undefined cover
undefined cover
L’épuisement invisible des hypersensibles //S6-E117 cover
L’épuisement invisible des hypersensibles //S6-E117 cover
Fibromyalgie autrement !

L’épuisement invisible des hypersensibles //S6-E117

L’épuisement invisible des hypersensibles //S6-E117

51min |17/06/2025
Play
undefined cover
undefined cover
L’épuisement invisible des hypersensibles //S6-E117 cover
L’épuisement invisible des hypersensibles //S6-E117 cover
Fibromyalgie autrement !

L’épuisement invisible des hypersensibles //S6-E117

L’épuisement invisible des hypersensibles //S6-E117

51min |17/06/2025
Play

Description

Être hypersensible, ce n’est pas juste “ressentir plus fort” — c’est aussi s’épuiser en silence.


Dans cet épisode, Stéphanie et moi, on parle de ce poids que personne ne voit : la fatigue constante de devoir s’ajuster, l’intensité émotionnelle, les limites qu’on n’ose pas poser… et ce que ça change, quand on apprend à se respecter.


Un échange vrai, tendre et lucide — pour que tu te sentes un peu moins seule dans tout ça.


Bonne écoute 💜 🎧


Tu peux rejoindre Stéphanie ici 👇

Instagram

Facebook

TikToc


Tu peux me rejoindre ici 👇  


Coffret du sommet 2024

Site internet

Instagram

Facebook

YouTube

Livre de recettes

 TikToc


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue au podcast Fibromyalgie. Aujourd'hui, c'est la journée que j'ai ma copie équipière. Je ne sais pas comment donner le nom, mais ça va être ça. Alors, on veut partager avec vous, dans le fond, un sujet qu'on a déjà touché, mais qu'on veut, on va dire, peaufiner. On veut encore plus développer. avec un échange entre nous, mais aussi des réflexions pour vous. Donc, on va parler de la charge silencieuse des hypersensibles. Parce que oui, il y en a une. Quand on parle de l'hypersensibilité, moi j'ai remarqué que souvent, ça va être comme un trait de caractère que c'est touchant, ou c'est quasiment poétique, ou c'est « Ah, elle est hypersensible, c'est beau » . Mais on parle rarement de l'autre côté, où est-ce que ça peut être présent. au quotidien. Ça peut devenir l'eau. Il y a comme un poids qui peut s'installer qu'on ne voit pas, je vais dire, mais qu'on ressent aussi et qui fait que dans chaque fibre de notre corps, c'est ressenti. Donc, dans cet épisode, c'est ce qu'on veut faire. On veut ouvrir un espace pour en parler sans filtre, sans honte, parce qu'on n'a pas honte de ça, de cette belle hypersensibilité, mais aussi avec douceur et vérité. Donc, voilà. De ma part, je trouve que des fois, on épuise. Le plus qu'on fait, on épuise. On épuise. Bien, je parle pour moi, mais tout ça, ça se porte en silence.

  • Speaker #1

    Effectivement. Puis quand on est hyper sensible, ce qu'on disait, c'est que le point visible, il peut devenir lourd, même si personne ne le voit. Exact,

  • Speaker #0

    exact. Aujourd'hui, c'est ça qu'on veut mettre. On veut mettre des mots dans le fond de ce que ça veut dire. Vivre avec cette charge silencieuse, mais lourde. Puis Stéphanie, ben...

  • Speaker #1

    Ben oui, parce que nommer, on disait, c'est déjà commencer à s'alléger soi-même.

  • Speaker #0

    Exactement. Pis ça, ben, mon invité en connaît quelque chose sur ça. Peut-être même plus que moi, pis je vais juste dire ça parce que moi, c'est comme dans les deux... J'ai toujours su que j'étais sensible. Ouais. Mais je n'ai jamais été hyper sensible. Parce que je pensais que j'étais faite comme ça et que c'est normal. Mais j'ai toujours, comme on a déjà dit dans le passé, me fait dire que j'étais trop si et ça... Pour moi, c'était comme, il me semble que tout le monde était sensible de même. Mais dans les deux dernières années, en étudiant encore plus sur la fibromyalgie, je me suis rendu compte, ok, non, je suis un peu plus sensible que les gens m'ont dit. je ne vais pas dire normal parce que je suis très normale. Mais peut être pas deux fois, mais si on va regarder ça, moi et toi. Mais je trouve que c'est ça, c'est une corche de plus. Là maintenant que j'en prends conscience, j'ai 2 ans, mais moi le temps file, c'est peut-être 4 ans, 3 ans, en tout cas, ce n'est pas vraiment...

  • Speaker #1

    C'est récent, pour moi aussi c'est récent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est récent quand même parce que ça fait des années que j'ai la fibro, mais tu sais... J'aimerais ça qu'on parle de ce qu'on vit à l'intérieur, mais que les autres voient pour. Donc, j'ai une petite question pour toi, ma chère. Comment tu expliques cette impression d'être à bout, même après une journée calme ? Bon, je vais changer ma question.

  • Speaker #1

    C'est complexe et c'est une question très large. Je vais te répondre du mieux que je peux parce que...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce qu'on veut.

  • Speaker #1

    On pourrait en parler des heures et des heures, puis ça va dépendre de chaque personne aussi, parce que chaque personne, elle va avoir son niveau d'hypersensibilité.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Ou de sensibilité. Mais moi, je te dirais qu'en étant hypersensible, on absorbe tout.

  • Speaker #0

    Quand tu dis tout, définis-moi donc ça. Oui,

  • Speaker #1

    c'est tout. C'est tout dans le sens où tu peux parler avec quelqu'un au téléphone. Ça peut être n'importe quoi, tu sais, tu parles avec quelqu'un au téléphone, puis bon, juste l'énergie qui va te dégager peut faire comme, ben voyons, puis ça peut te ramasser. Tu sais, c'est nono comme ça. Ben nono, non, mais...

  • Speaker #0

    Ben je comprends ce que tu essaies de dire. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça, j'essaie de décortiquer un peu le...

  • Speaker #0

    Ben mettons que moi, je rentre en contact avec une personne. physiquement, alors pas besoin de dire un mot, j'ai comme une charge. Oui. Puis ça c'est comme j'ai toujours su que ça pouvait, ça m'arrivait, mais Quand c'était une belle charge, je suis contente, je vive bien. Mais quand c'est...

  • Speaker #1

    Tu peux sentir la charge de l'autre. On dirait que tu peux sentir que ce soit de la tristesse qu'il vit, de la colère. On dirait que ça nous ramasse comme si c'était à nous alors que ça ne nous appartient pas du tout.

  • Speaker #0

    Le côté empathique est très fort chez les gens. C'est ce que je me suis aperçue parce que je ne me faisais pas dire que j'étais... empathique, mais je me suis toujours fait dire « Ah, tu comprends ce que je vis. » Ben, c'est parce que je le vis quasiment ce que tu vis, tu sais.

  • Speaker #1

    Mais je me demande, rendue là, si c'est de l'empathie. Parce que c'est plus ça, là. C'est juste comme on absorbe. En même temps, on dit, tu sais, il faut se protéger. Mais se protéger, j'aime pas ça.

  • Speaker #0

    Ben oui, oui. C'est un mot qu'il faut mettre en place. Il faut mettre des gardes, une belle équilibre, là. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Nos limites, on va dire.

  • Speaker #1

    Nos limites, plus que de se protéger, c'est vraiment de mettre tes limites face à l'autre. Autant face à ce que tu ressens qu'il ne dit même pas. Parce que des fois, comme tu dis, les gens ne parlent pas et tu ressens.

  • Speaker #0

    Exact, exact. La question, je me disais, comment tu vis cette fatigue toujours d'avoir ajusté aux autres sans qu'on te le demande. C'est comme, dans le fond, les gens ne sont pas responsables. Fait que j'en ai souvent, en tout cas, je me dis que je vais parler pour moi, tu diras ta partie à toi, mais souvent, je me sens comme, tu sais ça, je dois m'ajuster à, oh, tu me fais des pouces, je dois m'ajuster vraiment à les gens qui sont devant moi ou avec qui je parle. J'ai un échange, pis ça, ça m'épuise, là. Quand je dis m'ajuster, c'est pas de leur faute. faute. C'est moi qui, comme on a dit, si j'apprends pas à mettre ces limites-là pour être attentive, que là, si tu dépasses la borne, c'est plus de l'empathie. Je pense aussi,

  • Speaker #1

    je vais être plate ou pas plate, je sais pas, je pense aussi qu'on doit choisir vraiment beaucoup les gens qui nous entourent.

  • Speaker #0

    Tu dis, toi, ceux qui me voient pas parce que ils sont pas sur YouTube, j'ai fait des gros yeux qui ont sorti.

  • Speaker #1

    Oui, parce que moi, je me suis rendue compte de ça. Il y a des gens qui vont inconsciemment venir chercher mon énergie par leur attitude, par comment ils sont. Donc, j'ai appris aujourd'hui à aller avec ces personnes-là à petite dose ou à m'éloigner quand je sens que c'est trop pour moi, que c'est une journée où je suis... émotivement je suis plus fragile ou tu sais.

  • Speaker #0

    Oui parce que, en tout cas moi, c'est là que dans des gens, mettons, qui prennent plus d'énergie. Que je me trouve tout le temps à être en train d'essayer d'estomper ou d'enlever ces ressentis de hypersensibilité qui sont comme... Mais je n'arrive pas à le faire. Fait que quand je n'arrive pas à le faire, bien je m'épuise. Puis, je n'ai plus le goût de m'expliquer. Je pense que c'est peut-être incompréhensible pour les gens qui ne l'ont pas. Tu en penses quoi ?

  • Speaker #1

    Bien, probablement. Puis, on ne peut pas leur demander de comprendre non plus. Ils ne sont pas là. Je veux dire, c'est comme quelqu'un qui est allergique aux peanuts. Je dis n'importe quoi, mais... Je veux dire, moi, je ne peux pas comprendre parce que c'est lui qui est allergique aux peanuts. Mais non, encore là, je ferais attention si j'étais avec cette personne-là, tu vois.

  • Speaker #0

    tu mettras pas des peanuts (arachide) devant lui.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ou dans son assiette, aux côtés de sa salade.

  • Speaker #1

    Je pense qu'en parlant ouvertement de cette sensibilité-là aux gens, peut-être qu'ils ne vont pas comprendre, mais arriver à plus nous respecter là-dedans. Je dis respecter, mais être plus conscient de ce qu'on peut vivre émotivement et dans cette sensibilité-là.

  • Speaker #0

    Oui, parce que les cerveaux, qui sont très cerveaux, L'autre. Eux, il faut qu'ils comprennent vraiment tout ce qui se passe. Puis là, il y a comme un déclic qui se fait. Mais c'est ça, c'est quelque chose. Je vais partir à une discussion pour essayer d'expliquer pourquoi mon ressenti est si fort. Et puis comment j'arrive à m'épuiser de vouloir diminuer cette hypersensibilité-là.

  • Speaker #1

    Mais tu ne peux pas la diminuer. Puis moi, je ne pense pas qu'il faut la diminuer non plus. Parce que c'est ce qui fait qu'on est comme on est, qu'on est des belles personnes, qu'on est douce, qu'on comprend l'autre probablement plus. davantage que certaines personnes. Puis, je veux dire, j'enlève rien aux autres, là. C'est pas ça du tout, mais c'est qu'avec cette sensibilité-là, ça devient une force, tu sais. Donc, je pense pas qu'il faut la tasser. Je pense que c'est de l'accepter, puis comme tu disais tantôt, mettre ses limites.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Je pense que c'est ça ce qu'on vit à l'intérieur qui se voit pas. C'est comme mettre des barrières que les gens peuvent pas voir aussi, tu sais. Ça fait que... On peut avoir un système de barrière qu'on apprend avec le temps. Cette personne-là, c'est trop pour moi, donc c'est pas elle le problème nécessairement. Peut-être des fois, peut-être pas tout le temps, mais tu dois prendre une distance parce que c'est énergivore.

  • Speaker #1

    Mais pour ton bien-être à toi, physique et mental.

  • Speaker #0

    Oui, puis tu sais, on a une grande fatigue quand on sait. quand on n'écoute pas ça, on a une grande fatigue.

  • Speaker #1

    Oui, puis des bobos qui nous sortent, je veux dire, une tension là, une tension par-ci, une tension...

  • Speaker #0

    Moi, j'ai remarqué que ça, c'est quand j'essaie de me retenir dans ces émotions-là, mon corps devient un peu rigide. Même si je ne le sens pas tout le temps physiquement, mais il y a comme un relâchement quand je tombe toute seule qui fait « Ah, ok, je suis fatiguée, moi, là. » C'est vraiment...

  • Speaker #1

    Quand tu vas, exemple, dans une foule, moi, je n'aime pas tant les foules. Moi,

  • Speaker #0

    je ne vois plus, de moins en moins.

  • Speaker #1

    Mais, exemple, je vais dans une foule. Hier, on était à un spectacle de danse, blablabla. Il y avait beaucoup de monde, mais je me fais ma petite bulle. Il faut que je sois dans ma petite bulle, je suis concentrée sur le spectacle parce que les gens, c'est comme... On dirait que cette charge émotive-là de tout le monde qui est là, parce que tout le monde a une charge émotive. C'est comme si on...

  • Speaker #0

    C'est pas tout le temps belle, cette charge émotive.

  • Speaker #1

    Non, non.

  • Speaker #0

    Autant le beau que le moins... Tu sais, la charge agressive, puis de « Ah, ouais, let's go, let's go » , ça aussi, ça vient que... Ah, ça me fait réagir dans mon cœur. Je vois des situations, là, puis je me dis... C'est ça qui m'agresse. Parce que des fois, moi, je viens... à l'intérieur, je vais pas nécessairement le verbaliser, mais je peux dire « ok là ça fait » . Mais je n'arrivais pas à comprendre avant d'où ça vient cette agressivité que je ressens. Pourtant c'est pas... Tu sais la personne peut pas rien faire, mais c'est comme je sais qu'elle est stressée, pis qu'elle va aller vite, pis que c'est tout le temps « ah oui let's go, let's go, let's go » . Pis moi je suis comme « va pas là moi » .

  • Speaker #1

    Non on est pas, on est plus capable d'aller là. Quand on dirait que quand on prend... conscience de ce qu'on est, on fait comme, OK, c'est pour ça, ça, ça que je suis de même. Fait que là, tant bien que mal, on essaie de se créer des situations qui vont être plus agréables parce qu'on n'en veut plus de stress dans notre vie.

  • Speaker #0

    Non, on n'en veut plus.

  • Speaker #1

    Malgré que, bon, on en a pareil des fois. Oui,

  • Speaker #0

    mais ça, c'est pour ça que je dis que c'est comme une surcharge. Ça se vit à l'intérieur. Il n'y a pas personne qui peut... Si tu ne le vis pas, concevoir à quel point c'est lourd.

  • Speaker #1

    Effectivement.

  • Speaker #0

    Puis moi, je me dis, déjà, la fibromyalgie, la douleur à gérer, le stress à gérer, là, l'hypersensibilité, c'est quelque chose à gérer. Je n'ai pas encore trouvé ma recette miracle. Sauf, justement, si je donne cet exemple-là de gens comme ça, là, il faut que je prenne un recul. vraiment. Puis je ne veux plus de ça parce que moi, ça m'atteint au point de me rendre malade.

  • Speaker #1

    Tu sais, je vais te dire quelque chose. Toi et moi, on se parle régulièrement puis on se compte nos petites affaires.

  • Speaker #0

    On s'aime.

  • Speaker #1

    On se partage notre vie. Puis jamais, jamais, jamais, jamais, en aucun cas, je me suis sentie que tu me ramassais mon énergie ou vice-versa. Je suis certaine. Malgré qu'on se compte des fois nos petits défis de la vie. Mais il y a d'autres gens. qui vont venir me compter leurs défis. Je sens que c'est tellement lourd qu'après deux minutes, c'est comme, OK, il faut que je case ça.

  • Speaker #0

    Je te comprends. Je vis la même chose avec toi. Probablement que c'est notre hypersensibilité qui fait qu'on connecte et on sait jusqu'où on veut. Je ne sais pas comment l'expliquer.

  • Speaker #1

    probablement l'énergie aussi.

  • Speaker #0

    Les deux, on ne veut pas être dans cette énergie-là, ça fait qu'on ne se le fait pas vivre.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Je te pose une autre petite question. As-tu l'impression de devoir... contenir tes émotions pour pas déranger Je sais qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise nouvelle. Je m'en allait dire nouvelle. C'était pas de bonne ou mauvaise.

  • Speaker #1

    C'était un podcast fibromyalgie.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est oui ou oui. Non, mais il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse. Je te dirais qu'avant, je les contenais. Maintenant, de plus en plus, j'exprime tout de suite.

  • Speaker #1

    Je comprends. Moi, je suis une fille qui s'exprime. assez bien, mais ce que je me suis rendue compte avec les dernières années, c'est que, attends, tu n'exprimes pas la bonne affaire. C'est ça. C'est pas tout à fait ça que tu voulais dire. Je vais en parler plus avant. Je parlais plus comme « Ah, je t'en ai, nanana. » Mais je ne disais pas les vraies affaires. Genre, « Ok, ça, c'est trop pour moi. » Ouais. C'est comme, je ne peux pas, là, c'est... Ça vient me chercher, puis tu sais, expliquer comment un peu je me sens pour que les personnes j'ose espérer, il y a une lumière qui s'allume dans le cerveau et qui dit ok c'est pas personnel, c'est elle qui... tu sais parce que oui des fois c'est personnel, quelqu'un peut m'attaquer l'autre puis nous dire des... mais même à ça, si quelqu'un sait te faire ça, aujourd'hui moi je... c'est comme hop, on se rejase quand tu seras en meilleure condition parce que moi je... j'accueille pas ça, c'est pas à moi. Ben c'est bien. C'est ça. Ben c'est dur.

  • Speaker #0

    C'est dur. Je ne sais pas si je suis rendue là encore totalement. Par contre, j'arrive à dire non, aujourd'hui, finalement, je ne peux pas, je n'ai pas le temps, ça ne rentre pas dans mon horaire, ça ne fonctionne pas. C'est tout, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Parce que tu sais, dans le passé, j'étais le genre de fille qui disait oui à tout parce que je ne voulais pas blesser personne. Ce qui est totalement... pas très réfléchie parce que c'est sûr que je ne plait pas pareil. Maintenant, ça fait des années que je travaille ça, mais le côté que je ne travaillais pas, c'est le côté hyper sensible, comme j'ai dit tantôt. Là, c'est comme, OK, on a fait une belle amalgame avec tout ça. Je trouve que des fois, j'ai l'impression que ça dérange les gens autour de moi que je m'exprime vraiment au niveau de... qu'est-ce que ça me fait vivre comme émotion ?

  • Speaker #0

    C'est possible, mais ça leur appartient.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je t'aime tant. Merci. Merci.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas que je suis parfaite là-dedans non plus dans le fait d'exprimer, mais je commence à faire, OK, regarde, ça l'appartient à la personne.

  • Speaker #1

    Oui, tu sais, mettons que je prends des fois, mon mari veut que j'écoute un film avec lui. Je commence à l'écouter, mais... On est rendu 5 minutes dans le film, puis là, c'est de la violence, de la violence. Moi, je me lève, puis je dis, « C'est pas le genre de film que je peux écouter. C'est pas que je voudrais pas, je peux pas. » Ça, ça vient tellement me chercher dans mes émotions. Après, toi, tu vas dormir un soir. Moi, je vais retourner dans le lit. Puis j'ai de l'anxiété, ou je me sens pas bien. Je sais que c'est en rapport avec ce que j'ai vu. Parce que ce que je vois, m'affectemt, tu peut pas à me dire, c'est pas vrai. Ouais, mais je l'ai vu pareil, puis mon corps l'a ressenti. Tu sais, j'aime pas ça. Fait que, mais... Des fois, je me fais dire des affaires. Mais là, tu sais, c'est pas facile.

  • Speaker #0

    Mais encore là, c'est ton choix. T'as le droit de l'écouter ou pas. Je veux dire, si tu l'écoutes, tu vas vivre avec les conséquences. Puis si tu l'écoutes pas, ben, tu vas faire d'autres choses.

  • Speaker #1

    pis c'est tout. Si je prends cette situation-là, des fois, ça a été avec d'autres gens aussi, je me fais dire, « Hey, t'es moumoune, ça n'a pas de sens. » « Eh ouais, c'est ce que je dis. » « Ouais, c'est ça, je suis moumoune. »

  • Speaker #0

    Oui, comme moi, je pleure à toutes. Mais pas toutes. Je veux dire, je peux écouter une émission, je vais me mettre à pleurer. Arrête de pleurer. Ben non, ça, ça y va. C'est là,

  • Speaker #1

    c'est... Ben, écoute... Moi, je trouve ça beau maintenant, l'hypersensibilité. Il y a des choses que je trouve moins beaux parce que je me dis... Je n'avais pas pensé que ça viendrait avec. Exemple, les décisions qui m'épuisent. Est-ce que ça te parle ?

  • Speaker #0

    Non. Ça, c'est... Parce que ça tourne tout le temps dans notre tête. C'est ça qui arrive. Quand on a des questionnements, ça n'arrête pas, ça.

  • Speaker #1

    Non, puis... Des fois, c'est des... Je ne sais pas. Pensez, c'est une question que je te pose, mais des fois, tu ressens-tu que parfois, c'est juste des décisions bien simples. Ça me draine complètement.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Puis un autre va me regarder et me dire, ben là, c'est ça ou c'est ça. Mais ça, ça dépend souvent de mon état que je suis dedans. Mais des fois, je me dis, hé, c'est quoi mon problème ? Allez, go ! On dirait qu'il faut que je pense à tout !

  • Speaker #0

    Ben, c'est parce qu'on analyse beaucoup.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Les pours, les comptes, je vais-tu faire une erreur, tu sais. Peu importe, là. Je veux dire, moi, c'est constamment ça, là. Ça, c'est pas bon pour le système nerveux.

  • Speaker #1

    Non, mais moi, je vais te donner un exemple. Peut-être que tu en trouveras une pendant que je parle, mais tu sais, de ce temps-ci, je me suis sentie paralysée devant un choix que je voulais faire. Je voulais partir un membership. Est-ce que j'en pars un ? Est-ce que j'en pars pas ? J'ai même ouvert un membership pour un temps gratuit. J'ai commencé à travailler dedans. Finalement, je l'ai fermer. Puis là, je me dis, c'est quoi ? C'est quoi ta fait ? De quoi tu as peur ? Parce que c'est comme, il y a quelque chose, je ne sais pas ce qui s'appelle.

  • Speaker #0

    On se met des freins peut-être des fois, en lien avec notre sensibilité, on l'a dit tantôt, des fois on est plus fatigué aussi, autant émotionnellement, mentalement que physiquement, ça va ensemble. Des fois on a des super idées, moi aussi je me dis, bon, c'est le temps, il faudrait que je lance mon petit e-book, il faudrait que je fasse une petite formation, puis on dirait que je bloque. Qu'est-ce que j'attends ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je me suis retrouvée là-dedans pour le membership. Je l'ai juste fermé parce que sinon, je commence à payer. Il n'y a rien dedans. Je me suis dit, je vais réfléchir encore. Parce qu'il y a quelque chose, mais je ne suis pas encore capable de mettre le doigt. Je me questionnais, est-ce que c'est tout ce qui vient avec ce que je sais, si je le pars ?

  • Speaker #0

    Ben, la charge.

  • Speaker #1

    C'est ça, la charge. Parce qu'il y en a une pour tout le monde, là. Mais étant hyper sensible, tu sais, quand moi, je fais quoi, il faut que ça s'aide bien. Ouais,

  • Speaker #0

    puis on dirait ces temps-ci, ben, je sais peut-être toi aussi, mec, avec, je sais pas, la température. On n'a pas eu beaucoup de soleil cet hiver, fait que... Non, mais c'est vrai, on se le dira. Puis, quelle température de caca, là !

  • Speaker #1

    C'est pas beau ici au Québec !

  • Speaker #0

    C'est froid.

  • Speaker #1

    En juin et on est à deux.

  • Speaker #0

    C'est ça. Toute cette fatigue accumulée, parce que l'hiver, on le sait, en tout cas, moi, en tant que personne hypersensible, je le sais que je suis un petit peu plus affectée. Peut-être que cette charge-là aussi, peut-être que le soleil va arriver et notre énergie va revenir un peu aussi. Parce que je dirais que je parle à des gens qui sont hypersensibles. Ils sont tous là un peu à ne pas savoir, à être fatigué, à être plus...

  • Speaker #1

    Moi, c'est sûr qu'en étant hypersensible, la température nous affecte. Moi, déjà, en tant que fibromyalgie, la température est tellement sur moi. Aussitôt que c'est sombre dehors, j'allume ma lumière, mes fluorescents spéciaux. Mais je me dis, OK, je vais les avoir à l'année.

  • Speaker #0

    Pour déménager dans le sud.

  • Speaker #1

    Exact, exact.

  • Speaker #0

    On n'a pas...

  • Speaker #1

    Tu as touché un bon point, Stéphanie. Je suis dans le sud. Oui, ça, c'est un excellent point. Ça, c'est mon rêve. On va mettre mon rêve de côté et on va revenir à l'hypersensibilité. Tu as parlé tantôt d'une charge mentale liée à l'hypersensibilité. Ça, je pense que si je pense à ouvrir mon membership que je voulais faire, qui serait génial, que je... probablement, je vais finir par faire. Je pense qu'à ce moment-là, il y avait une surcharge mentale tellement grosse au niveau de tout ce que ça demande à faire que j'ai fait... Ah, non. J'ai eu... Peur, c'est un gros mot, mais... En fait, je me demande... Des fois, on s'analyse, mais pas comme il faut. Puis moi, je me rends compte que quand je jorde avec les femmes, que j'aime beaucoup, puis que je me sens libre, que là, je peux m'analyser. Si tu remarques pas dans mes podcasts, ça arrive souvent. « Ah, c'est ça que je t'en parle. » Mais je pense que c'est ça. Il y avait une charge mentale qui était trop lourde que je n'étais pas prête à prendre en charge. Je crois qu'en fait, je me suis respectée et je me suis dit « Non, si je pars ça là, je ne suis pas dans une bonne place. » Puis ça risque d'être du travail en vain. Puis comme je n'ai pas de l'énergie avant, puis c'est déjà pas facile avec les personnes en possibilité. puis tout le reste, la température, comment je me sens et tout ça, j'ai fait comme un choix en m'écouter. Pas habitué de faire ça tant que ça, hein. Ça, c'est très nouveau.

