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Quelqu'un d'extraordinaire cover
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French Ciné-Club: A Cinema Podcast for Intermediate & Advanced French Learners

Quelqu'un d'extraordinaire

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13min |19/02/2025|

106

Play
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Description

Bienvenue sur Clap Français ! 🎬🇫🇷 Apprends le français avec des films et séries tout en t'amusant ! Que tu cherches à améliorer ta compréhension orale, enrichir ton vocabulaire, ou perfectionner ta prononciation, tu es au bon endroit ! 📽️👇 Découvre mes ressources gratuites, mes cours en ligne et rejoins notre communauté de cinéphiles passionnés. 👇👇


🍿 Transcriptions du podcast : https://learn.clapfrancais.com/podcast

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le French Cine Club, le podcast de Clap français. Clap français, c'est une école de langue en ligne qui t'enseigne le français à l'aide des films et des séries. Moi, je m'appelle Marion, j'ai fondé cette école et mon truc, c'est le cinéma. Dans ce podcast, tu retrouveras mon avis sur des films et des séries que j'ai vus récemment et n'hésite pas à me répondre pour me donner le tien. On y va, c'est parti pour un nouvel épisode. Oui, oui, mes fleurs sont belles. De l'or. De l'or. C'est un burger. Allez, c'est un burger. Aujourd'hui, je vous emmène dans un court-métrage, et pas n'importe lequel. Ce court-métrage, c'est « Quelqu'un d'extraordinaire » et il est réalisé par Monia Chokri. Si vous suivez ce podcast, vous savez à quel point j'aime le cinéma de Monia Chokri. Simple comme Sylvain, la femme de mon frère, elle a cette patte bien à elle, un mélange subtil entre sensibilité et mordant, entre le drame et un humour qui souvent surgit du décalage. Et quelqu'un d'extraordinaire ne fait pas exception. D'ailleurs, bonne nouvelle, vous pouvez voir ce court-métrage gratuitement sur la chaîne YouTube d'Univers Court. Il dure 28 minutes, donc autant dire que vous n'avez aucune excuse pour ne pas y jeter un œil après cet épisode. Alors de quoi ça parle ? On suit Sarah. la trentaine, jolie, intelligente, mais qui, ce matin-là, se réveille un peu déboussolée après un blackout total. Elle n'a aucun souvenir de sa soirée de la veille et se retrouve dans une maison inconnue en périphérie de Montréal. Petit détail qui a son importance, elle n'est pas seule dans cette maison. La mère de la personne avec qui elle a visiblement passé la nuit est là, et on comprend vite que cette personne avec qui elle a passé la nuit est beaucoup plus jeune qu'elle. Sarah a perdu ses affaires et elle ne sait pas où est sa voiture. Elle décide d'appeler une amie à la rescousse, mais cette amie ne va pas simplement la ramener chez elle. On sent que ce n'est pas la première fois que Sarah se met dans une situation compliquée et que son amie en a légèrement ras-le-bol. Elle aimerait bien la remettre dans le droit chemin. Alors, elle l'embarque de force à une fête, une sorte d'enterrement de vie de jeune fille avec toutes ses amies. Et là, très vite, on comprend que Sarah n'a rien à faire ici. Ce qui est brillant dans ce court-métrage, c'est à quel point Mounia Chokri filme le décalage de son personnage. Sarah, c'est pas juste une femme qui a trop bu et qui regrette sa soirée, c'est une femme en déphasage total avec son entourage. Ses amies, elles sont chiques, bien habillées, préoccupées par des choses qui lui paraissent futiles. Elle, elle est ailleurs. Elle boit jusqu'à l'oubli. Elle ne fait pas super attention à son apparence de la même manière que ses filles, qui semblent appartenir à un autre monde. Elle écrit sa thèse depuis des années, et ses amies ne semblent rien y comprendre. Et ça se ressent dans tout le film, dans les dialogues où elle tranche par sa manière de parler, par sa façon d'être plus brute, plus directe, mais aussi dans la mise en scène qui souligne cette impression qu'elle est à côté, qu'elle ne rentre pas dans le moule. Visuellement, c'est magnifique, vraiment. Ceux qui connaissent Simple comme Sylvain ou La femme de mon frère ne seront pas dépaysés. Il y a cette sensibilité dans la manière de filmer, ce soin du cadre, les costumes, les décors et le jeu avec le langage cinématographique. Tout est très beau, mais jamais lisse, il y a du relief. Il y a une vraie personnalité dans le cinéma de Monia Chokri. Et puis, il y a le ton. Est-ce que c'est une comédie ? Pas vraiment. On est clairement dans un drame, mais avec ces moments où le décalage devient drôle. Sarah, elle dit tout haut ce que les autres pensent tout bas, et ça, forcément, ça fonctionne. C'est libérateur, cathartique même. Mais au-delà de l'histoire d'une femme en décalage avec ses amis, il y a un message encore plus profond, je trouve. On a le droit de changer. On a le droit de ne plus être en phase avec les gens avec qui on l'était avant. On a le droit de suivre ses propres valeurs, même si ça signifie s'éloigner de certaines personnes. Ce film parle de ça, de ce moment où on se rend compte que notre place n'est peut-être plus là où on le croyait. Et ça se termine sur une explosion. Sarah dit tout, elle balance les quatre vérités à tout le monde, et c'est chaotique, mais c'est libérateur. Au final, on a l'impression qu'elle perd tout, mais en réalité, c'est un nouveau départ. Bref. C'est un court-métrage puissant, intense, avec beaucoup de finesse et qui en dit long en seulement 28 minutes. Si vous aimez Monia Chokri, foncez. Si vous ne la connaissez pas encore, eh bien c'est peut-être le moment idéal pour la découvrir. Regardez-le et venez me dire ce que vous en avez pensé. Voilà, l'épisode d'aujourd'hui est terminé. J'espère que tu as apprécié ce podcast et qu'il t'a donné envie de voir ce film. Si tu as déjà vu ce film et que tu veux m'en parler, tu peux m'écrire un mail. Et si tu veux télécharger la transcription de ce podcast, podcast. Tu trouveras toutes