- Speaker #0
Non, ils ne vont pas investir directement au Sénégal, en Afrique du Sud. Et puis aussi, tu arrives dans des juridictions où, en termes de venture capital, la documentation juridique n'est pas encore vraiment standardisée. Mais le but du venture capital, c'est d'aller vite. 100% des boîtes dans lesquelles on a investi, dû se structurer avec une holding étrangère. Moi, ce que je trouve hyper intéressant avec les stock options, c'est de se dire que c'est à toi, fondateur, boîte, de créer la culture de ta boîte. Pourquoi est-ce que Maurice ne fait pas en sorte d'être le Delaware de l'Afrique ? Je pense que c'est le rêve de beaucoup de gens, mais on n'y est pas du tout. Mais voilà, s'il y a quelqu'un qui va aller créer le Stripe Atlas, le Doula ou le First Base de Maurice, tactez-moi, parce que ça m'intéresse.
- Speaker #1
Eyes on Startup, le podcast qui met en lumière l'écosystème florissant des startups qui vont en focus sur l'Afrique. Voici comment nous voyons les choses. Le monde évolue rapidement. L'Afrique en plein essor se réinvente à une vitesse époustouflante. Des esprits brillants forgent déjà l'avenir de l'écosystème startup de ce continent. Entrepreneurs, investisseurs, ce continent dispose de tout ce dont il a besoin pour réussir. Et pourtant, il reste beaucoup à faire. C'est là que tu interviens. Nous partageons les histoires qui inspirent, les conseils qui guident, les opportunités qui motivent à contribuer à la construction de l'Afrique. Rêvez grand, écoutez, apprenez, agissez. ensemble, faisons des solutions innovantes pour ce beau continent. Peu importe où tu viens, tu vis. Aizen Startup. Salut Reina, ça va ?
- Speaker #0
Hello Pierre, ouais, ça va et toi ?
- Speaker #1
Ouais, je suis content de t'avoir sur le podcast. Ça va être un épisode très sympa, je pense.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Donc tu m'as dit que là, tu revenais d'Afrique du Sud. J'ai bien suivi.
- Speaker #0
Ouais, exactement. Je passe pas mal de temps en Afrique du Sud. T'as déjà été ?
- Speaker #1
Non, jamais. J'aimerais bien, mais jamais.
- Speaker #0
C'est sublime. Moi j'adore Cape Town, je pense que c'est la meilleure qualité de vie. J'ai fait beaucoup de pays, j'ai voyagé dans beaucoup d'endroits, que ce soit en Afrique ou ailleurs, et en fait cette ville est juste magique. Ok,
- Speaker #1
non je ne me dis pas du tout, mais c'est vrai que c'est une ville qui m'attire, enfin un pays qui m'attire.
- Speaker #0
Non c'est incroyable, et puis en fait maintenant depuis plusieurs années, c'est devenu vraiment un hub de la tech en Afrique. Les VCs aiment bien les endroits beaux.
- Speaker #1
Ok, donc ils vont là-bas.
- Speaker #0
Donc Cape Town, ça parle, ça attire. Et là, depuis plusieurs années, il y a tout un tas de conférences, que ce soit pour les LPs, donc quand tu vas lever tes fonds, il y a toutes les conférences principales pour les LPs, ou pour les startups, les startups shows, etc. Donc, ouais, en fait, tout le monde se déplace. Le monde du Venture Capital africain se déplace au moins une ou deux fois par an.
- Speaker #1
C'est clair, il y avait un événement là,
- Speaker #0
dernièrement ? Ouais, il y avait pendant deux semaines. En fait, la première session, en général, c'est fin novembre. Tu as tous les événements start-up. Et première semaine de décembre, c'est tous les événements plutôt leveur de fonds, relations, LP. General Partners qui lèvent leur fonds.
- Speaker #1
Ok, super. Donc là, l'objet du podcast, ça va être de discuter de tout l'aspect un peu administratif, légal.
- Speaker #0
Ouais, c'est pour ça que j'ai aimé ton enthousiasme.
- Speaker #1
Super podcast,
- Speaker #0
mais attention, on parle d'admin.
- Speaker #1
Non, mais ça va être top. L'idée, en fait, c'est de comprendre notamment quels sont les enjeux lorsqu'on choisit une juridiction pour incorporer sa startup. notamment une startup qui a, on va dire, un scope global et qui a un focus sur les marchés américains. Donc toi, tu as créé une newsletter qui s'appelle Get Shadow.
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Tu peux nous en parler un peu plus ?
- Speaker #0
Oui. Alors si tu veux, on prend un petit pas en arrière, comme on dit. En gros, si tu veux, moi, j'ai toujours bossé avec des boîtes qui ont dû se structurer depuis le premier jour sur plusieurs pays. En tant qu'avocate. Oui, en tant qu'avocate, c'est ça. dans le sens où en fait à un moment donné même quand tu étais en France, tu avais une start-up en France et tu voulais lever des fonds avec des investisseurs étrangers, en général américains, ils avaient tendance à dicter un peu leurs termes pour plusieurs raisons. Déjà, ils ne veulent pas se prendre la tête avec une juridiction qu'ils ne connaissent pas et la France était déjà très exotique. Donc c'est pour ça que je remets les choses en contexte parce qu'il y a... Vraiment, il y a cinq ans, il n'y a pas un investisseur américain qui allait faire un gros ticket, même dans une boîte française en direct. Il les faisait ce qu'on appelle flipper. Donc, en fait, tu changeais la nationalité de ta boîte. Donc, si tu avais créé une holding typique française, SAS en France, les investisseurs te demandaient d'aller créer une holding au Delaware et de faire en sorte que la boîte au Delaware devienne vraiment la maison mère et qu'ensuite, ta boîte française devienne la filiale. En général, là où il y a ton centre de recherche, tes devs, etc. C'est pratique pour avoir aussi les aides BPI et autres. Ça, c'était vraiment la norme il y a cinq ans même en France. Donc autant te dire qu'en Afrique, non, ils ne vont pas investir directement au Sénégal, en Afrique du Sud avec des monnaies. Il y a aussi les problèmes de dévaluation de monnaie. Pour le coup, il y a des vrais risques. Et puis aussi, tu arrives dans des juridictions où, en termes de Venture Capital, la documentation juridique, elle n'est pas encore vraiment standardisée. Déjà qu'en France, maintenant, on peut dire que ça se standardise. Mais le but du Venture Capital, c'est d'aller vite. On n'est pas en train de faire des deals compliqués. Donc, en fait, plus c'est standardisé, plus tu te focuses sur quel est l'équilibre, quel est le marché, est-ce qu'il y a un peu de traction. Et go, tu vois, tu investis. Donc en fait en parallèle, moi j'ai lancé un fonds qui s'appelle Cara Ventures. Il y a deux ans maintenant. Cara Ventures fait deux ans.
