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FrancaisDansLeMonde.fr présente "10 minutes, le podcast des Français dans le monde"

Guillaume Depraeter : Etre un homme "conjoint accompagnateur"

Guillaume Depraeter : Etre un homme "conjoint accompagnateur"

14min |17/10/2024
Play
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14min |17/10/2024
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Description

Dans cet épisode captivant de "10 minutes, le podcast des Français dans le monde" réalisé en partenariat avec Expat Communication & FemmExpat dans le cadre du "Dossier Spécial : Conjoint Accompagnateur", Gauthier Seys reçoit Guillaume Depraeter, un conjoint accompagnateur expatrié installé à New York. Ensemble, ils plongent dans le parcours unique de Guillaume, qui a quitté la France avec sa famille suite à une offre d'emploi de sa femme. Ce témoignage sincère met en lumière les défis et les joies de la vie d'expatrié, particulièrement en tant que père au foyer.


Guillaume partage son expérience d'un déménagement rapide en pleine pandémie, une période où la mobilité internationale était particulièrement complexe. Il aborde les difficultés qu'il a rencontrées pour obtenir son permis de travail, ainsi que la découverte de New York à travers les yeux de ses enfants. En tant que Français vivant à l'étranger, Guillaume évoque également les aspects émotionnels de l'expatriation, notamment le sentiment de perte d'identité professionnelle et l'importance cruciale de maintenir un lien solide avec la France.


À travers leurs échanges enrichissants, Gauthier et Guillaume proposent des conseils pratiques pour les futurs expatriés. Que vous envisagiez une retraite à l'étranger, que vous soyez en phase de recherche d'emploi ou que vous souhaitiez étudier à l'étranger, cet épisode regorge de ressources pour expatriés. Guillaume met en avant l'importance de la communication au sein du couple, un élément essentiel pour naviguer dans les défis de la vie d'expatrié. Il souligne aussi les bénéfices que cette expérience apporte aux enfants, leur offrant une ouverture sur le monde et une perspective enrichissante.


En écoutant cet épisode de "10 minutes, le podcast des Français dans le monde", vous découvrirez non seulement le parcours inspirant de Guillaume, mais également des conseils précieux pour réussir votre expatriation. Que vous soyez déjà expatrié ou que vous envisagiez de le devenir, cet entretien vous fournira des clés pour mieux appréhender votre nouvelle vie à l'étranger. Ne manquez pas cette opportunité d'apprendre des expériences d'autres Français dans le monde et de vous préparer au mieux pour votre propre aventure à l'international. Rejoignez-nous pour ce voyage plein d'émotions et de découvertes !

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https://www.linkedin.com/in/guillaume-depraeter/

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Podcast n°2315 (Octobre 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts "Expat" en installant l'application mobile gratuite.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Gauthier Seys

    Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde et le dossier spécial conjoint accompagnateur. Des podcasts inspirants sur ce thème. Je suis Gauthier Seyss et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Guillaume Deprater. On parle du conjoint accompagnateur homme. Dossier spécial, le conjoint accompagnateur en partenariat avec Expat Communication et Femmes Expat. Sur francaisdanslemonde.fr Alors nous voilà à New York. avec une minorité, Guillaume, puisque tu es dans les 8 à 10% de conjoints accompagnateurs pour ce dossier spécial. Ça nous plaisait pas mal de tendre notre micro à un homme. On va revenir sur ce poste. Tu te rends compte qu'aujourd'hui, tu fais porte-parole pour tous les hommes qui sont à ta place.

  • Guillaume Depraeter

    Bonjour Gauthier, bienvenue à New York. Écoute... Peut-être pas nombreux, mais on est quand même un certain nombre. C'est vrai. J'en ai croisé quand même un certain nombre à New York, dont celui qui viendra au fondateur avec moi de notre startup, MyCommand. Pendant deux ans, on a vécu une aventure extraordinaire en tant qu'entrepreneur à New York.

  • Gauthier Seys

    Alors, on va raconter tout ça. On revient d'abord à Lille. Tu es originaire des Hauts-de-France. Tu y vis pendant 14 ans et puis ensuite, tes parents s'installent à Paris. Tu vas faire tes études en management et bosser dans trois grosses boîtes. Voilà, un bon CV, des bons postes, tout va bien, une vie active. Tu rencontres ton épouse il y a 13 ans. Avec cette petite envie, et toi et elle, de vivre une aventure d'expatrié, ça va tomber sur madame. En mars 2020, on lui annonce qu'elle a un poste direction New York. Vous allez très très vite pour vous organiser. Vous êtes en famille, il y a deux enfants. La décision de partir... Et s'organiser, ça va très vite.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, elle se prend très très vite. C'est un appel téléphonique début janvier, où on lui propose éventuellement un poste à New York, et la décision est donnée le jour du lockdown en France.

  • Gauthier Seys

    Oui, donc très rapide.

  • Guillaume Depraeter

    Très très rapide. Et après, on sait qu'on doit arriver normalement très vite aux États-Unis. Donc en fait... Dès janvier, février, on sait qu'on va partir, on ne sait pas à quelle date. Et il s'avère qu'au lieu d'arriver un 1er juin 2020, nous arriverons un 18 juillet 2021.

  • Gauthier Seys

    Et donc, deux enfants, un de 2 ans et demi, un autre de 4 ans et demi. Madame qui prend son poste immédiatement. D'ailleurs, elle commençait avec la pandémie déjà à travailler avec les horaires new-yorkais, ce qui ne devait pas être simple tout le temps. Et toi, évidemment, pas de... de permis de travail. En plus, avec la pandémie, le permis de travail, ça prend plus de temps que prévu. Tu ne l'auras que dix mois plus tard. Donc, au début, tu t'occupes de toute la famille.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, mais c'est un peu le rôle que font souvent les conjoints les premiers mois, les premières semaines d'expatriation. Là, ça s'est un peu changé. Parce qu'on est arrivé en plein été, c'était extraordinaire. On a découvert New York avec mes deux filles. On a recanté New York toute la journée. En septembre, l'aîné a fait son entrée en grande section maternelle. Et la seconde, était trop jeune pour rentrer à l'école, donc je m'en suis occupé. Donc, elle a participé au petit café du matin avec les parents, qu'on se voit souvent, de l'école, ce qui permet de créer un premier tissu de relation qui est très important. Quand on arrive, on pourra avoir un peu tous les tips de la ville new-yorkaise. Et elle rentrera à l'école en janvier, six mois plus tard, en petite section. Alors,

  • Gauthier Seys

    toi, tu as une sacre ? Tu as une cinquantaine d'années, tu as eu une vie professionnelle très remplie. D'un coup, c'est un petit peu calmos. Comment tu vis la chose ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors, à la fois, on la vit bien parce que c'est voulu. On ne part pas en expatriation parce qu'on ne le veut pas. C'était un choix. Donc, c'était une opportunité qui était donnée à la famille. Après, c'est vrai que quand tu es en expatriation, il y a des petites surprises. La surprise, ça a été le peuple. D'abord, la première, le permis de travail post-Covid. Les États-Unis traitent d'abord le backlog des visas qui sont en cours aux États-Unis. Et après, il s'avère qu'il faut trouver du travail. Donc ça, c'est la première phase. Au lieu de 3-4 mois, ça prend 10 mois. La bonne nouvelle maintenant pour les expatriés, c'est que suivant le visa, c'est automatique l'autorisation de travail. Donc ça, c'est une grosse amélioration. Mais ça permet aussi d'appréhender le pays. Et alors... dans ses très beaux côtés, ce qui permet aussi de préparer ce qu'on veut faire. On est vraiment sur place, on se rend compte des capacités d'employabilité.

  • Gauthier Seys

    Est-ce qu'il y a quand même des moments où quand les enfants ont été déposés à l'école, que ta femme est partie très tôt travailler et que tu es tout seul, tu te dis, fiche, train, il y a quelque chose qui me manque ?

  • Guillaume Depraeter

    Ah bah oui, travailler manque à un moment quand même. Quand on a travaillé pendant plus de 20 ans, oui. Ça, c'est sûr et certain. Le reste, on réfléchit vite à ce qu'on va faire. On cherche tous à avoir une petite activité. Moi, au début, j'ai été parent d'élèves. Par exemple...

  • Gauthier Seys

    Ça occupe du temps déjà, ça prend du temps, c'est du temps...

  • Guillaume Depraeter

    Ça permet de faire des contacts, et puis ça permet d'attendre l'autorisation de travail. La période difficile à New York, ça a été le premier trimestre après ma seconde fille rentrer à l'école. La période de janvier, février, mars, c'est le temps d'avoir le permis de travail. Parce que là, vous travaillez sur des sujets, mais vous ne savez pas quand le permis de travail arrive.

