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Gang de copines

52 | Prendre sa place grâce à la voix : sororité et empowerment avec Clara

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31min |28/07/2025
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Description

Et si votre voix était la clé pour prendre votre place ? 


Je reçois Clara, coach vocale et entrepreneure, qui partage son parcours et ses réflexions sur l’importance de la voix dans l’affirmation de soi.

À travers des anecdotes, Clara dévoile comment la maîtrise de la voix peut devenir un véritable outil d’empowerment féminin et un levier pour dépasser ses propres limites.


L’épisode explore aussi la force des amitiés féminines, le soutien inconditionnel qu’elles offrent, et la façon dont l’entourage influence nos choix de vie, notamment lors de la transition du salariat vers l’entrepreneuriat. Vous découvrirez des conseils concrets pour gagner confiance en vous, oser vous exprimer et cultiver des relations authentiques.

Abonnez-vous et rejoignez la communauté « Gang de copines » sur votre plateforme préférée et poursuivez la discussion sur Instagram : https://www.instagram.com/gang_de_copines_potecast/


Pour découvrir les activités de Clara : 

https://ateliervocalgroove.com/

et https://www.linkedin.com/in/clara-sautron-0ab1b8361/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Clara

    C'est à partir du moment où on comprend que notre voix, c'est notre pénitence, parce que ça permet de dire qui on est, ça permet d'échanger chez des gens avec qui je peux parler de tous les sujets. Et puis les moments qu'on passe, ça va être tellement important, mais je sais que demain, je peux toujours compter sur elle, et elle, c'est pareil pour moi, et je sais ce que c'est. Bienvenue dans le podcast.

  • Elodie

    gang de copines. Je suis Elodie et dans ce podcast, je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui, mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines, parce qu'on a toutes de belles histoires à partager. Bonjour Clara.

  • Clara

    Bonjour Elodie.

  • Elodie

    Alors Clara, tu as 30 ans. Tu es coach vocale, fondatrice de l'atelier Vocal Groove. Tu vis près de Genève et tu es originaire de La Réunion.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Tu aides les entrepreneurs, les cadres, les coachs, les conférenciers à libérer le pouvoir de leur voix et à construire des prises de paroles convaincantes et captivantes.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Est-ce que tu veux ajouter quelque chose pour te présenter ?

  • Clara

    Je pense que tu m'as très bien résumé. C'est vrai qu'aujourd'hui, j'accompagne que ce soit des employés, des entrepreneurs, des entrepreneurs, des managers, etc. à développer leur prise de parole en public. Pour qu'ils soient plus captivants, mais aussi qu'ils arrivent à gérer leur stress. Et voilà, donc c'est avec un plaisir que je le fais, que ce soit en coaching individuel ou en formation en ligne, en accompagnement sur plusieurs mois. Donc c'est vraiment à la carte.

  • Elodie

    Ça s'adresse à des professionnels de tout type d'entreprise.

  • Clara

    Exactement, exactement. Donc tout le monde peut et tout le monde doit. développer ses compétences oratoires, en fait, on les sous-estime beaucoup. Et c'est quelque chose dont on a besoin tous les jours, que ce soit pour gérer une réunion, que ce soit pour faire une conférence, gérer un atelier. C'est vraiment un outil qui est présent, mais qu'on ne voit pas.

  • Elodie

    C'est vrai.

  • Clara

    Voilà.

  • Elodie

    Est-ce que toi, tu as toujours eu confiance en ta voix ? Et est-ce que tu peux nous raconter une expérience marquante liée à ta propre voix ?

  • Clara

    Alors... Est-ce que j'ai toujours eu confiance en ma voix ? Non.

  • Elodie

    Sans grande surprise.

  • Clara

    Bien évidemment. Et c'est vrai que j'aurais aimé, en étant plus jeune, à mes débuts, en entrant dans le monde du travail, avoir ces outils, ces réflexions qui auraient pu m'aider à l'époque. Et en tant qu'expérience qui m'a marquée, je me souviens, j'étais au tout début de ma carrière. Il faut savoir que j'ai commencé en tant qu'ingénieur en bâtiment et je devais gérer une réunion. La vie a fait que je venais tout juste de prendre un poste, j'avais 23 ans, et ce poste-là m'a demandé de prendre de grandes responsabilités assez rapidement. Je devais gérer une réunion avec des personnes assez importantes. Cette réunion, je m'en souviens vraiment bien parce que... Tout simplement, je n'ai pas réussi à la gérer. Et j'ai fait une erreur qu'on fait tous, c'est que j'avais plusieurs collaborateurs à ce moment-là et une des collaboratrices que je représentais ne pouvait pas venir et elle m'a donné des instructions par mail, etc. Mais ne simplement pas gérer une réunion, ce que j'ai fait, c'est juste lire ce qu'elle m'a dit. Mais je ne savais pas trop de quoi elle parlait. Les gens ont très vite compris que je ne savais pas de quoi elle parlait et j'ai perdu toute crédibilité. face à tout le monde. Donc ça a été assez marquant, mais en même temps formateur. Mais voilà.

  • Elodie

    Est-ce que tu accompagnes plutôt des femmes ou des hommes ?

  • Clara

    Alors aujourd'hui, ma formation, mon accompagnement est ouvert à tout le monde. Que ce soit femmes, hommes, tout le monde est bienvenu avec moi. Mais c'est vrai que jusqu'à maintenant, par hasard, je ne sais pas, j'ai attiré plus de femmes. Donc les personnes que j'ai accompagnées, c'était plus des femmes que des hommes. Peut-être parce que je suis une femme moi-même, ou peut-être parce que j'ai créé un accompagnement qui me ressemble, forcément. Donc peut-être que j'ai attiré des gens qui ont plus cette sensibilité-là et que ça a attiré le public féminin.

  • Elodie

    Et moi, j'ai la sensation que prendre le contrôle un peu sur sa voix, c'est aussi une manière de... ça participe à l'empowerment des femmes.

  • Clara

    Exactement.

  • Elodie

    Tu es d'accord avec ça ? Oui. Et comment on peut faire pour que ce soit vraiment un outil, à notre service en tant que femme ?

  • Clara

    Ça, c'est une très, très bonne question. Alors déjà, il faut... prendre conscience de cet outil-là. Et je pense que quand on parle d'empowerment, beaucoup ne prennent pas conscience de leur voix. Et c'est à partir du moment où on comprend que notre voix, c'est notre vitrine, parce que ça permet de dire qui on est, ça permet d'échanger sur nos idées, etc. Et c'est à partir de ce moment-là qu'on comprend que c'est vraiment un outil qui permet de nous propulser, de nous mettre en avant. Mais il est vrai qu'en tant que femme, on a du mal à se mettre en avant. Et beaucoup de personnes que j'ai pu accompagner, ou même dans le quotidien, je vois qu'en fait on a tendance en tant que femme de rester dans la retenue et de ne pas beaucoup parler et dire ce qu'on aimerait dire. Donc c'est un outil vraiment important je pense, aujourd'hui, pour que les femmes prennent conscience. de leur valeur.

  • Elodie

    Et alors, si on veut rentrer dans le vif du sujet, quelle place a l'amitié féminine dans ta vie à toi aujourd'hui ?

  • Clara

    Alors, je pense qu'elle a une place très importante. Même l'amitié au sens large, j'aime bien échanger avec les gens, j'aime bien découvrir, j'aime bien partager. Donc, avoir des amis avec qui on peut le faire, c'est très important. Et je me rends compte aussi... que finalement, c'est peut-être pour ça que j'attire les femmes dans mon accompagnement, c'est que je suis plus entourée par des femmes, donc j'ai plus des amis filles que des amis garçons. Donc peut-être qu'on a cette sensibilité qui fait qu'on arrive plus à se dire des choses entre filles, entre femmes, qu'entre hommes et femmes. Mais c'est quelque chose qui est très important dans ma vie, que ce soit des rencontres. qu'on va faire, on va juste aller boire un verre et discuter, que ce soit des heures au téléphone, que ce soit... Donc c'est vraiment quelque chose au quotidien dont j'ai besoin.

  • Elodie

    À parler de la sensibilité, quels autres mots tu utiliserais pour décrire ce que c'est pour toi la sororité ?

  • Clara

    Pour moi la sororité, ça va être le soutien, ça va être l'entraide, ça va être l'échange, ça va être tout ce qui fait qu'on peut avoir créé un lien avec une personne, avec une femme. Et je pense que ce n'est pas juste à un moment où on a besoin, c'est un peu au quotidien.

  • Elodie

    Elle est hyper intéressante cette précision. Ce n'est pas juste à la demande, je claque des doigts, tiens, j'ai besoin de toi.

  • Clara

    C'est ça. Je fais appel à toi.

  • Elodie

    C'est dans la vie de tous les jours.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Ça veut dire que tu es aussi avec des femmes que potentiellement tu ne connais pas ?

  • Clara

    Exactement. Ça va être des échanges. Il y aura des moments où on aura plus besoin d'une écoute. qu'on va écouter, il y aura des moments où on aura plus besoin d'un power month, où on va chercher des solutions, on va essayer de mettre les gens en lumière, on va essayer de créer des collaborations. Mais je pense que c'est vraiment quelque chose qui vient au quotidien et qui se fait finalement assez naturellement, je pense.

  • Elodie

    Pour donner des exemples précis de la place de l'amitié féminine dans ta vie aujourd'hui, tu vas nous parler de plusieurs personnes. Qui tu vas nous parler et pourquoi ?

  • Clara

    Alors, il y a deux amis. J'arrivais pas à faire un choix. J'ai deux amis qui sont quand même assez importantes pour moi aujourd'hui. Donc, il y a Audrey, que je connais depuis que j'ai été étudiante. Donc, une amie de La Réunion. Donc, on a fait nos études. On n'est pas du tout dans le même domaine, etc. On a des chemins de vie totalement différents. Mais ce que je trouve beau... dans cette amitié, c'est que malgré nos chemins de vie, c'est différent, elle, elle est maman, elle est mariée aujourd'hui, moi, je suis plutôt toujours dans la recherche, dans la construction, dans l'entreprenariat, etc. Du coup, aujourd'hui, on a quand même cette relation qui est assez fusionnelle, malgré la distance, malgré nos vies qui sont totalement différentes, etc. Et la deuxième personne, c'est Jessica. qui est aussi à La Réunion. Elle, je l'ai rencontrée dans mon premier travail, là où j'ai eu cette fameuse réunion catastrophique.

  • Elodie

    On le situe bien.

  • Clara

    Et elle, c'est une relation. Donc, à la base, on était juste collègues de travail. Et puis, ça s'est construit au fur et à mesure. Et c'est quelqu'un qui est aussi dans l'entrepreneuriat. Donc, on partage ça au quotidien. Et c'est vrai que c'est quelque chose qui nous lie profondément au-delà du... du personnel, de la vie, du quotidien. Voilà.

  • Elodie

    Parce que vous comprenez les problématiques l'une de l'autre,

  • Clara

    j'imagine. Exactement. Et puis, généralement, ce qu'on fait aussi, ce qu'on a fait pendant un moment, c'est qu'on se fixait des objectifs chaque semaine. Et puis, on revenait l'une sur l'autre. Alors, est-ce que tu as pu faire ça ? Non, je n'ai pas pu faire ça, mais j'ai pu faire autre chose, etc. Donc, ça nous donnait aussi une espèce de motivation. Oui. Pour aller jusqu'au bout de notre vision.

  • Elodie

    Motivation et cap aussi, pour y aller,

  • Clara

    ça.

  • Elodie

    Et un engagement un peu l'un envers l'autre.

  • Clara

    Exactement.

  • Elodie

    Comment tu fais pour entretenir ces amitiés ? Parce qu'elles sont à la réunion. Comment tu fais pour les entretenir malgré la distance et les emplois du temps chargés ?

  • Clara

    Oula, c'est compliqué. Non, ce n'est pas simple. Après, ce qui est bien, c'est que je pense qu'on arrive... En tout cas, moi, j'arrive à un stade dans ma vie où je me dis qu'on n'a pas besoin de s'envoyer des messages tous les jours. pour entretenir une relation. On sait qu'on peut compter sur les unes et les autres à des moments importants dans notre vie, que ce soit pour partager les moments de succès ou partager des fois des moments qui sont moins plaisants. Donc, on sait qu'on peut compter les unes sur les autres. Jessica, c'est celle avec qui j'ai le plus d'échanges en ce moment, notamment par rapport à l'histoire des objectifs chaque semaine, etc. Donc, on entretient quand même ça. Et puis, on s'appelle assez souvent par rapport à ces échanges sur l'entrepreneuriat, etc. Mais c'est vrai qu'au Nouvelle-Gueule, on s'appelle du coup moins souvent. Mais ça n'empêche pas que demain, je vais à la réunion, je sais que je serai très, très bien accueillie. Elle, elle peut venir aussi quand elle passe en France, passer à la maison, etc. Donc, on a cette distance qui fait qu'on ne peut pas se voir. Ça, c'est dommage, c'est vrai. On ne peut pas s'appeler tous les jours parce que ce soit... Elle ou moi, on a des emplois du temps, je ne fais que. En plus, avec la différence d'heure, forcément, ça n'aide pas, même si c'est que deux heures. Mais des fois, à deux heures, moi, si j'appelle à 18h, 20h, elle doit coucher les petites, etc. Donc, ce n'est pas forcément évident. Mais on essaie quand même de prendre du temps. Et on se rend compte que ce temps-là, il est peut-être en termes de durée moins important, plus qualitatif parce qu'on fait attention, on profite de ce moment-là.

  • Elodie

    Quand vous vous appelez, tu veux dire ?

  • Clara

    Exactement. D'accord. Exactement. On se ressource en même temps.

  • Elodie

    J'imagine quand vous vous voyez, puissance 1000.

  • Clara

    Oui, c'est ça. On essaie de profiter. Et c'est vrai que par rapport à la question que tu avais sur l'amitié au sens large aussi, je trouve peut-être que c'est une question avec le temps, on s'en rend compte aussi. J'ai toujours eu ce besoin d'être entourée, mais je me rends compte que maintenant, être entourée, ça ne veut pas forcément dire beaucoup de personnes, mais ça veut dire des personnes de qualité. Oui. Et c'est ce qui fait que peut-être aujourd'hui, même si je ne vois pas mes amis tous les jours, que je ne les appelle pas tous les jours, je ne me sens pas forcément seule.

  • Elodie

    J'ai l'impression que ce sujet évolue avec les années, c'est-à-dire quand on a 20 ans, on adore. être entourée d'une énorme bande d'amis, avec qui faire plein de trucs, et remplir les agendas, et avoir des tas de choses à faire. Et puis quand on avance,

  • Clara

    on en a pas besoin.

  • Elodie

    On a plus envie de passer des moments de qualité, même si c'est une fois par mois,

  • Clara

    ou plus ou moins. C'est ça. Et puis les moments qu'on passe, ça va être tellement important, que c'est pas des petites choses du... Qu'on va faire quand on a 20 ans, on va essayer de remplir des agendas, faire des activités juste pour faire des activités. Oui. Donc là, c'est vraiment des choses qui ont du sens pour chaque personne.

  • Elodie

    Oui,

  • Clara

    tout à fait. Je trouve ça plus important.

  • Elodie

    Oui, et plus intéressant aussi.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    mieux que sortir en boîte de nuit jusqu'à 5h du matin sans pouvoir se parler.

  • Clara

    Exactement.

