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ÉTATS DAMES

Au cœur de la douleur chronique : quand la sophrologie devient une vocation

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1h02 |10/01/2025|

87

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1h02 |10/01/2025|

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Description

🎙️ Au cœur de la douleur chronique : accepter son corps et retrouver l’apaisement grâce à la sophrologie

Vivre avec des douleurs chroniques, c’est un combat quotidien. Un combat contre la fatigue, contre l’incompréhension des autres, contre son propre corps parfois. Adèle sait ce que cela signifie. Après un parcours marqué par la maladie, elle a dû apprendre à composer avec une douleur omniprésente, jusqu’à trouver une clé précieuse : la sophrologie.

Dans cet épisode, elle nous raconte comment cette pratique lui a permis de mieux gérer ses émotions, d’apaiser son corps et de reconstruire son équilibre. Un témoignage sincère et inspirant, qui parle de résilience, d’acceptation et de transformation intérieure.


💡 Comment apprivoiser la douleur grâce à la sophrologie ?
💡 Pourquoi nos émotions influencent-elles autant notre bien-être physique ?
💡 Un exercice simple à tester dès aujourd’hui pour mieux gérer le stress et l’anxiété.

📢 Un épisode pour toutes celles et ceux qui vivent avec des douleurs invisibles et cherchent des solutions douces et efficaces pour retrouver de l’apaisement.


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Adèle


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur Etadam, le podcast au cœur de votre santé. Alors je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel épisode et avant de commencer, j'ai une grande nouvelle à partager avec vous. Le site officiel du podcast est enfin en ligne, etadampodcast.com. Vous pourrez y retrouver tous les épisodes, des articles approfondis, des ressources utiles et surtout, un espace d'échange pour partager vos impressions et expériences. J'ai créé ce site pour qu'il devienne un véritable lieu de connexion entre nous. Alors... n'hésitez pas à y faire un tour et à me dire ce que vous en pensez. Maintenant, entrons dans le vif du sujet. Aujourd'hui, nous plongeons dans l'univers de la sophrologie avec Adèle, une femme inspirante qui a su transformer ses épreuves en une vocation d'accompagnement et de bien-être. D'abord assistante sociale, puis sophrologue, elle nous raconte son parcours marqué par la maladie, la douleur chronique et la quête de sens. Comment la sophrologie lui a permis de se reconstruire ? Quel rôle jouent les émotions dans notre équilibre ? Et peut-on vraiment pratiquer la sophrologie à distance ? Préparez-vous à un échange riche en émotions et en enseignements. Excellente écoute. Bonjour Adèle, je suis ravie de te retrouver pour ce nouvel épisode. Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, tu nous avais partagé ton témoignage d'il y a quelque temps dans l'épisode au cœur du spondylolisthésis et de l'arthrodèse. Pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter brièvement pour nos auditeurs qui ne te connaissent pas encore ?

  • Speaker #1

    Et surtout,

  • Speaker #0

    raconte-nous un petit peu comment tu as découvert la sophrologie.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie, bonjour à tous et à toutes, je suis ravie d'être là aujourd'hui. Donc moi c'est Adèle, j'ai 28 ans, j'habite dans les Vosges, à la montagne. Je mène une vie très simple avec mon mari, mes animaux, entourée de nature. Je fais partie de la team Hypersensible et j'en suis fière. Et donc dernièrement je suis devenue sophrologue certifiée, avec la particularité d'être en situation de handicap. reconnue et assumée et acceptée depuis peu, pour être tout à fait honnête. Initialement, je suis assistante sociale. J'ai travaillé dans différentes structures auprès de différents types de publics. C'est un métier que j'affectionne particulièrement, que j'ai fait avec passion. Un métier de cœur qui reste dans mon cœur et je me considère toujours assistante sociale avec maintenant cette nouvelle casquette de sophrologue. Donc moi, j'ai découvert la sophrologie il y a des années. Ça remonte à il y a au moins dix ans. À l'époque, j'avais des troubles anxieux généralisés, très importants. Et donc, je cherchais un petit peu des solutions partout. Et donc, j'ai essayé la sophrologie. Manque de peau, moi, je m'attendais à avoir un résultat au premier rendez-vous. J'étais tellement mal que je voulais une solution tout de suite. Ce qui n'est pas le cas. pas du tout dans l'état d'esprit de la sophrologie. Et puis, de toute manière, quand on entame une thérapie, c'est jamais tout de suite qu'on en ressent les bénéfices. Donc, j'ai arrêté au bout de trois séances. Et c'est vraiment dommage parce que je pense que si j'avais persévéré, je n'aurais pas autant galéré dans les années qu'on suivit. Mais ce n'est pas grave parce que ça devait être mon cheminement. Et donc, comme la vie est bien faite, je suis revenue à la sophrologie. Ou plutôt, c'est la sophrologie qui s'est représentée à moi de manière un peu inopinée. À l'issue de ma dernière opération chirurgicale et des discussions que j'ai eues sur mon avenir professionnel, de voir comment je pourrais retravailler, comment je vais pouvoir adapter à mon handicap, à mes douleurs, au rendez-vous, au temps de repos dont j'ai besoin. Et donc voilà, j'ai réfléchi et en fait la sophrologie, ça a été un peu la clé de tout ce cheminement de pensée. Ça m'est venu comme une évidence. Et donc voilà, je trouve que quand la vie nous malmène un petit peu, on peut avoir tendance à chercher des solutions un petit peu partout. Et puis des fois, il y a des choses qui nous viennent comme ça et qui sont à mon sens, ce n'est pas des hasards, il faut se laisser guider à ce moment-là. Et donc c'est ce que j'ai fait. Je me suis laissée guider par cette idée de sophrologie et devenir sophrologue qui m'est venue. Et donc j'entamais toutes les démarches, j'ai réalisé ma formation. J'ai créé donc mon entreprise, ma parenthèse sophro. Je me permets de vous repréciser rapidement ce que c'est la sophrologie, parce que je me rends compte que beaucoup de personnes, et moi la première au début, connaissent ce nom, mais ne savent pas vraiment ce que c'est. Donc en fait, c'est une méthode psychocorporelle, qui lie le psychique et le corps, qui a été inventée dans les 1960 par un neuropsychiatre. Et ça, c'est très important pour moi de le préciser ici. C'est qu'à la base, ça vient de quelqu'un qui était médecin, chirurgien aussi. Et donc, il est parti de ses constats de l'hôpital sur les traitements des malades en psychiatrie. Et il voulait trouver une méthode plus humaine pour traiter leur conscience. Il a mélangé plein d'approches différentes, il a beaucoup voyagé, il s'est imprégné de toutes ces approches qui lui semblaient pertinentes pour pouvoir traiter et accompagner enceintes de manière bienveillante ces patients. Donc la sophrologie, ça combine plein de pratiques différentes, à la fois piochées dans la médecine, à la fois piochées par exemple dans le yoga, dans l'autosuggestion, dans la méditation, il y a plein de choses qui font. la sophrologie. Et l'objectif de la sophro, c'est vraiment de vivre un peu plus en harmonie avec ses émotions d'une part, mais aussi ses ressentis physiques et émotionnels. Apprendre à se découvrir en profondeur, c'est vraiment un travail sur soi. Travailler sur ses ressources existantes mais aussi celles dont on n'a peut-être pas encore conscience et dénicher tout le potentiel qu'on a en soi.

  • Speaker #0

    Alors devenir sophrologue c'est pas anodin. Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans cette voie ? Est-ce qu'il y a eu un moment précis ou un déclic qui t'a inspiré ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est vraiment mon histoire personnelle qui m'a amenée à ce métier de sophrologue et qui même m'avait amenée déjà au métier d'assistante sociale et donc de souhait d'aider l'autre, d'être au plus proche de la souffrance et de ne pas laisser sans réponse. toutes ces personnes qui rencontrent des choses difficiles dans leur vie, et puis de pouvoir participer un petit peu à leur guérison, ou tout du moins à les accompagner dans ces périodes de vie. Et voilà, comme le métier d'assistante sociale et le métier de sophrologue, moi j'y vois beaucoup de similitudes, même si peut-être on dirait que le public est différent, finalement ça reste un public qui... qui nous sollicitent parce qu'ils rencontrent des difficultés, qui ont des problématiques. Alors on n'est pas sur les mêmes échelles, mais ça reste de la souffrance. Et moi, ça, c'est quelque chose qui m'habite. C'est vraiment une vocation pour moi de faire un métier qui a du sens. Le soir, je m'endors et je me dis, qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui de bon, de bien ? Qu'est-ce que tu as pu apporter ? Que ce soit simplement un sourire, donner le sourire à quelqu'un, apaiser un petit peu son cœur, ses états d'âme. Moi, c'est une quête, c'est vraiment un objectif de vie. Donc, c'est peut-être pas anodin de devenir sophrologue, comme ce n'est pas anodin de vouloir être assistante sociale. Mais pour moi, ce sont des métiers qui sont hyper importants et qui ont beaucoup de sens. Et je ne serais pas devenue sophrologue si avant cela je n'avais pas été assistante sociale. Parce que pour moi ce premier métier a été d'une richesse incroyable et me permet aussi d'exercer le métier de sophrologue avec tout ce bagage que j'ai de ce premier métier. Et ça c'est hyper important de préciser aussi. On ne s'improvise pas thérapeute et c'est important d'avoir... de la bouteille, comme on dit, de l'expérience, de l'être humain, de la souffrance, de prendre en charge quelqu'un qui vient avec une demande et avec toutes ses émotions liées aussi à cette demande et de se rendre compte de l'importance du rôle qu'on va avoir. Alors pas en mode sauveur, mais c'est-à-dire l'importance de, à la fois ce qu'on fera de bien aura une répartition très positive ou positive, Mais à la fois, si on fait quelque chose de mal, ça peut avoir des conséquences dramatiques. Et ça, moi, j'en ai vraiment conscience et c'est grâce aussi à mon métier d'assistante sociale que j'en ai conscience. Donc voilà, c'est vraiment tout ce cheminement personnel qui m'a amenée à ce métier de sophrologue et mon premier métier, métier de cœur. Et voilà, qui me permet maintenant d'avoir un métier qui est peut-être encore plus à mon image et à ce que j'ai envie de faire. proche des personnes qui me sollicitent. Et voilà, dans l'avenir, je vais aussi proposer mes services aux établissements médico-sociaux, à l'aide sociale à l'enfance. Donc voilà, rester dans cette quête de soulager, d'amener un peu de douceur, de bienveillance, d'empathie, dans ce monde qui souffre quand même souvent, et de mettre un petit peu ma... à pied à l'édifice, comme on dit. Et puis être cette professionnelle que j'aurais aimé peut-être rencontrer à certains moments de ma vie et donc apporter des solutions à ceux qui ont besoin d'avoir une solution, une réponse.

  • Speaker #0

    Alors je sais que ton parcours de santé a joué un rôle important. Est-ce que tu pourrais nous parler de ce qui t'a marqué dans ce parcours ? Comment ça t'a influencé sur ton choix de devenir sophrologue ?

  • Speaker #1

    Alors oui, tout à fait. C'est vrai que mon parcours de santé a joué un rôle important. Sans rentrer trop dans les détails, mais pour ceux qui me découvrent aujourd'hui, j'avais eu la chance de faire un podcast avec Stéphanie spécialement sur ma pathologie et mon parcours de santé. Donc si ça vous intéresse, vous pourrez aller l'écouter. Mais pour ceux qui me découvrent vraiment aujourd'hui, en fait, à la base, je suis atteinte d'une malformation de la colonne vertébrale associée à d'autres problèmes dégénératifs. Donc ça, ça s'est révélé vers mes 19 ans. À cette époque, je faisais énormément de sport, ce qui me maintenait au niveau émotionnel. Et donc après, je suis passée par le passage de corset, de la mésothérapie, des infiltrations, toutes sortes de médicaments, l'arrêt total du sport, et puis voir plein de spécialistes de cette pathologie. Après, j'ai eu une première opération à 23 ans, malheureusement qui a abouti à un échec. En fait, la greffe n'a pas prise, le matériel s'est cassé. Ça, ça arrive dans 3% des cas. Et donc, il y a eu une reprise de la chirurgie à mes 26 ans. On est venu mettre plus de matériel, refaire une greffe osseuse et espérer faire maintenir ce qui a dysfonctionné. Donc en fait, ça a été un échec à nouveau. La greffe n'a pas prise pour la seconde fois, ce qui est très, très rare. Et donc, ce qui aboutit à ce qu'on appelle une pseudarthrose. Et donc, ça veut dire qu'on a du matériel, mais on a une greffe qui n'a pas prise. Et donc, ça peut bouger, ça bouge. Ça crée des micro-fractures, des spasmes extrêmement douloureux, une raideur généralisée. Et puis, voilà. Une inflammation très importante sur cette zone et qui a des répercussions un petit peu sur tout le corps. Pour être tout à fait indette. Au passage, on m'a aussi découvert de l'adénomiose. C'est une forme d'endométriose au niveau de l'utérus. Donc voilà, je vis avec une pathologie invalidante et douloureuse. Au quotidien, ça c'est une évidence. C'est ma vie. Une partie de ma vie. Donc c'est vrai que beaucoup de choses... m'ont marqué et m'ont guidé dans ce parcours de santé. Notamment les fragilités psychiques et émotionnelles que ça peut causer, mais aussi peut-être le manque de soutien et de vigilance de la part du corps médical par manque de temps, il faut être réaliste, mais aussi de formation. Et puis nos failles, nos blessures, nos traumatismes que ça a causé, mais aussi tout ce que ça génère en moi de positif. Donc, plus de tolérance, plus de patience, revenir à des choses simples, créer une vie qui me rende heureuse et qui m'épanouisse. Ça, c'était vraiment, j'en ai pris conscience assez rapidement, en fait, que quand il y a handicap et quand la douleur, surtout, s'invite dans notre vie, il y a un petit peu une urgence. En tout cas, moi, c'est comme ça que je l'ai vécu, à me dire, OK, ça fait partie de ton quotidien, de toutes tes journées. Donc, il va vraiment falloir que... tout le reste du temps, tu fasses des choses qui te rendent pleinement heureuse, que ton quotidien te rende pleinement heureuse. Donc, voilà, en gros, faire des choix, agir, ou plutôt réagir aux événements de la vie. Mon parcours de santé m'a donc amenée, orientée vers le métier de sophrologue, car c'est vrai que je veille, en tout cas, j'y travaille, à m'accepter telle que je suis. C'est un grand mot, j'en ai bien conscience, mais c'est important d'y veiller. Donc j'ai appris et j'apprends encore à me mettre en relation avec moi-même, à entretenir une bonne relation avec moi-même. Ça peut vous paraître ridicule, mais c'est pourtant une des bases fondamentales à mon sens, en gros devenir un petit peu sa meilleure amie. On le dit un peu partout, pourtant c'est pas facile à mettre en œuvre. surtout quand on grandit en manquant de confiance en soi, comme c'est le cas d'énormément de personnes, et qu'on a tendance un petit peu à se dévaloriser, voire même se détester pour certaines personnes. Et si en plus de ça, la vie nous met des épreuves qui viennent un petit peu toucher des zones sensibles de notre être, et bien ce n'est pas une mince affaire. Donc c'est pour ça que c'est vraiment un travail à entreprendre de s'aimer. Et j'ai conscience de l'ampleur de... du travail que ça peut représenter, je vous rassure. Donc c'est vrai que je m'évertue à partager à mes patientes quotidiennement ce travail en fait, de trouver le juste équilibre entre nos failles et nos forces pour trouver une harmonie qui soit la plus agréable possible. Mais aussi c'est vrai que j'ajouterais que mon parcours de santé m'a influencée dans le souhait d'apporter du soutien, de l'aide, des conseils, des astuces pour prendre soin de sa santé mentale et physique et que ce soit la priorité. Mon parcours m'a fait réaliser ça, mais aussi lorsque j'observe les chiffres. être tout à fait honnête, les chiffres du burn-out, de la dépression. Aujourd'hui, on estime quand même qu'un jeune sur deux souffre de symptômes d'anxiété. Ça commence très jeune. J'ai d'ailleurs veillé à penser aux plus jeunes, aux enfants, en créant un pack Sophrododo pour les initier justement à la sophrologie et les aider à s'endormir parce que c'est une problématique que rencontrent beaucoup de parents aujourd'hui. Des enfants qui ont du mal à dormir, à s'endormir, qui sont anxieux. Donc voilà, ça commence très jeune. Donc il y a quand même un petit peu, je dirais, une urgence à prendre soin de soi. Pas simplement le dire, pas simplement s'achetant une paire de chaussures qui nous fait plaisir, ou en partant en vacances. Je parle d'un investissement vers soi-même, profond et quotidien. Car ça, personne ne le fera à notre place. Donc il me fallait trouver un métier de relation d'aide. Ça, c'était une priorité. C'est une vocation pour moi. Il était hors de question d'envisager de faire un métier qui ne me passionne pas. Les hypersensibles sont comme ça. Ils ont besoin de sens dans ce qu'ils font. Mais il fallait aussi trouver un emploi où je pourrais respecter mon corps et mes limites. Ça, ça fait partie des apprentissages que j'ai tirés de mes expériences professionnelles passées. Et aussi, c'est vrai que j'avais envie de pratiquer librement et sans contraintes ou limites imposées par le système. Le métier de sophrologue est bien évidemment réglementé, ça repose sur un code de déontologie, mais j'ai la liberté de faire ce qui me semble mieux pour mon patient, sans avoir besoin de demander l'accord ou de m'aligner à la réglementation en vigueur. Donc beaucoup moins de frustration. Ça, c'est quelque chose auquel j'étais soumise. quotidiennement en tant qu'assistante sociale et qui me pesait beaucoup. Donc en fait, voilà, j'en ai fait mon métier, mais aussi un outil au quotidien pour moi-même. Comme on le dit souvent, les coordonnées sont les moins bien chaussées. Et ça, c'est une vérité. Ne croyez pas que votre thérapeute est parfaite, qu'elle arrive à tout gérer, tout supporter. C'est totalement faux. Comme je le dis souvent, moi, je suis de très bons conseils pour les autres, mais alors beaucoup moins pour moi-même. Il faut être honnête. Mais en tout cas, je suis une thérapeute à présent qui a justement compris l'importance de s'accepter.

  • Speaker #0

    J'imagine que ton cheminement du coup personnel, ça a dû être chargé d'émotions. Quelles sont celles qui t'ont accompagnée tout au long de ce processus ?

  • Speaker #1

    Mes émotions sont à la fois un challenge en termes de gestion, mais surtout de très bons guides. Dans des moments comme ceux-ci, en fait, il m'a fallu tout d'abord accepter l'échec. C'est vrai, de cette seconde opération, processus que j'ai réussi à faire beaucoup mieux quand même que lors du premier échec, peut-être par phénomène d'habituation, ou tout simplement car je sentais quand même qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas, et que c'était pire qu'avant. Ensuite, il a fallu gérer l'apparition de la colère, qui pointe souvent son nez lorsqu'on partage son quotidien avec la douleur, mais d'autant plus quand malgré... plusieurs opérations, soins, approches, en fait, notre corps ne veut pas guérir. Parce que c'est un petit peu, en tout cas, ma réalité. Et la réalité de beaucoup de personnes, finalement, qui ont des pathologies chroniques, c'est que des fois, malgré tout ce qu'on entreprend, ça ne fonctionne pas et le corps ne veut pas ou ne peut pas. Mais en tout cas, je savais qu'il fallait l'accepter, cette colère. Et je m'évertue toujours à l'accepter lorsqu'elle se présente à moi. En tout cas, du mieux que je peux. J'ai remarqué que quasiment une fois par mois, j'avais une journée où c'était dur et que cette colère prenait le dessus. Et maintenant, je le vis un petit peu comme un rituel. C'est le jour colère. Et je la fais sortir de moi. Je la gère, je l'accueille, je la respecte. Je lui donne la parole. Les pleurs aussi sont souvent libérateurs. Il faut savoir les accepter. Et ils nous font souvent du bien. Donc après la colère vient souvent l'action. La réaction enclenche le processus de résilience, en fait. Réfléchir, chercher, se renseigner, consulter. Et puis ensuite, la motivation finit par émerger. Une fois que ce projet s'est présenté à moi, c'est vrai que j'ai fait tout de suite les démarches expressément. Je ne pensais plus qu'à ça. Ça devenait ma préoccupation principale. Avoir un projet d'avenir. Au cours de ma formation, j'ai été amenée à travailler sur moi-même, à nouveau, en profondeur, revenir sur mes blessures, mais surtout sur mes aptitudes et sur l'avenir. C'est ce que j'ai apprécié dans la sophrologie, qui diffère d'une psychothérapie, on va dire, c'est qu'on est plus dans la projection, ou dans le ici et maintenant. Qu'est-ce que je fais ici et maintenant avec ce qui se passe et ce qui se présente à moi ? Et qu'est-ce que je veux, qu'est-ce que je projette ? Et ça, ça m'a vraiment parlé et ça m'a bien plu. Donc j'ai pu trouver des outils à intégrer dans mon quotidien pour gérer en parallèle mes rendez-vous médicaux qui étaient souvent anxiogènes pour moi. Et donc, voilà, je terminerai en disant que nos émotions nous accompagnent dans tous les moments de la vie et finalement qu'ils soient positifs comme négatifs.

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas toujours évident de transformer des expériences difficiles en quelque chose de positif. Comment, toi, tu as réussi à puiser dans ces épreuves pour en faire une force, que ce soit pour toi ou que ce soit pour les autres ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Je pense que c'est une question de point de vue, de réflexion et de cheminement personnel. Ça, c'est vraiment propre à chaque individu. En tout cas, je pense que l'idée, c'est de réussir à laisser émerger les messages, les leçons que nos épreuves nous présentent. Alors, j'ai bien conscience que des fois, ça peut être... difficile à percevoir, surtout quand on est habité par la colère ou le sentiment d'injustice. Mais d'où l'importance de travailler sur soi et sur ses ressentis. J'essaie du mieux que je peux de développer mon interoception. Ça, c'est la capacité à percevoir ce qui se passe dans mon corps et pas simplement le négatif. Grâce à la sophrologie, la méditation, le yoga, j'ai une approche beaucoup plus... plus bienveillante, en douceur de moi-même et de mon corps, et pas seulement dans un rapport d'opposition et de négativité en fait. Je lis aussi énormément, je pratique le plus souvent possible ces différentes pratiques et je vois vraiment les effets positifs sur moi. Ils répondent vraiment aux besoins de mon corps et de mon esprit. C'est des choses que je n'aurais jamais cru dire un jour. Parce qu'avant, j'étais très speed. Il fallait tout le temps que je boue, que je fasse des choses, que je m'occupe. Il fallait toujours que je fasse trois tâches en même temps. Et donc, j'ai vraiment appris à poser mon corps et mon esprit et à accepter ces temps de pause qui sont nécessaires. qui après même, ça relève un peu d'un besoin. Je sens que j'ai besoin de ces moments-là pour rééquilibrer les choses. J'aurais vraiment aimé connaître toutes ces pratiques quand j'avais 20 ans. Mais c'est pas grave, j'en ai 28 aujourd'hui et ce n'est pas trop tard. Après, c'est vrai que paradoxalement, je trouve qu'il faut aussi veiller à ne pas être dans le trop. C'est toujours un peu la même chose, il faut trouver le juste milieu. C'est coûteux. Écouter, ça ne veut pas dire faire uniquement ce qui nous plaît et nous convient. On est parfois obligé de faire des choses, par exemple des examens médicaux, une opération, des choses comme ça, des choses qui, finalement, sont censées être pour notre bien in fine, mais qui sont désagréables, qui sont de mauvais moments ou qui peuvent être de mauvais moments. Et il faut savoir réussir à prendre sur soi pendant ces moments. D'où l'importance de travailler en sophrologie, justement, à se préparer à cet inconfort, pour le vivre finalement le plus confortablement possible. Sachez une chose qui est très importante, en fait le cerveau, il ne fait pas la différence entre ce qu'il imagine et ce qu'il vit vraiment. La sophrologie et les pratiques de visualisation prennent tout leur sens en partant de ce principe. Car en fait, on prépare notre cerveau à plusieurs reprises à vivre un événement et à le réussir. Cet événement, on se projette vraiment positivement, très en détail. Et une fois le moment venu... Vous serez surpris de voir à quel point les connexions se sont faites, à la fois dans notre cerveau, mais du coup ça a une répercussion évidente sur notre corps et on accepte beaucoup plus facilement ce qui se passe parce qu'on s'y est préparé.

  • Speaker #0

    Avec ton expérience, quel rôle jouent les émotions dans notre santé globale, que ce soit physique ou mentale ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est... Ce n'est pas moi qui vais vous l'apprendre. Je pense qu'on le voit partout maintenant. C'est évident que nos émotions jouent un rôle essentiel dans notre santé de manière globale. Et ce, pour tout le monde, sans exception aucune. Elles ont une influence directe sur notre bien-être physique, mental et même social. Un bon professionnel de santé, par exemple un kiné, qui travaille avec le corps, vous le dira. Il y a une importante... par émotionnel dans la prise en charge de son patient et des pathologies associées. Et l'un ne va pas sans l'autre. Même pour une petite rentorse, on peut y voir plein d'informations sur l'état émotionnel de la personne et surtout la manière dont elle va le vivre et elle va réagir à cet événement. Après, on le sait aussi, rien qu'au point, rien que d'un point de vue de notre système immunitaire, c'est prouvé aujourd'hui que les émotions... positives, donc par exemple la joie, le bonheur, stimulent notre système immunitaire, tandis que les émotions négatives, la colère étant la pire, la plus néfaste pour notre corps, ça affaiblit nos défenses naturelles et ça augmente notre vulnérabilité aux maladies. Au niveau cardiovasculaire, c'est pareil, les émotions fortes et négatives augmentent notre pression artérielle, notre fréquence cardiaque. ayant des effets néfastes sur la santé de notre cœur sur le long terme. Pareil pour les douleurs chroniques et inflammatoires. On le sait à présent, le stress émotionnel déclenche des réponses inflammatoires dans le corps. Donc en fait, c'est assez simple à comprendre. Si les émotions négatives sont trop fréquentes, le corps et l'esprit se fatiguent. Et en fait, elle développe des manifestations de saturation qui se présentent par des dysfonctionnements ponctuels ou chroniques, dans le pire des cas. C'est peut-être facile à dire, mais en fait, on doit veiller à entretenir du mieux qu'on peut une pensée positive qui nous aidera à vivre mieux. Et même plus longtemps, il y a une étude qui a été menée il y a des années. sur l'étude des bonnes sœurs en français. Je vous laisserai le traduire en anglais. Et donc, en fait, j'ai rendu compte que celles qui étaient les plus positives vivaient plus longtemps que celles qui étaient négatives. Donc, voilà, ça nous aide à faire face aux défis de la vie aussi, d'être plus positif, car il y en aura toujours. Ça, je suis désolée de vous l'apprendre. Et c'est une vérité aussi. Donc en fait, il serait préférable de nous engager dans une espèce de cueillette sensorielle. Dans notre quotidien, prendre le temps de prêter attention à nos diverses sensations physiques. Tiens, qu'est-ce qui se passe dans mon corps quand je pense à ça ? Quand je suis triste, comment ça se manifeste en moi ? À l'inverse, quand je suis heureuse... apaisé, qu'est-ce que je ressens, pourquoi je réagis comme ça face à cet événement, qu'est-ce que ça vient activer en moi. D'autre part, c'est vrai qu'on est quand même dans une société où on veut tout tout de suite. On a mal quelque part, on prend tout de suite un médicament. On va pas bien, on prend un antidépresseur. Aucun jugement de ma part sur le fait de prendre des médicaments quand c'est nécessaire. Par contre, c'est important de savoir pour quelles raisons exactement on les prend et en avoir bien conscience. Prendre un anxiolytique, car je n'arrive pas à gérer ce qui se passe en moi, parce que c'est trop fort, c'est ok. Par contre, qu'est-ce que je vais mettre en place en parallèle pour aller mieux, pour ne plus avoir besoin de ce médicament ? La plupart des gens ne vont pas dans ce sens de réflexion et ça c'est un vrai problème aussi.

