undefined cover
undefined cover
Explorations Arctiques avec Oriane Laromiguiere cover
Explorations Arctiques avec Oriane Laromiguiere cover
FrancaisDansLeMonde.fr présente "10 minutes, le podcast des Français dans le monde"

Explorations Arctiques avec Oriane Laromiguiere

Explorations Arctiques avec Oriane Laromiguiere

14min |26/09/2024
Play
undefined cover
undefined cover
Explorations Arctiques avec Oriane Laromiguiere cover
Explorations Arctiques avec Oriane Laromiguiere cover
FrancaisDansLeMonde.fr présente "10 minutes, le podcast des Français dans le monde"

Explorations Arctiques avec Oriane Laromiguiere

Explorations Arctiques avec Oriane Laromiguiere

14min |26/09/2024
Play

Description

.
Lisez l'article consacré à Oriane sur Lepetitjournal.com
.
Dans cet épisode de "10 minutes, le podcast des Français dans le Monde", Gauthier Seys nous emmène à Svalbard, une île située dans l'océan Arctique, en compagnie de son invitée Oriane Laromiguiere. Ensemble, ils explorent les défis et les merveilles de la vie dans l'une des régions les plus septentrionales du globe.

Oriane Laromiguiere est une journaliste et guide d'expédition polaire, passionnée par les voyages et la découverte de nouvelles cultures. Originaire de Paris, elle a toujours eu l'envie de s'émanciper et de voir le monde. Son parcours professionnel l'a menée de BFM Business à l'émission "Échappée Belle", et elle a également travaillé comme correspondante pour Radio France et RFI. Aujourd'hui, Oriane partage son temps entre son métier de journaliste et celui de guide sur des bateaux de croisière polaire, où elle donne des conférences et guide les passagers à travers des paysages époustouflants.

Dans cet épisode, Oriane nous raconte son installation à Longyearbyen, la capitale de Svalbard, et les particularités de la vie dans cette région isolée. Elle aborde les conséquences du réchauffement climatique, qui affecte cette zone sept fois plus rapidement que le reste du monde, et l'impact sur la faune locale comme les rennes et les ours polaires. Auriane partage également des anecdotes sur les traditions locales, comme l'obligation d'enlever ses chaussures en entrant dans un bâtiment, et les infrastructures surprenantes de cette petite ville de 2600 habitants. Un épisode fascinant qui nous ouvre les portes d'un monde méconnu mais crucial pour l'avenir de notre planète.

.

.

Podcast n°2295 (Septembre 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts "Expat" en installant l'application mobile gratuite.

.
Chapitrage de l'épisode :

00:00:01-Introduction à l'épisode

00:00:35-Découverte du parcours d'Oriane

00:02:00-Premières expériences professionnelles

00:03:00-Expérience à Échappée Belle

00:04:00-Aventure en Amérique du Sud

00:05:00-Arrivée à Svalbard

00:06:30-La vie à Longyearbyen

00:08:00-Infrastructures et vie quotidienne à Svalbard

00:10:00-Impact du réchauffement climatique

00:11:30-Adaptation des animaux locaux

00:12:30-Particularités de la vie à Svalbard

00:13:30-Conclusion et projets futurs d'Oriane
.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale, écouter des parcours inspirants et des paroles d'experts sur francaisdanslemonde.fr. Je suis Gauthier Seyss et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Oriane Laromiguerre. Ouh, je ne me suis pas trompé. On va à Zvalbard. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.

  • Speaker #1

    On va au Svalbard, en effet, dans la ville de Longuerbine. C'est là où j'habite, c'est la capitale du Svalbard.

  • Speaker #0

    Pas très connu et pourtant, il y a plein de raisons d'en parler avec toi aujourd'hui. Si tu veux bien, Oriane, d'ailleurs, je salue Capucine du petit journal qui nous a mis en relation. On revient dans le 14e. On va à Paris. C'est là que tu vas naître, grandir avec le collège, le lycée, la fac. Mais très, très vite, c'est... cette envie intérieure de découvrir le monde et de bouger, de voyager. Et tu ne sais pas trop pourquoi, peut-être, en préparant l'interview, tu m'as dit que c'est aussi peut-être pour être un peu indépendante et voler de mes propres ailes.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, j'avoue, il y avait quand même de ça au fond. Je voulais voir du pays, je voulais voyager, je voulais m'émanciper, être indépendante, montrer que je pouvais faire plein de choses par moi-même. Mais j'avais quand même sacrément envie d'aller découvrir plein de pays, plein de cultures, plein de paysages différents, ce dont je connaissais déjà. Donc, vraiment voyager, j'ai chopé le virus assez tôt.

  • Speaker #0

    Alors, tu vas notamment voyager avec tes parents, faire des colonies de vacances à l'étranger, une année sabbatique en Amérique centrale, un échange universitaire à Montréal. Donc déjà, tu as plein de points sur ta carte parce que tu voyages beaucoup. Et puis, le métier de journaliste va apparaître comme une évidence. Alors, il faut dire qu'à ce moment-là, tu es tellement passionné de chevaux que ton objectif, c'est d'entrer chez Cheval Magazine et de partir à la découverte des chevaux du monde entier. Résultat, tu n'y as jamais bossé.

  • Speaker #1

    Non, je n'ai jamais bossé. Je n'ai même jamais proposé une pige, un article à Cheval Magazine. Je pense que je suis trop impressionnée. C'est ma rêve de petite fille. Il ne faut pas qu'il se casse.

  • Speaker #0

    Alors, tu vas quand même rentrer dans des rédactions, des rédactions qui n'ont rien à voir avec le Schmilblick. BFM Business, par exemple, là, c'est peut-être pas trop ta place.

  • Speaker #1

    Non, alors c'est vrai que c'est assez étonnant, parce que moi, j'étais déjà quand même assez branchée environnement, nature, tous ces sujets qui touchent un peu à l'écologie. Et je me retrouve à bosser pour BFM Business, à parler d'économie, de présenter les journaux, à clôturer le CAC 40. C'est très, très, très loin de moi. de ma personnalité et de mes sujets de prédilection. Mais voilà, c'était une super expérience. J'ai rencontré des gens géniaux et j'ai appris plein de choses.

  • Speaker #0

    Plus proche de tes envies, l'émission Échappez Belle, où tu bosses avec d'autres journalistes pour préparer le départ de l'animateur. Résultat, tu restes dans ton petit bureau à Paris. Au bout d'un moment, ça va te prendre un peu la tête.

  • Speaker #1

    C'est hyper frustrant. On prépare toutes les missions en amont. C'est un super boulot. Et après, on donne la feuille de route aux équipes qui partent en tournage. Et puis nous, on doit travailler sur la scène aussi. Et je suis partie quelques fois en tournage quand même, mais on n'en a pas assez à mon goût. Donc, j'ai dit OK, là, j'arrête. Et maintenant, c'est moi qui pars voyager. Je suis partie en Amérique du Sud.

  • Speaker #0

    Alors, un PVT pendant un an. Tu rêvais de voir l'Argentine. Tu vas vivre aussi à Montréal. Et puis... En rencontrant un guide sur l'île de Robinson-Cruzoé, je ne sais même pas où elle est, tu vas te lancer dans l'aventure de guide sur des bateaux de croisière. C'est où cette île de Robinson-Cruzoé ?

  • Speaker #1

    L'île de Robinson-Cruzoé, c'est son surnom. On l'appelle Juan Fernandez en espagnol parce qu'elle se situe au Chili, au large de Santiago, à peu près 200-300 kilomètres de Santiago. Et c'est une île extraordinaire en fait pour son histoire. pour la faune, la flore qui s'y trouve. Et on l'appelle Robinson-Cruzoé parce que c'est là où se serait échoué le véritable marin qui a inspiré l'histoire de Robinson-Cruzoé. Donc lui a vécu ici pendant plusieurs mois solo et c'est un endroit extraordinaire. Et j'en ai fait un article pour Géo Magazine. Et là, j'ai fait la rencontre d'un ornithologue, quelqu'un qui est spécialiste des oiseaux, passionné par les oiseaux, qui travaillait aussi comme guide sur des bateaux de croisière dans les régions polaires, en Antarctique et en Arctique. Et il m'a dit, tu devrais postuler, je pense que ton profil pourrait les intéresser. Et j'ai sauté sur l'occasion.

  • Speaker #0

    Et là, par exemple, tu rentres de 40 jours en mer. Tu cumules donc deux métiers, celui de journaliste. Tu es correspondante notamment pour Radio France, on t'entend parfois sur RFI. où tu fais des articles, comme on l'a dit, pour Géo Magazine. Et puis, de temps en temps aussi, guide pour guide polaire sur des bateaux. Donc, du coup.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Guide d'expédition polaire, conférencière aussi. On donne des conférences à bord quand on est en navigation. Notre travail, c'est de guider les personnes à terre, de leur offrir des petites balades en zodiaque, par exemple. En tout cas, de leur expliquer tout ce qu'ils peuvent voir. C'est un peu comme un travail de naturaliste. Tu commentes, tu expliques aux passagers tout ce qu'ils peuvent observer. Et c'est aussi l'occasion d'essayer de passer des petits messages sur l'environnement.

