- Marion
Aujourd'hui, j'ai ma bande organisée de sœurs, de sisters. La sororité, c'est vraiment cette notion de collectif, parce que la sororité, elle fonctionne si on est plusieurs autour de la table. Puis d'un collectif qui est soutenant, qui est nourrissant, qui est rayonnant. Elle a été là dans les moments les plus difficiles de ma vie, et aussi les moments les plus drôles de ma vie. Qu'est-ce qu'on a rigolé, les poilades qu'on a pu avoir ensemble, les délires. Les gens ne comprennent pas notre langue d'ailleurs. Cette femme a changé ma vie.
- Elodie
Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Je suis Élodie et dans ce podcast, je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui, mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines. parce qu'on a toutes de belles histoires à partager. Bonjour Marion.
- Marion
Bonjour Élodie.
- Elodie
Alors Marion, tu vis à Lyon, tu as 42 ans et tu es coach au féminin.
- Marion
C'est ça.
- Elodie
Je vais te laisser en dire un peu plus sur toi, est-ce que tu veux te présenter ?
- Marion
Oui, avec plaisir Élodie. Déjà, merci beaucoup de cette possibilité de pouvoir intervenir sur ton podcast. Alors oui, je suis Mère Anguissée, en effet, je suis leadership coach au féminin et j'accompagne plus particulièrement les femmes. que ce sont des managers, des top managers, des dirigeants d'entreprises, des entrepreneurs aussi, ou même des artistes qui n'osent pas se lancer, justement, à oser prendre leur place, à oser rayonner sur le plan professionnel et aussi personnel, puisque comme j'aime le dire, chaque personne, chaque humain, humaine, pour le coup, mes clientes sont comme des diamants, et dès qu'on aide à plus rayonner dans une sphère de notre vie, ça nous aide à rayonner plus par plus d'en haut. Les parties de notre vie, en fait, ça a un effet démultiplicateur positif bénéfique. Je les aide aussi à dépasser l'imposteur, à avoir confiance en soi, à oser prendre la parole en public, à être plus connecté avec ce qui résonne vrai et être aligné pour avoir un impact plus puissant, qui a plus de sens, en fait. Parce qu'au fond, ce dont on a le plus besoin, je pense, ou envie, c'est vraiment cette quête de sens et de la nourrir, cette quête de sens. J'ai cette facette de coaching qui est là depuis 12 ans, depuis 2013. Je suis spécialisée au féminin plus depuis 2019. Tout ce qui est en lien avec le cycle féminin, c'est ce que j'ai introduit dans mes accompagnements. Ce côté d'être plus en lien avec sa nature de femme, qui pendant longtemps, moi, était plutôt... Avoir mes règles, c'était plutôt un emboulé. Et quand j'ai compris la puissance du cycle, ça m'a permis de pouvoir... refaire alliance avec mon corps, avec les différentes phases de mon cycle et au fond d'en tirer partie et plus que partie c'est de pouvoir surfer sur la vague et que ça m'aide au quotidien comme femme, comme entrepreneur et dans ma vie globalement, je suis aussi conférencière donc voilà sur des sujets qui peuvent être liés au féminin et pas que, et comme formatrice aussi où j'utilise l'improvisation théâtrale aussi en entreprise, donc j'ai multiples casquettes tu vois voilà qui se nourrissent les unes les autres d'ailleurs.
- Elodie
En effet, il y a plein de choses, et il y a plein de choses autour du féminin, ce qui va forcément m'amener vers la question suivante. Qu'est-ce que c'est pour toi la sororité ?
- Marion
Alors la sororité pour moi, d'ailleurs c'est un mot que j'ai, peut-être comme beaucoup de personnes qui vont nous entendre aujourd'hui, qui a été relativement nouveau depuis ces quelques dernières années. On parle de fraternité, c'est un peu les grands mots, égalité, fraternité, etc. La sororité est venue croiser ma route plus particulièrement lorsque j'ai découvert les cercles de femmes. Déjà d'un mois en tant que Marion, sans être après donné des cercles de femmes. J'ai été initiée par Myrande Agré, qui est une autrice britannique contemporaine et qui a fait toutes les recherches sur le cycle féminin. Je me suis fait initier par elle et former par elle. Donc, ça m'a mis un pied clairement dans cette notion de sororité. Pour moi, la sororité, c'est vraiment ce lien entre femmes. la différence avec la fraternité, ou l'humanité entre humains, ce lien particulier entre femmes, et j'ai envie de dire précieux, qui fait qu'on s'entraide, on s'encourage, on est là l'une pour l'autre, on aide l'autre à rayonner, en fait. Et il y a une phrase que j'aime beaucoup, c'est « si tu brilles, nous brillons » . « If you shine, we shine » . Et cette notion d'élévation commune, et on le voit, qu'on ait vraiment cette notion d'ouverture de cœur entre femmes, et non pas de jalousie ou de... de comparaison. Et je sais bien que la comparaison, etc., ça fait partie malheureusement de nos saboteurs intérieurs. Donc ces petites voix qui viennent nous saboter dans nos relations avec soi et avec les autres. Mais quand on arrive à être un peu une forme de vulnérabilité où on est dans un moment de safe space, donc on peut être soi et qu'on ne sera pas jugé. Il y a une ouverture qui est tellement nourrissante pour soi et pour les autres, parce qu'il y a des effets miroirs ultra puissants. Donc ça me rappelle en effet la lecture d'un livre de Camille Sfès sur la puissance du féminin. Et elle parlait justement de ces cercles où on avait une femme qui prenait le bâton de parole et qui, en toute vulnérabilité, disait « ben voilà » . Vraiment, je suis complètement démunie et je me sens tellement triste parce que je sais que mon mari a une maîtresse et je ne sais pas comment faire. Je suis vraiment tellement en colère contre cette femme qui a piqué mon mari, si je puis dire. Le bâton de parole est donné à sa droite. Cette femme à la droite prend le bâton de parole et elle dit, « Écoute, au nom… » Moi, je suis une amante d'un homme qui est en ce moment marié. Mais ce n'est pas son mari. C'était vraiment random. Mais elle dit au nom des femmes, moi qui peux représenter un petit peu cette femme qu'aujourd'hui peut-être que tu haïs, j'ai envie de m'excuser pour ce que toi tu peux vivre. Et je comprends en même temps tout ton désarroi, etc. Et elle racontait aussi ses réalités. Et en fait, ça a été un moment tellement puissant parce qu'elles sont chacune sorties de leur réalité. Elles ont été en l'écoute. Et il y a une forme de guérison qui s'est passée à ce moment-là. Et en fait, c'est ça aussi qui est beau, c'est quand on ose être soi-même et s'ouvrir, il y a quelque chose de puissant qui se joue. Et où on se retrouve qu'on n'est pas seule, on se dit « en fait, je ne suis pas la seule à me sentir des fois avec le syndrome de l'imposteur, à me comparer, à juger mon corps, à me sentir trop grosse, trop machin » . Voilà, et donc tout ça fait qu'en fait, ça vient nous faire du bien à soi et au groupe. Et donc, il y a quelque chose de très puissant dans tous ces cercles. Et donc, la sororité, si je devais dire, c'est vraiment cette notion de collectif, parce qu'une sororité, elle fonctionne si on est plusieurs autour de la table, puis d'un collectif qui est soutenant, qui est nourrissant, qui est rayonnant. Voilà.
- Elodie
Super. Alors, je vais rebondir. Tu as utilisé un terme que j'ai trouvé intéressant, qui est le saboteur intérieur. Tu parlais notamment de la comparaison et tout ça. Alors déjà, est-ce que tu peux nous expliquer un peu comment tu définirais saboteur intérieur ? Et après, j'aurai une autre question. Bien sûr.
- Marion
Oui, donc écoute, très bonne question. Qu'est-ce que c'est le saboteur intérieur ? On parle d'auto-sabotage, ça va rejoindre toutes les notions de croyance limitante. Je ne sais pas si tu connais déjà cette notion.
- Elodie
Oui, j'ai déjà entendu parler de ça, mais peut-être que tout le monde ne connaît pas. Donc, vas-y.
