Transcription

• Voix off

  Focus Projet

• Tanguy El Mouahidine

  Bienvenue sur Focus Projet, le podcast du management de projet. Le management de projet, qu'est-ce que c'est ? Ça va être les différentes techniques et outils qui vont nous permettre de mener à bien nos projets. Planning, coût, risque, gestion d'équipe, changement, communication, définition du besoin. Au fil des épisodes, on va voir tout cela ensemble. Alors que tu sois le directeur de projet de la prochaine Gigafactory, ou que tu te retrouves à t'occuper des projets de ton entreprise en plus de ton travail, abonne-toi. Ce podcast va simplifier la réussite de tes projets. Votre métier ne vous passionne plus, vous commencez à ressentir un besoin de changement. L'idée de redonner du sens à votre travail se fait de plus en plus présente. Et vous vous demandez si la gestion de projet pourrait être la voie pour vous. Mais par où commencer ? Quelles compétences sont nécessaires ? Comment franchir le pas vers un nouveau rôle professionnel ? Que cette idée commence tout juste à germer ou que vous envisagez sérieusement ce virage, j'ai la chance de recevoir aujourd'hui Clarence Mirkovic pour nous éclairer. Bonjour Clarence, comment ça va ?

• Clarence Mirkovic

  Bonjour Tanguy, bien merci, merci beaucoup pour l'invitation.

• Tanguy El Mouahidine

  Tu peux peut-être commencer par te présenter déjà pour nos auditeurs ?

• Clarence Mirkovic

  Oui, alors moi, je suis coach professionnel et consultante en bilan de compétences. Donc, ça fait plus de cinq ans aujourd'hui que j'accompagne des gens qui souhaitent se reconvertir ou en tout cas qui se posent la question à un moment donné.

• Tanguy El Mouahidine

  Donc, parler de reconversion, il me semble que tu es passée par là toi aussi. Oui. Tu peux peut-être nous en dire plus et expliquer comment ça se passe aux gens de manière générale.

• Clarence Mirkovic

  Alors moi, je me suis reconvertie trois fois. que je me suis longtemps cherchée. J'ai commencé par des études d'économie et puis j'ai commencé à travailler en agence média où j'achetais de l'espace radio pour des annonceurs, ce qui très vite a manqué de sens pour moi. Du coup, j'ai démissionné, j'ai rejoint mon mari qui à l'époque habitait en Normandie. J'ai trouvé un poste de conseillère clientèle dans une grande banque qui était assez agressive commercialement. Moi, je ne me suis pas retrouvée en termes de valeur. Alors, j'ai continué à me poser pas mal de questions sur ce que je voulais faire. J'ai mon fils qui est né peu de temps après, donc j'ai passé un peu de temps au foyer avec lui, à m'en occuper, à le faire grandir. Et puis j'ai continué à me poser toutes ces questions. Moi, je cherchais du sens, je cherchais à me sentir utile. Donc j'ai passé le concours de professeur des écoles vers 30 ans. Donc j'ai enseigné pendant six ans, mais il me manquait encore quelque chose. Je ne me sentais pas complètement à ma place dans cette nouvelle voie. Donc j'ai continué à me poser toutes ces questions. Et puis jusqu'au jour où j'ai découvert le coaching, j'ai dit mais bon sang, c'est ça que je cherche depuis toujours, que je ne connaissais pas. Et donc je me suis formée. au coaching professionnel et naturellement derrière au bilan de compétences parce que pour moi, c'était une suite logique que d'aider les gens à trouver leur voie, à trouver leur place, moi qui avais tant cherché la mienne.

• Tanguy El Mouahidine

  Tu l'as un peu dit, je pense, dans ton cas, pourquoi on envisage une reconversion en général ? Quels sont les déclencheurs qu'on peut avoir ou qu'on devrait avoir ?

