- Speaker #0
Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Ansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les 15 jours ont partagé leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes, pour un grand pas qui va développer des soft skills. Ça va n'est que tout. Je suis ravie aujourd'hui de faire cet épisode avec Jérôme Moirot. Jérôme Moirot est entrepreneur, conférencier, auteur et formateur autour des soft skills. Mais Jérôme est également champion du monde de mind mapping. Bonjour Jérôme, est-ce que tu peux te présenter aux auditrices et aux auditeurs du podcast ?
- Speaker #1
Bonjour Morgane, bonjour à toutes et à tous, je suis ravi d'être là aujourd'hui, merci de m'avoir invité. Donc en effet, je m'appelle Jérôme Warraud, je suis originaire de l'île de la Réunion, plus spécifiquement de la plaine des Palmiers, qui est la plus petite commune de l'île de la Réunion. Et cela va faire bientôt dix ans que je vis à Londres, et j'ai pu vivre dans d'autres pays comme le Japon, le Canada. Donc souvent quand on me pose la question qui suis-je, je réponds souvent par citoyen du monde. par rapport à mes origines et par rapport à cette appétence à vivre à l'étranger. Passionné d'arts martiaux également, je pratique depuis l'âge de 6 ans. Et sinon d'un point de vue professionnel, en effet, mon premier métier c'est la conférence. Donc je fais principalement des interventions dans des institutions publiques comme le Pôle emploi, le Forum en Belgique ou le ministère de l'Environnement par exemple. mais aussi dans des grandes entreprises, dans des institutions publiques comme Chanel, BNP Paribas, le groupe La Poste, etc. Et j'interviens généralement sur deux types de sujets. Le premier type de sujet, qui est le cœur de mon métier, les soft skills en effet. Donc que ce soit sur l'obsolescence des compétences, que ce soit sur le futur des métiers. J'ai pu publier plusieurs ouvrages sur le sujet, notamment aux éditions Duneau et également sur le management et le leadership. et c'est vraiment là-dessus on va dire que j'ai commencé ma carrière de conférencier pour laquelle je continue aussi et sinon plus récemment, j'ai également un deuxième sujet qui sont les sports du cerveau ou apprendre à apprendre discipline pour laquelle j'ai pu obtenir des titres, notamment comme tu le précisais, le champion du monde de mind mapping en 2018 et aussi du Royaume-Uni d'ailleurs en 2019 et aussi vice-champion du Royaume-Uni en lecture rapide discipline d'ailleurs pour laquelle, avec Nicolas Lisiak, nous avons publié récemment un ouvrage qui s'appelle Doublé votre vitesse de lecture en 30 jours et également une application, donc Néoboost, donc une application d'entraînement à la lecture rapide. Donc voilà, pour compléter un petit peu cette présentation que tu as très bien faite juste avant.
- Speaker #0
Comment est-ce que tu es tombé dans les soft skills ? Comment tu as découvert les soft skills ? Parce que nous, ça arrive vraiment... Récemment, mais toi, ça fait un moment que tu travailles sur ce sujet des soft skills. C'est arrivé comment dans ta vie ?
