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Entretien avec un dentiste

Mon voyage à travers l'argent en dentisterie : épisode bonus : prendre soin de son argent

Mon voyage à travers l'argent en dentisterie : épisode bonus : prendre soin de son argent

47min |18/11/2024|

402

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Description

Mon Voyage à travers l'Argent en dentisterie, est une série dans laquelle nous allons naviguer dans les eaux profondes et souvent troubles de l'argent. Je vous invite à explorer avec moi un sujet bien plus complexe et entrelacé que je ne l'aurais jamais imaginé.


🎙️ Épisode Bonus : Prendre soin de son argent avec Nicolas Decaudain


Cet épisode a été envoyé en avant-première aux contributeur·ices de la cagnotte Tipeee
Il est maintenant disponible pour tous·tes 🎁


Dans cet épisode , je reçois Nicolas Decaudain, cofondateur du site Avenue des Investisseurs, une plateforme dédiée à l’éducation financière. Nicolas nous partage des conseils pratiques pour mieux gérer son patrimoine, comprendre les enjeux des différents placements financiers, et atteindre une sérénité économique durable.

💡 Au programme :

  • Pourquoi même les professionnels aux revenus confortables doivent s'éduquer financièrement.

  • Les fondamentaux de la gestion financière : épargne de précaution, budget, et capacité d’épargne.

  • La diversification des investissements expliquée simplement : livret A, assurance vie, immobilier, actions, SCPI.

  • Comment éviter les pièges des placements mal optimisés, comme les dispositifs Pinel.

  • Construire un patrimoine équilibré, à l'image d'une équipe de football entre sécurité et performance.

  • Optimisation fiscale et stratégies à adopter pour la retraite.


🎧 Bonne écoute, et n’hésitez pas à partager vos retours !


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  • Vous avez des pensées ou des questions ? Envoyez-les à entretienavecundentiste@gmail.com.


Merci pour votre écoute et votre engagement, qui rendent cette aventure possible. Restez à l'écoute et n'hésitez pas à laisser vos commentaires et suggestions pour les futurs épisodes !


Le montage a été réalisé par Pauline Bussi 

https://le-son-libre.fr/creations-sonores/ 

La musique a été composée spécialement par Maxime Wathieu

L'illustration réalisée par Camille Cauvez


Merci à Nicolas Decaudain co-fondateur d'Avenue des investisseurs pour sa participation

Retrouvez tous les épisodes sur le site d'Entretien avec un dentiste   


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cet épisode bonus du podcast réservé aux participants et participantes de la cagnotte. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Nicolas Decodin, cofondateur du site Avenues des investisseurs, une plateforme dédiée à l'éducation financière qui aide les particuliers à mieux comprendre et gérer leur patrimoine. Ce site est une véritable référence pour ceux qui souhaitent apprendre à investir de manière éclairée et indépendante. Mais Nicolas n'est pas seulement à la tête de ce projet. C'est aussi un véritable conseiller en gestion de patrimoine. Il accompagne ses clients avec une approche transparente et éthique, en accord avec les valeurs que nous avons souvent discutées dans ce podcast. J'ai donc l'honneur qu'il ait accepté mon invitation aujourd'hui pour partager avec nous son expertise et ses conseils précieux. Je suis sûre que cet épisode apportera des éclairages utiles à chacun d'entre vous. Merci encore pour votre soutien et je vous souhaite une excellente écoute. Épisode bonus, prendre soin de son argent. En me promenant sur ton blog, je suis tombée sur une phrase qui m'a un peu interpellée. Le blog que vous avez créé avec Ludovic, parce que vous êtes tous les deux fondateurs d'Avenue des investisseurs, de Niguel March, qui dit que souvent les gens travaillent de longues heures, longues et dures heures dans des jobs qu'ils détestent, pour gagner de l'argent et pour s'acheter des choses dont ils n'ont pas besoin et pour impressionner des gens qu'ils n'aiment pas. Et donc, sans aller jusqu'à détester notre métier, dans le soin en général, il y a à la base quand même une vocation. Mais moi j'ai remarqué qu'une mauvaise gestion de l'argent et un mauvais rapport à l'argent, ça pouvait rapidement aussi pourrir la relation de soin dans le métier de dentiste. Pourquoi ? Parce que c'est difficilement quantifiable en fait le soin et notre système de santé actuel. peut être un peu injuste, c'est-à-dire que des fois on peut passer beaucoup de temps à faire des actes compliqués et très peu rémunérés, et vice versa. Il y a ce côté ingrat, ça malheureusement c'est les règles du jeu et on est obligé de faire avec. Mais parfois ce qu'on oublie c'est qu'il est possible de faire travailler son argent et que ça peut être un levier à mon avis qui permet aussi de gagner en sérénité dans des métiers comme le mien. Mais là aussi il faut connaître les règles du jeu. Et donc c'est pour ça que j'ai fait appel à toi.

  • Speaker #1

    Je vais essayer de vous expliquer les règles du jeu le plus facilement possible.

  • Speaker #0

    Première question qui peut paraître un peu simpliste, mais est-ce que les gens qui ont des professions avec des revenus relativement confortables, comme ma profession, est-ce que de facto, ils savent mieux gérer leur argent ?

  • Speaker #1

    Ce qu'on observe, c'est plutôt l'inverse. On a tendance à penser, je gagne des bons revenus, donc à quoi bon m'embêter à apprendre à bien gérer mon argent ? À quoi bon générer des revenus passifs parce que j'ai déjà de bons revenus actifs ? Mais finalement, c'est contre-intuitif. Il faudrait tout autant, voire encore plus, se soucier de son argent. Parce qu'on en a, par définition, on en a plus, logiquement. Si on a des revenus supérieurs, on doit se constituer un patrimoine supérieur. Donc il y a davantage d'enjeux. Si on a un gros patrimoine, il y a davantage d'enjeux que si on a un petit patrimoine. Avec un gros patrimoine, on peut le faire travailler, générer davantage de revenus passifs. Également pour la transmission de patrimoine aux enfants. Là aussi, l'argent mérite de bien être géré.

  • Speaker #0

    On a une obligation, mais aussi on a envie de se former dans notre domaine tout au long de notre vie. Et du coup, j'ai aussi cette impression qu'on privilégie de se former dans notre domaine de compétences et qu'on va se dire, moi j'ai fait des études pour être dentiste, pas pour être financier ou banquier ou conseiller en gestion de patrimoine. Et donc, je vais déléguer ça. à quelqu'un dont c'est le métier et du coup, pas se faire sa propre éducation financière. Est-ce que c'est une bonne idée de raisonner comme ça ?

  • Speaker #1

    C'est plutôt une mauvaise idée. Il y a des bons professionnels et des mauvais professionnels partout. Moi, j'ai toute confiance quand je vais voir mon dentiste en face, il travaille bien et là, je ne vais pas le challenger. En revanche, un métier de commercial, il vaut mieux challenger un métier de commercial. C'est différent d'un métier de soins, un métier de santé. Là, on parle d'un métier de commercial parce qu'un banquier ou même un conseiller en gestion de patrimoine, C'est un commercial. Il est là pour vous vendre ses produits. Donc là, clairement, il faut le challenger. Est-ce que ces produits sont efficaces ? Est-ce que ce sont les meilleurs ? Ce que je constate, pour être dedans, pour baigner dedans depuis une quinzaine d'années, c'est clair qu'il faut challenger parce que si vous allez dans votre banque, même les banques privées, on pourrait croire que c'est du très beau conseil et de très bon placement, mais c'est encore plus fourbe et il faut encore plus se méfier, encore plus comparer. Donc, clairement, c'est un sujet. Soit il faut trouver vraiment un vrai conseiller, mais un conseiller dans le sens noble du terme. Donc c'est quelqu'un qui est payé aux honoraires, pour éviter tout biais dans le conseil, payé aux honoraires et pas de rétrocommissions. Donc ça serait très rare, c'est que 2 ou 3% des conseillers qui sont payés exclusivement en honoraires. Comme les experts comptables ou comme les avocats, on les paye en honoraires. Et les vrais conseillers, ils sont payés qu'en honoraires. Les banques, ben non, on ne paye pas d'honoraires, c'est gratuit le rendez-vous. Et si c'est gratuit, c'est parce qu'ils refourguent sa marchandise. Moi, si je vois un médecin gratuit, ou un dentiste qui m'opère gratuitement pendant deux heures, si je ne le paye pas, je vais me dire comment il serait munaire. C'est louche. Là, c'est pareil dans le métier de conseiller en gestion de patrimoine ou en banque. Il faut les voir comme des commerciaux, pas comme des conseillers. C'est des commerciaux et donc il faut les challenger. Dans la réglementation MIF2, pardonnez-moi pour les termes, les auditeurs, mais ça s'appelle la réglementation MIF2 européenne, le conseil indépendant, ça veut dire que des honoraires. Si ce n'est pas exclusivement d'honoraires, ça veut dire que ce n'est pas du conseil, c'est du commercial. Donc soit on devient autonome, on apprend soi-même sur des sites comme le nôtre, soit on va avoir un vrai conseiller.

  • Speaker #0

    Je voulais quand même qu'on parle de la base. Effectivement, dans les gens qui nous écoutent, il y a certainement des gens qui savent déjà tout ce qu'on vient de dire ou qui sont déjà assez avancés sur le sujet et qui ont peut-être envie qu'on parle tout de suite d'investissement et de produits. Mais il y a aussi des jeunes qui démarrent leur activité ou des gens qui, comme moi, se réveillent un peu tardivement. Et en fait, il y a quand même... Une base qui est de savoir faire un budget et de se faire d'abord une petite épargne de précaution. Donc ça, c'est vachement bien représenté sur le blog avec la pyramide de Maslow, mais adaptée aux finances en fait. C'est-à-dire qu'il y a une logique.

  • Speaker #1

    La pyramide de Maslow, c'est une représentation que j'ai imaginée pour expliquer qu'il faut commencer par la base, les besoins physiologiques. Les besoins primaires, c'est quoi ? C'est d'abord avoir un toit au-dessus de la tête. Alors qu'on soit propriétaire ou locataire, peu importe. Ça, c'est un choix de vie. Mais au moins qu'on ait un toit au-dessus de la tête, c'est la base. Ensuite, il faut une épargne de précaution. Ce qu'on appelle l'épargne de précaution, c'est une épargne qui n'est pas là pour vous rendre riche. Ça n'a pas des taux mirobolants. Mais c'est là pour offrir la sécurité et la liquidité. C'est-à-dire la sécurité, il n'y a pas de risque de perte en capital. Et la liquidité, c'est-à-dire qu'on peut entrer et sortir quand on veut. Par exemple, le livret A. Le livret A, c'est 3% de rendement et j'entre, je sors quand je veux par un simple virement, c'est très rapide. Ça, c'est l'épargne de précaution. Donc, ce qu'on recommande, c'est d'avoir l'équivalent de trois mois de dépense du foyer dans votre livret A. Par exemple, si votre foyer dépense 5 000 euros par mois, vous mettez 15 000 euros dans le livret A et vous êtes serein. Ça offre la sérénité, ça n'offre pas la richesse, mais ça offre la sérénité. Et s'il y a un accident de la vie ou quoi que ce soit, on pioche l'argent dans le livret A. vous réparer la machine à laver, je ne sais pas quoi, ou la voiture, ou les soucis de santé du gamin. C'est une épargne de précaution qui permet de ne pas avoir à prendre un jour un crédit conso à des taux exubérants, à 10% ou plus. Ça implique aussi qu'il faut connaître son budget. Tous les mois, combien je gagne comme revenu ? Revenu, ça peut être les revenus du travail. Si possible, vous faites un fichier Excel. C'est ce que je fais à titre perso depuis au moins 10 ans. Je me suis fait un fichier Excel avec une ligne par type de revenu. Revenu du travail, revenu du patrimoine. Donc là, c'est mes dividendes, par exemple, ou mes intérêts de mes livrets. Et troisième, les revenus locatifs. Si vous avez des appartements locatifs ou des SCPI pour investir en immobilier, on a tous plusieurs sortes de revenus, voire même les revenus CAF, si vous en touchez. On peut avoir 4 ou 5, voire même plus de sources de revenus. D'ailleurs, plus on a de sources de revenus, mieux c'est. Parce que ça veut dire qu'on est bien diversifié. Et si, par exemple, nos revenus du travail baissent parce qu'on se met à mi-temps ou parce qu'on a des soucis, je ne sais pas. Et si les revenus du travail baissent, au moins, on a d'autres formes de revenus qui peuvent compenser. Et plus bas, moi, je mets mes charges aussi, mes dépenses. Comme ça, ça me permet de voir tous les mois combien je dépense à peu près. On n'est pas à l'euro près, on ne va pas mettre les centimes. Mais par exemple, j'ai une ligne loyer ou crédit immobilier, une ligne pour la voiture, le carburant, les péages, l'entretien de la voiture, les assurances de voiture, un autre poste budgétaire pour les assurances, une sortie, loisirs, vacances. Vous avez compris l'idée. Mais comme ça, au bout de 2-3 mois, on a un bon recul et on commence à voir, OK, mon ménage dépense tous les mois X euros, par exemple 5 000 euros, et tous les mois, mon ménage gagne 7 000 euros. Ça permet de voir, ok, je dépense 5 000 euros par mois, donc mon livret A, je vais mettre 15 000 euros dessus, ça me fait une bonne épargne de précaution. Et si je gagne 7 000 euros par mois et que je dépense 5 000 par mois, ça veut dire que le delta, finalement, c'est mon taux d'épargne. Mon delta, c'est 2 000 euros, c'est ma capacité d'épargne. C'est un indicateur très important à comprendre parce que c'est cette capacité d'épargne qui, tous les mois, va enrichir, va développer votre patrimoine. Parce que 2 000 euros par mois, en un an, ça fait 24 000 euros, sans compter les intérêts, les placements, etc. En 10 ans, ça fait 240 000, sans compter, encore une fois, les intérêts, etc. Donc c'est ça, c'est ce petit cours d'eau mensuel qui va alimenter une grande rivière. Cette rivière, c'est votre patrimoine. Donc pour moi, ce fichier Excel, c'est un peu la base. Si chacun veut le faire, ça prend vraiment 10 minutes, c'est très rapide. Vous mettez vos 4 ou 5 sources de revenus, vous mettez une dizaine de postes de dépenses, et pendant un mois ou deux, deux, trois mois, vous faites l'effort de mettre un peu vos opérations. Vous classez ça dedans et comme ça, vous aurez une vision de voir, OK, mon ménage, tous les mois, j'ai autant, tous les mois, je dépense autant. Donc, je connais ma capacité d'épargne et je sais donc à terme quel patrimoine j'aurai.

  • Speaker #0

    On en reparlera un peu après. Je pense que des intérêts composés qui fait toute la différence entre l'épargne et l'investissement. Mais si tu veux, dans la vie, tous les jours... Ça a été un peu mon cas aussi, évidemment, que faire un budget, écrire des chiffres, aligner les uns en dessous des autres, c'est à la portée de n'importe qui. Mais quand même, derrière, il y a cette idée de se dire, voilà, j'ai fait des études longues, j'ai un métier qui est stressant et qui est compliqué. Moi, je n'ai pas envie de compter, je n'ai pas envie de devenir un peu l'esclave de mon fichier Excel. Pour arriver, bon, déjà à faire l'épargne de précaution, mais après, pour passer... à la vitesse supérieure, c'est qu'il va falloir dépenser moins que ce qu'on gagne.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est le perroquet.

  • Speaker #0

    Et il y a une autre idée intéressante qui peut paraître très simple, mais que finalement on nous apprend peu, c'est de se payer en premier. Alors ça, en fait, c'est ce qui fait la bascule, quoi. Parce que si tu attends d'avoir de l'argent, et moi quand j'en discute avec des confrères, c'est quand même un peu ce qui se passe encore, c'est de se dire Oui, mais moi il ne me reste plus assez d'argent après pour investir ou pour épargner.

  • Speaker #1

    Parce que le premier virement, ça doit être vers son compte épargne et non pas l'inverse. Si on attend d'avoir tout dépensé, forcément, on va avoir tout dépensé à la fin du mois, il n'y aura aucune épargne. Tandis que si on raisonne à l'inverse en amont, en début, on se fait un virement, 500 euros, 1000 euros, chacun selon son budget. Et après, on vit sur le reste. On se rend compte que finalement, on vit très bien. Même si on a commencé le mois en faisant un virement vers son épargne, on se rend compte que le reliquat, ça suffit. Donc chacun son compte d'épargne. Et comme tu le disais très justement, Il ne faut pas être esclave de son argent, on est d'accord. Nous, notre philosophie, c'est que l'argent est un mauvais maître, mais un bon serviteur. L'argent, en fait, il faut le mettre au service de ses projets. Mais c'est clair qu'on ne va pas devenir esclave de notre argent. Donc le fichier Excel, c'est juste un outil, ça prend 10 minutes par mois, et ça permet vraiment de savoir où on en est. On peut faire ça deux, trois mois pour avoir une idée, après on peut l'abandonner. Mais l'idée, c'est de savoir déjà dans sa tête, OK. Parce qu'il y a des gens, ils ne savent même pas quels sont leurs revenus, ni leurs dépenses. mais c'est la base pour savoir ce qu'on peut épargner et donc le patrimoine le potentiel de patrimoine à terme c'est vraiment la base et je suis d'accord que les médecins sont souvent débordés avec de longues études et vous avez envie vous êtes passionné par votre métier vous avez envie de faire d'être à fond là dedans mais il faut pas avoir le travers de se dire bon bah du coup je délègue tout et je vois mon commercial en banque et non parce que si on fait ça finalement tous vos efforts que vous aurez porté sur vos études et sur votre travail vous allez négliger votre argent et vous allez le... C'est du gâchis. Finalement, c'est du gâchis. Si vous respectez votre métier et donc le fruit de votre métier, parce que vos revenus, c'est le fruit de votre métier, si vous respectez ça, il faut respecter un minimum comment vous allez ensuite l'investir. Et si vous voulez respecter aussi vos projets, parce que par derrière, c'est pour réaliser... C'est pas pour entasser, c'est pas pour thésauriser bêtement. Par derrière, c'est pour réaliser des vrais projets, financer les études des enfants ou financer l'achat d'un appartement ou d'une maison. financer votre retraite, partir plus tôt à la retraite. Donc voilà, c'est pour servir des vrais projets. Donc là, chacun arbitre en fait son temps. C'est des arbitrages comme tout. Il y a des arbitrages de temps et des arbitrages financiers. Et le temps, c'est de l'argent. Donc pour rejoindre ce que tu disais tout à l'heure, on ne peut pas être autodidacte dans tout. Et moi, très jeune, j'ai fait le choix. Je ne suis pas plus intelligent, je ne suis pas super intelligent, mais j'ai eu cette présence d'esprit très jeune. Vers 25 ans, je me suis dit, il y a deux trucs hyper importants dans la vie. C'est la santé. Et l'argent, il faut avoir de l'argent, parce que c'est nécessaire dans notre économie. C'est l'argent qui fait vivre. Désolé, il faut payer le loyer, il faut payer les enfants, il faut payer l'école, etc. Donc voilà, c'est pragmatique. La santé, l'argent, c'est un peu comme dans un jeu vidéo. Dans un jeu vidéo, souvent, on a deux jauges. Une jauge de santé, si on tombe à zéro, on meurt. Et une jauge d'argent, si on tombe à zéro, on est foutu, c'est game over. C'est pareil dans la vraie vie, on a deux jauges pour moi. La santé, l'argent. Donc pour moi, c'est vraiment les deux choses essentielles. La santé. Pour moi, ça devrait être enseigné à l'école, ça d'ailleurs. Et puis, d'apprendre les bases de la gestion, les finances perso, pour moi aussi, c'est la deuxième chose qui devrait être enseignée à l'école parce que tout le monde va devoir apprendre un jour à faire un crédit ou à placer son argent. Et c'est essentiel pour bien vivre.

  • Speaker #0

    Donc une fois qu'on s'est fait notre budget, on a vu un petit peu quels étaient nos objectifs de vie, ça je pense que c'est important aussi, puis c'est un moteur pour avancer, de se faire des projets de vie, de vacances, d'achat de voiture, peu importe en fait, ce qui nous plaît. Le planifier et rationaliser un peu tout ça, de sortir un petit peu de l'argent passion. puis ce côté un peu compulsif qui fait du bien sur le moment, mais qu'on paye cher plus tard. L'idée, c'est quand même, après, justement, de passer à l'échelle supérieure dans la pyramide, qui est l'investissement. Et là, il n'y a pas mal à dire, donc c'est vrai que je pense qu'on ne pourra pas tout détailler. Mais ce que j'ai retenu, moi, plusieurs choses, c'est que d'abord, c'était bien de diversifier et de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Et une autre chose aussi que j'ai trouvée intéressante et qui m'a beaucoup aidée dans votre blog, c'est ce tableau simple, mais avec les critères qui font qu'on va pouvoir évaluer le placement et savoir un peu, justement, en fonction de rendement, risque et liquidité, quels sont nos besoins, ou sur le moment, ou pour plus tard.

  • Speaker #1

    Tu as vraiment bien compris le truc, parce que c'est vraiment l'essentiel, c'est les bases. La pyramide, d'une part, parce qu'il faut bien diversifier son patrimoine. La base, on l'a vu, c'est l'épargne de précaution, l'IVA ou LDD. Après, on investit en fonds euros, en actions ou en immobilier. C'est les trois principaux actifs pour diversifier son patrimoine. C'est un peu les trois œufs dans le panier. Il faut diversifier son patrimoine ainsi. Mais comment on le diversifie ? Ce sont les critères, rendement, risque, liquidité. En fait, à chaque investissement, il faut bien comprendre que c'est une règle universelle. Partout dans le monde et pour tout investissement. Et que vous voyez votre banquier ou un conseiller en gestion de patrimoine ou un truc sur Internet, c'est universel. Chaque investissement, on l'étudie selon trois critères. Le rendement, le risque, la liquidité. Par exemple, le livret A, rendement 3%. Le risque, aucun. Aucun risque, le livret A. Et les banques, il y a une garantie des dépôts de 100 000 euros par déposant en banque. Et la liquidité, excellente. C'est-à-dire qu'on verse, qu'on ressort quand on veut. Je prends un autre exemple, les actions. Rendement, excellent à long terme, les actions. 7% par an. Bien sûr, si vous faites n'importe quoi du trading, des achats revente compulsifs, là vous aurez sans doute une rentabilité négative. Mais en moyenne, le marché actions, c'est 7% par an, avec des hauts et des bas bien sûr, mais en tendance historique long terme, on a quand même des séries statistiques de plus de 100 ans, c'est 7% par an. Sur période de 10 ans, on n'a jamais vu de période baissière, si on investit bien en actions, si on investit sur des fonds très diversifiés, qui répliquent bien la performance du marché actions, donc le rendement, 7% par an. Mais le risque, il y a un risque de perte en capital, c'est le deuxième critère, un risque de perte en capital. La liquidité est excellente. Troisième critère, liquidité, on achète, on revend les actions en un clic. Troisième exemple et dernier, l'immobilier, selon les trois critères, le rendement, c'est 4% par an. Alors bien sûr, si vous faites n'importe quoi, pareil, vous aurez un rendement négatif. Si vous achetez un Pinel parce que vous avez écouté votre commercial, la rentabilité sera sans doute négative. Mais si vous faites un bon investissement immobilier, ça sera 4 ou 5%. Le risque, il est plutôt élevé, le risque immobilier. risque de perte en capital si le marché baisse, risque de loyers impayés, risque de dégradation du bien. Il y a beaucoup de risques. Contrairement à ce que les Français pensent, l'immobilier, c'est aussi risqué que l'investissement en actions, voire plus, parce que c'est plus facile d'investir en actions, de diversifier, que d'acheter 50 appartements pour diversifier. À part les SCPI, on en parlera peut-être. Et la liquidité de l'immobilier est très faible. Si on achète un appartement pour le revendre, il faut plusieurs mois. Même si on trouve un acheteur demain, le temps qu'on reçoive l'argent en passant chez le notaire, c'est au moins 3 mois. Donc vous avez vu, chaque investissement, que ce soit les livrets, les actions, le fonds euro, l'immobilier, etc., les cryptos, on peut en parler aussi, c'est partout pareil, 3 critères. Pensez toujours rendement, risque, liquidité. Et quand un commercial ou un prétendu conseiller vous dit je vous propose ce placement, tel rendement c'est parce qu'il ne parle pas des défauts. Les défauts, ça peut être le risque et la liquidité. Donc à vous d'avoir la présence d'esprit, de vous dire ok, tu me vends ça, mais quel est le risque et quelle est la liquidité ? Ayez toujours en tête ces trois critères et de là, vous investissez. Pour l'épargne de précaution, on l'a dit tout à l'heure, on ne cherche pas le rendement. Donc, on cherche plutôt le critère sans risque et liquidité. Si on investit long terme, là, c'est l'inverse. À long terme, je veux du rendement. Pour ma retraite, par exemple, dans 20 ou 30 ans ou 40 ans peut-être pour les plus jeunes, je veux du rendement. Donc là, je veux du rendement, mais donc, je sacrifie. Tant pis le risque. Je suis prêt à prendre du risque. Et la liquidité, pareil, je peux sacrifier la liquidité parce que j'ai investi dans 40 ans. Je n'aurai pas besoin de retirer mon argent en une semaine ou en une journée dans 40 ans. Je peux anticiper trois mois avant et revendre un appartement ou mes actions. Donc là, le critère pour le long terme, c'est le rendement surtout. Et le risque, la liquidité, je suis prêt à accepter une part de risque, une part de défaut de liquidité. Vous avez compris l'idée. Et ce qu'il faut retenir aussi de ça, c'est qu'on ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et la crème lière. Il faut choisir. On ne peut pas avoir un investissement qui soit à la fois très rentable, sans risque et très liquide. Ce n'est pas possible. Vous ne pouvez pas avoir trois qualités sur trois. S'il y a les trois, c'est que c'est une arnaque. Ou c'est que le mec... le vendeur vous cache quelque chose c'est pas possible, c'est une règle en finance, ça n'existe pas et parfois ça existe, enfin on prétend que ça existe, il y a des trucs sur internet des pubs, j'en vois quasiment tous les jours des lecteurs qui me remontent des trucs ils me demandent si c'est légal, si c'est possible je leur dis mais non, mais en deux secondes je me rends compte que c'est une arnaque parce que ça prétend des trucs incroyables rendement 10% par an sans risque tout de suite c'est red flag, premier red flag deuxième red flag c'est, est-ce que ça existe ce truc sur l'ORIAS l'ORIAS c'est le registre... des assureurs, des gens qui vendent des placements, qui font du conseil. Si ce n'est pas dans l'ORIAS... C'est que c'est fake. Comme les médecins, d'ailleurs, les médecins, vous êtes enregistrés à l'ordre des médecins. Si vous n'êtes pas inscrits à l'ordre des médecins, vous ne pouvez pas exercer. Comme un conseiller. Moi, par exemple, je suis inscrit à l'ordre, à l'ORIAS. On me trouve dessus. Mais il y en a plein qui exercent dans l'illégalité, qui ne sont pas inscrits à l'ORIAS. Donc là, c'est le deuxième red flag. Contrôler ça. Contrôler le rendement de risques et liquidités. Il faut que ça soit cohérent. Et contrôler, est-ce que le placement, celui qui me vend le placement, est-ce qu'il est inscrit à l'ORIAS ? Les deux trucs à contrôler.

  • Speaker #0

    Petit. parenthèse sur les placements Pinel. Peut-être qu'aujourd'hui beaucoup ont compris que c'était pas un si bon placement que ça, mais c'est quand même intéressant d'en parler parce que ça a été tellement survendu comme quelque chose qui permettait de défiscaliser de manière très intéressante et je crois que toi tu en as fait les frais.

