- Speaker #0
C'est normal d'être mal à l'aise, et l'idée c'est d'apprendre à comment poser. Parce que vu qu'on perd tous nos moyens et on ne sait plus quoi faire, moi j'explique quoi faire, et comme quand on arrive et qu'on vient prendre un jeu de société avec des amis, si on ne nous explique pas les règles, on ne dit pas ce qu'il faut faire pour gagner, c'est quoi le but, forcément on va avoir du mal à jouer et ça ne va pas être très fun. Par contre si on comprend comment poser, comment faire un beau sourire, j'explique tout ça, et en général déjà on se détend et on a quelque chose à faire, donc ça se passe beaucoup mieux.
- Speaker #1
Ce que tu viens d'entendre, ce sont les mots d'Edouard, Edouard de Marly. Je qualifierais Edouard d'un photographe pas comme les autres. Et avec lui, j'ai vécu en quelque sorte une expérience qui a changé les choses. En fait, il y a trois ans, je devais poser devant son objectif et ça me faisait vraiment peur. Je redoutais au final le moment de me confronter à l'image que j'allais voir sur cette photo. avec souvent un regard sévère que je porte sur moi-même. Mais cette séance, grâce à l'approche vraiment bienveillante des doigts, s'est transformée en un moment agréable et un moment de transformation, quelque part, personnelle. J'ai pu dépasser mes peurs et accueillir ce que je renvoyais et aussi me redécouvrir sous un jour nouveau. ça a été Bien plus qu'une séance photo, mais vraiment un moment de reconnexion avec ma propre image. Et ce chemin-là, à ma manière, je le retrouve dans les accompagnements que je propose, avec des outils différents évidemment. J'aide les personnes que j'accompagne à dépasser leur blocage, à se réconcilier avec elles-mêmes, avec leur histoire, et aussi avec l'image qu'elles ont d'elles-mêmes. Et cette expérience avec Edouard m'a rappelé à quel point ce regard nouveau, Regards Nouveaux sur Swap peut transformer bien plus que ce que l'on imagine. Bienvenue dans Fortifie-toi, le podcast qui transforme tes peurs en force pour retrouver l'équilibre entre le corps, l'âme, l'esprit. Je suis Anne Rollo-Lapointe, praticienne certifiée en libération des émotions. J'aide les personnes à dépasser leur blocage émotionnel, à se reconnecter avec elles-mêmes et à retrouver un alignement entre le corps, l'âme, l'esprit, grâce à des techniques issues des neurosciences et des pratiques psychocorporelles. Alors aujourd'hui, je te propose un épisode un petit peu spécial, il s'agit d'un hors-série. Il est dédié à une rencontre marquante dans mon parcours, une rencontre avec Edouard Demarly. Edouard ne capture pas. pas seulement des images, il révèle des histoires, des émotions et une authenticité que parfois on ne connaissait pas soi-même. Cet épisode c'est vraiment une invitation à réfléchir à la façon dont nous nous voyons, dont nous nous jugeons souvent trop durement et à découvrir comment un regard bienveillant, celui des doigts, peut tout changer.
- Speaker #0
Bonjour Edouard. Bonjour Anne.
