124. L'affirmation de soi quand on est une femme manager avec Stef Bluelips cover
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124. L'affirmation de soi quand on est une femme manager avec Stef Bluelips

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45min |08/04/2025
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Description

Dans ce nouvel épisode, nous allons parler : affirmation de soi.

Et je sais que ce n'est pas facile quand on est une femme introvertie 😅


Pour aborder le sujet, j'ai invité la célèbre Stef Bluelips, Coach personnel & professionnel et hôte du podcast "J'ai peur, donc j'y vais !".

Sans filtre, on te partage :
↳ Les peurs cachées derrière le manque d'affirmation (surtout chez les managers introverties ou perfectionnistes)
↳ La différence cruciale entre affirmation de soi et estime de soi
↳ Comment t'affirmer sans tomber dans l'autoritarisme ou paraître prétentieuse
↳ Des exercices concrets pour celles qui ont du mal à donner leur avis, prendre des décisions ou s'exprimer en réunion

Alors si toi aussi, parfois après une réunion tu te dis : "j'aurais dû dire ça" ou "pourquoi je n'ai pas osé intervenir", cet épisode est clairement fait pour toi.


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🦋 Je suis Elodie, coach et formatrice en management et leadership : j'aide les managers débordées à devenir des leaders inspirantes et organisées avec mes conseils issus de 16 ans de management et ma bonne humeur


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders le demain. Je te souhaite une agréable écoute Et aujourd'hui... on se retrouve pour une interview avec Steph de Steph Blue Lips peut-être que tu la connais ou en tout cas peut-être que tu l'écoutes déjà parce que c'est l'hôte du podcast J'ai peur, donc j'y vais qui est un podcast aux millions d'écoutes et qui est vraiment ancré sur le développement personnel, l'affirmation de soi, la confiance en soi, la reconversion il y a plein plein plein de thématiques qui sont abordées dans son podcast et du coup je trouvais que c'était la meilleure personne pour venir nous parler de mindset, d'état d'esprit et notamment d'affirmation de soi. Comment est-ce qu'on fait pour s'affirmer quand on est manager Tu vas voir, c'est une interview qui est ultra inspirante, avec plein de conseils, d'exemples de ta vie de manager au quotidien. Et Steph nous donne tout un ensemble de conseils, d'astuces et de premières étapes à mettre en place pour oser s'affirmer au travail quand on est manager. Je te souhaite une très bonne écoute. Bonjour Stéphanie, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui dans le podcast Feedback et on va parler d'un sujet qui est... hyper important quand on est manager, c'est l'affirmation de soi. Et je savais que tu pouvais être la meilleure personne pour aborder ce sujet-là. Pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, malgré ton podcast qui a des millions d'écoutes, est-ce que tu pourrais te présenter et nous raconter un petit peu ton parcours et ce qui t'a amené à t'intéresser aussi à tous ces aspects de confiance en soi, de développement personnel que tu transmets notamment dans ton podcast

  • Speaker #1

    Hello Elodie, merci pour cette invitation aujourd'hui, je suis hyper contente d'être là. Moi, c'est Steph, Steph Loulips. Je suis coach professionnel et personnel depuis cinq ans maintenant et j'accompagne des personnes, principalement des femmes, en individuel sur des questions de confiance en soi, d'estime de soi, d'affirmation de soi dans leur vie professionnelle, mais aussi personnelle. Et mon autre spécialité, c'est la reconversion. Donc là, j'ai aussi un programme où j'accompagne des personnes à trouver la nouvelle voie, le nouveau projet professionnel qui leur correspond vraiment. Et puis, je suis l'hôte du podcast J'ai peur, donc j'y vais où on parle de toutes ces thématiques et où je partage des conseils, des clés concrètes pour avancer et puis pour se créer une vie sereine, confiante et épanouissante.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est vrai que moi, j'apprécie beaucoup ton podcast par rapport à ça puisque tu abordes effectivement ces thématiques-là dans les deux sphères de vie, à la fois pro et perso. On sait que c'est intimement lié, forcément, mais c'est vrai que tu abordes. plein de thématiques différentes et moi, j'adore à chaque fois les exemples que tu cites et les conseils que tu partages dedans. Là, le sujet du jour, c'est l'affirmation de soi. Et je sais qu'il y a beaucoup de managers, puisque moi, j'ai une audience plutôt de personnes introverties, qui ont du mal, en fait, à s'affirmer, notamment au travail, mais aussi dans leur vie perso. Pourquoi, par rapport à tout ce que tu as pu lire dessus, partager dessus, ou même via tous les accompagnements que tu as pu faire par rapport à ça Pourquoi c'est si difficile, selon toi, pour certains profils, notamment les personnes introverties ou perfectionnistes, de s'affirmer Quels sont un peu les peurs qui sont cachées derrière ça

  • Speaker #1

    C'est une super bonne question. Effectivement, s'affirmer de manière générale quand on est manager, ce n'est pas toujours évident, parce que c'est une position un petit peu particulière. D'un côté, on demande aux managers d'être fermes, d'être décisifs, de porter la vision de l'entreprise. Et de l'autre, on attend d'eux qu'ils soient à l'écoute, qu'ils soient empathiques. qui créent un environnement bienveillant, donc c'est un peu une double fonction presque, qui crée une certaine position, qui se retrouvent un petit peu en sandwich, en devoir jongler entre les attentes de la direction et les besoins de leur équipe. Et ça fait beaucoup de postures, et puis sans compter les autres managers, ça fait beaucoup de postures et beaucoup de postures d'affirmation différentes entre lesquelles jongler. Sans compter que certains managers, parfois, ne croient pas forcément aux décisions qu'ils ou elles doivent imposer. Donc, ça ajoute encore une difficulté. Et puis, bien sûr, il y a la question de la légitimité. Alors, bien sûr, quand on est jeune manager et qu'en plus, on fait face à des collaborateurs ou des collaboratrices qui sont plus âgées, qui sont là depuis plus longtemps, ça peut rajouter une difficulté. Ou quand on a été promu, et que du coup, on se retrouve à être supérieur et hiérarchique de personnes qui étaient nos collègues avant, et on peut sentir un petit peu ce besoin de prouver qu'on mérite cette position. Et puis après, il y a le syndrome de l'imposteur. Même pour des personnes qui sont seniors, ce n'est pas qu'elles n'ont pas les compétences, puisqu'elles sont seniors, mais c'est qu'elles manquent de confiance en elles. Et puis bien sûr, comme tu l'as dit, il y a les peurs. Alors ça, c'est le sujet numéro un. Puis moi, tu sais que c'est un sujet qui me passionne. Effectivement, derrière les difficultés à s'affirmer, il y a souvent des peurs qui sont bien cachées. La première, ça peut être par exemple la peur de ne pas être aimée. On veut être apprécié et on a peur d'être perçu comme trop autoritaire, trop dur, trop exigeant. On veut être un manager ou une manager bienveillant. Et parfois, par contre... on confond un petit peu bienveillance et complaisance et puis on peut avoir peur de sortir de son image en fait si j'ai toujours été perçue comme quelqu'un de conciliant comme quelqu'un de sympa d'accommodant le jour où je dois m'affirmer un petit peu plus fermement ça risque de bousculer l'image que les autres ont de moi et ça me fait un petit peu peur on a peur des conséquences en fait on a peur même parfois de blesser l'autre même si ce sont des rapports professionnels il y a quand même ce truc là qui peut être chez certaines personnes que l'autre le prenne personnellement, de démotiver aussi ses équipes. On veut maintenir une bonne relation avec son équipe, garder une bonne ambiance. Du coup, on peut avoir peur de poser des limites, de dire à un collaborateur que son travail n'est pas satisfaisant, de refuser une demande de congé. On a peur de ce que ça pourrait générer. Bien sûr, la peur du conflit. Ça, c'est the elephant in the room.

  • Speaker #0

    Oui, grand sujet, ça.

  • Speaker #1

    et souvent parce qu'on associe déjà l'affirmation de soi à forcément la confrontation, à quelque chose de négatif, alors qu'on peut parfaitement s'affirmer avec douceur, avec bienveillance. Et oui, le conflit, c'est très inconfortable, surtout quand on n'a pas l'habitude du conflit. C'est encore plus inconfortable. Et ce qui est inconfortable, c'est cette espèce de tension, en fait, cette peur de déplaire. Donc voilà, on essaye de l'éviter, quitte à accumuler de la frustration. ou à ne pas défendre ses limites. Pour les managers introvertis spécifiquement, l'affirmation de soi, ça peut être vachement plus énergivore. Pas parce que les introvertis ne sont pas capables de s'affirmer, c'est vraiment une idée reçue, je trouve, qu'ont beaucoup de personnes, même que j'accompagne, qui se disent moi, je suis introvertie, c'est plus facile pour les extravertis Non, en réalité, c'est plus que les interactions sociales qui sont nécessaires quand on s'affirme, ça consomme peut-être plus d'énergie pour les personnes introverties. Quand un manager introverti doit prendre la parole en réunion, quand il ou elle doit défendre son équipe face à la direction, gérer un conflit, ça demande, c'est sûr, un effort supplémentaire. Après, il y a aussi le fait que les introvertis ont tendance à privilégier la réflexion avant l'action. Et donc... Parfois, dans l'environnement professionnel, ce qui est valorisé, c'est souvent les réponses rapides, c'est l'assertivité immédiate, il faut que ça aille vite. Et donc les personnes introverties qui prennent un petit peu plus le temps, et contrairement aux introverties qui déballent tout ce qu'elles pensent sans réfléchir, les introverties vont peut-être avoir plus cette réflexion en amont, ça peut être perçu comme être moins affirmé, juste parce qu'ils prennent le temps de former leurs pensées. alors que ce n'est pas du tout un défaut, au contraire, c'est une qualité. Mais ça peut être un petit peu plus difficile, parce que certaines personnes introverties peuvent avoir plus de mal à répondre du tac au tac. Et puis pour les perfectionnistes, c'est un petit peu différent. Souvent, la difficulté à s'affirmer, ça vient plutôt de la crainte de ne pas faire parfaitement, de ne pas être parfaitement juste dans leur communication, de ne pas dire les choses comme il faut, de ne pas être parfaitement juste dans leurs décisions aussi. Et donc, ils peuvent hésiter à prendre position tant qu'ils n'ont pas analysé tous les angles possibles ou qu'ils n'ont pas toutes les informations, parce que trancher, c'est potentiellement se tromper. Et puis, souvent, les personnes perfectionnistes ont une sensibilité, on va dire, un peu accrue à la critique. Et donc, s'affirmer, c'est s'exposer potentiellement à des retours négatifs, ce qui peut être assez dur à gérer. quand on a des standards assez élevés pour soi-même. Ce que je trouve hyper intéressant, et notamment dans le coaching, c'est d'aller comprendre, d'aller chercher pourquoi la personne a du mal à s'affirmer. Parce qu'une fois qu'on comprend pourquoi, quelles sont exactement les peurs, les freins, parfois c'est juste un manque de compétence. On n'a pas appris à s'affirmer, on manque d'assertivité, et c'est une compétence qu'on n'a pas développée. Une fois qu'on sait ça, on va pouvoir aussi voir l'angle d'attaque. pour s'affirmer.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup le fait que tu as expliqué aussi pour les introvertis que ça peut être lié aussi à cette gestion de l'énergie. Parce que quand on a parlé, il y a... plusieurs exemples que j'ai connus qui me sont arrivés en tête. Et c'est vrai que tout ce qui va être prise de parole, tout ce qui va être interaction, effectivement, où on va devoir poser ses limites ou dire certaines choses, on va devoir prendre beaucoup de temps pour le préparer. Généralement, on ne va le pas faire en réaction. Comme tu dis, on a un petit temps de réflexion. Et en plus, moi, je sais qu'après ce genre d'interaction, mes gens sortaient épuisés tellement ça me demandait un effort énorme supplémentaire que juste déjà l'interaction sociale qui est... compliqué pour des personnes introverties, de base, être en réunion tout le temps ou être en entretien tout le temps, c'est déjà compliqué. Mais effectivement, c'est une demande d'énergie supplémentaire de gérer ce genre d'interaction où on va devoir affirmer notre position, expliquer une décision compliquée ou reposer un cadre où là, effectivement, ça demande... Enfin, moi, je me souviens que je sortais de ce genre d'interaction épuisée. Moi, à l'époque, je ne savais pas que j'étais introvertie, je ne savais pas exactement ce que ça signifiait. Mais tu as bien fait de souligner ça, parce qu'effectivement, c'est un effort supplémentaire quand on est introverti dans l'affirmation de soi.

  • Speaker #1

    Et c'est très important aussi, du coup, d'accepter, alors que ce n'est pas toujours évident, j'accompagne beaucoup de personnes qui viennent en essayant de se changer et de devenir presque introverties, parce qu'elles ont l'impression que ce serait plus simple. Mais en fait, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses qu'on peut changer chez soi. Typiquement, le perfectionnisme, c'est quelque chose... que ce n'est pas un trait de caractère immuable. S'il y a bien une chose qui fait partie de nous, c'est cette question introversion-exclamation. Et donc, le vrai travail à faire ici, ça va être d'accepter que l'on est introverti, que l'on fonctionne comme ça, et composer avec ça, et prendre soin de soi aussi. Comme tu dis, quand on est fatigué après, ça m'aide à prendre le temps, pas à attendre de soi, de tout de suite m'enchaîner, s'accorder un petit temps. de redescendre, de repos. Et donc, jouer avec soi, avec les cartes que l'on a, et pas contre soi. Parce que c'est ça qui peut créer pas mal de souffrance pour les personnes introverties. En fait, c'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    je te rachète totalement.

  • Speaker #1

    Pourquoi je n'arrive pas à répondre du tac au tac Pourquoi En fait, c'est comme ça. Mais maintenant, c'est qu'est-ce que je fais avec ça et comment je peux me respecter aussi là-dedans.

  • Speaker #0

    Et on a d'autres qualités à faire valoir,

  • Speaker #1

    en fait. Tout à fait. Ça, ce sont d'énormes qualités, en fait. Et c'est très complémentaire aussi avec les extravertis.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Moi, ça a changé ma vie d'accepter mon introversion. J'avais l'impression d'être limite un extraterrestre. Et en fait, ça m'a beaucoup aidée d'en apprendre plus sur l'introversion et de m'accepter en tant qu'introvertie pour développer mon leadership et être OK avec les qualités que ça amenait aussi, les défauts qu'il y avait, mais surtout de voir que ça amenait beaucoup de qualités dans le cadre professionnel, ça, c'est clair. Pour les personnes peut-être qui sont... moins à l'aise avec certains concepts de def perso Moi, je sais que c'est une question que je me suis beaucoup posée au début. Quelle est la différence entre affirmation de soi, estime de soi Tu as parlé aussi tout à l'heure de confiance en soi. C'est quoi un peu la différence entre ces concepts, notamment entre affirmation de soi et estime de soi, et peut-être confiance en soi Est-ce que c'est des choses qui sont liées Est-ce qu'on doit avoir les trois Affirmation de soi, estime de soi, confiance en soi Quelle est... tes conseils, tes idées, ton avis par rapport à ça

  • Speaker #1

    C'est une très très bonne question parce qu'effectivement, c'est très souvent mélangé, alors que c'est vraiment distinct et aussi très lié. Donc l'estime de soi, c'est un peu le socle. Le socle fondamental, c'est la valeur qu'on s'accorde en tant que personne, indépendamment de nos actions. C'est vraiment cette conviction profonde qu'on est digne d'être aimé, qu'on est digne d'être respecté, qu'on a de la valeur juste parce qu'on existe, en fait. On n'a pas besoin de faire quoi que ce soit pour mériter. La confiance en soi, par contre, c'est très différent. C'est lié à ce que l'on fait plutôt qu'à ce qu'on est. Donc, on peut avoir une excellente confiance en soi dans un domaine. Par exemple, on peut avoir confiance en ses compétences techniques, mais pas dans un autre, comme le fait de prendre la parole en public. Et par contre, l'affirmation de soi, c'est la capacité à exprimer nos besoins, nos limites, nos opinions. de manière qui soit claire et respectueuse. Ça, c'est important aussi. C'est une compétence qui permet de dire non, de défendre nos droits sans agressivité, mais sans se soumettre non plus. Parfois, on parle aussi d'assertivité. Donc, c'est important de voir aussi le lien. Comme tu l'as dit, c'est très lié. On peut avoir une bonne estime de soi, mais manquer de confiance en soi dans certains domaines. En fait, même si je m'accepte comme je suis, Alors sans dire je m'aime, on va dire que je reconnais que j'ai de la valeur et que je suis un minimum importante. Mais ouais, en échec, je ne suis pas... incroyable, tu vois, j'ai pas trop confiance en moi pour gagner un tournoi d'inflexion, c'est l'exemple le plus que je pouvais trouver tu t'inquiètes,

  • Speaker #0

    il est très bien eh bien,

  • Speaker #1

    ou bien on peut avoir une forte confiance en soi, en ses capacités plutôt, dans un domaine mais par contre, avoir très peu confiance pour s'affirmer par peur du conflit et puis en fait c'est lié aussi dans le sens où ça s'influence c'est-à-dire qu'une bonne estime de soi ça te donne le droit entre guillemets, tu te donnes le droit fondamental de t'affirmer Parce que tu crois en ton opinion, que ton opinion surtout mérite d'être entendue, que tes besoins et tes envies comptent. Alors attention, ça ne veut pas dire être égoïste, ça veut dire que ça a la valeur. Ne pas m'écraser constamment pour les besoins et les envies des autres. Et puis après, la confiance, c'est ce qui me donne aussi les moyens de le faire. Je crois en ma capacité à exprimer mes opinions clairement. Et puis, c'est un cercle vertueux, parce que quand je m'affirme, et que ça se passe bien, ça booste ma confiance en moi. Et puis, à long terme, ça renforce aussi mon estime de moi, parce qu'il me prouve que j'ai de la valeur. Et c'est ce que je dis très souvent dans le podcast et aux personnes que j'accompagne, c'est commencer à faire les choses, en gros, même si on n'y croit pas. C'est-à-dire, je ne suis pas encore sûre que mes besoins sont importants, ou que je devrais les prioriser, parce que je manque fortement d'estime de moi. Mais ce n'est pas grave, en fait. Quand même, commencer à s'affirmer. à les exprimer. Et c'est comme ça que ma valeur personnelle va augmenter. Plutôt qu'attendre de croire que je suis importante, c'est commencer à agir comme quelqu'un qui est important. Et puis c'est comme ça que le cerveau va capter Ok, en fait, mes besoins sont importants. Et puis après, on se sent fière, surtout. On se sent fière de soi.

  • Speaker #0

    Je te rejoins totalement. En fait, c'est l'action qui amène aussi la confiance et tout le reste. Et autant le faire petit pas par petit pas. Progressivement, on ne dit pas aujourd'hui dans ce podcast qu'il faut mener toutes les actions en même temps et avec un changement radical. C'est vraiment y aller tranquillement. C'est pas pour rien aussi que ton podcast s'appelle J'ai peur, donc j'y vais. Mais on y va vraiment progressivement et c'est vraiment les petites actions qui vont montrer qu'au final, ça marche, il y a des résultats, on y arrive, on est fiers de nous. Et c'est comme ça, après, petit à petit, qu'on avance et qu'on arrive, comme tu dis, à augmenter un petit peu le niveau sur ces trois... domaine, je ne sais pas comment on appelle ça, compétence, enfin je ne sais pas quel est le terme qu'on peut mettre derrière ces trois éléments, mais c'est comme ça en tout cas qu'on avance sur ces éléments-là et qu'on peut être effectivement fiers de nous à la fin. Je connais quand même un petit peu mon audience et puis même, moi, c'est ce que je pensais aussi pendant très longtemps. Souvent, derrière l'affirmation de soi, c'était en mode, ah ben je vais taper du poing sur la table. Je vais faire que les gens font exactement ce que je veux, je vais poser mes limites, je vais dire stop, etc. Et en fait, on peut avoir des fois une connotation un peu négative derrière ce mot-là, en mode je vais devenir une manager autoritaire, stricte, ferme, voire même on va penser que je suis trop prétentieuse, que je m'affirme trop, que je me la pète, etc. Moi, je sais que c'est quelque chose que j'ai pensé et je pense qu'il y a beaucoup de personnes aussi qui le pensent et qui ne veulent pas, du coup, avoir cette image-là. Donc, déjà, comment est-ce qu'on différencie quelqu'un qui s'affirme de quelqu'un qui a un caractère fort, autoritaire ou tous les autres mots qu'on peut mettre derrière Et quelle est la limite, en fait, entre ces deux aspects Comment est-ce qu'on sait qu'on va trop loin dans l'affirmation de soi ou qu'on reste, en fait, dans le périmètre qui est correct pour nous comme pour les autres

  • Speaker #1

    C'est une super bonne question. Et je pense, en t'écoutant, je me disais, ce que je vais dire n'est pas une généralité. Mais je pense que pour beaucoup de personnes, ces croyances viennent du fait qu'on n'a pas eu de modèle. Dans le pro, tu vois, de personnes, de managers qui savaient s'affirmer, on n'a pas eu de mentor ou de modèle en ce sens. Et dans le perso aussi, en fait, tu vois, parce qu'on a grandi, puis c'est les générations d'avant aussi, avec des modèles de parentalité un peu plus autoritaires, avec la punition, avec la critique, parfois la menace. Et donc, pas forcément, en fait, on associe ça à ce que ça devrait être. Et puis parfois, c'est ce qui se reproduit dans le pro, ce type de management. Donc ça peut aussi faire qu'on a peur d'aller dans l'extrême. Et puis parfois, ce qui fait qu'on va dans l'extrême, c'est qu'on en a ras-le-bol. Ça, c'est quelque chose que j'ai déjà constaté. C'est des personnes qui ne se sont jamais affirmées et qui, au bout d'un moment, n'en peuvent plus. Mais donc, pas dans l'autre extrême. Pas de je ne disais jamais rien, je m'écrase à je ne prends plus de pincettes et je rentre dans le lard de tout le monde et c'est comme ça et ce n'est pas autrement. Effectivement, ce n'est pas la bonne chose à faire. Donc, un manager qui s'affirme sainement, ça va être une communication qui est claire, qui est respectueuse, sans écraser l'autre, sans agressivité, qui va créer un espace d'écoute, prendre en compte les avis divergents, même si ensuite, c'est le manager qui prend la décision finale. Il y a quand même cette écoute. Il y a aussi le fait de rechercher des solutions, gagnant-gagnant, on peut dire. Par exemple, ça peut être de dire Ok, j'ai besoin que ce rapport soit terminé d'ici demain. Est-ce que tu as les ressources nécessaires pour y parvenir Alors qu'un manager autoritaire, il va imposer sans explication, sans considération pour l'autre. C'est un ordre et on attend l'obéissance. Il n'y a pas de contestation. C'est comme à l'école. produit finalement ce schéma. Et ça laisse peu de place à l'autonomie des autres. Donc pour reprendre le même exemple, un manager autoritaire, ça serait plutôt ce rapport, il doit être terminé pour demain. Et en gros, peu importe comment tu t'y prends. C'est comme ça, c'est pas autrement. Et un manager autoritaire, il dit, c'est comme ça parce que je le dis. Alors qu'un manager qui s'affirme sainement, il va dire, voilà pourquoi cette direction, elle me semble la meilleure. Qu'est-ce que vous en pensez, en gros Et sur la crainte de paraître prétentieux, je comprends tout à fait. C'est quelque chose d'assez commun, effectivement, chez les femmes managers. Et c'est vraiment cette peur qu'en s'affirmant, on donne l'impression de se croire supérieure aux autres. Et je pense que la différence, c'est dans l'intention, dans le ton aussi. S'affirmer en étant un peu prétentieux en but de soi-même, c'est mettre en avant sa propre personne, minimiser les autres, minimiser leur travail. avec un ton un peu condescendant, méprisant. On va manquer d'humilité. Et souvent, c'est des personnes qui ont du mal à reconnaître leurs erreurs aussi. Et ça peut venir d'un manque d'estime et de confiance aussi. Parce que les personnes qui manquent de confiance et d'estime vont soit avoir du mal à s'affirmer, voire être dans le trop, dans le contrôle. Tu vois, il y a un peu les deux côtés du spectre.

  • Speaker #0

    En fait, je voulais rebondir sur l'exemple que tu disais, parce qu'effectivement, quand on a face à soi, un manager ou une manager qui tombe dans l'autre extrême, autoritaire, etc. Je trouve ça intéressant que tu aies souligné le fait qu'effectivement, c'est aussi peut-être des personnes qui ont un manque de confiance, un manque d'estime et qui essayent du coup de combler, de surenchérir, on va dire, sur leur manque en ayant cette attitude un peu autoritaire. Et c'est moi qui ai décidé, et tu n'as pas ton mot à dire. Et je trouve ça intéressant que tu l'aies noté. C'est juste... Voilà, ça m'a fait sourire parce qu'effectivement, tu as raison, quand on a ce genre de comportement, c'est aussi que ces personnes-là ont un manque Comme des personnes introverties peuvent avoir un manque d'affirmation de soi, les personnes qui peuvent être un peu dans l'autre extrême peuvent avoir un manque d'estime de soi ou de confiance en soi aussi. Donc, c'est pour ça que ça m'a fait sourire, le fait que tu l'aies dit. Mais vas-y, tu peux continuer.

