe Merci. avec tous les acteurs, qui peut tout changer en fait, dans les moments de doute.

  • Speaker #2

    C'est ça. Et aujourd'hui, moi, ce que j'aimerais qu'on fasse tous les deux, c'est d'offrir une espèce de réflexion, pas forcément de donner des réponses toutes faites, clés en main et tout. Bien sûr que si on peut donner des réponses à certaines questions, on le fera. Mais voilà, d'ouvrir la réflexion aux personnes qui souhaitent acquérir un CHIO, ou alors si les personnes ont des connaissances d'autres qui souhaitent, se mettre dans cette très belle aventure, de donner cet espace de réflexion sans jugement, en toute bienveillance, de tout ce que ça peut être.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a plein de choses où on n'a pas notion, parfois on a des idées reçues, et ça on le verra tout à l'heure, et en fait on pense que tout ça c'est binaire, sauf que là on parle d'humains et de chiens, qui ne sont pas du tout les mêmes espèces. D'un côté on est très proches, d'un côté on est très éloignés, parce qu'on est des espèces complexes, avec des émotions et des comportements différents. Et c'est important d'avoir cette notion, on travaille avec du vivant, du coup on ne peut pas à l'avance prédire plein de choses. On a des envies, on a des rêves, mais toutes les choses dont on rêve ne vont pas forcément se réaliser. Et on ne peut pas être sûr non plus de nos choix, et ça on va le voir tout à l'heure. Alors justement, cette partie qu'on va démarrer maintenant, c'est sur le fait de croire qu'on sait tout, qu'on va choisir le bon show. Donc là on va justement parler des préjugés qu'on a par rapport à ça, qu'on entend régulièrement. Alors il y en a des tonnes. et du coup, Sarah, tu as sélectionné les plus courants, ceux que tu rencontres le plus, je pense, dans ton métier.

  • Speaker #2

    Oui, la première, ça a été que forcément, le chiot le plus calme serait le plus facile à vivre sur une fois adulte et toutes les années à vivre. Là où je dis attention, ce n'est pas forcément vrai. On peut avoir effectivement des chiots qui sont d'un environnement très doux, très calme et où effectivement, on va être sur un début de vie assez simple. On dira si jamais il est bien entouré, bien encadré. Mais quand les personnes sont en visite, les chiots, eux, ils sont vivants, donc ils peuvent être juste calmes parce qu'ils sont fatigués. Et ce n'est pas une heure ou deux de visite en élevage qui vont forcément montrer le tempérament. Donc attention, tout ce qu'on voit ne va pas forcément être réalité. C'est pour ça qu'il faut qu'il y ait une vraie discussion, un véritable échange avec l'éleveur. l'éleveur qui doit faire attention à ses chiots et faire attention où est-ce qu'ils vont ensuite aller. La seconde idée reçue, c'était que le plus avenant serait le plus sociable. Alors quand je dis plus avenant, c'est le chiot qui va venir interagir avec soit les autres chiens, soit avec les personnes qui viennent en visite. Mais l'avenir du chien ne se fait pas qu'à l'élevage, même si on apporte une grande pierre à l'édifice, l'avenir du chien va se faire... tout au long de sa vie, va se construire tout au long de sa vie en fonction de ce qu'il va vivre, de comment est-ce qu'il va accueillir les nouveautés qui seraient amenées à vivre, les rencontres. Donc voilà, il n'y a pas que ce qui se passe à l'élevage, il y a aussi tout ce que la future famille fera à ce niveau-là. Et enfin, bon là je ne vais pas me faire d'amitié sur ce coup, la dernière grosse idée reçue, c'est le premier chiot qui vient, c'est celui qui m'a choisi. Je pense que je vais en décevoir beaucoup. je n'y crois absolument pas encore une fois on est sur des chiots qui sont vivants donc qui ont vécu toute leur journée au moment de la visite et qui le chiot le chiot A mettons sera en train de dormir quand le chiot B sera en train d'interagir avec la famille peut-être qu'une heure après ou une heure avant ça aurait été l'inverse d'une part mais surtout d'autre part les chiots ils sont pas ils ont pas l'état d'esprit de se dire qu'ils vont quitter la portée qu'ils vont vivre avec l'humain Pour eux, ils vivent leur vie de chiot, tout simplement. Ils n'ont aucune idée du fait qu'ils vont partir. Par contre, nous, humains, oui. Nous, quand on va pour acquérir un chiot, on a cette intention-là. Autant nous, humains, on peut être dans cet état d'esprit de foi, mais le chiot ne l'est pas. Lui, il va être dans l'état d'esprit. Il va accepter ou non l'interaction, il va être acteur ou non de cette interaction-là, mais il ne va pas être dans l'état d'esprit de « je veux choisir ma famille pour la vie » . Pour lui, sa famille pour la vie, c'est l'élevage, c'est sa famille canine surtout, et pas autre chose. Est-ce que toi, tu as tes avis sur ces choses-là, ou même d'autres idées reçues que tu reçois ?

  • Speaker #1

    Ça c'est la plupart du temps, c'est ce que j'entends beaucoup dans les familles que j'accompagne. Et surtout quand on a un chien qui devient réactif ou qui présente des problèmes de comportement. Enfin des problèmes de comportement, dans la plupart des cas c'est des comportements gênants. C'est lui mais je ne comprends pas parce qu'il m'a choisi, est-ce qu'aujourd'hui il n'est pas bien, il nous en veut. Il y a plein d'interrogations par rapport à ça. Pour ça on est totalement d'accord sur le fait qu'un chien ne choisit pas, c'est ce qu'il aimerait bien. Parce que du coup ça embellit aussi la chose. il y a des personnes Pour qui aussi, ça peut être culpabilisant de prendre un chien et de le ramener à la maison, de l'enlever à sa famille. Donc, de se dire que le chien nous a choisis, ça permet aussi de déculpabiliser d'une certaine façon certaines personnes. Et voilà, le chiot, en fait, tout simplement, il est curieux, comme tous les chiens. Mais alors, quand on a des chiots, c'est fois sans. Et c'est vrai qu'il peut y avoir des odeurs à ce moment-là sur nous aussi. Comme tu disais, par rapport au moment de la journée, ça peut être des chiens qui vont d'habitude être plus avenants. Mais en fait, ceux-là, à ce moment-là, ils dorment. Du coup, les autres, ils aiment à nous. il y a tellement de facteurs encore une fois qui ont on se rend compte qu'on ne peut pas définir ça comme un choix de la part du show parce que de toute façon, il n'a même pas la notion de se projeter comme ça en disant, ça c'est humain de pouvoir se projeter, de dire du coup je vais faire ça et du coup le chien va vivre avec moi toute sa vie. Et comme tu le disais très bien, pour le show, en fait, à l'instant présent, il est avec ses frères et sœurs et avec sa maman et ses humains qui sont éleveurs. Et en fait, pour lui, c'est ça sa vie. Il ne sait pas que ses humains qui viennent le voir vont partir avec un jour. Donc c'est vrai que c'est important d'en parler. Alors c'est vrai que... On a peur de se faire des ennemis quand on parle de ça, mais c'est important, je pense que c'est notre rôle aussi d'en parler, de casser un petit peu tous ces mythes, ces croyances ou ces préjugés, parce que ça permet aussi aux personnes de faire des choix en connaissance de cause, de savoir pourquoi on a choisi un chien et que ce n'est pas lui qui nous a choisis. Ça remet aussi la responsabilité aux humains, aux adultes, aux chiens. Et puis le chien qui nous a choisis, il a changé de comportement, il nous en veut. On a notre rôle à jouer là-dedans qui est clairement principal.

  • Speaker #2

    Et là où j'ajouterais qu'il faut faire attention aussi à nos propres projections qu'on peut faire sur le chiot qu'on choisira. Parce que voilà, nos envies, notre passé, nos blessures, tout ça, ça va influencer. Et c'est normal, ça va influencer inconsciemment le choix qu'on aura du chiot. Mais le chiot, il n'a pas apporté tout ça. Donc c'est là où il faut aussi... travailler sur soi un petit peu. C'est aussi le rôle de l'éleveur, de l'éducateur s'il y a un éducateur au moment du choix du show. Voilà, de savoir faire un peu la part des choses entre les émotions humaines, les projections humaines et le côté objectif en fait de ce choix-là. Et de dire attention, peut-être que ce qui est projeté comme étant une super vie, une super harmonie avec son futur chien, oui, c'est ce que tout le monde souhaite. Mais dans ce cas, peut-être qu'il vaudrait mieux choisir ce show-là parce qu'il conviendrait mieux plutôt qu'un autre, ou alors de remettre un peu de réalité et de dire attention, tout ce qui est projeté ne sera pas forcément faisable, ne sera pas forcément réel, parce qu'encore une fois, on est avec un être vivant, un être vivant qui a ses propres émotions, qui a son propre ressenti, et qui n'est pas un cahier des charges.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça, et puis c'est vrai que souvent aussi on accompagne un peu, enfin c'est un peu le même parcours que le deuil. quand on a des personnes qui se retrouvent face à des chiens après qui ne sont pas du tout comme ce à quoi ils s'attendaient. Je l'ai vécu personnellement aussi avec mon chien. Ça a été très compliqué de réussir à comprendre que c'est un individu à part entière. Et là-dedans, pour encore une fois faire de la prévention, c'est que pour éviter de perdre la projection, parce qu'on en fait de toute façon, on est humain, on a besoin de ça pour pouvoir... En fait, il y a toujours des raisons pour lesquelles on accueille un chien chez nous, que ce soit par un élevage ou par un refuge. Il y a toujours une raison qui est derrière. elle n'a pas à être validée ou non, en fait, c'est propre à chacun, à son histoire en tant que personne, en tant que famille. Et du coup, pareil, se faire accompagner, en parler à l'éleveur ou au professionnel en éducation canine, ça permet de remettre les choses à plat et de prendre du recul et de dire « Ok, moi, c'est ce que j'aimerais, c'est ce dont je rêve, mais si ça ne se passe pas comme je veux, parce que ça se passe rarement comme on veut, du coup, comment je vais faire ? Comment je vais agir ? Quelle va être ma façon de penser ? » Et du coup, on met aussi moins de pression sur le chien qu'on va adopter, on va être peut-être plus ouvert aussi à ce qu'on veut. à ce qu'un professionnel va pouvoir... nous donner comme information pour nous guider. En fait, elles sont tout le temps là, les projections. Après, ça dépend aussi au cas par cas.

  • Speaker #2

    Bien sûr, bien sûr. Voilà, se demander qu'est-ce qu'on attend soi-même du chiot, en fait, du chiot qu'on aimerait choisir, qu'est-ce qu'on attend de ce chiot dans sa vie. Et accueillir cette réponse, quelle qu'elle soit, mais l'accueillir avec bienveillance et être au clair avec ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Et après, une fois qu'on sait qu'on est au clair, on peut voir ce qui va être possible ou pas déjà au départ par rapport à la race, je pense. Déjà, le mode de vie, est-ce que c'est OK pour avoir un chat par rapport à la race ? Une fois qu'on est face à l'éleveur, il y a déjà un début de piste par rapport au tempérament du chiot. Ensuite, en fonction de comment il a vécu la chose, de comment il vit avec sa famille qui l'a accueilli, il y a encore des choses qui vont changer. Est-ce qu'on est capable de mettre nos rêves un peu de côté, d'accepter le chien comme il est et d'accepter ce qu'il devient ? C'est ça. Ok, super. Là, c'est une partie assez importante sur tout ce qui est façon de penser aussi avant de faire son choix, tout simplement d'être conscient de pas mal de choses. Maintenant, on va parler un petit peu de l'instant présent, on va voir le show. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu comment ça se passe ? Qu'est-ce qui se passe au niveau de la première visite ?

  • Speaker #2

    Alors moi, la première visite, c'est un moment que j'adore en tant qu'éleveuse. Chez moi, elle ne correspond pas au moment du choix. Le choix à mon élevage se fait assez tard, quand les chiots ont plus que 7 semaines en fait. J'insiste auprès des familles que le moment de la visite, qu'elle soit réelle ou même virtuelle, via les visios, quand les personnes ne peuvent pas se déplacer ou quand ce n'était pas possible, ça va vraiment être le moment d'observation, d'observer les chiots pour de vrai, pour ce qu'ils sont, sans oublier encore une fois qu'on n'est pas sur une passation de test, on est vraiment sur une capture de temps dans la vie du chiot. Ce qu'on peut voir, ce que les familles peuvent voir lors de la rencontre avec les chiots, parce que pour nous, c'est toute la portée, c'est quel chiot peut être curieux, quel chiot peut, au contraire, être un peu plus prudent, quels sont les chiots qui adorent être caressés, est-ce qu'il y a des chiots qui montent très facilement en émotion, ça, ça se voit quand ils les aboient, généralement, quand ils sont en pleine excitation, en plein jeu. Est-ce qu'ils arrivent à vite récupérer ? Est-ce qu'ils arrivent à vite se calmer ? Donc ça, ça peut être vraiment plein de choses qu'on peut voir à l'instant T au moment de la visite et qui peuvent aider Ausha. Mais encore une fois, ce n'est qu'un moment parmi toute leur vie. Donc ça, je vais le répéter beaucoup tout au long. Mais l'échange avec l'éleveur qui, lui, est constamment avec ses chaux, il est primordial. parce qu'il va pouvoir affirmer ou non de savoir si... si tel trait de caractère, si tel tempérament est récurrent chez le chiot, ou si au contraire, c'était juste à cet instant-là. Bien sûr, il ne faut pas oublier l'importance de l'état émotionnel du chiot à ce moment-là, parce que le chiot, au moment où il y a la visite des familles, il peut être fatigué, il peut être en plein jeu. Donc le moment de jeu, c'est un moment certes très sympa, mais un chiot, ce n'est pas non plus un animal qui joue tout le temps. Donc ça ne va pas être révélateur de son tempérament sur le long terme. Donc vraiment, faire attention à ne pas tirer de conclusions trop hâtives, encore une fois, sur ce qu'on peut voir. Finalement, l'élément trop nouveau, ça va être d'observer, mais de ne pas juger sur ce qui se passe. Vraiment de se souvenir qu'on est là en tant qu'observateur, pour ensuite faciliter le choix de notre compagnon de vie, et d'apprendre finalement, grâce à cette visite, à le connaître. Et puis, il y a aussi cette particularité que la visite, finalement, de personnes qui sont inconnues, du chiot peuvent influencer, peuvent modifier le comportement du chiot. On a des chiots qui peuvent être tout à coup très réservés parce qu'ils ne connaissent pas ces nouvelles personnes. Tout à l'heure, tu parlais d'odeurs et c'est très important pour les chiots. Il y a des odeurs qui peuvent être vraiment super pour eux et qui forcément vont influencer l'interaction, vont faire que le chiot va vouloir interagir. Et à contrario, peut-être que des odeurs très fortes, des bruits très forts vont déranger les chiots. parce que juste ils ne sont pas habitués, parce que juste ce n'est pas ce à quoi l'éleveur les a habitués. Il y a plein de critères comme ça à prendre en compte. Est-ce que tu me permets de parler d'anecdotes concrètes que j'ai eues en tant qu'éleveuse à ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir, vas-y.

  • Speaker #2

    Alors, je vais parler de ma première portée et de ma dernière portée. Ma toute première portée, j'avais un chiot qui s'était montré assez réservé. Une des personnes de la famille, donc ce n'est pas la propriétaire, a eu une crainte en disant que ce chiot-là risquait d'être soumis. Ce n'est pas du tout un vocabulaire que j'utilise dans l'élevage, mais j'ai compris l'idée derrière. Ce n'était pas du tout malveillant, c'était dans le sens qu'il n'allait pas avoir un fort tempérament. Et je lui ai dit, non, non, non, ne vous inquiétez pas, c'est juste qu'il ne vous connaît pas. Mais habituellement, ce chien n'est pas comme ça. Donc, on a pu discuter, je leur ai montré, j'ai montré des vidéos, et leur choix s'est porté sur ce chiot-là. Et il s'est avéré qu'effectivement, c'est un chien qui, comme je l'avais dit, a vécu plein de choses, s'est habituée à plein de nouveautés. C'est presque un chien tout terrain maintenant. Il voyage, il a des interactions avec plein d'autres chiens. C'est tout sauf l'idée de ce que cette personne a eu. d'un chien qui aurait pu être soumis, un chien qui aurait pu être réservé ou avec un tempérament peu... Ça, c'est sur ma première portée. Sur ma dernière portée, j'ai eu une personne qui est venue voir les chiots. Donc moi, il faut savoir qu'avant de voir les chiots, les personnes qui sont candidates pour avoir un chiot chez moi remplissent tout un questionnaire. Ensuite, on a un entretien téléphonique et à l'issue du questionnaire et de cet entretien-là, Si je sens qu'effectivement la personne correspond au tempérament du chiot et à ses besoins, j'accueille la personne pour une visite. Parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est sur un élevage familial, donc c'est chez moi que ça se passe. Déjà pour ça et aussi parce que je sélectionne vraiment très rigoureusement les futures familles de mes chiots. Et donc la personne vient et elle a un chiot en tête. Simplement quand elle est venue pour voir ce chiot, il faut savoir que que je n'avais pas été présente moi-même chez moi la matinée. Donc, les chiots étaient restés dans la pièce que moi j'appelle la nursery. Et quand elle est venue l'après-midi, je venais juste de sortir les chiots juste avant, dans le jardin, pour que les chiots puissent se dérouler. Parce que j'aime bien quand les familles peuvent voir les chiots en extérieur. Et en l'occurrence, le chiot qu'elle était venue voir, ne s'est pas du tout intéressé à cette personne. Et quand je dis pas du tout, c'est vraiment pas du tout. elle pouvait interpeller elle pouvait sortir des jouets essayer d'avoir un comportement qui pouvait être intriguant au niveau du show le show il s'en chiait un peu il était plus intéressé à interagir avec l'environnement à regarder dans l'herbe, à sentir les odeurs plutôt que la personne donc je lui ai dit, d'habitude c'est pas le comportement qu'il a là je pense que c'est vraiment parce qu'il a passé ce temps là à la nurserie et qu'il avait besoin de sortir, mais normalement ça se passe pas comme ça Merci. Cette personne est repartie, elle m'a dit « bon ben voilà, il n'y a pas le coup de foudre » , chose que je peux très bien entendre. Mais elle m'a dit « je vous recontacterai quand même plus tard » . Et effectivement, elle m'a recontactée. Plusieurs jours après, elle m'a proposé quelque chose que j'ai trouvé extra, à savoir une balade juste entre elle, moi et le chiot. Donc on est partis se balader. Et là, elle a pu le découvrir vraiment comme moi je le connaissais. Parce que dans cette balade-là, il a pu montrer tout son comportement, montrer qu'il porte intérêt aux humains. qui est le comment moi je le connais ce chiot-là, montrer qu'il s'est marché en laisse, montrer que l'environnement, oui, il aime bien, regarder ce qui se passe, vraiment voir quasiment toutes ses facettes. Et c'est avec cette balade-là que cette personne a pu dire, oui, finalement, je choisis ce chiot. Mais sans ça, je pense que si elle n'avait pas laissé cette chance-là, je ne pense pas qu'elle l'aurait pris. Et là, il est chez elle et elle en est très contente.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est vrai que ce qu'on oublie souvent de dire, c'est que Comme tu disais tout à l'heure, c'est que le chien, en fait, il est dans l'instant présent, il n'a pas notion qu'il va partir. Donc, c'est nous qui nous faisons une histoire en tête. On cherche cet attachement-là avec le chien qu'on va voir. Mais en fait, l'attachement, ça se construit dans le temps. Copy Blues, par exemple, où il y a des personnes qui, pareil, ça casse. En fait, le rêve qu'on avait d'avoir un chiot, c'est trop mignon, mais c'est fatigant. Il y a des personnes qui ont eu le coup de foudre et finalement, en fait, le perdent en cours de route parce que c'est plus compliqué que ça en avait l'air, en fait, dans ce qu'on se faisait en tête. comme image et parfois du coup on doute et on fait pas certains choix qui pourraient être faits finalement parce qu'on n'a pas eu le coup de coeur alors qu'en fait on pourrait justement du fait de pas avoir ce coup de coeur de pas avoir cette projection totalement parfaite c'est à dire du coup je prends plus de temps pour construire cette relation là avec le show et c'est vrai que ça on le retrouve souvent aussi le coup de foudre le truc qui match en fait avec le show alors on dit pas que ça arrive pas parce que c'est vrai qu'il y a toutes ces histoires de sentiments de de connexion en fait entre les émotions chien-humain. Mais c'est vrai que sur un show qu'on ne connaît pas, on a tendance à vouloir ce petit regard de « c'est toi que je veux » .

  • Speaker #2

    Même en tant qu'humain, on est merveillé devant ces petites pattes-là, ces petits trucs-là trop soupinettes. Donc oui, bien sûr qu'on veut, qu'on souhaite ce lien-là. Et je le souhaite aussi pour toutes mes futures familles et toutes mes familles-là. Mais effectivement, Il ne faut pas oublier que c'est juste un moment, juste un moment capturé sur un début de vie.

  • Speaker #1

    et le contexte est différent, tout est différent en fonction de, comme tu le disais là, entre la visite et il n'y a pas eu de sortie juste avant, et ensuite la balade, tout a changé. Donc ça montre sur ce cas-là que souvent c'est une histoire de contexte, d'instant présent, et il ne faut pas se fier qu'à ça. Petite question, la visite du coup, comme toi tu fais tout ce qui est adoption, le choix du show un peu plus tard que les 7 semaines, la visite elle se passe à quel moment chez toi ?

  • Speaker #2

    Alors il y a plusieurs visites en fait, parce que je suis très transparente sur mon activité. Dans l'idéal, j'aime quand les personnes me contactent avant qu'on ait démarré l'aventure de la portée, pour que les personnes puissent rencontrer au moins la maman. Et après, la première visite vraiment pour observer les chiots, c'est à un mois. Et ensuite, ça va être au moment du choix des chiots. Donc, soit les personnes ont une disponibilité et moi aussi. Avant, donc là dans ce cas, je veux bien intercaler à un mois et demi, donc c'était un petit peu avant le choix. mais sinon ça va être entre 7 et 8 semaines, donc vers les deux mois, parce que moi, je ne pars pas avant 10 semaines. Et après, une fois que les chiots sont vaccinés, je permets aussi une autre visite, donc là, qui va être juste avant les premiers départs. En général, j'aime bien faire une balade avec les familles qui n'habitent pas trop loin de chez moi, une balade collective, où je prends les chiots, les familles qui sont là. En général, je n'ai pas des familles qui sont personnes seules, donc le fait qu'il y ait plusieurs personnes, ça me permet de prendre plusieurs chiots aussi. On fait une balade collective. minimum trois visites. Quand j'ai plus de demandes, c'est possible d'en faire plus, mais ça va être en fonction de mes disponibilités, bien sûr.

  • Speaker #1

    Super, merci comme ça. Pour les personnes qui nous écoutent, ça vous dit un petit peu comment tu fonctionnes ? Ce processus, souvent on confond aussi le tempérament et les comportements que le chien va pouvoir avoir. Et en fait, c'est deux choses différentes et il ne faut pas se fier non plus à ce qu'on voit tout de suite en disant « tiens, il va être comme ça dans le futur » . Ça dépend, comme tu le disais, des expériences qu'il va vivre aussi. Sachant que dans une même portée, même si on dit qu'il y a de la génétique là-dedans, dans une même portée, tu vas avoir des choses qui vont être très différentes. Donc déjà, tu as ça. Et puis ensuite, tu as aussi tout ce qui est parcours de vie commune avec sa famille. Comment l'éducation a été faite ? Quelles relations vont tisser les humains avec leurs chiens ? Et du coup, tout ça va mener à des comportements et à une façon de fonctionner au quotidien. Le tempérament ne fait pas tout.

  • Speaker #2

    C'est ça. Dans une même portée, moi, ce que je vois, c'est des comportements. au quotidien qui effectivement vont peut-être être similaires mais les tempéraments pas tant que ça. On peut avoir aussi des chiots qui gèrent leurs émotions très différemment et ça c'est vraiment mon dada de voir l'éveil des chiots, c'est vraiment la partie que j'adore et ce dans quoi d'ailleurs je me suis spécialisée. Au fur et à mesure qu'ils grandissent on voit qu'il y a des chiots qui ont besoin de plus de temps que d'autres pour appréhender leur environnement. Il y en a qui vont avoir plus de difficultés avec tout ce qui va être un peu grand bruit, gestes brusques. Pas gestes méchants, mais gestes brusques, par exemple, un porte qui claque ou simplement un enfant qui va jouer à côté. Et il y en a qui vont se retrouver tout à fait bien, très très bien, même s'il y a l'aspirateur qui est placé juste à côté d'eux. et toutes ces petites choses font que chaque show, même si comme tu disais ils ont la même génétique, plus ou moins, parce qu'il y a quand même en génétique, il y a des différences, mais on va dire qu'ils ont la même base, chacun est différent et c'est là que le choix est très important et qui va bien au-delà d'une photo qu'on aurait pu voir sur Internet. Bien, bien, bien au-delà qu'un simple physique, même si je ne nie pas le fait que le physique ait son importance, parce que c'est pas cool d'ouvrir la porte de chez soi et de voir un chien qui nous révulse au premier regard. Ça, c'est pas ce qu'on souhaite. Mais voilà, le choix du chiot pour revenir sur le thème de ce webinaire, il va bien au-delà que justement ce physique. Super,

  • Speaker #1

    merci beaucoup pour toute cette précision. Et donc, en fonction des élevages, des différents fonctionnements sur le choix du chien, du chiot, là on va vraiment parler du choix, qui fait le choix du chiot. On va parler de choisir sur photo, malheureusement uniquement sur photo, donc ça c'est un autre débat. Qu'est-ce que tu peux nous dire sur le choix du show ? Est-ce que c'est l'éleveur qui choisit ? Est-ce que c'est la famille ? Et comment ça se passe tout ça ?

  • Speaker #2

    Ça va être un peu compliqué pour moi de parler de comment ça se passe chez les autres. Il y a des éleveurs qui ne laissent tout simplement pas le choix.

  • Speaker #0

    aux familles, ça existe, et qui vont attribuer tel chiot de la portée à telle famille. Les renseignements que j'ai pris sur ce mode, sur cette façon de faire, c'est que comme avantage, en général, l'éleveur a une connaissance fine de ses chiots et des futures familles. Il va interroger les futures familles sur leur mode de vie, sur leurs souhaits, sur leurs attentes. Normalement, il connaîtra ses chiots sur le bout des doigts. il saura dire telle famille, il vaut mieux tel chiot plutôt qu'un autre. Tel chiot, il vaut mieux qu'il ait tel profil de famille plutôt qu'un autre profil. Ce n'est pas comme ça que je fonctionne, mais je peux rejoindre ce fonctionnement parce que j'ai eu, par exemple, sur ma portée précédente, un chiot dont j'ai tout de suite compris qu'il avait un fort besoin de présence humaine, pour le coup. pas nécessairement canine, parce que moi j'ai plusieurs chiens autour, au quotidien. Et j'ai très vite compris que ce chiot-là avait besoin finalement d'une famille qui soit présente dans le temps, dans son quotidien, pour pouvoir s'épanouir. Si je le confiais à une famille avec des horaires de travail de bureau, ce chien aurait été malheureux. Finalement, ça aurait apporté des problèmes parce que ça aurait été un chien qui aurait pu faire de l'anxiété de séparation et qui du coup aurait pu faire des dégâts. qui potentiellement aurait pu soit au mieux revenir à l'élevage, soit au pire être abandonnée. Mais effectivement, ça peut aller peut-être à l'encontre des ressentis de la future famille. C'est-à-dire qu'avec ce que la famille aura vu du chiot, avec ce qu'elle aura appris des chiots, peut-être que ça n'aurait pas été son premier choix, que ce chiot qui lui y est attribué. Donc en ce cas, je pense que c'est important d'échanger, de comprendre pourquoi c'est le choix de l'éleveur et aussi à l'éleveur. de comprendre le positionnement de la famille. Aussi bien la famille acceptera sans problème, mais aussi bien si elle est réticente, de comprendre pourquoi et de voir s'il est possible ou pas d'avoir un compromis, ou en tout cas de sortir de cette situation. Ensuite, il y a l'exact opposé, qui est quand c'est les familles qui choisissent. Et là, j'ai envie de dire deux gros mots qui sont liberté et responsabilité. Effectivement, ça apporte la liberté de choix et c'est... très important d'avoir cette liberté-là, de ne pas se sentir oppressée dans le choix du chiot, mais pour moi, de mon point de vue, en tant qu'éleveuse, il est important de connaître les responsabilités en tant que future famille, et de s'intéresser aux besoins d'un potentiel chiot que vous pourrez choisir. C'est-à-dire que des chiots, il y en a plein, de toutes les races possibles, et pour moi, il est important de savoir se dire oui, mais aussi de savoir se dire non. C'est-à-dire que si le chiot on voudrait dans l'idéal ne se retrouve pas dans la portée sur laquelle on avait délevé au préalable, savoir se dire non, ça ne sera pas sur cette portée, et oui, je prendrai un chiot peut-être ailleurs, peut-être à un autre moment, si on prend le choix de rester sur l'élevage parce qu'on aime bien le travail de l'éleveur. Mais pour moi, il y a ces deux mots-là, liberté et responsabilité, qui sont à prendre en considération et qui sont très importants à conjuguer ensemble. Donc c'est pour ça qu'il est important de prendre son temps. de prendre en considération le ressenti de chacun des membres de la famille. Pour moi, c'est très important qu'il y ait une discussion. Alors moi, j'utilise mon famille, mais derrière famille, je mets une personne célibataire, une personne en couple ou une réelle famille avec enfant. Pour moi, c'est très important que chacun des membres discute ensemble sur leur ressenti, sur leurs préférences et aussi d'échanger, bien sûr, avec l'éleveur ou avec l'éducateur si on se fait accompagner dans ce choix-là. Et enfin, il y a un autre scénario qui est finalement quand on n'a pas tellement le choix. Je pense par exemple quand on a une portée réduite. Moi, ça m'est arrivé qu'il y ait des portées à très peu de chiots. Ou alors, quand ce n'est pas une histoire de nom, que c'était une famille qui souhaitait un mâle ou qui souhaitait une femelle. Et en fait, il n'y avait qu'un mâle ou qu'une femelle. Est-ce que finalement, c'est vraiment le chiot qui nous convient ? Vraiment se poser réellement cette question-là. Ça peut arriver aussi en refuge ou ça peut arriver quand il y a un placement d'urgence. Donc ça, ces deux derniers cas, ce ne sont pas des cas que je connais, donc peut-être toi, tu pourras en parler plus. Et dans ce cas-là, je pense que c'est important de transformer le non-choix en décision éclairée. Donc ça rejoint ce que je disais sur responsabilité et liberté, d'essayer de se sortir un peu des émotions, de surtout pas être dans le « je veux sauver un être vivant à tout prix » , mais vraiment de se positionner sur l'avenir, sur le « voilà, ce chien, ce chiot, Merci. et comme si, comme ça, j'ai ces informations-là, est-ce qu'il va me correspondre, est-ce qu'il va nous correspondre s'il y a plusieurs personnes dans le foyer ? Et est-ce que finalement, je fais ce choix-là, de choisir ce choix-là plutôt qu'un potentiel autre ? Une fois, t'es chiot, y en a beaucoup. Une dernière chose, du coup, par rapport à ce « mon choix » , entre guillemets, du coup, ça va rejoindre ce que tu disais au début, c'est de créer la relation à partir de là où on est et non pas que à partir de projections, mais vraiment à partir de « mon chien est comme ça, mon chiot est comme ça » et c'est à partir de cette base-là, du chiot, que je vais créer une relation, que je vais apprendre à respecter mon chiot. Il faut que le choix aussi nous respecte, c'est important, le respect sera dans les deux sens, et qu'on va construire une relation qui sera solide et basée sur la confiance.

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui. C'est ça aussi qui est important de se dire, c'est que quoi qu'on fasse comme choix, de toute façon la relation se construit après. On a des éléments factuels, on a échangé avec l'éleveur, et puis après c'est de se dire, comme tu disais justement, de ne pas partir de ce dont on rêve, mais de partir de ce qu'on a à l'instant T. et petit à petit de construire au fur et à mesure. Parce que même si on est quasiment sûr que ça va se passer très bien, qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver, moi je vois plein de chiens qui sont devenus réactifs après une attaque, on ne s'y attendait pas, c'était des chiens qui faisaient des balades collectives, tout se passait très très bien. Il y a des chiens qui ont eu peur, qui ont eu peur des poubelles, parce qu'un jour il y a eu une poubelle qui est tombée, ça devient un chien qui a peur dehors, des bruits, qui devient très peureux. N'importe quel événement dans la vie peut tout changer, donc c'est vraiment de rester sur l'instant T et de se dire au mieux, j'aimerais. parce qu'on a le droit de vouloir aussi d'être dans la meilleure des situations. Mais voilà. Donc, effectivement, oui, quand on choisit, en fait, choisir un chiot en fonction des éleveurs aussi, parce que chaque éleveur choisit un petit peu la façon dont il veut fonctionner pour ses chiots. Quoi qu'il arrive, en fait, le dialogue entre les familles et l'éleveur, que la famille ait le choix ou non, en fait, au final, c'est super important.