  • Gauthier Seys

    Il y a en plus une autre culture, une autre langue. Il faut s'adapter à tous ces changements. Ça fait beaucoup de choses. L'organisme, il est comment à ce moment-là ? Il y a des fois, on se réveille en sueur en disant mais pourquoi j'ai quitté la France ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors, nous qui le vivons, on ne se le demande pas comme ça. Parce qu'on sait qu'on est parti pour une durée, on va dire, limitée. au départ, qui peut se prolonger. C'est le regard des autres. C'est le regard de ceux qui sont restés en France, que vous avez encore au téléphone, parce qu'il faut garder le lien. Il faut faire l'effort de garder le lien avec ceux qui sont restés. Et oui, ça nous prenne parfois un peu à 50 ans, quand on a une carrière qui est en place. ce n'est pas ce que les gens feraient en premier comme choix. Et je pense qu'il faut que ça soit bien réfléchi dans le couple.

  • Gauthier Seys

    D'ailleurs, je t'ai demandé en préparant l'interview si ça avait pu créer des picotements dans le couple. Tu m'as dit non. Vous avez toujours été soudé dans le projet, dans cette décision et dans son développement.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, on a toujours pris la décision de dire oui pour les États-Unis. On l'a pris en 10 minutes.

  • Gauthier Seys

    Et est-ce que ton épouse, qui part tout travailler, qui a une grosse charge de travail et qui doit rester à la maison, est-ce qu'elle a un petit pincement au cœur ?

  • Guillaume Depraeter

    Oui, parce que vous faites peser la charge sur celui qui vous en est. Il ne faut pas le nier.

  • Gauthier Seys

    C'est sa faute, du coup.

  • Guillaume Depraeter

    Il y a une petite charge mentale.

  • Gauthier Seys

    Tu vois,

  • Guillaume Depraeter

    il est emmené dans l'aventure. Après, il faut parler, il faut expliquer les choses. Et puis surtout, il faut se rendre compte de la chance aussi. Parce qu'apporter dans le monde d'aujourd'hui la possibilité à des jeunes enfants d'être dans une culture… Alors New York est très particulier, c'est très bruyant, c'est vivant, ça ne s'arrête jamais, c'est très intense, c'est très diversité, inclusivité. Donc c'est une ouverture qui est extraordinaire pour les enfants. Et je l'avoue, ça fait aussi beaucoup de bien de sortir au cours dans lequel on peut être quand on est en France, de se rendre compte des avantages de la France, d'un beau pays. Ce n'est pas le seul.

  • Gauthier Seys

    Alors tu vas t'occuper en rentrant dans l'association de French Founders, tu vas rencontrer d'autres chefs d'entreprise. Tu vas d'ailleurs, une fois que tu as l'autorisation, monter ta start-up qui va se développer, lever de fonds, etc. Mais au final, l'incapacité de pouvoir la poursuivre comme tu veux, tu dois la fermer. Non seulement tu te crées ton boulot, tu deviens un chef d'entreprise, ça ne fonctionne pas, tu dois l'arrêter. Tu le vis comme un échec ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors non, parce que j'ai pris le mindset américain. Essayer, c'est réussir. et que tout ce qu'on entreprend est une expérience et j'ai beaucoup appris parce que j'étais parti d'un grand groupe pour aller dans le spin-off d'un très grand groupe donc la partie start-up je l'avais appréhendé ce qui est très enrichissant c'est de le faire dans un pays qu'on ne connait pas parce que là on passe par comment on finance une société il n'y a pas les... Même possibilité en France qu'aux États-Unis. Le modèle n'est pas construit de la même manière. Après, il faut trouver les moyens de développer un produit, aller voir les clients, vous n'avez pas le même réseau. Donc, c'est vrai que s'appuyer sur l'expérience de gens qui, pour français, qui connaissent la même chose ou qui ont connu la même chose, c'est super important. Donc, FrenchFounder permet ça. Et je m'étais inscrit avant, dès que je suis arrivé en fait, en novembre. C'est très bien pour rencontrer les gens, connaître le tissu économique.

  • Gauthier Seys

    Alors aujourd'hui, on est en 2024. Il s'avère que madame, l'entreprise lui a demandé de rester un peu plus longtemps. Donc finalement, tu es toujours à New York. Les enfants grandissent tout doucement. Toi, aujourd'hui, tu es sans emploi. C'est pareil, est-ce que tu revis des moments où tu as des doutes, où tu as des regrets ?

  • Guillaume Depraeter

    Nous, on a pris la décision récemment, plus que ce qu'il nous a proposé. En fait, on a possibilité de rester. beaucoup plus longtemps. On va dire que ça dépend un peu des perspectives d'employabilité que je vais avoir dans les mois qui viennent, si j'ai le bonheur, on va dire. L'opportunité de trouver aux États-Unis, on restera aux États-Unis, et sinon on rentrera en France, parce qu'à un certain âge, il y a quand même une question de carrière.

  • Gauthier Seys

    On va essayer de faire un podcast pratique. Guillaume, toi tu t'es dit, il y a quand même des choses à ne pas louper. louper avant de partir. Et alors, l'expérience, ça a de bon, c'est qu'on va la délivrer à ceux qui nous écoutent. Qu'est-ce que tu aurais fait différemment ? Qu'est-ce qu'il ne faut pas louper avant de se lancer ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors, je pense que quels que soient les pays, il faut regarder les modalités d'emploi. Il y a des pays où avoir un visa, un certain type de visa, est le plus facilement à trouver en emploi. C'est vrai que quand on est conjoint, on n'est quand même pas une société. qui nous emploie savent qu'on est tributaire d'un visa qui est détenu par une société. Moi, je dépends du visa de mon épouse. Donc, les sociétés américaines, par exemple, peuvent préférer employer des gens qui ont des cartes vertes que des visas appuyés sur le contenant. Donc, ça, c'est un élément qu'il faut regarder. Après, il faut regarder les secteurs où ça recrute dans le pays où on va. ou dans la ville, parce que certaines villes sont plus connues pour certains secteurs d'activité que d'autres. Et surtout, il faut préparer aussi comment on quitte son employeur, comment on prépare sa continuité de carrière quand on a 30 ans, à 50 ans, elle n'est pas la même. Donc ça, c'est des choses à part la retraite, la complémentaire retraite. Toutes ces choses-là sont à bien travailler avant de partir.

  • Gauthier Seys

    Alors c'est marrant parce que tu me disais, j'ai vu des choses, j'ai lu des choses sur Internet, etc. Mais à la limite, il y avait presque trop d'infos. Tu ne sais pas trop trier cette donnée. Comment on peut s'en sortir du coup pour avoir les bonnes réponses à ces questions ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors il y a des sites, il y a deux, trois sites qui sont très connus, même des journaux qui accompagnent les exploités ou des radios. Il y a toute la partie… On va dire pour le conjoint, qu'est-ce qu'il doit prévoir ? On va les retrouver un peu éparpillés. Il n'y a pas un guide conjoint. Comment vous allez vous trouver sur, je pense, c'est plus Pôle emploi, mais sur France Travail, je ne sais pas. Vous allez trouver des informations. Après, vous avez la CFE. Pour la complémentaire, c'est encore un autre endroit. Et c'est vrai que c'est important de trouver un guide pour cette partie-là parce que... pour le conjoint, c'est un peu éparpillé.

  • Gauthier Seys

    Alors c'est bien noté, Guillaume. Si on résume, surtout, et comme souvent, au moment où on se prépare, qu'il faut se poser les bonnes questions et trouver les bonnes réponses, ce qui n'est pas toujours simple non plus. Aujourd'hui, pour faire un bilan d'étape, on va quand même dire que l'aventure, la famille, aujourd'hui, profite d'une situation incroyable.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, on commence demain. C'est extraordinaire.

  • Gauthier Seys

    Pas de doute.

  • Guillaume Depraeter

    C'est extraordinaire, c'est extraordinaire pour la famille, c'est extraordinaire pour déjà, pour chaque membre de la famille, parce qu'on est obligé de s'adapter, que ça régénère les connaissances, l'ouverture, l'écoute. New York, en plus, est une ville particulièrement intense, donc les enfants, ils ont une ouverture sur le monde qui est assez extraordinaire, en termes de diversité, d'inclusivité, c'est... et après pour la famille on a grandi

  • Gauthier Seys

    Merci pour ce témoignage voilà un conjoint expat homme qui a donné son avis avec des infos pratiques Au plaisir de te retrouver je te souhaite le meilleur pour la suite et pour toute la famille Merci et une bonne fin de journée Au revoir Merci

Chapters

  • Introduction au sujet du conjoint accompagnateur

    00:19

  • Présentation de Guillaume Deprater et son parcours

    00:31

  • Les défis du déménagement à New York en pleine pandémie

    00:45

  • La vie quotidienne d'un père au foyer à New York

    01:06

  • Les premiers mois d'expatriation et l'adaptation des enfants

    01:47

  • Les défis émotionnels et professionnels de l'expatriation

    03:57

  • Réflexions sur la recherche d'emploi et l'identité professionnelle

    05:05

  • Conseils pratiques pour les futurs expatriés

    10:53

  • Bilan de l'expérience et des bénéfices de l'expatriation

    13:29

Description

Dans cet épisode captivant de "10 minutes, le podcast des Français dans le monde" réalisé en partenariat avec Expat Communication & FemmExpat dans le cadre du "Dossier Spécial : Conjoint Accompagnateur", Gauthier Seys reçoit Guillaume Depraeter, un conjoint accompagnateur expatrié installé à New York. Ensemble, ils plongent dans le parcours unique de Guillaume, qui a quitté la France avec sa famille suite à une offre d'emploi de sa femme. Ce témoignage sincère met en lumière les défis et les joies de la vie d'expatrié, particulièrement en tant que père au foyer.