- Speaker #1
Et ce fonds-là est vraiment focus sur l'Afrique ou même sur d'autres ?
- Speaker #0
En fait, on est focus sur l'Afrique mais petit exclu. On va s'étendre à l'Amérique latine. Ok.
- Speaker #1
Donc en fait, vous cibliez les pays émergents en fait.
- Speaker #0
Pour l'instant, notre passion, c'était vraiment l'Afrique. On a voyagé pendant deux ans essentiellement en Afrique. Et là, on s'est dit, mon associé passe six mois de l'année en Colombie. On connaît quand même bien l'Amérique latine. Il y a quand même des synergies entre les pays. Et on voit qu'en termes de learnings, ça fait sens. Mais l'idée, c'était vraiment de commencer sur un continent. On a quand même assez à faire avec 54 pays en Afrique. Et là, on se sent à l'aise d'aller en Amérique latine. On va annoncer bientôt notre premier investissement en Colombie d'ailleurs. Super. Ouais, donc trop cool. Et donc, pour rebondir, enfin boucler la boucle, quoi. 100% des boîtes dans lesquelles on a investi ont dû se structurer avec une holding étrangère. Ok. Ouais.
- Speaker #1
Et donc, la création de ta newsletter GateShadow, l'objectif, c'est quoi ? C'est de mettre en fait à disposition des gens. des sources, des informations sur les enjeux administratifs lorsqu'on crée une startup ?
- Speaker #0
Oui, exactement. J'ai essayé de vraiment consolider toutes les connaissances que j'ai pu acquérir, à la fois en tant qu'avocat, investisseur et aussi conseiller stratégique de startup. Et de mettre tout ça dans une newsletter avec vraiment des axes qui sont... comment dire, des axes qui ont prouvé qu'ils sont les mêmes pour toutes les startups. Toutes les startups vont avoir les mêmes sujets à un moment peut-être un peu différent, mais c'est tout le temps ça. Où est-ce que je suis dans ma boîte ?
- Speaker #1
C'est un truc de thème et peu importe.
- Speaker #0
Vraiment, quand tu es structuré comme ça, il y a vraiment une récurrence sur les questions. Et il n'y a pas vraiment de contenu qui consolide à la fois des aspects un peu finance, légal, administratif, etc. Et qui te donne une vision qui est beaucoup plus pragmatique et opérationnelle. Un peu comme si tu avais un COO des One, alors qu'aucune boîte a un COO des One. Que l'avocat ne veut pas trop se mouiller non plus. Parce que le tax advisor, tu n'as pas forcément PwC qui connaît un peu tout l'écosystème mondial. Et donc tu as besoin quand même de consolider un peu cette... expérience de marché comme un CEO opérationnel qui va prendre les données techniques et qui va en faire un contenu qui est plus pragmatique.
- Speaker #1
C'était quoi ton aspect en tant qu'avocate ?
- Speaker #0
Venture capital.
- Speaker #1
Tu accompagnais les fonds à créer ?
- Speaker #0
J'étais plus du côté startup donc c'était vraiment sur les deals en fait c'était les levées de fonds.
- Speaker #1
Les termes des contrats qui sont mis en place.
- Speaker #0
C'est vraiment les levées de fonds. Principalement, c'est le gros du gros. C'est ta série C, ta série A, etc. Et après, il y a tous les aspects juridiques tout au long de la vie de la boîte. Une grosse partie, c'est l'intéressement des salariés. Donc, les plans de stock options. Et après, il y a aussi les exits. Donc, M&A, IPO. Je n'ai pas fait d'IPO. Il n'y a pas beaucoup d'IPO. Mais j'ai fait plusieurs M&A, etc. Et moi, j'étais Madame Flip. Ok,
- Speaker #1
c'est toi qui faisais les switchs, on va y revenir. Mais juste pour le contexte, en Afrique on remarque qu'il y a quand même beaucoup de marchés encore à créer, mais qu'il y a des entrepreneurs qui saisissent ces opportunités-là, et qui créent des start-up pour combler les manquements qui peuvent exister. On a aussi une population qui est quand même jeune. qui a de l'ambition. Donc on a quand même un continent qui potentiellement peut offrir un certain nombre de talents. Et d'un autre côté, on voit qu'il y a une population qui utilise de plus en plus les smartphones, qui commence à avoir de plus en plus accès aux technologies digitales. Et on voit quand même qu'il y a une certaine traîne, c'est qu'il y a de plus en plus d'investisseurs internationaux qui s'intéressent au marché des startups africaines. Et comme tu disais, la plupart des startups s'incorporent. à l'extérieur du continent africain. Ouais. Et justement, en fait, sur ce point-là, est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de la structure d'une startup globale ? Donc la différence entre la holding company et les operating companies ?
- Speaker #0
Ouais, ça marche. Et en fait, même pour te donner de manière encore plus concrète à quel point ça s'est développé dans les dernières années, j'ai fait le premier flip d'une boîte marocaine qui est allé dans un incubateur aux Etats-Unis qui s'appelle YC. Très connu.
- Speaker #1
Juste pour les auditeurs, YC comme tu dis, c'est un très grand incubateur américain qui va accompagner les startups, qui va investir parfois dans les startups, qui va apporter du réseau. Non,
- Speaker #0
ils t'investissent toujours.
- Speaker #1
Oui, toujours.
- Speaker #0
Tu as un chèque. YC, en fait, ils ont sorti Airbnb par exemple, ils ont sorti des grosses boîtes. Et en gros, une fois que tu as accepté dans l'incubateur, tu as un chèque qui était avant d'environ 150 000 dollars et qui est maintenant à 500 000 dollars environ. Et ils prennent 7% de la boîte. Mais en échange, tu as accès au programme d'accélération avec vraiment les meilleurs fondateurs, mec de la tech, écosystème, etc. Donc, tu passes deux, trois mois à San Francisco, tu as démodé, tu pitches. D'ailleurs, mercredi prochain, je vais au démodé. Ok, super. Oui, ici, il y a Eclipse.
- Speaker #1
Mais non, ils en font quatre. Non, ce n'est pas ça ?
