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Entretien avec un dentiste

#57 Dr Cécile Nicolas : une IA pour réhumaniser le cabinet

#57 Dr Cécile Nicolas : une IA pour réhumaniser le cabinet

56min |13/08/2025|

214

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Entretien avec un dentiste

#57 Dr Cécile Nicolas : une IA pour réhumaniser le cabinet

#57 Dr Cécile Nicolas : une IA pour réhumaniser le cabinet

56min |13/08/2025|

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Description

Après deux agressions et un burn-out frôlé, la Dre Cécile Nicolas transforme l’épreuve en solution. Elle crée une IA pour réenchanter la vie au cabinet dentaire.


Dentiste à Quimper, la Dre Cécile Nicolas a subi deux agressions dans son cabinet. Alors qu’elle frôle le burn-out, elle choisit un autre chemin : celui de l’innovation. Portée par sa sensibilité, son passé familial dans le social et son appétence pour la tech, elle développe une application d’IA destinée à soulager les praticien·es et leurs équipes des charges mentales et émotionnelles du quotidien.
Dans cet épisode, elle revient sur son parcours personnel et professionnel, la genèse de DentalIAssist, son approche éthique de l’IA, et ses réflexions sur l’humanité dans les soins.

💡 Un échange sans fard, inspirant et profondément humain.


🎧 Bonne écoute, et n’hésitez pas à partager vos retours !


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Le montage a été réalisé par Pauline Bussi 

https://le-son-libre.fr/creations-sonores/ 

La musique est de Mounika


Retrouvez tous les épisodes sur le site d'Entretien avec un dentiste   


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez Entretien avec un dentiste, le podcast qui met de l'humain dans le monde dentaire. Je suis Florence Echeverry, chirurgienne dentiste, et ici votre hôte. Ces derniers mois, je vous ai surtout proposé des séries thématiques. Mais avant la prochaine, j'avais envie de revenir à un parcours, celui de la docteure Cécile Nicolas. Dentiste à Quimper, elle a frôlé le burn-out après deux agressions au cabinet, et a choisi de créer une IA pour fluidifier la communication au sein de l'équipe et avec les patients. Elle m'avait proposé de la tester, Et je n'ai pas répondu tout de suite. J'avais été sollicité plusieurs fois et souvent déçu. Puis, un post sur LinkedIn m'a interpellé. J'ai testé son appli. Et non seulement elle m'a plu, mais en plus elle a redonné de l'élan à mon exercice. Cet épisode n'est pas sponsorisé, il est né d'un vrai échange, humain, comme toujours ici. Bonjour Cécile.

  • Speaker #1

    Bonjour Florence.

  • Speaker #0

    Écoute, je suis ravie qu'on prenne ce petit moment toutes les deux. On va parler de ton parcours, on va parler de ton cabinet, on va parler aussi de cette IA que tu as créée. à destination des dentistes et de leur équipe. Donc tu m'avais sollicité pour la tester il y a quelques mois. Je n'avais pas répondu pour différentes raisons, on en avait discuté ensemble. Et puis un jour, je suis tombée sur un de tes posts LinkedIn qui m'a beaucoup interpellée et touchée. Et j'ai testé ton appli et je ne te l'ai pas encore eu le temps de te le dire, mais ça m'a beaucoup donné d'élan, en tout cas redonné de l'élan dans ma pratique. Et beaucoup aidé. Donc ça aussi, on en parlera. Donc voilà, aujourd'hui moi ce que j'aimerais comprendre c'est ce qui t'a poussé à créer cette IA, comment tu fais pour mener de front le cabinet et ce projet, et ce que tu veux porter à travers ce projet. Donc déjà, j'aimerais bien savoir d'où tu viens, qu'est-ce que faisaient tes parents, où tu habites ?

  • Speaker #1

    Alors j'habite en Bretagne, à Quimper, j'ai fait mes études à Brest. à la fac de Brest. J'ai été taisée en 2011. J'ai suivi mon mari et on est allé à Quimper par la suite. Mes parents étaient tous les deux dans le social. Ma maman était éducatrice spécialisée et mon papa aussi. Ils ont vécu de très près les difficultés sociales, ce qui les a beaucoup affectées. C'était deux... Je pense que je tiens ma sensibilité 2. Ma maman, elle, a arrêté d'être éducatrice spécialisée pour se lancer dans une carrière de peintre. Et mon papa, je pense, a pris trop sur lui et est décédé. Ça a été des moments assez difficiles. Mais je tiens, je pense, ma fibre sociale et ma sensibilité 2.

  • Speaker #0

    Et pourquoi dentaire ? Peut-être que c'était médecine à la base que tu voulais faire ?

  • Speaker #1

    Alors non, justement non. Je voulais être dentiste parce que depuis toute petite, j'ai eu beaucoup de soucis dentaires, orthodontiques particulièrement, des agénésies, ce genre de choses. Un parcours dentaire d'enfance très compliqué avec justement une prise en charge que j'ai trouvé parfois très violente, que j'ai mal vécue, qui m'a profondément marquée. Et j'ai toujours dit, moi, je traite d'antique, je ferai différemment. Donc, c'était vraiment, je portais ça en moi comme une mission de pouvoir justement faire autrement. Et je me suis rendue compte une fois dedans que finalement, il y a peut-être des fois où je ne faisais pas autrement. Et là, ça entraîne des dissonances intérieures qui ne sont pas évidentes parce que quand les valeurs viennent se confronter à la réalité, ce n'est pas toujours simple. Mais effectivement, il y a des choses que j'ai comprises en étant de l'autre côté.

  • Speaker #0

    Et ton parcours d'étudiant, il s'est passé comment ?

  • Speaker #1

    Pas simple, pas simple. La première année de médecine, j'ai adoré, parce que j'ai adoré apprendre toutes ces nouvelles choses. C'était vraiment un challenge, j'ai vraiment adoré. J'ai eu une petite difficulté entre temps, j'ai été hospitalisée, donc j'ai doublé. Et puis finalement, ensuite, je suis passée l'année d'après. J'ai eu dentaire, je voulais dentaire, j'ai choisi dentaire. Après, effectivement, tout ce qui est... L'étude a été compliquée parce qu'elle a une maladie de mon papa pendant ce temps-là. Pas vraiment beaucoup de soutien, des comportements parfois humiliants, des mots qui restent et qui marquent et qui ont un impact sur la vie future de praticien. J'ai entendu des choses qui m'ont parfois, à mon avis plus tard, poussé à me surpasser, à faire des choses qui me dépassaient pour me prouver que ces gens avaient tort. Donc, un parcours d'études compliqué. Et je pense que je ne suis pas la seule. Quand je regarde autour de moi, je vois que tous ne sont pas sortis forcément indemnes de ces études-là. Que ce soit médecin ou dentiste, d'ailleurs, parce que j'avais des amis médecins.

  • Speaker #0

    Ces difficultés, c'était de la part des enseignants ou de la part des élèves ?

  • Speaker #1

    Les enseignants, certains, pas tous, bien sûr, parce qu'il y a quand même des enseignants qui, heureusement, sont là pour soutenir les élèves. Mais malheureusement, l'esprit humain est fait d'une telle manière que ce sont souvent les... les mots durs et les reproches qui sont les plus marquants et qui restent ancrés dans la tête et dans le cœur. Plutôt les enseignants, après les élèves, je pense qu'on nous conditionne un peu quand même à se comparer en permanence. Moi, je n'ai pas retrouvé de bienveillance. Après, je ne sais pas si je suis sauvage ou pas, mais en tout cas, c'est vrai que ce n'était pas évident. Pas évident du tout. contente d'avoir fait ces études parce que finalement après tout ce qui était le côté clinique, le côté médical, la connaissance, j'étais ravie d'apprendre tous les jours des nouvelles choses.

  • Speaker #0

    Et après tu t'es installée comment ? Dans quel cabinet ? Toute seule ? En association ?

  • Speaker #1

    J'ai fait deux ans de... où j'ai fait des collaborations sur Brest. Et puis j'ai rapidement voulu m'installer. J'ai un beau-père qui est dentiste et j'ai un peu suivi ses conseils. Est-ce que j'aurais dit je ne sais pas ? J'ai suivi les conseils de l'ancienne génération. et d'un homme de l'ancienne génération. Et je me suis dit, bah oui, moi aussi je peux faire ça. Moi aussi je ne suis plus capable de tout ça, puisqu'on m'a dit pendant mes études que de toute façon, j'aurais les patients que je mérite, c'est-à-dire nuls. Donc du coup, je me suis dit, je vais prouver à tous ces dentistes que moi, en tant que femme, je peux y arriver aussi. Donc je me suis installée en 2013 à Quimper. J'ai racheté un cabinet d'un ancien praticien, qui justement aussi était de l'ancienne génération. Et ça n'a pas été simple, parce que je n'étais pas comme l'ancien praticien, parce que je ne voulais pas faire la même chose que l'ancien praticien, parce que je voulais apporter de la nouveauté, et que l'être humain a une réticence aux choses qui est quand même assez importante. Donc oui, je me suis heurtée à pas mal de murs, aussi bien de la part des patients que de la part du personnel que j'avais repris. Donc ça a été des années un peu compliquées, mais je me bats, je suis très tenace, je me bats. Je me suis poussée à bout plein de fois pour me prouver que j'étais capable.

  • Speaker #0

    Et donc, comment ça t'est venu cette idée d'IA ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai eu des problèmes, j'ai eu des agressions, j'ai frôlé le burn-out deux fois. Et du coup, un jour, je me suis réveillée en me disant, mais il ne faut vraiment pas être humain pour supporter tout ça. Et je m'intéressais un peu à l'IA et je me suis dit, tiens, peut-être que l'IA peut nous aider justement. dans notre pratique pour justement aider dans certaines situations, recréer peut-être du lien de la compréhension dans les cabinets. Donc j'ai commencé à travailler là-dessus et comme quand j'ai une idée en tête, je ne la lâche pas et que je peux être très tenace, je me suis lancée dedans. J'ai essayé de commencer à coder mon idée toute seule, à chercher, à me renseigner et j'ai un petit peu galéré parce que je ne suis pas développeuse. Et je me suis rendu compte que c'était un vrai métier. Et du coup, j'ai passé une annonce et puis j'ai fait la rencontre d'un développeur et c'était parti.

  • Speaker #0

    Mais donc, tu n'avais déjà pas forcément les connaissances requises en développement, codage, IA, mais tu en avais quand même un petit peu.

  • Speaker #1

    En fait, je suis un peu geek. Je me renseigne un peu sur tout. Je pense que je peux apprendre des choses rapidement. Donc j'ai passé quelques nuits, week-ends à... à étudier tout ça. J'avais compris la structure, j'avais compris comment ça fonctionnait. Après, je ne pouvais pas le faire moi-même. Mais si j'avais pu, je l'aurais fait, mais je ne pouvais pas. Donc du coup, c'est grâce à Léo maintenant que le projet existe.

  • Speaker #0

    Et le côté entrepreneuriat, c'est quelque chose qui t'intéressait aussi ? Parce qu'il faut avoir cette facette de personnalité, d'aller chercher des soutiens, d'aller chercher ce qu'on n'a pas forcément dans notre métier.

  • Speaker #1

    C'est ça. Oui, en fait, j'ai toujours été fascinée par justement les personnes qui arrivaient à créer des solutions, qui changeaient la vie des autres. Et ça, c'est vraiment quelque chose qui m'a toujours vraiment fait vibrer. Alors, je le faisais au cabinet comme je pouvais avec mes patients. Mais je me disais que j'avais envie de me réconcilier aussi avec ce côté un peu innovation, nouvelle technologie, informatique. Quand j'étais au lycée, tous mes amis ont fait... Des études Mathsup, Mathspe sont parties après faire des études dans la recherche. On fait des écoles d'ingénieurs et je me suis souvent dit mince mais pourquoi je suis pas allée faire ça aussi finalement parce que ça m'aurait beaucoup plus maintenant je vois que ça prend de l'essor. Et puis en fait je me suis rendu compte qu'on pouvait avoir des ressources maintenant, trouver les réponses aussi assez facilement et les personnes avec qui travailler facilement. Et finalement, j'ai pu concilier ça. Et là, je me dis qu'en plus, la chance que j'ai, c'est que j'ai tout ce background médical, dentaire, la connaissance du métier, la connaissance du terrain, la connaissance des difficultés que j'ai vécues de plein fouet. Et du coup, ça me permet de pouvoir justement transmettre à la personne qui développe toute ma sensibilité que lui peut traduire en code et en fonctionnalité. Léo me dit toujours « mais avec le code, on peut tout faire » . Donc en fait, c'est génial parce que je ne me limite pas dans mes idées, dans mon projet. On réfléchit et il suffit juste de prendre le temps et de réfléchir.

  • Speaker #0

    Et comment ça s'est passé cette rencontre avec le monde de la tech ?

  • Speaker #1

    C'est une belle découverte, une super belle découverte. J'ai monté mon projet, j'ai créé un dossier, je me suis renseignée. Et j'ai contacté la French Tech à Quimper, au Technopole Quimper Cornouailles. Et on m'a répondu, on m'a donné un rendez-vous. Et donc j'ai rencontré Clémence Rétailleau et Maïna Leflocq, qui m'ont donné du temps, qui m'ont octroyé deux heures tous les quinze jours pour m'aider à avancer sur mon projet, pour me challenger, qui m'ont proposé d'intégrer l'incubateur Emergis et donc qui m'ont accompagnée dans la création de... de tout ce dossier, d'affiner le projet, la vision, toutes ces choses qui sont très importantes, mais qui sont moins chouettes que le développement de l'application en elle-même, mais qu'il faut faire pour avoir un vrai projet sérieux. Et donc j'ai adoré, je suis arrivée super stressée, et elles m'ont dit, les gens qui viennent de votre milieu médical sont tous pareils, ils nous voient, ils sont froids. ils ont peur et elle me dit vous savez nous on se tutoie et puis on ne se juge pas on est là pour s'aider à avancer je dis ah oui mais je n'ai pas tout à fait connu la même chose j'ai trouvé qu'il y avait une vraie différence quand même dans la manière d'accompagner après c'était peut-être un peu l'effet de lune de miel aussi c'est le début, on m'a dit aussi que c'était un univers de requins pour l'instant je n'y ai pas encore été trop confrontée je me méfie je suis bien accompagnée Merci.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un côté peut-être plus, on va dire, culture américaine sur la valeur de la réussite, la décomplexion par rapport à l'argent, où on parle plus facilement d'argent ? Un côté plus méritocratique aussi que tu retrouves dans cet univers ?

  • Speaker #1

    Oui, mais dans le côté tout est possible. Allons-y et si tu travailles, ça va payer. Après, le côté argent, on ne l'aborde pas. Pour l'instant, je ne suis pas encore à ce stade-là. On a discuté, pour l'instant, on va faire une levée de fonds tout de suite, ou ce genre de choses, pour l'instant, on structure, on fait en sorte que l'outil fonctionne bien, ensuite on va le mettre dans le marché, c'est prévu à partir du mois de septembre. Si on peut se passer de levée au départ, ce serait bien. On travaille surtout pour des financements type BPI, bourse à l'innovation, ce genre de choses. bourse Fanchtech. En tout cas, ça, c'est ce qui est prévu pour les prochains mois. Et c'est pareil, l'incubateur va m'accompagner justement pour tout ça.

  • Speaker #0

    En dehors du temps que tu investis dedans, est-ce que tu as investi de l'argent personnel ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, tout à fait. Je me suis dit, tout le monde me disait « investis dans l'immobilier » . Je me suis dit « je vais investir sur moi » . Je ne sais pas, je vais investir sur mon idée. Alors, c'est peut-être un peu ridicule. Mais je ne sais pas, je me suis dit, je pense que mon idée peut aider. Ça va me redonner du sens dans ma vie. Allons-y. Donc oui, j'ai investi un petit peu d'argent.

  • Speaker #0

    Et tu as des doutes parfois ? Tu as des périodes où tu as envie d'arrêter ?

  • Speaker #1

    Arrêter, non, du tout. Non. Des doutes, oui, tout le temps. Mais je ressors mieux, en fait, de mes périodes de doutes. Et j'ai la chance de bien être accompagnée avec, du coup, Léo, le développeur. qui me rassure, qui lui aussi a une société dans le bien-être en entreprise, qui me dit que c'est normal, qui m'explique que je passe par des phases et que ces phases-là sont normales et que c'est des phases qui font avancer. C'est vrai que moi, dans ma carrière même de dentiste, j'ai passé ma vie à douter, à me remettre en question en permanence et à trouver des solutions. Je pars du principe qu'il y a toujours une solution à tous les problèmes. Je ne panique pas dans ces cas-là. Je réfléchis, je me fais accompagner, je cherche des retours autour pour pouvoir aller... mieux ou plus loin, enfin ça c'est ma manière de fonctionner. Et donc non j'ai jamais envie d'arrêter même quand ça fait un peu peur.

  • Speaker #0

    Dans ton cabinet tu as ce côté geek aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, moi j'avais intégré la CFAO au cabinet depuis 2017 sur les conseils de d'amis dentistes qui m'avaient montré dans leur cabinet comment ça fonctionnait et La CFAO en chair side, je m'éclate avec ça, j'adore faire la modélisation, j'adore montrer aux patients, j'adore ce côté-là. Après, effectivement, j'avais intégré aussi des outils d'analyse radio, IA. Oui, quand même, j'aime bien les nouvelles technologies au cabinet.

  • Speaker #0

    Là, au cabinet, tu travailles à quel rythme actuellement ?

  • Speaker #1

    Là, maintenant, je suis passée sur trois jours par semaine au cabinet. Et à deux jours, du coup, sur le développement. Enfin, deux jours. officiel, mais c'est plutôt deux jours, deux soirées et tous les week-ends sur Dentalier Assist. Et le fait de rester au cabinet, ça me permet de tester, tester, tester, de discuter avec mon assistante au cabinet aussi, puisque c'est en partie grâce à Déborah, mon assistante qui m'a fait pas mal de retours, qu'on a eu l'idée aussi de développer cet outil-là. Parce que c'est un outil pour les équipes, donc c'est bien qu'on le co-crée ensemble.

  • Speaker #0

    Donc on va dire trois jours on va dire, effectif, productif, au cabinet où tu soignes des patients. Mais j'imagine qu'il y a aussi du temps consacré au cabinet hors du temps de soins. Parce que quand, par exemple, je vois ton site Internet, il est actualisé, il y a beaucoup de choses qui sont mises dessus comme ressources pour les patients. Tu utilises pas mal d'outils, tu te formes. Donc ça, ça prend du temps aussi en dehors du soin.

  • Speaker #1

    Oui, alors le site Internet... Pas réellement actualisé, en fait. Je l'ai depuis longtemps. Là, j'ai actualisé par rapport à la nouvelle manière de prendre des rendez-vous qu'on a mis en place justement avec l'application. Mais sinon, non, non, les ressources sont là depuis longtemps. C'est à peu près toujours les mêmes depuis un moment. Après, oui, je prends du temps aussi. Effectivement, le vendredi matin, je fais mon administratif à la maison. Mais sinon, non, non, j'arrive quand même à... à faire le maximum pour le cabinet sur les trois jours.

  • Speaker #0

    Après, c'est des cycles et c'est des vagues un peu. C'est ce qu'on disait tout à l'heure quand on a échangé, tout à l'heure, la dernière fois qu'on a échangé. C'est qu'il y a des périodes où on se remet en mouvement. Moi, c'est le cas en ce moment sur le cabinet. Parce que j'ai consacré énormément de temps sur le podcast. J'en conçois toujours autant, mais disons que ça me demande peut-être moins d'énergie. Mais on ne peut pas être partout tout le temps, en fait.

  • Speaker #1

    Non, ça, c'est sûr. Ça, c'est sûr. Non, ça peut... Ça peut être compliqué. Là, moi, l'énergie, je sais maintenant la repérer, la doser. Par rapport aux expériences que j'ai pu vivre précédemment, c'est vrai que dès que je commence à sentir que je m'approche de la zone rouge, je prends les mesures qui s'imposent. Je ne joue plus à dépasser la limite. J'ai une bonne connaissance de moi maintenant et de ce que je peux me permettre, de ce que je ne peux pas me permettre. Ma famille aussi. Et là aussi, il repère bien les choses. Donc, même si j'ai plusieurs casquettes actuellement, je ne me suis pas rajoutée de charge de travail. Pour moi, ce qui était le plus difficile, c'était vraiment la pression que je me mettais et l'impression de peut-être pas toujours être à la hauteur avec les patients. Et puis, certaines remarques qui m'ont beaucoup fragilisée, certaines attitudes. C'est plus ça qui, moi, est compliqué. Ce n'est pas la charge de travail technique pour ça. C'est l'émotionnel qui va avec tout ça. C'est cette charge émotionnelle qui vient de nous et qui vient aussi des patients, mais tout ça mis bout à bout qui peut créer vraiment une cocotte minute. On n'est pas préparé à gérer pas mal de choses dans les cabinets. Et je pense qu'en plus, les dentistes, après je ne sais pas si c'est vrai ou pas, mais je pense que les dentistes sont des personnes qui ont des sensibilités très particulières. Je pense qu'on ne devient pas dentiste par hasard, dans les gens que j'ai pu rencontrer. Et je pense que c'est notre force, mais ça peut être notre plus grosse faiblesse aussi. Justement, de cesser à embarquer par ces émotions, cette vocation, cette envie de toujours bien faire, cette envie d'aider, malgré tout, en fait. En tout cas, c'est comme ça que moi, je l'ai vécu.

  • Speaker #0

    Et depuis que tu utilises ton outil au cabinet, quels changements tu as remarqués ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai remarqué le premier changement, c'est le sourire de mon assistante le matin quand j'arrive au cabinet. Parce qu'en fait, elle arrive... un petit peu avant moi, enfin elle arrive une heure avant moi et elle gère en fait les mails en temps normal et la préparation du cabinet et souvent quand j'arrivais, elle était un peu stressée parce qu'elle n'avait pas réussi à répondre à tout le monde parce qu'il y avait des choses dont elle ne connaissait pas la réponse parce qu'elle avait perdu du temps sur certaines réponses, parce qu'elle voulait utiliser les bons mots, mais qu'elle ne savait pas trop quoi dire. Et là, elle, du coup, utilise le module de gestion des demandes en 30, et ça lui fait gagner beaucoup de temps. Et j'en suis ravie, parce qu'elle me dit, « Oh là là, mais là, je n'aurais pas su quoi répondre, ou alors je me serais laissée embarquer dans l'émotion de la personne. » Alors qu'en fait, avec le questionnaire, là, c'est hyper rationalisé. on peut... parle de données cliniques, on ne va pas faire passer quelqu'un avant quelqu'un d'autre parce qu'il a râlé, menacé ou parce qu'il a inspiré de la pitié. En fait, c'est vraiment la donnée clinique qui va orienter le rendez-vous. Et donc, elle, ça l'aide beaucoup parce qu'elle s'attachait beaucoup à l'émotionnel qu'elle avait dans les demandes de téléphone ou mail. Là, ça rationalise. Donc, quand je suis arrivée au cabinet, elle a fini de gérer les mails. les messages et elle est contente. Et moi c'est vraiment super chouette pour moi parce qu'on peut commencer la journée en parlant d'autres choses et je ne suis pas moi obligée de regarder aussi pour donner la réponse ou pour réfléchir avec elle. Là elle a vraiment un vrai soutien dans son analyse des demandes. Après l'outil est en construction donc des fois ça fonctionne très bien. Un peu moins, mais c'est ça qui est intéressant, c'est que justement, on analyse ce qui va, ce qui ne va pas et on améliore pour être prêt pour le lancement. Moi, après, pour tout ce qui est création des plans de traitement, c'est vrai que souvent, je mettais ça sur le logiciel métier ou sur une feuille de papier. Et puis, je donnais ça ensuite à mon assistante. Je lui disais, fais-moi un devis, s'il te plaît. Et après, ce n'était pas tout à fait forcément ce que j'avais prévu. Donc là, c'est vrai que moi, je me sens soutenue aussi. En fait, cet outil, je l'avais créé pour moi. Je m'étais dit, il me faut un truc qui me permette d'avoir quelque chose de structuré, le plus complet possible, et puis qui me permette après de transférer l'information à mon assistante pour qu'il n'y ait pas de doute dans ce que je souhaite faire, et qu'elle puisse après, elle, travailler sans avoir non plus à me poser des questions ou à être stressée parce qu'elle ne sait pas quoi faire. Donc en fait, l'objectif, là pour l'instant, je trouve que c'est un outil qui est très bien. en tout cas moi je le ressens un peu comme rempli même s'il y a encore des choses, je ne vois en ce moment que les défauts, mais je voulais faire en sorte que la communication soit améliorée dans le sens assistante vers le praticien et dans le sens praticien vers l'assistante. Parce que c'est souvent là qu'il y a des problèmes et souvent les praticiens, parfois, enfin... Moi j'ai mis du temps à me rendre compte qu'il y avait des choses, c'était ma faute en fait. C'est moi qui ne donnais pas les bonnes informations, qui ne donnais pas bien. qui pensaient que mon assistante pensait comme moi alors qu'en fait c'est un biais cognitif ça tout le monde ne pense pas comme nous tout le monde ne sait pas tout ce qu'on sait tout le monde n'a pas la même manière de de réfléchir donc là c'est un peu un moyen de donner la traduction de comment on réfléchit aux

  • Speaker #0

    membres de notre équipe c'est un peu l'objectif dans ton projet tu t'es intéressé justement à toutes ces connaissances nouvelles au niveau fonctionnement du cerveau neurosciences

  • Speaker #1

    Depuis quelques mois, quelques années, je m'intéressais un petit peu au biais cognitif. Neurosciences, c'est un domaine qui m'intéresse beaucoup. Je ne peux pas te parler de données particulières ou ce genre de choses, mais c'est vrai que dès que je vois des articles passer sur ces thèmes-là, je les lis et je pense que ça s'intègre quelque part dans ma bibliothèque. Et puis ça revient après sous forme peut-être d'idées ou de... Ah bah tiens, en fait, ça, ça pourrait être la réponse à ce problème ou à cette manière de réfléchir.

  • Speaker #0

    Et je voulais qu'on revienne un petit peu plus sur vraiment l'IA.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Puisque c'est un sujet aujourd'hui qui questionne beaucoup. On peut être à la fois curieux, mais aussi méfiant face à ces nouvelles technologies. Est-ce que toi, tu as des réticences ou des peurs par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Réticences ou peurs ?

  • Speaker #0

    Par rapport à l'outil, par rapport à son utilisation et par rapport au changement que ça va opérer dans notre société ?

