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Fibromyalgie autrement !

Fibromyalgie et charge mentale invisible //S7-E121

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21min |05/08/2025
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Description

Avec la fibromyalgie, ton cerveau tourne sans arrêt, même au repos. Mémoire qui flanche, pensées en boucle, décisions difficiles… Ce n’est pas toi qui es inefficace, mais une surcharge neurologique réelle. Dans cet épisode, on met des mots sur ce poids mental invisible et on ouvre une porte vers plus de légèreté.


Bonne écoute 💜 🎧


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue Fibromyalgie Autrement, le podcast où l'on explore des pistes douces, efficaces, naturelles et humaines pour vivre autrement avec la fibromyalgie et la douleur chronique. Je m'appelle Anne et je suis naturopathe holistique spécialisée en fibromyalgie et douleur chronique. Et je vis moi-même avec cette réalité. C'est ce qui rend ce podcast si cher à mon cœur. Chaque semaine, je t'invite à ralentir. à écouter ton corps autrement et à retrouver un peu d'espoir et ce pouvoir sur ta vie que tu croyais avoir perdu. Aujourd'hui, on explore ensemble une réalité que tu ressens peut-être, même si on en parle rarement. Tu viens connecter avec moi ? Aujourd'hui dans le podcast Fibromyalgie autrement, on va parler de la fibro et la charge mentale qui est invisible. On veut comprendre c'est quoi ce trou plein la. Cette sensation qu'on a de toujours avoir mille et une choses à gérer dans notre vie, puis à faire, qui sont dans notre tête, c'est pas de la paresse. Et ce n'est, ni un défaut. Parce que des fois, on a tendance à aller dans un ou l'autre. Mais quand on vit avec la fibromyalgie, c'est vrai que notre cerveau est hyper vigilant. Si tu le savais pas... Je te le souligne pour que tu en prennes conscience parce que c'est constamment en hypervigilance ce que notre cerveau maintient à aller parce que justement on a plein de choses qu'on veut faire, qu'on ne peut pas faire, etc. Et ça crée ce qu'on appelle souvent un brouillard mental. Donc on devient un peu fatigué, il faut se le dire. Et savais-tu quoi ? Ça va aussi jouer sur ta douleur. Dans le fond, dans cet épisode, je vais t'aider à mettre des mots sur ce que tu vis, que tu n'as peut-être pas été capable, ou peut-être que tu en as pris conscience aussi. Et on va ensemble comprendre pourquoi c'est normal de se sentir mentalement débordé. Parce que ça l'arrive ! Donc aujourd'hui, j'aimerais ça que tu penses à un ordinateur, ok ? Là, moi, j'enregistre, je suis devant un ordinateur. J'ai plusieurs, au moins 12 fenêtres ouvertes sur mon ordi, ce qui veut dire que je vois tous des petits onglets. Ben, des fois, tu peux en avoir 5, des fois, tu peux en avoir 30. Puis moi, quand je fais des recherches pour mes podcasts ou pour écrire ou pour un infolettre, peu importe, ouais, des fois, je peux avoir au-dessus de 40 onglets ouverts. Mais dans mon cerveau... Et peut-être dans le tien aussi. Souvent, c'est comme ça. J'ai l'impression que mon cerveau a 30, 40, 50 onglets d'ouvert. Mais je n'arrive pas à les fermer. Ça, c'est comme l'exemple de je rentre dans une pièce. Puis, j'oublie. J'oublie totalement pourquoi je suis là. Bon, parfois, je vais dire que c'est la fibro. Parfois, je vais dire que c'est la ménopause. Mais, en fait... c'est que mon cerveau est surement excité je vais penser à pleins de choses comme à mon rendez-vous médical le repas que je vais faire le soir le message dont j'ai pas encore répondu à l'infolettre et ça tourne et ça tourne comme ça dans mon cerveau tout le temps sans pause est-ce que tu peux t'identifier ? ah si tu m'écoutes sur youtube écris moi un commentaire oui ou non et puis explique moi ce que tu en penses parce que Vraiment, moi, des fois, j'aimerais ça être capable de peser ici et ici, puis tout fermer ces fenêtres-là, mais je n'y arrive pas. Si ça t'arrive une fois par mois, ça va aller, ça ne va pas être super. Mais si ça t'arrive à chaque jour, même quand tu es allongé, quand tu essaies de faire une petite sieste dans le premier jour, ou que tu te dis, je vais aller me coucher plus tôt, je suis fatigué. Mais tu n'arrives pas. Tu n'arrives pas à fermer ces fenêtres-là. Donc, ça... c'est pas ce qui repose ton corps. Puis c'est pas, en fait, ce que j'aurais goûté te dire. Dire que quand t'es comme ça, c'est pas parce que t'es pas une personne qui veut pas, pis tu sais, tu te sens peut-être désorganisé ou paresseuse quand ça t'arrive, mais non, c'est pas ça. C'est que ton cerveau, là, il est saturé. Comme c'est, on va prendre l'exemple de l'ordinateur, à un moment donné, quand je travaille pis j'ai des 30-50 pages d'ouvert, mon ordinateur est saturé, et là, moi, je dois aller fermer des fenêtres. pour avoir plus d'énergie pour que ça fournisse. Parfois même, je vais prendre un document WORDS et je vais aller mettre tout dedans, mes liens, pour ne pas les perdre et je ferme toutes mes fenêtres. Parce qu'il n'y a plus d'énergie assez dans mon cerveau d'ordinateur pour fonctionner. Mais c'est pareil dans mon cerveau physique et le tien. Ton cerveau vient saturer. Mais avec la fibromyalgie, on sait que la saturation devient presque permanente. Qu'est-ce que je veux dire par ça ? C'est que ça prend moins de temps. Ça ne prend pas 30 ou 50 fenêtres pour remplir et saturer mon énergie. Ça peut des journées en prendre trois, d'autres journées en prendre plus. C'est quoi cette charge mentale qu'on vit ? En fait, je prends une petite gorgée parce que j'ai soif. En fait, c'est le poids invisible. de notre cerveau qui pense tout le temps à tout. C'est simple comme ça. Je te donne un exemple. Tu te réveilles le matin, ton cerveau est déjà en train de dénumérer tout ce qu'il doit faire. Prendre ses médicaments, répondre aux courriels, faire quelque chose à manger, préparer une liste d'épicerie. Si tu ne peux pas le faire, il faut que quelqu'un y aille le chercher. Puis là, tu n'es pas... En train d'évaluer, je suis trop fatiguée, je ne suis pas fatiguée, je suis capable. Tu es juste en train de dénumérer. Mais tu sais quoi, même ces petites choses-là banales, de faire ta petite liste qui se fait quasiment tout ça, ça devient lourd pour ton corps. Puis tu es déjà fatigué au réveil. Mais ça, c'est comme avoir un agenda ouvert en permanence dans ta tête. C'est comme, voilà ma journée, j'ai comme... 12 heures de libre, mais en fait, ils ne sont pas libres, ils sont tous remplis. Parce que dès que je me lève, ils sont remplis. Ils sont remplis de choses que je veux faire, que j'aimerais faire, que je n'ai pas faites, comment je me sens, etc. Et là, ce qui est, nous, encore plus important, c'est que c'est comme si notre charge mentale, elle est doublée. Parce qu'il y a la charge cognitive, toutes les choses qu'on veut faire, et il y a la charge émotionnelle. La charge cognitive, c'est planifié, c'est organisé, c'est je ne veux rien oublier. Donc souvent, c'est pour ça que nous, surtout les gens qui ont la fibro, on aime beaucoup les petites listes de choses à faire à ne pas oublier. Ça, c'est la charge vraiment cognitive. Mais là, la charge émotionnelle, c'est l'anticipation, les besoins des autres, les besoins de moi, les besoins que j'ai à prévoir. parce que j'ai X choses qui s'en viennent. Donc, on est beaucoup dans l'anticipation puis dans l'identification aussi de tout ce qu'on veut puis qu'on ressent et tout ça. Et on s'inquiète. On s'inquiète pour nous, on s'inquiète pour les gens qu'on aime. On se culpabilise de ne pas en faire assez. Je te donne un exemple bien simple. Si tu as des enfants, tu prépares le lunch à tes enfants puis en même temps, tu te dis j'espère. Ok, ça va être correct. J'espère qu'ils ne seront pas déçus. Parce que, tu sais, je suis fatiguée, je ne peux pas en faire plus. Donc, tu es dans l'inquiétude en même temps que tu fais ce que tu as à faire. Ça, ça devient une énorme charge mentale et cognitive. C'est les deux ensemble. Avec la fibromyalgie, ça se mélange à notre douleur chronique. Donc, imagine, tu es hypersensible et ta mémoire est affectée. Là, ton corps, à un moment donné, il commence à avoir du mal à quelque part. Tu es immobilisé déjà dans ton attention parce que tu as toute ta charge mentale qui est là. Là, tu vas ajouter, parce que tu es hypersensible, la lumière qui est trop forte. Peut-être qu'on n'a pas les bonnes lumières et qu'il faudrait les tamiser. Bref, il y a le bruit. Moi, je sais que le bruit, c'est un gros, gros, gros facteur pour moi. Les odeurs, ça m'affecte. Là, ton cerveau, il est rempli de données. Et, il est en surcharge. Tu sais, des fois, on voit ça, il y a des caricatures, il y a comme une tête. Puis là, on voit le crâne, les os un peu, pas les os, mais le cerveau. Et on voit la boucane. Là, je te dirais, c'est ça. Tu es en surcharge. Et ce qui arrive, c'est que ta mémoire n'est plus capable de suivre. Donc là, tu sais que tu devais faire des choses, mais c'est comme disparu dans ton cerveau. Tu ne t'en souviens pas. Il y a ce trou de mémoire qui augmente encore. Quoi ? La frustration et le stress. Eh bien oui, qu'est-ce que ça fait quand on a la fibromyalgie et que tout ça est augmenté ? Tout ça, je parle ici au niveau cognitif, émotionnel, le stress invisible qu'on vit. Qu'est-ce que ça fait ? Eh bien, c'est amplifié. Évidemment, amplifié parce qu'on a la fibromyalgie. Donc là, on a la douleur constante qui te maintient. On appelle ça en vigilance. C'est comme si ton système nerveux sympathique, il avait détecté quelque chose d'alermant, donc il allumait la switch, alerte, alerte, bip, bip, puis c'est activé. Mais c'est pas activé comme on l'active, puis on peut éteindre ça rapidement. Non, non. Souvent, il va rester activé une bonne partie de ta journée, sinon