- Speaker #1
Alors Edouard, tu es un photographe hors-pennel. Alors tu prends des photos évidemment, mais tu es aussi un créateur d'expériences humaines. Alors cela fait des années maintenant que tu aides des professionnels à se présenter sous leurs meilleurs jours grâce à des portraits authentiques, charismatiques, qui capturent bien plus qu'un simple visage. Alors tu le dis... Toi-même, sur ton site, sur Internet et les réseaux sociaux, c'est votre portrait qui fait la différence. Et ce qui rend ce que tu fais unique, c'est vraiment ton approche qui est profondément humaine. Chaque séance, et tu vas nous en parler, tu la conçois pour mettre à l'aise, pour guider, et pour révéler ce qui fait de chacun une personne vraiment unique. Et lorsque je t'ai rencontré, côtoyé dans ce réseau d'affaires commun, BNI, J'ai vraiment été impressionnée par ta vision et quand j'ai eu besoin de photos professionnelles, c'est tout naturellement que je me suis tournée vers toi, même si l'idée de poser devant un appareil me faisait peur. Et cette séance, elle a vraiment transformé le regard que je portais sur moi-même et c'est exactement ce que tu fais, Edouard, ce que tu offres à tes clients, un espace de confiance où l'on peut se redécouvrir et même peut-être se découvrir. Alors dans cet épisode, tu vas nous partager Ton approche, ta vision, tes réflexions sur l'importance de l'image que nous renvoyons. Et ce n'est pas seulement une conversation sur la photographie, mais aussi sur la confiance, sur l'humanité et le pouvoir qu'a une image de révéler bien plus que ce que l'on voit. Alors toi qui nous écoutes, laisse-toi inspirer par cet échange unique avec Edouard Demarque. Aujourd'hui, avec nos smartphones, les smartphones qui sont performants, tout le monde fait des photos, des selfies, parfois des belles photos, est-ce qu'on a besoin encore d'un photographe ?
- Speaker #0
Alors, très bonne question. On me pose très souvent cette question. Est-ce qu'on a besoin d'un photographe ? Le but du photographe, ce n'est pas de prendre une très belle photo, parce que n'importe qui peut s'acheter un appareil photo et utiliser son téléphone. Le photographe, il va être capable de vous poser, de vous mettre en valeur grâce à ça. à sa connaissance de la lumière, à sa connaissance de la composition. Et puis le portraitiste, quand on rentre dans le domaine de portrait, de poser les gens, là on va pouvoir mettre la personne à l'aise, à la demande. C'est-à-dire, quand on est face à un appareil photo, c'est assez malaisant en général pour la plupart des gens. Et le photographe, lui, normalement, arrive à mettre à l'aise, à mettre en confiance et à dire quoi faire.
- Speaker #1
Une bonne photo, une mauvaise photo, c'est quoi ?
- Speaker #0
Une bonne photo. c'est quand on exprime une vraie émotion, qu'il y a vraiment quelque chose qui passe. Après, il peut y avoir aussi le domaine artistique, on peut parler de composition, on peut parler de couleurs, on peut parler de plein de choses, mais quand il s'agit vraiment d'un portrait, c'est une vraie expression avec une pause où la personne a l'air à l'aise, a l'air confortable. Et une belle expression, ça se ressent, c'est naturel. Quand on regarde un portrait et qu'il y a quelque chose qui cloche, souvent sexy. c'est une fausse expression, quelque chose qui est forcé ou autre. Et une belle photo, ça va tout simplement être un beau sourire, un vrai sourire, quelque chose qui se passe dans la caméra. Après, ça peut aussi paraître ronchon ou colérique, mais tant qu'il y a une vraie émotion qui est pertinente et que le langage corporel et l'émotion sont cohérents ensemble, ça fait une belle photo en général, avec une belle lumière, bien sûr.
- Speaker #1
Tu vas peut-être nous expliquer dans un moment comment tu fais pour avoir une expression naturelle, parce que les personnes, quand elles arrivent, elles sont peut-être un petit peu coincées. C'est quoi la demande d'une personne qui veut une photo, généralement ? Elle vient pour demander quoi ?