• Clarence Mirkovic

  En fait, il y a plusieurs situations qui peuvent se présenter, c'est-à-dire que tu vas avoir des gens un peu comme moi qui… n'ont jamais aimé ce qu'ils faisaient, ne se sont jamais sentis à leur place et qui, à un moment donné, veulent se reconvertir pour enfin trouver quelque chose qui leur plaît. Et puis, il y a des gens qui ont aimé leur métier, qui aimaient ce qu'ils faisaient, mais d'un coup, pas d'un coup, souvent, ça arrive plutôt progressivement, justement, commencent à se sentir moins bien, commencent à se sentir une perte de sens, moins de plaisir, moins de motivation, commencent à s'ennuyer dans ce qu'ils font, à tourner en rond. Et du coup, la question de la reconversion, justement... peut se poser parce qu'il y a plein de questions qui peuvent tourner dans leur tête. Est-ce que c'est le poste que je fais qui me correspond plus ? Est-ce qu'il faut que je fasse complètement autre chose ? Donc, il y a un peu tous ces signaux de manque de motivation. On n'a plus envie d'aller au travail. Il y a quelque chose qui ne va plus et qui fait qu'à un moment donné, la question de la reconversion en tout cas émerge.

• Tanguy El Mouahidine

  Je pense que ça arrive à tout le monde à un moment ou à un autre de se poser ces questions mais peut-être pas en fait.

• Clarence Mirkovic

  Oui, ça arrive à tout le monde, je pense, à un moment donné, d'être moins bien, en tout cas, dans son poste. Après, qu'est-ce qui fait qu'on va vraiment aller vers une reconversion ? C'est la fréquence aussi de ces questions et la fréquence de mal-être. C'est-à-dire qu'il y a des gens qui, à un moment donné, peuvent avoir des coups de mou, des projets un peu moins intéressants, puis ça repart, en fait. Quand il y a vraiment un besoin de reconversion, c'est que ça repart pas, en fait. C'est que chaque semaine, semaine après semaine, on se sent de plus en plus mal et finalement, ça repart jamais, peu importe le projet, peu importe les changements dans l'entreprise. on se sent de plus en plus mal. Et là, finalement, de se poser, de faire le point sur soi à travers peut-être un bilan de compétences ou un accompagnement, en tout cas, permet vraiment de mettre au clair est-ce que c'est vraiment une reconversion dont j'ai besoin ou est-ce que c'est d'autres choses ?

• Tanguy El Mouahidine

  Tu as un peu commencé à y répondre, mais dans quelle situation le bilan de compétences va permettre d'y voir plus clair et qu'est-ce qu'il va permettre d'apporter à ceux qui vont le suivre d'une certaine manière ?

• Clarence Mirkovic

  Le bilan de compétences, c'est un accompagnement qui dure, qui s'étale en tout cas sur environ trois mois en général et qui permet vraiment de faire le point complet sur qui on est aujourd'hui, à l'instant où on ne se sent pas bien, qu'est-ce qu'on veut. de quoi on a besoin pour se sentir bien, quelles sont les valeurs qui sont importantes pour nous, quelles sont toutes les compétences qu'on a acquises au cours de notre parcours, le potentiel qu'on a, pour finalement, quand on mélange un petit peu tous ces ingrédients-là, qu'on fait le lien entre tout ça, se dire quel projet professionnel peut être le plus adapté pour moi. Donc en général, ce qu'on y gagne, c'est qu'on se connaît mieux à la fin d'un bilan compétences, on a souvent repris confiance en soi, parce que si la difficulté, quand on se sent mal dans son poste, c'est que petit à petit, on perd aussi confiance en soi, parce qu'on a l'impression qu'on n'est plus... plus capable, on a l'impression qu'on ne sait plus rien faire. Et donc, petit à petit, ça vient comme ça émietter la confiance qu'on peut avoir en soi. Donc, le bilan va permettre de regagner confiance en soi en se réappropriant justement les choses qu'on sait faire, les choses qu'on aime faire. Et puis, d'identifier finalement un nouveau projet professionnel en adéquation avec ces éléments-là dans lesquels on va vraiment pouvoir s'épanouir. Mais pour reprendre ta question, finalement, ça, c'est ce que le bilan de compétences va apporter. Maintenant, la réponse, elle n'est pas forcément dans une reconversion à 180. l'épanouissement peut passer juste parfois par un changement de poste un changement de secteur ou une réorientation mais qui ne soit pas non plus complète à 180 degrés donc ensuite il y a plein d'options mais en tout cas l'idée du bilan de compétences c'est à un moment donné j'y vois plus clair, je sais plus ce que je veux, je suis dans le flou ou alors je pars dans tous les sens j'ai plein d'idées mais je ne sais pas vraiment laquelle serait la mieux pour moi de se poser de prendre du temps finalement pour en gagner après en étant sûr de la direction... qu'on va prendre parce qu'on l'aura vérifiée, validée, que c'est la bonne pour nous à ce moment-là.