  • Speaker #1

    Je pense que dans ta question, il y a la réponse. Tu as employé le mot « outil » . Et pour moi, l'IA doit rester un outil. Et pour l'instant, ce n'est qu'un outil. Je ne suis pas devin, donc je ne sais pas ce que certains en feront. Peut-être que des esprits malveillants en feront autre chose. Pour l'instant, de toute façon, c'est un peu l'être humain et un peu comme ça. Donc, on ne peut peut-être pas faire confiance à tout le monde. Mais en tout cas, la manière dont... Moi, je vois l'IA, c'est vraiment un accompagnement, ça peut être un outil puissant pour nous aider, pour nous soulager. On est dans un contexte dans la santé où on fait face à de gros problèmes démographiques de professionnels, à une demande constante des patients qui sont de plus en plus impatients, qui ont besoin d'être rassurés aussi. Parce qu'ils se sentent abandonnés et démunis. Dans les deux sens, que ce soit du côté des patients et du côté des praticiens, tout le monde se sent un peu abandonné. Le temps que le pool de médecins et de dentistes se reconstitue, je pense que de faire appel à des outils qui soutiennent ceux qui font le système de santé actuellement, je pense que c'est bien. Je ne suis pas la seule actuellement à envisager les choses de cette manière-là. On voit qu'il y a vraiment un boom justement des startups et des propositions d'IA en santé justement pour aider les professionnels. Parce que je pense sincèrement que l'humain est faillible, l'humain peut faire des erreurs. Et je pense que c'est intéressant de pouvoir justement être soutenu ou confirmer ou infirmer certaines suppositions, certains diagnostics. Moi, c'est pour ça à la base que j'avais intégré mon premier. logiciels d'IA au cabinet, c'était justement en me disant mais des fois le soir je suis fatiguée, mes yeux, peut-être il y a des choses que je rate, alors je vais intégrer ça pour justement faire le moins d'erreurs possible. Et ça m'a aidé, ça m'a aidé. Parce qu'effectivement il y a des petites choses que je n'avais pas forcément vu. Je me dis c'est cool, ça m'augmente, ça m'améliore en fait et surtout ça fait diminuer mon stress de l'erreur médicale. Parce qu'en fait L'erreur, les problèmes peuvent arriver. Et ce qui peut aggraver tout ça, c'est la fatigue, le stress, le surmenage. Donc, en diminuant certaines frictions, certains problèmes, grâce à des outils comme l'IA, je pense qu'on peut diminuer largement notre niveau de stress.

  • Speaker #0

    Tu t'es posé la question de l'impact écologique, j'imagine, de l'IA ?

  • Speaker #1

    C'est en cours de réflexion, c'est un sujet qui est compliqué, qui ne dépend pas de nous directement. Ce sont des choix après qui seront à faire en termes d'hébergement, en termes du nombre de demandes. Il y a des choses auxquelles on doit réfléchir. On y réfléchit avec la French Tech, effectivement, parce que c'est un sujet qui est complexe. Je n'ai pas encore toutes les données, mais je sais effectivement que quand viendra le moment, de justement déployer tout ça. Il faudra qu'on soit sûrs, qu'on puisse respecter quand même certaines normes et puis être le plus respectueux possible de l'environnement, même si c'est un sacré gros challenge. Je ne sais pas ce que ça va donner dans tout ce qui est les gros serveurs. Je ne suis pas experte encore en la matière, mais effectivement, on en a beaucoup discuté avec... Claire qui s'occupe de la stratégie de l'appli.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a un côté aussi certainement pédagogique et éducation sur l'utilisation de ces outils et toujours pareil d'être raisonnable et de ne pas l'utiliser pour des choses qu'on pourrait faire très facilement sans.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Justement, toi, tu t'en sers de l'IA ? Est-ce que tu te sers de ChatGPT version 4 pour travailler ?

  • Speaker #1

    Oui, je l'utilise pour m'aider principalement à organiser mes idées. Je balance mes idées spontanément. J'aime bien le challenger, challenger mes idées aussi pour savoir si ce n'est pas farfelu, si effectivement c'est viable. Oui, oui, j'aime bien. J'ai l'impression d'avoir un peu un sparring partner de réflexion. C'est ça qui est intéressant. Des fois, on se sent… Enfin, oui, pour le challenge entrepreneurial, je trouve que c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Après, je l'avais essayé un petit peu en clinique et je m'étais dit, il y a quand même un petit peu à faire parce que c'est trop généraliste pour pouvoir donner. Ça donne un semblant de réponse un peu pompeuse avec plein de données, mais en réalité, ce n'est pas très précis. Donc, c'est là que je me suis dit, effectivement, il faut vraiment créer des bases de données spécifiques, des arborescences de réflexion bien spécifiques aussi. Et puis, ça, c'est ce que j'ai fait. C'est ce que je fais en parallèle. J'ai l'impression de réécrire une thèse en dentaire, de l'organiser d'une manière vraiment particulière. J'envoie tout ça à Léo. Après, Léo, avec la magie du développement, met tout ça en fonctionnement. Et des fois, le prompt ne va pas bien ou il y a quelque chose qui ne va pas. Donc, il me renvoie des fichiers noirs avec écrit en jaune dessus. Et là, je sais que j'ai passé un sale quart d'heure, mais bon, je le fais parce qu'il faut. Et ce n'est pas évident. Ce n'est pas évident de mettre son nez dans l'arrière, dans le fonctionnement de la machine. Mais bon, c'est important, je pense, de le faire.

  • Speaker #1

    Et au niveau des choix de conception, comment tu intègres l'éthique dans tout ça ? La protection des données ?

  • Speaker #0

    Avant même, de toute façon, le déploiement de la solution, on était respectueux du RGPD et on est hébergé sur des serveurs HDS. Il y a tout un système, après, d'anonymisation interne à la solution. Donc, c'était vraiment, pour moi, de toute façon, non négociable. On ne pouvait pas lancer une solution qui ne soit pas respectueuse à 100% de la législation en cours. Et là, j'ai vu qu'il y avait effectivement une volonté au niveau de l'État d'encadrer tout ça. Et on sera toujours à suivre les évolutions et à se tenir informés et à mettre en place ce qu'ils nous demanderont de faire. Parce que de toute façon, quand on manipule des données de santé, on ne peut pas se permettre le moindre écart. Ça ne me viendrait même pas à l'esprit. Tout a été mis en place, en tout cas pour l'instant, pour respecter ça.

  • Speaker #1

    Pour les gens qui écoutent, peut-être qu'on pourrait... Je vais te demander d'expliquer dans les grandes lignes ce que c'est que Dental y assiste et comment ça fonctionne. Parce que là, ça peut paraître un petit peu abstrait. On a bien compris que c'était pour aider les praticiens et les équipes, que ça permettait de fluidifier les rapports, d'un tout petit peu parler de plan de traitement. Mais ça peut paraître un peu abstrait, donc j'aimerais bien que tu nous expliques pour concrétiser un peu tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, alors Dentalier Assist, c'est une solution SaaS, donc c'est une plateforme en ligne accessible de partout, sur laquelle on va pouvoir faire différentes choses pour pouvoir fluidifier, améliorer le quotidien dans les cabinets. Les deux premiers modules qui sont sortis, donc c'est IAFlow et Iaplan. qui sont des modules qui sont censés pouvoir soulager le praticien et l'assistante sur des tâches qui sont relativement chronophages, c'est-à-dire la gestion des demandes entrantes, la création des plans de traitement et bientôt des devis associés. D'autres modules sont prévus pour la suite, dont un module d'analyse de planning pour éviter tout ce qui est surmenage. On voulait recréer du lien. Donc là où la solution est innovante, c'est qu'on est vraiment parti du terrain. On a identifié toutes les micro-frictions du quotidien d'un cabinet dentaire. Et puis on a essayé de trouver des solutions et de créer un outil qui répondait directement à ces problématiques-là. Donc dans IAFLO, on fonctionne avec un questionnaire que les patients remplissent. Le questionnaire est analysé et l'assistante ou l'assistant, le secrétaire, reçoit un compte-rendu avec une synthèse diagnostique, une conduite à tenir, une proposition de réponse et aussi de créneau de rendez-vous par rapport à ce que le praticien a paramétré. Donc l'assistante n'a qu'à vérifier, suivre la conduite à tenir, modifier éventuellement le créneau de rendez-vous si besoin, et puis renvoyer la réponse au patient. Et du coup, là, l'assistante gagne beaucoup de temps dans la rédaction, dans la prise de décision. Elle est vraiment soutenue dans... dans sa réflexion. Moi je sais que mon assistante n'osait pas me déranger en soins parce qu'elle avait une question, elle perdait du temps, elle était obligée de refaire ça après sur son temps de repas ou autre. Donc là maintenant elle a un assistant pour elle en fait qui lui permet de de prendre la bonne décision.

  • Speaker #1

    Mais moi qui l'utilise, oui. Donc en fait, les patients vont, plutôt que de passer par le téléphone, vont passer par un lien. Donc ça peut être via le site internet ou ça peut être quelque chose qui a été communiqué aux patients. Donc il y a aussi une habitude à leur donner de passer par ce lien. Disons, à prendre un rendez-vous, que ce soit un rendez-vous d'urgence. ou tu vas nous dire, mais peut-être un rendez-vous courant aussi, si ça n'a pas été donné dans la continuité des soins, ils vont répondre à un questionnaire. Ce questionnaire va aboutir à une synthèse qui va être transmise à la secrétaire, et pas au praticien. C'est-à-dire que le praticien n'est pas forcément au courant de tout le flot et de toutes les entrées de patients. Puisque c'est l'objectif, c'est justement... d'autonomiser la secrétaire et qu'elle ne soit pas constamment obligée de solliciter le praticien et que le praticien, de son côté, ne soit pas tout le temps « embêté » par les questions de la secrétaire ou par ces problématiques-là.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. En fait, l'objectif, c'est que chacun dans le cabinet ne voit que ce qu'il doit voir. En fait, l'assistante peut choisir de transférer une demande au praticien si elle juge. qui a une difficulté particulière ou quelque chose qu'elle ne pourra pas gérer. Mais, et ça en général, le logiciel lui dit transféré au praticien, on est face à quelque chose de sérieux, on a besoin d'une validation avant d'envoyer la réponse, et une vérification. Donc il y a vraiment en fait, et c'est l'objectif, et ça rejoint le côté éthique dont on parlait tout à l'heure, c'est que notre IA nécessite systématiquement une validation humaine de la part de l'assistante ou de la part du praticien. Rien ne sera fait automatiquement. Rien n'est externalisé non plus. Toutes les demandes sont vraiment centralisées sur un tableau de bord dans le cabinet. On voulait vraiment que l'information continue à être traitée par les principaux protagonistes du cabinet.

  • Speaker #1

    Tes patients se sont mis au pli assez facilement de cette façon de fonctionner. Comment tu as communiqué avec eux ?

  • Speaker #0

    Franchement, les patients se sont très rapidement... En fait, moi au cabinet, j'utilisais déjà depuis le Covid le mail. Parce que c'était très difficile, n'ayant pas de secrétaire vraiment attitré, c'était très difficile de devoir répondre au téléphone pour mes assistantes pendant les soins. Du coup, on avait arrêté le téléphone et on passait uniquement par mail. Donc après, en fait, dans le prolongement du mail, nous on a simplement mis une réponse automatique. qui est envoyé automatiquement avec le lien pour remplir le questionnaire. On a mis aussi sur notre répondeur téléphonique, parce qu'on a quand même laissé le répondeur, qu'il fallait aller sur le site internet pour prendre rendez-vous. Et sur le site internet, j'ai mis des liens partout, en rouge. Et c'est vrai qu'il y a toujours des patients très âgés qui ne sont pas à l'aise avec le numérique. C'était déjà le cas avec le mail. qui viennent au cabinet à ce moment-là et puis on leur donne le rendez-vous directement sur place. Et là encore, le questionnaire peut être rempli par la personne qui se trouve au secrétariat directement sur l'application pour pouvoir bénéficier de l'assistance IA et du guide au niveau du recueil d'informations.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est le côté flow, tout ce qui est entrée.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc il y a actuellement un autre...

  • Speaker #0

    module qui est le plan l'IA plan pour les plans de traitement l'IA plan part aussi d'un questionnaire le questionnaire médical et aussi l'examen clinique souvent quand on fait un examen clinique au fauteuil on dit que tu as l'assistante qui note dans le dossier patient je ne sais pas comment toi tu faisais jusqu'à présent Florence ?

  • Speaker #1

    alors moi on a un questionnaire euh... qu'on envoie aux gens, mais souvent, c'est les nouveaux patients qu'on oublie parfois de réactualiser sur les patients plus anciens, même si Logos nous le rappelle, il me semble. D'accord. Et puis, des fois, dans la journée, il suffit que tu accueilles un nouveau patient, mais tu as 10 minutes de retard, et ça m'arrive de ne pas prendre connaissance du questionnaire.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Entièrement. Des fois, là, ça me permet de reprendre moi. avec le patient, toutes les questions. Peut-être qu'après, il faudra que je le complète avec l'ancien questionnaire, mais voilà comment je fonctionne.

  • Speaker #0

    Très bien. Là, en fait, effectivement, ça permet de guider l'interrogatoire au bureau. Moi, ce que je faisais jusqu'à présent, c'est que je reprenais toujours le questionnaire du patient. Et puis, plus ou moins rapidement, on le repassait en revue avec le patient. Et le problème du questionnaire, c'est qu'ensuite, il est posé ou scanné ou rentré dans le dossier. Et l'assistante ou le praticien note les choses importantes dans le dossier, mais parfois, il est un peu oublié. Là, l'avantage, c'est qu'on reprend, on coche des cases. On fait l'examen clinique, qui est quand même aussi très guidé. Il y a encore des choses à améliorer, mais c'est vrai que quand on a coché toutes les données, que ce soit les données endobucales, et on a essayé d'être le plus large possible pour l'omnipratique, il y a de la paro, on pourra encore améliorer. On a l'orthodontie un petit peu, l'esthétique. Il faut que je rajoute l'oclusodontie, parce que c'est vrai que je me suis rendu compte qu'au niveau occluso, on n'avait pas grand-chose. Ce sont des choses qui vont évoluer au fur et à mesure. L'objectif, c'est d'avoir vraiment un recueil d'informations le plus complet possible. Mais une fois que ce recueil d'informations est fait, on n'est pas à se dire « maintenant, il faut que j'exploite et que je trouve un moyen d'utiliser toutes ces données » . L'avantage, c'est que ces données sont centralisées, elles vont être synthétisées et elles vont être exploitées pour pouvoir générer plusieurs documents. Le premier et le plus important, c'est le plan de traitement praticien. Donc qui fonctionne. Là actuellement, on n'a pas encore réellement les paramètres praticiens, mais l'objectif c'est vraiment que chaque praticien paramètre ses préférences de manière précise pour que justement dans la réponse, ce soit directement proposé. On a donc ce plan de traitement hyper structuré avec des propositions qui peuvent être modifiées. On a aussi ce qu'on appelle la roadmap patient, c'est le plan de traitement mais en version vulgarisée pour que le patient comprenne bien ce qu'on va faire. Et on a aussi une synthèse diagnostique qui peut être aussi envoyée dans le dossier patient, sur le logiciel métier, pour avoir vraiment toutes les données.

  • Speaker #1

    C'est ce que je fais, moi, actuellement.

  • Speaker #0

    Tu copies, tu colles ?

  • Speaker #1

    Je télécharge.

  • Speaker #0

    Tu télécharges, ouais.

  • Speaker #1

    Et je vais le mettre dans l'appareil photo sur Logos, où je mets dedans tout, je remets les photos. Bon là l'avantage aussi c'est que ça motive à faire les photos au premier rendez-vous que je ne faisais pas systématiquement. Et puis surtout c'est très confortable pour communiquer avec les autres praticiens du cabinet.

  • Speaker #0

    Ouais d'accord.

  • Speaker #1

    Puisque nous on est quatre praticiens, bon après la pédo est un peu à part, mais je reçois des patients en paro de mon mari et de mon associé Léna. D'accord. sûr qu'après, des fois, il y avait des petites... de tension, de mauvaise communication. J'envoyais des patients, surtout à mon mari, parce que forcément, en plus, il y a des biais. Mais des fois, il se retrouvait avec un patient sur son planning, mais tu ne m'as pas expliqué ce que je devais faire. Alors moi, ça me paraissait limpide parce que j'avais pris des notes, j'avais marqué des notes dans le flux sur le gosse, mais en fait, pour lui, ce n'était pas du tout limpide. Donc là, c'est vrai que je pense que ça clarifie les choses aussi avec le patient. Et donc après la suite, quelles sont les prochaines étapes du projet et les améliorations que tu veux apporter ?

  • Speaker #0

    Alors la suite, la grosse suite, c'est effectivement le lancement de la solution pour le mois de septembre. Donc c'est pour ça qu'on accélère vraiment la boucle. On va beaucoup accélérer sur les modules existants et leur efficacité. C'est pour ça que les bêta-testeurs ont pu actuellement se rendre compte qu'il y avait des choses qui changeaient, des choses qui s'amélioraient, des choses qui parfois marchaient moins, des fois après remarchaient. Parce qu'on travaille dessus toute la journée, Léo est toute la journée sur le dossier et il est en permanence en train de... C'est ça qui est chouette d'être une petite équipe et puis d'avoir des retours rapides, c'est qu'on peut vraiment très rapidement agir et coller au terrain et aux demandes et aux remarques. Et c'est ça qui est chouette, en fait, c'est de pouvoir se dire, on crée une solution pour... Moi, j'aimerais bien créer la solution de rêve pour les dentistes. Enfin, le petit truc qu'ils ont toujours voulu. En tout cas, moi, je me dis que pour moi, déjà, j'ai réussi à le faire. J'aimerais bien que ça soit aussi la même chose pour les autres. On va rajouter des modules au fur et à mesure. Là, les prochains modules qui doivent sortir, c'est le module, pour moi, c'est le module phare, mais c'est aussi celui qui est le plus subtil et complexe à mettre en place. C'est le module d'analyse, justement, prédictif pour... limiter la surcharge, limiter le burn-out. On a voulu quelque chose de vraiment chouette, encore un peu dans l'esprit, c'est-à-dire qu'on avait déjà fait en sorte d'avoir un design qui s'éloigne de ce qui se fait en général dans les logiciels de santé. Et là, pour toute la gestion, je ne peux pas trop en dire, parce qu'on est encore en développement, mais ça va être une manière super ludique et rigolote, en fait, de gérer son énergie et son... sont bien naître au cabinet en fait. J'avais envie de révolutionner un petit peu ce qui se fait en termes d'agenda et de planning pour avoir quelque chose en fait qui reste super sérieux en fait. La solution technologiquement est super solide et complexe mais on veut que le rendu soit hyper simple, fluide, à la limite du jeu vidéo sur certains trucs. Mais parce qu'en fait c'est tellement, notre métier est tellement difficile. parfois, et c'est tellement technique, ça demande tellement de concentration, que je pars du principe que le reste ne doit pas l'être. Si on peut faire en sorte que le reste soit fluide, agréable, rigolo, on a vraiment essayé d'injecter, et on injectera encore plus, même de possibilités de personnaliser, de se donner des encouragements, vraiment rajouter de la... de plus en plus de bienveillance dans cet outil-là, en fait, le sortir un peu du milieu médical, même si ça reste quelque chose de très fiable.

  • Speaker #1

    Je comprends. L'idée un petit peu que tu m'avais évoquée la dernière fois, après tu me diras, je ne spoil pas parce que tu ne m'as pas tout dit non plus, c'est de pouvoir penser ces journées et ces semaines en étant à la fois sur est-ce qu'on est plus du matin ou de l'après-midi, est-ce qu'on préfère faire des actes difficiles à tel moment de la journée, avoir toujours quand même un œil, malgré tout, je me bats un peu contre ça, mais c'est inévitable, c'est un outil de travail, donc c'est un outil qui doit aussi nous rapporter de l'argent et pas nous en coûter. Tout à fait. Donc avoir quand même un œil aussi sur est-ce qu'on est rentable.

  • Speaker #0

    C'est ça. Oui, on a intégré parce qu'effectivement, on n'a pas le choix. On doit pouvoir piloter un minimum son cabinet financièrement. Mais je pense qu'il y a différentes manières de le faire. Il y a différents degrés d'obsession là-dessus aussi. Je pense que ce qu'on a commencé à travailler sur cette partie-là devrait plaire. En tout cas, quand j'en ai parlé à mon assistante, elle m'a fait… « Ah, mais ça, c'est trop bien ! » Donc, bon, j'en dis pas plus. J'ai un mari qui est un peu gamer. Et du coup, voilà. Toujours dans la bienveillance, voilà. Quelque chose d'un peu ludique, voilà. Parce que je pense qu'on en a besoin. Et je pense qu'à vouloir effectivement trop être focalisé sur les finances, on peut perdre son humanité. Et je pense que, sans forcément s'en rendre compte, en fait, je veux pas jeter la pierre à ceux... qui parfois en arrivent là parce que je pense que ça peut être un vrai cercle vicieux. En tout cas, je pense que ce qu'on développe, c'est quelque chose qui peut protéger les praticiens justement de ce risque de basculement parce que c'est aussi, je pense, une des causes de burn-out. C'est ce contrôle, cet hyper contrôle qui peut se retourner contre eux en fait. Et je pense que... Merci. On doit se rendre compte à un moment qu'on perd son humanité. Et on doit se dire, mais en fait, je ne suis pas passée par là pour ces raisons-là. Et heureusement, mais je pense qu'on doit dire, mais je n'ai pas le choix, en fait. Je n'ai pas le choix et je pense que ça doit être bizarre. En tout cas, pour tous ces praticiens-là, je pense que la manière dont on voit les choses peut aider.

  • Speaker #1

    Bon, très bien. Comment tu te vois dans quelques années ? en espérant que ça va marcher très fort dans ta liassiste. Est-ce que tu te vois plutôt diriger une boîte si ça devient indispensable ? Ou est-ce que tu veux toujours soigner ? Est-ce que tu penses avoir plutôt envie d'aller sur une casquette de formatrice ?

  • Speaker #0

    Moi, j'aimerais bien te dire que j'aimerais bien tout faire. Parce que pourquoi se limiter si on aime ce qu'on fait ? J'aime soigner les gens, j'aime soigner les patients, j'aime faire du bien, donc j'ai envie de continuer à soigner. J'ai envie de reprendre goût à soigner en enlevant des contraintes. Parce qu'il y a tellement de contraintes dans le quotidien que parfois le souffle... se raccourcit, l'angoisse peut monter. Ça, j'aimerais bien pouvoir effectivement l'enlever et travailler sereinement au sein de mon cabinet. Diriger une entreprise, oui aussi, mais je pense que les deux ne sont pas incompatibles. Après, là où je suis super contente, c'est que j'ai réussi à fédérer une équipe vraiment chouette. Tu as rencontré Léo qui t'a aidé sur les onboardings.

  • Speaker #1

    Le pauvre. Je me suis dit que franchement, j'étais la bêta-testeuse idéale parce que... Je bloque sur plein de trucs et du coup je pense qu'il a dû se dire ah ouais là quand même il y a du niveau.

  • Speaker #0

    Mais c'est trop bien, il faut des bêta testeurs. C'est pour ça que je me suis dit que tu étais pour moi une personne vraiment faite pour tester une solution. Parce que je savais que de toute façon quoi qu'il est tu le dirais en fait. Et Léo est une personne qui se remet, enfin moi je le trouve brillant parce qu'il comprend très vite et il traduit très vite et il fonctionne sans se limiter en fait. Il ne me dit pas, ah non, ça, ça va être difficile. Ah non, ça, je ne sais pas. Non, c'est OK, bon, OK, je vais le faire. Il réfléchit. Et tu vois, il ne m'a jamais parlé des retours des bêtas, c'est-à-dire avant d'avoir trouvé des solutions ou cherché ou réfléchi. Et je trouve que vraiment, pour le coup, c'est une équipe comme ça qu'il faut pour le projet. Et si diriger une entreprise, c'est travailler avec ces personnes-là, oui, je veux continuer aussi à le faire. Et puis, effectivement, si je peux aussi former, expliquer, aider des praticiens à ne pas vivre ce que j'ai pu vivre, à ne pas faire... Moi, je me suis toujours surnommée Cécile Crash Test. Moi, je suis toujours allée droit dans le mur de plein de trucs, tout, tout, tout. Je pense que dans la liste des problèmes, je pense que je les ai peut-être tous eus. Mais du coup, ça m'a permis de trouver des solutions. Et si je peux, du coup, de part cette expérience, permettre à des praticiens de ne pas commettre les mêmes erreurs que moi, ce serait avec grand plaisir. Et même, si je peux expliquer aussi aux assistants, parce que moi, je n'ai pas toujours été la patronne idéale. J'ai toujours voulu bien faire, mais est-ce que réellement j'ai bien fait ? Non, je me rends compte que non. Je n'ai peut-être pas été responsable de tout, mais il y a des choses que... que j'aurais pu mieux faire. Après, pour ma décharge, on ne nous apprend pas à diriger des équipes, à fédérer autour de soi. Et parfois, c'est difficile de créer de la motivation chez les gens. Ça, c'est un vrai métier, c'est les ressources humaines. Et on n'a pas de module ressources humaines pendant nos études.

  • Speaker #1

    Peut-être que les choses sont en train de changer, mais c'est vrai qu'on a... Oui, je pense que c'est des choses qui sont intégrées plus que quand j'étais étudiante. Après, je pense qu'on a aussi beaucoup de techniques à apprendre, donc ce n'est pas toujours facile de lier les deux. Mais par la force des choses, je pense que les choses avancent.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai entendu des choses là-dessus aussi.

  • Speaker #1

    On va arriver au bout de notre échange. Est-ce qu'il y a des questions que je ne t'ai pas posées ou que tu aurais peut-être aimé que je te pose ?

  • Speaker #0

    C'était intense de parler de la solution comme ça. C'est émouvant ce que tu m'as dit au début. C'est vrai que ça m'a émue pour tout l'entretien, de dire que ça t'avait redonné un peu d'entrain, de la motivation dans tes journées. Et vraiment, c'est plus que ce que je pouvais imaginer parce que c'est vraiment en plus avec cette envie-là que la solution a été créée. Donc je me dis que si déjà à ce stade-là, on arrive à toucher ça... C'est super encourageant, ça me donne encore envie d'améliorer et de tenir compte vraiment de toutes les envies des praticiens. Alors tout ne sera peut-être pas réalisable, mais en tout cas si on peut réaliser un maximum de choses, ce serait génial. En tout cas, ça me redonne du sens de me dire que tout ce que j'ai vécu va à travers cet outil-là, peut-être permettre à des praticiens de sentir mieux, de vivre mieux leur exercice, à des équipes de retrouver du lien. à des assistantes de retrouver confiance en elles, à des praticiens d'avoir moins de charge mentale. En tout cas, si ça peut permettre de recréer du lien. Parce que les problèmes de communication, je pense que c'est déjà un gros problème. C'est le problème principal. qui mènent au turnover des assistantes, qui mènent à la perte de sens, aux agressions. C'est vrai que je n'en ai pas parlé, mais c'est vrai que dans un des modules, on a intégré aussi toute une partie de protection, protection contre les violences verbales principalement. Donc ça, c'est des choses qui vont sortir aussi. Les praticiens qui voudront, pourront effectivement en 2026, ajouter au module, ce module de protection.

  • Speaker #1

    Écoute, très bien. Je pense qu'on a fait le tout. Merci Cécile Merci beaucoup Florence Je te souhaite plein de bonnes choses pour la sortie de l'IA On parle d'une application ?

  • Speaker #0

    Moi je l'appelle l'appli c'est un SaaS ça c'est pas un mot évident ou qui est beaucoup enceinté c'est une appli ou un site internet

  • Speaker #1

    Ok et puis en espérant qu'on arrivera à se croiser

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir

  • Speaker #1

    même si qu'impair et périgueux c'est pas tout à fait à côté à mi-chemin à mi-chemin vous venez d'écouter un épisode d'Entretien avec un dentiste si vous avez aimé n'oubliez pas de mettre des étoiles sur votre application de podcast et un commentaire c'est ce qui permettra à d'autres de le découvrir et surtout parlez-en tout autour de vous Vous pouvez retrouver toutes les références de cet épisode sur le descriptif et sur le site internet d'Entretien Vacadentiste. Pauline Bussy du son libre était au montage, la musique du générique Soul Blue Tango est de Monica. Les portraits et les séries thématiques d'Entretien Vacadentiste sont à retrouver sur toutes les plateformes d'écoute de podcast. Spotify, Deezer, Apple Podcast, mais aussi sur Youtube ou directement sur le site internet d'Entretien Vacadentiste. Pour suivre les coulisses du podcast, rendez-vous sur Instagram et LinkedIn. Et si vous souhaitez soutenir mon travail, vous pouvez participer à la cagnotte Tipeee. Le lien est dans la bio. A très bientôt pour un nouvel épisode.

