- Speaker #0
Bonjour tout le monde, bienvenue au podcast Fibromyalgie autrement. Je suis un peu excitée aujourd'hui, je dois le dire, ceux qui me regardent, vous allez voir. Donc, je suis contente parce que j'ai fait connaissance, dans le fond, à cette dame que je... Vous voyez, si vous êtes sur YouTube, et que vous allez attendre dans quelques secondes, qui s'appelle Marie-Ève Fortin, moi je l'appelle Marie, short and sweet, et je l'ai découvert, dans le fond, sur Instagram, fait que... J'ai beaucoup aimé son contenu. Je n'ai pas étudié ce dont elle nous parle. C'est pour ça que je l'invite, effectivement, pour qu'on apprend beaucoup plus sur elle et sur ce qu'elle fait. Mais je sais c'est quoi parce que c'est revenu tellement de fois dans tous les cours, mais c'est sûr que quand on fait un cours spécifique, on ne développe pas toutes les techniques. Alors moi, ce n'est pas ma spécialité, mais j'aime trouver les gens qui spécialisent là-dedans. Et je dois dire... Je pense que je te l'avais dit, Marie, que je suis contente de t'avoir trouvée parce que la plupart, c'est en anglais. Il n'y en a pas autant que ça, des francophones qui font ce que je fais. C'est vrai. Faque c'est un gros luxe qu'on a aujourd'hui d'avoir Marie. Marie, je vais te laisser te présenter parce que j'aime ça comme ça.
- Speaker #1
Merveilleux.
- Speaker #0
Tu dis ce que tu veux.
- Speaker #1
Merveilleux. Bien, merci, ma belle Anne. Merci pour la belle invitation. Ça me fait très plaisir d'être là avec toi ce matin, cet après-midi, avec nos petits décalages horaires, peu importe. Puis, comme tu le noms, moi, j'aime ton authenticité de le dire au fond. C'est ça que, tu sais, des fois, on n'a pas fait les cours de somatique, on n'a pas fait les cours de breathwork, mais ça reste que l'intérêt, il peut quand même être là, puis d'avoir envie de creuser plus loin, puis d'en apprendre davantage.
- Speaker #0
Alors... C'est marrant.
- Speaker #1
Bien, c'est ça, mon nom, hein, Marie-Ève Fortin. Alors, je suis, je me décrirais, en fait, j'ai plusieurs chapeaux. Je me décrirais avant tout comme une humaine, une humaine qui adore les connexions entre les individus. Pour moi, les valeurs de bienveillance, de partage, d'authenticité, tout ça. Bref, bon, c'est sûr que si on rentre un peu plus dans le fer, évidemment, bon, j'ai une expertise qui m'a amenée ici, veux, veux pas, autre. que je suis une humaine passionnée des connexions. Je me décrirais, en fait, je suis une « conseller » , « conseller » pour les gens qui ne le savent pas, parce que je sais que le terme est quand même différent de la Colombie-Britannique à l'avec peut-être ceux qui nous écoutent de la France ou du Québec. En fait, c'est une forme de thérapeute. J'ai fait mes études en travail social et qui utilise plusieurs formes, évidemment la forme holistique, donc Donc, tout ce qui est à trait à l'environnement de la personne, à son tout dans son ensemble, dans sa physicalité. Donc, voilà. Et j'utilise avant tout les modalités du breathwork et de la somatique. Donc, breathwork, autant... Quand on dit breathwork, respiration, respiration consciente, mais aussi les respirations conscientes et connectées, où on va aller davantage. peut-être faire justement un atelier qui va être beaucoup plus long que si on fait un exercice respiratoire, ce qu'on appelle dans le monde yogique un pranayama, qui va être plus court. Si je fais un exercice de deux, trois, quatre, cinq minutes, on pourra en parler un peu plus tard, j'imagine. Mais bref. Donc, voilà. Et la somatique, c'est souvent un terme qui est comme un peu nébuleux. Ce que je dis souvent aux gens, c'est qu'il faut vraiment l'expérimenter. Il faut vraiment l'essayer pour comprendre, peu à peu, c'est quoi.
- Speaker #0
J'ai le goût de t'interrompre. C'est juste parce que, quand je pense somatique, moi, c'est comme, OK, il y a quelque chose de gros que je sais que ça ne me fait pas du bien. I want to get it out.
- Speaker #1
I want to get it... Je veux m'en débarrasser. Bien, soma, en fait, ça vient du grec qui veut dire le corps vivant. Quand on parle de quoi que ce soit, de plus en plus, on emploie le terme somatique, danse somatique, méditation somatique, breathwork somatique. En gros, c'est tout ce qui a trait au corps vivant dans son intégralité, dans sa globalité. Ça peut être tes actions que tu poses, les mouvements que ton corps fait dans telle ou telle situation, tes pensées, les sensations physiques, les ressentis physiques. Alors, ce n'est pas du tout... une approche qui est guidée par le mental, où on cherche à comprendre et mentaliser nos symptômes. Donc, un peu comme juste...
- Speaker #0
On répète tout ça, là. Ouais. Répète-moi ça, parce que je pense qu'on fait un mélange ici, là.
- Speaker #1
Ouais, tout à fait.
- Speaker #0
Dans le détail, gens comme moi, ouais, c'est ça, c'est bon ça, on va développer ça un peu plus.
- Speaker #1
Ouais. Merci.
- Speaker #0
Finis ta phrase. Il n'y a pas. C'est sûr. Moi, je viens de citer des problèmes.
- Speaker #1
C'est parfait. Je suis comme ça aussi. J'ai un petit système nerveux qui s'emballe facilement, mais en même temps, c'est de la belle joie de vivre. Bref. Donc, c'est ça, la somatique, en fait, c'est vraiment le corps dans son ensemble. Et comme tu le nommes, en fait, pour moi, j'ai en fait des participants dans mes séances de breathwork, peu importe. Je ne suis pas spécialiste, évidemment, de la fibromyalgie. Je connais c'est quoi. J'ai fait des recherches, j'ai fait des lectures et j'accompagne des gens aux prises avec la fibromyalgie quelques fois, mais je ne suis pas experte du tout. Mais pour moi, c'est de revenir dans le corps. On a beau chercher pendant des années le pourquoi du comment on a tel ou tel symptôme, pourquoi je fais de l'anxiété, pourquoi je fais de la fibromyalgie, pourquoi je fais de l'insomnie, et je ne dis pas qu'on ne trouvera pas peut-être la raison. Sauf que, si d'instinct, tu l'as exploré pendant un bout de temps, puis qu'il n'y a rien qui est venu, maintenant... Qu'est-ce qu'on fait pour permettre à cette charge-là, cette émotion-là de bouger ? J'ai plein de gens qui ont cherché maintes et maintes reprises pourquoi le corps était stocké dans du stress chronique depuis des années. Puis écoute, ça va faire 20 ans qu'ils cherchent puis qu'ils se demandent encore le « why » , le « pourquoi » . Puis ça vient pas. Fait qu'à un moment donné, c'est de lâcher prise parce qu'écoute, surtout, tu sais, je dis aux gens, surtout si la cause de ton anxiété chronique vient de... traumatisme intergénérationnel de si c'est dans tes croyances d'une autre vie, voir quand t'étais nourrissant pis qu'on a pas répondu à tes besoins, tu vas chercher longtemps en maudit, là.
