Speaker #1Au sommaire du second épisode de notre podcast, eh bien, ce sera l'État. L'État, c'est une notion cardinale du programme de philo-terminal qui s'articule à des réflexions sur le pouvoir, sur la modernité, sur la raison, ou encore sur le droit. Donc une notion très utile pour traiter de nombreux sujets. Si on fait de la construction étatique, l'héritier du contrat vassalique, du moulinage, on prend mieux en fait comment fonctionne l'échange. L'État contrôle, mais en échange, il protège. Protecteur, il le devient de plus en plus. investissant la plupart des dimensions de la vie des citoyens, assurant la sécurité des biens et des personnes, produisant un enseignement gratuit et obligatoire pour tous, allant jusqu'à organiser providentiellement la protection des femmes et des hommes contre les risques auxquels ils sont exposés dans la société. Chômage, maladie, vieillesse, ce sera la sécurité sociale, celle que va inventer Bismarck à la fin des années. Or, c'est bien de cet état-là, cet état de providence, que nous allons parler aujourd'hui, parce que nous le trouvons à l'œuvre dans notre système de santé. En effet, l'État joue traditionnellement un rôle central dans la santé en France. Le fait, l'histoire de la santé en France a toujours été marquée par l'intervention de l'État, un État qui joue ce rôle central dans l'organisation et le financement des soins. Ce modèle repose sur un principe fondamental, l'égal accès de tous à des soins de qualité, indépendamment de leur statut social ou économique. La sécurité sociale, instaurée en 1945, constitue l'un des piliers de ce système de solidarité. Elle permet à chacun d'accéder à des soins médicaux en fonction de ses besoins et non de ses moyens financiers. Alors, l'état français donc... va organiser ce système via un réseau complexe d'hôpitaux publics, de médecins libéraux, de cliniques privées et de mutuelles. L'assurance maladie, gérée par la Caisse nationale de l'assurance maladie, la CNAM, va rembourser une grande partie des frais médicaux, ce qui implique évidemment une régulation des tarifs, une gestion de prestations et une politique de prévention. En ce sens... L'État garantit non seulement l'accès aux soins, mais aussi une gestion équitable du financement. On voit bien ici comment l'État joue un rôle de régulateur, un rôle d'organisateur, et il s'inscrit en effet dans un mouvement de rationalisation de la société. L'État met de la raison dans les affaires de la société. La France consacre également une part importante de son premier intérieur brut aux dépenses de santé. Si on prend les années 2020, ces dépenses représentaient environ 12 à 13% du total. Ce qui traduit bien sûr un engagement dans la prise en charge des sociétés, des citoyens, un engagement très important. Le financement repose principalement sur la cotisation sociale des travailleurs, mais aussi sur l'impôt, notamment à travers la contribution sociale généralisée, CSG, qui sert à financer la sécurité sociale. Encore, action Ausha par l'usage d'un impôt qui, donc, près de l'État, joue ce rôle de régulateur, mais aussi de redistributeur des ressources. Enfin, troisième point dans ce rôle actif que joue l'État dans la santé, la question de la prévention, et généralement ce qu'on va appeler la politique de santé. En effet, en plus de la prise en charge créative, L'État a aussi un rôle majeur en matière de prévention. Le plan cancer, les campagnes de vaccination, la lutte contre les maladies cardiovasculaires ou encore la prévention d'une maladie, sont des exemples d'initiatives publiques visant à réduire les risques sanitaires à la source. Ces programmes nécessitent une coordination de l'État, des collectivités territoriales et des organismes de santé. L'État est prévoyant, l'État va voir plus loin et les... providentiel, la providence, ça consiste à voir en avant, en avant, voir ce qui est providentiel. à l'avance. L'État voit un peu plus loin que les individus, que même les associations, et c'est pourquoi on peut donc imaginer une politique de protection plus efficace. Alors aujourd'hui, néanmoins, la question de savoir si la santé doit