- Speaker #0
Dans le milieu professionnel, on veut un portrait qui nous ressemble vraiment et qui donne envie de travailler avec nous, qui va donner envie à un potentiel prospect ou potentiel client de nous contacter et de nous prendre au sérieux. Donc le travail que je fais en amont, je trouve très important, c'est déjà de déterminer qui on veut être. et à quoi est-ce qu'on veut ressembler parce que Parce que je pose ces questions en amont de ma séance toujours, comment est-ce qu'on se voit en tant que professionnel aujourd'hui, et comment est-ce qu'on aimerait être perçu ? Et j'ai jamais eu deux fois la même réponse, pour deux personnes différentes. Et aussi la différence entre aujourd'hui, comment je me perçois, et comment je voudrais être perçu, est également, souvent il y a un pont entre les deux. Donc c'est déjà faire ce travail de se demander comment est-ce qu'on veut être perçu, et en fonction des réponses, on va aller chercher plus ou moins... plus de sérieux à travers la tenue ou à travers le langage corporel, ou plus d'empathie, de gentillesse, de bienveillance. C'est déjà cette première question qu'il faut se poser pour ensuite, quand on arrive à la séance, mettre ça en place et expliquer comment faire transparaître ce qu'on a envie de faire transparaître dans sa photo.
- Speaker #1
Donc en fait, il y a tout un travail en amont de la photo ?
- Speaker #0
Absolument, dans le process que j'ai imaginé, que j'ai voulu développer. je fais travailler les gens en amont sur qu'est ce qu'ils veulent exprimer dans leur portrait. Parce que si on arrive le jour du portrait qu'on est en avocat, qu'on arrive en jean, en petit t-shirt, clairement on va pas arriver à faire une belle photo en avocat si il n'est pas habillé correctement avec un blazer. Donc il y a déjà ce premier aspect de s'assurer qu'on arrive avec les bons habits. Et puis il y a... Faire cette réflexion de quelle profession elle en veut être. Après, je donne des petits exercices en amont de la séance pour aider à se rendre compte qu'on a le contrôle sur sa posture, sur son langage corporel, et éventuellement à maîtriser un peu ses émotions et son comportement. pour qu'arriver à la séance, ça soit beaucoup plus simple. Et hop, on saute sur le cheval et on part en balance.
- Speaker #1
D'accord, parce qu'il peut y avoir des émotions qui sont un petit peu désordonnées quand on vient et que l'on sait qu'on va être devant l'objectif.
- Speaker #0
Absolument. Il faut se dire que l'appareil photo a été inventé il y a 130 ans. Donc, quand on est en face de quelqu'un, on discute, on ne réfléchit pas à ce qu'on fait de nos mains, on réfléchit pas à comment sourire on réfléchit pas à comment on se tient, on est juste en train d'échanger comme on est en train de le faire toi et moi. Par contre, quand on se retrouve face à un objectif, tout disparaît, on n'a plus aucun repère, ce qui est absolument normal. Donc je rassure déjà tout le monde, c'est normal d'être mal à l'aise devant un objectif. C'est partagé par tout le monde, et toute personne qui a l'habitude, alors oui, il y a quelques personnes qui ont un don inné, mais en général, c'est juste qu'ils ont pris beaucoup de photos. Leonardo DiCaprio et Nathalie Portman de ce monde ont passé des dizaines de milliers d'heures devant une caméra, il ne faut pas se leurrer, ce n'est pas un don du ciel, c'est beaucoup de pratique. donc C'est normal d'être mal à l'aise, et l'idée c'est d'apprendre à comment poser. Parce que vu qu'on perd tous nos moyens et on ne sait plus quoi faire, moi j'explique quoi faire, et comme quand on arrive et qu'on vient prendre un jeu à la société avec des amis, si on ne nous explique pas les règles, on ne dit pas ce qu'il faut faire pour gagner, c'est quoi le but, forcément on va avoir du mal à jouer et ça ne va pas être très fun. Par contre si on comprend comment poser, comment faire un beau sourire, j'explique tout ça, et en général déjà on se détend et on a quelque chose à faire, donc ça se passe beaucoup mieux.
- Speaker #1
Alors, est-ce qu'il y en a qui se disent « j'aimerais bien faire une photo, mais je ne suis pas photogénique, de toute façon ça va être moche » . Est-ce que ça arrive ?