  • Elodie

    Alors, dans tes deux amis, il y en a une qui est entrepreneur et l'autre non.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Et tu as dit que tu étais salariée aussi avant. Oui. Et c'est vrai que ce passage-là, quand on a été salariée et qu'on devient entrepreneur, il y a parfois des amis qui ont du mal un peu à suivre et à comprendre notre actualité et la façon dont les journées sont remplies, chargées et ce qu'on fait. Comment ça s'est passé pour toi quand tu as changé de voie professionnelle ?

  • Clara

    Je pense que c'est une très bonne question. Je pense que ce n'est pas le fait de passer. de salariés entrepreneurs, je pense que la première étape, c'est de le dire. De dire. qu'on a cette vision-là de dire « Ah, j'ai envie de créer une entreprise pour faire telle ou telle chose. » Et là, on a déjà les premiers retours qui sont généralement des croyances limitantes des autres personnes. Et ça, ça a été très difficile parce que j'ai, avec le recul, j'ai eu cette envie de créer des entreprises depuis quand même assez tôt. Je voulais tout faire. Si on me disait, j'aurais tout fait. Mais... je n'ai pas fait parce que j'ai eu ces croyances limitantes là des autres personnes. Mais tu ne peux pas le faire Clara, tu es trop jeune, il te faut encore un peu plus d'expérience. Oui, mais ça ce n'est pas quelque chose où les gens ont vraiment besoin. Tu vois, c'est énormément de croyances et c'est un sujet très important parce qu'il y a les amis, mais il y a aussi la famille. C'est deux choses où, en fait, c'est là où on voit que notre entourage coche. les personnes qui nous entourent, même si elles ne le font pas dans une pensée négative, même si le but ce n'est pas de nous casser, mais elles ont ces croyances-là, qui leur est propre finalement, mais qui nous, si nous on n'est pas solide, on n'a pas confiance en nous, et généralement quand on est jeune, etc., ce n'est pas quelque chose qui coûte de source, on va très vite laisser tomber, on va très vite remettre à plus tard. ou même abandonner tout de suite. Et ça, je trouve que c'est quelque chose qui revient en discutant avec différents entrepreneurs, etc. C'est quelque chose qui revient assez souvent, que les gens ont pu rencontrer sur leur chemin. Et je me rends compte en évoluant. Donc, j'ai appris à me dire que finalement, c'était leur croyance, qu'elles avaient le droit de croire ça, mais que ce n'était pas forcément mon cas à moi, que moi, j'avais ma vision. Et puis... Ce que moi je ressens au fond de moi, ce que moi je vois, les gens ne peuvent pas forcément les voir. Chacun a quelque chose qui le drive, qui est différent. Et en fait, je me rends compte qu'on arrive à voir avec quelle personne on peut discuter de ce sujet-là et quelle personne on ne peut pas. Et finalement, automatiquement, on va faire le tri. Je ne sais pas comment expliquer ça autrement, mais on va faire le tri et il y a des choses qu'on va pouvoir dire à certaines personnes et d'autres pas. Et le fait qu'on n'arrive pas à discuter de tout avec une personne, par exemple si j'ai une amie avec qui je ne peux plus discuter de mon quotidien, lui dire que j'ai eu tel ou tel événement, que j'ai pu faire telle ou telle chose, finalement ça va créer de la distance au fur et à mesure, et ces gens-là, malheureusement ou heureusement, ça va dépendre, vont s'éloigner, et en fait ils ne seront plus partie de notre entourage proche. Et je remarque qu'aujourd'hui... Finalement, mon entourage proche, c'est des gens avec qui je peux parler de tous les sujets. Et en fait, ça fait un tri tout seul.

  • Elodie

    Des gens qui n'ont pas projeté sur toi leur croyance d'une tante et d'un frère.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Et il y a eu des personnes comme ça. Et j'imagine qu'il y a aussi eu des personnes, des femmes soutenantes.

  • Clara

    Oui. Oui, donc forcément, il y avait Jessica et Audrey, dont j'ai parlé tout à l'heure. pourtant ont deux profits différents. Du coup, Jessica, elle est entrepreneur, donc elle le voit, elle le sait, on peut échanger, etc. Audrey, qui ne l'est pas, m'a quand même soutenue et puis m'a motivée aussi à aller plus loin. Mais c'est vrai que ce n'est pas forcément le cas de tout le monde.

  • Elodie

    Tu viens de parler d'outrerie.

  • Clara

    Oui.

  • Elodie

    Comment ton cercle a évolué depuis que tu es entrepreneur ?

  • Clara

    Alors, je pense que cette évolution, je l'ai beaucoup vue... lors de cette dernière année. Pourquoi ? Parce que ça m'a pris du temps justement de comprendre que je devais laisser les choses se faire par elles-mêmes et que je ne pouvais pas discuter de tout avec tout le monde et que je ne pouvais pas essayer de convaincre tout le monde. Parce que c'est ce que je faisais au début. Quand on me disait que non, Clara, c'est pas quelque chose que tu peux faire, tu peux pas quitter ton travail pour faire ça quand même, c'est aberrant. J'essayais toujours de convaincre. et d'expliquer et d'essayer de faire en sorte que les gens voyaient ma vision et comprenaient que c'était quelque chose qui était important pour moi et que je ne pouvais pas forcément faire autrement, en tout cas pas aujourd'hui. Et du coup, je me rends compte que maintenant, finalement, grâce à l'évolution, le fait d'être dans le coworking du Silicon Valley, de participer à des associations, des événements, etc. Je me rends compte que les gens que je côtoie le plus, ça va être des entrepreneurs, des gens qui veulent entreprendre. ou des personnes qui restent dans le salariat mais qui veulent prendre des postes comme les managers, etc. Donc, ils veulent avoir cette évolution de business, en fait, si je peux résumer les choses comme ça, qui sont plus en lien avec ce que moi, je vois également. Donc, ce tri, ce n'est pas fait du jour au lendemain. Ça se fait un petit peu au fil du temps. Et puis, c'était le temps que moi... comprennent finalement que je ne pouvais pas convaincre tout le monde. Et je suis contente d'être en arrivée là parce que je me rends compte que les personnes qui sont autour de moi me correspondent plus à celles que je suis et à celles que je veux devenir.

  • Elodie

    Oh, c'est beau ! Comment tu fais ? Est-ce que tu as quand même envie de maintenir le lien avec des gens qui ne comprennent pas ?

  • Clara

    Oui, c'est pas forcément tout blanc ou tout noir. On n'a pas... C'est pas... Tu veux pas entreprendre, je t'abandonne. C'est pas ça. C'est pas ça. Mais c'est vrai que quand on ne peut pas partager tout notre quotidien, c'est compliqué de garder des relations. Mais ça ne veut pas dire que c'est impossible de le faire. C'est juste que je trouve dommage, par exemple, d'avoir des amis avec lesquels je ne peux pas... pas aborder certains sujets parce que je sais que les croyances imitantes vont ressortir. Donc, ce n'est pas qu'on va arrêter la relation du jour au lendemain, c'est juste que cette relation, elle va évoluer par rapport à ce qu'on peut se dire, par rapport à est-ce qu'on est toujours sur la même longueur d'onde, etc.

  • Elodie

    Est-ce que dans tes amitiés, il y en a qui t'ont surpris ? prise, dans leur capacité à évoluer ou à traverser justement ces changements de vie ?

  • Clara

    Je reviens sur les deux. À chaque fois, c'est les deux qui en sortent. Mais c'est vrai que par exemple, Audrey, on s'est rencontré dans un job étudiant et le fait qu'aujourd'hui, on arrive toujours à avoir cette amitié, toujours aussi fusionnelle. malgré le fait qu'on ait des vies totalement différentes, malgré le fait que j'ai déménagé de la Réunion, malgré qu'elle, étant maman, ne partage pas forcément le même quotidien que moi, etc. Mais je sais que demain, je peux toujours compter sur elle et elle, c'est pareil pour moi. Et je trouve que c'est la chose la plus belle qu'on peut avoir dans une amitié. C'est cette entraide de sororité dont on parlait un petit peu plus tôt. je trouve que On n'a pas besoin de faire la même chose, on n'a pas besoin d'être similaires pour créer cet amitié-là. Et c'est ce que je ressens en avec Audrey. Et puis, il y a Jessica aussi, où on a juste commencé en tant que collègues. On s'est rencontrées juste quelques mois avant le jeu de la réunion. Et malgré ça, aujourd'hui, on arrive toujours à avoir ce lien. Et c'est juste incroyable, je trouve. Alors qu'il y a des gens que j'ai connus depuis très jeune et qu'on n'a pas pu garder ce lien finalement à travers le temps. Et là, en fonction de nos différentes phases de vie, parce que la vie, elle change, elle évolue. On change, on évolue. Qu'on arrive à trouver des choses qui nous correspondent ensemble, je trouve ça juste incroyable.

  • Elodie

    C'est chouette ! On arrive déjà à la fin de cet épisode, mais avant de conclure, j'ai deux dernières questions. La première, quelle femme, connue ou non, t'inspire particulièrement dans sa façon d'utiliser sa voix ?

  • Clara

    Alors, beaucoup ne vont pas comprendre.

  • Elodie

    Ah, j'ai hâte !

  • Clara

    Pour moi, c'est Beyoncé.

  • Elodie

    D'accord, et pourquoi ?

  • Clara

    Beyoncé, alors, beaucoup la voient comme la chanteuse qui danse sur Single Lady.

  • Elodie

    Évidemment.

  • Clara

    Mais je trouve que... Elle a su depuis très jeune ce qu'elle voulait faire. Elle s'est donnée à 200% pour arriver à atteindre son objectif. Et elle continue à le faire tous les jours. C'est un travail incessant. Cette femme-là, elle a une force incroyable. Quand on regarde sa carrière, quand on regarde l'énergie que ça a demandé, le temps que ça a demandé, les sacrifices, elle a su le faire. Et aujourd'hui, elle arrive à mettre sa voix. pour aider les autres. C'est-à-dire qu'elle va parler de la place de la femme noire dans la société, ce genre de choses, et je trouve ça tellement important de... parler de ces sujets-là, qui sont... On en parle, mais pas suffisamment. Et elle, elle utilise son influence, elle va utiliser sa musique, qui va entraîner les gens à réfléchir sur des sujets qui sont vraiment importants dans la société. Donc, elle a utilisé sa voix, mais vraiment sa voix, ses cordes vocales, pour parler de ces thématiques. qui sont vraiment essentielles dans la vie de tous les jours.

  • Elodie

    Je ne sais pas quoi dire. Je suis évidemment 100% d'accord. C'est une personne que j'admire aussi par les messages qu'elle passe et toutes les palettes de ses capacités et de ce qu'elle fait. Son corps avec sa voix.

  • Clara

    Exactement. Ce qui est fou, c'est que par exemple, c'est bête, mais quand on va écouter du Beyoncé, on va se ressentir boostée, on a cet effet-là, et je trouve qu'elle donne confiance aux femmes, et je me dis, c'est tellement important, et c'est dommage que ça ne se voit pas plus.

  • Elodie

    En plus, ce qui est un peu magique, j'ai envie de dire, c'est que tu peux te sentir reboostée par Beyoncé, même si tu comprends rien en parole, et c'est ça qui pourrait chanter en Yannick.

  • Clara

    C'est ça. Du coup,

  • Elodie

    je te rejoins sur le côté, c'est ça, c'est sa voix. C'est sa voix, Esken.

  • Clara

    Oui, exactement.

  • Elodie

    Ma deuxième question, avant de conclure, si tu pouvais transmettre un message aux femmes qui ne sont pas à l'aise avec leur voix, quel conseil tu leur donnerais ?

  • Clara

    Ce n'est pas simple, ça ne se résume pas en un mot. Je leur dirais d'y aller, toujours essayer, toujours se mettre en accord avec son why, son pourquoi, quel est notre objectif de vie. Et se dire que dans tous les cas, même si ce qu'on essaie de faire ne fonctionne pas tout de suite, on est forcément dans la bonne direction si on a un accord avec qui on est, on a un accord avec notre objectif de vie. Et donc, on est là pour échouer, réessayer, échouer, réessayer, jusqu'à ce qu'on y arrive.

  • Elodie

    Ça refait le lien avec ton expérience à toi qu'on avait au début sur le fait que, oui, tu as eu une expérience négative dans une réunion. et pourtant, tu es là à monter ton entreprise sur le sujet de la voix,

  • Clara

    du coaching vocal et voilà donc on peut vivre des échecs mais quand même arriver et être dans la direction dans laquelle on a envie d'aller je dirais même que ce sont les échecs qui vont nous former finalement et parfois en tant que femme en fait il faut se rappeler que les femmes, il y a encore quelques années, on ne pouvait pas dire ce qu'on voulait dire. On était, on devait se taire, on ne pouvait pas discuter, on ne pouvait pas donner notre opinion. Et ça se ressent encore aujourd'hui. Même si on a le droit de le faire, ça nous a été transmis quand même qu'on ne devrait pas dire tout haut les choses, ou pas demander trop, ou pas prendre trop de place, etc. Et je pense que... En arrivant à s'ouvrir un peu plus, en essayant, même à faire des petites choses, des petits objectifs du quotidien, etc., on peut faire des choses. Et on a tendance à se voir en se disant « mais moi je ne pourrais pas faire ça, je n'ai jamais fait ça, etc. » On voit surtout les choses qu'on n'a pas pu faire, les échecs, alors qu'on a tous, toutes, eu des réussites dans notre vie. Même si ce n'est pas lié au domaine même en question, on a réussi à surmonter des moments difficiles. On a réussi à se former dans tel ou tel domaine, etc. Et il faut parfois s'auto-féliciter. Et je pense qu'il faut se parler à soi comme si on parlait à sa meilleure amie. Parce qu'on a tendance à être dur avec nous-mêmes, alors que nous, c'est nous. C'est notre vie. On doit apprendre à s'aimer. On doit apprendre à se faire confiance. Et on doit apprendre à se dire que maintenant, je peux prendre ma place. place et développer sa voix, avoir plus confiance en soi et aller jusqu'au bout du chemin.

  • Elodie

    Est-ce qu'on peut découvrir toutes tes activités, suivre ton actualité ?

  • Clara

    Alors essentiellement sur LinkedIn, donc on pourra suivre que ce soit sur mon compte personnel Clara Sautron ou sur la page de l'entreprise, donc l'atelier vocal Grove, où je vais également mettre des petits tips pour apprendre à parler en public, comment gérer son stress, comment être plus captivant, etc. Et sur mon site internet également, où il y a le descriptif de l'ensemble de mes accompagnements, ce que je propose.

  • Elodie

    merci beaucoup c'était l'épisode 52 du podcast donc de copines et cet épisode c'est l'avant dernier de la saison 2 ce que j'ai particulièrement aimé et ce qui m'a parlé dans l'échange avec clara c'est le fait de privilégier des moments de qualité plutôt que de multiplier les amitiés qui peuvent un peu paraître superficielle et ce qui m'a aussi parler et que j'ai trouvé très intéressant, c'est l'impact de l'entourage sur la motivation, l'engouement qu'on peut avoir dans son activité professionnelle et ou entrepreneuriale. Et nous, on se retrouve dans deux jours, le 30 juillet, pour célébrer les deux ans du podcast avec un épisode un peu spécial. Pour ne pas le louper, abonne-toi au podcast sur ton application de podcast préférée, comme Deezer ou Spotify. Tu peux aussi le suivre sur Youtube et poursuivre la discussion sur Instagram le compte c'est gangdecopinespodcast et pot ça s'écrit comme une pote, à bientôt

Description

Et si votre voix était la clé pour prendre votre place ? 