- Speaker #1
Depuis 2011, en fait, et ça s'est passé comment ? C'est que quand j'étais encore étudiant, notamment en dernière année d'école de commerce, j'avais créé un blog sur l'entrepreneuriat avec l'intention de développer mon réseau et de développer d'autres compétences que je ne développais pas pendant mes études. Donc ce blog s'appelle Pour Qu'Entreprendre, il existe toujours d'ailleurs, et j'ai pu interviewer pour cela 200 entrepreneurs d'horizons différents. Et je me suis rendu compte que parmi ces entrepreneurs, il y avait vraiment des compétences en commun, malgré le fait qu'ils intervenaient dans des industries, dans des secteurs totalement différents. Donc ça, c'était la première prise de conscience. Et ensuite, qu'est-ce qui s'est passé ? C'est que mon directeur de parcours de mes études à l'époque, Fabrice Moléon, avait remarqué ce travail et m'avait lancé un défi avec un camarade de classe, Julien Bourré, de créer un module de 30 heures sur un cours qu'on aurait toujours aimé avoir pendant nos études, mais qu'on n'a jamais eu. Donc on a dit ok, on va accepter le challenge et on s'est dit qu'est-ce qu'on n'a pas appris, qu'est-ce qu'on aurait aimé apprendre. Et on s'est rendu compte qu'il y avait des compétences qui existent, qui sont accessibles à toutes et à tous, mais qui ne sont pas du tout traitées dans le système éducatif ou dans le système académique, en tout cas à notre époque. Et le terme qui couvrait ces compétences était soft skills. C'était un terme qui était encore émergent aux États-Unis à l'époque. Et c'est comme ça qu'on a démarré, donc démarré sur un défi. Donc juste après mes études, j'ai commencé ma carrière en tant que professeur en école de commerce sur les soft skills justement. avec un module de 30 heures. Et ensuite, ce travail a été également notifié, remarqué par une éditrice aux éditions du Nau, qui a senti que les soft skills étaient un sujet d'avenir. Donc, on a par la suite publié notre premier ouvrage, qui s'appelle Le réflexe soft skills en 2014. Et c'est parti comme ça, en fait. Et à partir de là, de fil en aiguille, d'autres ouvrages sont nés, de la conférence est arrivée. Et c'est comme ça que je suis, entre guillemets, tombé. dans la dynamique des soft skills il y a maintenant pas mal d'années.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux expliquer aux auditrices, aux auditeurs qui ne sauraient pas ce que c'est exactement une soft skills, quelle est ta définition à toi de ce qu'est une soft skills ?
- Speaker #1
Les soft skills sont des compétences complémentaires aux compétences techniques, que l'on appelle les hard skills. Les hard skills ou les compétences techniques, ce sont des compétences qui sont reliées à un métier, et souvent reliées à des outils, comme de la technologie, etc. Je vais prendre un exemple, le métier de podcaster ou de journaliste repose notamment sur la capacité à utiliser des outils d'enregistrement, de manipuler des logiciels, etc. qui sont des compétences très importantes par rapport au métier et qui sont des compétences techniques. En revanche, ce qui va faire qu'un podcasteur ou qu'un journaliste va bien réaliser son travail, ça va être notamment toutes les compétences non techniques autour. La capacité d'écoute, la créativité, la communication. Toutes ces compétences sont des compétences non techniques, mais professionnelles. Elles sont également... transversales, c'est-à-dire toutes ces compétences par exemple liées à l'écoute, à la communication, et bien elles sont aussi utiles dans d'autres circonstances, dans d'autres métiers, et pas que dans celui spécifique de journalisme par exemple. Et en plus, ce sont des compétences qui ne sont pas encore délégables à de l'intelligence artificielle. Pour moi, les soft skills, c'est ça en fait. Ce sont toutes les compétences non techniques, transposables, qui ne sont pas encore délégables à une intelligence artificielle, et que tous les humains peuvent développer. Et je fais souvent la nuance, surtout dans mes formations, dans nos formations, parce que toi aussi, tu es partie pour autant de ces formations-là également. On va en parler, j'imagine, juste après. Et souvent, je challenge les personnes qui participent à nos formations sur la notion de, oui, les soft skills, ce ne sont pas des traits de personnalité. Parce que souvent, on faisait l'amalgame, souvent beaucoup de personnes font encore l'amalgame en disant, voilà, cette personne-là, c'est ceci, c'est que elle est curieuse, elle est ouverte d'esprit, elle est ponctuelle. Non, ça, ce sont des traits de personnalité. Je suis, plus adjectif, ça fait partie de mon identité. Je suis comme ça. Alors, ça peut évoluer, mais c'est un trait de personnalité. Donc, si on caractérise quelqu'un de cette manière, eh bien, on va... la juger sur son identité, en fait, alors que les soft skills, ce sont des compétences. Ce sont des compétences, ce sont des ressources que l'on peut développer. Donc, ce n'est pas parce que, par exemple, je suis de nature introvertie que je ne peux pas développer la compétence communication, la compétence réseautage, etc., en fait. Donc, c'est ça qui est important pour moi aussi dans la dynamique des soft skills, c'est de dire que les soft skills sont des compétences au même titre que les compétences techniques que tout le monde peut développer. et que oui, la personnalité va influencer, c'est normal, si je suis de nature curieuse, bien naturellement, j'aurai développé ma compétence curiosité. Mais je n'ai pas besoin de changer, de changer ma personnalité pour développer certaines soft skills. Et pour moi, ça, c'est important.