• Tanguy El Mouahidine

  Du coup, c'est une manière de bien réfléchir à ce qu'on a envie de faire et à ce qui est envisageable pour le futur.

• Clarence Mirkovic

  Exactement, parce que ça va aussi permettre de valider que le projet est viable, c'est-à-dire dans le bilan de compétences, il va y avoir aussi toute une partie très concrète, on va aller aussi faire des enquêtes métiers, on va peut-être y venir quand on parlera des chefs de projet. d'aller se renseigner finalement sur est-ce que le métier que je vis correspond bien à la réalité ? En tout cas, est-ce que l'idée que j'en ai correspond bien à la réalité ? Est-ce qu'il y a des postes ? Quel est le niveau de rémunération ? Est-ce qu'il y a besoin d'une formation ? Quelles sont les compétences qu'il faut ? Donc, toute cette partie, je pense qu'on va aborder par rapport à la gestion de projet. C'est intéressant de la faire, peu importe finalement le domaine dans lequel on veut aller. Donc, pour valider finalement que ce projet-là, oui, correspond bien à l'idée qu'on en a, qu'elle sera accessible aussi pour nous. Est-ce qu'on a besoin de faire une formation ou pas ? Est-ce qu'on va en tirer aussi le revenu ? financiers dont on a besoin pour en vivre et est-ce qu'il y a des offres d'emploi aussi derrière.

• Tanguy El Mouahidine

  Et du coup, pour en venir un peu plus à la gestion de projet, dans quel cas ça peut être une voie envisageable, enfin je ne sais pas si tu as des situations type où ça peut être une voie envisageable pour les personnes qui souhaitent se reconvertir ?

• Clarence Mirkovic

  En tout cas, il doit y avoir des appétences pour certains domaines si on veut aller vers la gestion de projet. Je pense que si on aime bien... Par exemple, suivre des projets de A à Z, de l'initiation du projet, finalement, à la concrétisation du projet. Je pense que ça peut être intéressant d'aller vers de la gestion de projet. Si on aime aussi avoir des tâches variées, parce qu'on voit aussi pas mal de choses différentes dans la gestion de projet. Si on aime que ce soit pas trop monotone, pas trop routinier, parce qu'il y a souvent des imprévus dans la gestion de projet. Donc, ça peut être des pistes, des indications, en tout cas, que la gestion de projet peut être adaptée. Si on aime bien aussi... communiquer, coordonner, être en lien avec différentes parties, différentes personnes. Et puis, si on aime bien faire face aux imprévus, s'adapter, je pense que là aussi, ça peut être des signes que la gestion de projet peut être adaptée. Maintenant, il faut peut-être faire aussi attention, et peut-être tu pourras aussi me dire ce que tu en penses, mais si on n'aime pas trop le stress, si on n'aime pas trop la pression, peut-être qu'il faut faire attention à ça aussi. Si on n'aime pas trop justement être confronté, confrontés à des imprévus ou des choses de ce type-là, ça peut être aussi un warning à avoir. Et puis, moi, ce que je peux constater aussi, c'est des personnes qui aiment bien tout contrôler, tout maîtriser. Comme dans la gestion de projet, on est pas mal dépendants, finalement, du travail des uns et des autres et que parfois, la responsabilité retombe sur soi alors que c'est l'autre qui a pas fait son travail. Je sais que ça, moi, pour certaines personnes que j'accompagne, ça peut être un peu difficile de dépendre des autres. totale responsabilité. Je ne sais pas si tu partages ça aussi.

