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Gang de copines

47 | Michaela : danse et sororité entre la France et la Slovaquie

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49min |05/05/2025
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49min |05/05/2025
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Description

Comment jongler entre deux cultures tout en restant soi-même ? Michaela partage son histoire entre la France et la Slovaquie.


Dans cet épisode, Michaela, danseuse chorégraphe et fondatrice de la compagnie MiVybz, nous emmène dans son univers. Elle raconte son parcours entre la Slovaquie et la France, sa vision unique de la sororité et les défis identitaires qu’elle rencontre. Michaela explore également l’évolution naturelle des amitiés et l’importance de l’honnêteté dans les relations.


Vous découvrirez comment la danse peut être un langage universel et un outil de connexion, et comment les différences culturelles enrichissent nos perspectives.

Écoutez cet épisode et partagez-le avec une amie pour enrichir votre discussion sur la sororité. Rejoignez-nous sur Instagram pour continuer la conversation !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Michaela

    se protéger et se dire les choses honnêtement, même si ça fait mal, même si ça peut faire mal. Pour moi, c'est ça la sororité. Mais c'est quand même costaud de donner les nouvelles alors que ça fait 10 mois, 11 mois que c'est ma vie. Toujours quand je suis en Slovaquie, j'essaye, on essaye avec mon ami, organiser les événements de danse. J'ai l'impression que je ne suis pas la même personne quand je suis en Slovaquie et quand je suis en France, pourtant c'est toujours moi.

  • Elodie

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Je suis Élodie, et dans ce podcast, je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui, mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie, et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines, parce qu'on a toutes de belles histoires à partager. Bonjour Michaela !

  • Michaela

    Bonjour.

  • Elodie

    Ça va et toi ?

  • Michaela

    Oui, très bien, merci.

  • Elodie

    Merci à toi d'être là dans ce podcast aujourd'hui. Michaela, tu as 29 ans, tu vis à côté de Lille. Tu es danseuse chorégraphe et fondatrice de la compagnie Me Vibes. Alors déjà, est-ce que tu peux compléter cette présentation et parler de ton parcours et de cette activité professionnelle ?

  • Michaela

    Oui, donc je viens de la Slovaquie, c'est important de le préciser parce que ça fait 8 ans, 9 ans, 8 ans que je vis en France. actuellement, enfin près de Lille oui, danseuse tout court intermittente du spectacle vivant même si certains me disent de ne pas le dire alors que moi je suis très fière parce qu'on n'a pas cette opportunité partout dans les différents pays donc voilà, chorégraphe et comme tu as mentionné, fondatrice de la compagnie Mibebs qui nous prend pas mal de temps ces derniers temps, voilà, gérer la compagnie et puis en ce qui concerne mon parcours Alors, je danse depuis toute petite. J'aime beaucoup danser depuis toute petite. Mais professionnellement, je danse depuis 2009 dans une école de danse qui se nomme Die Studio Akosice dans ma ville natale. Enfin, la ville près de mon village où j'habite parce que je viens d'un petit village dans la Slovaquie. Donc, ouais. Donc, voilà. Et c'est en 2009. Quand j'ai dû aller à l'école au lycée, parce qu'il n'y a pas de lycée ni collège dans notre village, il fallait aller dans la ville, prendre un bus chaque matin à 5 heures pour aller à l'école, qui piquait très fortement. À ce moment-là, j'ai pu justement, après mes cours de lycée, rester et prendre les cours de danse, faire les ateliers, faire les stages et avoir une formation, entre guillemets, formation professionnelle. Parce que ça ne marche pas de même façon en France et en Slovaquie, mais on peut considérer comme une formation. Donc ça, c'était dans une école de danse. Au niveau de la danse, c'était 10 studios à Corsice qui m'ont donné toute la base pour tous les styles de danse au niveau du hip-hop. Hip-hop, house, rock, pop. Puis il y a d'autres styles comme viking, vogue et dancehall. On a appris un peu tout ça des bases. Et après, moi, j'ai beaucoup aimé la house dance et hip-hop. J'étais beaucoup dedans dans la house dance et hip-hop. Mais après, je dansais tout parce que j'étais folle. Et je suis toujours folle. dans la danse. Donc, c'est ça ma formation de danse, entre guillemets. Après, je suis venue en France, déjà danseuse confirmée. Et j'ai beaucoup développé. J'ai continué à développer, mais plutôt autodidacte et comprendre la façon comment ça marche en France. Développement personnel beaucoup et mental et physique dans la danse. En ce qui concerne les études, j'ai fait lycée bilingue anglo-slovaque, en Slovaquie, où j'avais des matières. Matières, oui, j'avais des matières. en anglais et en slovaque. Donc, j'avais double matière. J'avais deux fois plus de matière que dans les écoles normales. Et puis, j'ai fait mon baccalauréat. J'ai commencé à faire l'université de Préchault, en fait, à Préchault, pour la traduction et l'interprétation anglais-français, sauf que j'étais expulsée de l'université. J'étais virée de l'université à cause de la grammaire française, où il me manquait 1%. Et j'étais très triste et déçue, mais bon, c'est la vie. Donc, en deuxième année, le prof, il m'a mis out, il m'a mis dehors. Et en Slovaquie, il faut savoir qu'une fois qu'on est expulsé de l'université, on doit tout recommencer dès le début. Ça ne marche pas comme en France, genre on a un bac plus un et on ne fait que deuxième et troisième année. Il faut tout recommencer dès le début. Voilà. Donc moi je me sentais pas trop bien à cette période, j'avais juste envie de partir quelque part. Et le moyen le moins cher pour partir quelque part c'était de faire une jeune fille au père. Et voilà, j'ai trouvé une famille franco-slovaque. ici près de Lille, c'est comme ça que j'ai atterri à Lille. Parce que moi, je ne connaissais pas trop Lille. Avec tout mon respect, je connaissais Paris et Marseille.

  • Elodie

    J'allais te demander pourquoi Lille, mais voilà, tu as répondu à la question déjà.

  • Michaela

    Lille, c'était parce qu'en fait, il y a un site internet, operalworld.com, et dessus, il y a, c'est un peu comme un... C'est vraiment un job dating entre que des personnes qui souhaitent faire une jeune fille au père ou un jeune garçon au père. Même si c'est très rare, mais il y en a des jeunes garçons au père. Et les familles qui cherchent. Et cette famille en particulier, vu que la maman est Slovaque et le père était Français, elle voulait avoir ses filles, elles avaient trois filles, pour quelqu'un qui parle en fait Slovaque avec elles, avec les filles. Donc voilà. D'abord, je voulais partir en Guadeloupe. Il avait une famille en Guadeloupe. Moi, j'étais trop en mode, ouais, on va en Guadeloupe. On va danser dans un hall, soca, tout ça. Du coup, finalement, il ne m'a pas pris. Et ma maman, elle était déjà en mode, non, Mickaël, là, tu vas partir en Guadeloupe, c'est trop loin, je ne sais pas quoi. Donc, après, quand je suis venue et je lui ai dit, bon, écoute, j'ai trouvé une famille en France et tout, c'est plus près. Elle m'a dit, bon, Mickaël, tu pars où tu veux. À partir de maintenant, ce n'est pas 30 000 kilomètres, tu vois, loin. donc ouais d'où le fait que je me suis retrouvée à un près de l'île et voilà. Et donc, j'ai bien regardé aussi au niveau de la danse, s'il y a des choses qui se passent, parce que moi, à cette époque-là, la danse, et même jusqu'à maintenant, la danse, elle est très, très importante dans ma vie. Donc, voilà. Et depuis, en fait, je suis toujours là. Donc, de base, c'était juste faire un an, je ne suis au père, pour améliorer la langue française, pour pouvoir retourner dans mon pays et recontinuer les études, enfin, recommencer les études. pour refaire la traduction et l'interprétation anglais-français. Et bah, pas du tout. Parce que je suis restée ici en France et j'ai fait mes études ici en France. Université de Lille, des langues étrangères appliquées, anglais-russe. Donc finalement, j'ai fait anglais-russe. C'était très marrant quand il fallait traduire de anglais vers français alors qu'aucune des langues, c'est ma langue natale. Donc c'était trop marrant. Mais j'ai kiffé. J'ai beaucoup aimé parce que pour moi, c'était comme si je vivais dans une larnia. Et je trouve que les écoles ici, c'est beaucoup plus simple au niveau des pourcentages, etc. Et avoir des notes. Enfin, je trouvais ça un petit peu plus simple que chez moi en Slovaquie. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais cette sensation. Même si c'était dur parce que toutes les matières, elles étaient en français. Et toutes les choses ont été expliquées comme pour les Français. Parce que moi, je suis rentrée dedans en tant que personne française. Je n'étais pas un Erasmus. J'étais vraiment comme une étudiante, comme si j'étais une étudiante française, mais avec un autre écart d'identité, quoi. Mais voilà, donc finalement, j'ai fait mes études ici, à Lille. Et puis, à l'Europe, on a testé l'intermittence.

  • Elodie

    Alors justement, j'ai deux questions par rapport à ces sujets-là. Sur l'intermittence, tout à l'heure, tu as dit, même si on dit de ne pas trop le dire, et tu as parlé du fait que dans d'autres pays, ce n'était pas possible. Tu peux expliquer pourquoi tu as dit ça ?

  • Michaela

    Oui, en fait, l'intermittence, déjà, ça n'existe qu'en France et en Belgique. d'après mes connaissances. En Belgique, en plus, ça ne fonctionne pas de la même façon qu'ici. Moi, je trouve ça un système très intelligent et incroyable sur le fait que les artistes peuvent vivre vraiment de leur passion et de la danse et de l'artistique. En Slovaquie, on dit ça, les gens ne comprennent pas. Moi, ça m'a pris des années pour expliquer à mes parents ce que ça veut dire une intermittence. Déjà, on n'a pas de mots et c'est très compliqué. En Slovaquie, c'est vraiment vu comme un hobby, passion, et au bout d'un moment, c'est juste comme ça pour toi, faire le sport. Ou même les compétitions de danse, ou même la danse hip-hop, elle est encore vue comme le sport. Il y a des licences qu'il faut payer pour pouvoir participer, faire des appels à projets, notamment pour avoir, par exemple, les subventions de la culture. Le hip-hop, pas trop dedans, par exemple. C'est très compliqué. Et moi, je l'ai dit parce que quand je suis chez moi en Slovaquie, je suis très fière de le dire. parce que je trouve ce système incroyable et franchement, je peux avoir le revenu correct en faisant la danse ou même si je ne le fais pas, il y a quand même le revenu qui tombe, donc ça veut dire que tu as une capacité d'assumer ta vie malgré le fait que tu n'as pas des dates tout le temps. Et pourquoi je dis que parfois il ne faut pas le dire, j'avais l'expérience avec certains Je ne dirais pas personne française, mais plutôt certaines personnes en France qui me disaient... Quand je disais que je suis intermittent du spectacle vivant, je trouvais ça normal. J'ai dit que c'était mon métier et je le considère comme mon métier. Elle m'a dit « Oula, Miquela, certaines personnes, quand tu vas leur dire, en fait, tu es en chômage. » Ah,

  • Elodie

    ok. Une situation précaire, difficile et tout ça.

  • Michaela

    Rien que, par exemple, pour chercher un appartement. Moi,

  • Elodie

    je disais que je ne pouvais pas partir.

  • Michaela

    Mais pour moi, c'est très normal de dire, écoutez, moi, j'ai des revenus, j'ai des dates, c'est trop bien. Oui, mais la France, on ne voit pas de même façon. En fait, tu te rends compte que tu es en chômage. Et donc, oui, je sais, mais quand même, c'est ouf que vous pouvez faire ça. Du coup, il y a ces deux côtés où je me dis, ah ouais. Après, je suis restée vraiment sur le fait. Moi, je le dis et je n'ai pas de problème et je l'explique et je le dis comment je le sens. Mais ça m'est arrivé que, comme je le disais, c'est après que j'ai capté que certaines personnes se sont dit « Ah oui, ok, vous êtes intermittente. » Et alors, moi, j'aime beaucoup. Et donc, voilà, c'est des deux côtés de ma personnalité que parfois je me dis « Allez, je laisse tomber, je reste comme je suis. » Vous n'êtes pas de même avis. Mais voilà, ça m'a fait comprendre que, OK, la vision, par exemple, sur ce sujet, elle n'est pas du tout pareille. Enfin, ça dépend des gens et des personnes. Mais voilà. Donc, Mikaela, tu es en chômage.

  • Elodie

    Et alors, comme du coup, tu n'es pas vraiment au chômage, mais cette activité d'intermittente, comment tu pourrais me l'expliquer concrètement ? Tu fais des shows, tu fais des services de danse, des cours ?

  • Michaela

    Non, attends.

  • Elodie

    Peux-tu donner quelques exemples ?

  • Michaela

    Oui, mais les cours ne sont pas considérés en fait de danse, ça ne compte pas. Mais en fait, il faut faire 507 heures en une année. 507 heures, je veux dire, la création, les spectacles, les shows, les résidences pour créer des créations, parce que l'objectif, c'est de rencontrer le public, de, comment dire, de... je ne vais pas dire show off, mais qu'il y a une performance. En fait, il y a une performance, un spectacle que le public voit, justement, la création. Oui, voilà. Donc, en fait, c'est beaucoup ça. Et mine de rien, 507 heures, c'est minimum pour pouvoir valider. C'est ça, valider chaque année. Ça, c'est quand même une situation parfois qui peut être... Ah oui,

  • Elodie

    l'intermittence,

  • Michaela

    oui. Tu te produis où,

  • Elodie

    du coup ? Tu te produis où ? Est-ce qu'on peut te voir ?

  • Michaela

    Beaucoup en France. Du coup, je ne suis pas en France. Ce qui est cool, c'est qu'on peut avoir plusieurs employeurs. Et c'est ça que j'aime beaucoup aussi sur l'intermittence. Par contre, il faut être très responsable et au niveau flexible. Et aussi, son agenda, enfin mon agenda, tout ce qui n'est pas dans mon agenda, ça n'existe pas en France. Pour que ça soit vraiment bien carré, je pense, pour tous les intermittents. Je suis dans plusieurs structures actuellement. notamment la compagnie MeVibes où je peux être chorégraphe et également danseuse et artiste interprète avec mon solo Viznam qui est tourné, pas mal en vrai, je suis très contente que c'est la première création et puis je suis avec d'autres collectifs, par exemple Collectif AR actuellement nous travaillons sur la nouvelle création Dancing eux ils sont basés à Lyon par exemple donc c'est cool Ça me permet de voir aussi d'autres chorégraphes de la France et surtout rencontrer d'autres chorégraphes et d'autres approches parce que lui, il est chorégraphe du milieu contemporain. Donc ça, c'est cool. Et puis, il y a Merak Balkan Block Party. Ça, c'est un groupe Music Life Balkan et des danseurs hip-hop. Et franchement, c'est trop bien. C'est de la fête. Et on sera d'ailleurs le 24 mai à Lille, au Grand Sud. On va jouer par rapport à la Fiesta Lille 3000. Donc ça c'est mes trois, je pense, les compagnies principales. Après il y a toujours des dates par-ci par-là, des tournages, ou des dates parfois quand on a besoin, ou des shows, ou des spectacles. Ça c'est les trois qui sont sur longue durée pour l'instant, mais après il y a toujours des dates qui tombent. Des shows à faire, des tournages notamment. Je ne fais pas que de la danseuse, mais...

  • Elodie

    Et alors, est-ce que tu travailles plutôt avec des hommes ou avec des femmes ?

  • Michaela

    Alors,

  • Elodie

    le sujet.

  • Michaela

    Oui, le sujet, ça dépend des projets. Après, parfois, ce n'est pas moi qui décide de l'équipe. Quand on est pris dans une création, c'est forcément le chorégraphe ou c'est l'équipe qui choisit. Merak, il y avait déjà l'équipe, il y avait quand même 12 musiciens et 5 danseurs. Parfois, je rentre déjà dans l'équipe qui est construite. Donc, au niveau de... La distorsion des hommes et femmes, ce n'est pas moi qui choisis. Après, quand on parle de moi, tant que personne qui est moi qui choisis avec qui travailler, ça dépend des projets. Actuellement, dans ma compagnie, les trois métiers les plus stables, enfin chorégraphe et puis, enfin les métiers, ce n'est pas le métier, mais en tout cas les personnes qui sont dans le bureau associatif, ce sont des femmes. Mais ce sont des femmes que je connais et qu'on connaît depuis longtemps. Et avec ces femmes, je travaille beaucoup, même à part de la compagnie MeVibes. On travaille pas mal ensemble. Mais ça m'a pris du temps, par exemple.

  • Elodie

    Ça t'a pris du temps, c'est-à-dire pour connecter avec ces femmes ?

  • Michaela

    En fait, moi, j'ai l'impression que ça dépend des projets, mais plus simplement, moi, j'ai l'impression que parfois, c'est beaucoup plus simple pour moi de travailler avec les hommes qu'avec les femmes. Je ne peux pas travailler avec n'importe quelle femme. J'ai besoin de prendre le temps. Vu que moi, ma personnalité et mon caractère, je pense qu'il fait que je suis déjà assez entreprenante. Et je sens qu'au niveau des énergies féminines, je dois prendre beaucoup plus de temps. Je trouve que ça roule beaucoup plus rapidement, beaucoup plus naturellement avec les hommes concernant certains projets qu'avec les femmes. Et j'ai l'impression que même un peu toute ma vie, c'était comme ça que je traînais. Je ne sais pas si c'est un beau mot, mais je sortais d'or beaucoup plus tôt. Je sortais d'or... Dans un groupe, il y avait beaucoup plus d'hommes que de femmes. C'était beaucoup plus simple, je trouve. Je ne sais pas, c'était naturellement plus simple pour moi, peut-être même discuter avec les hommes. S'il y avait des projets à faire, je trouve que ceux qui prennent moins la tête, c'est tout concernant certains sujets. Et moi, en tant que leader, parfois, je suis là en mode, mais oui, en fait, on a besoin d'avancer. Allez, let's go, quoi. Efficacité. Je ne dis pas que les femmes ne sont pas efficaces. Attention. Parce que je pense qu'on devrait mettre en valeur beaucoup plus des femmes aussi. Malheureusement, la société fait que les femmes ne sont pas assez respectées dans certains domaines. Surtout dans les domaines artistiques et surtout dans le monde hip-hop. Ce qui est dommage parce qu'elles sont très fortes, les femmes, je trouve. Mais moi, en tant que personne, je trouve que ça me prend plus de temps d'établir une bonne relation avec une femme que... Au niveau, si on parle de professionnels et de travail.

  • Elodie

    Oui. Le jockey,

  • Michaela

    c'est plutôt ça.

  • Elodie

    Et alors, pour rentrer encore plus, plus dans le sujet, qu'est-ce que c'est pour toi la sororité ?

  • Michaela

    Fou, pour moi la sororité. Se protéger et se dire les choses honnêtement. Même si ça fait mal. Même si ça peut faire mal. Pour moi, c'est ça la sororité. J'ai que quelques personnes, enfin, j'ai précisément les personnes dans ma tête. avec lesquelles je sais que c'est la sororité. Et puis, certaines femmes ne le savent pas du tout. C'est juste la connaissance et le respect neutre. Mais pour moi, la sororité, c'est vraiment... Ce mot protection, il est important, je trouve. Et honnêteté, sincérité, parce que pour moi, la sororité, c'est que malgré le fait que je sais que... Ça peut faire mal la vision de certaines choses, mais on ose le dire pour justement faire avancer la personne. C'est ça pour lui faire mal. Ce n'est pas du tout faire mal à cette personne, mais c'est plutôt de faire avancer, de dire honnêtement que là, ce que tu as fait n'était pas correct, par exemple. Et pour moi, c'est ça la sororité. Quand la personne me dit « là, tu as réagi d'une façon, je ne suis pas d'accord » , par exemple. Ou quand il y a un sujet, je ne sais pas, ou dans un groupe, Protéger la personne dans un sens où quelqu'un parle mal de l'autre personne, de la personne notamment, mon amie, ça devrait être normal. plutôt que je protège ou j'explique en fait je pense pas qu'elle voulait le dire de cette façon là moi je suis pas là pour parler à son image mais d'après mes connaissances soit c'était un malentendu soit enfin voilà je pense que c'est la mot protection et la sincérité qui me rentrent plus dans la tête d'accord pour la sécurité ok alors Merci.

  • Elodie

    Tu en as parlé tout à l'heure, tu retournes régulièrement en Slovaquie voir tes amis et ta famille.

  • Michaela

    Régulièrement, oui. Une fois de l'année minimum, j'essaie.

  • Elodie

    Une fois dans l'année, d'accord. Ah oui, ok. Donc, une fois par an. Et du coup, tu as gardé des liens avec des amis là-bas. Est-ce que tu peux nous en parler un peu ?

  • Michaela

    J'ai mes amis. Heureusement, j'ai mes amis en Slovaquie encore. Mais la vie a fait que naturellement, ça s'est épuré. Je ne sais pas si on peut le dire.

  • Elodie

    Oui, ça va. Tu as moins de personnes, c'est ça que tu veux dire ? Oui, oui, oui. En fait,

  • Michaela

    parce que quand je vivais en Slovaquie, je connaissais beaucoup, surtout les personnes, tous mes amis, c'était... Tous mes amis et tous mes amis, c'était plutôt des Slovaques, quoi. Et puis la famille, si elle vit ailleurs, mais voilà. Et au fur et à mesure, j'ai compris. Quand je suis venue en France, et toujours quand je rentrais de la France en Slovaquie, même si c'était une fin de l'année et tout, ben naturellement, on a peu de temps de voir les gens, etc. Et tout, naturellement, ça s'est fait. que certaines personnes, je voyais beaucoup plus que d'autres personnes. Certaines personnes, elles ont pris plus de temps, ou elles ont fait vraiment tout pour caler le temps, dans ce petit temps que moi j'avais, si on ne parle pas de la famille. Parce que la famille, c'est toujours, enfin, elles prennent toujours le temps.

  • Elodie

    En dehors de ces visites, est-ce que tu gardes des contacts WhatsApp, Facebook, Messenger, je ne sais pas, Instagram, avec quand même certaines amies qui sont en Slovaquie ? où c'est... Tu es en contact maintenant plus qu'avec les personnes que tu vois quand tu rentres ?

  • Michaela

    Ah non, alors, Facebook, franchement, c'est incroyable. Moi, j'ai l'impression, vu qu'on a commencé tous sur Facebook, moi, personnellement, franchement, j'ai beaucoup de gens sur Facebook, même des gens que je ne côtoie plus au niveau de vraiment personnel. Ils likent des posts, ils voient des stories, ils se renseignent au niveau au moins de regarder ce qui se passe sur Facebook. Ça, par contre, ça reste à la grande échelle, je trouve. Donc ça, c'est cool, même si ce sont des amis de lycée ou de l'école de danse. C'est beaucoup des danseurs. En fait, j'ai deux groupes. C'est beaucoup les amis de lycée et de l'école et de temps de l'université. Et la famille, oui. Parce que la famille, il faut savoir, ils sont aussi sur Facebook. Donc, attention. Et très présents, parfois, la famille et puis les danseurs. Tout ce qui est le monde de danse. J'ai toujours les trois catégories comme ça. L'école, danse et famille, j'ai l'impression. Après, l'église aussi, parce que j'allais pas mal à l'église. Dans mon village, quand j'étais moins âgée, donc ça aussi. Même le prêtre est sur Facebook, c'est trop marrant. C'est trop marrant, mais c'est trop bizarre. Voilà. et donc voilà donc sur Facebook ça ça reste les liens si on parle on ne communique pas mais on voit enfin je sens qu'ils voient ce qui se passe et puis au niveau de vraiment quand vraiment parler avec des gens et garder les contacts c'est WhatsApp ou Instagram sur Instagram c'est pas mal et Instagram ça se développe vraiment pas mal sur Instagram il y a encore des gens qui regardent aussi des vidéos des stories etc. et tout donc au niveau des réseaux sociaux c'est plutôt pas mal Mais parler vraiment avec des gens, ils ne m'adressent pas beaucoup. C'est soit Messenger ou WhatsApp, où j'ai toujours le numéro Slovaque, mais je n'utilise pas parce que... Enfin, j'appelle... WhatsApp, c'est un numéro Slovaque. C'est toujours drôle parce que j'ai un numéro Slovaque aussi sur WhatsApp. Et mes amis français, ils me disent, mais c'est quoi ce numéro bizarre qui commence par plus 421 ? Écoutez, moi, j'ai mon WhatsApp depuis des années et à l'époque, ce n'était pas possible d'avoir deux comptes. Et donc, vu que j'ai deux cartes sim, je me suis dit que c'était trop marrant. Voilà, maintenant, ça va. Mais voilà. Donc, il ne me reste plus beaucoup de gens avec qui je parle régulièrement en ce qui concerne la Slovaquie.