  • Speaker #0

    Bien, je pense que ça, c'est la base aussi de s'écouter. Ça, c'est hyper important. Puis on a tendance à dire, ben non, c'est correct. Alors que peut-être qu'aujourd'hui, tu as besoin d'une journée de congé, puis tu devrais le faire, tu sais. Puis on est travailleur autonome. Fait que, tu sais, à quelque part, on a une chance. On devrait être en gratitude avec ça. Oui, on va retarder des trucs. C'est souvent ça, je pense, qui nous fait bloquer aussi parce qu'on se dit, on va retarder des affaires, puis là, demain, on va en avoir plus à faire, tu sais. Mais se décharger, puis prendre le temps quand c'est nécessaire. Puis de toute façon, tout le monde devrait faire ça, en général.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime ça le point que tu amènes. On est solopreneurs, les deux. Les deux, on est naturopathes, diplômés, holistiques. Chacun dans nos domaines, mais en général, on peut aider tout le monde, mais on se fait spécialiser. Et puis... Je trouve que, je vais le dire avec bien de douceur, mais étant solopreneur avec tout ce qu'on vit, c'est une charge de plus que le solopreneur qu'une vie plus stable. Parce que moi, je ne sais jamais quand je vais avoir une hausse d'intensité, tous mes symptômes de fibromyalgie sont comme par le tapis. Et là, quand je suis de même, ça veut dire que toutes mes émotions sont aussi très hautes. Et que je n'arrive pas des fois à me décharger de cette charge mentale-là, puis de dire, tu as le droit et tu dois te reposer.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu sais, c'est qu'en tant, comme tu dis, qu'entrepreneur, il y a quand même le côté aussi argent, on ne se le cachera pas.

  • Speaker #1

    Ben non,

  • Speaker #0

    c'est ça. Ça, ça nous donne une grosse charge mentale. Oui. Tu sais.

  • Speaker #1

    C'est un bon point.

  • Speaker #0

    Tu sais, oui, on se dit, il faut travailler, il faut travailler, parce que, ben, au bout du compte. comme tout le monde, on a des choses à payer.

  • Speaker #1

    Bien oui.

  • Speaker #0

    Puis notre salaire n'est pas stable, comme un employé qui travaille 30 ou 40 heures semaine, qui a toujours la même paye, le même salaire. Nous, ça varie beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, ça varie. Ça peut être inquiétant. Ça devient difficile aussi à gérer comme personne solopreneur, femme qui veut pourvoir ses besoins. Puis en plus, cette hypersensibilité-là, si tu tu ressens une émotion, elle peut être plus forte dans ces moments-là. Puis cette émotion-là que tu ressens plus forte peut faire augmenter ton système nerveux à avoir encore plus des réactions, un ressenti qui fait que le stress, il monte. Ça devient comme une...

  • Speaker #0

    Tu sais ?

  • Speaker #1

    Ce que j'apprécie en étant solopreneur, dans mon cas, c'est que je peux aller à mon rythme. Mais comme tu dis, des fois, il faut que je pousse un peu plus parce qu'il y a des choses qui doivent se faire.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Si je prends l'exemple des réseaux sociaux, moi, comme toi, on fait des choses pour se faire voir, se faire connaître. Mais aussi, on accueille des clients. Des clients. Ça, si on ne se met pas de l'avant, les gens ne nous voient pas. On est dans un domaine très spécifique. Puis, en fait, on travaille sur nous. Je le dis parce qu'on échange souvent. Tellement fort, moi et Stéphanie, parce qu'on veut être les meilleurs thérapeutes qui vont aider nos clients. Puis, des fois, ça peut sembler, OK, bien, t'as moché, j'irais pas voir Anne, tu sais. Mais je te dirais, au contraire. Stéphanie et moi, on vit la vie dure au quotidien. Dure dans le sens que ce n'est pas facile pour nous de faire ça. Moi, je nous donne un applaudissement.

  • Speaker #0

    On s'applaudit. Non, non. On est bonne.

  • Speaker #1

    On est très bonne.

  • Speaker #0

    On se respecte là-dedans. Non, il ne faut pas avoir peur de venir nous voir.

  • Speaker #1

    Non, au contraire.

  • Speaker #0

    On n'est pas, on n'as des forces ... Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Toi, avec l'hypersensibilité, tu peux. tellement aider les gens à comprendre c'est quoi, juste en les écoutant, ils vont voir que, ok, cette fille-là a quelque chose que l'autre, elle n'avait pas. Et je me le fais dire, moi, par certains clients, j'ai une cliente qui l'a écrit en recommandation, puis à moi, personnellement, on me le dit, j'en ai eu d'autres naturopathes. C'est sûr que quand je travaille avec toi, je peux te dire que toi, La différence, c'est que tu l'as et ça paraît. Tu comprends. Fait qu'on n'est pas dans le jugement.

  • Speaker #0

    Jamais. Ben non, jamais.

  • Speaker #1

    Tu sais, moi, si une cliente me dit, « J'ai pas pu faire ce que tu m'avais recommandé, j'ai été trop fatiguée. » C'est bien correct. Tu as fait la bonne chose. Tu t'es respectée.

  • Speaker #0

    C'est ça. On n'est pas là pour juger, justement. On est là pour accompagner. Oui. Ça arrive. Des fois, on a des rechutes. Puis même nous autres, on n'est pas parfaites. Je veux dire...

  • Speaker #1

    Puis je suis contente qu'on en parle parce que, oui, on parle de l'hypersensibilité, mais on parle aussi de la réalité de nos vies en ce moment. Oui. Comme thérapeute, là, on sait qu'on travaille. Je pense que chaque... professionnel devrait faire ça, travailler sur soi continuellement pour être encore un meilleur thérapeute, si on veut. Mais je dirais que je regarde nos échanges perso et tout ça, je me dis qu'on met beaucoup de fort et nos clients, on les aime, vraiment, dans le sens qu'on est content de les avoir et privilégiés. Mais quand on rentre tout ça dans la vie du quotidien, on n'est pas épargné de l'hypersensibilité. Pas du tout. Pas du tout.

  • Speaker #0

    Non, et c'est pour ça qu'il faut apprendre à l'apprivoiser parce que, comme je disais tantôt, malgré toutes les facettes qui peuvent avoir l'air négatives en étant hypersensible, je le dis tout le temps, c'est une force. Puis je vais le répéter. Moi, je trouve que c'est une force.

  • Speaker #1

    J'aime ça. Répète-le encore.

  • Speaker #0

    C'est une force.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai. Oui, c'est vraiment une belle force quand on l'accueille.

  • Speaker #0

    Je vais dire ça. C'est juste de l'accueillir, de l'accepter, puis de l'apprivoiser, puis de comprendre ses émotions le plus possible. Comme on disait, quand il y en a une qui arrive, juste la laisser aller aussi. Écoutez, OK, en ce moment, qu'est-ce que mon corps me dit ? Qu'est-ce qui se passe ? Tu vois, j'ai parlé avec quelqu'un, ça me fait penser à ça dernièrement, qui me disait, à chaque heure, arrête-toi, puis demande-toi ce que ton corps a besoin, là. Tu sais, parce qu'on travaille, on travaille, on travaille. À chaque heure, puis là, j'ai commencé à faire ça. À chaque heure, je m'arrête. OK, j'ai besoin d'aller me lever, je vais faire ma vaisselle, je viens, tu sais, peu importe. Ou accueillir l'émotion, OK, comment je me sens, là ? Ah, il y a telle affaire qui me tracasse, tu sais, fait.

  • Speaker #1

    C'est un excellent point.

  • Speaker #0

    J'aime bien cette petite méthode-là.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est ça, c'est prendre le temps. On est habitué, on va se le dire. Et surtout, nous, comme thérapeutes, je reviens à ça parce qu'on est dans un air où on n'est pas tout seul qui est thérapeute. Donc, il y a la charge, elle pousse, pousse, pousse, puis nous, on va à l'encontre de tout ça. On fait le contraire. Bien oui. Puis ça, ça aussi, ça nous affecte parce qu'on... On n'est pas mainstream, comme on dit en anglais. On ne s'en va pas. Tu sais, les poissons qui s'en vont, là, tu as-tu le même sens, les saumons ?

  • Speaker #0

    On a pas rapport.

  • Speaker #1

    Bien, ça, c'est moi qui l'ai dit.

  • Speaker #0

    On n'était pas très courants.

  • Speaker #1

    Oui. Puis, j'aimerais ça, sur ce point-là, soit comme thérapeute, soit comme femme normale, l'accueil pour toi, tu te souviens-tu comment ça s'est fait ?

  • Speaker #0

    De ?

  • Speaker #1

    L'accueil de... J'ai la... j'ai l'hypersensibilité. Comment j'accueille ça ? C'est au début une question pas facile.

  • Speaker #0

    Non, bien, en fait, je ne sais pas si j'ai accueilli, je cherche parce que ça fait depuis toujours que je suis sensible. Comme toi, je me faisais dire, tu es trop sensible, arrête de pleurer, arrête de ci, arrête de ça. Je me suis fait dire ça toute ma vie. Puis, juste à un moment donné, mais ça ne fait pas longtemps, j'ai juste accepté ce que je suis finalement. C'est dur de dire, oui, je l'accueillis, mais je suis encore en travail de l'accueillir. Peut-être que je vais l'être toute ma vie, d'accueillir cette sensibilité-là qui est over. Je ne sais pas comment...

  • Speaker #1

    C'est intense.

  • Speaker #0

    Parce que moi, on n'ira pas là, mais ce n'est pas juste émotif. Moi, je suis sensible à plein de choses, tu le sais. Les ondes, les ci, les ça. C'est d'accueillir tout ça. puis de se dire, bien, regarde, je suis comme ça, oui, je dois faire des concessions dans ma vie. Je dis concessions, je suis peut-être pas le mot que je veux aller.

  • Speaker #1

    Des choix.

  • Speaker #0

    Des choix, exact, des choix. Je dois faire des choix dans ma vie, que ça soit pour mon bien-être mental ou physique, je dois faire des choix. Les gens qui comprennent pas ces choix-là, je leur demande pas de rester maintenant. Si tu comprends pas mes choix, c'est correct. Mais moi, ma vie, c'est ça. Puis je vais me respecter moi afin d'être bien. C'est toujours évident.

  • Speaker #1

    C'est dans ce que tu partages. Puis moi, si je me pose la question... je ne sais pas si j'ai accueilli comme toi, mais je sais que j'en ai pris conscience. Et là, pour moi, tu sais, on se l'a fait enseigner, une prise de conscience, c'est un début de changement. Depuis ce temps-là, j'apprends à vivre avec ce plus dans ma vie, qui est le plus, c'est l'hypersensibilité. Puis j'essaie de réfléchir plus loin. un peu comme j'ai fait avec mon membership pour dire c'est quoi là qui met l'attention que j'ai là aujourd'hui que je me sens hyper pourquoi tu ne files pas un matin mettons oui c'est ça, des fois il n'y a pas toujours des mots de comment je me sens, c'est juste que j'ai un sentiment d'agitation en moi qui fait que je ne sais pas trop comment me brancher,

  • Speaker #0

    des fois c'est quelque chose qui peut être arrivé il y a trois jours c'est ça, ça je m'en rends compte aussi,

  • Speaker #1

    oui Puis ça, c'est la même chose avec la fibromyalgie. Puis des fois, j'essaie de décortiquer. C'est la fibro ou c'est ça ? Là, j'ai arrêté de faire ça. Je me dis, je pense que c'est un ensemble de tout. Oui,

  • Speaker #0

    c'est un ensemble. Puis moi, je pense que fibro, hypersensibilité, ça doit être pas mal.

  • Speaker #1

    C'est clair. Je ne connais pas de gens qui ont qui ne sont pas hypersensibles.

  • Speaker #0

    On l'a dit, moi, je n'ai pas de diagnostic de fibromyalgie, mais j'ai beaucoup de symptômes, disons-le comme ça. C'est ça. Je pense que c'est relié à beaucoup aux émotions aussi, à ce qu'on a vécu dans le passé. On peut aller loin avec ça. On pourra en reparler à un moment donné. Mais je veux dire, est-ce que tu vis là en ce moment ? Ça peut être ce que tu as vécu il y a dix ans, qui des fois, tu penses que tu as guéri, entre parenthèses, parce qu'on ne guérit pas. On finit par accueillir ou accepter cette blessure-là. Mais finalement, oh non, elle est encore là.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des déclencheurs émotionnels. Comme tu dis, c'est un beau sujet, ça. J'en prends une autre. Je ne sais pas comment je pourrais dire à une femme, mais ça serait plutôt d'être ouverte à c'est ça qu'on est. Puis, j'apprends à vivre autrement avec, dans le sens qu'au lieu de fuir cette émotion-là ou de l'étouffer, elle est là. Avec le temps, j'apprends à pas la gérer. C'est pas ça pour en tout, mais à juste la vivre. Ne pas avoir de jugement envers moi-même. Ça, c'est une chose que je... Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est un beau point. On a souvent dit qu'on n'est pas dans le jugement pour les autres, mais pour nous, des fois.

  • Speaker #1

    Oui, moi, je suis je vais dire une ex-perfectionniste pour bien des choses. Mais... Au niveau de me juger, moi, je suis très, très, très, très dure avec moi-même. C'est quelque chose que je travaille continuellement.

  • Speaker #0

    La culpabilité.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Mais sais-tu quoi ? Plus j'en parle avec les gens, puis que je travaille dans ma vie, je vois les changements. C'est ça qui est le fun. En fait, des fois, je suis contente d'avoir tout ça parce que je me dis, je suis encore une meilleure coach. Parce que là, je le sais que c'est possible de passer par là. Faut juste faire confiance à la vie, des fois c'est super important. Il y a des choses des fois qui sont dramatiques dans ma vie, puis je me dis, ok, fais rien, bouge pas, fais juste être dans le ressenti, je vais dire. Puis à un moment donné, ça se place, tranquillement. Parce que l'intensité de mon émotion, ou de mon ressenti, ou de ma frustration va baisser. Ah, bye !

  • Speaker #0

    parce que j'arrête de focusser dessus aussi je te dirais parce que je t'écoute et ça me fait penser à des affaires ce qui est important je pense autant que pour quelqu'un qui fait de la fibro autant pour quelqu'un qui est hypersensible c'est d'être dans le présent le plus possible, moi c'est quelque chose que je travaille parce que j'ai bien de la misère à être juste dans le présent ici maintenant c'est C'est pas facile parce que mon coco, il parle, « Ah, qu'est-ce que j'ai à faire demain ? Qu'est-ce que j'ai pas fait ? » Mais être là, ici, maintenant, comme là, en ce moment, qu'est-ce qu'on fait ? On fait un podcast, on est ensemble, on discute. Pense pas à qu'est-ce que tu vas faire tantôt, tu comprends ? Mais on a cette tendance. En tout cas, je parle pour moi.

  • Speaker #1

    C'est l'être humain, c'est prouvé. Je sais pas comment penser qu'on a par jour, mais...

  • Speaker #0

    C'est incroyable.

  • Speaker #1

    C'est fou, là. Je suis étonnée moi-même. Je travaille fort.

  • Speaker #0

    Fortement, fortement. C'est pas facile. J'étais juste quelqu'un qui était beaucoup dans le futur. Mais je pense que ça peut nous aider beaucoup en tant qu'hypersensible à ne pas aller... À demain. Oui, il faut planifier des choses, on s'entend. C'est pas ça que je dis.

  • Speaker #1

    Par un juste milieu. C'est pas facile des fois, mais on reste le plus possible, comme tu dis, présent, sachant qu'il y a des choses qu'on doit préparer pour l'avenir.

  • Speaker #0

    Oui, oui. On est tous conscients. On a des rendez-vous, on planifie des trucs, c'est important, mais essayez de moins faire aller notre coco à le petit hamster qui part dans tous les sens.

  • Speaker #1

    À voir. qu'on finisse, j'aimerais ça qu'on parle peut-être comment on peut appuiser, soutenir. Tantôt, tu as donné un bon point qui était de, à toutes les heures, tu arrêtes et tu te poses la question qui était, qu'est-ce que mon corps veut ? Qu'est-ce qu'il a besoin ?

  • Speaker #0

    C'est une thérapeute, parce qu'en tant qu'un thérapeute, des fois, on a besoin de se faire aider nous aussi. Oui. C'est une thérapeute qui travaille avec le système nerveux et moi, j'ai toujours cru que... C'était la base de notre système nerveux. Puis elle me disait vraiment, Stéphanie, c'est ça, à chaque heure, arrête-toi. Juste t'arrêter, que ce soit 5 minutes, 10 minutes, peu importe, pour te demander qu'est-ce que ton corps a besoin. Soit de se lever parce que si tu es assis ou si tu es debout, peut-être de t'assire, peu importe. Et quelle émotion que tu ressens en ce moment aussi. C'est une émotion de tristesse, une émotion de joie ou de fatigue, peu importe, c'est juste de, OK, je l'accepte, je la, tu sais, de la respirer, puis ça, je trouve que c'est un bon truc. D'autres trucs, bien, la respiration, méditation.

  • Speaker #1

    C'est ce que je pensais.

  • Speaker #0

    Respirer, c'est la base, hein, puis on respire pas toujours bien.

  • Speaker #1

    Mon petit truc en ce moment que je pratique moi-même, c'est que quand je sens que mon hypersensibilité commence à être un peu wild, c'est comme, ok, c'est un peu trop là. Je vais là me dire que là, il y a quelque chose qui fonctionne moins bien pour moi ou c'est la situation. Je travaille fort pour être capable de me retirer de ça. ce moment-là, présent, puis de dire, même si la personne reste là, c'est de, comme tu as dit tantôt, c'est d'essayer de protéger moi. Puis là, c'est vraiment protéger pour moi, protéger mon état actuel pour pas qu'elle dégénère. Fait que, tu sais, oui, je vais faire des respirations, je vais aussi peut-être dire, je dois aller faire quelque chose, puis je vais revenir, puis, tu sais, le temps que je m'en vais, tu sais, là. C'est comme, oui, je laisse baisser l'intensité parce que je me dis, j'essaie plus d'éviter, ça c'est une grosse affaire pour moi, c'est d'éviter ou de mettre en sourdine, ça c'est ma spécialité de vie, même physiquement. Donc là, je suis comme beaucoup plus alerte, si je me lève fatiguée, je vais me permettre une journée douce. Au départ, tu sais, c'est comme, ok. Tu te lèves de même, il y a une raison. Je continue, mais je suis encore dans la phase, Stéphanie, que je dois me raisonner. Genre, OK, t'es fatiguée, ben là, t'as pas bien dormi. Puis là, je me donne toutes les... Pour me dire, OK, tu dois ralentir. Fait que t'avais ça, ça, ça de prévu. Choisis la plus importante. Si tu réussis celle-là, c'est bon.

  • Speaker #0

    C'est bien.

  • Speaker #1

    Mais comme je te dis, il faut que je me parle. Je me convainque.

  • Speaker #0

    Je pense que ça, on va toujours se parler.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'il y a un début, puis plus que je le fais, plus que je me trouve bonne, je vais m'applaudir encore. Parce que c'est pas facile, c'est contre-courant. Moi, je suis la fille que tu me parles d'un projet, déjà, je vais tout faire dans la journée même. Qu'est-ce qu'on va faire, quand on va le faire. Puis là, wow !

  • Speaker #0

    Ouais, on est rapide. Ouais, je suis le même aussi. Je fais ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Fait que là, maintenant, quand j'ai une proposition dans ma tête qui pop, parce que oui, tes idées, comme tu as dit, de création, j'en ai une liste longue. Je vais te dire comment de temps ça va te prendre. Où tu vas prendre le temps ? Tu sais, je me questionne des questions que je ne me posais pas avant parce que... Si, exemple, je me mets à faire toutes ces affaires-là, c'est là que ma charge mentale vient. Parce que chaque affaire vient avec une émotion, un ressenti, des choses à faire. Puis tout de suite, ça monte. Avez-vous entendu mon son ? Ça va exploser. C'est comme une bombe. Puis là, comme je l'ai dit tantôt, ce n'est pas payant pour moi de faire ça. Ça, c'est un truc. Puis c'est... Un truc difficile à mettre en pratique, je vais le dire. Mais c'est plus difficile de faire semblant puis de continuer parce qu'à un moment donné, on crash. C'est ça,

  • Speaker #0

    c'est parce que si tu continues, ton corps, il va te stopper raide.

  • Speaker #1

    Si on a une femme qui nous écoute ou un homme qui nous écoute qui est vraiment découragé, qu'est-ce qu'on pourrait laisser comme message ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'il y a de l'émotion qui passe ? Moi, là, un matin, j'ai pleuré. Là, ma fille, elle me dit, « Maman, là, faut pas que tu pleures pendant ton podcast. » Je lui dis, « Ben, ça serait ton genre. » Je lui dis, « Ben oui, mais si ça arrivait, ça arrive. » Bon, c'est pas arrivé, parce que j'ai pas envie de pleurer, mais je pense que c'est de la laisser aller, l'émotion. Puis des fois, on n'a même pas besoin de la comprendre.

  • Speaker #1

    Ah, ça, c'est un bon point. Puis ça, je pense que c'est vraiment encourageant pour la personne qui nous écoute de dire... Je le dis là, vraiment, sincérité. Attends, attends, je l'ai dit tantôt, si vous vous souvenez. Laissez l'émotion juste être. Tu sais, est-ce que c'est de la fatigue ? Là, c'est ça que moi, je fais, en tout cas. C'est-tu de la fatigue ? J'ai-tu trop faim ?

  • Speaker #0

    C'est-tu les hormones ? Moi, je m'allume sur plein d'affaires des fois, tu sais. Pourquoi tu pleures ? La fatigue, les hormones, les ci, les ça. C'est peut-être tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, puis en fait, même si on le sait, ça ne règlera pas la situation. Ce qui va aider à régler, c'est... Laisse sortir tes larmes, parce que ça c'est ton corps qui parle. Mais on peut pas toujours décoder pourquoi on pleure, tu sais.

  • Speaker #0

    Si on parle de larmes, là, mais ça fait de la colère. T'as le droit d'être maudit.

  • Speaker #1

    Ration.

  • Speaker #0

    T'as le droit. C'est sain d'être maudit, là. Tant que tu la gardes pas, cette colère-là. Mais t'as le droit de l'exprimer. « Hey, je suis en maudit aujourd'hui, puis je suis tentée, ça va pas bien, puis telle affaire. » C'est correct.

  • Speaker #1

    Oui. Puis c'est là que la douceur va venir après. Quand tu vas l'avoir sortie, sinon, elle peut sortir sur quelqu'un. Ça, c'est pas bon. Ça, c'est pas bon.

  • Speaker #0

    On veut pas ça. On veut pas ça, mais...

  • Speaker #1

    Tu sais, j'aimerais ça dire que quand tu te sens dépassée, tu sais, pour encourager la personne, là, c'est souvent parce que peut-être tu te permets pas de vivre justement toutes ces intensités de ton hypersensibilité. T'essayes de dire que non, c'est pas ça. Puis tu cherches ailleurs. Je pense que c'est un début, si ça peut encourager les gens qui écoutent, c'est de commencer à ne plus chercher le pourquoi, comme on a dit, mais juste de se permettre de dire, c'est ma réalité aujourd'hui. En ce moment, c'est ça ma réalité. Ça change parce que moi, je fais ça depuis janvier et puis, ah, que ma vie est beaucoup plus douce. Ça fait du bien. Merci.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ben non, mais vas-y, excuse-moi.

  • Speaker #1

    Je veux juste dire que c'est ça qui fait que je suis plus fatiguée, je suis plus angoissée, je suis plus ci, je suis plus ça. Je ne me permets pas de juste ralentir un peu ce cerveau-là qui veut s'affoler.

  • Speaker #0

    Puis en même temps, je vais te dire quelque chose qui va paraître peut-être bizarre, mais en acceptant tout ce qu'on est, en vivant toutes nos émotions, puis en changeant notre mindset, je vais le nommer.

  • Speaker #1

    Ah, notre discours.

  • Speaker #0

    Ça peut être épuisant parce que notre corps est habitué d'être en mode survie.

  • Speaker #1

    C'est là que quelqu'un qui fait des choses comme moi et toi est super important d'avoir dans ta vie. Sinon, là, quand les gens ne sont pas conscients de tout ce qu'ils font et qu'ils n'ont pas de l'aide pour les ramener à la réalité.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est difficile. C'est normal de passer par là. C'est ça qu'on peut dire aux gens. C'est normal. Quand tu travailles sur toi, que tu aies un down, mais que ton corps soit fatigué, que ton mental soit fatigué parce que tu as tellement été toute ta vie en mode survie. que ton corps, ton système nerveux, il n'est pas habitué que tu l'écoutes, lui-là. Il ne comprend plus rien.

  • Speaker #1

    Non, puis ça gruge de l'énergie, tout ça. Quelle énergie ? Mentale. Amène une fatigue physique.

  • Speaker #0

    Oui, c'est normal. C'est normal qu'il soit fatigué, que la personne soit fatiguée. C'est normal qu'elle vive des choses. C'est pour ça, comme tu dis, c'est bien de se faire aider. Tu n'es pas obligé d'être nous. Peu importe, c'est bien de se faire accompagner là-dedans parce que, tu sais, nous, on se soutient, tu sais, toi et moi, on se soutient là-dedans. Moi, j'ai quelqu'un aussi, tu sais, que je vois des fois, tu sais, parce que c'est essentiel de se sentir de, un, écouté, soutenu, compris, peu importe le mot, puis ça va t'aider justement à aller de mieux en mieux. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. Hey, c'est une belle fin, ça, pour notre podcast. Oui, est-ce qu'on parle de l'hypersensibilité, mais c'est vraiment le silence, la charge. Parce que des fois, on va nommer des choses, mais c'est pas juste. C'est pas clair que c'est... Toute l'hypersensibilité, ça amène avec elle des défis, mais ça amène aussi, comme tu dis, des belles choses. Vraiment. Oui. Ça, au début, on les voit pas. Je suis... Vraiment contente de notre belle discussion. J'espère que ça va vous avoir aidé. Je vous invite à nous laisser des commentaires si vous êtes atteintes, soit fibromyalgie, soit d'hypersensibilité ou les deux. Et puis, dites-nous vos trucs, si vous en avez. Ça va peut-être nous aider, nous aussi. On n'est toujours à la recherche de s'améliorer. Je vous dis merci d'avoir écouté et à la prochaine.