- Speaker #0
Tu sais ? Écoute, c'est comme on a ouvert la porte wide open,
- Speaker #1
là. Wide open. On aime ça.
- Speaker #0
Tu sais, je me dis, c'est un des problèmes que j'ai identifié pis problème, pas de la personne. Mais de l'être humain en général, on a à savoir pourquoi. Oui. Tout le temps ça qui revient, tu sais, ben pourquoi tu fais ça, tu sais, pourquoi c'est comme ça, pourquoi moi, pourquoi pas lui, tu sais. Puis moi, ce que j'ai remarqué, c'est qu'un gros roadblock, bon, comment on dit ça en français, c'est un gros stop d'arrêt de force dans le mur parce que t'es tellement, comme t'as dit tantôt, t'es tellement, je veux la réponse, je veux la réponse, tu vois plus rien autour de toi. et c'est un blocage incroyable.
- Speaker #1
Parfait. Puis il y a des gens, si je peux me permettre, ils vont trouver le pourquoi. Est-ce que ça va changer quelque chose ? Est-ce que les symptômes disparaissent soudainement ? Souvent, non. On le sait que pour la fibromyalgie, il y a des facteurs qui peuvent être déclencheurs, comme le décès d'une personne chère. Que ce soit un traumatisme physique, mental, comme un accident. Ça peut être aussi des épuisements professionnels et tout ça. Mais des fois, ça s'est juste installé, de ce que je comprends aussi, très sournoisement, petit par petit avec le temps. Puis c'est une multitude de facteurs. Fait que là, de refaire la liste, d'essayer de revenir dans le passé et tout ça, je comprends le désir. Notre mental, il veut tellement comprendre. Pour les gens qui ont trouvé le pourquoi, ça n'a pas amené plus de guérison au niveau somatique, de refaire le lien entre le corps et l'esprit.
- Speaker #0
Tout à fait raison. C'est toujours cette même réponse que j'ai. Des fois, j'ai des clients qui disent « je ne suis pas sûre que j'ai la fibroma, mais je pense que oui, mais là, mon médecin ne veut pas une diagnostic. On peut-tu travailler ensemble ? » En fait, ma première réponse, c'est « ça ne changera pas que tu aies un diagnostic ou pas. » Ça ne changera pas. Ce qui va changer, c'est ce qu'on va mettre en place ensemble, que tu vas avoir une différente façon de voir les choses. Arrêter de focusser sur ça, puis venir ici voir comment je peux vivre avec autrement. Pour rien que je m'appelle, ça s'appelle fumer. Il y a bien des voies, mais une... qui est un blocage, je le répète, parce que c'est trop pertinent. C'est celle quand on veut absolument avoir la réponse. Oui. Ça, c'est une des affaires que j'avais aimées dans un de tes vidéos. Je ne sais pas lequel.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
Oui, je vous invite les gens à aller sur ton Instagram. C'est vraiment... Fais-tu la même chose sur Facebook ?
- Speaker #1
Oui, c'est abordé d'une différente façon. C'est sûr que je suis plus avec les vidéos, les reels sur Instagram, mais le contenu est quand même sensiblement pareil. OK.
- Speaker #0
Parce qu'il y en a qui sont... pas sur les autres, je veux le dire. Mais je trouve que c'est tellement authentique, c'est ce que j'ai aimé. Moi, je recherche tout le temps ça, les gens qui disent les vraies affaires, puis tu prônes vraiment comme... Une belle sensibilité que j'ai. Je sais que moi, j'ai besoin dans ma vie, mais je sais aussi qu'en tant que personne qui atteint de fibromyalgie, on ne s'accorde pas ça. Très dur pour nous, très dur, parce qu'on est toujours dans la résistance. Il faut résister assis, il faut résister assis, on est dans la douleur. Fait que, tu sais, la fille qui est là devant vous, elle apprend ça depuis peut-être trois ans, d'être douce avec elle. J'avoue que ça change ma vie complètement. C'est comme je suis... Je reste encore énervée un peu. Ça ne change pas. Je vous donne un exemple concret. J'avais quelque chose à faire. Je suis prochaine d'entre pour ma maman. Elle est en phase d'Alzheimer. Ça me vide d'énergie. Parce que ma mère, des fois, elle n'est pas toujours à son meilleur. On va dire ça. Comme personne hypersensible. Avant, je prenais toute cette charge-là, puis c'était comme, OK, OK, c'est pas vrai ce qu'elle me dit là, parce qu'elle me reconnaît pas des fois ou elle est pas contente, elle sait pas ce que je fais. Puisque là, c'est la transition de linge de saison. OK ? Fait que moi, j'amène son linge d'hiver, puis j'amène son linge d'été. Mais hier, ma maman, elle avait un col roulé avec un châdard, un col roulé en laine avec des manches longues, mon mère. C'est trop chaud. Il faisait chaud ici. On était en haut de 25 degrés. Normalement, c'est une prise de bec, mais là, j'étais beaucoup plus calme que les autres années. Ça a été super bien été. J'ai été capable de ne pas prendre cette charge-là émotive parce que ça, c'est super important. Je ne sais pas si c'est parce que je t'écoute ou parce que je sais pas moi-même parce que je me dis non. ça ne m'appartient pas, je ne prends pas ça. Je suis capable de rationaliser mon cerveau. Tout ça pour dire que des fois, c'est juste des petites affaires que tu partages, Marie, mais une personne hypersensible comme moi, comme les gens qui nous écoutent, qui ont la fibro, ça fait un bout de chemin dans notre vie. Des fois, ça prend du temps. Quand on commence à l'appliquer, on voit déjà juste d'avoir un peu de douceur avec soi. C'est super important. Je pense que c'est un de tes derniers posts que tu as partagé. Je suis heureuse de m'avoir abonné à ton infolettre.
- Speaker #1
Merci pour ton partage, ça me touche beaucoup.
- Speaker #0
Oui, mais c'est sûr que ça fait du bien. Je pense que le breathwork ou le somatique, je ne me souviens plus, on avait jasé, je ne me souviens plus, c'est quel qui était plus axé vraiment selon tes compétences pour les gens ou c'est les deux ?