  • Elodie

    D'accord. Et quand tu es là-bas, du coup, quand tu vas voir la poignée d'amis qui te restent en Slovaquie, qu'est-ce que vous faites ensemble ?

  • Michaela

    Beaucoup discuter. Parler, enfin, parler, discuter de... un peu de se donner des news, mais c'est quand même costaud de donner les nouvelles alors que ça fait 10 mois, 11 mois qu'on ne s'est pas vus. On ne sait pas quoi dire parfois, et pourtant il y a plein de choses qui se sont passées, mais on ne sait pas comment les mettre à un bon résumé, que ça fasse logique, donc on discute beaucoup. de l'amassement de la vie, mais en même temps, c'est marrant parce que parfois, on a envie de profiter de ce moment, mais on a besoin de rattraper les mois « perdus » , même si on sait ce qui se passe. Beaucoup manger, discuter, et toujours quand je suis en Slovaquie, j'essaye, on essaie avec mon ami, d'organiser les événements de danse, ou les événements de soirée, ou les événements pour la communauté en Slovaquie. Donc voilà, c'est beaucoup de ça. Et puis, ce qui est super cool, c'est randonner, par exemple. Ça marche pas mal. Enfin, on a pu. Quand il peut y avoir des moments où vraiment on va randonner, où on se fait vraiment une petite balade. Mes amis, je trouve, sont très nature. Genre, ils aiment beaucoup la nature. Donc, c'est vrai, avec elles, moi, je l'appelle mes amis, c'est retour à la source, en fait. Avec elle, c'est un retour à la source dans les aspects mentaux comme physique.

  • Elodie

    Et quand on a préparé l'épisode, tu m'as dit que des fois, notamment dans les conversations, tu ressentais parfois un peu un décalage. Maintenant que ça fait longtemps que tu es en France et que tu ne reviens qu'occasionnellement en Slovaquie, est-ce que tu veux bien nous en parler un peu ?

  • Michaela

    Oui, c'est notamment pendant les discussions. Ça passe beaucoup pendant les discussions et quand on donne des nouvelles, personnelles ou professionnelles, la vision des choses n'est pas pareille. La vision sur l'État français aussi n'est pas pareille. La vision culturelle comme certaines thématiques, notamment LGBTQ, la thématique, et puis la thématique raciale et religieuse, ce n'est plus... Ce n'est plus pareil. C'est pour ça que je pense que mes cercles amicaux en Slovaquie s'ont réduits parce que naturellement, ça n'est plus avec l'avancement de mon développement personnel en vivant ailleurs. Et je trouve que certaines choses qui sont dites par certains de mes amis que j'apprécie énormément, je ne suis plus d'accord, je ne comprends plus pourquoi ça se dit. Pour moi, ce n'est pas normal. Et malgré le fait que je les aime, je ne sais pas trop comment les prendre. Parce que je me dis, en fait, j'aime beaucoup cette personne, mais en même temps, est-ce que ce n'est pas bon ce qu'elle dit ? C'est beaucoup un sujet racial, religieux, différentes religions et LGBTQ. C'est les trois questions, toujours, même dans la politique, ça parle toujours de ça et les visions ne sont pas pareilles. Et parfois, je suis triste par certaines visions de certaines personnes quand j'en parle. Je ne dis pas que ce sont mes amis proches, mais sur certains sujets, ce n'est pas du tout pareil. Et donc, même quand on parle et on rattrape le temps, les discussions, certains avis ou certaines choses que je dis, notamment aussi les hommes, par exemple, ce n'est plus facile. pas la même vision des choses, même les relations.

  • Elodie

    Dans les relations avec les hommes, tu veux dire, c'est ça ?

  • Michaela

    Même dans les relations avec les hommes, pour moi, certaines choses, on ne devrait pas se priver en tant que femme, arrêter tout pour vivre pour son homme. Pour moi, après, c'est ma vision des choses. Je ne dis pas non, mais je trouve que dans certaines têtes de certains de mes amis, elle évolue, mais un lien avec... Je ne sais pas comment l'expliquer afin que ça sonne. pas mauvais ou méchant, parce que c'est clairement pas du tout le but, mais même vision concernant les relations de couple, je trouve que je suis carrément en décalage avec certaines visions des choses, où on me dit, ben oui, mais en tant que femme, tu devrais faire ça. Je dis, mais ça veut dire quoi, en fait ? En tant que femme, je devrais faire ça. Mais parce que je suis une femme, je devrais faire ça. En fait, pourquoi ? Je ne vois pas. En fait, je ne vois pas. Et quand je dis en mode je ne suis pas d'accord, ça frustre les gens. Ils se disent mais en fait, Michaela, tu as changé. Tu n'es plus pareil. Et voilà, c'est la France qui... Enfin, on jette toujours la faute sur la France, forcément. Mais ce n'est pas ça. C'est juste que le fait que je vis ailleurs. Je vis ailleurs. Je vois le monde différemment. Je suis indépendante. Ça fait déjà 8-9 ans. Je me débrouille presque toute seule pour savoir et donc je sais ce que j'aime, ce que je n'aime pas, ce que je trouve correct, ce que je ne trouve plus correct. Et le fait d'avoir aussi plusieurs amis de différentes cultures, ça m'aide également beaucoup parce qu'en fait je vois les choses de différentes façons. Et donc comme ça, moi, je peux me dire, OK, cette façon, moi, elle ne me correspond pas. Ou cette façon de vivre, elle, elle me correspond plutôt pas mal. Donc voilà. Et même aussi la question de la mode. La question de la mode et de vêtements, ça, ça change. Mais bon, au niveau de, vu que je viens d'un petit village en Slovaquie, ça, ma famille, parfois, elles n'étaient pas trop d'accord comment j'étais habillée. Pourtant, moi, j'étais tranquille. Moi, pour moi, j'étais stylée, tranquille, bien habillée et ça a fait des discussions assez… c'est limite, on dirait, j'ai fait une erreur de ouf alors que j'ai juste mis un bon pantalon, je me suis bien habillée comme je m'habillerais ici normal. Et qu'est-ce qu'on me dit ? Bon, ben, Michaela, t'es pas en France ici. Non, mais ça n'a rien à voir. Et donc, voilà.

  • Elodie

    donc parfois il y a des réponses où je me dis mais en fait pourquoi je ne comprends pas merci de partager tout ça vraiment et je voulais rebondir, tu as dit tout à l'heure tu ne voulais pas être méchante et tout ça et en effet c'est important pour moi aussi de dire qu'on n'est pas là pour pointer qui que ce soit du doigt, c'est juste ton témoignage sur ton expérience personnelle à toi et comment tu vis les choses et après je pense que ça s'entend, tu as une ouverture d'esprit Merci. une ouverture sur des cultures qui est aujourd'hui différente et que tu as un pied dans les deux pays en fait.

  • Michaela

    Oui, je ne sais pas, j'ai l'impression que je ne suis pas la même personne quand je suis en Slovaquie et quand je suis en France, pourtant c'est toujours moi, parce que j'essaie d'être authentique le maximum, mais je ne sais pas comment l'expliquer. Je sais qu'en Serbie... Certains sujets ou certaines façons de mon comportement, ils ne seront pas pareils en Slovaquie qu'en France, malgré le fait que je dis de plus en plus. Et je me permets de dire de plus en plus, même si quelque chose ne me plaît pas en Slovaquie ou en France. D'ailleurs, c'est la France qui m'a appris ça, j'ai l'impression. Vraiment. Enfin, de vraiment, vu qu'en France, on aime beaucoup manifester et dire...

  • Elodie

    De donner ton avis.

  • Michaela

    Voilà, donner un avis, avec tout mon respect, mais c'est bien. ce côté, par exemple, français, ils m'aident beaucoup aussi en Slovaquie. Après, le côté humble et simplicité, plutôt de parfois accepter certaines choses de la Slovaquie, ils m'aident beaucoup aussi en France. Donc, jongler entre les deux, ça me permet de tirer entre deux, selon les situations. Je pense que c'est... En fait, c'est ça qui... Ma vie, c'est ça. Et parfois, c'est vraiment... Enfin, mon cerveau, il est... C'est un peu n'importe quoi parce que je ne sais plus parfois comment me comporter et pourquoi. Ce côté de l'acceptation, parfois je me dis non mais ok, là on me dit non on ne fait pas ça parce qu'en France on ne fait pas ça. Après je suis en Slovaquie, on me dit non on ne fait pas ça ou on fait ça comme ça parce que là on est en Slovaquie. Au bout d'un moment je me dis mais en fait je ne suis ni française ni slovaque, je ne sais plus qui, quoi, comment, pourquoi. Et pourquoi, enfin, ouais. Oui, je me suis prise pas mal dès le début quand j'étais ici en France. Je me suis prise pas mal. Les gens m'ont repris pas mal sur certains de mes comportements. Pourtant, j'étais juste moi-même. Ils me disaient, attention, ici en France, c'est comme ça. C'est pas comme ça. On me le dit plutôt pas comme ça. Ou quand tu le dis comme ça, ce qui est bien parce que moi, j'apprends. Mais au bout d'un moment, c'est fatigant et je ne sais plus qui je suis, et même si je sais pertinemment que je suis une femme slovaque. Là, ça semble très patriarcal. Enfin, patriote. Voilà.

  • Elodie

    Patriote, ouais.

  • Michaela

    Ça semble très patriote. Mais même si je sais que je suis et je vais jamais... Enfin, je suis comme ça et c'est tout. Et c'est bon et je kiffe et j'aime beaucoup. Parfois, je ne sais plus qui je suis, malgré le fait que je sais qui je suis. C'est bizarre de le dire, mais c'est un peu ça. Oui, je comprends. Bataille de toute ma vie, on dirait.

  • Elodie

    Il y a Slovaquie. Il y a la France et puis il y a Mikaela avec un petit mélange joyeux bordel des deux, quoi. Oui,

  • Michaela

    c'est ça. Non, mais moi, déjà, en Slovaquie, je faisais toujours quand je voulais les choses. Enfin, pas comme je voulais parce qu'à l'école, j'étais très étudiante, très studieuse et tout. Et je faisais selon les règles pas mal de choses. Mais il y avait des moments où je faisais vraiment comme moi je voulais. Donc déjà, en Slovaquie, parfois, c'était compliqué de me comprendre. Donc, je n'imagine même pas maintenant quand je viens avec un décalage. de tout ce que j'ai appris en France. Donc ça doit être encore plus pour certaines personnes. J'essaie de rester le maximum authentique et moi-même, en s'adaptant parfois selon les circonstances de différents pays, tout en ne pas accepter les choses. De dire que là, ce que vous dites sur la thématique de race, je ne suis pas d'accord. Et attention à ce que vous dites, ça ne plaît pas aux gens, mais c'est tout. J'ose dire des choses beaucoup plus. Et je vois surtout les choses de différentes façons, en espérant que ça va faire voir les choses de différentes façons aussi à mon entourage. Soit français, soit slovaque, soit différentes, peu importe. Parce que la vision, ça m'est arrivé beaucoup de fois aussi, même en France. Ils m'ont posé la question. Moi, je disais, mais en fait, non, pourquoi on ne le ferait plutôt pas comme ça ? Ils m'ont dit, tu vois, je n'y ai pas du tout pensé. Simple et efficace, par exemple. Mais, enfin, il y a deux côtés.

  • Elodie

    Trop bien, ouais. OK. Alors, justement, pour revenir sur ton entourage en France, comment tu as construit ton réseau amical là où tu es ?

  • Michaela

    Oh, ben, toute première amie, vraiment toute première amie. première amie, c'était la nounou des filles avec qui... Enfin, il y avait...

  • Elodie

    Ah oui, jeune fille au père.

  • Michaela

    Une fille au père. En fait, moi, j'étais jeune fille au père d'une famille et elles avaient, les petites, les filles, elles avaient des amis dans leur école avec notre famille, du coup, les autres filles. Et leur nounou, ça s'est devenu ma meilleure amie qui m'a beaucoup appris et je vais toujours être reconnaissante et je l'aime beaucoup malgré le fait qu'on ne se côtoie plus du tout. Mais je sais qu'on s'aime. C'est un peu...

  • Elodie

    C'est beau !

  • Michaela

    C'est beau, c'est bizarre de dire aussi. Je sais que là, si on s'envoie un message, elle me dit, vas-y, on se voit, on trouve le temps. Parce qu'en fait, la vie fait que, maintenant, c'est tout marrant. La famille, elle n'évolue pas de même façon. Au niveau de la danse, ce n'est pas du tout pareil. Quand on n'est plus dans la niche, dans cette niche artistique, je trouve. compliqué parfois de tenir les relations avec... Ils sont complètement dans une différente niche. Je veux dire, les personnes...

  • Elodie

    Parce que vous n'avez pas le même rythme, tu n'as pas le même rythme que quelqu'un qui travaille dans un bureau de 9h à 18h tous les jours, du lundi au vendredi, quoi.

  • Michaela

    C'est ça, pas du tout. Et vu qu'en tant que jeune fille au PRL, en tant que nounou, on avait les mêmes horaires et tout le temps on était ensemble.

  • Elodie

    C'était parfait.

  • Michaela

    Oui, on faisait des projets ensemble. Je savais que je pouvais faire confiance à elle. Elle était vraiment tout pour moi. Elle est toujours tout. Je ne dis pas que non, mais elle m'a beaucoup appris les premiers 2-3 ans, on peut dire, ce qui est quand même beaucoup. Elle a vraiment été là, même dans les moments difficiles, comme par exemple avec un appartement, je me suis fait avoir. Avec les appartements en France, elle était la première qui était là et elle a bien expliqué au propriétaire qu'en fait, là, vous ne faites pas n'importe quoi avec cette personne juste parce qu'elle ne comprend pas. certaines subtilités dans le contrat et elle est Slovaque. Voilà, donc elle était la première à se batailler, mais vraiment, se batailler vraiment pour moi, en disant que si là, maintenant, vous ne faites pas ça, on va appeler la police. Donc elle était vraiment là, même s'il fallait appeler à 23h le soir, elle était capable de venir. Et donc avoir cette personne, je pense, dès le début en France... Parce que c'est un peu mon pilier de ma vie française au niveau d'amicale. Donc, je la tiens beaucoup, beaucoup dans le cœur, même si on ne se voit plus du tout. Oui. Voilà. Et puis, naturellement, c'était… Et puis, tout le reste des amis et beaucoup de relations, c'est la danse.

  • Elodie

    D'accord.

  • Michaela

    Parfois, je me dis limite, oh my God, est-ce que ça va ? Parce que si quelque chose passe et je ne suis plus dans la relation ou dans la danse, qui va me rester vraiment comme des amis ? Donc, voilà. Il y en a, des personnes dans la danse. qui, je sais, même s'il n'y a plus de danse, on se voit même hors les événements de danse, et ça, ça fait plaisir, il n'y en a pas beaucoup, mais on peut vite se faire avoir par ce milieu, je trouve, dans un bon sens.

  • Elodie

    C'est-à-dire se faire avoir ?

  • Michaela

    On est tellement dedans, on a l'impression que tellement c'est tout le monde nos potes.

  • Elodie

    D'accord.

  • Michaela

    Parce qu'on se check tous, on vient, on se check. Salut, ça va ? On se connaît tous ? On s'aime tous beaucoup par l'artiste, oui, mais réellement, on ne se connaît pas tous réellement en profondeur pour pouvoir dire que, ah, ok, avec cette personne, ça pourrait... Enfin, on a l'impression qu'on a tous des amis, mais en vérité, on ne se connaît pas assez pour se dire que qui va vraiment, réellement venir aider ou est-ce qu'on est réellement des amis ? Enfin, ou si on est des amis, mais je ne te connais pas éventuellement ainsi en profondeur. C'est vraiment à la surface de la danse artistique. Par contre, on sait tout, on sait tous et toutes qui, quoi, comment, elle danse. Ça, c'est trop marrant parce qu'on n'a pas du tout les mêmes repères, je trouve. Et voilà, dans mon réseau amical au niveau français, c'est beaucoup, beaucoup les personnes du milieu artistique. Si c'est la danse ou le théâtre, j'ai l'impression que 90% des personnes, ce sont des personnes artistiques. Enfin, des personnes artistiques, mais personne de milieu artistique. Il y a une personne notamment de l'université, ou il y a des personnes aussi de l'université, avec qui peut-être éventuellement je ne suis plus en contact avec certains, mais je sais que si on peut se revoir, ça va être toujours avec un plaisir. Donc, un peu comme la relation à Slovaquie, à part le fait qu'ici, je n'ai pas de ma famille. Donc, il ne me reste que l'école et la danse. Mais à Slovaquie, c'était pareil.

  • Elodie

    Et alors, justement, tu viens de reparler de la Slovaquie. Je voulais te demander aussi, est-ce qu'il y a des choses que t'apportent tes amis slovaques et pas tes amis françaises ? Comment ça se complète, tu vois ? Alors, je sais que c'est un truc auquel tu ne penses peut-être pas forcément tous les jours. Si tu réfléchis un peu, comment est-ce qu'on plaide ces amitiés ?

  • Michaela

    En fait, cette question, elle est très dure, elle est très difficile. Parce que je n'ai pas envie de dire, je ne le sens pas du tout comme ça, genre, ok, mes amis françaises, elles n'ont pas ça, et mes amis Slovaques, ils n'ont pas ça. Je n'aime pas, parce que c'est une question très, très compliquée, mais j'y ai pensé, j'ai essayé d'y penser le plus en profondeur possible. Et la chose que j'ai trouvée, c'est que c'est les visions sur la vie, les façons de voir la vie qui sont différentes, qui font que moi, en écoutant, rien qu'en écoutant, et voir ces visions et les façons de vivre, les visions tout court sur certaines questions, même tout con, enfin tout bête, pardon, même sur certaines questions tout bêtes, rien que, OK, qu'est-ce qu'on va manger ? qu'est-ce qu'on va manger pourquoi je préfère manger ça et pas ça c'est c'est ça qui me fait que chaque côté m'apporte quelque chose, si c'est professionnel ou personnel ou vraiment la question toute simple ou plus compliquée il y a toujours, je sens que dans chaque réponse de mes amis il y a toujours ce petit côté de ok Ça, c'est une réponse d'une Slovaque et ça, c'est une réponse d'une Française. Et Michaela, maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ?

  • Elodie

    C'est toi qui choisis.

  • Michaela

    Et je prends un petit peu de la réponse Slovaque et je prends un petit peu de la réponse française, de la réponse française, ce qui fait que j'ai ma réponse qui est souvent pas du tout à l'un ni avec l'un ni à l'autre, mais parce que j'ai mélangé les deux. C'est ça ce qui est drôle. Mais vraiment, je suis attirée d'une certaine réponse. Peut-être que j'ai 70% de la réponse française et 30% de la réponse sovaque. Parfois, c'est à l'inverse. Ça dépend. Rien qu'en parlant, par exemple, avec ma maman, j'ai l'impression toujours qu'elle me remet. Déjà, c'est la maman, donc oui. Mais je sens que la vision des choses n'est pas du tout pareille. Quand je lui explique certains de mes événements, certaines de mes expériences que j'ai pu vivre en France, Parfois, il y a une frustration de « je n'ai pas l'impression qu'elle me comprend à 100% » , mais en même temps, sa réponse fait que je vois cette chose complètement différemment.

  • Elodie

    Comment tu aimerais voir tes amitiés évoluer ?

  • Michaela

    Naturellement. Je pense que ça va se faire naturellement. Je veux que ça aille avec le flou. Ok,

  • Elodie

    voilà !

  • Michaela

    Non, mais amitié évoluée, déjà, je le vois en vivant ailleurs, que je n'ai… aucune force ou main dessus. Ça va toujours se faire naturellement. Je souhaiterais quand même, et bien sûr que ça garde les relations au maximum possible. J'essaie toujours de faire mon maximum pour pouvoir être présente partout où je peux être pour les amis, parce que je trouve ça important. Mais par exemple, la danse, je sais que je tiens beaucoup aussi. Donc parfois, voilà. Pour vraiment dire amitié évoluée, je dirais vraiment naturellement, parce que ça m'est confirmé plusieurs fois dans ma vie, selon mon expérience professionnelle et personnelle, que même si sur le coup d'un événement, j'étais très triste, très triste, je pleurais et je ne comprenais pas pourquoi ça m'est arrivé, quelques temps plus tard, soit c'était les journées, les heures ou les mois ou les années plus tard, j'ai compris, ok, ça m'est arrivé parce que maintenant, c'est ça qui... qui m'attend ou c'est ça qui m'arrive. Vu que ça, ça m'est arrivé plusieurs fois dans ma vie, je me dis que, OK, là, je suis triste. Ça me fait profondément malheur, ma mal, pardon. Ça me fait profondément mal. Mais je suis sûre qu'il y a une raison pour ça, que je ne vois pas maintenant encore, mais je vais le voir. Et je pense que dans l'évolution des amitiés, ça va être aussi... Un peu comme ça, naturellement. Certaines amitiés s'arrêtent du jour au lendemain, on est triste et on ne comprend pas trop parfois. mais parfois c'est la chose qui doit se faire pour après par la suite comprendre pourquoi ça s'est évolué de cette façon notamment beaucoup des amitiés aussi en Slovaquie que je ne suis plus trop un ami avec on se croise et connaissance mais la façon de vivre maintenant la vie je sais que je ne pourrais plus profiter de moments avec cette personne de même façon qu'on l'a fait quand j'avais 19 ans 20 ans et il y a une personne en particulier que j'ai dans ma tête que je sais que c'est un exemple parfait pour dire Je te respecte beaucoup, mais on a passé de super bons moments ensemble. J'apprécie. Mais là, je sais que je ne sais plus ce qu'on ferait ensemble en tant qu'amis. Donc, je pense que ça évolue naturellement.

  • Elodie

    Très bien. On est arrivé à la fin de cet épisode. Est-ce que tu peux nous dire où on peut suivre tes activités et ton actualité ?

  • Michaela

    Oui, on commence par le plus ancien, c'est Facebook. J'ai Facebook, Facebook professionnel, plutôt la page. Donc, oui, Michaela Picla, ça c'est sur Facebook. Après, je suis beaucoup active sur Instagram, notamment, au niveau de la danse, pas mal, surtout de la danse. Donc, c'est Michaela, N-I-C-H-A-E-L-A-T-I-R-A-I-D-U-B-A P-I-K-L-A. Donc, ça c'est Michaela Picla. Après... Et donc, il y a aussi LinkedIn qu'on essaie de mettre en place. Voilà, c'est important pour le côté culture. Et surtout, on me l'a dit, let's go, il faut le faire. Donc, ça fait plaisir. Mais voilà, il faut aussi avoir le temps pour le faire. Donc, sur LinkedIn, c'est pareil, mon prénom. Et après, il y a beaucoup d'activités, les actualités que vous pouvez suivre. C'est plutôt sur l'Instagram de la compagnie. Donc, c'est c-i-e.mivibes, M-I, pour Michaela. et VYBZ Vibes écrite un peu à ma façon et une grande nouveauté on ouvre notre site internet de la compagnie beaucoup de travail derrière nous sommes très fiers d'annoncer cette grande nouvelle le site internet de la compagnie donc mevibes.com M-I-V-Y-B-Z .com sera disponible Et c'est trop bien. J'ai trop hâte qu'on sorte ça parce qu'il y a vraiment un peu toutes nos vies, les actions culturelles, les projets d'apprentissage, les créations, les moments, le CV de la compagnie en tout cas sur un site internet. Donc ça, c'est la plus grande chose actuellement qui nous attend et qui est en train de se construire très fortement, très bientôt. Et donc voilà, c'est là-bas où il y a le plus grand... plus d'activités en ce qui concerne la compagnie et moi en tant que chorégraphe de cette compagnie. Fondatrice et chorégraphe de cette compagnie. Après, tout ce qui est avec les autres compagnies, il faudra plutôt regarder mes réseaux perso-pro comme Michaela Picot.

  • Elodie

    Super. Merci beaucoup, Michaela.

  • Michaela

    Merci à toi pour la confiance et pour cette invitation. Franchement, petit déjeuner personnel.

  • Elodie

    Sororité et philosophie, je vais renommer ce podcast.

  • Michaela

    Oui, parce que oui, c'est très philosophique. la France et j'aime beaucoup parce que ça m'apprend beaucoup mais oui rien que faire un petit bord de plateau après notre création les questions c'est parfois incroyable.

  • Elodie

    C'était l'épisode 47 du podcast gang de copines j'ai vraiment bien aimé que Michaela nous partage son expérience de la sororité de l'amitié féminine avec la vision de sa double culture française et slovaque. Je trouve que c'est hyper intéressant et enrichissant de comprendre les différences de mode de fonctionnement, d'habitude. J'ai bien aimé aussi qu'elle partage de façon très ouverte et honnête les différences qu'elle, elle ressent désormais et le fait que sa personnalité, elle la sent tiraillée entre les deux pays. Si toi aussi tu as aimé cet épisode, partage-le tout de suite avec une de tes copines, ça vous fera un beau sujet de discussion. Et si tu veux enrichir la discussion sur la sororité, rejoins-nous sur Instagram, le compte c'est gangedocopinespodcast. et pote, ça s'écrit comme une pote à bientôt

Description

Comment jongler entre deux cultures tout en restant soi-même ? Michaela partage son histoire entre la France et la Slovaquie.