- Marion
Oui, c'est possible. Écoute, tout ce qui est notion de croyance, c'est les certitudes qu'on a sur soi, sur les autres, sur la vie. comprend comme des vérités absolues, que ça soit corroboré ou non à une réalité, c'est-à-dire à un fait. C'est-à-dire que même si le fait n'est pas là, on va quand même y croire. Par exemple, typiquement, une croyance, ça peut être tous les hommes sont des menteurs ou voyager seul, c'est dangereux ou il faut vraiment se battre dans la vie pour réussir. Bon, il y a des adages populaires, il y a peut-être des croyances qui viennent de notre famille, peut-être de notre expérience de vie, mais en fait, on va souvent... Il y a un côté blanc et noir avec les croyances limitantes, surtout. parce qu'on a donc deux types de croyances, les croyances limitantes et les croyances portantes ou aidantes. Et dans les croyances limitantes, elles sont souvent blancs et noirs, c'est-à-dire c'est tout ou rien, c'est soit il faut s'offrir pour être belle, soit tu fais rien et t'es moche. C'est un peu ça. Ou alors, il faut se battre pour réussir, mais si tu ne te bats pas, tu échoues. Donc en fait, c'est là où on prend conscience ce côté un peu binaire de la croyance limitante. Et cette croyance limitante, on le voit dans le titre, elle nous limite clairement dans notre... notre potentiel, dans le déploiement de notre potentiel, dans le fait qu'on n'est pas dans notre plein rayonnement. Et souvent, ce qui en génère, c'est de la frustration, de l'agacement. Elle peut muer par la peur et créer d'autres peurs. Elle peut aussi nous mettre en colère, etc. Donc, même les émotions qui découlent de ces pensées sont souvent désagréables. Et en fait, elles ne sont pas du tout au service d'oser prendre sa place et vraiment avancer. Et les croyances portantes, ça va être l'inverse. Ça va être… j'ai jamais pris mon sac à dos et j'ai jamais vraiment voyagé et si c'était un gros kiff et que c'était une énorme réussite ce tour du monde ou ce tour de Bretagne en vélo ou juste faire deux jours sur Saint-Jacques-de-Compostelle imaginons et si les hommes, il y a peut-être des hommes menteurs comme il y a des femmes qui mentent mais qu'il y a des hommes aussi qui sont extraordinaires donc c'est aussi arriver à chahuter sa pensée pour pouvoir s'en sortir parce que Je veux juste en parler de ce que je trouve ultra important. C'est la base même de tous les coachings que je donne. C'est vraiment cette notion de connaissance de soi. Parce qu'en fait, on voit la réalité qu'on croit. Comme Saint Thomas disait, je ne crois que ce que je vois. En fait, c'est plutôt je vais voir ce que je crois. Donc si j'y crois, ça devient une réalité. Et donc, c'est parce que j'y crois que ça devient vérité pour moi. Et donc, c'est vraiment là, en fait, aussi la puissance des choses. C'est-à-dire que si je commence à ne plus croire à mes pensées, c'est là, c'est intéressant, cette notion de mindfulness et de pas de côté sur cette pensée-là, en fait. Est-ce qu'elle est au service de qui je suis, de qui je deviens, de la femme que je suis ? Tu parlais de sororité, de la sœur, de l'ami, de la professionnelle, de l'humaine, de la maman, de la cousine. Est-ce que c'est vraiment une croyance qui va m'aider à aller vers cet objectif qui est tellement important pour moi ou cette posture que j'ai envie d'adopter ? cet impact que j'ai envie d'avoir autour de moi ? Oui, non. C'est vraiment se poser la question pour pouvoir ensuite avoir des choix plus intentionnels, plus conscients sur qui on veut être. Parce que je pense qu'on a tous conscience que la vie est précieuse. Et que clairement, moi, j'aime bien dire qu'on est en CDD sur notre terre, notre belle terre, et que le CDD, il peut finir n'importe quand. Et moi, en tout cas, le fait de me le dire régulièrement, ce n'est pas du tout un effet d'ailleurs, tu sais. assombrissant, mais plutôt galvanisant. C'est plutôt « Oh, attends, j'ai un CDD, mais attends, j'ai tellement de chance d'être là. Comment je peux faire pour continuer à avancer et aller vers ce qui me semble le plus aligné, en fait ? » Ce n'est pas une question de performance, mais plutôt une question d'alignement qui peut être aussi dans le ralentissement, dans plein de choses, en fait. Donc, pour parler des croyances, c'est l'importance de la croyance, de comprendre ou de prendre conscience de cette croyance parce qu'en fait, Le fait que je crois que, par exemple, je ne suis pas capable, souvent les femmes, elles se disent, si je n'ai pas 90% de mes compétences, je ne peux pas appliquer à ce job, alors que les hommes, souvent, c'est 60%. Je ne sais pas les chiffres exacts, mais ça peut. La croyance va faire qu'elle ne va pas appliquer, et donc elle ne va pas oser, elle n'a pas confiance en elle. Les gens autour d'elle vont dire, bon, elle n'a pas l'air d'avoir confiance en elle, donc je ne vais peut-être pas lui donner d'autres possibilités d'évolution en entreprise ou en interne, etc. Donc ça va venir, je vais lui dire, voilà, en fait, personne ne croit en moi, j'ai bien raison de ne pas avoir confiance en moi. Et donc on a ce cercle vicieux. Et ce qui est possible, c'est de changer ça en cercle vertueux, en disant tiens, et si je m'autorisais à, je n'ai pas 90%, mais 60% des compétences, bim, je postule, je crois que je peux me faire sponsoriser en interne, je peux me former, avoir une montée de compétences. Et puis les gens autour de moi, naturellement, vont avoir les mêmes, par contagion émotionnelle, vont dire mais Marion a la confiance en elle, j'ai envie de croire en elle, tu sais quoi, je vais la sponsoriser sur ce poste, je vais la former, je vais... des entretiens un petit peu jeu de rôle pour l'aider à avancer. Et moi, ça m'est confiance en moi, cercle vertueux. Et donc, c'est dire qu'en fait, c'est à mon avis à partir d'un choix qu'on pose par rapport à soi, à sa vie, à ses talents, à ce qu'on a envie d'exprimer dans notre monde et dire en fait, OK, à partir d'aujourd'hui, parce qu'hier, c'était hier, mais aujourd'hui, c'est une nouvelle journée. Qui je veux être ? Qu'est-ce que je veux commencer à me dire, à croire ? Et juste pour terminer, c'est important ce... On se dit souvent, moi je suis la première à dire, mais ces croyances limitantes, quand je prends des croyances que j'ai, c'est fort, c'est surtout ce qui est blessure du rejet, par exemple, personnellement. Je ne suis pas importante. Si quelqu'un me dit, je t'appelle à telle heure et qu'il ne le fait pas, je peux vite avoir cette blessure ou cette croyance limitante. Et je sais que c'est une illusion. Je m'en rends compte parce que j'ai fait ce travail, etc. Mais c'est un travail de tous les jours. Toute humilité, 100% sur ce chemin, bien évidemment. Mais en tout cas, ce que je veux dire... En tout cas, en avoir conscience, ça me sort déjà une énorme pigne du pied, si je puis dire. Parce que je me rationalise plus rapidement et je suis moins vite dans mes états émotionnels désagréables. Néanmoins, c'est de dire, mais si c'était mon meilleur pote qui me parlait comme je me parle aujourd'hui, est-ce que j'accepterais ça ? Est-ce que j'accepterais que quelqu'un me dise, t'as vu comme t'es grosse ? Le petit bourrelet là, sur la plage, ça va être moyen. Ou non, tu vas pas réussir. je suis toujours foirée dans les prises de parole. Ou alors suppose the management, attends, tu n'as pas la posture, tu n'as jamais fait. En fait, je n'accepterais pas qu'une personne me parle comme ça. Ce n'est pas possible. Donc pourquoi je m'inflige ce type de dialogue ou monologue avec moi-même ? Donc c'est aussi cette prise de conscience-là en disant non, non, non, en fait prendre position et se dire, qu'est-ce que je dois commencer à croire pour aller de l'avant ? Et là, c'est vraiment cette notion de leadership intérieur. Ça, c'est une notion aussi que j'adore. d'adorer c'est qui vraiment m'inspire c'est le inner leadership c'est autoréguler ses pensées pour autoréguler ses émotions et puis vraiment baliser son chemin pour aller vers ce qui t'anime, ce qui est aligné
- Elodie
c'était une mini séance de coaching trop merci franchement c'est trop bien je buvais tes paroles et évidemment j'ai pensé beaucoup à moi et à mes modes de fonctionnement en t'écoutant et j'imagine que ça va parler à beaucoup de personnes qui vont nous écouter aussi. Et en fait, tout à l'heure, je me suis posé la question, tu as parlé des saboteurs intérieurs du coup, et tu as parlé du fait qu'il y en avait certains qui pouvaient venir, par exemple d'une expérience avec la famille. Je me demandais si... quelle était la place du monde extérieur là-dedans ? C'est-à-dire, je comprends qu'il y a un gros travail à faire à l'intérieur, mais comment on remet à sa place l'extérieur ?
- Marion
Ouais, très bonne question. En fait, si tu veux, on est câblés comme neurologiquement, comme... J'aime bien parce que je suis un peu nulle en préhistoire et en histoire, enfin, dans les dates, etc. pour le coup, tu vois, je me juge, c'est assez drôle. C'est intéressant de se rendre compte parce qu'au fond, pour en rire, il faut passer à autre chose. Non, je ne suis pas complètement nulle. Il y a des choses que, évidemment, je me souviens. Donc, je challenge ma propre pensée. Mais en fait, je dirais que, tu vois, ce câblage neuronal, il daterait de la famille Pierre-Afeu, tu vois, dans l'idée. Vraiment, il y a très, très longtemps. On a un instinct, on avait ce mécanisme de survie qui vient du cerveau primitif. La plus grande peur de l'être humain, c'était quoi d'après toi ?
- Elodie
J'ai déjà entendu cette histoire, me semble-t-il, mais c'était de se faire manger par un ours ou un truc comme ça. Non, c'est pas ça.