plus. Donc, ton cerveau, il est déjà très occupé, comme je dis, à gérer le signal de la douleur, en plus de l'émotionnel, les ressentis, etc. Tout ce que j'ai parlé juste un peu plus tantôt. Et, qu'est-ce qui arrive dans ce temps-là ? Bien, tu as moins de ressources pour faire tes tâches normales. Le matin, quand tu veux juste relaxer, puis tu te dis, m'en faire un tel à faire, déjà, t'es plus capable de t'en souvenir. C'est comme difficile pour toi de faire des tâches normales, comme dire, c'est quoi donc, j'avais dit que j'allais la faire. Et là, t'es comme épuisé, juste à penser. Parce que la fatigue chronique, ça diminue la capacité de concentrer. Quand t'arrives... Tu passes ta journée comme j'ai décrit tantôt. Mais toi, même réfléchir à quelque part, c'est si simple, mais ça peut sembler très épuisant. Et c'est tout à fait normal. Si tu réécoutes tout ce que j'ai dit, tu vas comprendre. C'est que oui, c'est simple. C'est simple de réfléchir pour quelqu'un normal. Mais parfois, pour quelqu'un qui vit avec la fibromyalgie, ça peut être quelque chose qui devient vraiment très lourd et épuisant. Exemple, je veux choisir qu'est-ce qu'on va manger à soir. Je ne sais pas si ça t'a déjà arrivé, mais moi, des fois, je me pose la question, qu'est-ce que je fais pour souper ? C'est une montagne russe pour moi. Tellement j'ai travaillé, mettons, dans la journée, j'avais beaucoup trop de fenêtres ouvertes dans mon ordinateur cerveau. Et là, ce que ça a fait, ça a pris mon énergie. Ça a pris toute mon énergie et ça devient de plus en plus gros. Donc, je n'arrive pas à même être capable de savoir qu'est-ce que je vais faire. Et ça me décourage parfois, je vous l'avoue. Parfois, je me dis, je ne sais plus quoi faire, je suis fatiguée. Puis, mon énergie est basse, ça fait que je n'ai pas le goût de cuisiner autant. Surtout pas le goût de faire de la grosse popote. Et ça, c'est des résultats d'avoir mal géré, je vais dire, toutes les fenêtres que j'avais ouvertes dans cette journée-là. En plus, quand tu es hypersensible comme moi, ça rend la situation un peu agressive parce que tu veux faire des choses, mais ça se peut que la poêlade de fonte que j'ai, que j'aime bien cuisiner avec, va être beaucoup trop lourde. Ça va me demander un effort physique et là, je suis fatiguée. Le bruit qui va avoir peut aussi m'épuiser et ça peut devenir quelque chose qui va agresser déjà ma surcharge. Voilà. C'est comme si j'ajoute des petites gouttes. Ça me fait penser, l'image qui me vient, c'est le verre d'eau qui est plein, mais tout, tu sais, la petite goutte, attends, puis là, ouais, c'est ça, ça déborde. Donc, c'est ça. Et c'est plein, mais une goutte fait déborder le tout. On se sent souvent comme ça. C'est une surcharge émotive, une surcharge cognitive, et tout ça a affecté notre côte, dans le fond, du quotidien. Une autre affaire, c'est que le stress chronique, ça va empêcher ton cerveau de trier. Donc, quand on a... Activer le système nerveux sympathique, toujours le système nerveux qu'on parle souvent, qui va être le système, tu sais, le stress va allumer ça facilement. Ça fait que notre cerveau, comme j'ai dit tantôt, c'est comme une switch qu'allume. Mais on pourrait aussi dire que c'est comme une alarme qui dit à ton cerveau qu'il y a quelque chose de très urgent qui se passe en ce moment. Et c'est impossible de hiérarchiser ce... ce qui est important dans ta vie. Donc, un gros mot pour dire, c'est impossible. Ton cerveau n'arrive pas à dire qu'est-ce qui est priorité dans ma vie ici, qu'est-ce qui est important, qu'est-ce que je fais ou je ne sais pas. Comme j'ai dit tantôt, ça semble urgent. Tout ce que tu as à faire devient urgent en même temps. Et on ne comprend plus qu'est-ce qui se passe. Je n'arrive pas à gérer rien. C'est comme j'ai dit tantôt, c'est aussi simple que prendre une décision qui est si simple. Mais c'est devenu un poids tellement lourd. Est-ce que je vais faire l'épicerie aujourd'hui ? Non, je suis trop fatiguée. Mais des fois, juste de s'admettre ça, c'est difficile. Est-ce que je vais dormir ? Quand est-ce que je vais y aller ? Quand est-ce que je vais être plus en forme ? Je ne sais plus. Faque là, aller faire l'épicerie, une tâche qui n'est pas si compliquée que ça, devient quelque chose que j'anticipe. Je suis déjà fatiguée à l'idée de le faire. Et ça va déjà générer du stress. Pourtant, j'ai même... pas été à l'épicerie. J'espère que vous comprenez comment c'est vraiment important de t'arrêter et de prendre conscience de ce qui se passe dans ton corps physique, mais dans ton côté émotionnel et ton côté cognitif parce que tout ça se connecte ensemble. Donc, tu as vraiment à ce moment-là un sentiment de t'éparpiller permanent. permanent, tu sais, c'est comme j'ai l'impression je m'en promène un peu partout et il y a rien qui marche. Tu commences une tâche, t'as laissé là, tu pars pour aller faire une autre petite affaire avant de l'oublier, et quand tu reviens, tu te demandes, qu'est-ce que je faisais, qu'est-ce qui est important ? Et tu tournes en rond. Et ce que ça fait, c'est que ça va accentuer encore une fois ta fatigue mentale. On a vraiment, vraiment beaucoup de... de travail, je trouve, comme personne atteinte de fibromyalgie. Moi, je le vois dans ma vie constamment. C'est quelque chose que je dois vraiment travailler, mais que je dois aussi apporter un autre élément qui est de ne pas être dans l'auto-jugement constamment. Je ne dois pas tout le temps être en train de me juger et être sévère avec moi-même. Parce que ça peut arriver que tu te dises, je ne fais rien dans une journée. Je suis inefficace. Mon cerveau, on dirait qu'il n'est plus là. Il est surchargé. J'oublie tout ce que j'avais à faire, fait que finalement, je finis par faire des choses, mais pas celles que je voulais, puis je sens que je n'ai rien perdu. Donc ça, c'est vraiment important d'en prendre conscience. Et puis l'autre, c'est vraiment qu'on peut avoir tendance à parfois s'isoler. Pourquoi s'isoler ? Bien, c'est simple. Parce que quand on s'isole, on n'a pas ce réflexe de vouloir tout le temps s'expliquer aux autres, ou même de faire taire les mots qui peuvent sortir des fois de les gens autour de nous qui sont pas vraiment réfléchis par rapport à qu'est-ce qu'on vit avec et on est tanné de s'expliquer puis on est tanné de se faire comparer à ce qu'on a déjà été ce qu'on est plus ou bien tu devrais gérer mieux t'en fais trop t'en fais pas assez donc ça ça fait juste rajouter vis-à-vis nous une couche de tristesse et un désir de vraiment s'isoler encore plus. Je veux te laisser avec quelque chose qui est super important que tu comprennes. Ce n'est pas une question de volonté de ta part ou d'organisation. Ce n'est pas parce que tu manques d'organisation que tout ça arrive et ni parce que tu penses que tu n'as pas la volonté. Ce n'est pas ça qui se passe dans ta tête et ce n'est pas ça que tu es. Ce n'est pas à cause de ça que tu n'es pas capable de faire ce que tu voudrais faire. Ce n'est pas de devenir plus efficace, mais de délaisser ce qui n'est pas besoin d'être là et surtout d'être porté sur tes épaules. Je vais répéter ça parce que c'est super important. L'idée, ce n'est pas de devenir plus efficace dans ta journée. Ce n'est pas ça. Lâche ça. Reste ici avec moi. C'est de juste apprendre à délaisser ce qui n'est pas si important que ça ou qui presse. Tu sais, t'as pas besoin de te rappeler que tu vas prendre tes médicaments, tu le sais. C'est intégré, là. Ton cerveau, il sait. T'as pas besoin d'être tout le temps en... Pour savoir qu'est-ce que tu vas souper, tu vas finir par y arriver. Donc, il ne faut pas que tu portes tous ces fardeaux-là sur tes épaules avant ou pendant. C'est justement des petits trucs que je vais te donner samedi. Si tu écoutes les petites bouchées après cet épisode, qui est l'épisode 121, tu pourras aller à les petites bouchées 122. Et tu vas avoir des trucs que je vais te partager, qui vont être simples, mais qui vont t'aider. à te déposer de ce trop plein. Parce que oui, on vient qu'on en a trop, le cerveau, il n'y a plus de place et ce n'est plus comment gérer. Et on a même de la misère des fois à fermer des fenêtres. Alors, j'espère que ça t'a aidé. Et je t'invite à écouter les petites bouchées le samedi qui va suivre, que tu écoutes ce podcast de l'épisode 121. C'est bien ça. Alors, sur ce, je te dis bye bye. À vous et à la prochaine. Merci d'avoir été là. Si cet épisode t'a parlé, pense à la partager à un ami qui a besoin de se sentir un peu moins seul. Tu peux aussi t'abonner au podcast pour ne rien manquer, bien sûr. Et si tu prends un moment pour me laisser un commentaire ou 5 étoiles, sache que ça m'aide énormément à faire connaître Fibromyalgie Autrement à d'autres femmes qui en ont bien besoin. Et surtout, n'oublie pas, t'as pas à tout porter. ni à tout faire parfaitement. On avance ensemble un pas doux à la fois. Alors on se retrouve samedi prochain pour une petite bouchée inspirante et pratico-pratique en lien avec ce qu'on vient de voir aujourd'hui. À bientôt !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de la fibromyalgie

    00:37

  • La charge mentale invisible liée à la fibromyalgie

    01:27

  • Comprendre le brouillard mental et la fatigue chronique

    02:18

  • Les impacts de la charge cognitive et émotionnelle

    06:15

  • Stratégies pour alléger la charge mentale

    14:53

  • Conclusion et invitation à la prochaine épisode

    20:41

Description

Avec la fibromyalgie, ton cerveau tourne sans arrêt, même au repos. Mémoire qui flanche, pensées en boucle, décisions difficiles… Ce n’est pas toi qui es inefficace, mais une surcharge neurologique réelle. Dans cet épisode, on met des mots sur ce poids mental invisible et on ouvre une porte vers plus de légèreté.