Dans cet épisode, Michaela, danseuse chorégraphe et fondatrice de la compagnie MiVybz, nous emmène dans son univers. Elle raconte son parcours entre la Slovaquie et la France, sa vision unique de la sororité et les défis identitaires qu’elle rencontre. Michaela explore également l’évolution naturelle des amitiés et l’importance de l’honnêteté dans les relations.


Vous découvrirez comment la danse peut être un langage universel et un outil de connexion, et comment les différences culturelles enrichissent nos perspectives.

Écoutez cet épisode et partagez-le avec une amie pour enrichir votre discussion sur la sororité. Rejoignez-nous sur Instagram pour continuer la conversation !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Michaela

    se protéger et se dire les choses honnêtement, même si ça fait mal, même si ça peut faire mal. Pour moi, c'est ça la sororité. Mais c'est quand même costaud de donner les nouvelles alors que ça fait 10 mois, 11 mois que c'est ma vie. Toujours quand je suis en Slovaquie, j'essaye, on essaye avec mon ami, organiser les événements de danse. J'ai l'impression que je ne suis pas la même personne quand je suis en Slovaquie et quand je suis en France, pourtant c'est toujours moi.

  • Elodie

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Je suis Élodie, et dans ce podcast, je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui, mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie, et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines, parce qu'on a toutes de belles histoires à partager. Bonjour Michaela !

  • Michaela

    Bonjour.

  • Elodie

    Ça va et toi ?

  • Michaela

    Oui, très bien, merci.

  • Elodie

    Merci à toi d'être là dans ce podcast aujourd'hui. Michaela, tu as 29 ans, tu vis à côté de Lille. Tu es danseuse chorégraphe et fondatrice de la compagnie Me Vibes. Alors déjà, est-ce que tu peux compléter cette présentation et parler de ton parcours et de cette activité professionnelle ?

  • Michaela

    Oui, donc je viens de la Slovaquie, c'est important de le préciser parce que ça fait 8 ans, 9 ans, 8 ans que je vis en France. actuellement, enfin près de Lille oui, danseuse tout court intermittente du spectacle vivant même si certains me disent de ne pas le dire alors que moi je suis très fière parce qu'on n'a pas cette opportunité partout dans les différents pays donc voilà, chorégraphe et comme tu as mentionné, fondatrice de la compagnie Mibebs qui nous prend pas mal de temps ces derniers temps, voilà, gérer la compagnie et puis en ce qui concerne mon parcours Alors, je danse depuis toute petite. J'aime beaucoup danser depuis toute petite. Mais professionnellement, je danse depuis 2009 dans une école de danse qui se nomme Die Studio Akosice dans ma ville natale. Enfin, la ville près de mon village où j'habite parce que je viens d'un petit village dans la Slovaquie. Donc, ouais. Donc, voilà. Et c'est en 2009. Quand j'ai dû aller à l'école au lycée, parce qu'il n'y a pas de lycée ni collège dans notre village, il fallait aller dans la ville, prendre un bus chaque matin à 5 heures pour aller à l'école, qui piquait très fortement. À ce moment-là, j'ai pu justement, après mes cours de lycée, rester et prendre les cours de danse, faire les ateliers, faire les stages et avoir une formation, entre guillemets, formation professionnelle. Parce que ça ne marche pas de même façon en France et en Slovaquie, mais on peut considérer comme une formation. Donc ça, c'était dans une école de danse. Au niveau de la danse, c'était 10 studios à Corsice qui m'ont donné toute la base pour tous les styles de danse au niveau du hip-hop. Hip-hop, house, rock, pop. Puis il y a d'autres styles comme viking, vogue et dancehall. On a appris un peu tout ça des bases. Et après, moi, j'ai beaucoup aimé la house dance et hip-hop. J'étais beaucoup dedans dans la house dance et hip-hop. Mais après, je dansais tout parce que j'étais folle. Et je suis toujours folle. dans la danse. Donc, c'est ça ma formation de danse, entre guillemets. Après, je suis venue en France, déjà danseuse confirmée. Et j'ai beaucoup développé. J'ai continué à développer, mais plutôt autodidacte et comprendre la façon comment ça marche en France. Développement personnel beaucoup et mental et physique dans la danse. En ce qui concerne les études, j'ai fait lycée bilingue anglo-slovaque, en Slovaquie, où j'avais des matières. Matières, oui, j'avais des matières. en anglais et en slovaque. Donc, j'avais double matière. J'avais deux fois plus de matière que dans les écoles normales. Et puis, j'ai fait mon baccalauréat. J'ai commencé à faire l'université de Préchault, en fait, à Préchault, pour la traduction et l'interprétation anglais-français, sauf que j'étais expulsée de l'université. J'étais virée de l'université à cause de la grammaire française, où il me manquait 1%. Et j'étais très triste et déçue, mais bon, c'est la vie. Donc, en deuxième année, le prof, il m'a mis out, il m'a mis dehors. Et en Slovaquie, il faut savoir qu'une fois qu'on est expulsé de l'université, on doit tout recommencer dès le début. Ça ne marche pas comme en France, genre on a un bac plus un et on ne fait que deuxième et troisième année. Il faut tout recommencer dès le début. Voilà. Donc moi je me sentais pas trop bien à cette période, j'avais juste envie de partir quelque part. Et le moyen le moins cher pour partir quelque part c'était de faire une jeune fille au père. Et voilà, j'ai trouvé une famille franco-slovaque. ici près de Lille, c'est comme ça que j'ai atterri à Lille. Parce que moi, je ne connaissais pas trop Lille. Avec tout mon respect, je connaissais Paris et Marseille.

  • Elodie

    J'allais te demander pourquoi Lille, mais voilà, tu as répondu à la question déjà.

  • Michaela

    Lille, c'était parce qu'en fait, il y a un site internet, operalworld.com, et dessus, il y a, c'est un peu comme un... C'est vraiment un job dating entre que des personnes qui souhaitent faire une jeune fille au père ou un jeune garçon au père. Même si c'est très rare, mais il y en a des jeunes garçons au père. Et les familles qui cherchent. Et cette famille en particulier, vu que la maman est Slovaque et le père était Français, elle voulait avoir ses filles, elles avaient trois filles, pour quelqu'un qui parle en fait Slovaque avec elles, avec les filles. Donc voilà. D'abord, je voulais partir en Guadeloupe. Il avait une famille en Guadeloupe. Moi, j'étais trop en mode, ouais, on va en Guadeloupe. On va danser dans un hall, soca, tout ça. Du coup, finalement, il ne m'a pas pris. Et ma maman, elle était déjà en mode, non, Mickaël, là, tu vas partir en Guadeloupe, c'est trop loin, je ne sais pas quoi. Donc, après, quand je suis venue et je lui ai dit, bon, écoute, j'ai trouvé une famille en France et tout, c'est plus près. Elle m'a dit, bon, Mickaël, tu pars où tu veux. À partir de maintenant, ce n'est pas 30 000 kilomètres, tu vois, loin. donc ouais d'où le fait que je me suis retrouvée à un près de l'île et voilà. Et donc, j'ai bien regardé aussi au niveau de la danse, s'il y a des choses qui se passent, parce que moi, à cette époque-là, la danse, et même jusqu'à maintenant, la danse, elle est très, très importante dans ma vie. Donc, voilà. Et depuis, en fait, je suis toujours là. Donc, de base, c'était juste faire un an, je ne suis au père, pour améliorer la langue française, pour pouvoir retourner dans mon pays et recontinuer les études, enfin, recommencer les études. pour refaire la traduction et l'interprétation anglais-français. Et bah, pas du tout. Parce que je suis restée ici en France et j'ai fait mes études ici en France. Université de Lille, des langues étrangères appliquées, anglais-russe. Donc finalement, j'ai fait anglais-russe. C'était très marrant quand il fallait traduire de anglais vers français alors qu'aucune des langues, c'est ma langue natale. Donc c'était trop marrant. Mais j'ai kiffé. J'ai beaucoup aimé parce que pour moi, c'était comme si je vivais dans une larnia. Et je trouve que les écoles ici, c'est beaucoup plus simple au niveau des pourcentages, etc. Et avoir des notes. Enfin, je trouvais ça un petit peu plus simple que chez moi en Slovaquie. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais cette sensation. Même si c'était dur parce que toutes les matières, elles étaient en français. Et toutes les choses ont été expliquées comme pour les Français. Parce que moi, je suis rentrée dedans en tant que personne française. Je n'étais pas un Erasmus. J'étais vraiment comme une étudiante, comme si j'étais une étudiante française, mais avec un autre écart d'identité, quoi. Mais voilà, donc finalement, j'ai fait mes études ici, à Lille. Et puis, à l'Europe, on a testé l'intermittence.

  • Elodie

    Alors justement, j'ai deux questions par rapport à ces sujets-là. Sur l'intermittence, tout à l'heure, tu as dit, même si on dit de ne pas trop le dire, et tu as parlé du fait que dans d'autres pays, ce n'était pas possible. Tu peux expliquer pourquoi tu as dit ça ?

  • Michaela

    Oui, en fait, l'intermittence, déjà, ça n'existe qu'en France et en Belgique. d'après mes connaissances. En Belgique, en plus, ça ne fonctionne pas de la même façon qu'ici. Moi, je trouve ça un système très intelligent et incroyable sur le fait que les artistes peuvent vivre vraiment de leur passion et de la danse et de l'artistique. En Slovaquie, on dit ça, les gens ne comprennent pas. Moi, ça m'a pris des années pour expliquer à mes parents ce que ça veut dire une intermittence. Déjà, on n'a pas de mots et c'est très compliqué. En Slovaquie, c'est vraiment vu comme un hobby, passion, et au bout d'un moment, c'est juste comme ça pour toi, faire le sport. Ou même les compétitions de danse, ou même la danse hip-hop, elle est encore vue comme le sport. Il y a des licences qu'il faut payer pour pouvoir participer, faire des appels à projets, notamment pour avoir, par exemple, les subventions de la culture. Le hip-hop, pas trop dedans, par exemple. C'est très compliqué. Et moi, je l'ai dit parce que quand je suis chez moi en Slovaquie, je suis très fière de le dire. parce que je trouve ce système incroyable et franchement, je peux avoir le revenu correct en faisant la danse ou même si je ne le fais pas, il y a quand même le revenu qui tombe, donc ça veut dire que tu as une capacité d'assumer ta vie malgré le fait que tu n'as pas des dates tout le temps. Et pourquoi je dis que parfois il ne faut pas le dire, j'avais l'expérience avec certains Je ne dirais pas personne française, mais plutôt certaines personnes en France qui me disaient... Quand je disais que je suis intermittent du spectacle vivant, je trouvais ça normal. J'ai dit que c'était mon métier et je le considère comme mon métier. Elle m'a dit « Oula, Miquela, certaines personnes, quand tu vas leur dire, en fait, tu es en chômage. » Ah,

  • Elodie

    ok. Une situation précaire, difficile et tout ça.

  • Michaela

    Rien que, par exemple, pour chercher un appartement. Moi,

  • Elodie

    je disais que je ne pouvais pas partir.

  • Michaela

    Mais pour moi, c'est très normal de dire, écoutez, moi, j'ai des revenus, j'ai des dates, c'est trop bien. Oui, mais la France, on ne voit pas de même façon. En fait, tu te rends compte que tu es en chômage. Et donc, oui, je sais, mais quand même, c'est ouf que vous pouvez faire ça. Du coup, il y a ces deux côtés où je me dis, ah ouais. Après, je suis restée vraiment sur le fait. Moi, je le dis et je n'ai pas de problème et je l'explique et je le dis comment je le sens. Mais ça m'est arrivé que, comme je le disais, c'est après que j'ai capté que certaines personnes se sont dit « Ah oui, ok, vous êtes intermittente. » Et alors, moi, j'aime beaucoup. Et donc, voilà, c'est des deux côtés de ma personnalité que parfois je me dis « Allez, je laisse tomber, je reste comme je suis. » Vous n'êtes pas de même avis. Mais voilà, ça m'a fait comprendre que, OK, la vision, par exemple, sur ce sujet, elle n'est pas du tout pareille. Enfin, ça dépend des gens et des personnes. Mais voilà. Donc, Mikaela, tu es en chômage.

  • Elodie

    Et alors, comme du coup, tu n'es pas vraiment au chômage, mais cette activité d'intermittente, comment tu pourrais me l'expliquer concrètement ? Tu fais des shows, tu fais des services de danse, des cours ?

  • Michaela

    Non, attends.

  • Elodie

    Peux-tu donner quelques exemples ?

  • Michaela

    Oui, mais les cours ne sont pas considérés en fait de danse, ça ne compte pas. Mais en fait, il faut faire 507 heures en une année. 507 heures, je veux dire, la création, les spectacles, les shows, les résidences pour créer des créations, parce que l'objectif, c'est de rencontrer le public, de, comment dire, de... je ne vais pas dire show off, mais qu'il y a une performance. En fait, il y a une performance, un spectacle que le public voit, justement, la création. Oui, voilà. Donc, en fait, c'est beaucoup ça. Et mine de rien, 507 heures, c'est minimum pour pouvoir valider. C'est ça, valider chaque année. Ça, c'est quand même une situation parfois qui peut être... Ah oui,

  • Elodie

    l'intermittence,

  • Michaela

    oui. Tu te produis où,

  • Elodie

    du coup ? Tu te produis où ? Est-ce qu'on peut te voir ?

  • Michaela

    Beaucoup en France. Du coup, je ne suis pas en France. Ce qui est cool, c'est qu'on peut avoir plusieurs employeurs. Et c'est ça que j'aime beaucoup aussi sur l'intermittence. Par contre, il faut être très responsable et au niveau flexible. Et aussi, son agenda, enfin mon agenda, tout ce qui n'est pas dans mon agenda, ça n'existe pas en France. Pour que ça soit vraiment bien carré, je pense, pour tous les intermittents. Je suis dans plusieurs structures actuellement. notamment la compagnie MeVibes où je peux être chorégraphe et également danseuse et artiste interprète avec mon solo Viznam qui est tourné, pas mal en vrai, je suis très contente que c'est la première création et puis je suis avec d'autres collectifs, par exemple Collectif AR actuellement nous travaillons sur la nouvelle création Dancing eux ils sont basés à Lyon par exemple donc c'est cool Ça me permet de voir aussi d'autres chorégraphes de la France et surtout rencontrer d'autres chorégraphes et d'autres approches parce que lui, il est chorégraphe du milieu contemporain. Donc ça, c'est cool. Et puis, il y a Merak Balkan Block Party. Ça, c'est un groupe Music Life Balkan et des danseurs hip-hop. Et franchement, c'est trop bien. C'est de la fête. Et on sera d'ailleurs le 24 mai à Lille, au Grand Sud. On va jouer par rapport à la Fiesta Lille 3000. Donc ça c'est mes trois, je pense, les compagnies principales. Après il y a toujours des dates par-ci par-là, des tournages, ou des dates parfois quand on a besoin, ou des shows, ou des spectacles. Ça c'est les trois qui sont sur longue durée pour l'instant, mais après il y a toujours des dates qui tombent. Des shows à faire, des tournages notamment. Je ne fais pas que de la danseuse, mais...

  • Elodie

    Et alors, est-ce que tu travailles plutôt avec des hommes ou avec des femmes ?

  • Michaela

    Alors,

  • Elodie

    le sujet.

  • Michaela

    Oui, le sujet, ça dépend des projets. Après, parfois, ce n'est pas moi qui décide de l'équipe. Quand on est pris dans une création, c'est forcément le chorégraphe ou c'est l'équipe qui choisit. Merak, il y avait déjà l'équipe, il y avait quand même 12 musiciens et 5 danseurs. Parfois, je rentre déjà dans l'équipe qui est construite. Donc, au niveau de... La distorsion des hommes et femmes, ce n'est pas moi qui choisis. Après, quand on parle de moi, tant que personne qui est moi qui choisis avec qui travailler, ça dépend des projets. Actuellement, dans ma compagnie, les trois métiers les plus stables, enfin chorégraphe et puis, enfin les métiers, ce n'est pas le métier, mais en tout cas les personnes qui sont dans le bureau associatif, ce sont des femmes. Mais ce sont des femmes que je connais et qu'on connaît depuis longtemps. Et avec ces femmes, je travaille beaucoup, même à part de la compagnie MeVibes. On travaille pas mal ensemble. Mais ça m'a pris du temps, par exemple.

  • Elodie

    Ça t'a pris du temps, c'est-à-dire pour connecter avec ces femmes ?

  • Michaela

    En fait, moi, j'ai l'impression que ça dépend des projets, mais plus simplement, moi, j'ai l'impression que parfois, c'est beaucoup plus simple pour moi de travailler avec les hommes qu'avec les femmes. Je ne peux pas travailler avec n'importe quelle femme. J'ai besoin de prendre le temps. Vu que moi, ma personnalité et mon caractère, je pense qu'il fait que je suis déjà assez entreprenante. Et je sens qu'au niveau des énergies féminines, je dois prendre beaucoup plus de temps. Je trouve que ça roule beaucoup plus rapidement, beaucoup plus naturellement avec les hommes concernant certains projets qu'avec les femmes. Et j'ai l'impression que même un peu toute ma vie, c'était comme ça que je traînais. Je ne sais pas si c'est un beau mot, mais je sortais d'or beaucoup plus tôt. Je sortais d'or... Dans un groupe, il y avait beaucoup plus d'hommes que de femmes. C'était beaucoup plus simple, je trouve. Je ne sais pas, c'était naturellement plus simple pour moi, peut-être même discuter avec les hommes. S'il y avait des projets à faire, je trouve que ceux qui prennent moins la tête, c'est tout concernant certains sujets. Et moi, en tant que leader, parfois, je suis là en mode, mais oui, en fait, on a besoin d'avancer. Allez, let's go, quoi. Efficacité. Je ne dis pas que les femmes ne sont pas efficaces. Attention. Parce que je pense qu'on devrait mettre en valeur beaucoup plus des femmes aussi. Malheureusement, la société fait que les femmes ne sont pas assez respectées dans certains domaines. Surtout dans les domaines artistiques et surtout dans le monde hip-hop. Ce qui est dommage parce qu'elles sont très fortes, les femmes, je trouve. Mais moi, en tant que personne, je trouve que ça me prend plus de temps d'établir une bonne relation avec une femme que... Au niveau, si on parle de professionnels et de travail.

  • Elodie

    Oui. Le jockey,

  • Michaela

    c'est plutôt ça.

  • Elodie

    Et alors, pour rentrer encore plus, plus dans le sujet, qu'est-ce que c'est pour toi la sororité ?

  • Michaela

    Fou, pour moi la sororité. Se protéger et se dire les choses honnêtement. Même si ça fait mal. Même si ça peut faire mal. Pour moi, c'est ça la sororité. J'ai que quelques personnes, enfin, j'ai précisément les personnes dans ma tête. avec lesquelles je sais que c'est la sororité. Et puis, certaines femmes ne le savent pas du tout. C'est juste la connaissance et le respect neutre. Mais pour moi, la sororité, c'est vraiment... Ce mot protection, il est important, je trouve. Et honnêteté, sincérité, parce que pour moi, la sororité, c'est que malgré le fait que je sais que... Ça peut faire mal la vision de certaines choses, mais on ose le dire pour justement faire avancer la personne. C'est ça pour lui faire mal. Ce n'est pas du tout faire mal à cette personne, mais c'est plutôt de faire avancer, de dire honnêtement que là, ce que tu as fait n'était pas correct, par exemple. Et pour moi, c'est ça la sororité. Quand la personne me dit « là, tu as réagi d'une façon, je ne suis pas d'accord » , par exemple. Ou quand il y a un sujet, je ne sais pas, ou dans un groupe, Protéger la personne dans un sens où quelqu'un parle mal de l'autre personne, de la personne notamment, mon amie, ça devrait être normal. plutôt que je protège ou j'explique en fait je pense pas qu'elle voulait le dire de cette façon là moi je suis pas là pour parler à son image mais d'après mes connaissances soit c'était un malentendu soit enfin voilà je pense que c'est la mot protection et la sincérité qui me rentrent plus dans la tête d'accord pour la sécurité ok alors Merci.

  • Elodie

    Tu en as parlé tout à l'heure, tu retournes régulièrement en Slovaquie voir tes amis et ta famille.

  • Michaela

    Régulièrement, oui. Une fois de l'année minimum, j'essaie.

  • Elodie

    Une fois dans l'année, d'accord. Ah oui, ok. Donc, une fois par an. Et du coup, tu as gardé des liens avec des amis là-bas. Est-ce que tu peux nous en parler un peu ?

  • Michaela

    J'ai mes amis. Heureusement, j'ai mes amis en Slovaquie encore. Mais la vie a fait que naturellement, ça s'est épuré. Je ne sais pas si on peut le dire.

  • Elodie

    Oui, ça va. Tu as moins de personnes, c'est ça que tu veux dire ? Oui, oui, oui. En fait,

  • Michaela

    parce que quand je vivais en Slovaquie, je connaissais beaucoup, surtout les personnes, tous mes amis, c'était... Tous mes amis et tous mes amis, c'était plutôt des Slovaques, quoi. Et puis la famille, si elle vit ailleurs, mais voilà. Et au fur et à mesure, j'ai compris. Quand je suis venue en France, et toujours quand je rentrais de la France en Slovaquie, même si c'était une fin de l'année et tout, ben naturellement, on a peu de temps de voir les gens, etc. Et tout, naturellement, ça s'est fait. que certaines personnes, je voyais beaucoup plus que d'autres personnes. Certaines personnes, elles ont pris plus de temps, ou elles ont fait vraiment tout pour caler le temps, dans ce petit temps que moi j'avais, si on ne parle pas de la famille. Parce que la famille, c'est toujours, enfin, elles prennent toujours le temps.

  • Elodie

    En dehors de ces visites, est-ce que tu gardes des contacts WhatsApp, Facebook, Messenger, je ne sais pas, Instagram, avec quand même certaines amies qui sont en Slovaquie ? où c'est... Tu es en contact maintenant plus qu'avec les personnes que tu vois quand tu rentres ?

  • Michaela

    Ah non, alors, Facebook, franchement, c'est incroyable. Moi, j'ai l'impression, vu qu'on a commencé tous sur Facebook, moi, personnellement, franchement, j'ai beaucoup de gens sur Facebook, même des gens que je ne côtoie plus au niveau de vraiment personnel. Ils likent des posts, ils voient des stories, ils se renseignent au niveau au moins de regarder ce qui se passe sur Facebook. Ça, par contre, ça reste à la grande échelle, je trouve. Donc ça, c'est cool, même si ce sont des amis de lycée ou de l'école de danse. C'est beaucoup des danseurs. En fait, j'ai deux groupes. C'est beaucoup les amis de lycée et de l'école et de temps de l'université. Et la famille, oui. Parce que la famille, il faut savoir, ils sont aussi sur Facebook. Donc, attention. Et très présents, parfois, la famille et puis les danseurs. Tout ce qui est le monde de danse. J'ai toujours les trois catégories comme ça. L'école, danse et famille, j'ai l'impression. Après, l'église aussi, parce que j'allais pas mal à l'église. Dans mon village, quand j'étais moins âgée, donc ça aussi. Même le prêtre est sur Facebook, c'est trop marrant. C'est trop marrant, mais c'est trop bizarre. Voilà. et donc voilà donc sur Facebook ça ça reste les liens si on parle on ne communique pas mais on voit enfin je sens qu'ils voient ce qui se passe et puis au niveau de vraiment quand vraiment parler avec des gens et garder les contacts c'est WhatsApp ou Instagram sur Instagram c'est pas mal et Instagram ça se développe vraiment pas mal sur Instagram il y a encore des gens qui regardent aussi des vidéos des stories etc. et tout donc au niveau des réseaux sociaux c'est plutôt pas mal Mais parler vraiment avec des gens, ils ne m'adressent pas beaucoup. C'est soit Messenger ou WhatsApp, où j'ai toujours le numéro Slovaque, mais je n'utilise pas parce que... Enfin, j'appelle... WhatsApp, c'est un numéro Slovaque. C'est toujours drôle parce que j'ai un numéro Slovaque aussi sur WhatsApp. Et mes amis français, ils me disent, mais c'est quoi ce numéro bizarre qui commence par plus 421 ? Écoutez, moi, j'ai mon WhatsApp depuis des années et à l'époque, ce n'était pas possible d'avoir deux comptes. Et donc, vu que j'ai deux cartes sim, je me suis dit que c'était trop marrant. Voilà, maintenant, ça va. Mais voilà. Donc, il ne me reste plus beaucoup de gens avec qui je parle régulièrement en ce qui concerne la Slovaquie.

  • Elodie

    D'accord. Et quand tu es là-bas, du coup, quand tu vas voir la poignée d'amis qui te restent en Slovaquie, qu'est-ce que vous faites ensemble ?

