Speaker #0Pour moi, comme un psychiatre a pu le décrire, tout ce qu'on voit et ce qu'on entend, on le voit et on l'entend. alors que finalement, ce n'est pas réel en fait. Donc c'est vrai que c'est ça qui est un peu compliqué à nous en tant que maman, de le décrire, de dire oh stop, j'ai un problème, ça ne va pas parce qu'au final, on ne le sait pas. Moi, ma première grossesse, j'étais en menace d'accouchement prématuré à 5 mois de grossesse. Donc après, je ne travaillais pas, donc retour à la maison, attendre jusqu'à 37 semaines d'aménorée, qu'on dépasse, voilà. Et au final, j'ai été déclenchée le jour du terme. Il fallait éviter d'être assise, c'est un peu les recommandations, je n'étais pas non plus, mais éviter de faire de la voiture, aller faire les courses, tout ça. Du coup, c'est un peu se priver d'une vie sociale, sachant que moi, je suis dans la vente, donc le social, c'est ce qui compte beaucoup pour moi. Et au final, là, c'était un peu compliqué de ne pas avoir tous ces repères et juste rester chez soi. C'était un peu compliqué, effectivement. Après, finalement, les jours, les semaines sont passées et puis on est arrivé jour du terme, juste vite. J'ai été déclenchée parce que son cœur, son rythme cardiaque montait et descendait à chaque contraction. Donc un peu une pression, parce que pour la petite histoire, mon frère est né d'une malformation cardiaque. Donc quand on m'a dit ça, je me suis dit Oula, il y a un problème, ça ne va pas Et puis finalement, elle est née et tout allait bien et il n'y avait plus de problème. Je suis quelqu'un d'angoissée de nature, mais là du coup, j'étais plus qu'angoissée, on va dire. Et on va dire que j'ai commencé à aller aux urgences au bout d'une semaine d'être rentrée à la maison. parce que j'avais l'impression d'avoir un problème à la thyroïde, j'étais gonflée et tout, et au final, j'étais juste en pleine crise d'angoisse. Sauf que je ne connaissais absolument pas ce qu'était une crise d'angoisse. Et donc tout de suite, je me suis dit, j'ai quelque chose qui ne va pas, un problème. J'ai déjà été dans un premier temps aux urgences, déjà par rapport à ça. J'ai vu psychiatres, des personnes qui m'ont dit, non, vous allez bien. Psychiatres qui, du coup, donnaient des anxiolytiques et tout ça pour essayer de redescendre un peu. Ça a été compliqué parce que du coup, anxiolytique, ça veut dire qu'on dort quasiment du matin au soir, voire même nuit. J'ai passé une semaine à avoir que du noir, à dormir du matin au soir. Donc un petit peu compliqué. Puis j'ai décidé de diminuer, d'arrêter carrément les anxiolytiques. Finalement, une fois qu'on commence à en prendre, il ne faut pas arrêter tout de suite. Du coup, ça faisait un peu machine arrière. Nal demandait un petit peu des choses et du coup, c'était un peu compliqué. Du coup, j'ai laissé tomber. Et puis finalement, j'ai une amie infirmière qui est venue me voir, qui m'a dit non, mais là, ça ne va pas. Il ne faut pas que tu restes comme ça. Elle m'a ramenée aux urgences. Et puis là, du coup, ça a fini. Premier stage en hôpital psychiatrique. Voilà. J'ai passé une semaine dans un hôpital psychiatrique où tout simplement, je dormais du matin au soir. C'était très compliqué parce que... Finalement, on fait abstraction de tout. On ne sait même plus quel jour on est. On venait me chercher. Madame, vous n'avez pas entendu la sonnerie ? Il faut aller manger. Non, je dors, je n'entends pas. C'était compliqué. J'ai junglé comme ça. J'ai réussi à pouvoir sortir de là au bout d'une semaine. Du coup, je suis montée sur Paris en unité mère-bébé. Là, l'avantage, c'est que déjà, je n'étais plus séparée de ma fille. Même si, à la limite, dans ces moments-là, on dort. On ne sait plus qu'on a eu un enfant. Mais voilà. Mais au moins, je pouvais m'en occuper, je pouvais être avec elle et essayer de recréer un lien. Parce que finalement, c'est plus un lien qui est un peu coupé quand même. Et du coup, j'ai passé trois semaines en une témère bébé. Donc, puis finalement, ça s'est bien passé, ça allait. Donc, pareil, ils ont essayé un peu divers traitements pour essayer d'en sortir. Donc je suis rentrée