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a toujours un choix, parce que si jamais il n'y a pas réellement le choix sur le chiot disponible, Par exemple, ça peut arriver que tous les autres chiots ont été choisis par différentes familles et il en reste un ou il en reste deux. Ce n'est pas un vrai choix. La famille a le choix de se dire, finalement, je ne vais peut-être pas aller vers cet élevage-là. Je vais voir ce qui se passe. Et peut-être que finalement, le premier élevage, là où il reste un seul ou deux chiots, peut-être que c'est effectivement celui-là, peut-être qu'effectivement c'est ce chiot-là, mais peut-être pas. Et c'est là où il ne faut pas se bloquer sur juste, ah mais c'est celui-ci et il va partir, tout ça. non On n'est pas sur la course au solde, on est sur vraiment un compagnon de vie. De trouver le bon et de prendre le temps de trouver le bon. Mais le bon qui aura forcément de très belles qualités et qui aura aussi des défauts et des défauts qui sont très énervants. Mais voilà, avec lesquels on n'est pas tout seul. Et je pense que c'est là où c'est important, pour moi, en tant qu'aideuse, c'est important d'avoir vraiment l'appui des éducateurs. canin, de toute façon ça c'est quelque chose que je mets en place maintenant, j'impose aux futures familles de contacter un éducateur canin avant de réserver un choc chez moi, mais pour moi c'est très important de savoir qu'on n'est pas tout seul et que ce pas, même s'il est difficile à faire de contacter un éduc, surtout quand il y a déjà un souci, mais ce pas là il est très important et c'est pour ça moi j'encourage à contacter avant même qu'il y ait un problème. L'éducateur il n'est pas forcément là, c'est mieux que moi, mais il n'est pas forcément là. que pour résoudre un souci. Elle est là aussi.

  • Speaker #1

    Justement, même en tant que professionnelle, on rêve de ça parce que c'est vrai qu'il y a une difficulté dans notre métier, c'est d'arriver quand ça ne va pas. Donc, on a la famille qui ne va pas bien, le chien qui n'est pas bien non plus. En fait, on se dit que plus tard, ça va être une famille qui va éviter peut-être d'être malheureuse ou stressée parce qu'il y a la famille, le noyau, là où vit le chien. Mais il y a toute la sphère sociale autour qui joue aussi un rôle. Donc, en fait, quand il y a une famille qui a un problème avec un chien, il y a le reste aussi autour qui a un problème avec ce chien-là. Et le fait de faire les choses en amont, ça fait plaisir en tant que professionnel parce qu'on est une personne de conscience pour ces personnes-là. Donc, juste faire des messages pour dire que tout va bien, c'est génial. Et puis le jour où il y a un petit souci, on le prend tout de suite en amont parce qu'on a vu les choses avant ensemble. Si on a pu rencontrer l'éleveur ensemble, ça permet d'avoir un trio, de pouvoir travailler à trois ensemble. En tant qu'éducateur, on ne connaît pas forcément toutes les races en profondeur. Donc, du coup, de pouvoir échanger avec un éleveur qui connaît la race, qui connaît ses chiots, qui les a vus naître, qui connaît les parents. ça permet d'avoir des éléments énormes pour éviter d'avoir des Ausha qui deviennent agressifs ou qui ont mordu. C'est vraiment, je pense, un des fondements qu'il faudrait avoir de nos jours pour que la suite se passe au mieux. Est-ce que dire oui, c'est forcément dire non ? Est-ce qu'on peut avoir peur de regretter et de se tromper ? Il y a aussi la pression de l'accueil du show, comment on va faire les choses et faire au mieux, parce que vraiment, des fois, on a envie de faire beaucoup, beaucoup, et il y a beaucoup de personnes qui veulent en faire trop parfois, et encore plus. ou pas, faire un petit rappel sur la relation, comment elle se construit ?

  • Speaker #0

    Le premier point qui est que dire oui à un chiot, c'est dire non aux autres. Je vois que ça marche. Avec presque chacune de mes familles, ou beaucoup, on va pas dire tout le monde parce que ce serait pas vrai, mais beaucoup me disent « Ah, j'aimerais bien tous les prendre. » Et « Ouais, si je pouvais, j'en prendrais plein. » « What ? » « Non, c'est pas possible. » c'est gentil pour nous en tant qu'advers mais on sait très bien que c'est pas possible on sait aussi que c'est pas facile de choisir moi en tout cas j'en suis bien consciente que bah oui choisir un chiot ça va être renoncer à d'autres mais c'est pas un échec c'est pas ça doit pas être fait avec regret parce que si c'est fait avec regret dans ce cas c'est peut-être qu'on s'est trompé de chiot peut-être qu'il fallait choisir l'os et renoncer au premier parce que À moins qu'il y ait la possibilité effectivement de prendre deux chiots d'un coup, mais à moins de cette possibilité-là de deux, la relation va se construire avec celui ou celle qui sera choisi. C'est ça vraiment qu'il faut voir, c'est ce qu'il faut mettre en avant et c'est là-dessus qu'il faut construire, pas sur un impossible. De toute manière, tous les chiots ne peuvent pas aller dans une certaine liste, c'est pas possible. Moi, je suis assez optimiste pour dire... que chaque chiot trouvera une famille et trouvera la bonne famille. Et c'est ce sur quoi moi je me porte garante aussi, c'est de sélectionner la bonne famille pour chacun de mes chiots et ça prendra le temps que ça prend, mais c'est mon rôle à moi. Donc je ne sais pas si ça peut être rassurant comme discours, j'avoue que je ne suis pas très forte sur le fait de rassurer les gens, je suis assez mettre les deux pieds dans le plat.

  • Speaker #1

    Mais ça peut peut-être rassurer aussi de mettre des mots là-dessus, parce que des fois ça peut être des discours un peu qu'on se fait à soi-même, on a peur d'en parler. pour parler un peu de mon histoire personnelle avec Chopper. Ça a été compliqué parce que c'était l'animal de mes rêves. Je n'ai jamais pu avoir de chien quand j'étais petite. C'était mon rêve d'avoir un chien. Je m'étais renseignée quand j'ai su que j'allais pouvoir le réserver. Je m'étais renseignée sur les chiens. Je pensais tout savoir sur l'éducation canine. Après, quand les problèmes sont arrivés, j'ai regretté en me disant « Mais non, mais en fait, comme on avait plein de chiots dans les mains, pourquoi j'ai pris lui ? » Il y en avait un autre qui était beaucoup plus calme. Et là, tu commences à faire des liens en te disant du coup, j'aurais dû voir les signes. Ne faites pas du tout. Parce que tout ce qui a rendu mon chien comme ça, alors oui, il y a peut-être une part de l'élevage et de la génétique ou que sais-je. Il y a aussi beaucoup d'événements qui se sont passés dans notre vie commune qui l'ont marqué. Parce que j'avais trop idéalisé la chose, au lieu de voir que c'était tout simplement un chien qui était très sensible et qu'il fallait que je l'accompagne beaucoup plus, en fait. Il devait se sentir plus en sécurité. Mais j'ai eu ce regret-là, donc je sais en fait que parfois... on peut regretter des choix où ça peut être compliqué de voir plein de chiens devant soi et de dire bon bah lequel parce que lui il est mignon lui il est plus timide mais du coup ça peut être un chien plus calme mais lui du coup il est plus agité donc ça fait un chien avec qui on peut jouer ou on peut faire plus d'activités on ne sait pas trop en fait quoi qu'il arrive le choix qu'on fera on l'a fait à l'instant T on ne peut pas forcément savoir si c'est le bon choix par la suite vu que c'est du vivant en fait on va le construire ce choix là c'est ça c'est pour ça que j'aime pas que les familles choisissent au moment de venir.

  • Speaker #0

    parce que pour moi, c'est trop difficile. Ce n'est même pas possible. Pour moi, il faut distinguer l'observation et ensuite la réflexion du choix qui doit être opposé. C'est comme ça que je le vois. Mais comme tu dis, avec ton propre chien, peut-être qu'effectivement, il y a eu du regret, mais pour moi, c'est important aussi d'accueillir ce regret-là, mais de ne pas rester là-dessus, de s'en servir comme tremplin.

  • Speaker #1

    de se dire bon mais voilà ok les choses sont comme ça maintenant qu'est-ce qu'on fait et qu'est-ce qu'on fait pour que ça aille mieux mais c'est sûr parce que par la suite de toute façon soit t'abandonnes soit t'avances avec et tu te fais accompagner ce qui a été mon cas tu vois mais c'est vrai que pour les personnes qui se culpabilisent aussi peut-être d'avoir cette pensée là c'est dur en fait d'avoir un chien c'est pas facile c'est dit quoi souvent on dit oui les chiens c'est pas des humains et du coup on part pas avec les emprunts mais en fait la charge mentale elle est énorme elle est là et elle est différente parce que ce ne sont peut-être pas les mêmes enjeux pour certaines personnes, mais c'est dur en fait, c'est difficile. Le choix, comme je l'avais dit, est commun.

  • Speaker #0

    Surtout quand c'est le premier chien. Une fois que moi-même, parce qu'avant d'être éleveuse, j'étais propriétaire de chien, je n'ai pas eu un parcours de vie où j'avais des chiens autour de moi, loin de là. Moi-même, je me suis posé ces mêmes questions que les familles me posent. Combien il faut qu'il mange ? Quand il doit manger ? Quand il faut qu'il dorme ? Quand je le sors ? combien de temps, est-ce qu'il faut que je le stimule tout le temps ? Et tout, c'est est-ce que, est-ce que, est-ce que, mais c'est beaucoup, c'est énorme. Donc, bien sûr qu'on peut avoir cette peur de se tromper, cette peur de regretter. Oui, cette peur, elle est là. Mais il ne faut pas qu'il n'y ait que ça comme émotion. Il ne faut pas oublier que, à la base, si on veut accueillir un chiot, c'est quand même pour vivre de belles choses. C'est pas pour après s'ajouter du poids à l'instable en charge mentale. Donc, c'est là où, pour moi, il est important de faire confiance professionnelle vers qui on se tombe. Que ce soit tant les éleveurs que, là, je pense aux refuges ou aux associations, trouver vraiment les professionnels ou les bénévoles de confiance pour se sentir... aider pour se sentir guidée si on en a besoin et accueillir cette aide-là. Des fois, il y a trop de fois, des fois il y a trop de mini-gruffes là et c'est pas bien.

  • Speaker #1

    C'est trop mignon quand tu les vois comme ça, t'as envie de les voir, t'as envie de tous les prendre, c'est très chou et voilà. Après, il y a la réalité aussi qui est là. Tu parlais avant de la pression qu'on se met pour l'accueil du CHIO. Souvent, je dis qu'en fait, le mieux, c'est d'en faire le moins, mais le mieux possible. Voilà, le chiot n'est pas là pour... Ils se contentent de peu. Le plus important, c'est la sécurité, la relation aussi qui va tisser. Le côté matériel, c'est surtout pour nous. Et je pense que parfois, on se fatigue, on se culpabilise par rapport à ça quand le chiot va arriver.

  • Speaker #0

    Oui, là où pour les familles, il faut que ça soit… Mais après, ça part d'une bonne volonté. C'est là où je trouve ça trop mignon. Où les familles, dans l'attente justement du chiot, préparent tout, mais veulent que tout soit parfait, que tout soit… Presque comme quand on accueille un enfant, finalement. Et c'est vraiment de la joie, c'est du bonheur à partager. Mais c'est vrai, à l'excès, ça peut pousser à quelque chose qui peut être angoissant. Et c'est là où il faut faire attention. Moi, ça m'est arrivé de croiser des personnes qui en faisaient trop et qui, finalement, se sont trouvées mal, soit avant que le show n'arrive, soit une fois que le show était là. parce que soit elle ne savait pas comment s'en débrouiller, soit parce qu'elle était trop stressée et le chiot finalement le sentait aussi. Il ne faut pas rester tout seul. Il faut se faire accompagner et il ne faut pas avoir honte de ça. C'est au contraire pour du bien-être, pour du bien-être humain, là je dirais par contre au début, et de fait canin, parce que sinon même on est bien, le chiot il se sentira bien aussi. Il faut savoir que c'est très difficile pour le chiot de partir. de sa fratrie, de sa mère, des autres chiens qu'il a connus, de l'élevage aussi. Alors après, ça peut être accompagné au mieux. Je fais plein de choses, surtout sur les odeurs, pour que ça se passe au mieux pour le messieur. Mais ça reste quand même difficile. Donc, ce qu'il faut vraiment, c'est que l'humain qui va accueillir le chien soit le mieux préparé possible en amont de ce qui va arriver et aussi soit le plus tranquille possible. Parce que forcément, s'il est préparé, il va pouvoir... accueillir ce qui se passe, accueillir les émotions du chiot et pouvoir le rassurer sur ce changement-là, sur ce gros changement-là. Et pour moi, c'est peut-être un peu déléguer le travail, mais rien de mieux que les éduques pour ça !

  • Speaker #1

    Avec plaisir, parce que c'est vrai que ça fait partie des fondamentaux en fait, des fondamentaux à en faire beaucoup. Il n'y a pas de soucis en fait. Et moi, ce qui me... Et c'est pas du tout dans le jugement, mais c'est quand on voit les personnes qui en font trop au point de ne pas être bien, d'être angoissées, parce qu'en pensant que le chiot va être mal, parce qu'on n'en a pas fait assez. Mais par contre, si on en fait beaucoup, alors attention, le trop, il ne faut pas non plus tomber dans l'extrême, mais d'en faire beaucoup en se disant, tiens, j'ai envie d'acheter ce jouet ou ce panier-là, parce que moi, ça me fait plaisir, et d'en avoir conscience, de se faire plaisir à soi, comme tu disais, du coup, de se faire plaisir, d'être bien avec ce qu'on fait, et donc d'être détendu quand le show arrive, mais de le faire par pression, parce que d'avoir peur que le show manque de quelque chose. Le show, il a besoin de confort, il a besoin de sécurité, de manger, de boire, de flairer. de s'occuper et voilà le reste en fait ça vient par la suite si on a oublié d'acheter le tapis ou le panier d'une certaine couleur avec après il n'y a pas de soucis mais il faut s'avoir conscience qu'on fait les choses pour se faire plaisir soi et

  • Speaker #0

    pas pour le show le show il s'en fiche un peu lui tant qu'il est en sécurité et en courant le reste la relation elle se construit au fur et à mesure c'est pas si tout n'est pas parfait le jour même d'une Merci. de l'arrivée, ce n'est pas grave. Ça se construit et toutes les familles font des erreurs, même si ce n'est pas leur premier chien. Et c'est normal. Et le plus important, c'est d'apprendre de ces erreurs et surtout d'apprendre les bonnes leçons de tout ça, d'apprendre sur le chien, de pouvoir le respecter, d'apprendre ses besoins à lui. Et ça se fait doucement, ça se fait tranquillement, sans se mettre la pression. C'est vraiment le mot qui me vient, c'est zen, tranquille. Et puis après, c'est difficile d'un autre côté de jauger le trop, parce qu'on a chacun notre sensibilité, ce qui pour moi va être… une personne en fait trop, peut-être que pour l'autre ça va être pas assez, ou peut-être que ça va être tout juste suffisant. Et c'est là où oui, je te rejoins complètement, il faut qu'en fait on soit au clair et tranquille avec nous-mêmes, à se dire, moi j'ai besoin de ça, je sais que c'est ce dont j'ai besoin, mais c'est ok sans mettre la pression.

  • Speaker #1

    Il y a ce rendu-jean, et parfois quand on n'arrive pas à prendre du recul comme ça, alors de se faire accompagner, quand je parle de se faire accompagner, c'est pas forcément des professionnels, je vends pas mon métier ici. Mais c'est peut-être de reparler à l'éleveur, parce que l'éleveur s'occupe de chaud, mais il aime l'humain aussi, puisque du coup, c'est comme en tant qu'éducateur canin, on côtoie beaucoup l'humain. Du coup, ça fait toujours plaisir quand quelqu'un vient nous voir pour poser des questions, qui a besoin d'aide, ou alors de l'entourage, mais quelqu'un de neutre, pas quelqu'un qui va donner son avis en culpabilisant, ou au contraire, c'est vraiment de se faire entourer quand il y a des doutes comme ça, et d'être vraiment complètement cool avec soi-même et de dire qu'en fait, on fait tous des erreurs, même en tant que parent. on a envie de tout faire parfaitement et on passe son temps à dire mince j'aurais pas dû faire ça comme ça donc c'est important et d'être au coeur avec le fait qu'on fera des erreurs de toute façon et c'est pas grave, enfin si on en a conscience et qu'on essaye de limiter quand même un petit peu et voilà de se faire entourer et c'est normal, c'est normal là exactement, on cherche toujours à trouver le meilleur chiot, donc comme tu disais un petit peu, donc là en fait c'est vraiment un webinaire podcast sur choisir le chiot, trouver le meilleur chiot, faut savoir, donc comme tu disais tout à l'heure, c'est que... Le choix du show, c'est le début de l'aventure. On ne peut pas être sûr de ce qu'on va vivre par la suite. Donc, en fait, pour les personnes qui pensaient que tous ces webinaires, c'était sur, tiens, problème, solution, en fait, c'est peut-être plus complexe que ce qu'on pense au départ. Il y a une phrase que beaucoup de monde déteste, et quand on pose des questions, je dis toujours, ça dépend. Ça dépend du contexte, ça dépend du chien, ça dépend de plein de choses. Donc non, on n'était pas là pour donner des recettes magiques et des solutions. C'est juste pour dire que les choses sont un peu plus complexes que ce qu'on pensait au départ, en général. Par contre, c'est une aventure pour tout le monde et ce sera toujours du... On verra, ça dépend. Mais si on se fie aux professionnels qui connaissent le show, si on arrive à être ouvert d'esprit et à faire les choses tranquillement sans se mettre trop de pression, on part avec un show qui est déjà bien dans ses pattes. qu'au niveau de l'élevage, les choses ont été bien faites et que le show est déjà épanoui à l'élevage, on part déjà avec de bonnes bases. Et le fait surtout de... Oui, l'échange entre l'éleveur et être prêt aussi à écouter quand l'éleveur ne dit pas forcément ce qu'on veut entendre. Je pense que ça, ça peut être important aussi parce que souvent, on veut choisir un peu comme un magasin et c'est humain, la consommation. Aujourd'hui, c'est un petit peu ce qui se passe avec les chiens, c'est beaucoup de consommation, on veut aller vite. Mais le fait d'écouter l'éleveur et d'être capable d'entendre les choses. ça peut éviter justement les mauvais choix.

  • Speaker #0

    Et ça va dans les deux sens.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Donc voilà, est-ce que tu voulais rajouter quelque chose d'autre ?

  • Speaker #0

    Peut-être ce que je conseille à chacune de mes familles, quand il y a le départ du show, en fait, souvent j'ai la question de qu'est-ce qu'on fait finalement ? Parce qu'il y a eu toute cette attente-là, plus ou moins longue en fonction de quand les familles m'ont contactée. Mais quand le show arrive, qu'est-ce que je fais ? Alors, une fois qu'on a... aborder les bases du manger et pipi de l'eau. Moi, ce que je leur dis, c'est prenez le temps d'abord de créer le lien avec votre show. Vous l'avez choisi. Ce n'est pas tout à fait réciproque. Donc, prenez le temps de vous faire connaître à votre show et faire en sorte que votre show vous connaisse, qu'il puisse vous faire confiance. Et la confiance, comme pour nous, entre humains, ça se mérite, ça se gagne. Ce n'est pas acquis ou né. Pareil pour un chiot, surtout que là, en plus, il est sorti de tout repère. La famille va devenir son nouveau repère, mais le devenir, ce n'est pas quelque chose qui est acquis, ce n'est pas quelque chose qui est gagné. Donc, il va falloir, oui, le mériter. C'est assez simple en général, mais il faut le savoir aussi. Et c'est d'abord on crée cette relation-là de confiance qui après va être le début d'un bon rappel, le début de balade en libre, le début de super moment de jeu, plein de choses aussi. génial et ensuite on peut mettre j'ai les fameux assis, couché, pas bougé et ensuite on peut mettre toutes les règles qui sont secondaires c'est à dire que tout ce qui va être règles de sécurité tout ça moi je dis on les met tout de suite mais tout ce qui est règles secondaires tu attends un petit peu avant de manger si on a envie que le chien attend un petit peu avant de manger tout ça c'est plus tard D'abord, C'est vraiment le lien, la confiance et ça va demander du temps. Mais pour moi, c'est primordial que les familles soient conscientes finalement de ça. Et c'est pour ça que c'est important de le rappeler, que finalement le départ depuis l'élevage, c'est le début, j'allais dire le début du commencement, mais c'est le début de l'aventure pour les familles et pour vous.

  • Speaker #1

    On peut comparer aussi l'arrivée du chiot avec tout ce qui est à mettre. en place par rapport au matériel qu'on peut avoir envie d'acheter aussi avant qu'il arrive. En fait, il faut faire le tri là-dedans. Il y a des choses qui sont essentielles ou pas. Avant, j'ai fait la grimace quand tu as parlé du assis couché. Parce que quand on m'appelle pour enseigner ça, je dis non. C'est pas pour l'éducation et la stabilité d'un chien. En tout cas, dans ce que moi, j'enseigne aux personnes que je suis et que j'accompagne. Mais c'est souvent ce qu'on va éduquer. C'est ça, et en fait on se met la pression, et moi je me souviens pareil, encore une fois, partage d'expérience. J'ai eu de chopper à la maison, la semaine même, on savait faire assis, et j'étais fière. J'ai même des vidéos des fois que je partageais sur les réseaux, où j'avais un chien qui était aux ordres, je voulais faire de l'obéissance avec lui. J'avais même pas eu la notion en me disant, en fait ton chien c'est qui ? Alors ok, l'éleveur t'en a parlé, il est mignon et tout ça, mais c'est qui en fait ton chien ? Comment il fonctionne ? Et en fait on était en focus sur tout ce qu'il fallait faire, parce que pareil, tu vois de partout, que ce soit de l'entourage ou sur internet, tu vois, plein de choses qu'il faut absolument faire avant tel et tel âge, que du coup, tu te mets une pression énorme, tu mets une pression à ton chiot et en fait, tu oublies de regarder qui il est. Et donc, le choix du chien, en fait, c'est aussi le choix de ce qu'on va faire après quand il arrive. Moi, le meilleur choix, c'est de faire moins, mais mieux, du coup, moins de matériel, moins de superficiel, mais plus de confiance, parce qu'un chien qui a une confiance, avec qui tu crées un lien, du coup, il apprend beaucoup mieux par la suite.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, on aurait tout le temps de lui apprendre. Le chien, il part sur 12 ans, 15 ans, voire plus. de vie, parce que ce qu'on lui souhaite, en plus, il y aura tout le temps pour lui apprendre toutes ces choses-là qu'ils ont faites, mais encore une fois, qu'ils ne sont pas primordiales, qu'ils ne sont pas...

  • Speaker #1

    Ils sont bien-être, en tout cas, et donc notre bien-être aussi. Si un chien n'est pas bien, c'est nous aussi qui prenons. On n'est pas obligés, le lien et le superficiel, on le met à côté. Et si on a un doute, on pose des questions. C'est important de poser des questions et aussi de se poser des questions. et de se demander qu'est-ce qui est logique ou pas. On a beau me dire qu'il faut que le chien puisse faire assis ou ne pas bouger ou coucher, est-ce que moi, dans ma logique, mon chien, dans la vie de tous les jours, pourquoi je vais lui demander ça ? Quel est l'intérêt réel, à part le fait qu'on me dise qu'il faut le faire, quel est l'intérêt derrière, dans la vie de tous les jours, de demander ça à mon chien ? Avant de dire, écoute, si tu as peur, viens, je t'observe et puis je te mets en sécurité si tu as besoin d'être en sécurité. Je te fais un câlin parce que tu as besoin de venir me faire un câlin. Tu peux dormir dans la chambre. Parce que du coup, tu viens de te séparer de ta famille. Et en fait, au lieu d'éviter l'anxiété de séparation, au lieu d'éviter l'hyperattachement, je t'accueille plutôt avec moi et on va faire ça petit à petit plus tard.

  • Speaker #0

    C'est OK. Et je suis là pour toi.

  • Speaker #1

    Donc en fait, oui, le lien est mieux. Je pense que c'est un petit résumé qui peut être bien. Et le lien se construit par la joie. Donc il n'y a pas de choix parfait. Il n'y a pas de choix parfait. Désolée. On a une solution miracle. à bientôt communication avec les professionnels à fond, je pense que... Et toi, s'il y a quelqu'un qui vient te parler, t'es contente, en fait, s'il y a quelqu'un qui vient te poser des questions, tu as tout ?

  • Speaker #0

    Les questions, souvent, les familles, ou les futures familles s'excusent de me poser des questions, mais je leur dis, mais les questions, j'adore ça !

  • Speaker #1

    Arrêtez de vous excuser !

  • Speaker #0

    Parce que je suis très bavarde, et ensuite, parce que, en fait, à travers les questions, ça me permet aussi de connaître les familles, autrement qu'à travers celles que moi, moi-même, j'aurais posées. Ça me permet de cerner les familles, ça me permet de mieux les connaître, de comprendre quels sont leurs besoins, quelles sont leurs craintes, parce que souvent, les questions, ça va être sur des points un peu sensibles. Et ça me permet aussi de savoir comment, parce que je peux les accompagner. Des questions, genre, de tous les jours.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Il ne faut pas avoir peur de poser. Il n'y a pas de mauvaises questions. En tant qu'éduquant, les questions qu'on me pose, il faut en poser, en fait. Il n'y a pas de mauvaises questions. Les réponses sont offres, mais par contre, les questions, il faut en poser plein, c'est important. C'est ça. et terre On arrive à la fin du coup de ce super échange. C'est super intéressant. Mais déjà, à chaque fois qu'on se parle, on fait les petites lettres. Il y a tellement de sujets dans ce monde-là. Et c'est super en tant que deux professionnels du charme, éleveuse et éduc, il y a tellement de choses à partager qui sont intéressantes. Et voilà, j'aimerais bien aborder une prochaine fois avec toi tout le travail que tu fais en tant qu'éleveuse dans les quiz.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Voilà, donc ça sera peut-être le sujet d'un prochain épisode. Merci beaucoup Sarah. En tout cas, c'est un super moment. Alors, en lien sous cet épisode, vous allez retrouver le lien pour télécharger le PDF de ce webinaire qui a été enregistré en direct. On a eu un petit bug pendant l'enregistrement où les personnes n'ont pas pu poser leurs questions dans le chat. Du coup, n'hésitez pas à nous contacter, à contacter Sarah. De toute façon, je vais mettre les infos pour pouvoir te contacter pareil dans la description de l'épisode. N'hésitez pas à poser des questions, de venir discuter avec nous, c'est un grand plaisir. En tout cas, j'espère qu'on a fait le tour. Il y a tellement de choses à dire qu'autrefois, on n'aurait pas pu tout dire. Ce n'est pas possible. Voilà. Merci à toi. Et puis, on vous souhaite une bonne soirée, un bon après-midi, une bonne journée. Et à bientôt. Oui,

  • Speaker #0

    à bientôt.

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a aidé ou inspiré, n'oubliez pas de vous abonner, de laisser un avis et de le partager autour de vous. Votre soutien me permet d'aider encore plus de familles. A bientôt !

Description

Avec Sarah, éleveuse, on vous guide dans ce moment clé : comment choisir un chiot sans se laisser piéger par les apparences ou ses propres projections ?
Vous découvrirez pourquoi le vrai lien se crée après le choix, comment accueillir vos doutes, et pourquoi il n’existe pas de chiot "parfait", mais une relation à construire.

Un épisode pour vous aider à faire un choix plus serein, plus juste et plus humain.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Entre Pâtes et Petits Pâtes, qui est dédié à la cohabitation entre votre chien et votre famille. Vous êtes parent et vous partagez votre quotidien avec un chien, vous posez des questions sur ses comportements, les interactions avec vos enfants, ou encore la manière de prévenir les tensions et les accidents, et bien vous êtes au bon endroit.

  • Speaker #1

    Je suis Marion,

  • Speaker #0

    éducatrice et comportementaliste canon, spécialisée dans les familles avec enfants. Je suis également maman d'une petite fille, et nous vivons avec Chopper, un chien sensible avec qui ça n'a pas toujours été facile. A travers ce podcast, je vous partage des conseils pratiques, des clés de compréhension sur la communication canine et des solutions pour un quotidien serein. Chaque épisode aborde des thématiques concrètes. Parce que chaque famille est unique, Entre pattes et petits pas nous aide à construire une cohabitation harmonieuse basée sur le respect et la bienveillance. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bienvenue au spectateur ! Pour ce webinaire sur comment choisir son chiot, Sarah, je te laisse te présenter déjà dans un premier temps.

  • Speaker #2

    Merci Marion. Je suis Sarah, je suis éleveuse de l'évrier ouipette, une reste qui n'est pas forcément très connue. Je suis éleveuse éthique et familiale et ça fait 7 ans maintenant que j'ai chaque année une portée d'ouipette. J'ai fait le choix d'en faire qu'une seule pour pouvoir permettre un travail de qualité plutôt que de quantité.

  • Speaker #1

    Super. Parfait. Et tu es située où ?

  • Speaker #2

    Je suis à Toulouse. Peut-être que c'est ça.

  • Speaker #1

    Au soleil. Oui,

  • Speaker #2

    trop de soleil maintenant.

  • Speaker #1

    Alors moi, je vais me présenter aussi à mon tour. Je suis Marion, je suis comportementaliste et éducatrice canin en Alsace, dans le Barin du côté d'Aubernay pour ceux qui connaissent. Je suis installée depuis 2023. Pendant deux ans, j'ai été spécialisée chez agressifs, sensibles, réactifs. Et donc là, depuis 2025, je suis spécialisée dans la prévention morsure et la cohabitation de chiens-enfants. morsure et accident parce qu'il n'y a pas que la morsure non plus. Et voilà, donc avec des méthodes, alors je n'aime pas trop le mot méthode, mais avec beaucoup d'éthique et de respect du bien-être des humains et des chiens, toujours avec bienveillance et puis d'essayer d'accompagner tout ce petit monde à travers des conférences et des accompagnements individuels. Donc aujourd'hui, un sujet super important qu'on va aborder ensemble, c'est le choix du chiot. Tout simplement, donc Sarah qui va pouvoir nous partager plein plein de choses dues à son métier d'éleveuse. Et voilà, donc c'est important de pouvoir avoir des points de vue qui se partagent entre nous. On a des professionnels, on a une même passion en fait que le chien et l'humain aussi, parce que du coup, je pense que c'était le lieu aussi pour pouvoir côtoyer des humains et répondre aussi à leurs besoins, à leurs envies, à les chiens que tu accompagnes depuis qu'ils sont nés. Et voilà, si tu as quelque chose à ajouter par rapport au fait qu'on travaille ensemble en tant que comportementaliste et éleveur, quelle est l'importance de tout ça ?

  • Speaker #2

    Pour moi, c'est... Éducateurs canins ou comportementalistes, pour moi, c'est vraiment des alliés à l'élevage parce que là où nous, éleveurs, on va commencer le travail, puisque c'est chez nous que naissent les chiens de race, dès le début, l'éducateur peut être présent, peut être présent auprès des familles, peut être présent même auprès des éleveurs pour aider à choisir les chiots, aider les familles dans leur choix, aider aussi les éleveurs dans le choix des familles, finalement dans la sélection des familles. moi C'est très important de sélectionner aussi les familles. Toutes les familles ne vont pas forcément avoir un chiot, on n'est pas en train d'acheter des peluches. Et pour moi, c'est vraiment deux activités qui ont tout intérêt à travailler ensemble pour le bien-être de l'animal, mais aussi effectivement pour le bien-être aussi des familles. Comme tu l'as dit, dans la bienveillance et le respect de chacun.

  • Speaker #1

    Les métiers importants sont très complémentaires. Et quand on arrive à travailler ensemble et à partager plein de choses en commun. C'est super intéressant et important aussi pour tout le monde. Alors, avant le propos, on va faire une introduction au fait que choisir un chiot, c'est aussi l'histoire d'une vie parce qu'un chiot, on ne l'a pas pour un an, dans la plupart des cas, dans la majorité des cas. Est-ce que toi, tu peux parler un petit peu de tout ça, l'importance d'avoir cette notion du temps qu'on va passer avec le chiot aussi et de se dire que là, tout de suite, c'est l'envie d'avoir un chiot, d'avoir un chien. On se projette beaucoup. mais de prendre conscience que c'est vraiment une vie d'un animal, d'un être vivant. On va partager avec lui.