  • Michaela

    Beaucoup discuter. Parler, enfin, parler, discuter de... un peu de se donner des news, mais c'est quand même costaud de donner les nouvelles alors que ça fait 10 mois, 11 mois qu'on ne s'est pas vus. On ne sait pas quoi dire parfois, et pourtant il y a plein de choses qui se sont passées, mais on ne sait pas comment les mettre à un bon résumé, que ça fasse logique, donc on discute beaucoup. de l'amassement de la vie, mais en même temps, c'est marrant parce que parfois, on a envie de profiter de ce moment, mais on a besoin de rattraper les mois « perdus » , même si on sait ce qui se passe. Beaucoup manger, discuter, et toujours quand je suis en Slovaquie, j'essaye, on essaie avec mon ami, d'organiser les événements de danse, ou les événements de soirée, ou les événements pour la communauté en Slovaquie. Donc voilà, c'est beaucoup de ça. Et puis, ce qui est super cool, c'est randonner, par exemple. Ça marche pas mal. Enfin, on a pu. Quand il peut y avoir des moments où vraiment on va randonner, où on se fait vraiment une petite balade. Mes amis, je trouve, sont très nature. Genre, ils aiment beaucoup la nature. Donc, c'est vrai, avec elles, moi, je l'appelle mes amis, c'est retour à la source, en fait. Avec elle, c'est un retour à la source dans les aspects mentaux comme physique.

  • Elodie

    Et quand on a préparé l'épisode, tu m'as dit que des fois, notamment dans les conversations, tu ressentais parfois un peu un décalage. Maintenant que ça fait longtemps que tu es en France et que tu ne reviens qu'occasionnellement en Slovaquie, est-ce que tu veux bien nous en parler un peu ?

  • Michaela

    Oui, c'est notamment pendant les discussions. Ça passe beaucoup pendant les discussions et quand on donne des nouvelles, personnelles ou professionnelles, la vision des choses n'est pas pareille. La vision sur l'État français aussi n'est pas pareille. La vision culturelle comme certaines thématiques, notamment LGBTQ, la thématique, et puis la thématique raciale et religieuse, ce n'est plus... Ce n'est plus pareil. C'est pour ça que je pense que mes cercles amicaux en Slovaquie s'ont réduits parce que naturellement, ça n'est plus avec l'avancement de mon développement personnel en vivant ailleurs. Et je trouve que certaines choses qui sont dites par certains de mes amis que j'apprécie énormément, je ne suis plus d'accord, je ne comprends plus pourquoi ça se dit. Pour moi, ce n'est pas normal. Et malgré le fait que je les aime, je ne sais pas trop comment les prendre. Parce que je me dis, en fait, j'aime beaucoup cette personne, mais en même temps, est-ce que ce n'est pas bon ce qu'elle dit ? C'est beaucoup un sujet racial, religieux, différentes religions et LGBTQ. C'est les trois questions, toujours, même dans la politique, ça parle toujours de ça et les visions ne sont pas pareilles. Et parfois, je suis triste par certaines visions de certaines personnes quand j'en parle. Je ne dis pas que ce sont mes amis proches, mais sur certains sujets, ce n'est pas du tout pareil. Et donc, même quand on parle et on rattrape le temps, les discussions, certains avis ou certaines choses que je dis, notamment aussi les hommes, par exemple, ce n'est plus facile. pas la même vision des choses, même les relations.

  • Elodie

    Dans les relations avec les hommes, tu veux dire, c'est ça ?

  • Michaela

    Même dans les relations avec les hommes, pour moi, certaines choses, on ne devrait pas se priver en tant que femme, arrêter tout pour vivre pour son homme. Pour moi, après, c'est ma vision des choses. Je ne dis pas non, mais je trouve que dans certaines têtes de certains de mes amis, elle évolue, mais un lien avec... Je ne sais pas comment l'expliquer afin que ça sonne. pas mauvais ou méchant, parce que c'est clairement pas du tout le but, mais même vision concernant les relations de couple, je trouve que je suis carrément en décalage avec certaines visions des choses, où on me dit, ben oui, mais en tant que femme, tu devrais faire ça. Je dis, mais ça veut dire quoi, en fait ? En tant que femme, je devrais faire ça. Mais parce que je suis une femme, je devrais faire ça. En fait, pourquoi ? Je ne vois pas. En fait, je ne vois pas. Et quand je dis en mode je ne suis pas d'accord, ça frustre les gens. Ils se disent mais en fait, Michaela, tu as changé. Tu n'es plus pareil. Et voilà, c'est la France qui... Enfin, on jette toujours la faute sur la France, forcément. Mais ce n'est pas ça. C'est juste que le fait que je vis ailleurs. Je vis ailleurs. Je vois le monde différemment. Je suis indépendante. Ça fait déjà 8-9 ans. Je me débrouille presque toute seule pour savoir et donc je sais ce que j'aime, ce que je n'aime pas, ce que je trouve correct, ce que je ne trouve plus correct. Et le fait d'avoir aussi plusieurs amis de différentes cultures, ça m'aide également beaucoup parce qu'en fait je vois les choses de différentes façons. Et donc comme ça, moi, je peux me dire, OK, cette façon, moi, elle ne me correspond pas. Ou cette façon de vivre, elle, elle me correspond plutôt pas mal. Donc voilà. Et même aussi la question de la mode. La question de la mode et de vêtements, ça, ça change. Mais bon, au niveau de, vu que je viens d'un petit village en Slovaquie, ça, ma famille, parfois, elles n'étaient pas trop d'accord comment j'étais habillée. Pourtant, moi, j'étais tranquille. Moi, pour moi, j'étais stylée, tranquille, bien habillée et ça a fait des discussions assez… c'est limite, on dirait, j'ai fait une erreur de ouf alors que j'ai juste mis un bon pantalon, je me suis bien habillée comme je m'habillerais ici normal. Et qu'est-ce qu'on me dit ? Bon, ben, Michaela, t'es pas en France ici. Non, mais ça n'a rien à voir. Et donc, voilà.

  • Elodie

    donc parfois il y a des réponses où je me dis mais en fait pourquoi je ne comprends pas merci de partager tout ça vraiment et je voulais rebondir, tu as dit tout à l'heure tu ne voulais pas être méchante et tout ça et en effet c'est important pour moi aussi de dire qu'on n'est pas là pour pointer qui que ce soit du doigt, c'est juste ton témoignage sur ton expérience personnelle à toi et comment tu vis les choses et après je pense que ça s'entend, tu as une ouverture d'esprit Merci. une ouverture sur des cultures qui est aujourd'hui différente et que tu as un pied dans les deux pays en fait.

  • Michaela

    Oui, je ne sais pas, j'ai l'impression que je ne suis pas la même personne quand je suis en Slovaquie et quand je suis en France, pourtant c'est toujours moi, parce que j'essaie d'être authentique le maximum, mais je ne sais pas comment l'expliquer. Je sais qu'en Serbie... Certains sujets ou certaines façons de mon comportement, ils ne seront pas pareils en Slovaquie qu'en France, malgré le fait que je dis de plus en plus. Et je me permets de dire de plus en plus, même si quelque chose ne me plaît pas en Slovaquie ou en France. D'ailleurs, c'est la France qui m'a appris ça, j'ai l'impression. Vraiment. Enfin, de vraiment, vu qu'en France, on aime beaucoup manifester et dire...

  • Elodie

    De donner ton avis.

  • Michaela

    Voilà, donner un avis, avec tout mon respect, mais c'est bien. ce côté, par exemple, français, ils m'aident beaucoup aussi en Slovaquie. Après, le côté humble et simplicité, plutôt de parfois accepter certaines choses de la Slovaquie, ils m'aident beaucoup aussi en France. Donc, jongler entre les deux, ça me permet de tirer entre deux, selon les situations. Je pense que c'est... En fait, c'est ça qui... Ma vie, c'est ça. Et parfois, c'est vraiment... Enfin, mon cerveau, il est... C'est un peu n'importe quoi parce que je ne sais plus parfois comment me comporter et pourquoi. Ce côté de l'acceptation, parfois je me dis non mais ok, là on me dit non on ne fait pas ça parce qu'en France on ne fait pas ça. Après je suis en Slovaquie, on me dit non on ne fait pas ça ou on fait ça comme ça parce que là on est en Slovaquie. Au bout d'un moment je me dis mais en fait je ne suis ni française ni slovaque, je ne sais plus qui, quoi, comment, pourquoi. Et pourquoi, enfin, ouais. Oui, je me suis prise pas mal dès le début quand j'étais ici en France. Je me suis prise pas mal. Les gens m'ont repris pas mal sur certains de mes comportements. Pourtant, j'étais juste moi-même. Ils me disaient, attention, ici en France, c'est comme ça. C'est pas comme ça. On me le dit plutôt pas comme ça. Ou quand tu le dis comme ça, ce qui est bien parce que moi, j'apprends. Mais au bout d'un moment, c'est fatigant et je ne sais plus qui je suis, et même si je sais pertinemment que je suis une femme slovaque. Là, ça semble très patriarcal. Enfin, patriote. Voilà.

  • Elodie

    Patriote, ouais.

  • Michaela

    Ça semble très patriote. Mais même si je sais que je suis et je vais jamais... Enfin, je suis comme ça et c'est tout. Et c'est bon et je kiffe et j'aime beaucoup. Parfois, je ne sais plus qui je suis, malgré le fait que je sais qui je suis. C'est bizarre de le dire, mais c'est un peu ça. Oui, je comprends. Bataille de toute ma vie, on dirait.

  • Elodie

    Il y a Slovaquie. Il y a la France et puis il y a Mikaela avec un petit mélange joyeux bordel des deux, quoi. Oui,

  • Michaela

    c'est ça. Non, mais moi, déjà, en Slovaquie, je faisais toujours quand je voulais les choses. Enfin, pas comme je voulais parce qu'à l'école, j'étais très étudiante, très studieuse et tout. Et je faisais selon les règles pas mal de choses. Mais il y avait des moments où je faisais vraiment comme moi je voulais. Donc déjà, en Slovaquie, parfois, c'était compliqué de me comprendre. Donc, je n'imagine même pas maintenant quand je viens avec un décalage. de tout ce que j'ai appris en France. Donc ça doit être encore plus pour certaines personnes. J'essaie de rester le maximum authentique et moi-même, en s'adaptant parfois selon les circonstances de différents pays, tout en ne pas accepter les choses. De dire que là, ce que vous dites sur la thématique de race, je ne suis pas d'accord. Et attention à ce que vous dites, ça ne plaît pas aux gens, mais c'est tout. J'ose dire des choses beaucoup plus. Et je vois surtout les choses de différentes façons, en espérant que ça va faire voir les choses de différentes façons aussi à mon entourage. Soit français, soit slovaque, soit différentes, peu importe. Parce que la vision, ça m'est arrivé beaucoup de fois aussi, même en France. Ils m'ont posé la question. Moi, je disais, mais en fait, non, pourquoi on ne le ferait plutôt pas comme ça ? Ils m'ont dit, tu vois, je n'y ai pas du tout pensé. Simple et efficace, par exemple. Mais, enfin, il y a deux côtés.

  • Elodie

    Trop bien, ouais. OK. Alors, justement, pour revenir sur ton entourage en France, comment tu as construit ton réseau amical là où tu es ?

  • Michaela

    Oh, ben, toute première amie, vraiment toute première amie. première amie, c'était la nounou des filles avec qui... Enfin, il y avait...

  • Elodie

    Ah oui, jeune fille au père.

  • Michaela

    Une fille au père. En fait, moi, j'étais jeune fille au père d'une famille et elles avaient, les petites, les filles, elles avaient des amis dans leur école avec notre famille, du coup, les autres filles. Et leur nounou, ça s'est devenu ma meilleure amie qui m'a beaucoup appris et je vais toujours être reconnaissante et je l'aime beaucoup malgré le fait qu'on ne se côtoie plus du tout. Mais je sais qu'on s'aime. C'est un peu...

  • Elodie

    C'est beau !

  • Michaela

    C'est beau, c'est bizarre de dire aussi. Je sais que là, si on s'envoie un message, elle me dit, vas-y, on se voit, on trouve le temps. Parce qu'en fait, la vie fait que, maintenant, c'est tout marrant. La famille, elle n'évolue pas de même façon. Au niveau de la danse, ce n'est pas du tout pareil. Quand on n'est plus dans la niche, dans cette niche artistique, je trouve. compliqué parfois de tenir les relations avec... Ils sont complètement dans une différente niche. Je veux dire, les personnes...

  • Elodie

    Parce que vous n'avez pas le même rythme, tu n'as pas le même rythme que quelqu'un qui travaille dans un bureau de 9h à 18h tous les jours, du lundi au vendredi, quoi.

  • Michaela

    C'est ça, pas du tout. Et vu qu'en tant que jeune fille au PRL, en tant que nounou, on avait les mêmes horaires et tout le temps on était ensemble.

  • Elodie

    C'était parfait.

  • Michaela

    Oui, on faisait des projets ensemble. Je savais que je pouvais faire confiance à elle. Elle était vraiment tout pour moi. Elle est toujours tout. Je ne dis pas que non, mais elle m'a beaucoup appris les premiers 2-3 ans, on peut dire, ce qui est quand même beaucoup. Elle a vraiment été là, même dans les moments difficiles, comme par exemple avec un appartement, je me suis fait avoir. Avec les appartements en France, elle était la première qui était là et elle a bien expliqué au propriétaire qu'en fait, là, vous ne faites pas n'importe quoi avec cette personne juste parce qu'elle ne comprend pas. certaines subtilités dans le contrat et elle est Slovaque. Voilà, donc elle était la première à se batailler, mais vraiment, se batailler vraiment pour moi, en disant que si là, maintenant, vous ne faites pas ça, on va appeler la police. Donc elle était vraiment là, même s'il fallait appeler à 23h le soir, elle était capable de venir. Et donc avoir cette personne, je pense, dès le début en France... Parce que c'est un peu mon pilier de ma vie française au niveau d'amicale. Donc, je la tiens beaucoup, beaucoup dans le cœur, même si on ne se voit plus du tout. Oui. Voilà. Et puis, naturellement, c'était… Et puis, tout le reste des amis et beaucoup de relations, c'est la danse.

  • Elodie

    D'accord.

  • Michaela

    Parfois, je me dis limite, oh my God, est-ce que ça va ? Parce que si quelque chose passe et je ne suis plus dans la relation ou dans la danse, qui va me rester vraiment comme des amis ? Donc, voilà. Il y en a, des personnes dans la danse. qui, je sais, même s'il n'y a plus de danse, on se voit même hors les événements de danse, et ça, ça fait plaisir, il n'y en a pas beaucoup, mais on peut vite se faire avoir par ce milieu, je trouve, dans un bon sens.

  • Elodie

    C'est-à-dire se faire avoir ?

  • Michaela

    On est tellement dedans, on a l'impression que tellement c'est tout le monde nos potes.

  • Elodie

    D'accord.

  • Michaela

    Parce qu'on se check tous, on vient, on se check. Salut, ça va ? On se connaît tous ? On s'aime tous beaucoup par l'artiste, oui, mais réellement, on ne se connaît pas tous réellement en profondeur pour pouvoir dire que, ah, ok, avec cette personne, ça pourrait... Enfin, on a l'impression qu'on a tous des amis, mais en vérité, on ne se connaît pas assez pour se dire que qui va vraiment, réellement venir aider ou est-ce qu'on est réellement des amis ? Enfin, ou si on est des amis, mais je ne te connais pas éventuellement ainsi en profondeur. C'est vraiment à la surface de la danse artistique. Par contre, on sait tout, on sait tous et toutes qui, quoi, comment, elle danse. Ça, c'est trop marrant parce qu'on n'a pas du tout les mêmes repères, je trouve. Et voilà, dans mon réseau amical au niveau français, c'est beaucoup, beaucoup les personnes du milieu artistique. Si c'est la danse ou le théâtre, j'ai l'impression que 90% des personnes, ce sont des personnes artistiques. Enfin, des personnes artistiques, mais personne de milieu artistique. Il y a une personne notamment de l'université, ou il y a des personnes aussi de l'université, avec qui peut-être éventuellement je ne suis plus en contact avec certains, mais je sais que si on peut se revoir, ça va être toujours avec un plaisir. Donc, un peu comme la relation à Slovaquie, à part le fait qu'ici, je n'ai pas de ma famille. Donc, il ne me reste que l'école et la danse. Mais à Slovaquie, c'était pareil.

  • Elodie

    Et alors, justement, tu viens de reparler de la Slovaquie. Je voulais te demander aussi, est-ce qu'il y a des choses que t'apportent tes amis slovaques et pas tes amis françaises ? Comment ça se complète, tu vois ? Alors, je sais que c'est un truc auquel tu ne penses peut-être pas forcément tous les jours. Si tu réfléchis un peu, comment est-ce qu'on plaide ces amitiés ?

  • Michaela

    En fait, cette question, elle est très dure, elle est très difficile. Parce que je n'ai pas envie de dire, je ne le sens pas du tout comme ça, genre, ok, mes amis françaises, elles n'ont pas ça, et mes amis Slovaques, ils n'ont pas ça. Je n'aime pas, parce que c'est une question très, très compliquée, mais j'y ai pensé, j'ai essayé d'y penser le plus en profondeur possible. Et la chose que j'ai trouvée, c'est que c'est les visions sur la vie, les façons de voir la vie qui sont différentes, qui font que moi, en écoutant, rien qu'en écoutant, et voir ces visions et les façons de vivre, les visions tout court sur certaines questions, même tout con, enfin tout bête, pardon, même sur certaines questions tout bêtes, rien que, OK, qu'est-ce qu'on va manger ? qu'est-ce qu'on va manger pourquoi je préfère manger ça et pas ça c'est c'est ça qui me fait que chaque côté m'apporte quelque chose, si c'est professionnel ou personnel ou vraiment la question toute simple ou plus compliquée il y a toujours, je sens que dans chaque réponse de mes amis il y a toujours ce petit côté de ok Ça, c'est une réponse d'une Slovaque et ça, c'est une réponse d'une Française. Et Michaela, maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ?

  • Elodie

    C'est toi qui choisis.

  • Michaela

    Et je prends un petit peu de la réponse Slovaque et je prends un petit peu de la réponse française, de la réponse française, ce qui fait que j'ai ma réponse qui est souvent pas du tout à l'un ni avec l'un ni à l'autre, mais parce que j'ai mélangé les deux. C'est ça ce qui est drôle. Mais vraiment, je suis attirée d'une certaine réponse. Peut-être que j'ai 70% de la réponse française et 30% de la réponse sovaque. Parfois, c'est à l'inverse. Ça dépend. Rien qu'en parlant, par exemple, avec ma maman, j'ai l'impression toujours qu'elle me remet. Déjà, c'est la maman, donc oui. Mais je sens que la vision des choses n'est pas du tout pareille. Quand je lui explique certains de mes événements, certaines de mes expériences que j'ai pu vivre en France, Parfois, il y a une frustration de « je n'ai pas l'impression qu'elle me comprend à 100% » , mais en même temps, sa réponse fait que je vois cette chose complètement différemment.

  • Elodie

    Comment tu aimerais voir tes amitiés évoluer ?

  • Michaela

    Naturellement. Je pense que ça va se faire naturellement. Je veux que ça aille avec le flou. Ok,

  • Elodie

    voilà !

  • Michaela

    Non, mais amitié évoluée, déjà, je le vois en vivant ailleurs, que je n'ai… aucune force ou main dessus. Ça va toujours se faire naturellement. Je souhaiterais quand même, et bien sûr que ça garde les relations au maximum possible. J'essaie toujours de faire mon maximum pour pouvoir être présente partout où je peux être pour les amis, parce que je trouve ça important. Mais par exemple, la danse, je sais que je tiens beaucoup aussi. Donc parfois, voilà. Pour vraiment dire amitié évoluée, je dirais vraiment naturellement, parce que ça m'est confirmé plusieurs fois dans ma vie, selon mon expérience professionnelle et personnelle, que même si sur le coup d'un événement, j'étais très triste, très triste, je pleurais et je ne comprenais pas pourquoi ça m'est arrivé, quelques temps plus tard, soit c'était les journées, les heures ou les mois ou les années plus tard, j'ai compris, ok, ça m'est arrivé parce que maintenant, c'est ça qui... qui m'attend ou c'est ça qui m'arrive. Vu que ça, ça m'est arrivé plusieurs fois dans ma vie, je me dis que, OK, là, je suis triste. Ça me fait profondément malheur, ma mal, pardon. Ça me fait profondément mal. Mais je suis sûre qu'il y a une raison pour ça, que je ne vois pas maintenant encore, mais je vais le voir. Et je pense que dans l'évolution des amitiés, ça va être aussi... Un peu comme ça, naturellement. Certaines amitiés s'arrêtent du jour au lendemain, on est triste et on ne comprend pas trop parfois. mais parfois c'est la chose qui doit se faire pour après par la suite comprendre pourquoi ça s'est évolué de cette façon notamment beaucoup des amitiés aussi en Slovaquie que je ne suis plus trop un ami avec on se croise et connaissance mais la façon de vivre maintenant la vie je sais que je ne pourrais plus profiter de moments avec cette personne de même façon qu'on l'a fait quand j'avais 19 ans 20 ans et il y a une personne en particulier que j'ai dans ma tête que je sais que c'est un exemple parfait pour dire Je te respecte beaucoup, mais on a passé de super bons moments ensemble. J'apprécie. Mais là, je sais que je ne sais plus ce qu'on ferait ensemble en tant qu'amis. Donc, je pense que ça évolue naturellement.

  • Elodie

    Très bien. On est arrivé à la fin de cet épisode. Est-ce que tu peux nous dire où on peut suivre tes activités et ton actualité ?

  • Michaela

    Oui, on commence par le plus ancien, c'est Facebook. J'ai Facebook, Facebook professionnel, plutôt la page. Donc, oui, Michaela Picla, ça c'est sur Facebook. Après, je suis beaucoup active sur Instagram, notamment, au niveau de la danse, pas mal, surtout de la danse. Donc, c'est Michaela, N-I-C-H-A-E-L-A-T-I-R-A-I-D-U-B-A P-I-K-L-A. Donc, ça c'est Michaela Picla. Après... Et donc, il y a aussi LinkedIn qu'on essaie de mettre en place. Voilà, c'est important pour le côté culture. Et surtout, on me l'a dit, let's go, il faut le faire. Donc, ça fait plaisir. Mais voilà, il faut aussi avoir le temps pour le faire. Donc, sur LinkedIn, c'est pareil, mon prénom. Et après, il y a beaucoup d'activités, les actualités que vous pouvez suivre. C'est plutôt sur l'Instagram de la compagnie. Donc, c'est c-i-e.mivibes, M-I, pour Michaela. et VYBZ Vibes écrite un peu à ma façon et une grande nouveauté on ouvre notre site internet de la compagnie beaucoup de travail derrière nous sommes très fiers d'annoncer cette grande nouvelle le site internet de la compagnie donc mevibes.com M-I-V-Y-B-Z .com sera disponible Et c'est trop bien. J'ai trop hâte qu'on sorte ça parce qu'il y a vraiment un peu toutes nos vies, les actions culturelles, les projets d'apprentissage, les créations, les moments, le CV de la compagnie en tout cas sur un site internet. Donc ça, c'est la plus grande chose actuellement qui nous attend et qui est en train de se construire très fortement, très bientôt. Et donc voilà, c'est là-bas où il y a le plus grand... plus d'activités en ce qui concerne la compagnie et moi en tant que chorégraphe de cette compagnie. Fondatrice et chorégraphe de cette compagnie. Après, tout ce qui est avec les autres compagnies, il faudra plutôt regarder mes réseaux perso-pro comme Michaela Picot.

  • Elodie

    Super. Merci beaucoup, Michaela.

  • Michaela

    Merci à toi pour la confiance et pour cette invitation. Franchement, petit déjeuner personnel.

  • Elodie

    Sororité et philosophie, je vais renommer ce podcast.

  • Michaela

    Oui, parce que oui, c'est très philosophique. la France et j'aime beaucoup parce que ça m'apprend beaucoup mais oui rien que faire un petit bord de plateau après notre création les questions c'est parfois incroyable.

  • Elodie

    C'était l'épisode 47 du podcast gang de copines j'ai vraiment bien aimé que Michaela nous partage son expérience de la sororité de l'amitié féminine avec la vision de sa double culture française et slovaque. Je trouve que c'est hyper intéressant et enrichissant de comprendre les différences de mode de fonctionnement, d'habitude. J'ai bien aimé aussi qu'elle partage de façon très ouverte et honnête les différences qu'elle, elle ressent désormais et le fait que sa personnalité, elle la sent tiraillée entre les deux pays. Si toi aussi tu as aimé cet épisode, partage-le tout de suite avec une de tes copines, ça vous fera un beau sujet de discussion. Et si tu veux enrichir la discussion sur la sororité, rejoins-nous sur Instagram, le compte c'est gangedocopinespodcast. et pote, ça s'écrit comme une pote à bientôt

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Description

Comment jongler entre deux cultures tout en restant soi-même ? Michaela partage son histoire entre la France et la Slovaquie.