  • Speaker #1

    Oui parce que c'est très intéressant pour le vendeur surtout et pour l'Etat, mais pour moi je me mets toujours à la place de l'épargnant, c'est pas intéressant, c'est très très rarement intéressant pour l'épargnant. J'estime que c'est intéressant pour 2%, 3% des Pinel. J'en ai vu passer des centaines de Pinel dans ma vie, j'en ai vu que de trois intéressants. Donc c'est très très vraiment intéressant. Et moi-même, c'est un peu ma brûlure. Je suis resté un grand brûlé de l'investissement immobilier défiscalisant, parce que c'est ma première réaneur, et c'est ça qui m'a donné la rage d'apprendre en fait. Dès que je suis sorti d'études à 22-23 ans, j'ai acheté un appartement immobilier, et je suis tombé sur ce que je pensais être un conseiller en gestion de patrimoine. J'ai compris plus tard que c'était juste un commercial, c'était pas un vrai conseiller. Donc lui, il m'a vendu ce qui avait le plus de rétrocommissions. C'est quoi ? C'est le Pinel. Maintenant, je connais les coulisses du métier. Je sais que le Pinel, c'est entre 5 et 10 de rétrocommissions. S'ils vous vendent un appartement à 200 000, ils ont entre 10 et 20 000 euros de commission, les vendeurs de Pinel. Voilà pourquoi les conseillers en gestion de patrimoine et les banques adorent vendre du Pinel. Ils disent que c'est intéressant. Mais oui, c'est surtout leur rétrocommission qui est intéressante. C'est ce qui est le plus rentable pour eux. Et moi, je l'ai fait à l'époque, à 22 ans, parce que je n'y connaissais rien. Et ça m'a mis une bonne claque, parce que j'ai vite compris que c'était une mauvaise idée dans ma situation. que j'ai payé trop cher, le rendement était plafonné parce que le loyer était plafonné, et que j'allais vendre avec moins-value parce que je l'avais acheté trop cher. D'abord, un bon investissement, c'est d'abord un bon achat au bon prix, pour revendre ensuite au bon prix. Et donc l'opinion, pourquoi c'est une mauvaise idée ? C'est une mauvaise idée parce que les gens font ça pour défiscaliser. Je suis d'accord, on paye beaucoup d'impôts parce qu'on gagne beaucoup. Ok, donc à partir de là, on peut être tenté de défiscaliser. Mais attention, ce n'est pas parce qu'on défiscalise que c'est rentable. On peut défiscaliser 20% et pour autant être perdant. Je vais vous expliquer pourquoi avec un exemple concret. C'est une lectrice qui, il y a un an, m'a dit qu'elle avait investi en Pinel. Donc là, c'était trop tard, mais elle me présente son truc. Et moi, je lui ai dit, mais bon, vous vexez pas, mais je vais vous expliquer en quoi ça ne me semble pas très intéressant ce que vous avez fait. Vous avez acheté votre appartement 300 000 euros. Vous défiscalisez 20%. Donc, vous voulez récupérer 60 000 euros de réduction d'impôt. sur, allez, on va faire ça plus simple, sur 10 ans. Donc, en gros, vous allez défiscaliser 6 000 euros par an, réduction d'impôt. Mais est-ce que vous avez compté les impôts que vous allez payer sur les loyers et tout le reste ? Eh bien non, elle ne savait pas qu'il y avait des impôts sur les loyers. Donc, je lui calcule, elle était en tranche 41 Vous allez payer 41 d'impôts plus 17,2 sur vos loyers. Parce que le Pinel, c'est imposé aux revenus fonciers. Donc dans sa situation, elle était à peu près à 50%, on va dire, on va arrondir, on va faire simple. Donc sur 10 000 euros de revenus annuels de son Pinel, en fait, elle payait 5 000 euros d'impôts dessus. Donc elle n'était pas à moins 6 de réduction d'impôts. Elle avait moins 6 de réduction d'impôts, mais elle payait plus 5 d'impôts locatifs. Donc elle était moins 1 de défiscalisation. Plus elle payait 1 000 euros de taxes foncières par an, donc elle était à l'équilibre. Finalement, elle ne défiscalisait pas. on était à zéro, plus elle payait l'IFI, l'impôt sur la fortune, en tranche 1%. Donc un appartement à 300 000, 1% d'impôt sur la fortune, ça fait plus 3 000. Donc elle était à plus 3 000 euros d'impôt au lieu de moins 6. Et pire que ça, vous savez qu'en défiscalisant, on peut défiscaliser maximum 10 000 euros par an. C'est le plafond annuel pour un foyer. Et là, pareil, elle avait surdimensionné son investissement. Parce qu'elle avait une femme de ménage, elle ne pouvait pas défiscaliser 6 000. Elle ne pouvait défiscaliser que 3 000. Il ne lui restait que 3 000 à défiscaliser maximum. Donc en fait, elle n'était pas à moins 6 au départ. Elle n'avait que moins 3 de réduction d'impôt. Après, elle avait plus 5 d'impôt sur les loyers. Donc elle était à plus 2 d'impôt. Plus taxoncière, donc elle était à plus 3. Et plus l'IFI, plus 6. Donc en fait, elle ne défiscalisait pas 6 000 euros par an. Elle payait en plus 6 000 euros d'impôt par an. Donc 12 000 euros d'écart fois 10 ans. Elle a perdu 120 000 euros fiscalement. Elle pensait défiscaliser 20% de 300 000, ça fait 60 000. En fait, elle payait 120 000 euros d'impôt. par an si on calcule bien tout. Et voilà son erreur. Elle avait été aveuglée par les soi-disant 20% de défisques. Elle avait oublié tout le reste. Elle avait bu les paroles du commercial. Elle avait signé. Comme moi d'ailleurs. J'étais à 22 ans, j'étais bête et j'avais signé sans réfléchir et je m'étais fait avoir comme ça aussi. Maintenant, j'ai appris. Bref, calculez l'ensemble. Voyez la vision globale. Pensez à la réduction d'impôts certes, mais calculez aussi les impôts que vous allez payer sur les loyers. Et quand vous êtes en tranche 41-45, c'est très violent. Plus les 17,2% prélèvements sociaux. Pensez aussi à l'IFI. si vous êtes assujettis à l'impôt sur la fortune, pensez aussi à la taxe financière, etc. La bonne solution pour elle, dans son cas, et pour ceux qui sont en tranche marginale haute, comme les cadres sup, les professions libérales, etc., les entrepreneurs, c'est simplement d'acheter de l'immobilier. Un appartement ancien, normal, comme il y en a dans les rues, partout. Un appartement ancien, on l'achète, on le met en LMNP. LMNP, c'est le loueur en meublé non professionnel. Ils font ça, les investisseurs immobiliers, qu'on comprit. Ils investissent dans l'ancien, quelques travaux si nécessaire, ils louent en dispositif LMNP, c'est ce qu'il y a de plus intelligent. Moi, je l'ai compris dans la douleur. Mais il y a des gens plus intelligents que moi qui le comprennent tout de suite.

  • Speaker #0

    C'est compliqué d'investir et de défiscaliser à la fois, en fait, parce que les produits qui promettent de la défiscalisation ne sont pas forcément les plus rentables.

  • Speaker #1

    C'est ça, on a parlé du PITEL, mais il y a aussi les SOFICA. Le SOFICA, c'est le cinéma d'auteur. On défiscalise 40 mais statistiquement, c'est la Cour des comptes qui le dit, ce n'est pas moi, 60 de moins-value, statistiquement, les SOFICA. Donc, d'un côté, tu défiscalises 40 tu es content, mais dans quelques années, quand tu en vends, tu perds 60 de ton investissement. Ben, tu es perdant. L'État te donne 4 et après tu perds 6. Pareil pour les FCPI, les fonds communs de placement dans l'innovation, en moyenne c'est 65% de moins-value. Tu défiscalises 40, mais tu perds 65. Essayez de voir la vision d'ensemble, ne soyez pas aveuglés par la défisque, parce qu'il faut voir aussi la revente, il faut voir le rendement intrinsèque, le rendement sur loyer ou le rendement sur dividende, et il faut voir l'imposition aussi des revenus, il faut voir l'opération dans l'ensemble. Tandis qu'une bonne défiscalisation, ça peut être, déjà comme tu dis, il faut surtout bien investir, c'est la base. L'immobilier, c'est surtout avoir un appartement au bon endroit, acheté au bon prix, qui sera bien loué et optimisé fiscalement. Optimiser fiscalement, ça ne veut pas dire défiscaliser, ça veut dire optimiser fiscalement, choisir le meilleur dispositif fiscal. Cocher, par exemple, la case LMNP et pas la case Pinel. Voilà, c'est ça. Pareil pour les revenus financiers. La meilleure optimisation fiscale, c'est de placer son épargne dans une assurance vie. Parce que l'assurance vie, on peut retirer, après les 8 ans, 4600 euros par an de gains, sans impôts. Donc là, c'est toutes ces niches fiscales qu'il faut connaître. Et ce n'est pas forcément celles que l'on vous vend. Les vendeurs vous vendent des niches fiscales avec le maximum de rétrocommissions ou des assurances vie avec 4% de frais sur versement. Mais non, il faut prendre une bonne assurance vie avec zéro frais sur versement et de bons fonds. Et il faut prendre un dispositif immobilier pertinent, le mieux optimisé fiscalement. En fait, le truc, c'est juste qu'il faut savoir qu'on ne sait pas. Si tu crois savoir, c'est ça le pire. Croire que l'on sait, c'est ça le pire, c'est le piège. Tandis que si tu... Au moins, la première étape ici dans ce podcast, c'est au moins... que les gens se disent Ah, bon, maintenant, je sais que je ne sais pas et je sais qu'il faut challenger, qu'il faut bien creuser les questions. Je ne recommande pas trop l'immobilier aux médecins ou aux professions qui sont déjà très absorbées par leur travail, à part Daniel Vu, qui est hyperactif, pourquoi pas, dans son profil. Mais généralement, si on est déjà dans un métier très exigeant, on ne va pas s'ajouter une louche. à gérer un appartement, c'est beaucoup de travail. C'est un peu mon quatrième critère. On a vu les trois critères, rendement, risque, liquidité. En fait, j'ai une quatrième colonne que je n'ai pas indiquée, mais c'est l'effort de gestion. Quel effort de gestion on est prêt à faire ? Si on ne veut faire aucun effort de gestion, être bailleur immobilier, c'est trop de boulot. Par contre, il y a une solution immobilière, si on ne veut rien gérer soi-même. Le quatrième critère, effort de gestion, c'est les SCPI. Les SCPI, on achète un parc immobilier, enfin, on n'achète pas, on achète des parts d'un parc immobilier, et c'est une société de gestion qui gère. qui fait des achats-revente d'immeubles, qui met en location les immeubles et qui reverse les loyers.

  • Speaker #0

    Et l'avantage des SCPI, il me semble, c'est qu'au niveau liquidité, c'est assez intéressant.

  • Speaker #1

    Il faut compter plusieurs mois quand même à la revente. Dans le cadre d'une assurance vie, oui, on peut vendre en un clic. Dans une assurance vie, c'est une enveloppe. On peut mettre des SCPI dans une bonne assurance vie, pas dans les assurances vie des banques, mais dans une bonne assurance vie, il y a des choix de SCPI. On peut investir en SCPI dans l'assurance vie. Et là, oui, effectivement, en un clic, c'est l'assureur qui assure la liquidité qui revend. Mais hors Assurance Vie, l'SCPI, il faut compter quelques mois pour revendre.

  • Speaker #0

    D'accord. Juste qu'on refasse un tout petit peu le point rapidement. Pareil, on ne détaillera pas tout, mais est-ce que tu peux globalement nous énumérer les différents types de placements ? Donc, tu vois, Assurance Vie. Alors, Assurance Vie, on en parle un tout petit peu parce que c'est un produit généralement qu'on utilise et qu'on connaît. relativement bien, mais il y a quand même des idées reçues sur l'assurance vie qui sont qu'une assurance vie, quand on y souscrit, on ne va pas pouvoir la casser, l'utiliser avant tant d'années. Alors qu'en fait, ce n'est pas exactement comme ça que ça se passe.

  • Speaker #1

    Et souvent, je pense que c'est les banques aussi qui ont glissé des mauvaises informations pour éviter que les gens sortent de leur assurance vie. Ils ont tendance à dire que c'est bloqué pendant huit ans. Non, non, assurance vie, on sort quand on veut. Déjà, ce n'est pas une assurance d'essai, parce que les gens confondent souvent aussi. Moi, le premier à 20 ans, je croyais que c'était une assurance d'essai. Une assurance vie, c'est un produit d'épargne pour épargner. Ce n'est pas des cotisations à fond perdu si on meurt. Non, c'est un produit d'épargne et ce n'est pas bloqué 8 ans. On peut sortir demain si on veut. En un clic, une bonne assurance vie en tout cas, en 2-3 clics, on sort. On peut investir à partir de 500 euros sur l'assurance vie quand on veut. Il n'y a pas de contrainte d'obligation de versement. On épargne quand on veut. En revanche, le critère des 8 ans, c'est pour optimiser fiscalement. Comme je le disais tout à l'heure, si on sort d'une assurance vie qui a plus de 8 ans... on sort les gains sans impôts à hauteur de 9200 euros plus value par an pour un couple 4 600 pour une personne seule. Donc, gain exonéré d'impôt après les 8 ans. C'est pour ça qu'il faut ouvrir l'assurance vie au plus tôt, parce que c'est la date d'ouverture qui compte, c'est gravé dans le marbre. Et après, le compteur fiscal tourne. Et si vous sortez après les 8 ans, exonération d'impôt. Avant les 8 ans, le cas par défaut, c'est la flat tax. La flat tax, c'est 30 d'impôt sur les gains. Mais seulement quand vous sortez. C'est-à-dire qu'au sein de l'assurance vie, vous pouvez faire des achats-reventes entre les fonds, les fonds d'investissement ou le fonds euro. Et il n'y a pas d'impôt, même si vous faites des gains. C'est imposable seulement quand vous sortez. C'est pour ça que c'est une niche fiscale, l'assurance vie. On dit que c'est une niche fiscale parce qu'on peut faire des plus-values non imposables parce qu'on reste dans l'enveloppe. Et finalement, comme une société, s'il y a des médecins qui sont en société à l'IS, l'impôt c'est la société, si on investit au sein d'une société, dans un contrat de capitalisation par exemple, tant qu'on ne sort pas ou tant qu'on ne se verse pas des dividendes, ce n'est pas imposé. C'est capitalisant. C'est un avantage fiscal, l'assurance vie, à la vie, mais aussi au décès. Si on décède avec un contrat d'assurance vie, S'il y a de l'argent dedans, bien sûr, c'est exonéré de droits de succession à hauteur de 152 500 euros par bénéficiaire. J'ai donné mon exemple. Moi, en couple, avec deux enfants, ça veut dire 610 000 euros transmis sans impôts, sans droits de succession. C'est énorme. Parce que c'est par personne et par tête. Là aussi, c'est une légende urbaine. Les Français qui pensent que les héritages sont très taxés en France, non. Donc, en fait, ce qu'il faut comprendre, la fiscalité en France, c'est que la France, c'est un enfer fiscal, mais il y a des îles paradisiaques. Donc il faut connaître les îles paradisiaques. L'assurance-vie, c'en est une. Le LMNP en immobilier, c'en est une aussi. Il y a plein d'îles paradisiaques, mais il faut connaître.

  • Speaker #0

    On en a tout petit peu parlé tout à l'heure. Quel pourcentage de notre revenu on va... consacré à l'épargne. Alors ça, évidemment, ça va dépendre de beaucoup de critères.

  • Speaker #1

    Le taux d'épargne moyen en France, c'est 15%. On est un des peuples les plus épargnants du monde, 15%. Les Américains, c'est plutôt 0%. Ils vivent beaucoup à crédit. Les Français, c'est 15%. Mais bien sûr, il y a un gap énorme. Entre le SMICAR, qui aura du mal à épargner 5%, et ceux qui gagnent 20 000, 30 000 euros par mois ou plus, on peut épargner 50%. Si on gagne 30 000 euros par mois, notre principal poste de budget, là, c'est les impôts, en fait. Donc là, forcément, si on a un taux d'épargne de 50%, à 40 ans, on peut être retraité. Si de 25 ans à 40 ans, on épargne 50% de nos revenus, ça sous-entend aussi qu'on vit seulement avec 50% de nos revenus, donc on a un train de vie raisonnable. À 40-45 ans, on peut être retraité, entre guillemets, rentier. Un médecin peut tabler sur 25-30%. C'est raisonnable. 25-30%, ça serait raisonnable. Maintenant, si vous êtes flambeur, vous dépensez 100%, pas grave, mais c'est vous qui êtes maître de votre destin. Mais raisonnablement, 25-30%, c'est très correct pour un médecin. Parce qu'avoir un bon taux d'épargne, c'est bien. Par exemple, 25% par mois, ok, c'est très bien. Mais ça, c'est la première étape. La plus importante étape, après, c'est de bien placer. Parce que si ces 25%, on les met dans des arnaques ou dans des mauvais placements de banque... Ce n'est pas la peine. Je vais montrer un exemple. Si on place par exemple 500 euros par mois à 5% de rendement, ça fait un patrimoine de 742 000 euros dans 35 ans. Tandis que la même somme, si on fait le même effort, 500 euros par mois à 1% de rendement, ça ne fait que 294 000 euros. En raison des intérêts composés, on voit qu'on a trois fois plus quasiment de patrimoine en épargnant la même somme tous les mois si on place bien. Ce serait quand même dommage de placer tous les mois une bonne somme, mais finalement d'avoir des centaines de milliers d'euros de patrimoine. patrimoine en moins parce qu'on a mal placé. C'est là que je dis que se renseigner 3-4 heures sur du long terme, c'est des centaines de milliers d'euros de différence, voire même des millions si on épargne beaucoup. Un médecin, ça peut faire 2-3 millions d'euros de différence sur une carrière. C'est pour ça qu'il faut vraiment faire l'effort de bien placer. Pas juste l'effort de placer tous les mois X euros, mais surtout l'effort de bien placer au bon endroit.

  • Speaker #0

    Après, il y a un sujet que j'aimerais quand même aborder qui est important et dont on a parlé beaucoup ces derniers temps, qui est la retraite. Beaucoup. Alors ça, par contre, c'est vrai que c'est quelque chose que je rencontre pas mal dans la profession, qui se sont peu préoccupés de leur retraite et qui commencent un petit peu à se réveiller autour de 50 ans, voire plus.

  • Speaker #1

    Comme je disais, il vaut mieux tard que jamais. 50 ans, il n'est pas encore trop tard. Et ce qu'on disait tout à l'heure, l'assurance vie, j'ai parlé que sur le côté fiscal. L'assurance vie, c'est un super outil pour épargner pour la retraite. Parce que fiscalement, comme je l'ai dit, après les 8 ans, vous sortez l'argent. sans impôt sur le revenu, en optimisant. Donc tous les ans, vous sortez à votre rythme, vous faites des rachats partiels, on appelle ça des rachats partiels. Vous sortez quand vous voulez, les sommes que vous voulez, mais de façon à être exonéré d'impôts, parce que vous êtes sous le seuil d'abattement. Donc pour la retraite ou pour un rentier, c'est génial. On vit, grâce à l'assurance vie, sans impôts. Ça, c'est une bonne optimisation fiscale. Ce n'est pas une défisque, mais c'est une optimisation fiscale censée et raisonnable. Et c'est aussi une bonne enveloppe, l'assurance vie, parce que dedans, on dit que c'est une enveloppe parce qu'on glisse. les investissements qu'on veut dedans. En fait, il faut voir ça comme un cuisinier avec une casserole. L'assurance vie, c'est la casserole. Et dedans, vous mettez les ingrédients que vous voulez. Vous mettez le fonds euro pour la sécurité. où vous mettez des actions ou l'immobilier si vous investissez à long terme pour votre retraite. Donc avec une même assurance vie, on peut voir plusieurs projets. On peut mettre le fonds euro pour la sécurité pour un apport immobilier, par exemple dans deux ans, s'il faut un apport immobilier pour acheter. Ou on peut investir aussi en actions immobiliers. On se fait sa propre tambouille dans sa casserole des actions immobiliers pour le long terme. Il y a des gestions pilotées. En fait, l'assurance vie peut être en gestion libre, c'est-à-dire qu'on fait soi-même sa propre tambouille. On choisit les fonds actions, immobiliers, CPI. Les fonds euros, on mélange, on fait son propre mix. Ou alors, on a une bonne gestion pilotée. Et là, c'est le gestionnaire, selon votre profil, qui va ajuster les proportions.

  • Speaker #0

    Pour la retraite, l'idée, c'est de se déprogrammer. Et la retraite, il faut y penser, à mon avis, dès qu'on commence à rentrer dans la vie active.

  • Speaker #1

    Plutôt, c'est mieux parce que l'effort mensuel sera moindre que si on s'y prend à 60 ans, c'est déjà presque trop tard. À 50 ans, il n'est pas encore trop tard. 50-55 ans, on peut investir sur un PER aussi. Et la différence par rapport à l'assurance-vie, c'est que c'est bloqué jusqu'à la retraite, sauf cas de sortie anticipée, en cas d'achat de résidence principale ou en cas d'accident de la vie. Ça regroupe le décès du conjoint ou l'invalidité ou le chômage ou la faillite. On peut sortir du PER en anticipé, mais considérer que c'est bloqué. C'est le fameux troisième critère, liquidité, considérer que c'est bloqué jusqu'à la retraite, le PER. Mais la différence aussi avec l'assurance vie, c'est que les sommes qu'on verse dessus, on peut les défiscaliser. Et là, pour le coup, ça peut être une bonne défiscalisation, surtout quand on est en tranche marginale, comme vous, les médecins, 41, 45, généralement. Parce que, je vais prendre un exemple, si vous versez 1 000 euros sur le PER, en tranche 41%, vous allez, à votre déclaration de revenu, vous allez déclarer 1 000 euros en moins. Vous avez une baisse de vos revenus imposables. Par exemple, au lieu de déclarer 100 000 euros de revenu, vous déclarez 100 000 moins 1 000. Donc vous êtes à 99 000 euros imposables. Et si vous le versez à 10 000, vous êtes à 90 000 imposables au lieu de 100 000. Vous avez compris l'idée. Mais du coup, cette baisse d'assiette imposable, si vous la multipliez avec votre tranche marginale d'imposition, vous avez l'économie d'impôt. Donc là, je disais par exemple 1 000 euros, si vous êtes en tranche 41%, ça fait 410 euros d'économie d'impôt. Donc là, ce n'est pas une réduction d'impôt ni un crédit d'impôt. C'est-à-dire que ça ne joue pas à la fin sur vos impôts à payer. Mais indirectement, si, parce que ça baisse votre assiette imposable, Et donc, in fine, c'est une baisse d'impôt. C'est ça, en fait, le plus puissant en matière de défiscalisation, c'est de baisser son assiette imposable. Parce qu'on traite le mal à la racine. Le mal, c'est quoi ? C'est les revenus. On baisse les revenus imposables. On a touché concrètement les mêmes revenus sur notre code courant. Mais on baisse les revenus imposables, et donc, on a X% fois Y euros, on baisse notre impôt. Là, le PER, ça permet de baisser les revenus imposables. Ça, c'est une bonne idée pour les tranches 30, 41, 45 Naturellement, si on en tranche 0 ou 11 ça ne vaut pas beaucoup le coup. Surtout que, et c'est là que le bas blesse, quand on sort du PER, on est imposé sur ce qu'on a gagné. C'est un peu compliqué à expliquer, mais les 1 000 qu'on avait versés et défiscalisés, quand vous allez sortir du PER, les 1 000 ils seront imposables à votre tranche marginale d'imposition. Et c'est encore mieux si vous placez en tranche 41% et que vous sortez en tranche 30%.

  • Speaker #0

    Parce que vous allez être défiscalisé à 41%, mais vous serez refiscalisé seulement sur 30%. Vous gagnez fiscalement le gap. Et généralement, ça sera ça, les médecins ou les professions, les entrepreneurs, etc. Quand on est à tranche 41-45, généralement, on peut sortir en tranche inférieure. Donc, on a le gain fiscal. Donc, le PER, il est particulièrement intéressant dans ces cas-là, quand on est en tranche 30-41-45, et quand on ressortira à une tranche équivalente, ou encore mieux, à une tranche inférieure. Mais à condition, encore une fois, d'ouvrir un bon PER. Parce que si vous ouvrez un mauvais PER, non seulement vous aurez des frais exubérants, donc la performance va s'envoler dans les frais, et en plus, il n'y aura pas les bons fonds dedans. Il n'y aura pas les SCPI, il n'y aura pas les bons fonds actions, il n'y aura pas les bons fonds euros.

  • Speaker #1

    Est-ce que, par exemple, quand on décide à 25 ans, ou même peu importe finalement, l'idée c'est de se dire de combien je vais avoir besoin à la retraite pour vivre ? De faire ce calcul-là, c'est ce calcul qui va conditionner combien on va... épargné par mois pour ce poste-là, pour le poste retraite.

  • Speaker #0

    On peut faire ce calcul, c'est une équation. On peut faire ce calcul, mais si on s'étale sur des durées de 20, 30, 40 ans d'horizon de placement, il y a tellement d'aléas aussi sur cette durée, d'aléas de vie. Ça peut se modéliser. On place X euros sur une assurance vie, Y euros sur un PER, éventuellement Z euros sur l'immobilier, etc. Et on peut modéliser et voir sur Excel avec une petite équation, on peut voir ce que ça va donner dans 30-40 ans. Et on sait que si on a une bonne somme, par exemple, un truc simple, si on a 1 million d'euros à 60 ans, si on retire 4% par an, ça fait 40 000 euros de revenus passifs par an. Ça peut compléter largement la retraite, ça peut permettre de se mettre à mi-temps, disons pour être un peu plus conservateur, 3%. On peut retirer 3% par an tout en préservant le capital à condition de bien avoir investi. Donc un médecin peut raisonnablement viser 1 million d'euros de patrimoine à 60 ans, voire même plus de 3 millions d'euros s'il travaille bien, s'il investit bien. C'est tout à fait raisonnable. Et donc calculer 3% de 1 million ou 3% de 2 millions, ça fait 30 000 ou 60 000 euros par an de revenu passif, c'est plutôt correct. ça complétera bien la retraite.

  • Speaker #1

    Un dernier point que je voulais aborder avec toi avant de conclure, Nicolas, c'est quelque chose qui n'est pas, à mon avis, un produit intéressant, mais qui n'est peut-être pas suffisamment connu et utilisé, c'est le PE, le plan d'épargne entreprise.

  • Speaker #0

    C'est génial, c'est sans doute une des meilleures niches fiscales françaises aussi. Quand je parlais d'Île Paradisiaque, en France, c'est l'assurance-vie, le PER, si on peut épargner à long terme pour la retraite, et avec une bonne TMI. Et le PEE, c'est aussi une niche fiscale incroyable, mais il faut être salarié, il faut que l'employeur mette ça en place. S'il y a des médecins qui veulent mettre ça en place, c'est intéressant à double titre. Alors le PEE, c'est aussi une enveloppe, c'est-à-dire que c'est une casserole pour cuisiner. Et dedans, vous pouvez mettre des fonds monétaires, des fonds actions, des fonds immobiliers. C'est à vous de voir comment vous avez construit votre PEE si vous êtes employeur. Vous choisissez quelqu'un et vous lui dites, il faut mettre tel ou tel fonds dans le PEE. Ce n'est pas que pour soi, c'est pour les salariés aussi. Et légalement, il faut informer ses salariés. Il ne faut pas être le seul à en profiter, il faut le dire aussi à ses salariés. Et l'avantage du PE, c'est fiscal à double titre. Déjà, quand on sort après les 5 ans du PE, exonération d'impôt sur les plus-values. On n'a que les prélèvements sociaux sur les plus-values, comme l'assurance-vie finalement. L'assurance-vie, c'est 8 ans, mais le PE, c'est 5 ans. En revanche, le PE, c'est bloqué, vraiment bloqué 5 ans. À chaque versement, ce n'est pas la date d'ouverture qui compte, c'est le versement. Donc, à chaque versement, c'est bloqué 5 ans. Donc, il y a une contrainte de liquidité. Mais... Cette contrainte, elle est largement compensée par l'avantage fiscal de sortie en exonération d'impôt sur les gains et aussi sur les versements. Parce que les primes d'intéressement en participation, c'est ça le mieux. Quand on en reçoit, soit on les récupère à titre perso en salaire. Et là, c'est imposable à la TMI. Donc c'est une perte, X% selon votre TMI. ou soit vous la percevez, vous faites le choix de percevoir dans le PE. Et donc, si vous percevez la prix, par exemple, 5 000 euros dans le PE, ça échappe à la poste de revenu, parce que ce n'est pas un salaire, c'est une somme qui est tombée dans le PE. Et donc, c'est un gain fiscal aussi, dès l'arrivée, de X%. Donc, c'est un super gain fiscal quand on est imposé à 41 ou 45% de TMI.

  • Speaker #1

    Pour conclure, j'avais envie de revenir, finalement, pour faire un peu la synthèse de ce que c'était qu'un patrimoine équilibré sur... l'analogie que tu as faite par rapport au foot. Alors moi, je ne suis pas très foot, mais là, pour le coup, c'est très parlant et ça montre qu'un patrimoine équilibré, c'est surtout un patrimoine diversifié.

  • Speaker #0

    C'est un travail d'équipe. Votre argent, c'est comme si c'était des petits qui produisent des petits. Il faut les placer sur le terrain. Je ne suis pas du tout foot non plus, mais quand j'ai vu la Coupe du Monde, j'ai eu un flash comme quoi je pense toujours un peu au boulot. Et je me suis dit, finalement, c'est une allégorie de l'investissement. Parce que le gardien, c'est un peu votre épargne de précaution. On en met un sur une équipe de 11 joueurs de foot. Il y a un gardien. On ne va pas mettre les 11. Vous mettez juste 3 mois d'épargne de précaution de côté. En fait, c'est votre gardien. Juste un joueur sur 11. Après, vous mettez une défense. Vous mettez 2-3 joueurs en défense. Ça dépend de votre style de jeu. Si vous êtes plutôt un profil défensif, mettez 3 défenseurs. Si vous voulez plus d'attaquants, vous ne mettez que 2 défenseurs. Mais ça, la défense, c'est le fond euro, c'est sécurisé. On sait que ça ne va pas marquer de but, ça ne va pas faire un gros rendement. Mais ça sécurise. On est serein avec ça. Et ensuite, pour marquer des putes et pour faire la performance, on va mettre des milieux de terrain et des attaquants. Et c'est ça qui fait la performance. Les milieux de terrain, c'est l'immobilier, à peu près 4% de rendement, mais c'est un peu risqué. Et les actions, 7% de rendement historique, long terme, avec des hauts, des bas, bien sûr, mais c'est ça qui marque les buts, et c'est ça qui est le plus performant à long terme, 7% par an. Donc voilà, composez votre équipe selon votre profil. Et si vous êtes très défensif, vous mettez un goal, c'est le livret A, 3 mois de dépense, et beaucoup de défenseurs, et quasiment pas d'immobilier et d'action. Si vous êtes plutôt offensif parce que vous investissez à long terme, vous mettez juste un gardien, deux défenseurs et 70% de votre patrimoine sera en actions, en immobilier. C'est l'image. Et votre épargne, c'est pareil. Tous les mois, vous avez une épargne, comme vous voulez, 500, 1000, 10 000 euros d'épargne par mois, comme vous voulez. Mais répartissez X% en fonds euros pour la sécurité et Y% en actions. pour la performance long terme et Z% en immobilier pour diversifier. Parce qu'il faut diversifier entre les classes d'actifs, actions, immobilier, fonds euros. C'est les trois grandes classes d'actifs. Et ce qu'on observe, c'est que quand il y a une crise, il y en a toujours une qui va compenser l'autre. Et voilà, c'est mieux d'avoir un patrimoine solide en toutes circonstances. Et ensuite, interrogez-vous. Parce que ça, finalement, ce sont des ingrédients. Dans quelle casserole je les cuisine ? Le fonds euro, ça peut être en assurance vie ou en PER. Donc, vous voyez, si vous voulez mettre en assurance-vie, c'est plus liquide. En PER, c'est bloqué jusqu'à la retraite. Les actions à l'immobilier, pareil, les actions, c'est soit en compte-titres, qui est imposé à 30% sur les gains chaque année, tandis qu'en assurance-vie ou en PEA, c'est imposé seulement quand on sort. Il y a exonération d'impôts si on sort au bon moment. L'immobilier, pareil, je vous l'ai dit, l'immobilier, c'est soit du Pinel, mais c'est rarement optimisé fiscalement, ou soit c'est du LMNP, c'est mieux, ou location nue. Ou les CPI, pareil, les CPI, c'est des... la pire papier. Vous pouvez faire des montages fiscaux différents. Soit vous mettez dans l'assurance vie ou hors assurance vie. On peut même en avoir en société à l'IS pour être imposé à l'IS et pas à l'impôt sur le revenu. On peut acheter en démembrement. Il y a plein de choses à faire. Mais voyez ça comme des ingrédients. Fonds euro, actions immobilières, ce sont les ingrédients. A moduler, vous faites votre tambouille selon vos projets et vous les mettez dans des casseroles, les meilleures casseroles qui existent. Voilà l'allégorie cuisine en plus de l'allégorie foot.