  • Speaker #2

    Je vais commencer par quelque chose qui est assez triste, mais qui est vraiment d'actualité, c'est qu'on est en été. Et en été, je pense que chaque année, on le voit autant sur Internet qu'à la télé, à la radio, la France a un record assez triste, celui des abandons. Et les abandons de chiens, notamment. Je pense qu'il y a une grande partie qui est due à ça, au fait qu'on est... qu'il y a beaucoup de familles qui ne se rendent pas compte que vivre avec un chien, on est là pour des années, des années de relations avec un animal. Et quand on prend un chiot, quand on accueille un chiot chez soi, c'est un engagement qu'on prend, un engagement sur du long terme. Et ça, c'est à nous, professionnels du monde animalier, de parler de ça, de dire que ça va être sur ce long terme, qu'il va y avoir de très beaux moments, mais aussi des moments très difficiles, et surtout d'avertir. De ces moments difficiles, d'avertir de tout ce qu'il va y avoir, autant au niveau du budget, autant au niveau des attentes des familles qui vont peut-être être des réussites, mais peut-être il y aura aussi des déceptions. Mais de dire que quand il y a ces moments-là qui sont un peu plus difficiles, les gens ne sont pas seuls et ils peuvent être aidés. et l'aider par des professionnels compétents ?

  • Speaker #1

    Tu as tout dit par rapport à ça. C'est vrai que souvent, on pense à avoir de l'aide après, quand les problèmes sont installés. Je pense qu'on a un gros travail en tant que professionnel à faire dans la sensibilisation. En fait, qu'un professionnel, on peut l'appeler avant, quand tout va bien, ne serait-ce que faire un rendez-vous pour pouvoir, après avoir une personne sur laquelle on peut compter, que ce soit l'éleveur, parce que je connais beaucoup de personnes qui, au moment de doute quant à l'adolescence, par exemple, du chien, n'osent pas se retourner vers l'éleveur, justement. et demander conseil, alors que l'éleveur, là, justement, c'est des choses qu'il a vu naître. Et du coup, ça a l'importance de pouvoir se référer à cette personne-là, mais aussi à des professionnels qui vont aussi expliquer pourquoi ce comportement-là, après, par rapport à l'adolescence et tout ça. Donc, je pense qu'il y a un gros rôle à jouer là-dedans, dans la prévention, d'appeler des professionnels et surtout de compter sur ces pros avant d'avoir des problèmes. Ça contient aussi au courant les éleveurs à travers des groupes. Il y en a pas mal qui font des groupes de discussion aussi. Donc, c'est un travail d'équipe Merci. avec tous les acteurs, qui peut tout changer en fait, dans les moments de doute.

  • Speaker #2

    C'est ça. Et aujourd'hui, moi, ce que j'aimerais qu'on fasse tous les deux, c'est d'offrir une espèce de réflexion, pas forcément de donner des réponses toutes faites, clés en main et tout. Bien sûr que si on peut donner des réponses à certaines questions, on le fera. Mais voilà, d'ouvrir la réflexion aux personnes qui souhaitent acquérir un CHIO, ou alors si les personnes ont des connaissances d'autres qui souhaitent, se mettre dans cette très belle aventure, de donner cet espace de réflexion sans jugement, en toute bienveillance, de tout ce que ça peut être.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a plein de choses où on n'a pas notion, parfois on a des idées reçues, et ça on le verra tout à l'heure, et en fait on pense que tout ça c'est binaire, sauf que là on parle d'humains et de chiens, qui ne sont pas du tout les mêmes espèces. D'un côté on est très proches, d'un côté on est très éloignés, parce qu'on est des espèces complexes, avec des émotions et des comportements différents. Et c'est important d'avoir cette notion, on travaille avec du vivant, du coup on ne peut pas à l'avance prédire plein de choses. On a des envies, on a des rêves, mais toutes les choses dont on rêve ne vont pas forcément se réaliser. Et on ne peut pas être sûr non plus de nos choix, et ça on va le voir tout à l'heure. Alors justement, cette partie qu'on va démarrer maintenant, c'est sur le fait de croire qu'on sait tout, qu'on va choisir le bon show. Donc là on va justement parler des préjugés qu'on a par rapport à ça, qu'on entend régulièrement. Alors il y en a des tonnes. et du coup, Sarah, tu as sélectionné les plus courants, ceux que tu rencontres le plus, je pense, dans ton métier.

  • Speaker #2

    Oui, la première, ça a été que forcément, le chiot le plus calme serait le plus facile à vivre sur une fois adulte et toutes les années à vivre. Là où je dis attention, ce n'est pas forcément vrai. On peut avoir effectivement des chiots qui sont d'un environnement très doux, très calme et où effectivement, on va être sur un début de vie assez simple. On dira si jamais il est bien entouré, bien encadré. Mais quand les personnes sont en visite, les chiots, eux, ils sont vivants, donc ils peuvent être juste calmes parce qu'ils sont fatigués. Et ce n'est pas une heure ou deux de visite en élevage qui vont forcément montrer le tempérament. Donc attention, tout ce qu'on voit ne va pas forcément être réalité. C'est pour ça qu'il faut qu'il y ait une vraie discussion, un véritable échange avec l'éleveur. l'éleveur qui doit faire attention à ses chiots et faire attention où est-ce qu'ils vont ensuite aller. La seconde idée reçue, c'était que le plus avenant serait le plus sociable. Alors quand je dis plus avenant, c'est le chiot qui va venir interagir avec soit les autres chiens, soit avec les personnes qui viennent en visite. Mais l'avenir du chien ne se fait pas qu'à l'élevage, même si on apporte une grande pierre à l'édifice, l'avenir du chien va se faire... tout au long de sa vie, va se construire tout au long de sa vie en fonction de ce qu'il va vivre, de comment est-ce qu'il va accueillir les nouveautés qui seraient amenées à vivre, les rencontres. Donc voilà, il n'y a pas que ce qui se passe à l'élevage, il y a aussi tout ce que la future famille fera à ce niveau-là. Et enfin, bon là je ne vais pas me faire d'amitié sur ce coup, la dernière grosse idée reçue, c'est le premier chiot qui vient, c'est celui qui m'a choisi. Je pense que je vais en décevoir beaucoup. je n'y crois absolument pas encore une fois on est sur des chiots qui sont vivants donc qui ont vécu toute leur journée au moment de la visite et qui le chiot le chiot A mettons sera en train de dormir quand le chiot B sera en train d'interagir avec la famille peut-être qu'une heure après ou une heure avant ça aurait été l'inverse d'une part mais surtout d'autre part les chiots ils sont pas ils ont pas l'état d'esprit de se dire qu'ils vont quitter la portée qu'ils vont vivre avec l'humain Pour eux, ils vivent leur vie de chiot, tout simplement. Ils n'ont aucune idée du fait qu'ils vont partir. Par contre, nous, humains, oui. Nous, quand on va pour acquérir un chiot, on a cette intention-là. Autant nous, humains, on peut être dans cet état d'esprit de foi, mais le chiot ne l'est pas. Lui, il va être dans l'état d'esprit. Il va accepter ou non l'interaction, il va être acteur ou non de cette interaction-là, mais il ne va pas être dans l'état d'esprit de « je veux choisir ma famille pour la vie » . Pour lui, sa famille pour la vie, c'est l'élevage, c'est sa famille canine surtout, et pas autre chose. Est-ce que toi, tu as tes avis sur ces choses-là, ou même d'autres idées reçues que tu reçois ?

  • Speaker #1

    Ça c'est la plupart du temps, c'est ce que j'entends beaucoup dans les familles que j'accompagne. Et surtout quand on a un chien qui devient réactif ou qui présente des problèmes de comportement. Enfin des problèmes de comportement, dans la plupart des cas c'est des comportements gênants. C'est lui mais je ne comprends pas parce qu'il m'a choisi, est-ce qu'aujourd'hui il n'est pas bien, il nous en veut. Il y a plein d'interrogations par rapport à ça. Pour ça on est totalement d'accord sur le fait qu'un chien ne choisit pas, c'est ce qu'il aimerait bien. Parce que du coup ça embellit aussi la chose. il y a des personnes Pour qui aussi, ça peut être culpabilisant de prendre un chien et de le ramener à la maison, de l'enlever à sa famille. Donc, de se dire que le chien nous a choisis, ça permet aussi de déculpabiliser d'une certaine façon certaines personnes. Et voilà, le chiot, en fait, tout simplement, il est curieux, comme tous les chiens. Mais alors, quand on a des chiots, c'est fois sans. Et c'est vrai qu'il peut y avoir des odeurs à ce moment-là sur nous aussi. Comme tu disais, par rapport au moment de la journée, ça peut être des chiens qui vont d'habitude être plus avenants. Mais en fait, ceux-là, à ce moment-là, ils dorment. Du coup, les autres, ils aiment à nous. il y a tellement de facteurs encore une fois qui ont on se rend compte qu'on ne peut pas définir ça comme un choix de la part du show parce que de toute façon, il n'a même pas la notion de se projeter comme ça en disant, ça c'est humain de pouvoir se projeter, de dire du coup je vais faire ça et du coup le chien va vivre avec moi toute sa vie. Et comme tu le disais très bien, pour le show, en fait, à l'instant présent, il est avec ses frères et sœurs et avec sa maman et ses humains qui sont éleveurs. Et en fait, pour lui, c'est ça sa vie. Il ne sait pas que ses humains qui viennent le voir vont partir avec un jour. Donc c'est vrai que c'est important d'en parler. Alors c'est vrai que... On a peur de se faire des ennemis quand on parle de ça, mais c'est important, je pense que c'est notre rôle aussi d'en parler, de casser un petit peu tous ces mythes, ces croyances ou ces préjugés, parce que ça permet aussi aux personnes de faire des choix en connaissance de cause, de savoir pourquoi on a choisi un chien et que ce n'est pas lui qui nous a choisis. Ça remet aussi la responsabilité aux humains, aux adultes, aux chiens. Et puis le chien qui nous a choisis, il a changé de comportement, il nous en veut. On a notre rôle à jouer là-dedans qui est clairement principal.

  • Speaker #2

    Et là où j'ajouterais qu'il faut faire attention aussi à nos propres projections qu'on peut faire sur le chiot qu'on choisira. Parce que voilà, nos envies, notre passé, nos blessures, tout ça, ça va influencer. Et c'est normal, ça va influencer inconsciemment le choix qu'on aura du chiot. Mais le chiot, il n'a pas apporté tout ça. Donc c'est là où il faut aussi... travailler sur soi un petit peu. C'est aussi le rôle de l'éleveur, de l'éducateur s'il y a un éducateur au moment du choix du show. Voilà, de savoir faire un peu la part des choses entre les émotions humaines, les projections humaines et le côté objectif en fait de ce choix-là. Et de dire attention, peut-être que ce qui est projeté comme étant une super vie, une super harmonie avec son futur chien, oui, c'est ce que tout le monde souhaite. Mais dans ce cas, peut-être qu'il vaudrait mieux choisir ce show-là parce qu'il conviendrait mieux plutôt qu'un autre, ou alors de remettre un peu de réalité et de dire attention, tout ce qui est projeté ne sera pas forcément faisable, ne sera pas forcément réel, parce qu'encore une fois, on est avec un être vivant, un être vivant qui a ses propres émotions, qui a son propre ressenti, et qui n'est pas un cahier des charges.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça, et puis c'est vrai que souvent aussi on accompagne un peu, enfin c'est un peu le même parcours que le deuil. quand on a des personnes qui se retrouvent face à des chiens après qui ne sont pas du tout comme ce à quoi ils s'attendaient. Je l'ai vécu personnellement aussi avec mon chien. Ça a été très compliqué de réussir à comprendre que c'est un individu à part entière. Et là-dedans, pour encore une fois faire de la prévention, c'est que pour éviter de perdre la projection, parce qu'on en fait de toute façon, on est humain, on a besoin de ça pour pouvoir... En fait, il y a toujours des raisons pour lesquelles on accueille un chien chez nous, que ce soit par un élevage ou par un refuge. Il y a toujours une raison qui est derrière. elle n'a pas à être validée ou non, en fait, c'est propre à chacun, à son histoire en tant que personne, en tant que famille. Et du coup, pareil, se faire accompagner, en parler à l'éleveur ou au professionnel en éducation canine, ça permet de remettre les choses à plat et de prendre du recul et de dire « Ok, moi, c'est ce que j'aimerais, c'est ce dont je rêve, mais si ça ne se passe pas comme je veux, parce que ça se passe rarement comme on veut, du coup, comment je vais faire ? Comment je vais agir ? Quelle va être ma façon de penser ? » Et du coup, on met aussi moins de pression sur le chien qu'on va adopter, on va être peut-être plus ouvert aussi à ce qu'on veut. à ce qu'un professionnel va pouvoir... nous donner comme information pour nous guider. En fait, elles sont tout le temps là, les projections. Après, ça dépend aussi au cas par cas.

  • Speaker #2

    Bien sûr, bien sûr. Voilà, se demander qu'est-ce qu'on attend soi-même du chiot, en fait, du chiot qu'on aimerait choisir, qu'est-ce qu'on attend de ce chiot dans sa vie. Et accueillir cette réponse, quelle qu'elle soit, mais l'accueillir avec bienveillance et être au clair avec ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Et après, une fois qu'on sait qu'on est au clair, on peut voir ce qui va être possible ou pas déjà au départ par rapport à la race, je pense. Déjà, le mode de vie, est-ce que c'est OK pour avoir un chat par rapport à la race ? Une fois qu'on est face à l'éleveur, il y a déjà un début de piste par rapport au tempérament du chiot. Ensuite, en fonction de comment il a vécu la chose, de comment il vit avec sa famille qui l'a accueilli, il y a encore des choses qui vont changer. Est-ce qu'on est capable de mettre nos rêves un peu de côté, d'accepter le chien comme il est et d'accepter ce qu'il devient ? C'est ça. Ok, super. Là, c'est une partie assez importante sur tout ce qui est façon de penser aussi avant de faire son choix, tout simplement d'être conscient de pas mal de choses. Maintenant, on va parler un petit peu de l'instant présent, on va voir le show. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu comment ça se passe ? Qu'est-ce qui se passe au niveau de la première visite ?

  • Speaker #2

    Alors moi, la première visite, c'est un moment que j'adore en tant qu'éleveuse. Chez moi, elle ne correspond pas au moment du choix. Le choix à mon élevage se fait assez tard, quand les chiots ont plus que 7 semaines en fait. J'insiste auprès des familles que le moment de la visite, qu'elle soit réelle ou même virtuelle, via les visios, quand les personnes ne peuvent pas se déplacer ou quand ce n'était pas possible, ça va vraiment être le moment d'observation, d'observer les chiots pour de vrai, pour ce qu'ils sont, sans oublier encore une fois qu'on n'est pas sur une passation de test, on est vraiment sur une capture de temps dans la vie du chiot. Ce qu'on peut voir, ce que les familles peuvent voir lors de la rencontre avec les chiots, parce que pour nous, c'est toute la portée, c'est quel chiot peut être curieux, quel chiot peut, au contraire, être un peu plus prudent, quels sont les chiots qui adorent être caressés, est-ce qu'il y a des chiots qui montent très facilement en émotion, ça, ça se voit quand ils les aboient, généralement, quand ils sont en pleine excitation, en plein jeu. Est-ce qu'ils arrivent à vite récupérer ? Est-ce qu'ils arrivent à vite se calmer ? Donc ça, ça peut être vraiment plein de choses qu'on peut voir à l'instant T au moment de la visite et qui peuvent aider Ausha. Mais encore une fois, ce n'est qu'un moment parmi toute leur vie. Donc ça, je vais le répéter beaucoup tout au long. Mais l'échange avec l'éleveur qui, lui, est constamment avec ses chaux, il est primordial. parce qu'il va pouvoir affirmer ou non de savoir si... si tel trait de caractère, si tel tempérament est récurrent chez le chiot, ou si au contraire, c'était juste à cet instant-là. Bien sûr, il ne faut pas oublier l'importance de l'état émotionnel du chiot à ce moment-là, parce que le chiot, au moment où il y a la visite des familles, il peut être fatigué, il peut être en plein jeu. Donc le moment de jeu, c'est un moment certes très sympa, mais un chiot, ce n'est pas non plus un animal qui joue tout le temps. Donc ça ne va pas être révélateur de son tempérament sur le long terme. Donc vraiment, faire attention à ne pas tirer de conclusions trop hâtives, encore une fois, sur ce qu'on peut voir. Finalement, l'élément trop nouveau, ça va être d'observer, mais de ne pas juger sur ce qui se passe. Vraiment de se souvenir qu'on est là en tant qu'observateur, pour ensuite faciliter le choix de notre compagnon de vie, et d'apprendre finalement, grâce à cette visite, à le connaître. Et puis, il y a aussi cette particularité que la visite, finalement, de personnes qui sont inconnues, du chiot peuvent influencer, peuvent modifier le comportement du chiot. On a des chiots qui peuvent être tout à coup très réservés parce qu'ils ne connaissent pas ces nouvelles personnes. Tout à l'heure, tu parlais d'odeurs et c'est très important pour les chiots. Il y a des odeurs qui peuvent être vraiment super pour eux et qui forcément vont influencer l'interaction, vont faire que le chiot va vouloir interagir. Et à contrario, peut-être que des odeurs très fortes, des bruits très forts vont déranger les chiots. parce que juste ils ne sont pas habitués, parce que juste ce n'est pas ce à quoi l'éleveur les a habitués. Il y a plein de critères comme ça à prendre en compte. Est-ce que tu me permets de parler d'anecdotes concrètes que j'ai eues en tant qu'éleveuse à ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir, vas-y.

  • Speaker #2

    Alors, je vais parler de ma première portée et de ma dernière portée. Ma toute première portée, j'avais un chiot qui s'était montré assez réservé. Une des personnes de la famille, donc ce n'est pas la propriétaire, a eu une crainte en disant que ce chiot-là risquait d'être soumis. Ce n'est pas du tout un vocabulaire que j'utilise dans l'élevage, mais j'ai compris l'idée derrière. Ce n'était pas du tout malveillant, c'était dans le sens qu'il n'allait pas avoir un fort tempérament. Et je lui ai dit, non, non, non, ne vous inquiétez pas, c'est juste qu'il ne vous connaît pas. Mais habituellement, ce chien n'est pas comme ça. Donc, on a pu discuter, je leur ai montré, j'ai montré des vidéos, et leur choix s'est porté sur ce chiot-là. Et il s'est avéré qu'effectivement, c'est un chien qui, comme je l'avais dit, a vécu plein de choses, s'est habituée à plein de nouveautés. C'est presque un chien tout terrain maintenant. Il voyage, il a des interactions avec plein d'autres chiens. C'est tout sauf l'idée de ce que cette personne a eu. d'un chien qui aurait pu être soumis, un chien qui aurait pu être réservé ou avec un tempérament peu... Ça, c'est sur ma première portée. Sur ma dernière portée, j'ai eu une personne qui est venue voir les chiots. Donc moi, il faut savoir qu'avant de voir les chiots, les personnes qui sont candidates pour avoir un chiot chez moi remplissent tout un questionnaire. Ensuite, on a un entretien téléphonique et à l'issue du questionnaire et de cet entretien-là, Si je sens qu'effectivement la personne correspond au tempérament du chiot et à ses besoins, j'accueille la personne pour une visite. Parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est sur un élevage familial, donc c'est chez moi que ça se passe. Déjà pour ça et aussi parce que je sélectionne vraiment très rigoureusement les futures familles de mes chiots. Et donc la personne vient et elle a un chiot en tête. Simplement quand elle est venue pour voir ce chiot, il faut savoir que que je n'avais pas été présente moi-même chez moi la matinée. Donc, les chiots étaient restés dans la pièce que moi j'appelle la nursery. Et quand elle est venue l'après-midi, je venais juste de sortir les chiots juste avant, dans le jardin, pour que les chiots puissent se dérouler. Parce que j'aime bien quand les familles peuvent voir les chiots en extérieur. Et en l'occurrence, le chiot qu'elle était venue voir, ne s'est pas du tout intéressé à cette personne. Et quand je dis pas du tout, c'est vraiment pas du tout. elle pouvait interpeller elle pouvait sortir des jouets essayer d'avoir un comportement qui pouvait être intriguant au niveau du show le show il s'en chiait un peu il était plus intéressé à interagir avec l'environnement à regarder dans l'herbe, à sentir les odeurs plutôt que la personne donc je lui ai dit, d'habitude c'est pas le comportement qu'il a là je pense que c'est vraiment parce qu'il a passé ce temps là à la nurserie et qu'il avait besoin de sortir, mais normalement ça se passe pas comme ça Merci. Cette personne est repartie, elle m'a dit « bon ben voilà, il n'y a pas le coup de foudre » , chose que je peux très bien entendre. Mais elle m'a dit « je vous recontacterai quand même plus tard » . Et effectivement, elle m'a recontactée. Plusieurs jours après, elle m'a proposé quelque chose que j'ai trouvé extra, à savoir une balade juste entre elle, moi et le chiot. Donc on est partis se balader. Et là, elle a pu le découvrir vraiment comme moi je le connaissais. Parce que dans cette balade-là, il a pu montrer tout son comportement, montrer qu'il porte intérêt aux humains. qui est le comment moi je le connais ce chiot-là, montrer qu'il s'est marché en laisse, montrer que l'environnement, oui, il aime bien, regarder ce qui se passe, vraiment voir quasiment toutes ses facettes. Et c'est avec cette balade-là que cette personne a pu dire, oui, finalement, je choisis ce chiot. Mais sans ça, je pense que si elle n'avait pas laissé cette chance-là, je ne pense pas qu'elle l'aurait pris. Et là, il est chez elle et elle en est très contente.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est vrai que ce qu'on oublie souvent de dire, c'est que Comme tu disais tout à l'heure, c'est que le chien, en fait, il est dans l'instant présent, il n'a pas notion qu'il va partir. Donc, c'est nous qui nous faisons une histoire en tête. On cherche cet attachement-là avec le chien qu'on va voir. Mais en fait, l'attachement, ça se construit dans le temps. Copy Blues, par exemple, où il y a des personnes qui, pareil, ça casse. En fait, le rêve qu'on avait d'avoir un chiot, c'est trop mignon, mais c'est fatigant. Il y a des personnes qui ont eu le coup de foudre et finalement, en fait, le perdent en cours de route parce que c'est plus compliqué que ça en avait l'air, en fait, dans ce qu'on se faisait en tête. comme image et parfois du coup on doute et on fait pas certains choix qui pourraient être faits finalement parce qu'on n'a pas eu le coup de coeur alors qu'en fait on pourrait justement du fait de pas avoir ce coup de coeur de pas avoir cette projection totalement parfaite c'est à dire du coup je prends plus de temps pour construire cette relation là avec le show et c'est vrai que ça on le retrouve souvent aussi le coup de foudre le truc qui match en fait avec le show alors on dit pas que ça arrive pas parce que c'est vrai qu'il y a toutes ces histoires de sentiments de de connexion en fait entre les émotions chien-humain. Mais c'est vrai que sur un show qu'on ne connaît pas, on a tendance à vouloir ce petit regard de « c'est toi que je veux » .

  • Speaker #2

    Même en tant qu'humain, on est merveillé devant ces petites pattes-là, ces petits trucs-là trop soupinettes. Donc oui, bien sûr qu'on veut, qu'on souhaite ce lien-là. Et je le souhaite aussi pour toutes mes futures familles et toutes mes familles-là. Mais effectivement, Il ne faut pas oublier que c'est juste un moment, juste un moment capturé sur un début de vie.

  • Speaker #1

    et le contexte est différent, tout est différent en fonction de, comme tu le disais là, entre la visite et il n'y a pas eu de sortie juste avant, et ensuite la balade, tout a changé. Donc ça montre sur ce cas-là que souvent c'est une histoire de contexte, d'instant présent, et il ne faut pas se fier qu'à ça. Petite question, la visite du coup, comme toi tu fais tout ce qui est adoption, le choix du show un peu plus tard que les 7 semaines, la visite elle se passe à quel moment chez toi ?

  • Speaker #2

    Alors il y a plusieurs visites en fait, parce que je suis très transparente sur mon activité. Dans l'idéal, j'aime quand les personnes me contactent avant qu'on ait démarré l'aventure de la portée, pour que les personnes puissent rencontrer au moins la maman. Et après, la première visite vraiment pour observer les chiots, c'est à un mois. Et ensuite, ça va être au moment du choix des chiots. Donc, soit les personnes ont une disponibilité et moi aussi. Avant, donc là dans ce cas, je veux bien intercaler à un mois et demi, donc c'était un petit peu avant le choix. mais sinon ça va être entre 7 et 8 semaines, donc vers les deux mois, parce que moi, je ne pars pas avant 10 semaines. Et après, une fois que les chiots sont vaccinés, je permets aussi une autre visite, donc là, qui va être juste avant les premiers départs. En général, j'aime bien faire une balade avec les familles qui n'habitent pas trop loin de chez moi, une balade collective, où je prends les chiots, les familles qui sont là. En général, je n'ai pas des familles qui sont personnes seules, donc le fait qu'il y ait plusieurs personnes, ça me permet de prendre plusieurs chiots aussi. On fait une balade collective. minimum trois visites. Quand j'ai plus de demandes, c'est possible d'en faire plus, mais ça va être en fonction de mes disponibilités, bien sûr.

  • Speaker #1

    Super, merci comme ça. Pour les personnes qui nous écoutent, ça vous dit un petit peu comment tu fonctionnes ? Ce processus, souvent on confond aussi le tempérament et les comportements que le chien va pouvoir avoir. Et en fait, c'est deux choses différentes et il ne faut pas se fier non plus à ce qu'on voit tout de suite en disant « tiens, il va être comme ça dans le futur » . Ça dépend, comme tu le disais, des expériences qu'il va vivre aussi. Sachant que dans une même portée, même si on dit qu'il y a de la génétique là-dedans, dans une même portée, tu vas avoir des choses qui vont être très différentes. Donc déjà, tu as ça. Et puis ensuite, tu as aussi tout ce qui est parcours de vie commune avec sa famille. Comment l'éducation a été faite ? Quelles relations vont tisser les humains avec leurs chiens ? Et du coup, tout ça va mener à des comportements et à une façon de fonctionner au quotidien. Le tempérament ne fait pas tout.

  • Speaker #2

    C'est ça. Dans une même portée, moi, ce que je vois, c'est des comportements. au quotidien qui effectivement vont peut-être être similaires mais les tempéraments pas tant que ça. On peut avoir aussi des chiots qui gèrent leurs émotions très différemment et ça c'est vraiment mon dada de voir l'éveil des chiots, c'est vraiment la partie que j'adore et ce dans quoi d'ailleurs je me suis spécialisée. Au fur et à mesure qu'ils grandissent on voit qu'il y a des chiots qui ont besoin de plus de temps que d'autres pour appréhender leur environnement. Il y en a qui vont avoir plus de difficultés avec tout ce qui va être un peu grand bruit, gestes brusques. Pas gestes méchants, mais gestes brusques, par exemple, un porte qui claque ou simplement un enfant qui va jouer à côté. Et il y en a qui vont se retrouver tout à fait bien, très très bien, même s'il y a l'aspirateur qui est placé juste à côté d'eux. et toutes ces petites choses font que chaque show, même si comme tu disais ils ont la même génétique, plus ou moins, parce qu'il y a quand même en génétique, il y a des différences, mais on va dire qu'ils ont la même base, chacun est différent et c'est là que le choix est très important et qui va bien au-delà d'une photo qu'on aurait pu voir sur Internet. Bien, bien, bien au-delà qu'un simple physique, même si je ne nie pas le fait que le physique ait son importance, parce que c'est pas cool d'ouvrir la porte de chez soi et de voir un chien qui nous révulse au premier regard. Ça, c'est pas ce qu'on souhaite. Mais voilà, le choix du chiot pour revenir sur le thème de ce webinaire, il va bien au-delà que justement ce physique. Super,

  • Speaker #1

    merci beaucoup pour toute cette précision. Et donc, en fonction des élevages, des différents fonctionnements sur le choix du chien, du chiot, là on va vraiment parler du choix, qui fait le choix du chiot. On va parler de choisir sur photo, malheureusement uniquement sur photo, donc ça c'est un autre débat. Qu'est-ce que tu peux nous dire sur le choix du show ? Est-ce que c'est l'éleveur qui choisit ? Est-ce que c'est la famille ? Et comment ça se passe tout ça ?

  • Speaker #2

    Ça va être un peu compliqué pour moi de parler de comment ça se passe chez les autres. Il y a des éleveurs qui ne laissent tout simplement pas le choix.

  • Speaker #0

    aux familles, ça existe, et qui vont attribuer tel chiot de la portée à telle famille. Les renseignements que j'ai pris sur ce mode, sur cette façon de faire, c'est que comme avantage, en général, l'éleveur a une connaissance fine de ses chiots et des futures familles. Il va interroger les futures familles sur leur mode de vie, sur leurs souhaits, sur leurs attentes. Normalement, il connaîtra ses chiots sur le bout des doigts. il saura dire telle famille, il vaut mieux tel chiot plutôt qu'un autre. Tel chiot, il vaut mieux qu'il ait tel profil de famille plutôt qu'un autre profil. Ce n'est pas comme ça que je fonctionne, mais je peux rejoindre ce fonctionnement parce que j'ai eu, par exemple, sur ma portée précédente, un chiot dont j'ai tout de suite compris qu'il avait un fort besoin de présence humaine, pour le coup. pas nécessairement canine, parce que moi j'ai plusieurs chiens autour, au quotidien. Et j'ai très vite compris que ce chiot-là avait besoin finalement d'une famille qui soit présente dans le temps, dans son quotidien, pour pouvoir s'épanouir. Si je le confiais à une famille avec des horaires de travail de bureau, ce chien aurait été malheureux. Finalement, ça aurait apporté des problèmes parce que ça aurait été un chien qui aurait pu faire de l'anxiété de séparation et qui du coup aurait pu faire des dégâts. qui potentiellement aurait pu soit au mieux revenir à l'élevage, soit au pire être abandonnée. Mais effectivement, ça peut aller peut-être à l'encontre des ressentis de la future famille. C'est-à-dire qu'avec ce que la famille aura vu du chiot, avec ce qu'elle aura appris des chiots, peut-être que ça n'aurait pas été son premier choix, que ce chiot qui lui y est attribué. Donc en ce cas, je pense que c'est important d'échanger, de comprendre pourquoi c'est le choix de l'éleveur et aussi à l'éleveur. de comprendre le positionnement de la famille. Aussi bien la famille acceptera sans problème, mais aussi bien si elle est réticente, de comprendre pourquoi et de voir s'il est possible ou pas d'avoir un compromis, ou en tout cas de sortir de cette situation. Ensuite, il y a l'exact opposé, qui est quand c'est les familles qui choisissent. Et là, j'ai envie de dire deux gros mots qui sont liberté et responsabilité. Effectivement, ça apporte la liberté de choix et c'est... très important d'avoir cette liberté-là, de ne pas se sentir oppressée dans le choix du chiot, mais pour moi, de mon point de vue, en tant qu'éleveuse, il est important de connaître les responsabilités en tant que future famille, et de s'intéresser aux besoins d'un potentiel chiot que vous pourrez choisir. C'est-à-dire que des chiots, il y en a plein, de toutes les races possibles, et pour moi, il est important de savoir se dire oui, mais aussi de savoir se dire non. C'est-à-dire que si le chiot on voudrait dans l'idéal ne se retrouve pas dans la portée sur laquelle on avait délevé au préalable, savoir se dire non, ça ne sera pas sur cette portée, et oui, je prendrai un chiot peut-être ailleurs, peut-être à un autre moment, si on prend le choix de rester sur l'élevage parce qu'on aime bien le travail de l'éleveur. Mais pour moi, il y a ces deux mots-là, liberté et responsabilité, qui sont à prendre en considération et qui sont très importants à conjuguer ensemble. Donc c'est pour ça qu'il est important de prendre son temps. de prendre en considération le ressenti de chacun des membres de la famille. Pour moi, c'est très important qu'il y ait une discussion. Alors moi, j'utilise mon famille, mais derrière famille, je mets une personne célibataire, une personne en couple ou une réelle famille avec enfant. Pour moi, c'est très important que chacun des membres discute ensemble sur leur ressenti, sur leurs préférences et aussi d'échanger, bien sûr, avec l'éleveur ou avec l'éducateur si on se fait accompagner dans ce choix-là. Et enfin, il y a un autre scénario qui est finalement quand on n'a pas tellement le choix. Je pense par exemple quand on a une portée réduite. Moi, ça m'est arrivé qu'il y ait des portées à très peu de chiots. Ou alors, quand ce n'est pas une histoire de nom, que c'était une famille qui souhaitait un mâle ou qui souhaitait une femelle. Et en fait, il n'y avait qu'un mâle ou qu'une femelle. Est-ce que finalement, c'est vraiment le chiot qui nous convient ? Vraiment se poser réellement cette question-là. Ça peut arriver aussi en refuge ou ça peut arriver quand il y a un placement d'urgence. Donc ça, ces deux derniers cas, ce ne sont pas des cas que je connais, donc peut-être toi, tu pourras en parler plus. Et dans ce cas-là, je pense que c'est important de transformer le non-choix en décision éclairée. Donc ça rejoint ce que je disais sur responsabilité et liberté, d'essayer de se sortir un peu des émotions, de surtout pas être dans le « je veux sauver un être vivant à tout prix » , mais vraiment de se positionner sur l'avenir, sur le « voilà, ce chien, ce chiot, Merci. et comme si, comme ça, j'ai ces informations-là, est-ce qu'il va me correspondre, est-ce qu'il va nous correspondre s'il y a plusieurs personnes dans le foyer ? Et est-ce que finalement, je fais ce choix-là, de choisir ce choix-là plutôt qu'un potentiel autre ? Une fois, t'es chiot, y en a beaucoup. Une dernière chose, du coup, par rapport à ce « mon choix » , entre guillemets, du coup, ça va rejoindre ce que tu disais au début, c'est de créer la relation à partir de là où on est et non pas que à partir de projections, mais vraiment à partir de « mon chien est comme ça, mon chiot est comme ça » et c'est à partir de cette base-là, du chiot, que je vais créer une relation, que je vais apprendre à respecter mon chiot. Il faut que le choix aussi nous respecte, c'est important, le respect sera dans les deux sens, et qu'on va construire une relation qui sera solide et basée sur la confiance.