- Speaker #0
On se rend compte que toutes ces choses que tu dis, ce sont des choses qu'on fait un peu naturellement. Donc, on serait un peu le monsieur Jourdain du soft skills, c'est-à-dire qu'on pratiquerait les soft skills sans le savoir. La question que je me pose, c'est en quoi est-ce important aujourd'hui de prendre conscience de ces soft skills ?
- Speaker #1
Pour moi, ça part de là, en fait, de la conscience. D'ailleurs, on parlait du premier ouvrage en francophonie chez Soft Skills qu'on a publié en 2014. On parlait de la conscience qui est une des soft skills, la soft skill la plus importante à développer en premier. Parce qu'en effet, oui, les soft skills, ça a toujours existé. La gestion du stress, la créativité, ce n'est pas nouveau. En revanche, c'est assez récent qu'on a... valoriser ses aptitudes, ses attributs en tant que compétences professionnelles. Et je pense que c'est important de conscientiser cela parce que si on n'en a pas conscience, on ne peut pas activer consciemment ses compétences en disant là, je vais faire preuve de proactivité, je vais faire preuve de gestion du stress, par exemple. Donc, c'est sa première raison. C'est pour choisir d'activer la soft skill, il faut en avoir conscience. Deuxièmement, c'est important de prendre conscience pour mieux se connaître. Si je n'ai pas conscience de mes soft skills, je me connaîtrais moins, donc ce sera beaucoup plus difficile pour moi de faire des choix de carrière, par exemple, de pouvoir mieux me vendre en entretien, ou tout simplement de pouvoir... me reposer sur mes forces lorsque je fais face à des difficultés. Et pour moi, conscientiser ces soft skills, c'est vraiment la priorité avant tout le reste. Et c'est pour ça que pour moi, c'est important de commencer par ça quand on est dans une dynamique de soft skills avant même de chercher à développer les soft skills ou à travailler les soft skills des autres parce que... un travail sur les soft skills avant de le faire avec les autres, en tant que manager par exemple ou en tant que responsable RH, je pense que c'est important de faire preuve d'exemplarité, de leadership là-dessus, en appliquant ces principes à soi-même avant tout, et ça demande de la conscientisation et de la connaissance de soi.
- Speaker #0
Excellent. Nous, nous accompagnons toi et moi sur les soft skills dans un programme qui s'appelle le praticien en soft skills. Est-ce que tu peux nous présenter un petit peu cette formation ?
- Speaker #1
Oui, praticien en soft skills, c'est une formation en ligne. C'est plus qu'une formation, c'est vraiment un programme qui inclut de la formation. Il y a toute une partie e-learning où les personnes peuvent apprendre par elles-mêmes. Il y a surtout toute cette dimension accompagnement. Il y a du coaching, du coaching individualisé et aussi du mentorat où on fait de la transmission de connaissances par l'expérience. Et comme le titre de ce programme l'indique, c'est quelque chose de très pratique. Donc on n'est pas juste là pour partager des concepts, de la théorie, etc. C'est voilà la théorie, maintenant voilà l'exercice. Fais l'exercice, on en parle et on t'accompagne pour pouvoir monter en compétence. On a vraiment pensé ce programme... en plusieurs niveaux parce que certaines personnes vont peut-être se dire moi je veux faire les soft skills que pour mieux me connaître et travailler sur moi d'autres personnes qui veulent dire moi j'ai envie d'utiliser les soft skills pour me dépasser, pour relever des défis et aller plus loin et d'autres qui veulent se professionnaliser, devenir formateur en soft skills et transmettre. Donc c'est pour cela qu'on a découpé le programme sur un an en trois niveaux. Un premier niveau, donc le praticien en soft skills niveau 1, où là, on est vraiment sur la connaissance de soi et de la modélisation. La connaissance de soi, donc pour mieux se connaître à travers les soft skills. Et la modélisation, c'est quoi ? C'est quand on va réussir à apprendre par l'observation, la déduction d'une personne qui nous inspire. Et donc, comment on arrive à identifier les soft skills d'une