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VVS Impact : Créer un réseau de Freelance en Afrique cover
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VVS Impact : Créer un réseau de Freelance en Afrique

VVS Impact : Créer un réseau de Freelance en Afrique

1h02 |12/04/2025
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Description

Vanelson VALERUS, jeune entrepreneur est le fondateur de VVS Impact. En observant l'émergence du freelancing, Vanelson a réalisé le potentiel énorme que représente ce secteur en pleine expansion en Afrique. En 2022, il a lancé VVS Impact, une plateforme innovante qui met en relation des freelances africains avec des entreprises, tout en sécurisant les relations contractuelles.


💡 Dans cette épisode Vanelson partage :

  • son parcours inspirant

  • son expertise dans le secteur du freelancing en Afrique

  • son point de vue sur les enjeux liés à l'emploi informel sur le continent Africain.

  • des conseils sur l'importance d'être sur le terrain pour comprendre les spécificités du marché africain et les défis uniques qu'il présente.


👉 Retrouvez-nous sur toutes les plateformes audio (Apple Podcast, Spotify, Deezer...) et sur YouTube :https://www.youtube.com/@EyesOnStartup .


Retrouvez nous sur :

Linkedin : https://www.linkedin.com/company/eyes-on-startup/

Instagram : https://www.instagram.com/eyesonstartup?igsh=MWlvcm83YWwxMmJhag==



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ça s'est fait graduellement. Je me suis rendu compte en fait que je pouvais aller beaucoup plus loin. Une compétence-là de savoir vendre, elle vaut de l'or aujourd'hui. Parce qu'à l'époque, j'étais driveé par l'argent. Je me disais qu'un bon métier, c'est un métier qui rapporte de l'argent. On voyait la même dynamique en France, en Europe qu'en Afrique. Et ça, c'est très rare. Après, l'entrepreneuriat, c'est compliqué quand tu es le premier dans ta famille à te lancer dans le jeu entrepreneurial. Ça veut dire que le combat dans lequel on s'est engagé, il n'était pas vain. Ça veut dire que tous ces mois où on a galéré, parce qu'on est passé proche de la faillite, le freelancing, c'est une alternative à l'emploi classique.

  • Speaker #1

    Eyes on Startup, le podcast qui met en lumière l'écosystème florissant des startups qui vont en focus sur l'Afrique. Voici comment nous voyons les choses. Le monde évolue rapidement. L'Afrique, en plein essor, se réinvente à une vitesse époustouflante. Des esprits brillants. forgent déjà l'avenir de l'écosystème startup de ce continent. Entrepreneurs, investisseurs, ce continent dispose de tout ce dont il a besoin pour réussir. Et pourtant, il reste beaucoup à faire. C'est là que tu interviens. Nous partageons les histoires qui inspirent, les conseils qui guident,

  • Speaker #0

    les opportunités qui motivent à contribuer à la construction de l'Afrique.

  • Speaker #1

    Rêvez grand, écoutez, apprenez,

  • Speaker #0

    agissez.

  • Speaker #1

    On semble créant des solutions innovantes pour ce beau continent. Peu importe d'où tu viens,

  • Speaker #0

    d'où tu vis.

  • Speaker #1

    Ah, il est une start-up.

  • Speaker #0

    C'est top, là.

  • Speaker #1

    C'est parfait. Merci vraiment d'avoir accepté l'invitation.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    C'est un plaisir de t'avoir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    Et pour la petite histoire, en fait, c'est mon frère qui m'a recommandé ton profil sur LinkedIn.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    En fait, il bosse dans le recrutement. D'accord. À Barcelone.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et il a vu ton profil et il m'a dit, tiens, quand je vais parler de mon projet, il m'a dit, tiens, je vais te recommander cette personne. Il m'a envoyé ton profil. J'ai vu que tu étais très actif sur les réseaux sociaux, parce que tu postes quand même pas mal sur LinkedIn. Et j'ai vu que ton projet concernait l'emploi, notamment le freelance avec un focus sur l'Afrique. Et donc du coup, je me suis dit, ok, ça peut être super intéressant d'avoir ton profil sur le podcast. Et tu me disais que c'était ta première expérience de podcast vidéo.

  • Speaker #0

    Ouais, vidéo, la première. C'était l'ambition cette année, donc c'est pour ça que je te dis merci. Déjà de m'avancer. Et voilà, l'idée c'est de mettre le pied à l'étrier et de continuer à enrichir un petit peu, partager l'expérience et faire en sorte de pouvoir sensibiliser sur les questions sur lesquelles on va parler.

  • Speaker #1

    Et t'as été surpris quand je t'ai écrit ou pas sur LinkedIn ?

  • Speaker #0

    J'ai été surpris oui et non. J'ai été surpris oui, parce que je ne te connaissais pas. Forcément, et t'es arrivé directement avec ta demande.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était peut-être un peu direct.

  • Speaker #0

    Direct, tout. Je me suis dit, oh, direct. Mais non, puisque comme c'était l'ambition, au final je savais que... Tu vois, moi je suis quelqu'un qui est très focus sur les énergies, et je sais qu'en fait, quand tu mets en place une énergie, tu crées la dynamique avec des actions, finalement t'attires ces opportunités vers toi. Et c'est ce qui s'est passé.

  • Speaker #1

    Ouais, t'as vraiment attiré l'opportunité vers toi avec tous tes posts sur LinkedIn. J'ai vu aussi que tu faisais des petits séminaires, non ? Ou des formations...

  • Speaker #0

    C'est la partie RSE qu'on fait vraiment pour sensibiliser, pour aider. Parce qu'on va parler de freelance aujourd'hui beaucoup, mais freelance en Afrique, c'est une activité qui se développe super rapidement. Il y a beaucoup d'idées reçues en France, ailleurs, mais en Afrique en particulier. L'idée, c'est de déconstruire ces idées reçues et mettre le focus sur les vrais avantages du freelance. Aujourd'hui, quand tu entends parler de freelance, on te parle souvent d'argent. liberté financière on te montre des gars qui sont au bord de la plage avec des pétillés etc. C'est l'idée générale mais derrière ça il y a aussi des inconvénients à prendre en compte et surtout en fait l'idée c'est de vraiment d'amener pour moi la véritable valeur ajoutée du freelance qui va être la flexibilité. Derrière l'argent en fait c'est la flexibilité et c'est ça qui fait la différence entre quelqu'un qui est freelance et quelqu'un qui est dans une sphère salariale.

  • Speaker #1

    Ok, tu vas nous raconter ça un peu plus en détail. Mais avant de commencer, j'aimerais que tu te présentes un petit peu pour que les auditeurs puissent s'identifier un petit peu à ton parcours et que tu nous dises un petit peu le cheminement qui t'a emmené à entreprendre et à créer ta plateforme.

  • Speaker #0

    Ok, bon, Van Elson, le nom, vous l'avez. Fondateur et représentant de la startup VVS Impact, qui est donc comme vient un petit peu de l'énoncer, un réseau de freelance en Afrique. Aujourd'hui, on est sur plus de 700 profils.

  • Speaker #1

    Et tu l'as créé quand ?

  • Speaker #0

    Je l'ai créé mi-2022.

  • Speaker #1

    Ok d'accord.

  • Speaker #0

    Donc activités récentes mais croissance folle.

  • Speaker #1

    Exponentielle.

  • Speaker #0

    Voilà, folle puisque on est sur quelque chose qui est à la mode aujourd'hui. C'est vraiment la mode aujourd'hui les freelances, tout le monde te parle de freelance. Donc on surfe un petit peu sur cette vague là et avec cette plateforme de VVS Impact, nous on s'occupe de la mise en relation de tous ces freelances là sur différentes fonctions de support, différents secteurs d'activité, avec des entreprises de toutes tailles. des cabinets RH aussi qui seraient en recherche de ce type de profil pour des missions de formation ou bien des missions de conseil à longue une journée à 12 mois renouvelables.

  • Speaker #1

    Donc c'est vraiment une plateforme, sur cette plateforme-là vous gérez quel type de service ? C'est vraiment juste une mise en relation entre des freelances et des sociétés qui sont principalement basées en Afrique, sur le continent africain, ou ça peut aussi être des sociétés qui sont basées en Europe, en France ?

  • Speaker #0

    Historiquement, c'était la mise en relation. Et puis après, très vite, on a vu qu'on pouvait faire beaucoup plus. Il y avait la demande pour faire beaucoup plus. Donc, on a élargi l'offre de services à la gestion contractuelle. Donc, aujourd'hui, VVS Impact, c'est plus un tiers de confiance. On va venir sécuriser la relation contractuelle. Et ça arrive, par exemple, si on met en relation un freelance qui est en Côte d'Ivoire avec une entreprise qui est au Gabon. Les deux parties ne sont quasiment... Vous ne pouvez jamais se rencontrer physiquement. Et donc, il y a des questions de sécurité, des questions juridiques qui vont venir entourer ce contrat-là. Aussi, des questions sur le volet financier qui vont entourer ce contrat-là. Et nous, on intervient finalement en étant ce tiers de confiance pour le freelance et pour l'entreprise. Et on fait en sorte que la relation contractuelle se passe de la manière la plus fluide possible et que la collaboration puisse aboutir.

  • Speaker #1

    Ok. Donc là, gros développement du côté de ta startup. Yes. Mais avant, tu as étudié à Montpellier, c'est ce que j'ai vu. Et je te disais juste avant que moi aussi, j'avais fait mon master 2 en droit bancaire et financier à Montpellier. Tu as aimé ces années d'études de manière générale. Ça t'a aidé à avoir les compétences qui aujourd'hui sont nécessaires pour entreprendre et créer ta plateforme.

  • Speaker #0

    Je vais faire un petit flashback parce que j'ai un parcours scolaire qui est atypique. En fait, moi, j'ai démarré par un BEP. Aujourd'hui, on ne dit plus BEP, je crois qu'on dit Bac Pro. Un BEP vente. OK, donc généralement, quand tu vas sur ce type de voie-là, c'est clairement pas la voie qui va te conduire vers la poursuite de longues études.

  • Speaker #1

    Ouais, en France, c'est comme ça. En France,

  • Speaker #0

    c'est malheureusement, c'est comme ça. Malheureusement ou heureusement, parce qu'il y a des gens qui ne sont pas taillés pour faire des études longues et ce n'est pas leur souhait. Et donc dans ce cas-là, les voix professionnelles, c'est une manière pour eux finalement de s'insérer plus rapidement sur le marché du travail. Mais il y a aussi finalement des gens qui ne sont pas certains de savoir ce qu'ils veulent faire et qui finissent dans ces voix-là. Et ça, c'était mon cas. Par défaut.

  • Speaker #1

    Tu peux être un peu enfermé en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ça a été dur pour toi ensuite de sortir du coup de... de cette espèce de boîte dans laquelle on t'avait mis, ça a été dur après pour toi de continuer à intégrer une école de commerce ?

  • Speaker #0

    En fait, ça s'est fait graduellement. Pourquoi ? Le BEP, à l'époque, c'était en deux ans. Ça s'est fait graduellement. Je me suis rendu compte, en fait, que je pouvais aller beaucoup plus loin. Je me suis rendu compte, au final, que malheureusement, dans la filière BEP vente, En fait, on ne t'apprend pas à vendre. Et donc, la filière perd son sens pour moi et toute sa valeur. Parce que si on t'apprenait à vendre dans le BEP Vente, pour le coup, ça aurait son sens. Parce qu'aujourd'hui, quand tu développes la capacité de vendre, tu peux travailler partout. Dans n'importe quel pays du monde. C'est clair. Tu peux travailler dans n'importe quelle industrie, n'importe quel service. Cette compétence-là de savoir vendre, elle vaut de l'or aujourd'hui. Et on s'en rend compte de plus en plus. Mais à l'époque... Le P-Vente, c'était surtout pour aller faire de la vente en magasin. Donc c'est plus un intermédiaire, t'es plus sur de la prestation de service. Parce que généralement, quand t'as quelqu'un qui vient, par exemple, dans une ancienne de sneakers, pour acheter une paire de sneakers, il sait déjà à peu près ce qu'il veut acheter. Donc toi, tu lui sors le modèle, la taille. Allez, si t'es bon, t'arrives à lui vendre un petit produit pour entretenir la chaussure. Et c'est ça ta vente en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est plus de l'assistance, c'est moins aller chercher le client. Il sait déjà ce qu'il veut en fait au final.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc c'est pas vraiment de la vente. C'est pas sur de la compréhension de besoin qui va te conduire vers finalement tout ce qui tourne autour de la psychologie de l'achat, comprendre vraiment le besoin, le cerner, et être capable de conclure avec une solution qui soit adaptée ou un produit adapté aux besoins du client. On n'est pas sur ça. Donc moi j'ai compris ça. au milieu d'année et je me suis dit qu'il fallait que j'explore les voies que j'avais pour sortir de là et me remettre vers un cursus académique qui me conduisait plus facilement vers la poursuite d'études supérieures. Heureusement pour moi, dans le lycée dans lequel j'étais, j'avais cette passerelle-là.

  • Speaker #1

    Et t'étais où ?

  • Speaker #0

    J'étais dans un lycée à Jouy-le-Moutier, en Val-d'Oise, en région parisienne. Lycée Gabriel-Fauré, il me semble. Je ne vais pas écorcher le nom, j'espère que je le dis correctement. Mais j'étais là-bas. Et dans ce lycée-là, tu avais une passerelle en fait, où ils prenaient chaque année les premiers ou les deux meilleurs de la classe, qui avaient le souhait de rebasculer. C'est super bien ça. Oui, c'était super. Parce que j'ai appris après que ce n'est pas tous les lycées qui le font. Donc de rebasculer vers une carrière, vers un cursus en baccalauréat technologique. Ce qu'on appelait le STG à l'époque. Maintenant tout a changé, je ne sais plus comment. Oui,

  • Speaker #1

    il y a plein de nouveaux termes. Même au niveau du bac, je crois que ce n'est même plus bac S, bac ES. Je crois que ça a changé. Peut-être que je dis des conneries, mais il me semble que ça a changé. Parce que maintenant, je crois que tu peux choisir tes matières. Je crois que c'est un peu plus souple qu'avant. C'est bien ça. Oui, je crois que c'est un peu plus souple qu'avant.

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est super.

  • Speaker #1

    Oui, c'est cool.

  • Speaker #0

    Donc on a fait ça. Et donc là, j'arrive en STG. Et puis après, j'ai eu la chance de rencontrer un professeur. Je pense qu'on ne met pas assez la lumière aussi sur les professeurs, mais tu en as un qui sont déterminants. En tout cas, il y en avait un qui était déterminant. Peut-être que tu en as un, toi, tu en as un.

  • Speaker #1

    J'en ai un, oui. Mais vraiment, en fait, il comprenait les problématiques que je pouvais avoir. Et oui, il te motivait, il te faisait prendre confiance en toi, en fait. Et oui, non, non, j'en ai un.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est hyper déterminant. Surtout que moi, je suis issu d'une famille où... finalement la poursuite de longues études c'était pas quelque chose qui était standardisée si je puis dire et donc t'as pas forcément de modèle dans ton cercle familial proche et donc tu vas à l'aventure en fait sur cette carrière là sur ces devoirs là quoi donc c'est bien d'avoir j'ai apprécié avoir eu ce professeur là qui m'a orienté à l'époque je voulais faire avocat parce qu'à l'époque j'étais driveé par l'argent un bon métier c'est un métier qui rapporte de l'argent et c'est souvent quand t'es lycéen,

  • Speaker #1

    étudiant c'est ça en fait ton premier driver c'est un peu ton premier driver ils t'écoutent aussi un petit peu ce que tes parents disent eux ils ont un schéma un peu classique entre guillemets et c'est dommage parce qu'en fait ce qu'ils te disent à l'instant T quand t'es étudiant dans 10-15 ans ça peut totalement changer exactement c'est dommage mais d'un côté ça nous permet d'avoir aussi un cadre Après, toi, tu as été quand même vif parce que tu as compris des choses. Donc, tu t'es réorienté. Et donc, tu me disais qu'ensuite, tu avais pu intégrer à une autre école.

  • Speaker #0

    Donc, le cursus s'est déroulé après une classe préparatoire. Et puis après, j'ai atterri en école de commerce. Je suis arrivé à Montpellier. Première fois, j'ai arrivé dans la ville. J'ai choisi cette école-là parce qu'à l'époque, il y avait des bourses. qui permettait aux étudiants les mieux classés dans les classements. Il fait beau quand même aussi à Montpellier. Il fait beau. Et franchement, ils nous ont bien accueillis. Parce que quand tu fais ton parcours pour rentrer en école de commerce, tu as ce qu'on appelle le Tour de France, où en fait tu vas, et tu vas pendant ta période où tu vas passer tes euros. C'est pas écrit comme... C'est ça, c'est écrit comme. En fait, ils le font tous, écrit comme. Et après, tu as deux autres concours aussi, je ne me souviens plus des noms. Mais en fait, tu as des... T'as des étudiants qui sont déjà étudiants, qui sont là pour te faire kiffer la ville. C'est les rabatteurs, ils essayent de te faire signer à l'école et que tu puisses t'inscrire là-bas et démarrer ton année là-bas.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que j'ai apprécié là-bas, et donc j'ai rejoint cette école-là. Une école qui prône la diversité culturelle. Il y a beaucoup d'étudiants étrangers. Et puis ce qui est intéressant dans ce type d'école-là, c'est que t'as un brassage au-delà. plus qu'un brassage ethnique, tu as un brassage social, parce que tu rencontres des gens qui viennent de différents classes sociales. Et donc en termes d'enrichissement personnel, premièrement, c'est une mine d'or ce type d'école. C'est top,

  • Speaker #1

    c'est cool. Et tu as eu l'opportunité de partir à l'étranger ?

  • Speaker #0

    En fait, dans le cursus classique à Montpellier Business School, c'est le nom de l'école, à la fin de ta première année, tu dois faire ta deuxième année à l'étranger. Donc tu as un classement et on te permet en fonction de tes notes de choisir la destination qui te correspond, celle que tu souhaites effectuer cette année universitaire à l'étranger. Moi j'ai fait une dérogation pour rester en France parce qu'à l'époque je venais de lancer mon premier projet entrepreneurial. Ok,

  • Speaker #1

    c'est ce que tu me disais.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et donc j'avais créé avec un collègue à moi. Une startup qui s'appelait StudRent.

  • Speaker #1

    Qui s'appelait comment ?

  • Speaker #0

    StudRent.

  • Speaker #1

    StudRent, ok.

  • Speaker #0

    Un jeu de mots entre student et rent. Tu vas comprendre rapidement pourquoi. En fait, la mission de cette startup-là, c'était de faciliter l'installation des étudiants étrangers à Montpellier.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    super. Des étudiants étrangers, puis des étudiants qui arrivent dans la ville. Quand je dis étudiants étrangers, c'est pas forcément étrangers qui viennent de l'extérieur de la France, mais c'est surtout étrangers à Montpellier.

  • Speaker #1

    Qui connaissent pas Montpellier.

  • Speaker #0

    Exactement. Parce qu'on s'est rendu compte que la moyenne de ces étudiants-là restait 11 mois sur place. Et après, soit partaient à l'étranger, soit changeaient de cursus. Mais ils étaient obligés d'acheter tout ce qui était électroménager, tout ce qui était télé, frigo, etc.

  • Speaker #1

    Clairement. Et c'est un coût.

  • Speaker #0

    C'est un coût non éligible pour une utilisation qui va durer 10 ou 11 mois.

  • Speaker #1

    J'aurais dû te contacter.

  • Speaker #0

    On payait,

  • Speaker #1

    ce n'est pas possible.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, ça explique le student et rente. Ce qu'on a fait. C'est qu'on s'est dit qu'on va investir dans du matériel électroménager, qu'on va mettre à la location de ces étudiants-là. Vous étiez plusieurs alors ? On était deux. On va mettre ce matériel-là à la location, à destination des étudiants. On va leur permettre de surfer sur la vague d'économie circulaire qui était là à l'époque, qui fait qu'on n'a pas besoin de posséder quelque chose pour pouvoir l'utiliser. Et donc, on leur louait ce matériel électroménager et au bout de 10-11 mois, on venait récupérer le matériel électroménager, ce qui leur permettait de partir plus simplement de Montpellier et de ne pas avoir à gérer les problèmes de revente. Moi, j'ai eu pour la pièce d'annecdente. Mais pour vous,

  • Speaker #1

    ça faisait du stock, en fait, du coup, parce que vous achetiez le matériel. Ensuite, vous le mettiez à disposition des étudiants. Mais ça fait quand même un stock parce que si tout ton matériel n'est pas loué à un instant T. Il faut pouvoir gérer et stocker les choses aussi.

  • Speaker #0

    En fait, on avait développé un réseau de partenaires qui était super à l'époque. On travaillait avec Emmaüs, qui eux géraient la partie stockage. C'est eux qui allaient chercher le matériel chez les étudiants. Donc nous, on travaillait à flux tendu. Et en fait, on déclenchait une commande chez Emmaüs que quand on avait une commande chez le client, en fait, de l'entretien étudiant. Donc nous, on n'avait aucun coût de stockage. Et ce qui était cool avec l'école, c'était qu'ils nous avaient hébergé pendant les premiers mois de lancement de l'activité. C'est trop bien ! Une petite salle. En fait,

  • Speaker #1

    tu bossais avec Emmaüs, qui était de ce que je comprends super aussi, parce qu'il vous a aidé beaucoup à gérer le flux et le stock. Tu avais ton école de commerce qui vous a aussi aidé. Donc ouais, tu étais quand même dans un environnement qui était sympa pour entreprendre.

  • Speaker #0

    Qui était propice à ça. Ouais. Exactement. Et puis, en fait, ça a résolvé une problématique qui était d'ampleur à Montpellier. C'est que, étant donné que... La majorité des années universitaires se terminent en juin. Les étudiants, qu'est-ce qu'ils font en juin ? Ils vont sur le bon coin. Sauf que quand tu arrives sur le bon coin en juin, tu as 300 microns. Tu as 400 frigos. Donc, en fait, la probabilité que tu le vendes en juin, elle est hyper faible en réalité. Donc, tu arrives aux abords des cités universitaires en juin, juillet, et tu vois des champs de frigos, etc., qui sont en parfait état de marche, mais qui sont laissés à l'abandon faute d'avoir... pu être vendu en fait.

  • Speaker #1

    Mais en fait, ce premier projet là, tu aurais pu le dupliquer dans toutes les villes de France.

  • Speaker #0

    Exactement, et c'était l'objectif. Ok. C'était ça le truc. Et en fait, au final, donc on a gardé ce projet là, on l'a concrétisé, on a mis en place, déjà, on l'a testé à Montpellier Business School. Ensuite on est parti voir les universités, les grosses universités de Montpellier.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser un peu à Facebook quand ça s'est lancé. Commencer sur un campus, ensuite ça allait dans différents campus.

  • Speaker #0

    Ouais c'était ça, c'est vrai, maintenant que tu le dis c'est vrai. Ça fait penser à ça aussi. Et donc on a réussi à faire un partenariat avec le CRUS de Montpellier, qui eux, forcément les étudiants c'est ce qu'ils connaissent le mieux, et malheureusement on n'a pas réussi à franchir cette étape-là, ce qui a conduit à... au dépôt de bilan de la société deux ans et demi après le début de l'activité. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc là, dans la foulée, t'as aussi fini ton école de cours. T'as obtenu ton déjeuner de l'école de cours.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et après, tu t'es dit, bon, j'allais voir aussi un petit peu du côté du salariat.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et donc, t'as eu trois expériences ?

  • Speaker #0

    Exactement. Trois ou quatre ? Trois ou quatre expériences. En fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai commencé mon immersion dans la vie active avec l'entrepreneuriat. Ouais. Parce que c'était ce que je voulais faire. depuis longtemps.

  • Speaker #1

    T'avais vraiment ça.

  • Speaker #0

    J'étais attiré par l'entrepreneuriat et c'était absolument ce que je voulais faire. Première année d'études, tu crées ta boîte, ça marque le ton. C'est super bien,

  • Speaker #1

    franchement, c'est top. C'est tôt de savoir que tu veux entreprendre, c'est super.

  • Speaker #0

    J'avais l'idée, en fait, j'avais cette croyance-là que le salariat, c'était pas fait pour moi, mais je l'avais pas expérimenté. Et donc je me suis dit, je vais profiter des expériences, des stages, des alternances, etc. que j'ai besoin de valider pour obtenir mon diplôme, pour faire une immersion dans la société, dans le milieu du travail classique, via le salariat. Et c'est ce que j'ai fait. Donc j'ai cumulé des expériences dans plusieurs secteurs de l'activité, l'assurance, le BTP, etc.

  • Speaker #1

    Et tu as eu une expérience en tant que... c'était expat ? C'est ça. En Afrique ?

  • Speaker #0

    Exactement. Donc là, et dans ce parcours-là, j'ai eu l'opportunité de partir pendant deux ans et demi au Sénégal, à Dakar, pour un poste de responsable financier.

  • Speaker #1

    Tu connaissais déjà le Sénégal ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Ok. Pas du tout. Mais j'avais en fait, en parallèle de mes études, éveillé ce goût-là pour l'Afrique. Ok. Moi je suis d'origine haïtienne, donc on aurait pu dire que... Le goût pour Haïti finalement aurait été naturel, mais je pense qu'on n'aurait jamais été haïtien si on n'avait pas été africain. L'histoire me donne raison sur cette partie-là, et donc j'avais ce besoin-là de me connecter au continent africain parce que j'avais fait le constat suivant, qui était que dans les années dans lesquelles j'ai fait mon adolescence, quand on était en France et qu'on entendait parler d'Afrique, c'était rarement... Oui c'est rarement positif. C'était souvent les clichés, la dictature, la famine, les coups d'état, les guerres civiles, etc.

  • Speaker #1

    Mais après là je pense qu'il y a une génération qui a changé ça.

  • Speaker #0

    Mais là on y est là. Ouais non mais clairement. Il y a 19 ans, on n'y était pas. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Ouais après je pense qu'il y a plusieurs raisons aussi, c'est parce que les canaux de communication étaient quand même assez neutralisés. Mais non plus. tout le monde entre guillemets peut poster des vidéos enregistrer des podcasts écrire des articles donc voilà il ya un mouvement qui se fait après moi je pense que c'est intéressant d'y contribuer pour le coup je pense et c'est et je pense que ce mouvement là finalement il est légitime et

  • Speaker #0

    je suis d'accord avec toi sur ce que tu dis sur la partie canon de communication qui n'était pas aussi aussi dense que ce qu'on peut avoir aujourd'hui tu peux aller aujourd'hui visiter un pays et poster en live ce que tu vois ce qui n'était pas possible à l'époque Et c'est ce qui expliquait aussi finalement cette perception-là, qui était la mienne à l'époque. Donc moi, je me suis dit que finalement, la meilleure solution, c'est d'aller sur place. Parce que tu n'auras jamais de meilleure réponse que celle que tu vois avec tes yeux en étant sur place. Oui, clairement. Donc c'est ce que j'ai fait et c'est ce qui m'a conduit au Sénégal, à Dakar, pendant ces deux ans et demi.

  • Speaker #1

    Tu as fait deux ans et demi là-bas. Et donc ensuite, tu reviens et tu crées ta plateforme.

  • Speaker #0

    Yes.

  • Speaker #1

    OK. Et donc là... Il y a eu un élément déclencheur, tu t'es dit ok je vais créer une plateforme dans le secteur de l'emploi, plus particulièrement du freelance. Qu'est-ce qui t'a amené en fait à créer ta boîte dans ce secteur-là ?

  • Speaker #0

    En fait c'est ce que j'ai vu quand j'étais en Afrique et particulièrement au Sénégal. Je voyais en fait l'émergence des freelances. En France déjà c'était quelque chose qui fonctionnait et c'est quelque chose qui a connu un boom aussi puisque... Si on replace un petit peu le cadre de cette expérience-là, on était entre 2019 et 2021,

  • Speaker #1

    donc Covid,

  • Speaker #0

    qui a été une année aussi importante pour les freelances.

  • Speaker #1

    Donc toi, tu as choisi de créer ta boîte pendant le

  • Speaker #0

    Covid ? Juste après, 2022. Mais on était aux premières loges pour voir l'essor des freelances. Donc ce qui est intéressant avec cette problématique de freelance, c'est cette opportunité qui venait résoudre la problématique d'emploi. sur les emplois temporaires, c'était qu'on voyait la même dynamique en France, en Europe qu'en Afrique. Et ça, c'est très rare. Généralement, en Afrique, on a un retard. Quelques années, deux, trois ans, ça se développe en France et puis après, c'est emporté en Afrique. Là, pour le coup, on avait les mêmes tensions sur les marchés du travail au même moment. Et ça, c'est absolument rare. Donc, comme on avait le développement déjà de plateformes... qui faisait à peu près la même chose que nous en France. J'ai commencé à avoir cette réflexion-là en conduisant une petite étude de marché sur le terrain au Sénégal qui a duré quand même 5-6 mois cette étude de marché.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça passait par quoi ? Par la récolte de data ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Des sondages aussi un petit peu ?

  • Speaker #0

    Exactement. J'avais la chance d'avoir un réseau que j'avais construit qui était dense. Ce réseau-là était constitué d'acteurs. grandes sociétés, dans les startups, dans les TPE aussi.

  • Speaker #1

    Tant en Afrique qu'en France.

  • Speaker #0

    Exactement. Et on voyait les mêmes besoins, au même moment, et les mêmes difficultés à résoudre ces besoins-là. Et donc les freelances existaient déjà sur le continent africain, on n'a pas créé la notion de freelance, sauf que ça ne s'appelait pas freelance, ça s'appelait consultant indépendant. Et la particularité c'était qu'en Afrique on est beaucoup sur de la cooptation, à la différence de la France, c'est que cette cooptation en Afrique elle est basée sur le lien d'affinité. Alors qu'en France, quand tu cooptes quelqu'un, tu vas vérifier qu'il y a les compétences. Parce que tu sais que quand tu cooptes quelqu'un dans une société, t'engages aussi ta réputation.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, il faut qu'il soit performant.

  • Speaker #0

    Tu prends pas de risque, quoi. Alors qu'en Afrique, on a plus, finalement, cette fibre-là à coopter aussi des profils avec lesquels on a bien l'affinité. Ouais,

  • Speaker #1

    parce qu'on s'entend bien.

  • Speaker #0

    C'est la mine, c'est le cousin, c'est le neveu.

  • Speaker #1

    Et au final, ça fonctionne beaucoup. Ça peut être contre-productif.

  • Speaker #0

    Mais c'est contre-productif, ouais. En fait, c'était un facteur clé de succès, je pense, jusqu'à présent. Parce que l'Afrique faisait concurrence, les entreprises africaines faisaient concurrence avec des entreprises africaines. Sauf que là, plus l'économie avance, plus l'Afrique est mise en avance sur la scène économique mondiale, plus les investissements étrangers arrivent, plus finalement le champ de compétences, le champ d'entreprises avec lesquelles tu dois compétir, évolue. Et donc aujourd'hui, les entreprises africaines font concurrence avec des entreprises internationales, sur leur propre marché, qui elles sont mieux structurées.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, donc il faut se mettre au standard aussi.

  • Speaker #0

    Exactement. Et donc finalement, ces tensions-là arrivent et avec cette réflexion-là, c'est ce qui a conduit notamment à me dire, il y aurait peut-être quelque chose à faire sur ce terrain-là pour venir faire en sorte d'apporter le niveau de compétence qui était exigé auprès de ces sociétés-là, qui avaient besoin d'évoluer. mais qui étaient contraints par les problématiques de ressources ou bien par les problématiques tout simplement d'identification de profil. Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, tu crées ta boîte. Ça a été bien accueilli par tes proches, ta famille ?

  • Speaker #0

    Après, l'entrepreneuriat, c'est compliqué quand tu es le premier dans ta famille à te lancer dans le jeu entrepreneurial.

  • Speaker #1

    Oui, parce que pour eux, c'est inconnu.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ils ne sont pas forcément rassurés.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Alors que ça pète. C'est vachement enrichissant au final.

  • Speaker #0

    Mais ça, il n'y a que toi qui le vois. Quand tu es dedans, il n'y a que toi qui le vois. Ta progression en termes d'enrichissement professionnel et personnel, il n'y a que toi qui le vois. Ton entourage proche, il n'a pas forcément cette perception-là. Et ce n'est pas forcément négatif. C'est-à-dire que l'idée, ce n'est pas forcément de te dissuader, de te lancer pour te dissuader. Parfois, et très souvent même, c'est... dans une perspective de protection. On essaie de te protéger. Sauf qu'en réalité, on ne protège pas en dissuadant quelqu'un de se lancer dans quelque chose qu'il veut faire.

  • Speaker #1

    Non, mais clairement, je suis totalement d'accord.

  • Speaker #0

    Moi, ce n'était pas ma première expérience entrepreneuriale. Je savais ce que j'avais obtenu déjà de la première expérience en termes d'enrichissement professionnel et personnel. Et donc, je savais que, peu importe le niveau de difficulté qui m'attendait, on allait y aller.

  • Speaker #1

    Et là, pour le coup, c'est ta deuxième boîte.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et là, tu avais un cofondateur avec toi ou tu l'as lancé tout seul ?

  • Speaker #0

    Sur celle-ci, je suis seul.

  • Speaker #1

    Ok. Et tu as cherché un moment où tu l'as créé ? Tu as cherché à avoir un cofondateur, tu n'as pas trouvé le bon ? Ou tu t'es dit non, je reste seul ?

  • Speaker #0

    En fait, le premier projet entrepreneurial que j'ai lancé à Montpellier, j'avais un cofondateur. Et sur celle-ci, je voulais être seul parce que quand tu as un cofondateur, il faut absolument être vigilant sur le cofondateur que tu trouves. Il faut absolument que vous ayez la même vision du projet. Sinon, ça peut devenir contre-productif. Surtout si vous êtes à 50-50. Donc, tu sais que tu as besoin du consentement.