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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue Fibromyalgie Autrement, le podcast où l'on explore des pistes douces, efficaces, naturelles et humaines pour vivre autrement avec la fibromyalgie et la douleur chronique. Je m'appelle Anne et je suis naturopathe holistique spécialisée en fibromyalgie et douleur chronique. Et je vis moi-même avec cette réalité. C'est ce qui rend ce podcast si cher à mon cœur. Chaque semaine, je t'invite à ralentir. à écouter ton corps autrement et à retrouver un peu d'espoir et ce pouvoir sur ta vie que tu croyais avoir perdu. Aujourd'hui, on explore ensemble une réalité que tu ressens peut-être, même si on en parle rarement. Tu viens connecter avec moi ? Aujourd'hui dans le podcast Fibromyalgie autrement, on va parler de la fibro et la charge mentale qui est invisible. On veut comprendre c'est quoi ce trou plein la. Cette sensation qu'on a de toujours avoir mille et une choses à gérer dans notre vie, puis à faire, qui sont dans notre tête, c'est pas de la paresse. Et ce n'est, ni un défaut. Parce que des fois, on a tendance à aller dans un ou l'autre. Mais quand on vit avec la fibromyalgie, c'est vrai que notre cerveau est hyper vigilant. Si tu le savais pas... Je te le souligne pour que tu en prennes conscience parce que c'est constamment en hypervigilance ce que notre cerveau maintient à aller parce que justement on a plein de choses qu'on veut faire, qu'on ne peut pas faire, etc. Et ça crée ce qu'on appelle souvent un brouillard mental. Donc on devient un peu fatigué, il faut se le dire. Et savais-tu quoi ? Ça va aussi jouer sur ta douleur. Dans le fond, dans cet épisode, je vais t'aider à mettre des mots sur ce que tu vis, que tu n'as peut-être pas été capable, ou peut-être que tu en as pris conscience aussi. Et on va ensemble comprendre pourquoi c'est normal de se sentir mentalement débordé. Parce que ça l'arrive ! Donc aujourd'hui, j'aimerais ça que tu penses à un ordinateur, ok ? Là, moi, j'enregistre, je suis devant un ordinateur. J'ai plusieurs, au moins 12 fenêtres ouvertes sur mon ordi, ce qui veut dire que je vois tous des petits onglets. Ben, des fois, tu peux en avoir 5, des fois, tu peux en avoir 30. Puis moi, quand je fais des recherches pour mes podcasts ou pour écrire ou pour un infolettre, peu importe, ouais, des fois, je peux avoir au-dessus de 40 onglets ouverts. Mais dans mon cerveau... Et peut-être dans le tien aussi. Souvent, c'est comme ça. J'ai l'impression que mon cerveau a 30, 40, 50 onglets d'ouvert. Mais je n'arrive pas à les fermer. Ça, c'est comme l'exemple de je rentre dans une pièce. Puis, j'oublie. J'oublie totalement pourquoi je suis là. Bon, parfois, je vais dire que c'est la fibro. Parfois, je vais dire que c'est la ménopause. Mais, en fait... c'est que mon cerveau est surement excité je vais penser à pleins de choses comme à mon rendez-vous médical le repas que je vais faire le soir le message dont j'ai pas encore répondu à l'infolettre et ça tourne et ça tourne comme ça dans mon cerveau tout le temps sans pause est-ce que tu peux t'identifier ? ah si tu m'écoutes sur youtube écris moi un commentaire oui ou non et puis explique moi ce que tu en penses parce que Vraiment, moi, des fois, j'aimerais ça être capable de peser ici et ici, puis tout fermer ces fenêtres-là, mais je n'y arrive pas. Si ça t'arrive une fois par mois, ça va aller, ça ne va pas être super. Mais si ça t'arrive à chaque jour, même quand tu es allongé, quand tu essaies de faire une petite sieste dans le premier jour, ou que tu te dis, je vais aller me coucher plus tôt, je suis fatigué. Mais tu n'arrives pas. Tu n'arrives pas à fermer ces fenêtres-là. Donc, ça... c'est pas ce qui repose ton corps. Puis c'est pas, en fait, ce que j'aurais goûté te dire. Dire que quand t'es comme ça, c'est pas parce que t'es pas une personne qui veut pas, pis tu sais, tu te sens peut-être désorganisé ou paresseuse quand ça t'arrive, mais non, c'est pas ça. C'est que ton cerveau, là, il est saturé. Comme c'est, on va prendre l'exemple de l'ordinateur, à un moment donné, quand je travaille pis j'ai des 30-50 pages d'ouvert, mon ordinateur est saturé, et là, moi, je dois aller fermer des fenêtres. pour avoir plus d'énergie pour que ça fournisse. Parfois même, je vais prendre un document WORDS et je vais aller mettre tout dedans, mes liens, pour ne pas les perdre et je ferme toutes mes fenêtres. Parce qu'il n'y a plus d'énergie assez dans mon cerveau d'ordinateur pour fonctionner. Mais c'est pareil dans mon cerveau physique et le tien. Ton cerveau vient saturer. Mais avec la fibromyalgie, on sait que la saturation devient presque permanente. Qu'est-ce que je veux dire par ça ? C'est que ça prend moins de temps. Ça ne prend pas 30 ou 50 fenêtres pour remplir et saturer mon énergie. Ça peut des journées en prendre trois, d'autres journées en prendre plus. C'est quoi cette charge mentale qu'on vit ? En fait, je prends une petite gorgée parce que j'ai soif. En fait, c'est le poids invisible. de notre cerveau qui pense tout le temps à tout. C'est simple comme ça. Je te donne un exemple. Tu te réveilles le matin, ton cerveau est déjà en train de dénumérer tout ce qu'il doit faire. Prendre ses médicaments, répondre aux courriels, faire quelque chose à manger, préparer une liste d'épicerie. Si tu ne peux pas le faire, il faut que quelqu'un y aille le chercher. Puis là, tu n'es pas... En train d'évaluer, je suis trop fatiguée, je ne suis pas fatiguée, je suis capable. Tu es juste en train de dénumérer. Mais tu sais quoi, même ces petites choses-là banales, de faire ta petite liste qui se fait quasiment tout ça, ça devient lourd pour ton corps. Puis tu es déjà fatigué au réveil. Mais ça, c'est comme avoir un agenda ouvert en permanence dans ta tête. C'est comme, voilà ma journée, j'ai comme... 12 heures de libre, mais en fait, ils ne sont pas libres, ils sont tous remplis. Parce que dès que je me lève, ils sont remplis. Ils sont remplis de choses que je veux faire, que j'aimerais faire, que je n'ai pas faites, comment je me sens, etc. Et là, ce qui est, nous, encore plus important, c'est que c'est comme si notre charge mentale, elle est doublée. Parce qu'il y a la charge cognitive, toutes les choses qu'on veut faire, et il y a la charge émotionnelle. La charge cognitive, c'est planifié, c'est organisé, c'est je ne veux rien oublier. Donc souvent, c'est pour ça que nous, surtout les gens qui ont la fibro, on aime beaucoup les petites listes de choses à faire à ne pas oublier. Ça, c'est la charge vraiment cognitive. Mais là, la charge émotionnelle, c'est l'anticipation, les besoins des autres, les besoins de moi, les besoins que j'ai à prévoir. parce que j'ai X choses qui s'en viennent. Donc, on est beaucoup dans l'anticipation puis dans l'identification aussi de tout ce qu'on veut puis qu'on ressent et tout ça. Et on s'inquiète. On s'inquiète pour nous, on s'inquiète pour les gens qu'on aime. On se culpabilise de ne pas en faire assez. Je te donne un exemple bien simple. Si tu as des enfants, tu prépares le lunch à tes enfants puis en même temps, tu te dis j'espère. Ok, ça va être correct. J'espère qu'ils ne seront pas déçus. Parce que, tu sais, je suis fatiguée, je ne peux pas en faire plus. Donc, tu es dans l'inquiétude en même temps que tu fais ce que tu as à faire. Ça, ça devient une énorme charge mentale et cognitive. C'est les deux ensemble. Avec la fibromyalgie, ça se mélange à notre douleur chronique. Donc, imagine, tu es hypersensible et ta mémoire est affectée. Là, ton corps, à un moment donné, il commence à avoir du mal à quelque part. Tu es immobilisé déjà dans ton attention parce que tu as toute ta charge mentale qui est là. Là, tu vas ajouter, parce que tu es hypersensible, la lumière qui est trop forte. Peut-être qu'on n'a pas les bonnes lumières et qu'il faudrait les tamiser. Bref, il y a le bruit. Moi, je sais que le bruit, c'est un gros, gros, gros facteur pour moi. Les odeurs, ça m'affecte. Là, ton cerveau, il est rempli de données. Et, il est en surcharge. Tu sais, des fois, on voit ça, il y a des caricatures, il y a comme une tête. Puis là, on voit le crâne, les os un peu, pas les os, mais le cerveau. Et on voit la boucane. Là, je te dirais, c'est ça. Tu es en surcharge. Et ce qui arrive, c'est que ta mémoire n'est plus capable de suivre. Donc là, tu sais que tu devais faire des choses, mais c'est comme disparu dans ton cerveau. Tu ne t'en souviens pas. Il y a ce trou de mémoire qui augmente encore. Quoi ? La frustration et le stress. Eh bien oui, qu'est-ce que ça fait quand on a la fibromyalgie et que tout ça est augmenté ? Tout ça, je parle ici au niveau cognitif, émotionnel, le stress invisible qu'on vit. Qu'est-ce que ça fait ? Eh bien, c'est amplifié. Évidemment, amplifié parce qu'on a la fibromyalgie. Donc là, on a la douleur constante qui te maintient. On appelle ça en vigilance. C'est comme si ton système nerveux sympathique, il avait détecté quelque chose d'alermant, donc il allumait la switch, alerte, alerte, bip, bip, puis c'est activé. Mais c'est pas activé comme on l'active, puis on peut éteindre ça rapidement. Non, non. Souvent, il