les informations dans la description de ce podcast. Si tu aimes le cinéma, que tu apprends le français et que tu veux aller plus loin dans ton apprentissage, rendez-vous sur le site de Club Français. On va parler d'un film sorti en 2024 que j'ai eu la chance de voir dans une salle de cinéma. Et croyez-moi, ça en valait la peine car l'image était sublime. Ce film, c'est En attendant la nuit, réalisé par Céline Rousset, qui est un mélange de cinéma fantastique avec du sang, mais sans être un film d'horreur, et un peu un teen movie. Avant d'entrer dans le vif du sujet, j'aimerais d'abord vous planter le décor. Le générique de début et de fin m'a forcément rappelé Greg Araki, avec une bande-son très rock qui vous plonge direct dans l'ambiance, et des titres très gros et colorés. J'ai tout de suite accroché. Le film dispose d'un casting vraiment intéressant. Elodie Boucher et Jean-Charles Cliché, qu'on a déjà vu dans la série OVNI et dans beaucoup d'autres films, forment ici un couple de parents à l'écran. Leur fils, Philemon, est interprété par Mathias Legault-Hamon, une véritable révélation dont on reparlera. Il est juste touchant, habité par ce rôle d'adolescent tiraillé entre sa différence et son désir d'être comme les autres, de s'intégrer. Dès le début du film, on comprend que Philemon n'est pas un adolescent comme les autres. Dès sa naissance, ses parents découvrent qu'il ne peut se nourrir que de sang. Mais en attendant la nuit, ne fait pas de lui un vampire, au sens classique du terme. Au contraire, tout est présenté comme une pathologie rare, une sorte de... maladie qu'il faut gérer au quotidien. Sa mère, infirmière, se fait embaucher dans un centre de dons du sang afin de subtiliser discrètement des poches de sang pour son fils. Mais ce fragile équilibre est constamment menacé et la famille vit dans une forme de clandestinité permanente, déménageant de ville en ville, vivant dans des maisons où la lumière n'entre pas et attirant forcément les rumeurs et les doutes du voisinage. Ce n'est jamais clairement dit, mais on devine qu'à chaque fois qu'ils sont découverts, la famille déménage. Ce n'est jamais clairement dit, mais on devine qu'à chaque fois qu'ils sont découverts, la famille déménage. Ce qui rend cette approche si intéressante, c'est qu'en refusant de nommer Philemon comme un vampire, le film évite tous les clichés et toute comparaison avec les sagas de vampires adolescents qu'on a pu voir ces dernières années. Je pense que je n'ai pas besoin de vous citer les noms. Ici, la différence de Philemon est une métaphore de l'altérité, du handicap invisible, de ces réalités qu'on cache pour essayer de se fondre dans la norme. Et en même temps, dans le choix des vêtements, des goûts de Philemon, il a tout d'un ado de son âge. L'action du film se déroule dans les années 90. Il y a une scène particulièrement marquante qui se passe dans un vidéoclub. Ah, la nostalgie de ces endroits où les gens pouvaient parler des films et se rencontrer en vrai. C'est un mélange IRL, des réseaux sociaux et des plateformes de streaming. Mais malgré ce retour dans le temps, les dialogues, les interactions, les problèmes sont très actuels. L'histoire pourrait totalement se dérouler aujourd'hui. La mise en scène est superbe, la lumière souvent tamisée renforce cette idée d'un monde entre deux, un monde où Philemon ne peut jamais être pleinement exposé. La dynamique familiale est incroyablement bien rendue, chaque parent soutient son fils à sa manière, la mère est un peu plus pragmatique et cherche des solutions concrètes, le père plus dans la protection ou l'acceptation. On sent aussi parfois la peur chez ses parents, qui voient leur fils grandir et qui parfois ont du mal à le reconnaître, comme tous les adolescents. en fait. Sauf que lui, il pourrait presque devenir dangereux. Et on sent cette peur omniprésente et palpable dans la tête des parents. Et puis, il y a sa petite sœur. Un personnage génial, une actrice impressionnante qui apporte beaucoup de fraîcheur et d'humour au film. C'est un point important. En attendant, la nuit n'est pas un film pesant. Il y a de l'émotion, du drame, mais aussi de la légèreté. L'humour, notamment à travers la relation entre Philemon et sa sœur. Où ces déboires d'adolescents allègent le récit et renforcent cette idée d'une famille profondément unie malgré les épreuves. Donc plus qu'un film fantastique, En attendant la nuit pour moi parle avant tout de l'adolescence. De ce moment où l'on se sent différent, où l'on aimerait être comme les autres, alors qu'on se sent étranger à son propre corps. C'est ce que Mathias Legault a montré à merveille à travers son jeu. Il incarne un adolescent en quête de normalité. qui est aussi entre frustration, résignation et espoir, et qui connaît ses premiers émois amoureux. Parce que, qu'on se le dise, un film d'adolescent sans histoire d'amour impossible, ce n'est pas un vrai film d'adolescent. Et c'est peut-être là la plus grande force du film. Il utilise le genre pour raconter quelque chose d'universel. Ce n'est pas un film d'horreur, pas vraiment un drame, ni un simple teen movie. C'est une oeuvre qui navigue entre les genres, entre les références, et qui nous touche par sa sincérité. Si vous aimez les films qui mélangent les genres, qui explorent les thématiques profondes sans être pesants, et qui offrent une mise en scène inspirée, En attendant la nuit, c'était vraiment une belle surprise pour moi, une oeuvre intrigante, touchante, et qui mérite vraiment d'être vue sur grand écran. C'est aussi un film qui prouve, encore une fois, que le cinéma de genre français est en train de prendre une nouvelle direction, avec des réalisatrices comme Céline Rousset qui apportent un regard neuf et personnel sur ces récits. Si vous avez vu le film, dites-moi ce que vous en avez pensé, et si vous avez été aussi touché par cette histoire. En attendant vos retours, je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode.