- Speaker #0
Bien sûr. Ne pas être photogénique, c'est ce que j'entends énormément. Et en fait, la clé, c'est de se dire que tout le monde peut. Être photogénique. Être photogénique, c'est tout comme jouer du piano, ça s'apprend. Je parlais de célèbres acteurs tout à l'heure, ils ont appris à se placer devant la caméra, ils ont appris à exprimer des certaines émotions, avoir une certaine attitude. face à la caméra, à prendre la lumière correctement. Donc, on peut se dire qu'on n'est pas photogénique, mais la photogénie n'a rien à voir avec la beauté. J'aime plutôt dire que c'est comme le charme. La beauté est subjectée à la beauté. Objectif, le charme, en général, parle à toutes les cultures. Parce que c'est une question d'attitude, c'est une question de sourire, c'est une question de posture et d'attirance, en général. Et la photogénie, ça va arriver à transmettre ça à la demande, face à la caméra. Donc c'est évident pour personne, mais en tout cas, ça s'apprend.
- Speaker #1
Quand je t'entends parler, j'ai l'impression que tu fais un peu de psychologie avec les personnes que tu photographies, où tu as étudié un petit peu leur façon de fonctionner, leur propre vie. peur, leurs blocages ?
- Speaker #0
Oui, absolument. Je ne sais pas si c'est de la psychologie, je vais me dire en tout cas que je fais du conseil en images. On a tous des blocages face à la caméra, moi le premier. Et j'ai fait une formation avec un excellent photographe basé à Los Angeles qui s'appelle David Sa. Et j'ai appris à poser devant la caméra. Et donc j'ai réglé d'abord mes propres problèmes. Et avec ce désir à la base qui était, je voulais savoir ce que je fais subir à mes sujets. Donc je me dis, il faut que je passe de l'autre côté de la caméra. Donc j'ai fait ce travail d'une part, j'ai appris à poser. Donc maintenant, je peux enseigner aux gens à poser. Et puis, j'ai appris ce que ça fait d'être face à un objectif. Et donc je comprends bien ce blocage et je peux le démystifier, l'expliquer et puis donner en fait tous ces petites... Toutes ces petites astuces, toutes ces petites choses à faire pour se débloquer devant la caméra.
- Speaker #1
Quand une personne te demande de faire son portrait, quelles sont les premières choses que tu observes chez elle et comment est-ce que tu te dis, c'est peut-être ça que je vais pouvoir mettre en valeur, ou ça que je vais travailler avec elle, ou cette image. Est-ce que tu as une image, déjà une idée de ce que ça va donner ? Au niveau de la photo, comment est-ce que tu abordes ça ?
- Speaker #0
Quand je commence un travail avec quelqu'un, en fait, je ne vais pas chercher à... à poser quoi que ce soit. Je n'ai pas une série de poses que je vais faire essayer à tout le monde. Parce que certaines poses vont bien aller à certaines personnes et d'autres poses ne vont pas du tout être appréciées par d'autres personnes. Ça va être une question de son corps, ça va être une question aussi de beaucoup de filtres, les filtres qu'on a par rapport à notre corps et comment est-ce qu'on se perçoit. Le travail que je fais, ça va être d'apprendre à l'autre à poser pour qu'il vienne Petit à petit, tester des choses, tester des pauses et trouver celle dans laquelle il est bien, d'une part. Parce que si on est confortable dans sa pause, quand j'appuie sur le déclencheur, ça va se voir sur la photo. Ça va se voir que la personne est bien. et confortable. Et c'est une base très importante pour