- Speaker #0
Oui, ils ont changé récemment. Ça devient vraiment une énorme machine. Maintenant, ils vont faire quatre batchs par an. Oui. Donc, ça devient vraiment gigantesque. Ok. Donc, oui, en fait…
- Speaker #1
Tu disais quoi ? Tu avais accompagné une boîte qui…
- Speaker #0
En fait, vraiment, pour eux, c'est une obligation. C'est-à-dire qu'ils n'investissent pas dans la boîte si elle n'est pas soit au Caïman, soit au Delaware, soit à Singapour. Ok. Oui, c'est vraiment... Il n'y a rien en Europe.
- Speaker #1
Et c'est quoi, en fait, la raison ? C'est qu'il y a des cadres juridiques qui, en fait, les rassurent ? Il y a des...
- Speaker #0
C'est ce que je te disais, il faut aller vite. Donc, il faut aller vite, il ne faut pas qu'il y ait trop de frictions fiscales, etc. Et il faut que ça soit très standardisé. Ok. Donc, pour eux, en fait, c'est... Voilà, il faut que tu ailles dans une juridiction qu'on connaisse. Donc bref, il y a quelques années, j'ai fait ce premier flip pour le Maroc. Et maintenant, tu vois, quand je parle avec des incubateurs qui sont au Maroc, genre Plug & Play et autres, vraiment, je pense 90% de leur batch ne se posent même pas de questions et ils vont créer une boîte au Delaware. Alors qu'ils n'ont pas de product market fit, qu'ils n'ont pas d'investisseurs. C'est juste, en fait, si tu veux attirer du capital, il faut que tu sois structuré from day one, si tu veux.
- Speaker #1
Ok, donc c'était YC. Et en Europe aussi, il y a aussi des fonds en Europe qui investissent en Afrique. Ils sont peut-être un peu plus souples sur le type de juridiction.
- Speaker #0
Du coup, ils sont ouverts à la France, d'autres pays, etc. Pour Y6, c'est vraiment ces trois-là. Mais dans tous les cas, si tu veux, il faut avoir une holding. Si tu veux des capitaux étrangers, si tu veux des capitaux locaux, non.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a suffisamment d'investisseurs locaux ?
- Speaker #0
Il y a les groupes d'Angels, en général, ceux qui sont capables de te faire un ticket. C'est les groupes d'Angels, mais même les fonds africains n'investissent pas dans des boîtes directement dans le pays. D'accord, tiens. Oui. Non, mais c'est vraiment standardisé. Et pour être tout à fait honnête, je ne sais pas à quel point les fonds comprennent bien les implications d'investir dans une structure étrangère, la lourdeur administrative pour la boîte. Et aussi, je ne sais pas à quel point la gestion de la dévaluation de la monnaie et la gestion des fonds que tu lèves en dollars. versus en général des revenus qui sont en monnaie locale, sont bien gérés. Je ne suis pas certaine que tous les fonds qui ont décidé qu'il fallait aller au Delaware ont une compréhension financière très développée des implications pour la boîte qui a des revenus dans une autre monnaie. Et ensuite, comment tu hedges ta monnaie, etc. C'est vraiment l'optique, il faut aller vite. Tout le monde le fait, on le fait comme ça.
- Speaker #1
Holding company, operating company.
- Speaker #0
Donc, la structure, c'est que tu vas créer une holding. Donc, une holding, c'est vraiment l'entité que tu vas utiliser pour lever des fonds. Cette entité, en général, en grande partie en Afrique, les gens vont au Delaware. Oui. C'est ouf. Nous, sur notre portfolio, on a 14 boîtes. Il y a 90 % de boîtes qui sont au Delaware. C'est bien. Il y a beaucoup de boîtes qui sont en Hollande.
- Speaker #1
Ok,
- Speaker #0
d'accord. Oui. En Égypte, beaucoup de boîtes vont en Hollande. Oui. Voilà, il y a des raisons fiscales et autres. Et aussi, il y a un super cabinet d'avocats qui s'est brandé d'une manière incroyable pour attirer toutes les boîtes égyptiennes, je pense. Mais oui, il y a cette vraie traîne de la Hollande. Et donc, tu lèves des fonds au niveau de cette entité. Et ensuite, pour tes opérations locales, ton centre de recherche et développement, là, tu vas emblocher la plupart des développeurs. Et là où tu vas distribuer ton produit, là, tu vas ouvrir des sociétés locales qui seront détenues à 100% par la holding.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Les investisseurs, les fondateurs, les stock options que tu peux donner à tes employés sont au niveau de la holding. Et ensuite, pour le day-to-day, ce qu'on dit, les opérations courantes, On fait beaucoup de franglais en revienture capitale. C'est lourd, mais on adore. Compris. Par exemple, tu vas avoir ta holding au Delaware, ton entité opérationnelle au Maroc, au Sénégal, ce que tu veux.
- Speaker #1
Ok. Justement, tu parlais des stock options. Est-ce qu'on peut parler un petit peu plus des stock options et à quel point ça peut être intéressant pour une startup d'être dans une juridiction qui permet ce type d'outils pour pouvoir attirer des talons ?
- Speaker #0
Oui, écoute, les stock options, c'est vraiment le cœur du venture capital dans le sens où l'idée, c'est que tu rentres tôt dans une boîte qui a une valorisation qui est en général plutôt petite.
- Speaker #1
Tôt dans une boîte, on parle de l'employé.
- Speaker #0
De l'employé, tu prends un risque sur une boîte qui n'est pas encore complètement établie, qui n'a pas de product market fit, qui n'a potentiellement pas encore de client. Et si tu veux, en échange de ça, de ce risque que tu prends… on te dit, je te donne une portion de la boîte.
- Speaker #1
Mais est-ce que ce n'est pas parfois une nécessité aussi des startups qui n'ont pas forcément beaucoup de liquidités pour être compétitifs d'un point de vue des salaires ?
- Speaker #0
Oui, c'était le cas avant. Je trouve que maintenant, les employés ont un peu plus peur du risque. Et je trouve que le gap de salaire entre une startup ou une boîte un peu plus établie, sauf si tu prends Apple, Google, machin qui ont des... Mais je veux dire... PME à PME ou d'une boîte, tu vois, si tu veux attirer des bons talents aujourd'hui, vraiment les top talents, c'est un peu dur de leur donner 50% de leur salaire qu'ils pourraient avoir ailleurs. Une petite décote, c'est possible, mais la décote n'est pas aussi flagrante que c'était le cas. Ok,
- Speaker #1
donc maintenant, c'est peut-être moins d'actualité, mais en tout cas, maintenant, c'est un peu monnaie courante de mettre en place des stock options.