- Speaker #1
Il y a les deux. Il y a les deux, tout à fait. Le type de breathwork avec lequel je travaille, j'ai été formée en fait par l'école Essence du souffle au Québec. Et c'est un breathwork qui est très somatique, où justement, on va utiliser, on n'ira pas dans de la grosse activation tout de suite en partant. On va y aller tout doucement. On va apprendre au corps à se réguler au fur et à mesure que peut-être l'activation devient trop élevée aussi parce que le breathwork... peut faire naître de l'activation, mais peut aussi calmer ou ressourcer. Donc, ça dépend vraiment de notre intention. Il y a plusieurs techniques qui existent. Fait que le breathwork que j'utilise pour moi, c'est vraiment, le but, c'est de bâtir la résilience du système nerveux de la personne. Surtout dans un contexte où il y a des, appelez-les comme vous voulez, des fragilités, des vulnérabilités, des vauts-vérités, que ce soit parce qu'on est au pré, justement, avec peut-être des troubles de santé mentale ou la fibromyalgie. Pour moi, il faut y aller petit par petit et non, justement, parce qu'en fait, sinon, on risque de submerger le système nerveux. Puis, on va y faire beaucoup plus de tort que de bien. Le breathwork somatique, la différence, c'est qu'on amène beaucoup la personne, avec notre guidance, à vraiment retourner dans son corps, dans les sensations, dans les ressentis. Et là, sûrement que tu te dis, oui, une personne avec la fibromyalgie, retourner dans ses ressentis et ses sensations, ça ne tente peut-être pas trop. Sauf que les outils qu'on apporte en début de séance, dans mes débuts de séance et aussi dans tout ce qui est mes sessions de counseling en individuel ou ma cohorte de groupe, c'est d'apprendre, d'aller chercher ce qu'on appelle des ressources. Il y a des endroits dans le corps, ne serait-ce que minimes, que ce soit un... petit doigt, un petit orteil ou une oreille, il y a des espaces qui sont... plus agréable, voire neutre, et c'est de réapprendre à connecter avec celle-ci tranquillement. Et de plus en plus qu'on va le faire, de plus en plus qu'on enseigne à notre corps à se réguler et à aller... Parce qu'on a cette tendance-là, fibromyalgie ou non, on a cette tendance-là à aller toujours vers des sensations qui sont intenses, qui nous font mal. « Ah, je ressens ça, c'est intense. » Mais tu sais, jamais on va se dire « Ah, je ressens un petit pétillement dans le haut du dos, c'est agréable. » ou « Ah, je ressens une belle ouverture au niveau de ma poitrine. » Tu sais, on ne parle pas comme ça. Mais dès qu'on ressent quelque chose qui nous fait mal ou qui est désagréable, on le nomme ou on se le dit mentalement. Et la somatique, du moins la modalité avec laquelle je travaille, c'est d'apprendre à retourner dans des espaces qui nous font sentir en sécurité, qui nous font sentir « grounded » , ressourcés. Voilà.
- Speaker #0
C'est difficile, mais j'ai fait ça. Parce que j'aime ça, moi, écouter avant, quand je me couche, ou le matin, ça dépend, mais en tout cas, avant de me coucher, quand je me couche le soir pour m'endormir, c'est toujours sur une guidance de, soit de l'hypnose, mais, il faut le dire vite, là, mais, c'est comme une guidance, dans le fond, juste de relaxer les muscles, puis d'aller, tu sais, faire le tour de mon corps, puis, ce que j'aime, Je ne me souviens pas quel livre j'ai acheté parce que je suis un lecteur, je lis, je lis, je lis. Et j'ai acheté un livre, puis elle, la personne, j'avais écouté, ça venait avec une guidance, puis elle nous faisait voir, comme tu expliques, explorer où ça va bien dans notre corps. Et non pas l'inverse, OK ? Comme relâche le stress de ta journée, ça vraiment va voir où ça va bien. Exactement comme tu as dit, il peut y avoir juste un petit endroit, mais ce n'est pas grave. Find it. Ouvre-la. J'avais beaucoup aimé ça et ça m'avait fait énormément de bien. Je me suis dit, c'est vrai que ce n'est pas souvent comme ça qu'on le fait. Pas pour dire que les autres ne sont pas bons, parce que ça me fait du bien. Ça me dit, relâche le stress dans ton cou, tout ça. Mais j'aimais l'idée que mon cerveau focus sur où ça va bien. C'est comme du neuro... La transformation au niveau des neurones.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
Des petits snaps, ce qu'on appelle.
- Speaker #1
Oui, on crée des chemins.
- Speaker #0
C'est sûr. Puis ça, ça fait que c'est comme ça qu'on peut baisser le volume de la douleur.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
C'est sûr. Fait que j'aime vraiment ça. Je savais que je t'aimais pour une raison.
- Speaker #1
Ah non, j'ai trouvé. Non,
- Speaker #0
mais c'est super important. important pour nous d'apporter des choses qui sont réalistes. J'avais une question. Oui. Ça, c'est applicable à tout le monde, là. Pas besoin d'avoir la fibromyalgie.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
Est-ce qu'une personne qui a la fibromyalgie, selon tes compétences, peut avoir un gros plus, plus, plus de force ?
- Speaker #1
Bien oui, tout à fait. Tu sais, si on parle de respiration, en fait, puis de breathwork, tu sais, c'est sûr que, je sais, tu sais, la fibromyalgie, il n'y a pas de cure. Mais, mais, exactement. Mais, c'est sûr que ça peut pas faire de tort. Ça va alléger quand même. Ça va venir alléger, en fait, toutes les tensions, justement, les endroits qui sont plus crispés. Ça va venir, souvent dans le breathwork, justement, on va dire assouplir l'armure corporelle, OK ? Donc, de plus en plus, on cumule des tensions dans le corps avec nos émotions, avec les pensées, tout ça. Et la respiration va nous permettre, en fait, de relâcher davantage les tissus, les muscles, nos fascias. Donc, de revenir davantage dans de la détente, en fait. Ça fait que ça n'enlèvera pas directement les douleurs, mais ça va les atténuer. Ça fait que, tu sais, on n'est pas dans « ça va disparaître, ça va partir » . mais ça va nous amener à être davantage ressourcés. Puis, tu sais, on le sait que la fibromyalgie, c'est... Tu sais, je ne rentrais pas dans un cours du système nerveux, là. Je veux dire, pour moi, c'est important de le vulgariser puis d'essayer de répondre à l'ensemble des gens qui nous écoutent. Mais la fibromyalgie, c'est un dysfonctionnement qu'on dit du système nerveux autonome. Et le système nerveux autonome, en fait, et la respecte L'inspiration, elle est contrôlée par le système nerveux autonome. Puis un des premiers symptômes, je ne sais pas pour toi, Anne, puis peu importe pour les personnes, mais tu sais... C'est souvent, en fait, pas tout le temps, mais de ce que j'ai cru comprendre par des gens que j'accompagne, les premiers symptômes peuvent être beaucoup l'essoufflement puis les douleurs thoraciques qui accompagnent malheureusement la fibromyalgie. Et cet essoufflement-là et ces douleurs-là thoraciques peuvent être adoucées, atténuées en fait par des techniques de respiration. Puis, on pourrait en parler de... technique, mais je dirais avant tout d'apprendre à mieux respirer. Tout simplement.