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui. C'est ça aussi qui est important de se dire, c'est que quoi qu'on fasse comme choix, de toute façon la relation se construit après. On a des éléments factuels, on a échangé avec l'éleveur, et puis après c'est de se dire, comme tu disais justement, de ne pas partir de ce dont on rêve, mais de partir de ce qu'on a à l'instant T. et petit à petit de construire au fur et à mesure. Parce que même si on est quasiment sûr que ça va se passer très bien, qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver, moi je vois plein de chiens qui sont devenus réactifs après une attaque, on ne s'y attendait pas, c'était des chiens qui faisaient des balades collectives, tout se passait très très bien. Il y a des chiens qui ont eu peur, qui ont eu peur des poubelles, parce qu'un jour il y a eu une poubelle qui est tombée, ça devient un chien qui a peur dehors, des bruits, qui devient très peureux. N'importe quel événement dans la vie peut tout changer, donc c'est vraiment de rester sur l'instant T et de se dire au mieux, j'aimerais. parce qu'on a le droit de vouloir aussi d'être dans la meilleure des situations. Mais voilà. Donc, effectivement, oui, quand on choisit, en fait, choisir un chiot en fonction des éleveurs aussi, parce que chaque éleveur choisit un petit peu la façon dont il veut fonctionner pour ses chiots. Quoi qu'il arrive, en fait, le dialogue entre les familles et l'éleveur, que la famille ait le choix ou non, en fait, au final, c'est super important.

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a toujours un choix, parce que si jamais il n'y a pas réellement le choix sur le chiot disponible, Par exemple, ça peut arriver que tous les autres chiots ont été choisis par différentes familles et il en reste un ou il en reste deux. Ce n'est pas un vrai choix. La famille a le choix de se dire, finalement, je ne vais peut-être pas aller vers cet élevage-là. Je vais voir ce qui se passe. Et peut-être que finalement, le premier élevage, là où il reste un seul ou deux chiots, peut-être que c'est effectivement celui-là, peut-être qu'effectivement c'est ce chiot-là, mais peut-être pas. Et c'est là où il ne faut pas se bloquer sur juste, ah mais c'est celui-ci et il va partir, tout ça. non On n'est pas sur la course au solde, on est sur vraiment un compagnon de vie. De trouver le bon et de prendre le temps de trouver le bon. Mais le bon qui aura forcément de très belles qualités et qui aura aussi des défauts et des défauts qui sont très énervants. Mais voilà, avec lesquels on n'est pas tout seul. Et je pense que c'est là où c'est important, pour moi, en tant qu'aideuse, c'est important d'avoir vraiment l'appui des éducateurs. canin, de toute façon ça c'est quelque chose que je mets en place maintenant, j'impose aux futures familles de contacter un éducateur canin avant de réserver un choc chez moi, mais pour moi c'est très important de savoir qu'on n'est pas tout seul et que ce pas, même s'il est difficile à faire de contacter un éduc, surtout quand il y a déjà un souci, mais ce pas là il est très important et c'est pour ça moi j'encourage à contacter avant même qu'il y ait un problème. L'éducateur il n'est pas forcément là, c'est mieux que moi, mais il n'est pas forcément là. que pour résoudre un souci. Elle est là aussi.

  • Speaker #1

    Justement, même en tant que professionnelle, on rêve de ça parce que c'est vrai qu'il y a une difficulté dans notre métier, c'est d'arriver quand ça ne va pas. Donc, on a la famille qui ne va pas bien, le chien qui n'est pas bien non plus. En fait, on se dit que plus tard, ça va être une famille qui va éviter peut-être d'être malheureuse ou stressée parce qu'il y a la famille, le noyau, là où vit le chien. Mais il y a toute la sphère sociale autour qui joue aussi un rôle. Donc, en fait, quand il y a une famille qui a un problème avec un chien, il y a le reste aussi autour qui a un problème avec ce chien-là. Et le fait de faire les choses en amont, ça fait plaisir en tant que professionnel parce qu'on est une personne de conscience pour ces personnes-là. Donc, juste faire des messages pour dire que tout va bien, c'est génial. Et puis le jour où il y a un petit souci, on le prend tout de suite en amont parce qu'on a vu les choses avant ensemble. Si on a pu rencontrer l'éleveur ensemble, ça permet d'avoir un trio, de pouvoir travailler à trois ensemble. En tant qu'éducateur, on ne connaît pas forcément toutes les races en profondeur. Donc, du coup, de pouvoir échanger avec un éleveur qui connaît la race, qui connaît ses chiots, qui les a vus naître, qui connaît les parents. ça permet d'avoir des éléments énormes pour éviter d'avoir des Ausha qui deviennent agressifs ou qui ont mordu. C'est vraiment, je pense, un des fondements qu'il faudrait avoir de nos jours pour que la suite se passe au mieux. Est-ce que dire oui, c'est forcément dire non ? Est-ce qu'on peut avoir peur de regretter et de se tromper ? Il y a aussi la pression de l'accueil du show, comment on va faire les choses et faire au mieux, parce que vraiment, des fois, on a envie de faire beaucoup, beaucoup, et il y a beaucoup de personnes qui veulent en faire trop parfois, et encore plus. ou pas, faire un petit rappel sur la relation, comment elle se construit ?

  • Speaker #0

    Le premier point qui est que dire oui à un chiot, c'est dire non aux autres. Je vois que ça marche. Avec presque chacune de mes familles, ou beaucoup, on va pas dire tout le monde parce que ce serait pas vrai, mais beaucoup me disent « Ah, j'aimerais bien tous les prendre. » Et « Ouais, si je pouvais, j'en prendrais plein. » « What ? » « Non, c'est pas possible. » c'est gentil pour nous en tant qu'advers mais on sait très bien que c'est pas possible on sait aussi que c'est pas facile de choisir moi en tout cas j'en suis bien consciente que bah oui choisir un chiot ça va être renoncer à d'autres mais c'est pas un échec c'est pas ça doit pas être fait avec regret parce que si c'est fait avec regret dans ce cas c'est peut-être qu'on s'est trompé de chiot peut-être qu'il fallait choisir l'os et renoncer au premier parce que À moins qu'il y ait la possibilité effectivement de prendre deux chiots d'un coup, mais à moins de cette possibilité-là de deux, la relation va se construire avec celui ou celle qui sera choisi. C'est ça vraiment qu'il faut voir, c'est ce qu'il faut mettre en avant et c'est là-dessus qu'il faut construire, pas sur un impossible. De toute manière, tous les chiots ne peuvent pas aller dans une certaine liste, c'est pas possible. Moi, je suis assez optimiste pour dire... que chaque chiot trouvera une famille et trouvera la bonne famille. Et c'est ce sur quoi moi je me porte garante aussi, c'est de sélectionner la bonne famille pour chacun de mes chiots et ça prendra le temps que ça prend, mais c'est mon rôle à moi. Donc je ne sais pas si ça peut être rassurant comme discours, j'avoue que je ne suis pas très forte sur le fait de rassurer les gens, je suis assez mettre les deux pieds dans le plat.

  • Speaker #1

    Mais ça peut peut-être rassurer aussi de mettre des mots là-dessus, parce que des fois ça peut être des discours un peu qu'on se fait à soi-même, on a peur d'en parler. pour parler un peu de mon histoire personnelle avec Chopper. Ça a été compliqué parce que c'était l'animal de mes rêves. Je n'ai jamais pu avoir de chien quand j'étais petite. C'était mon rêve d'avoir un chien. Je m'étais renseignée quand j'ai su que j'allais pouvoir le réserver. Je m'étais renseignée sur les chiens. Je pensais tout savoir sur l'éducation canine. Après, quand les problèmes sont arrivés, j'ai regretté en me disant « Mais non, mais en fait, comme on avait plein de chiots dans les mains, pourquoi j'ai pris lui ? » Il y en avait un autre qui était beaucoup plus calme. Et là, tu commences à faire des liens en te disant du coup, j'aurais dû voir les signes. Ne faites pas du tout. Parce que tout ce qui a rendu mon chien comme ça, alors oui, il y a peut-être une part de l'élevage et de la génétique ou que sais-je. Il y a aussi beaucoup d'événements qui se sont passés dans notre vie commune qui l'ont marqué. Parce que j'avais trop idéalisé la chose, au lieu de voir que c'était tout simplement un chien qui était très sensible et qu'il fallait que je l'accompagne beaucoup plus, en fait. Il devait se sentir plus en sécurité. Mais j'ai eu ce regret-là, donc je sais en fait que parfois... on peut regretter des choix où ça peut être compliqué de voir plein de chiens devant soi et de dire bon bah lequel parce que lui il est mignon lui il est plus timide mais du coup ça peut être un chien plus calme mais lui du coup il est plus agité donc ça fait un chien avec qui on peut jouer ou on peut faire plus d'activités on ne sait pas trop en fait quoi qu'il arrive le choix qu'on fera on l'a fait à l'instant T on ne peut pas forcément savoir si c'est le bon choix par la suite vu que c'est du vivant en fait on va le construire ce choix là c'est ça c'est pour ça que j'aime pas que les familles choisissent au moment de venir.

  • Speaker #0

    parce que pour moi, c'est trop difficile. Ce n'est même pas possible. Pour moi, il faut distinguer l'observation et ensuite la réflexion du choix qui doit être opposé. C'est comme ça que je le vois. Mais comme tu dis, avec ton propre chien, peut-être qu'effectivement, il y a eu du regret, mais pour moi, c'est important aussi d'accueillir ce regret-là, mais de ne pas rester là-dessus, de s'en servir comme tremplin.

  • Speaker #1

    de se dire bon mais voilà ok les choses sont comme ça maintenant qu'est-ce qu'on fait et qu'est-ce qu'on fait pour que ça aille mieux mais c'est sûr parce que par la suite de toute façon soit t'abandonnes soit t'avances avec et tu te fais accompagner ce qui a été mon cas tu vois mais c'est vrai que pour les personnes qui se culpabilisent aussi peut-être d'avoir cette pensée là c'est dur en fait d'avoir un chien c'est pas facile c'est dit quoi souvent on dit oui les chiens c'est pas des humains et du coup on part pas avec les emprunts mais en fait la charge mentale elle est énorme elle est là et elle est différente parce que ce ne sont peut-être pas les mêmes enjeux pour certaines personnes, mais c'est dur en fait, c'est difficile. Le choix, comme je l'avais dit, est commun.

  • Speaker #0

    Surtout quand c'est le premier chien. Une fois que moi-même, parce qu'avant d'être éleveuse, j'étais propriétaire de chien, je n'ai pas eu un parcours de vie où j'avais des chiens autour de moi, loin de là. Moi-même, je me suis posé ces mêmes questions que les familles me posent. Combien il faut qu'il mange ? Quand il doit manger ? Quand il faut qu'il dorme ? Quand je le sors ? combien de temps, est-ce qu'il faut que je le stimule tout le temps ? Et tout, c'est est-ce que, est-ce que, est-ce que, mais c'est beaucoup, c'est énorme. Donc, bien sûr qu'on peut avoir cette peur de se tromper, cette peur de regretter. Oui, cette peur, elle est là. Mais il ne faut pas qu'il n'y ait que ça comme émotion. Il ne faut pas oublier que, à la base, si on veut accueillir un chiot, c'est quand même pour vivre de belles choses. C'est pas pour après s'ajouter du poids à l'instable en charge mentale. Donc, c'est là où, pour moi, il est important de faire confiance professionnelle vers qui on se tombe. Que ce soit tant les éleveurs que, là, je pense aux refuges ou aux associations, trouver vraiment les professionnels ou les bénévoles de confiance pour se sentir... aider pour se sentir guidée si on en a besoin et accueillir cette aide-là. Des fois, il y a trop de fois, des fois il y a trop de mini-gruffes là et c'est pas bien.

  • Speaker #1

    C'est trop mignon quand tu les vois comme ça, t'as envie de les voir, t'as envie de tous les prendre, c'est très chou et voilà. Après, il y a la réalité aussi qui est là. Tu parlais avant de la pression qu'on se met pour l'accueil du CHIO. Souvent, je dis qu'en fait, le mieux, c'est d'en faire le moins, mais le mieux possible. Voilà, le chiot n'est pas là pour... Ils se contentent de peu. Le plus important, c'est la sécurité, la relation aussi qui va tisser. Le côté matériel, c'est surtout pour nous. Et je pense que parfois, on se fatigue, on se culpabilise par rapport à ça quand le chiot va arriver.

  • Speaker #0

    Oui, là où pour les familles, il faut que ça soit… Mais après, ça part d'une bonne volonté. C'est là où je trouve ça trop mignon. Où les familles, dans l'attente justement du chiot, préparent tout, mais veulent que tout soit parfait, que tout soit… Presque comme quand on accueille un enfant, finalement. Et c'est vraiment de la joie, c'est du bonheur à partager. Mais c'est vrai, à l'excès, ça peut pousser à quelque chose qui peut être angoissant. Et c'est là où il faut faire attention. Moi, ça m'est arrivé de croiser des personnes qui en faisaient trop et qui, finalement, se sont trouvées mal, soit avant que le show n'arrive, soit une fois que le show était là. parce que soit elle ne savait pas comment s'en débrouiller, soit parce qu'elle était trop stressée et le chiot finalement le sentait aussi. Il ne faut pas rester tout seul. Il faut se faire accompagner et il ne faut pas avoir honte de ça. C'est au contraire pour du bien-être, pour du bien-être humain, là je dirais par contre au début, et de fait canin, parce que sinon même on est bien, le chiot il se sentira bien aussi. Il faut savoir que c'est très difficile pour le chiot de partir. de sa fratrie, de sa mère, des autres chiens qu'il a connus, de l'élevage aussi. Alors après, ça peut être accompagné au mieux. Je fais plein de choses, surtout sur les odeurs, pour que ça se passe au mieux pour le messieur. Mais ça reste quand même difficile. Donc, ce qu'il faut vraiment, c'est que l'humain qui va accueillir le chien soit le mieux préparé possible en amont de ce qui va arriver et aussi soit le plus tranquille possible. Parce que forcément, s'il est préparé, il va pouvoir... accueillir ce qui se passe, accueillir les émotions du chiot et pouvoir le rassurer sur ce changement-là, sur ce gros changement-là. Et pour moi, c'est peut-être un peu déléguer le travail, mais rien de mieux que les éduques pour ça !

  • Speaker #1

    Avec plaisir, parce que c'est vrai que ça fait partie des fondamentaux en fait, des fondamentaux à en faire beaucoup. Il n'y a pas de soucis en fait. Et moi, ce qui me... Et c'est pas du tout dans le jugement, mais c'est quand on voit les personnes qui en font trop au point de ne pas être bien, d'être angoissées, parce qu'en pensant que le chiot va être mal, parce qu'on n'en a pas fait assez. Mais par contre, si on en fait beaucoup, alors attention, le trop, il ne faut pas non plus tomber dans l'extrême, mais d'en faire beaucoup en se disant, tiens, j'ai envie d'acheter ce jouet ou ce panier-là, parce que moi, ça me fait plaisir, et d'en avoir conscience, de se faire plaisir à soi, comme tu disais, du coup, de se faire plaisir, d'être bien avec ce qu'on fait, et donc d'être détendu quand le show arrive, mais de le faire par pression, parce que d'avoir peur que le show manque de quelque chose. Le show, il a besoin de confort, il a besoin de sécurité, de manger, de boire, de flairer. de s'occuper et voilà le reste en fait ça vient par la suite si on a oublié d'acheter le tapis ou le panier d'une certaine couleur avec après il n'y a pas de soucis mais il faut s'avoir conscience qu'on fait les choses pour se faire plaisir soi et

  • Speaker #0

    pas pour le show le show il s'en fiche un peu lui tant qu'il est en sécurité et en courant le reste la relation elle se construit au fur et à mesure c'est pas si tout n'est pas parfait le jour même d'une Merci. de l'arrivée, ce n'est pas grave. Ça se construit et toutes les familles font des erreurs, même si ce n'est pas leur premier chien. Et c'est normal. Et le plus important, c'est d'apprendre de ces erreurs et surtout d'apprendre les bonnes leçons de tout ça, d'apprendre sur le chien, de pouvoir le respecter, d'apprendre ses besoins à lui. Et ça se fait doucement, ça se fait tranquillement, sans se mettre la pression. C'est vraiment le mot qui me vient, c'est zen, tranquille. Et puis après, c'est difficile d'un autre côté de jauger le trop, parce qu'on a chacun notre sensibilité, ce qui pour moi va être… une personne en fait trop, peut-être que pour l'autre ça va être pas assez, ou peut-être que ça va être tout juste suffisant. Et c'est là où oui, je te rejoins complètement, il faut qu'en fait on soit au clair et tranquille avec nous-mêmes, à se dire, moi j'ai besoin de ça, je sais que c'est ce dont j'ai besoin, mais c'est ok sans mettre la pression.

  • Speaker #1

    Il y a ce rendu-jean, et parfois quand on n'arrive pas à prendre du recul comme ça, alors de se faire accompagner, quand je parle de se faire accompagner, c'est pas forcément des professionnels, je vends pas mon métier ici. Mais c'est peut-être de reparler à l'éleveur, parce que l'éleveur s'occupe de chaud, mais il aime l'humain aussi, puisque du coup, c'est comme en tant qu'éducateur canin, on côtoie beaucoup l'humain. Du coup, ça fait toujours plaisir quand quelqu'un vient nous voir pour poser des questions, qui a besoin d'aide, ou alors de l'entourage, mais quelqu'un de neutre, pas quelqu'un qui va donner son avis en culpabilisant, ou au contraire, c'est vraiment de se faire entourer quand il y a des doutes comme ça, et d'être vraiment complètement cool avec soi-même et de dire qu'en fait, on fait tous des erreurs, même en tant que parent. on a envie de tout faire parfaitement et on passe son temps à dire mince j'aurais pas dû faire ça comme ça donc c'est important et d'être au coeur avec le fait qu'on fera des erreurs de toute façon et c'est pas grave, enfin si on en a conscience et qu'on essaye de limiter quand même un petit peu et voilà de se faire entourer et c'est normal, c'est normal là exactement, on cherche toujours à trouver le meilleur chiot, donc comme tu disais un petit peu, donc là en fait c'est vraiment un webinaire podcast sur choisir le chiot, trouver le meilleur chiot, faut savoir, donc comme tu disais tout à l'heure, c'est que... Le choix du show, c'est le début de l'aventure. On ne peut pas être sûr de ce qu'on va vivre par la suite. Donc, en fait, pour les personnes qui pensaient que tous ces webinaires, c'était sur, tiens, problème, solution, en fait, c'est peut-être plus complexe que ce qu'on pense au départ. Il y a une phrase que beaucoup de monde déteste, et quand on pose des questions, je dis toujours, ça dépend. Ça dépend du contexte, ça dépend du chien, ça dépend de plein de choses. Donc non, on n'était pas là pour donner des recettes magiques et des solutions. C'est juste pour dire que les choses sont un peu plus complexes que ce qu'on pensait au départ, en général. Par contre, c'est une aventure pour tout le monde et ce sera toujours du... On verra, ça dépend. Mais si on se fie aux professionnels qui connaissent le show, si on arrive à être ouvert d'esprit et à faire les choses tranquillement sans se mettre trop de pression, on part avec un show qui est déjà bien dans ses pattes. qu'au niveau de l'élevage, les choses ont été bien faites et que le show est déjà épanoui à l'élevage, on part déjà avec de bonnes bases. Et le fait surtout de... Oui, l'échange entre l'éleveur et être prêt aussi à écouter quand l'éleveur ne dit pas forcément ce qu'on veut entendre. Je pense que ça, ça peut être important aussi parce que souvent, on veut choisir un peu comme un magasin et c'est humain, la consommation. Aujourd'hui, c'est un petit peu ce qui se passe avec les chiens, c'est beaucoup de consommation, on veut aller vite. Mais le fait d'écouter l'éleveur et d'être capable d'entendre les choses. ça peut éviter justement les mauvais choix.

  • Speaker #0

    Et ça va dans les deux sens.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Donc voilà, est-ce que tu voulais rajouter quelque chose d'autre ?

  • Speaker #0

    Peut-être ce que je conseille à chacune de mes familles, quand il y a le départ du show, en fait, souvent j'ai la question de qu'est-ce qu'on fait finalement ? Parce qu'il y a eu toute cette attente-là, plus ou moins longue en fonction de quand les familles m'ont contactée. Mais quand le show arrive, qu'est-ce que je fais ? Alors, une fois qu'on a... aborder les bases du manger et pipi de l'eau. Moi, ce que je leur dis, c'est prenez le temps d'abord de créer le lien avec votre show. Vous l'avez choisi. Ce n'est pas tout à fait réciproque. Donc, prenez le temps de vous faire connaître à votre show et faire en sorte que votre show vous connaisse, qu'il puisse vous faire confiance. Et la confiance, comme pour nous, entre humains, ça se mérite, ça se gagne. Ce n'est pas acquis ou né. Pareil pour un chiot, surtout que là, en plus, il est sorti de tout repère. La famille va devenir son nouveau repère, mais le devenir, ce n'est pas quelque chose qui est acquis, ce n'est pas quelque chose qui est gagné. Donc, il va falloir, oui, le mériter. C'est assez simple en général, mais il faut le savoir aussi. Et c'est d'abord on crée cette relation-là de confiance qui après va être le début d'un bon rappel, le début de balade en libre, le début de super moment de jeu, plein de choses aussi. génial et ensuite on peut mettre j'ai les fameux assis, couché, pas bougé et ensuite on peut mettre toutes les règles qui sont secondaires c'est à dire que tout ce qui va être règles de sécurité tout ça moi je dis on les met tout de suite mais tout ce qui est règles secondaires tu attends un petit peu avant de manger si on a envie que le chien attend un petit peu avant de manger tout ça c'est plus tard D'abord, C'est vraiment le lien, la confiance et ça va demander du temps. Mais pour moi, c'est primordial que les familles soient conscientes finalement de ça. Et c'est pour ça que c'est important de le rappeler, que finalement le départ depuis l'élevage, c'est le début, j'allais dire le début du commencement, mais c'est le début de l'aventure pour les familles et pour vous.

  • Speaker #1

    On peut comparer aussi l'arrivée du chiot avec tout ce qui est à mettre. en place par rapport au matériel qu'on peut avoir envie d'acheter aussi avant qu'il arrive. En fait, il faut faire le tri là-dedans. Il y a des choses qui sont essentielles ou pas. Avant, j'ai fait la grimace quand tu as parlé du assis couché. Parce que quand on m'appelle pour enseigner ça, je dis non. C'est pas pour l'éducation et la stabilité d'un chien. En tout cas, dans ce que moi, j'enseigne aux personnes que je suis et que j'accompagne. Mais c'est souvent ce qu'on va éduquer. C'est ça, et en fait on se met la pression, et moi je me souviens pareil, encore une fois, partage d'expérience. J'ai eu de chopper à la maison, la semaine même, on savait faire assis, et j'étais fière. J'ai même des vidéos des fois que je partageais sur les réseaux, où j'avais un chien qui était aux ordres, je voulais faire de l'obéissance avec lui. J'avais même pas eu la notion en me disant, en fait ton chien c'est qui ? Alors ok, l'éleveur t'en a parlé, il est mignon et tout ça, mais c'est qui en fait ton chien ? Comment il fonctionne ? Et en fait on était en focus sur tout ce qu'il fallait faire, parce que pareil, tu vois de partout, que ce soit de l'entourage ou sur internet, tu vois, plein de choses qu'il faut absolument faire avant tel et tel âge, que du coup, tu te mets une pression énorme, tu mets une pression à ton chiot et en fait, tu oublies de regarder qui il est. Et donc, le choix du chien, en fait, c'est aussi le choix de ce qu'on va faire après quand il arrive. Moi, le meilleur choix, c'est de faire moins, mais mieux, du coup, moins de matériel, moins de superficiel, mais plus de confiance, parce qu'un chien qui a une confiance, avec qui tu crées un lien, du coup, il apprend beaucoup mieux par la suite.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, on aurait tout le temps de lui apprendre. Le chien, il part sur 12 ans, 15 ans, voire plus. de vie, parce que ce qu'on lui souhaite, en plus, il y aura tout le temps pour lui apprendre toutes ces choses-là qu'ils ont faites, mais encore une fois, qu'ils ne sont pas primordiales, qu'ils ne sont pas...

  • Speaker #1

    Ils sont bien-être, en tout cas, et donc notre bien-être aussi. Si un chien n'est pas bien, c'est nous aussi qui prenons. On n'est pas obligés, le lien et le superficiel, on le met à côté. Et si on a un doute, on pose des questions. C'est important de poser des questions et aussi de se poser des questions. et de se demander qu'est-ce qui est logique ou pas. On a beau me dire qu'il faut que le chien puisse faire assis ou ne pas bouger ou coucher, est-ce que moi, dans ma logique, mon chien, dans la vie de tous les jours, pourquoi je vais lui demander ça ? Quel est l'intérêt réel, à part le fait qu'on me dise qu'il faut le faire, quel est l'intérêt derrière, dans la vie de tous les jours, de demander ça à mon chien ? Avant de dire, écoute, si tu as peur, viens, je t'observe et puis je te mets en sécurité si tu as besoin d'être en sécurité. Je te fais un câlin parce que tu as besoin de venir me faire un câlin. Tu peux dormir dans la chambre. Parce que du coup, tu viens de te séparer de ta famille. Et en fait, au lieu d'éviter l'anxiété de séparation, au lieu d'éviter l'hyperattachement, je t'accueille plutôt avec moi et on va faire ça petit à petit plus tard.

  • Speaker #0

    C'est OK. Et je suis là pour toi.

  • Speaker #1

    Donc en fait, oui, le lien est mieux. Je pense que c'est un petit résumé qui peut être bien. Et le lien se construit par la joie. Donc il n'y a pas de choix parfait. Il n'y a pas de choix parfait. Désolée. On a une solution miracle. à bientôt communication avec les professionnels à fond, je pense que... Et toi, s'il y a quelqu'un qui vient te parler, t'es contente, en fait, s'il y a quelqu'un qui vient te poser des questions, tu as tout ?

  • Speaker #0

    Les questions, souvent, les familles, ou les futures familles s'excusent de me poser des questions, mais je leur dis, mais les questions, j'adore ça !

  • Speaker #1

    Arrêtez de vous excuser !

  • Speaker #0

    Parce que je suis très bavarde, et ensuite, parce que, en fait, à travers les questions, ça me permet aussi de connaître les familles, autrement qu'à travers celles que moi, moi-même, j'aurais posées. Ça me permet de cerner les familles, ça me permet de mieux les connaître, de comprendre quels sont leurs besoins, quelles sont leurs craintes, parce que souvent, les questions, ça va être sur des points un peu sensibles. Et ça me permet aussi de savoir comment, parce que je peux les accompagner. Des questions, genre, de tous les jours.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Il ne faut pas avoir peur de poser. Il n'y a pas de mauvaises questions. En tant qu'éduquant, les questions qu'on me pose, il faut en poser, en fait. Il n'y a pas de mauvaises questions. Les réponses sont offres, mais par contre, les questions, il faut en poser plein, c'est important. C'est ça. et terre On arrive à la fin du coup de ce super échange. C'est super intéressant. Mais déjà, à chaque fois qu'on se parle, on fait les petites lettres. Il y a tellement de sujets dans ce monde-là. Et c'est super en tant que deux professionnels du charme, éleveuse et éduc, il y a tellement de choses à partager qui sont intéressantes. Et voilà, j'aimerais bien aborder une prochaine fois avec toi tout le travail que tu fais en tant qu'éleveuse dans les quiz.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Voilà, donc ça sera peut-être le sujet d'un prochain épisode. Merci beaucoup Sarah. En tout cas, c'est un super moment. Alors, en lien sous cet épisode, vous allez retrouver le lien pour télécharger le PDF de ce webinaire qui a été enregistré en direct. On a eu un petit bug pendant l'enregistrement où les personnes n'ont pas pu poser leurs questions dans le chat. Du coup, n'hésitez pas à nous contacter, à contacter Sarah. De toute façon, je vais mettre les infos pour pouvoir te contacter pareil dans la description de l'épisode. N'hésitez pas à poser des questions, de venir discuter avec nous, c'est un grand plaisir. En tout cas, j'espère qu'on a fait le tour. Il y a tellement de choses à dire qu'autrefois, on n'aurait pas pu tout dire. Ce n'est pas possible. Voilà. Merci à toi. Et puis, on vous souhaite une bonne soirée, un bon après-midi, une bonne journée. Et à bientôt. Oui,

  • Speaker #0

    à bientôt.

  • Speaker #1

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Avec Sarah, éleveuse, on vous guide dans ce moment clé : comment choisir un chiot sans se laisser piéger par les apparences ou ses propres projections ?
Vous découvrirez pourquoi le vrai lien se crée après le choix, comment accueillir vos doutes, et pourquoi il n’existe pas de chiot "parfait", mais une relation à construire.

Un épisode pour vous aider à faire un choix plus serein, plus juste et plus humain.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Entre Pâtes et Petits Pâtes, qui est dédié à la cohabitation entre votre chien et votre famille. Vous êtes parent et vous partagez votre quotidien avec un chien, vous posez des questions sur ses comportements, les interactions avec vos enfants, ou encore la manière de prévenir les tensions et les accidents, et bien vous êtes au bon endroit.

  • Speaker #1

    Je suis Marion,

  • Speaker #0

    éducatrice et comportementaliste canon, spécialisée dans les familles avec enfants. Je suis également maman d'une petite fille, et nous vivons avec Chopper, un chien sensible avec qui ça n'a pas toujours été facile. A travers ce podcast, je vous partage des conseils pratiques, des clés de compréhension sur la communication canine et des solutions pour un quotidien serein. Chaque épisode aborde des thématiques concrètes. Parce que chaque famille est unique, Entre pattes et petits pas nous aide à construire une cohabitation harmonieuse basée sur le respect et la bienveillance. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bienvenue au spectateur ! Pour ce webinaire sur comment choisir son chiot, Sarah, je te laisse te présenter déjà dans un premier temps.

  • Speaker #2

    Merci Marion. Je suis Sarah, je suis éleveuse de l'évrier ouipette, une reste qui n'est pas forcément très connue. Je suis éleveuse éthique et familiale et ça fait 7 ans maintenant que j'ai chaque année une portée d'ouipette. J'ai fait le choix d'en faire qu'une seule pour pouvoir permettre un travail de qualité plutôt que de quantité.

  • Speaker #1

    Super. Parfait. Et tu es située où ?

  • Speaker #2

    Je suis à Toulouse. Peut-être que c'est ça.

  • Speaker #1

    Au soleil. Oui,

  • Speaker #2

    trop de soleil maintenant.

  • Speaker #1

    Alors moi, je vais me présenter aussi à mon tour. Je suis Marion, je suis comportementaliste et éducatrice canin en Alsace, dans le Barin du côté d'Aubernay pour ceux qui connaissent. Je suis installée depuis 2023. Pendant deux ans, j'ai été spécialisée chez agressifs, sensibles, réactifs. Et donc là, depuis 2025, je suis spécialisée dans la prévention morsure et la cohabitation de chiens-enfants. morsure et accident parce qu'il n'y a pas que la morsure non plus. Et voilà, donc avec des méthodes, alors je n'aime pas trop le mot méthode, mais avec beaucoup d'éthique et de respect du bien-être des humains et des chiens, toujours avec bienveillance et puis d'essayer d'accompagner tout ce petit monde à travers des conférences et des accompagnements individuels. Donc aujourd'hui, un sujet super important qu'on va aborder ensemble, c'est le choix du chiot. Tout simplement, donc Sarah qui va pouvoir nous partager plein plein de choses dues à son métier d'éleveuse. Et voilà, donc c'est important de pouvoir avoir des points de vue qui se partagent entre nous. On a des professionnels, on a une même passion en fait que le chien et l'humain aussi, parce que du coup, je pense que c'était le lieu aussi pour pouvoir côtoyer des humains et répondre aussi à leurs besoins, à leurs envies, à les chiens que tu accompagnes depuis qu'ils sont nés. Et voilà, si tu as quelque chose à ajouter par rapport au fait qu'on travaille ensemble en tant que comportementaliste et éleveur, quelle est l'importance de tout ça ?

