#16 Thomas Hubert former des formateurs et neurosciences cover
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Exploration Soft Skills

#16 Thomas Hubert former des formateurs et neurosciences

#16 Thomas Hubert former des formateurs et neurosciences

36min |19/04/2024
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Exploration Soft Skills

#16 Thomas Hubert former des formateurs et neurosciences

#16 Thomas Hubert former des formateurs et neurosciences

36min |19/04/2024
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Description

đŸŽ™ïž voyagez dans le monde de la formation et de l'apprentissage avec Thomas Hubert, un ingĂ©nieur pĂ©dagogique passionnĂ© par les neurosciences. DĂ©couvrez comment il rĂ©invente la formation traditionnelle en utilisant des approches innovantes telles que la neurochecklist et le design thinking.

Explorez les coulisses de la création de formations sur mesure et de la personnalisation des apprentissages pour répondre aux besoins individuels des apprenants.

Apprenez-en plus sur ses projets à venir, notamment la refonte de sa formation phare en utilisant une approche centrée sur l'utilisateur final.

Rejoignez-nous pour une conversation qui vous inspirera Ă  repenser votre façon d'apprendre et d'enseigner. Ne manquez pas cet Ă©pisode riche en conseils pratiques et en insights sur l'Ă©ducation du futur ! 🚀

âžĄïž Qui est Thomas Hubert?

Ingénieur pédagogique avec 19 ans d'expérience, j'ai formé des professionnels en France et à l'international. Spécialisé en neuropédagogie et conception elearning

âžĄïž On retrouve Thomas Hubert sur le web ?
https://linktr.ee/devenirformateurpro

linkedin

Instagram

âžĄïž On se retrouve sur le web ?

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J’ai fait confiance Ă  Justine Arma pour me faire accompagner dans la crĂ©ation du podcast. Si l’idĂ©e te plait de crĂ©er ton podcast, tu peux la rencontrer de ma part en passant par ici  (lien affiliĂ©)


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Musique du gĂ©nĂ©rique produite par Marvin Marchand  😎


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les quinze jours ont partagé leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer tes soft skills. TrÚs bonne écoute ! Bonjour, je suis absolument ravie aujourd'hui de vous présenter Thomas Hubert avec qui on va parler. Formation, formation de formateur et neuropédagogie. Alors bonjour Thomas, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Morgane, je vais trĂšs bien, je t'en remercie. Je suis ravi d'ĂȘtre ici avec toi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu étais déjà passé dans un podcast ?

  • Speaker #1

    Dans un podcast, oui, tout Ă  fait. Deux, deux. Je les compte sur les doigts d'une main.

  • Speaker #0

    Ok, tu n'as jamais eu envie de lancer ton propre podcast ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que l'idée m'a effleuré, c'est quelque chose d'assez attirant, intéressant, mais par manque de temps et par priorisation dans les projets, je ne l'ai pas encore fait en effet.

  • Speaker #0

    Ah, ben Ă©coute, tu vas nous dire dĂ©jĂ  aux auditeurs qui ne te connaissent peut-ĂȘtre pas encore, qui tu es, oĂč est-ce que tu vis et quelle est ton activitĂ©, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Bonjour, moi c'est Thomas, j'ai 41 ans, je suis de base ingénieur informatique et formateur. Et avec les années, je suis devenu ingénieur pédagogique avec une expertise en neurosciences et en ludopédagogie. Et je suis, ça fait 19 ans que je travaille dans le milieu de la formation, et je suis en Ile-de-France, juste à cÎté de Paris.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, d'aprĂšs ce que tu me dis, tu formes des formateurs, mais alors tu leur apprends ? Ă  devenir eux-mĂȘmes formateurs, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai démarré en formant sur des sujets techniques, informatiques. Ensuite, je suis devenu formateur de formateurs. Donc, je formais des futurs formateurs. Et aujourd'hui, je forme non pas en tant que formateur de formateurs, mais plus précisément sur la création de formations, donc vraiment sur de l'ingénierie pédagogique. Et je forme également sur la neuropédagogie.

  • Speaker #0

    Donc en fait, ce sont des personnes qui viennent Ă  toi pour qu'eux-mĂȘmes puissent construire et bĂątir leur propre formation avec des outils technologiques, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. Ce sont des formateurs qui ont un minimum une premiĂšre expĂ©rience ou bien mĂȘme des formateurs expĂ©rimentĂ©s qui veulent aller un petit peu plus loin dans la construction du parcours pĂ©dagogique, voire digitaliser leur formation, qui est un sujet vraiment du moment dont on parlera tout Ă  l'heure.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, est-ce que tu peux nous expliquer en quoi est-ce que c'est différent de former aujourd'hui par rapport à former dans le passé ? Alors moi, dans le passé, je parle du monde d'avant, du monde d'avant le Covid. En quoi est-ce que c'est différent ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a eu un avant et un aprĂšs Covid. Il y a un avant et un aprĂšs Covid. Et je pense qu'il y a une grosse diffĂ©rence, c'est qu'on formait beaucoup en prĂ©sentiel avant, un peu en distanciel Ă©galement. Mais c'est vrai qu'il y a une grosse Ă©volution sur les besoins en termes d'apprentissage et puis les envies sur la maniĂšre d'apprendre. Et c'est lĂ  oĂč je pense que le distanciel et la synchrone ont pris une place Ă©norme aprĂšs le Covid. Et il faut savoir du coup jongler avec ça et adapter ces façons de faire et non pas faire un copier-coller sur d'autres mĂ©dias qui seraient un petit peu gauche.

  • Speaker #0

    Alors, le distanciel, je pense que tout le monde voit ce que c'est Ă  peu prĂšs, c'est le fait d'ĂȘtre derriĂšre un ordinateur. Mais qu'est-ce que c'est l'asynchrone ?

  • Speaker #1

    Alors, l'asynchrone, c'est quoi ? C'est, contrairement au distanciel oĂč on va ĂȘtre ensemble face Ă  un Ă©cran et une camĂ©ra, effectivement, comme tu le dis, l'asynchrone, ce serait plutĂŽt dispenser une formation. On va enregistrer sous le format de capsules vidĂ©o, des vidĂ©os, des exercices, etc., qu'on va pouvoir utiliser tout seul derriĂšre son ordinateur. un peu ce qu'on appelle le e-learning. Donc on va se former tout seul, en autonome, chez soi. Et ça, c'est le mode, j'ai envie de dire, asynchrone. Alors que le synchrone, c'est quand on est face Ă  quelqu'un, face Ă  un formateur, avec lequel on a une interaction en direct. Le synchrone et asynchrone.

  • Speaker #0

    Ok, mais du coup, est-ce que dans une formation, on est tout en synchrone et tout en asynchrone, ou on peut faire quelque chose de plus hybride ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Effectivement, on peut faire quelque chose d'hybride, on peut mĂ©langer ça. Je pense aussi qu'avant Covid, sur la partie learning, c'Ă©tait bien souvent presque que du asynchrone. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on a quand mĂȘme besoin... Ă  nouveau de l'humain, mais on manque toujours terriblement de temps. Donc, on ne peut pas, c'est plus compliquĂ© d'ĂȘtre totalement en synchrone. C'est lĂ  oĂč on peut faire aussi ce qu'on appelle du mix blended, du blended learning, du mix learning. On va mixer des phases de synchrone, des phases d'asynchrone pour vraiment optimiser notre temps et le parcours d'apprentissage.

  • Speaker #0

    Oui, complĂštement. Moi, par exemple, la formation que je propose praticien en soft skills, effectivement, les apprenants, on se retrouve une fois par semaine. mais entre deux sessions, ils ont des vidĂ©os qu'ils peuvent voir Ă  leur rythme en ligne et un livret pĂ©dagogique qu'ils peuvent complĂ©ter Ă  la main ou sur ordinateur. Et donc effectivement, le fait de mĂ©langer les deux, ça permet d'avoir les avantages de l'un et les avantages de l'autre. En tout cas, moi, c'est comme ça que je le conçois. effectivement les avantages de l'un et de l'autre absolument oui est-ce que tu peux nous dire comment est-ce que toi qui est quand mĂȘme Ă  la pointe de tout ce qui est informatique tu vois le formateur du futur vers quoi on va Ă  ton avis ?

  • Speaker #1

    Oui, alors effectivement, il y a beaucoup d'Ă©volutions, surtout technologiques. DĂ©jĂ , la formation a Ă©voluĂ©. DĂ©jĂ , on a parlĂ© de synchrone Ă  synchrone, mais il y a beaucoup d'informations sur les rĂ©seaux, sur Internet. Donc, je pense dĂ©jĂ  que le formateur du futur et mĂȘme du prĂ©sent, il doit ĂȘtre vraiment capable de structurer l'information, pas seulement de l'expliquer, de permettre la comprĂ©hension, mais aussi de savoir la structurer et de crĂ©er une structure qui soit vraiment pĂ©dagogique. Et pour ça aujourd'hui on a la chance d'avoir des outils qui se dĂ©veloppent et donc qui vont beaucoup nous aider davantage dans un futur proche. Par exemple, on ne peut en citer qu'un, l'intelligence artificielle. L'intelligence artificielle, c'est un grand mot, je dis juste attention, pour moi l'intelligence artificielle c'est surtout un assistant sur diffĂ©rents niveaux qui va pouvoir nous aider Ă  construire nos formations, Ă  construire les supports multimĂ©dia. que ce soit du dĂ©but jusqu'Ă  la fin, pour ne pas partir d'une feuille blanche, par exemple, pour nous aider Ă  avoir des premiers croquis, des premiers thĂšmes Ă  Ă©voquer, etc. Je vois un peu, je dirais, le formateur du futur, pour rĂ©pondre Ă  ta question, comme un formateur qui doit vraiment savoir structurer l'information et puis s'Ă©pauler des outils technologiques comme l'IA. Et encore, lĂ , c'est trĂšs variĂ©, il y a plein de choses derriĂšre ce terme. On n'aurait pas le temps de tout les Ă©voquer.

  • Speaker #0

    Mais pour toi, le métier de formateur n'est pas un métier qui est en train de disparaßtre. C'est plutÎt un métier qui est en train de muter.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Je pense que ce n'est pas un mĂ©tier qui est en train de disparaĂźtre. On a souvent peur que l'IA va faire disparaĂźtre des mĂ©tiers, mais la pĂ©dagogie, la formation, tout n'est pas carrĂ©. Moi, je suis Ă  la base ingĂ©nieur, je suis quand mĂȘme cartĂ©sien, je suis carrĂ©. J'essaye de mettre en place des mĂ©thodes step-by-step logiques, mais il y a toujours une part de psychologie, de communication qui est non tangible et qu'on ne peut pas traduire sous forme d'algorithme. Et c'est lĂ  oĂč... la technologie, l'intelligence artificielle, aura du mal Ă  mettre notre petite touche d'humanitĂ©, notre petite touche personnelle, la touche d'humour, etc. Et moi, je vois avec mon expĂ©rience, c'est vraiment l'expĂ©rience, le vĂ©cu qui me permet de pouvoir jouer avec un parcours pĂ©dagogique, alors que l'IA, elle fera quoi ? Elle va me proposer en me donnant des probabilitĂ©s de parcours optimisĂ©s, par exemple. On est plus sur de la probabilitĂ© que... que de l'intuition, que de... Je ne sais pas comment s'en dire ça autrement.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que bientĂŽt, on aura encore besoin de faire appel Ă  un formateur pour apprendre une nouvelle technique ? Est-ce qu'on n'aura pas juste Ă  demander Ă  l'intelligence artificielle de nous expliquer ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a deux choses diffĂ©rentes. Je pense qu'il y a des Ă©lĂ©ments qu'on pourrait dĂ©couper, qu'on pourrait faire granulaires, qu'on pourrait apprendre tout seul. Peut-ĂȘtre qu'une IA pourrait gĂ©nĂ©rer un tutoriel ou une explication d'un concept. Mais aprĂšs, pour monter en compĂ©tence, pour apprendre une compĂ©tence, je pense qu'on aura toujours besoin d'une personne derriĂšre qui va nous guider, qui va structurer l'avancement. alors que donc apprendre juste un savoir, connaĂźtre la thĂ©orie ou connaĂźtre des petits principes, effectivement l'IA pourrait devancer le formateur, mais c'est lĂ  oĂč justement, et je pense que c'est comme Internet, comme les bibliothĂšques, WikipĂ©dia ou autres, c'est lĂ  oĂč notre plus-value en tant qu'ĂȘtre humain, ce serait non pas d'avoir l'information, mais de savoir la traiter et bien l'utiliser.

  • Speaker #0

    ComplĂštement, et puis je pense qu'on va aussi vers l'apprentissage tout au long de la vie. C'est-Ă -dire qu'il va falloir s'adapter et il va falloir apprendre Ă  continuer d'apprendre. C'est-Ă -dire que dans le monde d'avant, avant le Covid, on apprenait un mĂ©tier dans sa jeunesse et on l'exerçait toute sa vie et toujours de la mĂȘme façon, plus ou moins. LĂ , aujourd'hui, moi, j'ai vraiment cette impression qu'il faut continuer Ă  se mettre Ă  jour, il faut continuer Ă  apprendre. Et justement, comment est-ce qu'on fait aujourd'hui pour bien apprendre ?

  • Speaker #1

    TrĂšs bonne question. Effectivement, je te rejoins tout Ă  fait dans ce que tu dis. Juste une petite parenthĂšse, c'est que c'est vrai que quand j'ai commencĂ© la formation, moi, je dispensais des formations qui duraient plusieurs jours de suite. Et du coup, c'est Ă©normĂ©ment d'informations Ă  engorger et aprĂšs Ă  ressortir plus tard. Et surtout, quand on avait des formations payĂ©es par son employeur, ce n'Ă©tait pas forcĂ©ment au meilleur moment. C'Ă©tait peut-ĂȘtre dans six mois ou six mois avant ou six mois aprĂšs le projet auquel on a besoin. Donc aujourd'hui, on peut avoir accĂšs Ă  l'information plus rapidement. On peut avoir accĂšs Ă  une formation plus rapidement. Pour bien apprendre, il y a plusieurs choses Ă  prendre en compte. C'est lĂ  oĂč la neuropĂ©dagogie nous aide, oĂč les neurosciences cognitives nous apprennent le fonctionnement du cerveau. C'est vraiment quelque chose que j'aime beaucoup, que j'explore depuis quelques annĂ©es. Et pour citer juste quelques exemples pour bien apprendre, la premiĂšre chose, contrairement Ă  ce que je viens de dire, quand Ă  l'Ă©poque on apprenait pendant deux, trois jours d'affilĂ©e, on se rend compte qu'il vaut mieux disperser notre apprentissage dans la longueur, il vaut mieux le dĂ©couper. et se former un petit peu tous les jours ou un petit peu tous les deux jours, etc. L'idĂ©e, c'est vraiment de dĂ©couper son apprentissage et de l'Ă©loigner dans le temps. Tout comme ce qu'on oublie souvent, c'est aussi de revoir ce qu'on a appris, revoir les formations, revoir ces notes. MĂȘme si on pense que c'est acquis, on a besoin de rĂ©pĂ©ter. On sait que la rĂ©pĂ©tition, c'est vraiment le maĂźtre mot en formation, mais mĂȘme dans les rĂ©visions, il faut s'obliger de rĂ©pĂ©ter ces actions de relecture, de remanipulation de l'information, de ce qu'on avait reformulĂ©, etc. Donc j'ai envie de dire, il y a dĂ©jĂ  ce premier dĂ©coupage qu'il faut prendre en charge, en compte, et pourquoi je me trompe avec le mot charge, parce que c'est lĂ  oĂč je voulais en venir, il faut faire attention justement Ă  la charge cognitive, ce qu'on ne faisait pas attention Ă  l'Ă©poque, mĂȘme on disait qu'il y avait le docteur Miller, un psychologue amĂ©ricain, qui nous avait dit qu'il y a le golden number 7, donc on pouvait retenir cette information. Et aujourd'hui encore, on entend beaucoup parler de ça, alors qu'on s'est rendu compte avec des Ă©tudes plus rĂ©centes qu'on ne retient en fait que quatre informations, plus ou moins une. Ça veut dire qu'on se rend compte qu'on retient de moins en moins de choses. Donc plus je vais condenser mon apprentissage, plus je vais faire une session longue et intense. au moins ce sera efficace. Donc voilĂ , je pense que c'est dĂ©jĂ  une premiĂšre chose qu'on pourrait Ă©voquer. Sans oublier qu'en tant que formateur, on sait qu'il faut fĂ©liciter, il faut montrer la progression, il faut sĂ©crĂ©ter en soi de la dopamine Ă©galement.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce qu'on fait pour sécréter de la dopamine quand on apprend ?

  • Speaker #1

    Quand on apprend ? Déjà, le fait de se féliciter de ses petites victoires, de se rendre compte qu'on a réussi une étape. de faire les exercices ou les quiz qu'on a dans les formations. Parfois, on n'a pas envie de le faire. Mais se forcer à le faire et réussir à avoir un bon résultat, intérieurement, c'est une réussite. Intérieurement, on a des félicitations internes. Notre cerveau voit qu'on a réussi. Et ne serait-ce que ça, ça sécrÚte de la dopamine.

  • Speaker #0

    C'est par exemple, tu vois, quand on fait les petites applications pour apprendre l'anglais, qui font les petites musiques, qui nous... propose de revenir le lendemain, ce genre de choses, finalement, ça met une genre d'habitude en marche et ça fait plaisir au cerveau. C'est-Ă -dire qu'on apprend, mais aussi on s'amuse. Et je pense que ça, c'est vraiment une grosse diffĂ©rence avec la façon d'apprendre d'avant. C'est qu'avant, on faisait du par cƓur. Moi, je discutais avec ma belle-mĂšre. Elle me parlait de l'Ă©cole de sa jeunesse. Eh bien, c'Ă©tait du par cƓur. On ne cherchait pas Ă  comprendre, on cherchait juste Ă  rĂ©pĂ©ter, tous en mĂȘme temps, la mĂȘme chose. Aujourd'hui, je pense qu'on cherche Ă  contextualiser, on cherche Ă  comprendre les choses et on cherche Ă  faire en sorte que les gens passent un bon moment aussi.

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est vrai qu'on apprenait beaucoup par cƓur et on s'est rendu compte avec le temps qu'apprendre par cƓur, ça permet juste de mĂ©moriser. Au-delĂ  de la mĂ©morisation, il faut aussi ĂȘtre capable de comprendre, d'appliquer. voire mĂȘme pour aller plus loin, ce qu'on appelle aussi les niveaux de maĂźtrise, c'est ĂȘtre capable de crĂ©er, d'adapter, de reformuler, de prendre, comment on dit, s'approprier l'information pour vraiment son utilisation finale. Et lĂ , du coup, on passe Ă  un niveau d'apprentissage diffĂ©rent. C'est lĂ  oĂč c'est pareil, si tu as compris un concept que tu as appris dans la formation, mais si tu arrives Ă  le reformuler, Ă  le rĂ©adapter, si tu y arrives, c'est-Ă -dire que tu arrives Ă  la fin de cette Ă©tape-lĂ . Pareil, tu auras une satisfaction, tu auras aussi de la dopamine, par exemple, comme on disait juste avant.

  • Speaker #0

    Oui, complÚtement. C'est important vraiment de faire un point aussi et de se dire, là, j'ai réussi ça. Cette semaine, j'ai appris ceci. Mes nouvelles compétences, c'est ça. Et moi, j'encourage vraiment les gens à partager, c'est-à-dire qu'apprendre une nouvelle technique, apprendre un nouvel outil, c'est bien, mais en parler avec les autres. C'est aussi monter en compétence que de partager et de ne pas juste se dire j'ai découvert un truc génial, mais je garde cette information uniquement pour moi C'est monter aussi en compétence dans notre maßtrise du sujet. Est-ce que tu peux nous parler des soft skills que l'on doit posséder ou bien développer lorsque l'on est un formateur ?

  • Speaker #1

    Absolument. Pour en citer quelques-unes, par exemple pour ĂȘtre un bon formateur, moi je dirais que j'ai dĂ©couvert ça sur le tas, avec le temps, c'est d'avoir une bonne organisation. savoir ĂȘtre organisĂ©. L'organisation, c'est vraiment important pour soi, pour son travail. Souvent, les formateurs sont indĂ©pendants, travaillent Ă  leur compte. Mais aussi, ça veut dire qu'on va ĂȘtre capable d'organiser l'information, d'organiser le parcours pĂ©dagogique qu'on va mettre en place pour nos stagiaires. Donc, je pense que c'est vraiment un gros point important. Et puis aussi, par rapport Ă  l'Ă©volution, on a Ă©voquĂ© tout Ă  l'heure, on a de plus en plus d'informations. Donc aujourd'hui, il faut savoir aussi organiser l'information qu'on possĂšde. Ă  travers nos expĂ©riences, ce qu'on va collecter Ă  droite Ă  gauche, ce qu'on va lire, etc. Je pense que l'organisation, dĂ©jĂ , c'est une premiĂšre soft skill, c'est vraiment important Ă  dĂ©velopper pour ĂȘtre un bon formateur.