- Speaker #0
Tellement, tellement. Tu sais, bon, les gens qui savent pas mon histoire, je vais juste faire un petit topo très court, mais allez écouter mes premiers podcasts au début, parce que je marchais plus. Mais j'avais tellement, tellement de stress dans mon plancher pelvien, qui m'empêchait de marcher. La douleur était tellement intense. Moi, j'avais l'impression que je respirais. Tu m'aurais dit ça à cette époque-là. Puis j'aurais fait, non, je ne me souviens pas. Voyons, je suis donc très forte. Mais je respirais beaucoup ici. C'est ma survie. Puis mon plâchage pelvien était comme ça. Pourquoi je dis ça ? Je le sais parce que je le sentais dans mon rectum.
- Speaker #1
J'avais un petit mort dans mon rectum.
- Speaker #0
Tellement que ça faisait mal. Je ne pouvais même pas m'asseoir. Un jour, quand tu es découragé et que tu te dis que la médecine traditionnelle ne savait plus quoi faire avec moi, à part que je me gommais dans le nom, avec la médication, et encore là, je vais aller jusqu'à être encore plus vraie que je peux l'être. Je devais me mettre deux suppositoires par jour. Et dans les suppositoires...
- Speaker #1
Ça fait des confettis ! Écoute, c'est quand on dit un nom filtre. Quand ça vient pas de filtre, là, ah ouais, on lance les compétitions suppositoires. Love it.
- Speaker #0
J'avais un spécialiste qui me faisait faire, en pharmacie, ça me coûtait une fortune, des spécialistes, un spécialiste, des, voyons, suppositoires. Oui. Et j'en mettais une le matin et une le soir. Et j'ai compris avec le temps que dans le fond... Ça ressemble un peu à une Valium qui faisait écraser, mettait ça dans la crème qu'il devait, puis il faisait un expositionnement, puis ça calmait mon rectum, mon cerveau. Parce qu'on sait que dans cette région-là du rectum, si vous ne savez pas, je vais vous l'expliquer, c'est là que les plus petits nerfs sont tous là, mais sont... toutes reliées avec le cerveau ici en haut. Donc, du rectum à la tête, tout passe, ça revient. C'est là qu'il se passe le message. Oui. Comme j'avais appris par cet homme-là, il m'avait dit, ça, si c'est serré comme ça, dans ton cerveau, c'est à tout le reste de ton corps d'être serré comme ça. Oui. Il faut qu'on relaxe. Puis, on avait assez plein de médication. Finalement, j'ai fini par avoir une prescription sur mesure qui me coûtait les yeux de la tête. J'aurais pu me payer, bien des enfants avec ça. Mais bref, ça faisait que je pouvais au moins me lever et j'avais moins de douleur quand je me suis messie. Mais je restais toujours pareil. Je suis sur ces médications-là, plus la médication buccale. Une journée, j'ai décidé de me relaxer parce que ça n'était pas assez. Tout ça n'était pas assez. J'ai commencé à faire de la méditation, mais comme je ne savais pas trop ce que je faisais, j'ai commencé au début. On me disait de la respiration abdominale. Ça me faisait mal. Respirer, sortir mon ventre qui vient de gros, tu sais, le rentrer, moi, ça me faisait mal, mais j'ai persisté. Je te dirais que trois semaines après, j'ai commencé à avoir beaucoup moins de douleurs, beaucoup plus.
- Speaker #1
Intéressant.
- Speaker #0
C'est comme une ouverture, comme tu dis ici. j'ai eu l'impression que... Oui. Ça n'a pas été long que j'ai débarqué sur mes suppositoires. Ça n'a pas pris plus que six mois.
- Speaker #1
Wow ! Belle transformation !
- Speaker #0
Moi, au début, je ne faisais pas le lien. J'ai rentré en contact avec une personne qui travaille au niveau du plancher paléonien, une thérapeute bien réputée. Et puis, elle m'a écrit. J'ai dit, « Est-ce possible que parce que j'ai commencé à faire des respirations abdominales, que j'ai moins mal et que je peux marcher ? » Elle m'a dit, « Si ! » Pose-toi pas de questions, c'est ça. Parce que, ben, c'est les muscles qui viennent plus fort aussi,
- Speaker #1
hein ? Oui. Quand je disais tantôt assouplir l'armure corporelle, là, ben, c'est ça. C'est devenir relâché. Exact.
- Speaker #0
Ouais. Je le dis parce que je veux que les gens comprennent que... C'est fort la respiration ! Ça a l'air vraiment très simple parce que ça se fait tout seul. On n'a pas besoin de penser « Ok, il faut que je respire. » « Ok, il faut que j'expire. » « Ok, tu sais, non, on ne fait pas ça. » Ça se fait tout seul. Par contre, parce qu'on a un système nerveux sympathique très accroché, on va dire, comme un chat avec le dos rond, on est souvent en survie quand on respire et on est souvent juste en haut ici.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
C'est plus haut que la gorge puis juste le début du thorax. Et ça, ça fait que le reste manque d'oxygène.
- Speaker #1
Tu nommes quelque chose, tu as nommé quelque chose d'important avec le plancher pelvien, en fait, que ce soit au niveau, justement, des organes génitaux, puis tout ça, tous les muscles pelviens, l'anus, bon. Veux, veux pas, quand on est toujours en mode survie, si on est stressé, on est anxieux, tu sais, Toute cette ceinture-là pelvienne qu'on appelle, qui est aussi reliée, si c'est l'une de vos croyances, au premier chakra. Souvent, les gens qui sont beaucoup stressés, qui vivent avec des douleurs constantes, vont avoir cette tendance-là à venir crisper la ceinture pelvienne. Et aussi se retrouver avec des jambes, tu sais, les jambes lourdes, les jambes endolories. Parce que c'est comme si le corps, lui, il veut toujours être en train de prendre la fuite. Il voudrait courir. Il y a toujours comme une stimulation qui est là à ce niveau-là. Et qu'est-ce qui se passe si en ce moment vous contractez vos muscles pelviens ou le bas de votre... ça va contracter le bas de votre ventre. Et en contractant le bas de votre ventre, où est-ce que vous allez respirer de manière superficielle au niveau, en fait, du haut du corps ? Puis ça, c'est encore une fois si on respire, parce que des fois, on ne respire même pas. Des fois, on est en rétention du souffle pendant qu'on dit « voyons » . Tu sais, là, des « ah, ok » , c'est parce que tu avais besoin d'en prendre.