- Speaker #0
Ça, c'est depuis longtemps. Ça a toujours été le cas. C'est juste qu'avant, tu disais vraiment, ton salaire c'est X, mais tu as des stock options. Et potentiellement, on te fait mirvater que ça va devenir une énorme boîte et que tes stock options vaudront beaucoup plus, etc. Maintenant, c'est vraiment un outil d'intéressement et de se dire, si la boîte croit, tu fais partie du succès de la boîte. Et s'il y a à un moment donné une opportunité d'exit, une liquidité. tu pourras en bénéficier. Et donc, ça aligne les intérêts. Et ça dit, je te donne une portion. Surtout qu'au début, tu bosses énormément. Et donc, tu te dis, en plus de mon salaire, je veux aussi être intéressé au succès de la boîte. Et c'est vrai que dans beaucoup de pays d'Afrique, les stock options, ça n'existe pas.
- Speaker #1
Oui, dans la réglementation, il n'y a pas cette possibilité.
- Speaker #0
Il n'y a pas. Parce que les stock options, tout l'intérêt, c'est un enjeu fiscal. Donc, c'est plutôt que... Parce que tu pourrais dire, ok, pourquoi on ne leur donne pas un bonus au moment d'un exit ? Tu vois, on se dit, on indexe le bonus sur la performance de la boîte. Et voilà. C'est parce qu'en fait, justement, pour favoriser la création de boîtes et l'innovation, etc., il y a des régimes fiscaux qui ont été mis en place pour coter une imposition qui est réduite. Moindre. Oui, par rapport à... au taux d'imposition du revenu. Donc voilà, c'est aussi ça qu'il faut garder en tête. En fait, les stock options, le but, c'est que si jamais il y a un exit et que tu as du coup un gain, que ce gain soit taxé à un régime plus favorable que l'impôt sur le revenu.
- Speaker #1
Oui, ok. Et quand on parle d'exit, on parle de quoi exactement ? Quels sont les types d'exit qu'on peut voir sur les marchés africains ?
- Speaker #0
Oui, alors on va commencer par le plus simple. Ce qu'on ne voit pas, c'est les IPO.
- Speaker #1
Il n'y en a pas eu un seul pour le moment ?
- Speaker #0
Il y en a eu, mais est-ce que c'est des rôles modèles ? Je ne suis pas sûre. Il y a Jumia qui a fait une IPO. C'est la première boîte qui a vraiment fait du bruit. Je te parle des boîtes tech qui ont levé beaucoup d'argent en venture capitale, licorne, etc.
- Speaker #1
Juste pour les auditeurs, Jumia, c'est un site d'e-commerce qui a été créé.
- Speaker #0
Genre Amazon africain.
- Speaker #1
C'était sous l'initiative de Rocket Internet. C'est ça.
- Speaker #0
Donc à Success Story, ça demeure quand même une énorme Success Story. Et de Jumia, il y a plein d'autres boîtes qui se sont créées. Donc en fait, en termes de vraiment... le succès du venture capital en afrique ça a comme un rôle énorme mais quand ils ont fait une ipo le stock il est complètement tombé il ya une autre boîte s'appelle swivel c'était du début en gros on vient faire simple dans le transport et
- Speaker #1
pareil ouais le stock est complètement juste sur quel c'est sur quel marché qui le nasdaq
- Speaker #0
ils ont deux côtés sur le Nasdaq après il y a des petites IPO locales en général en Afrique du Sud en Égypte aussi il y a eu quelques IPO sur le marché égyptien il y en a quelques unes mais voilà il n'y a pas vraiment à avoir honte même en France il n'y a pas d'IPO il y a très peu d'IPO et quand il y en a elles se font au Nasdaq Donc, c'est un sujet parce que c'est vraiment un moyen de lever des fonds. Alors qu'avant, dans les années 50 et autres, même quand tu regardes Apple ou d'autres boîtes, les pionniers des boîtes qui ont été financées en venture capital, dès que tu avais besoin d'un montant plus important, c'était l'IPO direct. Les IPOs, ça faisait beaucoup plus tôt avant. Ok. Oui. Et après, les autres existent.
- Speaker #1
C'est combien de temps à peu près ? C'est quoi ? 7 ans, 10 ans ?
- Speaker #0
10 ans au moins. 10 ans, oui. Oui. vraiment vraiment 10 ans c'est vraiment quand tu as plus les boîtes grèce privé beaucoup plus longtemps en fait regarde genre tesla tesla écoutez pardon je dis une connerie je voulais dire l'autre boîte space x par les autres bâtiments à ce qu'ils sont open et à y pas côté l'aïe pio le bal acquisition c'est le plus classique comme un corporate c'est ça
- Speaker #1
par une autre source de ventes.
- Speaker #0
L'acquisition, ça peut être une autre startup. Il y a l'acquisition très connue de Stripe qui a acheté la boîte de paiement, dont le nom m'échappe, Paystack. Stripe a acheté Paystack. Là, il y a eu plusieurs acquisitions quand même. Oui, il y a eu plusieurs acquisitions qui ont fait du bruit. Les montants ne sont pas toujours disclosed, mais c'est en général entre 50 millions et 500 millions. En général, c'est ce qu'on voit. 500 millions, c'est des beaux succès. Karim, à la boîte de VTC, avait été acheté par Uber. Il y a un certain nombre d'exits, mais on les compte quand même sur les dix doigts d'une main.
- Speaker #1
C'est dans ces hypothèses-là que le salarié qui détient des stock options va pouvoir potentiellement réaliser des gains. à la revente.
- Speaker #0
Ça, et du coup, maintenant, comme les exits mettent beaucoup de temps, même pour les acquisitions, il y a ce qu'on appelle aussi des secondaires.
- Speaker #1
Ok, d'accord. Donc, en fait, secondaire, ça va être racheté par un autre...
- Speaker #0
En fait, c'est quand il y a un autre tour de financement, on va permettre, en fait, une liquidité pour les premiers employés. En Afrique, ça se fait et même partout dans le monde, maintenant, à partir de la série A, justement, parce que... Et comme les exits sont très longs, on veut quand même commencer à distribuer la valeur qui est créée. Donc, quand tu fais une belle série A, en général, les premiers employés, même les fondateurs, il y a un petit pourcentage qui est vendu aux investisseurs entrant. D'accord. Donc, ça te permet en fait de ce qu'on appelle cash out. Ok. Oui, ça a des risques, mais il ne faut pas dire ça aux investisseurs. Tout pas. Mais plutôt, ça rebooste. et ça aligne les intérêts et quand tu te dis, les fondateurs se payent encore pas beaucoup autant pour les employés les salaires je trouve qu'ils ne deviennent plus market standard les salaires des fondateurs en général ils sont beaucoup plus bas et du coup pour les fondateurs c'est vraiment hyper important qu'ils aient un cash out parce que voilà il faut qu'ils aient encore de la niaque pour bosser et pour ne pas être payé beaucoup et qu'il y a des énormes enjeux de risque ... Et pour les employés, c'est pour qu'ils soient en alignement d'intérêt. C'est comme un gros bonus. C'est comme des bonus.