à la maison, je rentrais le week-end parce que du coup on était à 150 km de Paris, donc j'étais en unité mère-bébé sur Paris, pas à côté de la maison, donc j'avais l'avantage de pouvoir rentrer le week-end quand j'avais des permissions. Et du coup je rentrais avec elle le week-end et puis je suis rentrée définitivement au bout de trois semaines à la maison. Sauf qu'au bout de trois semaines, ça a été le pire du pire. C'est-à-dire qu'une psychose perpérale, on dit que c'est une décompensation au bout d'une semaine après avoir accouché. Là, finalement, j'ai décompensé vraiment au bout d'un mois et demi. J'avais des délires complets. Mais du coup, comme je le dis et comme le psychiatre a pu me le dire, tout ce qu'on voit et tout ce qu'on entend, c'est réel. Donc très très dur de... de se rendre compte vraiment qu'il se passe quelque chose, qu'il y a vraiment un problème qui ne va pas. Et du coup, ma mère est venue me récupérer. Et donc là, ils m'ont pris en charge, ils m'ont envoyée dans une autre unité psychiatrique. Donc voilà, ça a été un peu compliqué. J'ai repassé deux semaines en unité psychiatrique, rien à voir. Donc séparer de ma fille, tout ça, encore une fois. Et pareil, c'est des moments assez durs parce que finalement, on a des moments où on est là, on est réellement là et on a des moments où nous, on n'est pas là et on délire complètement. Mais quand on a des moments où on est là, c'est là où on se dit qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi je suis là ? Et puis du coup, j'ai fini par... Graver les échelons, pouvoir être admis, parce que là j'étais à une heure de chez moi, donc pouvoir être admis dans l'unité proche de chez moi. Donc là j'ai pu avoir la visite tous les jours de ma fille et de mon conjoint. Chose qu'on n'a pas forcément le droit quand on est hospitalisé dans un hôpital psychiatrique. Mais au moins ça me permettait de garder les repères et de pouvoir la voir tous les jours aussi. Et j'ai été hospitalisée du coup deux mois au total. Enfin, deux mois et demi au total dans cette unité. Avec des rechutes quand même. Mais j'avais toujours le même médecin qui a fini par trouver le bon traitement et qui a permis de m'en sortir. Après, je suis partie dans une unité mère-bébé trois semaines à Paris. Et j'ai fait une semaine à l'hôpital qui était à une heure de chez moi. Et après, à l'hôpital proche de chez moi, deux mois et demi. Donc, c'est vraiment dans le dernier hôpital que j'ai éliminé. Le psychiatre qui m'a suivie a trouvé les bons traitements et a trouvé la solution. Ça a duré au total deux ans et demi, la prise de traitement. On commence à un degré fort pour vraiment couper la crise, on va dire, et à diminuer petit à petit. Parce qu'une fois qu'on a assimilé, je ne sais pas trop comment le dire, mais le... Le degré de dosage du médicament, une fois qu'il est instauré dans le corps, il faut le réduire petit à petit et pas trop vite parce qu'il y a des chances de rechute. Pour ma première psychose purpérale, au final, j'ai toujours cru que c'était une dépression jusqu'à ma deuxième psychose purpérale. Clairement, je n'ai pas eu le psychiatre qui m'a clairement diagnostiqué et dit vous avez fait une psychose purpérale ou alors je ne l'ai absolument pas entendu Mais voilà, je ne me suis jamais dit c'est ça, je n'ai jamais fait de recherche ou autre. C'est vraiment à la deuxième où, clairement, c'est ma mère qui avait discuté pendant ces cinq ans, ma première fille, du coup, quatre ans et demi, avait discuté avec diverses personnes et qui lui avaient dit mais c'est une psychose perpérale. Et finalement, on s'est tous dit oui, peut-être. Enfin, voilà. Moi, en fait, ça a toujours été ça. Pour moi, j'avais fait une dépression et puis voilà, ça arrive. Ça a été compliqué à digérer quand même parce que quatre mois d'hospitalisation, j'ai été trois semaines avec elle, mais ces quatre mois de séparation avec ma fille, enfin, arriver à se retrouver, à créer un lien alors qu'on est séparés autant de temps, c'est vrai que c'est compliqué. Même si j'essayais de me dire, la revanche, elle est là et j'ai réussi à m'en sortir. Mais oui, ça a