Je reçois Clara, coach vocale et entrepreneure, qui partage son parcours et ses réflexions sur l’importance de la voix dans l’affirmation de soi.

À travers des anecdotes, Clara dévoile comment la maîtrise de la voix peut devenir un véritable outil d’empowerment féminin et un levier pour dépasser ses propres limites.


L’épisode explore aussi la force des amitiés féminines, le soutien inconditionnel qu’elles offrent, et la façon dont l’entourage influence nos choix de vie, notamment lors de la transition du salariat vers l’entrepreneuriat. Vous découvrirez des conseils concrets pour gagner confiance en vous, oser vous exprimer et cultiver des relations authentiques.

Abonnez-vous et rejoignez la communauté « Gang de copines » sur votre plateforme préférée et poursuivez la discussion sur Instagram : https://www.instagram.com/gang_de_copines_potecast/


Pour découvrir les activités de Clara : 

https://ateliervocalgroove.com/

et https://www.linkedin.com/in/clara-sautron-0ab1b8361/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Clara

    C'est à partir du moment où on comprend que notre voix, c'est notre pénitence, parce que ça permet de dire qui on est, ça permet d'échanger chez des gens avec qui je peux parler de tous les sujets. Et puis les moments qu'on passe, ça va être tellement important, mais je sais que demain, je peux toujours compter sur elle, et elle, c'est pareil pour moi, et je sais ce que c'est. Bienvenue dans le podcast.

  • Elodie

    gang de copines. Je suis Elodie et dans ce podcast, je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui, mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines, parce qu'on a toutes de belles histoires à partager. Bonjour Clara.

  • Clara

    Bonjour Elodie.

  • Elodie

    Alors Clara, tu as 30 ans. Tu es coach vocale, fondatrice de l'atelier Vocal Groove. Tu vis près de Genève et tu es originaire de La Réunion.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Tu aides les entrepreneurs, les cadres, les coachs, les conférenciers à libérer le pouvoir de leur voix et à construire des prises de paroles convaincantes et captivantes.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Est-ce que tu veux ajouter quelque chose pour te présenter ?

  • Clara

    Je pense que tu m'as très bien résumé. C'est vrai qu'aujourd'hui, j'accompagne que ce soit des employés, des entrepreneurs, des entrepreneurs, des managers, etc. à développer leur prise de parole en public. Pour qu'ils soient plus captivants, mais aussi qu'ils arrivent à gérer leur stress. Et voilà, donc c'est avec un plaisir que je le fais, que ce soit en coaching individuel ou en formation en ligne, en accompagnement sur plusieurs mois. Donc c'est vraiment à la carte.

  • Elodie

    Ça s'adresse à des professionnels de tout type d'entreprise.

  • Clara

    Exactement, exactement. Donc tout le monde peut et tout le monde doit. développer ses compétences oratoires, en fait, on les sous-estime beaucoup. Et c'est quelque chose dont on a besoin tous les jours, que ce soit pour gérer une réunion, que ce soit pour faire une conférence, gérer un atelier. C'est vraiment un outil qui est présent, mais qu'on ne voit pas.

  • Elodie

    C'est vrai.

  • Clara

    Voilà.

  • Elodie

    Est-ce que toi, tu as toujours eu confiance en ta voix ? Et est-ce que tu peux nous raconter une expérience marquante liée à ta propre voix ?

  • Clara

    Alors... Est-ce que j'ai toujours eu confiance en ma voix ? Non.

  • Elodie

    Sans grande surprise.

  • Clara

    Bien évidemment. Et c'est vrai que j'aurais aimé, en étant plus jeune, à mes débuts, en entrant dans le monde du travail, avoir ces outils, ces réflexions qui auraient pu m'aider à l'époque. Et en tant qu'expérience qui m'a marquée, je me souviens, j'étais au tout début de ma carrière. Il faut savoir que j'ai commencé en tant qu'ingénieur en bâtiment et je devais gérer une réunion. La vie a fait que je venais tout juste de prendre un poste, j'avais 23 ans, et ce poste-là m'a demandé de prendre de grandes responsabilités assez rapidement. Je devais gérer une réunion avec des personnes assez importantes. Cette réunion, je m'en souviens vraiment bien parce que... Tout simplement, je n'ai pas réussi à la gérer. Et j'ai fait une erreur qu'on fait tous, c'est que j'avais plusieurs collaborateurs à ce moment-là et une des collaboratrices que je représentais ne pouvait pas venir et elle m'a donné des instructions par mail, etc. Mais ne simplement pas gérer une réunion, ce que j'ai fait, c'est juste lire ce qu'elle m'a dit. Mais je ne savais pas trop de quoi elle parlait. Les gens ont très vite compris que je ne savais pas de quoi elle parlait et j'ai perdu toute crédibilité. face à tout le monde. Donc ça a été assez marquant, mais en même temps formateur. Mais voilà.

  • Elodie

    Est-ce que tu accompagnes plutôt des femmes ou des hommes ?

  • Clara

    Alors aujourd'hui, ma formation, mon accompagnement est ouvert à tout le monde. Que ce soit femmes, hommes, tout le monde est bienvenu avec moi. Mais c'est vrai que jusqu'à maintenant, par hasard, je ne sais pas, j'ai attiré plus de femmes. Donc les personnes que j'ai accompagnées, c'était plus des femmes que des hommes. Peut-être parce que je suis une femme moi-même, ou peut-être parce que j'ai créé un accompagnement qui me ressemble, forcément. Donc peut-être que j'ai attiré des gens qui ont plus cette sensibilité-là et que ça a attiré le public féminin.

  • Elodie

    Et moi, j'ai la sensation que prendre le contrôle un peu sur sa voix, c'est aussi une manière de... ça participe à l'empowerment des femmes.

  • Clara

    Exactement.

  • Elodie

    Tu es d'accord avec ça ? Oui. Et comment on peut faire pour que ce soit vraiment un outil, à notre service en tant que femme ?

  • Clara

    Ça, c'est une très, très bonne question. Alors déjà, il faut... prendre conscience de cet outil-là. Et je pense que quand on parle d'empowerment, beaucoup ne prennent pas conscience de leur voix. Et c'est à partir du moment où on comprend que notre voix, c'est notre vitrine, parce que ça permet de dire qui on est, ça permet d'échanger sur nos idées, etc. Et c'est à partir de ce moment-là qu'on comprend que c'est vraiment un outil qui permet de nous propulser, de nous mettre en avant. Mais il est vrai qu'en tant que femme, on a du mal à se mettre en avant. Et beaucoup de personnes que j'ai pu accompagner, ou même dans le quotidien, je vois qu'en fait on a tendance en tant que femme de rester dans la retenue et de ne pas beaucoup parler et dire ce qu'on aimerait dire. Donc c'est un outil vraiment important je pense, aujourd'hui, pour que les femmes prennent conscience. de leur valeur.

  • Elodie

    Et alors, si on veut rentrer dans le vif du sujet, quelle place a l'amitié féminine dans ta vie à toi aujourd'hui ?

  • Clara

    Alors, je pense qu'elle a une place très importante. Même l'amitié au sens large, j'aime bien échanger avec les gens, j'aime bien découvrir, j'aime bien partager. Donc, avoir des amis avec qui on peut le faire, c'est très important. Et je me rends compte aussi... que finalement, c'est peut-être pour ça que j'attire les femmes dans mon accompagnement, c'est que je suis plus entourée par des femmes, donc j'ai plus des amis filles que des amis garçons. Donc peut-être qu'on a cette sensibilité qui fait qu'on arrive plus à se dire des choses entre filles, entre femmes, qu'entre hommes et femmes. Mais c'est quelque chose qui est très important dans ma vie, que ce soit des rencontres. qu'on va faire, on va juste aller boire un verre et discuter, que ce soit des heures au téléphone, que ce soit... Donc c'est vraiment quelque chose au quotidien dont j'ai besoin.

  • Elodie

    À parler de la sensibilité, quels autres mots tu utiliserais pour décrire ce que c'est pour toi la sororité ?

  • Clara

    Pour moi la sororité, ça va être le soutien, ça va être l'entraide, ça va être l'échange, ça va être tout ce qui fait qu'on peut avoir créé un lien avec une personne, avec une femme. Et je pense que ce n'est pas juste à un moment où on a besoin, c'est un peu au quotidien.

  • Elodie

    Elle est hyper intéressante cette précision. Ce n'est pas juste à la demande, je claque des doigts, tiens, j'ai besoin de toi.

  • Clara

    C'est ça. Je fais appel à toi.

  • Elodie

    C'est dans la vie de tous les jours.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Ça veut dire que tu es aussi avec des femmes que potentiellement tu ne connais pas ?

  • Clara

    Exactement. Ça va être des échanges. Il y aura des moments où on aura plus besoin d'une écoute. qu'on va écouter, il y aura des moments où on aura plus besoin d'un power month, où on va chercher des solutions, on va essayer de mettre les gens en lumière, on va essayer de créer des collaborations. Mais je pense que c'est vraiment quelque chose qui vient au quotidien et qui se fait finalement assez naturellement, je pense.

  • Elodie

    Pour donner des exemples précis de la place de l'amitié féminine dans ta vie aujourd'hui, tu vas nous parler de plusieurs personnes. Qui tu vas nous parler et pourquoi ?

  • Clara

    Alors, il y a deux amis. J'arrivais pas à faire un choix. J'ai deux amis qui sont quand même assez importantes pour moi aujourd'hui. Donc, il y a Audrey, que je connais depuis que j'ai été étudiante. Donc, une amie de La Réunion. Donc, on a fait nos études. On n'est pas du tout dans le même domaine, etc. On a des chemins de vie totalement différents. Mais ce que je trouve beau... dans cette amitié, c'est que malgré nos chemins de vie, c'est différent, elle, elle est maman, elle est mariée aujourd'hui, moi, je suis plutôt toujours dans la recherche, dans la construction, dans l'entreprenariat, etc. Du coup, aujourd'hui, on a quand même cette relation qui est assez fusionnelle, malgré la distance, malgré nos vies qui sont totalement différentes, etc. Et la deuxième personne, c'est Jessica. qui est aussi à La Réunion. Elle, je l'ai rencontrée dans mon premier travail, là où j'ai eu cette fameuse réunion catastrophique.

  • Elodie

    On le situe bien.

  • Clara

    Et elle, c'est une relation. Donc, à la base, on était juste collègues de travail. Et puis, ça s'est construit au fur et à mesure. Et c'est quelqu'un qui est aussi dans l'entrepreneuriat. Donc, on partage ça au quotidien. Et c'est vrai que c'est quelque chose qui nous lie profondément au-delà du... du personnel, de la vie, du quotidien. Voilà.

  • Elodie

    Parce que vous comprenez les problématiques l'une de l'autre,

  • Clara

    j'imagine. Exactement. Et puis, généralement, ce qu'on fait aussi, ce qu'on a fait pendant un moment, c'est qu'on se fixait des objectifs chaque semaine. Et puis, on revenait l'une sur l'autre. Alors, est-ce que tu as pu faire ça ? Non, je n'ai pas pu faire ça, mais j'ai pu faire autre chose, etc. Donc, ça nous donnait aussi une espèce de motivation. Oui. Pour aller jusqu'au bout de notre vision.

  • Elodie

    Motivation et cap aussi, pour y aller,

  • Clara

    ça.

  • Elodie

    Et un engagement un peu l'un envers l'autre.

  • Clara

    Exactement.

  • Elodie

    Comment tu fais pour entretenir ces amitiés ? Parce qu'elles sont à la réunion. Comment tu fais pour les entretenir malgré la distance et les emplois du temps chargés ?

  • Clara

    Oula, c'est compliqué. Non, ce n'est pas simple. Après, ce qui est bien, c'est que je pense qu'on arrive... En tout cas, moi, j'arrive à un stade dans ma vie où je me dis qu'on n'a pas besoin de s'envoyer des messages tous les jours. pour entretenir une relation. On sait qu'on peut compter sur les unes et les autres à des moments importants dans notre vie, que ce soit pour partager les moments de succès ou partager des fois des moments qui sont moins plaisants. Donc, on sait qu'on peut compter les unes sur les autres. Jessica, c'est celle avec qui j'ai le plus d'échanges en ce moment, notamment par rapport à l'histoire des objectifs chaque semaine, etc. Donc, on entretient quand même ça. Et puis, on s'appelle assez souvent par rapport à ces échanges sur l'entrepreneuriat, etc. Mais c'est vrai qu'au Nouvelle-Gueule, on s'appelle du coup moins souvent. Mais ça n'empêche pas que demain, je vais à la réunion, je sais que je serai très, très bien accueillie. Elle, elle peut venir aussi quand elle passe en France, passer à la maison, etc. Donc, on a cette distance qui fait qu'on ne peut pas se voir. Ça, c'est dommage, c'est vrai. On ne peut pas s'appeler tous les jours parce que ce soit... Elle ou moi, on a des emplois du temps, je ne fais que. En plus, avec la différence d'heure, forcément, ça n'aide pas, même si c'est que deux heures. Mais des fois, à deux heures, moi, si j'appelle à 18h, 20h, elle doit coucher les petites, etc. Donc, ce n'est pas forcément évident. Mais on essaie quand même de prendre du temps. Et on se rend compte que ce temps-là, il est peut-être en termes de durée moins important, plus qualitatif parce qu'on fait attention, on profite de ce moment-là.

  • Elodie

    Quand vous vous appelez, tu veux dire ?

  • Clara

    Exactement. D'accord. Exactement. On se ressource en même temps.

  • Elodie

    J'imagine quand vous vous voyez, puissance 1000.

  • Clara

    Oui, c'est ça. On essaie de profiter. Et c'est vrai que par rapport à la question que tu avais sur l'amitié au sens large aussi, je trouve peut-être que c'est une question avec le temps, on s'en rend compte aussi. J'ai toujours eu ce besoin d'être entourée, mais je me rends compte que maintenant, être entourée, ça ne veut pas forcément dire beaucoup de personnes, mais ça veut dire des personnes de qualité. Oui. Et c'est ce qui fait que peut-être aujourd'hui, même si je ne vois pas mes amis tous les jours, que je ne les appelle pas tous les jours, je ne me sens pas forcément seule.

  • Elodie

    J'ai l'impression que ce sujet évolue avec les années, c'est-à-dire quand on a 20 ans, on adore. être entourée d'une énorme bande d'amis, avec qui faire plein de trucs, et remplir les agendas, et avoir des tas de choses à faire. Et puis quand on avance,

  • Clara

    on en a pas besoin.

  • Elodie

    On a plus envie de passer des moments de qualité, même si c'est une fois par mois,

  • Clara

    ou plus ou moins. C'est ça. Et puis les moments qu'on passe, ça va être tellement important, que c'est pas des petites choses du... Qu'on va faire quand on a 20 ans, on va essayer de remplir des agendas, faire des activités juste pour faire des activités. Oui. Donc là, c'est vraiment des choses qui ont du sens pour chaque personne.

  • Elodie

    Oui,

  • Clara

    tout à fait. Je trouve ça plus important.

  • Elodie

    Oui, et plus intéressant aussi.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    mieux que sortir en boîte de nuit jusqu'à 5h du matin sans pouvoir se parler.

  • Clara

    Exactement.