personne qui nous inspire pour pouvoir se les approprier. Et le niveau 1 se termine également par ensuite un défi. Un défi qui consiste à... réaliser une interview d'une personne qui inspire chaque personne, et de le publier dans le soft skills magazine. Donc ça, c'est le niveau 1, où on a à la fois la connaissance de soi, de la modélisation, qui est une forme de méthode d'autodidactie, d'une méthode d'auto-apprentissage, à partir de personnes qui nous inspirent, avec la dynamique des soft skills, et enfin, un défi qui permet de se dépasser. Ensuite on a le niveau 2, et là le niveau 2 c'est le maître en praticien en soft skills, qui consiste à utiliser les soft skills. au profit de ses projets et pour progresser et évoluer. Donc là, on est au-delà de la connaissance de soi. C'est, ok, oui, grâce au niveau 1, je me connais mieux, j'arrive à apprendre. Au niveau 2, c'est maintenant, je passe à l'action, j'utilise mes soft skills pour pouvoir me dépasser et relever mes défis. Et pour cela, on se repose sur la méthode Viper, qui est la méthode que j'ai créée pour obtenir le titre de champion du monde de mind mapping en 2018 et qui permet notamment de mobiliser ses soft skills. par rapport à un objectif qu'on s'est fixé. Et donc là, on va être vraiment sur une dynamique d'accompagnement, de coaching pour se dépasser. Et enfin, le niveau 3. Donc là, on est sur 6 mois. Le niveau 1, c'est 3 mois. Le niveau 2, c'est 3 mois. Le niveau 3, on est sur 6 mois. Là, on va être vraiment sur la professionnalisation. On va transmettre des méthodologies de transmission et d'accompagnement liées aux soft skills, de la pédagogie, mais aussi du dépassement. Là, on termine le niveau 3 avec un livre collectif que nous aurons co-écrit tous ensemble, donc avec... la cohorte de praticiens niveau 3, avec un événement à la tête qui va clôturer le tout. Événement durant lequel, chaque praticien, on va dire maître praticien formateur, une fois qu'ils sont certifiés, passera sur scène pour pouvoir faire une conférence qui sera photographiée et qui sera filmée. et au final avec un livre collectif. Donc voilà comment on a imaginé le programme et qui a de très bons résultats d'ailleurs jusqu'à maintenant.
- Speaker #0
Ce que je trouve hyper intéressant dans le programme Pratien en soft skills, c'est que les gens sont mis en action. C'est vraiment l'idée de sortir de sa zone de confort. Moi, je suis convaincue que c'est dans la sortie de zone de confort qu'on développe le mieux les soft skills en fait.
- Speaker #1
Les softskis, c'est comme un muscle. D'ailleurs, tu avais fait une très belle image, une très belle illustration à ce sujet où tu fais l'analogie des softskis avec un muscle. Un muscle, ça se développe, en fait. Mais par exemple, si tu veux développer ton biceps, tu es obligé de l'utiliser pour le développer. Si tu ne l'utilises pas, il va s'atrophier. Mais pour les softskis, c'est pareil. Moi, j'ai ressenti, par exemple, quand on était confinés ici au Royaume-Uni, où... on va moins être social. Donc j'ai senti que mes compétences sociales... se sont atrophiées en quelques mois finalement et que quand je suis reparti dans le monde physique avec des personnes, etc., j'ai senti qu'il fallait que je redéveloppe le muscle. Et il y a un dicton en anglais qui dit Use it or lose it C'est vraiment de l'utiliser, sinon tu le perds. Pour les soft skills, c'est pareil. Et en effet, l'idée, ce n'est pas juste d'utiliser les soft skills dans notre quotidien et de faire comme si et de faire inconsciemment. Non, c'est de... Justement, comme pour développer un muscle, on doit à chaque fois aller à un niveau au-dessus, augmenter le poids. Pour les softskis, c'est la même chose. C'est comment je vais réussir à... à me dépasser avec la stratégie des petits pas pour pouvoir développer la soft skill au fil du temps.
- Speaker #0
Complètement d'accord évidemment avec ce que tu dis. J'aimerais savoir pour toi, quels sont les trois soft skills les plus importantes qu'il va falloir développer pour affronter les prochaines années et les bouleversements que nous réserve l'avenir ?