va rester activé une bonne partie de ta journée, sinon plus. Donc, ton cerveau, il est déjà très occupé, comme je dis, à gérer le signal de la douleur, en plus de l'émotionnel, les ressentis, etc. Tout ce que j'ai parlé juste un peu plus tantôt. Et, qu'est-ce qui arrive dans ce temps-là ? Bien, tu as moins de ressources pour faire tes tâches normales. Le matin, quand tu veux juste relaxer, puis tu te dis, m'en faire un tel à faire, déjà, t'es plus capable de t'en souvenir. C'est comme difficile pour toi de faire des tâches normales, comme dire, c'est quoi donc, j'avais dit que j'allais la faire. Et là, t'es comme épuisé, juste à penser. Parce que la fatigue chronique, ça diminue la capacité de concentrer. Quand t'arrives... Tu passes ta journée comme j'ai décrit tantôt. Mais toi, même réfléchir à quelque part, c'est si simple, mais ça peut sembler très épuisant. Et c'est tout à fait normal. Si tu réécoutes tout ce que j'ai dit, tu vas comprendre. C'est que oui, c'est simple. C'est simple de réfléchir pour quelqu'un normal. Mais parfois, pour quelqu'un qui vit avec la fibromyalgie, ça peut être quelque chose qui devient vraiment très lourd et épuisant. Exemple, je veux choisir qu'est-ce qu'on va manger à soir. Je ne sais pas si ça t'a déjà arrivé, mais moi, des fois, je me pose la question, qu'est-ce que je fais pour souper ? C'est une montagne russe pour moi. Tellement j'ai travaillé, mettons, dans la journée, j'avais beaucoup trop de fenêtres ouvertes dans mon ordinateur cerveau. Et là, ce que ça a fait, ça a pris mon énergie. Ça a pris toute mon énergie et ça devient de plus en plus gros. Donc, je n'arrive pas à même être capable de savoir qu'est-ce que je vais faire. Et ça me décourage parfois, je vous l'avoue. Parfois, je me dis, je ne sais plus quoi faire, je suis fatiguée. Puis, mon énergie est basse, ça fait que je n'ai pas le goût de cuisiner autant. Surtout pas le goût de faire de la grosse popote. Et ça, c'est des résultats d'avoir mal géré, je vais dire, toutes les fenêtres que j'avais ouvertes dans cette journée-là. En plus, quand tu es hypersensible comme moi, ça rend la situation un peu agressive parce que tu veux faire des choses, mais ça se peut que la poêlade de fonte que j'ai, que j'aime bien cuisiner avec, va être beaucoup trop lourde. Ça va me demander un effort physique et là, je suis fatiguée. Le bruit qui va avoir peut aussi m'épuiser et ça peut devenir quelque chose qui va agresser déjà ma surcharge. Voilà. C'est comme si j'ajoute des petites gouttes. Ça me fait penser, l'image qui me vient, c'est le verre d'eau qui est plein, mais tout, tu sais, la petite goutte, attends, puis là, ouais, c'est ça, ça déborde. Donc, c'est ça. Et c'est plein, mais une goutte fait déborder le tout. On se sent souvent comme ça. C'est une surcharge émotive, une surcharge cognitive, et tout ça a affecté notre côte, dans le fond, du quotidien. Une autre affaire, c'est que le stress chronique, ça va empêcher ton cerveau de trier. Donc, quand on a... Activer le système nerveux sympathique, toujours le système nerveux qu'on parle souvent, qui va être le système, tu sais, le stress va allumer ça facilement. Ça fait que notre cerveau, comme j'ai dit tantôt, c'est comme une switch qu'allume. Mais on pourrait aussi dire que c'est comme une alarme qui dit à ton cerveau qu'il y a quelque chose de très urgent qui se passe en ce moment. Et c'est impossible de hiérarchiser ce... ce qui est important dans ta vie. Donc, un gros mot pour dire, c'est impossible. Ton cerveau n'arrive pas à dire qu'est-ce qui est priorité dans ma vie ici, qu'est-ce qui est important, qu'est-ce que je fais ou je ne sais pas. Comme j'ai dit tantôt, ça semble urgent. Tout ce que tu as à faire devient urgent en même temps. Et on ne comprend plus qu'est-ce qui se passe. Je n'arrive pas à gérer rien. C'est comme j'ai dit tantôt, c'est aussi simple que prendre une décision qui est si simple. Mais c'est devenu un poids tellement lourd. Est-ce que je vais faire l'épicerie aujourd'hui ? Non, je suis trop fatiguée. Mais des fois, juste de s'admettre ça, c'est difficile. Est-ce que je vais dormir ? Quand est-ce que je vais y aller ? Quand est-ce que je vais être plus en forme ? Je ne sais plus. Faque là, aller faire l'épicerie, une tâche qui n'est pas si compliquée que ça, devient quelque chose que j'anticipe. Je suis déjà fatiguée à l'idée de le faire. Et ça va déjà générer du stress. Pourtant, j'ai même... pas été à l'épicerie. J'espère que vous comprenez comment c'est vraiment important de t'arrêter et de prendre conscience de ce qui se passe dans ton corps physique, mais dans ton côté émotionnel et ton côté cognitif parce que tout ça se connecte ensemble. Donc, tu as vraiment à ce moment-là un sentiment de t'éparpiller permanent. permanent, tu sais, c'est comme j'ai l'impression je m'en promène un peu partout et il y a rien qui marche. Tu commences une tâche, t'as laissé là, tu pars pour aller faire une autre petite affaire avant de l'oublier, et quand tu reviens, tu te demandes, qu'est-ce que je faisais, qu'est-ce qui est important ? Et tu tournes en rond. Et ce que ça fait, c'est que ça va accentuer encore une fois ta fatigue mentale. On a vraiment, vraiment beaucoup de... de travail, je trouve, comme personne atteinte de fibromyalgie. Moi, je le vois dans ma vie constamment. C'est quelque chose que je dois vraiment travailler, mais que je dois aussi apporter un autre élément qui est de ne pas être dans l'auto-jugement constamment. Je ne dois pas tout le temps être en train de me juger et être sévère avec moi-même. Parce que ça peut arriver que tu te dises, je ne fais rien dans une journée. Je suis inefficace. Mon cerveau, on dirait qu'il n'est plus là. Il est surchargé. J'oublie tout ce que j'avais à faire, fait que finalement, je finis par faire des choses, mais pas celles que je voulais, puis je sens que je n'ai rien perdu. Donc ça, c'est vraiment important d'en prendre conscience. Et puis l'autre, c'est vraiment qu'on peut avoir tendance à parfois s'isoler. Pourquoi s'isoler ? Bien, c'est simple. Parce que quand on s'isole, on n'a pas ce réflexe de vouloir tout le temps s'expliquer aux autres, ou même de faire taire les mots qui peuvent sortir des fois de les gens autour de nous qui sont pas vraiment réfléchis par rapport à qu'est-ce qu'on vit avec et on est tanné de s'expliquer puis on est tanné de se faire comparer à ce qu'on a déjà été ce qu'on est plus ou bien tu devrais gérer mieux t'en fais trop t'en fais pas assez donc ça ça fait juste rajouter vis-à-vis nous une couche de tristesse et un désir de vraiment s'isoler encore plus. Je veux te laisser avec quelque chose qui est super important que tu comprennes. Ce n'est pas une question de volonté de ta part ou d'organisation. Ce n'est pas parce que tu manques d'organisation que tout ça arrive et ni parce que tu penses que tu n'as pas la volonté. Ce n'est pas ça qui se passe dans ta tête et ce n'est pas ça que tu es. Ce n'est pas à cause de ça que tu n'es pas capable de faire ce que tu voudrais faire. Ce n'est pas de devenir plus efficace, mais de délaisser ce qui n'est pas besoin d'être là et surtout d'être porté sur tes épaules. Je vais répéter ça parce que c'est super important. L'idée, ce n'est pas de devenir plus efficace dans ta journée. Ce n'est pas ça. Lâche ça. Reste ici avec moi. C'est de juste apprendre à délaisser ce qui n'est pas si important que ça ou qui presse. Tu sais, t'as pas besoin de te rappeler que tu vas prendre tes médicaments, tu le sais. C'est intégré, là. Ton cerveau, il sait. T'as pas besoin d'être tout le temps en... Pour savoir qu'est-ce que tu vas souper, tu vas finir par y arriver. Donc, il ne faut pas que tu portes tous ces fardeaux-là sur tes épaules avant ou pendant. C'est justement des petits trucs que je vais te donner samedi. Si tu écoutes les petites bouchées après cet épisode, qui est l'épisode 121, tu pourras aller à les petites bouchées 122. Et tu vas avoir des trucs que je vais te partager, qui vont être simples, mais qui vont t'aider. à te déposer de ce trop plein. Parce que oui, on vient qu'on en a trop, le cerveau, il n'y a plus de place et ce n'est plus comment gérer. Et on a même de la misère des fois à fermer des fenêtres. Alors, j'espère que ça t'a aidé. Et je t'invite à écouter les petites bouchées le samedi qui va suivre, que tu écoutes ce podcast de l'épisode 121. C'est bien ça. Alors, sur ce, je te dis bye bye. À vous et à la prochaine. Merci d'avoir été là. Si cet épisode t'a parlé, pense à la partager à un ami qui a besoin de se sentir un peu moins seul. Tu peux aussi t'abonner au podcast pour ne rien manquer, bien sûr. Et si tu prends un moment pour me laisser un commentaire ou 5 étoiles, sache que ça m'aide énormément à faire connaître Fibromyalgie Autrement à d'autres femmes qui en ont bien besoin. Et surtout, n'oublie pas, t'as pas à tout porter. ni à tout faire parfaitement. On avance ensemble un pas doux à la fois. Alors on se retrouve samedi prochain pour une petite bouchée inspirante et pratico-pratique en lien avec ce qu'on vient de voir aujourd'hui. À bientôt !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de la fibromyalgie