  • Speaker #1

    C'est ce que je voulais souligner aussi, c'est que s'affirmer sainement, c'est aussi avoir suffisamment confiance en soi pour ne pas avoir besoin d'écraser les autres pour exister. C'est en se sentant suffisamment solide pour accueillir les feedbacks, même s'ils ne sont pas toujours agréables, parce que ça vient. Rien dire sur notre valeur en tant que personne, ça vient dire quelque chose sur des comportements, sur des résultats, des choses qu'on peut changer, pas sur notre valeur. Et donc, quand on manque d'estime de soi, on va chercher à protéger cette estime en évitant les feedbacks, en imposant, etc. Donc oui, tu vois, tout est lié, comme on disait juste avant.

  • Speaker #0

    Complètement. Alors moi, j'aime beaucoup les podcasts aussi, qui sont un peu concrets. Là, on a parlé de... pourquoi c'était important, du coup, de travailler l'affirmation de soi. Est-ce que tu as un conseil, un exercice En fait, quelles sont les premières étapes essentielles par lesquelles on peut passer pour quelqu'un qui veut travailler son affirmation de soi Quelqu'un qui a du mal à donner son avis, qui a du mal à prendre des décisions, qui a du mal à prendre la parole en réunion, à recadrer, etc. Quels sont les conseils que tu pourrais donner par rapport à ça

  • Speaker #1

    Je pense que la première chose, c'est se rappeler que c'est une compétence, que ce n'est pas inné, que ce n'est pas parce qu'on n'est pas assertif de base qu'on ne peut pas le devenir. Et ça, c'est très important parce que ça donne la possibilité de changer. Alors que parfois, on est déjà découragé en se disant qu'on se compare, on se dit qu'elle y arrive, pour les autres, ce n'est pas aussi difficile, etc. Et déjà, ça nous démotive toutes ces pensées-là. Donc, se rappeler que c'est comme un muscle. On développe petit à petit. Et moi, j'aime bien dire les trois P. Pratique, patience et persévérance. C'est ce que... Moi, ce qui me motive beaucoup, en fait, dans certaines choses, c'est de me rappeler ces trois P. Parce que pour atteindre des résultats, il faut de la pratique. Il faut faire encore et encore. Il faut de la patience pour continuer. Et puis de la persévérance aussi pour y aller malgré les difficultés. Parce que ce n'est pas parce que je me dis, demain, je vais m'affirmer. que ça va être facile ou que ça va être une réussite tout de suite. Et c'est normal, en fait. C'est vraiment de voir ça comme un chemin et d'avoir beaucoup de bienveillance envers soi-même dans ce processus pour y arriver, en fait. Parce que si on attend de soi de se dire demain je m'affirme et ensuite ça ne devrait plus douter, etc. On se leurre et c'est sûr qu'on va échouer et se décourager. Donc, ça, c'est un conseil en tant que tel, mais c'est plutôt quelque chose à garder en tête. Le premier conseil concret, c'est de se fixer des petits défis. Tu l'as déjà un peu dit avant. Puis, on l'a dit, souvent, ce qui empêche de s'affirmer, ce sont des peurs, ce sont des craintes, ce sont des inquiétudes, ce sont des pensées catastrophes. Oui, mais si je dis quelque chose, la personne va réagir comme ça. Enfin, tu vois, toutes ces pensées-là. Donc là, l'idée, c'est de voir que... ce sont des peurs ou ce sont des pensées. Ce n'est pas parce que notre cerveau fait un scénario catastrophe que ça va forcément se passer comme ça. Et donc, faire un petit pas malgré la peur. J'ai peur, donc j'y vais, si tu peux m'en montrer. C'est un peu ça. Je fais un petit pas, même si j'ai peur, et ça va me permettre de me rendre compte que les catastrophes que j'imaginais n'arrivent généralement pas. Et que par exemple, même s'il y a un conflit... déjà, il n'y aurait peut-être pas de conflit. Peut-être que ça va bien se passer. Et puis, même s'il y a un conflit, je peux voir que ça peut, au contraire, être hyper sain et mener à une solution hyper constructive et qui aide tout le monde à avancer. Et puis, il n'y a plus de ressentiment. Et puis, je suis capable de le gérer. Et puis, je vais développer aussi mes compétences pour apprendre à gérer les conflits en m'y exposant. Et tout ça, ça va me donner la confiance en moi pour faire le pas suivant. Je fais un petit pas, je vois que ça se passe bien. Et puis, je peux faire le pas suivant. Alors oui, c'est inconfortable de faire des choses qui nous font peur, ou juste qu'on n'a pas l'habitude de faire, mais ça va être aussi accepter, en tout cas, pas accepter dans le sens, j'adore l'inconfort, mais faire la paix avec le fait que ce soit inconfortable, avec le fait que ça vient amener des émotions qui sont inconfortables, et quand même faire ce petit pas, parce que les choses qui nous font grandir viennent avec de l'inconfort. Oui. le but c'est encore une fois à ne pas faire des choses juste pour le plaisir de se sentir mal et inconfortable mais parce que derrière il y a quelque chose d'important pour nous et souvent ce que je vois avec les personnes que j'accompagne dans ces questions là c'est que c'est inconfortable sur le coup et même un petit peu après de s'affirmer mais ensuite elles se sentent fières d'elle, fières d'avoir osé et ça c'est hyper précieux donc plus précisément pour quelqu'un tu m'as dit qu'il y a du mal à donner son avis ou à prendre la parole mais commencer petit, ça peut être se fixer l'objectif de prendre la parole une fois, lors de la prochaine réunion. Par exemple, pas besoin que ce soit la distribution du siècle, mais même juste ouvrir la bouche et dire je suis d'accord avec ce point. Ou poser une question, ça peut être un bon début. Il faut regarder aussi où on en est, et puis choisir un petit pas qui nous semble réaliste mais un petit peu challengeant. Et puis, pour le cas de la réunion, ne pas hésiter à préparer. En fait, pourquoi pas noter deux, trois points qu'on aimerait aborder. Se donner cette intention. Parce que parfois, on essaye pendant la réunion de réfléchir à ce qu'on va dire, de trouver un truc intéressant à dire, etc. En fait, on passe beaucoup de temps à être dans sa tête. Et puis, la réunion, elle est déjà finie. En fait, on n'a toujours pas dit quelque chose. Donc, essayez de penser à deux, trois trucs avant. Et puis, voilà, commencez avec un petit pas qui nous semble... qui nous semblent faisables, parce que ça aussi, c'est un écueil que je vois très, très souvent, et que mes clientes me disent toujours, je leur propose un petit pas et elles me disent Est-ce que tu penses que je vais atteindre mes objectifs Parce que forcément, pour le coaching, elles ont des objectifs qui sont importants. En faisant juste ce petit pas, ça c'est quand on est au tout début du coaching, et je leur dis Oui, on ne sait rien, je ne vais pas présumer de si elles vont atteindre leurs objectifs. Mais plutôt, l'idée, c'est de voir que

  • Speaker #0

    Il vaut mieux commencer par un petit pas que se lancer direct dans un truc qu'on n'arrive pas à faire. Parce que forcément, le grand objectif, si elles sont en coaching, c'est qu'elles n'arrivent pas à le faire. Pour certaines personnes, j'accompagne... J'ai un peu des périodes. J'ai eu la période où j'accompagnais plein d'avocates. C'est toujours le cas, sur beaucoup d'avocates. Et tout plein d'autres professions. Mais il y avait ce truc où elles passent senior. C'est là où toutes les problématiques de confiance en soi et d'estime de soi ressortent. Il faut prendre des décisions parce que... On a parfois un junior en dessous parce qu'on peut moins demander de feedback, etc. Parce qu'il faut diriger des réunions avec dix autres confrères et notaires, etc. seuls. Et ça, ça fait ressortir beaucoup d'insécurité. Et donc, en fait, plutôt que de se dire, vas-y, tu vas aller dans cette réunion avec dix autres personnes et la diriger et puis go. Maintenant, en fait, c'est un pas qui est trop grand. Même si c'est ça l'objectif final, c'est revenir à un tout petit pas qui fait déjà peur, bien sûr. Et voir que c'est un processus. Parce que parfois... Et ça, ça vaut dans tout, en fait. On se dit, en fait, on se fixe des objectifs qui sont trop élevés, et puis on est déçus parce qu'on n'y arrive pas. Donc tout ça pour résumer mon conseil qui est commencer tout petit, même si ça vous paraît insémichant. Pour ceux qui ont du mal à prendre des décisions, il y a une règle que j'aime bien, c'est tout simple, mais c'est la règle des 10-10-10. C'est de demander quelle importance aura cette décision dans 10 minutes, ou dans 10 mois, ou dans 10 ans. Ça peut marcher 3, 3, 3 dans 3 semaines, dans 3 mois ou dans 3 ans. En fait, ça permet de relativiser aussi et de permettre toutes les décisions sur le même plan. Parce que parfois, on peut avoir cette crainte pour des choses qui finalement ne sont pas si graves ou qui n'ont pas des conséquences si importantes. Et alors, sur le fait de dire non, parce que ça, c'est quand même le gros truc. La difficulté à dire non, à poser des limites, à faire un feedback négatif aussi. Commençons par ça. pour le feedback négatif.

  • Speaker #1

    La grande peur des managers, ça c'est le truc, c'est le monstre sous le lit ou dans le placard, celui-là.

  • Speaker #0

    En fait, je pense que vraiment, on pourrait faire 50 heures de podcast sur ce sujet, je pense qu'un message vraiment clé, c'est de commencer le message avec je plutôt que tu En fait, on dit le tu qui tue, parfois on entend ça. Ça peut être ressenti tout de suite comme une attaque. comme quelque chose d'accusateur, commencer par je Par exemple, j'ai besoin qu'on commence les réunions à l'heure pour respecter l'emploi du temps de chacun. Si tu as un collaborateur qui arrive toujours plus tard, on pourrait être tenté de dire ce serait bien d'essayer d'être à l'heure la prochaine fois Un peu en mode passif, ou bien on peut aller en mode un peu plus agressif. C'est encore en retard, c'est inadmissible, mais là, effectivement, il y a le risque. de démotiver, de braquer. Donc, essayer quelque chose peut-être un peu qui remarque, qui décrit les faits sans juger. Par exemple, je remarque que tu arrives souvent en retard en réunion. Ça, c'est un fait. Expliquer aussi l'impact que ça a. Ça perturbe l'équipe, ça nous fait perdre du temps. Exprimer clairement notre attente. Je veux qu'on trouve une solution pour que tu sois à l'heure. Et aussi, ouvrir la discussion. Est-ce qu'il y a un problème dont tu voudrais me parler ou comment est-ce que tu peux améliorer ça Ça, ça peut être plusieurs étapes pour faire un feedback négatif sans que ce soit au passif, passif-agressif ou carrément agressif. Donc voilà, ce sera les étapes que je recommande. Alors pour dire non, il y a une technique que j'aime beaucoup, dont tu as sans doute déjà parlé dans ton podcast, c'est la technique du sandwich. Prenons un exemple, si un collaborateur qui te demande un délai supplémentaire pour une tâche, mais que ça mettrait en péril le projet. Alors tu pourrais dire, bon, ok, mais essaye de faire au plus vite. Donc là, c'est quand même un petit peu en mode passif et on subit un petit peu la situation. Pas top. En mode agressif, ce serait plutôt, non, c'est hors de question, t'aurais du mieux t'organiser. Ok, bon, alors...

  • Speaker #1

    Pardon, je rigole, parce que je l'ai vu tellement de fois, des fois, ce genre de phrases. Donc, pardon. Je t'écoute, je réagis. Vas-y,

  • Speaker #0

    vas-y. Là, le but, c'est pas du tout de critiquer et... Ni l'attitude passive, ni l'attitude agressive, parce que ça peut être des réactions qui sont très ancrées. On a toujours eu l'habitude de communiquer comme ça. Et souvent, dès tout petit, en fait, on ne s'est pas forcément appris à communiquer de manière saine ou on était entouré de personnes qui communiquaient de cette manière. Et donc, c'est juste comme ça qu'on a appris. Et c'est totalement OK. Mais on peut changer aussi.

  • Speaker #1

    Et je pense qu'on a... Tout et tous fait ces erreurs-là aussi dans la communication parce que des fois, on peut être agacé, énervé. Des fois même, on ne se rend pas compte de la façon dont on communique. Donc, je rigole parce que je l'ai vu plusieurs fois, mais je pense que je l'ai fait 46 000 fois aussi. Mais c'est vrai qu'on ne se rend pas forcément compte, des fois, des phrases qu'on dit ou des tournures de phrases qu'on a.

  • Speaker #0

    Oui, totalement. Quand on est fatigué, quand on est stressé, on est soi-même. Et c'est la difficulté aussi du manager, qui est lui-même sous pression. En fait, c'est un gros travail de gestion de ses émotions aussi.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Alors, la technique du sandwich, c'est de mettre le refus, le non, entre deux tranches plutôt sympas. Alors là, le but, c'est bien sûr jamais de manipuler dans notre communication, mais juste de formuler d'une manière qui rende les choses un petit peu plus simples. Donc, par exemple, commencer avec un point positif, ensuite expliquer le refus, et puis ensuite proposer une alternative ou une ouverture. Par exemple, dire je comprends que tu sois débordée par exemple. Là, ouverture vers le fait que la personne demande un délai et qu'elle n'a pas le temps. Je comprends que tu sois débordée, mais... On a une échéance à respecter. Est-ce que tu peux me dire ce qui bloque exactement pour qu'on trouve une solution ensemble Et franchement, là, l'idée, ça va être de vraiment faire attention au perfectionnisme dans la communication. Comme tu l'as dit, parfois, on réagit sur le coup. C'est pas évident. Donc, c'est aussi faire de son mieux. Et ce ne sera pas toujours que l'on arrivera à penser à ces trois points et les faire dans l'ordre, à bien dire ce qu'on veut. Mais voilà, essayer de faire de son mieux.

  • Speaker #1

    Non, ce sont des super conseils. Et là, on va dire, tu as fait une technique du sandwich améliorée. Souvent, ce qu'on voit concernant cette technique, c'est souvent, limite, la couche de miel avant et après. Un miel sur un sandwich, je ne suis pas sûre que ça soit très... Mais bon, on va garder cette métaphore-là. C'est qu'on enrobe trop et limite, la personne peut nous voir arriver à 10 000 kilomètres. Là, dans l'exemple que tu as cité, ce n'est pas j'enrobe et je mets une couche. C'est... Ok, je comprends que tu as des problématiques, mais comme tu as dit, on a une deadline à tenir, on a tel élément qui est important, et on essaie de trouver une solution ensemble. Donc je dirais quand même que c'est un sandwich amélioré. Ce n'est pas le simple McDo, on va dire. Là, on est sandwich restaurant. Il faut que j'arrête avec les métaphores, moi. Ce n'est pas possible. Mais on va les garder. Mais effectivement, c'est un sandwich amélioré et ça permet de mieux faire passer les choses. Parce que des fois, quand on met... trop d'enrobage, les personnes nous vont arriver à 10 000 kilomètres. Et donc, tu l'as très bien présenté. C'est vrai que c'est hyper intéressant la façon dont tu l'as amené.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    J'ai pensé aussi à un autre truc. Je ne sais plus si c'était par rapport à cette question-là ou celle d'avant, mais puisqu'on arrive à la fin du podcast, et je pense que c'est une idée aussi intéressante à partager. Ça m'est venu quand tu as parlé. L'affirmation de soi, c'est important parce qu'effectivement, ça va nous permettre à la fin, petit à petit aussi, d'être fiers de nous. Et ça a un impact dans notre vie pro. Mais c'est important aussi de garder en tête qu'il y a des gens de notre équipe qui attendent de nous qu'on s'affirme. Oui. Par rapport à certains comportements, par rapport au fait de donner un cadre. Les personnes de notre équipe ont aussi besoin d'avoir un cadre, un cap clair. Ça fait partie de leurs besoins. Et ils ont besoin aussi que les managers, des fois, aient des positions affirmées face à certains comportements, toxiques ou pas, mais en tout cas, ou quelqu'un qui met une mauvaise ambiance, quelqu'un qui rend toujours les choses en retard. Pour eux... rebondir sur l'exemple que tu as donné, quelqu'un qui donne toujours des choses en retard, au bout d'un moment, ça va démotiver le reste de l'équipe, ça va les agacer. Et en fait, ils n'attendent qu'une chose, c'est que la manager prenne position. Et donc, le fait de s'affirmer, c'est aussi répondre non seulement à un besoin chez nous et qui va nous rendre fiers, mais aussi à un besoin de notre équipe. Ils attendent ça aussi. Moi, je me souviens dans certaines prises de position assez fortes et affirmées que j'ai eues. J'avais très peur et je canalisais ma peur sur la réaction de la personne concernée. Mais je n'avais pas imaginé les retours positifs que j'allais avoir après. J'ai des personnes qui sont venues me voir qui m'ont dit mais on n'attendait que ça depuis des mois que tu recades cette personne, que tu lui mettes des limites. Et en fait, on est tellement omnibulé par la personne qui nous pose problème qu'on ne se rend pas compte aussi que les autres attendent de nous qu'on s'affirme.

  • Speaker #0

    Totalement. Et je trouve que c'est encore plus dur et c'est aussi un cas que j'ai pour une cliente. où elle n'était pas la manager, elle soufflait justement du manque de cadrage d'un collaborateur qui était... C'était ça qui était compliqué et qui faisait qu'il n'était pas recadré, c'est qu'il était très performant, mais il avait un comportement hyper... Je n'aime pas trop ce mot, mais les comportements étaient hyper toxiques pour le reste de l'équipe, en fait. Il mettait une mauvaise ambiance, il mettait un peu les autres... Je ne l'ai pas en français, un des agents de site.

  • Speaker #1

    Malade.

  • Speaker #0

    qui devait toujours faire attention, etc. Donc, en fait, une personne avait un impact sur le reste de l'équipe. Et comme tu le dis, ça, ça peut être une super bonne motivation aussi. pour s'affirmer. Alors oui, il y a une personne qui risque peut-être d'être contrariée, peut-être de mal le prendre, mais il y en a beaucoup d'autres qui vont en bénéficier.

  • Speaker #1

    Moi, je sais que ça avait été un moteur hyper important pour moi après, de me dire, en fait, je le fais aussi pour les autres et pas que pour moi. C'est quelque chose qui est important dans mes valeurs. Et moi, ça m'avait aidée du coup à prendre beaucoup plus facilement après position. Et c'est quelque chose qu'on n'a pas forcément en tête. Quand on est au début de l'affirmation de soi, qu'on a vraiment du mal avec ça. Donc, c'est pour ça que ça me paraissait important. C'est dans l'exemple que tu as cité tout à l'heure, où ça m'est vraiment venu en tête. Je pense que c'est important aussi de le préciser. Parce que ça peut driver certaines personnes aussi dans l'affirmation de soi.

  • Speaker #0

    Et tu viens de dire un mot-clé. Désolée, du coup, je vais rebondir dessus.

  • Speaker #1

    C'est le but.

  • Speaker #0

    C'est celui des valeurs. Connaître nos valeurs, ce qui est important pour nous, ça permet aussi, au-delà de l'inconfort, de s'affirmer. de le faire parce que ça va nous permettre d'être alignés avec nos valeurs et de s'affirmer aussi de manière alignée avec nos valeurs. Si mes valeurs, ce sont la bienveillance, le respect, etc., je vais agir en accord avec ces valeurs-là. Et ça, c'est un moteur puissant pour dépasser tout ce sentiment de Ok, c'était inconfortable, mais je l'ai fait. et de sortir de l'auto-justification qu'on peut avoir parfois de non, mais ça ne vaut pas le coup, etc. Non, en fait, c'est important parce que là, ça me permet d'être alignée.

  • Speaker #1

    Oui, je compense mon... Ça, les valeurs, pareil, ça peut être un sujet de podcast entier. Non, c'est hyper important. Et moi, je fais travailler en premier les managers que j'accompagne dans Manager 360. C'est le premier travail qu'on fait. C'est OK, on va écrire en noir sur blanc vos valeurs parce que c'est ça qui va aider dans la posture et dans la prise de décision difficile. Très clairement. Ah oui, oui, ça, je pense qu'on est alignés là-dessus. Oh, quel jeu de mots, Hélo Oula, mais aujourd'hui, ça y va, les jeux de mots On arrive à la fin du podcast. Est-ce qu'il y a une phrase ou un mantra que tu as envie de partager aux managers qui auraient du mal à s'affirmer

  • Speaker #0

    Un petit peu en lien avec ce qu'on s'est dit. Une phrase que j'aime bien, c'est de se dire, en fait, je peux faire des choses inconfortables, et je choisis... Choisis le courant plutôt que le confort. En fait, c'est un peu inspiré des travaux de Broné Brown. Tu sais, ça me rappelle que le malaise temporaire de l'affirmation, le malaise temporaire que ça crée en nous, de l'affirmer, parfois, c'est souvent, c'est préférable au regret durable de n'avoir rien dit, de n'avoir rien fait. Donc voilà, se rappeler qu'on peut choisir le courant plutôt que le confort.

  • Speaker #1

    Hyper inspirant. Et enfin, est-ce que tu as une ressource de façon plus globale, qui peut être liée au sujet de l'affirmation de soi ou pas forcément, que tu conseilles régulièrement Ça peut être un livre, une vidéo, un podcast. Que tu conseilles à tes clientes, à ton entourage, qui t'a marquée en fait

  • Speaker #0

    Oui, il y a un livre que j'aime beaucoup. C'est un petit livre aux éditions Odile Jacob, si je ne me trompe pas, qui s'appelle Thérapie de la... Non, il s'appelle Oser déjà c'est le titre qui m'a attirée parce que c'est un mot que j'utilise tout le temps Oser, thérapie de la confiance en soi de Frédéric Fanger si je ne me trompe pas et je l'aime beaucoup parce que c'est pratique en fait il n'y a pas plein de blabla de def perso on essaie de comprendre ce qui bloque et des solutions et ça moi j'aime beaucoup donc c'est un livre que je recommande par Un psychiatre, psychothérapeute, qui a d'ailleurs, j'y pense, deuxième reco, il a écrit un autre livre qui s'appelle Affirmez-vous.

  • Speaker #1

    Ah ben, au moins on est dans la thématique. Voilà,

  • Speaker #0

    donc je pense que l'un des deux... Moi j'aime beaucoup son travail et beaucoup ses livres, donc voilà, je l'ai dans la main. Je te pardonne.

  • Speaker #1

    Ok, ben écoute, on va... Il y aura les liens dans la description de cet épisode par rapport à ses ressources, trop bien. Moi je vais aller regarder directement ce que c'est. Je pense qu'il va aller dans ma liste à lire sans problème. Merci beaucoup. Tout ce que tu as partagé aujourd'hui, c'était hyper intéressant, plein de conseils et je suis sûre que ça a motivé pas mal de personnes qui nous écoutent aujourd'hui à passer à l'action et à oser, on va utiliser le terme. Où est-ce qu'on peut te retrouver pour les personnes qui veulent te suivre, qui veulent écouter tes conseils Et pareil, il y aura tous les éléments dans la description de l'épisode.

  • Speaker #0

    Alors le meilleur endroit, je pense que c'est le podcast J'ai peur, donc j'y vais qui est dispo partout, sur toutes les plateformes. C'est vraiment... là où je partage le plus de conseils concrets où on peut rentrer dans les détails des sujets et puis ensuite bien sûr il y a Instagram donc ça c'est plutôt le relais pour pour suivre, pour échanger aussi pour voir un petit peu les news mon Instagram c'est Steph Loulips donc ça s'écrit S-T-E-F B-L-U-E-L-I-P-S je précise parce que tout me l'écrit P-H mais non c'est Steph et puis ensuite j'ai les newsletters, j'ai bien sûr les coachings etc. pour travailler en individuel avec moi.

  • Speaker #1

    Et voilà. Trop bien. Écoute, merci beaucoup, en tout cas, pour tout ce que tu as partagé aujourd'hui. Hyper inspirant. Et on voit que tu as l'habitude d'accompagner les personnes sur ces sujets-là et d'avoir détaillé toutes les peurs qu'on peut avoir et comment est-ce qu'on peut les surmonter par rapport à l'affirmation de soi. Merci beaucoup. N'hésitez pas, en tout cas, à mettre 5 étoiles si vous avez aimé cet épisode. À commenter aussi sur Spotify maintenant, vous pouvez laisser des messages. Donc, merci à tout le monde pour votre écoute. Et merci à toi, Steph, d'avoir partagé tout ça et d'avoir passé cette quasiment une heure avec nous aujourd'hui. Merci beaucoup. Merci à toutes. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.

Chapters

  • Introduction

    00:37

  • Présentation de Stef Bluelips

    01:32

  • Pourquoi l'affirmation de soi est difficile

    03:12

  • L'importance de l'acceptation

    09:58

  • Différences entre estime de soi, confiance en soi et affirmation

    13:00

  • Fausses représentations et modèles manquants

    17:48

  • Premiers conseils et petits pas

    23:29

  • Outils concrets pour dire non & faire un feedback

    31:04

  • L'impact de l'affirmation de soi sur l'équipe

    37:00

  • Agir selon ses valeurs

    39:58

  • Recommandations de Stef Bluelips

    41:20

Description

Dans ce nouvel épisode, nous allons parler : affirmation de soi.