faire une belle photo. Je leur apprends à poser pour qu'ils trouvent eux-mêmes leur pose. Et au cours de la séance, donc ils vont tester des choses et à chaque fois, on fait plein d'aller-retour. Donc on fait 5 à 10 photos en général. Je leur montre à quoi ça ressemble. Et là, je m'attends évidemment à des « Ah, ça c'est horrible, ça j'aime pas du tout. » Mais à chaque fois, il y a toujours un petit « Ah ! » Ça j'aime bien ma pose là-dessus. Et donc on dit ok. Donc là on a quelque chose et on va travailler petit à petit vers... Qu'est-ce qu'on veut transmettre dans ce portrait ? Et puis, en quoi est-ce que la personne s'apprécie face à la caméra ? C'est juste une photo. C'est l'avantage du digital, on peut faire 150-200 photos en l'espace d'une heure, une heure et demie, on peut en jeter les trois quarts, voire plus. En général, on en garde beaucoup dans mes séances quand même. Mais il ne faut pas essayer que chaque photo soit parfaite. Il faut aller trouver les photos qui nous plaisent, les poses dans lesquelles on se sent bien, qui nous parlent. Et si après, moi, j'apporte ce conseil de... Vous êtes avocat, vous êtes thérapeute, vous êtes coach sportif, ou en fonction de ce métier, de ce domaine d'activité, forcément on va essayer de transmettre autre chose. Comment est-ce qu'on veut être perçu ? Si quelqu'un me dit « je veux être perçu comme empathique » , la pose ne sera pas du tout la même que si on veut être perçu comme sérieux, très organisé et fiable. donc c'est ce jeu entre laisser la personne expérimenter un petit peu et puis la guider vers Voilà ce qu'on veut déterminer, faire transparaître dans ce portrait.
- Speaker #1
Est-ce que tu vois des gens se transformer, ou transformer leur façon d'être entre le début d'une séance et la fin ?
- Speaker #0
Absolument. La transformation est assez amusante. J'aime bien comparer mes séances photo à la première fois qu'on apprend à jouer à un jeu de société parce que la première partie, on essaye d'apprendre les règles, c'est compliqué, on pose 50 questions, on fait des erreurs tout le temps. temps, et puis on refait une partie, et puis on refait une partie, et à 3, 4, 5ème partie, on a compris les règles, et là on essaye de jouer, on s'amuse, et on rentre dans le jeu, et on essaie de se challenger. Les séances photo, c'est un petit peu ça, et à chaque aller-retour, ça va être alors, je donne beaucoup d'informations au début, et petit à petit, la personne elle prend confiance, elle commence à se rendre compte, tiens, quand je pose comme ça, quand je me tiens comme ça, j'aime bien à quoi je ressemble. Quand j'essaie d'avoir cette expression, et que je canalise cette émotion pour avoir cette expression, je ressemble à ça, et ça, ça me plaît. Donc c'est ça, cette transformation qui opère, c'est tout simplement, je pratique, j'apprends ce qui fonctionne, et puis du coup je prends des leçons, et je m'améliore, et je pose de plus en plus, et je prends confiance en moi, petit à petit devant la caméra.
- Speaker #1
Moi je reçois aussi, je ne suis pas photographe, mais j'accompagne des personnes qui peuvent avoir des blocages, et des blocages avec leur image, il y en a beaucoup. Alors des personnes qui seraient vraiment complètement bloquées, qui n'aiment pas du tout leur image, est-ce que de faire des photos, ça peut ? au final, leur permettent d'avoir justement une belle image d'eux ou d'elles et de valoriser qui elles sont à l'intérieur.
