Portrait de Triin : Minorité russophone et affirmation de l’identité estonienne 2/3 cover
Portrait de Triin : Minorité russophone et affirmation de l’identité estonienne 2/3 cover
Europe et Sentiment

Portrait de Triin : Minorité russophone et affirmation de l’identité estonienne 2/3

Portrait de Triin : Minorité russophone et affirmation de l’identité estonienne 2/3

13min |22/02/2023
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Description

Le 27 avril 2007, les Estoniens se réveillent avec le sentiment étrange de revivre une histoire qu’ils pensaient révolue. Toute la nuit, le centre-ville de Tallinn, la capitale de l’Estonie, a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des jeunes gens de la minorité russophone.  

  

Pour comprendre cet événement, il faut avoir en tête deux éléments importants :  

  • D’abord que près d’un quart de la population estonienne est russophone. Sur un total d’1,3 millions d’habitants, ça représente près de 250.000 personnes. Et que sur ces 250.000 personnes, près de la moitié sont apatrides, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas reconnus comme citoyen estonien. A la chute de l’Union soviétique en 1991, le nouveau gouvernement fait passer une loi imposant à toutes les personnes résidant en Estonie depuis l’annexion soviétique de passer un test de langue et un examen de connaissance de l’histoire et la constitution de l’Estonie. Près de 125.000 personnes échouent ou refusent de le passer, les laissant apatrides et titulaires de ce qu’on appelle un “passeport gris”.  

  • Ensuite, il faut remonter en novembre 2006 et la signature d'une loi qui vise à retirer de l’espace public tous les symboles, je cite, "glorifiant les armées et les États ayant occupé l'Estonie". Et évidemment l’armée rouge en fait partie.  

  

C’est ce qui déclenche en avril 2007 ce qu’on appelle l’affaire du soldat de bronze. Cette statue est celle d'un soldat en uniforme soviétique qui faisait office de monument à la mémoire des soldats soviétiques de la Seconde Guerre mondiale sur la colline de Tõnismäe dans le centre de Tallinn en Estonie depuis 1947. Pour beaucoup d’Estoniens, comme Triin, elle est le symbole de l’occupation soviétique et de cette indépendance perdue. Mais pour la minorité russophone, elle est la mémoire de la victoire de l’Armée rouge face au fascisme nazi.  

  

Cette 2e saison d’Europe et Sentiment interroge celles et ceux qui vivent à la frontière de l’Europe et de la Russie, et dont l’identité a été nourrie de l’histoire de l’Union Soviétique, de la chute du mur de Berlin, de l’OTAN et de l’intégration à l’Union Européenne.  

  

Vous écoutez le portrait de Triin, partie 2 : minorité russophone et affirmation de l’identité estonienne. 

Pour écouter la partie 1 de cette série consacrée à Triin, D’une enfance estonienne soviétique à l’entrée dans l’union européenne, cliquez ici.   

Pour écouter la partie 3 de cette série consacrée à Triin : Affirmer son identité contre la propagande russe, cliquez ici.  

  

Cet épisode a été écrit, monté et réalisé par Laetitia Chabannes.  

Musique : Arnaud Paszkiewicz / Doublage : Pashu Christensen 

Identité graphique : Aristote Truffaut (Oiseaux rares).  

  

Pour l’écouter, c’est par ici si vous utilisez Spotify, ici sur Podcast Addict ou encore ici si vous utilisez Apple Podcasts.  

Vous pouvez aussi suivre la sortie des prochains épisodes sur notre site internet ou en suivant la page Instagram et LinkedIn.    

Description

Le 27 avril 2007, les Estoniens se réveillent avec le sentiment étrange de revivre une histoire qu’ils pensaient révolue. Toute la nuit, le centre-ville de Tallinn, la capitale de l’Estonie, a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des jeunes gens de la minorité russophone.  

  

Pour comprendre cet événement, il faut avoir en tête deux éléments importants :  

  • D’abord que près d’un quart de la population estonienne est russophone. Sur un total d’1,3 millions d’habitants, ça représente près de 250.000 personnes. Et que sur ces 250.000 personnes, près de la moitié sont apatrides, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas reconnus comme citoyen estonien. A la chute de l’Union soviétique en 1991, le nouveau gouvernement fait passer une loi imposant à toutes les personnes résidant en Estonie depuis l’annexion soviétique de passer un test de langue et un examen de connaissance de l’histoire et la constitution de l’Estonie. Près de 125.000 personnes échouent ou refusent de le passer, les laissant apatrides et titulaires de ce qu’on appelle un “passeport gris”.  

  • Ensuite, il faut remonter en novembre 2006 et la signature d'une loi qui vise à retirer de l’espace public tous les symboles, je cite, "glorifiant les armées et les États ayant occupé l'Estonie". Et évidemment l’armée rouge en fait partie.  

  

C’est ce qui déclenche en avril 2007 ce qu’on appelle l’affaire du soldat de bronze. Cette statue est celle d'un soldat en uniforme soviétique qui faisait office de monument à la mémoire des soldats soviétiques de la Seconde Guerre mondiale sur la colline de Tõnismäe dans le centre de Tallinn en Estonie depuis 1947. Pour beaucoup d’Estoniens, comme Triin, elle est le symbole de l’occupation soviétique et de cette indépendance perdue. Mais pour la minorité russophone, elle est la mémoire de la victoire de l’Armée rouge face au fascisme nazi.  

