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Gang de copines

53 | Pourquoi les femmes sont les meilleures investisseuses ? Avec Sarah, gestionnaire de fortune

53 | Pourquoi les femmes sont les meilleures investisseuses ? Avec Sarah, gestionnaire de fortune

43min |11/08/2025
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Description

💰 Saviez-vous que les femmes qui investissent en bourse obtiennent de meilleures performances que les hommes ?


Dans ce premier épisode de la saison 3, je reçois Sarah, gestionnaire de fortune à Genève et auteure de "Ce que valent les femmes" : https://www.cequevalentlesfemmes.ch/


Sarah nous révèle pourquoi tant de femmes fuient le monde financier alors qu'elles excellent naturellement dans l'investissement. Elle décortique le cercle vicieux qui nous maintient loin de nos finances : manque d'intérêt, de connaissances et de confiance.


Avec sa métaphore de la conduite automobile, elle dédramatise l'investissement et nous prouve qu'on n'a pas besoin d'être expertes pour reprendre le contrôle. Vous découvrirez les croyances limitantes qui nous freinent, pourquoi l'argent est un outil de liberté, et surtout : comment commencer concrètement, même avec 100€.


Un épisode qui va vous réconcilier avec l'argent et vous donner les clés pour investir intelligemment.


🎧 A écouter maintenant et à partager avec vos copines !


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Les ressources partagées par Sarah :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sarah

    Bon, les filles, il faut qu'on investisse en bourse. La finance, c'est comme conduire une voiture. Ce qui est très marrant, c'est que peu de femmes investissent, mais les peu de femmes qui investissent, elles ont des meilleures performances que les hommes. Donc l'important, c'est de reprendre, en fin de compte, le contrôle sur ces villas financières.

  • Elodie

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Ici, la sororité n'est pas un slogan. C'est une expérience vécue, riche, complexe, parfois bouleversante. Tu vas entendre mes discussions. profondes ou légères, avec des femmes qui partagent leur histoire, leur expertise et leur combat. Tu vas entendre des histoires vraies, sans filtre, de femmes qui tissent des liens, traversent des tempêtes et s'élèvent. On célèbre à la fois la force et la fragilité des amitiés féminines. On ose parler de ce qui gêne, de ce qui répare. Gangue de copines, c'est l'espace où la sororité s'assume, se questionne et se vit pleinement. Bonjour Sarah.

  • Sarah

    Bonjour Elodie.

  • Elodie

    Alors, je suis ravie qu'on démarre la troisième saison de ce podcast avec toi pour qu'on parle d'un sujet dont on ne parle toujours pas assez, c'est l'empowerment des femmes sur leurs finances. Avant de vraiment démarrer dans le vif du sujet et qu'on parle de ça, j'aimerais savoir déjà ce que ça représente pour toi la sororité.

  • Sarah

    Pour moi, la sororité, c'est de pouvoir s'entraider. On est tous et toutes différentes avec des compétences différentes et c'est de pouvoir échanger nos compétences. conseil d'être là les uns pour les autres.

  • Elodie

    Pour parler un peu de toi quand même, tu es gestionnaire de fortune à Genève et tu as écrit le livre « Ce que valent les femmes » . Déjà, j'ai envie de savoir comment tu as eu cette idée ?

  • Sarah

    D'écrire le livre ?

  • Elodie

    Oui.

  • Sarah

    C'est un concours de circonstances de plusieurs choses. C'est l'alignement des planètes, comme j'aime bien le dire. Il y a eu plusieurs choses. la première c'est que j'étais à une époque de ma vie où je me rendais compte que c'était quand même le moment pour moi de rendre un petit peu ce que j'ai reçu. Quand je parle de rendre ce que j'ai reçu, c'est que j'ai fait des études pour travailler dans la Croix-Rouge. Je me suis retrouvée gestionnaire de fortune. Il y a des histoires de vie comme ça. Et je me suis dit, mais comment avec les compétences que j'ai à l'heure actuelle, je peux me permettre de contribuer en fin de compte à rendre un petit peu la qualité de vie que j'ai aujourd'hui. Alors, si j'étais médecin, je serais partie peut-être avec Médecins sans frontières une année, mais ce n'est pas le cas. Et puis, en discutant à droite à gauche, l'idée du livre est venue. Peut-être aussi parce que mon père est gestionnaire de fortune, ma mère est bibliothécaire, donc le livre, c'est un véhicule que je connais bien, c'est un outil que je connais bien. Et puis surtout, ce qui m'est arrivé, c'est que je parlais beaucoup avec des personnes proches, que ça a commencé avec des copines, mais aussi surtout avec des copines de ma maman, mes tantes. des copains de copains qui sont venus vers moi en me demandant des conseils financiers je leur disais on va boire un café je t'explique 2-3 trucs mais c'est sûr que mes clients que j'ai dans la gestion de fortune ils ont un certain patrimoine ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde et je me suis dit mais en fin de compte monsieur et madame tout le monde surtout madame, on reviendra sur le sujet mais ont le droit aussi d'avoir accès à ces connaissances donc pour moi c'était hyper important de pouvoir partager ça Merci. Et le livre, c'était l'outil idéal.

  • Elodie

    Pourquoi c'est essentiel pour toi justement d'encourager, de partager sur le sujet de la finance ?

  • Sarah

    Parce que l'argent, c'est un outil. Ce n'est pas une fin en soi, mais c'est un outil qui a beaucoup de pouvoir. Et là, moi, j'ai écrit « Ce que valent les femmes » , qui est axé peut-être plus pour les femmes, mais finalement... Il y a des hommes qui ont lu le livre et qui ont trouvé que le livre s'adressait tout à fait à eux également. Je pense que c'est le sujet de la gestion des finances. Déjà, rien que le mot quand on parle de gestion de finances, gestion et finances ensemble, c'est deux mots, ce n'est pas du tout sexy, ça ne donne pas du tout envie, c'est presque mieux de parler d'arrachage de dents, selon toi. Et du coup, de dire mais en fin de compte, l'argent, c'est un outil, c'est un outil qui nous permet d'atteindre des objectifs de vie. qui nous permet de faire des choix, qui nous permet d'avoir une certaine liberté, une certaine indépendance. Et les personnes qui n'ont pas accès à la gestion de cet outil, souvent elles se retrouvent enfermées dans une sorte de prison qui peut être des fois une prison dorée, mais ça reste quand même, une cage dorée, ça reste quand même un problème, un vrai problème. Et l'accès, en fin de compte, à la gestion de ces finances, elle se fait via aussi l'accès à la connaissance.

  • Elodie

    et pourquoi c'est particulièrement important pour les femmes, que les femmes aient accès à ces connaissances-là.

  • Sarah

    Alors là, on part dans un côté peut-être tout à fait féministe. dans le sens qu'on n'est pas encore à l'égalité comme on devrait l'être. La réalité financière des femmes, si on la compare à la réalité financière des hommes, est très différente. Il y a beaucoup de choses dont on parle beaucoup, c'est l'égalité salariale, mais il y a d'autres choses qu'on ne voit pas toujours, parce que oui, l'égalité salariale, on n'y est pas encore, mais surtout les femmes, elles ont tendance à faire des arrêts sur maternité, du temps partiel. ça va affecter leur retraite. La manière dont elles prennent des décisions financières, elles ont toujours tendance à ne pas, par exemple, négocier leur salaire. Parce que souvent, ce que j'entends chez les femmes, c'est que l'argent n'est pas important, il y a des choses qui sont plus importantes. Et oui, il y a des choses qui peuvent être plus importantes, mais ce qui est important surtout, c'est quand même de pouvoir avoir cette liberté et ce choix. Et c'est en lien avec l'égalité.

  • Elodie

    Tu viens de le dire sans le dire ? mais il y a une différence de rapport à l'argent et à la prise de décision financière entre les hommes et les femmes.

  • Sarah

    Alors, il y a une différence entre les hommes et les femmes, tout court, de base. Oui. On se fait bien d'accord. Je ne remets pas ça en question. Et c'est là aussi où c'est important de remettre le sens de l'égalité là-dedans. Parce que souvent, j'ai aussi trois garçons à la maison et les trois me disent, oui, mais maman, les hommes, si, oui, les hommes et les femmes, on est différents. Oui. D'accord ? On est bien d'accord ? Oui. Mais c'est important qu'on puisse avoir accès aux mêmes chances. Il n'y a pas de raison qu'une femme soit moins bien payée qu'un homme. Il n'y a pas de raison que ce soit toujours la femme qui doit rester à la maison. Il n'y a pas de raison que ce soit la femme qui n'ait pas la promotion, etc. Et puis, j'ai oublié de rajouter que les femmes vivent plus longtemps, ont des coûts de santé qui sont plus élevés. Et puis, il y a une chose, je ne sais pas si c'est le sujet d'en parler, mais il y a ce qu'on appelle la taxe rose. Ça veut dire que tous les produits qui sont destinés aux femmes ont tendance à être surtaxés, plus chers, etc. Je ne parle même pas de ce qu'on lit dans les journaux et de ce qu'on met en pression sur les femmes pour comment elles doivent s'habiller, etc. Mais voilà, la réalité financière des femmes est très différente de celle des hommes. Les hommes et les femmes, nous prenons des décisions, nous fonctionnons de manière différente. Alors évidemment, c'est des généralités que je fais. Ça ne veut pas dire que toutes les femmes et tous les hommes sont comme ça. Mais on voit en tous les cas, moi ce que j'ai pu observer en finance et ce que les études montrent, c'est que, je vais le faire très résumé, c'est que les hommes ont plus de testostérone. Les hommes ont tendance à être élevés dans une optique où c'est important pour les petits garçons de prendre des risques, de tester des choses, de faire des choses aventureuses, etc. Alors que les petites filles, on va plutôt leur dire, fais attention, tiens-toi bien, sois bien sage, ne réponds pas. De nouveau, c'est... très stéréotypées. Malheureusement, je le vois encore. Je vois aussi dans des familles qui ont maintenant des enfants, un garçon et une fille, c'est comme ça, ça se fait. Ces stéréotypes, on les porte tous.

  • Elodie

    C'est encore la société dans laquelle on vit aujourd'hui, même si on aimerait que ce soit différent. Je suis assez d'accord avec toi. C'est des généralités, mais tu les as constatées. Il y a des études. C'est encore le monde dans lequel on vit.