Guillaume partage son expérience d'un déménagement rapide en pleine pandémie, une période où la mobilité internationale était particulièrement complexe. Il aborde les difficultés qu'il a rencontrées pour obtenir son permis de travail, ainsi que la découverte de New York à travers les yeux de ses enfants. En tant que Français vivant à l'étranger, Guillaume évoque également les aspects émotionnels de l'expatriation, notamment le sentiment de perte d'identité professionnelle et l'importance cruciale de maintenir un lien solide avec la France.


À travers leurs échanges enrichissants, Gauthier et Guillaume proposent des conseils pratiques pour les futurs expatriés. Que vous envisagiez une retraite à l'étranger, que vous soyez en phase de recherche d'emploi ou que vous souhaitiez étudier à l'étranger, cet épisode regorge de ressources pour expatriés. Guillaume met en avant l'importance de la communication au sein du couple, un élément essentiel pour naviguer dans les défis de la vie d'expatrié. Il souligne aussi les bénéfices que cette expérience apporte aux enfants, leur offrant une ouverture sur le monde et une perspective enrichissante.


En écoutant cet épisode de "10 minutes, le podcast des Français dans le monde", vous découvrirez non seulement le parcours inspirant de Guillaume, mais également des conseils précieux pour réussir votre expatriation. Que vous soyez déjà expatrié ou que vous envisagiez de le devenir, cet entretien vous fournira des clés pour mieux appréhender votre nouvelle vie à l'étranger. Ne manquez pas cette opportunité d'apprendre des expériences d'autres Français dans le monde et de vous préparer au mieux pour votre propre aventure à l'international. Rejoignez-nous pour ce voyage plein d'émotions et de découvertes !

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https://www.linkedin.com/in/guillaume-depraeter/

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Podcast n°2315 (Octobre 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts "Expat" en installant l'application mobile gratuite.

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Transcription

  • Gauthier Seys

    Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde et le dossier spécial conjoint accompagnateur. Des podcasts inspirants sur ce thème. Je suis Gauthier Seyss et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Guillaume Deprater. On parle du conjoint accompagnateur homme. Dossier spécial, le conjoint accompagnateur en partenariat avec Expat Communication et Femmes Expat. Sur francaisdanslemonde.fr Alors nous voilà à New York. avec une minorité, Guillaume, puisque tu es dans les 8 à 10% de conjoints accompagnateurs pour ce dossier spécial. Ça nous plaisait pas mal de tendre notre micro à un homme. On va revenir sur ce poste. Tu te rends compte qu'aujourd'hui, tu fais porte-parole pour tous les hommes qui sont à ta place.

  • Guillaume Depraeter

    Bonjour Gauthier, bienvenue à New York. Écoute... Peut-être pas nombreux, mais on est quand même un certain nombre. C'est vrai. J'en ai croisé quand même un certain nombre à New York, dont celui qui viendra au fondateur avec moi de notre startup, MyCommand. Pendant deux ans, on a vécu une aventure extraordinaire en tant qu'entrepreneur à New York.

  • Gauthier Seys

    Alors, on va raconter tout ça. On revient d'abord à Lille. Tu es originaire des Hauts-de-France. Tu y vis pendant 14 ans et puis ensuite, tes parents s'installent à Paris. Tu vas faire tes études en management et bosser dans trois grosses boîtes. Voilà, un bon CV, des bons postes, tout va bien, une vie active. Tu rencontres ton épouse il y a 13 ans. Avec cette petite envie, et toi et elle, de vivre une aventure d'expatrié, ça va tomber sur madame. En mars 2020, on lui annonce qu'elle a un poste direction New York. Vous allez très très vite pour vous organiser. Vous êtes en famille, il y a deux enfants. La décision de partir... Et s'organiser, ça va très vite.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, elle se prend très très vite. C'est un appel téléphonique début janvier, où on lui propose éventuellement un poste à New York, et la décision est donnée le jour du lockdown en France.

  • Gauthier Seys

    Oui, donc très rapide.

  • Guillaume Depraeter

    Très très rapide. Et après, on sait qu'on doit arriver normalement très vite aux États-Unis. Donc en fait... Dès janvier, février, on sait qu'on va partir, on ne sait pas à quelle date. Et il s'avère qu'au lieu d'arriver un 1er juin 2020, nous arriverons un 18 juillet 2021.

  • Gauthier Seys

    Et donc, deux enfants, un de 2 ans et demi, un autre de 4 ans et demi. Madame qui prend son poste immédiatement. D'ailleurs, elle commençait avec la pandémie déjà à travailler avec les horaires new-yorkais, ce qui ne devait pas être simple tout le temps. Et toi, évidemment, pas de... de permis de travail. En plus, avec la pandémie, le permis de travail, ça prend plus de temps que prévu. Tu ne l'auras que dix mois plus tard. Donc, au début, tu t'occupes de toute la famille.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, mais c'est un peu le rôle que font souvent les conjoints les premiers mois, les premières semaines d'expatriation. Là, ça s'est un peu changé. Parce qu'on est arrivé en plein été, c'était extraordinaire. On a découvert New York avec mes deux filles. On a recanté New York toute la journée. En septembre, l'aîné a fait son entrée en grande section maternelle. Et la seconde, était trop jeune pour rentrer à l'école, donc je m'en suis occupé. Donc, elle a participé au petit café du matin avec les parents, qu'on se voit souvent, de l'école, ce qui permet de créer un premier tissu de relation qui est très important. Quand on arrive, on pourra avoir un peu tous les tips de la ville new-yorkaise. Et elle rentrera à l'école en janvier, six mois plus tard, en petite section. Alors,

  • Gauthier Seys

    toi, tu as une sacre ? Tu as une cinquantaine d'années, tu as eu une vie professionnelle très remplie. D'un coup, c'est un petit peu calmos. Comment tu vis la chose ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors, à la fois, on la vit bien parce que c'est voulu. On ne part pas en expatriation parce qu'on ne le veut pas. C'était un choix. Donc, c'était une opportunité qui était donnée à la famille. Après, c'est vrai que quand tu es en expatriation, il y a des petites surprises. La surprise, ça a été le peuple. D'abord, la première, le permis de travail post-Covid. Les États-Unis traitent d'abord le backlog des visas qui sont en cours aux États-Unis. Et après, il s'avère qu'il faut trouver du travail. Donc ça, c'est la première phase. Au lieu de 3-4 mois, ça prend 10 mois. La bonne nouvelle maintenant pour les expatriés, c'est que suivant le visa, c'est automatique l'autorisation de travail. Donc ça, c'est une grosse amélioration. Mais ça permet aussi d'appréhender le pays. Et alors... dans ses très beaux côtés, ce qui permet aussi de préparer ce qu'on veut faire. On est vraiment sur place, on se rend compte des capacités d'employabilité.

  • Gauthier Seys

    Est-ce qu'il y a quand même des moments où quand les enfants ont été déposés à l'école, que ta femme est partie très tôt travailler et que tu es tout seul, tu te dis, fiche, train, il y a quelque chose qui me manque ?

  • Guillaume Depraeter

    Ah bah oui, travailler manque à un moment quand même. Quand on a travaillé pendant plus de 20 ans, oui. Ça, c'est sûr et certain. Le reste, on réfléchit vite à ce qu'on va faire. On cherche tous à avoir une petite activité. Moi, au début, j'ai été parent d'élèves. Par exemple...

  • Gauthier Seys

    Ça occupe du temps déjà, ça prend du temps, c'est du temps...

  • Guillaume Depraeter

    Ça permet de faire des contacts, et puis ça permet d'attendre l'autorisation de travail. La période difficile à New York, ça a été le premier trimestre après ma seconde fille rentrer à l'école. La période de janvier, février, mars, c'est le temps d'avoir le permis de travail. Parce que là, vous travaillez sur des sujets, mais vous ne savez pas quand le permis de travail arrive.