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  • Speaker #0

    Bienvenue dans le French Cine Club, le podcast de Clap français. Clap français, c'est une école de langue en ligne qui t'enseigne le français à l'aide des films et des séries. Moi, je m'appelle Marion, j'ai fondé cette école et mon truc, c'est le cinéma. Dans ce podcast, tu retrouveras mon avis sur des films et des séries que j'ai vus récemment et n'hésite pas à me répondre pour me donner le tien. On y va, c'est parti pour un nouvel épisode. Oui, oui, mes fleurs sont belles. De l'or. De l'or. C'est un burger. Allez, c'est un burger. Aujourd'hui, je vous emmène dans un court-métrage, et pas n'importe lequel. Ce court-métrage, c'est « Quelqu'un d'extraordinaire » et il est réalisé par Monia Chokri. Si vous suivez ce podcast, vous savez à quel point j'aime le cinéma de Monia Chokri. Simple comme Sylvain, la femme de mon frère, elle a cette patte bien à elle, un mélange subtil entre sensibilité et mordant, entre le drame et un humour qui souvent surgit du décalage. Et quelqu'un d'extraordinaire ne fait pas exception. D'ailleurs, bonne nouvelle, vous pouvez voir ce court-métrage gratuitement sur la chaîne YouTube d'Univers Court. Il dure 28 minutes, donc autant dire que vous n'avez aucune excuse pour ne pas y jeter un œil après cet épisode. Alors de quoi ça parle ? On suit Sarah. la trentaine, jolie, intelligente, mais qui, ce matin-là, se réveille un peu déboussolée après un blackout total. Elle n'a aucun souvenir de sa soirée de la veille et se retrouve dans une maison inconnue en périphérie de Montréal. Petit détail qui a son importance, elle n'est pas seule dans cette maison. La mère de la personne avec qui elle a visiblement passé la nuit est là, et on comprend vite que cette personne avec qui elle a passé la nuit est beaucoup plus jeune qu'elle. Sarah a perdu ses affaires et elle ne sait pas où est sa voiture. Elle décide d'appeler une amie à la rescousse, mais cette amie ne va pas simplement la ramener chez elle. On sent que ce n'est pas la première fois que Sarah se met dans une situation compliquée et que son amie en a légèrement ras-le-bol. Elle aimerait bien la remettre dans le droit chemin. Alors, elle l'embarque de force à une fête, une sorte d'enterrement de vie de jeune fille avec toutes ses amies. Et là, très vite, on comprend que Sarah n'a rien à faire ici. Ce qui est brillant dans ce court-métrage, c'est à quel point Mounia Chokri filme le décalage de son personnage. Sarah, c'est pas juste une femme qui a trop bu et qui regrette sa soirée, c'est une femme en déphasage total avec son entourage. Ses amies, elles sont chiques, bien habillées, préoccupées par des choses qui lui paraissent futiles. Elle, elle est ailleurs. Elle boit jusqu'à l'oubli. Elle ne fait pas super attention à son apparence de la même manière que ses filles, qui semblent appartenir à un autre monde. Elle écrit sa thèse depuis des années, et ses amies ne semblent rien y comprendre. Et ça se ressent dans tout le film, dans les dialogues où elle tranche par sa manière de parler, par sa façon d'être plus brute, plus directe, mais aussi dans la mise en scène qui souligne cette impression qu'elle est à côté, qu'elle ne rentre pas dans le moule. Visuellement, c'est magnifique, vraiment. Ceux qui connaissent Simple comme Sylvain ou La femme de mon frère ne seront pas dépaysés. Il y a cette sensibilité dans la manière de filmer, ce soin du cadre, les costumes, les décors et le jeu avec le langage cinématographique. Tout est très beau, mais jamais lisse, il y a du relief. Il y a une vraie personnalité dans le cinéma de Monia Chokri. Et puis, il y a le ton. Est-ce que c'est une comédie ? Pas vraiment. On est clairement dans un drame, mais avec ces moments où le décalage devient drôle. Sarah, elle dit tout haut ce que les autres pensent tout bas, et ça, forcément, ça fonctionne. C'est libérateur, cathartique même. Mais au-delà de l'histoire d'une femme en décalage avec ses amis, il y a un message encore plus profond, je trouve. On a le droit de changer. On a le droit de ne plus être en phase avec les gens avec qui on l'était avant. On a le droit de suivre ses propres valeurs, même si ça signifie s'éloigner de certaines personnes. Ce film parle de ça, de ce moment où on se rend compte que notre place n'est peut-être plus là où on le croyait. Et ça se termine sur une explosion. Sarah dit tout, elle balance les quatre vérités à tout le monde, et c'est chaotique, mais c'est libérateur. Au final, on a l'impression qu'elle perd tout, mais en réalité, c'est un nouveau départ. Bref. C'est un court-métrage puissant, intense, avec beaucoup de finesse et qui en dit long en seulement 28 minutes. Si vous aimez Monia Chokri, foncez. Si vous ne la connaissez pas encore, eh bien c'est peut-être le moment idéal pour la découvrir. Regardez-le et venez me dire ce que vous en avez pensé. Voilà, l'épisode d'aujourd'hui est terminé. J'espère que tu as apprécié ce podcast et qu'il t'a donné envie de voir ce film. Si tu as déjà vu ce film et que tu veux m'en parler, tu peux m'écrire un mail. Et si tu veux télécharger la transcription de ce podcast, podcast. Tu trouveras toutes les informations dans la description de ce podcast. Si tu aimes le cinéma, que tu apprends le français et que tu veux aller plus loin dans ton apprentissage, rendez-vous sur le site de Club Français. On va parler d'un film sorti en 2024 que j'ai eu la chance de voir dans une salle de cinéma. Et croyez-moi, ça en valait la peine car l'image était sublime. Ce film, c'est En attendant la