  • Speaker #0

    En gros, c'est un problème, une solution. Et s'il vous plaît, la plus rapide possible. Sauf que ça, ça ne dure qu'un temps. On accepte quand même mal la contrainte. Parce qu'en fait, on est un petit peu entouré de beaucoup de contraintes, qu'elles soient financières, une pression constante, même des contraintes sociales, d'interactions sociales forcées et obligées quotidiennement. Enfin... Vous voyez de tout ce dont je veux parler quand je parle de ces contraintes auxquelles on est soumis dans notre quotidien, qui relèvent un peu de la frustration, de cette pression. Mais paradoxalement, et c'est bien plus important encore, on l'oublie peut-être des fois, mais on est entouré de beaucoup de confort. Et commençons par les premiers, les plus importants, on mange à notre faim. On a un foyer, on a des ressources, on a la santé pour certains d'entre nous, un système de santé accessible à tous et j'en passe et des meilleurs. Malgré ce confort dans lequel on évolue, on s'inflige souvent personnellement des contraintes quotidiennes, voire même on installe un mal-être. Il y a beaucoup de choses dont nous sommes responsables en réalité et moi je vois ça en tout cas comme des opportunités en tant que thérapeute. Je vois ça comme des opportunités d'améliorer sa vie et de devenir acteur de bien des choses lorsqu'on le décide. Mais bref, revenons-en à nos émotions et l'impact sur notre santé globale. Une douleur est un message, une alerte. L'anxiété est un message, une alerte. La fatigue est un message, une alerte. Et je vous laisse défiler la suite de tout. de tous ces messages qu'on peut recevoir quotidiennement. Et il s'agirait d'écouter un peu plus ce qui se passe en nous, bon sang. Quand on accepte ces émotions positives et négatives, qu'on les analyse, qu'on leur donne de l'espace, un lieu d'expression, et bien comme par la magie, on ressent un apaisement corporel. On observe l'objet et non son ombre et on arrête de fuir l'inconfort. Donc vous l'aurez compris, nos émotions sont un facteur clé dans l'équilibre de notre santé physique et mentale. Il est donc crucial d'apprendre à les écouter, à les harmoniser et dès le plus jeune âge. Elles ont besoin d'être exprimées pour ne pas venir s'imprimer dans notre corps.

  • Speaker #1

    Alors on parle souvent de stress ou d'angoisse comme des émotions difficiles à gérer. Comment la sophrologie peut-elle aider à mieux les apprivoiser ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que déjà dans mon précédent métier en tant qu'assistante sociale, j'ai été amenée à rencontrer énormément de personnes différentes et donc avec des parcours de vie différents et souvent dramatiques ou très marquants et touchants. Moi, c'est quelque chose auquel je ne me suis jamais habituée et je n'ai jamais voulu m'habituer. J'ai conscience que dans des métiers comme celui d'assistante sociale ou quand on travaille dans le milieu médical ou dans la police, les pompiers, à Fort, on peut s'habituer à la détresse, à ce qu'on rencontre. Et je m'en suis rendue compte très tôt, en fait, quand j'étais stagiaire et que je voyais des professionnels qui avaient de la bouteille, comme on dit. Mais en fait, ça me choquait de... C'est pas un jugement de ma part quand je dis ça, mais ça me choquait de voir à quel point ils étaient habitués à ce qui pour moi ne devrait jamais être une habitude, la détresse, les drames, la misère, l'injustice. Et donc c'est vrai que c'est quelque chose que j'ai toujours gardé à cœur et que je garde à cœur toujours de toujours m'émouvoir. de faire mon métier avec mes émotions qui sont un atout incroyable pour moi dans ma pratique et donc de me laisser émouvoir de me laisser toucher et de ne pas banaliser ce que les gens vivent ou me racontent

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a un moment une personne que tu as accompagnée et bien t'a particulièrement marquée et que tu aimerais partager avec nous ?

  • Speaker #0

    L'accompagnement a pris fin il n'y a pas longtemps Donc c'est une jeune femme qui a 20 ans et qui m'a particulièrement marquée et touchée, et ce, dès le premier rendez-vous, par son parcours de vie. J'y ai retrouvé beaucoup de similitudes dans sa manière de présenter les choses, dans sa manière de me raconter les choses, avec les personnes que j'avais accompagnées dans mon précédent métier. Et donc des gens qui sont habitués à vivre des choses tristes, des choses malheureuses, qui ont vécu des drames. Et donc elle, c'est le cas, elle a vécu un drame dès le plus jeune âge, au cours de son enfance. Elle a vécu, je dirais, un des pires drames qu'on puisse vivre quand on est enfant, c'est de perdre son parent au cours d'un accident de voiture. C'est ce qui s'est passé pour cette jeune femme. Sa maman est décédée et elle était dans la voiture lors de l'accident. Elle en garde des souvenirs. Donc, elle a vécu un drame très tôt dans sa vie. Et en fait, au cours de l'accompagnement, c'est ce qui m'a le plus... Plus touchée, je dirais, c'est cette habituation à la souffrance, à la douleur. Et surtout, ce qui m'a peinée, parce que c'est le terme, et c'est quelque chose qui est souvent revenu dans mon étier et dans ces profils, c'est qu'en fait, ce sont des gens qui font face à ces drames très souvent seuls. Ils ne sont pas entourés, ils ne sont pas écoutés comme ils le devraient. Et donc, elle, elle n'a pas été prise en charge. en tout cas pas durablement, c'est-à-dire au niveau psychologique. Elle a vu un psy, je croyais, une fois ou deux après l'événement, quand elle était petite. Mais après, elle y a fait face seule. Elle n'y a pas eu de discussion particulière ou approfondie. Ce n'est pas quelque chose qui revenait. C'est quelque chose un petit peu qu'on a mis de côté et on ne l'interrogeait pas sur ses ressentis, sur comment elle allait. Et donc, elle a fait face à ça toute seule. Et c'est le cas d'énormément de personnes, en fait, qui vivent des choses dramatiques, parce qu'on est dans l'ordre du drame, quand même, et qui se retrouvent seules face à cette gestion. Donc, à la fois, il y a beaucoup d'aspects négatifs à ça, mais il y en a aussi beaucoup de positifs. Et je trouve qu'elle représente vraiment ce phénomène. Elle essaie des blessures en elle, des cicatrices. Mais en même temps, ça a généré aussi toute la beauté de sa personne et ses qualités aujourd'hui, sa détermination et qu'il était comme dans mon second. C'est de voir comment un être humain réussit à se régénérer, à rebondir, à réagir face aux altérités de la vie, face aux drames de la vie, face aux épreuves. Et je me rends compte que ça varie énormément d'un individu à un autre, mais que des personnes comme cette jeune femme sont des modèles, sont très inspirantes, et on mérite d'en parler. Il faut qu'on parle de ces personnes qui réussissent à s'en sortir, et pas qu'un petit peu, qui en plus s'en sortent très bien, parce qu'elles réagissent. Quand très tôt... On est confronté à la douleur, à la mort. Je pense que ça éveille quelque chose, en tout cas chez certaines personnes, de vitale, en fait, de vivre, de survivre. Il y a toute une période où ils survivent un petit peu, le temps que le puzzle, que les brisures ne se réparent, on va dire. Donc il y a cette phase où ils survivent, mais après, ils mettent en œuvre. plein de choses, seule souvent, pour se reconstruire et pour être une version d'eux-mêmes tout à fait admirable. Et du haut de ses 20 ans, elle s'est dit qu'il était peut-être temps, elle, de se prendre en charge. Donc, c'est comme ça qu'elle a entamé de son propre chef l'accompagnement en sophrologie. Conjointement, elle a aussi pris un rendez-vous avec une psychologue. Et elle s'est dit qu'il était temps de ne plus être toute seule face à tout ça, tout ce chaos des fois qui réunit en elle malgré tout. Et qu'accepter les mains tendues, c'était une bonne chose aussi. Et elle a été tout à fait stupéfiante parce que dès les premières séances, je l'ai trouvé très ouvert, très investi, un réel souhait d'aller mieux et d'entreprendre les choses. pour aller mieux. Et donc, elle a été très réceptive à la sophrologie et très investie dans son accompagnement. Et donc, voilà pourquoi j'ai choisi cette jeune femme. Quand tu m'as demandé s'il y avait une personne qui m'avait particulièrement marquée. Et donc voilà, j'ai voulu donner la lumière à son histoire et surtout qu'elle continue à être fière d'elle. Je sais qu'elle nous écoutera et qu'elle continue d'entreprendre tout ce qu'elle entreprend et de veiller sur elle.

  • Speaker #1

    Alors pour nos auditeurs qui nous écoutent, peut-être en cherchant des solutions concrètes, est-ce que tu pourrais nous expliquer, nous proposer un exercice simple à reproduire ? facilement chez nous pour se recentrer, surtout quand on est submergé par nos émotions.

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est une question compliquée parce qu'à chaque problématique, à chaque personne, les solutions sont différentes. Mais ce que je dirais déjà, c'est de veiller à insérer dans votre quotidien, de façon régulière et délibérée, des espaces de pause mentale. de respiration, de centration, de l'attention sur des activités non virtuelles, vous mettre à lire, vous mettre à peindre, à faire de la poterie, à coudre, à faire du tricot, peu importe, mais qui engage le corps et ses sens. C'est vraiment un devoir, notamment pour les personnes hypersensibles, de faire ce travail sur soi-même. On sait que nous, les hypersensibles, on a tendance à être dans des états prolongés d'hypervigilance. Donc il est impératif de contrebalancer ces états prolongés d'hypervigilance mentale et physique en instituant de façon délibérée des espaces de pause mentale, surtout dans un monde comme le nôtre, de l'hyperconnecté du tout tout de suite. Et ça ne m'étonne pas d'ailleurs qu'il y ait de plus en plus de personnes dites hypersensibles, parce qu'en fait on a du mal à s'adapter à ce monde qui va un petit peu trop vite pour nous. Donc voilà, il suffit, si je puis dire, d'accorder plus de temps à nos sensations, à nos pieds qui reposent sur le sol, à la chaleur de la tasse qu'on tient dans nos mains, à notre pouls qui s'accélère quand on s'apprête à faire quelque chose qui nous impressionne ou même qui nous fait peur. Lorsque l'on est stressé, prendre un moment pour remarquer et ressentir ce qui se passe autour de nous et en nous. Il existe plein d'exercices efficaces, mais je vais essayer de vous en proposer un très simple à faire plusieurs fois par jour. Et ne sous-estimez pas ses effets. Vous pouvez le faire quand vous attendez, quand vous êtes au boulot, quand vous êtes en voiture. Il faut rester vigilant avant de vous endormir. En fait, il vous suffit au début de vous installer confortablement. Soit vous êtes assis, soit vous êtes allongé, voire même debout. Alors vous fermez les yeux si vous le pouvez. Et vous commencez tout simplement par poser une main sur votre ventre. Vous vous connectez à votre respiration dans un premier temps. Si vous ne pouvez pas poser votre main sur votre ventre, Parce que, par exemple, vous êtes au volant de votre voiture, vous prenez le temps de vous connecter à votre respiration, de sentir l'air que vous inspirez au bord de vos narines, les mouvements de va-et-vient de votre respiration, de votre ventre qui se gonfle et qui se vide, votre poitrine qui se soulève et se rabaisse. Prenez bien le temps. temps de ressentir tout ça. Et puis vous allez prendre une profonde inspiration par le nez. Vous vous remplissez de ce dont vous avez besoin, peut-être de calme, de douceur, de sérénité, et ensuite vous soufflez par la bouche en évacuant ce dont vous n'avez plus besoin. Et ça, vous pouvez le faire trois fois, en revenant à chaque fois à votre respiration naturelle et en appréciant les bienfaits de cette respiration naturelle. Puis, vous pouvez tout simplement penser à un moment de votre journée qui vous rend heureux, qui vous apaise. Pensez peut-être à ce soir quand vous rentrerez chez vous, ou peut-être au bon café ou thé que vous allez prendre tout de suite. à votre douche à vos enfants que vous allez serrer dans vos bras peut-être à la balade avec votre chien et en pensant à ça essayez d'esquisser un léger sourire Et puis, reconnectez-vous doucement à la réalité. Soit vous ouvrez les yeux, soit vous reprenez le fil de ce que vous êtes en train de faire activement, c'est-à-dire écouter ce podcast. Donc voilà, vous offrez une pause mentale à votre corps tout entier. Et ça, c'est déjà un bon début de quelque chose que vous pouvez mettre en place chaque jour.

  • Speaker #1

    Alors Adèle,

  • Speaker #0

    tu es sophrologue,

  • Speaker #1

    mais avec une... particularité, c'est-à-dire que tu proposes des consultations à distance. Alors, d'où t'est venue cette idée ? Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans ce format ?

  • Speaker #0

    Effectivement, c'est la particularité de ma parenthèse Sofro. Pour être tout à fait transparente avec vous, car je suis toujours transparente et authentique, j'ai souhaité dans un premier temps proposer mes services en distanciel pour me faciliter la vie. En termes de confort, par rapport à mes douleurs, mes temps de repos, mon organisation générale, c'était vraiment l'atout majeur du distanciel pour moi. Après, j'ai aussi fait un sondage, une étude de marché, pour voir si c'était quelque chose qui plairait aux gens. Et en fait, ce qui en est ressorti, c'est que 70% préféraient en distanciel plutôt qu'en présentiel. En fait, évidemment, j'ai aussi veillé à ce que ça n'entrave pas ma pratique, les bénéfices de la sophrologie pour les personnes que j'accompagnais. En fait, il s'avère que c'est tout l'inverse. En tout cas, toutes les personnes que j'ai accompagnées jusqu'ici me font des retours particulièrement positifs sur le fait que ça soit un distanciel. Et justement, pour plusieurs raisons. Déjà, il y a le côté pratique et confortable. Être chez soi, en tenue décontractée, ne pas avoir à encore se déplacer après le travail ou sur les jours de repos, c'est un côté pratique et confortable. Ensuite, la flexibilité horaire. En fait, moi je propose des services en soirée. C'est-à-dire que dans mes prestations, vous pouvez très bien prendre rendez-vous à 20h le soir et vous faire votre séance de 20h à 21h avant d'aller vous coucher. Ça peut être aussi en journée, mais aussi et surtout le week-end, samedi comme dimanche. Je fais un week-end sur deux. Donc le dimanche, par exemple, quand il y a le blues du dimanche soir, vous dire en fin de journée, hop, vous vous prenez une heure. depuis chez vous, tranquillement, pour vous et vous reconnecter à vous. Et en fait, c'était aussi dans l'idée que prendre soin de soi, ce ne soit plus une option, mais une routine facile à mettre en place dans son quotidien, qu'on ait moins d'excuses à se trouver. Donc voilà. Et surtout, en fait, les bénéfices aussi sont les mêmes, voire même plus importants des fois pour certaines personnes en distanciel. J'ai deux de mes patientes qui me disaient qu'elles ne se seraient jamais vues vivre ce qu'elles ont vécu là, aussi bien qu'en étant en distanciel, qu'en fait elles se sentaient encore plus apaisées, qu'elles faisaient tomber un peu les barrières plus facilement.

  • Speaker #1

    Alors les consultations en ligne, ça peut être une vraie opportunité pour beaucoup de personnes. Quels sont selon toi les avantages principaux de ce format pour les gens que tu accompagnes ?

  • Speaker #0

    Oui, voilà, tout à fait. C'est, fais-en une qui t'ait l'accès justement. que vous soyez débordé au niveau emploi du temps, ou justement en maladie, en incapacité de vous déplacer, en fait, ma parenthèse Sophros est là pour vous, peu importe la situation. Et d'ailleurs, c'est vrai que j'ai pensé aussi aux personnes qui sont dans des moments de vie difficiles et pour lesquelles l'idée d'aller à un endroit inconnu, rencontrer quelqu'un qu'ils ne connaissent pas dans un lieu inconnu, tout ça, tout ça, En fait, c'est juste pas possible. Et donc, ils préfèrent ne rien faire que d'aller voir un thérapeute parce que ça leur demande beaucoup trop. Moi, j'ai pensé à ce genre de personnes aussi, de problématiques, et de dire que ça leur permettra peut-être de passer le cap et donc d'entamer une thérapie brève, mais une thérapie quand même au lieu de ne rien faire du tout. Et ça sera plus facile pour eux d'entamer ce genre d'accompagnement. Et les progrès après pourront être hyper rapides au point que d'ici quelques mois, ça ne leur posera plus de problème de sortir de chez eux. Donc voilà, j'ai essayé de penser à tout le monde et à tous les cas de figure, en tout cas du mieux que je pouvais. J'ai aussi voulu créer des petits groupes, un peu groupe de parole en fait, où du coup il y aura en moyenne 4 à 5 personnes avec une problématique commune, par exemple l'anxiété. Donc déjà, ça leur permettrait de pouvoir accéder à la sophrologie, en tout cas à une forme. de thérapie beaucoup plus accessible au niveau financier que s'ils prenaient en individuel. Évidemment, les effets sont beaucoup moins importants qu'en individuel, mais au moins, leur permettent d'avoir une fois par semaine, pendant une heure, un groupe avec une problématique commune, et moi qui encadre ce groupe, qui apporte des solutions au travers de la sophrologie, mais surtout aussi un lieu d'écoute et d'échange. Chose qui pour moi est très importante et dont beaucoup de personnes manquent, surtout face à l'anxiété ou à la dépression, de pouvoir échanger avec des personnes qui vivent et ressentent les mêmes choses qu'elles. Donc voilà, dans les prestations que je propose au sein de mon entreprise, il y aura ça et plein d'autres choses encore, mais toujours à viser d'accessibilité et de passer le cap de se prendre en charge.

  • Speaker #1

    Certaines personnes pourraient se dire, ah mais à distance, ça doit être moins impactant qu'en présentiel. Qu'est-ce que tu répondrais à ça ?

  • Speaker #0

    Alors, je répondrais que le mieux, c'est peut-être d'essayer. Donc, n'hésitez pas à essayer. Ça peut être qu'une séance, vous essayez une séance découverte ou une séance SOS sur un besoin spécifique. Et puis comme ça, vous ferez votre avis. Après, plus sérieusement, j'ai partagé sur mon compte Instagram tous les retours des personnes que j'ai accompagnées. Donc vous pouvez aussi lire leurs retours et puis voir si ça vous parle ou non.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'avec les consultations en ligne, tu as dû vivre des moments uniques. Est-ce que tu aurais une anecdote ou une expérience marquante à partager avec nous ?

  • Speaker #0

    Alors oui, c'est très fréquemment la visite de chat pendant les séances. Moi-même, j'ai trois Ausha qui ont tendance à vouloir venir au cours des consultations. Mais ce qui est marrant, c'est que pour les patientes que j'étire, il est très fréquent qu'au cours de la sophronisation, à un moment où elles sont allongées ou assises, les yeux fermés, et dans un état de détente profonde, les Ausha viennent se poser sur elles. Et donc, je me retrouve à l'écran avec la maîtresse et son chat. Alors, ce n'est pas pour me déplaire, vraiment. Mais c'est vrai qu'en fait, les animaux, ils sont très réceptifs à notre état émotionnel. Donc, en fait, ils ressentent plein de choses pendant ces séances. Et ça ne me surprend pas du tout qu'ils viennent profiter de ce bon moment où leur maîtresse ou leur maître est détendu. Et ils en ressentent plein de bénéfices.

  • Speaker #1

    Tu penses que ce format, justement, ça rend la sophrologie plus accessible ? Par exemple, pour les personnes éloignées, introverties ou avec des difficultés à se déplacer, par exemple.

  • Speaker #0

    Oui, comme je le disais, c'est plus accessible. Ça permet de simplifier les choses aussi. Par exemple, pour les jeunes, ça peut favoriser le fait qu'ils prennent un rendez-vous, qu'ils essaient. Le numérique, ça peut être un fléau, mais ça peut aussi être bénéfique. En tout cas, moi, dans mon compte, ma parenté Sofro... Dans cette entreprise, j'ai vraiment envie de surfer sur cette vague du numérique bénéfique et où on peut prendre soin de soi grâce au numérique aussi, plutôt qu'aller à contre-courant. De toute manière, il faut aussi évoluer avec son temps. Et même si vous êtes derrière votre ordinateur, vous n'êtes pas arrivé sur votre téléphone à vous abrutir, vous êtes en train de travailler sur vous-même et ressentir plein de choses. Donc, l'objectif n'est pas le même.

  • Speaker #1

    Alors, on a beaucoup parlé des autres, mais pour toi, comment la sophrologie t'a aidé à transformer ta propre manière de vivre et de gérer tes émotions au quotidien ?

  • Speaker #0

    Oh là là ! Alors, encore une fois, je vais être transparente avec vous. C'est vrai que j'étais sceptique au début. J'avais pas mal de mal à rentrer dedans. J'avais pas tellement l'habitude de me mettre en pause au niveau mental et même physique. Et c'était vraiment pas simple pour moi. Et en fait, après, quelle révélation ! Je me suis fait prendre au jeu. J'ai vu de nettes améliorations par rapport à mon anxiété, mes troubles du sommeil et même par rapport à mes douleurs. Donc, c'est vrai que j'ai testé sur moi, en fait, conjointement à ma formation. J'avais plein de rendez-vous médicaux et qui m'angoissaient particulièrement. C'est vrai qu'à force, en fait, j'avais vachement de mal à supporter ces rendez-vous. J'avais envie de fuir. Je me sentais tout... tant mal et c'était très dur à gérer pour moi. Et en fait, là, je me suis dit je vais utiliser ce que je vis en formation pour me préparer grâce à la sophrologie. Et donc, un mois avant le rendez-vous qui m'angoissait le plus, tous les jours, je me faisais des exercices spécifiques. et des sophronisations ciblées pour me préparer mentalement. Et en fait, le jour venu, ça allait un petit peu être le jour test pour voir si ça fonctionnait vraiment tout ça. Et là, stupéfaction, j'étais calme. Étrangement calme. Il me fallait d'ailleurs apprendre à accepter ce calme parce que je n'étais vraiment pas habituée à ce qui ne se passe quasiment rien dans moi. J'étais ancrée pendant le rendez-vous, j'ai réussi à poser toutes les questions que je voulais, rire un petit peu, mais aussi accepter de pleurer. Et alors ça, ce n'est pas du tout un échec pour moi, parce qu'en fait, jusqu'ici, mon moyen de supporter les mauvaises nouvelles, c'était de faire un peu le clown. Donc je rigolais beaucoup, je tournais en dérision un petit peu tout, alors qu'en fait, en réalité, j'étais un peu en état de choc. Et quand je sortais, c'était seulement là que je me permettais de pleurer. Et là, en fait, elle annonce la mauvaise nouvelle en question. J'ai accepté l'émotion qui s'est présentée, les larmes qui sont montées naturellement et elles étaient justifiées. La neurochirurgienne me l'a d'ailleurs dit, elle me dit je comprends tout à fait votre réaction. Et en fait, j'ai compris que j'étais moi avec mes émotions alignées et qu'en fait, aller mieux face à l'anxiété, en tout cas, c'est pas ne plus rien ressentir, c'est accepter. ce que l'on ressent et que ça ne soit plus une torture. Après, c'est vrai aussi par rapport aux douleurs. En fait, le fait de prendre régulièrement un temps pour moi, de recentrage, d'évacuation des tensions physiques et mentales, ça apaise mon esprit et donc mon corps. Et l'inflammation réduit et je le ressens grâce à ces pratiques. C'est vrai que j'ai trouvé un outil quotidien pour réduire les tensions ajoutées. à cause du stress et des tensions mentales en crête. Et pareil pour le sommeil, plus je pratique, mieux je dors et je peux même réduire mes médicaments qui m'aident à dormir, en tout cas qui m'aident à réduire les douleurs et donc à dormir.

  • Speaker #1

    Si tu avais un conseil ou un message à transmettre à quelqu'un qui traverse une période émotionnellement difficile, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Alors j'en aurais tellement des conseils, mais peut-être tout simplement de l'accepter. Accepter ce qui se passe en soi. dans son corps et dans son cœur. Accepter d'en parler ouvertement aux bonnes personnes, évidemment. Et ensuite, quand on sent qu'il est temps de passer à une seconde étape, eh bien évidemment de trouver une thérapie qui lui convienne et d'être soutenu pendant cette période par ses proches, d'en parler, d'exprimer ce qu'on ressent et d'informer aussi ses proches sur ce qu'on traverse. Et aussi, tout simplement, de revenir à toutes les choses qui apaisent notre cœur et notre corps. Ça, je pense que c'est très important dans ces moments-là, revenir à la douceur et au confort quand notre âme est malmenée.

  • Speaker #1

    Alors voilà, l'épisode touche à sa fin. Est-ce qu'on peut savoir où te retrouver pour en savoir plus sur toi, sur ton travail, ou même participer à une séance avec toi ?

  • Speaker #0

    Alors du coup, vous pouvez me retrouver sur mon compte Instagram, parenthèse Sophros où vous aurez plein de conseils de good vibes, de partage spontané mais surtout une safe place où j'essaie d'être à l'écoute le plus que je peux je vous interroge souvent sur vos états d'âme, histoire de rebondir sur ton incroyable podcast et le travail que tu fais et que j'admire beaucoup d'ailleurs Stéphanie, je tenais à te remercier ici de Vivoy Merci Je ne sais pas si tu as conscience de tout ce que ça a pu changer en moi, le premier podcast qu'on avait fait ensemble, particulièrement dans mes relations. Depuis que je l'ai fait, ça a été un tournant, notamment avec mes propres parents qui m'écouteront, j'en suis sûre, aujourd'hui encore. En fait, il y a beaucoup de choses qu'ils ont compris. Et ils ont vu tous les combats que j'avais dû mener, ma réalité que j'avais... pas forcément exprimé. Et aujourd'hui, tout a changé. Et vraiment pour ça, je te dis un grand merci parce que j'aurais jamais pensé que mes relations avec mes parents évolueraient aussi positivement. Et ça a vraiment changé mon quotidien. Aujourd'hui, je me sens soutenue, je me sens écoutée, comprise et ça, c'est un vrai tournant dans ma vie et dans la vie de mes parents aussi, je pense. Donc voilà. Comme quoi, le fait de parler, de se livrer dans ses failles et ses victoires, c'est très salvateur. Donc merci beaucoup à tous pour votre écoute. J'espère que je n'aurais pas été trop longue, je ne vous aurais pas trop cassé les oreilles. Mais en tout cas, je serais ravie de vous accueillir sur mon compte Instagram, de répondre à toutes vos questions. Et voilà, je vous souhaite de prendre bien soin de vous et dans la totalité de ce que ça peut représenter de prendre soin de soi. Merci à toi et Stéphanie, je te souhaite une très belle fin de journée et merci à tous.

  • Speaker #1

    Tout est, je te remercie parce que moi, c'est ça qui m'anime en fait sur ce podcast. C'est que d'entendre vos retours comme ça, moi, ça me fait chaud au cœur. Ça me donne envie de continuer. Donc voilà, surtout n'hésitez pas. Moi, j'adore avoir de vos retours positifs, négatifs, peu importe. Les retours, c'est super important pour avancer, pour s'améliorer. Donc voilà, en tout cas, merci infiniment Adèle pour ce partage sincère et puissant. Ton parcours, c'est une véritable source d'inspiration pour ceux qui vont écouter. Pour moi aussi. Et ton regard sur la douleur, les émotions et la sophrologie, elle apporte une nouvelle perspective à celles et ceux qui traversent des épreuves similaires.

  • Speaker #2

    Et puis j'adore.

  • Speaker #1

    J'adore tout simplement t'écouter parce que t'es d'une telle douceur. C'est super agréable. Et à travers ton témoignage, en plus, tu nous rappelles l'importance de l'écoute de soi, de la patience, de l'acceptation, mais aussi la capacité que nous avons tous à transformer nos défis en force intérieure. Et donc voilà. Merci, merci, merci, merci. Chers auditeurs, si cet épisode vous a touché, n'hésitez pas à partager vos ressentis en commentaire, donc sur les réseaux sociaux ou sur mon site etadampodcast.com, à me diffuser autour de vous, et bien sûr, à soutenir le podcast en laissant quelques étoiles ou un avis sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous étiez sur Etadam, le podcast au cœur de votre santé. Prenez soin de vous et à très bientôt pour un nouvel épisode.