Dans cet épisode, Michaela, danseuse chorégraphe et fondatrice de la compagnie MiVybz, nous emmène dans son univers. Elle raconte son parcours entre la Slovaquie et la France, sa vision unique de la sororité et les défis identitaires qu’elle rencontre. Michaela explore également l’évolution naturelle des amitiés et l’importance de l’honnêteté dans les relations.


Vous découvrirez comment la danse peut être un langage universel et un outil de connexion, et comment les différences culturelles enrichissent nos perspectives.

Écoutez cet épisode et partagez-le avec une amie pour enrichir votre discussion sur la sororité. Rejoignez-nous sur Instagram pour continuer la conversation !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Michaela

    se protéger et se dire les choses honnêtement, même si ça fait mal, même si ça peut faire mal. Pour moi, c'est ça la sororité. Mais c'est quand même costaud de donner les nouvelles alors que ça fait 10 mois, 11 mois que c'est ma vie. Toujours quand je suis en Slovaquie, j'essaye, on essaye avec mon ami, organiser les événements de danse. J'ai l'impression que je ne suis pas la même personne quand je suis en Slovaquie et quand je suis en France, pourtant c'est toujours moi.

  • Elodie

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Je suis Élodie, et dans ce podcast, je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui, mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie, et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines, parce qu'on a toutes de belles histoires à partager. Bonjour Michaela !

  • Michaela

    Bonjour.

  • Elodie

    Ça va et toi ?

  • Michaela

    Oui, très bien, merci.

  • Elodie

    Merci à toi d'être là dans ce podcast aujourd'hui. Michaela, tu as 29 ans, tu vis à côté de Lille. Tu es danseuse chorégraphe et fondatrice de la compagnie Me Vibes. Alors déjà, est-ce que tu peux compléter cette présentation et parler de ton parcours et de cette activité professionnelle ?

  • Michaela

    Oui, donc je viens de la Slovaquie, c'est important de le préciser parce que ça fait 8 ans, 9 ans, 8 ans que je vis en France. actuellement, enfin près de Lille oui, danseuse tout court intermittente du spectacle vivant même si certains me disent de ne pas le dire alors que moi je suis très fière parce qu'on n'a pas cette opportunité partout dans les différents pays donc voilà, chorégraphe et comme tu as mentionné, fondatrice de la compagnie Mibebs qui nous prend pas mal de temps ces derniers temps, voilà, gérer la compagnie et puis en ce qui concerne mon parcours Alors, je danse depuis toute petite. J'aime beaucoup danser depuis toute petite. Mais professionnellement, je danse depuis 2009 dans une école de danse qui se nomme Die Studio Akosice dans ma ville natale. Enfin, la ville près de mon village où j'habite parce que je viens d'un petit village dans la Slovaquie. Donc, ouais. Donc, voilà. Et c'est en 2009. Quand j'ai dû aller à l'école au lycée, parce qu'il n'y a pas de lycée ni collège dans notre village, il fallait aller dans la ville, prendre un bus chaque matin à 5 heures pour aller à l'école, qui piquait très fortement. À ce moment-là, j'ai pu justement, après mes cours de lycée, rester et prendre les cours de danse, faire les ateliers, faire les stages et avoir une formation, entre guillemets, formation professionnelle. Parce que ça ne marche pas de même façon en France et en Slovaquie, mais on peut considérer comme une formation. Donc ça, c'était dans une école de danse. Au niveau de la danse, c'était 10 studios à Corsice qui m'ont donné toute la base pour tous les styles de danse au niveau du hip-hop. Hip-hop, house, rock, pop. Puis il y a d'autres styles comme viking, vogue et dancehall. On a appris un peu tout ça des bases. Et après, moi, j'ai beaucoup aimé la house dance et hip-hop. J'étais beaucoup dedans dans la house dance et hip-hop. Mais après, je dansais tout parce que j'étais folle. Et je suis toujours folle. dans la danse. Donc, c'est ça ma formation de danse, entre guillemets. Après, je suis venue en France, déjà danseuse confirmée. Et j'ai beaucoup développé. J'ai continué à développer, mais plutôt autodidacte et comprendre la façon comment ça marche en France. Développement personnel beaucoup et mental et physique dans la danse. En ce qui concerne les études, j'ai fait lycée bilingue anglo-slovaque, en Slovaquie, où j'avais des matières. Matières, oui, j'avais des matières. en anglais et en slovaque. Donc, j'avais double matière. J'avais deux fois plus de matière que dans les écoles normales. Et puis, j'ai fait mon baccalauréat. J'ai commencé à faire l'université de Préchault, en fait, à Préchault, pour la traduction et l'interprétation anglais-français, sauf que j'étais expulsée de l'université. J'étais virée de l'université à cause de la grammaire française, où il me manquait 1%. Et j'étais très triste et déçue, mais bon, c'est la vie. Donc, en deuxième année, le prof, il m'a mis out, il m'a mis dehors. Et en Slovaquie, il faut savoir qu'une fois qu'on est expulsé de l'université, on doit tout recommencer dès le début. Ça ne marche pas comme en France, genre on a un bac plus un et on ne fait que deuxième et troisième année. Il faut tout recommencer dès le début. Voilà. Donc moi je me sentais pas trop bien à cette période, j'avais juste envie de partir quelque part. Et le moyen le moins cher pour partir quelque part c'était de faire une jeune fille au père. Et voilà, j'ai trouvé une famille franco-slovaque. ici près de Lille, c'est comme ça que j'ai atterri à Lille. Parce que moi, je ne connaissais pas trop Lille. Avec tout mon respect, je connaissais Paris et Marseille.

  • Elodie

    J'allais te demander pourquoi Lille, mais voilà, tu as répondu à la question déjà.

  • Michaela

    Lille, c'était parce qu'en fait, il y a un site internet, operalworld.com, et dessus, il y a, c'est un peu comme un... C'est vraiment un job dating entre que des personnes qui souhaitent faire une jeune fille au père ou un jeune garçon au père. Même si c'est très rare, mais il y en a des jeunes garçons au père. Et les familles qui cherchent. Et cette famille en particulier, vu que la maman est Slovaque et le père était Français, elle voulait avoir ses filles, elles avaient trois filles, pour quelqu'un qui parle en fait Slovaque avec elles, avec les filles. Donc voilà. D'abord, je voulais partir en Guadeloupe. Il avait une famille en Guadeloupe. Moi, j'étais trop en mode, ouais, on va en Guadeloupe. On va danser dans un hall, soca, tout ça. Du coup, finalement, il ne m'a pas pris. Et ma maman, elle était déjà en mode, non, Mickaël, là, tu vas partir en Guadeloupe, c'est trop loin, je ne sais pas quoi. Donc, après, quand je suis venue et je lui ai dit, bon, écoute, j'ai trouvé une famille en France et tout, c'est plus près. Elle m'a dit, bon, Mickaël, tu pars où tu veux. À partir de maintenant, ce n'est pas 30 000 kilomètres, tu vois, loin. donc ouais d'où le fait que je me suis retrouvée à un près de l'île et voilà. Et donc, j'ai bien regardé aussi au niveau de la danse, s'il y a des choses qui se passent, parce que moi, à cette époque-là, la danse, et même jusqu'à maintenant, la danse, elle est très, très importante dans ma vie. Donc, voilà. Et depuis, en fait, je suis toujours là. Donc, de base, c'était juste faire un an, je ne suis au père, pour améliorer la langue française, pour pouvoir retourner dans mon pays et recontinuer les études, enfin, recommencer les études. pour refaire la traduction et l'interprétation anglais-français. Et bah, pas du tout. Parce que je suis restée ici en France et j'ai fait mes études ici en France. Université de Lille, des langues étrangères appliquées, anglais-russe. Donc finalement, j'ai fait anglais-russe. C'était très marrant quand il fallait traduire de anglais vers français alors qu'aucune des langues, c'est ma langue natale. Donc c'était trop marrant. Mais j'ai kiffé. J'ai beaucoup aimé parce que pour moi, c'était comme si je vivais dans une larnia. Et je trouve que les écoles ici, c'est beaucoup plus simple au niveau des pourcentages, etc. Et avoir des notes. Enfin, je trouvais ça un petit peu plus simple que chez moi en Slovaquie. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais cette sensation. Même si c'était dur parce que toutes les matières, elles étaient en français. Et toutes les choses ont été expliquées comme pour les Français. Parce que moi, je suis rentrée dedans en tant que personne française. Je n'étais pas un Erasmus. J'étais vraiment comme une étudiante, comme si j'étais une étudiante française, mais avec un autre écart d'identité, quoi. Mais voilà, donc finalement, j'ai fait mes études ici, à Lille. Et puis, à l'Europe, on a testé l'intermittence.

  • Elodie

    Alors justement, j'ai deux questions par rapport à ces sujets-là. Sur l'intermittence, tout à l'heure, tu as dit, même si on dit de ne pas trop le dire, et tu as parlé du fait que dans d'autres pays, ce n'était pas possible. Tu peux expliquer pourquoi tu as dit ça ?

  • Michaela

    Oui, en fait, l'intermittence, déjà, ça n'existe qu'en France et en Belgique. d'après mes connaissances. En Belgique, en plus, ça ne fonctionne pas de la même façon qu'ici. Moi, je trouve ça un système très intelligent et incroyable sur le fait que les artistes peuvent vivre vraiment de leur passion et de la danse et de l'artistique. En Slovaquie, on dit ça, les gens ne comprennent pas. Moi, ça m'a pris des années pour expliquer à mes parents ce que ça veut dire une intermittence. Déjà, on n'a pas de mots et c'est très compliqué. En Slovaquie, c'est vraiment vu comme un hobby, passion, et au bout d'un moment, c'est juste comme ça pour toi, faire le sport. Ou même les compétitions de danse, ou même la danse hip-hop, elle est encore vue comme le sport. Il y a des licences qu'il faut payer pour pouvoir participer, faire des appels à projets, notamment pour avoir, par exemple, les subventions de la culture. Le hip-hop, pas trop dedans, par exemple. C'est très compliqué. Et moi, je l'ai dit parce que quand je suis chez moi en Slovaquie, je suis très fière de le dire. parce que je trouve ce système incroyable et franchement, je peux avoir le revenu correct en faisant la danse ou même si je ne le fais pas, il y a quand même le revenu qui tombe, donc ça veut dire que tu as une capacité d'assumer ta vie malgré le fait que tu n'as pas des dates tout le temps. Et pourquoi je dis que parfois il ne faut pas le dire, j'avais l'expérience avec certains Je ne dirais pas personne française, mais plutôt certaines personnes en France qui me disaient... Quand je disais que je suis intermittent du spectacle vivant, je trouvais ça normal. J'ai dit que c'était mon métier et je le considère comme mon métier. Elle m'a dit « Oula, Miquela, certaines personnes, quand tu vas leur dire, en fait, tu es en chômage. » Ah,

  • Elodie

    ok. Une situation précaire, difficile et tout ça.

  • Michaela

    Rien que, par exemple, pour chercher un appartement. Moi,

  • Elodie

    je disais que je ne pouvais pas partir.

  • Michaela

    Mais pour moi, c'est très normal de dire, écoutez, moi, j'ai des revenus, j'ai des dates, c'est trop bien. Oui, mais la France, on ne voit pas de même façon. En fait, tu te rends compte que tu es en chômage. Et donc, oui, je sais, mais quand même, c'est ouf que vous pouvez faire ça. Du coup, il y a ces deux côtés où je me dis, ah ouais. Après, je suis restée vraiment sur le fait. Moi, je le dis et je n'ai pas de problème et je l'explique et je le dis comment je le sens. Mais ça m'est arrivé que, comme je le disais, c'est après que j'ai capté que certaines personnes se sont dit « Ah oui, ok, vous êtes intermittente. » Et alors, moi, j'aime beaucoup. Et donc, voilà, c'est des deux côtés de ma personnalité que parfois je me dis « Allez, je laisse tomber, je reste comme je suis. » Vous n'êtes pas de même avis. Mais voilà, ça m'a fait comprendre que, OK, la vision, par exemple, sur ce sujet, elle n'est pas du tout pareille. Enfin, ça dépend des gens et des personnes. Mais voilà. Donc, Mikaela, tu es en chômage.

  • Elodie

    Et alors, comme du coup, tu n'es pas vraiment au chômage, mais cette activité d'intermittente, comment tu pourrais me l'expliquer concrètement ? Tu fais des shows, tu fais des services de danse, des cours ?

  • Michaela

    Non, attends.

  • Elodie

    Peux-tu donner quelques exemples ?

  • Michaela

    Oui, mais les cours ne sont pas considérés en fait de danse, ça ne compte pas. Mais en fait, il faut faire 507 heures en une année. 507 heures, je veux dire, la création, les spectacles, les shows, les résidences pour créer des créations, parce que l'objectif, c'est de rencontrer le public, de, comment dire, de... je ne vais pas dire show off, mais qu'il y a une performance. En fait, il y a une performance, un spectacle que le public voit, justement, la création. Oui, voilà. Donc, en fait, c'est beaucoup ça. Et mine de rien, 507 heures, c'est minimum pour pouvoir valider. C'est ça, valider chaque année. Ça, c'est quand même une situation parfois qui peut être... Ah oui,

  • Elodie

    l'intermittence,

  • Michaela

    oui. Tu te produis où,

  • Elodie

    du coup ? Tu te produis où ? Est-ce qu'on peut te voir ?

  • Michaela

    Beaucoup en France. Du coup, je ne suis pas en France. Ce qui est cool, c'est qu'on peut avoir plusieurs employeurs. Et c'est ça que j'aime beaucoup aussi sur l'intermittence. Par contre, il faut être très responsable et au niveau flexible. Et aussi, son agenda, enfin mon agenda, tout ce qui n'est pas dans mon agenda, ça n'existe pas en France. Pour que ça soit vraiment bien carré, je pense, pour tous les intermittents. Je suis dans plusieurs structures actuellement. notamment la compagnie MeVibes où je peux être chorégraphe et également danseuse et artiste interprète avec mon solo Viznam qui est tourné, pas mal en vrai, je suis très contente que c'est la première création et puis je suis avec d'autres collectifs, par exemple Collectif AR actuellement nous travaillons sur la nouvelle création Dancing eux ils sont basés à Lyon par exemple donc c'est cool Ça me permet de voir aussi d'autres chorégraphes de la France et surtout rencontrer d'autres chorégraphes et d'autres approches parce que lui, il est chorégraphe du milieu contemporain. Donc ça, c'est cool. Et puis, il y a Merak Balkan Block Party. Ça, c'est un groupe Music Life Balkan et des danseurs hip-hop. Et franchement, c'est trop bien. C'est de la fête. Et on sera d'ailleurs le 24 mai à Lille, au Grand Sud. On va jouer par rapport à la Fiesta Lille 3000. Donc ça c'est mes trois, je pense, les compagnies principales. Après il y a toujours des dates par-ci par-là, des tournages, ou des dates parfois quand on a besoin, ou des shows, ou des spectacles. Ça c'est les trois qui sont sur longue durée pour l'instant, mais après il y a toujours des dates qui tombent. Des shows à faire, des tournages notamment. Je ne fais pas que de la danseuse, mais...

  • Elodie

    Et alors, est-ce que tu travailles plutôt avec des hommes ou avec des femmes ?

  • Michaela

    Alors,

  • Elodie

    le sujet.

  • Michaela

    Oui, le sujet, ça dépend des projets. Après, parfois, ce n'est pas moi qui décide de l'équipe. Quand on est pris dans une création, c'est forcément le chorégraphe ou c'est l'équipe qui choisit. Merak, il y avait déjà l'équipe, il y avait quand même 12 musiciens et 5 danseurs. Parfois, je rentre déjà dans l'équipe qui est construite. Donc, au niveau de... La distorsion des hommes et femmes, ce n'est pas moi qui choisis. Après, quand on parle de moi, tant que personne qui est moi qui choisis avec qui travailler, ça dépend des projets. Actuellement, dans ma compagnie, les trois métiers les plus stables, enfin chorégraphe et puis, enfin les métiers, ce n'est pas le métier, mais en tout cas les personnes qui sont dans le bureau associatif, ce sont des femmes. Mais ce sont des femmes que je connais et qu'on connaît depuis longtemps. Et avec ces femmes, je travaille beaucoup, même à part de la compagnie MeVibes. On travaille pas mal ensemble. Mais ça m'a pris du temps, par exemple.

  • Elodie

    Ça t'a pris du temps, c'est-à-dire pour connecter avec ces femmes ?

  • Michaela

    En fait, moi, j'ai l'impression que ça dépend des projets, mais plus simplement, moi, j'ai l'impression que parfois, c'est beaucoup plus simple pour moi de travailler avec les hommes qu'avec les femmes. Je ne peux pas travailler avec n'importe quelle femme. J'ai besoin de prendre le temps. Vu que moi, ma personnalité et mon caractère, je pense qu'il fait que je suis déjà assez entreprenante. Et je sens qu'au niveau des énergies féminines, je dois prendre beaucoup plus de temps. Je trouve que ça roule beaucoup plus rapidement, beaucoup plus naturellement avec les hommes concernant certains projets qu'avec les femmes. Et j'ai l'impression que même un peu toute ma vie, c'était comme ça que je traînais. Je ne sais pas si c'est un beau mot, mais je sortais d'or beaucoup plus tôt. Je sortais d'or... Dans un groupe, il y avait beaucoup plus d'hommes que de femmes. C'était beaucoup plus simple, je trouve. Je ne sais pas, c'était naturellement plus simple pour moi, peut-être même discuter avec les hommes. S'il y avait des projets à faire, je trouve que ceux qui prennent moins la tête, c'est tout concernant certains sujets. Et moi, en tant que leader, parfois, je suis là en mode, mais oui, en fait, on a besoin d'avancer. Allez, let's go, quoi. Efficacité. Je ne dis pas que les femmes ne sont pas efficaces. Attention. Parce que je pense qu'on devrait mettre en valeur beaucoup plus des femmes aussi. Malheureusement, la société fait que les femmes ne sont pas assez respectées dans certains domaines. Surtout dans les domaines artistiques et surtout dans le monde hip-hop. Ce qui est dommage parce qu'elles sont très fortes, les femmes, je trouve. Mais moi, en tant que personne, je trouve que ça me prend plus de temps d'établir une bonne relation avec une femme que... Au niveau, si on parle de professionnels et de travail.

  • Elodie

    Oui. Le jockey,

  • Michaela

    c'est plutôt ça.

  • Elodie

    Et alors, pour rentrer encore plus, plus dans le sujet, qu'est-ce que c'est pour toi la sororité ?

  • Michaela

    Fou, pour moi la sororité. Se protéger et se dire les choses honnêtement. Même si ça fait mal. Même si ça peut faire mal. Pour moi, c'est ça la sororité. J'ai que quelques personnes, enfin, j'ai précisément les personnes dans ma tête. avec lesquelles je sais que c'est la sororité. Et puis, certaines femmes ne le savent pas du tout. C'est juste la connaissance et le respect neutre. Mais pour moi, la sororité, c'est vraiment... Ce mot protection, il est important, je trouve. Et honnêteté, sincérité, parce que pour moi, la sororité, c'est que malgré le fait que je sais que... Ça peut faire mal la vision de certaines choses, mais on ose le dire pour justement faire avancer la personne. C'est ça pour lui faire mal. Ce n'est pas du tout faire mal à cette personne, mais c'est plutôt de faire avancer, de dire honnêtement que là, ce que tu as fait n'était pas correct, par exemple. Et pour moi, c'est ça la sororité. Quand la personne me dit « là, tu as réagi d'une façon, je ne suis pas d'accord » , par exemple. Ou quand il y a un sujet, je ne sais pas, ou dans un groupe, Protéger la personne dans un sens où quelqu'un parle mal de l'autre personne, de la personne notamment, mon amie, ça devrait être normal. plutôt que je protège ou j'explique en fait je pense pas qu'elle voulait le dire de cette façon là moi je suis pas là pour parler à son image mais d'après mes connaissances soit c'était un malentendu soit enfin voilà je pense que c'est la mot protection et la sincérité qui me rentrent plus dans la tête d'accord pour la sécurité ok alors Merci.

  • Elodie

    Tu en as parlé tout à l'heure, tu retournes régulièrement en Slovaquie voir tes amis et ta famille.

  • Michaela

    Régulièrement, oui. Une fois de l'année minimum, j'essaie.

  • Elodie

    Une fois dans l'année, d'accord. Ah oui, ok. Donc, une fois par an. Et du coup, tu as gardé des liens avec des amis là-bas. Est-ce que tu peux nous en parler un peu ?

  • Michaela

    J'ai mes amis. Heureusement, j'ai mes amis en Slovaquie encore. Mais la vie a fait que naturellement, ça s'est épuré. Je ne sais pas si on peut le dire.

  • Elodie

    Oui, ça va. Tu as moins de personnes, c'est ça que tu veux dire ? Oui, oui, oui. En fait,

  • Michaela

    parce que quand je vivais en Slovaquie, je connaissais beaucoup, surtout les personnes, tous mes amis, c'était... Tous mes amis et tous mes amis, c'était plutôt des Slovaques, quoi. Et puis la famille, si elle vit ailleurs, mais voilà. Et au fur et à mesure, j'ai compris. Quand je suis venue en France, et toujours quand je rentrais de la France en Slovaquie, même si c'était une fin de l'année et tout, ben naturellement, on a peu de temps de voir les gens, etc. Et tout, naturellement, ça s'est fait. que certaines personnes, je voyais beaucoup plus que d'autres personnes. Certaines personnes, elles ont pris plus de temps, ou elles ont fait vraiment tout pour caler le temps, dans ce petit temps que moi j'avais, si on ne parle pas de la famille. Parce que la famille, c'est toujours, enfin, elles prennent toujours le temps.

  • Elodie

    En dehors de ces visites, est-ce que tu gardes des contacts WhatsApp, Facebook, Messenger, je ne sais pas, Instagram, avec quand même certaines amies qui sont en Slovaquie ? où c'est... Tu es en contact maintenant plus qu'avec les personnes que tu vois quand tu rentres ?

  • Michaela

    Ah non, alors, Facebook, franchement, c'est incroyable. Moi, j'ai l'impression, vu qu'on a commencé tous sur Facebook, moi, personnellement, franchement, j'ai beaucoup de gens sur Facebook, même des gens que je ne côtoie plus au niveau de vraiment personnel. Ils likent des posts, ils voient des stories, ils se renseignent au niveau au moins de regarder ce qui se passe sur Facebook. Ça, par contre, ça reste à la grande échelle, je trouve. Donc ça, c'est cool, même si ce sont des amis de lycée ou de l'école de danse. C'est beaucoup des danseurs. En fait, j'ai deux groupes. C'est beaucoup les amis de lycée et de l'école et de temps de l'université. Et la famille, oui. Parce que la famille, il faut savoir, ils sont aussi sur Facebook. Donc, attention. Et très présents, parfois, la famille et puis les danseurs. Tout ce qui est le monde de danse. J'ai toujours les trois catégories comme ça. L'école, danse et famille, j'ai l'impression. Après, l'église aussi, parce que j'allais pas mal à l'église. Dans mon village, quand j'étais moins âgée, donc ça aussi. Même le prêtre est sur Facebook, c'est trop marrant. C'est trop marrant, mais c'est trop bizarre. Voilà. et donc voilà donc sur Facebook ça ça reste les liens si on parle on ne communique pas mais on voit enfin je sens qu'ils voient ce qui se passe et puis au niveau de vraiment quand vraiment parler avec des gens et garder les contacts c'est WhatsApp ou Instagram sur Instagram c'est pas mal et Instagram ça se développe vraiment pas mal sur Instagram il y a encore des gens qui regardent aussi des vidéos des stories etc. et tout donc au niveau des réseaux sociaux c'est plutôt pas mal Mais parler vraiment avec des gens, ils ne m'adressent pas beaucoup. C'est soit Messenger ou WhatsApp, où j'ai toujours le numéro Slovaque, mais je n'utilise pas parce que... Enfin, j'appelle... WhatsApp, c'est un numéro Slovaque. C'est toujours drôle parce que j'ai un numéro Slovaque aussi sur WhatsApp. Et mes amis français, ils me disent, mais c'est quoi ce numéro bizarre qui commence par plus 421 ? Écoutez, moi, j'ai mon WhatsApp depuis des années et à l'époque, ce n'était pas possible d'avoir deux comptes. Et donc, vu que j'ai deux cartes sim, je me suis dit que c'était trop marrant. Voilà, maintenant, ça va. Mais voilà. Donc, il ne me reste plus beaucoup de gens avec qui je parle régulièrement en ce qui concerne la Slovaquie.

  • Elodie

    D'accord. Et quand tu es là-bas, du coup, quand tu vas voir la poignée d'amis qui te restent en Slovaquie, qu'est-ce que vous faites ensemble ?