- Speaker #1
Une question qui revient souvent et que je traite souvent dans mes conférences d'ailleurs, et en introduction à cette question, je parle souvent du monde VK, donc le monde dans lequel nous vivons, comme l'expliquait l'armée américaine. Déjà dans les années 80, nous sommes dans un monde qui est volatile, donc V pour volatile, avec des imprévus qui peuvent surgir du jour au lendemain. Cette volatilité génère de l'incertitude, donc I de incertitude, parce qu'on a de plus en plus de mal à anticiper l'avenir. À cela, on ajoute aussi de la complexité. C'est pour complexité, parce qu'aujourd'hui, nous vivons dans un monde hybride, à la fois physique, à la fois numérique, mais aussi les deux, hybride. Et enfin, A pour ambigu, parce qu'on se rend compte qu'aujourd'hui, On est dans un monde de plus en plus polarisé avec justement les réseaux sociaux, avec le flux d'informations qui augmente, et qu'il est de plus en plus difficile de comprendre le monde, de discerner le vrai, parce qu'il n'y a plus qu'une seule vérité, il y a plusieurs points de vue maintenant, et de plus en plus d'opinions. Donc on est très challengé là-dessus, avec d'autant plus l'avènement de l'intelligence artificielle et la quatrième révolution industrielle, où tout s'accélère. et qu'on est de plus en plus challengé là-dessus. Donc, en prenant conscience de cet état des lieux, on peut facilement identifier trois saskis qui vont nous y aider pour naviguer plus sereinement dans tout cela. Je dirais la première chose, ce serait déjà la gestion des émotions. Parce que oui, traverser un monde vika avec toutes ces incertitudes, etc., ça nous challenge et cela va nous amener à... devoir travailler sur nous et à prendre soin de soi, à gérer notre stress. Et c'est pour cela d'ailleurs que malheureusement, des sujets sont très populaires en ce moment, comme les problèmes de santé mentale, de burn-out, de charge mentale, etc. Donc il y a un vrai enjeu là-dessus. Et pour moi, l'une des clés, c'est notamment la gestion des émotions et toutes les bonnes habitudes que l'on pourrait créer autour de ça. Donc par exemple, pour m'assurer de développer régulièrement cette compétence gestion des émotions, je vais avoir plusieurs pratiques. Par exemple, une pratique méditative, 10 minutes par jour, pendant lesquelles je vais respirer, être présent dans mon corps et être attentif à mes pensées et à ce que je ressens. Parce que l'intelligence émotionnelle commence d'abord par la conscientisation de ses émotions. donc ça c'est un exemple mais ce n'est pas le seul la gestion des émotions se passe aussi par, moi j'aime bien cette question qu'on utilise souvent d'ailleurs dans les sessions, dans le praticien comment ça va sur une échelle de 0 à 10 pas juste comment ça va parce que quand on pose la question comment ça va on dit ça va, ça va, on ne répond pas vraiment à la question quand on pose la question comment ça va sur une échelle de 0 à 10 on réfléchit vraiment à comment je me sens là tout de suite même s'il n'y a pas de mots pour ça, mais ça force l'introspection, l'observation de soi et de ses ressentis. Une fois qu'on a une note, imaginons que ce soit 6, imagine bien de me poser une deuxième question. Et cette deuxième question, c'est qu'est-ce que je pourrais faire aujourd'hui, voire même maintenant, pour augmenter cette note de 1 point ? Donc rien qu'avec ces deux questions que l'on peut se poser quotidiennement, 1, on entraîne sa capacité à identifier un ressenti, donc une émotion, et deux, on va être dans une dynamique proactive pour influencer positivement ce ressenti, ou cette note en tout cas, et de ne pas juste en mode passif, et de se dire, c'est comme ça en fait. Et pour moi, c'est la première compétence et comment la développer selon moi, en tout cas avec les astuces que j'ai pu mettre en place. Deuxième compétence qui me semble importante également pour naviguer plus sereinement dans le monde BK, c'est la capacité à apprendre. Aujourd'hui, on parle d'obsolescence des compétences. Quand on parle d'obsolescence des compétences, on fait référence généralement à des compétences techniques. Parce que si un outil devient obsolète, alors les compétences associées aussi. Imaginons que j'utilisais un logiciel de traduction ou d'écriture qui était totalement remplacé par ShotGPT, par exemple. je n'ai plus besoin de ces compétences. Par contre, j'ai besoin de nouvelles compétences pour utiliser le nouvel outil. Et c'est en ça que c'est important d'avoir