- Marion
En fait, se faire tuer du doigt, c'est de mourir. C'est de mourir. La plus grande peur de l'être humain, c'est de mourir. Après, la prise de part en physique, c'est une grande peur, mais c'est relié à ça aussi. qu'on parlait juste dans deux secondes, c'est qu'en fait, la plus grande peur de l'être humain, c'est de mourir. Or, mourir, à cette époque-là, eh bien, c'était lié à ne plus faire partie de la tribu. Je ne fais plus partie de la tribu, donc je suis exposée aux dangers, aux ours, aux tigres, à toutes ces bêtes féroces autour de la grotte. Je n'ai plus accès au feu, je n'ai plus accès à l'affection, je n'ai plus accès à la nourriture, donc c'est vraiment une question de vie ou de mort. D'où nos peurs les plus profondes. Lise Bourbeau en a fait un livre, « Les 5 blessures qui nous empêchent d'être nous-mêmes » , la peur du rejet, la peur de l'humiliation, de l'abandon, de l'injustice, et on oublie toujours le cinquième, la trahison. Et en fait, tout ça, c'est en lien, tu as remarqué, ces peurs-là sont en lien avec les autres, avec un autre. C'est le lien social qui devient l'enjeu. Si je n'ai plus ce lien social, je peux mourir. D'où ces peurs profondes qui sont vraiment neurologiquement engravées en nous, si je puis dire. Tu vois, engrammées, plutôt. Et donc, je te dirais, il y a un câblage qui est déjà là, à la base. Donc, Lise Bourbeau, qui est une autrice canadienne, qui a fait ce bouquin sur les cinq blessures qui nous empêchent d'être nous-mêmes, je pense que c'est le bon titre, eh bien, en fait, elle explique que chaque blessure, c'est hyper intéressant. Donc, il y a déjà ça. On peut en avoir une, deux. On n'a pas tout le temps, parce que ce n'est pas possible, sinon on aurait du mal à vivre et ce n'est pas souhaitable du tout. Et après, ça, ça peut être activé par les liens familiaux qu'on a. les enjeux dans la famille, parce qu'encore une fois, la tribu, c'est aussi notre famille. Et donc, quelque part, on va tout faire pour que l'écosystème familial, on le respecte pour rester inclus dans cette tribu. Et donc, on va commencer à adopter certains comportements, inconscients en tant que petits, pour être complètement adoptés, justement, dans cette famille. Donc, si, imaginons, notre maman nous dit « Bravo, Élodie ! » Maman est fière de toi, tu as eu des bonnes notes à l'école, etc. Peut-être que dans toi, dans ton inconscient, tu vas dire « Quand je réussis, j'ai des bonnes notes, je suis aimée, je suis inclue. » Et après, il y a cette idée, moi je peux parler en jeu plutôt que parler de toi, mais cette idée, hop, on galope, on galope dans la vie, il y a toujours chercher les bonnes notes, mais c'est la stratégie que casse cette petite fille. Et puis ensuite, dire « Mais attends, à 40 ans, 45 ans, je fais un surmenage où je me sens déconnectée de ce que je fais et pourquoi je fais ce que je fais et je cours après quoi ? Ou qui me court après ? » et après se dire cette stratégie de survie que j'ai eu depuis Mathusalem au fond elle est plus vraiment d'actualité aujourd'hui à la quarantaine puisqu'en fait j'ai pas besoin de performer, j'ai plus besoin pour être aimée mais tu vois ça font la reconscience de ça le syndrome de la petite fille, de la gentille petite fille par exemple, ou de gentil petit garçon c'est pareil, c'est cette notion de faire le dos rond, d'être si tu veux tout ou même le lien avec le féminin il est Et... toutes les injonctions sociétales, ce qu'on attend d'une femme, d'une petite fille. Et je sais qu'on essaie de vachement nous déconstruire en ce moment. Mais on voit combien on est rattrapés. Moi, la première, qui des fois, vont faire des remarques à mes nièces, etc. Mais attends, qu'est-ce que je viens de dire ? Oups ! Et c'est tout, on fait de notre mieux. Donc, compassion pour ces générations dans lesquelles nous sommes et qui, à venir, qui ont des millénaires de patriarcat et d'idées préconçues, qui sont en train de déconstruire petit à petit. Et voilà.
- Elodie
Merci, tu viens d'employer le mot que je voulais entendre. Quand je pensais à l'extérieur et au saboteur extérieur, je pensais aussi à l'influence du patriarcat de la société dans laquelle on vit.
- Marion
voilà c'est ça et puis il peut y avoir le patriarcat il peut y avoir je lance ma boîte et puis j'en parle à Tati Daniel qui a toujours été fonctionnaire pendant 30 ans dans la même boîte qui va faire oh mon dieu mais tu veux être entrepreneur non mais laisse tomber l'affaire la sécurité la sécurité voilà et là ça va venir activer mes propres boutons mes propres saboteurs et là on a un langage entre saboteur elle parle de sa peur qui va venir activer ma peur etc donc prendre conscience de ça et savoir à qui on parle de ce qu'on se pose Il faut jouer l'entrepreneuriat au début, en tout cas.
- Elodie
J'imagine que la sororité, du coup, elle a une grande place dans ta vie pro et perso aujourd'hui ?
- Marion
Oui, une énorme place, complètement.
- Elodie
Et du coup, pourquoi avoir lancé cette activité 100% avec des femmes ? Il y a une explication derrière ?
- Marion
Il y en a une, à la fois, je pense, très rationnelle et une peut-être certainement moins. en fait moi j'ai démarré comme coach au Canada, parce que j'ai vécu 12 ans au Canada donc à Montréal et à Vancouver et au début c'était mixte j'étais aider les personnes dans leur transition de vie etc et en fait je me suis rendu compte très rationnellement que 98% de ma clientèle était féminine il est courant en fait dans les pratiques d'accompagnement quand on est accompagnateur que ça soit coach, thérapeute etc qu'on attire à soi des clients, des... des patients qui nous ressemblent. Comme je suis femme, naturellement, je vais attirer des femmes qui auront des choses qui sont en lien avec ma propre histoire de manière inconsciente ou plus ou moins consciente. En fait, ce qui a été vraiment pour moi pivot, c'est que j'ai fait ce lien avec tout ce qui est en lien avec le féminin après rupture sentimentale, des ruptures sentimentales où je me suis reposé la question ou alors un love coaching pour être tout à fait franche avec toi il y a 5-6 ans de ça. m'a posé la question de tout ce qui était le lien, la polarité féminine. Je n'avais jamais entendu parler de ça. Et donc, j'ai commencé à mettre un pied là-dedans. Puis ensuite, j'ai fait des tentes rouges à Paris, donc des cercles de femmes avec des bâtons de parole, etc. Donc, des espaces vraiment d'expression de soi. Et puis, au fur et à mesure, je me suis retrouvée à Lisbonne à être initiée par Myrande Agré justement pour devenir Moon Mother, qui permet de donner des soins énergétiques pour les femmes. d'où la womb blessing la bénédiction de l'utérus ou le soin de l'utérus je tabouerais que quand je me suis inscrite j'ai fait ah mon dieu c'est un truc complètement tiré par les cheveux ouais en fait ouais voilà exactement mais en fait il y avait une partie de moi qui était vraiment attirée par ça j'avais aussi pris quelques cours de Reiki parce qu'il y avait un truc avec les mains qui m'attirait et une partie de moi me disait mais t'es complètement perché voilà saboteur intérieur jugement de soi t'as vu il revient du temps en même temps une aspiration Merci. on dit que 80% de nos pensées sont négatives si on n'a pas fait d'exploration de soi selon le capital génétique donc c'est possible de changer tout ça avec conscience là je le fais en rigolant même après je ne vole pas tout le temps mais ce que je veux dire par là c'est que je me suis sentie attirée et je pense que j'ai souvent été muette d'être assez rationnelle dans mes choix etc. beaucoup dans le yang. J'ai une famille qui est très dans le yang, dans le faire, plus dans le faire que dans l'être. Il y a peu de place à l'émotionnel. On va être plus dans l'intectuel et le faire que l'émotionnel. Donc, avec une majorité d'hommes, d'ailleurs, j'ai des frères, etc. Après, on peut avoir des frères qui ont plutôt du yin, côté féminin et de l'écoute, des émotions, mais ce qui n'était pas mon cas, en fait, chez moi. Et je pense que c'est aussi pour aller sur cette partie moins rationnelle de mon job. Je pense que c'est aussi cette tagline que j'ai qui est « oser prendre sa place » . En fait, c'est partie de mon histoire de vie. Oser prendre sa place, oser dire les choses, oser assumer qui on est, oser dire, exprimer sa vérité, qu'elle plaise ou pas, avec bienveillance et fermeté. On peut être fier de soi avec humilité. Enfin voilà, toutes ces choses-là pour aller venir dégommer. Et aujourd'hui, c'est vraiment ma mission de cœur, c'est d'aider justement à dégommer en fur et à mesure. ou à moins de rire, c'est mon côté bulldozer qui parle, les croyances limitantes des clientes qui viennent me voir pour qu'elles rayonnent pleinement, et quelle joie de les voir comme des papillons ouvrir leurs ailes, d'oser être visible, d'oser avoir des clientes, de pouvoir gagner leur premier contrat, de pouvoir dire non à leur manager, de dire oui à leur équilibre de vie, de dire oui à soi. Là, j'ai par exemple une cliente qui a choisi de... de pouvoir suivre une de ses passions a toujours été très rationnelle. Elle dit là, j'ai décidé de prendre deux, trois mois pour faire de l'apnée. Et comme par hasard, l'endroit où elle est, sur une île au large de l'Afrique, il y a l'ancien capitaine des Aptéistes de France qui est là et qui est en train de l'entraîner. Enfin, le fait qu'elle s'intimide à elle, elle rencontre par hasard l'ancien capitaine de France. Et là, aujourd'hui, elle me dit « mais tout est en train de changer dans ma vie » . Parce qu'elle s'est reconnectée au fil conducteur de la joie, en fait. Et en fait, ce fil conducteur-là, moi, je l'ai perdu plusieurs fois parce que je voulais être rationnelle sur mes choix, école de commerce, aller chez... publiciste, alors que bon, je devais l'expérimenter ça, mais j'étais pas trop... Je voyais pas trop le sens humain de ce que je faisais parce que c'était pas mon appétence à moi. Et au fur et à mesure, d'aller retrouver aussi les fils de la joie, donc en fait, l'écoute de son cœur. Et c'est ça qui m'anime énormément dans mon métier.