- Speaker #0
C'est drôle que tu dises ça parce que je me vois tellement… Puis tu sais, c'est quelque chose où il faut que je travaille parce que des fois, je m'envoie ça, puis je dis à mon mari « ah, j'aime ça » . Je dirais pas exactement les vrais mots que je dis parce que là, c'est comme… Mais tu vas dire « j'ai le rectum serré » .
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Puis là, je me dis qu'il faut que je relâche. Je dis là, je vais faire des actions. Ça a l'air énormément, mais je me rends compte que le corps, si on n'y dit pas des nouvelles données, ça ne change pas.
- Speaker #1
Un des premiers réflexes, ça va être la contraction. De se crisper, en fait. C'est ça, je ressens un danger. Je ne peux pas combattre ou fuir. Je suis prise, je veux dire, dans le véhicule. Qu'est-ce que je fais ? bien, le corps, il va chercher des moyens, en fait. Fait qu'il va contracter, il va se crisper. Et ça va faire en sorte que, oui, souvent, bien, tu sais, si t'as fait cinq heures de voiture puis que souvent, pour toi, c'est quelque chose qui est stressant, le lendemain, là, ça se peut-tu que tu te lèves puis que tu sentes justement qu'on dirait que t'as couru un marathon, que tes jambes sont fatiguées, que t'aurais besoin d'un massage puis que tu te sentes toute poignée, crispée, hein ? Ouais.
- Speaker #0
Écoute, moi, je suis flabbergasted en français parce que tout ce que tu dis, je le vois dans ma vie, je l'ai vécu et c'est des choses que je travaille depuis 7 ans. Non, 8 ans. Depuis qu'on m'avait dit que c'était la chaise aux lampes, j'ai dit non, on va essayer autre chose. Mais tu sais, c'est ongoing, je ne peux pas relâcher parce que la fibromyalgie s'en est mêlée. Je suis souvent dans le fight or flight. C'est quoi en français ?
- Speaker #1
Dans le combat ou la fuite.
- Speaker #0
C'est ça. Comme tu l'expliquais tantôt, ça, c'est mon système nerveux. Ça fait depuis que je suis très petite que je vis des choses. Puis, c'est comme enregistré dans moi que c'est comme ça. Moi, je suis toujours en survie. Puis, depuis janvier, j'ai choisi mon mot de l'année qui était simplifié. Là, j'ai ajouté tout ça. puis ralentir.
- Speaker #1
J'aime ça.
- Speaker #0
C'est vraiment pour nous. Je parle à toutes celles qui m'écoutent qui ont la fibro. Parce que si je l'ai réalisé, en passant... J'ai enlevé le février-mars. Je compte sur mes doigts, moi. J'ai enlevé le février-mars, j'ai enlevé le mai. OK, ça va. Je suis dans le sixième mois que je fais ça. Oui. Et je vois tellement les bienfaits.
- Speaker #1
C'est beau.
- Speaker #0
Ça fait du bien. Je suis tellement fière de moi. Je vais être très honnête. dans ça comme si je ne l'étais pas, mais parce que c'est important pour moi que vous savez que c'est pas de la bouillie de chaud, là. C'est très dur à faire. Elle ne fait pas tout ça. Bon, mais là, je me fais des pouces.
- Speaker #1
Ah, on n'a pas eu de confetti.
- Speaker #0
Le confetti, c'est fini.
- Speaker #1
On ne sait pas. Peut-être qu'il va y en avoir un autre. J'aime ça.
- Speaker #0
Je trouve que c'est vraiment quelque chose. Et je dois ajouter, par exemple, que ça devient un peu plus facile avec le temps.
- Speaker #1
Mais oui, c'est certain.
- Speaker #0
J'avais beaucoup de choses à faire hier pour ma maman, puis j'avais aussi beaucoup de choses que je devais faire. Puis j'ai dit, OK, non, ça, c'est trop. C'est trop, ça. Puis j'ai choisi, puis j'ai dit, mon Dieu, je m'en viens, filme. Oh, wow, je m'en viens. Parce que c'est pas facile.
- Speaker #1
Parfait.
- Speaker #0
Être dans la survie, ça veut dire que t'es toujours en train de te battre contre quelque chose, puis c'est dur à avancer, là. Oui. Relâcher, essayer de... En tout cas, moi, perso, je voulais avoir tes skates off parce que je sais que j'ai besoin d'aide. Parce que mon cerveau, c'est juste une route. Et c'est comme, tu sais, tu as déjà fait de l'auto, puis là, tu as comme des encaveurs.
- Speaker #1
Oui, oui, oui,
- Speaker #0
oui. Tu sais, ton auto, là, ça te choque. Mais j'ai l'impression que, comme personne avec la fibromyalgie, moi, ma route est là. Quand j'essaie de... Passe-toi un petit peu, là. C'est plus doux ici. Oui. Très doux. J'ai la résistance.