  • Speaker #2

    Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

Description

🎙️ Au cœur de la douleur chronique : accepter son corps et retrouver l’apaisement grâce à la sophrologie

Vivre avec des douleurs chroniques, c’est un combat quotidien. Un combat contre la fatigue, contre l’incompréhension des autres, contre son propre corps parfois. Adèle sait ce que cela signifie. Après un parcours marqué par la maladie, elle a dû apprendre à composer avec une douleur omniprésente, jusqu’à trouver une clé précieuse : la sophrologie.

Dans cet épisode, elle nous raconte comment cette pratique lui a permis de mieux gérer ses émotions, d’apaiser son corps et de reconstruire son équilibre. Un témoignage sincère et inspirant, qui parle de résilience, d’acceptation et de transformation intérieure.


💡 Comment apprivoiser la douleur grâce à la sophrologie ?
💡 Pourquoi nos émotions influencent-elles autant notre bien-être physique ?
💡 Un exercice simple à tester dès aujourd’hui pour mieux gérer le stress et l’anxiété.

📢 Un épisode pour toutes celles et ceux qui vivent avec des douleurs invisibles et cherchent des solutions douces et efficaces pour retrouver de l’apaisement.


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Adèle


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur Etadam, le podcast au cœur de votre santé. Alors je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel épisode et avant de commencer, j'ai une grande nouvelle à partager avec vous. Le site officiel du podcast est enfin en ligne, etadampodcast.com. Vous pourrez y retrouver tous les épisodes, des articles approfondis, des ressources utiles et surtout, un espace d'échange pour partager vos impressions et expériences. J'ai créé ce site pour qu'il devienne un véritable lieu de connexion entre nous. Alors... n'hésitez pas à y faire un tour et à me dire ce que vous en pensez. Maintenant, entrons dans le vif du sujet. Aujourd'hui, nous plongeons dans l'univers de la sophrologie avec Adèle, une femme inspirante qui a su transformer ses épreuves en une vocation d'accompagnement et de bien-être. D'abord assistante sociale, puis sophrologue, elle nous raconte son parcours marqué par la maladie, la douleur chronique et la quête de sens. Comment la sophrologie lui a permis de se reconstruire ? Quel rôle jouent les émotions dans notre équilibre ? Et peut-on vraiment pratiquer la sophrologie à distance ? Préparez-vous à un échange riche en émotions et en enseignements. Excellente écoute. Bonjour Adèle, je suis ravie de te retrouver pour ce nouvel épisode. Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, tu nous avais partagé ton témoignage d'il y a quelque temps dans l'épisode au cœur du spondylolisthésis et de l'arthrodèse. Pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter brièvement pour nos auditeurs qui ne te connaissent pas encore ?

  • Speaker #1

    Et surtout,

  • Speaker #0

    raconte-nous un petit peu comment tu as découvert la sophrologie.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie, bonjour à tous et à toutes, je suis ravie d'être là aujourd'hui. Donc moi c'est Adèle, j'ai 28 ans, j'habite dans les Vosges, à la montagne. Je mène une vie très simple avec mon mari, mes animaux, entourée de nature. Je fais partie de la team Hypersensible et j'en suis fière. Et donc dernièrement je suis devenue sophrologue certifiée, avec la particularité d'être en situation de handicap. reconnue et assumée et acceptée depuis peu, pour être tout à fait honnête. Initialement, je suis assistante sociale. J'ai travaillé dans différentes structures auprès de différents types de publics. C'est un métier que j'affectionne particulièrement, que j'ai fait avec passion. Un métier de cœur qui reste dans mon cœur et je me considère toujours assistante sociale avec maintenant cette nouvelle casquette de sophrologue. Donc moi, j'ai découvert la sophrologie il y a des années. Ça remonte à il y a au moins dix ans. À l'époque, j'avais des troubles anxieux généralisés, très importants. Et donc, je cherchais un petit peu des solutions partout. Et donc, j'ai essayé la sophrologie. Manque de peau, moi, je m'attendais à avoir un résultat au premier rendez-vous. J'étais tellement mal que je voulais une solution tout de suite. Ce qui n'est pas le cas. pas du tout dans l'état d'esprit de la sophrologie. Et puis, de toute manière, quand on entame une thérapie, c'est jamais tout de suite qu'on en ressent les bénéfices. Donc, j'ai arrêté au bout de trois séances. Et c'est vraiment dommage parce que je pense que si j'avais persévéré, je n'aurais pas autant galéré dans les années qu'on suivit. Mais ce n'est pas grave parce que ça devait être mon cheminement. Et donc, comme la vie est bien faite, je suis revenue à la sophrologie. Ou plutôt, c'est la sophrologie qui s'est représentée à moi de manière un peu inopinée. À l'issue de ma dernière opération chirurgicale et des discussions que j'ai eues sur mon avenir professionnel, de voir comment je pourrais retravailler, comment je vais pouvoir adapter à mon handicap, à mes douleurs, au rendez-vous, au temps de repos dont j'ai besoin. Et donc voilà, j'ai réfléchi et en fait la sophrologie, ça a été un peu la clé de tout ce cheminement de pensée. Ça m'est venu comme une évidence. Et donc voilà, je trouve que quand la vie nous malmène un petit peu, on peut avoir tendance à chercher des solutions un petit peu partout. Et puis des fois, il y a des choses qui nous viennent comme ça et qui sont à mon sens, ce n'est pas des hasards, il faut se laisser guider à ce moment-là. Et donc c'est ce que j'ai fait. Je me suis laissée guider par cette idée de sophrologie et devenir sophrologue qui m'est venue. Et donc j'entamais toutes les démarches, j'ai réalisé ma formation. J'ai créé donc mon entreprise, ma parenthèse sophro. Je me permets de vous repréciser rapidement ce que c'est la sophrologie, parce que je me rends compte que beaucoup de personnes, et moi la première au début, connaissent ce nom, mais ne savent pas vraiment ce que c'est. Donc en fait, c'est une méthode psychocorporelle, qui lie le psychique et le corps, qui a été inventée dans les 1960 par un neuropsychiatre. Et ça, c'est très important pour moi de le préciser ici. C'est qu'à la base, ça vient de quelqu'un qui était médecin, chirurgien aussi. Et donc, il est parti de ses constats de l'hôpital sur les traitements des malades en psychiatrie. Et il voulait trouver une méthode plus humaine pour traiter leur conscience. Il a mélangé plein d'approches différentes, il a beaucoup voyagé, il s'est imprégné de toutes ces approches qui lui semblaient pertinentes pour pouvoir traiter et accompagner enceintes de manière bienveillante ces patients. Donc la sophrologie, ça combine plein de pratiques différentes, à la fois piochées dans la médecine, à la fois piochées par exemple dans le yoga, dans l'autosuggestion, dans la méditation, il y a plein de choses qui font. la sophrologie. Et l'objectif de la sophro, c'est vraiment de vivre un peu plus en harmonie avec ses émotions d'une part, mais aussi ses ressentis physiques et émotionnels. Apprendre à se découvrir en profondeur, c'est vraiment un travail sur soi. Travailler sur ses ressources existantes mais aussi celles dont on n'a peut-être pas encore conscience et dénicher tout le potentiel qu'on a en soi.

  • Speaker #0

    Alors devenir sophrologue c'est pas anodin. Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans cette voie ? Est-ce qu'il y a eu un moment précis ou un déclic qui t'a inspiré ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est vraiment mon histoire personnelle qui m'a amenée à ce métier de sophrologue et qui même m'avait amenée déjà au métier d'assistante sociale et donc de souhait d'aider l'autre, d'être au plus proche de la souffrance et de ne pas laisser sans réponse. toutes ces personnes qui rencontrent des choses difficiles dans leur vie, et puis de pouvoir participer un petit peu à leur guérison, ou tout du moins à les accompagner dans ces périodes de vie. Et voilà, comme le métier d'assistante sociale et le métier de sophrologue, moi j'y vois beaucoup de similitudes, même si peut-être on dirait que le public est différent, finalement ça reste un public qui... qui nous sollicitent parce qu'ils rencontrent des difficultés, qui ont des problématiques. Alors on n'est pas sur les mêmes échelles, mais ça reste de la souffrance. Et moi, ça, c'est quelque chose qui m'habite. C'est vraiment une vocation pour moi de faire un métier qui a du sens. Le soir, je m'endors et je me dis, qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui de bon, de bien ? Qu'est-ce que tu as pu apporter ? Que ce soit simplement un sourire, donner le sourire à quelqu'un, apaiser un petit peu son cœur, ses états d'âme. Moi, c'est une quête, c'est vraiment un objectif de vie. Donc, c'est peut-être pas anodin de devenir sophrologue, comme ce n'est pas anodin de vouloir être assistante sociale. Mais pour moi, ce sont des métiers qui sont hyper importants et qui ont beaucoup de sens. Et je ne serais pas devenue sophrologue si avant cela je n'avais pas été assistante sociale. Parce que pour moi ce premier métier a été d'une richesse incroyable et me permet aussi d'exercer le métier de sophrologue avec tout ce bagage que j'ai de ce premier métier. Et ça c'est hyper important de préciser aussi. On ne s'improvise pas thérapeute et c'est important d'avoir... de la bouteille, comme on dit, de l'expérience, de l'être humain, de la souffrance, de prendre en charge quelqu'un qui vient avec une demande et avec toutes ses émotions liées aussi à cette demande et de se rendre compte de l'importance du rôle qu'on va avoir. Alors pas en mode sauveur, mais c'est-à-dire l'importance de, à la fois ce qu'on fera de bien aura une répartition très positive ou positive, Mais à la fois, si on fait quelque chose de mal, ça peut avoir des conséquences dramatiques. Et ça, moi, j'en ai vraiment conscience et c'est grâce aussi à mon métier d'assistante sociale que j'en ai conscience. Donc voilà, c'est vraiment tout ce cheminement personnel qui m'a amenée à ce métier de sophrologue et mon premier métier, métier de cœur. Et voilà, qui me permet maintenant d'avoir un métier qui est peut-être encore plus à mon image et à ce que j'ai envie de faire. proche des personnes qui me sollicitent. Et voilà, dans l'avenir, je vais aussi proposer mes services aux établissements médico-sociaux, à l'aide sociale à l'enfance. Donc voilà, rester dans cette quête de soulager, d'amener un peu de douceur, de bienveillance, d'empathie, dans ce monde qui souffre quand même souvent, et de mettre un petit peu ma... à pied à l'édifice, comme on dit. Et puis être cette professionnelle que j'aurais aimé peut-être rencontrer à certains moments de ma vie et donc apporter des solutions à ceux qui ont besoin d'avoir une solution, une réponse.

  • Speaker #0

    Alors je sais que ton parcours de santé a joué un rôle important. Est-ce que tu pourrais nous parler de ce qui t'a marqué dans ce parcours ? Comment ça t'a influencé sur ton choix de devenir sophrologue ?

  • Speaker #1

    Alors oui, tout à fait. C'est vrai que mon parcours de santé a joué un rôle important. Sans rentrer trop dans les détails, mais pour ceux qui me découvrent aujourd'hui, j'avais eu la chance de faire un podcast avec Stéphanie spécialement sur ma pathologie et mon parcours de santé. Donc si ça vous intéresse, vous pourrez aller l'écouter. Mais pour ceux qui me découvrent vraiment aujourd'hui, en fait, à la base, je suis atteinte d'une malformation de la colonne vertébrale associée à d'autres problèmes dégénératifs. Donc ça, ça s'est révélé vers mes 19 ans. À cette époque, je faisais énormément de sport, ce qui me maintenait au niveau émotionnel. Et donc après, je suis passée par le passage de corset, de la mésothérapie, des infiltrations, toutes sortes de médicaments, l'arrêt total du sport, et puis voir plein de spécialistes de cette pathologie. Après, j'ai eu une première opération à 23 ans, malheureusement qui a abouti à un échec. En fait, la greffe n'a pas prise, le matériel s'est cassé. Ça, ça arrive dans 3% des cas. Et donc, il y a eu une reprise de la chirurgie à mes 26 ans. On est venu mettre plus de matériel, refaire une greffe osseuse et espérer faire maintenir ce qui a dysfonctionné. Donc en fait, ça a été un échec à nouveau. La greffe n'a pas prise pour la seconde fois, ce qui est très, très rare. Et donc, ce qui aboutit à ce qu'on appelle une pseudarthrose. Et donc, ça veut dire qu'on a du matériel, mais on a une greffe qui n'a pas prise. Et donc, ça peut bouger, ça bouge. Ça crée des micro-fractures, des spasmes extrêmement douloureux, une raideur généralisée. Et puis, voilà. Une inflammation très importante sur cette zone et qui a des répercussions un petit peu sur tout le corps. Pour être tout à fait indette. Au passage, on m'a aussi découvert de l'adénomiose. C'est une forme d'endométriose au niveau de l'utérus. Donc voilà, je vis avec une pathologie invalidante et douloureuse. Au quotidien, ça c'est une évidence. C'est ma vie. Une partie de ma vie. Donc c'est vrai que beaucoup de choses... m'ont marqué et m'ont guidé dans ce parcours de santé. Notamment les fragilités psychiques et émotionnelles que ça peut causer, mais aussi peut-être le manque de soutien et de vigilance de la part du corps médical par manque de temps, il faut être réaliste, mais aussi de formation. Et puis nos failles, nos blessures, nos traumatismes que ça a causé, mais aussi tout ce que ça génère en moi de positif. Donc, plus de tolérance, plus de patience, revenir à des choses simples, créer une vie qui me rende heureuse et qui m'épanouisse. Ça, c'était vraiment, j'en ai pris conscience assez rapidement, en fait, que quand il y a handicap et quand la douleur, surtout, s'invite dans notre vie, il y a un petit peu une urgence. En tout cas, moi, c'est comme ça que je l'ai vécu, à me dire, OK, ça fait partie de ton quotidien, de toutes tes journées. Donc, il va vraiment falloir que... tout le reste du temps, tu fasses des choses qui te rendent pleinement heureuse, que ton quotidien te rende pleinement heureuse. Donc, voilà, en gros, faire des choix, agir, ou plutôt réagir aux événements de la vie. Mon parcours de santé m'a donc amenée, orientée vers le métier de sophrologue, car c'est vrai que je veille, en tout cas, j'y travaille, à m'accepter telle que je suis. C'est un grand mot, j'en ai bien conscience, mais c'est important d'y veiller. Donc j'ai appris et j'apprends encore à me mettre en relation avec moi-même, à entretenir une bonne relation avec moi-même. Ça peut vous paraître ridicule, mais c'est pourtant une des bases fondamentales à mon sens, en gros devenir un petit peu sa meilleure amie. On le dit un peu partout, pourtant c'est pas facile à mettre en œuvre. surtout quand on grandit en manquant de confiance en soi, comme c'est le cas d'énormément de personnes, et qu'on a tendance un petit peu à se dévaloriser, voire même se détester pour certaines personnes. Et si en plus de ça, la vie nous met des épreuves qui viennent un petit peu toucher des zones sensibles de notre être, et bien ce n'est pas une mince affaire. Donc c'est pour ça que c'est vraiment un travail à entreprendre de s'aimer. Et j'ai conscience de l'ampleur de... du travail que ça peut représenter, je vous rassure. Donc c'est vrai que je m'évertue à partager à mes patientes quotidiennement ce travail en fait, de trouver le juste équilibre entre nos failles et nos forces pour trouver une harmonie qui soit la plus agréable possible. Mais aussi c'est vrai que j'ajouterais que mon parcours de santé m'a influencée dans le souhait d'apporter du soutien, de l'aide, des conseils, des astuces pour prendre soin de sa santé mentale et physique et que ce soit la priorité. Mon parcours m'a fait réaliser ça, mais aussi lorsque j'observe les chiffres. être tout à fait honnête, les chiffres du burn-out, de la dépression. Aujourd'hui, on estime quand même qu'un jeune sur deux souffre de symptômes d'anxiété. Ça commence très jeune. J'ai d'ailleurs veillé à penser aux plus jeunes, aux enfants, en créant un pack Sophrododo pour les initier justement à la sophrologie et les aider à s'endormir parce que c'est une problématique que rencontrent beaucoup de parents aujourd'hui. Des enfants qui ont du mal à dormir, à s'endormir, qui sont anxieux. Donc voilà, ça commence très jeune. Donc il y a quand même un petit peu, je dirais, une urgence à prendre soin de soi. Pas simplement le dire, pas simplement s'achetant une paire de chaussures qui nous fait plaisir, ou en partant en vacances. Je parle d'un investissement vers soi-même, profond et quotidien. Car ça, personne ne le fera à notre place. Donc il me fallait trouver un métier de relation d'aide. Ça, c'était une priorité. C'est une vocation pour moi. Il était hors de question d'envisager de faire un métier qui ne me passionne pas. Les hypersensibles sont comme ça. Ils ont besoin de sens dans ce qu'ils font. Mais il fallait aussi trouver un emploi où je pourrais respecter mon corps et mes limites. Ça, ça fait partie des apprentissages que j'ai tirés de mes expériences professionnelles passées. Et aussi, c'est vrai que j'avais envie de pratiquer librement et sans contraintes ou limites imposées par le système. Le métier de sophrologue est bien évidemment réglementé, ça repose sur un code de déontologie, mais j'ai la liberté de faire ce qui me semble mieux pour mon patient, sans avoir besoin de demander l'accord ou de m'aligner à la réglementation en vigueur. Donc beaucoup moins de frustration. Ça, c'est quelque chose auquel j'étais soumise. quotidiennement en tant qu'assistante sociale et qui me pesait beaucoup. Donc en fait, voilà, j'en ai fait mon métier, mais aussi un outil au quotidien pour moi-même. Comme on le dit souvent, les coordonnées sont les moins bien chaussées. Et ça, c'est une vérité. Ne croyez pas que votre thérapeute est parfaite, qu'elle arrive à tout gérer, tout supporter. C'est totalement faux. Comme je le dis souvent, moi, je suis de très bons conseils pour les autres, mais alors beaucoup moins pour moi-même. Il faut être honnête. Mais en tout cas, je suis une thérapeute à présent qui a justement compris l'importance de s'accepter.

  • Speaker #0

    J'imagine que ton cheminement du coup personnel, ça a dû être chargé d'émotions. Quelles sont celles qui t'ont accompagnée tout au long de ce processus ?

  • Speaker #1

    Mes émotions sont à la fois un challenge en termes de gestion, mais surtout de très bons guides. Dans des moments comme ceux-ci, en fait, il m'a fallu tout d'abord accepter l'échec. C'est vrai, de cette seconde opération, processus que j'ai réussi à faire beaucoup mieux quand même que lors du premier échec, peut-être par phénomène d'habituation, ou tout simplement car je sentais quand même qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas, et que c'était pire qu'avant. Ensuite, il a fallu gérer l'apparition de la colère, qui pointe souvent son nez lorsqu'on partage son quotidien avec la douleur, mais d'autant plus quand malgré... plusieurs opérations, soins, approches, en fait, notre corps ne veut pas guérir. Parce que c'est un petit peu, en tout cas, ma réalité. Et la réalité de beaucoup de personnes, finalement, qui ont des pathologies chroniques, c'est que des fois, malgré tout ce qu'on entreprend, ça ne fonctionne pas et le corps ne veut pas ou ne peut pas. Mais en tout cas, je savais qu'il fallait l'accepter, cette colère. Et je m'évertue toujours à l'accepter lorsqu'elle se présente à moi. En tout cas, du mieux que je peux. J'ai remarqué que quasiment une fois par mois, j'avais une journée où c'était dur et que cette colère prenait le dessus. Et maintenant, je le vis un petit peu comme un rituel. C'est le jour colère. Et je la fais sortir de moi. Je la gère, je l'accueille, je la respecte. Je lui donne la parole. Les pleurs aussi sont souvent libérateurs. Il faut savoir les accepter. Et ils nous font souvent du bien. Donc après la colère vient souvent l'action. La réaction enclenche le processus de résilience, en fait. Réfléchir, chercher, se renseigner, consulter. Et puis ensuite, la motivation finit par émerger. Une fois que ce projet s'est présenté à moi, c'est vrai que j'ai fait tout de suite les démarches expressément. Je ne pensais plus qu'à ça. Ça devenait ma préoccupation principale. Avoir un projet d'avenir. Au cours de ma formation, j'ai été amenée à travailler sur moi-même, à nouveau, en profondeur, revenir sur mes blessures, mais surtout sur mes aptitudes et sur l'avenir. C'est ce que j'ai apprécié dans la sophrologie, qui diffère d'une psychothérapie, on va dire, c'est qu'on est plus dans la projection, ou dans le ici et maintenant. Qu'est-ce que je fais ici et maintenant avec ce qui se passe et ce qui se présente à moi ? Et qu'est-ce que je veux, qu'est-ce que je projette ? Et ça, ça m'a vraiment parlé et ça m'a bien plu. Donc j'ai pu trouver des outils à intégrer dans mon quotidien pour gérer en parallèle mes rendez-vous médicaux qui étaient souvent anxiogènes pour moi. Et donc, voilà, je terminerai en disant que nos émotions nous accompagnent dans tous les moments de la vie et finalement qu'ils soient positifs comme négatifs.

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas toujours évident de transformer des expériences difficiles en quelque chose de positif. Comment, toi, tu as réussi à puiser dans ces épreuves pour en faire une force, que ce soit pour toi ou que ce soit pour les autres ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Je pense que c'est une question de point de vue, de réflexion et de cheminement personnel. Ça, c'est vraiment propre à chaque individu. En tout cas, je pense que l'idée, c'est de réussir à laisser émerger les messages, les leçons que nos épreuves nous présentent. Alors, j'ai bien conscience que des fois, ça peut être... difficile à percevoir, surtout quand on est habité par la colère ou le sentiment d'injustice. Mais d'où l'importance de travailler sur soi et sur ses ressentis. J'essaie du mieux que je peux de développer mon interoception. Ça, c'est la capacité à percevoir ce qui se passe dans mon corps et pas simplement le négatif. Grâce à la sophrologie, la méditation, le yoga, j'ai une approche beaucoup plus... plus bienveillante, en douceur de moi-même et de mon corps, et pas seulement dans un rapport d'opposition et de négativité en fait. Je lis aussi énormément, je pratique le plus souvent possible ces différentes pratiques et je vois vraiment les effets positifs sur moi. Ils répondent vraiment aux besoins de mon corps et de mon esprit. C'est des choses que je n'aurais jamais cru dire un jour. Parce qu'avant, j'étais très speed. Il fallait tout le temps que je boue, que je fasse des choses, que je m'occupe. Il fallait toujours que je fasse trois tâches en même temps. Et donc, j'ai vraiment appris à poser mon corps et mon esprit et à accepter ces temps de pause qui sont nécessaires. qui après même, ça relève un peu d'un besoin. Je sens que j'ai besoin de ces moments-là pour rééquilibrer les choses. J'aurais vraiment aimé connaître toutes ces pratiques quand j'avais 20 ans. Mais c'est pas grave, j'en ai 28 aujourd'hui et ce n'est pas trop tard. Après, c'est vrai que paradoxalement, je trouve qu'il faut aussi veiller à ne pas être dans le trop. C'est toujours un peu la même chose, il faut trouver le juste milieu. C'est coûteux. Écouter, ça ne veut pas dire faire uniquement ce qui nous plaît et nous convient. On est parfois obligé de faire des choses, par exemple des examens médicaux, une opération, des choses comme ça, des choses qui, finalement, sont censées être pour notre bien in fine, mais qui sont désagréables, qui sont de mauvais moments ou qui peuvent être de mauvais moments. Et il faut savoir réussir à prendre sur soi pendant ces moments. D'où l'importance de travailler en sophrologie, justement, à se préparer à cet inconfort, pour le vivre finalement le plus confortablement possible. Sachez une chose qui est très importante, en fait le cerveau, il ne fait pas la différence entre ce qu'il imagine et ce qu'il vit vraiment. La sophrologie et les pratiques de visualisation prennent tout leur sens en partant de ce principe. Car en fait, on prépare notre cerveau à plusieurs reprises à vivre un événement et à le réussir. Cet événement, on se projette vraiment positivement, très en détail. Et une fois le moment venu... Vous serez surpris de voir à quel point les connexions se sont faites, à la fois dans notre cerveau, mais du coup ça a une répercussion évidente sur notre corps et on accepte beaucoup plus facilement ce qui se passe parce qu'on s'y est préparé.

  • Speaker #0

    Avec ton expérience, quel rôle jouent les émotions dans notre santé globale, que ce soit physique ou mentale ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est... Ce n'est pas moi qui vais vous l'apprendre. Je pense qu'on le voit partout maintenant. C'est évident que nos émotions jouent un rôle essentiel dans notre santé de manière globale. Et ce, pour tout le monde, sans exception aucune. Elles ont une influence directe sur notre bien-être physique, mental et même social. Un bon professionnel de santé, par exemple un kiné, qui travaille avec le corps, vous le dira. Il y a une importante... par émotionnel dans la prise en charge de son patient et des pathologies associées. Et l'un ne va pas sans l'autre. Même pour une petite rentorse, on peut y voir plein d'informations sur l'état émotionnel de la personne et surtout la manière dont elle va le vivre et elle va réagir à cet événement. Après, on le sait aussi, rien qu'au point, rien que d'un point de vue de notre système immunitaire, c'est prouvé aujourd'hui que les émotions... positives, donc par exemple la joie, le bonheur, stimulent notre système immunitaire, tandis que les émotions négatives, la colère étant la pire, la plus néfaste pour notre corps, ça affaiblit nos défenses naturelles et ça augmente notre vulnérabilité aux maladies. Au niveau cardiovasculaire, c'est pareil, les émotions fortes et négatives augmentent notre pression artérielle, notre fréquence cardiaque. ayant des effets néfastes sur la santé de notre cœur sur le long terme. Pareil pour les douleurs chroniques et inflammatoires. On le sait à présent, le stress émotionnel déclenche des réponses inflammatoires dans le corps. Donc en fait, c'est assez simple à comprendre. Si les émotions négatives sont trop fréquentes, le corps et l'esprit se fatiguent. Et en fait, elle développe des manifestations de saturation qui se présentent par des dysfonctionnements ponctuels ou chroniques, dans le pire des cas. C'est peut-être facile à dire, mais en fait, on doit veiller à entretenir du mieux qu'on peut une pensée positive qui nous aidera à vivre mieux. Et même plus longtemps, il y a une étude qui a été menée il y a des années. sur l'étude des bonnes sœurs en français. Je vous laisserai le traduire en anglais. Et donc, en fait, j'ai rendu compte que celles qui étaient les plus positives vivaient plus longtemps que celles qui étaient négatives. Donc, voilà, ça nous aide à faire face aux défis de la vie aussi, d'être plus positif, car il y en aura toujours. Ça, je suis désolée de vous l'apprendre. Et c'est une vérité aussi. Donc en fait, il serait préférable de nous engager dans une espèce de cueillette sensorielle. Dans notre quotidien, prendre le temps de prêter attention à nos diverses sensations physiques. Tiens, qu'est-ce qui se passe dans mon corps quand je pense à ça ? Quand je suis triste, comment ça se manifeste en moi ? À l'inverse, quand je suis heureuse... apaisé, qu'est-ce que je ressens, pourquoi je réagis comme ça face à cet événement, qu'est-ce que ça vient activer en moi. D'autre part, c'est vrai qu'on est quand même dans une société où on veut tout tout de suite. On a mal quelque part, on prend tout de suite un médicament. On va pas bien, on prend un antidépresseur. Aucun jugement de ma part sur le fait de prendre des médicaments quand c'est nécessaire. Par contre, c'est important de savoir pour quelles raisons exactement on les prend et en avoir bien conscience. Prendre un anxiolytique, car je n'arrive pas à gérer ce qui se passe en moi, parce que c'est trop fort, c'est ok. Par contre, qu'est-ce que je vais mettre en place en parallèle pour aller mieux, pour ne plus avoir besoin de ce médicament ? La plupart des gens ne vont pas dans ce sens de réflexion et ça c'est un vrai problème aussi.