  • Speaker #0

    Dans ce que tu dis, j'entends aussi qu'il faut ĂȘtre capable de se mettre Ă  la place de l'autre. Tu vois, tu disais se mettre Ă  la place de l'apprenant, il faut ĂȘtre capable de presque jouer un rĂŽle dans sa tĂȘte, quoi. D'ĂȘtre Ă  la fois le formateur et la personne formĂ©e, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Effectivement. Donc, ça veut dire que c'est une forme d'empathie. Il faut ĂȘtre Ă  l'Ă©coute. Et c'est une forme aussi vraiment d'adaptabilitĂ©. Je pense que c'est vraiment une soft skills importante pour le formateur d'aujourd'hui et de demain, savoir ĂȘtre adaptable. Moi, j'ai toujours aimĂ© personnaliser les formations de mes stagiaires. MĂȘme si j'ai toujours une formation de base, une souche solide derriĂšre, Ă  chaque fois que je dois rĂ©animer ou je dois refaire une formation, je vais essayer de l'adapter. Ne serait-ce que... que quelques Ă©lĂ©ments, ça peut ĂȘtre pas forcĂ©ment grand chose, mais l'adapter en fonction des personnes auxquelles on est en face. Et puis, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que nous aussi, on Ă©volue. Donc, une formation que j'aurais crĂ©Ă©e il y a cinq ans, je ne l'animerais plus du tout de la mĂȘme façon aujourd'hui. Il faut vraiment ĂȘtre capable d'ĂȘtre adaptable, et surtout ne pas penser qu'Ă  soi, penser Ă  ses stagiaires, donc vraiment ĂȘtre Ă  l'Ă©coute et empathique.

  • Speaker #0

    Oui, et puis dans une salle de formation, il peut se passer plein de choses. Il peut y avoir un outil qui tombe en panne. Moi, je pense avec mes captations graphiques, justement le mur qui n'est pas adaptĂ©, le matĂ©riel qui ne fonctionne plus. Et puis mĂȘme un apprenant qui pourrait poser une question qu'on n'a pas tout Ă  fait anticipĂ©e. Donc, c'est vrai que l'adaptabilitĂ©, c'est l'as of skills Ă  dĂ©velopper. Comment est-ce que tu dĂ©veloppes ton adaptabilitĂ© en formation ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Il y a plusieurs choses. DĂ©jĂ , c'est vrai que j'aime bien me crĂ©er ce que j'appelle des neuro-checklists, des choses Ă  ne pas oublier. Par exemple, je sais que si
 par exemple j'ai des exercices pour une formation que je vais faire j'ai toujours par exemple un ou deux exercices optionnels en plus comme ça si jamais on va plus vite que prĂ©vu je m'adapte je vais pouvoir proposer d'autres activitĂ©s si jamais j'ai une panne sur le vidĂ©oprojecteur pareil il faut que je sois en capacitĂ© de dĂ©livrer ma formation et donc dans ma checklist par exemple je vais me noter est-ce que j'ai mes slides sur une clĂ© USB par exemple bon maintenant forcĂ©ment sur une clĂ© USB, mais dans le cloud, je vais avoir certains Ă©lĂ©ments de rappel avant de dĂ©marrer une intervention ou avant de crĂ©er une conception de formation.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as une espĂšce de trame de dĂ©marrage et tu l'adaptes Ă  chaque formation ou c'est toujours la mĂȘme neurochecklist que tu utilises ?

  • Speaker #1

    C'est toujours la mĂȘme neurochecklist. AprĂšs, elle a quelques spĂ©cificitĂ©s quand c'est du distanciel ou du prĂ©sentiel, mais c'est toujours la mĂȘme. Donc du coup, elle est dĂ©coupĂ©e en plusieurs parties. Pour ma part, moi, je la dĂ©coupe. Une premiĂšre partie, c'est l'avant-formation. J'ai une partie pour le pendant, pendant la formation, et j'ai une partie aussi pour la clĂŽture de la formation. AprĂšs, c'est un peu les phases classiques du formateur, mais la partie avant, c'est mĂȘme avant que je sois face Ă  mes stagiaires.

  • Speaker #0

    C'est vraiment la partie préparation de la formation, et puis aprÚs, c'est vraiment la partie bilan, parce que j'imagine que du coup, en fonction des retours qu'on te fait, tu réajustes. Pour développer cette soft skills adaptabilité, j'imagine.

  • Speaker #1

    Tout Ă  fait, absolument. Mais c'est vrai que ça, du coup, je ne mets pas dans cette neuro-checklist, mais pendant une formation, peu importe la modalitĂ©, je prends toujours des notes et j'ai toujours un fichier que j'appelle note d'Ă©volution. et mĂȘme pour toutes les formations. Et comme ça, si je n'ai pas le temps de mettre Ă  jour tout de suite, dĂšs que j'aurai le temps, j'aurai mes notes sur lesquelles on me dit il y a ça sur lequel je peux m'adapter, il y a ça sur lequel il y a peut-ĂȘtre une variation Ă  faire, etc.

  • Speaker #0

    Ok. Il y a une derniÚre soft skill que tu m'avais donnée en préparant cette interview. Pour le bon formateur, c'est la créativité.

  • Speaker #1

    Yes, effectivement, créativité, c'est vraiment important la créativité. Je pense pour pouvoir, déjà pour pouvoir adapter ses parcours pédagogiques, pour adapter ses formations ou ses exemples, c'est bien d'adapter à ses stagiaires. Et du coup, il faut faire preuve aussi de créativité, soit sur la construction d'une activité, la création d'un exercice, la création des slides. Pour varier un petit peu, il faut savoir varier, ne pas faire comme tout le monde. parce qu'on peut trÚs bien avoir suivi des formations ou avoir lu des livres récemment dans notre domaine, on ne va pas faire du copier-coller, on va aussi se l'approprier. Comme je parlais tout à l'heure des niveaux de maßtrise, il faut savoir aussi aller un peu plus loin, analyser et se l'approprier. Et pour ça, parfois, on a besoin de prendre du recul, de voir autrement, différemment, faire preuve de créativité. Je pense que c'est une soft skills importante, on ne pense pas forcément.

  • Speaker #0

    Oui, complĂštement. Et puis, vu qu'en face de toi, tu vas avoir un public variĂ©, ces humains-lĂ  vont avoir des façons d'apprendre qui vont ĂȘtre un peu diffĂ©rentes chacune. Donc, il faut aussi que tu varies, toi, ce que tu leur donnes pour rĂ©pondre Ă  ces diffĂ©rentes façons d'apprendre et ces diffĂ©rents cerveaux. Parce que moi, je dis souvent qu'il faut faire plaisir Ă  son cerveau pour bien apprendre. Mais effectivement, chaque cerveau a des trucs diffĂ©rents qui lui font plaisir.

  • Speaker #1

    Absolument, absolument. C'est d'autant plus vrai aujourd'hui qu'avant, maintenant qu'on fait moins en présentiel. C'est plus difficile justement qu'en présentiel. On doit apprendre à gérer le groupe, à l'observer, observer les gens, leur écoute, leur regard, etc., leur mimique. Et là, c'est plus difficile à distance. Donc du coup, il faut anticiper. Donc c'est quelques éléments aussi que j'ai dans ma neurochecklist. Est-ce que j'ai varié ? Est-ce que j'ai des visuels ? Est-ce que j'ai bien des anecdotes ? Est-ce que j'ai quelque chose qui va s'approcher du storytelling pour connecter avec les gens, pour sécréter de l'oxytocine ou de la dopamine ?

  • Speaker #0

    donc effectivement il y a ces éléments qui sont à prendre en compte encore plus aujourd'hui ah ouais d'accord donc pour faire passer un message tu utilises par exemple des histoires des métaphores, des choses comme ça pour contextualiser aussi le sujet que tu es en train de faire passer en fait

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça pour qu'on puisse vraiment comprendre. Parfois, il y a des personnes qui ont besoin d'imaginer la situation. Il y a des personnes qui vont avoir besoin de lire les mots-clés. Il y a des personnes qui vont avoir besoin qu'on répÚte l'information à retenir. et il y a différents profils on est différent comme tu disais donc du coup il faut anticiper et de jouer la différence et je m'en sers en fait pour utiliser la répétition en fait je vais faire de la répétition je vais en profiter pour répéter de façon différente pour toucher les différentes personnes

  • Speaker #0

    Ouais, complÚtement. En fait, tu mets le message en plusieurs petites fois, déjà dans le cerveau. Tu es déjà sur cette courbe de l'oubli, finalement. L'info revient plusieurs fois, sous différentes formes. Et le cerveau va faire ces petites connexions, j'imagine, d'informations dans les neurones.

  • Speaker #1

    C'est ça, parce que je peux donner une information avec mon expĂ©rience technique. Quand je travaille dans le domaine de l'informatique, ça ne va peut-ĂȘtre pas parler Ă  tout le monde. AprĂšs, je vais peut-ĂȘtre donner le message clĂ© de façon plus visuelle en faisant un schĂ©ma, par exemple. Et lĂ , du coup, il y a d'autres personnes qui vont connecter parce que l'informatique, ça ne leur parlait pas. Et aprĂšs, quand je vais demander Ă  une personne de reformuler, et le fait qu'elle aille chercher avec ses propres mots, qu'elle aille reconstruire l'information que je viens de donner, les autres vont... aussi mentalement faire le mĂȘme exercice et tout le monde va essayer de le faire Ă  sa façon et du coup, ça va permettre de s'assurer ou presque que le message soit passĂ© chez tout le monde.

  • Speaker #0

    Ouais, formidable. Est-ce que tu as des outils que tu utilises et que tu as testés et approuvés et que tu aimerais nous partager aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui, carrĂ©ment. Le problĂšme, c'est que j'utilise et j'ai testĂ© tellement d'outils, j'Ă©tais obligĂ© de faire un choix. Un premier outil que tout le monde connaĂźt, j'ai envie de dire, c'est le mind mapping. Moi, j'utilise Mindmaster. Il en existe plein d'autres. Je ne dis pas que celui-lĂ  est meilleur qu'un autre. En tout cas, je parle vraiment, choisissez, prenez en main un outil de mind mapping. Ça permet vraiment de... de faire jouer sa crĂ©ativitĂ© quand on fait un brainstorming. Ça permet aussi d'organiser les informations, ses idĂ©es. Ça permet vraiment plein de choses. Et surtout, ça fait vraiment un parallĂšle avec notre cerveau. Notre cerveau crĂ©e des liens, fait des associations, comme avec les neurones et ses synapses. On a besoin de relier les informations. Et le format Mindmap est trĂšs efficace pour ça. Et donc, c'est une bonne projection entre notre cerveau et ce qu'on veut mettre en place. C'est vraiment un outil que j'utilise. alors pas tout le temps, mais Ă  diffĂ©rentes Ă©tapes dans mon travail. Donc, comme je disais, aussi bien en brainstorming, parfois mĂȘme en tant que support de prĂ©sentation, dans certains cas, plutĂŽt dans mes formations en neuropĂ©dagogie, j'utilise le mind mapping, voilĂ , par exemple, diffĂ©rents cas de figure. Donc, c'est Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai que pour prĂ©parer une prestation Ă  l'oral, c'est extrĂȘmement intĂ©ressant le mind mapping, ça permet de ne pas se perdre, ça permet aussi de travailler en mots-clĂ©s. ça c'est extrĂȘmement important et d'ailleurs Tony Buzan quand il a crĂ©Ă© le mind mapping il s'est inspirĂ© Ă  la fois des structures du cerveau mais aussi des structures de la nature de l'arborescence de l'arbre des branches, des sous-branches c'est trĂšs naturel et organique en fait le mind mapping mais alors toi tu ne mind map qu'en numĂ©rique ou il t'arrive de mind mapper aussi Ă  la main ?

  • Speaker #1

    alors je le fais de temps en temps à la main mais c'est vrai que beaucoup moins Moi j'ai toujours du papier et du stylo avec moi, je ne peux pas m'en détacher. Vraiment, j'ai du mal. Donc, j'ai les deux. Mais pour le Mindmap, c'est vrai que j'ai plus tendance à prendre le logiciel que mon papier stylo pour le garder. C'est vrai que souvent, je griffonne sur mon papier. Parfois, je fais des débuts de Clémat, des débuts de Mindmap. Et aprÚs, pour aller plus loin, je prends d'office le logiciel.

  • Speaker #0

    Pour ne pas perdre l'idĂ©e, tu la notes sur papier. Puis aprĂšs, tu mets ça dans un logiciel. OK. Merci beaucoup. Écoute. Moi qui ne mindmap que Ă  la main ou alors vraiment comme toi en faisant des gribouillis, je vais tester ton logiciel informatique parce que je n'ai pas encore trouvĂ©, moi, le logiciel de mindmapping qui me convenait. Est-ce que tu as un autre outil pour travailler plutĂŽt le cĂŽtĂ© adaptabilitĂ©, le cĂŽtĂ© rĂ©solution de problĂšmes ?

  • Speaker #1

    Absolument. Alors j'ai un outil, le terme outil c'est mĂȘme rĂ©ducteur, j'ai envie de parler de LXD. Donc c'est quelque chose qui, le terme est plutĂŽt rĂ©cent, j'ai envie de dire, moi-mĂȘme j'ai dĂ©couvert le terme il n'y a pas longtemps, alors j'ai utilisĂ© ce qui est derriĂšre. Alors qu'est-ce que ça veut dire dĂ©jĂ  le LXD ? C'est du learning et design thinking. Donc l'idĂ©e c'est d'utiliser la mĂ©thode du design thinking. dans le domaine de la formation, de la conception de formation. Et donc, du coup, c'est quelque chose que j'utilise. Et le LXD, en fait, c'est le design thinking, ça regroupe un certain nombre d'outils qu'on utilise dans diffĂ©rents cas de figure, que ce soit en marketing, que ce soit en vente, que ce soit pour crĂ©er des objets, pour des architectes, des designers. Et je l'utilise aujourd'hui, depuis un moment, en fait, dans la conception de formation, pour tester rapidement. Donc en terme d'adaptabilitĂ© c'est vraiment pratique parce que c'est des outils qu'on peut utiliser de façon itĂ©rative, c'est Ă  dire qu'on va rĂ©utiliser. On va faire des petites sĂ©quences de travail et puis on va pouvoir recommencer juste cette sĂ©quence s'il y a quelque chose Ă  adapter sans avoir Ă  casser toute la chaĂźne ou Ă  tout recommencer Ă  zĂ©ro. ça nous permet aussi d'ĂȘtre mieux organisĂ©s en quelque sorte. Et ça nous permet d'avoir des traces de ce qu'on fait, de nos idĂ©es, etc. au fur et Ă  mesure.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que c'est exactement le design thinking pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, c'est un peu, je dirais avec ma dĂ©formation professionnelle, une sorte de mĂ©thode de gestion de projet. En fait, je vais dĂ©couper en plusieurs Ă©tapes mon travail. Et chaque Ă©tape, derriĂšre, j'ai un outil, une forme de tableau. Ça peut ĂȘtre un SWOT, ça peut ĂȘtre une carte d'empathie au dĂ©but pour mieux dĂ©finir. les besoins de mon stagiaire ou de mon avatar, comme on dit en marketing ou en design. Alors en fait, c'est vraiment dĂ©couper mon travail en plusieurs sĂ©quences et en face de chaque sĂ©quence, je vais utiliser un outil, une mĂ©thode diffĂ©rente qui vont me permettre vraiment de bien travailler cette partie-lĂ  sans rien oublier.

  • Speaker #0

    et puis de revenir plus tard dessus éventuellement, mais en découpant les tùches. Moi, ce que j'aime bien en découpant les tùches, c'est que ça me permet aussi d'aller rechercher une information plus facilement. Par exemple, si je crée une formation, depuis l'audit jusqu'à la création de la formation, des exercices, je la dispense, j'ai des updates, j'ai des feedbacks, etc. Si à un moment donné, j'ai besoin de savoir comment était la concurrence à ce moment-là ou quel était mon type de client ou pourquoi j'avais choisi ce type d'exercice, je vais pouvoir aller chercher l'information trÚs rapidement, la réutiliser ou la mettre à jour.

  • Speaker #1

    Trop bien. Écoute, moi, je me suis formĂ©e il y a un an. au design thinking. Je ne connaissais pas le learning design thinking, mais je vais aller fouiller cette histoire-lĂ . Moi, ce que je retiens de cette formation que j'ai eue en design thinking, c'Ă©tait qu'on Ă©tait beaucoup centrĂ© sur l'utilisateur. Absolument. Tu vois ? Et ça, je trouvais ça trĂšs intĂ©ressant de vraiment se concentrer sur la personne finale et aller vraiment vers cette personne utilisatrice. On pense souvent, tu sais, Ă  la plage, le chemin qui a Ă©tĂ© tracĂ© par la voirie et puis le passage que tous les piĂ©tons empruntent. Et finalement, j'ai cette sensation-lĂ  qu'en design thinking, on va plutĂŽt venir chercher Ă  utiliser ce chemin-lĂ  pour rĂ©pondre aux besoins le plus directement possible et le plus efficacement possible. Mais j'avoue, je n'ai pas encore assez creusĂ© cette mĂ©thodologie trĂšs, trĂšs riche et je pense que je ferai intervenir. une personne dans le podcast pour ne parler que de ça, parce que je pense qu'il y a vraiment beaucoup Ă  dire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Mais effectivement, je ne l'ai pas Ă©voquĂ©, mais tu fais bien de le souligner, c'est quand mĂȘme une dĂ©marche qui est vraiment axĂ©e sur l'expĂ©rience utilisateur. C'est-Ă -dire que l'utiliser dans le monde de la formation, ça va permettre vraiment de crĂ©er une formation qui est adaptĂ©e Ă  tes stagiaires. Donc, c'est ça aussi qui est intĂ©ressant. Hormis, donc lĂ , j'ai fait le focus sur la partie itĂ©rative, le dĂ©coupage, mais c'est vrai que l'axe principal, c'est quand mĂȘme... l'utilisateur final.

  • Speaker #1

    Oui, mais comme tu disais que la structure Ă©tait extrĂȘmement importante pour l'utilisateur final, je pense que c'est effectivement un outil trĂšs, trĂšs, trĂšs intĂ©ressant. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu, quels sont tes prochains projets, ton actu du moment ?

  • Speaker #0

    Yes, et bien le LXD par exemple que vous m'avez Ă©voquĂ©, je l'utilise et je l'enseigne maintenant. Alors une partie, j'essaie d'Ă©purer au maximum ce que j'enseigne, comme dit Saint-ExupĂ©ry, la perfection est atteinte non pas quand il n'y a plus rien Ă  ajouter, mais quand il n'y a plus rien Ă  enlever. Et du coup, mon actus du moment, c'est que je suis en train de recrĂ©er ma formation phare, que j'appelle la mĂ©thode LUNE, qui permet de crĂ©er une formation, de digitaliser des formations en ligne. Et j'utilise du coup le LXD, il y a une partie oĂč j'en parle. Et donc je recrĂ©e maintenant des petits groupes. Je fais des cohorts de tout petits groupes, de petites tailles, de quatre personnes, pour ĂȘtre vraiment plus proches, plus adaptables, pour reprendre ce qu'on a dit avant, avec mes stagiaires. Et donc je vais lancer des prochains groupes, ce sera trĂšs prochainement, ce sera sur le mois de mai.

  • Speaker #1

    Le fait de prendre des tout petits groupes, c'est aussi d'individualiser. la proposition que tu fais. Et je pense qu'effectivement, aujourd'hui, l'apprenant, il a besoin de ça. C'est-Ă -dire que soit effectivement il consomme une information de masse, il va sur YouTube ou autre, ou alors il veut vraiment ĂȘtre accompagnĂ© sur son projet Ă  lui. Et lĂ , moi ce que j'entends, c'est vraiment que lĂ , chacun il arrive un petit peu avec sa formation Ă  lui, et il repart aprĂšs ta mĂ©thode avec quelque chose qui est fonctionnel et qui tient la route et qui est commercialisable, j'imagine.

  • Speaker #0

    Effectivement, c'est vrai que moi c'est plus qu'une formation, c'est au lieu d'apprendre Ă  crĂ©er une formation, il existe des formations de conception e-learning ou d'ingĂ©nierie ou ce genre de choses-lĂ . Moi, ce que je propose, c'est effectivement de venir avec votre projet et on va travailler ensemble sur votre projet. Donc, c'est un mix entre de la formation et de l'accompagnement, mais en petits groupes qui permet rĂ©ellement cet accompagnement. J'insiste sur le rĂ©ellement, c'est qu'il y a vraiment une proximitĂ© et le fait d'avoir des petits groupes, ça permet d'avancer sereinement et puis aussi d'avoir, mine de rien, cet effet un peu cerveau collectif et de pouvoir s'entraider, se motiver, car parfois crĂ©er une formation, c'est long, c'est du travail, on ne s'en rend pas toujours compte, il peut y avoir des baisses de motivation, et donc en ayant un petit collectif, on va pouvoir vraiment avoir un accompagnement, une formation personnalisĂ©e, et Ă  la fin de celle-ci, avoir une formation faite, oĂč soit au moins le module 1 de fait est prĂȘt Ă  ĂȘtre commercialisĂ©.

  • Speaker #1

    Trop bien. Écoute, on va mettre dans la description toutes les informations pour les personnes qui auraient envie de crĂ©er leur formation, qui aimeraient en connaĂźtre davantage sur toi, te retrouver sur les rĂ©seaux sociaux, parce que on te trouve facilement sur Instagram et LinkedIn, donc on va leur mettre tout ça en barre d'infos. Est-ce que tu aurais un mot de la fin, une petite phrase que tu as envie de partager avec nous ?

  • Speaker #0

    Avec plaisir, complÚtement. Donc, moi, ce que je fais en tant qu'ingénieur pédagogique avec une expertise en neurosciences, c'est vraiment ma passion, la formation, la pédagogie, la ludopédagogie. Moi, ce que j'essaie de mettre en place, vraiment, c'est qu'on puisse tous ensemble transcender la formation traditionnelle en e-learning. Ce serait mon mot de la fin.