  • Speaker #1

    Voilà, nous arrivons à la fin de cet épisode bonus en compagnie de Nicolas Decaudin. J'espère que vous avez trouvé ces conseils aussi instructifs et inspirants que moi. Un grand merci à Nicolas pour sa générosité et le temps qu'il nous a accordé. Et bien sûr, merci à vous, auditeurs, auditrices, pour votre soutien et votre participation à la cagnotte. C'est grâce à vous que ce projet continue de grandir et d'évoluer. A très bientôt pour de nouvelles discussions.

Description

Mon Voyage à travers l'Argent en dentisterie, est une série dans laquelle nous allons naviguer dans les eaux profondes et souvent troubles de l'argent. Je vous invite à explorer avec moi un sujet bien plus complexe et entrelacé que je ne l'aurais jamais imaginé.


🎙️ Épisode Bonus : Prendre soin de son argent avec Nicolas Decaudain


Cet épisode a été envoyé en avant-première aux contributeur·ices de la cagnotte Tipeee
Il est maintenant disponible pour tous·tes 🎁


Dans cet épisode , je reçois Nicolas Decaudain, cofondateur du site Avenue des Investisseurs, une plateforme dédiée à l’éducation financière. Nicolas nous partage des conseils pratiques pour mieux gérer son patrimoine, comprendre les enjeux des différents placements financiers, et atteindre une sérénité économique durable.

💡 Au programme :

  • Pourquoi même les professionnels aux revenus confortables doivent s'éduquer financièrement.

  • Les fondamentaux de la gestion financière : épargne de précaution, budget, et capacité d’épargne.

  • La diversification des investissements expliquée simplement : livret A, assurance vie, immobilier, actions, SCPI.

  • Comment éviter les pièges des placements mal optimisés, comme les dispositifs Pinel.

  • Construire un patrimoine équilibré, à l'image d'une équipe de football entre sécurité et performance.

  • Optimisation fiscale et stratégies à adopter pour la retraite.


🎧 Bonne écoute, et n’hésitez pas à partager vos retours !


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Le montage a été réalisé par Pauline Bussi 

https://le-son-libre.fr/creations-sonores/ 

La musique a été composée spécialement par Maxime Wathieu

L'illustration réalisée par Camille Cauvez


Merci à Nicolas Decaudain co-fondateur d'Avenue des investisseurs pour sa participation

Retrouvez tous les épisodes sur le site d'Entretien avec un dentiste   


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cet épisode bonus du podcast réservé aux participants et participantes de la cagnotte. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Nicolas Decodin, cofondateur du site Avenues des investisseurs, une plateforme dédiée à l'éducation financière qui aide les particuliers à mieux comprendre et gérer leur patrimoine. Ce site est une véritable référence pour ceux qui souhaitent apprendre à investir de manière éclairée et indépendante. Mais Nicolas n'est pas seulement à la tête de ce projet. C'est aussi un véritable conseiller en gestion de patrimoine. Il accompagne ses clients avec une approche transparente et éthique, en accord avec les valeurs que nous avons souvent discutées dans ce podcast. J'ai donc l'honneur qu'il ait accepté mon invitation aujourd'hui pour partager avec nous son expertise et ses conseils précieux. Je suis sûre que cet épisode apportera des éclairages utiles à chacun d'entre vous. Merci encore pour votre soutien et je vous souhaite une excellente écoute. Épisode bonus, prendre soin de son argent. En me promenant sur ton blog, je suis tombée sur une phrase qui m'a un peu interpellée. Le blog que vous avez créé avec Ludovic, parce que vous êtes tous les deux fondateurs d'Avenue des investisseurs, de Niguel March, qui dit que souvent les gens travaillent de longues heures, longues et dures heures dans des jobs qu'ils détestent, pour gagner de l'argent et pour s'acheter des choses dont ils n'ont pas besoin et pour impressionner des gens qu'ils n'aiment pas. Et donc, sans aller jusqu'à détester notre métier, dans le soin en général, il y a à la base quand même une vocation. Mais moi j'ai remarqué qu'une mauvaise gestion de l'argent et un mauvais rapport à l'argent, ça pouvait rapidement aussi pourrir la relation de soin dans le métier de dentiste. Pourquoi ? Parce que c'est difficilement quantifiable en fait le soin et notre système de santé actuel. peut être un peu injuste, c'est-à-dire que des fois on peut passer beaucoup de temps à faire des actes compliqués et très peu rémunérés, et vice versa. Il y a ce côté ingrat, ça malheureusement c'est les règles du jeu et on est obligé de faire avec. Mais parfois ce qu'on oublie c'est qu'il est possible de faire travailler son argent et que ça peut être un levier à mon avis qui permet aussi de gagner en sérénité dans des métiers comme le mien. Mais là aussi il faut connaître les règles du jeu. Et donc c'est pour ça que j'ai fait appel à toi.

  • Speaker #1

    Je vais essayer de vous expliquer les règles du jeu le plus facilement possible.

  • Speaker #0

    Première question qui peut paraître un peu simpliste, mais est-ce que les gens qui ont des professions avec des revenus relativement confortables, comme ma profession, est-ce que de facto, ils savent mieux gérer leur argent ?

  • Speaker #1

    Ce qu'on observe, c'est plutôt l'inverse. On a tendance à penser, je gagne des bons revenus, donc à quoi bon m'embêter à apprendre à bien gérer mon argent ? À quoi bon générer des revenus passifs parce que j'ai déjà de bons revenus actifs ? Mais finalement, c'est contre-intuitif. Il faudrait tout autant, voire encore plus, se soucier de son argent. Parce qu'on en a, par définition, on en a plus, logiquement. Si on a des revenus supérieurs, on doit se constituer un patrimoine supérieur. Donc il y a davantage d'enjeux. Si on a un gros patrimoine, il y a davantage d'enjeux que si on a un petit patrimoine. Avec un gros patrimoine, on peut le faire travailler, générer davantage de revenus passifs. Également pour la transmission de patrimoine aux enfants. Là aussi, l'argent mérite de bien être géré.

  • Speaker #0

    On a une obligation, mais aussi on a envie de se former dans notre domaine tout au long de notre vie. Et du coup, j'ai aussi cette impression qu'on privilégie de se former dans notre domaine de compétences et qu'on va se dire, moi j'ai fait des études pour être dentiste, pas pour être financier ou banquier ou conseiller en gestion de patrimoine. Et donc, je vais déléguer ça. à quelqu'un dont c'est le métier et du coup, pas se faire sa propre éducation financière. Est-ce que c'est une bonne idée de raisonner comme ça ?

  • Speaker #1

    C'est plutôt une mauvaise idée. Il y a des bons professionnels et des mauvais professionnels partout. Moi, j'ai toute confiance quand je vais voir mon dentiste en face, il travaille bien et là, je ne vais pas le challenger. En revanche, un métier de commercial, il vaut mieux challenger un métier de commercial. C'est différent d'un métier de soins, un métier de santé. Là, on parle d'un métier de commercial parce qu'un banquier ou même un conseiller en gestion de patrimoine, C'est un commercial. Il est là pour vous vendre ses produits. Donc là, clairement, il faut le challenger. Est-ce que ces produits sont efficaces ? Est-ce que ce sont les meilleurs ? Ce que je constate, pour être dedans, pour baigner dedans depuis une quinzaine d'années, c'est clair qu'il faut challenger parce que si vous allez dans votre banque, même les banques privées, on pourrait croire que c'est du très beau conseil et de très bon placement, mais c'est encore plus fourbe et il faut encore plus se méfier, encore plus comparer. Donc, clairement, c'est un sujet. Soit il faut trouver vraiment un vrai conseiller, mais un conseiller dans le sens noble du terme. Donc c'est quelqu'un qui est payé aux honoraires, pour éviter tout biais dans le conseil, payé aux honoraires et pas de rétrocommissions. Donc ça serait très rare, c'est que 2 ou 3% des conseillers qui sont payés exclusivement en honoraires. Comme les experts comptables ou comme les avocats, on les paye en honoraires. Et les vrais conseillers, ils sont payés qu'en honoraires. Les banques, ben non, on ne paye pas d'honoraires, c'est gratuit le rendez-vous. Et si c'est gratuit, c'est parce qu'ils refourguent sa marchandise. Moi, si je vois un médecin gratuit, ou un dentiste qui m'opère gratuitement pendant deux heures, si je ne le paye pas, je vais me dire comment il serait munaire. C'est louche. Là, c'est pareil dans le métier de conseiller en gestion de patrimoine ou en banque. Il faut les voir comme des commerciaux, pas comme des conseillers. C'est des commerciaux et donc il faut les challenger. Dans la réglementation MIF2, pardonnez-moi pour les termes, les auditeurs, mais ça s'appelle la réglementation MIF2 européenne, le conseil indépendant, ça veut dire que des honoraires. Si ce n'est pas exclusivement d'honoraires, ça veut dire que ce n'est pas du conseil, c'est du commercial. Donc soit on devient autonome, on apprend soi-même sur des sites comme le nôtre, soit on va avoir un vrai conseiller.

  • Speaker #0

    Je voulais quand même qu'on parle de la base. Effectivement, dans les gens qui nous écoutent, il y a certainement des gens qui savent déjà tout ce qu'on vient de dire ou qui sont déjà assez avancés sur le sujet et qui ont peut-être envie qu'on parle tout de suite d'investissement et de produits. Mais il y a aussi des jeunes qui démarrent leur activité ou des gens qui, comme moi, se réveillent un peu tardivement. Et en fait, il y a quand même... Une base qui est de savoir faire un budget et de se faire d'abord une petite épargne de précaution. Donc ça, c'est vachement bien représenté sur le blog avec la pyramide de Maslow, mais adaptée aux finances en fait. C'est-à-dire qu'il y a une logique.

  • Speaker #1

    La pyramide de Maslow, c'est une représentation que j'ai imaginée pour expliquer qu'il faut commencer par la base, les besoins physiologiques. Les besoins primaires, c'est quoi ? C'est d'abord avoir un toit au-dessus de la tête. Alors qu'on soit propriétaire ou locataire, peu importe. Ça, c'est un choix de vie. Mais au moins qu'on ait un toit au-dessus de la tête, c'est la base. Ensuite, il faut une épargne de précaution. Ce qu'on appelle l'épargne de précaution, c'est une épargne qui n'est pas là pour vous rendre riche. Ça n'a pas des taux mirobolants. Mais c'est là pour offrir la sécurité et la liquidité. C'est-à-dire la sécurité, il n'y a pas de risque de perte en capital. Et la liquidité, c'est-à-dire qu'on peut entrer et sortir quand on veut. Par exemple, le livret A. Le livret A, c'est 3% de rendement et j'entre, je sors quand je veux par un simple virement, c'est très rapide. Ça, c'est l'épargne de précaution. Donc, ce qu'on recommande, c'est d'avoir l'équivalent de trois mois de dépense du foyer dans votre livret A. Par exemple, si votre foyer dépense 5 000 euros par mois, vous mettez 15 000 euros dans le livret A et vous êtes serein. Ça offre la sérénité, ça n'offre pas la richesse, mais ça offre la sérénité. Et s'il y a un accident de la vie ou quoi que ce soit, on pioche l'argent dans le livret A. vous réparer la machine à laver, je ne sais pas quoi, ou la voiture, ou les soucis de santé du gamin. C'est une épargne de précaution qui permet de ne pas avoir à prendre un jour un crédit conso à des taux exubérants, à 10% ou plus. Ça implique aussi qu'il faut connaître son budget. Tous les mois, combien je gagne comme revenu ? Revenu, ça peut être les revenus du travail. Si possible, vous faites un fichier Excel. C'est ce que je fais à titre perso depuis au moins 10 ans. Je me suis fait un fichier Excel avec une ligne par type de revenu. Revenu du travail, revenu du patrimoine. Donc là, c'est mes dividendes, par exemple, ou mes intérêts de mes livrets. Et troisième, les revenus locatifs. Si vous avez des appartements locatifs ou des SCPI pour investir en immobilier, on a tous plusieurs sortes de revenus, voire même les revenus CAF, si vous en touchez. On peut avoir 4 ou 5, voire même plus de sources de revenus. D'ailleurs, plus on a de sources de revenus, mieux c'est. Parce que ça veut dire qu'on est bien diversifié. Et si, par exemple, nos revenus du travail baissent parce qu'on se met à mi-temps ou parce qu'on a des soucis, je ne sais pas. Et si les revenus du travail baissent, au moins, on a d'autres formes de revenus qui peuvent compenser. Et plus bas, moi, je mets mes charges aussi, mes dépenses. Comme ça, ça me permet de voir tous les mois combien je dépense à peu près. On n'est pas à l'euro près, on ne va pas mettre les centimes. Mais par exemple, j'ai une ligne loyer ou crédit immobilier, une ligne pour la voiture, le carburant, les péages, l'entretien de la voiture, les assurances de voiture, un autre poste budgétaire pour les assurances, une sortie, loisirs, vacances. Vous avez compris l'idée. Mais comme ça, au bout de 2-3 mois, on a un bon recul et on commence à voir, OK, mon ménage dépense tous les mois X euros, par exemple 5 000 euros, et tous les mois, mon ménage gagne 7 000 euros. Ça permet de voir, ok, je dépense 5 000 euros par mois, donc mon livret A, je vais mettre 15 000 euros dessus, ça me fait une bonne épargne de précaution. Et si je gagne 7 000 euros par mois et que je dépense 5 000 par mois, ça veut dire que le delta, finalement, c'est mon taux d'épargne. Mon delta, c'est 2 000 euros, c'est ma capacité d'épargne. C'est un indicateur très important à comprendre parce que c'est cette capacité d'épargne qui, tous les mois, va enrichir, va développer votre patrimoine. Parce que 2 000 euros par mois, en un an, ça fait 24 000 euros, sans compter les intérêts, les placements, etc. En 10 ans, ça fait 240 000, sans compter, encore une fois, les intérêts, etc. Donc c'est ça, c'est ce petit cours d'eau mensuel qui va alimenter une grande rivière. Cette rivière, c'est votre patrimoine. Donc pour moi, ce fichier Excel, c'est un peu la base. Si chacun veut le faire, ça prend vraiment 10 minutes, c'est très rapide. Vous mettez vos 4 ou 5 sources de revenus, vous mettez une dizaine de postes de dépenses, et pendant un mois ou deux, deux, trois mois, vous faites l'effort de mettre un peu vos opérations. Vous classez ça dedans et comme ça, vous aurez une vision de voir, OK, mon ménage, tous les mois, j'ai autant, tous les mois, je dépense autant. Donc, je connais ma capacité d'épargne et je sais donc à terme quel patrimoine j'aurai.

  • Speaker #0

    On en reparlera un peu après. Je pense que des intérêts composés qui fait toute la différence entre l'épargne et l'investissement. Mais si tu veux, dans la vie, tous les jours... Ça a été un peu mon cas aussi, évidemment, que faire un budget, écrire des chiffres, aligner les uns en dessous des autres, c'est à la portée de n'importe qui. Mais quand même, derrière, il y a cette idée de se dire, voilà, j'ai fait des études longues, j'ai un métier qui est stressant et qui est compliqué. Moi, je n'ai pas envie de compter, je n'ai pas envie de devenir un peu l'esclave de mon fichier Excel. Pour arriver, bon, déjà à faire l'épargne de précaution, mais après, pour passer... à la vitesse supérieure, c'est qu'il va falloir dépenser moins que ce qu'on gagne.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est le perroquet.

  • Speaker #0

    Et il y a une autre idée intéressante qui peut paraître très simple, mais que finalement on nous apprend peu, c'est de se payer en premier. Alors ça, en fait, c'est ce qui fait la bascule, quoi. Parce que si tu attends d'avoir de l'argent, et moi quand j'en discute avec des confrères, c'est quand même un peu ce qui se passe encore, c'est de se dire Oui, mais moi il ne me reste plus assez d'argent après pour investir ou pour épargner.

  • Speaker #1

    Parce que le premier virement, ça doit être vers son compte épargne et non pas l'inverse. Si on attend d'avoir tout dépensé, forcément, on va avoir tout dépensé à la fin du mois, il n'y aura aucune épargne. Tandis que si on raisonne à l'inverse en amont, en début, on se fait un virement, 500 euros, 1000 euros, chacun selon son budget. Et après, on vit sur le reste. On se rend compte que finalement, on vit très bien. Même si on a commencé le mois en faisant un virement vers son épargne, on se rend compte que le reliquat, ça suffit. Donc chacun son compte d'épargne. Et comme tu le disais très justement, Il ne faut pas être esclave de son argent, on est d'accord. Nous, notre philosophie, c'est que l'argent est un mauvais maître, mais un bon serviteur. L'argent, en fait, il faut le mettre au service de ses projets. Mais c'est clair qu'on ne va pas devenir esclave de notre argent. Donc le fichier Excel, c'est juste un outil, ça prend 10 minutes par mois, et ça permet vraiment de savoir où on en est. On peut faire ça deux, trois mois pour avoir une idée, après on peut l'abandonner. Mais l'idée, c'est de savoir déjà dans sa tête, OK. Parce qu'il y a des gens, ils ne savent même pas quels sont leurs revenus, ni leurs dépenses. mais c'est la base pour savoir ce qu'on peut épargner et donc le patrimoine le potentiel de patrimoine à terme c'est vraiment la base et je suis d'accord que les médecins sont souvent débordés avec de longues études et vous avez envie vous êtes passionné par votre métier vous avez envie de faire d'être à fond là dedans mais il faut pas avoir le travers de se dire bon bah du coup je délègue tout et je vois mon commercial en banque et non parce que si on fait ça finalement tous vos efforts que vous aurez porté sur vos études et sur votre travail vous allez négliger votre argent et vous allez le... C'est du gâchis. Finalement, c'est du gâchis. Si vous respectez votre métier et donc le fruit de votre métier, parce que vos revenus, c'est le fruit de votre métier, si vous respectez ça, il faut respecter un minimum comment vous allez ensuite l'investir. Et si vous voulez respecter aussi vos projets, parce que par derrière, c'est pour réaliser... C'est pas pour entasser, c'est pas pour thésauriser bêtement. Par derrière, c'est pour réaliser des vrais projets, financer les études des enfants ou financer l'achat d'un appartement ou d'une maison. financer votre retraite, partir plus tôt à la retraite. Donc voilà, c'est pour servir des vrais projets. Donc là, chacun arbitre en fait son temps. C'est des arbitrages comme tout. Il y a des arbitrages de temps et des arbitrages financiers. Et le temps, c'est de l'argent. Donc pour rejoindre ce que tu disais tout à l'heure, on ne peut pas être autodidacte dans tout. Et moi, très jeune, j'ai fait le choix. Je ne suis pas plus intelligent, je ne suis pas super intelligent, mais j'ai eu cette présence d'esprit très jeune. Vers 25 ans, je me suis dit, il y a deux trucs hyper importants dans la vie. C'est la santé. Et l'argent, il faut avoir de l'argent, parce que c'est nécessaire dans notre économie. C'est l'argent qui fait vivre. Désolé, il faut payer le loyer, il faut payer les enfants, il faut payer l'école, etc. Donc voilà, c'est pragmatique. La santé, l'argent, c'est un peu comme dans un jeu vidéo. Dans un jeu vidéo, souvent, on a deux jauges. Une jauge de santé, si on tombe à zéro, on meurt. Et une jauge d'argent, si on tombe à zéro, on est foutu, c'est game over. C'est pareil dans la vraie vie, on a deux jauges pour moi. La santé, l'argent. Donc pour moi, c'est vraiment les deux choses essentielles. La santé. Pour moi, ça devrait être enseigné à l'école, ça d'ailleurs. Et puis, d'apprendre les bases de la gestion, les finances perso, pour moi aussi, c'est la deuxième chose qui devrait être enseignée à l'école parce que tout le monde va devoir apprendre un jour à faire un crédit ou à placer son argent. Et c'est essentiel pour bien vivre.

  • Speaker #0

    Donc une fois qu'on s'est fait notre budget, on a vu un petit peu quels étaient nos objectifs de vie, ça je pense que c'est important aussi, puis c'est un moteur pour avancer, de se faire des projets de vie, de vacances, d'achat de voiture, peu importe en fait, ce qui nous plaît. Le planifier et rationaliser un peu tout ça, de sortir un petit peu de l'argent passion. puis ce côté un peu compulsif qui fait du bien sur le moment, mais qu'on paye cher plus tard. L'idée, c'est quand même, après, justement, de passer à l'échelle supérieure dans la pyramide, qui est l'investissement. Et là, il n'y a pas mal à dire, donc c'est vrai que je pense qu'on ne pourra pas tout détailler. Mais ce que j'ai retenu, moi, plusieurs choses, c'est que d'abord, c'était bien de diversifier et de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Et une autre chose aussi que j'ai trouvée intéressante et qui m'a beaucoup aidée dans votre blog, c'est ce tableau simple, mais avec les critères qui font qu'on va pouvoir évaluer le placement et savoir un peu, justement, en fonction de rendement, risque et liquidité, quels sont nos besoins, ou sur le moment, ou pour plus tard.

  • Speaker #1

    Tu as vraiment bien compris le truc, parce que c'est vraiment l'essentiel, c'est les bases. La pyramide, d'une part, parce qu'il faut bien diversifier son patrimoine. La base, on l'a vu, c'est l'épargne de précaution, l'IVA ou LDD. Après, on investit en fonds euros, en actions ou en immobilier. C'est les trois principaux actifs pour diversifier son patrimoine. C'est un peu les trois œufs dans le panier. Il faut diversifier son patrimoine ainsi. Mais comment on le diversifie ? Ce sont les critères, rendement, risque, liquidité. En fait, à chaque investissement, il faut bien comprendre que c'est une règle universelle. Partout dans le monde et pour tout investissement. Et que vous voyez votre banquier ou un conseiller en gestion de patrimoine ou un truc sur Internet, c'est universel. Chaque investissement, on l'étudie selon trois critères. Le rendement, le risque, la liquidité. Par exemple, le livret A, rendement 3%. Le risque, aucun. Aucun risque, le livret A. Et les banques, il y a une garantie des dépôts de 100 000 euros par déposant en banque. Et la liquidité, excellente. C'est-à-dire qu'on verse, qu'on ressort quand on veut. Je prends un autre exemple, les actions. Rendement, excellent à long terme, les actions. 7% par an. Bien sûr, si vous faites n'importe quoi du trading, des achats revente compulsifs, là vous aurez sans doute une rentabilité négative. Mais en moyenne, le marché actions, c'est 7% par an, avec des hauts et des bas bien sûr, mais en tendance historique long terme, on a quand même des séries statistiques de plus de 100 ans, c'est 7% par an. Sur période de 10 ans, on n'a jamais vu de période baissière, si on investit bien en actions, si on investit sur des fonds très diversifiés, qui répliquent bien la performance du marché actions, donc le rendement, 7% par an. Mais le risque, il y a un risque de perte en capital, c'est le deuxième critère, un risque de perte en capital. La liquidité est excellente. Troisième critère, liquidité, on achète, on revend les actions en un clic. Troisième exemple et dernier, l'immobilier, selon les trois critères, le rendement, c'est 4% par an. Alors bien sûr, si vous faites n'importe quoi, pareil, vous aurez un rendement négatif. Si vous achetez un Pinel parce que vous avez écouté votre commercial, la rentabilité sera sans doute négative. Mais si vous faites un bon investissement immobilier, ça sera 4 ou 5%. Le risque, il est plutôt élevé, le risque immobilier. risque de perte en capital si le marché baisse, risque de loyers impayés, risque de dégradation du bien. Il y a beaucoup de risques. Contrairement à ce que les Français pensent, l'immobilier, c'est aussi risqué que l'investissement en actions, voire plus, parce que c'est plus facile d'investir en actions, de diversifier, que d'acheter 50 appartements pour diversifier. À part les SCPI, on en parlera peut-être. Et la liquidité de l'immobilier est très faible. Si on achète un appartement pour le revendre, il faut plusieurs mois. Même si on trouve un acheteur demain, le temps qu'on reçoive l'argent en passant chez le notaire, c'est au moins 3 mois. Donc vous avez vu, chaque investissement, que ce soit les livrets, les actions, le fonds euro, l'immobilier, etc., les cryptos, on peut en parler aussi, c'est partout pareil, 3 critères. Pensez toujours rendement, risque, liquidité. Et quand un commercial ou un prétendu conseiller vous dit je vous propose ce placement, tel rendement c'est parce qu'il ne parle pas des défauts. Les défauts, ça peut être le risque et la liquidité. Donc à vous d'avoir la présence d'esprit, de vous dire ok, tu me vends ça, mais quel est le risque et quelle est la liquidité ? Ayez toujours en tête ces trois critères et de là, vous investissez. Pour l'épargne de précaution, on l'a dit tout à l'heure, on ne cherche pas le rendement. Donc, on cherche plutôt le critère sans risque et liquidité. Si on investit long terme, là, c'est l'inverse. À long terme, je veux du rendement. Pour ma retraite, par exemple, dans 20 ou 30 ans ou 40 ans peut-être pour les plus jeunes, je veux du rendement. Donc là, je veux du rendement, mais donc, je sacrifie. Tant pis le risque. Je suis prêt à prendre du risque. Et la liquidité, pareil, je peux sacrifier la liquidité parce que j'ai investi dans 40 ans. Je n'aurai pas besoin de retirer mon argent en une semaine ou en une journée dans 40 ans. Je peux anticiper trois mois avant et revendre un appartement ou mes actions. Donc là, le critère pour le long terme, c'est le rendement surtout. Et le risque, la liquidité, je suis prêt à accepter une part de risque, une part de défaut de liquidité. Vous avez compris l'idée. Et ce qu'il faut retenir aussi de ça, c'est qu'on ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et la crème lière. Il faut choisir. On ne peut pas avoir un investissement qui soit à la fois très rentable, sans risque et très liquide. Ce n'est pas possible. Vous ne pouvez pas avoir trois qualités sur trois. S'il y a les trois, c'est que c'est une arnaque. Ou c'est que le mec... le vendeur vous cache quelque chose c'est pas possible, c'est une règle en finance, ça n'existe pas et parfois ça existe, enfin on prétend que ça existe, il y a des trucs sur internet des pubs, j'en vois quasiment tous les jours des lecteurs qui me remontent des trucs ils me demandent si c'est légal, si c'est possible je leur dis mais non, mais en deux secondes je me rends compte que c'est une arnaque parce que ça prétend des trucs incroyables rendement 10% par an sans risque tout de suite c'est red flag, premier red flag deuxième red flag c'est, est-ce que ça existe ce truc sur l'ORIAS l'ORIAS c'est le registre... des assureurs, des gens qui vendent des placements, qui font du conseil. Si ce n'est pas dans l'ORIAS... C'est que c'est fake. Comme les médecins, d'ailleurs, les médecins, vous êtes enregistrés à l'ordre des médecins. Si vous n'êtes pas inscrits à l'ordre des médecins, vous ne pouvez pas exercer. Comme un conseiller. Moi, par exemple, je suis inscrit à l'ordre, à l'ORIAS. On me trouve dessus. Mais il y en a plein qui exercent dans l'illégalité, qui ne sont pas inscrits à l'ORIAS. Donc là, c'est le deuxième red flag. Contrôler ça. Contrôler le rendement de risques et liquidités. Il faut que ça soit cohérent. Et contrôler, est-ce que le placement, celui qui me vend le placement, est-ce qu'il est inscrit à l'ORIAS ? Les deux trucs à contrôler.

  • Speaker #0

    Petit. parenthèse sur les placements Pinel. Peut-être qu'aujourd'hui beaucoup ont compris que c'était pas un si bon placement que ça, mais c'est quand même intéressant d'en parler parce que ça a été tellement survendu comme quelque chose qui permettait de défiscaliser de manière très intéressante et je crois que toi tu en as fait les frais.