nuit, réalisé par Céline Rousset, qui est un mélange de cinéma fantastique avec du sang, mais sans être un film d'horreur, et un peu un teen movie. Avant d'entrer dans le vif du sujet, j'aimerais d'abord vous planter le décor. Le générique de début et de fin m'a forcément rappelé Greg Araki, avec une bande-son très rock qui vous plonge direct dans l'ambiance, et des titres très gros et colorés. J'ai tout de suite accroché. Le film dispose d'un casting vraiment intéressant. Elodie Boucher et Jean-Charles Cliché, qu'on a déjà vu dans la série OVNI et dans beaucoup d'autres films, forment ici un couple de parents à l'écran. Leur fils, Philemon, est interprété par Mathias Legault-Hamon, une véritable révélation dont on reparlera. Il est juste touchant, habité par ce rôle d'adolescent tiraillé entre sa différence et son désir d'être comme les autres, de s'intégrer. Dès le début du film, on comprend que Philemon n'est pas un adolescent comme les autres. Dès sa naissance, ses parents découvrent qu'il ne peut se nourrir que de sang. Mais en attendant la nuit, ne fait pas de lui un vampire, au sens classique du terme. Au contraire, tout est présenté comme une pathologie rare, une sorte de... maladie qu'il faut gérer au quotidien. Sa mère, infirmière, se fait embaucher dans un centre de dons du sang afin de subtiliser discrètement des poches de sang pour son fils. Mais ce fragile équilibre est constamment menacé et la famille vit dans une forme de clandestinité permanente, déménageant de ville en ville, vivant dans des maisons où la lumière n'entre pas et attirant forcément les rumeurs et les doutes du voisinage. Ce n'est jamais clairement dit, mais on devine qu'à chaque fois qu'ils sont découverts, la famille déménage. Ce n'est jamais clairement dit, mais on devine qu'à chaque fois qu'ils sont découverts, la famille déménage. Ce qui rend cette approche si intéressante, c'est qu'en refusant de nommer Philemon comme un vampire, le film évite tous les clichés et toute comparaison avec les sagas de vampires adolescents qu'on a pu voir ces dernières années. Je pense que je n'ai pas besoin de vous citer les noms. Ici, la différence de Philemon est une métaphore de l'altérité, du handicap invisible, de ces réalités qu'on cache pour essayer de se fondre dans la norme. Et en même temps, dans le choix des vêtements, des goûts de Philemon, il a tout d'un ado de son âge. L'action du film se déroule dans les années 90. Il y a une scène particulièrement marquante qui se passe dans un vidéoclub. Ah, la nostalgie de ces endroits où les gens pouvaient parler des films et se rencontrer en vrai. C'est un mélange IRL, des réseaux sociaux et des plateformes de streaming. Mais malgré ce retour dans le temps, les dialogues, les interactions, les problèmes sont très actuels. L'histoire pourrait totalement se dérouler aujourd'hui. La mise en scène est superbe, la lumière souvent tamisée renforce cette idée d'un monde entre deux, un monde où Philemon ne peut jamais être pleinement exposé. La dynamique familiale est incroyablement bien rendue, chaque parent soutient son fils à sa manière, la mère est un peu plus pragmatique et cherche des solutions concrètes, le père plus dans la protection ou l'acceptation. On sent aussi parfois la peur chez ses parents, qui voient leur fils grandir et qui parfois ont du mal à le reconnaître, comme tous les adolescents. en fait. Sauf que lui, il pourrait presque devenir dangereux. Et on sent cette peur omniprésente et palpable dans la tête des parents. Et puis, il y a sa petite sœur. Un personnage génial, une actrice impressionnante qui apporte beaucoup de fraîcheur et d'humour au film. C'est un point important. En attendant, la nuit n'est pas un film pesant. Il y a de l'émotion, du drame, mais aussi de la légèreté. L'humour, notamment à travers la relation entre Philemon et sa sœur. Où ces déboires d'adolescents allègent le récit et renforcent cette idée d'une famille profondément unie malgré les épreuves. Donc plus qu'un film fantastique, En attendant la nuit pour moi parle avant tout de l'adolescence. De ce moment où l'on se sent différent, où l'on aimerait être comme les autres, alors qu'on se sent étranger à son propre corps. C'est ce que Mathias Legault a montré à merveille à travers son jeu. Il incarne un adolescent en quête de normalité. qui est aussi entre frustration, résignation et espoir, et qui connaît ses premiers émois amoureux. Parce que, qu'on se le dise, un film d'adolescent sans histoire d'amour impossible, ce n'est pas un vrai film d'adolescent. Et c'est peut-être là la plus grande force du film. Il utilise le genre pour raconter quelque chose d'universel. Ce n'est pas un film d'horreur, pas vraiment un drame, ni un simple teen movie. C'est une oeuvre qui navigue entre les genres, entre les références, et qui nous touche par sa sincérité. Si vous aimez les films qui mélangent les genres, qui explorent les thématiques profondes sans être pesants, et qui offrent une mise en scène inspirée, En attendant la nuit, c'était vraiment une belle surprise pour moi, une oeuvre intrigante, touchante, et qui mérite vraiment d'être vue sur grand écran. C'est aussi un film qui prouve, encore une fois, que le cinéma de genre français est en train de prendre une nouvelle direction, avec des réalisatrices comme Céline Rousset qui apportent un regard neuf et personnel sur ces récits. Si vous avez vu le film, dites-moi ce que vous en avez pensé, et si vous avez été aussi touché par cette histoire. En attendant vos retours, je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode.