  • Speaker #1

    Génial. J'adore les images, les métaphores, comme tu sais le faire, Thomas. Eh bien, écoutez, moi, je suis ravie de ce voyage avec toi. L'envie d'aller chercher plein d'informations complémentaires suite à notre échange. Mon cerveau est super heureux d'avoir échangé avec toi. J'ai hùte de lire les commentaires, surtout si vous n'avez pas compris certains mots parce qu'effectivement, au niveau anglicisme, on était pas mal haut aujourd'hui. N'hésitez pas à nous les mettre en commentaire et on vous expliquera le vocabulaire avec grand plaisir. Merci. et bien merci beaucoup de nous avoir écouté merci Thomas merci à tout le monde au revoir je te remercie d'avoir écouté cet épisode on se retrouve dans 15 jours si cet épisode t'a plu je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like toi aussi tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaßne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une trÚs belle journée. A trÚs vite !

Description

đŸŽ™ïž voyagez dans le monde de la formation et de l'apprentissage avec Thomas Hubert, un ingĂ©nieur pĂ©dagogique passionnĂ© par les neurosciences. DĂ©couvrez comment il rĂ©invente la formation traditionnelle en utilisant des approches innovantes telles que la neurochecklist et le design thinking.

Explorez les coulisses de la création de formations sur mesure et de la personnalisation des apprentissages pour répondre aux besoins individuels des apprenants.

Apprenez-en plus sur ses projets à venir, notamment la refonte de sa formation phare en utilisant une approche centrée sur l'utilisateur final.

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âžĄïž Qui est Thomas Hubert?

Ingénieur pédagogique avec 19 ans d'expérience, j'ai formé des professionnels en France et à l'international. Spécialisé en neuropédagogie et conception elearning

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les quinze jours ont partagé leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer tes soft skills. TrÚs bonne écoute ! Bonjour, je suis absolument ravie aujourd'hui de vous présenter Thomas Hubert avec qui on va parler. Formation, formation de formateur et neuropédagogie. Alors bonjour Thomas, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Morgane, je vais trĂšs bien, je t'en remercie. Je suis ravi d'ĂȘtre ici avec toi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu étais déjà passé dans un podcast ?

  • Speaker #1

    Dans un podcast, oui, tout Ă  fait. Deux, deux. Je les compte sur les doigts d'une main.

  • Speaker #0

    Ok, tu n'as jamais eu envie de lancer ton propre podcast ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que l'idée m'a effleuré, c'est quelque chose d'assez attirant, intéressant, mais par manque de temps et par priorisation dans les projets, je ne l'ai pas encore fait en effet.

  • Speaker #0

    Ah, ben Ă©coute, tu vas nous dire dĂ©jĂ  aux auditeurs qui ne te connaissent peut-ĂȘtre pas encore, qui tu es, oĂč est-ce que tu vis et quelle est ton activitĂ©, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Bonjour, moi c'est Thomas, j'ai 41 ans, je suis de base ingénieur informatique et formateur. Et avec les années, je suis devenu ingénieur pédagogique avec une expertise en neurosciences et en ludopédagogie. Et je suis, ça fait 19 ans que je travaille dans le milieu de la formation, et je suis en Ile-de-France, juste à cÎté de Paris.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, d'aprĂšs ce que tu me dis, tu formes des formateurs, mais alors tu leur apprends ? Ă  devenir eux-mĂȘmes formateurs, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai démarré en formant sur des sujets techniques, informatiques. Ensuite, je suis devenu formateur de formateurs. Donc, je formais des futurs formateurs. Et aujourd'hui, je forme non pas en tant que formateur de formateurs, mais plus précisément sur la création de formations, donc vraiment sur de l'ingénierie pédagogique. Et je forme également sur la neuropédagogie.

  • Speaker #0

    Donc en fait, ce sont des personnes qui viennent Ă  toi pour qu'eux-mĂȘmes puissent construire et bĂątir leur propre formation avec des outils technologiques, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. Ce sont des formateurs qui ont un minimum une premiĂšre expĂ©rience ou bien mĂȘme des formateurs expĂ©rimentĂ©s qui veulent aller un petit peu plus loin dans la construction du parcours pĂ©dagogique, voire digitaliser leur formation, qui est un sujet vraiment du moment dont on parlera tout Ă  l'heure.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, est-ce que tu peux nous expliquer en quoi est-ce que c'est différent de former aujourd'hui par rapport à former dans le passé ? Alors moi, dans le passé, je parle du monde d'avant, du monde d'avant le Covid. En quoi est-ce que c'est différent ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a eu un avant et un aprĂšs Covid. Il y a un avant et un aprĂšs Covid. Et je pense qu'il y a une grosse diffĂ©rence, c'est qu'on formait beaucoup en prĂ©sentiel avant, un peu en distanciel Ă©galement. Mais c'est vrai qu'il y a une grosse Ă©volution sur les besoins en termes d'apprentissage et puis les envies sur la maniĂšre d'apprendre. Et c'est lĂ  oĂč je pense que le distanciel et la synchrone ont pris une place Ă©norme aprĂšs le Covid. Et il faut savoir du coup jongler avec ça et adapter ces façons de faire et non pas faire un copier-coller sur d'autres mĂ©dias qui seraient un petit peu gauche.

  • Speaker #0

    Alors, le distanciel, je pense que tout le monde voit ce que c'est Ă  peu prĂšs, c'est le fait d'ĂȘtre derriĂšre un ordinateur. Mais qu'est-ce que c'est l'asynchrone ?

  • Speaker #1

    Alors, l'asynchrone, c'est quoi ? C'est, contrairement au distanciel oĂč on va ĂȘtre ensemble face Ă  un Ă©cran et une camĂ©ra, effectivement, comme tu le dis, l'asynchrone, ce serait plutĂŽt dispenser une formation. On va enregistrer sous le format de capsules vidĂ©o, des vidĂ©os, des exercices, etc., qu'on va pouvoir utiliser tout seul derriĂšre son ordinateur. un peu ce qu'on appelle le e-learning. Donc on va se former tout seul, en autonome, chez soi. Et ça, c'est le mode, j'ai envie de dire, asynchrone. Alors que le synchrone, c'est quand on est face Ă  quelqu'un, face Ă  un formateur, avec lequel on a une interaction en direct. Le synchrone et asynchrone.

  • Speaker #0

    Ok, mais du coup, est-ce que dans une formation, on est tout en synchrone et tout en asynchrone, ou on peut faire quelque chose de plus hybride ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Effectivement, on peut faire quelque chose d'hybride, on peut mĂ©langer ça. Je pense aussi qu'avant Covid, sur la partie learning, c'Ă©tait bien souvent presque que du asynchrone. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on a quand mĂȘme besoin... Ă  nouveau de l'humain, mais on manque toujours terriblement de temps. Donc, on ne peut pas, c'est plus compliquĂ© d'ĂȘtre totalement en synchrone. C'est lĂ  oĂč on peut faire aussi ce qu'on appelle du mix blended, du blended learning, du mix learning. On va mixer des phases de synchrone, des phases d'asynchrone pour vraiment optimiser notre temps et le parcours d'apprentissage.

  • Speaker #0

    Oui, complĂštement. Moi, par exemple, la formation que je propose praticien en soft skills, effectivement, les apprenants, on se retrouve une fois par semaine. mais entre deux sessions, ils ont des vidĂ©os qu'ils peuvent voir Ă  leur rythme en ligne et un livret pĂ©dagogique qu'ils peuvent complĂ©ter Ă  la main ou sur ordinateur. Et donc effectivement, le fait de mĂ©langer les deux, ça permet d'avoir les avantages de l'un et les avantages de l'autre. En tout cas, moi, c'est comme ça que je le conçois. effectivement les avantages de l'un et de l'autre absolument oui est-ce que tu peux nous dire comment est-ce que toi qui est quand mĂȘme Ă  la pointe de tout ce qui est informatique tu vois le formateur du futur vers quoi on va Ă  ton avis ?

  • Speaker #1

    Oui, alors effectivement, il y a beaucoup d'Ă©volutions, surtout technologiques. DĂ©jĂ , la formation a Ă©voluĂ©. DĂ©jĂ , on a parlĂ© de synchrone Ă  synchrone, mais il y a beaucoup d'informations sur les rĂ©seaux, sur Internet. Donc, je pense dĂ©jĂ  que le formateur du futur et mĂȘme du prĂ©sent, il doit ĂȘtre vraiment capable de structurer l'information, pas seulement de l'expliquer, de permettre la comprĂ©hension, mais aussi de savoir la structurer et de crĂ©er une structure qui soit vraiment pĂ©dagogique. Et pour ça aujourd'hui on a la chance d'avoir des outils qui se dĂ©veloppent et donc qui vont beaucoup nous aider davantage dans un futur proche. Par exemple, on ne peut en citer qu'un, l'intelligence artificielle. L'intelligence artificielle, c'est un grand mot, je dis juste attention, pour moi l'intelligence artificielle c'est surtout un assistant sur diffĂ©rents niveaux qui va pouvoir nous aider Ă  construire nos formations, Ă  construire les supports multimĂ©dia. que ce soit du dĂ©but jusqu'Ă  la fin, pour ne pas partir d'une feuille blanche, par exemple, pour nous aider Ă  avoir des premiers croquis, des premiers thĂšmes Ă  Ă©voquer, etc. Je vois un peu, je dirais, le formateur du futur, pour rĂ©pondre Ă  ta question, comme un formateur qui doit vraiment savoir structurer l'information et puis s'Ă©pauler des outils technologiques comme l'IA. Et encore, lĂ , c'est trĂšs variĂ©, il y a plein de choses derriĂšre ce terme. On n'aurait pas le temps de tout les Ă©voquer.

  • Speaker #0

    Mais pour toi, le métier de formateur n'est pas un métier qui est en train de disparaßtre. C'est plutÎt un métier qui est en train de muter.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Je pense que ce n'est pas un mĂ©tier qui est en train de disparaĂźtre. On a souvent peur que l'IA va faire disparaĂźtre des mĂ©tiers, mais la pĂ©dagogie, la formation, tout n'est pas carrĂ©. Moi, je suis Ă  la base ingĂ©nieur, je suis quand mĂȘme cartĂ©sien, je suis carrĂ©. J'essaye de mettre en place des mĂ©thodes step-by-step logiques, mais il y a toujours une part de psychologie, de communication qui est non tangible et qu'on ne peut pas traduire sous forme d'algorithme. Et c'est lĂ  oĂč... la technologie, l'intelligence artificielle, aura du mal Ă  mettre notre petite touche d'humanitĂ©, notre petite touche personnelle, la touche d'humour, etc. Et moi, je vois avec mon expĂ©rience, c'est vraiment l'expĂ©rience, le vĂ©cu qui me permet de pouvoir jouer avec un parcours pĂ©dagogique, alors que l'IA, elle fera quoi ? Elle va me proposer en me donnant des probabilitĂ©s de parcours optimisĂ©s, par exemple. On est plus sur de la probabilitĂ© que... que de l'intuition, que de... Je ne sais pas comment s'en dire ça autrement.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que bientĂŽt, on aura encore besoin de faire appel Ă  un formateur pour apprendre une nouvelle technique ? Est-ce qu'on n'aura pas juste Ă  demander Ă  l'intelligence artificielle de nous expliquer ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a deux choses diffĂ©rentes. Je pense qu'il y a des Ă©lĂ©ments qu'on pourrait dĂ©couper, qu'on pourrait faire granulaires, qu'on pourrait apprendre tout seul. Peut-ĂȘtre qu'une IA pourrait gĂ©nĂ©rer un tutoriel ou une explication d'un concept. Mais aprĂšs, pour monter en compĂ©tence, pour apprendre une compĂ©tence, je pense qu'on aura toujours besoin d'une personne derriĂšre qui va nous guider, qui va structurer l'avancement. alors que donc apprendre juste un savoir, connaĂźtre la thĂ©orie ou connaĂźtre des petits principes, effectivement l'IA pourrait devancer le formateur, mais c'est lĂ  oĂč justement, et je pense que c'est comme Internet, comme les bibliothĂšques, WikipĂ©dia ou autres, c'est lĂ  oĂč notre plus-value en tant qu'ĂȘtre humain, ce serait non pas d'avoir l'information, mais de savoir la traiter et bien l'utiliser.

  • Speaker #0

    ComplĂštement, et puis je pense qu'on va aussi vers l'apprentissage tout au long de la vie. C'est-Ă -dire qu'il va falloir s'adapter et il va falloir apprendre Ă  continuer d'apprendre. C'est-Ă -dire que dans le monde d'avant, avant le Covid, on apprenait un mĂ©tier dans sa jeunesse et on l'exerçait toute sa vie et toujours de la mĂȘme façon, plus ou moins. LĂ , aujourd'hui, moi, j'ai vraiment cette impression qu'il faut continuer Ă  se mettre Ă  jour, il faut continuer Ă  apprendre. Et justement, comment est-ce qu'on fait aujourd'hui pour bien apprendre ?

  • Speaker #1

    TrĂšs bonne question. Effectivement, je te rejoins tout Ă  fait dans ce que tu dis. Juste une petite parenthĂšse, c'est que c'est vrai que quand j'ai commencĂ© la formation, moi, je dispensais des formations qui duraient plusieurs jours de suite. Et du coup, c'est Ă©normĂ©ment d'informations Ă  engorger et aprĂšs Ă  ressortir plus tard. Et surtout, quand on avait des formations payĂ©es par son employeur, ce n'Ă©tait pas forcĂ©ment au meilleur moment. C'Ă©tait peut-ĂȘtre dans six mois ou six mois avant ou six mois aprĂšs le projet auquel on a besoin. Donc aujourd'hui, on peut avoir accĂšs Ă  l'information plus rapidement. On peut avoir accĂšs Ă  une formation plus rapidement. Pour bien apprendre, il y a plusieurs choses Ă  prendre en compte. C'est lĂ  oĂč la neuropĂ©dagogie nous aide, oĂč les neurosciences cognitives nous apprennent le fonctionnement du cerveau. C'est vraiment quelque chose que j'aime beaucoup, que j'explore depuis quelques annĂ©es. Et pour citer juste quelques exemples pour bien apprendre, la premiĂšre chose, contrairement Ă  ce que je viens de dire, quand Ă  l'Ă©poque on apprenait pendant deux, trois jours d'affilĂ©e, on se rend compte qu'il vaut mieux disperser notre apprentissage dans la longueur, il vaut mieux le dĂ©couper. et se former un petit peu tous les jours ou un petit peu tous les deux jours, etc. L'idĂ©e, c'est vraiment de dĂ©couper son apprentissage et de l'Ă©loigner dans le temps. Tout comme ce qu'on oublie souvent, c'est aussi de revoir ce qu'on a appris, revoir les formations, revoir ces notes. MĂȘme si on pense que c'est acquis, on a besoin de rĂ©pĂ©ter. On sait que la rĂ©pĂ©tition, c'est vraiment le maĂźtre mot en formation, mais mĂȘme dans les rĂ©visions, il faut s'obliger de rĂ©pĂ©ter ces actions de relecture, de remanipulation de l'information, de ce qu'on avait reformulĂ©, etc. Donc j'ai envie de dire, il y a dĂ©jĂ  ce premier dĂ©coupage qu'il faut prendre en charge, en compte, et pourquoi je me trompe avec le mot charge, parce que c'est lĂ  oĂč je voulais en venir, il faut faire attention justement Ă  la charge cognitive, ce qu'on ne faisait pas attention Ă  l'Ă©poque, mĂȘme on disait qu'il y avait le docteur Miller, un psychologue amĂ©ricain, qui nous avait dit qu'il y a le golden number 7, donc on pouvait retenir cette information. Et aujourd'hui encore, on entend beaucoup parler de ça, alors qu'on s'est rendu compte avec des Ă©tudes plus rĂ©centes qu'on ne retient en fait que quatre informations, plus ou moins une. Ça veut dire qu'on se rend compte qu'on retient de moins en moins de choses. Donc plus je vais condenser mon apprentissage, plus je vais faire une session longue et intense. au moins ce sera efficace. Donc voilĂ , je pense que c'est dĂ©jĂ  une premiĂšre chose qu'on pourrait Ă©voquer. Sans oublier qu'en tant que formateur, on sait qu'il faut fĂ©liciter, il faut montrer la progression, il faut sĂ©crĂ©ter en soi de la dopamine Ă©galement.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce qu'on fait pour sécréter de la dopamine quand on apprend ?

  • Speaker #1

    Quand on apprend ? Déjà, le fait de se féliciter de ses petites victoires, de se rendre compte qu'on a réussi une étape. de faire les exercices ou les quiz qu'on a dans les formations. Parfois, on n'a pas envie de le faire. Mais se forcer à le faire et réussir à avoir un bon résultat, intérieurement, c'est une réussite. Intérieurement, on a des félicitations internes. Notre cerveau voit qu'on a réussi. Et ne serait-ce que ça, ça sécrÚte de la dopamine.

  • Speaker #0

    C'est par exemple, tu vois, quand on fait les petites applications pour apprendre l'anglais, qui font les petites musiques, qui nous... propose de revenir le lendemain, ce genre de choses, finalement, ça met une genre d'habitude en marche et ça fait plaisir au cerveau. C'est-Ă -dire qu'on apprend, mais aussi on s'amuse. Et je pense que ça, c'est vraiment une grosse diffĂ©rence avec la façon d'apprendre d'avant. C'est qu'avant, on faisait du par cƓur. Moi, je discutais avec ma belle-mĂšre. Elle me parlait de l'Ă©cole de sa jeunesse. Eh bien, c'Ă©tait du par cƓur. On ne cherchait pas Ă  comprendre, on cherchait juste Ă  rĂ©pĂ©ter, tous en mĂȘme temps, la mĂȘme chose. Aujourd'hui, je pense qu'on cherche Ă  contextualiser, on cherche Ă  comprendre les choses et on cherche Ă  faire en sorte que les gens passent un bon moment aussi.

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est vrai qu'on apprenait beaucoup par cƓur et on s'est rendu compte avec le temps qu'apprendre par cƓur, ça permet juste de mĂ©moriser. Au-delĂ  de la mĂ©morisation, il faut aussi ĂȘtre capable de comprendre, d'appliquer. voire mĂȘme pour aller plus loin, ce qu'on appelle aussi les niveaux de maĂźtrise, c'est ĂȘtre capable de crĂ©er, d'adapter, de reformuler, de prendre, comment on dit, s'approprier l'information pour vraiment son utilisation finale. Et lĂ , du coup, on passe Ă  un niveau d'apprentissage diffĂ©rent. C'est lĂ  oĂč c'est pareil, si tu as compris un concept que tu as appris dans la formation, mais si tu arrives Ă  le reformuler, Ă  le rĂ©adapter, si tu y arrives, c'est-Ă -dire que tu arrives Ă  la fin de cette Ă©tape-lĂ . Pareil, tu auras une satisfaction, tu auras aussi de la dopamine, par exemple, comme on disait juste avant.

  • Speaker #0

    Oui, complÚtement. C'est important vraiment de faire un point aussi et de se dire, là, j'ai réussi ça. Cette semaine, j'ai appris ceci. Mes nouvelles compétences, c'est ça. Et moi, j'encourage vraiment les gens à partager, c'est-à-dire qu'apprendre une nouvelle technique, apprendre un nouvel outil, c'est bien, mais en parler avec les autres. C'est aussi monter en compétence que de partager et de ne pas juste se dire j'ai découvert un truc génial, mais je garde cette information uniquement pour moi C'est monter aussi en compétence dans notre maßtrise du sujet. Est-ce que tu peux nous parler des soft skills que l'on doit posséder ou bien développer lorsque l'on est un formateur ?

  • Speaker #1

    Absolument. Pour en citer quelques-unes, par exemple pour ĂȘtre un bon formateur, moi je dirais que j'ai dĂ©couvert ça sur le tas, avec le temps, c'est d'avoir une bonne organisation. savoir ĂȘtre organisĂ©. L'organisation, c'est vraiment important pour soi, pour son travail. Souvent, les formateurs sont indĂ©pendants, travaillent Ă  leur compte. Mais aussi, ça veut dire qu'on va ĂȘtre capable d'organiser l'information, d'organiser le parcours pĂ©dagogique qu'on va mettre en place pour nos stagiaires. Donc, je pense que c'est vraiment un gros point important. Et puis aussi, par rapport Ă  l'Ă©volution, on a Ă©voquĂ© tout Ă  l'heure, on a de plus en plus d'informations. Donc aujourd'hui, il faut savoir aussi organiser l'information qu'on possĂšde. Ă  travers nos expĂ©riences, ce qu'on va collecter Ă  droite Ă  gauche, ce qu'on va lire, etc. Je pense que l'organisation, dĂ©jĂ , c'est une premiĂšre soft skill, c'est vraiment important Ă  dĂ©velopper pour ĂȘtre un bon formateur.

  • Speaker #0

    Dans ce que tu dis, j'entends aussi qu'il faut ĂȘtre capable de se mettre Ă  la place de l'autre. Tu vois, tu disais se mettre Ă  la place de l'apprenant, il faut ĂȘtre capable de presque jouer un rĂŽle dans sa tĂȘte, quoi. D'ĂȘtre Ă  la fois le formateur et la personne formĂ©e, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Effectivement. Donc, ça veut dire que c'est une forme d'empathie. Il faut ĂȘtre Ă  l'Ă©coute. Et c'est une forme aussi vraiment d'adaptabilitĂ©. Je pense que c'est vraiment une soft skills importante pour le formateur d'aujourd'hui et de demain, savoir ĂȘtre adaptable. Moi, j'ai toujours aimĂ© personnaliser les formations de mes stagiaires. MĂȘme si j'ai toujours une formation de base, une souche solide derriĂšre, Ă  chaque fois que je dois rĂ©animer ou je dois refaire une formation, je vais essayer de l'adapter. Ne serait-ce que... que quelques Ă©lĂ©ments, ça peut ĂȘtre pas forcĂ©ment grand chose, mais l'adapter en fonction des personnes auxquelles on est en face. Et puis, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que nous aussi, on Ă©volue. Donc, une formation que j'aurais crĂ©Ă©e il y a cinq ans, je ne l'animerais plus du tout de la mĂȘme façon aujourd'hui. Il faut vraiment ĂȘtre capable d'ĂȘtre adaptable, et surtout ne pas penser qu'Ă  soi, penser Ă  ses stagiaires, donc vraiment ĂȘtre Ă  l'Ă©coute et empathique.