  • Speaker #2

    Pour moi, c'est... Éducateurs canins ou comportementalistes, pour moi, c'est vraiment des alliés à l'élevage parce que là où nous, éleveurs, on va commencer le travail, puisque c'est chez nous que naissent les chiens de race, dès le début, l'éducateur peut être présent, peut être présent auprès des familles, peut être présent même auprès des éleveurs pour aider à choisir les chiots, aider les familles dans leur choix, aider aussi les éleveurs dans le choix des familles, finalement dans la sélection des familles. moi C'est très important de sélectionner aussi les familles. Toutes les familles ne vont pas forcément avoir un chiot, on n'est pas en train d'acheter des peluches. Et pour moi, c'est vraiment deux activités qui ont tout intérêt à travailler ensemble pour le bien-être de l'animal, mais aussi effectivement pour le bien-être aussi des familles. Comme tu l'as dit, dans la bienveillance et le respect de chacun.

  • Speaker #1

    Les métiers importants sont très complémentaires. Et quand on arrive à travailler ensemble et à partager plein de choses en commun. C'est super intéressant et important aussi pour tout le monde. Alors, avant le propos, on va faire une introduction au fait que choisir un chiot, c'est aussi l'histoire d'une vie parce qu'un chiot, on ne l'a pas pour un an, dans la plupart des cas, dans la majorité des cas. Est-ce que toi, tu peux parler un petit peu de tout ça, l'importance d'avoir cette notion du temps qu'on va passer avec le chiot aussi et de se dire que là, tout de suite, c'est l'envie d'avoir un chiot, d'avoir un chien. On se projette beaucoup. mais de prendre conscience que c'est vraiment une vie d'un animal, d'un être vivant. On va partager avec lui.

  • Speaker #2

    Je vais commencer par quelque chose qui est assez triste, mais qui est vraiment d'actualité, c'est qu'on est en été. Et en été, je pense que chaque année, on le voit autant sur Internet qu'à la télé, à la radio, la France a un record assez triste, celui des abandons. Et les abandons de chiens, notamment. Je pense qu'il y a une grande partie qui est due à ça, au fait qu'on est... qu'il y a beaucoup de familles qui ne se rendent pas compte que vivre avec un chien, on est là pour des années, des années de relations avec un animal. Et quand on prend un chiot, quand on accueille un chiot chez soi, c'est un engagement qu'on prend, un engagement sur du long terme. Et ça, c'est à nous, professionnels du monde animalier, de parler de ça, de dire que ça va être sur ce long terme, qu'il va y avoir de très beaux moments, mais aussi des moments très difficiles, et surtout d'avertir. De ces moments difficiles, d'avertir de tout ce qu'il va y avoir, autant au niveau du budget, autant au niveau des attentes des familles qui vont peut-être être des réussites, mais peut-être il y aura aussi des déceptions. Mais de dire que quand il y a ces moments-là qui sont un peu plus difficiles, les gens ne sont pas seuls et ils peuvent être aidés. et l'aider par des professionnels compétents ?

  • Speaker #1

    Tu as tout dit par rapport à ça. C'est vrai que souvent, on pense à avoir de l'aide après, quand les problèmes sont installés. Je pense qu'on a un gros travail en tant que professionnel à faire dans la sensibilisation. En fait, qu'un professionnel, on peut l'appeler avant, quand tout va bien, ne serait-ce que faire un rendez-vous pour pouvoir, après avoir une personne sur laquelle on peut compter, que ce soit l'éleveur, parce que je connais beaucoup de personnes qui, au moment de doute quant à l'adolescence, par exemple, du chien, n'osent pas se retourner vers l'éleveur, justement. et demander conseil, alors que l'éleveur, là, justement, c'est des choses qu'il a vu naître. Et du coup, ça a l'importance de pouvoir se référer à cette personne-là, mais aussi à des professionnels qui vont aussi expliquer pourquoi ce comportement-là, après, par rapport à l'adolescence et tout ça. Donc, je pense qu'il y a un gros rôle à jouer là-dedans, dans la prévention, d'appeler des professionnels et surtout de compter sur ces pros avant d'avoir des problèmes. Ça contient aussi au courant les éleveurs à travers des groupes. Il y en a pas mal qui font des groupes de discussion aussi. Donc, c'est un travail d'équipe Merci. avec tous les acteurs, qui peut tout changer en fait, dans les moments de doute.

  • Speaker #2

    C'est ça. Et aujourd'hui, moi, ce que j'aimerais qu'on fasse tous les deux, c'est d'offrir une espèce de réflexion, pas forcément de donner des réponses toutes faites, clés en main et tout. Bien sûr que si on peut donner des réponses à certaines questions, on le fera. Mais voilà, d'ouvrir la réflexion aux personnes qui souhaitent acquérir un CHIO, ou alors si les personnes ont des connaissances d'autres qui souhaitent, se mettre dans cette très belle aventure, de donner cet espace de réflexion sans jugement, en toute bienveillance, de tout ce que ça peut être.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a plein de choses où on n'a pas notion, parfois on a des idées reçues, et ça on le verra tout à l'heure, et en fait on pense que tout ça c'est binaire, sauf que là on parle d'humains et de chiens, qui ne sont pas du tout les mêmes espèces. D'un côté on est très proches, d'un côté on est très éloignés, parce qu'on est des espèces complexes, avec des émotions et des comportements différents. Et c'est important d'avoir cette notion, on travaille avec du vivant, du coup on ne peut pas à l'avance prédire plein de choses. On a des envies, on a des rêves, mais toutes les choses dont on rêve ne vont pas forcément se réaliser. Et on ne peut pas être sûr non plus de nos choix, et ça on va le voir tout à l'heure. Alors justement, cette partie qu'on va démarrer maintenant, c'est sur le fait de croire qu'on sait tout, qu'on va choisir le bon show. Donc là on va justement parler des préjugés qu'on a par rapport à ça, qu'on entend régulièrement. Alors il y en a des tonnes. et du coup, Sarah, tu as sélectionné les plus courants, ceux que tu rencontres le plus, je pense, dans ton métier.

  • Speaker #2

    Oui, la première, ça a été que forcément, le chiot le plus calme serait le plus facile à vivre sur une fois adulte et toutes les années à vivre. Là où je dis attention, ce n'est pas forcément vrai. On peut avoir effectivement des chiots qui sont d'un environnement très doux, très calme et où effectivement, on va être sur un début de vie assez simple. On dira si jamais il est bien entouré, bien encadré. Mais quand les personnes sont en visite, les chiots, eux, ils sont vivants, donc ils peuvent être juste calmes parce qu'ils sont fatigués. Et ce n'est pas une heure ou deux de visite en élevage qui vont forcément montrer le tempérament. Donc attention, tout ce qu'on voit ne va pas forcément être réalité. C'est pour ça qu'il faut qu'il y ait une vraie discussion, un véritable échange avec l'éleveur. l'éleveur qui doit faire attention à ses chiots et faire attention où est-ce qu'ils vont ensuite aller. La seconde idée reçue, c'était que le plus avenant serait le plus sociable. Alors quand je dis plus avenant, c'est le chiot qui va venir interagir avec soit les autres chiens, soit avec les personnes qui viennent en visite. Mais l'avenir du chien ne se fait pas qu'à l'élevage, même si on apporte une grande pierre à l'édifice, l'avenir du chien va se faire... tout au long de sa vie, va se construire tout au long de sa vie en fonction de ce qu'il va vivre, de comment est-ce qu'il va accueillir les nouveautés qui seraient amenées à vivre, les rencontres. Donc voilà, il n'y a pas que ce qui se passe à l'élevage, il y a aussi tout ce que la future famille fera à ce niveau-là. Et enfin, bon là je ne vais pas me faire d'amitié sur ce coup, la dernière grosse idée reçue, c'est le premier chiot qui vient, c'est celui qui m'a choisi. Je pense que je vais en décevoir beaucoup. je n'y crois absolument pas encore une fois on est sur des chiots qui sont vivants donc qui ont vécu toute leur journée au moment de la visite et qui le chiot le chiot A mettons sera en train de dormir quand le chiot B sera en train d'interagir avec la famille peut-être qu'une heure après ou une heure avant ça aurait été l'inverse d'une part mais surtout d'autre part les chiots ils sont pas ils ont pas l'état d'esprit de se dire qu'ils vont quitter la portée qu'ils vont vivre avec l'humain Pour eux, ils vivent leur vie de chiot, tout simplement. Ils n'ont aucune idée du fait qu'ils vont partir. Par contre, nous, humains, oui. Nous, quand on va pour acquérir un chiot, on a cette intention-là. Autant nous, humains, on peut être dans cet état d'esprit de foi, mais le chiot ne l'est pas. Lui, il va être dans l'état d'esprit. Il va accepter ou non l'interaction, il va être acteur ou non de cette interaction-là, mais il ne va pas être dans l'état d'esprit de « je veux choisir ma famille pour la vie » . Pour lui, sa famille pour la vie, c'est l'élevage, c'est sa famille canine surtout, et pas autre chose. Est-ce que toi, tu as tes avis sur ces choses-là, ou même d'autres idées reçues que tu reçois ?

  • Speaker #1

    Ça c'est la plupart du temps, c'est ce que j'entends beaucoup dans les familles que j'accompagne. Et surtout quand on a un chien qui devient réactif ou qui présente des problèmes de comportement. Enfin des problèmes de comportement, dans la plupart des cas c'est des comportements gênants. C'est lui mais je ne comprends pas parce qu'il m'a choisi, est-ce qu'aujourd'hui il n'est pas bien, il nous en veut. Il y a plein d'interrogations par rapport à ça. Pour ça on est totalement d'accord sur le fait qu'un chien ne choisit pas, c'est ce qu'il aimerait bien. Parce que du coup ça embellit aussi la chose. il y a des personnes Pour qui aussi, ça peut être culpabilisant de prendre un chien et de le ramener à la maison, de l'enlever à sa famille. Donc, de se dire que le chien nous a choisis, ça permet aussi de déculpabiliser d'une certaine façon certaines personnes. Et voilà, le chiot, en fait, tout simplement, il est curieux, comme tous les chiens. Mais alors, quand on a des chiots, c'est fois sans. Et c'est vrai qu'il peut y avoir des odeurs à ce moment-là sur nous aussi. Comme tu disais, par rapport au moment de la journée, ça peut être des chiens qui vont d'habitude être plus avenants. Mais en fait, ceux-là, à ce moment-là, ils dorment. Du coup, les autres, ils aiment à nous. il y a tellement de facteurs encore une fois qui ont on se rend compte qu'on ne peut pas définir ça comme un choix de la part du show parce que de toute façon, il n'a même pas la notion de se projeter comme ça en disant, ça c'est humain de pouvoir se projeter, de dire du coup je vais faire ça et du coup le chien va vivre avec moi toute sa vie. Et comme tu le disais très bien, pour le show, en fait, à l'instant présent, il est avec ses frères et sœurs et avec sa maman et ses humains qui sont éleveurs. Et en fait, pour lui, c'est ça sa vie. Il ne sait pas que ses humains qui viennent le voir vont partir avec un jour. Donc c'est vrai que c'est important d'en parler. Alors c'est vrai que... On a peur de se faire des ennemis quand on parle de ça, mais c'est important, je pense que c'est notre rôle aussi d'en parler, de casser un petit peu tous ces mythes, ces croyances ou ces préjugés, parce que ça permet aussi aux personnes de faire des choix en connaissance de cause, de savoir pourquoi on a choisi un chien et que ce n'est pas lui qui nous a choisis. Ça remet aussi la responsabilité aux humains, aux adultes, aux chiens. Et puis le chien qui nous a choisis, il a changé de comportement, il nous en veut. On a notre rôle à jouer là-dedans qui est clairement principal.

  • Speaker #2

    Et là où j'ajouterais qu'il faut faire attention aussi à nos propres projections qu'on peut faire sur le chiot qu'on choisira. Parce que voilà, nos envies, notre passé, nos blessures, tout ça, ça va influencer. Et c'est normal, ça va influencer inconsciemment le choix qu'on aura du chiot. Mais le chiot, il n'a pas apporté tout ça. Donc c'est là où il faut aussi... travailler sur soi un petit peu. C'est aussi le rôle de l'éleveur, de l'éducateur s'il y a un éducateur au moment du choix du show. Voilà, de savoir faire un peu la part des choses entre les émotions humaines, les projections humaines et le côté objectif en fait de ce choix-là. Et de dire attention, peut-être que ce qui est projeté comme étant une super vie, une super harmonie avec son futur chien, oui, c'est ce que tout le monde souhaite. Mais dans ce cas, peut-être qu'il vaudrait mieux choisir ce show-là parce qu'il conviendrait mieux plutôt qu'un autre, ou alors de remettre un peu de réalité et de dire attention, tout ce qui est projeté ne sera pas forcément faisable, ne sera pas forcément réel, parce qu'encore une fois, on est avec un être vivant, un être vivant qui a ses propres émotions, qui a son propre ressenti, et qui n'est pas un cahier des charges.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça, et puis c'est vrai que souvent aussi on accompagne un peu, enfin c'est un peu le même parcours que le deuil. quand on a des personnes qui se retrouvent face à des chiens après qui ne sont pas du tout comme ce à quoi ils s'attendaient. Je l'ai vécu personnellement aussi avec mon chien. Ça a été très compliqué de réussir à comprendre que c'est un individu à part entière. Et là-dedans, pour encore une fois faire de la prévention, c'est que pour éviter de perdre la projection, parce qu'on en fait de toute façon, on est humain, on a besoin de ça pour pouvoir... En fait, il y a toujours des raisons pour lesquelles on accueille un chien chez nous, que ce soit par un élevage ou par un refuge. Il y a toujours une raison qui est derrière. elle n'a pas à être validée ou non, en fait, c'est propre à chacun, à son histoire en tant que personne, en tant que famille. Et du coup, pareil, se faire accompagner, en parler à l'éleveur ou au professionnel en éducation canine, ça permet de remettre les choses à plat et de prendre du recul et de dire « Ok, moi, c'est ce que j'aimerais, c'est ce dont je rêve, mais si ça ne se passe pas comme je veux, parce que ça se passe rarement comme on veut, du coup, comment je vais faire ? Comment je vais agir ? Quelle va être ma façon de penser ? » Et du coup, on met aussi moins de pression sur le chien qu'on va adopter, on va être peut-être plus ouvert aussi à ce qu'on veut. à ce qu'un professionnel va pouvoir... nous donner comme information pour nous guider. En fait, elles sont tout le temps là, les projections. Après, ça dépend aussi au cas par cas.

  • Speaker #2

    Bien sûr, bien sûr. Voilà, se demander qu'est-ce qu'on attend soi-même du chiot, en fait, du chiot qu'on aimerait choisir, qu'est-ce qu'on attend de ce chiot dans sa vie. Et accueillir cette réponse, quelle qu'elle soit, mais l'accueillir avec bienveillance et être au clair avec ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Et après, une fois qu'on sait qu'on est au clair, on peut voir ce qui va être possible ou pas déjà au départ par rapport à la race, je pense. Déjà, le mode de vie, est-ce que c'est OK pour avoir un chat par rapport à la race ? Une fois qu'on est face à l'éleveur, il y a déjà un début de piste par rapport au tempérament du chiot. Ensuite, en fonction de comment il a vécu la chose, de comment il vit avec sa famille qui l'a accueilli, il y a encore des choses qui vont changer. Est-ce qu'on est capable de mettre nos rêves un peu de côté, d'accepter le chien comme il est et d'accepter ce qu'il devient ? C'est ça. Ok, super. Là, c'est une partie assez importante sur tout ce qui est façon de penser aussi avant de faire son choix, tout simplement d'être conscient de pas mal de choses. Maintenant, on va parler un petit peu de l'instant présent, on va voir le show. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu comment ça se passe ? Qu'est-ce qui se passe au niveau de la première visite ?

  • Speaker #2

    Alors moi, la première visite, c'est un moment que j'adore en tant qu'éleveuse. Chez moi, elle ne correspond pas au moment du choix. Le choix à mon élevage se fait assez tard, quand les chiots ont plus que 7 semaines en fait. J'insiste auprès des familles que le moment de la visite, qu'elle soit réelle ou même virtuelle, via les visios, quand les personnes ne peuvent pas se déplacer ou quand ce n'était pas possible, ça va vraiment être le moment d'observation, d'observer les chiots pour de vrai, pour ce qu'ils sont, sans oublier encore une fois qu'on n'est pas sur une passation de test, on est vraiment sur une capture de temps dans la vie du chiot. Ce qu'on peut voir, ce que les familles peuvent voir lors de la rencontre avec les chiots, parce que pour nous, c'est toute la portée, c'est quel chiot peut être curieux, quel chiot peut, au contraire, être un peu plus prudent, quels sont les chiots qui adorent être caressés, est-ce qu'il y a des chiots qui montent très facilement en émotion, ça, ça se voit quand ils les aboient, généralement, quand ils sont en pleine excitation, en plein jeu. Est-ce qu'ils arrivent à vite récupérer ? Est-ce qu'ils arrivent à vite se calmer ? Donc ça, ça peut être vraiment plein de choses qu'on peut voir à l'instant T au moment de la visite et qui peuvent aider Ausha. Mais encore une fois, ce n'est qu'un moment parmi toute leur vie. Donc ça, je vais le répéter beaucoup tout au long. Mais l'échange avec l'éleveur qui, lui, est constamment avec ses chaux, il est primordial. parce qu'il va pouvoir affirmer ou non de savoir si... si tel trait de caractère, si tel tempérament est récurrent chez le chiot, ou si au contraire, c'était juste à cet instant-là. Bien sûr, il ne faut pas oublier l'importance de l'état émotionnel du chiot à ce moment-là, parce que le chiot, au moment où il y a la visite des familles, il peut être fatigué, il peut être en plein jeu. Donc le moment de jeu, c'est un moment certes très sympa, mais un chiot, ce n'est pas non plus un animal qui joue tout le temps. Donc ça ne va pas être révélateur de son tempérament sur le long terme. Donc vraiment, faire attention à ne pas tirer de conclusions trop hâtives, encore une fois, sur ce qu'on peut voir. Finalement, l'élément trop nouveau, ça va être d'observer, mais de ne pas juger sur ce qui se passe. Vraiment de se souvenir qu'on est là en tant qu'observateur, pour ensuite faciliter le choix de notre compagnon de vie, et d'apprendre finalement, grâce à cette visite, à le connaître. Et puis, il y a aussi cette particularité que la visite, finalement, de personnes qui sont inconnues, du chiot peuvent influencer, peuvent modifier le comportement du chiot. On a des chiots qui peuvent être tout à coup très réservés parce qu'ils ne connaissent pas ces nouvelles personnes. Tout à l'heure, tu parlais d'odeurs et c'est très important pour les chiots. Il y a des odeurs qui peuvent être vraiment super pour eux et qui forcément vont influencer l'interaction, vont faire que le chiot va vouloir interagir. Et à contrario, peut-être que des odeurs très fortes, des bruits très forts vont déranger les chiots. parce que juste ils ne sont pas habitués, parce que juste ce n'est pas ce à quoi l'éleveur les a habitués. Il y a plein de critères comme ça à prendre en compte. Est-ce que tu me permets de parler d'anecdotes concrètes que j'ai eues en tant qu'éleveuse à ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir, vas-y.

  • Speaker #2

    Alors, je vais parler de ma première portée et de ma dernière portée. Ma toute première portée, j'avais un chiot qui s'était montré assez réservé. Une des personnes de la famille, donc ce n'est pas la propriétaire, a eu une crainte en disant que ce chiot-là risquait d'être soumis. Ce n'est pas du tout un vocabulaire que j'utilise dans l'élevage, mais j'ai compris l'idée derrière. Ce n'était pas du tout malveillant, c'était dans le sens qu'il n'allait pas avoir un fort tempérament. Et je lui ai dit, non, non, non, ne vous inquiétez pas, c'est juste qu'il ne vous connaît pas. Mais habituellement, ce chien n'est pas comme ça. Donc, on a pu discuter, je leur ai montré, j'ai montré des vidéos, et leur choix s'est porté sur ce chiot-là. Et il s'est avéré qu'effectivement, c'est un chien qui, comme je l'avais dit, a vécu plein de choses, s'est habituée à plein de nouveautés. C'est presque un chien tout terrain maintenant. Il voyage, il a des interactions avec plein d'autres chiens. C'est tout sauf l'idée de ce que cette personne a eu. d'un chien qui aurait pu être soumis, un chien qui aurait pu être réservé ou avec un tempérament peu... Ça, c'est sur ma première portée. Sur ma dernière portée, j'ai eu une personne qui est venue voir les chiots. Donc moi, il faut savoir qu'avant de voir les chiots, les personnes qui sont candidates pour avoir un chiot chez moi remplissent tout un questionnaire. Ensuite, on a un entretien téléphonique et à l'issue du questionnaire et de cet entretien-là, Si je sens qu'effectivement la personne correspond au tempérament du chiot et à ses besoins, j'accueille la personne pour une visite. Parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est sur un élevage familial, donc c'est chez moi que ça se passe. Déjà pour ça et aussi parce que je sélectionne vraiment très rigoureusement les futures familles de mes chiots. Et donc la personne vient et elle a un chiot en tête. Simplement quand elle est venue pour voir ce chiot, il faut savoir que que je n'avais pas été présente moi-même chez moi la matinée. Donc, les chiots étaient restés dans la pièce que moi j'appelle la nursery. Et quand elle est venue l'après-midi, je venais juste de sortir les chiots juste avant, dans le jardin, pour que les chiots puissent se dérouler. Parce que j'aime bien quand les familles peuvent voir les chiots en extérieur. Et en l'occurrence, le chiot qu'elle était venue voir, ne s'est pas du tout intéressé à cette personne. Et quand je dis pas du tout, c'est vraiment pas du tout. elle pouvait interpeller elle pouvait sortir des jouets essayer d'avoir un comportement qui pouvait être intriguant au niveau du show le show il s'en chiait un peu il était plus intéressé à interagir avec l'environnement à regarder dans l'herbe, à sentir les odeurs plutôt que la personne donc je lui ai dit, d'habitude c'est pas le comportement qu'il a là je pense que c'est vraiment parce qu'il a passé ce temps là à la nurserie et qu'il avait besoin de sortir, mais normalement ça se passe pas comme ça Merci. Cette personne est repartie, elle m'a dit « bon ben voilà, il n'y a pas le coup de foudre » , chose que je peux très bien entendre. Mais elle m'a dit « je vous recontacterai quand même plus tard » . Et effectivement, elle m'a recontactée. Plusieurs jours après, elle m'a proposé quelque chose que j'ai trouvé extra, à savoir une balade juste entre elle, moi et le chiot. Donc on est partis se balader. Et là, elle a pu le découvrir vraiment comme moi je le connaissais. Parce que dans cette balade-là, il a pu montrer tout son comportement, montrer qu'il porte intérêt aux humains. qui est le comment moi je le connais ce chiot-là, montrer qu'il s'est marché en laisse, montrer que l'environnement, oui, il aime bien, regarder ce qui se passe, vraiment voir quasiment toutes ses facettes. Et c'est avec cette balade-là que cette personne a pu dire, oui, finalement, je choisis ce chiot. Mais sans ça, je pense que si elle n'avait pas laissé cette chance-là, je ne pense pas qu'elle l'aurait pris. Et là, il est chez elle et elle en est très contente.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est vrai que ce qu'on oublie souvent de dire, c'est que Comme tu disais tout à l'heure, c'est que le chien, en fait, il est dans l'instant présent, il n'a pas notion qu'il va partir. Donc, c'est nous qui nous faisons une histoire en tête. On cherche cet attachement-là avec le chien qu'on va voir. Mais en fait, l'attachement, ça se construit dans le temps. Copy Blues, par exemple, où il y a des personnes qui, pareil, ça casse. En fait, le rêve qu'on avait d'avoir un chiot, c'est trop mignon, mais c'est fatigant. Il y a des personnes qui ont eu le coup de foudre et finalement, en fait, le perdent en cours de route parce que c'est plus compliqué que ça en avait l'air, en fait, dans ce qu'on se faisait en tête. comme image et parfois du coup on doute et on fait pas certains choix qui pourraient être faits finalement parce qu'on n'a pas eu le coup de coeur alors qu'en fait on pourrait justement du fait de pas avoir ce coup de coeur de pas avoir cette projection totalement parfaite c'est à dire du coup je prends plus de temps pour construire cette relation là avec le show et c'est vrai que ça on le retrouve souvent aussi le coup de foudre le truc qui match en fait avec le show alors on dit pas que ça arrive pas parce que c'est vrai qu'il y a toutes ces histoires de sentiments de de connexion en fait entre les émotions chien-humain. Mais c'est vrai que sur un show qu'on ne connaît pas, on a tendance à vouloir ce petit regard de « c'est toi que je veux » .

  • Speaker #2

    Même en tant qu'humain, on est merveillé devant ces petites pattes-là, ces petits trucs-là trop soupinettes. Donc oui, bien sûr qu'on veut, qu'on souhaite ce lien-là. Et je le souhaite aussi pour toutes mes futures familles et toutes mes familles-là. Mais effectivement, Il ne faut pas oublier que c'est juste un moment, juste un moment capturé sur un début de vie.

  • Speaker #1

    et le contexte est différent, tout est différent en fonction de, comme tu le disais là, entre la visite et il n'y a pas eu de sortie juste avant, et ensuite la balade, tout a changé. Donc ça montre sur ce cas-là que souvent c'est une histoire de contexte, d'instant présent, et il ne faut pas se fier qu'à ça. Petite question, la visite du coup, comme toi tu fais tout ce qui est adoption, le choix du show un peu plus tard que les 7 semaines, la visite elle se passe à quel moment chez toi ?

  • Speaker #2

    Alors il y a plusieurs visites en fait, parce que je suis très transparente sur mon activité. Dans l'idéal, j'aime quand les personnes me contactent avant qu'on ait démarré l'aventure de la portée, pour que les personnes puissent rencontrer au moins la maman. Et après, la première visite vraiment pour observer les chiots, c'est à un mois. Et ensuite, ça va être au moment du choix des chiots. Donc, soit les personnes ont une disponibilité et moi aussi. Avant, donc là dans ce cas, je veux bien intercaler à un mois et demi, donc c'était un petit peu avant le choix. mais sinon ça va être entre 7 et 8 semaines, donc vers les deux mois, parce que moi, je ne pars pas avant 10 semaines. Et après, une fois que les chiots sont vaccinés, je permets aussi une autre visite, donc là, qui va être juste avant les premiers départs. En général, j'aime bien faire une balade avec les familles qui n'habitent pas trop loin de chez moi, une balade collective, où je prends les chiots, les familles qui sont là. En général, je n'ai pas des familles qui sont personnes seules, donc le fait qu'il y ait plusieurs personnes, ça me permet de prendre plusieurs chiots aussi. On fait une balade collective. minimum trois visites. Quand j'ai plus de demandes, c'est possible d'en faire plus, mais ça va être en fonction de mes disponibilités, bien sûr.

  • Speaker #1

    Super, merci comme ça. Pour les personnes qui nous écoutent, ça vous dit un petit peu comment tu fonctionnes ? Ce processus, souvent on confond aussi le tempérament et les comportements que le chien va pouvoir avoir. Et en fait, c'est deux choses différentes et il ne faut pas se fier non plus à ce qu'on voit tout de suite en disant « tiens, il va être comme ça dans le futur » . Ça dépend, comme tu le disais, des expériences qu'il va vivre aussi. Sachant que dans une même portée, même si on dit qu'il y a de la génétique là-dedans, dans une même portée, tu vas avoir des choses qui vont être très différentes. Donc déjà, tu as ça. Et puis ensuite, tu as aussi tout ce qui est parcours de vie commune avec sa famille. Comment l'éducation a été faite ? Quelles relations vont tisser les humains avec leurs chiens ? Et du coup, tout ça va mener à des comportements et à une façon de fonctionner au quotidien. Le tempérament ne fait pas tout.

  • Speaker #2

    C'est ça. Dans une même portée, moi, ce que je vois, c'est des comportements. au quotidien qui effectivement vont peut-être être similaires mais les tempéraments pas tant que ça. On peut avoir aussi des chiots qui gèrent leurs émotions très différemment et ça c'est vraiment mon dada de voir l'éveil des chiots, c'est vraiment la partie que j'adore et ce dans quoi d'ailleurs je me suis spécialisée. Au fur et à mesure qu'ils grandissent on voit qu'il y a des chiots qui ont besoin de plus de temps que d'autres pour appréhender leur environnement. Il y en a qui vont avoir plus de difficultés avec tout ce qui va être un peu grand bruit, gestes brusques. Pas gestes méchants, mais gestes brusques, par exemple, un porte qui claque ou simplement un enfant qui va jouer à côté. Et il y en a qui vont se retrouver tout à fait bien, très très bien, même s'il y a l'aspirateur qui est placé juste à côté d'eux. et toutes ces petites choses font que chaque show, même si comme tu disais ils ont la même génétique, plus ou moins, parce qu'il y a quand même en génétique, il y a des différences, mais on va dire qu'ils ont la même base, chacun est différent et c'est là que le choix est très important et qui va bien au-delà d'une photo qu'on aurait pu voir sur Internet. Bien, bien, bien au-delà qu'un simple physique, même si je ne nie pas le fait que le physique ait son importance, parce que c'est pas cool d'ouvrir la porte de chez soi et de voir un chien qui nous révulse au premier regard. Ça, c'est pas ce qu'on souhaite. Mais voilà, le choix du chiot pour revenir sur le thème de ce webinaire, il va bien au-delà que justement ce physique. Super,

  • Speaker #1

    merci beaucoup pour toute cette précision. Et donc, en fonction des élevages, des différents fonctionnements sur le choix du chien, du chiot, là on va vraiment parler du choix, qui fait le choix du chiot. On va parler de choisir sur photo, malheureusement uniquement sur photo, donc ça c'est un autre débat. Qu'est-ce que tu peux nous dire sur le choix du show ? Est-ce que c'est l'éleveur qui choisit ? Est-ce que c'est la famille ? Et comment ça se passe tout ça ?

  • Speaker #2

    Ça va être un peu compliqué pour moi de parler de comment ça se passe chez les autres. Il y a des éleveurs qui ne laissent tout simplement pas le choix.

  • Speaker #0

    aux familles, ça existe, et qui vont attribuer tel chiot de la portée à telle famille. Les renseignements que j'ai pris sur ce mode, sur cette façon de faire, c'est que comme avantage, en général, l'éleveur a une connaissance fine de ses chiots et des futures familles. Il va interroger les futures familles sur leur mode de vie, sur leurs souhaits, sur leurs attentes. Normalement, il connaîtra ses chiots sur le bout des doigts. il saura dire telle famille, il vaut mieux tel chiot plutôt qu'un autre. Tel chiot, il vaut mieux qu'il ait tel profil de famille plutôt qu'un autre profil. Ce n'est pas comme ça que je fonctionne, mais je peux rejoindre ce fonctionnement parce que j'ai eu, par exemple, sur ma portée précédente, un chiot dont j'ai tout de suite compris qu'il avait un fort besoin de présence humaine, pour le coup. pas nécessairement canine, parce que moi j'ai plusieurs chiens autour, au quotidien. Et j'ai très vite compris que ce chiot-là avait besoin finalement d'une famille qui soit présente dans le temps, dans son quotidien, pour pouvoir s'épanouir. Si je le confiais à une famille avec des horaires de travail de bureau, ce chien aurait été malheureux. Finalement, ça aurait apporté des problèmes parce que ça aurait été un chien qui aurait pu faire de l'anxiété de séparation et qui du coup aurait pu faire des dégâts. qui potentiellement aurait pu soit au mieux revenir à l'élevage, soit au pire être abandonnée. Mais effectivement, ça peut aller peut-être à l'encontre des ressentis de la future famille. C'est-à-dire qu'avec ce que la famille aura vu du chiot, avec ce qu'elle aura appris des chiots, peut-être que ça n'aurait pas été son premier choix, que ce chiot qui lui y est attribué. Donc en ce cas, je pense que c'est important d'échanger, de comprendre pourquoi c'est le choix de l'éleveur et aussi à l'éleveur. de comprendre le positionnement de la famille. Aussi bien la famille acceptera sans problème, mais aussi bien si elle est réticente, de comprendre pourquoi et de voir s'il est possible ou pas d'avoir un compromis, ou en tout cas de sortir de cette situation. Ensuite, il y a l'exact opposé, qui est quand c'est les familles qui choisissent. Et là, j'ai envie de dire deux gros mots qui sont liberté et responsabilité. Effectivement, ça apporte la liberté de choix et c'est... très important d'avoir cette liberté-là, de ne pas se sentir oppressée dans le choix du chiot, mais pour moi, de mon point de vue, en tant qu'éleveuse, il est important de connaître les responsabilités en tant que future famille, et de s'intéresser aux besoins d'un potentiel chiot que vous pourrez choisir. C'est-à-dire que des chiots, il y en a plein, de toutes les races possibles, et pour moi, il est important de savoir se dire oui, mais aussi de savoir se dire non. C'est-à-dire que si le chiot on voudrait dans l'idéal ne se retrouve pas dans la portée sur laquelle on avait délevé au préalable, savoir se dire non, ça ne sera pas sur cette portée, et oui, je prendrai un chiot peut-être ailleurs, peut-être à un autre moment, si on prend le choix de rester sur l'élevage parce qu'on aime bien le travail de l'éleveur. Mais pour moi, il y a ces deux mots-là, liberté et responsabilité, qui sont à prendre en considération et qui sont très importants à conjuguer ensemble. Donc c'est pour ça qu'il est important de prendre son temps. de prendre en considération le ressenti de chacun des membres de la famille. Pour moi, c'est très important qu'il y ait une discussion. Alors moi, j'utilise mon famille, mais derrière famille, je mets une personne célibataire, une personne en couple ou une réelle famille avec enfant. Pour moi, c'est très important que chacun des membres discute ensemble sur leur ressenti, sur leurs préférences et aussi d'échanger, bien sûr, avec l'éleveur ou avec l'éducateur si on se fait accompagner dans ce choix-là. Et enfin, il y a un autre scénario qui est finalement quand on n'a pas tellement le choix. Je pense par exemple quand on a une portée réduite. Moi, ça m'est arrivé qu'il y ait des portées à très peu de chiots. Ou alors, quand ce n'est pas une histoire de nom, que c'était une famille qui souhaitait un mâle ou qui souhaitait une femelle. Et en fait, il n'y avait qu'un mâle ou qu'une femelle. Est-ce que finalement, c'est vraiment le chiot qui nous convient ? Vraiment se poser réellement cette question-là. Ça peut arriver aussi en refuge ou ça peut arriver quand il y a un placement d'urgence. Donc ça, ces deux derniers cas, ce ne sont pas des cas que je connais, donc peut-être toi, tu pourras en parler plus. Et dans ce cas-là, je pense que c'est important de transformer le non-choix en décision éclairée. Donc ça rejoint ce que je disais sur responsabilité et liberté, d'essayer de se sortir un peu des émotions, de surtout pas être dans le « je veux sauver un être vivant à tout prix » , mais vraiment de se positionner sur l'avenir, sur le « voilà, ce chien, ce chiot, Merci. et comme si, comme ça, j'ai ces informations-là, est-ce qu'il va me correspondre, est-ce qu'il va nous correspondre s'il y a plusieurs personnes dans le foyer ? Et est-ce que finalement, je fais ce choix-là, de choisir ce choix-là plutôt qu'un potentiel autre ? Une fois, t'es chiot, y en a beaucoup. Une dernière chose, du coup, par rapport à ce « mon choix » , entre guillemets, du coup, ça va rejoindre ce que tu disais au début, c'est de créer la relation à partir de là où on est et non pas que à partir de projections, mais vraiment à partir de « mon chien est comme ça, mon chiot est comme ça » et c'est à partir de cette base-là, du chiot, que je vais créer une relation, que je vais apprendre à respecter mon chiot. Il faut que le choix aussi nous respecte, c'est important, le respect sera dans les deux sens, et qu'on va construire une relation qui sera solide et basée sur la confiance.