  • Sarah

    Oui, et en fait, je passe un peu de temps pour juste poser le cas, parce que ça, évidemment, ça a un impact sur Toutes les décisions qu'on prend, mais aussi les décisions financières. Et donc déjà, on va peut-être, les femmes vont prendre moins de risques. Mais il y a aussi un truc hyper important, c'est quelle est l'image en fait qu'on montre de la finance. Et de manière générale, c'est que si vous regardez les banques aujourd'hui ou les services financiers, vous me direz, ah mais Sarah, il y a 50% d'hommes, 50% de femmes. Oui, tout à fait. Mais regardons bien les femmes dans quel métier elles travaillent. D'accord ? On va les retrouver aux ressources humaines, aux services marqués. marketing, on va les retrouver à l'assistana, à l'administratif, mais on ne va pas les retrouver sur les trading funds, sur les portfolio management, etc., les métiers techniques. Donc, en fait, de nouveau, là, qu'est-ce qui se passe ? En regardant les études et aussi, maintenant, ça fait une vingtaine d'années que je suis dans le métier, que je parle aussi avec les femmes, je me suis rendue compte qu'il y a trois choses essentiellement qui font qu'on voit les choses différemment. De un, les femmes vont voir le monde de la finances communes. un endroit très masculin, très compétitif, le côté un peu vénal, comme si l'argent avait quelque chose de mauvais. Ça me fait toujours penser, quand je parle du mot vénal, je ne sais pas si vous avez vu le film de Mary Poppins, où quand le petit garçon essaie d'aller poser son jeton à la banque et puis il y a le banquier qui fait peur, tout le monde a peur, enfin voilà. Il y a un peu cette image-là. Et puis de dire qu'en fin de compte, faire de l'argent avec l'argent, ce n'est pas... Ce n'est pas très aligné avec des valeurs humaines où on voit que les femmes sont plutôt autour de comment je m'occupe de l'autre, comment je donne, le côté toujours d'être à l'écoute, d'être empathique, d'être bienveillant. Ce ne sont pas tellement les valeurs qu'on associe avec le monde financier. Ça, c'est la première chose. Donc, c'est ce que j'appelle ce mythe financier. comme on le voit. Et du coup, ça fait qu'on ne va pas s'y intéresser. On va essayer de plutôt s'éloigner le plus possible. Et c'est ça, c'est qu'il y a une sorte de cercle vicieux. Donc, les femmes, elles ne s'intéressent pas à la finance. C'est le manque d'intérêt. Du fait, comme elles n'ont pas d'intérêt, elles ne vont pas avoir de connaissances. Et comme elles n'ont pas de connaissances, elles n'ont pas de confiance en soi. Et en fait, ces trois choses, elles s'auto-alimentent. C'est ce cercle vicieux. Et moi, c'est aussi pour ça que j'ai choisi d'écrire le livre. C'est de dire, en fait, comment on inverse la vapeur ? Moi, je me suis dit, je vais taper dans la connaissance et essayer de démystifier ce monde de la finance en disant, mais finalement, ce n'est pas si compliqué que ça. Il faut juste commencer à s'y pencher. D'ailleurs, c'était aussi pour ça que dans mon livre, il y a un seul graphe dans tout le livre, sur un livre sur la finance. Et il y a plein de petits dessins. Au début, je voulais en faire une bande dessinée. Ça a été un peu plus difficile qu'un projet. Mais j'ai essayé de dire... La finance, c'est comme conduire une voiture. Je m'explique. Quand on conduit une voiture, moi, perso, je ne sais pas comment fonctionne le moteur. Tu me parles de carburateur. Changer l'huile, encore, ça, je veux bien, mais c'est à peu près tout. Donc, je n'ai aucune idée comment ça marche. Par contre, je sais que ma voiture, elle va l'amener du point A au point B. D'accord ? Donc, je sais lire mon tableau de bord. Je sais à quelle vitesse je vais. Je sais s'il faut que je mette de l'essence. Je sais si je dois changer de l'huile, etc. Donc, j'ai quand même des indicateurs qui me permet de savoir si... tout va bien dans ma voiture. La pression des pneus, si tout d'un coup il y a une lumière qui s'allume, ben voilà, je vais aller voir. Mais j'ai ce tableau de bord et je n'ai pas besoin d'avoir fait un CFC en mécano pour pouvoir conduire ma voiture. La même chose avec la finance. Il n'y a pas besoin d'avoir fait un BHD en finance pour pouvoir investir en bourse ou prendre soin de prendre ses décisions financières. On peut toujours s'appuyer sur un garagiste, sur un conseiller financier, mais c'est important de... prendre la responsabilité et puis pas de dire au garagiste « Ah bah tiens, je te signe un chèque en blanc, vas-y, fais ce que tu veux avec ma voiture. »

  • Elodie

    C'est vrai qu'on a tendance à faire ça. Je trouve, alors, avec le garagiste et aussi avec la personne qui s'occupe des finances.

  • Sarah

    Les hommes, on pourrait rajouter un autre truc, chez les hommes, ils vont prétendre qu'ils comprennent et qu'ils savent, mais en fait, ils ne le savent pas. Et c'est encore plus dangereux. Puis on se dit « Bon, en fait, je fais la politique de l'autruche.

  • Elodie

    Oui, c'est un peu ça. C'est-à-dire, je ne sais pas, je confie à quelqu'un et advienne que pourra.

  • Sarah

    Après, on a une part de responsabilité, nous, les femmes, mais il y a aussi un côté historique, quand tu regardes jusqu'à quel... Je crois qu'en France, en tout cas, en Suisse, je ne suis pas sûre, mais en France, les femmes ont eu le droit d'ouvrir un compte bancaire sans l'autorisation de leur mari dans les années 60.

  • Elodie

    Ce n'est pas si vieux.

  • Sarah

    Non.

  • Elodie

    Et du coup, on part aussi avec tout cet historique-là sur le... sur le rapport qu'on a aujourd'hui avec l'argent. Et il y a un côté, tu en as parlé tout à l'heure, le fait qu'on ne voit pas l'argent comme quelque chose de noble, alors que s'investir bénévolement dans quatre associations différentes sans gagner d'argent,

  • Sarah

    ça c'est OK.

  • Elodie

    Voilà.

  • Sarah

    Mais alors qu'en fin de compte, et ça, ça le dit, il y a des voyances limitantes, donc ça c'est encore un autre un grand sujet. Je n'en parle pas beaucoup dans le livre, mais je l'effleure un tout petit peu parce que j'explique que finalement, je me suis rendue compte Merci. J'ouvre une parenthèse, mais je me suis rendue compte que je ne pouvais pas rentrer avec des conseils, entre guillemets, techniques, ou donner quelques conseils de base pour que les gens prennent leurs finances en main et investissent en bourse. Parce que c'est vraiment ça, mon cœur essaie de dire. Non seulement prendre tes finances en main, mais investir en bourse. Investir en bourse, c'est un des outils qu'on a en tant que femme pour pouvoir rétablir la balance. Du fait qu'on gagne moins, qu'on a moins de pension, etc. Parce que les hommes, eux, investissent en bourse. Ils le font même avec des petits montants. C'est à mourir de rire parce que quand je discute avec des couples, d'un coup, la femme dit « Ah, mais toi, tu as investi en bourse. » Puis, elle dit « Ouais, tu ne portes pas. » Pas grand-chose, mais elle le fait. Et du coup, ça, c'est aussi l'état d'esprit qui fait « Est-ce qu'on investit en bourse ? » Mais pour pouvoir faire ça, il faut déjà avoir cassé ce que tu viens d'expliquer, les croyances limitantes qu'on a reliées à l'argent. Typiquement, de dire « En fait, d'investir en bourse, ce n'est pas bien parce que du coup, je ne travaille pas pour avoir cet argent. » ou de dire l'argent n'achète pas le bonheur, ou de dire l'argent... En fait, ça, c'est toutes des croyances qui sont limitantes. Mais je me souviendrai toujours, j'ai une copine qui est médiatrice, qui un jour me dit, on parlait de comment elle valorisait son service, finalement. Oui. Elle me disait, oui, mais tu sais, moi, ce n'est pas l'argent qui est important, blablabla. Je dis, oui, mais en fin de compte, c'est quand même dans la société actuelle une manière de valoriser le travail que tu fais. Et puis, en fin de compte, je peux te dire, tout ce que tu donnes gratuitement, que ce soit un service ou un objet, généralement, les gens ne voient pas la valeur de ce que tu leur donnes si c'est gratuit. Si tu leur fais payer 5 francs ou 5 euros, là, ça a encore autre chose. Donc, ce n'est pas une question de combien, mais c'est juste cette idée de valorisation, de comment on valorise nos services. Et donc, cet ami me disait, mais moi, je n'ai pas besoin de cet argent. En plus de ça, mon mari gagne bien, blablabla, complètement. Et j'ai rigolé parce que je lui ai dit, mais écoute, il n'y a pas de souci. Tu n'as qu'à facturer le prix juste, d'accord, qui était bien au-dessus de ce que c'était. Je lui ai dit, puis l'argent que tu n'as pas besoin, tu le reverses bénévolement, tu le reverses à une association caritative. Et en fait, c'est marrant comme ça a changé son état d'esprit dessus en disant « Ah ben ouais, je lui dis, il n'y a pas de souci, tu peux très bien gagner beaucoup d'argent, mais le reverser à d'autres personnes. » Et ça, c'est OK. Mais de nouveau, c'est en lien avec ses croyances limitantes. Comme si l'argent, c'était sale, finalement. Il y a une femme qui parle d'argent.

  • Elodie

    Oui, tout de suite, c'est les dents longues. En fait, on met plein d'images autour de l'argent. Et il y a aussi, je ne sais pas si c'est un sujet que… que tu traites ou que tu connais, mais il y a une histoire de famille. Comment l'argent était... Comment on parlait d'argent ? Est-ce qu'il y a des gens qui ont fait des grandes faillites dans une famille ? Et du coup, ça a un impact sur la façon dont on voit l'argent ou dont on mène des projets, etc.