rester l'affaire d'État, elle se pose. Elle se pose de manière de plus en plus pressante, parce que l'on est dans un contexte de restrictions budgétaires, dans un contexte de vieillissement de la population. de réorganisation hospitalière et de contestation, notamment depuis la gestion de la crise sanitaire. Ces enjeux ont conduit à une remise en question du rôle de l'État et de l'efficacité du modèle de santé. Il y a tout d'abord une crise de l'hôpital public qu'il ne faut pas dissimuler. L'État, évidemment, est au cœur de cette réflexion. L'hôpital public français traverse une crise sans précédent depuis plusieurs années. Les soignants dénoncent les conditions de travail dégradées, un manque de moyens et une surcharge des services d'urgence. Rêve, les mobilisations se multiplient, avec des revendications qui concernent à la fois le salaire, bien sûr, mais surtout les conditions de travail et la mise en place de réformes structurelles. L'État, qui est responsable de l'organisation des systèmes de santé, est souvent accusé de manquer d'anticipation. de ne pas avouer suffisamment de ressources aux hôpitaux publics et de centraliser trop de décès, étant dès lors peu agiles et difficiles dans les adaptations à l'actualité et aux crises de surprise. Cette crise a été exacerbée avec la pandémie de Covid-19. Le système d'hospitalité français a montré des limites face à l'influx massif de malades, à des pénuries personnelles. L'État a été contraint d'intervenir en urgence en augmentant le nombre de lits en réanimation, en rendant les hôpitaux privés disponibles pour la prise de charge de l'État et en déployant des mesures exceptionnelles pour soutenir les soignants. Toutefois, les difficultés persistantes ont mis en lumière l'insuffisance de l'information structurelle et le manque de prévoyance de l'État. L'État providentiel serait-il ou non imprévoyable ? Un autre défi majeur pour l'État est le financement. du système de santé. Alors que les dépenses de santé augmentent chaque année, le financement reste une question péducate. En dépit des contributions sociales, le principe social persiste. Le vieillissement démographique, l'augmentation des maladies chroniques et les progrès technologiques médecine de pointe, médicaments innovants engendrent des coûts considérables. Si l'État reste garant de l'accès aux soins, la question de la privatisation partielle du financement, de l'augmentation des assurances de santé privées, où des participations plus lourdes des patients se posent. Enfin, certains économistes et acteurs politiques plaident pour, franchement, un changement de modèle. Ils envisagent une plus grande place pour le secteur privé dans la gestion des soins ou l'instauration de franchises médicales afin de limiter les coûts. Ce sont des questions d'ailleurs qui sont au cœur du débat budgétaire de l'interprète. Ces propositions suscitent des débats passionnés, pas seulement à l'Assemblée nationale, mais aussi à travers toute la société, certains y voyant une dérive vers un système de santé plus inégalitaire. D'autres affirment qu'elles sont nécessaires pour remplir l'équilibre financier du système. Les réformes successives, telles que la loi de financement de la sécurité sociale ou les réformes des hôpitaux, ont mis en lumière une volonté de rationaliser les plus et de repenser l'organisation de l'histoire. Cependant, évidemment, cela n'a pas suffi à résoudre les problématiques structurelles du système. Alors, quelle est aujourd'hui la place de l'État dans cette crise sanitaire ? Et quelle nouvelle perspective doit-on envisager ? La crise de la Covid-19 a été un révélateur des luttes et des enjeux du modèle de santé en France. L'État, au centre de la gestion de la crise, a pris des décisions cruciales. notamment sur la fermeture des écoles, la gestion des masques, des vaccins, la restauration de gestes barrières. Il a été à la fois un acteur, coordination des efforts, sur le santé et le soutien économique. Il a été un des employeurs et les entreprises affectées par la crise. Il a été protecteur, mais il était protecteur en étant en même temps, sinon gendarme, du moins