    00:37

  • La charge mentale invisible liée à la fibromyalgie

    01:27

  • Comprendre le brouillard mental et la fatigue chronique

    02:18

  • Les impacts de la charge cognitive et émotionnelle

    06:15

  • Stratégies pour alléger la charge mentale

    14:53

  • Conclusion et invitation à la prochaine épisode

    20:41

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Description

Avec la fibromyalgie, ton cerveau tourne sans arrêt, même au repos. Mémoire qui flanche, pensées en boucle, décisions difficiles… Ce n’est pas toi qui es inefficace, mais une surcharge neurologique réelle. Dans cet épisode, on met des mots sur ce poids mental invisible et on ouvre une porte vers plus de légèreté.


Bonne écoute 💜 🎧


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue Fibromyalgie Autrement, le podcast où l'on explore des pistes douces, efficaces, naturelles et humaines pour vivre autrement avec la fibromyalgie et la douleur chronique. Je m'appelle Anne et je suis naturopathe holistique spécialisée en fibromyalgie et douleur chronique. Et je vis moi-même avec cette réalité. C'est ce qui rend ce podcast si cher à mon cœur. Chaque semaine, je t'invite à ralentir. à écouter ton corps autrement et à retrouver un peu d'espoir et ce pouvoir sur ta vie que tu croyais avoir perdu. Aujourd'hui, on explore ensemble une réalité que tu ressens peut-être, même si on en parle rarement. Tu viens connecter avec moi ? Aujourd'hui dans le podcast Fibromyalgie autrement, on va parler de la fibro et la charge mentale qui est invisible. On veut comprendre c'est quoi ce trou plein la. Cette sensation qu'on a de toujours avoir mille et une choses à gérer dans notre vie, puis à faire, qui sont dans notre tête, c'est pas de la paresse. Et ce n'est, ni un défaut. Parce que des fois, on a tendance à aller dans un ou l'autre. Mais quand on vit avec la fibromyalgie, c'est vrai que notre cerveau est hyper vigilant. Si tu le savais pas... Je te le souligne pour que tu en prennes conscience parce que c'est constamment en hypervigilance ce que notre cerveau maintient à aller parce que justement on a plein de choses qu'on veut faire, qu'on ne peut pas faire, etc. Et ça crée ce qu'on appelle souvent un brouillard mental. Donc on devient un peu fatigué, il faut se le dire. Et savais-tu quoi ? Ça va aussi jouer sur ta douleur. Dans le fond, dans cet épisode, je vais t'aider à mettre des mots sur ce que tu vis, que tu n'as peut-être pas été capable, ou peut-être que tu en as pris conscience aussi. Et on va ensemble comprendre pourquoi c'est normal de se sentir mentalement débordé. Parce que ça l'arrive ! Donc aujourd'hui, j'aimerais ça que tu penses à un ordinateur, ok ? Là, moi, j'enregistre, je suis devant un ordinateur. J'ai plusieurs, au moins 12 fenêtres ouvertes sur mon ordi, ce qui veut dire que je vois tous des petits onglets. Ben, des fois, tu peux en avoir 5, des fois, tu peux en avoir 30. Puis moi, quand je fais des recherches pour mes podcasts ou pour écrire ou pour un infolettre, peu importe, ouais, des fois, je peux avoir au-dessus de 40 onglets ouverts. Mais dans mon cerveau... Et peut-être dans le tien aussi. Souvent, c'est comme ça. J'ai l'impression que mon cerveau a 30, 40, 50 onglets d'ouvert. Mais je n'arrive pas à les fermer. Ça, c'est comme l'exemple de je rentre dans une pièce. Puis, j'oublie. J'oublie totalement pourquoi je suis là. Bon, parfois, je vais dire que c'est la fibro. Parfois, je vais dire que c'est la ménopause. Mais, en fait... c'est que mon cerveau est surement excité je vais penser à pleins de choses comme à mon rendez-vous médical le repas que je vais faire le soir le message dont j'ai pas encore répondu à l'infolettre et ça tourne et ça tourne comme ça dans mon cerveau tout le temps sans pause est-ce que tu peux t'identifier ? ah si tu m'écoutes sur youtube écris moi un commentaire oui ou non et puis explique moi ce que tu en penses parce que Vraiment, moi, des fois, j'aimerais ça être capable de peser ici et ici, puis tout fermer ces fenêtres-là, mais je n'y arrive pas. Si ça t'arrive une fois par mois, ça va aller, ça ne va pas être super. Mais si ça t'arrive à chaque jour, même quand tu es allongé, quand tu essaies de faire une petite sieste dans le premier jour, ou que tu te dis, je vais aller me coucher plus tôt, je suis fatigué. Mais tu n'arrives pas. Tu n'arrives pas à fermer ces fenêtres-là. Donc, ça... c'est pas ce qui repose ton corps. Puis c'est pas, en fait, ce que j'aurais goûté te dire. Dire que quand t'es comme ça, c'est pas parce que t'es pas une personne qui veut pas, pis tu sais, tu te sens peut-être désorganisé ou paresseuse quand ça t'arrive, mais non, c'est pas ça. C'est que ton cerveau, là, il est saturé. Comme c'est, on va prendre l'exemple de l'ordinateur, à un moment donné, quand je travaille pis j'ai des 30-50 pages d'ouvert, mon ordinateur est saturé, et là, moi, je dois aller fermer des fenêtres. pour avoir plus d'énergie pour que ça fournisse. Parfois même, je vais prendre un document WORDS et je vais aller mettre tout dedans, mes liens, pour ne pas les perdre et je ferme toutes mes fenêtres. Parce qu'il n'y a plus d'énergie assez dans mon cerveau d'ordinateur pour fonctionner. Mais c'est pareil dans mon cerveau physique et le tien. Ton cerveau vient saturer. Mais avec la fibromyalgie, on sait que la saturation devient presque permanente. Qu'est-ce que je veux dire par ça ? C'est que ça prend moins de temps. Ça ne prend pas 30 ou 50 fenêtres pour remplir et saturer mon énergie. Ça peut des journées en prendre trois, d'autres journées en prendre plus. C'est quoi cette charge mentale qu'on vit ? En fait, je prends une petite gorgée parce que j'ai soif. En fait, c'est le poids invisible. de notre cerveau qui pense tout le temps à tout. C'est simple comme ça. Je te donne un exemple. Tu te réveilles le matin, ton cerveau est déjà en train de dénumérer tout ce qu'il doit faire. Prendre ses médicaments, répondre aux courriels, faire quelque chose à manger, préparer une liste d'épicerie. Si tu ne peux pas le faire, il faut que quelqu'un y aille le chercher. Puis là, tu n'es pas... En train d'évaluer, je suis trop fatiguée, je ne suis pas fatiguée, je suis capable. Tu es juste en train de dénumérer. Mais tu sais quoi, même ces petites choses-là banales, de faire ta petite liste qui se fait quasiment tout ça, ça devient lourd pour ton corps. Puis tu es déjà fatigué au réveil. Mais ça, c'est comme avoir un agenda ouvert en permanence dans ta tête. C'est comme, voilà ma journée, j'ai comme... 12 heures de libre, mais en fait, ils ne sont pas libres, ils sont tous remplis. Parce que dès que je me lève, ils sont remplis. Ils sont remplis de choses que je veux faire, que j'aimerais faire, que je n'ai pas faites, comment je me sens, etc. Et là, ce qui est, nous, encore plus important, c'est que c'est comme si notre charge mentale, elle est doublée. Parce qu'il y a la charge cognitive, toutes les choses qu'on veut faire, et il y a la charge émotionnelle. La charge cognitive, c'est planifié, c'est organisé, c'est je ne veux rien oublier. Donc souvent, c'est pour ça que nous, surtout les gens qui ont la fibro, on aime beaucoup les petites listes de choses à faire à ne pas oublier. Ça, c'est la charge vraiment cognitive. Mais là, la charge émotionnelle, c'est l'anticipation, les besoins des autres, les besoins de moi, les besoins que j'ai à prévoir. parce que j'ai X choses qui s'en viennent. Donc, on est beaucoup dans l'anticipation puis dans l'identification aussi de tout ce qu'on veut puis qu'on ressent et tout ça. Et on s'inquiète. On s'inquiète pour nous, on s'inquiète pour les gens qu'on aime. On se culpabilise de ne pas en faire assez. Je te donne un exemple bien simple. Si tu as des enfants, tu prépares le lunch à tes enfants puis en même temps, tu te dis j'espère. Ok, ça va être correct. J'espère qu'ils ne seront pas déçus. Parce que, tu sais, je suis fatiguée, je ne peux pas en faire plus. Donc, tu es dans l'inquiétude en même temps que tu fais ce que tu as à faire. Ça, ça devient une énorme charge mentale et cognitive. C'est les deux ensemble. Avec la fibromyalgie, ça se mélange à notre douleur chronique. Donc, imagine, tu es hypersensible et ta mémoire est affectée. Là, ton corps, à un moment donné, il commence à avoir du mal à quelque part. Tu es immobilisé déjà dans ton attention parce que tu as toute ta charge mentale qui est là. Là, tu vas ajouter, parce que tu es hypersensible, la lumière qui est trop forte. Peut-être qu'on n'a pas les bonnes lumières et qu'il faudrait les tamiser. Bref, il y a le bruit. Moi, je sais que le bruit, c'est un gros, gros, gros facteur pour moi. Les odeurs, ça m'affecte. Là, ton cerveau, il est rempli de données. Et, il est en surcharge. Tu sais, des fois, on voit ça, il y a des caricatures, il y a comme une tête. Puis là, on voit le crâne, les os un peu, pas les os, mais le cerveau. Et on voit la boucane. Là, je te dirais, c'est ça. Tu es en surcharge. Et ce qui arrive, c'est que ta mémoire n'est plus capable de suivre. Donc là, tu sais que tu devais faire des choses, mais c'est comme disparu dans ton cerveau. Tu ne t'en souviens pas. Il y a ce trou de mémoire qui augmente encore. Quoi ? La frustration et le stress. Eh bien oui, qu'est-ce que ça fait quand on a la fibromyalgie et que tout ça est augmenté ? Tout ça, je parle ici au niveau cognitif, émotionnel, le stress invisible qu'on vit. Qu'est-ce que ça fait ? Eh bien, c'est amplifié. Évidemment, amplifié