été compliqué. Pour ma première, au bout d'un mois et demi, où j'ai réellement passé une nuit à décompenser et tout ça, j'avais l'impression d'avoir des policiers chez moi qui étaient en intervention. J'ai eu énormément de délires. La première fois, ça fait maintenant cinq ans. Mais... Oui, j'ai passé une nuit à avoir l'impression d'avoir des policiers chez moi qui étaient en intervention, qui regardaient pour la maison d'à côté. Le matin, c'était impossible de me lever. Et quand je me suis levée, ma fille, je la prenais pour un autre bébé, en fait. Donc, je lui disais, mais non, ce n'est pas elle. Enfin, voilà, j'ai eu... plein de choses qui se sont passées dans ma tête. Je pense que clairement, je n'ai pas dormi de la nuit. On va dire que le cerveau, il n'est jamais en pause. Il est toujours, toujours en constance, en train de penser. Tu rêves éveillé. C'est ça. En fait, on rebondit toujours sur quelque chose. Je commence à penser à quelque chose, je rebondis à autre. Et clairement, c'est... Je pense que c'est même les cinq sens qui sont puissances mille et qui se retrouvent mis à rude épreuve, on va dire. La deuxième grossesse, ce qui s'est passé, c'est que, dernier jour à la maternité, j'avais eu l'impression, en fait, je pense que je voulais absolument à l'été mon deuxième enfant. Donc, j'ai pu la laiter pendant cinq jours. Et en fait, à la maternité, j'étais en train de la laiter. J'étais dans le lit allongé, il était 5h du matin. Et clairement, en fait, je pense que j'ai commencé à m'endormir et je me suis toujours dit que je ne m'endormirais jamais avec mon enfant à côté de moi, en fait. Et en train de m'endormir, j'ai eu une impression de... Comme si quelqu'un voulait me réveiller parce que je m'endormais avec mon enfant. Et là, je me suis dit... Oula, ça ne va pas, en fait. Je suis en train de penser des choses un peu. Et la sage-femme qui m'a suivie sur la fin de ma grossesse, je lui en avais parlé de ce qui m'était arrivé. Et du coup, je savais qu'elle travaillait ce matin-là. Donc, je l'ai appelée et je lui ai dit, elle m'a dit, mais non, ça peut être juste un rêve, comme quand tu as l'impression de tomber dans les escaliers dans ton rêve ou des choses comme ça. Elle m'a un peu rassurée, comme elle a pu. Elle m'a dit, non, non, ne t'inquiète pas, c'est normal. Bon, finalement, je me dis que peut-être que oui, peut-être que non, mais voilà. Donc, je suis rentrée chez moi. Donc, au départ, ça allait et tout ça. Je suis rentrée le lundi. J'ai accoussé dans la nuit du jeudi au vendredi. Je suis rentrée le lundi chez moi. Et en fait, j'ai décompensé le mercredi soir. C'est-à-dire que j'ai passé le mercredi après-midi. Donc, ma famille était là. La famille de mon conjoint était là. Et en fait, comme j'ai eu cet épisode-là le lundi, je me suis dit, il faut que je recontacte mon psychiatre. Donc le lundi, j'ai recontacté mon psychiatre. J'ai eu rendez-vous le mercredi début d'après-midi avec lui. Donc tout de suite, il a dit, il faut arrêter l'allaitement pour réinstaurer les médicaments. Et moi, j'étais contre. Je me suis dit, non, je ne veux pas arrêter l'allaitement. C'est quelque chose que j'ai voulu. Je me suis toujours dit que ça dure deux semaines, un mois, trois mois. la pression, ça dure le temps que ça durera mais voilà, tout se passait bien tout était mis en place pour que, je veux dire j'avais eu la montée de lait j'avais pas spécialement mal c'était en train de se mettre en route très bien ça se passait très bien avec ma fille et voilà je me suis dit, je veux absolument allaiter, donc là quand il m'a dit ça, je me suis dit non, je ne veux pas arrêter les médicaments je ne veux pas prendre les médicaments et arrêter l'allaitement... Et finalement, je suis rentrée chez moi. Mes parents, mes beaux-parents étaient là. On discute et tout ça. Moi, je l'échangeais avec une amie par message. Elle savait que j'allais voir ce psychiatre, mon psychiatre. Et elle me demandait, est-ce que ça va et tout ça. Et en fait, j'avais l'impression de communiquer avec elle par la pensée. Et en fait, j'ai eu un moment où elle m'envoie un message. Elle me dit, ça ne va