  • Speaker #1

    Ça peut être défaillant,

  • Speaker #0

    ça peut être productif. Et au final, il y a beaucoup, beaucoup de boîtes qui coulent en France et dans le monde, tout simplement à cause de différents features, l'orientation stratégique de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Ok, donc là, tu as créé ton projet. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ta plateforme VVS Impact ? Son fonctionnement ? les clients un petit peu que tu cibles, que ce soit côté entreprise et côté freelance.

  • Speaker #0

    Ok, donc je le disais tout à l'heure, VVS Impact aujourd'hui, nous on est un tiers de confiance, c'est-à-dire qu'on va venir... Au-delà de la simple mise en relation, sécuriser la relation contractuelle entre le freelance et l'entreprise. Les freelances, aujourd'hui, on est sur un portefeuille de plus de 700 profils, diversifiés, répertoriés dans une trentaine de pays d'Afrique, mais aussi un petit peu internationaux, avec la France, notamment l'Allemagne et la Belgique. En termes de compétences, on a des compétences qui sont diversifiées. On va avoir des compétences dans la cybersécurité, mais aussi on peut avoir des compétences dans la logistique, des compétences RH, des compétences de coaching. Donc on a un champ aujourd'hui assez large, qui serait compliqué à lister et être exhaustif tellement le champ est large.

  • Speaker #1

    Mais ça justement, ce n'est pas compliqué en fait. Parce que je vois qu'il y a certaines plateformes qui sont un peu spécialisées dans certains secteurs. Soit le fait d'être assez large, ce n'est pas compliqué. compliqué dans ton développement ? Comment tu arrives à gérer ça, à mettre en place des structures ou des moyens pour t'assurer que tout va dans le bon sens ?

  • Speaker #0

    En fait, quand tu vas sur ce positionnement large-là dont on parle, ça pose une problématique au niveau de la pertinence et la fiabilité des profils. Parce qu'en réalité, ton produit, entre guillemets, c'est ta capacité à linker le meilleur profil pour le meilleur besoin. Donc nous ce qu'on a développé avec l'équipe, c'est des process de sélection de freelance. Aujourd'hui, il y a plus de profils qu'on en accepte, qui sont stricts et qui nous permettent, avec des processus de due diligence, là je fais appel à ton background juridique, d'aller vérifier finalement la véracité des expériences qui nous sont apportées par le profil freelance, la vérification des diplômes, les certifications, etc.

  • Speaker #1

    Avec un petit entretien aussi ?

  • Speaker #0

    Exactement. On rencontre chacun des freelancers qui rentrent sur la plateforme. Et à partir de cette base-là, on prend la décision ou non d'intégrer le freelance dans le réseau VVS Impact.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc ça, c'est côté freelance et côté entreprise. Donc c'est principalement des entreprises, sociétés qui sont basées sur le continent africain ?

  • Speaker #0

    Alors historiquement, c'était ça le cas. Aujourd'hui, on a ouvert parce qu'on se rend compte qu'on a beaucoup aussi de sociétés qui sont notamment en France et qui rechercheraient des compétences. Ça nous arrive souvent sur l'IT, sur le développement d'applications, de sites web, etc. Et sur cette partie-là aussi, on fait la gestion contractuelle et la mise en relation. Donc aujourd'hui, le panel d'entreprises en termes d'implantation géographique, il est principalement francophone. D'accord. Et on développe maintenant sur la partie Afrique de l'Est et Afrique du Sud. Donc on développe la partie anglophone.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Ah oui, c'est pas mal ça. C'est cool. Parce que tu as quand même des spécificités locales, en fait. Oui. Parce que tu me dis que tu gères la partie contractuelle. Vous gérez la facturation aussi ? Oui. Ok, d'accord. Donc oui, ce n'est pas évident d'être sur différentes zones géographiques. Et donc là, dans ta boîte, vous êtes combien ?

  • Speaker #0

    On est une équipe de quatre.

  • Speaker #1

    Quatre personnes à gérer tout ça ? Oui. Ah ouais, c'est costaud. Et tu recrutes un petit peu ?

  • Speaker #0

    On prend des stagiaires. Oui. On prend des stagiaires sur les fonctions support. Beaucoup sur le développement commercial parce que c'est ce qui nous fait, c'est ce qui assure la croissance de la société et dans les prochains mois on va prendre aussi des stagiaires, on va créer des postes sur la partie développement de tout ce qui est communauté puisque là on structure la communauté. On fait en sorte de créer du lien au sein de cette communauté pour faire en sorte finalement de fluidifier l'ensemble et de créer un réseau qui soit pertinent.

  • Speaker #1

    Et il y a un système de notes sur ta plateforme, par exemple, lorsque tu as un freelance qui a effectué une mission dans une société. Est-ce qu'ensuite, la société a la possibilité de noter ce freelance pour des prochaines missions, ou même pour d'autres sociétés ? Oui,

  • Speaker #0

    exactement. En fin de mission, c'est ce qu'on demande aux sociétés, c'est de se connecter à leur espace et de laisser un commentaire avec une note sur un format. des étoiles, des 0 à 5 étoiles, qui nous permet finalement de pouvoir ranker les meilleurs consultants dans un premier temps et d'optimiser notre capacité à linker toujours le meilleur consultant avec le meilleur besoin.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Avec l'offre à pourvoir pardon.

  • Speaker #1

    Et donc là, tu peux nous parler un peu de ton business model ? Comment vous arrivez à être rentable ? Après tu me dis si c'est sensible ou pas. Ok. Mais juste pour avoir une petite vision.

  • Speaker #0

    Il y a des aspects que je ne vais volontairement pas aborder. Mais en très très gros, ce qu'on fait, c'est que nous, on est rémunéré par nos clients. Nos clients sont les entreprises. D'accord. Les clients, ce n'est pas les freelancers. L'inscription et l'accès à la plateforme côté freelance est totalement gratuit. C'est le moment où le freelance a validé les étapes de présélection dont je parlais tout à l'heure. Tout est gratuit pour lui et derrière les entreprises nous rémunèrent sur notre capacité à pouvoir linker le meilleur profil par rapport aux besoins qu'ils ont à pourvoir et derrière à faire la gestion contractuelle puisque le freelance n'est pas lié contractuellement à l'entreprise, il est toujours lié à VVS Impact et c'est VVS Impact qui est lié à l'entreprise.

  • Speaker #1

    Et ça je pense que c'est super bien ça, que les freelance soient contractuellement liés à ta plateforme parce qu'en fait... Pour les sociétés, on évite de devoir gérer 10 000 contrats, chaque freelance qui vient effectuer une mission. Et ok, d'accord, donc ça c'est pour le business model. Et tu peux nous parler aussi un petit peu de l'organisation de ta boîte, parce que tu me dis que vous êtes quatre, donc tu es le seul fondateur. Ensuite, tu as trois autres personnes en dessous qui sont réparties en fonction de leur mission, donc tu as un commercial. Est-ce que tu as un juriste ? Ou est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus ?

  • Speaker #0

    En fait, on ne travaille qu'avec des freelances. Donc nous-mêmes, nous sommes freelances.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    On a des compétences IT qui vont s'assurer du développement de la plateforme, qui est notre magasin, on va dire. On peut en parler sous ces termes-là. Et après, on aura l'autre partie de l'équipe qui, elle, va être sur la partie développement commercial. Et on a la dernière collaboratrice qui, elle... qui va gérer tout ce qui est digital marketing, qui va gérer tout ce qui est présence en ligne, tout ce qui est visuel, etc.

  • Speaker #1

    Ok. Donc là, il y a quatre personnes. Et vous êtes basé où ?

  • Speaker #0

    L'effectif est éclaté. Il y a 50% en France et 50% en Afrique, au Maroc et au Sénégal. Ok.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas un peu compliqué de maintenir les liens avec des personnes qui sont basées dans différents pays ?

  • Speaker #0

    C'était compliqué au début. Mais on a réussi à trouver notre rythme de croisière, sachant qu'on a au maximum un décalage horaire de deux heures. Ça reste gérable quand même. On n'est pas sur des États-Unis, France, où il y a ce type de décalage. Vous ne pouvez clairement pas travailler. Là, pour le coup, on peut organiser et on organise des sessions finalement de points hebdomadaires qui nous permettent de pouvoir travailler en commun sur les mêmes projets et suivre l'avancement des projets.

  • Speaker #1

    Donc c'est toi qui manages. Un petit peu, toute cette équipe. Tu aimes bien manager ? Tu as trouvé ta technique un petit peu de management ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si j'ai une technique. Déjà, j'aime bien manager, parce que j'aime bien l'être humain. Je pense que c'est la principale qualité d'un manager, c'est sa capacité à aimer l'être humain, et les relations humaines en particulier. Maintenant, je pense que j'ai un style de management qui est fluctuant. En fait, j'essaye de m'adapter.

  • Speaker #1

    En fonction de quoi ? En fonction de l'activité ?

  • Speaker #0

    En fonction de l'activité, en fonction du tempérament de la personne. Ce que j'essaye d'éviter de faire, c'est de m'imposer. En fait, je ne veux pas avoir un style de management qui correspond à ce que j'ai connu quand j'étais dans le salariat, qui va être directif, qui va être autoritaire. Je veux un style de management qui est plus participatif, parce que je pense que c'est le meilleur moyen de laisser s'exprimer les gens et de faire émerger des idées.

  • Speaker #1

    Et de les accompagner avec toi.

  • Speaker #0

    Exactement. Et de cette manière-là, tu n'es pas le seul à grandir. Tout le monde grandit avec toi.

  • Speaker #1

    Ok, super, super intéressant. Je pense que vraiment, le management, ça doit être quand même quelque chose de pas évident. Non,

  • Speaker #0

    c'est dans le management.

  • Speaker #1

    Ça doit être quelque chose d'intéressant quand tu as la fibre pour manager. Ça doit être super, mais je pense que c'est vraiment pas évident. Et tu peux nous parler maintenant un petit peu des challenges que tu as au quotidien. D'abord, nous parler des challenges. que tu as rencontré lorsque tu as créé ta boîte en fait ? Comment ça s'est passé d'un point de vue administratif, création de ton site internet ? Comment tu as mis un petit peu tout ça en place ?

  • Speaker #0

    En fait, le plus gros challenge, la boîte est de droit français. Créer une boîte en France, maintenant, c'est simple. Il y a même des plateformes qui le font. Où en fait, tu as juste à renseigner les informations. C'est eux qui vont aller faire tout ce qui est démarche d'enregistrement. Tu as juste à payer les droits. qu'il faut payer et puis ils font le travail à ta place. Donc sur cette partie-là, c'est pas vraiment un challenge, sachant que c'était pas ma première expérience entrepreneuriale, donc j'avais déjà eu une immersion dedans, je savais à peu près où est-ce que j'allais aller. Le principal challenge, ça a été, je pense, sur la création de la plateforme.

  • Speaker #1

    Création du site internet avec les différents canaux.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, c'est plus qu'un site internet, c'est une plateforme. La plateforme repose sur de l'IA, puisqu'il y a un algorithme derrière qui favorise le matching. L'adéquation entre les meilleurs profils et l'offre à pourvoir. Et tant que l'on a plus de 700 profils aujourd'hui, si on devait à chaque fois, pour chacune des offres qui étaient déposées sur la plateforme, aller descendre... Oui,

  • Speaker #1

    manuellement, c'est possible.

  • Speaker #0

    Ça serait une horreur.

  • Speaker #1

    Et donc là, tu as dû avoir avec toi une personne qui était spécialisée dans ce domaine-là. Ok, et donc comment tu as trouvé cette personne en fait ?

  • Speaker #0

    En fait, là pour le coup, j'ai utilisé le bouche à oreille, parce que j'avais des amis qui eux étaient actifs déjà dans l'entrepreneuriat et qui avaient dans leur réseau des connaissances sur toute la partie IT, développement web, etc. Et puis il y avait un boom en fait de cette activité-là à ce moment-là. 2019, 2021, de plus en plus de personnes se lançaient sur l'entrepreneuriat. développer des activités, des services en ligne, etc. C'est ce que la crise Covid a permis de révéler. En fait, beaucoup de personnes se sont dit, et si ça s'arrêtait demain ? Est-ce que je serais parti sans lancer un projet ?

  • Speaker #1

    Est-ce que je me serais à la cour ?

  • Speaker #0

    Si je pars demain, est-ce que je suis fier de l'endroit où je suis arrivé ? Est-ce que j'ai fait assez ? Et donc, il y a eu une vague de création d'entreprises et de sites internet, etc. Et donc, par le réseau de Bouchoiré, j'ai trouvé une ressource qui m'a permis de développer cette plateforme-là. On a mis énormément de temps.

  • Speaker #1

    En fait, il y a de la technologie, en fait. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. On est sur de l'IA. On est sur de l'IA, derrière. Et c'est nécessaire quand on a besoin, finalement, d'optimiser notre capacité à matcher la bonne ressource pour le bon poste. En fait, c'est sur ça, la valeur ajoutée de ce qu'on apporte, c'est ça, en réalité. Et quand on parle du marché africain... C'est d'autant plus stratégique puisque aujourd'hui, il me semble, selon les derniers chiffres que j'ai en tête, je crois que c'était la... Je ne sais plus quel organisme parlait de ces chiffres-là, mais le chiffre que j'ai en tête, c'est que chaque année, on a 12 millions de nouveaux demandeurs d'emploi qui arrivent sur le marché du travail en Afrique.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Et en face, on a 3 millions d'emplois qui sont créés.

  • Speaker #1

    Ouais, donc il y a un gap immense.

  • Speaker #0

    Tu divises par quatre, quoi.

  • Speaker #1

    Je sens que la population est extrêmement jeune. Extrêmement jeune.

  • Speaker #0

    Sur le continent. On est sur 60% de la population qui a moins de 30 ans. Tu vois ? Et quand je te parle de ces 12 millions-là, c'est sans compter ceux qui sont déjà sur le marché du travail. Ouais. Tu vois ?

  • Speaker #1

    C'est un véritable enjeu. C'est un véritable enjeu.

  • Speaker #0

    C'est un vrai enjeu. L'enjeu RH en Afrique. Et donc, finalement, plus tu arrives à avoir un service qui te permet de trouver les ressources, le bon profil, et plus... ton service prend de la valeur. On est sur ces enjeux-là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien, cette technologie aussi, ça crée une barrière à l'entrée pour des potentiels concurrents aussi. Parce que là, j'imagine qu'on peut continuer d'améliorer l'algorithme de ton IA. Et là, du coup, t'as beaucoup de transactions qui s'effectuent sur... Je ne sais pas si on peut parler de transactions, mais beaucoup de contrats. qui s'effectue...

  • Speaker #0

    On parle en flux, généralement. Les premiers mois, c'était compliqué, parce qu'étant donné qu'on est sur une activité qui est novatrice, à chaque fois que tu innoves sur un secteur d'activité, les premiers mois, c'est l'évangélisation. Il faut confiance.

  • Speaker #1

    Et ça, je pense que c'est très compliqué.

  • Speaker #0

    Et c'est à ce moment-là que tu peux lâcher, en fait.

  • Speaker #1

    Parce que c'est du temps, c'est de l'énergie. Alors que quand tu arrives sur un marché, un marché qui existe déjà, en fait... C'est beaucoup plus facile de déployer ton produit alors que si le marché n'existe pas, tu as un temps où il faut aller sensibiliser les différents acteurs. Et ça, je pense que c'est compliqué.

  • Speaker #0

    C'est super compliqué, d'autant plus que tu es parmi l'un des premiers acteurs à faire ça. Tu es un peu considéré comme un pionnier sur ce secteur-là. Et donc, tu ne peux pas bénéficier des premières années d'expérience d'autres concurrents. qui ont fait, qui ont démocratisé la solution, démocratisé le fonctionnement. Et toi, tu arrives en disant, je fais comme un tel.

  • Speaker #1

    Non, mais clairement.

  • Speaker #0

    Quand tu ne peux pas dire, je fais comme un tel, on est sur des relations aussi sur le continent africain qui sont aussi essentiellement fondées sur la confiance. C'est la base de la vente, c'est la confiance. Si tu ne peux pas générer de confiance, tu ne peux pas vendre. Oui,

  • Speaker #1

    clairement.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Et donc, les premiers mois, ça a été ça. Les allers-retours au Sénégal, etc.

  • Speaker #1

    Tu partais au Sénégal pour rencontrer la direction RH des boîtes ? Oui.

  • Speaker #0

    Et puis là, on parle d'entreprises de toutes tailles. On parle de startups, on parle de TPE, PME, grandes entreprises, etc. On parle aussi des freelances. Et toi,

  • Speaker #1

    tu sens que ça bouge beaucoup ? Là, c'était au Sénégal, normalement. Tu sens que ça bouge beaucoup ? De la croissance, du développement,

  • Speaker #0

    de la demande. Là, on a les fruits de notre travail. On n'est pas satisfait parce qu'on ne sera jamais satisfait à 100%, mais on récolte les fruits de notre travail aujourd'hui. C'est super positif. Ça veut dire que le combat dans lequel on s'est engagé, il n'était pas vain. Ça veut dire que tous ces mois où on a galéré, puisqu'on est passé proche de la faillite pendant les premiers mois, ça a été un succès. on a les efforts, on a les fruits de tout ce travail-là aujourd'hui. Donc le dynamisme, on le sent de plus en plus, puisque ça fait de plus en plus d'écho. Et les gens en local commencent à se rendre compte, au final, que le freelancing, c'est une alternative à l'emploi classique. C'est-à-dire que si je n'arrive pas à trouver un emploi, je peux envisager de démarrer une carrière dans le freelancing et optimiser mes chances d'avoir finalement une activité professionnelle. qui me permettent de subvenir à mes besoins.

  • Speaker #1

    Ouais, je suis d'accord avec toi. Et il y a quand même une particularité sur le continent africain, sur l'emploi, c'est que c'est quand même majoritairement de ce que je comprends des emplois informels.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    On n'est pas sur un marché où l'emploi est formel. Là, c'est vraiment informel, c'est un peu de la débrouille. Toi, tu ne cibles pas ce marché-là.

  • Speaker #0

    En fait,

  • Speaker #1

    tu cibles principalement des sociétés qui ont quand même une certaine taille et qui sont plus ou moins structurées. Ou est-ce que tu peux aussi apporter de la plus-value sur ce secteur informel ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est très compliqué. C'est une super question que tu poses là parce que je crois que le marché informel est même beaucoup plus important que le marché formel. Tout l'enjeu, c'est de convaincre ces sociétés-là à basculer vers le formel. Donc, les États se sont engagés dedans. Le Sénégal, notamment, et la Côte d'Ivoire mettent en place des réformes pour... inciter ce basculement-là vers l'économie formelle. Mais en fait, le marché informel, étant donné qu'il est informel, tu ne le vois pas. C'est très compliqué. Le marché informel, il ne repose que sur du bouche-à-oreille. Et donc, notre capacité aussi, c'est d'être capable d'aller sécuriser les relations contractuelles. Quand on est sur l'informel, c'est compliqué d'aller sécuriser.

  • Speaker #1

    Oui, c'est compliqué parce qu'il y a... Plein de choses aussi. Quand tu es sur un secteur informel, je pense que la visibilité aussi. En fait, tu n'as pas de visibilité. C'est très compliqué de pouvoir se développer parce que les gens ont besoin d'avoir de la visibilité. C'est pour ça qu'il y a des lois, des cadres juridiques, des process. À partir du moment où ça te donne de la visibilité, tu peux mettre en place des projets, voire à 5, 10 ans, et suivre ton chemin de croissance. Je pense que tu as raison. Je pense que vraiment, il faut basculer vers le secteur.

  • Speaker #0

    Mais c'est l'enjeu. En fait, c'est l'enjeu. Et je pense que si on parle à l'échelle de l'Afrique, je pense que c'est un des enjeux les plus importants de l'économie africaine dans les 10, 20, 30 prochaines années. Parce qu'au final, tu ne peux pas estimer la taille d'un marché en Afrique. C'est très compliqué. Parce que si tu ne tiens pas compte de cette partie informelle-là, tu ne peux pas avoir la totalité.

  • Speaker #1

    Non, mais clairement.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Donc si tu estimes un marché à 2 milliards... En fait, c'est possible que le marché fasse 20 milliards à l'échelle de l'Afrique. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Oui, non, mais clairement. Et donc,

  • Speaker #0

    ce n'est pas finalement les mêmes initiatives que tu mets en place pour attaquer un marché qui pèse 2 milliards qu'un marché qui pèse 20 milliards. En termes de pénétration de marché, toute la stratégie change. Donc, je pense qu'au-delà de ça, c'est des questions qui sont brûlantes aujourd'hui en Afrique et c'est des points qui sont, à mon sens, à solutionner le plus rapidement possible.

  • Speaker #1

    Et donc là, toi, c'est quoi la plus grosse anecdote que tu pourrais nous raconter concernant ton parcours entrepreneurial ? Ou peut-être la chose dans laquelle tu es le plus fier ?

  • Speaker #0

    Ça dépend pour quelle boîte. Je vais te faire pour les deux. Pour la première, donc Student, à l'époque où on était sur la location d'électroménager pour étudiants. Je me souviens avoir fait des livraisons, à l'époque j'avais pas de véhicule, des micro-ondes, je prenais le tramway en heure de pointe.

  • Speaker #1

    Mais t'avais quoi ? T'avais un petit truc pour...

  • Speaker #0

    Tu sais les petits chariots, j'en avais trois et puis je le poussais comme ça et puis le tram était bondé.

  • Speaker #1

    Ouais c'est une mission quand même.

  • Speaker #0

    En fait déjà c'est une mission et tu sais t'as le regard des gens en fait. Tu vois où avec tes trois biens fonds, tu les as volés où ?

  • Speaker #1

    Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Donc t'as ça, et dans ces épreuves-là, au final, quand tu sors de ces épreuves-là, tu comprends en fait qu'il faut passer par ces moments-là qui sont difficiles, parce que ces moments-là te construisent, te permettent d'arriver aujourd'hui, et c'est surtout des super anecdotes. Quand t'es dedans et que tu dois jongler,

  • Speaker #1

    avec tes dents dures,

  • Speaker #0

    peut-être t'as pas le sourire, mais quand tu sors... de là et tu te dis mais en fait je l'ai fait quand même, j'ai assuré la livraison, la cliente était satisfaite, tu vois, en plus c'était, là pour le coup c'était trois étudiantes, je crois qu'ils étaient étudiantes étrangères, donc pour le coup tu résouds un vrai problème parce qu'elles arrivent dans un pays qu'elles connaissent pas, elles parlent pas la langue, elles connaissent personne, toi tu leur amènes directement à domicile un appareil d'utilité publique, en tout cas dans tous les pays. occidentaux, donc tu résouds un vrai problème. Donc ça c'est la première anecdote et après la deuxième anecdote que je peux avoir sur VVS Impact, ça va être finalement le premier client. qu'on a eu, qui est venu après cette période de cinq mois, qui nous a confié des missions, où il essayait de trouver des formateurs pour assurer des formations en cybersécurité. Le client était basé en Algérie, et là on lui a présenté un panel de profils qui était international, et il n'avait jamais vu ça, parce qu'on avait réussi à cibler les profils qui lui avaient exactement besoin. pour cette formation.

  • Speaker #1

    Et encore une fois, grâce à l'algorithme et à l'IA que vous avez...

  • Speaker #0

    Et tout le travail de prospection qu'on a fait en avant pour pouvoir présélectionner les meilleurs profils, en tout cas les profils les plus pertinents par rapport aux besoins qu'il y avait à pourvoir.

  • Speaker #1

    OK, c'est top. C'est top. Non, mais c'est bien, ces challenges, c'est gratifiant. C'est gratifiant.

  • Speaker #0

    En fait, il faut passer par là. Et l'entrepreneuriat, c'est en fait, c'est ta capacité à te relever de ces challenges-là.

  • Speaker #1

    En fait, au quotidien, c'est toujours compliqué. Au quotidien, c'est toujours compliqué. C'est toujours des challenges. Mais il faut réussir à passer ça. Et donc là, c'est quoi les perspectives pour VVS Impact ? Que ce soit en termes de développement, en termes de recrutement. Est-ce que là, vous voulez lever des fonds ? Vous structurez encore plus ?

  • Speaker #0

    On va commencer déjà, on va continuer à développer l'activité. On a lancé en début d'année deux nouveaux services qui nous ont été demandés de manière répétitive par nos clients. Le premier, c'est l'identification et la mise en relation de profils pour des fonctions à long terme. On travaillait initialement sur la partie freelance, mais on a beaucoup de demandes pour des CDD, pour des CDI, etc.

  • Speaker #1

    Donc là, on est sur quelle période de temps à peu près ? Parce que freelance, c'est quoi ? C'est des missions de six mois ?

  • Speaker #0

    C'est des missions en moyenne de six mois qui vont jusqu'à douze mois. Et là, on est sur des postes longs. Donc des contrats permanents. Et là, pour le coup, on ne fait plus la gestion contractuelle, on fait juste la mise en relation.

  • Speaker #1

    D'accord, donc c'est un service en plus que vous résultez. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Pour répondre aux demandes de nos clients. Donc ce service-là, on l'a développé début janvier. Beaucoup, beaucoup de demandes. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est tout début là. Ouais,

  • Speaker #0

    début janvier 2023. On a beaucoup, beaucoup de demandes. Et ce qui nous ouvre aussi finalement... des collaborations avec des cabinets de conseil RH, etc. Des recruteurs aussi indépendants qui travaillent sur ces parties-là aussi. Puisque, en fait, sur le volet Afrique, c'est très compliqué d'identifier un profil. Déjà, si on reprend l'ordre des chiffres dont on parlait tout à l'heure, mais il me semblait qu'en moyenne, pour un poste, on reçoit à peu près 140-150 CV. Le problème, c'est que sur ces 150 CV, la pertinence du CV, le taux de pertinence des CV qui sont en adéquation avec l'offre, il est super faible. Pourquoi ? Parce que comme tu as un déficit de création d'emploi, les gens postulent aussi par désespoir. C'est-à-dire que tu as une offre pour du contrôle de gestion.

  • Speaker #1

    Tu as une autre formation, mais tu vas quand même postuler.

  • Speaker #0

    Tu vas quand même postuler, on ne sait jamais. On en est là. Ce qui fait que... Quand tu es chargé RH ou tu es recruteur, tu reçois finalement cette manne de CV là. C'est compliqué de s'y retrouver. Voilà, cibler le CV qui va correspondre, le profil qui est correspondant, c'est très compliqué.

  • Speaker #1

    En termes de recrutement, tu prévois de...

  • Speaker #0

    En termes de recrutement, on en a parlé tout à l'heure. Donc développer la partie business développeur. Donc là, je profite de ce podcast pour lancer un appel à tous les gens qui veulent bosser sur la partie business développement. On travaille avec des freelances. sur la partie Afrique de l'Ouest dans un premier temps Sénégal, Côte d'Ivoire on est principalement sur cette partie là, sur la partie francophone on va les inviter à me contacter directement on mettra de toute façon des petits liens des petites infos dans les bios etc ok et vous voulez lever

  • Speaker #1

    des fonds aussi ou c'est pas encore dans le dans votre projet ?

  • Speaker #0

    On a déjà été approchés par des business angels. Ce n'est pas la priorité aujourd'hui, parce que je pense qu'on a encore de quoi faire pour se développer sans les fonds d'investissement ou sans des ventures capitalistes.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un vrai enjeu stratégique.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, parce qu'au final, quand tu lèves des fonds,

  • Speaker #1

    tu n'es plus tout seul.

  • Speaker #0

    Je ne veux pas lever des fonds. Ce qui me bloque, pour ce qui bloque, la levée de fonds, c'est pas le fait de ne pas vouloir être seul à la barre, c'est surtout le fait que ce soit pertinent. Moi je m'intéresse à la pertinence de la solution. Il y a un moment pour lever des fonds, il y a un moment où on n'en a pas besoin. Et quand on n'en a pas besoin, ça sert à rien de lever des fonds quand on n'en a pas besoin. Parce que lever des fonds c'est un processus stratégique. Derrière tu as des contrôles qui sont à mettre en place, des reportings, des servotings. Tu le mets différemment. Et d'une certaine manière ça alourdit un peu aussi un petit peu la machine d'impression. tu perds en aisance sur ta capacité à prendre des décisions.

  • Speaker #1

    Ouais, mais clairement. Et quel conseil tu aurais donné à une personne qui voudrait se lancer dans l'entrepreneuriat avec un focus sur l'Afrique ?

  • Speaker #0

    Expérience terrain. Pour entreprendre en Afrique, il faut être soit sur place. Je vois beaucoup d'entrepreneurs qui lancent des projets, qui sont en France, qui lancent des projets en Afrique, qui vont une fois tous les six mois. Et ça marche pas. Ça c'est valable pour l'Afrique, mais c'est valable pour tous les projets. Quand tu lances une aventure entrepreneuriale, quand tu investis dans quelque chose,

  • Speaker #1

    il faut être proche de ton investissement.

  • Speaker #0

    Sinon, tu peux pas contrôler son évolution, etc. T'auras toujours un décalage entre la perception que tu as de son évolution et la réalité.

  • Speaker #1

    Et toi, personnellement, tu retournes souvent ? Ok, d'accord. Parce que je sais que t'as des équipes déjà qui sont là-bas, mais toi aussi tu retournes souvent.

  • Speaker #0

    Moi je voyage assez souvent. sur le continent africain pour déjà garder le pied avec le terrain, pour continuer à développer le réseau, parce qu'on est sur... Les relations humaines sont très, très, très importantes sur le continent africain. Il faut les entretenir. Il faut les voir. Tu ne peux pas faire des visios, évoluer de manière pérenne sur des missions, sur des années, sur des temporalités relativement longues, sans jamais voir la personne. Donc c'est toujours intéressant. Et même, pour moi, c'est un continent que j'adore. Aujourd'hui, l'Afrique, c'est un continent qui est en pleine évolution.

  • Speaker #1

    Depuis tout petit, tu y retournais souvent ? Non.

  • Speaker #0

    En fait, j'ai découvert l'Afrique après mes études.

  • Speaker #1

    Donc tu avais déjà 20... C'est ça,

  • Speaker #0

    vingtaine d'années. Vingtaine d'années. Et après, je me suis... Je me suis... J'ai... J'ai... En fait, on va dire que j'ai pris la fièvre du continent. Parce que tu as une ambiance qui est différente. Parce que tu as une énergie. En fait, ça, tu le ressens. L'énergie d'une ville, je prends l'exemple de Dakar par exemple, où tu vas avoir différentes classes sociales qui sont mêlées, tu vas avoir différents corps de métier qui sont mêlés. Quand tu arrives et que tu as l'impression, quand c'est la première fois que tu mets les pieds à Dakar, tu as l'impression que c'est l'anarchie, que tout le monde fonctionne selon son propre ordre. Mais en fait, tu as un ordre dedans, et que tu comprends si tu passes de temps dedans. Donc, c'est super intéressant. C'est un continent qui évolue très, très rapidement, qui n'évolue pas de manière uniforme. Malheureusement, il y a des grandes disparités. Déjà, même dans une ville, par quartier déjà. Dans un quartier, c'est parfois le jour et la nuit. Dans un quartier, tu vas voir tout qui est en place. Tu vas voir les installations communes, les routes, etc. Et puis, tu arrives dans un quartier, il n'y a pas d'électricité. Ouais, c'est encore là. Il y a beaucoup d'enjeux, mais les solutions arrivent et l'écosystème des startups peut amener des solutions dans les domaines de la race. C'est super intéressant.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est bien d'un côté, ça peut créer de l'emploi. D'un autre côté, ça peut résoudre des solutions dans lesquelles on doit répondre. Je pense que ça peut être quelque chose de super intéressant. Et comme on en parlait, je pense que si la diaspora peut jouer un rôle dans ça. Mais je pense qu'il y a vraiment quand même un élan, quelque chose. Et on verra dans les années à... On le voit,

  • Speaker #0

    on le voit déjà. Ça commence vraiment à évoluer. Nous, on accompagne aussi avec VVS Impact des membres de la diaspora qui souhaitent retourner sur le continent africain. Ce qu'on dit, en fait, c'est que passer par la voie du freelancing, c'est un moyen de mettre un premier pied, sans avoir à abandonner son appartement. Clairement. en région parisienne. Tout le monde est d'accord. Tu vois, donc, partir sur un retour progressif, au lieu de finalement de tout abandonner en France, prendre ses valises, sa femme et ses enfants, et de déménager en Afrique.

  • Speaker #1

    Ça peut rassurer les gens,

  • Speaker #0

    en fait. Exactement. En fait, ce que la plupart ne comprend pas, n'a pas saisi, c'est ce décalage culturel qu'il y a. Quand t'as passé 10, 15 ans, 20 ans en France, ou ailleurs en Europe, ou ailleurs dans le monde, ouais. et que tu arrives dans n'importe quel pays africain, c'est un autre code. C'est une autre manière de fonctionner. Donc tu peux avoir les compétences techniques pour exercer le poste que tu as trouvé sur place, mais si tu n'as pas saisi l'importance de ce code culturel-là, tu vas faire demi-tour. Et ça arrive chaque année. La voie du freelancing, c'est une manière finalement de pouvoir organiser un retour progressif. Et c'est ce qu'on met en avant aussi avec VVS Impact.

  • Speaker #1

    C'est super, c'est une plateforme quand même assez complète. Donc ça, c'est top. Moi, je te remercie. Je te remercie vraiment d'avoir participé à ce podcast. C'était très sympa. Tu sais que c'est mon premier épisode. Premier épisode, premier invité.

  • Speaker #0

    Quel honneur.