  • Speaker #0

    En gros, c'est un problème, une solution. Et s'il vous plaît, la plus rapide possible. Sauf que ça, ça ne dure qu'un temps. On accepte quand même mal la contrainte. Parce qu'en fait, on est un petit peu entouré de beaucoup de contraintes, qu'elles soient financières, une pression constante, même des contraintes sociales, d'interactions sociales forcées et obligées quotidiennement. Enfin... Vous voyez de tout ce dont je veux parler quand je parle de ces contraintes auxquelles on est soumis dans notre quotidien, qui relèvent un peu de la frustration, de cette pression. Mais paradoxalement, et c'est bien plus important encore, on l'oublie peut-être des fois, mais on est entouré de beaucoup de confort. Et commençons par les premiers, les plus importants, on mange à notre faim. On a un foyer, on a des ressources, on a la santé pour certains d'entre nous, un système de santé accessible à tous et j'en passe et des meilleurs. Malgré ce confort dans lequel on évolue, on s'inflige souvent personnellement des contraintes quotidiennes, voire même on installe un mal-être. Il y a beaucoup de choses dont nous sommes responsables en réalité et moi je vois ça en tout cas comme des opportunités en tant que thérapeute. Je vois ça comme des opportunités d'améliorer sa vie et de devenir acteur de bien des choses lorsqu'on le décide. Mais bref, revenons-en à nos émotions et l'impact sur notre santé globale. Une douleur est un message, une alerte. L'anxiété est un message, une alerte. La fatigue est un message, une alerte. Et je vous laisse défiler la suite de tout. de tous ces messages qu'on peut recevoir quotidiennement. Et il s'agirait d'écouter un peu plus ce qui se passe en nous, bon sang. Quand on accepte ces émotions positives et négatives, qu'on les analyse, qu'on leur donne de l'espace, un lieu d'expression, et bien comme par la magie, on ressent un apaisement corporel. On observe l'objet et non son ombre et on arrête de fuir l'inconfort. Donc vous l'aurez compris, nos émotions sont un facteur clé dans l'équilibre de notre santé physique et mentale. Il est donc crucial d'apprendre à les écouter, à les harmoniser et dès le plus jeune âge. Elles ont besoin d'être exprimées pour ne pas venir s'imprimer dans notre corps.

  • Speaker #1

    Alors on parle souvent de stress ou d'angoisse comme des émotions difficiles à gérer. Comment la sophrologie peut-elle aider à mieux les apprivoiser ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que déjà dans mon précédent métier en tant qu'assistante sociale, j'ai été amenée à rencontrer énormément de personnes différentes et donc avec des parcours de vie différents et souvent dramatiques ou très marquants et touchants. Moi, c'est quelque chose auquel je ne me suis jamais habituée et je n'ai jamais voulu m'habituer. J'ai conscience que dans des métiers comme celui d'assistante sociale ou quand on travaille dans le milieu médical ou dans la police, les pompiers, à Fort, on peut s'habituer à la détresse, à ce qu'on rencontre. Et je m'en suis rendue compte très tôt, en fait, quand j'étais stagiaire et que je voyais des professionnels qui avaient de la bouteille, comme on dit. Mais en fait, ça me choquait de... C'est pas un jugement de ma part quand je dis ça, mais ça me choquait de voir à quel point ils étaient habitués à ce qui pour moi ne devrait jamais être une habitude, la détresse, les drames, la misère, l'injustice. Et donc c'est vrai que c'est quelque chose que j'ai toujours gardé à cœur et que je garde à cœur toujours de toujours m'émouvoir. de faire mon métier avec mes émotions qui sont un atout incroyable pour moi dans ma pratique et donc de me laisser émouvoir de me laisser toucher et de ne pas banaliser ce que les gens vivent ou me racontent

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a un moment une personne que tu as accompagnée et bien t'a particulièrement marquée et que tu aimerais partager avec nous ?

  • Speaker #0

    L'accompagnement a pris fin il n'y a pas longtemps Donc c'est une jeune femme qui a 20 ans et qui m'a particulièrement marquée et touchée, et ce, dès le premier rendez-vous, par son parcours de vie. J'y ai retrouvé beaucoup de similitudes dans sa manière de présenter les choses, dans sa manière de me raconter les choses, avec les personnes que j'avais accompagnées dans mon précédent métier. Et donc des gens qui sont habitués à vivre des choses tristes, des choses malheureuses, qui ont vécu des drames. Et donc elle, c'est le cas, elle a vécu un drame dès le plus jeune âge, au cours de son enfance. Elle a vécu, je dirais, un des pires drames qu'on puisse vivre quand on est enfant, c'est de perdre son parent au cours d'un accident de voiture. C'est ce qui s'est passé pour cette jeune femme. Sa maman est décédée et elle était dans la voiture lors de l'accident. Elle en garde des souvenirs. Donc, elle a vécu un drame très tôt dans sa vie. Et en fait, au cours de l'accompagnement, c'est ce qui m'a le plus... Plus touchée, je dirais, c'est cette habituation à la souffrance, à la douleur. Et surtout, ce qui m'a peinée, parce que c'est le terme, et c'est quelque chose qui est souvent revenu dans mon étier et dans ces profils, c'est qu'en fait, ce sont des gens qui font face à ces drames très souvent seuls. Ils ne sont pas entourés, ils ne sont pas écoutés comme ils le devraient. Et donc, elle, elle n'a pas été prise en charge. en tout cas pas durablement, c'est-à-dire au niveau psychologique. Elle a vu un psy, je croyais, une fois ou deux après l'événement, quand elle était petite. Mais après, elle y a fait face seule. Elle n'y a pas eu de discussion particulière ou approfondie. Ce n'est pas quelque chose qui revenait. C'est quelque chose un petit peu qu'on a mis de côté et on ne l'interrogeait pas sur ses ressentis, sur comment elle allait. Et donc, elle a fait face à ça toute seule. Et c'est le cas d'énormément de personnes, en fait, qui vivent des choses dramatiques, parce qu'on est dans l'ordre du drame, quand même, et qui se retrouvent seules face à cette gestion. Donc, à la fois, il y a beaucoup d'aspects négatifs à ça, mais il y en a aussi beaucoup de positifs. Et je trouve qu'elle représente vraiment ce phénomène. Elle essaie des blessures en elle, des cicatrices. Mais en même temps, ça a généré aussi toute la beauté de sa personne et ses qualités aujourd'hui, sa détermination et qu'il était comme dans mon second. C'est de voir comment un être humain réussit à se régénérer, à rebondir, à réagir face aux altérités de la vie, face aux drames de la vie, face aux épreuves. Et je me rends compte que ça varie énormément d'un individu à un autre, mais que des personnes comme cette jeune femme sont des modèles, sont très inspirantes, et on mérite d'en parler. Il faut qu'on parle de ces personnes qui réussissent à s'en sortir, et pas qu'un petit peu, qui en plus s'en sortent très bien, parce qu'elles réagissent. Quand très tôt... On est confronté à la douleur, à la mort. Je pense que ça éveille quelque chose, en tout cas chez certaines personnes, de vitale, en fait, de vivre, de survivre. Il y a toute une période où ils survivent un petit peu, le temps que le puzzle, que les brisures ne se réparent, on va dire. Donc il y a cette phase où ils survivent, mais après, ils mettent en œuvre. plein de choses, seule souvent, pour se reconstruire et pour être une version d'eux-mêmes tout à fait admirable. Et du haut de ses 20 ans, elle s'est dit qu'il était peut-être temps, elle, de se prendre en charge. Donc, c'est comme ça qu'elle a entamé de son propre chef l'accompagnement en sophrologie. Conjointement, elle a aussi pris un rendez-vous avec une psychologue. Et elle s'est dit qu'il était temps de ne plus être toute seule face à tout ça, tout ce chaos des fois qui réunit en elle malgré tout. Et qu'accepter les mains tendues, c'était une bonne chose aussi. Et elle a été tout à fait stupéfiante parce que dès les premières séances, je l'ai trouvé très ouvert, très investi, un réel souhait d'aller mieux et d'entreprendre les choses. pour aller mieux. Et donc, elle a été très réceptive à la sophrologie et très investie dans son accompagnement. Et donc, voilà pourquoi j'ai choisi cette jeune femme. Quand tu m'as demandé s'il y avait une personne qui m'avait particulièrement marquée. Et donc voilà, j'ai voulu donner la lumière à son histoire et surtout qu'elle continue à être fière d'elle. Je sais qu'elle nous écoutera et qu'elle continue d'entreprendre tout ce qu'elle entreprend et de veiller sur elle.

  • Speaker #1

    Alors pour nos auditeurs qui nous écoutent, peut-être en cherchant des solutions concrètes, est-ce que tu pourrais nous expliquer, nous proposer un exercice simple à reproduire ? facilement chez nous pour se recentrer, surtout quand on est submergé par nos émotions.

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est une question compliquée parce qu'à chaque problématique, à chaque personne, les solutions sont différentes. Mais ce que je dirais déjà, c'est de veiller à insérer dans votre quotidien, de façon régulière et délibérée, des espaces de pause mentale. de respiration, de centration, de l'attention sur des activités non virtuelles, vous mettre à lire, vous mettre à peindre, à faire de la poterie, à coudre, à faire du tricot, peu importe, mais qui engage le corps et ses sens. C'est vraiment un devoir, notamment pour les personnes hypersensibles, de faire ce travail sur soi-même. On sait que nous, les hypersensibles, on a tendance à être dans des états prolongés d'hypervigilance. Donc il est impératif de contrebalancer ces états prolongés d'hypervigilance mentale et physique en instituant de façon délibérée des espaces de pause mentale, surtout dans un monde comme le nôtre, de l'hyperconnecté du tout tout de suite. Et ça ne m'étonne pas d'ailleurs qu'il y ait de plus en plus de personnes dites hypersensibles, parce qu'en fait on a du mal à s'adapter à ce monde qui va un petit peu trop vite pour nous. Donc voilà, il suffit, si je puis dire, d'accorder plus de temps à nos sensations, à nos pieds qui reposent sur le sol, à la chaleur de la tasse qu'on tient dans nos mains, à notre pouls qui s'accélère quand on s'apprête à faire quelque chose qui nous impressionne ou même qui nous fait peur. Lorsque l'on est stressé, prendre un moment pour remarquer et ressentir ce qui se passe autour de nous et en nous. Il existe plein d'exercices efficaces, mais je vais essayer de vous en proposer un très simple à faire plusieurs fois par jour. Et ne sous-estimez pas ses effets. Vous pouvez le faire quand vous attendez, quand vous êtes au boulot, quand vous êtes en voiture. Il faut rester vigilant avant de vous endormir. En fait, il vous suffit au début de vous installer confortablement. Soit vous êtes assis, soit vous êtes allongé, voire même debout. Alors vous fermez les yeux si vous le pouvez. Et vous commencez tout simplement par poser une main sur votre ventre. Vous vous connectez à votre respiration dans un premier temps. Si vous ne pouvez pas poser votre main sur votre ventre, Parce que, par exemple, vous êtes au volant de votre voiture, vous prenez le temps de vous connecter à votre respiration, de sentir l'air que vous inspirez au bord de vos narines, les mouvements de va-et-vient de votre respiration, de votre ventre qui se gonfle et qui se vide, votre poitrine qui se soulève et se rabaisse. Prenez bien le temps. temps de ressentir tout ça. Et puis vous allez prendre une profonde inspiration par le nez. Vous vous remplissez de ce dont vous avez besoin, peut-être de calme, de douceur, de sérénité, et ensuite vous soufflez par la bouche en évacuant ce dont vous n'avez plus besoin. Et ça, vous pouvez le faire trois fois, en revenant à chaque fois à votre respiration naturelle et en appréciant les bienfaits de cette respiration naturelle. Puis, vous pouvez tout simplement penser à un moment de votre journée qui vous rend heureux, qui vous apaise. Pensez peut-être à ce soir quand vous rentrerez chez vous, ou peut-être au bon café ou thé que vous allez prendre tout de suite. à votre douche à vos enfants que vous allez serrer dans vos bras peut-être à la balade avec votre chien et en pensant à ça essayez d'esquisser un léger sourire Et puis, reconnectez-vous doucement à la réalité. Soit vous ouvrez les yeux, soit vous reprenez le fil de ce que vous êtes en train de faire activement, c'est-à-dire écouter ce podcast. Donc voilà, vous offrez une pause mentale à votre corps tout entier. Et ça, c'est déjà un bon début de quelque chose que vous pouvez mettre en place chaque jour.

  • Speaker #1

    Alors Adèle,

  • Speaker #0

    tu es sophrologue,

  • Speaker #1

    mais avec une... particularité, c'est-à-dire que tu proposes des consultations à distance. Alors, d'où t'est venue cette idée ? Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans ce format ?

  • Speaker #0

    Effectivement, c'est la particularité de ma parenthèse Sofro. Pour être tout à fait transparente avec vous, car je suis toujours transparente et authentique, j'ai souhaité dans un premier temps proposer mes services en distanciel pour me faciliter la vie. En termes de confort, par rapport à mes douleurs, mes temps de repos, mon organisation générale, c'était vraiment l'atout majeur du distanciel pour moi. Après, j'ai aussi fait un sondage, une étude de marché, pour voir si c'était quelque chose qui plairait aux gens. Et en fait, ce qui en est ressorti, c'est que 70% préféraient en distanciel plutôt qu'en présentiel. En fait, évidemment, j'ai aussi veillé à ce que ça n'entrave pas ma pratique, les bénéfices de la sophrologie pour les personnes que j'accompagnais. En fait, il s'avère que c'est tout l'inverse. En tout cas, toutes les personnes que j'ai accompagnées jusqu'ici me font des retours particulièrement positifs sur le fait que ça soit un distanciel. Et justement, pour plusieurs raisons. Déjà, il y a le côté pratique et confortable. Être chez soi, en tenue décontractée, ne pas avoir à encore se déplacer après le travail ou sur les jours de repos, c'est un côté pratique et confortable. Ensuite, la flexibilité horaire. En fait, moi je propose des services en soirée. C'est-à-dire que dans mes prestations, vous pouvez très bien prendre rendez-vous à 20h le soir et vous faire votre séance de 20h à 21h avant d'aller vous coucher. Ça peut être aussi en journée, mais aussi et surtout le week-end, samedi comme dimanche. Je fais un week-end sur deux. Donc le dimanche, par exemple, quand il y a le blues du dimanche soir, vous dire en fin de journée, hop, vous vous prenez une heure. depuis chez vous, tranquillement, pour vous et vous reconnecter à vous. Et en fait, c'était aussi dans l'idée que prendre soin de soi, ce ne soit plus une option, mais une routine facile à mettre en place dans son quotidien, qu'on ait moins d'excuses à se trouver. Donc voilà. Et surtout, en fait, les bénéfices aussi sont les mêmes, voire même plus importants des fois pour certaines personnes en distanciel. J'ai deux de mes patientes qui me disaient qu'elles ne se seraient jamais vues vivre ce qu'elles ont vécu là, aussi bien qu'en étant en distanciel, qu'en fait elles se sentaient encore plus apaisées, qu'elles faisaient tomber un peu les barrières plus facilement.

  • Speaker #1

    Alors les consultations en ligne, ça peut être une vraie opportunité pour beaucoup de personnes. Quels sont selon toi les avantages principaux de ce format pour les gens que tu accompagnes ?

  • Speaker #0

    Oui, voilà, tout à fait. C'est, fais-en une qui t'ait l'accès justement. que vous soyez débordé au niveau emploi du temps, ou justement en maladie, en incapacité de vous déplacer, en fait, ma parenthèse Sophros est là pour vous, peu importe la situation. Et d'ailleurs, c'est vrai que j'ai pensé aussi aux personnes qui sont dans des moments de vie difficiles et pour lesquelles l'idée d'aller à un endroit inconnu, rencontrer quelqu'un qu'ils ne connaissent pas dans un lieu inconnu, tout ça, tout ça, En fait, c'est juste pas possible. Et donc, ils préfèrent ne rien faire que d'aller voir un thérapeute parce que ça leur demande beaucoup trop. Moi, j'ai pensé à ce genre de personnes aussi, de problématiques, et de dire que ça leur permettra peut-être de passer le cap et donc d'entamer une thérapie brève, mais une thérapie quand même au lieu de ne rien faire du tout. Et ça sera plus facile pour eux d'entamer ce genre d'accompagnement. Et les progrès après pourront être hyper rapides au point que d'ici quelques mois, ça ne leur posera plus de problème de sortir de chez eux. Donc voilà, j'ai essayé de penser à tout le monde et à tous les cas de figure, en tout cas du mieux que je pouvais. J'ai aussi voulu créer des petits groupes, un peu groupe de parole en fait, où du coup il y aura en moyenne 4 à 5 personnes avec une problématique commune, par exemple l'anxiété. Donc déjà, ça leur permettrait de pouvoir accéder à la sophrologie, en tout cas à une forme. de thérapie beaucoup plus accessible au niveau financier que s'ils prenaient en individuel. Évidemment, les effets sont beaucoup moins importants qu'en individuel, mais au moins, leur permettent d'avoir une fois par semaine, pendant une heure, un groupe avec une problématique commune, et moi qui encadre ce groupe, qui apporte des solutions au travers de la sophrologie, mais surtout aussi un lieu d'écoute et d'échange. Chose qui pour moi est très importante et dont beaucoup de personnes manquent, surtout face à l'anxiété ou à la dépression, de pouvoir échanger avec des personnes qui vivent et ressentent les mêmes choses qu'elles. Donc voilà, dans les prestations que je propose au sein de mon entreprise, il y aura ça et plein d'autres choses encore, mais toujours à viser d'accessibilité et de passer le cap de se prendre en charge.

  • Speaker #1

    Certaines personnes pourraient se dire, ah mais à distance, ça doit être moins impactant qu'en présentiel. Qu'est-ce que tu répondrais à ça ?

  • Speaker #0

    Alors, je répondrais que le mieux, c'est peut-être d'essayer. Donc, n'hésitez pas à essayer. Ça peut être qu'une séance, vous essayez une séance découverte ou une séance SOS sur un besoin spécifique. Et puis comme ça, vous ferez votre avis. Après, plus sérieusement, j'ai partagé sur mon compte Instagram tous les retours des personnes que j'ai accompagnées. Donc vous pouvez aussi lire leurs retours et puis voir si ça vous parle ou non.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'avec les consultations en ligne, tu as dû vivre des moments uniques. Est-ce que tu aurais une anecdote ou une expérience marquante à partager avec nous ?

  • Speaker #0

    Alors oui, c'est très fréquemment la visite de chat pendant les séances. Moi-même, j'ai trois Ausha qui ont tendance à vouloir venir au cours des consultations. Mais ce qui est marrant, c'est que pour les patientes que j'étire, il est très fréquent qu'au cours de la sophronisation, à un moment où elles sont allongées ou assises, les yeux fermés, et dans un état de détente profonde, les Ausha viennent se poser sur elles. Et donc, je me retrouve à l'écran avec la maîtresse et son chat. Alors, ce n'est pas pour me déplaire, vraiment. Mais c'est vrai qu'en fait, les animaux, ils sont très réceptifs à notre état émotionnel. Donc, en fait, ils ressentent plein de choses pendant ces séances. Et ça ne me surprend pas du tout qu'ils viennent profiter de ce bon moment où leur maîtresse ou leur maître est détendu. Et ils en ressentent plein de bénéfices.

  • Speaker #1

    Tu penses que ce format, justement, ça rend la sophrologie plus accessible ? Par exemple, pour les personnes éloignées, introverties ou avec des difficultés à se déplacer, par exemple.

  • Speaker #0

    Oui, comme je le disais, c'est plus accessible. Ça permet de simplifier les choses aussi. Par exemple, pour les jeunes, ça peut favoriser le fait qu'ils prennent un rendez-vous, qu'ils essaient. Le numérique, ça peut être un fléau, mais ça peut aussi être bénéfique. En tout cas, moi, dans mon compte, ma parenté Sofro... Dans cette entreprise, j'ai vraiment envie de surfer sur cette vague du numérique bénéfique et où on peut prendre soin de soi grâce au numérique aussi, plutôt qu'aller à contre-courant. De toute manière, il faut aussi évoluer avec son temps. Et même si vous êtes derrière votre ordinateur, vous n'êtes pas arrivé sur votre téléphone à vous abrutir, vous êtes en train de travailler sur vous-même et ressentir plein de choses. Donc, l'objectif n'est pas le même.

  • Speaker #1

    Alors, on a beaucoup parlé des autres, mais pour toi, comment la sophrologie t'a aidé à transformer ta propre manière de vivre et de gérer tes émotions au quotidien ?

  • Speaker #0

    Oh là là ! Alors, encore une fois, je vais être transparente avec vous. C'est vrai que j'étais sceptique au début. J'avais pas mal de mal à rentrer dedans. J'avais pas tellement l'habitude de me mettre en pause au niveau mental et même physique. Et c'était vraiment pas simple pour moi. Et en fait, après, quelle révélation ! Je me suis fait prendre au jeu. J'ai vu de nettes améliorations par rapport à mon anxiété, mes troubles du sommeil et même par rapport à mes douleurs. Donc, c'est vrai que j'ai testé sur moi, en fait, conjointement à ma formation. J'avais plein de rendez-vous médicaux et qui m'angoissaient particulièrement. C'est vrai qu'à force, en fait, j'avais vachement de mal à supporter ces rendez-vous. J'avais envie de fuir. Je me sentais tout... tant mal et c'était très dur à gérer pour moi. Et en fait, là, je me suis dit je vais utiliser ce que je vis en formation pour me préparer grâce à la sophrologie. Et donc, un mois avant le rendez-vous qui m'angoissait le plus, tous les jours, je me faisais des exercices spécifiques. et des sophronisations ciblées pour me préparer mentalement. Et en fait, le jour venu, ça allait un petit peu être le jour test pour voir si ça fonctionnait vraiment tout ça. Et là, stupéfaction, j'étais calme. Étrangement calme. Il me fallait d'ailleurs apprendre à accepter ce calme parce que je n'étais vraiment pas habituée à ce qui ne se passe quasiment rien dans moi. J'étais ancrée pendant le rendez-vous, j'ai réussi à poser toutes les questions que je voulais, rire un petit peu, mais aussi accepter de pleurer. Et alors ça, ce n'est pas du tout un échec pour moi, parce qu'en fait, jusqu'ici, mon moyen de supporter les mauvaises nouvelles, c'était de faire un peu le clown. Donc je rigolais beaucoup, je tournais en dérision un petit peu tout, alors qu'en fait, en réalité, j'étais un peu en état de choc. Et quand je sortais, c'était seulement là que je me permettais de pleurer. Et là, en fait, elle annonce la mauvaise nouvelle en question. J'ai accepté l'émotion qui s'est présentée, les larmes qui sont montées naturellement et elles étaient justifiées. La neurochirurgienne me l'a d'ailleurs dit, elle me dit je comprends tout à fait votre réaction. Et en fait, j'ai compris que j'étais moi avec mes émotions alignées et qu'en fait, aller mieux face à l'anxiété, en tout cas, c'est pas ne plus rien ressentir, c'est accepter. ce que l'on ressent et que ça ne soit plus une torture. Après, c'est vrai aussi par rapport aux douleurs. En fait, le fait de prendre régulièrement un temps pour moi, de recentrage, d'évacuation des tensions physiques et mentales, ça apaise mon esprit et donc mon corps. Et l'inflammation réduit et je le ressens grâce à ces pratiques. C'est vrai que j'ai trouvé un outil quotidien pour réduire les tensions ajoutées. à cause du stress et des tensions mentales en crête. Et pareil pour le sommeil, plus je pratique, mieux je dors et je peux même réduire mes médicaments qui m'aident à dormir, en tout cas qui m'aident à réduire les douleurs et donc à dormir.

  • Speaker #1

    Si tu avais un conseil ou un message à transmettre à quelqu'un qui traverse une période émotionnellement difficile, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Alors j'en aurais tellement des conseils, mais peut-être tout simplement de l'accepter. Accepter ce qui se passe en soi. dans son corps et dans son cœur. Accepter d'en parler ouvertement aux bonnes personnes, évidemment. Et ensuite, quand on sent qu'il est temps de passer à une seconde étape, eh bien évidemment de trouver une thérapie qui lui convienne et d'être soutenu pendant cette période par ses proches, d'en parler, d'exprimer ce qu'on ressent et d'informer aussi ses proches sur ce qu'on traverse. Et aussi, tout simplement, de revenir à toutes les choses qui apaisent notre cœur et notre corps. Ça, je pense que c'est très important dans ces moments-là, revenir à la douceur et au confort quand notre âme est malmenée.

  • Speaker #1

    Alors voilà, l'épisode touche à sa fin. Est-ce qu'on peut savoir où te retrouver pour en savoir plus sur toi, sur ton travail, ou même participer à une séance avec toi ?

  • Speaker #0

    Alors du coup, vous pouvez me retrouver sur mon compte Instagram, parenthèse Sophros où vous aurez plein de conseils de good vibes, de partage spontané mais surtout une safe place où j'essaie d'être à l'écoute le plus que je peux je vous interroge souvent sur vos états d'âme, histoire de rebondir sur ton incroyable podcast et le travail que tu fais et que j'admire beaucoup d'ailleurs Stéphanie, je tenais à te remercier ici de Vivoy Merci Je ne sais pas si tu as conscience de tout ce que ça a pu changer en moi, le premier podcast qu'on avait fait ensemble, particulièrement dans mes relations. Depuis que je l'ai fait, ça a été un tournant, notamment avec mes propres parents qui m'écouteront, j'en suis sûre, aujourd'hui encore. En fait, il y a beaucoup de choses qu'ils ont compris. Et ils ont vu tous les combats que j'avais dû mener, ma réalité que j'avais... pas forcément exprimé. Et aujourd'hui, tout a changé. Et vraiment pour ça, je te dis un grand merci parce que j'aurais jamais pensé que mes relations avec mes parents évolueraient aussi positivement. Et ça a vraiment changé mon quotidien. Aujourd'hui, je me sens soutenue, je me sens écoutée, comprise et ça, c'est un vrai tournant dans ma vie et dans la vie de mes parents aussi, je pense. Donc voilà. Comme quoi, le fait de parler, de se livrer dans ses failles et ses victoires, c'est très salvateur. Donc merci beaucoup à tous pour votre écoute. J'espère que je n'aurais pas été trop longue, je ne vous aurais pas trop cassé les oreilles. Mais en tout cas, je serais ravie de vous accueillir sur mon compte Instagram, de répondre à toutes vos questions. Et voilà, je vous souhaite de prendre bien soin de vous et dans la totalité de ce que ça peut représenter de prendre soin de soi. Merci à toi et Stéphanie, je te souhaite une très belle fin de journée et merci à tous.

  • Speaker #1

    Tout est, je te remercie parce que moi, c'est ça qui m'anime en fait sur ce podcast. C'est que d'entendre vos retours comme ça, moi, ça me fait chaud au cœur. Ça me donne envie de continuer. Donc voilà, surtout n'hésitez pas. Moi, j'adore avoir de vos retours positifs, négatifs, peu importe. Les retours, c'est super important pour avancer, pour s'améliorer. Donc voilà, en tout cas, merci infiniment Adèle pour ce partage sincère et puissant. Ton parcours, c'est une véritable source d'inspiration pour ceux qui vont écouter. Pour moi aussi. Et ton regard sur la douleur, les émotions et la sophrologie, elle apporte une nouvelle perspective à celles et ceux qui traversent des épreuves similaires.

  • Speaker #2

    Et puis j'adore.

  • Speaker #1

    J'adore tout simplement t'écouter parce que t'es d'une telle douceur. C'est super agréable. Et à travers ton témoignage, en plus, tu nous rappelles l'importance de l'écoute de soi, de la patience, de l'acceptation, mais aussi la capacité que nous avons tous à transformer nos défis en force intérieure. Et donc voilà. Merci, merci, merci, merci. Chers auditeurs, si cet épisode vous a touché, n'hésitez pas à partager vos ressentis en commentaire, donc sur les réseaux sociaux ou sur mon site etadampodcast.com, à me diffuser autour de vous, et bien sûr, à soutenir le podcast en laissant quelques étoiles ou un avis sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous étiez sur Etadam, le podcast au cœur de votre santé. Prenez soin de vous et à très bientôt pour un nouvel épisode.