- Speaker #1
Oui, oui, oui, oui. Puis ça prend, tu sais, ça prend du temps, là. Je veux dire, moi, je suis pas une super humaine, superwoman, là. Je veux dire, ça m'arrive aussi, là. Je veux dire, il faut se parler, puis tout ça. Puis, tu sais, au niveau, justement, de la respiration, en fait, tu sais, c'est comme aller au gym, en fait. C'est du, tu sais, c'est du travail quand même. si
- Speaker #0
Il faut,
- Speaker #1
je dis il faut, j'aime pas ça souvent dire il faut, mais dans un monde idéal, je t'invite, si tu te lances dans la respiration, à amener une certaine constance. Oui, faire cinq minutes dans ta semaine de respiration, ça va calmer ton agitation mentale. Tu vas revenir dans l'ici et maintenant. Mais si ton objectif, c'est d'atténuer tes symptômes de douleur, d'atténuer tes symptômes d'anxiété, symptômes d'insomnie, bien, il va falloir le faire plus qu'une fois dans ta semaine. Je confirme. Il va falloir le faire au moins commencer avec une fois, puis même, je dirais, tu sais, j'ai dit 5 minutes. J'aime bien le 5 minutes. Si on commence avec le breathwork, avec la fibromyalgie, commencer peut-être avec des cycles de 2-3 minutes. Tu l'as dit au départ, pas au départ, mais tout à l'heure, comment, en fait... la respiration pour toi, au début, tu sentais que c'était douloureux, en fait. Fait que, tu sais, aller doucement, de ne pas aller dans l'expansion complète, justement, du ventre. Parce qu'une respiration naturelle, idéalement, une respiration optimale, on dit souvent que c'est une respiration abdominale, mais j'irais même jusqu'à dire que c'est une respiration qui est diaphragmatique. Ton diaphragme, en fait, j'ai toute ma pile de livres, qui est le muscle. qui est le muscle central de ta respiration, qui se trouve juste ici, sous tes côtes, qui est comme en fait un espèce de bol. Et souvent, en fait, on respire juste avec le haut du corps, fait qu'on utilise zéro notre diaphragme, puis avec le temps, il devient crispé. Et le meilleur exercice pour relâcher ton diaphragme, oui, il y a des massages et tout ça, mais le plus naturel, efficace, c'est de respirer. Tout simplement en incluant davantage la portion, justement, abdominale, évidemment. J'ai plus mon micro en avant. Mais encore plus au niveau du diaphragme. Donc, si on pose nos mains, par exemple, de chaque côté ici de nos côtes, c'est qu'on va venir aller chercher un micro. Là, je le fais en exagéré, évidemment, pour que vous voyez. Donc, si j'inspire de manière avec mon diaphragme. Donc, c'est vraiment de sentir que mes côtes, il y a un 360, c'est tout un ballon qui va venir prendre de l'expansion. Donc oui, mon ventre, il bouge, mais il y a aussi... Cette portion-là. Évidemment, pour retourner à cette respiration-là naturelle, ça demande de le faire quelques fois dans la journée. Puis tu sais, c'est pas nécessairement de m'asseoir sur un coussin pendant 5 minutes. Oui, tu peux le faire puis te chronométrer, mais ça peut aussi être quand je suis en train de cuisiner. Premièrement, comment est ma ceinture pelvienne ? Est-ce que je contracte quand je suis debout ? Si oui, tu contractes ton ventre et tu ne respires pas bien. Donc, est-ce que je suis capable de relâcher ma ceinture pelvienne, comme on disait tout à l'heure, et de ramener mon souffle dans le bas de mon ventre ? Fait que, tu sais, si on a de la fibro, en fait, ce qu'on veut, c'est de retourner à une respiration, premièrement, qui est lente et qui est, je vais dire, large. Tu sais, dans le sens qu'on veut qu'elle soit ample. Naturellement, quand on respire, en plus... Quand on inspire, là je le fais en exagéré, mais il y a un allongement de la colonne vertébrale, il y a un micro-mouvement qui se passe quand on inspire et qui se recourbe à l'expire. Évidemment, ça se fait de manière naturelle. Puis là, je le fais pour que vous le voyez, mais c'est vraiment d'aller rechercher toute cette portion-là, d'inclure tout le haut du corps quand on respire de manière optimale.
- Speaker #0
J'ai une question. Est-ce que c'est vrai qu'ici, ça ne doit pas trop bouger pour que justement ici, parce qu'il y a des gens qui vont respirer ici, puis tu sais, c'est comme, c'est ça qu'on veut monter. Moi, j'avais entendu, c'est ce qu'on disait quand j'écoutais, essayer de ne pas bouger ça, mais bouger le bas.
- Speaker #1
Bien, quand on commence, oui, c'est sûr que c'est beaucoup mieux d'amener simplement le focus dans le bas du corps, mais si on implique vraiment le diaphragme. Avec la respiration, justement, abdominale, et comme je vous ai montré, et ça prend de la pratique, là, évidemment, je le fais en coaching, mais il va y avoir des micro-mouvements dans le haut du corps, quand même. Ils vont être subtils, mais oui, quand on commence, c'est peut-être mieux de focusser, en effet, sur la région abdominale, voilà.
- Speaker #0
Je sais que moi, je mettais ma main ici, puis une sur le ventre pour être sûre que c'est mon ventre qui...
- Speaker #1
C'est parfait.
- Speaker #0
C'est parfait. Je vais le souligner parce que c'est super important ce que tu as dit. Je n'ai jamais personne qui me dit que j'ai écouté. C'est le côté que je l'ai fait avec toi et j'ai senti ça fait ça. Vraiment. Je me suis dit ça fait 8 ans que je la fais. Ça fait du bien. Je me dis j'insiste à Marie, tu as totalement raison. Moi, je le faisais au début, juste avant de me coucher. Après ça, j'ai commencé à l'impliquer chaque fois que je sentais que mon plâcher pelvien était comme ça. Là, je me disais, OK, peut-être que tu pourrais le faire avant qu'il soit comme ça.
- Speaker #1
C'est d'aller plus en termes de prévention plutôt que d'essayer justement de guérir ou d'ajuster ou peu importe.
- Speaker #0
Je souligne que... Ça fonctionne parce que moi, j'étais à préférer une déviation du rectum. Si vous savez ce que ça veut dire, ça veut dire que ton rectum, au lieu d'être à sa place, il était rendu sur mon côté gauche. C'est le côté que j'ai toujours très mal. Et puis, il a fallu que j'aille à la thérapie pour m'aider à faire. On a ramené, ça me fait très bien. Et je sais maintenant, j'ai compris à quel point le stress dans les organes, dans les tissus partout. Tire, comme ça. Pour qu'une thérapeute me dise à l'hôpital, j'ai jamais vu ça, un blanchet, puis elle vient comme ça. Ça n'a aucun sens. Puis elle me disait, respirez. Je respire, madame. Je respire.
- Speaker #1
Ça, c'est important de le mentionner parce qu'au début, respire, amène ton attention sur la respiration. Maudit que ça peut être activant. de se faire dire ça. Relaxe, respire. Oui, mais en ce moment-là, je ne me sens pas bien dans mon corps.
- Speaker #0
Bien, il faut que tu comprennes. Moi, je suis couchée sur une table et les yeux me coulent.
- Speaker #1
Bien oui.
- Speaker #0
J'ai de la lumière. C'est la douleur. J'ai tellement mal. Je ne sais pas comment tu veux que je respire. Je ne m'endure plus. Je veux t'arracher les cheveux. Laisse-moi pas me lever parce que je vais te faire mal.
- Speaker #1
C'est vraiment de l'entraînement.
- Speaker #0
Mais j'ai réussi. Avant d'en venir, on était capables. Parce qu'elle faisait prendre des respirations avant qu'elle tire sur les morceaux qu'elle devait voir. Moi, j'étais comme, je ne suis pas gênée de partager tout ça, mais si ça peut aider quelqu'un. C'est ça mon but. Je me dis, ça ne se peut pas que je sois seule qui a vécu ça.
- Speaker #1
Je ne pensais pas.
- Speaker #0
Non, ça a parti avec la fibromyalgie, du stress, l'endométriose, après ça, des chocs. Là, je me souviens parce que... Ça a été des éléments déclencheurs, comme tu disais tantôt.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ça, je n'avais pas besoin qu'on me le dise. Je le savais parce que la journée que c'est arrivé, ça a fait...
- Speaker #1
Ça a... Oui.
- Speaker #0
Mais tu sais, c'est fort la puissance du cerveau.
- Speaker #1
Intense.
- Speaker #0
Intense, hein ? Puis j'ai appris avec le temps qu'aussi fort qu'il est pour faire ça, il y a aussi cette capacité-là pour t'aider à aller mieux.
- Speaker #1
Tout à fait. Absolument.
- Speaker #0
Oui, une danse.