  • Gauthier Seys

    Il y a en plus une autre culture, une autre langue. Il faut s'adapter à tous ces changements. Ça fait beaucoup de choses. L'organisme, il est comment à ce moment-là ? Il y a des fois, on se réveille en sueur en disant mais pourquoi j'ai quitté la France ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors, nous qui le vivons, on ne se le demande pas comme ça. Parce qu'on sait qu'on est parti pour une durée, on va dire, limitée. au départ, qui peut se prolonger. C'est le regard des autres. C'est le regard de ceux qui sont restés en France, que vous avez encore au téléphone, parce qu'il faut garder le lien. Il faut faire l'effort de garder le lien avec ceux qui sont restés. Et oui, ça nous prenne parfois un peu à 50 ans, quand on a une carrière qui est en place. ce n'est pas ce que les gens feraient en premier comme choix. Et je pense qu'il faut que ça soit bien réfléchi dans le couple.

  • Gauthier Seys

    D'ailleurs, je t'ai demandé en préparant l'interview si ça avait pu créer des picotements dans le couple. Tu m'as dit non. Vous avez toujours été soudé dans le projet, dans cette décision et dans son développement.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, on a toujours pris la décision de dire oui pour les États-Unis. On l'a pris en 10 minutes.

  • Gauthier Seys

    Et est-ce que ton épouse, qui part tout travailler, qui a une grosse charge de travail et qui doit rester à la maison, est-ce qu'elle a un petit pincement au cœur ?

  • Guillaume Depraeter

    Oui, parce que vous faites peser la charge sur celui qui vous en est. Il ne faut pas le nier.

  • Gauthier Seys

    C'est sa faute, du coup.

  • Guillaume Depraeter

    Il y a une petite charge mentale.

  • Gauthier Seys

    Tu vois,

  • Guillaume Depraeter

    il est emmené dans l'aventure. Après, il faut parler, il faut expliquer les choses. Et puis surtout, il faut se rendre compte de la chance aussi. Parce qu'apporter dans le monde d'aujourd'hui la possibilité à des jeunes enfants d'être dans une culture… Alors New York est très particulier, c'est très bruyant, c'est vivant, ça ne s'arrête jamais, c'est très intense, c'est très diversité, inclusivité. Donc c'est une ouverture qui est extraordinaire pour les enfants. Et je l'avoue, ça fait aussi beaucoup de bien de sortir au cours dans lequel on peut être quand on est en France, de se rendre compte des avantages de la France, d'un beau pays. Ce n'est pas le seul.

  • Gauthier Seys

    Alors tu vas t'occuper en rentrant dans l'association de French Founders, tu vas rencontrer d'autres chefs d'entreprise. Tu vas d'ailleurs, une fois que tu as l'autorisation, monter ta start-up qui va se développer, lever de fonds, etc. Mais au final, l'incapacité de pouvoir la poursuivre comme tu veux, tu dois la fermer. Non seulement tu te crées ton boulot, tu deviens un chef d'entreprise, ça ne fonctionne pas, tu dois l'arrêter. Tu le vis comme un échec ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors non, parce que j'ai pris le mindset américain. Essayer, c'est réussir. et que tout ce qu'on entreprend est une expérience et j'ai beaucoup appris parce que j'étais parti d'un grand groupe pour aller dans le spin-off d'un très grand groupe donc la partie start-up je l'avais appréhendé ce qui est très enrichissant c'est de le faire dans un pays qu'on ne connait pas parce que là on passe par comment on finance une société il n'y a pas les... Même possibilité en France qu'aux États-Unis. Le modèle n'est pas construit de la même manière. Après, il faut trouver les moyens de développer un produit, aller voir les clients, vous n'avez pas le même réseau. Donc, c'est vrai que s'appuyer sur l'expérience de gens qui, pour français, qui connaissent la même chose ou qui ont connu la même chose, c'est super important. Donc, FrenchFounder permet ça. Et je m'étais inscrit avant, dès que je suis arrivé en fait, en novembre. C'est très bien pour rencontrer les gens, connaître le tissu économique.

  • Gauthier Seys

    Alors aujourd'hui, on est en 2024. Il s'avère que madame, l'entreprise lui a demandé de rester un peu plus longtemps. Donc finalement, tu es toujours à New York. Les enfants grandissent tout doucement. Toi, aujourd'hui, tu es sans emploi. C'est pareil, est-ce que tu revis des moments où tu as des doutes, où tu as des regrets ?

  • Guillaume Depraeter

    Nous, on a pris la décision récemment, plus que ce qu'il nous a proposé. En fait, on a possibilité de rester. beaucoup plus longtemps. On va dire que ça dépend un peu des perspectives d'employabilité que je vais avoir dans les mois qui viennent, si j'ai le bonheur, on va dire. L'opportunité de trouver aux États-Unis, on restera aux États-Unis, et sinon on rentrera en France, parce qu'à un certain âge, il y a quand même une question de carrière.

  • Gauthier Seys

    On va essayer de faire un podcast pratique. Guillaume, toi tu t'es dit, il y a quand même des choses à ne pas louper. louper avant de partir. Et alors, l'expérience, ça a de bon, c'est qu'on va la délivrer à ceux qui nous écoutent. Qu'est-ce que tu aurais fait différemment ? Qu'est-ce qu'il ne faut pas louper avant de se lancer ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors, je pense que quels que soient les pays, il faut regarder les modalités d'emploi. Il y a des pays où avoir un visa, un certain type de visa, est le plus facilement à trouver en emploi. C'est vrai que quand on est conjoint, on n'est quand même pas une société. qui nous emploie savent qu'on est tributaire d'un visa qui est détenu par une société. Moi, je dépends du visa de mon épouse. Donc, les sociétés américaines, par exemple, peuvent préférer employer des gens qui ont des cartes vertes que des visas appuyés sur le contenant. Donc, ça, c'est un élément qu'il faut regarder. Après, il faut regarder les secteurs où ça recrute dans le pays où on va. ou dans la ville, parce que certaines villes sont plus connues pour certains secteurs d'activité que d'autres. Et surtout, il faut préparer aussi comment on quitte son employeur, comment on prépare sa continuité de carrière quand on a 30 ans, à 50 ans, elle n'est pas la même. Donc ça, c'est des choses à part la retraite, la complémentaire retraite. Toutes ces choses-là sont à bien travailler avant de partir.

  • Gauthier Seys

    Alors c'est marrant parce que tu me disais, j'ai vu des choses, j'ai lu des choses sur Internet, etc. Mais à la limite, il y avait presque trop d'infos. Tu ne sais pas trop trier cette donnée. Comment on peut s'en sortir du coup pour avoir les bonnes réponses à ces questions ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors il y a des sites, il y a deux, trois sites qui sont très connus, même des journaux qui accompagnent les exploités ou des radios. Il y a toute la partie… On va dire pour le conjoint, qu'est-ce qu'il doit prévoir ? On va les retrouver un peu éparpillés. Il n'y a pas un guide conjoint. Comment vous allez vous trouver sur, je pense, c'est plus Pôle emploi, mais sur France Travail, je ne sais pas. Vous allez trouver des informations. Après, vous avez la CFE. Pour la complémentaire, c'est encore un autre endroit. Et c'est vrai que c'est important de trouver un guide pour cette partie-là parce que... pour le conjoint, c'est un peu éparpillé.

  • Gauthier Seys

    Alors c'est bien noté, Guillaume. Si on résume, surtout, et comme souvent, au moment où on se prépare, qu'il faut se poser les bonnes questions et trouver les bonnes réponses, ce qui n'est pas toujours simple non plus. Aujourd'hui, pour faire un bilan d'étape, on va quand même dire que l'aventure, la famille, aujourd'hui, profite d'une situation incroyable.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, on commence demain. C'est extraordinaire.

  • Gauthier Seys

    Pas de doute.

  • Guillaume Depraeter

    C'est extraordinaire, c'est extraordinaire pour la famille, c'est extraordinaire pour déjà, pour chaque membre de la famille, parce qu'on est obligé de s'adapter, que ça régénère les connaissances, l'ouverture, l'écoute. New York, en plus, est une ville particulièrement intense, donc les enfants, ils ont une ouverture sur le monde qui est assez extraordinaire, en termes de diversité, d'inclusivité, c'est... et après pour la famille on a grandi

  • Gauthier Seys

    Merci pour ce témoignage voilà un conjoint expat homme qui a donné son avis avec des infos pratiques Au plaisir de te retrouver je te souhaite le meilleur pour la suite et pour toute la famille Merci et une bonne fin de journée Au revoir Merci

Chapters

  • Introduction au sujet du conjoint accompagnateur

    00:19

  • Présentation de Guillaume Deprater et son parcours

    00:31

  • Les défis du déménagement à New York en pleine pandémie

    00:45

  • La vie quotidienne d'un père au foyer à New York

    01:06

  • Les premiers mois d'expatriation et l'adaptation des enfants

    01:47

  • Les défis émotionnels et professionnels de l'expatriation

    03:57

  • Réflexions sur la recherche d'emploi et l'identité professionnelle

    05:05

  • Conseils pratiques pour les futurs expatriés

    10:53

  • Bilan de l'expérience et des bénéfices de l'expatriation

    13:29

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Description

Dans cet épisode captivant de "10 minutes, le podcast des Français dans le monde" réalisé en partenariat avec Expat Communication & FemmExpat dans le cadre du "Dossier Spécial : Conjoint Accompagnateur", Gauthier Seys reçoit Guillaume Depraeter, un conjoint accompagnateur expatrié installé à New York. Ensemble, ils plongent dans le parcours unique de Guillaume, qui a quitté la France avec sa famille suite à une offre d'emploi de sa femme. Ce témoignage sincère met en lumière les défis et les joies de la vie d'expatrié, particulièrement en tant que père au foyer.