  • Speaker #1

    Oui parce que c'est très intéressant pour le vendeur surtout et pour l'Etat, mais pour moi je me mets toujours à la place de l'épargnant, c'est pas intéressant, c'est très très rarement intéressant pour l'épargnant. J'estime que c'est intéressant pour 2%, 3% des Pinel. J'en ai vu passer des centaines de Pinel dans ma vie, j'en ai vu que de trois intéressants. Donc c'est très très vraiment intéressant. Et moi-même, c'est un peu ma brûlure. Je suis resté un grand brûlé de l'investissement immobilier défiscalisant, parce que c'est ma première réaneur, et c'est ça qui m'a donné la rage d'apprendre en fait. Dès que je suis sorti d'études à 22-23 ans, j'ai acheté un appartement immobilier, et je suis tombé sur ce que je pensais être un conseiller en gestion de patrimoine. J'ai compris plus tard que c'était juste un commercial, c'était pas un vrai conseiller. Donc lui, il m'a vendu ce qui avait le plus de rétrocommissions. C'est quoi ? C'est le Pinel. Maintenant, je connais les coulisses du métier. Je sais que le Pinel, c'est entre 5 et 10 de rétrocommissions. S'ils vous vendent un appartement à 200 000, ils ont entre 10 et 20 000 euros de commission, les vendeurs de Pinel. Voilà pourquoi les conseillers en gestion de patrimoine et les banques adorent vendre du Pinel. Ils disent que c'est intéressant. Mais oui, c'est surtout leur rétrocommission qui est intéressante. C'est ce qui est le plus rentable pour eux. Et moi, je l'ai fait à l'époque, à 22 ans, parce que je n'y connaissais rien. Et ça m'a mis une bonne claque, parce que j'ai vite compris que c'était une mauvaise idée dans ma situation. que j'ai payé trop cher, le rendement était plafonné parce que le loyer était plafonné, et que j'allais vendre avec moins-value parce que je l'avais acheté trop cher. D'abord, un bon investissement, c'est d'abord un bon achat au bon prix, pour revendre ensuite au bon prix. Et donc l'opinion, pourquoi c'est une mauvaise idée ? C'est une mauvaise idée parce que les gens font ça pour défiscaliser. Je suis d'accord, on paye beaucoup d'impôts parce qu'on gagne beaucoup. Ok, donc à partir de là, on peut être tenté de défiscaliser. Mais attention, ce n'est pas parce qu'on défiscalise que c'est rentable. On peut défiscaliser 20% et pour autant être perdant. Je vais vous expliquer pourquoi avec un exemple concret. C'est une lectrice qui, il y a un an, m'a dit qu'elle avait investi en Pinel. Donc là, c'était trop tard, mais elle me présente son truc. Et moi, je lui ai dit, mais bon, vous vexez pas, mais je vais vous expliquer en quoi ça ne me semble pas très intéressant ce que vous avez fait. Vous avez acheté votre appartement 300 000 euros. Vous défiscalisez 20%. Donc, vous voulez récupérer 60 000 euros de réduction d'impôt. sur, allez, on va faire ça plus simple, sur 10 ans. Donc, en gros, vous allez défiscaliser 6 000 euros par an, réduction d'impôt. Mais est-ce que vous avez compté les impôts que vous allez payer sur les loyers et tout le reste ? Eh bien non, elle ne savait pas qu'il y avait des impôts sur les loyers. Donc, je lui calcule, elle était en tranche 41 Vous allez payer 41 d'impôts plus 17,2 sur vos loyers. Parce que le Pinel, c'est imposé aux revenus fonciers. Donc dans sa situation, elle était à peu près à 50%, on va dire, on va arrondir, on va faire simple. Donc sur 10 000 euros de revenus annuels de son Pinel, en fait, elle payait 5 000 euros d'impôts dessus. Donc elle n'était pas à moins 6 de réduction d'impôts. Elle avait moins 6 de réduction d'impôts, mais elle payait plus 5 d'impôts locatifs. Donc elle était moins 1 de défiscalisation. Plus elle payait 1 000 euros de taxes foncières par an, donc elle était à l'équilibre. Finalement, elle ne défiscalisait pas. on était à zéro, plus elle payait l'IFI, l'impôt sur la fortune, en tranche 1%. Donc un appartement à 300 000, 1% d'impôt sur la fortune, ça fait plus 3 000. Donc elle était à plus 3 000 euros d'impôt au lieu de moins 6. Et pire que ça, vous savez qu'en défiscalisant, on peut défiscaliser maximum 10 000 euros par an. C'est le plafond annuel pour un foyer. Et là, pareil, elle avait surdimensionné son investissement. Parce qu'elle avait une femme de ménage, elle ne pouvait pas défiscaliser 6 000. Elle ne pouvait défiscaliser que 3 000. Il ne lui restait que 3 000 à défiscaliser maximum. Donc en fait, elle n'était pas à moins 6 au départ. Elle n'avait que moins 3 de réduction d'impôt. Après, elle avait plus 5 d'impôt sur les loyers. Donc elle était à plus 2 d'impôt. Plus taxoncière, donc elle était à plus 3. Et plus l'IFI, plus 6. Donc en fait, elle ne défiscalisait pas 6 000 euros par an. Elle payait en plus 6 000 euros d'impôt par an. Donc 12 000 euros d'écart fois 10 ans. Elle a perdu 120 000 euros fiscalement. Elle pensait défiscaliser 20% de 300 000, ça fait 60 000. En fait, elle payait 120 000 euros d'impôt. par an si on calcule bien tout. Et voilà son erreur. Elle avait été aveuglée par les soi-disant 20% de défisques. Elle avait oublié tout le reste. Elle avait bu les paroles du commercial. Elle avait signé. Comme moi d'ailleurs. J'étais à 22 ans, j'étais bête et j'avais signé sans réfléchir et je m'étais fait avoir comme ça aussi. Maintenant, j'ai appris. Bref, calculez l'ensemble. Voyez la vision globale. Pensez à la réduction d'impôts certes, mais calculez aussi les impôts que vous allez payer sur les loyers. Et quand vous êtes en tranche 41-45, c'est très violent. Plus les 17,2% prélèvements sociaux. Pensez aussi à l'IFI. si vous êtes assujettis à l'impôt sur la fortune, pensez aussi à la taxe financière, etc. La bonne solution pour elle, dans son cas, et pour ceux qui sont en tranche marginale haute, comme les cadres sup, les professions libérales, etc., les entrepreneurs, c'est simplement d'acheter de l'immobilier. Un appartement ancien, normal, comme il y en a dans les rues, partout. Un appartement ancien, on l'achète, on le met en LMNP. LMNP, c'est le loueur en meublé non professionnel. Ils font ça, les investisseurs immobiliers, qu'on comprit. Ils investissent dans l'ancien, quelques travaux si nécessaire, ils louent en dispositif LMNP, c'est ce qu'il y a de plus intelligent. Moi, je l'ai compris dans la douleur. Mais il y a des gens plus intelligents que moi qui le comprennent tout de suite.

  • Speaker #0

    C'est compliqué d'investir et de défiscaliser à la fois, en fait, parce que les produits qui promettent de la défiscalisation ne sont pas forcément les plus rentables.

  • Speaker #1

    C'est ça, on a parlé du PITEL, mais il y a aussi les SOFICA. Le SOFICA, c'est le cinéma d'auteur. On défiscalise 40 mais statistiquement, c'est la Cour des comptes qui le dit, ce n'est pas moi, 60 de moins-value, statistiquement, les SOFICA. Donc, d'un côté, tu défiscalises 40 tu es content, mais dans quelques années, quand tu en vends, tu perds 60 de ton investissement. Ben, tu es perdant. L'État te donne 4 et après tu perds 6. Pareil pour les FCPI, les fonds communs de placement dans l'innovation, en moyenne c'est 65% de moins-value. Tu défiscalises 40, mais tu perds 65. Essayez de voir la vision d'ensemble, ne soyez pas aveuglés par la défisque, parce qu'il faut voir aussi la revente, il faut voir le rendement intrinsèque, le rendement sur loyer ou le rendement sur dividende, et il faut voir l'imposition aussi des revenus, il faut voir l'opération dans l'ensemble. Tandis qu'une bonne défiscalisation, ça peut être, déjà comme tu dis, il faut surtout bien investir, c'est la base. L'immobilier, c'est surtout avoir un appartement au bon endroit, acheté au bon prix, qui sera bien loué et optimisé fiscalement. Optimiser fiscalement, ça ne veut pas dire défiscaliser, ça veut dire optimiser fiscalement, choisir le meilleur dispositif fiscal. Cocher, par exemple, la case LMNP et pas la case Pinel. Voilà, c'est ça. Pareil pour les revenus financiers. La meilleure optimisation fiscale, c'est de placer son épargne dans une assurance vie. Parce que l'assurance vie, on peut retirer, après les 8 ans, 4600 euros par an de gains, sans impôts. Donc là, c'est toutes ces niches fiscales qu'il faut connaître. Et ce n'est pas forcément celles que l'on vous vend. Les vendeurs vous vendent des niches fiscales avec le maximum de rétrocommissions ou des assurances vie avec 4% de frais sur versement. Mais non, il faut prendre une bonne assurance vie avec zéro frais sur versement et de bons fonds. Et il faut prendre un dispositif immobilier pertinent, le mieux optimisé fiscalement. En fait, le truc, c'est juste qu'il faut savoir qu'on ne sait pas. Si tu crois savoir, c'est ça le pire. Croire que l'on sait, c'est ça le pire, c'est le piège. Tandis que si tu... Au moins, la première étape ici dans ce podcast, c'est au moins... que les gens se disent Ah, bon, maintenant, je sais que je ne sais pas et je sais qu'il faut challenger, qu'il faut bien creuser les questions. Je ne recommande pas trop l'immobilier aux médecins ou aux professions qui sont déjà très absorbées par leur travail, à part Daniel Vu, qui est hyperactif, pourquoi pas, dans son profil. Mais généralement, si on est déjà dans un métier très exigeant, on ne va pas s'ajouter une louche. à gérer un appartement, c'est beaucoup de travail. C'est un peu mon quatrième critère. On a vu les trois critères, rendement, risque, liquidité. En fait, j'ai une quatrième colonne que je n'ai pas indiquée, mais c'est l'effort de gestion. Quel effort de gestion on est prêt à faire ? Si on ne veut faire aucun effort de gestion, être bailleur immobilier, c'est trop de boulot. Par contre, il y a une solution immobilière, si on ne veut rien gérer soi-même. Le quatrième critère, effort de gestion, c'est les SCPI. Les SCPI, on achète un parc immobilier, enfin, on n'achète pas, on achète des parts d'un parc immobilier, et c'est une société de gestion qui gère. qui fait des achats-revente d'immeubles, qui met en location les immeubles et qui reverse les loyers.

  • Speaker #0

    Et l'avantage des SCPI, il me semble, c'est qu'au niveau liquidité, c'est assez intéressant.

  • Speaker #1

    Il faut compter plusieurs mois quand même à la revente. Dans le cadre d'une assurance vie, oui, on peut vendre en un clic. Dans une assurance vie, c'est une enveloppe. On peut mettre des SCPI dans une bonne assurance vie, pas dans les assurances vie des banques, mais dans une bonne assurance vie, il y a des choix de SCPI. On peut investir en SCPI dans l'assurance vie. Et là, oui, effectivement, en un clic, c'est l'assureur qui assure la liquidité qui revend. Mais hors Assurance Vie, l'SCPI, il faut compter quelques mois pour revendre.

  • Speaker #0

    D'accord. Juste qu'on refasse un tout petit peu le point rapidement. Pareil, on ne détaillera pas tout, mais est-ce que tu peux globalement nous énumérer les différents types de placements ? Donc, tu vois, Assurance Vie. Alors, Assurance Vie, on en parle un tout petit peu parce que c'est un produit généralement qu'on utilise et qu'on connaît. relativement bien, mais il y a quand même des idées reçues sur l'assurance vie qui sont qu'une assurance vie, quand on y souscrit, on ne va pas pouvoir la casser, l'utiliser avant tant d'années. Alors qu'en fait, ce n'est pas exactement comme ça que ça se passe.

  • Speaker #1

    Et souvent, je pense que c'est les banques aussi qui ont glissé des mauvaises informations pour éviter que les gens sortent de leur assurance vie. Ils ont tendance à dire que c'est bloqué pendant huit ans. Non, non, assurance vie, on sort quand on veut. Déjà, ce n'est pas une assurance d'essai, parce que les gens confondent souvent aussi. Moi, le premier à 20 ans, je croyais que c'était une assurance d'essai. Une assurance vie, c'est un produit d'épargne pour épargner. Ce n'est pas des cotisations à fond perdu si on meurt. Non, c'est un produit d'épargne et ce n'est pas bloqué 8 ans. On peut sortir demain si on veut. En un clic, une bonne assurance vie en tout cas, en 2-3 clics, on sort. On peut investir à partir de 500 euros sur l'assurance vie quand on veut. Il n'y a pas de contrainte d'obligation de versement. On épargne quand on veut. En revanche, le critère des 8 ans, c'est pour optimiser fiscalement. Comme je le disais tout à l'heure, si on sort d'une assurance vie qui a plus de 8 ans... on sort les gains sans impôts à hauteur de 9200 euros plus value par an pour un couple 4 600 pour une personne seule. Donc, gain exonéré d'impôt après les 8 ans. C'est pour ça qu'il faut ouvrir l'assurance vie au plus tôt, parce que c'est la date d'ouverture qui compte, c'est gravé dans le marbre. Et après, le compteur fiscal tourne. Et si vous sortez après les 8 ans, exonération d'impôt. Avant les 8 ans, le cas par défaut, c'est la flat tax. La flat tax, c'est 30 d'impôt sur les gains. Mais seulement quand vous sortez. C'est-à-dire qu'au sein de l'assurance vie, vous pouvez faire des achats-reventes entre les fonds, les fonds d'investissement ou le fonds euro. Et il n'y a pas d'impôt, même si vous faites des gains. C'est imposable seulement quand vous sortez. C'est pour ça que c'est une niche fiscale, l'assurance vie. On dit que c'est une niche fiscale parce qu'on peut faire des plus-values non imposables parce qu'on reste dans l'enveloppe. Et finalement, comme une société, s'il y a des médecins qui sont en société à l'IS, l'impôt c'est la société, si on investit au sein d'une société, dans un contrat de capitalisation par exemple, tant qu'on ne sort pas ou tant qu'on ne se verse pas des dividendes, ce n'est pas imposé. C'est capitalisant. C'est un avantage fiscal, l'assurance vie, à la vie, mais aussi au décès. Si on décède avec un contrat d'assurance vie, S'il y a de l'argent dedans, bien sûr, c'est exonéré de droits de succession à hauteur de 152 500 euros par bénéficiaire. J'ai donné mon exemple. Moi, en couple, avec deux enfants, ça veut dire 610 000 euros transmis sans impôts, sans droits de succession. C'est énorme. Parce que c'est par personne et par tête. Là aussi, c'est une légende urbaine. Les Français qui pensent que les héritages sont très taxés en France, non. Donc, en fait, ce qu'il faut comprendre, la fiscalité en France, c'est que la France, c'est un enfer fiscal, mais il y a des îles paradisiaques. Donc il faut connaître les îles paradisiaques. L'assurance-vie, c'en est une. Le LMNP en immobilier, c'en est une aussi. Il y a plein d'îles paradisiaques, mais il faut connaître.

  • Speaker #0

    On en a tout petit peu parlé tout à l'heure. Quel pourcentage de notre revenu on va... consacré à l'épargne. Alors ça, évidemment, ça va dépendre de beaucoup de critères.

  • Speaker #1

    Le taux d'épargne moyen en France, c'est 15%. On est un des peuples les plus épargnants du monde, 15%. Les Américains, c'est plutôt 0%. Ils vivent beaucoup à crédit. Les Français, c'est 15%. Mais bien sûr, il y a un gap énorme. Entre le SMICAR, qui aura du mal à épargner 5%, et ceux qui gagnent 20 000, 30 000 euros par mois ou plus, on peut épargner 50%. Si on gagne 30 000 euros par mois, notre principal poste de budget, là, c'est les impôts, en fait. Donc là, forcément, si on a un taux d'épargne de 50%, à 40 ans, on peut être retraité. Si de 25 ans à 40 ans, on épargne 50% de nos revenus, ça sous-entend aussi qu'on vit seulement avec 50% de nos revenus, donc on a un train de vie raisonnable. À 40-45 ans, on peut être retraité, entre guillemets, rentier. Un médecin peut tabler sur 25-30%. C'est raisonnable. 25-30%, ça serait raisonnable. Maintenant, si vous êtes flambeur, vous dépensez 100%, pas grave, mais c'est vous qui êtes maître de votre destin. Mais raisonnablement, 25-30%, c'est très correct pour un médecin. Parce qu'avoir un bon taux d'épargne, c'est bien. Par exemple, 25% par mois, ok, c'est très bien. Mais ça, c'est la première étape. La plus importante étape, après, c'est de bien placer. Parce que si ces 25%, on les met dans des arnaques ou dans des mauvais placements de banque... Ce n'est pas la peine. Je vais montrer un exemple. Si on place par exemple 500 euros par mois à 5% de rendement, ça fait un patrimoine de 742 000 euros dans 35 ans. Tandis que la même somme, si on fait le même effort, 500 euros par mois à 1% de rendement, ça ne fait que 294 000 euros. En raison des intérêts composés, on voit qu'on a trois fois plus quasiment de patrimoine en épargnant la même somme tous les mois si on place bien. Ce serait quand même dommage de placer tous les mois une bonne somme, mais finalement d'avoir des centaines de milliers d'euros de patrimoine. patrimoine en moins parce qu'on a mal placé. C'est là que je dis que se renseigner 3-4 heures sur du long terme, c'est des centaines de milliers d'euros de différence, voire même des millions si on épargne beaucoup. Un médecin, ça peut faire 2-3 millions d'euros de différence sur une carrière. C'est pour ça qu'il faut vraiment faire l'effort de bien placer. Pas juste l'effort de placer tous les mois X euros, mais surtout l'effort de bien placer au bon endroit.

  • Speaker #0

    Après, il y a un sujet que j'aimerais quand même aborder qui est important et dont on a parlé beaucoup ces derniers temps, qui est la retraite. Beaucoup. Alors ça, par contre, c'est vrai que c'est quelque chose que je rencontre pas mal dans la profession, qui se sont peu préoccupés de leur retraite et qui commencent un petit peu à se réveiller autour de 50 ans, voire plus.

  • Speaker #1

    Comme je disais, il vaut mieux tard que jamais. 50 ans, il n'est pas encore trop tard. Et ce qu'on disait tout à l'heure, l'assurance vie, j'ai parlé que sur le côté fiscal. L'assurance vie, c'est un super outil pour épargner pour la retraite. Parce que fiscalement, comme je l'ai dit, après les 8 ans, vous sortez l'argent. sans impôt sur le revenu, en optimisant. Donc tous les ans, vous sortez à votre rythme, vous faites des rachats partiels, on appelle ça des rachats partiels. Vous sortez quand vous voulez, les sommes que vous voulez, mais de façon à être exonéré d'impôts, parce que vous êtes sous le seuil d'abattement. Donc pour la retraite ou pour un rentier, c'est génial. On vit, grâce à l'assurance vie, sans impôts. Ça, c'est une bonne optimisation fiscale. Ce n'est pas une défisque, mais c'est une optimisation fiscale censée et raisonnable. Et c'est aussi une bonne enveloppe, l'assurance vie, parce que dedans, on dit que c'est une enveloppe parce qu'on glisse. les investissements qu'on veut dedans. En fait, il faut voir ça comme un cuisinier avec une casserole. L'assurance vie, c'est la casserole. Et dedans, vous mettez les ingrédients que vous voulez. Vous mettez le fonds euro pour la sécurité. où vous mettez des actions ou l'immobilier si vous investissez à long terme pour votre retraite. Donc avec une même assurance vie, on peut voir plusieurs projets. On peut mettre le fonds euro pour la sécurité pour un apport immobilier, par exemple dans deux ans, s'il faut un apport immobilier pour acheter. Ou on peut investir aussi en actions immobiliers. On se fait sa propre tambouille dans sa casserole des actions immobiliers pour le long terme. Il y a des gestions pilotées. En fait, l'assurance vie peut être en gestion libre, c'est-à-dire qu'on fait soi-même sa propre tambouille. On choisit les fonds actions, immobiliers, CPI. Les fonds euros, on mélange, on fait son propre mix. Ou alors, on a une bonne gestion pilotée. Et là, c'est le gestionnaire, selon votre profil, qui va ajuster les proportions.

  • Speaker #0

    Pour la retraite, l'idée, c'est de se déprogrammer. Et la retraite, il faut y penser, à mon avis, dès qu'on commence à rentrer dans la vie active.

  • Speaker #1

    Plutôt, c'est mieux parce que l'effort mensuel sera moindre que si on s'y prend à 60 ans, c'est déjà presque trop tard. À 50 ans, il n'est pas encore trop tard. 50-55 ans, on peut investir sur un PER aussi. Et la différence par rapport à l'assurance-vie, c'est que c'est bloqué jusqu'à la retraite, sauf cas de sortie anticipée, en cas d'achat de résidence principale ou en cas d'accident de la vie. Ça regroupe le décès du conjoint ou l'invalidité ou le chômage ou la faillite. On peut sortir du PER en anticipé, mais considérer que c'est bloqué. C'est le fameux troisième critère, liquidité, considérer que c'est bloqué jusqu'à la retraite, le PER. Mais la différence aussi avec l'assurance vie, c'est que les sommes qu'on verse dessus, on peut les défiscaliser. Et là, pour le coup, ça peut être une bonne défiscalisation, surtout quand on est en tranche marginale, comme vous, les médecins, 41, 45, généralement. Parce que, je vais prendre un exemple, si vous versez 1 000 euros sur le PER, en tranche 41%, vous allez, à votre déclaration de revenu, vous allez déclarer 1 000 euros en moins. Vous avez une baisse de vos revenus imposables. Par exemple, au lieu de déclarer 100 000 euros de revenu, vous déclarez 100 000 moins 1 000. Donc vous êtes à 99 000 euros imposables. Et si vous le versez à 10 000, vous êtes à 90 000 imposables au lieu de 100 000. Vous avez compris l'idée. Mais du coup, cette baisse d'assiette imposable, si vous la multipliez avec votre tranche marginale d'imposition, vous avez l'économie d'impôt. Donc là, je disais par exemple 1 000 euros, si vous êtes en tranche 41%, ça fait 410 euros d'économie d'impôt. Donc là, ce n'est pas une réduction d'impôt ni un crédit d'impôt. C'est-à-dire que ça ne joue pas à la fin sur vos impôts à payer. Mais indirectement, si, parce que ça baisse votre assiette imposable, Et donc, in fine, c'est une baisse d'impôt. C'est ça, en fait, le plus puissant en matière de défiscalisation, c'est de baisser son assiette imposable. Parce qu'on traite le mal à la racine. Le mal, c'est quoi ? C'est les revenus. On baisse les revenus imposables. On a touché concrètement les mêmes revenus sur notre code courant. Mais on baisse les revenus imposables, et donc, on a X% fois Y euros, on baisse notre impôt. Là, le PER, ça permet de baisser les revenus imposables. Ça, c'est une bonne idée pour les tranches 30, 41, 45 Naturellement, si on en tranche 0 ou 11 ça ne vaut pas beaucoup le coup. Surtout que, et c'est là que le bas blesse, quand on sort du PER, on est imposé sur ce qu'on a gagné. C'est un peu compliqué à expliquer, mais les 1 000 qu'on avait versés et défiscalisés, quand vous allez sortir du PER, les 1 000 ils seront imposables à votre tranche marginale d'imposition. Et c'est encore mieux si vous placez en tranche 41% et que vous sortez en tranche 30%.

  • Speaker #0

    Parce que vous allez être défiscalisé à 41%, mais vous serez refiscalisé seulement sur 30%. Vous gagnez fiscalement le gap. Et généralement, ça sera ça, les médecins ou les professions, les entrepreneurs, etc. Quand on est à tranche 41-45, généralement, on peut sortir en tranche inférieure. Donc, on a le gain fiscal. Donc, le PER, il est particulièrement intéressant dans ces cas-là, quand on est en tranche 30-41-45, et quand on ressortira à une tranche équivalente, ou encore mieux, à une tranche inférieure. Mais à condition, encore une fois, d'ouvrir un bon PER. Parce que si vous ouvrez un mauvais PER, non seulement vous aurez des frais exubérants, donc la performance va s'envoler dans les frais, et en plus, il n'y aura pas les bons fonds dedans. Il n'y aura pas les SCPI, il n'y aura pas les bons fonds actions, il n'y aura pas les bons fonds euros.

  • Speaker #1

    Est-ce que, par exemple, quand on décide à 25 ans, ou même peu importe finalement, l'idée c'est de se dire de combien je vais avoir besoin à la retraite pour vivre ? De faire ce calcul-là, c'est ce calcul qui va conditionner combien on va... épargné par mois pour ce poste-là, pour le poste retraite.

  • Speaker #0

    On peut faire ce calcul, c'est une équation. On peut faire ce calcul, mais si on s'étale sur des durées de 20, 30, 40 ans d'horizon de placement, il y a tellement d'aléas aussi sur cette durée, d'aléas de vie. Ça peut se modéliser. On place X euros sur une assurance vie, Y euros sur un PER, éventuellement Z euros sur l'immobilier, etc. Et on peut modéliser et voir sur Excel avec une petite équation, on peut voir ce que ça va donner dans 30-40 ans. Et on sait que si on a une bonne somme, par exemple, un truc simple, si on a 1 million d'euros à 60 ans, si on retire 4% par an, ça fait 40 000 euros de revenus passifs par an. Ça peut compléter largement la retraite, ça peut permettre de se mettre à mi-temps, disons pour être un peu plus conservateur, 3%. On peut retirer 3% par an tout en préservant le capital à condition de bien avoir investi. Donc un médecin peut raisonnablement viser 1 million d'euros de patrimoine à 60 ans, voire même plus de 3 millions d'euros s'il travaille bien, s'il investit bien. C'est tout à fait raisonnable. Et donc calculer 3% de 1 million ou 3% de 2 millions, ça fait 30 000 ou 60 000 euros par an de revenu passif, c'est plutôt correct. ça complétera bien la retraite.

  • Speaker #1

    Un dernier point que je voulais aborder avec toi avant de conclure, Nicolas, c'est quelque chose qui n'est pas, à mon avis, un produit intéressant, mais qui n'est peut-être pas suffisamment connu et utilisé, c'est le PE, le plan d'épargne entreprise.

  • Speaker #0

    C'est génial, c'est sans doute une des meilleures niches fiscales françaises aussi. Quand je parlais d'Île Paradisiaque, en France, c'est l'assurance-vie, le PER, si on peut épargner à long terme pour la retraite, et avec une bonne TMI. Et le PEE, c'est aussi une niche fiscale incroyable, mais il faut être salarié, il faut que l'employeur mette ça en place. S'il y a des médecins qui veulent mettre ça en place, c'est intéressant à double titre. Alors le PEE, c'est aussi une enveloppe, c'est-à-dire que c'est une casserole pour cuisiner. Et dedans, vous pouvez mettre des fonds monétaires, des fonds actions, des fonds immobiliers. C'est à vous de voir comment vous avez construit votre PEE si vous êtes employeur. Vous choisissez quelqu'un et vous lui dites, il faut mettre tel ou tel fonds dans le PEE. Ce n'est pas que pour soi, c'est pour les salariés aussi. Et légalement, il faut informer ses salariés. Il ne faut pas être le seul à en profiter, il faut le dire aussi à ses salariés. Et l'avantage du PE, c'est fiscal à double titre. Déjà, quand on sort après les 5 ans du PE, exonération d'impôt sur les plus-values. On n'a que les prélèvements sociaux sur les plus-values, comme l'assurance-vie finalement. L'assurance-vie, c'est 8 ans, mais le PE, c'est 5 ans. En revanche, le PE, c'est bloqué, vraiment bloqué 5 ans. À chaque versement, ce n'est pas la date d'ouverture qui compte, c'est le versement. Donc, à chaque versement, c'est bloqué 5 ans. Donc, il y a une contrainte de liquidité. Mais... Cette contrainte, elle est largement compensée par l'avantage fiscal de sortie en exonération d'impôt sur les gains et aussi sur les versements. Parce que les primes d'intéressement en participation, c'est ça le mieux. Quand on en reçoit, soit on les récupère à titre perso en salaire. Et là, c'est imposable à la TMI. Donc c'est une perte, X% selon votre TMI. ou soit vous la percevez, vous faites le choix de percevoir dans le PE. Et donc, si vous percevez la prix, par exemple, 5 000 euros dans le PE, ça échappe à la poste de revenu, parce que ce n'est pas un salaire, c'est une somme qui est tombée dans le PE. Et donc, c'est un gain fiscal aussi, dès l'arrivée, de X%. Donc, c'est un super gain fiscal quand on est imposé à 41 ou 45% de TMI.

  • Speaker #1

    Pour conclure, j'avais envie de revenir, finalement, pour faire un peu la synthèse de ce que c'était qu'un patrimoine équilibré sur... l'analogie que tu as faite par rapport au foot. Alors moi, je ne suis pas très foot, mais là, pour le coup, c'est très parlant et ça montre qu'un patrimoine équilibré, c'est surtout un patrimoine diversifié.

  • Speaker #0

    C'est un travail d'équipe. Votre argent, c'est comme si c'était des petits qui produisent des petits. Il faut les placer sur le terrain. Je ne suis pas du tout foot non plus, mais quand j'ai vu la Coupe du Monde, j'ai eu un flash comme quoi je pense toujours un peu au boulot. Et je me suis dit, finalement, c'est une allégorie de l'investissement. Parce que le gardien, c'est un peu votre épargne de précaution. On en met un sur une équipe de 11 joueurs de foot. Il y a un gardien. On ne va pas mettre les 11. Vous mettez juste 3 mois d'épargne de précaution de côté. En fait, c'est votre gardien. Juste un joueur sur 11. Après, vous mettez une défense. Vous mettez 2-3 joueurs en défense. Ça dépend de votre style de jeu. Si vous êtes plutôt un profil défensif, mettez 3 défenseurs. Si vous voulez plus d'attaquants, vous ne mettez que 2 défenseurs. Mais ça, la défense, c'est le fond euro, c'est sécurisé. On sait que ça ne va pas marquer de but, ça ne va pas faire un gros rendement. Mais ça sécurise. On est serein avec ça. Et ensuite, pour marquer des putes et pour faire la performance, on va mettre des milieux de terrain et des attaquants. Et c'est ça qui fait la performance. Les milieux de terrain, c'est l'immobilier, à peu près 4% de rendement, mais c'est un peu risqué. Et les actions, 7% de rendement historique, long terme, avec des hauts, des bas, bien sûr, mais c'est ça qui marque les buts, et c'est ça qui est le plus performant à long terme, 7% par an. Donc voilà, composez votre équipe selon votre profil. Et si vous êtes très défensif, vous mettez un goal, c'est le livret A, 3 mois de dépense, et beaucoup de défenseurs, et quasiment pas d'immobilier et d'action. Si vous êtes plutôt offensif parce que vous investissez à long terme, vous mettez juste un gardien, deux défenseurs et 70% de votre patrimoine sera en actions, en immobilier. C'est l'image. Et votre épargne, c'est pareil. Tous les mois, vous avez une épargne, comme vous voulez, 500, 1000, 10 000 euros d'épargne par mois, comme vous voulez. Mais répartissez X% en fonds euros pour la sécurité et Y% en actions. pour la performance long terme et Z% en immobilier pour diversifier. Parce qu'il faut diversifier entre les classes d'actifs, actions, immobilier, fonds euros. C'est les trois grandes classes d'actifs. Et ce qu'on observe, c'est que quand il y a une crise, il y en a toujours une qui va compenser l'autre. Et voilà, c'est mieux d'avoir un patrimoine solide en toutes circonstances. Et ensuite, interrogez-vous. Parce que ça, finalement, ce sont des ingrédients. Dans quelle casserole je les cuisine ? Le fonds euro, ça peut être en assurance vie ou en PER. Donc, vous voyez, si vous voulez mettre en assurance-vie, c'est plus liquide. En PER, c'est bloqué jusqu'à la retraite. Les actions à l'immobilier, pareil, les actions, c'est soit en compte-titres, qui est imposé à 30% sur les gains chaque année, tandis qu'en assurance-vie ou en PEA, c'est imposé seulement quand on sort. Il y a exonération d'impôts si on sort au bon moment. L'immobilier, pareil, je vous l'ai dit, l'immobilier, c'est soit du Pinel, mais c'est rarement optimisé fiscalement, ou soit c'est du LMNP, c'est mieux, ou location nue. Ou les CPI, pareil, les CPI, c'est des... la pire papier. Vous pouvez faire des montages fiscaux différents. Soit vous mettez dans l'assurance vie ou hors assurance vie. On peut même en avoir en société à l'IS pour être imposé à l'IS et pas à l'impôt sur le revenu. On peut acheter en démembrement. Il y a plein de choses à faire. Mais voyez ça comme des ingrédients. Fonds euro, actions immobilières, ce sont les ingrédients. A moduler, vous faites votre tambouille selon vos projets et vous les mettez dans des casseroles, les meilleures casseroles qui existent. Voilà l'allégorie cuisine en plus de l'allégorie foot.