  • Speaker #0

    En 2019, tu vas poser le pied à Svalbard. Alors là, on va maintenant faire un focus. Je vais demander aux auditeurs de se projeter. Vous voyez la France. Un peu plus haut, il y a le Royaume-Uni. Au-dessus, la Norvège, la Suède. Au-dessus, la Finlande. Et vous faites encore 2000 kilomètres et vous arrivez un peu au milieu de nulle part. Vous êtes sur Svalbard, qui est aujourd'hui rattaché à la Norvège.

  • Speaker #1

    Oui. Oui exactement, en fait l'île du Svalbard se trouve à 1000 km du point le plus haut de l'Europe, donc au nord de la Norvège et à 1000 km du pôle nord. On est à mi-chemin en fait entre le nord de la Norvège et le pôle nord. 1000 km du pôle nord c'est rien, en fait on est au 78 degrés de latitude nord, la ville où j'habite. Il y a très très peu d'autres villes et certainement pas d'autres capitales aussi au nord du monde.

  • Speaker #0

    Alors, 3000 habitants en tout sur Svalbard et dans la capitale. Je vais te laisser dire le nom de la capitale.

  • Speaker #1

    La capitale, c'est Longue-Urbienne.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est pour ça. Il y a 2600 habitants, donc quasiment tout le monde se trouve dans cette capitale. Une capitale internationale, plus de 50 nationalités. Petite particularité, il ne faut pas de visa pour être là-bas ?

  • Speaker #1

    Non, en tant que Français, on n'a pas besoin de visa, parce qu'en fait, le Svalbard est régi par le... traité du Svalbard et notre pays, la France a signé ce traité dans les années 20 et si ton pays a signé ce traité, tu peux aller vivre, travailler au Svalbard sans avoir besoin de visa. Il faut quand même il y a quand même quelques conditions, il faut être en bonne santé physique, il faut être capable de résister quand même à des températures aussi qui sont et des moindres. Un climat qui est quand même assez extrême et puis assez d'argent pour subvenir à ses besoins.

  • Speaker #0

    Alors quand on voit la ville, il y a de grands bâtiments, souvent très colorés d'ailleurs, c'est rigolo, parce qu'autour tout est blanc. D'un côté la mer, de l'autre côté la montagne, des conditions de vie qui ne sont pas faciles. Bien que la ville se soit équipée aujourd'hui de plein d'infrastructures, qui fait qu'au quotidien c'est agréable ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, pour revenir sur les couleurs, par exemple, des bâtiments, super intéressant, les maisons sont peintes dans des teintes qui rappellent les teintes de la toundra, donc de la végétation locale. Il n'y a pas de bâtiment qui va être hyper flashy d'une autre couleur. Donc là, peut-être la photo que tu regardes, c'est en hiver. En été, il faut imaginer que c'est plutôt des teintes de vert. Il y a plein de petites fleurs qui recouvrent la toundra. Et par contre, en hiver, c'est complètement couvert. couvert de neige. Ce qui est assez particulier, c'est que la ville se trouve sur du sol velé, ce qu'on appelle le pergélisol ou permafrost, ce qui fait que tu ne peux pas enterrer, par exemple, les tuyaux. Donc, ça donne un look un peu industriel. Il y a des gros tuyaux d'eau chaude à l'extérieur autour des bâtiments. Ça dépend de ses goûts, ce n'est pas particulièrement esthétique. Mais par contre, tout est fait pour être super… super confortable, on a une bibliothèque, on a une piscine, on a même un cinéma, il y a une université où il y a pas mal d'étudiants qui viennent du monde entier, et à l'intérieur de toutes les maisons, de tous les immeubles, c'est super confortable. Et il y a une règle qui est restée, en fait, une pratique qui est restée du temps des mineurs qui exploitaient le charbon, qui exploitent encore un peu le charbon ici aux Svalbard, quand tu rentres dans un bâtiment, tu es obligé d'enlever tes chaussures. Si jamais tu avais tes chaussures pleines de charbon, il faut les enlever. Ce qui fait qu'aller au cinéma, aller à la bibliothèque, on enlève ses chaussures et on se promène pieds nus. C'est hyper confortable.

  • Speaker #0

    Il y a même une salle de concert. Coldplay ne passe pas souvent, je pense.

  • Speaker #1

    Alors, Coldplay, peut-être pas. Mais figure-toi qu'il y a quelques années, il y a Patti Smith qui est venue donner un concert. Il y a une salle de concert et en fait, il y a énormément d'événements. musicaux de festivals. Il y a un festival de blues, un festival de jazz et en fait, comme c'est le festival le plus au nord du monde, ça attire plein de gens. Et Patti Smith était là il y a quelques années, donc pourquoi pas d'autres artistes d'ampleur internationale, ce serait génial.

  • Speaker #0

    Alors, il s'avère qu'on parle dans les médias de ce pays pour une particularité qui n'est pas très joyeuse, puisque c'est l'endroit de la planète qui se réchauffe sept fois plus vite que partout ailleurs. Là, on voit le réchauffement climatique sous ses yeux.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. On entend beaucoup parler du réchauffement climatique. On en voit les conséquences, même sous nos latitudes. Mais parfois, ça nous paraît un peu loin, ça ne nous parle pas trop. Ici, au Svalbard, vraiment, on se le prend de plein fouet, sept fois plus vite. plus vite que le reste de la moyenne planétaire. C'est énorme. Ça veut dire que les glaciers, vraiment, on les voit fondre, disparaître à vue d'œil. La banquise, elle n'est plus aussi présente qu'elle ne l'était il y a quelques 10, 20 années. Et ça a des conséquences énormes, non seulement pour la faune, pour la flore locale, mais ça a des conséquences énormes pour le reste de la planète parce que le Svalbard, qui se situe dans l'océan Arctique, c'est un peu... notre climatiseur naturel. Donc, si on perd l'Arctique, en fait, ça a des conséquences aussi pour nous en France. Il va faire de plus en plus chaud, il va y avoir plus d'événements extrêmes. Donc, c'est hyper important, en fait, de se préoccuper d'Useval Bard, de voir ce qui s'y passe et de comprendre que tout est lié et tout a des conséquences.

  • Speaker #0

    Tu donnais un exemple simple en préparant l'interview, il pleut beaucoup plus. Le problème, c'est que ce n'est pas un endroit où il doit pleuvoir autant. Et donc, ça pose des problèmes pour les animaux, par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, c'est un environnement normalement extrêmement sec. Les animaux se sont adaptés pour vivre à cet environnement. Et avec ces épisodes de pluie de plus en plus fréquents, ça peut poser des problèmes, par exemple, aux rennes qui habitent ici. Et qui, pour se nourrir, si jamais il pleut et qu'il gèle par-dessus, ça va faire comme une croûte de glace. Et les rennes... est incapable de casser cette crousse de glace pour pouvoir trouver sa nourriture sous la neige, normalement. Pareil pour l'ourte polaire, par exemple, qui se nourrit principalement de phoques, et les phoques vivent dans la banquise. Si on a moins de banquises, on a moins de phoques, et donc on a moins d'oriches.

  • Speaker #0

    Et quelque chose de complètement effarant, c'est que les femmes n'accouchent pas sur le continent, et on n'est pas non plus enterrées, parce que le sol est gelé, donc il n'y a pas de naissance, et il n'y a pas de mort.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, on entend souvent il est interdit de naître, il est interdit de mourir En vrai, personne ne va t'interdire si tu dois naître ou mourir, c'est comme ça. En revanche, si tu es une femme enceinte, tu préfères aller sur le continent parce que tu auras des infrastructures qui vont t'accueillir et tu pourras donner naissance à ton enfant dans toutes les meilleures dispositions. Et puis, tu ne peux pas être enterré. On a quand même un petit cimetière, mais en général, les gens aussi préfèrent être enterrés près de leurs profs. Donc, ils repartent tout de l'abri, ils viennent.

  • Speaker #0

    Auriane, comment tu vois le futur ? Aujourd'hui, il y a tes aventures sur les bateaux, de temps en temps dans l'année. Mais ton appart est là-bas, tu vis en colocation directement dans cette capitale. Tu vois comment la suite ?

  • Speaker #1

    J'ai encore plein de choses à connaître, à découvrir, à faire connaître aussi, vraiment avec mon travail de journaliste. J'ai envie de partager le plus possible ce Svalbard, sa réalité, qu'est-ce qui s'y passe et pourquoi on doit en entendre parler. Donc je me vois encore vivre là pendant certainement plusieurs mois, voire peut-être plusieurs années, pour proposer des nouveaux articles et des nouveaux sujets. Mais ce n'est pas l'endroit où tu te vois vivre non plus toute une vie. Donc, on verra comment ça se passe dans les prochaines années. Et puis, peut-être qu'après, il faudra que je revienne à un peu plus de civilisation. Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Eh bien, en tout cas, on se retrouvera, Oriane. Et puis, Svalbard a été mis en lumière aujourd'hui sur la radio des Français dans le monde. Et sans doute que nos millions d'auditeurs à travers la planète ont découvert cet endroit. Je vous renvoie vers l'article du Petit Journal où il y a des photos. C'est vrai que c'est un endroit qui est quand même tout à fait atypique. Un grand merci. Ça va être quoi ton programme dans les prochaines semaines ? Tu repars sur un bateau ?