  • Speaker #2

    Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

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🎙️ Au cœur de la douleur chronique : accepter son corps et retrouver l’apaisement grâce à la sophrologie

Vivre avec des douleurs chroniques, c’est un combat quotidien. Un combat contre la fatigue, contre l’incompréhension des autres, contre son propre corps parfois. Adèle sait ce que cela signifie. Après un parcours marqué par la maladie, elle a dû apprendre à composer avec une douleur omniprésente, jusqu’à trouver une clé précieuse : la sophrologie.

Dans cet épisode, elle nous raconte comment cette pratique lui a permis de mieux gérer ses émotions, d’apaiser son corps et de reconstruire son équilibre. Un témoignage sincère et inspirant, qui parle de résilience, d’acceptation et de transformation intérieure.


💡 Comment apprivoiser la douleur grâce à la sophrologie ?
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📢 Un épisode pour toutes celles et ceux qui vivent avec des douleurs invisibles et cherchent des solutions douces et efficaces pour retrouver de l’apaisement.


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Adèle


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur Etadam, le podcast au cœur de votre santé. Alors je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel épisode et avant de commencer, j'ai une grande nouvelle à partager avec vous. Le site officiel du podcast est enfin en ligne, etadampodcast.com. Vous pourrez y retrouver tous les épisodes, des articles approfondis, des ressources utiles et surtout, un espace d'échange pour partager vos impressions et expériences. J'ai créé ce site pour qu'il devienne un véritable lieu de connexion entre nous. Alors... n'hésitez pas à y faire un tour et à me dire ce que vous en pensez. Maintenant, entrons dans le vif du sujet. Aujourd'hui, nous plongeons dans l'univers de la sophrologie avec Adèle, une femme inspirante qui a su transformer ses épreuves en une vocation d'accompagnement et de bien-être. D'abord assistante sociale, puis sophrologue, elle nous raconte son parcours marqué par la maladie, la douleur chronique et la quête de sens. Comment la sophrologie lui a permis de se reconstruire ? Quel rôle jouent les émotions dans notre équilibre ? Et peut-on vraiment pratiquer la sophrologie à distance ? Préparez-vous à un échange riche en émotions et en enseignements. Excellente écoute. Bonjour Adèle, je suis ravie de te retrouver pour ce nouvel épisode. Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, tu nous avais partagé ton témoignage d'il y a quelque temps dans l'épisode au cœur du spondylolisthésis et de l'arthrodèse. Pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter brièvement pour nos auditeurs qui ne te connaissent pas encore ?

  • Speaker #1

    Et surtout,

  • Speaker #0

    raconte-nous un petit peu comment tu as découvert la sophrologie.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie, bonjour à tous et à toutes, je suis ravie d'être là aujourd'hui. Donc moi c'est Adèle, j'ai 28 ans, j'habite dans les Vosges, à la montagne. Je mène une vie très simple avec mon mari, mes animaux, entourée de nature. Je fais partie de la team Hypersensible et j'en suis fière. Et donc dernièrement je suis devenue sophrologue certifiée, avec la particularité d'être en situation de handicap. reconnue et assumée et acceptée depuis peu, pour être tout à fait honnête. Initialement, je suis assistante sociale. J'ai travaillé dans différentes structures auprès de différents types de publics. C'est un métier que j'affectionne particulièrement, que j'ai fait avec passion. Un métier de cœur qui reste dans mon cœur et je me considère toujours assistante sociale avec maintenant cette nouvelle casquette de sophrologue. Donc moi, j'ai découvert la sophrologie il y a des années. Ça remonte à il y a au moins dix ans. À l'époque, j'avais des troubles anxieux généralisés, très importants. Et donc, je cherchais un petit peu des solutions partout. Et donc, j'ai essayé la sophrologie. Manque de peau, moi, je m'attendais à avoir un résultat au premier rendez-vous. J'étais tellement mal que je voulais une solution tout de suite. Ce qui n'est pas le cas. pas du tout dans l'état d'esprit de la sophrologie. Et puis, de toute manière, quand on entame une thérapie, c'est jamais tout de suite qu'on en ressent les bénéfices. Donc, j'ai arrêté au bout de trois séances. Et c'est vraiment dommage parce que je pense que si j'avais persévéré, je n'aurais pas autant galéré dans les années qu'on suivit. Mais ce n'est pas grave parce que ça devait être mon cheminement. Et donc, comme la vie est bien faite, je suis revenue à la sophrologie. Ou plutôt, c'est la sophrologie qui s'est représentée à moi de manière un peu inopinée. À l'issue de ma dernière opération chirurgicale et des discussions que j'ai eues sur mon avenir professionnel, de voir comment je pourrais retravailler, comment je vais pouvoir adapter à mon handicap, à mes douleurs, au rendez-vous, au temps de repos dont j'ai besoin. Et donc voilà, j'ai réfléchi et en fait la sophrologie, ça a été un peu la clé de tout ce cheminement de pensée. Ça m'est venu comme une évidence. Et donc voilà, je trouve que quand la vie nous malmène un petit peu, on peut avoir tendance à chercher des solutions un petit peu partout. Et puis des fois, il y a des choses qui nous viennent comme ça et qui sont à mon sens, ce n'est pas des hasards, il faut se laisser guider à ce moment-là. Et donc c'est ce que j'ai fait. Je me suis laissée guider par cette idée de sophrologie et devenir sophrologue qui m'est venue. Et donc j'entamais toutes les démarches, j'ai réalisé ma formation. J'ai créé donc mon entreprise, ma parenthèse sophro. Je me permets de vous repréciser rapidement ce que c'est la sophrologie, parce que je me rends compte que beaucoup de personnes, et moi la première au début, connaissent ce nom, mais ne savent pas vraiment ce que c'est. Donc en fait, c'est une méthode psychocorporelle, qui lie le psychique et le corps, qui a été inventée dans les 1960 par un neuropsychiatre. Et ça, c'est très important pour moi de le préciser ici. C'est qu'à la base, ça vient de quelqu'un qui était médecin, chirurgien aussi. Et donc, il est parti de ses constats de l'hôpital sur les traitements des malades en psychiatrie. Et il voulait trouver une méthode plus humaine pour traiter leur conscience. Il a mélangé plein d'approches différentes, il a beaucoup voyagé, il s'est imprégné de toutes ces approches qui lui semblaient pertinentes pour pouvoir traiter et accompagner enceintes de manière bienveillante ces patients. Donc la sophrologie, ça combine plein de pratiques différentes, à la fois piochées dans la médecine, à la fois piochées par exemple dans le yoga, dans l'autosuggestion, dans la méditation, il y a plein de choses qui font. la sophrologie. Et l'objectif de la sophro, c'est vraiment de vivre un peu plus en harmonie avec ses émotions d'une part, mais aussi ses ressentis physiques et émotionnels. Apprendre à se découvrir en profondeur, c'est vraiment un travail sur soi. Travailler sur ses ressources existantes mais aussi celles dont on n'a peut-être pas encore conscience et dénicher tout le potentiel qu'on a en soi.

  • Speaker #0

    Alors devenir sophrologue c'est pas anodin. Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans cette voie ? Est-ce qu'il y a eu un moment précis ou un déclic qui t'a inspiré ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est vraiment mon histoire personnelle qui m'a amenée à ce métier de sophrologue et qui même m'avait amenée déjà au métier d'assistante sociale et donc de souhait d'aider l'autre, d'être au plus proche de la souffrance et de ne pas laisser sans réponse. toutes ces personnes qui rencontrent des choses difficiles dans leur vie, et puis de pouvoir participer un petit peu à leur guérison, ou tout du moins à les accompagner dans ces périodes de vie. Et voilà, comme le métier d'assistante sociale et le métier de sophrologue, moi j'y vois beaucoup de similitudes, même si peut-être on dirait que le public est différent, finalement ça reste un public qui... qui nous sollicitent parce qu'ils rencontrent des difficultés, qui ont des problématiques. Alors on n'est pas sur les mêmes échelles, mais ça reste de la souffrance. Et moi, ça, c'est quelque chose qui m'habite. C'est vraiment une vocation pour moi de faire un métier qui a du sens. Le soir, je m'endors et je me dis, qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui de bon, de bien ? Qu'est-ce que tu as pu apporter ? Que ce soit simplement un sourire, donner le sourire à quelqu'un, apaiser un petit peu son cœur, ses états d'âme. Moi, c'est une quête, c'est vraiment un objectif de vie. Donc, c'est peut-être pas anodin de devenir sophrologue, comme ce n'est pas anodin de vouloir être assistante sociale. Mais pour moi, ce sont des métiers qui sont hyper importants et qui ont beaucoup de sens. Et je ne serais pas devenue sophrologue si avant cela je n'avais pas été assistante sociale. Parce que pour moi ce premier métier a été d'une richesse incroyable et me permet aussi d'exercer le métier de sophrologue avec tout ce bagage que j'ai de ce premier métier. Et ça c'est hyper important de préciser aussi. On ne s'improvise pas thérapeute et c'est important d'avoir... de la bouteille, comme on dit, de l'expérience, de l'être humain, de la souffrance, de prendre en charge quelqu'un qui vient avec une demande et avec toutes ses émotions liées aussi à cette demande et de se rendre compte de l'importance du rôle qu'on va avoir. Alors pas en mode sauveur, mais c'est-à-dire l'importance de, à la fois ce qu'on fera de bien aura une répartition très positive ou positive, Mais à la fois, si on fait quelque chose de mal, ça peut avoir des conséquences dramatiques. Et ça, moi, j'en ai vraiment conscience et c'est grâce aussi à mon métier d'assistante sociale que j'en ai conscience. Donc voilà, c'est vraiment tout ce cheminement personnel qui m'a amenée à ce métier de sophrologue et mon premier métier, métier de cœur. Et voilà, qui me permet maintenant d'avoir un métier qui est peut-être encore plus à mon image et à ce que j'ai envie de faire. proche des personnes qui me sollicitent. Et voilà, dans l'avenir, je vais aussi proposer mes services aux établissements médico-sociaux, à l'aide sociale à l'enfance. Donc voilà, rester dans cette quête de soulager, d'amener un peu de douceur, de bienveillance, d'empathie, dans ce monde qui souffre quand même souvent, et de mettre un petit peu ma... à pied à l'édifice, comme on dit. Et puis être cette professionnelle que j'aurais aimé peut-être rencontrer à certains moments de ma vie et donc apporter des solutions à ceux qui ont besoin d'avoir une solution, une réponse.

  • Speaker #0

    Alors je sais que ton parcours de santé a joué un rôle important. Est-ce que tu pourrais nous parler de ce qui t'a marqué dans ce parcours ? Comment ça t'a influencé sur ton choix de devenir sophrologue ?

  • Speaker #1

    Alors oui, tout à fait. C'est vrai que mon parcours de santé a joué un rôle important. Sans rentrer trop dans les détails, mais pour ceux qui me découvrent aujourd'hui, j'avais eu la chance de faire un podcast avec Stéphanie spécialement sur ma pathologie et mon parcours de santé. Donc si ça vous intéresse, vous pourrez aller l'écouter. Mais pour ceux qui me découvrent vraiment aujourd'hui, en fait, à la base, je suis atteinte d'une malformation de la colonne vertébrale associée à d'autres problèmes dégénératifs. Donc ça, ça s'est révélé vers mes 19 ans. À cette époque, je faisais énormément de sport, ce qui me maintenait au niveau émotionnel. Et donc après, je suis passée par le passage de corset, de la mésothérapie, des infiltrations, toutes sortes de médicaments, l'arrêt total du sport, et puis voir plein de spécialistes de cette pathologie. Après, j'ai eu une première opération à 23 ans, malheureusement qui a abouti à un échec. En fait, la greffe n'a pas prise, le matériel s'est cassé. Ça, ça arrive dans 3% des cas. Et donc, il y a eu une reprise de la chirurgie à mes 26 ans. On est venu mettre plus de matériel, refaire une greffe osseuse et espérer faire maintenir ce qui a dysfonctionné. Donc en fait, ça a été un échec à nouveau. La greffe n'a pas prise pour la seconde fois, ce qui est très, très rare. Et donc, ce qui aboutit à ce qu'on appelle une pseudarthrose. Et donc, ça veut dire qu'on a du matériel, mais on a une greffe qui n'a pas prise. Et donc, ça peut bouger, ça bouge. Ça crée des micro-fractures, des spasmes extrêmement douloureux, une raideur généralisée. Et puis, voilà. Une inflammation très importante sur cette zone et qui a des répercussions un petit peu sur tout le corps. Pour être tout à fait indette. Au passage, on m'a aussi découvert de l'adénomiose. C'est une forme d'endométriose au niveau de l'utérus. Donc voilà, je vis avec une pathologie invalidante et douloureuse. Au quotidien, ça c'est une évidence. C'est ma vie. Une partie de ma vie. Donc c'est vrai que beaucoup de choses... m'ont marqué et m'ont guidé dans ce parcours de santé. Notamment les fragilités psychiques et émotionnelles que ça peut causer, mais aussi peut-être le manque de soutien et de vigilance de la part du corps médical par manque de temps, il faut être réaliste, mais aussi de formation. Et puis nos failles, nos blessures, nos traumatismes que ça a causé, mais aussi tout ce que ça génère en moi de positif. Donc, plus de tolérance, plus de patience, revenir à des choses simples, créer une vie qui me rende heureuse et qui m'épanouisse. Ça, c'était vraiment, j'en ai pris conscience assez rapidement, en fait, que quand il y a handicap et quand la douleur, surtout, s'invite dans notre vie, il y a un petit peu une urgence. En tout cas, moi, c'est comme ça que je l'ai vécu, à me dire, OK, ça fait partie de ton quotidien, de toutes tes journées. Donc, il va vraiment falloir que... tout le reste du temps, tu fasses des choses qui te rendent pleinement heureuse, que ton quotidien te rende pleinement heureuse. Donc, voilà, en gros, faire des choix, agir, ou plutôt réagir aux événements de la vie. Mon parcours de santé m'a donc amenée, orientée vers le métier de sophrologue, car c'est vrai que je veille, en tout cas, j'y travaille, à m'accepter telle que je suis. C'est un grand mot, j'en ai bien conscience, mais c'est important d'y veiller. Donc j'ai appris et j'apprends encore à me mettre en relation avec moi-même, à entretenir une bonne relation avec moi-même. Ça peut vous paraître ridicule, mais c'est pourtant une des bases fondamentales à mon sens, en gros devenir un petit peu sa meilleure amie. On le dit un peu partout, pourtant c'est pas facile à mettre en œuvre. surtout quand on grandit en manquant de confiance en soi, comme c'est le cas d'énormément de personnes, et qu'on a tendance un petit peu à se dévaloriser, voire même se détester pour certaines personnes. Et si en plus de ça, la vie nous met des épreuves qui viennent un petit peu toucher des zones sensibles de notre être, et bien ce n'est pas une mince affaire. Donc c'est pour ça que c'est vraiment un travail à entreprendre de s'aimer. Et j'ai conscience de l'ampleur de... du travail que ça peut représenter, je vous rassure. Donc c'est vrai que je m'évertue à partager à mes patientes quotidiennement ce travail en fait, de trouver le juste équilibre entre nos failles et nos forces pour trouver une harmonie qui soit la plus agréable possible. Mais aussi c'est vrai que j'ajouterais que mon parcours de santé m'a influencée dans le souhait d'apporter du soutien, de l'aide, des conseils, des astuces pour prendre soin de sa santé mentale et physique et que ce soit la priorité. Mon parcours m'a fait réaliser ça, mais aussi lorsque j'observe les chiffres. être tout à fait honnête, les chiffres du burn-out, de la dépression. Aujourd'hui, on estime quand même qu'un jeune sur deux souffre de symptômes d'anxiété. Ça commence très jeune. J'ai d'ailleurs veillé à penser aux plus jeunes, aux enfants, en créant un pack Sophrododo pour les initier justement à la sophrologie et les aider à s'endormir parce que c'est une problématique que rencontrent beaucoup de parents aujourd'hui. Des enfants qui ont du mal à dormir, à s'endormir, qui sont anxieux. Donc voilà, ça commence très jeune. Donc il y a quand même un petit peu, je dirais, une urgence à prendre soin de soi. Pas simplement le dire, pas simplement s'achetant une paire de chaussures qui nous fait plaisir, ou en partant en vacances. Je parle d'un investissement vers soi-même, profond et quotidien. Car ça, personne ne le fera à notre place. Donc il me fallait trouver un métier de relation d'aide. Ça, c'était une priorité. C'est une vocation pour moi. Il était hors de question d'envisager de faire un métier qui ne me passionne pas. Les hypersensibles sont comme ça. Ils ont besoin de sens dans ce qu'ils font. Mais il fallait aussi trouver un emploi où je pourrais respecter mon corps et mes limites. Ça, ça fait partie des apprentissages que j'ai tirés de mes expériences professionnelles passées. Et aussi, c'est vrai que j'avais envie de pratiquer librement et sans contraintes ou limites imposées par le système. Le métier de sophrologue est bien évidemment réglementé, ça repose sur un code de déontologie, mais j'ai la liberté de faire ce qui me semble mieux pour mon patient, sans avoir besoin de demander l'accord ou de m'aligner à la réglementation en vigueur. Donc beaucoup moins de frustration. Ça, c'est quelque chose auquel j'étais soumise. quotidiennement en tant qu'assistante sociale et qui me pesait beaucoup. Donc en fait, voilà, j'en ai fait mon métier, mais aussi un outil au quotidien pour moi-même. Comme on le dit souvent, les coordonnées sont les moins bien chaussées. Et ça, c'est une vérité. Ne croyez pas que votre thérapeute est parfaite, qu'elle arrive à tout gérer, tout supporter. C'est totalement faux. Comme je le dis souvent, moi, je suis de très bons conseils pour les autres, mais alors beaucoup moins pour moi-même. Il faut être honnête. Mais en tout cas, je suis une thérapeute à présent qui a justement compris l'importance de s'accepter.

  • Speaker #0

    J'imagine que ton cheminement du coup personnel, ça a dû être chargé d'émotions. Quelles sont celles qui t'ont accompagnée tout au long de ce processus ?

  • Speaker #1

    Mes émotions sont à la fois un challenge en termes de gestion, mais surtout de très bons guides. Dans des moments comme ceux-ci, en fait, il m'a fallu tout d'abord accepter l'échec. C'est vrai, de cette seconde opération, processus que j'ai réussi à faire beaucoup mieux quand même que lors du premier échec, peut-être par phénomène d'habituation, ou tout simplement car je sentais quand même qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas, et que c'était pire qu'avant. Ensuite, il a fallu gérer l'apparition de la colère, qui pointe souvent son nez lorsqu'on partage son quotidien avec la douleur, mais d'autant plus quand malgré... plusieurs opérations, soins, approches, en fait, notre corps ne veut pas guérir. Parce que c'est un petit peu, en tout cas, ma réalité. Et la réalité de beaucoup de personnes, finalement, qui ont des pathologies chroniques, c'est que des fois, malgré tout ce qu'on entreprend, ça ne fonctionne pas et le corps ne veut pas ou ne peut pas. Mais en tout cas, je savais qu'il fallait l'accepter, cette colère. Et je m'évertue toujours à l'accepter lorsqu'elle se présente à moi. En tout cas, du mieux que je peux. J'ai remarqué que quasiment une fois par mois, j'avais une journée où c'était dur et que cette colère prenait le dessus. Et maintenant, je le vis un petit peu comme un rituel. C'est le jour colère. Et je la fais sortir de moi. Je la gère, je l'accueille, je la respecte. Je lui donne la parole. Les pleurs aussi sont souvent libérateurs. Il faut savoir les accepter. Et ils nous font souvent du bien. Donc après la colère vient souvent l'action. La réaction enclenche le processus de résilience, en fait. Réfléchir, chercher, se renseigner, consulter. Et puis ensuite, la motivation finit par émerger. Une fois que ce projet s'est présenté à moi, c'est vrai que j'ai fait tout de suite les démarches expressément. Je ne pensais plus qu'à ça. Ça devenait ma préoccupation principale. Avoir un projet d'avenir. Au cours de ma formation, j'ai été amenée à travailler sur moi-même, à nouveau, en profondeur, revenir sur mes blessures, mais surtout sur mes aptitudes et sur l'avenir. C'est ce que j'ai apprécié dans la sophrologie, qui diffère d'une psychothérapie, on va dire, c'est qu'on est plus dans la projection, ou dans le ici et maintenant. Qu'est-ce que je fais ici et maintenant avec ce qui se passe et ce qui se présente à moi ? Et qu'est-ce que je veux, qu'est-ce que je projette ? Et ça, ça m'a vraiment parlé et ça m'a bien plu. Donc j'ai pu trouver des outils à intégrer dans mon quotidien pour gérer en parallèle mes rendez-vous médicaux qui étaient souvent anxiogènes pour moi. Et donc, voilà, je terminerai en disant que nos émotions nous accompagnent dans tous les moments de la vie et finalement qu'ils soient positifs comme négatifs.

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas toujours évident de transformer des expériences difficiles en quelque chose de positif. Comment, toi, tu as réussi à puiser dans ces épreuves pour en faire une force, que ce soit pour toi ou que ce soit pour les autres ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Je pense que c'est une question de point de vue, de réflexion et de cheminement personnel. Ça, c'est vraiment propre à chaque individu. En tout cas, je pense que l'idée, c'est de réussir à laisser émerger les messages, les leçons que nos épreuves nous présentent. Alors, j'ai bien conscience que des fois, ça peut être... difficile à percevoir, surtout quand on est habité par la colère ou le sentiment d'injustice. Mais d'où l'importance de travailler sur soi et sur ses ressentis. J'essaie du mieux que je peux de développer mon interoception. Ça, c'est la capacité à percevoir ce qui se passe dans mon corps et pas simplement le négatif. Grâce à la sophrologie, la méditation, le yoga, j'ai une approche beaucoup plus... plus bienveillante, en douceur de moi-même et de mon corps, et pas seulement dans un rapport d'opposition et de négativité en fait. Je lis aussi énormément, je pratique le plus souvent possible ces différentes pratiques et je vois vraiment les effets positifs sur moi. Ils répondent vraiment aux besoins de mon corps et de mon esprit. C'est des choses que je n'aurais jamais cru dire un jour. Parce qu'avant, j'étais très speed. Il fallait tout le temps que je boue, que je fasse des choses, que je m'occupe. Il fallait toujours que je fasse trois tâches en même temps. Et donc, j'ai vraiment appris à poser mon corps et mon esprit et à accepter ces temps de pause qui sont nécessaires. qui après même, ça relève un peu d'un besoin. Je sens que j'ai besoin de ces moments-là pour rééquilibrer les choses. J'aurais vraiment aimé connaître toutes ces pratiques quand j'avais 20 ans. Mais c'est pas grave, j'en ai 28 aujourd'hui et ce n'est pas trop tard. Après, c'est vrai que paradoxalement, je trouve qu'il faut aussi veiller à ne pas être dans le trop. C'est toujours un peu la même chose, il faut trouver le juste milieu. C'est coûteux. Écouter, ça ne veut pas dire faire uniquement ce qui nous plaît et nous convient. On est parfois obligé de faire des choses, par exemple des examens médicaux, une opération, des choses comme ça, des choses qui, finalement, sont censées être pour notre bien in fine, mais qui sont désagréables, qui sont de mauvais moments ou qui peuvent être de mauvais moments. Et il faut savoir réussir à prendre sur soi pendant ces moments. D'où l'importance de travailler en sophrologie, justement, à se préparer à cet inconfort, pour le vivre finalement le plus confortablement possible. Sachez une chose qui est très importante, en fait le cerveau, il ne fait pas la différence entre ce qu'il imagine et ce qu'il vit vraiment. La sophrologie et les pratiques de visualisation prennent tout leur sens en partant de ce principe. Car en fait, on prépare notre cerveau à plusieurs reprises à vivre un événement et à le réussir. Cet événement, on se projette vraiment positivement, très en détail. Et une fois le moment venu... Vous serez surpris de voir à quel point les connexions se sont faites, à la fois dans notre cerveau, mais du coup ça a une répercussion évidente sur notre corps et on accepte beaucoup plus facilement ce qui se passe parce qu'on s'y est préparé.

  • Speaker #0

    Avec ton expérience, quel rôle jouent les émotions dans notre santé globale, que ce soit physique ou mentale ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est... Ce n'est pas moi qui vais vous l'apprendre. Je pense qu'on le voit partout maintenant. C'est évident que nos émotions jouent un rôle essentiel dans notre santé de manière globale. Et ce, pour tout le monde, sans exception aucune. Elles ont une influence directe sur notre bien-être physique, mental et même social. Un bon professionnel de santé, par exemple un kiné, qui travaille avec le corps, vous le dira. Il y a une importante... par émotionnel dans la prise en charge de son patient et des pathologies associées. Et l'un ne va pas sans l'autre. Même pour une petite rentorse, on peut y voir plein d'informations sur l'état émotionnel de la personne et surtout la manière dont elle va le vivre et elle va réagir à cet événement. Après, on le sait aussi, rien qu'au point, rien que d'un point de vue de notre système immunitaire, c'est prouvé aujourd'hui que les émotions... positives, donc par exemple la joie, le bonheur, stimulent notre système immunitaire, tandis que les émotions négatives, la colère étant la pire, la plus néfaste pour notre corps, ça affaiblit nos défenses naturelles et ça augmente notre vulnérabilité aux maladies. Au niveau cardiovasculaire, c'est pareil, les émotions fortes et négatives augmentent notre pression artérielle, notre fréquence cardiaque. ayant des effets néfastes sur la santé de notre cœur sur le long terme. Pareil pour les douleurs chroniques et inflammatoires. On le sait à présent, le stress émotionnel déclenche des réponses inflammatoires dans le corps. Donc en fait, c'est assez simple à comprendre. Si les émotions négatives sont trop fréquentes, le corps et l'esprit se fatiguent. Et en fait, elle développe des manifestations de saturation qui se présentent par des dysfonctionnements ponctuels ou chroniques, dans le pire des cas. C'est peut-être facile à dire, mais en fait, on doit veiller à entretenir du mieux qu'on peut une pensée positive qui nous aidera à vivre mieux. Et même plus longtemps, il y a une étude qui a été menée il y a des années. sur l'étude des bonnes sœurs en français. Je vous laisserai le traduire en anglais. Et donc, en fait, j'ai rendu compte que celles qui étaient les plus positives vivaient plus longtemps que celles qui étaient négatives. Donc, voilà, ça nous aide à faire face aux défis de la vie aussi, d'être plus positif, car il y en aura toujours. Ça, je suis désolée de vous l'apprendre. Et c'est une vérité aussi. Donc en fait, il serait préférable de nous engager dans une espèce de cueillette sensorielle. Dans notre quotidien, prendre le temps de prêter attention à nos diverses sensations physiques. Tiens, qu'est-ce qui se passe dans mon corps quand je pense à ça ? Quand je suis triste, comment ça se manifeste en moi ? À l'inverse, quand je suis heureuse... apaisé, qu'est-ce que je ressens, pourquoi je réagis comme ça face à cet événement, qu'est-ce que ça vient activer en moi. D'autre part, c'est vrai qu'on est quand même dans une société où on veut tout tout de suite. On a mal quelque part, on prend tout de suite un médicament. On va pas bien, on prend un antidépresseur. Aucun jugement de ma part sur le fait de prendre des médicaments quand c'est nécessaire. Par contre, c'est important de savoir pour quelles raisons exactement on les prend et en avoir bien conscience. Prendre un anxiolytique, car je n'arrive pas à gérer ce qui se passe en moi, parce que c'est trop fort, c'est ok. Par contre, qu'est-ce que je vais mettre en place en parallèle pour aller mieux, pour ne plus avoir besoin de ce médicament ? La plupart des gens ne vont pas dans ce sens de réflexion et ça c'est un vrai problème aussi.