  • Speaker #0

    Oui, et puis dans une salle de formation, il peut se passer plein de choses. Il peut y avoir un outil qui tombe en panne. Moi, je pense avec mes captations graphiques, justement le mur qui n'est pas adaptĂ©, le matĂ©riel qui ne fonctionne plus. Et puis mĂȘme un apprenant qui pourrait poser une question qu'on n'a pas tout Ă  fait anticipĂ©e. Donc, c'est vrai que l'adaptabilitĂ©, c'est l'as of skills Ă  dĂ©velopper. Comment est-ce que tu dĂ©veloppes ton adaptabilitĂ© en formation ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Il y a plusieurs choses. DĂ©jĂ , c'est vrai que j'aime bien me crĂ©er ce que j'appelle des neuro-checklists, des choses Ă  ne pas oublier. Par exemple, je sais que si
 par exemple j'ai des exercices pour une formation que je vais faire j'ai toujours par exemple un ou deux exercices optionnels en plus comme ça si jamais on va plus vite que prĂ©vu je m'adapte je vais pouvoir proposer d'autres activitĂ©s si jamais j'ai une panne sur le vidĂ©oprojecteur pareil il faut que je sois en capacitĂ© de dĂ©livrer ma formation et donc dans ma checklist par exemple je vais me noter est-ce que j'ai mes slides sur une clĂ© USB par exemple bon maintenant forcĂ©ment sur une clĂ© USB, mais dans le cloud, je vais avoir certains Ă©lĂ©ments de rappel avant de dĂ©marrer une intervention ou avant de crĂ©er une conception de formation.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as une espĂšce de trame de dĂ©marrage et tu l'adaptes Ă  chaque formation ou c'est toujours la mĂȘme neurochecklist que tu utilises ?

  • Speaker #1

    C'est toujours la mĂȘme neurochecklist. AprĂšs, elle a quelques spĂ©cificitĂ©s quand c'est du distanciel ou du prĂ©sentiel, mais c'est toujours la mĂȘme. Donc du coup, elle est dĂ©coupĂ©e en plusieurs parties. Pour ma part, moi, je la dĂ©coupe. Une premiĂšre partie, c'est l'avant-formation. J'ai une partie pour le pendant, pendant la formation, et j'ai une partie aussi pour la clĂŽture de la formation. AprĂšs, c'est un peu les phases classiques du formateur, mais la partie avant, c'est mĂȘme avant que je sois face Ă  mes stagiaires.

  • Speaker #0

    C'est vraiment la partie préparation de la formation, et puis aprÚs, c'est vraiment la partie bilan, parce que j'imagine que du coup, en fonction des retours qu'on te fait, tu réajustes. Pour développer cette soft skills adaptabilité, j'imagine.

  • Speaker #1

    Tout Ă  fait, absolument. Mais c'est vrai que ça, du coup, je ne mets pas dans cette neuro-checklist, mais pendant une formation, peu importe la modalitĂ©, je prends toujours des notes et j'ai toujours un fichier que j'appelle note d'Ă©volution. et mĂȘme pour toutes les formations. Et comme ça, si je n'ai pas le temps de mettre Ă  jour tout de suite, dĂšs que j'aurai le temps, j'aurai mes notes sur lesquelles on me dit il y a ça sur lequel je peux m'adapter, il y a ça sur lequel il y a peut-ĂȘtre une variation Ă  faire, etc.

  • Speaker #0

    Ok. Il y a une derniÚre soft skill que tu m'avais donnée en préparant cette interview. Pour le bon formateur, c'est la créativité.

  • Speaker #1

    Yes, effectivement, créativité, c'est vraiment important la créativité. Je pense pour pouvoir, déjà pour pouvoir adapter ses parcours pédagogiques, pour adapter ses formations ou ses exemples, c'est bien d'adapter à ses stagiaires. Et du coup, il faut faire preuve aussi de créativité, soit sur la construction d'une activité, la création d'un exercice, la création des slides. Pour varier un petit peu, il faut savoir varier, ne pas faire comme tout le monde. parce qu'on peut trÚs bien avoir suivi des formations ou avoir lu des livres récemment dans notre domaine, on ne va pas faire du copier-coller, on va aussi se l'approprier. Comme je parlais tout à l'heure des niveaux de maßtrise, il faut savoir aussi aller un peu plus loin, analyser et se l'approprier. Et pour ça, parfois, on a besoin de prendre du recul, de voir autrement, différemment, faire preuve de créativité. Je pense que c'est une soft skills importante, on ne pense pas forcément.

  • Speaker #0

    Oui, complĂštement. Et puis, vu qu'en face de toi, tu vas avoir un public variĂ©, ces humains-lĂ  vont avoir des façons d'apprendre qui vont ĂȘtre un peu diffĂ©rentes chacune. Donc, il faut aussi que tu varies, toi, ce que tu leur donnes pour rĂ©pondre Ă  ces diffĂ©rentes façons d'apprendre et ces diffĂ©rents cerveaux. Parce que moi, je dis souvent qu'il faut faire plaisir Ă  son cerveau pour bien apprendre. Mais effectivement, chaque cerveau a des trucs diffĂ©rents qui lui font plaisir.

  • Speaker #1

    Absolument, absolument. C'est d'autant plus vrai aujourd'hui qu'avant, maintenant qu'on fait moins en présentiel. C'est plus difficile justement qu'en présentiel. On doit apprendre à gérer le groupe, à l'observer, observer les gens, leur écoute, leur regard, etc., leur mimique. Et là, c'est plus difficile à distance. Donc du coup, il faut anticiper. Donc c'est quelques éléments aussi que j'ai dans ma neurochecklist. Est-ce que j'ai varié ? Est-ce que j'ai des visuels ? Est-ce que j'ai bien des anecdotes ? Est-ce que j'ai quelque chose qui va s'approcher du storytelling pour connecter avec les gens, pour sécréter de l'oxytocine ou de la dopamine ?

  • Speaker #0

    donc effectivement il y a ces éléments qui sont à prendre en compte encore plus aujourd'hui ah ouais d'accord donc pour faire passer un message tu utilises par exemple des histoires des métaphores, des choses comme ça pour contextualiser aussi le sujet que tu es en train de faire passer en fait

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça pour qu'on puisse vraiment comprendre. Parfois, il y a des personnes qui ont besoin d'imaginer la situation. Il y a des personnes qui vont avoir besoin de lire les mots-clés. Il y a des personnes qui vont avoir besoin qu'on répÚte l'information à retenir. et il y a différents profils on est différent comme tu disais donc du coup il faut anticiper et de jouer la différence et je m'en sers en fait pour utiliser la répétition en fait je vais faire de la répétition je vais en profiter pour répéter de façon différente pour toucher les différentes personnes

  • Speaker #0

    Ouais, complÚtement. En fait, tu mets le message en plusieurs petites fois, déjà dans le cerveau. Tu es déjà sur cette courbe de l'oubli, finalement. L'info revient plusieurs fois, sous différentes formes. Et le cerveau va faire ces petites connexions, j'imagine, d'informations dans les neurones.

  • Speaker #1

    C'est ça, parce que je peux donner une information avec mon expĂ©rience technique. Quand je travaille dans le domaine de l'informatique, ça ne va peut-ĂȘtre pas parler Ă  tout le monde. AprĂšs, je vais peut-ĂȘtre donner le message clĂ© de façon plus visuelle en faisant un schĂ©ma, par exemple. Et lĂ , du coup, il y a d'autres personnes qui vont connecter parce que l'informatique, ça ne leur parlait pas. Et aprĂšs, quand je vais demander Ă  une personne de reformuler, et le fait qu'elle aille chercher avec ses propres mots, qu'elle aille reconstruire l'information que je viens de donner, les autres vont... aussi mentalement faire le mĂȘme exercice et tout le monde va essayer de le faire Ă  sa façon et du coup, ça va permettre de s'assurer ou presque que le message soit passĂ© chez tout le monde.

  • Speaker #0

    Ouais, formidable. Est-ce que tu as des outils que tu utilises et que tu as testés et approuvés et que tu aimerais nous partager aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui, carrĂ©ment. Le problĂšme, c'est que j'utilise et j'ai testĂ© tellement d'outils, j'Ă©tais obligĂ© de faire un choix. Un premier outil que tout le monde connaĂźt, j'ai envie de dire, c'est le mind mapping. Moi, j'utilise Mindmaster. Il en existe plein d'autres. Je ne dis pas que celui-lĂ  est meilleur qu'un autre. En tout cas, je parle vraiment, choisissez, prenez en main un outil de mind mapping. Ça permet vraiment de... de faire jouer sa crĂ©ativitĂ© quand on fait un brainstorming. Ça permet aussi d'organiser les informations, ses idĂ©es. Ça permet vraiment plein de choses. Et surtout, ça fait vraiment un parallĂšle avec notre cerveau. Notre cerveau crĂ©e des liens, fait des associations, comme avec les neurones et ses synapses. On a besoin de relier les informations. Et le format Mindmap est trĂšs efficace pour ça. Et donc, c'est une bonne projection entre notre cerveau et ce qu'on veut mettre en place. C'est vraiment un outil que j'utilise. alors pas tout le temps, mais Ă  diffĂ©rentes Ă©tapes dans mon travail. Donc, comme je disais, aussi bien en brainstorming, parfois mĂȘme en tant que support de prĂ©sentation, dans certains cas, plutĂŽt dans mes formations en neuropĂ©dagogie, j'utilise le mind mapping, voilĂ , par exemple, diffĂ©rents cas de figure. Donc, c'est Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai que pour prĂ©parer une prestation Ă  l'oral, c'est extrĂȘmement intĂ©ressant le mind mapping, ça permet de ne pas se perdre, ça permet aussi de travailler en mots-clĂ©s. ça c'est extrĂȘmement important et d'ailleurs Tony Buzan quand il a crĂ©Ă© le mind mapping il s'est inspirĂ© Ă  la fois des structures du cerveau mais aussi des structures de la nature de l'arborescence de l'arbre des branches, des sous-branches c'est trĂšs naturel et organique en fait le mind mapping mais alors toi tu ne mind map qu'en numĂ©rique ou il t'arrive de mind mapper aussi Ă  la main ?

  • Speaker #1

    alors je le fais de temps en temps à la main mais c'est vrai que beaucoup moins Moi j'ai toujours du papier et du stylo avec moi, je ne peux pas m'en détacher. Vraiment, j'ai du mal. Donc, j'ai les deux. Mais pour le Mindmap, c'est vrai que j'ai plus tendance à prendre le logiciel que mon papier stylo pour le garder. C'est vrai que souvent, je griffonne sur mon papier. Parfois, je fais des débuts de Clémat, des débuts de Mindmap. Et aprÚs, pour aller plus loin, je prends d'office le logiciel.

  • Speaker #0

    Pour ne pas perdre l'idĂ©e, tu la notes sur papier. Puis aprĂšs, tu mets ça dans un logiciel. OK. Merci beaucoup. Écoute. Moi qui ne mindmap que Ă  la main ou alors vraiment comme toi en faisant des gribouillis, je vais tester ton logiciel informatique parce que je n'ai pas encore trouvĂ©, moi, le logiciel de mindmapping qui me convenait. Est-ce que tu as un autre outil pour travailler plutĂŽt le cĂŽtĂ© adaptabilitĂ©, le cĂŽtĂ© rĂ©solution de problĂšmes ?

  • Speaker #1

    Absolument. Alors j'ai un outil, le terme outil c'est mĂȘme rĂ©ducteur, j'ai envie de parler de LXD. Donc c'est quelque chose qui, le terme est plutĂŽt rĂ©cent, j'ai envie de dire, moi-mĂȘme j'ai dĂ©couvert le terme il n'y a pas longtemps, alors j'ai utilisĂ© ce qui est derriĂšre. Alors qu'est-ce que ça veut dire dĂ©jĂ  le LXD ? C'est du learning et design thinking. Donc l'idĂ©e c'est d'utiliser la mĂ©thode du design thinking. dans le domaine de la formation, de la conception de formation. Et donc, du coup, c'est quelque chose que j'utilise. Et le LXD, en fait, c'est le design thinking, ça regroupe un certain nombre d'outils qu'on utilise dans diffĂ©rents cas de figure, que ce soit en marketing, que ce soit en vente, que ce soit pour crĂ©er des objets, pour des architectes, des designers. Et je l'utilise aujourd'hui, depuis un moment, en fait, dans la conception de formation, pour tester rapidement. Donc en terme d'adaptabilitĂ© c'est vraiment pratique parce que c'est des outils qu'on peut utiliser de façon itĂ©rative, c'est Ă  dire qu'on va rĂ©utiliser. On va faire des petites sĂ©quences de travail et puis on va pouvoir recommencer juste cette sĂ©quence s'il y a quelque chose Ă  adapter sans avoir Ă  casser toute la chaĂźne ou Ă  tout recommencer Ă  zĂ©ro. ça nous permet aussi d'ĂȘtre mieux organisĂ©s en quelque sorte. Et ça nous permet d'avoir des traces de ce qu'on fait, de nos idĂ©es, etc. au fur et Ă  mesure.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que c'est exactement le design thinking pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, c'est un peu, je dirais avec ma dĂ©formation professionnelle, une sorte de mĂ©thode de gestion de projet. En fait, je vais dĂ©couper en plusieurs Ă©tapes mon travail. Et chaque Ă©tape, derriĂšre, j'ai un outil, une forme de tableau. Ça peut ĂȘtre un SWOT, ça peut ĂȘtre une carte d'empathie au dĂ©but pour mieux dĂ©finir. les besoins de mon stagiaire ou de mon avatar, comme on dit en marketing ou en design. Alors en fait, c'est vraiment dĂ©couper mon travail en plusieurs sĂ©quences et en face de chaque sĂ©quence, je vais utiliser un outil, une mĂ©thode diffĂ©rente qui vont me permettre vraiment de bien travailler cette partie-lĂ  sans rien oublier.

  • Speaker #0

    et puis de revenir plus tard dessus éventuellement, mais en découpant les tùches. Moi, ce que j'aime bien en découpant les tùches, c'est que ça me permet aussi d'aller rechercher une information plus facilement. Par exemple, si je crée une formation, depuis l'audit jusqu'à la création de la formation, des exercices, je la dispense, j'ai des updates, j'ai des feedbacks, etc. Si à un moment donné, j'ai besoin de savoir comment était la concurrence à ce moment-là ou quel était mon type de client ou pourquoi j'avais choisi ce type d'exercice, je vais pouvoir aller chercher l'information trÚs rapidement, la réutiliser ou la mettre à jour.

  • Speaker #1

    Trop bien. Écoute, moi, je me suis formĂ©e il y a un an. au design thinking. Je ne connaissais pas le learning design thinking, mais je vais aller fouiller cette histoire-lĂ . Moi, ce que je retiens de cette formation que j'ai eue en design thinking, c'Ă©tait qu'on Ă©tait beaucoup centrĂ© sur l'utilisateur. Absolument. Tu vois ? Et ça, je trouvais ça trĂšs intĂ©ressant de vraiment se concentrer sur la personne finale et aller vraiment vers cette personne utilisatrice. On pense souvent, tu sais, Ă  la plage, le chemin qui a Ă©tĂ© tracĂ© par la voirie et puis le passage que tous les piĂ©tons empruntent. Et finalement, j'ai cette sensation-lĂ  qu'en design thinking, on va plutĂŽt venir chercher Ă  utiliser ce chemin-lĂ  pour rĂ©pondre aux besoins le plus directement possible et le plus efficacement possible. Mais j'avoue, je n'ai pas encore assez creusĂ© cette mĂ©thodologie trĂšs, trĂšs riche et je pense que je ferai intervenir. une personne dans le podcast pour ne parler que de ça, parce que je pense qu'il y a vraiment beaucoup Ă  dire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Mais effectivement, je ne l'ai pas Ă©voquĂ©, mais tu fais bien de le souligner, c'est quand mĂȘme une dĂ©marche qui est vraiment axĂ©e sur l'expĂ©rience utilisateur. C'est-Ă -dire que l'utiliser dans le monde de la formation, ça va permettre vraiment de crĂ©er une formation qui est adaptĂ©e Ă  tes stagiaires. Donc, c'est ça aussi qui est intĂ©ressant. Hormis, donc lĂ , j'ai fait le focus sur la partie itĂ©rative, le dĂ©coupage, mais c'est vrai que l'axe principal, c'est quand mĂȘme... l'utilisateur final.

  • Speaker #1

    Oui, mais comme tu disais que la structure Ă©tait extrĂȘmement importante pour l'utilisateur final, je pense que c'est effectivement un outil trĂšs, trĂšs, trĂšs intĂ©ressant. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu, quels sont tes prochains projets, ton actu du moment ?

  • Speaker #0

    Yes, et bien le LXD par exemple que vous m'avez Ă©voquĂ©, je l'utilise et je l'enseigne maintenant. Alors une partie, j'essaie d'Ă©purer au maximum ce que j'enseigne, comme dit Saint-ExupĂ©ry, la perfection est atteinte non pas quand il n'y a plus rien Ă  ajouter, mais quand il n'y a plus rien Ă  enlever. Et du coup, mon actus du moment, c'est que je suis en train de recrĂ©er ma formation phare, que j'appelle la mĂ©thode LUNE, qui permet de crĂ©er une formation, de digitaliser des formations en ligne. Et j'utilise du coup le LXD, il y a une partie oĂč j'en parle. Et donc je recrĂ©e maintenant des petits groupes. Je fais des cohorts de tout petits groupes, de petites tailles, de quatre personnes, pour ĂȘtre vraiment plus proches, plus adaptables, pour reprendre ce qu'on a dit avant, avec mes stagiaires. Et donc je vais lancer des prochains groupes, ce sera trĂšs prochainement, ce sera sur le mois de mai.

  • Speaker #1

    Le fait de prendre des tout petits groupes, c'est aussi d'individualiser. la proposition que tu fais. Et je pense qu'effectivement, aujourd'hui, l'apprenant, il a besoin de ça. C'est-Ă -dire que soit effectivement il consomme une information de masse, il va sur YouTube ou autre, ou alors il veut vraiment ĂȘtre accompagnĂ© sur son projet Ă  lui. Et lĂ , moi ce que j'entends, c'est vraiment que lĂ , chacun il arrive un petit peu avec sa formation Ă  lui, et il repart aprĂšs ta mĂ©thode avec quelque chose qui est fonctionnel et qui tient la route et qui est commercialisable, j'imagine.

  • Speaker #0

    Effectivement, c'est vrai que moi c'est plus qu'une formation, c'est au lieu d'apprendre Ă  crĂ©er une formation, il existe des formations de conception e-learning ou d'ingĂ©nierie ou ce genre de choses-lĂ . Moi, ce que je propose, c'est effectivement de venir avec votre projet et on va travailler ensemble sur votre projet. Donc, c'est un mix entre de la formation et de l'accompagnement, mais en petits groupes qui permet rĂ©ellement cet accompagnement. J'insiste sur le rĂ©ellement, c'est qu'il y a vraiment une proximitĂ© et le fait d'avoir des petits groupes, ça permet d'avancer sereinement et puis aussi d'avoir, mine de rien, cet effet un peu cerveau collectif et de pouvoir s'entraider, se motiver, car parfois crĂ©er une formation, c'est long, c'est du travail, on ne s'en rend pas toujours compte, il peut y avoir des baisses de motivation, et donc en ayant un petit collectif, on va pouvoir vraiment avoir un accompagnement, une formation personnalisĂ©e, et Ă  la fin de celle-ci, avoir une formation faite, oĂč soit au moins le module 1 de fait est prĂȘt Ă  ĂȘtre commercialisĂ©.

  • Speaker #1

    Trop bien. Écoute, on va mettre dans la description toutes les informations pour les personnes qui auraient envie de crĂ©er leur formation, qui aimeraient en connaĂźtre davantage sur toi, te retrouver sur les rĂ©seaux sociaux, parce que on te trouve facilement sur Instagram et LinkedIn, donc on va leur mettre tout ça en barre d'infos. Est-ce que tu aurais un mot de la fin, une petite phrase que tu as envie de partager avec nous ?

  • Speaker #0

    Avec plaisir, complÚtement. Donc, moi, ce que je fais en tant qu'ingénieur pédagogique avec une expertise en neurosciences, c'est vraiment ma passion, la formation, la pédagogie, la ludopédagogie. Moi, ce que j'essaie de mettre en place, vraiment, c'est qu'on puisse tous ensemble transcender la formation traditionnelle en e-learning. Ce serait mon mot de la fin.

  • Speaker #1

    Génial. J'adore les images, les métaphores, comme tu sais le faire, Thomas. Eh bien, écoutez, moi, je suis ravie de ce voyage avec toi. L'envie d'aller chercher plein d'informations complémentaires suite à notre échange. Mon cerveau est super heureux d'avoir échangé avec toi. J'ai hùte de lire les commentaires, surtout si vous n'avez pas compris certains mots parce qu'effectivement, au niveau anglicisme, on était pas mal haut aujourd'hui. N'hésitez pas à nous les mettre en commentaire et on vous expliquera le vocabulaire avec grand plaisir. Merci. et bien merci beaucoup de nous avoir écouté merci Thomas merci à tout le monde au revoir je te remercie d'avoir écouté cet épisode on se retrouve dans 15 jours si cet épisode t'a plu je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like toi aussi tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaßne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une trÚs belle journée. A trÚs vite !