Description

Après deux agressions et un burn-out frôlé, la Dre Cécile Nicolas transforme l’épreuve en solution. Elle crée une IA pour réenchanter la vie au cabinet dentaire.


Dentiste à Quimper, la Dre Cécile Nicolas a subi deux agressions dans son cabinet. Alors qu’elle frôle le burn-out, elle choisit un autre chemin : celui de l’innovation. Portée par sa sensibilité, son passé familial dans le social et son appétence pour la tech, elle développe une application d’IA destinée à soulager les praticien·es et leurs équipes des charges mentales et émotionnelles du quotidien.
Dans cet épisode, elle revient sur son parcours personnel et professionnel, la genèse de DentalIAssist, son approche éthique de l’IA, et ses réflexions sur l’humanité dans les soins.

💡 Un échange sans fard, inspirant et profondément humain.


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Le montage a été réalisé par Pauline Bussi 

https://le-son-libre.fr/creations-sonores/ 

La musique est de Mounika


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez Entretien avec un dentiste, le podcast qui met de l'humain dans le monde dentaire. Je suis Florence Echeverry, chirurgienne dentiste, et ici votre hôte. Ces derniers mois, je vous ai surtout proposé des séries thématiques. Mais avant la prochaine, j'avais envie de revenir à un parcours, celui de la docteure Cécile Nicolas. Dentiste à Quimper, elle a frôlé le burn-out après deux agressions au cabinet, et a choisi de créer une IA pour fluidifier la communication au sein de l'équipe et avec les patients. Elle m'avait proposé de la tester, Et je n'ai pas répondu tout de suite. J'avais été sollicité plusieurs fois et souvent déçu. Puis, un post sur LinkedIn m'a interpellé. J'ai testé son appli. Et non seulement elle m'a plu, mais en plus elle a redonné de l'élan à mon exercice. Cet épisode n'est pas sponsorisé, il est né d'un vrai échange, humain, comme toujours ici. Bonjour Cécile.

  • Speaker #1

    Bonjour Florence.

  • Speaker #0

    Écoute, je suis ravie qu'on prenne ce petit moment toutes les deux. On va parler de ton parcours, on va parler de ton cabinet, on va parler aussi de cette IA que tu as créée. à destination des dentistes et de leur équipe. Donc tu m'avais sollicité pour la tester il y a quelques mois. Je n'avais pas répondu pour différentes raisons, on en avait discuté ensemble. Et puis un jour, je suis tombée sur un de tes posts LinkedIn qui m'a beaucoup interpellée et touchée. Et j'ai testé ton appli et je ne te l'ai pas encore eu le temps de te le dire, mais ça m'a beaucoup donné d'élan, en tout cas redonné de l'élan dans ma pratique. Et beaucoup aidé. Donc ça aussi, on en parlera. Donc voilà, aujourd'hui moi ce que j'aimerais comprendre c'est ce qui t'a poussé à créer cette IA, comment tu fais pour mener de front le cabinet et ce projet, et ce que tu veux porter à travers ce projet. Donc déjà, j'aimerais bien savoir d'où tu viens, qu'est-ce que faisaient tes parents, où tu habites ?

  • Speaker #1

    Alors j'habite en Bretagne, à Quimper, j'ai fait mes études à Brest. à la fac de Brest. J'ai été taisée en 2011. J'ai suivi mon mari et on est allé à Quimper par la suite. Mes parents étaient tous les deux dans le social. Ma maman était éducatrice spécialisée et mon papa aussi. Ils ont vécu de très près les difficultés sociales, ce qui les a beaucoup affectées. C'était deux... Je pense que je tiens ma sensibilité 2. Ma maman, elle, a arrêté d'être éducatrice spécialisée pour se lancer dans une carrière de peintre. Et mon papa, je pense, a pris trop sur lui et est décédé. Ça a été des moments assez difficiles. Mais je tiens, je pense, ma fibre sociale et ma sensibilité 2.

  • Speaker #0

    Et pourquoi dentaire ? Peut-être que c'était médecine à la base que tu voulais faire ?

  • Speaker #1

    Alors non, justement non. Je voulais être dentiste parce que depuis toute petite, j'ai eu beaucoup de soucis dentaires, orthodontiques particulièrement, des agénésies, ce genre de choses. Un parcours dentaire d'enfance très compliqué avec justement une prise en charge que j'ai trouvé parfois très violente, que j'ai mal vécue, qui m'a profondément marquée. Et j'ai toujours dit, moi, je traite d'antique, je ferai différemment. Donc, c'était vraiment, je portais ça en moi comme une mission de pouvoir justement faire autrement. Et je me suis rendue compte une fois dedans que finalement, il y a peut-être des fois où je ne faisais pas autrement. Et là, ça entraîne des dissonances intérieures qui ne sont pas évidentes parce que quand les valeurs viennent se confronter à la réalité, ce n'est pas toujours simple. Mais effectivement, il y a des choses que j'ai comprises en étant de l'autre côté.

  • Speaker #0

    Et ton parcours d'étudiant, il s'est passé comment ?

  • Speaker #1

    Pas simple, pas simple. La première année de médecine, j'ai adoré, parce que j'ai adoré apprendre toutes ces nouvelles choses. C'était vraiment un challenge, j'ai vraiment adoré. J'ai eu une petite difficulté entre temps, j'ai été hospitalisée, donc j'ai doublé. Et puis finalement, ensuite, je suis passée l'année d'après. J'ai eu dentaire, je voulais dentaire, j'ai choisi dentaire. Après, effectivement, tout ce qui est... L'étude a été compliquée parce qu'elle a une maladie de mon papa pendant ce temps-là. Pas vraiment beaucoup de soutien, des comportements parfois humiliants, des mots qui restent et qui marquent et qui ont un impact sur la vie future de praticien. J'ai entendu des choses qui m'ont parfois, à mon avis plus tard, poussé à me surpasser, à faire des choses qui me dépassaient pour me prouver que ces gens avaient tort. Donc, un parcours d'études compliqué. Et je pense que je ne suis pas la seule. Quand je regarde autour de moi, je vois que tous ne sont pas sortis forcément indemnes de ces études-là. Que ce soit médecin ou dentiste, d'ailleurs, parce que j'avais des amis médecins.

  • Speaker #0

    Ces difficultés, c'était de la part des enseignants ou de la part des élèves ?

  • Speaker #1

    Les enseignants, certains, pas tous, bien sûr, parce qu'il y a quand même des enseignants qui, heureusement, sont là pour soutenir les élèves. Mais malheureusement, l'esprit humain est fait d'une telle manière que ce sont souvent les... les mots durs et les reproches qui sont les plus marquants et qui restent ancrés dans la tête et dans le cœur. Plutôt les enseignants, après les élèves, je pense qu'on nous conditionne un peu quand même à se comparer en permanence. Moi, je n'ai pas retrouvé de bienveillance. Après, je ne sais pas si je suis sauvage ou pas, mais en tout cas, c'est vrai que ce n'était pas évident. Pas évident du tout. contente d'avoir fait ces études parce que finalement après tout ce qui était le côté clinique, le côté médical, la connaissance, j'étais ravie d'apprendre tous les jours des nouvelles choses.

  • Speaker #0

    Et après tu t'es installée comment ? Dans quel cabinet ? Toute seule ? En association ?

  • Speaker #1

    J'ai fait deux ans de... où j'ai fait des collaborations sur Brest. Et puis j'ai rapidement voulu m'installer. J'ai un beau-père qui est dentiste et j'ai un peu suivi ses conseils. Est-ce que j'aurais dit je ne sais pas ? J'ai suivi les conseils de l'ancienne génération. et d'un homme de l'ancienne génération. Et je me suis dit, bah oui, moi aussi je peux faire ça. Moi aussi je ne suis plus capable de tout ça, puisqu'on m'a dit pendant mes études que de toute façon, j'aurais les patients que je mérite, c'est-à-dire nuls. Donc du coup, je me suis dit, je vais prouver à tous ces dentistes que moi, en tant que femme, je peux y arriver aussi. Donc je me suis installée en 2013 à Quimper. J'ai racheté un cabinet d'un ancien praticien, qui justement aussi était de l'ancienne génération. Et ça n'a pas été simple, parce que je n'étais pas comme l'ancien praticien, parce que je ne voulais pas faire la même chose que l'ancien praticien, parce que je voulais apporter de la nouveauté, et que l'être humain a une réticence aux choses qui est quand même assez importante. Donc oui, je me suis heurtée à pas mal de murs, aussi bien de la part des patients que de la part du personnel que j'avais repris. Donc ça a été des années un peu compliquées, mais je me bats, je suis très tenace, je me bats. Je me suis poussée à bout plein de fois pour me prouver que j'étais capable.

  • Speaker #0

    Et donc, comment ça t'est venu cette idée d'IA ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai eu des problèmes, j'ai eu des agressions, j'ai frôlé le burn-out deux fois. Et du coup, un jour, je me suis réveillée en me disant, mais il ne faut vraiment pas être humain pour supporter tout ça. Et je m'intéressais un peu à l'IA et je me suis dit, tiens, peut-être que l'IA peut nous aider justement. dans notre pratique pour justement aider dans certaines situations, recréer peut-être du lien de la compréhension dans les cabinets. Donc j'ai commencé à travailler là-dessus et comme quand j'ai une idée en tête, je ne la lâche pas et que je peux être très tenace, je me suis lancée dedans. J'ai essayé de commencer à coder mon idée toute seule, à chercher, à me renseigner et j'ai un petit peu galéré parce que je ne suis pas développeuse. Et je me suis rendu compte que c'était un vrai métier. Et du coup, j'ai passé une annonce et puis j'ai fait la rencontre d'un développeur et c'était parti.

  • Speaker #0

    Mais donc, tu n'avais déjà pas forcément les connaissances requises en développement, codage, IA, mais tu en avais quand même un petit peu.

  • Speaker #1

    En fait, je suis un peu geek. Je me renseigne un peu sur tout. Je pense que je peux apprendre des choses rapidement. Donc j'ai passé quelques nuits, week-ends à... à étudier tout ça. J'avais compris la structure, j'avais compris comment ça fonctionnait. Après, je ne pouvais pas le faire moi-même. Mais si j'avais pu, je l'aurais fait, mais je ne pouvais pas. Donc du coup, c'est grâce à Léo maintenant que le projet existe.

  • Speaker #0

    Et le côté entrepreneuriat, c'est quelque chose qui t'intéressait aussi ? Parce qu'il faut avoir cette facette de personnalité, d'aller chercher des soutiens, d'aller chercher ce qu'on n'a pas forcément dans notre métier.

  • Speaker #1

    C'est ça. Oui, en fait, j'ai toujours été fascinée par justement les personnes qui arrivaient à créer des solutions, qui changeaient la vie des autres. Et ça, c'est vraiment quelque chose qui m'a toujours vraiment fait vibrer. Alors, je le faisais au cabinet comme je pouvais avec mes patients. Mais je me disais que j'avais envie de me réconcilier aussi avec ce côté un peu innovation, nouvelle technologie, informatique. Quand j'étais au lycée, tous mes amis ont fait... Des études Mathsup, Mathspe sont parties après faire des études dans la recherche. On fait des écoles d'ingénieurs et je me suis souvent dit mince mais pourquoi je suis pas allée faire ça aussi finalement parce que ça m'aurait beaucoup plus maintenant je vois que ça prend de l'essor. Et puis en fait je me suis rendu compte qu'on pouvait avoir des ressources maintenant, trouver les réponses aussi assez facilement et les personnes avec qui travailler facilement. Et finalement, j'ai pu concilier ça. Et là, je me dis qu'en plus, la chance que j'ai, c'est que j'ai tout ce background médical, dentaire, la connaissance du métier, la connaissance du terrain, la connaissance des difficultés que j'ai vécues de plein fouet. Et du coup, ça me permet de pouvoir justement transmettre à la personne qui développe toute ma sensibilité que lui peut traduire en code et en fonctionnalité. Léo me dit toujours « mais avec le code, on peut tout faire » . Donc en fait, c'est génial parce que je ne me limite pas dans mes idées, dans mon projet. On réfléchit et il suffit juste de prendre le temps et de réfléchir.

  • Speaker #0

    Et comment ça s'est passé cette rencontre avec le monde de la tech ?

  • Speaker #1

    C'est une belle découverte, une super belle découverte. J'ai monté mon projet, j'ai créé un dossier, je me suis renseignée. Et j'ai contacté la French Tech à Quimper, au Technopole Quimper Cornouailles. Et on m'a répondu, on m'a donné un rendez-vous. Et donc j'ai rencontré Clémence Rétailleau et Maïna Leflocq, qui m'ont donné du temps, qui m'ont octroyé deux heures tous les quinze jours pour m'aider à avancer sur mon projet, pour me challenger, qui m'ont proposé d'intégrer l'incubateur Emergis et donc qui m'ont accompagnée dans la création de... de tout ce dossier, d'affiner le projet, la vision, toutes ces choses qui sont très importantes, mais qui sont moins chouettes que le développement de l'application en elle-même, mais qu'il faut faire pour avoir un vrai projet sérieux. Et donc j'ai adoré, je suis arrivée super stressée, et elles m'ont dit, les gens qui viennent de votre milieu médical sont tous pareils, ils nous voient, ils sont froids. ils ont peur et elle me dit vous savez nous on se tutoie et puis on ne se juge pas on est là pour s'aider à avancer je dis ah oui mais je n'ai pas tout à fait connu la même chose j'ai trouvé qu'il y avait une vraie différence quand même dans la manière d'accompagner après c'était peut-être un peu l'effet de lune de miel aussi c'est le début, on m'a dit aussi que c'était un univers de requins pour l'instant je n'y ai pas encore été trop confrontée je me méfie je suis bien accompagnée Merci.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un côté peut-être plus, on va dire, culture américaine sur la valeur de la réussite, la décomplexion par rapport à l'argent, où on parle plus facilement d'argent ? Un côté plus méritocratique aussi que tu retrouves dans cet univers ?

  • Speaker #1

    Oui, mais dans le côté tout est possible. Allons-y et si tu travailles, ça va payer. Après, le côté argent, on ne l'aborde pas. Pour l'instant, je ne suis pas encore à ce stade-là. On a discuté, pour l'instant, on va faire une levée de fonds tout de suite, ou ce genre de choses, pour l'instant, on structure, on fait en sorte que l'outil fonctionne bien, ensuite on va le mettre dans le marché, c'est prévu à partir du mois de septembre. Si on peut se passer de levée au départ, ce serait bien. On travaille surtout pour des financements type BPI, bourse à l'innovation, ce genre de choses. bourse Fanchtech. En tout cas, ça, c'est ce qui est prévu pour les prochains mois. Et c'est pareil, l'incubateur va m'accompagner justement pour tout ça.

  • Speaker #0

    En dehors du temps que tu investis dedans, est-ce que tu as investi de l'argent personnel ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, tout à fait. Je me suis dit, tout le monde me disait « investis dans l'immobilier » . Je me suis dit « je vais investir sur moi » . Je ne sais pas, je vais investir sur mon idée. Alors, c'est peut-être un peu ridicule. Mais je ne sais pas, je me suis dit, je pense que mon idée peut aider. Ça va me redonner du sens dans ma vie. Allons-y. Donc oui, j'ai investi un petit peu d'argent.

  • Speaker #0

    Et tu as des doutes parfois ? Tu as des périodes où tu as envie d'arrêter ?

  • Speaker #1

    Arrêter, non, du tout. Non. Des doutes, oui, tout le temps. Mais je ressors mieux, en fait, de mes périodes de doutes. Et j'ai la chance de bien être accompagnée avec, du coup, Léo, le développeur. qui me rassure, qui lui aussi a une société dans le bien-être en entreprise, qui me dit que c'est normal, qui m'explique que je passe par des phases et que ces phases-là sont normales et que c'est des phases qui font avancer. C'est vrai que moi, dans ma carrière même de dentiste, j'ai passé ma vie à douter, à me remettre en question en permanence et à trouver des solutions. Je pars du principe qu'il y a toujours une solution à tous les problèmes. Je ne panique pas dans ces cas-là. Je réfléchis, je me fais accompagner, je cherche des retours autour pour pouvoir aller... mieux ou plus loin, enfin ça c'est ma manière de fonctionner. Et donc non j'ai jamais envie d'arrêter même quand ça fait un peu peur.

  • Speaker #0

    Dans ton cabinet tu as ce côté geek aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, moi j'avais intégré la CFAO au cabinet depuis 2017 sur les conseils de d'amis dentistes qui m'avaient montré dans leur cabinet comment ça fonctionnait et La CFAO en chair side, je m'éclate avec ça, j'adore faire la modélisation, j'adore montrer aux patients, j'adore ce côté-là. Après, effectivement, j'avais intégré aussi des outils d'analyse radio, IA. Oui, quand même, j'aime bien les nouvelles technologies au cabinet.

  • Speaker #0

    Là, au cabinet, tu travailles à quel rythme actuellement ?

  • Speaker #1

    Là, maintenant, je suis passée sur trois jours par semaine au cabinet. Et à deux jours, du coup, sur le développement. Enfin, deux jours. officiel, mais c'est plutôt deux jours, deux soirées et tous les week-ends sur Dentalier Assist. Et le fait de rester au cabinet, ça me permet de tester, tester, tester, de discuter avec mon assistante au cabinet aussi, puisque c'est en partie grâce à Déborah, mon assistante qui m'a fait pas mal de retours, qu'on a eu l'idée aussi de développer cet outil-là. Parce que c'est un outil pour les équipes, donc c'est bien qu'on le co-crée ensemble.

  • Speaker #0

    Donc on va dire trois jours on va dire, effectif, productif, au cabinet où tu soignes des patients. Mais j'imagine qu'il y a aussi du temps consacré au cabinet hors du temps de soins. Parce que quand, par exemple, je vois ton site Internet, il est actualisé, il y a beaucoup de choses qui sont mises dessus comme ressources pour les patients. Tu utilises pas mal d'outils, tu te formes. Donc ça, ça prend du temps aussi en dehors du soin.

  • Speaker #1

    Oui, alors le site Internet... Pas réellement actualisé, en fait. Je l'ai depuis longtemps. Là, j'ai actualisé par rapport à la nouvelle manière de prendre des rendez-vous qu'on a mis en place justement avec l'application. Mais sinon, non, non, les ressources sont là depuis longtemps. C'est à peu près toujours les mêmes depuis un moment. Après, oui, je prends du temps aussi. Effectivement, le vendredi matin, je fais mon administratif à la maison. Mais sinon, non, non, j'arrive quand même à... à faire le maximum pour le cabinet sur les trois jours.

  • Speaker #0

    Après, c'est des cycles et c'est des vagues un peu. C'est ce qu'on disait tout à l'heure quand on a échangé, tout à l'heure, la dernière fois qu'on a échangé. C'est qu'il y a des périodes où on se remet en mouvement. Moi, c'est le cas en ce moment sur le cabinet. Parce que j'ai consacré énormément de temps sur le podcast. J'en conçois toujours autant, mais disons que ça me demande peut-être moins d'énergie. Mais on ne peut pas être partout tout le temps, en fait.

  • Speaker #1

    Non, ça, c'est sûr. Ça, c'est sûr. Non, ça peut... Ça peut être compliqué. Là, moi, l'énergie, je sais maintenant la repérer, la doser. Par rapport aux expériences que j'ai pu vivre précédemment, c'est vrai que dès que je commence à sentir que je m'approche de la zone rouge, je prends les mesures qui s'imposent. Je ne joue plus à dépasser la limite. J'ai une bonne connaissance de moi maintenant et de ce que je peux me permettre, de ce que je ne peux pas me permettre. Ma famille aussi. Et là aussi, il repère bien les choses. Donc, même si j'ai plusieurs casquettes actuellement, je ne me suis pas rajoutée de charge de travail. Pour moi, ce qui était le plus difficile, c'était vraiment la pression que je me mettais et l'impression de peut-être pas toujours être à la hauteur avec les patients. Et puis, certaines remarques qui m'ont beaucoup fragilisée, certaines attitudes. C'est plus ça qui, moi, est compliqué. Ce n'est pas la charge de travail technique pour ça. C'est l'émotionnel qui va avec tout ça. C'est cette charge émotionnelle qui vient de nous et qui vient aussi des patients, mais tout ça mis bout à bout qui peut créer vraiment une cocotte minute. On n'est pas préparé à gérer pas mal de choses dans les cabinets. Et je pense qu'en plus, les dentistes, après je ne sais pas si c'est vrai ou pas, mais je pense que les dentistes sont des personnes qui ont des sensibilités très particulières. Je pense qu'on ne devient pas dentiste par hasard, dans les gens que j'ai pu rencontrer. Et je pense que c'est notre force, mais ça peut être notre plus grosse faiblesse aussi. Justement, de cesser à embarquer par ces émotions, cette vocation, cette envie de toujours bien faire, cette envie d'aider, malgré tout, en fait. En tout cas, c'est comme ça que moi, je l'ai vécu.

  • Speaker #0

    Et depuis que tu utilises ton outil au cabinet, quels changements tu as remarqués ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai remarqué le premier changement, c'est le sourire de mon assistante le matin quand j'arrive au cabinet. Parce qu'en fait, elle arrive... un petit peu avant moi, enfin elle arrive une heure avant moi et elle gère en fait les mails en temps normal et la préparation du cabinet et souvent quand j'arrivais, elle était un peu stressée parce qu'elle n'avait pas réussi à répondre à tout le monde parce qu'il y avait des choses dont elle ne connaissait pas la réponse parce qu'elle avait perdu du temps sur certaines réponses, parce qu'elle voulait utiliser les bons mots, mais qu'elle ne savait pas trop quoi dire. Et là, elle, du coup, utilise le module de gestion des demandes en 30, et ça lui fait gagner beaucoup de temps. Et j'en suis ravie, parce qu'elle me dit, « Oh là là, mais là, je n'aurais pas su quoi répondre, ou alors je me serais laissée embarquer dans l'émotion de la personne. » Alors qu'en fait, avec le questionnaire, là, c'est hyper rationalisé. on peut... parle de données cliniques, on ne va pas faire passer quelqu'un avant quelqu'un d'autre parce qu'il a râlé, menacé ou parce qu'il a inspiré de la pitié. En fait, c'est vraiment la donnée clinique qui va orienter le rendez-vous. Et donc, elle, ça l'aide beaucoup parce qu'elle s'attachait beaucoup à l'émotionnel qu'elle avait dans les demandes de téléphone ou mail. Là, ça rationalise. Donc, quand je suis arrivée au cabinet, elle a fini de gérer les mails. les messages et elle est contente. Et moi c'est vraiment super chouette pour moi parce qu'on peut commencer la journée en parlant d'autres choses et je ne suis pas moi obligée de regarder aussi pour donner la réponse ou pour réfléchir avec elle. Là elle a vraiment un vrai soutien dans son analyse des demandes. Après l'outil est en construction donc des fois ça fonctionne très bien. Un peu moins, mais c'est ça qui est intéressant, c'est que justement, on analyse ce qui va, ce qui ne va pas et on améliore pour être prêt pour le lancement. Moi, après, pour tout ce qui est création des plans de traitement, c'est vrai que souvent, je mettais ça sur le logiciel métier ou sur une feuille de papier. Et puis, je donnais ça ensuite à mon assistante. Je lui disais, fais-moi un devis, s'il te plaît. Et après, ce n'était pas tout à fait forcément ce que j'avais prévu. Donc là, c'est vrai que moi, je me sens soutenue aussi. En fait, cet outil, je l'avais créé pour moi. Je m'étais dit, il me faut un truc qui me permette d'avoir quelque chose de structuré, le plus complet possible, et puis qui me permette après de transférer l'information à mon assistante pour qu'il n'y ait pas de doute dans ce que je souhaite faire, et qu'elle puisse après, elle, travailler sans avoir non plus à me poser des questions ou à être stressée parce qu'elle ne sait pas quoi faire. Donc en fait, l'objectif, là pour l'instant, je trouve que c'est un outil qui est très bien. en tout cas moi je le ressens un peu comme rempli même s'il y a encore des choses, je ne vois en ce moment que les défauts, mais je voulais faire en sorte que la communication soit améliorée dans le sens assistante vers le praticien et dans le sens praticien vers l'assistante. Parce que c'est souvent là qu'il y a des problèmes et souvent les praticiens, parfois, enfin... Moi j'ai mis du temps à me rendre compte qu'il y avait des choses, c'était ma faute en fait. C'est moi qui ne donnais pas les bonnes informations, qui ne donnais pas bien. qui pensaient que mon assistante pensait comme moi alors qu'en fait c'est un biais cognitif ça tout le monde ne pense pas comme nous tout le monde ne sait pas tout ce qu'on sait tout le monde n'a pas la même manière de de réfléchir donc là c'est un peu un moyen de donner la traduction de comment on réfléchit aux

  • Speaker #0

    membres de notre équipe c'est un peu l'objectif dans ton projet tu t'es intéressé justement à toutes ces connaissances nouvelles au niveau fonctionnement du cerveau neurosciences

  • Speaker #1

    Depuis quelques mois, quelques années, je m'intéressais un petit peu au biais cognitif. Neurosciences, c'est un domaine qui m'intéresse beaucoup. Je ne peux pas te parler de données particulières ou ce genre de choses, mais c'est vrai que dès que je vois des articles passer sur ces thèmes-là, je les lis et je pense que ça s'intègre quelque part dans ma bibliothèque. Et puis ça revient après sous forme peut-être d'idées ou de... Ah bah tiens, en fait, ça, ça pourrait être la réponse à ce problème ou à cette manière de réfléchir.

  • Speaker #0

    Et je voulais qu'on revienne un petit peu plus sur vraiment l'IA.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Puisque c'est un sujet aujourd'hui qui questionne beaucoup. On peut être à la fois curieux, mais aussi méfiant face à ces nouvelles technologies. Est-ce que toi, tu as des réticences ou des peurs par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Réticences ou peurs ?

  • Speaker #0

    Par rapport à l'outil, par rapport à son utilisation et par rapport au changement que ça va opérer dans notre société ?