- Speaker #0
Absolument. Il y a un domaine de la photo dont j'ai découvert récemment, il s'appelle la photothérapie ou la thérapie photographique. Et donc là, c'est vraiment un travail sur l'image de soi, comment est-ce qu'on se perçoit. Dans les séances que je propose aujourd'hui aux professionnels, Je ne peux pas promettre qu'on va, en l'espace d'une heure, une heure et demie de séance, se transformer sa perception de soi et s'aimer d'un coup. Je fais ce travail par contre en amont de s'accepter. Et ce qui aide aussi, c'est de se dire, je suis professionnel, voilà le rôle que je veux jouer, voilà comment je veux être perçu. Donc c'est un petit peu comme un acteur qui vient jouer un rôle, en quelque sorte. On vient jouer son rôle, soit le professeur, professionnel qu'on veut être, mais il y a un petit peu ce côté, je maîtrise mon langage corporel grâce au mental. Quand il s'agit de venir s'apprécier soi-même et de changer la façon dont on se voit, je crois que c'est un très très long chemin qui peut prendre six mois, un an. Peut-être une vie, je ne sais pas. Mais la photo, en tout cas, peut être un outil pour ça, c'est sûr. Mais le travail se fait au niveau du mental, de l'état d'esprit. C'est apprendre à se voir d'une autre façon, arrêter de se juger. J'apprends de plus en plus de choses sur ces sujets-là. Et j'espère un jour pouvoir aider des personnes à se débloquer, vraiment. Mais en tout cas, pour l'instant, je reste sur l'acceptation de soi. C'est une chose que j'arrive à promettre, pour l'instant.
- Speaker #1
Oui, parce qu'il peut y avoir, en fait, la caméra, l'objectif peut apparaître un petit peu comme un regard. Et si la personne a été blessée par des regards pendant l'enfance, par des personnes qui l'ont regardée en la dévalorisant peut-être, eh bien, ça peut peut-être venir impacter directement l'image que cette personne a. pour autant ça peut être vraiment bénéfique de pouvoir au final avoir une photo qui la met en valeur et qui lui fait voir un regard différent sur elle-même.
- Speaker #0
Absolument. Je ne vais pas tomber trop dans la psychologie, ce n'est pas du tout mon domaine, je n'ai pas de formation là-dedans. J'ai fait ce travail d'apprendre à m'apprécier, tant dans la caméra que dans la vie en général. Et quelqu'un m'a donné une très belle métaphore la dernière fois. C'est imaginer un grand terrain d'herbe avec un chemin, qui est devenu de la terre parce qu'il a été tellement emprunté. J'aime bien voir... Quand on se juge et qu'on ne voit pas tous les problèmes, toutes les choses qu'on n'aime pas chez soi, c'est ce chemin-là qui est très emprunté. Et en fait, réapprendre à se voir autrement, il va falloir prendre un nouveau chemin qui n'a jamais été emprunté avant. Donc au début, ça va juste être marcher dans l'herbe. Et le but, ça va être petit à petit de marcher encore et encore sur ce chemin-là pour retracer un nouveau chemin dans sa façon de se voir, dans son cerveau. C'est comme ça que les neurones fonctionnent, ils créent des nouvelles connexions encore tout le temps. même à l'âge adulte, et plus on en prend ce nouveau chemin, plus il se renforce dans la tête. C'est la neuroplasticité, si je me souviens de mes cours de biologie. Et en fait, ça se dire qu'il faut changer la façon dont on se perçoit, c'est un long chemin de longue répétition. Et j'aime bien prendre cet exemple, quand on se regarde dans le miroir, c'est l'inverse de la réalité. Et en fait, quand on me dit souvent « je ne me reconnais pas en photo » , je dis aux gens « oui, parce que la photographie... » te donne l'inverse de ce que tu es habitué. C'est-à-dire que la caméra va te capturer tel que les autres te voient, mais ce qu'on se voit dans le miroir est l'opposé de la réalité. Donc, tous les matins, tu te vois dans un miroir, et tu vois une réalité qui est l'inverse de ce que je vais te montrer en photo. Notre visage n'étant pas symétrique, tant dans le terme de coiffure, mais du visage, C'est normal qu'on ne se reconnaît pas. Et souvent, je peux flipper la photo, et là, ils disent, ah oui, là, je me reconnais plus. Donc, c'est aussi faire ce chemin mental de se dire, ah, mais ce n'est pas la réalité, en fait, ce que je vois dans le miroir chaque matin. Ce n'est pas ce que voient les autres. Et vous pouvez faire l'exemple avec votre téléphone, vous prenez un selfie, et puis vous tournez votre photo, votre appareil, pardon, et vous prenez une photo avec les optiques derrière, et vous le comparez, et vous verrez, c'est l'inverse, l'un de l'autre. C'est ça le petit chemin à faire aussi, c'est redécouvrir une nouvelle réalité que notre cerveau n'a pas l'habitude. C'est pour ça que c'est un peu désagréable au début.