  • Speaker #1

    Non, là c'est vacances, donc je profite. Je suis en escale à Montréal. Après, je rentrerai en France avant de retrouver la nuit polaire aux Svalbard en décembre.

  • Speaker #0

    Pour quelqu'un qui voulait être indépendante petite, je pense que c'est réussi.

  • Speaker #1

    À bientôt. À bientôt, merci.

Description

.
Lisez l'article consacré à Oriane sur Lepetitjournal.com
.
Dans cet épisode de "10 minutes, le podcast des Français dans le Monde", Gauthier Seys nous emmène à Svalbard, une île située dans l'océan Arctique, en compagnie de son invitée Oriane Laromiguiere. Ensemble, ils explorent les défis et les merveilles de la vie dans l'une des régions les plus septentrionales du globe.

Oriane Laromiguiere est une journaliste et guide d'expédition polaire, passionnée par les voyages et la découverte de nouvelles cultures. Originaire de Paris, elle a toujours eu l'envie de s'émanciper et de voir le monde. Son parcours professionnel l'a menée de BFM Business à l'émission "Échappée Belle", et elle a également travaillé comme correspondante pour Radio France et RFI. Aujourd'hui, Oriane partage son temps entre son métier de journaliste et celui de guide sur des bateaux de croisière polaire, où elle donne des conférences et guide les passagers à travers des paysages époustouflants.

Dans cet épisode, Oriane nous raconte son installation à Longyearbyen, la capitale de Svalbard, et les particularités de la vie dans cette région isolée. Elle aborde les conséquences du réchauffement climatique, qui affecte cette zone sept fois plus rapidement que le reste du monde, et l'impact sur la faune locale comme les rennes et les ours polaires. Auriane partage également des anecdotes sur les traditions locales, comme l'obligation d'enlever ses chaussures en entrant dans un bâtiment, et les infrastructures surprenantes de cette petite ville de 2600 habitants. Un épisode fascinant qui nous ouvre les portes d'un monde méconnu mais crucial pour l'avenir de notre planète.

.

.

Podcast n°2295 (Septembre 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts "Expat" en installant l'application mobile gratuite.

.
Chapitrage de l'épisode :

00:00:01-Introduction à l'épisode

00:00:35-Découverte du parcours d'Oriane

00:02:00-Premières expériences professionnelles

00:03:00-Expérience à Échappée Belle

00:04:00-Aventure en Amérique du Sud

00:05:00-Arrivée à Svalbard

00:06:30-La vie à Longyearbyen

00:08:00-Infrastructures et vie quotidienne à Svalbard

00:10:00-Impact du réchauffement climatique

00:11:30-Adaptation des animaux locaux

00:12:30-Particularités de la vie à Svalbard

00:13:30-Conclusion et projets futurs d'Oriane
.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale, écouter des parcours inspirants et des paroles d'experts sur francaisdanslemonde.fr. Je suis Gauthier Seyss et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Oriane Laromiguerre. Ouh, je ne me suis pas trompé. On va à Zvalbard. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.

  • Speaker #1

    On va au Svalbard, en effet, dans la ville de Longuerbine. C'est là où j'habite, c'est la capitale du Svalbard.

  • Speaker #0

    Pas très connu et pourtant, il y a plein de raisons d'en parler avec toi aujourd'hui. Si tu veux bien, Oriane, d'ailleurs, je salue Capucine du petit journal qui nous a mis en relation. On revient dans le 14e. On va à Paris. C'est là que tu vas naître, grandir avec le collège, le lycée, la fac. Mais très, très vite, c'est... cette envie intérieure de découvrir le monde et de bouger, de voyager. Et tu ne sais pas trop pourquoi, peut-être, en préparant l'interview, tu m'as dit que c'est aussi peut-être pour être un peu indépendante et voler de mes propres ailes.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, j'avoue, il y avait quand même de ça au fond. Je voulais voir du pays, je voulais voyager, je voulais m'émanciper, être indépendante, montrer que je pouvais faire plein de choses par moi-même. Mais j'avais quand même sacrément envie d'aller découvrir plein de pays, plein de cultures, plein de paysages différents, ce dont je connaissais déjà. Donc, vraiment voyager, j'ai chopé le virus assez tôt.

  • Speaker #0

    Alors, tu vas notamment voyager avec tes parents, faire des colonies de vacances à l'étranger, une année sabbatique en Amérique centrale, un échange universitaire à Montréal. Donc déjà, tu as plein de points sur ta carte parce que tu voyages beaucoup. Et puis, le métier de journaliste va apparaître comme une évidence. Alors, il faut dire qu'à ce moment-là, tu es tellement passionné de chevaux que ton objectif, c'est d'entrer chez Cheval Magazine et de partir à la découverte des chevaux du monde entier. Résultat, tu n'y as jamais bossé.

  • Speaker #1

    Non, je n'ai jamais bossé. Je n'ai même jamais proposé une pige, un article à Cheval Magazine. Je pense que je suis trop impressionnée. C'est ma rêve de petite fille. Il ne faut pas qu'il se casse.

  • Speaker #0

    Alors, tu vas quand même rentrer dans des rédactions, des rédactions qui n'ont rien à voir avec le Schmilblick. BFM Business, par exemple, là, c'est peut-être pas trop ta place.

  • Speaker #1

    Non, alors c'est vrai que c'est assez étonnant, parce que moi, j'étais déjà quand même assez branchée environnement, nature, tous ces sujets qui touchent un peu à l'écologie. Et je me retrouve à bosser pour BFM Business, à parler d'économie, de présenter les journaux, à clôturer le CAC 40. C'est très, très, très loin de moi. de ma personnalité et de mes sujets de prédilection. Mais voilà, c'était une super expérience. J'ai rencontré des gens géniaux et j'ai appris plein de choses.

  • Speaker #0

    Plus proche de tes envies, l'émission Échappez Belle, où tu bosses avec d'autres journalistes pour préparer le départ de l'animateur. Résultat, tu restes dans ton petit bureau à Paris. Au bout d'un moment, ça va te prendre un peu la tête.

  • Speaker #1

    C'est hyper frustrant. On prépare toutes les missions en amont. C'est un super boulot. Et après, on donne la feuille de route aux équipes qui partent en tournage. Et puis nous, on doit travailler sur la scène aussi. Et je suis partie quelques fois en tournage quand même, mais on n'en a pas assez à mon goût. Donc, j'ai dit OK, là, j'arrête. Et maintenant, c'est moi qui pars voyager. Je suis partie en Amérique du Sud.

  • Speaker #0

    Alors, un PVT pendant un an. Tu rêvais de voir l'Argentine. Tu vas vivre aussi à Montréal. Et puis... En rencontrant un guide sur l'île de Robinson-Cruzoé, je ne sais même pas où elle est, tu vas te lancer dans l'aventure de guide sur des bateaux de croisière. C'est où cette île de Robinson-Cruzoé ?

  • Speaker #1

    L'île de Robinson-Cruzoé, c'est son surnom. On l'appelle Juan Fernandez en espagnol parce qu'elle se situe au Chili, au large de Santiago, à peu près 200-300 kilomètres de Santiago. Et c'est une île extraordinaire en fait pour son histoire. pour la faune, la flore qui s'y trouve. Et on l'appelle Robinson-Cruzoé parce que c'est là où se serait échoué le véritable marin qui a inspiré l'histoire de Robinson-Cruzoé. Donc lui a vécu ici pendant plusieurs mois solo et c'est un endroit extraordinaire. Et j'en ai fait un article pour Géo Magazine. Et là, j'ai fait la rencontre d'un ornithologue, quelqu'un qui est spécialiste des oiseaux, passionné par les oiseaux, qui travaillait aussi comme guide sur des bateaux de croisière dans les régions polaires, en Antarctique et en Arctique. Et il m'a dit, tu devrais postuler, je pense que ton profil pourrait les intéresser. Et j'ai sauté sur l'occasion.

  • Speaker #0

    Et là, par exemple, tu rentres de 40 jours en mer. Tu cumules donc deux métiers, celui de journaliste. Tu es correspondante notamment pour Radio France, on t'entend parfois sur RFI. où tu fais des articles, comme on l'a dit, pour Géo Magazine. Et puis, de temps en temps aussi, guide pour guide polaire sur des bateaux. Donc, du coup.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Guide d'expédition polaire, conférencière aussi. On donne des conférences à bord quand on est en navigation. Notre travail, c'est de guider les personnes à terre, de leur offrir des petites balades en zodiaque, par exemple. En tout cas, de leur expliquer tout ce qu'ils peuvent voir. C'est un peu comme un travail de naturaliste. Tu commentes, tu expliques aux passagers tout ce qu'ils peuvent observer. Et c'est aussi l'occasion d'essayer de passer des petits messages sur l'environnement.