  • Michaela

    Beaucoup discuter. Parler, enfin, parler, discuter de... un peu de se donner des news, mais c'est quand même costaud de donner les nouvelles alors que ça fait 10 mois, 11 mois qu'on ne s'est pas vus. On ne sait pas quoi dire parfois, et pourtant il y a plein de choses qui se sont passées, mais on ne sait pas comment les mettre à un bon résumé, que ça fasse logique, donc on discute beaucoup. de l'amassement de la vie, mais en même temps, c'est marrant parce que parfois, on a envie de profiter de ce moment, mais on a besoin de rattraper les mois « perdus » , même si on sait ce qui se passe. Beaucoup manger, discuter, et toujours quand je suis en Slovaquie, j'essaye, on essaie avec mon ami, d'organiser les événements de danse, ou les événements de soirée, ou les événements pour la communauté en Slovaquie. Donc voilà, c'est beaucoup de ça. Et puis, ce qui est super cool, c'est randonner, par exemple. Ça marche pas mal. Enfin, on a pu. Quand il peut y avoir des moments où vraiment on va randonner, où on se fait vraiment une petite balade. Mes amis, je trouve, sont très nature. Genre, ils aiment beaucoup la nature. Donc, c'est vrai, avec elles, moi, je l'appelle mes amis, c'est retour à la source, en fait. Avec elle, c'est un retour à la source dans les aspects mentaux comme physique.

  • Elodie

    Et quand on a préparé l'épisode, tu m'as dit que des fois, notamment dans les conversations, tu ressentais parfois un peu un décalage. Maintenant que ça fait longtemps que tu es en France et que tu ne reviens qu'occasionnellement en Slovaquie, est-ce que tu veux bien nous en parler un peu ?

  • Michaela

    Oui, c'est notamment pendant les discussions. Ça passe beaucoup pendant les discussions et quand on donne des nouvelles, personnelles ou professionnelles, la vision des choses n'est pas pareille. La vision sur l'État français aussi n'est pas pareille. La vision culturelle comme certaines thématiques, notamment LGBTQ, la thématique, et puis la thématique raciale et religieuse, ce n'est plus... Ce n'est plus pareil. C'est pour ça que je pense que mes cercles amicaux en Slovaquie s'ont réduits parce que naturellement, ça n'est plus avec l'avancement de mon développement personnel en vivant ailleurs. Et je trouve que certaines choses qui sont dites par certains de mes amis que j'apprécie énormément, je ne suis plus d'accord, je ne comprends plus pourquoi ça se dit. Pour moi, ce n'est pas normal. Et malgré le fait que je les aime, je ne sais pas trop comment les prendre. Parce que je me dis, en fait, j'aime beaucoup cette personne, mais en même temps, est-ce que ce n'est pas bon ce qu'elle dit ? C'est beaucoup un sujet racial, religieux, différentes religions et LGBTQ. C'est les trois questions, toujours, même dans la politique, ça parle toujours de ça et les visions ne sont pas pareilles. Et parfois, je suis triste par certaines visions de certaines personnes quand j'en parle. Je ne dis pas que ce sont mes amis proches, mais sur certains sujets, ce n'est pas du tout pareil. Et donc, même quand on parle et on rattrape le temps, les discussions, certains avis ou certaines choses que je dis, notamment aussi les hommes, par exemple, ce n'est plus facile. pas la même vision des choses, même les relations.

  • Elodie

    Dans les relations avec les hommes, tu veux dire, c'est ça ?

  • Michaela

    Même dans les relations avec les hommes, pour moi, certaines choses, on ne devrait pas se priver en tant que femme, arrêter tout pour vivre pour son homme. Pour moi, après, c'est ma vision des choses. Je ne dis pas non, mais je trouve que dans certaines têtes de certains de mes amis, elle évolue, mais un lien avec... Je ne sais pas comment l'expliquer afin que ça sonne. pas mauvais ou méchant, parce que c'est clairement pas du tout le but, mais même vision concernant les relations de couple, je trouve que je suis carrément en décalage avec certaines visions des choses, où on me dit, ben oui, mais en tant que femme, tu devrais faire ça. Je dis, mais ça veut dire quoi, en fait ? En tant que femme, je devrais faire ça. Mais parce que je suis une femme, je devrais faire ça. En fait, pourquoi ? Je ne vois pas. En fait, je ne vois pas. Et quand je dis en mode je ne suis pas d'accord, ça frustre les gens. Ils se disent mais en fait, Michaela, tu as changé. Tu n'es plus pareil. Et voilà, c'est la France qui... Enfin, on jette toujours la faute sur la France, forcément. Mais ce n'est pas ça. C'est juste que le fait que je vis ailleurs. Je vis ailleurs. Je vois le monde différemment. Je suis indépendante. Ça fait déjà 8-9 ans. Je me débrouille presque toute seule pour savoir et donc je sais ce que j'aime, ce que je n'aime pas, ce que je trouve correct, ce que je ne trouve plus correct. Et le fait d'avoir aussi plusieurs amis de différentes cultures, ça m'aide également beaucoup parce qu'en fait je vois les choses de différentes façons. Et donc comme ça, moi, je peux me dire, OK, cette façon, moi, elle ne me correspond pas. Ou cette façon de vivre, elle, elle me correspond plutôt pas mal. Donc voilà. Et même aussi la question de la mode. La question de la mode et de vêtements, ça, ça change. Mais bon, au niveau de, vu que je viens d'un petit village en Slovaquie, ça, ma famille, parfois, elles n'étaient pas trop d'accord comment j'étais habillée. Pourtant, moi, j'étais tranquille. Moi, pour moi, j'étais stylée, tranquille, bien habillée et ça a fait des discussions assez… c'est limite, on dirait, j'ai fait une erreur de ouf alors que j'ai juste mis un bon pantalon, je me suis bien habillée comme je m'habillerais ici normal. Et qu'est-ce qu'on me dit ? Bon, ben, Michaela, t'es pas en France ici. Non, mais ça n'a rien à voir. Et donc, voilà.

  • Elodie

    donc parfois il y a des réponses où je me dis mais en fait pourquoi je ne comprends pas merci de partager tout ça vraiment et je voulais rebondir, tu as dit tout à l'heure tu ne voulais pas être méchante et tout ça et en effet c'est important pour moi aussi de dire qu'on n'est pas là pour pointer qui que ce soit du doigt, c'est juste ton témoignage sur ton expérience personnelle à toi et comment tu vis les choses et après je pense que ça s'entend, tu as une ouverture d'esprit Merci. une ouverture sur des cultures qui est aujourd'hui différente et que tu as un pied dans les deux pays en fait.

  • Michaela

    Oui, je ne sais pas, j'ai l'impression que je ne suis pas la même personne quand je suis en Slovaquie et quand je suis en France, pourtant c'est toujours moi, parce que j'essaie d'être authentique le maximum, mais je ne sais pas comment l'expliquer. Je sais qu'en Serbie... Certains sujets ou certaines façons de mon comportement, ils ne seront pas pareils en Slovaquie qu'en France, malgré le fait que je dis de plus en plus. Et je me permets de dire de plus en plus, même si quelque chose ne me plaît pas en Slovaquie ou en France. D'ailleurs, c'est la France qui m'a appris ça, j'ai l'impression. Vraiment. Enfin, de vraiment, vu qu'en France, on aime beaucoup manifester et dire...

  • Elodie

    De donner ton avis.

  • Michaela

    Voilà, donner un avis, avec tout mon respect, mais c'est bien. ce côté, par exemple, français, ils m'aident beaucoup aussi en Slovaquie. Après, le côté humble et simplicité, plutôt de parfois accepter certaines choses de la Slovaquie, ils m'aident beaucoup aussi en France. Donc, jongler entre les deux, ça me permet de tirer entre deux, selon les situations. Je pense que c'est... En fait, c'est ça qui... Ma vie, c'est ça. Et parfois, c'est vraiment... Enfin, mon cerveau, il est... C'est un peu n'importe quoi parce que je ne sais plus parfois comment me comporter et pourquoi. Ce côté de l'acceptation, parfois je me dis non mais ok, là on me dit non on ne fait pas ça parce qu'en France on ne fait pas ça. Après je suis en Slovaquie, on me dit non on ne fait pas ça ou on fait ça comme ça parce que là on est en Slovaquie. Au bout d'un moment je me dis mais en fait je ne suis ni française ni slovaque, je ne sais plus qui, quoi, comment, pourquoi. Et pourquoi, enfin, ouais. Oui, je me suis prise pas mal dès le début quand j'étais ici en France. Je me suis prise pas mal. Les gens m'ont repris pas mal sur certains de mes comportements. Pourtant, j'étais juste moi-même. Ils me disaient, attention, ici en France, c'est comme ça. C'est pas comme ça. On me le dit plutôt pas comme ça. Ou quand tu le dis comme ça, ce qui est bien parce que moi, j'apprends. Mais au bout d'un moment, c'est fatigant et je ne sais plus qui je suis, et même si je sais pertinemment que je suis une femme slovaque. Là, ça semble très patriarcal. Enfin, patriote. Voilà.

  • Elodie

    Patriote, ouais.

  • Michaela

    Ça semble très patriote. Mais même si je sais que je suis et je vais jamais... Enfin, je suis comme ça et c'est tout. Et c'est bon et je kiffe et j'aime beaucoup. Parfois, je ne sais plus qui je suis, malgré le fait que je sais qui je suis. C'est bizarre de le dire, mais c'est un peu ça. Oui, je comprends. Bataille de toute ma vie, on dirait.

  • Elodie

    Il y a Slovaquie. Il y a la France et puis il y a Mikaela avec un petit mélange joyeux bordel des deux, quoi. Oui,

  • Michaela

    c'est ça. Non, mais moi, déjà, en Slovaquie, je faisais toujours quand je voulais les choses. Enfin, pas comme je voulais parce qu'à l'école, j'étais très étudiante, très studieuse et tout. Et je faisais selon les règles pas mal de choses. Mais il y avait des moments où je faisais vraiment comme moi je voulais. Donc déjà, en Slovaquie, parfois, c'était compliqué de me comprendre. Donc, je n'imagine même pas maintenant quand je viens avec un décalage. de tout ce que j'ai appris en France. Donc ça doit être encore plus pour certaines personnes. J'essaie de rester le maximum authentique et moi-même, en s'adaptant parfois selon les circonstances de différents pays, tout en ne pas accepter les choses. De dire que là, ce que vous dites sur la thématique de race, je ne suis pas d'accord. Et attention à ce que vous dites, ça ne plaît pas aux gens, mais c'est tout. J'ose dire des choses beaucoup plus. Et je vois surtout les choses de différentes façons, en espérant que ça va faire voir les choses de différentes façons aussi à mon entourage. Soit français, soit slovaque, soit différentes, peu importe. Parce que la vision, ça m'est arrivé beaucoup de fois aussi, même en France. Ils m'ont posé la question. Moi, je disais, mais en fait, non, pourquoi on ne le ferait plutôt pas comme ça ? Ils m'ont dit, tu vois, je n'y ai pas du tout pensé. Simple et efficace, par exemple. Mais, enfin, il y a deux côtés.

  • Elodie

    Trop bien, ouais. OK. Alors, justement, pour revenir sur ton entourage en France, comment tu as construit ton réseau amical là où tu es ?

  • Michaela

    Oh, ben, toute première amie, vraiment toute première amie. première amie, c'était la nounou des filles avec qui... Enfin, il y avait...

  • Elodie

    Ah oui, jeune fille au père.

  • Michaela

    Une fille au père. En fait, moi, j'étais jeune fille au père d'une famille et elles avaient, les petites, les filles, elles avaient des amis dans leur école avec notre famille, du coup, les autres filles. Et leur nounou, ça s'est devenu ma meilleure amie qui m'a beaucoup appris et je vais toujours être reconnaissante et je l'aime beaucoup malgré le fait qu'on ne se côtoie plus du tout. Mais je sais qu'on s'aime. C'est un peu...

  • Elodie

    C'est beau !

  • Michaela

    C'est beau, c'est bizarre de dire aussi. Je sais que là, si on s'envoie un message, elle me dit, vas-y, on se voit, on trouve le temps. Parce qu'en fait, la vie fait que, maintenant, c'est tout marrant. La famille, elle n'évolue pas de même façon. Au niveau de la danse, ce n'est pas du tout pareil. Quand on n'est plus dans la niche, dans cette niche artistique, je trouve. compliqué parfois de tenir les relations avec... Ils sont complètement dans une différente niche. Je veux dire, les personnes...

  • Elodie

    Parce que vous n'avez pas le même rythme, tu n'as pas le même rythme que quelqu'un qui travaille dans un bureau de 9h à 18h tous les jours, du lundi au vendredi, quoi.

  • Michaela

    C'est ça, pas du tout. Et vu qu'en tant que jeune fille au PRL, en tant que nounou, on avait les mêmes horaires et tout le temps on était ensemble.

  • Elodie

    C'était parfait.

  • Michaela

    Oui, on faisait des projets ensemble. Je savais que je pouvais faire confiance à elle. Elle était vraiment tout pour moi. Elle est toujours tout. Je ne dis pas que non, mais elle m'a beaucoup appris les premiers 2-3 ans, on peut dire, ce qui est quand même beaucoup. Elle a vraiment été là, même dans les moments difficiles, comme par exemple avec un appartement, je me suis fait avoir. Avec les appartements en France, elle était la première qui était là et elle a bien expliqué au propriétaire qu'en fait, là, vous ne faites pas n'importe quoi avec cette personne juste parce qu'elle ne comprend pas. certaines subtilités dans le contrat et elle est Slovaque. Voilà, donc elle était la première à se batailler, mais vraiment, se batailler vraiment pour moi, en disant que si là, maintenant, vous ne faites pas ça, on va appeler la police. Donc elle était vraiment là, même s'il fallait appeler à 23h le soir, elle était capable de venir. Et donc avoir cette personne, je pense, dès le début en France... Parce que c'est un peu mon pilier de ma vie française au niveau d'amicale. Donc, je la tiens beaucoup, beaucoup dans le cœur, même si on ne se voit plus du tout. Oui. Voilà. Et puis, naturellement, c'était… Et puis, tout le reste des amis et beaucoup de relations, c'est la danse.

  • Elodie

    D'accord.

  • Michaela

    Parfois, je me dis limite, oh my God, est-ce que ça va ? Parce que si quelque chose passe et je ne suis plus dans la relation ou dans la danse, qui va me rester vraiment comme des amis ? Donc, voilà. Il y en a, des personnes dans la danse. qui, je sais, même s'il n'y a plus de danse, on se voit même hors les événements de danse, et ça, ça fait plaisir, il n'y en a pas beaucoup, mais on peut vite se faire avoir par ce milieu, je trouve, dans un bon sens.

  • Elodie

    C'est-à-dire se faire avoir ?

  • Michaela

    On est tellement dedans, on a l'impression que tellement c'est tout le monde nos potes.

  • Elodie

    D'accord.

  • Michaela

    Parce qu'on se check tous, on vient, on se check. Salut, ça va ? On se connaît tous ? On s'aime tous beaucoup par l'artiste, oui, mais réellement, on ne se connaît pas tous réellement en profondeur pour pouvoir dire que, ah, ok, avec cette personne, ça pourrait... Enfin, on a l'impression qu'on a tous des amis, mais en vérité, on ne se connaît pas assez pour se dire que qui va vraiment, réellement venir aider ou est-ce qu'on est réellement des amis ? Enfin, ou si on est des amis, mais je ne te connais pas éventuellement ainsi en profondeur. C'est vraiment à la surface de la danse artistique. Par contre, on sait tout, on sait tous et toutes qui, quoi, comment, elle danse. Ça, c'est trop marrant parce qu'on n'a pas du tout les mêmes repères, je trouve. Et voilà, dans mon réseau amical au niveau français, c'est beaucoup, beaucoup les personnes du milieu artistique. Si c'est la danse ou le théâtre, j'ai l'impression que 90% des personnes, ce sont des personnes artistiques. Enfin, des personnes artistiques, mais personne de milieu artistique. Il y a une personne notamment de l'université, ou il y a des personnes aussi de l'université, avec qui peut-être éventuellement je ne suis plus en contact avec certains, mais je sais que si on peut se revoir, ça va être toujours avec un plaisir. Donc, un peu comme la relation à Slovaquie, à part le fait qu'ici, je n'ai pas de ma famille. Donc, il ne me reste que l'école et la danse. Mais à Slovaquie, c'était pareil.

  • Elodie

    Et alors, justement, tu viens de reparler de la Slovaquie. Je voulais te demander aussi, est-ce qu'il y a des choses que t'apportent tes amis slovaques et pas tes amis françaises ? Comment ça se complète, tu vois ? Alors, je sais que c'est un truc auquel tu ne penses peut-être pas forcément tous les jours. Si tu réfléchis un peu, comment est-ce qu'on plaide ces amitiés ?

  • Michaela

    En fait, cette question, elle est très dure, elle est très difficile. Parce que je n'ai pas envie de dire, je ne le sens pas du tout comme ça, genre, ok, mes amis françaises, elles n'ont pas ça, et mes amis Slovaques, ils n'ont pas ça. Je n'aime pas, parce que c'est une question très, très compliquée, mais j'y ai pensé, j'ai essayé d'y penser le plus en profondeur possible. Et la chose que j'ai trouvée, c'est que c'est les visions sur la vie, les façons de voir la vie qui sont différentes, qui font que moi, en écoutant, rien qu'en écoutant, et voir ces visions et les façons de vivre, les visions tout court sur certaines questions, même tout con, enfin tout bête, pardon, même sur certaines questions tout bêtes, rien que, OK, qu'est-ce qu'on va manger ? qu'est-ce qu'on va manger pourquoi je préfère manger ça et pas ça c'est c'est ça qui me fait que chaque côté m'apporte quelque chose, si c'est professionnel ou personnel ou vraiment la question toute simple ou plus compliquée il y a toujours, je sens que dans chaque réponse de mes amis il y a toujours ce petit côté de ok Ça, c'est une réponse d'une Slovaque et ça, c'est une réponse d'une Française. Et Michaela, maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ?

  • Elodie

    C'est toi qui choisis.

  • Michaela

    Et je prends un petit peu de la réponse Slovaque et je prends un petit peu de la réponse française, de la réponse française, ce qui fait que j'ai ma réponse qui est souvent pas du tout à l'un ni avec l'un ni à l'autre, mais parce que j'ai mélangé les deux. C'est ça ce qui est drôle. Mais vraiment, je suis attirée d'une certaine réponse. Peut-être que j'ai 70% de la réponse française et 30% de la réponse sovaque. Parfois, c'est à l'inverse. Ça dépend. Rien qu'en parlant, par exemple, avec ma maman, j'ai l'impression toujours qu'elle me remet. Déjà, c'est la maman, donc oui. Mais je sens que la vision des choses n'est pas du tout pareille. Quand je lui explique certains de mes événements, certaines de mes expériences que j'ai pu vivre en France, Parfois, il y a une frustration de « je n'ai pas l'impression qu'elle me comprend à 100% » , mais en même temps, sa réponse fait que je vois cette chose complètement différemment.

  • Elodie

    Comment tu aimerais voir tes amitiés évoluer ?

  • Michaela

    Naturellement. Je pense que ça va se faire naturellement. Je veux que ça aille avec le flou. Ok,

  • Elodie

    voilà !

  • Michaela

    Non, mais amitié évoluée, déjà, je le vois en vivant ailleurs, que je n'ai… aucune force ou main dessus. Ça va toujours se faire naturellement. Je souhaiterais quand même, et bien sûr que ça garde les relations au maximum possible. J'essaie toujours de faire mon maximum pour pouvoir être présente partout où je peux être pour les amis, parce que je trouve ça important. Mais par exemple, la danse, je sais que je tiens beaucoup aussi. Donc parfois, voilà. Pour vraiment dire amitié évoluée, je dirais vraiment naturellement, parce que ça m'est confirmé plusieurs fois dans ma vie, selon mon expérience professionnelle et personnelle, que même si sur le coup d'un événement, j'étais très triste, très triste, je pleurais et je ne comprenais pas pourquoi ça m'est arrivé, quelques temps plus tard, soit c'était les journées, les heures ou les mois ou les années plus tard, j'ai compris, ok, ça m'est arrivé parce que maintenant, c'est ça qui... qui m'attend ou c'est ça qui m'arrive. Vu que ça, ça m'est arrivé plusieurs fois dans ma vie, je me dis que, OK, là, je suis triste. Ça me fait profondément malheur, ma mal, pardon. Ça me fait profondément mal. Mais je suis sûre qu'il y a une raison pour ça, que je ne vois pas maintenant encore, mais je vais le voir. Et je pense que dans l'évolution des amitiés, ça va être aussi... Un peu comme ça, naturellement. Certaines amitiés s'arrêtent du jour au lendemain, on est triste et on ne comprend pas trop parfois. mais parfois c'est la chose qui doit se faire pour après par la suite comprendre pourquoi ça s'est évolué de cette façon notamment beaucoup des amitiés aussi en Slovaquie que je ne suis plus trop un ami avec on se croise et connaissance mais la façon de vivre maintenant la vie je sais que je ne pourrais plus profiter de moments avec cette personne de même façon qu'on l'a fait quand j'avais 19 ans 20 ans et il y a une personne en particulier que j'ai dans ma tête que je sais que c'est un exemple parfait pour dire Je te respecte beaucoup, mais on a passé de super bons moments ensemble. J'apprécie. Mais là, je sais que je ne sais plus ce qu'on ferait ensemble en tant qu'amis. Donc, je pense que ça évolue naturellement.

  • Elodie

    Très bien. On est arrivé à la fin de cet épisode. Est-ce que tu peux nous dire où on peut suivre tes activités et ton actualité ?

  • Michaela

    Oui, on commence par le plus ancien, c'est Facebook. J'ai Facebook, Facebook professionnel, plutôt la page. Donc, oui, Michaela Picla, ça c'est sur Facebook. Après, je suis beaucoup active sur Instagram, notamment, au niveau de la danse, pas mal, surtout de la danse. Donc, c'est Michaela, N-I-C-H-A-E-L-A-T-I-R-A-I-D-U-B-A P-I-K-L-A. Donc, ça c'est Michaela Picla. Après... Et donc, il y a aussi LinkedIn qu'on essaie de mettre en place. Voilà, c'est important pour le côté culture. Et surtout, on me l'a dit, let's go, il faut le faire. Donc, ça fait plaisir. Mais voilà, il faut aussi avoir le temps pour le faire. Donc, sur LinkedIn, c'est pareil, mon prénom. Et après, il y a beaucoup d'activités, les actualités que vous pouvez suivre. C'est plutôt sur l'Instagram de la compagnie. Donc, c'est c-i-e.mivibes, M-I, pour Michaela. et VYBZ Vibes écrite un peu à ma façon et une grande nouveauté on ouvre notre site internet de la compagnie beaucoup de travail derrière nous sommes très fiers d'annoncer cette grande nouvelle le site internet de la compagnie donc mevibes.com M-I-V-Y-B-Z .com sera disponible Et c'est trop bien. J'ai trop hâte qu'on sorte ça parce qu'il y a vraiment un peu toutes nos vies, les actions culturelles, les projets d'apprentissage, les créations, les moments, le CV de la compagnie en tout cas sur un site internet. Donc ça, c'est la plus grande chose actuellement qui nous attend et qui est en train de se construire très fortement, très bientôt. Et donc voilà, c'est là-bas où il y a le plus grand... plus d'activités en ce qui concerne la compagnie et moi en tant que chorégraphe de cette compagnie. Fondatrice et chorégraphe de cette compagnie. Après, tout ce qui est avec les autres compagnies, il faudra plutôt regarder mes réseaux perso-pro comme Michaela Picot.

  • Elodie

    Super. Merci beaucoup, Michaela.

  • Michaela

    Merci à toi pour la confiance et pour cette invitation. Franchement, petit déjeuner personnel.

  • Elodie

    Sororité et philosophie, je vais renommer ce podcast.

  • Michaela

    Oui, parce que oui, c'est très philosophique. la France et j'aime beaucoup parce que ça m'apprend beaucoup mais oui rien que faire un petit bord de plateau après notre création les questions c'est parfois incroyable.

  • Elodie

    C'était l'épisode 47 du podcast gang de copines j'ai vraiment bien aimé que Michaela nous partage son expérience de la sororité de l'amitié féminine avec la vision de sa double culture française et slovaque. Je trouve que c'est hyper intéressant et enrichissant de comprendre les différences de mode de fonctionnement, d'habitude. J'ai bien aimé aussi qu'elle partage de façon très ouverte et honnête les différences qu'elle, elle ressent désormais et le fait que sa personnalité, elle la sent tiraillée entre les deux pays. Si toi aussi tu as aimé cet épisode, partage-le tout de suite avec une de tes copines, ça vous fera un beau sujet de discussion. Et si tu veux enrichir la discussion sur la sororité, rejoins-nous sur Instagram, le compte c'est gangedocopinespodcast. et pote, ça s'écrit comme une pote à bientôt

Description

Comment jongler entre deux cultures tout en restant soi-même ? Michaela partage son histoire entre la France et la Slovaquie.