cette capacité à apprendre, c'est de se dire, ok, j'oublie l'ancien, je fais de la place pour du nouveau, et j'apprends la nouveauté. Mais pas en one shot, pas en une fois, en fait. C'est vraiment continuellement. Parce que l'obsolescence des compétences s'accélère au fil du temps. et donc on va devoir à chaque fois apprendre plus rapidement désapprendre l'ancien, apprendre le nouveau et pour moi cette compétence là est hyper importante et bien entendu je suis un peu biaisé parce que je suis passionné par ça et c'est parti de mon métier mais je dirais que pour moi la meilleure manière d'apprendre aujourd'hui c'est par la lecture ça peut paraître contre-intuitif par rapport à tous les logiciels qui existent etc mais je pense que c'est important de se reposer là-dessus parce que La lecture, au-delà de... de permettre d'apprendre, c'est aussi un entraînement du cerveau. Entraînement à la concentration, entraînement d'imagination, entraînement à l'autodiscipline. Et on le voit avec les statistiques que le niveau d'attention chute année après année. On est passé en dessous de la barre des 8 secondes aujourd'hui, qui est une barre symbolique parce qu'a priori, c'est le niveau d'attention des poissons rouges, par exemple. Donc, on se rend compte qu'il y a un vrai enjeu là-dessus. apprendre par la lecture, ce n'est pas juste apprendre, c'est aussi développer ses compétences cognitives qui sont importantes et qui sont en train de s'atrophier par rapport à notre mode de vie actuel qui repose sur la technologie. Donc, je dirais lire régulièrement, tous les jours, par exemple, 10 minutes par jour. Et quand vous lisez, une astuce pour développer la mémoire et la capacité d'apprentissage, c'est de ne pas prendre des notes à la volée. C'est de lire 10 minutes, ensuite de fermer les yeux et de vous rappeler de ce que vous avez lu. Soit... en créant des images, soit en repérant des mots-clés, mais de réfléchir. Et c'est ça le processus d'apprentissage. C'est j'apprends quelque chose, je réfléchis, je retranscris. Donc après que vous avez réussi à réimaginer tout ça, vous prenez des notes. Et pour moi, ça c'est la meilleure manière d'entraîner son cerveau et d'apprendre aujourd'hui dans une ère technologique en fait. Et dernière compétence du top 3, je dirais créativité. Parce que cette accélération de l'innovation et de l'obsolescence des compétences crée du nouveau à chaque fois, de la nouveauté. Mais quand on est dans la nouveauté, on est dans l'inédit. On n'a jamais vécu ça. Et quand on est dans l'inédit, on ne peut pas dupliquer l'ancien, en fait. On peut faire des choses qu'on connaît déjà. Donc on est obligé de créer quelque chose de nouveau. Et la créativité aide à ça. C'est-à-dire, ok, j'ai quelque chose de nouveau. comment je vais tester ça pour trouver quelque chose qui marche alors que c'est nouveau. Et pour moi, la créativité aide en ce sens. Et justement, pour moi, en ce moment, je m'amuse beaucoup avec ChatGPT pour travailler ma créativité. posant des questions de différentes manières et finalement, en travaillant mes promptes, donc ma manière de communiquer avec cette intelligence artificielle, me force à devenir plus créatif, à penser différemment, à tester des choses différentes pour avoir des résultats différents. Et ça, je trouve passionnant.
- Speaker #0
Génial, je suis vraiment d'accord avec toi. Moi, je n'avais pas placé la capacité à apprendre, moi j'avais mis plutôt l'adaptabilité. Mais je trouve que dans Adaptabilité, il y a aussi beaucoup de points communs avec ce que tu disais et très, très inspirant. Tu as toujours des projets, Jérôme, toujours des nouvelles choses qui sortent, des livres, des conférences, des projets. Quelle est ta prochaine actualité ? Qu'est-ce qui arrive pour toi pour 2024 ?
- Speaker #1
Bon, 2024, alors avant tout praticien en SOSKIS, parce que c'est là qu'on fait une cohorte par an. Donc là, je suis super enthousiaste de démarrer la prochaine cohorte qui démarre le 25 janvier. Donc ça, c'est la première actu. Deuxième actu, et là, c'est vraiment... Excusez-moi, je n'ai pas du tout annoncé ça ailleurs pour l'instant, mais c'est que j'ai un prochain livre qui sortira en courant mars 2024 sur le leadership. aux éditions Diateno avec une autre Morgane, Morgane Février. Et sinon, après, il y aura vraiment le développement de notre application NeoBoost. Je pense qu'on va apporter des nouveautés dans l'application qui vont être vraiment géniales. Donc, j'ai très hâte par rapport à ça.