  • Speaker #0

    En 2019, tu vas poser le pied à Svalbard. Alors là, on va maintenant faire un focus. Je vais demander aux auditeurs de se projeter. Vous voyez la France. Un peu plus haut, il y a le Royaume-Uni. Au-dessus, la Norvège, la Suède. Au-dessus, la Finlande. Et vous faites encore 2000 kilomètres et vous arrivez un peu au milieu de nulle part. Vous êtes sur Svalbard, qui est aujourd'hui rattaché à la Norvège.

  • Speaker #1

    Oui. Oui exactement, en fait l'île du Svalbard se trouve à 1000 km du point le plus haut de l'Europe, donc au nord de la Norvège et à 1000 km du pôle nord. On est à mi-chemin en fait entre le nord de la Norvège et le pôle nord. 1000 km du pôle nord c'est rien, en fait on est au 78 degrés de latitude nord, la ville où j'habite. Il y a très très peu d'autres villes et certainement pas d'autres capitales aussi au nord du monde.

  • Speaker #0

    Alors, 3000 habitants en tout sur Svalbard et dans la capitale. Je vais te laisser dire le nom de la capitale.

  • Speaker #1

    La capitale, c'est Longue-Urbienne.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est pour ça. Il y a 2600 habitants, donc quasiment tout le monde se trouve dans cette capitale. Une capitale internationale, plus de 50 nationalités. Petite particularité, il ne faut pas de visa pour être là-bas ?

  • Speaker #1

    Non, en tant que Français, on n'a pas besoin de visa, parce qu'en fait, le Svalbard est régi par le... traité du Svalbard et notre pays, la France a signé ce traité dans les années 20 et si ton pays a signé ce traité, tu peux aller vivre, travailler au Svalbard sans avoir besoin de visa. Il faut quand même il y a quand même quelques conditions, il faut être en bonne santé physique, il faut être capable de résister quand même à des températures aussi qui sont et des moindres. Un climat qui est quand même assez extrême et puis assez d'argent pour subvenir à ses besoins.

  • Speaker #0

    Alors quand on voit la ville, il y a de grands bâtiments, souvent très colorés d'ailleurs, c'est rigolo, parce qu'autour tout est blanc. D'un côté la mer, de l'autre côté la montagne, des conditions de vie qui ne sont pas faciles. Bien que la ville se soit équipée aujourd'hui de plein d'infrastructures, qui fait qu'au quotidien c'est agréable ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, pour revenir sur les couleurs, par exemple, des bâtiments, super intéressant, les maisons sont peintes dans des teintes qui rappellent les teintes de la toundra, donc de la végétation locale. Il n'y a pas de bâtiment qui va être hyper flashy d'une autre couleur. Donc là, peut-être la photo que tu regardes, c'est en hiver. En été, il faut imaginer que c'est plutôt des teintes de vert. Il y a plein de petites fleurs qui recouvrent la toundra. Et par contre, en hiver, c'est complètement couvert. couvert de neige. Ce qui est assez particulier, c'est que la ville se trouve sur du sol velé, ce qu'on appelle le pergélisol ou permafrost, ce qui fait que tu ne peux pas enterrer, par exemple, les tuyaux. Donc, ça donne un look un peu industriel. Il y a des gros tuyaux d'eau chaude à l'extérieur autour des bâtiments. Ça dépend de ses goûts, ce n'est pas particulièrement esthétique. Mais par contre, tout est fait pour être super… super confortable, on a une bibliothèque, on a une piscine, on a même un cinéma, il y a une université où il y a pas mal d'étudiants qui viennent du monde entier, et à l'intérieur de toutes les maisons, de tous les immeubles, c'est super confortable. Et il y a une règle qui est restée, en fait, une pratique qui est restée du temps des mineurs qui exploitaient le charbon, qui exploitent encore un peu le charbon ici aux Svalbard, quand tu rentres dans un bâtiment, tu es obligé d'enlever tes chaussures. Si jamais tu avais tes chaussures pleines de charbon, il faut les enlever. Ce qui fait qu'aller au cinéma, aller à la bibliothèque, on enlève ses chaussures et on se promène pieds nus. C'est hyper confortable.

  • Speaker #0

    Il y a même une salle de concert. Coldplay ne passe pas souvent, je pense.

  • Speaker #1

    Alors, Coldplay, peut-être pas. Mais figure-toi qu'il y a quelques années, il y a Patti Smith qui est venue donner un concert. Il y a une salle de concert et en fait, il y a énormément d'événements. musicaux de festivals. Il y a un festival de blues, un festival de jazz et en fait, comme c'est le festival le plus au nord du monde, ça attire plein de gens. Et Patti Smith était là il y a quelques années, donc pourquoi pas d'autres artistes d'ampleur internationale, ce serait génial.

  • Speaker #0

    Alors, il s'avère qu'on parle dans les médias de ce pays pour une particularité qui n'est pas très joyeuse, puisque c'est l'endroit de la planète qui se réchauffe sept fois plus vite que partout ailleurs. Là, on voit le réchauffement climatique sous ses yeux.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. On entend beaucoup parler du réchauffement climatique. On en voit les conséquences, même sous nos latitudes. Mais parfois, ça nous paraît un peu loin, ça ne nous parle pas trop. Ici, au Svalbard, vraiment, on se le prend de plein fouet, sept fois plus vite. plus vite que le reste de la moyenne planétaire. C'est énorme. Ça veut dire que les glaciers, vraiment, on les voit fondre, disparaître à vue d'œil. La banquise, elle n'est plus aussi présente qu'elle ne l'était il y a quelques 10, 20 années. Et ça a des conséquences énormes, non seulement pour la faune, pour la flore locale, mais ça a des conséquences énormes pour le reste de la planète parce que le Svalbard, qui se situe dans l'océan Arctique, c'est un peu... notre climatiseur naturel. Donc, si on perd l'Arctique, en fait, ça a des conséquences aussi pour nous en France. Il va faire de plus en plus chaud, il va y avoir plus d'événements extrêmes. Donc, c'est hyper important, en fait, de se préoccuper d'Useval Bard, de voir ce qui s'y passe et de comprendre que tout est lié et tout a des conséquences.

  • Speaker #0

    Tu donnais un exemple simple en préparant l'interview, il pleut beaucoup plus. Le problème, c'est que ce n'est pas un endroit où il doit pleuvoir autant. Et donc, ça pose des problèmes pour les animaux, par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, c'est un environnement normalement extrêmement sec. Les animaux se sont adaptés pour vivre à cet environnement. Et avec ces épisodes de pluie de plus en plus fréquents, ça peut poser des problèmes, par exemple, aux rennes qui habitent ici. Et qui, pour se nourrir, si jamais il pleut et qu'il gèle par-dessus, ça va faire comme une croûte de glace. Et les rennes... est incapable de casser cette crousse de glace pour pouvoir trouver sa nourriture sous la neige, normalement. Pareil pour l'ourte polaire, par exemple, qui se nourrit principalement de phoques, et les phoques vivent dans la banquise. Si on a moins de banquises, on a moins de phoques, et donc on a moins d'oriches.

  • Speaker #0

    Et quelque chose de complètement effarant, c'est que les femmes n'accouchent pas sur le continent, et on n'est pas non plus enterrées, parce que le sol est gelé, donc il n'y a pas de naissance, et il n'y a pas de mort.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, on entend souvent il est interdit de naître, il est interdit de mourir En vrai, personne ne va t'interdire si tu dois naître ou mourir, c'est comme ça. En revanche, si tu es une femme enceinte, tu préfères aller sur le continent parce que tu auras des infrastructures qui vont t'accueillir et tu pourras donner naissance à ton enfant dans toutes les meilleures dispositions. Et puis, tu ne peux pas être enterré. On a quand même un petit cimetière, mais en général, les gens aussi préfèrent être enterrés près de leurs profs. Donc, ils repartent tout de l'abri, ils viennent.

  • Speaker #0

    Auriane, comment tu vois le futur ? Aujourd'hui, il y a tes aventures sur les bateaux, de temps en temps dans l'année. Mais ton appart est là-bas, tu vis en colocation directement dans cette capitale. Tu vois comment la suite ?

  • Speaker #1

    J'ai encore plein de choses à connaître, à découvrir, à faire connaître aussi, vraiment avec mon travail de journaliste. J'ai envie de partager le plus possible ce Svalbard, sa réalité, qu'est-ce qui s'y passe et pourquoi on doit en entendre parler. Donc je me vois encore vivre là pendant certainement plusieurs mois, voire peut-être plusieurs années, pour proposer des nouveaux articles et des nouveaux sujets. Mais ce n'est pas l'endroit où tu te vois vivre non plus toute une vie. Donc, on verra comment ça se passe dans les prochaines années. Et puis, peut-être qu'après, il faudra que je revienne à un peu plus de civilisation. Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Eh bien, en tout cas, on se retrouvera, Oriane. Et puis, Svalbard a été mis en lumière aujourd'hui sur la radio des Français dans le monde. Et sans doute que nos millions d'auditeurs à travers la planète ont découvert cet endroit. Je vous renvoie vers l'article du Petit Journal où il y a des photos. C'est vrai que c'est un endroit qui est quand même tout à fait atypique. Un grand merci. Ça va être quoi ton programme dans les prochaines semaines ? Tu repars sur un bateau ?