- Speaker #1
Mais justement, c'est à quel type d'employé, en fait, tu peux... Pour quel type d'employé tu peux mettre en place ces stock options ? Est-ce que c'est pour des C-level ? Est-ce que c'est pour des employés stratégiques ? Ou est-ce que ça peut être pour tous les employés ?
- Speaker #0
Ça, en fait, moi, ce que je trouve hyper intéressant avec les stock options, c'est de se dire que c'est à toi... fondateur, boîte, de créer la culture de ta boîte, parce que tu veux que 100% des gens, mais je te dis même jusqu'aux petites mains, tu vois le réceptionniste ou autre, aient des stocks et moi j'ai, la première boîte pour laquelle j'ai bossé s'appelait Phoenix et on avait été racheté par le groupe Engie, on était un groupe dans l'énergie Et en gros, tout le monde avait des stock options. C'est-à-dire que vraiment, la cuisinière avait des stock options. On avait vraiment donné, ça s'appelait les Phoenix Flames. Donc, ce n'était pas exactement des stock options, mais on avait répliqué le modèle des stock options. C'était un type de bonus, mais c'était vraiment structuré de la même manière. Et donc, eux, les fondateurs voulaient répartir la valeur. Et même si ce n'est pas forcément des trop gros montants, mais que tout le monde... Voilà,
- Speaker #1
c'est ça.
- Speaker #0
Mais sinon, tu peux décider que ça ne soit que les exécutifs et après tu varies les pourcentages en fonction de la séniorité, les performances. C'est aussi utilisé maintenant comme un outil pour intéresser les gens. C'est vraiment dans le compensation package. Donc voilà.
- Speaker #1
Ok, top. Là, on a vu dans les enjeux du choix de juridiction, on a vu le fait que ce soit ... important pour attirer les investisseurs, les investisseurs internationaux. Le fait que ça peut être intéressant pour avoir des outils comme les stock options pour attirer des talents.
- Speaker #0
Oui, en effet.
- Speaker #1
Et ensuite, il y avait un autre point que je voulais discuter avec toi. C'est plus sur la partie un peu traitée entre deux États pour éviter d'avoir une double imposition.
- Speaker #0
Oui, la taxe.
- Speaker #1
Oui, un peu plus.
- Speaker #0
Les taxes, c'est le gros sujet de ce type de structure. Et c'est un tellement gros sujet que personne ne l'adresse vraiment. Aussi, c'est un sujet qui se pose vraiment quand la boîte se fait racheter. Donc en fait, ce qui est compliqué avec l'aspect fiscal de ces structures, c'est que tu es à un moment de la boîte où tu sais, il y a tellement d'incertitudes par rapport à la trajectoire de la boîte et d'une perspective d'exit. que c'est difficile de commencer à créer une usine à gaz, tu vois, en termes d'optimisation fiscale, mais aussi même juste de vérifier que fiscalement ça tourne. Donc, il y a un espèce de statu quo de, bon, il y a plein de boîtes qui sont structurées comme ça, ça doit marcher, ça marche, et s'il y a un exit, bon ben, on verra. Mais dans la réalité des faits, il y a un exemple d'une boîte qui était en Amérique latine, qui était pour le Brésil et les Caïmans, et qui avait aussi une... holding, enfin qui avait en fait une holding aussi au Delaware. Donc il y avait la holding au Delaware, il y avait une société en dessous au Caïman, et ensuite il y avait la boîte opérationnelle au Brésil. Et là, en fait, même s'il y a traité ou pas traité, il y a des gros risques d'imposition aux Etats-Unis, alors que tu n'as aucune activité commerciale aux Etats-Unis.
- Speaker #1
Parce que tu es dans le Delaware.
- Speaker #0
Donc, de ce simple fait, les États-Unis vont vouloir taxer le gain au moment de l'exit. Après, dans la réalité, les États-Unis ont des traités, c'est ce qu'on appelle les non-double imposition, pour éviter la double imposition, et qui dit qu'en gros, si tu as été imposé déjà dans ton pays, on ne va pas t'imposer en plus aux États-Unis. Donc ça, pour la fiscalité personnelle des fondateurs, S'ils montrent qu'ils ont payé leurs impôts dans un pays, normalement, ils ne vont pas payer aussi leurs impôts aux États-Unis. Mais après, il y a l'impôt aussi sur les sociétés qu'il faut gérer. Et puis, dans tous les cas, red flag s'il n'y a pas ce traité de double imposition. Notamment pour les Égyptiens. Alors ça, je ne suis pas sûre à 100 %, parce que moi, je ne suis pas fiscaliste. Mais en gros, les Égyptiens ne vont pas au Delaware en général, parce qu'il y a des gros risques de double imposition.
- Speaker #1
Est-ce qu'il n'y a pas de traité entre l'Égypte et les États-Unis ? Ok, super.
- Speaker #0
Oui, mais c'est en général quelque chose qui est traité plus tard, déjà parce que les fondateurs potentiellement vont bouger. Mais pour des boîtes qui n'ont aucune vocation à développer du business aux États-Unis, d'avoir une société au Delaware, ça peut présenter un risque au moment de l'exit pour le paiement des taxes. Ok.
- Speaker #1
Par exemple, s'ils veulent intégrer l'incubateur YC, Ils doivent trouver une autre juridiction que le Delaware, j'imagine.
- Speaker #0
Non, je pense que c'est un peu extrême de le présenter comme ça, dans le sens où c'est quand même une des meilleures juridictions. Je pense qu'il faut juste... planifier un petit peu et comprendre les enjeux fiscaux. S'il n'y a pas de traité de double imposition, no go. Si les boîtes qui sont normalement dans ton pays ne vont pas au Delaware, essaye de creuser pourquoi et de voir si plutôt les Caïmans ou Singapour fonctionnent. Mais pour l'Afrique, Caïmans ou Singapour, ce n'est pas beaucoup plus logique. Il y a juste peut-être un peu plus de prévisibilité sur l'imposition.