Guillaume partage son expérience d'un déménagement rapide en pleine pandémie, une période où la mobilité internationale était particulièrement complexe. Il aborde les difficultés qu'il a rencontrées pour obtenir son permis de travail, ainsi que la découverte de New York à travers les yeux de ses enfants. En tant que Français vivant à l'étranger, Guillaume évoque également les aspects émotionnels de l'expatriation, notamment le sentiment de perte d'identité professionnelle et l'importance cruciale de maintenir un lien solide avec la France.


À travers leurs échanges enrichissants, Gauthier et Guillaume proposent des conseils pratiques pour les futurs expatriés. Que vous envisagiez une retraite à l'étranger, que vous soyez en phase de recherche d'emploi ou que vous souhaitiez étudier à l'étranger, cet épisode regorge de ressources pour expatriés. Guillaume met en avant l'importance de la communication au sein du couple, un élément essentiel pour naviguer dans les défis de la vie d'expatrié. Il souligne aussi les bénéfices que cette expérience apporte aux enfants, leur offrant une ouverture sur le monde et une perspective enrichissante.


En écoutant cet épisode de "10 minutes, le podcast des Français dans le monde", vous découvrirez non seulement le parcours inspirant de Guillaume, mais également des conseils précieux pour réussir votre expatriation. Que vous soyez déjà expatrié ou que vous envisagiez de le devenir, cet entretien vous fournira des clés pour mieux appréhender votre nouvelle vie à l'étranger. Ne manquez pas cette opportunité d'apprendre des expériences d'autres Français dans le monde et de vous préparer au mieux pour votre propre aventure à l'international. Rejoignez-nous pour ce voyage plein d'émotions et de découvertes !

.

https://www.linkedin.com/in/guillaume-depraeter/

.

Podcast n°2315 (Octobre 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts "Expat" en installant l'application mobile gratuite.

.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Gauthier Seys

    Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde et le dossier spécial conjoint accompagnateur. Des podcasts inspirants sur ce thème. Je suis Gauthier Seyss et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Guillaume Deprater. On parle du conjoint accompagnateur homme. Dossier spécial, le conjoint accompagnateur en partenariat avec Expat Communication et Femmes Expat. Sur francaisdanslemonde.fr Alors nous voilà à New York. avec une minorité, Guillaume, puisque tu es dans les 8 à 10% de conjoints accompagnateurs pour ce dossier spécial. Ça nous plaisait pas mal de tendre notre micro à un homme. On va revenir sur ce poste. Tu te rends compte qu'aujourd'hui, tu fais porte-parole pour tous les hommes qui sont à ta place.

  • Guillaume Depraeter

    Bonjour Gauthier, bienvenue à New York. Écoute... Peut-être pas nombreux, mais on est quand même un certain nombre. C'est vrai. J'en ai croisé quand même un certain nombre à New York, dont celui qui viendra au fondateur avec moi de notre startup, MyCommand. Pendant deux ans, on a vécu une aventure extraordinaire en tant qu'entrepreneur à New York.

  • Gauthier Seys

    Alors, on va raconter tout ça. On revient d'abord à Lille. Tu es originaire des Hauts-de-France. Tu y vis pendant 14 ans et puis ensuite, tes parents s'installent à Paris. Tu vas faire tes études en management et bosser dans trois grosses boîtes. Voilà, un bon CV, des bons postes, tout va bien, une vie active. Tu rencontres ton épouse il y a 13 ans. Avec cette petite envie, et toi et elle, de vivre une aventure d'expatrié, ça va tomber sur madame. En mars 2020, on lui annonce qu'elle a un poste direction New York. Vous allez très très vite pour vous organiser. Vous êtes en famille, il y a deux enfants. La décision de partir... Et s'organiser, ça va très vite.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, elle se prend très très vite. C'est un appel téléphonique début janvier, où on lui propose éventuellement un poste à New York, et la décision est donnée le jour du lockdown en France.

  • Gauthier Seys

    Oui, donc très rapide.

  • Guillaume Depraeter

    Très très rapide. Et après, on sait qu'on doit arriver normalement très vite aux États-Unis. Donc en fait... Dès janvier, février, on sait qu'on va partir, on ne sait pas à quelle date. Et il s'avère qu'au lieu d'arriver un 1er juin 2020, nous arriverons un 18 juillet 2021.

  • Gauthier Seys

    Et donc, deux enfants, un de 2 ans et demi, un autre de 4 ans et demi. Madame qui prend son poste immédiatement. D'ailleurs, elle commençait avec la pandémie déjà à travailler avec les horaires new-yorkais, ce qui ne devait pas être simple tout le temps. Et toi, évidemment, pas de... de permis de travail. En plus, avec la pandémie, le permis de travail, ça prend plus de temps que prévu. Tu ne l'auras que dix mois plus tard. Donc, au début, tu t'occupes de toute la famille.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, mais c'est un peu le rôle que font souvent les conjoints les premiers mois, les premières semaines d'expatriation. Là, ça s'est un peu changé. Parce qu'on est arrivé en plein été, c'était extraordinaire. On a découvert New York avec mes deux filles. On a recanté New York toute la journée. En septembre, l'aîné a fait son entrée en grande section maternelle. Et la seconde, était trop jeune pour rentrer à l'école, donc je m'en suis occupé. Donc, elle a participé au petit café du matin avec les parents, qu'on se voit souvent, de l'école, ce qui permet de créer un premier tissu de relation qui est très important. Quand on arrive, on pourra avoir un peu tous les tips de la ville new-yorkaise. Et elle rentrera à l'école en janvier, six mois plus tard, en petite section. Alors,

  • Gauthier Seys

    toi, tu as une sacre ? Tu as une cinquantaine d'années, tu as eu une vie professionnelle très remplie. D'un coup, c'est un petit peu calmos. Comment tu vis la chose ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors, à la fois, on la vit bien parce que c'est voulu. On ne part pas en expatriation parce qu'on ne le veut pas. C'était un choix. Donc, c'était une opportunité qui était donnée à la famille. Après, c'est vrai que quand tu es en expatriation, il y a des petites surprises. La surprise, ça a été le peuple. D'abord, la première, le permis de travail post-Covid. Les États-Unis traitent d'abord le backlog des visas qui sont en cours aux États-Unis. Et après, il s'avère qu'il faut trouver du travail. Donc ça, c'est la première phase. Au lieu de 3-4 mois, ça prend 10 mois. La bonne nouvelle maintenant pour les expatriés, c'est que suivant le visa, c'est automatique l'autorisation de travail. Donc ça, c'est une grosse amélioration. Mais ça permet aussi d'appréhender le pays. Et alors... dans ses très beaux côtés, ce qui permet aussi de préparer ce qu'on veut faire. On est vraiment sur place, on se rend compte des capacités d'employabilité.

  • Gauthier Seys

    Est-ce qu'il y a quand même des moments où quand les enfants ont été déposés à l'école, que ta femme est partie très tôt travailler et que tu es tout seul, tu te dis, fiche, train, il y a quelque chose qui me manque ?

  • Guillaume Depraeter

    Ah bah oui, travailler manque à un moment quand même. Quand on a travaillé pendant plus de 20 ans, oui. Ça, c'est sûr et certain. Le reste, on réfléchit vite à ce qu'on va faire. On cherche tous à avoir une petite activité. Moi, au début, j'ai été parent d'élèves. Par exemple...

  • Gauthier Seys

    Ça occupe du temps déjà, ça prend du temps, c'est du temps...

  • Guillaume Depraeter

    Ça permet de faire des contacts, et puis ça permet d'attendre l'autorisation de travail. La période difficile à New York, ça a été le premier trimestre après ma seconde fille rentrer à l'école. La période de janvier, février, mars, c'est le temps d'avoir le permis de travail. Parce que là, vous travaillez sur des sujets, mais vous ne savez pas quand le permis de travail arrive.