  • Sarah

    Bien sûr, mais comme tout dans notre vie, c'est ce qu'on peut appeler les constellations familiales. Ça fait partie de notre ADN. Et puis, une des choses, typiquement, quand on explore notre relation à l'argent, Une des manières de le faire, c'est de se dire c'est quoi les premiers souvenirs que tu as eus ? De l'argent ? Est-ce que les premières choses que tu as entendues à la maison ? Comment tes parents prenaient la décision financière ? Qui c'est qui prenait la décision ? Puis la même chose quand on se met en couple finalement aussi. Comment tu prends tes décisions financières ? Mais la décision financière, ce n'est pas seulement comment je négocie mon hypothèque ou comment j'investis en bourse, mais c'est quand je vais faire mes courses, est-ce que j'achète du bio ou du non-bio ? Est-ce que j'achète du local ou du non-local ? Est-ce que je vais dans un magasin où j'achète les choses en gros ? Ou est-ce que je fais des actions ? Mais en fait, ce n'est pas seulement lié à notre situation financière, mais c'est de nouveau cet état d'esprit, cette éducation. Est-ce que j'ai le droit de dépenser beaucoup d'argent pour moi ou pas ? Non, moi j'ai des gens, quand on discute sur comment ils prennent leurs décisions, bien sûr j'ai des amis, et ce n'est pas une question de combien elles ont sur leur compte en banque, mais en fait, elles vont plutôt privilégier. d'acheter toutes les choses pour les enfants avant de s'acheter quelque chose pour elles. Comment on choisit les vacances ? Comment on établit un budget des vacances ? Il y a des gens qui vivent avec des budgets, il y a des gens qui vivent sans budget. Est-ce qu'on est plutôt cigale ou est-ce qu'on est plutôt fourmi ? Mais tout ça, ça fait partie de notre ADN, il n'y a pas du juste au fond.

  • Elodie

    Non, mais c'est important d'avoir ces questions. Merci de les partager et de se les poser dans le couple, dans la famille. Et aussi, tu parlais, on a parlé des enfants. et ça commence dès l'enfance comment on discute de l'argent avec les enfants selon toi comment on peut commencer à avoir une discussion et alors pour reboucler avec mon sujet et avoir une conversation avec les petits garçons les petites filles de sorte de mettre de l'égalité entre les filles et les garçons dès le départ,

  • Sarah

    alors je pense qu'à l'enfance elle y est cette égalité en fait on ne la voit pas encore, cette différence d'argent. Parce que justement, les enfants, on n'en parle pas. On ne parle pas d'argent avec eux. C'est marrant que tu dises ça, parce que je lisais un article sur le... C'est une étude qui a été faite par le Wall Street Journal, qui parlait de, en fait, comment parlez-vous d'argent à votre enfant de 8 ans ? Et c'est un vrai sujet aussi. Parce qu'on voit, à l'école, on ne parle pas d'argent, on n'a pas d'éducation financière. Alors que bon, le nombre de fois sur les réseaux sociaux où je vois... La phrase « Encore une journée où je n'ai pas utilisé le théorème de Pythagore pour faire mes impôts » . C'est vrai. On rigole, mais c'est la réalité. Oui. Donc, les enfants, je pense qu'il y a toutes ces choses-là autour. Est-ce que vous dites à vos enfants combien vous gagnez ? Ah ben non, parce que je ne voudrais pas que mes enfants répètent à la récitation combien je gagne. Et de nouveau, ça va être… Je pense qu'il n'y a pas une manière de faire juste. C'est comme comment on éduque les enfants, mais ça devrait être un sujet. Est-ce que tu parles d'argent avec tes enfants ? est-ce que tu en parles consciemment ou est-ce que tu en parles aussi ou tu n'en parles pas consciemment ce que je veux dire, de faire une véritable décision là autour plutôt que d'éviter le sujet typiquement moi je dis à mes enfants on fait partie des gens les plus riches de la planète, mais pour eux les gens les plus riches de la planète c'est, comme c'est en plus les garçons c'est les Ronaldo, les Beckham, enfin tous ceux qui ont des millions voire des milliards, et puis ils me disent mais maman on ne vit vraiment pas comme ça je dis non ok, mais par rapport au reste de la planète. On a un toit, on part en vacances, vous avez de quoi manger tous les jours, vous pouvez faire du sport, vous avez le droit d'aller à l'école. Vous faites partie des, je ne sais pas, je crois que c'est 20 ou 30%, peut-être que le chiffre que je dis en plus est faux, il est même plus bas, de personnes qui n'ont pas de soucis. Parce qu'on habite en Suisse, parce qu'on est privilégié, etc. Alors évidemment, non, on ne gagne pas au point où je pourrais arrêter de travailler, où on peut commencer à flamber et puis aller au Maldives tous les mois. Mais en fait, c'est aussi de remettre ça en place. Ça veut dire quoi être riche ? C'est quoi ce montant-là ? Et moi, je connais des gens qui gagnent... beaucoup moins d'argent que certains autres qui en gagnent beaucoup plus, mais ceux qui ont le moins se sentent riches et ceux qui en gagnent beaucoup, pas. Et en fait, de nouveau, c'est un sentiment, c'est culturel aussi. Oui,

  • Elodie

    et c'est ce qu'on va attacher à l'argent.

  • Sarah

    Exactement.

  • Elodie

    On va attacher à l'argent, qu'il soit négatif ou positif. Oui,

  • Sarah

    et puis quelles sont les valeurs qu'on veut donner à nos enfants là autour ? Je pense que ça, c'est aussi hyper important. D'ailleurs, en parlant de... Alors, ce n'est pas ma spécialité, l'éducation financière pour les enfants, alors que c'est quelque chose pourtant qui me passionne. Mais il y a un livre, enfin, quatre petits livres qui ont été écrits par une dame qui s'appelle Catherine Mara Harvey. Et elle les a traduits en plusieurs langues. Donc, maintenant, je n'ai plus le nom du titre, mais je te donnerai pour mettre dans la bio le lien. En anglais, ça s'appelle A Smart Way to Start. Et il y a quatre... de petits livres et c'est vraiment destiné aux enfants je dirais de 4 à 10 ans 11 ans et je trouve que c'est hyper bien fait parce que ça crée des discussions autour de l'art et je pense que c'est important d'en parler, c'est juste ça

  • Elodie

    Oui, oui,

  • Sarah

    au moins avoir la conversation et moi je vois par exemple mon fils de 16 ans qui a commencé un apprentissage, et bien il y a une semaine, donc on s'est assis avant même qu'il commence à travailler, j'ai dit on fait le plein financier Alors, il m'a fait trois fois les yeux au ciel. Il n'avait pas du tout. Voilà. Puis, il me dit, vraiment, maman ? Mais en fin de compte, je pense que c'est en lui apprenant ça. Il me dit, tu gagnes le temps. Comment ça marche ? Il voulait s'acheter un scooter. Il a des assurances à payer. Je lui dis, tes assurances, tu les payes à l'année. Donc, tu dois tous les mois mettre l'argent. Mais en fait, c'est du budgeting. Mais ça commence avec ça. Et les femmes sont très bonnes pour faire ça. C'est ça qui est marrant. elles sont très bonnes pour faire ça mais par contre toutes les, j'ai envie de dire, les grandes décisions financières comme qu'est-ce que je fais avec mon fonds de pension ? Est-ce que je négocie ou pas l'hypothèque ? Est-ce que j'investis en bourse ? Tout ça, ça va être des trucs où elles vont plutôt avoir tendance à mettre la tête dans le sable à cause de ce cercle vicieux. Alors qu'en fin de compte, en termes de gestion du budget du ménage, elles sont très bonnes.

  • Elodie

    Ça, c'est aussi une des différences entre la manière dont nous, les femmes, on va aborder le sujet de l'argent. Alors, dans ton livre, tu abordes à la fois le volet un peu développement personnel, mais aussi des concepts techniques liés à l'investissement. Pourquoi l'un ne va pas sans l'autre ?

  • Sarah

    Parce qu'en fait, je me suis rendu compte qu'on ne va pas pouvoir que la lectrice ou la personne lambda à qui je m'adresse si elle a ses croyances limitantes, si elle se dit « Ah ben de toute façon, je ne vais jamais rien comprendre » , elle ne va pas pouvoir s'ouvrir à aller plus loin. Donc la première chose en fait aussi, ce qu'il faut se dire, maintenant je vais parler vraiment d'investissement et pas, parce que quand on parle de finance ou d'argent, c'est très vaste comme sujet, mais en ce qui concerne les investissements en bourse, ce qui est très marrant, c'est que peu de femmes investissent, mais les peu de femmes qui investissent, elles ont des meilleures performances que les hommes. Pourquoi ? Parce qu'en fin de compte, le fait d'être un bon investisseur ou d'avoir des bonnes performances en investissement, c'est plus lié à un aspect comportemental qu'à un aspect compétence technique. Je vais m'expliquer. Je reviens sur les différences entre les hommes et les femmes. Une des grandes différences, c'est que les hommes ont plus de testostérone. Ils sont plus dans la compétition. Alors que la femme, elle va être plutôt dans le... Quand on parle d'argent avec une femme... Ce qui va lui parler, c'est plutôt de dire en quoi l'argent est important pour toi, qu'est-ce que ça te permet d'attendre. Ah, je vais même payer les études des enfants ou aller faire un voyage ou financer ma retraite. Et du coup, elles vont attacher ça à des objectifs bien précis et ça va leur permettre d'être beaucoup plus disciplinés. L'homme, il est dans ce truc compétition. La femme, elle n'est pas du tout intéressée par tout ce qui est technique, investissement. Elle va me dire, je vais vendre ça, tactique, je vais faire beaucoup d'achats et de ventes. C'est ce qu'on appelle de la gestion active. Chaque fois qu'il achète ou qu'il vend, il se passe deux choses. De un, quand on achète et qu'on vend, il y a des frais de transaction, donc ça coûte plus cher. Et en même temps, chaque fois qu'on achète ou qu'on vend, on prend la décision d'acheter ou de vendre, qui peut être une bonne décision comme une mauvaise. Alors que la femme, elle va avoir tendance à acheter et à rester investie. C'est ce qu'on appelle vraiment acheter et attendre. Et ça, à terme, en fin de compte, on va avoir des meilleures performances. Ça, c'est une des grosses différences. Une autre grande différence, c'est que la femme, elle a tendance à prendre un peu moins de risques. Alors ça, ça pourrait lui péjorer. Parce qu'en fin de compte, dans un des concepts techniques dont je parle, c'est vrai que les risques et les rendements sont liés. Il n'y a pas besoin d'avoir fait plus 10% en fin de compte. Puis on prend de risque, puis on a de rendement et vice-versa. Mais le problème de l'homme, c'est qu'il va tendance à prendre beaucoup de risque. Puis après, tout d'un coup, les marchés s'effondrent. Et puis, il flippe, alors il vend tout. Et puis, en fait, de nouveau, il fait un achat, un vente, alors que la femme, elle dit, moi, je vais prendre un niveau de risque que je sais que je peux supporter et puis je vais tenir sur la longueur. Donc, elles vont être beaucoup plus disciples.

  • Elodie

    Il y a une histoire, dans ce que tu viens de dire, d'émotions fortes.