effectivement contrôleur. On n'a jamais tant mis entre parenthèses les libertés individuelles autour de cette période, et ça a d'ailleurs suscité un large débat. On voit bien comment l'État s'est finalement senti à l'aise dans ce double rôle qui est sa mission à la fois protéger, mais aussi contrôler la sécurité au prix de la liberté. Alors durant la pandémie, l'État a donc appris ses mesures exceptionnelles pour protéger la population. L'introduction d'un système de vaccination massivement soutenu par l'État a permis de vacciner rapidement une grande partie de la population. De même, des programmes d'indemnisation des soignants et des soutiens aux établissements de santé ont été mis en place pour pallier les fondements partiels du système hospitalier qu'on a consulté à ce moment. Donc évidemment, l'État est essentiel pour gérer de telles crises illégales. Le sol va avoir les moyens nécessaires pour pouvoir justement envisager des investissements à long terme, même à moyen terme. Les leçons de la pandémie pour le système de santé. sont néanmoins très importantes. Le Covid-19 a mis en lumière, en effet, des failles, mais aussi donc une nécessité, celle d'une gestion publique centralisée face à une crise de grande hauteur. Mais gestion publique centralisée, est-ce que ça signifie effectivement le paralysme de la réactivité ? Est-ce que ça signifie l'auteur, justement, dans l'adaptation à l'évolution des situations ? C'est la vraie question. La centralisation... à telle ou telle forme de lenteur et de paralysie. Si les hôpitaux privés ont été mis à contribution, c'est l'État qui a coordonné l'ensemble des efforts sanitaires et des efforts de confinement. Cette crise a renforcé l'idée que l'agriculture publique nécessite une action forte et solidaire de l'État. Mais elle a aussi souligné l'importance d'une plus grande flexibilité et d'une réactivité accrue dans la gestion des urgences sanitaires. Ces deux aspects sont-ils ? L'État peut-il gagner en agilité, peut-il gagner en souplesse en demeurant aussi efficace dans ses missions de protection et de sécurité ? Les santé plus individualisées étaient compatibles avec un État centralisateur. Ne faut-il pas une décentralisation justement de cette action de méthode ? Certains estiment en effet qu'ils auraient souhaité augmenter la place de l'individu dans la gestion. de sa propre santé par le biais de la prévention personnelle, des assurances santé et de l'autonomisation. En parallèle, il existe des discussions sur la décentralisation de la spécialité de santé permettant aux régions et aux collectivités locales de jouer un rôle plus acte. Cela pourrait permettre une plus grande adaptation des politiques de santé aux spécificités locales, mais aussi alléger l'état central de nombreuses charges. Alors en conclusion, si la santé en France passe une affaire d'État, si elle doit la rester, cette responsabilité est aujourd'hui plus complexe que par le passé. Le modèle de santé publique fondé sur la solidarité et l'universalité rencontre de nombreuses difficultés face aux enjeux contemporains, notamment en termes de financement, de gestion des hôpitaux et de prise en charge des nouvelles pathologies. L'État reste l'acteur clé dans l'organisation du système de santé, mais il doit faire face à des défis croissants. notamment l'efficacité de la gestion des ressources et la capacité à s'adapter aux crises sanitaires. Le rôle de l'État est ainsi central, mais il doit sans cesse se réinventer pour répondre aux attentes d'une population confrontée à une médicalisation toujours plus complexe et coûteuse de la société. Alors, la question n'est donc pas de savoir s'il faut plus ou moins d'étapes. Une question qui revient à chaque fois qu'on interroge le coût financier de l'État et le rapport entre justement ce que l'État coûte et ce qu'il peut rapporter. La question n'est pas de savoir s'il faut avoir plus ou moins d'État. C'est une question qui se pose à chaque fois qu'on interroge le coût financier de l'action de l'État. La question est donc de savoir plutôt s'il n'est pas nécessaire de demander de pas moins d'État et de mieux d'État.