  • Speaker #1

    Voilà, nous arrivons à la fin de cet épisode bonus en compagnie de Nicolas Decaudin. J'espère que vous avez trouvé ces conseils aussi instructifs et inspirants que moi. Un grand merci à Nicolas pour sa générosité et le temps qu'il nous a accordé. Et bien sûr, merci à vous, auditeurs, auditrices, pour votre soutien et votre participation à la cagnotte. C'est grâce à vous que ce projet continue de grandir et d'évoluer. A très bientôt pour de nouvelles discussions.

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Mon Voyage à travers l'Argent en dentisterie, est une série dans laquelle nous allons naviguer dans les eaux profondes et souvent troubles de l'argent. Je vous invite à explorer avec moi un sujet bien plus complexe et entrelacé que je ne l'aurais jamais imaginé.


🎙️ Épisode Bonus : Prendre soin de son argent avec Nicolas Decaudain


Cet épisode a été envoyé en avant-première aux contributeur·ices de la cagnotte Tipeee
Il est maintenant disponible pour tous·tes 🎁


Dans cet épisode , je reçois Nicolas Decaudain, cofondateur du site Avenue des Investisseurs, une plateforme dédiée à l’éducation financière. Nicolas nous partage des conseils pratiques pour mieux gérer son patrimoine, comprendre les enjeux des différents placements financiers, et atteindre une sérénité économique durable.

💡 Au programme :

  • Pourquoi même les professionnels aux revenus confortables doivent s'éduquer financièrement.

  • Les fondamentaux de la gestion financière : épargne de précaution, budget, et capacité d’épargne.

  • La diversification des investissements expliquée simplement : livret A, assurance vie, immobilier, actions, SCPI.

  • Comment éviter les pièges des placements mal optimisés, comme les dispositifs Pinel.

  • Construire un patrimoine équilibré, à l'image d'une équipe de football entre sécurité et performance.

  • Optimisation fiscale et stratégies à adopter pour la retraite.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cet épisode bonus du podcast réservé aux participants et participantes de la cagnotte. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Nicolas Decodin, cofondateur du site Avenues des investisseurs, une plateforme dédiée à l'éducation financière qui aide les particuliers à mieux comprendre et gérer leur patrimoine. Ce site est une véritable référence pour ceux qui souhaitent apprendre à investir de manière éclairée et indépendante. Mais Nicolas n'est pas seulement à la tête de ce projet. C'est aussi un véritable conseiller en gestion de patrimoine. Il accompagne ses clients avec une approche transparente et éthique, en accord avec les valeurs que nous avons souvent discutées dans ce podcast. J'ai donc l'honneur qu'il ait accepté mon invitation aujourd'hui pour partager avec nous son expertise et ses conseils précieux. Je suis sûre que cet épisode apportera des éclairages utiles à chacun d'entre vous. Merci encore pour votre soutien et je vous souhaite une excellente écoute. Épisode bonus, prendre soin de son argent. En me promenant sur ton blog, je suis tombée sur une phrase qui m'a un peu interpellée. Le blog que vous avez créé avec Ludovic, parce que vous êtes tous les deux fondateurs d'Avenue des investisseurs, de Niguel March, qui dit que souvent les gens travaillent de longues heures, longues et dures heures dans des jobs qu'ils détestent, pour gagner de l'argent et pour s'acheter des choses dont ils n'ont pas besoin et pour impressionner des gens qu'ils n'aiment pas. Et donc, sans aller jusqu'à détester notre métier, dans le soin en général, il y a à la base quand même une vocation. Mais moi j'ai remarqué qu'une mauvaise gestion de l'argent et un mauvais rapport à l'argent, ça pouvait rapidement aussi pourrir la relation de soin dans le métier de dentiste. Pourquoi ? Parce que c'est difficilement quantifiable en fait le soin et notre système de santé actuel. peut être un peu injuste, c'est-à-dire que des fois on peut passer beaucoup de temps à faire des actes compliqués et très peu rémunérés, et vice versa. Il y a ce côté ingrat, ça malheureusement c'est les règles du jeu et on est obligé de faire avec. Mais parfois ce qu'on oublie c'est qu'il est possible de faire travailler son argent et que ça peut être un levier à mon avis qui permet aussi de gagner en sérénité dans des métiers comme le mien. Mais là aussi il faut connaître les règles du jeu. Et donc c'est pour ça que j'ai fait appel à toi.

  • Speaker #1

    Je vais essayer de vous expliquer les règles du jeu le plus facilement possible.

  • Speaker #0

    Première question qui peut paraître un peu simpliste, mais est-ce que les gens qui ont des professions avec des revenus relativement confortables, comme ma profession, est-ce que de facto, ils savent mieux gérer leur argent ?

  • Speaker #1

    Ce qu'on observe, c'est plutôt l'inverse. On a tendance à penser, je gagne des bons revenus, donc à quoi bon m'embêter à apprendre à bien gérer mon argent ? À quoi bon générer des revenus passifs parce que j'ai déjà de bons revenus actifs ? Mais finalement, c'est contre-intuitif. Il faudrait tout autant, voire encore plus, se soucier de son argent. Parce qu'on en a, par définition, on en a plus, logiquement. Si on a des revenus supérieurs, on doit se constituer un patrimoine supérieur. Donc il y a davantage d'enjeux. Si on a un gros patrimoine, il y a davantage d'enjeux que si on a un petit patrimoine. Avec un gros patrimoine, on peut le faire travailler, générer davantage de revenus passifs. Également pour la transmission de patrimoine aux enfants. Là aussi, l'argent mérite de bien être géré.

  • Speaker #0

    On a une obligation, mais aussi on a envie de se former dans notre domaine tout au long de notre vie. Et du coup, j'ai aussi cette impression qu'on privilégie de se former dans notre domaine de compétences et qu'on va se dire, moi j'ai fait des études pour être dentiste, pas pour être financier ou banquier ou conseiller en gestion de patrimoine. Et donc, je vais déléguer ça. à quelqu'un dont c'est le métier et du coup, pas se faire sa propre éducation financière. Est-ce que c'est une bonne idée de raisonner comme ça ?

  • Speaker #1

    C'est plutôt une mauvaise idée. Il y a des bons professionnels et des mauvais professionnels partout. Moi, j'ai toute confiance quand je vais voir mon dentiste en face, il travaille bien et là, je ne vais pas le challenger. En revanche, un métier de commercial, il vaut mieux challenger un métier de commercial. C'est différent d'un métier de soins, un métier de santé. Là, on parle d'un métier de commercial parce qu'un banquier ou même un conseiller en gestion de patrimoine, C'est un commercial. Il est là pour vous vendre ses produits. Donc là, clairement, il faut le challenger. Est-ce que ces produits sont efficaces ? Est-ce que ce sont les meilleurs ? Ce que je constate, pour être dedans, pour baigner dedans depuis une quinzaine d'années, c'est clair qu'il faut challenger parce que si vous allez dans votre banque, même les banques privées, on pourrait croire que c'est du très beau conseil et de très bon placement, mais c'est encore plus fourbe et il faut encore plus se méfier, encore plus comparer. Donc, clairement, c'est un sujet. Soit il faut trouver vraiment un vrai conseiller, mais un conseiller dans le sens noble du terme. Donc c'est quelqu'un qui est payé aux honoraires, pour éviter tout biais dans le conseil, payé aux honoraires et pas de rétrocommissions. Donc ça serait très rare, c'est que 2 ou 3% des conseillers qui sont payés exclusivement en honoraires. Comme les experts comptables ou comme les avocats, on les paye en honoraires. Et les vrais conseillers, ils sont payés qu'en honoraires. Les banques, ben non, on ne paye pas d'honoraires, c'est gratuit le rendez-vous. Et si c'est gratuit, c'est parce qu'ils refourguent sa marchandise. Moi, si je vois un médecin gratuit, ou un dentiste qui m'opère gratuitement pendant deux heures, si je ne le paye pas, je vais me dire comment il serait munaire. C'est louche. Là, c'est pareil dans le métier de conseiller en gestion de patrimoine ou en banque. Il faut les voir comme des commerciaux, pas comme des conseillers. C'est des commerciaux et donc il faut les challenger. Dans la réglementation MIF2, pardonnez-moi pour les termes, les auditeurs, mais ça s'appelle la réglementation MIF2 européenne, le conseil indépendant, ça veut dire que des honoraires. Si ce n'est pas exclusivement d'honoraires, ça veut dire que ce n'est pas du conseil, c'est du commercial. Donc soit on devient autonome, on apprend soi-même sur des sites comme le nôtre, soit on va avoir un vrai conseiller.

  • Speaker #0

    Je voulais quand même qu'on parle de la base. Effectivement, dans les gens qui nous écoutent, il y a certainement des gens qui savent déjà tout ce qu'on vient de dire ou qui sont déjà assez avancés sur le sujet et qui ont peut-être envie qu'on parle tout de suite d'investissement et de produits. Mais il y a aussi des jeunes qui démarrent leur activité ou des gens qui, comme moi, se réveillent un peu tardivement. Et en fait, il y a quand même... Une base qui est de savoir faire un budget et de se faire d'abord une petite épargne de précaution. Donc ça, c'est vachement bien représenté sur le blog avec la pyramide de Maslow, mais adaptée aux finances en fait. C'est-à-dire qu'il y a une logique.

  • Speaker #1

    La pyramide de Maslow, c'est une représentation que j'ai imaginée pour expliquer qu'il faut commencer par la base, les besoins physiologiques. Les besoins primaires, c'est quoi ? C'est d'abord avoir un toit au-dessus de la tête. Alors qu'on soit propriétaire ou locataire, peu importe. Ça, c'est un choix de vie. Mais au moins qu'on ait un toit au-dessus de la tête, c'est la base. Ensuite, il faut une épargne de précaution. Ce qu'on appelle l'épargne de précaution, c'est une épargne qui n'est pas là pour vous rendre riche. Ça n'a pas des taux mirobolants. Mais c'est là pour offrir la sécurité et la liquidité. C'est-à-dire la sécurité, il n'y a pas de risque de perte en capital. Et la liquidité, c'est-à-dire qu'on peut entrer et sortir quand on veut. Par exemple, le livret A. Le livret A, c'est 3% de rendement et j'entre, je sors quand je veux par un simple virement, c'est très rapide. Ça, c'est l'épargne de précaution. Donc, ce qu'on recommande, c'est d'avoir l'équivalent de trois mois de dépense du foyer dans votre livret A. Par exemple, si votre foyer dépense 5 000 euros par mois, vous mettez 15 000 euros dans le livret A et vous êtes serein. Ça offre la sérénité, ça n'offre pas la richesse, mais ça offre la sérénité. Et s'il y a un accident de la vie ou quoi que ce soit, on pioche l'argent dans le livret A. vous réparer la machine à laver, je ne sais pas quoi, ou la voiture, ou les soucis de santé du gamin. C'est une épargne de précaution qui permet de ne pas avoir à prendre un jour un crédit conso à des taux exubérants, à 10% ou plus. Ça implique aussi qu'il faut connaître son budget. Tous les mois, combien je gagne comme revenu ? Revenu, ça peut être les revenus du travail. Si possible, vous faites un fichier Excel. C'est ce que je fais à titre perso depuis au moins 10 ans. Je me suis fait un fichier Excel avec une ligne par type de revenu. Revenu du travail, revenu du patrimoine. Donc là, c'est mes dividendes, par exemple, ou mes intérêts de mes livrets. Et troisième, les revenus locatifs. Si vous avez des appartements locatifs ou des SCPI pour investir en immobilier, on a tous plusieurs sortes de revenus, voire même les revenus CAF, si vous en touchez. On peut avoir 4 ou 5, voire même plus de sources de revenus. D'ailleurs, plus on a de sources de revenus, mieux c'est. Parce que ça veut dire qu'on est bien diversifié. Et si, par exemple, nos revenus du travail baissent parce qu'on se met à mi-temps ou parce qu'on a des soucis, je ne sais pas. Et si les revenus du travail baissent, au moins, on a d'autres formes de revenus qui peuvent compenser. Et plus bas, moi, je mets mes charges aussi, mes dépenses. Comme ça, ça me permet de voir tous les mois combien je dépense à peu près. On n'est pas à l'euro près, on ne va pas mettre les centimes. Mais par exemple, j'ai une ligne loyer ou crédit immobilier, une ligne pour la voiture, le carburant, les péages, l'entretien de la voiture, les assurances de voiture, un autre poste budgétaire pour les assurances, une sortie, loisirs, vacances. Vous avez compris l'idée. Mais comme ça, au bout de 2-3 mois, on a un bon recul et on commence à voir, OK, mon ménage dépense tous les mois X euros, par exemple 5 000 euros, et tous les mois, mon ménage gagne 7 000 euros. Ça permet de voir, ok, je dépense 5 000 euros par mois, donc mon livret A, je vais mettre 15 000 euros dessus, ça me fait une bonne épargne de précaution. Et si je gagne 7 000 euros par mois et que je dépense 5 000 par mois, ça veut dire que le delta, finalement, c'est mon taux d'épargne. Mon delta, c'est 2 000 euros, c'est ma capacité d'épargne. C'est un indicateur très important à comprendre parce que c'est cette capacité d'épargne qui, tous les mois, va enrichir, va développer votre patrimoine. Parce que 2 000 euros par mois, en un an, ça fait 24 000 euros, sans compter les intérêts, les placements, etc. En 10 ans, ça fait 240 000, sans compter, encore une fois, les intérêts, etc. Donc c'est ça, c'est ce petit cours d'eau mensuel qui va alimenter une grande rivière. Cette rivière, c'est votre patrimoine. Donc pour moi, ce fichier Excel, c'est un peu la base. Si chacun veut le faire, ça prend vraiment 10 minutes, c'est très rapide. Vous mettez vos 4 ou 5 sources de revenus, vous mettez une dizaine de postes de dépenses, et pendant un mois ou deux, deux, trois mois, vous faites l'effort de mettre un peu vos opérations. Vous classez ça dedans et comme ça, vous aurez une vision de voir, OK, mon ménage, tous les mois, j'ai autant, tous les mois, je dépense autant. Donc, je connais ma capacité d'épargne et je sais donc à terme quel patrimoine j'aurai.

  • Speaker #0

    On en reparlera un peu après. Je pense que des intérêts composés qui fait toute la différence entre l'épargne et l'investissement. Mais si tu veux, dans la vie, tous les jours... Ça a été un peu mon cas aussi, évidemment, que faire un budget, écrire des chiffres, aligner les uns en dessous des autres, c'est à la portée de n'importe qui. Mais quand même, derrière, il y a cette idée de se dire, voilà, j'ai fait des études longues, j'ai un métier qui est stressant et qui est compliqué. Moi, je n'ai pas envie de compter, je n'ai pas envie de devenir un peu l'esclave de mon fichier Excel. Pour arriver, bon, déjà à faire l'épargne de précaution, mais après, pour passer... à la vitesse supérieure, c'est qu'il va falloir dépenser moins que ce qu'on gagne.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est le perroquet.

  • Speaker #0

    Et il y a une autre idée intéressante qui peut paraître très simple, mais que finalement on nous apprend peu, c'est de se payer en premier. Alors ça, en fait, c'est ce qui fait la bascule, quoi. Parce que si tu attends d'avoir de l'argent, et moi quand j'en discute avec des confrères, c'est quand même un peu ce qui se passe encore, c'est de se dire Oui, mais moi il ne me reste plus assez d'argent après pour investir ou pour épargner.

  • Speaker #1

    Parce que le premier virement, ça doit être vers son compte épargne et non pas l'inverse. Si on attend d'avoir tout dépensé, forcément, on va avoir tout dépensé à la fin du mois, il n'y aura aucune épargne. Tandis que si on raisonne à l'inverse en amont, en début, on se fait un virement, 500 euros, 1000 euros, chacun selon son budget. Et après, on vit sur le reste. On se rend compte que finalement, on vit très bien. Même si on a commencé le mois en faisant un virement vers son épargne, on se rend compte que le reliquat, ça suffit. Donc chacun son compte d'épargne. Et comme tu le disais très justement, Il ne faut pas être esclave de son argent, on est d'accord. Nous, notre philosophie, c'est que l'argent est un mauvais maître, mais un bon serviteur. L'argent, en fait, il faut le mettre au service de ses projets. Mais c'est clair qu'on ne va pas devenir esclave de notre argent. Donc le fichier Excel, c'est juste un outil, ça prend 10 minutes par mois, et ça permet vraiment de savoir où on en est. On peut faire ça deux, trois mois pour avoir une idée, après on peut l'abandonner. Mais l'idée, c'est de savoir déjà dans sa tête, OK. Parce qu'il y a des gens, ils ne savent même pas quels sont leurs revenus, ni leurs dépenses. mais c'est la base pour savoir ce qu'on peut épargner et donc le patrimoine le potentiel de patrimoine à terme c'est vraiment la base et je suis d'accord que les médecins sont souvent débordés avec de longues études et vous avez envie vous êtes passionné par votre métier vous avez envie de faire d'être à fond là dedans mais il faut pas avoir le travers de se dire bon bah du coup je délègue tout et je vois mon commercial en banque et non parce que si on fait ça finalement tous vos efforts que vous aurez porté sur vos études et sur votre travail vous allez négliger votre argent et vous allez le... C'est du gâchis. Finalement, c'est du gâchis. Si vous respectez votre métier et donc le fruit de votre métier, parce que vos revenus, c'est le fruit de votre métier, si vous respectez ça, il faut respecter un minimum comment vous allez ensuite l'investir. Et si vous voulez respecter aussi vos projets, parce que par derrière, c'est pour réaliser... C'est pas pour entasser, c'est pas pour thésauriser bêtement. Par derrière, c'est pour réaliser des vrais projets, financer les études des enfants ou financer l'achat d'un appartement ou d'une maison. financer votre retraite, partir plus tôt à la retraite. Donc voilà, c'est pour servir des vrais projets. Donc là, chacun arbitre en fait son temps. C'est des arbitrages comme tout. Il y a des arbitrages de temps et des arbitrages financiers. Et le temps, c'est de l'argent. Donc pour rejoindre ce que tu disais tout à l'heure, on ne peut pas être autodidacte dans tout. Et moi, très jeune, j'ai fait le choix. Je ne suis pas plus intelligent, je ne suis pas super intelligent, mais j'ai eu cette présence d'esprit très jeune. Vers 25 ans, je me suis dit, il y a deux trucs hyper importants dans la vie. C'est la santé. Et l'argent, il faut avoir de l'argent, parce que c'est nécessaire dans notre économie. C'est l'argent qui fait vivre. Désolé, il faut payer le loyer, il faut payer les enfants, il faut payer l'école, etc. Donc voilà, c'est pragmatique. La santé, l'argent, c'est un peu comme dans un jeu vidéo. Dans un jeu vidéo, souvent, on a deux jauges. Une jauge de santé, si on tombe à zéro, on meurt. Et une jauge d'argent, si on tombe à zéro, on est foutu, c'est game over. C'est pareil dans la vraie vie, on a deux jauges pour moi. La santé, l'argent. Donc pour moi, c'est vraiment les deux choses essentielles. La santé. Pour moi, ça devrait être enseigné à l'école, ça d'ailleurs. Et puis, d'apprendre les bases de la gestion, les finances perso, pour moi aussi, c'est la deuxième chose qui devrait être enseignée à l'école parce que tout le monde va devoir apprendre un jour à faire un crédit ou à placer son argent. Et c'est essentiel pour bien vivre.

  • Speaker #0

    Donc une fois qu'on s'est fait notre budget, on a vu un petit peu quels étaient nos objectifs de vie, ça je pense que c'est important aussi, puis c'est un moteur pour avancer, de se faire des projets de vie, de vacances, d'achat de voiture, peu importe en fait, ce qui nous plaît. Le planifier et rationaliser un peu tout ça, de sortir un petit peu de l'argent passion. puis ce côté un peu compulsif qui fait du bien sur le moment, mais qu'on paye cher plus tard. L'idée, c'est quand même, après, justement, de passer à l'échelle supérieure dans la pyramide, qui est l'investissement. Et là, il n'y a pas mal à dire, donc c'est vrai que je pense qu'on ne pourra pas tout détailler. Mais ce que j'ai retenu, moi, plusieurs choses, c'est que d'abord, c'était bien de diversifier et de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Et une autre chose aussi que j'ai trouvée intéressante et qui m'a beaucoup aidée dans votre blog, c'est ce tableau simple, mais avec les critères qui font qu'on va pouvoir évaluer le placement et savoir un peu, justement, en fonction de rendement, risque et liquidité, quels sont nos besoins, ou sur le moment, ou pour plus tard.

  • Speaker #1

    Tu as vraiment bien compris le truc, parce que c'est vraiment l'essentiel, c'est les bases. La pyramide, d'une part, parce qu'il faut bien diversifier son patrimoine. La base, on l'a vu, c'est l'épargne de précaution, l'IVA ou LDD. Après, on investit en fonds euros, en actions ou en immobilier. C'est les trois principaux actifs pour diversifier son patrimoine. C'est un peu les trois œufs dans le panier. Il faut diversifier son patrimoine ainsi. Mais comment on le diversifie ? Ce sont les critères, rendement, risque, liquidité. En fait, à chaque investissement, il faut bien comprendre que c'est une règle universelle. Partout dans le monde et pour tout investissement. Et que vous voyez votre banquier ou un conseiller en gestion de patrimoine ou un truc sur Internet, c'est universel. Chaque investissement, on l'étudie selon trois critères. Le rendement, le risque, la liquidité. Par exemple, le livret A, rendement 3%. Le risque, aucun. Aucun risque, le livret A. Et les banques, il y a une garantie des dépôts de 100 000 euros par déposant en banque. Et la liquidité, excellente. C'est-à-dire qu'on verse, qu'on ressort quand on veut. Je prends un autre exemple, les actions. Rendement, excellent à long terme, les actions. 7% par an. Bien sûr, si vous faites n'importe quoi du trading, des achats revente compulsifs, là vous aurez sans doute une rentabilité négative. Mais en moyenne, le marché actions, c'est 7% par an, avec des hauts et des bas bien sûr, mais en tendance historique long terme, on a quand même des séries statistiques de plus de 100 ans, c'est 7% par an. Sur période de 10 ans, on n'a jamais vu de période baissière, si on investit bien en actions, si on investit sur des fonds très diversifiés, qui répliquent bien la performance du marché actions, donc le rendement, 7% par an. Mais le risque, il y a un risque de perte en capital, c'est le deuxième critère, un risque de perte en capital. La liquidité est excellente. Troisième critère, liquidité, on achète, on revend les actions en un clic. Troisième exemple et dernier, l'immobilier, selon les trois critères, le rendement, c'est 4% par an. Alors bien sûr, si vous faites n'importe quoi, pareil, vous aurez un rendement négatif. Si vous achetez un Pinel parce que vous avez écouté votre commercial, la rentabilité sera sans doute négative. Mais si vous faites un bon investissement immobilier, ça sera 4 ou 5%. Le risque, il est plutôt élevé, le risque immobilier. risque de perte en capital si le marché baisse, risque de loyers impayés, risque de dégradation du bien. Il y a beaucoup de risques. Contrairement à ce que les Français pensent, l'immobilier, c'est aussi risqué que l'investissement en actions, voire plus, parce que c'est plus facile d'investir en actions, de diversifier, que d'acheter 50 appartements pour diversifier. À part les SCPI, on en parlera peut-être. Et la liquidité de l'immobilier est très faible. Si on achète un appartement pour le revendre, il faut plusieurs mois. Même si on trouve un acheteur demain, le temps qu'on reçoive l'argent en passant chez le notaire, c'est au moins 3 mois. Donc vous avez vu, chaque investissement, que ce soit les livrets, les actions, le fonds euro, l'immobilier, etc., les cryptos, on peut en parler aussi, c'est partout pareil, 3 critères. Pensez toujours rendement, risque, liquidité. Et quand un commercial ou un prétendu conseiller vous dit je vous propose ce placement, tel rendement c'est parce qu'il ne parle pas des défauts. Les défauts, ça peut être le risque et la liquidité. Donc à vous d'avoir la présence d'esprit, de vous dire ok, tu me vends ça, mais quel est le risque et quelle est la liquidité ? Ayez toujours en tête ces trois critères et de là, vous investissez. Pour l'épargne de précaution, on l'a dit tout à l'heure, on ne cherche pas le rendement. Donc, on cherche plutôt le critère sans risque et liquidité. Si on investit long terme, là, c'est l'inverse. À long terme, je veux du rendement. Pour ma retraite, par exemple, dans 20 ou 30 ans ou 40 ans peut-être pour les plus jeunes, je veux du rendement. Donc là, je veux du rendement, mais donc, je sacrifie. Tant pis le risque. Je suis prêt à prendre du risque. Et la liquidité, pareil, je peux sacrifier la liquidité parce que j'ai investi dans 40 ans. Je n'aurai pas besoin de retirer mon argent en une semaine ou en une journée dans 40 ans. Je peux anticiper trois mois avant et revendre un appartement ou mes actions. Donc là, le critère pour le long terme, c'est le rendement surtout. Et le risque, la liquidité, je suis prêt à accepter une part de risque, une part de défaut de liquidité. Vous avez compris l'idée. Et ce qu'il faut retenir aussi de ça, c'est qu'on ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et la crème lière. Il faut choisir. On ne peut pas avoir un investissement qui soit à la fois très rentable, sans risque et très liquide. Ce n'est pas possible. Vous ne pouvez pas avoir trois qualités sur trois. S'il y a les trois, c'est que c'est une arnaque. Ou c'est que le mec... le vendeur vous cache quelque chose c'est pas possible, c'est une règle en finance, ça n'existe pas et parfois ça existe, enfin on prétend que ça existe, il y a des trucs sur internet des pubs, j'en vois quasiment tous les jours des lecteurs qui me remontent des trucs ils me demandent si c'est légal, si c'est possible je leur dis mais non, mais en deux secondes je me rends compte que c'est une arnaque parce que ça prétend des trucs incroyables rendement 10% par an sans risque tout de suite c'est red flag, premier red flag deuxième red flag c'est, est-ce que ça existe ce truc sur l'ORIAS l'ORIAS c'est le registre... des assureurs, des gens qui vendent des placements, qui font du conseil. Si ce n'est pas dans l'ORIAS... C'est que c'est fake. Comme les médecins, d'ailleurs, les médecins, vous êtes enregistrés à l'ordre des médecins. Si vous n'êtes pas inscrits à l'ordre des médecins, vous ne pouvez pas exercer. Comme un conseiller. Moi, par exemple, je suis inscrit à l'ordre, à l'ORIAS. On me trouve dessus. Mais il y en a plein qui exercent dans l'illégalité, qui ne sont pas inscrits à l'ORIAS. Donc là, c'est le deuxième red flag. Contrôler ça. Contrôler le rendement de risques et liquidités. Il faut que ça soit cohérent. Et contrôler, est-ce que le placement, celui qui me vend le placement, est-ce qu'il est inscrit à l'ORIAS ? Les deux trucs à contrôler.

  • Speaker #0

    Petit. parenthèse sur les placements Pinel. Peut-être qu'aujourd'hui beaucoup ont compris que c'était pas un si bon placement que ça, mais c'est quand même intéressant d'en parler parce que ça a été tellement survendu comme quelque chose qui permettait de défiscaliser de manière très intéressante et je crois que toi tu en as fait les frais.