  • Gauthier Seys

    Il y a en plus une autre culture, une autre langue. Il faut s'adapter à tous ces changements. Ça fait beaucoup de choses. L'organisme, il est comment à ce moment-là ? Il y a des fois, on se réveille en sueur en disant mais pourquoi j'ai quitté la France ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors, nous qui le vivons, on ne se le demande pas comme ça. Parce qu'on sait qu'on est parti pour une durée, on va dire, limitée. au départ, qui peut se prolonger. C'est le regard des autres. C'est le regard de ceux qui sont restés en France, que vous avez encore au téléphone, parce qu'il faut garder le lien. Il faut faire l'effort de garder le lien avec ceux qui sont restés. Et oui, ça nous prenne parfois un peu à 50 ans, quand on a une carrière qui est en place. ce n'est pas ce que les gens feraient en premier comme choix. Et je pense qu'il faut que ça soit bien réfléchi dans le couple.

  • Gauthier Seys

    D'ailleurs, je t'ai demandé en préparant l'interview si ça avait pu créer des picotements dans le couple. Tu m'as dit non. Vous avez toujours été soudé dans le projet, dans cette décision et dans son développement.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, on a toujours pris la décision de dire oui pour les États-Unis. On l'a pris en 10 minutes.

  • Gauthier Seys

    Et est-ce que ton épouse, qui part tout travailler, qui a une grosse charge de travail et qui doit rester à la maison, est-ce qu'elle a un petit pincement au cœur ?

  • Guillaume Depraeter

    Oui, parce que vous faites peser la charge sur celui qui vous en est. Il ne faut pas le nier.

  • Gauthier Seys

    C'est sa faute, du coup.

  • Guillaume Depraeter

    Il y a une petite charge mentale.

  • Gauthier Seys

    Tu vois,

  • Guillaume Depraeter

    il est emmené dans l'aventure. Après, il faut parler, il faut expliquer les choses. Et puis surtout, il faut se rendre compte de la chance aussi. Parce qu'apporter dans le monde d'aujourd'hui la possibilité à des jeunes enfants d'être dans une culture… Alors New York est très particulier, c'est très bruyant, c'est vivant, ça ne s'arrête jamais, c'est très intense, c'est très diversité, inclusivité. Donc c'est une ouverture qui est extraordinaire pour les enfants. Et je l'avoue, ça fait aussi beaucoup de bien de sortir au cours dans lequel on peut être quand on est en France, de se rendre compte des avantages de la France, d'un beau pays. Ce n'est pas le seul.

  • Gauthier Seys

    Alors tu vas t'occuper en rentrant dans l'association de French Founders, tu vas rencontrer d'autres chefs d'entreprise. Tu vas d'ailleurs, une fois que tu as l'autorisation, monter ta start-up qui va se développer, lever de fonds, etc. Mais au final, l'incapacité de pouvoir la poursuivre comme tu veux, tu dois la fermer. Non seulement tu te crées ton boulot, tu deviens un chef d'entreprise, ça ne fonctionne pas, tu dois l'arrêter. Tu le vis comme un échec ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors non, parce que j'ai pris le mindset américain. Essayer, c'est réussir. et que tout ce qu'on entreprend est une expérience et j'ai beaucoup appris parce que j'étais parti d'un grand groupe pour aller dans le spin-off d'un très grand groupe donc la partie start-up je l'avais appréhendé ce qui est très enrichissant c'est de le faire dans un pays qu'on ne connait pas parce que là on passe par comment on finance une société il n'y a pas les... Même possibilité en France qu'aux États-Unis. Le modèle n'est pas construit de la même manière. Après, il faut trouver les moyens de développer un produit, aller voir les clients, vous n'avez pas le même réseau. Donc, c'est vrai que s'appuyer sur l'expérience de gens qui, pour français, qui connaissent la même chose ou qui ont connu la même chose, c'est super important. Donc, FrenchFounder permet ça. Et je m'étais inscrit avant, dès que je suis arrivé en fait, en novembre. C'est très bien pour rencontrer les gens, connaître le tissu économique.

  • Gauthier Seys

    Alors aujourd'hui, on est en 2024. Il s'avère que madame, l'entreprise lui a demandé de rester un peu plus longtemps. Donc finalement, tu es toujours à New York. Les enfants grandissent tout doucement. Toi, aujourd'hui, tu es sans emploi. C'est pareil, est-ce que tu revis des moments où tu as des doutes, où tu as des regrets ?

  • Guillaume Depraeter

    Nous, on a pris la décision récemment, plus que ce qu'il nous a proposé. En fait, on a possibilité de rester. beaucoup plus longtemps. On va dire que ça dépend un peu des perspectives d'employabilité que je vais avoir dans les mois qui viennent, si j'ai le bonheur, on va dire. L'opportunité de trouver aux États-Unis, on restera aux États-Unis, et sinon on rentrera en France, parce qu'à un certain âge, il y a quand même une question de carrière.

  • Gauthier Seys

    On va essayer de faire un podcast pratique. Guillaume, toi tu t'es dit, il y a quand même des choses à ne pas louper. louper avant de partir. Et alors, l'expérience, ça a de bon, c'est qu'on va la délivrer à ceux qui nous écoutent. Qu'est-ce que tu aurais fait différemment ? Qu'est-ce qu'il ne faut pas louper avant de se lancer ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors, je pense que quels que soient les pays, il faut regarder les modalités d'emploi. Il y a des pays où avoir un visa, un certain type de visa, est le plus facilement à trouver en emploi. C'est vrai que quand on est conjoint, on n'est quand même pas une société. qui nous emploie savent qu'on est tributaire d'un visa qui est détenu par une société. Moi, je dépends du visa de mon épouse. Donc, les sociétés américaines, par exemple, peuvent préférer employer des gens qui ont des cartes vertes que des visas appuyés sur le contenant. Donc, ça, c'est un élément qu'il faut regarder. Après, il faut regarder les secteurs où ça recrute dans le pays où on va. ou dans la ville, parce que certaines villes sont plus connues pour certains secteurs d'activité que d'autres. Et surtout, il faut préparer aussi comment on quitte son employeur, comment on prépare sa continuité de carrière quand on a 30 ans, à 50 ans, elle n'est pas la même. Donc ça, c'est des choses à part la retraite, la complémentaire retraite. Toutes ces choses-là sont à bien travailler avant de partir.

  • Gauthier Seys

    Alors c'est marrant parce que tu me disais, j'ai vu des choses, j'ai lu des choses sur Internet, etc. Mais à la limite, il y avait presque trop d'infos. Tu ne sais pas trop trier cette donnée. Comment on peut s'en sortir du coup pour avoir les bonnes réponses à ces questions ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors il y a des sites, il y a deux, trois sites qui sont très connus, même des journaux qui accompagnent les exploités ou des radios. Il y a toute la partie… On va dire pour le conjoint, qu'est-ce qu'il doit prévoir ? On va les retrouver un peu éparpillés. Il n'y a pas un guide conjoint. Comment vous allez vous trouver sur, je pense, c'est plus Pôle emploi, mais sur France Travail, je ne sais pas. Vous allez trouver des informations. Après, vous avez la CFE. Pour la complémentaire, c'est encore un autre endroit. Et c'est vrai que c'est important de trouver un guide pour cette partie-là parce que... pour le conjoint, c'est un peu éparpillé.

  • Gauthier Seys

    Alors c'est bien noté, Guillaume. Si on résume, surtout, et comme souvent, au moment où on se prépare, qu'il faut se poser les bonnes questions et trouver les bonnes réponses, ce qui n'est pas toujours simple non plus. Aujourd'hui, pour faire un bilan d'étape, on va quand même dire que l'aventure, la famille, aujourd'hui, profite d'une situation incroyable.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, on commence demain. C'est extraordinaire.

  • Gauthier Seys

    Pas de doute.

  • Guillaume Depraeter

    C'est extraordinaire, c'est extraordinaire pour la famille, c'est extraordinaire pour déjà, pour chaque membre de la famille, parce qu'on est obligé de s'adapter, que ça régénère les connaissances, l'ouverture, l'écoute. New York, en plus, est une ville particulièrement intense, donc les enfants, ils ont une ouverture sur le monde qui est assez extraordinaire, en termes de diversité, d'inclusivité, c'est... et après pour la famille on a grandi

  • Gauthier Seys

    Merci pour ce témoignage voilà un conjoint expat homme qui a donné son avis avec des infos pratiques Au plaisir de te retrouver je te souhaite le meilleur pour la suite et pour toute la famille Merci et une bonne fin de journée Au revoir Merci

Chapters

  • Introduction au sujet du conjoint accompagnateur

    00:19

  • Présentation de Guillaume Deprater et son parcours

    00:31

  • Les défis du déménagement à New York en pleine pandémie

    00:45

  • La vie quotidienne d'un père au foyer à New York

    01:06

  • Les premiers mois d'expatriation et l'adaptation des enfants

    01:47

  • Les défis émotionnels et professionnels de l'expatriation

    03:57

  • Réflexions sur la recherche d'emploi et l'identité professionnelle

    05:05

  • Conseils pratiques pour les futurs expatriés

    10:53

  • Bilan de l'expérience et des bénéfices de l'expatriation

    13:29

Description

Dans cet épisode captivant de "10 minutes, le podcast des Français dans le monde" réalisé en partenariat avec Expat Communication & FemmExpat dans le cadre du "Dossier Spécial : Conjoint Accompagnateur", Gauthier Seys reçoit Guillaume Depraeter, un conjoint accompagnateur expatrié installé à New York. Ensemble, ils plongent dans le parcours unique de Guillaume, qui a quitté la France avec sa famille suite à une offre d'emploi de sa femme. Ce témoignage sincère met en lumière les défis et les joies de la vie d'expatrié, particulièrement en tant que père au foyer.