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Et quelqu'un d'extraordinaire ne fait pas exception. D'ailleurs, bonne nouvelle, vous pouvez voir ce court-métrage gratuitement sur la chaîne YouTube d'Univers Court. Il dure 28 minutes, donc autant dire que vous n'avez aucune excuse pour ne pas y jeter un œil après cet épisode. Alors de quoi ça parle ? On suit Sarah. la trentaine, jolie, intelligente, mais qui, ce matin-là, se réveille un peu déboussolée après un blackout total. Elle n'a aucun souvenir de sa soirée de la veille et se retrouve dans une maison inconnue en périphérie de Montréal. Petit détail qui a son importance, elle n'est pas seule dans cette maison. La mère de la personne avec qui elle a visiblement passé la nuit est là, et on comprend vite que cette personne avec qui elle a passé la nuit est beaucoup plus jeune qu'elle. Sarah a perdu ses affaires et elle ne sait pas où est sa voiture. Elle décide d'appeler une amie à la rescousse, mais cette amie ne va pas simplement la ramener chez elle. On sent que ce n'est pas la première fois que Sarah se met dans une situation compliquée et que son amie en a légèrement ras-le-bol. Elle aimerait bien la remettre dans le droit chemin. Alors, elle l'embarque de force à une fête, une sorte d'enterrement de vie de jeune fille avec toutes ses amies. Et là, très vite, on comprend que Sarah n'a rien à faire ici. Ce qui est brillant dans ce court-métrage, c'est à quel point Mounia Chokri filme le décalage de son personnage. Sarah, c'est pas juste une femme qui a trop bu et qui regrette sa soirée, c'est une femme en déphasage total avec son entourage. Ses amies, elles sont chiques, bien habillées, préoccupées par des choses qui lui paraissent futiles. Elle, elle est ailleurs. Elle boit jusqu'à l'oubli. Elle ne fait pas super attention à son apparence de la même manière que ses filles, qui semblent appartenir à un autre monde. Elle écrit sa thèse depuis des années, et ses amies ne semblent rien y comprendre. Et ça se ressent dans tout le film, dans les dialogues où elle tranche par sa manière de parler, par sa façon d'être plus brute, plus directe, mais aussi dans la mise en scène qui souligne cette impression qu'elle est à côté, qu'elle ne rentre pas dans le moule. Visuellement, c'est magnifique, vraiment. Ceux qui connaissent Simple comme Sylvain ou La femme de mon frère ne seront pas dépaysés. Il y a cette sensibilité dans la manière de filmer, ce soin du cadre, les costumes, les décors et le jeu avec le langage cinématographique. Tout est très beau, mais jamais lisse, il y a du relief. Il y a une vraie personnalité dans le cinéma de Monia Chokri. Et puis, il y a le ton. Est-ce que c'est une comédie ? Pas vraiment. On est clairement dans un drame, mais avec ces moments où le décalage devient drôle. Sarah, elle dit tout haut ce que les autres pensent tout bas, et ça, forcément, ça fonctionne. C'est libérateur, cathartique même. Mais au-delà de l'histoire d'une femme en décalage avec ses amis, il y a un message encore plus profond, je trouve. On a le droit de changer. On a le droit de ne plus être en phase avec les gens avec qui on l'était avant. On a le droit de suivre ses propres valeurs, même si ça signifie s'éloigner de certaines personnes. Ce film parle de ça, de ce moment où on se rend compte que notre place n'est peut-être plus là où on le croyait. Et ça se termine sur une explosion. Sarah dit tout, elle balance les quatre vérités à tout le monde, et c'est chaotique, mais c'est libérateur. Au final, on a l'impression qu'elle perd tout, mais en réalité, c'est un nouveau départ. Bref. C'est un court-métrage puissant, intense, avec beaucoup de finesse et qui en dit long en seulement 28 minutes. Si vous aimez Monia Chokri, foncez. Si vous ne la connaissez pas encore, eh bien c'est peut-être le moment idéal pour la découvrir. Regardez-le et venez me dire ce que vous en avez pensé. Voilà, l'épisode d'aujourd'hui est terminé. J'espère que tu as apprécié ce podcast et qu'il t'a donné envie de voir ce film. Si tu as déjà vu ce film et que tu veux m'en parler, tu peux m'écrire un mail. Et si tu veux télécharger la transcription de ce podcast, podcast. Tu trouveras toutes les informations dans la description de ce podcast. Si tu aimes le cinéma, que tu apprends le français et que tu veux aller plus loin dans ton apprentissage, rendez-vous sur le site de Club Français. On va parler d'un film sorti en 2024 que j'ai eu la chance de voir dans une salle de cinéma. Et croyez-moi, ça en valait la peine car l'image était sublime. Ce film, c'est En attendant la nuit, réalisé par Céline Rousset, qui est un mélange de cinéma fantastique avec du sang, mais sans être un film d'horreur, et un peu un teen movie. Avant d'entrer dans le vif du sujet, j'aimerais d'abord vous planter le décor. Le générique de début et de fin m'a forcément rappelé Greg Araki, avec une bande-son très rock qui vous plonge direct dans l'ambiance, et des titres très gros et colorés. J'ai tout de suite accroché. Le film dispose d'un casting vraiment intéressant. Elodie Boucher et