- Elodie
On l'a entendu entre les lignes, ou on l'a entendu carrément d'ailleurs, t'as quand même un parcours qui est hyper riche, rythmé, et moi je trouve particulièrement inspirant. On va se concentrer sur... trois grands moments de ta vie où des femmes ont eu une place particulièrement importante. Donc, on en a discuté ensemble. On va parler de sortie de relations toxiques, de partir au Canada et de monter ton activité. Alors, on va commencer par les relations toxiques. Qu'est-ce que c'est pour toi et qu'est-ce que ça veut dire une relation toxique ?
- Marion
pour avoir peut-être... être plein, il y aurait peut-être des psychologues spécialisés qui auraient une définition stricto sensu, scientifique, etc. En tout cas, dans mes propres termes, comme moi, je l'ai vécu. C'était une relation où il y avait une profonde... Je ressentais une instabilité émotionnelle chez mon partenaire qui aussi venait créer une instabilité chez moi. Alors après, on est deux, je ne vais pas non plus tout mettre sur lui. C'est bien d'être co-responsable. Néanmoins, je n'avais jamais vécu une relation comme ça. elle devenait toxique parce que je restais aussi dans cette relation parce que j'avais jamais vécu ça aussi pour me donner quand même une forme quelque part d'excuse de ça et j'étais très amoureuse où le matin je recevais des critiques en pleine figure qui appartient en pleurant de l'appartement et le soir j'arrive, il avait nettoyé tout l'appartement des bougies partout et en fait je comprenais rien j'étais là mais attends ce matin c'était la guerre entre nous et là ce soir c'est l'amour Il est hyper in love. Et en fait, tout ça, on avait failli avoir l'accent de voiture aussi parce qu'il avait, malheureusement, il avait pris trop d'alcool. Moi, je ne pensais pas à ce point. Et puis, il a foncé dans un trottoir en me criant dessus. Bref, c'était... Et moi, j'étais complètement sidérée parce que je ne pensais pas que ça pouvait arriver, si tu veux. Donc, j'ai voulu donner une chance, une deuxième chance. Puis, j'ai dit... Enfin, une chance d'abord en disant qu'on a tout le droit à sa chance. Oui. Bon, à ce moment-là, En fait, maintenant, aujourd'hui, évidemment que je ne le ferai plus, mais en fait, c'est grâce à cette expérience-là qu'aujourd'hui, je ne le ferai plus.
- Elodie
Je crois qu'on en a toutes des « on ne le fera plus ». Tu vois ?
- Marion
Oui, c'est ça. Écoute, voilà. Et puis, ça faisait un an, deux ans qu'on était ensemble. Donc, je sentais des choses déjà qui étaient red flags. Genre, il parlait hyper mal à sa mère et à son père. Il me dit « tiens, un homme qui parle mal à une autre femme, ses parents qui ne leur montrent pas de respect, je fais un jour, il me parlera comme ça aussi à moi » . Mais si tu veux, ça faisait déjà un an qu'on était ensemble et je ne m'étais pas trop rendue compte. Des fois, on n'a pas trop envie de voir les red flags non plus, tout comme me casser devant les gens ou amoindrir mes propos. Bref, donc c'était des trucs qui étaient distillés comme ça au fur et à mesure. Et au fur et à mesure, à un moment donné, ça s'est condensé et la contraction était de plus en plus proche. Et là, je fais « Attends, là, c'est toutes les semaines, etc. » Et donc, ça venait invivable. Et c'est le moment où je lançais ma boîte d'ailleurs de coach. Bref, et donc pour moi, la toxicité, elle a été le fait de… d'un comportement qui était, j'ai envie de le dire, qui n'était pas sain, en fait, tout simplement, anormal. Et puis le fait d'être moi-même, d'être restée dans ce schéma-là, parce que je venais d'une chance, et puis encore une, et puis encore une, et puis encore une, tu vois. Ok. Qu'est-ce qui t'a aidée à en sortir du coup de cette relation ? Ah ! Mon amie Clairette d'amour que j'aime de tout mon cœur.
- Elodie
Et comment elle t'a aidée à en sortir ? Ta sœur de cœur, comment elle t'a aidée à en sortir ?
- Marion
Ma sœur de cœur. Claire, c'est une de mes plus vieilles amies, c'est une de mes meilleures amies. On est comme des sœurs, vraiment. On se ressent même, je pense, dans notre manière d'être. physiquement, j'étais à son mariage, les gens ne me connaissaient pas, ils me disaient « Félicitations pour le mariage de votre sœur ! » Alors que moi, je n'ai pas de soeur enfin si, de cœur ! J'ai eu deux personnes qui m'ont dit « Félicitations pour le mariage de votre sœur ! » donc c'était assez drôle. Elle a été là dans les moments les plus difficiles de ma vie, dans ses encouragements, dans son soutien plein d'amour et de bienveillance, et aussi des moments les plus drôles de ma vie. Qu'est-ce qu'on a rigolé, les poilades qu'on a pu avoir ensemble, les délires ! Les gens ne comprennent pas notre langue d'ailleurs. Donc je sortais avec cet homme, ça faisait deux ans, et comme je l'ai expliqué, ça n'allait plus du tout. Et la relation d'avant, j'étais aussi restée, à mon goût, un peu trop longtemps. C'est toujours ce qu'on se dit dans la relation, on est foire. On se dit pourquoi je suis restée six mois, un an et demi de plus. Mais c'est comme ça. Encore une fois, compassion pour soi, je pense qu'on fait vraiment de son mieux et on a toujours des choses à apprendre, même si douloureux, mais cadeau mal emballé. et donc je lui ai dit écoute Clarette je suis avec là avec David mais ça se passe vraiment pas bien et si tu sens que je suis encore là dans 3 mois et que ça va toujours pas comme je pense que je peux avoir une tendance à donner des chances encore encore une forme de pseudo dépendance affective ou accepter les miettes, on va dire ça plutôt comme ça aide moi à en sortir et ce que j'ai fait donc elle m'a dit oui bien sûr.
- Elodie
tu vois c'est incroyable que t'aies osé demander faire ça Parce que on ne se rend pas forcément compte, et tu l'as dit tout à l'heure, du piège dans lequel on est, et le fait de ne pas en parler, justement, ça permet aussi de comment dire, de rester dans la situation dans laquelle on est, un peu par confort. Donc déjà, c'était toi aussi une façon de dire bon là, il faut que je m'en sorte, quoi.
- Marion
Oui, en fait, oui, oui, tout à fait. En fait, c'était une grosse bouée que je donnais à mon ami. Oui,
- Elodie
c'est ça.
- Marion
Et puis, je pense, dans ces moments-là, enfin, je ne sais pas si toi, ça t'est déjà arrivé ou peut-être les auditrices ou auditeurs, c'est qu'il y a un moment où le radar est complètement flouté.
- Elodie
Oui, c'est pour ça que je disais que c'était incroyable que tu demandes de l'aide. Je te laisse continuer.