  • Speaker #0

    En gros, c'est un problème, une solution. Et s'il vous plaît, la plus rapide possible. Sauf que ça, ça ne dure qu'un temps. On accepte quand même mal la contrainte. Parce qu'en fait, on est un petit peu entouré de beaucoup de contraintes, qu'elles soient financières, une pression constante, même des contraintes sociales, d'interactions sociales forcées et obligées quotidiennement. Enfin... Vous voyez de tout ce dont je veux parler quand je parle de ces contraintes auxquelles on est soumis dans notre quotidien, qui relèvent un peu de la frustration, de cette pression. Mais paradoxalement, et c'est bien plus important encore, on l'oublie peut-être des fois, mais on est entouré de beaucoup de confort. Et commençons par les premiers, les plus importants, on mange à notre faim. On a un foyer, on a des ressources, on a la santé pour certains d'entre nous, un système de santé accessible à tous et j'en passe et des meilleurs. Malgré ce confort dans lequel on évolue, on s'inflige souvent personnellement des contraintes quotidiennes, voire même on installe un mal-être. Il y a beaucoup de choses dont nous sommes responsables en réalité et moi je vois ça en tout cas comme des opportunités en tant que thérapeute. Je vois ça comme des opportunités d'améliorer sa vie et de devenir acteur de bien des choses lorsqu'on le décide. Mais bref, revenons-en à nos émotions et l'impact sur notre santé globale. Une douleur est un message, une alerte. L'anxiété est un message, une alerte. La fatigue est un message, une alerte. Et je vous laisse défiler la suite de tout. de tous ces messages qu'on peut recevoir quotidiennement. Et il s'agirait d'écouter un peu plus ce qui se passe en nous, bon sang. Quand on accepte ces émotions positives et négatives, qu'on les analyse, qu'on leur donne de l'espace, un lieu d'expression, et bien comme par la magie, on ressent un apaisement corporel. On observe l'objet et non son ombre et on arrête de fuir l'inconfort. Donc vous l'aurez compris, nos émotions sont un facteur clé dans l'équilibre de notre santé physique et mentale. Il est donc crucial d'apprendre à les écouter, à les harmoniser et dès le plus jeune âge. Elles ont besoin d'être exprimées pour ne pas venir s'imprimer dans notre corps.

  • Speaker #1

    Alors on parle souvent de stress ou d'angoisse comme des émotions difficiles à gérer. Comment la sophrologie peut-elle aider à mieux les apprivoiser ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que déjà dans mon précédent métier en tant qu'assistante sociale, j'ai été amenée à rencontrer énormément de personnes différentes et donc avec des parcours de vie différents et souvent dramatiques ou très marquants et touchants. Moi, c'est quelque chose auquel je ne me suis jamais habituée et je n'ai jamais voulu m'habituer. J'ai conscience que dans des métiers comme celui d'assistante sociale ou quand on travaille dans le milieu médical ou dans la police, les pompiers, à Fort, on peut s'habituer à la détresse, à ce qu'on rencontre. Et je m'en suis rendue compte très tôt, en fait, quand j'étais stagiaire et que je voyais des professionnels qui avaient de la bouteille, comme on dit. Mais en fait, ça me choquait de... C'est pas un jugement de ma part quand je dis ça, mais ça me choquait de voir à quel point ils étaient habitués à ce qui pour moi ne devrait jamais être une habitude, la détresse, les drames, la misère, l'injustice. Et donc c'est vrai que c'est quelque chose que j'ai toujours gardé à cœur et que je garde à cœur toujours de toujours m'émouvoir. de faire mon métier avec mes émotions qui sont un atout incroyable pour moi dans ma pratique et donc de me laisser émouvoir de me laisser toucher et de ne pas banaliser ce que les gens vivent ou me racontent

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a un moment une personne que tu as accompagnée et bien t'a particulièrement marquée et que tu aimerais partager avec nous ?

  • Speaker #0

    L'accompagnement a pris fin il n'y a pas longtemps Donc c'est une jeune femme qui a 20 ans et qui m'a particulièrement marquée et touchée, et ce, dès le premier rendez-vous, par son parcours de vie. J'y ai retrouvé beaucoup de similitudes dans sa manière de présenter les choses, dans sa manière de me raconter les choses, avec les personnes que j'avais accompagnées dans mon précédent métier. Et donc des gens qui sont habitués à vivre des choses tristes, des choses malheureuses, qui ont vécu des drames. Et donc elle, c'est le cas, elle a vécu un drame dès le plus jeune âge, au cours de son enfance. Elle a vécu, je dirais, un des pires drames qu'on puisse vivre quand on est enfant, c'est de perdre son parent au cours d'un accident de voiture. C'est ce qui s'est passé pour cette jeune femme. Sa maman est décédée et elle était dans la voiture lors de l'accident. Elle en garde des souvenirs. Donc, elle a vécu un drame très tôt dans sa vie. Et en fait, au cours de l'accompagnement, c'est ce qui m'a le plus... Plus touchée, je dirais, c'est cette habituation à la souffrance, à la douleur. Et surtout, ce qui m'a peinée, parce que c'est le terme, et c'est quelque chose qui est souvent revenu dans mon étier et dans ces profils, c'est qu'en fait, ce sont des gens qui font face à ces drames très souvent seuls. Ils ne sont pas entourés, ils ne sont pas écoutés comme ils le devraient. Et donc, elle, elle n'a pas été prise en charge. en tout cas pas durablement, c'est-à-dire au niveau psychologique. Elle a vu un psy, je croyais, une fois ou deux après l'événement, quand elle était petite. Mais après, elle y a fait face seule. Elle n'y a pas eu de discussion particulière ou approfondie. Ce n'est pas quelque chose qui revenait. C'est quelque chose un petit peu qu'on a mis de côté et on ne l'interrogeait pas sur ses ressentis, sur comment elle allait. Et donc, elle a fait face à ça toute seule. Et c'est le cas d'énormément de personnes, en fait, qui vivent des choses dramatiques, parce qu'on est dans l'ordre du drame, quand même, et qui se retrouvent seules face à cette gestion. Donc, à la fois, il y a beaucoup d'aspects négatifs à ça, mais il y en a aussi beaucoup de positifs. Et je trouve qu'elle représente vraiment ce phénomène. Elle essaie des blessures en elle, des cicatrices. Mais en même temps, ça a généré aussi toute la beauté de sa personne et ses qualités aujourd'hui, sa détermination et qu'il était comme dans mon second. C'est de voir comment un être humain réussit à se régénérer, à rebondir, à réagir face aux altérités de la vie, face aux drames de la vie, face aux épreuves. Et je me rends compte que ça varie énormément d'un individu à un autre, mais que des personnes comme cette jeune femme sont des modèles, sont très inspirantes, et on mérite d'en parler. Il faut qu'on parle de ces personnes qui réussissent à s'en sortir, et pas qu'un petit peu, qui en plus s'en sortent très bien, parce qu'elles réagissent. Quand très tôt... On est confronté à la douleur, à la mort. Je pense que ça éveille quelque chose, en tout cas chez certaines personnes, de vitale, en fait, de vivre, de survivre. Il y a toute une période où ils survivent un petit peu, le temps que le puzzle, que les brisures ne se réparent, on va dire. Donc il y a cette phase où ils survivent, mais après, ils mettent en œuvre. plein de choses, seule souvent, pour se reconstruire et pour être une version d'eux-mêmes tout à fait admirable. Et du haut de ses 20 ans, elle s'est dit qu'il était peut-être temps, elle, de se prendre en charge. Donc, c'est comme ça qu'elle a entamé de son propre chef l'accompagnement en sophrologie. Conjointement, elle a aussi pris un rendez-vous avec une psychologue. Et elle s'est dit qu'il était temps de ne plus être toute seule face à tout ça, tout ce chaos des fois qui réunit en elle malgré tout. Et qu'accepter les mains tendues, c'était une bonne chose aussi. Et elle a été tout à fait stupéfiante parce que dès les premières séances, je l'ai trouvé très ouvert, très investi, un réel souhait d'aller mieux et d'entreprendre les choses. pour aller mieux. Et donc, elle a été très réceptive à la sophrologie et très investie dans son accompagnement. Et donc, voilà pourquoi j'ai choisi cette jeune femme. Quand tu m'as demandé s'il y avait une personne qui m'avait particulièrement marquée. Et donc voilà, j'ai voulu donner la lumière à son histoire et surtout qu'elle continue à être fière d'elle. Je sais qu'elle nous écoutera et qu'elle continue d'entreprendre tout ce qu'elle entreprend et de veiller sur elle.

  • Speaker #1

    Alors pour nos auditeurs qui nous écoutent, peut-être en cherchant des solutions concrètes, est-ce que tu pourrais nous expliquer, nous proposer un exercice simple à reproduire ? facilement chez nous pour se recentrer, surtout quand on est submergé par nos émotions.

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est une question compliquée parce qu'à chaque problématique, à chaque personne, les solutions sont différentes. Mais ce que je dirais déjà, c'est de veiller à insérer dans votre quotidien, de façon régulière et délibérée, des espaces de pause mentale. de respiration, de centration, de l'attention sur des activités non virtuelles, vous mettre à lire, vous mettre à peindre, à faire de la poterie, à coudre, à faire du tricot, peu importe, mais qui engage le corps et ses sens. C'est vraiment un devoir, notamment pour les personnes hypersensibles, de faire ce travail sur soi-même. On sait que nous, les hypersensibles, on a tendance à être dans des états prolongés d'hypervigilance. Donc il est impératif de contrebalancer ces états prolongés d'hypervigilance mentale et physique en instituant de façon délibérée des espaces de pause mentale, surtout dans un monde comme le nôtre, de l'hyperconnecté du tout tout de suite. Et ça ne m'étonne pas d'ailleurs qu'il y ait de plus en plus de personnes dites hypersensibles, parce qu'en fait on a du mal à s'adapter à ce monde qui va un petit peu trop vite pour nous. Donc voilà, il suffit, si je puis dire, d'accorder plus de temps à nos sensations, à nos pieds qui reposent sur le sol, à la chaleur de la tasse qu'on tient dans nos mains, à notre pouls qui s'accélère quand on s'apprête à faire quelque chose qui nous impressionne ou même qui nous fait peur. Lorsque l'on est stressé, prendre un moment pour remarquer et ressentir ce qui se passe autour de nous et en nous. Il existe plein d'exercices efficaces, mais je vais essayer de vous en proposer un très simple à faire plusieurs fois par jour. Et ne sous-estimez pas ses effets. Vous pouvez le faire quand vous attendez, quand vous êtes au boulot, quand vous êtes en voiture. Il faut rester vigilant avant de vous endormir. En fait, il vous suffit au début de vous installer confortablement. Soit vous êtes assis, soit vous êtes allongé, voire même debout. Alors vous fermez les yeux si vous le pouvez. Et vous commencez tout simplement par poser une main sur votre ventre. Vous vous connectez à votre respiration dans un premier temps. Si vous ne pouvez pas poser votre main sur votre ventre, Parce que, par exemple, vous êtes au volant de votre voiture, vous prenez le temps de vous connecter à votre respiration, de sentir l'air que vous inspirez au bord de vos narines, les mouvements de va-et-vient de votre respiration, de votre ventre qui se gonfle et qui se vide, votre poitrine qui se soulève et se rabaisse. Prenez bien le temps. temps de ressentir tout ça. Et puis vous allez prendre une profonde inspiration par le nez. Vous vous remplissez de ce dont vous avez besoin, peut-être de calme, de douceur, de sérénité, et ensuite vous soufflez par la bouche en évacuant ce dont vous n'avez plus besoin. Et ça, vous pouvez le faire trois fois, en revenant à chaque fois à votre respiration naturelle et en appréciant les bienfaits de cette respiration naturelle. Puis, vous pouvez tout simplement penser à un moment de votre journée qui vous rend heureux, qui vous apaise. Pensez peut-être à ce soir quand vous rentrerez chez vous, ou peut-être au bon café ou thé que vous allez prendre tout de suite. à votre douche à vos enfants que vous allez serrer dans vos bras peut-être à la balade avec votre chien et en pensant à ça essayez d'esquisser un léger sourire Et puis, reconnectez-vous doucement à la réalité. Soit vous ouvrez les yeux, soit vous reprenez le fil de ce que vous êtes en train de faire activement, c'est-à-dire écouter ce podcast. Donc voilà, vous offrez une pause mentale à votre corps tout entier. Et ça, c'est déjà un bon début de quelque chose que vous pouvez mettre en place chaque jour.

  • Speaker #1

    Alors Adèle,

  • Speaker #0

    tu es sophrologue,

  • Speaker #1

    mais avec une... particularité, c'est-à-dire que tu proposes des consultations à distance. Alors, d'où t'est venue cette idée ? Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans ce format ?

  • Speaker #0

    Effectivement, c'est la particularité de ma parenthèse Sofro. Pour être tout à fait transparente avec vous, car je suis toujours transparente et authentique, j'ai souhaité dans un premier temps proposer mes services en distanciel pour me faciliter la vie. En termes de confort, par rapport à mes douleurs, mes temps de repos, mon organisation générale, c'était vraiment l'atout majeur du distanciel pour moi. Après, j'ai aussi fait un sondage, une étude de marché, pour voir si c'était quelque chose qui plairait aux gens. Et en fait, ce qui en est ressorti, c'est que 70% préféraient en distanciel plutôt qu'en présentiel. En fait, évidemment, j'ai aussi veillé à ce que ça n'entrave pas ma pratique, les bénéfices de la sophrologie pour les personnes que j'accompagnais. En fait, il s'avère que c'est tout l'inverse. En tout cas, toutes les personnes que j'ai accompagnées jusqu'ici me font des retours particulièrement positifs sur le fait que ça soit un distanciel. Et justement, pour plusieurs raisons. Déjà, il y a le côté pratique et confortable. Être chez soi, en tenue décontractée, ne pas avoir à encore se déplacer après le travail ou sur les jours de repos, c'est un côté pratique et confortable. Ensuite, la flexibilité horaire. En fait, moi je propose des services en soirée. C'est-à-dire que dans mes prestations, vous pouvez très bien prendre rendez-vous à 20h le soir et vous faire votre séance de 20h à 21h avant d'aller vous coucher. Ça peut être aussi en journée, mais aussi et surtout le week-end, samedi comme dimanche. Je fais un week-end sur deux. Donc le dimanche, par exemple, quand il y a le blues du dimanche soir, vous dire en fin de journée, hop, vous vous prenez une heure. depuis chez vous, tranquillement, pour vous et vous reconnecter à vous. Et en fait, c'était aussi dans l'idée que prendre soin de soi, ce ne soit plus une option, mais une routine facile à mettre en place dans son quotidien, qu'on ait moins d'excuses à se trouver. Donc voilà. Et surtout, en fait, les bénéfices aussi sont les mêmes, voire même plus importants des fois pour certaines personnes en distanciel. J'ai deux de mes patientes qui me disaient qu'elles ne se seraient jamais vues vivre ce qu'elles ont vécu là, aussi bien qu'en étant en distanciel, qu'en fait elles se sentaient encore plus apaisées, qu'elles faisaient tomber un peu les barrières plus facilement.

  • Speaker #1

    Alors les consultations en ligne, ça peut être une vraie opportunité pour beaucoup de personnes. Quels sont selon toi les avantages principaux de ce format pour les gens que tu accompagnes ?

  • Speaker #0

    Oui, voilà, tout à fait. C'est, fais-en une qui t'ait l'accès justement. que vous soyez débordé au niveau emploi du temps, ou justement en maladie, en incapacité de vous déplacer, en fait, ma parenthèse Sophros est là pour vous, peu importe la situation. Et d'ailleurs, c'est vrai que j'ai pensé aussi aux personnes qui sont dans des moments de vie difficiles et pour lesquelles l'idée d'aller à un endroit inconnu, rencontrer quelqu'un qu'ils ne connaissent pas dans un lieu inconnu, tout ça, tout ça, En fait, c'est juste pas possible. Et donc, ils préfèrent ne rien faire que d'aller voir un thérapeute parce que ça leur demande beaucoup trop. Moi, j'ai pensé à ce genre de personnes aussi, de problématiques, et de dire que ça leur permettra peut-être de passer le cap et donc d'entamer une thérapie brève, mais une thérapie quand même au lieu de ne rien faire du tout. Et ça sera plus facile pour eux d'entamer ce genre d'accompagnement. Et les progrès après pourront être hyper rapides au point que d'ici quelques mois, ça ne leur posera plus de problème de sortir de chez eux. Donc voilà, j'ai essayé de penser à tout le monde et à tous les cas de figure, en tout cas du mieux que je pouvais. J'ai aussi voulu créer des petits groupes, un peu groupe de parole en fait, où du coup il y aura en moyenne 4 à 5 personnes avec une problématique commune, par exemple l'anxiété. Donc déjà, ça leur permettrait de pouvoir accéder à la sophrologie, en tout cas à une forme. de thérapie beaucoup plus accessible au niveau financier que s'ils prenaient en individuel. Évidemment, les effets sont beaucoup moins importants qu'en individuel, mais au moins, leur permettent d'avoir une fois par semaine, pendant une heure, un groupe avec une problématique commune, et moi qui encadre ce groupe, qui apporte des solutions au travers de la sophrologie, mais surtout aussi un lieu d'écoute et d'échange. Chose qui pour moi est très importante et dont beaucoup de personnes manquent, surtout face à l'anxiété ou à la dépression, de pouvoir échanger avec des personnes qui vivent et ressentent les mêmes choses qu'elles. Donc voilà, dans les prestations que je propose au sein de mon entreprise, il y aura ça et plein d'autres choses encore, mais toujours à viser d'accessibilité et de passer le cap de se prendre en charge.

  • Speaker #1

    Certaines personnes pourraient se dire, ah mais à distance, ça doit être moins impactant qu'en présentiel. Qu'est-ce que tu répondrais à ça ?

  • Speaker #0

    Alors, je répondrais que le mieux, c'est peut-être d'essayer. Donc, n'hésitez pas à essayer. Ça peut être qu'une séance, vous essayez une séance découverte ou une séance SOS sur un besoin spécifique. Et puis comme ça, vous ferez votre avis. Après, plus sérieusement, j'ai partagé sur mon compte Instagram tous les retours des personnes que j'ai accompagnées. Donc vous pouvez aussi lire leurs retours et puis voir si ça vous parle ou non.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'avec les consultations en ligne, tu as dû vivre des moments uniques. Est-ce que tu aurais une anecdote ou une expérience marquante à partager avec nous ?

  • Speaker #0

    Alors oui, c'est très fréquemment la visite de chat pendant les séances. Moi-même, j'ai trois Ausha qui ont tendance à vouloir venir au cours des consultations. Mais ce qui est marrant, c'est que pour les patientes que j'étire, il est très fréquent qu'au cours de la sophronisation, à un moment où elles sont allongées ou assises, les yeux fermés, et dans un état de détente profonde, les Ausha viennent se poser sur elles. Et donc, je me retrouve à l'écran avec la maîtresse et son chat. Alors, ce n'est pas pour me déplaire, vraiment. Mais c'est vrai qu'en fait, les animaux, ils sont très réceptifs à notre état émotionnel. Donc, en fait, ils ressentent plein de choses pendant ces séances. Et ça ne me surprend pas du tout qu'ils viennent profiter de ce bon moment où leur maîtresse ou leur maître est détendu. Et ils en ressentent plein de bénéfices.

  • Speaker #1

    Tu penses que ce format, justement, ça rend la sophrologie plus accessible ? Par exemple, pour les personnes éloignées, introverties ou avec des difficultés à se déplacer, par exemple.

  • Speaker #0

    Oui, comme je le disais, c'est plus accessible. Ça permet de simplifier les choses aussi. Par exemple, pour les jeunes, ça peut favoriser le fait qu'ils prennent un rendez-vous, qu'ils essaient. Le numérique, ça peut être un fléau, mais ça peut aussi être bénéfique. En tout cas, moi, dans mon compte, ma parenté Sofro... Dans cette entreprise, j'ai vraiment envie de surfer sur cette vague du numérique bénéfique et où on peut prendre soin de soi grâce au numérique aussi, plutôt qu'aller à contre-courant. De toute manière, il faut aussi évoluer avec son temps. Et même si vous êtes derrière votre ordinateur, vous n'êtes pas arrivé sur votre téléphone à vous abrutir, vous êtes en train de travailler sur vous-même et ressentir plein de choses. Donc, l'objectif n'est pas le même.

  • Speaker #1

    Alors, on a beaucoup parlé des autres, mais pour toi, comment la sophrologie t'a aidé à transformer ta propre manière de vivre et de gérer tes émotions au quotidien ?

  • Speaker #0

    Oh là là ! Alors, encore une fois, je vais être transparente avec vous. C'est vrai que j'étais sceptique au début. J'avais pas mal de mal à rentrer dedans. J'avais pas tellement l'habitude de me mettre en pause au niveau mental et même physique. Et c'était vraiment pas simple pour moi. Et en fait, après, quelle révélation ! Je me suis fait prendre au jeu. J'ai vu de nettes améliorations par rapport à mon anxiété, mes troubles du sommeil et même par rapport à mes douleurs. Donc, c'est vrai que j'ai testé sur moi, en fait, conjointement à ma formation. J'avais plein de rendez-vous médicaux et qui m'angoissaient particulièrement. C'est vrai qu'à force, en fait, j'avais vachement de mal à supporter ces rendez-vous. J'avais envie de fuir. Je me sentais tout... tant mal et c'était très dur à gérer pour moi. Et en fait, là, je me suis dit je vais utiliser ce que je vis en formation pour me préparer grâce à la sophrologie. Et donc, un mois avant le rendez-vous qui m'angoissait le plus, tous les jours, je me faisais des exercices spécifiques. et des sophronisations ciblées pour me préparer mentalement. Et en fait, le jour venu, ça allait un petit peu être le jour test pour voir si ça fonctionnait vraiment tout ça. Et là, stupéfaction, j'étais calme. Étrangement calme. Il me fallait d'ailleurs apprendre à accepter ce calme parce que je n'étais vraiment pas habituée à ce qui ne se passe quasiment rien dans moi. J'étais ancrée pendant le rendez-vous, j'ai réussi à poser toutes les questions que je voulais, rire un petit peu, mais aussi accepter de pleurer. Et alors ça, ce n'est pas du tout un échec pour moi, parce qu'en fait, jusqu'ici, mon moyen de supporter les mauvaises nouvelles, c'était de faire un peu le clown. Donc je rigolais beaucoup, je tournais en dérision un petit peu tout, alors qu'en fait, en réalité, j'étais un peu en état de choc. Et quand je sortais, c'était seulement là que je me permettais de pleurer. Et là, en fait, elle annonce la mauvaise nouvelle en question. J'ai accepté l'émotion qui s'est présentée, les larmes qui sont montées naturellement et elles étaient justifiées. La neurochirurgienne me l'a d'ailleurs dit, elle me dit je comprends tout à fait votre réaction. Et en fait, j'ai compris que j'étais moi avec mes émotions alignées et qu'en fait, aller mieux face à l'anxiété, en tout cas, c'est pas ne plus rien ressentir, c'est accepter. ce que l'on ressent et que ça ne soit plus une torture. Après, c'est vrai aussi par rapport aux douleurs. En fait, le fait de prendre régulièrement un temps pour moi, de recentrage, d'évacuation des tensions physiques et mentales, ça apaise mon esprit et donc mon corps. Et l'inflammation réduit et je le ressens grâce à ces pratiques. C'est vrai que j'ai trouvé un outil quotidien pour réduire les tensions ajoutées. à cause du stress et des tensions mentales en crête. Et pareil pour le sommeil, plus je pratique, mieux je dors et je peux même réduire mes médicaments qui m'aident à dormir, en tout cas qui m'aident à réduire les douleurs et donc à dormir.

  • Speaker #1

    Si tu avais un conseil ou un message à transmettre à quelqu'un qui traverse une période émotionnellement difficile, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Alors j'en aurais tellement des conseils, mais peut-être tout simplement de l'accepter. Accepter ce qui se passe en soi. dans son corps et dans son cœur. Accepter d'en parler ouvertement aux bonnes personnes, évidemment. Et ensuite, quand on sent qu'il est temps de passer à une seconde étape, eh bien évidemment de trouver une thérapie qui lui convienne et d'être soutenu pendant cette période par ses proches, d'en parler, d'exprimer ce qu'on ressent et d'informer aussi ses proches sur ce qu'on traverse. Et aussi, tout simplement, de revenir à toutes les choses qui apaisent notre cœur et notre corps. Ça, je pense que c'est très important dans ces moments-là, revenir à la douceur et au confort quand notre âme est malmenée.

  • Speaker #1

    Alors voilà, l'épisode touche à sa fin. Est-ce qu'on peut savoir où te retrouver pour en savoir plus sur toi, sur ton travail, ou même participer à une séance avec toi ?

  • Speaker #0

    Alors du coup, vous pouvez me retrouver sur mon compte Instagram, parenthèse Sophros où vous aurez plein de conseils de good vibes, de partage spontané mais surtout une safe place où j'essaie d'être à l'écoute le plus que je peux je vous interroge souvent sur vos états d'âme, histoire de rebondir sur ton incroyable podcast et le travail que tu fais et que j'admire beaucoup d'ailleurs Stéphanie, je tenais à te remercier ici de Vivoy Merci Je ne sais pas si tu as conscience de tout ce que ça a pu changer en moi, le premier podcast qu'on avait fait ensemble, particulièrement dans mes relations. Depuis que je l'ai fait, ça a été un tournant, notamment avec mes propres parents qui m'écouteront, j'en suis sûre, aujourd'hui encore. En fait, il y a beaucoup de choses qu'ils ont compris. Et ils ont vu tous les combats que j'avais dû mener, ma réalité que j'avais... pas forcément exprimé. Et aujourd'hui, tout a changé. Et vraiment pour ça, je te dis un grand merci parce que j'aurais jamais pensé que mes relations avec mes parents évolueraient aussi positivement. Et ça a vraiment changé mon quotidien. Aujourd'hui, je me sens soutenue, je me sens écoutée, comprise et ça, c'est un vrai tournant dans ma vie et dans la vie de mes parents aussi, je pense. Donc voilà. Comme quoi, le fait de parler, de se livrer dans ses failles et ses victoires, c'est très salvateur. Donc merci beaucoup à tous pour votre écoute. J'espère que je n'aurais pas été trop longue, je ne vous aurais pas trop cassé les oreilles. Mais en tout cas, je serais ravie de vous accueillir sur mon compte Instagram, de répondre à toutes vos questions. Et voilà, je vous souhaite de prendre bien soin de vous et dans la totalité de ce que ça peut représenter de prendre soin de soi. Merci à toi et Stéphanie, je te souhaite une très belle fin de journée et merci à tous.

  • Speaker #1

    Tout est, je te remercie parce que moi, c'est ça qui m'anime en fait sur ce podcast. C'est que d'entendre vos retours comme ça, moi, ça me fait chaud au cœur. Ça me donne envie de continuer. Donc voilà, surtout n'hésitez pas. Moi, j'adore avoir de vos retours positifs, négatifs, peu importe. Les retours, c'est super important pour avancer, pour s'améliorer. Donc voilà, en tout cas, merci infiniment Adèle pour ce partage sincère et puissant. Ton parcours, c'est une véritable source d'inspiration pour ceux qui vont écouter. Pour moi aussi. Et ton regard sur la douleur, les émotions et la sophrologie, elle apporte une nouvelle perspective à celles et ceux qui traversent des épreuves similaires.

  • Speaker #2

    Et puis j'adore.

  • Speaker #1

    J'adore tout simplement t'écouter parce que t'es d'une telle douceur. C'est super agréable. Et à travers ton témoignage, en plus, tu nous rappelles l'importance de l'écoute de soi, de la patience, de l'acceptation, mais aussi la capacité que nous avons tous à transformer nos défis en force intérieure. Et donc voilà. Merci, merci, merci, merci. Chers auditeurs, si cet épisode vous a touché, n'hésitez pas à partager vos ressentis en commentaire, donc sur les réseaux sociaux ou sur mon site etadampodcast.com, à me diffuser autour de vous, et bien sûr, à soutenir le podcast en laissant quelques étoiles ou un avis sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous étiez sur Etadam, le podcast au cœur de votre santé. Prenez soin de vous et à très bientôt pour un nouvel épisode.