parce qu'on a la fibromyalgie. Donc là, on a la douleur constante qui te maintient. On appelle ça en vigilance. C'est comme si ton système nerveux sympathique, il avait détecté quelque chose d'alermant, donc il allumait la switch, alerte, alerte, bip, bip, puis c'est activé. Mais c'est pas activé comme on l'active, puis on peut éteindre ça rapidement. Non, non. Souvent, il va rester activé une bonne partie de ta journée, sinon plus. Donc, ton cerveau, il est déjà très occupé, comme je dis, à gérer le signal de la douleur, en plus de l'émotionnel, les ressentis, etc. Tout ce que j'ai parlé juste un peu plus tantôt. Et, qu'est-ce qui arrive dans ce temps-là ? Bien, tu as moins de ressources pour faire tes tâches normales. Le matin, quand tu veux juste relaxer, puis tu te dis, m'en faire un tel à faire, déjà, t'es plus capable de t'en souvenir. C'est comme difficile pour toi de faire des tâches normales, comme dire, c'est quoi donc, j'avais dit que j'allais la faire. Et là, t'es comme épuisé, juste à penser. Parce que la fatigue chronique, ça diminue la capacité de concentrer. Quand t'arrives... Tu passes ta journée comme j'ai décrit tantôt. Mais toi, même réfléchir à quelque part, c'est si simple, mais ça peut sembler très épuisant. Et c'est tout à fait normal. Si tu réécoutes tout ce que j'ai dit, tu vas comprendre. C'est que oui, c'est simple. C'est simple de réfléchir pour quelqu'un normal. Mais parfois, pour quelqu'un qui vit avec la fibromyalgie, ça peut être quelque chose qui devient vraiment très lourd et épuisant. Exemple, je veux choisir qu'est-ce qu'on va manger à soir. Je ne sais pas si ça t'a déjà arrivé, mais moi, des fois, je me pose la question, qu'est-ce que je fais pour souper ? C'est une montagne russe pour moi. Tellement j'ai travaillé, mettons, dans la journée, j'avais beaucoup trop de fenêtres ouvertes dans mon ordinateur cerveau. Et là, ce que ça a fait, ça a pris mon énergie. Ça a pris toute mon énergie et ça devient de plus en plus gros. Donc, je n'arrive pas à même être capable de savoir qu'est-ce que je vais faire. Et ça me décourage parfois, je vous l'avoue. Parfois, je me dis, je ne sais plus quoi faire, je suis fatiguée. Puis, mon énergie est basse, ça fait que je n'ai pas le goût de cuisiner autant. Surtout pas le goût de faire de la grosse popote. Et ça, c'est des résultats d'avoir mal géré, je vais dire, toutes les fenêtres que j'avais ouvertes dans cette journée-là. En plus, quand tu es hypersensible comme moi, ça rend la situation un peu agressive parce que tu veux faire des choses, mais ça se peut que la poêlade de fonte que j'ai, que j'aime bien cuisiner avec, va être beaucoup trop lourde. Ça va me demander un effort physique et là, je suis fatiguée. Le bruit qui va avoir peut aussi m'épuiser et ça peut devenir quelque chose qui va agresser déjà ma surcharge. Voilà. C'est comme si j'ajoute des petites gouttes. Ça me fait penser, l'image qui me vient, c'est le verre d'eau qui est plein, mais tout, tu sais, la petite goutte, attends, puis là, ouais, c'est ça, ça déborde. Donc, c'est ça. Et c'est plein, mais une goutte fait déborder le tout. On se sent souvent comme ça. C'est une surcharge émotive, une surcharge cognitive, et tout ça a affecté notre côte, dans le fond, du quotidien. Une autre affaire, c'est que le stress chronique, ça va empêcher ton cerveau de trier. Donc, quand on a... Activer le système nerveux sympathique, toujours le système nerveux qu'on parle souvent, qui va être le système, tu sais, le stress va allumer ça facilement. Ça fait que notre cerveau, comme j'ai dit tantôt, c'est comme une switch qu'allume. Mais on pourrait aussi dire que c'est comme une alarme qui dit à ton cerveau qu'il y a quelque chose de très urgent qui se passe en ce moment. Et c'est impossible de hiérarchiser ce... ce qui est important dans ta vie. Donc, un gros mot pour dire, c'est impossible. Ton cerveau n'arrive pas à dire qu'est-ce qui est priorité dans ma vie ici, qu'est-ce qui est important, qu'est-ce que je fais ou je ne sais pas. Comme j'ai dit tantôt, ça semble urgent. Tout ce que tu as à faire devient urgent en même temps. Et on ne comprend plus qu'est-ce qui se passe. Je n'arrive pas à gérer rien. C'est comme j'ai dit tantôt, c'est aussi simple que prendre une décision qui est si simple. Mais c'est devenu un poids tellement lourd. Est-ce que je vais faire l'épicerie aujourd'hui ? Non, je suis trop fatiguée. Mais des fois, juste de s'admettre ça, c'est difficile. Est-ce que je vais dormir ? Quand est-ce que je vais y aller ? Quand est-ce que je vais être plus en forme ? Je ne sais plus. Faque là, aller faire l'épicerie, une tâche qui n'est pas si compliquée que ça, devient quelque chose que j'anticipe. Je suis déjà fatiguée à l'idée de le faire. Et ça va déjà générer du stress. Pourtant, j'ai même... pas été à l'épicerie. J'espère que vous comprenez comment c'est vraiment important de t'arrêter et de prendre conscience de ce qui se passe dans ton corps physique, mais dans ton côté émotionnel et ton côté cognitif parce que tout ça se connecte ensemble. Donc, tu as vraiment à ce moment-là un sentiment de t'éparpiller permanent. permanent, tu sais, c'est comme j'ai l'impression je m'en promène un peu partout et il y a rien qui marche. Tu commences une tâche, t'as laissé là, tu pars pour aller faire une autre petite affaire avant de l'oublier, et quand tu reviens, tu te demandes, qu'est-ce que je faisais, qu'est-ce qui est important ? Et tu tournes en rond. Et ce que ça fait, c'est que ça va accentuer encore une fois ta fatigue mentale. On a vraiment, vraiment beaucoup de... de travail, je trouve, comme personne atteinte de fibromyalgie. Moi, je le vois dans ma vie constamment. C'est quelque chose que je dois vraiment travailler, mais que je dois aussi apporter un autre élément qui est de ne pas être dans l'auto-jugement constamment. Je ne dois pas tout le temps être en train de me juger et être sévère avec moi-même. Parce que ça peut arriver que tu te dises, je ne fais rien dans une journée. Je suis inefficace. Mon cerveau, on dirait qu'il n'est plus là. Il est surchargé. J'oublie tout ce que j'avais à faire, fait que finalement, je finis par faire des choses, mais pas celles que je voulais, puis je sens que je n'ai rien perdu. Donc ça, c'est vraiment important d'en prendre conscience. Et puis l'autre, c'est vraiment qu'on peut avoir tendance à parfois s'isoler. Pourquoi s'isoler ? Bien, c'est simple. Parce que quand on s'isole, on n'a pas ce réflexe de vouloir tout le temps s'expliquer aux autres, ou même de faire taire les mots qui peuvent sortir des fois de les gens autour de nous qui sont pas vraiment réfléchis par rapport à qu'est-ce qu'on vit avec et on est tanné de s'expliquer puis on est tanné de se faire comparer à ce qu'on a déjà été ce qu'on est plus ou bien tu devrais gérer mieux t'en fais trop t'en fais pas assez donc ça ça fait juste rajouter vis-à-vis nous une couche de tristesse et un désir de vraiment s'isoler encore plus. Je veux te laisser avec quelque chose qui est super important que tu comprennes. Ce n'est pas une question de volonté de ta part ou d'organisation. Ce n'est pas parce que tu manques d'organisation que tout ça arrive et ni parce que tu penses que tu n'as pas la volonté. Ce n'est pas ça qui se passe dans ta tête et ce n'est pas ça que tu es. Ce n'est pas à cause de ça que tu n'es pas capable de faire ce que tu voudrais faire. Ce n'est pas de devenir plus efficace, mais de délaisser ce qui n'est pas besoin d'être là et surtout d'être porté sur tes épaules. Je vais répéter ça parce que c'est super important. L'idée, ce n'est pas de devenir plus efficace dans ta journée. Ce n'est pas ça. Lâche ça. Reste ici avec moi. C'est de juste apprendre à délaisser ce qui n'est pas si important que ça ou qui presse. Tu sais, t'as pas besoin de te rappeler que tu vas prendre tes médicaments, tu le sais. C'est intégré, là. Ton cerveau, il sait. T'as pas besoin d'être tout le temps en... Pour savoir qu'est-ce que tu vas souper, tu vas finir par y arriver. Donc, il ne faut pas que tu portes tous ces fardeaux-là sur tes épaules avant ou pendant. C'est justement des petits trucs que je vais te donner samedi. Si tu écoutes les petites bouchées après cet épisode, qui est l'épisode 121, tu pourras aller à les petites bouchées 122. Et tu vas avoir des trucs que je vais te partager, qui vont être simples, mais qui vont t'aider. à te déposer de ce trop plein. Parce que oui, on vient qu'on en a trop, le cerveau, il n'y a plus de place et ce n'est plus comment gérer. Et on a même de la misère des fois à fermer des fenêtres. Alors, j'espère que ça t'a aidé. Et je t'invite à écouter les petites bouchées le samedi qui va suivre, que tu écoutes ce podcast de l'épisode 121. C'est bien ça. Alors, sur ce, je te dis bye bye. À vous et à la prochaine. Merci d'avoir été là. Si cet épisode t'a parlé, pense à la partager à un ami qui a besoin de se sentir un peu moins seul. Tu peux aussi t'abonner au podcast pour ne rien manquer, bien sûr. Et si tu prends un moment pour me laisser un commentaire ou 5 étoiles, sache que ça m'aide énormément à faire connaître Fibromyalgie Autrement à d'autres femmes qui en ont bien besoin. Et surtout, n'oublie pas, t'as pas à tout porter. ni à tout faire parfaitement. On avance ensemble un pas doux à la fois. Alors on se retrouve samedi prochain pour une petite bouchée inspirante et pratico-pratique en lien avec ce qu'on vient de voir aujourd'hui. À bientôt !