  • Speaker #0

    À bientôt !

Description

Être hypersensible, ce n’est pas juste “ressentir plus fort” — c’est aussi s’épuiser en silence.


Dans cet épisode, Stéphanie et moi, on parle de ce poids que personne ne voit : la fatigue constante de devoir s’ajuster, l’intensité émotionnelle, les limites qu’on n’ose pas poser… et ce que ça change, quand on apprend à se respecter.


Un échange vrai, tendre et lucide — pour que tu te sentes un peu moins seule dans tout ça.


Bonne écoute 💜 🎧


Tu peux rejoindre Stéphanie ici 👇

Instagram

Facebook

TikToc


Tu peux me rejoindre ici 👇  


Coffret du sommet 2024

Site internet

Instagram

Facebook

YouTube

Livre de recettes

 TikToc


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue au podcast Fibromyalgie. Aujourd'hui, c'est la journée que j'ai ma copie équipière. Je ne sais pas comment donner le nom, mais ça va être ça. Alors, on veut partager avec vous, dans le fond, un sujet qu'on a déjà touché, mais qu'on veut, on va dire, peaufiner. On veut encore plus développer. avec un échange entre nous, mais aussi des réflexions pour vous. Donc, on va parler de la charge silencieuse des hypersensibles. Parce que oui, il y en a une. Quand on parle de l'hypersensibilité, moi j'ai remarqué que souvent, ça va être comme un trait de caractère que c'est touchant, ou c'est quasiment poétique, ou c'est « Ah, elle est hypersensible, c'est beau » . Mais on parle rarement de l'autre côté, où est-ce que ça peut être présent. au quotidien. Ça peut devenir l'eau. Il y a comme un poids qui peut s'installer qu'on ne voit pas, je vais dire, mais qu'on ressent aussi et qui fait que dans chaque fibre de notre corps, c'est ressenti. Donc, dans cet épisode, c'est ce qu'on veut faire. On veut ouvrir un espace pour en parler sans filtre, sans honte, parce qu'on n'a pas honte de ça, de cette belle hypersensibilité, mais aussi avec douceur et vérité. Donc, voilà. De ma part, je trouve que des fois, on épuise. Le plus qu'on fait, on épuise. On épuise. Bien, je parle pour moi, mais tout ça, ça se porte en silence.

  • Speaker #1

    Effectivement. Puis quand on est hyper sensible, ce qu'on disait, c'est que le point visible, il peut devenir lourd, même si personne ne le voit. Exact,

  • Speaker #0

    exact. Aujourd'hui, c'est ça qu'on veut mettre. On veut mettre des mots dans le fond de ce que ça veut dire. Vivre avec cette charge silencieuse, mais lourde. Puis Stéphanie, ben...

  • Speaker #1

    Ben oui, parce que nommer, on disait, c'est déjà commencer à s'alléger soi-même.

  • Speaker #0

    Exactement. Pis ça, ben, mon invité en connaît quelque chose sur ça. Peut-être même plus que moi, pis je vais juste dire ça parce que moi, c'est comme dans les deux... J'ai toujours su que j'étais sensible. Ouais. Mais je n'ai jamais été hyper sensible. Parce que je pensais que j'étais faite comme ça et que c'est normal. Mais j'ai toujours, comme on a déjà dit dans le passé, me fait dire que j'étais trop si et ça... Pour moi, c'était comme, il me semble que tout le monde était sensible de même. Mais dans les deux dernières années, en étudiant encore plus sur la fibromyalgie, je me suis rendu compte, ok, non, je suis un peu plus sensible que les gens m'ont dit. je ne vais pas dire normal parce que je suis très normale. Mais peut être pas deux fois, mais si on va regarder ça, moi et toi. Mais je trouve que c'est ça, c'est une corche de plus. Là maintenant que j'en prends conscience, j'ai 2 ans, mais moi le temps file, c'est peut-être 4 ans, 3 ans, en tout cas, ce n'est pas vraiment...

  • Speaker #1

    C'est récent, pour moi aussi c'est récent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est récent quand même parce que ça fait des années que j'ai la fibro, mais tu sais... J'aimerais ça qu'on parle de ce qu'on vit à l'intérieur, mais que les autres voient pour. Donc, j'ai une petite question pour toi, ma chère. Comment tu expliques cette impression d'être à bout, même après une journée calme ? Bon, je vais changer ma question.

  • Speaker #1

    C'est complexe et c'est une question très large. Je vais te répondre du mieux que je peux parce que...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce qu'on veut.

  • Speaker #1

    On pourrait en parler des heures et des heures, puis ça va dépendre de chaque personne aussi, parce que chaque personne, elle va avoir son niveau d'hypersensibilité.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Ou de sensibilité. Mais moi, je te dirais qu'en étant hypersensible, on absorbe tout.

  • Speaker #0

    Quand tu dis tout, définis-moi donc ça. Oui,

  • Speaker #1

    c'est tout. C'est tout dans le sens où tu peux parler avec quelqu'un au téléphone. Ça peut être n'importe quoi, tu sais, tu parles avec quelqu'un au téléphone, puis bon, juste l'énergie qui va te dégager peut faire comme, ben voyons, puis ça peut te ramasser. Tu sais, c'est nono comme ça. Ben nono, non, mais...

  • Speaker #0

    Ben je comprends ce que tu essaies de dire. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça, j'essaie de décortiquer un peu le...

  • Speaker #0

    Ben mettons que moi, je rentre en contact avec une personne. physiquement, alors pas besoin de dire un mot, j'ai comme une charge. Oui. Puis ça c'est comme j'ai toujours su que ça pouvait, ça m'arrivait, mais Quand c'était une belle charge, je suis contente, je vive bien. Mais quand c'est...

  • Speaker #1

    Tu peux sentir la charge de l'autre. On dirait que tu peux sentir que ce soit de la tristesse qu'il vit, de la colère. On dirait que ça nous ramasse comme si c'était à nous alors que ça ne nous appartient pas du tout.

  • Speaker #0

    Le côté empathique est très fort chez les gens. C'est ce que je me suis aperçue parce que je ne me faisais pas dire que j'étais... empathique, mais je me suis toujours fait dire « Ah, tu comprends ce que je vis. » Ben, c'est parce que je le vis quasiment ce que tu vis, tu sais.

  • Speaker #1

    Mais je me demande, rendue là, si c'est de l'empathie. Parce que c'est plus ça, là. C'est juste comme on absorbe. En même temps, on dit, tu sais, il faut se protéger. Mais se protéger, j'aime pas ça.

  • Speaker #0

    Ben oui, oui. C'est un mot qu'il faut mettre en place. Il faut mettre des gardes, une belle équilibre, là. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Nos limites, on va dire.

  • Speaker #1

    Nos limites, plus que de se protéger, c'est vraiment de mettre tes limites face à l'autre. Autant face à ce que tu ressens qu'il ne dit même pas. Parce que des fois, comme tu dis, les gens ne parlent pas et tu ressens.

  • Speaker #0

    Exact, exact. La question, je me disais, comment tu vis cette fatigue toujours d'avoir ajusté aux autres sans qu'on te le demande. C'est comme, dans le fond, les gens ne sont pas responsables. Fait que j'en ai souvent, en tout cas, je me dis que je vais parler pour moi, tu diras ta partie à toi, mais souvent, je me sens comme, tu sais ça, je dois m'ajuster à, oh, tu me fais des pouces, je dois m'ajuster vraiment à les gens qui sont devant moi ou avec qui je parle. J'ai un échange, pis ça, ça m'épuise, là. Quand je dis m'ajuster, c'est pas de leur faute. faute. C'est moi qui, comme on a dit, si j'apprends pas à mettre ces limites-là pour être attentive, que là, si tu dépasses la borne, c'est plus de l'empathie. Je pense aussi,

  • Speaker #1

    je vais être plate ou pas plate, je sais pas, je pense aussi qu'on doit choisir vraiment beaucoup les gens qui nous entourent.

  • Speaker #0

    Tu dis, toi, ceux qui me voient pas parce que ils sont pas sur YouTube, j'ai fait des gros yeux qui ont sorti.

  • Speaker #1

    Oui, parce que moi, je me suis rendue compte de ça. Il y a des gens qui vont inconsciemment venir chercher mon énergie par leur attitude, par comment ils sont. Donc, j'ai appris aujourd'hui à aller avec ces personnes-là à petite dose ou à m'éloigner quand je sens que c'est trop pour moi, que c'est une journée où je suis... émotivement je suis plus fragile ou tu sais.

  • Speaker #0

    Oui parce que, en tout cas moi, c'est là que dans des gens, mettons, qui prennent plus d'énergie. Que je me trouve tout le temps à être en train d'essayer d'estomper ou d'enlever ces ressentis de hypersensibilité qui sont comme... Mais je n'arrive pas à le faire. Fait que quand je n'arrive pas à le faire, bien je m'épuise. Puis, je n'ai plus le goût de m'expliquer. Je pense que c'est peut-être incompréhensible pour les gens qui ne l'ont pas. Tu en penses quoi ?

  • Speaker #1

    Bien, probablement. Puis, on ne peut pas leur demander de comprendre non plus. Ils ne sont pas là. Je veux dire, c'est comme quelqu'un qui est allergique aux peanuts. Je dis n'importe quoi, mais... Je veux dire, moi, je ne peux pas comprendre parce que c'est lui qui est allergique aux peanuts. Mais non, encore là, je ferais attention si j'étais avec cette personne-là, tu vois.

  • Speaker #0

    tu mettras pas des peanuts (arachide) devant lui.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ou dans son assiette, aux côtés de sa salade.

  • Speaker #1

    Je pense qu'en parlant ouvertement de cette sensibilité-là aux gens, peut-être qu'ils ne vont pas comprendre, mais arriver à plus nous respecter là-dedans. Je dis respecter, mais être plus conscient de ce qu'on peut vivre émotivement et dans cette sensibilité-là.

  • Speaker #0

    Oui, parce que les cerveaux, qui sont très cerveaux, L'autre. Eux, il faut qu'ils comprennent vraiment tout ce qui se passe. Puis là, il y a comme un déclic qui se fait. Mais c'est ça, c'est quelque chose. Je vais partir à une discussion pour essayer d'expliquer pourquoi mon ressenti est si fort. Et puis comment j'arrive à m'épuiser de vouloir diminuer cette hypersensibilité-là.

  • Speaker #1

    Mais tu ne peux pas la diminuer. Puis moi, je ne pense pas qu'il faut la diminuer non plus. Parce que c'est ce qui fait qu'on est comme on est, qu'on est des belles personnes, qu'on est douce, qu'on comprend l'autre probablement plus. davantage que certaines personnes. Puis, je veux dire, j'enlève rien aux autres, là. C'est pas ça du tout, mais c'est qu'avec cette sensibilité-là, ça devient une force, tu sais. Donc, je pense pas qu'il faut la tasser. Je pense que c'est de l'accepter, puis comme tu disais tantôt, mettre ses limites.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Je pense que c'est ça ce qu'on vit à l'intérieur qui se voit pas. C'est comme mettre des barrières que les gens peuvent pas voir aussi, tu sais. Ça fait que... On peut avoir un système de barrière qu'on apprend avec le temps. Cette personne-là, c'est trop pour moi, donc c'est pas elle le problème nécessairement. Peut-être des fois, peut-être pas tout le temps, mais tu dois prendre une distance parce que c'est énergivore.

  • Speaker #1

    Mais pour ton bien-être à toi, physique et mental.

  • Speaker #0

    Oui, puis tu sais, on a une grande fatigue quand on sait. quand on n'écoute pas ça, on a une grande fatigue.

  • Speaker #1

    Oui, puis des bobos qui nous sortent, je veux dire, une tension là, une tension par-ci, une tension...

  • Speaker #0

    Moi, j'ai remarqué que ça, c'est quand j'essaie de me retenir dans ces émotions-là, mon corps devient un peu rigide. Même si je ne le sens pas tout le temps physiquement, mais il y a comme un relâchement quand je tombe toute seule qui fait « Ah, ok, je suis fatiguée, moi, là. » C'est vraiment...

  • Speaker #1

    Quand tu vas, exemple, dans une foule, moi, je n'aime pas tant les foules. Moi,

  • Speaker #0

    je ne vois plus, de moins en moins.

  • Speaker #1

    Mais, exemple, je vais dans une foule. Hier, on était à un spectacle de danse, blablabla. Il y avait beaucoup de monde, mais je me fais ma petite bulle. Il faut que je sois dans ma petite bulle, je suis concentrée sur le spectacle parce que les gens, c'est comme... On dirait que cette charge émotive-là de tout le monde qui est là, parce que tout le monde a une charge émotive. C'est comme si on...

  • Speaker #0

    C'est pas tout le temps belle, cette charge émotive.

  • Speaker #1

    Non, non.

  • Speaker #0

    Autant le beau que le moins... Tu sais, la charge agressive, puis de « Ah, ouais, let's go, let's go » , ça aussi, ça vient que... Ah, ça me fait réagir dans mon cœur. Je vois des situations, là, puis je me dis... C'est ça qui m'agresse. Parce que des fois, moi, je viens... à l'intérieur, je vais pas nécessairement le verbaliser, mais je peux dire « ok là ça fait » . Mais je n'arrivais pas à comprendre avant d'où ça vient cette agressivité que je ressens. Pourtant c'est pas... Tu sais la personne peut pas rien faire, mais c'est comme je sais qu'elle est stressée, pis qu'elle va aller vite, pis que c'est tout le temps « ah oui let's go, let's go, let's go » . Pis moi je suis comme « va pas là moi » .

  • Speaker #1

    Non on est pas, on est plus capable d'aller là. Quand on dirait que quand on prend... conscience de ce qu'on est, on fait comme, OK, c'est pour ça, ça, ça que je suis de même. Fait que là, tant bien que mal, on essaie de se créer des situations qui vont être plus agréables parce qu'on n'en veut plus de stress dans notre vie.

  • Speaker #0

    Non, on n'en veut plus.

  • Speaker #1

    Malgré que, bon, on en a pareil des fois. Oui,

  • Speaker #0

    mais ça, c'est pour ça que je dis que c'est comme une surcharge. Ça se vit à l'intérieur. Il n'y a pas personne qui peut... Si tu ne le vis pas, concevoir à quel point c'est lourd.

  • Speaker #1

    Effectivement.

  • Speaker #0

    Puis moi, je me dis, déjà, la fibromyalgie, la douleur à gérer, le stress à gérer, là, l'hypersensibilité, c'est quelque chose à gérer. Je n'ai pas encore trouvé ma recette miracle. Sauf, justement, si je donne cet exemple-là de gens comme ça, là, il faut que je prenne un recul. vraiment. Puis je ne veux plus de ça parce que moi, ça m'atteint au point de me rendre malade.

  • Speaker #1

    Tu sais, je vais te dire quelque chose. Toi et moi, on se parle régulièrement puis on se compte nos petites affaires.

  • Speaker #0

    On s'aime.

  • Speaker #1

    On se partage notre vie. Puis jamais, jamais, jamais, jamais, en aucun cas, je me suis sentie que tu me ramassais mon énergie ou vice-versa. Je suis certaine. Malgré qu'on se compte des fois nos petits défis de la vie. Mais il y a d'autres gens. qui vont venir me compter leurs défis. Je sens que c'est tellement lourd qu'après deux minutes, c'est comme, OK, il faut que je case ça.

  • Speaker #0

    Je te comprends. Je vis la même chose avec toi. Probablement que c'est notre hypersensibilité qui fait qu'on connecte et on sait jusqu'où on veut. Je ne sais pas comment l'expliquer.

  • Speaker #1

    probablement l'énergie aussi.

  • Speaker #0

    Les deux, on ne veut pas être dans cette énergie-là, ça fait qu'on ne se le fait pas vivre.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Je te pose une autre petite question. As-tu l'impression de devoir... contenir tes émotions pour pas déranger Je sais qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise nouvelle. Je m'en allait dire nouvelle. C'était pas de bonne ou mauvaise.

  • Speaker #1

    C'était un podcast fibromyalgie.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est oui ou oui. Non, mais il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse. Je te dirais qu'avant, je les contenais. Maintenant, de plus en plus, j'exprime tout de suite.

  • Speaker #1

    Je comprends. Moi, je suis une fille qui s'exprime. assez bien, mais ce que je me suis rendue compte avec les dernières années, c'est que, attends, tu n'exprimes pas la bonne affaire. C'est ça. C'est pas tout à fait ça que tu voulais dire. Je vais en parler plus avant. Je parlais plus comme « Ah, je t'en ai, nanana. » Mais je ne disais pas les vraies affaires. Genre, « Ok, ça, c'est trop pour moi. » Ouais. C'est comme, je ne peux pas, là, c'est... Ça vient me chercher, puis tu sais, expliquer comment un peu je me sens pour que les personnes j'ose espérer, il y a une lumière qui s'allume dans le cerveau et qui dit ok c'est pas personnel, c'est elle qui... tu sais parce que oui des fois c'est personnel, quelqu'un peut m'attaquer l'autre puis nous dire des... mais même à ça, si quelqu'un sait te faire ça, aujourd'hui moi je... c'est comme hop, on se rejase quand tu seras en meilleure condition parce que moi je... j'accueille pas ça, c'est pas à moi. Ben c'est bien. C'est ça. Ben c'est dur.

  • Speaker #0

    C'est dur. Je ne sais pas si je suis rendue là encore totalement. Par contre, j'arrive à dire non, aujourd'hui, finalement, je ne peux pas, je n'ai pas le temps, ça ne rentre pas dans mon horaire, ça ne fonctionne pas. C'est tout, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Parce que tu sais, dans le passé, j'étais le genre de fille qui disait oui à tout parce que je ne voulais pas blesser personne. Ce qui est totalement... pas très réfléchie parce que c'est sûr que je ne plait pas pareil. Maintenant, ça fait des années que je travaille ça, mais le côté que je ne travaillais pas, c'est le côté hyper sensible, comme j'ai dit tantôt. Là, c'est comme, OK, on a fait une belle amalgame avec tout ça. Je trouve que des fois, j'ai l'impression que ça dérange les gens autour de moi que je m'exprime vraiment au niveau de... qu'est-ce que ça me fait vivre comme émotion ?

  • Speaker #0

    C'est possible, mais ça leur appartient.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je t'aime tant. Merci. Merci.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas que je suis parfaite là-dedans non plus dans le fait d'exprimer, mais je commence à faire, OK, regarde, ça l'appartient à la personne.

  • Speaker #1

    Oui, tu sais, mettons que je prends des fois, mon mari veut que j'écoute un film avec lui. Je commence à l'écouter, mais... On est rendu 5 minutes dans le film, puis là, c'est de la violence, de la violence. Moi, je me lève, puis je dis, « C'est pas le genre de film que je peux écouter. C'est pas que je voudrais pas, je peux pas. » Ça, ça vient tellement me chercher dans mes émotions. Après, toi, tu vas dormir un soir. Moi, je vais retourner dans le lit. Puis j'ai de l'anxiété, ou je me sens pas bien. Je sais que c'est en rapport avec ce que j'ai vu. Parce que ce que je vois, m'affectemt, tu peut pas à me dire, c'est pas vrai. Ouais, mais je l'ai vu pareil, puis mon corps l'a ressenti. Tu sais, j'aime pas ça. Fait que, mais... Des fois, je me fais dire des affaires. Mais là, tu sais, c'est pas facile.

  • Speaker #0

    Mais encore là, c'est ton choix. T'as le droit de l'écouter ou pas. Je veux dire, si tu l'écoutes, tu vas vivre avec les conséquences. Puis si tu l'écoutes pas, ben, tu vas faire d'autres choses.

  • Speaker #1

    pis c'est tout. Si je prends cette situation-là, des fois, ça a été avec d'autres gens aussi, je me fais dire, « Hey, t'es moumoune, ça n'a pas de sens. » « Eh ouais, c'est ce que je dis. » « Ouais, c'est ça, je suis moumoune. »

  • Speaker #0

    Oui, comme moi, je pleure à toutes. Mais pas toutes. Je veux dire, je peux écouter une émission, je vais me mettre à pleurer. Arrête de pleurer. Ben non, ça, ça y va. C'est là,

  • Speaker #1

    c'est... Ben, écoute... Moi, je trouve ça beau maintenant, l'hypersensibilité. Il y a des choses que je trouve moins beaux parce que je me dis... Je n'avais pas pensé que ça viendrait avec. Exemple, les décisions qui m'épuisent. Est-ce que ça te parle ?

  • Speaker #0

    Non. Ça, c'est... Parce que ça tourne tout le temps dans notre tête. C'est ça qui arrive. Quand on a des questionnements, ça n'arrête pas, ça.

  • Speaker #1

    Non, puis... Des fois, c'est des... Je ne sais pas. Pensez, c'est une question que je te pose, mais des fois, tu ressens-tu que parfois, c'est juste des décisions bien simples. Ça me draine complètement.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Puis un autre va me regarder et me dire, ben là, c'est ça ou c'est ça. Mais ça, ça dépend souvent de mon état que je suis dedans. Mais des fois, je me dis, hé, c'est quoi mon problème ? Allez, go ! On dirait qu'il faut que je pense à tout !

  • Speaker #0

    Ben, c'est parce qu'on analyse beaucoup.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Les pours, les comptes, je vais-tu faire une erreur, tu sais. Peu importe, là. Je veux dire, moi, c'est constamment ça, là. Ça, c'est pas bon pour le système nerveux.

  • Speaker #1

    Non, mais moi, je vais te donner un exemple. Peut-être que tu en trouveras une pendant que je parle, mais tu sais, de ce temps-ci, je me suis sentie paralysée devant un choix que je voulais faire. Je voulais partir un membership. Est-ce que j'en pars un ? Est-ce que j'en pars pas ? J'ai même ouvert un membership pour un temps gratuit. J'ai commencé à travailler dedans. Finalement, je l'ai fermer. Puis là, je me dis, c'est quoi ? C'est quoi ta fait ? De quoi tu as peur ? Parce que c'est comme, il y a quelque chose, je ne sais pas ce qui s'appelle.

  • Speaker #0

    On se met des freins peut-être des fois, en lien avec notre sensibilité, on l'a dit tantôt, des fois on est plus fatigué aussi, autant émotionnellement, mentalement que physiquement, ça va ensemble. Des fois on a des super idées, moi aussi je me dis, bon, c'est le temps, il faudrait que je lance mon petit e-book, il faudrait que je fasse une petite formation, puis on dirait que je bloque. Qu'est-ce que j'attends ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je me suis retrouvée là-dedans pour le membership. Je l'ai juste fermé parce que sinon, je commence à payer. Il n'y a rien dedans. Je me suis dit, je vais réfléchir encore. Parce qu'il y a quelque chose, mais je ne suis pas encore capable de mettre le doigt. Je me questionnais, est-ce que c'est tout ce qui vient avec ce que je sais, si je le pars ?

  • Speaker #0

    Ben, la charge.

  • Speaker #1

    C'est ça, la charge. Parce qu'il y en a une pour tout le monde, là. Mais étant hyper sensible, tu sais, quand moi, je fais quoi, il faut que ça s'aide bien. Ouais,

  • Speaker #0

    puis on dirait ces temps-ci, ben, je sais peut-être toi aussi, mec, avec, je sais pas, la température. On n'a pas eu beaucoup de soleil cet hiver, fait que... Non, mais c'est vrai, on se le dira. Puis, quelle température de caca, là !

  • Speaker #1

    C'est pas beau ici au Québec !

  • Speaker #0

    C'est froid.

  • Speaker #1

    En juin et on est à deux.

  • Speaker #0

    C'est ça. Toute cette fatigue accumulée, parce que l'hiver, on le sait, en tout cas, moi, en tant que personne hypersensible, je le sais que je suis un petit peu plus affectée. Peut-être que cette charge-là aussi, peut-être que le soleil va arriver et notre énergie va revenir un peu aussi. Parce que je dirais que je parle à des gens qui sont hypersensibles. Ils sont tous là un peu à ne pas savoir, à être fatigué, à être plus...

  • Speaker #1

    Moi, c'est sûr qu'en étant hypersensible, la température nous affecte. Moi, déjà, en tant que fibromyalgie, la température est tellement sur moi. Aussitôt que c'est sombre dehors, j'allume ma lumière, mes fluorescents spéciaux. Mais je me dis, OK, je vais les avoir à l'année.

  • Speaker #0

    Pour déménager dans le sud.

  • Speaker #1

    Exact, exact.

  • Speaker #0

    On n'a pas...

  • Speaker #1

    Tu as touché un bon point, Stéphanie. Je suis dans le sud. Oui, ça, c'est un excellent point. Ça, c'est mon rêve. On va mettre mon rêve de côté et on va revenir à l'hypersensibilité. Tu as parlé tantôt d'une charge mentale liée à l'hypersensibilité. Ça, je pense que si je pense à ouvrir mon membership que je voulais faire, qui serait génial, que je... probablement, je vais finir par faire. Je pense qu'à ce moment-là, il y avait une surcharge mentale tellement grosse au niveau de tout ce que ça demande à faire que j'ai fait... Ah, non. J'ai eu... Peur, c'est un gros mot, mais... En fait, je me demande... Des fois, on s'analyse, mais pas comme il faut. Puis moi, je me rends compte que quand je jorde avec les femmes, que j'aime beaucoup, puis que je me sens libre, que là, je peux m'analyser. Si tu remarques pas dans mes podcasts, ça arrive souvent. « Ah, c'est ça que je t'en parle. » Mais je pense que c'est ça. Il y avait une charge mentale qui était trop lourde que je n'étais pas prête à prendre en charge. Je crois qu'en fait, je me suis respectée et je me suis dit « Non, si je pars ça là, je ne suis pas dans une bonne place. » Puis ça risque d'être du travail en vain. Puis comme je n'ai pas de l'énergie avant, puis c'est déjà pas facile avec les personnes en possibilité. puis tout le reste, la température, comment je me sens et tout ça, j'ai fait comme un choix en m'écouter. Pas habitué de faire ça tant que ça, hein. Ça, c'est très nouveau.