  • Speaker #2

    Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

Description

🎙️ Au cœur de la douleur chronique : accepter son corps et retrouver l’apaisement grâce à la sophrologie

Vivre avec des douleurs chroniques, c’est un combat quotidien. Un combat contre la fatigue, contre l’incompréhension des autres, contre son propre corps parfois. Adèle sait ce que cela signifie. Après un parcours marqué par la maladie, elle a dû apprendre à composer avec une douleur omniprésente, jusqu’à trouver une clé précieuse : la sophrologie.

Dans cet épisode, elle nous raconte comment cette pratique lui a permis de mieux gérer ses émotions, d’apaiser son corps et de reconstruire son équilibre. Un témoignage sincère et inspirant, qui parle de résilience, d’acceptation et de transformation intérieure.


💡 Comment apprivoiser la douleur grâce à la sophrologie ?
💡 Pourquoi nos émotions influencent-elles autant notre bien-être physique ?
💡 Un exercice simple à tester dès aujourd’hui pour mieux gérer le stress et l’anxiété.

📢 Un épisode pour toutes celles et ceux qui vivent avec des douleurs invisibles et cherchent des solutions douces et efficaces pour retrouver de l’apaisement.


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Adèle


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur Etadam, le podcast au cœur de votre santé. Alors je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel épisode et avant de commencer, j'ai une grande nouvelle à partager avec vous. Le site officiel du podcast est enfin en ligne, etadampodcast.com. Vous pourrez y retrouver tous les épisodes, des articles approfondis, des ressources utiles et surtout, un espace d'échange pour partager vos impressions et expériences. J'ai créé ce site pour qu'il devienne un véritable lieu de connexion entre nous. Alors... n'hésitez pas à y faire un tour et à me dire ce que vous en pensez. Maintenant, entrons dans le vif du sujet. Aujourd'hui, nous plongeons dans l'univers de la sophrologie avec Adèle, une femme inspirante qui a su transformer ses épreuves en une vocation d'accompagnement et de bien-être. D'abord assistante sociale, puis sophrologue, elle nous raconte son parcours marqué par la maladie, la douleur chronique et la quête de sens. Comment la sophrologie lui a permis de se reconstruire ? Quel rôle jouent les émotions dans notre équilibre ? Et peut-on vraiment pratiquer la sophrologie à distance ? Préparez-vous à un échange riche en émotions et en enseignements. Excellente écoute. Bonjour Adèle, je suis ravie de te retrouver pour ce nouvel épisode. Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, tu nous avais partagé ton témoignage d'il y a quelque temps dans l'épisode au cœur du spondylolisthésis et de l'arthrodèse. Pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter brièvement pour nos auditeurs qui ne te connaissent pas encore ?

  • Speaker #1

    Et surtout,

  • Speaker #0

    raconte-nous un petit peu comment tu as découvert la sophrologie.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie, bonjour à tous et à toutes, je suis ravie d'être là aujourd'hui. Donc moi c'est Adèle, j'ai 28 ans, j'habite dans les Vosges, à la montagne. Je mène une vie très simple avec mon mari, mes animaux, entourée de nature. Je fais partie de la team Hypersensible et j'en suis fière. Et donc dernièrement je suis devenue sophrologue certifiée, avec la particularité d'être en situation de handicap. reconnue et assumée et acceptée depuis peu, pour être tout à fait honnête. Initialement, je suis assistante sociale. J'ai travaillé dans différentes structures auprès de différents types de publics. C'est un métier que j'affectionne particulièrement, que j'ai fait avec passion. Un métier de cœur qui reste dans mon cœur et je me considère toujours assistante sociale avec maintenant cette nouvelle casquette de sophrologue. Donc moi, j'ai découvert la sophrologie il y a des années. Ça remonte à il y a au moins dix ans. À l'époque, j'avais des troubles anxieux généralisés, très importants. Et donc, je cherchais un petit peu des solutions partout. Et donc, j'ai essayé la sophrologie. Manque de peau, moi, je m'attendais à avoir un résultat au premier rendez-vous. J'étais tellement mal que je voulais une solution tout de suite. Ce qui n'est pas le cas. pas du tout dans l'état d'esprit de la sophrologie. Et puis, de toute manière, quand on entame une thérapie, c'est jamais tout de suite qu'on en ressent les bénéfices. Donc, j'ai arrêté au bout de trois séances. Et c'est vraiment dommage parce que je pense que si j'avais persévéré, je n'aurais pas autant galéré dans les années qu'on suivit. Mais ce n'est pas grave parce que ça devait être mon cheminement. Et donc, comme la vie est bien faite, je suis revenue à la sophrologie. Ou plutôt, c'est la sophrologie qui s'est représentée à moi de manière un peu inopinée. À l'issue de ma dernière opération chirurgicale et des discussions que j'ai eues sur mon avenir professionnel, de voir comment je pourrais retravailler, comment je vais pouvoir adapter à mon handicap, à mes douleurs, au rendez-vous, au temps de repos dont j'ai besoin. Et donc voilà, j'ai réfléchi et en fait la sophrologie, ça a été un peu la clé de tout ce cheminement de pensée. Ça m'est venu comme une évidence. Et donc voilà, je trouve que quand la vie nous malmène un petit peu, on peut avoir tendance à chercher des solutions un petit peu partout. Et puis des fois, il y a des choses qui nous viennent comme ça et qui sont à mon sens, ce n'est pas des hasards, il faut se laisser guider à ce moment-là. Et donc c'est ce que j'ai fait. Je me suis laissée guider par cette idée de sophrologie et devenir sophrologue qui m'est venue. Et donc j'entamais toutes les démarches, j'ai réalisé ma formation. J'ai créé donc mon entreprise, ma parenthèse sophro. Je me permets de vous repréciser rapidement ce que c'est la sophrologie, parce que je me rends compte que beaucoup de personnes, et moi la première au début, connaissent ce nom, mais ne savent pas vraiment ce que c'est. Donc en fait, c'est une méthode psychocorporelle, qui lie le psychique et le corps, qui a été inventée dans les 1960 par un neuropsychiatre. Et ça, c'est très important pour moi de le préciser ici. C'est qu'à la base, ça vient de quelqu'un qui était médecin, chirurgien aussi. Et donc, il est parti de ses constats de l'hôpital sur les traitements des malades en psychiatrie. Et il voulait trouver une méthode plus humaine pour traiter leur conscience. Il a mélangé plein d'approches différentes, il a beaucoup voyagé, il s'est imprégné de toutes ces approches qui lui semblaient pertinentes pour pouvoir traiter et accompagner enceintes de manière bienveillante ces patients. Donc la sophrologie, ça combine plein de pratiques différentes, à la fois piochées dans la médecine, à la fois piochées par exemple dans le yoga, dans l'autosuggestion, dans la méditation, il y a plein de choses qui font. la sophrologie. Et l'objectif de la sophro, c'est vraiment de vivre un peu plus en harmonie avec ses émotions d'une part, mais aussi ses ressentis physiques et émotionnels. Apprendre à se découvrir en profondeur, c'est vraiment un travail sur soi. Travailler sur ses ressources existantes mais aussi celles dont on n'a peut-être pas encore conscience et dénicher tout le potentiel qu'on a en soi.

  • Speaker #0

    Alors devenir sophrologue c'est pas anodin. Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans cette voie ? Est-ce qu'il y a eu un moment précis ou un déclic qui t'a inspiré ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est vraiment mon histoire personnelle qui m'a amenée à ce métier de sophrologue et qui même m'avait amenée déjà au métier d'assistante sociale et donc de souhait d'aider l'autre, d'être au plus proche de la souffrance et de ne pas laisser sans réponse. toutes ces personnes qui rencontrent des choses difficiles dans leur vie, et puis de pouvoir participer un petit peu à leur guérison, ou tout du moins à les accompagner dans ces périodes de vie. Et voilà, comme le métier d'assistante sociale et le métier de sophrologue, moi j'y vois beaucoup de similitudes, même si peut-être on dirait que le public est différent, finalement ça reste un public qui... qui nous sollicitent parce qu'ils rencontrent des difficultés, qui ont des problématiques. Alors on n'est pas sur les mêmes échelles, mais ça reste de la souffrance. Et moi, ça, c'est quelque chose qui m'habite. C'est vraiment une vocation pour moi de faire un métier qui a du sens. Le soir, je m'endors et je me dis, qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui de bon, de bien ? Qu'est-ce que tu as pu apporter ? Que ce soit simplement un sourire, donner le sourire à quelqu'un, apaiser un petit peu son cœur, ses états d'âme. Moi, c'est une quête, c'est vraiment un objectif de vie. Donc, c'est peut-être pas anodin de devenir sophrologue, comme ce n'est pas anodin de vouloir être assistante sociale. Mais pour moi, ce sont des métiers qui sont hyper importants et qui ont beaucoup de sens. Et je ne serais pas devenue sophrologue si avant cela je n'avais pas été assistante sociale. Parce que pour moi ce premier métier a été d'une richesse incroyable et me permet aussi d'exercer le métier de sophrologue avec tout ce bagage que j'ai de ce premier métier. Et ça c'est hyper important de préciser aussi. On ne s'improvise pas thérapeute et c'est important d'avoir... de la bouteille, comme on dit, de l'expérience, de l'être humain, de la souffrance, de prendre en charge quelqu'un qui vient avec une demande et avec toutes ses émotions liées aussi à cette demande et de se rendre compte de l'importance du rôle qu'on va avoir. Alors pas en mode sauveur, mais c'est-à-dire l'importance de, à la fois ce qu'on fera de bien aura une répartition très positive ou positive, Mais à la fois, si on fait quelque chose de mal, ça peut avoir des conséquences dramatiques. Et ça, moi, j'en ai vraiment conscience et c'est grâce aussi à mon métier d'assistante sociale que j'en ai conscience. Donc voilà, c'est vraiment tout ce cheminement personnel qui m'a amenée à ce métier de sophrologue et mon premier métier, métier de cœur. Et voilà, qui me permet maintenant d'avoir un métier qui est peut-être encore plus à mon image et à ce que j'ai envie de faire. proche des personnes qui me sollicitent. Et voilà, dans l'avenir, je vais aussi proposer mes services aux établissements médico-sociaux, à l'aide sociale à l'enfance. Donc voilà, rester dans cette quête de soulager, d'amener un peu de douceur, de bienveillance, d'empathie, dans ce monde qui souffre quand même souvent, et de mettre un petit peu ma... à pied à l'édifice, comme on dit. Et puis être cette professionnelle que j'aurais aimé peut-être rencontrer à certains moments de ma vie et donc apporter des solutions à ceux qui ont besoin d'avoir une solution, une réponse.

  • Speaker #0

    Alors je sais que ton parcours de santé a joué un rôle important. Est-ce que tu pourrais nous parler de ce qui t'a marqué dans ce parcours ? Comment ça t'a influencé sur ton choix de devenir sophrologue ?

  • Speaker #1

    Alors oui, tout à fait. C'est vrai que mon parcours de santé a joué un rôle important. Sans rentrer trop dans les détails, mais pour ceux qui me découvrent aujourd'hui, j'avais eu la chance de faire un podcast avec Stéphanie spécialement sur ma pathologie et mon parcours de santé. Donc si ça vous intéresse, vous pourrez aller l'écouter. Mais pour ceux qui me découvrent vraiment aujourd'hui, en fait, à la base, je suis atteinte d'une malformation de la colonne vertébrale associée à d'autres problèmes dégénératifs. Donc ça, ça s'est révélé vers mes 19 ans. À cette époque, je faisais énormément de sport, ce qui me maintenait au niveau émotionnel. Et donc après, je suis passée par le passage de corset, de la mésothérapie, des infiltrations, toutes sortes de médicaments, l'arrêt total du sport, et puis voir plein de spécialistes de cette pathologie. Après, j'ai eu une première opération à 23 ans, malheureusement qui a abouti à un échec. En fait, la greffe n'a pas prise, le matériel s'est cassé. Ça, ça arrive dans 3% des cas. Et donc, il y a eu une reprise de la chirurgie à mes 26 ans. On est venu mettre plus de matériel, refaire une greffe osseuse et espérer faire maintenir ce qui a dysfonctionné. Donc en fait, ça a été un échec à nouveau. La greffe n'a pas prise pour la seconde fois, ce qui est très, très rare. Et donc, ce qui aboutit à ce qu'on appelle une pseudarthrose. Et donc, ça veut dire qu'on a du matériel, mais on a une greffe qui n'a pas prise. Et donc, ça peut bouger, ça bouge. Ça crée des micro-fractures, des spasmes extrêmement douloureux, une raideur généralisée. Et puis, voilà. Une inflammation très importante sur cette zone et qui a des répercussions un petit peu sur tout le corps. Pour être tout à fait indette. Au passage, on m'a aussi découvert de l'adénomiose. C'est une forme d'endométriose au niveau de l'utérus. Donc voilà, je vis avec une pathologie invalidante et douloureuse. Au quotidien, ça c'est une évidence. C'est ma vie. Une partie de ma vie. Donc c'est vrai que beaucoup de choses... m'ont marqué et m'ont guidé dans ce parcours de santé. Notamment les fragilités psychiques et émotionnelles que ça peut causer, mais aussi peut-être le manque de soutien et de vigilance de la part du corps médical par manque de temps, il faut être réaliste, mais aussi de formation. Et puis nos failles, nos blessures, nos traumatismes que ça a causé, mais aussi tout ce que ça génère en moi de positif. Donc, plus de tolérance, plus de patience, revenir à des choses simples, créer une vie qui me rende heureuse et qui m'épanouisse. Ça, c'était vraiment, j'en ai pris conscience assez rapidement, en fait, que quand il y a handicap et quand la douleur, surtout, s'invite dans notre vie, il y a un petit peu une urgence. En tout cas, moi, c'est comme ça que je l'ai vécu, à me dire, OK, ça fait partie de ton quotidien, de toutes tes journées. Donc, il va vraiment falloir que... tout le reste du temps, tu fasses des choses qui te rendent pleinement heureuse, que ton quotidien te rende pleinement heureuse. Donc, voilà, en gros, faire des choix, agir, ou plutôt réagir aux événements de la vie. Mon parcours de santé m'a donc amenée, orientée vers le métier de sophrologue, car c'est vrai que je veille, en tout cas, j'y travaille, à m'accepter telle que je suis. C'est un grand mot, j'en ai bien conscience, mais c'est important d'y veiller. Donc j'ai appris et j'apprends encore à me mettre en relation avec moi-même, à entretenir une bonne relation avec moi-même. Ça peut vous paraître ridicule, mais c'est pourtant une des bases fondamentales à mon sens, en gros devenir un petit peu sa meilleure amie. On le dit un peu partout, pourtant c'est pas facile à mettre en œuvre. surtout quand on grandit en manquant de confiance en soi, comme c'est le cas d'énormément de personnes, et qu'on a tendance un petit peu à se dévaloriser, voire même se détester pour certaines personnes. Et si en plus de ça, la vie nous met des épreuves qui viennent un petit peu toucher des zones sensibles de notre être, et bien ce n'est pas une mince affaire. Donc c'est pour ça que c'est vraiment un travail à entreprendre de s'aimer. Et j'ai conscience de l'ampleur de... du travail que ça peut représenter, je vous rassure. Donc c'est vrai que je m'évertue à partager à mes patientes quotidiennement ce travail en fait, de trouver le juste équilibre entre nos failles et nos forces pour trouver une harmonie qui soit la plus agréable possible. Mais aussi c'est vrai que j'ajouterais que mon parcours de santé m'a influencée dans le souhait d'apporter du soutien, de l'aide, des conseils, des astuces pour prendre soin de sa santé mentale et physique et que ce soit la priorité. Mon parcours m'a fait réaliser ça, mais aussi lorsque j'observe les chiffres. être tout à fait honnête, les chiffres du burn-out, de la dépression. Aujourd'hui, on estime quand même qu'un jeune sur deux souffre de symptômes d'anxiété. Ça commence très jeune. J'ai d'ailleurs veillé à penser aux plus jeunes, aux enfants, en créant un pack Sophrododo pour les initier justement à la sophrologie et les aider à s'endormir parce que c'est une problématique que rencontrent beaucoup de parents aujourd'hui. Des enfants qui ont du mal à dormir, à s'endormir, qui sont anxieux. Donc voilà, ça commence très jeune. Donc il y a quand même un petit peu, je dirais, une urgence à prendre soin de soi. Pas simplement le dire, pas simplement s'achetant une paire de chaussures qui nous fait plaisir, ou en partant en vacances. Je parle d'un investissement vers soi-même, profond et quotidien. Car ça, personne ne le fera à notre place. Donc il me fallait trouver un métier de relation d'aide. Ça, c'était une priorité. C'est une vocation pour moi. Il était hors de question d'envisager de faire un métier qui ne me passionne pas. Les hypersensibles sont comme ça. Ils ont besoin de sens dans ce qu'ils font. Mais il fallait aussi trouver un emploi où je pourrais respecter mon corps et mes limites. Ça, ça fait partie des apprentissages que j'ai tirés de mes expériences professionnelles passées. Et aussi, c'est vrai que j'avais envie de pratiquer librement et sans contraintes ou limites imposées par le système. Le métier de sophrologue est bien évidemment réglementé, ça repose sur un code de déontologie, mais j'ai la liberté de faire ce qui me semble mieux pour mon patient, sans avoir besoin de demander l'accord ou de m'aligner à la réglementation en vigueur. Donc beaucoup moins de frustration. Ça, c'est quelque chose auquel j'étais soumise. quotidiennement en tant qu'assistante sociale et qui me pesait beaucoup. Donc en fait, voilà, j'en ai fait mon métier, mais aussi un outil au quotidien pour moi-même. Comme on le dit souvent, les coordonnées sont les moins bien chaussées. Et ça, c'est une vérité. Ne croyez pas que votre thérapeute est parfaite, qu'elle arrive à tout gérer, tout supporter. C'est totalement faux. Comme je le dis souvent, moi, je suis de très bons conseils pour les autres, mais alors beaucoup moins pour moi-même. Il faut être honnête. Mais en tout cas, je suis une thérapeute à présent qui a justement compris l'importance de s'accepter.

  • Speaker #0

    J'imagine que ton cheminement du coup personnel, ça a dû être chargé d'émotions. Quelles sont celles qui t'ont accompagnée tout au long de ce processus ?

  • Speaker #1

    Mes émotions sont à la fois un challenge en termes de gestion, mais surtout de très bons guides. Dans des moments comme ceux-ci, en fait, il m'a fallu tout d'abord accepter l'échec. C'est vrai, de cette seconde opération, processus que j'ai réussi à faire beaucoup mieux quand même que lors du premier échec, peut-être par phénomène d'habituation, ou tout simplement car je sentais quand même qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas, et que c'était pire qu'avant. Ensuite, il a fallu gérer l'apparition de la colère, qui pointe souvent son nez lorsqu'on partage son quotidien avec la douleur, mais d'autant plus quand malgré... plusieurs opérations, soins, approches, en fait, notre corps ne veut pas guérir. Parce que c'est un petit peu, en tout cas, ma réalité. Et la réalité de beaucoup de personnes, finalement, qui ont des pathologies chroniques, c'est que des fois, malgré tout ce qu'on entreprend, ça ne fonctionne pas et le corps ne veut pas ou ne peut pas. Mais en tout cas, je savais qu'il fallait l'accepter, cette colère. Et je m'évertue toujours à l'accepter lorsqu'elle se présente à moi. En tout cas, du mieux que je peux. J'ai remarqué que quasiment une fois par mois, j'avais une journée où c'était dur et que cette colère prenait le dessus. Et maintenant, je le vis un petit peu comme un rituel. C'est le jour colère. Et je la fais sortir de moi. Je la gère, je l'accueille, je la respecte. Je lui donne la parole. Les pleurs aussi sont souvent libérateurs. Il faut savoir les accepter. Et ils nous font souvent du bien. Donc après la colère vient souvent l'action. La réaction enclenche le processus de résilience, en fait. Réfléchir, chercher, se renseigner, consulter. Et puis ensuite, la motivation finit par émerger. Une fois que ce projet s'est présenté à moi, c'est vrai que j'ai fait tout de suite les démarches expressément. Je ne pensais plus qu'à ça. Ça devenait ma préoccupation principale. Avoir un projet d'avenir. Au cours de ma formation, j'ai été amenée à travailler sur moi-même, à nouveau, en profondeur, revenir sur mes blessures, mais surtout sur mes aptitudes et sur l'avenir. C'est ce que j'ai apprécié dans la sophrologie, qui diffère d'une psychothérapie, on va dire, c'est qu'on est plus dans la projection, ou dans le ici et maintenant. Qu'est-ce que je fais ici et maintenant avec ce qui se passe et ce qui se présente à moi ? Et qu'est-ce que je veux, qu'est-ce que je projette ? Et ça, ça m'a vraiment parlé et ça m'a bien plu. Donc j'ai pu trouver des outils à intégrer dans mon quotidien pour gérer en parallèle mes rendez-vous médicaux qui étaient souvent anxiogènes pour moi. Et donc, voilà, je terminerai en disant que nos émotions nous accompagnent dans tous les moments de la vie et finalement qu'ils soient positifs comme négatifs.

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas toujours évident de transformer des expériences difficiles en quelque chose de positif. Comment, toi, tu as réussi à puiser dans ces épreuves pour en faire une force, que ce soit pour toi ou que ce soit pour les autres ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Je pense que c'est une question de point de vue, de réflexion et de cheminement personnel. Ça, c'est vraiment propre à chaque individu. En tout cas, je pense que l'idée, c'est de réussir à laisser émerger les messages, les leçons que nos épreuves nous présentent. Alors, j'ai bien conscience que des fois, ça peut être... difficile à percevoir, surtout quand on est habité par la colère ou le sentiment d'injustice. Mais d'où l'importance de travailler sur soi et sur ses ressentis. J'essaie du mieux que je peux de développer mon interoception. Ça, c'est la capacité à percevoir ce qui se passe dans mon corps et pas simplement le négatif. Grâce à la sophrologie, la méditation, le yoga, j'ai une approche beaucoup plus... plus bienveillante, en douceur de moi-même et de mon corps, et pas seulement dans un rapport d'opposition et de négativité en fait. Je lis aussi énormément, je pratique le plus souvent possible ces différentes pratiques et je vois vraiment les effets positifs sur moi. Ils répondent vraiment aux besoins de mon corps et de mon esprit. C'est des choses que je n'aurais jamais cru dire un jour. Parce qu'avant, j'étais très speed. Il fallait tout le temps que je boue, que je fasse des choses, que je m'occupe. Il fallait toujours que je fasse trois tâches en même temps. Et donc, j'ai vraiment appris à poser mon corps et mon esprit et à accepter ces temps de pause qui sont nécessaires. qui après même, ça relève un peu d'un besoin. Je sens que j'ai besoin de ces moments-là pour rééquilibrer les choses. J'aurais vraiment aimé connaître toutes ces pratiques quand j'avais 20 ans. Mais c'est pas grave, j'en ai 28 aujourd'hui et ce n'est pas trop tard. Après, c'est vrai que paradoxalement, je trouve qu'il faut aussi veiller à ne pas être dans le trop. C'est toujours un peu la même chose, il faut trouver le juste milieu. C'est coûteux. Écouter, ça ne veut pas dire faire uniquement ce qui nous plaît et nous convient. On est parfois obligé de faire des choses, par exemple des examens médicaux, une opération, des choses comme ça, des choses qui, finalement, sont censées être pour notre bien in fine, mais qui sont désagréables, qui sont de mauvais moments ou qui peuvent être de mauvais moments. Et il faut savoir réussir à prendre sur soi pendant ces moments. D'où l'importance de travailler en sophrologie, justement, à se préparer à cet inconfort, pour le vivre finalement le plus confortablement possible. Sachez une chose qui est très importante, en fait le cerveau, il ne fait pas la différence entre ce qu'il imagine et ce qu'il vit vraiment. La sophrologie et les pratiques de visualisation prennent tout leur sens en partant de ce principe. Car en fait, on prépare notre cerveau à plusieurs reprises à vivre un événement et à le réussir. Cet événement, on se projette vraiment positivement, très en détail. Et une fois le moment venu... Vous serez surpris de voir à quel point les connexions se sont faites, à la fois dans notre cerveau, mais du coup ça a une répercussion évidente sur notre corps et on accepte beaucoup plus facilement ce qui se passe parce qu'on s'y est préparé.

  • Speaker #0

    Avec ton expérience, quel rôle jouent les émotions dans notre santé globale, que ce soit physique ou mentale ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est... Ce n'est pas moi qui vais vous l'apprendre. Je pense qu'on le voit partout maintenant. C'est évident que nos émotions jouent un rôle essentiel dans notre santé de manière globale. Et ce, pour tout le monde, sans exception aucune. Elles ont une influence directe sur notre bien-être physique, mental et même social. Un bon professionnel de santé, par exemple un kiné, qui travaille avec le corps, vous le dira. Il y a une importante... par émotionnel dans la prise en charge de son patient et des pathologies associées. Et l'un ne va pas sans l'autre. Même pour une petite rentorse, on peut y voir plein d'informations sur l'état émotionnel de la personne et surtout la manière dont elle va le vivre et elle va réagir à cet événement. Après, on le sait aussi, rien qu'au point, rien que d'un point de vue de notre système immunitaire, c'est prouvé aujourd'hui que les émotions... positives, donc par exemple la joie, le bonheur, stimulent notre système immunitaire, tandis que les émotions négatives, la colère étant la pire, la plus néfaste pour notre corps, ça affaiblit nos défenses naturelles et ça augmente notre vulnérabilité aux maladies. Au niveau cardiovasculaire, c'est pareil, les émotions fortes et négatives augmentent notre pression artérielle, notre fréquence cardiaque. ayant des effets néfastes sur la santé de notre cœur sur le long terme. Pareil pour les douleurs chroniques et inflammatoires. On le sait à présent, le stress émotionnel déclenche des réponses inflammatoires dans le corps. Donc en fait, c'est assez simple à comprendre. Si les émotions négatives sont trop fréquentes, le corps et l'esprit se fatiguent. Et en fait, elle développe des manifestations de saturation qui se présentent par des dysfonctionnements ponctuels ou chroniques, dans le pire des cas. C'est peut-être facile à dire, mais en fait, on doit veiller à entretenir du mieux qu'on peut une pensée positive qui nous aidera à vivre mieux. Et même plus longtemps, il y a une étude qui a été menée il y a des années. sur l'étude des bonnes sœurs en français. Je vous laisserai le traduire en anglais. Et donc, en fait, j'ai rendu compte que celles qui étaient les plus positives vivaient plus longtemps que celles qui étaient négatives. Donc, voilà, ça nous aide à faire face aux défis de la vie aussi, d'être plus positif, car il y en aura toujours. Ça, je suis désolée de vous l'apprendre. Et c'est une vérité aussi. Donc en fait, il serait préférable de nous engager dans une espèce de cueillette sensorielle. Dans notre quotidien, prendre le temps de prêter attention à nos diverses sensations physiques. Tiens, qu'est-ce qui se passe dans mon corps quand je pense à ça ? Quand je suis triste, comment ça se manifeste en moi ? À l'inverse, quand je suis heureuse... apaisé, qu'est-ce que je ressens, pourquoi je réagis comme ça face à cet événement, qu'est-ce que ça vient activer en moi. D'autre part, c'est vrai qu'on est quand même dans une société où on veut tout tout de suite. On a mal quelque part, on prend tout de suite un médicament. On va pas bien, on prend un antidépresseur. Aucun jugement de ma part sur le fait de prendre des médicaments quand c'est nécessaire. Par contre, c'est important de savoir pour quelles raisons exactement on les prend et en avoir bien conscience. Prendre un anxiolytique, car je n'arrive pas à gérer ce qui se passe en moi, parce que c'est trop fort, c'est ok. Par contre, qu'est-ce que je vais mettre en place en parallèle pour aller mieux, pour ne plus avoir besoin de ce médicament ? La plupart des gens ne vont pas dans ce sens de réflexion et ça c'est un vrai problème aussi.