  • Speaker #1

    Je pense que dans ta question, il y a la réponse. Tu as employé le mot « outil » . Et pour moi, l'IA doit rester un outil. Et pour l'instant, ce n'est qu'un outil. Je ne suis pas devin, donc je ne sais pas ce que certains en feront. Peut-être que des esprits malveillants en feront autre chose. Pour l'instant, de toute façon, c'est un peu l'être humain et un peu comme ça. Donc, on ne peut peut-être pas faire confiance à tout le monde. Mais en tout cas, la manière dont... Moi, je vois l'IA, c'est vraiment un accompagnement, ça peut être un outil puissant pour nous aider, pour nous soulager. On est dans un contexte dans la santé où on fait face à de gros problèmes démographiques de professionnels, à une demande constante des patients qui sont de plus en plus impatients, qui ont besoin d'être rassurés aussi. Parce qu'ils se sentent abandonnés et démunis. Dans les deux sens, que ce soit du côté des patients et du côté des praticiens, tout le monde se sent un peu abandonné. Le temps que le pool de médecins et de dentistes se reconstitue, je pense que de faire appel à des outils qui soutiennent ceux qui font le système de santé actuellement, je pense que c'est bien. Je ne suis pas la seule actuellement à envisager les choses de cette manière-là. On voit qu'il y a vraiment un boom justement des startups et des propositions d'IA en santé justement pour aider les professionnels. Parce que je pense sincèrement que l'humain est faillible, l'humain peut faire des erreurs. Et je pense que c'est intéressant de pouvoir justement être soutenu ou confirmer ou infirmer certaines suppositions, certains diagnostics. Moi, c'est pour ça à la base que j'avais intégré mon premier. logiciels d'IA au cabinet, c'était justement en me disant mais des fois le soir je suis fatiguée, mes yeux, peut-être il y a des choses que je rate, alors je vais intégrer ça pour justement faire le moins d'erreurs possible. Et ça m'a aidé, ça m'a aidé. Parce qu'effectivement il y a des petites choses que je n'avais pas forcément vu. Je me dis c'est cool, ça m'augmente, ça m'améliore en fait et surtout ça fait diminuer mon stress de l'erreur médicale. Parce qu'en fait L'erreur, les problèmes peuvent arriver. Et ce qui peut aggraver tout ça, c'est la fatigue, le stress, le surmenage. Donc, en diminuant certaines frictions, certains problèmes, grâce à des outils comme l'IA, je pense qu'on peut diminuer largement notre niveau de stress.

  • Speaker #0

    Tu t'es posé la question de l'impact écologique, j'imagine, de l'IA ?

  • Speaker #1

    C'est en cours de réflexion, c'est un sujet qui est compliqué, qui ne dépend pas de nous directement. Ce sont des choix après qui seront à faire en termes d'hébergement, en termes du nombre de demandes. Il y a des choses auxquelles on doit réfléchir. On y réfléchit avec la French Tech, effectivement, parce que c'est un sujet qui est complexe. Je n'ai pas encore toutes les données, mais je sais effectivement que quand viendra le moment, de justement déployer tout ça. Il faudra qu'on soit sûrs, qu'on puisse respecter quand même certaines normes et puis être le plus respectueux possible de l'environnement, même si c'est un sacré gros challenge. Je ne sais pas ce que ça va donner dans tout ce qui est les gros serveurs. Je ne suis pas experte encore en la matière, mais effectivement, on en a beaucoup discuté avec... Claire qui s'occupe de la stratégie de l'appli.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a un côté aussi certainement pédagogique et éducation sur l'utilisation de ces outils et toujours pareil d'être raisonnable et de ne pas l'utiliser pour des choses qu'on pourrait faire très facilement sans.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Justement, toi, tu t'en sers de l'IA ? Est-ce que tu te sers de ChatGPT version 4 pour travailler ?

  • Speaker #1

    Oui, je l'utilise pour m'aider principalement à organiser mes idées. Je balance mes idées spontanément. J'aime bien le challenger, challenger mes idées aussi pour savoir si ce n'est pas farfelu, si effectivement c'est viable. Oui, oui, j'aime bien. J'ai l'impression d'avoir un peu un sparring partner de réflexion. C'est ça qui est intéressant. Des fois, on se sent… Enfin, oui, pour le challenge entrepreneurial, je trouve que c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Après, je l'avais essayé un petit peu en clinique et je m'étais dit, il y a quand même un petit peu à faire parce que c'est trop généraliste pour pouvoir donner. Ça donne un semblant de réponse un peu pompeuse avec plein de données, mais en réalité, ce n'est pas très précis. Donc, c'est là que je me suis dit, effectivement, il faut vraiment créer des bases de données spécifiques, des arborescences de réflexion bien spécifiques aussi. Et puis, ça, c'est ce que j'ai fait. C'est ce que je fais en parallèle. J'ai l'impression de réécrire une thèse en dentaire, de l'organiser d'une manière vraiment particulière. J'envoie tout ça à Léo. Après, Léo, avec la magie du développement, met tout ça en fonctionnement. Et des fois, le prompt ne va pas bien ou il y a quelque chose qui ne va pas. Donc, il me renvoie des fichiers noirs avec écrit en jaune dessus. Et là, je sais que j'ai passé un sale quart d'heure, mais bon, je le fais parce qu'il faut. Et ce n'est pas évident. Ce n'est pas évident de mettre son nez dans l'arrière, dans le fonctionnement de la machine. Mais bon, c'est important, je pense, de le faire.

  • Speaker #1

    Et au niveau des choix de conception, comment tu intègres l'éthique dans tout ça ? La protection des données ?

  • Speaker #0

    Avant même, de toute façon, le déploiement de la solution, on était respectueux du RGPD et on est hébergé sur des serveurs HDS. Il y a tout un système, après, d'anonymisation interne à la solution. Donc, c'était vraiment, pour moi, de toute façon, non négociable. On ne pouvait pas lancer une solution qui ne soit pas respectueuse à 100% de la législation en cours. Et là, j'ai vu qu'il y avait effectivement une volonté au niveau de l'État d'encadrer tout ça. Et on sera toujours à suivre les évolutions et à se tenir informés et à mettre en place ce qu'ils nous demanderont de faire. Parce que de toute façon, quand on manipule des données de santé, on ne peut pas se permettre le moindre écart. Ça ne me viendrait même pas à l'esprit. Tout a été mis en place, en tout cas pour l'instant, pour respecter ça.

  • Speaker #1

    Pour les gens qui écoutent, peut-être qu'on pourrait... Je vais te demander d'expliquer dans les grandes lignes ce que c'est que Dental y assiste et comment ça fonctionne. Parce que là, ça peut paraître un petit peu abstrait. On a bien compris que c'était pour aider les praticiens et les équipes, que ça permettait de fluidifier les rapports, d'un tout petit peu parler de plan de traitement. Mais ça peut paraître un peu abstrait, donc j'aimerais bien que tu nous expliques pour concrétiser un peu tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, alors Dentalier Assist, c'est une solution SaaS, donc c'est une plateforme en ligne accessible de partout, sur laquelle on va pouvoir faire différentes choses pour pouvoir fluidifier, améliorer le quotidien dans les cabinets. Les deux premiers modules qui sont sortis, donc c'est IAFlow et Iaplan. qui sont des modules qui sont censés pouvoir soulager le praticien et l'assistante sur des tâches qui sont relativement chronophages, c'est-à-dire la gestion des demandes entrantes, la création des plans de traitement et bientôt des devis associés. D'autres modules sont prévus pour la suite, dont un module d'analyse de planning pour éviter tout ce qui est surmenage. On voulait recréer du lien. Donc là où la solution est innovante, c'est qu'on est vraiment parti du terrain. On a identifié toutes les micro-frictions du quotidien d'un cabinet dentaire. Et puis on a essayé de trouver des solutions et de créer un outil qui répondait directement à ces problématiques-là. Donc dans IAFLO, on fonctionne avec un questionnaire que les patients remplissent. Le questionnaire est analysé et l'assistante ou l'assistant, le secrétaire, reçoit un compte-rendu avec une synthèse diagnostique, une conduite à tenir, une proposition de réponse et aussi de créneau de rendez-vous par rapport à ce que le praticien a paramétré. Donc l'assistante n'a qu'à vérifier, suivre la conduite à tenir, modifier éventuellement le créneau de rendez-vous si besoin, et puis renvoyer la réponse au patient. Et du coup, là, l'assistante gagne beaucoup de temps dans la rédaction, dans la prise de décision. Elle est vraiment soutenue dans... dans sa réflexion. Moi je sais que mon assistante n'osait pas me déranger en soins parce qu'elle avait une question, elle perdait du temps, elle était obligée de refaire ça après sur son temps de repas ou autre. Donc là maintenant elle a un assistant pour elle en fait qui lui permet de de prendre la bonne décision.

  • Speaker #1

    Mais moi qui l'utilise, oui. Donc en fait, les patients vont, plutôt que de passer par le téléphone, vont passer par un lien. Donc ça peut être via le site internet ou ça peut être quelque chose qui a été communiqué aux patients. Donc il y a aussi une habitude à leur donner de passer par ce lien. Disons, à prendre un rendez-vous, que ce soit un rendez-vous d'urgence. ou tu vas nous dire, mais peut-être un rendez-vous courant aussi, si ça n'a pas été donné dans la continuité des soins, ils vont répondre à un questionnaire. Ce questionnaire va aboutir à une synthèse qui va être transmise à la secrétaire, et pas au praticien. C'est-à-dire que le praticien n'est pas forcément au courant de tout le flot et de toutes les entrées de patients. Puisque c'est l'objectif, c'est justement... d'autonomiser la secrétaire et qu'elle ne soit pas constamment obligée de solliciter le praticien et que le praticien, de son côté, ne soit pas tout le temps « embêté » par les questions de la secrétaire ou par ces problématiques-là.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. En fait, l'objectif, c'est que chacun dans le cabinet ne voit que ce qu'il doit voir. En fait, l'assistante peut choisir de transférer une demande au praticien si elle juge. qui a une difficulté particulière ou quelque chose qu'elle ne pourra pas gérer. Mais, et ça en général, le logiciel lui dit transféré au praticien, on est face à quelque chose de sérieux, on a besoin d'une validation avant d'envoyer la réponse, et une vérification. Donc il y a vraiment en fait, et c'est l'objectif, et ça rejoint le côté éthique dont on parlait tout à l'heure, c'est que notre IA nécessite systématiquement une validation humaine de la part de l'assistante ou de la part du praticien. Rien ne sera fait automatiquement. Rien n'est externalisé non plus. Toutes les demandes sont vraiment centralisées sur un tableau de bord dans le cabinet. On voulait vraiment que l'information continue à être traitée par les principaux protagonistes du cabinet.

  • Speaker #1

    Tes patients se sont mis au pli assez facilement de cette façon de fonctionner. Comment tu as communiqué avec eux ?

  • Speaker #0

    Franchement, les patients se sont très rapidement... En fait, moi au cabinet, j'utilisais déjà depuis le Covid le mail. Parce que c'était très difficile, n'ayant pas de secrétaire vraiment attitré, c'était très difficile de devoir répondre au téléphone pour mes assistantes pendant les soins. Du coup, on avait arrêté le téléphone et on passait uniquement par mail. Donc après, en fait, dans le prolongement du mail, nous on a simplement mis une réponse automatique. qui est envoyé automatiquement avec le lien pour remplir le questionnaire. On a mis aussi sur notre répondeur téléphonique, parce qu'on a quand même laissé le répondeur, qu'il fallait aller sur le site internet pour prendre rendez-vous. Et sur le site internet, j'ai mis des liens partout, en rouge. Et c'est vrai qu'il y a toujours des patients très âgés qui ne sont pas à l'aise avec le numérique. C'était déjà le cas avec le mail. qui viennent au cabinet à ce moment-là et puis on leur donne le rendez-vous directement sur place. Et là encore, le questionnaire peut être rempli par la personne qui se trouve au secrétariat directement sur l'application pour pouvoir bénéficier de l'assistance IA et du guide au niveau du recueil d'informations.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est le côté flow, tout ce qui est entrée.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc il y a actuellement un autre...

  • Speaker #0

    module qui est le plan l'IA plan pour les plans de traitement l'IA plan part aussi d'un questionnaire le questionnaire médical et aussi l'examen clinique souvent quand on fait un examen clinique au fauteuil on dit que tu as l'assistante qui note dans le dossier patient je ne sais pas comment toi tu faisais jusqu'à présent Florence ?

  • Speaker #1

    alors moi on a un questionnaire euh... qu'on envoie aux gens, mais souvent, c'est les nouveaux patients qu'on oublie parfois de réactualiser sur les patients plus anciens, même si Logos nous le rappelle, il me semble. D'accord. Et puis, des fois, dans la journée, il suffit que tu accueilles un nouveau patient, mais tu as 10 minutes de retard, et ça m'arrive de ne pas prendre connaissance du questionnaire.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Entièrement. Des fois, là, ça me permet de reprendre moi. avec le patient, toutes les questions. Peut-être qu'après, il faudra que je le complète avec l'ancien questionnaire, mais voilà comment je fonctionne.

  • Speaker #0

    Très bien. Là, en fait, effectivement, ça permet de guider l'interrogatoire au bureau. Moi, ce que je faisais jusqu'à présent, c'est que je reprenais toujours le questionnaire du patient. Et puis, plus ou moins rapidement, on le repassait en revue avec le patient. Et le problème du questionnaire, c'est qu'ensuite, il est posé ou scanné ou rentré dans le dossier. Et l'assistante ou le praticien note les choses importantes dans le dossier, mais parfois, il est un peu oublié. Là, l'avantage, c'est qu'on reprend, on coche des cases. On fait l'examen clinique, qui est quand même aussi très guidé. Il y a encore des choses à améliorer, mais c'est vrai que quand on a coché toutes les données, que ce soit les données endobucales, et on a essayé d'être le plus large possible pour l'omnipratique, il y a de la paro, on pourra encore améliorer. On a l'orthodontie un petit peu, l'esthétique. Il faut que je rajoute l'oclusodontie, parce que c'est vrai que je me suis rendu compte qu'au niveau occluso, on n'avait pas grand-chose. Ce sont des choses qui vont évoluer au fur et à mesure. L'objectif, c'est d'avoir vraiment un recueil d'informations le plus complet possible. Mais une fois que ce recueil d'informations est fait, on n'est pas à se dire « maintenant, il faut que j'exploite et que je trouve un moyen d'utiliser toutes ces données » . L'avantage, c'est que ces données sont centralisées, elles vont être synthétisées et elles vont être exploitées pour pouvoir générer plusieurs documents. Le premier et le plus important, c'est le plan de traitement praticien. Donc qui fonctionne. Là actuellement, on n'a pas encore réellement les paramètres praticiens, mais l'objectif c'est vraiment que chaque praticien paramètre ses préférences de manière précise pour que justement dans la réponse, ce soit directement proposé. On a donc ce plan de traitement hyper structuré avec des propositions qui peuvent être modifiées. On a aussi ce qu'on appelle la roadmap patient, c'est le plan de traitement mais en version vulgarisée pour que le patient comprenne bien ce qu'on va faire. Et on a aussi une synthèse diagnostique qui peut être aussi envoyée dans le dossier patient, sur le logiciel métier, pour avoir vraiment toutes les données.

  • Speaker #1

    C'est ce que je fais, moi, actuellement.

  • Speaker #0

    Tu copies, tu colles ?

  • Speaker #1

    Je télécharge.

  • Speaker #0

    Tu télécharges, ouais.

  • Speaker #1

    Et je vais le mettre dans l'appareil photo sur Logos, où je mets dedans tout, je remets les photos. Bon là l'avantage aussi c'est que ça motive à faire les photos au premier rendez-vous que je ne faisais pas systématiquement. Et puis surtout c'est très confortable pour communiquer avec les autres praticiens du cabinet.

  • Speaker #0

    Ouais d'accord.

  • Speaker #1

    Puisque nous on est quatre praticiens, bon après la pédo est un peu à part, mais je reçois des patients en paro de mon mari et de mon associé Léna. D'accord. sûr qu'après, des fois, il y avait des petites... de tension, de mauvaise communication. J'envoyais des patients, surtout à mon mari, parce que forcément, en plus, il y a des biais. Mais des fois, il se retrouvait avec un patient sur son planning, mais tu ne m'as pas expliqué ce que je devais faire. Alors moi, ça me paraissait limpide parce que j'avais pris des notes, j'avais marqué des notes dans le flux sur le gosse, mais en fait, pour lui, ce n'était pas du tout limpide. Donc là, c'est vrai que je pense que ça clarifie les choses aussi avec le patient. Et donc après la suite, quelles sont les prochaines étapes du projet et les améliorations que tu veux apporter ?

  • Speaker #0

    Alors la suite, la grosse suite, c'est effectivement le lancement de la solution pour le mois de septembre. Donc c'est pour ça qu'on accélère vraiment la boucle. On va beaucoup accélérer sur les modules existants et leur efficacité. C'est pour ça que les bêta-testeurs ont pu actuellement se rendre compte qu'il y avait des choses qui changeaient, des choses qui s'amélioraient, des choses qui parfois marchaient moins, des fois après remarchaient. Parce qu'on travaille dessus toute la journée, Léo est toute la journée sur le dossier et il est en permanence en train de... C'est ça qui est chouette d'être une petite équipe et puis d'avoir des retours rapides, c'est qu'on peut vraiment très rapidement agir et coller au terrain et aux demandes et aux remarques. Et c'est ça qui est chouette, en fait, c'est de pouvoir se dire, on crée une solution pour... Moi, j'aimerais bien créer la solution de rêve pour les dentistes. Enfin, le petit truc qu'ils ont toujours voulu. En tout cas, moi, je me dis que pour moi, déjà, j'ai réussi à le faire. J'aimerais bien que ça soit aussi la même chose pour les autres. On va rajouter des modules au fur et à mesure. Là, les prochains modules qui doivent sortir, c'est le module, pour moi, c'est le module phare, mais c'est aussi celui qui est le plus subtil et complexe à mettre en place. C'est le module d'analyse, justement, prédictif pour... limiter la surcharge, limiter le burn-out. On a voulu quelque chose de vraiment chouette, encore un peu dans l'esprit, c'est-à-dire qu'on avait déjà fait en sorte d'avoir un design qui s'éloigne de ce qui se fait en général dans les logiciels de santé. Et là, pour toute la gestion, je ne peux pas trop en dire, parce qu'on est encore en développement, mais ça va être une manière super ludique et rigolote, en fait, de gérer son énergie et son... sont bien naître au cabinet en fait. J'avais envie de révolutionner un petit peu ce qui se fait en termes d'agenda et de planning pour avoir quelque chose en fait qui reste super sérieux en fait. La solution technologiquement est super solide et complexe mais on veut que le rendu soit hyper simple, fluide, à la limite du jeu vidéo sur certains trucs. Mais parce qu'en fait c'est tellement, notre métier est tellement difficile. parfois, et c'est tellement technique, ça demande tellement de concentration, que je pars du principe que le reste ne doit pas l'être. Si on peut faire en sorte que le reste soit fluide, agréable, rigolo, on a vraiment essayé d'injecter, et on injectera encore plus, même de possibilités de personnaliser, de se donner des encouragements, vraiment rajouter de la... de plus en plus de bienveillance dans cet outil-là, en fait, le sortir un peu du milieu médical, même si ça reste quelque chose de très fiable.

  • Speaker #1

    Je comprends. L'idée un petit peu que tu m'avais évoquée la dernière fois, après tu me diras, je ne spoil pas parce que tu ne m'as pas tout dit non plus, c'est de pouvoir penser ces journées et ces semaines en étant à la fois sur est-ce qu'on est plus du matin ou de l'après-midi, est-ce qu'on préfère faire des actes difficiles à tel moment de la journée, avoir toujours quand même un œil, malgré tout, je me bats un peu contre ça, mais c'est inévitable, c'est un outil de travail, donc c'est un outil qui doit aussi nous rapporter de l'argent et pas nous en coûter. Tout à fait. Donc avoir quand même un œil aussi sur est-ce qu'on est rentable.

  • Speaker #0

    C'est ça. Oui, on a intégré parce qu'effectivement, on n'a pas le choix. On doit pouvoir piloter un minimum son cabinet financièrement. Mais je pense qu'il y a différentes manières de le faire. Il y a différents degrés d'obsession là-dessus aussi. Je pense que ce qu'on a commencé à travailler sur cette partie-là devrait plaire. En tout cas, quand j'en ai parlé à mon assistante, elle m'a fait… « Ah, mais ça, c'est trop bien ! » Donc, bon, j'en dis pas plus. J'ai un mari qui est un peu gamer. Et du coup, voilà. Toujours dans la bienveillance, voilà. Quelque chose d'un peu ludique, voilà. Parce que je pense qu'on en a besoin. Et je pense qu'à vouloir effectivement trop être focalisé sur les finances, on peut perdre son humanité. Et je pense que, sans forcément s'en rendre compte, en fait, je veux pas jeter la pierre à ceux... qui parfois en arrivent là parce que je pense que ça peut être un vrai cercle vicieux. En tout cas, je pense que ce qu'on développe, c'est quelque chose qui peut protéger les praticiens justement de ce risque de basculement parce que c'est aussi, je pense, une des causes de burn-out. C'est ce contrôle, cet hyper contrôle qui peut se retourner contre eux en fait. Et je pense que... Merci. On doit se rendre compte à un moment qu'on perd son humanité. Et on doit se dire, mais en fait, je ne suis pas passée par là pour ces raisons-là. Et heureusement, mais je pense qu'on doit dire, mais je n'ai pas le choix, en fait. Je n'ai pas le choix et je pense que ça doit être bizarre. En tout cas, pour tous ces praticiens-là, je pense que la manière dont on voit les choses peut aider.

  • Speaker #1

    Bon, très bien. Comment tu te vois dans quelques années ? en espérant que ça va marcher très fort dans ta liassiste. Est-ce que tu te vois plutôt diriger une boîte si ça devient indispensable ? Ou est-ce que tu veux toujours soigner ? Est-ce que tu penses avoir plutôt envie d'aller sur une casquette de formatrice ?

  • Speaker #0

    Moi, j'aimerais bien te dire que j'aimerais bien tout faire. Parce que pourquoi se limiter si on aime ce qu'on fait ? J'aime soigner les gens, j'aime soigner les patients, j'aime faire du bien, donc j'ai envie de continuer à soigner. J'ai envie de reprendre goût à soigner en enlevant des contraintes. Parce qu'il y a tellement de contraintes dans le quotidien que parfois le souffle... se raccourcit, l'angoisse peut monter. Ça, j'aimerais bien pouvoir effectivement l'enlever et travailler sereinement au sein de mon cabinet. Diriger une entreprise, oui aussi, mais je pense que les deux ne sont pas incompatibles. Après, là où je suis super contente, c'est que j'ai réussi à fédérer une équipe vraiment chouette. Tu as rencontré Léo qui t'a aidé sur les onboardings.

  • Speaker #1

    Le pauvre. Je me suis dit que franchement, j'étais la bêta-testeuse idéale parce que... Je bloque sur plein de trucs et du coup je pense qu'il a dû se dire ah ouais là quand même il y a du niveau.

  • Speaker #0

    Mais c'est trop bien, il faut des bêta testeurs. C'est pour ça que je me suis dit que tu étais pour moi une personne vraiment faite pour tester une solution. Parce que je savais que de toute façon quoi qu'il est tu le dirais en fait. Et Léo est une personne qui se remet, enfin moi je le trouve brillant parce qu'il comprend très vite et il traduit très vite et il fonctionne sans se limiter en fait. Il ne me dit pas, ah non, ça, ça va être difficile. Ah non, ça, je ne sais pas. Non, c'est OK, bon, OK, je vais le faire. Il réfléchit. Et tu vois, il ne m'a jamais parlé des retours des bêtas, c'est-à-dire avant d'avoir trouvé des solutions ou cherché ou réfléchi. Et je trouve que vraiment, pour le coup, c'est une équipe comme ça qu'il faut pour le projet. Et si diriger une entreprise, c'est travailler avec ces personnes-là, oui, je veux continuer aussi à le faire. Et puis, effectivement, si je peux aussi former, expliquer, aider des praticiens à ne pas vivre ce que j'ai pu vivre, à ne pas faire... Moi, je me suis toujours surnommée Cécile Crash Test. Moi, je suis toujours allée droit dans le mur de plein de trucs, tout, tout, tout. Je pense que dans la liste des problèmes, je pense que je les ai peut-être tous eus. Mais du coup, ça m'a permis de trouver des solutions. Et si je peux, du coup, de part cette expérience, permettre à des praticiens de ne pas commettre les mêmes erreurs que moi, ce serait avec grand plaisir. Et même, si je peux expliquer aussi aux assistants, parce que moi, je n'ai pas toujours été la patronne idéale. J'ai toujours voulu bien faire, mais est-ce que réellement j'ai bien fait ? Non, je me rends compte que non. Je n'ai peut-être pas été responsable de tout, mais il y a des choses que... que j'aurais pu mieux faire. Après, pour ma décharge, on ne nous apprend pas à diriger des équipes, à fédérer autour de soi. Et parfois, c'est difficile de créer de la motivation chez les gens. Ça, c'est un vrai métier, c'est les ressources humaines. Et on n'a pas de module ressources humaines pendant nos études.

  • Speaker #1

    Peut-être que les choses sont en train de changer, mais c'est vrai qu'on a... Oui, je pense que c'est des choses qui sont intégrées plus que quand j'étais étudiante. Après, je pense qu'on a aussi beaucoup de techniques à apprendre, donc ce n'est pas toujours facile de lier les deux. Mais par la force des choses, je pense que les choses avancent.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai entendu des choses là-dessus aussi.

  • Speaker #1

    On va arriver au bout de notre échange. Est-ce qu'il y a des questions que je ne t'ai pas posées ou que tu aurais peut-être aimé que je te pose ?

  • Speaker #0

    C'était intense de parler de la solution comme ça. C'est émouvant ce que tu m'as dit au début. C'est vrai que ça m'a émue pour tout l'entretien, de dire que ça t'avait redonné un peu d'entrain, de la motivation dans tes journées. Et vraiment, c'est plus que ce que je pouvais imaginer parce que c'est vraiment en plus avec cette envie-là que la solution a été créée. Donc je me dis que si déjà à ce stade-là, on arrive à toucher ça... C'est super encourageant, ça me donne encore envie d'améliorer et de tenir compte vraiment de toutes les envies des praticiens. Alors tout ne sera peut-être pas réalisable, mais en tout cas si on peut réaliser un maximum de choses, ce serait génial. En tout cas, ça me redonne du sens de me dire que tout ce que j'ai vécu va à travers cet outil-là, peut-être permettre à des praticiens de sentir mieux, de vivre mieux leur exercice, à des équipes de retrouver du lien. à des assistantes de retrouver confiance en elles, à des praticiens d'avoir moins de charge mentale. En tout cas, si ça peut permettre de recréer du lien. Parce que les problèmes de communication, je pense que c'est déjà un gros problème. C'est le problème principal. qui mènent au turnover des assistantes, qui mènent à la perte de sens, aux agressions. C'est vrai que je n'en ai pas parlé, mais c'est vrai que dans un des modules, on a intégré aussi toute une partie de protection, protection contre les violences verbales principalement. Donc ça, c'est des choses qui vont sortir aussi. Les praticiens qui voudront, pourront effectivement en 2026, ajouter au module, ce module de protection.

  • Speaker #1

    Écoute, très bien. Je pense qu'on a fait le tout. Merci Cécile Merci beaucoup Florence Je te souhaite plein de bonnes choses pour la sortie de l'IA On parle d'une application ?

  • Speaker #0

    Moi je l'appelle l'appli c'est un SaaS ça c'est pas un mot évident ou qui est beaucoup enceinté c'est une appli ou un site internet

  • Speaker #1

    Ok et puis en espérant qu'on arrivera à se croiser

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir

  • Speaker #1

    même si qu'impair et périgueux c'est pas tout à fait à côté à mi-chemin à mi-chemin vous venez d'écouter un épisode d'Entretien avec un dentiste si vous avez aimé n'oubliez pas de mettre des étoiles sur votre application de podcast et un commentaire c'est ce qui permettra à d'autres de le découvrir et surtout parlez-en tout autour de vous Vous pouvez retrouver toutes les références de cet épisode sur le descriptif et sur le site internet d'Entretien Vacadentiste. Pauline Bussy du son libre était au montage, la musique du générique Soul Blue Tango est de Monica. Les portraits et les séries thématiques d'Entretien Vacadentiste sont à retrouver sur toutes les plateformes d'écoute de podcast. Spotify, Deezer, Apple Podcast, mais aussi sur Youtube ou directement sur le site internet d'Entretien Vacadentiste. Pour suivre les coulisses du podcast, rendez-vous sur Instagram et LinkedIn. Et si vous souhaitez soutenir mon travail, vous pouvez participer à la cagnotte Tipeee. Le lien est dans la bio. A très bientôt pour un nouvel épisode.