• Tanguy El Mouahidine

  Oui, c'est sûr que ça peut être un peu difficile. Après, je pense que mine de rien, il y a quand même beaucoup de gens dans la gestion de projet qui aiment bien tout contrôler mais en soignent. C'est ça. Il y a plein de gens qui mènent des projets et qui, justement, veulent que tout soit un carré et qui aiment bien faire les choses mais par contre, il faut accepter à un moment que tout n'est pas comme on le souhaite et que tout ne se passe pas comme prévu. Il faut avoir un peu les deux.

• Clarence Mirkovic

  Oui, c'est ça. Mais je pense que c'est un peu le piège de la gestion de projet. C'est que peut-être que de l'extérieur, on imagine qu'on va tout gérer, puisqu'on gère le projet.

• Tanguy El Mouahidine

  Mais en fait, non.

• Clarence Mirkovic

  En fait, non, pas du tout. Donc, il faut jouer entre les deux. Mais en tout cas, je pense qu'il faut aimer coordonner, planifier, un peu être le chef d'orchestre, en tout cas être un peu la personne clé au milieu des choses. Donc, si on a une appétence pour ça, la gestion de projet peut être une bonne voie de reconversion, en tout cas.

• Tanguy El Mouahidine

  Oui, et là-dessus, je suis tout à fait d'accord.

• Clarence Mirkovic

  Après, tu vas peut-être rajouter aussi ton point de vue, c'est que la gestion de projet, je pense, peut être assez différente aussi en fonction du secteur dans lequel on est. Et qu'il y a une partie expertise métier qui va être assez différente de quel type de projet on gère et qu'il y a un peu deux compétences. Il y a la compétence gestion de projet, auquel d'ailleurs toi, tu formes des gens, et puis il y a l'expertise métier. qui va être aussi très différente. Et donc, je dirais aussi, gestion de projet, oui, mais dans quel secteur on a envie d'aller ? Et là, ça peut être aussi intéressant de faire le point sur les types de projets qu'on a envie de mener. Il y a des projets qui sont parfois très longs aussi, qui sont durés, des projets plus court terme, des secteurs, des environnements de travail, des types de personnes avec qui on travaillait qui vont être différents.

• Tanguy El Mouahidine

  Oui, c'est sûr qu'il n'y a pas l'aspect métier. Ce que tu dis, c'est qu'il y a les compétences gestion de projet, il y a les compétences métier. Pour avoir des gens en formation qui cherchent à se reconvertir, ce que j'ai toujours tendance à dire, c'est que c'est toujours plus simple de se convertir dans un métier proche du sien, parce qu'on a déjà ses compétences métier, et que par contre, si on souhaite totalement changer de domaine d'activité, ce n'est pas impossible, mais c'est plus dur de se reconvertir en chef de projet, parce qu'au-delà des compétences transverses de gestion de projet, on aura de nouvelles compétences métier à acquérir, avec un environnement qui va être différent. et tout ce qui va avec le fait de changer de secteur d'activité. Oui,

• Clarence Mirkovic

  c'est ça.