  • Speaker #0

    En gros, c'est un problème, une solution. Et s'il vous plaît, la plus rapide possible. Sauf que ça, ça ne dure qu'un temps. On accepte quand même mal la contrainte. Parce qu'en fait, on est un petit peu entouré de beaucoup de contraintes, qu'elles soient financières, une pression constante, même des contraintes sociales, d'interactions sociales forcées et obligées quotidiennement. Enfin... Vous voyez de tout ce dont je veux parler quand je parle de ces contraintes auxquelles on est soumis dans notre quotidien, qui relèvent un peu de la frustration, de cette pression. Mais paradoxalement, et c'est bien plus important encore, on l'oublie peut-être des fois, mais on est entouré de beaucoup de confort. Et commençons par les premiers, les plus importants, on mange à notre faim. On a un foyer, on a des ressources, on a la santé pour certains d'entre nous, un système de santé accessible à tous et j'en passe et des meilleurs. Malgré ce confort dans lequel on évolue, on s'inflige souvent personnellement des contraintes quotidiennes, voire même on installe un mal-être. Il y a beaucoup de choses dont nous sommes responsables en réalité et moi je vois ça en tout cas comme des opportunités en tant que thérapeute. Je vois ça comme des opportunités d'améliorer sa vie et de devenir acteur de bien des choses lorsqu'on le décide. Mais bref, revenons-en à nos émotions et l'impact sur notre santé globale. Une douleur est un message, une alerte. L'anxiété est un message, une alerte. La fatigue est un message, une alerte. Et je vous laisse défiler la suite de tout. de tous ces messages qu'on peut recevoir quotidiennement. Et il s'agirait d'écouter un peu plus ce qui se passe en nous, bon sang. Quand on accepte ces émotions positives et négatives, qu'on les analyse, qu'on leur donne de l'espace, un lieu d'expression, et bien comme par la magie, on ressent un apaisement corporel. On observe l'objet et non son ombre et on arrête de fuir l'inconfort. Donc vous l'aurez compris, nos émotions sont un facteur clé dans l'équilibre de notre santé physique et mentale. Il est donc crucial d'apprendre à les écouter, à les harmoniser et dès le plus jeune âge. Elles ont besoin d'être exprimées pour ne pas venir s'imprimer dans notre corps.

  • Speaker #1

    Alors on parle souvent de stress ou d'angoisse comme des émotions difficiles à gérer. Comment la sophrologie peut-elle aider à mieux les apprivoiser ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que déjà dans mon précédent métier en tant qu'assistante sociale, j'ai été amenée à rencontrer énormément de personnes différentes et donc avec des parcours de vie différents et souvent dramatiques ou très marquants et touchants. Moi, c'est quelque chose auquel je ne me suis jamais habituée et je n'ai jamais voulu m'habituer. J'ai conscience que dans des métiers comme celui d'assistante sociale ou quand on travaille dans le milieu médical ou dans la police, les pompiers, à Fort, on peut s'habituer à la détresse, à ce qu'on rencontre. Et je m'en suis rendue compte très tôt, en fait, quand j'étais stagiaire et que je voyais des professionnels qui avaient de la bouteille, comme on dit. Mais en fait, ça me choquait de... C'est pas un jugement de ma part quand je dis ça, mais ça me choquait de voir à quel point ils étaient habitués à ce qui pour moi ne devrait jamais être une habitude, la détresse, les drames, la misère, l'injustice. Et donc c'est vrai que c'est quelque chose que j'ai toujours gardé à cœur et que je garde à cœur toujours de toujours m'émouvoir. de faire mon métier avec mes émotions qui sont un atout incroyable pour moi dans ma pratique et donc de me laisser émouvoir de me laisser toucher et de ne pas banaliser ce que les gens vivent ou me racontent

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a un moment une personne que tu as accompagnée et bien t'a particulièrement marquée et que tu aimerais partager avec nous ?

  • Speaker #0

    L'accompagnement a pris fin il n'y a pas longtemps Donc c'est une jeune femme qui a 20 ans et qui m'a particulièrement marquée et touchée, et ce, dès le premier rendez-vous, par son parcours de vie. J'y ai retrouvé beaucoup de similitudes dans sa manière de présenter les choses, dans sa manière de me raconter les choses, avec les personnes que j'avais accompagnées dans mon précédent métier. Et donc des gens qui sont habitués à vivre des choses tristes, des choses malheureuses, qui ont vécu des drames. Et donc elle, c'est le cas, elle a vécu un drame dès le plus jeune âge, au cours de son enfance. Elle a vécu, je dirais, un des pires drames qu'on puisse vivre quand on est enfant, c'est de perdre son parent au cours d'un accident de voiture. C'est ce qui s'est passé pour cette jeune femme. Sa maman est décédée et elle était dans la voiture lors de l'accident. Elle en garde des souvenirs. Donc, elle a vécu un drame très tôt dans sa vie. Et en fait, au cours de l'accompagnement, c'est ce qui m'a le plus... Plus touchée, je dirais, c'est cette habituation à la souffrance, à la douleur. Et surtout, ce qui m'a peinée, parce que c'est le terme, et c'est quelque chose qui est souvent revenu dans mon étier et dans ces profils, c'est qu'en fait, ce sont des gens qui font face à ces drames très souvent seuls. Ils ne sont pas entourés, ils ne sont pas écoutés comme ils le devraient. Et donc, elle, elle n'a pas été prise en charge. en tout cas pas durablement, c'est-à-dire au niveau psychologique. Elle a vu un psy, je croyais, une fois ou deux après l'événement, quand elle était petite. Mais après, elle y a fait face seule. Elle n'y a pas eu de discussion particulière ou approfondie. Ce n'est pas quelque chose qui revenait. C'est quelque chose un petit peu qu'on a mis de côté et on ne l'interrogeait pas sur ses ressentis, sur comment elle allait. Et donc, elle a fait face à ça toute seule. Et c'est le cas d'énormément de personnes, en fait, qui vivent des choses dramatiques, parce qu'on est dans l'ordre du drame, quand même, et qui se retrouvent seules face à cette gestion. Donc, à la fois, il y a beaucoup d'aspects négatifs à ça, mais il y en a aussi beaucoup de positifs. Et je trouve qu'elle représente vraiment ce phénomène. Elle essaie des blessures en elle, des cicatrices. Mais en même temps, ça a généré aussi toute la beauté de sa personne et ses qualités aujourd'hui, sa détermination et qu'il était comme dans mon second. C'est de voir comment un être humain réussit à se régénérer, à rebondir, à réagir face aux altérités de la vie, face aux drames de la vie, face aux épreuves. Et je me rends compte que ça varie énormément d'un individu à un autre, mais que des personnes comme cette jeune femme sont des modèles, sont très inspirantes, et on mérite d'en parler. Il faut qu'on parle de ces personnes qui réussissent à s'en sortir, et pas qu'un petit peu, qui en plus s'en sortent très bien, parce qu'elles réagissent. Quand très tôt... On est confronté à la douleur, à la mort. Je pense que ça éveille quelque chose, en tout cas chez certaines personnes, de vitale, en fait, de vivre, de survivre. Il y a toute une période où ils survivent un petit peu, le temps que le puzzle, que les brisures ne se réparent, on va dire. Donc il y a cette phase où ils survivent, mais après, ils mettent en œuvre. plein de choses, seule souvent, pour se reconstruire et pour être une version d'eux-mêmes tout à fait admirable. Et du haut de ses 20 ans, elle s'est dit qu'il était peut-être temps, elle, de se prendre en charge. Donc, c'est comme ça qu'elle a entamé de son propre chef l'accompagnement en sophrologie. Conjointement, elle a aussi pris un rendez-vous avec une psychologue. Et elle s'est dit qu'il était temps de ne plus être toute seule face à tout ça, tout ce chaos des fois qui réunit en elle malgré tout. Et qu'accepter les mains tendues, c'était une bonne chose aussi. Et elle a été tout à fait stupéfiante parce que dès les premières séances, je l'ai trouvé très ouvert, très investi, un réel souhait d'aller mieux et d'entreprendre les choses. pour aller mieux. Et donc, elle a été très réceptive à la sophrologie et très investie dans son accompagnement. Et donc, voilà pourquoi j'ai choisi cette jeune femme. Quand tu m'as demandé s'il y avait une personne qui m'avait particulièrement marquée. Et donc voilà, j'ai voulu donner la lumière à son histoire et surtout qu'elle continue à être fière d'elle. Je sais qu'elle nous écoutera et qu'elle continue d'entreprendre tout ce qu'elle entreprend et de veiller sur elle.

  • Speaker #1

    Alors pour nos auditeurs qui nous écoutent, peut-être en cherchant des solutions concrètes, est-ce que tu pourrais nous expliquer, nous proposer un exercice simple à reproduire ? facilement chez nous pour se recentrer, surtout quand on est submergé par nos émotions.

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est une question compliquée parce qu'à chaque problématique, à chaque personne, les solutions sont différentes. Mais ce que je dirais déjà, c'est de veiller à insérer dans votre quotidien, de façon régulière et délibérée, des espaces de pause mentale. de respiration, de centration, de l'attention sur des activités non virtuelles, vous mettre à lire, vous mettre à peindre, à faire de la poterie, à coudre, à faire du tricot, peu importe, mais qui engage le corps et ses sens. C'est vraiment un devoir, notamment pour les personnes hypersensibles, de faire ce travail sur soi-même. On sait que nous, les hypersensibles, on a tendance à être dans des états prolongés d'hypervigilance. Donc il est impératif de contrebalancer ces états prolongés d'hypervigilance mentale et physique en instituant de façon délibérée des espaces de pause mentale, surtout dans un monde comme le nôtre, de l'hyperconnecté du tout tout de suite. Et ça ne m'étonne pas d'ailleurs qu'il y ait de plus en plus de personnes dites hypersensibles, parce qu'en fait on a du mal à s'adapter à ce monde qui va un petit peu trop vite pour nous. Donc voilà, il suffit, si je puis dire, d'accorder plus de temps à nos sensations, à nos pieds qui reposent sur le sol, à la chaleur de la tasse qu'on tient dans nos mains, à notre pouls qui s'accélère quand on s'apprête à faire quelque chose qui nous impressionne ou même qui nous fait peur. Lorsque l'on est stressé, prendre un moment pour remarquer et ressentir ce qui se passe autour de nous et en nous. Il existe plein d'exercices efficaces, mais je vais essayer de vous en proposer un très simple à faire plusieurs fois par jour. Et ne sous-estimez pas ses effets. Vous pouvez le faire quand vous attendez, quand vous êtes au boulot, quand vous êtes en voiture. Il faut rester vigilant avant de vous endormir. En fait, il vous suffit au début de vous installer confortablement. Soit vous êtes assis, soit vous êtes allongé, voire même debout. Alors vous fermez les yeux si vous le pouvez. Et vous commencez tout simplement par poser une main sur votre ventre. Vous vous connectez à votre respiration dans un premier temps. Si vous ne pouvez pas poser votre main sur votre ventre, Parce que, par exemple, vous êtes au volant de votre voiture, vous prenez le temps de vous connecter à votre respiration, de sentir l'air que vous inspirez au bord de vos narines, les mouvements de va-et-vient de votre respiration, de votre ventre qui se gonfle et qui se vide, votre poitrine qui se soulève et se rabaisse. Prenez bien le temps. temps de ressentir tout ça. Et puis vous allez prendre une profonde inspiration par le nez. Vous vous remplissez de ce dont vous avez besoin, peut-être de calme, de douceur, de sérénité, et ensuite vous soufflez par la bouche en évacuant ce dont vous n'avez plus besoin. Et ça, vous pouvez le faire trois fois, en revenant à chaque fois à votre respiration naturelle et en appréciant les bienfaits de cette respiration naturelle. Puis, vous pouvez tout simplement penser à un moment de votre journée qui vous rend heureux, qui vous apaise. Pensez peut-être à ce soir quand vous rentrerez chez vous, ou peut-être au bon café ou thé que vous allez prendre tout de suite. à votre douche à vos enfants que vous allez serrer dans vos bras peut-être à la balade avec votre chien et en pensant à ça essayez d'esquisser un léger sourire Et puis, reconnectez-vous doucement à la réalité. Soit vous ouvrez les yeux, soit vous reprenez le fil de ce que vous êtes en train de faire activement, c'est-à-dire écouter ce podcast. Donc voilà, vous offrez une pause mentale à votre corps tout entier. Et ça, c'est déjà un bon début de quelque chose que vous pouvez mettre en place chaque jour.

  • Speaker #1

    Alors Adèle,

  • Speaker #0

    tu es sophrologue,

  • Speaker #1

    mais avec une... particularité, c'est-à-dire que tu proposes des consultations à distance. Alors, d'où t'est venue cette idée ? Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans ce format ?

  • Speaker #0

    Effectivement, c'est la particularité de ma parenthèse Sofro. Pour être tout à fait transparente avec vous, car je suis toujours transparente et authentique, j'ai souhaité dans un premier temps proposer mes services en distanciel pour me faciliter la vie. En termes de confort, par rapport à mes douleurs, mes temps de repos, mon organisation générale, c'était vraiment l'atout majeur du distanciel pour moi. Après, j'ai aussi fait un sondage, une étude de marché, pour voir si c'était quelque chose qui plairait aux gens. Et en fait, ce qui en est ressorti, c'est que 70% préféraient en distanciel plutôt qu'en présentiel. En fait, évidemment, j'ai aussi veillé à ce que ça n'entrave pas ma pratique, les bénéfices de la sophrologie pour les personnes que j'accompagnais. En fait, il s'avère que c'est tout l'inverse. En tout cas, toutes les personnes que j'ai accompagnées jusqu'ici me font des retours particulièrement positifs sur le fait que ça soit un distanciel. Et justement, pour plusieurs raisons. Déjà, il y a le côté pratique et confortable. Être chez soi, en tenue décontractée, ne pas avoir à encore se déplacer après le travail ou sur les jours de repos, c'est un côté pratique et confortable. Ensuite, la flexibilité horaire. En fait, moi je propose des services en soirée. C'est-à-dire que dans mes prestations, vous pouvez très bien prendre rendez-vous à 20h le soir et vous faire votre séance de 20h à 21h avant d'aller vous coucher. Ça peut être aussi en journée, mais aussi et surtout le week-end, samedi comme dimanche. Je fais un week-end sur deux. Donc le dimanche, par exemple, quand il y a le blues du dimanche soir, vous dire en fin de journée, hop, vous vous prenez une heure. depuis chez vous, tranquillement, pour vous et vous reconnecter à vous. Et en fait, c'était aussi dans l'idée que prendre soin de soi, ce ne soit plus une option, mais une routine facile à mettre en place dans son quotidien, qu'on ait moins d'excuses à se trouver. Donc voilà. Et surtout, en fait, les bénéfices aussi sont les mêmes, voire même plus importants des fois pour certaines personnes en distanciel. J'ai deux de mes patientes qui me disaient qu'elles ne se seraient jamais vues vivre ce qu'elles ont vécu là, aussi bien qu'en étant en distanciel, qu'en fait elles se sentaient encore plus apaisées, qu'elles faisaient tomber un peu les barrières plus facilement.

  • Speaker #1

    Alors les consultations en ligne, ça peut être une vraie opportunité pour beaucoup de personnes. Quels sont selon toi les avantages principaux de ce format pour les gens que tu accompagnes ?

  • Speaker #0

    Oui, voilà, tout à fait. C'est, fais-en une qui t'ait l'accès justement. que vous soyez débordé au niveau emploi du temps, ou justement en maladie, en incapacité de vous déplacer, en fait, ma parenthèse Sophros est là pour vous, peu importe la situation. Et d'ailleurs, c'est vrai que j'ai pensé aussi aux personnes qui sont dans des moments de vie difficiles et pour lesquelles l'idée d'aller à un endroit inconnu, rencontrer quelqu'un qu'ils ne connaissent pas dans un lieu inconnu, tout ça, tout ça, En fait, c'est juste pas possible. Et donc, ils préfèrent ne rien faire que d'aller voir un thérapeute parce que ça leur demande beaucoup trop. Moi, j'ai pensé à ce genre de personnes aussi, de problématiques, et de dire que ça leur permettra peut-être de passer le cap et donc d'entamer une thérapie brève, mais une thérapie quand même au lieu de ne rien faire du tout. Et ça sera plus facile pour eux d'entamer ce genre d'accompagnement. Et les progrès après pourront être hyper rapides au point que d'ici quelques mois, ça ne leur posera plus de problème de sortir de chez eux. Donc voilà, j'ai essayé de penser à tout le monde et à tous les cas de figure, en tout cas du mieux que je pouvais. J'ai aussi voulu créer des petits groupes, un peu groupe de parole en fait, où du coup il y aura en moyenne 4 à 5 personnes avec une problématique commune, par exemple l'anxiété. Donc déjà, ça leur permettrait de pouvoir accéder à la sophrologie, en tout cas à une forme. de thérapie beaucoup plus accessible au niveau financier que s'ils prenaient en individuel. Évidemment, les effets sont beaucoup moins importants qu'en individuel, mais au moins, leur permettent d'avoir une fois par semaine, pendant une heure, un groupe avec une problématique commune, et moi qui encadre ce groupe, qui apporte des solutions au travers de la sophrologie, mais surtout aussi un lieu d'écoute et d'échange. Chose qui pour moi est très importante et dont beaucoup de personnes manquent, surtout face à l'anxiété ou à la dépression, de pouvoir échanger avec des personnes qui vivent et ressentent les mêmes choses qu'elles. Donc voilà, dans les prestations que je propose au sein de mon entreprise, il y aura ça et plein d'autres choses encore, mais toujours à viser d'accessibilité et de passer le cap de se prendre en charge.

  • Speaker #1

    Certaines personnes pourraient se dire, ah mais à distance, ça doit être moins impactant qu'en présentiel. Qu'est-ce que tu répondrais à ça ?

  • Speaker #0

    Alors, je répondrais que le mieux, c'est peut-être d'essayer. Donc, n'hésitez pas à essayer. Ça peut être qu'une séance, vous essayez une séance découverte ou une séance SOS sur un besoin spécifique. Et puis comme ça, vous ferez votre avis. Après, plus sérieusement, j'ai partagé sur mon compte Instagram tous les retours des personnes que j'ai accompagnées. Donc vous pouvez aussi lire leurs retours et puis voir si ça vous parle ou non.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'avec les consultations en ligne, tu as dû vivre des moments uniques. Est-ce que tu aurais une anecdote ou une expérience marquante à partager avec nous ?

  • Speaker #0

    Alors oui, c'est très fréquemment la visite de chat pendant les séances. Moi-même, j'ai trois Ausha qui ont tendance à vouloir venir au cours des consultations. Mais ce qui est marrant, c'est que pour les patientes que j'étire, il est très fréquent qu'au cours de la sophronisation, à un moment où elles sont allongées ou assises, les yeux fermés, et dans un état de détente profonde, les Ausha viennent se poser sur elles. Et donc, je me retrouve à l'écran avec la maîtresse et son chat. Alors, ce n'est pas pour me déplaire, vraiment. Mais c'est vrai qu'en fait, les animaux, ils sont très réceptifs à notre état émotionnel. Donc, en fait, ils ressentent plein de choses pendant ces séances. Et ça ne me surprend pas du tout qu'ils viennent profiter de ce bon moment où leur maîtresse ou leur maître est détendu. Et ils en ressentent plein de bénéfices.

  • Speaker #1

    Tu penses que ce format, justement, ça rend la sophrologie plus accessible ? Par exemple, pour les personnes éloignées, introverties ou avec des difficultés à se déplacer, par exemple.

  • Speaker #0

    Oui, comme je le disais, c'est plus accessible. Ça permet de simplifier les choses aussi. Par exemple, pour les jeunes, ça peut favoriser le fait qu'ils prennent un rendez-vous, qu'ils essaient. Le numérique, ça peut être un fléau, mais ça peut aussi être bénéfique. En tout cas, moi, dans mon compte, ma parenté Sofro... Dans cette entreprise, j'ai vraiment envie de surfer sur cette vague du numérique bénéfique et où on peut prendre soin de soi grâce au numérique aussi, plutôt qu'aller à contre-courant. De toute manière, il faut aussi évoluer avec son temps. Et même si vous êtes derrière votre ordinateur, vous n'êtes pas arrivé sur votre téléphone à vous abrutir, vous êtes en train de travailler sur vous-même et ressentir plein de choses. Donc, l'objectif n'est pas le même.

  • Speaker #1

    Alors, on a beaucoup parlé des autres, mais pour toi, comment la sophrologie t'a aidé à transformer ta propre manière de vivre et de gérer tes émotions au quotidien ?

  • Speaker #0

    Oh là là ! Alors, encore une fois, je vais être transparente avec vous. C'est vrai que j'étais sceptique au début. J'avais pas mal de mal à rentrer dedans. J'avais pas tellement l'habitude de me mettre en pause au niveau mental et même physique. Et c'était vraiment pas simple pour moi. Et en fait, après, quelle révélation ! Je me suis fait prendre au jeu. J'ai vu de nettes améliorations par rapport à mon anxiété, mes troubles du sommeil et même par rapport à mes douleurs. Donc, c'est vrai que j'ai testé sur moi, en fait, conjointement à ma formation. J'avais plein de rendez-vous médicaux et qui m'angoissaient particulièrement. C'est vrai qu'à force, en fait, j'avais vachement de mal à supporter ces rendez-vous. J'avais envie de fuir. Je me sentais tout... tant mal et c'était très dur à gérer pour moi. Et en fait, là, je me suis dit je vais utiliser ce que je vis en formation pour me préparer grâce à la sophrologie. Et donc, un mois avant le rendez-vous qui m'angoissait le plus, tous les jours, je me faisais des exercices spécifiques. et des sophronisations ciblées pour me préparer mentalement. Et en fait, le jour venu, ça allait un petit peu être le jour test pour voir si ça fonctionnait vraiment tout ça. Et là, stupéfaction, j'étais calme. Étrangement calme. Il me fallait d'ailleurs apprendre à accepter ce calme parce que je n'étais vraiment pas habituée à ce qui ne se passe quasiment rien dans moi. J'étais ancrée pendant le rendez-vous, j'ai réussi à poser toutes les questions que je voulais, rire un petit peu, mais aussi accepter de pleurer. Et alors ça, ce n'est pas du tout un échec pour moi, parce qu'en fait, jusqu'ici, mon moyen de supporter les mauvaises nouvelles, c'était de faire un peu le clown. Donc je rigolais beaucoup, je tournais en dérision un petit peu tout, alors qu'en fait, en réalité, j'étais un peu en état de choc. Et quand je sortais, c'était seulement là que je me permettais de pleurer. Et là, en fait, elle annonce la mauvaise nouvelle en question. J'ai accepté l'émotion qui s'est présentée, les larmes qui sont montées naturellement et elles étaient justifiées. La neurochirurgienne me l'a d'ailleurs dit, elle me dit je comprends tout à fait votre réaction. Et en fait, j'ai compris que j'étais moi avec mes émotions alignées et qu'en fait, aller mieux face à l'anxiété, en tout cas, c'est pas ne plus rien ressentir, c'est accepter. ce que l'on ressent et que ça ne soit plus une torture. Après, c'est vrai aussi par rapport aux douleurs. En fait, le fait de prendre régulièrement un temps pour moi, de recentrage, d'évacuation des tensions physiques et mentales, ça apaise mon esprit et donc mon corps. Et l'inflammation réduit et je le ressens grâce à ces pratiques. C'est vrai que j'ai trouvé un outil quotidien pour réduire les tensions ajoutées. à cause du stress et des tensions mentales en crête. Et pareil pour le sommeil, plus je pratique, mieux je dors et je peux même réduire mes médicaments qui m'aident à dormir, en tout cas qui m'aident à réduire les douleurs et donc à dormir.

  • Speaker #1

    Si tu avais un conseil ou un message à transmettre à quelqu'un qui traverse une période émotionnellement difficile, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Alors j'en aurais tellement des conseils, mais peut-être tout simplement de l'accepter. Accepter ce qui se passe en soi. dans son corps et dans son cœur. Accepter d'en parler ouvertement aux bonnes personnes, évidemment. Et ensuite, quand on sent qu'il est temps de passer à une seconde étape, eh bien évidemment de trouver une thérapie qui lui convienne et d'être soutenu pendant cette période par ses proches, d'en parler, d'exprimer ce qu'on ressent et d'informer aussi ses proches sur ce qu'on traverse. Et aussi, tout simplement, de revenir à toutes les choses qui apaisent notre cœur et notre corps. Ça, je pense que c'est très important dans ces moments-là, revenir à la douceur et au confort quand notre âme est malmenée.

  • Speaker #1

    Alors voilà, l'épisode touche à sa fin. Est-ce qu'on peut savoir où te retrouver pour en savoir plus sur toi, sur ton travail, ou même participer à une séance avec toi ?

  • Speaker #0

    Alors du coup, vous pouvez me retrouver sur mon compte Instagram, parenthèse Sophros où vous aurez plein de conseils de good vibes, de partage spontané mais surtout une safe place où j'essaie d'être à l'écoute le plus que je peux je vous interroge souvent sur vos états d'âme, histoire de rebondir sur ton incroyable podcast et le travail que tu fais et que j'admire beaucoup d'ailleurs Stéphanie, je tenais à te remercier ici de Vivoy Merci Je ne sais pas si tu as conscience de tout ce que ça a pu changer en moi, le premier podcast qu'on avait fait ensemble, particulièrement dans mes relations. Depuis que je l'ai fait, ça a été un tournant, notamment avec mes propres parents qui m'écouteront, j'en suis sûre, aujourd'hui encore. En fait, il y a beaucoup de choses qu'ils ont compris. Et ils ont vu tous les combats que j'avais dû mener, ma réalité que j'avais... pas forcément exprimé. Et aujourd'hui, tout a changé. Et vraiment pour ça, je te dis un grand merci parce que j'aurais jamais pensé que mes relations avec mes parents évolueraient aussi positivement. Et ça a vraiment changé mon quotidien. Aujourd'hui, je me sens soutenue, je me sens écoutée, comprise et ça, c'est un vrai tournant dans ma vie et dans la vie de mes parents aussi, je pense. Donc voilà. Comme quoi, le fait de parler, de se livrer dans ses failles et ses victoires, c'est très salvateur. Donc merci beaucoup à tous pour votre écoute. J'espère que je n'aurais pas été trop longue, je ne vous aurais pas trop cassé les oreilles. Mais en tout cas, je serais ravie de vous accueillir sur mon compte Instagram, de répondre à toutes vos questions. Et voilà, je vous souhaite de prendre bien soin de vous et dans la totalité de ce que ça peut représenter de prendre soin de soi. Merci à toi et Stéphanie, je te souhaite une très belle fin de journée et merci à tous.

  • Speaker #1

    Tout est, je te remercie parce que moi, c'est ça qui m'anime en fait sur ce podcast. C'est que d'entendre vos retours comme ça, moi, ça me fait chaud au cœur. Ça me donne envie de continuer. Donc voilà, surtout n'hésitez pas. Moi, j'adore avoir de vos retours positifs, négatifs, peu importe. Les retours, c'est super important pour avancer, pour s'améliorer. Donc voilà, en tout cas, merci infiniment Adèle pour ce partage sincère et puissant. Ton parcours, c'est une véritable source d'inspiration pour ceux qui vont écouter. Pour moi aussi. Et ton regard sur la douleur, les émotions et la sophrologie, elle apporte une nouvelle perspective à celles et ceux qui traversent des épreuves similaires.

  • Speaker #2

    Et puis j'adore.

  • Speaker #1

    J'adore tout simplement t'écouter parce que t'es d'une telle douceur. C'est super agréable. Et à travers ton témoignage, en plus, tu nous rappelles l'importance de l'écoute de soi, de la patience, de l'acceptation, mais aussi la capacité que nous avons tous à transformer nos défis en force intérieure. Et donc voilà. Merci, merci, merci, merci. Chers auditeurs, si cet épisode vous a touché, n'hésitez pas à partager vos ressentis en commentaire, donc sur les réseaux sociaux ou sur mon site etadampodcast.com, à me diffuser autour de vous, et bien sûr, à soutenir le podcast en laissant quelques étoiles ou un avis sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous étiez sur Etadam, le podcast au cœur de votre santé. Prenez soin de vous et à très bientôt pour un nouvel épisode.

  • Speaker #2

    Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

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