pas. Et là, je me suis dit, comment elle peut le savoir ? Dans la pensée, je me disais, envoie-moi un message, limite fais-moi un signe. Et je me suis dit, mais elle le fait là. Finalement, en en discutant, elle me dit, je n'avais pas de nouvelles de toi. Et je me suis dit que ça n'allait pas. Et ça a été du coup un peu compliqué. Et en même temps, j'avais l'impression de communiquer avec tout le monde par la pensée. J'ai mes deux... grands-pères qui sont décédés, j'avais l'impression de communiquer avec eux par la pensée. C'était un peu bizarre, mais finalement, c'était ça. J'étais dans ma chambre, il y avait ma mère qui était dans la cuisine, dès qu'elle ouvrait le robinet d'eau, j'avais l'impression de l'entendre, comme si elle était à côté de moi, presque. C'était vraiment tous les sens qui étaient multipliés par... parmi eux. Et à la fin, clairement, j'ai eu l'impression que j'allais mourir, que c'était un peu compliqué. Et du coup, j'ai dit non, la stop, il faut arrêter. Du coup, mon conjoint a appelé les pompiers, ils sont venus me chercher. Et heureusement, mon amie infirmière est venue me retrouver aux urlances et a pu, du coup... suivre et dire non, non, parce que malheureusement, les personnes qui arrivent dans un état comme ça, aux urgences, on vous prend, on vous met quelque part, et on voit ce qu'on fait de vous après, mais surtout, on ne vous approche pas, on ne sait jamais ce que vous pouvez faire, ce qui peut se passer, alors que... Non, je ne voulais de mal à personne. Je sais que j'ai entendu des témoignages de mamans qui ont eu des psychoses puerpérales, qui par exemple, eux, voulaient tuer leur enfant ou choses comme ça. Moi, ça n'a pas du tout été le cas. Je n'ai jamais eu de pensée, en tout cas, sur la mort et tout ça. Mais oui, ça a été des délires. J'ai malheureusement pas de... Choses qui se sont oubliées sur la première fois. J'ai eu des passages où, je pense que aussi par le biais des médicaments, parce que j'ai eu divers médicaments pour, entre guillemets, tester ce qui pouvait m'aider. Mais il y en a qui m'ont fait rechuter, par exemple. Et donc, j'ai des oubliés de la première fois. Là, je pense que j'ai quasiment souvenir de tout. On se réveille le lendemain matin. Je suis où ? Je n'étais pas là hier. C'est ça aussi qui est très, très compliqué. C'est de se coopérer dans l'espace où on a été pris, mis et sans le savoir. Et la première fois, quand ma mère m'a emmenée au CMP, ça a été ça. J'ai pris quelque chose pour m'endormir. J'ai été transportée en ambulance à une heure de chez moi. Je n'ai rien vu du trajet. Je me suis réveillée, j'étais dans une pièce. Je me croyais même en prison. Donc, ça a été un petit peu difficile parce que je n'étais pas là pour la première. Elle a ouvert ses cadeaux, maman n'était pas là. Après, je me dis, c'est quatre jours dans une vie, qu'est-ce que c'est ? Et finalement, ça m'a permis... Elle était petite, donc là, tu peux dire que tu rattrapes tout le temps perdu. C'est ça, c'est ça. Quatre jours où je n'ai pas été là, certes, mais je peux rattraper. Et en même temps, d'avoir eu la deuxième et finalement d'en avoir fait une deuxième, ça m'a permis de comprendre tout ce qui a pu se passer pour la première fois. Et en gros, de tirer un trait sur quatre ans de questionnement, de pourquoi. Le conseil que j'aurais à donner, c'est que déjà, on est dans une société où, dans un sens, on veut faire peur aux gens, dans un autre, non. Parce que là, honnêtement, dans la grossesse, la première fois, vu que j'étais en menace d'accouchement prématuré, je n'ai pas fait la fin des cours de préparation à l'accouchement. Je l'ai fait pour la deuxième. L'infirmière qui m'a suivie pour les deuxièmes cours de préparation savait ce qui s'était passé pour la première. À aucun moment, elle m'a dit attention Elle m'a juste dit ça ne recommencera pas, il n'y a pas de raison Finalement, elle savait ce qui s'était passé à la première. Et du coup, peut-être au contraire, elle aurait dû me dire prenez rendez-vous avec votre psychiatre par précaution. Même si malheureusement, le psychiatre me dit que j'ai passé 5 minutes dans son