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đŸŽ™ïž voyagez dans le monde de la formation et de l'apprentissage avec Thomas Hubert, un ingĂ©nieur pĂ©dagogique passionnĂ© par les neurosciences. DĂ©couvrez comment il rĂ©invente la formation traditionnelle en utilisant des approches innovantes telles que la neurochecklist et le design thinking.

Explorez les coulisses de la création de formations sur mesure et de la personnalisation des apprentissages pour répondre aux besoins individuels des apprenants.

Apprenez-en plus sur ses projets à venir, notamment la refonte de sa formation phare en utilisant une approche centrée sur l'utilisateur final.

Rejoignez-nous pour une conversation qui vous inspirera Ă  repenser votre façon d'apprendre et d'enseigner. Ne manquez pas cet Ă©pisode riche en conseils pratiques et en insights sur l'Ă©ducation du futur ! 🚀

âžĄïž Qui est Thomas Hubert?

Ingénieur pédagogique avec 19 ans d'expérience, j'ai formé des professionnels en France et à l'international. Spécialisé en neuropédagogie et conception elearning

âžĄïž On retrouve Thomas Hubert sur le web ?
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âžĄïž On se retrouve sur le web ?

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les quinze jours ont partagé leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer tes soft skills. TrÚs bonne écoute ! Bonjour, je suis absolument ravie aujourd'hui de vous présenter Thomas Hubert avec qui on va parler. Formation, formation de formateur et neuropédagogie. Alors bonjour Thomas, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Morgane, je vais trĂšs bien, je t'en remercie. Je suis ravi d'ĂȘtre ici avec toi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu étais déjà passé dans un podcast ?

  • Speaker #1

    Dans un podcast, oui, tout Ă  fait. Deux, deux. Je les compte sur les doigts d'une main.

  • Speaker #0

    Ok, tu n'as jamais eu envie de lancer ton propre podcast ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que l'idée m'a effleuré, c'est quelque chose d'assez attirant, intéressant, mais par manque de temps et par priorisation dans les projets, je ne l'ai pas encore fait en effet.

  • Speaker #0

    Ah, ben Ă©coute, tu vas nous dire dĂ©jĂ  aux auditeurs qui ne te connaissent peut-ĂȘtre pas encore, qui tu es, oĂč est-ce que tu vis et quelle est ton activitĂ©, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Bonjour, moi c'est Thomas, j'ai 41 ans, je suis de base ingénieur informatique et formateur. Et avec les années, je suis devenu ingénieur pédagogique avec une expertise en neurosciences et en ludopédagogie. Et je suis, ça fait 19 ans que je travaille dans le milieu de la formation, et je suis en Ile-de-France, juste à cÎté de Paris.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, d'aprĂšs ce que tu me dis, tu formes des formateurs, mais alors tu leur apprends ? Ă  devenir eux-mĂȘmes formateurs, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai démarré en formant sur des sujets techniques, informatiques. Ensuite, je suis devenu formateur de formateurs. Donc, je formais des futurs formateurs. Et aujourd'hui, je forme non pas en tant que formateur de formateurs, mais plus précisément sur la création de formations, donc vraiment sur de l'ingénierie pédagogique. Et je forme également sur la neuropédagogie.

  • Speaker #0

    Donc en fait, ce sont des personnes qui viennent Ă  toi pour qu'eux-mĂȘmes puissent construire et bĂątir leur propre formation avec des outils technologiques, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. Ce sont des formateurs qui ont un minimum une premiĂšre expĂ©rience ou bien mĂȘme des formateurs expĂ©rimentĂ©s qui veulent aller un petit peu plus loin dans la construction du parcours pĂ©dagogique, voire digitaliser leur formation, qui est un sujet vraiment du moment dont on parlera tout Ă  l'heure.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, est-ce que tu peux nous expliquer en quoi est-ce que c'est différent de former aujourd'hui par rapport à former dans le passé ? Alors moi, dans le passé, je parle du monde d'avant, du monde d'avant le Covid. En quoi est-ce que c'est différent ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a eu un avant et un aprĂšs Covid. Il y a un avant et un aprĂšs Covid. Et je pense qu'il y a une grosse diffĂ©rence, c'est qu'on formait beaucoup en prĂ©sentiel avant, un peu en distanciel Ă©galement. Mais c'est vrai qu'il y a une grosse Ă©volution sur les besoins en termes d'apprentissage et puis les envies sur la maniĂšre d'apprendre. Et c'est lĂ  oĂč je pense que le distanciel et la synchrone ont pris une place Ă©norme aprĂšs le Covid. Et il faut savoir du coup jongler avec ça et adapter ces façons de faire et non pas faire un copier-coller sur d'autres mĂ©dias qui seraient un petit peu gauche.

  • Speaker #0

    Alors, le distanciel, je pense que tout le monde voit ce que c'est Ă  peu prĂšs, c'est le fait d'ĂȘtre derriĂšre un ordinateur. Mais qu'est-ce que c'est l'asynchrone ?

  • Speaker #1

    Alors, l'asynchrone, c'est quoi ? C'est, contrairement au distanciel oĂč on va ĂȘtre ensemble face Ă  un Ă©cran et une camĂ©ra, effectivement, comme tu le dis, l'asynchrone, ce serait plutĂŽt dispenser une formation. On va enregistrer sous le format de capsules vidĂ©o, des vidĂ©os, des exercices, etc., qu'on va pouvoir utiliser tout seul derriĂšre son ordinateur. un peu ce qu'on appelle le e-learning. Donc on va se former tout seul, en autonome, chez soi. Et ça, c'est le mode, j'ai envie de dire, asynchrone. Alors que le synchrone, c'est quand on est face Ă  quelqu'un, face Ă  un formateur, avec lequel on a une interaction en direct. Le synchrone et asynchrone.

  • Speaker #0

    Ok, mais du coup, est-ce que dans une formation, on est tout en synchrone et tout en asynchrone, ou on peut faire quelque chose de plus hybride ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Effectivement, on peut faire quelque chose d'hybride, on peut mĂ©langer ça. Je pense aussi qu'avant Covid, sur la partie learning, c'Ă©tait bien souvent presque que du asynchrone. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on a quand mĂȘme besoin... Ă  nouveau de l'humain, mais on manque toujours terriblement de temps. Donc, on ne peut pas, c'est plus compliquĂ© d'ĂȘtre totalement en synchrone. C'est lĂ  oĂč on peut faire aussi ce qu'on appelle du mix blended, du blended learning, du mix learning. On va mixer des phases de synchrone, des phases d'asynchrone pour vraiment optimiser notre temps et le parcours d'apprentissage.

  • Speaker #0

    Oui, complĂštement. Moi, par exemple, la formation que je propose praticien en soft skills, effectivement, les apprenants, on se retrouve une fois par semaine. mais entre deux sessions, ils ont des vidĂ©os qu'ils peuvent voir Ă  leur rythme en ligne et un livret pĂ©dagogique qu'ils peuvent complĂ©ter Ă  la main ou sur ordinateur. Et donc effectivement, le fait de mĂ©langer les deux, ça permet d'avoir les avantages de l'un et les avantages de l'autre. En tout cas, moi, c'est comme ça que je le conçois. effectivement les avantages de l'un et de l'autre absolument oui est-ce que tu peux nous dire comment est-ce que toi qui est quand mĂȘme Ă  la pointe de tout ce qui est informatique tu vois le formateur du futur vers quoi on va Ă  ton avis ?

  • Speaker #1

    Oui, alors effectivement, il y a beaucoup d'Ă©volutions, surtout technologiques. DĂ©jĂ , la formation a Ă©voluĂ©. DĂ©jĂ , on a parlĂ© de synchrone Ă  synchrone, mais il y a beaucoup d'informations sur les rĂ©seaux, sur Internet. Donc, je pense dĂ©jĂ  que le formateur du futur et mĂȘme du prĂ©sent, il doit ĂȘtre vraiment capable de structurer l'information, pas seulement de l'expliquer, de permettre la comprĂ©hension, mais aussi de savoir la structurer et de crĂ©er une structure qui soit vraiment pĂ©dagogique. Et pour ça aujourd'hui on a la chance d'avoir des outils qui se dĂ©veloppent et donc qui vont beaucoup nous aider davantage dans un futur proche. Par exemple, on ne peut en citer qu'un, l'intelligence artificielle. L'intelligence artificielle, c'est un grand mot, je dis juste attention, pour moi l'intelligence artificielle c'est surtout un assistant sur diffĂ©rents niveaux qui va pouvoir nous aider Ă  construire nos formations, Ă  construire les supports multimĂ©dia. que ce soit du dĂ©but jusqu'Ă  la fin, pour ne pas partir d'une feuille blanche, par exemple, pour nous aider Ă  avoir des premiers croquis, des premiers thĂšmes Ă  Ă©voquer, etc. Je vois un peu, je dirais, le formateur du futur, pour rĂ©pondre Ă  ta question, comme un formateur qui doit vraiment savoir structurer l'information et puis s'Ă©pauler des outils technologiques comme l'IA. Et encore, lĂ , c'est trĂšs variĂ©, il y a plein de choses derriĂšre ce terme. On n'aurait pas le temps de tout les Ă©voquer.

  • Speaker #0

    Mais pour toi, le métier de formateur n'est pas un métier qui est en train de disparaßtre. C'est plutÎt un métier qui est en train de muter.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Je pense que ce n'est pas un mĂ©tier qui est en train de disparaĂźtre. On a souvent peur que l'IA va faire disparaĂźtre des mĂ©tiers, mais la pĂ©dagogie, la formation, tout n'est pas carrĂ©. Moi, je suis Ă  la base ingĂ©nieur, je suis quand mĂȘme cartĂ©sien, je suis carrĂ©. J'essaye de mettre en place des mĂ©thodes step-by-step logiques, mais il y a toujours une part de psychologie, de communication qui est non tangible et qu'on ne peut pas traduire sous forme d'algorithme. Et c'est lĂ  oĂč... la technologie, l'intelligence artificielle, aura du mal Ă  mettre notre petite touche d'humanitĂ©, notre petite touche personnelle, la touche d'humour, etc. Et moi, je vois avec mon expĂ©rience, c'est vraiment l'expĂ©rience, le vĂ©cu qui me permet de pouvoir jouer avec un parcours pĂ©dagogique, alors que l'IA, elle fera quoi ? Elle va me proposer en me donnant des probabilitĂ©s de parcours optimisĂ©s, par exemple. On est plus sur de la probabilitĂ© que... que de l'intuition, que de... Je ne sais pas comment s'en dire ça autrement.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que bientĂŽt, on aura encore besoin de faire appel Ă  un formateur pour apprendre une nouvelle technique ? Est-ce qu'on n'aura pas juste Ă  demander Ă  l'intelligence artificielle de nous expliquer ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a deux choses diffĂ©rentes. Je pense qu'il y a des Ă©lĂ©ments qu'on pourrait dĂ©couper, qu'on pourrait faire granulaires, qu'on pourrait apprendre tout seul. Peut-ĂȘtre qu'une IA pourrait gĂ©nĂ©rer un tutoriel ou une explication d'un concept. Mais aprĂšs, pour monter en compĂ©tence, pour apprendre une compĂ©tence, je pense qu'on aura toujours besoin d'une personne derriĂšre qui va nous guider, qui va structurer l'avancement. alors que donc apprendre juste un savoir, connaĂźtre la thĂ©orie ou connaĂźtre des petits principes, effectivement l'IA pourrait devancer le formateur, mais c'est lĂ  oĂč justement, et je pense que c'est comme Internet, comme les bibliothĂšques, WikipĂ©dia ou autres, c'est lĂ  oĂč notre plus-value en tant qu'ĂȘtre humain, ce serait non pas d'avoir l'information, mais de savoir la traiter et bien l'utiliser.

  • Speaker #0

    ComplĂštement, et puis je pense qu'on va aussi vers l'apprentissage tout au long de la vie. C'est-Ă -dire qu'il va falloir s'adapter et il va falloir apprendre Ă  continuer d'apprendre. C'est-Ă -dire que dans le monde d'avant, avant le Covid, on apprenait un mĂ©tier dans sa jeunesse et on l'exerçait toute sa vie et toujours de la mĂȘme façon, plus ou moins. LĂ , aujourd'hui, moi, j'ai vraiment cette impression qu'il faut continuer Ă  se mettre Ă  jour, il faut continuer Ă  apprendre. Et justement, comment est-ce qu'on fait aujourd'hui pour bien apprendre ?

  • Speaker #1

    TrĂšs bonne question. Effectivement, je te rejoins tout Ă  fait dans ce que tu dis. Juste une petite parenthĂšse, c'est que c'est vrai que quand j'ai commencĂ© la formation, moi, je dispensais des formations qui duraient plusieurs jours de suite. Et du coup, c'est Ă©normĂ©ment d'informations Ă  engorger et aprĂšs Ă  ressortir plus tard. Et surtout, quand on avait des formations payĂ©es par son employeur, ce n'Ă©tait pas forcĂ©ment au meilleur moment. C'Ă©tait peut-ĂȘtre dans six mois ou six mois avant ou six mois aprĂšs le projet auquel on a besoin. Donc aujourd'hui, on peut avoir accĂšs Ă  l'information plus rapidement. On peut avoir accĂšs Ă  une formation plus rapidement. Pour bien apprendre, il y a plusieurs choses Ă  prendre en compte. C'est lĂ  oĂč la neuropĂ©dagogie nous aide, oĂč les neurosciences cognitives nous apprennent le fonctionnement du cerveau. C'est vraiment quelque chose que j'aime beaucoup, que j'explore depuis quelques annĂ©es. Et pour citer juste quelques exemples pour bien apprendre, la premiĂšre chose, contrairement Ă  ce que je viens de dire, quand Ă  l'Ă©poque on apprenait pendant deux, trois jours d'affilĂ©e, on se rend compte qu'il vaut mieux disperser notre apprentissage dans la longueur, il vaut mieux le dĂ©couper. et se former un petit peu tous les jours ou un petit peu tous les deux jours, etc. L'idĂ©e, c'est vraiment de dĂ©couper son apprentissage et de l'Ă©loigner dans le temps. Tout comme ce qu'on oublie souvent, c'est aussi de revoir ce qu'on a appris, revoir les formations, revoir ces notes. MĂȘme si on pense que c'est acquis, on a besoin de rĂ©pĂ©ter. On sait que la rĂ©pĂ©tition, c'est vraiment le maĂźtre mot en formation, mais mĂȘme dans les rĂ©visions, il faut s'obliger de rĂ©pĂ©ter ces actions de relecture, de remanipulation de l'information, de ce qu'on avait reformulĂ©, etc. Donc j'ai envie de dire, il y a dĂ©jĂ  ce premier dĂ©coupage qu'il faut prendre en charge, en compte, et pourquoi je me trompe avec le mot charge, parce que c'est lĂ  oĂč je voulais en venir, il faut faire attention justement Ă  la charge cognitive, ce qu'on ne faisait pas attention Ă  l'Ă©poque, mĂȘme on disait qu'il y avait le docteur Miller, un psychologue amĂ©ricain, qui nous avait dit qu'il y a le golden number 7, donc on pouvait retenir cette information. Et aujourd'hui encore, on entend beaucoup parler de ça, alors qu'on s'est rendu compte avec des Ă©tudes plus rĂ©centes qu'on ne retient en fait que quatre informations, plus ou moins une. Ça veut dire qu'on se rend compte qu'on retient de moins en moins de choses. Donc plus je vais condenser mon apprentissage, plus je vais faire une session longue et intense. au moins ce sera efficace. Donc voilĂ , je pense que c'est dĂ©jĂ  une premiĂšre chose qu'on pourrait Ă©voquer. Sans oublier qu'en tant que formateur, on sait qu'il faut fĂ©liciter, il faut montrer la progression, il faut sĂ©crĂ©ter en soi de la dopamine Ă©galement.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce qu'on fait pour sécréter de la dopamine quand on apprend ?

  • Speaker #1

    Quand on apprend ? Déjà, le fait de se féliciter de ses petites victoires, de se rendre compte qu'on a réussi une étape. de faire les exercices ou les quiz qu'on a dans les formations. Parfois, on n'a pas envie de le faire. Mais se forcer à le faire et réussir à avoir un bon résultat, intérieurement, c'est une réussite. Intérieurement, on a des félicitations internes. Notre cerveau voit qu'on a réussi. Et ne serait-ce que ça, ça sécrÚte de la dopamine.

  • Speaker #0

    C'est par exemple, tu vois, quand on fait les petites applications pour apprendre l'anglais, qui font les petites musiques, qui nous... propose de revenir le lendemain, ce genre de choses, finalement, ça met une genre d'habitude en marche et ça fait plaisir au cerveau. C'est-Ă -dire qu'on apprend, mais aussi on s'amuse. Et je pense que ça, c'est vraiment une grosse diffĂ©rence avec la façon d'apprendre d'avant. C'est qu'avant, on faisait du par cƓur. Moi, je discutais avec ma belle-mĂšre. Elle me parlait de l'Ă©cole de sa jeunesse. Eh bien, c'Ă©tait du par cƓur. On ne cherchait pas Ă  comprendre, on cherchait juste Ă  rĂ©pĂ©ter, tous en mĂȘme temps, la mĂȘme chose. Aujourd'hui, je pense qu'on cherche Ă  contextualiser, on cherche Ă  comprendre les choses et on cherche Ă  faire en sorte que les gens passent un bon moment aussi.

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est vrai qu'on apprenait beaucoup par cƓur et on s'est rendu compte avec le temps qu'apprendre par cƓur, ça permet juste de mĂ©moriser. Au-delĂ  de la mĂ©morisation, il faut aussi ĂȘtre capable de comprendre, d'appliquer. voire mĂȘme pour aller plus loin, ce qu'on appelle aussi les niveaux de maĂźtrise, c'est ĂȘtre capable de crĂ©er, d'adapter, de reformuler, de prendre, comment on dit, s'approprier l'information pour vraiment son utilisation finale. Et lĂ , du coup, on passe Ă  un niveau d'apprentissage diffĂ©rent. C'est lĂ  oĂč c'est pareil, si tu as compris un concept que tu as appris dans la formation, mais si tu arrives Ă  le reformuler, Ă  le rĂ©adapter, si tu y arrives, c'est-Ă -dire que tu arrives Ă  la fin de cette Ă©tape-lĂ . Pareil, tu auras une satisfaction, tu auras aussi de la dopamine, par exemple, comme on disait juste avant.

  • Speaker #0

    Oui, complÚtement. C'est important vraiment de faire un point aussi et de se dire, là, j'ai réussi ça. Cette semaine, j'ai appris ceci. Mes nouvelles compétences, c'est ça. Et moi, j'encourage vraiment les gens à partager, c'est-à-dire qu'apprendre une nouvelle technique, apprendre un nouvel outil, c'est bien, mais en parler avec les autres. C'est aussi monter en compétence que de partager et de ne pas juste se dire j'ai découvert un truc génial, mais je garde cette information uniquement pour moi C'est monter aussi en compétence dans notre maßtrise du sujet. Est-ce que tu peux nous parler des soft skills que l'on doit posséder ou bien développer lorsque l'on est un formateur ?

  • Speaker #1

    Absolument. Pour en citer quelques-unes, par exemple pour ĂȘtre un bon formateur, moi je dirais que j'ai dĂ©couvert ça sur le tas, avec le temps, c'est d'avoir une bonne organisation. savoir ĂȘtre organisĂ©. L'organisation, c'est vraiment important pour soi, pour son travail. Souvent, les formateurs sont indĂ©pendants, travaillent Ă  leur compte. Mais aussi, ça veut dire qu'on va ĂȘtre capable d'organiser l'information, d'organiser le parcours pĂ©dagogique qu'on va mettre en place pour nos stagiaires. Donc, je pense que c'est vraiment un gros point important. Et puis aussi, par rapport Ă  l'Ă©volution, on a Ă©voquĂ© tout Ă  l'heure, on a de plus en plus d'informations. Donc aujourd'hui, il faut savoir aussi organiser l'information qu'on possĂšde. Ă  travers nos expĂ©riences, ce qu'on va collecter Ă  droite Ă  gauche, ce qu'on va lire, etc. Je pense que l'organisation, dĂ©jĂ , c'est une premiĂšre soft skill, c'est vraiment important Ă  dĂ©velopper pour ĂȘtre un bon formateur.

  • Speaker #0

    Dans ce que tu dis, j'entends aussi qu'il faut ĂȘtre capable de se mettre Ă  la place de l'autre. Tu vois, tu disais se mettre Ă  la place de l'apprenant, il faut ĂȘtre capable de presque jouer un rĂŽle dans sa tĂȘte, quoi. D'ĂȘtre Ă  la fois le formateur et la personne formĂ©e, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Effectivement. Donc, ça veut dire que c'est une forme d'empathie. Il faut ĂȘtre Ă  l'Ă©coute. Et c'est une forme aussi vraiment d'adaptabilitĂ©. Je pense que c'est vraiment une soft skills importante pour le formateur d'aujourd'hui et de demain, savoir ĂȘtre adaptable. Moi, j'ai toujours aimĂ© personnaliser les formations de mes stagiaires. MĂȘme si j'ai toujours une formation de base, une souche solide derriĂšre, Ă  chaque fois que je dois rĂ©animer ou je dois refaire une formation, je vais essayer de l'adapter. Ne serait-ce que... que quelques Ă©lĂ©ments, ça peut ĂȘtre pas forcĂ©ment grand chose, mais l'adapter en fonction des personnes auxquelles on est en face. Et puis, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que nous aussi, on Ă©volue. Donc, une formation que j'aurais crĂ©Ă©e il y a cinq ans, je ne l'animerais plus du tout de la mĂȘme façon aujourd'hui. Il faut vraiment ĂȘtre capable d'ĂȘtre adaptable, et surtout ne pas penser qu'Ă  soi, penser Ă  ses stagiaires, donc vraiment ĂȘtre Ă  l'Ă©coute et empathique.