  • Speaker #0

    Bien, je pense que ça, c'est la base aussi de s'écouter. Ça, c'est hyper important. Puis on a tendance à dire, ben non, c'est correct. Alors que peut-être qu'aujourd'hui, tu as besoin d'une journée de congé, puis tu devrais le faire, tu sais. Puis on est travailleur autonome. Fait que, tu sais, à quelque part, on a une chance. On devrait être en gratitude avec ça. Oui, on va retarder des trucs. C'est souvent ça, je pense, qui nous fait bloquer aussi parce qu'on se dit, on va retarder des affaires, puis là, demain, on va en avoir plus à faire, tu sais. Mais se décharger, puis prendre le temps quand c'est nécessaire. Puis de toute façon, tout le monde devrait faire ça, en général.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime ça le point que tu amènes. On est solopreneurs, les deux. Les deux, on est naturopathes, diplômés, holistiques. Chacun dans nos domaines, mais en général, on peut aider tout le monde, mais on se fait spécialiser. Et puis... Je trouve que, je vais le dire avec bien de douceur, mais étant solopreneur avec tout ce qu'on vit, c'est une charge de plus que le solopreneur qu'une vie plus stable. Parce que moi, je ne sais jamais quand je vais avoir une hausse d'intensité, tous mes symptômes de fibromyalgie sont comme par le tapis. Et là, quand je suis de même, ça veut dire que toutes mes émotions sont aussi très hautes. Et que je n'arrive pas des fois à me décharger de cette charge mentale-là, puis de dire, tu as le droit et tu dois te reposer.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu sais, c'est qu'en tant, comme tu dis, qu'entrepreneur, il y a quand même le côté aussi argent, on ne se le cachera pas.

  • Speaker #1

    Ben non,

  • Speaker #0

    c'est ça. Ça, ça nous donne une grosse charge mentale. Oui. Tu sais.

  • Speaker #1

    C'est un bon point.

  • Speaker #0

    Tu sais, oui, on se dit, il faut travailler, il faut travailler, parce que, ben, au bout du compte. comme tout le monde, on a des choses à payer.

  • Speaker #1

    Bien oui.

  • Speaker #0

    Puis notre salaire n'est pas stable, comme un employé qui travaille 30 ou 40 heures semaine, qui a toujours la même paye, le même salaire. Nous, ça varie beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, ça varie. Ça peut être inquiétant. Ça devient difficile aussi à gérer comme personne solopreneur, femme qui veut pourvoir ses besoins. Puis en plus, cette hypersensibilité-là, si tu tu ressens une émotion, elle peut être plus forte dans ces moments-là. Puis cette émotion-là que tu ressens plus forte peut faire augmenter ton système nerveux à avoir encore plus des réactions, un ressenti qui fait que le stress, il monte. Ça devient comme une...

  • Speaker #0

    Tu sais ?

  • Speaker #1

    Ce que j'apprécie en étant solopreneur, dans mon cas, c'est que je peux aller à mon rythme. Mais comme tu dis, des fois, il faut que je pousse un peu plus parce qu'il y a des choses qui doivent se faire.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Si je prends l'exemple des réseaux sociaux, moi, comme toi, on fait des choses pour se faire voir, se faire connaître. Mais aussi, on accueille des clients. Des clients. Ça, si on ne se met pas de l'avant, les gens ne nous voient pas. On est dans un domaine très spécifique. Puis, en fait, on travaille sur nous. Je le dis parce qu'on échange souvent. Tellement fort, moi et Stéphanie, parce qu'on veut être les meilleurs thérapeutes qui vont aider nos clients. Puis, des fois, ça peut sembler, OK, bien, t'as moché, j'irais pas voir Anne, tu sais. Mais je te dirais, au contraire. Stéphanie et moi, on vit la vie dure au quotidien. Dure dans le sens que ce n'est pas facile pour nous de faire ça. Moi, je nous donne un applaudissement.

  • Speaker #0

    On s'applaudit. Non, non. On est bonne.

  • Speaker #1

    On est très bonne.

  • Speaker #0

    On se respecte là-dedans. Non, il ne faut pas avoir peur de venir nous voir.

  • Speaker #1

    Non, au contraire.

  • Speaker #0

    On n'est pas, on n'as des forces ... Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Toi, avec l'hypersensibilité, tu peux. tellement aider les gens à comprendre c'est quoi, juste en les écoutant, ils vont voir que, ok, cette fille-là a quelque chose que l'autre, elle n'avait pas. Et je me le fais dire, moi, par certains clients, j'ai une cliente qui l'a écrit en recommandation, puis à moi, personnellement, on me le dit, j'en ai eu d'autres naturopathes. C'est sûr que quand je travaille avec toi, je peux te dire que toi, La différence, c'est que tu l'as et ça paraît. Tu comprends. Fait qu'on n'est pas dans le jugement.

  • Speaker #0

    Jamais. Ben non, jamais.

  • Speaker #1

    Tu sais, moi, si une cliente me dit, « J'ai pas pu faire ce que tu m'avais recommandé, j'ai été trop fatiguée. » C'est bien correct. Tu as fait la bonne chose. Tu t'es respectée.

  • Speaker #0

    C'est ça. On n'est pas là pour juger, justement. On est là pour accompagner. Oui. Ça arrive. Des fois, on a des rechutes. Puis même nous autres, on n'est pas parfaites. Je veux dire...

  • Speaker #1

    Puis je suis contente qu'on en parle parce que, oui, on parle de l'hypersensibilité, mais on parle aussi de la réalité de nos vies en ce moment. Oui. Comme thérapeute, là, on sait qu'on travaille. Je pense que chaque... professionnel devrait faire ça, travailler sur soi continuellement pour être encore un meilleur thérapeute, si on veut. Mais je dirais que je regarde nos échanges perso et tout ça, je me dis qu'on met beaucoup de fort et nos clients, on les aime, vraiment, dans le sens qu'on est content de les avoir et privilégiés. Mais quand on rentre tout ça dans la vie du quotidien, on n'est pas épargné de l'hypersensibilité. Pas du tout. Pas du tout.

  • Speaker #0

    Non, et c'est pour ça qu'il faut apprendre à l'apprivoiser parce que, comme je disais tantôt, malgré toutes les facettes qui peuvent avoir l'air négatives en étant hypersensible, je le dis tout le temps, c'est une force. Puis je vais le répéter. Moi, je trouve que c'est une force.

  • Speaker #1

    J'aime ça. Répète-le encore.

  • Speaker #0

    C'est une force.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai. Oui, c'est vraiment une belle force quand on l'accueille.

  • Speaker #0

    Je vais dire ça. C'est juste de l'accueillir, de l'accepter, puis de l'apprivoiser, puis de comprendre ses émotions le plus possible. Comme on disait, quand il y en a une qui arrive, juste la laisser aller aussi. Écoutez, OK, en ce moment, qu'est-ce que mon corps me dit ? Qu'est-ce qui se passe ? Tu vois, j'ai parlé avec quelqu'un, ça me fait penser à ça dernièrement, qui me disait, à chaque heure, arrête-toi, puis demande-toi ce que ton corps a besoin, là. Tu sais, parce qu'on travaille, on travaille, on travaille. À chaque heure, puis là, j'ai commencé à faire ça. À chaque heure, je m'arrête. OK, j'ai besoin d'aller me lever, je vais faire ma vaisselle, je viens, tu sais, peu importe. Ou accueillir l'émotion, OK, comment je me sens, là ? Ah, il y a telle affaire qui me tracasse, tu sais, fait.

  • Speaker #1

    C'est un excellent point.

  • Speaker #0

    J'aime bien cette petite méthode-là.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est ça, c'est prendre le temps. On est habitué, on va se le dire. Et surtout, nous, comme thérapeutes, je reviens à ça parce qu'on est dans un air où on n'est pas tout seul qui est thérapeute. Donc, il y a la charge, elle pousse, pousse, pousse, puis nous, on va à l'encontre de tout ça. On fait le contraire. Bien oui. Puis ça, ça aussi, ça nous affecte parce qu'on... On n'est pas mainstream, comme on dit en anglais. On ne s'en va pas. Tu sais, les poissons qui s'en vont, là, tu as-tu le même sens, les saumons ?

  • Speaker #0

    On a pas rapport.

  • Speaker #1

    Bien, ça, c'est moi qui l'ai dit.

  • Speaker #0

    On n'était pas très courants.

  • Speaker #1

    Oui. Puis, j'aimerais ça, sur ce point-là, soit comme thérapeute, soit comme femme normale, l'accueil pour toi, tu te souviens-tu comment ça s'est fait ?

  • Speaker #0

    De ?

  • Speaker #1

    L'accueil de... J'ai la... j'ai l'hypersensibilité. Comment j'accueille ça ? C'est au début une question pas facile.

  • Speaker #0

    Non, bien, en fait, je ne sais pas si j'ai accueilli, je cherche parce que ça fait depuis toujours que je suis sensible. Comme toi, je me faisais dire, tu es trop sensible, arrête de pleurer, arrête de ci, arrête de ça. Je me suis fait dire ça toute ma vie. Puis, juste à un moment donné, mais ça ne fait pas longtemps, j'ai juste accepté ce que je suis finalement. C'est dur de dire, oui, je l'accueillis, mais je suis encore en travail de l'accueillir. Peut-être que je vais l'être toute ma vie, d'accueillir cette sensibilité-là qui est over. Je ne sais pas comment...

  • Speaker #1

    C'est intense.

  • Speaker #0

    Parce que moi, on n'ira pas là, mais ce n'est pas juste émotif. Moi, je suis sensible à plein de choses, tu le sais. Les ondes, les ci, les ça. C'est d'accueillir tout ça. puis de se dire, bien, regarde, je suis comme ça, oui, je dois faire des concessions dans ma vie. Je dis concessions, je suis peut-être pas le mot que je veux aller.

  • Speaker #1

    Des choix.

  • Speaker #0

    Des choix, exact, des choix. Je dois faire des choix dans ma vie, que ça soit pour mon bien-être mental ou physique, je dois faire des choix. Les gens qui comprennent pas ces choix-là, je leur demande pas de rester maintenant. Si tu comprends pas mes choix, c'est correct. Mais moi, ma vie, c'est ça. Puis je vais me respecter moi afin d'être bien. C'est toujours évident.

  • Speaker #1

    C'est dans ce que tu partages. Puis moi, si je me pose la question... je ne sais pas si j'ai accueilli comme toi, mais je sais que j'en ai pris conscience. Et là, pour moi, tu sais, on se l'a fait enseigner, une prise de conscience, c'est un début de changement. Depuis ce temps-là, j'apprends à vivre avec ce plus dans ma vie, qui est le plus, c'est l'hypersensibilité. Puis j'essaie de réfléchir plus loin. un peu comme j'ai fait avec mon membership pour dire c'est quoi là qui met l'attention que j'ai là aujourd'hui que je me sens hyper pourquoi tu ne files pas un matin mettons oui c'est ça, des fois il n'y a pas toujours des mots de comment je me sens, c'est juste que j'ai un sentiment d'agitation en moi qui fait que je ne sais pas trop comment me brancher,

  • Speaker #0

    des fois c'est quelque chose qui peut être arrivé il y a trois jours c'est ça, ça je m'en rends compte aussi,

  • Speaker #1

    oui Puis ça, c'est la même chose avec la fibromyalgie. Puis des fois, j'essaie de décortiquer. C'est la fibro ou c'est ça ? Là, j'ai arrêté de faire ça. Je me dis, je pense que c'est un ensemble de tout. Oui,

  • Speaker #0

    c'est un ensemble. Puis moi, je pense que fibro, hypersensibilité, ça doit être pas mal.

  • Speaker #1

    C'est clair. Je ne connais pas de gens qui ont qui ne sont pas hypersensibles.

  • Speaker #0

    On l'a dit, moi, je n'ai pas de diagnostic de fibromyalgie, mais j'ai beaucoup de symptômes, disons-le comme ça. C'est ça. Je pense que c'est relié à beaucoup aux émotions aussi, à ce qu'on a vécu dans le passé. On peut aller loin avec ça. On pourra en reparler à un moment donné. Mais je veux dire, est-ce que tu vis là en ce moment ? Ça peut être ce que tu as vécu il y a dix ans, qui des fois, tu penses que tu as guéri, entre parenthèses, parce qu'on ne guérit pas. On finit par accueillir ou accepter cette blessure-là. Mais finalement, oh non, elle est encore là.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des déclencheurs émotionnels. Comme tu dis, c'est un beau sujet, ça. J'en prends une autre. Je ne sais pas comment je pourrais dire à une femme, mais ça serait plutôt d'être ouverte à c'est ça qu'on est. Puis, j'apprends à vivre autrement avec, dans le sens qu'au lieu de fuir cette émotion-là ou de l'étouffer, elle est là. Avec le temps, j'apprends à pas la gérer. C'est pas ça pour en tout, mais à juste la vivre. Ne pas avoir de jugement envers moi-même. Ça, c'est une chose que je... Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est un beau point. On a souvent dit qu'on n'est pas dans le jugement pour les autres, mais pour nous, des fois.

  • Speaker #1

    Oui, moi, je suis je vais dire une ex-perfectionniste pour bien des choses. Mais... Au niveau de me juger, moi, je suis très, très, très, très dure avec moi-même. C'est quelque chose que je travaille continuellement.

  • Speaker #0

    La culpabilité.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Mais sais-tu quoi ? Plus j'en parle avec les gens, puis que je travaille dans ma vie, je vois les changements. C'est ça qui est le fun. En fait, des fois, je suis contente d'avoir tout ça parce que je me dis, je suis encore une meilleure coach. Parce que là, je le sais que c'est possible de passer par là. Faut juste faire confiance à la vie, des fois c'est super important. Il y a des choses des fois qui sont dramatiques dans ma vie, puis je me dis, ok, fais rien, bouge pas, fais juste être dans le ressenti, je vais dire. Puis à un moment donné, ça se place, tranquillement. Parce que l'intensité de mon émotion, ou de mon ressenti, ou de ma frustration va baisser. Ah, bye !

  • Speaker #0

    parce que j'arrête de focusser dessus aussi je te dirais parce que je t'écoute et ça me fait penser à des affaires ce qui est important je pense autant que pour quelqu'un qui fait de la fibro autant pour quelqu'un qui est hypersensible c'est d'être dans le présent le plus possible, moi c'est quelque chose que je travaille parce que j'ai bien de la misère à être juste dans le présent ici maintenant c'est C'est pas facile parce que mon coco, il parle, « Ah, qu'est-ce que j'ai à faire demain ? Qu'est-ce que j'ai pas fait ? » Mais être là, ici, maintenant, comme là, en ce moment, qu'est-ce qu'on fait ? On fait un podcast, on est ensemble, on discute. Pense pas à qu'est-ce que tu vas faire tantôt, tu comprends ? Mais on a cette tendance. En tout cas, je parle pour moi.

  • Speaker #1

    C'est l'être humain, c'est prouvé. Je sais pas comment penser qu'on a par jour, mais...

  • Speaker #0

    C'est incroyable.

  • Speaker #1

    C'est fou, là. Je suis étonnée moi-même. Je travaille fort.

  • Speaker #0

    Fortement, fortement. C'est pas facile. J'étais juste quelqu'un qui était beaucoup dans le futur. Mais je pense que ça peut nous aider beaucoup en tant qu'hypersensible à ne pas aller... À demain. Oui, il faut planifier des choses, on s'entend. C'est pas ça que je dis.

  • Speaker #1

    Par un juste milieu. C'est pas facile des fois, mais on reste le plus possible, comme tu dis, présent, sachant qu'il y a des choses qu'on doit préparer pour l'avenir.

  • Speaker #0

    Oui, oui. On est tous conscients. On a des rendez-vous, on planifie des trucs, c'est important, mais essayez de moins faire aller notre coco à le petit hamster qui part dans tous les sens.

  • Speaker #1

    À voir. qu'on finisse, j'aimerais ça qu'on parle peut-être comment on peut appuiser, soutenir. Tantôt, tu as donné un bon point qui était de, à toutes les heures, tu arrêtes et tu te poses la question qui était, qu'est-ce que mon corps veut ? Qu'est-ce qu'il a besoin ?

  • Speaker #0

    C'est une thérapeute, parce qu'en tant qu'un thérapeute, des fois, on a besoin de se faire aider nous aussi. Oui. C'est une thérapeute qui travaille avec le système nerveux et moi, j'ai toujours cru que... C'était la base de notre système nerveux. Puis elle me disait vraiment, Stéphanie, c'est ça, à chaque heure, arrête-toi. Juste t'arrêter, que ce soit 5 minutes, 10 minutes, peu importe, pour te demander qu'est-ce que ton corps a besoin. Soit de se lever parce que si tu es assis ou si tu es debout, peut-être de t'assire, peu importe. Et quelle émotion que tu ressens en ce moment aussi. C'est une émotion de tristesse, une émotion de joie ou de fatigue, peu importe, c'est juste de, OK, je l'accepte, je la, tu sais, de la respirer, puis ça, je trouve que c'est un bon truc. D'autres trucs, bien, la respiration, méditation.

  • Speaker #1

    C'est ce que je pensais.

  • Speaker #0

    Respirer, c'est la base, hein, puis on respire pas toujours bien.

  • Speaker #1

    Mon petit truc en ce moment que je pratique moi-même, c'est que quand je sens que mon hypersensibilité commence à être un peu wild, c'est comme, ok, c'est un peu trop là. Je vais là me dire que là, il y a quelque chose qui fonctionne moins bien pour moi ou c'est la situation. Je travaille fort pour être capable de me retirer de ça. ce moment-là, présent, puis de dire, même si la personne reste là, c'est de, comme tu as dit tantôt, c'est d'essayer de protéger moi. Puis là, c'est vraiment protéger pour moi, protéger mon état actuel pour pas qu'elle dégénère. Fait que, tu sais, oui, je vais faire des respirations, je vais aussi peut-être dire, je dois aller faire quelque chose, puis je vais revenir, puis, tu sais, le temps que je m'en vais, tu sais, là. C'est comme, oui, je laisse baisser l'intensité parce que je me dis, j'essaie plus d'éviter, ça c'est une grosse affaire pour moi, c'est d'éviter ou de mettre en sourdine, ça c'est ma spécialité de vie, même physiquement. Donc là, je suis comme beaucoup plus alerte, si je me lève fatiguée, je vais me permettre une journée douce. Au départ, tu sais, c'est comme, ok. Tu te lèves de même, il y a une raison. Je continue, mais je suis encore dans la phase, Stéphanie, que je dois me raisonner. Genre, OK, t'es fatiguée, ben là, t'as pas bien dormi. Puis là, je me donne toutes les... Pour me dire, OK, tu dois ralentir. Fait que t'avais ça, ça, ça de prévu. Choisis la plus importante. Si tu réussis celle-là, c'est bon.

  • Speaker #0

    C'est bien.

  • Speaker #1

    Mais comme je te dis, il faut que je me parle. Je me convainque.

  • Speaker #0

    Je pense que ça, on va toujours se parler.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'il y a un début, puis plus que je le fais, plus que je me trouve bonne, je vais m'applaudir encore. Parce que c'est pas facile, c'est contre-courant. Moi, je suis la fille que tu me parles d'un projet, déjà, je vais tout faire dans la journée même. Qu'est-ce qu'on va faire, quand on va le faire. Puis là, wow !

  • Speaker #0

    Ouais, on est rapide. Ouais, je suis le même aussi. Je fais ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Fait que là, maintenant, quand j'ai une proposition dans ma tête qui pop, parce que oui, tes idées, comme tu as dit, de création, j'en ai une liste longue. Je vais te dire comment de temps ça va te prendre. Où tu vas prendre le temps ? Tu sais, je me questionne des questions que je ne me posais pas avant parce que... Si, exemple, je me mets à faire toutes ces affaires-là, c'est là que ma charge mentale vient. Parce que chaque affaire vient avec une émotion, un ressenti, des choses à faire. Puis tout de suite, ça monte. Avez-vous entendu mon son ? Ça va exploser. C'est comme une bombe. Puis là, comme je l'ai dit tantôt, ce n'est pas payant pour moi de faire ça. Ça, c'est un truc. Puis c'est... Un truc difficile à mettre en pratique, je vais le dire. Mais c'est plus difficile de faire semblant puis de continuer parce qu'à un moment donné, on crash. C'est ça,

  • Speaker #0

    c'est parce que si tu continues, ton corps, il va te stopper raide.

  • Speaker #1

    Si on a une femme qui nous écoute ou un homme qui nous écoute qui est vraiment découragé, qu'est-ce qu'on pourrait laisser comme message ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'il y a de l'émotion qui passe ? Moi, là, un matin, j'ai pleuré. Là, ma fille, elle me dit, « Maman, là, faut pas que tu pleures pendant ton podcast. » Je lui dis, « Ben, ça serait ton genre. » Je lui dis, « Ben oui, mais si ça arrivait, ça arrive. » Bon, c'est pas arrivé, parce que j'ai pas envie de pleurer, mais je pense que c'est de la laisser aller, l'émotion. Puis des fois, on n'a même pas besoin de la comprendre.

  • Speaker #1

    Ah, ça, c'est un bon point. Puis ça, je pense que c'est vraiment encourageant pour la personne qui nous écoute de dire... Je le dis là, vraiment, sincérité. Attends, attends, je l'ai dit tantôt, si vous vous souvenez. Laissez l'émotion juste être. Tu sais, est-ce que c'est de la fatigue ? Là, c'est ça que moi, je fais, en tout cas. C'est-tu de la fatigue ? J'ai-tu trop faim ?

  • Speaker #0

    C'est-tu les hormones ? Moi, je m'allume sur plein d'affaires des fois, tu sais. Pourquoi tu pleures ? La fatigue, les hormones, les ci, les ça. C'est peut-être tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, puis en fait, même si on le sait, ça ne règlera pas la situation. Ce qui va aider à régler, c'est... Laisse sortir tes larmes, parce que ça c'est ton corps qui parle. Mais on peut pas toujours décoder pourquoi on pleure, tu sais.

  • Speaker #0

    Si on parle de larmes, là, mais ça fait de la colère. T'as le droit d'être maudit.

  • Speaker #1

    Ration.

  • Speaker #0

    T'as le droit. C'est sain d'être maudit, là. Tant que tu la gardes pas, cette colère-là. Mais t'as le droit de l'exprimer. « Hey, je suis en maudit aujourd'hui, puis je suis tentée, ça va pas bien, puis telle affaire. » C'est correct.

  • Speaker #1

    Oui. Puis c'est là que la douceur va venir après. Quand tu vas l'avoir sortie, sinon, elle peut sortir sur quelqu'un. Ça, c'est pas bon. Ça, c'est pas bon.

  • Speaker #0

    On veut pas ça. On veut pas ça, mais...

  • Speaker #1

    Tu sais, j'aimerais ça dire que quand tu te sens dépassée, tu sais, pour encourager la personne, là, c'est souvent parce que peut-être tu te permets pas de vivre justement toutes ces intensités de ton hypersensibilité. T'essayes de dire que non, c'est pas ça. Puis tu cherches ailleurs. Je pense que c'est un début, si ça peut encourager les gens qui écoutent, c'est de commencer à ne plus chercher le pourquoi, comme on a dit, mais juste de se permettre de dire, c'est ma réalité aujourd'hui. En ce moment, c'est ça ma réalité. Ça change parce que moi, je fais ça depuis janvier et puis, ah, que ma vie est beaucoup plus douce. Ça fait du bien. Merci.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ben non, mais vas-y, excuse-moi.

  • Speaker #1

    Je veux juste dire que c'est ça qui fait que je suis plus fatiguée, je suis plus angoissée, je suis plus ci, je suis plus ça. Je ne me permets pas de juste ralentir un peu ce cerveau-là qui veut s'affoler.

  • Speaker #0

    Puis en même temps, je vais te dire quelque chose qui va paraître peut-être bizarre, mais en acceptant tout ce qu'on est, en vivant toutes nos émotions, puis en changeant notre mindset, je vais le nommer.

  • Speaker #1

    Ah, notre discours.

  • Speaker #0

    Ça peut être épuisant parce que notre corps est habitué d'être en mode survie.

  • Speaker #1

    C'est là que quelqu'un qui fait des choses comme moi et toi est super important d'avoir dans ta vie. Sinon, là, quand les gens ne sont pas conscients de tout ce qu'ils font et qu'ils n'ont pas de l'aide pour les ramener à la réalité.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est difficile. C'est normal de passer par là. C'est ça qu'on peut dire aux gens. C'est normal. Quand tu travailles sur toi, que tu aies un down, mais que ton corps soit fatigué, que ton mental soit fatigué parce que tu as tellement été toute ta vie en mode survie. que ton corps, ton système nerveux, il n'est pas habitué que tu l'écoutes, lui-là. Il ne comprend plus rien.

  • Speaker #1

    Non, puis ça gruge de l'énergie, tout ça. Quelle énergie ? Mentale. Amène une fatigue physique.

  • Speaker #0

    Oui, c'est normal. C'est normal qu'il soit fatigué, que la personne soit fatiguée. C'est normal qu'elle vive des choses. C'est pour ça, comme tu dis, c'est bien de se faire aider. Tu n'es pas obligé d'être nous. Peu importe, c'est bien de se faire accompagner là-dedans parce que, tu sais, nous, on se soutient, tu sais, toi et moi, on se soutient là-dedans. Moi, j'ai quelqu'un aussi, tu sais, que je vois des fois, tu sais, parce que c'est essentiel de se sentir de, un, écouté, soutenu, compris, peu importe le mot, puis ça va t'aider justement à aller de mieux en mieux. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. Hey, c'est une belle fin, ça, pour notre podcast. Oui, est-ce qu'on parle de l'hypersensibilité, mais c'est vraiment le silence, la charge. Parce que des fois, on va nommer des choses, mais c'est pas juste. C'est pas clair que c'est... Toute l'hypersensibilité, ça amène avec elle des défis, mais ça amène aussi, comme tu dis, des belles choses. Vraiment. Oui. Ça, au début, on les voit pas. Je suis... Vraiment contente de notre belle discussion. J'espère que ça va vous avoir aidé. Je vous invite à nous laisser des commentaires si vous êtes atteintes, soit fibromyalgie, soit d'hypersensibilité ou les deux. Et puis, dites-nous vos trucs, si vous en avez. Ça va peut-être nous aider, nous aussi. On n'est toujours à la recherche de s'améliorer. Je vous dis merci d'avoir écouté et à la prochaine.