• Tanguy El Mouahidine

  Du coup, on a parlé un peu de ces différentes compétences et j'ai un peu dit que pour moi, il y a des compétences, qu'on avait toujours un peu des compétences en gestion de projet. Est-ce que toi, tu identifies des compétences, on va dire des grandes compétences transférables facilement pour être chef de projet ?

• Clarence Mirkovic

  Moi, ce que je vois, pardon, ce que j'observe, c'est qu'il y a la grande compétence déjà d'organisation, de savoir organiser les choses, de savoir les planifier, de savoir, en fait, souvent les trois qui vont ensemble, c'est anticiper, planifier, organiser, un peu ces trois choses-là, ça peut être des compétences transférables, parce qu'on peut acquérir ces compétences-là dans d'autres métiers, dans d'autres activités que dans de la gestion de projet.

• Tanguy El Mouahidine

  Oui, et même dans sa vie personnelle, d'ailleurs.

• Clarence Mirkovic

  Complètement, exactement. Et donc, ça peut être un truc intéressant là. transposer ici. Souvent, ça demande de faire preuve aussi de rigueur dans la gestion de projet, d'être assez carré, assez structuré. Donc ça aussi, c'est des choses qu'on peut transposer. Tout ce qui va être autour de la communication, savoir communiquer efficacement, il faut pouvoir dire clairement ce qu'on veut, ce qu'on attend, comprendre aussi les besoins des uns et des autres. Donc ça aussi, ça va être important. Tout l'aspect communicationnel. La question de la gestion du temps et des priorités, ça aussi, ça fait partie. je pense, des compétences clés qu'on peut transposer dans la gestion de projet. Et puis, l'aspect négociation aussi, faire des compromis. Là aussi, je pense que c'est une des compétences clés qu'on peut transposer. Non ?

• Tanguy El Mouahidine

  C'est sûr que oui, la négociation, il y en a toujours à un moment ou à un autre en gestion de projet. Et quand on fait du management, c'est d'une manière générale. On a toujours à négocier, que ce soit pour avoir du personnel, sur... sur les attentes du projet, sur plein de choses. C'est sûr que la négociation et la communication aussi, comme tu l'as dit, c'est des choses auxquelles on ne pense pas forcément. Quand on pense à la gestion de projet, on est plutôt souvent sur l'organisation, la planification et ces choses-là, mais c'est des compétences qui sont aussi très importantes, je pense, pour un chef de projet.

• Clarence Mirkovic

  Je pense qu'il y a aussi la gestion du stress, la gestion du stress, des imprévus aussi, qui sont importants dans ce métier-là.

• Tanguy El Mouahidine

  Oui, c'est un plus d'arriver à rester serein, même quand les choses changent, qu'on n'a pas forcément prévu et que le plan ne se déroule pas comme on l'aimerait.

• Clarence Mirkovic

  C'est ça, il faut savoir prendre sur soi.

• Tanguy El Mouahidine

  Est-ce que tu vois des obstacles principaux pour les personnes qui souhaitent se reconvertir dans la gestion de projet, auxquels ils pourraient être confrontés, des choses qui reviennent peut-être régulièrement ?

• Clarence Mirkovic

  Ce qui est comme dans toute reconversion, bien souvent ce qui peut en tout cas faire obstacle, c'est le manque d'expérience dans le domaine, c'est si on n'a jamais fait de la gestion de projet en tant que tel, qu'on n'a pas été chef de projet, toujours l'obstacle de démarrer en tout cas. une nouvelle activité. Il peut y avoir l'obstacle aussi de maîtriser certains outils spécifiques à la gestion de projet vers laquelle on a envie d'aller. Certaines entreprises aussi utilisent des logiciels spécifiques ou des méthodes spécifiques auxquelles on ne peut pas être forcément formé. Je dirais que c'est un peu ça les principaux obstacles, en tout cas dans une reconversion, c'est-à-dire obtenir le premier poste de gestion de chef de projet et puis les outils spécifiques auxquels il faut peut-être ou pas se former. se former mais c'est un peu les deux obstacles que je vois principalement dans ce domaine là.