  • Speaker #1

    Non, là c'est vacances, donc je profite. Je suis en escale à Montréal. Après, je rentrerai en France avant de retrouver la nuit polaire aux Svalbard en décembre.

  • Speaker #0

    Pour quelqu'un qui voulait être indépendante petite, je pense que c'est réussi.

  • Speaker #1

    À bientôt. À bientôt, merci.

Share

Embed

You may also like

Description

.
Lisez l'article consacré à Oriane sur Lepetitjournal.com
.
Dans cet épisode de "10 minutes, le podcast des Français dans le Monde", Gauthier Seys nous emmène à Svalbard, une île située dans l'océan Arctique, en compagnie de son invitée Oriane Laromiguiere. Ensemble, ils explorent les défis et les merveilles de la vie dans l'une des régions les plus septentrionales du globe.

Oriane Laromiguiere est une journaliste et guide d'expédition polaire, passionnée par les voyages et la découverte de nouvelles cultures. Originaire de Paris, elle a toujours eu l'envie de s'émanciper et de voir le monde. Son parcours professionnel l'a menée de BFM Business à l'émission "Échappée Belle", et elle a également travaillé comme correspondante pour Radio France et RFI. Aujourd'hui, Oriane partage son temps entre son métier de journaliste et celui de guide sur des bateaux de croisière polaire, où elle donne des conférences et guide les passagers à travers des paysages époustouflants.

Dans cet épisode, Oriane nous raconte son installation à Longyearbyen, la capitale de Svalbard, et les particularités de la vie dans cette région isolée. Elle aborde les conséquences du réchauffement climatique, qui affecte cette zone sept fois plus rapidement que le reste du monde, et l'impact sur la faune locale comme les rennes et les ours polaires. Auriane partage également des anecdotes sur les traditions locales, comme l'obligation d'enlever ses chaussures en entrant dans un bâtiment, et les infrastructures surprenantes de cette petite ville de 2600 habitants. Un épisode fascinant qui nous ouvre les portes d'un monde méconnu mais crucial pour l'avenir de notre planète.

.

.

Podcast n°2295 (Septembre 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts "Expat" en installant l'application mobile gratuite.

.
Chapitrage de l'épisode :

00:00:01-Introduction à l'épisode

00:00:35-Découverte du parcours d'Oriane

00:02:00-Premières expériences professionnelles

00:03:00-Expérience à Échappée Belle

00:04:00-Aventure en Amérique du Sud

00:05:00-Arrivée à Svalbard

00:06:30-La vie à Longyearbyen

00:08:00-Infrastructures et vie quotidienne à Svalbard

00:10:00-Impact du réchauffement climatique

00:11:30-Adaptation des animaux locaux

00:12:30-Particularités de la vie à Svalbard

00:13:30-Conclusion et projets futurs d'Oriane
.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale, écouter des parcours inspirants et des paroles d'experts sur francaisdanslemonde.fr. Je suis Gauthier Seyss et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Oriane Laromiguerre. Ouh, je ne me suis pas trompé. On va à Zvalbard. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.

  • Speaker #1

    On va au Svalbard, en effet, dans la ville de Longuerbine. C'est là où j'habite, c'est la capitale du Svalbard.

  • Speaker #0

    Pas très connu et pourtant, il y a plein de raisons d'en parler avec toi aujourd'hui. Si tu veux bien, Oriane, d'ailleurs, je salue Capucine du petit journal qui nous a mis en relation. On revient dans le 14e. On va à Paris. C'est là que tu vas naître, grandir avec le collège, le lycée, la fac. Mais très, très vite, c'est... cette envie intérieure de découvrir le monde et de bouger, de voyager. Et tu ne sais pas trop pourquoi, peut-être, en préparant l'interview, tu m'as dit que c'est aussi peut-être pour être un peu indépendante et voler de mes propres ailes.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, j'avoue, il y avait quand même de ça au fond. Je voulais voir du pays, je voulais voyager, je voulais m'émanciper, être indépendante, montrer que je pouvais faire plein de choses par moi-même. Mais j'avais quand même sacrément envie d'aller découvrir plein de pays, plein de cultures, plein de paysages différents, ce dont je connaissais déjà. Donc, vraiment voyager, j'ai chopé le virus assez tôt.

  • Speaker #0

    Alors, tu vas notamment voyager avec tes parents, faire des colonies de vacances à l'étranger, une année sabbatique en Amérique centrale, un échange universitaire à Montréal. Donc déjà, tu as plein de points sur ta carte parce que tu voyages beaucoup. Et puis, le métier de journaliste va apparaître comme une évidence. Alors, il faut dire qu'à ce moment-là, tu es tellement passionné de chevaux que ton objectif, c'est d'entrer chez Cheval Magazine et de partir à la découverte des chevaux du monde entier. Résultat, tu n'y as jamais bossé.

  • Speaker #1

    Non, je n'ai jamais bossé. Je n'ai même jamais proposé une pige, un article à Cheval Magazine. Je pense que je suis trop impressionnée. C'est ma rêve de petite fille. Il ne faut pas qu'il se casse.

  • Speaker #0

    Alors, tu vas quand même rentrer dans des rédactions, des rédactions qui n'ont rien à voir avec le Schmilblick. BFM Business, par exemple, là, c'est peut-être pas trop ta place.

  • Speaker #1

    Non, alors c'est vrai que c'est assez étonnant, parce que moi, j'étais déjà quand même assez branchée environnement, nature, tous ces sujets qui touchent un peu à l'écologie. Et je me retrouve à bosser pour BFM Business, à parler d'économie, de présenter les journaux, à clôturer le CAC 40. C'est très, très, très loin de moi. de ma personnalité et de mes sujets de prédilection. Mais voilà, c'était une super expérience. J'ai rencontré des gens géniaux et j'ai appris plein de choses.

  • Speaker #0

    Plus proche de tes envies, l'émission Échappez Belle, où tu bosses avec d'autres journalistes pour préparer le départ de l'animateur. Résultat, tu restes dans ton petit bureau à Paris. Au bout d'un moment, ça va te prendre un peu la tête.

  • Speaker #1

    C'est hyper frustrant. On prépare toutes les missions en amont. C'est un super boulot. Et après, on donne la feuille de route aux équipes qui partent en tournage. Et puis nous, on doit travailler sur la scène aussi. Et je suis partie quelques fois en tournage quand même, mais on n'en a pas assez à mon goût. Donc, j'ai dit OK, là, j'arrête. Et maintenant, c'est moi qui pars voyager. Je suis partie en Amérique du Sud.

  • Speaker #0

    Alors, un PVT pendant un an. Tu rêvais de voir l'Argentine. Tu vas vivre aussi à Montréal. Et puis... En rencontrant un guide sur l'île de Robinson-Cruzoé, je ne sais même pas où elle est, tu vas te lancer dans l'aventure de guide sur des bateaux de croisière. C'est où cette île de Robinson-Cruzoé ?

  • Speaker #1

    L'île de Robinson-Cruzoé, c'est son surnom. On l'appelle Juan Fernandez en espagnol parce qu'elle se situe au Chili, au large de Santiago, à peu près 200-300 kilomètres de Santiago. Et c'est une île extraordinaire en fait pour son histoire. pour la faune, la flore qui s'y trouve. Et on l'appelle Robinson-Cruzoé parce que c'est là où se serait échoué le véritable marin qui a inspiré l'histoire de Robinson-Cruzoé. Donc lui a vécu ici pendant plusieurs mois solo et c'est un endroit extraordinaire. Et j'en ai fait un article pour Géo Magazine. Et là, j'ai fait la rencontre d'un ornithologue, quelqu'un qui est spécialiste des oiseaux, passionné par les oiseaux, qui travaillait aussi comme guide sur des bateaux de croisière dans les régions polaires, en Antarctique et en Arctique. Et il m'a dit, tu devrais postuler, je pense que ton profil pourrait les intéresser. Et j'ai sauté sur l'occasion.

  • Speaker #0

    Et là, par exemple, tu rentres de 40 jours en mer. Tu cumules donc deux métiers, celui de journaliste. Tu es correspondante notamment pour Radio France, on t'entend parfois sur RFI. où tu fais des articles, comme on l'a dit, pour Géo Magazine. Et puis, de temps en temps aussi, guide pour guide polaire sur des bateaux. Donc, du coup.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Guide d'expédition polaire, conférencière aussi. On donne des conférences à bord quand on est en navigation. Notre travail, c'est de guider les personnes à terre, de leur offrir des petites balades en zodiaque, par exemple. En tout cas, de leur expliquer tout ce qu'ils peuvent voir. C'est un peu comme un travail de naturaliste. Tu commentes, tu expliques aux passagers tout ce qu'ils peuvent observer. Et c'est aussi l'occasion d'essayer de passer des petits messages sur l'environnement.

  • Speaker #0

    En 2019, tu vas poser le pied à Svalbard. Alors là, on va maintenant faire un focus. Je vais demander aux auditeurs de se projeter. Vous voyez la France. Un peu plus haut, il y a le Royaume-Uni. Au-dessus, la Norvège, la Suède. Au-dessus, la Finlande. Et vous faites encore 2000 kilomètres et vous arrivez un peu au milieu de nulle part. Vous êtes sur Svalbard, qui est aujourd'hui rattaché à la Norvège.

