Speaker #2Franchement, j'ai... J'ai envie de pleurer. Je suis pathétique, je sais, mais j'en ai marre. À chaque fois, j'ai espoir qu'on m'aide et qu'on me rassure, qu'on me dise « Vous inquiétez pas madame, je sais ce que vous avez, je vais vous aider » ou « Je sais pas, moi je vous envoie voir un confrère » . Mais non, c'est toujours la même chose. J'ai l'impression qu'on me prend pour une folle. C'est toujours « C'est dans votre tête » ou sinon « C'est des douleurs fantômes, c'est normal madame » Non franchement ça me saoule, ça me saoule. Désolée de craquer par message vocaux là mais j'en profite, tu m'avais demandé comment ça s'était passé donc... J'espère qu'un jour on finira par vouloir m'aider parce que là franchement je me sens mais abandonnée quoi. C'est même pas comme s'ils cherchent et ils savent pas ce que j'ai. C'est même pas ça, c'est qu'ils prennent même pas le temps de chercher. Ils prennent même pas le temps de chercher. D'aller plus loin, je sais pas. Est-ce que je dois supplier à genoux pour qu'on me croie ? Pour qu'on essaie de me prendre au sérieux ? Qu'on essaie de se dire, ok madame, bon, ça a l'air d'être... Vous semblez vraiment avoir mal, je vais essayer de voir ce que je peux faire. Je vais essayer de contacter mes collègues, enfin je sais pas. Mais vraiment, là, j'en ai marre. J'ai l'impression que... Je sais pas, j'exagère la douleur, je sais pas, mais enfin, je sais pas, ils pensent quoi, je sais pas. Quand je dis j'ai mal, c'est j'ai mal. Franchement, je sais pas si je devrais abandonner ou continuer à souffrir comme ça, mais sans savoir pourquoi. Donc je suis là, j'ai mal tous les jours, mais c'est normal quoi, c'est normal. Non, franchement, je sais pas quoi faire, je sais pas quoi faire, j'en ai marre. J'en ai marre. Je vais aller prendre les transports, je me suis mise dans la rue, je suis en train de pleurer comme ça, ça me saoule. Mais j'en ai tellement marre, j'arrête pas d'enchaîner les rendez-vous, j'arrête pas d'enchaîner. Je trouve personne, je trouve personne qui veut m'aider, je trouve personne qui veut essayer d'en savoir un peu plus, de prendre mes paroles, mon désespoir en considération, je sais pas. Je sais pas, j'arrive, ils me voient que j'ai mal, ils voient que j'en peux plus, je suis à bout, je suis épuisée, je suis fatiguée, je me pose des questions, etc. Y'en a aucun qui se dise, bon, on va essayer de vous aider, on va essayer de comprendre, on va essayer de... je sais pas. Allez, ça me saoule, je suis désolée de t'embêter avec ça. Allez, c'est pas grave, je vais voir. Je vais voir si... Je sais pas.
Speaker #1Peut-être que vous aussi, vous connaissez ce sentiment, ces rendez-vous qui se terminent rapidement, sans écoute, sans examen, alors que la douleur, elle, continue. Une chose est sûre, vos souffrances ne sont pas inventées. Si elles vous empêchent de vivre normalement, non, ce n'est pas rien. qu'elles soient physiques ou mentales, elles sont le signal que le corps envoie pour dire qu'il y a un problème. Continuez à chercher, continuez à frapper aux portes, jusqu'à trouver un spécialiste qui vous écoute vraiment. Parce que vous méritez d'être cru, entendu, soigné. Vous n'êtes pas seul. Vous écoutiez un épisode de la mini-série Les Instants Etat d'âme ? On se dit à très vite pour un prochain épisode sur Etat d'âme, le podcast au cœur de votre santé.