  • Speaker #0

    À bientôt !

Share

Embed

You may also like

Description

Être hypersensible, ce n’est pas juste “ressentir plus fort” — c’est aussi s’épuiser en silence.


Dans cet épisode, Stéphanie et moi, on parle de ce poids que personne ne voit : la fatigue constante de devoir s’ajuster, l’intensité émotionnelle, les limites qu’on n’ose pas poser… et ce que ça change, quand on apprend à se respecter.


Un échange vrai, tendre et lucide — pour que tu te sentes un peu moins seule dans tout ça.


Bonne écoute 💜 🎧


Tu peux rejoindre Stéphanie ici 👇

Instagram

Facebook

TikToc


Tu peux me rejoindre ici 👇  


Coffret du sommet 2024

Site internet

Instagram

Facebook

YouTube

Livre de recettes

 TikToc


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue au podcast Fibromyalgie. Aujourd'hui, c'est la journée que j'ai ma copie équipière. Je ne sais pas comment donner le nom, mais ça va être ça. Alors, on veut partager avec vous, dans le fond, un sujet qu'on a déjà touché, mais qu'on veut, on va dire, peaufiner. On veut encore plus développer. avec un échange entre nous, mais aussi des réflexions pour vous. Donc, on va parler de la charge silencieuse des hypersensibles. Parce que oui, il y en a une. Quand on parle de l'hypersensibilité, moi j'ai remarqué que souvent, ça va être comme un trait de caractère que c'est touchant, ou c'est quasiment poétique, ou c'est « Ah, elle est hypersensible, c'est beau » . Mais on parle rarement de l'autre côté, où est-ce que ça peut être présent. au quotidien. Ça peut devenir l'eau. Il y a comme un poids qui peut s'installer qu'on ne voit pas, je vais dire, mais qu'on ressent aussi et qui fait que dans chaque fibre de notre corps, c'est ressenti. Donc, dans cet épisode, c'est ce qu'on veut faire. On veut ouvrir un espace pour en parler sans filtre, sans honte, parce qu'on n'a pas honte de ça, de cette belle hypersensibilité, mais aussi avec douceur et vérité. Donc, voilà. De ma part, je trouve que des fois, on épuise. Le plus qu'on fait, on épuise. On épuise. Bien, je parle pour moi, mais tout ça, ça se porte en silence.

  • Speaker #1

    Effectivement. Puis quand on est hyper sensible, ce qu'on disait, c'est que le point visible, il peut devenir lourd, même si personne ne le voit. Exact,

  • Speaker #0

    exact. Aujourd'hui, c'est ça qu'on veut mettre. On veut mettre des mots dans le fond de ce que ça veut dire. Vivre avec cette charge silencieuse, mais lourde. Puis Stéphanie, ben...

  • Speaker #1

    Ben oui, parce que nommer, on disait, c'est déjà commencer à s'alléger soi-même.

  • Speaker #0

    Exactement. Pis ça, ben, mon invité en connaît quelque chose sur ça. Peut-être même plus que moi, pis je vais juste dire ça parce que moi, c'est comme dans les deux... J'ai toujours su que j'étais sensible. Ouais. Mais je n'ai jamais été hyper sensible. Parce que je pensais que j'étais faite comme ça et que c'est normal. Mais j'ai toujours, comme on a déjà dit dans le passé, me fait dire que j'étais trop si et ça... Pour moi, c'était comme, il me semble que tout le monde était sensible de même. Mais dans les deux dernières années, en étudiant encore plus sur la fibromyalgie, je me suis rendu compte, ok, non, je suis un peu plus sensible que les gens m'ont dit. je ne vais pas dire normal parce que je suis très normale. Mais peut être pas deux fois, mais si on va regarder ça, moi et toi. Mais je trouve que c'est ça, c'est une corche de plus. Là maintenant que j'en prends conscience, j'ai 2 ans, mais moi le temps file, c'est peut-être 4 ans, 3 ans, en tout cas, ce n'est pas vraiment...

  • Speaker #1

    C'est récent, pour moi aussi c'est récent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est récent quand même parce que ça fait des années que j'ai la fibro, mais tu sais... J'aimerais ça qu'on parle de ce qu'on vit à l'intérieur, mais que les autres voient pour. Donc, j'ai une petite question pour toi, ma chère. Comment tu expliques cette impression d'être à bout, même après une journée calme ? Bon, je vais changer ma question.

  • Speaker #1

    C'est complexe et c'est une question très large. Je vais te répondre du mieux que je peux parce que...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce qu'on veut.

  • Speaker #1

    On pourrait en parler des heures et des heures, puis ça va dépendre de chaque personne aussi, parce que chaque personne, elle va avoir son niveau d'hypersensibilité.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Ou de sensibilité. Mais moi, je te dirais qu'en étant hypersensible, on absorbe tout.

  • Speaker #0

    Quand tu dis tout, définis-moi donc ça. Oui,

  • Speaker #1

    c'est tout. C'est tout dans le sens où tu peux parler avec quelqu'un au téléphone. Ça peut être n'importe quoi, tu sais, tu parles avec quelqu'un au téléphone, puis bon, juste l'énergie qui va te dégager peut faire comme, ben voyons, puis ça peut te ramasser. Tu sais, c'est nono comme ça. Ben nono, non, mais...

  • Speaker #0

    Ben je comprends ce que tu essaies de dire. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça, j'essaie de décortiquer un peu le...

  • Speaker #0

    Ben mettons que moi, je rentre en contact avec une personne. physiquement, alors pas besoin de dire un mot, j'ai comme une charge. Oui. Puis ça c'est comme j'ai toujours su que ça pouvait, ça m'arrivait, mais Quand c'était une belle charge, je suis contente, je vive bien. Mais quand c'est...

  • Speaker #1

    Tu peux sentir la charge de l'autre. On dirait que tu peux sentir que ce soit de la tristesse qu'il vit, de la colère. On dirait que ça nous ramasse comme si c'était à nous alors que ça ne nous appartient pas du tout.

  • Speaker #0

    Le côté empathique est très fort chez les gens. C'est ce que je me suis aperçue parce que je ne me faisais pas dire que j'étais... empathique, mais je me suis toujours fait dire « Ah, tu comprends ce que je vis. » Ben, c'est parce que je le vis quasiment ce que tu vis, tu sais.

  • Speaker #1

    Mais je me demande, rendue là, si c'est de l'empathie. Parce que c'est plus ça, là. C'est juste comme on absorbe. En même temps, on dit, tu sais, il faut se protéger. Mais se protéger, j'aime pas ça.

  • Speaker #0

    Ben oui, oui. C'est un mot qu'il faut mettre en place. Il faut mettre des gardes, une belle équilibre, là. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Nos limites, on va dire.

  • Speaker #1

    Nos limites, plus que de se protéger, c'est vraiment de mettre tes limites face à l'autre. Autant face à ce que tu ressens qu'il ne dit même pas. Parce que des fois, comme tu dis, les gens ne parlent pas et tu ressens.

  • Speaker #0

    Exact, exact. La question, je me disais, comment tu vis cette fatigue toujours d'avoir ajusté aux autres sans qu'on te le demande. C'est comme, dans le fond, les gens ne sont pas responsables. Fait que j'en ai souvent, en tout cas, je me dis que je vais parler pour moi, tu diras ta partie à toi, mais souvent, je me sens comme, tu sais ça, je dois m'ajuster à, oh, tu me fais des pouces, je dois m'ajuster vraiment à les gens qui sont devant moi ou avec qui je parle. J'ai un échange, pis ça, ça m'épuise, là. Quand je dis m'ajuster, c'est pas de leur faute. faute. C'est moi qui, comme on a dit, si j'apprends pas à mettre ces limites-là pour être attentive, que là, si tu dépasses la borne, c'est plus de l'empathie. Je pense aussi,

  • Speaker #1

    je vais être plate ou pas plate, je sais pas, je pense aussi qu'on doit choisir vraiment beaucoup les gens qui nous entourent.

  • Speaker #0

    Tu dis, toi, ceux qui me voient pas parce que ils sont pas sur YouTube, j'ai fait des gros yeux qui ont sorti.

  • Speaker #1

    Oui, parce que moi, je me suis rendue compte de ça. Il y a des gens qui vont inconsciemment venir chercher mon énergie par leur attitude, par comment ils sont. Donc, j'ai appris aujourd'hui à aller avec ces personnes-là à petite dose ou à m'éloigner quand je sens que c'est trop pour moi, que c'est une journée où je suis... émotivement je suis plus fragile ou tu sais.

  • Speaker #0

    Oui parce que, en tout cas moi, c'est là que dans des gens, mettons, qui prennent plus d'énergie. Que je me trouve tout le temps à être en train d'essayer d'estomper ou d'enlever ces ressentis de hypersensibilité qui sont comme... Mais je n'arrive pas à le faire. Fait que quand je n'arrive pas à le faire, bien je m'épuise. Puis, je n'ai plus le goût de m'expliquer. Je pense que c'est peut-être incompréhensible pour les gens qui ne l'ont pas. Tu en penses quoi ?

  • Speaker #1

    Bien, probablement. Puis, on ne peut pas leur demander de comprendre non plus. Ils ne sont pas là. Je veux dire, c'est comme quelqu'un qui est allergique aux peanuts. Je dis n'importe quoi, mais... Je veux dire, moi, je ne peux pas comprendre parce que c'est lui qui est allergique aux peanuts. Mais non, encore là, je ferais attention si j'étais avec cette personne-là, tu vois.

  • Speaker #0

    tu mettras pas des peanuts (arachide) devant lui.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ou dans son assiette, aux côtés de sa salade.

  • Speaker #1

    Je pense qu'en parlant ouvertement de cette sensibilité-là aux gens, peut-être qu'ils ne vont pas comprendre, mais arriver à plus nous respecter là-dedans. Je dis respecter, mais être plus conscient de ce qu'on peut vivre émotivement et dans cette sensibilité-là.

  • Speaker #0

    Oui, parce que les cerveaux, qui sont très cerveaux, L'autre. Eux, il faut qu'ils comprennent vraiment tout ce qui se passe. Puis là, il y a comme un déclic qui se fait. Mais c'est ça, c'est quelque chose. Je vais partir à une discussion pour essayer d'expliquer pourquoi mon ressenti est si fort. Et puis comment j'arrive à m'épuiser de vouloir diminuer cette hypersensibilité-là.

  • Speaker #1

    Mais tu ne peux pas la diminuer. Puis moi, je ne pense pas qu'il faut la diminuer non plus. Parce que c'est ce qui fait qu'on est comme on est, qu'on est des belles personnes, qu'on est douce, qu'on comprend l'autre probablement plus. davantage que certaines personnes. Puis, je veux dire, j'enlève rien aux autres, là. C'est pas ça du tout, mais c'est qu'avec cette sensibilité-là, ça devient une force, tu sais. Donc, je pense pas qu'il faut la tasser. Je pense que c'est de l'accepter, puis comme tu disais tantôt, mettre ses limites.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Je pense que c'est ça ce qu'on vit à l'intérieur qui se voit pas. C'est comme mettre des barrières que les gens peuvent pas voir aussi, tu sais. Ça fait que... On peut avoir un système de barrière qu'on apprend avec le temps. Cette personne-là, c'est trop pour moi, donc c'est pas elle le problème nécessairement. Peut-être des fois, peut-être pas tout le temps, mais tu dois prendre une distance parce que c'est énergivore.

  • Speaker #1

    Mais pour ton bien-être à toi, physique et mental.

  • Speaker #0

    Oui, puis tu sais, on a une grande fatigue quand on sait. quand on n'écoute pas ça, on a une grande fatigue.

  • Speaker #1

    Oui, puis des bobos qui nous sortent, je veux dire, une tension là, une tension par-ci, une tension...

  • Speaker #0

    Moi, j'ai remarqué que ça, c'est quand j'essaie de me retenir dans ces émotions-là, mon corps devient un peu rigide. Même si je ne le sens pas tout le temps physiquement, mais il y a comme un relâchement quand je tombe toute seule qui fait « Ah, ok, je suis fatiguée, moi, là. » C'est vraiment...

  • Speaker #1

    Quand tu vas, exemple, dans une foule, moi, je n'aime pas tant les foules. Moi,

  • Speaker #0

    je ne vois plus, de moins en moins.

  • Speaker #1

    Mais, exemple, je vais dans une foule. Hier, on était à un spectacle de danse, blablabla. Il y avait beaucoup de monde, mais je me fais ma petite bulle. Il faut que je sois dans ma petite bulle, je suis concentrée sur le spectacle parce que les gens, c'est comme... On dirait que cette charge émotive-là de tout le monde qui est là, parce que tout le monde a une charge émotive. C'est comme si on...

  • Speaker #0

    C'est pas tout le temps belle, cette charge émotive.

  • Speaker #1

    Non, non.

  • Speaker #0

    Autant le beau que le moins... Tu sais, la charge agressive, puis de « Ah, ouais, let's go, let's go » , ça aussi, ça vient que... Ah, ça me fait réagir dans mon cœur. Je vois des situations, là, puis je me dis... C'est ça qui m'agresse. Parce que des fois, moi, je viens... à l'intérieur, je vais pas nécessairement le verbaliser, mais je peux dire « ok là ça fait » . Mais je n'arrivais pas à comprendre avant d'où ça vient cette agressivité que je ressens. Pourtant c'est pas... Tu sais la personne peut pas rien faire, mais c'est comme je sais qu'elle est stressée, pis qu'elle va aller vite, pis que c'est tout le temps « ah oui let's go, let's go, let's go » . Pis moi je suis comme « va pas là moi » .

  • Speaker #1

    Non on est pas, on est plus capable d'aller là. Quand on dirait que quand on prend... conscience de ce qu'on est, on fait comme, OK, c'est pour ça, ça, ça que je suis de même. Fait que là, tant bien que mal, on essaie de se créer des situations qui vont être plus agréables parce qu'on n'en veut plus de stress dans notre vie.

  • Speaker #0

    Non, on n'en veut plus.

  • Speaker #1

    Malgré que, bon, on en a pareil des fois. Oui,

  • Speaker #0

    mais ça, c'est pour ça que je dis que c'est comme une surcharge. Ça se vit à l'intérieur. Il n'y a pas personne qui peut... Si tu ne le vis pas, concevoir à quel point c'est lourd.

  • Speaker #1

    Effectivement.

  • Speaker #0

    Puis moi, je me dis, déjà, la fibromyalgie, la douleur à gérer, le stress à gérer, là, l'hypersensibilité, c'est quelque chose à gérer. Je n'ai pas encore trouvé ma recette miracle. Sauf, justement, si je donne cet exemple-là de gens comme ça, là, il faut que je prenne un recul. vraiment. Puis je ne veux plus de ça parce que moi, ça m'atteint au point de me rendre malade.

  • Speaker #1

    Tu sais, je vais te dire quelque chose. Toi et moi, on se parle régulièrement puis on se compte nos petites affaires.

  • Speaker #0

    On s'aime.

  • Speaker #1

    On se partage notre vie. Puis jamais, jamais, jamais, jamais, en aucun cas, je me suis sentie que tu me ramassais mon énergie ou vice-versa. Je suis certaine. Malgré qu'on se compte des fois nos petits défis de la vie. Mais il y a d'autres gens. qui vont venir me compter leurs défis. Je sens que c'est tellement lourd qu'après deux minutes, c'est comme, OK, il faut que je case ça.

  • Speaker #0

    Je te comprends. Je vis la même chose avec toi. Probablement que c'est notre hypersensibilité qui fait qu'on connecte et on sait jusqu'où on veut. Je ne sais pas comment l'expliquer.

  • Speaker #1

    probablement l'énergie aussi.

  • Speaker #0

    Les deux, on ne veut pas être dans cette énergie-là, ça fait qu'on ne se le fait pas vivre.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Je te pose une autre petite question. As-tu l'impression de devoir... contenir tes émotions pour pas déranger Je sais qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise nouvelle. Je m'en allait dire nouvelle. C'était pas de bonne ou mauvaise.

  • Speaker #1

    C'était un podcast fibromyalgie.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est oui ou oui. Non, mais il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse. Je te dirais qu'avant, je les contenais. Maintenant, de plus en plus, j'exprime tout de suite.

  • Speaker #1

    Je comprends. Moi, je suis une fille qui s'exprime. assez bien, mais ce que je me suis rendue compte avec les dernières années, c'est que, attends, tu n'exprimes pas la bonne affaire. C'est ça. C'est pas tout à fait ça que tu voulais dire. Je vais en parler plus avant. Je parlais plus comme « Ah, je t'en ai, nanana. » Mais je ne disais pas les vraies affaires. Genre, « Ok, ça, c'est trop pour moi. » Ouais. C'est comme, je ne peux pas, là, c'est... Ça vient me chercher, puis tu sais, expliquer comment un peu je me sens pour que les personnes j'ose espérer, il y a une lumière qui s'allume dans le cerveau et qui dit ok c'est pas personnel, c'est elle qui... tu sais parce que oui des fois c'est personnel, quelqu'un peut m'attaquer l'autre puis nous dire des... mais même à ça, si quelqu'un sait te faire ça, aujourd'hui moi je... c'est comme hop, on se rejase quand tu seras en meilleure condition parce que moi je... j'accueille pas ça, c'est pas à moi. Ben c'est bien. C'est ça. Ben c'est dur.

  • Speaker #0

    C'est dur. Je ne sais pas si je suis rendue là encore totalement. Par contre, j'arrive à dire non, aujourd'hui, finalement, je ne peux pas, je n'ai pas le temps, ça ne rentre pas dans mon horaire, ça ne fonctionne pas. C'est tout, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Parce que tu sais, dans le passé, j'étais le genre de fille qui disait oui à tout parce que je ne voulais pas blesser personne. Ce qui est totalement... pas très réfléchie parce que c'est sûr que je ne plait pas pareil. Maintenant, ça fait des années que je travaille ça, mais le côté que je ne travaillais pas, c'est le côté hyper sensible, comme j'ai dit tantôt. Là, c'est comme, OK, on a fait une belle amalgame avec tout ça. Je trouve que des fois, j'ai l'impression que ça dérange les gens autour de moi que je m'exprime vraiment au niveau de... qu'est-ce que ça me fait vivre comme émotion ?

  • Speaker #0

    C'est possible, mais ça leur appartient.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je t'aime tant. Merci. Merci.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas que je suis parfaite là-dedans non plus dans le fait d'exprimer, mais je commence à faire, OK, regarde, ça l'appartient à la personne.

  • Speaker #1

    Oui, tu sais, mettons que je prends des fois, mon mari veut que j'écoute un film avec lui. Je commence à l'écouter, mais... On est rendu 5 minutes dans le film, puis là, c'est de la violence, de la violence. Moi, je me lève, puis je dis, « C'est pas le genre de film que je peux écouter. C'est pas que je voudrais pas, je peux pas. » Ça, ça vient tellement me chercher dans mes émotions. Après, toi, tu vas dormir un soir. Moi, je vais retourner dans le lit. Puis j'ai de l'anxiété, ou je me sens pas bien. Je sais que c'est en rapport avec ce que j'ai vu. Parce que ce que je vois, m'affectemt, tu peut pas à me dire, c'est pas vrai. Ouais, mais je l'ai vu pareil, puis mon corps l'a ressenti. Tu sais, j'aime pas ça. Fait que, mais... Des fois, je me fais dire des affaires. Mais là, tu sais, c'est pas facile.

  • Speaker #0

    Mais encore là, c'est ton choix. T'as le droit de l'écouter ou pas. Je veux dire, si tu l'écoutes, tu vas vivre avec les conséquences. Puis si tu l'écoutes pas, ben, tu vas faire d'autres choses.

  • Speaker #1

    pis c'est tout. Si je prends cette situation-là, des fois, ça a été avec d'autres gens aussi, je me fais dire, « Hey, t'es moumoune, ça n'a pas de sens. » « Eh ouais, c'est ce que je dis. » « Ouais, c'est ça, je suis moumoune. »

  • Speaker #0

    Oui, comme moi, je pleure à toutes. Mais pas toutes. Je veux dire, je peux écouter une émission, je vais me mettre à pleurer. Arrête de pleurer. Ben non, ça, ça y va. C'est là,

  • Speaker #1

    c'est... Ben, écoute... Moi, je trouve ça beau maintenant, l'hypersensibilité. Il y a des choses que je trouve moins beaux parce que je me dis... Je n'avais pas pensé que ça viendrait avec. Exemple, les décisions qui m'épuisent. Est-ce que ça te parle ?

  • Speaker #0

    Non. Ça, c'est... Parce que ça tourne tout le temps dans notre tête. C'est ça qui arrive. Quand on a des questionnements, ça n'arrête pas, ça.

  • Speaker #1

    Non, puis... Des fois, c'est des... Je ne sais pas. Pensez, c'est une question que je te pose, mais des fois, tu ressens-tu que parfois, c'est juste des décisions bien simples. Ça me draine complètement.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Puis un autre va me regarder et me dire, ben là, c'est ça ou c'est ça. Mais ça, ça dépend souvent de mon état que je suis dedans. Mais des fois, je me dis, hé, c'est quoi mon problème ? Allez, go ! On dirait qu'il faut que je pense à tout !

  • Speaker #0

    Ben, c'est parce qu'on analyse beaucoup.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Les pours, les comptes, je vais-tu faire une erreur, tu sais. Peu importe, là. Je veux dire, moi, c'est constamment ça, là. Ça, c'est pas bon pour le système nerveux.

  • Speaker #1

    Non, mais moi, je vais te donner un exemple. Peut-être que tu en trouveras une pendant que je parle, mais tu sais, de ce temps-ci, je me suis sentie paralysée devant un choix que je voulais faire. Je voulais partir un membership. Est-ce que j'en pars un ? Est-ce que j'en pars pas ? J'ai même ouvert un membership pour un temps gratuit. J'ai commencé à travailler dedans. Finalement, je l'ai fermer. Puis là, je me dis, c'est quoi ? C'est quoi ta fait ? De quoi tu as peur ? Parce que c'est comme, il y a quelque chose, je ne sais pas ce qui s'appelle.

  • Speaker #0

    On se met des freins peut-être des fois, en lien avec notre sensibilité, on l'a dit tantôt, des fois on est plus fatigué aussi, autant émotionnellement, mentalement que physiquement, ça va ensemble. Des fois on a des super idées, moi aussi je me dis, bon, c'est le temps, il faudrait que je lance mon petit e-book, il faudrait que je fasse une petite formation, puis on dirait que je bloque. Qu'est-ce que j'attends ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je me suis retrouvée là-dedans pour le membership. Je l'ai juste fermé parce que sinon, je commence à payer. Il n'y a rien dedans. Je me suis dit, je vais réfléchir encore. Parce qu'il y a quelque chose, mais je ne suis pas encore capable de mettre le doigt. Je me questionnais, est-ce que c'est tout ce qui vient avec ce que je sais, si je le pars ?

  • Speaker #0

    Ben, la charge.

  • Speaker #1

    C'est ça, la charge. Parce qu'il y en a une pour tout le monde, là. Mais étant hyper sensible, tu sais, quand moi, je fais quoi, il faut que ça s'aide bien. Ouais,

  • Speaker #0

    puis on dirait ces temps-ci, ben, je sais peut-être toi aussi, mec, avec, je sais pas, la température. On n'a pas eu beaucoup de soleil cet hiver, fait que... Non, mais c'est vrai, on se le dira. Puis, quelle température de caca, là !

  • Speaker #1

    C'est pas beau ici au Québec !

  • Speaker #0

    C'est froid.

  • Speaker #1

    En juin et on est à deux.

  • Speaker #0

    C'est ça. Toute cette fatigue accumulée, parce que l'hiver, on le sait, en tout cas, moi, en tant que personne hypersensible, je le sais que je suis un petit peu plus affectée. Peut-être que cette charge-là aussi, peut-être que le soleil va arriver et notre énergie va revenir un peu aussi. Parce que je dirais que je parle à des gens qui sont hypersensibles. Ils sont tous là un peu à ne pas savoir, à être fatigué, à être plus...

  • Speaker #1

    Moi, c'est sûr qu'en étant hypersensible, la température nous affecte. Moi, déjà, en tant que fibromyalgie, la température est tellement sur moi. Aussitôt que c'est sombre dehors, j'allume ma lumière, mes fluorescents spéciaux. Mais je me dis, OK, je vais les avoir à l'année.

  • Speaker #0

    Pour déménager dans le sud.

  • Speaker #1

    Exact, exact.

  • Speaker #0

    On n'a pas...

  • Speaker #1

    Tu as touché un bon point, Stéphanie. Je suis dans le sud. Oui, ça, c'est un excellent point. Ça, c'est mon rêve. On va mettre mon rêve de côté et on va revenir à l'hypersensibilité. Tu as parlé tantôt d'une charge mentale liée à l'hypersensibilité. Ça, je pense que si je pense à ouvrir mon membership que je voulais faire, qui serait génial, que je... probablement, je vais finir par faire. Je pense qu'à ce moment-là, il y avait une surcharge mentale tellement grosse au niveau de tout ce que ça demande à faire que j'ai fait... Ah, non. J'ai eu... Peur, c'est un gros mot, mais... En fait, je me demande... Des fois, on s'analyse, mais pas comme il faut. Puis moi, je me rends compte que quand je jorde avec les femmes, que j'aime beaucoup, puis que je me sens libre, que là, je peux m'analyser. Si tu remarques pas dans mes podcasts, ça arrive souvent. « Ah, c'est ça que je t'en parle. » Mais je pense que c'est ça. Il y avait une charge mentale qui était trop lourde que je n'étais pas prête à prendre en charge. Je crois qu'en fait, je me suis respectée et je me suis dit « Non, si je pars ça là, je ne suis pas dans une bonne place. » Puis ça risque d'être du travail en vain. Puis comme je n'ai pas de l'énergie avant, puis c'est déjà pas facile avec les personnes en possibilité. puis tout le reste, la température, comment je me sens et tout ça, j'ai fait comme un choix en m'écouter. Pas habitué de faire ça tant que ça, hein. Ça, c'est très nouveau.