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Après deux agressions et un burn-out frôlé, la Dre Cécile Nicolas transforme l’épreuve en solution. Elle crée une IA pour réenchanter la vie au cabinet dentaire.


Dentiste à Quimper, la Dre Cécile Nicolas a subi deux agressions dans son cabinet. Alors qu’elle frôle le burn-out, elle choisit un autre chemin : celui de l’innovation. Portée par sa sensibilité, son passé familial dans le social et son appétence pour la tech, elle développe une application d’IA destinée à soulager les praticien·es et leurs équipes des charges mentales et émotionnelles du quotidien.
Dans cet épisode, elle revient sur son parcours personnel et professionnel, la genèse de DentalIAssist, son approche éthique de l’IA, et ses réflexions sur l’humanité dans les soins.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez Entretien avec un dentiste, le podcast qui met de l'humain dans le monde dentaire. Je suis Florence Echeverry, chirurgienne dentiste, et ici votre hôte. Ces derniers mois, je vous ai surtout proposé des séries thématiques. Mais avant la prochaine, j'avais envie de revenir à un parcours, celui de la docteure Cécile Nicolas. Dentiste à Quimper, elle a frôlé le burn-out après deux agressions au cabinet, et a choisi de créer une IA pour fluidifier la communication au sein de l'équipe et avec les patients. Elle m'avait proposé de la tester, Et je n'ai pas répondu tout de suite. J'avais été sollicité plusieurs fois et souvent déçu. Puis, un post sur LinkedIn m'a interpellé. J'ai testé son appli. Et non seulement elle m'a plu, mais en plus elle a redonné de l'élan à mon exercice. Cet épisode n'est pas sponsorisé, il est né d'un vrai échange, humain, comme toujours ici. Bonjour Cécile.

  • Speaker #1

    Bonjour Florence.

  • Speaker #0

    Écoute, je suis ravie qu'on prenne ce petit moment toutes les deux. On va parler de ton parcours, on va parler de ton cabinet, on va parler aussi de cette IA que tu as créée. à destination des dentistes et de leur équipe. Donc tu m'avais sollicité pour la tester il y a quelques mois. Je n'avais pas répondu pour différentes raisons, on en avait discuté ensemble. Et puis un jour, je suis tombée sur un de tes posts LinkedIn qui m'a beaucoup interpellée et touchée. Et j'ai testé ton appli et je ne te l'ai pas encore eu le temps de te le dire, mais ça m'a beaucoup donné d'élan, en tout cas redonné de l'élan dans ma pratique. Et beaucoup aidé. Donc ça aussi, on en parlera. Donc voilà, aujourd'hui moi ce que j'aimerais comprendre c'est ce qui t'a poussé à créer cette IA, comment tu fais pour mener de front le cabinet et ce projet, et ce que tu veux porter à travers ce projet. Donc déjà, j'aimerais bien savoir d'où tu viens, qu'est-ce que faisaient tes parents, où tu habites ?

  • Speaker #1

    Alors j'habite en Bretagne, à Quimper, j'ai fait mes études à Brest. à la fac de Brest. J'ai été taisée en 2011. J'ai suivi mon mari et on est allé à Quimper par la suite. Mes parents étaient tous les deux dans le social. Ma maman était éducatrice spécialisée et mon papa aussi. Ils ont vécu de très près les difficultés sociales, ce qui les a beaucoup affectées. C'était deux... Je pense que je tiens ma sensibilité 2. Ma maman, elle, a arrêté d'être éducatrice spécialisée pour se lancer dans une carrière de peintre. Et mon papa, je pense, a pris trop sur lui et est décédé. Ça a été des moments assez difficiles. Mais je tiens, je pense, ma fibre sociale et ma sensibilité 2.

  • Speaker #0

    Et pourquoi dentaire ? Peut-être que c'était médecine à la base que tu voulais faire ?

  • Speaker #1

    Alors non, justement non. Je voulais être dentiste parce que depuis toute petite, j'ai eu beaucoup de soucis dentaires, orthodontiques particulièrement, des agénésies, ce genre de choses. Un parcours dentaire d'enfance très compliqué avec justement une prise en charge que j'ai trouvé parfois très violente, que j'ai mal vécue, qui m'a profondément marquée. Et j'ai toujours dit, moi, je traite d'antique, je ferai différemment. Donc, c'était vraiment, je portais ça en moi comme une mission de pouvoir justement faire autrement. Et je me suis rendue compte une fois dedans que finalement, il y a peut-être des fois où je ne faisais pas autrement. Et là, ça entraîne des dissonances intérieures qui ne sont pas évidentes parce que quand les valeurs viennent se confronter à la réalité, ce n'est pas toujours simple. Mais effectivement, il y a des choses que j'ai comprises en étant de l'autre côté.

  • Speaker #0

    Et ton parcours d'étudiant, il s'est passé comment ?

  • Speaker #1

    Pas simple, pas simple. La première année de médecine, j'ai adoré, parce que j'ai adoré apprendre toutes ces nouvelles choses. C'était vraiment un challenge, j'ai vraiment adoré. J'ai eu une petite difficulté entre temps, j'ai été hospitalisée, donc j'ai doublé. Et puis finalement, ensuite, je suis passée l'année d'après. J'ai eu dentaire, je voulais dentaire, j'ai choisi dentaire. Après, effectivement, tout ce qui est... L'étude a été compliquée parce qu'elle a une maladie de mon papa pendant ce temps-là. Pas vraiment beaucoup de soutien, des comportements parfois humiliants, des mots qui restent et qui marquent et qui ont un impact sur la vie future de praticien. J'ai entendu des choses qui m'ont parfois, à mon avis plus tard, poussé à me surpasser, à faire des choses qui me dépassaient pour me prouver que ces gens avaient tort. Donc, un parcours d'études compliqué. Et je pense que je ne suis pas la seule. Quand je regarde autour de moi, je vois que tous ne sont pas sortis forcément indemnes de ces études-là. Que ce soit médecin ou dentiste, d'ailleurs, parce que j'avais des amis médecins.

  • Speaker #0

    Ces difficultés, c'était de la part des enseignants ou de la part des élèves ?

  • Speaker #1

    Les enseignants, certains, pas tous, bien sûr, parce qu'il y a quand même des enseignants qui, heureusement, sont là pour soutenir les élèves. Mais malheureusement, l'esprit humain est fait d'une telle manière que ce sont souvent les... les mots durs et les reproches qui sont les plus marquants et qui restent ancrés dans la tête et dans le cœur. Plutôt les enseignants, après les élèves, je pense qu'on nous conditionne un peu quand même à se comparer en permanence. Moi, je n'ai pas retrouvé de bienveillance. Après, je ne sais pas si je suis sauvage ou pas, mais en tout cas, c'est vrai que ce n'était pas évident. Pas évident du tout. contente d'avoir fait ces études parce que finalement après tout ce qui était le côté clinique, le côté médical, la connaissance, j'étais ravie d'apprendre tous les jours des nouvelles choses.

  • Speaker #0

    Et après tu t'es installée comment ? Dans quel cabinet ? Toute seule ? En association ?

  • Speaker #1

    J'ai fait deux ans de... où j'ai fait des collaborations sur Brest. Et puis j'ai rapidement voulu m'installer. J'ai un beau-père qui est dentiste et j'ai un peu suivi ses conseils. Est-ce que j'aurais dit je ne sais pas ? J'ai suivi les conseils de l'ancienne génération. et d'un homme de l'ancienne génération. Et je me suis dit, bah oui, moi aussi je peux faire ça. Moi aussi je ne suis plus capable de tout ça, puisqu'on m'a dit pendant mes études que de toute façon, j'aurais les patients que je mérite, c'est-à-dire nuls. Donc du coup, je me suis dit, je vais prouver à tous ces dentistes que moi, en tant que femme, je peux y arriver aussi. Donc je me suis installée en 2013 à Quimper. J'ai racheté un cabinet d'un ancien praticien, qui justement aussi était de l'ancienne génération. Et ça n'a pas été simple, parce que je n'étais pas comme l'ancien praticien, parce que je ne voulais pas faire la même chose que l'ancien praticien, parce que je voulais apporter de la nouveauté, et que l'être humain a une réticence aux choses qui est quand même assez importante. Donc oui, je me suis heurtée à pas mal de murs, aussi bien de la part des patients que de la part du personnel que j'avais repris. Donc ça a été des années un peu compliquées, mais je me bats, je suis très tenace, je me bats. Je me suis poussée à bout plein de fois pour me prouver que j'étais capable.

  • Speaker #0

    Et donc, comment ça t'est venu cette idée d'IA ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai eu des problèmes, j'ai eu des agressions, j'ai frôlé le burn-out deux fois. Et du coup, un jour, je me suis réveillée en me disant, mais il ne faut vraiment pas être humain pour supporter tout ça. Et je m'intéressais un peu à l'IA et je me suis dit, tiens, peut-être que l'IA peut nous aider justement. dans notre pratique pour justement aider dans certaines situations, recréer peut-être du lien de la compréhension dans les cabinets. Donc j'ai commencé à travailler là-dessus et comme quand j'ai une idée en tête, je ne la lâche pas et que je peux être très tenace, je me suis lancée dedans. J'ai essayé de commencer à coder mon idée toute seule, à chercher, à me renseigner et j'ai un petit peu galéré parce que je ne suis pas développeuse. Et je me suis rendu compte que c'était un vrai métier. Et du coup, j'ai passé une annonce et puis j'ai fait la rencontre d'un développeur et c'était parti.

  • Speaker #0

    Mais donc, tu n'avais déjà pas forcément les connaissances requises en développement, codage, IA, mais tu en avais quand même un petit peu.

  • Speaker #1

    En fait, je suis un peu geek. Je me renseigne un peu sur tout. Je pense que je peux apprendre des choses rapidement. Donc j'ai passé quelques nuits, week-ends à... à étudier tout ça. J'avais compris la structure, j'avais compris comment ça fonctionnait. Après, je ne pouvais pas le faire moi-même. Mais si j'avais pu, je l'aurais fait, mais je ne pouvais pas. Donc du coup, c'est grâce à Léo maintenant que le projet existe.

  • Speaker #0

    Et le côté entrepreneuriat, c'est quelque chose qui t'intéressait aussi ? Parce qu'il faut avoir cette facette de personnalité, d'aller chercher des soutiens, d'aller chercher ce qu'on n'a pas forcément dans notre métier.

  • Speaker #1

    C'est ça. Oui, en fait, j'ai toujours été fascinée par justement les personnes qui arrivaient à créer des solutions, qui changeaient la vie des autres. Et ça, c'est vraiment quelque chose qui m'a toujours vraiment fait vibrer. Alors, je le faisais au cabinet comme je pouvais avec mes patients. Mais je me disais que j'avais envie de me réconcilier aussi avec ce côté un peu innovation, nouvelle technologie, informatique. Quand j'étais au lycée, tous mes amis ont fait... Des études Mathsup, Mathspe sont parties après faire des études dans la recherche. On fait des écoles d'ingénieurs et je me suis souvent dit mince mais pourquoi je suis pas allée faire ça aussi finalement parce que ça m'aurait beaucoup plus maintenant je vois que ça prend de l'essor. Et puis en fait je me suis rendu compte qu'on pouvait avoir des ressources maintenant, trouver les réponses aussi assez facilement et les personnes avec qui travailler facilement. Et finalement, j'ai pu concilier ça. Et là, je me dis qu'en plus, la chance que j'ai, c'est que j'ai tout ce background médical, dentaire, la connaissance du métier, la connaissance du terrain, la connaissance des difficultés que j'ai vécues de plein fouet. Et du coup, ça me permet de pouvoir justement transmettre à la personne qui développe toute ma sensibilité que lui peut traduire en code et en fonctionnalité. Léo me dit toujours « mais avec le code, on peut tout faire » . Donc en fait, c'est génial parce que je ne me limite pas dans mes idées, dans mon projet. On réfléchit et il suffit juste de prendre le temps et de réfléchir.

  • Speaker #0

    Et comment ça s'est passé cette rencontre avec le monde de la tech ?

  • Speaker #1

    C'est une belle découverte, une super belle découverte. J'ai monté mon projet, j'ai créé un dossier, je me suis renseignée. Et j'ai contacté la French Tech à Quimper, au Technopole Quimper Cornouailles. Et on m'a répondu, on m'a donné un rendez-vous. Et donc j'ai rencontré Clémence Rétailleau et Maïna Leflocq, qui m'ont donné du temps, qui m'ont octroyé deux heures tous les quinze jours pour m'aider à avancer sur mon projet, pour me challenger, qui m'ont proposé d'intégrer l'incubateur Emergis et donc qui m'ont accompagnée dans la création de... de tout ce dossier, d'affiner le projet, la vision, toutes ces choses qui sont très importantes, mais qui sont moins chouettes que le développement de l'application en elle-même, mais qu'il faut faire pour avoir un vrai projet sérieux. Et donc j'ai adoré, je suis arrivée super stressée, et elles m'ont dit, les gens qui viennent de votre milieu médical sont tous pareils, ils nous voient, ils sont froids. ils ont peur et elle me dit vous savez nous on se tutoie et puis on ne se juge pas on est là pour s'aider à avancer je dis ah oui mais je n'ai pas tout à fait connu la même chose j'ai trouvé qu'il y avait une vraie différence quand même dans la manière d'accompagner après c'était peut-être un peu l'effet de lune de miel aussi c'est le début, on m'a dit aussi que c'était un univers de requins pour l'instant je n'y ai pas encore été trop confrontée je me méfie je suis bien accompagnée Merci.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un côté peut-être plus, on va dire, culture américaine sur la valeur de la réussite, la décomplexion par rapport à l'argent, où on parle plus facilement d'argent ? Un côté plus méritocratique aussi que tu retrouves dans cet univers ?

  • Speaker #1

    Oui, mais dans le côté tout est possible. Allons-y et si tu travailles, ça va payer. Après, le côté argent, on ne l'aborde pas. Pour l'instant, je ne suis pas encore à ce stade-là. On a discuté, pour l'instant, on va faire une levée de fonds tout de suite, ou ce genre de choses, pour l'instant, on structure, on fait en sorte que l'outil fonctionne bien, ensuite on va le mettre dans le marché, c'est prévu à partir du mois de septembre. Si on peut se passer de levée au départ, ce serait bien. On travaille surtout pour des financements type BPI, bourse à l'innovation, ce genre de choses. bourse Fanchtech. En tout cas, ça, c'est ce qui est prévu pour les prochains mois. Et c'est pareil, l'incubateur va m'accompagner justement pour tout ça.

  • Speaker #0

    En dehors du temps que tu investis dedans, est-ce que tu as investi de l'argent personnel ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, tout à fait. Je me suis dit, tout le monde me disait « investis dans l'immobilier » . Je me suis dit « je vais investir sur moi » . Je ne sais pas, je vais investir sur mon idée. Alors, c'est peut-être un peu ridicule. Mais je ne sais pas, je me suis dit, je pense que mon idée peut aider. Ça va me redonner du sens dans ma vie. Allons-y. Donc oui, j'ai investi un petit peu d'argent.

  • Speaker #0

    Et tu as des doutes parfois ? Tu as des périodes où tu as envie d'arrêter ?

  • Speaker #1

    Arrêter, non, du tout. Non. Des doutes, oui, tout le temps. Mais je ressors mieux, en fait, de mes périodes de doutes. Et j'ai la chance de bien être accompagnée avec, du coup, Léo, le développeur. qui me rassure, qui lui aussi a une société dans le bien-être en entreprise, qui me dit que c'est normal, qui m'explique que je passe par des phases et que ces phases-là sont normales et que c'est des phases qui font avancer. C'est vrai que moi, dans ma carrière même de dentiste, j'ai passé ma vie à douter, à me remettre en question en permanence et à trouver des solutions. Je pars du principe qu'il y a toujours une solution à tous les problèmes. Je ne panique pas dans ces cas-là. Je réfléchis, je me fais accompagner, je cherche des retours autour pour pouvoir aller... mieux ou plus loin, enfin ça c'est ma manière de fonctionner. Et donc non j'ai jamais envie d'arrêter même quand ça fait un peu peur.

  • Speaker #0

    Dans ton cabinet tu as ce côté geek aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, moi j'avais intégré la CFAO au cabinet depuis 2017 sur les conseils de d'amis dentistes qui m'avaient montré dans leur cabinet comment ça fonctionnait et La CFAO en chair side, je m'éclate avec ça, j'adore faire la modélisation, j'adore montrer aux patients, j'adore ce côté-là. Après, effectivement, j'avais intégré aussi des outils d'analyse radio, IA. Oui, quand même, j'aime bien les nouvelles technologies au cabinet.

  • Speaker #0

    Là, au cabinet, tu travailles à quel rythme actuellement ?

  • Speaker #1

    Là, maintenant, je suis passée sur trois jours par semaine au cabinet. Et à deux jours, du coup, sur le développement. Enfin, deux jours. officiel, mais c'est plutôt deux jours, deux soirées et tous les week-ends sur Dentalier Assist. Et le fait de rester au cabinet, ça me permet de tester, tester, tester, de discuter avec mon assistante au cabinet aussi, puisque c'est en partie grâce à Déborah, mon assistante qui m'a fait pas mal de retours, qu'on a eu l'idée aussi de développer cet outil-là. Parce que c'est un outil pour les équipes, donc c'est bien qu'on le co-crée ensemble.

  • Speaker #0

    Donc on va dire trois jours on va dire, effectif, productif, au cabinet où tu soignes des patients. Mais j'imagine qu'il y a aussi du temps consacré au cabinet hors du temps de soins. Parce que quand, par exemple, je vois ton site Internet, il est actualisé, il y a beaucoup de choses qui sont mises dessus comme ressources pour les patients. Tu utilises pas mal d'outils, tu te formes. Donc ça, ça prend du temps aussi en dehors du soin.

  • Speaker #1

    Oui, alors le site Internet... Pas réellement actualisé, en fait. Je l'ai depuis longtemps. Là, j'ai actualisé par rapport à la nouvelle manière de prendre des rendez-vous qu'on a mis en place justement avec l'application. Mais sinon, non, non, les ressources sont là depuis longtemps. C'est à peu près toujours les mêmes depuis un moment. Après, oui, je prends du temps aussi. Effectivement, le vendredi matin, je fais mon administratif à la maison. Mais sinon, non, non, j'arrive quand même à... à faire le maximum pour le cabinet sur les trois jours.

  • Speaker #0

    Après, c'est des cycles et c'est des vagues un peu. C'est ce qu'on disait tout à l'heure quand on a échangé, tout à l'heure, la dernière fois qu'on a échangé. C'est qu'il y a des périodes où on se remet en mouvement. Moi, c'est le cas en ce moment sur le cabinet. Parce que j'ai consacré énormément de temps sur le podcast. J'en conçois toujours autant, mais disons que ça me demande peut-être moins d'énergie. Mais on ne peut pas être partout tout le temps, en fait.

  • Speaker #1

    Non, ça, c'est sûr. Ça, c'est sûr. Non, ça peut... Ça peut être compliqué. Là, moi, l'énergie, je sais maintenant la repérer, la doser. Par rapport aux expériences que j'ai pu vivre précédemment, c'est vrai que dès que je commence à sentir que je m'approche de la zone rouge, je prends les mesures qui s'imposent. Je ne joue plus à dépasser la limite. J'ai une bonne connaissance de moi maintenant et de ce que je peux me permettre, de ce que je ne peux pas me permettre. Ma famille aussi. Et là aussi, il repère bien les choses. Donc, même si j'ai plusieurs casquettes actuellement, je ne me suis pas rajoutée de charge de travail. Pour moi, ce qui était le plus difficile, c'était vraiment la pression que je me mettais et l'impression de peut-être pas toujours être à la hauteur avec les patients. Et puis, certaines remarques qui m'ont beaucoup fragilisée, certaines attitudes. C'est plus ça qui, moi, est compliqué. Ce n'est pas la charge de travail technique pour ça. C'est l'émotionnel qui va avec tout ça. C'est cette charge émotionnelle qui vient de nous et qui vient aussi des patients, mais tout ça mis bout à bout qui peut créer vraiment une cocotte minute. On n'est pas préparé à gérer pas mal de choses dans les cabinets. Et je pense qu'en plus, les dentistes, après je ne sais pas si c'est vrai ou pas, mais je pense que les dentistes sont des personnes qui ont des sensibilités très particulières. Je pense qu'on ne devient pas dentiste par hasard, dans les gens que j'ai pu rencontrer. Et je pense que c'est notre force, mais ça peut être notre plus grosse faiblesse aussi. Justement, de cesser à embarquer par ces émotions, cette vocation, cette envie de toujours bien faire, cette envie d'aider, malgré tout, en fait. En tout cas, c'est comme ça que moi, je l'ai vécu.

  • Speaker #0

    Et depuis que tu utilises ton outil au cabinet, quels changements tu as remarqués ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai remarqué le premier changement, c'est le sourire de mon assistante le matin quand j'arrive au cabinet. Parce qu'en fait, elle arrive... un petit peu avant moi, enfin elle arrive une heure avant moi et elle gère en fait les mails en temps normal et la préparation du cabinet et souvent quand j'arrivais, elle était un peu stressée parce qu'elle n'avait pas réussi à répondre à tout le monde parce qu'il y avait des choses dont elle ne connaissait pas la réponse parce qu'elle avait perdu du temps sur certaines réponses, parce qu'elle voulait utiliser les bons mots, mais qu'elle ne savait pas trop quoi dire. Et là, elle, du coup, utilise le module de gestion des demandes en 30, et ça lui fait gagner beaucoup de temps. Et j'en suis ravie, parce qu'elle me dit, « Oh là là, mais là, je n'aurais pas su quoi répondre, ou alors je me serais laissée embarquer dans l'émotion de la personne. » Alors qu'en fait, avec le questionnaire, là, c'est hyper rationalisé. on peut... parle de données cliniques, on ne va pas faire passer quelqu'un avant quelqu'un d'autre parce qu'il a râlé, menacé ou parce qu'il a inspiré de la pitié. En fait, c'est vraiment la donnée clinique qui va orienter le rendez-vous. Et donc, elle, ça l'aide beaucoup parce qu'elle s'attachait beaucoup à l'émotionnel qu'elle avait dans les demandes de téléphone ou mail. Là, ça rationalise. Donc, quand je suis arrivée au cabinet, elle a fini de gérer les mails. les messages et elle est contente. Et moi c'est vraiment super chouette pour moi parce qu'on peut commencer la journée en parlant d'autres choses et je ne suis pas moi obligée de regarder aussi pour donner la réponse ou pour réfléchir avec elle. Là elle a vraiment un vrai soutien dans son analyse des demandes. Après l'outil est en construction donc des fois ça fonctionne très bien. Un peu moins, mais c'est ça qui est intéressant, c'est que justement, on analyse ce qui va, ce qui ne va pas et on améliore pour être prêt pour le lancement. Moi, après, pour tout ce qui est création des plans de traitement, c'est vrai que souvent, je mettais ça sur le logiciel métier ou sur une feuille de papier. Et puis, je donnais ça ensuite à mon assistante. Je lui disais, fais-moi un devis, s'il te plaît. Et après, ce n'était pas tout à fait forcément ce que j'avais prévu. Donc là, c'est vrai que moi, je me sens soutenue aussi. En fait, cet outil, je l'avais créé pour moi. Je m'étais dit, il me faut un truc qui me permette d'avoir quelque chose de structuré, le plus complet possible, et puis qui me permette après de transférer l'information à mon assistante pour qu'il n'y ait pas de doute dans ce que je souhaite faire, et qu'elle puisse après, elle, travailler sans avoir non plus à me poser des questions ou à être stressée parce qu'elle ne sait pas quoi faire. Donc en fait, l'objectif, là pour l'instant, je trouve que c'est un outil qui est très bien. en tout cas moi je le ressens un peu comme rempli même s'il y a encore des choses, je ne vois en ce moment que les défauts, mais je voulais faire en sorte que la communication soit améliorée dans le sens assistante vers le praticien et dans le sens praticien vers l'assistante. Parce que c'est souvent là qu'il y a des problèmes et souvent les praticiens, parfois, enfin... Moi j'ai mis du temps à me rendre compte qu'il y avait des choses, c'était ma faute en fait. C'est moi qui ne donnais pas les bonnes informations, qui ne donnais pas bien. qui pensaient que mon assistante pensait comme moi alors qu'en fait c'est un biais cognitif ça tout le monde ne pense pas comme nous tout le monde ne sait pas tout ce qu'on sait tout le monde n'a pas la même manière de de réfléchir donc là c'est un peu un moyen de donner la traduction de comment on réfléchit aux

  • Speaker #0

    membres de notre équipe c'est un peu l'objectif dans ton projet tu t'es intéressé justement à toutes ces connaissances nouvelles au niveau fonctionnement du cerveau neurosciences

  • Speaker #1

    Depuis quelques mois, quelques années, je m'intéressais un petit peu au biais cognitif. Neurosciences, c'est un domaine qui m'intéresse beaucoup. Je ne peux pas te parler de données particulières ou ce genre de choses, mais c'est vrai que dès que je vois des articles passer sur ces thèmes-là, je les lis et je pense que ça s'intègre quelque part dans ma bibliothèque. Et puis ça revient après sous forme peut-être d'idées ou de... Ah bah tiens, en fait, ça, ça pourrait être la réponse à ce problème ou à cette manière de réfléchir.

  • Speaker #0

    Et je voulais qu'on revienne un petit peu plus sur vraiment l'IA.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Puisque c'est un sujet aujourd'hui qui questionne beaucoup. On peut être à la fois curieux, mais aussi méfiant face à ces nouvelles technologies. Est-ce que toi, tu as des réticences ou des peurs par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Réticences ou peurs ?

  • Speaker #0

    Par rapport à l'outil, par rapport à son utilisation et par rapport au changement que ça va opérer dans notre société ?

  • Speaker #1

    Je pense que dans ta question, il y a la réponse. Tu as employé le mot « outil » . Et pour moi, l'IA doit rester un outil. Et pour l'instant, ce n'est qu'un outil. Je ne suis pas devin, donc je ne sais pas ce que certains en feront. Peut-être que des esprits malveillants en feront autre chose. Pour l'instant, de toute façon, c'est un peu l'être humain et un peu comme ça. Donc, on ne peut peut-être pas faire confiance à tout le monde. Mais en tout cas, la manière dont... Moi, je vois l'IA, c'est vraiment un accompagnement, ça peut être un outil puissant pour nous aider, pour nous soulager. On est dans un contexte dans la santé où on fait face à de gros problèmes démographiques de professionnels, à une demande constante des patients qui sont de plus en plus impatients, qui ont besoin d'être rassurés aussi. Parce qu'ils se sentent abandonnés et démunis. Dans les deux sens, que ce soit du côté des patients et du côté des praticiens, tout le monde se sent un peu abandonné. Le temps que le pool de médecins et de dentistes se reconstitue, je pense que de faire appel à des outils qui soutiennent ceux qui font le système de santé actuellement, je pense que c'est bien. Je ne suis pas la seule actuellement à envisager les choses de cette manière-là. On voit qu'il y a vraiment un boom justement des startups et des propositions d'IA en santé justement pour aider les professionnels. Parce que je pense sincèrement que l'humain est faillible, l'humain peut faire des erreurs. Et je pense que c'est intéressant de pouvoir justement être soutenu ou confirmer ou infirmer certaines suppositions, certains diagnostics. Moi, c'est pour ça à la base que j'avais intégré mon premier. logiciels d'IA au cabinet, c'était justement en me disant mais des fois le soir je suis fatiguée, mes yeux, peut-être il y a des choses que je rate, alors je vais intégrer ça pour justement faire le moins d'erreurs possible. Et ça m'a aidé, ça m'a aidé. Parce qu'effectivement il y a des petites choses que je n'avais pas forcément vu. Je me dis c'est cool, ça m'augmente, ça m'améliore en fait et surtout ça fait diminuer mon stress de l'erreur médicale. Parce qu'en fait L'erreur, les problèmes peuvent arriver. Et ce qui peut aggraver tout ça, c'est la fatigue, le stress, le surmenage. Donc, en diminuant certaines frictions, certains problèmes, grâce à des outils comme l'IA, je pense qu'on peut diminuer largement notre niveau de stress.