Et je sais que ce n'est pas facile quand on est une femme introvertie 😅


Pour aborder le sujet, j'ai invité la célèbre Stef Bluelips, Coach personnel & professionnel et hôte du podcast "J'ai peur, donc j'y vais !".

Sans filtre, on te partage :
↳ Les peurs cachées derrière le manque d'affirmation (surtout chez les managers introverties ou perfectionnistes)
↳ La différence cruciale entre affirmation de soi et estime de soi
↳ Comment t'affirmer sans tomber dans l'autoritarisme ou paraître prétentieuse
↳ Des exercices concrets pour celles qui ont du mal à donner leur avis, prendre des décisions ou s'exprimer en réunion

Alors si toi aussi, parfois après une réunion tu te dis : "j'aurais dû dire ça" ou "pourquoi je n'ai pas osé intervenir", cet épisode est clairement fait pour toi.


Pour plus de conseils, retrouve Stef sur son Podcast, son compte Instagram et sa Newsletter.
Le livre de Stef - "Oser - Thérapie de la Confiance en soi"

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🦋 Je suis Elodie, coach et formatrice en management et leadership : j'aide les managers débordées à devenir des leaders inspirantes et organisées avec mes conseils issus de 16 ans de management et ma bonne humeur


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders le demain. Je te souhaite une agréable écoute Et aujourd'hui... on se retrouve pour une interview avec Steph de Steph Blue Lips peut-être que tu la connais ou en tout cas peut-être que tu l'écoutes déjà parce que c'est l'hôte du podcast J'ai peur, donc j'y vais qui est un podcast aux millions d'écoutes et qui est vraiment ancré sur le développement personnel, l'affirmation de soi, la confiance en soi, la reconversion il y a plein plein plein de thématiques qui sont abordées dans son podcast et du coup je trouvais que c'était la meilleure personne pour venir nous parler de mindset, d'état d'esprit et notamment d'affirmation de soi. Comment est-ce qu'on fait pour s'affirmer quand on est manager Tu vas voir, c'est une interview qui est ultra inspirante, avec plein de conseils, d'exemples de ta vie de manager au quotidien. Et Steph nous donne tout un ensemble de conseils, d'astuces et de premières étapes à mettre en place pour oser s'affirmer au travail quand on est manager. Je te souhaite une très bonne écoute. Bonjour Stéphanie, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui dans le podcast Feedback et on va parler d'un sujet qui est... hyper important quand on est manager, c'est l'affirmation de soi. Et je savais que tu pouvais être la meilleure personne pour aborder ce sujet-là. Pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, malgré ton podcast qui a des millions d'écoutes, est-ce que tu pourrais te présenter et nous raconter un petit peu ton parcours et ce qui t'a amené à t'intéresser aussi à tous ces aspects de confiance en soi, de développement personnel que tu transmets notamment dans ton podcast

  • Speaker #1

    Hello Elodie, merci pour cette invitation aujourd'hui, je suis hyper contente d'être là. Moi, c'est Steph, Steph Loulips. Je suis coach professionnel et personnel depuis cinq ans maintenant et j'accompagne des personnes, principalement des femmes, en individuel sur des questions de confiance en soi, d'estime de soi, d'affirmation de soi dans leur vie professionnelle, mais aussi personnelle. Et mon autre spécialité, c'est la reconversion. Donc là, j'ai aussi un programme où j'accompagne des personnes à trouver la nouvelle voie, le nouveau projet professionnel qui leur correspond vraiment. Et puis, je suis l'hôte du podcast J'ai peur, donc j'y vais où on parle de toutes ces thématiques et où je partage des conseils, des clés concrètes pour avancer et puis pour se créer une vie sereine, confiante et épanouissante.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est vrai que moi, j'apprécie beaucoup ton podcast par rapport à ça puisque tu abordes effectivement ces thématiques-là dans les deux sphères de vie, à la fois pro et perso. On sait que c'est intimement lié, forcément, mais c'est vrai que tu abordes. plein de thématiques différentes et moi, j'adore à chaque fois les exemples que tu cites et les conseils que tu partages dedans. Là, le sujet du jour, c'est l'affirmation de soi. Et je sais qu'il y a beaucoup de managers, puisque moi, j'ai une audience plutôt de personnes introverties, qui ont du mal, en fait, à s'affirmer, notamment au travail, mais aussi dans leur vie perso. Pourquoi, par rapport à tout ce que tu as pu lire dessus, partager dessus, ou même via tous les accompagnements que tu as pu faire par rapport à ça Pourquoi c'est si difficile, selon toi, pour certains profils, notamment les personnes introverties ou perfectionnistes, de s'affirmer Quels sont un peu les peurs qui sont cachées derrière ça

  • Speaker #1

    C'est une super bonne question. Effectivement, s'affirmer de manière générale quand on est manager, ce n'est pas toujours évident, parce que c'est une position un petit peu particulière. D'un côté, on demande aux managers d'être fermes, d'être décisifs, de porter la vision de l'entreprise. Et de l'autre, on attend d'eux qu'ils soient à l'écoute, qu'ils soient empathiques. qui créent un environnement bienveillant, donc c'est un peu une double fonction presque, qui crée une certaine position, qui se retrouvent un petit peu en sandwich, en devoir jongler entre les attentes de la direction et les besoins de leur équipe. Et ça fait beaucoup de postures, et puis sans compter les autres managers, ça fait beaucoup de postures et beaucoup de postures d'affirmation différentes entre lesquelles jongler. Sans compter que certains managers, parfois, ne croient pas forcément aux décisions qu'ils ou elles doivent imposer. Donc, ça ajoute encore une difficulté. Et puis, bien sûr, il y a la question de la légitimité. Alors, bien sûr, quand on est jeune manager et qu'en plus, on fait face à des collaborateurs ou des collaboratrices qui sont plus âgées, qui sont là depuis plus longtemps, ça peut rajouter une difficulté. Ou quand on a été promu, et que du coup, on se retrouve à être supérieur et hiérarchique de personnes qui étaient nos collègues avant, et on peut sentir un petit peu ce besoin de prouver qu'on mérite cette position. Et puis après, il y a le syndrome de l'imposteur. Même pour des personnes qui sont seniors, ce n'est pas qu'elles n'ont pas les compétences, puisqu'elles sont seniors, mais c'est qu'elles manquent de confiance en elles. Et puis bien sûr, comme tu l'as dit, il y a les peurs. Alors ça, c'est le sujet numéro un. Puis moi, tu sais que c'est un sujet qui me passionne. Effectivement, derrière les difficultés à s'affirmer, il y a souvent des peurs qui sont bien cachées. La première, ça peut être par exemple la peur de ne pas être aimée. On veut être apprécié et on a peur d'être perçu comme trop autoritaire, trop dur, trop exigeant. On veut être un manager ou une manager bienveillant. Et parfois, par contre... on confond un petit peu bienveillance et complaisance et puis on peut avoir peur de sortir de son image en fait si j'ai toujours été perçue comme quelqu'un de conciliant comme quelqu'un de sympa d'accommodant le jour où je dois m'affirmer un petit peu plus fermement ça risque de bousculer l'image que les autres ont de moi et ça me fait un petit peu peur on a peur des conséquences en fait on a peur même parfois de blesser l'autre même si ce sont des rapports professionnels il y a quand même ce truc là qui peut être chez certaines personnes que l'autre le prenne personnellement, de démotiver aussi ses équipes. On veut maintenir une bonne relation avec son équipe, garder une bonne ambiance. Du coup, on peut avoir peur de poser des limites, de dire à un collaborateur que son travail n'est pas satisfaisant, de refuser une demande de congé. On a peur de ce que ça pourrait générer. Bien sûr, la peur du conflit. Ça, c'est the elephant in the room.

  • Speaker #0

    Oui, grand sujet, ça.

  • Speaker #1

    et souvent parce qu'on associe déjà l'affirmation de soi à forcément la confrontation, à quelque chose de négatif, alors qu'on peut parfaitement s'affirmer avec douceur, avec bienveillance. Et oui, le conflit, c'est très inconfortable, surtout quand on n'a pas l'habitude du conflit. C'est encore plus inconfortable. Et ce qui est inconfortable, c'est cette espèce de tension, en fait, cette peur de déplaire. Donc voilà, on essaye de l'éviter, quitte à accumuler de la frustration. ou à ne pas défendre ses limites. Pour les managers introvertis spécifiquement, l'affirmation de soi, ça peut être vachement plus énergivore. Pas parce que les introvertis ne sont pas capables de s'affirmer, c'est vraiment une idée reçue, je trouve, qu'ont beaucoup de personnes, même que j'accompagne, qui se disent moi, je suis introvertie, c'est plus facile pour les extravertis Non, en réalité, c'est plus que les interactions sociales qui sont nécessaires quand on s'affirme, ça consomme peut-être plus d'énergie pour les personnes introverties. Quand un manager introverti doit prendre la parole en réunion, quand il ou elle doit défendre son équipe face à la direction, gérer un conflit, ça demande, c'est sûr, un effort supplémentaire. Après, il y a aussi le fait que les introvertis ont tendance à privilégier la réflexion avant l'action. Et donc... Parfois, dans l'environnement professionnel, ce qui est valorisé, c'est souvent les réponses rapides, c'est l'assertivité immédiate, il faut que ça aille vite. Et donc les personnes introverties qui prennent un petit peu plus le temps, et contrairement aux introverties qui déballent tout ce qu'elles pensent sans réfléchir, les introverties vont peut-être avoir plus cette réflexion en amont, ça peut être perçu comme être moins affirmé, juste parce qu'ils prennent le temps de former leurs pensées. alors que ce n'est pas du tout un défaut, au contraire, c'est une qualité. Mais ça peut être un petit peu plus difficile, parce que certaines personnes introverties peuvent avoir plus de mal à répondre du tac au tac. Et puis pour les perfectionnistes, c'est un petit peu différent. Souvent, la difficulté à s'affirmer, ça vient plutôt de la crainte de ne pas faire parfaitement, de ne pas être parfaitement juste dans leur communication, de ne pas dire les choses comme il faut, de ne pas être parfaitement juste dans leurs décisions aussi. Et donc, ils peuvent hésiter à prendre position tant qu'ils n'ont pas analysé tous les angles possibles ou qu'ils n'ont pas toutes les informations, parce que trancher, c'est potentiellement se tromper. Et puis, souvent, les personnes perfectionnistes ont une sensibilité, on va dire, un peu accrue à la critique. Et donc, s'affirmer, c'est s'exposer potentiellement à des retours négatifs, ce qui peut être assez dur à gérer. quand on a des standards assez élevés pour soi-même. Ce que je trouve hyper intéressant, et notamment dans le coaching, c'est d'aller comprendre, d'aller chercher pourquoi la personne a du mal à s'affirmer. Parce qu'une fois qu'on comprend pourquoi, quelles sont exactement les peurs, les freins, parfois c'est juste un manque de compétence. On n'a pas appris à s'affirmer, on manque d'assertivité, et c'est une compétence qu'on n'a pas développée. Une fois qu'on sait ça, on va pouvoir aussi voir l'angle d'attaque. pour s'affirmer.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup le fait que tu as expliqué aussi pour les introvertis que ça peut être lié aussi à cette gestion de l'énergie. Parce que quand on a parlé, il y a... plusieurs exemples que j'ai connus qui me sont arrivés en tête. Et c'est vrai que tout ce qui va être prise de parole, tout ce qui va être interaction, effectivement, où on va devoir poser ses limites ou dire certaines choses, on va devoir prendre beaucoup de temps pour le préparer. Généralement, on ne va le pas faire en réaction. Comme tu dis, on a un petit temps de réflexion. Et en plus, moi, je sais qu'après ce genre d'interaction, mes gens sortaient épuisés tellement ça me demandait un effort énorme supplémentaire que juste déjà l'interaction sociale qui est... compliqué pour des personnes introverties, de base, être en réunion tout le temps ou être en entretien tout le temps, c'est déjà compliqué. Mais effectivement, c'est une demande d'énergie supplémentaire de gérer ce genre d'interaction où on va devoir affirmer notre position, expliquer une décision compliquée ou reposer un cadre où là, effectivement, ça demande... Enfin, moi, je me souviens que je sortais de ce genre d'interaction épuisée. Moi, à l'époque, je ne savais pas que j'étais introvertie, je ne savais pas exactement ce que ça signifiait. Mais tu as bien fait de souligner ça, parce qu'effectivement, c'est un effort supplémentaire quand on est introverti dans l'affirmation de soi.

  • Speaker #1

    Et c'est très important aussi, du coup, d'accepter, alors que ce n'est pas toujours évident, j'accompagne beaucoup de personnes qui viennent en essayant de se changer et de devenir presque introverties, parce qu'elles ont l'impression que ce serait plus simple. Mais en fait, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses qu'on peut changer chez soi. Typiquement, le perfectionnisme, c'est quelque chose... que ce n'est pas un trait de caractère immuable. S'il y a bien une chose qui fait partie de nous, c'est cette question introversion-exclamation. Et donc, le vrai travail à faire ici, ça va être d'accepter que l'on est introverti, que l'on fonctionne comme ça, et composer avec ça, et prendre soin de soi aussi. Comme tu dis, quand on est fatigué après, ça m'aide à prendre le temps, pas à attendre de soi, de tout de suite m'enchaîner, s'accorder un petit temps. de redescendre, de repos. Et donc, jouer avec soi, avec les cartes que l'on a, et pas contre soi. Parce que c'est ça qui peut créer pas mal de souffrance pour les personnes introverties. En fait, c'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    je te rachète totalement.

  • Speaker #1

    Pourquoi je n'arrive pas à répondre du tac au tac Pourquoi En fait, c'est comme ça. Mais maintenant, c'est qu'est-ce que je fais avec ça et comment je peux me respecter aussi là-dedans.

  • Speaker #0

    Et on a d'autres qualités à faire valoir,

  • Speaker #1

    en fait. Tout à fait. Ça, ce sont d'énormes qualités, en fait. Et c'est très complémentaire aussi avec les extravertis.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Moi, ça a changé ma vie d'accepter mon introversion. J'avais l'impression d'être limite un extraterrestre. Et en fait, ça m'a beaucoup aidée d'en apprendre plus sur l'introversion et de m'accepter en tant qu'introvertie pour développer mon leadership et être OK avec les qualités que ça amenait aussi, les défauts qu'il y avait, mais surtout de voir que ça amenait beaucoup de qualités dans le cadre professionnel, ça, c'est clair. Pour les personnes peut-être qui sont... moins à l'aise avec certains concepts de def perso Moi, je sais que c'est une question que je me suis beaucoup posée au début. Quelle est la différence entre affirmation de soi, estime de soi Tu as parlé aussi tout à l'heure de confiance en soi. C'est quoi un peu la différence entre ces concepts, notamment entre affirmation de soi et estime de soi, et peut-être confiance en soi Est-ce que c'est des choses qui sont liées Est-ce qu'on doit avoir les trois Affirmation de soi, estime de soi, confiance en soi Quelle est... tes conseils, tes idées, ton avis par rapport à ça

  • Speaker #1

    C'est une très très bonne question parce qu'effectivement, c'est très souvent mélangé, alors que c'est vraiment distinct et aussi très lié. Donc l'estime de soi, c'est un peu le socle. Le socle fondamental, c'est la valeur qu'on s'accorde en tant que personne, indépendamment de nos actions. C'est vraiment cette conviction profonde qu'on est digne d'être aimé, qu'on est digne d'être respecté, qu'on a de la valeur juste parce qu'on existe, en fait. On n'a pas besoin de faire quoi que ce soit pour mériter. La confiance en soi, par contre, c'est très différent. C'est lié à ce que l'on fait plutôt qu'à ce qu'on est. Donc, on peut avoir une excellente confiance en soi dans un domaine. Par exemple, on peut avoir confiance en ses compétences techniques, mais pas dans un autre, comme le fait de prendre la parole en public. Et par contre, l'affirmation de soi, c'est la capacité à exprimer nos besoins, nos limites, nos opinions. de manière qui soit claire et respectueuse. Ça, c'est important aussi. C'est une compétence qui permet de dire non, de défendre nos droits sans agressivité, mais sans se soumettre non plus. Parfois, on parle aussi d'assertivité. Donc, c'est important de voir aussi le lien. Comme tu l'as dit, c'est très lié. On peut avoir une bonne estime de soi, mais manquer de confiance en soi dans certains domaines. En fait, même si je m'accepte comme je suis, Alors sans dire je m'aime, on va dire que je reconnais que j'ai de la valeur et que je suis un minimum importante. Mais ouais, en échec, je ne suis pas... incroyable, tu vois, j'ai pas trop confiance en moi pour gagner un tournoi d'inflexion, c'est l'exemple le plus que je pouvais trouver tu t'inquiètes,

  • Speaker #0

    il est très bien eh bien,

  • Speaker #1

    ou bien on peut avoir une forte confiance en soi, en ses capacités plutôt, dans un domaine mais par contre, avoir très peu confiance pour s'affirmer par peur du conflit et puis en fait c'est lié aussi dans le sens où ça s'influence c'est-à-dire qu'une bonne estime de soi ça te donne le droit entre guillemets, tu te donnes le droit fondamental de t'affirmer Parce que tu crois en ton opinion, que ton opinion surtout mérite d'être entendue, que tes besoins et tes envies comptent. Alors attention, ça ne veut pas dire être égoïste, ça veut dire que ça a la valeur. Ne pas m'écraser constamment pour les besoins et les envies des autres. Et puis après, la confiance, c'est ce qui me donne aussi les moyens de le faire. Je crois en ma capacité à exprimer mes opinions clairement. Et puis, c'est un cercle vertueux, parce que quand je m'affirme, et que ça se passe bien, ça booste ma confiance en moi. Et puis, à long terme, ça renforce aussi mon estime de moi, parce qu'il me prouve que j'ai de la valeur. Et c'est ce que je dis très souvent dans le podcast et aux personnes que j'accompagne, c'est commencer à faire les choses, en gros, même si on n'y croit pas. C'est-à-dire, je ne suis pas encore sûre que mes besoins sont importants, ou que je devrais les prioriser, parce que je manque fortement d'estime de moi. Mais ce n'est pas grave, en fait. Quand même, commencer à s'affirmer. à les exprimer. Et c'est comme ça que ma valeur personnelle va augmenter. Plutôt qu'attendre de croire que je suis importante, c'est commencer à agir comme quelqu'un qui est important. Et puis c'est comme ça que le cerveau va capter Ok, en fait, mes besoins sont importants. Et puis après, on se sent fière, surtout. On se sent fière de soi.

  • Speaker #0

    Je te rejoins totalement. En fait, c'est l'action qui amène aussi la confiance et tout le reste. Et autant le faire petit pas par petit pas. Progressivement, on ne dit pas aujourd'hui dans ce podcast qu'il faut mener toutes les actions en même temps et avec un changement radical. C'est vraiment y aller tranquillement. C'est pas pour rien aussi que ton podcast s'appelle J'ai peur, donc j'y vais. Mais on y va vraiment progressivement et c'est vraiment les petites actions qui vont montrer qu'au final, ça marche, il y a des résultats, on y arrive, on est fiers de nous. Et c'est comme ça, après, petit à petit, qu'on avance et qu'on arrive, comme tu dis, à augmenter un petit peu le niveau sur ces trois... domaine, je ne sais pas comment on appelle ça, compétence, enfin je ne sais pas quel est le terme qu'on peut mettre derrière ces trois éléments, mais c'est comme ça en tout cas qu'on avance sur ces éléments-là et qu'on peut être effectivement fiers de nous à la fin. Je connais quand même un petit peu mon audience et puis même, moi, c'est ce que je pensais aussi pendant très longtemps. Souvent, derrière l'affirmation de soi, c'était en mode, ah ben je vais taper du poing sur la table. Je vais faire que les gens font exactement ce que je veux, je vais poser mes limites, je vais dire stop, etc. Et en fait, on peut avoir des fois une connotation un peu négative derrière ce mot-là, en mode je vais devenir une manager autoritaire, stricte, ferme, voire même on va penser que je suis trop prétentieuse, que je m'affirme trop, que je me la pète, etc. Moi, je sais que c'est quelque chose que j'ai pensé et je pense qu'il y a beaucoup de personnes aussi qui le pensent et qui ne veulent pas, du coup, avoir cette image-là. Donc, déjà, comment est-ce qu'on différencie quelqu'un qui s'affirme de quelqu'un qui a un caractère fort, autoritaire ou tous les autres mots qu'on peut mettre derrière Et quelle est la limite, en fait, entre ces deux aspects Comment est-ce qu'on sait qu'on va trop loin dans l'affirmation de soi ou qu'on reste, en fait, dans le périmètre qui est correct pour nous comme pour les autres

  • Speaker #1

    C'est une super bonne question. Et je pense, en t'écoutant, je me disais, ce que je vais dire n'est pas une généralité. Mais je pense que pour beaucoup de personnes, ces croyances viennent du fait qu'on n'a pas eu de modèle. Dans le pro, tu vois, de personnes, de managers qui savaient s'affirmer, on n'a pas eu de mentor ou de modèle en ce sens. Et dans le perso aussi, en fait, tu vois, parce qu'on a grandi, puis c'est les générations d'avant aussi, avec des modèles de parentalité un peu plus autoritaires, avec la punition, avec la critique, parfois la menace. Et donc, pas forcément, en fait, on associe ça à ce que ça devrait être. Et puis parfois, c'est ce qui se reproduit dans le pro, ce type de management. Donc ça peut aussi faire qu'on a peur d'aller dans l'extrême. Et puis parfois, ce qui fait qu'on va dans l'extrême, c'est qu'on en a ras-le-bol. Ça, c'est quelque chose que j'ai déjà constaté. C'est des personnes qui ne se sont jamais affirmées et qui, au bout d'un moment, n'en peuvent plus. Mais donc, pas dans l'autre extrême. Pas de je ne disais jamais rien, je m'écrase à je ne prends plus de pincettes et je rentre dans le lard de tout le monde et c'est comme ça et ce n'est pas autrement. Effectivement, ce n'est pas la bonne chose à faire. Donc, un manager qui s'affirme sainement, ça va être une communication qui est claire, qui est respectueuse, sans écraser l'autre, sans agressivité, qui va créer un espace d'écoute, prendre en compte les avis divergents, même si ensuite, c'est le manager qui prend la décision finale. Il y a quand même cette écoute. Il y a aussi le fait de rechercher des solutions, gagnant-gagnant, on peut dire. Par exemple, ça peut être de dire Ok, j'ai besoin que ce rapport soit terminé d'ici demain. Est-ce que tu as les ressources nécessaires pour y parvenir Alors qu'un manager autoritaire, il va imposer sans explication, sans considération pour l'autre. C'est un ordre et on attend l'obéissance. Il n'y a pas de contestation. C'est comme à l'école. produit finalement ce schéma. Et ça laisse peu de place à l'autonomie des autres. Donc pour reprendre le même exemple, un manager autoritaire, ça serait plutôt ce rapport, il doit être terminé pour demain. Et en gros, peu importe comment tu t'y prends. C'est comme ça, c'est pas autrement. Et un manager autoritaire, il dit, c'est comme ça parce que je le dis. Alors qu'un manager qui s'affirme sainement, il va dire, voilà pourquoi cette direction, elle me semble la meilleure. Qu'est-ce que vous en pensez, en gros Et sur la crainte de paraître prétentieux, je comprends tout à fait. C'est quelque chose d'assez commun, effectivement, chez les femmes managers. Et c'est vraiment cette peur qu'en s'affirmant, on donne l'impression de se croire supérieure aux autres. Et je pense que la différence, c'est dans l'intention, dans le ton aussi. S'affirmer en étant un peu prétentieux en but de soi-même, c'est mettre en avant sa propre personne, minimiser les autres, minimiser leur travail. avec un ton un peu condescendant, méprisant. On va manquer d'humilité. Et souvent, c'est des personnes qui ont du mal à reconnaître leurs erreurs aussi. Et ça peut venir d'un manque d'estime et de confiance aussi. Parce que les personnes qui manquent de confiance et d'estime vont soit avoir du mal à s'affirmer, voire être dans le trop, dans le contrôle. Tu vois, il y a un peu les deux côtés du spectre.

  • Speaker #0

    En fait, je voulais rebondir sur l'exemple que tu disais, parce qu'effectivement, quand on a face à soi, un manager ou une manager qui tombe dans l'autre extrême, autoritaire, etc. Je trouve ça intéressant que tu aies souligné le fait qu'effectivement, c'est aussi peut-être des personnes qui ont un manque de confiance, un manque d'estime et qui essayent du coup de combler, de surenchérir, on va dire, sur leur manque en ayant cette attitude un peu autoritaire. Et c'est moi qui ai décidé, et tu n'as pas ton mot à dire. Et je trouve ça intéressant que tu l'aies noté. C'est juste... Voilà, ça m'a fait sourire parce qu'effectivement, tu as raison, quand on a ce genre de comportement, c'est aussi que ces personnes-là ont un manque Comme des personnes introverties peuvent avoir un manque d'affirmation de soi, les personnes qui peuvent être un peu dans l'autre extrême peuvent avoir un manque d'estime de soi ou de confiance en soi aussi. Donc, c'est pour ça que ça m'a fait sourire, le fait que tu l'aies dit. Mais vas-y, tu peux continuer.