  • Speaker #1

    Quel honneur. J'espère qu'on aura l'opportunité de pouvoir en faire d'autres.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je te remercie, Van Helsen.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci beaucoup, Pierre.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Créer un réseau de Freelance en Afrique

    04:13

  • Un parcours scolaire atypique

    06:59

  • Studrent : sa première expérience entrepreneuriale

    14:31

  • Son expérience d'expatrié au Sénégal

    19:06

  • Les débuts de VVS Impact

    22:43

  • Zoom sur VVS Impact

    28:57

  • Un management participatif

    36:18

  • Son plus gros challenge

    38:30

  • L'importance terrain en Afrique

    42:39

  • L'importance du secteur informel en Afrique

    45:50

  • Anecdotes

    48:50

  • Les prochaines étapes pour VVS Impact

    52:07

  • Conseils

    56:35

Description

Vanelson VALERUS, jeune entrepreneur est le fondateur de VVS Impact. En observant l'émergence du freelancing, Vanelson a réalisé le potentiel énorme que représente ce secteur en pleine expansion en Afrique. En 2022, il a lancé VVS Impact, une plateforme innovante qui met en relation des freelances africains avec des entreprises, tout en sécurisant les relations contractuelles.


💡 Dans cette épisode Vanelson partage :

  • son parcours inspirant

  • son expertise dans le secteur du freelancing en Afrique

  • son point de vue sur les enjeux liés à l'emploi informel sur le continent Africain.

  • des conseils sur l'importance d'être sur le terrain pour comprendre les spécificités du marché africain et les défis uniques qu'il présente.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ça s'est fait graduellement. Je me suis rendu compte en fait que je pouvais aller beaucoup plus loin. Une compétence-là de savoir vendre, elle vaut de l'or aujourd'hui. Parce qu'à l'époque, j'étais driveé par l'argent. Je me disais qu'un bon métier, c'est un métier qui rapporte de l'argent. On voyait la même dynamique en France, en Europe qu'en Afrique. Et ça, c'est très rare. Après, l'entrepreneuriat, c'est compliqué quand tu es le premier dans ta famille à te lancer dans le jeu entrepreneurial. Ça veut dire que le combat dans lequel on s'est engagé, il n'était pas vain. Ça veut dire que tous ces mois où on a galéré, parce qu'on est passé proche de la faillite, le freelancing, c'est une alternative à l'emploi classique.

  • Speaker #1

    Eyes on Startup, le podcast qui met en lumière l'écosystème florissant des startups qui vont en focus sur l'Afrique. Voici comment nous voyons les choses. Le monde évolue rapidement. L'Afrique, en plein essor, se réinvente à une vitesse époustouflante. Des esprits brillants. forgent déjà l'avenir de l'écosystème startup de ce continent. Entrepreneurs, investisseurs, ce continent dispose de tout ce dont il a besoin pour réussir. Et pourtant, il reste beaucoup à faire. C'est là que tu interviens. Nous partageons les histoires qui inspirent, les conseils qui guident,

  • Speaker #0

    les opportunités qui motivent à contribuer à la construction de l'Afrique.

  • Speaker #1

    Rêvez grand, écoutez, apprenez,

  • Speaker #0

    agissez.

  • Speaker #1

    On semble créant des solutions innovantes pour ce beau continent. Peu importe d'où tu viens,

  • Speaker #0

    d'où tu vis.

  • Speaker #1

    Ah, il est une start-up.

  • Speaker #0

    C'est top, là.

  • Speaker #1

    C'est parfait. Merci vraiment d'avoir accepté l'invitation.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    C'est un plaisir de t'avoir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    Et pour la petite histoire, en fait, c'est mon frère qui m'a recommandé ton profil sur LinkedIn.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    En fait, il bosse dans le recrutement. D'accord. À Barcelone.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et il a vu ton profil et il m'a dit, tiens, quand je vais parler de mon projet, il m'a dit, tiens, je vais te recommander cette personne. Il m'a envoyé ton profil. J'ai vu que tu étais très actif sur les réseaux sociaux, parce que tu postes quand même pas mal sur LinkedIn. Et j'ai vu que ton projet concernait l'emploi, notamment le freelance avec un focus sur l'Afrique. Et donc du coup, je me suis dit, ok, ça peut être super intéressant d'avoir ton profil sur le podcast. Et tu me disais que c'était ta première expérience de podcast vidéo.

  • Speaker #0

    Ouais, vidéo, la première. C'était l'ambition cette année, donc c'est pour ça que je te dis merci. Déjà de m'avancer. Et voilà, l'idée c'est de mettre le pied à l'étrier et de continuer à enrichir un petit peu, partager l'expérience et faire en sorte de pouvoir sensibiliser sur les questions sur lesquelles on va parler.

  • Speaker #1

    Et t'as été surpris quand je t'ai écrit ou pas sur LinkedIn ?

  • Speaker #0

    J'ai été surpris oui et non. J'ai été surpris oui, parce que je ne te connaissais pas. Forcément, et t'es arrivé directement avec ta demande.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était peut-être un peu direct.

  • Speaker #0

    Direct, tout. Je me suis dit, oh, direct. Mais non, puisque comme c'était l'ambition, au final je savais que... Tu vois, moi je suis quelqu'un qui est très focus sur les énergies, et je sais qu'en fait, quand tu mets en place une énergie, tu crées la dynamique avec des actions, finalement t'attires ces opportunités vers toi. Et c'est ce qui s'est passé.

  • Speaker #1

    Ouais, t'as vraiment attiré l'opportunité vers toi avec tous tes posts sur LinkedIn. J'ai vu aussi que tu faisais des petits séminaires, non ? Ou des formations...

  • Speaker #0

    C'est la partie RSE qu'on fait vraiment pour sensibiliser, pour aider. Parce qu'on va parler de freelance aujourd'hui beaucoup, mais freelance en Afrique, c'est une activité qui se développe super rapidement. Il y a beaucoup d'idées reçues en France, ailleurs, mais en Afrique en particulier. L'idée, c'est de déconstruire ces idées reçues et mettre le focus sur les vrais avantages du freelance. Aujourd'hui, quand tu entends parler de freelance, on te parle souvent d'argent. liberté financière on te montre des gars qui sont au bord de la plage avec des pétillés etc. C'est l'idée générale mais derrière ça il y a aussi des inconvénients à prendre en compte et surtout en fait l'idée c'est de vraiment d'amener pour moi la véritable valeur ajoutée du freelance qui va être la flexibilité. Derrière l'argent en fait c'est la flexibilité et c'est ça qui fait la différence entre quelqu'un qui est freelance et quelqu'un qui est dans une sphère salariale.

  • Speaker #1

    Ok, tu vas nous raconter ça un peu plus en détail. Mais avant de commencer, j'aimerais que tu te présentes un petit peu pour que les auditeurs puissent s'identifier un petit peu à ton parcours et que tu nous dises un petit peu le cheminement qui t'a emmené à entreprendre et à créer ta plateforme.

  • Speaker #0

    Ok, bon, Van Elson, le nom, vous l'avez. Fondateur et représentant de la startup VVS Impact, qui est donc comme vient un petit peu de l'énoncer, un réseau de freelance en Afrique. Aujourd'hui, on est sur plus de 700 profils.

  • Speaker #1

    Et tu l'as créé quand ?

  • Speaker #0

    Je l'ai créé mi-2022.

  • Speaker #1

    Ok d'accord.

  • Speaker #0

    Donc activités récentes mais croissance folle.

  • Speaker #1

    Exponentielle.

  • Speaker #0

    Voilà, folle puisque on est sur quelque chose qui est à la mode aujourd'hui. C'est vraiment la mode aujourd'hui les freelances, tout le monde te parle de freelance. Donc on surfe un petit peu sur cette vague là et avec cette plateforme de VVS Impact, nous on s'occupe de la mise en relation de tous ces freelances là sur différentes fonctions de support, différents secteurs d'activité, avec des entreprises de toutes tailles. des cabinets RH aussi qui seraient en recherche de ce type de profil pour des missions de formation ou bien des missions de conseil à longue une journée à 12 mois renouvelables.

  • Speaker #1

    Donc c'est vraiment une plateforme, sur cette plateforme-là vous gérez quel type de service ? C'est vraiment juste une mise en relation entre des freelances et des sociétés qui sont principalement basées en Afrique, sur le continent africain, ou ça peut aussi être des sociétés qui sont basées en Europe, en France ?

  • Speaker #0

    Historiquement, c'était la mise en relation. Et puis après, très vite, on a vu qu'on pouvait faire beaucoup plus. Il y avait la demande pour faire beaucoup plus. Donc, on a élargi l'offre de services à la gestion contractuelle. Donc, aujourd'hui, VVS Impact, c'est plus un tiers de confiance. On va venir sécuriser la relation contractuelle. Et ça arrive, par exemple, si on met en relation un freelance qui est en Côte d'Ivoire avec une entreprise qui est au Gabon. Les deux parties ne sont quasiment... Vous ne pouvez jamais se rencontrer physiquement. Et donc, il y a des questions de sécurité, des questions juridiques qui vont venir entourer ce contrat-là. Aussi, des questions sur le volet financier qui vont entourer ce contrat-là. Et nous, on intervient finalement en étant ce tiers de confiance pour le freelance et pour l'entreprise. Et on fait en sorte que la relation contractuelle se passe de la manière la plus fluide possible et que la collaboration puisse aboutir.

  • Speaker #1

    Ok. Donc là, gros développement du côté de ta startup. Yes. Mais avant, tu as étudié à Montpellier, c'est ce que j'ai vu. Et je te disais juste avant que moi aussi, j'avais fait mon master 2 en droit bancaire et financier à Montpellier. Tu as aimé ces années d'études de manière générale. Ça t'a aidé à avoir les compétences qui aujourd'hui sont nécessaires pour entreprendre et créer ta plateforme.

  • Speaker #0

    Je vais faire un petit flashback parce que j'ai un parcours scolaire qui est atypique. En fait, moi, j'ai démarré par un BEP. Aujourd'hui, on ne dit plus BEP, je crois qu'on dit Bac Pro. Un BEP vente. OK, donc généralement, quand tu vas sur ce type de voie-là, c'est clairement pas la voie qui va te conduire vers la poursuite de longues études.

  • Speaker #1

    Ouais, en France, c'est comme ça. En France,

  • Speaker #0

    c'est malheureusement, c'est comme ça. Malheureusement ou heureusement, parce qu'il y a des gens qui ne sont pas taillés pour faire des études longues et ce n'est pas leur souhait. Et donc dans ce cas-là, les voix professionnelles, c'est une manière pour eux finalement de s'insérer plus rapidement sur le marché du travail. Mais il y a aussi finalement des gens qui ne sont pas certains de savoir ce qu'ils veulent faire et qui finissent dans ces voix-là. Et ça, c'était mon cas. Par défaut.

  • Speaker #1

    Tu peux être un peu enfermé en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ça a été dur pour toi ensuite de sortir du coup de... de cette espèce de boîte dans laquelle on t'avait mis, ça a été dur après pour toi de continuer à intégrer une école de commerce ?

  • Speaker #0

    En fait, ça s'est fait graduellement. Pourquoi ? Le BEP, à l'époque, c'était en deux ans. Ça s'est fait graduellement. Je me suis rendu compte, en fait, que je pouvais aller beaucoup plus loin. Je me suis rendu compte, au final, que malheureusement, dans la filière BEP vente, En fait, on ne t'apprend pas à vendre. Et donc, la filière perd son sens pour moi et toute sa valeur. Parce que si on t'apprenait à vendre dans le BEP Vente, pour le coup, ça aurait son sens. Parce qu'aujourd'hui, quand tu développes la capacité de vendre, tu peux travailler partout. Dans n'importe quel pays du monde. C'est clair. Tu peux travailler dans n'importe quelle industrie, n'importe quel service. Cette compétence-là de savoir vendre, elle vaut de l'or aujourd'hui. Et on s'en rend compte de plus en plus. Mais à l'époque... Le P-Vente, c'était surtout pour aller faire de la vente en magasin. Donc c'est plus un intermédiaire, t'es plus sur de la prestation de service. Parce que généralement, quand t'as quelqu'un qui vient, par exemple, dans une ancienne de sneakers, pour acheter une paire de sneakers, il sait déjà à peu près ce qu'il veut acheter. Donc toi, tu lui sors le modèle, la taille. Allez, si t'es bon, t'arrives à lui vendre un petit produit pour entretenir la chaussure. Et c'est ça ta vente en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est plus de l'assistance, c'est moins aller chercher le client. Il sait déjà ce qu'il veut en fait au final.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc c'est pas vraiment de la vente. C'est pas sur de la compréhension de besoin qui va te conduire vers finalement tout ce qui tourne autour de la psychologie de l'achat, comprendre vraiment le besoin, le cerner, et être capable de conclure avec une solution qui soit adaptée ou un produit adapté aux besoins du client. On n'est pas sur ça. Donc moi j'ai compris ça. au milieu d'année et je me suis dit qu'il fallait que j'explore les voies que j'avais pour sortir de là et me remettre vers un cursus académique qui me conduisait plus facilement vers la poursuite d'études supérieures. Heureusement pour moi, dans le lycée dans lequel j'étais, j'avais cette passerelle-là.

  • Speaker #1

    Et t'étais où ?

  • Speaker #0

    J'étais dans un lycée à Jouy-le-Moutier, en Val-d'Oise, en région parisienne. Lycée Gabriel-Fauré, il me semble. Je ne vais pas écorcher le nom, j'espère que je le dis correctement. Mais j'étais là-bas. Et dans ce lycée-là, tu avais une passerelle en fait, où ils prenaient chaque année les premiers ou les deux meilleurs de la classe, qui avaient le souhait de rebasculer. C'est super bien ça. Oui, c'était super. Parce que j'ai appris après que ce n'est pas tous les lycées qui le font. Donc de rebasculer vers une carrière, vers un cursus en baccalauréat technologique. Ce qu'on appelait le STG à l'époque. Maintenant tout a changé, je ne sais plus comment. Oui,

  • Speaker #1

    il y a plein de nouveaux termes. Même au niveau du bac, je crois que ce n'est même plus bac S, bac ES. Je crois que ça a changé. Peut-être que je dis des conneries, mais il me semble que ça a changé. Parce que maintenant, je crois que tu peux choisir tes matières. Je crois que c'est un peu plus souple qu'avant. C'est bien ça. Oui, je crois que c'est un peu plus souple qu'avant.

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est super.

  • Speaker #1

    Oui, c'est cool.

  • Speaker #0

    Donc on a fait ça. Et donc là, j'arrive en STG. Et puis après, j'ai eu la chance de rencontrer un professeur. Je pense qu'on ne met pas assez la lumière aussi sur les professeurs, mais tu en as un qui sont déterminants. En tout cas, il y en avait un qui était déterminant. Peut-être que tu en as un, toi, tu en as un.

  • Speaker #1

    J'en ai un, oui. Mais vraiment, en fait, il comprenait les problématiques que je pouvais avoir. Et oui, il te motivait, il te faisait prendre confiance en toi, en fait. Et oui, non, non, j'en ai un.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est hyper déterminant. Surtout que moi, je suis issu d'une famille où... finalement la poursuite de longues études c'était pas quelque chose qui était standardisée si je puis dire et donc t'as pas forcément de modèle dans ton cercle familial proche et donc tu vas à l'aventure en fait sur cette carrière là sur ces devoirs là quoi donc c'est bien d'avoir j'ai apprécié avoir eu ce professeur là qui m'a orienté à l'époque je voulais faire avocat parce qu'à l'époque j'étais driveé par l'argent un bon métier c'est un métier qui rapporte de l'argent et c'est souvent quand t'es lycéen,

  • Speaker #1

    étudiant c'est ça en fait ton premier driver c'est un peu ton premier driver ils t'écoutent aussi un petit peu ce que tes parents disent eux ils ont un schéma un peu classique entre guillemets et c'est dommage parce qu'en fait ce qu'ils te disent à l'instant T quand t'es étudiant dans 10-15 ans ça peut totalement changer exactement c'est dommage mais d'un côté ça nous permet d'avoir aussi un cadre Après, toi, tu as été quand même vif parce que tu as compris des choses. Donc, tu t'es réorienté. Et donc, tu me disais qu'ensuite, tu avais pu intégrer à une autre école.

  • Speaker #0

    Donc, le cursus s'est déroulé après une classe préparatoire. Et puis après, j'ai atterri en école de commerce. Je suis arrivé à Montpellier. Première fois, j'ai arrivé dans la ville. J'ai choisi cette école-là parce qu'à l'époque, il y avait des bourses. qui permettait aux étudiants les mieux classés dans les classements. Il fait beau quand même aussi à Montpellier. Il fait beau. Et franchement, ils nous ont bien accueillis. Parce que quand tu fais ton parcours pour rentrer en école de commerce, tu as ce qu'on appelle le Tour de France, où en fait tu vas, et tu vas pendant ta période où tu vas passer tes euros. C'est pas écrit comme... C'est ça, c'est écrit comme. En fait, ils le font tous, écrit comme. Et après, tu as deux autres concours aussi, je ne me souviens plus des noms. Mais en fait, tu as des... T'as des étudiants qui sont déjà étudiants, qui sont là pour te faire kiffer la ville. C'est les rabatteurs, ils essayent de te faire signer à l'école et que tu puisses t'inscrire là-bas et démarrer ton année là-bas.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que j'ai apprécié là-bas, et donc j'ai rejoint cette école-là. Une école qui prône la diversité culturelle. Il y a beaucoup d'étudiants étrangers. Et puis ce qui est intéressant dans ce type d'école-là, c'est que t'as un brassage au-delà. plus qu'un brassage ethnique, tu as un brassage social, parce que tu rencontres des gens qui viennent de différents classes sociales. Et donc en termes d'enrichissement personnel, premièrement, c'est une mine d'or ce type d'école. C'est top,

  • Speaker #1

    c'est cool. Et tu as eu l'opportunité de partir à l'étranger ?

  • Speaker #0

    En fait, dans le cursus classique à Montpellier Business School, c'est le nom de l'école, à la fin de ta première année, tu dois faire ta deuxième année à l'étranger. Donc tu as un classement et on te permet en fonction de tes notes de choisir la destination qui te correspond, celle que tu souhaites effectuer cette année universitaire à l'étranger. Moi j'ai fait une dérogation pour rester en France parce qu'à l'époque je venais de lancer mon premier projet entrepreneurial. Ok,

  • Speaker #1

    c'est ce que tu me disais.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et donc j'avais créé avec un collègue à moi. Une startup qui s'appelait StudRent.

  • Speaker #1

    Qui s'appelait comment ?

  • Speaker #0

    StudRent.

  • Speaker #1

    StudRent, ok.

  • Speaker #0

    Un jeu de mots entre student et rent. Tu vas comprendre rapidement pourquoi. En fait, la mission de cette startup-là, c'était de faciliter l'installation des étudiants étrangers à Montpellier.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    super. Des étudiants étrangers, puis des étudiants qui arrivent dans la ville. Quand je dis étudiants étrangers, c'est pas forcément étrangers qui viennent de l'extérieur de la France, mais c'est surtout étrangers à Montpellier.

  • Speaker #1

    Qui connaissent pas Montpellier.

  • Speaker #0

    Exactement. Parce qu'on s'est rendu compte que la moyenne de ces étudiants-là restait 11 mois sur place. Et après, soit partaient à l'étranger, soit changeaient de cursus. Mais ils étaient obligés d'acheter tout ce qui était électroménager, tout ce qui était télé, frigo, etc.

  • Speaker #1

    Clairement. Et c'est un coût.

  • Speaker #0

    C'est un coût non éligible pour une utilisation qui va durer 10 ou 11 mois.

  • Speaker #1

    J'aurais dû te contacter.

  • Speaker #0

    On payait,

  • Speaker #1

    ce n'est pas possible.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, ça explique le student et rente. Ce qu'on a fait. C'est qu'on s'est dit qu'on va investir dans du matériel électroménager, qu'on va mettre à la location de ces étudiants-là. Vous étiez plusieurs alors ? On était deux. On va mettre ce matériel-là à la location, à destination des étudiants. On va leur permettre de surfer sur la vague d'économie circulaire qui était là à l'époque, qui fait qu'on n'a pas besoin de posséder quelque chose pour pouvoir l'utiliser. Et donc, on leur louait ce matériel électroménager et au bout de 10-11 mois, on venait récupérer le matériel électroménager, ce qui leur permettait de partir plus simplement de Montpellier et de ne pas avoir à gérer les problèmes de revente. Moi, j'ai eu pour la pièce d'annecdente. Mais pour vous,

  • Speaker #1

    ça faisait du stock, en fait, du coup, parce que vous achetiez le matériel. Ensuite, vous le mettiez à disposition des étudiants. Mais ça fait quand même un stock parce que si tout ton matériel n'est pas loué à un instant T. Il faut pouvoir gérer et stocker les choses aussi.

  • Speaker #0

    En fait, on avait développé un réseau de partenaires qui était super à l'époque. On travaillait avec Emmaüs, qui eux géraient la partie stockage. C'est eux qui allaient chercher le matériel chez les étudiants. Donc nous, on travaillait à flux tendu. Et en fait, on déclenchait une commande chez Emmaüs que quand on avait une commande chez le client, en fait, de l'entretien étudiant. Donc nous, on n'avait aucun coût de stockage. Et ce qui était cool avec l'école, c'était qu'ils nous avaient hébergé pendant les premiers mois de lancement de l'activité. C'est trop bien ! Une petite salle. En fait,

  • Speaker #1

    tu bossais avec Emmaüs, qui était de ce que je comprends super aussi, parce qu'il vous a aidé beaucoup à gérer le flux et le stock. Tu avais ton école de commerce qui vous a aussi aidé. Donc ouais, tu étais quand même dans un environnement qui était sympa pour entreprendre.

  • Speaker #0

    Qui était propice à ça. Ouais. Exactement. Et puis, en fait, ça a résolvé une problématique qui était d'ampleur à Montpellier. C'est que, étant donné que... La majorité des années universitaires se terminent en juin. Les étudiants, qu'est-ce qu'ils font en juin ? Ils vont sur le bon coin. Sauf que quand tu arrives sur le bon coin en juin, tu as 300 microns. Tu as 400 frigos. Donc, en fait, la probabilité que tu le vendes en juin, elle est hyper faible en réalité. Donc, tu arrives aux abords des cités universitaires en juin, juillet, et tu vois des champs de frigos, etc., qui sont en parfait état de marche, mais qui sont laissés à l'abandon faute d'avoir... pu être vendu en fait.

  • Speaker #1

    Mais en fait, ce premier projet là, tu aurais pu le dupliquer dans toutes les villes de France.

  • Speaker #0

    Exactement, et c'était l'objectif. Ok. C'était ça le truc. Et en fait, au final, donc on a gardé ce projet là, on l'a concrétisé, on a mis en place, déjà, on l'a testé à Montpellier Business School. Ensuite on est parti voir les universités, les grosses universités de Montpellier.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser un peu à Facebook quand ça s'est lancé. Commencer sur un campus, ensuite ça allait dans différents campus.

  • Speaker #0

    Ouais c'était ça, c'est vrai, maintenant que tu le dis c'est vrai. Ça fait penser à ça aussi. Et donc on a réussi à faire un partenariat avec le CRUS de Montpellier, qui eux, forcément les étudiants c'est ce qu'ils connaissent le mieux, et malheureusement on n'a pas réussi à franchir cette étape-là, ce qui a conduit à... au dépôt de bilan de la société deux ans et demi après le début de l'activité. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc là, dans la foulée, t'as aussi fini ton école de cours. T'as obtenu ton déjeuner de l'école de cours.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et après, tu t'es dit, bon, j'allais voir aussi un petit peu du côté du salariat.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et donc, t'as eu trois expériences ?

  • Speaker #0

    Exactement. Trois ou quatre ? Trois ou quatre expériences. En fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai commencé mon immersion dans la vie active avec l'entrepreneuriat. Ouais. Parce que c'était ce que je voulais faire. depuis longtemps.

  • Speaker #1

    T'avais vraiment ça.

  • Speaker #0

    J'étais attiré par l'entrepreneuriat et c'était absolument ce que je voulais faire. Première année d'études, tu crées ta boîte, ça marque le ton. C'est super bien,

  • Speaker #1

    franchement, c'est top. C'est tôt de savoir que tu veux entreprendre, c'est super.

  • Speaker #0

    J'avais l'idée, en fait, j'avais cette croyance-là que le salariat, c'était pas fait pour moi, mais je l'avais pas expérimenté. Et donc je me suis dit, je vais profiter des expériences, des stages, des alternances, etc. que j'ai besoin de valider pour obtenir mon diplôme, pour faire une immersion dans la société, dans le milieu du travail classique, via le salariat. Et c'est ce que j'ai fait. Donc j'ai cumulé des expériences dans plusieurs secteurs de l'activité, l'assurance, le BTP, etc.

  • Speaker #1

    Et tu as eu une expérience en tant que... c'était expat ? C'est ça. En Afrique ?

  • Speaker #0

    Exactement. Donc là, et dans ce parcours-là, j'ai eu l'opportunité de partir pendant deux ans et demi au Sénégal, à Dakar, pour un poste de responsable financier.

  • Speaker #1

    Tu connaissais déjà le Sénégal ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Ok. Pas du tout. Mais j'avais en fait, en parallèle de mes études, éveillé ce goût-là pour l'Afrique. Ok. Moi je suis d'origine haïtienne, donc on aurait pu dire que... Le goût pour Haïti finalement aurait été naturel, mais je pense qu'on n'aurait jamais été haïtien si on n'avait pas été africain. L'histoire me donne raison sur cette partie-là, et donc j'avais ce besoin-là de me connecter au continent africain parce que j'avais fait le constat suivant, qui était que dans les années dans lesquelles j'ai fait mon adolescence, quand on était en France et qu'on entendait parler d'Afrique, c'était rarement... Oui c'est rarement positif. C'était souvent les clichés, la dictature, la famine, les coups d'état, les guerres civiles, etc.

  • Speaker #1

    Mais après là je pense qu'il y a une génération qui a changé ça.

  • Speaker #0

    Mais là on y est là. Ouais non mais clairement. Il y a 19 ans, on n'y était pas. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Ouais après je pense qu'il y a plusieurs raisons aussi, c'est parce que les canaux de communication étaient quand même assez neutralisés. Mais non plus. tout le monde entre guillemets peut poster des vidéos enregistrer des podcasts écrire des articles donc voilà il ya un mouvement qui se fait après moi je pense que c'est intéressant d'y contribuer pour le coup je pense et c'est et je pense que ce mouvement là finalement il est légitime et

  • Speaker #0

    je suis d'accord avec toi sur ce que tu dis sur la partie canon de communication qui n'était pas aussi aussi dense que ce qu'on peut avoir aujourd'hui tu peux aller aujourd'hui visiter un pays et poster en live ce que tu vois ce qui n'était pas possible à l'époque Et c'est ce qui expliquait aussi finalement cette perception-là, qui était la mienne à l'époque. Donc moi, je me suis dit que finalement, la meilleure solution, c'est d'aller sur place. Parce que tu n'auras jamais de meilleure réponse que celle que tu vois avec tes yeux en étant sur place. Oui, clairement. Donc c'est ce que j'ai fait et c'est ce qui m'a conduit au Sénégal, à Dakar, pendant ces deux ans et demi.

  • Speaker #1

    Tu as fait deux ans et demi là-bas. Et donc ensuite, tu reviens et tu crées ta plateforme.

  • Speaker #0

    Yes.

  • Speaker #1

    OK. Et donc là... Il y a eu un élément déclencheur, tu t'es dit ok je vais créer une plateforme dans le secteur de l'emploi, plus particulièrement du freelance. Qu'est-ce qui t'a amené en fait à créer ta boîte dans ce secteur-là ?

  • Speaker #0

    En fait c'est ce que j'ai vu quand j'étais en Afrique et particulièrement au Sénégal. Je voyais en fait l'émergence des freelances. En France déjà c'était quelque chose qui fonctionnait et c'est quelque chose qui a connu un boom aussi puisque... Si on replace un petit peu le cadre de cette expérience-là, on était entre 2019 et 2021,

  • Speaker #1

    donc Covid,

  • Speaker #0

    qui a été une année aussi importante pour les freelances.

  • Speaker #1

    Donc toi, tu as choisi de créer ta boîte pendant le

  • Speaker #0

    Covid ? Juste après, 2022. Mais on était aux premières loges pour voir l'essor des freelances. Donc ce qui est intéressant avec cette problématique de freelance, c'est cette opportunité qui venait résoudre la problématique d'emploi. sur les emplois temporaires, c'était qu'on voyait la même dynamique en France, en Europe qu'en Afrique. Et ça, c'est très rare. Généralement, en Afrique, on a un retard. Quelques années, deux, trois ans, ça se développe en France et puis après, c'est emporté en Afrique. Là, pour le coup, on avait les mêmes tensions sur les marchés du travail au même moment. Et ça, c'est absolument rare. Donc, comme on avait le développement déjà de plateformes... qui faisait à peu près la même chose que nous en France. J'ai commencé à avoir cette réflexion-là en conduisant une petite étude de marché sur le terrain au Sénégal qui a duré quand même 5-6 mois cette étude de marché.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça passait par quoi ? Par la récolte de data ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Des sondages aussi un petit peu ?

  • Speaker #0

    Exactement. J'avais la chance d'avoir un réseau que j'avais construit qui était dense. Ce réseau-là était constitué d'acteurs. grandes sociétés, dans les startups, dans les TPE aussi.

  • Speaker #1

    Tant en Afrique qu'en France.

  • Speaker #0

    Exactement. Et on voyait les mêmes besoins, au même moment, et les mêmes difficultés à résoudre ces besoins-là. Et donc les freelances existaient déjà sur le continent africain, on n'a pas créé la notion de freelance, sauf que ça ne s'appelait pas freelance, ça s'appelait consultant indépendant. Et la particularité c'était qu'en Afrique on est beaucoup sur de la cooptation, à la différence de la France, c'est que cette cooptation en Afrique elle est basée sur le lien d'affinité. Alors qu'en France, quand tu cooptes quelqu'un, tu vas vérifier qu'il y a les compétences. Parce que tu sais que quand tu cooptes quelqu'un dans une société, t'engages aussi ta réputation.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, il faut qu'il soit performant.

  • Speaker #0

    Tu prends pas de risque, quoi. Alors qu'en Afrique, on a plus, finalement, cette fibre-là à coopter aussi des profils avec lesquels on a bien l'affinité. Ouais,

  • Speaker #1

    parce qu'on s'entend bien.

  • Speaker #0

    C'est la mine, c'est le cousin, c'est le neveu.

  • Speaker #1

    Et au final, ça fonctionne beaucoup. Ça peut être contre-productif.

  • Speaker #0

    Mais c'est contre-productif, ouais. En fait, c'était un facteur clé de succès, je pense, jusqu'à présent. Parce que l'Afrique faisait concurrence, les entreprises africaines faisaient concurrence avec des entreprises africaines. Sauf que là, plus l'économie avance, plus l'Afrique est mise en avance sur la scène économique mondiale, plus les investissements étrangers arrivent, plus finalement le champ de compétences, le champ d'entreprises avec lesquelles tu dois compétir, évolue. Et donc aujourd'hui, les entreprises africaines font concurrence avec des entreprises internationales, sur leur propre marché, qui elles sont mieux structurées.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, donc il faut se mettre au standard aussi.

  • Speaker #0

    Exactement. Et donc finalement, ces tensions-là arrivent et avec cette réflexion-là, c'est ce qui a conduit notamment à me dire, il y aurait peut-être quelque chose à faire sur ce terrain-là pour venir faire en sorte d'apporter le niveau de compétence qui était exigé auprès de ces sociétés-là, qui avaient besoin d'évoluer. mais qui étaient contraints par les problématiques de ressources ou bien par les problématiques tout simplement d'identification de profil. Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, tu crées ta boîte. Ça a été bien accueilli par tes proches, ta famille ?

  • Speaker #0

    Après, l'entrepreneuriat, c'est compliqué quand tu es le premier dans ta famille à te lancer dans le jeu entrepreneurial.

  • Speaker #1

    Oui, parce que pour eux, c'est inconnu.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ils ne sont pas forcément rassurés.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Alors que ça pète. C'est vachement enrichissant au final.

  • Speaker #0

    Mais ça, il n'y a que toi qui le vois. Quand tu es dedans, il n'y a que toi qui le vois. Ta progression en termes d'enrichissement professionnel et personnel, il n'y a que toi qui le vois. Ton entourage proche, il n'a pas forcément cette perception-là. Et ce n'est pas forcément négatif. C'est-à-dire que l'idée, ce n'est pas forcément de te dissuader, de te lancer pour te dissuader. Parfois, et très souvent même, c'est... dans une perspective de protection. On essaie de te protéger. Sauf qu'en réalité, on ne protège pas en dissuadant quelqu'un de se lancer dans quelque chose qu'il veut faire.

  • Speaker #1

    Non, mais clairement, je suis totalement d'accord.

  • Speaker #0

    Moi, ce n'était pas ma première expérience entrepreneuriale. Je savais ce que j'avais obtenu déjà de la première expérience en termes d'enrichissement professionnel et personnel. Et donc, je savais que, peu importe le niveau de difficulté qui m'attendait, on allait y aller.

  • Speaker #1

    Et là, pour le coup, c'est ta deuxième boîte.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et là, tu avais un cofondateur avec toi ou tu l'as lancé tout seul ?

  • Speaker #0

    Sur celle-ci, je suis seul.

  • Speaker #1

    Ok. Et tu as cherché un moment où tu l'as créé ? Tu as cherché à avoir un cofondateur, tu n'as pas trouvé le bon ? Ou tu t'es dit non, je reste seul ?

  • Speaker #0

    En fait, le premier projet entrepreneurial que j'ai lancé à Montpellier, j'avais un cofondateur. Et sur celle-ci, je voulais être seul parce que quand tu as un cofondateur, il faut absolument être vigilant sur le cofondateur que tu trouves. Il faut absolument que vous ayez la même vision du projet. Sinon, ça peut devenir contre-productif. Surtout si vous êtes à 50-50. Donc, tu sais que tu as besoin du consentement.