  • Speaker #0

    Tu t'es posé la question de l'impact écologique, j'imagine, de l'IA ?

  • Speaker #1

    C'est en cours de réflexion, c'est un sujet qui est compliqué, qui ne dépend pas de nous directement. Ce sont des choix après qui seront à faire en termes d'hébergement, en termes du nombre de demandes. Il y a des choses auxquelles on doit réfléchir. On y réfléchit avec la French Tech, effectivement, parce que c'est un sujet qui est complexe. Je n'ai pas encore toutes les données, mais je sais effectivement que quand viendra le moment, de justement déployer tout ça. Il faudra qu'on soit sûrs, qu'on puisse respecter quand même certaines normes et puis être le plus respectueux possible de l'environnement, même si c'est un sacré gros challenge. Je ne sais pas ce que ça va donner dans tout ce qui est les gros serveurs. Je ne suis pas experte encore en la matière, mais effectivement, on en a beaucoup discuté avec... Claire qui s'occupe de la stratégie de l'appli.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a un côté aussi certainement pédagogique et éducation sur l'utilisation de ces outils et toujours pareil d'être raisonnable et de ne pas l'utiliser pour des choses qu'on pourrait faire très facilement sans.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Justement, toi, tu t'en sers de l'IA ? Est-ce que tu te sers de ChatGPT version 4 pour travailler ?

  • Speaker #1

    Oui, je l'utilise pour m'aider principalement à organiser mes idées. Je balance mes idées spontanément. J'aime bien le challenger, challenger mes idées aussi pour savoir si ce n'est pas farfelu, si effectivement c'est viable. Oui, oui, j'aime bien. J'ai l'impression d'avoir un peu un sparring partner de réflexion. C'est ça qui est intéressant. Des fois, on se sent… Enfin, oui, pour le challenge entrepreneurial, je trouve que c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Après, je l'avais essayé un petit peu en clinique et je m'étais dit, il y a quand même un petit peu à faire parce que c'est trop généraliste pour pouvoir donner. Ça donne un semblant de réponse un peu pompeuse avec plein de données, mais en réalité, ce n'est pas très précis. Donc, c'est là que je me suis dit, effectivement, il faut vraiment créer des bases de données spécifiques, des arborescences de réflexion bien spécifiques aussi. Et puis, ça, c'est ce que j'ai fait. C'est ce que je fais en parallèle. J'ai l'impression de réécrire une thèse en dentaire, de l'organiser d'une manière vraiment particulière. J'envoie tout ça à Léo. Après, Léo, avec la magie du développement, met tout ça en fonctionnement. Et des fois, le prompt ne va pas bien ou il y a quelque chose qui ne va pas. Donc, il me renvoie des fichiers noirs avec écrit en jaune dessus. Et là, je sais que j'ai passé un sale quart d'heure, mais bon, je le fais parce qu'il faut. Et ce n'est pas évident. Ce n'est pas évident de mettre son nez dans l'arrière, dans le fonctionnement de la machine. Mais bon, c'est important, je pense, de le faire.

  • Speaker #1

    Et au niveau des choix de conception, comment tu intègres l'éthique dans tout ça ? La protection des données ?

  • Speaker #0

    Avant même, de toute façon, le déploiement de la solution, on était respectueux du RGPD et on est hébergé sur des serveurs HDS. Il y a tout un système, après, d'anonymisation interne à la solution. Donc, c'était vraiment, pour moi, de toute façon, non négociable. On ne pouvait pas lancer une solution qui ne soit pas respectueuse à 100% de la législation en cours. Et là, j'ai vu qu'il y avait effectivement une volonté au niveau de l'État d'encadrer tout ça. Et on sera toujours à suivre les évolutions et à se tenir informés et à mettre en place ce qu'ils nous demanderont de faire. Parce que de toute façon, quand on manipule des données de santé, on ne peut pas se permettre le moindre écart. Ça ne me viendrait même pas à l'esprit. Tout a été mis en place, en tout cas pour l'instant, pour respecter ça.

  • Speaker #1

    Pour les gens qui écoutent, peut-être qu'on pourrait... Je vais te demander d'expliquer dans les grandes lignes ce que c'est que Dental y assiste et comment ça fonctionne. Parce que là, ça peut paraître un petit peu abstrait. On a bien compris que c'était pour aider les praticiens et les équipes, que ça permettait de fluidifier les rapports, d'un tout petit peu parler de plan de traitement. Mais ça peut paraître un peu abstrait, donc j'aimerais bien que tu nous expliques pour concrétiser un peu tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, alors Dentalier Assist, c'est une solution SaaS, donc c'est une plateforme en ligne accessible de partout, sur laquelle on va pouvoir faire différentes choses pour pouvoir fluidifier, améliorer le quotidien dans les cabinets. Les deux premiers modules qui sont sortis, donc c'est IAFlow et Iaplan. qui sont des modules qui sont censés pouvoir soulager le praticien et l'assistante sur des tâches qui sont relativement chronophages, c'est-à-dire la gestion des demandes entrantes, la création des plans de traitement et bientôt des devis associés. D'autres modules sont prévus pour la suite, dont un module d'analyse de planning pour éviter tout ce qui est surmenage. On voulait recréer du lien. Donc là où la solution est innovante, c'est qu'on est vraiment parti du terrain. On a identifié toutes les micro-frictions du quotidien d'un cabinet dentaire. Et puis on a essayé de trouver des solutions et de créer un outil qui répondait directement à ces problématiques-là. Donc dans IAFLO, on fonctionne avec un questionnaire que les patients remplissent. Le questionnaire est analysé et l'assistante ou l'assistant, le secrétaire, reçoit un compte-rendu avec une synthèse diagnostique, une conduite à tenir, une proposition de réponse et aussi de créneau de rendez-vous par rapport à ce que le praticien a paramétré. Donc l'assistante n'a qu'à vérifier, suivre la conduite à tenir, modifier éventuellement le créneau de rendez-vous si besoin, et puis renvoyer la réponse au patient. Et du coup, là, l'assistante gagne beaucoup de temps dans la rédaction, dans la prise de décision. Elle est vraiment soutenue dans... dans sa réflexion. Moi je sais que mon assistante n'osait pas me déranger en soins parce qu'elle avait une question, elle perdait du temps, elle était obligée de refaire ça après sur son temps de repas ou autre. Donc là maintenant elle a un assistant pour elle en fait qui lui permet de de prendre la bonne décision.

  • Speaker #1

    Mais moi qui l'utilise, oui. Donc en fait, les patients vont, plutôt que de passer par le téléphone, vont passer par un lien. Donc ça peut être via le site internet ou ça peut être quelque chose qui a été communiqué aux patients. Donc il y a aussi une habitude à leur donner de passer par ce lien. Disons, à prendre un rendez-vous, que ce soit un rendez-vous d'urgence. ou tu vas nous dire, mais peut-être un rendez-vous courant aussi, si ça n'a pas été donné dans la continuité des soins, ils vont répondre à un questionnaire. Ce questionnaire va aboutir à une synthèse qui va être transmise à la secrétaire, et pas au praticien. C'est-à-dire que le praticien n'est pas forcément au courant de tout le flot et de toutes les entrées de patients. Puisque c'est l'objectif, c'est justement... d'autonomiser la secrétaire et qu'elle ne soit pas constamment obligée de solliciter le praticien et que le praticien, de son côté, ne soit pas tout le temps « embêté » par les questions de la secrétaire ou par ces problématiques-là.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. En fait, l'objectif, c'est que chacun dans le cabinet ne voit que ce qu'il doit voir. En fait, l'assistante peut choisir de transférer une demande au praticien si elle juge. qui a une difficulté particulière ou quelque chose qu'elle ne pourra pas gérer. Mais, et ça en général, le logiciel lui dit transféré au praticien, on est face à quelque chose de sérieux, on a besoin d'une validation avant d'envoyer la réponse, et une vérification. Donc il y a vraiment en fait, et c'est l'objectif, et ça rejoint le côté éthique dont on parlait tout à l'heure, c'est que notre IA nécessite systématiquement une validation humaine de la part de l'assistante ou de la part du praticien. Rien ne sera fait automatiquement. Rien n'est externalisé non plus. Toutes les demandes sont vraiment centralisées sur un tableau de bord dans le cabinet. On voulait vraiment que l'information continue à être traitée par les principaux protagonistes du cabinet.

  • Speaker #1

    Tes patients se sont mis au pli assez facilement de cette façon de fonctionner. Comment tu as communiqué avec eux ?

  • Speaker #0

    Franchement, les patients se sont très rapidement... En fait, moi au cabinet, j'utilisais déjà depuis le Covid le mail. Parce que c'était très difficile, n'ayant pas de secrétaire vraiment attitré, c'était très difficile de devoir répondre au téléphone pour mes assistantes pendant les soins. Du coup, on avait arrêté le téléphone et on passait uniquement par mail. Donc après, en fait, dans le prolongement du mail, nous on a simplement mis une réponse automatique. qui est envoyé automatiquement avec le lien pour remplir le questionnaire. On a mis aussi sur notre répondeur téléphonique, parce qu'on a quand même laissé le répondeur, qu'il fallait aller sur le site internet pour prendre rendez-vous. Et sur le site internet, j'ai mis des liens partout, en rouge. Et c'est vrai qu'il y a toujours des patients très âgés qui ne sont pas à l'aise avec le numérique. C'était déjà le cas avec le mail. qui viennent au cabinet à ce moment-là et puis on leur donne le rendez-vous directement sur place. Et là encore, le questionnaire peut être rempli par la personne qui se trouve au secrétariat directement sur l'application pour pouvoir bénéficier de l'assistance IA et du guide au niveau du recueil d'informations.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est le côté flow, tout ce qui est entrée.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc il y a actuellement un autre...

  • Speaker #0

    module qui est le plan l'IA plan pour les plans de traitement l'IA plan part aussi d'un questionnaire le questionnaire médical et aussi l'examen clinique souvent quand on fait un examen clinique au fauteuil on dit que tu as l'assistante qui note dans le dossier patient je ne sais pas comment toi tu faisais jusqu'à présent Florence ?

  • Speaker #1

    alors moi on a un questionnaire euh... qu'on envoie aux gens, mais souvent, c'est les nouveaux patients qu'on oublie parfois de réactualiser sur les patients plus anciens, même si Logos nous le rappelle, il me semble. D'accord. Et puis, des fois, dans la journée, il suffit que tu accueilles un nouveau patient, mais tu as 10 minutes de retard, et ça m'arrive de ne pas prendre connaissance du questionnaire.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Entièrement. Des fois, là, ça me permet de reprendre moi. avec le patient, toutes les questions. Peut-être qu'après, il faudra que je le complète avec l'ancien questionnaire, mais voilà comment je fonctionne.

  • Speaker #0

    Très bien. Là, en fait, effectivement, ça permet de guider l'interrogatoire au bureau. Moi, ce que je faisais jusqu'à présent, c'est que je reprenais toujours le questionnaire du patient. Et puis, plus ou moins rapidement, on le repassait en revue avec le patient. Et le problème du questionnaire, c'est qu'ensuite, il est posé ou scanné ou rentré dans le dossier. Et l'assistante ou le praticien note les choses importantes dans le dossier, mais parfois, il est un peu oublié. Là, l'avantage, c'est qu'on reprend, on coche des cases. On fait l'examen clinique, qui est quand même aussi très guidé. Il y a encore des choses à améliorer, mais c'est vrai que quand on a coché toutes les données, que ce soit les données endobucales, et on a essayé d'être le plus large possible pour l'omnipratique, il y a de la paro, on pourra encore améliorer. On a l'orthodontie un petit peu, l'esthétique. Il faut que je rajoute l'oclusodontie, parce que c'est vrai que je me suis rendu compte qu'au niveau occluso, on n'avait pas grand-chose. Ce sont des choses qui vont évoluer au fur et à mesure. L'objectif, c'est d'avoir vraiment un recueil d'informations le plus complet possible. Mais une fois que ce recueil d'informations est fait, on n'est pas à se dire « maintenant, il faut que j'exploite et que je trouve un moyen d'utiliser toutes ces données » . L'avantage, c'est que ces données sont centralisées, elles vont être synthétisées et elles vont être exploitées pour pouvoir générer plusieurs documents. Le premier et le plus important, c'est le plan de traitement praticien. Donc qui fonctionne. Là actuellement, on n'a pas encore réellement les paramètres praticiens, mais l'objectif c'est vraiment que chaque praticien paramètre ses préférences de manière précise pour que justement dans la réponse, ce soit directement proposé. On a donc ce plan de traitement hyper structuré avec des propositions qui peuvent être modifiées. On a aussi ce qu'on appelle la roadmap patient, c'est le plan de traitement mais en version vulgarisée pour que le patient comprenne bien ce qu'on va faire. Et on a aussi une synthèse diagnostique qui peut être aussi envoyée dans le dossier patient, sur le logiciel métier, pour avoir vraiment toutes les données.

  • Speaker #1

    C'est ce que je fais, moi, actuellement.

  • Speaker #0

    Tu copies, tu colles ?

  • Speaker #1

    Je télécharge.

  • Speaker #0

    Tu télécharges, ouais.

  • Speaker #1

    Et je vais le mettre dans l'appareil photo sur Logos, où je mets dedans tout, je remets les photos. Bon là l'avantage aussi c'est que ça motive à faire les photos au premier rendez-vous que je ne faisais pas systématiquement. Et puis surtout c'est très confortable pour communiquer avec les autres praticiens du cabinet.

  • Speaker #0

    Ouais d'accord.

  • Speaker #1

    Puisque nous on est quatre praticiens, bon après la pédo est un peu à part, mais je reçois des patients en paro de mon mari et de mon associé Léna. D'accord. sûr qu'après, des fois, il y avait des petites... de tension, de mauvaise communication. J'envoyais des patients, surtout à mon mari, parce que forcément, en plus, il y a des biais. Mais des fois, il se retrouvait avec un patient sur son planning, mais tu ne m'as pas expliqué ce que je devais faire. Alors moi, ça me paraissait limpide parce que j'avais pris des notes, j'avais marqué des notes dans le flux sur le gosse, mais en fait, pour lui, ce n'était pas du tout limpide. Donc là, c'est vrai que je pense que ça clarifie les choses aussi avec le patient. Et donc après la suite, quelles sont les prochaines étapes du projet et les améliorations que tu veux apporter ?

  • Speaker #0

    Alors la suite, la grosse suite, c'est effectivement le lancement de la solution pour le mois de septembre. Donc c'est pour ça qu'on accélère vraiment la boucle. On va beaucoup accélérer sur les modules existants et leur efficacité. C'est pour ça que les bêta-testeurs ont pu actuellement se rendre compte qu'il y avait des choses qui changeaient, des choses qui s'amélioraient, des choses qui parfois marchaient moins, des fois après remarchaient. Parce qu'on travaille dessus toute la journée, Léo est toute la journée sur le dossier et il est en permanence en train de... C'est ça qui est chouette d'être une petite équipe et puis d'avoir des retours rapides, c'est qu'on peut vraiment très rapidement agir et coller au terrain et aux demandes et aux remarques. Et c'est ça qui est chouette, en fait, c'est de pouvoir se dire, on crée une solution pour... Moi, j'aimerais bien créer la solution de rêve pour les dentistes. Enfin, le petit truc qu'ils ont toujours voulu. En tout cas, moi, je me dis que pour moi, déjà, j'ai réussi à le faire. J'aimerais bien que ça soit aussi la même chose pour les autres. On va rajouter des modules au fur et à mesure. Là, les prochains modules qui doivent sortir, c'est le module, pour moi, c'est le module phare, mais c'est aussi celui qui est le plus subtil et complexe à mettre en place. C'est le module d'analyse, justement, prédictif pour... limiter la surcharge, limiter le burn-out. On a voulu quelque chose de vraiment chouette, encore un peu dans l'esprit, c'est-à-dire qu'on avait déjà fait en sorte d'avoir un design qui s'éloigne de ce qui se fait en général dans les logiciels de santé. Et là, pour toute la gestion, je ne peux pas trop en dire, parce qu'on est encore en développement, mais ça va être une manière super ludique et rigolote, en fait, de gérer son énergie et son... sont bien naître au cabinet en fait. J'avais envie de révolutionner un petit peu ce qui se fait en termes d'agenda et de planning pour avoir quelque chose en fait qui reste super sérieux en fait. La solution technologiquement est super solide et complexe mais on veut que le rendu soit hyper simple, fluide, à la limite du jeu vidéo sur certains trucs. Mais parce qu'en fait c'est tellement, notre métier est tellement difficile. parfois, et c'est tellement technique, ça demande tellement de concentration, que je pars du principe que le reste ne doit pas l'être. Si on peut faire en sorte que le reste soit fluide, agréable, rigolo, on a vraiment essayé d'injecter, et on injectera encore plus, même de possibilités de personnaliser, de se donner des encouragements, vraiment rajouter de la... de plus en plus de bienveillance dans cet outil-là, en fait, le sortir un peu du milieu médical, même si ça reste quelque chose de très fiable.

  • Speaker #1

    Je comprends. L'idée un petit peu que tu m'avais évoquée la dernière fois, après tu me diras, je ne spoil pas parce que tu ne m'as pas tout dit non plus, c'est de pouvoir penser ces journées et ces semaines en étant à la fois sur est-ce qu'on est plus du matin ou de l'après-midi, est-ce qu'on préfère faire des actes difficiles à tel moment de la journée, avoir toujours quand même un œil, malgré tout, je me bats un peu contre ça, mais c'est inévitable, c'est un outil de travail, donc c'est un outil qui doit aussi nous rapporter de l'argent et pas nous en coûter. Tout à fait. Donc avoir quand même un œil aussi sur est-ce qu'on est rentable.

  • Speaker #0

    C'est ça. Oui, on a intégré parce qu'effectivement, on n'a pas le choix. On doit pouvoir piloter un minimum son cabinet financièrement. Mais je pense qu'il y a différentes manières de le faire. Il y a différents degrés d'obsession là-dessus aussi. Je pense que ce qu'on a commencé à travailler sur cette partie-là devrait plaire. En tout cas, quand j'en ai parlé à mon assistante, elle m'a fait… « Ah, mais ça, c'est trop bien ! » Donc, bon, j'en dis pas plus. J'ai un mari qui est un peu gamer. Et du coup, voilà. Toujours dans la bienveillance, voilà. Quelque chose d'un peu ludique, voilà. Parce que je pense qu'on en a besoin. Et je pense qu'à vouloir effectivement trop être focalisé sur les finances, on peut perdre son humanité. Et je pense que, sans forcément s'en rendre compte, en fait, je veux pas jeter la pierre à ceux... qui parfois en arrivent là parce que je pense que ça peut être un vrai cercle vicieux. En tout cas, je pense que ce qu'on développe, c'est quelque chose qui peut protéger les praticiens justement de ce risque de basculement parce que c'est aussi, je pense, une des causes de burn-out. C'est ce contrôle, cet hyper contrôle qui peut se retourner contre eux en fait. Et je pense que... Merci. On doit se rendre compte à un moment qu'on perd son humanité. Et on doit se dire, mais en fait, je ne suis pas passée par là pour ces raisons-là. Et heureusement, mais je pense qu'on doit dire, mais je n'ai pas le choix, en fait. Je n'ai pas le choix et je pense que ça doit être bizarre. En tout cas, pour tous ces praticiens-là, je pense que la manière dont on voit les choses peut aider.

  • Speaker #1

    Bon, très bien. Comment tu te vois dans quelques années ? en espérant que ça va marcher très fort dans ta liassiste. Est-ce que tu te vois plutôt diriger une boîte si ça devient indispensable ? Ou est-ce que tu veux toujours soigner ? Est-ce que tu penses avoir plutôt envie d'aller sur une casquette de formatrice ?

  • Speaker #0

    Moi, j'aimerais bien te dire que j'aimerais bien tout faire. Parce que pourquoi se limiter si on aime ce qu'on fait ? J'aime soigner les gens, j'aime soigner les patients, j'aime faire du bien, donc j'ai envie de continuer à soigner. J'ai envie de reprendre goût à soigner en enlevant des contraintes. Parce qu'il y a tellement de contraintes dans le quotidien que parfois le souffle... se raccourcit, l'angoisse peut monter. Ça, j'aimerais bien pouvoir effectivement l'enlever et travailler sereinement au sein de mon cabinet. Diriger une entreprise, oui aussi, mais je pense que les deux ne sont pas incompatibles. Après, là où je suis super contente, c'est que j'ai réussi à fédérer une équipe vraiment chouette. Tu as rencontré Léo qui t'a aidé sur les onboardings.

  • Speaker #1

    Le pauvre. Je me suis dit que franchement, j'étais la bêta-testeuse idéale parce que... Je bloque sur plein de trucs et du coup je pense qu'il a dû se dire ah ouais là quand même il y a du niveau.

  • Speaker #0

    Mais c'est trop bien, il faut des bêta testeurs. C'est pour ça que je me suis dit que tu étais pour moi une personne vraiment faite pour tester une solution. Parce que je savais que de toute façon quoi qu'il est tu le dirais en fait. Et Léo est une personne qui se remet, enfin moi je le trouve brillant parce qu'il comprend très vite et il traduit très vite et il fonctionne sans se limiter en fait. Il ne me dit pas, ah non, ça, ça va être difficile. Ah non, ça, je ne sais pas. Non, c'est OK, bon, OK, je vais le faire. Il réfléchit. Et tu vois, il ne m'a jamais parlé des retours des bêtas, c'est-à-dire avant d'avoir trouvé des solutions ou cherché ou réfléchi. Et je trouve que vraiment, pour le coup, c'est une équipe comme ça qu'il faut pour le projet. Et si diriger une entreprise, c'est travailler avec ces personnes-là, oui, je veux continuer aussi à le faire. Et puis, effectivement, si je peux aussi former, expliquer, aider des praticiens à ne pas vivre ce que j'ai pu vivre, à ne pas faire... Moi, je me suis toujours surnommée Cécile Crash Test. Moi, je suis toujours allée droit dans le mur de plein de trucs, tout, tout, tout. Je pense que dans la liste des problèmes, je pense que je les ai peut-être tous eus. Mais du coup, ça m'a permis de trouver des solutions. Et si je peux, du coup, de part cette expérience, permettre à des praticiens de ne pas commettre les mêmes erreurs que moi, ce serait avec grand plaisir. Et même, si je peux expliquer aussi aux assistants, parce que moi, je n'ai pas toujours été la patronne idéale. J'ai toujours voulu bien faire, mais est-ce que réellement j'ai bien fait ? Non, je me rends compte que non. Je n'ai peut-être pas été responsable de tout, mais il y a des choses que... que j'aurais pu mieux faire. Après, pour ma décharge, on ne nous apprend pas à diriger des équipes, à fédérer autour de soi. Et parfois, c'est difficile de créer de la motivation chez les gens. Ça, c'est un vrai métier, c'est les ressources humaines. Et on n'a pas de module ressources humaines pendant nos études.

  • Speaker #1

    Peut-être que les choses sont en train de changer, mais c'est vrai qu'on a... Oui, je pense que c'est des choses qui sont intégrées plus que quand j'étais étudiante. Après, je pense qu'on a aussi beaucoup de techniques à apprendre, donc ce n'est pas toujours facile de lier les deux. Mais par la force des choses, je pense que les choses avancent.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai entendu des choses là-dessus aussi.

  • Speaker #1

    On va arriver au bout de notre échange. Est-ce qu'il y a des questions que je ne t'ai pas posées ou que tu aurais peut-être aimé que je te pose ?

  • Speaker #0

    C'était intense de parler de la solution comme ça. C'est émouvant ce que tu m'as dit au début. C'est vrai que ça m'a émue pour tout l'entretien, de dire que ça t'avait redonné un peu d'entrain, de la motivation dans tes journées. Et vraiment, c'est plus que ce que je pouvais imaginer parce que c'est vraiment en plus avec cette envie-là que la solution a été créée. Donc je me dis que si déjà à ce stade-là, on arrive à toucher ça... C'est super encourageant, ça me donne encore envie d'améliorer et de tenir compte vraiment de toutes les envies des praticiens. Alors tout ne sera peut-être pas réalisable, mais en tout cas si on peut réaliser un maximum de choses, ce serait génial. En tout cas, ça me redonne du sens de me dire que tout ce que j'ai vécu va à travers cet outil-là, peut-être permettre à des praticiens de sentir mieux, de vivre mieux leur exercice, à des équipes de retrouver du lien. à des assistantes de retrouver confiance en elles, à des praticiens d'avoir moins de charge mentale. En tout cas, si ça peut permettre de recréer du lien. Parce que les problèmes de communication, je pense que c'est déjà un gros problème. C'est le problème principal. qui mènent au turnover des assistantes, qui mènent à la perte de sens, aux agressions. C'est vrai que je n'en ai pas parlé, mais c'est vrai que dans un des modules, on a intégré aussi toute une partie de protection, protection contre les violences verbales principalement. Donc ça, c'est des choses qui vont sortir aussi. Les praticiens qui voudront, pourront effectivement en 2026, ajouter au module, ce module de protection.

  • Speaker #1

    Écoute, très bien. Je pense qu'on a fait le tout. Merci Cécile Merci beaucoup Florence Je te souhaite plein de bonnes choses pour la sortie de l'IA On parle d'une application ?

  • Speaker #0

    Moi je l'appelle l'appli c'est un SaaS ça c'est pas un mot évident ou qui est beaucoup enceinté c'est une appli ou un site internet

  • Speaker #1

    Ok et puis en espérant qu'on arrivera à se croiser

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir

  • Speaker #1

    même si qu'impair et périgueux c'est pas tout à fait à côté à mi-chemin à mi-chemin vous venez d'écouter un épisode d'Entretien avec un dentiste si vous avez aimé n'oubliez pas de mettre des étoiles sur votre application de podcast et un commentaire c'est ce qui permettra à d'autres de le découvrir et surtout parlez-en tout autour de vous Vous pouvez retrouver toutes les références de cet épisode sur le descriptif et sur le site internet d'Entretien Vacadentiste. Pauline Bussy du son libre était au montage, la musique du générique Soul Blue Tango est de Monica. Les portraits et les séries thématiques d'Entretien Vacadentiste sont à retrouver sur toutes les plateformes d'écoute de podcast. Spotify, Deezer, Apple Podcast, mais aussi sur Youtube ou directement sur le site internet d'Entretien Vacadentiste. Pour suivre les coulisses du podcast, rendez-vous sur Instagram et LinkedIn. Et si vous souhaitez soutenir mon travail, vous pouvez participer à la cagnotte Tipeee. Le lien est dans la bio. A très bientôt pour un nouvel épisode.