- Speaker #1
Mais quand,
- Speaker #0
je vais être bien, c'est vraiment, pour moi, c'est quelque chose que je sais qui peut pas arriver sans avoir de l'aide de soi. Parce que nous, on est très proches de notre problème. Ça marche pas. J'ai mis mes mains dans la rive, proches de ma figure. C'est quoi ? Ça prend... Moi, je m'en suis rendue compte quand... je vais chercher de l'aide, maintenant je ne me gêne plus parce que si je ne me mets pas en priorité, je ne serai pas là bien longtemps pour aider les gens. Je me dis que si mon but c'est d'être avec les gens que j'aime, ce qui est mon but, mon mari, mes petits-enfants, mon fils, ma belle-fille, tout ça, si je ne suis pas en forme, la vie, je ne sais pas. J'ai décidé de me mettre en priorité et de dire « Mamie, grand-mère, je vais être là. » Ma maman, elle ne m'appelle jamais mamie. Elle m'appelle grandma. Si elle veut être là pour ses trois petits-enfants, elle doit prendre soin d'elle. Parce que me mettre à genoux avec eux autres, c'est le fun.
- Speaker #1
Ben oui, c'est certain.
- Speaker #0
Ça, je l'ai vécu avec mes premiers petits-enfants. Mon premier petit-enfant, le deuxième. Je ne pouvais plus... Ils ne pouvaient même pas s'asseoir sur moi. Parce que là, je ne marchais plus. C'était trop douloureux. Je pense que c'était une de mes raisons aussi à me dire... C'est pas... J'avais le coeur brisé, moi.
- Speaker #1
Ben oui, c'est certain.
- Speaker #0
Les petits bras tendus, ton petit bébé, t'en viens de voir, mais non, touche pas à Gramma. Dieu,
- Speaker #1
c'est crève-cœur.
- Speaker #0
C'est sûr. Je me suis dit, on va faire quoi ? Je me suis tournée vers plein d'affaires. Puis, tu sais, Bretworth, à l'époque, on raccule de 8 ans, on n'entendait pas tant.
- Speaker #1
C'est vrai qu'il y a plus un essor dans les 5-10 dernières années, mais avant ça, c'était quand même... on n'en entendait pas parler, effectivement.
- Speaker #0
Moi, j'ai le privilège de parler anglais et français, fait que je pouvais aller voir, là, du côté anglophone, mais si une Québécoise ou une Française, peu importe où tu restes, qui ne lit pas l'anglais, qui n'en comprend pas, c'est mal pris, là.
- Speaker #1
C'est vrai.
- Speaker #0
Dans le fond, tu nous as proposé des belles... Je regarde mes questions. J'avais tellement des questions importantes pour toi, mais tu réponds super bien. J'aime ça. Dans le fond, ce que j'ai compris, c'est que justement, c'est un outil gratuit qu'on utilise pour la respiration. Et ça va aider autant les gens qui n'ont pas la fibrose, même l'anxiété. Ça fait partie...
- Speaker #1
En plus. C'est comme notre don naturel. Quand on est aux prises avec, peu importe nos défis ou la fibromyalgie, c'est comme s'il y a des bouchons d'énergie dans le corps. Il y a des blocages. La respiration, c'est de l'énergie. C'est de ramener cette énergie-là à circuler efficacement dans le corps. Si je peux me permettre, encore là, s'il y a du temps, mais pour moi, conseil de base, comme je disais, ramener la respiration dans le bas du corps, pas dans les jambes, mais dans ce qu'on parlait tantôt, dans le bas du corps, opter pour la respiration nasale. Quand vous inspirez par le nez, vous activez votre système nerveux. On veut le ralentir. Alors, on inspire par le nez et on expire par le nez de façon naturelle. dans le meilleur des mondes. Je sais que des fois, on est congestionné, il y a des allergies. Ça, c'est peut-être d'aller voir un non-spécialiste. Mais c'est ça. Puis juste, si je peux me permettre, un exercice, s'il y en a qui veulent l'essayer, en fait, si je peux donner un exercice qui est pour moi, c'est comme celui que je... Tu sais, il y en a tellement, il y a une centaine de respirations, puis on dirait qu'on se perd. Pour moi, il y en a comme une qui fait un peu la job de... De toutes les respirations qui ont pour objectif de calmer le système nerveux, l'agitation mentale et tout ça, c'est la cohérence cardiaque. La cohérence cardiaque qui, idéalement, devra être faite trois fois par jour pendant cinq minutes. Mais là, comme je vous disais tout à l'heure, si on a de la fibromyalgie, on va commencer avec un deux minutes. On va augmenter tranquillement. Mais c'est tout simplement, en fait, une respiration qui est... On inspire par le nez pour un compte de 4 ou 5 secondes. Et sans pause, j'expire par la bouche, peut-être en forme de O, justement, comme si on soufflait dans une paille, pour un compte, la même durée, 4 ou 5 secondes. Et sans pause, je recommence, j'inspire pour 5 par le nez, et sans pause, j'expire pour 5 par la bouche. Ça dépend de ta capacité pulmonaire. Peut-être que toi, au début, un 3 secondes, 3 secondes, 3 secondes, ça va être suffisant et c'est correct. Peut-être que pour te détendre encore plus, tu vas vouloir faire un 6-6. Et le plus longtemps que tu expires, le plus longtemps que tu vas calmer ton système nerveux. Donc là, c'est ce que je t'ai expliqué, c'est la cohérence cardiaque. Il y a la respiration doublée, qui est le même principe, mais on va venir expirer deux fois plus longtemps. tant que l'inspiration pour ainsi vraiment aller solliciter le système nerveux, donc de la relaxation, en fait. Donc, voilà. Petit conseil. Petit conseil.
- Speaker #0
Tu l'as l'affaire. Tu as la bonne place. Merci. Tu connais ton sujet, là. Oui. Et puis, moi, quand j'ai commencé, j'avais de la misère à faire cinq. C'est comme si j'étais essoufflée à tout le coup. J'avais plus de souffle.
- Speaker #1
Surtout avec la fibromyalgie. Mais c'est parce qu'on respire, la moyenne des gens, notre respiration optimale, elle est censée être de 11 secondes. Inspiration et expiration. Entre toi et moi, je pense que la moyenne, c'est 3.5 au lieu de 11. Donc, d'aller chercher un compte de 11 quand on est habitué à un 3-4, c'est extrêmement difficile. Puis ça peut causer plus de stress au départ. Fait que ne vous forcez pas si vous sentez que, écoute, moi j'inspire, là, pour au bout de trois, je suis comme... Puis l'expiration, comme si... Puis l'expiration, quand on souffle dans une paille, on va venir limiter le volume d'air qui sort. Et ainsi, on peut venir expirer plus longtemps. Parce que les gens anxieux, souvent, ils vont expirer en... une, deux secondes. L'inspiration est des fois pas pire, mais l'expiration va être très rapide. En plaçant notre bouche d'une certaine façon, on vient vraiment délimiter le volume d'air qui sort, tout simplement.