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui. C'est ça aussi qui est important de se dire, c'est que quoi qu'on fasse comme choix, de toute façon la relation se construit après. On a des éléments factuels, on a échangé avec l'éleveur, et puis après c'est de se dire, comme tu disais justement, de ne pas partir de ce dont on rêve, mais de partir de ce qu'on a à l'instant T. et petit à petit de construire au fur et à mesure. Parce que même si on est quasiment sûr que ça va se passer très bien, qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver, moi je vois plein de chiens qui sont devenus réactifs après une attaque, on ne s'y attendait pas, c'était des chiens qui faisaient des balades collectives, tout se passait très très bien. Il y a des chiens qui ont eu peur, qui ont eu peur des poubelles, parce qu'un jour il y a eu une poubelle qui est tombée, ça devient un chien qui a peur dehors, des bruits, qui devient très peureux. N'importe quel événement dans la vie peut tout changer, donc c'est vraiment de rester sur l'instant T et de se dire au mieux, j'aimerais. parce qu'on a le droit de vouloir aussi d'être dans la meilleure des situations. Mais voilà. Donc, effectivement, oui, quand on choisit, en fait, choisir un chiot en fonction des éleveurs aussi, parce que chaque éleveur choisit un petit peu la façon dont il veut fonctionner pour ses chiots. Quoi qu'il arrive, en fait, le dialogue entre les familles et l'éleveur, que la famille ait le choix ou non, en fait, au final, c'est super important.

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a toujours un choix, parce que si jamais il n'y a pas réellement le choix sur le chiot disponible, Par exemple, ça peut arriver que tous les autres chiots ont été choisis par différentes familles et il en reste un ou il en reste deux. Ce n'est pas un vrai choix. La famille a le choix de se dire, finalement, je ne vais peut-être pas aller vers cet élevage-là. Je vais voir ce qui se passe. Et peut-être que finalement, le premier élevage, là où il reste un seul ou deux chiots, peut-être que c'est effectivement celui-là, peut-être qu'effectivement c'est ce chiot-là, mais peut-être pas. Et c'est là où il ne faut pas se bloquer sur juste, ah mais c'est celui-ci et il va partir, tout ça. non On n'est pas sur la course au solde, on est sur vraiment un compagnon de vie. De trouver le bon et de prendre le temps de trouver le bon. Mais le bon qui aura forcément de très belles qualités et qui aura aussi des défauts et des défauts qui sont très énervants. Mais voilà, avec lesquels on n'est pas tout seul. Et je pense que c'est là où c'est important, pour moi, en tant qu'aideuse, c'est important d'avoir vraiment l'appui des éducateurs. canin, de toute façon ça c'est quelque chose que je mets en place maintenant, j'impose aux futures familles de contacter un éducateur canin avant de réserver un choc chez moi, mais pour moi c'est très important de savoir qu'on n'est pas tout seul et que ce pas, même s'il est difficile à faire de contacter un éduc, surtout quand il y a déjà un souci, mais ce pas là il est très important et c'est pour ça moi j'encourage à contacter avant même qu'il y ait un problème. L'éducateur il n'est pas forcément là, c'est mieux que moi, mais il n'est pas forcément là. que pour résoudre un souci. Elle est là aussi.

  • Speaker #1

    Justement, même en tant que professionnelle, on rêve de ça parce que c'est vrai qu'il y a une difficulté dans notre métier, c'est d'arriver quand ça ne va pas. Donc, on a la famille qui ne va pas bien, le chien qui n'est pas bien non plus. En fait, on se dit que plus tard, ça va être une famille qui va éviter peut-être d'être malheureuse ou stressée parce qu'il y a la famille, le noyau, là où vit le chien. Mais il y a toute la sphère sociale autour qui joue aussi un rôle. Donc, en fait, quand il y a une famille qui a un problème avec un chien, il y a le reste aussi autour qui a un problème avec ce chien-là. Et le fait de faire les choses en amont, ça fait plaisir en tant que professionnel parce qu'on est une personne de conscience pour ces personnes-là. Donc, juste faire des messages pour dire que tout va bien, c'est génial. Et puis le jour où il y a un petit souci, on le prend tout de suite en amont parce qu'on a vu les choses avant ensemble. Si on a pu rencontrer l'éleveur ensemble, ça permet d'avoir un trio, de pouvoir travailler à trois ensemble. En tant qu'éducateur, on ne connaît pas forcément toutes les races en profondeur. Donc, du coup, de pouvoir échanger avec un éleveur qui connaît la race, qui connaît ses chiots, qui les a vus naître, qui connaît les parents. ça permet d'avoir des éléments énormes pour éviter d'avoir des Ausha qui deviennent agressifs ou qui ont mordu. C'est vraiment, je pense, un des fondements qu'il faudrait avoir de nos jours pour que la suite se passe au mieux. Est-ce que dire oui, c'est forcément dire non ? Est-ce qu'on peut avoir peur de regretter et de se tromper ? Il y a aussi la pression de l'accueil du show, comment on va faire les choses et faire au mieux, parce que vraiment, des fois, on a envie de faire beaucoup, beaucoup, et il y a beaucoup de personnes qui veulent en faire trop parfois, et encore plus. ou pas, faire un petit rappel sur la relation, comment elle se construit ?

  • Speaker #0

    Le premier point qui est que dire oui à un chiot, c'est dire non aux autres. Je vois que ça marche. Avec presque chacune de mes familles, ou beaucoup, on va pas dire tout le monde parce que ce serait pas vrai, mais beaucoup me disent « Ah, j'aimerais bien tous les prendre. » Et « Ouais, si je pouvais, j'en prendrais plein. » « What ? » « Non, c'est pas possible. » c'est gentil pour nous en tant qu'advers mais on sait très bien que c'est pas possible on sait aussi que c'est pas facile de choisir moi en tout cas j'en suis bien consciente que bah oui choisir un chiot ça va être renoncer à d'autres mais c'est pas un échec c'est pas ça doit pas être fait avec regret parce que si c'est fait avec regret dans ce cas c'est peut-être qu'on s'est trompé de chiot peut-être qu'il fallait choisir l'os et renoncer au premier parce que À moins qu'il y ait la possibilité effectivement de prendre deux chiots d'un coup, mais à moins de cette possibilité-là de deux, la relation va se construire avec celui ou celle qui sera choisi. C'est ça vraiment qu'il faut voir, c'est ce qu'il faut mettre en avant et c'est là-dessus qu'il faut construire, pas sur un impossible. De toute manière, tous les chiots ne peuvent pas aller dans une certaine liste, c'est pas possible. Moi, je suis assez optimiste pour dire... que chaque chiot trouvera une famille et trouvera la bonne famille. Et c'est ce sur quoi moi je me porte garante aussi, c'est de sélectionner la bonne famille pour chacun de mes chiots et ça prendra le temps que ça prend, mais c'est mon rôle à moi. Donc je ne sais pas si ça peut être rassurant comme discours, j'avoue que je ne suis pas très forte sur le fait de rassurer les gens, je suis assez mettre les deux pieds dans le plat.

  • Speaker #1

    Mais ça peut peut-être rassurer aussi de mettre des mots là-dessus, parce que des fois ça peut être des discours un peu qu'on se fait à soi-même, on a peur d'en parler. pour parler un peu de mon histoire personnelle avec Chopper. Ça a été compliqué parce que c'était l'animal de mes rêves. Je n'ai jamais pu avoir de chien quand j'étais petite. C'était mon rêve d'avoir un chien. Je m'étais renseignée quand j'ai su que j'allais pouvoir le réserver. Je m'étais renseignée sur les chiens. Je pensais tout savoir sur l'éducation canine. Après, quand les problèmes sont arrivés, j'ai regretté en me disant « Mais non, mais en fait, comme on avait plein de chiots dans les mains, pourquoi j'ai pris lui ? » Il y en avait un autre qui était beaucoup plus calme. Et là, tu commences à faire des liens en te disant du coup, j'aurais dû voir les signes. Ne faites pas du tout. Parce que tout ce qui a rendu mon chien comme ça, alors oui, il y a peut-être une part de l'élevage et de la génétique ou que sais-je. Il y a aussi beaucoup d'événements qui se sont passés dans notre vie commune qui l'ont marqué. Parce que j'avais trop idéalisé la chose, au lieu de voir que c'était tout simplement un chien qui était très sensible et qu'il fallait que je l'accompagne beaucoup plus, en fait. Il devait se sentir plus en sécurité. Mais j'ai eu ce regret-là, donc je sais en fait que parfois... on peut regretter des choix où ça peut être compliqué de voir plein de chiens devant soi et de dire bon bah lequel parce que lui il est mignon lui il est plus timide mais du coup ça peut être un chien plus calme mais lui du coup il est plus agité donc ça fait un chien avec qui on peut jouer ou on peut faire plus d'activités on ne sait pas trop en fait quoi qu'il arrive le choix qu'on fera on l'a fait à l'instant T on ne peut pas forcément savoir si c'est le bon choix par la suite vu que c'est du vivant en fait on va le construire ce choix là c'est ça c'est pour ça que j'aime pas que les familles choisissent au moment de venir.

  • Speaker #0

    parce que pour moi, c'est trop difficile. Ce n'est même pas possible. Pour moi, il faut distinguer l'observation et ensuite la réflexion du choix qui doit être opposé. C'est comme ça que je le vois. Mais comme tu dis, avec ton propre chien, peut-être qu'effectivement, il y a eu du regret, mais pour moi, c'est important aussi d'accueillir ce regret-là, mais de ne pas rester là-dessus, de s'en servir comme tremplin.

  • Speaker #1

    de se dire bon mais voilà ok les choses sont comme ça maintenant qu'est-ce qu'on fait et qu'est-ce qu'on fait pour que ça aille mieux mais c'est sûr parce que par la suite de toute façon soit t'abandonnes soit t'avances avec et tu te fais accompagner ce qui a été mon cas tu vois mais c'est vrai que pour les personnes qui se culpabilisent aussi peut-être d'avoir cette pensée là c'est dur en fait d'avoir un chien c'est pas facile c'est dit quoi souvent on dit oui les chiens c'est pas des humains et du coup on part pas avec les emprunts mais en fait la charge mentale elle est énorme elle est là et elle est différente parce que ce ne sont peut-être pas les mêmes enjeux pour certaines personnes, mais c'est dur en fait, c'est difficile. Le choix, comme je l'avais dit, est commun.

  • Speaker #0

    Surtout quand c'est le premier chien. Une fois que moi-même, parce qu'avant d'être éleveuse, j'étais propriétaire de chien, je n'ai pas eu un parcours de vie où j'avais des chiens autour de moi, loin de là. Moi-même, je me suis posé ces mêmes questions que les familles me posent. Combien il faut qu'il mange ? Quand il doit manger ? Quand il faut qu'il dorme ? Quand je le sors ? combien de temps, est-ce qu'il faut que je le stimule tout le temps ? Et tout, c'est est-ce que, est-ce que, est-ce que, mais c'est beaucoup, c'est énorme. Donc, bien sûr qu'on peut avoir cette peur de se tromper, cette peur de regretter. Oui, cette peur, elle est là. Mais il ne faut pas qu'il n'y ait que ça comme émotion. Il ne faut pas oublier que, à la base, si on veut accueillir un chiot, c'est quand même pour vivre de belles choses. C'est pas pour après s'ajouter du poids à l'instable en charge mentale. Donc, c'est là où, pour moi, il est important de faire confiance professionnelle vers qui on se tombe. Que ce soit tant les éleveurs que, là, je pense aux refuges ou aux associations, trouver vraiment les professionnels ou les bénévoles de confiance pour se sentir... aider pour se sentir guidée si on en a besoin et accueillir cette aide-là. Des fois, il y a trop de fois, des fois il y a trop de mini-gruffes là et c'est pas bien.

  • Speaker #1

    C'est trop mignon quand tu les vois comme ça, t'as envie de les voir, t'as envie de tous les prendre, c'est très chou et voilà. Après, il y a la réalité aussi qui est là. Tu parlais avant de la pression qu'on se met pour l'accueil du CHIO. Souvent, je dis qu'en fait, le mieux, c'est d'en faire le moins, mais le mieux possible. Voilà, le chiot n'est pas là pour... Ils se contentent de peu. Le plus important, c'est la sécurité, la relation aussi qui va tisser. Le côté matériel, c'est surtout pour nous. Et je pense que parfois, on se fatigue, on se culpabilise par rapport à ça quand le chiot va arriver.

  • Speaker #0

    Oui, là où pour les familles, il faut que ça soit… Mais après, ça part d'une bonne volonté. C'est là où je trouve ça trop mignon. Où les familles, dans l'attente justement du chiot, préparent tout, mais veulent que tout soit parfait, que tout soit… Presque comme quand on accueille un enfant, finalement. Et c'est vraiment de la joie, c'est du bonheur à partager. Mais c'est vrai, à l'excès, ça peut pousser à quelque chose qui peut être angoissant. Et c'est là où il faut faire attention. Moi, ça m'est arrivé de croiser des personnes qui en faisaient trop et qui, finalement, se sont trouvées mal, soit avant que le show n'arrive, soit une fois que le show était là. parce que soit elle ne savait pas comment s'en débrouiller, soit parce qu'elle était trop stressée et le chiot finalement le sentait aussi. Il ne faut pas rester tout seul. Il faut se faire accompagner et il ne faut pas avoir honte de ça. C'est au contraire pour du bien-être, pour du bien-être humain, là je dirais par contre au début, et de fait canin, parce que sinon même on est bien, le chiot il se sentira bien aussi. Il faut savoir que c'est très difficile pour le chiot de partir. de sa fratrie, de sa mère, des autres chiens qu'il a connus, de l'élevage aussi. Alors après, ça peut être accompagné au mieux. Je fais plein de choses, surtout sur les odeurs, pour que ça se passe au mieux pour le messieur. Mais ça reste quand même difficile. Donc, ce qu'il faut vraiment, c'est que l'humain qui va accueillir le chien soit le mieux préparé possible en amont de ce qui va arriver et aussi soit le plus tranquille possible. Parce que forcément, s'il est préparé, il va pouvoir... accueillir ce qui se passe, accueillir les émotions du chiot et pouvoir le rassurer sur ce changement-là, sur ce gros changement-là. Et pour moi, c'est peut-être un peu déléguer le travail, mais rien de mieux que les éduques pour ça !

  • Speaker #1

    Avec plaisir, parce que c'est vrai que ça fait partie des fondamentaux en fait, des fondamentaux à en faire beaucoup. Il n'y a pas de soucis en fait. Et moi, ce qui me... Et c'est pas du tout dans le jugement, mais c'est quand on voit les personnes qui en font trop au point de ne pas être bien, d'être angoissées, parce qu'en pensant que le chiot va être mal, parce qu'on n'en a pas fait assez. Mais par contre, si on en fait beaucoup, alors attention, le trop, il ne faut pas non plus tomber dans l'extrême, mais d'en faire beaucoup en se disant, tiens, j'ai envie d'acheter ce jouet ou ce panier-là, parce que moi, ça me fait plaisir, et d'en avoir conscience, de se faire plaisir à soi, comme tu disais, du coup, de se faire plaisir, d'être bien avec ce qu'on fait, et donc d'être détendu quand le show arrive, mais de le faire par pression, parce que d'avoir peur que le show manque de quelque chose. Le show, il a besoin de confort, il a besoin de sécurité, de manger, de boire, de flairer. de s'occuper et voilà le reste en fait ça vient par la suite si on a oublié d'acheter le tapis ou le panier d'une certaine couleur avec après il n'y a pas de soucis mais il faut s'avoir conscience qu'on fait les choses pour se faire plaisir soi et

  • Speaker #0

    pas pour le show le show il s'en fiche un peu lui tant qu'il est en sécurité et en courant le reste la relation elle se construit au fur et à mesure c'est pas si tout n'est pas parfait le jour même d'une Merci. de l'arrivée, ce n'est pas grave. Ça se construit et toutes les familles font des erreurs, même si ce n'est pas leur premier chien. Et c'est normal. Et le plus important, c'est d'apprendre de ces erreurs et surtout d'apprendre les bonnes leçons de tout ça, d'apprendre sur le chien, de pouvoir le respecter, d'apprendre ses besoins à lui. Et ça se fait doucement, ça se fait tranquillement, sans se mettre la pression. C'est vraiment le mot qui me vient, c'est zen, tranquille. Et puis après, c'est difficile d'un autre côté de jauger le trop, parce qu'on a chacun notre sensibilité, ce qui pour moi va être… une personne en fait trop, peut-être que pour l'autre ça va être pas assez, ou peut-être que ça va être tout juste suffisant. Et c'est là où oui, je te rejoins complètement, il faut qu'en fait on soit au clair et tranquille avec nous-mêmes, à se dire, moi j'ai besoin de ça, je sais que c'est ce dont j'ai besoin, mais c'est ok sans mettre la pression.

  • Speaker #1

    Il y a ce rendu-jean, et parfois quand on n'arrive pas à prendre du recul comme ça, alors de se faire accompagner, quand je parle de se faire accompagner, c'est pas forcément des professionnels, je vends pas mon métier ici. Mais c'est peut-être de reparler à l'éleveur, parce que l'éleveur s'occupe de chaud, mais il aime l'humain aussi, puisque du coup, c'est comme en tant qu'éducateur canin, on côtoie beaucoup l'humain. Du coup, ça fait toujours plaisir quand quelqu'un vient nous voir pour poser des questions, qui a besoin d'aide, ou alors de l'entourage, mais quelqu'un de neutre, pas quelqu'un qui va donner son avis en culpabilisant, ou au contraire, c'est vraiment de se faire entourer quand il y a des doutes comme ça, et d'être vraiment complètement cool avec soi-même et de dire qu'en fait, on fait tous des erreurs, même en tant que parent. on a envie de tout faire parfaitement et on passe son temps à dire mince j'aurais pas dû faire ça comme ça donc c'est important et d'être au coeur avec le fait qu'on fera des erreurs de toute façon et c'est pas grave, enfin si on en a conscience et qu'on essaye de limiter quand même un petit peu et voilà de se faire entourer et c'est normal, c'est normal là exactement, on cherche toujours à trouver le meilleur chiot, donc comme tu disais un petit peu, donc là en fait c'est vraiment un webinaire podcast sur choisir le chiot, trouver le meilleur chiot, faut savoir, donc comme tu disais tout à l'heure, c'est que... Le choix du show, c'est le début de l'aventure. On ne peut pas être sûr de ce qu'on va vivre par la suite. Donc, en fait, pour les personnes qui pensaient que tous ces webinaires, c'était sur, tiens, problème, solution, en fait, c'est peut-être plus complexe que ce qu'on pense au départ. Il y a une phrase que beaucoup de monde déteste, et quand on pose des questions, je dis toujours, ça dépend. Ça dépend du contexte, ça dépend du chien, ça dépend de plein de choses. Donc non, on n'était pas là pour donner des recettes magiques et des solutions. C'est juste pour dire que les choses sont un peu plus complexes que ce qu'on pensait au départ, en général. Par contre, c'est une aventure pour tout le monde et ce sera toujours du... On verra, ça dépend. Mais si on se fie aux professionnels qui connaissent le show, si on arrive à être ouvert d'esprit et à faire les choses tranquillement sans se mettre trop de pression, on part avec un show qui est déjà bien dans ses pattes. qu'au niveau de l'élevage, les choses ont été bien faites et que le show est déjà épanoui à l'élevage, on part déjà avec de bonnes bases. Et le fait surtout de... Oui, l'échange entre l'éleveur et être prêt aussi à écouter quand l'éleveur ne dit pas forcément ce qu'on veut entendre. Je pense que ça, ça peut être important aussi parce que souvent, on veut choisir un peu comme un magasin et c'est humain, la consommation. Aujourd'hui, c'est un petit peu ce qui se passe avec les chiens, c'est beaucoup de consommation, on veut aller vite. Mais le fait d'écouter l'éleveur et d'être capable d'entendre les choses. ça peut éviter justement les mauvais choix.

  • Speaker #0

    Et ça va dans les deux sens.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Donc voilà, est-ce que tu voulais rajouter quelque chose d'autre ?

  • Speaker #0

    Peut-être ce que je conseille à chacune de mes familles, quand il y a le départ du show, en fait, souvent j'ai la question de qu'est-ce qu'on fait finalement ? Parce qu'il y a eu toute cette attente-là, plus ou moins longue en fonction de quand les familles m'ont contactée. Mais quand le show arrive, qu'est-ce que je fais ? Alors, une fois qu'on a... aborder les bases du manger et pipi de l'eau. Moi, ce que je leur dis, c'est prenez le temps d'abord de créer le lien avec votre show. Vous l'avez choisi. Ce n'est pas tout à fait réciproque. Donc, prenez le temps de vous faire connaître à votre show et faire en sorte que votre show vous connaisse, qu'il puisse vous faire confiance. Et la confiance, comme pour nous, entre humains, ça se mérite, ça se gagne. Ce n'est pas acquis ou né. Pareil pour un chiot, surtout que là, en plus, il est sorti de tout repère. La famille va devenir son nouveau repère, mais le devenir, ce n'est pas quelque chose qui est acquis, ce n'est pas quelque chose qui est gagné. Donc, il va falloir, oui, le mériter. C'est assez simple en général, mais il faut le savoir aussi. Et c'est d'abord on crée cette relation-là de confiance qui après va être le début d'un bon rappel, le début de balade en libre, le début de super moment de jeu, plein de choses aussi. génial et ensuite on peut mettre j'ai les fameux assis, couché, pas bougé et ensuite on peut mettre toutes les règles qui sont secondaires c'est à dire que tout ce qui va être règles de sécurité tout ça moi je dis on les met tout de suite mais tout ce qui est règles secondaires tu attends un petit peu avant de manger si on a envie que le chien attend un petit peu avant de manger tout ça c'est plus tard D'abord, C'est vraiment le lien, la confiance et ça va demander du temps. Mais pour moi, c'est primordial que les familles soient conscientes finalement de ça. Et c'est pour ça que c'est important de le rappeler, que finalement le départ depuis l'élevage, c'est le début, j'allais dire le début du commencement, mais c'est le début de l'aventure pour les familles et pour vous.

  • Speaker #1

    On peut comparer aussi l'arrivée du chiot avec tout ce qui est à mettre. en place par rapport au matériel qu'on peut avoir envie d'acheter aussi avant qu'il arrive. En fait, il faut faire le tri là-dedans. Il y a des choses qui sont essentielles ou pas. Avant, j'ai fait la grimace quand tu as parlé du assis couché. Parce que quand on m'appelle pour enseigner ça, je dis non. C'est pas pour l'éducation et la stabilité d'un chien. En tout cas, dans ce que moi, j'enseigne aux personnes que je suis et que j'accompagne. Mais c'est souvent ce qu'on va éduquer. C'est ça, et en fait on se met la pression, et moi je me souviens pareil, encore une fois, partage d'expérience. J'ai eu de chopper à la maison, la semaine même, on savait faire assis, et j'étais fière. J'ai même des vidéos des fois que je partageais sur les réseaux, où j'avais un chien qui était aux ordres, je voulais faire de l'obéissance avec lui. J'avais même pas eu la notion en me disant, en fait ton chien c'est qui ? Alors ok, l'éleveur t'en a parlé, il est mignon et tout ça, mais c'est qui en fait ton chien ? Comment il fonctionne ? Et en fait on était en focus sur tout ce qu'il fallait faire, parce que pareil, tu vois de partout, que ce soit de l'entourage ou sur internet, tu vois, plein de choses qu'il faut absolument faire avant tel et tel âge, que du coup, tu te mets une pression énorme, tu mets une pression à ton chiot et en fait, tu oublies de regarder qui il est. Et donc, le choix du chien, en fait, c'est aussi le choix de ce qu'on va faire après quand il arrive. Moi, le meilleur choix, c'est de faire moins, mais mieux, du coup, moins de matériel, moins de superficiel, mais plus de confiance, parce qu'un chien qui a une confiance, avec qui tu crées un lien, du coup, il apprend beaucoup mieux par la suite.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, on aurait tout le temps de lui apprendre. Le chien, il part sur 12 ans, 15 ans, voire plus. de vie, parce que ce qu'on lui souhaite, en plus, il y aura tout le temps pour lui apprendre toutes ces choses-là qu'ils ont faites, mais encore une fois, qu'ils ne sont pas primordiales, qu'ils ne sont pas...

  • Speaker #1

    Ils sont bien-être, en tout cas, et donc notre bien-être aussi. Si un chien n'est pas bien, c'est nous aussi qui prenons. On n'est pas obligés, le lien et le superficiel, on le met à côté. Et si on a un doute, on pose des questions. C'est important de poser des questions et aussi de se poser des questions. et de se demander qu'est-ce qui est logique ou pas. On a beau me dire qu'il faut que le chien puisse faire assis ou ne pas bouger ou coucher, est-ce que moi, dans ma logique, mon chien, dans la vie de tous les jours, pourquoi je vais lui demander ça ? Quel est l'intérêt réel, à part le fait qu'on me dise qu'il faut le faire, quel est l'intérêt derrière, dans la vie de tous les jours, de demander ça à mon chien ? Avant de dire, écoute, si tu as peur, viens, je t'observe et puis je te mets en sécurité si tu as besoin d'être en sécurité. Je te fais un câlin parce que tu as besoin de venir me faire un câlin. Tu peux dormir dans la chambre. Parce que du coup, tu viens de te séparer de ta famille. Et en fait, au lieu d'éviter l'anxiété de séparation, au lieu d'éviter l'hyperattachement, je t'accueille plutôt avec moi et on va faire ça petit à petit plus tard.

  • Speaker #0

    C'est OK. Et je suis là pour toi.

  • Speaker #1

    Donc en fait, oui, le lien est mieux. Je pense que c'est un petit résumé qui peut être bien. Et le lien se construit par la joie. Donc il n'y a pas de choix parfait. Il n'y a pas de choix parfait. Désolée. On a une solution miracle. à bientôt communication avec les professionnels à fond, je pense que... Et toi, s'il y a quelqu'un qui vient te parler, t'es contente, en fait, s'il y a quelqu'un qui vient te poser des questions, tu as tout ?

  • Speaker #0

    Les questions, souvent, les familles, ou les futures familles s'excusent de me poser des questions, mais je leur dis, mais les questions, j'adore ça !

  • Speaker #1

    Arrêtez de vous excuser !

  • Speaker #0

    Parce que je suis très bavarde, et ensuite, parce que, en fait, à travers les questions, ça me permet aussi de connaître les familles, autrement qu'à travers celles que moi, moi-même, j'aurais posées. Ça me permet de cerner les familles, ça me permet de mieux les connaître, de comprendre quels sont leurs besoins, quelles sont leurs craintes, parce que souvent, les questions, ça va être sur des points un peu sensibles. Et ça me permet aussi de savoir comment, parce que je peux les accompagner. Des questions, genre, de tous les jours.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Il ne faut pas avoir peur de poser. Il n'y a pas de mauvaises questions. En tant qu'éduquant, les questions qu'on me pose, il faut en poser, en fait. Il n'y a pas de mauvaises questions. Les réponses sont offres, mais par contre, les questions, il faut en poser plein, c'est important. C'est ça. et terre On arrive à la fin du coup de ce super échange. C'est super intéressant. Mais déjà, à chaque fois qu'on se parle, on fait les petites lettres. Il y a tellement de sujets dans ce monde-là. Et c'est super en tant que deux professionnels du charme, éleveuse et éduc, il y a tellement de choses à partager qui sont intéressantes. Et voilà, j'aimerais bien aborder une prochaine fois avec toi tout le travail que tu fais en tant qu'éleveuse dans les quiz.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Voilà, donc ça sera peut-être le sujet d'un prochain épisode. Merci beaucoup Sarah. En tout cas, c'est un super moment. Alors, en lien sous cet épisode, vous allez retrouver le lien pour télécharger le PDF de ce webinaire qui a été enregistré en direct. On a eu un petit bug pendant l'enregistrement où les personnes n'ont pas pu poser leurs questions dans le chat. Du coup, n'hésitez pas à nous contacter, à contacter Sarah. De toute façon, je vais mettre les infos pour pouvoir te contacter pareil dans la description de l'épisode. N'hésitez pas à poser des questions, de venir discuter avec nous, c'est un grand plaisir. En tout cas, j'espère qu'on a fait le tour. Il y a tellement de choses à dire qu'autrefois, on n'aurait pas pu tout dire. Ce n'est pas possible. Voilà. Merci à toi. Et puis, on vous souhaite une bonne soirée, un bon après-midi, une bonne journée. Et à bientôt. Oui,

  • Speaker #0

    à bientôt.

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a aidé ou inspiré, n'oubliez pas de vous abonner, de laisser un avis et de le partager autour de vous. Votre soutien me permet d'aider encore plus de familles. A bientôt !

Description

Avec Sarah, éleveuse, on vous guide dans ce moment clé : comment choisir un chiot sans se laisser piéger par les apparences ou ses propres projections ?
Vous découvrirez pourquoi le vrai lien se crée après le choix, comment accueillir vos doutes, et pourquoi il n’existe pas de chiot "parfait", mais une relation à construire.

Un épisode pour vous aider à faire un choix plus serein, plus juste et plus humain.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Entre Pâtes et Petits Pâtes, qui est dédié à la cohabitation entre votre chien et votre famille. Vous êtes parent et vous partagez votre quotidien avec un chien, vous posez des questions sur ses comportements, les interactions avec vos enfants, ou encore la manière de prévenir les tensions et les accidents, et bien vous êtes au bon endroit.

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    Je suis Marion,

  • Speaker #0

    éducatrice et comportementaliste canon, spécialisée dans les familles avec enfants. Je suis également maman d'une petite fille, et nous vivons avec Chopper, un chien sensible avec qui ça n'a pas toujours été facile. A travers ce podcast, je vous partage des conseils pratiques, des clés de compréhension sur la communication canine et des solutions pour un quotidien serein. Chaque épisode aborde des thématiques concrètes. Parce que chaque famille est unique, Entre pattes et petits pas nous aide à construire une cohabitation harmonieuse basée sur le respect et la bienveillance. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bienvenue au spectateur ! Pour ce webinaire sur comment choisir son chiot, Sarah, je te laisse te présenter déjà dans un premier temps.

  • Speaker #2

    Merci Marion. Je suis Sarah, je suis éleveuse de l'évrier ouipette, une reste qui n'est pas forcément très connue. Je suis éleveuse éthique et familiale et ça fait 7 ans maintenant que j'ai chaque année une portée d'ouipette. J'ai fait le choix d'en faire qu'une seule pour pouvoir permettre un travail de qualité plutôt que de quantité.