  • Speaker #1

    Oui parce que c'est très intéressant pour le vendeur surtout et pour l'Etat, mais pour moi je me mets toujours à la place de l'épargnant, c'est pas intéressant, c'est très très rarement intéressant pour l'épargnant. J'estime que c'est intéressant pour 2%, 3% des Pinel. J'en ai vu passer des centaines de Pinel dans ma vie, j'en ai vu que de trois intéressants. Donc c'est très très vraiment intéressant. Et moi-même, c'est un peu ma brûlure. Je suis resté un grand brûlé de l'investissement immobilier défiscalisant, parce que c'est ma première réaneur, et c'est ça qui m'a donné la rage d'apprendre en fait. Dès que je suis sorti d'études à 22-23 ans, j'ai acheté un appartement immobilier, et je suis tombé sur ce que je pensais être un conseiller en gestion de patrimoine. J'ai compris plus tard que c'était juste un commercial, c'était pas un vrai conseiller. Donc lui, il m'a vendu ce qui avait le plus de rétrocommissions. C'est quoi ? C'est le Pinel. Maintenant, je connais les coulisses du métier. Je sais que le Pinel, c'est entre 5 et 10 de rétrocommissions. S'ils vous vendent un appartement à 200 000, ils ont entre 10 et 20 000 euros de commission, les vendeurs de Pinel. Voilà pourquoi les conseillers en gestion de patrimoine et les banques adorent vendre du Pinel. Ils disent que c'est intéressant. Mais oui, c'est surtout leur rétrocommission qui est intéressante. C'est ce qui est le plus rentable pour eux. Et moi, je l'ai fait à l'époque, à 22 ans, parce que je n'y connaissais rien. Et ça m'a mis une bonne claque, parce que j'ai vite compris que c'était une mauvaise idée dans ma situation. que j'ai payé trop cher, le rendement était plafonné parce que le loyer était plafonné, et que j'allais vendre avec moins-value parce que je l'avais acheté trop cher. D'abord, un bon investissement, c'est d'abord un bon achat au bon prix, pour revendre ensuite au bon prix. Et donc l'opinion, pourquoi c'est une mauvaise idée ? C'est une mauvaise idée parce que les gens font ça pour défiscaliser. Je suis d'accord, on paye beaucoup d'impôts parce qu'on gagne beaucoup. Ok, donc à partir de là, on peut être tenté de défiscaliser. Mais attention, ce n'est pas parce qu'on défiscalise que c'est rentable. On peut défiscaliser 20% et pour autant être perdant. Je vais vous expliquer pourquoi avec un exemple concret. C'est une lectrice qui, il y a un an, m'a dit qu'elle avait investi en Pinel. Donc là, c'était trop tard, mais elle me présente son truc. Et moi, je lui ai dit, mais bon, vous vexez pas, mais je vais vous expliquer en quoi ça ne me semble pas très intéressant ce que vous avez fait. Vous avez acheté votre appartement 300 000 euros. Vous défiscalisez 20%. Donc, vous voulez récupérer 60 000 euros de réduction d'impôt. sur, allez, on va faire ça plus simple, sur 10 ans. Donc, en gros, vous allez défiscaliser 6 000 euros par an, réduction d'impôt. Mais est-ce que vous avez compté les impôts que vous allez payer sur les loyers et tout le reste ? Eh bien non, elle ne savait pas qu'il y avait des impôts sur les loyers. Donc, je lui calcule, elle était en tranche 41 Vous allez payer 41 d'impôts plus 17,2 sur vos loyers. Parce que le Pinel, c'est imposé aux revenus fonciers. Donc dans sa situation, elle était à peu près à 50%, on va dire, on va arrondir, on va faire simple. Donc sur 10 000 euros de revenus annuels de son Pinel, en fait, elle payait 5 000 euros d'impôts dessus. Donc elle n'était pas à moins 6 de réduction d'impôts. Elle avait moins 6 de réduction d'impôts, mais elle payait plus 5 d'impôts locatifs. Donc elle était moins 1 de défiscalisation. Plus elle payait 1 000 euros de taxes foncières par an, donc elle était à l'équilibre. Finalement, elle ne défiscalisait pas. on était à zéro, plus elle payait l'IFI, l'impôt sur la fortune, en tranche 1%. Donc un appartement à 300 000, 1% d'impôt sur la fortune, ça fait plus 3 000. Donc elle était à plus 3 000 euros d'impôt au lieu de moins 6. Et pire que ça, vous savez qu'en défiscalisant, on peut défiscaliser maximum 10 000 euros par an. C'est le plafond annuel pour un foyer. Et là, pareil, elle avait surdimensionné son investissement. Parce qu'elle avait une femme de ménage, elle ne pouvait pas défiscaliser 6 000. Elle ne pouvait défiscaliser que 3 000. Il ne lui restait que 3 000 à défiscaliser maximum. Donc en fait, elle n'était pas à moins 6 au départ. Elle n'avait que moins 3 de réduction d'impôt. Après, elle avait plus 5 d'impôt sur les loyers. Donc elle était à plus 2 d'impôt. Plus taxoncière, donc elle était à plus 3. Et plus l'IFI, plus 6. Donc en fait, elle ne défiscalisait pas 6 000 euros par an. Elle payait en plus 6 000 euros d'impôt par an. Donc 12 000 euros d'écart fois 10 ans. Elle a perdu 120 000 euros fiscalement. Elle pensait défiscaliser 20% de 300 000, ça fait 60 000. En fait, elle payait 120 000 euros d'impôt. par an si on calcule bien tout. Et voilà son erreur. Elle avait été aveuglée par les soi-disant 20% de défisques. Elle avait oublié tout le reste. Elle avait bu les paroles du commercial. Elle avait signé. Comme moi d'ailleurs. J'étais à 22 ans, j'étais bête et j'avais signé sans réfléchir et je m'étais fait avoir comme ça aussi. Maintenant, j'ai appris. Bref, calculez l'ensemble. Voyez la vision globale. Pensez à la réduction d'impôts certes, mais calculez aussi les impôts que vous allez payer sur les loyers. Et quand vous êtes en tranche 41-45, c'est très violent. Plus les 17,2% prélèvements sociaux. Pensez aussi à l'IFI. si vous êtes assujettis à l'impôt sur la fortune, pensez aussi à la taxe financière, etc. La bonne solution pour elle, dans son cas, et pour ceux qui sont en tranche marginale haute, comme les cadres sup, les professions libérales, etc., les entrepreneurs, c'est simplement d'acheter de l'immobilier. Un appartement ancien, normal, comme il y en a dans les rues, partout. Un appartement ancien, on l'achète, on le met en LMNP. LMNP, c'est le loueur en meublé non professionnel. Ils font ça, les investisseurs immobiliers, qu'on comprit. Ils investissent dans l'ancien, quelques travaux si nécessaire, ils louent en dispositif LMNP, c'est ce qu'il y a de plus intelligent. Moi, je l'ai compris dans la douleur. Mais il y a des gens plus intelligents que moi qui le comprennent tout de suite.

  • Speaker #0

    C'est compliqué d'investir et de défiscaliser à la fois, en fait, parce que les produits qui promettent de la défiscalisation ne sont pas forcément les plus rentables.

  • Speaker #1

    C'est ça, on a parlé du PITEL, mais il y a aussi les SOFICA. Le SOFICA, c'est le cinéma d'auteur. On défiscalise 40 mais statistiquement, c'est la Cour des comptes qui le dit, ce n'est pas moi, 60 de moins-value, statistiquement, les SOFICA. Donc, d'un côté, tu défiscalises 40 tu es content, mais dans quelques années, quand tu en vends, tu perds 60 de ton investissement. Ben, tu es perdant. L'État te donne 4 et après tu perds 6. Pareil pour les FCPI, les fonds communs de placement dans l'innovation, en moyenne c'est 65% de moins-value. Tu défiscalises 40, mais tu perds 65. Essayez de voir la vision d'ensemble, ne soyez pas aveuglés par la défisque, parce qu'il faut voir aussi la revente, il faut voir le rendement intrinsèque, le rendement sur loyer ou le rendement sur dividende, et il faut voir l'imposition aussi des revenus, il faut voir l'opération dans l'ensemble. Tandis qu'une bonne défiscalisation, ça peut être, déjà comme tu dis, il faut surtout bien investir, c'est la base. L'immobilier, c'est surtout avoir un appartement au bon endroit, acheté au bon prix, qui sera bien loué et optimisé fiscalement. Optimiser fiscalement, ça ne veut pas dire défiscaliser, ça veut dire optimiser fiscalement, choisir le meilleur dispositif fiscal. Cocher, par exemple, la case LMNP et pas la case Pinel. Voilà, c'est ça. Pareil pour les revenus financiers. La meilleure optimisation fiscale, c'est de placer son épargne dans une assurance vie. Parce que l'assurance vie, on peut retirer, après les 8 ans, 4600 euros par an de gains, sans impôts. Donc là, c'est toutes ces niches fiscales qu'il faut connaître. Et ce n'est pas forcément celles que l'on vous vend. Les vendeurs vous vendent des niches fiscales avec le maximum de rétrocommissions ou des assurances vie avec 4% de frais sur versement. Mais non, il faut prendre une bonne assurance vie avec zéro frais sur versement et de bons fonds. Et il faut prendre un dispositif immobilier pertinent, le mieux optimisé fiscalement. En fait, le truc, c'est juste qu'il faut savoir qu'on ne sait pas. Si tu crois savoir, c'est ça le pire. Croire que l'on sait, c'est ça le pire, c'est le piège. Tandis que si tu... Au moins, la première étape ici dans ce podcast, c'est au moins... que les gens se disent Ah, bon, maintenant, je sais que je ne sais pas et je sais qu'il faut challenger, qu'il faut bien creuser les questions. Je ne recommande pas trop l'immobilier aux médecins ou aux professions qui sont déjà très absorbées par leur travail, à part Daniel Vu, qui est hyperactif, pourquoi pas, dans son profil. Mais généralement, si on est déjà dans un métier très exigeant, on ne va pas s'ajouter une louche. à gérer un appartement, c'est beaucoup de travail. C'est un peu mon quatrième critère. On a vu les trois critères, rendement, risque, liquidité. En fait, j'ai une quatrième colonne que je n'ai pas indiquée, mais c'est l'effort de gestion. Quel effort de gestion on est prêt à faire ? Si on ne veut faire aucun effort de gestion, être bailleur immobilier, c'est trop de boulot. Par contre, il y a une solution immobilière, si on ne veut rien gérer soi-même. Le quatrième critère, effort de gestion, c'est les SCPI. Les SCPI, on achète un parc immobilier, enfin, on n'achète pas, on achète des parts d'un parc immobilier, et c'est une société de gestion qui gère. qui fait des achats-revente d'immeubles, qui met en location les immeubles et qui reverse les loyers.

  • Speaker #0

    Et l'avantage des SCPI, il me semble, c'est qu'au niveau liquidité, c'est assez intéressant.

  • Speaker #1

    Il faut compter plusieurs mois quand même à la revente. Dans le cadre d'une assurance vie, oui, on peut vendre en un clic. Dans une assurance vie, c'est une enveloppe. On peut mettre des SCPI dans une bonne assurance vie, pas dans les assurances vie des banques, mais dans une bonne assurance vie, il y a des choix de SCPI. On peut investir en SCPI dans l'assurance vie. Et là, oui, effectivement, en un clic, c'est l'assureur qui assure la liquidité qui revend. Mais hors Assurance Vie, l'SCPI, il faut compter quelques mois pour revendre.

  • Speaker #0

    D'accord. Juste qu'on refasse un tout petit peu le point rapidement. Pareil, on ne détaillera pas tout, mais est-ce que tu peux globalement nous énumérer les différents types de placements ? Donc, tu vois, Assurance Vie. Alors, Assurance Vie, on en parle un tout petit peu parce que c'est un produit généralement qu'on utilise et qu'on connaît. relativement bien, mais il y a quand même des idées reçues sur l'assurance vie qui sont qu'une assurance vie, quand on y souscrit, on ne va pas pouvoir la casser, l'utiliser avant tant d'années. Alors qu'en fait, ce n'est pas exactement comme ça que ça se passe.

  • Speaker #1

    Et souvent, je pense que c'est les banques aussi qui ont glissé des mauvaises informations pour éviter que les gens sortent de leur assurance vie. Ils ont tendance à dire que c'est bloqué pendant huit ans. Non, non, assurance vie, on sort quand on veut. Déjà, ce n'est pas une assurance d'essai, parce que les gens confondent souvent aussi. Moi, le premier à 20 ans, je croyais que c'était une assurance d'essai. Une assurance vie, c'est un produit d'épargne pour épargner. Ce n'est pas des cotisations à fond perdu si on meurt. Non, c'est un produit d'épargne et ce n'est pas bloqué 8 ans. On peut sortir demain si on veut. En un clic, une bonne assurance vie en tout cas, en 2-3 clics, on sort. On peut investir à partir de 500 euros sur l'assurance vie quand on veut. Il n'y a pas de contrainte d'obligation de versement. On épargne quand on veut. En revanche, le critère des 8 ans, c'est pour optimiser fiscalement. Comme je le disais tout à l'heure, si on sort d'une assurance vie qui a plus de 8 ans... on sort les gains sans impôts à hauteur de 9200 euros plus value par an pour un couple 4 600 pour une personne seule. Donc, gain exonéré d'impôt après les 8 ans. C'est pour ça qu'il faut ouvrir l'assurance vie au plus tôt, parce que c'est la date d'ouverture qui compte, c'est gravé dans le marbre. Et après, le compteur fiscal tourne. Et si vous sortez après les 8 ans, exonération d'impôt. Avant les 8 ans, le cas par défaut, c'est la flat tax. La flat tax, c'est 30 d'impôt sur les gains. Mais seulement quand vous sortez. C'est-à-dire qu'au sein de l'assurance vie, vous pouvez faire des achats-reventes entre les fonds, les fonds d'investissement ou le fonds euro. Et il n'y a pas d'impôt, même si vous faites des gains. C'est imposable seulement quand vous sortez. C'est pour ça que c'est une niche fiscale, l'assurance vie. On dit que c'est une niche fiscale parce qu'on peut faire des plus-values non imposables parce qu'on reste dans l'enveloppe. Et finalement, comme une société, s'il y a des médecins qui sont en société à l'IS, l'impôt c'est la société, si on investit au sein d'une société, dans un contrat de capitalisation par exemple, tant qu'on ne sort pas ou tant qu'on ne se verse pas des dividendes, ce n'est pas imposé. C'est capitalisant. C'est un avantage fiscal, l'assurance vie, à la vie, mais aussi au décès. Si on décède avec un contrat d'assurance vie, S'il y a de l'argent dedans, bien sûr, c'est exonéré de droits de succession à hauteur de 152 500 euros par bénéficiaire. J'ai donné mon exemple. Moi, en couple, avec deux enfants, ça veut dire 610 000 euros transmis sans impôts, sans droits de succession. C'est énorme. Parce que c'est par personne et par tête. Là aussi, c'est une légende urbaine. Les Français qui pensent que les héritages sont très taxés en France, non. Donc, en fait, ce qu'il faut comprendre, la fiscalité en France, c'est que la France, c'est un enfer fiscal, mais il y a des îles paradisiaques. Donc il faut connaître les îles paradisiaques. L'assurance-vie, c'en est une. Le LMNP en immobilier, c'en est une aussi. Il y a plein d'îles paradisiaques, mais il faut connaître.

  • Speaker #0

    On en a tout petit peu parlé tout à l'heure. Quel pourcentage de notre revenu on va... consacré à l'épargne. Alors ça, évidemment, ça va dépendre de beaucoup de critères.

  • Speaker #1

    Le taux d'épargne moyen en France, c'est 15%. On est un des peuples les plus épargnants du monde, 15%. Les Américains, c'est plutôt 0%. Ils vivent beaucoup à crédit. Les Français, c'est 15%. Mais bien sûr, il y a un gap énorme. Entre le SMICAR, qui aura du mal à épargner 5%, et ceux qui gagnent 20 000, 30 000 euros par mois ou plus, on peut épargner 50%. Si on gagne 30 000 euros par mois, notre principal poste de budget, là, c'est les impôts, en fait. Donc là, forcément, si on a un taux d'épargne de 50%, à 40 ans, on peut être retraité. Si de 25 ans à 40 ans, on épargne 50% de nos revenus, ça sous-entend aussi qu'on vit seulement avec 50% de nos revenus, donc on a un train de vie raisonnable. À 40-45 ans, on peut être retraité, entre guillemets, rentier. Un médecin peut tabler sur 25-30%. C'est raisonnable. 25-30%, ça serait raisonnable. Maintenant, si vous êtes flambeur, vous dépensez 100%, pas grave, mais c'est vous qui êtes maître de votre destin. Mais raisonnablement, 25-30%, c'est très correct pour un médecin. Parce qu'avoir un bon taux d'épargne, c'est bien. Par exemple, 25% par mois, ok, c'est très bien. Mais ça, c'est la première étape. La plus importante étape, après, c'est de bien placer. Parce que si ces 25%, on les met dans des arnaques ou dans des mauvais placements de banque... Ce n'est pas la peine. Je vais montrer un exemple. Si on place par exemple 500 euros par mois à 5% de rendement, ça fait un patrimoine de 742 000 euros dans 35 ans. Tandis que la même somme, si on fait le même effort, 500 euros par mois à 1% de rendement, ça ne fait que 294 000 euros. En raison des intérêts composés, on voit qu'on a trois fois plus quasiment de patrimoine en épargnant la même somme tous les mois si on place bien. Ce serait quand même dommage de placer tous les mois une bonne somme, mais finalement d'avoir des centaines de milliers d'euros de patrimoine. patrimoine en moins parce qu'on a mal placé. C'est là que je dis que se renseigner 3-4 heures sur du long terme, c'est des centaines de milliers d'euros de différence, voire même des millions si on épargne beaucoup. Un médecin, ça peut faire 2-3 millions d'euros de différence sur une carrière. C'est pour ça qu'il faut vraiment faire l'effort de bien placer. Pas juste l'effort de placer tous les mois X euros, mais surtout l'effort de bien placer au bon endroit.

  • Speaker #0

    Après, il y a un sujet que j'aimerais quand même aborder qui est important et dont on a parlé beaucoup ces derniers temps, qui est la retraite. Beaucoup. Alors ça, par contre, c'est vrai que c'est quelque chose que je rencontre pas mal dans la profession, qui se sont peu préoccupés de leur retraite et qui commencent un petit peu à se réveiller autour de 50 ans, voire plus.

  • Speaker #1

    Comme je disais, il vaut mieux tard que jamais. 50 ans, il n'est pas encore trop tard. Et ce qu'on disait tout à l'heure, l'assurance vie, j'ai parlé que sur le côté fiscal. L'assurance vie, c'est un super outil pour épargner pour la retraite. Parce que fiscalement, comme je l'ai dit, après les 8 ans, vous sortez l'argent. sans impôt sur le revenu, en optimisant. Donc tous les ans, vous sortez à votre rythme, vous faites des rachats partiels, on appelle ça des rachats partiels. Vous sortez quand vous voulez, les sommes que vous voulez, mais de façon à être exonéré d'impôts, parce que vous êtes sous le seuil d'abattement. Donc pour la retraite ou pour un rentier, c'est génial. On vit, grâce à l'assurance vie, sans impôts. Ça, c'est une bonne optimisation fiscale. Ce n'est pas une défisque, mais c'est une optimisation fiscale censée et raisonnable. Et c'est aussi une bonne enveloppe, l'assurance vie, parce que dedans, on dit que c'est une enveloppe parce qu'on glisse. les investissements qu'on veut dedans. En fait, il faut voir ça comme un cuisinier avec une casserole. L'assurance vie, c'est la casserole. Et dedans, vous mettez les ingrédients que vous voulez. Vous mettez le fonds euro pour la sécurité. où vous mettez des actions ou l'immobilier si vous investissez à long terme pour votre retraite. Donc avec une même assurance vie, on peut voir plusieurs projets. On peut mettre le fonds euro pour la sécurité pour un apport immobilier, par exemple dans deux ans, s'il faut un apport immobilier pour acheter. Ou on peut investir aussi en actions immobiliers. On se fait sa propre tambouille dans sa casserole des actions immobiliers pour le long terme. Il y a des gestions pilotées. En fait, l'assurance vie peut être en gestion libre, c'est-à-dire qu'on fait soi-même sa propre tambouille. On choisit les fonds actions, immobiliers, CPI. Les fonds euros, on mélange, on fait son propre mix. Ou alors, on a une bonne gestion pilotée. Et là, c'est le gestionnaire, selon votre profil, qui va ajuster les proportions.

  • Speaker #0

    Pour la retraite, l'idée, c'est de se déprogrammer. Et la retraite, il faut y penser, à mon avis, dès qu'on commence à rentrer dans la vie active.

  • Speaker #1

    Plutôt, c'est mieux parce que l'effort mensuel sera moindre que si on s'y prend à 60 ans, c'est déjà presque trop tard. À 50 ans, il n'est pas encore trop tard. 50-55 ans, on peut investir sur un PER aussi. Et la différence par rapport à l'assurance-vie, c'est que c'est bloqué jusqu'à la retraite, sauf cas de sortie anticipée, en cas d'achat de résidence principale ou en cas d'accident de la vie. Ça regroupe le décès du conjoint ou l'invalidité ou le chômage ou la faillite. On peut sortir du PER en anticipé, mais considérer que c'est bloqué. C'est le fameux troisième critère, liquidité, considérer que c'est bloqué jusqu'à la retraite, le PER. Mais la différence aussi avec l'assurance vie, c'est que les sommes qu'on verse dessus, on peut les défiscaliser. Et là, pour le coup, ça peut être une bonne défiscalisation, surtout quand on est en tranche marginale, comme vous, les médecins, 41, 45, généralement. Parce que, je vais prendre un exemple, si vous versez 1 000 euros sur le PER, en tranche 41%, vous allez, à votre déclaration de revenu, vous allez déclarer 1 000 euros en moins. Vous avez une baisse de vos revenus imposables. Par exemple, au lieu de déclarer 100 000 euros de revenu, vous déclarez 100 000 moins 1 000. Donc vous êtes à 99 000 euros imposables. Et si vous le versez à 10 000, vous êtes à 90 000 imposables au lieu de 100 000. Vous avez compris l'idée. Mais du coup, cette baisse d'assiette imposable, si vous la multipliez avec votre tranche marginale d'imposition, vous avez l'économie d'impôt. Donc là, je disais par exemple 1 000 euros, si vous êtes en tranche 41%, ça fait 410 euros d'économie d'impôt. Donc là, ce n'est pas une réduction d'impôt ni un crédit d'impôt. C'est-à-dire que ça ne joue pas à la fin sur vos impôts à payer. Mais indirectement, si, parce que ça baisse votre assiette imposable, Et donc, in fine, c'est une baisse d'impôt. C'est ça, en fait, le plus puissant en matière de défiscalisation, c'est de baisser son assiette imposable. Parce qu'on traite le mal à la racine. Le mal, c'est quoi ? C'est les revenus. On baisse les revenus imposables. On a touché concrètement les mêmes revenus sur notre code courant. Mais on baisse les revenus imposables, et donc, on a X% fois Y euros, on baisse notre impôt. Là, le PER, ça permet de baisser les revenus imposables. Ça, c'est une bonne idée pour les tranches 30, 41, 45 Naturellement, si on en tranche 0 ou 11 ça ne vaut pas beaucoup le coup. Surtout que, et c'est là que le bas blesse, quand on sort du PER, on est imposé sur ce qu'on a gagné. C'est un peu compliqué à expliquer, mais les 1 000 qu'on avait versés et défiscalisés, quand vous allez sortir du PER, les 1 000 ils seront imposables à votre tranche marginale d'imposition. Et c'est encore mieux si vous placez en tranche 41% et que vous sortez en tranche 30%.

  • Speaker #0

    Parce que vous allez être défiscalisé à 41%, mais vous serez refiscalisé seulement sur 30%. Vous gagnez fiscalement le gap. Et généralement, ça sera ça, les médecins ou les professions, les entrepreneurs, etc. Quand on est à tranche 41-45, généralement, on peut sortir en tranche inférieure. Donc, on a le gain fiscal. Donc, le PER, il est particulièrement intéressant dans ces cas-là, quand on est en tranche 30-41-45, et quand on ressortira à une tranche équivalente, ou encore mieux, à une tranche inférieure. Mais à condition, encore une fois, d'ouvrir un bon PER. Parce que si vous ouvrez un mauvais PER, non seulement vous aurez des frais exubérants, donc la performance va s'envoler dans les frais, et en plus, il n'y aura pas les bons fonds dedans. Il n'y aura pas les SCPI, il n'y aura pas les bons fonds actions, il n'y aura pas les bons fonds euros.

  • Speaker #1

    Est-ce que, par exemple, quand on décide à 25 ans, ou même peu importe finalement, l'idée c'est de se dire de combien je vais avoir besoin à la retraite pour vivre ? De faire ce calcul-là, c'est ce calcul qui va conditionner combien on va... épargné par mois pour ce poste-là, pour le poste retraite.

  • Speaker #0

    On peut faire ce calcul, c'est une équation. On peut faire ce calcul, mais si on s'étale sur des durées de 20, 30, 40 ans d'horizon de placement, il y a tellement d'aléas aussi sur cette durée, d'aléas de vie. Ça peut se modéliser. On place X euros sur une assurance vie, Y euros sur un PER, éventuellement Z euros sur l'immobilier, etc. Et on peut modéliser et voir sur Excel avec une petite équation, on peut voir ce que ça va donner dans 30-40 ans. Et on sait que si on a une bonne somme, par exemple, un truc simple, si on a 1 million d'euros à 60 ans, si on retire 4% par an, ça fait 40 000 euros de revenus passifs par an. Ça peut compléter largement la retraite, ça peut permettre de se mettre à mi-temps, disons pour être un peu plus conservateur, 3%. On peut retirer 3% par an tout en préservant le capital à condition de bien avoir investi. Donc un médecin peut raisonnablement viser 1 million d'euros de patrimoine à 60 ans, voire même plus de 3 millions d'euros s'il travaille bien, s'il investit bien. C'est tout à fait raisonnable. Et donc calculer 3% de 1 million ou 3% de 2 millions, ça fait 30 000 ou 60 000 euros par an de revenu passif, c'est plutôt correct. ça complétera bien la retraite.

  • Speaker #1

    Un dernier point que je voulais aborder avec toi avant de conclure, Nicolas, c'est quelque chose qui n'est pas, à mon avis, un produit intéressant, mais qui n'est peut-être pas suffisamment connu et utilisé, c'est le PE, le plan d'épargne entreprise.

  • Speaker #0

    C'est génial, c'est sans doute une des meilleures niches fiscales françaises aussi. Quand je parlais d'Île Paradisiaque, en France, c'est l'assurance-vie, le PER, si on peut épargner à long terme pour la retraite, et avec une bonne TMI. Et le PEE, c'est aussi une niche fiscale incroyable, mais il faut être salarié, il faut que l'employeur mette ça en place. S'il y a des médecins qui veulent mettre ça en place, c'est intéressant à double titre. Alors le PEE, c'est aussi une enveloppe, c'est-à-dire que c'est une casserole pour cuisiner. Et dedans, vous pouvez mettre des fonds monétaires, des fonds actions, des fonds immobiliers. C'est à vous de voir comment vous avez construit votre PEE si vous êtes employeur. Vous choisissez quelqu'un et vous lui dites, il faut mettre tel ou tel fonds dans le PEE. Ce n'est pas que pour soi, c'est pour les salariés aussi. Et légalement, il faut informer ses salariés. Il ne faut pas être le seul à en profiter, il faut le dire aussi à ses salariés. Et l'avantage du PE, c'est fiscal à double titre. Déjà, quand on sort après les 5 ans du PE, exonération d'impôt sur les plus-values. On n'a que les prélèvements sociaux sur les plus-values, comme l'assurance-vie finalement. L'assurance-vie, c'est 8 ans, mais le PE, c'est 5 ans. En revanche, le PE, c'est bloqué, vraiment bloqué 5 ans. À chaque versement, ce n'est pas la date d'ouverture qui compte, c'est le versement. Donc, à chaque versement, c'est bloqué 5 ans. Donc, il y a une contrainte de liquidité. Mais... Cette contrainte, elle est largement compensée par l'avantage fiscal de sortie en exonération d'impôt sur les gains et aussi sur les versements. Parce que les primes d'intéressement en participation, c'est ça le mieux. Quand on en reçoit, soit on les récupère à titre perso en salaire. Et là, c'est imposable à la TMI. Donc c'est une perte, X% selon votre TMI. ou soit vous la percevez, vous faites le choix de percevoir dans le PE. Et donc, si vous percevez la prix, par exemple, 5 000 euros dans le PE, ça échappe à la poste de revenu, parce que ce n'est pas un salaire, c'est une somme qui est tombée dans le PE. Et donc, c'est un gain fiscal aussi, dès l'arrivée, de X%. Donc, c'est un super gain fiscal quand on est imposé à 41 ou 45% de TMI.

  • Speaker #1

    Pour conclure, j'avais envie de revenir, finalement, pour faire un peu la synthèse de ce que c'était qu'un patrimoine équilibré sur... l'analogie que tu as faite par rapport au foot. Alors moi, je ne suis pas très foot, mais là, pour le coup, c'est très parlant et ça montre qu'un patrimoine équilibré, c'est surtout un patrimoine diversifié.

  • Speaker #0

    C'est un travail d'équipe. Votre argent, c'est comme si c'était des petits qui produisent des petits. Il faut les placer sur le terrain. Je ne suis pas du tout foot non plus, mais quand j'ai vu la Coupe du Monde, j'ai eu un flash comme quoi je pense toujours un peu au boulot. Et je me suis dit, finalement, c'est une allégorie de l'investissement. Parce que le gardien, c'est un peu votre épargne de précaution. On en met un sur une équipe de 11 joueurs de foot. Il y a un gardien. On ne va pas mettre les 11. Vous mettez juste 3 mois d'épargne de précaution de côté. En fait, c'est votre gardien. Juste un joueur sur 11. Après, vous mettez une défense. Vous mettez 2-3 joueurs en défense. Ça dépend de votre style de jeu. Si vous êtes plutôt un profil défensif, mettez 3 défenseurs. Si vous voulez plus d'attaquants, vous ne mettez que 2 défenseurs. Mais ça, la défense, c'est le fond euro, c'est sécurisé. On sait que ça ne va pas marquer de but, ça ne va pas faire un gros rendement. Mais ça sécurise. On est serein avec ça. Et ensuite, pour marquer des putes et pour faire la performance, on va mettre des milieux de terrain et des attaquants. Et c'est ça qui fait la performance. Les milieux de terrain, c'est l'immobilier, à peu près 4% de rendement, mais c'est un peu risqué. Et les actions, 7% de rendement historique, long terme, avec des hauts, des bas, bien sûr, mais c'est ça qui marque les buts, et c'est ça qui est le plus performant à long terme, 7% par an. Donc voilà, composez votre équipe selon votre profil. Et si vous êtes très défensif, vous mettez un goal, c'est le livret A, 3 mois de dépense, et beaucoup de défenseurs, et quasiment pas d'immobilier et d'action. Si vous êtes plutôt offensif parce que vous investissez à long terme, vous mettez juste un gardien, deux défenseurs et 70% de votre patrimoine sera en actions, en immobilier. C'est l'image. Et votre épargne, c'est pareil. Tous les mois, vous avez une épargne, comme vous voulez, 500, 1000, 10 000 euros d'épargne par mois, comme vous voulez. Mais répartissez X% en fonds euros pour la sécurité et Y% en actions. pour la performance long terme et Z% en immobilier pour diversifier. Parce qu'il faut diversifier entre les classes d'actifs, actions, immobilier, fonds euros. C'est les trois grandes classes d'actifs. Et ce qu'on observe, c'est que quand il y a une crise, il y en a toujours une qui va compenser l'autre. Et voilà, c'est mieux d'avoir un patrimoine solide en toutes circonstances. Et ensuite, interrogez-vous. Parce que ça, finalement, ce sont des ingrédients. Dans quelle casserole je les cuisine ? Le fonds euro, ça peut être en assurance vie ou en PER. Donc, vous voyez, si vous voulez mettre en assurance-vie, c'est plus liquide. En PER, c'est bloqué jusqu'à la retraite. Les actions à l'immobilier, pareil, les actions, c'est soit en compte-titres, qui est imposé à 30% sur les gains chaque année, tandis qu'en assurance-vie ou en PEA, c'est imposé seulement quand on sort. Il y a exonération d'impôts si on sort au bon moment. L'immobilier, pareil, je vous l'ai dit, l'immobilier, c'est soit du Pinel, mais c'est rarement optimisé fiscalement, ou soit c'est du LMNP, c'est mieux, ou location nue. Ou les CPI, pareil, les CPI, c'est des... la pire papier. Vous pouvez faire des montages fiscaux différents. Soit vous mettez dans l'assurance vie ou hors assurance vie. On peut même en avoir en société à l'IS pour être imposé à l'IS et pas à l'impôt sur le revenu. On peut acheter en démembrement. Il y a plein de choses à faire. Mais voyez ça comme des ingrédients. Fonds euro, actions immobilières, ce sont les ingrédients. A moduler, vous faites votre tambouille selon vos projets et vous les mettez dans des casseroles, les meilleures casseroles qui existent. Voilà l'allégorie cuisine en plus de l'allégorie foot.

  • Speaker #1

    Voilà, nous arrivons à la fin de cet épisode bonus en compagnie de Nicolas Decaudin. J'espère que vous avez trouvé ces conseils aussi instructifs et inspirants que moi. Un grand merci à Nicolas pour sa générosité et le temps qu'il nous a accordé. Et bien sûr, merci à vous, auditeurs, auditrices, pour votre soutien et votre participation à la cagnotte. C'est grâce à vous que ce projet continue de grandir et d'évoluer. A très bientôt pour de nouvelles discussions.