  • Elodie

    Alors, dans tes deux amis, il y en a une qui est entrepreneur et l'autre non.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Et tu as dit que tu étais salariée aussi avant. Oui. Et c'est vrai que ce passage-là, quand on a été salariée et qu'on devient entrepreneur, il y a parfois des amis qui ont du mal un peu à suivre et à comprendre notre actualité et la façon dont les journées sont remplies, chargées et ce qu'on fait. Comment ça s'est passé pour toi quand tu as changé de voie professionnelle ?

  • Clara

    Je pense que c'est une très bonne question. Je pense que ce n'est pas le fait de passer. de salariés entrepreneurs, je pense que la première étape, c'est de le dire. De dire. qu'on a cette vision-là de dire « Ah, j'ai envie de créer une entreprise pour faire telle ou telle chose. » Et là, on a déjà les premiers retours qui sont généralement des croyances limitantes des autres personnes. Et ça, ça a été très difficile parce que j'ai, avec le recul, j'ai eu cette envie de créer des entreprises depuis quand même assez tôt. Je voulais tout faire. Si on me disait, j'aurais tout fait. Mais... je n'ai pas fait parce que j'ai eu ces croyances limitantes là des autres personnes. Mais tu ne peux pas le faire Clara, tu es trop jeune, il te faut encore un peu plus d'expérience. Oui, mais ça ce n'est pas quelque chose où les gens ont vraiment besoin. Tu vois, c'est énormément de croyances et c'est un sujet très important parce qu'il y a les amis, mais il y a aussi la famille. C'est deux choses où, en fait, c'est là où on voit que notre entourage coche. les personnes qui nous entourent, même si elles ne le font pas dans une pensée négative, même si le but ce n'est pas de nous casser, mais elles ont ces croyances-là, qui leur est propre finalement, mais qui nous, si nous on n'est pas solide, on n'a pas confiance en nous, et généralement quand on est jeune, etc., ce n'est pas quelque chose qui coûte de source, on va très vite laisser tomber, on va très vite remettre à plus tard. ou même abandonner tout de suite. Et ça, je trouve que c'est quelque chose qui revient en discutant avec différents entrepreneurs, etc. C'est quelque chose qui revient assez souvent, que les gens ont pu rencontrer sur leur chemin. Et je me rends compte en évoluant. Donc, j'ai appris à me dire que finalement, c'était leur croyance, qu'elles avaient le droit de croire ça, mais que ce n'était pas forcément mon cas à moi, que moi, j'avais ma vision. Et puis... Ce que moi je ressens au fond de moi, ce que moi je vois, les gens ne peuvent pas forcément les voir. Chacun a quelque chose qui le drive, qui est différent. Et en fait, je me rends compte qu'on arrive à voir avec quelle personne on peut discuter de ce sujet-là et quelle personne on ne peut pas. Et finalement, automatiquement, on va faire le tri. Je ne sais pas comment expliquer ça autrement, mais on va faire le tri et il y a des choses qu'on va pouvoir dire à certaines personnes et d'autres pas. Et le fait qu'on n'arrive pas à discuter de tout avec une personne, par exemple si j'ai une amie avec qui je ne peux plus discuter de mon quotidien, lui dire que j'ai eu tel ou tel événement, que j'ai pu faire telle ou telle chose, finalement ça va créer de la distance au fur et à mesure, et ces gens-là, malheureusement ou heureusement, ça va dépendre, vont s'éloigner, et en fait ils ne seront plus partie de notre entourage proche. Et je remarque qu'aujourd'hui... Finalement, mon entourage proche, c'est des gens avec qui je peux parler de tous les sujets. Et en fait, ça fait un tri tout seul.

  • Elodie

    Des gens qui n'ont pas projeté sur toi leur croyance d'une tante et d'un frère.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Et il y a eu des personnes comme ça. Et j'imagine qu'il y a aussi eu des personnes, des femmes soutenantes.

  • Clara

    Oui. Oui, donc forcément, il y avait Jessica et Audrey, dont j'ai parlé tout à l'heure. pourtant ont deux profits différents. Du coup, Jessica, elle est entrepreneur, donc elle le voit, elle le sait, on peut échanger, etc. Audrey, qui ne l'est pas, m'a quand même soutenue et puis m'a motivée aussi à aller plus loin. Mais c'est vrai que ce n'est pas forcément le cas de tout le monde.

  • Elodie

    Tu viens de parler d'outrerie.

  • Clara

    Oui.

  • Elodie

    Comment ton cercle a évolué depuis que tu es entrepreneur ?

  • Clara

    Alors, je pense que cette évolution, je l'ai beaucoup vue... lors de cette dernière année. Pourquoi ? Parce que ça m'a pris du temps justement de comprendre que je devais laisser les choses se faire par elles-mêmes et que je ne pouvais pas discuter de tout avec tout le monde et que je ne pouvais pas essayer de convaincre tout le monde. Parce que c'est ce que je faisais au début. Quand on me disait que non, Clara, c'est pas quelque chose que tu peux faire, tu peux pas quitter ton travail pour faire ça quand même, c'est aberrant. J'essayais toujours de convaincre. et d'expliquer et d'essayer de faire en sorte que les gens voyaient ma vision et comprenaient que c'était quelque chose qui était important pour moi et que je ne pouvais pas forcément faire autrement, en tout cas pas aujourd'hui. Et du coup, je me rends compte que maintenant, finalement, grâce à l'évolution, le fait d'être dans le coworking du Silicon Valley, de participer à des associations, des événements, etc. Je me rends compte que les gens que je côtoie le plus, ça va être des entrepreneurs, des gens qui veulent entreprendre. ou des personnes qui restent dans le salariat mais qui veulent prendre des postes comme les managers, etc. Donc, ils veulent avoir cette évolution de business, en fait, si je peux résumer les choses comme ça, qui sont plus en lien avec ce que moi, je vois également. Donc, ce tri, ce n'est pas fait du jour au lendemain. Ça se fait un petit peu au fil du temps. Et puis, c'était le temps que moi... comprennent finalement que je ne pouvais pas convaincre tout le monde. Et je suis contente d'être en arrivée là parce que je me rends compte que les personnes qui sont autour de moi me correspondent plus à celles que je suis et à celles que je veux devenir.

  • Elodie

    Oh, c'est beau ! Comment tu fais ? Est-ce que tu as quand même envie de maintenir le lien avec des gens qui ne comprennent pas ?

  • Clara

    Oui, c'est pas forcément tout blanc ou tout noir. On n'a pas... C'est pas... Tu veux pas entreprendre, je t'abandonne. C'est pas ça. C'est pas ça. Mais c'est vrai que quand on ne peut pas partager tout notre quotidien, c'est compliqué de garder des relations. Mais ça ne veut pas dire que c'est impossible de le faire. C'est juste que je trouve dommage, par exemple, d'avoir des amis avec lesquels je ne peux pas... pas aborder certains sujets parce que je sais que les croyances imitantes vont ressortir. Donc, ce n'est pas qu'on va arrêter la relation du jour au lendemain, c'est juste que cette relation, elle va évoluer par rapport à ce qu'on peut se dire, par rapport à est-ce qu'on est toujours sur la même longueur d'onde, etc.

  • Elodie

    Est-ce que dans tes amitiés, il y en a qui t'ont surpris ? prise, dans leur capacité à évoluer ou à traverser justement ces changements de vie ?

  • Clara

    Je reviens sur les deux. À chaque fois, c'est les deux qui en sortent. Mais c'est vrai que par exemple, Audrey, on s'est rencontré dans un job étudiant et le fait qu'aujourd'hui, on arrive toujours à avoir cette amitié, toujours aussi fusionnelle. malgré le fait qu'on ait des vies totalement différentes, malgré le fait que j'ai déménagé de la Réunion, malgré qu'elle, étant maman, ne partage pas forcément le même quotidien que moi, etc. Mais je sais que demain, je peux toujours compter sur elle et elle, c'est pareil pour moi. Et je trouve que c'est la chose la plus belle qu'on peut avoir dans une amitié. C'est cette entraide de sororité dont on parlait un petit peu plus tôt. je trouve que On n'a pas besoin de faire la même chose, on n'a pas besoin d'être similaires pour créer cet amitié-là. Et c'est ce que je ressens en avec Audrey. Et puis, il y a Jessica aussi, où on a juste commencé en tant que collègues. On s'est rencontrées juste quelques mois avant le jeu de la réunion. Et malgré ça, aujourd'hui, on arrive toujours à avoir ce lien. Et c'est juste incroyable, je trouve. Alors qu'il y a des gens que j'ai connus depuis très jeune et qu'on n'a pas pu garder ce lien finalement à travers le temps. Et là, en fonction de nos différentes phases de vie, parce que la vie, elle change, elle évolue. On change, on évolue. Qu'on arrive à trouver des choses qui nous correspondent ensemble, je trouve ça juste incroyable.

  • Elodie

    C'est chouette ! On arrive déjà à la fin de cet épisode, mais avant de conclure, j'ai deux dernières questions. La première, quelle femme, connue ou non, t'inspire particulièrement dans sa façon d'utiliser sa voix ?

  • Clara

    Alors, beaucoup ne vont pas comprendre.

  • Elodie

    Ah, j'ai hâte !

  • Clara

    Pour moi, c'est Beyoncé.

  • Elodie

    D'accord, et pourquoi ?

  • Clara

    Beyoncé, alors, beaucoup la voient comme la chanteuse qui danse sur Single Lady.

  • Elodie

    Évidemment.

  • Clara

    Mais je trouve que... Elle a su depuis très jeune ce qu'elle voulait faire. Elle s'est donnée à 200% pour arriver à atteindre son objectif. Et elle continue à le faire tous les jours. C'est un travail incessant. Cette femme-là, elle a une force incroyable. Quand on regarde sa carrière, quand on regarde l'énergie que ça a demandé, le temps que ça a demandé, les sacrifices, elle a su le faire. Et aujourd'hui, elle arrive à mettre sa voix. pour aider les autres. C'est-à-dire qu'elle va parler de la place de la femme noire dans la société, ce genre de choses, et je trouve ça tellement important de... parler de ces sujets-là, qui sont... On en parle, mais pas suffisamment. Et elle, elle utilise son influence, elle va utiliser sa musique, qui va entraîner les gens à réfléchir sur des sujets qui sont vraiment importants dans la société. Donc, elle a utilisé sa voix, mais vraiment sa voix, ses cordes vocales, pour parler de ces thématiques. qui sont vraiment essentielles dans la vie de tous les jours.

  • Elodie

    Je ne sais pas quoi dire. Je suis évidemment 100% d'accord. C'est une personne que j'admire aussi par les messages qu'elle passe et toutes les palettes de ses capacités et de ce qu'elle fait. Son corps avec sa voix.

  • Clara

    Exactement. Ce qui est fou, c'est que par exemple, c'est bête, mais quand on va écouter du Beyoncé, on va se ressentir boostée, on a cet effet-là, et je trouve qu'elle donne confiance aux femmes, et je me dis, c'est tellement important, et c'est dommage que ça ne se voit pas plus.

  • Elodie

    En plus, ce qui est un peu magique, j'ai envie de dire, c'est que tu peux te sentir reboostée par Beyoncé, même si tu comprends rien en parole, et c'est ça qui pourrait chanter en Yannick.

  • Clara

    C'est ça. Du coup,

  • Elodie

    je te rejoins sur le côté, c'est ça, c'est sa voix. C'est sa voix, Esken.

  • Clara

    Oui, exactement.

  • Elodie

    Ma deuxième question, avant de conclure, si tu pouvais transmettre un message aux femmes qui ne sont pas à l'aise avec leur voix, quel conseil tu leur donnerais ?

  • Clara

    Ce n'est pas simple, ça ne se résume pas en un mot. Je leur dirais d'y aller, toujours essayer, toujours se mettre en accord avec son why, son pourquoi, quel est notre objectif de vie. Et se dire que dans tous les cas, même si ce qu'on essaie de faire ne fonctionne pas tout de suite, on est forcément dans la bonne direction si on a un accord avec qui on est, on a un accord avec notre objectif de vie. Et donc, on est là pour échouer, réessayer, échouer, réessayer, jusqu'à ce qu'on y arrive.

  • Elodie

    Ça refait le lien avec ton expérience à toi qu'on avait au début sur le fait que, oui, tu as eu une expérience négative dans une réunion. et pourtant, tu es là à monter ton entreprise sur le sujet de la voix,

  • Clara

    du coaching vocal et voilà donc on peut vivre des échecs mais quand même arriver et être dans la direction dans laquelle on a envie d'aller je dirais même que ce sont les échecs qui vont nous former finalement et parfois en tant que femme en fait il faut se rappeler que les femmes, il y a encore quelques années, on ne pouvait pas dire ce qu'on voulait dire. On était, on devait se taire, on ne pouvait pas discuter, on ne pouvait pas donner notre opinion. Et ça se ressent encore aujourd'hui. Même si on a le droit de le faire, ça nous a été transmis quand même qu'on ne devrait pas dire tout haut les choses, ou pas demander trop, ou pas prendre trop de place, etc. Et je pense que... En arrivant à s'ouvrir un peu plus, en essayant, même à faire des petites choses, des petits objectifs du quotidien, etc., on peut faire des choses. Et on a tendance à se voir en se disant « mais moi je ne pourrais pas faire ça, je n'ai jamais fait ça, etc. » On voit surtout les choses qu'on n'a pas pu faire, les échecs, alors qu'on a tous, toutes, eu des réussites dans notre vie. Même si ce n'est pas lié au domaine même en question, on a réussi à surmonter des moments difficiles. On a réussi à se former dans tel ou tel domaine, etc. Et il faut parfois s'auto-féliciter. Et je pense qu'il faut se parler à soi comme si on parlait à sa meilleure amie. Parce qu'on a tendance à être dur avec nous-mêmes, alors que nous, c'est nous. C'est notre vie. On doit apprendre à s'aimer. On doit apprendre à se faire confiance. Et on doit apprendre à se dire que maintenant, je peux prendre ma place. place et développer sa voix, avoir plus confiance en soi et aller jusqu'au bout du chemin.

  • Elodie

    Est-ce qu'on peut découvrir toutes tes activités, suivre ton actualité ?

  • Clara

    Alors essentiellement sur LinkedIn, donc on pourra suivre que ce soit sur mon compte personnel Clara Sautron ou sur la page de l'entreprise, donc l'atelier vocal Grove, où je vais également mettre des petits tips pour apprendre à parler en public, comment gérer son stress, comment être plus captivant, etc. Et sur mon site internet également, où il y a le descriptif de l'ensemble de mes accompagnements, ce que je propose.

  • Elodie

    merci beaucoup c'était l'épisode 52 du podcast donc de copines et cet épisode c'est l'avant dernier de la saison 2 ce que j'ai particulièrement aimé et ce qui m'a parlé dans l'échange avec clara c'est le fait de privilégier des moments de qualité plutôt que de multiplier les amitiés qui peuvent un peu paraître superficielle et ce qui m'a aussi parler et que j'ai trouvé très intéressant, c'est l'impact de l'entourage sur la motivation, l'engouement qu'on peut avoir dans son activité professionnelle et ou entrepreneuriale. Et nous, on se retrouve dans deux jours, le 30 juillet, pour célébrer les deux ans du podcast avec un épisode un peu spécial. Pour ne pas le louper, abonne-toi au podcast sur ton application de podcast préférée, comme Deezer ou Spotify. Tu peux aussi le suivre sur Youtube et poursuivre la discussion sur Instagram le compte c'est gangdecopinespodcast et pot ça s'écrit comme une pote, à bientôt

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Description

Et si votre voix était la clé pour prendre votre place ? 