  • Speaker #1

    Ça peut être défaillant,

  • Speaker #0

    ça peut être productif. Et au final, il y a beaucoup, beaucoup de boîtes qui coulent en France et dans le monde, tout simplement à cause de différents features, l'orientation stratégique de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Ok, donc là, tu as créé ton projet. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ta plateforme VVS Impact ? Son fonctionnement ? les clients un petit peu que tu cibles, que ce soit côté entreprise et côté freelance.

  • Speaker #0

    Ok, donc je le disais tout à l'heure, VVS Impact aujourd'hui, nous on est un tiers de confiance, c'est-à-dire qu'on va venir... Au-delà de la simple mise en relation, sécuriser la relation contractuelle entre le freelance et l'entreprise. Les freelances, aujourd'hui, on est sur un portefeuille de plus de 700 profils, diversifiés, répertoriés dans une trentaine de pays d'Afrique, mais aussi un petit peu internationaux, avec la France, notamment l'Allemagne et la Belgique. En termes de compétences, on a des compétences qui sont diversifiées. On va avoir des compétences dans la cybersécurité, mais aussi on peut avoir des compétences dans la logistique, des compétences RH, des compétences de coaching. Donc on a un champ aujourd'hui assez large, qui serait compliqué à lister et être exhaustif tellement le champ est large.

  • Speaker #1

    Mais ça justement, ce n'est pas compliqué en fait. Parce que je vois qu'il y a certaines plateformes qui sont un peu spécialisées dans certains secteurs. Soit le fait d'être assez large, ce n'est pas compliqué. compliqué dans ton développement ? Comment tu arrives à gérer ça, à mettre en place des structures ou des moyens pour t'assurer que tout va dans le bon sens ?

  • Speaker #0

    En fait, quand tu vas sur ce positionnement large-là dont on parle, ça pose une problématique au niveau de la pertinence et la fiabilité des profils. Parce qu'en réalité, ton produit, entre guillemets, c'est ta capacité à linker le meilleur profil pour le meilleur besoin. Donc nous ce qu'on a développé avec l'équipe, c'est des process de sélection de freelance. Aujourd'hui, il y a plus de profils qu'on en accepte, qui sont stricts et qui nous permettent, avec des processus de due diligence, là je fais appel à ton background juridique, d'aller vérifier finalement la véracité des expériences qui nous sont apportées par le profil freelance, la vérification des diplômes, les certifications, etc.

  • Speaker #1

    Avec un petit entretien aussi ?

  • Speaker #0

    Exactement. On rencontre chacun des freelancers qui rentrent sur la plateforme. Et à partir de cette base-là, on prend la décision ou non d'intégrer le freelance dans le réseau VVS Impact.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc ça, c'est côté freelance et côté entreprise. Donc c'est principalement des entreprises, sociétés qui sont basées sur le continent africain ?

  • Speaker #0

    Alors historiquement, c'était ça le cas. Aujourd'hui, on a ouvert parce qu'on se rend compte qu'on a beaucoup aussi de sociétés qui sont notamment en France et qui rechercheraient des compétences. Ça nous arrive souvent sur l'IT, sur le développement d'applications, de sites web, etc. Et sur cette partie-là aussi, on fait la gestion contractuelle et la mise en relation. Donc aujourd'hui, le panel d'entreprises en termes d'implantation géographique, il est principalement francophone. D'accord. Et on développe maintenant sur la partie Afrique de l'Est et Afrique du Sud. Donc on développe la partie anglophone.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Ah oui, c'est pas mal ça. C'est cool. Parce que tu as quand même des spécificités locales, en fait. Oui. Parce que tu me dis que tu gères la partie contractuelle. Vous gérez la facturation aussi ? Oui. Ok, d'accord. Donc oui, ce n'est pas évident d'être sur différentes zones géographiques. Et donc là, dans ta boîte, vous êtes combien ?

  • Speaker #0

    On est une équipe de quatre.

  • Speaker #1

    Quatre personnes à gérer tout ça ? Oui. Ah ouais, c'est costaud. Et tu recrutes un petit peu ?

  • Speaker #0

    On prend des stagiaires. Oui. On prend des stagiaires sur les fonctions support. Beaucoup sur le développement commercial parce que c'est ce qui nous fait, c'est ce qui assure la croissance de la société et dans les prochains mois on va prendre aussi des stagiaires, on va créer des postes sur la partie développement de tout ce qui est communauté puisque là on structure la communauté. On fait en sorte de créer du lien au sein de cette communauté pour faire en sorte finalement de fluidifier l'ensemble et de créer un réseau qui soit pertinent.

  • Speaker #1

    Et il y a un système de notes sur ta plateforme, par exemple, lorsque tu as un freelance qui a effectué une mission dans une société. Est-ce qu'ensuite, la société a la possibilité de noter ce freelance pour des prochaines missions, ou même pour d'autres sociétés ? Oui,

  • Speaker #0

    exactement. En fin de mission, c'est ce qu'on demande aux sociétés, c'est de se connecter à leur espace et de laisser un commentaire avec une note sur un format. des étoiles, des 0 à 5 étoiles, qui nous permet finalement de pouvoir ranker les meilleurs consultants dans un premier temps et d'optimiser notre capacité à linker toujours le meilleur consultant avec le meilleur besoin.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Avec l'offre à pourvoir pardon.

  • Speaker #1

    Et donc là, tu peux nous parler un peu de ton business model ? Comment vous arrivez à être rentable ? Après tu me dis si c'est sensible ou pas. Ok. Mais juste pour avoir une petite vision.

  • Speaker #0

    Il y a des aspects que je ne vais volontairement pas aborder. Mais en très très gros, ce qu'on fait, c'est que nous, on est rémunéré par nos clients. Nos clients sont les entreprises. D'accord. Les clients, ce n'est pas les freelancers. L'inscription et l'accès à la plateforme côté freelance est totalement gratuit. C'est le moment où le freelance a validé les étapes de présélection dont je parlais tout à l'heure. Tout est gratuit pour lui et derrière les entreprises nous rémunèrent sur notre capacité à pouvoir linker le meilleur profil par rapport aux besoins qu'ils ont à pourvoir et derrière à faire la gestion contractuelle puisque le freelance n'est pas lié contractuellement à l'entreprise, il est toujours lié à VVS Impact et c'est VVS Impact qui est lié à l'entreprise.

  • Speaker #1

    Et ça je pense que c'est super bien ça, que les freelance soient contractuellement liés à ta plateforme parce qu'en fait... Pour les sociétés, on évite de devoir gérer 10 000 contrats, chaque freelance qui vient effectuer une mission. Et ok, d'accord, donc ça c'est pour le business model. Et tu peux nous parler aussi un petit peu de l'organisation de ta boîte, parce que tu me dis que vous êtes quatre, donc tu es le seul fondateur. Ensuite, tu as trois autres personnes en dessous qui sont réparties en fonction de leur mission, donc tu as un commercial. Est-ce que tu as un juriste ? Ou est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus ?

  • Speaker #0

    En fait, on ne travaille qu'avec des freelances. Donc nous-mêmes, nous sommes freelances.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    On a des compétences IT qui vont s'assurer du développement de la plateforme, qui est notre magasin, on va dire. On peut en parler sous ces termes-là. Et après, on aura l'autre partie de l'équipe qui, elle, va être sur la partie développement commercial. Et on a la dernière collaboratrice qui, elle... qui va gérer tout ce qui est digital marketing, qui va gérer tout ce qui est présence en ligne, tout ce qui est visuel, etc.

  • Speaker #1

    Ok. Donc là, il y a quatre personnes. Et vous êtes basé où ?

  • Speaker #0

    L'effectif est éclaté. Il y a 50% en France et 50% en Afrique, au Maroc et au Sénégal. Ok.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas un peu compliqué de maintenir les liens avec des personnes qui sont basées dans différents pays ?

  • Speaker #0

    C'était compliqué au début. Mais on a réussi à trouver notre rythme de croisière, sachant qu'on a au maximum un décalage horaire de deux heures. Ça reste gérable quand même. On n'est pas sur des États-Unis, France, où il y a ce type de décalage. Vous ne pouvez clairement pas travailler. Là, pour le coup, on peut organiser et on organise des sessions finalement de points hebdomadaires qui nous permettent de pouvoir travailler en commun sur les mêmes projets et suivre l'avancement des projets.

  • Speaker #1

    Donc c'est toi qui manages. Un petit peu, toute cette équipe. Tu aimes bien manager ? Tu as trouvé ta technique un petit peu de management ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si j'ai une technique. Déjà, j'aime bien manager, parce que j'aime bien l'être humain. Je pense que c'est la principale qualité d'un manager, c'est sa capacité à aimer l'être humain, et les relations humaines en particulier. Maintenant, je pense que j'ai un style de management qui est fluctuant. En fait, j'essaye de m'adapter.

  • Speaker #1

    En fonction de quoi ? En fonction de l'activité ?

  • Speaker #0

    En fonction de l'activité, en fonction du tempérament de la personne. Ce que j'essaye d'éviter de faire, c'est de m'imposer. En fait, je ne veux pas avoir un style de management qui correspond à ce que j'ai connu quand j'étais dans le salariat, qui va être directif, qui va être autoritaire. Je veux un style de management qui est plus participatif, parce que je pense que c'est le meilleur moyen de laisser s'exprimer les gens et de faire émerger des idées.

  • Speaker #1

    Et de les accompagner avec toi.

  • Speaker #0

    Exactement. Et de cette manière-là, tu n'es pas le seul à grandir. Tout le monde grandit avec toi.

  • Speaker #1

    Ok, super, super intéressant. Je pense que vraiment, le management, ça doit être quand même quelque chose de pas évident. Non,

  • Speaker #0

    c'est dans le management.

  • Speaker #1

    Ça doit être quelque chose d'intéressant quand tu as la fibre pour manager. Ça doit être super, mais je pense que c'est vraiment pas évident. Et tu peux nous parler maintenant un petit peu des challenges que tu as au quotidien. D'abord, nous parler des challenges. que tu as rencontré lorsque tu as créé ta boîte en fait ? Comment ça s'est passé d'un point de vue administratif, création de ton site internet ? Comment tu as mis un petit peu tout ça en place ?

  • Speaker #0

    En fait, le plus gros challenge, la boîte est de droit français. Créer une boîte en France, maintenant, c'est simple. Il y a même des plateformes qui le font. Où en fait, tu as juste à renseigner les informations. C'est eux qui vont aller faire tout ce qui est démarche d'enregistrement. Tu as juste à payer les droits. qu'il faut payer et puis ils font le travail à ta place. Donc sur cette partie-là, c'est pas vraiment un challenge, sachant que c'était pas ma première expérience entrepreneuriale, donc j'avais déjà eu une immersion dedans, je savais à peu près où est-ce que j'allais aller. Le principal challenge, ça a été, je pense, sur la création de la plateforme.

  • Speaker #1

    Création du site internet avec les différents canaux.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, c'est plus qu'un site internet, c'est une plateforme. La plateforme repose sur de l'IA, puisqu'il y a un algorithme derrière qui favorise le matching. L'adéquation entre les meilleurs profils et l'offre à pourvoir. Et tant que l'on a plus de 700 profils aujourd'hui, si on devait à chaque fois, pour chacune des offres qui étaient déposées sur la plateforme, aller descendre... Oui,

  • Speaker #1

    manuellement, c'est possible.

  • Speaker #0

    Ça serait une horreur.

  • Speaker #1

    Et donc là, tu as dû avoir avec toi une personne qui était spécialisée dans ce domaine-là. Ok, et donc comment tu as trouvé cette personne en fait ?

  • Speaker #0

    En fait, là pour le coup, j'ai utilisé le bouche à oreille, parce que j'avais des amis qui eux étaient actifs déjà dans l'entrepreneuriat et qui avaient dans leur réseau des connaissances sur toute la partie IT, développement web, etc. Et puis il y avait un boom en fait de cette activité-là à ce moment-là. 2019, 2021, de plus en plus de personnes se lançaient sur l'entrepreneuriat. développer des activités, des services en ligne, etc. C'est ce que la crise Covid a permis de révéler. En fait, beaucoup de personnes se sont dit, et si ça s'arrêtait demain ? Est-ce que je serais parti sans lancer un projet ?

  • Speaker #1

    Est-ce que je me serais à la cour ?

  • Speaker #0

    Si je pars demain, est-ce que je suis fier de l'endroit où je suis arrivé ? Est-ce que j'ai fait assez ? Et donc, il y a eu une vague de création d'entreprises et de sites internet, etc. Et donc, par le réseau de Bouchoiré, j'ai trouvé une ressource qui m'a permis de développer cette plateforme-là. On a mis énormément de temps.

  • Speaker #1

    En fait, il y a de la technologie, en fait. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. On est sur de l'IA. On est sur de l'IA, derrière. Et c'est nécessaire quand on a besoin, finalement, d'optimiser notre capacité à matcher la bonne ressource pour le bon poste. En fait, c'est sur ça, la valeur ajoutée de ce qu'on apporte, c'est ça, en réalité. Et quand on parle du marché africain... C'est d'autant plus stratégique puisque aujourd'hui, il me semble, selon les derniers chiffres que j'ai en tête, je crois que c'était la... Je ne sais plus quel organisme parlait de ces chiffres-là, mais le chiffre que j'ai en tête, c'est que chaque année, on a 12 millions de nouveaux demandeurs d'emploi qui arrivent sur le marché du travail en Afrique.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Et en face, on a 3 millions d'emplois qui sont créés.

  • Speaker #1

    Ouais, donc il y a un gap immense.

  • Speaker #0

    Tu divises par quatre, quoi.

  • Speaker #1

    Je sens que la population est extrêmement jeune. Extrêmement jeune.

  • Speaker #0

    Sur le continent. On est sur 60% de la population qui a moins de 30 ans. Tu vois ? Et quand je te parle de ces 12 millions-là, c'est sans compter ceux qui sont déjà sur le marché du travail. Ouais. Tu vois ?

  • Speaker #1

    C'est un véritable enjeu. C'est un véritable enjeu.

  • Speaker #0

    C'est un vrai enjeu. L'enjeu RH en Afrique. Et donc, finalement, plus tu arrives à avoir un service qui te permet de trouver les ressources, le bon profil, et plus... ton service prend de la valeur. On est sur ces enjeux-là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien, cette technologie aussi, ça crée une barrière à l'entrée pour des potentiels concurrents aussi. Parce que là, j'imagine qu'on peut continuer d'améliorer l'algorithme de ton IA. Et là, du coup, t'as beaucoup de transactions qui s'effectuent sur... Je ne sais pas si on peut parler de transactions, mais beaucoup de contrats. qui s'effectue...

  • Speaker #0

    On parle en flux, généralement. Les premiers mois, c'était compliqué, parce qu'étant donné qu'on est sur une activité qui est novatrice, à chaque fois que tu innoves sur un secteur d'activité, les premiers mois, c'est l'évangélisation. Il faut confiance.

  • Speaker #1

    Et ça, je pense que c'est très compliqué.

  • Speaker #0

    Et c'est à ce moment-là que tu peux lâcher, en fait.

  • Speaker #1

    Parce que c'est du temps, c'est de l'énergie. Alors que quand tu arrives sur un marché, un marché qui existe déjà, en fait... C'est beaucoup plus facile de déployer ton produit alors que si le marché n'existe pas, tu as un temps où il faut aller sensibiliser les différents acteurs. Et ça, je pense que c'est compliqué.

  • Speaker #0

    C'est super compliqué, d'autant plus que tu es parmi l'un des premiers acteurs à faire ça. Tu es un peu considéré comme un pionnier sur ce secteur-là. Et donc, tu ne peux pas bénéficier des premières années d'expérience d'autres concurrents. qui ont fait, qui ont démocratisé la solution, démocratisé le fonctionnement. Et toi, tu arrives en disant, je fais comme un tel.

  • Speaker #1

    Non, mais clairement.

  • Speaker #0

    Quand tu ne peux pas dire, je fais comme un tel, on est sur des relations aussi sur le continent africain qui sont aussi essentiellement fondées sur la confiance. C'est la base de la vente, c'est la confiance. Si tu ne peux pas générer de confiance, tu ne peux pas vendre. Oui,

  • Speaker #1

    clairement.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Et donc, les premiers mois, ça a été ça. Les allers-retours au Sénégal, etc.

  • Speaker #1

    Tu partais au Sénégal pour rencontrer la direction RH des boîtes ? Oui.

  • Speaker #0

    Et puis là, on parle d'entreprises de toutes tailles. On parle de startups, on parle de TPE, PME, grandes entreprises, etc. On parle aussi des freelances. Et toi,

  • Speaker #1

    tu sens que ça bouge beaucoup ? Là, c'était au Sénégal, normalement. Tu sens que ça bouge beaucoup ? De la croissance, du développement,

  • Speaker #0

    de la demande. Là, on a les fruits de notre travail. On n'est pas satisfait parce qu'on ne sera jamais satisfait à 100%, mais on récolte les fruits de notre travail aujourd'hui. C'est super positif. Ça veut dire que le combat dans lequel on s'est engagé, il n'était pas vain. Ça veut dire que tous ces mois où on a galéré, puisqu'on est passé proche de la faillite pendant les premiers mois, ça a été un succès. on a les efforts, on a les fruits de tout ce travail-là aujourd'hui. Donc le dynamisme, on le sent de plus en plus, puisque ça fait de plus en plus d'écho. Et les gens en local commencent à se rendre compte, au final, que le freelancing, c'est une alternative à l'emploi classique. C'est-à-dire que si je n'arrive pas à trouver un emploi, je peux envisager de démarrer une carrière dans le freelancing et optimiser mes chances d'avoir finalement une activité professionnelle. qui me permettent de subvenir à mes besoins.

  • Speaker #1

    Ouais, je suis d'accord avec toi. Et il y a quand même une particularité sur le continent africain, sur l'emploi, c'est que c'est quand même majoritairement de ce que je comprends des emplois informels.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    On n'est pas sur un marché où l'emploi est formel. Là, c'est vraiment informel, c'est un peu de la débrouille. Toi, tu ne cibles pas ce marché-là.

  • Speaker #0

    En fait,

  • Speaker #1

    tu cibles principalement des sociétés qui ont quand même une certaine taille et qui sont plus ou moins structurées. Ou est-ce que tu peux aussi apporter de la plus-value sur ce secteur informel ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est très compliqué. C'est une super question que tu poses là parce que je crois que le marché informel est même beaucoup plus important que le marché formel. Tout l'enjeu, c'est de convaincre ces sociétés-là à basculer vers le formel. Donc, les États se sont engagés dedans. Le Sénégal, notamment, et la Côte d'Ivoire mettent en place des réformes pour... inciter ce basculement-là vers l'économie formelle. Mais en fait, le marché informel, étant donné qu'il est informel, tu ne le vois pas. C'est très compliqué. Le marché informel, il ne repose que sur du bouche-à-oreille. Et donc, notre capacité aussi, c'est d'être capable d'aller sécuriser les relations contractuelles. Quand on est sur l'informel, c'est compliqué d'aller sécuriser.

  • Speaker #1

    Oui, c'est compliqué parce qu'il y a... Plein de choses aussi. Quand tu es sur un secteur informel, je pense que la visibilité aussi. En fait, tu n'as pas de visibilité. C'est très compliqué de pouvoir se développer parce que les gens ont besoin d'avoir de la visibilité. C'est pour ça qu'il y a des lois, des cadres juridiques, des process. À partir du moment où ça te donne de la visibilité, tu peux mettre en place des projets, voire à 5, 10 ans, et suivre ton chemin de croissance. Je pense que tu as raison. Je pense que vraiment, il faut basculer vers le secteur.

  • Speaker #0

    Mais c'est l'enjeu. En fait, c'est l'enjeu. Et je pense que si on parle à l'échelle de l'Afrique, je pense que c'est un des enjeux les plus importants de l'économie africaine dans les 10, 20, 30 prochaines années. Parce qu'au final, tu ne peux pas estimer la taille d'un marché en Afrique. C'est très compliqué. Parce que si tu ne tiens pas compte de cette partie informelle-là, tu ne peux pas avoir la totalité.

  • Speaker #1

    Non, mais clairement.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Donc si tu estimes un marché à 2 milliards... En fait, c'est possible que le marché fasse 20 milliards à l'échelle de l'Afrique. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Oui, non, mais clairement. Et donc,

  • Speaker #0

    ce n'est pas finalement les mêmes initiatives que tu mets en place pour attaquer un marché qui pèse 2 milliards qu'un marché qui pèse 20 milliards. En termes de pénétration de marché, toute la stratégie change. Donc, je pense qu'au-delà de ça, c'est des questions qui sont brûlantes aujourd'hui en Afrique et c'est des points qui sont, à mon sens, à solutionner le plus rapidement possible.

  • Speaker #1

    Et donc là, toi, c'est quoi la plus grosse anecdote que tu pourrais nous raconter concernant ton parcours entrepreneurial ? Ou peut-être la chose dans laquelle tu es le plus fier ?

  • Speaker #0

    Ça dépend pour quelle boîte. Je vais te faire pour les deux. Pour la première, donc Student, à l'époque où on était sur la location d'électroménager pour étudiants. Je me souviens avoir fait des livraisons, à l'époque j'avais pas de véhicule, des micro-ondes, je prenais le tramway en heure de pointe.

  • Speaker #1

    Mais t'avais quoi ? T'avais un petit truc pour...

  • Speaker #0

    Tu sais les petits chariots, j'en avais trois et puis je le poussais comme ça et puis le tram était bondé.

  • Speaker #1

    Ouais c'est une mission quand même.

  • Speaker #0

    En fait déjà c'est une mission et tu sais t'as le regard des gens en fait. Tu vois où avec tes trois biens fonds, tu les as volés où ?

  • Speaker #1

    Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Donc t'as ça, et dans ces épreuves-là, au final, quand tu sors de ces épreuves-là, tu comprends en fait qu'il faut passer par ces moments-là qui sont difficiles, parce que ces moments-là te construisent, te permettent d'arriver aujourd'hui, et c'est surtout des super anecdotes. Quand t'es dedans et que tu dois jongler,

  • Speaker #1

    avec tes dents dures,

  • Speaker #0

    peut-être t'as pas le sourire, mais quand tu sors... de là et tu te dis mais en fait je l'ai fait quand même, j'ai assuré la livraison, la cliente était satisfaite, tu vois, en plus c'était, là pour le coup c'était trois étudiantes, je crois qu'ils étaient étudiantes étrangères, donc pour le coup tu résouds un vrai problème parce qu'elles arrivent dans un pays qu'elles connaissent pas, elles parlent pas la langue, elles connaissent personne, toi tu leur amènes directement à domicile un appareil d'utilité publique, en tout cas dans tous les pays. occidentaux, donc tu résouds un vrai problème. Donc ça c'est la première anecdote et après la deuxième anecdote que je peux avoir sur VVS Impact, ça va être finalement le premier client. qu'on a eu, qui est venu après cette période de cinq mois, qui nous a confié des missions, où il essayait de trouver des formateurs pour assurer des formations en cybersécurité. Le client était basé en Algérie, et là on lui a présenté un panel de profils qui était international, et il n'avait jamais vu ça, parce qu'on avait réussi à cibler les profils qui lui avaient exactement besoin. pour cette formation.

  • Speaker #1

    Et encore une fois, grâce à l'algorithme et à l'IA que vous avez...

  • Speaker #0

    Et tout le travail de prospection qu'on a fait en avant pour pouvoir présélectionner les meilleurs profils, en tout cas les profils les plus pertinents par rapport aux besoins qu'il y avait à pourvoir.

  • Speaker #1

    OK, c'est top. C'est top. Non, mais c'est bien, ces challenges, c'est gratifiant. C'est gratifiant.

  • Speaker #0

    En fait, il faut passer par là. Et l'entrepreneuriat, c'est en fait, c'est ta capacité à te relever de ces challenges-là.

  • Speaker #1

    En fait, au quotidien, c'est toujours compliqué. Au quotidien, c'est toujours compliqué. C'est toujours des challenges. Mais il faut réussir à passer ça. Et donc là, c'est quoi les perspectives pour VVS Impact ? Que ce soit en termes de développement, en termes de recrutement. Est-ce que là, vous voulez lever des fonds ? Vous structurez encore plus ?

  • Speaker #0

    On va commencer déjà, on va continuer à développer l'activité. On a lancé en début d'année deux nouveaux services qui nous ont été demandés de manière répétitive par nos clients. Le premier, c'est l'identification et la mise en relation de profils pour des fonctions à long terme. On travaillait initialement sur la partie freelance, mais on a beaucoup de demandes pour des CDD, pour des CDI, etc.

  • Speaker #1

    Donc là, on est sur quelle période de temps à peu près ? Parce que freelance, c'est quoi ? C'est des missions de six mois ?

  • Speaker #0

    C'est des missions en moyenne de six mois qui vont jusqu'à douze mois. Et là, on est sur des postes longs. Donc des contrats permanents. Et là, pour le coup, on ne fait plus la gestion contractuelle, on fait juste la mise en relation.

  • Speaker #1

    D'accord, donc c'est un service en plus que vous résultez. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Pour répondre aux demandes de nos clients. Donc ce service-là, on l'a développé début janvier. Beaucoup, beaucoup de demandes. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est tout début là. Ouais,

  • Speaker #0

    début janvier 2023. On a beaucoup, beaucoup de demandes. Et ce qui nous ouvre aussi finalement... des collaborations avec des cabinets de conseil RH, etc. Des recruteurs aussi indépendants qui travaillent sur ces parties-là aussi. Puisque, en fait, sur le volet Afrique, c'est très compliqué d'identifier un profil. Déjà, si on reprend l'ordre des chiffres dont on parlait tout à l'heure, mais il me semblait qu'en moyenne, pour un poste, on reçoit à peu près 140-150 CV. Le problème, c'est que sur ces 150 CV, la pertinence du CV, le taux de pertinence des CV qui sont en adéquation avec l'offre, il est super faible. Pourquoi ? Parce que comme tu as un déficit de création d'emploi, les gens postulent aussi par désespoir. C'est-à-dire que tu as une offre pour du contrôle de gestion.

  • Speaker #1

    Tu as une autre formation, mais tu vas quand même postuler.

  • Speaker #0

    Tu vas quand même postuler, on ne sait jamais. On en est là. Ce qui fait que... Quand tu es chargé RH ou tu es recruteur, tu reçois finalement cette manne de CV là. C'est compliqué de s'y retrouver. Voilà, cibler le CV qui va correspondre, le profil qui est correspondant, c'est très compliqué.

  • Speaker #1

    En termes de recrutement, tu prévois de...

  • Speaker #0

    En termes de recrutement, on en a parlé tout à l'heure. Donc développer la partie business développeur. Donc là, je profite de ce podcast pour lancer un appel à tous les gens qui veulent bosser sur la partie business développement. On travaille avec des freelances. sur la partie Afrique de l'Ouest dans un premier temps Sénégal, Côte d'Ivoire on est principalement sur cette partie là, sur la partie francophone on va les inviter à me contacter directement on mettra de toute façon des petits liens des petites infos dans les bios etc ok et vous voulez lever

  • Speaker #1

    des fonds aussi ou c'est pas encore dans le dans votre projet ?

  • Speaker #0

    On a déjà été approchés par des business angels. Ce n'est pas la priorité aujourd'hui, parce que je pense qu'on a encore de quoi faire pour se développer sans les fonds d'investissement ou sans des ventures capitalistes.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un vrai enjeu stratégique.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, parce qu'au final, quand tu lèves des fonds,

  • Speaker #1

    tu n'es plus tout seul.

  • Speaker #0

    Je ne veux pas lever des fonds. Ce qui me bloque, pour ce qui bloque, la levée de fonds, c'est pas le fait de ne pas vouloir être seul à la barre, c'est surtout le fait que ce soit pertinent. Moi je m'intéresse à la pertinence de la solution. Il y a un moment pour lever des fonds, il y a un moment où on n'en a pas besoin. Et quand on n'en a pas besoin, ça sert à rien de lever des fonds quand on n'en a pas besoin. Parce que lever des fonds c'est un processus stratégique. Derrière tu as des contrôles qui sont à mettre en place, des reportings, des servotings. Tu le mets différemment. Et d'une certaine manière ça alourdit un peu aussi un petit peu la machine d'impression. tu perds en aisance sur ta capacité à prendre des décisions.

  • Speaker #1

    Ouais, mais clairement. Et quel conseil tu aurais donné à une personne qui voudrait se lancer dans l'entrepreneuriat avec un focus sur l'Afrique ?

  • Speaker #0

    Expérience terrain. Pour entreprendre en Afrique, il faut être soit sur place. Je vois beaucoup d'entrepreneurs qui lancent des projets, qui sont en France, qui lancent des projets en Afrique, qui vont une fois tous les six mois. Et ça marche pas. Ça c'est valable pour l'Afrique, mais c'est valable pour tous les projets. Quand tu lances une aventure entrepreneuriale, quand tu investis dans quelque chose,

  • Speaker #1

    il faut être proche de ton investissement.

  • Speaker #0

    Sinon, tu peux pas contrôler son évolution, etc. T'auras toujours un décalage entre la perception que tu as de son évolution et la réalité.

  • Speaker #1

    Et toi, personnellement, tu retournes souvent ? Ok, d'accord. Parce que je sais que t'as des équipes déjà qui sont là-bas, mais toi aussi tu retournes souvent.

  • Speaker #0

    Moi je voyage assez souvent. sur le continent africain pour déjà garder le pied avec le terrain, pour continuer à développer le réseau, parce qu'on est sur... Les relations humaines sont très, très, très importantes sur le continent africain. Il faut les entretenir. Il faut les voir. Tu ne peux pas faire des visios, évoluer de manière pérenne sur des missions, sur des années, sur des temporalités relativement longues, sans jamais voir la personne. Donc c'est toujours intéressant. Et même, pour moi, c'est un continent que j'adore. Aujourd'hui, l'Afrique, c'est un continent qui est en pleine évolution.

  • Speaker #1

    Depuis tout petit, tu y retournais souvent ? Non.

  • Speaker #0

    En fait, j'ai découvert l'Afrique après mes études.

  • Speaker #1

    Donc tu avais déjà 20... C'est ça,

  • Speaker #0

    vingtaine d'années. Vingtaine d'années. Et après, je me suis... Je me suis... J'ai... J'ai... En fait, on va dire que j'ai pris la fièvre du continent. Parce que tu as une ambiance qui est différente. Parce que tu as une énergie. En fait, ça, tu le ressens. L'énergie d'une ville, je prends l'exemple de Dakar par exemple, où tu vas avoir différentes classes sociales qui sont mêlées, tu vas avoir différents corps de métier qui sont mêlés. Quand tu arrives et que tu as l'impression, quand c'est la première fois que tu mets les pieds à Dakar, tu as l'impression que c'est l'anarchie, que tout le monde fonctionne selon son propre ordre. Mais en fait, tu as un ordre dedans, et que tu comprends si tu passes de temps dedans. Donc, c'est super intéressant. C'est un continent qui évolue très, très rapidement, qui n'évolue pas de manière uniforme. Malheureusement, il y a des grandes disparités. Déjà, même dans une ville, par quartier déjà. Dans un quartier, c'est parfois le jour et la nuit. Dans un quartier, tu vas voir tout qui est en place. Tu vas voir les installations communes, les routes, etc. Et puis, tu arrives dans un quartier, il n'y a pas d'électricité. Ouais, c'est encore là. Il y a beaucoup d'enjeux, mais les solutions arrivent et l'écosystème des startups peut amener des solutions dans les domaines de la race. C'est super intéressant.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est bien d'un côté, ça peut créer de l'emploi. D'un autre côté, ça peut résoudre des solutions dans lesquelles on doit répondre. Je pense que ça peut être quelque chose de super intéressant. Et comme on en parlait, je pense que si la diaspora peut jouer un rôle dans ça. Mais je pense qu'il y a vraiment quand même un élan, quelque chose. Et on verra dans les années à... On le voit,

  • Speaker #0

    on le voit déjà. Ça commence vraiment à évoluer. Nous, on accompagne aussi avec VVS Impact des membres de la diaspora qui souhaitent retourner sur le continent africain. Ce qu'on dit, en fait, c'est que passer par la voie du freelancing, c'est un moyen de mettre un premier pied, sans avoir à abandonner son appartement. Clairement. en région parisienne. Tout le monde est d'accord. Tu vois, donc, partir sur un retour progressif, au lieu de finalement de tout abandonner en France, prendre ses valises, sa femme et ses enfants, et de déménager en Afrique.

  • Speaker #1

    Ça peut rassurer les gens,

  • Speaker #0

    en fait. Exactement. En fait, ce que la plupart ne comprend pas, n'a pas saisi, c'est ce décalage culturel qu'il y a. Quand t'as passé 10, 15 ans, 20 ans en France, ou ailleurs en Europe, ou ailleurs dans le monde, ouais. et que tu arrives dans n'importe quel pays africain, c'est un autre code. C'est une autre manière de fonctionner. Donc tu peux avoir les compétences techniques pour exercer le poste que tu as trouvé sur place, mais si tu n'as pas saisi l'importance de ce code culturel-là, tu vas faire demi-tour. Et ça arrive chaque année. La voie du freelancing, c'est une manière finalement de pouvoir organiser un retour progressif. Et c'est ce qu'on met en avant aussi avec VVS Impact.

  • Speaker #1

    C'est super, c'est une plateforme quand même assez complète. Donc ça, c'est top. Moi, je te remercie. Je te remercie vraiment d'avoir participé à ce podcast. C'était très sympa. Tu sais que c'est mon premier épisode. Premier épisode, premier invité.

  • Speaker #0

    Quel honneur.