Description

Mon Voyage à travers l'Argent en dentisterie, est une série dans laquelle nous allons naviguer dans les eaux profondes et souvent troubles de l'argent. Je vous invite à explorer avec moi un sujet bien plus complexe et entrelacé que je ne l'aurais jamais imaginé.


🎙️ Épisode Bonus : Prendre soin de son argent avec Nicolas Decaudain


Cet épisode a été envoyé en avant-première aux contributeur·ices de la cagnotte Tipeee
Il est maintenant disponible pour tous·tes 🎁


Dans cet épisode , je reçois Nicolas Decaudain, cofondateur du site Avenue des Investisseurs, une plateforme dédiée à l’éducation financière. Nicolas nous partage des conseils pratiques pour mieux gérer son patrimoine, comprendre les enjeux des différents placements financiers, et atteindre une sérénité économique durable.

💡 Au programme :

  • Pourquoi même les professionnels aux revenus confortables doivent s'éduquer financièrement.

  • Les fondamentaux de la gestion financière : épargne de précaution, budget, et capacité d’épargne.

  • La diversification des investissements expliquée simplement : livret A, assurance vie, immobilier, actions, SCPI.

  • Comment éviter les pièges des placements mal optimisés, comme les dispositifs Pinel.

  • Construire un patrimoine équilibré, à l'image d'une équipe de football entre sécurité et performance.

  • Optimisation fiscale et stratégies à adopter pour la retraite.


🎧 Bonne écoute, et n’hésitez pas à partager vos retours !


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Le montage a été réalisé par Pauline Bussi 

https://le-son-libre.fr/creations-sonores/ 

La musique a été composée spécialement par Maxime Wathieu

L'illustration réalisée par Camille Cauvez


Merci à Nicolas Decaudain co-fondateur d'Avenue des investisseurs pour sa participation

Retrouvez tous les épisodes sur le site d'Entretien avec un dentiste   


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cet épisode bonus du podcast réservé aux participants et participantes de la cagnotte. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Nicolas Decodin, cofondateur du site Avenues des investisseurs, une plateforme dédiée à l'éducation financière qui aide les particuliers à mieux comprendre et gérer leur patrimoine. Ce site est une véritable référence pour ceux qui souhaitent apprendre à investir de manière éclairée et indépendante. Mais Nicolas n'est pas seulement à la tête de ce projet. C'est aussi un véritable conseiller en gestion de patrimoine. Il accompagne ses clients avec une approche transparente et éthique, en accord avec les valeurs que nous avons souvent discutées dans ce podcast. J'ai donc l'honneur qu'il ait accepté mon invitation aujourd'hui pour partager avec nous son expertise et ses conseils précieux. Je suis sûre que cet épisode apportera des éclairages utiles à chacun d'entre vous. Merci encore pour votre soutien et je vous souhaite une excellente écoute. Épisode bonus, prendre soin de son argent. En me promenant sur ton blog, je suis tombée sur une phrase qui m'a un peu interpellée. Le blog que vous avez créé avec Ludovic, parce que vous êtes tous les deux fondateurs d'Avenue des investisseurs, de Niguel March, qui dit que souvent les gens travaillent de longues heures, longues et dures heures dans des jobs qu'ils détestent, pour gagner de l'argent et pour s'acheter des choses dont ils n'ont pas besoin et pour impressionner des gens qu'ils n'aiment pas. Et donc, sans aller jusqu'à détester notre métier, dans le soin en général, il y a à la base quand même une vocation. Mais moi j'ai remarqué qu'une mauvaise gestion de l'argent et un mauvais rapport à l'argent, ça pouvait rapidement aussi pourrir la relation de soin dans le métier de dentiste. Pourquoi ? Parce que c'est difficilement quantifiable en fait le soin et notre système de santé actuel. peut être un peu injuste, c'est-à-dire que des fois on peut passer beaucoup de temps à faire des actes compliqués et très peu rémunérés, et vice versa. Il y a ce côté ingrat, ça malheureusement c'est les règles du jeu et on est obligé de faire avec. Mais parfois ce qu'on oublie c'est qu'il est possible de faire travailler son argent et que ça peut être un levier à mon avis qui permet aussi de gagner en sérénité dans des métiers comme le mien. Mais là aussi il faut connaître les règles du jeu. Et donc c'est pour ça que j'ai fait appel à toi.

  • Speaker #1

    Je vais essayer de vous expliquer les règles du jeu le plus facilement possible.

  • Speaker #0

    Première question qui peut paraître un peu simpliste, mais est-ce que les gens qui ont des professions avec des revenus relativement confortables, comme ma profession, est-ce que de facto, ils savent mieux gérer leur argent ?

  • Speaker #1

    Ce qu'on observe, c'est plutôt l'inverse. On a tendance à penser, je gagne des bons revenus, donc à quoi bon m'embêter à apprendre à bien gérer mon argent ? À quoi bon générer des revenus passifs parce que j'ai déjà de bons revenus actifs ? Mais finalement, c'est contre-intuitif. Il faudrait tout autant, voire encore plus, se soucier de son argent. Parce qu'on en a, par définition, on en a plus, logiquement. Si on a des revenus supérieurs, on doit se constituer un patrimoine supérieur. Donc il y a davantage d'enjeux. Si on a un gros patrimoine, il y a davantage d'enjeux que si on a un petit patrimoine. Avec un gros patrimoine, on peut le faire travailler, générer davantage de revenus passifs. Également pour la transmission de patrimoine aux enfants. Là aussi, l'argent mérite de bien être géré.

  • Speaker #0

    On a une obligation, mais aussi on a envie de se former dans notre domaine tout au long de notre vie. Et du coup, j'ai aussi cette impression qu'on privilégie de se former dans notre domaine de compétences et qu'on va se dire, moi j'ai fait des études pour être dentiste, pas pour être financier ou banquier ou conseiller en gestion de patrimoine. Et donc, je vais déléguer ça. à quelqu'un dont c'est le métier et du coup, pas se faire sa propre éducation financière. Est-ce que c'est une bonne idée de raisonner comme ça ?

  • Speaker #1

    C'est plutôt une mauvaise idée. Il y a des bons professionnels et des mauvais professionnels partout. Moi, j'ai toute confiance quand je vais voir mon dentiste en face, il travaille bien et là, je ne vais pas le challenger. En revanche, un métier de commercial, il vaut mieux challenger un métier de commercial. C'est différent d'un métier de soins, un métier de santé. Là, on parle d'un métier de commercial parce qu'un banquier ou même un conseiller en gestion de patrimoine, C'est un commercial. Il est là pour vous vendre ses produits. Donc là, clairement, il faut le challenger. Est-ce que ces produits sont efficaces ? Est-ce que ce sont les meilleurs ? Ce que je constate, pour être dedans, pour baigner dedans depuis une quinzaine d'années, c'est clair qu'il faut challenger parce que si vous allez dans votre banque, même les banques privées, on pourrait croire que c'est du très beau conseil et de très bon placement, mais c'est encore plus fourbe et il faut encore plus se méfier, encore plus comparer. Donc, clairement, c'est un sujet. Soit il faut trouver vraiment un vrai conseiller, mais un conseiller dans le sens noble du terme. Donc c'est quelqu'un qui est payé aux honoraires, pour éviter tout biais dans le conseil, payé aux honoraires et pas de rétrocommissions. Donc ça serait très rare, c'est que 2 ou 3% des conseillers qui sont payés exclusivement en honoraires. Comme les experts comptables ou comme les avocats, on les paye en honoraires. Et les vrais conseillers, ils sont payés qu'en honoraires. Les banques, ben non, on ne paye pas d'honoraires, c'est gratuit le rendez-vous. Et si c'est gratuit, c'est parce qu'ils refourguent sa marchandise. Moi, si je vois un médecin gratuit, ou un dentiste qui m'opère gratuitement pendant deux heures, si je ne le paye pas, je vais me dire comment il serait munaire. C'est louche. Là, c'est pareil dans le métier de conseiller en gestion de patrimoine ou en banque. Il faut les voir comme des commerciaux, pas comme des conseillers. C'est des commerciaux et donc il faut les challenger. Dans la réglementation MIF2, pardonnez-moi pour les termes, les auditeurs, mais ça s'appelle la réglementation MIF2 européenne, le conseil indépendant, ça veut dire que des honoraires. Si ce n'est pas exclusivement d'honoraires, ça veut dire que ce n'est pas du conseil, c'est du commercial. Donc soit on devient autonome, on apprend soi-même sur des sites comme le nôtre, soit on va avoir un vrai conseiller.

  • Speaker #0

    Je voulais quand même qu'on parle de la base. Effectivement, dans les gens qui nous écoutent, il y a certainement des gens qui savent déjà tout ce qu'on vient de dire ou qui sont déjà assez avancés sur le sujet et qui ont peut-être envie qu'on parle tout de suite d'investissement et de produits. Mais il y a aussi des jeunes qui démarrent leur activité ou des gens qui, comme moi, se réveillent un peu tardivement. Et en fait, il y a quand même... Une base qui est de savoir faire un budget et de se faire d'abord une petite épargne de précaution. Donc ça, c'est vachement bien représenté sur le blog avec la pyramide de Maslow, mais adaptée aux finances en fait. C'est-à-dire qu'il y a une logique.

  • Speaker #1

    La pyramide de Maslow, c'est une représentation que j'ai imaginée pour expliquer qu'il faut commencer par la base, les besoins physiologiques. Les besoins primaires, c'est quoi ? C'est d'abord avoir un toit au-dessus de la tête. Alors qu'on soit propriétaire ou locataire, peu importe. Ça, c'est un choix de vie. Mais au moins qu'on ait un toit au-dessus de la tête, c'est la base. Ensuite, il faut une épargne de précaution. Ce qu'on appelle l'épargne de précaution, c'est une épargne qui n'est pas là pour vous rendre riche. Ça n'a pas des taux mirobolants. Mais c'est là pour offrir la sécurité et la liquidité. C'est-à-dire la sécurité, il n'y a pas de risque de perte en capital. Et la liquidité, c'est-à-dire qu'on peut entrer et sortir quand on veut. Par exemple, le livret A. Le livret A, c'est 3% de rendement et j'entre, je sors quand je veux par un simple virement, c'est très rapide. Ça, c'est l'épargne de précaution. Donc, ce qu'on recommande, c'est d'avoir l'équivalent de trois mois de dépense du foyer dans votre livret A. Par exemple, si votre foyer dépense 5 000 euros par mois, vous mettez 15 000 euros dans le livret A et vous êtes serein. Ça offre la sérénité, ça n'offre pas la richesse, mais ça offre la sérénité. Et s'il y a un accident de la vie ou quoi que ce soit, on pioche l'argent dans le livret A. vous réparer la machine à laver, je ne sais pas quoi, ou la voiture, ou les soucis de santé du gamin. C'est une épargne de précaution qui permet de ne pas avoir à prendre un jour un crédit conso à des taux exubérants, à 10% ou plus. Ça implique aussi qu'il faut connaître son budget. Tous les mois, combien je gagne comme revenu ? Revenu, ça peut être les revenus du travail. Si possible, vous faites un fichier Excel. C'est ce que je fais à titre perso depuis au moins 10 ans. Je me suis fait un fichier Excel avec une ligne par type de revenu. Revenu du travail, revenu du patrimoine. Donc là, c'est mes dividendes, par exemple, ou mes intérêts de mes livrets. Et troisième, les revenus locatifs. Si vous avez des appartements locatifs ou des SCPI pour investir en immobilier, on a tous plusieurs sortes de revenus, voire même les revenus CAF, si vous en touchez. On peut avoir 4 ou 5, voire même plus de sources de revenus. D'ailleurs, plus on a de sources de revenus, mieux c'est. Parce que ça veut dire qu'on est bien diversifié. Et si, par exemple, nos revenus du travail baissent parce qu'on se met à mi-temps ou parce qu'on a des soucis, je ne sais pas. Et si les revenus du travail baissent, au moins, on a d'autres formes de revenus qui peuvent compenser. Et plus bas, moi, je mets mes charges aussi, mes dépenses. Comme ça, ça me permet de voir tous les mois combien je dépense à peu près. On n'est pas à l'euro près, on ne va pas mettre les centimes. Mais par exemple, j'ai une ligne loyer ou crédit immobilier, une ligne pour la voiture, le carburant, les péages, l'entretien de la voiture, les assurances de voiture, un autre poste budgétaire pour les assurances, une sortie, loisirs, vacances. Vous avez compris l'idée. Mais comme ça, au bout de 2-3 mois, on a un bon recul et on commence à voir, OK, mon ménage dépense tous les mois X euros, par exemple 5 000 euros, et tous les mois, mon ménage gagne 7 000 euros. Ça permet de voir, ok, je dépense 5 000 euros par mois, donc mon livret A, je vais mettre 15 000 euros dessus, ça me fait une bonne épargne de précaution. Et si je gagne 7 000 euros par mois et que je dépense 5 000 par mois, ça veut dire que le delta, finalement, c'est mon taux d'épargne. Mon delta, c'est 2 000 euros, c'est ma capacité d'épargne. C'est un indicateur très important à comprendre parce que c'est cette capacité d'épargne qui, tous les mois, va enrichir, va développer votre patrimoine. Parce que 2 000 euros par mois, en un an, ça fait 24 000 euros, sans compter les intérêts, les placements, etc. En 10 ans, ça fait 240 000, sans compter, encore une fois, les intérêts, etc. Donc c'est ça, c'est ce petit cours d'eau mensuel qui va alimenter une grande rivière. Cette rivière, c'est votre patrimoine. Donc pour moi, ce fichier Excel, c'est un peu la base. Si chacun veut le faire, ça prend vraiment 10 minutes, c'est très rapide. Vous mettez vos 4 ou 5 sources de revenus, vous mettez une dizaine de postes de dépenses, et pendant un mois ou deux, deux, trois mois, vous faites l'effort de mettre un peu vos opérations. Vous classez ça dedans et comme ça, vous aurez une vision de voir, OK, mon ménage, tous les mois, j'ai autant, tous les mois, je dépense autant. Donc, je connais ma capacité d'épargne et je sais donc à terme quel patrimoine j'aurai.

  • Speaker #0

    On en reparlera un peu après. Je pense que des intérêts composés qui fait toute la différence entre l'épargne et l'investissement. Mais si tu veux, dans la vie, tous les jours... Ça a été un peu mon cas aussi, évidemment, que faire un budget, écrire des chiffres, aligner les uns en dessous des autres, c'est à la portée de n'importe qui. Mais quand même, derrière, il y a cette idée de se dire, voilà, j'ai fait des études longues, j'ai un métier qui est stressant et qui est compliqué. Moi, je n'ai pas envie de compter, je n'ai pas envie de devenir un peu l'esclave de mon fichier Excel. Pour arriver, bon, déjà à faire l'épargne de précaution, mais après, pour passer... à la vitesse supérieure, c'est qu'il va falloir dépenser moins que ce qu'on gagne.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est le perroquet.

  • Speaker #0

    Et il y a une autre idée intéressante qui peut paraître très simple, mais que finalement on nous apprend peu, c'est de se payer en premier. Alors ça, en fait, c'est ce qui fait la bascule, quoi. Parce que si tu attends d'avoir de l'argent, et moi quand j'en discute avec des confrères, c'est quand même un peu ce qui se passe encore, c'est de se dire Oui, mais moi il ne me reste plus assez d'argent après pour investir ou pour épargner.

  • Speaker #1

    Parce que le premier virement, ça doit être vers son compte épargne et non pas l'inverse. Si on attend d'avoir tout dépensé, forcément, on va avoir tout dépensé à la fin du mois, il n'y aura aucune épargne. Tandis que si on raisonne à l'inverse en amont, en début, on se fait un virement, 500 euros, 1000 euros, chacun selon son budget. Et après, on vit sur le reste. On se rend compte que finalement, on vit très bien. Même si on a commencé le mois en faisant un virement vers son épargne, on se rend compte que le reliquat, ça suffit. Donc chacun son compte d'épargne. Et comme tu le disais très justement, Il ne faut pas être esclave de son argent, on est d'accord. Nous, notre philosophie, c'est que l'argent est un mauvais maître, mais un bon serviteur. L'argent, en fait, il faut le mettre au service de ses projets. Mais c'est clair qu'on ne va pas devenir esclave de notre argent. Donc le fichier Excel, c'est juste un outil, ça prend 10 minutes par mois, et ça permet vraiment de savoir où on en est. On peut faire ça deux, trois mois pour avoir une idée, après on peut l'abandonner. Mais l'idée, c'est de savoir déjà dans sa tête, OK. Parce qu'il y a des gens, ils ne savent même pas quels sont leurs revenus, ni leurs dépenses. mais c'est la base pour savoir ce qu'on peut épargner et donc le patrimoine le potentiel de patrimoine à terme c'est vraiment la base et je suis d'accord que les médecins sont souvent débordés avec de longues études et vous avez envie vous êtes passionné par votre métier vous avez envie de faire d'être à fond là dedans mais il faut pas avoir le travers de se dire bon bah du coup je délègue tout et je vois mon commercial en banque et non parce que si on fait ça finalement tous vos efforts que vous aurez porté sur vos études et sur votre travail vous allez négliger votre argent et vous allez le... C'est du gâchis. Finalement, c'est du gâchis. Si vous respectez votre métier et donc le fruit de votre métier, parce que vos revenus, c'est le fruit de votre métier, si vous respectez ça, il faut respecter un minimum comment vous allez ensuite l'investir. Et si vous voulez respecter aussi vos projets, parce que par derrière, c'est pour réaliser... C'est pas pour entasser, c'est pas pour thésauriser bêtement. Par derrière, c'est pour réaliser des vrais projets, financer les études des enfants ou financer l'achat d'un appartement ou d'une maison. financer votre retraite, partir plus tôt à la retraite. Donc voilà, c'est pour servir des vrais projets. Donc là, chacun arbitre en fait son temps. C'est des arbitrages comme tout. Il y a des arbitrages de temps et des arbitrages financiers. Et le temps, c'est de l'argent. Donc pour rejoindre ce que tu disais tout à l'heure, on ne peut pas être autodidacte dans tout. Et moi, très jeune, j'ai fait le choix. Je ne suis pas plus intelligent, je ne suis pas super intelligent, mais j'ai eu cette présence d'esprit très jeune. Vers 25 ans, je me suis dit, il y a deux trucs hyper importants dans la vie. C'est la santé. Et l'argent, il faut avoir de l'argent, parce que c'est nécessaire dans notre économie. C'est l'argent qui fait vivre. Désolé, il faut payer le loyer, il faut payer les enfants, il faut payer l'école, etc. Donc voilà, c'est pragmatique. La santé, l'argent, c'est un peu comme dans un jeu vidéo. Dans un jeu vidéo, souvent, on a deux jauges. Une jauge de santé, si on tombe à zéro, on meurt. Et une jauge d'argent, si on tombe à zéro, on est foutu, c'est game over. C'est pareil dans la vraie vie, on a deux jauges pour moi. La santé, l'argent. Donc pour moi, c'est vraiment les deux choses essentielles. La santé. Pour moi, ça devrait être enseigné à l'école, ça d'ailleurs. Et puis, d'apprendre les bases de la gestion, les finances perso, pour moi aussi, c'est la deuxième chose qui devrait être enseignée à l'école parce que tout le monde va devoir apprendre un jour à faire un crédit ou à placer son argent. Et c'est essentiel pour bien vivre.

  • Speaker #0

    Donc une fois qu'on s'est fait notre budget, on a vu un petit peu quels étaient nos objectifs de vie, ça je pense que c'est important aussi, puis c'est un moteur pour avancer, de se faire des projets de vie, de vacances, d'achat de voiture, peu importe en fait, ce qui nous plaît. Le planifier et rationaliser un peu tout ça, de sortir un petit peu de l'argent passion. puis ce côté un peu compulsif qui fait du bien sur le moment, mais qu'on paye cher plus tard. L'idée, c'est quand même, après, justement, de passer à l'échelle supérieure dans la pyramide, qui est l'investissement. Et là, il n'y a pas mal à dire, donc c'est vrai que je pense qu'on ne pourra pas tout détailler. Mais ce que j'ai retenu, moi, plusieurs choses, c'est que d'abord, c'était bien de diversifier et de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Et une autre chose aussi que j'ai trouvée intéressante et qui m'a beaucoup aidée dans votre blog, c'est ce tableau simple, mais avec les critères qui font qu'on va pouvoir évaluer le placement et savoir un peu, justement, en fonction de rendement, risque et liquidité, quels sont nos besoins, ou sur le moment, ou pour plus tard.

  • Speaker #1

    Tu as vraiment bien compris le truc, parce que c'est vraiment l'essentiel, c'est les bases. La pyramide, d'une part, parce qu'il faut bien diversifier son patrimoine. La base, on l'a vu, c'est l'épargne de précaution, l'IVA ou LDD. Après, on investit en fonds euros, en actions ou en immobilier. C'est les trois principaux actifs pour diversifier son patrimoine. C'est un peu les trois œufs dans le panier. Il faut diversifier son patrimoine ainsi. Mais comment on le diversifie ? Ce sont les critères, rendement, risque, liquidité. En fait, à chaque investissement, il faut bien comprendre que c'est une règle universelle. Partout dans le monde et pour tout investissement. Et que vous voyez votre banquier ou un conseiller en gestion de patrimoine ou un truc sur Internet, c'est universel. Chaque investissement, on l'étudie selon trois critères. Le rendement, le risque, la liquidité. Par exemple, le livret A, rendement 3%. Le risque, aucun. Aucun risque, le livret A. Et les banques, il y a une garantie des dépôts de 100 000 euros par déposant en banque. Et la liquidité, excellente. C'est-à-dire qu'on verse, qu'on ressort quand on veut. Je prends un autre exemple, les actions. Rendement, excellent à long terme, les actions. 7% par an. Bien sûr, si vous faites n'importe quoi du trading, des achats revente compulsifs, là vous aurez sans doute une rentabilité négative. Mais en moyenne, le marché actions, c'est 7% par an, avec des hauts et des bas bien sûr, mais en tendance historique long terme, on a quand même des séries statistiques de plus de 100 ans, c'est 7% par an. Sur période de 10 ans, on n'a jamais vu de période baissière, si on investit bien en actions, si on investit sur des fonds très diversifiés, qui répliquent bien la performance du marché actions, donc le rendement, 7% par an. Mais le risque, il y a un risque de perte en capital, c'est le deuxième critère, un risque de perte en capital. La liquidité est excellente. Troisième critère, liquidité, on achète, on revend les actions en un clic. Troisième exemple et dernier, l'immobilier, selon les trois critères, le rendement, c'est 4% par an. Alors bien sûr, si vous faites n'importe quoi, pareil, vous aurez un rendement négatif. Si vous achetez un Pinel parce que vous avez écouté votre commercial, la rentabilité sera sans doute négative. Mais si vous faites un bon investissement immobilier, ça sera 4 ou 5%. Le risque, il est plutôt élevé, le risque immobilier. risque de perte en capital si le marché baisse, risque de loyers impayés, risque de dégradation du bien. Il y a beaucoup de risques. Contrairement à ce que les Français pensent, l'immobilier, c'est aussi risqué que l'investissement en actions, voire plus, parce que c'est plus facile d'investir en actions, de diversifier, que d'acheter 50 appartements pour diversifier. À part les SCPI, on en parlera peut-être. Et la liquidité de l'immobilier est très faible. Si on achète un appartement pour le revendre, il faut plusieurs mois. Même si on trouve un acheteur demain, le temps qu'on reçoive l'argent en passant chez le notaire, c'est au moins 3 mois. Donc vous avez vu, chaque investissement, que ce soit les livrets, les actions, le fonds euro, l'immobilier, etc., les cryptos, on peut en parler aussi, c'est partout pareil, 3 critères. Pensez toujours rendement, risque, liquidité. Et quand un commercial ou un prétendu conseiller vous dit je vous propose ce placement, tel rendement c'est parce qu'il ne parle pas des défauts. Les défauts, ça peut être le risque et la liquidité. Donc à vous d'avoir la présence d'esprit, de vous dire ok, tu me vends ça, mais quel est le risque et quelle est la liquidité ? Ayez toujours en tête ces trois critères et de là, vous investissez. Pour l'épargne de précaution, on l'a dit tout à l'heure, on ne cherche pas le rendement. Donc, on cherche plutôt le critère sans risque et liquidité. Si on investit long terme, là, c'est l'inverse. À long terme, je veux du rendement. Pour ma retraite, par exemple, dans 20 ou 30 ans ou 40 ans peut-être pour les plus jeunes, je veux du rendement. Donc là, je veux du rendement, mais donc, je sacrifie. Tant pis le risque. Je suis prêt à prendre du risque. Et la liquidité, pareil, je peux sacrifier la liquidité parce que j'ai investi dans 40 ans. Je n'aurai pas besoin de retirer mon argent en une semaine ou en une journée dans 40 ans. Je peux anticiper trois mois avant et revendre un appartement ou mes actions. Donc là, le critère pour le long terme, c'est le rendement surtout. Et le risque, la liquidité, je suis prêt à accepter une part de risque, une part de défaut de liquidité. Vous avez compris l'idée. Et ce qu'il faut retenir aussi de ça, c'est qu'on ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et la crème lière. Il faut choisir. On ne peut pas avoir un investissement qui soit à la fois très rentable, sans risque et très liquide. Ce n'est pas possible. Vous ne pouvez pas avoir trois qualités sur trois. S'il y a les trois, c'est que c'est une arnaque. Ou c'est que le mec... le vendeur vous cache quelque chose c'est pas possible, c'est une règle en finance, ça n'existe pas et parfois ça existe, enfin on prétend que ça existe, il y a des trucs sur internet des pubs, j'en vois quasiment tous les jours des lecteurs qui me remontent des trucs ils me demandent si c'est légal, si c'est possible je leur dis mais non, mais en deux secondes je me rends compte que c'est une arnaque parce que ça prétend des trucs incroyables rendement 10% par an sans risque tout de suite c'est red flag, premier red flag deuxième red flag c'est, est-ce que ça existe ce truc sur l'ORIAS l'ORIAS c'est le registre... des assureurs, des gens qui vendent des placements, qui font du conseil. Si ce n'est pas dans l'ORIAS... C'est que c'est fake. Comme les médecins, d'ailleurs, les médecins, vous êtes enregistrés à l'ordre des médecins. Si vous n'êtes pas inscrits à l'ordre des médecins, vous ne pouvez pas exercer. Comme un conseiller. Moi, par exemple, je suis inscrit à l'ordre, à l'ORIAS. On me trouve dessus. Mais il y en a plein qui exercent dans l'illégalité, qui ne sont pas inscrits à l'ORIAS. Donc là, c'est le deuxième red flag. Contrôler ça. Contrôler le rendement de risques et liquidités. Il faut que ça soit cohérent. Et contrôler, est-ce que le placement, celui qui me vend le placement, est-ce qu'il est inscrit à l'ORIAS ? Les deux trucs à contrôler.

  • Speaker #0

    Petit. parenthèse sur les placements Pinel. Peut-être qu'aujourd'hui beaucoup ont compris que c'était pas un si bon placement que ça, mais c'est quand même intéressant d'en parler parce que ça a été tellement survendu comme quelque chose qui permettait de défiscaliser de manière très intéressante et je crois que toi tu en as fait les frais.