  • Speaker #1

    C'est ce que je voulais souligner aussi, c'est que s'affirmer sainement, c'est aussi avoir suffisamment confiance en soi pour ne pas avoir besoin d'écraser les autres pour exister. C'est en se sentant suffisamment solide pour accueillir les feedbacks, même s'ils ne sont pas toujours agréables, parce que ça vient. Rien dire sur notre valeur en tant que personne, ça vient dire quelque chose sur des comportements, sur des résultats, des choses qu'on peut changer, pas sur notre valeur. Et donc, quand on manque d'estime de soi, on va chercher à protéger cette estime en évitant les feedbacks, en imposant, etc. Donc oui, tu vois, tout est lié, comme on disait juste avant.

  • Speaker #0

    Complètement. Alors moi, j'aime beaucoup les podcasts aussi, qui sont un peu concrets. Là, on a parlé de... pourquoi c'était important, du coup, de travailler l'affirmation de soi. Est-ce que tu as un conseil, un exercice En fait, quelles sont les premières étapes essentielles par lesquelles on peut passer pour quelqu'un qui veut travailler son affirmation de soi Quelqu'un qui a du mal à donner son avis, qui a du mal à prendre des décisions, qui a du mal à prendre la parole en réunion, à recadrer, etc. Quels sont les conseils que tu pourrais donner par rapport à ça

  • Speaker #1

    Je pense que la première chose, c'est se rappeler que c'est une compétence, que ce n'est pas inné, que ce n'est pas parce qu'on n'est pas assertif de base qu'on ne peut pas le devenir. Et ça, c'est très important parce que ça donne la possibilité de changer. Alors que parfois, on est déjà découragé en se disant qu'on se compare, on se dit qu'elle y arrive, pour les autres, ce n'est pas aussi difficile, etc. Et déjà, ça nous démotive toutes ces pensées-là. Donc, se rappeler que c'est comme un muscle. On développe petit à petit. Et moi, j'aime bien dire les trois P. Pratique, patience et persévérance. C'est ce que... Moi, ce qui me motive beaucoup, en fait, dans certaines choses, c'est de me rappeler ces trois P. Parce que pour atteindre des résultats, il faut de la pratique. Il faut faire encore et encore. Il faut de la patience pour continuer. Et puis de la persévérance aussi pour y aller malgré les difficultés. Parce que ce n'est pas parce que je me dis, demain, je vais m'affirmer. que ça va être facile ou que ça va être une réussite tout de suite. Et c'est normal, en fait. C'est vraiment de voir ça comme un chemin et d'avoir beaucoup de bienveillance envers soi-même dans ce processus pour y arriver, en fait. Parce que si on attend de soi de se dire demain je m'affirme et ensuite ça ne devrait plus douter, etc. On se leurre et c'est sûr qu'on va échouer et se décourager. Donc, ça, c'est un conseil en tant que tel, mais c'est plutôt quelque chose à garder en tête. Le premier conseil concret, c'est de se fixer des petits défis. Tu l'as déjà un peu dit avant. Puis, on l'a dit, souvent, ce qui empêche de s'affirmer, ce sont des peurs, ce sont des craintes, ce sont des inquiétudes, ce sont des pensées catastrophes. Oui, mais si je dis quelque chose, la personne va réagir comme ça. Enfin, tu vois, toutes ces pensées-là. Donc là, l'idée, c'est de voir que... ce sont des peurs ou ce sont des pensées. Ce n'est pas parce que notre cerveau fait un scénario catastrophe que ça va forcément se passer comme ça. Et donc, faire un petit pas malgré la peur. J'ai peur, donc j'y vais, si tu peux m'en montrer. C'est un peu ça. Je fais un petit pas, même si j'ai peur, et ça va me permettre de me rendre compte que les catastrophes que j'imaginais n'arrivent généralement pas. Et que par exemple, même s'il y a un conflit... déjà, il n'y aurait peut-être pas de conflit. Peut-être que ça va bien se passer. Et puis, même s'il y a un conflit, je peux voir que ça peut, au contraire, être hyper sain et mener à une solution hyper constructive et qui aide tout le monde à avancer. Et puis, il n'y a plus de ressentiment. Et puis, je suis capable de le gérer. Et puis, je vais développer aussi mes compétences pour apprendre à gérer les conflits en m'y exposant. Et tout ça, ça va me donner la confiance en moi pour faire le pas suivant. Je fais un petit pas, je vois que ça se passe bien. Et puis, je peux faire le pas suivant. Alors oui, c'est inconfortable de faire des choses qui nous font peur, ou juste qu'on n'a pas l'habitude de faire, mais ça va être aussi accepter, en tout cas, pas accepter dans le sens, j'adore l'inconfort, mais faire la paix avec le fait que ce soit inconfortable, avec le fait que ça vient amener des émotions qui sont inconfortables, et quand même faire ce petit pas, parce que les choses qui nous font grandir viennent avec de l'inconfort. Oui. le but c'est encore une fois à ne pas faire des choses juste pour le plaisir de se sentir mal et inconfortable mais parce que derrière il y a quelque chose d'important pour nous et souvent ce que je vois avec les personnes que j'accompagne dans ces questions là c'est que c'est inconfortable sur le coup et même un petit peu après de s'affirmer mais ensuite elles se sentent fières d'elle, fières d'avoir osé et ça c'est hyper précieux donc plus précisément pour quelqu'un tu m'as dit qu'il y a du mal à donner son avis ou à prendre la parole mais commencer petit, ça peut être se fixer l'objectif de prendre la parole une fois, lors de la prochaine réunion. Par exemple, pas besoin que ce soit la distribution du siècle, mais même juste ouvrir la bouche et dire je suis d'accord avec ce point. Ou poser une question, ça peut être un bon début. Il faut regarder aussi où on en est, et puis choisir un petit pas qui nous semble réaliste mais un petit peu challengeant. Et puis, pour le cas de la réunion, ne pas hésiter à préparer. En fait, pourquoi pas noter deux, trois points qu'on aimerait aborder. Se donner cette intention. Parce que parfois, on essaye pendant la réunion de réfléchir à ce qu'on va dire, de trouver un truc intéressant à dire, etc. En fait, on passe beaucoup de temps à être dans sa tête. Et puis, la réunion, elle est déjà finie. En fait, on n'a toujours pas dit quelque chose. Donc, essayez de penser à deux, trois trucs avant. Et puis, voilà, commencez avec un petit pas qui nous semble... qui nous semblent faisables, parce que ça aussi, c'est un écueil que je vois très, très souvent, et que mes clientes me disent toujours, je leur propose un petit pas et elles me disent Est-ce que tu penses que je vais atteindre mes objectifs Parce que forcément, pour le coaching, elles ont des objectifs qui sont importants. En faisant juste ce petit pas, ça c'est quand on est au tout début du coaching, et je leur dis Oui, on ne sait rien, je ne vais pas présumer de si elles vont atteindre leurs objectifs. Mais plutôt, l'idée, c'est de voir que

  • Speaker #0

    Il vaut mieux commencer par un petit pas que se lancer direct dans un truc qu'on n'arrive pas à faire. Parce que forcément, le grand objectif, si elles sont en coaching, c'est qu'elles n'arrivent pas à le faire. Pour certaines personnes, j'accompagne... J'ai un peu des périodes. J'ai eu la période où j'accompagnais plein d'avocates. C'est toujours le cas, sur beaucoup d'avocates. Et tout plein d'autres professions. Mais il y avait ce truc où elles passent senior. C'est là où toutes les problématiques de confiance en soi et d'estime de soi ressortent. Il faut prendre des décisions parce que... On a parfois un junior en dessous parce qu'on peut moins demander de feedback, etc. Parce qu'il faut diriger des réunions avec dix autres confrères et notaires, etc. seuls. Et ça, ça fait ressortir beaucoup d'insécurité. Et donc, en fait, plutôt que de se dire, vas-y, tu vas aller dans cette réunion avec dix autres personnes et la diriger et puis go. Maintenant, en fait, c'est un pas qui est trop grand. Même si c'est ça l'objectif final, c'est revenir à un tout petit pas qui fait déjà peur, bien sûr. Et voir que c'est un processus. Parce que parfois... Et ça, ça vaut dans tout, en fait. On se dit, en fait, on se fixe des objectifs qui sont trop élevés, et puis on est déçus parce qu'on n'y arrive pas. Donc tout ça pour résumer mon conseil qui est commencer tout petit, même si ça vous paraît insémichant. Pour ceux qui ont du mal à prendre des décisions, il y a une règle que j'aime bien, c'est tout simple, mais c'est la règle des 10-10-10. C'est de demander quelle importance aura cette décision dans 10 minutes, ou dans 10 mois, ou dans 10 ans. Ça peut marcher 3, 3, 3 dans 3 semaines, dans 3 mois ou dans 3 ans. En fait, ça permet de relativiser aussi et de permettre toutes les décisions sur le même plan. Parce que parfois, on peut avoir cette crainte pour des choses qui finalement ne sont pas si graves ou qui n'ont pas des conséquences si importantes. Et alors, sur le fait de dire non, parce que ça, c'est quand même le gros truc. La difficulté à dire non, à poser des limites, à faire un feedback négatif aussi. Commençons par ça. pour le feedback négatif.

  • Speaker #1

    La grande peur des managers, ça c'est le truc, c'est le monstre sous le lit ou dans le placard, celui-là.

  • Speaker #0

    En fait, je pense que vraiment, on pourrait faire 50 heures de podcast sur ce sujet, je pense qu'un message vraiment clé, c'est de commencer le message avec je plutôt que tu En fait, on dit le tu qui tue, parfois on entend ça. Ça peut être ressenti tout de suite comme une attaque. comme quelque chose d'accusateur, commencer par je Par exemple, j'ai besoin qu'on commence les réunions à l'heure pour respecter l'emploi du temps de chacun. Si tu as un collaborateur qui arrive toujours plus tard, on pourrait être tenté de dire ce serait bien d'essayer d'être à l'heure la prochaine fois Un peu en mode passif, ou bien on peut aller en mode un peu plus agressif. C'est encore en retard, c'est inadmissible, mais là, effectivement, il y a le risque. de démotiver, de braquer. Donc, essayer quelque chose peut-être un peu qui remarque, qui décrit les faits sans juger. Par exemple, je remarque que tu arrives souvent en retard en réunion. Ça, c'est un fait. Expliquer aussi l'impact que ça a. Ça perturbe l'équipe, ça nous fait perdre du temps. Exprimer clairement notre attente. Je veux qu'on trouve une solution pour que tu sois à l'heure. Et aussi, ouvrir la discussion. Est-ce qu'il y a un problème dont tu voudrais me parler ou comment est-ce que tu peux améliorer ça Ça, ça peut être plusieurs étapes pour faire un feedback négatif sans que ce soit au passif, passif-agressif ou carrément agressif. Donc voilà, ce sera les étapes que je recommande. Alors pour dire non, il y a une technique que j'aime beaucoup, dont tu as sans doute déjà parlé dans ton podcast, c'est la technique du sandwich. Prenons un exemple, si un collaborateur qui te demande un délai supplémentaire pour une tâche, mais que ça mettrait en péril le projet. Alors tu pourrais dire, bon, ok, mais essaye de faire au plus vite. Donc là, c'est quand même un petit peu en mode passif et on subit un petit peu la situation. Pas top. En mode agressif, ce serait plutôt, non, c'est hors de question, t'aurais du mieux t'organiser. Ok, bon, alors...

  • Speaker #1

    Pardon, je rigole, parce que je l'ai vu tellement de fois, des fois, ce genre de phrases. Donc, pardon. Je t'écoute, je réagis. Vas-y,

  • Speaker #0

    vas-y. Là, le but, c'est pas du tout de critiquer et... Ni l'attitude passive, ni l'attitude agressive, parce que ça peut être des réactions qui sont très ancrées. On a toujours eu l'habitude de communiquer comme ça. Et souvent, dès tout petit, en fait, on ne s'est pas forcément appris à communiquer de manière saine ou on était entouré de personnes qui communiquaient de cette manière. Et donc, c'est juste comme ça qu'on a appris. Et c'est totalement OK. Mais on peut changer aussi.

  • Speaker #1

    Et je pense qu'on a... Tout et tous fait ces erreurs-là aussi dans la communication parce que des fois, on peut être agacé, énervé. Des fois même, on ne se rend pas compte de la façon dont on communique. Donc, je rigole parce que je l'ai vu plusieurs fois, mais je pense que je l'ai fait 46 000 fois aussi. Mais c'est vrai qu'on ne se rend pas forcément compte, des fois, des phrases qu'on dit ou des tournures de phrases qu'on a.

  • Speaker #0

    Oui, totalement. Quand on est fatigué, quand on est stressé, on est soi-même. Et c'est la difficulté aussi du manager, qui est lui-même sous pression. En fait, c'est un gros travail de gestion de ses émotions aussi.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Alors, la technique du sandwich, c'est de mettre le refus, le non, entre deux tranches plutôt sympas. Alors là, le but, c'est bien sûr jamais de manipuler dans notre communication, mais juste de formuler d'une manière qui rende les choses un petit peu plus simples. Donc, par exemple, commencer avec un point positif, ensuite expliquer le refus, et puis ensuite proposer une alternative ou une ouverture. Par exemple, dire je comprends que tu sois débordée par exemple. Là, ouverture vers le fait que la personne demande un délai et qu'elle n'a pas le temps. Je comprends que tu sois débordée, mais... On a une échéance à respecter. Est-ce que tu peux me dire ce qui bloque exactement pour qu'on trouve une solution ensemble Et franchement, là, l'idée, ça va être de vraiment faire attention au perfectionnisme dans la communication. Comme tu l'as dit, parfois, on réagit sur le coup. C'est pas évident. Donc, c'est aussi faire de son mieux. Et ce ne sera pas toujours que l'on arrivera à penser à ces trois points et les faire dans l'ordre, à bien dire ce qu'on veut. Mais voilà, essayer de faire de son mieux.

  • Speaker #1

    Non, ce sont des super conseils. Et là, on va dire, tu as fait une technique du sandwich améliorée. Souvent, ce qu'on voit concernant cette technique, c'est souvent, limite, la couche de miel avant et après. Un miel sur un sandwich, je ne suis pas sûre que ça soit très... Mais bon, on va garder cette métaphore-là. C'est qu'on enrobe trop et limite, la personne peut nous voir arriver à 10 000 kilomètres. Là, dans l'exemple que tu as cité, ce n'est pas j'enrobe et je mets une couche. C'est... Ok, je comprends que tu as des problématiques, mais comme tu as dit, on a une deadline à tenir, on a tel élément qui est important, et on essaie de trouver une solution ensemble. Donc je dirais quand même que c'est un sandwich amélioré. Ce n'est pas le simple McDo, on va dire. Là, on est sandwich restaurant. Il faut que j'arrête avec les métaphores, moi. Ce n'est pas possible. Mais on va les garder. Mais effectivement, c'est un sandwich amélioré et ça permet de mieux faire passer les choses. Parce que des fois, quand on met... trop d'enrobage, les personnes nous vont arriver à 10 000 kilomètres. Et donc, tu l'as très bien présenté. C'est vrai que c'est hyper intéressant la façon dont tu l'as amené.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    J'ai pensé aussi à un autre truc. Je ne sais plus si c'était par rapport à cette question-là ou celle d'avant, mais puisqu'on arrive à la fin du podcast, et je pense que c'est une idée aussi intéressante à partager. Ça m'est venu quand tu as parlé. L'affirmation de soi, c'est important parce qu'effectivement, ça va nous permettre à la fin, petit à petit aussi, d'être fiers de nous. Et ça a un impact dans notre vie pro. Mais c'est important aussi de garder en tête qu'il y a des gens de notre équipe qui attendent de nous qu'on s'affirme. Oui. Par rapport à certains comportements, par rapport au fait de donner un cadre. Les personnes de notre équipe ont aussi besoin d'avoir un cadre, un cap clair. Ça fait partie de leurs besoins. Et ils ont besoin aussi que les managers, des fois, aient des positions affirmées face à certains comportements, toxiques ou pas, mais en tout cas, ou quelqu'un qui met une mauvaise ambiance, quelqu'un qui rend toujours les choses en retard. Pour eux... rebondir sur l'exemple que tu as donné, quelqu'un qui donne toujours des choses en retard, au bout d'un moment, ça va démotiver le reste de l'équipe, ça va les agacer. Et en fait, ils n'attendent qu'une chose, c'est que la manager prenne position. Et donc, le fait de s'affirmer, c'est aussi répondre non seulement à un besoin chez nous et qui va nous rendre fiers, mais aussi à un besoin de notre équipe. Ils attendent ça aussi. Moi, je me souviens dans certaines prises de position assez fortes et affirmées que j'ai eues. J'avais très peur et je canalisais ma peur sur la réaction de la personne concernée. Mais je n'avais pas imaginé les retours positifs que j'allais avoir après. J'ai des personnes qui sont venues me voir qui m'ont dit mais on n'attendait que ça depuis des mois que tu recades cette personne, que tu lui mettes des limites. Et en fait, on est tellement omnibulé par la personne qui nous pose problème qu'on ne se rend pas compte aussi que les autres attendent de nous qu'on s'affirme.

  • Speaker #0

    Totalement. Et je trouve que c'est encore plus dur et c'est aussi un cas que j'ai pour une cliente. où elle n'était pas la manager, elle soufflait justement du manque de cadrage d'un collaborateur qui était... C'était ça qui était compliqué et qui faisait qu'il n'était pas recadré, c'est qu'il était très performant, mais il avait un comportement hyper... Je n'aime pas trop ce mot, mais les comportements étaient hyper toxiques pour le reste de l'équipe, en fait. Il mettait une mauvaise ambiance, il mettait un peu les autres... Je ne l'ai pas en français, un des agents de site.

  • Speaker #1

    Malade.

  • Speaker #0

    qui devait toujours faire attention, etc. Donc, en fait, une personne avait un impact sur le reste de l'équipe. Et comme tu le dis, ça, ça peut être une super bonne motivation aussi. pour s'affirmer. Alors oui, il y a une personne qui risque peut-être d'être contrariée, peut-être de mal le prendre, mais il y en a beaucoup d'autres qui vont en bénéficier.

  • Speaker #1

    Moi, je sais que ça avait été un moteur hyper important pour moi après, de me dire, en fait, je le fais aussi pour les autres et pas que pour moi. C'est quelque chose qui est important dans mes valeurs. Et moi, ça m'avait aidée du coup à prendre beaucoup plus facilement après position. Et c'est quelque chose qu'on n'a pas forcément en tête. Quand on est au début de l'affirmation de soi, qu'on a vraiment du mal avec ça. Donc, c'est pour ça que ça me paraissait important. C'est dans l'exemple que tu as cité tout à l'heure, où ça m'est vraiment venu en tête. Je pense que c'est important aussi de le préciser. Parce que ça peut driver certaines personnes aussi dans l'affirmation de soi.

  • Speaker #0

    Et tu viens de dire un mot-clé. Désolée, du coup, je vais rebondir dessus.

  • Speaker #1

    C'est le but.

  • Speaker #0

    C'est celui des valeurs. Connaître nos valeurs, ce qui est important pour nous, ça permet aussi, au-delà de l'inconfort, de s'affirmer. de le faire parce que ça va nous permettre d'être alignés avec nos valeurs et de s'affirmer aussi de manière alignée avec nos valeurs. Si mes valeurs, ce sont la bienveillance, le respect, etc., je vais agir en accord avec ces valeurs-là. Et ça, c'est un moteur puissant pour dépasser tout ce sentiment de Ok, c'était inconfortable, mais je l'ai fait. et de sortir de l'auto-justification qu'on peut avoir parfois de non, mais ça ne vaut pas le coup, etc. Non, en fait, c'est important parce que là, ça me permet d'être alignée.

  • Speaker #1

    Oui, je compense mon... Ça, les valeurs, pareil, ça peut être un sujet de podcast entier. Non, c'est hyper important. Et moi, je fais travailler en premier les managers que j'accompagne dans Manager 360. C'est le premier travail qu'on fait. C'est OK, on va écrire en noir sur blanc vos valeurs parce que c'est ça qui va aider dans la posture et dans la prise de décision difficile. Très clairement. Ah oui, oui, ça, je pense qu'on est alignés là-dessus. Oh, quel jeu de mots, Hélo Oula, mais aujourd'hui, ça y va, les jeux de mots On arrive à la fin du podcast. Est-ce qu'il y a une phrase ou un mantra que tu as envie de partager aux managers qui auraient du mal à s'affirmer

  • Speaker #0

    Un petit peu en lien avec ce qu'on s'est dit. Une phrase que j'aime bien, c'est de se dire, en fait, je peux faire des choses inconfortables, et je choisis... Choisis le courant plutôt que le confort. En fait, c'est un peu inspiré des travaux de Broné Brown. Tu sais, ça me rappelle que le malaise temporaire de l'affirmation, le malaise temporaire que ça crée en nous, de l'affirmer, parfois, c'est souvent, c'est préférable au regret durable de n'avoir rien dit, de n'avoir rien fait. Donc voilà, se rappeler qu'on peut choisir le courant plutôt que le confort.

  • Speaker #1

    Hyper inspirant. Et enfin, est-ce que tu as une ressource de façon plus globale, qui peut être liée au sujet de l'affirmation de soi ou pas forcément, que tu conseilles régulièrement Ça peut être un livre, une vidéo, un podcast. Que tu conseilles à tes clientes, à ton entourage, qui t'a marquée en fait

  • Speaker #0

    Oui, il y a un livre que j'aime beaucoup. C'est un petit livre aux éditions Odile Jacob, si je ne me trompe pas, qui s'appelle Thérapie de la... Non, il s'appelle Oser déjà c'est le titre qui m'a attirée parce que c'est un mot que j'utilise tout le temps Oser, thérapie de la confiance en soi de Frédéric Fanger si je ne me trompe pas et je l'aime beaucoup parce que c'est pratique en fait il n'y a pas plein de blabla de def perso on essaie de comprendre ce qui bloque et des solutions et ça moi j'aime beaucoup donc c'est un livre que je recommande par Un psychiatre, psychothérapeute, qui a d'ailleurs, j'y pense, deuxième reco, il a écrit un autre livre qui s'appelle Affirmez-vous.

  • Speaker #1

    Ah ben, au moins on est dans la thématique. Voilà,

  • Speaker #0

    donc je pense que l'un des deux... Moi j'aime beaucoup son travail et beaucoup ses livres, donc voilà, je l'ai dans la main. Je te pardonne.

  • Speaker #1

    Ok, ben écoute, on va... Il y aura les liens dans la description de cet épisode par rapport à ses ressources, trop bien. Moi je vais aller regarder directement ce que c'est. Je pense qu'il va aller dans ma liste à lire sans problème. Merci beaucoup. Tout ce que tu as partagé aujourd'hui, c'était hyper intéressant, plein de conseils et je suis sûre que ça a motivé pas mal de personnes qui nous écoutent aujourd'hui à passer à l'action et à oser, on va utiliser le terme. Où est-ce qu'on peut te retrouver pour les personnes qui veulent te suivre, qui veulent écouter tes conseils Et pareil, il y aura tous les éléments dans la description de l'épisode.

  • Speaker #0

    Alors le meilleur endroit, je pense que c'est le podcast J'ai peur, donc j'y vais qui est dispo partout, sur toutes les plateformes. C'est vraiment... là où je partage le plus de conseils concrets où on peut rentrer dans les détails des sujets et puis ensuite bien sûr il y a Instagram donc ça c'est plutôt le relais pour pour suivre, pour échanger aussi pour voir un petit peu les news mon Instagram c'est Steph Loulips donc ça s'écrit S-T-E-F B-L-U-E-L-I-P-S je précise parce que tout me l'écrit P-H mais non c'est Steph et puis ensuite j'ai les newsletters, j'ai bien sûr les coachings etc. pour travailler en individuel avec moi.

  • Speaker #1

    Et voilà. Trop bien. Écoute, merci beaucoup, en tout cas, pour tout ce que tu as partagé aujourd'hui. Hyper inspirant. Et on voit que tu as l'habitude d'accompagner les personnes sur ces sujets-là et d'avoir détaillé toutes les peurs qu'on peut avoir et comment est-ce qu'on peut les surmonter par rapport à l'affirmation de soi. Merci beaucoup. N'hésitez pas, en tout cas, à mettre 5 étoiles si vous avez aimé cet épisode. À commenter aussi sur Spotify maintenant, vous pouvez laisser des messages. Donc, merci à tout le monde pour votre écoute. Et merci à toi, Steph, d'avoir partagé tout ça et d'avoir passé cette quasiment une heure avec nous aujourd'hui. Merci beaucoup. Merci à toutes. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.

Chapters

  • Introduction

    00:37

  • Présentation de Stef Bluelips

    01:32

  • Pourquoi l'affirmation de soi est difficile

    03:12

  • L'importance de l'acceptation

    09:58

  • Différences entre estime de soi, confiance en soi et affirmation

    13:00

  • Fausses représentations et modèles manquants

    17:48

  • Premiers conseils et petits pas

    23:29

  • Outils concrets pour dire non & faire un feedback

    31:04

  • L'impact de l'affirmation de soi sur l'équipe

    37:00

  • Agir selon ses valeurs

    39:58

  • Recommandations de Stef Bluelips

    41:20

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Description

Dans ce nouvel épisode, nous allons parler : affirmation de soi.