• Tanguy El Mouahidine

  Oui c'est sûr qu'avoir cette première expérience ça paraît toujours compliqué. Après ce que j'ai tendance à dire c'est que d'une certaine manière tout se fait un jour ou l'autre un peu de gestion de projet. L'échelle à laquelle on le fait n'est pas forcément le même par contre. Si on fait un déplacement d'ERP dans une entreprise de 1000 personnes c'est sûr que ce n'est pas les mêmes enjeux que pour des projets plus simples et plus modestes. Mais d'une certaine manière, on a tous fait à un moment ou à un autre un peu de gestion de projet. Je pense qu'il est utile d'arriver à en prendre conscience et à identifier les expériences pertinentes que l'on peut rattacher à cette gestion de projet. Ça permet de montrer que même si on n'a pas été chef de projet avec le titre, on a une partie des compétences au moins et qu'on a pu les appliquer dans d'autres circonstances.

• Clarence Mirkovic

  Oui, c'est ça exactement. C'est comment on va pouvoir mettre en avant sur son CV, dans sa candidature, toutes les choses. projet qu'on a pu faire dans sa vie et toutes les compétences dont on a parlé tout à l'heure, d'organisation, de planification, de rigueur, de communication, comment on va pouvoir les mettre en avant finalement dans son CV pour dépasser ce premier filtre. Et ça, c'est toujours très intéressant de réfléchir, quand on veut se reconvertir, de bien réfléchir au CV qu'on va construire en mettant vraiment en avant les compétences qui ont besoin d'être mises en avant pour le poste visé et de trouver, voilà, parce que, comme tu dis, il n'y a pas... plein de métiers qu'on fait, où on fait de la gestion de projet et donc ça va vraiment être d'aller chercher ces compétences clés et de les mettre vraiment bien en évidence dans son CV pour pouvoir passer ce premier filtre.

• Tanguy El Mouahidine

  Ce premier filtre et puis après pour les entretiens du coup arriver à avoir identifié certaines expériences dont on peut parler ou après peut-être se former ou avoir déjà un peu plus de vocabulaire ça peut aussi permettre d'être plus à l'aise à support des entretiens ou des choses comme ça aussi.

• Clarence Mirkovic

  C'est ça, et là, il y a plusieurs types de formations. Il y a aussi des formations où finalement, on peut s'auto-former. Il y a des MOOC, il y a des formations sur Open Classroom, par exemple, qui peuvent être des formations à gestion de projet, au CNAM. Enfin, il y a pas mal de choses qui existent. Parfois, se former juste sur quelques outils, si on sait que dans l'entreprise qu'on vise ou le secteur qu'on vise, c'est ça qu'on utilise. Donc, aussi, d'aller se former, c'est toujours aussi bien de rajouter sur son CV, finalement. qu'on est formé à tel et tel outil, telle et telle méthode, ça peut aussi aider.

• Tanguy El Mouahidine

  Oui, c'est sûr qu'afficher une formation, ça fait toujours un plus, ne serait-ce que pour montrer qu'on est motivé pour cela et qu'on fait ce qu'il faut pour mettre toutes les chances de son côté pour que ça se passe bien par la suite. Une question que j'aurais oubliée ou quelque chose à rajouter, peut-être ?

• Clarence Mirkovic

  Oui, je pense que ce qui est important, peut-être ce qu'on peut dire, c'est que ce qu'on va faire le lien avec ce qu'on disait au début sur la reconversion en général, c'est que ce soit pour la gestion de projet ou pour autre chose. En tout cas, si vous sentez qu'il y a une appétence vers ce métier-là de gestion de projet, si vous aimez faire ces tâches-là, peut-être d'aller ne pas hésiter à faire des enquêtes métiers auprès de gens qui sont chefs de projet pour aller leur poser des questions très concrètes sur leur métier et valider que l'idée que vous en avez correspond bien à la réalité, que vous avez bien mesuré. Un petit peu les petits pièges dont on a parlé tout à l'heure et peut-être d'autres qu'on n'aurait pas parlé, mais que c'est OK pour vous aussi et que vous êtes prêts à assumer aussi ces contraintes-là de ce métier-là.