- Speaker #1
Edouard, qu'est-ce qui te touche le plus dans ton métier ?
- Speaker #0
Quand je commence une séance photo avec quelqu'un et que la personne me dit « je me déteste en photo, je ne suis pas photogénique, je suis très mal à l'aise devant la caméra » et qu'à la fin de la séance, on me remercie, on me dit que c'était trop bien et... qu'ils sont super pressés de voir les photos. Parce que j'ai l'impression d'avoir un petit peu réconcilié quelqu'un avec ce billet d'expression, avec un art, avec... Une source qui peut être une grande source de beaux souvenirs et de bonheur, mais qu'on se refuse parce qu'on est persuadé qu'on ne s'aime pas en photo. Et donc j'ai petit à petit les gens à se réconcilier avec la photographie, et avec l'espoir qu'ils passent le reste de leur vie à s'amuser devant la caméra et à créer des souvenirs avec leur famille, avec leurs enfants, avec leurs parents, plutôt que d'avoir peur et de... Et de fuir l'appareil photo ?
- Speaker #1
Oui, se réconcilier avec son image. Ce sont aussi des sujets que l'on travaille aussi en séance, assez simplement. Les blocages que la personne peut libérer, accepter ses différences. Ce qui fait que finalement chacun est unique avec ses propres défauts. En photo aussi. Donc, qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui hésite encore parce que les peurs la retiennent, peur de ne pas être photogénique, peur de ne pas plaire, s'offrir cette expérience, parce que c'est aussi un moment, une expérience, ce n'est pas juste la photo finale, c'est aussi une expérience à vivre.
- Speaker #0
Absolument. J'aime bien à mes clients que j'aide les entrepreneurs à passer de mal à l'aise devant l'objectif, à authentique, charismatique. Et ces trois aspects sont très importants parce qu'on démarre mal à l'aise. Je leur explique pourquoi, parce que c'est tout à fait normal d'être mal à l'aise. Donc on enlève la pression. Ensuite, c'est authentique, c'est déjà faire ce travail de qui est-ce qu'on veut être. C'est déjà juste ça, c'est un travail très intéressant. Comment est-ce qu'on veut être perçu par les autres, et se rendre compte de cette dichotomie entre comment on se voit et comment on voudrait être perçu, et essayer d'aller... créer ce pont entre les deux. Et enfin, charismatique, ça s'apprend comme être photogénique, c'est arriver à exprimer les émotions, c'est se tenir droit, c'est connecter avec les autres, être connecté à soi. Et jusqu'ici, j'ai eu... tellement de belles séances photo où les gens se sont redécouverts et ont découvert qu'ils pouvaient dire je suis trop bien sous cette photo et il y a cette petite transformation qui fait du bien alors je ne peux pas promettre que tout se passe en une seule séance de photo mais en tout cas ce que je promets c'est qu'en une séance je vous aurai un super portrait professionnel et après si vous voulez faire d'autres séances pour se réconcilier avec soi-même c'est envisageable mais en effet c'est un beau parcours une belle chose à faire
- Speaker #1
Merci Edouard pour ce partage merci beaucoup avec plaisir, merci Anne si tu as besoin de photos professionnelles même personnelles, si tu as envie de vivre une expérience unique, bienveillante qui va te permettre de te reconnecter à toi-même tout en révélant le meilleur de toi je t'invite à visiter son site internet edouard-demarly.com et aussi contacté, Edouard est présent sur les réseaux sociaux, notamment sur LinkedIn. Et si cet entretien t'a inspiré ou touché, je t'invite à le partager largement autour de toi. Merci pour ton écoute, belle journée et à très vite.