Dans cet épisode, Michaela, danseuse chorégraphe et fondatrice de la compagnie MiVybz, nous emmène dans son univers. Elle raconte son parcours entre la Slovaquie et la France, sa vision unique de la sororité et les défis identitaires qu’elle rencontre. Michaela explore également l’évolution naturelle des amitiés et l’importance de l’honnêteté dans les relations.


Vous découvrirez comment la danse peut être un langage universel et un outil de connexion, et comment les différences culturelles enrichissent nos perspectives.

Écoutez cet épisode et partagez-le avec une amie pour enrichir votre discussion sur la sororité. Rejoignez-nous sur Instagram pour continuer la conversation !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Michaela

    se protéger et se dire les choses honnêtement, même si ça fait mal, même si ça peut faire mal. Pour moi, c'est ça la sororité. Mais c'est quand même costaud de donner les nouvelles alors que ça fait 10 mois, 11 mois que c'est ma vie. Toujours quand je suis en Slovaquie, j'essaye, on essaye avec mon ami, organiser les événements de danse. J'ai l'impression que je ne suis pas la même personne quand je suis en Slovaquie et quand je suis en France, pourtant c'est toujours moi.

  • Elodie

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Je suis Élodie, et dans ce podcast, je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui, mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie, et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines, parce qu'on a toutes de belles histoires à partager. Bonjour Michaela !

  • Michaela

    Bonjour.

  • Elodie

    Ça va et toi ?

  • Michaela

    Oui, très bien, merci.

  • Elodie

    Merci à toi d'être là dans ce podcast aujourd'hui. Michaela, tu as 29 ans, tu vis à côté de Lille. Tu es danseuse chorégraphe et fondatrice de la compagnie Me Vibes. Alors déjà, est-ce que tu peux compléter cette présentation et parler de ton parcours et de cette activité professionnelle ?

  • Michaela

    Oui, donc je viens de la Slovaquie, c'est important de le préciser parce que ça fait 8 ans, 9 ans, 8 ans que je vis en France. actuellement, enfin près de Lille oui, danseuse tout court intermittente du spectacle vivant même si certains me disent de ne pas le dire alors que moi je suis très fière parce qu'on n'a pas cette opportunité partout dans les différents pays donc voilà, chorégraphe et comme tu as mentionné, fondatrice de la compagnie Mibebs qui nous prend pas mal de temps ces derniers temps, voilà, gérer la compagnie et puis en ce qui concerne mon parcours Alors, je danse depuis toute petite. J'aime beaucoup danser depuis toute petite. Mais professionnellement, je danse depuis 2009 dans une école de danse qui se nomme Die Studio Akosice dans ma ville natale. Enfin, la ville près de mon village où j'habite parce que je viens d'un petit village dans la Slovaquie. Donc, ouais. Donc, voilà. Et c'est en 2009. Quand j'ai dû aller à l'école au lycée, parce qu'il n'y a pas de lycée ni collège dans notre village, il fallait aller dans la ville, prendre un bus chaque matin à 5 heures pour aller à l'école, qui piquait très fortement. À ce moment-là, j'ai pu justement, après mes cours de lycée, rester et prendre les cours de danse, faire les ateliers, faire les stages et avoir une formation, entre guillemets, formation professionnelle. Parce que ça ne marche pas de même façon en France et en Slovaquie, mais on peut considérer comme une formation. Donc ça, c'était dans une école de danse. Au niveau de la danse, c'était 10 studios à Corsice qui m'ont donné toute la base pour tous les styles de danse au niveau du hip-hop. Hip-hop, house, rock, pop. Puis il y a d'autres styles comme viking, vogue et dancehall. On a appris un peu tout ça des bases. Et après, moi, j'ai beaucoup aimé la house dance et hip-hop. J'étais beaucoup dedans dans la house dance et hip-hop. Mais après, je dansais tout parce que j'étais folle. Et je suis toujours folle. dans la danse. Donc, c'est ça ma formation de danse, entre guillemets. Après, je suis venue en France, déjà danseuse confirmée. Et j'ai beaucoup développé. J'ai continué à développer, mais plutôt autodidacte et comprendre la façon comment ça marche en France. Développement personnel beaucoup et mental et physique dans la danse. En ce qui concerne les études, j'ai fait lycée bilingue anglo-slovaque, en Slovaquie, où j'avais des matières. Matières, oui, j'avais des matières. en anglais et en slovaque. Donc, j'avais double matière. J'avais deux fois plus de matière que dans les écoles normales. Et puis, j'ai fait mon baccalauréat. J'ai commencé à faire l'université de Préchault, en fait, à Préchault, pour la traduction et l'interprétation anglais-français, sauf que j'étais expulsée de l'université. J'étais virée de l'université à cause de la grammaire française, où il me manquait 1%. Et j'étais très triste et déçue, mais bon, c'est la vie. Donc, en deuxième année, le prof, il m'a mis out, il m'a mis dehors. Et en Slovaquie, il faut savoir qu'une fois qu'on est expulsé de l'université, on doit tout recommencer dès le début. Ça ne marche pas comme en France, genre on a un bac plus un et on ne fait que deuxième et troisième année. Il faut tout recommencer dès le début. Voilà. Donc moi je me sentais pas trop bien à cette période, j'avais juste envie de partir quelque part. Et le moyen le moins cher pour partir quelque part c'était de faire une jeune fille au père. Et voilà, j'ai trouvé une famille franco-slovaque. ici près de Lille, c'est comme ça que j'ai atterri à Lille. Parce que moi, je ne connaissais pas trop Lille. Avec tout mon respect, je connaissais Paris et Marseille.

  • Elodie

    J'allais te demander pourquoi Lille, mais voilà, tu as répondu à la question déjà.

  • Michaela

    Lille, c'était parce qu'en fait, il y a un site internet, operalworld.com, et dessus, il y a, c'est un peu comme un... C'est vraiment un job dating entre que des personnes qui souhaitent faire une jeune fille au père ou un jeune garçon au père. Même si c'est très rare, mais il y en a des jeunes garçons au père. Et les familles qui cherchent. Et cette famille en particulier, vu que la maman est Slovaque et le père était Français, elle voulait avoir ses filles, elles avaient trois filles, pour quelqu'un qui parle en fait Slovaque avec elles, avec les filles. Donc voilà. D'abord, je voulais partir en Guadeloupe. Il avait une famille en Guadeloupe. Moi, j'étais trop en mode, ouais, on va en Guadeloupe. On va danser dans un hall, soca, tout ça. Du coup, finalement, il ne m'a pas pris. Et ma maman, elle était déjà en mode, non, Mickaël, là, tu vas partir en Guadeloupe, c'est trop loin, je ne sais pas quoi. Donc, après, quand je suis venue et je lui ai dit, bon, écoute, j'ai trouvé une famille en France et tout, c'est plus près. Elle m'a dit, bon, Mickaël, tu pars où tu veux. À partir de maintenant, ce n'est pas 30 000 kilomètres, tu vois, loin. donc ouais d'où le fait que je me suis retrouvée à un près de l'île et voilà. Et donc, j'ai bien regardé aussi au niveau de la danse, s'il y a des choses qui se passent, parce que moi, à cette époque-là, la danse, et même jusqu'à maintenant, la danse, elle est très, très importante dans ma vie. Donc, voilà. Et depuis, en fait, je suis toujours là. Donc, de base, c'était juste faire un an, je ne suis au père, pour améliorer la langue française, pour pouvoir retourner dans mon pays et recontinuer les études, enfin, recommencer les études. pour refaire la traduction et l'interprétation anglais-français. Et bah, pas du tout. Parce que je suis restée ici en France et j'ai fait mes études ici en France. Université de Lille, des langues étrangères appliquées, anglais-russe. Donc finalement, j'ai fait anglais-russe. C'était très marrant quand il fallait traduire de anglais vers français alors qu'aucune des langues, c'est ma langue natale. Donc c'était trop marrant. Mais j'ai kiffé. J'ai beaucoup aimé parce que pour moi, c'était comme si je vivais dans une larnia. Et je trouve que les écoles ici, c'est beaucoup plus simple au niveau des pourcentages, etc. Et avoir des notes. Enfin, je trouvais ça un petit peu plus simple que chez moi en Slovaquie. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais cette sensation. Même si c'était dur parce que toutes les matières, elles étaient en français. Et toutes les choses ont été expliquées comme pour les Français. Parce que moi, je suis rentrée dedans en tant que personne française. Je n'étais pas un Erasmus. J'étais vraiment comme une étudiante, comme si j'étais une étudiante française, mais avec un autre écart d'identité, quoi. Mais voilà, donc finalement, j'ai fait mes études ici, à Lille. Et puis, à l'Europe, on a testé l'intermittence.

  • Elodie

    Alors justement, j'ai deux questions par rapport à ces sujets-là. Sur l'intermittence, tout à l'heure, tu as dit, même si on dit de ne pas trop le dire, et tu as parlé du fait que dans d'autres pays, ce n'était pas possible. Tu peux expliquer pourquoi tu as dit ça ?

  • Michaela

    Oui, en fait, l'intermittence, déjà, ça n'existe qu'en France et en Belgique. d'après mes connaissances. En Belgique, en plus, ça ne fonctionne pas de la même façon qu'ici. Moi, je trouve ça un système très intelligent et incroyable sur le fait que les artistes peuvent vivre vraiment de leur passion et de la danse et de l'artistique. En Slovaquie, on dit ça, les gens ne comprennent pas. Moi, ça m'a pris des années pour expliquer à mes parents ce que ça veut dire une intermittence. Déjà, on n'a pas de mots et c'est très compliqué. En Slovaquie, c'est vraiment vu comme un hobby, passion, et au bout d'un moment, c'est juste comme ça pour toi, faire le sport. Ou même les compétitions de danse, ou même la danse hip-hop, elle est encore vue comme le sport. Il y a des licences qu'il faut payer pour pouvoir participer, faire des appels à projets, notamment pour avoir, par exemple, les subventions de la culture. Le hip-hop, pas trop dedans, par exemple. C'est très compliqué. Et moi, je l'ai dit parce que quand je suis chez moi en Slovaquie, je suis très fière de le dire. parce que je trouve ce système incroyable et franchement, je peux avoir le revenu correct en faisant la danse ou même si je ne le fais pas, il y a quand même le revenu qui tombe, donc ça veut dire que tu as une capacité d'assumer ta vie malgré le fait que tu n'as pas des dates tout le temps. Et pourquoi je dis que parfois il ne faut pas le dire, j'avais l'expérience avec certains Je ne dirais pas personne française, mais plutôt certaines personnes en France qui me disaient... Quand je disais que je suis intermittent du spectacle vivant, je trouvais ça normal. J'ai dit que c'était mon métier et je le considère comme mon métier. Elle m'a dit « Oula, Miquela, certaines personnes, quand tu vas leur dire, en fait, tu es en chômage. » Ah,

  • Elodie

    ok. Une situation précaire, difficile et tout ça.

  • Michaela

    Rien que, par exemple, pour chercher un appartement. Moi,

  • Elodie

    je disais que je ne pouvais pas partir.

  • Michaela

    Mais pour moi, c'est très normal de dire, écoutez, moi, j'ai des revenus, j'ai des dates, c'est trop bien. Oui, mais la France, on ne voit pas de même façon. En fait, tu te rends compte que tu es en chômage. Et donc, oui, je sais, mais quand même, c'est ouf que vous pouvez faire ça. Du coup, il y a ces deux côtés où je me dis, ah ouais. Après, je suis restée vraiment sur le fait. Moi, je le dis et je n'ai pas de problème et je l'explique et je le dis comment je le sens. Mais ça m'est arrivé que, comme je le disais, c'est après que j'ai capté que certaines personnes se sont dit « Ah oui, ok, vous êtes intermittente. » Et alors, moi, j'aime beaucoup. Et donc, voilà, c'est des deux côtés de ma personnalité que parfois je me dis « Allez, je laisse tomber, je reste comme je suis. » Vous n'êtes pas de même avis. Mais voilà, ça m'a fait comprendre que, OK, la vision, par exemple, sur ce sujet, elle n'est pas du tout pareille. Enfin, ça dépend des gens et des personnes. Mais voilà. Donc, Mikaela, tu es en chômage.

  • Elodie

    Et alors, comme du coup, tu n'es pas vraiment au chômage, mais cette activité d'intermittente, comment tu pourrais me l'expliquer concrètement ? Tu fais des shows, tu fais des services de danse, des cours ?

  • Michaela

    Non, attends.

  • Elodie

    Peux-tu donner quelques exemples ?

  • Michaela

    Oui, mais les cours ne sont pas considérés en fait de danse, ça ne compte pas. Mais en fait, il faut faire 507 heures en une année. 507 heures, je veux dire, la création, les spectacles, les shows, les résidences pour créer des créations, parce que l'objectif, c'est de rencontrer le public, de, comment dire, de... je ne vais pas dire show off, mais qu'il y a une performance. En fait, il y a une performance, un spectacle que le public voit, justement, la création. Oui, voilà. Donc, en fait, c'est beaucoup ça. Et mine de rien, 507 heures, c'est minimum pour pouvoir valider. C'est ça, valider chaque année. Ça, c'est quand même une situation parfois qui peut être... Ah oui,

  • Elodie

    l'intermittence,

  • Michaela

    oui. Tu te produis où,

  • Elodie

    du coup ? Tu te produis où ? Est-ce qu'on peut te voir ?

  • Michaela

    Beaucoup en France. Du coup, je ne suis pas en France. Ce qui est cool, c'est qu'on peut avoir plusieurs employeurs. Et c'est ça que j'aime beaucoup aussi sur l'intermittence. Par contre, il faut être très responsable et au niveau flexible. Et aussi, son agenda, enfin mon agenda, tout ce qui n'est pas dans mon agenda, ça n'existe pas en France. Pour que ça soit vraiment bien carré, je pense, pour tous les intermittents. Je suis dans plusieurs structures actuellement. notamment la compagnie MeVibes où je peux être chorégraphe et également danseuse et artiste interprète avec mon solo Viznam qui est tourné, pas mal en vrai, je suis très contente que c'est la première création et puis je suis avec d'autres collectifs, par exemple Collectif AR actuellement nous travaillons sur la nouvelle création Dancing eux ils sont basés à Lyon par exemple donc c'est cool Ça me permet de voir aussi d'autres chorégraphes de la France et surtout rencontrer d'autres chorégraphes et d'autres approches parce que lui, il est chorégraphe du milieu contemporain. Donc ça, c'est cool. Et puis, il y a Merak Balkan Block Party. Ça, c'est un groupe Music Life Balkan et des danseurs hip-hop. Et franchement, c'est trop bien. C'est de la fête. Et on sera d'ailleurs le 24 mai à Lille, au Grand Sud. On va jouer par rapport à la Fiesta Lille 3000. Donc ça c'est mes trois, je pense, les compagnies principales. Après il y a toujours des dates par-ci par-là, des tournages, ou des dates parfois quand on a besoin, ou des shows, ou des spectacles. Ça c'est les trois qui sont sur longue durée pour l'instant, mais après il y a toujours des dates qui tombent. Des shows à faire, des tournages notamment. Je ne fais pas que de la danseuse, mais...

  • Elodie

    Et alors, est-ce que tu travailles plutôt avec des hommes ou avec des femmes ?

  • Michaela

    Alors,

  • Elodie

    le sujet.

  • Michaela

    Oui, le sujet, ça dépend des projets. Après, parfois, ce n'est pas moi qui décide de l'équipe. Quand on est pris dans une création, c'est forcément le chorégraphe ou c'est l'équipe qui choisit. Merak, il y avait déjà l'équipe, il y avait quand même 12 musiciens et 5 danseurs. Parfois, je rentre déjà dans l'équipe qui est construite. Donc, au niveau de... La distorsion des hommes et femmes, ce n'est pas moi qui choisis. Après, quand on parle de moi, tant que personne qui est moi qui choisis avec qui travailler, ça dépend des projets. Actuellement, dans ma compagnie, les trois métiers les plus stables, enfin chorégraphe et puis, enfin les métiers, ce n'est pas le métier, mais en tout cas les personnes qui sont dans le bureau associatif, ce sont des femmes. Mais ce sont des femmes que je connais et qu'on connaît depuis longtemps. Et avec ces femmes, je travaille beaucoup, même à part de la compagnie MeVibes. On travaille pas mal ensemble. Mais ça m'a pris du temps, par exemple.

  • Elodie

    Ça t'a pris du temps, c'est-à-dire pour connecter avec ces femmes ?

  • Michaela

    En fait, moi, j'ai l'impression que ça dépend des projets, mais plus simplement, moi, j'ai l'impression que parfois, c'est beaucoup plus simple pour moi de travailler avec les hommes qu'avec les femmes. Je ne peux pas travailler avec n'importe quelle femme. J'ai besoin de prendre le temps. Vu que moi, ma personnalité et mon caractère, je pense qu'il fait que je suis déjà assez entreprenante. Et je sens qu'au niveau des énergies féminines, je dois prendre beaucoup plus de temps. Je trouve que ça roule beaucoup plus rapidement, beaucoup plus naturellement avec les hommes concernant certains projets qu'avec les femmes. Et j'ai l'impression que même un peu toute ma vie, c'était comme ça que je traînais. Je ne sais pas si c'est un beau mot, mais je sortais d'or beaucoup plus tôt. Je sortais d'or... Dans un groupe, il y avait beaucoup plus d'hommes que de femmes. C'était beaucoup plus simple, je trouve. Je ne sais pas, c'était naturellement plus simple pour moi, peut-être même discuter avec les hommes. S'il y avait des projets à faire, je trouve que ceux qui prennent moins la tête, c'est tout concernant certains sujets. Et moi, en tant que leader, parfois, je suis là en mode, mais oui, en fait, on a besoin d'avancer. Allez, let's go, quoi. Efficacité. Je ne dis pas que les femmes ne sont pas efficaces. Attention. Parce que je pense qu'on devrait mettre en valeur beaucoup plus des femmes aussi. Malheureusement, la société fait que les femmes ne sont pas assez respectées dans certains domaines. Surtout dans les domaines artistiques et surtout dans le monde hip-hop. Ce qui est dommage parce qu'elles sont très fortes, les femmes, je trouve. Mais moi, en tant que personne, je trouve que ça me prend plus de temps d'établir une bonne relation avec une femme que... Au niveau, si on parle de professionnels et de travail.

  • Elodie

    Oui. Le jockey,

  • Michaela

    c'est plutôt ça.

  • Elodie

    Et alors, pour rentrer encore plus, plus dans le sujet, qu'est-ce que c'est pour toi la sororité ?

  • Michaela

    Fou, pour moi la sororité. Se protéger et se dire les choses honnêtement. Même si ça fait mal. Même si ça peut faire mal. Pour moi, c'est ça la sororité. J'ai que quelques personnes, enfin, j'ai précisément les personnes dans ma tête. avec lesquelles je sais que c'est la sororité. Et puis, certaines femmes ne le savent pas du tout. C'est juste la connaissance et le respect neutre. Mais pour moi, la sororité, c'est vraiment... Ce mot protection, il est important, je trouve. Et honnêteté, sincérité, parce que pour moi, la sororité, c'est que malgré le fait que je sais que... Ça peut faire mal la vision de certaines choses, mais on ose le dire pour justement faire avancer la personne. C'est ça pour lui faire mal. Ce n'est pas du tout faire mal à cette personne, mais c'est plutôt de faire avancer, de dire honnêtement que là, ce que tu as fait n'était pas correct, par exemple. Et pour moi, c'est ça la sororité. Quand la personne me dit « là, tu as réagi d'une façon, je ne suis pas d'accord » , par exemple. Ou quand il y a un sujet, je ne sais pas, ou dans un groupe, Protéger la personne dans un sens où quelqu'un parle mal de l'autre personne, de la personne notamment, mon amie, ça devrait être normal. plutôt que je protège ou j'explique en fait je pense pas qu'elle voulait le dire de cette façon là moi je suis pas là pour parler à son image mais d'après mes connaissances soit c'était un malentendu soit enfin voilà je pense que c'est la mot protection et la sincérité qui me rentrent plus dans la tête d'accord pour la sécurité ok alors Merci.

  • Elodie

    Tu en as parlé tout à l'heure, tu retournes régulièrement en Slovaquie voir tes amis et ta famille.

  • Michaela

    Régulièrement, oui. Une fois de l'année minimum, j'essaie.

  • Elodie

    Une fois dans l'année, d'accord. Ah oui, ok. Donc, une fois par an. Et du coup, tu as gardé des liens avec des amis là-bas. Est-ce que tu peux nous en parler un peu ?

  • Michaela

    J'ai mes amis. Heureusement, j'ai mes amis en Slovaquie encore. Mais la vie a fait que naturellement, ça s'est épuré. Je ne sais pas si on peut le dire.

  • Elodie

    Oui, ça va. Tu as moins de personnes, c'est ça que tu veux dire ? Oui, oui, oui. En fait,

  • Michaela

    parce que quand je vivais en Slovaquie, je connaissais beaucoup, surtout les personnes, tous mes amis, c'était... Tous mes amis et tous mes amis, c'était plutôt des Slovaques, quoi. Et puis la famille, si elle vit ailleurs, mais voilà. Et au fur et à mesure, j'ai compris. Quand je suis venue en France, et toujours quand je rentrais de la France en Slovaquie, même si c'était une fin de l'année et tout, ben naturellement, on a peu de temps de voir les gens, etc. Et tout, naturellement, ça s'est fait. que certaines personnes, je voyais beaucoup plus que d'autres personnes. Certaines personnes, elles ont pris plus de temps, ou elles ont fait vraiment tout pour caler le temps, dans ce petit temps que moi j'avais, si on ne parle pas de la famille. Parce que la famille, c'est toujours, enfin, elles prennent toujours le temps.

  • Elodie

    En dehors de ces visites, est-ce que tu gardes des contacts WhatsApp, Facebook, Messenger, je ne sais pas, Instagram, avec quand même certaines amies qui sont en Slovaquie ? où c'est... Tu es en contact maintenant plus qu'avec les personnes que tu vois quand tu rentres ?

  • Michaela

    Ah non, alors, Facebook, franchement, c'est incroyable. Moi, j'ai l'impression, vu qu'on a commencé tous sur Facebook, moi, personnellement, franchement, j'ai beaucoup de gens sur Facebook, même des gens que je ne côtoie plus au niveau de vraiment personnel. Ils likent des posts, ils voient des stories, ils se renseignent au niveau au moins de regarder ce qui se passe sur Facebook. Ça, par contre, ça reste à la grande échelle, je trouve. Donc ça, c'est cool, même si ce sont des amis de lycée ou de l'école de danse. C'est beaucoup des danseurs. En fait, j'ai deux groupes. C'est beaucoup les amis de lycée et de l'école et de temps de l'université. Et la famille, oui. Parce que la famille, il faut savoir, ils sont aussi sur Facebook. Donc, attention. Et très présents, parfois, la famille et puis les danseurs. Tout ce qui est le monde de danse. J'ai toujours les trois catégories comme ça. L'école, danse et famille, j'ai l'impression. Après, l'église aussi, parce que j'allais pas mal à l'église. Dans mon village, quand j'étais moins âgée, donc ça aussi. Même le prêtre est sur Facebook, c'est trop marrant. C'est trop marrant, mais c'est trop bizarre. Voilà. et donc voilà donc sur Facebook ça ça reste les liens si on parle on ne communique pas mais on voit enfin je sens qu'ils voient ce qui se passe et puis au niveau de vraiment quand vraiment parler avec des gens et garder les contacts c'est WhatsApp ou Instagram sur Instagram c'est pas mal et Instagram ça se développe vraiment pas mal sur Instagram il y a encore des gens qui regardent aussi des vidéos des stories etc. et tout donc au niveau des réseaux sociaux c'est plutôt pas mal Mais parler vraiment avec des gens, ils ne m'adressent pas beaucoup. C'est soit Messenger ou WhatsApp, où j'ai toujours le numéro Slovaque, mais je n'utilise pas parce que... Enfin, j'appelle... WhatsApp, c'est un numéro Slovaque. C'est toujours drôle parce que j'ai un numéro Slovaque aussi sur WhatsApp. Et mes amis français, ils me disent, mais c'est quoi ce numéro bizarre qui commence par plus 421 ? Écoutez, moi, j'ai mon WhatsApp depuis des années et à l'époque, ce n'était pas possible d'avoir deux comptes. Et donc, vu que j'ai deux cartes sim, je me suis dit que c'était trop marrant. Voilà, maintenant, ça va. Mais voilà. Donc, il ne me reste plus beaucoup de gens avec qui je parle régulièrement en ce qui concerne la Slovaquie.

  • Elodie

    D'accord. Et quand tu es là-bas, du coup, quand tu vas voir la poignée d'amis qui te restent en Slovaquie, qu'est-ce que vous faites ensemble ?