Je reçois Clara, coach vocale et entrepreneure, qui partage son parcours et ses réflexions sur l’importance de la voix dans l’affirmation de soi.

À travers des anecdotes, Clara dévoile comment la maîtrise de la voix peut devenir un véritable outil d’empowerment féminin et un levier pour dépasser ses propres limites.


L’épisode explore aussi la force des amitiés féminines, le soutien inconditionnel qu’elles offrent, et la façon dont l’entourage influence nos choix de vie, notamment lors de la transition du salariat vers l’entrepreneuriat. Vous découvrirez des conseils concrets pour gagner confiance en vous, oser vous exprimer et cultiver des relations authentiques.

Abonnez-vous et rejoignez la communauté « Gang de copines » sur votre plateforme préférée et poursuivez la discussion sur Instagram : https://www.instagram.com/gang_de_copines_potecast/


Pour découvrir les activités de Clara : 

https://ateliervocalgroove.com/

et https://www.linkedin.com/in/clara-sautron-0ab1b8361/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Clara

    C'est à partir du moment où on comprend que notre voix, c'est notre pénitence, parce que ça permet de dire qui on est, ça permet d'échanger chez des gens avec qui je peux parler de tous les sujets. Et puis les moments qu'on passe, ça va être tellement important, mais je sais que demain, je peux toujours compter sur elle, et elle, c'est pareil pour moi, et je sais ce que c'est. Bienvenue dans le podcast.

  • Elodie

    gang de copines. Je suis Elodie et dans ce podcast, je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui, mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines, parce qu'on a toutes de belles histoires à partager. Bonjour Clara.

  • Clara

    Bonjour Elodie.

  • Elodie

    Alors Clara, tu as 30 ans. Tu es coach vocale, fondatrice de l'atelier Vocal Groove. Tu vis près de Genève et tu es originaire de La Réunion.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Tu aides les entrepreneurs, les cadres, les coachs, les conférenciers à libérer le pouvoir de leur voix et à construire des prises de paroles convaincantes et captivantes.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Est-ce que tu veux ajouter quelque chose pour te présenter ?

  • Clara

    Je pense que tu m'as très bien résumé. C'est vrai qu'aujourd'hui, j'accompagne que ce soit des employés, des entrepreneurs, des entrepreneurs, des managers, etc. à développer leur prise de parole en public. Pour qu'ils soient plus captivants, mais aussi qu'ils arrivent à gérer leur stress. Et voilà, donc c'est avec un plaisir que je le fais, que ce soit en coaching individuel ou en formation en ligne, en accompagnement sur plusieurs mois. Donc c'est vraiment à la carte.

  • Elodie

    Ça s'adresse à des professionnels de tout type d'entreprise.

  • Clara

    Exactement, exactement. Donc tout le monde peut et tout le monde doit. développer ses compétences oratoires, en fait, on les sous-estime beaucoup. Et c'est quelque chose dont on a besoin tous les jours, que ce soit pour gérer une réunion, que ce soit pour faire une conférence, gérer un atelier. C'est vraiment un outil qui est présent, mais qu'on ne voit pas.

  • Elodie

    C'est vrai.

  • Clara

    Voilà.

  • Elodie

    Est-ce que toi, tu as toujours eu confiance en ta voix ? Et est-ce que tu peux nous raconter une expérience marquante liée à ta propre voix ?

  • Clara

    Alors... Est-ce que j'ai toujours eu confiance en ma voix ? Non.

  • Elodie

    Sans grande surprise.

  • Clara

    Bien évidemment. Et c'est vrai que j'aurais aimé, en étant plus jeune, à mes débuts, en entrant dans le monde du travail, avoir ces outils, ces réflexions qui auraient pu m'aider à l'époque. Et en tant qu'expérience qui m'a marquée, je me souviens, j'étais au tout début de ma carrière. Il faut savoir que j'ai commencé en tant qu'ingénieur en bâtiment et je devais gérer une réunion. La vie a fait que je venais tout juste de prendre un poste, j'avais 23 ans, et ce poste-là m'a demandé de prendre de grandes responsabilités assez rapidement. Je devais gérer une réunion avec des personnes assez importantes. Cette réunion, je m'en souviens vraiment bien parce que... Tout simplement, je n'ai pas réussi à la gérer. Et j'ai fait une erreur qu'on fait tous, c'est que j'avais plusieurs collaborateurs à ce moment-là et une des collaboratrices que je représentais ne pouvait pas venir et elle m'a donné des instructions par mail, etc. Mais ne simplement pas gérer une réunion, ce que j'ai fait, c'est juste lire ce qu'elle m'a dit. Mais je ne savais pas trop de quoi elle parlait. Les gens ont très vite compris que je ne savais pas de quoi elle parlait et j'ai perdu toute crédibilité. face à tout le monde. Donc ça a été assez marquant, mais en même temps formateur. Mais voilà.

  • Elodie

    Est-ce que tu accompagnes plutôt des femmes ou des hommes ?

  • Clara

    Alors aujourd'hui, ma formation, mon accompagnement est ouvert à tout le monde. Que ce soit femmes, hommes, tout le monde est bienvenu avec moi. Mais c'est vrai que jusqu'à maintenant, par hasard, je ne sais pas, j'ai attiré plus de femmes. Donc les personnes que j'ai accompagnées, c'était plus des femmes que des hommes. Peut-être parce que je suis une femme moi-même, ou peut-être parce que j'ai créé un accompagnement qui me ressemble, forcément. Donc peut-être que j'ai attiré des gens qui ont plus cette sensibilité-là et que ça a attiré le public féminin.

  • Elodie

    Et moi, j'ai la sensation que prendre le contrôle un peu sur sa voix, c'est aussi une manière de... ça participe à l'empowerment des femmes.

  • Clara

    Exactement.

  • Elodie

    Tu es d'accord avec ça ? Oui. Et comment on peut faire pour que ce soit vraiment un outil, à notre service en tant que femme ?

  • Clara

    Ça, c'est une très, très bonne question. Alors déjà, il faut... prendre conscience de cet outil-là. Et je pense que quand on parle d'empowerment, beaucoup ne prennent pas conscience de leur voix. Et c'est à partir du moment où on comprend que notre voix, c'est notre vitrine, parce que ça permet de dire qui on est, ça permet d'échanger sur nos idées, etc. Et c'est à partir de ce moment-là qu'on comprend que c'est vraiment un outil qui permet de nous propulser, de nous mettre en avant. Mais il est vrai qu'en tant que femme, on a du mal à se mettre en avant. Et beaucoup de personnes que j'ai pu accompagner, ou même dans le quotidien, je vois qu'en fait on a tendance en tant que femme de rester dans la retenue et de ne pas beaucoup parler et dire ce qu'on aimerait dire. Donc c'est un outil vraiment important je pense, aujourd'hui, pour que les femmes prennent conscience. de leur valeur.

  • Elodie

    Et alors, si on veut rentrer dans le vif du sujet, quelle place a l'amitié féminine dans ta vie à toi aujourd'hui ?

  • Clara

    Alors, je pense qu'elle a une place très importante. Même l'amitié au sens large, j'aime bien échanger avec les gens, j'aime bien découvrir, j'aime bien partager. Donc, avoir des amis avec qui on peut le faire, c'est très important. Et je me rends compte aussi... que finalement, c'est peut-être pour ça que j'attire les femmes dans mon accompagnement, c'est que je suis plus entourée par des femmes, donc j'ai plus des amis filles que des amis garçons. Donc peut-être qu'on a cette sensibilité qui fait qu'on arrive plus à se dire des choses entre filles, entre femmes, qu'entre hommes et femmes. Mais c'est quelque chose qui est très important dans ma vie, que ce soit des rencontres. qu'on va faire, on va juste aller boire un verre et discuter, que ce soit des heures au téléphone, que ce soit... Donc c'est vraiment quelque chose au quotidien dont j'ai besoin.

  • Elodie

    À parler de la sensibilité, quels autres mots tu utiliserais pour décrire ce que c'est pour toi la sororité ?

  • Clara

    Pour moi la sororité, ça va être le soutien, ça va être l'entraide, ça va être l'échange, ça va être tout ce qui fait qu'on peut avoir créé un lien avec une personne, avec une femme. Et je pense que ce n'est pas juste à un moment où on a besoin, c'est un peu au quotidien.

  • Elodie

    Elle est hyper intéressante cette précision. Ce n'est pas juste à la demande, je claque des doigts, tiens, j'ai besoin de toi.

  • Clara

    C'est ça. Je fais appel à toi.

  • Elodie

    C'est dans la vie de tous les jours.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Ça veut dire que tu es aussi avec des femmes que potentiellement tu ne connais pas ?

  • Clara

    Exactement. Ça va être des échanges. Il y aura des moments où on aura plus besoin d'une écoute. qu'on va écouter, il y aura des moments où on aura plus besoin d'un power month, où on va chercher des solutions, on va essayer de mettre les gens en lumière, on va essayer de créer des collaborations. Mais je pense que c'est vraiment quelque chose qui vient au quotidien et qui se fait finalement assez naturellement, je pense.

  • Elodie

    Pour donner des exemples précis de la place de l'amitié féminine dans ta vie aujourd'hui, tu vas nous parler de plusieurs personnes. Qui tu vas nous parler et pourquoi ?

  • Clara

    Alors, il y a deux amis. J'arrivais pas à faire un choix. J'ai deux amis qui sont quand même assez importantes pour moi aujourd'hui. Donc, il y a Audrey, que je connais depuis que j'ai été étudiante. Donc, une amie de La Réunion. Donc, on a fait nos études. On n'est pas du tout dans le même domaine, etc. On a des chemins de vie totalement différents. Mais ce que je trouve beau... dans cette amitié, c'est que malgré nos chemins de vie, c'est différent, elle, elle est maman, elle est mariée aujourd'hui, moi, je suis plutôt toujours dans la recherche, dans la construction, dans l'entreprenariat, etc. Du coup, aujourd'hui, on a quand même cette relation qui est assez fusionnelle, malgré la distance, malgré nos vies qui sont totalement différentes, etc. Et la deuxième personne, c'est Jessica. qui est aussi à La Réunion. Elle, je l'ai rencontrée dans mon premier travail, là où j'ai eu cette fameuse réunion catastrophique.

  • Elodie

    On le situe bien.

  • Clara

    Et elle, c'est une relation. Donc, à la base, on était juste collègues de travail. Et puis, ça s'est construit au fur et à mesure. Et c'est quelqu'un qui est aussi dans l'entrepreneuriat. Donc, on partage ça au quotidien. Et c'est vrai que c'est quelque chose qui nous lie profondément au-delà du... du personnel, de la vie, du quotidien. Voilà.

  • Elodie

    Parce que vous comprenez les problématiques l'une de l'autre,

  • Clara

    j'imagine. Exactement. Et puis, généralement, ce qu'on fait aussi, ce qu'on a fait pendant un moment, c'est qu'on se fixait des objectifs chaque semaine. Et puis, on revenait l'une sur l'autre. Alors, est-ce que tu as pu faire ça ? Non, je n'ai pas pu faire ça, mais j'ai pu faire autre chose, etc. Donc, ça nous donnait aussi une espèce de motivation. Oui. Pour aller jusqu'au bout de notre vision.

  • Elodie

    Motivation et cap aussi, pour y aller,

  • Clara

    ça.

  • Elodie

    Et un engagement un peu l'un envers l'autre.

  • Clara

    Exactement.

  • Elodie

    Comment tu fais pour entretenir ces amitiés ? Parce qu'elles sont à la réunion. Comment tu fais pour les entretenir malgré la distance et les emplois du temps chargés ?

  • Clara

    Oula, c'est compliqué. Non, ce n'est pas simple. Après, ce qui est bien, c'est que je pense qu'on arrive... En tout cas, moi, j'arrive à un stade dans ma vie où je me dis qu'on n'a pas besoin de s'envoyer des messages tous les jours. pour entretenir une relation. On sait qu'on peut compter sur les unes et les autres à des moments importants dans notre vie, que ce soit pour partager les moments de succès ou partager des fois des moments qui sont moins plaisants. Donc, on sait qu'on peut compter les unes sur les autres. Jessica, c'est celle avec qui j'ai le plus d'échanges en ce moment, notamment par rapport à l'histoire des objectifs chaque semaine, etc. Donc, on entretient quand même ça. Et puis, on s'appelle assez souvent par rapport à ces échanges sur l'entrepreneuriat, etc. Mais c'est vrai qu'au Nouvelle-Gueule, on s'appelle du coup moins souvent. Mais ça n'empêche pas que demain, je vais à la réunion, je sais que je serai très, très bien accueillie. Elle, elle peut venir aussi quand elle passe en France, passer à la maison, etc. Donc, on a cette distance qui fait qu'on ne peut pas se voir. Ça, c'est dommage, c'est vrai. On ne peut pas s'appeler tous les jours parce que ce soit... Elle ou moi, on a des emplois du temps, je ne fais que. En plus, avec la différence d'heure, forcément, ça n'aide pas, même si c'est que deux heures. Mais des fois, à deux heures, moi, si j'appelle à 18h, 20h, elle doit coucher les petites, etc. Donc, ce n'est pas forcément évident. Mais on essaie quand même de prendre du temps. Et on se rend compte que ce temps-là, il est peut-être en termes de durée moins important, plus qualitatif parce qu'on fait attention, on profite de ce moment-là.

  • Elodie

    Quand vous vous appelez, tu veux dire ?

  • Clara

    Exactement. D'accord. Exactement. On se ressource en même temps.

  • Elodie

    J'imagine quand vous vous voyez, puissance 1000.

  • Clara

    Oui, c'est ça. On essaie de profiter. Et c'est vrai que par rapport à la question que tu avais sur l'amitié au sens large aussi, je trouve peut-être que c'est une question avec le temps, on s'en rend compte aussi. J'ai toujours eu ce besoin d'être entourée, mais je me rends compte que maintenant, être entourée, ça ne veut pas forcément dire beaucoup de personnes, mais ça veut dire des personnes de qualité. Oui. Et c'est ce qui fait que peut-être aujourd'hui, même si je ne vois pas mes amis tous les jours, que je ne les appelle pas tous les jours, je ne me sens pas forcément seule.

  • Elodie

    J'ai l'impression que ce sujet évolue avec les années, c'est-à-dire quand on a 20 ans, on adore. être entourée d'une énorme bande d'amis, avec qui faire plein de trucs, et remplir les agendas, et avoir des tas de choses à faire. Et puis quand on avance,

  • Clara

    on en a pas besoin.

  • Elodie

    On a plus envie de passer des moments de qualité, même si c'est une fois par mois,

  • Clara

    ou plus ou moins. C'est ça. Et puis les moments qu'on passe, ça va être tellement important, que c'est pas des petites choses du... Qu'on va faire quand on a 20 ans, on va essayer de remplir des agendas, faire des activités juste pour faire des activités. Oui. Donc là, c'est vraiment des choses qui ont du sens pour chaque personne.

  • Elodie

    Oui,

  • Clara

    tout à fait. Je trouve ça plus important.

  • Elodie

    Oui, et plus intéressant aussi.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    mieux que sortir en boîte de nuit jusqu'à 5h du matin sans pouvoir se parler.

  • Clara

    Exactement.