Et je sais que ce n'est pas facile quand on est une femme introvertie 😅


Pour aborder le sujet, j'ai invité la célèbre Stef Bluelips, Coach personnel & professionnel et hôte du podcast "J'ai peur, donc j'y vais !".

Sans filtre, on te partage :
↳ Les peurs cachées derrière le manque d'affirmation (surtout chez les managers introverties ou perfectionnistes)
↳ La différence cruciale entre affirmation de soi et estime de soi
↳ Comment t'affirmer sans tomber dans l'autoritarisme ou paraître prétentieuse
↳ Des exercices concrets pour celles qui ont du mal à donner leur avis, prendre des décisions ou s'exprimer en réunion

Alors si toi aussi, parfois après une réunion tu te dis : "j'aurais dû dire ça" ou "pourquoi je n'ai pas osé intervenir", cet épisode est clairement fait pour toi.


Pour plus de conseils, retrouve Stef sur son Podcast, son compte Instagram et sa Newsletter.
Le livre de Stef - "Oser - Thérapie de la Confiance en soi"

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🦋 Je suis Elodie, coach et formatrice en management et leadership : j'aide les managers débordées à devenir des leaders inspirantes et organisées avec mes conseils issus de 16 ans de management et ma bonne humeur


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders le demain. Je te souhaite une agréable écoute Et aujourd'hui... on se retrouve pour une interview avec Steph de Steph Blue Lips peut-être que tu la connais ou en tout cas peut-être que tu l'écoutes déjà parce que c'est l'hôte du podcast J'ai peur, donc j'y vais qui est un podcast aux millions d'écoutes et qui est vraiment ancré sur le développement personnel, l'affirmation de soi, la confiance en soi, la reconversion il y a plein plein plein de thématiques qui sont abordées dans son podcast et du coup je trouvais que c'était la meilleure personne pour venir nous parler de mindset, d'état d'esprit et notamment d'affirmation de soi. Comment est-ce qu'on fait pour s'affirmer quand on est manager Tu vas voir, c'est une interview qui est ultra inspirante, avec plein de conseils, d'exemples de ta vie de manager au quotidien. Et Steph nous donne tout un ensemble de conseils, d'astuces et de premières étapes à mettre en place pour oser s'affirmer au travail quand on est manager. Je te souhaite une très bonne écoute. Bonjour Stéphanie, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui dans le podcast Feedback et on va parler d'un sujet qui est... hyper important quand on est manager, c'est l'affirmation de soi. Et je savais que tu pouvais être la meilleure personne pour aborder ce sujet-là. Pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, malgré ton podcast qui a des millions d'écoutes, est-ce que tu pourrais te présenter et nous raconter un petit peu ton parcours et ce qui t'a amené à t'intéresser aussi à tous ces aspects de confiance en soi, de développement personnel que tu transmets notamment dans ton podcast

  • Speaker #1

    Hello Elodie, merci pour cette invitation aujourd'hui, je suis hyper contente d'être là. Moi, c'est Steph, Steph Loulips. Je suis coach professionnel et personnel depuis cinq ans maintenant et j'accompagne des personnes, principalement des femmes, en individuel sur des questions de confiance en soi, d'estime de soi, d'affirmation de soi dans leur vie professionnelle, mais aussi personnelle. Et mon autre spécialité, c'est la reconversion. Donc là, j'ai aussi un programme où j'accompagne des personnes à trouver la nouvelle voie, le nouveau projet professionnel qui leur correspond vraiment. Et puis, je suis l'hôte du podcast J'ai peur, donc j'y vais où on parle de toutes ces thématiques et où je partage des conseils, des clés concrètes pour avancer et puis pour se créer une vie sereine, confiante et épanouissante.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est vrai que moi, j'apprécie beaucoup ton podcast par rapport à ça puisque tu abordes effectivement ces thématiques-là dans les deux sphères de vie, à la fois pro et perso. On sait que c'est intimement lié, forcément, mais c'est vrai que tu abordes. plein de thématiques différentes et moi, j'adore à chaque fois les exemples que tu cites et les conseils que tu partages dedans. Là, le sujet du jour, c'est l'affirmation de soi. Et je sais qu'il y a beaucoup de managers, puisque moi, j'ai une audience plutôt de personnes introverties, qui ont du mal, en fait, à s'affirmer, notamment au travail, mais aussi dans leur vie perso. Pourquoi, par rapport à tout ce que tu as pu lire dessus, partager dessus, ou même via tous les accompagnements que tu as pu faire par rapport à ça Pourquoi c'est si difficile, selon toi, pour certains profils, notamment les personnes introverties ou perfectionnistes, de s'affirmer Quels sont un peu les peurs qui sont cachées derrière ça

  • Speaker #1

    C'est une super bonne question. Effectivement, s'affirmer de manière générale quand on est manager, ce n'est pas toujours évident, parce que c'est une position un petit peu particulière. D'un côté, on demande aux managers d'être fermes, d'être décisifs, de porter la vision de l'entreprise. Et de l'autre, on attend d'eux qu'ils soient à l'écoute, qu'ils soient empathiques. qui créent un environnement bienveillant, donc c'est un peu une double fonction presque, qui crée une certaine position, qui se retrouvent un petit peu en sandwich, en devoir jongler entre les attentes de la direction et les besoins de leur équipe. Et ça fait beaucoup de postures, et puis sans compter les autres managers, ça fait beaucoup de postures et beaucoup de postures d'affirmation différentes entre lesquelles jongler. Sans compter que certains managers, parfois, ne croient pas forcément aux décisions qu'ils ou elles doivent imposer. Donc, ça ajoute encore une difficulté. Et puis, bien sûr, il y a la question de la légitimité. Alors, bien sûr, quand on est jeune manager et qu'en plus, on fait face à des collaborateurs ou des collaboratrices qui sont plus âgées, qui sont là depuis plus longtemps, ça peut rajouter une difficulté. Ou quand on a été promu, et que du coup, on se retrouve à être supérieur et hiérarchique de personnes qui étaient nos collègues avant, et on peut sentir un petit peu ce besoin de prouver qu'on mérite cette position. Et puis après, il y a le syndrome de l'imposteur. Même pour des personnes qui sont seniors, ce n'est pas qu'elles n'ont pas les compétences, puisqu'elles sont seniors, mais c'est qu'elles manquent de confiance en elles. Et puis bien sûr, comme tu l'as dit, il y a les peurs. Alors ça, c'est le sujet numéro un. Puis moi, tu sais que c'est un sujet qui me passionne. Effectivement, derrière les difficultés à s'affirmer, il y a souvent des peurs qui sont bien cachées. La première, ça peut être par exemple la peur de ne pas être aimée. On veut être apprécié et on a peur d'être perçu comme trop autoritaire, trop dur, trop exigeant. On veut être un manager ou une manager bienveillant. Et parfois, par contre... on confond un petit peu bienveillance et complaisance et puis on peut avoir peur de sortir de son image en fait si j'ai toujours été perçue comme quelqu'un de conciliant comme quelqu'un de sympa d'accommodant le jour où je dois m'affirmer un petit peu plus fermement ça risque de bousculer l'image que les autres ont de moi et ça me fait un petit peu peur on a peur des conséquences en fait on a peur même parfois de blesser l'autre même si ce sont des rapports professionnels il y a quand même ce truc là qui peut être chez certaines personnes que l'autre le prenne personnellement, de démotiver aussi ses équipes. On veut maintenir une bonne relation avec son équipe, garder une bonne ambiance. Du coup, on peut avoir peur de poser des limites, de dire à un collaborateur que son travail n'est pas satisfaisant, de refuser une demande de congé. On a peur de ce que ça pourrait générer. Bien sûr, la peur du conflit. Ça, c'est the elephant in the room.

  • Speaker #0

    Oui, grand sujet, ça.

  • Speaker #1

    et souvent parce qu'on associe déjà l'affirmation de soi à forcément la confrontation, à quelque chose de négatif, alors qu'on peut parfaitement s'affirmer avec douceur, avec bienveillance. Et oui, le conflit, c'est très inconfortable, surtout quand on n'a pas l'habitude du conflit. C'est encore plus inconfortable. Et ce qui est inconfortable, c'est cette espèce de tension, en fait, cette peur de déplaire. Donc voilà, on essaye de l'éviter, quitte à accumuler de la frustration. ou à ne pas défendre ses limites. Pour les managers introvertis spécifiquement, l'affirmation de soi, ça peut être vachement plus énergivore. Pas parce que les introvertis ne sont pas capables de s'affirmer, c'est vraiment une idée reçue, je trouve, qu'ont beaucoup de personnes, même que j'accompagne, qui se disent moi, je suis introvertie, c'est plus facile pour les extravertis Non, en réalité, c'est plus que les interactions sociales qui sont nécessaires quand on s'affirme, ça consomme peut-être plus d'énergie pour les personnes introverties. Quand un manager introverti doit prendre la parole en réunion, quand il ou elle doit défendre son équipe face à la direction, gérer un conflit, ça demande, c'est sûr, un effort supplémentaire. Après, il y a aussi le fait que les introvertis ont tendance à privilégier la réflexion avant l'action. Et donc... Parfois, dans l'environnement professionnel, ce qui est valorisé, c'est souvent les réponses rapides, c'est l'assertivité immédiate, il faut que ça aille vite. Et donc les personnes introverties qui prennent un petit peu plus le temps, et contrairement aux introverties qui déballent tout ce qu'elles pensent sans réfléchir, les introverties vont peut-être avoir plus cette réflexion en amont, ça peut être perçu comme être moins affirmé, juste parce qu'ils prennent le temps de former leurs pensées. alors que ce n'est pas du tout un défaut, au contraire, c'est une qualité. Mais ça peut être un petit peu plus difficile, parce que certaines personnes introverties peuvent avoir plus de mal à répondre du tac au tac. Et puis pour les perfectionnistes, c'est un petit peu différent. Souvent, la difficulté à s'affirmer, ça vient plutôt de la crainte de ne pas faire parfaitement, de ne pas être parfaitement juste dans leur communication, de ne pas dire les choses comme il faut, de ne pas être parfaitement juste dans leurs décisions aussi. Et donc, ils peuvent hésiter à prendre position tant qu'ils n'ont pas analysé tous les angles possibles ou qu'ils n'ont pas toutes les informations, parce que trancher, c'est potentiellement se tromper. Et puis, souvent, les personnes perfectionnistes ont une sensibilité, on va dire, un peu accrue à la critique. Et donc, s'affirmer, c'est s'exposer potentiellement à des retours négatifs, ce qui peut être assez dur à gérer. quand on a des standards assez élevés pour soi-même. Ce que je trouve hyper intéressant, et notamment dans le coaching, c'est d'aller comprendre, d'aller chercher pourquoi la personne a du mal à s'affirmer. Parce qu'une fois qu'on comprend pourquoi, quelles sont exactement les peurs, les freins, parfois c'est juste un manque de compétence. On n'a pas appris à s'affirmer, on manque d'assertivité, et c'est une compétence qu'on n'a pas développée. Une fois qu'on sait ça, on va pouvoir aussi voir l'angle d'attaque. pour s'affirmer.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup le fait que tu as expliqué aussi pour les introvertis que ça peut être lié aussi à cette gestion de l'énergie. Parce que quand on a parlé, il y a... plusieurs exemples que j'ai connus qui me sont arrivés en tête. Et c'est vrai que tout ce qui va être prise de parole, tout ce qui va être interaction, effectivement, où on va devoir poser ses limites ou dire certaines choses, on va devoir prendre beaucoup de temps pour le préparer. Généralement, on ne va le pas faire en réaction. Comme tu dis, on a un petit temps de réflexion. Et en plus, moi, je sais qu'après ce genre d'interaction, mes gens sortaient épuisés tellement ça me demandait un effort énorme supplémentaire que juste déjà l'interaction sociale qui est... compliqué pour des personnes introverties, de base, être en réunion tout le temps ou être en entretien tout le temps, c'est déjà compliqué. Mais effectivement, c'est une demande d'énergie supplémentaire de gérer ce genre d'interaction où on va devoir affirmer notre position, expliquer une décision compliquée ou reposer un cadre où là, effectivement, ça demande... Enfin, moi, je me souviens que je sortais de ce genre d'interaction épuisée. Moi, à l'époque, je ne savais pas que j'étais introvertie, je ne savais pas exactement ce que ça signifiait. Mais tu as bien fait de souligner ça, parce qu'effectivement, c'est un effort supplémentaire quand on est introverti dans l'affirmation de soi.

  • Speaker #1

    Et c'est très important aussi, du coup, d'accepter, alors que ce n'est pas toujours évident, j'accompagne beaucoup de personnes qui viennent en essayant de se changer et de devenir presque introverties, parce qu'elles ont l'impression que ce serait plus simple. Mais en fait, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses qu'on peut changer chez soi. Typiquement, le perfectionnisme, c'est quelque chose... que ce n'est pas un trait de caractère immuable. S'il y a bien une chose qui fait partie de nous, c'est cette question introversion-exclamation. Et donc, le vrai travail à faire ici, ça va être d'accepter que l'on est introverti, que l'on fonctionne comme ça, et composer avec ça, et prendre soin de soi aussi. Comme tu dis, quand on est fatigué après, ça m'aide à prendre le temps, pas à attendre de soi, de tout de suite m'enchaîner, s'accorder un petit temps. de redescendre, de repos. Et donc, jouer avec soi, avec les cartes que l'on a, et pas contre soi. Parce que c'est ça qui peut créer pas mal de souffrance pour les personnes introverties. En fait, c'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    je te rachète totalement.

  • Speaker #1

    Pourquoi je n'arrive pas à répondre du tac au tac Pourquoi En fait, c'est comme ça. Mais maintenant, c'est qu'est-ce que je fais avec ça et comment je peux me respecter aussi là-dedans.

  • Speaker #0

    Et on a d'autres qualités à faire valoir,

  • Speaker #1

    en fait. Tout à fait. Ça, ce sont d'énormes qualités, en fait. Et c'est très complémentaire aussi avec les extravertis.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Moi, ça a changé ma vie d'accepter mon introversion. J'avais l'impression d'être limite un extraterrestre. Et en fait, ça m'a beaucoup aidée d'en apprendre plus sur l'introversion et de m'accepter en tant qu'introvertie pour développer mon leadership et être OK avec les qualités que ça amenait aussi, les défauts qu'il y avait, mais surtout de voir que ça amenait beaucoup de qualités dans le cadre professionnel, ça, c'est clair. Pour les personnes peut-être qui sont... moins à l'aise avec certains concepts de def perso Moi, je sais que c'est une question que je me suis beaucoup posée au début. Quelle est la différence entre affirmation de soi, estime de soi Tu as parlé aussi tout à l'heure de confiance en soi. C'est quoi un peu la différence entre ces concepts, notamment entre affirmation de soi et estime de soi, et peut-être confiance en soi Est-ce que c'est des choses qui sont liées Est-ce qu'on doit avoir les trois Affirmation de soi, estime de soi, confiance en soi Quelle est... tes conseils, tes idées, ton avis par rapport à ça

  • Speaker #1

    C'est une très très bonne question parce qu'effectivement, c'est très souvent mélangé, alors que c'est vraiment distinct et aussi très lié. Donc l'estime de soi, c'est un peu le socle. Le socle fondamental, c'est la valeur qu'on s'accorde en tant que personne, indépendamment de nos actions. C'est vraiment cette conviction profonde qu'on est digne d'être aimé, qu'on est digne d'être respecté, qu'on a de la valeur juste parce qu'on existe, en fait. On n'a pas besoin de faire quoi que ce soit pour mériter. La confiance en soi, par contre, c'est très différent. C'est lié à ce que l'on fait plutôt qu'à ce qu'on est. Donc, on peut avoir une excellente confiance en soi dans un domaine. Par exemple, on peut avoir confiance en ses compétences techniques, mais pas dans un autre, comme le fait de prendre la parole en public. Et par contre, l'affirmation de soi, c'est la capacité à exprimer nos besoins, nos limites, nos opinions. de manière qui soit claire et respectueuse. Ça, c'est important aussi. C'est une compétence qui permet de dire non, de défendre nos droits sans agressivité, mais sans se soumettre non plus. Parfois, on parle aussi d'assertivité. Donc, c'est important de voir aussi le lien. Comme tu l'as dit, c'est très lié. On peut avoir une bonne estime de soi, mais manquer de confiance en soi dans certains domaines. En fait, même si je m'accepte comme je suis, Alors sans dire je m'aime, on va dire que je reconnais que j'ai de la valeur et que je suis un minimum importante. Mais ouais, en échec, je ne suis pas... incroyable, tu vois, j'ai pas trop confiance en moi pour gagner un tournoi d'inflexion, c'est l'exemple le plus que je pouvais trouver tu t'inquiètes,

  • Speaker #0

    il est très bien eh bien,

  • Speaker #1

    ou bien on peut avoir une forte confiance en soi, en ses capacités plutôt, dans un domaine mais par contre, avoir très peu confiance pour s'affirmer par peur du conflit et puis en fait c'est lié aussi dans le sens où ça s'influence c'est-à-dire qu'une bonne estime de soi ça te donne le droit entre guillemets, tu te donnes le droit fondamental de t'affirmer Parce que tu crois en ton opinion, que ton opinion surtout mérite d'être entendue, que tes besoins et tes envies comptent. Alors attention, ça ne veut pas dire être égoïste, ça veut dire que ça a la valeur. Ne pas m'écraser constamment pour les besoins et les envies des autres. Et puis après, la confiance, c'est ce qui me donne aussi les moyens de le faire. Je crois en ma capacité à exprimer mes opinions clairement. Et puis, c'est un cercle vertueux, parce que quand je m'affirme, et que ça se passe bien, ça booste ma confiance en moi. Et puis, à long terme, ça renforce aussi mon estime de moi, parce qu'il me prouve que j'ai de la valeur. Et c'est ce que je dis très souvent dans le podcast et aux personnes que j'accompagne, c'est commencer à faire les choses, en gros, même si on n'y croit pas. C'est-à-dire, je ne suis pas encore sûre que mes besoins sont importants, ou que je devrais les prioriser, parce que je manque fortement d'estime de moi. Mais ce n'est pas grave, en fait. Quand même, commencer à s'affirmer. à les exprimer. Et c'est comme ça que ma valeur personnelle va augmenter. Plutôt qu'attendre de croire que je suis importante, c'est commencer à agir comme quelqu'un qui est important. Et puis c'est comme ça que le cerveau va capter Ok, en fait, mes besoins sont importants. Et puis après, on se sent fière, surtout. On se sent fière de soi.

  • Speaker #0

    Je te rejoins totalement. En fait, c'est l'action qui amène aussi la confiance et tout le reste. Et autant le faire petit pas par petit pas. Progressivement, on ne dit pas aujourd'hui dans ce podcast qu'il faut mener toutes les actions en même temps et avec un changement radical. C'est vraiment y aller tranquillement. C'est pas pour rien aussi que ton podcast s'appelle J'ai peur, donc j'y vais. Mais on y va vraiment progressivement et c'est vraiment les petites actions qui vont montrer qu'au final, ça marche, il y a des résultats, on y arrive, on est fiers de nous. Et c'est comme ça, après, petit à petit, qu'on avance et qu'on arrive, comme tu dis, à augmenter un petit peu le niveau sur ces trois... domaine, je ne sais pas comment on appelle ça, compétence, enfin je ne sais pas quel est le terme qu'on peut mettre derrière ces trois éléments, mais c'est comme ça en tout cas qu'on avance sur ces éléments-là et qu'on peut être effectivement fiers de nous à la fin. Je connais quand même un petit peu mon audience et puis même, moi, c'est ce que je pensais aussi pendant très longtemps. Souvent, derrière l'affirmation de soi, c'était en mode, ah ben je vais taper du poing sur la table. Je vais faire que les gens font exactement ce que je veux, je vais poser mes limites, je vais dire stop, etc. Et en fait, on peut avoir des fois une connotation un peu négative derrière ce mot-là, en mode je vais devenir une manager autoritaire, stricte, ferme, voire même on va penser que je suis trop prétentieuse, que je m'affirme trop, que je me la pète, etc. Moi, je sais que c'est quelque chose que j'ai pensé et je pense qu'il y a beaucoup de personnes aussi qui le pensent et qui ne veulent pas, du coup, avoir cette image-là. Donc, déjà, comment est-ce qu'on différencie quelqu'un qui s'affirme de quelqu'un qui a un caractère fort, autoritaire ou tous les autres mots qu'on peut mettre derrière Et quelle est la limite, en fait, entre ces deux aspects Comment est-ce qu'on sait qu'on va trop loin dans l'affirmation de soi ou qu'on reste, en fait, dans le périmètre qui est correct pour nous comme pour les autres

  • Speaker #1

    C'est une super bonne question. Et je pense, en t'écoutant, je me disais, ce que je vais dire n'est pas une généralité. Mais je pense que pour beaucoup de personnes, ces croyances viennent du fait qu'on n'a pas eu de modèle. Dans le pro, tu vois, de personnes, de managers qui savaient s'affirmer, on n'a pas eu de mentor ou de modèle en ce sens. Et dans le perso aussi, en fait, tu vois, parce qu'on a grandi, puis c'est les générations d'avant aussi, avec des modèles de parentalité un peu plus autoritaires, avec la punition, avec la critique, parfois la menace. Et donc, pas forcément, en fait, on associe ça à ce que ça devrait être. Et puis parfois, c'est ce qui se reproduit dans le pro, ce type de management. Donc ça peut aussi faire qu'on a peur d'aller dans l'extrême. Et puis parfois, ce qui fait qu'on va dans l'extrême, c'est qu'on en a ras-le-bol. Ça, c'est quelque chose que j'ai déjà constaté. C'est des personnes qui ne se sont jamais affirmées et qui, au bout d'un moment, n'en peuvent plus. Mais donc, pas dans l'autre extrême. Pas de je ne disais jamais rien, je m'écrase à je ne prends plus de pincettes et je rentre dans le lard de tout le monde et c'est comme ça et ce n'est pas autrement. Effectivement, ce n'est pas la bonne chose à faire. Donc, un manager qui s'affirme sainement, ça va être une communication qui est claire, qui est respectueuse, sans écraser l'autre, sans agressivité, qui va créer un espace d'écoute, prendre en compte les avis divergents, même si ensuite, c'est le manager qui prend la décision finale. Il y a quand même cette écoute. Il y a aussi le fait de rechercher des solutions, gagnant-gagnant, on peut dire. Par exemple, ça peut être de dire Ok, j'ai besoin que ce rapport soit terminé d'ici demain. Est-ce que tu as les ressources nécessaires pour y parvenir Alors qu'un manager autoritaire, il va imposer sans explication, sans considération pour l'autre. C'est un ordre et on attend l'obéissance. Il n'y a pas de contestation. C'est comme à l'école. produit finalement ce schéma. Et ça laisse peu de place à l'autonomie des autres. Donc pour reprendre le même exemple, un manager autoritaire, ça serait plutôt ce rapport, il doit être terminé pour demain. Et en gros, peu importe comment tu t'y prends. C'est comme ça, c'est pas autrement. Et un manager autoritaire, il dit, c'est comme ça parce que je le dis. Alors qu'un manager qui s'affirme sainement, il va dire, voilà pourquoi cette direction, elle me semble la meilleure. Qu'est-ce que vous en pensez, en gros Et sur la crainte de paraître prétentieux, je comprends tout à fait. C'est quelque chose d'assez commun, effectivement, chez les femmes managers. Et c'est vraiment cette peur qu'en s'affirmant, on donne l'impression de se croire supérieure aux autres. Et je pense que la différence, c'est dans l'intention, dans le ton aussi. S'affirmer en étant un peu prétentieux en but de soi-même, c'est mettre en avant sa propre personne, minimiser les autres, minimiser leur travail. avec un ton un peu condescendant, méprisant. On va manquer d'humilité. Et souvent, c'est des personnes qui ont du mal à reconnaître leurs erreurs aussi. Et ça peut venir d'un manque d'estime et de confiance aussi. Parce que les personnes qui manquent de confiance et d'estime vont soit avoir du mal à s'affirmer, voire être dans le trop, dans le contrôle. Tu vois, il y a un peu les deux côtés du spectre.

  • Speaker #0

    En fait, je voulais rebondir sur l'exemple que tu disais, parce qu'effectivement, quand on a face à soi, un manager ou une manager qui tombe dans l'autre extrême, autoritaire, etc. Je trouve ça intéressant que tu aies souligné le fait qu'effectivement, c'est aussi peut-être des personnes qui ont un manque de confiance, un manque d'estime et qui essayent du coup de combler, de surenchérir, on va dire, sur leur manque en ayant cette attitude un peu autoritaire. Et c'est moi qui ai décidé, et tu n'as pas ton mot à dire. Et je trouve ça intéressant que tu l'aies noté. C'est juste... Voilà, ça m'a fait sourire parce qu'effectivement, tu as raison, quand on a ce genre de comportement, c'est aussi que ces personnes-là ont un manque Comme des personnes introverties peuvent avoir un manque d'affirmation de soi, les personnes qui peuvent être un peu dans l'autre extrême peuvent avoir un manque d'estime de soi ou de confiance en soi aussi. Donc, c'est pour ça que ça m'a fait sourire, le fait que tu l'aies dit. Mais vas-y, tu peux continuer.