  • Speaker #0

    Oui, et puis dans une salle de formation, il peut se passer plein de choses. Il peut y avoir un outil qui tombe en panne. Moi, je pense avec mes captations graphiques, justement le mur qui n'est pas adaptĂ©, le matĂ©riel qui ne fonctionne plus. Et puis mĂȘme un apprenant qui pourrait poser une question qu'on n'a pas tout Ă  fait anticipĂ©e. Donc, c'est vrai que l'adaptabilitĂ©, c'est l'as of skills Ă  dĂ©velopper. Comment est-ce que tu dĂ©veloppes ton adaptabilitĂ© en formation ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Il y a plusieurs choses. DĂ©jĂ , c'est vrai que j'aime bien me crĂ©er ce que j'appelle des neuro-checklists, des choses Ă  ne pas oublier. Par exemple, je sais que si
 par exemple j'ai des exercices pour une formation que je vais faire j'ai toujours par exemple un ou deux exercices optionnels en plus comme ça si jamais on va plus vite que prĂ©vu je m'adapte je vais pouvoir proposer d'autres activitĂ©s si jamais j'ai une panne sur le vidĂ©oprojecteur pareil il faut que je sois en capacitĂ© de dĂ©livrer ma formation et donc dans ma checklist par exemple je vais me noter est-ce que j'ai mes slides sur une clĂ© USB par exemple bon maintenant forcĂ©ment sur une clĂ© USB, mais dans le cloud, je vais avoir certains Ă©lĂ©ments de rappel avant de dĂ©marrer une intervention ou avant de crĂ©er une conception de formation.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as une espĂšce de trame de dĂ©marrage et tu l'adaptes Ă  chaque formation ou c'est toujours la mĂȘme neurochecklist que tu utilises ?

  • Speaker #1

    C'est toujours la mĂȘme neurochecklist. AprĂšs, elle a quelques spĂ©cificitĂ©s quand c'est du distanciel ou du prĂ©sentiel, mais c'est toujours la mĂȘme. Donc du coup, elle est dĂ©coupĂ©e en plusieurs parties. Pour ma part, moi, je la dĂ©coupe. Une premiĂšre partie, c'est l'avant-formation. J'ai une partie pour le pendant, pendant la formation, et j'ai une partie aussi pour la clĂŽture de la formation. AprĂšs, c'est un peu les phases classiques du formateur, mais la partie avant, c'est mĂȘme avant que je sois face Ă  mes stagiaires.

  • Speaker #0

    C'est vraiment la partie préparation de la formation, et puis aprÚs, c'est vraiment la partie bilan, parce que j'imagine que du coup, en fonction des retours qu'on te fait, tu réajustes. Pour développer cette soft skills adaptabilité, j'imagine.

  • Speaker #1

    Tout Ă  fait, absolument. Mais c'est vrai que ça, du coup, je ne mets pas dans cette neuro-checklist, mais pendant une formation, peu importe la modalitĂ©, je prends toujours des notes et j'ai toujours un fichier que j'appelle note d'Ă©volution. et mĂȘme pour toutes les formations. Et comme ça, si je n'ai pas le temps de mettre Ă  jour tout de suite, dĂšs que j'aurai le temps, j'aurai mes notes sur lesquelles on me dit il y a ça sur lequel je peux m'adapter, il y a ça sur lequel il y a peut-ĂȘtre une variation Ă  faire, etc.

  • Speaker #0

    Ok. Il y a une derniÚre soft skill que tu m'avais donnée en préparant cette interview. Pour le bon formateur, c'est la créativité.

  • Speaker #1

    Yes, effectivement, créativité, c'est vraiment important la créativité. Je pense pour pouvoir, déjà pour pouvoir adapter ses parcours pédagogiques, pour adapter ses formations ou ses exemples, c'est bien d'adapter à ses stagiaires. Et du coup, il faut faire preuve aussi de créativité, soit sur la construction d'une activité, la création d'un exercice, la création des slides. Pour varier un petit peu, il faut savoir varier, ne pas faire comme tout le monde. parce qu'on peut trÚs bien avoir suivi des formations ou avoir lu des livres récemment dans notre domaine, on ne va pas faire du copier-coller, on va aussi se l'approprier. Comme je parlais tout à l'heure des niveaux de maßtrise, il faut savoir aussi aller un peu plus loin, analyser et se l'approprier. Et pour ça, parfois, on a besoin de prendre du recul, de voir autrement, différemment, faire preuve de créativité. Je pense que c'est une soft skills importante, on ne pense pas forcément.

  • Speaker #0

    Oui, complĂštement. Et puis, vu qu'en face de toi, tu vas avoir un public variĂ©, ces humains-lĂ  vont avoir des façons d'apprendre qui vont ĂȘtre un peu diffĂ©rentes chacune. Donc, il faut aussi que tu varies, toi, ce que tu leur donnes pour rĂ©pondre Ă  ces diffĂ©rentes façons d'apprendre et ces diffĂ©rents cerveaux. Parce que moi, je dis souvent qu'il faut faire plaisir Ă  son cerveau pour bien apprendre. Mais effectivement, chaque cerveau a des trucs diffĂ©rents qui lui font plaisir.

  • Speaker #1

    Absolument, absolument. C'est d'autant plus vrai aujourd'hui qu'avant, maintenant qu'on fait moins en présentiel. C'est plus difficile justement qu'en présentiel. On doit apprendre à gérer le groupe, à l'observer, observer les gens, leur écoute, leur regard, etc., leur mimique. Et là, c'est plus difficile à distance. Donc du coup, il faut anticiper. Donc c'est quelques éléments aussi que j'ai dans ma neurochecklist. Est-ce que j'ai varié ? Est-ce que j'ai des visuels ? Est-ce que j'ai bien des anecdotes ? Est-ce que j'ai quelque chose qui va s'approcher du storytelling pour connecter avec les gens, pour sécréter de l'oxytocine ou de la dopamine ?

  • Speaker #0

    donc effectivement il y a ces éléments qui sont à prendre en compte encore plus aujourd'hui ah ouais d'accord donc pour faire passer un message tu utilises par exemple des histoires des métaphores, des choses comme ça pour contextualiser aussi le sujet que tu es en train de faire passer en fait

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça pour qu'on puisse vraiment comprendre. Parfois, il y a des personnes qui ont besoin d'imaginer la situation. Il y a des personnes qui vont avoir besoin de lire les mots-clés. Il y a des personnes qui vont avoir besoin qu'on répÚte l'information à retenir. et il y a différents profils on est différent comme tu disais donc du coup il faut anticiper et de jouer la différence et je m'en sers en fait pour utiliser la répétition en fait je vais faire de la répétition je vais en profiter pour répéter de façon différente pour toucher les différentes personnes

  • Speaker #0

    Ouais, complÚtement. En fait, tu mets le message en plusieurs petites fois, déjà dans le cerveau. Tu es déjà sur cette courbe de l'oubli, finalement. L'info revient plusieurs fois, sous différentes formes. Et le cerveau va faire ces petites connexions, j'imagine, d'informations dans les neurones.

  • Speaker #1

    C'est ça, parce que je peux donner une information avec mon expĂ©rience technique. Quand je travaille dans le domaine de l'informatique, ça ne va peut-ĂȘtre pas parler Ă  tout le monde. AprĂšs, je vais peut-ĂȘtre donner le message clĂ© de façon plus visuelle en faisant un schĂ©ma, par exemple. Et lĂ , du coup, il y a d'autres personnes qui vont connecter parce que l'informatique, ça ne leur parlait pas. Et aprĂšs, quand je vais demander Ă  une personne de reformuler, et le fait qu'elle aille chercher avec ses propres mots, qu'elle aille reconstruire l'information que je viens de donner, les autres vont... aussi mentalement faire le mĂȘme exercice et tout le monde va essayer de le faire Ă  sa façon et du coup, ça va permettre de s'assurer ou presque que le message soit passĂ© chez tout le monde.

  • Speaker #0

    Ouais, formidable. Est-ce que tu as des outils que tu utilises et que tu as testés et approuvés et que tu aimerais nous partager aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui, carrĂ©ment. Le problĂšme, c'est que j'utilise et j'ai testĂ© tellement d'outils, j'Ă©tais obligĂ© de faire un choix. Un premier outil que tout le monde connaĂźt, j'ai envie de dire, c'est le mind mapping. Moi, j'utilise Mindmaster. Il en existe plein d'autres. Je ne dis pas que celui-lĂ  est meilleur qu'un autre. En tout cas, je parle vraiment, choisissez, prenez en main un outil de mind mapping. Ça permet vraiment de... de faire jouer sa crĂ©ativitĂ© quand on fait un brainstorming. Ça permet aussi d'organiser les informations, ses idĂ©es. Ça permet vraiment plein de choses. Et surtout, ça fait vraiment un parallĂšle avec notre cerveau. Notre cerveau crĂ©e des liens, fait des associations, comme avec les neurones et ses synapses. On a besoin de relier les informations. Et le format Mindmap est trĂšs efficace pour ça. Et donc, c'est une bonne projection entre notre cerveau et ce qu'on veut mettre en place. C'est vraiment un outil que j'utilise. alors pas tout le temps, mais Ă  diffĂ©rentes Ă©tapes dans mon travail. Donc, comme je disais, aussi bien en brainstorming, parfois mĂȘme en tant que support de prĂ©sentation, dans certains cas, plutĂŽt dans mes formations en neuropĂ©dagogie, j'utilise le mind mapping, voilĂ , par exemple, diffĂ©rents cas de figure. Donc, c'est Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai que pour prĂ©parer une prestation Ă  l'oral, c'est extrĂȘmement intĂ©ressant le mind mapping, ça permet de ne pas se perdre, ça permet aussi de travailler en mots-clĂ©s. ça c'est extrĂȘmement important et d'ailleurs Tony Buzan quand il a crĂ©Ă© le mind mapping il s'est inspirĂ© Ă  la fois des structures du cerveau mais aussi des structures de la nature de l'arborescence de l'arbre des branches, des sous-branches c'est trĂšs naturel et organique en fait le mind mapping mais alors toi tu ne mind map qu'en numĂ©rique ou il t'arrive de mind mapper aussi Ă  la main ?

  • Speaker #1

    alors je le fais de temps en temps à la main mais c'est vrai que beaucoup moins Moi j'ai toujours du papier et du stylo avec moi, je ne peux pas m'en détacher. Vraiment, j'ai du mal. Donc, j'ai les deux. Mais pour le Mindmap, c'est vrai que j'ai plus tendance à prendre le logiciel que mon papier stylo pour le garder. C'est vrai que souvent, je griffonne sur mon papier. Parfois, je fais des débuts de Clémat, des débuts de Mindmap. Et aprÚs, pour aller plus loin, je prends d'office le logiciel.

  • Speaker #0

    Pour ne pas perdre l'idĂ©e, tu la notes sur papier. Puis aprĂšs, tu mets ça dans un logiciel. OK. Merci beaucoup. Écoute. Moi qui ne mindmap que Ă  la main ou alors vraiment comme toi en faisant des gribouillis, je vais tester ton logiciel informatique parce que je n'ai pas encore trouvĂ©, moi, le logiciel de mindmapping qui me convenait. Est-ce que tu as un autre outil pour travailler plutĂŽt le cĂŽtĂ© adaptabilitĂ©, le cĂŽtĂ© rĂ©solution de problĂšmes ?

  • Speaker #1

    Absolument. Alors j'ai un outil, le terme outil c'est mĂȘme rĂ©ducteur, j'ai envie de parler de LXD. Donc c'est quelque chose qui, le terme est plutĂŽt rĂ©cent, j'ai envie de dire, moi-mĂȘme j'ai dĂ©couvert le terme il n'y a pas longtemps, alors j'ai utilisĂ© ce qui est derriĂšre. Alors qu'est-ce que ça veut dire dĂ©jĂ  le LXD ? C'est du learning et design thinking. Donc l'idĂ©e c'est d'utiliser la mĂ©thode du design thinking. dans le domaine de la formation, de la conception de formation. Et donc, du coup, c'est quelque chose que j'utilise. Et le LXD, en fait, c'est le design thinking, ça regroupe un certain nombre d'outils qu'on utilise dans diffĂ©rents cas de figure, que ce soit en marketing, que ce soit en vente, que ce soit pour crĂ©er des objets, pour des architectes, des designers. Et je l'utilise aujourd'hui, depuis un moment, en fait, dans la conception de formation, pour tester rapidement. Donc en terme d'adaptabilitĂ© c'est vraiment pratique parce que c'est des outils qu'on peut utiliser de façon itĂ©rative, c'est Ă  dire qu'on va rĂ©utiliser. On va faire des petites sĂ©quences de travail et puis on va pouvoir recommencer juste cette sĂ©quence s'il y a quelque chose Ă  adapter sans avoir Ă  casser toute la chaĂźne ou Ă  tout recommencer Ă  zĂ©ro. ça nous permet aussi d'ĂȘtre mieux organisĂ©s en quelque sorte. Et ça nous permet d'avoir des traces de ce qu'on fait, de nos idĂ©es, etc. au fur et Ă  mesure.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que c'est exactement le design thinking pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, c'est un peu, je dirais avec ma dĂ©formation professionnelle, une sorte de mĂ©thode de gestion de projet. En fait, je vais dĂ©couper en plusieurs Ă©tapes mon travail. Et chaque Ă©tape, derriĂšre, j'ai un outil, une forme de tableau. Ça peut ĂȘtre un SWOT, ça peut ĂȘtre une carte d'empathie au dĂ©but pour mieux dĂ©finir. les besoins de mon stagiaire ou de mon avatar, comme on dit en marketing ou en design. Alors en fait, c'est vraiment dĂ©couper mon travail en plusieurs sĂ©quences et en face de chaque sĂ©quence, je vais utiliser un outil, une mĂ©thode diffĂ©rente qui vont me permettre vraiment de bien travailler cette partie-lĂ  sans rien oublier.

  • Speaker #0

    et puis de revenir plus tard dessus éventuellement, mais en découpant les tùches. Moi, ce que j'aime bien en découpant les tùches, c'est que ça me permet aussi d'aller rechercher une information plus facilement. Par exemple, si je crée une formation, depuis l'audit jusqu'à la création de la formation, des exercices, je la dispense, j'ai des updates, j'ai des feedbacks, etc. Si à un moment donné, j'ai besoin de savoir comment était la concurrence à ce moment-là ou quel était mon type de client ou pourquoi j'avais choisi ce type d'exercice, je vais pouvoir aller chercher l'information trÚs rapidement, la réutiliser ou la mettre à jour.

  • Speaker #1

    Trop bien. Écoute, moi, je me suis formĂ©e il y a un an. au design thinking. Je ne connaissais pas le learning design thinking, mais je vais aller fouiller cette histoire-lĂ . Moi, ce que je retiens de cette formation que j'ai eue en design thinking, c'Ă©tait qu'on Ă©tait beaucoup centrĂ© sur l'utilisateur. Absolument. Tu vois ? Et ça, je trouvais ça trĂšs intĂ©ressant de vraiment se concentrer sur la personne finale et aller vraiment vers cette personne utilisatrice. On pense souvent, tu sais, Ă  la plage, le chemin qui a Ă©tĂ© tracĂ© par la voirie et puis le passage que tous les piĂ©tons empruntent. Et finalement, j'ai cette sensation-lĂ  qu'en design thinking, on va plutĂŽt venir chercher Ă  utiliser ce chemin-lĂ  pour rĂ©pondre aux besoins le plus directement possible et le plus efficacement possible. Mais j'avoue, je n'ai pas encore assez creusĂ© cette mĂ©thodologie trĂšs, trĂšs riche et je pense que je ferai intervenir. une personne dans le podcast pour ne parler que de ça, parce que je pense qu'il y a vraiment beaucoup Ă  dire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Mais effectivement, je ne l'ai pas Ă©voquĂ©, mais tu fais bien de le souligner, c'est quand mĂȘme une dĂ©marche qui est vraiment axĂ©e sur l'expĂ©rience utilisateur. C'est-Ă -dire que l'utiliser dans le monde de la formation, ça va permettre vraiment de crĂ©er une formation qui est adaptĂ©e Ă  tes stagiaires. Donc, c'est ça aussi qui est intĂ©ressant. Hormis, donc lĂ , j'ai fait le focus sur la partie itĂ©rative, le dĂ©coupage, mais c'est vrai que l'axe principal, c'est quand mĂȘme... l'utilisateur final.

  • Speaker #1

    Oui, mais comme tu disais que la structure Ă©tait extrĂȘmement importante pour l'utilisateur final, je pense que c'est effectivement un outil trĂšs, trĂšs, trĂšs intĂ©ressant. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu, quels sont tes prochains projets, ton actu du moment ?

  • Speaker #0

    Yes, et bien le LXD par exemple que vous m'avez Ă©voquĂ©, je l'utilise et je l'enseigne maintenant. Alors une partie, j'essaie d'Ă©purer au maximum ce que j'enseigne, comme dit Saint-ExupĂ©ry, la perfection est atteinte non pas quand il n'y a plus rien Ă  ajouter, mais quand il n'y a plus rien Ă  enlever. Et du coup, mon actus du moment, c'est que je suis en train de recrĂ©er ma formation phare, que j'appelle la mĂ©thode LUNE, qui permet de crĂ©er une formation, de digitaliser des formations en ligne. Et j'utilise du coup le LXD, il y a une partie oĂč j'en parle. Et donc je recrĂ©e maintenant des petits groupes. Je fais des cohorts de tout petits groupes, de petites tailles, de quatre personnes, pour ĂȘtre vraiment plus proches, plus adaptables, pour reprendre ce qu'on a dit avant, avec mes stagiaires. Et donc je vais lancer des prochains groupes, ce sera trĂšs prochainement, ce sera sur le mois de mai.

  • Speaker #1

    Le fait de prendre des tout petits groupes, c'est aussi d'individualiser. la proposition que tu fais. Et je pense qu'effectivement, aujourd'hui, l'apprenant, il a besoin de ça. C'est-Ă -dire que soit effectivement il consomme une information de masse, il va sur YouTube ou autre, ou alors il veut vraiment ĂȘtre accompagnĂ© sur son projet Ă  lui. Et lĂ , moi ce que j'entends, c'est vraiment que lĂ , chacun il arrive un petit peu avec sa formation Ă  lui, et il repart aprĂšs ta mĂ©thode avec quelque chose qui est fonctionnel et qui tient la route et qui est commercialisable, j'imagine.

  • Speaker #0

    Effectivement, c'est vrai que moi c'est plus qu'une formation, c'est au lieu d'apprendre Ă  crĂ©er une formation, il existe des formations de conception e-learning ou d'ingĂ©nierie ou ce genre de choses-lĂ . Moi, ce que je propose, c'est effectivement de venir avec votre projet et on va travailler ensemble sur votre projet. Donc, c'est un mix entre de la formation et de l'accompagnement, mais en petits groupes qui permet rĂ©ellement cet accompagnement. J'insiste sur le rĂ©ellement, c'est qu'il y a vraiment une proximitĂ© et le fait d'avoir des petits groupes, ça permet d'avancer sereinement et puis aussi d'avoir, mine de rien, cet effet un peu cerveau collectif et de pouvoir s'entraider, se motiver, car parfois crĂ©er une formation, c'est long, c'est du travail, on ne s'en rend pas toujours compte, il peut y avoir des baisses de motivation, et donc en ayant un petit collectif, on va pouvoir vraiment avoir un accompagnement, une formation personnalisĂ©e, et Ă  la fin de celle-ci, avoir une formation faite, oĂč soit au moins le module 1 de fait est prĂȘt Ă  ĂȘtre commercialisĂ©.

  • Speaker #1

    Trop bien. Écoute, on va mettre dans la description toutes les informations pour les personnes qui auraient envie de crĂ©er leur formation, qui aimeraient en connaĂźtre davantage sur toi, te retrouver sur les rĂ©seaux sociaux, parce que on te trouve facilement sur Instagram et LinkedIn, donc on va leur mettre tout ça en barre d'infos. Est-ce que tu aurais un mot de la fin, une petite phrase que tu as envie de partager avec nous ?

  • Speaker #0

    Avec plaisir, complÚtement. Donc, moi, ce que je fais en tant qu'ingénieur pédagogique avec une expertise en neurosciences, c'est vraiment ma passion, la formation, la pédagogie, la ludopédagogie. Moi, ce que j'essaie de mettre en place, vraiment, c'est qu'on puisse tous ensemble transcender la formation traditionnelle en e-learning. Ce serait mon mot de la fin.

  • Speaker #1

    Génial. J'adore les images, les métaphores, comme tu sais le faire, Thomas. Eh bien, écoutez, moi, je suis ravie de ce voyage avec toi. L'envie d'aller chercher plein d'informations complémentaires suite à notre échange. Mon cerveau est super heureux d'avoir échangé avec toi. J'ai hùte de lire les commentaires, surtout si vous n'avez pas compris certains mots parce qu'effectivement, au niveau anglicisme, on était pas mal haut aujourd'hui. N'hésitez pas à nous les mettre en commentaire et on vous expliquera le vocabulaire avec grand plaisir. Merci. et bien merci beaucoup de nous avoir écouté merci Thomas merci à tout le monde au revoir je te remercie d'avoir écouté cet épisode on se retrouve dans 15 jours si cet épisode t'a plu je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like toi aussi tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaßne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une trÚs belle journée. A trÚs vite !