  • Sarah

    Dans le livre, je fais une comparaison, je ne sais pas si elle est toujours d'actualité, mais je fais la comparaison dans le sens que l'homme, il s'intéresse à ce truc financier. Ça l'amuse. C'est presque, c'est fun pour lui. La femme, pas du tout. Mais on pourrait imaginer, vu qu'on parle toujours que les femmes aiment faire du shopping. Alors, je prends cet exemple. Personne, moi, je ne suis pas très shopping, mais en fin de compte, ils parlent quand même pas mal. C'est un petit peu comme l'homme et la femme qui vont faire du shopping, mais à l'envers. D'accord ? L'homme, il a sa liste de shopping. dit je dois acheter deux pantalons, deux chemises et puis un pull. La femme, elle dit, moi, j'y vais et puis je vais faire les soldes, puis on verra bien, puis je vais chiner et tout. Et en fin de compte, finalement, l'homme, il va aller faire ses magasins, il achète ce qu'il a exactement sur la liste, que ce soit en solde ou pas. Finalement, il a acheté ce dont il avait besoin, il repart et puis il a été assis chirurgical. Puis à terme, ça lui coûte quand même moins cher que la femme qui avait acheté plein de trucs qui sont probablement soldés mais dont elle n'aura pas forcément besoin. C'est un petit peu sali. c'est que l'homme, il trouve ça intéressant. Donc, tac, tac, tac, il achète, il vend, il va dire, oh, ben, ah ouais, là, j'ai entendu parler. Je vais tester les bitcoins, je vais tester le fonds sur la Chine, j'en sais rien, toutes ces choses-là. Il ne va pas me dire, au moins, il y a peu de choses qui m'intéressent, finalement. J'achète, j'oublie. Et puis, moi, j'en ai besoin pour dans 5 ans, dans 10 ans. Voilà, je vais avoir beaucoup moins de décisions émotionnelles. et du coup, moins de spéculation. Et à terme, ça paye. Toutes les études le montrent.

  • Elodie

    D'où l'importance de reprendre la main sur ce sujet.

  • Sarah

    Exactement. Et c'est pour ça que je commence dans le livre sur ce côté développement personnel en disant, bon, très crûment, je dis, bon, les filles, il faut qu'on investisse en bourse. Les personnes qui... Vous êtes capables, donc je vous montre que vous êtes capables parce que les études le montrent. L'important, c'est de reprendre le contrôle sur cette vie-là financière, sur cet aspect de notre vie finalement. Parce que comment on pourrait prétendre, ça me fait toujours rire de dire, on a eu la révolution féminine ou la libération des femmes. Comment en 2025, on peut prétendre être une femme libérée ou indépendante si on ne gère pas nos finances ? Pour moi, c'est la clé de voûte, en fin de compte, de cette révolution finalement. Et donc, de dire, une fois qu'on a fait ça, c'est quoi les deux, trois choses que l'on doit savoir ? J'en ai déjà mentionné, les risques et les rendements sont liés. Voilà, d'être conscient de ça. Une autre toute bête, c'est payer le moins de frais possible. Plus vous payez de frais, moins il y en a dans votre poche. Ça semble être tellement logique, mais dans le monde financier, il y a beaucoup de frais cachés. Donc voilà, c'est des choses à poser. Il faut poser les questions. Et puis, plus on... Maintenant, il y a de plus en plus de réglementations qui permettent plus de transparence, mais de nouveau, aller poser les bonnes questions. Et ce n'est pas les produits financiers les plus chers qui sont les meilleurs. Au contraire, souvent, c'est les produits financiers les plus chers où le financier va vous vendre sa connaissance. Mais finalement, réfléchissons, on ne peut pas savoir ce qui va se passer à l'avenir. Donc, en fin de compte, les conseils financiers... Ils disent « Ah, mais moi, je sais qu'il faut acheter ça ou vendre ça à ce moment-là. » Ils font quoi ? Ils font de la spéculation. Ils essayent de prédire ce qui va se passer plus tard. Et en fait, on ne sait jamais. Mais par contre, il y a des choses qu'on sait. On sait que les frais pègeront la performance. On sait que les risques et les rendements sont liés. On sait que plus on diversifie, plus on réduit le risque. Au lieu d'acheter une action côté rembourse, si on les achète toutes, en fin de compte, on a moins de risques. Si je prends l'exemple de… de Suisseurs qui a fait faillite il y a quelques dizaines d'années, ben, Si on avait acheté que Swiss Air, on perdait tout. Mais si on avait acheté toutes les compagnies aériennes, Suisse Air fait faillite. Oui, ça a un impact sur notre portefeuille, mais pas si important que ça. Poussons ça à l'extrême, achetons toutes les sociétés cotées en bourse. Et puis pas seulement en Suisse, pas seulement en Europe, mais dans le monde entier. Et puis dans tous les domaines, pas que les compagnies aériennes, pas que les financiers, mais aussi dans tous les domaines possibles. Donc diversifier au maximum, je pense que ça c'est un concept qui est important. C'est l'histoire de ne pas avoir tous les yeux dans le même panier. Et puis, de prendre le niveau de risque qui soit adapté à notre situation. Et c'est pour ça qu'aussi dans le livre, je dis, il faut commencer par vous poser les bonnes questions en partant de vous. Plutôt que d'aller voir un financier et de lui dire, bon, je veux investir en bourse, j'ai ce franc à investir. Le financier, il va vous vendre ce que lui, il aura. C'est un peu comme acheter une voiture. Si tu vas acheter une voiture et que tu vas chez Range Rover, Et tu dis, j'ai besoin d'une voiture, il va te vendre une range revers. Mais si avant d'aller acheter ta voiture, tu te dis, ok, c'est quoi mon but ? Ah, eh bien, j'ai, prenons mon cas, j'ai trois enfants, je vais souvent à la montagne, et puis j'ai souvent des copains des enfants, donc il me faudrait quand même une cette place, etc. Du coup, je fais mon but, mon plan, c'est-à-dire je sais exactement quel type de voiture j'ai besoin. J'ai besoin d'une voiture cette place, voire d'un minibus. Maintenant, imaginons qu'on prenne un cas différent. Imaginons que cette personne n'ait pas d'enfant et qu'elle ne fasse que de la ville. Probablement qu'elle aura plutôt besoin d'une voiture de sport ou une snuff. Donc là où je veux en venir, c'est que ce qui est important, c'est de décider c'est quoi tes objectifs, c'est de quoi tu as besoin. Et ensuite, tu vas voir le conseiller ou la conseillère financière en disant, voilà, moi, mon objectif, c'est que je veux payer des études à mes enfants ou c'est pour ma retraite. ou dans 10 ans, j'aimerais pouvoir prendre une retraite anticipée, etc. Ça, c'est mes objectifs. Et puis ensuite, le conseiller ou la conseillère financière va te dire, voilà ce que je te propose pour atteindre cet objectif-là. Mais si tu arrives vers eux en disant, voilà, moi, j'ai 100 000 francs, et puis il va vous fourguer un produit qui sera bien probablement à vendre sur le moment.

  • Elodie

    Qui l'arrangera peut-être.

  • Sarah

    Qui l'arrangera. Et pas forcément tes finances. Et puis, la dernière chose que je voulais dire en termes de concept technique, c'est que si tu veux investir en bourse, pour moi, j'ai une règle qui est assez simple. C'est que l'argent que tu as besoin dans les cinq prochaines années, ça veut dire que si c'est de l'argent que tu aurais besoin pour payer ta facture de téléphone ou que tu dis, je vais peut-être l'utiliser comme fonds propres pour acheter un appartement, cet argent-là, tu ne devrais pas l'investir parce qu'il y a beaucoup de volatilité dans les marchés financiers. Et à 4-5 ans, finalement, oui, tu peux gagner beaucoup. Mais en même temps, selon si tu investis juste avant un krach, ça prendra le temps, ce temps-là, pour remonter.

  • Elodie

    Volatilité. La volatilité. Tu peux m'expliquer ?

  • Sarah

    Oui, la volatilité, c'est de dire qu'en fin de compte, les marchés, ils montent et ils descendent. Ça bouge tout le temps. La volatilité, c'est un peu le grand 8. Si tu vas dans des parcs d'attraction, c'est le grand 8. Alors, plus il y a de volatilité, plus ça monte et plus ça descend. Plus ça fait des montagnes russes. Quand la volatilité est basse, on est plutôt sur un petit carousel pépère tranquille, j'ai envie de dire. Non, mais c'est le côté colline ou montagne. D'ailleurs, c'est l'image, le seul graphe que j'ai dans mon livre, c'est ça. C'est vraiment de montrer qu'il y a des profils de risque où ça monte et ça descend beaucoup. Et là, il faut avoir le cœur solide pour supporter ça, parce que tout d'un coup, on fait plus 20, moins 20. Enfin, je veux dire, ça peut vite, en termes de montant, ça peut vite avoir un impact sur notre émotion. et donc on revient sur la... le côté émotionnel, pourquoi je te disais que c'est une question de comportement, d'avoir des de bien réussir en finance parce qu'en fait si on a bien fait son plan et qu'on sait où on va, on peut se dire moi voilà, j'investis tant je sais que mon portefeuille peut faire plus 20 ou moins 20, mais je suis ok parce que je sais que cet argent j'en ai pas besoin pour les 10 prochaines années et on dit toujours que la volatilité à court terme s'efface sur le long terme et il suffit pour la Pour les gens qui nous écoutent, qui ont des téléphones comme un Apple, vous avez de base une application dessus qui est bourse. Et en fait, même si vous n'avez jamais touché, vous allez la voir. Et je trouve toujours intéressant, vous allez ouvrir et souvent, les premières choses qui arrivent, la première ligne, c'est le Dow Jones. Moi, je suis basée en Suisse, donc j'ai aussi le SMI qui est le marché suisse. Le Dow Jones, c'est le marché américain. Mais ouvrez juste l'une de ces lignes. Et puis, vous voyez, vous regardez sur un jour, c'est le 1J. Vous verrez que ça peut monter ou descendre, ça dépend. de la journée. Puis maintenant, je vous conseille de regarder sur trois mois. Puis après, vous regardez sur cinq ans. Puis après, sur dix ans. Et vous allez voir que même si, par exemple, il peut y avoir, ça peut être descendu sur les trois derniers mois ou la dernière année ou même peut-être les deux dernières années, à dix ans, vous verrez que votre graphe, en fin de compte, ça monte et ça descend, mais ça a une tendance à monter. Donc, c'est ce que l'on veut dire sur la volatilité à long terme. Elle a tendance à s'étendre parce que, réfléchissez. C'est quoi en fin de compte les actions qui sont cotées en bourse ? C'est des sociétés qui produisent des services ou des biens qui sont consommables. Donc il y a des sociétés qui font faillite, mais il y a des sociétés comme Microsoft qui partent de rien et puis qui explosent. Et puis finalement, si un jour toutes ces sociétés font faillite, en même temps, c'est le seul moyen en fin de compte que votre portefeuille se retrouve à zéro, j'ai envie de vous dire que votre problème, ça ne sera pas tellement de l'argent. Si toutes les sociétés... coté en bourse de la planète font faillite en même temps et que le marché s'effondre, je vous conseille de planter des patates et d'aller acheter des flingues. Parce que je pense que le problème, ça ne sera pas combien vous avez sur votre compte bancaire.