  • Speaker #0

    Bien, je pense que ça, c'est la base aussi de s'écouter. Ça, c'est hyper important. Puis on a tendance à dire, ben non, c'est correct. Alors que peut-être qu'aujourd'hui, tu as besoin d'une journée de congé, puis tu devrais le faire, tu sais. Puis on est travailleur autonome. Fait que, tu sais, à quelque part, on a une chance. On devrait être en gratitude avec ça. Oui, on va retarder des trucs. C'est souvent ça, je pense, qui nous fait bloquer aussi parce qu'on se dit, on va retarder des affaires, puis là, demain, on va en avoir plus à faire, tu sais. Mais se décharger, puis prendre le temps quand c'est nécessaire. Puis de toute façon, tout le monde devrait faire ça, en général.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime ça le point que tu amènes. On est solopreneurs, les deux. Les deux, on est naturopathes, diplômés, holistiques. Chacun dans nos domaines, mais en général, on peut aider tout le monde, mais on se fait spécialiser. Et puis... Je trouve que, je vais le dire avec bien de douceur, mais étant solopreneur avec tout ce qu'on vit, c'est une charge de plus que le solopreneur qu'une vie plus stable. Parce que moi, je ne sais jamais quand je vais avoir une hausse d'intensité, tous mes symptômes de fibromyalgie sont comme par le tapis. Et là, quand je suis de même, ça veut dire que toutes mes émotions sont aussi très hautes. Et que je n'arrive pas des fois à me décharger de cette charge mentale-là, puis de dire, tu as le droit et tu dois te reposer.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu sais, c'est qu'en tant, comme tu dis, qu'entrepreneur, il y a quand même le côté aussi argent, on ne se le cachera pas.

  • Speaker #1

    Ben non,

  • Speaker #0

    c'est ça. Ça, ça nous donne une grosse charge mentale. Oui. Tu sais.

  • Speaker #1

    C'est un bon point.

  • Speaker #0

    Tu sais, oui, on se dit, il faut travailler, il faut travailler, parce que, ben, au bout du compte. comme tout le monde, on a des choses à payer.

  • Speaker #1

    Bien oui.

  • Speaker #0

    Puis notre salaire n'est pas stable, comme un employé qui travaille 30 ou 40 heures semaine, qui a toujours la même paye, le même salaire. Nous, ça varie beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, ça varie. Ça peut être inquiétant. Ça devient difficile aussi à gérer comme personne solopreneur, femme qui veut pourvoir ses besoins. Puis en plus, cette hypersensibilité-là, si tu tu ressens une émotion, elle peut être plus forte dans ces moments-là. Puis cette émotion-là que tu ressens plus forte peut faire augmenter ton système nerveux à avoir encore plus des réactions, un ressenti qui fait que le stress, il monte. Ça devient comme une...

  • Speaker #0

    Tu sais ?

  • Speaker #1

    Ce que j'apprécie en étant solopreneur, dans mon cas, c'est que je peux aller à mon rythme. Mais comme tu dis, des fois, il faut que je pousse un peu plus parce qu'il y a des choses qui doivent se faire.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Si je prends l'exemple des réseaux sociaux, moi, comme toi, on fait des choses pour se faire voir, se faire connaître. Mais aussi, on accueille des clients. Des clients. Ça, si on ne se met pas de l'avant, les gens ne nous voient pas. On est dans un domaine très spécifique. Puis, en fait, on travaille sur nous. Je le dis parce qu'on échange souvent. Tellement fort, moi et Stéphanie, parce qu'on veut être les meilleurs thérapeutes qui vont aider nos clients. Puis, des fois, ça peut sembler, OK, bien, t'as moché, j'irais pas voir Anne, tu sais. Mais je te dirais, au contraire. Stéphanie et moi, on vit la vie dure au quotidien. Dure dans le sens que ce n'est pas facile pour nous de faire ça. Moi, je nous donne un applaudissement.

  • Speaker #0

    On s'applaudit. Non, non. On est bonne.

  • Speaker #1

    On est très bonne.

  • Speaker #0

    On se respecte là-dedans. Non, il ne faut pas avoir peur de venir nous voir.

  • Speaker #1

    Non, au contraire.

  • Speaker #0

    On n'est pas, on n'as des forces ... Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Toi, avec l'hypersensibilité, tu peux. tellement aider les gens à comprendre c'est quoi, juste en les écoutant, ils vont voir que, ok, cette fille-là a quelque chose que l'autre, elle n'avait pas. Et je me le fais dire, moi, par certains clients, j'ai une cliente qui l'a écrit en recommandation, puis à moi, personnellement, on me le dit, j'en ai eu d'autres naturopathes. C'est sûr que quand je travaille avec toi, je peux te dire que toi, La différence, c'est que tu l'as et ça paraît. Tu comprends. Fait qu'on n'est pas dans le jugement.

  • Speaker #0

    Jamais. Ben non, jamais.

  • Speaker #1

    Tu sais, moi, si une cliente me dit, « J'ai pas pu faire ce que tu m'avais recommandé, j'ai été trop fatiguée. » C'est bien correct. Tu as fait la bonne chose. Tu t'es respectée.

  • Speaker #0

    C'est ça. On n'est pas là pour juger, justement. On est là pour accompagner. Oui. Ça arrive. Des fois, on a des rechutes. Puis même nous autres, on n'est pas parfaites. Je veux dire...

  • Speaker #1

    Puis je suis contente qu'on en parle parce que, oui, on parle de l'hypersensibilité, mais on parle aussi de la réalité de nos vies en ce moment. Oui. Comme thérapeute, là, on sait qu'on travaille. Je pense que chaque... professionnel devrait faire ça, travailler sur soi continuellement pour être encore un meilleur thérapeute, si on veut. Mais je dirais que je regarde nos échanges perso et tout ça, je me dis qu'on met beaucoup de fort et nos clients, on les aime, vraiment, dans le sens qu'on est content de les avoir et privilégiés. Mais quand on rentre tout ça dans la vie du quotidien, on n'est pas épargné de l'hypersensibilité. Pas du tout. Pas du tout.

  • Speaker #0

    Non, et c'est pour ça qu'il faut apprendre à l'apprivoiser parce que, comme je disais tantôt, malgré toutes les facettes qui peuvent avoir l'air négatives en étant hypersensible, je le dis tout le temps, c'est une force. Puis je vais le répéter. Moi, je trouve que c'est une force.

  • Speaker #1

    J'aime ça. Répète-le encore.

  • Speaker #0

    C'est une force.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai. Oui, c'est vraiment une belle force quand on l'accueille.

  • Speaker #0

    Je vais dire ça. C'est juste de l'accueillir, de l'accepter, puis de l'apprivoiser, puis de comprendre ses émotions le plus possible. Comme on disait, quand il y en a une qui arrive, juste la laisser aller aussi. Écoutez, OK, en ce moment, qu'est-ce que mon corps me dit ? Qu'est-ce qui se passe ? Tu vois, j'ai parlé avec quelqu'un, ça me fait penser à ça dernièrement, qui me disait, à chaque heure, arrête-toi, puis demande-toi ce que ton corps a besoin, là. Tu sais, parce qu'on travaille, on travaille, on travaille. À chaque heure, puis là, j'ai commencé à faire ça. À chaque heure, je m'arrête. OK, j'ai besoin d'aller me lever, je vais faire ma vaisselle, je viens, tu sais, peu importe. Ou accueillir l'émotion, OK, comment je me sens, là ? Ah, il y a telle affaire qui me tracasse, tu sais, fait.

  • Speaker #1

    C'est un excellent point.

  • Speaker #0

    J'aime bien cette petite méthode-là.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est ça, c'est prendre le temps. On est habitué, on va se le dire. Et surtout, nous, comme thérapeutes, je reviens à ça parce qu'on est dans un air où on n'est pas tout seul qui est thérapeute. Donc, il y a la charge, elle pousse, pousse, pousse, puis nous, on va à l'encontre de tout ça. On fait le contraire. Bien oui. Puis ça, ça aussi, ça nous affecte parce qu'on... On n'est pas mainstream, comme on dit en anglais. On ne s'en va pas. Tu sais, les poissons qui s'en vont, là, tu as-tu le même sens, les saumons ?

  • Speaker #0

    On a pas rapport.

  • Speaker #1

    Bien, ça, c'est moi qui l'ai dit.

  • Speaker #0

    On n'était pas très courants.

  • Speaker #1

    Oui. Puis, j'aimerais ça, sur ce point-là, soit comme thérapeute, soit comme femme normale, l'accueil pour toi, tu te souviens-tu comment ça s'est fait ?

  • Speaker #0

    De ?

  • Speaker #1

    L'accueil de... J'ai la... j'ai l'hypersensibilité. Comment j'accueille ça ? C'est au début une question pas facile.

  • Speaker #0

    Non, bien, en fait, je ne sais pas si j'ai accueilli, je cherche parce que ça fait depuis toujours que je suis sensible. Comme toi, je me faisais dire, tu es trop sensible, arrête de pleurer, arrête de ci, arrête de ça. Je me suis fait dire ça toute ma vie. Puis, juste à un moment donné, mais ça ne fait pas longtemps, j'ai juste accepté ce que je suis finalement. C'est dur de dire, oui, je l'accueillis, mais je suis encore en travail de l'accueillir. Peut-être que je vais l'être toute ma vie, d'accueillir cette sensibilité-là qui est over. Je ne sais pas comment...

  • Speaker #1

    C'est intense.

  • Speaker #0

    Parce que moi, on n'ira pas là, mais ce n'est pas juste émotif. Moi, je suis sensible à plein de choses, tu le sais. Les ondes, les ci, les ça. C'est d'accueillir tout ça. puis de se dire, bien, regarde, je suis comme ça, oui, je dois faire des concessions dans ma vie. Je dis concessions, je suis peut-être pas le mot que je veux aller.

  • Speaker #1

    Des choix.

  • Speaker #0

    Des choix, exact, des choix. Je dois faire des choix dans ma vie, que ça soit pour mon bien-être mental ou physique, je dois faire des choix. Les gens qui comprennent pas ces choix-là, je leur demande pas de rester maintenant. Si tu comprends pas mes choix, c'est correct. Mais moi, ma vie, c'est ça. Puis je vais me respecter moi afin d'être bien. C'est toujours évident.

  • Speaker #1

    C'est dans ce que tu partages. Puis moi, si je me pose la question... je ne sais pas si j'ai accueilli comme toi, mais je sais que j'en ai pris conscience. Et là, pour moi, tu sais, on se l'a fait enseigner, une prise de conscience, c'est un début de changement. Depuis ce temps-là, j'apprends à vivre avec ce plus dans ma vie, qui est le plus, c'est l'hypersensibilité. Puis j'essaie de réfléchir plus loin. un peu comme j'ai fait avec mon membership pour dire c'est quoi là qui met l'attention que j'ai là aujourd'hui que je me sens hyper pourquoi tu ne files pas un matin mettons oui c'est ça, des fois il n'y a pas toujours des mots de comment je me sens, c'est juste que j'ai un sentiment d'agitation en moi qui fait que je ne sais pas trop comment me brancher,

  • Speaker #0

    des fois c'est quelque chose qui peut être arrivé il y a trois jours c'est ça, ça je m'en rends compte aussi,

  • Speaker #1

    oui Puis ça, c'est la même chose avec la fibromyalgie. Puis des fois, j'essaie de décortiquer. C'est la fibro ou c'est ça ? Là, j'ai arrêté de faire ça. Je me dis, je pense que c'est un ensemble de tout. Oui,

  • Speaker #0

    c'est un ensemble. Puis moi, je pense que fibro, hypersensibilité, ça doit être pas mal.

  • Speaker #1

    C'est clair. Je ne connais pas de gens qui ont qui ne sont pas hypersensibles.

  • Speaker #0

    On l'a dit, moi, je n'ai pas de diagnostic de fibromyalgie, mais j'ai beaucoup de symptômes, disons-le comme ça. C'est ça. Je pense que c'est relié à beaucoup aux émotions aussi, à ce qu'on a vécu dans le passé. On peut aller loin avec ça. On pourra en reparler à un moment donné. Mais je veux dire, est-ce que tu vis là en ce moment ? Ça peut être ce que tu as vécu il y a dix ans, qui des fois, tu penses que tu as guéri, entre parenthèses, parce qu'on ne guérit pas. On finit par accueillir ou accepter cette blessure-là. Mais finalement, oh non, elle est encore là.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des déclencheurs émotionnels. Comme tu dis, c'est un beau sujet, ça. J'en prends une autre. Je ne sais pas comment je pourrais dire à une femme, mais ça serait plutôt d'être ouverte à c'est ça qu'on est. Puis, j'apprends à vivre autrement avec, dans le sens qu'au lieu de fuir cette émotion-là ou de l'étouffer, elle est là. Avec le temps, j'apprends à pas la gérer. C'est pas ça pour en tout, mais à juste la vivre. Ne pas avoir de jugement envers moi-même. Ça, c'est une chose que je... Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est un beau point. On a souvent dit qu'on n'est pas dans le jugement pour les autres, mais pour nous, des fois.

  • Speaker #1

    Oui, moi, je suis je vais dire une ex-perfectionniste pour bien des choses. Mais... Au niveau de me juger, moi, je suis très, très, très, très dure avec moi-même. C'est quelque chose que je travaille continuellement.

  • Speaker #0

    La culpabilité.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Mais sais-tu quoi ? Plus j'en parle avec les gens, puis que je travaille dans ma vie, je vois les changements. C'est ça qui est le fun. En fait, des fois, je suis contente d'avoir tout ça parce que je me dis, je suis encore une meilleure coach. Parce que là, je le sais que c'est possible de passer par là. Faut juste faire confiance à la vie, des fois c'est super important. Il y a des choses des fois qui sont dramatiques dans ma vie, puis je me dis, ok, fais rien, bouge pas, fais juste être dans le ressenti, je vais dire. Puis à un moment donné, ça se place, tranquillement. Parce que l'intensité de mon émotion, ou de mon ressenti, ou de ma frustration va baisser. Ah, bye !

  • Speaker #0

    parce que j'arrête de focusser dessus aussi je te dirais parce que je t'écoute et ça me fait penser à des affaires ce qui est important je pense autant que pour quelqu'un qui fait de la fibro autant pour quelqu'un qui est hypersensible c'est d'être dans le présent le plus possible, moi c'est quelque chose que je travaille parce que j'ai bien de la misère à être juste dans le présent ici maintenant c'est C'est pas facile parce que mon coco, il parle, « Ah, qu'est-ce que j'ai à faire demain ? Qu'est-ce que j'ai pas fait ? » Mais être là, ici, maintenant, comme là, en ce moment, qu'est-ce qu'on fait ? On fait un podcast, on est ensemble, on discute. Pense pas à qu'est-ce que tu vas faire tantôt, tu comprends ? Mais on a cette tendance. En tout cas, je parle pour moi.

  • Speaker #1

    C'est l'être humain, c'est prouvé. Je sais pas comment penser qu'on a par jour, mais...

  • Speaker #0

    C'est incroyable.

  • Speaker #1

    C'est fou, là. Je suis étonnée moi-même. Je travaille fort.

  • Speaker #0

    Fortement, fortement. C'est pas facile. J'étais juste quelqu'un qui était beaucoup dans le futur. Mais je pense que ça peut nous aider beaucoup en tant qu'hypersensible à ne pas aller... À demain. Oui, il faut planifier des choses, on s'entend. C'est pas ça que je dis.

  • Speaker #1

    Par un juste milieu. C'est pas facile des fois, mais on reste le plus possible, comme tu dis, présent, sachant qu'il y a des choses qu'on doit préparer pour l'avenir.

  • Speaker #0

    Oui, oui. On est tous conscients. On a des rendez-vous, on planifie des trucs, c'est important, mais essayez de moins faire aller notre coco à le petit hamster qui part dans tous les sens.

  • Speaker #1

    À voir. qu'on finisse, j'aimerais ça qu'on parle peut-être comment on peut appuiser, soutenir. Tantôt, tu as donné un bon point qui était de, à toutes les heures, tu arrêtes et tu te poses la question qui était, qu'est-ce que mon corps veut ? Qu'est-ce qu'il a besoin ?

  • Speaker #0

    C'est une thérapeute, parce qu'en tant qu'un thérapeute, des fois, on a besoin de se faire aider nous aussi. Oui. C'est une thérapeute qui travaille avec le système nerveux et moi, j'ai toujours cru que... C'était la base de notre système nerveux. Puis elle me disait vraiment, Stéphanie, c'est ça, à chaque heure, arrête-toi. Juste t'arrêter, que ce soit 5 minutes, 10 minutes, peu importe, pour te demander qu'est-ce que ton corps a besoin. Soit de se lever parce que si tu es assis ou si tu es debout, peut-être de t'assire, peu importe. Et quelle émotion que tu ressens en ce moment aussi. C'est une émotion de tristesse, une émotion de joie ou de fatigue, peu importe, c'est juste de, OK, je l'accepte, je la, tu sais, de la respirer, puis ça, je trouve que c'est un bon truc. D'autres trucs, bien, la respiration, méditation.

  • Speaker #1

    C'est ce que je pensais.

  • Speaker #0

    Respirer, c'est la base, hein, puis on respire pas toujours bien.

  • Speaker #1

    Mon petit truc en ce moment que je pratique moi-même, c'est que quand je sens que mon hypersensibilité commence à être un peu wild, c'est comme, ok, c'est un peu trop là. Je vais là me dire que là, il y a quelque chose qui fonctionne moins bien pour moi ou c'est la situation. Je travaille fort pour être capable de me retirer de ça. ce moment-là, présent, puis de dire, même si la personne reste là, c'est de, comme tu as dit tantôt, c'est d'essayer de protéger moi. Puis là, c'est vraiment protéger pour moi, protéger mon état actuel pour pas qu'elle dégénère. Fait que, tu sais, oui, je vais faire des respirations, je vais aussi peut-être dire, je dois aller faire quelque chose, puis je vais revenir, puis, tu sais, le temps que je m'en vais, tu sais, là. C'est comme, oui, je laisse baisser l'intensité parce que je me dis, j'essaie plus d'éviter, ça c'est une grosse affaire pour moi, c'est d'éviter ou de mettre en sourdine, ça c'est ma spécialité de vie, même physiquement. Donc là, je suis comme beaucoup plus alerte, si je me lève fatiguée, je vais me permettre une journée douce. Au départ, tu sais, c'est comme, ok. Tu te lèves de même, il y a une raison. Je continue, mais je suis encore dans la phase, Stéphanie, que je dois me raisonner. Genre, OK, t'es fatiguée, ben là, t'as pas bien dormi. Puis là, je me donne toutes les... Pour me dire, OK, tu dois ralentir. Fait que t'avais ça, ça, ça de prévu. Choisis la plus importante. Si tu réussis celle-là, c'est bon.

  • Speaker #0

    C'est bien.

  • Speaker #1

    Mais comme je te dis, il faut que je me parle. Je me convainque.

  • Speaker #0

    Je pense que ça, on va toujours se parler.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'il y a un début, puis plus que je le fais, plus que je me trouve bonne, je vais m'applaudir encore. Parce que c'est pas facile, c'est contre-courant. Moi, je suis la fille que tu me parles d'un projet, déjà, je vais tout faire dans la journée même. Qu'est-ce qu'on va faire, quand on va le faire. Puis là, wow !

  • Speaker #0

    Ouais, on est rapide. Ouais, je suis le même aussi. Je fais ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Fait que là, maintenant, quand j'ai une proposition dans ma tête qui pop, parce que oui, tes idées, comme tu as dit, de création, j'en ai une liste longue. Je vais te dire comment de temps ça va te prendre. Où tu vas prendre le temps ? Tu sais, je me questionne des questions que je ne me posais pas avant parce que... Si, exemple, je me mets à faire toutes ces affaires-là, c'est là que ma charge mentale vient. Parce que chaque affaire vient avec une émotion, un ressenti, des choses à faire. Puis tout de suite, ça monte. Avez-vous entendu mon son ? Ça va exploser. C'est comme une bombe. Puis là, comme je l'ai dit tantôt, ce n'est pas payant pour moi de faire ça. Ça, c'est un truc. Puis c'est... Un truc difficile à mettre en pratique, je vais le dire. Mais c'est plus difficile de faire semblant puis de continuer parce qu'à un moment donné, on crash. C'est ça,

  • Speaker #0

    c'est parce que si tu continues, ton corps, il va te stopper raide.

  • Speaker #1

    Si on a une femme qui nous écoute ou un homme qui nous écoute qui est vraiment découragé, qu'est-ce qu'on pourrait laisser comme message ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'il y a de l'émotion qui passe ? Moi, là, un matin, j'ai pleuré. Là, ma fille, elle me dit, « Maman, là, faut pas que tu pleures pendant ton podcast. » Je lui dis, « Ben, ça serait ton genre. » Je lui dis, « Ben oui, mais si ça arrivait, ça arrive. » Bon, c'est pas arrivé, parce que j'ai pas envie de pleurer, mais je pense que c'est de la laisser aller, l'émotion. Puis des fois, on n'a même pas besoin de la comprendre.

  • Speaker #1

    Ah, ça, c'est un bon point. Puis ça, je pense que c'est vraiment encourageant pour la personne qui nous écoute de dire... Je le dis là, vraiment, sincérité. Attends, attends, je l'ai dit tantôt, si vous vous souvenez. Laissez l'émotion juste être. Tu sais, est-ce que c'est de la fatigue ? Là, c'est ça que moi, je fais, en tout cas. C'est-tu de la fatigue ? J'ai-tu trop faim ?

  • Speaker #0

    C'est-tu les hormones ? Moi, je m'allume sur plein d'affaires des fois, tu sais. Pourquoi tu pleures ? La fatigue, les hormones, les ci, les ça. C'est peut-être tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, puis en fait, même si on le sait, ça ne règlera pas la situation. Ce qui va aider à régler, c'est... Laisse sortir tes larmes, parce que ça c'est ton corps qui parle. Mais on peut pas toujours décoder pourquoi on pleure, tu sais.

  • Speaker #0

    Si on parle de larmes, là, mais ça fait de la colère. T'as le droit d'être maudit.

  • Speaker #1

    Ration.

  • Speaker #0

    T'as le droit. C'est sain d'être maudit, là. Tant que tu la gardes pas, cette colère-là. Mais t'as le droit de l'exprimer. « Hey, je suis en maudit aujourd'hui, puis je suis tentée, ça va pas bien, puis telle affaire. » C'est correct.

  • Speaker #1

    Oui. Puis c'est là que la douceur va venir après. Quand tu vas l'avoir sortie, sinon, elle peut sortir sur quelqu'un. Ça, c'est pas bon. Ça, c'est pas bon.

  • Speaker #0

    On veut pas ça. On veut pas ça, mais...

  • Speaker #1

    Tu sais, j'aimerais ça dire que quand tu te sens dépassée, tu sais, pour encourager la personne, là, c'est souvent parce que peut-être tu te permets pas de vivre justement toutes ces intensités de ton hypersensibilité. T'essayes de dire que non, c'est pas ça. Puis tu cherches ailleurs. Je pense que c'est un début, si ça peut encourager les gens qui écoutent, c'est de commencer à ne plus chercher le pourquoi, comme on a dit, mais juste de se permettre de dire, c'est ma réalité aujourd'hui. En ce moment, c'est ça ma réalité. Ça change parce que moi, je fais ça depuis janvier et puis, ah, que ma vie est beaucoup plus douce. Ça fait du bien. Merci.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ben non, mais vas-y, excuse-moi.

  • Speaker #1

    Je veux juste dire que c'est ça qui fait que je suis plus fatiguée, je suis plus angoissée, je suis plus ci, je suis plus ça. Je ne me permets pas de juste ralentir un peu ce cerveau-là qui veut s'affoler.

  • Speaker #0

    Puis en même temps, je vais te dire quelque chose qui va paraître peut-être bizarre, mais en acceptant tout ce qu'on est, en vivant toutes nos émotions, puis en changeant notre mindset, je vais le nommer.

  • Speaker #1

    Ah, notre discours.

  • Speaker #0

    Ça peut être épuisant parce que notre corps est habitué d'être en mode survie.

  • Speaker #1

    C'est là que quelqu'un qui fait des choses comme moi et toi est super important d'avoir dans ta vie. Sinon, là, quand les gens ne sont pas conscients de tout ce qu'ils font et qu'ils n'ont pas de l'aide pour les ramener à la réalité.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est difficile. C'est normal de passer par là. C'est ça qu'on peut dire aux gens. C'est normal. Quand tu travailles sur toi, que tu aies un down, mais que ton corps soit fatigué, que ton mental soit fatigué parce que tu as tellement été toute ta vie en mode survie. que ton corps, ton système nerveux, il n'est pas habitué que tu l'écoutes, lui-là. Il ne comprend plus rien.

  • Speaker #1

    Non, puis ça gruge de l'énergie, tout ça. Quelle énergie ? Mentale. Amène une fatigue physique.

  • Speaker #0

    Oui, c'est normal. C'est normal qu'il soit fatigué, que la personne soit fatiguée. C'est normal qu'elle vive des choses. C'est pour ça, comme tu dis, c'est bien de se faire aider. Tu n'es pas obligé d'être nous. Peu importe, c'est bien de se faire accompagner là-dedans parce que, tu sais, nous, on se soutient, tu sais, toi et moi, on se soutient là-dedans. Moi, j'ai quelqu'un aussi, tu sais, que je vois des fois, tu sais, parce que c'est essentiel de se sentir de, un, écouté, soutenu, compris, peu importe le mot, puis ça va t'aider justement à aller de mieux en mieux. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. Hey, c'est une belle fin, ça, pour notre podcast. Oui, est-ce qu'on parle de l'hypersensibilité, mais c'est vraiment le silence, la charge. Parce que des fois, on va nommer des choses, mais c'est pas juste. C'est pas clair que c'est... Toute l'hypersensibilité, ça amène avec elle des défis, mais ça amène aussi, comme tu dis, des belles choses. Vraiment. Oui. Ça, au début, on les voit pas. Je suis... Vraiment contente de notre belle discussion. J'espère que ça va vous avoir aidé. Je vous invite à nous laisser des commentaires si vous êtes atteintes, soit fibromyalgie, soit d'hypersensibilité ou les deux. Et puis, dites-nous vos trucs, si vous en avez. Ça va peut-être nous aider, nous aussi. On n'est toujours à la recherche de s'améliorer. Je vous dis merci d'avoir écouté et à la prochaine.