Description

đŸŽ™ïž voyagez dans le monde de la formation et de l'apprentissage avec Thomas Hubert, un ingĂ©nieur pĂ©dagogique passionnĂ© par les neurosciences. DĂ©couvrez comment il rĂ©invente la formation traditionnelle en utilisant des approches innovantes telles que la neurochecklist et le design thinking.

Explorez les coulisses de la création de formations sur mesure et de la personnalisation des apprentissages pour répondre aux besoins individuels des apprenants.

Apprenez-en plus sur ses projets à venir, notamment la refonte de sa formation phare en utilisant une approche centrée sur l'utilisateur final.

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âžĄïž Qui est Thomas Hubert?

Ingénieur pédagogique avec 19 ans d'expérience, j'ai formé des professionnels en France et à l'international. Spécialisé en neuropédagogie et conception elearning

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les quinze jours ont partagé leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer tes soft skills. TrÚs bonne écoute ! Bonjour, je suis absolument ravie aujourd'hui de vous présenter Thomas Hubert avec qui on va parler. Formation, formation de formateur et neuropédagogie. Alors bonjour Thomas, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Morgane, je vais trĂšs bien, je t'en remercie. Je suis ravi d'ĂȘtre ici avec toi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu étais déjà passé dans un podcast ?

  • Speaker #1

    Dans un podcast, oui, tout Ă  fait. Deux, deux. Je les compte sur les doigts d'une main.

  • Speaker #0

    Ok, tu n'as jamais eu envie de lancer ton propre podcast ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que l'idée m'a effleuré, c'est quelque chose d'assez attirant, intéressant, mais par manque de temps et par priorisation dans les projets, je ne l'ai pas encore fait en effet.

  • Speaker #0

    Ah, ben Ă©coute, tu vas nous dire dĂ©jĂ  aux auditeurs qui ne te connaissent peut-ĂȘtre pas encore, qui tu es, oĂč est-ce que tu vis et quelle est ton activitĂ©, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Bonjour, moi c'est Thomas, j'ai 41 ans, je suis de base ingénieur informatique et formateur. Et avec les années, je suis devenu ingénieur pédagogique avec une expertise en neurosciences et en ludopédagogie. Et je suis, ça fait 19 ans que je travaille dans le milieu de la formation, et je suis en Ile-de-France, juste à cÎté de Paris.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, d'aprĂšs ce que tu me dis, tu formes des formateurs, mais alors tu leur apprends ? Ă  devenir eux-mĂȘmes formateurs, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai démarré en formant sur des sujets techniques, informatiques. Ensuite, je suis devenu formateur de formateurs. Donc, je formais des futurs formateurs. Et aujourd'hui, je forme non pas en tant que formateur de formateurs, mais plus précisément sur la création de formations, donc vraiment sur de l'ingénierie pédagogique. Et je forme également sur la neuropédagogie.

  • Speaker #0

    Donc en fait, ce sont des personnes qui viennent Ă  toi pour qu'eux-mĂȘmes puissent construire et bĂątir leur propre formation avec des outils technologiques, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. Ce sont des formateurs qui ont un minimum une premiĂšre expĂ©rience ou bien mĂȘme des formateurs expĂ©rimentĂ©s qui veulent aller un petit peu plus loin dans la construction du parcours pĂ©dagogique, voire digitaliser leur formation, qui est un sujet vraiment du moment dont on parlera tout Ă  l'heure.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, est-ce que tu peux nous expliquer en quoi est-ce que c'est différent de former aujourd'hui par rapport à former dans le passé ? Alors moi, dans le passé, je parle du monde d'avant, du monde d'avant le Covid. En quoi est-ce que c'est différent ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a eu un avant et un aprĂšs Covid. Il y a un avant et un aprĂšs Covid. Et je pense qu'il y a une grosse diffĂ©rence, c'est qu'on formait beaucoup en prĂ©sentiel avant, un peu en distanciel Ă©galement. Mais c'est vrai qu'il y a une grosse Ă©volution sur les besoins en termes d'apprentissage et puis les envies sur la maniĂšre d'apprendre. Et c'est lĂ  oĂč je pense que le distanciel et la synchrone ont pris une place Ă©norme aprĂšs le Covid. Et il faut savoir du coup jongler avec ça et adapter ces façons de faire et non pas faire un copier-coller sur d'autres mĂ©dias qui seraient un petit peu gauche.

  • Speaker #0

    Alors, le distanciel, je pense que tout le monde voit ce que c'est Ă  peu prĂšs, c'est le fait d'ĂȘtre derriĂšre un ordinateur. Mais qu'est-ce que c'est l'asynchrone ?

  • Speaker #1

    Alors, l'asynchrone, c'est quoi ? C'est, contrairement au distanciel oĂč on va ĂȘtre ensemble face Ă  un Ă©cran et une camĂ©ra, effectivement, comme tu le dis, l'asynchrone, ce serait plutĂŽt dispenser une formation. On va enregistrer sous le format de capsules vidĂ©o, des vidĂ©os, des exercices, etc., qu'on va pouvoir utiliser tout seul derriĂšre son ordinateur. un peu ce qu'on appelle le e-learning. Donc on va se former tout seul, en autonome, chez soi. Et ça, c'est le mode, j'ai envie de dire, asynchrone. Alors que le synchrone, c'est quand on est face Ă  quelqu'un, face Ă  un formateur, avec lequel on a une interaction en direct. Le synchrone et asynchrone.

  • Speaker #0

    Ok, mais du coup, est-ce que dans une formation, on est tout en synchrone et tout en asynchrone, ou on peut faire quelque chose de plus hybride ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Effectivement, on peut faire quelque chose d'hybride, on peut mĂ©langer ça. Je pense aussi qu'avant Covid, sur la partie learning, c'Ă©tait bien souvent presque que du asynchrone. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on a quand mĂȘme besoin... Ă  nouveau de l'humain, mais on manque toujours terriblement de temps. Donc, on ne peut pas, c'est plus compliquĂ© d'ĂȘtre totalement en synchrone. C'est lĂ  oĂč on peut faire aussi ce qu'on appelle du mix blended, du blended learning, du mix learning. On va mixer des phases de synchrone, des phases d'asynchrone pour vraiment optimiser notre temps et le parcours d'apprentissage.

  • Speaker #0

    Oui, complĂštement. Moi, par exemple, la formation que je propose praticien en soft skills, effectivement, les apprenants, on se retrouve une fois par semaine. mais entre deux sessions, ils ont des vidĂ©os qu'ils peuvent voir Ă  leur rythme en ligne et un livret pĂ©dagogique qu'ils peuvent complĂ©ter Ă  la main ou sur ordinateur. Et donc effectivement, le fait de mĂ©langer les deux, ça permet d'avoir les avantages de l'un et les avantages de l'autre. En tout cas, moi, c'est comme ça que je le conçois. effectivement les avantages de l'un et de l'autre absolument oui est-ce que tu peux nous dire comment est-ce que toi qui est quand mĂȘme Ă  la pointe de tout ce qui est informatique tu vois le formateur du futur vers quoi on va Ă  ton avis ?

  • Speaker #1

    Oui, alors effectivement, il y a beaucoup d'Ă©volutions, surtout technologiques. DĂ©jĂ , la formation a Ă©voluĂ©. DĂ©jĂ , on a parlĂ© de synchrone Ă  synchrone, mais il y a beaucoup d'informations sur les rĂ©seaux, sur Internet. Donc, je pense dĂ©jĂ  que le formateur du futur et mĂȘme du prĂ©sent, il doit ĂȘtre vraiment capable de structurer l'information, pas seulement de l'expliquer, de permettre la comprĂ©hension, mais aussi de savoir la structurer et de crĂ©er une structure qui soit vraiment pĂ©dagogique. Et pour ça aujourd'hui on a la chance d'avoir des outils qui se dĂ©veloppent et donc qui vont beaucoup nous aider davantage dans un futur proche. Par exemple, on ne peut en citer qu'un, l'intelligence artificielle. L'intelligence artificielle, c'est un grand mot, je dis juste attention, pour moi l'intelligence artificielle c'est surtout un assistant sur diffĂ©rents niveaux qui va pouvoir nous aider Ă  construire nos formations, Ă  construire les supports multimĂ©dia. que ce soit du dĂ©but jusqu'Ă  la fin, pour ne pas partir d'une feuille blanche, par exemple, pour nous aider Ă  avoir des premiers croquis, des premiers thĂšmes Ă  Ă©voquer, etc. Je vois un peu, je dirais, le formateur du futur, pour rĂ©pondre Ă  ta question, comme un formateur qui doit vraiment savoir structurer l'information et puis s'Ă©pauler des outils technologiques comme l'IA. Et encore, lĂ , c'est trĂšs variĂ©, il y a plein de choses derriĂšre ce terme. On n'aurait pas le temps de tout les Ă©voquer.

  • Speaker #0

    Mais pour toi, le métier de formateur n'est pas un métier qui est en train de disparaßtre. C'est plutÎt un métier qui est en train de muter.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Je pense que ce n'est pas un mĂ©tier qui est en train de disparaĂźtre. On a souvent peur que l'IA va faire disparaĂźtre des mĂ©tiers, mais la pĂ©dagogie, la formation, tout n'est pas carrĂ©. Moi, je suis Ă  la base ingĂ©nieur, je suis quand mĂȘme cartĂ©sien, je suis carrĂ©. J'essaye de mettre en place des mĂ©thodes step-by-step logiques, mais il y a toujours une part de psychologie, de communication qui est non tangible et qu'on ne peut pas traduire sous forme d'algorithme. Et c'est lĂ  oĂč... la technologie, l'intelligence artificielle, aura du mal Ă  mettre notre petite touche d'humanitĂ©, notre petite touche personnelle, la touche d'humour, etc. Et moi, je vois avec mon expĂ©rience, c'est vraiment l'expĂ©rience, le vĂ©cu qui me permet de pouvoir jouer avec un parcours pĂ©dagogique, alors que l'IA, elle fera quoi ? Elle va me proposer en me donnant des probabilitĂ©s de parcours optimisĂ©s, par exemple. On est plus sur de la probabilitĂ© que... que de l'intuition, que de... Je ne sais pas comment s'en dire ça autrement.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que bientĂŽt, on aura encore besoin de faire appel Ă  un formateur pour apprendre une nouvelle technique ? Est-ce qu'on n'aura pas juste Ă  demander Ă  l'intelligence artificielle de nous expliquer ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a deux choses diffĂ©rentes. Je pense qu'il y a des Ă©lĂ©ments qu'on pourrait dĂ©couper, qu'on pourrait faire granulaires, qu'on pourrait apprendre tout seul. Peut-ĂȘtre qu'une IA pourrait gĂ©nĂ©rer un tutoriel ou une explication d'un concept. Mais aprĂšs, pour monter en compĂ©tence, pour apprendre une compĂ©tence, je pense qu'on aura toujours besoin d'une personne derriĂšre qui va nous guider, qui va structurer l'avancement. alors que donc apprendre juste un savoir, connaĂźtre la thĂ©orie ou connaĂźtre des petits principes, effectivement l'IA pourrait devancer le formateur, mais c'est lĂ  oĂč justement, et je pense que c'est comme Internet, comme les bibliothĂšques, WikipĂ©dia ou autres, c'est lĂ  oĂč notre plus-value en tant qu'ĂȘtre humain, ce serait non pas d'avoir l'information, mais de savoir la traiter et bien l'utiliser.

  • Speaker #0

    ComplĂštement, et puis je pense qu'on va aussi vers l'apprentissage tout au long de la vie. C'est-Ă -dire qu'il va falloir s'adapter et il va falloir apprendre Ă  continuer d'apprendre. C'est-Ă -dire que dans le monde d'avant, avant le Covid, on apprenait un mĂ©tier dans sa jeunesse et on l'exerçait toute sa vie et toujours de la mĂȘme façon, plus ou moins. LĂ , aujourd'hui, moi, j'ai vraiment cette impression qu'il faut continuer Ă  se mettre Ă  jour, il faut continuer Ă  apprendre. Et justement, comment est-ce qu'on fait aujourd'hui pour bien apprendre ?

  • Speaker #1

    TrĂšs bonne question. Effectivement, je te rejoins tout Ă  fait dans ce que tu dis. Juste une petite parenthĂšse, c'est que c'est vrai que quand j'ai commencĂ© la formation, moi, je dispensais des formations qui duraient plusieurs jours de suite. Et du coup, c'est Ă©normĂ©ment d'informations Ă  engorger et aprĂšs Ă  ressortir plus tard. Et surtout, quand on avait des formations payĂ©es par son employeur, ce n'Ă©tait pas forcĂ©ment au meilleur moment. C'Ă©tait peut-ĂȘtre dans six mois ou six mois avant ou six mois aprĂšs le projet auquel on a besoin. Donc aujourd'hui, on peut avoir accĂšs Ă  l'information plus rapidement. On peut avoir accĂšs Ă  une formation plus rapidement. Pour bien apprendre, il y a plusieurs choses Ă  prendre en compte. C'est lĂ  oĂč la neuropĂ©dagogie nous aide, oĂč les neurosciences cognitives nous apprennent le fonctionnement du cerveau. C'est vraiment quelque chose que j'aime beaucoup, que j'explore depuis quelques annĂ©es. Et pour citer juste quelques exemples pour bien apprendre, la premiĂšre chose, contrairement Ă  ce que je viens de dire, quand Ă  l'Ă©poque on apprenait pendant deux, trois jours d'affilĂ©e, on se rend compte qu'il vaut mieux disperser notre apprentissage dans la longueur, il vaut mieux le dĂ©couper. et se former un petit peu tous les jours ou un petit peu tous les deux jours, etc. L'idĂ©e, c'est vraiment de dĂ©couper son apprentissage et de l'Ă©loigner dans le temps. Tout comme ce qu'on oublie souvent, c'est aussi de revoir ce qu'on a appris, revoir les formations, revoir ces notes. MĂȘme si on pense que c'est acquis, on a besoin de rĂ©pĂ©ter. On sait que la rĂ©pĂ©tition, c'est vraiment le maĂźtre mot en formation, mais mĂȘme dans les rĂ©visions, il faut s'obliger de rĂ©pĂ©ter ces actions de relecture, de remanipulation de l'information, de ce qu'on avait reformulĂ©, etc. Donc j'ai envie de dire, il y a dĂ©jĂ  ce premier dĂ©coupage qu'il faut prendre en charge, en compte, et pourquoi je me trompe avec le mot charge, parce que c'est lĂ  oĂč je voulais en venir, il faut faire attention justement Ă  la charge cognitive, ce qu'on ne faisait pas attention Ă  l'Ă©poque, mĂȘme on disait qu'il y avait le docteur Miller, un psychologue amĂ©ricain, qui nous avait dit qu'il y a le golden number 7, donc on pouvait retenir cette information. Et aujourd'hui encore, on entend beaucoup parler de ça, alors qu'on s'est rendu compte avec des Ă©tudes plus rĂ©centes qu'on ne retient en fait que quatre informations, plus ou moins une. Ça veut dire qu'on se rend compte qu'on retient de moins en moins de choses. Donc plus je vais condenser mon apprentissage, plus je vais faire une session longue et intense. au moins ce sera efficace. Donc voilĂ , je pense que c'est dĂ©jĂ  une premiĂšre chose qu'on pourrait Ă©voquer. Sans oublier qu'en tant que formateur, on sait qu'il faut fĂ©liciter, il faut montrer la progression, il faut sĂ©crĂ©ter en soi de la dopamine Ă©galement.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce qu'on fait pour sécréter de la dopamine quand on apprend ?

  • Speaker #1

    Quand on apprend ? Déjà, le fait de se féliciter de ses petites victoires, de se rendre compte qu'on a réussi une étape. de faire les exercices ou les quiz qu'on a dans les formations. Parfois, on n'a pas envie de le faire. Mais se forcer à le faire et réussir à avoir un bon résultat, intérieurement, c'est une réussite. Intérieurement, on a des félicitations internes. Notre cerveau voit qu'on a réussi. Et ne serait-ce que ça, ça sécrÚte de la dopamine.

  • Speaker #0

    C'est par exemple, tu vois, quand on fait les petites applications pour apprendre l'anglais, qui font les petites musiques, qui nous... propose de revenir le lendemain, ce genre de choses, finalement, ça met une genre d'habitude en marche et ça fait plaisir au cerveau. C'est-Ă -dire qu'on apprend, mais aussi on s'amuse. Et je pense que ça, c'est vraiment une grosse diffĂ©rence avec la façon d'apprendre d'avant. C'est qu'avant, on faisait du par cƓur. Moi, je discutais avec ma belle-mĂšre. Elle me parlait de l'Ă©cole de sa jeunesse. Eh bien, c'Ă©tait du par cƓur. On ne cherchait pas Ă  comprendre, on cherchait juste Ă  rĂ©pĂ©ter, tous en mĂȘme temps, la mĂȘme chose. Aujourd'hui, je pense qu'on cherche Ă  contextualiser, on cherche Ă  comprendre les choses et on cherche Ă  faire en sorte que les gens passent un bon moment aussi.

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est vrai qu'on apprenait beaucoup par cƓur et on s'est rendu compte avec le temps qu'apprendre par cƓur, ça permet juste de mĂ©moriser. Au-delĂ  de la mĂ©morisation, il faut aussi ĂȘtre capable de comprendre, d'appliquer. voire mĂȘme pour aller plus loin, ce qu'on appelle aussi les niveaux de maĂźtrise, c'est ĂȘtre capable de crĂ©er, d'adapter, de reformuler, de prendre, comment on dit, s'approprier l'information pour vraiment son utilisation finale. Et lĂ , du coup, on passe Ă  un niveau d'apprentissage diffĂ©rent. C'est lĂ  oĂč c'est pareil, si tu as compris un concept que tu as appris dans la formation, mais si tu arrives Ă  le reformuler, Ă  le rĂ©adapter, si tu y arrives, c'est-Ă -dire que tu arrives Ă  la fin de cette Ă©tape-lĂ . Pareil, tu auras une satisfaction, tu auras aussi de la dopamine, par exemple, comme on disait juste avant.

  • Speaker #0

    Oui, complÚtement. C'est important vraiment de faire un point aussi et de se dire, là, j'ai réussi ça. Cette semaine, j'ai appris ceci. Mes nouvelles compétences, c'est ça. Et moi, j'encourage vraiment les gens à partager, c'est-à-dire qu'apprendre une nouvelle technique, apprendre un nouvel outil, c'est bien, mais en parler avec les autres. C'est aussi monter en compétence que de partager et de ne pas juste se dire j'ai découvert un truc génial, mais je garde cette information uniquement pour moi C'est monter aussi en compétence dans notre maßtrise du sujet. Est-ce que tu peux nous parler des soft skills que l'on doit posséder ou bien développer lorsque l'on est un formateur ?

  • Speaker #1

    Absolument. Pour en citer quelques-unes, par exemple pour ĂȘtre un bon formateur, moi je dirais que j'ai dĂ©couvert ça sur le tas, avec le temps, c'est d'avoir une bonne organisation. savoir ĂȘtre organisĂ©. L'organisation, c'est vraiment important pour soi, pour son travail. Souvent, les formateurs sont indĂ©pendants, travaillent Ă  leur compte. Mais aussi, ça veut dire qu'on va ĂȘtre capable d'organiser l'information, d'organiser le parcours pĂ©dagogique qu'on va mettre en place pour nos stagiaires. Donc, je pense que c'est vraiment un gros point important. Et puis aussi, par rapport Ă  l'Ă©volution, on a Ă©voquĂ© tout Ă  l'heure, on a de plus en plus d'informations. Donc aujourd'hui, il faut savoir aussi organiser l'information qu'on possĂšde. Ă  travers nos expĂ©riences, ce qu'on va collecter Ă  droite Ă  gauche, ce qu'on va lire, etc. Je pense que l'organisation, dĂ©jĂ , c'est une premiĂšre soft skill, c'est vraiment important Ă  dĂ©velopper pour ĂȘtre un bon formateur.

  • Speaker #0

    Dans ce que tu dis, j'entends aussi qu'il faut ĂȘtre capable de se mettre Ă  la place de l'autre. Tu vois, tu disais se mettre Ă  la place de l'apprenant, il faut ĂȘtre capable de presque jouer un rĂŽle dans sa tĂȘte, quoi. D'ĂȘtre Ă  la fois le formateur et la personne formĂ©e, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Effectivement. Donc, ça veut dire que c'est une forme d'empathie. Il faut ĂȘtre Ă  l'Ă©coute. Et c'est une forme aussi vraiment d'adaptabilitĂ©. Je pense que c'est vraiment une soft skills importante pour le formateur d'aujourd'hui et de demain, savoir ĂȘtre adaptable. Moi, j'ai toujours aimĂ© personnaliser les formations de mes stagiaires. MĂȘme si j'ai toujours une formation de base, une souche solide derriĂšre, Ă  chaque fois que je dois rĂ©animer ou je dois refaire une formation, je vais essayer de l'adapter. Ne serait-ce que... que quelques Ă©lĂ©ments, ça peut ĂȘtre pas forcĂ©ment grand chose, mais l'adapter en fonction des personnes auxquelles on est en face. Et puis, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que nous aussi, on Ă©volue. Donc, une formation que j'aurais crĂ©Ă©e il y a cinq ans, je ne l'animerais plus du tout de la mĂȘme façon aujourd'hui. Il faut vraiment ĂȘtre capable d'ĂȘtre adaptable, et surtout ne pas penser qu'Ă  soi, penser Ă  ses stagiaires, donc vraiment ĂȘtre Ă  l'Ă©coute et empathique.