  • Michaela

    Beaucoup discuter. Parler, enfin, parler, discuter de... un peu de se donner des news, mais c'est quand même costaud de donner les nouvelles alors que ça fait 10 mois, 11 mois qu'on ne s'est pas vus. On ne sait pas quoi dire parfois, et pourtant il y a plein de choses qui se sont passées, mais on ne sait pas comment les mettre à un bon résumé, que ça fasse logique, donc on discute beaucoup. de l'amassement de la vie, mais en même temps, c'est marrant parce que parfois, on a envie de profiter de ce moment, mais on a besoin de rattraper les mois « perdus » , même si on sait ce qui se passe. Beaucoup manger, discuter, et toujours quand je suis en Slovaquie, j'essaye, on essaie avec mon ami, d'organiser les événements de danse, ou les événements de soirée, ou les événements pour la communauté en Slovaquie. Donc voilà, c'est beaucoup de ça. Et puis, ce qui est super cool, c'est randonner, par exemple. Ça marche pas mal. Enfin, on a pu. Quand il peut y avoir des moments où vraiment on va randonner, où on se fait vraiment une petite balade. Mes amis, je trouve, sont très nature. Genre, ils aiment beaucoup la nature. Donc, c'est vrai, avec elles, moi, je l'appelle mes amis, c'est retour à la source, en fait. Avec elle, c'est un retour à la source dans les aspects mentaux comme physique.

  • Elodie

    Et quand on a préparé l'épisode, tu m'as dit que des fois, notamment dans les conversations, tu ressentais parfois un peu un décalage. Maintenant que ça fait longtemps que tu es en France et que tu ne reviens qu'occasionnellement en Slovaquie, est-ce que tu veux bien nous en parler un peu ?

  • Michaela

    Oui, c'est notamment pendant les discussions. Ça passe beaucoup pendant les discussions et quand on donne des nouvelles, personnelles ou professionnelles, la vision des choses n'est pas pareille. La vision sur l'État français aussi n'est pas pareille. La vision culturelle comme certaines thématiques, notamment LGBTQ, la thématique, et puis la thématique raciale et religieuse, ce n'est plus... Ce n'est plus pareil. C'est pour ça que je pense que mes cercles amicaux en Slovaquie s'ont réduits parce que naturellement, ça n'est plus avec l'avancement de mon développement personnel en vivant ailleurs. Et je trouve que certaines choses qui sont dites par certains de mes amis que j'apprécie énormément, je ne suis plus d'accord, je ne comprends plus pourquoi ça se dit. Pour moi, ce n'est pas normal. Et malgré le fait que je les aime, je ne sais pas trop comment les prendre. Parce que je me dis, en fait, j'aime beaucoup cette personne, mais en même temps, est-ce que ce n'est pas bon ce qu'elle dit ? C'est beaucoup un sujet racial, religieux, différentes religions et LGBTQ. C'est les trois questions, toujours, même dans la politique, ça parle toujours de ça et les visions ne sont pas pareilles. Et parfois, je suis triste par certaines visions de certaines personnes quand j'en parle. Je ne dis pas que ce sont mes amis proches, mais sur certains sujets, ce n'est pas du tout pareil. Et donc, même quand on parle et on rattrape le temps, les discussions, certains avis ou certaines choses que je dis, notamment aussi les hommes, par exemple, ce n'est plus facile. pas la même vision des choses, même les relations.

  • Elodie

    Dans les relations avec les hommes, tu veux dire, c'est ça ?

  • Michaela

    Même dans les relations avec les hommes, pour moi, certaines choses, on ne devrait pas se priver en tant que femme, arrêter tout pour vivre pour son homme. Pour moi, après, c'est ma vision des choses. Je ne dis pas non, mais je trouve que dans certaines têtes de certains de mes amis, elle évolue, mais un lien avec... Je ne sais pas comment l'expliquer afin que ça sonne. pas mauvais ou méchant, parce que c'est clairement pas du tout le but, mais même vision concernant les relations de couple, je trouve que je suis carrément en décalage avec certaines visions des choses, où on me dit, ben oui, mais en tant que femme, tu devrais faire ça. Je dis, mais ça veut dire quoi, en fait ? En tant que femme, je devrais faire ça. Mais parce que je suis une femme, je devrais faire ça. En fait, pourquoi ? Je ne vois pas. En fait, je ne vois pas. Et quand je dis en mode je ne suis pas d'accord, ça frustre les gens. Ils se disent mais en fait, Michaela, tu as changé. Tu n'es plus pareil. Et voilà, c'est la France qui... Enfin, on jette toujours la faute sur la France, forcément. Mais ce n'est pas ça. C'est juste que le fait que je vis ailleurs. Je vis ailleurs. Je vois le monde différemment. Je suis indépendante. Ça fait déjà 8-9 ans. Je me débrouille presque toute seule pour savoir et donc je sais ce que j'aime, ce que je n'aime pas, ce que je trouve correct, ce que je ne trouve plus correct. Et le fait d'avoir aussi plusieurs amis de différentes cultures, ça m'aide également beaucoup parce qu'en fait je vois les choses de différentes façons. Et donc comme ça, moi, je peux me dire, OK, cette façon, moi, elle ne me correspond pas. Ou cette façon de vivre, elle, elle me correspond plutôt pas mal. Donc voilà. Et même aussi la question de la mode. La question de la mode et de vêtements, ça, ça change. Mais bon, au niveau de, vu que je viens d'un petit village en Slovaquie, ça, ma famille, parfois, elles n'étaient pas trop d'accord comment j'étais habillée. Pourtant, moi, j'étais tranquille. Moi, pour moi, j'étais stylée, tranquille, bien habillée et ça a fait des discussions assez… c'est limite, on dirait, j'ai fait une erreur de ouf alors que j'ai juste mis un bon pantalon, je me suis bien habillée comme je m'habillerais ici normal. Et qu'est-ce qu'on me dit ? Bon, ben, Michaela, t'es pas en France ici. Non, mais ça n'a rien à voir. Et donc, voilà.

  • Elodie

    donc parfois il y a des réponses où je me dis mais en fait pourquoi je ne comprends pas merci de partager tout ça vraiment et je voulais rebondir, tu as dit tout à l'heure tu ne voulais pas être méchante et tout ça et en effet c'est important pour moi aussi de dire qu'on n'est pas là pour pointer qui que ce soit du doigt, c'est juste ton témoignage sur ton expérience personnelle à toi et comment tu vis les choses et après je pense que ça s'entend, tu as une ouverture d'esprit Merci. une ouverture sur des cultures qui est aujourd'hui différente et que tu as un pied dans les deux pays en fait.

  • Michaela

    Oui, je ne sais pas, j'ai l'impression que je ne suis pas la même personne quand je suis en Slovaquie et quand je suis en France, pourtant c'est toujours moi, parce que j'essaie d'être authentique le maximum, mais je ne sais pas comment l'expliquer. Je sais qu'en Serbie... Certains sujets ou certaines façons de mon comportement, ils ne seront pas pareils en Slovaquie qu'en France, malgré le fait que je dis de plus en plus. Et je me permets de dire de plus en plus, même si quelque chose ne me plaît pas en Slovaquie ou en France. D'ailleurs, c'est la France qui m'a appris ça, j'ai l'impression. Vraiment. Enfin, de vraiment, vu qu'en France, on aime beaucoup manifester et dire...

  • Elodie

    De donner ton avis.

  • Michaela

    Voilà, donner un avis, avec tout mon respect, mais c'est bien. ce côté, par exemple, français, ils m'aident beaucoup aussi en Slovaquie. Après, le côté humble et simplicité, plutôt de parfois accepter certaines choses de la Slovaquie, ils m'aident beaucoup aussi en France. Donc, jongler entre les deux, ça me permet de tirer entre deux, selon les situations. Je pense que c'est... En fait, c'est ça qui... Ma vie, c'est ça. Et parfois, c'est vraiment... Enfin, mon cerveau, il est... C'est un peu n'importe quoi parce que je ne sais plus parfois comment me comporter et pourquoi. Ce côté de l'acceptation, parfois je me dis non mais ok, là on me dit non on ne fait pas ça parce qu'en France on ne fait pas ça. Après je suis en Slovaquie, on me dit non on ne fait pas ça ou on fait ça comme ça parce que là on est en Slovaquie. Au bout d'un moment je me dis mais en fait je ne suis ni française ni slovaque, je ne sais plus qui, quoi, comment, pourquoi. Et pourquoi, enfin, ouais. Oui, je me suis prise pas mal dès le début quand j'étais ici en France. Je me suis prise pas mal. Les gens m'ont repris pas mal sur certains de mes comportements. Pourtant, j'étais juste moi-même. Ils me disaient, attention, ici en France, c'est comme ça. C'est pas comme ça. On me le dit plutôt pas comme ça. Ou quand tu le dis comme ça, ce qui est bien parce que moi, j'apprends. Mais au bout d'un moment, c'est fatigant et je ne sais plus qui je suis, et même si je sais pertinemment que je suis une femme slovaque. Là, ça semble très patriarcal. Enfin, patriote. Voilà.

  • Elodie

    Patriote, ouais.

  • Michaela

    Ça semble très patriote. Mais même si je sais que je suis et je vais jamais... Enfin, je suis comme ça et c'est tout. Et c'est bon et je kiffe et j'aime beaucoup. Parfois, je ne sais plus qui je suis, malgré le fait que je sais qui je suis. C'est bizarre de le dire, mais c'est un peu ça. Oui, je comprends. Bataille de toute ma vie, on dirait.

  • Elodie

    Il y a Slovaquie. Il y a la France et puis il y a Mikaela avec un petit mélange joyeux bordel des deux, quoi. Oui,

  • Michaela

    c'est ça. Non, mais moi, déjà, en Slovaquie, je faisais toujours quand je voulais les choses. Enfin, pas comme je voulais parce qu'à l'école, j'étais très étudiante, très studieuse et tout. Et je faisais selon les règles pas mal de choses. Mais il y avait des moments où je faisais vraiment comme moi je voulais. Donc déjà, en Slovaquie, parfois, c'était compliqué de me comprendre. Donc, je n'imagine même pas maintenant quand je viens avec un décalage. de tout ce que j'ai appris en France. Donc ça doit être encore plus pour certaines personnes. J'essaie de rester le maximum authentique et moi-même, en s'adaptant parfois selon les circonstances de différents pays, tout en ne pas accepter les choses. De dire que là, ce que vous dites sur la thématique de race, je ne suis pas d'accord. Et attention à ce que vous dites, ça ne plaît pas aux gens, mais c'est tout. J'ose dire des choses beaucoup plus. Et je vois surtout les choses de différentes façons, en espérant que ça va faire voir les choses de différentes façons aussi à mon entourage. Soit français, soit slovaque, soit différentes, peu importe. Parce que la vision, ça m'est arrivé beaucoup de fois aussi, même en France. Ils m'ont posé la question. Moi, je disais, mais en fait, non, pourquoi on ne le ferait plutôt pas comme ça ? Ils m'ont dit, tu vois, je n'y ai pas du tout pensé. Simple et efficace, par exemple. Mais, enfin, il y a deux côtés.

  • Elodie

    Trop bien, ouais. OK. Alors, justement, pour revenir sur ton entourage en France, comment tu as construit ton réseau amical là où tu es ?

  • Michaela

    Oh, ben, toute première amie, vraiment toute première amie. première amie, c'était la nounou des filles avec qui... Enfin, il y avait...

  • Elodie

    Ah oui, jeune fille au père.

  • Michaela

    Une fille au père. En fait, moi, j'étais jeune fille au père d'une famille et elles avaient, les petites, les filles, elles avaient des amis dans leur école avec notre famille, du coup, les autres filles. Et leur nounou, ça s'est devenu ma meilleure amie qui m'a beaucoup appris et je vais toujours être reconnaissante et je l'aime beaucoup malgré le fait qu'on ne se côtoie plus du tout. Mais je sais qu'on s'aime. C'est un peu...

  • Elodie

    C'est beau !

  • Michaela

    C'est beau, c'est bizarre de dire aussi. Je sais que là, si on s'envoie un message, elle me dit, vas-y, on se voit, on trouve le temps. Parce qu'en fait, la vie fait que, maintenant, c'est tout marrant. La famille, elle n'évolue pas de même façon. Au niveau de la danse, ce n'est pas du tout pareil. Quand on n'est plus dans la niche, dans cette niche artistique, je trouve. compliqué parfois de tenir les relations avec... Ils sont complètement dans une différente niche. Je veux dire, les personnes...

  • Elodie

    Parce que vous n'avez pas le même rythme, tu n'as pas le même rythme que quelqu'un qui travaille dans un bureau de 9h à 18h tous les jours, du lundi au vendredi, quoi.

  • Michaela

    C'est ça, pas du tout. Et vu qu'en tant que jeune fille au PRL, en tant que nounou, on avait les mêmes horaires et tout le temps on était ensemble.

  • Elodie

    C'était parfait.

  • Michaela

    Oui, on faisait des projets ensemble. Je savais que je pouvais faire confiance à elle. Elle était vraiment tout pour moi. Elle est toujours tout. Je ne dis pas que non, mais elle m'a beaucoup appris les premiers 2-3 ans, on peut dire, ce qui est quand même beaucoup. Elle a vraiment été là, même dans les moments difficiles, comme par exemple avec un appartement, je me suis fait avoir. Avec les appartements en France, elle était la première qui était là et elle a bien expliqué au propriétaire qu'en fait, là, vous ne faites pas n'importe quoi avec cette personne juste parce qu'elle ne comprend pas. certaines subtilités dans le contrat et elle est Slovaque. Voilà, donc elle était la première à se batailler, mais vraiment, se batailler vraiment pour moi, en disant que si là, maintenant, vous ne faites pas ça, on va appeler la police. Donc elle était vraiment là, même s'il fallait appeler à 23h le soir, elle était capable de venir. Et donc avoir cette personne, je pense, dès le début en France... Parce que c'est un peu mon pilier de ma vie française au niveau d'amicale. Donc, je la tiens beaucoup, beaucoup dans le cœur, même si on ne se voit plus du tout. Oui. Voilà. Et puis, naturellement, c'était… Et puis, tout le reste des amis et beaucoup de relations, c'est la danse.

  • Elodie

    D'accord.

  • Michaela

    Parfois, je me dis limite, oh my God, est-ce que ça va ? Parce que si quelque chose passe et je ne suis plus dans la relation ou dans la danse, qui va me rester vraiment comme des amis ? Donc, voilà. Il y en a, des personnes dans la danse. qui, je sais, même s'il n'y a plus de danse, on se voit même hors les événements de danse, et ça, ça fait plaisir, il n'y en a pas beaucoup, mais on peut vite se faire avoir par ce milieu, je trouve, dans un bon sens.

  • Elodie

    C'est-à-dire se faire avoir ?

  • Michaela

    On est tellement dedans, on a l'impression que tellement c'est tout le monde nos potes.

  • Elodie

    D'accord.

  • Michaela

    Parce qu'on se check tous, on vient, on se check. Salut, ça va ? On se connaît tous ? On s'aime tous beaucoup par l'artiste, oui, mais réellement, on ne se connaît pas tous réellement en profondeur pour pouvoir dire que, ah, ok, avec cette personne, ça pourrait... Enfin, on a l'impression qu'on a tous des amis, mais en vérité, on ne se connaît pas assez pour se dire que qui va vraiment, réellement venir aider ou est-ce qu'on est réellement des amis ? Enfin, ou si on est des amis, mais je ne te connais pas éventuellement ainsi en profondeur. C'est vraiment à la surface de la danse artistique. Par contre, on sait tout, on sait tous et toutes qui, quoi, comment, elle danse. Ça, c'est trop marrant parce qu'on n'a pas du tout les mêmes repères, je trouve. Et voilà, dans mon réseau amical au niveau français, c'est beaucoup, beaucoup les personnes du milieu artistique. Si c'est la danse ou le théâtre, j'ai l'impression que 90% des personnes, ce sont des personnes artistiques. Enfin, des personnes artistiques, mais personne de milieu artistique. Il y a une personne notamment de l'université, ou il y a des personnes aussi de l'université, avec qui peut-être éventuellement je ne suis plus en contact avec certains, mais je sais que si on peut se revoir, ça va être toujours avec un plaisir. Donc, un peu comme la relation à Slovaquie, à part le fait qu'ici, je n'ai pas de ma famille. Donc, il ne me reste que l'école et la danse. Mais à Slovaquie, c'était pareil.

  • Elodie

    Et alors, justement, tu viens de reparler de la Slovaquie. Je voulais te demander aussi, est-ce qu'il y a des choses que t'apportent tes amis slovaques et pas tes amis françaises ? Comment ça se complète, tu vois ? Alors, je sais que c'est un truc auquel tu ne penses peut-être pas forcément tous les jours. Si tu réfléchis un peu, comment est-ce qu'on plaide ces amitiés ?

  • Michaela

    En fait, cette question, elle est très dure, elle est très difficile. Parce que je n'ai pas envie de dire, je ne le sens pas du tout comme ça, genre, ok, mes amis françaises, elles n'ont pas ça, et mes amis Slovaques, ils n'ont pas ça. Je n'aime pas, parce que c'est une question très, très compliquée, mais j'y ai pensé, j'ai essayé d'y penser le plus en profondeur possible. Et la chose que j'ai trouvée, c'est que c'est les visions sur la vie, les façons de voir la vie qui sont différentes, qui font que moi, en écoutant, rien qu'en écoutant, et voir ces visions et les façons de vivre, les visions tout court sur certaines questions, même tout con, enfin tout bête, pardon, même sur certaines questions tout bêtes, rien que, OK, qu'est-ce qu'on va manger ? qu'est-ce qu'on va manger pourquoi je préfère manger ça et pas ça c'est c'est ça qui me fait que chaque côté m'apporte quelque chose, si c'est professionnel ou personnel ou vraiment la question toute simple ou plus compliquée il y a toujours, je sens que dans chaque réponse de mes amis il y a toujours ce petit côté de ok Ça, c'est une réponse d'une Slovaque et ça, c'est une réponse d'une Française. Et Michaela, maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ?

  • Elodie

    C'est toi qui choisis.

  • Michaela

    Et je prends un petit peu de la réponse Slovaque et je prends un petit peu de la réponse française, de la réponse française, ce qui fait que j'ai ma réponse qui est souvent pas du tout à l'un ni avec l'un ni à l'autre, mais parce que j'ai mélangé les deux. C'est ça ce qui est drôle. Mais vraiment, je suis attirée d'une certaine réponse. Peut-être que j'ai 70% de la réponse française et 30% de la réponse sovaque. Parfois, c'est à l'inverse. Ça dépend. Rien qu'en parlant, par exemple, avec ma maman, j'ai l'impression toujours qu'elle me remet. Déjà, c'est la maman, donc oui. Mais je sens que la vision des choses n'est pas du tout pareille. Quand je lui explique certains de mes événements, certaines de mes expériences que j'ai pu vivre en France, Parfois, il y a une frustration de « je n'ai pas l'impression qu'elle me comprend à 100% » , mais en même temps, sa réponse fait que je vois cette chose complètement différemment.

  • Elodie

    Comment tu aimerais voir tes amitiés évoluer ?

  • Michaela

    Naturellement. Je pense que ça va se faire naturellement. Je veux que ça aille avec le flou. Ok,

  • Elodie

    voilà !

  • Michaela

    Non, mais amitié évoluée, déjà, je le vois en vivant ailleurs, que je n'ai… aucune force ou main dessus. Ça va toujours se faire naturellement. Je souhaiterais quand même, et bien sûr que ça garde les relations au maximum possible. J'essaie toujours de faire mon maximum pour pouvoir être présente partout où je peux être pour les amis, parce que je trouve ça important. Mais par exemple, la danse, je sais que je tiens beaucoup aussi. Donc parfois, voilà. Pour vraiment dire amitié évoluée, je dirais vraiment naturellement, parce que ça m'est confirmé plusieurs fois dans ma vie, selon mon expérience professionnelle et personnelle, que même si sur le coup d'un événement, j'étais très triste, très triste, je pleurais et je ne comprenais pas pourquoi ça m'est arrivé, quelques temps plus tard, soit c'était les journées, les heures ou les mois ou les années plus tard, j'ai compris, ok, ça m'est arrivé parce que maintenant, c'est ça qui... qui m'attend ou c'est ça qui m'arrive. Vu que ça, ça m'est arrivé plusieurs fois dans ma vie, je me dis que, OK, là, je suis triste. Ça me fait profondément malheur, ma mal, pardon. Ça me fait profondément mal. Mais je suis sûre qu'il y a une raison pour ça, que je ne vois pas maintenant encore, mais je vais le voir. Et je pense que dans l'évolution des amitiés, ça va être aussi... Un peu comme ça, naturellement. Certaines amitiés s'arrêtent du jour au lendemain, on est triste et on ne comprend pas trop parfois. mais parfois c'est la chose qui doit se faire pour après par la suite comprendre pourquoi ça s'est évolué de cette façon notamment beaucoup des amitiés aussi en Slovaquie que je ne suis plus trop un ami avec on se croise et connaissance mais la façon de vivre maintenant la vie je sais que je ne pourrais plus profiter de moments avec cette personne de même façon qu'on l'a fait quand j'avais 19 ans 20 ans et il y a une personne en particulier que j'ai dans ma tête que je sais que c'est un exemple parfait pour dire Je te respecte beaucoup, mais on a passé de super bons moments ensemble. J'apprécie. Mais là, je sais que je ne sais plus ce qu'on ferait ensemble en tant qu'amis. Donc, je pense que ça évolue naturellement.

  • Elodie

    Très bien. On est arrivé à la fin de cet épisode. Est-ce que tu peux nous dire où on peut suivre tes activités et ton actualité ?

  • Michaela

    Oui, on commence par le plus ancien, c'est Facebook. J'ai Facebook, Facebook professionnel, plutôt la page. Donc, oui, Michaela Picla, ça c'est sur Facebook. Après, je suis beaucoup active sur Instagram, notamment, au niveau de la danse, pas mal, surtout de la danse. Donc, c'est Michaela, N-I-C-H-A-E-L-A-T-I-R-A-I-D-U-B-A P-I-K-L-A. Donc, ça c'est Michaela Picla. Après... Et donc, il y a aussi LinkedIn qu'on essaie de mettre en place. Voilà, c'est important pour le côté culture. Et surtout, on me l'a dit, let's go, il faut le faire. Donc, ça fait plaisir. Mais voilà, il faut aussi avoir le temps pour le faire. Donc, sur LinkedIn, c'est pareil, mon prénom. Et après, il y a beaucoup d'activités, les actualités que vous pouvez suivre. C'est plutôt sur l'Instagram de la compagnie. Donc, c'est c-i-e.mivibes, M-I, pour Michaela. et VYBZ Vibes écrite un peu à ma façon et une grande nouveauté on ouvre notre site internet de la compagnie beaucoup de travail derrière nous sommes très fiers d'annoncer cette grande nouvelle le site internet de la compagnie donc mevibes.com M-I-V-Y-B-Z .com sera disponible Et c'est trop bien. J'ai trop hâte qu'on sorte ça parce qu'il y a vraiment un peu toutes nos vies, les actions culturelles, les projets d'apprentissage, les créations, les moments, le CV de la compagnie en tout cas sur un site internet. Donc ça, c'est la plus grande chose actuellement qui nous attend et qui est en train de se construire très fortement, très bientôt. Et donc voilà, c'est là-bas où il y a le plus grand... plus d'activités en ce qui concerne la compagnie et moi en tant que chorégraphe de cette compagnie. Fondatrice et chorégraphe de cette compagnie. Après, tout ce qui est avec les autres compagnies, il faudra plutôt regarder mes réseaux perso-pro comme Michaela Picot.

  • Elodie

    Super. Merci beaucoup, Michaela.

  • Michaela

    Merci à toi pour la confiance et pour cette invitation. Franchement, petit déjeuner personnel.

  • Elodie

    Sororité et philosophie, je vais renommer ce podcast.

  • Michaela

    Oui, parce que oui, c'est très philosophique. la France et j'aime beaucoup parce que ça m'apprend beaucoup mais oui rien que faire un petit bord de plateau après notre création les questions c'est parfois incroyable.

  • Elodie

    C'était l'épisode 47 du podcast gang de copines j'ai vraiment bien aimé que Michaela nous partage son expérience de la sororité de l'amitié féminine avec la vision de sa double culture française et slovaque. Je trouve que c'est hyper intéressant et enrichissant de comprendre les différences de mode de fonctionnement, d'habitude. J'ai bien aimé aussi qu'elle partage de façon très ouverte et honnête les différences qu'elle, elle ressent désormais et le fait que sa personnalité, elle la sent tiraillée entre les deux pays. Si toi aussi tu as aimé cet épisode, partage-le tout de suite avec une de tes copines, ça vous fera un beau sujet de discussion. Et si tu veux enrichir la discussion sur la sororité, rejoins-nous sur Instagram, le compte c'est gangedocopinespodcast. et pote, ça s'écrit comme une pote à bientôt

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