  • Speaker #1

    Oui. Oui exactement, en fait l'île du Svalbard se trouve à 1000 km du point le plus haut de l'Europe, donc au nord de la Norvège et à 1000 km du pôle nord. On est à mi-chemin en fait entre le nord de la Norvège et le pôle nord. 1000 km du pôle nord c'est rien, en fait on est au 78 degrés de latitude nord, la ville où j'habite. Il y a très très peu d'autres villes et certainement pas d'autres capitales aussi au nord du monde.

  • Speaker #0

    Alors, 3000 habitants en tout sur Svalbard et dans la capitale. Je vais te laisser dire le nom de la capitale.

  • Speaker #1

    La capitale, c'est Longue-Urbienne.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est pour ça. Il y a 2600 habitants, donc quasiment tout le monde se trouve dans cette capitale. Une capitale internationale, plus de 50 nationalités. Petite particularité, il ne faut pas de visa pour être là-bas ?

  • Speaker #1

    Non, en tant que Français, on n'a pas besoin de visa, parce qu'en fait, le Svalbard est régi par le... traité du Svalbard et notre pays, la France a signé ce traité dans les années 20 et si ton pays a signé ce traité, tu peux aller vivre, travailler au Svalbard sans avoir besoin de visa. Il faut quand même il y a quand même quelques conditions, il faut être en bonne santé physique, il faut être capable de résister quand même à des températures aussi qui sont et des moindres. Un climat qui est quand même assez extrême et puis assez d'argent pour subvenir à ses besoins.

  • Speaker #0

    Alors quand on voit la ville, il y a de grands bâtiments, souvent très colorés d'ailleurs, c'est rigolo, parce qu'autour tout est blanc. D'un côté la mer, de l'autre côté la montagne, des conditions de vie qui ne sont pas faciles. Bien que la ville se soit équipée aujourd'hui de plein d'infrastructures, qui fait qu'au quotidien c'est agréable ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, pour revenir sur les couleurs, par exemple, des bâtiments, super intéressant, les maisons sont peintes dans des teintes qui rappellent les teintes de la toundra, donc de la végétation locale. Il n'y a pas de bâtiment qui va être hyper flashy d'une autre couleur. Donc là, peut-être la photo que tu regardes, c'est en hiver. En été, il faut imaginer que c'est plutôt des teintes de vert. Il y a plein de petites fleurs qui recouvrent la toundra. Et par contre, en hiver, c'est complètement couvert. couvert de neige. Ce qui est assez particulier, c'est que la ville se trouve sur du sol velé, ce qu'on appelle le pergélisol ou permafrost, ce qui fait que tu ne peux pas enterrer, par exemple, les tuyaux. Donc, ça donne un look un peu industriel. Il y a des gros tuyaux d'eau chaude à l'extérieur autour des bâtiments. Ça dépend de ses goûts, ce n'est pas particulièrement esthétique. Mais par contre, tout est fait pour être super… super confortable, on a une bibliothèque, on a une piscine, on a même un cinéma, il y a une université où il y a pas mal d'étudiants qui viennent du monde entier, et à l'intérieur de toutes les maisons, de tous les immeubles, c'est super confortable. Et il y a une règle qui est restée, en fait, une pratique qui est restée du temps des mineurs qui exploitaient le charbon, qui exploitent encore un peu le charbon ici aux Svalbard, quand tu rentres dans un bâtiment, tu es obligé d'enlever tes chaussures. Si jamais tu avais tes chaussures pleines de charbon, il faut les enlever. Ce qui fait qu'aller au cinéma, aller à la bibliothèque, on enlève ses chaussures et on se promène pieds nus. C'est hyper confortable.

  • Speaker #0

    Il y a même une salle de concert. Coldplay ne passe pas souvent, je pense.

  • Speaker #1

    Alors, Coldplay, peut-être pas. Mais figure-toi qu'il y a quelques années, il y a Patti Smith qui est venue donner un concert. Il y a une salle de concert et en fait, il y a énormément d'événements. musicaux de festivals. Il y a un festival de blues, un festival de jazz et en fait, comme c'est le festival le plus au nord du monde, ça attire plein de gens. Et Patti Smith était là il y a quelques années, donc pourquoi pas d'autres artistes d'ampleur internationale, ce serait génial.

  • Speaker #0

    Alors, il s'avère qu'on parle dans les médias de ce pays pour une particularité qui n'est pas très joyeuse, puisque c'est l'endroit de la planète qui se réchauffe sept fois plus vite que partout ailleurs. Là, on voit le réchauffement climatique sous ses yeux.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. On entend beaucoup parler du réchauffement climatique. On en voit les conséquences, même sous nos latitudes. Mais parfois, ça nous paraît un peu loin, ça ne nous parle pas trop. Ici, au Svalbard, vraiment, on se le prend de plein fouet, sept fois plus vite. plus vite que le reste de la moyenne planétaire. C'est énorme. Ça veut dire que les glaciers, vraiment, on les voit fondre, disparaître à vue d'œil. La banquise, elle n'est plus aussi présente qu'elle ne l'était il y a quelques 10, 20 années. Et ça a des conséquences énormes, non seulement pour la faune, pour la flore locale, mais ça a des conséquences énormes pour le reste de la planète parce que le Svalbard, qui se situe dans l'océan Arctique, c'est un peu... notre climatiseur naturel. Donc, si on perd l'Arctique, en fait, ça a des conséquences aussi pour nous en France. Il va faire de plus en plus chaud, il va y avoir plus d'événements extrêmes. Donc, c'est hyper important, en fait, de se préoccuper d'Useval Bard, de voir ce qui s'y passe et de comprendre que tout est lié et tout a des conséquences.

  • Speaker #0

    Tu donnais un exemple simple en préparant l'interview, il pleut beaucoup plus. Le problème, c'est que ce n'est pas un endroit où il doit pleuvoir autant. Et donc, ça pose des problèmes pour les animaux, par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, c'est un environnement normalement extrêmement sec. Les animaux se sont adaptés pour vivre à cet environnement. Et avec ces épisodes de pluie de plus en plus fréquents, ça peut poser des problèmes, par exemple, aux rennes qui habitent ici. Et qui, pour se nourrir, si jamais il pleut et qu'il gèle par-dessus, ça va faire comme une croûte de glace. Et les rennes... est incapable de casser cette crousse de glace pour pouvoir trouver sa nourriture sous la neige, normalement. Pareil pour l'ourte polaire, par exemple, qui se nourrit principalement de phoques, et les phoques vivent dans la banquise. Si on a moins de banquises, on a moins de phoques, et donc on a moins d'oriches.

  • Speaker #0

    Et quelque chose de complètement effarant, c'est que les femmes n'accouchent pas sur le continent, et on n'est pas non plus enterrées, parce que le sol est gelé, donc il n'y a pas de naissance, et il n'y a pas de mort.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, on entend souvent il est interdit de naître, il est interdit de mourir En vrai, personne ne va t'interdire si tu dois naître ou mourir, c'est comme ça. En revanche, si tu es une femme enceinte, tu préfères aller sur le continent parce que tu auras des infrastructures qui vont t'accueillir et tu pourras donner naissance à ton enfant dans toutes les meilleures dispositions. Et puis, tu ne peux pas être enterré. On a quand même un petit cimetière, mais en général, les gens aussi préfèrent être enterrés près de leurs profs. Donc, ils repartent tout de l'abri, ils viennent.

  • Speaker #0

    Auriane, comment tu vois le futur ? Aujourd'hui, il y a tes aventures sur les bateaux, de temps en temps dans l'année. Mais ton appart est là-bas, tu vis en colocation directement dans cette capitale. Tu vois comment la suite ?

  • Speaker #1

    J'ai encore plein de choses à connaître, à découvrir, à faire connaître aussi, vraiment avec mon travail de journaliste. J'ai envie de partager le plus possible ce Svalbard, sa réalité, qu'est-ce qui s'y passe et pourquoi on doit en entendre parler. Donc je me vois encore vivre là pendant certainement plusieurs mois, voire peut-être plusieurs années, pour proposer des nouveaux articles et des nouveaux sujets. Mais ce n'est pas l'endroit où tu te vois vivre non plus toute une vie. Donc, on verra comment ça se passe dans les prochaines années. Et puis, peut-être qu'après, il faudra que je revienne à un peu plus de civilisation. Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Eh bien, en tout cas, on se retrouvera, Oriane. Et puis, Svalbard a été mis en lumière aujourd'hui sur la radio des Français dans le monde. Et sans doute que nos millions d'auditeurs à travers la planète ont découvert cet endroit. Je vous renvoie vers l'article du Petit Journal où il y a des photos. C'est vrai que c'est un endroit qui est quand même tout à fait atypique. Un grand merci. Ça va être quoi ton programme dans les prochaines semaines ? Tu repars sur un bateau ?

  • Speaker #1

    Non, là c'est vacances, donc je profite. Je suis en escale à Montréal. Après, je rentrerai en France avant de retrouver la nuit polaire aux Svalbard en décembre.