  • Speaker #0

    Oui, et puis dans une salle de formation, il peut se passer plein de choses. Il peut y avoir un outil qui tombe en panne. Moi, je pense avec mes captations graphiques, justement le mur qui n'est pas adaptĂ©, le matĂ©riel qui ne fonctionne plus. Et puis mĂȘme un apprenant qui pourrait poser une question qu'on n'a pas tout Ă  fait anticipĂ©e. Donc, c'est vrai que l'adaptabilitĂ©, c'est l'as of skills Ă  dĂ©velopper. Comment est-ce que tu dĂ©veloppes ton adaptabilitĂ© en formation ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Il y a plusieurs choses. DĂ©jĂ , c'est vrai que j'aime bien me crĂ©er ce que j'appelle des neuro-checklists, des choses Ă  ne pas oublier. Par exemple, je sais que si
 par exemple j'ai des exercices pour une formation que je vais faire j'ai toujours par exemple un ou deux exercices optionnels en plus comme ça si jamais on va plus vite que prĂ©vu je m'adapte je vais pouvoir proposer d'autres activitĂ©s si jamais j'ai une panne sur le vidĂ©oprojecteur pareil il faut que je sois en capacitĂ© de dĂ©livrer ma formation et donc dans ma checklist par exemple je vais me noter est-ce que j'ai mes slides sur une clĂ© USB par exemple bon maintenant forcĂ©ment sur une clĂ© USB, mais dans le cloud, je vais avoir certains Ă©lĂ©ments de rappel avant de dĂ©marrer une intervention ou avant de crĂ©er une conception de formation.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as une espĂšce de trame de dĂ©marrage et tu l'adaptes Ă  chaque formation ou c'est toujours la mĂȘme neurochecklist que tu utilises ?

  • Speaker #1

    C'est toujours la mĂȘme neurochecklist. AprĂšs, elle a quelques spĂ©cificitĂ©s quand c'est du distanciel ou du prĂ©sentiel, mais c'est toujours la mĂȘme. Donc du coup, elle est dĂ©coupĂ©e en plusieurs parties. Pour ma part, moi, je la dĂ©coupe. Une premiĂšre partie, c'est l'avant-formation. J'ai une partie pour le pendant, pendant la formation, et j'ai une partie aussi pour la clĂŽture de la formation. AprĂšs, c'est un peu les phases classiques du formateur, mais la partie avant, c'est mĂȘme avant que je sois face Ă  mes stagiaires.

  • Speaker #0

    C'est vraiment la partie préparation de la formation, et puis aprÚs, c'est vraiment la partie bilan, parce que j'imagine que du coup, en fonction des retours qu'on te fait, tu réajustes. Pour développer cette soft skills adaptabilité, j'imagine.

  • Speaker #1

    Tout Ă  fait, absolument. Mais c'est vrai que ça, du coup, je ne mets pas dans cette neuro-checklist, mais pendant une formation, peu importe la modalitĂ©, je prends toujours des notes et j'ai toujours un fichier que j'appelle note d'Ă©volution. et mĂȘme pour toutes les formations. Et comme ça, si je n'ai pas le temps de mettre Ă  jour tout de suite, dĂšs que j'aurai le temps, j'aurai mes notes sur lesquelles on me dit il y a ça sur lequel je peux m'adapter, il y a ça sur lequel il y a peut-ĂȘtre une variation Ă  faire, etc.

  • Speaker #0

    Ok. Il y a une derniÚre soft skill que tu m'avais donnée en préparant cette interview. Pour le bon formateur, c'est la créativité.

  • Speaker #1

    Yes, effectivement, créativité, c'est vraiment important la créativité. Je pense pour pouvoir, déjà pour pouvoir adapter ses parcours pédagogiques, pour adapter ses formations ou ses exemples, c'est bien d'adapter à ses stagiaires. Et du coup, il faut faire preuve aussi de créativité, soit sur la construction d'une activité, la création d'un exercice, la création des slides. Pour varier un petit peu, il faut savoir varier, ne pas faire comme tout le monde. parce qu'on peut trÚs bien avoir suivi des formations ou avoir lu des livres récemment dans notre domaine, on ne va pas faire du copier-coller, on va aussi se l'approprier. Comme je parlais tout à l'heure des niveaux de maßtrise, il faut savoir aussi aller un peu plus loin, analyser et se l'approprier. Et pour ça, parfois, on a besoin de prendre du recul, de voir autrement, différemment, faire preuve de créativité. Je pense que c'est une soft skills importante, on ne pense pas forcément.

  • Speaker #0

    Oui, complĂštement. Et puis, vu qu'en face de toi, tu vas avoir un public variĂ©, ces humains-lĂ  vont avoir des façons d'apprendre qui vont ĂȘtre un peu diffĂ©rentes chacune. Donc, il faut aussi que tu varies, toi, ce que tu leur donnes pour rĂ©pondre Ă  ces diffĂ©rentes façons d'apprendre et ces diffĂ©rents cerveaux. Parce que moi, je dis souvent qu'il faut faire plaisir Ă  son cerveau pour bien apprendre. Mais effectivement, chaque cerveau a des trucs diffĂ©rents qui lui font plaisir.

  • Speaker #1

    Absolument, absolument. C'est d'autant plus vrai aujourd'hui qu'avant, maintenant qu'on fait moins en présentiel. C'est plus difficile justement qu'en présentiel. On doit apprendre à gérer le groupe, à l'observer, observer les gens, leur écoute, leur regard, etc., leur mimique. Et là, c'est plus difficile à distance. Donc du coup, il faut anticiper. Donc c'est quelques éléments aussi que j'ai dans ma neurochecklist. Est-ce que j'ai varié ? Est-ce que j'ai des visuels ? Est-ce que j'ai bien des anecdotes ? Est-ce que j'ai quelque chose qui va s'approcher du storytelling pour connecter avec les gens, pour sécréter de l'oxytocine ou de la dopamine ?

  • Speaker #0

    donc effectivement il y a ces éléments qui sont à prendre en compte encore plus aujourd'hui ah ouais d'accord donc pour faire passer un message tu utilises par exemple des histoires des métaphores, des choses comme ça pour contextualiser aussi le sujet que tu es en train de faire passer en fait

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça pour qu'on puisse vraiment comprendre. Parfois, il y a des personnes qui ont besoin d'imaginer la situation. Il y a des personnes qui vont avoir besoin de lire les mots-clés. Il y a des personnes qui vont avoir besoin qu'on répÚte l'information à retenir. et il y a différents profils on est différent comme tu disais donc du coup il faut anticiper et de jouer la différence et je m'en sers en fait pour utiliser la répétition en fait je vais faire de la répétition je vais en profiter pour répéter de façon différente pour toucher les différentes personnes

  • Speaker #0

    Ouais, complÚtement. En fait, tu mets le message en plusieurs petites fois, déjà dans le cerveau. Tu es déjà sur cette courbe de l'oubli, finalement. L'info revient plusieurs fois, sous différentes formes. Et le cerveau va faire ces petites connexions, j'imagine, d'informations dans les neurones.

  • Speaker #1

    C'est ça, parce que je peux donner une information avec mon expĂ©rience technique. Quand je travaille dans le domaine de l'informatique, ça ne va peut-ĂȘtre pas parler Ă  tout le monde. AprĂšs, je vais peut-ĂȘtre donner le message clĂ© de façon plus visuelle en faisant un schĂ©ma, par exemple. Et lĂ , du coup, il y a d'autres personnes qui vont connecter parce que l'informatique, ça ne leur parlait pas. Et aprĂšs, quand je vais demander Ă  une personne de reformuler, et le fait qu'elle aille chercher avec ses propres mots, qu'elle aille reconstruire l'information que je viens de donner, les autres vont... aussi mentalement faire le mĂȘme exercice et tout le monde va essayer de le faire Ă  sa façon et du coup, ça va permettre de s'assurer ou presque que le message soit passĂ© chez tout le monde.

  • Speaker #0

    Ouais, formidable. Est-ce que tu as des outils que tu utilises et que tu as testés et approuvés et que tu aimerais nous partager aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui, carrĂ©ment. Le problĂšme, c'est que j'utilise et j'ai testĂ© tellement d'outils, j'Ă©tais obligĂ© de faire un choix. Un premier outil que tout le monde connaĂźt, j'ai envie de dire, c'est le mind mapping. Moi, j'utilise Mindmaster. Il en existe plein d'autres. Je ne dis pas que celui-lĂ  est meilleur qu'un autre. En tout cas, je parle vraiment, choisissez, prenez en main un outil de mind mapping. Ça permet vraiment de... de faire jouer sa crĂ©ativitĂ© quand on fait un brainstorming. Ça permet aussi d'organiser les informations, ses idĂ©es. Ça permet vraiment plein de choses. Et surtout, ça fait vraiment un parallĂšle avec notre cerveau. Notre cerveau crĂ©e des liens, fait des associations, comme avec les neurones et ses synapses. On a besoin de relier les informations. Et le format Mindmap est trĂšs efficace pour ça. Et donc, c'est une bonne projection entre notre cerveau et ce qu'on veut mettre en place. C'est vraiment un outil que j'utilise. alors pas tout le temps, mais Ă  diffĂ©rentes Ă©tapes dans mon travail. Donc, comme je disais, aussi bien en brainstorming, parfois mĂȘme en tant que support de prĂ©sentation, dans certains cas, plutĂŽt dans mes formations en neuropĂ©dagogie, j'utilise le mind mapping, voilĂ , par exemple, diffĂ©rents cas de figure. Donc, c'est Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai que pour prĂ©parer une prestation Ă  l'oral, c'est extrĂȘmement intĂ©ressant le mind mapping, ça permet de ne pas se perdre, ça permet aussi de travailler en mots-clĂ©s. ça c'est extrĂȘmement important et d'ailleurs Tony Buzan quand il a crĂ©Ă© le mind mapping il s'est inspirĂ© Ă  la fois des structures du cerveau mais aussi des structures de la nature de l'arborescence de l'arbre des branches, des sous-branches c'est trĂšs naturel et organique en fait le mind mapping mais alors toi tu ne mind map qu'en numĂ©rique ou il t'arrive de mind mapper aussi Ă  la main ?

  • Speaker #1

    alors je le fais de temps en temps à la main mais c'est vrai que beaucoup moins Moi j'ai toujours du papier et du stylo avec moi, je ne peux pas m'en détacher. Vraiment, j'ai du mal. Donc, j'ai les deux. Mais pour le Mindmap, c'est vrai que j'ai plus tendance à prendre le logiciel que mon papier stylo pour le garder. C'est vrai que souvent, je griffonne sur mon papier. Parfois, je fais des débuts de Clémat, des débuts de Mindmap. Et aprÚs, pour aller plus loin, je prends d'office le logiciel.

  • Speaker #0

    Pour ne pas perdre l'idĂ©e, tu la notes sur papier. Puis aprĂšs, tu mets ça dans un logiciel. OK. Merci beaucoup. Écoute. Moi qui ne mindmap que Ă  la main ou alors vraiment comme toi en faisant des gribouillis, je vais tester ton logiciel informatique parce que je n'ai pas encore trouvĂ©, moi, le logiciel de mindmapping qui me convenait. Est-ce que tu as un autre outil pour travailler plutĂŽt le cĂŽtĂ© adaptabilitĂ©, le cĂŽtĂ© rĂ©solution de problĂšmes ?

  • Speaker #1

    Absolument. Alors j'ai un outil, le terme outil c'est mĂȘme rĂ©ducteur, j'ai envie de parler de LXD. Donc c'est quelque chose qui, le terme est plutĂŽt rĂ©cent, j'ai envie de dire, moi-mĂȘme j'ai dĂ©couvert le terme il n'y a pas longtemps, alors j'ai utilisĂ© ce qui est derriĂšre. Alors qu'est-ce que ça veut dire dĂ©jĂ  le LXD ? C'est du learning et design thinking. Donc l'idĂ©e c'est d'utiliser la mĂ©thode du design thinking. dans le domaine de la formation, de la conception de formation. Et donc, du coup, c'est quelque chose que j'utilise. Et le LXD, en fait, c'est le design thinking, ça regroupe un certain nombre d'outils qu'on utilise dans diffĂ©rents cas de figure, que ce soit en marketing, que ce soit en vente, que ce soit pour crĂ©er des objets, pour des architectes, des designers. Et je l'utilise aujourd'hui, depuis un moment, en fait, dans la conception de formation, pour tester rapidement. Donc en terme d'adaptabilitĂ© c'est vraiment pratique parce que c'est des outils qu'on peut utiliser de façon itĂ©rative, c'est Ă  dire qu'on va rĂ©utiliser. On va faire des petites sĂ©quences de travail et puis on va pouvoir recommencer juste cette sĂ©quence s'il y a quelque chose Ă  adapter sans avoir Ă  casser toute la chaĂźne ou Ă  tout recommencer Ă  zĂ©ro. ça nous permet aussi d'ĂȘtre mieux organisĂ©s en quelque sorte. Et ça nous permet d'avoir des traces de ce qu'on fait, de nos idĂ©es, etc. au fur et Ă  mesure.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que c'est exactement le design thinking pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, c'est un peu, je dirais avec ma dĂ©formation professionnelle, une sorte de mĂ©thode de gestion de projet. En fait, je vais dĂ©couper en plusieurs Ă©tapes mon travail. Et chaque Ă©tape, derriĂšre, j'ai un outil, une forme de tableau. Ça peut ĂȘtre un SWOT, ça peut ĂȘtre une carte d'empathie au dĂ©but pour mieux dĂ©finir. les besoins de mon stagiaire ou de mon avatar, comme on dit en marketing ou en design. Alors en fait, c'est vraiment dĂ©couper mon travail en plusieurs sĂ©quences et en face de chaque sĂ©quence, je vais utiliser un outil, une mĂ©thode diffĂ©rente qui vont me permettre vraiment de bien travailler cette partie-lĂ  sans rien oublier.

  • Speaker #0

    et puis de revenir plus tard dessus éventuellement, mais en découpant les tùches. Moi, ce que j'aime bien en découpant les tùches, c'est que ça me permet aussi d'aller rechercher une information plus facilement. Par exemple, si je crée une formation, depuis l'audit jusqu'à la création de la formation, des exercices, je la dispense, j'ai des updates, j'ai des feedbacks, etc. Si à un moment donné, j'ai besoin de savoir comment était la concurrence à ce moment-là ou quel était mon type de client ou pourquoi j'avais choisi ce type d'exercice, je vais pouvoir aller chercher l'information trÚs rapidement, la réutiliser ou la mettre à jour.

  • Speaker #1

    Trop bien. Écoute, moi, je me suis formĂ©e il y a un an. au design thinking. Je ne connaissais pas le learning design thinking, mais je vais aller fouiller cette histoire-lĂ . Moi, ce que je retiens de cette formation que j'ai eue en design thinking, c'Ă©tait qu'on Ă©tait beaucoup centrĂ© sur l'utilisateur. Absolument. Tu vois ? Et ça, je trouvais ça trĂšs intĂ©ressant de vraiment se concentrer sur la personne finale et aller vraiment vers cette personne utilisatrice. On pense souvent, tu sais, Ă  la plage, le chemin qui a Ă©tĂ© tracĂ© par la voirie et puis le passage que tous les piĂ©tons empruntent. Et finalement, j'ai cette sensation-lĂ  qu'en design thinking, on va plutĂŽt venir chercher Ă  utiliser ce chemin-lĂ  pour rĂ©pondre aux besoins le plus directement possible et le plus efficacement possible. Mais j'avoue, je n'ai pas encore assez creusĂ© cette mĂ©thodologie trĂšs, trĂšs riche et je pense que je ferai intervenir. une personne dans le podcast pour ne parler que de ça, parce que je pense qu'il y a vraiment beaucoup Ă  dire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Mais effectivement, je ne l'ai pas Ă©voquĂ©, mais tu fais bien de le souligner, c'est quand mĂȘme une dĂ©marche qui est vraiment axĂ©e sur l'expĂ©rience utilisateur. C'est-Ă -dire que l'utiliser dans le monde de la formation, ça va permettre vraiment de crĂ©er une formation qui est adaptĂ©e Ă  tes stagiaires. Donc, c'est ça aussi qui est intĂ©ressant. Hormis, donc lĂ , j'ai fait le focus sur la partie itĂ©rative, le dĂ©coupage, mais c'est vrai que l'axe principal, c'est quand mĂȘme... l'utilisateur final.

  • Speaker #1

    Oui, mais comme tu disais que la structure Ă©tait extrĂȘmement importante pour l'utilisateur final, je pense que c'est effectivement un outil trĂšs, trĂšs, trĂšs intĂ©ressant. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu, quels sont tes prochains projets, ton actu du moment ?

  • Speaker #0

    Yes, et bien le LXD par exemple que vous m'avez Ă©voquĂ©, je l'utilise et je l'enseigne maintenant. Alors une partie, j'essaie d'Ă©purer au maximum ce que j'enseigne, comme dit Saint-ExupĂ©ry, la perfection est atteinte non pas quand il n'y a plus rien Ă  ajouter, mais quand il n'y a plus rien Ă  enlever. Et du coup, mon actus du moment, c'est que je suis en train de recrĂ©er ma formation phare, que j'appelle la mĂ©thode LUNE, qui permet de crĂ©er une formation, de digitaliser des formations en ligne. Et j'utilise du coup le LXD, il y a une partie oĂč j'en parle. Et donc je recrĂ©e maintenant des petits groupes. Je fais des cohorts de tout petits groupes, de petites tailles, de quatre personnes, pour ĂȘtre vraiment plus proches, plus adaptables, pour reprendre ce qu'on a dit avant, avec mes stagiaires. Et donc je vais lancer des prochains groupes, ce sera trĂšs prochainement, ce sera sur le mois de mai.

  • Speaker #1

    Le fait de prendre des tout petits groupes, c'est aussi d'individualiser. la proposition que tu fais. Et je pense qu'effectivement, aujourd'hui, l'apprenant, il a besoin de ça. C'est-Ă -dire que soit effectivement il consomme une information de masse, il va sur YouTube ou autre, ou alors il veut vraiment ĂȘtre accompagnĂ© sur son projet Ă  lui. Et lĂ , moi ce que j'entends, c'est vraiment que lĂ , chacun il arrive un petit peu avec sa formation Ă  lui, et il repart aprĂšs ta mĂ©thode avec quelque chose qui est fonctionnel et qui tient la route et qui est commercialisable, j'imagine.

  • Speaker #0

    Effectivement, c'est vrai que moi c'est plus qu'une formation, c'est au lieu d'apprendre Ă  crĂ©er une formation, il existe des formations de conception e-learning ou d'ingĂ©nierie ou ce genre de choses-lĂ . Moi, ce que je propose, c'est effectivement de venir avec votre projet et on va travailler ensemble sur votre projet. Donc, c'est un mix entre de la formation et de l'accompagnement, mais en petits groupes qui permet rĂ©ellement cet accompagnement. J'insiste sur le rĂ©ellement, c'est qu'il y a vraiment une proximitĂ© et le fait d'avoir des petits groupes, ça permet d'avancer sereinement et puis aussi d'avoir, mine de rien, cet effet un peu cerveau collectif et de pouvoir s'entraider, se motiver, car parfois crĂ©er une formation, c'est long, c'est du travail, on ne s'en rend pas toujours compte, il peut y avoir des baisses de motivation, et donc en ayant un petit collectif, on va pouvoir vraiment avoir un accompagnement, une formation personnalisĂ©e, et Ă  la fin de celle-ci, avoir une formation faite, oĂč soit au moins le module 1 de fait est prĂȘt Ă  ĂȘtre commercialisĂ©.

  • Speaker #1

    Trop bien. Écoute, on va mettre dans la description toutes les informations pour les personnes qui auraient envie de crĂ©er leur formation, qui aimeraient en connaĂźtre davantage sur toi, te retrouver sur les rĂ©seaux sociaux, parce que on te trouve facilement sur Instagram et LinkedIn, donc on va leur mettre tout ça en barre d'infos. Est-ce que tu aurais un mot de la fin, une petite phrase que tu as envie de partager avec nous ?

  • Speaker #0

    Avec plaisir, complÚtement. Donc, moi, ce que je fais en tant qu'ingénieur pédagogique avec une expertise en neurosciences, c'est vraiment ma passion, la formation, la pédagogie, la ludopédagogie. Moi, ce que j'essaie de mettre en place, vraiment, c'est qu'on puisse tous ensemble transcender la formation traditionnelle en e-learning. Ce serait mon mot de la fin.

  • Speaker #1

    Génial. J'adore les images, les métaphores, comme tu sais le faire, Thomas. Eh bien, écoutez, moi, je suis ravie de ce voyage avec toi. L'envie d'aller chercher plein d'informations complémentaires suite à notre échange. Mon cerveau est super heureux d'avoir échangé avec toi. J'ai hùte de lire les commentaires, surtout si vous n'avez pas compris certains mots parce qu'effectivement, au niveau anglicisme, on était pas mal haut aujourd'hui. N'hésitez pas à nous les mettre en commentaire et on vous expliquera le vocabulaire avec grand plaisir. Merci. et bien merci beaucoup de nous avoir écouté merci Thomas merci à tout le monde au revoir je te remercie d'avoir écouté cet épisode on se retrouve dans 15 jours si cet épisode t'a plu je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like toi aussi tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaßne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une trÚs belle journée. A trÚs vite !

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