  • Elodie

    Alors, dans tes deux amis, il y en a une qui est entrepreneur et l'autre non.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Et tu as dit que tu étais salariée aussi avant. Oui. Et c'est vrai que ce passage-là, quand on a été salariée et qu'on devient entrepreneur, il y a parfois des amis qui ont du mal un peu à suivre et à comprendre notre actualité et la façon dont les journées sont remplies, chargées et ce qu'on fait. Comment ça s'est passé pour toi quand tu as changé de voie professionnelle ?

  • Clara

    Je pense que c'est une très bonne question. Je pense que ce n'est pas le fait de passer. de salariés entrepreneurs, je pense que la première étape, c'est de le dire. De dire. qu'on a cette vision-là de dire « Ah, j'ai envie de créer une entreprise pour faire telle ou telle chose. » Et là, on a déjà les premiers retours qui sont généralement des croyances limitantes des autres personnes. Et ça, ça a été très difficile parce que j'ai, avec le recul, j'ai eu cette envie de créer des entreprises depuis quand même assez tôt. Je voulais tout faire. Si on me disait, j'aurais tout fait. Mais... je n'ai pas fait parce que j'ai eu ces croyances limitantes là des autres personnes. Mais tu ne peux pas le faire Clara, tu es trop jeune, il te faut encore un peu plus d'expérience. Oui, mais ça ce n'est pas quelque chose où les gens ont vraiment besoin. Tu vois, c'est énormément de croyances et c'est un sujet très important parce qu'il y a les amis, mais il y a aussi la famille. C'est deux choses où, en fait, c'est là où on voit que notre entourage coche. les personnes qui nous entourent, même si elles ne le font pas dans une pensée négative, même si le but ce n'est pas de nous casser, mais elles ont ces croyances-là, qui leur est propre finalement, mais qui nous, si nous on n'est pas solide, on n'a pas confiance en nous, et généralement quand on est jeune, etc., ce n'est pas quelque chose qui coûte de source, on va très vite laisser tomber, on va très vite remettre à plus tard. ou même abandonner tout de suite. Et ça, je trouve que c'est quelque chose qui revient en discutant avec différents entrepreneurs, etc. C'est quelque chose qui revient assez souvent, que les gens ont pu rencontrer sur leur chemin. Et je me rends compte en évoluant. Donc, j'ai appris à me dire que finalement, c'était leur croyance, qu'elles avaient le droit de croire ça, mais que ce n'était pas forcément mon cas à moi, que moi, j'avais ma vision. Et puis... Ce que moi je ressens au fond de moi, ce que moi je vois, les gens ne peuvent pas forcément les voir. Chacun a quelque chose qui le drive, qui est différent. Et en fait, je me rends compte qu'on arrive à voir avec quelle personne on peut discuter de ce sujet-là et quelle personne on ne peut pas. Et finalement, automatiquement, on va faire le tri. Je ne sais pas comment expliquer ça autrement, mais on va faire le tri et il y a des choses qu'on va pouvoir dire à certaines personnes et d'autres pas. Et le fait qu'on n'arrive pas à discuter de tout avec une personne, par exemple si j'ai une amie avec qui je ne peux plus discuter de mon quotidien, lui dire que j'ai eu tel ou tel événement, que j'ai pu faire telle ou telle chose, finalement ça va créer de la distance au fur et à mesure, et ces gens-là, malheureusement ou heureusement, ça va dépendre, vont s'éloigner, et en fait ils ne seront plus partie de notre entourage proche. Et je remarque qu'aujourd'hui... Finalement, mon entourage proche, c'est des gens avec qui je peux parler de tous les sujets. Et en fait, ça fait un tri tout seul.

  • Elodie

    Des gens qui n'ont pas projeté sur toi leur croyance d'une tante et d'un frère.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Et il y a eu des personnes comme ça. Et j'imagine qu'il y a aussi eu des personnes, des femmes soutenantes.

  • Clara

    Oui. Oui, donc forcément, il y avait Jessica et Audrey, dont j'ai parlé tout à l'heure. pourtant ont deux profits différents. Du coup, Jessica, elle est entrepreneur, donc elle le voit, elle le sait, on peut échanger, etc. Audrey, qui ne l'est pas, m'a quand même soutenue et puis m'a motivée aussi à aller plus loin. Mais c'est vrai que ce n'est pas forcément le cas de tout le monde.

  • Elodie

    Tu viens de parler d'outrerie.

  • Clara

    Oui.

  • Elodie

    Comment ton cercle a évolué depuis que tu es entrepreneur ?

  • Clara

    Alors, je pense que cette évolution, je l'ai beaucoup vue... lors de cette dernière année. Pourquoi ? Parce que ça m'a pris du temps justement de comprendre que je devais laisser les choses se faire par elles-mêmes et que je ne pouvais pas discuter de tout avec tout le monde et que je ne pouvais pas essayer de convaincre tout le monde. Parce que c'est ce que je faisais au début. Quand on me disait que non, Clara, c'est pas quelque chose que tu peux faire, tu peux pas quitter ton travail pour faire ça quand même, c'est aberrant. J'essayais toujours de convaincre. et d'expliquer et d'essayer de faire en sorte que les gens voyaient ma vision et comprenaient que c'était quelque chose qui était important pour moi et que je ne pouvais pas forcément faire autrement, en tout cas pas aujourd'hui. Et du coup, je me rends compte que maintenant, finalement, grâce à l'évolution, le fait d'être dans le coworking du Silicon Valley, de participer à des associations, des événements, etc. Je me rends compte que les gens que je côtoie le plus, ça va être des entrepreneurs, des gens qui veulent entreprendre. ou des personnes qui restent dans le salariat mais qui veulent prendre des postes comme les managers, etc. Donc, ils veulent avoir cette évolution de business, en fait, si je peux résumer les choses comme ça, qui sont plus en lien avec ce que moi, je vois également. Donc, ce tri, ce n'est pas fait du jour au lendemain. Ça se fait un petit peu au fil du temps. Et puis, c'était le temps que moi... comprennent finalement que je ne pouvais pas convaincre tout le monde. Et je suis contente d'être en arrivée là parce que je me rends compte que les personnes qui sont autour de moi me correspondent plus à celles que je suis et à celles que je veux devenir.

  • Elodie

    Oh, c'est beau ! Comment tu fais ? Est-ce que tu as quand même envie de maintenir le lien avec des gens qui ne comprennent pas ?

  • Clara

    Oui, c'est pas forcément tout blanc ou tout noir. On n'a pas... C'est pas... Tu veux pas entreprendre, je t'abandonne. C'est pas ça. C'est pas ça. Mais c'est vrai que quand on ne peut pas partager tout notre quotidien, c'est compliqué de garder des relations. Mais ça ne veut pas dire que c'est impossible de le faire. C'est juste que je trouve dommage, par exemple, d'avoir des amis avec lesquels je ne peux pas... pas aborder certains sujets parce que je sais que les croyances imitantes vont ressortir. Donc, ce n'est pas qu'on va arrêter la relation du jour au lendemain, c'est juste que cette relation, elle va évoluer par rapport à ce qu'on peut se dire, par rapport à est-ce qu'on est toujours sur la même longueur d'onde, etc.

  • Elodie

    Est-ce que dans tes amitiés, il y en a qui t'ont surpris ? prise, dans leur capacité à évoluer ou à traverser justement ces changements de vie ?

  • Clara

    Je reviens sur les deux. À chaque fois, c'est les deux qui en sortent. Mais c'est vrai que par exemple, Audrey, on s'est rencontré dans un job étudiant et le fait qu'aujourd'hui, on arrive toujours à avoir cette amitié, toujours aussi fusionnelle. malgré le fait qu'on ait des vies totalement différentes, malgré le fait que j'ai déménagé de la Réunion, malgré qu'elle, étant maman, ne partage pas forcément le même quotidien que moi, etc. Mais je sais que demain, je peux toujours compter sur elle et elle, c'est pareil pour moi. Et je trouve que c'est la chose la plus belle qu'on peut avoir dans une amitié. C'est cette entraide de sororité dont on parlait un petit peu plus tôt. je trouve que On n'a pas besoin de faire la même chose, on n'a pas besoin d'être similaires pour créer cet amitié-là. Et c'est ce que je ressens en avec Audrey. Et puis, il y a Jessica aussi, où on a juste commencé en tant que collègues. On s'est rencontrées juste quelques mois avant le jeu de la réunion. Et malgré ça, aujourd'hui, on arrive toujours à avoir ce lien. Et c'est juste incroyable, je trouve. Alors qu'il y a des gens que j'ai connus depuis très jeune et qu'on n'a pas pu garder ce lien finalement à travers le temps. Et là, en fonction de nos différentes phases de vie, parce que la vie, elle change, elle évolue. On change, on évolue. Qu'on arrive à trouver des choses qui nous correspondent ensemble, je trouve ça juste incroyable.

  • Elodie

    C'est chouette ! On arrive déjà à la fin de cet épisode, mais avant de conclure, j'ai deux dernières questions. La première, quelle femme, connue ou non, t'inspire particulièrement dans sa façon d'utiliser sa voix ?

  • Clara

    Alors, beaucoup ne vont pas comprendre.

  • Elodie

    Ah, j'ai hâte !

  • Clara

    Pour moi, c'est Beyoncé.

  • Elodie

    D'accord, et pourquoi ?

  • Clara

    Beyoncé, alors, beaucoup la voient comme la chanteuse qui danse sur Single Lady.

  • Elodie

    Évidemment.

  • Clara

    Mais je trouve que... Elle a su depuis très jeune ce qu'elle voulait faire. Elle s'est donnée à 200% pour arriver à atteindre son objectif. Et elle continue à le faire tous les jours. C'est un travail incessant. Cette femme-là, elle a une force incroyable. Quand on regarde sa carrière, quand on regarde l'énergie que ça a demandé, le temps que ça a demandé, les sacrifices, elle a su le faire. Et aujourd'hui, elle arrive à mettre sa voix. pour aider les autres. C'est-à-dire qu'elle va parler de la place de la femme noire dans la société, ce genre de choses, et je trouve ça tellement important de... parler de ces sujets-là, qui sont... On en parle, mais pas suffisamment. Et elle, elle utilise son influence, elle va utiliser sa musique, qui va entraîner les gens à réfléchir sur des sujets qui sont vraiment importants dans la société. Donc, elle a utilisé sa voix, mais vraiment sa voix, ses cordes vocales, pour parler de ces thématiques. qui sont vraiment essentielles dans la vie de tous les jours.

  • Elodie

    Je ne sais pas quoi dire. Je suis évidemment 100% d'accord. C'est une personne que j'admire aussi par les messages qu'elle passe et toutes les palettes de ses capacités et de ce qu'elle fait. Son corps avec sa voix.

  • Clara

    Exactement. Ce qui est fou, c'est que par exemple, c'est bête, mais quand on va écouter du Beyoncé, on va se ressentir boostée, on a cet effet-là, et je trouve qu'elle donne confiance aux femmes, et je me dis, c'est tellement important, et c'est dommage que ça ne se voit pas plus.

  • Elodie

    En plus, ce qui est un peu magique, j'ai envie de dire, c'est que tu peux te sentir reboostée par Beyoncé, même si tu comprends rien en parole, et c'est ça qui pourrait chanter en Yannick.

  • Clara

    C'est ça. Du coup,

  • Elodie

    je te rejoins sur le côté, c'est ça, c'est sa voix. C'est sa voix, Esken.

  • Clara

    Oui, exactement.

  • Elodie

    Ma deuxième question, avant de conclure, si tu pouvais transmettre un message aux femmes qui ne sont pas à l'aise avec leur voix, quel conseil tu leur donnerais ?

  • Clara

    Ce n'est pas simple, ça ne se résume pas en un mot. Je leur dirais d'y aller, toujours essayer, toujours se mettre en accord avec son why, son pourquoi, quel est notre objectif de vie. Et se dire que dans tous les cas, même si ce qu'on essaie de faire ne fonctionne pas tout de suite, on est forcément dans la bonne direction si on a un accord avec qui on est, on a un accord avec notre objectif de vie. Et donc, on est là pour échouer, réessayer, échouer, réessayer, jusqu'à ce qu'on y arrive.

  • Elodie

    Ça refait le lien avec ton expérience à toi qu'on avait au début sur le fait que, oui, tu as eu une expérience négative dans une réunion. et pourtant, tu es là à monter ton entreprise sur le sujet de la voix,

  • Clara

    du coaching vocal et voilà donc on peut vivre des échecs mais quand même arriver et être dans la direction dans laquelle on a envie d'aller je dirais même que ce sont les échecs qui vont nous former finalement et parfois en tant que femme en fait il faut se rappeler que les femmes, il y a encore quelques années, on ne pouvait pas dire ce qu'on voulait dire. On était, on devait se taire, on ne pouvait pas discuter, on ne pouvait pas donner notre opinion. Et ça se ressent encore aujourd'hui. Même si on a le droit de le faire, ça nous a été transmis quand même qu'on ne devrait pas dire tout haut les choses, ou pas demander trop, ou pas prendre trop de place, etc. Et je pense que... En arrivant à s'ouvrir un peu plus, en essayant, même à faire des petites choses, des petits objectifs du quotidien, etc., on peut faire des choses. Et on a tendance à se voir en se disant « mais moi je ne pourrais pas faire ça, je n'ai jamais fait ça, etc. » On voit surtout les choses qu'on n'a pas pu faire, les échecs, alors qu'on a tous, toutes, eu des réussites dans notre vie. Même si ce n'est pas lié au domaine même en question, on a réussi à surmonter des moments difficiles. On a réussi à se former dans tel ou tel domaine, etc. Et il faut parfois s'auto-féliciter. Et je pense qu'il faut se parler à soi comme si on parlait à sa meilleure amie. Parce qu'on a tendance à être dur avec nous-mêmes, alors que nous, c'est nous. C'est notre vie. On doit apprendre à s'aimer. On doit apprendre à se faire confiance. Et on doit apprendre à se dire que maintenant, je peux prendre ma place. place et développer sa voix, avoir plus confiance en soi et aller jusqu'au bout du chemin.

  • Elodie

    Est-ce qu'on peut découvrir toutes tes activités, suivre ton actualité ?

  • Clara

    Alors essentiellement sur LinkedIn, donc on pourra suivre que ce soit sur mon compte personnel Clara Sautron ou sur la page de l'entreprise, donc l'atelier vocal Grove, où je vais également mettre des petits tips pour apprendre à parler en public, comment gérer son stress, comment être plus captivant, etc. Et sur mon site internet également, où il y a le descriptif de l'ensemble de mes accompagnements, ce que je propose.

  • Elodie

    merci beaucoup c'était l'épisode 52 du podcast donc de copines et cet épisode c'est l'avant dernier de la saison 2 ce que j'ai particulièrement aimé et ce qui m'a parlé dans l'échange avec clara c'est le fait de privilégier des moments de qualité plutôt que de multiplier les amitiés qui peuvent un peu paraître superficielle et ce qui m'a aussi parler et que j'ai trouvé très intéressant, c'est l'impact de l'entourage sur la motivation, l'engouement qu'on peut avoir dans son activité professionnelle et ou entrepreneuriale. Et nous, on se retrouve dans deux jours, le 30 juillet, pour célébrer les deux ans du podcast avec un épisode un peu spécial. Pour ne pas le louper, abonne-toi au podcast sur ton application de podcast préférée, comme Deezer ou Spotify. Tu peux aussi le suivre sur Youtube et poursuivre la discussion sur Instagram le compte c'est gangdecopinespodcast et pot ça s'écrit comme une pote, à bientôt

Description

Et si votre voix était la clé pour prendre votre place ? 