- Speaker #0
Ok. C'est quoi NeoBoost ? Qu'est-ce qu'on fait ? À quoi ça sert ?
- Speaker #1
Néoboost, c'est une application d'entraînement du cerveau. Par exemple, il existe des apps de fitness où il te dit, tiens, tu vas faire ton entraînement, donc tu vas faire 10 pompes, etc. Néoboost, c'est la même chose. C'est vraiment conçu de cette manière où il y a un protocole de 30 jours et tous les jours, il y a un entraînement réalisé de 15 minutes autour de la lecture rapide. Et par rapport aux études scientifiques que nous avons pu faire sur notre protocole, Au bout de 30 jours, on peut doubler notre vitesse de lecture. Mais au-delà de ça, ce qui est le plus intéressant, ce n'est pas juste de doubler sa vitesse de lecture, c'est toutes ces compétences cognitives que l'on développe autour, comme la concentration, la mémoire, l'imagination. Et c'est ça, NeoBoost, qui est disponible à la fois en français, en anglais et en polonais.
- Speaker #0
Où est-ce qu'on peut te retrouver, suivre ton actu, en savoir plus, sur le programme praticien, sur NeoBoost, sur ce que tu fais ?
- Speaker #1
LinkedIn, moi je suis très actif sur LinkedIn principalement, donc vous tapez mon nom, vous pouvez le trouver assez facilement. Il y a Instagram aussi, que j'aime beaucoup, et sinon dans mon site internet jérôme-waro.com où là on peut trouver les informations sur praticien en soft skills et aussi télécharger Soft Skills Magazine, soft skills magazine que... dont tu es la responsable éditoriale et qui est accessible gratuitement sur mon site jérôme-ouaro.com C'est vrai que
- Speaker #0
Softskills Magazine est une merveilleuse opportunité de découvrir plein de façons de développer des softskills, plein de portraits de personnes inspirantes. C'est super et tout ça, on trouve ça sur ton site. Je mettrai tout en barre d'infos pour que les gens puissent simplement en savoir plus, que ce soit sur le programme praticien, que ce soit sur... les soft skills et également sur la lecture rapide. Est-ce que tu aurais un mot de la fin pour les auditrices et les auditeurs ? Avec quoi est-ce qu'ils doivent partir pour développer leurs soft skills ?
- Speaker #1
Je dirais de commencer par vos forces. Souvent, on me dit, oui, est-ce qu'il vaut mieux miser sur ses forces ou développer ses faiblesses ? Moi, je dis les deux. Par contre, commencez par ses forces. C'est-à-dire, en effet, conscientiser ses forces en termes de Southkills et de se dire, si c'est mes forces, si je mise dessus quand je suis en difficulté, je vais augmenter mes chances de traverser avec plus de sérénité la difficulté ou augmenter mes chances de réussite. Je dirais de commencer par ça. mais ensuite, rester dans cet état d'esprit d'évolution, dans ce growth mindset qu'a développé Karl Rodweck, qui est cette idée de je peux toujours progresser, je peux toujours évoluer, je suis en processus continu d'amélioration et de se dire, oui, même si j'ai des forces, pourquoi pas développer d'autres soft skills que je n'aurais pas encore développées. Et si vous êtes constamment dans cette philosophie, vous allez voir à quel point vous pouvez progresser en quelques mois, voire quelques années, en C'est ça qui est top.
- Speaker #0
Oui, super intéressant. de travailler en évolution continue comme ça. Franchement, moi, j'ai vraiment l'impression que depuis que j'ai découvert les soft skills, j'ai changé, je suis une autre personne. Et c'est extrêmement, extrêmement inspirant. Franchement, merci beaucoup, Jérôme, pour ce passage dans le podcast. C'était vraiment important pour moi de te recevoir, parce que comme on collabore ensemble, qu'on est vraiment dans l'expertise des soft skills, c'était important de te recevoir sur cet épisode. Et puis... Je vous dis à très bientôt. Merci beaucoup ! Merci beaucoup Morgane, à bientôt. Au Je te remercie d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve dans 15 jours. Si cet épisode t'a plu, je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like. Toi aussi, tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode. Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaîne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une très belle journée. A très vite !