- Marion
Non, mais complètement. Mais je pense que le radar est flouté et il s'est flouté de plus en plus, d'ailleurs, parce que je pense que la personne à qui j'ai plus... besoin de refaire confiance, c'est moi. Pendant longtemps, j'ai fait il faut que je refasse confiance aux hommes, il faut que je tombe sur un mec qui était tellement amoureux de moi. Je fais mais ce mec ne me fera jamais de mal et bim, un an plus tard, la porte en pleine figure si tu veux. Je me dis mais comment je peux refaire confiance à l'amour aux hommes ? Mais en fait, pour moi, je me suis rendue compte après coup que c'était pas vraiment ça l'enjeu. C'était de faire confiance à mon radar, à ce que mes tripes me disaient et je pense que mes tripes, elles me disaient ça depuis longtemps. mais que je n'étais pas capable de l'écouter. Et moins on l'écoute, moins on s'écoute, moins on a confiance en soi, etc. Et l'inverse, c'est vrai. Et donc, je pense que c'était une forme de bouée que j'ai donnée à Clarette, au moment où j'étais là, je sens que mon radar est vraiment en train de s'estomper, et que je ne serais peut-être plus à même vraiment de savoir quoi faire quand, et je vais peut-être me conforter dans un truc... Franchement, j'étais vraiment mal, j'avais mon plexus solaire qui était fermé tous les jours, je pleurais, etc. J'étais... j'allais me conforter dans un truc qui n'était pas confort et en fait ce que j'ai fait c'est que j'ai fait bon là tu vois c'est un peu moins ça devait être comme ça, j'ai fait vraiment mon sous-marin pendant 6 mois, donc j'avais dit au bout de 3 mois ça va pas mais en fait pendant plusieurs mois je crois qu'on s'est appelé rapidement en mode oui ça m'arrangeait très bien qu'on s'appelle pas tant que ça, parce qu'en fait ça n'allait pas du tout on testait la psychologue de couple etc il faisait, il y allait puis en tout cas on se fait, il y allait plus donc moi c'était yo-yo émotionnel avec lui la plupart du temps en fait jusqu'au jour où je l'appelle et là je lui dis, au bout de six mois, je l'appelle et je lui dis voilà ce qui se passe avec David, voilà ce qu'il m'a dit. Et là, on raccroche. Et là, elle me renvoie un message vocal et elle me dit Marion, si ce n'est pas moi qui te le dis, c'est moi qui te le dis. Je décide de dire il faut que tu quittes David parce que sinon, c'est toi que tu vas perdre en fait. Et là, parce que j'avais déjà dit que je n'étais pas en dissociation, tu sais des fois quand tu es tellement mal. Pour une heure de coaching par jour, je mettais 3-4 heures à me retrouver. Parce que je me dis, comment je peux aider les gens quand moi-même, je me sens mal ? Donc, je prenais 3-4 heures pour être bien. Je faisais du sport, du machin. Mais j'avais toujours envie de pleurer. J'étais vraiment mal. J'avais mon plexus solaire fermé. Et donc, ça n'allait vraiment plus. elle m'a dit là ton corps va y passer vraiment mais sors de cette relation Et en fait, pour moi, ça a été le moment de grâce. Grâce à Clarette, qui a envie de la clarté, sans vouloir faire un jeu de mots sur son prénom, mais elle est très forte à ça. Sur ma situation de vie. Et à ce moment-là, j'ai parlé à David, et je lui ai dit, écoute David, je te quitte. Je ne lui ai dit en plus pas parce que je ne t'aime plus, mais parce que vraiment, je me sens trop mal aujourd'hui dans cette relation. Mon corps ne va plus bien. Je pense qu'il faut que je te quitte. Et ce qui est dingue, c'est que le lendemain, Je revois David, tout en larmes devant moi. Je fais « Qu'est-ce qui se passe, David ? » Il me dit « Je viens d'apprendre que mon père a un cancer du cerveau et je dois partir au Chili, parce qu'il est chilien. Je dois partir au Chili, là, dans les jours qui viennent. » Et donc, en fait, en termes de timing, il est parti de ma vie le lendemain. Il a quitté l'appartement, j'ai repris le bail. Et en fait, ma vie, c'est… Et voilà. Donc, en fait, Clarette, oui, ça a été le pivot qui m'a aidée vraiment à sortir, à me libérer.
- Elodie
Deuxième truc que je trouve incroyable, Je trouve que des fois, on a tendance à être un peu dans le consensus avec nos amis, c'est-à-dire à leur dire un peu ce qu'elles ont envie d'entendre. Qu'est-ce que tu penses de ce mec ? Oui, il est parfait. Alors qu'on a un petit truc dans notre tête qui nous dit, je ne sais pas, je ne suis pas sûre. Et en même temps, est-ce que vraiment c'est une intuition ? Est-ce que je dois lui dire ça ? Est-ce que je ne dois pas lui dire ? C'est difficile et du coup… C'est hyper bien dans ton cas que Claire ait su te dire les choses comme ça. C'est chouette.
- Marion
Je pense qu'il y a deux choses. La première, c'est que je lui ai donné l'autorisation de le faire. Oui, c'est vrai. Il faut que tu me le dises. J'avais conscience que j'avais cette faiblesse-là et que j'avais besoin d'aide. Claire, on se connaît tellement bien que je sais qu'elle l'aurait fait avec beaucoup de bienveillance et avec beaucoup de clairvoyance parce que je sais que c'est quelqu'un qui est ancré. capable de voir les choses, etc. Elle veut que mon bien, donc c'est une sœur. Et deuxième chose, c'est aussi quelqu'un qui a une personnalité, qui est affirmée et qui ose dire les choses. Et c'est vrai que... Voilà. Et en effet, je pense que des fois... Aujourd'hui, je m'autorise avec elle, d'ailleurs, à le dire aussi sur des choses à clair.
- Elodie
Mais tu as raison de repréciser le fait que tu lui aies posé la question, parce que c'est vrai que des fois, on pourrait avoir tendance à donner des conseils ou des avis non sollicités. qui peuvent parfois faire plus de mal que de bien quand la personne en face, ce n'est pas le moment pour elle.
- Marion
Je pense que rien de tel que de... Si on est cette amie en question qu'on voit qu'il y a un truc qui foire vraiment dans la vie de sa pote, de lui dire, est-ce que tu m'autorises ? Est-ce que c'est OK ? Est-ce que tu m'autoriserais à dire peut-être une impression, ce n'était pas la bonne, mais même d'amoindrir les choses. Ce n'était pas la bonne, peut-être que je me trompe, mais il y a quelque chose que je perçois. C'est juste par amitié, mais c'est sûr que ça dépend aussi. Et l'autre peut dire oui, non. Encore une fois, c'est une question de chacun se responsabilise. Et on ne sait pas la graine. Et si on aide son ami à sauver six mois de sa vie, après, je pense que je fais expérience sur la vie, mais des fois, pas toujours.
- Elodie
Oui, et puis peut-être pas, on n'est peut-être pas obligé de faire durer les trucs pendant cinq ans non plus. Encore merci pour ce mini-coaching de nouveau sur... Sur le sujet de comment on fait pour aider une copine quand on voit qu'elle est dans une relation pathérique et qu'on a une seule sensation.
- Marion
Et puis rien de tel de le faire en amont ou après ? Après quoi, en disant, tiens, les filles ou les femmes, vous êtes d'accord pour la prochaine fois ? Est-ce que chacun, on s'entraide ? C'est trop bon.
- Elodie
Carrément. Oui, on se le dit. Là, c'était pour parler de relations toxiques et de comment tu as réussi à en sortir avec Claire. Pour passer au deuxième sujet, tu es partie au Canada. Dans quel contexte ?
- Marion
Je suis partie en 2007 à Montréal. Dans le contexte qu'en fait, si tu veux, j'avais fait une école de commerce. J'étais partie ensuite... J'ai fait un stage de fin d'études qui ne m'avait pas trop plu chez Publicis. J'en ai parlé rapidement. Je ne voyais pas trop le sens humain. Je suis partie en équateur trois mois. J'ai eu la piqûre des... Avec Erasmus déjà, que j'avais fait avant, j'ai eu la piqûre des voyages. Mais en rentrant, j'étais complètement paumée. Complètement. Parce qu'en fait, tous mes potes, la majorité, c'est un peu cliché, mais travaillaient à la défense, savaient ce qu'ils voulaient faire. Ils avaient pris le stage 28, ils avaient démarré sur un CDI. Et moi, j'étais là, mais en fait, mon stage 28 ne m'avait pas plu. donc je me voyais pas dans la communication mais qu'est ce que j'ai faire de ma life en fait donc j'étais Casse départ à Lille chez mes parents, à faire un petit job alimentaire. Je me décrépissais totale. Et à un moment donné, avec mon copain, je me souviens, j'arrivais dans ce restaurant, je fonds en larmes et je disais, non mais en fait, page blanche, je ne sais plus ce que je vais faire de ma vie. Et je me souviens qu'à un moment donné, il y a eu comme un élan de vie qu'on a de temps en temps. Dans ces moments de difficulté, on se dit que la lumière jaillit dans le chaos. Je me suis dit, mais qu'est-ce qui me ferait triper ? Et à un moment donné, je ne sais pas, j'ai dû voir, je pense, la couverture de l'Express Magazine tous les ans. Ils mettent le Canada en première page et j'ai eu un flash. Je me dis, mais le Canada, ces grands espaces, les lacs, la montagne, ça a l'air ouf cet endroit, dingo. Et je me dis, c'est vrai, on parle souvent du management nord-américain, ça a l'air dingo aussi, j'aimerais bien aller voir. Et mon anglais est trop pourri. À la limite, je ne vais pas perdre mon temps d'aller améliorer mon anglais. Et puis, j'en parle à mon copain de l'époque, qui pourtant est très enraciné. Moi, je viens du fusti à la base, donc comme toi d'ailleurs.
- Elodie
Oui, c'est ça.
- Marion
On peut faire l'accent, si tu veux.
- Elodie
Ah oui, merci. On n'y est plus maintenant. On ne peut plus faire cet accent.