Je reçois Clara, coach vocale et entrepreneure, qui partage son parcours et ses réflexions sur l’importance de la voix dans l’affirmation de soi.

À travers des anecdotes, Clara dévoile comment la maîtrise de la voix peut devenir un véritable outil d’empowerment féminin et un levier pour dépasser ses propres limites.


L’épisode explore aussi la force des amitiés féminines, le soutien inconditionnel qu’elles offrent, et la façon dont l’entourage influence nos choix de vie, notamment lors de la transition du salariat vers l’entrepreneuriat. Vous découvrirez des conseils concrets pour gagner confiance en vous, oser vous exprimer et cultiver des relations authentiques.

Abonnez-vous et rejoignez la communauté « Gang de copines » sur votre plateforme préférée et poursuivez la discussion sur Instagram : https://www.instagram.com/gang_de_copines_potecast/


Pour découvrir les activités de Clara : 

https://ateliervocalgroove.com/

et https://www.linkedin.com/in/clara-sautron-0ab1b8361/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Clara

    C'est à partir du moment où on comprend que notre voix, c'est notre pénitence, parce que ça permet de dire qui on est, ça permet d'échanger chez des gens avec qui je peux parler de tous les sujets. Et puis les moments qu'on passe, ça va être tellement important, mais je sais que demain, je peux toujours compter sur elle, et elle, c'est pareil pour moi, et je sais ce que c'est. Bienvenue dans le podcast.

  • Elodie

    gang de copines. Je suis Elodie et dans ce podcast, je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui, mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines, parce qu'on a toutes de belles histoires à partager. Bonjour Clara.

  • Clara

    Bonjour Elodie.

  • Elodie

    Alors Clara, tu as 30 ans. Tu es coach vocale, fondatrice de l'atelier Vocal Groove. Tu vis près de Genève et tu es originaire de La Réunion.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Tu aides les entrepreneurs, les cadres, les coachs, les conférenciers à libérer le pouvoir de leur voix et à construire des prises de paroles convaincantes et captivantes.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Est-ce que tu veux ajouter quelque chose pour te présenter ?

  • Clara

    Je pense que tu m'as très bien résumé. C'est vrai qu'aujourd'hui, j'accompagne que ce soit des employés, des entrepreneurs, des entrepreneurs, des managers, etc. à développer leur prise de parole en public. Pour qu'ils soient plus captivants, mais aussi qu'ils arrivent à gérer leur stress. Et voilà, donc c'est avec un plaisir que je le fais, que ce soit en coaching individuel ou en formation en ligne, en accompagnement sur plusieurs mois. Donc c'est vraiment à la carte.

  • Elodie

    Ça s'adresse à des professionnels de tout type d'entreprise.

  • Clara

    Exactement, exactement. Donc tout le monde peut et tout le monde doit. développer ses compétences oratoires, en fait, on les sous-estime beaucoup. Et c'est quelque chose dont on a besoin tous les jours, que ce soit pour gérer une réunion, que ce soit pour faire une conférence, gérer un atelier. C'est vraiment un outil qui est présent, mais qu'on ne voit pas.

  • Elodie

    C'est vrai.

  • Clara

    Voilà.

  • Elodie

    Est-ce que toi, tu as toujours eu confiance en ta voix ? Et est-ce que tu peux nous raconter une expérience marquante liée à ta propre voix ?

  • Clara

    Alors... Est-ce que j'ai toujours eu confiance en ma voix ? Non.

  • Elodie

    Sans grande surprise.

  • Clara

    Bien évidemment. Et c'est vrai que j'aurais aimé, en étant plus jeune, à mes débuts, en entrant dans le monde du travail, avoir ces outils, ces réflexions qui auraient pu m'aider à l'époque. Et en tant qu'expérience qui m'a marquée, je me souviens, j'étais au tout début de ma carrière. Il faut savoir que j'ai commencé en tant qu'ingénieur en bâtiment et je devais gérer une réunion. La vie a fait que je venais tout juste de prendre un poste, j'avais 23 ans, et ce poste-là m'a demandé de prendre de grandes responsabilités assez rapidement. Je devais gérer une réunion avec des personnes assez importantes. Cette réunion, je m'en souviens vraiment bien parce que... Tout simplement, je n'ai pas réussi à la gérer. Et j'ai fait une erreur qu'on fait tous, c'est que j'avais plusieurs collaborateurs à ce moment-là et une des collaboratrices que je représentais ne pouvait pas venir et elle m'a donné des instructions par mail, etc. Mais ne simplement pas gérer une réunion, ce que j'ai fait, c'est juste lire ce qu'elle m'a dit. Mais je ne savais pas trop de quoi elle parlait. Les gens ont très vite compris que je ne savais pas de quoi elle parlait et j'ai perdu toute crédibilité. face à tout le monde. Donc ça a été assez marquant, mais en même temps formateur. Mais voilà.

  • Elodie

    Est-ce que tu accompagnes plutôt des femmes ou des hommes ?

  • Clara

    Alors aujourd'hui, ma formation, mon accompagnement est ouvert à tout le monde. Que ce soit femmes, hommes, tout le monde est bienvenu avec moi. Mais c'est vrai que jusqu'à maintenant, par hasard, je ne sais pas, j'ai attiré plus de femmes. Donc les personnes que j'ai accompagnées, c'était plus des femmes que des hommes. Peut-être parce que je suis une femme moi-même, ou peut-être parce que j'ai créé un accompagnement qui me ressemble, forcément. Donc peut-être que j'ai attiré des gens qui ont plus cette sensibilité-là et que ça a attiré le public féminin.

  • Elodie

    Et moi, j'ai la sensation que prendre le contrôle un peu sur sa voix, c'est aussi une manière de... ça participe à l'empowerment des femmes.

  • Clara

    Exactement.

  • Elodie

    Tu es d'accord avec ça ? Oui. Et comment on peut faire pour que ce soit vraiment un outil, à notre service en tant que femme ?

  • Clara

    Ça, c'est une très, très bonne question. Alors déjà, il faut... prendre conscience de cet outil-là. Et je pense que quand on parle d'empowerment, beaucoup ne prennent pas conscience de leur voix. Et c'est à partir du moment où on comprend que notre voix, c'est notre vitrine, parce que ça permet de dire qui on est, ça permet d'échanger sur nos idées, etc. Et c'est à partir de ce moment-là qu'on comprend que c'est vraiment un outil qui permet de nous propulser, de nous mettre en avant. Mais il est vrai qu'en tant que femme, on a du mal à se mettre en avant. Et beaucoup de personnes que j'ai pu accompagner, ou même dans le quotidien, je vois qu'en fait on a tendance en tant que femme de rester dans la retenue et de ne pas beaucoup parler et dire ce qu'on aimerait dire. Donc c'est un outil vraiment important je pense, aujourd'hui, pour que les femmes prennent conscience. de leur valeur.

  • Elodie

    Et alors, si on veut rentrer dans le vif du sujet, quelle place a l'amitié féminine dans ta vie à toi aujourd'hui ?

  • Clara

    Alors, je pense qu'elle a une place très importante. Même l'amitié au sens large, j'aime bien échanger avec les gens, j'aime bien découvrir, j'aime bien partager. Donc, avoir des amis avec qui on peut le faire, c'est très important. Et je me rends compte aussi... que finalement, c'est peut-être pour ça que j'attire les femmes dans mon accompagnement, c'est que je suis plus entourée par des femmes, donc j'ai plus des amis filles que des amis garçons. Donc peut-être qu'on a cette sensibilité qui fait qu'on arrive plus à se dire des choses entre filles, entre femmes, qu'entre hommes et femmes. Mais c'est quelque chose qui est très important dans ma vie, que ce soit des rencontres. qu'on va faire, on va juste aller boire un verre et discuter, que ce soit des heures au téléphone, que ce soit... Donc c'est vraiment quelque chose au quotidien dont j'ai besoin.

  • Elodie

    À parler de la sensibilité, quels autres mots tu utiliserais pour décrire ce que c'est pour toi la sororité ?

  • Clara

    Pour moi la sororité, ça va être le soutien, ça va être l'entraide, ça va être l'échange, ça va être tout ce qui fait qu'on peut avoir créé un lien avec une personne, avec une femme. Et je pense que ce n'est pas juste à un moment où on a besoin, c'est un peu au quotidien.

  • Elodie

    Elle est hyper intéressante cette précision. Ce n'est pas juste à la demande, je claque des doigts, tiens, j'ai besoin de toi.

  • Clara

    C'est ça. Je fais appel à toi.

  • Elodie

    C'est dans la vie de tous les jours.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Ça veut dire que tu es aussi avec des femmes que potentiellement tu ne connais pas ?

  • Clara

    Exactement. Ça va être des échanges. Il y aura des moments où on aura plus besoin d'une écoute. qu'on va écouter, il y aura des moments où on aura plus besoin d'un power month, où on va chercher des solutions, on va essayer de mettre les gens en lumière, on va essayer de créer des collaborations. Mais je pense que c'est vraiment quelque chose qui vient au quotidien et qui se fait finalement assez naturellement, je pense.

  • Elodie

    Pour donner des exemples précis de la place de l'amitié féminine dans ta vie aujourd'hui, tu vas nous parler de plusieurs personnes. Qui tu vas nous parler et pourquoi ?

  • Clara

    Alors, il y a deux amis. J'arrivais pas à faire un choix. J'ai deux amis qui sont quand même assez importantes pour moi aujourd'hui. Donc, il y a Audrey, que je connais depuis que j'ai été étudiante. Donc, une amie de La Réunion. Donc, on a fait nos études. On n'est pas du tout dans le même domaine, etc. On a des chemins de vie totalement différents. Mais ce que je trouve beau... dans cette amitié, c'est que malgré nos chemins de vie, c'est différent, elle, elle est maman, elle est mariée aujourd'hui, moi, je suis plutôt toujours dans la recherche, dans la construction, dans l'entreprenariat, etc. Du coup, aujourd'hui, on a quand même cette relation qui est assez fusionnelle, malgré la distance, malgré nos vies qui sont totalement différentes, etc. Et la deuxième personne, c'est Jessica. qui est aussi à La Réunion. Elle, je l'ai rencontrée dans mon premier travail, là où j'ai eu cette fameuse réunion catastrophique.

  • Elodie

    On le situe bien.

  • Clara

    Et elle, c'est une relation. Donc, à la base, on était juste collègues de travail. Et puis, ça s'est construit au fur et à mesure. Et c'est quelqu'un qui est aussi dans l'entrepreneuriat. Donc, on partage ça au quotidien. Et c'est vrai que c'est quelque chose qui nous lie profondément au-delà du... du personnel, de la vie, du quotidien. Voilà.

  • Elodie

    Parce que vous comprenez les problématiques l'une de l'autre,

  • Clara

    j'imagine. Exactement. Et puis, généralement, ce qu'on fait aussi, ce qu'on a fait pendant un moment, c'est qu'on se fixait des objectifs chaque semaine. Et puis, on revenait l'une sur l'autre. Alors, est-ce que tu as pu faire ça ? Non, je n'ai pas pu faire ça, mais j'ai pu faire autre chose, etc. Donc, ça nous donnait aussi une espèce de motivation. Oui. Pour aller jusqu'au bout de notre vision.

  • Elodie

    Motivation et cap aussi, pour y aller,

  • Clara

    ça.

  • Elodie

    Et un engagement un peu l'un envers l'autre.

  • Clara

    Exactement.

  • Elodie

    Comment tu fais pour entretenir ces amitiés ? Parce qu'elles sont à la réunion. Comment tu fais pour les entretenir malgré la distance et les emplois du temps chargés ?

  • Clara

    Oula, c'est compliqué. Non, ce n'est pas simple. Après, ce qui est bien, c'est que je pense qu'on arrive... En tout cas, moi, j'arrive à un stade dans ma vie où je me dis qu'on n'a pas besoin de s'envoyer des messages tous les jours. pour entretenir une relation. On sait qu'on peut compter sur les unes et les autres à des moments importants dans notre vie, que ce soit pour partager les moments de succès ou partager des fois des moments qui sont moins plaisants. Donc, on sait qu'on peut compter les unes sur les autres. Jessica, c'est celle avec qui j'ai le plus d'échanges en ce moment, notamment par rapport à l'histoire des objectifs chaque semaine, etc. Donc, on entretient quand même ça. Et puis, on s'appelle assez souvent par rapport à ces échanges sur l'entrepreneuriat, etc. Mais c'est vrai qu'au Nouvelle-Gueule, on s'appelle du coup moins souvent. Mais ça n'empêche pas que demain, je vais à la réunion, je sais que je serai très, très bien accueillie. Elle, elle peut venir aussi quand elle passe en France, passer à la maison, etc. Donc, on a cette distance qui fait qu'on ne peut pas se voir. Ça, c'est dommage, c'est vrai. On ne peut pas s'appeler tous les jours parce que ce soit... Elle ou moi, on a des emplois du temps, je ne fais que. En plus, avec la différence d'heure, forcément, ça n'aide pas, même si c'est que deux heures. Mais des fois, à deux heures, moi, si j'appelle à 18h, 20h, elle doit coucher les petites, etc. Donc, ce n'est pas forcément évident. Mais on essaie quand même de prendre du temps. Et on se rend compte que ce temps-là, il est peut-être en termes de durée moins important, plus qualitatif parce qu'on fait attention, on profite de ce moment-là.

  • Elodie

    Quand vous vous appelez, tu veux dire ?

  • Clara

    Exactement. D'accord. Exactement. On se ressource en même temps.

  • Elodie

    J'imagine quand vous vous voyez, puissance 1000.

  • Clara

    Oui, c'est ça. On essaie de profiter. Et c'est vrai que par rapport à la question que tu avais sur l'amitié au sens large aussi, je trouve peut-être que c'est une question avec le temps, on s'en rend compte aussi. J'ai toujours eu ce besoin d'être entourée, mais je me rends compte que maintenant, être entourée, ça ne veut pas forcément dire beaucoup de personnes, mais ça veut dire des personnes de qualité. Oui. Et c'est ce qui fait que peut-être aujourd'hui, même si je ne vois pas mes amis tous les jours, que je ne les appelle pas tous les jours, je ne me sens pas forcément seule.

  • Elodie

    J'ai l'impression que ce sujet évolue avec les années, c'est-à-dire quand on a 20 ans, on adore. être entourée d'une énorme bande d'amis, avec qui faire plein de trucs, et remplir les agendas, et avoir des tas de choses à faire. Et puis quand on avance,

  • Clara

    on en a pas besoin.

  • Elodie

    On a plus envie de passer des moments de qualité, même si c'est une fois par mois,

  • Clara

    ou plus ou moins. C'est ça. Et puis les moments qu'on passe, ça va être tellement important, que c'est pas des petites choses du... Qu'on va faire quand on a 20 ans, on va essayer de remplir des agendas, faire des activités juste pour faire des activités. Oui. Donc là, c'est vraiment des choses qui ont du sens pour chaque personne.

  • Elodie

    Oui,

  • Clara

    tout à fait. Je trouve ça plus important.

  • Elodie

    Oui, et plus intéressant aussi.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    mieux que sortir en boîte de nuit jusqu'à 5h du matin sans pouvoir se parler.

  • Clara

    Exactement.