- Speaker #1
Ok, mais c'est tout. Ok. Et justement, sur le timing, à quel moment ça peut être judicieux de créer la holding company et de créer ces operating companies ? Quel événement va déclencher l'enregistrement d'une société dans une juridiction ?
- Speaker #0
Ça, justement, je trouve que c'est assez intéressant parce que tu vois maintenant, de facto, dès que les boîtes se créent, elles créent immédiatement leur holding au Delaware. Et ça, je trouve... Je trouve personnellement que c'est un peu dangereux dans le sens où déjà il y a toutes ces implications fiscales que franchement la plupart des fondateurs ne vont pas dépenser trop d'argent pour comprendre. Et deux, en fait, tant que tu n'es pas sûr du type de capital que tu vas lever, pour moi, ce n'est pas indispensable d'aller aux Etats-Unis. Pour moi, aller aux Etats-Unis, au Delaware ou même au Cayman, mais pour le coup, au Cayman, c'est un peu plus exotique, ça dépend de tes investisseurs. En fait, si tu veux vraiment attirer des capitaux étrangers, c'est indispensable. Mais en revanche, si ton business, finalement, tu peux le financer avec du capital local ou autre, ce n'est pas intéressant d'aller aux États-Unis. Ou en tout cas, attendre d'avoir un minimum de traction. C'est vrai que ça complique les choses lorsque tu as fait ta première levée de fonds locale. Parce que là, tu rentres dans la configuration du flip. Et ça coûte cher maintenant. Ça coûte entre 30 000 et 70 000 dollars de faire un flip.
- Speaker #1
Comment ça ?
- Speaker #0
Ouais, donc ouais, désolé de faire la réponse un peu de mon avocat, tu vois, qui te dit ni oui ni non. Mais si tu veux un chemin pour y réfléchir, c'est quels sont tes investisseurs ? Enfin vraiment, où tu te dis, il y a un gros, gros, gros, enfin grosse chance que j'arrive à lever avec ces investisseurs-là. Quel type de structure en fait les attire ? Et de quel type de boîte tu es en train de construire ? Est-ce que potentiellement un des fondateurs veut aller aux Etats-Unis ? Et ça en fait si tu veux, tu peux te poser les autres questions qui sont si je veux aux Etats-Unis c'est parce que je veux développer mon produit sur le marché américain. Et là en général c'est quand même un facteur assez fort pour te dire dans tous les cas il y a une logique par rapport à l'aventure que je veux écrire en fait, à l'histoire de ma boîte. Et enfin il y a l'équipe, tu vois, où est-ce que tu veux embaucher, où est-ce que les gens vont être basés. C'est toujours très important. Je me suis amusée à faire un petit questionnaire qui automatise le conseil sur les juridictions.
- Speaker #1
Vous avez deux outils. Il y a un outil qui est peut-être un peu plus objectif et un autre qui est un peu plus subjectif. Le questionnaire est peut-être un peu plus subjectif que le classement que vous avez fait des différentes juridictions avec différentes catégories, différentes notes. Et en fait, vous avez mis... en place un ranking des juridictions. Tu peux nous en parler un petit peu plus ?
- Speaker #0
Moi, ce que j'ai fait, c'est que j'ai pris les top holding companies dans le monde. Et j'ai pris 17 critères. Et je suis allée voir, en fait, pour ces 17 critères, qu'est-ce qu'on avait localement. Il y a Dubaï aussi qui revient souvent.
- Speaker #1
Là, je l'ai sous les yeux, oui.
- Speaker #0
Et du coup, j'ai juste fait ça, et j'ai mis des scores, et je me suis dit, comment le plus objectivement possible, on peut noter chaque juridiction. Et ça, en fait, au moins, je trouve que tu vas, en fait, dans cette prise de décision avec des données. Et après, il y a tout l'aspect subjectif. Quels vont être mes investisseurs ? Qu'est-ce qui est important pour eux ? Quel type de produit je vais build ? Où est-ce que la boîte va être située ? Est-ce que les fondateurs ont vocation à déménager dans le pays en question ? Et ça, ça vient rajouter des points, en fait. Et du coup, ça apporte la partie plus subjective, personnalisée et tout. Donc, j'ai juste croisé ces données. et donc tu remplis le questionnaire, c'est juste un formulaire et ça te sort les top 3 juridictions avec leur score c'est pas bulletproof après il faut que tu ailles challenger avec un avocat ou un fiscaliste en fonction des considérations et c'est super bien ça,
- Speaker #1
parce qu'en fait on a accès à un classement et on voit que c'est le Delaware qui arrive en première position ouais c'est hyper fort le Delaware après c'est le Royaume-Uni on a Singapour on a la France France, ce qui est pas trop mal.
- Speaker #0
Pas trop mal, ouais, finalement. Pas trop mal, ouais.
- Speaker #1
Ils ne sont pas trop mal placés, mais je vois qu'ils ne sont pas approuvés par YC. Donc, c'est ce qu'on disait.
- Speaker #0
C'est ça. Et c'est un peu le dream de la boîte, le graal d'aller faire YC. Ouais. Et donc, de se dire, si je veux vraiment faire YC, je crée ma holding en France. Et ensuite, je vais devoir la flipper aux US. Ce n'est pas top. Moi, je pense qu'il faut rester très focus sur les objectifs dans les 18 prochains mois. Parce qu'en fait, quand tu crées une boîte, tu ne peux pas tout prévoir. Donc, il faut juste… te dire à l'instant t ça c'est mes considérations principales d'ici 18 mois ça c'est mes considérations principales au delà si tu l'as avec un dressage de revue tout c'est qu'au ya bon bah tu seras ton clip et ça nous passe en une balle et c'est pas très grave tu vois ce que je veux dire mais pas un peu faut s'adapter mais je vois qu'elle dubaï aussi ouais ouais bah ouais parce que de la fiscale c'est hyper intéressant et ensuite quand même ils ont mis en place pas mal de choses pour attirer les boîtes et donc il facilite quand même la création C'est plus cher à la création, ça coûte quelques milliers de dollars, alors qu'aux US, ça coûte genre 500 balles, t'as une boîte qui est créée, ça coûte rien. 500, c'est genre Stripe Atlas, qui est mon outil préféré. Et t'as ta boîte créée en 48 heures, tu peux ouvrir un compte en banque. C'est toujours un peu plus compliqué quand t'es étranger, mais en gros, 48 heures, 72 heures, t'as une boîte.