  

Cette 2e saison d’Europe et Sentiment interroge celles et ceux qui vivent à la frontière de l’Europe et de la Russie, et dont l’identité a été nourrie de l’histoire de l’Union Soviétique, de la chute du mur de Berlin, de l’OTAN et de l’intégration à l’Union Européenne.  

  

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Cet épisode a été écrit, monté et réalisé par Laetitia Chabannes.  

Musique : Arnaud Paszkiewicz / Doublage : Pashu Christensen 

Identité graphique : Aristote Truffaut (Oiseaux rares).  

  

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Le 27 avril 2007, les Estoniens se réveillent avec le sentiment étrange de revivre une histoire qu’ils pensaient révolue. Toute la nuit, le centre-ville de Tallinn, la capitale de l’Estonie, a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des jeunes gens de la minorité russophone.  

  

Pour comprendre cet événement, il faut avoir en tête deux éléments importants :  

  • D’abord que près d’un quart de la population estonienne est russophone. Sur un total d’1,3 millions d’habitants, ça représente près de 250.000 personnes. Et que sur ces 250.000 personnes, près de la moitié sont apatrides, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas reconnus comme citoyen estonien. A la chute de l’Union soviétique en 1991, le nouveau gouvernement fait passer une loi imposant à toutes les personnes résidant en Estonie depuis l’annexion soviétique de passer un test de langue et un examen de connaissance de l’histoire et la constitution de l’Estonie. Près de 125.000 personnes échouent ou refusent de le passer, les laissant apatrides et titulaires de ce qu’on appelle un “passeport gris”.  

  • Ensuite, il faut remonter en novembre 2006 et la signature d'une loi qui vise à retirer de l’espace public tous les symboles, je cite, "glorifiant les armées et les États ayant occupé l'Estonie". Et évidemment l’armée rouge en fait partie.  

  

C’est ce qui déclenche en avril 2007 ce qu’on appelle l’affaire du soldat de bronze. Cette statue est celle d'un soldat en uniforme soviétique qui faisait office de monument à la mémoire des soldats soviétiques de la Seconde Guerre mondiale sur la colline de Tõnismäe dans le centre de Tallinn en Estonie depuis 1947. Pour beaucoup d’Estoniens, comme Triin, elle est le symbole de l’occupation soviétique et de cette indépendance perdue. Mais pour la minorité russophone, elle est la mémoire de la victoire de l’Armée rouge face au fascisme nazi.  

  

Cette 2e saison d’Europe et Sentiment interroge celles et ceux qui vivent à la frontière de l’Europe et de la Russie, et dont l’identité a été nourrie de l’histoire de l’Union Soviétique, de la chute du mur de Berlin, de l’OTAN et de l’intégration à l’Union Européenne.  

  

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Cet épisode a été écrit, monté et réalisé par Laetitia Chabannes.  

Musique : Arnaud Paszkiewicz / Doublage : Pashu Christensen 

Identité graphique : Aristote Truffaut (Oiseaux rares).  

  

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Pour comprendre cet événement, il faut avoir en tête deux éléments importants :  

  • D’abord que près d’un quart de la population estonienne est russophone. Sur un total d’1,3 millions d’habitants, ça représente près de 250.000 personnes. Et que sur ces 250.000 personnes, près de la moitié sont apatrides, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas reconnus comme citoyen estonien. A la chute de l’Union soviétique en 1991, le nouveau gouvernement fait passer une loi imposant à toutes les personnes résidant en Estonie depuis l’annexion soviétique de passer un test de langue et un examen de connaissance de l’histoire et la constitution de l’Estonie. Près de 125.000 personnes échouent ou refusent de le passer, les laissant apatrides et titulaires de ce qu’on appelle un “passeport gris”.  

  • Ensuite, il faut remonter en novembre 2006 et la signature d'une loi qui vise à retirer de l’espace public tous les symboles, je cite, "glorifiant les armées et les États ayant occupé l'Estonie". Et évidemment l’armée rouge en fait partie.  

  

C’est ce qui déclenche en avril 2007 ce qu’on appelle l’affaire du soldat de bronze. Cette statue est celle d'un soldat en uniforme soviétique qui faisait office de monument à la mémoire des soldats soviétiques de la Seconde Guerre mondiale sur la colline de Tõnismäe dans le centre de Tallinn en Estonie depuis 1947. Pour beaucoup d’Estoniens, comme Triin, elle est le symbole de l’occupation soviétique et de cette indépendance perdue. Mais pour la minorité russophone, elle est la mémoire de la victoire de l’Armée rouge face au fascisme nazi.  

  

Cette 2e saison d’Europe et Sentiment interroge celles et ceux qui vivent à la frontière de l’Europe et de la Russie, et dont l’identité a été nourrie de l’histoire de l’Union Soviétique, de la chute du mur de Berlin, de l’OTAN et de l’intégration à l’Union Européenne.  

  

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