  • Elodie

    Quel conseil tu aurais envie de donner à toutes les femmes qui, aujourd'hui, ne se sont jamais intéressées à leur finance et qui pourraient faire une petite action pour démarrer ? Autre que acheter ton livre.

  • Sarah

    Non, alors comme petite action... Pour moi, la première action, elle vient sur la prise de conscience. Donc si, et je pense que ce n'est pas forcément acheter un livre parce que ça demande un certain investissement de temps. Je ne parle pas de l'investissement de l'argent, mais je suis bien consciente que des fois, surtout les femmes, entre les enfants, les carrières professionnelles, etc., le temps, c'est précieux. Mais je pense que la première chose, c'est la prise de conscience. Éventuellement, si le livre, c'est quelque chose qui vous parle, oui, vous renseignez sur le sujet. Mais en fait, moi, j'ai envie de dire la première petite action, de dire, mais prenez un montant même insignificatif. À l'heure actuelle, ce qui est génial, contrairement à comment c'était il y a 50 ans, c'est qu'aujourd'hui, même avec un petit montant, vous pouvez commencer à investir en bourse. Prenez un petit montant, 100 euros, 100 francs suisses, ce qui ne va pas changer la donne à long terme. et puis investissez-le et puis vous voyez ce que ça vous fait il y a plusieurs plateformes qui sont disponibles pour le faire en France je ne les connais pas très bien je connais quelques-unes en Suisse mais vraiment commencez essayez c'est un peu de dire c'est comme quand vous allez mettre le doigt de pied dans l'eau froide testez l'eau avant de savoir qu'elle est trop froide ou pas trop froide pour vous donc c'est ça que j'aurais envie de dire c'est de commencer parce que c'est un peu à l'action en fait j'ai eu Merci. J'ai eu beaucoup de femmes qui m'ont contactée, qui en fait avaient passé pas massablement de temps à lire, à écouter des podcasts, à faire des vidéos, à faire des cours d'investissement boursier. Donc, elles ont passé du temps dessus, mais elles n'avaient toujours pas fait ce que j'appelle le clic. Elles n'avaient toujours pas cliqué pour investir. Et en fait, je me suis rendu compte, c'est parce qu'elles voulaient investir toute leur fortune. Et je leur ai dit, mais en fait, vous commencez avec un premier petit pas facile. C'est des choses qu'on apprend dans le coaching. le premier petit pas facile le premier petit pas facile de se dire en fait, j'investis un petit montant, un montant qui fait que même si cet argent je le perds, c'est pas grave ça va pas mettre en péril les vacances de l'année prochaine ou quoi que ce soit j'ai dit 100 euros mais peut-être qu'il faudrait que ce soit 1000, je sais pas, ça va être tout différent pour chacun et chacune d'entre nous mais commencez avec une petite chose c'est comme quand vous voulez vous entraîner pour un marathon ou pour faire de la course à pied la première chose à faire, c'est pas d'aller passer des heures dans un magasin à acheter une paire de chaussures Merci. C'est déjà de prendre une paire de chaussures, une paire de baskets, même si ce n'est pas des chaussures de course, et puis d'aller courir cinq minutes pour voir comment vous vous sentez. Commencez. Mettez-vous à l'action.

  • Elodie

    Tu as une autre ressource ou un livre, un podcast à recommander ?

  • Sarah

    Oui, il y a un podcast, enfin un podcast slash livre, parce qu'en fait, c'est un podcast qui a été transformé en livre. Donc, selon ce que vous aimez, comment vous aimez l'écouter ou le lire, c'est de Titiou Lecoq. elle a écrit pas mal de choses pour les femmes mais elle a aussi écrit ce livre qui s'appelle Le couple et l'argent pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes et ce livre là vient d'un podcast qu'elle avait fait il y a quelques années qui s'appelle Rends l'argent que je recommande et je trouve très intéressant parce qu'elle fait vraiment cette différence, elle prend une petite fille et un petit garçon et elle regarde tout au long de la vie les différences de manière dont hommes et femmes prennent des décisions qui font que en fin de compte, la femme se retrouve à la retraite appauvrie, alors que l'homme se retrouve plus riche. Et c'est une série... Alors, il y a une partie, c'est à cause de la société, on s'entend bien, mais il y a une série de choses que nous, les femmes, faisons. nous prenons des décisions financières qui nous pégeorent. Et je trouve que Titu Lecoq l'explique très très bien dans son livre, surtout quand elle parle de l'argent. Après, pour celles et ceux que ça intéresse, elle a écrit d'autres livres qui sont aussi très intéressants sur les femmes et puis le fait qu'on doit un peu prendre aussi plus de contrôle sur notre vie, etc. De manière générale.

  • Elodie

    Alors, où est-ce qu'on peut se procurer ton livre ? et suivre ce que tu fais ?

  • Sarah

    Alors, je suis sur les réseaux sociaux, sous Soqueval des Femmes, Instagram, LinkedIn et Facebook. J'ai mon site web qui s'appelle www.cequevalentlesfemmes.ch et on peut commander le livre là. Il est aussi à disposition sur Amazon et sur Payot.

  • Elodie

    Et on a oublié de préciser quelque chose de très important, c'est que ton livre, il y a une partie ou tout partie de les bénéfices des ventes qui sont reversés à une association.

  • Sarah

    Oui, parce que, alors pour revenir au sujet qu'on discutait au début et l'alignement et le côté financier, pour moi, c'était très important, comme c'était une manière de rendre ce que j'ai reçu. Je me suis dit, mais si je me fais encore de l'argent dessus, ça ne va pas aller. Tu te souviens, ma copine médiatrice à qui je disais, et c'est elle qui m'a un peu dit, elle me dit, mais Sarah, tu ne peux pas donner ça gratuitement, etc. Et du coup, je me suis dit, en fait, très bien, je vais reverser tous les bénéfices du livre à une association. Et j'ai trouvé cette association qui s'appelle Momentum, qui est basée en Suisse, mais qui œuvre au Rwanda et qui a plusieurs projets, dont deux en fait que moi je subventionne. Le premier, c'est des cours pour des femmes, des filles mères qui se retrouvent mères très jeunes. Et elles peuvent suivre un cours de trois ans pour faire de la couture, ce qui leur permet après trois ans d'être... indépendantes financièrement et de pouvoir gagner leur vie. Donc ça, c'est un des projets. Et l'autre, c'est simplement de la scolarisation pour les plus jeunes filles au Rwanda. Donc oui, tous les bénéfices du livre sont reversés à cette association.

  • Elodie

    Bien, c'est une belle façon de terminer cet épisode. Merci beaucoup.

  • Sarah

    Merci à toi.

  • Elodie

    C'était l'épisode 53 du podcast Gang de Copines, le premier de la saison 3. Merci pour ton écoute et merci de me suivre depuis déjà trois saisons. Ce que je retiens moi de cet épisode, c'est les conseils simples qui sont activables facilement et que Sarah a donné et qui vont nous permettre de reprendre le pouvoir sur nos finances et nos investissements. Ça m'a aussi permis moi, personnellement, de me rendre compte que je pouvais vraiment faire l'autruche. Et la première action que j'ai décidé de mettre en place, c'est d'aller écouter le podcast dont elle parle, le podcast de Titiou Lecoq. Je lui demande du coup si c'est pareil pour toi. Est-ce que toi aussi, tu fais l'autruche ? ou est-ce que tu es une excellente gestionnaire ? Tu veux, on en discute sur Instagram, le compte c'est gangdecopinespodcast et potes, ça s'écrit toujours comme une pote. A bientôt !

Chapters

  • Introduction à l'empowerment financier des femmes

    00:00

  • Écriture du livre "ce que veulent les femmes"

    02:00

  • L'argent comme outil de liberté

    03:23

  • Les différences de rapport à l'argent entre hommes et femmes

    04:52

  • La gestion passive vs active en investissement

    08:21

  • Démystifier la finance pour les femmes

    11:45

  • Conseils pratiques pour commencer à investir

    27:38

  • Conclusion et ressources

    36:00

Description

💰 Saviez-vous que les femmes qui investissent en bourse obtiennent de meilleures performances que les hommes ?


Dans ce premier épisode de la saison 3, je reçois Sarah, gestionnaire de fortune à Genève et auteure de "Ce que valent les femmes" : https://www.cequevalentlesfemmes.ch/


Sarah nous révèle pourquoi tant de femmes fuient le monde financier alors qu'elles excellent naturellement dans l'investissement. Elle décortique le cercle vicieux qui nous maintient loin de nos finances : manque d'intérêt, de connaissances et de confiance.


Avec sa métaphore de la conduite automobile, elle dédramatise l'investissement et nous prouve qu'on n'a pas besoin d'être expertes pour reprendre le contrôle. Vous découvrirez les croyances limitantes qui nous freinent, pourquoi l'argent est un outil de liberté, et surtout : comment commencer concrètement, même avec 100€.


Un épisode qui va vous réconcilier avec l'argent et vous donner les clés pour investir intelligemment.


🎧 A écouter maintenant et à partager avec vos copines !


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Les ressources partagées par Sarah :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sarah

    Bon, les filles, il faut qu'on investisse en bourse. La finance, c'est comme conduire une voiture. Ce qui est très marrant, c'est que peu de femmes investissent, mais les peu de femmes qui investissent, elles ont des meilleures performances que les hommes. Donc l'important, c'est de reprendre, en fin de compte, le contrôle sur ces villas financières.

  • Elodie

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Ici, la sororité n'est pas un slogan. C'est une expérience vécue, riche, complexe, parfois bouleversante. Tu vas entendre mes discussions. profondes ou légères, avec des femmes qui partagent leur histoire, leur expertise et leur combat. Tu vas entendre des histoires vraies, sans filtre, de femmes qui tissent des liens, traversent des tempêtes et s'élèvent. On célèbre à la fois la force et la fragilité des amitiés féminines. On ose parler de ce qui gêne, de ce qui répare. Gangue de copines, c'est l'espace où la sororité s'assume, se questionne et se vit pleinement. Bonjour Sarah.