- Speaker #1
Et là, je regardais un petit peu les différents rubriques que vous avez mis pour pouvoir noter les... Ouais. Les juridictions. Je vois qu'il y a le temps, le timeline pour l'incorporation. Vous avez les fees aussi, combien ça coûte ? Tu as besoin d'un directeur local ?
- Speaker #0
Ouais. Oui, ça, c'est hyper chiant. Ça, je te le dis parce qu'en fait, il y a certains pays où tu as besoin d'embaucher un directeur. OK.
- Speaker #1
Donc, une personne sur place ? Ouais.
- Speaker #0
C'est ça ? OK. C'est un résident. Ouais. Ça, c'est dans beaucoup de juridictions offshore. Ils ont ça à Maurice, notamment. Et c'est ce qui fait que Maurice a un super mauvais score. C'est que pour embaucher ces gens, c'est super cher. OK. Donc, ça, c'est un gros red flag, en fait.
- Speaker #1
Ouais, je vois que leur note sur ce point-là, il y a...
- Speaker #0
Ouais, alors qu'à Dubaï, il t'en a besoin, mais...
- Speaker #1
C'est plus souple ?
- Speaker #0
C'est plus souple. OK. Ouais.
- Speaker #1
OK, OK. Non, mais je vois qu'à l'île Maurice aussi... Oui, Maurice...
- Speaker #0
Non, mais l'île Maurice, ils ont un score qu'à ta. Ouais. L'île Maurice, il n'y a que des horror stories. Ah ouais ?
- Speaker #1
Oui. C'est dommage parce que ça pourrait être une porte d'entrée aussi intéressante.
- Speaker #0
Je me suis beaucoup posé la question de pourquoi Maurice ne fait pas en sorte d'être le Delaware de l'Afrique. Je pense que c'est le rêve de beaucoup de gens, mais on n'y est pas du tout.
- Speaker #1
Ok. Il n'y a pas de projet de loi, de réglementation ?
- Speaker #0
Il y en a. J'ai creusé un peu le sujet. Et honnêtement, pour ceux qui nous écoutent et qui ont envie de... construire un business. Il y a du Stripe Atlas ou une autre boîte que j'aime bien qui s'appelle Awesome qui a fait ça à Singapour. Et donc qui est en fait du company creation as a service. Donc un peu comme Legal Start ou quoi qu'on peut avoir ici. Et il n'y a pas vraiment l'équivalent à Maurice. Et ça, il y a une vraie opportunité pour créer. Et en fait, les barrières pour l'instant sont assez élevées. Et en fait, les coûts... Tu ne peux pas dire à une startup que ça va te coûter 10 000 à 12 000 dollars par an juste en frais de gestion et d'administration de ta boîte, alors que dans tous les autres pays du monde, la compta, les trucs et autres, tu es plutôt autour de 2 000 dollars. Et numéro 1 et numéro 2, la signature électronique n'est pas totalement reconnue. Il y a beaucoup de choses qui se font à la main où il faut envoyer des courriers. Donc en fait, même si tu apportes l'interface tech, Il y a toutes ces parties-là qu'il va falloir quand même...
- Speaker #1
Process, comme tu dis, il faut aller vite en fait.
- Speaker #0
Casser barrière à parcourir. Après, maintenant, j'avais parlé avec quelques organismes locaux. Ils essayent de créer une structure spéciale pour les startups qui coûte moins cher. Donc, au lieu de genre 10 000, 12 000, ça serait plutôt autour de 3 000 et 5 000 dollars. Mais bon, pour l'instant, tu n'as pas encore vu le jour. Mais voilà, s'il y a quelqu'un qui veut aller créer le Stripe Atlas, le Doula ou le First Base de Maurice, contactez-moi parce que ça m'intéresse. Oui,
- Speaker #1
parce que là, pour la newsletter, vous êtes trois, tu m'avais dit.
- Speaker #0
Oui, récemment, j'ai lancé la newsletter en avril et au fur et à mesure, je me suis dit que ça serait sympa d'avoir d'autres experts. qui rejoignent la newsletter. Et l'idée, c'est vraiment juste de créer du contenu qui est plus digeste sur des sujets qui ne sont pas très digestes. Et c'est pour ça que j'appelle ça les Global Founders Headaches. C'est les mals de tête des fondateurs.
- Speaker #1
Mais du coup, c'est intéressant parce qu'en fait, vous donnez plein d'insights, d'informations. Après, vous recommandez toujours aux fondateurs de se rapprocher d'avocats dans leur process.
- Speaker #0
Oui, en fait, c'est vraiment l'idée, c'est d'être le CEO à tes côtés, que tu n'auras pas avant ta série B ou C. Et de te permettre d'avoir une vision qui est plus transversale. Et ensuite, d'aller voir les différents fournisseurs de services, les prestataires.
- Speaker #1
De moins subir le process, d'avoir les clés pour…
- Speaker #0
De plus de visibilité, c'est une bonne manière de le dire, de moins subir le process. Et aussi, c'est bête, mais quand tu vas contacter un avocat, un fiscaliste ou un comptable… toi t'es pas du tout, t'es pas sachant du tout, donc il y a un gap de knowledge et je trouve que c'est pas mal de putain je fais beaucoup de franglais t'inquiète c'est juste en fait ce gap de connaissance que j'essaye de pallier ok,
- Speaker #1
et juste un autre point, c'est sur donc on a beaucoup parlé du Delaware donc l'incorporation c'est le Graal c'est solide Mais c'est quel type de société en fait que la plupart des startups créent lorsqu'ils s'incorporent au Delaware ?
- Speaker #0
Ah oui, en général, c'est ce qu'on appelle une C-Corp. Ok. En fait, c'est en général soit une LLC, soit une C-Corporation. Donc la Corporation, c'est vraiment, si tu veux lever des fonds en venture capital, c'est la structure à adopter. C'est des régimes fiscaux qui sont différents. En fait, la LLC, c'est ce qu'on appelle... pass-through entity. C'est une entité transparente. En fait, la fiscalité ne va pas s'appliquer au niveau de la société. Il n'y a pas vraiment d'impôt au niveau de la société. C'est chacun des associés de la société qui vont payer directement. Oui, exactement. Mais en fait, quand tu veux, d'une part, lever des fonds en venture capitale, c'est toujours la CICORP. Les associés sont au niveau de la CICORP. Il y a l'impôt des sociétés payé au niveau de la CICORP. Et aussi, pour ... répartir la valeur de la boîte, donc tout ce qui est stock options, etc., tu ne peux pas le faire en LLC. C'est vraiment que pour la C-Corp. Oui, la C-Corp, c'est vraiment la boîte. Pour le coup, ça, il n'y a pas trop de débat. La LLC, c'est vraiment ce qu'on appelle en anglais les mom and pop shops, c'est les petites PME. En général, family owned, ou un seul entrepreneur, par exemple, ton site de e-commerce, pour vendre je ne sais pas quoi, tu vois, mais tu as une LLC. Mais dès que tu as des investisseurs au capital, c'est la CICORP.