  • Speaker #1

    C'est ce que je voulais souligner aussi, c'est que s'affirmer sainement, c'est aussi avoir suffisamment confiance en soi pour ne pas avoir besoin d'écraser les autres pour exister. C'est en se sentant suffisamment solide pour accueillir les feedbacks, même s'ils ne sont pas toujours agréables, parce que ça vient. Rien dire sur notre valeur en tant que personne, ça vient dire quelque chose sur des comportements, sur des résultats, des choses qu'on peut changer, pas sur notre valeur. Et donc, quand on manque d'estime de soi, on va chercher à protéger cette estime en évitant les feedbacks, en imposant, etc. Donc oui, tu vois, tout est lié, comme on disait juste avant.

  • Speaker #0

    Complètement. Alors moi, j'aime beaucoup les podcasts aussi, qui sont un peu concrets. Là, on a parlé de... pourquoi c'était important, du coup, de travailler l'affirmation de soi. Est-ce que tu as un conseil, un exercice En fait, quelles sont les premières étapes essentielles par lesquelles on peut passer pour quelqu'un qui veut travailler son affirmation de soi Quelqu'un qui a du mal à donner son avis, qui a du mal à prendre des décisions, qui a du mal à prendre la parole en réunion, à recadrer, etc. Quels sont les conseils que tu pourrais donner par rapport à ça

  • Speaker #1

    Je pense que la première chose, c'est se rappeler que c'est une compétence, que ce n'est pas inné, que ce n'est pas parce qu'on n'est pas assertif de base qu'on ne peut pas le devenir. Et ça, c'est très important parce que ça donne la possibilité de changer. Alors que parfois, on est déjà découragé en se disant qu'on se compare, on se dit qu'elle y arrive, pour les autres, ce n'est pas aussi difficile, etc. Et déjà, ça nous démotive toutes ces pensées-là. Donc, se rappeler que c'est comme un muscle. On développe petit à petit. Et moi, j'aime bien dire les trois P. Pratique, patience et persévérance. C'est ce que... Moi, ce qui me motive beaucoup, en fait, dans certaines choses, c'est de me rappeler ces trois P. Parce que pour atteindre des résultats, il faut de la pratique. Il faut faire encore et encore. Il faut de la patience pour continuer. Et puis de la persévérance aussi pour y aller malgré les difficultés. Parce que ce n'est pas parce que je me dis, demain, je vais m'affirmer. que ça va être facile ou que ça va être une réussite tout de suite. Et c'est normal, en fait. C'est vraiment de voir ça comme un chemin et d'avoir beaucoup de bienveillance envers soi-même dans ce processus pour y arriver, en fait. Parce que si on attend de soi de se dire demain je m'affirme et ensuite ça ne devrait plus douter, etc. On se leurre et c'est sûr qu'on va échouer et se décourager. Donc, ça, c'est un conseil en tant que tel, mais c'est plutôt quelque chose à garder en tête. Le premier conseil concret, c'est de se fixer des petits défis. Tu l'as déjà un peu dit avant. Puis, on l'a dit, souvent, ce qui empêche de s'affirmer, ce sont des peurs, ce sont des craintes, ce sont des inquiétudes, ce sont des pensées catastrophes. Oui, mais si je dis quelque chose, la personne va réagir comme ça. Enfin, tu vois, toutes ces pensées-là. Donc là, l'idée, c'est de voir que... ce sont des peurs ou ce sont des pensées. Ce n'est pas parce que notre cerveau fait un scénario catastrophe que ça va forcément se passer comme ça. Et donc, faire un petit pas malgré la peur. J'ai peur, donc j'y vais, si tu peux m'en montrer. C'est un peu ça. Je fais un petit pas, même si j'ai peur, et ça va me permettre de me rendre compte que les catastrophes que j'imaginais n'arrivent généralement pas. Et que par exemple, même s'il y a un conflit... déjà, il n'y aurait peut-être pas de conflit. Peut-être que ça va bien se passer. Et puis, même s'il y a un conflit, je peux voir que ça peut, au contraire, être hyper sain et mener à une solution hyper constructive et qui aide tout le monde à avancer. Et puis, il n'y a plus de ressentiment. Et puis, je suis capable de le gérer. Et puis, je vais développer aussi mes compétences pour apprendre à gérer les conflits en m'y exposant. Et tout ça, ça va me donner la confiance en moi pour faire le pas suivant. Je fais un petit pas, je vois que ça se passe bien. Et puis, je peux faire le pas suivant. Alors oui, c'est inconfortable de faire des choses qui nous font peur, ou juste qu'on n'a pas l'habitude de faire, mais ça va être aussi accepter, en tout cas, pas accepter dans le sens, j'adore l'inconfort, mais faire la paix avec le fait que ce soit inconfortable, avec le fait que ça vient amener des émotions qui sont inconfortables, et quand même faire ce petit pas, parce que les choses qui nous font grandir viennent avec de l'inconfort. Oui. le but c'est encore une fois à ne pas faire des choses juste pour le plaisir de se sentir mal et inconfortable mais parce que derrière il y a quelque chose d'important pour nous et souvent ce que je vois avec les personnes que j'accompagne dans ces questions là c'est que c'est inconfortable sur le coup et même un petit peu après de s'affirmer mais ensuite elles se sentent fières d'elle, fières d'avoir osé et ça c'est hyper précieux donc plus précisément pour quelqu'un tu m'as dit qu'il y a du mal à donner son avis ou à prendre la parole mais commencer petit, ça peut être se fixer l'objectif de prendre la parole une fois, lors de la prochaine réunion. Par exemple, pas besoin que ce soit la distribution du siècle, mais même juste ouvrir la bouche et dire je suis d'accord avec ce point. Ou poser une question, ça peut être un bon début. Il faut regarder aussi où on en est, et puis choisir un petit pas qui nous semble réaliste mais un petit peu challengeant. Et puis, pour le cas de la réunion, ne pas hésiter à préparer. En fait, pourquoi pas noter deux, trois points qu'on aimerait aborder. Se donner cette intention. Parce que parfois, on essaye pendant la réunion de réfléchir à ce qu'on va dire, de trouver un truc intéressant à dire, etc. En fait, on passe beaucoup de temps à être dans sa tête. Et puis, la réunion, elle est déjà finie. En fait, on n'a toujours pas dit quelque chose. Donc, essayez de penser à deux, trois trucs avant. Et puis, voilà, commencez avec un petit pas qui nous semble... qui nous semblent faisables, parce que ça aussi, c'est un écueil que je vois très, très souvent, et que mes clientes me disent toujours, je leur propose un petit pas et elles me disent Est-ce que tu penses que je vais atteindre mes objectifs Parce que forcément, pour le coaching, elles ont des objectifs qui sont importants. En faisant juste ce petit pas, ça c'est quand on est au tout début du coaching, et je leur dis Oui, on ne sait rien, je ne vais pas présumer de si elles vont atteindre leurs objectifs. Mais plutôt, l'idée, c'est de voir que

  • Speaker #0

    Il vaut mieux commencer par un petit pas que se lancer direct dans un truc qu'on n'arrive pas à faire. Parce que forcément, le grand objectif, si elles sont en coaching, c'est qu'elles n'arrivent pas à le faire. Pour certaines personnes, j'accompagne... J'ai un peu des périodes. J'ai eu la période où j'accompagnais plein d'avocates. C'est toujours le cas, sur beaucoup d'avocates. Et tout plein d'autres professions. Mais il y avait ce truc où elles passent senior. C'est là où toutes les problématiques de confiance en soi et d'estime de soi ressortent. Il faut prendre des décisions parce que... On a parfois un junior en dessous parce qu'on peut moins demander de feedback, etc. Parce qu'il faut diriger des réunions avec dix autres confrères et notaires, etc. seuls. Et ça, ça fait ressortir beaucoup d'insécurité. Et donc, en fait, plutôt que de se dire, vas-y, tu vas aller dans cette réunion avec dix autres personnes et la diriger et puis go. Maintenant, en fait, c'est un pas qui est trop grand. Même si c'est ça l'objectif final, c'est revenir à un tout petit pas qui fait déjà peur, bien sûr. Et voir que c'est un processus. Parce que parfois... Et ça, ça vaut dans tout, en fait. On se dit, en fait, on se fixe des objectifs qui sont trop élevés, et puis on est déçus parce qu'on n'y arrive pas. Donc tout ça pour résumer mon conseil qui est commencer tout petit, même si ça vous paraît insémichant. Pour ceux qui ont du mal à prendre des décisions, il y a une règle que j'aime bien, c'est tout simple, mais c'est la règle des 10-10-10. C'est de demander quelle importance aura cette décision dans 10 minutes, ou dans 10 mois, ou dans 10 ans. Ça peut marcher 3, 3, 3 dans 3 semaines, dans 3 mois ou dans 3 ans. En fait, ça permet de relativiser aussi et de permettre toutes les décisions sur le même plan. Parce que parfois, on peut avoir cette crainte pour des choses qui finalement ne sont pas si graves ou qui n'ont pas des conséquences si importantes. Et alors, sur le fait de dire non, parce que ça, c'est quand même le gros truc. La difficulté à dire non, à poser des limites, à faire un feedback négatif aussi. Commençons par ça. pour le feedback négatif.

  • Speaker #1

    La grande peur des managers, ça c'est le truc, c'est le monstre sous le lit ou dans le placard, celui-là.

  • Speaker #0

    En fait, je pense que vraiment, on pourrait faire 50 heures de podcast sur ce sujet, je pense qu'un message vraiment clé, c'est de commencer le message avec je plutôt que tu En fait, on dit le tu qui tue, parfois on entend ça. Ça peut être ressenti tout de suite comme une attaque. comme quelque chose d'accusateur, commencer par je Par exemple, j'ai besoin qu'on commence les réunions à l'heure pour respecter l'emploi du temps de chacun. Si tu as un collaborateur qui arrive toujours plus tard, on pourrait être tenté de dire ce serait bien d'essayer d'être à l'heure la prochaine fois Un peu en mode passif, ou bien on peut aller en mode un peu plus agressif. C'est encore en retard, c'est inadmissible, mais là, effectivement, il y a le risque. de démotiver, de braquer. Donc, essayer quelque chose peut-être un peu qui remarque, qui décrit les faits sans juger. Par exemple, je remarque que tu arrives souvent en retard en réunion. Ça, c'est un fait. Expliquer aussi l'impact que ça a. Ça perturbe l'équipe, ça nous fait perdre du temps. Exprimer clairement notre attente. Je veux qu'on trouve une solution pour que tu sois à l'heure. Et aussi, ouvrir la discussion. Est-ce qu'il y a un problème dont tu voudrais me parler ou comment est-ce que tu peux améliorer ça Ça, ça peut être plusieurs étapes pour faire un feedback négatif sans que ce soit au passif, passif-agressif ou carrément agressif. Donc voilà, ce sera les étapes que je recommande. Alors pour dire non, il y a une technique que j'aime beaucoup, dont tu as sans doute déjà parlé dans ton podcast, c'est la technique du sandwich. Prenons un exemple, si un collaborateur qui te demande un délai supplémentaire pour une tâche, mais que ça mettrait en péril le projet. Alors tu pourrais dire, bon, ok, mais essaye de faire au plus vite. Donc là, c'est quand même un petit peu en mode passif et on subit un petit peu la situation. Pas top. En mode agressif, ce serait plutôt, non, c'est hors de question, t'aurais du mieux t'organiser. Ok, bon, alors...

  • Speaker #1

    Pardon, je rigole, parce que je l'ai vu tellement de fois, des fois, ce genre de phrases. Donc, pardon. Je t'écoute, je réagis. Vas-y,

  • Speaker #0

    vas-y. Là, le but, c'est pas du tout de critiquer et... Ni l'attitude passive, ni l'attitude agressive, parce que ça peut être des réactions qui sont très ancrées. On a toujours eu l'habitude de communiquer comme ça. Et souvent, dès tout petit, en fait, on ne s'est pas forcément appris à communiquer de manière saine ou on était entouré de personnes qui communiquaient de cette manière. Et donc, c'est juste comme ça qu'on a appris. Et c'est totalement OK. Mais on peut changer aussi.

  • Speaker #1

    Et je pense qu'on a... Tout et tous fait ces erreurs-là aussi dans la communication parce que des fois, on peut être agacé, énervé. Des fois même, on ne se rend pas compte de la façon dont on communique. Donc, je rigole parce que je l'ai vu plusieurs fois, mais je pense que je l'ai fait 46 000 fois aussi. Mais c'est vrai qu'on ne se rend pas forcément compte, des fois, des phrases qu'on dit ou des tournures de phrases qu'on a.

  • Speaker #0

    Oui, totalement. Quand on est fatigué, quand on est stressé, on est soi-même. Et c'est la difficulté aussi du manager, qui est lui-même sous pression. En fait, c'est un gros travail de gestion de ses émotions aussi.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Alors, la technique du sandwich, c'est de mettre le refus, le non, entre deux tranches plutôt sympas. Alors là, le but, c'est bien sûr jamais de manipuler dans notre communication, mais juste de formuler d'une manière qui rende les choses un petit peu plus simples. Donc, par exemple, commencer avec un point positif, ensuite expliquer le refus, et puis ensuite proposer une alternative ou une ouverture. Par exemple, dire je comprends que tu sois débordée par exemple. Là, ouverture vers le fait que la personne demande un délai et qu'elle n'a pas le temps. Je comprends que tu sois débordée, mais... On a une échéance à respecter. Est-ce que tu peux me dire ce qui bloque exactement pour qu'on trouve une solution ensemble Et franchement, là, l'idée, ça va être de vraiment faire attention au perfectionnisme dans la communication. Comme tu l'as dit, parfois, on réagit sur le coup. C'est pas évident. Donc, c'est aussi faire de son mieux. Et ce ne sera pas toujours que l'on arrivera à penser à ces trois points et les faire dans l'ordre, à bien dire ce qu'on veut. Mais voilà, essayer de faire de son mieux.

  • Speaker #1

    Non, ce sont des super conseils. Et là, on va dire, tu as fait une technique du sandwich améliorée. Souvent, ce qu'on voit concernant cette technique, c'est souvent, limite, la couche de miel avant et après. Un miel sur un sandwich, je ne suis pas sûre que ça soit très... Mais bon, on va garder cette métaphore-là. C'est qu'on enrobe trop et limite, la personne peut nous voir arriver à 10 000 kilomètres. Là, dans l'exemple que tu as cité, ce n'est pas j'enrobe et je mets une couche. C'est... Ok, je comprends que tu as des problématiques, mais comme tu as dit, on a une deadline à tenir, on a tel élément qui est important, et on essaie de trouver une solution ensemble. Donc je dirais quand même que c'est un sandwich amélioré. Ce n'est pas le simple McDo, on va dire. Là, on est sandwich restaurant. Il faut que j'arrête avec les métaphores, moi. Ce n'est pas possible. Mais on va les garder. Mais effectivement, c'est un sandwich amélioré et ça permet de mieux faire passer les choses. Parce que des fois, quand on met... trop d'enrobage, les personnes nous vont arriver à 10 000 kilomètres. Et donc, tu l'as très bien présenté. C'est vrai que c'est hyper intéressant la façon dont tu l'as amené.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    J'ai pensé aussi à un autre truc. Je ne sais plus si c'était par rapport à cette question-là ou celle d'avant, mais puisqu'on arrive à la fin du podcast, et je pense que c'est une idée aussi intéressante à partager. Ça m'est venu quand tu as parlé. L'affirmation de soi, c'est important parce qu'effectivement, ça va nous permettre à la fin, petit à petit aussi, d'être fiers de nous. Et ça a un impact dans notre vie pro. Mais c'est important aussi de garder en tête qu'il y a des gens de notre équipe qui attendent de nous qu'on s'affirme. Oui. Par rapport à certains comportements, par rapport au fait de donner un cadre. Les personnes de notre équipe ont aussi besoin d'avoir un cadre, un cap clair. Ça fait partie de leurs besoins. Et ils ont besoin aussi que les managers, des fois, aient des positions affirmées face à certains comportements, toxiques ou pas, mais en tout cas, ou quelqu'un qui met une mauvaise ambiance, quelqu'un qui rend toujours les choses en retard. Pour eux... rebondir sur l'exemple que tu as donné, quelqu'un qui donne toujours des choses en retard, au bout d'un moment, ça va démotiver le reste de l'équipe, ça va les agacer. Et en fait, ils n'attendent qu'une chose, c'est que la manager prenne position. Et donc, le fait de s'affirmer, c'est aussi répondre non seulement à un besoin chez nous et qui va nous rendre fiers, mais aussi à un besoin de notre équipe. Ils attendent ça aussi. Moi, je me souviens dans certaines prises de position assez fortes et affirmées que j'ai eues. J'avais très peur et je canalisais ma peur sur la réaction de la personne concernée. Mais je n'avais pas imaginé les retours positifs que j'allais avoir après. J'ai des personnes qui sont venues me voir qui m'ont dit mais on n'attendait que ça depuis des mois que tu recades cette personne, que tu lui mettes des limites. Et en fait, on est tellement omnibulé par la personne qui nous pose problème qu'on ne se rend pas compte aussi que les autres attendent de nous qu'on s'affirme.

  • Speaker #0

    Totalement. Et je trouve que c'est encore plus dur et c'est aussi un cas que j'ai pour une cliente. où elle n'était pas la manager, elle soufflait justement du manque de cadrage d'un collaborateur qui était... C'était ça qui était compliqué et qui faisait qu'il n'était pas recadré, c'est qu'il était très performant, mais il avait un comportement hyper... Je n'aime pas trop ce mot, mais les comportements étaient hyper toxiques pour le reste de l'équipe, en fait. Il mettait une mauvaise ambiance, il mettait un peu les autres... Je ne l'ai pas en français, un des agents de site.

  • Speaker #1

    Malade.

  • Speaker #0

    qui devait toujours faire attention, etc. Donc, en fait, une personne avait un impact sur le reste de l'équipe. Et comme tu le dis, ça, ça peut être une super bonne motivation aussi. pour s'affirmer. Alors oui, il y a une personne qui risque peut-être d'être contrariée, peut-être de mal le prendre, mais il y en a beaucoup d'autres qui vont en bénéficier.

  • Speaker #1

    Moi, je sais que ça avait été un moteur hyper important pour moi après, de me dire, en fait, je le fais aussi pour les autres et pas que pour moi. C'est quelque chose qui est important dans mes valeurs. Et moi, ça m'avait aidée du coup à prendre beaucoup plus facilement après position. Et c'est quelque chose qu'on n'a pas forcément en tête. Quand on est au début de l'affirmation de soi, qu'on a vraiment du mal avec ça. Donc, c'est pour ça que ça me paraissait important. C'est dans l'exemple que tu as cité tout à l'heure, où ça m'est vraiment venu en tête. Je pense que c'est important aussi de le préciser. Parce que ça peut driver certaines personnes aussi dans l'affirmation de soi.

  • Speaker #0

    Et tu viens de dire un mot-clé. Désolée, du coup, je vais rebondir dessus.

  • Speaker #1

    C'est le but.

  • Speaker #0

    C'est celui des valeurs. Connaître nos valeurs, ce qui est important pour nous, ça permet aussi, au-delà de l'inconfort, de s'affirmer. de le faire parce que ça va nous permettre d'être alignés avec nos valeurs et de s'affirmer aussi de manière alignée avec nos valeurs. Si mes valeurs, ce sont la bienveillance, le respect, etc., je vais agir en accord avec ces valeurs-là. Et ça, c'est un moteur puissant pour dépasser tout ce sentiment de Ok, c'était inconfortable, mais je l'ai fait. et de sortir de l'auto-justification qu'on peut avoir parfois de non, mais ça ne vaut pas le coup, etc. Non, en fait, c'est important parce que là, ça me permet d'être alignée.

  • Speaker #1

    Oui, je compense mon... Ça, les valeurs, pareil, ça peut être un sujet de podcast entier. Non, c'est hyper important. Et moi, je fais travailler en premier les managers que j'accompagne dans Manager 360. C'est le premier travail qu'on fait. C'est OK, on va écrire en noir sur blanc vos valeurs parce que c'est ça qui va aider dans la posture et dans la prise de décision difficile. Très clairement. Ah oui, oui, ça, je pense qu'on est alignés là-dessus. Oh, quel jeu de mots, Hélo Oula, mais aujourd'hui, ça y va, les jeux de mots On arrive à la fin du podcast. Est-ce qu'il y a une phrase ou un mantra que tu as envie de partager aux managers qui auraient du mal à s'affirmer

  • Speaker #0

    Un petit peu en lien avec ce qu'on s'est dit. Une phrase que j'aime bien, c'est de se dire, en fait, je peux faire des choses inconfortables, et je choisis... Choisis le courant plutôt que le confort. En fait, c'est un peu inspiré des travaux de Broné Brown. Tu sais, ça me rappelle que le malaise temporaire de l'affirmation, le malaise temporaire que ça crée en nous, de l'affirmer, parfois, c'est souvent, c'est préférable au regret durable de n'avoir rien dit, de n'avoir rien fait. Donc voilà, se rappeler qu'on peut choisir le courant plutôt que le confort.

  • Speaker #1

    Hyper inspirant. Et enfin, est-ce que tu as une ressource de façon plus globale, qui peut être liée au sujet de l'affirmation de soi ou pas forcément, que tu conseilles régulièrement Ça peut être un livre, une vidéo, un podcast. Que tu conseilles à tes clientes, à ton entourage, qui t'a marquée en fait

  • Speaker #0

    Oui, il y a un livre que j'aime beaucoup. C'est un petit livre aux éditions Odile Jacob, si je ne me trompe pas, qui s'appelle Thérapie de la... Non, il s'appelle Oser déjà c'est le titre qui m'a attirée parce que c'est un mot que j'utilise tout le temps Oser, thérapie de la confiance en soi de Frédéric Fanger si je ne me trompe pas et je l'aime beaucoup parce que c'est pratique en fait il n'y a pas plein de blabla de def perso on essaie de comprendre ce qui bloque et des solutions et ça moi j'aime beaucoup donc c'est un livre que je recommande par Un psychiatre, psychothérapeute, qui a d'ailleurs, j'y pense, deuxième reco, il a écrit un autre livre qui s'appelle Affirmez-vous.

  • Speaker #1

    Ah ben, au moins on est dans la thématique. Voilà,

  • Speaker #0

    donc je pense que l'un des deux... Moi j'aime beaucoup son travail et beaucoup ses livres, donc voilà, je l'ai dans la main. Je te pardonne.

  • Speaker #1

    Ok, ben écoute, on va... Il y aura les liens dans la description de cet épisode par rapport à ses ressources, trop bien. Moi je vais aller regarder directement ce que c'est. Je pense qu'il va aller dans ma liste à lire sans problème. Merci beaucoup. Tout ce que tu as partagé aujourd'hui, c'était hyper intéressant, plein de conseils et je suis sûre que ça a motivé pas mal de personnes qui nous écoutent aujourd'hui à passer à l'action et à oser, on va utiliser le terme. Où est-ce qu'on peut te retrouver pour les personnes qui veulent te suivre, qui veulent écouter tes conseils Et pareil, il y aura tous les éléments dans la description de l'épisode.

  • Speaker #0

    Alors le meilleur endroit, je pense que c'est le podcast J'ai peur, donc j'y vais qui est dispo partout, sur toutes les plateformes. C'est vraiment... là où je partage le plus de conseils concrets où on peut rentrer dans les détails des sujets et puis ensuite bien sûr il y a Instagram donc ça c'est plutôt le relais pour pour suivre, pour échanger aussi pour voir un petit peu les news mon Instagram c'est Steph Loulips donc ça s'écrit S-T-E-F B-L-U-E-L-I-P-S je précise parce que tout me l'écrit P-H mais non c'est Steph et puis ensuite j'ai les newsletters, j'ai bien sûr les coachings etc. pour travailler en individuel avec moi.

  • Speaker #1

    Et voilà. Trop bien. Écoute, merci beaucoup, en tout cas, pour tout ce que tu as partagé aujourd'hui. Hyper inspirant. Et on voit que tu as l'habitude d'accompagner les personnes sur ces sujets-là et d'avoir détaillé toutes les peurs qu'on peut avoir et comment est-ce qu'on peut les surmonter par rapport à l'affirmation de soi. Merci beaucoup. N'hésitez pas, en tout cas, à mettre 5 étoiles si vous avez aimé cet épisode. À commenter aussi sur Spotify maintenant, vous pouvez laisser des messages. Donc, merci à tout le monde pour votre écoute. Et merci à toi, Steph, d'avoir partagé tout ça et d'avoir passé cette quasiment une heure avec nous aujourd'hui. Merci beaucoup. Merci à toutes. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.

Chapters

  • Introduction

    00:37

  • Présentation de Stef Bluelips

    01:32

  • Pourquoi l'affirmation de soi est difficile

    03:12

  • L'importance de l'acceptation

    09:58

  • Différences entre estime de soi, confiance en soi et affirmation

    13:00

  • Fausses représentations et modèles manquants

    17:48

  • Premiers conseils et petits pas

    23:29

  • Outils concrets pour dire non & faire un feedback

    31:04

  • L'impact de l'affirmation de soi sur l'équipe

    37:00

  • Agir selon ses valeurs

    39:58

  • Recommandations de Stef Bluelips

    41:20

Description

Dans ce nouvel épisode, nous allons parler : affirmation de soi.