Jean-Charles Cliché, qu'on a déjà vu dans la série OVNI et dans beaucoup d'autres films, forment ici un couple de parents à l'écran. Leur fils, Philemon, est interprété par Mathias Legault-Hamon, une véritable révélation dont on reparlera. Il est juste touchant, habité par ce rôle d'adolescent tiraillé entre sa différence et son désir d'être comme les autres, de s'intégrer. Dès le début du film, on comprend que Philemon n'est pas un adolescent comme les autres. Dès sa naissance, ses parents découvrent qu'il ne peut se nourrir que de sang. Mais en attendant la nuit, ne fait pas de lui un vampire, au sens classique du terme. Au contraire, tout est présenté comme une pathologie rare, une sorte de... maladie qu'il faut gérer au quotidien. Sa mère, infirmière, se fait embaucher dans un centre de dons du sang afin de subtiliser discrètement des poches de sang pour son fils. Mais ce fragile équilibre est constamment menacé et la famille vit dans une forme de clandestinité permanente, déménageant de ville en ville, vivant dans des maisons où la lumière n'entre pas et attirant forcément les rumeurs et les doutes du voisinage. Ce n'est jamais clairement dit, mais on devine qu'à chaque fois qu'ils sont découverts, la famille déménage. Ce n'est jamais clairement dit, mais on devine qu'à chaque fois qu'ils sont découverts, la famille déménage. Ce qui rend cette approche si intéressante, c'est qu'en refusant de nommer Philemon comme un vampire, le film évite tous les clichés et toute comparaison avec les sagas de vampires adolescents qu'on a pu voir ces dernières années. Je pense que je n'ai pas besoin de vous citer les noms. Ici, la différence de Philemon est une métaphore de l'altérité, du handicap invisible, de ces réalités qu'on cache pour essayer de se fondre dans la norme. Et en même temps, dans le choix des vêtements, des goûts de Philemon, il a tout d'un ado de son âge. L'action du film se déroule dans les années 90. Il y a une scène particulièrement marquante qui se passe dans un vidéoclub. Ah, la nostalgie de ces endroits où les gens pouvaient parler des films et se rencontrer en vrai. C'est un mélange IRL, des réseaux sociaux et des plateformes de streaming. Mais malgré ce retour dans le temps, les dialogues, les interactions, les problèmes sont très actuels. L'histoire pourrait totalement se dérouler aujourd'hui. La mise en scène est superbe, la lumière souvent tamisée renforce cette idée d'un monde entre deux, un monde où Philemon ne peut jamais être pleinement exposé. La dynamique familiale est incroyablement bien rendue, chaque parent soutient son fils à sa manière, la mère est un peu plus pragmatique et cherche des solutions concrètes, le père plus dans la protection ou l'acceptation. On sent aussi parfois la peur chez ses parents, qui voient leur fils grandir et qui parfois ont du mal à le reconnaître, comme tous les adolescents. en fait. Sauf que lui, il pourrait presque devenir dangereux. Et on sent cette peur omniprésente et palpable dans la tête des parents. Et puis, il y a sa petite sœur. Un personnage génial, une actrice impressionnante qui apporte beaucoup de fraîcheur et d'humour au film. C'est un point important. En attendant, la nuit n'est pas un film pesant. Il y a de l'émotion, du drame, mais aussi de la légèreté. L'humour, notamment à travers la relation entre Philemon et sa sœur. Où ces déboires d'adolescents allègent le récit et renforcent cette idée d'une famille profondément unie malgré les épreuves. Donc plus qu'un film fantastique, En attendant la nuit pour moi parle avant tout de l'adolescence. De ce moment où l'on se sent différent, où l'on aimerait être comme les autres, alors qu'on se sent étranger à son propre corps. C'est ce que Mathias Legault a montré à merveille à travers son jeu. Il incarne un adolescent en quête de normalité. qui est aussi entre frustration, résignation et espoir, et qui connaît ses premiers émois amoureux. Parce que, qu'on se le dise, un film d'adolescent sans histoire d'amour impossible, ce n'est pas un vrai film d'adolescent. Et c'est peut-être là la plus grande force du film. Il utilise le genre pour raconter quelque chose d'universel. Ce n'est pas un film d'horreur, pas vraiment un drame, ni un simple teen movie. C'est une oeuvre qui navigue entre les genres, entre les références, et qui nous touche par sa sincérité. Si vous aimez les films qui mélangent les genres, qui explorent les thématiques profondes sans être pesants, et qui offrent une mise en scène inspirée, En attendant la nuit, c'était vraiment une belle surprise pour moi, une oeuvre intrigante, touchante, et qui mérite vraiment d'être vue sur grand écran. C'est aussi un film qui prouve, encore une fois, que le cinéma de genre français est en train de prendre une nouvelle direction, avec des réalisatrices comme Céline Rousset qui apportent un regard neuf et personnel sur ces récits. Si vous avez vu le film, dites-moi ce que vous en avez pensé, et si vous avez été aussi touché par cette histoire. En attendant vos retours, je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode.