  • Speaker #0

    À bientôt !

Description

Être hypersensible, ce n’est pas juste “ressentir plus fort” — c’est aussi s’épuiser en silence.


Dans cet épisode, Stéphanie et moi, on parle de ce poids que personne ne voit : la fatigue constante de devoir s’ajuster, l’intensité émotionnelle, les limites qu’on n’ose pas poser… et ce que ça change, quand on apprend à se respecter.


Un échange vrai, tendre et lucide — pour que tu te sentes un peu moins seule dans tout ça.


Bonne écoute 💜 🎧


Tu peux rejoindre Stéphanie ici 👇

Instagram

Facebook

TikToc


Tu peux me rejoindre ici 👇  


Coffret du sommet 2024

Site internet

Instagram

Facebook

YouTube

Livre de recettes

 TikToc


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue au podcast Fibromyalgie. Aujourd'hui, c'est la journée que j'ai ma copie équipière. Je ne sais pas comment donner le nom, mais ça va être ça. Alors, on veut partager avec vous, dans le fond, un sujet qu'on a déjà touché, mais qu'on veut, on va dire, peaufiner. On veut encore plus développer. avec un échange entre nous, mais aussi des réflexions pour vous. Donc, on va parler de la charge silencieuse des hypersensibles. Parce que oui, il y en a une. Quand on parle de l'hypersensibilité, moi j'ai remarqué que souvent, ça va être comme un trait de caractère que c'est touchant, ou c'est quasiment poétique, ou c'est « Ah, elle est hypersensible, c'est beau » . Mais on parle rarement de l'autre côté, où est-ce que ça peut être présent. au quotidien. Ça peut devenir l'eau. Il y a comme un poids qui peut s'installer qu'on ne voit pas, je vais dire, mais qu'on ressent aussi et qui fait que dans chaque fibre de notre corps, c'est ressenti. Donc, dans cet épisode, c'est ce qu'on veut faire. On veut ouvrir un espace pour en parler sans filtre, sans honte, parce qu'on n'a pas honte de ça, de cette belle hypersensibilité, mais aussi avec douceur et vérité. Donc, voilà. De ma part, je trouve que des fois, on épuise. Le plus qu'on fait, on épuise. On épuise. Bien, je parle pour moi, mais tout ça, ça se porte en silence.

  • Speaker #1

    Effectivement. Puis quand on est hyper sensible, ce qu'on disait, c'est que le point visible, il peut devenir lourd, même si personne ne le voit. Exact,

  • Speaker #0

    exact. Aujourd'hui, c'est ça qu'on veut mettre. On veut mettre des mots dans le fond de ce que ça veut dire. Vivre avec cette charge silencieuse, mais lourde. Puis Stéphanie, ben...

  • Speaker #1

    Ben oui, parce que nommer, on disait, c'est déjà commencer à s'alléger soi-même.

  • Speaker #0

    Exactement. Pis ça, ben, mon invité en connaît quelque chose sur ça. Peut-être même plus que moi, pis je vais juste dire ça parce que moi, c'est comme dans les deux... J'ai toujours su que j'étais sensible. Ouais. Mais je n'ai jamais été hyper sensible. Parce que je pensais que j'étais faite comme ça et que c'est normal. Mais j'ai toujours, comme on a déjà dit dans le passé, me fait dire que j'étais trop si et ça... Pour moi, c'était comme, il me semble que tout le monde était sensible de même. Mais dans les deux dernières années, en étudiant encore plus sur la fibromyalgie, je me suis rendu compte, ok, non, je suis un peu plus sensible que les gens m'ont dit. je ne vais pas dire normal parce que je suis très normale. Mais peut être pas deux fois, mais si on va regarder ça, moi et toi. Mais je trouve que c'est ça, c'est une corche de plus. Là maintenant que j'en prends conscience, j'ai 2 ans, mais moi le temps file, c'est peut-être 4 ans, 3 ans, en tout cas, ce n'est pas vraiment...

  • Speaker #1

    C'est récent, pour moi aussi c'est récent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est récent quand même parce que ça fait des années que j'ai la fibro, mais tu sais... J'aimerais ça qu'on parle de ce qu'on vit à l'intérieur, mais que les autres voient pour. Donc, j'ai une petite question pour toi, ma chère. Comment tu expliques cette impression d'être à bout, même après une journée calme ? Bon, je vais changer ma question.

  • Speaker #1

    C'est complexe et c'est une question très large. Je vais te répondre du mieux que je peux parce que...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce qu'on veut.

  • Speaker #1

    On pourrait en parler des heures et des heures, puis ça va dépendre de chaque personne aussi, parce que chaque personne, elle va avoir son niveau d'hypersensibilité.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Ou de sensibilité. Mais moi, je te dirais qu'en étant hypersensible, on absorbe tout.

  • Speaker #0

    Quand tu dis tout, définis-moi donc ça. Oui,

  • Speaker #1

    c'est tout. C'est tout dans le sens où tu peux parler avec quelqu'un au téléphone. Ça peut être n'importe quoi, tu sais, tu parles avec quelqu'un au téléphone, puis bon, juste l'énergie qui va te dégager peut faire comme, ben voyons, puis ça peut te ramasser. Tu sais, c'est nono comme ça. Ben nono, non, mais...

  • Speaker #0

    Ben je comprends ce que tu essaies de dire. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça, j'essaie de décortiquer un peu le...

  • Speaker #0

    Ben mettons que moi, je rentre en contact avec une personne. physiquement, alors pas besoin de dire un mot, j'ai comme une charge. Oui. Puis ça c'est comme j'ai toujours su que ça pouvait, ça m'arrivait, mais Quand c'était une belle charge, je suis contente, je vive bien. Mais quand c'est...

  • Speaker #1

    Tu peux sentir la charge de l'autre. On dirait que tu peux sentir que ce soit de la tristesse qu'il vit, de la colère. On dirait que ça nous ramasse comme si c'était à nous alors que ça ne nous appartient pas du tout.

  • Speaker #0

    Le côté empathique est très fort chez les gens. C'est ce que je me suis aperçue parce que je ne me faisais pas dire que j'étais... empathique, mais je me suis toujours fait dire « Ah, tu comprends ce que je vis. » Ben, c'est parce que je le vis quasiment ce que tu vis, tu sais.

  • Speaker #1

    Mais je me demande, rendue là, si c'est de l'empathie. Parce que c'est plus ça, là. C'est juste comme on absorbe. En même temps, on dit, tu sais, il faut se protéger. Mais se protéger, j'aime pas ça.

  • Speaker #0

    Ben oui, oui. C'est un mot qu'il faut mettre en place. Il faut mettre des gardes, une belle équilibre, là. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Nos limites, on va dire.

  • Speaker #1

    Nos limites, plus que de se protéger, c'est vraiment de mettre tes limites face à l'autre. Autant face à ce que tu ressens qu'il ne dit même pas. Parce que des fois, comme tu dis, les gens ne parlent pas et tu ressens.

  • Speaker #0

    Exact, exact. La question, je me disais, comment tu vis cette fatigue toujours d'avoir ajusté aux autres sans qu'on te le demande. C'est comme, dans le fond, les gens ne sont pas responsables. Fait que j'en ai souvent, en tout cas, je me dis que je vais parler pour moi, tu diras ta partie à toi, mais souvent, je me sens comme, tu sais ça, je dois m'ajuster à, oh, tu me fais des pouces, je dois m'ajuster vraiment à les gens qui sont devant moi ou avec qui je parle. J'ai un échange, pis ça, ça m'épuise, là. Quand je dis m'ajuster, c'est pas de leur faute. faute. C'est moi qui, comme on a dit, si j'apprends pas à mettre ces limites-là pour être attentive, que là, si tu dépasses la borne, c'est plus de l'empathie. Je pense aussi,

  • Speaker #1

    je vais être plate ou pas plate, je sais pas, je pense aussi qu'on doit choisir vraiment beaucoup les gens qui nous entourent.

  • Speaker #0

    Tu dis, toi, ceux qui me voient pas parce que ils sont pas sur YouTube, j'ai fait des gros yeux qui ont sorti.

  • Speaker #1

    Oui, parce que moi, je me suis rendue compte de ça. Il y a des gens qui vont inconsciemment venir chercher mon énergie par leur attitude, par comment ils sont. Donc, j'ai appris aujourd'hui à aller avec ces personnes-là à petite dose ou à m'éloigner quand je sens que c'est trop pour moi, que c'est une journée où je suis... émotivement je suis plus fragile ou tu sais.

  • Speaker #0

    Oui parce que, en tout cas moi, c'est là que dans des gens, mettons, qui prennent plus d'énergie. Que je me trouve tout le temps à être en train d'essayer d'estomper ou d'enlever ces ressentis de hypersensibilité qui sont comme... Mais je n'arrive pas à le faire. Fait que quand je n'arrive pas à le faire, bien je m'épuise. Puis, je n'ai plus le goût de m'expliquer. Je pense que c'est peut-être incompréhensible pour les gens qui ne l'ont pas. Tu en penses quoi ?

  • Speaker #1

    Bien, probablement. Puis, on ne peut pas leur demander de comprendre non plus. Ils ne sont pas là. Je veux dire, c'est comme quelqu'un qui est allergique aux peanuts. Je dis n'importe quoi, mais... Je veux dire, moi, je ne peux pas comprendre parce que c'est lui qui est allergique aux peanuts. Mais non, encore là, je ferais attention si j'étais avec cette personne-là, tu vois.

  • Speaker #0

    tu mettras pas des peanuts (arachide) devant lui.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ou dans son assiette, aux côtés de sa salade.

  • Speaker #1

    Je pense qu'en parlant ouvertement de cette sensibilité-là aux gens, peut-être qu'ils ne vont pas comprendre, mais arriver à plus nous respecter là-dedans. Je dis respecter, mais être plus conscient de ce qu'on peut vivre émotivement et dans cette sensibilité-là.

  • Speaker #0

    Oui, parce que les cerveaux, qui sont très cerveaux, L'autre. Eux, il faut qu'ils comprennent vraiment tout ce qui se passe. Puis là, il y a comme un déclic qui se fait. Mais c'est ça, c'est quelque chose. Je vais partir à une discussion pour essayer d'expliquer pourquoi mon ressenti est si fort. Et puis comment j'arrive à m'épuiser de vouloir diminuer cette hypersensibilité-là.

  • Speaker #1

    Mais tu ne peux pas la diminuer. Puis moi, je ne pense pas qu'il faut la diminuer non plus. Parce que c'est ce qui fait qu'on est comme on est, qu'on est des belles personnes, qu'on est douce, qu'on comprend l'autre probablement plus. davantage que certaines personnes. Puis, je veux dire, j'enlève rien aux autres, là. C'est pas ça du tout, mais c'est qu'avec cette sensibilité-là, ça devient une force, tu sais. Donc, je pense pas qu'il faut la tasser. Je pense que c'est de l'accepter, puis comme tu disais tantôt, mettre ses limites.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Je pense que c'est ça ce qu'on vit à l'intérieur qui se voit pas. C'est comme mettre des barrières que les gens peuvent pas voir aussi, tu sais. Ça fait que... On peut avoir un système de barrière qu'on apprend avec le temps. Cette personne-là, c'est trop pour moi, donc c'est pas elle le problème nécessairement. Peut-être des fois, peut-être pas tout le temps, mais tu dois prendre une distance parce que c'est énergivore.

  • Speaker #1

    Mais pour ton bien-être à toi, physique et mental.

  • Speaker #0

    Oui, puis tu sais, on a une grande fatigue quand on sait. quand on n'écoute pas ça, on a une grande fatigue.

  • Speaker #1

    Oui, puis des bobos qui nous sortent, je veux dire, une tension là, une tension par-ci, une tension...

  • Speaker #0

    Moi, j'ai remarqué que ça, c'est quand j'essaie de me retenir dans ces émotions-là, mon corps devient un peu rigide. Même si je ne le sens pas tout le temps physiquement, mais il y a comme un relâchement quand je tombe toute seule qui fait « Ah, ok, je suis fatiguée, moi, là. » C'est vraiment...

  • Speaker #1

    Quand tu vas, exemple, dans une foule, moi, je n'aime pas tant les foules. Moi,

  • Speaker #0

    je ne vois plus, de moins en moins.

  • Speaker #1

    Mais, exemple, je vais dans une foule. Hier, on était à un spectacle de danse, blablabla. Il y avait beaucoup de monde, mais je me fais ma petite bulle. Il faut que je sois dans ma petite bulle, je suis concentrée sur le spectacle parce que les gens, c'est comme... On dirait que cette charge émotive-là de tout le monde qui est là, parce que tout le monde a une charge émotive. C'est comme si on...

  • Speaker #0

    C'est pas tout le temps belle, cette charge émotive.

  • Speaker #1

    Non, non.

  • Speaker #0

    Autant le beau que le moins... Tu sais, la charge agressive, puis de « Ah, ouais, let's go, let's go » , ça aussi, ça vient que... Ah, ça me fait réagir dans mon cœur. Je vois des situations, là, puis je me dis... C'est ça qui m'agresse. Parce que des fois, moi, je viens... à l'intérieur, je vais pas nécessairement le verbaliser, mais je peux dire « ok là ça fait » . Mais je n'arrivais pas à comprendre avant d'où ça vient cette agressivité que je ressens. Pourtant c'est pas... Tu sais la personne peut pas rien faire, mais c'est comme je sais qu'elle est stressée, pis qu'elle va aller vite, pis que c'est tout le temps « ah oui let's go, let's go, let's go » . Pis moi je suis comme « va pas là moi » .

  • Speaker #1

    Non on est pas, on est plus capable d'aller là. Quand on dirait que quand on prend... conscience de ce qu'on est, on fait comme, OK, c'est pour ça, ça, ça que je suis de même. Fait que là, tant bien que mal, on essaie de se créer des situations qui vont être plus agréables parce qu'on n'en veut plus de stress dans notre vie.

  • Speaker #0

    Non, on n'en veut plus.

  • Speaker #1

    Malgré que, bon, on en a pareil des fois. Oui,

  • Speaker #0

    mais ça, c'est pour ça que je dis que c'est comme une surcharge. Ça se vit à l'intérieur. Il n'y a pas personne qui peut... Si tu ne le vis pas, concevoir à quel point c'est lourd.

  • Speaker #1

    Effectivement.

  • Speaker #0

    Puis moi, je me dis, déjà, la fibromyalgie, la douleur à gérer, le stress à gérer, là, l'hypersensibilité, c'est quelque chose à gérer. Je n'ai pas encore trouvé ma recette miracle. Sauf, justement, si je donne cet exemple-là de gens comme ça, là, il faut que je prenne un recul. vraiment. Puis je ne veux plus de ça parce que moi, ça m'atteint au point de me rendre malade.

  • Speaker #1

    Tu sais, je vais te dire quelque chose. Toi et moi, on se parle régulièrement puis on se compte nos petites affaires.

  • Speaker #0

    On s'aime.

  • Speaker #1

    On se partage notre vie. Puis jamais, jamais, jamais, jamais, en aucun cas, je me suis sentie que tu me ramassais mon énergie ou vice-versa. Je suis certaine. Malgré qu'on se compte des fois nos petits défis de la vie. Mais il y a d'autres gens. qui vont venir me compter leurs défis. Je sens que c'est tellement lourd qu'après deux minutes, c'est comme, OK, il faut que je case ça.

  • Speaker #0

    Je te comprends. Je vis la même chose avec toi. Probablement que c'est notre hypersensibilité qui fait qu'on connecte et on sait jusqu'où on veut. Je ne sais pas comment l'expliquer.

  • Speaker #1

    probablement l'énergie aussi.

  • Speaker #0

    Les deux, on ne veut pas être dans cette énergie-là, ça fait qu'on ne se le fait pas vivre.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Je te pose une autre petite question. As-tu l'impression de devoir... contenir tes émotions pour pas déranger Je sais qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise nouvelle. Je m'en allait dire nouvelle. C'était pas de bonne ou mauvaise.

  • Speaker #1

    C'était un podcast fibromyalgie.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est oui ou oui. Non, mais il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse. Je te dirais qu'avant, je les contenais. Maintenant, de plus en plus, j'exprime tout de suite.

  • Speaker #1

    Je comprends. Moi, je suis une fille qui s'exprime. assez bien, mais ce que je me suis rendue compte avec les dernières années, c'est que, attends, tu n'exprimes pas la bonne affaire. C'est ça. C'est pas tout à fait ça que tu voulais dire. Je vais en parler plus avant. Je parlais plus comme « Ah, je t'en ai, nanana. » Mais je ne disais pas les vraies affaires. Genre, « Ok, ça, c'est trop pour moi. » Ouais. C'est comme, je ne peux pas, là, c'est... Ça vient me chercher, puis tu sais, expliquer comment un peu je me sens pour que les personnes j'ose espérer, il y a une lumière qui s'allume dans le cerveau et qui dit ok c'est pas personnel, c'est elle qui... tu sais parce que oui des fois c'est personnel, quelqu'un peut m'attaquer l'autre puis nous dire des... mais même à ça, si quelqu'un sait te faire ça, aujourd'hui moi je... c'est comme hop, on se rejase quand tu seras en meilleure condition parce que moi je... j'accueille pas ça, c'est pas à moi. Ben c'est bien. C'est ça. Ben c'est dur.

  • Speaker #0

    C'est dur. Je ne sais pas si je suis rendue là encore totalement. Par contre, j'arrive à dire non, aujourd'hui, finalement, je ne peux pas, je n'ai pas le temps, ça ne rentre pas dans mon horaire, ça ne fonctionne pas. C'est tout, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Parce que tu sais, dans le passé, j'étais le genre de fille qui disait oui à tout parce que je ne voulais pas blesser personne. Ce qui est totalement... pas très réfléchie parce que c'est sûr que je ne plait pas pareil. Maintenant, ça fait des années que je travaille ça, mais le côté que je ne travaillais pas, c'est le côté hyper sensible, comme j'ai dit tantôt. Là, c'est comme, OK, on a fait une belle amalgame avec tout ça. Je trouve que des fois, j'ai l'impression que ça dérange les gens autour de moi que je m'exprime vraiment au niveau de... qu'est-ce que ça me fait vivre comme émotion ?

  • Speaker #0

    C'est possible, mais ça leur appartient.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je t'aime tant. Merci. Merci.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas que je suis parfaite là-dedans non plus dans le fait d'exprimer, mais je commence à faire, OK, regarde, ça l'appartient à la personne.

  • Speaker #1

    Oui, tu sais, mettons que je prends des fois, mon mari veut que j'écoute un film avec lui. Je commence à l'écouter, mais... On est rendu 5 minutes dans le film, puis là, c'est de la violence, de la violence. Moi, je me lève, puis je dis, « C'est pas le genre de film que je peux écouter. C'est pas que je voudrais pas, je peux pas. » Ça, ça vient tellement me chercher dans mes émotions. Après, toi, tu vas dormir un soir. Moi, je vais retourner dans le lit. Puis j'ai de l'anxiété, ou je me sens pas bien. Je sais que c'est en rapport avec ce que j'ai vu. Parce que ce que je vois, m'affectemt, tu peut pas à me dire, c'est pas vrai. Ouais, mais je l'ai vu pareil, puis mon corps l'a ressenti. Tu sais, j'aime pas ça. Fait que, mais... Des fois, je me fais dire des affaires. Mais là, tu sais, c'est pas facile.

  • Speaker #0

    Mais encore là, c'est ton choix. T'as le droit de l'écouter ou pas. Je veux dire, si tu l'écoutes, tu vas vivre avec les conséquences. Puis si tu l'écoutes pas, ben, tu vas faire d'autres choses.

  • Speaker #1

    pis c'est tout. Si je prends cette situation-là, des fois, ça a été avec d'autres gens aussi, je me fais dire, « Hey, t'es moumoune, ça n'a pas de sens. » « Eh ouais, c'est ce que je dis. » « Ouais, c'est ça, je suis moumoune. »

  • Speaker #0

    Oui, comme moi, je pleure à toutes. Mais pas toutes. Je veux dire, je peux écouter une émission, je vais me mettre à pleurer. Arrête de pleurer. Ben non, ça, ça y va. C'est là,

  • Speaker #1

    c'est... Ben, écoute... Moi, je trouve ça beau maintenant, l'hypersensibilité. Il y a des choses que je trouve moins beaux parce que je me dis... Je n'avais pas pensé que ça viendrait avec. Exemple, les décisions qui m'épuisent. Est-ce que ça te parle ?

  • Speaker #0

    Non. Ça, c'est... Parce que ça tourne tout le temps dans notre tête. C'est ça qui arrive. Quand on a des questionnements, ça n'arrête pas, ça.

  • Speaker #1

    Non, puis... Des fois, c'est des... Je ne sais pas. Pensez, c'est une question que je te pose, mais des fois, tu ressens-tu que parfois, c'est juste des décisions bien simples. Ça me draine complètement.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Puis un autre va me regarder et me dire, ben là, c'est ça ou c'est ça. Mais ça, ça dépend souvent de mon état que je suis dedans. Mais des fois, je me dis, hé, c'est quoi mon problème ? Allez, go ! On dirait qu'il faut que je pense à tout !

  • Speaker #0

    Ben, c'est parce qu'on analyse beaucoup.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Les pours, les comptes, je vais-tu faire une erreur, tu sais. Peu importe, là. Je veux dire, moi, c'est constamment ça, là. Ça, c'est pas bon pour le système nerveux.

  • Speaker #1

    Non, mais moi, je vais te donner un exemple. Peut-être que tu en trouveras une pendant que je parle, mais tu sais, de ce temps-ci, je me suis sentie paralysée devant un choix que je voulais faire. Je voulais partir un membership. Est-ce que j'en pars un ? Est-ce que j'en pars pas ? J'ai même ouvert un membership pour un temps gratuit. J'ai commencé à travailler dedans. Finalement, je l'ai fermer. Puis là, je me dis, c'est quoi ? C'est quoi ta fait ? De quoi tu as peur ? Parce que c'est comme, il y a quelque chose, je ne sais pas ce qui s'appelle.

  • Speaker #0

    On se met des freins peut-être des fois, en lien avec notre sensibilité, on l'a dit tantôt, des fois on est plus fatigué aussi, autant émotionnellement, mentalement que physiquement, ça va ensemble. Des fois on a des super idées, moi aussi je me dis, bon, c'est le temps, il faudrait que je lance mon petit e-book, il faudrait que je fasse une petite formation, puis on dirait que je bloque. Qu'est-ce que j'attends ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je me suis retrouvée là-dedans pour le membership. Je l'ai juste fermé parce que sinon, je commence à payer. Il n'y a rien dedans. Je me suis dit, je vais réfléchir encore. Parce qu'il y a quelque chose, mais je ne suis pas encore capable de mettre le doigt. Je me questionnais, est-ce que c'est tout ce qui vient avec ce que je sais, si je le pars ?

  • Speaker #0

    Ben, la charge.

  • Speaker #1

    C'est ça, la charge. Parce qu'il y en a une pour tout le monde, là. Mais étant hyper sensible, tu sais, quand moi, je fais quoi, il faut que ça s'aide bien. Ouais,

  • Speaker #0

    puis on dirait ces temps-ci, ben, je sais peut-être toi aussi, mec, avec, je sais pas, la température. On n'a pas eu beaucoup de soleil cet hiver, fait que... Non, mais c'est vrai, on se le dira. Puis, quelle température de caca, là !

  • Speaker #1

    C'est pas beau ici au Québec !

  • Speaker #0

    C'est froid.

  • Speaker #1

    En juin et on est à deux.

  • Speaker #0

    C'est ça. Toute cette fatigue accumulée, parce que l'hiver, on le sait, en tout cas, moi, en tant que personne hypersensible, je le sais que je suis un petit peu plus affectée. Peut-être que cette charge-là aussi, peut-être que le soleil va arriver et notre énergie va revenir un peu aussi. Parce que je dirais que je parle à des gens qui sont hypersensibles. Ils sont tous là un peu à ne pas savoir, à être fatigué, à être plus...

  • Speaker #1

    Moi, c'est sûr qu'en étant hypersensible, la température nous affecte. Moi, déjà, en tant que fibromyalgie, la température est tellement sur moi. Aussitôt que c'est sombre dehors, j'allume ma lumière, mes fluorescents spéciaux. Mais je me dis, OK, je vais les avoir à l'année.

  • Speaker #0

    Pour déménager dans le sud.

  • Speaker #1

    Exact, exact.

  • Speaker #0

    On n'a pas...

  • Speaker #1

    Tu as touché un bon point, Stéphanie. Je suis dans le sud. Oui, ça, c'est un excellent point. Ça, c'est mon rêve. On va mettre mon rêve de côté et on va revenir à l'hypersensibilité. Tu as parlé tantôt d'une charge mentale liée à l'hypersensibilité. Ça, je pense que si je pense à ouvrir mon membership que je voulais faire, qui serait génial, que je... probablement, je vais finir par faire. Je pense qu'à ce moment-là, il y avait une surcharge mentale tellement grosse au niveau de tout ce que ça demande à faire que j'ai fait... Ah, non. J'ai eu... Peur, c'est un gros mot, mais... En fait, je me demande... Des fois, on s'analyse, mais pas comme il faut. Puis moi, je me rends compte que quand je jorde avec les femmes, que j'aime beaucoup, puis que je me sens libre, que là, je peux m'analyser. Si tu remarques pas dans mes podcasts, ça arrive souvent. « Ah, c'est ça que je t'en parle. » Mais je pense que c'est ça. Il y avait une charge mentale qui était trop lourde que je n'étais pas prête à prendre en charge. Je crois qu'en fait, je me suis respectée et je me suis dit « Non, si je pars ça là, je ne suis pas dans une bonne place. » Puis ça risque d'être du travail en vain. Puis comme je n'ai pas de l'énergie avant, puis c'est déjà pas facile avec les personnes en possibilité. puis tout le reste, la température, comment je me sens et tout ça, j'ai fait comme un choix en m'écouter. Pas habitué de faire ça tant que ça, hein. Ça, c'est très nouveau.