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  • Introduction au podcast et présentation de la fibromyalgie

    00:37

  • La charge mentale invisible liée à la fibromyalgie

    01:27

  • Comprendre le brouillard mental et la fatigue chronique

    02:18

  • Les impacts de la charge cognitive et émotionnelle

    06:15

  • Stratégies pour alléger la charge mentale

    14:53

  • Conclusion et invitation à la prochaine épisode

    20:41

Description

Avec la fibromyalgie, ton cerveau tourne sans arrêt, même au repos. Mémoire qui flanche, pensées en boucle, décisions difficiles… Ce n’est pas toi qui es inefficace, mais une surcharge neurologique réelle. Dans cet épisode, on met des mots sur ce poids mental invisible et on ouvre une porte vers plus de légèreté.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue Fibromyalgie Autrement, le podcast où l'on explore des pistes douces, efficaces, naturelles et humaines pour vivre autrement avec la fibromyalgie et la douleur chronique. Je m'appelle Anne et je suis naturopathe holistique spécialisée en fibromyalgie et douleur chronique. Et je vis moi-même avec cette réalité. C'est ce qui rend ce podcast si cher à mon cœur. Chaque semaine, je t'invite à ralentir. à écouter ton corps autrement et à retrouver un peu d'espoir et ce pouvoir sur ta vie que tu croyais avoir perdu. Aujourd'hui, on explore ensemble une réalité que tu ressens peut-être, même si on en parle rarement. Tu viens connecter avec moi ? Aujourd'hui dans le podcast Fibromyalgie autrement, on va parler de la fibro et la charge mentale qui est invisible. On veut comprendre c'est quoi ce trou plein la. Cette sensation qu'on a de toujours avoir mille et une choses à gérer dans notre vie, puis à faire, qui sont dans notre tête, c'est pas de la paresse. Et ce n'est, ni un défaut. Parce que des fois, on a tendance à aller dans un ou l'autre. Mais quand on vit avec la fibromyalgie, c'est vrai que notre cerveau est hyper vigilant. Si tu le savais pas... Je te le souligne pour que tu en prennes conscience parce que c'est constamment en hypervigilance ce que notre cerveau maintient à aller parce que justement on a plein de choses qu'on veut faire, qu'on ne peut pas faire, etc. Et ça crée ce qu'on appelle souvent un brouillard mental. Donc on devient un peu fatigué, il faut se le dire. Et savais-tu quoi ? Ça va aussi jouer sur ta douleur. Dans le fond, dans cet épisode, je vais t'aider à mettre des mots sur ce que tu vis, que tu n'as peut-être pas été capable, ou peut-être que tu en as pris conscience aussi. Et on va ensemble comprendre pourquoi c'est normal de se sentir mentalement débordé. Parce que ça l'arrive ! Donc aujourd'hui, j'aimerais ça que tu penses à un ordinateur, ok ? Là, moi, j'enregistre, je suis devant un ordinateur. J'ai plusieurs, au moins 12 fenêtres ouvertes sur mon ordi, ce qui veut dire que je vois tous des petits onglets. Ben, des fois, tu peux en avoir 5, des fois, tu peux en avoir 30. Puis moi, quand je fais des recherches pour mes podcasts ou pour écrire ou pour un infolettre, peu importe, ouais, des fois, je peux avoir au-dessus de 40 onglets ouverts. Mais dans mon cerveau... Et peut-être dans le tien aussi. Souvent, c'est comme ça. J'ai l'impression que mon cerveau a 30, 40, 50 onglets d'ouvert. Mais je n'arrive pas à les fermer. Ça, c'est comme l'exemple de je rentre dans une pièce. Puis, j'oublie. J'oublie totalement pourquoi je suis là. Bon, parfois, je vais dire que c'est la fibro. Parfois, je vais dire que c'est la ménopause. Mais, en fait... c'est que mon cerveau est surement excité je vais penser à pleins de choses comme à mon rendez-vous médical le repas que je vais faire le soir le message dont j'ai pas encore répondu à l'infolettre et ça tourne et ça tourne comme ça dans mon cerveau tout le temps sans pause est-ce que tu peux t'identifier ? ah si tu m'écoutes sur youtube écris moi un commentaire oui ou non et puis explique moi ce que tu en penses parce que Vraiment, moi, des fois, j'aimerais ça être capable de peser ici et ici, puis tout fermer ces fenêtres-là, mais je n'y arrive pas. Si ça t'arrive une fois par mois, ça va aller, ça ne va pas être super. Mais si ça t'arrive à chaque jour, même quand tu es allongé, quand tu essaies de faire une petite sieste dans le premier jour, ou que tu te dis, je vais aller me coucher plus tôt, je suis fatigué. Mais tu n'arrives pas. Tu n'arrives pas à fermer ces fenêtres-là. Donc, ça... c'est pas ce qui repose ton corps. Puis c'est pas, en fait, ce que j'aurais goûté te dire. Dire que quand t'es comme ça, c'est pas parce que t'es pas une personne qui veut pas, pis tu sais, tu te sens peut-être désorganisé ou paresseuse quand ça t'arrive, mais non, c'est pas ça. C'est que ton cerveau, là, il est saturé. Comme c'est, on va prendre l'exemple de l'ordinateur, à un moment donné, quand je travaille pis j'ai des 30-50 pages d'ouvert, mon ordinateur est saturé, et là, moi, je dois aller fermer des fenêtres. pour avoir plus d'énergie pour que ça fournisse. Parfois même, je vais prendre un document WORDS et je vais aller mettre tout dedans, mes liens, pour ne pas les perdre et je ferme toutes mes fenêtres. Parce qu'il n'y a plus d'énergie assez dans mon cerveau d'ordinateur pour fonctionner. Mais c'est pareil dans mon cerveau physique et le tien. Ton cerveau vient saturer. Mais avec la fibromyalgie, on sait que la saturation devient presque permanente. Qu'est-ce que je veux dire par ça ? C'est que ça prend moins de temps. Ça ne prend pas 30 ou 50 fenêtres pour remplir et saturer mon énergie. Ça peut des journées en prendre trois, d'autres journées en prendre plus. C'est quoi cette charge mentale qu'on vit ? En fait, je prends une petite gorgée parce que j'ai soif. En fait, c'est le poids invisible. de notre cerveau qui pense tout le temps à tout. C'est simple comme ça. Je te donne un exemple. Tu te réveilles le matin, ton cerveau est déjà en train de dénumérer tout ce qu'il doit faire. Prendre ses médicaments, répondre aux courriels, faire quelque chose à manger, préparer une liste d'épicerie. Si tu ne peux pas le faire, il faut que quelqu'un y aille le chercher. Puis là, tu n'es pas... En train d'évaluer, je suis trop fatiguée, je ne suis pas fatiguée, je suis capable. Tu es juste en train de dénumérer. Mais tu sais quoi, même ces petites choses-là banales, de faire ta petite liste qui se fait quasiment tout ça, ça devient lourd pour ton corps. Puis tu es déjà fatigué au réveil. Mais ça, c'est comme avoir un agenda ouvert en permanence dans ta tête. C'est comme, voilà ma journée, j'ai comme... 12 heures de libre, mais en fait, ils ne sont pas libres, ils sont tous remplis. Parce que dès que je me lève, ils sont remplis. Ils sont remplis de choses que je veux faire, que j'aimerais faire, que je n'ai pas faites, comment je me sens, etc. Et là, ce qui est, nous, encore plus important, c'est que c'est comme si notre charge mentale, elle est doublée. Parce qu'il y a la charge cognitive, toutes les choses qu'on veut faire, et il y a la charge émotionnelle. La charge cognitive, c'est planifié, c'est organisé, c'est je ne veux rien oublier. Donc souvent, c'est pour ça que nous, surtout les gens qui ont la fibro, on aime beaucoup les petites listes de choses à faire à ne pas oublier. Ça, c'est la charge vraiment cognitive. Mais là, la charge émotionnelle, c'est l'anticipation, les besoins des autres, les besoins de moi, les besoins que j'ai à prévoir. parce que j'ai X choses qui s'en viennent. Donc, on est beaucoup dans l'anticipation puis dans l'identification aussi de tout ce qu'on veut puis qu'on ressent et tout ça. Et on s'inquiète. On s'inquiète pour nous, on s'inquiète pour les gens qu'on aime. On se culpabilise de ne pas en faire assez. Je te donne un exemple bien simple. Si tu as des enfants, tu prépares le lunch à tes enfants puis en même temps, tu te dis j'espère. Ok, ça va être correct. J'espère qu'ils ne seront pas déçus. Parce que, tu sais, je suis fatiguée, je ne peux pas en faire plus. Donc, tu es dans l'inquiétude en même temps que tu fais ce que tu as à faire. Ça, ça devient une énorme charge mentale et cognitive. C'est les deux ensemble. Avec la fibromyalgie, ça se mélange à notre douleur chronique. Donc, imagine, tu es hypersensible et ta mémoire est affectée. Là, ton corps, à un moment donné, il commence à avoir du mal à quelque part. Tu es immobilisé déjà dans ton attention parce que tu as toute ta charge mentale qui est là. Là, tu vas ajouter, parce que tu es hypersensible, la lumière qui est trop forte. Peut-être qu'on n'a pas les bonnes lumières et qu'il faudrait les tamiser. Bref, il y a le bruit. Moi, je sais que le bruit, c'est un gros, gros, gros facteur pour moi. Les odeurs, ça m'affecte. Là, ton cerveau, il est rempli de données. Et, il est en surcharge. Tu sais, des fois, on voit ça, il y a des caricatures, il y a comme une tête. Puis là, on voit le crâne, les os un peu, pas les os, mais le cerveau. Et on voit la boucane. Là, je te dirais, c'est ça. Tu es en surcharge. Et ce qui arrive, c'est que ta mémoire n'est plus capable de suivre. Donc là, tu sais que tu devais faire des choses, mais c'est comme disparu dans ton cerveau. Tu ne t'en souviens pas. Il y a ce trou de mémoire qui augmente encore. Quoi ? La frustration et le stress. Eh bien oui, qu'est-ce que ça fait quand on a la fibromyalgie et que tout ça est augmenté ? Tout ça, je parle ici au niveau cognitif, émotionnel, le stress invisible qu'on vit. Qu'est-ce que ça fait ? Eh bien, c'est amplifié. Évidemment, amplifié parce qu'on a la fibromyalgie. Donc là, on a la douleur constante qui te maintient. On appelle ça en vigilance. C'est comme si ton système nerveux sympathique, il avait détecté quelque chose d'alermant, donc