  • Sarah

    Bonjour Elodie.

  • Elodie

    Alors, je suis ravie qu'on démarre la troisième saison de ce podcast avec toi pour qu'on parle d'un sujet dont on ne parle toujours pas assez, c'est l'empowerment des femmes sur leurs finances. Avant de vraiment démarrer dans le vif du sujet et qu'on parle de ça, j'aimerais savoir déjà ce que ça représente pour toi la sororité.

  • Sarah

    Pour moi, la sororité, c'est de pouvoir s'entraider. On est tous et toutes différentes avec des compétences différentes et c'est de pouvoir échanger nos compétences. conseil d'être là les uns pour les autres.

  • Elodie

    Pour parler un peu de toi quand même, tu es gestionnaire de fortune à Genève et tu as écrit le livre « Ce que valent les femmes » . Déjà, j'ai envie de savoir comment tu as eu cette idée ?

  • Sarah

    D'écrire le livre ?

  • Elodie

    Oui.

  • Sarah

    C'est un concours de circonstances de plusieurs choses. C'est l'alignement des planètes, comme j'aime bien le dire. Il y a eu plusieurs choses. la première c'est que j'étais à une époque de ma vie où je me rendais compte que c'était quand même le moment pour moi de rendre un petit peu ce que j'ai reçu. Quand je parle de rendre ce que j'ai reçu, c'est que j'ai fait des études pour travailler dans la Croix-Rouge. Je me suis retrouvée gestionnaire de fortune. Il y a des histoires de vie comme ça. Et je me suis dit, mais comment avec les compétences que j'ai à l'heure actuelle, je peux me permettre de contribuer en fin de compte à rendre un petit peu la qualité de vie que j'ai aujourd'hui. Alors, si j'étais médecin, je serais partie peut-être avec Médecins sans frontières une année, mais ce n'est pas le cas. Et puis, en discutant à droite à gauche, l'idée du livre est venue. Peut-être aussi parce que mon père est gestionnaire de fortune, ma mère est bibliothécaire, donc le livre, c'est un véhicule que je connais bien, c'est un outil que je connais bien. Et puis surtout, ce qui m'est arrivé, c'est que je parlais beaucoup avec des personnes proches, que ça a commencé avec des copines, mais aussi surtout avec des copines de ma maman, mes tantes. des copains de copains qui sont venus vers moi en me demandant des conseils financiers je leur disais on va boire un café je t'explique 2-3 trucs mais c'est sûr que mes clients que j'ai dans la gestion de fortune ils ont un certain patrimoine ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde et je me suis dit mais en fin de compte monsieur et madame tout le monde surtout madame, on reviendra sur le sujet mais ont le droit aussi d'avoir accès à ces connaissances donc pour moi c'était hyper important de pouvoir partager ça Merci. Et le livre, c'était l'outil idéal.

  • Elodie

    Pourquoi c'est essentiel pour toi justement d'encourager, de partager sur le sujet de la finance ?

  • Sarah

    Parce que l'argent, c'est un outil. Ce n'est pas une fin en soi, mais c'est un outil qui a beaucoup de pouvoir. Et là, moi, j'ai écrit « Ce que valent les femmes » , qui est axé peut-être plus pour les femmes, mais finalement... Il y a des hommes qui ont lu le livre et qui ont trouvé que le livre s'adressait tout à fait à eux également. Je pense que c'est le sujet de la gestion des finances. Déjà, rien que le mot quand on parle de gestion de finances, gestion et finances ensemble, c'est deux mots, ce n'est pas du tout sexy, ça ne donne pas du tout envie, c'est presque mieux de parler d'arrachage de dents, selon toi. Et du coup, de dire mais en fin de compte, l'argent, c'est un outil, c'est un outil qui nous permet d'atteindre des objectifs de vie. qui nous permet de faire des choix, qui nous permet d'avoir une certaine liberté, une certaine indépendance. Et les personnes qui n'ont pas accès à la gestion de cet outil, souvent elles se retrouvent enfermées dans une sorte de prison qui peut être des fois une prison dorée, mais ça reste quand même, une cage dorée, ça reste quand même un problème, un vrai problème. Et l'accès, en fin de compte, à la gestion de ces finances, elle se fait via aussi l'accès à la connaissance.

  • Elodie

    et pourquoi c'est particulièrement important pour les femmes, que les femmes aient accès à ces connaissances-là.

  • Sarah

    Alors là, on part dans un côté peut-être tout à fait féministe. dans le sens qu'on n'est pas encore à l'égalité comme on devrait l'être. La réalité financière des femmes, si on la compare à la réalité financière des hommes, est très différente. Il y a beaucoup de choses dont on parle beaucoup, c'est l'égalité salariale, mais il y a d'autres choses qu'on ne voit pas toujours, parce que oui, l'égalité salariale, on n'y est pas encore, mais surtout les femmes, elles ont tendance à faire des arrêts sur maternité, du temps partiel. ça va affecter leur retraite. La manière dont elles prennent des décisions financières, elles ont toujours tendance à ne pas, par exemple, négocier leur salaire. Parce que souvent, ce que j'entends chez les femmes, c'est que l'argent n'est pas important, il y a des choses qui sont plus importantes. Et oui, il y a des choses qui peuvent être plus importantes, mais ce qui est important surtout, c'est quand même de pouvoir avoir cette liberté et ce choix. Et c'est en lien avec l'égalité.

  • Elodie

    Tu viens de le dire sans le dire ? mais il y a une différence de rapport à l'argent et à la prise de décision financière entre les hommes et les femmes.

  • Sarah

    Alors, il y a une différence entre les hommes et les femmes, tout court, de base. Oui. On se fait bien d'accord. Je ne remets pas ça en question. Et c'est là aussi où c'est important de remettre le sens de l'égalité là-dedans. Parce que souvent, j'ai aussi trois garçons à la maison et les trois me disent, oui, mais maman, les hommes, si, oui, les hommes et les femmes, on est différents. Oui. D'accord ? On est bien d'accord ? Oui. Mais c'est important qu'on puisse avoir accès aux mêmes chances. Il n'y a pas de raison qu'une femme soit moins bien payée qu'un homme. Il n'y a pas de raison que ce soit toujours la femme qui doit rester à la maison. Il n'y a pas de raison que ce soit la femme qui n'ait pas la promotion, etc. Et puis, j'ai oublié de rajouter que les femmes vivent plus longtemps, ont des coûts de santé qui sont plus élevés. Et puis, il y a une chose, je ne sais pas si c'est le sujet d'en parler, mais il y a ce qu'on appelle la taxe rose. Ça veut dire que tous les produits qui sont destinés aux femmes ont tendance à être surtaxés, plus chers, etc. Je ne parle même pas de ce qu'on lit dans les journaux et de ce qu'on met en pression sur les femmes pour comment elles doivent s'habiller, etc. Mais voilà, la réalité financière des femmes est très différente de celle des hommes. Les hommes et les femmes, nous prenons des décisions, nous fonctionnons de manière différente. Alors évidemment, c'est des généralités que je fais. Ça ne veut pas dire que toutes les femmes et tous les hommes sont comme ça. Mais on voit en tous les cas, moi ce que j'ai pu observer en finance et ce que les études montrent, c'est que, je vais le faire très résumé, c'est que les hommes ont plus de testostérone. Les hommes ont tendance à être élevés dans une optique où c'est important pour les petits garçons de prendre des risques, de tester des choses, de faire des choses aventureuses, etc. Alors que les petites filles, on va plutôt leur dire, fais attention, tiens-toi bien, sois bien sage, ne réponds pas. De nouveau, c'est... très stéréotypées. Malheureusement, je le vois encore. Je vois aussi dans des familles qui ont maintenant des enfants, un garçon et une fille, c'est comme ça, ça se fait. Ces stéréotypes, on les porte tous.

  • Elodie

    C'est encore la société dans laquelle on vit aujourd'hui, même si on aimerait que ce soit différent. Je suis assez d'accord avec toi. C'est des généralités, mais tu les as constatées. Il y a des études. C'est encore le monde dans lequel on vit.