  • Speaker #0

    Bien, je pense que ça, c'est la base aussi de s'écouter. Ça, c'est hyper important. Puis on a tendance à dire, ben non, c'est correct. Alors que peut-être qu'aujourd'hui, tu as besoin d'une journée de congé, puis tu devrais le faire, tu sais. Puis on est travailleur autonome. Fait que, tu sais, à quelque part, on a une chance. On devrait être en gratitude avec ça. Oui, on va retarder des trucs. C'est souvent ça, je pense, qui nous fait bloquer aussi parce qu'on se dit, on va retarder des affaires, puis là, demain, on va en avoir plus à faire, tu sais. Mais se décharger, puis prendre le temps quand c'est nécessaire. Puis de toute façon, tout le monde devrait faire ça, en général.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime ça le point que tu amènes. On est solopreneurs, les deux. Les deux, on est naturopathes, diplômés, holistiques. Chacun dans nos domaines, mais en général, on peut aider tout le monde, mais on se fait spécialiser. Et puis... Je trouve que, je vais le dire avec bien de douceur, mais étant solopreneur avec tout ce qu'on vit, c'est une charge de plus que le solopreneur qu'une vie plus stable. Parce que moi, je ne sais jamais quand je vais avoir une hausse d'intensité, tous mes symptômes de fibromyalgie sont comme par le tapis. Et là, quand je suis de même, ça veut dire que toutes mes émotions sont aussi très hautes. Et que je n'arrive pas des fois à me décharger de cette charge mentale-là, puis de dire, tu as le droit et tu dois te reposer.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu sais, c'est qu'en tant, comme tu dis, qu'entrepreneur, il y a quand même le côté aussi argent, on ne se le cachera pas.

  • Speaker #1

    Ben non,

  • Speaker #0

    c'est ça. Ça, ça nous donne une grosse charge mentale. Oui. Tu sais.

  • Speaker #1

    C'est un bon point.

  • Speaker #0

    Tu sais, oui, on se dit, il faut travailler, il faut travailler, parce que, ben, au bout du compte. comme tout le monde, on a des choses à payer.

  • Speaker #1

    Bien oui.

  • Speaker #0

    Puis notre salaire n'est pas stable, comme un employé qui travaille 30 ou 40 heures semaine, qui a toujours la même paye, le même salaire. Nous, ça varie beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, ça varie. Ça peut être inquiétant. Ça devient difficile aussi à gérer comme personne solopreneur, femme qui veut pourvoir ses besoins. Puis en plus, cette hypersensibilité-là, si tu tu ressens une émotion, elle peut être plus forte dans ces moments-là. Puis cette émotion-là que tu ressens plus forte peut faire augmenter ton système nerveux à avoir encore plus des réactions, un ressenti qui fait que le stress, il monte. Ça devient comme une...

  • Speaker #0

    Tu sais ?

  • Speaker #1

    Ce que j'apprécie en étant solopreneur, dans mon cas, c'est que je peux aller à mon rythme. Mais comme tu dis, des fois, il faut que je pousse un peu plus parce qu'il y a des choses qui doivent se faire.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Si je prends l'exemple des réseaux sociaux, moi, comme toi, on fait des choses pour se faire voir, se faire connaître. Mais aussi, on accueille des clients. Des clients. Ça, si on ne se met pas de l'avant, les gens ne nous voient pas. On est dans un domaine très spécifique. Puis, en fait, on travaille sur nous. Je le dis parce qu'on échange souvent. Tellement fort, moi et Stéphanie, parce qu'on veut être les meilleurs thérapeutes qui vont aider nos clients. Puis, des fois, ça peut sembler, OK, bien, t'as moché, j'irais pas voir Anne, tu sais. Mais je te dirais, au contraire. Stéphanie et moi, on vit la vie dure au quotidien. Dure dans le sens que ce n'est pas facile pour nous de faire ça. Moi, je nous donne un applaudissement.

  • Speaker #0

    On s'applaudit. Non, non. On est bonne.

  • Speaker #1

    On est très bonne.

  • Speaker #0

    On se respecte là-dedans. Non, il ne faut pas avoir peur de venir nous voir.

  • Speaker #1

    Non, au contraire.

  • Speaker #0

    On n'est pas, on n'as des forces ... Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Toi, avec l'hypersensibilité, tu peux. tellement aider les gens à comprendre c'est quoi, juste en les écoutant, ils vont voir que, ok, cette fille-là a quelque chose que l'autre, elle n'avait pas. Et je me le fais dire, moi, par certains clients, j'ai une cliente qui l'a écrit en recommandation, puis à moi, personnellement, on me le dit, j'en ai eu d'autres naturopathes. C'est sûr que quand je travaille avec toi, je peux te dire que toi, La différence, c'est que tu l'as et ça paraît. Tu comprends. Fait qu'on n'est pas dans le jugement.

  • Speaker #0

    Jamais. Ben non, jamais.

  • Speaker #1

    Tu sais, moi, si une cliente me dit, « J'ai pas pu faire ce que tu m'avais recommandé, j'ai été trop fatiguée. » C'est bien correct. Tu as fait la bonne chose. Tu t'es respectée.

  • Speaker #0

    C'est ça. On n'est pas là pour juger, justement. On est là pour accompagner. Oui. Ça arrive. Des fois, on a des rechutes. Puis même nous autres, on n'est pas parfaites. Je veux dire...

  • Speaker #1

    Puis je suis contente qu'on en parle parce que, oui, on parle de l'hypersensibilité, mais on parle aussi de la réalité de nos vies en ce moment. Oui. Comme thérapeute, là, on sait qu'on travaille. Je pense que chaque... professionnel devrait faire ça, travailler sur soi continuellement pour être encore un meilleur thérapeute, si on veut. Mais je dirais que je regarde nos échanges perso et tout ça, je me dis qu'on met beaucoup de fort et nos clients, on les aime, vraiment, dans le sens qu'on est content de les avoir et privilégiés. Mais quand on rentre tout ça dans la vie du quotidien, on n'est pas épargné de l'hypersensibilité. Pas du tout. Pas du tout.

  • Speaker #0

    Non, et c'est pour ça qu'il faut apprendre à l'apprivoiser parce que, comme je disais tantôt, malgré toutes les facettes qui peuvent avoir l'air négatives en étant hypersensible, je le dis tout le temps, c'est une force. Puis je vais le répéter. Moi, je trouve que c'est une force.

  • Speaker #1

    J'aime ça. Répète-le encore.

  • Speaker #0

    C'est une force.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai. Oui, c'est vraiment une belle force quand on l'accueille.

  • Speaker #0

    Je vais dire ça. C'est juste de l'accueillir, de l'accepter, puis de l'apprivoiser, puis de comprendre ses émotions le plus possible. Comme on disait, quand il y en a une qui arrive, juste la laisser aller aussi. Écoutez, OK, en ce moment, qu'est-ce que mon corps me dit ? Qu'est-ce qui se passe ? Tu vois, j'ai parlé avec quelqu'un, ça me fait penser à ça dernièrement, qui me disait, à chaque heure, arrête-toi, puis demande-toi ce que ton corps a besoin, là. Tu sais, parce qu'on travaille, on travaille, on travaille. À chaque heure, puis là, j'ai commencé à faire ça. À chaque heure, je m'arrête. OK, j'ai besoin d'aller me lever, je vais faire ma vaisselle, je viens, tu sais, peu importe. Ou accueillir l'émotion, OK, comment je me sens, là ? Ah, il y a telle affaire qui me tracasse, tu sais, fait.

  • Speaker #1

    C'est un excellent point.

  • Speaker #0

    J'aime bien cette petite méthode-là.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est ça, c'est prendre le temps. On est habitué, on va se le dire. Et surtout, nous, comme thérapeutes, je reviens à ça parce qu'on est dans un air où on n'est pas tout seul qui est thérapeute. Donc, il y a la charge, elle pousse, pousse, pousse, puis nous, on va à l'encontre de tout ça. On fait le contraire. Bien oui. Puis ça, ça aussi, ça nous affecte parce qu'on... On n'est pas mainstream, comme on dit en anglais. On ne s'en va pas. Tu sais, les poissons qui s'en vont, là, tu as-tu le même sens, les saumons ?

  • Speaker #0

    On a pas rapport.

  • Speaker #1

    Bien, ça, c'est moi qui l'ai dit.

  • Speaker #0

    On n'était pas très courants.

  • Speaker #1

    Oui. Puis, j'aimerais ça, sur ce point-là, soit comme thérapeute, soit comme femme normale, l'accueil pour toi, tu te souviens-tu comment ça s'est fait ?

  • Speaker #0

    De ?

  • Speaker #1

    L'accueil de... J'ai la... j'ai l'hypersensibilité. Comment j'accueille ça ? C'est au début une question pas facile.

  • Speaker #0

    Non, bien, en fait, je ne sais pas si j'ai accueilli, je cherche parce que ça fait depuis toujours que je suis sensible. Comme toi, je me faisais dire, tu es trop sensible, arrête de pleurer, arrête de ci, arrête de ça. Je me suis fait dire ça toute ma vie. Puis, juste à un moment donné, mais ça ne fait pas longtemps, j'ai juste accepté ce que je suis finalement. C'est dur de dire, oui, je l'accueillis, mais je suis encore en travail de l'accueillir. Peut-être que je vais l'être toute ma vie, d'accueillir cette sensibilité-là qui est over. Je ne sais pas comment...

  • Speaker #1

    C'est intense.

  • Speaker #0

    Parce que moi, on n'ira pas là, mais ce n'est pas juste émotif. Moi, je suis sensible à plein de choses, tu le sais. Les ondes, les ci, les ça. C'est d'accueillir tout ça. puis de se dire, bien, regarde, je suis comme ça, oui, je dois faire des concessions dans ma vie. Je dis concessions, je suis peut-être pas le mot que je veux aller.

  • Speaker #1

    Des choix.

  • Speaker #0

    Des choix, exact, des choix. Je dois faire des choix dans ma vie, que ça soit pour mon bien-être mental ou physique, je dois faire des choix. Les gens qui comprennent pas ces choix-là, je leur demande pas de rester maintenant. Si tu comprends pas mes choix, c'est correct. Mais moi, ma vie, c'est ça. Puis je vais me respecter moi afin d'être bien. C'est toujours évident.

  • Speaker #1

    C'est dans ce que tu partages. Puis moi, si je me pose la question... je ne sais pas si j'ai accueilli comme toi, mais je sais que j'en ai pris conscience. Et là, pour moi, tu sais, on se l'a fait enseigner, une prise de conscience, c'est un début de changement. Depuis ce temps-là, j'apprends à vivre avec ce plus dans ma vie, qui est le plus, c'est l'hypersensibilité. Puis j'essaie de réfléchir plus loin. un peu comme j'ai fait avec mon membership pour dire c'est quoi là qui met l'attention que j'ai là aujourd'hui que je me sens hyper pourquoi tu ne files pas un matin mettons oui c'est ça, des fois il n'y a pas toujours des mots de comment je me sens, c'est juste que j'ai un sentiment d'agitation en moi qui fait que je ne sais pas trop comment me brancher,

  • Speaker #0

    des fois c'est quelque chose qui peut être arrivé il y a trois jours c'est ça, ça je m'en rends compte aussi,

  • Speaker #1

    oui Puis ça, c'est la même chose avec la fibromyalgie. Puis des fois, j'essaie de décortiquer. C'est la fibro ou c'est ça ? Là, j'ai arrêté de faire ça. Je me dis, je pense que c'est un ensemble de tout. Oui,

  • Speaker #0

    c'est un ensemble. Puis moi, je pense que fibro, hypersensibilité, ça doit être pas mal.

  • Speaker #1

    C'est clair. Je ne connais pas de gens qui ont qui ne sont pas hypersensibles.

  • Speaker #0

    On l'a dit, moi, je n'ai pas de diagnostic de fibromyalgie, mais j'ai beaucoup de symptômes, disons-le comme ça. C'est ça. Je pense que c'est relié à beaucoup aux émotions aussi, à ce qu'on a vécu dans le passé. On peut aller loin avec ça. On pourra en reparler à un moment donné. Mais je veux dire, est-ce que tu vis là en ce moment ? Ça peut être ce que tu as vécu il y a dix ans, qui des fois, tu penses que tu as guéri, entre parenthèses, parce qu'on ne guérit pas. On finit par accueillir ou accepter cette blessure-là. Mais finalement, oh non, elle est encore là.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des déclencheurs émotionnels. Comme tu dis, c'est un beau sujet, ça. J'en prends une autre. Je ne sais pas comment je pourrais dire à une femme, mais ça serait plutôt d'être ouverte à c'est ça qu'on est. Puis, j'apprends à vivre autrement avec, dans le sens qu'au lieu de fuir cette émotion-là ou de l'étouffer, elle est là. Avec le temps, j'apprends à pas la gérer. C'est pas ça pour en tout, mais à juste la vivre. Ne pas avoir de jugement envers moi-même. Ça, c'est une chose que je... Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est un beau point. On a souvent dit qu'on n'est pas dans le jugement pour les autres, mais pour nous, des fois.

  • Speaker #1

    Oui, moi, je suis je vais dire une ex-perfectionniste pour bien des choses. Mais... Au niveau de me juger, moi, je suis très, très, très, très dure avec moi-même. C'est quelque chose que je travaille continuellement.

  • Speaker #0

    La culpabilité.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Mais sais-tu quoi ? Plus j'en parle avec les gens, puis que je travaille dans ma vie, je vois les changements. C'est ça qui est le fun. En fait, des fois, je suis contente d'avoir tout ça parce que je me dis, je suis encore une meilleure coach. Parce que là, je le sais que c'est possible de passer par là. Faut juste faire confiance à la vie, des fois c'est super important. Il y a des choses des fois qui sont dramatiques dans ma vie, puis je me dis, ok, fais rien, bouge pas, fais juste être dans le ressenti, je vais dire. Puis à un moment donné, ça se place, tranquillement. Parce que l'intensité de mon émotion, ou de mon ressenti, ou de ma frustration va baisser. Ah, bye !

  • Speaker #0

    parce que j'arrête de focusser dessus aussi je te dirais parce que je t'écoute et ça me fait penser à des affaires ce qui est important je pense autant que pour quelqu'un qui fait de la fibro autant pour quelqu'un qui est hypersensible c'est d'être dans le présent le plus possible, moi c'est quelque chose que je travaille parce que j'ai bien de la misère à être juste dans le présent ici maintenant c'est C'est pas facile parce que mon coco, il parle, « Ah, qu'est-ce que j'ai à faire demain ? Qu'est-ce que j'ai pas fait ? » Mais être là, ici, maintenant, comme là, en ce moment, qu'est-ce qu'on fait ? On fait un podcast, on est ensemble, on discute. Pense pas à qu'est-ce que tu vas faire tantôt, tu comprends ? Mais on a cette tendance. En tout cas, je parle pour moi.

  • Speaker #1

    C'est l'être humain, c'est prouvé. Je sais pas comment penser qu'on a par jour, mais...

  • Speaker #0

    C'est incroyable.

  • Speaker #1

    C'est fou, là. Je suis étonnée moi-même. Je travaille fort.

  • Speaker #0

    Fortement, fortement. C'est pas facile. J'étais juste quelqu'un qui était beaucoup dans le futur. Mais je pense que ça peut nous aider beaucoup en tant qu'hypersensible à ne pas aller... À demain. Oui, il faut planifier des choses, on s'entend. C'est pas ça que je dis.

  • Speaker #1

    Par un juste milieu. C'est pas facile des fois, mais on reste le plus possible, comme tu dis, présent, sachant qu'il y a des choses qu'on doit préparer pour l'avenir.

  • Speaker #0

    Oui, oui. On est tous conscients. On a des rendez-vous, on planifie des trucs, c'est important, mais essayez de moins faire aller notre coco à le petit hamster qui part dans tous les sens.

  • Speaker #1

    À voir. qu'on finisse, j'aimerais ça qu'on parle peut-être comment on peut appuiser, soutenir. Tantôt, tu as donné un bon point qui était de, à toutes les heures, tu arrêtes et tu te poses la question qui était, qu'est-ce que mon corps veut ? Qu'est-ce qu'il a besoin ?

  • Speaker #0

    C'est une thérapeute, parce qu'en tant qu'un thérapeute, des fois, on a besoin de se faire aider nous aussi. Oui. C'est une thérapeute qui travaille avec le système nerveux et moi, j'ai toujours cru que... C'était la base de notre système nerveux. Puis elle me disait vraiment, Stéphanie, c'est ça, à chaque heure, arrête-toi. Juste t'arrêter, que ce soit 5 minutes, 10 minutes, peu importe, pour te demander qu'est-ce que ton corps a besoin. Soit de se lever parce que si tu es assis ou si tu es debout, peut-être de t'assire, peu importe. Et quelle émotion que tu ressens en ce moment aussi. C'est une émotion de tristesse, une émotion de joie ou de fatigue, peu importe, c'est juste de, OK, je l'accepte, je la, tu sais, de la respirer, puis ça, je trouve que c'est un bon truc. D'autres trucs, bien, la respiration, méditation.

  • Speaker #1

    C'est ce que je pensais.

  • Speaker #0

    Respirer, c'est la base, hein, puis on respire pas toujours bien.

  • Speaker #1

    Mon petit truc en ce moment que je pratique moi-même, c'est que quand je sens que mon hypersensibilité commence à être un peu wild, c'est comme, ok, c'est un peu trop là. Je vais là me dire que là, il y a quelque chose qui fonctionne moins bien pour moi ou c'est la situation. Je travaille fort pour être capable de me retirer de ça. ce moment-là, présent, puis de dire, même si la personne reste là, c'est de, comme tu as dit tantôt, c'est d'essayer de protéger moi. Puis là, c'est vraiment protéger pour moi, protéger mon état actuel pour pas qu'elle dégénère. Fait que, tu sais, oui, je vais faire des respirations, je vais aussi peut-être dire, je dois aller faire quelque chose, puis je vais revenir, puis, tu sais, le temps que je m'en vais, tu sais, là. C'est comme, oui, je laisse baisser l'intensité parce que je me dis, j'essaie plus d'éviter, ça c'est une grosse affaire pour moi, c'est d'éviter ou de mettre en sourdine, ça c'est ma spécialité de vie, même physiquement. Donc là, je suis comme beaucoup plus alerte, si je me lève fatiguée, je vais me permettre une journée douce. Au départ, tu sais, c'est comme, ok. Tu te lèves de même, il y a une raison. Je continue, mais je suis encore dans la phase, Stéphanie, que je dois me raisonner. Genre, OK, t'es fatiguée, ben là, t'as pas bien dormi. Puis là, je me donne toutes les... Pour me dire, OK, tu dois ralentir. Fait que t'avais ça, ça, ça de prévu. Choisis la plus importante. Si tu réussis celle-là, c'est bon.

  • Speaker #0

    C'est bien.

  • Speaker #1

    Mais comme je te dis, il faut que je me parle. Je me convainque.

  • Speaker #0

    Je pense que ça, on va toujours se parler.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'il y a un début, puis plus que je le fais, plus que je me trouve bonne, je vais m'applaudir encore. Parce que c'est pas facile, c'est contre-courant. Moi, je suis la fille que tu me parles d'un projet, déjà, je vais tout faire dans la journée même. Qu'est-ce qu'on va faire, quand on va le faire. Puis là, wow !

  • Speaker #0

    Ouais, on est rapide. Ouais, je suis le même aussi. Je fais ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Fait que là, maintenant, quand j'ai une proposition dans ma tête qui pop, parce que oui, tes idées, comme tu as dit, de création, j'en ai une liste longue. Je vais te dire comment de temps ça va te prendre. Où tu vas prendre le temps ? Tu sais, je me questionne des questions que je ne me posais pas avant parce que... Si, exemple, je me mets à faire toutes ces affaires-là, c'est là que ma charge mentale vient. Parce que chaque affaire vient avec une émotion, un ressenti, des choses à faire. Puis tout de suite, ça monte. Avez-vous entendu mon son ? Ça va exploser. C'est comme une bombe. Puis là, comme je l'ai dit tantôt, ce n'est pas payant pour moi de faire ça. Ça, c'est un truc. Puis c'est... Un truc difficile à mettre en pratique, je vais le dire. Mais c'est plus difficile de faire semblant puis de continuer parce qu'à un moment donné, on crash. C'est ça,

  • Speaker #0

    c'est parce que si tu continues, ton corps, il va te stopper raide.

  • Speaker #1

    Si on a une femme qui nous écoute ou un homme qui nous écoute qui est vraiment découragé, qu'est-ce qu'on pourrait laisser comme message ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'il y a de l'émotion qui passe ? Moi, là, un matin, j'ai pleuré. Là, ma fille, elle me dit, « Maman, là, faut pas que tu pleures pendant ton podcast. » Je lui dis, « Ben, ça serait ton genre. » Je lui dis, « Ben oui, mais si ça arrivait, ça arrive. » Bon, c'est pas arrivé, parce que j'ai pas envie de pleurer, mais je pense que c'est de la laisser aller, l'émotion. Puis des fois, on n'a même pas besoin de la comprendre.

  • Speaker #1

    Ah, ça, c'est un bon point. Puis ça, je pense que c'est vraiment encourageant pour la personne qui nous écoute de dire... Je le dis là, vraiment, sincérité. Attends, attends, je l'ai dit tantôt, si vous vous souvenez. Laissez l'émotion juste être. Tu sais, est-ce que c'est de la fatigue ? Là, c'est ça que moi, je fais, en tout cas. C'est-tu de la fatigue ? J'ai-tu trop faim ?

  • Speaker #0

    C'est-tu les hormones ? Moi, je m'allume sur plein d'affaires des fois, tu sais. Pourquoi tu pleures ? La fatigue, les hormones, les ci, les ça. C'est peut-être tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, puis en fait, même si on le sait, ça ne règlera pas la situation. Ce qui va aider à régler, c'est... Laisse sortir tes larmes, parce que ça c'est ton corps qui parle. Mais on peut pas toujours décoder pourquoi on pleure, tu sais.

  • Speaker #0

    Si on parle de larmes, là, mais ça fait de la colère. T'as le droit d'être maudit.

  • Speaker #1

    Ration.

  • Speaker #0

    T'as le droit. C'est sain d'être maudit, là. Tant que tu la gardes pas, cette colère-là. Mais t'as le droit de l'exprimer. « Hey, je suis en maudit aujourd'hui, puis je suis tentée, ça va pas bien, puis telle affaire. » C'est correct.

  • Speaker #1

    Oui. Puis c'est là que la douceur va venir après. Quand tu vas l'avoir sortie, sinon, elle peut sortir sur quelqu'un. Ça, c'est pas bon. Ça, c'est pas bon.

  • Speaker #0

    On veut pas ça. On veut pas ça, mais...

  • Speaker #1

    Tu sais, j'aimerais ça dire que quand tu te sens dépassée, tu sais, pour encourager la personne, là, c'est souvent parce que peut-être tu te permets pas de vivre justement toutes ces intensités de ton hypersensibilité. T'essayes de dire que non, c'est pas ça. Puis tu cherches ailleurs. Je pense que c'est un début, si ça peut encourager les gens qui écoutent, c'est de commencer à ne plus chercher le pourquoi, comme on a dit, mais juste de se permettre de dire, c'est ma réalité aujourd'hui. En ce moment, c'est ça ma réalité. Ça change parce que moi, je fais ça depuis janvier et puis, ah, que ma vie est beaucoup plus douce. Ça fait du bien. Merci.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ben non, mais vas-y, excuse-moi.

  • Speaker #1

    Je veux juste dire que c'est ça qui fait que je suis plus fatiguée, je suis plus angoissée, je suis plus ci, je suis plus ça. Je ne me permets pas de juste ralentir un peu ce cerveau-là qui veut s'affoler.

  • Speaker #0

    Puis en même temps, je vais te dire quelque chose qui va paraître peut-être bizarre, mais en acceptant tout ce qu'on est, en vivant toutes nos émotions, puis en changeant notre mindset, je vais le nommer.

  • Speaker #1

    Ah, notre discours.

  • Speaker #0

    Ça peut être épuisant parce que notre corps est habitué d'être en mode survie.

  • Speaker #1

    C'est là que quelqu'un qui fait des choses comme moi et toi est super important d'avoir dans ta vie. Sinon, là, quand les gens ne sont pas conscients de tout ce qu'ils font et qu'ils n'ont pas de l'aide pour les ramener à la réalité.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est difficile. C'est normal de passer par là. C'est ça qu'on peut dire aux gens. C'est normal. Quand tu travailles sur toi, que tu aies un down, mais que ton corps soit fatigué, que ton mental soit fatigué parce que tu as tellement été toute ta vie en mode survie. que ton corps, ton système nerveux, il n'est pas habitué que tu l'écoutes, lui-là. Il ne comprend plus rien.

  • Speaker #1

    Non, puis ça gruge de l'énergie, tout ça. Quelle énergie ? Mentale. Amène une fatigue physique.

  • Speaker #0

    Oui, c'est normal. C'est normal qu'il soit fatigué, que la personne soit fatiguée. C'est normal qu'elle vive des choses. C'est pour ça, comme tu dis, c'est bien de se faire aider. Tu n'es pas obligé d'être nous. Peu importe, c'est bien de se faire accompagner là-dedans parce que, tu sais, nous, on se soutient, tu sais, toi et moi, on se soutient là-dedans. Moi, j'ai quelqu'un aussi, tu sais, que je vois des fois, tu sais, parce que c'est essentiel de se sentir de, un, écouté, soutenu, compris, peu importe le mot, puis ça va t'aider justement à aller de mieux en mieux. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. Hey, c'est une belle fin, ça, pour notre podcast. Oui, est-ce qu'on parle de l'hypersensibilité, mais c'est vraiment le silence, la charge. Parce que des fois, on va nommer des choses, mais c'est pas juste. C'est pas clair que c'est... Toute l'hypersensibilité, ça amène avec elle des défis, mais ça amène aussi, comme tu dis, des belles choses. Vraiment. Oui. Ça, au début, on les voit pas. Je suis... Vraiment contente de notre belle discussion. J'espère que ça va vous avoir aidé. Je vous invite à nous laisser des commentaires si vous êtes atteintes, soit fibromyalgie, soit d'hypersensibilité ou les deux. Et puis, dites-nous vos trucs, si vous en avez. Ça va peut-être nous aider, nous aussi. On n'est toujours à la recherche de s'améliorer. Je vous dis merci d'avoir écouté et à la prochaine.

  • Speaker #0

    À bientôt !

Share

Embed

You may also like