Description

Après deux agressions et un burn-out frôlé, la Dre Cécile Nicolas transforme l’épreuve en solution. Elle crée une IA pour réenchanter la vie au cabinet dentaire.


Dentiste à Quimper, la Dre Cécile Nicolas a subi deux agressions dans son cabinet. Alors qu’elle frôle le burn-out, elle choisit un autre chemin : celui de l’innovation. Portée par sa sensibilité, son passé familial dans le social et son appétence pour la tech, elle développe une application d’IA destinée à soulager les praticien·es et leurs équipes des charges mentales et émotionnelles du quotidien.
Dans cet épisode, elle revient sur son parcours personnel et professionnel, la genèse de DentalIAssist, son approche éthique de l’IA, et ses réflexions sur l’humanité dans les soins.

💡 Un échange sans fard, inspirant et profondément humain.


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Le montage a été réalisé par Pauline Bussi 

https://le-son-libre.fr/creations-sonores/ 

La musique est de Mounika


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez Entretien avec un dentiste, le podcast qui met de l'humain dans le monde dentaire. Je suis Florence Echeverry, chirurgienne dentiste, et ici votre hôte. Ces derniers mois, je vous ai surtout proposé des séries thématiques. Mais avant la prochaine, j'avais envie de revenir à un parcours, celui de la docteure Cécile Nicolas. Dentiste à Quimper, elle a frôlé le burn-out après deux agressions au cabinet, et a choisi de créer une IA pour fluidifier la communication au sein de l'équipe et avec les patients. Elle m'avait proposé de la tester, Et je n'ai pas répondu tout de suite. J'avais été sollicité plusieurs fois et souvent déçu. Puis, un post sur LinkedIn m'a interpellé. J'ai testé son appli. Et non seulement elle m'a plu, mais en plus elle a redonné de l'élan à mon exercice. Cet épisode n'est pas sponsorisé, il est né d'un vrai échange, humain, comme toujours ici. Bonjour Cécile.

  • Speaker #1

    Bonjour Florence.

  • Speaker #0

    Écoute, je suis ravie qu'on prenne ce petit moment toutes les deux. On va parler de ton parcours, on va parler de ton cabinet, on va parler aussi de cette IA que tu as créée. à destination des dentistes et de leur équipe. Donc tu m'avais sollicité pour la tester il y a quelques mois. Je n'avais pas répondu pour différentes raisons, on en avait discuté ensemble. Et puis un jour, je suis tombée sur un de tes posts LinkedIn qui m'a beaucoup interpellée et touchée. Et j'ai testé ton appli et je ne te l'ai pas encore eu le temps de te le dire, mais ça m'a beaucoup donné d'élan, en tout cas redonné de l'élan dans ma pratique. Et beaucoup aidé. Donc ça aussi, on en parlera. Donc voilà, aujourd'hui moi ce que j'aimerais comprendre c'est ce qui t'a poussé à créer cette IA, comment tu fais pour mener de front le cabinet et ce projet, et ce que tu veux porter à travers ce projet. Donc déjà, j'aimerais bien savoir d'où tu viens, qu'est-ce que faisaient tes parents, où tu habites ?

  • Speaker #1

    Alors j'habite en Bretagne, à Quimper, j'ai fait mes études à Brest. à la fac de Brest. J'ai été taisée en 2011. J'ai suivi mon mari et on est allé à Quimper par la suite. Mes parents étaient tous les deux dans le social. Ma maman était éducatrice spécialisée et mon papa aussi. Ils ont vécu de très près les difficultés sociales, ce qui les a beaucoup affectées. C'était deux... Je pense que je tiens ma sensibilité 2. Ma maman, elle, a arrêté d'être éducatrice spécialisée pour se lancer dans une carrière de peintre. Et mon papa, je pense, a pris trop sur lui et est décédé. Ça a été des moments assez difficiles. Mais je tiens, je pense, ma fibre sociale et ma sensibilité 2.

  • Speaker #0

    Et pourquoi dentaire ? Peut-être que c'était médecine à la base que tu voulais faire ?

  • Speaker #1

    Alors non, justement non. Je voulais être dentiste parce que depuis toute petite, j'ai eu beaucoup de soucis dentaires, orthodontiques particulièrement, des agénésies, ce genre de choses. Un parcours dentaire d'enfance très compliqué avec justement une prise en charge que j'ai trouvé parfois très violente, que j'ai mal vécue, qui m'a profondément marquée. Et j'ai toujours dit, moi, je traite d'antique, je ferai différemment. Donc, c'était vraiment, je portais ça en moi comme une mission de pouvoir justement faire autrement. Et je me suis rendue compte une fois dedans que finalement, il y a peut-être des fois où je ne faisais pas autrement. Et là, ça entraîne des dissonances intérieures qui ne sont pas évidentes parce que quand les valeurs viennent se confronter à la réalité, ce n'est pas toujours simple. Mais effectivement, il y a des choses que j'ai comprises en étant de l'autre côté.

  • Speaker #0

    Et ton parcours d'étudiant, il s'est passé comment ?

  • Speaker #1

    Pas simple, pas simple. La première année de médecine, j'ai adoré, parce que j'ai adoré apprendre toutes ces nouvelles choses. C'était vraiment un challenge, j'ai vraiment adoré. J'ai eu une petite difficulté entre temps, j'ai été hospitalisée, donc j'ai doublé. Et puis finalement, ensuite, je suis passée l'année d'après. J'ai eu dentaire, je voulais dentaire, j'ai choisi dentaire. Après, effectivement, tout ce qui est... L'étude a été compliquée parce qu'elle a une maladie de mon papa pendant ce temps-là. Pas vraiment beaucoup de soutien, des comportements parfois humiliants, des mots qui restent et qui marquent et qui ont un impact sur la vie future de praticien. J'ai entendu des choses qui m'ont parfois, à mon avis plus tard, poussé à me surpasser, à faire des choses qui me dépassaient pour me prouver que ces gens avaient tort. Donc, un parcours d'études compliqué. Et je pense que je ne suis pas la seule. Quand je regarde autour de moi, je vois que tous ne sont pas sortis forcément indemnes de ces études-là. Que ce soit médecin ou dentiste, d'ailleurs, parce que j'avais des amis médecins.

  • Speaker #0

    Ces difficultés, c'était de la part des enseignants ou de la part des élèves ?

  • Speaker #1

    Les enseignants, certains, pas tous, bien sûr, parce qu'il y a quand même des enseignants qui, heureusement, sont là pour soutenir les élèves. Mais malheureusement, l'esprit humain est fait d'une telle manière que ce sont souvent les... les mots durs et les reproches qui sont les plus marquants et qui restent ancrés dans la tête et dans le cœur. Plutôt les enseignants, après les élèves, je pense qu'on nous conditionne un peu quand même à se comparer en permanence. Moi, je n'ai pas retrouvé de bienveillance. Après, je ne sais pas si je suis sauvage ou pas, mais en tout cas, c'est vrai que ce n'était pas évident. Pas évident du tout. contente d'avoir fait ces études parce que finalement après tout ce qui était le côté clinique, le côté médical, la connaissance, j'étais ravie d'apprendre tous les jours des nouvelles choses.

  • Speaker #0

    Et après tu t'es installée comment ? Dans quel cabinet ? Toute seule ? En association ?

  • Speaker #1

    J'ai fait deux ans de... où j'ai fait des collaborations sur Brest. Et puis j'ai rapidement voulu m'installer. J'ai un beau-père qui est dentiste et j'ai un peu suivi ses conseils. Est-ce que j'aurais dit je ne sais pas ? J'ai suivi les conseils de l'ancienne génération. et d'un homme de l'ancienne génération. Et je me suis dit, bah oui, moi aussi je peux faire ça. Moi aussi je ne suis plus capable de tout ça, puisqu'on m'a dit pendant mes études que de toute façon, j'aurais les patients que je mérite, c'est-à-dire nuls. Donc du coup, je me suis dit, je vais prouver à tous ces dentistes que moi, en tant que femme, je peux y arriver aussi. Donc je me suis installée en 2013 à Quimper. J'ai racheté un cabinet d'un ancien praticien, qui justement aussi était de l'ancienne génération. Et ça n'a pas été simple, parce que je n'étais pas comme l'ancien praticien, parce que je ne voulais pas faire la même chose que l'ancien praticien, parce que je voulais apporter de la nouveauté, et que l'être humain a une réticence aux choses qui est quand même assez importante. Donc oui, je me suis heurtée à pas mal de murs, aussi bien de la part des patients que de la part du personnel que j'avais repris. Donc ça a été des années un peu compliquées, mais je me bats, je suis très tenace, je me bats. Je me suis poussée à bout plein de fois pour me prouver que j'étais capable.

  • Speaker #0

    Et donc, comment ça t'est venu cette idée d'IA ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai eu des problèmes, j'ai eu des agressions, j'ai frôlé le burn-out deux fois. Et du coup, un jour, je me suis réveillée en me disant, mais il ne faut vraiment pas être humain pour supporter tout ça. Et je m'intéressais un peu à l'IA et je me suis dit, tiens, peut-être que l'IA peut nous aider justement. dans notre pratique pour justement aider dans certaines situations, recréer peut-être du lien de la compréhension dans les cabinets. Donc j'ai commencé à travailler là-dessus et comme quand j'ai une idée en tête, je ne la lâche pas et que je peux être très tenace, je me suis lancée dedans. J'ai essayé de commencer à coder mon idée toute seule, à chercher, à me renseigner et j'ai un petit peu galéré parce que je ne suis pas développeuse. Et je me suis rendu compte que c'était un vrai métier. Et du coup, j'ai passé une annonce et puis j'ai fait la rencontre d'un développeur et c'était parti.

  • Speaker #0

    Mais donc, tu n'avais déjà pas forcément les connaissances requises en développement, codage, IA, mais tu en avais quand même un petit peu.

  • Speaker #1

    En fait, je suis un peu geek. Je me renseigne un peu sur tout. Je pense que je peux apprendre des choses rapidement. Donc j'ai passé quelques nuits, week-ends à... à étudier tout ça. J'avais compris la structure, j'avais compris comment ça fonctionnait. Après, je ne pouvais pas le faire moi-même. Mais si j'avais pu, je l'aurais fait, mais je ne pouvais pas. Donc du coup, c'est grâce à Léo maintenant que le projet existe.

  • Speaker #0

    Et le côté entrepreneuriat, c'est quelque chose qui t'intéressait aussi ? Parce qu'il faut avoir cette facette de personnalité, d'aller chercher des soutiens, d'aller chercher ce qu'on n'a pas forcément dans notre métier.

  • Speaker #1

    C'est ça. Oui, en fait, j'ai toujours été fascinée par justement les personnes qui arrivaient à créer des solutions, qui changeaient la vie des autres. Et ça, c'est vraiment quelque chose qui m'a toujours vraiment fait vibrer. Alors, je le faisais au cabinet comme je pouvais avec mes patients. Mais je me disais que j'avais envie de me réconcilier aussi avec ce côté un peu innovation, nouvelle technologie, informatique. Quand j'étais au lycée, tous mes amis ont fait... Des études Mathsup, Mathspe sont parties après faire des études dans la recherche. On fait des écoles d'ingénieurs et je me suis souvent dit mince mais pourquoi je suis pas allée faire ça aussi finalement parce que ça m'aurait beaucoup plus maintenant je vois que ça prend de l'essor. Et puis en fait je me suis rendu compte qu'on pouvait avoir des ressources maintenant, trouver les réponses aussi assez facilement et les personnes avec qui travailler facilement. Et finalement, j'ai pu concilier ça. Et là, je me dis qu'en plus, la chance que j'ai, c'est que j'ai tout ce background médical, dentaire, la connaissance du métier, la connaissance du terrain, la connaissance des difficultés que j'ai vécues de plein fouet. Et du coup, ça me permet de pouvoir justement transmettre à la personne qui développe toute ma sensibilité que lui peut traduire en code et en fonctionnalité. Léo me dit toujours « mais avec le code, on peut tout faire » . Donc en fait, c'est génial parce que je ne me limite pas dans mes idées, dans mon projet. On réfléchit et il suffit juste de prendre le temps et de réfléchir.

  • Speaker #0

    Et comment ça s'est passé cette rencontre avec le monde de la tech ?

  • Speaker #1

    C'est une belle découverte, une super belle découverte. J'ai monté mon projet, j'ai créé un dossier, je me suis renseignée. Et j'ai contacté la French Tech à Quimper, au Technopole Quimper Cornouailles. Et on m'a répondu, on m'a donné un rendez-vous. Et donc j'ai rencontré Clémence Rétailleau et Maïna Leflocq, qui m'ont donné du temps, qui m'ont octroyé deux heures tous les quinze jours pour m'aider à avancer sur mon projet, pour me challenger, qui m'ont proposé d'intégrer l'incubateur Emergis et donc qui m'ont accompagnée dans la création de... de tout ce dossier, d'affiner le projet, la vision, toutes ces choses qui sont très importantes, mais qui sont moins chouettes que le développement de l'application en elle-même, mais qu'il faut faire pour avoir un vrai projet sérieux. Et donc j'ai adoré, je suis arrivée super stressée, et elles m'ont dit, les gens qui viennent de votre milieu médical sont tous pareils, ils nous voient, ils sont froids. ils ont peur et elle me dit vous savez nous on se tutoie et puis on ne se juge pas on est là pour s'aider à avancer je dis ah oui mais je n'ai pas tout à fait connu la même chose j'ai trouvé qu'il y avait une vraie différence quand même dans la manière d'accompagner après c'était peut-être un peu l'effet de lune de miel aussi c'est le début, on m'a dit aussi que c'était un univers de requins pour l'instant je n'y ai pas encore été trop confrontée je me méfie je suis bien accompagnée Merci.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un côté peut-être plus, on va dire, culture américaine sur la valeur de la réussite, la décomplexion par rapport à l'argent, où on parle plus facilement d'argent ? Un côté plus méritocratique aussi que tu retrouves dans cet univers ?

  • Speaker #1

    Oui, mais dans le côté tout est possible. Allons-y et si tu travailles, ça va payer. Après, le côté argent, on ne l'aborde pas. Pour l'instant, je ne suis pas encore à ce stade-là. On a discuté, pour l'instant, on va faire une levée de fonds tout de suite, ou ce genre de choses, pour l'instant, on structure, on fait en sorte que l'outil fonctionne bien, ensuite on va le mettre dans le marché, c'est prévu à partir du mois de septembre. Si on peut se passer de levée au départ, ce serait bien. On travaille surtout pour des financements type BPI, bourse à l'innovation, ce genre de choses. bourse Fanchtech. En tout cas, ça, c'est ce qui est prévu pour les prochains mois. Et c'est pareil, l'incubateur va m'accompagner justement pour tout ça.

  • Speaker #0

    En dehors du temps que tu investis dedans, est-ce que tu as investi de l'argent personnel ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, tout à fait. Je me suis dit, tout le monde me disait « investis dans l'immobilier » . Je me suis dit « je vais investir sur moi » . Je ne sais pas, je vais investir sur mon idée. Alors, c'est peut-être un peu ridicule. Mais je ne sais pas, je me suis dit, je pense que mon idée peut aider. Ça va me redonner du sens dans ma vie. Allons-y. Donc oui, j'ai investi un petit peu d'argent.

  • Speaker #0

    Et tu as des doutes parfois ? Tu as des périodes où tu as envie d'arrêter ?

  • Speaker #1

    Arrêter, non, du tout. Non. Des doutes, oui, tout le temps. Mais je ressors mieux, en fait, de mes périodes de doutes. Et j'ai la chance de bien être accompagnée avec, du coup, Léo, le développeur. qui me rassure, qui lui aussi a une société dans le bien-être en entreprise, qui me dit que c'est normal, qui m'explique que je passe par des phases et que ces phases-là sont normales et que c'est des phases qui font avancer. C'est vrai que moi, dans ma carrière même de dentiste, j'ai passé ma vie à douter, à me remettre en question en permanence et à trouver des solutions. Je pars du principe qu'il y a toujours une solution à tous les problèmes. Je ne panique pas dans ces cas-là. Je réfléchis, je me fais accompagner, je cherche des retours autour pour pouvoir aller... mieux ou plus loin, enfin ça c'est ma manière de fonctionner. Et donc non j'ai jamais envie d'arrêter même quand ça fait un peu peur.

  • Speaker #0

    Dans ton cabinet tu as ce côté geek aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, moi j'avais intégré la CFAO au cabinet depuis 2017 sur les conseils de d'amis dentistes qui m'avaient montré dans leur cabinet comment ça fonctionnait et La CFAO en chair side, je m'éclate avec ça, j'adore faire la modélisation, j'adore montrer aux patients, j'adore ce côté-là. Après, effectivement, j'avais intégré aussi des outils d'analyse radio, IA. Oui, quand même, j'aime bien les nouvelles technologies au cabinet.

  • Speaker #0

    Là, au cabinet, tu travailles à quel rythme actuellement ?

  • Speaker #1

    Là, maintenant, je suis passée sur trois jours par semaine au cabinet. Et à deux jours, du coup, sur le développement. Enfin, deux jours. officiel, mais c'est plutôt deux jours, deux soirées et tous les week-ends sur Dentalier Assist. Et le fait de rester au cabinet, ça me permet de tester, tester, tester, de discuter avec mon assistante au cabinet aussi, puisque c'est en partie grâce à Déborah, mon assistante qui m'a fait pas mal de retours, qu'on a eu l'idée aussi de développer cet outil-là. Parce que c'est un outil pour les équipes, donc c'est bien qu'on le co-crée ensemble.

  • Speaker #0

    Donc on va dire trois jours on va dire, effectif, productif, au cabinet où tu soignes des patients. Mais j'imagine qu'il y a aussi du temps consacré au cabinet hors du temps de soins. Parce que quand, par exemple, je vois ton site Internet, il est actualisé, il y a beaucoup de choses qui sont mises dessus comme ressources pour les patients. Tu utilises pas mal d'outils, tu te formes. Donc ça, ça prend du temps aussi en dehors du soin.

  • Speaker #1

    Oui, alors le site Internet... Pas réellement actualisé, en fait. Je l'ai depuis longtemps. Là, j'ai actualisé par rapport à la nouvelle manière de prendre des rendez-vous qu'on a mis en place justement avec l'application. Mais sinon, non, non, les ressources sont là depuis longtemps. C'est à peu près toujours les mêmes depuis un moment. Après, oui, je prends du temps aussi. Effectivement, le vendredi matin, je fais mon administratif à la maison. Mais sinon, non, non, j'arrive quand même à... à faire le maximum pour le cabinet sur les trois jours.

  • Speaker #0

    Après, c'est des cycles et c'est des vagues un peu. C'est ce qu'on disait tout à l'heure quand on a échangé, tout à l'heure, la dernière fois qu'on a échangé. C'est qu'il y a des périodes où on se remet en mouvement. Moi, c'est le cas en ce moment sur le cabinet. Parce que j'ai consacré énormément de temps sur le podcast. J'en conçois toujours autant, mais disons que ça me demande peut-être moins d'énergie. Mais on ne peut pas être partout tout le temps, en fait.

  • Speaker #1

    Non, ça, c'est sûr. Ça, c'est sûr. Non, ça peut... Ça peut être compliqué. Là, moi, l'énergie, je sais maintenant la repérer, la doser. Par rapport aux expériences que j'ai pu vivre précédemment, c'est vrai que dès que je commence à sentir que je m'approche de la zone rouge, je prends les mesures qui s'imposent. Je ne joue plus à dépasser la limite. J'ai une bonne connaissance de moi maintenant et de ce que je peux me permettre, de ce que je ne peux pas me permettre. Ma famille aussi. Et là aussi, il repère bien les choses. Donc, même si j'ai plusieurs casquettes actuellement, je ne me suis pas rajoutée de charge de travail. Pour moi, ce qui était le plus difficile, c'était vraiment la pression que je me mettais et l'impression de peut-être pas toujours être à la hauteur avec les patients. Et puis, certaines remarques qui m'ont beaucoup fragilisée, certaines attitudes. C'est plus ça qui, moi, est compliqué. Ce n'est pas la charge de travail technique pour ça. C'est l'émotionnel qui va avec tout ça. C'est cette charge émotionnelle qui vient de nous et qui vient aussi des patients, mais tout ça mis bout à bout qui peut créer vraiment une cocotte minute. On n'est pas préparé à gérer pas mal de choses dans les cabinets. Et je pense qu'en plus, les dentistes, après je ne sais pas si c'est vrai ou pas, mais je pense que les dentistes sont des personnes qui ont des sensibilités très particulières. Je pense qu'on ne devient pas dentiste par hasard, dans les gens que j'ai pu rencontrer. Et je pense que c'est notre force, mais ça peut être notre plus grosse faiblesse aussi. Justement, de cesser à embarquer par ces émotions, cette vocation, cette envie de toujours bien faire, cette envie d'aider, malgré tout, en fait. En tout cas, c'est comme ça que moi, je l'ai vécu.

  • Speaker #0

    Et depuis que tu utilises ton outil au cabinet, quels changements tu as remarqués ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai remarqué le premier changement, c'est le sourire de mon assistante le matin quand j'arrive au cabinet. Parce qu'en fait, elle arrive... un petit peu avant moi, enfin elle arrive une heure avant moi et elle gère en fait les mails en temps normal et la préparation du cabinet et souvent quand j'arrivais, elle était un peu stressée parce qu'elle n'avait pas réussi à répondre à tout le monde parce qu'il y avait des choses dont elle ne connaissait pas la réponse parce qu'elle avait perdu du temps sur certaines réponses, parce qu'elle voulait utiliser les bons mots, mais qu'elle ne savait pas trop quoi dire. Et là, elle, du coup, utilise le module de gestion des demandes en 30, et ça lui fait gagner beaucoup de temps. Et j'en suis ravie, parce qu'elle me dit, « Oh là là, mais là, je n'aurais pas su quoi répondre, ou alors je me serais laissée embarquer dans l'émotion de la personne. » Alors qu'en fait, avec le questionnaire, là, c'est hyper rationalisé. on peut... parle de données cliniques, on ne va pas faire passer quelqu'un avant quelqu'un d'autre parce qu'il a râlé, menacé ou parce qu'il a inspiré de la pitié. En fait, c'est vraiment la donnée clinique qui va orienter le rendez-vous. Et donc, elle, ça l'aide beaucoup parce qu'elle s'attachait beaucoup à l'émotionnel qu'elle avait dans les demandes de téléphone ou mail. Là, ça rationalise. Donc, quand je suis arrivée au cabinet, elle a fini de gérer les mails. les messages et elle est contente. Et moi c'est vraiment super chouette pour moi parce qu'on peut commencer la journée en parlant d'autres choses et je ne suis pas moi obligée de regarder aussi pour donner la réponse ou pour réfléchir avec elle. Là elle a vraiment un vrai soutien dans son analyse des demandes. Après l'outil est en construction donc des fois ça fonctionne très bien. Un peu moins, mais c'est ça qui est intéressant, c'est que justement, on analyse ce qui va, ce qui ne va pas et on améliore pour être prêt pour le lancement. Moi, après, pour tout ce qui est création des plans de traitement, c'est vrai que souvent, je mettais ça sur le logiciel métier ou sur une feuille de papier. Et puis, je donnais ça ensuite à mon assistante. Je lui disais, fais-moi un devis, s'il te plaît. Et après, ce n'était pas tout à fait forcément ce que j'avais prévu. Donc là, c'est vrai que moi, je me sens soutenue aussi. En fait, cet outil, je l'avais créé pour moi. Je m'étais dit, il me faut un truc qui me permette d'avoir quelque chose de structuré, le plus complet possible, et puis qui me permette après de transférer l'information à mon assistante pour qu'il n'y ait pas de doute dans ce que je souhaite faire, et qu'elle puisse après, elle, travailler sans avoir non plus à me poser des questions ou à être stressée parce qu'elle ne sait pas quoi faire. Donc en fait, l'objectif, là pour l'instant, je trouve que c'est un outil qui est très bien. en tout cas moi je le ressens un peu comme rempli même s'il y a encore des choses, je ne vois en ce moment que les défauts, mais je voulais faire en sorte que la communication soit améliorée dans le sens assistante vers le praticien et dans le sens praticien vers l'assistante. Parce que c'est souvent là qu'il y a des problèmes et souvent les praticiens, parfois, enfin... Moi j'ai mis du temps à me rendre compte qu'il y avait des choses, c'était ma faute en fait. C'est moi qui ne donnais pas les bonnes informations, qui ne donnais pas bien. qui pensaient que mon assistante pensait comme moi alors qu'en fait c'est un biais cognitif ça tout le monde ne pense pas comme nous tout le monde ne sait pas tout ce qu'on sait tout le monde n'a pas la même manière de de réfléchir donc là c'est un peu un moyen de donner la traduction de comment on réfléchit aux

  • Speaker #0

    membres de notre équipe c'est un peu l'objectif dans ton projet tu t'es intéressé justement à toutes ces connaissances nouvelles au niveau fonctionnement du cerveau neurosciences

  • Speaker #1

    Depuis quelques mois, quelques années, je m'intéressais un petit peu au biais cognitif. Neurosciences, c'est un domaine qui m'intéresse beaucoup. Je ne peux pas te parler de données particulières ou ce genre de choses, mais c'est vrai que dès que je vois des articles passer sur ces thèmes-là, je les lis et je pense que ça s'intègre quelque part dans ma bibliothèque. Et puis ça revient après sous forme peut-être d'idées ou de... Ah bah tiens, en fait, ça, ça pourrait être la réponse à ce problème ou à cette manière de réfléchir.

  • Speaker #0

    Et je voulais qu'on revienne un petit peu plus sur vraiment l'IA.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Puisque c'est un sujet aujourd'hui qui questionne beaucoup. On peut être à la fois curieux, mais aussi méfiant face à ces nouvelles technologies. Est-ce que toi, tu as des réticences ou des peurs par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Réticences ou peurs ?

  • Speaker #0

    Par rapport à l'outil, par rapport à son utilisation et par rapport au changement que ça va opérer dans notre société ?

  • Speaker #1

    Je pense que dans ta question, il y a la réponse. Tu as employé le mot « outil » . Et pour moi, l'IA doit rester un outil. Et pour l'instant, ce n'est qu'un outil. Je ne suis pas devin, donc je ne sais pas ce que certains en feront. Peut-être que des esprits malveillants en feront autre chose. Pour l'instant, de toute façon, c'est un peu l'être humain et un peu comme ça. Donc, on ne peut peut-être pas faire confiance à tout le monde. Mais en tout cas, la manière dont... Moi, je vois l'IA, c'est vraiment un accompagnement, ça peut être un outil puissant pour nous aider, pour nous soulager. On est dans un contexte dans la santé où on fait face à de gros problèmes démographiques de professionnels, à une demande constante des patients qui sont de plus en plus impatients, qui ont besoin d'être rassurés aussi. Parce qu'ils se sentent abandonnés et démunis. Dans les deux sens, que ce soit du côté des patients et du côté des praticiens, tout le monde se sent un peu abandonné. Le temps que le pool de médecins et de dentistes se reconstitue, je pense que de faire appel à des outils qui soutiennent ceux qui font le système de santé actuellement, je pense que c'est bien. Je ne suis pas la seule actuellement à envisager les choses de cette manière-là. On voit qu'il y a vraiment un boom justement des startups et des propositions d'IA en santé justement pour aider les professionnels. Parce que je pense sincèrement que l'humain est faillible, l'humain peut faire des erreurs. Et je pense que c'est intéressant de pouvoir justement être soutenu ou confirmer ou infirmer certaines suppositions, certains diagnostics. Moi, c'est pour ça à la base que j'avais intégré mon premier. logiciels d'IA au cabinet, c'était justement en me disant mais des fois le soir je suis fatiguée, mes yeux, peut-être il y a des choses que je rate, alors je vais intégrer ça pour justement faire le moins d'erreurs possible. Et ça m'a aidé, ça m'a aidé. Parce qu'effectivement il y a des petites choses que je n'avais pas forcément vu. Je me dis c'est cool, ça m'augmente, ça m'améliore en fait et surtout ça fait diminuer mon stress de l'erreur médicale. Parce qu'en fait L'erreur, les problèmes peuvent arriver. Et ce qui peut aggraver tout ça, c'est la fatigue, le stress, le surmenage. Donc, en diminuant certaines frictions, certains problèmes, grâce à des outils comme l'IA, je pense qu'on peut diminuer largement notre niveau de stress.