Et je sais que ce n'est pas facile quand on est une femme introvertie 😅


Pour aborder le sujet, j'ai invité la célèbre Stef Bluelips, Coach personnel & professionnel et hôte du podcast "J'ai peur, donc j'y vais !".

Sans filtre, on te partage :
↳ Les peurs cachées derrière le manque d'affirmation (surtout chez les managers introverties ou perfectionnistes)
↳ La différence cruciale entre affirmation de soi et estime de soi
↳ Comment t'affirmer sans tomber dans l'autoritarisme ou paraître prétentieuse
↳ Des exercices concrets pour celles qui ont du mal à donner leur avis, prendre des décisions ou s'exprimer en réunion

Alors si toi aussi, parfois après une réunion tu te dis : "j'aurais dû dire ça" ou "pourquoi je n'ai pas osé intervenir", cet épisode est clairement fait pour toi.


Pour plus de conseils, retrouve Stef sur son Podcast, son compte Instagram et sa Newsletter.
Le livre de Stef - "Oser - Thérapie de la Confiance en soi"

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🦋 Je suis Elodie, coach et formatrice en management et leadership : j'aide les managers débordées à devenir des leaders inspirantes et organisées avec mes conseils issus de 16 ans de management et ma bonne humeur


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders le demain. Je te souhaite une agréable écoute Et aujourd'hui... on se retrouve pour une interview avec Steph de Steph Blue Lips peut-être que tu la connais ou en tout cas peut-être que tu l'écoutes déjà parce que c'est l'hôte du podcast J'ai peur, donc j'y vais qui est un podcast aux millions d'écoutes et qui est vraiment ancré sur le développement personnel, l'affirmation de soi, la confiance en soi, la reconversion il y a plein plein plein de thématiques qui sont abordées dans son podcast et du coup je trouvais que c'était la meilleure personne pour venir nous parler de mindset, d'état d'esprit et notamment d'affirmation de soi. Comment est-ce qu'on fait pour s'affirmer quand on est manager Tu vas voir, c'est une interview qui est ultra inspirante, avec plein de conseils, d'exemples de ta vie de manager au quotidien. Et Steph nous donne tout un ensemble de conseils, d'astuces et de premières étapes à mettre en place pour oser s'affirmer au travail quand on est manager. Je te souhaite une très bonne écoute. Bonjour Stéphanie, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui dans le podcast Feedback et on va parler d'un sujet qui est... hyper important quand on est manager, c'est l'affirmation de soi. Et je savais que tu pouvais être la meilleure personne pour aborder ce sujet-là. Pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, malgré ton podcast qui a des millions d'écoutes, est-ce que tu pourrais te présenter et nous raconter un petit peu ton parcours et ce qui t'a amené à t'intéresser aussi à tous ces aspects de confiance en soi, de développement personnel que tu transmets notamment dans ton podcast

  • Speaker #1

    Hello Elodie, merci pour cette invitation aujourd'hui, je suis hyper contente d'être là. Moi, c'est Steph, Steph Loulips. Je suis coach professionnel et personnel depuis cinq ans maintenant et j'accompagne des personnes, principalement des femmes, en individuel sur des questions de confiance en soi, d'estime de soi, d'affirmation de soi dans leur vie professionnelle, mais aussi personnelle. Et mon autre spécialité, c'est la reconversion. Donc là, j'ai aussi un programme où j'accompagne des personnes à trouver la nouvelle voie, le nouveau projet professionnel qui leur correspond vraiment. Et puis, je suis l'hôte du podcast J'ai peur, donc j'y vais où on parle de toutes ces thématiques et où je partage des conseils, des clés concrètes pour avancer et puis pour se créer une vie sereine, confiante et épanouissante.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est vrai que moi, j'apprécie beaucoup ton podcast par rapport à ça puisque tu abordes effectivement ces thématiques-là dans les deux sphères de vie, à la fois pro et perso. On sait que c'est intimement lié, forcément, mais c'est vrai que tu abordes. plein de thématiques différentes et moi, j'adore à chaque fois les exemples que tu cites et les conseils que tu partages dedans. Là, le sujet du jour, c'est l'affirmation de soi. Et je sais qu'il y a beaucoup de managers, puisque moi, j'ai une audience plutôt de personnes introverties, qui ont du mal, en fait, à s'affirmer, notamment au travail, mais aussi dans leur vie perso. Pourquoi, par rapport à tout ce que tu as pu lire dessus, partager dessus, ou même via tous les accompagnements que tu as pu faire par rapport à ça Pourquoi c'est si difficile, selon toi, pour certains profils, notamment les personnes introverties ou perfectionnistes, de s'affirmer Quels sont un peu les peurs qui sont cachées derrière ça

  • Speaker #1

    C'est une super bonne question. Effectivement, s'affirmer de manière générale quand on est manager, ce n'est pas toujours évident, parce que c'est une position un petit peu particulière. D'un côté, on demande aux managers d'être fermes, d'être décisifs, de porter la vision de l'entreprise. Et de l'autre, on attend d'eux qu'ils soient à l'écoute, qu'ils soient empathiques. qui créent un environnement bienveillant, donc c'est un peu une double fonction presque, qui crée une certaine position, qui se retrouvent un petit peu en sandwich, en devoir jongler entre les attentes de la direction et les besoins de leur équipe. Et ça fait beaucoup de postures, et puis sans compter les autres managers, ça fait beaucoup de postures et beaucoup de postures d'affirmation différentes entre lesquelles jongler. Sans compter que certains managers, parfois, ne croient pas forcément aux décisions qu'ils ou elles doivent imposer. Donc, ça ajoute encore une difficulté. Et puis, bien sûr, il y a la question de la légitimité. Alors, bien sûr, quand on est jeune manager et qu'en plus, on fait face à des collaborateurs ou des collaboratrices qui sont plus âgées, qui sont là depuis plus longtemps, ça peut rajouter une difficulté. Ou quand on a été promu, et que du coup, on se retrouve à être supérieur et hiérarchique de personnes qui étaient nos collègues avant, et on peut sentir un petit peu ce besoin de prouver qu'on mérite cette position. Et puis après, il y a le syndrome de l'imposteur. Même pour des personnes qui sont seniors, ce n'est pas qu'elles n'ont pas les compétences, puisqu'elles sont seniors, mais c'est qu'elles manquent de confiance en elles. Et puis bien sûr, comme tu l'as dit, il y a les peurs. Alors ça, c'est le sujet numéro un. Puis moi, tu sais que c'est un sujet qui me passionne. Effectivement, derrière les difficultés à s'affirmer, il y a souvent des peurs qui sont bien cachées. La première, ça peut être par exemple la peur de ne pas être aimée. On veut être apprécié et on a peur d'être perçu comme trop autoritaire, trop dur, trop exigeant. On veut être un manager ou une manager bienveillant. Et parfois, par contre... on confond un petit peu bienveillance et complaisance et puis on peut avoir peur de sortir de son image en fait si j'ai toujours été perçue comme quelqu'un de conciliant comme quelqu'un de sympa d'accommodant le jour où je dois m'affirmer un petit peu plus fermement ça risque de bousculer l'image que les autres ont de moi et ça me fait un petit peu peur on a peur des conséquences en fait on a peur même parfois de blesser l'autre même si ce sont des rapports professionnels il y a quand même ce truc là qui peut être chez certaines personnes que l'autre le prenne personnellement, de démotiver aussi ses équipes. On veut maintenir une bonne relation avec son équipe, garder une bonne ambiance. Du coup, on peut avoir peur de poser des limites, de dire à un collaborateur que son travail n'est pas satisfaisant, de refuser une demande de congé. On a peur de ce que ça pourrait générer. Bien sûr, la peur du conflit. Ça, c'est the elephant in the room.

  • Speaker #0

    Oui, grand sujet, ça.

  • Speaker #1

    et souvent parce qu'on associe déjà l'affirmation de soi à forcément la confrontation, à quelque chose de négatif, alors qu'on peut parfaitement s'affirmer avec douceur, avec bienveillance. Et oui, le conflit, c'est très inconfortable, surtout quand on n'a pas l'habitude du conflit. C'est encore plus inconfortable. Et ce qui est inconfortable, c'est cette espèce de tension, en fait, cette peur de déplaire. Donc voilà, on essaye de l'éviter, quitte à accumuler de la frustration. ou à ne pas défendre ses limites. Pour les managers introvertis spécifiquement, l'affirmation de soi, ça peut être vachement plus énergivore. Pas parce que les introvertis ne sont pas capables de s'affirmer, c'est vraiment une idée reçue, je trouve, qu'ont beaucoup de personnes, même que j'accompagne, qui se disent moi, je suis introvertie, c'est plus facile pour les extravertis Non, en réalité, c'est plus que les interactions sociales qui sont nécessaires quand on s'affirme, ça consomme peut-être plus d'énergie pour les personnes introverties. Quand un manager introverti doit prendre la parole en réunion, quand il ou elle doit défendre son équipe face à la direction, gérer un conflit, ça demande, c'est sûr, un effort supplémentaire. Après, il y a aussi le fait que les introvertis ont tendance à privilégier la réflexion avant l'action. Et donc... Parfois, dans l'environnement professionnel, ce qui est valorisé, c'est souvent les réponses rapides, c'est l'assertivité immédiate, il faut que ça aille vite. Et donc les personnes introverties qui prennent un petit peu plus le temps, et contrairement aux introverties qui déballent tout ce qu'elles pensent sans réfléchir, les introverties vont peut-être avoir plus cette réflexion en amont, ça peut être perçu comme être moins affirmé, juste parce qu'ils prennent le temps de former leurs pensées. alors que ce n'est pas du tout un défaut, au contraire, c'est une qualité. Mais ça peut être un petit peu plus difficile, parce que certaines personnes introverties peuvent avoir plus de mal à répondre du tac au tac. Et puis pour les perfectionnistes, c'est un petit peu différent. Souvent, la difficulté à s'affirmer, ça vient plutôt de la crainte de ne pas faire parfaitement, de ne pas être parfaitement juste dans leur communication, de ne pas dire les choses comme il faut, de ne pas être parfaitement juste dans leurs décisions aussi. Et donc, ils peuvent hésiter à prendre position tant qu'ils n'ont pas analysé tous les angles possibles ou qu'ils n'ont pas toutes les informations, parce que trancher, c'est potentiellement se tromper. Et puis, souvent, les personnes perfectionnistes ont une sensibilité, on va dire, un peu accrue à la critique. Et donc, s'affirmer, c'est s'exposer potentiellement à des retours négatifs, ce qui peut être assez dur à gérer. quand on a des standards assez élevés pour soi-même. Ce que je trouve hyper intéressant, et notamment dans le coaching, c'est d'aller comprendre, d'aller chercher pourquoi la personne a du mal à s'affirmer. Parce qu'une fois qu'on comprend pourquoi, quelles sont exactement les peurs, les freins, parfois c'est juste un manque de compétence. On n'a pas appris à s'affirmer, on manque d'assertivité, et c'est une compétence qu'on n'a pas développée. Une fois qu'on sait ça, on va pouvoir aussi voir l'angle d'attaque. pour s'affirmer.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup le fait que tu as expliqué aussi pour les introvertis que ça peut être lié aussi à cette gestion de l'énergie. Parce que quand on a parlé, il y a... plusieurs exemples que j'ai connus qui me sont arrivés en tête. Et c'est vrai que tout ce qui va être prise de parole, tout ce qui va être interaction, effectivement, où on va devoir poser ses limites ou dire certaines choses, on va devoir prendre beaucoup de temps pour le préparer. Généralement, on ne va le pas faire en réaction. Comme tu dis, on a un petit temps de réflexion. Et en plus, moi, je sais qu'après ce genre d'interaction, mes gens sortaient épuisés tellement ça me demandait un effort énorme supplémentaire que juste déjà l'interaction sociale qui est... compliqué pour des personnes introverties, de base, être en réunion tout le temps ou être en entretien tout le temps, c'est déjà compliqué. Mais effectivement, c'est une demande d'énergie supplémentaire de gérer ce genre d'interaction où on va devoir affirmer notre position, expliquer une décision compliquée ou reposer un cadre où là, effectivement, ça demande... Enfin, moi, je me souviens que je sortais de ce genre d'interaction épuisée. Moi, à l'époque, je ne savais pas que j'étais introvertie, je ne savais pas exactement ce que ça signifiait. Mais tu as bien fait de souligner ça, parce qu'effectivement, c'est un effort supplémentaire quand on est introverti dans l'affirmation de soi.

  • Speaker #1

    Et c'est très important aussi, du coup, d'accepter, alors que ce n'est pas toujours évident, j'accompagne beaucoup de personnes qui viennent en essayant de se changer et de devenir presque introverties, parce qu'elles ont l'impression que ce serait plus simple. Mais en fait, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses qu'on peut changer chez soi. Typiquement, le perfectionnisme, c'est quelque chose... que ce n'est pas un trait de caractère immuable. S'il y a bien une chose qui fait partie de nous, c'est cette question introversion-exclamation. Et donc, le vrai travail à faire ici, ça va être d'accepter que l'on est introverti, que l'on fonctionne comme ça, et composer avec ça, et prendre soin de soi aussi. Comme tu dis, quand on est fatigué après, ça m'aide à prendre le temps, pas à attendre de soi, de tout de suite m'enchaîner, s'accorder un petit temps. de redescendre, de repos. Et donc, jouer avec soi, avec les cartes que l'on a, et pas contre soi. Parce que c'est ça qui peut créer pas mal de souffrance pour les personnes introverties. En fait, c'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    je te rachète totalement.

  • Speaker #1

    Pourquoi je n'arrive pas à répondre du tac au tac Pourquoi En fait, c'est comme ça. Mais maintenant, c'est qu'est-ce que je fais avec ça et comment je peux me respecter aussi là-dedans.

  • Speaker #0

    Et on a d'autres qualités à faire valoir,

  • Speaker #1

    en fait. Tout à fait. Ça, ce sont d'énormes qualités, en fait. Et c'est très complémentaire aussi avec les extravertis.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Moi, ça a changé ma vie d'accepter mon introversion. J'avais l'impression d'être limite un extraterrestre. Et en fait, ça m'a beaucoup aidée d'en apprendre plus sur l'introversion et de m'accepter en tant qu'introvertie pour développer mon leadership et être OK avec les qualités que ça amenait aussi, les défauts qu'il y avait, mais surtout de voir que ça amenait beaucoup de qualités dans le cadre professionnel, ça, c'est clair. Pour les personnes peut-être qui sont... moins à l'aise avec certains concepts de def perso Moi, je sais que c'est une question que je me suis beaucoup posée au début. Quelle est la différence entre affirmation de soi, estime de soi Tu as parlé aussi tout à l'heure de confiance en soi. C'est quoi un peu la différence entre ces concepts, notamment entre affirmation de soi et estime de soi, et peut-être confiance en soi Est-ce que c'est des choses qui sont liées Est-ce qu'on doit avoir les trois Affirmation de soi, estime de soi, confiance en soi Quelle est... tes conseils, tes idées, ton avis par rapport à ça

  • Speaker #1

    C'est une très très bonne question parce qu'effectivement, c'est très souvent mélangé, alors que c'est vraiment distinct et aussi très lié. Donc l'estime de soi, c'est un peu le socle. Le socle fondamental, c'est la valeur qu'on s'accorde en tant que personne, indépendamment de nos actions. C'est vraiment cette conviction profonde qu'on est digne d'être aimé, qu'on est digne d'être respecté, qu'on a de la valeur juste parce qu'on existe, en fait. On n'a pas besoin de faire quoi que ce soit pour mériter. La confiance en soi, par contre, c'est très différent. C'est lié à ce que l'on fait plutôt qu'à ce qu'on est. Donc, on peut avoir une excellente confiance en soi dans un domaine. Par exemple, on peut avoir confiance en ses compétences techniques, mais pas dans un autre, comme le fait de prendre la parole en public. Et par contre, l'affirmation de soi, c'est la capacité à exprimer nos besoins, nos limites, nos opinions. de manière qui soit claire et respectueuse. Ça, c'est important aussi. C'est une compétence qui permet de dire non, de défendre nos droits sans agressivité, mais sans se soumettre non plus. Parfois, on parle aussi d'assertivité. Donc, c'est important de voir aussi le lien. Comme tu l'as dit, c'est très lié. On peut avoir une bonne estime de soi, mais manquer de confiance en soi dans certains domaines. En fait, même si je m'accepte comme je suis, Alors sans dire je m'aime, on va dire que je reconnais que j'ai de la valeur et que je suis un minimum importante. Mais ouais, en échec, je ne suis pas... incroyable, tu vois, j'ai pas trop confiance en moi pour gagner un tournoi d'inflexion, c'est l'exemple le plus que je pouvais trouver tu t'inquiètes,

  • Speaker #0

    il est très bien eh bien,

  • Speaker #1

    ou bien on peut avoir une forte confiance en soi, en ses capacités plutôt, dans un domaine mais par contre, avoir très peu confiance pour s'affirmer par peur du conflit et puis en fait c'est lié aussi dans le sens où ça s'influence c'est-à-dire qu'une bonne estime de soi ça te donne le droit entre guillemets, tu te donnes le droit fondamental de t'affirmer Parce que tu crois en ton opinion, que ton opinion surtout mérite d'être entendue, que tes besoins et tes envies comptent. Alors attention, ça ne veut pas dire être égoïste, ça veut dire que ça a la valeur. Ne pas m'écraser constamment pour les besoins et les envies des autres. Et puis après, la confiance, c'est ce qui me donne aussi les moyens de le faire. Je crois en ma capacité à exprimer mes opinions clairement. Et puis, c'est un cercle vertueux, parce que quand je m'affirme, et que ça se passe bien, ça booste ma confiance en moi. Et puis, à long terme, ça renforce aussi mon estime de moi, parce qu'il me prouve que j'ai de la valeur. Et c'est ce que je dis très souvent dans le podcast et aux personnes que j'accompagne, c'est commencer à faire les choses, en gros, même si on n'y croit pas. C'est-à-dire, je ne suis pas encore sûre que mes besoins sont importants, ou que je devrais les prioriser, parce que je manque fortement d'estime de moi. Mais ce n'est pas grave, en fait. Quand même, commencer à s'affirmer. à les exprimer. Et c'est comme ça que ma valeur personnelle va augmenter. Plutôt qu'attendre de croire que je suis importante, c'est commencer à agir comme quelqu'un qui est important. Et puis c'est comme ça que le cerveau va capter Ok, en fait, mes besoins sont importants. Et puis après, on se sent fière, surtout. On se sent fière de soi.

  • Speaker #0

    Je te rejoins totalement. En fait, c'est l'action qui amène aussi la confiance et tout le reste. Et autant le faire petit pas par petit pas. Progressivement, on ne dit pas aujourd'hui dans ce podcast qu'il faut mener toutes les actions en même temps et avec un changement radical. C'est vraiment y aller tranquillement. C'est pas pour rien aussi que ton podcast s'appelle J'ai peur, donc j'y vais. Mais on y va vraiment progressivement et c'est vraiment les petites actions qui vont montrer qu'au final, ça marche, il y a des résultats, on y arrive, on est fiers de nous. Et c'est comme ça, après, petit à petit, qu'on avance et qu'on arrive, comme tu dis, à augmenter un petit peu le niveau sur ces trois... domaine, je ne sais pas comment on appelle ça, compétence, enfin je ne sais pas quel est le terme qu'on peut mettre derrière ces trois éléments, mais c'est comme ça en tout cas qu'on avance sur ces éléments-là et qu'on peut être effectivement fiers de nous à la fin. Je connais quand même un petit peu mon audience et puis même, moi, c'est ce que je pensais aussi pendant très longtemps. Souvent, derrière l'affirmation de soi, c'était en mode, ah ben je vais taper du poing sur la table. Je vais faire que les gens font exactement ce que je veux, je vais poser mes limites, je vais dire stop, etc. Et en fait, on peut avoir des fois une connotation un peu négative derrière ce mot-là, en mode je vais devenir une manager autoritaire, stricte, ferme, voire même on va penser que je suis trop prétentieuse, que je m'affirme trop, que je me la pète, etc. Moi, je sais que c'est quelque chose que j'ai pensé et je pense qu'il y a beaucoup de personnes aussi qui le pensent et qui ne veulent pas, du coup, avoir cette image-là. Donc, déjà, comment est-ce qu'on différencie quelqu'un qui s'affirme de quelqu'un qui a un caractère fort, autoritaire ou tous les autres mots qu'on peut mettre derrière Et quelle est la limite, en fait, entre ces deux aspects Comment est-ce qu'on sait qu'on va trop loin dans l'affirmation de soi ou qu'on reste, en fait, dans le périmètre qui est correct pour nous comme pour les autres

  • Speaker #1

    C'est une super bonne question. Et je pense, en t'écoutant, je me disais, ce que je vais dire n'est pas une généralité. Mais je pense que pour beaucoup de personnes, ces croyances viennent du fait qu'on n'a pas eu de modèle. Dans le pro, tu vois, de personnes, de managers qui savaient s'affirmer, on n'a pas eu de mentor ou de modèle en ce sens. Et dans le perso aussi, en fait, tu vois, parce qu'on a grandi, puis c'est les générations d'avant aussi, avec des modèles de parentalité un peu plus autoritaires, avec la punition, avec la critique, parfois la menace. Et donc, pas forcément, en fait, on associe ça à ce que ça devrait être. Et puis parfois, c'est ce qui se reproduit dans le pro, ce type de management. Donc ça peut aussi faire qu'on a peur d'aller dans l'extrême. Et puis parfois, ce qui fait qu'on va dans l'extrême, c'est qu'on en a ras-le-bol. Ça, c'est quelque chose que j'ai déjà constaté. C'est des personnes qui ne se sont jamais affirmées et qui, au bout d'un moment, n'en peuvent plus. Mais donc, pas dans l'autre extrême. Pas de je ne disais jamais rien, je m'écrase à je ne prends plus de pincettes et je rentre dans le lard de tout le monde et c'est comme ça et ce n'est pas autrement. Effectivement, ce n'est pas la bonne chose à faire. Donc, un manager qui s'affirme sainement, ça va être une communication qui est claire, qui est respectueuse, sans écraser l'autre, sans agressivité, qui va créer un espace d'écoute, prendre en compte les avis divergents, même si ensuite, c'est le manager qui prend la décision finale. Il y a quand même cette écoute. Il y a aussi le fait de rechercher des solutions, gagnant-gagnant, on peut dire. Par exemple, ça peut être de dire Ok, j'ai besoin que ce rapport soit terminé d'ici demain. Est-ce que tu as les ressources nécessaires pour y parvenir Alors qu'un manager autoritaire, il va imposer sans explication, sans considération pour l'autre. C'est un ordre et on attend l'obéissance. Il n'y a pas de contestation. C'est comme à l'école. produit finalement ce schéma. Et ça laisse peu de place à l'autonomie des autres. Donc pour reprendre le même exemple, un manager autoritaire, ça serait plutôt ce rapport, il doit être terminé pour demain. Et en gros, peu importe comment tu t'y prends. C'est comme ça, c'est pas autrement. Et un manager autoritaire, il dit, c'est comme ça parce que je le dis. Alors qu'un manager qui s'affirme sainement, il va dire, voilà pourquoi cette direction, elle me semble la meilleure. Qu'est-ce que vous en pensez, en gros Et sur la crainte de paraître prétentieux, je comprends tout à fait. C'est quelque chose d'assez commun, effectivement, chez les femmes managers. Et c'est vraiment cette peur qu'en s'affirmant, on donne l'impression de se croire supérieure aux autres. Et je pense que la différence, c'est dans l'intention, dans le ton aussi. S'affirmer en étant un peu prétentieux en but de soi-même, c'est mettre en avant sa propre personne, minimiser les autres, minimiser leur travail. avec un ton un peu condescendant, méprisant. On va manquer d'humilité. Et souvent, c'est des personnes qui ont du mal à reconnaître leurs erreurs aussi. Et ça peut venir d'un manque d'estime et de confiance aussi. Parce que les personnes qui manquent de confiance et d'estime vont soit avoir du mal à s'affirmer, voire être dans le trop, dans le contrôle. Tu vois, il y a un peu les deux côtés du spectre.

  • Speaker #0

    En fait, je voulais rebondir sur l'exemple que tu disais, parce qu'effectivement, quand on a face à soi, un manager ou une manager qui tombe dans l'autre extrême, autoritaire, etc. Je trouve ça intéressant que tu aies souligné le fait qu'effectivement, c'est aussi peut-être des personnes qui ont un manque de confiance, un manque d'estime et qui essayent du coup de combler, de surenchérir, on va dire, sur leur manque en ayant cette attitude un peu autoritaire. Et c'est moi qui ai décidé, et tu n'as pas ton mot à dire. Et je trouve ça intéressant que tu l'aies noté. C'est juste... Voilà, ça m'a fait sourire parce qu'effectivement, tu as raison, quand on a ce genre de comportement, c'est aussi que ces personnes-là ont un manque Comme des personnes introverties peuvent avoir un manque d'affirmation de soi, les personnes qui peuvent être un peu dans l'autre extrême peuvent avoir un manque d'estime de soi ou de confiance en soi aussi. Donc, c'est pour ça que ça m'a fait sourire, le fait que tu l'aies dit. Mais vas-y, tu peux continuer.