bureau, direct, boum, c'est médicament, il faut arrêter la lettre. Je me dis, oh, il ne m'a pas vu depuis deux ans. Et là, tout de suite, c'est médicament, on arrête la lettre. Peut-être qu'il avait raison. C'est ce qu'il fallait faire. Il fallait couper tout de suite la preuve. J'ai décompensé au final le soir même. J'ai envie de dire, déjà, au cours de préparation à l'accouchement, on n'en parle pas. Rien que du baby blues ou de la dépression. Même si moi, OK, c'est l'extrême, c'est la psychose. Mais je veux dire, on n'en parle pas. Déjà, il y a une prévoyance à faire là-dessus, une prévention à faire sur ça. C'est pourquoi on n'en parle pas déjà, dès ce moment-là. Attention, ça peut vous... Sans forcément parler de l'extrême, OK, ça peut faire peur. Malheureusement, ça arrive. Si on n'est pas pris en charge par une bonne personne, là, si je n'avais pas mon amie infirmière, même si elle ne savait pas... elle ne savait pas vraiment ce que c'était ou autre, elle a su dire, oh oh, non ça ne va pas, je te ramène aux urgences. Il y a ça qui m'alerte, c'est qu'il n'y a pas de prévention sur ça, on n'en parle pas, c'est trop fermé. Et finalement, quand ça arrive, on est démuni, alors que soit nous, à la limite, on subit, on va dire entre guillemets. Moi, je n'ai plus eu l'impression de ça. Quand on se retrouve au milieu de personnes qui ont de réels problèmes, là, sur mes quatre jours de dernière hospitalisation en début d'année, on se rend compte qu'on est avec des personnes, quand ça va, qui ont de réels problèmes, c'est compliqué. Il faut s'armer et se dire qu'on n'en a pas pour très longtemps. Quand on va manger dans une salle, qu'il y en a un à côté de toi qui se met à crier, et là, tu te dis... dis, je suis là. Finalement, c'est ça qui est un peu compliqué. Quel conseil j'ai à te donner ? C'est surtout à l'entourage de faire attention, à l'entourage de voir ce qui se passe. Après, À la maman en elle-même, lui dire qu'on s'en sort et que j'en suis à ma deuxième. Certes, monsieur confirme qu'il n'y aura pas de troisième enfant, c'est mort. Même si le psychiatre m'a dit qu'on prendra les choses différemment. Non, non, c'est mort. Il n'y aura pas de troisième enfant. On ne recommencera pas. On ne tentera pas le garçon pour le troisième. Mais ouais, c'est que faut s'armer et faut en parler. Alors certes, moi pour ma deuxième, il y a un moment où finalement j'étais dans des délires depuis le matin. J'ai été voir le psychiatre et tout. Finalement, il y avait des choses qui pouvaient me faire supposer que ça n'allait pas. Et puis, je ne le voyais pas en fait. Moi, c'était normal. Finalement, je l'allais bien. J'étais... Voilà. Et en fait, non. Mais oui, déjà, c'est qu'on s'en sort. En tout cas, moi, pour ma part, voilà, je m'en sors. Et puis, c'est de... De créer sa carapace, mais en même temps, être fière de se dire qu'on peut s'en sortir et qu'on n'est pas seul et que c'est sur le niveau des délires et choses comme ça qu'on peut avoir. C'est que toutes les personnes qui ont fait des psychoses purpérales, en tout cas, ont eu des délires qui peuvent être complètement fous. Mais après, c'est ça. On ne peut pas en avoir honte parce que ça peut arriver à tout le monde. C'est vrai que certains peuvent se dire Ah non, mais moi, jamais, ça m'arriverait que mon bébé... Alors qu'en fait, on ne contrôle rien. Parfait. Non, mais ça, ça ne va jamais m'arriver. Alors que pas du tout. Après, même le corps médical, j'ai envie de dire. Parce que moi, cette deuxième fois où je suis arrivée aux urgences, je n'aurais pas eu mon amie infirmière aux urgences qui ne travaillait même pas ce soir-là, qui est venue juste pour moi. Honnêtement, je n'aurais pas été... Je sais, j'aurais revu le bon psychiatre et tout ça après, mais je pense que je n'aurais pas passé la nuit que j'aurais passé, à dormir et à avoir les bonnes choses pour me calmer, pour calmer la crise. Merci infiniment, Laura, pour ton temps. De rien, merci. C'est un sujet peu connu, mais je pense qu'il permettra d'aider beaucoup de femmes qui ne savent pas quoi faire, surtout leur entourage. Là, c'est plutôt leur entourage. Et la solution,