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  • Speaker #0

    Bienvenue dans le French Cine Club, le podcast de Clap français. Clap français, c'est une école de langue en ligne qui t'enseigne le français à l'aide des films et des séries. Moi, je m'appelle Marion, j'ai fondé cette école et mon truc, c'est le cinéma. Dans ce podcast, tu retrouveras mon avis sur des films et des séries que j'ai vus récemment et n'hésite pas à me répondre pour me donner le tien. On y va, c'est parti pour un nouvel épisode. Oui, oui, mes fleurs sont belles. De l'or. De l'or. C'est un burger. Allez, c'est un burger. Aujourd'hui, je vous emmène dans un court-métrage, et pas n'importe lequel. Ce court-métrage, c'est « Quelqu'un d'extraordinaire » et il est réalisé par Monia Chokri. Si vous suivez ce podcast, vous savez à quel point j'aime le cinéma de Monia Chokri. Simple comme Sylvain, la femme de mon frère, elle a cette patte bien à elle, un mélange subtil entre sensibilité et mordant, entre le drame et un humour qui souvent surgit du décalage. Et quelqu'un d'extraordinaire ne fait pas exception. D'ailleurs, bonne nouvelle, vous pouvez voir ce court-métrage gratuitement sur la chaîne YouTube d'Univers Court. Il dure 28 minutes, donc autant dire que vous n'avez aucune excuse pour ne pas y jeter un œil après cet épisode. Alors de quoi ça parle ? On suit Sarah. la trentaine, jolie, intelligente, mais qui, ce matin-là, se réveille un peu déboussolée après un blackout total. Elle n'a aucun souvenir de sa soirée de la veille et se retrouve dans une maison inconnue en périphérie de Montréal. Petit détail qui a son importance, elle n'est pas seule dans cette maison. La mère de la personne avec qui elle a visiblement passé la nuit est là, et on comprend vite que cette personne avec qui elle a passé la nuit est beaucoup plus jeune qu'elle. Sarah a perdu ses affaires et elle ne sait pas où est sa voiture. Elle décide d'appeler une amie à la rescousse, mais cette amie ne va pas simplement la ramener chez elle. On sent que ce n'est pas la première fois que Sarah se met dans une situation compliquée et que son amie en a légèrement ras-le-bol. Elle aimerait bien la remettre dans le droit chemin. Alors, elle l'embarque de force à une fête, une sorte d'enterrement de vie de jeune fille avec toutes ses amies. Et là, très vite, on comprend que Sarah n'a rien à faire ici. Ce qui est brillant dans ce court-métrage, c'est à quel point Mounia Chokri filme le décalage de son personnage. Sarah, c'est pas juste une femme qui a trop bu et qui regrette sa soirée, c'est une femme en déphasage total avec son entourage. Ses amies, elles sont chiques, bien habillées, préoccupées par des choses qui lui paraissent futiles. Elle, elle est ailleurs. Elle boit jusqu'à l'oubli. Elle ne fait pas super attention à son apparence de la même manière que ses filles, qui semblent appartenir à un autre monde. Elle écrit sa thèse depuis des années, et ses amies ne semblent rien y comprendre. Et ça se ressent dans tout le film, dans les dialogues où elle tranche par sa manière de parler, par sa façon d'être plus brute, plus directe, mais aussi dans la mise en scène qui souligne cette impression qu'elle est à côté, qu'elle ne rentre pas dans le moule. Visuellement, c'est magnifique, vraiment. Ceux qui connaissent Simple comme Sylvain ou La femme de mon frère ne seront pas dépaysés. Il y a cette sensibilité dans la manière de filmer, ce soin du cadre, les costumes, les décors et le jeu avec le langage cinématographique. Tout est très beau, mais jamais lisse, il y a du relief. Il y a une vraie personnalité dans le cinéma de Monia Chokri. Et puis, il y a le ton. Est-ce que c'est une comédie ? Pas vraiment. On est clairement dans un drame, mais avec ces moments où le décalage devient drôle. Sarah, elle dit tout haut ce que les autres pensent tout bas, et ça, forcément, ça fonctionne. C'est libérateur, cathartique même. Mais au-delà de l'histoire d'une femme en décalage avec ses amis, il y a un message encore plus profond, je trouve. On a le droit de changer. On a le droit de ne plus être en phase avec les gens avec qui on l'était avant. On a le droit de suivre ses propres valeurs, même si ça signifie s'éloigner de certaines personnes. Ce film parle de ça, de ce moment où on se rend compte que notre place n'est peut-être plus là où on le croyait. Et ça se termine sur une explosion. Sarah dit tout, elle balance les quatre vérités à tout le monde, et c'est chaotique, mais c'est libérateur. Au final, on a l'impression qu'elle perd tout, mais en réalité, c'est un nouveau départ. Bref. C'est un court-métrage puissant, intense, avec beaucoup de finesse et qui en dit long en seulement 28 minutes. Si vous aimez Monia Chokri, foncez. Si vous ne la connaissez pas encore, eh bien c'est peut-être le moment idéal pour la découvrir. Regardez-le et venez me dire ce que vous en avez pensé. Voilà, l'épisode d'aujourd'hui est terminé. J'espère que tu as apprécié ce podcast et qu'il t'a donné envie de voir ce film. Si tu as déjà vu ce film et que tu veux m'en parler, tu peux m'écrire un mail. Et si tu veux télécharger la transcription de ce podcast, podcast. Tu trouveras toutes les informations dans la description de ce podcast. Si tu aimes le cinéma, que tu apprends le français et que tu veux aller plus loin dans ton apprentissage, rendez-vous sur le site de Club Français. On va parler d'un film sorti en 2024 que j'ai eu la chance de voir dans une salle de cinéma. Et croyez-moi, ça en valait la peine car l'image était sublime. Ce film, c'est En attendant la nuit, réalisé par Céline