  • Speaker #0

    Tu t'es posé la question de l'impact écologique, j'imagine, de l'IA ?

  • Speaker #1

    C'est en cours de réflexion, c'est un sujet qui est compliqué, qui ne dépend pas de nous directement. Ce sont des choix après qui seront à faire en termes d'hébergement, en termes du nombre de demandes. Il y a des choses auxquelles on doit réfléchir. On y réfléchit avec la French Tech, effectivement, parce que c'est un sujet qui est complexe. Je n'ai pas encore toutes les données, mais je sais effectivement que quand viendra le moment, de justement déployer tout ça. Il faudra qu'on soit sûrs, qu'on puisse respecter quand même certaines normes et puis être le plus respectueux possible de l'environnement, même si c'est un sacré gros challenge. Je ne sais pas ce que ça va donner dans tout ce qui est les gros serveurs. Je ne suis pas experte encore en la matière, mais effectivement, on en a beaucoup discuté avec... Claire qui s'occupe de la stratégie de l'appli.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a un côté aussi certainement pédagogique et éducation sur l'utilisation de ces outils et toujours pareil d'être raisonnable et de ne pas l'utiliser pour des choses qu'on pourrait faire très facilement sans.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Justement, toi, tu t'en sers de l'IA ? Est-ce que tu te sers de ChatGPT version 4 pour travailler ?

  • Speaker #1

    Oui, je l'utilise pour m'aider principalement à organiser mes idées. Je balance mes idées spontanément. J'aime bien le challenger, challenger mes idées aussi pour savoir si ce n'est pas farfelu, si effectivement c'est viable. Oui, oui, j'aime bien. J'ai l'impression d'avoir un peu un sparring partner de réflexion. C'est ça qui est intéressant. Des fois, on se sent… Enfin, oui, pour le challenge entrepreneurial, je trouve que c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Après, je l'avais essayé un petit peu en clinique et je m'étais dit, il y a quand même un petit peu à faire parce que c'est trop généraliste pour pouvoir donner. Ça donne un semblant de réponse un peu pompeuse avec plein de données, mais en réalité, ce n'est pas très précis. Donc, c'est là que je me suis dit, effectivement, il faut vraiment créer des bases de données spécifiques, des arborescences de réflexion bien spécifiques aussi. Et puis, ça, c'est ce que j'ai fait. C'est ce que je fais en parallèle. J'ai l'impression de réécrire une thèse en dentaire, de l'organiser d'une manière vraiment particulière. J'envoie tout ça à Léo. Après, Léo, avec la magie du développement, met tout ça en fonctionnement. Et des fois, le prompt ne va pas bien ou il y a quelque chose qui ne va pas. Donc, il me renvoie des fichiers noirs avec écrit en jaune dessus. Et là, je sais que j'ai passé un sale quart d'heure, mais bon, je le fais parce qu'il faut. Et ce n'est pas évident. Ce n'est pas évident de mettre son nez dans l'arrière, dans le fonctionnement de la machine. Mais bon, c'est important, je pense, de le faire.

  • Speaker #1

    Et au niveau des choix de conception, comment tu intègres l'éthique dans tout ça ? La protection des données ?

  • Speaker #0

    Avant même, de toute façon, le déploiement de la solution, on était respectueux du RGPD et on est hébergé sur des serveurs HDS. Il y a tout un système, après, d'anonymisation interne à la solution. Donc, c'était vraiment, pour moi, de toute façon, non négociable. On ne pouvait pas lancer une solution qui ne soit pas respectueuse à 100% de la législation en cours. Et là, j'ai vu qu'il y avait effectivement une volonté au niveau de l'État d'encadrer tout ça. Et on sera toujours à suivre les évolutions et à se tenir informés et à mettre en place ce qu'ils nous demanderont de faire. Parce que de toute façon, quand on manipule des données de santé, on ne peut pas se permettre le moindre écart. Ça ne me viendrait même pas à l'esprit. Tout a été mis en place, en tout cas pour l'instant, pour respecter ça.

  • Speaker #1

    Pour les gens qui écoutent, peut-être qu'on pourrait... Je vais te demander d'expliquer dans les grandes lignes ce que c'est que Dental y assiste et comment ça fonctionne. Parce que là, ça peut paraître un petit peu abstrait. On a bien compris que c'était pour aider les praticiens et les équipes, que ça permettait de fluidifier les rapports, d'un tout petit peu parler de plan de traitement. Mais ça peut paraître un peu abstrait, donc j'aimerais bien que tu nous expliques pour concrétiser un peu tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, alors Dentalier Assist, c'est une solution SaaS, donc c'est une plateforme en ligne accessible de partout, sur laquelle on va pouvoir faire différentes choses pour pouvoir fluidifier, améliorer le quotidien dans les cabinets. Les deux premiers modules qui sont sortis, donc c'est IAFlow et Iaplan. qui sont des modules qui sont censés pouvoir soulager le praticien et l'assistante sur des tâches qui sont relativement chronophages, c'est-à-dire la gestion des demandes entrantes, la création des plans de traitement et bientôt des devis associés. D'autres modules sont prévus pour la suite, dont un module d'analyse de planning pour éviter tout ce qui est surmenage. On voulait recréer du lien. Donc là où la solution est innovante, c'est qu'on est vraiment parti du terrain. On a identifié toutes les micro-frictions du quotidien d'un cabinet dentaire. Et puis on a essayé de trouver des solutions et de créer un outil qui répondait directement à ces problématiques-là. Donc dans IAFLO, on fonctionne avec un questionnaire que les patients remplissent. Le questionnaire est analysé et l'assistante ou l'assistant, le secrétaire, reçoit un compte-rendu avec une synthèse diagnostique, une conduite à tenir, une proposition de réponse et aussi de créneau de rendez-vous par rapport à ce que le praticien a paramétré. Donc l'assistante n'a qu'à vérifier, suivre la conduite à tenir, modifier éventuellement le créneau de rendez-vous si besoin, et puis renvoyer la réponse au patient. Et du coup, là, l'assistante gagne beaucoup de temps dans la rédaction, dans la prise de décision. Elle est vraiment soutenue dans... dans sa réflexion. Moi je sais que mon assistante n'osait pas me déranger en soins parce qu'elle avait une question, elle perdait du temps, elle était obligée de refaire ça après sur son temps de repas ou autre. Donc là maintenant elle a un assistant pour elle en fait qui lui permet de de prendre la bonne décision.

  • Speaker #1

    Mais moi qui l'utilise, oui. Donc en fait, les patients vont, plutôt que de passer par le téléphone, vont passer par un lien. Donc ça peut être via le site internet ou ça peut être quelque chose qui a été communiqué aux patients. Donc il y a aussi une habitude à leur donner de passer par ce lien. Disons, à prendre un rendez-vous, que ce soit un rendez-vous d'urgence. ou tu vas nous dire, mais peut-être un rendez-vous courant aussi, si ça n'a pas été donné dans la continuité des soins, ils vont répondre à un questionnaire. Ce questionnaire va aboutir à une synthèse qui va être transmise à la secrétaire, et pas au praticien. C'est-à-dire que le praticien n'est pas forcément au courant de tout le flot et de toutes les entrées de patients. Puisque c'est l'objectif, c'est justement... d'autonomiser la secrétaire et qu'elle ne soit pas constamment obligée de solliciter le praticien et que le praticien, de son côté, ne soit pas tout le temps « embêté » par les questions de la secrétaire ou par ces problématiques-là.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. En fait, l'objectif, c'est que chacun dans le cabinet ne voit que ce qu'il doit voir. En fait, l'assistante peut choisir de transférer une demande au praticien si elle juge. qui a une difficulté particulière ou quelque chose qu'elle ne pourra pas gérer. Mais, et ça en général, le logiciel lui dit transféré au praticien, on est face à quelque chose de sérieux, on a besoin d'une validation avant d'envoyer la réponse, et une vérification. Donc il y a vraiment en fait, et c'est l'objectif, et ça rejoint le côté éthique dont on parlait tout à l'heure, c'est que notre IA nécessite systématiquement une validation humaine de la part de l'assistante ou de la part du praticien. Rien ne sera fait automatiquement. Rien n'est externalisé non plus. Toutes les demandes sont vraiment centralisées sur un tableau de bord dans le cabinet. On voulait vraiment que l'information continue à être traitée par les principaux protagonistes du cabinet.

  • Speaker #1

    Tes patients se sont mis au pli assez facilement de cette façon de fonctionner. Comment tu as communiqué avec eux ?

  • Speaker #0

    Franchement, les patients se sont très rapidement... En fait, moi au cabinet, j'utilisais déjà depuis le Covid le mail. Parce que c'était très difficile, n'ayant pas de secrétaire vraiment attitré, c'était très difficile de devoir répondre au téléphone pour mes assistantes pendant les soins. Du coup, on avait arrêté le téléphone et on passait uniquement par mail. Donc après, en fait, dans le prolongement du mail, nous on a simplement mis une réponse automatique. qui est envoyé automatiquement avec le lien pour remplir le questionnaire. On a mis aussi sur notre répondeur téléphonique, parce qu'on a quand même laissé le répondeur, qu'il fallait aller sur le site internet pour prendre rendez-vous. Et sur le site internet, j'ai mis des liens partout, en rouge. Et c'est vrai qu'il y a toujours des patients très âgés qui ne sont pas à l'aise avec le numérique. C'était déjà le cas avec le mail. qui viennent au cabinet à ce moment-là et puis on leur donne le rendez-vous directement sur place. Et là encore, le questionnaire peut être rempli par la personne qui se trouve au secrétariat directement sur l'application pour pouvoir bénéficier de l'assistance IA et du guide au niveau du recueil d'informations.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est le côté flow, tout ce qui est entrée.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc il y a actuellement un autre...

  • Speaker #0

    module qui est le plan l'IA plan pour les plans de traitement l'IA plan part aussi d'un questionnaire le questionnaire médical et aussi l'examen clinique souvent quand on fait un examen clinique au fauteuil on dit que tu as l'assistante qui note dans le dossier patient je ne sais pas comment toi tu faisais jusqu'à présent Florence ?

  • Speaker #1

    alors moi on a un questionnaire euh... qu'on envoie aux gens, mais souvent, c'est les nouveaux patients qu'on oublie parfois de réactualiser sur les patients plus anciens, même si Logos nous le rappelle, il me semble. D'accord. Et puis, des fois, dans la journée, il suffit que tu accueilles un nouveau patient, mais tu as 10 minutes de retard, et ça m'arrive de ne pas prendre connaissance du questionnaire.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Entièrement. Des fois, là, ça me permet de reprendre moi. avec le patient, toutes les questions. Peut-être qu'après, il faudra que je le complète avec l'ancien questionnaire, mais voilà comment je fonctionne.

  • Speaker #0

    Très bien. Là, en fait, effectivement, ça permet de guider l'interrogatoire au bureau. Moi, ce que je faisais jusqu'à présent, c'est que je reprenais toujours le questionnaire du patient. Et puis, plus ou moins rapidement, on le repassait en revue avec le patient. Et le problème du questionnaire, c'est qu'ensuite, il est posé ou scanné ou rentré dans le dossier. Et l'assistante ou le praticien note les choses importantes dans le dossier, mais parfois, il est un peu oublié. Là, l'avantage, c'est qu'on reprend, on coche des cases. On fait l'examen clinique, qui est quand même aussi très guidé. Il y a encore des choses à améliorer, mais c'est vrai que quand on a coché toutes les données, que ce soit les données endobucales, et on a essayé d'être le plus large possible pour l'omnipratique, il y a de la paro, on pourra encore améliorer. On a l'orthodontie un petit peu, l'esthétique. Il faut que je rajoute l'oclusodontie, parce que c'est vrai que je me suis rendu compte qu'au niveau occluso, on n'avait pas grand-chose. Ce sont des choses qui vont évoluer au fur et à mesure. L'objectif, c'est d'avoir vraiment un recueil d'informations le plus complet possible. Mais une fois que ce recueil d'informations est fait, on n'est pas à se dire « maintenant, il faut que j'exploite et que je trouve un moyen d'utiliser toutes ces données » . L'avantage, c'est que ces données sont centralisées, elles vont être synthétisées et elles vont être exploitées pour pouvoir générer plusieurs documents. Le premier et le plus important, c'est le plan de traitement praticien. Donc qui fonctionne. Là actuellement, on n'a pas encore réellement les paramètres praticiens, mais l'objectif c'est vraiment que chaque praticien paramètre ses préférences de manière précise pour que justement dans la réponse, ce soit directement proposé. On a donc ce plan de traitement hyper structuré avec des propositions qui peuvent être modifiées. On a aussi ce qu'on appelle la roadmap patient, c'est le plan de traitement mais en version vulgarisée pour que le patient comprenne bien ce qu'on va faire. Et on a aussi une synthèse diagnostique qui peut être aussi envoyée dans le dossier patient, sur le logiciel métier, pour avoir vraiment toutes les données.

  • Speaker #1

    C'est ce que je fais, moi, actuellement.

  • Speaker #0

    Tu copies, tu colles ?

  • Speaker #1

    Je télécharge.

  • Speaker #0

    Tu télécharges, ouais.

  • Speaker #1

    Et je vais le mettre dans l'appareil photo sur Logos, où je mets dedans tout, je remets les photos. Bon là l'avantage aussi c'est que ça motive à faire les photos au premier rendez-vous que je ne faisais pas systématiquement. Et puis surtout c'est très confortable pour communiquer avec les autres praticiens du cabinet.

  • Speaker #0

    Ouais d'accord.

  • Speaker #1

    Puisque nous on est quatre praticiens, bon après la pédo est un peu à part, mais je reçois des patients en paro de mon mari et de mon associé Léna. D'accord. sûr qu'après, des fois, il y avait des petites... de tension, de mauvaise communication. J'envoyais des patients, surtout à mon mari, parce que forcément, en plus, il y a des biais. Mais des fois, il se retrouvait avec un patient sur son planning, mais tu ne m'as pas expliqué ce que je devais faire. Alors moi, ça me paraissait limpide parce que j'avais pris des notes, j'avais marqué des notes dans le flux sur le gosse, mais en fait, pour lui, ce n'était pas du tout limpide. Donc là, c'est vrai que je pense que ça clarifie les choses aussi avec le patient. Et donc après la suite, quelles sont les prochaines étapes du projet et les améliorations que tu veux apporter ?

  • Speaker #0

    Alors la suite, la grosse suite, c'est effectivement le lancement de la solution pour le mois de septembre. Donc c'est pour ça qu'on accélère vraiment la boucle. On va beaucoup accélérer sur les modules existants et leur efficacité. C'est pour ça que les bêta-testeurs ont pu actuellement se rendre compte qu'il y avait des choses qui changeaient, des choses qui s'amélioraient, des choses qui parfois marchaient moins, des fois après remarchaient. Parce qu'on travaille dessus toute la journée, Léo est toute la journée sur le dossier et il est en permanence en train de... C'est ça qui est chouette d'être une petite équipe et puis d'avoir des retours rapides, c'est qu'on peut vraiment très rapidement agir et coller au terrain et aux demandes et aux remarques. Et c'est ça qui est chouette, en fait, c'est de pouvoir se dire, on crée une solution pour... Moi, j'aimerais bien créer la solution de rêve pour les dentistes. Enfin, le petit truc qu'ils ont toujours voulu. En tout cas, moi, je me dis que pour moi, déjà, j'ai réussi à le faire. J'aimerais bien que ça soit aussi la même chose pour les autres. On va rajouter des modules au fur et à mesure. Là, les prochains modules qui doivent sortir, c'est le module, pour moi, c'est le module phare, mais c'est aussi celui qui est le plus subtil et complexe à mettre en place. C'est le module d'analyse, justement, prédictif pour... limiter la surcharge, limiter le burn-out. On a voulu quelque chose de vraiment chouette, encore un peu dans l'esprit, c'est-à-dire qu'on avait déjà fait en sorte d'avoir un design qui s'éloigne de ce qui se fait en général dans les logiciels de santé. Et là, pour toute la gestion, je ne peux pas trop en dire, parce qu'on est encore en développement, mais ça va être une manière super ludique et rigolote, en fait, de gérer son énergie et son... sont bien naître au cabinet en fait. J'avais envie de révolutionner un petit peu ce qui se fait en termes d'agenda et de planning pour avoir quelque chose en fait qui reste super sérieux en fait. La solution technologiquement est super solide et complexe mais on veut que le rendu soit hyper simple, fluide, à la limite du jeu vidéo sur certains trucs. Mais parce qu'en fait c'est tellement, notre métier est tellement difficile. parfois, et c'est tellement technique, ça demande tellement de concentration, que je pars du principe que le reste ne doit pas l'être. Si on peut faire en sorte que le reste soit fluide, agréable, rigolo, on a vraiment essayé d'injecter, et on injectera encore plus, même de possibilités de personnaliser, de se donner des encouragements, vraiment rajouter de la... de plus en plus de bienveillance dans cet outil-là, en fait, le sortir un peu du milieu médical, même si ça reste quelque chose de très fiable.

  • Speaker #1

    Je comprends. L'idée un petit peu que tu m'avais évoquée la dernière fois, après tu me diras, je ne spoil pas parce que tu ne m'as pas tout dit non plus, c'est de pouvoir penser ces journées et ces semaines en étant à la fois sur est-ce qu'on est plus du matin ou de l'après-midi, est-ce qu'on préfère faire des actes difficiles à tel moment de la journée, avoir toujours quand même un œil, malgré tout, je me bats un peu contre ça, mais c'est inévitable, c'est un outil de travail, donc c'est un outil qui doit aussi nous rapporter de l'argent et pas nous en coûter. Tout à fait. Donc avoir quand même un œil aussi sur est-ce qu'on est rentable.

  • Speaker #0

    C'est ça. Oui, on a intégré parce qu'effectivement, on n'a pas le choix. On doit pouvoir piloter un minimum son cabinet financièrement. Mais je pense qu'il y a différentes manières de le faire. Il y a différents degrés d'obsession là-dessus aussi. Je pense que ce qu'on a commencé à travailler sur cette partie-là devrait plaire. En tout cas, quand j'en ai parlé à mon assistante, elle m'a fait… « Ah, mais ça, c'est trop bien ! » Donc, bon, j'en dis pas plus. J'ai un mari qui est un peu gamer. Et du coup, voilà. Toujours dans la bienveillance, voilà. Quelque chose d'un peu ludique, voilà. Parce que je pense qu'on en a besoin. Et je pense qu'à vouloir effectivement trop être focalisé sur les finances, on peut perdre son humanité. Et je pense que, sans forcément s'en rendre compte, en fait, je veux pas jeter la pierre à ceux... qui parfois en arrivent là parce que je pense que ça peut être un vrai cercle vicieux. En tout cas, je pense que ce qu'on développe, c'est quelque chose qui peut protéger les praticiens justement de ce risque de basculement parce que c'est aussi, je pense, une des causes de burn-out. C'est ce contrôle, cet hyper contrôle qui peut se retourner contre eux en fait. Et je pense que... Merci. On doit se rendre compte à un moment qu'on perd son humanité. Et on doit se dire, mais en fait, je ne suis pas passée par là pour ces raisons-là. Et heureusement, mais je pense qu'on doit dire, mais je n'ai pas le choix, en fait. Je n'ai pas le choix et je pense que ça doit être bizarre. En tout cas, pour tous ces praticiens-là, je pense que la manière dont on voit les choses peut aider.

  • Speaker #1

    Bon, très bien. Comment tu te vois dans quelques années ? en espérant que ça va marcher très fort dans ta liassiste. Est-ce que tu te vois plutôt diriger une boîte si ça devient indispensable ? Ou est-ce que tu veux toujours soigner ? Est-ce que tu penses avoir plutôt envie d'aller sur une casquette de formatrice ?

  • Speaker #0

    Moi, j'aimerais bien te dire que j'aimerais bien tout faire. Parce que pourquoi se limiter si on aime ce qu'on fait ? J'aime soigner les gens, j'aime soigner les patients, j'aime faire du bien, donc j'ai envie de continuer à soigner. J'ai envie de reprendre goût à soigner en enlevant des contraintes. Parce qu'il y a tellement de contraintes dans le quotidien que parfois le souffle... se raccourcit, l'angoisse peut monter. Ça, j'aimerais bien pouvoir effectivement l'enlever et travailler sereinement au sein de mon cabinet. Diriger une entreprise, oui aussi, mais je pense que les deux ne sont pas incompatibles. Après, là où je suis super contente, c'est que j'ai réussi à fédérer une équipe vraiment chouette. Tu as rencontré Léo qui t'a aidé sur les onboardings.

  • Speaker #1

    Le pauvre. Je me suis dit que franchement, j'étais la bêta-testeuse idéale parce que... Je bloque sur plein de trucs et du coup je pense qu'il a dû se dire ah ouais là quand même il y a du niveau.

  • Speaker #0

    Mais c'est trop bien, il faut des bêta testeurs. C'est pour ça que je me suis dit que tu étais pour moi une personne vraiment faite pour tester une solution. Parce que je savais que de toute façon quoi qu'il est tu le dirais en fait. Et Léo est une personne qui se remet, enfin moi je le trouve brillant parce qu'il comprend très vite et il traduit très vite et il fonctionne sans se limiter en fait. Il ne me dit pas, ah non, ça, ça va être difficile. Ah non, ça, je ne sais pas. Non, c'est OK, bon, OK, je vais le faire. Il réfléchit. Et tu vois, il ne m'a jamais parlé des retours des bêtas, c'est-à-dire avant d'avoir trouvé des solutions ou cherché ou réfléchi. Et je trouve que vraiment, pour le coup, c'est une équipe comme ça qu'il faut pour le projet. Et si diriger une entreprise, c'est travailler avec ces personnes-là, oui, je veux continuer aussi à le faire. Et puis, effectivement, si je peux aussi former, expliquer, aider des praticiens à ne pas vivre ce que j'ai pu vivre, à ne pas faire... Moi, je me suis toujours surnommée Cécile Crash Test. Moi, je suis toujours allée droit dans le mur de plein de trucs, tout, tout, tout. Je pense que dans la liste des problèmes, je pense que je les ai peut-être tous eus. Mais du coup, ça m'a permis de trouver des solutions. Et si je peux, du coup, de part cette expérience, permettre à des praticiens de ne pas commettre les mêmes erreurs que moi, ce serait avec grand plaisir. Et même, si je peux expliquer aussi aux assistants, parce que moi, je n'ai pas toujours été la patronne idéale. J'ai toujours voulu bien faire, mais est-ce que réellement j'ai bien fait ? Non, je me rends compte que non. Je n'ai peut-être pas été responsable de tout, mais il y a des choses que... que j'aurais pu mieux faire. Après, pour ma décharge, on ne nous apprend pas à diriger des équipes, à fédérer autour de soi. Et parfois, c'est difficile de créer de la motivation chez les gens. Ça, c'est un vrai métier, c'est les ressources humaines. Et on n'a pas de module ressources humaines pendant nos études.

  • Speaker #1

    Peut-être que les choses sont en train de changer, mais c'est vrai qu'on a... Oui, je pense que c'est des choses qui sont intégrées plus que quand j'étais étudiante. Après, je pense qu'on a aussi beaucoup de techniques à apprendre, donc ce n'est pas toujours facile de lier les deux. Mais par la force des choses, je pense que les choses avancent.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai entendu des choses là-dessus aussi.

  • Speaker #1

    On va arriver au bout de notre échange. Est-ce qu'il y a des questions que je ne t'ai pas posées ou que tu aurais peut-être aimé que je te pose ?

  • Speaker #0

    C'était intense de parler de la solution comme ça. C'est émouvant ce que tu m'as dit au début. C'est vrai que ça m'a émue pour tout l'entretien, de dire que ça t'avait redonné un peu d'entrain, de la motivation dans tes journées. Et vraiment, c'est plus que ce que je pouvais imaginer parce que c'est vraiment en plus avec cette envie-là que la solution a été créée. Donc je me dis que si déjà à ce stade-là, on arrive à toucher ça... C'est super encourageant, ça me donne encore envie d'améliorer et de tenir compte vraiment de toutes les envies des praticiens. Alors tout ne sera peut-être pas réalisable, mais en tout cas si on peut réaliser un maximum de choses, ce serait génial. En tout cas, ça me redonne du sens de me dire que tout ce que j'ai vécu va à travers cet outil-là, peut-être permettre à des praticiens de sentir mieux, de vivre mieux leur exercice, à des équipes de retrouver du lien. à des assistantes de retrouver confiance en elles, à des praticiens d'avoir moins de charge mentale. En tout cas, si ça peut permettre de recréer du lien. Parce que les problèmes de communication, je pense que c'est déjà un gros problème. C'est le problème principal. qui mènent au turnover des assistantes, qui mènent à la perte de sens, aux agressions. C'est vrai que je n'en ai pas parlé, mais c'est vrai que dans un des modules, on a intégré aussi toute une partie de protection, protection contre les violences verbales principalement. Donc ça, c'est des choses qui vont sortir aussi. Les praticiens qui voudront, pourront effectivement en 2026, ajouter au module, ce module de protection.

  • Speaker #1

    Écoute, très bien. Je pense qu'on a fait le tout. Merci Cécile Merci beaucoup Florence Je te souhaite plein de bonnes choses pour la sortie de l'IA On parle d'une application ?

  • Speaker #0

    Moi je l'appelle l'appli c'est un SaaS ça c'est pas un mot évident ou qui est beaucoup enceinté c'est une appli ou un site internet

  • Speaker #1

    Ok et puis en espérant qu'on arrivera à se croiser

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir

  • Speaker #1

    même si qu'impair et périgueux c'est pas tout à fait à côté à mi-chemin à mi-chemin vous venez d'écouter un épisode d'Entretien avec un dentiste si vous avez aimé n'oubliez pas de mettre des étoiles sur votre application de podcast et un commentaire c'est ce qui permettra à d'autres de le découvrir et surtout parlez-en tout autour de vous Vous pouvez retrouver toutes les références de cet épisode sur le descriptif et sur le site internet d'Entretien Vacadentiste. Pauline Bussy du son libre était au montage, la musique du générique Soul Blue Tango est de Monica. Les portraits et les séries thématiques d'Entretien Vacadentiste sont à retrouver sur toutes les plateformes d'écoute de podcast. Spotify, Deezer, Apple Podcast, mais aussi sur Youtube ou directement sur le site internet d'Entretien Vacadentiste. Pour suivre les coulisses du podcast, rendez-vous sur Instagram et LinkedIn. Et si vous souhaitez soutenir mon travail, vous pouvez participer à la cagnotte Tipeee. Le lien est dans la bio. A très bientôt pour un nouvel épisode.

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