  • Speaker #0

    Pour quelqu'un qui voulait être indépendante petite, je pense que c'est réussi.

  • Speaker #1

    À bientôt. À bientôt, merci.

Description

.
Lisez l'article consacré à Oriane sur Lepetitjournal.com
.
Dans cet épisode de "10 minutes, le podcast des Français dans le Monde", Gauthier Seys nous emmène à Svalbard, une île située dans l'océan Arctique, en compagnie de son invitée Oriane Laromiguiere. Ensemble, ils explorent les défis et les merveilles de la vie dans l'une des régions les plus septentrionales du globe.

Oriane Laromiguiere est une journaliste et guide d'expédition polaire, passionnée par les voyages et la découverte de nouvelles cultures. Originaire de Paris, elle a toujours eu l'envie de s'émanciper et de voir le monde. Son parcours professionnel l'a menée de BFM Business à l'émission "Échappée Belle", et elle a également travaillé comme correspondante pour Radio France et RFI. Aujourd'hui, Oriane partage son temps entre son métier de journaliste et celui de guide sur des bateaux de croisière polaire, où elle donne des conférences et guide les passagers à travers des paysages époustouflants.

Dans cet épisode, Oriane nous raconte son installation à Longyearbyen, la capitale de Svalbard, et les particularités de la vie dans cette région isolée. Elle aborde les conséquences du réchauffement climatique, qui affecte cette zone sept fois plus rapidement que le reste du monde, et l'impact sur la faune locale comme les rennes et les ours polaires. Auriane partage également des anecdotes sur les traditions locales, comme l'obligation d'enlever ses chaussures en entrant dans un bâtiment, et les infrastructures surprenantes de cette petite ville de 2600 habitants. Un épisode fascinant qui nous ouvre les portes d'un monde méconnu mais crucial pour l'avenir de notre planète.

.

.

Podcast n°2295 (Septembre 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts "Expat" en installant l'application mobile gratuite.

.
Chapitrage de l'épisode :

00:00:01-Introduction à l'épisode

00:00:35-Découverte du parcours d'Oriane

00:02:00-Premières expériences professionnelles

00:03:00-Expérience à Échappée Belle

00:04:00-Aventure en Amérique du Sud

00:05:00-Arrivée à Svalbard

00:06:30-La vie à Longyearbyen

00:08:00-Infrastructures et vie quotidienne à Svalbard

00:10:00-Impact du réchauffement climatique

00:11:30-Adaptation des animaux locaux

00:12:30-Particularités de la vie à Svalbard

00:13:30-Conclusion et projets futurs d'Oriane
.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale, écouter des parcours inspirants et des paroles d'experts sur francaisdanslemonde.fr. Je suis Gauthier Seyss et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Oriane Laromiguerre. Ouh, je ne me suis pas trompé. On va à Zvalbard. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.

  • Speaker #1

    On va au Svalbard, en effet, dans la ville de Longuerbine. C'est là où j'habite, c'est la capitale du Svalbard.

  • Speaker #0

    Pas très connu et pourtant, il y a plein de raisons d'en parler avec toi aujourd'hui. Si tu veux bien, Oriane, d'ailleurs, je salue Capucine du petit journal qui nous a mis en relation. On revient dans le 14e. On va à Paris. C'est là que tu vas naître, grandir avec le collège, le lycée, la fac. Mais très, très vite, c'est... cette envie intérieure de découvrir le monde et de bouger, de voyager. Et tu ne sais pas trop pourquoi, peut-être, en préparant l'interview, tu m'as dit que c'est aussi peut-être pour être un peu indépendante et voler de mes propres ailes.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, j'avoue, il y avait quand même de ça au fond. Je voulais voir du pays, je voulais voyager, je voulais m'émanciper, être indépendante, montrer que je pouvais faire plein de choses par moi-même. Mais j'avais quand même sacrément envie d'aller découvrir plein de pays, plein de cultures, plein de paysages différents, ce dont je connaissais déjà. Donc, vraiment voyager, j'ai chopé le virus assez tôt.

  • Speaker #0

    Alors, tu vas notamment voyager avec tes parents, faire des colonies de vacances à l'étranger, une année sabbatique en Amérique centrale, un échange universitaire à Montréal. Donc déjà, tu as plein de points sur ta carte parce que tu voyages beaucoup. Et puis, le métier de journaliste va apparaître comme une évidence. Alors, il faut dire qu'à ce moment-là, tu es tellement passionné de chevaux que ton objectif, c'est d'entrer chez Cheval Magazine et de partir à la découverte des chevaux du monde entier. Résultat, tu n'y as jamais bossé.

  • Speaker #1

    Non, je n'ai jamais bossé. Je n'ai même jamais proposé une pige, un article à Cheval Magazine. Je pense que je suis trop impressionnée. C'est ma rêve de petite fille. Il ne faut pas qu'il se casse.

  • Speaker #0

    Alors, tu vas quand même rentrer dans des rédactions, des rédactions qui n'ont rien à voir avec le Schmilblick. BFM Business, par exemple, là, c'est peut-être pas trop ta place.

  • Speaker #1

    Non, alors c'est vrai que c'est assez étonnant, parce que moi, j'étais déjà quand même assez branchée environnement, nature, tous ces sujets qui touchent un peu à l'écologie. Et je me retrouve à bosser pour BFM Business, à parler d'économie, de présenter les journaux, à clôturer le CAC 40. C'est très, très, très loin de moi. de ma personnalité et de mes sujets de prédilection. Mais voilà, c'était une super expérience. J'ai rencontré des gens géniaux et j'ai appris plein de choses.

  • Speaker #0

    Plus proche de tes envies, l'émission Échappez Belle, où tu bosses avec d'autres journalistes pour préparer le départ de l'animateur. Résultat, tu restes dans ton petit bureau à Paris. Au bout d'un moment, ça va te prendre un peu la tête.

  • Speaker #1

    C'est hyper frustrant. On prépare toutes les missions en amont. C'est un super boulot. Et après, on donne la feuille de route aux équipes qui partent en tournage. Et puis nous, on doit travailler sur la scène aussi. Et je suis partie quelques fois en tournage quand même, mais on n'en a pas assez à mon goût. Donc, j'ai dit OK, là, j'arrête. Et maintenant, c'est moi qui pars voyager. Je suis partie en Amérique du Sud.

  • Speaker #0

    Alors, un PVT pendant un an. Tu rêvais de voir l'Argentine. Tu vas vivre aussi à Montréal. Et puis... En rencontrant un guide sur l'île de Robinson-Cruzoé, je ne sais même pas où elle est, tu vas te lancer dans l'aventure de guide sur des bateaux de croisière. C'est où cette île de Robinson-Cruzoé ?

  • Speaker #1

    L'île de Robinson-Cruzoé, c'est son surnom. On l'appelle Juan Fernandez en espagnol parce qu'elle se situe au Chili, au large de Santiago, à peu près 200-300 kilomètres de Santiago. Et c'est une île extraordinaire en fait pour son histoire. pour la faune, la flore qui s'y trouve. Et on l'appelle Robinson-Cruzoé parce que c'est là où se serait échoué le véritable marin qui a inspiré l'histoire de Robinson-Cruzoé. Donc lui a vécu ici pendant plusieurs mois solo et c'est un endroit extraordinaire. Et j'en ai fait un article pour Géo Magazine. Et là, j'ai fait la rencontre d'un ornithologue, quelqu'un qui est spécialiste des oiseaux, passionné par les oiseaux, qui travaillait aussi comme guide sur des bateaux de croisière dans les régions polaires, en Antarctique et en Arctique. Et il m'a dit, tu devrais postuler, je pense que ton profil pourrait les intéresser. Et j'ai sauté sur l'occasion.

  • Speaker #0

    Et là, par exemple, tu rentres de 40 jours en mer. Tu cumules donc deux métiers, celui de journaliste. Tu es correspondante notamment pour Radio France, on t'entend parfois sur RFI. où tu fais des articles, comme on l'a dit, pour Géo Magazine. Et puis, de temps en temps aussi, guide pour guide polaire sur des bateaux. Donc, du coup.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Guide d'expédition polaire, conférencière aussi. On donne des conférences à bord quand on est en navigation. Notre travail, c'est de guider les personnes à terre, de leur offrir des petites balades en zodiaque, par exemple. En tout cas, de leur expliquer tout ce qu'ils peuvent voir. C'est un peu comme un travail de naturaliste. Tu commentes, tu expliques aux passagers tout ce qu'ils peuvent observer. Et c'est aussi l'occasion d'essayer de passer des petits messages sur l'environnement.

  • Speaker #0

    En 2019, tu vas poser le pied à Svalbard. Alors là, on va maintenant faire un focus. Je vais demander aux auditeurs de se projeter. Vous voyez la France. Un peu plus haut, il y a le Royaume-Uni. Au-dessus, la Norvège, la Suède. Au-dessus, la Finlande. Et vous faites encore 2000 kilomètres et vous arrivez un peu au milieu de nulle part. Vous êtes sur Svalbard, qui est aujourd'hui rattaché à la Norvège.