il allumait la switch, alerte, alerte, bip, bip, puis c'est activé. Mais c'est pas activé comme on l'active, puis on peut éteindre ça rapidement. Non, non. Souvent, il va rester activé une bonne partie de ta journée, sinon plus. Donc, ton cerveau, il est déjà très occupé, comme je dis, à gérer le signal de la douleur, en plus de l'émotionnel, les ressentis, etc. Tout ce que j'ai parlé juste un peu plus tantôt. Et, qu'est-ce qui arrive dans ce temps-là ? Bien, tu as moins de ressources pour faire tes tâches normales. Le matin, quand tu veux juste relaxer, puis tu te dis, m'en faire un tel à faire, déjà, t'es plus capable de t'en souvenir. C'est comme difficile pour toi de faire des tâches normales, comme dire, c'est quoi donc, j'avais dit que j'allais la faire. Et là, t'es comme épuisé, juste à penser. Parce que la fatigue chronique, ça diminue la capacité de concentrer. Quand t'arrives... Tu passes ta journée comme j'ai décrit tantôt. Mais toi, même réfléchir à quelque part, c'est si simple, mais ça peut sembler très épuisant. Et c'est tout à fait normal. Si tu réécoutes tout ce que j'ai dit, tu vas comprendre. C'est que oui, c'est simple. C'est simple de réfléchir pour quelqu'un normal. Mais parfois, pour quelqu'un qui vit avec la fibromyalgie, ça peut être quelque chose qui devient vraiment très lourd et épuisant. Exemple, je veux choisir qu'est-ce qu'on va manger à soir. Je ne sais pas si ça t'a déjà arrivé, mais moi, des fois, je me pose la question, qu'est-ce que je fais pour souper ? C'est une montagne russe pour moi. Tellement j'ai travaillé, mettons, dans la journée, j'avais beaucoup trop de fenêtres ouvertes dans mon ordinateur cerveau. Et là, ce que ça a fait, ça a pris mon énergie. Ça a pris toute mon énergie et ça devient de plus en plus gros. Donc, je n'arrive pas à même être capable de savoir qu'est-ce que je vais faire. Et ça me décourage parfois, je vous l'avoue. Parfois, je me dis, je ne sais plus quoi faire, je suis fatiguée. Puis, mon énergie est basse, ça fait que je n'ai pas le goût de cuisiner autant. Surtout pas le goût de faire de la grosse popote. Et ça, c'est des résultats d'avoir mal géré, je vais dire, toutes les fenêtres que j'avais ouvertes dans cette journée-là. En plus, quand tu es hypersensible comme moi, ça rend la situation un peu agressive parce que tu veux faire des choses, mais ça se peut que la poêlade de fonte que j'ai, que j'aime bien cuisiner avec, va être beaucoup trop lourde. Ça va me demander un effort physique et là, je suis fatiguée. Le bruit qui va avoir peut aussi m'épuiser et ça peut devenir quelque chose qui va agresser déjà ma surcharge. Voilà. C'est comme si j'ajoute des petites gouttes. Ça me fait penser, l'image qui me vient, c'est le verre d'eau qui est plein, mais tout, tu sais, la petite goutte, attends, puis là, ouais, c'est ça, ça déborde. Donc, c'est ça. Et c'est plein, mais une goutte fait déborder le tout. On se sent souvent comme ça. C'est une surcharge émotive, une surcharge cognitive, et tout ça a affecté notre côte, dans le fond, du quotidien. Une autre affaire, c'est que le stress chronique, ça va empêcher ton cerveau de trier. Donc, quand on a... Activer le système nerveux sympathique, toujours le système nerveux qu'on parle souvent, qui va être le système, tu sais, le stress va allumer ça facilement. Ça fait que notre cerveau, comme j'ai dit tantôt, c'est comme une switch qu'allume. Mais on pourrait aussi dire que c'est comme une alarme qui dit à ton cerveau qu'il y a quelque chose de très urgent qui se passe en ce moment. Et c'est impossible de hiérarchiser ce... ce qui est important dans ta vie. Donc, un gros mot pour dire, c'est impossible. Ton cerveau n'arrive pas à dire qu'est-ce qui est priorité dans ma vie ici, qu'est-ce qui est important, qu'est-ce que je fais ou je ne sais pas. Comme j'ai dit tantôt, ça semble urgent. Tout ce que tu as à faire devient urgent en même temps. Et on ne comprend plus qu'est-ce qui se passe. Je n'arrive pas à gérer rien. C'est comme j'ai dit tantôt, c'est aussi simple que prendre une décision qui est si simple. Mais c'est devenu un poids tellement lourd. Est-ce que je vais faire l'épicerie aujourd'hui ? Non, je suis trop fatiguée. Mais des fois, juste de s'admettre ça, c'est difficile. Est-ce que je vais dormir ? Quand est-ce que je vais y aller ? Quand est-ce que je vais être plus en forme ? Je ne sais plus. Faque là, aller faire l'épicerie, une tâche qui n'est pas si compliquée que ça, devient quelque chose que j'anticipe. Je suis déjà fatiguée à l'idée de le faire. Et ça va déjà générer du stress. Pourtant, j'ai même... pas été à l'épicerie. J'espère que vous comprenez comment c'est vraiment important de t'arrêter et de prendre conscience de ce qui se passe dans ton corps physique, mais dans ton côté émotionnel et ton côté cognitif parce que tout ça se connecte ensemble. Donc, tu as vraiment à ce moment-là un sentiment de t'éparpiller permanent. permanent, tu sais, c'est comme j'ai l'impression je m'en promène un peu partout et il y a rien qui marche. Tu commences une tâche, t'as laissé là, tu pars pour aller faire une autre petite affaire avant de l'oublier, et quand tu reviens, tu te demandes, qu'est-ce que je faisais, qu'est-ce qui est important ? Et tu tournes en rond. Et ce que ça fait, c'est que ça va accentuer encore une fois ta fatigue mentale. On a vraiment, vraiment beaucoup de... de travail, je trouve, comme personne atteinte de fibromyalgie. Moi, je le vois dans ma vie constamment. C'est quelque chose que je dois vraiment travailler, mais que je dois aussi apporter un autre élément qui est de ne pas être dans l'auto-jugement constamment. Je ne dois pas tout le temps être en train de me juger et être sévère avec moi-même. Parce que ça peut arriver que tu te dises, je ne fais rien dans une journée. Je suis inefficace. Mon cerveau, on dirait qu'il n'est plus là. Il est surchargé. J'oublie tout ce que j'avais à faire, fait que finalement, je finis par faire des choses, mais pas celles que je voulais, puis je sens que je n'ai rien perdu. Donc ça, c'est vraiment important d'en prendre conscience. Et puis l'autre, c'est vraiment qu'on peut avoir tendance à parfois s'isoler. Pourquoi s'isoler ? Bien, c'est simple. Parce que quand on s'isole, on n'a pas ce réflexe de vouloir tout le temps s'expliquer aux autres, ou même de faire taire les mots qui peuvent sortir des fois de les gens autour de nous qui sont pas vraiment réfléchis par rapport à qu'est-ce qu'on vit avec et on est tanné de s'expliquer puis on est tanné de se faire comparer à ce qu'on a déjà été ce qu'on est plus ou bien tu devrais gérer mieux t'en fais trop t'en fais pas assez donc ça ça fait juste rajouter vis-à-vis nous une couche de tristesse et un désir de vraiment s'isoler encore plus. Je veux te laisser avec quelque chose qui est super important que tu comprennes. Ce n'est pas une question de volonté de ta part ou d'organisation. Ce n'est pas parce que tu manques d'organisation que tout ça arrive et ni parce que tu penses que tu n'as pas la volonté. Ce n'est pas ça qui se passe dans ta tête et ce n'est pas ça que tu es. Ce n'est pas à cause de ça que tu n'es pas capable de faire ce que tu voudrais faire. Ce n'est pas de devenir plus efficace, mais de délaisser ce qui n'est pas besoin d'être là et surtout d'être porté sur tes épaules. Je vais répéter ça parce que c'est super important. L'idée, ce n'est pas de devenir plus efficace dans ta journée. Ce n'est pas ça. Lâche ça. Reste ici avec moi. C'est de juste apprendre à délaisser ce qui n'est pas si important que ça ou qui presse. Tu sais, t'as pas besoin de te rappeler que tu vas prendre tes médicaments, tu le sais. C'est intégré, là. Ton cerveau, il sait. T'as pas besoin d'être tout le temps en... Pour savoir qu'est-ce que tu vas souper, tu vas finir par y arriver. Donc, il ne faut pas que tu portes tous ces fardeaux-là sur tes épaules avant ou pendant. C'est justement des petits trucs que je vais te donner samedi. Si tu écoutes les petites bouchées après cet épisode, qui est l'épisode 121, tu pourras aller à les petites bouchées 122. Et tu vas avoir des trucs que je vais te partager, qui vont être simples, mais qui vont t'aider. à te déposer de ce trop plein. Parce que oui, on vient qu'on en a trop, le cerveau, il n'y a plus de place et ce n'est plus comment gérer. Et on a même de la misère des fois à fermer des fenêtres. Alors, j'espère que ça t'a aidé. Et je t'invite à écouter les petites bouchées le samedi qui va suivre, que tu écoutes ce podcast de l'épisode 121. C'est bien ça. Alors, sur ce, je te dis bye bye. À vous et à la prochaine. Merci d'avoir été là. Si cet épisode t'a parlé, pense à la partager à un ami qui a besoin de se sentir un peu moins seul. Tu peux aussi t'abonner au podcast pour ne rien manquer, bien sûr. Et si tu prends un moment pour me laisser un commentaire ou 5 étoiles, sache que ça m'aide énormément à faire connaître Fibromyalgie Autrement à d'autres femmes qui en ont bien besoin. Et surtout, n'oublie pas, t'as pas à tout porter. ni à tout faire parfaitement. On avance ensemble un pas doux à la fois. Alors on se retrouve samedi prochain pour une petite bouchée inspirante et pratico-pratique en lien avec ce qu'on vient de voir aujourd'hui. À bientôt !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de la fibromyalgie

    00:37

  • La charge mentale invisible liée à la fibromyalgie

    01:27

  • Comprendre le brouillard mental et la fatigue chronique

    02:18

  • Les impacts de la charge cognitive et émotionnelle

    06:15

  • Stratégies pour alléger la charge mentale

    14:53

  • Conclusion et invitation à la prochaine épisode

    20:41

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