  • Speaker #1

    Oui parce que c'est très intéressant pour le vendeur surtout et pour l'Etat, mais pour moi je me mets toujours à la place de l'épargnant, c'est pas intéressant, c'est très très rarement intéressant pour l'épargnant. J'estime que c'est intéressant pour 2%, 3% des Pinel. J'en ai vu passer des centaines de Pinel dans ma vie, j'en ai vu que de trois intéressants. Donc c'est très très vraiment intéressant. Et moi-même, c'est un peu ma brûlure. Je suis resté un grand brûlé de l'investissement immobilier défiscalisant, parce que c'est ma première réaneur, et c'est ça qui m'a donné la rage d'apprendre en fait. Dès que je suis sorti d'études à 22-23 ans, j'ai acheté un appartement immobilier, et je suis tombé sur ce que je pensais être un conseiller en gestion de patrimoine. J'ai compris plus tard que c'était juste un commercial, c'était pas un vrai conseiller. Donc lui, il m'a vendu ce qui avait le plus de rétrocommissions. C'est quoi ? C'est le Pinel. Maintenant, je connais les coulisses du métier. Je sais que le Pinel, c'est entre 5 et 10 de rétrocommissions. S'ils vous vendent un appartement à 200 000, ils ont entre 10 et 20 000 euros de commission, les vendeurs de Pinel. Voilà pourquoi les conseillers en gestion de patrimoine et les banques adorent vendre du Pinel. Ils disent que c'est intéressant. Mais oui, c'est surtout leur rétrocommission qui est intéressante. C'est ce qui est le plus rentable pour eux. Et moi, je l'ai fait à l'époque, à 22 ans, parce que je n'y connaissais rien. Et ça m'a mis une bonne claque, parce que j'ai vite compris que c'était une mauvaise idée dans ma situation. que j'ai payé trop cher, le rendement était plafonné parce que le loyer était plafonné, et que j'allais vendre avec moins-value parce que je l'avais acheté trop cher. D'abord, un bon investissement, c'est d'abord un bon achat au bon prix, pour revendre ensuite au bon prix. Et donc l'opinion, pourquoi c'est une mauvaise idée ? C'est une mauvaise idée parce que les gens font ça pour défiscaliser. Je suis d'accord, on paye beaucoup d'impôts parce qu'on gagne beaucoup. Ok, donc à partir de là, on peut être tenté de défiscaliser. Mais attention, ce n'est pas parce qu'on défiscalise que c'est rentable. On peut défiscaliser 20% et pour autant être perdant. Je vais vous expliquer pourquoi avec un exemple concret. C'est une lectrice qui, il y a un an, m'a dit qu'elle avait investi en Pinel. Donc là, c'était trop tard, mais elle me présente son truc. Et moi, je lui ai dit, mais bon, vous vexez pas, mais je vais vous expliquer en quoi ça ne me semble pas très intéressant ce que vous avez fait. Vous avez acheté votre appartement 300 000 euros. Vous défiscalisez 20%. Donc, vous voulez récupérer 60 000 euros de réduction d'impôt. sur, allez, on va faire ça plus simple, sur 10 ans. Donc, en gros, vous allez défiscaliser 6 000 euros par an, réduction d'impôt. Mais est-ce que vous avez compté les impôts que vous allez payer sur les loyers et tout le reste ? Eh bien non, elle ne savait pas qu'il y avait des impôts sur les loyers. Donc, je lui calcule, elle était en tranche 41 Vous allez payer 41 d'impôts plus 17,2 sur vos loyers. Parce que le Pinel, c'est imposé aux revenus fonciers. Donc dans sa situation, elle était à peu près à 50%, on va dire, on va arrondir, on va faire simple. Donc sur 10 000 euros de revenus annuels de son Pinel, en fait, elle payait 5 000 euros d'impôts dessus. Donc elle n'était pas à moins 6 de réduction d'impôts. Elle avait moins 6 de réduction d'impôts, mais elle payait plus 5 d'impôts locatifs. Donc elle était moins 1 de défiscalisation. Plus elle payait 1 000 euros de taxes foncières par an, donc elle était à l'équilibre. Finalement, elle ne défiscalisait pas. on était à zéro, plus elle payait l'IFI, l'impôt sur la fortune, en tranche 1%. Donc un appartement à 300 000, 1% d'impôt sur la fortune, ça fait plus 3 000. Donc elle était à plus 3 000 euros d'impôt au lieu de moins 6. Et pire que ça, vous savez qu'en défiscalisant, on peut défiscaliser maximum 10 000 euros par an. C'est le plafond annuel pour un foyer. Et là, pareil, elle avait surdimensionné son investissement. Parce qu'elle avait une femme de ménage, elle ne pouvait pas défiscaliser 6 000. Elle ne pouvait défiscaliser que 3 000. Il ne lui restait que 3 000 à défiscaliser maximum. Donc en fait, elle n'était pas à moins 6 au départ. Elle n'avait que moins 3 de réduction d'impôt. Après, elle avait plus 5 d'impôt sur les loyers. Donc elle était à plus 2 d'impôt. Plus taxoncière, donc elle était à plus 3. Et plus l'IFI, plus 6. Donc en fait, elle ne défiscalisait pas 6 000 euros par an. Elle payait en plus 6 000 euros d'impôt par an. Donc 12 000 euros d'écart fois 10 ans. Elle a perdu 120 000 euros fiscalement. Elle pensait défiscaliser 20% de 300 000, ça fait 60 000. En fait, elle payait 120 000 euros d'impôt. par an si on calcule bien tout. Et voilà son erreur. Elle avait été aveuglée par les soi-disant 20% de défisques. Elle avait oublié tout le reste. Elle avait bu les paroles du commercial. Elle avait signé. Comme moi d'ailleurs. J'étais à 22 ans, j'étais bête et j'avais signé sans réfléchir et je m'étais fait avoir comme ça aussi. Maintenant, j'ai appris. Bref, calculez l'ensemble. Voyez la vision globale. Pensez à la réduction d'impôts certes, mais calculez aussi les impôts que vous allez payer sur les loyers. Et quand vous êtes en tranche 41-45, c'est très violent. Plus les 17,2% prélèvements sociaux. Pensez aussi à l'IFI. si vous êtes assujettis à l'impôt sur la fortune, pensez aussi à la taxe financière, etc. La bonne solution pour elle, dans son cas, et pour ceux qui sont en tranche marginale haute, comme les cadres sup, les professions libérales, etc., les entrepreneurs, c'est simplement d'acheter de l'immobilier. Un appartement ancien, normal, comme il y en a dans les rues, partout. Un appartement ancien, on l'achète, on le met en LMNP. LMNP, c'est le loueur en meublé non professionnel. Ils font ça, les investisseurs immobiliers, qu'on comprit. Ils investissent dans l'ancien, quelques travaux si nécessaire, ils louent en dispositif LMNP, c'est ce qu'il y a de plus intelligent. Moi, je l'ai compris dans la douleur. Mais il y a des gens plus intelligents que moi qui le comprennent tout de suite.

  • Speaker #0

    C'est compliqué d'investir et de défiscaliser à la fois, en fait, parce que les produits qui promettent de la défiscalisation ne sont pas forcément les plus rentables.

  • Speaker #1

    C'est ça, on a parlé du PITEL, mais il y a aussi les SOFICA. Le SOFICA, c'est le cinéma d'auteur. On défiscalise 40 mais statistiquement, c'est la Cour des comptes qui le dit, ce n'est pas moi, 60 de moins-value, statistiquement, les SOFICA. Donc, d'un côté, tu défiscalises 40 tu es content, mais dans quelques années, quand tu en vends, tu perds 60 de ton investissement. Ben, tu es perdant. L'État te donne 4 et après tu perds 6. Pareil pour les FCPI, les fonds communs de placement dans l'innovation, en moyenne c'est 65% de moins-value. Tu défiscalises 40, mais tu perds 65. Essayez de voir la vision d'ensemble, ne soyez pas aveuglés par la défisque, parce qu'il faut voir aussi la revente, il faut voir le rendement intrinsèque, le rendement sur loyer ou le rendement sur dividende, et il faut voir l'imposition aussi des revenus, il faut voir l'opération dans l'ensemble. Tandis qu'une bonne défiscalisation, ça peut être, déjà comme tu dis, il faut surtout bien investir, c'est la base. L'immobilier, c'est surtout avoir un appartement au bon endroit, acheté au bon prix, qui sera bien loué et optimisé fiscalement. Optimiser fiscalement, ça ne veut pas dire défiscaliser, ça veut dire optimiser fiscalement, choisir le meilleur dispositif fiscal. Cocher, par exemple, la case LMNP et pas la case Pinel. Voilà, c'est ça. Pareil pour les revenus financiers. La meilleure optimisation fiscale, c'est de placer son épargne dans une assurance vie. Parce que l'assurance vie, on peut retirer, après les 8 ans, 4600 euros par an de gains, sans impôts. Donc là, c'est toutes ces niches fiscales qu'il faut connaître. Et ce n'est pas forcément celles que l'on vous vend. Les vendeurs vous vendent des niches fiscales avec le maximum de rétrocommissions ou des assurances vie avec 4% de frais sur versement. Mais non, il faut prendre une bonne assurance vie avec zéro frais sur versement et de bons fonds. Et il faut prendre un dispositif immobilier pertinent, le mieux optimisé fiscalement. En fait, le truc, c'est juste qu'il faut savoir qu'on ne sait pas. Si tu crois savoir, c'est ça le pire. Croire que l'on sait, c'est ça le pire, c'est le piège. Tandis que si tu... Au moins, la première étape ici dans ce podcast, c'est au moins... que les gens se disent Ah, bon, maintenant, je sais que je ne sais pas et je sais qu'il faut challenger, qu'il faut bien creuser les questions. Je ne recommande pas trop l'immobilier aux médecins ou aux professions qui sont déjà très absorbées par leur travail, à part Daniel Vu, qui est hyperactif, pourquoi pas, dans son profil. Mais généralement, si on est déjà dans un métier très exigeant, on ne va pas s'ajouter une louche. à gérer un appartement, c'est beaucoup de travail. C'est un peu mon quatrième critère. On a vu les trois critères, rendement, risque, liquidité. En fait, j'ai une quatrième colonne que je n'ai pas indiquée, mais c'est l'effort de gestion. Quel effort de gestion on est prêt à faire ? Si on ne veut faire aucun effort de gestion, être bailleur immobilier, c'est trop de boulot. Par contre, il y a une solution immobilière, si on ne veut rien gérer soi-même. Le quatrième critère, effort de gestion, c'est les SCPI. Les SCPI, on achète un parc immobilier, enfin, on n'achète pas, on achète des parts d'un parc immobilier, et c'est une société de gestion qui gère. qui fait des achats-revente d'immeubles, qui met en location les immeubles et qui reverse les loyers.

  • Speaker #0

    Et l'avantage des SCPI, il me semble, c'est qu'au niveau liquidité, c'est assez intéressant.

  • Speaker #1

    Il faut compter plusieurs mois quand même à la revente. Dans le cadre d'une assurance vie, oui, on peut vendre en un clic. Dans une assurance vie, c'est une enveloppe. On peut mettre des SCPI dans une bonne assurance vie, pas dans les assurances vie des banques, mais dans une bonne assurance vie, il y a des choix de SCPI. On peut investir en SCPI dans l'assurance vie. Et là, oui, effectivement, en un clic, c'est l'assureur qui assure la liquidité qui revend. Mais hors Assurance Vie, l'SCPI, il faut compter quelques mois pour revendre.

  • Speaker #0

    D'accord. Juste qu'on refasse un tout petit peu le point rapidement. Pareil, on ne détaillera pas tout, mais est-ce que tu peux globalement nous énumérer les différents types de placements ? Donc, tu vois, Assurance Vie. Alors, Assurance Vie, on en parle un tout petit peu parce que c'est un produit généralement qu'on utilise et qu'on connaît. relativement bien, mais il y a quand même des idées reçues sur l'assurance vie qui sont qu'une assurance vie, quand on y souscrit, on ne va pas pouvoir la casser, l'utiliser avant tant d'années. Alors qu'en fait, ce n'est pas exactement comme ça que ça se passe.

  • Speaker #1

    Et souvent, je pense que c'est les banques aussi qui ont glissé des mauvaises informations pour éviter que les gens sortent de leur assurance vie. Ils ont tendance à dire que c'est bloqué pendant huit ans. Non, non, assurance vie, on sort quand on veut. Déjà, ce n'est pas une assurance d'essai, parce que les gens confondent souvent aussi. Moi, le premier à 20 ans, je croyais que c'était une assurance d'essai. Une assurance vie, c'est un produit d'épargne pour épargner. Ce n'est pas des cotisations à fond perdu si on meurt. Non, c'est un produit d'épargne et ce n'est pas bloqué 8 ans. On peut sortir demain si on veut. En un clic, une bonne assurance vie en tout cas, en 2-3 clics, on sort. On peut investir à partir de 500 euros sur l'assurance vie quand on veut. Il n'y a pas de contrainte d'obligation de versement. On épargne quand on veut. En revanche, le critère des 8 ans, c'est pour optimiser fiscalement. Comme je le disais tout à l'heure, si on sort d'une assurance vie qui a plus de 8 ans... on sort les gains sans impôts à hauteur de 9200 euros plus value par an pour un couple 4 600 pour une personne seule. Donc, gain exonéré d'impôt après les 8 ans. C'est pour ça qu'il faut ouvrir l'assurance vie au plus tôt, parce que c'est la date d'ouverture qui compte, c'est gravé dans le marbre. Et après, le compteur fiscal tourne. Et si vous sortez après les 8 ans, exonération d'impôt. Avant les 8 ans, le cas par défaut, c'est la flat tax. La flat tax, c'est 30 d'impôt sur les gains. Mais seulement quand vous sortez. C'est-à-dire qu'au sein de l'assurance vie, vous pouvez faire des achats-reventes entre les fonds, les fonds d'investissement ou le fonds euro. Et il n'y a pas d'impôt, même si vous faites des gains. C'est imposable seulement quand vous sortez. C'est pour ça que c'est une niche fiscale, l'assurance vie. On dit que c'est une niche fiscale parce qu'on peut faire des plus-values non imposables parce qu'on reste dans l'enveloppe. Et finalement, comme une société, s'il y a des médecins qui sont en société à l'IS, l'impôt c'est la société, si on investit au sein d'une société, dans un contrat de capitalisation par exemple, tant qu'on ne sort pas ou tant qu'on ne se verse pas des dividendes, ce n'est pas imposé. C'est capitalisant. C'est un avantage fiscal, l'assurance vie, à la vie, mais aussi au décès. Si on décède avec un contrat d'assurance vie, S'il y a de l'argent dedans, bien sûr, c'est exonéré de droits de succession à hauteur de 152 500 euros par bénéficiaire. J'ai donné mon exemple. Moi, en couple, avec deux enfants, ça veut dire 610 000 euros transmis sans impôts, sans droits de succession. C'est énorme. Parce que c'est par personne et par tête. Là aussi, c'est une légende urbaine. Les Français qui pensent que les héritages sont très taxés en France, non. Donc, en fait, ce qu'il faut comprendre, la fiscalité en France, c'est que la France, c'est un enfer fiscal, mais il y a des îles paradisiaques. Donc il faut connaître les îles paradisiaques. L'assurance-vie, c'en est une. Le LMNP en immobilier, c'en est une aussi. Il y a plein d'îles paradisiaques, mais il faut connaître.

  • Speaker #0

    On en a tout petit peu parlé tout à l'heure. Quel pourcentage de notre revenu on va... consacré à l'épargne. Alors ça, évidemment, ça va dépendre de beaucoup de critères.

  • Speaker #1

    Le taux d'épargne moyen en France, c'est 15%. On est un des peuples les plus épargnants du monde, 15%. Les Américains, c'est plutôt 0%. Ils vivent beaucoup à crédit. Les Français, c'est 15%. Mais bien sûr, il y a un gap énorme. Entre le SMICAR, qui aura du mal à épargner 5%, et ceux qui gagnent 20 000, 30 000 euros par mois ou plus, on peut épargner 50%. Si on gagne 30 000 euros par mois, notre principal poste de budget, là, c'est les impôts, en fait. Donc là, forcément, si on a un taux d'épargne de 50%, à 40 ans, on peut être retraité. Si de 25 ans à 40 ans, on épargne 50% de nos revenus, ça sous-entend aussi qu'on vit seulement avec 50% de nos revenus, donc on a un train de vie raisonnable. À 40-45 ans, on peut être retraité, entre guillemets, rentier. Un médecin peut tabler sur 25-30%. C'est raisonnable. 25-30%, ça serait raisonnable. Maintenant, si vous êtes flambeur, vous dépensez 100%, pas grave, mais c'est vous qui êtes maître de votre destin. Mais raisonnablement, 25-30%, c'est très correct pour un médecin. Parce qu'avoir un bon taux d'épargne, c'est bien. Par exemple, 25% par mois, ok, c'est très bien. Mais ça, c'est la première étape. La plus importante étape, après, c'est de bien placer. Parce que si ces 25%, on les met dans des arnaques ou dans des mauvais placements de banque... Ce n'est pas la peine. Je vais montrer un exemple. Si on place par exemple 500 euros par mois à 5% de rendement, ça fait un patrimoine de 742 000 euros dans 35 ans. Tandis que la même somme, si on fait le même effort, 500 euros par mois à 1% de rendement, ça ne fait que 294 000 euros. En raison des intérêts composés, on voit qu'on a trois fois plus quasiment de patrimoine en épargnant la même somme tous les mois si on place bien. Ce serait quand même dommage de placer tous les mois une bonne somme, mais finalement d'avoir des centaines de milliers d'euros de patrimoine. patrimoine en moins parce qu'on a mal placé. C'est là que je dis que se renseigner 3-4 heures sur du long terme, c'est des centaines de milliers d'euros de différence, voire même des millions si on épargne beaucoup. Un médecin, ça peut faire 2-3 millions d'euros de différence sur une carrière. C'est pour ça qu'il faut vraiment faire l'effort de bien placer. Pas juste l'effort de placer tous les mois X euros, mais surtout l'effort de bien placer au bon endroit.

  • Speaker #0

    Après, il y a un sujet que j'aimerais quand même aborder qui est important et dont on a parlé beaucoup ces derniers temps, qui est la retraite. Beaucoup. Alors ça, par contre, c'est vrai que c'est quelque chose que je rencontre pas mal dans la profession, qui se sont peu préoccupés de leur retraite et qui commencent un petit peu à se réveiller autour de 50 ans, voire plus.

  • Speaker #1

    Comme je disais, il vaut mieux tard que jamais. 50 ans, il n'est pas encore trop tard. Et ce qu'on disait tout à l'heure, l'assurance vie, j'ai parlé que sur le côté fiscal. L'assurance vie, c'est un super outil pour épargner pour la retraite. Parce que fiscalement, comme je l'ai dit, après les 8 ans, vous sortez l'argent. sans impôt sur le revenu, en optimisant. Donc tous les ans, vous sortez à votre rythme, vous faites des rachats partiels, on appelle ça des rachats partiels. Vous sortez quand vous voulez, les sommes que vous voulez, mais de façon à être exonéré d'impôts, parce que vous êtes sous le seuil d'abattement. Donc pour la retraite ou pour un rentier, c'est génial. On vit, grâce à l'assurance vie, sans impôts. Ça, c'est une bonne optimisation fiscale. Ce n'est pas une défisque, mais c'est une optimisation fiscale censée et raisonnable. Et c'est aussi une bonne enveloppe, l'assurance vie, parce que dedans, on dit que c'est une enveloppe parce qu'on glisse. les investissements qu'on veut dedans. En fait, il faut voir ça comme un cuisinier avec une casserole. L'assurance vie, c'est la casserole. Et dedans, vous mettez les ingrédients que vous voulez. Vous mettez le fonds euro pour la sécurité. où vous mettez des actions ou l'immobilier si vous investissez à long terme pour votre retraite. Donc avec une même assurance vie, on peut voir plusieurs projets. On peut mettre le fonds euro pour la sécurité pour un apport immobilier, par exemple dans deux ans, s'il faut un apport immobilier pour acheter. Ou on peut investir aussi en actions immobiliers. On se fait sa propre tambouille dans sa casserole des actions immobiliers pour le long terme. Il y a des gestions pilotées. En fait, l'assurance vie peut être en gestion libre, c'est-à-dire qu'on fait soi-même sa propre tambouille. On choisit les fonds actions, immobiliers, CPI. Les fonds euros, on mélange, on fait son propre mix. Ou alors, on a une bonne gestion pilotée. Et là, c'est le gestionnaire, selon votre profil, qui va ajuster les proportions.

  • Speaker #0

    Pour la retraite, l'idée, c'est de se déprogrammer. Et la retraite, il faut y penser, à mon avis, dès qu'on commence à rentrer dans la vie active.

  • Speaker #1

    Plutôt, c'est mieux parce que l'effort mensuel sera moindre que si on s'y prend à 60 ans, c'est déjà presque trop tard. À 50 ans, il n'est pas encore trop tard. 50-55 ans, on peut investir sur un PER aussi. Et la différence par rapport à l'assurance-vie, c'est que c'est bloqué jusqu'à la retraite, sauf cas de sortie anticipée, en cas d'achat de résidence principale ou en cas d'accident de la vie. Ça regroupe le décès du conjoint ou l'invalidité ou le chômage ou la faillite. On peut sortir du PER en anticipé, mais considérer que c'est bloqué. C'est le fameux troisième critère, liquidité, considérer que c'est bloqué jusqu'à la retraite, le PER. Mais la différence aussi avec l'assurance vie, c'est que les sommes qu'on verse dessus, on peut les défiscaliser. Et là, pour le coup, ça peut être une bonne défiscalisation, surtout quand on est en tranche marginale, comme vous, les médecins, 41, 45, généralement. Parce que, je vais prendre un exemple, si vous versez 1 000 euros sur le PER, en tranche 41%, vous allez, à votre déclaration de revenu, vous allez déclarer 1 000 euros en moins. Vous avez une baisse de vos revenus imposables. Par exemple, au lieu de déclarer 100 000 euros de revenu, vous déclarez 100 000 moins 1 000. Donc vous êtes à 99 000 euros imposables. Et si vous le versez à 10 000, vous êtes à 90 000 imposables au lieu de 100 000. Vous avez compris l'idée. Mais du coup, cette baisse d'assiette imposable, si vous la multipliez avec votre tranche marginale d'imposition, vous avez l'économie d'impôt. Donc là, je disais par exemple 1 000 euros, si vous êtes en tranche 41%, ça fait 410 euros d'économie d'impôt. Donc là, ce n'est pas une réduction d'impôt ni un crédit d'impôt. C'est-à-dire que ça ne joue pas à la fin sur vos impôts à payer. Mais indirectement, si, parce que ça baisse votre assiette imposable, Et donc, in fine, c'est une baisse d'impôt. C'est ça, en fait, le plus puissant en matière de défiscalisation, c'est de baisser son assiette imposable. Parce qu'on traite le mal à la racine. Le mal, c'est quoi ? C'est les revenus. On baisse les revenus imposables. On a touché concrètement les mêmes revenus sur notre code courant. Mais on baisse les revenus imposables, et donc, on a X% fois Y euros, on baisse notre impôt. Là, le PER, ça permet de baisser les revenus imposables. Ça, c'est une bonne idée pour les tranches 30, 41, 45 Naturellement, si on en tranche 0 ou 11 ça ne vaut pas beaucoup le coup. Surtout que, et c'est là que le bas blesse, quand on sort du PER, on est imposé sur ce qu'on a gagné. C'est un peu compliqué à expliquer, mais les 1 000 qu'on avait versés et défiscalisés, quand vous allez sortir du PER, les 1 000 ils seront imposables à votre tranche marginale d'imposition. Et c'est encore mieux si vous placez en tranche 41% et que vous sortez en tranche 30%.

  • Speaker #0

    Parce que vous allez être défiscalisé à 41%, mais vous serez refiscalisé seulement sur 30%. Vous gagnez fiscalement le gap. Et généralement, ça sera ça, les médecins ou les professions, les entrepreneurs, etc. Quand on est à tranche 41-45, généralement, on peut sortir en tranche inférieure. Donc, on a le gain fiscal. Donc, le PER, il est particulièrement intéressant dans ces cas-là, quand on est en tranche 30-41-45, et quand on ressortira à une tranche équivalente, ou encore mieux, à une tranche inférieure. Mais à condition, encore une fois, d'ouvrir un bon PER. Parce que si vous ouvrez un mauvais PER, non seulement vous aurez des frais exubérants, donc la performance va s'envoler dans les frais, et en plus, il n'y aura pas les bons fonds dedans. Il n'y aura pas les SCPI, il n'y aura pas les bons fonds actions, il n'y aura pas les bons fonds euros.

  • Speaker #1

    Est-ce que, par exemple, quand on décide à 25 ans, ou même peu importe finalement, l'idée c'est de se dire de combien je vais avoir besoin à la retraite pour vivre ? De faire ce calcul-là, c'est ce calcul qui va conditionner combien on va... épargné par mois pour ce poste-là, pour le poste retraite.

  • Speaker #0

    On peut faire ce calcul, c'est une équation. On peut faire ce calcul, mais si on s'étale sur des durées de 20, 30, 40 ans d'horizon de placement, il y a tellement d'aléas aussi sur cette durée, d'aléas de vie. Ça peut se modéliser. On place X euros sur une assurance vie, Y euros sur un PER, éventuellement Z euros sur l'immobilier, etc. Et on peut modéliser et voir sur Excel avec une petite équation, on peut voir ce que ça va donner dans 30-40 ans. Et on sait que si on a une bonne somme, par exemple, un truc simple, si on a 1 million d'euros à 60 ans, si on retire 4% par an, ça fait 40 000 euros de revenus passifs par an. Ça peut compléter largement la retraite, ça peut permettre de se mettre à mi-temps, disons pour être un peu plus conservateur, 3%. On peut retirer 3% par an tout en préservant le capital à condition de bien avoir investi. Donc un médecin peut raisonnablement viser 1 million d'euros de patrimoine à 60 ans, voire même plus de 3 millions d'euros s'il travaille bien, s'il investit bien. C'est tout à fait raisonnable. Et donc calculer 3% de 1 million ou 3% de 2 millions, ça fait 30 000 ou 60 000 euros par an de revenu passif, c'est plutôt correct. ça complétera bien la retraite.

  • Speaker #1

    Un dernier point que je voulais aborder avec toi avant de conclure, Nicolas, c'est quelque chose qui n'est pas, à mon avis, un produit intéressant, mais qui n'est peut-être pas suffisamment connu et utilisé, c'est le PE, le plan d'épargne entreprise.

  • Speaker #0

    C'est génial, c'est sans doute une des meilleures niches fiscales françaises aussi. Quand je parlais d'Île Paradisiaque, en France, c'est l'assurance-vie, le PER, si on peut épargner à long terme pour la retraite, et avec une bonne TMI. Et le PEE, c'est aussi une niche fiscale incroyable, mais il faut être salarié, il faut que l'employeur mette ça en place. S'il y a des médecins qui veulent mettre ça en place, c'est intéressant à double titre. Alors le PEE, c'est aussi une enveloppe, c'est-à-dire que c'est une casserole pour cuisiner. Et dedans, vous pouvez mettre des fonds monétaires, des fonds actions, des fonds immobiliers. C'est à vous de voir comment vous avez construit votre PEE si vous êtes employeur. Vous choisissez quelqu'un et vous lui dites, il faut mettre tel ou tel fonds dans le PEE. Ce n'est pas que pour soi, c'est pour les salariés aussi. Et légalement, il faut informer ses salariés. Il ne faut pas être le seul à en profiter, il faut le dire aussi à ses salariés. Et l'avantage du PE, c'est fiscal à double titre. Déjà, quand on sort après les 5 ans du PE, exonération d'impôt sur les plus-values. On n'a que les prélèvements sociaux sur les plus-values, comme l'assurance-vie finalement. L'assurance-vie, c'est 8 ans, mais le PE, c'est 5 ans. En revanche, le PE, c'est bloqué, vraiment bloqué 5 ans. À chaque versement, ce n'est pas la date d'ouverture qui compte, c'est le versement. Donc, à chaque versement, c'est bloqué 5 ans. Donc, il y a une contrainte de liquidité. Mais... Cette contrainte, elle est largement compensée par l'avantage fiscal de sortie en exonération d'impôt sur les gains et aussi sur les versements. Parce que les primes d'intéressement en participation, c'est ça le mieux. Quand on en reçoit, soit on les récupère à titre perso en salaire. Et là, c'est imposable à la TMI. Donc c'est une perte, X% selon votre TMI. ou soit vous la percevez, vous faites le choix de percevoir dans le PE. Et donc, si vous percevez la prix, par exemple, 5 000 euros dans le PE, ça échappe à la poste de revenu, parce que ce n'est pas un salaire, c'est une somme qui est tombée dans le PE. Et donc, c'est un gain fiscal aussi, dès l'arrivée, de X%. Donc, c'est un super gain fiscal quand on est imposé à 41 ou 45% de TMI.

  • Speaker #1

    Pour conclure, j'avais envie de revenir, finalement, pour faire un peu la synthèse de ce que c'était qu'un patrimoine équilibré sur... l'analogie que tu as faite par rapport au foot. Alors moi, je ne suis pas très foot, mais là, pour le coup, c'est très parlant et ça montre qu'un patrimoine équilibré, c'est surtout un patrimoine diversifié.

  • Speaker #0

    C'est un travail d'équipe. Votre argent, c'est comme si c'était des petits qui produisent des petits. Il faut les placer sur le terrain. Je ne suis pas du tout foot non plus, mais quand j'ai vu la Coupe du Monde, j'ai eu un flash comme quoi je pense toujours un peu au boulot. Et je me suis dit, finalement, c'est une allégorie de l'investissement. Parce que le gardien, c'est un peu votre épargne de précaution. On en met un sur une équipe de 11 joueurs de foot. Il y a un gardien. On ne va pas mettre les 11. Vous mettez juste 3 mois d'épargne de précaution de côté. En fait, c'est votre gardien. Juste un joueur sur 11. Après, vous mettez une défense. Vous mettez 2-3 joueurs en défense. Ça dépend de votre style de jeu. Si vous êtes plutôt un profil défensif, mettez 3 défenseurs. Si vous voulez plus d'attaquants, vous ne mettez que 2 défenseurs. Mais ça, la défense, c'est le fond euro, c'est sécurisé. On sait que ça ne va pas marquer de but, ça ne va pas faire un gros rendement. Mais ça sécurise. On est serein avec ça. Et ensuite, pour marquer des putes et pour faire la performance, on va mettre des milieux de terrain et des attaquants. Et c'est ça qui fait la performance. Les milieux de terrain, c'est l'immobilier, à peu près 4% de rendement, mais c'est un peu risqué. Et les actions, 7% de rendement historique, long terme, avec des hauts, des bas, bien sûr, mais c'est ça qui marque les buts, et c'est ça qui est le plus performant à long terme, 7% par an. Donc voilà, composez votre équipe selon votre profil. Et si vous êtes très défensif, vous mettez un goal, c'est le livret A, 3 mois de dépense, et beaucoup de défenseurs, et quasiment pas d'immobilier et d'action. Si vous êtes plutôt offensif parce que vous investissez à long terme, vous mettez juste un gardien, deux défenseurs et 70% de votre patrimoine sera en actions, en immobilier. C'est l'image. Et votre épargne, c'est pareil. Tous les mois, vous avez une épargne, comme vous voulez, 500, 1000, 10 000 euros d'épargne par mois, comme vous voulez. Mais répartissez X% en fonds euros pour la sécurité et Y% en actions. pour la performance long terme et Z% en immobilier pour diversifier. Parce qu'il faut diversifier entre les classes d'actifs, actions, immobilier, fonds euros. C'est les trois grandes classes d'actifs. Et ce qu'on observe, c'est que quand il y a une crise, il y en a toujours une qui va compenser l'autre. Et voilà, c'est mieux d'avoir un patrimoine solide en toutes circonstances. Et ensuite, interrogez-vous. Parce que ça, finalement, ce sont des ingrédients. Dans quelle casserole je les cuisine ? Le fonds euro, ça peut être en assurance vie ou en PER. Donc, vous voyez, si vous voulez mettre en assurance-vie, c'est plus liquide. En PER, c'est bloqué jusqu'à la retraite. Les actions à l'immobilier, pareil, les actions, c'est soit en compte-titres, qui est imposé à 30% sur les gains chaque année, tandis qu'en assurance-vie ou en PEA, c'est imposé seulement quand on sort. Il y a exonération d'impôts si on sort au bon moment. L'immobilier, pareil, je vous l'ai dit, l'immobilier, c'est soit du Pinel, mais c'est rarement optimisé fiscalement, ou soit c'est du LMNP, c'est mieux, ou location nue. Ou les CPI, pareil, les CPI, c'est des... la pire papier. Vous pouvez faire des montages fiscaux différents. Soit vous mettez dans l'assurance vie ou hors assurance vie. On peut même en avoir en société à l'IS pour être imposé à l'IS et pas à l'impôt sur le revenu. On peut acheter en démembrement. Il y a plein de choses à faire. Mais voyez ça comme des ingrédients. Fonds euro, actions immobilières, ce sont les ingrédients. A moduler, vous faites votre tambouille selon vos projets et vous les mettez dans des casseroles, les meilleures casseroles qui existent. Voilà l'allégorie cuisine en plus de l'allégorie foot.

  • Speaker #1

    Voilà, nous arrivons à la fin de cet épisode bonus en compagnie de Nicolas Decaudin. J'espère que vous avez trouvé ces conseils aussi instructifs et inspirants que moi. Un grand merci à Nicolas pour sa générosité et le temps qu'il nous a accordé. Et bien sûr, merci à vous, auditeurs, auditrices, pour votre soutien et votre participation à la cagnotte. C'est grâce à vous que ce projet continue de grandir et d'évoluer. A très bientôt pour de nouvelles discussions.

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