  • Speaker #1

    Oui. Oui exactement, en fait l'île du Svalbard se trouve à 1000 km du point le plus haut de l'Europe, donc au nord de la Norvège et à 1000 km du pôle nord. On est à mi-chemin en fait entre le nord de la Norvège et le pôle nord. 1000 km du pôle nord c'est rien, en fait on est au 78 degrés de latitude nord, la ville où j'habite. Il y a très très peu d'autres villes et certainement pas d'autres capitales aussi au nord du monde.

  • Speaker #0

    Alors, 3000 habitants en tout sur Svalbard et dans la capitale. Je vais te laisser dire le nom de la capitale.

  • Speaker #1

    La capitale, c'est Longue-Urbienne.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est pour ça. Il y a 2600 habitants, donc quasiment tout le monde se trouve dans cette capitale. Une capitale internationale, plus de 50 nationalités. Petite particularité, il ne faut pas de visa pour être là-bas ?

  • Speaker #1

    Non, en tant que Français, on n'a pas besoin de visa, parce qu'en fait, le Svalbard est régi par le... traité du Svalbard et notre pays, la France a signé ce traité dans les années 20 et si ton pays a signé ce traité, tu peux aller vivre, travailler au Svalbard sans avoir besoin de visa. Il faut quand même il y a quand même quelques conditions, il faut être en bonne santé physique, il faut être capable de résister quand même à des températures aussi qui sont et des moindres. Un climat qui est quand même assez extrême et puis assez d'argent pour subvenir à ses besoins.

  • Speaker #0

    Alors quand on voit la ville, il y a de grands bâtiments, souvent très colorés d'ailleurs, c'est rigolo, parce qu'autour tout est blanc. D'un côté la mer, de l'autre côté la montagne, des conditions de vie qui ne sont pas faciles. Bien que la ville se soit équipée aujourd'hui de plein d'infrastructures, qui fait qu'au quotidien c'est agréable ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, pour revenir sur les couleurs, par exemple, des bâtiments, super intéressant, les maisons sont peintes dans des teintes qui rappellent les teintes de la toundra, donc de la végétation locale. Il n'y a pas de bâtiment qui va être hyper flashy d'une autre couleur. Donc là, peut-être la photo que tu regardes, c'est en hiver. En été, il faut imaginer que c'est plutôt des teintes de vert. Il y a plein de petites fleurs qui recouvrent la toundra. Et par contre, en hiver, c'est complètement couvert. couvert de neige. Ce qui est assez particulier, c'est que la ville se trouve sur du sol velé, ce qu'on appelle le pergélisol ou permafrost, ce qui fait que tu ne peux pas enterrer, par exemple, les tuyaux. Donc, ça donne un look un peu industriel. Il y a des gros tuyaux d'eau chaude à l'extérieur autour des bâtiments. Ça dépend de ses goûts, ce n'est pas particulièrement esthétique. Mais par contre, tout est fait pour être super… super confortable, on a une bibliothèque, on a une piscine, on a même un cinéma, il y a une université où il y a pas mal d'étudiants qui viennent du monde entier, et à l'intérieur de toutes les maisons, de tous les immeubles, c'est super confortable. Et il y a une règle qui est restée, en fait, une pratique qui est restée du temps des mineurs qui exploitaient le charbon, qui exploitent encore un peu le charbon ici aux Svalbard, quand tu rentres dans un bâtiment, tu es obligé d'enlever tes chaussures. Si jamais tu avais tes chaussures pleines de charbon, il faut les enlever. Ce qui fait qu'aller au cinéma, aller à la bibliothèque, on enlève ses chaussures et on se promène pieds nus. C'est hyper confortable.

  • Speaker #0

    Il y a même une salle de concert. Coldplay ne passe pas souvent, je pense.

  • Speaker #1

    Alors, Coldplay, peut-être pas. Mais figure-toi qu'il y a quelques années, il y a Patti Smith qui est venue donner un concert. Il y a une salle de concert et en fait, il y a énormément d'événements. musicaux de festivals. Il y a un festival de blues, un festival de jazz et en fait, comme c'est le festival le plus au nord du monde, ça attire plein de gens. Et Patti Smith était là il y a quelques années, donc pourquoi pas d'autres artistes d'ampleur internationale, ce serait génial.

  • Speaker #0

    Alors, il s'avère qu'on parle dans les médias de ce pays pour une particularité qui n'est pas très joyeuse, puisque c'est l'endroit de la planète qui se réchauffe sept fois plus vite que partout ailleurs. Là, on voit le réchauffement climatique sous ses yeux.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. On entend beaucoup parler du réchauffement climatique. On en voit les conséquences, même sous nos latitudes. Mais parfois, ça nous paraît un peu loin, ça ne nous parle pas trop. Ici, au Svalbard, vraiment, on se le prend de plein fouet, sept fois plus vite. plus vite que le reste de la moyenne planétaire. C'est énorme. Ça veut dire que les glaciers, vraiment, on les voit fondre, disparaître à vue d'œil. La banquise, elle n'est plus aussi présente qu'elle ne l'était il y a quelques 10, 20 années. Et ça a des conséquences énormes, non seulement pour la faune, pour la flore locale, mais ça a des conséquences énormes pour le reste de la planète parce que le Svalbard, qui se situe dans l'océan Arctique, c'est un peu... notre climatiseur naturel. Donc, si on perd l'Arctique, en fait, ça a des conséquences aussi pour nous en France. Il va faire de plus en plus chaud, il va y avoir plus d'événements extrêmes. Donc, c'est hyper important, en fait, de se préoccuper d'Useval Bard, de voir ce qui s'y passe et de comprendre que tout est lié et tout a des conséquences.

  • Speaker #0

    Tu donnais un exemple simple en préparant l'interview, il pleut beaucoup plus. Le problème, c'est que ce n'est pas un endroit où il doit pleuvoir autant. Et donc, ça pose des problèmes pour les animaux, par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, c'est un environnement normalement extrêmement sec. Les animaux se sont adaptés pour vivre à cet environnement. Et avec ces épisodes de pluie de plus en plus fréquents, ça peut poser des problèmes, par exemple, aux rennes qui habitent ici. Et qui, pour se nourrir, si jamais il pleut et qu'il gèle par-dessus, ça va faire comme une croûte de glace. Et les rennes... est incapable de casser cette crousse de glace pour pouvoir trouver sa nourriture sous la neige, normalement. Pareil pour l'ourte polaire, par exemple, qui se nourrit principalement de phoques, et les phoques vivent dans la banquise. Si on a moins de banquises, on a moins de phoques, et donc on a moins d'oriches.

  • Speaker #0

    Et quelque chose de complètement effarant, c'est que les femmes n'accouchent pas sur le continent, et on n'est pas non plus enterrées, parce que le sol est gelé, donc il n'y a pas de naissance, et il n'y a pas de mort.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, on entend souvent il est interdit de naître, il est interdit de mourir En vrai, personne ne va t'interdire si tu dois naître ou mourir, c'est comme ça. En revanche, si tu es une femme enceinte, tu préfères aller sur le continent parce que tu auras des infrastructures qui vont t'accueillir et tu pourras donner naissance à ton enfant dans toutes les meilleures dispositions. Et puis, tu ne peux pas être enterré. On a quand même un petit cimetière, mais en général, les gens aussi préfèrent être enterrés près de leurs profs. Donc, ils repartent tout de l'abri, ils viennent.

  • Speaker #0

    Auriane, comment tu vois le futur ? Aujourd'hui, il y a tes aventures sur les bateaux, de temps en temps dans l'année. Mais ton appart est là-bas, tu vis en colocation directement dans cette capitale. Tu vois comment la suite ?

  • Speaker #1

    J'ai encore plein de choses à connaître, à découvrir, à faire connaître aussi, vraiment avec mon travail de journaliste. J'ai envie de partager le plus possible ce Svalbard, sa réalité, qu'est-ce qui s'y passe et pourquoi on doit en entendre parler. Donc je me vois encore vivre là pendant certainement plusieurs mois, voire peut-être plusieurs années, pour proposer des nouveaux articles et des nouveaux sujets. Mais ce n'est pas l'endroit où tu te vois vivre non plus toute une vie. Donc, on verra comment ça se passe dans les prochaines années. Et puis, peut-être qu'après, il faudra que je revienne à un peu plus de civilisation. Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Eh bien, en tout cas, on se retrouvera, Oriane. Et puis, Svalbard a été mis en lumière aujourd'hui sur la radio des Français dans le monde. Et sans doute que nos millions d'auditeurs à travers la planète ont découvert cet endroit. Je vous renvoie vers l'article du Petit Journal où il y a des photos. C'est vrai que c'est un endroit qui est quand même tout à fait atypique. Un grand merci. Ça va être quoi ton programme dans les prochaines semaines ? Tu repars sur un bateau ?

  • Speaker #1

    Non, là c'est vacances, donc je profite. Je suis en escale à Montréal. Après, je rentrerai en France avant de retrouver la nuit polaire aux Svalbard en décembre.

  • Speaker #0

    Pour quelqu'un qui voulait être indépendante petite, je pense que c'est réussi.

  • Speaker #1

    À bientôt. À bientôt, merci.

Share

Embed

You may also like