  • Speaker #1

    Quel honneur. J'espère qu'on aura l'opportunité de pouvoir en faire d'autres.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je te remercie, Van Helsen.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci beaucoup, Pierre.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Créer un réseau de Freelance en Afrique

    04:13

  • Un parcours scolaire atypique

    06:59

  • Studrent : sa première expérience entrepreneuriale

    14:31

  • Son expérience d'expatrié au Sénégal

    19:06

  • Les débuts de VVS Impact

    22:43

  • Zoom sur VVS Impact

    28:57

  • Un management participatif

    36:18

  • Son plus gros challenge

    38:30

  • L'importance terrain en Afrique

    42:39

  • L'importance du secteur informel en Afrique

    45:50

  • Anecdotes

    48:50

  • Les prochaines étapes pour VVS Impact

    52:07

  • Conseils

    56:35

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Description

Vanelson VALERUS, jeune entrepreneur est le fondateur de VVS Impact. En observant l'émergence du freelancing, Vanelson a réalisé le potentiel énorme que représente ce secteur en pleine expansion en Afrique. En 2022, il a lancé VVS Impact, une plateforme innovante qui met en relation des freelances africains avec des entreprises, tout en sécurisant les relations contractuelles.


💡 Dans cette épisode Vanelson partage :

  • son parcours inspirant

  • son expertise dans le secteur du freelancing en Afrique

  • son point de vue sur les enjeux liés à l'emploi informel sur le continent Africain.

  • des conseils sur l'importance d'être sur le terrain pour comprendre les spécificités du marché africain et les défis uniques qu'il présente.


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Transcription

  • Speaker #0

    Ça s'est fait graduellement. Je me suis rendu compte en fait que je pouvais aller beaucoup plus loin. Une compétence-là de savoir vendre, elle vaut de l'or aujourd'hui. Parce qu'à l'époque, j'étais driveé par l'argent. Je me disais qu'un bon métier, c'est un métier qui rapporte de l'argent. On voyait la même dynamique en France, en Europe qu'en Afrique. Et ça, c'est très rare. Après, l'entrepreneuriat, c'est compliqué quand tu es le premier dans ta famille à te lancer dans le jeu entrepreneurial. Ça veut dire que le combat dans lequel on s'est engagé, il n'était pas vain. Ça veut dire que tous ces mois où on a galéré, parce qu'on est passé proche de la faillite, le freelancing, c'est une alternative à l'emploi classique.

  • Speaker #1

    Eyes on Startup, le podcast qui met en lumière l'écosystème florissant des startups qui vont en focus sur l'Afrique. Voici comment nous voyons les choses. Le monde évolue rapidement. L'Afrique, en plein essor, se réinvente à une vitesse époustouflante. Des esprits brillants. forgent déjà l'avenir de l'écosystème startup de ce continent. Entrepreneurs, investisseurs, ce continent dispose de tout ce dont il a besoin pour réussir. Et pourtant, il reste beaucoup à faire. C'est là que tu interviens. Nous partageons les histoires qui inspirent, les conseils qui guident,

  • Speaker #0

    les opportunités qui motivent à contribuer à la construction de l'Afrique.

  • Speaker #1

    Rêvez grand, écoutez, apprenez,

  • Speaker #0

    agissez.

  • Speaker #1

    On semble créant des solutions innovantes pour ce beau continent. Peu importe d'où tu viens,

  • Speaker #0

    d'où tu vis.

  • Speaker #1

    Ah, il est une start-up.

  • Speaker #0

    C'est top, là.

  • Speaker #1

    C'est parfait. Merci vraiment d'avoir accepté l'invitation.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    C'est un plaisir de t'avoir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    Et pour la petite histoire, en fait, c'est mon frère qui m'a recommandé ton profil sur LinkedIn.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    En fait, il bosse dans le recrutement. D'accord. À Barcelone.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et il a vu ton profil et il m'a dit, tiens, quand je vais parler de mon projet, il m'a dit, tiens, je vais te recommander cette personne. Il m'a envoyé ton profil. J'ai vu que tu étais très actif sur les réseaux sociaux, parce que tu postes quand même pas mal sur LinkedIn. Et j'ai vu que ton projet concernait l'emploi, notamment le freelance avec un focus sur l'Afrique. Et donc du coup, je me suis dit, ok, ça peut être super intéressant d'avoir ton profil sur le podcast. Et tu me disais que c'était ta première expérience de podcast vidéo.

  • Speaker #0

    Ouais, vidéo, la première. C'était l'ambition cette année, donc c'est pour ça que je te dis merci. Déjà de m'avancer. Et voilà, l'idée c'est de mettre le pied à l'étrier et de continuer à enrichir un petit peu, partager l'expérience et faire en sorte de pouvoir sensibiliser sur les questions sur lesquelles on va parler.

  • Speaker #1

    Et t'as été surpris quand je t'ai écrit ou pas sur LinkedIn ?

  • Speaker #0

    J'ai été surpris oui et non. J'ai été surpris oui, parce que je ne te connaissais pas. Forcément, et t'es arrivé directement avec ta demande.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était peut-être un peu direct.

  • Speaker #0

    Direct, tout. Je me suis dit, oh, direct. Mais non, puisque comme c'était l'ambition, au final je savais que... Tu vois, moi je suis quelqu'un qui est très focus sur les énergies, et je sais qu'en fait, quand tu mets en place une énergie, tu crées la dynamique avec des actions, finalement t'attires ces opportunités vers toi. Et c'est ce qui s'est passé.

  • Speaker #1

    Ouais, t'as vraiment attiré l'opportunité vers toi avec tous tes posts sur LinkedIn. J'ai vu aussi que tu faisais des petits séminaires, non ? Ou des formations...

  • Speaker #0

    C'est la partie RSE qu'on fait vraiment pour sensibiliser, pour aider. Parce qu'on va parler de freelance aujourd'hui beaucoup, mais freelance en Afrique, c'est une activité qui se développe super rapidement. Il y a beaucoup d'idées reçues en France, ailleurs, mais en Afrique en particulier. L'idée, c'est de déconstruire ces idées reçues et mettre le focus sur les vrais avantages du freelance. Aujourd'hui, quand tu entends parler de freelance, on te parle souvent d'argent. liberté financière on te montre des gars qui sont au bord de la plage avec des pétillés etc. C'est l'idée générale mais derrière ça il y a aussi des inconvénients à prendre en compte et surtout en fait l'idée c'est de vraiment d'amener pour moi la véritable valeur ajoutée du freelance qui va être la flexibilité. Derrière l'argent en fait c'est la flexibilité et c'est ça qui fait la différence entre quelqu'un qui est freelance et quelqu'un qui est dans une sphère salariale.

  • Speaker #1

    Ok, tu vas nous raconter ça un peu plus en détail. Mais avant de commencer, j'aimerais que tu te présentes un petit peu pour que les auditeurs puissent s'identifier un petit peu à ton parcours et que tu nous dises un petit peu le cheminement qui t'a emmené à entreprendre et à créer ta plateforme.

  • Speaker #0

    Ok, bon, Van Elson, le nom, vous l'avez. Fondateur et représentant de la startup VVS Impact, qui est donc comme vient un petit peu de l'énoncer, un réseau de freelance en Afrique. Aujourd'hui, on est sur plus de 700 profils.

  • Speaker #1

    Et tu l'as créé quand ?

  • Speaker #0

    Je l'ai créé mi-2022.

  • Speaker #1

    Ok d'accord.

  • Speaker #0

    Donc activités récentes mais croissance folle.

  • Speaker #1

    Exponentielle.

  • Speaker #0

    Voilà, folle puisque on est sur quelque chose qui est à la mode aujourd'hui. C'est vraiment la mode aujourd'hui les freelances, tout le monde te parle de freelance. Donc on surfe un petit peu sur cette vague là et avec cette plateforme de VVS Impact, nous on s'occupe de la mise en relation de tous ces freelances là sur différentes fonctions de support, différents secteurs d'activité, avec des entreprises de toutes tailles. des cabinets RH aussi qui seraient en recherche de ce type de profil pour des missions de formation ou bien des missions de conseil à longue une journée à 12 mois renouvelables.

  • Speaker #1

    Donc c'est vraiment une plateforme, sur cette plateforme-là vous gérez quel type de service ? C'est vraiment juste une mise en relation entre des freelances et des sociétés qui sont principalement basées en Afrique, sur le continent africain, ou ça peut aussi être des sociétés qui sont basées en Europe, en France ?

  • Speaker #0

    Historiquement, c'était la mise en relation. Et puis après, très vite, on a vu qu'on pouvait faire beaucoup plus. Il y avait la demande pour faire beaucoup plus. Donc, on a élargi l'offre de services à la gestion contractuelle. Donc, aujourd'hui, VVS Impact, c'est plus un tiers de confiance. On va venir sécuriser la relation contractuelle. Et ça arrive, par exemple, si on met en relation un freelance qui est en Côte d'Ivoire avec une entreprise qui est au Gabon. Les deux parties ne sont quasiment... Vous ne pouvez jamais se rencontrer physiquement. Et donc, il y a des questions de sécurité, des questions juridiques qui vont venir entourer ce contrat-là. Aussi, des questions sur le volet financier qui vont entourer ce contrat-là. Et nous, on intervient finalement en étant ce tiers de confiance pour le freelance et pour l'entreprise. Et on fait en sorte que la relation contractuelle se passe de la manière la plus fluide possible et que la collaboration puisse aboutir.

  • Speaker #1

    Ok. Donc là, gros développement du côté de ta startup. Yes. Mais avant, tu as étudié à Montpellier, c'est ce que j'ai vu. Et je te disais juste avant que moi aussi, j'avais fait mon master 2 en droit bancaire et financier à Montpellier. Tu as aimé ces années d'études de manière générale. Ça t'a aidé à avoir les compétences qui aujourd'hui sont nécessaires pour entreprendre et créer ta plateforme.

  • Speaker #0

    Je vais faire un petit flashback parce que j'ai un parcours scolaire qui est atypique. En fait, moi, j'ai démarré par un BEP. Aujourd'hui, on ne dit plus BEP, je crois qu'on dit Bac Pro. Un BEP vente. OK, donc généralement, quand tu vas sur ce type de voie-là, c'est clairement pas la voie qui va te conduire vers la poursuite de longues études.

  • Speaker #1

    Ouais, en France, c'est comme ça. En France,

  • Speaker #0

    c'est malheureusement, c'est comme ça. Malheureusement ou heureusement, parce qu'il y a des gens qui ne sont pas taillés pour faire des études longues et ce n'est pas leur souhait. Et donc dans ce cas-là, les voix professionnelles, c'est une manière pour eux finalement de s'insérer plus rapidement sur le marché du travail. Mais il y a aussi finalement des gens qui ne sont pas certains de savoir ce qu'ils veulent faire et qui finissent dans ces voix-là. Et ça, c'était mon cas. Par défaut.

  • Speaker #1

    Tu peux être un peu enfermé en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ça a été dur pour toi ensuite de sortir du coup de... de cette espèce de boîte dans laquelle on t'avait mis, ça a été dur après pour toi de continuer à intégrer une école de commerce ?

  • Speaker #0

    En fait, ça s'est fait graduellement. Pourquoi ? Le BEP, à l'époque, c'était en deux ans. Ça s'est fait graduellement. Je me suis rendu compte, en fait, que je pouvais aller beaucoup plus loin. Je me suis rendu compte, au final, que malheureusement, dans la filière BEP vente, En fait, on ne t'apprend pas à vendre. Et donc, la filière perd son sens pour moi et toute sa valeur. Parce que si on t'apprenait à vendre dans le BEP Vente, pour le coup, ça aurait son sens. Parce qu'aujourd'hui, quand tu développes la capacité de vendre, tu peux travailler partout. Dans n'importe quel pays du monde. C'est clair. Tu peux travailler dans n'importe quelle industrie, n'importe quel service. Cette compétence-là de savoir vendre, elle vaut de l'or aujourd'hui. Et on s'en rend compte de plus en plus. Mais à l'époque... Le P-Vente, c'était surtout pour aller faire de la vente en magasin. Donc c'est plus un intermédiaire, t'es plus sur de la prestation de service. Parce que généralement, quand t'as quelqu'un qui vient, par exemple, dans une ancienne de sneakers, pour acheter une paire de sneakers, il sait déjà à peu près ce qu'il veut acheter. Donc toi, tu lui sors le modèle, la taille. Allez, si t'es bon, t'arrives à lui vendre un petit produit pour entretenir la chaussure. Et c'est ça ta vente en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est plus de l'assistance, c'est moins aller chercher le client. Il sait déjà ce qu'il veut en fait au final.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc c'est pas vraiment de la vente. C'est pas sur de la compréhension de besoin qui va te conduire vers finalement tout ce qui tourne autour de la psychologie de l'achat, comprendre vraiment le besoin, le cerner, et être capable de conclure avec une solution qui soit adaptée ou un produit adapté aux besoins du client. On n'est pas sur ça. Donc moi j'ai compris ça. au milieu d'année et je me suis dit qu'il fallait que j'explore les voies que j'avais pour sortir de là et me remettre vers un cursus académique qui me conduisait plus facilement vers la poursuite d'études supérieures. Heureusement pour moi, dans le lycée dans lequel j'étais, j'avais cette passerelle-là.

  • Speaker #1

    Et t'étais où ?

  • Speaker #0

    J'étais dans un lycée à Jouy-le-Moutier, en Val-d'Oise, en région parisienne. Lycée Gabriel-Fauré, il me semble. Je ne vais pas écorcher le nom, j'espère que je le dis correctement. Mais j'étais là-bas. Et dans ce lycée-là, tu avais une passerelle en fait, où ils prenaient chaque année les premiers ou les deux meilleurs de la classe, qui avaient le souhait de rebasculer. C'est super bien ça. Oui, c'était super. Parce que j'ai appris après que ce n'est pas tous les lycées qui le font. Donc de rebasculer vers une carrière, vers un cursus en baccalauréat technologique. Ce qu'on appelait le STG à l'époque. Maintenant tout a changé, je ne sais plus comment. Oui,

  • Speaker #1

    il y a plein de nouveaux termes. Même au niveau du bac, je crois que ce n'est même plus bac S, bac ES. Je crois que ça a changé. Peut-être que je dis des conneries, mais il me semble que ça a changé. Parce que maintenant, je crois que tu peux choisir tes matières. Je crois que c'est un peu plus souple qu'avant. C'est bien ça. Oui, je crois que c'est un peu plus souple qu'avant.

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est super.

  • Speaker #1

    Oui, c'est cool.

  • Speaker #0

    Donc on a fait ça. Et donc là, j'arrive en STG. Et puis après, j'ai eu la chance de rencontrer un professeur. Je pense qu'on ne met pas assez la lumière aussi sur les professeurs, mais tu en as un qui sont déterminants. En tout cas, il y en avait un qui était déterminant. Peut-être que tu en as un, toi, tu en as un.

  • Speaker #1

    J'en ai un, oui. Mais vraiment, en fait, il comprenait les problématiques que je pouvais avoir. Et oui, il te motivait, il te faisait prendre confiance en toi, en fait. Et oui, non, non, j'en ai un.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est hyper déterminant. Surtout que moi, je suis issu d'une famille où... finalement la poursuite de longues études c'était pas quelque chose qui était standardisée si je puis dire et donc t'as pas forcément de modèle dans ton cercle familial proche et donc tu vas à l'aventure en fait sur cette carrière là sur ces devoirs là quoi donc c'est bien d'avoir j'ai apprécié avoir eu ce professeur là qui m'a orienté à l'époque je voulais faire avocat parce qu'à l'époque j'étais driveé par l'argent un bon métier c'est un métier qui rapporte de l'argent et c'est souvent quand t'es lycéen,

  • Speaker #1

    étudiant c'est ça en fait ton premier driver c'est un peu ton premier driver ils t'écoutent aussi un petit peu ce que tes parents disent eux ils ont un schéma un peu classique entre guillemets et c'est dommage parce qu'en fait ce qu'ils te disent à l'instant T quand t'es étudiant dans 10-15 ans ça peut totalement changer exactement c'est dommage mais d'un côté ça nous permet d'avoir aussi un cadre Après, toi, tu as été quand même vif parce que tu as compris des choses. Donc, tu t'es réorienté. Et donc, tu me disais qu'ensuite, tu avais pu intégrer à une autre école.

  • Speaker #0

    Donc, le cursus s'est déroulé après une classe préparatoire. Et puis après, j'ai atterri en école de commerce. Je suis arrivé à Montpellier. Première fois, j'ai arrivé dans la ville. J'ai choisi cette école-là parce qu'à l'époque, il y avait des bourses. qui permettait aux étudiants les mieux classés dans les classements. Il fait beau quand même aussi à Montpellier. Il fait beau. Et franchement, ils nous ont bien accueillis. Parce que quand tu fais ton parcours pour rentrer en école de commerce, tu as ce qu'on appelle le Tour de France, où en fait tu vas, et tu vas pendant ta période où tu vas passer tes euros. C'est pas écrit comme... C'est ça, c'est écrit comme. En fait, ils le font tous, écrit comme. Et après, tu as deux autres concours aussi, je ne me souviens plus des noms. Mais en fait, tu as des... T'as des étudiants qui sont déjà étudiants, qui sont là pour te faire kiffer la ville. C'est les rabatteurs, ils essayent de te faire signer à l'école et que tu puisses t'inscrire là-bas et démarrer ton année là-bas.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que j'ai apprécié là-bas, et donc j'ai rejoint cette école-là. Une école qui prône la diversité culturelle. Il y a beaucoup d'étudiants étrangers. Et puis ce qui est intéressant dans ce type d'école-là, c'est que t'as un brassage au-delà. plus qu'un brassage ethnique, tu as un brassage social, parce que tu rencontres des gens qui viennent de différents classes sociales. Et donc en termes d'enrichissement personnel, premièrement, c'est une mine d'or ce type d'école. C'est top,

  • Speaker #1

    c'est cool. Et tu as eu l'opportunité de partir à l'étranger ?

  • Speaker #0

    En fait, dans le cursus classique à Montpellier Business School, c'est le nom de l'école, à la fin de ta première année, tu dois faire ta deuxième année à l'étranger. Donc tu as un classement et on te permet en fonction de tes notes de choisir la destination qui te correspond, celle que tu souhaites effectuer cette année universitaire à l'étranger. Moi j'ai fait une dérogation pour rester en France parce qu'à l'époque je venais de lancer mon premier projet entrepreneurial. Ok,

  • Speaker #1

    c'est ce que tu me disais.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et donc j'avais créé avec un collègue à moi. Une startup qui s'appelait StudRent.

  • Speaker #1

    Qui s'appelait comment ?

  • Speaker #0

    StudRent.

  • Speaker #1

    StudRent, ok.

  • Speaker #0

    Un jeu de mots entre student et rent. Tu vas comprendre rapidement pourquoi. En fait, la mission de cette startup-là, c'était de faciliter l'installation des étudiants étrangers à Montpellier.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    super. Des étudiants étrangers, puis des étudiants qui arrivent dans la ville. Quand je dis étudiants étrangers, c'est pas forcément étrangers qui viennent de l'extérieur de la France, mais c'est surtout étrangers à Montpellier.

  • Speaker #1

    Qui connaissent pas Montpellier.

  • Speaker #0

    Exactement. Parce qu'on s'est rendu compte que la moyenne de ces étudiants-là restait 11 mois sur place. Et après, soit partaient à l'étranger, soit changeaient de cursus. Mais ils étaient obligés d'acheter tout ce qui était électroménager, tout ce qui était télé, frigo, etc.

  • Speaker #1

    Clairement. Et c'est un coût.

  • Speaker #0

    C'est un coût non éligible pour une utilisation qui va durer 10 ou 11 mois.

  • Speaker #1

    J'aurais dû te contacter.

  • Speaker #0

    On payait,

  • Speaker #1

    ce n'est pas possible.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, ça explique le student et rente. Ce qu'on a fait. C'est qu'on s'est dit qu'on va investir dans du matériel électroménager, qu'on va mettre à la location de ces étudiants-là. Vous étiez plusieurs alors ? On était deux. On va mettre ce matériel-là à la location, à destination des étudiants. On va leur permettre de surfer sur la vague d'économie circulaire qui était là à l'époque, qui fait qu'on n'a pas besoin de posséder quelque chose pour pouvoir l'utiliser. Et donc, on leur louait ce matériel électroménager et au bout de 10-11 mois, on venait récupérer le matériel électroménager, ce qui leur permettait de partir plus simplement de Montpellier et de ne pas avoir à gérer les problèmes de revente. Moi, j'ai eu pour la pièce d'annecdente. Mais pour vous,

  • Speaker #1

    ça faisait du stock, en fait, du coup, parce que vous achetiez le matériel. Ensuite, vous le mettiez à disposition des étudiants. Mais ça fait quand même un stock parce que si tout ton matériel n'est pas loué à un instant T. Il faut pouvoir gérer et stocker les choses aussi.

  • Speaker #0

    En fait, on avait développé un réseau de partenaires qui était super à l'époque. On travaillait avec Emmaüs, qui eux géraient la partie stockage. C'est eux qui allaient chercher le matériel chez les étudiants. Donc nous, on travaillait à flux tendu. Et en fait, on déclenchait une commande chez Emmaüs que quand on avait une commande chez le client, en fait, de l'entretien étudiant. Donc nous, on n'avait aucun coût de stockage. Et ce qui était cool avec l'école, c'était qu'ils nous avaient hébergé pendant les premiers mois de lancement de l'activité. C'est trop bien ! Une petite salle. En fait,

  • Speaker #1

    tu bossais avec Emmaüs, qui était de ce que je comprends super aussi, parce qu'il vous a aidé beaucoup à gérer le flux et le stock. Tu avais ton école de commerce qui vous a aussi aidé. Donc ouais, tu étais quand même dans un environnement qui était sympa pour entreprendre.

  • Speaker #0

    Qui était propice à ça. Ouais. Exactement. Et puis, en fait, ça a résolvé une problématique qui était d'ampleur à Montpellier. C'est que, étant donné que... La majorité des années universitaires se terminent en juin. Les étudiants, qu'est-ce qu'ils font en juin ? Ils vont sur le bon coin. Sauf que quand tu arrives sur le bon coin en juin, tu as 300 microns. Tu as 400 frigos. Donc, en fait, la probabilité que tu le vendes en juin, elle est hyper faible en réalité. Donc, tu arrives aux abords des cités universitaires en juin, juillet, et tu vois des champs de frigos, etc., qui sont en parfait état de marche, mais qui sont laissés à l'abandon faute d'avoir... pu être vendu en fait.

  • Speaker #1

    Mais en fait, ce premier projet là, tu aurais pu le dupliquer dans toutes les villes de France.

  • Speaker #0

    Exactement, et c'était l'objectif. Ok. C'était ça le truc. Et en fait, au final, donc on a gardé ce projet là, on l'a concrétisé, on a mis en place, déjà, on l'a testé à Montpellier Business School. Ensuite on est parti voir les universités, les grosses universités de Montpellier.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser un peu à Facebook quand ça s'est lancé. Commencer sur un campus, ensuite ça allait dans différents campus.

  • Speaker #0

    Ouais c'était ça, c'est vrai, maintenant que tu le dis c'est vrai. Ça fait penser à ça aussi. Et donc on a réussi à faire un partenariat avec le CRUS de Montpellier, qui eux, forcément les étudiants c'est ce qu'ils connaissent le mieux, et malheureusement on n'a pas réussi à franchir cette étape-là, ce qui a conduit à... au dépôt de bilan de la société deux ans et demi après le début de l'activité. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc là, dans la foulée, t'as aussi fini ton école de cours. T'as obtenu ton déjeuner de l'école de cours.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et après, tu t'es dit, bon, j'allais voir aussi un petit peu du côté du salariat.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et donc, t'as eu trois expériences ?

  • Speaker #0

    Exactement. Trois ou quatre ? Trois ou quatre expériences. En fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai commencé mon immersion dans la vie active avec l'entrepreneuriat. Ouais. Parce que c'était ce que je voulais faire. depuis longtemps.

  • Speaker #1

    T'avais vraiment ça.

  • Speaker #0

    J'étais attiré par l'entrepreneuriat et c'était absolument ce que je voulais faire. Première année d'études, tu crées ta boîte, ça marque le ton. C'est super bien,

  • Speaker #1

    franchement, c'est top. C'est tôt de savoir que tu veux entreprendre, c'est super.

  • Speaker #0

    J'avais l'idée, en fait, j'avais cette croyance-là que le salariat, c'était pas fait pour moi, mais je l'avais pas expérimenté. Et donc je me suis dit, je vais profiter des expériences, des stages, des alternances, etc. que j'ai besoin de valider pour obtenir mon diplôme, pour faire une immersion dans la société, dans le milieu du travail classique, via le salariat. Et c'est ce que j'ai fait. Donc j'ai cumulé des expériences dans plusieurs secteurs de l'activité, l'assurance, le BTP, etc.

  • Speaker #1

    Et tu as eu une expérience en tant que... c'était expat ? C'est ça. En Afrique ?

  • Speaker #0

    Exactement. Donc là, et dans ce parcours-là, j'ai eu l'opportunité de partir pendant deux ans et demi au Sénégal, à Dakar, pour un poste de responsable financier.

  • Speaker #1

    Tu connaissais déjà le Sénégal ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Ok. Pas du tout. Mais j'avais en fait, en parallèle de mes études, éveillé ce goût-là pour l'Afrique. Ok. Moi je suis d'origine haïtienne, donc on aurait pu dire que... Le goût pour Haïti finalement aurait été naturel, mais je pense qu'on n'aurait jamais été haïtien si on n'avait pas été africain. L'histoire me donne raison sur cette partie-là, et donc j'avais ce besoin-là de me connecter au continent africain parce que j'avais fait le constat suivant, qui était que dans les années dans lesquelles j'ai fait mon adolescence, quand on était en France et qu'on entendait parler d'Afrique, c'était rarement... Oui c'est rarement positif. C'était souvent les clichés, la dictature, la famine, les coups d'état, les guerres civiles, etc.

  • Speaker #1

    Mais après là je pense qu'il y a une génération qui a changé ça.

  • Speaker #0

    Mais là on y est là. Ouais non mais clairement. Il y a 19 ans, on n'y était pas. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Ouais après je pense qu'il y a plusieurs raisons aussi, c'est parce que les canaux de communication étaient quand même assez neutralisés. Mais non plus. tout le monde entre guillemets peut poster des vidéos enregistrer des podcasts écrire des articles donc voilà il ya un mouvement qui se fait après moi je pense que c'est intéressant d'y contribuer pour le coup je pense et c'est et je pense que ce mouvement là finalement il est légitime et

  • Speaker #0

    je suis d'accord avec toi sur ce que tu dis sur la partie canon de communication qui n'était pas aussi aussi dense que ce qu'on peut avoir aujourd'hui tu peux aller aujourd'hui visiter un pays et poster en live ce que tu vois ce qui n'était pas possible à l'époque Et c'est ce qui expliquait aussi finalement cette perception-là, qui était la mienne à l'époque. Donc moi, je me suis dit que finalement, la meilleure solution, c'est d'aller sur place. Parce que tu n'auras jamais de meilleure réponse que celle que tu vois avec tes yeux en étant sur place. Oui, clairement. Donc c'est ce que j'ai fait et c'est ce qui m'a conduit au Sénégal, à Dakar, pendant ces deux ans et demi.

  • Speaker #1

    Tu as fait deux ans et demi là-bas. Et donc ensuite, tu reviens et tu crées ta plateforme.

  • Speaker #0

    Yes.

  • Speaker #1

    OK. Et donc là... Il y a eu un élément déclencheur, tu t'es dit ok je vais créer une plateforme dans le secteur de l'emploi, plus particulièrement du freelance. Qu'est-ce qui t'a amené en fait à créer ta boîte dans ce secteur-là ?

  • Speaker #0

    En fait c'est ce que j'ai vu quand j'étais en Afrique et particulièrement au Sénégal. Je voyais en fait l'émergence des freelances. En France déjà c'était quelque chose qui fonctionnait et c'est quelque chose qui a connu un boom aussi puisque... Si on replace un petit peu le cadre de cette expérience-là, on était entre 2019 et 2021,

  • Speaker #1

    donc Covid,

  • Speaker #0

    qui a été une année aussi importante pour les freelances.

  • Speaker #1

    Donc toi, tu as choisi de créer ta boîte pendant le

  • Speaker #0

    Covid ? Juste après, 2022. Mais on était aux premières loges pour voir l'essor des freelances. Donc ce qui est intéressant avec cette problématique de freelance, c'est cette opportunité qui venait résoudre la problématique d'emploi. sur les emplois temporaires, c'était qu'on voyait la même dynamique en France, en Europe qu'en Afrique. Et ça, c'est très rare. Généralement, en Afrique, on a un retard. Quelques années, deux, trois ans, ça se développe en France et puis après, c'est emporté en Afrique. Là, pour le coup, on avait les mêmes tensions sur les marchés du travail au même moment. Et ça, c'est absolument rare. Donc, comme on avait le développement déjà de plateformes... qui faisait à peu près la même chose que nous en France. J'ai commencé à avoir cette réflexion-là en conduisant une petite étude de marché sur le terrain au Sénégal qui a duré quand même 5-6 mois cette étude de marché.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça passait par quoi ? Par la récolte de data ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Des sondages aussi un petit peu ?

  • Speaker #0

    Exactement. J'avais la chance d'avoir un réseau que j'avais construit qui était dense. Ce réseau-là était constitué d'acteurs. grandes sociétés, dans les startups, dans les TPE aussi.

  • Speaker #1

    Tant en Afrique qu'en France.

  • Speaker #0

    Exactement. Et on voyait les mêmes besoins, au même moment, et les mêmes difficultés à résoudre ces besoins-là. Et donc les freelances existaient déjà sur le continent africain, on n'a pas créé la notion de freelance, sauf que ça ne s'appelait pas freelance, ça s'appelait consultant indépendant. Et la particularité c'était qu'en Afrique on est beaucoup sur de la cooptation, à la différence de la France, c'est que cette cooptation en Afrique elle est basée sur le lien d'affinité. Alors qu'en France, quand tu cooptes quelqu'un, tu vas vérifier qu'il y a les compétences. Parce que tu sais que quand tu cooptes quelqu'un dans une société, t'engages aussi ta réputation.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, il faut qu'il soit performant.

  • Speaker #0

    Tu prends pas de risque, quoi. Alors qu'en Afrique, on a plus, finalement, cette fibre-là à coopter aussi des profils avec lesquels on a bien l'affinité. Ouais,

  • Speaker #1

    parce qu'on s'entend bien.

  • Speaker #0

    C'est la mine, c'est le cousin, c'est le neveu.

  • Speaker #1

    Et au final, ça fonctionne beaucoup. Ça peut être contre-productif.

  • Speaker #0

    Mais c'est contre-productif, ouais. En fait, c'était un facteur clé de succès, je pense, jusqu'à présent. Parce que l'Afrique faisait concurrence, les entreprises africaines faisaient concurrence avec des entreprises africaines. Sauf que là, plus l'économie avance, plus l'Afrique est mise en avance sur la scène économique mondiale, plus les investissements étrangers arrivent, plus finalement le champ de compétences, le champ d'entreprises avec lesquelles tu dois compétir, évolue. Et donc aujourd'hui, les entreprises africaines font concurrence avec des entreprises internationales, sur leur propre marché, qui elles sont mieux structurées.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, donc il faut se mettre au standard aussi.

  • Speaker #0

    Exactement. Et donc finalement, ces tensions-là arrivent et avec cette réflexion-là, c'est ce qui a conduit notamment à me dire, il y aurait peut-être quelque chose à faire sur ce terrain-là pour venir faire en sorte d'apporter le niveau de compétence qui était exigé auprès de ces sociétés-là, qui avaient besoin d'évoluer. mais qui étaient contraints par les problématiques de ressources ou bien par les problématiques tout simplement d'identification de profil. Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, tu crées ta boîte. Ça a été bien accueilli par tes proches, ta famille ?

  • Speaker #0

    Après, l'entrepreneuriat, c'est compliqué quand tu es le premier dans ta famille à te lancer dans le jeu entrepreneurial.

  • Speaker #1

    Oui, parce que pour eux, c'est inconnu.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ils ne sont pas forcément rassurés.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Alors que ça pète. C'est vachement enrichissant au final.

  • Speaker #0

    Mais ça, il n'y a que toi qui le vois. Quand tu es dedans, il n'y a que toi qui le vois. Ta progression en termes d'enrichissement professionnel et personnel, il n'y a que toi qui le vois. Ton entourage proche, il n'a pas forcément cette perception-là. Et ce n'est pas forcément négatif. C'est-à-dire que l'idée, ce n'est pas forcément de te dissuader, de te lancer pour te dissuader. Parfois, et très souvent même, c'est... dans une perspective de protection. On essaie de te protéger. Sauf qu'en réalité, on ne protège pas en dissuadant quelqu'un de se lancer dans quelque chose qu'il veut faire.

  • Speaker #1

    Non, mais clairement, je suis totalement d'accord.

  • Speaker #0

    Moi, ce n'était pas ma première expérience entrepreneuriale. Je savais ce que j'avais obtenu déjà de la première expérience en termes d'enrichissement professionnel et personnel. Et donc, je savais que, peu importe le niveau de difficulté qui m'attendait, on allait y aller.

  • Speaker #1

    Et là, pour le coup, c'est ta deuxième boîte.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et là, tu avais un cofondateur avec toi ou tu l'as lancé tout seul ?

  • Speaker #0

    Sur celle-ci, je suis seul.

  • Speaker #1

    Ok. Et tu as cherché un moment où tu l'as créé ? Tu as cherché à avoir un cofondateur, tu n'as pas trouvé le bon ? Ou tu t'es dit non, je reste seul ?

  • Speaker #0

    En fait, le premier projet entrepreneurial que j'ai lancé à Montpellier, j'avais un cofondateur. Et sur celle-ci, je voulais être seul parce que quand tu as un cofondateur, il faut absolument être vigilant sur le cofondateur que tu trouves. Il faut absolument que vous ayez la même vision du projet. Sinon, ça peut devenir contre-productif. Surtout si vous êtes à 50-50. Donc, tu sais que tu as besoin du consentement.

  • Speaker #1

    Ça peut être défaillant,

  • Speaker #0

    ça peut être productif. Et au final, il y a beaucoup, beaucoup de boîtes qui coulent en France et dans le monde, tout simplement à cause de différents features, l'orientation stratégique de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Ok, donc là, tu as créé ton projet. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ta plateforme VVS Impact ? Son fonctionnement ? les clients un petit peu que tu cibles, que ce soit côté entreprise et côté freelance.