- Speaker #0
Ça m'a pris quelques mois, mais je me souviens, j'étais tellement fière de moi, j'ai inspiré bien. Là, je suis rendue vraiment bonne, je suis fière de moi, parce que quand j'étais à ma dernière échographie pour mon plancher pelvien et tout ça, Oui Tu sais, là, quand on dit, OK, retiens-toi.
- Speaker #1
Ah !
- Speaker #0
Normalement, moi, je pouvais pas faire longtemps, là, avant, là. Puis là, je suis comme, tu sais, je le fais, puis je fais exactement ce que tu dis. Je rouvre à peine mon petit bec pincé, puis... Oui. Là, je regarde la fille, elle me dit, Madame, vous pouvez respirer, là. Ah, OK. Elle dit, mon Dieu, j'aimerais savoir plus de choses comme ça. Elle me dit, la plupart sont pas capables. Ils ne tiennent pas. Ils recommencent souvent. Je me souviens d'avoir dit « Tu savais comment je travaillais fort ? »
- Speaker #1
Ah non, c'est beaucoup de travail, en effet. La constance, elle est la clé. Tout le temps.
- Speaker #0
Je voulais juste dire, quand je t'interromps, et j'en suis désolée.
- Speaker #1
Mais non,
- Speaker #0
c'est pas grave. Dans ma négation, quand tu as parlé, tu sais que c'est de l'énergie, les blocages. Oui. C'est sûr. Dans le fond, quand on comprend que respirer va... nous aider à avoir une belle énergie dans notre corps pour que le corps puisse être libéré et faire un peu de son travail mieux. Parce que là, on parle au niveau de la fibromyalgie, mais il faut comprendre que cette inspiration-expiration affecte tous les systèmes. Pas juste le SNS. C'est le système nerveux sympathique. C'est celui qu'on veut viser le plus, mais ça l'affecte la digestion, ça l'affecte tout. C'est comme...
- Speaker #1
Pour oui, celui qu'on va lui solliciter, c'est ça, c'est le parasympathique de retourner dans la relaxation. Parce qu'on est toujours dans notre, comme tu disais tantôt, dans le fight or flight, dans le combat ou fuite. Oui,
- Speaker #0
c'est ça.
- Speaker #1
Puis surtout avec la fibromyalgie respirée devient pour certaines personnes une lutte. C'est ultra demandant avec l'essoufflement et tout ça. Fait qu'il faut vraiment y aller par petite dose, honnêtement. Oui, par petite dose. J'aime bien dire, prenez des petits snacks avant de prendre des gros repas.
- Speaker #0
C'est bon. Tu sais,
- Speaker #1
allez-y avec des petites minutes par-ci, par-là, au fur et à mesure de votre journée, plutôt que d'aller prendre des grosses bouchées de 5-10 minutes quand vous n'avez jamais fait de breathwork. Commencez doucement.
- Speaker #0
Oui, bien c'est ça. Dans ma tête, ça me disait que ce qui m'a montée, c'est un cadeau qu'on peut se faire de douceur, de faire du breathwork. tout à fait qu'on a fait que que tu fasses du bien oui et qu'est-ce que t'aurais ben là tu nous as donné ta technique ça j'apprécie énormément qu'on peut faire pis les gens peuvent écouter pis même voir là s'ils sont sur YouTube donc qu'est-ce
- Speaker #1
que t'aimerais nous laisser comme petit mot avec le thumbs up qui me connaissent ils m'ont souvent déjà entendu ça mais on dirait que là c'est venu pis c'est l'inspiration du moment mais c'est cultiver la foi ... votre foi, peu importe celle que c'est, associée à une religion ou non, peu importe, moi c'est la foi en juste, pas de la pensée positive, juste de le ressentir dans votre corps, de cultiver la foi qu'il peut y avoir des solutions pour adoucir votre présent, qu'il peut y avoir des sortes de soutien ou d'aide qui vont. vous permettre d'adoucir justement votre quotidien. Donc voilà, ça serait vraiment cultiver la foi aussi, j'ai envie de dire, pure, mais quétaine en même temps que ça puisse paraître. Parce que les solutions, il y en a, puis je me suis retrouvée en maintes et maintes reprises dans ma vie au point où je pensais écouter... Je pensais, écoute, envoyez-moi à l'hôpital psychiatrique parce qu'il y a de l'anxiété chronique et des crises de panique que j'en ai eues dans ma vie. Puis cinq commotions cérébrales, puis de ne pas marcher aussi. J'ai vraiment l'impression qu'à chaque fois, je me disais, Marie cultive la foi, c'est passager. Il peut et il existe un futur qui n'a pas besoin d'être comme aujourd'hui. Puis c'est en faisant des petits pas, en amenant de la constance, en allant chercher des... clés, sans se submerger, bien sûr, en allant en prendre une à la fois, que vraiment, on peut retrouver un peu plus de sécurité intérieure dans notre corps.
- Speaker #0
C'est l'enquête qui est terme, ce que tu parles. C'est très important. C'est très important. Ben là, clairement, on a encore beaucoup de choses à se dire. Je t'invite à... Merci beaucoup,
- Speaker #1
Marie. Merci à toi pour la belle invitation. Ça me fait très plaisir.
- Speaker #0
Je vais prendre tes coordonnées tantôt, pour celles qui nous écoutent. Je vais tout avoir ça dans les show notes sur la plateforme que vous allez avoir. Parce que je vous invite fortement à la suivre. Allez vous abonner à son infolette. Et la mienne, of course, si tu ne l'as pas déjà fait, je t'invite à t'abonner. Merci d'avoir été là. Merci d'avoir écouté. C'est sûr, Marie, que je vais te réinviter, si tu le veux.
- Speaker #1
Bien oui, bien sûr.
- Speaker #0
On n'a même pas parlé de qu'est-ce qui t'emmenait là, justement, mais là, on a eu un petit...
- Speaker #1
Le mot de la fin.
- Speaker #0
Ça va faire qu'on va repartir là-dessus la prochaine fois. Oui,
- Speaker #1
j'aime ça.
- Speaker #0
Merci à toutes celles qui sont là, qui ont aimé, celles qui me regardent. C'est toujours un plaisir pour moi de faire un podcast avec vous. J'aime beaucoup quand vous nous laissez des commentaires ou des questions, soit pour Marie-Ève. Je vois pour moi, mais là, ça va être plus pour Marie-Ève, je pense. Mais si vous avez des questions dans les commentaires, puis on peut répondre, ça fait aussi que nous, ça nous encourage. Parfait. De savoir que c'est en fait notre petit net. Sur ce, je vous dis à la prochaine. Pas de problème. Merci !