Rousset, qui est un mélange de cinéma fantastique avec du sang, mais sans être un film d'horreur, et un peu un teen movie. Avant d'entrer dans le vif du sujet, j'aimerais d'abord vous planter le décor. Le générique de début et de fin m'a forcément rappelé Greg Araki, avec une bande-son très rock qui vous plonge direct dans l'ambiance, et des titres très gros et colorés. J'ai tout de suite accroché. Le film dispose d'un casting vraiment intéressant. Elodie Boucher et Jean-Charles Cliché, qu'on a déjà vu dans la série OVNI et dans beaucoup d'autres films, forment ici un couple de parents à l'écran. Leur fils, Philemon, est interprété par Mathias Legault-Hamon, une véritable révélation dont on reparlera. Il est juste touchant, habité par ce rôle d'adolescent tiraillé entre sa différence et son désir d'être comme les autres, de s'intégrer. Dès le début du film, on comprend que Philemon n'est pas un adolescent comme les autres. Dès sa naissance, ses parents découvrent qu'il ne peut se nourrir que de sang. Mais en attendant la nuit, ne fait pas de lui un vampire, au sens classique du terme. Au contraire, tout est présenté comme une pathologie rare, une sorte de... maladie qu'il faut gérer au quotidien. Sa mère, infirmière, se fait embaucher dans un centre de dons du sang afin de subtiliser discrètement des poches de sang pour son fils. Mais ce fragile équilibre est constamment menacé et la famille vit dans une forme de clandestinité permanente, déménageant de ville en ville, vivant dans des maisons où la lumière n'entre pas et attirant forcément les rumeurs et les doutes du voisinage. Ce n'est jamais clairement dit, mais on devine qu'à chaque fois qu'ils sont découverts, la famille déménage. Ce n'est jamais clairement dit, mais on devine qu'à chaque fois qu'ils sont découverts, la famille déménage. Ce qui rend cette approche si intéressante, c'est qu'en refusant de nommer Philemon comme un vampire, le film évite tous les clichés et toute comparaison avec les sagas de vampires adolescents qu'on a pu voir ces dernières années. Je pense que je n'ai pas besoin de vous citer les noms. Ici, la différence de Philemon est une métaphore de l'altérité, du handicap invisible, de ces réalités qu'on cache pour essayer de se fondre dans la norme. Et en même temps, dans le choix des vêtements, des goûts de Philemon, il a tout d'un ado de son âge. L'action du film se déroule dans les années 90. Il y a une scène particulièrement marquante qui se passe dans un vidéoclub. Ah, la nostalgie de ces endroits où les gens pouvaient parler des films et se rencontrer en vrai. C'est un mélange IRL, des réseaux sociaux et des plateformes de streaming. Mais malgré ce retour dans le temps, les dialogues, les interactions, les problèmes sont très actuels. L'histoire pourrait totalement se dérouler aujourd'hui. La mise en scène est superbe, la lumière souvent tamisée renforce cette idée d'un monde entre deux, un monde où Philemon ne peut jamais être pleinement exposé. La dynamique familiale est incroyablement bien rendue, chaque parent soutient son fils à sa manière, la mère est un peu plus pragmatique et cherche des solutions concrètes, le père plus dans la protection ou l'acceptation. On sent aussi parfois la peur chez ses parents, qui voient leur fils grandir et qui parfois ont du mal à le reconnaître, comme tous les adolescents. en fait. Sauf que lui, il pourrait presque devenir dangereux. Et on sent cette peur omniprésente et palpable dans la tête des parents. Et puis, il y a sa petite sœur. Un personnage génial, une actrice impressionnante qui apporte beaucoup de fraîcheur et d'humour au film. C'est un point important. En attendant, la nuit n'est pas un film pesant. Il y a de l'émotion, du drame, mais aussi de la légèreté. L'humour, notamment à travers la relation entre Philemon et sa sœur. Où ces déboires d'adolescents allègent le récit et renforcent cette idée d'une famille profondément unie malgré les épreuves. Donc plus qu'un film fantastique, En attendant la nuit pour moi parle avant tout de l'adolescence. De ce moment où l'on se sent différent, où l'on aimerait être comme les autres, alors qu'on se sent étranger à son propre corps. C'est ce que Mathias Legault a montré à merveille à travers son jeu. Il incarne un adolescent en quête de normalité. qui est aussi entre frustration, résignation et espoir, et qui connaît ses premiers émois amoureux. Parce que, qu'on se le dise, un film d'adolescent sans histoire d'amour impossible, ce n'est pas un vrai film d'adolescent. Et c'est peut-être là la plus grande force du film. Il utilise le genre pour raconter quelque chose d'universel. Ce n'est pas un film d'horreur, pas vraiment un drame, ni un simple teen movie. C'est une oeuvre qui navigue entre les genres, entre les références, et qui nous touche par sa sincérité. Si vous aimez les films qui mélangent les genres, qui explorent les thématiques profondes sans être pesants, et qui offrent une mise en scène inspirée, En attendant la nuit, c'était vraiment une belle surprise pour moi, une oeuvre intrigante, touchante, et qui mérite vraiment d'être vue sur grand écran. C'est aussi un film qui prouve, encore une fois, que le cinéma de genre français est en train de prendre une nouvelle direction, avec des réalisatrices comme Céline Rousset qui apportent un regard neuf et personnel sur ces récits. Si vous avez vu le film, dites-moi ce que vous en avez pensé, et si vous avez été aussi touché par cette histoire. En attendant vos retours, je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode.

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