  • Speaker #1

    Super. Parfait. Et tu es située où ?

  • Speaker #2

    Je suis à Toulouse. Peut-être que c'est ça.

  • Speaker #1

    Au soleil. Oui,

  • Speaker #2

    trop de soleil maintenant.

  • Speaker #1

    Alors moi, je vais me présenter aussi à mon tour. Je suis Marion, je suis comportementaliste et éducatrice canin en Alsace, dans le Barin du côté d'Aubernay pour ceux qui connaissent. Je suis installée depuis 2023. Pendant deux ans, j'ai été spécialisée chez agressifs, sensibles, réactifs. Et donc là, depuis 2025, je suis spécialisée dans la prévention morsure et la cohabitation de chiens-enfants. morsure et accident parce qu'il n'y a pas que la morsure non plus. Et voilà, donc avec des méthodes, alors je n'aime pas trop le mot méthode, mais avec beaucoup d'éthique et de respect du bien-être des humains et des chiens, toujours avec bienveillance et puis d'essayer d'accompagner tout ce petit monde à travers des conférences et des accompagnements individuels. Donc aujourd'hui, un sujet super important qu'on va aborder ensemble, c'est le choix du chiot. Tout simplement, donc Sarah qui va pouvoir nous partager plein plein de choses dues à son métier d'éleveuse. Et voilà, donc c'est important de pouvoir avoir des points de vue qui se partagent entre nous. On a des professionnels, on a une même passion en fait que le chien et l'humain aussi, parce que du coup, je pense que c'était le lieu aussi pour pouvoir côtoyer des humains et répondre aussi à leurs besoins, à leurs envies, à les chiens que tu accompagnes depuis qu'ils sont nés. Et voilà, si tu as quelque chose à ajouter par rapport au fait qu'on travaille ensemble en tant que comportementaliste et éleveur, quelle est l'importance de tout ça ?

  • Speaker #2

    Pour moi, c'est... Éducateurs canins ou comportementalistes, pour moi, c'est vraiment des alliés à l'élevage parce que là où nous, éleveurs, on va commencer le travail, puisque c'est chez nous que naissent les chiens de race, dès le début, l'éducateur peut être présent, peut être présent auprès des familles, peut être présent même auprès des éleveurs pour aider à choisir les chiots, aider les familles dans leur choix, aider aussi les éleveurs dans le choix des familles, finalement dans la sélection des familles. moi C'est très important de sélectionner aussi les familles. Toutes les familles ne vont pas forcément avoir un chiot, on n'est pas en train d'acheter des peluches. Et pour moi, c'est vraiment deux activités qui ont tout intérêt à travailler ensemble pour le bien-être de l'animal, mais aussi effectivement pour le bien-être aussi des familles. Comme tu l'as dit, dans la bienveillance et le respect de chacun.

  • Speaker #1

    Les métiers importants sont très complémentaires. Et quand on arrive à travailler ensemble et à partager plein de choses en commun. C'est super intéressant et important aussi pour tout le monde. Alors, avant le propos, on va faire une introduction au fait que choisir un chiot, c'est aussi l'histoire d'une vie parce qu'un chiot, on ne l'a pas pour un an, dans la plupart des cas, dans la majorité des cas. Est-ce que toi, tu peux parler un petit peu de tout ça, l'importance d'avoir cette notion du temps qu'on va passer avec le chiot aussi et de se dire que là, tout de suite, c'est l'envie d'avoir un chiot, d'avoir un chien. On se projette beaucoup. mais de prendre conscience que c'est vraiment une vie d'un animal, d'un être vivant. On va partager avec lui.

  • Speaker #2

    Je vais commencer par quelque chose qui est assez triste, mais qui est vraiment d'actualité, c'est qu'on est en été. Et en été, je pense que chaque année, on le voit autant sur Internet qu'à la télé, à la radio, la France a un record assez triste, celui des abandons. Et les abandons de chiens, notamment. Je pense qu'il y a une grande partie qui est due à ça, au fait qu'on est... qu'il y a beaucoup de familles qui ne se rendent pas compte que vivre avec un chien, on est là pour des années, des années de relations avec un animal. Et quand on prend un chiot, quand on accueille un chiot chez soi, c'est un engagement qu'on prend, un engagement sur du long terme. Et ça, c'est à nous, professionnels du monde animalier, de parler de ça, de dire que ça va être sur ce long terme, qu'il va y avoir de très beaux moments, mais aussi des moments très difficiles, et surtout d'avertir. De ces moments difficiles, d'avertir de tout ce qu'il va y avoir, autant au niveau du budget, autant au niveau des attentes des familles qui vont peut-être être des réussites, mais peut-être il y aura aussi des déceptions. Mais de dire que quand il y a ces moments-là qui sont un peu plus difficiles, les gens ne sont pas seuls et ils peuvent être aidés. et l'aider par des professionnels compétents ?

  • Speaker #1

    Tu as tout dit par rapport à ça. C'est vrai que souvent, on pense à avoir de l'aide après, quand les problèmes sont installés. Je pense qu'on a un gros travail en tant que professionnel à faire dans la sensibilisation. En fait, qu'un professionnel, on peut l'appeler avant, quand tout va bien, ne serait-ce que faire un rendez-vous pour pouvoir, après avoir une personne sur laquelle on peut compter, que ce soit l'éleveur, parce que je connais beaucoup de personnes qui, au moment de doute quant à l'adolescence, par exemple, du chien, n'osent pas se retourner vers l'éleveur, justement. et demander conseil, alors que l'éleveur, là, justement, c'est des choses qu'il a vu naître. Et du coup, ça a l'importance de pouvoir se référer à cette personne-là, mais aussi à des professionnels qui vont aussi expliquer pourquoi ce comportement-là, après, par rapport à l'adolescence et tout ça. Donc, je pense qu'il y a un gros rôle à jouer là-dedans, dans la prévention, d'appeler des professionnels et surtout de compter sur ces pros avant d'avoir des problèmes. Ça contient aussi au courant les éleveurs à travers des groupes. Il y en a pas mal qui font des groupes de discussion aussi. Donc, c'est un travail d'équipe Merci. avec tous les acteurs, qui peut tout changer en fait, dans les moments de doute.

  • Speaker #2

    C'est ça. Et aujourd'hui, moi, ce que j'aimerais qu'on fasse tous les deux, c'est d'offrir une espèce de réflexion, pas forcément de donner des réponses toutes faites, clés en main et tout. Bien sûr que si on peut donner des réponses à certaines questions, on le fera. Mais voilà, d'ouvrir la réflexion aux personnes qui souhaitent acquérir un CHIO, ou alors si les personnes ont des connaissances d'autres qui souhaitent, se mettre dans cette très belle aventure, de donner cet espace de réflexion sans jugement, en toute bienveillance, de tout ce que ça peut être.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a plein de choses où on n'a pas notion, parfois on a des idées reçues, et ça on le verra tout à l'heure, et en fait on pense que tout ça c'est binaire, sauf que là on parle d'humains et de chiens, qui ne sont pas du tout les mêmes espèces. D'un côté on est très proches, d'un côté on est très éloignés, parce qu'on est des espèces complexes, avec des émotions et des comportements différents. Et c'est important d'avoir cette notion, on travaille avec du vivant, du coup on ne peut pas à l'avance prédire plein de choses. On a des envies, on a des rêves, mais toutes les choses dont on rêve ne vont pas forcément se réaliser. Et on ne peut pas être sûr non plus de nos choix, et ça on va le voir tout à l'heure. Alors justement, cette partie qu'on va démarrer maintenant, c'est sur le fait de croire qu'on sait tout, qu'on va choisir le bon show. Donc là on va justement parler des préjugés qu'on a par rapport à ça, qu'on entend régulièrement. Alors il y en a des tonnes. et du coup, Sarah, tu as sélectionné les plus courants, ceux que tu rencontres le plus, je pense, dans ton métier.

  • Speaker #2

    Oui, la première, ça a été que forcément, le chiot le plus calme serait le plus facile à vivre sur une fois adulte et toutes les années à vivre. Là où je dis attention, ce n'est pas forcément vrai. On peut avoir effectivement des chiots qui sont d'un environnement très doux, très calme et où effectivement, on va être sur un début de vie assez simple. On dira si jamais il est bien entouré, bien encadré. Mais quand les personnes sont en visite, les chiots, eux, ils sont vivants, donc ils peuvent être juste calmes parce qu'ils sont fatigués. Et ce n'est pas une heure ou deux de visite en élevage qui vont forcément montrer le tempérament. Donc attention, tout ce qu'on voit ne va pas forcément être réalité. C'est pour ça qu'il faut qu'il y ait une vraie discussion, un véritable échange avec l'éleveur. l'éleveur qui doit faire attention à ses chiots et faire attention où est-ce qu'ils vont ensuite aller. La seconde idée reçue, c'était que le plus avenant serait le plus sociable. Alors quand je dis plus avenant, c'est le chiot qui va venir interagir avec soit les autres chiens, soit avec les personnes qui viennent en visite. Mais l'avenir du chien ne se fait pas qu'à l'élevage, même si on apporte une grande pierre à l'édifice, l'avenir du chien va se faire... tout au long de sa vie, va se construire tout au long de sa vie en fonction de ce qu'il va vivre, de comment est-ce qu'il va accueillir les nouveautés qui seraient amenées à vivre, les rencontres. Donc voilà, il n'y a pas que ce qui se passe à l'élevage, il y a aussi tout ce que la future famille fera à ce niveau-là. Et enfin, bon là je ne vais pas me faire d'amitié sur ce coup, la dernière grosse idée reçue, c'est le premier chiot qui vient, c'est celui qui m'a choisi. Je pense que je vais en décevoir beaucoup. je n'y crois absolument pas encore une fois on est sur des chiots qui sont vivants donc qui ont vécu toute leur journée au moment de la visite et qui le chiot le chiot A mettons sera en train de dormir quand le chiot B sera en train d'interagir avec la famille peut-être qu'une heure après ou une heure avant ça aurait été l'inverse d'une part mais surtout d'autre part les chiots ils sont pas ils ont pas l'état d'esprit de se dire qu'ils vont quitter la portée qu'ils vont vivre avec l'humain Pour eux, ils vivent leur vie de chiot, tout simplement. Ils n'ont aucune idée du fait qu'ils vont partir. Par contre, nous, humains, oui. Nous, quand on va pour acquérir un chiot, on a cette intention-là. Autant nous, humains, on peut être dans cet état d'esprit de foi, mais le chiot ne l'est pas. Lui, il va être dans l'état d'esprit. Il va accepter ou non l'interaction, il va être acteur ou non de cette interaction-là, mais il ne va pas être dans l'état d'esprit de « je veux choisir ma famille pour la vie » . Pour lui, sa famille pour la vie, c'est l'élevage, c'est sa famille canine surtout, et pas autre chose. Est-ce que toi, tu as tes avis sur ces choses-là, ou même d'autres idées reçues que tu reçois ?

  • Speaker #1

    Ça c'est la plupart du temps, c'est ce que j'entends beaucoup dans les familles que j'accompagne. Et surtout quand on a un chien qui devient réactif ou qui présente des problèmes de comportement. Enfin des problèmes de comportement, dans la plupart des cas c'est des comportements gênants. C'est lui mais je ne comprends pas parce qu'il m'a choisi, est-ce qu'aujourd'hui il n'est pas bien, il nous en veut. Il y a plein d'interrogations par rapport à ça. Pour ça on est totalement d'accord sur le fait qu'un chien ne choisit pas, c'est ce qu'il aimerait bien. Parce que du coup ça embellit aussi la chose. il y a des personnes Pour qui aussi, ça peut être culpabilisant de prendre un chien et de le ramener à la maison, de l'enlever à sa famille. Donc, de se dire que le chien nous a choisis, ça permet aussi de déculpabiliser d'une certaine façon certaines personnes. Et voilà, le chiot, en fait, tout simplement, il est curieux, comme tous les chiens. Mais alors, quand on a des chiots, c'est fois sans. Et c'est vrai qu'il peut y avoir des odeurs à ce moment-là sur nous aussi. Comme tu disais, par rapport au moment de la journée, ça peut être des chiens qui vont d'habitude être plus avenants. Mais en fait, ceux-là, à ce moment-là, ils dorment. Du coup, les autres, ils aiment à nous. il y a tellement de facteurs encore une fois qui ont on se rend compte qu'on ne peut pas définir ça comme un choix de la part du show parce que de toute façon, il n'a même pas la notion de se projeter comme ça en disant, ça c'est humain de pouvoir se projeter, de dire du coup je vais faire ça et du coup le chien va vivre avec moi toute sa vie. Et comme tu le disais très bien, pour le show, en fait, à l'instant présent, il est avec ses frères et sœurs et avec sa maman et ses humains qui sont éleveurs. Et en fait, pour lui, c'est ça sa vie. Il ne sait pas que ses humains qui viennent le voir vont partir avec un jour. Donc c'est vrai que c'est important d'en parler. Alors c'est vrai que... On a peur de se faire des ennemis quand on parle de ça, mais c'est important, je pense que c'est notre rôle aussi d'en parler, de casser un petit peu tous ces mythes, ces croyances ou ces préjugés, parce que ça permet aussi aux personnes de faire des choix en connaissance de cause, de savoir pourquoi on a choisi un chien et que ce n'est pas lui qui nous a choisis. Ça remet aussi la responsabilité aux humains, aux adultes, aux chiens. Et puis le chien qui nous a choisis, il a changé de comportement, il nous en veut. On a notre rôle à jouer là-dedans qui est clairement principal.

  • Speaker #2

    Et là où j'ajouterais qu'il faut faire attention aussi à nos propres projections qu'on peut faire sur le chiot qu'on choisira. Parce que voilà, nos envies, notre passé, nos blessures, tout ça, ça va influencer. Et c'est normal, ça va influencer inconsciemment le choix qu'on aura du chiot. Mais le chiot, il n'a pas apporté tout ça. Donc c'est là où il faut aussi... travailler sur soi un petit peu. C'est aussi le rôle de l'éleveur, de l'éducateur s'il y a un éducateur au moment du choix du show. Voilà, de savoir faire un peu la part des choses entre les émotions humaines, les projections humaines et le côté objectif en fait de ce choix-là. Et de dire attention, peut-être que ce qui est projeté comme étant une super vie, une super harmonie avec son futur chien, oui, c'est ce que tout le monde souhaite. Mais dans ce cas, peut-être qu'il vaudrait mieux choisir ce show-là parce qu'il conviendrait mieux plutôt qu'un autre, ou alors de remettre un peu de réalité et de dire attention, tout ce qui est projeté ne sera pas forcément faisable, ne sera pas forcément réel, parce qu'encore une fois, on est avec un être vivant, un être vivant qui a ses propres émotions, qui a son propre ressenti, et qui n'est pas un cahier des charges.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça, et puis c'est vrai que souvent aussi on accompagne un peu, enfin c'est un peu le même parcours que le deuil. quand on a des personnes qui se retrouvent face à des chiens après qui ne sont pas du tout comme ce à quoi ils s'attendaient. Je l'ai vécu personnellement aussi avec mon chien. Ça a été très compliqué de réussir à comprendre que c'est un individu à part entière. Et là-dedans, pour encore une fois faire de la prévention, c'est que pour éviter de perdre la projection, parce qu'on en fait de toute façon, on est humain, on a besoin de ça pour pouvoir... En fait, il y a toujours des raisons pour lesquelles on accueille un chien chez nous, que ce soit par un élevage ou par un refuge. Il y a toujours une raison qui est derrière. elle n'a pas à être validée ou non, en fait, c'est propre à chacun, à son histoire en tant que personne, en tant que famille. Et du coup, pareil, se faire accompagner, en parler à l'éleveur ou au professionnel en éducation canine, ça permet de remettre les choses à plat et de prendre du recul et de dire « Ok, moi, c'est ce que j'aimerais, c'est ce dont je rêve, mais si ça ne se passe pas comme je veux, parce que ça se passe rarement comme on veut, du coup, comment je vais faire ? Comment je vais agir ? Quelle va être ma façon de penser ? » Et du coup, on met aussi moins de pression sur le chien qu'on va adopter, on va être peut-être plus ouvert aussi à ce qu'on veut. à ce qu'un professionnel va pouvoir... nous donner comme information pour nous guider. En fait, elles sont tout le temps là, les projections. Après, ça dépend aussi au cas par cas.

  • Speaker #2

    Bien sûr, bien sûr. Voilà, se demander qu'est-ce qu'on attend soi-même du chiot, en fait, du chiot qu'on aimerait choisir, qu'est-ce qu'on attend de ce chiot dans sa vie. Et accueillir cette réponse, quelle qu'elle soit, mais l'accueillir avec bienveillance et être au clair avec ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Et après, une fois qu'on sait qu'on est au clair, on peut voir ce qui va être possible ou pas déjà au départ par rapport à la race, je pense. Déjà, le mode de vie, est-ce que c'est OK pour avoir un chat par rapport à la race ? Une fois qu'on est face à l'éleveur, il y a déjà un début de piste par rapport au tempérament du chiot. Ensuite, en fonction de comment il a vécu la chose, de comment il vit avec sa famille qui l'a accueilli, il y a encore des choses qui vont changer. Est-ce qu'on est capable de mettre nos rêves un peu de côté, d'accepter le chien comme il est et d'accepter ce qu'il devient ? C'est ça. Ok, super. Là, c'est une partie assez importante sur tout ce qui est façon de penser aussi avant de faire son choix, tout simplement d'être conscient de pas mal de choses. Maintenant, on va parler un petit peu de l'instant présent, on va voir le show. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu comment ça se passe ? Qu'est-ce qui se passe au niveau de la première visite ?

  • Speaker #2

    Alors moi, la première visite, c'est un moment que j'adore en tant qu'éleveuse. Chez moi, elle ne correspond pas au moment du choix. Le choix à mon élevage se fait assez tard, quand les chiots ont plus que 7 semaines en fait. J'insiste auprès des familles que le moment de la visite, qu'elle soit réelle ou même virtuelle, via les visios, quand les personnes ne peuvent pas se déplacer ou quand ce n'était pas possible, ça va vraiment être le moment d'observation, d'observer les chiots pour de vrai, pour ce qu'ils sont, sans oublier encore une fois qu'on n'est pas sur une passation de test, on est vraiment sur une capture de temps dans la vie du chiot. Ce qu'on peut voir, ce que les familles peuvent voir lors de la rencontre avec les chiots, parce que pour nous, c'est toute la portée, c'est quel chiot peut être curieux, quel chiot peut, au contraire, être un peu plus prudent, quels sont les chiots qui adorent être caressés, est-ce qu'il y a des chiots qui montent très facilement en émotion, ça, ça se voit quand ils les aboient, généralement, quand ils sont en pleine excitation, en plein jeu. Est-ce qu'ils arrivent à vite récupérer ? Est-ce qu'ils arrivent à vite se calmer ? Donc ça, ça peut être vraiment plein de choses qu'on peut voir à l'instant T au moment de la visite et qui peuvent aider Ausha. Mais encore une fois, ce n'est qu'un moment parmi toute leur vie. Donc ça, je vais le répéter beaucoup tout au long. Mais l'échange avec l'éleveur qui, lui, est constamment avec ses chaux, il est primordial. parce qu'il va pouvoir affirmer ou non de savoir si... si tel trait de caractère, si tel tempérament est récurrent chez le chiot, ou si au contraire, c'était juste à cet instant-là. Bien sûr, il ne faut pas oublier l'importance de l'état émotionnel du chiot à ce moment-là, parce que le chiot, au moment où il y a la visite des familles, il peut être fatigué, il peut être en plein jeu. Donc le moment de jeu, c'est un moment certes très sympa, mais un chiot, ce n'est pas non plus un animal qui joue tout le temps. Donc ça ne va pas être révélateur de son tempérament sur le long terme. Donc vraiment, faire attention à ne pas tirer de conclusions trop hâtives, encore une fois, sur ce qu'on peut voir. Finalement, l'élément trop nouveau, ça va être d'observer, mais de ne pas juger sur ce qui se passe. Vraiment de se souvenir qu'on est là en tant qu'observateur, pour ensuite faciliter le choix de notre compagnon de vie, et d'apprendre finalement, grâce à cette visite, à le connaître. Et puis, il y a aussi cette particularité que la visite, finalement, de personnes qui sont inconnues, du chiot peuvent influencer, peuvent modifier le comportement du chiot. On a des chiots qui peuvent être tout à coup très réservés parce qu'ils ne connaissent pas ces nouvelles personnes. Tout à l'heure, tu parlais d'odeurs et c'est très important pour les chiots. Il y a des odeurs qui peuvent être vraiment super pour eux et qui forcément vont influencer l'interaction, vont faire que le chiot va vouloir interagir. Et à contrario, peut-être que des odeurs très fortes, des bruits très forts vont déranger les chiots. parce que juste ils ne sont pas habitués, parce que juste ce n'est pas ce à quoi l'éleveur les a habitués. Il y a plein de critères comme ça à prendre en compte. Est-ce que tu me permets de parler d'anecdotes concrètes que j'ai eues en tant qu'éleveuse à ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir, vas-y.

  • Speaker #2

    Alors, je vais parler de ma première portée et de ma dernière portée. Ma toute première portée, j'avais un chiot qui s'était montré assez réservé. Une des personnes de la famille, donc ce n'est pas la propriétaire, a eu une crainte en disant que ce chiot-là risquait d'être soumis. Ce n'est pas du tout un vocabulaire que j'utilise dans l'élevage, mais j'ai compris l'idée derrière. Ce n'était pas du tout malveillant, c'était dans le sens qu'il n'allait pas avoir un fort tempérament. Et je lui ai dit, non, non, non, ne vous inquiétez pas, c'est juste qu'il ne vous connaît pas. Mais habituellement, ce chien n'est pas comme ça. Donc, on a pu discuter, je leur ai montré, j'ai montré des vidéos, et leur choix s'est porté sur ce chiot-là. Et il s'est avéré qu'effectivement, c'est un chien qui, comme je l'avais dit, a vécu plein de choses, s'est habituée à plein de nouveautés. C'est presque un chien tout terrain maintenant. Il voyage, il a des interactions avec plein d'autres chiens. C'est tout sauf l'idée de ce que cette personne a eu. d'un chien qui aurait pu être soumis, un chien qui aurait pu être réservé ou avec un tempérament peu... Ça, c'est sur ma première portée. Sur ma dernière portée, j'ai eu une personne qui est venue voir les chiots. Donc moi, il faut savoir qu'avant de voir les chiots, les personnes qui sont candidates pour avoir un chiot chez moi remplissent tout un questionnaire. Ensuite, on a un entretien téléphonique et à l'issue du questionnaire et de cet entretien-là, Si je sens qu'effectivement la personne correspond au tempérament du chiot et à ses besoins, j'accueille la personne pour une visite. Parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est sur un élevage familial, donc c'est chez moi que ça se passe. Déjà pour ça et aussi parce que je sélectionne vraiment très rigoureusement les futures familles de mes chiots. Et donc la personne vient et elle a un chiot en tête. Simplement quand elle est venue pour voir ce chiot, il faut savoir que que je n'avais pas été présente moi-même chez moi la matinée. Donc, les chiots étaient restés dans la pièce que moi j'appelle la nursery. Et quand elle est venue l'après-midi, je venais juste de sortir les chiots juste avant, dans le jardin, pour que les chiots puissent se dérouler. Parce que j'aime bien quand les familles peuvent voir les chiots en extérieur. Et en l'occurrence, le chiot qu'elle était venue voir, ne s'est pas du tout intéressé à cette personne. Et quand je dis pas du tout, c'est vraiment pas du tout. elle pouvait interpeller elle pouvait sortir des jouets essayer d'avoir un comportement qui pouvait être intriguant au niveau du show le show il s'en chiait un peu il était plus intéressé à interagir avec l'environnement à regarder dans l'herbe, à sentir les odeurs plutôt que la personne donc je lui ai dit, d'habitude c'est pas le comportement qu'il a là je pense que c'est vraiment parce qu'il a passé ce temps là à la nurserie et qu'il avait besoin de sortir, mais normalement ça se passe pas comme ça Merci. Cette personne est repartie, elle m'a dit « bon ben voilà, il n'y a pas le coup de foudre » , chose que je peux très bien entendre. Mais elle m'a dit « je vous recontacterai quand même plus tard » . Et effectivement, elle m'a recontactée. Plusieurs jours après, elle m'a proposé quelque chose que j'ai trouvé extra, à savoir une balade juste entre elle, moi et le chiot. Donc on est partis se balader. Et là, elle a pu le découvrir vraiment comme moi je le connaissais. Parce que dans cette balade-là, il a pu montrer tout son comportement, montrer qu'il porte intérêt aux humains. qui est le comment moi je le connais ce chiot-là, montrer qu'il s'est marché en laisse, montrer que l'environnement, oui, il aime bien, regarder ce qui se passe, vraiment voir quasiment toutes ses facettes. Et c'est avec cette balade-là que cette personne a pu dire, oui, finalement, je choisis ce chiot. Mais sans ça, je pense que si elle n'avait pas laissé cette chance-là, je ne pense pas qu'elle l'aurait pris. Et là, il est chez elle et elle en est très contente.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est vrai que ce qu'on oublie souvent de dire, c'est que Comme tu disais tout à l'heure, c'est que le chien, en fait, il est dans l'instant présent, il n'a pas notion qu'il va partir. Donc, c'est nous qui nous faisons une histoire en tête. On cherche cet attachement-là avec le chien qu'on va voir. Mais en fait, l'attachement, ça se construit dans le temps. Copy Blues, par exemple, où il y a des personnes qui, pareil, ça casse. En fait, le rêve qu'on avait d'avoir un chiot, c'est trop mignon, mais c'est fatigant. Il y a des personnes qui ont eu le coup de foudre et finalement, en fait, le perdent en cours de route parce que c'est plus compliqué que ça en avait l'air, en fait, dans ce qu'on se faisait en tête. comme image et parfois du coup on doute et on fait pas certains choix qui pourraient être faits finalement parce qu'on n'a pas eu le coup de coeur alors qu'en fait on pourrait justement du fait de pas avoir ce coup de coeur de pas avoir cette projection totalement parfaite c'est à dire du coup je prends plus de temps pour construire cette relation là avec le show et c'est vrai que ça on le retrouve souvent aussi le coup de foudre le truc qui match en fait avec le show alors on dit pas que ça arrive pas parce que c'est vrai qu'il y a toutes ces histoires de sentiments de de connexion en fait entre les émotions chien-humain. Mais c'est vrai que sur un show qu'on ne connaît pas, on a tendance à vouloir ce petit regard de « c'est toi que je veux » .

  • Speaker #2

    Même en tant qu'humain, on est merveillé devant ces petites pattes-là, ces petits trucs-là trop soupinettes. Donc oui, bien sûr qu'on veut, qu'on souhaite ce lien-là. Et je le souhaite aussi pour toutes mes futures familles et toutes mes familles-là. Mais effectivement, Il ne faut pas oublier que c'est juste un moment, juste un moment capturé sur un début de vie.

  • Speaker #1

    et le contexte est différent, tout est différent en fonction de, comme tu le disais là, entre la visite et il n'y a pas eu de sortie juste avant, et ensuite la balade, tout a changé. Donc ça montre sur ce cas-là que souvent c'est une histoire de contexte, d'instant présent, et il ne faut pas se fier qu'à ça. Petite question, la visite du coup, comme toi tu fais tout ce qui est adoption, le choix du show un peu plus tard que les 7 semaines, la visite elle se passe à quel moment chez toi ?

  • Speaker #2

    Alors il y a plusieurs visites en fait, parce que je suis très transparente sur mon activité. Dans l'idéal, j'aime quand les personnes me contactent avant qu'on ait démarré l'aventure de la portée, pour que les personnes puissent rencontrer au moins la maman. Et après, la première visite vraiment pour observer les chiots, c'est à un mois. Et ensuite, ça va être au moment du choix des chiots. Donc, soit les personnes ont une disponibilité et moi aussi. Avant, donc là dans ce cas, je veux bien intercaler à un mois et demi, donc c'était un petit peu avant le choix. mais sinon ça va être entre 7 et 8 semaines, donc vers les deux mois, parce que moi, je ne pars pas avant 10 semaines. Et après, une fois que les chiots sont vaccinés, je permets aussi une autre visite, donc là, qui va être juste avant les premiers départs. En général, j'aime bien faire une balade avec les familles qui n'habitent pas trop loin de chez moi, une balade collective, où je prends les chiots, les familles qui sont là. En général, je n'ai pas des familles qui sont personnes seules, donc le fait qu'il y ait plusieurs personnes, ça me permet de prendre plusieurs chiots aussi. On fait une balade collective. minimum trois visites. Quand j'ai plus de demandes, c'est possible d'en faire plus, mais ça va être en fonction de mes disponibilités, bien sûr.

  • Speaker #1

    Super, merci comme ça. Pour les personnes qui nous écoutent, ça vous dit un petit peu comment tu fonctionnes ? Ce processus, souvent on confond aussi le tempérament et les comportements que le chien va pouvoir avoir. Et en fait, c'est deux choses différentes et il ne faut pas se fier non plus à ce qu'on voit tout de suite en disant « tiens, il va être comme ça dans le futur » . Ça dépend, comme tu le disais, des expériences qu'il va vivre aussi. Sachant que dans une même portée, même si on dit qu'il y a de la génétique là-dedans, dans une même portée, tu vas avoir des choses qui vont être très différentes. Donc déjà, tu as ça. Et puis ensuite, tu as aussi tout ce qui est parcours de vie commune avec sa famille. Comment l'éducation a été faite ? Quelles relations vont tisser les humains avec leurs chiens ? Et du coup, tout ça va mener à des comportements et à une façon de fonctionner au quotidien. Le tempérament ne fait pas tout.

  • Speaker #2

    C'est ça. Dans une même portée, moi, ce que je vois, c'est des comportements. au quotidien qui effectivement vont peut-être être similaires mais les tempéraments pas tant que ça. On peut avoir aussi des chiots qui gèrent leurs émotions très différemment et ça c'est vraiment mon dada de voir l'éveil des chiots, c'est vraiment la partie que j'adore et ce dans quoi d'ailleurs je me suis spécialisée. Au fur et à mesure qu'ils grandissent on voit qu'il y a des chiots qui ont besoin de plus de temps que d'autres pour appréhender leur environnement. Il y en a qui vont avoir plus de difficultés avec tout ce qui va être un peu grand bruit, gestes brusques. Pas gestes méchants, mais gestes brusques, par exemple, un porte qui claque ou simplement un enfant qui va jouer à côté. Et il y en a qui vont se retrouver tout à fait bien, très très bien, même s'il y a l'aspirateur qui est placé juste à côté d'eux. et toutes ces petites choses font que chaque show, même si comme tu disais ils ont la même génétique, plus ou moins, parce qu'il y a quand même en génétique, il y a des différences, mais on va dire qu'ils ont la même base, chacun est différent et c'est là que le choix est très important et qui va bien au-delà d'une photo qu'on aurait pu voir sur Internet. Bien, bien, bien au-delà qu'un simple physique, même si je ne nie pas le fait que le physique ait son importance, parce que c'est pas cool d'ouvrir la porte de chez soi et de voir un chien qui nous révulse au premier regard. Ça, c'est pas ce qu'on souhaite. Mais voilà, le choix du chiot pour revenir sur le thème de ce webinaire, il va bien au-delà que justement ce physique. Super,

  • Speaker #1

    merci beaucoup pour toute cette précision. Et donc, en fonction des élevages, des différents fonctionnements sur le choix du chien, du chiot, là on va vraiment parler du choix, qui fait le choix du chiot. On va parler de choisir sur photo, malheureusement uniquement sur photo, donc ça c'est un autre débat. Qu'est-ce que tu peux nous dire sur le choix du show ? Est-ce que c'est l'éleveur qui choisit ? Est-ce que c'est la famille ? Et comment ça se passe tout ça ?

  • Speaker #2

    Ça va être un peu compliqué pour moi de parler de comment ça se passe chez les autres. Il y a des éleveurs qui ne laissent tout simplement pas le choix.