  • Sarah

    Oui, et en fait, je passe un peu de temps pour juste poser le cas, parce que ça, évidemment, ça a un impact sur Toutes les décisions qu'on prend, mais aussi les décisions financières. Et donc déjà, on va peut-être, les femmes vont prendre moins de risques. Mais il y a aussi un truc hyper important, c'est quelle est l'image en fait qu'on montre de la finance. Et de manière générale, c'est que si vous regardez les banques aujourd'hui ou les services financiers, vous me direz, ah mais Sarah, il y a 50% d'hommes, 50% de femmes. Oui, tout à fait. Mais regardons bien les femmes dans quel métier elles travaillent. D'accord ? On va les retrouver aux ressources humaines, aux services marqués. marketing, on va les retrouver à l'assistana, à l'administratif, mais on ne va pas les retrouver sur les trading funds, sur les portfolio management, etc., les métiers techniques. Donc, en fait, de nouveau, là, qu'est-ce qui se passe ? En regardant les études et aussi, maintenant, ça fait une vingtaine d'années que je suis dans le métier, que je parle aussi avec les femmes, je me suis rendue compte qu'il y a trois choses essentiellement qui font qu'on voit les choses différemment. De un, les femmes vont voir le monde de la finances communes. un endroit très masculin, très compétitif, le côté un peu vénal, comme si l'argent avait quelque chose de mauvais. Ça me fait toujours penser, quand je parle du mot vénal, je ne sais pas si vous avez vu le film de Mary Poppins, où quand le petit garçon essaie d'aller poser son jeton à la banque et puis il y a le banquier qui fait peur, tout le monde a peur, enfin voilà. Il y a un peu cette image-là. Et puis de dire qu'en fin de compte, faire de l'argent avec l'argent, ce n'est pas... Ce n'est pas très aligné avec des valeurs humaines où on voit que les femmes sont plutôt autour de comment je m'occupe de l'autre, comment je donne, le côté toujours d'être à l'écoute, d'être empathique, d'être bienveillant. Ce ne sont pas tellement les valeurs qu'on associe avec le monde financier. Ça, c'est la première chose. Donc, c'est ce que j'appelle ce mythe financier. comme on le voit. Et du coup, ça fait qu'on ne va pas s'y intéresser. On va essayer de plutôt s'éloigner le plus possible. Et c'est ça, c'est qu'il y a une sorte de cercle vicieux. Donc, les femmes, elles ne s'intéressent pas à la finance. C'est le manque d'intérêt. Du fait, comme elles n'ont pas d'intérêt, elles ne vont pas avoir de connaissances. Et comme elles n'ont pas de connaissances, elles n'ont pas de confiance en soi. Et en fait, ces trois choses, elles s'auto-alimentent. C'est ce cercle vicieux. Et moi, c'est aussi pour ça que j'ai choisi d'écrire le livre. C'est de dire, en fait, comment on inverse la vapeur ? Moi, je me suis dit, je vais taper dans la connaissance et essayer de démystifier ce monde de la finance en disant, mais finalement, ce n'est pas si compliqué que ça. Il faut juste commencer à s'y pencher. D'ailleurs, c'était aussi pour ça que dans mon livre, il y a un seul graphe dans tout le livre, sur un livre sur la finance. Et il y a plein de petits dessins. Au début, je voulais en faire une bande dessinée. Ça a été un peu plus difficile qu'un projet. Mais j'ai essayé de dire... La finance, c'est comme conduire une voiture. Je m'explique. Quand on conduit une voiture, moi, perso, je ne sais pas comment fonctionne le moteur. Tu me parles de carburateur. Changer l'huile, encore, ça, je veux bien, mais c'est à peu près tout. Donc, je n'ai aucune idée comment ça marche. Par contre, je sais que ma voiture, elle va l'amener du point A au point B. D'accord ? Donc, je sais lire mon tableau de bord. Je sais à quelle vitesse je vais. Je sais s'il faut que je mette de l'essence. Je sais si je dois changer de l'huile, etc. Donc, j'ai quand même des indicateurs qui me permet de savoir si... tout va bien dans ma voiture. La pression des pneus, si tout d'un coup il y a une lumière qui s'allume, ben voilà, je vais aller voir. Mais j'ai ce tableau de bord et je n'ai pas besoin d'avoir fait un CFC en mécano pour pouvoir conduire ma voiture. La même chose avec la finance. Il n'y a pas besoin d'avoir fait un BHD en finance pour pouvoir investir en bourse ou prendre soin de prendre ses décisions financières. On peut toujours s'appuyer sur un garagiste, sur un conseiller financier, mais c'est important de... prendre la responsabilité et puis pas de dire au garagiste « Ah bah tiens, je te signe un chèque en blanc, vas-y, fais ce que tu veux avec ma voiture. »

  • Elodie

    C'est vrai qu'on a tendance à faire ça. Je trouve, alors, avec le garagiste et aussi avec la personne qui s'occupe des finances.

  • Sarah

    Les hommes, on pourrait rajouter un autre truc, chez les hommes, ils vont prétendre qu'ils comprennent et qu'ils savent, mais en fait, ils ne le savent pas. Et c'est encore plus dangereux. Puis on se dit « Bon, en fait, je fais la politique de l'autruche.

  • Elodie

    Oui, c'est un peu ça. C'est-à-dire, je ne sais pas, je confie à quelqu'un et advienne que pourra.

  • Sarah

    Après, on a une part de responsabilité, nous, les femmes, mais il y a aussi un côté historique, quand tu regardes jusqu'à quel... Je crois qu'en France, en tout cas, en Suisse, je ne suis pas sûre, mais en France, les femmes ont eu le droit d'ouvrir un compte bancaire sans l'autorisation de leur mari dans les années 60.

  • Elodie

    Ce n'est pas si vieux.

  • Sarah

    Non.

  • Elodie

    Et du coup, on part aussi avec tout cet historique-là sur le... sur le rapport qu'on a aujourd'hui avec l'argent. Et il y a un côté, tu en as parlé tout à l'heure, le fait qu'on ne voit pas l'argent comme quelque chose de noble, alors que s'investir bénévolement dans quatre associations différentes sans gagner d'argent,

  • Sarah

    ça c'est OK.

  • Elodie

    Voilà.

  • Sarah

    Mais alors qu'en fin de compte, et ça, ça le dit, il y a des voyances limitantes, donc ça c'est encore un autre un grand sujet. Je n'en parle pas beaucoup dans le livre, mais je l'effleure un tout petit peu parce que j'explique que finalement, je me suis rendue compte Merci. J'ouvre une parenthèse, mais je me suis rendue compte que je ne pouvais pas rentrer avec des conseils, entre guillemets, techniques, ou donner quelques conseils de base pour que les gens prennent leurs finances en main et investissent en bourse. Parce que c'est vraiment ça, mon cœur essaie de dire. Non seulement prendre tes finances en main, mais investir en bourse. Investir en bourse, c'est un des outils qu'on a en tant que femme pour pouvoir rétablir la balance. Du fait qu'on gagne moins, qu'on a moins de pension, etc. Parce que les hommes, eux, investissent en bourse. Ils le font même avec des petits montants. C'est à mourir de rire parce que quand je discute avec des couples, d'un coup, la femme dit « Ah, mais toi, tu as investi en bourse. » Puis, elle dit « Ouais, tu ne portes pas. » Pas grand-chose, mais elle le fait. Et du coup, ça, c'est aussi l'état d'esprit qui fait « Est-ce qu'on investit en bourse ? » Mais pour pouvoir faire ça, il faut déjà avoir cassé ce que tu viens d'expliquer, les croyances limitantes qu'on a reliées à l'argent. Typiquement, de dire « En fait, d'investir en bourse, ce n'est pas bien parce que du coup, je ne travaille pas pour avoir cet argent. » ou de dire l'argent n'achète pas le bonheur, ou de dire l'argent... En fait, ça, c'est toutes des croyances qui sont limitantes. Mais je me souviendrai toujours, j'ai une copine qui est médiatrice, qui un jour me dit, on parlait de comment elle valorisait son service, finalement. Oui. Elle me disait, oui, mais tu sais, moi, ce n'est pas l'argent qui est important, blablabla. Je dis, oui, mais en fin de compte, c'est quand même dans la société actuelle une manière de valoriser le travail que tu fais. Et puis, en fin de compte, je peux te dire, tout ce que tu donnes gratuitement, que ce soit un service ou un objet, généralement, les gens ne voient pas la valeur de ce que tu leur donnes si c'est gratuit. Si tu leur fais payer 5 francs ou 5 euros, là, ça a encore autre chose. Donc, ce n'est pas une question de combien, mais c'est juste cette idée de valorisation, de comment on valorise nos services. Et donc, cet ami me disait, mais moi, je n'ai pas besoin de cet argent. En plus de ça, mon mari gagne bien, blablabla, complètement. Et j'ai rigolé parce que je lui ai dit, mais écoute, il n'y a pas de souci. Tu n'as qu'à facturer le prix juste, d'accord, qui était bien au-dessus de ce que c'était. Je lui ai dit, puis l'argent que tu n'as pas besoin, tu le reverses bénévolement, tu le reverses à une association caritative. Et en fait, c'est marrant comme ça a changé son état d'esprit dessus en disant « Ah ben ouais, je lui dis, il n'y a pas de souci, tu peux très bien gagner beaucoup d'argent, mais le reverser à d'autres personnes. » Et ça, c'est OK. Mais de nouveau, c'est en lien avec ses croyances limitantes. Comme si l'argent, c'était sale, finalement. Il y a une femme qui parle d'argent.

  • Elodie

    Oui, tout de suite, c'est les dents longues. En fait, on met plein d'images autour de l'argent. Et il y a aussi, je ne sais pas si c'est un sujet que… que tu traites ou que tu connais, mais il y a une histoire de famille. Comment l'argent était... Comment on parlait d'argent ? Est-ce qu'il y a des gens qui ont fait des grandes faillites dans une famille ? Et du coup, ça a un impact sur la façon dont on voit l'argent ou dont on mène des projets, etc.

  • Sarah

    Bien sûr, mais comme tout dans notre vie, c'est ce qu'on peut appeler les constellations familiales. Ça fait partie de notre ADN. Et puis, une des choses, typiquement, quand on explore notre relation à l'argent, Une des manières de le faire, c'est de se dire c'est quoi les premiers souvenirs que tu as eus ? De l'argent ? Est-ce que les premières choses que tu as entendues à la maison ? Comment tes parents prenaient la décision financière ? Qui c'est qui prenait la décision ? Puis la même chose quand on se met en couple finalement aussi. Comment tu prends tes décisions financières ? Mais la décision financière, ce n'est pas seulement comment je négocie mon hypothèque ou comment j'investis en bourse, mais c'est quand je vais faire mes courses, est-ce que j'achète du bio ou du non-bio ? Est-ce que j'achète du local ou du non-local ? Est-ce que je vais dans un magasin où j'achète les choses en gros ? Ou est-ce que je fais des actions ? Mais en fait, ce n'est pas seulement lié à notre situation financière, mais c'est de nouveau cet état d'esprit, cette éducation. Est-ce que j'ai le droit de dépenser beaucoup d'argent pour moi ou pas ? Non, moi j'ai des gens, quand on discute sur comment ils prennent leurs décisions, bien sûr j'ai des amis, et ce n'est pas une question de combien elles ont sur leur compte en banque, mais en fait, elles vont plutôt privilégier. d'acheter toutes les choses pour les enfants avant de s'acheter quelque chose pour elles. Comment on choisit les vacances ? Comment on établit un budget des vacances ? Il y a des gens qui vivent avec des budgets, il y a des gens qui vivent sans budget. Est-ce qu'on est plutôt cigale ou est-ce qu'on est plutôt fourmi ? Mais tout ça, ça fait partie de notre ADN, il n'y a pas du juste au fond.