  • Elodie

    Alors, dans tes deux amis, il y en a une qui est entrepreneur et l'autre non.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Et tu as dit que tu étais salariée aussi avant. Oui. Et c'est vrai que ce passage-là, quand on a été salariée et qu'on devient entrepreneur, il y a parfois des amis qui ont du mal un peu à suivre et à comprendre notre actualité et la façon dont les journées sont remplies, chargées et ce qu'on fait. Comment ça s'est passé pour toi quand tu as changé de voie professionnelle ?

  • Clara

    Je pense que c'est une très bonne question. Je pense que ce n'est pas le fait de passer. de salariés entrepreneurs, je pense que la première étape, c'est de le dire. De dire. qu'on a cette vision-là de dire « Ah, j'ai envie de créer une entreprise pour faire telle ou telle chose. » Et là, on a déjà les premiers retours qui sont généralement des croyances limitantes des autres personnes. Et ça, ça a été très difficile parce que j'ai, avec le recul, j'ai eu cette envie de créer des entreprises depuis quand même assez tôt. Je voulais tout faire. Si on me disait, j'aurais tout fait. Mais... je n'ai pas fait parce que j'ai eu ces croyances limitantes là des autres personnes. Mais tu ne peux pas le faire Clara, tu es trop jeune, il te faut encore un peu plus d'expérience. Oui, mais ça ce n'est pas quelque chose où les gens ont vraiment besoin. Tu vois, c'est énormément de croyances et c'est un sujet très important parce qu'il y a les amis, mais il y a aussi la famille. C'est deux choses où, en fait, c'est là où on voit que notre entourage coche. les personnes qui nous entourent, même si elles ne le font pas dans une pensée négative, même si le but ce n'est pas de nous casser, mais elles ont ces croyances-là, qui leur est propre finalement, mais qui nous, si nous on n'est pas solide, on n'a pas confiance en nous, et généralement quand on est jeune, etc., ce n'est pas quelque chose qui coûte de source, on va très vite laisser tomber, on va très vite remettre à plus tard. ou même abandonner tout de suite. Et ça, je trouve que c'est quelque chose qui revient en discutant avec différents entrepreneurs, etc. C'est quelque chose qui revient assez souvent, que les gens ont pu rencontrer sur leur chemin. Et je me rends compte en évoluant. Donc, j'ai appris à me dire que finalement, c'était leur croyance, qu'elles avaient le droit de croire ça, mais que ce n'était pas forcément mon cas à moi, que moi, j'avais ma vision. Et puis... Ce que moi je ressens au fond de moi, ce que moi je vois, les gens ne peuvent pas forcément les voir. Chacun a quelque chose qui le drive, qui est différent. Et en fait, je me rends compte qu'on arrive à voir avec quelle personne on peut discuter de ce sujet-là et quelle personne on ne peut pas. Et finalement, automatiquement, on va faire le tri. Je ne sais pas comment expliquer ça autrement, mais on va faire le tri et il y a des choses qu'on va pouvoir dire à certaines personnes et d'autres pas. Et le fait qu'on n'arrive pas à discuter de tout avec une personne, par exemple si j'ai une amie avec qui je ne peux plus discuter de mon quotidien, lui dire que j'ai eu tel ou tel événement, que j'ai pu faire telle ou telle chose, finalement ça va créer de la distance au fur et à mesure, et ces gens-là, malheureusement ou heureusement, ça va dépendre, vont s'éloigner, et en fait ils ne seront plus partie de notre entourage proche. Et je remarque qu'aujourd'hui... Finalement, mon entourage proche, c'est des gens avec qui je peux parler de tous les sujets. Et en fait, ça fait un tri tout seul.

  • Elodie

    Des gens qui n'ont pas projeté sur toi leur croyance d'une tante et d'un frère.

  • Clara

    C'est ça.

  • Elodie

    Et il y a eu des personnes comme ça. Et j'imagine qu'il y a aussi eu des personnes, des femmes soutenantes.

  • Clara

    Oui. Oui, donc forcément, il y avait Jessica et Audrey, dont j'ai parlé tout à l'heure. pourtant ont deux profits différents. Du coup, Jessica, elle est entrepreneur, donc elle le voit, elle le sait, on peut échanger, etc. Audrey, qui ne l'est pas, m'a quand même soutenue et puis m'a motivée aussi à aller plus loin. Mais c'est vrai que ce n'est pas forcément le cas de tout le monde.

  • Elodie

    Tu viens de parler d'outrerie.

  • Clara

    Oui.

  • Elodie

    Comment ton cercle a évolué depuis que tu es entrepreneur ?

  • Clara

    Alors, je pense que cette évolution, je l'ai beaucoup vue... lors de cette dernière année. Pourquoi ? Parce que ça m'a pris du temps justement de comprendre que je devais laisser les choses se faire par elles-mêmes et que je ne pouvais pas discuter de tout avec tout le monde et que je ne pouvais pas essayer de convaincre tout le monde. Parce que c'est ce que je faisais au début. Quand on me disait que non, Clara, c'est pas quelque chose que tu peux faire, tu peux pas quitter ton travail pour faire ça quand même, c'est aberrant. J'essayais toujours de convaincre. et d'expliquer et d'essayer de faire en sorte que les gens voyaient ma vision et comprenaient que c'était quelque chose qui était important pour moi et que je ne pouvais pas forcément faire autrement, en tout cas pas aujourd'hui. Et du coup, je me rends compte que maintenant, finalement, grâce à l'évolution, le fait d'être dans le coworking du Silicon Valley, de participer à des associations, des événements, etc. Je me rends compte que les gens que je côtoie le plus, ça va être des entrepreneurs, des gens qui veulent entreprendre. ou des personnes qui restent dans le salariat mais qui veulent prendre des postes comme les managers, etc. Donc, ils veulent avoir cette évolution de business, en fait, si je peux résumer les choses comme ça, qui sont plus en lien avec ce que moi, je vois également. Donc, ce tri, ce n'est pas fait du jour au lendemain. Ça se fait un petit peu au fil du temps. Et puis, c'était le temps que moi... comprennent finalement que je ne pouvais pas convaincre tout le monde. Et je suis contente d'être en arrivée là parce que je me rends compte que les personnes qui sont autour de moi me correspondent plus à celles que je suis et à celles que je veux devenir.

  • Elodie

    Oh, c'est beau ! Comment tu fais ? Est-ce que tu as quand même envie de maintenir le lien avec des gens qui ne comprennent pas ?

  • Clara

    Oui, c'est pas forcément tout blanc ou tout noir. On n'a pas... C'est pas... Tu veux pas entreprendre, je t'abandonne. C'est pas ça. C'est pas ça. Mais c'est vrai que quand on ne peut pas partager tout notre quotidien, c'est compliqué de garder des relations. Mais ça ne veut pas dire que c'est impossible de le faire. C'est juste que je trouve dommage, par exemple, d'avoir des amis avec lesquels je ne peux pas... pas aborder certains sujets parce que je sais que les croyances imitantes vont ressortir. Donc, ce n'est pas qu'on va arrêter la relation du jour au lendemain, c'est juste que cette relation, elle va évoluer par rapport à ce qu'on peut se dire, par rapport à est-ce qu'on est toujours sur la même longueur d'onde, etc.

  • Elodie

    Est-ce que dans tes amitiés, il y en a qui t'ont surpris ? prise, dans leur capacité à évoluer ou à traverser justement ces changements de vie ?

  • Clara

    Je reviens sur les deux. À chaque fois, c'est les deux qui en sortent. Mais c'est vrai que par exemple, Audrey, on s'est rencontré dans un job étudiant et le fait qu'aujourd'hui, on arrive toujours à avoir cette amitié, toujours aussi fusionnelle. malgré le fait qu'on ait des vies totalement différentes, malgré le fait que j'ai déménagé de la Réunion, malgré qu'elle, étant maman, ne partage pas forcément le même quotidien que moi, etc. Mais je sais que demain, je peux toujours compter sur elle et elle, c'est pareil pour moi. Et je trouve que c'est la chose la plus belle qu'on peut avoir dans une amitié. C'est cette entraide de sororité dont on parlait un petit peu plus tôt. je trouve que On n'a pas besoin de faire la même chose, on n'a pas besoin d'être similaires pour créer cet amitié-là. Et c'est ce que je ressens en avec Audrey. Et puis, il y a Jessica aussi, où on a juste commencé en tant que collègues. On s'est rencontrées juste quelques mois avant le jeu de la réunion. Et malgré ça, aujourd'hui, on arrive toujours à avoir ce lien. Et c'est juste incroyable, je trouve. Alors qu'il y a des gens que j'ai connus depuis très jeune et qu'on n'a pas pu garder ce lien finalement à travers le temps. Et là, en fonction de nos différentes phases de vie, parce que la vie, elle change, elle évolue. On change, on évolue. Qu'on arrive à trouver des choses qui nous correspondent ensemble, je trouve ça juste incroyable.

  • Elodie

    C'est chouette ! On arrive déjà à la fin de cet épisode, mais avant de conclure, j'ai deux dernières questions. La première, quelle femme, connue ou non, t'inspire particulièrement dans sa façon d'utiliser sa voix ?

  • Clara

    Alors, beaucoup ne vont pas comprendre.

  • Elodie

    Ah, j'ai hâte !

  • Clara

    Pour moi, c'est Beyoncé.

  • Elodie

    D'accord, et pourquoi ?

  • Clara

    Beyoncé, alors, beaucoup la voient comme la chanteuse qui danse sur Single Lady.

  • Elodie

    Évidemment.

  • Clara

    Mais je trouve que... Elle a su depuis très jeune ce qu'elle voulait faire. Elle s'est donnée à 200% pour arriver à atteindre son objectif. Et elle continue à le faire tous les jours. C'est un travail incessant. Cette femme-là, elle a une force incroyable. Quand on regarde sa carrière, quand on regarde l'énergie que ça a demandé, le temps que ça a demandé, les sacrifices, elle a su le faire. Et aujourd'hui, elle arrive à mettre sa voix. pour aider les autres. C'est-à-dire qu'elle va parler de la place de la femme noire dans la société, ce genre de choses, et je trouve ça tellement important de... parler de ces sujets-là, qui sont... On en parle, mais pas suffisamment. Et elle, elle utilise son influence, elle va utiliser sa musique, qui va entraîner les gens à réfléchir sur des sujets qui sont vraiment importants dans la société. Donc, elle a utilisé sa voix, mais vraiment sa voix, ses cordes vocales, pour parler de ces thématiques. qui sont vraiment essentielles dans la vie de tous les jours.

  • Elodie

    Je ne sais pas quoi dire. Je suis évidemment 100% d'accord. C'est une personne que j'admire aussi par les messages qu'elle passe et toutes les palettes de ses capacités et de ce qu'elle fait. Son corps avec sa voix.

  • Clara

    Exactement. Ce qui est fou, c'est que par exemple, c'est bête, mais quand on va écouter du Beyoncé, on va se ressentir boostée, on a cet effet-là, et je trouve qu'elle donne confiance aux femmes, et je me dis, c'est tellement important, et c'est dommage que ça ne se voit pas plus.

  • Elodie

    En plus, ce qui est un peu magique, j'ai envie de dire, c'est que tu peux te sentir reboostée par Beyoncé, même si tu comprends rien en parole, et c'est ça qui pourrait chanter en Yannick.

  • Clara

    C'est ça. Du coup,

  • Elodie

    je te rejoins sur le côté, c'est ça, c'est sa voix. C'est sa voix, Esken.

  • Clara

    Oui, exactement.

  • Elodie

    Ma deuxième question, avant de conclure, si tu pouvais transmettre un message aux femmes qui ne sont pas à l'aise avec leur voix, quel conseil tu leur donnerais ?

  • Clara

    Ce n'est pas simple, ça ne se résume pas en un mot. Je leur dirais d'y aller, toujours essayer, toujours se mettre en accord avec son why, son pourquoi, quel est notre objectif de vie. Et se dire que dans tous les cas, même si ce qu'on essaie de faire ne fonctionne pas tout de suite, on est forcément dans la bonne direction si on a un accord avec qui on est, on a un accord avec notre objectif de vie. Et donc, on est là pour échouer, réessayer, échouer, réessayer, jusqu'à ce qu'on y arrive.

  • Elodie

    Ça refait le lien avec ton expérience à toi qu'on avait au début sur le fait que, oui, tu as eu une expérience négative dans une réunion. et pourtant, tu es là à monter ton entreprise sur le sujet de la voix,

  • Clara

    du coaching vocal et voilà donc on peut vivre des échecs mais quand même arriver et être dans la direction dans laquelle on a envie d'aller je dirais même que ce sont les échecs qui vont nous former finalement et parfois en tant que femme en fait il faut se rappeler que les femmes, il y a encore quelques années, on ne pouvait pas dire ce qu'on voulait dire. On était, on devait se taire, on ne pouvait pas discuter, on ne pouvait pas donner notre opinion. Et ça se ressent encore aujourd'hui. Même si on a le droit de le faire, ça nous a été transmis quand même qu'on ne devrait pas dire tout haut les choses, ou pas demander trop, ou pas prendre trop de place, etc. Et je pense que... En arrivant à s'ouvrir un peu plus, en essayant, même à faire des petites choses, des petits objectifs du quotidien, etc., on peut faire des choses. Et on a tendance à se voir en se disant « mais moi je ne pourrais pas faire ça, je n'ai jamais fait ça, etc. » On voit surtout les choses qu'on n'a pas pu faire, les échecs, alors qu'on a tous, toutes, eu des réussites dans notre vie. Même si ce n'est pas lié au domaine même en question, on a réussi à surmonter des moments difficiles. On a réussi à se former dans tel ou tel domaine, etc. Et il faut parfois s'auto-féliciter. Et je pense qu'il faut se parler à soi comme si on parlait à sa meilleure amie. Parce qu'on a tendance à être dur avec nous-mêmes, alors que nous, c'est nous. C'est notre vie. On doit apprendre à s'aimer. On doit apprendre à se faire confiance. Et on doit apprendre à se dire que maintenant, je peux prendre ma place. place et développer sa voix, avoir plus confiance en soi et aller jusqu'au bout du chemin.

  • Elodie

    Est-ce qu'on peut découvrir toutes tes activités, suivre ton actualité ?

  • Clara

    Alors essentiellement sur LinkedIn, donc on pourra suivre que ce soit sur mon compte personnel Clara Sautron ou sur la page de l'entreprise, donc l'atelier vocal Grove, où je vais également mettre des petits tips pour apprendre à parler en public, comment gérer son stress, comment être plus captivant, etc. Et sur mon site internet également, où il y a le descriptif de l'ensemble de mes accompagnements, ce que je propose.

  • Elodie

    merci beaucoup c'était l'épisode 52 du podcast donc de copines et cet épisode c'est l'avant dernier de la saison 2 ce que j'ai particulièrement aimé et ce qui m'a parlé dans l'échange avec clara c'est le fait de privilégier des moments de qualité plutôt que de multiplier les amitiés qui peuvent un peu paraître superficielle et ce qui m'a aussi parler et que j'ai trouvé très intéressant, c'est l'impact de l'entourage sur la motivation, l'engouement qu'on peut avoir dans son activité professionnelle et ou entrepreneuriale. Et nous, on se retrouve dans deux jours, le 30 juillet, pour célébrer les deux ans du podcast avec un épisode un peu spécial. Pour ne pas le louper, abonne-toi au podcast sur ton application de podcast préférée, comme Deezer ou Spotify. Tu peux aussi le suivre sur Youtube et poursuivre la discussion sur Instagram le compte c'est gangdecopinespodcast et pot ça s'écrit comme une pote, à bientôt

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