• Tanguy El Mouahidine

  C'est sûr qu'on ne se fait pas forcément... L'idée qu'on se fait du métier n'est pas forcément ce que c'est en réalité et que c'est toujours bon d'aller discuter avec des personnes en poste pour en savoir plus sur comment ça se passe pour de bon et s'assurer que l'idée qu'on s'en fait correspond bien à la réalité et que ce n'est pas une vision un peu trop belle. Du métier qu'on se fait.

• Clarence Mirkovic

  Est-ce que toi, tu constates justement dans les gens que tu peux aussi former des désillusions ou est-ce qu'il y a des points qui reviennent plus fréquemment que d'autres ?

• Tanguy El Mouahidine

  En général, je ne constate pas forcément des désillusions. Par contre, il m'arrive régulièrement d'être contacté par des gens en bilan de compétences pour en apprendre plus sur le métier. Je n'ai pas forcément de suivi pour voir si ça correspond à l'idée qui s'en faisait et si notre discussion les a plutôt... confortée ou alertée et si cela va correspondre à ce qu'elle cherche ou pas. Mais je pense que c'est une bonne manière d'avoir cette vision-là. Après se former, ça peut aussi donner un autre point de vue là-dessus. C'est déjà un pas supplémentaire dans sa direction, mais ça permet d'avoir une meilleure image des activités que l'on réalise quand on est chef de projet. Un autre point important, c'est que pour moi, il y a autant de métiers de chef de projet que de chef de projet. En fonction de l'entreprise, du secteur d'activité, de la taille des projets qu'on mène et même de ses appétences, on peut avoir des quotidiens très différents et des activités très différentes. Il ne faut pas juste voir le poste de chef de projet, c'est le poste de chef de projet dans un contexte qu'il faut examiner. Faire des projets transverses. pour faire évoluer l'organisation de son entreprise ou concevoir des usines comme j'ai pu le faire précédemment. Les compétences en gestion de projet vont être les mêmes, mais les spécificités et le quotidien du métier vont être assez différents en lui.

• Clarence Mirkovic

  Oui, c'est ça. Je pense que c'est aussi important de bien réfléchir aussi en amont à quel type de projet j'ai envie de mener, dans quel type d'environnement, sur quel type d'expertise aussi, pour vraiment affiner le métier de chef de projet qu'on a envie de faire.

• Tanguy El Mouahidine

  Peut-être un dernier mot pour ceux qui se questionnent sur leur reconversion ?

• Clarence Mirkovic

  Prenez vraiment le temps en tout cas de poser les choses avant de vous lancer dans une direction. Prendre du temps pour en gagner, en tout cas d'expérience, c'est toujours très utile.

• Tanguy El Mouahidine

  Très bien. Merci beaucoup Clarence.

• Clarence Mirkovic

  Merci à toi Tanguy. Au revoir.

• Tanguy El Mouahidine

  Au revoir. Encore merci Clarence pour ses conseils sur la reconversion professionnelle. J'espère qu'ils auront permis à ceux d'entre vous qui se posent des questions d'y voir un peu plus clair. Pour ceux que ça peut intéresser, vous trouverez le lien vers la formation en management de projet que je propose avec Exécution de projet dans la description de l'épisode. Vous pensez à quelqu'un qui aimerait se reconvertir en tant que chef de projet ? Prenez 30 secondes pour lui envoyer cet épisode. Et si vous avez aimé, n'hésitez pas à vous abonner à Focus Projet. A la semaine prochaine pour un nouvel épisode.