- Marion
Mais je peux le faire. bref mais en tout cas donc voilà et lui il m'a dit écoute Marion tu sais quoi je te suis si tu pars au Canada à la base c'était l'idée un billet aller-retour tu vois pour juste tester parce qu'on sait pas en fait comme j'avais jamais été là-bas je regarde aussi j'avais pas d'argent sur mon compte en banque et comme par hasard mon père me dit écoute on a ouvert un compte en banque toi toute petite pour tes futurs projets t'as 3000 euros bah prends cet argent pour prendre un billet d'avion donc j'étais à Banco et ensuite c'était l'histoire des visas parce que oui Quand on sort de l'Europe, moi j'étais partie en Équateur, donc trois mois, mais je devais remettre tout ça. Là-bas, il y a tout un visa si je veux travailler, parce que j'étais là pas juste comme tout, et je voulais vraiment bosser, etc. Et donc là, il n'y a plus de visa, et j'étais en lien avec l'Office franco-québécois pour la jeunesse, pour un peu être en lien avec le Canada, pour comprendre un petit peu comment fonctionne le Canada un peu en amont. Et j'avais eu cette femme le matin au téléphone, qui m'avait expliqué comment ça fonctionnait, et je m'étais dit, attends, il n'y a plus de visa, mais ça se trouve, eux, ils ont un... poule de visas pour leurs membres. Peut-être que je peux leur téléphoner et leur dire, je peux venir, je ne sais pas, peut-être qu'il y a une possibilité. Et à ce moment-là, je dis au téléphone et je lui dis, écoutez, voilà la situation, mon copain veut partir, il n'y a plus de visa. Comment on fait ? Puis elle me dit, écoutez, ce matin, je vous ai eu au téléphone, vous m'avez fait un compliment qui a illuminé ma journée. C'est donc, je vais vous mettre deux visas de côté, pour vous et votre copain. Ces deux visas, eh bien, ils sont de côté, donc tenez-moi au courant. Partez au Canada, trouvez une entreprise qui pourra activer le visa, tenez-moi au courant, et voilà. Et donc, c'était à ce moment-là, les yeux des ailes ont poussé, parce que je me suis dit, mais c'est, enfin, synchronicité de l'univers, alignement des planètes, de fou, quoi. Les portes du Canada se sont ouvertes devant moi, littéralement. Et donc, ça, ça vient vraiment, en plus, franchement, j'aimerais retrouver son email pour la remercier, parce que ça, cette femme a changé ma vie, je ne serais pas celle que je suis aujourd'hui. Voilà, et on voit aussi le pouvoir, alors pour le coup, j'ai dû dire un compliment, je ne sais plus quoi, mais le pouvoir aussi de la gentillesse gratuite, évidemment, sans vouloir dire que je suis quelqu'un de gentil, mais ce n'est pas ça, mais c'est se dire des fois, quand on ressent, et d'ailleurs, je veux juste faire un aparté là-dessus, un truc que j'aime bien faire, c'est quand je vois quelqu'un, une femme, même qui est dans la rue, qui a une belle robe qui lui va bien, ou qu'elle est rayonnante, je m'autorise à lui dire, disant, excuse-moi madame, je trouve votre robe, qu'est-ce qu'elle met en valeur votre teint, vous êtes vraiment rayonnante.
- Elodie
Trop bien ! Et là, tu dois éclairer en effet la journée de la personne à qui tu t'adresses. Oui. On ne fait pas assez ça.
- Marion
On est plus en jugement.
- Elodie
C'est ça, de regarder le bouton qui pousse, le cheveu qui est mal coiffé.
- Marion
Ou jalouser. -
- Elodie
Ou jalouser, comparer. Oui, tu as raison. Sa robe, elle est trop belle. Elle doit coûter trop cher. Je ne pourrai jamais me la payer. Tu vois. Un petit mot doux.
- Marion
Un petit mot doux. Et puis, rien n'empêche, je lui demandais, vous l'avez acheté où votre robe ? c'est quand même de votre bon plan on va être en mode inspi mais en fait de changer un petit peu le côté jalousie haute par le mot inspiration et moi je sais bien que quand je vis de la jalousie ou de l'envie, c'est dire ok qu'est-ce que ça veut dire de moi c'est pas l'autre le problème c'est le miroir que vous êtes en train de faire vis-à-vis de moi-même qu'est-ce que je suis en train de me raconter pour créer cette jalousie qu'est-ce que je m'autorise pas à vivre est-ce que je m'autorise pas à être plus dans une forme de féminité, à porter des robes comme elle le fait ou des couleurs un peu flashy Oui. ou peut-être que je ne m'autorise pas à avoir un décolleté, ou un truc qui me ferait kiffer et que je n'ose pas. Ou alors ces vacances-là, en fait non, je suis toujours à travailler, travailler en tant qu'entrepreneur, imaginons. Donc moi, je vois vraiment ça comme un radar, pas par rapport à l'autre, mais par rapport à moi en fait. Et cet alignement que je ne vis plus quand je suis dans une envie ou une jalousie. Et souvent, ça passe parce qu'en fait, on met le doigt dessus et c'est trop intéressant en termes d'évolution.
- Elodie
Merci pour cet aparté parce que justement j'allais rebondir aussi en disant que oui on a un peu tendance à se moquer des gens qui sont trop gentils ou trop bons, les expressions toutes faites, trop bons, trop cons etc. Et finalement je suis comme toi convaincue qu'être gentil et exprimer des choses bienveillantes et des compliments aux autres, à un moment ça revient quoi, d'une façon ou d'une autre. apporte des choses positives à soi, à l'autre.
- Marion
En fait, sache que la première personne qui bénéficie de notre propre gentillesse, c'est nous-mêmes. Donc, quand on exprime de la jalousie, de la malveillance, la première personne qui avale le poison, c'est soi. en fait, on a tout intérêt, sans vouloir... En fait, si on est très égocentrés, soyons gentils. Bah,
- Elodie
ouais,
- Marion
ouais. Non, mais en rigolant. Mais ce que je veux dire par là, c'est que... On parle aussi de contagion émotionnelle, où une émotion peut par exemple atteindre plus de 140 000 personnes. Si la boulangère tire la tronche le matin, les gens qui vont chercher leur pain ne savent pas pourquoi, ils prennent la boule, tu sais comme une petite balle, la balle de la tristesse ou de la mauvaise humeur, et puis elle le donne à son conjoint, à son collègue, au machin, et on dissémine ça. Et l'inverse est vrai aussi. Donc en fait, c'est toujours une question de choix, de qu'est-ce que j'ai envie de vivre aujourd'hui. et c'est quoi l'impact que je vais avoir ? Parce qu'au bout du compte, si on réfléchit au bout de notre vie, ce n'est pas combien j'aurai amassé, c'est qui j'ai été. Après, chacun aura fait ses questions-réponses. En tout cas, celle que j'ai, c'est quel impact j'aurais eu, est-ce que j'aurais assez aimé aussi ? Sans vouloir se sacrifier non plus. Il y a toujours cette notion, cet archétype de la femme sacrificielle, la mère qui donne tout. Et si je ne donne pas, je suis égoïste. Tu vois, il y a encore... ça c'est l'auto-sabotage qu'on voit beaucoup chez les femmes et que j'ai énormément dans mes coachings de cette dualité de si je donne pas je suis égocentrée un peu blanc et noir mais en fait je peux très bien me donner et au contraire si je me donne qu'elle m'air j'incarne c'est marrant des fois j'ai des coachés qui réalisent au fur et à mesure du coaching justement qui disent mais en fait je suis en train de me donner comme amour la liberté que je me donne, en m'autorisant à partir en week-end avec des copines, en prenant soin de moi, en me prenant une après-midi off pendant que mon conjoint s'occupe des enfants, en m'autorisant à lancer ma boîte et en dans mon projet. Mais qu'est-ce que, le modèle que je donne à mes filles et à mes fils.
- Elodie
Merci d'avoir parlé d'entrepreneuriat, comme ça, ça va faire le lien avec le troisième sujet, qui est le moment où tu as monté ta propre activité, déjà. Qu'est-ce qui t'a... Alors, avant le qui est-ce qui, qu'est-ce qui t'a poussé à te lancer ?