  • Speaker #0

    Ok, donc je le disais tout à l'heure, VVS Impact aujourd'hui, nous on est un tiers de confiance, c'est-à-dire qu'on va venir... Au-delà de la simple mise en relation, sécuriser la relation contractuelle entre le freelance et l'entreprise. Les freelances, aujourd'hui, on est sur un portefeuille de plus de 700 profils, diversifiés, répertoriés dans une trentaine de pays d'Afrique, mais aussi un petit peu internationaux, avec la France, notamment l'Allemagne et la Belgique. En termes de compétences, on a des compétences qui sont diversifiées. On va avoir des compétences dans la cybersécurité, mais aussi on peut avoir des compétences dans la logistique, des compétences RH, des compétences de coaching. Donc on a un champ aujourd'hui assez large, qui serait compliqué à lister et être exhaustif tellement le champ est large.

  • Speaker #1

    Mais ça justement, ce n'est pas compliqué en fait. Parce que je vois qu'il y a certaines plateformes qui sont un peu spécialisées dans certains secteurs. Soit le fait d'être assez large, ce n'est pas compliqué. compliqué dans ton développement ? Comment tu arrives à gérer ça, à mettre en place des structures ou des moyens pour t'assurer que tout va dans le bon sens ?

  • Speaker #0

    En fait, quand tu vas sur ce positionnement large-là dont on parle, ça pose une problématique au niveau de la pertinence et la fiabilité des profils. Parce qu'en réalité, ton produit, entre guillemets, c'est ta capacité à linker le meilleur profil pour le meilleur besoin. Donc nous ce qu'on a développé avec l'équipe, c'est des process de sélection de freelance. Aujourd'hui, il y a plus de profils qu'on en accepte, qui sont stricts et qui nous permettent, avec des processus de due diligence, là je fais appel à ton background juridique, d'aller vérifier finalement la véracité des expériences qui nous sont apportées par le profil freelance, la vérification des diplômes, les certifications, etc.

  • Speaker #1

    Avec un petit entretien aussi ?

  • Speaker #0

    Exactement. On rencontre chacun des freelancers qui rentrent sur la plateforme. Et à partir de cette base-là, on prend la décision ou non d'intégrer le freelance dans le réseau VVS Impact.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc ça, c'est côté freelance et côté entreprise. Donc c'est principalement des entreprises, sociétés qui sont basées sur le continent africain ?

  • Speaker #0

    Alors historiquement, c'était ça le cas. Aujourd'hui, on a ouvert parce qu'on se rend compte qu'on a beaucoup aussi de sociétés qui sont notamment en France et qui rechercheraient des compétences. Ça nous arrive souvent sur l'IT, sur le développement d'applications, de sites web, etc. Et sur cette partie-là aussi, on fait la gestion contractuelle et la mise en relation. Donc aujourd'hui, le panel d'entreprises en termes d'implantation géographique, il est principalement francophone. D'accord. Et on développe maintenant sur la partie Afrique de l'Est et Afrique du Sud. Donc on développe la partie anglophone.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Ah oui, c'est pas mal ça. C'est cool. Parce que tu as quand même des spécificités locales, en fait. Oui. Parce que tu me dis que tu gères la partie contractuelle. Vous gérez la facturation aussi ? Oui. Ok, d'accord. Donc oui, ce n'est pas évident d'être sur différentes zones géographiques. Et donc là, dans ta boîte, vous êtes combien ?

  • Speaker #0

    On est une équipe de quatre.

  • Speaker #1

    Quatre personnes à gérer tout ça ? Oui. Ah ouais, c'est costaud. Et tu recrutes un petit peu ?

  • Speaker #0

    On prend des stagiaires. Oui. On prend des stagiaires sur les fonctions support. Beaucoup sur le développement commercial parce que c'est ce qui nous fait, c'est ce qui assure la croissance de la société et dans les prochains mois on va prendre aussi des stagiaires, on va créer des postes sur la partie développement de tout ce qui est communauté puisque là on structure la communauté. On fait en sorte de créer du lien au sein de cette communauté pour faire en sorte finalement de fluidifier l'ensemble et de créer un réseau qui soit pertinent.

  • Speaker #1

    Et il y a un système de notes sur ta plateforme, par exemple, lorsque tu as un freelance qui a effectué une mission dans une société. Est-ce qu'ensuite, la société a la possibilité de noter ce freelance pour des prochaines missions, ou même pour d'autres sociétés ? Oui,

  • Speaker #0

    exactement. En fin de mission, c'est ce qu'on demande aux sociétés, c'est de se connecter à leur espace et de laisser un commentaire avec une note sur un format. des étoiles, des 0 à 5 étoiles, qui nous permet finalement de pouvoir ranker les meilleurs consultants dans un premier temps et d'optimiser notre capacité à linker toujours le meilleur consultant avec le meilleur besoin.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Avec l'offre à pourvoir pardon.

  • Speaker #1

    Et donc là, tu peux nous parler un peu de ton business model ? Comment vous arrivez à être rentable ? Après tu me dis si c'est sensible ou pas. Ok. Mais juste pour avoir une petite vision.

  • Speaker #0

    Il y a des aspects que je ne vais volontairement pas aborder. Mais en très très gros, ce qu'on fait, c'est que nous, on est rémunéré par nos clients. Nos clients sont les entreprises. D'accord. Les clients, ce n'est pas les freelancers. L'inscription et l'accès à la plateforme côté freelance est totalement gratuit. C'est le moment où le freelance a validé les étapes de présélection dont je parlais tout à l'heure. Tout est gratuit pour lui et derrière les entreprises nous rémunèrent sur notre capacité à pouvoir linker le meilleur profil par rapport aux besoins qu'ils ont à pourvoir et derrière à faire la gestion contractuelle puisque le freelance n'est pas lié contractuellement à l'entreprise, il est toujours lié à VVS Impact et c'est VVS Impact qui est lié à l'entreprise.

  • Speaker #1

    Et ça je pense que c'est super bien ça, que les freelance soient contractuellement liés à ta plateforme parce qu'en fait... Pour les sociétés, on évite de devoir gérer 10 000 contrats, chaque freelance qui vient effectuer une mission. Et ok, d'accord, donc ça c'est pour le business model. Et tu peux nous parler aussi un petit peu de l'organisation de ta boîte, parce que tu me dis que vous êtes quatre, donc tu es le seul fondateur. Ensuite, tu as trois autres personnes en dessous qui sont réparties en fonction de leur mission, donc tu as un commercial. Est-ce que tu as un juriste ? Ou est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus ?

  • Speaker #0

    En fait, on ne travaille qu'avec des freelances. Donc nous-mêmes, nous sommes freelances.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    On a des compétences IT qui vont s'assurer du développement de la plateforme, qui est notre magasin, on va dire. On peut en parler sous ces termes-là. Et après, on aura l'autre partie de l'équipe qui, elle, va être sur la partie développement commercial. Et on a la dernière collaboratrice qui, elle... qui va gérer tout ce qui est digital marketing, qui va gérer tout ce qui est présence en ligne, tout ce qui est visuel, etc.

  • Speaker #1

    Ok. Donc là, il y a quatre personnes. Et vous êtes basé où ?

  • Speaker #0

    L'effectif est éclaté. Il y a 50% en France et 50% en Afrique, au Maroc et au Sénégal. Ok.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas un peu compliqué de maintenir les liens avec des personnes qui sont basées dans différents pays ?

  • Speaker #0

    C'était compliqué au début. Mais on a réussi à trouver notre rythme de croisière, sachant qu'on a au maximum un décalage horaire de deux heures. Ça reste gérable quand même. On n'est pas sur des États-Unis, France, où il y a ce type de décalage. Vous ne pouvez clairement pas travailler. Là, pour le coup, on peut organiser et on organise des sessions finalement de points hebdomadaires qui nous permettent de pouvoir travailler en commun sur les mêmes projets et suivre l'avancement des projets.

  • Speaker #1

    Donc c'est toi qui manages. Un petit peu, toute cette équipe. Tu aimes bien manager ? Tu as trouvé ta technique un petit peu de management ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si j'ai une technique. Déjà, j'aime bien manager, parce que j'aime bien l'être humain. Je pense que c'est la principale qualité d'un manager, c'est sa capacité à aimer l'être humain, et les relations humaines en particulier. Maintenant, je pense que j'ai un style de management qui est fluctuant. En fait, j'essaye de m'adapter.

  • Speaker #1

    En fonction de quoi ? En fonction de l'activité ?

  • Speaker #0

    En fonction de l'activité, en fonction du tempérament de la personne. Ce que j'essaye d'éviter de faire, c'est de m'imposer. En fait, je ne veux pas avoir un style de management qui correspond à ce que j'ai connu quand j'étais dans le salariat, qui va être directif, qui va être autoritaire. Je veux un style de management qui est plus participatif, parce que je pense que c'est le meilleur moyen de laisser s'exprimer les gens et de faire émerger des idées.

  • Speaker #1

    Et de les accompagner avec toi.

  • Speaker #0

    Exactement. Et de cette manière-là, tu n'es pas le seul à grandir. Tout le monde grandit avec toi.

  • Speaker #1

    Ok, super, super intéressant. Je pense que vraiment, le management, ça doit être quand même quelque chose de pas évident. Non,

  • Speaker #0

    c'est dans le management.

  • Speaker #1

    Ça doit être quelque chose d'intéressant quand tu as la fibre pour manager. Ça doit être super, mais je pense que c'est vraiment pas évident. Et tu peux nous parler maintenant un petit peu des challenges que tu as au quotidien. D'abord, nous parler des challenges. que tu as rencontré lorsque tu as créé ta boîte en fait ? Comment ça s'est passé d'un point de vue administratif, création de ton site internet ? Comment tu as mis un petit peu tout ça en place ?

  • Speaker #0

    En fait, le plus gros challenge, la boîte est de droit français. Créer une boîte en France, maintenant, c'est simple. Il y a même des plateformes qui le font. Où en fait, tu as juste à renseigner les informations. C'est eux qui vont aller faire tout ce qui est démarche d'enregistrement. Tu as juste à payer les droits. qu'il faut payer et puis ils font le travail à ta place. Donc sur cette partie-là, c'est pas vraiment un challenge, sachant que c'était pas ma première expérience entrepreneuriale, donc j'avais déjà eu une immersion dedans, je savais à peu près où est-ce que j'allais aller. Le principal challenge, ça a été, je pense, sur la création de la plateforme.

  • Speaker #1

    Création du site internet avec les différents canaux.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, c'est plus qu'un site internet, c'est une plateforme. La plateforme repose sur de l'IA, puisqu'il y a un algorithme derrière qui favorise le matching. L'adéquation entre les meilleurs profils et l'offre à pourvoir. Et tant que l'on a plus de 700 profils aujourd'hui, si on devait à chaque fois, pour chacune des offres qui étaient déposées sur la plateforme, aller descendre... Oui,

  • Speaker #1

    manuellement, c'est possible.

  • Speaker #0

    Ça serait une horreur.

  • Speaker #1

    Et donc là, tu as dû avoir avec toi une personne qui était spécialisée dans ce domaine-là. Ok, et donc comment tu as trouvé cette personne en fait ?

  • Speaker #0

    En fait, là pour le coup, j'ai utilisé le bouche à oreille, parce que j'avais des amis qui eux étaient actifs déjà dans l'entrepreneuriat et qui avaient dans leur réseau des connaissances sur toute la partie IT, développement web, etc. Et puis il y avait un boom en fait de cette activité-là à ce moment-là. 2019, 2021, de plus en plus de personnes se lançaient sur l'entrepreneuriat. développer des activités, des services en ligne, etc. C'est ce que la crise Covid a permis de révéler. En fait, beaucoup de personnes se sont dit, et si ça s'arrêtait demain ? Est-ce que je serais parti sans lancer un projet ?

  • Speaker #1

    Est-ce que je me serais à la cour ?

  • Speaker #0

    Si je pars demain, est-ce que je suis fier de l'endroit où je suis arrivé ? Est-ce que j'ai fait assez ? Et donc, il y a eu une vague de création d'entreprises et de sites internet, etc. Et donc, par le réseau de Bouchoiré, j'ai trouvé une ressource qui m'a permis de développer cette plateforme-là. On a mis énormément de temps.

  • Speaker #1

    En fait, il y a de la technologie, en fait. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. On est sur de l'IA. On est sur de l'IA, derrière. Et c'est nécessaire quand on a besoin, finalement, d'optimiser notre capacité à matcher la bonne ressource pour le bon poste. En fait, c'est sur ça, la valeur ajoutée de ce qu'on apporte, c'est ça, en réalité. Et quand on parle du marché africain... C'est d'autant plus stratégique puisque aujourd'hui, il me semble, selon les derniers chiffres que j'ai en tête, je crois que c'était la... Je ne sais plus quel organisme parlait de ces chiffres-là, mais le chiffre que j'ai en tête, c'est que chaque année, on a 12 millions de nouveaux demandeurs d'emploi qui arrivent sur le marché du travail en Afrique.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Et en face, on a 3 millions d'emplois qui sont créés.

  • Speaker #1

    Ouais, donc il y a un gap immense.

  • Speaker #0

    Tu divises par quatre, quoi.

  • Speaker #1

    Je sens que la population est extrêmement jeune. Extrêmement jeune.

  • Speaker #0

    Sur le continent. On est sur 60% de la population qui a moins de 30 ans. Tu vois ? Et quand je te parle de ces 12 millions-là, c'est sans compter ceux qui sont déjà sur le marché du travail. Ouais. Tu vois ?

  • Speaker #1

    C'est un véritable enjeu. C'est un véritable enjeu.

  • Speaker #0

    C'est un vrai enjeu. L'enjeu RH en Afrique. Et donc, finalement, plus tu arrives à avoir un service qui te permet de trouver les ressources, le bon profil, et plus... ton service prend de la valeur. On est sur ces enjeux-là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien, cette technologie aussi, ça crée une barrière à l'entrée pour des potentiels concurrents aussi. Parce que là, j'imagine qu'on peut continuer d'améliorer l'algorithme de ton IA. Et là, du coup, t'as beaucoup de transactions qui s'effectuent sur... Je ne sais pas si on peut parler de transactions, mais beaucoup de contrats. qui s'effectue...

  • Speaker #0

    On parle en flux, généralement. Les premiers mois, c'était compliqué, parce qu'étant donné qu'on est sur une activité qui est novatrice, à chaque fois que tu innoves sur un secteur d'activité, les premiers mois, c'est l'évangélisation. Il faut confiance.

  • Speaker #1

    Et ça, je pense que c'est très compliqué.

  • Speaker #0

    Et c'est à ce moment-là que tu peux lâcher, en fait.

  • Speaker #1

    Parce que c'est du temps, c'est de l'énergie. Alors que quand tu arrives sur un marché, un marché qui existe déjà, en fait... C'est beaucoup plus facile de déployer ton produit alors que si le marché n'existe pas, tu as un temps où il faut aller sensibiliser les différents acteurs. Et ça, je pense que c'est compliqué.

  • Speaker #0

    C'est super compliqué, d'autant plus que tu es parmi l'un des premiers acteurs à faire ça. Tu es un peu considéré comme un pionnier sur ce secteur-là. Et donc, tu ne peux pas bénéficier des premières années d'expérience d'autres concurrents. qui ont fait, qui ont démocratisé la solution, démocratisé le fonctionnement. Et toi, tu arrives en disant, je fais comme un tel.

  • Speaker #1

    Non, mais clairement.

  • Speaker #0

    Quand tu ne peux pas dire, je fais comme un tel, on est sur des relations aussi sur le continent africain qui sont aussi essentiellement fondées sur la confiance. C'est la base de la vente, c'est la confiance. Si tu ne peux pas générer de confiance, tu ne peux pas vendre. Oui,

  • Speaker #1

    clairement.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Et donc, les premiers mois, ça a été ça. Les allers-retours au Sénégal, etc.

  • Speaker #1

    Tu partais au Sénégal pour rencontrer la direction RH des boîtes ? Oui.

  • Speaker #0

    Et puis là, on parle d'entreprises de toutes tailles. On parle de startups, on parle de TPE, PME, grandes entreprises, etc. On parle aussi des freelances. Et toi,

  • Speaker #1

    tu sens que ça bouge beaucoup ? Là, c'était au Sénégal, normalement. Tu sens que ça bouge beaucoup ? De la croissance, du développement,

  • Speaker #0

    de la demande. Là, on a les fruits de notre travail. On n'est pas satisfait parce qu'on ne sera jamais satisfait à 100%, mais on récolte les fruits de notre travail aujourd'hui. C'est super positif. Ça veut dire que le combat dans lequel on s'est engagé, il n'était pas vain. Ça veut dire que tous ces mois où on a galéré, puisqu'on est passé proche de la faillite pendant les premiers mois, ça a été un succès. on a les efforts, on a les fruits de tout ce travail-là aujourd'hui. Donc le dynamisme, on le sent de plus en plus, puisque ça fait de plus en plus d'écho. Et les gens en local commencent à se rendre compte, au final, que le freelancing, c'est une alternative à l'emploi classique. C'est-à-dire que si je n'arrive pas à trouver un emploi, je peux envisager de démarrer une carrière dans le freelancing et optimiser mes chances d'avoir finalement une activité professionnelle. qui me permettent de subvenir à mes besoins.

  • Speaker #1

    Ouais, je suis d'accord avec toi. Et il y a quand même une particularité sur le continent africain, sur l'emploi, c'est que c'est quand même majoritairement de ce que je comprends des emplois informels.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    On n'est pas sur un marché où l'emploi est formel. Là, c'est vraiment informel, c'est un peu de la débrouille. Toi, tu ne cibles pas ce marché-là.

  • Speaker #0

    En fait,

  • Speaker #1

    tu cibles principalement des sociétés qui ont quand même une certaine taille et qui sont plus ou moins structurées. Ou est-ce que tu peux aussi apporter de la plus-value sur ce secteur informel ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est très compliqué. C'est une super question que tu poses là parce que je crois que le marché informel est même beaucoup plus important que le marché formel. Tout l'enjeu, c'est de convaincre ces sociétés-là à basculer vers le formel. Donc, les États se sont engagés dedans. Le Sénégal, notamment, et la Côte d'Ivoire mettent en place des réformes pour... inciter ce basculement-là vers l'économie formelle. Mais en fait, le marché informel, étant donné qu'il est informel, tu ne le vois pas. C'est très compliqué. Le marché informel, il ne repose que sur du bouche-à-oreille. Et donc, notre capacité aussi, c'est d'être capable d'aller sécuriser les relations contractuelles. Quand on est sur l'informel, c'est compliqué d'aller sécuriser.

  • Speaker #1

    Oui, c'est compliqué parce qu'il y a... Plein de choses aussi. Quand tu es sur un secteur informel, je pense que la visibilité aussi. En fait, tu n'as pas de visibilité. C'est très compliqué de pouvoir se développer parce que les gens ont besoin d'avoir de la visibilité. C'est pour ça qu'il y a des lois, des cadres juridiques, des process. À partir du moment où ça te donne de la visibilité, tu peux mettre en place des projets, voire à 5, 10 ans, et suivre ton chemin de croissance. Je pense que tu as raison. Je pense que vraiment, il faut basculer vers le secteur.

  • Speaker #0

    Mais c'est l'enjeu. En fait, c'est l'enjeu. Et je pense que si on parle à l'échelle de l'Afrique, je pense que c'est un des enjeux les plus importants de l'économie africaine dans les 10, 20, 30 prochaines années. Parce qu'au final, tu ne peux pas estimer la taille d'un marché en Afrique. C'est très compliqué. Parce que si tu ne tiens pas compte de cette partie informelle-là, tu ne peux pas avoir la totalité.

  • Speaker #1

    Non, mais clairement.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Donc si tu estimes un marché à 2 milliards... En fait, c'est possible que le marché fasse 20 milliards à l'échelle de l'Afrique. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Oui, non, mais clairement. Et donc,

  • Speaker #0

    ce n'est pas finalement les mêmes initiatives que tu mets en place pour attaquer un marché qui pèse 2 milliards qu'un marché qui pèse 20 milliards. En termes de pénétration de marché, toute la stratégie change. Donc, je pense qu'au-delà de ça, c'est des questions qui sont brûlantes aujourd'hui en Afrique et c'est des points qui sont, à mon sens, à solutionner le plus rapidement possible.

  • Speaker #1

    Et donc là, toi, c'est quoi la plus grosse anecdote que tu pourrais nous raconter concernant ton parcours entrepreneurial ? Ou peut-être la chose dans laquelle tu es le plus fier ?

  • Speaker #0

    Ça dépend pour quelle boîte. Je vais te faire pour les deux. Pour la première, donc Student, à l'époque où on était sur la location d'électroménager pour étudiants. Je me souviens avoir fait des livraisons, à l'époque j'avais pas de véhicule, des micro-ondes, je prenais le tramway en heure de pointe.

  • Speaker #1

    Mais t'avais quoi ? T'avais un petit truc pour...

  • Speaker #0

    Tu sais les petits chariots, j'en avais trois et puis je le poussais comme ça et puis le tram était bondé.

  • Speaker #1

    Ouais c'est une mission quand même.

  • Speaker #0

    En fait déjà c'est une mission et tu sais t'as le regard des gens en fait. Tu vois où avec tes trois biens fonds, tu les as volés où ?

  • Speaker #1

    Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Donc t'as ça, et dans ces épreuves-là, au final, quand tu sors de ces épreuves-là, tu comprends en fait qu'il faut passer par ces moments-là qui sont difficiles, parce que ces moments-là te construisent, te permettent d'arriver aujourd'hui, et c'est surtout des super anecdotes. Quand t'es dedans et que tu dois jongler,

  • Speaker #1

    avec tes dents dures,

  • Speaker #0

    peut-être t'as pas le sourire, mais quand tu sors... de là et tu te dis mais en fait je l'ai fait quand même, j'ai assuré la livraison, la cliente était satisfaite, tu vois, en plus c'était, là pour le coup c'était trois étudiantes, je crois qu'ils étaient étudiantes étrangères, donc pour le coup tu résouds un vrai problème parce qu'elles arrivent dans un pays qu'elles connaissent pas, elles parlent pas la langue, elles connaissent personne, toi tu leur amènes directement à domicile un appareil d'utilité publique, en tout cas dans tous les pays. occidentaux, donc tu résouds un vrai problème. Donc ça c'est la première anecdote et après la deuxième anecdote que je peux avoir sur VVS Impact, ça va être finalement le premier client. qu'on a eu, qui est venu après cette période de cinq mois, qui nous a confié des missions, où il essayait de trouver des formateurs pour assurer des formations en cybersécurité. Le client était basé en Algérie, et là on lui a présenté un panel de profils qui était international, et il n'avait jamais vu ça, parce qu'on avait réussi à cibler les profils qui lui avaient exactement besoin. pour cette formation.

  • Speaker #1

    Et encore une fois, grâce à l'algorithme et à l'IA que vous avez...

  • Speaker #0

    Et tout le travail de prospection qu'on a fait en avant pour pouvoir présélectionner les meilleurs profils, en tout cas les profils les plus pertinents par rapport aux besoins qu'il y avait à pourvoir.

  • Speaker #1

    OK, c'est top. C'est top. Non, mais c'est bien, ces challenges, c'est gratifiant. C'est gratifiant.

  • Speaker #0

    En fait, il faut passer par là. Et l'entrepreneuriat, c'est en fait, c'est ta capacité à te relever de ces challenges-là.

  • Speaker #1

    En fait, au quotidien, c'est toujours compliqué. Au quotidien, c'est toujours compliqué. C'est toujours des challenges. Mais il faut réussir à passer ça. Et donc là, c'est quoi les perspectives pour VVS Impact ? Que ce soit en termes de développement, en termes de recrutement. Est-ce que là, vous voulez lever des fonds ? Vous structurez encore plus ?

  • Speaker #0

    On va commencer déjà, on va continuer à développer l'activité. On a lancé en début d'année deux nouveaux services qui nous ont été demandés de manière répétitive par nos clients. Le premier, c'est l'identification et la mise en relation de profils pour des fonctions à long terme. On travaillait initialement sur la partie freelance, mais on a beaucoup de demandes pour des CDD, pour des CDI, etc.

  • Speaker #1

    Donc là, on est sur quelle période de temps à peu près ? Parce que freelance, c'est quoi ? C'est des missions de six mois ?

  • Speaker #0

    C'est des missions en moyenne de six mois qui vont jusqu'à douze mois. Et là, on est sur des postes longs. Donc des contrats permanents. Et là, pour le coup, on ne fait plus la gestion contractuelle, on fait juste la mise en relation.

  • Speaker #1

    D'accord, donc c'est un service en plus que vous résultez. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Pour répondre aux demandes de nos clients. Donc ce service-là, on l'a développé début janvier. Beaucoup, beaucoup de demandes. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est tout début là. Ouais,

  • Speaker #0

    début janvier 2023. On a beaucoup, beaucoup de demandes. Et ce qui nous ouvre aussi finalement... des collaborations avec des cabinets de conseil RH, etc. Des recruteurs aussi indépendants qui travaillent sur ces parties-là aussi. Puisque, en fait, sur le volet Afrique, c'est très compliqué d'identifier un profil. Déjà, si on reprend l'ordre des chiffres dont on parlait tout à l'heure, mais il me semblait qu'en moyenne, pour un poste, on reçoit à peu près 140-150 CV. Le problème, c'est que sur ces 150 CV, la pertinence du CV, le taux de pertinence des CV qui sont en adéquation avec l'offre, il est super faible. Pourquoi ? Parce que comme tu as un déficit de création d'emploi, les gens postulent aussi par désespoir. C'est-à-dire que tu as une offre pour du contrôle de gestion.

  • Speaker #1

    Tu as une autre formation, mais tu vas quand même postuler.

  • Speaker #0

    Tu vas quand même postuler, on ne sait jamais. On en est là. Ce qui fait que... Quand tu es chargé RH ou tu es recruteur, tu reçois finalement cette manne de CV là. C'est compliqué de s'y retrouver. Voilà, cibler le CV qui va correspondre, le profil qui est correspondant, c'est très compliqué.

  • Speaker #1

    En termes de recrutement, tu prévois de...

  • Speaker #0

    En termes de recrutement, on en a parlé tout à l'heure. Donc développer la partie business développeur. Donc là, je profite de ce podcast pour lancer un appel à tous les gens qui veulent bosser sur la partie business développement. On travaille avec des freelances. sur la partie Afrique de l'Ouest dans un premier temps Sénégal, Côte d'Ivoire on est principalement sur cette partie là, sur la partie francophone on va les inviter à me contacter directement on mettra de toute façon des petits liens des petites infos dans les bios etc ok et vous voulez lever

  • Speaker #1

    des fonds aussi ou c'est pas encore dans le dans votre projet ?

  • Speaker #0

    On a déjà été approchés par des business angels. Ce n'est pas la priorité aujourd'hui, parce que je pense qu'on a encore de quoi faire pour se développer sans les fonds d'investissement ou sans des ventures capitalistes.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un vrai enjeu stratégique.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, parce qu'au final, quand tu lèves des fonds,

  • Speaker #1

    tu n'es plus tout seul.

  • Speaker #0

    Je ne veux pas lever des fonds. Ce qui me bloque, pour ce qui bloque, la levée de fonds, c'est pas le fait de ne pas vouloir être seul à la barre, c'est surtout le fait que ce soit pertinent. Moi je m'intéresse à la pertinence de la solution. Il y a un moment pour lever des fonds, il y a un moment où on n'en a pas besoin. Et quand on n'en a pas besoin, ça sert à rien de lever des fonds quand on n'en a pas besoin. Parce que lever des fonds c'est un processus stratégique. Derrière tu as des contrôles qui sont à mettre en place, des reportings, des servotings. Tu le mets différemment. Et d'une certaine manière ça alourdit un peu aussi un petit peu la machine d'impression. tu perds en aisance sur ta capacité à prendre des décisions.

  • Speaker #1

    Ouais, mais clairement. Et quel conseil tu aurais donné à une personne qui voudrait se lancer dans l'entrepreneuriat avec un focus sur l'Afrique ?

  • Speaker #0

    Expérience terrain. Pour entreprendre en Afrique, il faut être soit sur place. Je vois beaucoup d'entrepreneurs qui lancent des projets, qui sont en France, qui lancent des projets en Afrique, qui vont une fois tous les six mois. Et ça marche pas. Ça c'est valable pour l'Afrique, mais c'est valable pour tous les projets. Quand tu lances une aventure entrepreneuriale, quand tu investis dans quelque chose,

  • Speaker #1

    il faut être proche de ton investissement.

  • Speaker #0

    Sinon, tu peux pas contrôler son évolution, etc. T'auras toujours un décalage entre la perception que tu as de son évolution et la réalité.

  • Speaker #1

    Et toi, personnellement, tu retournes souvent ? Ok, d'accord. Parce que je sais que t'as des équipes déjà qui sont là-bas, mais toi aussi tu retournes souvent.

  • Speaker #0

    Moi je voyage assez souvent. sur le continent africain pour déjà garder le pied avec le terrain, pour continuer à développer le réseau, parce qu'on est sur... Les relations humaines sont très, très, très importantes sur le continent africain. Il faut les entretenir. Il faut les voir. Tu ne peux pas faire des visios, évoluer de manière pérenne sur des missions, sur des années, sur des temporalités relativement longues, sans jamais voir la personne. Donc c'est toujours intéressant. Et même, pour moi, c'est un continent que j'adore. Aujourd'hui, l'Afrique, c'est un continent qui est en pleine évolution.

  • Speaker #1

    Depuis tout petit, tu y retournais souvent ? Non.

  • Speaker #0

    En fait, j'ai découvert l'Afrique après mes études.

  • Speaker #1

    Donc tu avais déjà 20... C'est ça,

  • Speaker #0

    vingtaine d'années. Vingtaine d'années. Et après, je me suis... Je me suis... J'ai... J'ai... En fait, on va dire que j'ai pris la fièvre du continent. Parce que tu as une ambiance qui est différente. Parce que tu as une énergie. En fait, ça, tu le ressens. L'énergie d'une ville, je prends l'exemple de Dakar par exemple, où tu vas avoir différentes classes sociales qui sont mêlées, tu vas avoir différents corps de métier qui sont mêlés. Quand tu arrives et que tu as l'impression, quand c'est la première fois que tu mets les pieds à Dakar, tu as l'impression que c'est l'anarchie, que tout le monde fonctionne selon son propre ordre. Mais en fait, tu as un ordre dedans, et que tu comprends si tu passes de temps dedans. Donc, c'est super intéressant. C'est un continent qui évolue très, très rapidement, qui n'évolue pas de manière uniforme. Malheureusement, il y a des grandes disparités. Déjà, même dans une ville, par quartier déjà. Dans un quartier, c'est parfois le jour et la nuit. Dans un quartier, tu vas voir tout qui est en place. Tu vas voir les installations communes, les routes, etc. Et puis, tu arrives dans un quartier, il n'y a pas d'électricité. Ouais, c'est encore là. Il y a beaucoup d'enjeux, mais les solutions arrivent et l'écosystème des startups peut amener des solutions dans les domaines de la race. C'est super intéressant.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est bien d'un côté, ça peut créer de l'emploi. D'un autre côté, ça peut résoudre des solutions dans lesquelles on doit répondre. Je pense que ça peut être quelque chose de super intéressant. Et comme on en parlait, je pense que si la diaspora peut jouer un rôle dans ça. Mais je pense qu'il y a vraiment quand même un élan, quelque chose. Et on verra dans les années à... On le voit,

  • Speaker #0

    on le voit déjà. Ça commence vraiment à évoluer. Nous, on accompagne aussi avec VVS Impact des membres de la diaspora qui souhaitent retourner sur le continent africain. Ce qu'on dit, en fait, c'est que passer par la voie du freelancing, c'est un moyen de mettre un premier pied, sans avoir à abandonner son appartement. Clairement. en région parisienne. Tout le monde est d'accord. Tu vois, donc, partir sur un retour progressif, au lieu de finalement de tout abandonner en France, prendre ses valises, sa femme et ses enfants, et de déménager en Afrique.

  • Speaker #1

    Ça peut rassurer les gens,

  • Speaker #0

    en fait. Exactement. En fait, ce que la plupart ne comprend pas, n'a pas saisi, c'est ce décalage culturel qu'il y a. Quand t'as passé 10, 15 ans, 20 ans en France, ou ailleurs en Europe, ou ailleurs dans le monde, ouais. et que tu arrives dans n'importe quel pays africain, c'est un autre code. C'est une autre manière de fonctionner. Donc tu peux avoir les compétences techniques pour exercer le poste que tu as trouvé sur place, mais si tu n'as pas saisi l'importance de ce code culturel-là, tu vas faire demi-tour. Et ça arrive chaque année. La voie du freelancing, c'est une manière finalement de pouvoir organiser un retour progressif. Et c'est ce qu'on met en avant aussi avec VVS Impact.

  • Speaker #1

    C'est super, c'est une plateforme quand même assez complète. Donc ça, c'est top. Moi, je te remercie. Je te remercie vraiment d'avoir participé à ce podcast. C'était très sympa. Tu sais que c'est mon premier épisode. Premier épisode, premier invité.

  • Speaker #0

    Quel honneur.

  • Speaker #1

    Quel honneur. J'espère qu'on aura l'opportunité de pouvoir en faire d'autres.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je te remercie, Van Helsen.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci beaucoup, Pierre.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Créer un réseau de Freelance en Afrique

    04:13

  • Un parcours scolaire atypique

    06:59

  • Studrent : sa première expérience entrepreneuriale

    14:31

  • Son expérience d'expatrié au Sénégal

    19:06

  • Les débuts de VVS Impact

    22:43

  • Zoom sur VVS Impact

    28:57

  • Un management participatif

    36:18

  • Son plus gros challenge

    38:30

  • L'importance terrain en Afrique

    42:39

  • L'importance du secteur informel en Afrique

    45:50

  • Anecdotes

    48:50

  • Les prochaines étapes pour VVS Impact

    52:07

  • Conseils

    56:35

Description

Vanelson VALERUS, jeune entrepreneur est le fondateur de VVS Impact. En observant l'émergence du freelancing, Vanelson a réalisé le potentiel énorme que représente ce secteur en pleine expansion en Afrique. En 2022, il a lancé VVS Impact, une plateforme innovante qui met en relation des freelances africains avec des entreprises, tout en sécurisant les relations contractuelles.