Guillaume partage son expérience d'un déménagement rapide en pleine pandémie, une période où la mobilité internationale était particulièrement complexe. Il aborde les difficultés qu'il a rencontrées pour obtenir son permis de travail, ainsi que la découverte de New York à travers les yeux de ses enfants. En tant que Français vivant à l'étranger, Guillaume évoque également les aspects émotionnels de l'expatriation, notamment le sentiment de perte d'identité professionnelle et l'importance cruciale de maintenir un lien solide avec la France.


À travers leurs échanges enrichissants, Gauthier et Guillaume proposent des conseils pratiques pour les futurs expatriés. Que vous envisagiez une retraite à l'étranger, que vous soyez en phase de recherche d'emploi ou que vous souhaitiez étudier à l'étranger, cet épisode regorge de ressources pour expatriés. Guillaume met en avant l'importance de la communication au sein du couple, un élément essentiel pour naviguer dans les défis de la vie d'expatrié. Il souligne aussi les bénéfices que cette expérience apporte aux enfants, leur offrant une ouverture sur le monde et une perspective enrichissante.


En écoutant cet épisode de "10 minutes, le podcast des Français dans le monde", vous découvrirez non seulement le parcours inspirant de Guillaume, mais également des conseils précieux pour réussir votre expatriation. Que vous soyez déjà expatrié ou que vous envisagiez de le devenir, cet entretien vous fournira des clés pour mieux appréhender votre nouvelle vie à l'étranger. Ne manquez pas cette opportunité d'apprendre des expériences d'autres Français dans le monde et de vous préparer au mieux pour votre propre aventure à l'international. Rejoignez-nous pour ce voyage plein d'émotions et de découvertes !

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https://www.linkedin.com/in/guillaume-depraeter/

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Podcast n°2315 (Octobre 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts "Expat" en installant l'application mobile gratuite.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Gauthier Seys

    Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde et le dossier spécial conjoint accompagnateur. Des podcasts inspirants sur ce thème. Je suis Gauthier Seyss et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Guillaume Deprater. On parle du conjoint accompagnateur homme. Dossier spécial, le conjoint accompagnateur en partenariat avec Expat Communication et Femmes Expat. Sur francaisdanslemonde.fr Alors nous voilà à New York. avec une minorité, Guillaume, puisque tu es dans les 8 à 10% de conjoints accompagnateurs pour ce dossier spécial. Ça nous plaisait pas mal de tendre notre micro à un homme. On va revenir sur ce poste. Tu te rends compte qu'aujourd'hui, tu fais porte-parole pour tous les hommes qui sont à ta place.

  • Guillaume Depraeter

    Bonjour Gauthier, bienvenue à New York. Écoute... Peut-être pas nombreux, mais on est quand même un certain nombre. C'est vrai. J'en ai croisé quand même un certain nombre à New York, dont celui qui viendra au fondateur avec moi de notre startup, MyCommand. Pendant deux ans, on a vécu une aventure extraordinaire en tant qu'entrepreneur à New York.

  • Gauthier Seys

    Alors, on va raconter tout ça. On revient d'abord à Lille. Tu es originaire des Hauts-de-France. Tu y vis pendant 14 ans et puis ensuite, tes parents s'installent à Paris. Tu vas faire tes études en management et bosser dans trois grosses boîtes. Voilà, un bon CV, des bons postes, tout va bien, une vie active. Tu rencontres ton épouse il y a 13 ans. Avec cette petite envie, et toi et elle, de vivre une aventure d'expatrié, ça va tomber sur madame. En mars 2020, on lui annonce qu'elle a un poste direction New York. Vous allez très très vite pour vous organiser. Vous êtes en famille, il y a deux enfants. La décision de partir... Et s'organiser, ça va très vite.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, elle se prend très très vite. C'est un appel téléphonique début janvier, où on lui propose éventuellement un poste à New York, et la décision est donnée le jour du lockdown en France.

  • Gauthier Seys

    Oui, donc très rapide.

  • Guillaume Depraeter

    Très très rapide. Et après, on sait qu'on doit arriver normalement très vite aux États-Unis. Donc en fait... Dès janvier, février, on sait qu'on va partir, on ne sait pas à quelle date. Et il s'avère qu'au lieu d'arriver un 1er juin 2020, nous arriverons un 18 juillet 2021.

  • Gauthier Seys

    Et donc, deux enfants, un de 2 ans et demi, un autre de 4 ans et demi. Madame qui prend son poste immédiatement. D'ailleurs, elle commençait avec la pandémie déjà à travailler avec les horaires new-yorkais, ce qui ne devait pas être simple tout le temps. Et toi, évidemment, pas de... de permis de travail. En plus, avec la pandémie, le permis de travail, ça prend plus de temps que prévu. Tu ne l'auras que dix mois plus tard. Donc, au début, tu t'occupes de toute la famille.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, mais c'est un peu le rôle que font souvent les conjoints les premiers mois, les premières semaines d'expatriation. Là, ça s'est un peu changé. Parce qu'on est arrivé en plein été, c'était extraordinaire. On a découvert New York avec mes deux filles. On a recanté New York toute la journée. En septembre, l'aîné a fait son entrée en grande section maternelle. Et la seconde, était trop jeune pour rentrer à l'école, donc je m'en suis occupé. Donc, elle a participé au petit café du matin avec les parents, qu'on se voit souvent, de l'école, ce qui permet de créer un premier tissu de relation qui est très important. Quand on arrive, on pourra avoir un peu tous les tips de la ville new-yorkaise. Et elle rentrera à l'école en janvier, six mois plus tard, en petite section. Alors,

  • Gauthier Seys

    toi, tu as une sacre ? Tu as une cinquantaine d'années, tu as eu une vie professionnelle très remplie. D'un coup, c'est un petit peu calmos. Comment tu vis la chose ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors, à la fois, on la vit bien parce que c'est voulu. On ne part pas en expatriation parce qu'on ne le veut pas. C'était un choix. Donc, c'était une opportunité qui était donnée à la famille. Après, c'est vrai que quand tu es en expatriation, il y a des petites surprises. La surprise, ça a été le peuple. D'abord, la première, le permis de travail post-Covid. Les États-Unis traitent d'abord le backlog des visas qui sont en cours aux États-Unis. Et après, il s'avère qu'il faut trouver du travail. Donc ça, c'est la première phase. Au lieu de 3-4 mois, ça prend 10 mois. La bonne nouvelle maintenant pour les expatriés, c'est que suivant le visa, c'est automatique l'autorisation de travail. Donc ça, c'est une grosse amélioration. Mais ça permet aussi d'appréhender le pays. Et alors... dans ses très beaux côtés, ce qui permet aussi de préparer ce qu'on veut faire. On est vraiment sur place, on se rend compte des capacités d'employabilité.

  • Gauthier Seys

    Est-ce qu'il y a quand même des moments où quand les enfants ont été déposés à l'école, que ta femme est partie très tôt travailler et que tu es tout seul, tu te dis, fiche, train, il y a quelque chose qui me manque ?

  • Guillaume Depraeter

    Ah bah oui, travailler manque à un moment quand même. Quand on a travaillé pendant plus de 20 ans, oui. Ça, c'est sûr et certain. Le reste, on réfléchit vite à ce qu'on va faire. On cherche tous à avoir une petite activité. Moi, au début, j'ai été parent d'élèves. Par exemple...

  • Gauthier Seys

    Ça occupe du temps déjà, ça prend du temps, c'est du temps...

  • Guillaume Depraeter

    Ça permet de faire des contacts, et puis ça permet d'attendre l'autorisation de travail. La période difficile à New York, ça a été le premier trimestre après ma seconde fille rentrer à l'école. La période de janvier, février, mars, c'est le temps d'avoir le permis de travail. Parce que là, vous travaillez sur des sujets, mais vous ne savez pas quand le permis de travail arrive.