  • Speaker #1

    C'est ce que je voulais souligner aussi, c'est que s'affirmer sainement, c'est aussi avoir suffisamment confiance en soi pour ne pas avoir besoin d'écraser les autres pour exister. C'est en se sentant suffisamment solide pour accueillir les feedbacks, même s'ils ne sont pas toujours agréables, parce que ça vient. Rien dire sur notre valeur en tant que personne, ça vient dire quelque chose sur des comportements, sur des résultats, des choses qu'on peut changer, pas sur notre valeur. Et donc, quand on manque d'estime de soi, on va chercher à protéger cette estime en évitant les feedbacks, en imposant, etc. Donc oui, tu vois, tout est lié, comme on disait juste avant.

  • Speaker #0

    Complètement. Alors moi, j'aime beaucoup les podcasts aussi, qui sont un peu concrets. Là, on a parlé de... pourquoi c'était important, du coup, de travailler l'affirmation de soi. Est-ce que tu as un conseil, un exercice En fait, quelles sont les premières étapes essentielles par lesquelles on peut passer pour quelqu'un qui veut travailler son affirmation de soi Quelqu'un qui a du mal à donner son avis, qui a du mal à prendre des décisions, qui a du mal à prendre la parole en réunion, à recadrer, etc. Quels sont les conseils que tu pourrais donner par rapport à ça

  • Speaker #1

    Je pense que la première chose, c'est se rappeler que c'est une compétence, que ce n'est pas inné, que ce n'est pas parce qu'on n'est pas assertif de base qu'on ne peut pas le devenir. Et ça, c'est très important parce que ça donne la possibilité de changer. Alors que parfois, on est déjà découragé en se disant qu'on se compare, on se dit qu'elle y arrive, pour les autres, ce n'est pas aussi difficile, etc. Et déjà, ça nous démotive toutes ces pensées-là. Donc, se rappeler que c'est comme un muscle. On développe petit à petit. Et moi, j'aime bien dire les trois P. Pratique, patience et persévérance. C'est ce que... Moi, ce qui me motive beaucoup, en fait, dans certaines choses, c'est de me rappeler ces trois P. Parce que pour atteindre des résultats, il faut de la pratique. Il faut faire encore et encore. Il faut de la patience pour continuer. Et puis de la persévérance aussi pour y aller malgré les difficultés. Parce que ce n'est pas parce que je me dis, demain, je vais m'affirmer. que ça va être facile ou que ça va être une réussite tout de suite. Et c'est normal, en fait. C'est vraiment de voir ça comme un chemin et d'avoir beaucoup de bienveillance envers soi-même dans ce processus pour y arriver, en fait. Parce que si on attend de soi de se dire demain je m'affirme et ensuite ça ne devrait plus douter, etc. On se leurre et c'est sûr qu'on va échouer et se décourager. Donc, ça, c'est un conseil en tant que tel, mais c'est plutôt quelque chose à garder en tête. Le premier conseil concret, c'est de se fixer des petits défis. Tu l'as déjà un peu dit avant. Puis, on l'a dit, souvent, ce qui empêche de s'affirmer, ce sont des peurs, ce sont des craintes, ce sont des inquiétudes, ce sont des pensées catastrophes. Oui, mais si je dis quelque chose, la personne va réagir comme ça. Enfin, tu vois, toutes ces pensées-là. Donc là, l'idée, c'est de voir que... ce sont des peurs ou ce sont des pensées. Ce n'est pas parce que notre cerveau fait un scénario catastrophe que ça va forcément se passer comme ça. Et donc, faire un petit pas malgré la peur. J'ai peur, donc j'y vais, si tu peux m'en montrer. C'est un peu ça. Je fais un petit pas, même si j'ai peur, et ça va me permettre de me rendre compte que les catastrophes que j'imaginais n'arrivent généralement pas. Et que par exemple, même s'il y a un conflit... déjà, il n'y aurait peut-être pas de conflit. Peut-être que ça va bien se passer. Et puis, même s'il y a un conflit, je peux voir que ça peut, au contraire, être hyper sain et mener à une solution hyper constructive et qui aide tout le monde à avancer. Et puis, il n'y a plus de ressentiment. Et puis, je suis capable de le gérer. Et puis, je vais développer aussi mes compétences pour apprendre à gérer les conflits en m'y exposant. Et tout ça, ça va me donner la confiance en moi pour faire le pas suivant. Je fais un petit pas, je vois que ça se passe bien. Et puis, je peux faire le pas suivant. Alors oui, c'est inconfortable de faire des choses qui nous font peur, ou juste qu'on n'a pas l'habitude de faire, mais ça va être aussi accepter, en tout cas, pas accepter dans le sens, j'adore l'inconfort, mais faire la paix avec le fait que ce soit inconfortable, avec le fait que ça vient amener des émotions qui sont inconfortables, et quand même faire ce petit pas, parce que les choses qui nous font grandir viennent avec de l'inconfort. Oui. le but c'est encore une fois à ne pas faire des choses juste pour le plaisir de se sentir mal et inconfortable mais parce que derrière il y a quelque chose d'important pour nous et souvent ce que je vois avec les personnes que j'accompagne dans ces questions là c'est que c'est inconfortable sur le coup et même un petit peu après de s'affirmer mais ensuite elles se sentent fières d'elle, fières d'avoir osé et ça c'est hyper précieux donc plus précisément pour quelqu'un tu m'as dit qu'il y a du mal à donner son avis ou à prendre la parole mais commencer petit, ça peut être se fixer l'objectif de prendre la parole une fois, lors de la prochaine réunion. Par exemple, pas besoin que ce soit la distribution du siècle, mais même juste ouvrir la bouche et dire je suis d'accord avec ce point. Ou poser une question, ça peut être un bon début. Il faut regarder aussi où on en est, et puis choisir un petit pas qui nous semble réaliste mais un petit peu challengeant. Et puis, pour le cas de la réunion, ne pas hésiter à préparer. En fait, pourquoi pas noter deux, trois points qu'on aimerait aborder. Se donner cette intention. Parce que parfois, on essaye pendant la réunion de réfléchir à ce qu'on va dire, de trouver un truc intéressant à dire, etc. En fait, on passe beaucoup de temps à être dans sa tête. Et puis, la réunion, elle est déjà finie. En fait, on n'a toujours pas dit quelque chose. Donc, essayez de penser à deux, trois trucs avant. Et puis, voilà, commencez avec un petit pas qui nous semble... qui nous semblent faisables, parce que ça aussi, c'est un écueil que je vois très, très souvent, et que mes clientes me disent toujours, je leur propose un petit pas et elles me disent Est-ce que tu penses que je vais atteindre mes objectifs Parce que forcément, pour le coaching, elles ont des objectifs qui sont importants. En faisant juste ce petit pas, ça c'est quand on est au tout début du coaching, et je leur dis Oui, on ne sait rien, je ne vais pas présumer de si elles vont atteindre leurs objectifs. Mais plutôt, l'idée, c'est de voir que

  • Speaker #0

    Il vaut mieux commencer par un petit pas que se lancer direct dans un truc qu'on n'arrive pas à faire. Parce que forcément, le grand objectif, si elles sont en coaching, c'est qu'elles n'arrivent pas à le faire. Pour certaines personnes, j'accompagne... J'ai un peu des périodes. J'ai eu la période où j'accompagnais plein d'avocates. C'est toujours le cas, sur beaucoup d'avocates. Et tout plein d'autres professions. Mais il y avait ce truc où elles passent senior. C'est là où toutes les problématiques de confiance en soi et d'estime de soi ressortent. Il faut prendre des décisions parce que... On a parfois un junior en dessous parce qu'on peut moins demander de feedback, etc. Parce qu'il faut diriger des réunions avec dix autres confrères et notaires, etc. seuls. Et ça, ça fait ressortir beaucoup d'insécurité. Et donc, en fait, plutôt que de se dire, vas-y, tu vas aller dans cette réunion avec dix autres personnes et la diriger et puis go. Maintenant, en fait, c'est un pas qui est trop grand. Même si c'est ça l'objectif final, c'est revenir à un tout petit pas qui fait déjà peur, bien sûr. Et voir que c'est un processus. Parce que parfois... Et ça, ça vaut dans tout, en fait. On se dit, en fait, on se fixe des objectifs qui sont trop élevés, et puis on est déçus parce qu'on n'y arrive pas. Donc tout ça pour résumer mon conseil qui est commencer tout petit, même si ça vous paraît insémichant. Pour ceux qui ont du mal à prendre des décisions, il y a une règle que j'aime bien, c'est tout simple, mais c'est la règle des 10-10-10. C'est de demander quelle importance aura cette décision dans 10 minutes, ou dans 10 mois, ou dans 10 ans. Ça peut marcher 3, 3, 3 dans 3 semaines, dans 3 mois ou dans 3 ans. En fait, ça permet de relativiser aussi et de permettre toutes les décisions sur le même plan. Parce que parfois, on peut avoir cette crainte pour des choses qui finalement ne sont pas si graves ou qui n'ont pas des conséquences si importantes. Et alors, sur le fait de dire non, parce que ça, c'est quand même le gros truc. La difficulté à dire non, à poser des limites, à faire un feedback négatif aussi. Commençons par ça. pour le feedback négatif.

  • Speaker #1

    La grande peur des managers, ça c'est le truc, c'est le monstre sous le lit ou dans le placard, celui-là.

  • Speaker #0

    En fait, je pense que vraiment, on pourrait faire 50 heures de podcast sur ce sujet, je pense qu'un message vraiment clé, c'est de commencer le message avec je plutôt que tu En fait, on dit le tu qui tue, parfois on entend ça. Ça peut être ressenti tout de suite comme une attaque. comme quelque chose d'accusateur, commencer par je Par exemple, j'ai besoin qu'on commence les réunions à l'heure pour respecter l'emploi du temps de chacun. Si tu as un collaborateur qui arrive toujours plus tard, on pourrait être tenté de dire ce serait bien d'essayer d'être à l'heure la prochaine fois Un peu en mode passif, ou bien on peut aller en mode un peu plus agressif. C'est encore en retard, c'est inadmissible, mais là, effectivement, il y a le risque. de démotiver, de braquer. Donc, essayer quelque chose peut-être un peu qui remarque, qui décrit les faits sans juger. Par exemple, je remarque que tu arrives souvent en retard en réunion. Ça, c'est un fait. Expliquer aussi l'impact que ça a. Ça perturbe l'équipe, ça nous fait perdre du temps. Exprimer clairement notre attente. Je veux qu'on trouve une solution pour que tu sois à l'heure. Et aussi, ouvrir la discussion. Est-ce qu'il y a un problème dont tu voudrais me parler ou comment est-ce que tu peux améliorer ça Ça, ça peut être plusieurs étapes pour faire un feedback négatif sans que ce soit au passif, passif-agressif ou carrément agressif. Donc voilà, ce sera les étapes que je recommande. Alors pour dire non, il y a une technique que j'aime beaucoup, dont tu as sans doute déjà parlé dans ton podcast, c'est la technique du sandwich. Prenons un exemple, si un collaborateur qui te demande un délai supplémentaire pour une tâche, mais que ça mettrait en péril le projet. Alors tu pourrais dire, bon, ok, mais essaye de faire au plus vite. Donc là, c'est quand même un petit peu en mode passif et on subit un petit peu la situation. Pas top. En mode agressif, ce serait plutôt, non, c'est hors de question, t'aurais du mieux t'organiser. Ok, bon, alors...

  • Speaker #1

    Pardon, je rigole, parce que je l'ai vu tellement de fois, des fois, ce genre de phrases. Donc, pardon. Je t'écoute, je réagis. Vas-y,

  • Speaker #0

    vas-y. Là, le but, c'est pas du tout de critiquer et... Ni l'attitude passive, ni l'attitude agressive, parce que ça peut être des réactions qui sont très ancrées. On a toujours eu l'habitude de communiquer comme ça. Et souvent, dès tout petit, en fait, on ne s'est pas forcément appris à communiquer de manière saine ou on était entouré de personnes qui communiquaient de cette manière. Et donc, c'est juste comme ça qu'on a appris. Et c'est totalement OK. Mais on peut changer aussi.

  • Speaker #1

    Et je pense qu'on a... Tout et tous fait ces erreurs-là aussi dans la communication parce que des fois, on peut être agacé, énervé. Des fois même, on ne se rend pas compte de la façon dont on communique. Donc, je rigole parce que je l'ai vu plusieurs fois, mais je pense que je l'ai fait 46 000 fois aussi. Mais c'est vrai qu'on ne se rend pas forcément compte, des fois, des phrases qu'on dit ou des tournures de phrases qu'on a.

  • Speaker #0

    Oui, totalement. Quand on est fatigué, quand on est stressé, on est soi-même. Et c'est la difficulté aussi du manager, qui est lui-même sous pression. En fait, c'est un gros travail de gestion de ses émotions aussi.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Alors, la technique du sandwich, c'est de mettre le refus, le non, entre deux tranches plutôt sympas. Alors là, le but, c'est bien sûr jamais de manipuler dans notre communication, mais juste de formuler d'une manière qui rende les choses un petit peu plus simples. Donc, par exemple, commencer avec un point positif, ensuite expliquer le refus, et puis ensuite proposer une alternative ou une ouverture. Par exemple, dire je comprends que tu sois débordée par exemple. Là, ouverture vers le fait que la personne demande un délai et qu'elle n'a pas le temps. Je comprends que tu sois débordée, mais... On a une échéance à respecter. Est-ce que tu peux me dire ce qui bloque exactement pour qu'on trouve une solution ensemble Et franchement, là, l'idée, ça va être de vraiment faire attention au perfectionnisme dans la communication. Comme tu l'as dit, parfois, on réagit sur le coup. C'est pas évident. Donc, c'est aussi faire de son mieux. Et ce ne sera pas toujours que l'on arrivera à penser à ces trois points et les faire dans l'ordre, à bien dire ce qu'on veut. Mais voilà, essayer de faire de son mieux.

  • Speaker #1

    Non, ce sont des super conseils. Et là, on va dire, tu as fait une technique du sandwich améliorée. Souvent, ce qu'on voit concernant cette technique, c'est souvent, limite, la couche de miel avant et après. Un miel sur un sandwich, je ne suis pas sûre que ça soit très... Mais bon, on va garder cette métaphore-là. C'est qu'on enrobe trop et limite, la personne peut nous voir arriver à 10 000 kilomètres. Là, dans l'exemple que tu as cité, ce n'est pas j'enrobe et je mets une couche. C'est... Ok, je comprends que tu as des problématiques, mais comme tu as dit, on a une deadline à tenir, on a tel élément qui est important, et on essaie de trouver une solution ensemble. Donc je dirais quand même que c'est un sandwich amélioré. Ce n'est pas le simple McDo, on va dire. Là, on est sandwich restaurant. Il faut que j'arrête avec les métaphores, moi. Ce n'est pas possible. Mais on va les garder. Mais effectivement, c'est un sandwich amélioré et ça permet de mieux faire passer les choses. Parce que des fois, quand on met... trop d'enrobage, les personnes nous vont arriver à 10 000 kilomètres. Et donc, tu l'as très bien présenté. C'est vrai que c'est hyper intéressant la façon dont tu l'as amené.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    J'ai pensé aussi à un autre truc. Je ne sais plus si c'était par rapport à cette question-là ou celle d'avant, mais puisqu'on arrive à la fin du podcast, et je pense que c'est une idée aussi intéressante à partager. Ça m'est venu quand tu as parlé. L'affirmation de soi, c'est important parce qu'effectivement, ça va nous permettre à la fin, petit à petit aussi, d'être fiers de nous. Et ça a un impact dans notre vie pro. Mais c'est important aussi de garder en tête qu'il y a des gens de notre équipe qui attendent de nous qu'on s'affirme. Oui. Par rapport à certains comportements, par rapport au fait de donner un cadre. Les personnes de notre équipe ont aussi besoin d'avoir un cadre, un cap clair. Ça fait partie de leurs besoins. Et ils ont besoin aussi que les managers, des fois, aient des positions affirmées face à certains comportements, toxiques ou pas, mais en tout cas, ou quelqu'un qui met une mauvaise ambiance, quelqu'un qui rend toujours les choses en retard. Pour eux... rebondir sur l'exemple que tu as donné, quelqu'un qui donne toujours des choses en retard, au bout d'un moment, ça va démotiver le reste de l'équipe, ça va les agacer. Et en fait, ils n'attendent qu'une chose, c'est que la manager prenne position. Et donc, le fait de s'affirmer, c'est aussi répondre non seulement à un besoin chez nous et qui va nous rendre fiers, mais aussi à un besoin de notre équipe. Ils attendent ça aussi. Moi, je me souviens dans certaines prises de position assez fortes et affirmées que j'ai eues. J'avais très peur et je canalisais ma peur sur la réaction de la personne concernée. Mais je n'avais pas imaginé les retours positifs que j'allais avoir après. J'ai des personnes qui sont venues me voir qui m'ont dit mais on n'attendait que ça depuis des mois que tu recades cette personne, que tu lui mettes des limites. Et en fait, on est tellement omnibulé par la personne qui nous pose problème qu'on ne se rend pas compte aussi que les autres attendent de nous qu'on s'affirme.

  • Speaker #0

    Totalement. Et je trouve que c'est encore plus dur et c'est aussi un cas que j'ai pour une cliente. où elle n'était pas la manager, elle soufflait justement du manque de cadrage d'un collaborateur qui était... C'était ça qui était compliqué et qui faisait qu'il n'était pas recadré, c'est qu'il était très performant, mais il avait un comportement hyper... Je n'aime pas trop ce mot, mais les comportements étaient hyper toxiques pour le reste de l'équipe, en fait. Il mettait une mauvaise ambiance, il mettait un peu les autres... Je ne l'ai pas en français, un des agents de site.

  • Speaker #1

    Malade.

  • Speaker #0

    qui devait toujours faire attention, etc. Donc, en fait, une personne avait un impact sur le reste de l'équipe. Et comme tu le dis, ça, ça peut être une super bonne motivation aussi. pour s'affirmer. Alors oui, il y a une personne qui risque peut-être d'être contrariée, peut-être de mal le prendre, mais il y en a beaucoup d'autres qui vont en bénéficier.

  • Speaker #1

    Moi, je sais que ça avait été un moteur hyper important pour moi après, de me dire, en fait, je le fais aussi pour les autres et pas que pour moi. C'est quelque chose qui est important dans mes valeurs. Et moi, ça m'avait aidée du coup à prendre beaucoup plus facilement après position. Et c'est quelque chose qu'on n'a pas forcément en tête. Quand on est au début de l'affirmation de soi, qu'on a vraiment du mal avec ça. Donc, c'est pour ça que ça me paraissait important. C'est dans l'exemple que tu as cité tout à l'heure, où ça m'est vraiment venu en tête. Je pense que c'est important aussi de le préciser. Parce que ça peut driver certaines personnes aussi dans l'affirmation de soi.

  • Speaker #0

    Et tu viens de dire un mot-clé. Désolée, du coup, je vais rebondir dessus.

  • Speaker #1

    C'est le but.

  • Speaker #0

    C'est celui des valeurs. Connaître nos valeurs, ce qui est important pour nous, ça permet aussi, au-delà de l'inconfort, de s'affirmer. de le faire parce que ça va nous permettre d'être alignés avec nos valeurs et de s'affirmer aussi de manière alignée avec nos valeurs. Si mes valeurs, ce sont la bienveillance, le respect, etc., je vais agir en accord avec ces valeurs-là. Et ça, c'est un moteur puissant pour dépasser tout ce sentiment de Ok, c'était inconfortable, mais je l'ai fait. et de sortir de l'auto-justification qu'on peut avoir parfois de non, mais ça ne vaut pas le coup, etc. Non, en fait, c'est important parce que là, ça me permet d'être alignée.

  • Speaker #1

    Oui, je compense mon... Ça, les valeurs, pareil, ça peut être un sujet de podcast entier. Non, c'est hyper important. Et moi, je fais travailler en premier les managers que j'accompagne dans Manager 360. C'est le premier travail qu'on fait. C'est OK, on va écrire en noir sur blanc vos valeurs parce que c'est ça qui va aider dans la posture et dans la prise de décision difficile. Très clairement. Ah oui, oui, ça, je pense qu'on est alignés là-dessus. Oh, quel jeu de mots, Hélo Oula, mais aujourd'hui, ça y va, les jeux de mots On arrive à la fin du podcast. Est-ce qu'il y a une phrase ou un mantra que tu as envie de partager aux managers qui auraient du mal à s'affirmer

  • Speaker #0

    Un petit peu en lien avec ce qu'on s'est dit. Une phrase que j'aime bien, c'est de se dire, en fait, je peux faire des choses inconfortables, et je choisis... Choisis le courant plutôt que le confort. En fait, c'est un peu inspiré des travaux de Broné Brown. Tu sais, ça me rappelle que le malaise temporaire de l'affirmation, le malaise temporaire que ça crée en nous, de l'affirmer, parfois, c'est souvent, c'est préférable au regret durable de n'avoir rien dit, de n'avoir rien fait. Donc voilà, se rappeler qu'on peut choisir le courant plutôt que le confort.

  • Speaker #1

    Hyper inspirant. Et enfin, est-ce que tu as une ressource de façon plus globale, qui peut être liée au sujet de l'affirmation de soi ou pas forcément, que tu conseilles régulièrement Ça peut être un livre, une vidéo, un podcast. Que tu conseilles à tes clientes, à ton entourage, qui t'a marquée en fait

  • Speaker #0

    Oui, il y a un livre que j'aime beaucoup. C'est un petit livre aux éditions Odile Jacob, si je ne me trompe pas, qui s'appelle Thérapie de la... Non, il s'appelle Oser déjà c'est le titre qui m'a attirée parce que c'est un mot que j'utilise tout le temps Oser, thérapie de la confiance en soi de Frédéric Fanger si je ne me trompe pas et je l'aime beaucoup parce que c'est pratique en fait il n'y a pas plein de blabla de def perso on essaie de comprendre ce qui bloque et des solutions et ça moi j'aime beaucoup donc c'est un livre que je recommande par Un psychiatre, psychothérapeute, qui a d'ailleurs, j'y pense, deuxième reco, il a écrit un autre livre qui s'appelle Affirmez-vous.

  • Speaker #1

    Ah ben, au moins on est dans la thématique. Voilà,

  • Speaker #0

    donc je pense que l'un des deux... Moi j'aime beaucoup son travail et beaucoup ses livres, donc voilà, je l'ai dans la main. Je te pardonne.

  • Speaker #1

    Ok, ben écoute, on va... Il y aura les liens dans la description de cet épisode par rapport à ses ressources, trop bien. Moi je vais aller regarder directement ce que c'est. Je pense qu'il va aller dans ma liste à lire sans problème. Merci beaucoup. Tout ce que tu as partagé aujourd'hui, c'était hyper intéressant, plein de conseils et je suis sûre que ça a motivé pas mal de personnes qui nous écoutent aujourd'hui à passer à l'action et à oser, on va utiliser le terme. Où est-ce qu'on peut te retrouver pour les personnes qui veulent te suivre, qui veulent écouter tes conseils Et pareil, il y aura tous les éléments dans la description de l'épisode.

  • Speaker #0

    Alors le meilleur endroit, je pense que c'est le podcast J'ai peur, donc j'y vais qui est dispo partout, sur toutes les plateformes. C'est vraiment... là où je partage le plus de conseils concrets où on peut rentrer dans les détails des sujets et puis ensuite bien sûr il y a Instagram donc ça c'est plutôt le relais pour pour suivre, pour échanger aussi pour voir un petit peu les news mon Instagram c'est Steph Loulips donc ça s'écrit S-T-E-F B-L-U-E-L-I-P-S je précise parce que tout me l'écrit P-H mais non c'est Steph et puis ensuite j'ai les newsletters, j'ai bien sûr les coachings etc. pour travailler en individuel avec moi.

  • Speaker #1

    Et voilà. Trop bien. Écoute, merci beaucoup, en tout cas, pour tout ce que tu as partagé aujourd'hui. Hyper inspirant. Et on voit que tu as l'habitude d'accompagner les personnes sur ces sujets-là et d'avoir détaillé toutes les peurs qu'on peut avoir et comment est-ce qu'on peut les surmonter par rapport à l'affirmation de soi. Merci beaucoup. N'hésitez pas, en tout cas, à mettre 5 étoiles si vous avez aimé cet épisode. À commenter aussi sur Spotify maintenant, vous pouvez laisser des messages. Donc, merci à tout le monde pour votre écoute. Et merci à toi, Steph, d'avoir partagé tout ça et d'avoir passé cette quasiment une heure avec nous aujourd'hui. Merci beaucoup. Merci à toutes. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.

Chapters

  • Introduction

    00:37

  • Présentation de Stef Bluelips

    01:32

  • Pourquoi l'affirmation de soi est difficile

    03:12

  • L'importance de l'acceptation

    09:58

  • Différences entre estime de soi, confiance en soi et affirmation

    13:00

  • Fausses représentations et modèles manquants

    17:48

  • Premiers conseils et petits pas

    23:29

  • Outils concrets pour dire non & faire un feedback

    31:04

  • L'impact de l'affirmation de soi sur l'équipe

    37:00

  • Agir selon ses valeurs

    39:58

  • Recommandations de Stef Bluelips

    41:20

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