- Marion
Eh bien, écoute, j'ai envie... Alors, c'est bizarre ce que je vais dire, mais j'ai envie d'honorer mes ruptures sentimentales qui m'ont fait énormément de peine, pourtant, qui ont été, je pense, c'est un des traumas les plus difficiles, les ruptures sentimentales dans une vie, avec l'aménagement, etc. Et c'était mon deuxième grand amour qui m'a quitté, un cadeau mal emballé. Donc, aujourd'hui, je remercie. On est très bons amis, d'ailleurs. Donc, voilà. Néanmoins, ça a été très, très dur. J'étais donc à Vancouver et je me suis retrouvée... Je vivais beaucoup à travers l'autre parce qu'en fait je suis Cette relation, il y avait peu d'engagement. En tout cas, je ressentais aussi de sa part, etc. Donc moi, j'étais beaucoup à courir. En tout cas, c'était ma perspective après tout ça. Et donc, le peu de temps qu'on avait ensemble, etc. Quand je me suis retrouvée toute seule, j'ai fait waouh ! En fait, je vivais beaucoup à travers l'autre. Et j'avais cette liberté dans mes mains. Et je me dis, mon Dieu, qu'est-ce que je veux en faire ? Qui suis-je ? En fait, c'est cette grande question. Il y a cette notion de liberté. Des fois, on se dit, non mais attends, cette liberté à la fois, je l'adule, mais elle me fait hyper peur. parce que Qu'est-ce que j'en fais de tout ce temps ? Mais attends, mes amis, j'en ai plus trop des fois, parce que c'est selon comment on est dans la relation, si elle était justement très vampirisante ou pas, ou bref, ça dépend de comment on était. Mais en tout cas, à ce côté où on ne se connaît plus trop, on vivait aussi à travers la relation de couple, qui est aussi une entité en tant que telle, la troisième personne, le couple. Il y a ce côté un peu perte de connaissance de soi, de qui je suis. Et donc là, à ce moment-là, je me suis dit, clairement, j'ai mis carte sur table, j'ai fait OK, en fait, mon job actuel, en fait, je me fais chier, quoi. Je m'emmerde à la fois intellectuellement, je n'évolue plus. Ça fait sept ans que je faisais le même métier, à la fois à Montréal avant que j'aie fait le tour du truc. Ensuite, financièrement, je stagnais. Et puis humainement, les valeurs de la boîte étaient beaucoup money, money, money, plus d'argent, etc. Les collègues, je m'entendais bien, mais sans plus. Donc à ce moment-là, j'ai fait un petit peu stagnation totale. Il faut que je sorte de ce bateau qui, pour moi, coulait à l'intérieur. Et c'est marrant, j'aime bien dire qu'à ce moment-là, je travaillais dans le tourisme. ça fait 7 ans que je travaille dans la création de Voyages sur mesure Je créais les voyages pour, par exemple, des Thomas Cook qui voulaient emmener des Français ou des New-Zélandais ou des Australiens au Canada. Et je me dis, mais en fait, j'étais moi-même touriste de ma propre vie. Je suivais un peu les opportunités, mais sans avoir vraiment fait le choix de me dire, OK, qu'est-ce que je veux ? Et donc, à ce moment-là, je me suis dit, OK, opportunité. J'ai eu 30 ans à un claquement de doigts. je vais avoir 60 ou un claquement de doigts. Si ce n'est pas maintenant que je me bouge, clairement, personne ne va le faire pour moi. Et c'est un peu de prendre, tu sais, la liane, je me suis pris cette coupe, au passage, et d'aller sauter un petit peu, tu vois, dans le vide. Je ne sais pas pourquoi j'ai cette image qui me vient. Mais bref. Mais voilà. Et donc, j'ai décidé de me faire accompagner. et je trouve que c'est vraiment enfin moi c'est pas parce que je travaille dans l'accompagnement mais c'est vrai que quand on connait les chiffres je crois que c'est autour de 98% du temps d'aller même penser chaque jour donc quand on veut changer de vie donc de faire d'action comment changer de vie si on pense toujours de la même manière c'est très dur donc en fait d'avoir quelqu'un qui est un peu en mode miroir qui te fait réfléchir sur toi sur tes valeurs sur tes expériences passées c'est ce qu'a fait cette personne qui est donc une thérapeute slash carrier dans la carrière quoi et donc elle m'a fait revoir toutes mes expériences, elle est Aline je me rappelle de son prénom, qui est une femme extraordinaire à l'éducacentre, je me souviens à Vancouver c'est un peu le lieu centre francophone de Vancouver, et en fait de fil en aiguille elle fait non mais attends, toi t'adores encourager, analyser etc, mais tu pourrais être psy et j'ai fait bah psy, alors là non je me vois pas trop trop dans le passé, moi même j'ai fait des psychothérapies je voyais pas trop elle dit bah coach, je fais coach, mais je connais pas du tout ce métier il faut savoir qu'en France et les Etats-Unis Et au Canada, on a 10 ans, enfin l'Amérique du Nord a 10 ans de décalage. Le coaching est né d'abord en Amérique du Nord, puis dix ans plus tard, on a été séminé en Europe. Et donc, je ne connaissais pas du tout ce métier. Donc, j'ai décidé à ce moment-là d'interviewer des femmes, des femmes coachs, dont Sylvie d'ailleurs, que j'appelle ma marraine coach, qui est une femme française incroyable, qui est absolument, qui est aussi très lumineuse. Et donc, elle m'a parlé de son métier avec beaucoup de passion. Donc, j'ai interviewé dans ce qu'elle aimait, ce qu'elle n'aimait pas, etc. Puis au fur et à mesure, j'essaie de me faire... J'ai vu une ambassadrice de mon école de coaching. J'ai eu plein d'histoires, enfin, une autre histoire sur l'alignement des planètes qui a fait que j'ai eu l'argent de manière complètement, une synchronicité de dingue pour avoir 10 000 dollars américains sur mon compte en moins qu'en un mois. Parce que comme par hasard, on m'a demandé de faire du doublage de voix alors que je n'en ai jamais fait de ma vie. Puis en fait, ça m'a payé en grande partie. Ça a sponsorisé cette école de coaching que j'ai aussi eu par hasard. Enfin, il y a eu beaucoup d'alignement des planètes. Et moi, c'est marrant, je fais juste un petit aparté mais je trouve que vas-y Il y a vraiment cette notion de l'alignement des planètes. Je me suis dit, mais qu'est-ce qui fait qu'il y a autant un alignement des planètes ? Je surfe sur une vague. Des fois, dans nos vies, je ne sais pas si tu as déjà vécu ça, mais tu te dis, mais du moins, ça bloque.
- Elodie
Oui.
- Marion
Ça ne va pas. Ça ne va pas, même si j'ai envie. Et des moments où ça surfe. Tu es sur ton surf et tu files sur la vague.
- Elodie
Si, ça m'est déjà arrivé d'avoir ces... Les deux, hein. Et des périodes où tu as l'impression que tout va mal et que tout ce que tu entreprends, ça foire. Et des périodes où... Tu sens que tu es alignée et tu as juste place et où les choses se mettent en place facilement. Alors, des signes comme les tiens, ça ne m'est jamais arrivé, mais c'est trop chouette. Et on souhaite à tout le monde d'avoir ces briques qui s'alignent, ces pièces du puzzle, qui s'alignent les unes avec les autres pour aller à l'endroit où tu dois aller.
- Marion
C'est ça, c'est tellement réconfortant. À ce moment-là, on se dit, il y a vraiment une logique dans ce monde. Ça me sent moins seule. C'est un peu ça. Et en tout cas, moi, ce qui est assez drôle pour cette synchronicité-là, en tout cas, c'est que je me souviens le jour où j'avais dit à l'univers, à Dieu, on peut l'appeler comme on veut, j'avais dit, si tu veux que je sois coach, sponsorise-moi. Mais d'une manière un peu, incha'Allah, tu vois. Ouais, ok. Il disait, intention haute et expectation basse. Donc, attente basse. C'est-à-dire, j'ai des attentes qui sont hautes, qui est quand même de changement de métier, d'identité, etc., professionnelle et personnelle, au fond. Et des attentes hyper basses, en mode, si c'est inch'Allah on verra quoi et en fait le truc et est-ce que ça c'est la clé tu vois c'est toujours moi je me pose toujours la question c'est quoi la clé la vibration haute le fait d'être dans la gratitude le fait je pense qu'il y a un mieux ça devrait faire on pourrait faire notre podcast là-dessus sur les clés de l'alignement et qu'il faut qu'on surfe sur des vagues incroyables etc et qui font que la vie t'a un gros kiff à certains moments puis il y a des moments on vit d'autres choses puis ça nous apporte autre chose mais voilà mais c'est quand même hyper intéressant enfin hyper en tout cas nourrissant ces moments-là et merci d'exister. Mais en tout cas, ce qui s'est passé, c'est que j'ai interviewé la presse de mon école de coaching. J'ai embarqué parce que j'avais 10 000 dollars américains pile poil sur mon compte en moins qu'au bout d'un mois. Ce que j'avais demandé, c'était complètement fou. Et puis ensuite, j'ai une femme mentor aussi qui, elle, avait monté un journal au Japon alors qu'elle ne parlait même pas japonais. C'était une Canadienne, mais incroyable, qui avait plusieurs multicasquettes. Tout ce qui est mentoring existe énormément au Canada. Il y a vraiment cet effet d'entraide, on est de plus en plus en France de ce que j'ai pu voir. Puis ensuite, je suis rentrée, je suis arrivée en France. Avant d'arriver en France, je me suis fait aussi coacher par Delphine Bois-Lauterien, femme de challenge, qui est aussi une business coach pour les femmes et les aider à gagner en liberté financière. Et c'est vrai que tout ce qui est au niveau financier, pour moi, ça fait partie de la grande émancipation des femmes. Je pense qu'on est vraiment tout attendus dans cette liberté financière pour gagner en puissance d'action, pour oser pleinement prendre sa place, être attendus sur le terrain économique, stratégique, géopolitique, enfin tout, quoi. En fait, ça nous aide à...
- Elodie
Ça aussi, ça pourrait être un sujet. Ça aussi, ça pourrait être un sujet à part entière de podcast. Et j'espère, bientôt. Je ne vous en dis pas plus.
- Marion
Voilà. Exactement. Mais en effet, ce sujet est génial. Après la liberté sexuelle, libération sexuelle des femmes, l'émancipation financière, et puis moi, je vois aussi la fertilité, la possibilité de congésser les ovocytes. C'est aussi une manière de reprendre un peu une forme d'émancipation sur... Je ne suis pas avouée qu'à avoir des enfants à tel moment, etc. Même si on sait que la congéssion des ovocytes, ça marche, mais pas toujours. Mais néanmoins, ça apporte quand même beaucoup de possibilités et d'ouverture. et voilà donc j'ai eu cette business coach qui elle m'a beaucoup aidée à me propulser et après sans parler de tout c'est le réseau de femmes entrepreneurs grâce à elle où elle a tout ce cercle de femmes puis aussi des amis qui m'ont aidée à faire mon logo on se retrouvait toutes les quatre elle a une qui m'a aidée à faire mon logo parce qu'elle a vu mon pull orange elle a fait ce orange c'est toi et puis elle m'a hop remonté elle a fait mon logo une autre qui m'a fait bon site internet une troisième qui m'a parlé de stratégie et puis après des entraides qu'on entre entre Entrepreneurs, comme je suis dans le coaching, il y a des femmes qui étaient intéressées pour prendre du coaching. Et puis moi, il y en a une qui m'a aidée à faire du coaching en image. Et en fait, ça a été une propulsion individuelle et collective.