  • Speaker #0

    aux familles, ça existe, et qui vont attribuer tel chiot de la portée à telle famille. Les renseignements que j'ai pris sur ce mode, sur cette façon de faire, c'est que comme avantage, en général, l'éleveur a une connaissance fine de ses chiots et des futures familles. Il va interroger les futures familles sur leur mode de vie, sur leurs souhaits, sur leurs attentes. Normalement, il connaîtra ses chiots sur le bout des doigts. il saura dire telle famille, il vaut mieux tel chiot plutôt qu'un autre. Tel chiot, il vaut mieux qu'il ait tel profil de famille plutôt qu'un autre profil. Ce n'est pas comme ça que je fonctionne, mais je peux rejoindre ce fonctionnement parce que j'ai eu, par exemple, sur ma portée précédente, un chiot dont j'ai tout de suite compris qu'il avait un fort besoin de présence humaine, pour le coup. pas nécessairement canine, parce que moi j'ai plusieurs chiens autour, au quotidien. Et j'ai très vite compris que ce chiot-là avait besoin finalement d'une famille qui soit présente dans le temps, dans son quotidien, pour pouvoir s'épanouir. Si je le confiais à une famille avec des horaires de travail de bureau, ce chien aurait été malheureux. Finalement, ça aurait apporté des problèmes parce que ça aurait été un chien qui aurait pu faire de l'anxiété de séparation et qui du coup aurait pu faire des dégâts. qui potentiellement aurait pu soit au mieux revenir à l'élevage, soit au pire être abandonnée. Mais effectivement, ça peut aller peut-être à l'encontre des ressentis de la future famille. C'est-à-dire qu'avec ce que la famille aura vu du chiot, avec ce qu'elle aura appris des chiots, peut-être que ça n'aurait pas été son premier choix, que ce chiot qui lui y est attribué. Donc en ce cas, je pense que c'est important d'échanger, de comprendre pourquoi c'est le choix de l'éleveur et aussi à l'éleveur. de comprendre le positionnement de la famille. Aussi bien la famille acceptera sans problème, mais aussi bien si elle est réticente, de comprendre pourquoi et de voir s'il est possible ou pas d'avoir un compromis, ou en tout cas de sortir de cette situation. Ensuite, il y a l'exact opposé, qui est quand c'est les familles qui choisissent. Et là, j'ai envie de dire deux gros mots qui sont liberté et responsabilité. Effectivement, ça apporte la liberté de choix et c'est... très important d'avoir cette liberté-là, de ne pas se sentir oppressée dans le choix du chiot, mais pour moi, de mon point de vue, en tant qu'éleveuse, il est important de connaître les responsabilités en tant que future famille, et de s'intéresser aux besoins d'un potentiel chiot que vous pourrez choisir. C'est-à-dire que des chiots, il y en a plein, de toutes les races possibles, et pour moi, il est important de savoir se dire oui, mais aussi de savoir se dire non. C'est-à-dire que si le chiot on voudrait dans l'idéal ne se retrouve pas dans la portée sur laquelle on avait délevé au préalable, savoir se dire non, ça ne sera pas sur cette portée, et oui, je prendrai un chiot peut-être ailleurs, peut-être à un autre moment, si on prend le choix de rester sur l'élevage parce qu'on aime bien le travail de l'éleveur. Mais pour moi, il y a ces deux mots-là, liberté et responsabilité, qui sont à prendre en considération et qui sont très importants à conjuguer ensemble. Donc c'est pour ça qu'il est important de prendre son temps. de prendre en considération le ressenti de chacun des membres de la famille. Pour moi, c'est très important qu'il y ait une discussion. Alors moi, j'utilise mon famille, mais derrière famille, je mets une personne célibataire, une personne en couple ou une réelle famille avec enfant. Pour moi, c'est très important que chacun des membres discute ensemble sur leur ressenti, sur leurs préférences et aussi d'échanger, bien sûr, avec l'éleveur ou avec l'éducateur si on se fait accompagner dans ce choix-là. Et enfin, il y a un autre scénario qui est finalement quand on n'a pas tellement le choix. Je pense par exemple quand on a une portée réduite. Moi, ça m'est arrivé qu'il y ait des portées à très peu de chiots. Ou alors, quand ce n'est pas une histoire de nom, que c'était une famille qui souhaitait un mâle ou qui souhaitait une femelle. Et en fait, il n'y avait qu'un mâle ou qu'une femelle. Est-ce que finalement, c'est vraiment le chiot qui nous convient ? Vraiment se poser réellement cette question-là. Ça peut arriver aussi en refuge ou ça peut arriver quand il y a un placement d'urgence. Donc ça, ces deux derniers cas, ce ne sont pas des cas que je connais, donc peut-être toi, tu pourras en parler plus. Et dans ce cas-là, je pense que c'est important de transformer le non-choix en décision éclairée. Donc ça rejoint ce que je disais sur responsabilité et liberté, d'essayer de se sortir un peu des émotions, de surtout pas être dans le « je veux sauver un être vivant à tout prix » , mais vraiment de se positionner sur l'avenir, sur le « voilà, ce chien, ce chiot, Merci. et comme si, comme ça, j'ai ces informations-là, est-ce qu'il va me correspondre, est-ce qu'il va nous correspondre s'il y a plusieurs personnes dans le foyer ? Et est-ce que finalement, je fais ce choix-là, de choisir ce choix-là plutôt qu'un potentiel autre ? Une fois, t'es chiot, y en a beaucoup. Une dernière chose, du coup, par rapport à ce « mon choix » , entre guillemets, du coup, ça va rejoindre ce que tu disais au début, c'est de créer la relation à partir de là où on est et non pas que à partir de projections, mais vraiment à partir de « mon chien est comme ça, mon chiot est comme ça » et c'est à partir de cette base-là, du chiot, que je vais créer une relation, que je vais apprendre à respecter mon chiot. Il faut que le choix aussi nous respecte, c'est important, le respect sera dans les deux sens, et qu'on va construire une relation qui sera solide et basée sur la confiance.

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui. C'est ça aussi qui est important de se dire, c'est que quoi qu'on fasse comme choix, de toute façon la relation se construit après. On a des éléments factuels, on a échangé avec l'éleveur, et puis après c'est de se dire, comme tu disais justement, de ne pas partir de ce dont on rêve, mais de partir de ce qu'on a à l'instant T. et petit à petit de construire au fur et à mesure. Parce que même si on est quasiment sûr que ça va se passer très bien, qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver, moi je vois plein de chiens qui sont devenus réactifs après une attaque, on ne s'y attendait pas, c'était des chiens qui faisaient des balades collectives, tout se passait très très bien. Il y a des chiens qui ont eu peur, qui ont eu peur des poubelles, parce qu'un jour il y a eu une poubelle qui est tombée, ça devient un chien qui a peur dehors, des bruits, qui devient très peureux. N'importe quel événement dans la vie peut tout changer, donc c'est vraiment de rester sur l'instant T et de se dire au mieux, j'aimerais. parce qu'on a le droit de vouloir aussi d'être dans la meilleure des situations. Mais voilà. Donc, effectivement, oui, quand on choisit, en fait, choisir un chiot en fonction des éleveurs aussi, parce que chaque éleveur choisit un petit peu la façon dont il veut fonctionner pour ses chiots. Quoi qu'il arrive, en fait, le dialogue entre les familles et l'éleveur, que la famille ait le choix ou non, en fait, au final, c'est super important.

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a toujours un choix, parce que si jamais il n'y a pas réellement le choix sur le chiot disponible, Par exemple, ça peut arriver que tous les autres chiots ont été choisis par différentes familles et il en reste un ou il en reste deux. Ce n'est pas un vrai choix. La famille a le choix de se dire, finalement, je ne vais peut-être pas aller vers cet élevage-là. Je vais voir ce qui se passe. Et peut-être que finalement, le premier élevage, là où il reste un seul ou deux chiots, peut-être que c'est effectivement celui-là, peut-être qu'effectivement c'est ce chiot-là, mais peut-être pas. Et c'est là où il ne faut pas se bloquer sur juste, ah mais c'est celui-ci et il va partir, tout ça. non On n'est pas sur la course au solde, on est sur vraiment un compagnon de vie. De trouver le bon et de prendre le temps de trouver le bon. Mais le bon qui aura forcément de très belles qualités et qui aura aussi des défauts et des défauts qui sont très énervants. Mais voilà, avec lesquels on n'est pas tout seul. Et je pense que c'est là où c'est important, pour moi, en tant qu'aideuse, c'est important d'avoir vraiment l'appui des éducateurs. canin, de toute façon ça c'est quelque chose que je mets en place maintenant, j'impose aux futures familles de contacter un éducateur canin avant de réserver un choc chez moi, mais pour moi c'est très important de savoir qu'on n'est pas tout seul et que ce pas, même s'il est difficile à faire de contacter un éduc, surtout quand il y a déjà un souci, mais ce pas là il est très important et c'est pour ça moi j'encourage à contacter avant même qu'il y ait un problème. L'éducateur il n'est pas forcément là, c'est mieux que moi, mais il n'est pas forcément là. que pour résoudre un souci. Elle est là aussi.

  • Speaker #1

    Justement, même en tant que professionnelle, on rêve de ça parce que c'est vrai qu'il y a une difficulté dans notre métier, c'est d'arriver quand ça ne va pas. Donc, on a la famille qui ne va pas bien, le chien qui n'est pas bien non plus. En fait, on se dit que plus tard, ça va être une famille qui va éviter peut-être d'être malheureuse ou stressée parce qu'il y a la famille, le noyau, là où vit le chien. Mais il y a toute la sphère sociale autour qui joue aussi un rôle. Donc, en fait, quand il y a une famille qui a un problème avec un chien, il y a le reste aussi autour qui a un problème avec ce chien-là. Et le fait de faire les choses en amont, ça fait plaisir en tant que professionnel parce qu'on est une personne de conscience pour ces personnes-là. Donc, juste faire des messages pour dire que tout va bien, c'est génial. Et puis le jour où il y a un petit souci, on le prend tout de suite en amont parce qu'on a vu les choses avant ensemble. Si on a pu rencontrer l'éleveur ensemble, ça permet d'avoir un trio, de pouvoir travailler à trois ensemble. En tant qu'éducateur, on ne connaît pas forcément toutes les races en profondeur. Donc, du coup, de pouvoir échanger avec un éleveur qui connaît la race, qui connaît ses chiots, qui les a vus naître, qui connaît les parents. ça permet d'avoir des éléments énormes pour éviter d'avoir des Ausha qui deviennent agressifs ou qui ont mordu. C'est vraiment, je pense, un des fondements qu'il faudrait avoir de nos jours pour que la suite se passe au mieux. Est-ce que dire oui, c'est forcément dire non ? Est-ce qu'on peut avoir peur de regretter et de se tromper ? Il y a aussi la pression de l'accueil du show, comment on va faire les choses et faire au mieux, parce que vraiment, des fois, on a envie de faire beaucoup, beaucoup, et il y a beaucoup de personnes qui veulent en faire trop parfois, et encore plus. ou pas, faire un petit rappel sur la relation, comment elle se construit ?

  • Speaker #0

    Le premier point qui est que dire oui à un chiot, c'est dire non aux autres. Je vois que ça marche. Avec presque chacune de mes familles, ou beaucoup, on va pas dire tout le monde parce que ce serait pas vrai, mais beaucoup me disent « Ah, j'aimerais bien tous les prendre. » Et « Ouais, si je pouvais, j'en prendrais plein. » « What ? » « Non, c'est pas possible. » c'est gentil pour nous en tant qu'advers mais on sait très bien que c'est pas possible on sait aussi que c'est pas facile de choisir moi en tout cas j'en suis bien consciente que bah oui choisir un chiot ça va être renoncer à d'autres mais c'est pas un échec c'est pas ça doit pas être fait avec regret parce que si c'est fait avec regret dans ce cas c'est peut-être qu'on s'est trompé de chiot peut-être qu'il fallait choisir l'os et renoncer au premier parce que À moins qu'il y ait la possibilité effectivement de prendre deux chiots d'un coup, mais à moins de cette possibilité-là de deux, la relation va se construire avec celui ou celle qui sera choisi. C'est ça vraiment qu'il faut voir, c'est ce qu'il faut mettre en avant et c'est là-dessus qu'il faut construire, pas sur un impossible. De toute manière, tous les chiots ne peuvent pas aller dans une certaine liste, c'est pas possible. Moi, je suis assez optimiste pour dire... que chaque chiot trouvera une famille et trouvera la bonne famille. Et c'est ce sur quoi moi je me porte garante aussi, c'est de sélectionner la bonne famille pour chacun de mes chiots et ça prendra le temps que ça prend, mais c'est mon rôle à moi. Donc je ne sais pas si ça peut être rassurant comme discours, j'avoue que je ne suis pas très forte sur le fait de rassurer les gens, je suis assez mettre les deux pieds dans le plat.

  • Speaker #1

    Mais ça peut peut-être rassurer aussi de mettre des mots là-dessus, parce que des fois ça peut être des discours un peu qu'on se fait à soi-même, on a peur d'en parler. pour parler un peu de mon histoire personnelle avec Chopper. Ça a été compliqué parce que c'était l'animal de mes rêves. Je n'ai jamais pu avoir de chien quand j'étais petite. C'était mon rêve d'avoir un chien. Je m'étais renseignée quand j'ai su que j'allais pouvoir le réserver. Je m'étais renseignée sur les chiens. Je pensais tout savoir sur l'éducation canine. Après, quand les problèmes sont arrivés, j'ai regretté en me disant « Mais non, mais en fait, comme on avait plein de chiots dans les mains, pourquoi j'ai pris lui ? » Il y en avait un autre qui était beaucoup plus calme. Et là, tu commences à faire des liens en te disant du coup, j'aurais dû voir les signes. Ne faites pas du tout. Parce que tout ce qui a rendu mon chien comme ça, alors oui, il y a peut-être une part de l'élevage et de la génétique ou que sais-je. Il y a aussi beaucoup d'événements qui se sont passés dans notre vie commune qui l'ont marqué. Parce que j'avais trop idéalisé la chose, au lieu de voir que c'était tout simplement un chien qui était très sensible et qu'il fallait que je l'accompagne beaucoup plus, en fait. Il devait se sentir plus en sécurité. Mais j'ai eu ce regret-là, donc je sais en fait que parfois... on peut regretter des choix où ça peut être compliqué de voir plein de chiens devant soi et de dire bon bah lequel parce que lui il est mignon lui il est plus timide mais du coup ça peut être un chien plus calme mais lui du coup il est plus agité donc ça fait un chien avec qui on peut jouer ou on peut faire plus d'activités on ne sait pas trop en fait quoi qu'il arrive le choix qu'on fera on l'a fait à l'instant T on ne peut pas forcément savoir si c'est le bon choix par la suite vu que c'est du vivant en fait on va le construire ce choix là c'est ça c'est pour ça que j'aime pas que les familles choisissent au moment de venir.

  • Speaker #0

    parce que pour moi, c'est trop difficile. Ce n'est même pas possible. Pour moi, il faut distinguer l'observation et ensuite la réflexion du choix qui doit être opposé. C'est comme ça que je le vois. Mais comme tu dis, avec ton propre chien, peut-être qu'effectivement, il y a eu du regret, mais pour moi, c'est important aussi d'accueillir ce regret-là, mais de ne pas rester là-dessus, de s'en servir comme tremplin.

  • Speaker #1

    de se dire bon mais voilà ok les choses sont comme ça maintenant qu'est-ce qu'on fait et qu'est-ce qu'on fait pour que ça aille mieux mais c'est sûr parce que par la suite de toute façon soit t'abandonnes soit t'avances avec et tu te fais accompagner ce qui a été mon cas tu vois mais c'est vrai que pour les personnes qui se culpabilisent aussi peut-être d'avoir cette pensée là c'est dur en fait d'avoir un chien c'est pas facile c'est dit quoi souvent on dit oui les chiens c'est pas des humains et du coup on part pas avec les emprunts mais en fait la charge mentale elle est énorme elle est là et elle est différente parce que ce ne sont peut-être pas les mêmes enjeux pour certaines personnes, mais c'est dur en fait, c'est difficile. Le choix, comme je l'avais dit, est commun.

  • Speaker #0

    Surtout quand c'est le premier chien. Une fois que moi-même, parce qu'avant d'être éleveuse, j'étais propriétaire de chien, je n'ai pas eu un parcours de vie où j'avais des chiens autour de moi, loin de là. Moi-même, je me suis posé ces mêmes questions que les familles me posent. Combien il faut qu'il mange ? Quand il doit manger ? Quand il faut qu'il dorme ? Quand je le sors ? combien de temps, est-ce qu'il faut que je le stimule tout le temps ? Et tout, c'est est-ce que, est-ce que, est-ce que, mais c'est beaucoup, c'est énorme. Donc, bien sûr qu'on peut avoir cette peur de se tromper, cette peur de regretter. Oui, cette peur, elle est là. Mais il ne faut pas qu'il n'y ait que ça comme émotion. Il ne faut pas oublier que, à la base, si on veut accueillir un chiot, c'est quand même pour vivre de belles choses. C'est pas pour après s'ajouter du poids à l'instable en charge mentale. Donc, c'est là où, pour moi, il est important de faire confiance professionnelle vers qui on se tombe. Que ce soit tant les éleveurs que, là, je pense aux refuges ou aux associations, trouver vraiment les professionnels ou les bénévoles de confiance pour se sentir... aider pour se sentir guidée si on en a besoin et accueillir cette aide-là. Des fois, il y a trop de fois, des fois il y a trop de mini-gruffes là et c'est pas bien.

  • Speaker #1

    C'est trop mignon quand tu les vois comme ça, t'as envie de les voir, t'as envie de tous les prendre, c'est très chou et voilà. Après, il y a la réalité aussi qui est là. Tu parlais avant de la pression qu'on se met pour l'accueil du CHIO. Souvent, je dis qu'en fait, le mieux, c'est d'en faire le moins, mais le mieux possible. Voilà, le chiot n'est pas là pour... Ils se contentent de peu. Le plus important, c'est la sécurité, la relation aussi qui va tisser. Le côté matériel, c'est surtout pour nous. Et je pense que parfois, on se fatigue, on se culpabilise par rapport à ça quand le chiot va arriver.

  • Speaker #0

    Oui, là où pour les familles, il faut que ça soit… Mais après, ça part d'une bonne volonté. C'est là où je trouve ça trop mignon. Où les familles, dans l'attente justement du chiot, préparent tout, mais veulent que tout soit parfait, que tout soit… Presque comme quand on accueille un enfant, finalement. Et c'est vraiment de la joie, c'est du bonheur à partager. Mais c'est vrai, à l'excès, ça peut pousser à quelque chose qui peut être angoissant. Et c'est là où il faut faire attention. Moi, ça m'est arrivé de croiser des personnes qui en faisaient trop et qui, finalement, se sont trouvées mal, soit avant que le show n'arrive, soit une fois que le show était là. parce que soit elle ne savait pas comment s'en débrouiller, soit parce qu'elle était trop stressée et le chiot finalement le sentait aussi. Il ne faut pas rester tout seul. Il faut se faire accompagner et il ne faut pas avoir honte de ça. C'est au contraire pour du bien-être, pour du bien-être humain, là je dirais par contre au début, et de fait canin, parce que sinon même on est bien, le chiot il se sentira bien aussi. Il faut savoir que c'est très difficile pour le chiot de partir. de sa fratrie, de sa mère, des autres chiens qu'il a connus, de l'élevage aussi. Alors après, ça peut être accompagné au mieux. Je fais plein de choses, surtout sur les odeurs, pour que ça se passe au mieux pour le messieur. Mais ça reste quand même difficile. Donc, ce qu'il faut vraiment, c'est que l'humain qui va accueillir le chien soit le mieux préparé possible en amont de ce qui va arriver et aussi soit le plus tranquille possible. Parce que forcément, s'il est préparé, il va pouvoir... accueillir ce qui se passe, accueillir les émotions du chiot et pouvoir le rassurer sur ce changement-là, sur ce gros changement-là. Et pour moi, c'est peut-être un peu déléguer le travail, mais rien de mieux que les éduques pour ça !

  • Speaker #1

    Avec plaisir, parce que c'est vrai que ça fait partie des fondamentaux en fait, des fondamentaux à en faire beaucoup. Il n'y a pas de soucis en fait. Et moi, ce qui me... Et c'est pas du tout dans le jugement, mais c'est quand on voit les personnes qui en font trop au point de ne pas être bien, d'être angoissées, parce qu'en pensant que le chiot va être mal, parce qu'on n'en a pas fait assez. Mais par contre, si on en fait beaucoup, alors attention, le trop, il ne faut pas non plus tomber dans l'extrême, mais d'en faire beaucoup en se disant, tiens, j'ai envie d'acheter ce jouet ou ce panier-là, parce que moi, ça me fait plaisir, et d'en avoir conscience, de se faire plaisir à soi, comme tu disais, du coup, de se faire plaisir, d'être bien avec ce qu'on fait, et donc d'être détendu quand le show arrive, mais de le faire par pression, parce que d'avoir peur que le show manque de quelque chose. Le show, il a besoin de confort, il a besoin de sécurité, de manger, de boire, de flairer. de s'occuper et voilà le reste en fait ça vient par la suite si on a oublié d'acheter le tapis ou le panier d'une certaine couleur avec après il n'y a pas de soucis mais il faut s'avoir conscience qu'on fait les choses pour se faire plaisir soi et

  • Speaker #0

    pas pour le show le show il s'en fiche un peu lui tant qu'il est en sécurité et en courant le reste la relation elle se construit au fur et à mesure c'est pas si tout n'est pas parfait le jour même d'une Merci. de l'arrivée, ce n'est pas grave. Ça se construit et toutes les familles font des erreurs, même si ce n'est pas leur premier chien. Et c'est normal. Et le plus important, c'est d'apprendre de ces erreurs et surtout d'apprendre les bonnes leçons de tout ça, d'apprendre sur le chien, de pouvoir le respecter, d'apprendre ses besoins à lui. Et ça se fait doucement, ça se fait tranquillement, sans se mettre la pression. C'est vraiment le mot qui me vient, c'est zen, tranquille. Et puis après, c'est difficile d'un autre côté de jauger le trop, parce qu'on a chacun notre sensibilité, ce qui pour moi va être… une personne en fait trop, peut-être que pour l'autre ça va être pas assez, ou peut-être que ça va être tout juste suffisant. Et c'est là où oui, je te rejoins complètement, il faut qu'en fait on soit au clair et tranquille avec nous-mêmes, à se dire, moi j'ai besoin de ça, je sais que c'est ce dont j'ai besoin, mais c'est ok sans mettre la pression.

  • Speaker #1

    Il y a ce rendu-jean, et parfois quand on n'arrive pas à prendre du recul comme ça, alors de se faire accompagner, quand je parle de se faire accompagner, c'est pas forcément des professionnels, je vends pas mon métier ici. Mais c'est peut-être de reparler à l'éleveur, parce que l'éleveur s'occupe de chaud, mais il aime l'humain aussi, puisque du coup, c'est comme en tant qu'éducateur canin, on côtoie beaucoup l'humain. Du coup, ça fait toujours plaisir quand quelqu'un vient nous voir pour poser des questions, qui a besoin d'aide, ou alors de l'entourage, mais quelqu'un de neutre, pas quelqu'un qui va donner son avis en culpabilisant, ou au contraire, c'est vraiment de se faire entourer quand il y a des doutes comme ça, et d'être vraiment complètement cool avec soi-même et de dire qu'en fait, on fait tous des erreurs, même en tant que parent. on a envie de tout faire parfaitement et on passe son temps à dire mince j'aurais pas dû faire ça comme ça donc c'est important et d'être au coeur avec le fait qu'on fera des erreurs de toute façon et c'est pas grave, enfin si on en a conscience et qu'on essaye de limiter quand même un petit peu et voilà de se faire entourer et c'est normal, c'est normal là exactement, on cherche toujours à trouver le meilleur chiot, donc comme tu disais un petit peu, donc là en fait c'est vraiment un webinaire podcast sur choisir le chiot, trouver le meilleur chiot, faut savoir, donc comme tu disais tout à l'heure, c'est que... Le choix du show, c'est le début de l'aventure. On ne peut pas être sûr de ce qu'on va vivre par la suite. Donc, en fait, pour les personnes qui pensaient que tous ces webinaires, c'était sur, tiens, problème, solution, en fait, c'est peut-être plus complexe que ce qu'on pense au départ. Il y a une phrase que beaucoup de monde déteste, et quand on pose des questions, je dis toujours, ça dépend. Ça dépend du contexte, ça dépend du chien, ça dépend de plein de choses. Donc non, on n'était pas là pour donner des recettes magiques et des solutions. C'est juste pour dire que les choses sont un peu plus complexes que ce qu'on pensait au départ, en général. Par contre, c'est une aventure pour tout le monde et ce sera toujours du... On verra, ça dépend. Mais si on se fie aux professionnels qui connaissent le show, si on arrive à être ouvert d'esprit et à faire les choses tranquillement sans se mettre trop de pression, on part avec un show qui est déjà bien dans ses pattes. qu'au niveau de l'élevage, les choses ont été bien faites et que le show est déjà épanoui à l'élevage, on part déjà avec de bonnes bases. Et le fait surtout de... Oui, l'échange entre l'éleveur et être prêt aussi à écouter quand l'éleveur ne dit pas forcément ce qu'on veut entendre. Je pense que ça, ça peut être important aussi parce que souvent, on veut choisir un peu comme un magasin et c'est humain, la consommation. Aujourd'hui, c'est un petit peu ce qui se passe avec les chiens, c'est beaucoup de consommation, on veut aller vite. Mais le fait d'écouter l'éleveur et d'être capable d'entendre les choses. ça peut éviter justement les mauvais choix.

  • Speaker #0

    Et ça va dans les deux sens.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Donc voilà, est-ce que tu voulais rajouter quelque chose d'autre ?

  • Speaker #0

    Peut-être ce que je conseille à chacune de mes familles, quand il y a le départ du show, en fait, souvent j'ai la question de qu'est-ce qu'on fait finalement ? Parce qu'il y a eu toute cette attente-là, plus ou moins longue en fonction de quand les familles m'ont contactée. Mais quand le show arrive, qu'est-ce que je fais ? Alors, une fois qu'on a... aborder les bases du manger et pipi de l'eau. Moi, ce que je leur dis, c'est prenez le temps d'abord de créer le lien avec votre show. Vous l'avez choisi. Ce n'est pas tout à fait réciproque. Donc, prenez le temps de vous faire connaître à votre show et faire en sorte que votre show vous connaisse, qu'il puisse vous faire confiance. Et la confiance, comme pour nous, entre humains, ça se mérite, ça se gagne. Ce n'est pas acquis ou né. Pareil pour un chiot, surtout que là, en plus, il est sorti de tout repère. La famille va devenir son nouveau repère, mais le devenir, ce n'est pas quelque chose qui est acquis, ce n'est pas quelque chose qui est gagné. Donc, il va falloir, oui, le mériter. C'est assez simple en général, mais il faut le savoir aussi. Et c'est d'abord on crée cette relation-là de confiance qui après va être le début d'un bon rappel, le début de balade en libre, le début de super moment de jeu, plein de choses aussi. génial et ensuite on peut mettre j'ai les fameux assis, couché, pas bougé et ensuite on peut mettre toutes les règles qui sont secondaires c'est à dire que tout ce qui va être règles de sécurité tout ça moi je dis on les met tout de suite mais tout ce qui est règles secondaires tu attends un petit peu avant de manger si on a envie que le chien attend un petit peu avant de manger tout ça c'est plus tard D'abord, C'est vraiment le lien, la confiance et ça va demander du temps. Mais pour moi, c'est primordial que les familles soient conscientes finalement de ça. Et c'est pour ça que c'est important de le rappeler, que finalement le départ depuis l'élevage, c'est le début, j'allais dire le début du commencement, mais c'est le début de l'aventure pour les familles et pour vous.

  • Speaker #1

    On peut comparer aussi l'arrivée du chiot avec tout ce qui est à mettre. en place par rapport au matériel qu'on peut avoir envie d'acheter aussi avant qu'il arrive. En fait, il faut faire le tri là-dedans. Il y a des choses qui sont essentielles ou pas. Avant, j'ai fait la grimace quand tu as parlé du assis couché. Parce que quand on m'appelle pour enseigner ça, je dis non. C'est pas pour l'éducation et la stabilité d'un chien. En tout cas, dans ce que moi, j'enseigne aux personnes que je suis et que j'accompagne. Mais c'est souvent ce qu'on va éduquer. C'est ça, et en fait on se met la pression, et moi je me souviens pareil, encore une fois, partage d'expérience. J'ai eu de chopper à la maison, la semaine même, on savait faire assis, et j'étais fière. J'ai même des vidéos des fois que je partageais sur les réseaux, où j'avais un chien qui était aux ordres, je voulais faire de l'obéissance avec lui. J'avais même pas eu la notion en me disant, en fait ton chien c'est qui ? Alors ok, l'éleveur t'en a parlé, il est mignon et tout ça, mais c'est qui en fait ton chien ? Comment il fonctionne ? Et en fait on était en focus sur tout ce qu'il fallait faire, parce que pareil, tu vois de partout, que ce soit de l'entourage ou sur internet, tu vois, plein de choses qu'il faut absolument faire avant tel et tel âge, que du coup, tu te mets une pression énorme, tu mets une pression à ton chiot et en fait, tu oublies de regarder qui il est. Et donc, le choix du chien, en fait, c'est aussi le choix de ce qu'on va faire après quand il arrive. Moi, le meilleur choix, c'est de faire moins, mais mieux, du coup, moins de matériel, moins de superficiel, mais plus de confiance, parce qu'un chien qui a une confiance, avec qui tu crées un lien, du coup, il apprend beaucoup mieux par la suite.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, on aurait tout le temps de lui apprendre. Le chien, il part sur 12 ans, 15 ans, voire plus. de vie, parce que ce qu'on lui souhaite, en plus, il y aura tout le temps pour lui apprendre toutes ces choses-là qu'ils ont faites, mais encore une fois, qu'ils ne sont pas primordiales, qu'ils ne sont pas...

  • Speaker #1

    Ils sont bien-être, en tout cas, et donc notre bien-être aussi. Si un chien n'est pas bien, c'est nous aussi qui prenons. On n'est pas obligés, le lien et le superficiel, on le met à côté. Et si on a un doute, on pose des questions. C'est important de poser des questions et aussi de se poser des questions. et de se demander qu'est-ce qui est logique ou pas. On a beau me dire qu'il faut que le chien puisse faire assis ou ne pas bouger ou coucher, est-ce que moi, dans ma logique, mon chien, dans la vie de tous les jours, pourquoi je vais lui demander ça ? Quel est l'intérêt réel, à part le fait qu'on me dise qu'il faut le faire, quel est l'intérêt derrière, dans la vie de tous les jours, de demander ça à mon chien ? Avant de dire, écoute, si tu as peur, viens, je t'observe et puis je te mets en sécurité si tu as besoin d'être en sécurité. Je te fais un câlin parce que tu as besoin de venir me faire un câlin. Tu peux dormir dans la chambre. Parce que du coup, tu viens de te séparer de ta famille. Et en fait, au lieu d'éviter l'anxiété de séparation, au lieu d'éviter l'hyperattachement, je t'accueille plutôt avec moi et on va faire ça petit à petit plus tard.

  • Speaker #0

    C'est OK. Et je suis là pour toi.

  • Speaker #1

    Donc en fait, oui, le lien est mieux. Je pense que c'est un petit résumé qui peut être bien. Et le lien se construit par la joie. Donc il n'y a pas de choix parfait. Il n'y a pas de choix parfait. Désolée. On a une solution miracle. à bientôt communication avec les professionnels à fond, je pense que... Et toi, s'il y a quelqu'un qui vient te parler, t'es contente, en fait, s'il y a quelqu'un qui vient te poser des questions, tu as tout ?

  • Speaker #0

    Les questions, souvent, les familles, ou les futures familles s'excusent de me poser des questions, mais je leur dis, mais les questions, j'adore ça !

  • Speaker #1

    Arrêtez de vous excuser !

  • Speaker #0

    Parce que je suis très bavarde, et ensuite, parce que, en fait, à travers les questions, ça me permet aussi de connaître les familles, autrement qu'à travers celles que moi, moi-même, j'aurais posées. Ça me permet de cerner les familles, ça me permet de mieux les connaître, de comprendre quels sont leurs besoins, quelles sont leurs craintes, parce que souvent, les questions, ça va être sur des points un peu sensibles. Et ça me permet aussi de savoir comment, parce que je peux les accompagner. Des questions, genre, de tous les jours.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Il ne faut pas avoir peur de poser. Il n'y a pas de mauvaises questions. En tant qu'éduquant, les questions qu'on me pose, il faut en poser, en fait. Il n'y a pas de mauvaises questions. Les réponses sont offres, mais par contre, les questions, il faut en poser plein, c'est important. C'est ça. et terre On arrive à la fin du coup de ce super échange. C'est super intéressant. Mais déjà, à chaque fois qu'on se parle, on fait les petites lettres. Il y a tellement de sujets dans ce monde-là. Et c'est super en tant que deux professionnels du charme, éleveuse et éduc, il y a tellement de choses à partager qui sont intéressantes. Et voilà, j'aimerais bien aborder une prochaine fois avec toi tout le travail que tu fais en tant qu'éleveuse dans les quiz.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Voilà, donc ça sera peut-être le sujet d'un prochain épisode. Merci beaucoup Sarah. En tout cas, c'est un super moment. Alors, en lien sous cet épisode, vous allez retrouver le lien pour télécharger le PDF de ce webinaire qui a été enregistré en direct. On a eu un petit bug pendant l'enregistrement où les personnes n'ont pas pu poser leurs questions dans le chat. Du coup, n'hésitez pas à nous contacter, à contacter Sarah. De toute façon, je vais mettre les infos pour pouvoir te contacter pareil dans la description de l'épisode. N'hésitez pas à poser des questions, de venir discuter avec nous, c'est un grand plaisir. En tout cas, j'espère qu'on a fait le tour. Il y a tellement de choses à dire qu'autrefois, on n'aurait pas pu tout dire. Ce n'est pas possible. Voilà. Merci à toi. Et puis, on vous souhaite une bonne soirée, un bon après-midi, une bonne journée. Et à bientôt. Oui,

  • Speaker #0

    à bientôt.

  • Speaker #1

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