💡 Dans cette épisode Vanelson partage :

  • son parcours inspirant

  • son expertise dans le secteur du freelancing en Afrique

  • son point de vue sur les enjeux liés à l'emploi informel sur le continent Africain.

  • des conseils sur l'importance d'être sur le terrain pour comprendre les spécificités du marché africain et les défis uniques qu'il présente.


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Transcription

  • Speaker #0

    Ça s'est fait graduellement. Je me suis rendu compte en fait que je pouvais aller beaucoup plus loin. Une compétence-là de savoir vendre, elle vaut de l'or aujourd'hui. Parce qu'à l'époque, j'étais driveé par l'argent. Je me disais qu'un bon métier, c'est un métier qui rapporte de l'argent. On voyait la même dynamique en France, en Europe qu'en Afrique. Et ça, c'est très rare. Après, l'entrepreneuriat, c'est compliqué quand tu es le premier dans ta famille à te lancer dans le jeu entrepreneurial. Ça veut dire que le combat dans lequel on s'est engagé, il n'était pas vain. Ça veut dire que tous ces mois où on a galéré, parce qu'on est passé proche de la faillite, le freelancing, c'est une alternative à l'emploi classique.

  • Speaker #1

    Eyes on Startup, le podcast qui met en lumière l'écosystème florissant des startups qui vont en focus sur l'Afrique. Voici comment nous voyons les choses. Le monde évolue rapidement. L'Afrique, en plein essor, se réinvente à une vitesse époustouflante. Des esprits brillants. forgent déjà l'avenir de l'écosystème startup de ce continent. Entrepreneurs, investisseurs, ce continent dispose de tout ce dont il a besoin pour réussir. Et pourtant, il reste beaucoup à faire. C'est là que tu interviens. Nous partageons les histoires qui inspirent, les conseils qui guident,

  • Speaker #0

    les opportunités qui motivent à contribuer à la construction de l'Afrique.

  • Speaker #1

    Rêvez grand, écoutez, apprenez,

  • Speaker #0

    agissez.

  • Speaker #1

    On semble créant des solutions innovantes pour ce beau continent. Peu importe d'où tu viens,

  • Speaker #0

    d'où tu vis.

  • Speaker #1

    Ah, il est une start-up.

  • Speaker #0

    C'est top, là.

  • Speaker #1

    C'est parfait. Merci vraiment d'avoir accepté l'invitation.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    C'est un plaisir de t'avoir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    Et pour la petite histoire, en fait, c'est mon frère qui m'a recommandé ton profil sur LinkedIn.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    En fait, il bosse dans le recrutement. D'accord. À Barcelone.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et il a vu ton profil et il m'a dit, tiens, quand je vais parler de mon projet, il m'a dit, tiens, je vais te recommander cette personne. Il m'a envoyé ton profil. J'ai vu que tu étais très actif sur les réseaux sociaux, parce que tu postes quand même pas mal sur LinkedIn. Et j'ai vu que ton projet concernait l'emploi, notamment le freelance avec un focus sur l'Afrique. Et donc du coup, je me suis dit, ok, ça peut être super intéressant d'avoir ton profil sur le podcast. Et tu me disais que c'était ta première expérience de podcast vidéo.

  • Speaker #0

    Ouais, vidéo, la première. C'était l'ambition cette année, donc c'est pour ça que je te dis merci. Déjà de m'avancer. Et voilà, l'idée c'est de mettre le pied à l'étrier et de continuer à enrichir un petit peu, partager l'expérience et faire en sorte de pouvoir sensibiliser sur les questions sur lesquelles on va parler.

  • Speaker #1

    Et t'as été surpris quand je t'ai écrit ou pas sur LinkedIn ?

  • Speaker #0

    J'ai été surpris oui et non. J'ai été surpris oui, parce que je ne te connaissais pas. Forcément, et t'es arrivé directement avec ta demande.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était peut-être un peu direct.

  • Speaker #0

    Direct, tout. Je me suis dit, oh, direct. Mais non, puisque comme c'était l'ambition, au final je savais que... Tu vois, moi je suis quelqu'un qui est très focus sur les énergies, et je sais qu'en fait, quand tu mets en place une énergie, tu crées la dynamique avec des actions, finalement t'attires ces opportunités vers toi. Et c'est ce qui s'est passé.

  • Speaker #1

    Ouais, t'as vraiment attiré l'opportunité vers toi avec tous tes posts sur LinkedIn. J'ai vu aussi que tu faisais des petits séminaires, non ? Ou des formations...

  • Speaker #0

    C'est la partie RSE qu'on fait vraiment pour sensibiliser, pour aider. Parce qu'on va parler de freelance aujourd'hui beaucoup, mais freelance en Afrique, c'est une activité qui se développe super rapidement. Il y a beaucoup d'idées reçues en France, ailleurs, mais en Afrique en particulier. L'idée, c'est de déconstruire ces idées reçues et mettre le focus sur les vrais avantages du freelance. Aujourd'hui, quand tu entends parler de freelance, on te parle souvent d'argent. liberté financière on te montre des gars qui sont au bord de la plage avec des pétillés etc. C'est l'idée générale mais derrière ça il y a aussi des inconvénients à prendre en compte et surtout en fait l'idée c'est de vraiment d'amener pour moi la véritable valeur ajoutée du freelance qui va être la flexibilité. Derrière l'argent en fait c'est la flexibilité et c'est ça qui fait la différence entre quelqu'un qui est freelance et quelqu'un qui est dans une sphère salariale.

  • Speaker #1

    Ok, tu vas nous raconter ça un peu plus en détail. Mais avant de commencer, j'aimerais que tu te présentes un petit peu pour que les auditeurs puissent s'identifier un petit peu à ton parcours et que tu nous dises un petit peu le cheminement qui t'a emmené à entreprendre et à créer ta plateforme.

  • Speaker #0

    Ok, bon, Van Elson, le nom, vous l'avez. Fondateur et représentant de la startup VVS Impact, qui est donc comme vient un petit peu de l'énoncer, un réseau de freelance en Afrique. Aujourd'hui, on est sur plus de 700 profils.

  • Speaker #1

    Et tu l'as créé quand ?

  • Speaker #0

    Je l'ai créé mi-2022.

  • Speaker #1

    Ok d'accord.

  • Speaker #0

    Donc activités récentes mais croissance folle.

  • Speaker #1

    Exponentielle.

  • Speaker #0

    Voilà, folle puisque on est sur quelque chose qui est à la mode aujourd'hui. C'est vraiment la mode aujourd'hui les freelances, tout le monde te parle de freelance. Donc on surfe un petit peu sur cette vague là et avec cette plateforme de VVS Impact, nous on s'occupe de la mise en relation de tous ces freelances là sur différentes fonctions de support, différents secteurs d'activité, avec des entreprises de toutes tailles. des cabinets RH aussi qui seraient en recherche de ce type de profil pour des missions de formation ou bien des missions de conseil à longue une journée à 12 mois renouvelables.

  • Speaker #1

    Donc c'est vraiment une plateforme, sur cette plateforme-là vous gérez quel type de service ? C'est vraiment juste une mise en relation entre des freelances et des sociétés qui sont principalement basées en Afrique, sur le continent africain, ou ça peut aussi être des sociétés qui sont basées en Europe, en France ?

  • Speaker #0

    Historiquement, c'était la mise en relation. Et puis après, très vite, on a vu qu'on pouvait faire beaucoup plus. Il y avait la demande pour faire beaucoup plus. Donc, on a élargi l'offre de services à la gestion contractuelle. Donc, aujourd'hui, VVS Impact, c'est plus un tiers de confiance. On va venir sécuriser la relation contractuelle. Et ça arrive, par exemple, si on met en relation un freelance qui est en Côte d'Ivoire avec une entreprise qui est au Gabon. Les deux parties ne sont quasiment... Vous ne pouvez jamais se rencontrer physiquement. Et donc, il y a des questions de sécurité, des questions juridiques qui vont venir entourer ce contrat-là. Aussi, des questions sur le volet financier qui vont entourer ce contrat-là. Et nous, on intervient finalement en étant ce tiers de confiance pour le freelance et pour l'entreprise. Et on fait en sorte que la relation contractuelle se passe de la manière la plus fluide possible et que la collaboration puisse aboutir.

  • Speaker #1

    Ok. Donc là, gros développement du côté de ta startup. Yes. Mais avant, tu as étudié à Montpellier, c'est ce que j'ai vu. Et je te disais juste avant que moi aussi, j'avais fait mon master 2 en droit bancaire et financier à Montpellier. Tu as aimé ces années d'études de manière générale. Ça t'a aidé à avoir les compétences qui aujourd'hui sont nécessaires pour entreprendre et créer ta plateforme.

  • Speaker #0

    Je vais faire un petit flashback parce que j'ai un parcours scolaire qui est atypique. En fait, moi, j'ai démarré par un BEP. Aujourd'hui, on ne dit plus BEP, je crois qu'on dit Bac Pro. Un BEP vente. OK, donc généralement, quand tu vas sur ce type de voie-là, c'est clairement pas la voie qui va te conduire vers la poursuite de longues études.

  • Speaker #1

    Ouais, en France, c'est comme ça. En France,

  • Speaker #0

    c'est malheureusement, c'est comme ça. Malheureusement ou heureusement, parce qu'il y a des gens qui ne sont pas taillés pour faire des études longues et ce n'est pas leur souhait. Et donc dans ce cas-là, les voix professionnelles, c'est une manière pour eux finalement de s'insérer plus rapidement sur le marché du travail. Mais il y a aussi finalement des gens qui ne sont pas certains de savoir ce qu'ils veulent faire et qui finissent dans ces voix-là. Et ça, c'était mon cas. Par défaut.

  • Speaker #1

    Tu peux être un peu enfermé en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ça a été dur pour toi ensuite de sortir du coup de... de cette espèce de boîte dans laquelle on t'avait mis, ça a été dur après pour toi de continuer à intégrer une école de commerce ?

  • Speaker #0

    En fait, ça s'est fait graduellement. Pourquoi ? Le BEP, à l'époque, c'était en deux ans. Ça s'est fait graduellement. Je me suis rendu compte, en fait, que je pouvais aller beaucoup plus loin. Je me suis rendu compte, au final, que malheureusement, dans la filière BEP vente, En fait, on ne t'apprend pas à vendre. Et donc, la filière perd son sens pour moi et toute sa valeur. Parce que si on t'apprenait à vendre dans le BEP Vente, pour le coup, ça aurait son sens. Parce qu'aujourd'hui, quand tu développes la capacité de vendre, tu peux travailler partout. Dans n'importe quel pays du monde. C'est clair. Tu peux travailler dans n'importe quelle industrie, n'importe quel service. Cette compétence-là de savoir vendre, elle vaut de l'or aujourd'hui. Et on s'en rend compte de plus en plus. Mais à l'époque... Le P-Vente, c'était surtout pour aller faire de la vente en magasin. Donc c'est plus un intermédiaire, t'es plus sur de la prestation de service. Parce que généralement, quand t'as quelqu'un qui vient, par exemple, dans une ancienne de sneakers, pour acheter une paire de sneakers, il sait déjà à peu près ce qu'il veut acheter. Donc toi, tu lui sors le modèle, la taille. Allez, si t'es bon, t'arrives à lui vendre un petit produit pour entretenir la chaussure. Et c'est ça ta vente en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est plus de l'assistance, c'est moins aller chercher le client. Il sait déjà ce qu'il veut en fait au final.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc c'est pas vraiment de la vente. C'est pas sur de la compréhension de besoin qui va te conduire vers finalement tout ce qui tourne autour de la psychologie de l'achat, comprendre vraiment le besoin, le cerner, et être capable de conclure avec une solution qui soit adaptée ou un produit adapté aux besoins du client. On n'est pas sur ça. Donc moi j'ai compris ça. au milieu d'année et je me suis dit qu'il fallait que j'explore les voies que j'avais pour sortir de là et me remettre vers un cursus académique qui me conduisait plus facilement vers la poursuite d'études supérieures. Heureusement pour moi, dans le lycée dans lequel j'étais, j'avais cette passerelle-là.

  • Speaker #1

    Et t'étais où ?

  • Speaker #0

    J'étais dans un lycée à Jouy-le-Moutier, en Val-d'Oise, en région parisienne. Lycée Gabriel-Fauré, il me semble. Je ne vais pas écorcher le nom, j'espère que je le dis correctement. Mais j'étais là-bas. Et dans ce lycée-là, tu avais une passerelle en fait, où ils prenaient chaque année les premiers ou les deux meilleurs de la classe, qui avaient le souhait de rebasculer. C'est super bien ça. Oui, c'était super. Parce que j'ai appris après que ce n'est pas tous les lycées qui le font. Donc de rebasculer vers une carrière, vers un cursus en baccalauréat technologique. Ce qu'on appelait le STG à l'époque. Maintenant tout a changé, je ne sais plus comment. Oui,

  • Speaker #1

    il y a plein de nouveaux termes. Même au niveau du bac, je crois que ce n'est même plus bac S, bac ES. Je crois que ça a changé. Peut-être que je dis des conneries, mais il me semble que ça a changé. Parce que maintenant, je crois que tu peux choisir tes matières. Je crois que c'est un peu plus souple qu'avant. C'est bien ça. Oui, je crois que c'est un peu plus souple qu'avant.

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est super.

  • Speaker #1

    Oui, c'est cool.

  • Speaker #0

    Donc on a fait ça. Et donc là, j'arrive en STG. Et puis après, j'ai eu la chance de rencontrer un professeur. Je pense qu'on ne met pas assez la lumière aussi sur les professeurs, mais tu en as un qui sont déterminants. En tout cas, il y en avait un qui était déterminant. Peut-être que tu en as un, toi, tu en as un.

  • Speaker #1

    J'en ai un, oui. Mais vraiment, en fait, il comprenait les problématiques que je pouvais avoir. Et oui, il te motivait, il te faisait prendre confiance en toi, en fait. Et oui, non, non, j'en ai un.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est hyper déterminant. Surtout que moi, je suis issu d'une famille où... finalement la poursuite de longues études c'était pas quelque chose qui était standardisée si je puis dire et donc t'as pas forcément de modèle dans ton cercle familial proche et donc tu vas à l'aventure en fait sur cette carrière là sur ces devoirs là quoi donc c'est bien d'avoir j'ai apprécié avoir eu ce professeur là qui m'a orienté à l'époque je voulais faire avocat parce qu'à l'époque j'étais driveé par l'argent un bon métier c'est un métier qui rapporte de l'argent et c'est souvent quand t'es lycéen,

  • Speaker #1

    étudiant c'est ça en fait ton premier driver c'est un peu ton premier driver ils t'écoutent aussi un petit peu ce que tes parents disent eux ils ont un schéma un peu classique entre guillemets et c'est dommage parce qu'en fait ce qu'ils te disent à l'instant T quand t'es étudiant dans 10-15 ans ça peut totalement changer exactement c'est dommage mais d'un côté ça nous permet d'avoir aussi un cadre Après, toi, tu as été quand même vif parce que tu as compris des choses. Donc, tu t'es réorienté. Et donc, tu me disais qu'ensuite, tu avais pu intégrer à une autre école.

  • Speaker #0

    Donc, le cursus s'est déroulé après une classe préparatoire. Et puis après, j'ai atterri en école de commerce. Je suis arrivé à Montpellier. Première fois, j'ai arrivé dans la ville. J'ai choisi cette école-là parce qu'à l'époque, il y avait des bourses. qui permettait aux étudiants les mieux classés dans les classements. Il fait beau quand même aussi à Montpellier. Il fait beau. Et franchement, ils nous ont bien accueillis. Parce que quand tu fais ton parcours pour rentrer en école de commerce, tu as ce qu'on appelle le Tour de France, où en fait tu vas, et tu vas pendant ta période où tu vas passer tes euros. C'est pas écrit comme... C'est ça, c'est écrit comme. En fait, ils le font tous, écrit comme. Et après, tu as deux autres concours aussi, je ne me souviens plus des noms. Mais en fait, tu as des... T'as des étudiants qui sont déjà étudiants, qui sont là pour te faire kiffer la ville. C'est les rabatteurs, ils essayent de te faire signer à l'école et que tu puisses t'inscrire là-bas et démarrer ton année là-bas.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que j'ai apprécié là-bas, et donc j'ai rejoint cette école-là. Une école qui prône la diversité culturelle. Il y a beaucoup d'étudiants étrangers. Et puis ce qui est intéressant dans ce type d'école-là, c'est que t'as un brassage au-delà. plus qu'un brassage ethnique, tu as un brassage social, parce que tu rencontres des gens qui viennent de différents classes sociales. Et donc en termes d'enrichissement personnel, premièrement, c'est une mine d'or ce type d'école. C'est top,

  • Speaker #1

    c'est cool. Et tu as eu l'opportunité de partir à l'étranger ?

  • Speaker #0

    En fait, dans le cursus classique à Montpellier Business School, c'est le nom de l'école, à la fin de ta première année, tu dois faire ta deuxième année à l'étranger. Donc tu as un classement et on te permet en fonction de tes notes de choisir la destination qui te correspond, celle que tu souhaites effectuer cette année universitaire à l'étranger. Moi j'ai fait une dérogation pour rester en France parce qu'à l'époque je venais de lancer mon premier projet entrepreneurial. Ok,

  • Speaker #1

    c'est ce que tu me disais.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et donc j'avais créé avec un collègue à moi. Une startup qui s'appelait StudRent.

  • Speaker #1

    Qui s'appelait comment ?

  • Speaker #0

    StudRent.

  • Speaker #1

    StudRent, ok.

  • Speaker #0

    Un jeu de mots entre student et rent. Tu vas comprendre rapidement pourquoi. En fait, la mission de cette startup-là, c'était de faciliter l'installation des étudiants étrangers à Montpellier.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    super. Des étudiants étrangers, puis des étudiants qui arrivent dans la ville. Quand je dis étudiants étrangers, c'est pas forcément étrangers qui viennent de l'extérieur de la France, mais c'est surtout étrangers à Montpellier.

  • Speaker #1

    Qui connaissent pas Montpellier.

  • Speaker #0

    Exactement. Parce qu'on s'est rendu compte que la moyenne de ces étudiants-là restait 11 mois sur place. Et après, soit partaient à l'étranger, soit changeaient de cursus. Mais ils étaient obligés d'acheter tout ce qui était électroménager, tout ce qui était télé, frigo, etc.

  • Speaker #1

    Clairement. Et c'est un coût.

  • Speaker #0

    C'est un coût non éligible pour une utilisation qui va durer 10 ou 11 mois.

  • Speaker #1

    J'aurais dû te contacter.

  • Speaker #0

    On payait,

  • Speaker #1

    ce n'est pas possible.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, ça explique le student et rente. Ce qu'on a fait. C'est qu'on s'est dit qu'on va investir dans du matériel électroménager, qu'on va mettre à la location de ces étudiants-là. Vous étiez plusieurs alors ? On était deux. On va mettre ce matériel-là à la location, à destination des étudiants. On va leur permettre de surfer sur la vague d'économie circulaire qui était là à l'époque, qui fait qu'on n'a pas besoin de posséder quelque chose pour pouvoir l'utiliser. Et donc, on leur louait ce matériel électroménager et au bout de 10-11 mois, on venait récupérer le matériel électroménager, ce qui leur permettait de partir plus simplement de Montpellier et de ne pas avoir à gérer les problèmes de revente. Moi, j'ai eu pour la pièce d'annecdente. Mais pour vous,

  • Speaker #1

    ça faisait du stock, en fait, du coup, parce que vous achetiez le matériel. Ensuite, vous le mettiez à disposition des étudiants. Mais ça fait quand même un stock parce que si tout ton matériel n'est pas loué à un instant T. Il faut pouvoir gérer et stocker les choses aussi.

  • Speaker #0

    En fait, on avait développé un réseau de partenaires qui était super à l'époque. On travaillait avec Emmaüs, qui eux géraient la partie stockage. C'est eux qui allaient chercher le matériel chez les étudiants. Donc nous, on travaillait à flux tendu. Et en fait, on déclenchait une commande chez Emmaüs que quand on avait une commande chez le client, en fait, de l'entretien étudiant. Donc nous, on n'avait aucun coût de stockage. Et ce qui était cool avec l'école, c'était qu'ils nous avaient hébergé pendant les premiers mois de lancement de l'activité. C'est trop bien ! Une petite salle. En fait,

  • Speaker #1

    tu bossais avec Emmaüs, qui était de ce que je comprends super aussi, parce qu'il vous a aidé beaucoup à gérer le flux et le stock. Tu avais ton école de commerce qui vous a aussi aidé. Donc ouais, tu étais quand même dans un environnement qui était sympa pour entreprendre.

  • Speaker #0

    Qui était propice à ça. Ouais. Exactement. Et puis, en fait, ça a résolvé une problématique qui était d'ampleur à Montpellier. C'est que, étant donné que... La majorité des années universitaires se terminent en juin. Les étudiants, qu'est-ce qu'ils font en juin ? Ils vont sur le bon coin. Sauf que quand tu arrives sur le bon coin en juin, tu as 300 microns. Tu as 400 frigos. Donc, en fait, la probabilité que tu le vendes en juin, elle est hyper faible en réalité. Donc, tu arrives aux abords des cités universitaires en juin, juillet, et tu vois des champs de frigos, etc., qui sont en parfait état de marche, mais qui sont laissés à l'abandon faute d'avoir... pu être vendu en fait.

  • Speaker #1

    Mais en fait, ce premier projet là, tu aurais pu le dupliquer dans toutes les villes de France.

  • Speaker #0

    Exactement, et c'était l'objectif. Ok. C'était ça le truc. Et en fait, au final, donc on a gardé ce projet là, on l'a concrétisé, on a mis en place, déjà, on l'a testé à Montpellier Business School. Ensuite on est parti voir les universités, les grosses universités de Montpellier.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser un peu à Facebook quand ça s'est lancé. Commencer sur un campus, ensuite ça allait dans différents campus.

  • Speaker #0

    Ouais c'était ça, c'est vrai, maintenant que tu le dis c'est vrai. Ça fait penser à ça aussi. Et donc on a réussi à faire un partenariat avec le CRUS de Montpellier, qui eux, forcément les étudiants c'est ce qu'ils connaissent le mieux, et malheureusement on n'a pas réussi à franchir cette étape-là, ce qui a conduit à... au dépôt de bilan de la société deux ans et demi après le début de l'activité. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc là, dans la foulée, t'as aussi fini ton école de cours. T'as obtenu ton déjeuner de l'école de cours.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et après, tu t'es dit, bon, j'allais voir aussi un petit peu du côté du salariat.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et donc, t'as eu trois expériences ?

  • Speaker #0

    Exactement. Trois ou quatre ? Trois ou quatre expériences. En fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai commencé mon immersion dans la vie active avec l'entrepreneuriat. Ouais. Parce que c'était ce que je voulais faire. depuis longtemps.

  • Speaker #1

    T'avais vraiment ça.

  • Speaker #0

    J'étais attiré par l'entrepreneuriat et c'était absolument ce que je voulais faire. Première année d'études, tu crées ta boîte, ça marque le ton. C'est super bien,

  • Speaker #1

    franchement, c'est top. C'est tôt de savoir que tu veux entreprendre, c'est super.

  • Speaker #0

    J'avais l'idée, en fait, j'avais cette croyance-là que le salariat, c'était pas fait pour moi, mais je l'avais pas expérimenté. Et donc je me suis dit, je vais profiter des expériences, des stages, des alternances, etc. que j'ai besoin de valider pour obtenir mon diplôme, pour faire une immersion dans la société, dans le milieu du travail classique, via le salariat. Et c'est ce que j'ai fait. Donc j'ai cumulé des expériences dans plusieurs secteurs de l'activité, l'assurance, le BTP, etc.

  • Speaker #1

    Et tu as eu une expérience en tant que... c'était expat ? C'est ça. En Afrique ?

  • Speaker #0

    Exactement. Donc là, et dans ce parcours-là, j'ai eu l'opportunité de partir pendant deux ans et demi au Sénégal, à Dakar, pour un poste de responsable financier.

  • Speaker #1

    Tu connaissais déjà le Sénégal ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Ok. Pas du tout. Mais j'avais en fait, en parallèle de mes études, éveillé ce goût-là pour l'Afrique. Ok. Moi je suis d'origine haïtienne, donc on aurait pu dire que... Le goût pour Haïti finalement aurait été naturel, mais je pense qu'on n'aurait jamais été haïtien si on n'avait pas été africain. L'histoire me donne raison sur cette partie-là, et donc j'avais ce besoin-là de me connecter au continent africain parce que j'avais fait le constat suivant, qui était que dans les années dans lesquelles j'ai fait mon adolescence, quand on était en France et qu'on entendait parler d'Afrique, c'était rarement... Oui c'est rarement positif. C'était souvent les clichés, la dictature, la famine, les coups d'état, les guerres civiles, etc.

  • Speaker #1

    Mais après là je pense qu'il y a une génération qui a changé ça.

  • Speaker #0

    Mais là on y est là. Ouais non mais clairement. Il y a 19 ans, on n'y était pas. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Ouais après je pense qu'il y a plusieurs raisons aussi, c'est parce que les canaux de communication étaient quand même assez neutralisés. Mais non plus. tout le monde entre guillemets peut poster des vidéos enregistrer des podcasts écrire des articles donc voilà il ya un mouvement qui se fait après moi je pense que c'est intéressant d'y contribuer pour le coup je pense et c'est et je pense que ce mouvement là finalement il est légitime et

  • Speaker #0

    je suis d'accord avec toi sur ce que tu dis sur la partie canon de communication qui n'était pas aussi aussi dense que ce qu'on peut avoir aujourd'hui tu peux aller aujourd'hui visiter un pays et poster en live ce que tu vois ce qui n'était pas possible à l'époque Et c'est ce qui expliquait aussi finalement cette perception-là, qui était la mienne à l'époque. Donc moi, je me suis dit que finalement, la meilleure solution, c'est d'aller sur place. Parce que tu n'auras jamais de meilleure réponse que celle que tu vois avec tes yeux en étant sur place. Oui, clairement. Donc c'est ce que j'ai fait et c'est ce qui m'a conduit au Sénégal, à Dakar, pendant ces deux ans et demi.

  • Speaker #1

    Tu as fait deux ans et demi là-bas. Et donc ensuite, tu reviens et tu crées ta plateforme.

  • Speaker #0

    Yes.

  • Speaker #1

    OK. Et donc là... Il y a eu un élément déclencheur, tu t'es dit ok je vais créer une plateforme dans le secteur de l'emploi, plus particulièrement du freelance. Qu'est-ce qui t'a amené en fait à créer ta boîte dans ce secteur-là ?

  • Speaker #0

    En fait c'est ce que j'ai vu quand j'étais en Afrique et particulièrement au Sénégal. Je voyais en fait l'émergence des freelances. En France déjà c'était quelque chose qui fonctionnait et c'est quelque chose qui a connu un boom aussi puisque... Si on replace un petit peu le cadre de cette expérience-là, on était entre 2019 et 2021,

  • Speaker #1

    donc Covid,

  • Speaker #0

    qui a été une année aussi importante pour les freelances.

  • Speaker #1

    Donc toi, tu as choisi de créer ta boîte pendant le

  • Speaker #0

    Covid ? Juste après, 2022. Mais on était aux premières loges pour voir l'essor des freelances. Donc ce qui est intéressant avec cette problématique de freelance, c'est cette opportunité qui venait résoudre la problématique d'emploi. sur les emplois temporaires, c'était qu'on voyait la même dynamique en France, en Europe qu'en Afrique. Et ça, c'est très rare. Généralement, en Afrique, on a un retard. Quelques années, deux, trois ans, ça se développe en France et puis après, c'est emporté en Afrique. Là, pour le coup, on avait les mêmes tensions sur les marchés du travail au même moment. Et ça, c'est absolument rare. Donc, comme on avait le développement déjà de plateformes... qui faisait à peu près la même chose que nous en France. J'ai commencé à avoir cette réflexion-là en conduisant une petite étude de marché sur le terrain au Sénégal qui a duré quand même 5-6 mois cette étude de marché.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça passait par quoi ? Par la récolte de data ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Des sondages aussi un petit peu ?

  • Speaker #0

    Exactement. J'avais la chance d'avoir un réseau que j'avais construit qui était dense. Ce réseau-là était constitué d'acteurs. grandes sociétés, dans les startups, dans les TPE aussi.

  • Speaker #1

    Tant en Afrique qu'en France.

  • Speaker #0

    Exactement. Et on voyait les mêmes besoins, au même moment, et les mêmes difficultés à résoudre ces besoins-là. Et donc les freelances existaient déjà sur le continent africain, on n'a pas créé la notion de freelance, sauf que ça ne s'appelait pas freelance, ça s'appelait consultant indépendant. Et la particularité c'était qu'en Afrique on est beaucoup sur de la cooptation, à la différence de la France, c'est que cette cooptation en Afrique elle est basée sur le lien d'affinité. Alors qu'en France, quand tu cooptes quelqu'un, tu vas vérifier qu'il y a les compétences. Parce que tu sais que quand tu cooptes quelqu'un dans une société, t'engages aussi ta réputation.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, il faut qu'il soit performant.

  • Speaker #0

    Tu prends pas de risque, quoi. Alors qu'en Afrique, on a plus, finalement, cette fibre-là à coopter aussi des profils avec lesquels on a bien l'affinité. Ouais,

  • Speaker #1

    parce qu'on s'entend bien.

  • Speaker #0

    C'est la mine, c'est le cousin, c'est le neveu.

  • Speaker #1

    Et au final, ça fonctionne beaucoup. Ça peut être contre-productif.

  • Speaker #0

    Mais c'est contre-productif, ouais. En fait, c'était un facteur clé de succès, je pense, jusqu'à présent. Parce que l'Afrique faisait concurrence, les entreprises africaines faisaient concurrence avec des entreprises africaines. Sauf que là, plus l'économie avance, plus l'Afrique est mise en avance sur la scène économique mondiale, plus les investissements étrangers arrivent, plus finalement le champ de compétences, le champ d'entreprises avec lesquelles tu dois compétir, évolue. Et donc aujourd'hui, les entreprises africaines font concurrence avec des entreprises internationales, sur leur propre marché, qui elles sont mieux structurées.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, donc il faut se mettre au standard aussi.

  • Speaker #0

    Exactement. Et donc finalement, ces tensions-là arrivent et avec cette réflexion-là, c'est ce qui a conduit notamment à me dire, il y aurait peut-être quelque chose à faire sur ce terrain-là pour venir faire en sorte d'apporter le niveau de compétence qui était exigé auprès de ces sociétés-là, qui avaient besoin d'évoluer. mais qui étaient contraints par les problématiques de ressources ou bien par les problématiques tout simplement d'identification de profil. Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, tu crées ta boîte. Ça a été bien accueilli par tes proches, ta famille ?

  • Speaker #0

    Après, l'entrepreneuriat, c'est compliqué quand tu es le premier dans ta famille à te lancer dans le jeu entrepreneurial.

  • Speaker #1

    Oui, parce que pour eux, c'est inconnu.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ils ne sont pas forcément rassurés.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Alors que ça pète. C'est vachement enrichissant au final.

  • Speaker #0

    Mais ça, il n'y a que toi qui le vois. Quand tu es dedans, il n'y a que toi qui le vois. Ta progression en termes d'enrichissement professionnel et personnel, il n'y a que toi qui le vois. Ton entourage proche, il n'a pas forcément cette perception-là. Et ce n'est pas forcément négatif. C'est-à-dire que l'idée, ce n'est pas forcément de te dissuader, de te lancer pour te dissuader. Parfois, et très souvent même, c'est... dans une perspective de protection. On essaie de te protéger. Sauf qu'en réalité, on ne protège pas en dissuadant quelqu'un de se lancer dans quelque chose qu'il veut faire.

  • Speaker #1

    Non, mais clairement, je suis totalement d'accord.

  • Speaker #0

    Moi, ce n'était pas ma première expérience entrepreneuriale. Je savais ce que j'avais obtenu déjà de la première expérience en termes d'enrichissement professionnel et personnel. Et donc, je savais que, peu importe le niveau de difficulté qui m'attendait, on allait y aller.

  • Speaker #1

    Et là, pour le coup, c'est ta deuxième boîte.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et là, tu avais un cofondateur avec toi ou tu l'as lancé tout seul ?

  • Speaker #0

    Sur celle-ci, je suis seul.

  • Speaker #1

    Ok. Et tu as cherché un moment où tu l'as créé ? Tu as cherché à avoir un cofondateur, tu n'as pas trouvé le bon ? Ou tu t'es dit non, je reste seul ?

  • Speaker #0

    En fait, le premier projet entrepreneurial que j'ai lancé à Montpellier, j'avais un cofondateur. Et sur celle-ci, je voulais être seul parce que quand tu as un cofondateur, il faut absolument être vigilant sur le cofondateur que tu trouves. Il faut absolument que vous ayez la même vision du projet. Sinon, ça peut devenir contre-productif. Surtout si vous êtes à 50-50. Donc, tu sais que tu as besoin du consentement.

  • Speaker #1

    Ça peut être défaillant,

  • Speaker #0

    ça peut être productif. Et au final, il y a beaucoup, beaucoup de boîtes qui coulent en France et dans le monde, tout simplement à cause de différents features, l'orientation stratégique de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Ok, donc là, tu as créé ton projet. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ta plateforme VVS Impact ? Son fonctionnement ? les clients un petit peu que tu cibles, que ce soit côté entreprise et côté freelance.