- Elodie
Dans les défis que tu rencontres aujourd'hui en tant qu'entrepreneur, qu'est-ce qui te soutient ?
- Marion
Alors, qui me soutient ou qu'est-ce qui me soutient ? Ah,
- Elodie
qui ! Là, on est sur le qui. Qui te soutient ?
- Marion
Aujourd'hui, j'ai... ma bande organisée de sisters. Oui, carrément, ma bande organisée de sisters. Des femmes extraordinaires. Il y en a une que tu as interviewée qui s'appelle Aurélie Guéant.
- Elodie
Oui,tout à fait.
- Marion
Allez écouter son podcast, le podcast avec Élodie, son interview. C'est un sororité collectif que je commande fortement, qui a créé un magnifique collectif de femmes entrepreneurs. sous signe de la spiritualité, etc., qui est juste unique et chambée. Et puis, aujourd'hui, oui, j'ai toutes ces femmes incroyables autour de moi, des femmes entrepreneurs, des amicœurs. J'ai Claire, j'ai Tiffen, je ne pourrais pas les nommer, mais pour moi, ces femmes, elles m'aident sur le plan pro, le plan perso. Et elles me font intervenir dans le roseau féminin, dans les entreprises. Elles vont m'aider aussi à intervenir auprès de leurs propres clients, comme coach, comme formatrice, auprès de leurs sœurs, auprès de leurs meilleurs amis. Donc, c'est ce que je souhaitais en étant entrepreneur, c'est pouvoir choisir mon entourage, choisir la vibration dans laquelle je suis. Être entrepreneur, ce n'est pas toujours évident. On dirait, oui, mais financièrement, etc. Mais en fait, tout ça, c'est toujours une question de mindset. Évidemment que ce n'est pas toujours évident, mais ça apporte tellement de choses, en fait, de ça aussi. Ça nous fait tellement grandir. Néanmoins, je ne vais pas partir sur ce sujet-là, mais en tout cas, cette notion de choix d'entourage, c'est aussi cette question de... qui on devient. On disait qu'on était la somme des cinq... C'est Jim Rohn qui disait ça, qu'on est la somme des cinq personnes qu'on fréquente le plus. C'est pas une question d'être opportuniste, c'est pas ça. C'est une question de se dire, en fait, on parle de neurones miroirs, et en fait, les personnes que je fréquente, naturellement, je leur ressemblerai à un moment donné. Parce que on va se câbler neurologiquement comme elles, pour faire partie de la même tribu, on revient toujours dans les histoires de tribus, pour être en mode survie. Et donc c'est, oui, une question de se dire, tiens... Cette tribu, je peux aussi, et je l'invite moi, à la choisir. On a une tribu qu'on ne choisit pas qui est une famille de 100. Et puis souvent, c'est cette tribu qui nous fait aussi beaucoup grandir. Souvent, on se dit, ça y est, j'ai grandi là-dessus, je suis une femme mûre, machin. Hop, je retombe dans la famille et bim, ça touche sur le bouton, le levier qui est activé. Je fais, ouais, d'accord, j'ai encore des trucs à travailler, moi. Humilité, humilité. Et en même temps, hyper riche. Et puis, voilà.
- Elodie
OK. Quels sont les plus grands enseignements que t'ont apporté les femmes avec qui tu as aujourd'hui des relations ou peut-être avec qui tu n'as plus de relations et que tu voudrais partager à nos auditrices ? Vraiment des grands enseignements, des phrases choc peut-être. Tout à l'heure, tu as dit « If you shine, we shine » . Est-ce que tu as d'autres petites pépites ?
- Marion
Ça, c'est pour moi quelque chose qui est hyper important pour moi parce qu'en fait, ça peut être... pour les femmes comme pour les hommes. Mais je trouve qu'entre femmes, on a vraiment quelque chose à jouer. Cette notion de féminin sacré, de sororité dont on parle il y a quelques années, c'est parce qu'il y a une vraie fin, en fait. Il y a une vraie fin de se retrouver et être en cercle. C'est quelque chose qui est... profondément, ancestralement, connue dans nos gènes. On est faite pour être...
- Elodie
se retrouver entre nous. On le voit, ces femmes qui se retrouvent au village, même aujourd'hui dans le monde entier, qui s'entraident, qui papotent, qui vont s'encourager. Il y en a une qui est dans la galère, « Allez, viens à la maison, ton gamin est malade, allez, viens, je l'en occupe. » On sait bien que c'est une de nos grandes puissances, cette entraide qu'on a naturellement les unes vers les autres et qui nous rendent plus heureuses, plus épanouies. Et en fait, la femme est l'ami de la femme. Donc, c'est un peu la meute de l'ouvre, quelque part, j'ai envie de dire. Je pensais que l'homme était un loup pour l'homme. Et moi, j'ai envie de dire, en fait, nous sommes cette meute de l'ouvre et on est cette meute qui prend soin les unes des autres et qui peut aller loin. C'est un peu cet esprit de femme sauvage qui me vient là. Mais voilà, écouter son intuition et tout ça. Quel autre enseignement qui peut me venir ? Pour moi, ça vient de, encore une fois, mais ça va être un petit peu redondant sur Marianne Williamson. Elle dit qu'en fait, ce qui nous fait le plus peur, c'est notre lumière. Mais en fait, qui tu es, qui tu n'es pas toi pour rayonner. En fait, on a souvent peur de faire la peur, de la faire de l'ombre aux autres quand on rayonne. En disant, si je rayonne trop fort, de bonheur, de joie, l'autre va se sentir toute petite, amoindrie, etc. Mais en fait, ça peut être justement une source d'inspiration aussi. C'est rayonner avec bienveillance. Je ne parle pas de rayonner pour en rejeter. donc c'est C'est dire, en fait, justement, je pense que je suis dans ce thème de l'inspiration. Voilà, c'est ce qui me vient. Il y a seulement autre chose qui pourrait me venir. Et puis, ose demander de l'aide, ose y aller. Moi, je sais que pendant longtemps, je restais avec mes problèmes, avec une déprime, avec une dépression. Quand j'avais 20 ans, je n'osais pas demander de l'aide en disant ça ira mieux demain, ça ira mieux demain, ça ira mieux demain. Mais en fait, non, ça n'ira pas mieux demain si je ne fais rien par rapport à ça, si je n'ose pas demander de l'aide. et Et en fait, oser demander de l'aide à cette femme, à cet homme, cet humain. Il y en a des humains aujourd'hui. En plus, sur un type d'accompagnement, on a tellement de choses aujourd'hui. Et en fait, moi, je vois combien c'est accélérateur pour ma vie et toutes celles autour de moi aussi, le fait d'oser demander de l'aide dans ma vie et d'aller de l'avant. Donc, tu n'es pas seule. Si tu es toi-même dans une situation de détresse, de peur, etc., il y a des associations, il y a des femmes, il y a des hommes. tout ce qu'il faut et en tant que femme je pense qu'il y a vraiment ce côté où on a de l'empathie de la compassion, je crois à cette meute de femmes en tout cas, qu'on peut aussi se créer et donc c'est une invitation à chacune d'aller à créer cette meute comme toi tu fais Elodie tu vois évidemment je peux te dire ça, j'ai un grand sourire parce que j'allais dire bah oui c'est ce que je fais et ça me parle forcément quoi de rassembler des femmes autour et de montrer à quel point justement on se soutient et à quel point cette meute elle est là ouais Merci. On est à la fin de cet épisode. Où est-ce qu'on peut découvrir ton activité et suivre ton actualité ?
- Marion
Oui. Alors, vous pouvez me suivre sur Instagram, Marion Guiset, donc G-U-I-S-E-T, coach. Voilà. Vous pouvez me suivre sur LinkedIn aussi. Et puis, j'ai aussi mon site Internet, marionguiset.com, qui n'est pas vraiment up-to-date, je vous l'avoue. Puis, il y a un cadeau gratuit d'ailleurs via ce site Internet sur une demi-heure de formation sur... L'autosabotage, qu'est-ce que c'est, d'où ça vient, etc.
- Elodie
Ok, je mettrai le lien en description de cet épisode et dans tous les postes où on reliera cet épisode de podcast aussi. Super, merci beaucoup Marion.
- Marion
Avec plaisir Élodie, merci à toi, vraiment.
- Elodie
C'était l'épisode 48 du podcast Gang de Copines, merci de ton écoute. Le premier mot qui m'est venu quand j'ai réfléchi à la conclusion de ce podcast, c'est générosité. Parce que je trouve que Marion a été hyper... hyper généreuse dans tout ce qu'elle nous a partagé, aussi bien sur ses expériences de vie, de sororité, que sur ses explications que moi j'ai appelées mini coaching. C'est vraiment une belle source d'inspiration. Je ne sais pas si c'est parce qu'il fait beau chez moi en ce moment, mais le fait de rayonner, de faire briller d'autres femmes, ça m'a vraiment parlé. Donc mon invitation aujourd'hui, ça serait de partager ce podcast avec une femme que tu trouves particulièrement brillante. rayonnante et de lui dire pour illuminer sa journée mais aussi la tienne et si tu veux partager cette expérience après ton ressenti on peut en parler sur instagram le conte ses gangs de copines podcast et pote ça s'écrit comme une pote à bientôt