  • Gauthier Seys

    Il y a en plus une autre culture, une autre langue. Il faut s'adapter à tous ces changements. Ça fait beaucoup de choses. L'organisme, il est comment à ce moment-là ? Il y a des fois, on se réveille en sueur en disant mais pourquoi j'ai quitté la France ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors, nous qui le vivons, on ne se le demande pas comme ça. Parce qu'on sait qu'on est parti pour une durée, on va dire, limitée. au départ, qui peut se prolonger. C'est le regard des autres. C'est le regard de ceux qui sont restés en France, que vous avez encore au téléphone, parce qu'il faut garder le lien. Il faut faire l'effort de garder le lien avec ceux qui sont restés. Et oui, ça nous prenne parfois un peu à 50 ans, quand on a une carrière qui est en place. ce n'est pas ce que les gens feraient en premier comme choix. Et je pense qu'il faut que ça soit bien réfléchi dans le couple.

  • Gauthier Seys

    D'ailleurs, je t'ai demandé en préparant l'interview si ça avait pu créer des picotements dans le couple. Tu m'as dit non. Vous avez toujours été soudé dans le projet, dans cette décision et dans son développement.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, on a toujours pris la décision de dire oui pour les États-Unis. On l'a pris en 10 minutes.

  • Gauthier Seys

    Et est-ce que ton épouse, qui part tout travailler, qui a une grosse charge de travail et qui doit rester à la maison, est-ce qu'elle a un petit pincement au cœur ?

  • Guillaume Depraeter

    Oui, parce que vous faites peser la charge sur celui qui vous en est. Il ne faut pas le nier.

  • Gauthier Seys

    C'est sa faute, du coup.

  • Guillaume Depraeter

    Il y a une petite charge mentale.

  • Gauthier Seys

    Tu vois,

  • Guillaume Depraeter

    il est emmené dans l'aventure. Après, il faut parler, il faut expliquer les choses. Et puis surtout, il faut se rendre compte de la chance aussi. Parce qu'apporter dans le monde d'aujourd'hui la possibilité à des jeunes enfants d'être dans une culture… Alors New York est très particulier, c'est très bruyant, c'est vivant, ça ne s'arrête jamais, c'est très intense, c'est très diversité, inclusivité. Donc c'est une ouverture qui est extraordinaire pour les enfants. Et je l'avoue, ça fait aussi beaucoup de bien de sortir au cours dans lequel on peut être quand on est en France, de se rendre compte des avantages de la France, d'un beau pays. Ce n'est pas le seul.

  • Gauthier Seys

    Alors tu vas t'occuper en rentrant dans l'association de French Founders, tu vas rencontrer d'autres chefs d'entreprise. Tu vas d'ailleurs, une fois que tu as l'autorisation, monter ta start-up qui va se développer, lever de fonds, etc. Mais au final, l'incapacité de pouvoir la poursuivre comme tu veux, tu dois la fermer. Non seulement tu te crées ton boulot, tu deviens un chef d'entreprise, ça ne fonctionne pas, tu dois l'arrêter. Tu le vis comme un échec ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors non, parce que j'ai pris le mindset américain. Essayer, c'est réussir. et que tout ce qu'on entreprend est une expérience et j'ai beaucoup appris parce que j'étais parti d'un grand groupe pour aller dans le spin-off d'un très grand groupe donc la partie start-up je l'avais appréhendé ce qui est très enrichissant c'est de le faire dans un pays qu'on ne connait pas parce que là on passe par comment on finance une société il n'y a pas les... Même possibilité en France qu'aux États-Unis. Le modèle n'est pas construit de la même manière. Après, il faut trouver les moyens de développer un produit, aller voir les clients, vous n'avez pas le même réseau. Donc, c'est vrai que s'appuyer sur l'expérience de gens qui, pour français, qui connaissent la même chose ou qui ont connu la même chose, c'est super important. Donc, FrenchFounder permet ça. Et je m'étais inscrit avant, dès que je suis arrivé en fait, en novembre. C'est très bien pour rencontrer les gens, connaître le tissu économique.

  • Gauthier Seys

    Alors aujourd'hui, on est en 2024. Il s'avère que madame, l'entreprise lui a demandé de rester un peu plus longtemps. Donc finalement, tu es toujours à New York. Les enfants grandissent tout doucement. Toi, aujourd'hui, tu es sans emploi. C'est pareil, est-ce que tu revis des moments où tu as des doutes, où tu as des regrets ?

  • Guillaume Depraeter

    Nous, on a pris la décision récemment, plus que ce qu'il nous a proposé. En fait, on a possibilité de rester. beaucoup plus longtemps. On va dire que ça dépend un peu des perspectives d'employabilité que je vais avoir dans les mois qui viennent, si j'ai le bonheur, on va dire. L'opportunité de trouver aux États-Unis, on restera aux États-Unis, et sinon on rentrera en France, parce qu'à un certain âge, il y a quand même une question de carrière.

  • Gauthier Seys

    On va essayer de faire un podcast pratique. Guillaume, toi tu t'es dit, il y a quand même des choses à ne pas louper. louper avant de partir. Et alors, l'expérience, ça a de bon, c'est qu'on va la délivrer à ceux qui nous écoutent. Qu'est-ce que tu aurais fait différemment ? Qu'est-ce qu'il ne faut pas louper avant de se lancer ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors, je pense que quels que soient les pays, il faut regarder les modalités d'emploi. Il y a des pays où avoir un visa, un certain type de visa, est le plus facilement à trouver en emploi. C'est vrai que quand on est conjoint, on n'est quand même pas une société. qui nous emploie savent qu'on est tributaire d'un visa qui est détenu par une société. Moi, je dépends du visa de mon épouse. Donc, les sociétés américaines, par exemple, peuvent préférer employer des gens qui ont des cartes vertes que des visas appuyés sur le contenant. Donc, ça, c'est un élément qu'il faut regarder. Après, il faut regarder les secteurs où ça recrute dans le pays où on va. ou dans la ville, parce que certaines villes sont plus connues pour certains secteurs d'activité que d'autres. Et surtout, il faut préparer aussi comment on quitte son employeur, comment on prépare sa continuité de carrière quand on a 30 ans, à 50 ans, elle n'est pas la même. Donc ça, c'est des choses à part la retraite, la complémentaire retraite. Toutes ces choses-là sont à bien travailler avant de partir.

  • Gauthier Seys

    Alors c'est marrant parce que tu me disais, j'ai vu des choses, j'ai lu des choses sur Internet, etc. Mais à la limite, il y avait presque trop d'infos. Tu ne sais pas trop trier cette donnée. Comment on peut s'en sortir du coup pour avoir les bonnes réponses à ces questions ?

  • Guillaume Depraeter

    Alors il y a des sites, il y a deux, trois sites qui sont très connus, même des journaux qui accompagnent les exploités ou des radios. Il y a toute la partie… On va dire pour le conjoint, qu'est-ce qu'il doit prévoir ? On va les retrouver un peu éparpillés. Il n'y a pas un guide conjoint. Comment vous allez vous trouver sur, je pense, c'est plus Pôle emploi, mais sur France Travail, je ne sais pas. Vous allez trouver des informations. Après, vous avez la CFE. Pour la complémentaire, c'est encore un autre endroit. Et c'est vrai que c'est important de trouver un guide pour cette partie-là parce que... pour le conjoint, c'est un peu éparpillé.

  • Gauthier Seys

    Alors c'est bien noté, Guillaume. Si on résume, surtout, et comme souvent, au moment où on se prépare, qu'il faut se poser les bonnes questions et trouver les bonnes réponses, ce qui n'est pas toujours simple non plus. Aujourd'hui, pour faire un bilan d'étape, on va quand même dire que l'aventure, la famille, aujourd'hui, profite d'une situation incroyable.

  • Guillaume Depraeter

    Oui, on commence demain. C'est extraordinaire.

  • Gauthier Seys

    Pas de doute.

  • Guillaume Depraeter

    C'est extraordinaire, c'est extraordinaire pour la famille, c'est extraordinaire pour déjà, pour chaque membre de la famille, parce qu'on est obligé de s'adapter, que ça régénère les connaissances, l'ouverture, l'écoute. New York, en plus, est une ville particulièrement intense, donc les enfants, ils ont une ouverture sur le monde qui est assez extraordinaire, en termes de diversité, d'inclusivité, c'est... et après pour la famille on a grandi

  • Gauthier Seys

    Merci pour ce témoignage voilà un conjoint expat homme qui a donné son avis avec des infos pratiques Au plaisir de te retrouver je te souhaite le meilleur pour la suite et pour toute la famille Merci et une bonne fin de journée Au revoir Merci

Chapters

  • Introduction au sujet du conjoint accompagnateur

    00:19

  • Présentation de Guillaume Deprater et son parcours

    00:31

  • Les défis du déménagement à New York en pleine pandémie

    00:45

  • La vie quotidienne d'un père au foyer à New York

    01:06

  • Les premiers mois d'expatriation et l'adaptation des enfants

    01:47

  • Les défis émotionnels et professionnels de l'expatriation

    03:57

  • Réflexions sur la recherche d'emploi et l'identité professionnelle

    05:05

  • Conseils pratiques pour les futurs expatriés

    10:53

  • Bilan de l'expérience et des bénéfices de l'expatriation

    13:29

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