  • Speaker #0

    Ok, donc je le disais tout à l'heure, VVS Impact aujourd'hui, nous on est un tiers de confiance, c'est-à-dire qu'on va venir... Au-delà de la simple mise en relation, sécuriser la relation contractuelle entre le freelance et l'entreprise. Les freelances, aujourd'hui, on est sur un portefeuille de plus de 700 profils, diversifiés, répertoriés dans une trentaine de pays d'Afrique, mais aussi un petit peu internationaux, avec la France, notamment l'Allemagne et la Belgique. En termes de compétences, on a des compétences qui sont diversifiées. On va avoir des compétences dans la cybersécurité, mais aussi on peut avoir des compétences dans la logistique, des compétences RH, des compétences de coaching. Donc on a un champ aujourd'hui assez large, qui serait compliqué à lister et être exhaustif tellement le champ est large.

  • Speaker #1

    Mais ça justement, ce n'est pas compliqué en fait. Parce que je vois qu'il y a certaines plateformes qui sont un peu spécialisées dans certains secteurs. Soit le fait d'être assez large, ce n'est pas compliqué. compliqué dans ton développement ? Comment tu arrives à gérer ça, à mettre en place des structures ou des moyens pour t'assurer que tout va dans le bon sens ?

  • Speaker #0

    En fait, quand tu vas sur ce positionnement large-là dont on parle, ça pose une problématique au niveau de la pertinence et la fiabilité des profils. Parce qu'en réalité, ton produit, entre guillemets, c'est ta capacité à linker le meilleur profil pour le meilleur besoin. Donc nous ce qu'on a développé avec l'équipe, c'est des process de sélection de freelance. Aujourd'hui, il y a plus de profils qu'on en accepte, qui sont stricts et qui nous permettent, avec des processus de due diligence, là je fais appel à ton background juridique, d'aller vérifier finalement la véracité des expériences qui nous sont apportées par le profil freelance, la vérification des diplômes, les certifications, etc.

  • Speaker #1

    Avec un petit entretien aussi ?

  • Speaker #0

    Exactement. On rencontre chacun des freelancers qui rentrent sur la plateforme. Et à partir de cette base-là, on prend la décision ou non d'intégrer le freelance dans le réseau VVS Impact.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc ça, c'est côté freelance et côté entreprise. Donc c'est principalement des entreprises, sociétés qui sont basées sur le continent africain ?

  • Speaker #0

    Alors historiquement, c'était ça le cas. Aujourd'hui, on a ouvert parce qu'on se rend compte qu'on a beaucoup aussi de sociétés qui sont notamment en France et qui rechercheraient des compétences. Ça nous arrive souvent sur l'IT, sur le développement d'applications, de sites web, etc. Et sur cette partie-là aussi, on fait la gestion contractuelle et la mise en relation. Donc aujourd'hui, le panel d'entreprises en termes d'implantation géographique, il est principalement francophone. D'accord. Et on développe maintenant sur la partie Afrique de l'Est et Afrique du Sud. Donc on développe la partie anglophone.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Ah oui, c'est pas mal ça. C'est cool. Parce que tu as quand même des spécificités locales, en fait. Oui. Parce que tu me dis que tu gères la partie contractuelle. Vous gérez la facturation aussi ? Oui. Ok, d'accord. Donc oui, ce n'est pas évident d'être sur différentes zones géographiques. Et donc là, dans ta boîte, vous êtes combien ?

  • Speaker #0

    On est une équipe de quatre.

  • Speaker #1

    Quatre personnes à gérer tout ça ? Oui. Ah ouais, c'est costaud. Et tu recrutes un petit peu ?

  • Speaker #0

    On prend des stagiaires. Oui. On prend des stagiaires sur les fonctions support. Beaucoup sur le développement commercial parce que c'est ce qui nous fait, c'est ce qui assure la croissance de la société et dans les prochains mois on va prendre aussi des stagiaires, on va créer des postes sur la partie développement de tout ce qui est communauté puisque là on structure la communauté. On fait en sorte de créer du lien au sein de cette communauté pour faire en sorte finalement de fluidifier l'ensemble et de créer un réseau qui soit pertinent.

  • Speaker #1

    Et il y a un système de notes sur ta plateforme, par exemple, lorsque tu as un freelance qui a effectué une mission dans une société. Est-ce qu'ensuite, la société a la possibilité de noter ce freelance pour des prochaines missions, ou même pour d'autres sociétés ? Oui,

  • Speaker #0

    exactement. En fin de mission, c'est ce qu'on demande aux sociétés, c'est de se connecter à leur espace et de laisser un commentaire avec une note sur un format. des étoiles, des 0 à 5 étoiles, qui nous permet finalement de pouvoir ranker les meilleurs consultants dans un premier temps et d'optimiser notre capacité à linker toujours le meilleur consultant avec le meilleur besoin.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Avec l'offre à pourvoir pardon.

  • Speaker #1

    Et donc là, tu peux nous parler un peu de ton business model ? Comment vous arrivez à être rentable ? Après tu me dis si c'est sensible ou pas. Ok. Mais juste pour avoir une petite vision.

  • Speaker #0

    Il y a des aspects que je ne vais volontairement pas aborder. Mais en très très gros, ce qu'on fait, c'est que nous, on est rémunéré par nos clients. Nos clients sont les entreprises. D'accord. Les clients, ce n'est pas les freelancers. L'inscription et l'accès à la plateforme côté freelance est totalement gratuit. C'est le moment où le freelance a validé les étapes de présélection dont je parlais tout à l'heure. Tout est gratuit pour lui et derrière les entreprises nous rémunèrent sur notre capacité à pouvoir linker le meilleur profil par rapport aux besoins qu'ils ont à pourvoir et derrière à faire la gestion contractuelle puisque le freelance n'est pas lié contractuellement à l'entreprise, il est toujours lié à VVS Impact et c'est VVS Impact qui est lié à l'entreprise.

  • Speaker #1

    Et ça je pense que c'est super bien ça, que les freelance soient contractuellement liés à ta plateforme parce qu'en fait... Pour les sociétés, on évite de devoir gérer 10 000 contrats, chaque freelance qui vient effectuer une mission. Et ok, d'accord, donc ça c'est pour le business model. Et tu peux nous parler aussi un petit peu de l'organisation de ta boîte, parce que tu me dis que vous êtes quatre, donc tu es le seul fondateur. Ensuite, tu as trois autres personnes en dessous qui sont réparties en fonction de leur mission, donc tu as un commercial. Est-ce que tu as un juriste ? Ou est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus ?

  • Speaker #0

    En fait, on ne travaille qu'avec des freelances. Donc nous-mêmes, nous sommes freelances.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    On a des compétences IT qui vont s'assurer du développement de la plateforme, qui est notre magasin, on va dire. On peut en parler sous ces termes-là. Et après, on aura l'autre partie de l'équipe qui, elle, va être sur la partie développement commercial. Et on a la dernière collaboratrice qui, elle... qui va gérer tout ce qui est digital marketing, qui va gérer tout ce qui est présence en ligne, tout ce qui est visuel, etc.

  • Speaker #1

    Ok. Donc là, il y a quatre personnes. Et vous êtes basé où ?

  • Speaker #0

    L'effectif est éclaté. Il y a 50% en France et 50% en Afrique, au Maroc et au Sénégal. Ok.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas un peu compliqué de maintenir les liens avec des personnes qui sont basées dans différents pays ?

  • Speaker #0

    C'était compliqué au début. Mais on a réussi à trouver notre rythme de croisière, sachant qu'on a au maximum un décalage horaire de deux heures. Ça reste gérable quand même. On n'est pas sur des États-Unis, France, où il y a ce type de décalage. Vous ne pouvez clairement pas travailler. Là, pour le coup, on peut organiser et on organise des sessions finalement de points hebdomadaires qui nous permettent de pouvoir travailler en commun sur les mêmes projets et suivre l'avancement des projets.

  • Speaker #1

    Donc c'est toi qui manages. Un petit peu, toute cette équipe. Tu aimes bien manager ? Tu as trouvé ta technique un petit peu de management ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si j'ai une technique. Déjà, j'aime bien manager, parce que j'aime bien l'être humain. Je pense que c'est la principale qualité d'un manager, c'est sa capacité à aimer l'être humain, et les relations humaines en particulier. Maintenant, je pense que j'ai un style de management qui est fluctuant. En fait, j'essaye de m'adapter.

  • Speaker #1

    En fonction de quoi ? En fonction de l'activité ?

  • Speaker #0

    En fonction de l'activité, en fonction du tempérament de la personne. Ce que j'essaye d'éviter de faire, c'est de m'imposer. En fait, je ne veux pas avoir un style de management qui correspond à ce que j'ai connu quand j'étais dans le salariat, qui va être directif, qui va être autoritaire. Je veux un style de management qui est plus participatif, parce que je pense que c'est le meilleur moyen de laisser s'exprimer les gens et de faire émerger des idées.

  • Speaker #1

    Et de les accompagner avec toi.

  • Speaker #0

    Exactement. Et de cette manière-là, tu n'es pas le seul à grandir. Tout le monde grandit avec toi.

  • Speaker #1

    Ok, super, super intéressant. Je pense que vraiment, le management, ça doit être quand même quelque chose de pas évident. Non,

  • Speaker #0

    c'est dans le management.

  • Speaker #1

    Ça doit être quelque chose d'intéressant quand tu as la fibre pour manager. Ça doit être super, mais je pense que c'est vraiment pas évident. Et tu peux nous parler maintenant un petit peu des challenges que tu as au quotidien. D'abord, nous parler des challenges. que tu as rencontré lorsque tu as créé ta boîte en fait ? Comment ça s'est passé d'un point de vue administratif, création de ton site internet ? Comment tu as mis un petit peu tout ça en place ?

  • Speaker #0

    En fait, le plus gros challenge, la boîte est de droit français. Créer une boîte en France, maintenant, c'est simple. Il y a même des plateformes qui le font. Où en fait, tu as juste à renseigner les informations. C'est eux qui vont aller faire tout ce qui est démarche d'enregistrement. Tu as juste à payer les droits. qu'il faut payer et puis ils font le travail à ta place. Donc sur cette partie-là, c'est pas vraiment un challenge, sachant que c'était pas ma première expérience entrepreneuriale, donc j'avais déjà eu une immersion dedans, je savais à peu près où est-ce que j'allais aller. Le principal challenge, ça a été, je pense, sur la création de la plateforme.

  • Speaker #1

    Création du site internet avec les différents canaux.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, c'est plus qu'un site internet, c'est une plateforme. La plateforme repose sur de l'IA, puisqu'il y a un algorithme derrière qui favorise le matching. L'adéquation entre les meilleurs profils et l'offre à pourvoir. Et tant que l'on a plus de 700 profils aujourd'hui, si on devait à chaque fois, pour chacune des offres qui étaient déposées sur la plateforme, aller descendre... Oui,

  • Speaker #1

    manuellement, c'est possible.

  • Speaker #0

    Ça serait une horreur.

  • Speaker #1

    Et donc là, tu as dû avoir avec toi une personne qui était spécialisée dans ce domaine-là. Ok, et donc comment tu as trouvé cette personne en fait ?

  • Speaker #0

    En fait, là pour le coup, j'ai utilisé le bouche à oreille, parce que j'avais des amis qui eux étaient actifs déjà dans l'entrepreneuriat et qui avaient dans leur réseau des connaissances sur toute la partie IT, développement web, etc. Et puis il y avait un boom en fait de cette activité-là à ce moment-là. 2019, 2021, de plus en plus de personnes se lançaient sur l'entrepreneuriat. développer des activités, des services en ligne, etc. C'est ce que la crise Covid a permis de révéler. En fait, beaucoup de personnes se sont dit, et si ça s'arrêtait demain ? Est-ce que je serais parti sans lancer un projet ?

  • Speaker #1

    Est-ce que je me serais à la cour ?

  • Speaker #0

    Si je pars demain, est-ce que je suis fier de l'endroit où je suis arrivé ? Est-ce que j'ai fait assez ? Et donc, il y a eu une vague de création d'entreprises et de sites internet, etc. Et donc, par le réseau de Bouchoiré, j'ai trouvé une ressource qui m'a permis de développer cette plateforme-là. On a mis énormément de temps.

  • Speaker #1

    En fait, il y a de la technologie, en fait. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. On est sur de l'IA. On est sur de l'IA, derrière. Et c'est nécessaire quand on a besoin, finalement, d'optimiser notre capacité à matcher la bonne ressource pour le bon poste. En fait, c'est sur ça, la valeur ajoutée de ce qu'on apporte, c'est ça, en réalité. Et quand on parle du marché africain... C'est d'autant plus stratégique puisque aujourd'hui, il me semble, selon les derniers chiffres que j'ai en tête, je crois que c'était la... Je ne sais plus quel organisme parlait de ces chiffres-là, mais le chiffre que j'ai en tête, c'est que chaque année, on a 12 millions de nouveaux demandeurs d'emploi qui arrivent sur le marché du travail en Afrique.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Et en face, on a 3 millions d'emplois qui sont créés.

  • Speaker #1

    Ouais, donc il y a un gap immense.

  • Speaker #0

    Tu divises par quatre, quoi.

  • Speaker #1

    Je sens que la population est extrêmement jeune. Extrêmement jeune.

  • Speaker #0

    Sur le continent. On est sur 60% de la population qui a moins de 30 ans. Tu vois ? Et quand je te parle de ces 12 millions-là, c'est sans compter ceux qui sont déjà sur le marché du travail. Ouais. Tu vois ?

  • Speaker #1

    C'est un véritable enjeu. C'est un véritable enjeu.

  • Speaker #0

    C'est un vrai enjeu. L'enjeu RH en Afrique. Et donc, finalement, plus tu arrives à avoir un service qui te permet de trouver les ressources, le bon profil, et plus... ton service prend de la valeur. On est sur ces enjeux-là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien, cette technologie aussi, ça crée une barrière à l'entrée pour des potentiels concurrents aussi. Parce que là, j'imagine qu'on peut continuer d'améliorer l'algorithme de ton IA. Et là, du coup, t'as beaucoup de transactions qui s'effectuent sur... Je ne sais pas si on peut parler de transactions, mais beaucoup de contrats. qui s'effectue...

  • Speaker #0

    On parle en flux, généralement. Les premiers mois, c'était compliqué, parce qu'étant donné qu'on est sur une activité qui est novatrice, à chaque fois que tu innoves sur un secteur d'activité, les premiers mois, c'est l'évangélisation. Il faut confiance.

  • Speaker #1

    Et ça, je pense que c'est très compliqué.

  • Speaker #0

    Et c'est à ce moment-là que tu peux lâcher, en fait.

  • Speaker #1

    Parce que c'est du temps, c'est de l'énergie. Alors que quand tu arrives sur un marché, un marché qui existe déjà, en fait... C'est beaucoup plus facile de déployer ton produit alors que si le marché n'existe pas, tu as un temps où il faut aller sensibiliser les différents acteurs. Et ça, je pense que c'est compliqué.

  • Speaker #0

    C'est super compliqué, d'autant plus que tu es parmi l'un des premiers acteurs à faire ça. Tu es un peu considéré comme un pionnier sur ce secteur-là. Et donc, tu ne peux pas bénéficier des premières années d'expérience d'autres concurrents. qui ont fait, qui ont démocratisé la solution, démocratisé le fonctionnement. Et toi, tu arrives en disant, je fais comme un tel.

  • Speaker #1

    Non, mais clairement.

  • Speaker #0

    Quand tu ne peux pas dire, je fais comme un tel, on est sur des relations aussi sur le continent africain qui sont aussi essentiellement fondées sur la confiance. C'est la base de la vente, c'est la confiance. Si tu ne peux pas générer de confiance, tu ne peux pas vendre. Oui,

  • Speaker #1

    clairement.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Et donc, les premiers mois, ça a été ça. Les allers-retours au Sénégal, etc.

  • Speaker #1

    Tu partais au Sénégal pour rencontrer la direction RH des boîtes ? Oui.

  • Speaker #0

    Et puis là, on parle d'entreprises de toutes tailles. On parle de startups, on parle de TPE, PME, grandes entreprises, etc. On parle aussi des freelances. Et toi,

  • Speaker #1

    tu sens que ça bouge beaucoup ? Là, c'était au Sénégal, normalement. Tu sens que ça bouge beaucoup ? De la croissance, du développement,

  • Speaker #0

    de la demande. Là, on a les fruits de notre travail. On n'est pas satisfait parce qu'on ne sera jamais satisfait à 100%, mais on récolte les fruits de notre travail aujourd'hui. C'est super positif. Ça veut dire que le combat dans lequel on s'est engagé, il n'était pas vain. Ça veut dire que tous ces mois où on a galéré, puisqu'on est passé proche de la faillite pendant les premiers mois, ça a été un succès. on a les efforts, on a les fruits de tout ce travail-là aujourd'hui. Donc le dynamisme, on le sent de plus en plus, puisque ça fait de plus en plus d'écho. Et les gens en local commencent à se rendre compte, au final, que le freelancing, c'est une alternative à l'emploi classique. C'est-à-dire que si je n'arrive pas à trouver un emploi, je peux envisager de démarrer une carrière dans le freelancing et optimiser mes chances d'avoir finalement une activité professionnelle. qui me permettent de subvenir à mes besoins.

  • Speaker #1

    Ouais, je suis d'accord avec toi. Et il y a quand même une particularité sur le continent africain, sur l'emploi, c'est que c'est quand même majoritairement de ce que je comprends des emplois informels.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    On n'est pas sur un marché où l'emploi est formel. Là, c'est vraiment informel, c'est un peu de la débrouille. Toi, tu ne cibles pas ce marché-là.

  • Speaker #0

    En fait,

  • Speaker #1

    tu cibles principalement des sociétés qui ont quand même une certaine taille et qui sont plus ou moins structurées. Ou est-ce que tu peux aussi apporter de la plus-value sur ce secteur informel ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est très compliqué. C'est une super question que tu poses là parce que je crois que le marché informel est même beaucoup plus important que le marché formel. Tout l'enjeu, c'est de convaincre ces sociétés-là à basculer vers le formel. Donc, les États se sont engagés dedans. Le Sénégal, notamment, et la Côte d'Ivoire mettent en place des réformes pour... inciter ce basculement-là vers l'économie formelle. Mais en fait, le marché informel, étant donné qu'il est informel, tu ne le vois pas. C'est très compliqué. Le marché informel, il ne repose que sur du bouche-à-oreille. Et donc, notre capacité aussi, c'est d'être capable d'aller sécuriser les relations contractuelles. Quand on est sur l'informel, c'est compliqué d'aller sécuriser.

  • Speaker #1

    Oui, c'est compliqué parce qu'il y a... Plein de choses aussi. Quand tu es sur un secteur informel, je pense que la visibilité aussi. En fait, tu n'as pas de visibilité. C'est très compliqué de pouvoir se développer parce que les gens ont besoin d'avoir de la visibilité. C'est pour ça qu'il y a des lois, des cadres juridiques, des process. À partir du moment où ça te donne de la visibilité, tu peux mettre en place des projets, voire à 5, 10 ans, et suivre ton chemin de croissance. Je pense que tu as raison. Je pense que vraiment, il faut basculer vers le secteur.

  • Speaker #0

    Mais c'est l'enjeu. En fait, c'est l'enjeu. Et je pense que si on parle à l'échelle de l'Afrique, je pense que c'est un des enjeux les plus importants de l'économie africaine dans les 10, 20, 30 prochaines années. Parce qu'au final, tu ne peux pas estimer la taille d'un marché en Afrique. C'est très compliqué. Parce que si tu ne tiens pas compte de cette partie informelle-là, tu ne peux pas avoir la totalité.

  • Speaker #1

    Non, mais clairement.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Donc si tu estimes un marché à 2 milliards... En fait, c'est possible que le marché fasse 20 milliards à l'échelle de l'Afrique. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Oui, non, mais clairement. Et donc,

  • Speaker #0

    ce n'est pas finalement les mêmes initiatives que tu mets en place pour attaquer un marché qui pèse 2 milliards qu'un marché qui pèse 20 milliards. En termes de pénétration de marché, toute la stratégie change. Donc, je pense qu'au-delà de ça, c'est des questions qui sont brûlantes aujourd'hui en Afrique et c'est des points qui sont, à mon sens, à solutionner le plus rapidement possible.

  • Speaker #1

    Et donc là, toi, c'est quoi la plus grosse anecdote que tu pourrais nous raconter concernant ton parcours entrepreneurial ? Ou peut-être la chose dans laquelle tu es le plus fier ?

  • Speaker #0

    Ça dépend pour quelle boîte. Je vais te faire pour les deux. Pour la première, donc Student, à l'époque où on était sur la location d'électroménager pour étudiants. Je me souviens avoir fait des livraisons, à l'époque j'avais pas de véhicule, des micro-ondes, je prenais le tramway en heure de pointe.

  • Speaker #1

    Mais t'avais quoi ? T'avais un petit truc pour...

  • Speaker #0

    Tu sais les petits chariots, j'en avais trois et puis je le poussais comme ça et puis le tram était bondé.

  • Speaker #1

    Ouais c'est une mission quand même.

  • Speaker #0

    En fait déjà c'est une mission et tu sais t'as le regard des gens en fait. Tu vois où avec tes trois biens fonds, tu les as volés où ?

  • Speaker #1

    Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Donc t'as ça, et dans ces épreuves-là, au final, quand tu sors de ces épreuves-là, tu comprends en fait qu'il faut passer par ces moments-là qui sont difficiles, parce que ces moments-là te construisent, te permettent d'arriver aujourd'hui, et c'est surtout des super anecdotes. Quand t'es dedans et que tu dois jongler,

  • Speaker #1

    avec tes dents dures,

  • Speaker #0

    peut-être t'as pas le sourire, mais quand tu sors... de là et tu te dis mais en fait je l'ai fait quand même, j'ai assuré la livraison, la cliente était satisfaite, tu vois, en plus c'était, là pour le coup c'était trois étudiantes, je crois qu'ils étaient étudiantes étrangères, donc pour le coup tu résouds un vrai problème parce qu'elles arrivent dans un pays qu'elles connaissent pas, elles parlent pas la langue, elles connaissent personne, toi tu leur amènes directement à domicile un appareil d'utilité publique, en tout cas dans tous les pays. occidentaux, donc tu résouds un vrai problème. Donc ça c'est la première anecdote et après la deuxième anecdote que je peux avoir sur VVS Impact, ça va être finalement le premier client. qu'on a eu, qui est venu après cette période de cinq mois, qui nous a confié des missions, où il essayait de trouver des formateurs pour assurer des formations en cybersécurité. Le client était basé en Algérie, et là on lui a présenté un panel de profils qui était international, et il n'avait jamais vu ça, parce qu'on avait réussi à cibler les profils qui lui avaient exactement besoin. pour cette formation.

  • Speaker #1

    Et encore une fois, grâce à l'algorithme et à l'IA que vous avez...

  • Speaker #0

    Et tout le travail de prospection qu'on a fait en avant pour pouvoir présélectionner les meilleurs profils, en tout cas les profils les plus pertinents par rapport aux besoins qu'il y avait à pourvoir.

  • Speaker #1

    OK, c'est top. C'est top. Non, mais c'est bien, ces challenges, c'est gratifiant. C'est gratifiant.

  • Speaker #0

    En fait, il faut passer par là. Et l'entrepreneuriat, c'est en fait, c'est ta capacité à te relever de ces challenges-là.

  • Speaker #1

    En fait, au quotidien, c'est toujours compliqué. Au quotidien, c'est toujours compliqué. C'est toujours des challenges. Mais il faut réussir à passer ça. Et donc là, c'est quoi les perspectives pour VVS Impact ? Que ce soit en termes de développement, en termes de recrutement. Est-ce que là, vous voulez lever des fonds ? Vous structurez encore plus ?

  • Speaker #0

    On va commencer déjà, on va continuer à développer l'activité. On a lancé en début d'année deux nouveaux services qui nous ont été demandés de manière répétitive par nos clients. Le premier, c'est l'identification et la mise en relation de profils pour des fonctions à long terme. On travaillait initialement sur la partie freelance, mais on a beaucoup de demandes pour des CDD, pour des CDI, etc.

  • Speaker #1

    Donc là, on est sur quelle période de temps à peu près ? Parce que freelance, c'est quoi ? C'est des missions de six mois ?

  • Speaker #0

    C'est des missions en moyenne de six mois qui vont jusqu'à douze mois. Et là, on est sur des postes longs. Donc des contrats permanents. Et là, pour le coup, on ne fait plus la gestion contractuelle, on fait juste la mise en relation.

  • Speaker #1

    D'accord, donc c'est un service en plus que vous résultez. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Pour répondre aux demandes de nos clients. Donc ce service-là, on l'a développé début janvier. Beaucoup, beaucoup de demandes. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est tout début là. Ouais,

  • Speaker #0

    début janvier 2023. On a beaucoup, beaucoup de demandes. Et ce qui nous ouvre aussi finalement... des collaborations avec des cabinets de conseil RH, etc. Des recruteurs aussi indépendants qui travaillent sur ces parties-là aussi. Puisque, en fait, sur le volet Afrique, c'est très compliqué d'identifier un profil. Déjà, si on reprend l'ordre des chiffres dont on parlait tout à l'heure, mais il me semblait qu'en moyenne, pour un poste, on reçoit à peu près 140-150 CV. Le problème, c'est que sur ces 150 CV, la pertinence du CV, le taux de pertinence des CV qui sont en adéquation avec l'offre, il est super faible. Pourquoi ? Parce que comme tu as un déficit de création d'emploi, les gens postulent aussi par désespoir. C'est-à-dire que tu as une offre pour du contrôle de gestion.

  • Speaker #1

    Tu as une autre formation, mais tu vas quand même postuler.

  • Speaker #0

    Tu vas quand même postuler, on ne sait jamais. On en est là. Ce qui fait que... Quand tu es chargé RH ou tu es recruteur, tu reçois finalement cette manne de CV là. C'est compliqué de s'y retrouver. Voilà, cibler le CV qui va correspondre, le profil qui est correspondant, c'est très compliqué.

  • Speaker #1

    En termes de recrutement, tu prévois de...

  • Speaker #0

    En termes de recrutement, on en a parlé tout à l'heure. Donc développer la partie business développeur. Donc là, je profite de ce podcast pour lancer un appel à tous les gens qui veulent bosser sur la partie business développement. On travaille avec des freelances. sur la partie Afrique de l'Ouest dans un premier temps Sénégal, Côte d'Ivoire on est principalement sur cette partie là, sur la partie francophone on va les inviter à me contacter directement on mettra de toute façon des petits liens des petites infos dans les bios etc ok et vous voulez lever

  • Speaker #1

    des fonds aussi ou c'est pas encore dans le dans votre projet ?

  • Speaker #0

    On a déjà été approchés par des business angels. Ce n'est pas la priorité aujourd'hui, parce que je pense qu'on a encore de quoi faire pour se développer sans les fonds d'investissement ou sans des ventures capitalistes.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un vrai enjeu stratégique.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, parce qu'au final, quand tu lèves des fonds,

  • Speaker #1

    tu n'es plus tout seul.

  • Speaker #0

    Je ne veux pas lever des fonds. Ce qui me bloque, pour ce qui bloque, la levée de fonds, c'est pas le fait de ne pas vouloir être seul à la barre, c'est surtout le fait que ce soit pertinent. Moi je m'intéresse à la pertinence de la solution. Il y a un moment pour lever des fonds, il y a un moment où on n'en a pas besoin. Et quand on n'en a pas besoin, ça sert à rien de lever des fonds quand on n'en a pas besoin. Parce que lever des fonds c'est un processus stratégique. Derrière tu as des contrôles qui sont à mettre en place, des reportings, des servotings. Tu le mets différemment. Et d'une certaine manière ça alourdit un peu aussi un petit peu la machine d'impression. tu perds en aisance sur ta capacité à prendre des décisions.

  • Speaker #1

    Ouais, mais clairement. Et quel conseil tu aurais donné à une personne qui voudrait se lancer dans l'entrepreneuriat avec un focus sur l'Afrique ?

  • Speaker #0

    Expérience terrain. Pour entreprendre en Afrique, il faut être soit sur place. Je vois beaucoup d'entrepreneurs qui lancent des projets, qui sont en France, qui lancent des projets en Afrique, qui vont une fois tous les six mois. Et ça marche pas. Ça c'est valable pour l'Afrique, mais c'est valable pour tous les projets. Quand tu lances une aventure entrepreneuriale, quand tu investis dans quelque chose,

  • Speaker #1

    il faut être proche de ton investissement.

  • Speaker #0

    Sinon, tu peux pas contrôler son évolution, etc. T'auras toujours un décalage entre la perception que tu as de son évolution et la réalité.

  • Speaker #1

    Et toi, personnellement, tu retournes souvent ? Ok, d'accord. Parce que je sais que t'as des équipes déjà qui sont là-bas, mais toi aussi tu retournes souvent.

  • Speaker #0

    Moi je voyage assez souvent. sur le continent africain pour déjà garder le pied avec le terrain, pour continuer à développer le réseau, parce qu'on est sur... Les relations humaines sont très, très, très importantes sur le continent africain. Il faut les entretenir. Il faut les voir. Tu ne peux pas faire des visios, évoluer de manière pérenne sur des missions, sur des années, sur des temporalités relativement longues, sans jamais voir la personne. Donc c'est toujours intéressant. Et même, pour moi, c'est un continent que j'adore. Aujourd'hui, l'Afrique, c'est un continent qui est en pleine évolution.

  • Speaker #1

    Depuis tout petit, tu y retournais souvent ? Non.

  • Speaker #0

    En fait, j'ai découvert l'Afrique après mes études.

  • Speaker #1

    Donc tu avais déjà 20... C'est ça,

  • Speaker #0

    vingtaine d'années. Vingtaine d'années. Et après, je me suis... Je me suis... J'ai... J'ai... En fait, on va dire que j'ai pris la fièvre du continent. Parce que tu as une ambiance qui est différente. Parce que tu as une énergie. En fait, ça, tu le ressens. L'énergie d'une ville, je prends l'exemple de Dakar par exemple, où tu vas avoir différentes classes sociales qui sont mêlées, tu vas avoir différents corps de métier qui sont mêlés. Quand tu arrives et que tu as l'impression, quand c'est la première fois que tu mets les pieds à Dakar, tu as l'impression que c'est l'anarchie, que tout le monde fonctionne selon son propre ordre. Mais en fait, tu as un ordre dedans, et que tu comprends si tu passes de temps dedans. Donc, c'est super intéressant. C'est un continent qui évolue très, très rapidement, qui n'évolue pas de manière uniforme. Malheureusement, il y a des grandes disparités. Déjà, même dans une ville, par quartier déjà. Dans un quartier, c'est parfois le jour et la nuit. Dans un quartier, tu vas voir tout qui est en place. Tu vas voir les installations communes, les routes, etc. Et puis, tu arrives dans un quartier, il n'y a pas d'électricité. Ouais, c'est encore là. Il y a beaucoup d'enjeux, mais les solutions arrivent et l'écosystème des startups peut amener des solutions dans les domaines de la race. C'est super intéressant.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est bien d'un côté, ça peut créer de l'emploi. D'un autre côté, ça peut résoudre des solutions dans lesquelles on doit répondre. Je pense que ça peut être quelque chose de super intéressant. Et comme on en parlait, je pense que si la diaspora peut jouer un rôle dans ça. Mais je pense qu'il y a vraiment quand même un élan, quelque chose. Et on verra dans les années à... On le voit,

  • Speaker #0

    on le voit déjà. Ça commence vraiment à évoluer. Nous, on accompagne aussi avec VVS Impact des membres de la diaspora qui souhaitent retourner sur le continent africain. Ce qu'on dit, en fait, c'est que passer par la voie du freelancing, c'est un moyen de mettre un premier pied, sans avoir à abandonner son appartement. Clairement. en région parisienne. Tout le monde est d'accord. Tu vois, donc, partir sur un retour progressif, au lieu de finalement de tout abandonner en France, prendre ses valises, sa femme et ses enfants, et de déménager en Afrique.

  • Speaker #1

    Ça peut rassurer les gens,

  • Speaker #0

    en fait. Exactement. En fait, ce que la plupart ne comprend pas, n'a pas saisi, c'est ce décalage culturel qu'il y a. Quand t'as passé 10, 15 ans, 20 ans en France, ou ailleurs en Europe, ou ailleurs dans le monde, ouais. et que tu arrives dans n'importe quel pays africain, c'est un autre code. C'est une autre manière de fonctionner. Donc tu peux avoir les compétences techniques pour exercer le poste que tu as trouvé sur place, mais si tu n'as pas saisi l'importance de ce code culturel-là, tu vas faire demi-tour. Et ça arrive chaque année. La voie du freelancing, c'est une manière finalement de pouvoir organiser un retour progressif. Et c'est ce qu'on met en avant aussi avec VVS Impact.

  • Speaker #1

    C'est super, c'est une plateforme quand même assez complète. Donc ça, c'est top. Moi, je te remercie. Je te remercie vraiment d'avoir participé à ce podcast. C'était très sympa. Tu sais que c'est mon premier épisode. Premier épisode, premier invité.

  • Speaker #0

    Quel honneur.

  • Speaker #1

    Quel honneur. J'espère qu'on aura l'opportunité de pouvoir en faire d'autres.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je te remercie, Van Helsen.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci beaucoup, Pierre.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Créer un réseau de Freelance en Afrique

    04:13

  • Un parcours scolaire atypique

    06:59

  • Studrent : sa première expérience entrepreneuriale

    14:31

  • Son expérience d'expatrié au Sénégal

    19:06

  • Les débuts de VVS Impact

    22:43

  • Zoom sur VVS Impact

    28:57

  • Un management participatif

    36:18

  • Son plus gros challenge

    38:30

  • L'importance terrain en Afrique

    42:39

  • L'importance du secteur informel en Afrique

    45:50

  • Anecdotes

    48:50

  • Les prochaines étapes pour VVS Impact

    52:07

  • Conseils

    56:35

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