- Speaker #1
Et là, par exemple, un fondateur de startup, donc sa startup a un focus en Afrique, qui veut s'incorporer au Delaware. Il a besoin d'un avocat pour l'accompagner ou il peut aller simplement sur une plateforme et créer sa société ?
- Speaker #0
Franchement, tu n'as pas besoin d'un avocat. C'est vraiment, c'est vraiment hyper bien fait sur les plateformes. et certaines plateformes en fait te permet aussi de faire des appels pour t'accompagner et voilà ouais c'est vraiment mais rapide aussi ouais en fait c'est plus le dans quel pays je vais quelles sont les implications que j'aille dans ce pays qu'il faut comprendre en amont mais une fois qu'il s'agit d'exécuter ça t'as juste à cliquer sur des boutons ouais après tu peux avoir moi ce que je fais parfois c'est que j'assiste des fondateurs dans le process, mais plus pour être sûre qu'ils comprennent bien chacune des étapes. Et je les guide et je leur explique. Je les aide à faire leur première cap table ou des choses comme ça pour qu'ils comprennent un peu les implications de créer une boîte et de partager le capital avec les fondateurs.
- Speaker #1
Juste cap table, juste le définir pour les auditeurs, c'est la répartition du pourcentage entre chaque associé.
- Speaker #0
La cap table en fait c'est vraiment un ledger,
- Speaker #1
un registre,
- Speaker #0
c'est vraiment un registre où tu vas déterminer qui détient combien de la boîte. Donc c'est partage le gâteau quoi, et tu le mets sur un registre pour pouvoir suivre les évolutions, les pourcentages de détention, la dilution. En fait... En fait, l'idée de la newsletter, c'est vraiment d'avoir du contenu créé par des experts qui est digest. Et ce que j'ai commencé à offrir, c'est si jamais vous avez besoin d'accompagnement, mais plus pour faire... Tu vois, comment dire, un voice-over, l'article, mais il y a vraiment tout dans les articles. Tu peux réserver du temps pour qu'on s'en parle. Mais non, mais ça, ce n'est pas du tout mon boulot. Django, c'est un fonds d'investissement. Et du coup, on fait des investissements à travers l'Afrique, dans des startups.
- Speaker #1
OK. Et là, la suite pour la newsletter, c'est quoi ? Tu m'as dit que tu l'avais lancée en avril.
- Speaker #0
Ouais, on l'a lancé en avril.
- Speaker #1
Là, c'est que format, donc oui, format sur papier quoi.
- Speaker #0
Ouais, c'est Substack, j'utilise Substack, c'est super bien. J'adore Substack. Et l'idée, c'est de faire des petites vidéos maintenant. En fait, je me suis aperçue que les fondateurs, ils n'aiment pas du tout lire les articles.
- Speaker #1
Surtout un sujet comme ça, légal, administratif, c'est peut-être plus compliqué.
- Speaker #0
Ouais. Ouais, c'est un peu... J'essaye d'être le plus digeste possible, mais mine de rien, t'as envie d'appeler quelqu'un, t'as envie que ça soit plus visuel. Donc là, j'ai testé de faire sur chaque article des petites vidéos très courtes, vraiment deux minutes maximum, générées avec l'intelligence artificielle. Parce que bon... Voilà, c'est quand même plus pratique. Non,
- Speaker #1
mais tu m'as montré là quelques images, c'est quand même incroyable.
- Speaker #0
Ouais, non, franchement, c'est assez impressionnant ce que tu fais. Et en fait, c'est le script de la vidéo.
- Speaker #1
C'est LLM Notebook ?
- Speaker #0
Non, je ne connais pas.
- Speaker #1
Je crois que c'est ça le nom. En fait, tu peux mettre pareil un article. Et en fait, tu vas avoir une conversation entre deux personnes IA.
- Speaker #0
en fait un peu sous format podcast en fait mais non c'est vachement c'est super bien fait je crois que c'est trop bien je crois que c'est LLM ah ouais ouais ouais non mais ça a l'air trop bien c'est fou bah je vais tester là je veux juste tester en fait différents formats de contenu pour que ça soit le plus accessible possible en fait donc je vais tester podcast pour voir petites vidéos et l'idée en fait c'est vraiment d'en faire un contenu éducatif de bout en bout sur toutes les étapes qui sont, comme je te disais tout à l'heure, récurrentes pour tous les fondateurs qui sont en train de créer une boîte globale. Ouais, ok. Ouais.
- Speaker #1
Ok, bah top.
- Speaker #0
Ouais, voilà.
- Speaker #1
C'était super intéressant.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Merci, Réna.
- Speaker #0
Bah écoute, avec plaisir. J'espère que ça a donné quelques éléments.
- Speaker #1
Et là, tu repars en Afrique du Sud, tu m'avais dit.
- Speaker #0
Là, je vais aux États-Unis. Je vais à San Francisco, justement.
- Speaker #1
Pour démoder.
- Speaker #0
Pour démoder. de YC ouais mon premier démodé en personne je pense qu'il y en a plein qui doivent se battre pour avoir des places écoute je pense que maintenant entre nous ils ont quand même ouvert un peu l'audience le critère c'est d'avoir déjà investi dans des boîtes YC ok voilà c'est comme ça que t'es invité ouais
- Speaker #1
et YC là ils investissent de plus en plus dans les startups qui ont des focus en Afrique aussi ou écoute tous les batchs il y a des boîtes africaines mais le dernier batch on avait une seule ouais
- Speaker #0
Et on est assez contents avec Caraventure, c'est qu'en général, on a parlé à toutes les boîtes avant qu'elles soient ici. C'est notre petite satisfaction personnelle. Donc voilà, YC Demodé. Pour les investisseurs qui sont intéressés de participer à YC Demodé, il suffit d'investir dans une boîte YC, en général, avant qu'elle soit prise. Ok, YC.
- Speaker #1
Voilà. Bah Réna,
- Speaker #0
je te remercie beaucoup. Merci à toi Pierre, c'était un plaisir. J'espère que j'ai rendu un peu plus excitant les sujets admin.