  • Elodie

    Non, mais c'est important d'avoir ces questions. Merci de les partager et de se les poser dans le couple, dans la famille. Et aussi, tu parlais, on a parlé des enfants. et ça commence dès l'enfance comment on discute de l'argent avec les enfants selon toi comment on peut commencer à avoir une discussion et alors pour reboucler avec mon sujet et avoir une conversation avec les petits garçons les petites filles de sorte de mettre de l'égalité entre les filles et les garçons dès le départ,

  • Sarah

    alors je pense qu'à l'enfance elle y est cette égalité en fait on ne la voit pas encore, cette différence d'argent. Parce que justement, les enfants, on n'en parle pas. On ne parle pas d'argent avec eux. C'est marrant que tu dises ça, parce que je lisais un article sur le... C'est une étude qui a été faite par le Wall Street Journal, qui parlait de, en fait, comment parlez-vous d'argent à votre enfant de 8 ans ? Et c'est un vrai sujet aussi. Parce qu'on voit, à l'école, on ne parle pas d'argent, on n'a pas d'éducation financière. Alors que bon, le nombre de fois sur les réseaux sociaux où je vois... La phrase « Encore une journée où je n'ai pas utilisé le théorème de Pythagore pour faire mes impôts » . C'est vrai. On rigole, mais c'est la réalité. Oui. Donc, les enfants, je pense qu'il y a toutes ces choses-là autour. Est-ce que vous dites à vos enfants combien vous gagnez ? Ah ben non, parce que je ne voudrais pas que mes enfants répètent à la récitation combien je gagne. Et de nouveau, ça va être… Je pense qu'il n'y a pas une manière de faire juste. C'est comme comment on éduque les enfants, mais ça devrait être un sujet. Est-ce que tu parles d'argent avec tes enfants ? est-ce que tu en parles consciemment ou est-ce que tu en parles aussi ou tu n'en parles pas consciemment ce que je veux dire, de faire une véritable décision là autour plutôt que d'éviter le sujet typiquement moi je dis à mes enfants on fait partie des gens les plus riches de la planète, mais pour eux les gens les plus riches de la planète c'est, comme c'est en plus les garçons c'est les Ronaldo, les Beckham, enfin tous ceux qui ont des millions voire des milliards, et puis ils me disent mais maman on ne vit vraiment pas comme ça je dis non ok, mais par rapport au reste de la planète. On a un toit, on part en vacances, vous avez de quoi manger tous les jours, vous pouvez faire du sport, vous avez le droit d'aller à l'école. Vous faites partie des, je ne sais pas, je crois que c'est 20 ou 30%, peut-être que le chiffre que je dis en plus est faux, il est même plus bas, de personnes qui n'ont pas de soucis. Parce qu'on habite en Suisse, parce qu'on est privilégié, etc. Alors évidemment, non, on ne gagne pas au point où je pourrais arrêter de travailler, où on peut commencer à flamber et puis aller au Maldives tous les mois. Mais en fait, c'est aussi de remettre ça en place. Ça veut dire quoi être riche ? C'est quoi ce montant-là ? Et moi, je connais des gens qui gagnent... beaucoup moins d'argent que certains autres qui en gagnent beaucoup plus, mais ceux qui ont le moins se sentent riches et ceux qui en gagnent beaucoup, pas. Et en fait, de nouveau, c'est un sentiment, c'est culturel aussi. Oui,

  • Elodie

    et c'est ce qu'on va attacher à l'argent.

  • Sarah

    Exactement.

  • Elodie

    On va attacher à l'argent, qu'il soit négatif ou positif. Oui,

  • Sarah

    et puis quelles sont les valeurs qu'on veut donner à nos enfants là autour ? Je pense que ça, c'est aussi hyper important. D'ailleurs, en parlant de... Alors, ce n'est pas ma spécialité, l'éducation financière pour les enfants, alors que c'est quelque chose pourtant qui me passionne. Mais il y a un livre, enfin, quatre petits livres qui ont été écrits par une dame qui s'appelle Catherine Mara Harvey. Et elle les a traduits en plusieurs langues. Donc, maintenant, je n'ai plus le nom du titre, mais je te donnerai pour mettre dans la bio le lien. En anglais, ça s'appelle A Smart Way to Start. Et il y a quatre... de petits livres et c'est vraiment destiné aux enfants je dirais de 4 à 10 ans 11 ans et je trouve que c'est hyper bien fait parce que ça crée des discussions autour de l'art et je pense que c'est important d'en parler, c'est juste ça

  • Elodie

    Oui, oui,

  • Sarah

    au moins avoir la conversation et moi je vois par exemple mon fils de 16 ans qui a commencé un apprentissage, et bien il y a une semaine, donc on s'est assis avant même qu'il commence à travailler, j'ai dit on fait le plein financier Alors, il m'a fait trois fois les yeux au ciel. Il n'avait pas du tout. Voilà. Puis, il me dit, vraiment, maman ? Mais en fin de compte, je pense que c'est en lui apprenant ça. Il me dit, tu gagnes le temps. Comment ça marche ? Il voulait s'acheter un scooter. Il a des assurances à payer. Je lui dis, tes assurances, tu les payes à l'année. Donc, tu dois tous les mois mettre l'argent. Mais en fait, c'est du budgeting. Mais ça commence avec ça. Et les femmes sont très bonnes pour faire ça. C'est ça qui est marrant. elles sont très bonnes pour faire ça mais par contre toutes les, j'ai envie de dire, les grandes décisions financières comme qu'est-ce que je fais avec mon fonds de pension ? Est-ce que je négocie ou pas l'hypothèque ? Est-ce que j'investis en bourse ? Tout ça, ça va être des trucs où elles vont plutôt avoir tendance à mettre la tête dans le sable à cause de ce cercle vicieux. Alors qu'en fin de compte, en termes de gestion du budget du ménage, elles sont très bonnes.

  • Elodie

    Ça, c'est aussi une des différences entre la manière dont nous, les femmes, on va aborder le sujet de l'argent. Alors, dans ton livre, tu abordes à la fois le volet un peu développement personnel, mais aussi des concepts techniques liés à l'investissement. Pourquoi l'un ne va pas sans l'autre ?

  • Sarah

    Parce qu'en fait, je me suis rendu compte qu'on ne va pas pouvoir que la lectrice ou la personne lambda à qui je m'adresse si elle a ses croyances limitantes, si elle se dit « Ah ben de toute façon, je ne vais jamais rien comprendre » , elle ne va pas pouvoir s'ouvrir à aller plus loin. Donc la première chose en fait aussi, ce qu'il faut se dire, maintenant je vais parler vraiment d'investissement et pas, parce que quand on parle de finance ou d'argent, c'est très vaste comme sujet, mais en ce qui concerne les investissements en bourse, ce qui est très marrant, c'est que peu de femmes investissent, mais les peu de femmes qui investissent, elles ont des meilleures performances que les hommes. Pourquoi ? Parce qu'en fin de compte, le fait d'être un bon investisseur ou d'avoir des bonnes performances en investissement, c'est plus lié à un aspect comportemental qu'à un aspect compétence technique. Je vais m'expliquer. Je reviens sur les différences entre les hommes et les femmes. Une des grandes différences, c'est que les hommes ont plus de testostérone. Ils sont plus dans la compétition. Alors que la femme, elle va être plutôt dans le... Quand on parle d'argent avec une femme... Ce qui va lui parler, c'est plutôt de dire en quoi l'argent est important pour toi, qu'est-ce que ça te permet d'attendre. Ah, je vais même payer les études des enfants ou aller faire un voyage ou financer ma retraite. Et du coup, elles vont attacher ça à des objectifs bien précis et ça va leur permettre d'être beaucoup plus disciplinés. L'homme, il est dans ce truc compétition. La femme, elle n'est pas du tout intéressée par tout ce qui est technique, investissement. Elle va me dire, je vais vendre ça, tactique, je vais faire beaucoup d'achats et de ventes. C'est ce qu'on appelle de la gestion active. Chaque fois qu'il achète ou qu'il vend, il se passe deux choses. De un, quand on achète et qu'on vend, il y a des frais de transaction, donc ça coûte plus cher. Et en même temps, chaque fois qu'on achète ou qu'on vend, on prend la décision d'acheter ou de vendre, qui peut être une bonne décision comme une mauvaise. Alors que la femme, elle va avoir tendance à acheter et à rester investie. C'est ce qu'on appelle vraiment acheter et attendre. Et ça, à terme, en fin de compte, on va avoir des meilleures performances. Ça, c'est une des grosses différences. Une autre grande différence, c'est que la femme, elle a tendance à prendre un peu moins de risques. Alors ça, ça pourrait lui péjorer. Parce qu'en fin de compte, dans un des concepts techniques dont je parle, c'est vrai que les risques et les rendements sont liés. Il n'y a pas besoin d'avoir fait plus 10% en fin de compte. Puis on prend de risque, puis on a de rendement et vice-versa. Mais le problème de l'homme, c'est qu'il va tendance à prendre beaucoup de risque. Puis après, tout d'un coup, les marchés s'effondrent. Et puis, il flippe, alors il vend tout. Et puis, en fait, de nouveau, il fait un achat, un vente, alors que la femme, elle dit, moi, je vais prendre un niveau de risque que je sais que je peux supporter et puis je vais tenir sur la longueur. Donc, elles vont être beaucoup plus disciples.

  • Elodie

    Il y a une histoire, dans ce que tu viens de dire, d'émotions fortes.

  • Sarah

    Dans le livre, je fais une comparaison, je ne sais pas si elle est toujours d'actualité, mais je fais la comparaison dans le sens que l'homme, il s'intéresse à ce truc financier. Ça l'amuse. C'est presque, c'est fun pour lui. La femme, pas du tout. Mais on pourrait imaginer, vu qu'on parle toujours que les femmes aiment faire du shopping. Alors, je prends cet exemple. Personne, moi, je ne suis pas très shopping, mais en fin de compte, ils parlent quand même pas mal. C'est un petit peu comme l'homme et la femme qui vont faire du shopping, mais à l'envers. D'accord ? L'homme, il a sa liste de shopping. dit je dois acheter deux pantalons, deux chemises et puis un pull. La femme, elle dit, moi, j'y vais et puis je vais faire les soldes, puis on verra bien, puis je vais chiner et tout. Et en fin de compte, finalement, l'homme, il va aller faire ses magasins, il achète ce qu'il a exactement sur la liste, que ce soit en solde ou pas. Finalement, il a acheté ce dont il avait besoin, il repart et puis il a été assis chirurgical. Puis à terme, ça lui coûte quand même moins cher que la femme qui avait acheté plein de trucs qui sont probablement soldés mais dont elle n'aura pas forcément besoin. C'est un petit peu sali. c'est que l'homme, il trouve ça intéressant. Donc, tac, tac, tac, il achète, il vend, il va dire, oh, ben, ah ouais, là, j'ai entendu parler. Je vais tester les bitcoins, je vais tester le fonds sur la Chine, j'en sais rien, toutes ces choses-là. Il ne va pas me dire, au moins, il y a peu de choses qui m'intéressent, finalement. J'achète, j'oublie. Et puis, moi, j'en ai besoin pour dans 5 ans, dans 10 ans. Voilà, je vais avoir beaucoup moins de décisions émotionnelles. et du coup, moins de spéculation. Et à terme, ça paye. Toutes les études le montrent.

  • Elodie

    D'où l'importance de reprendre la main sur ce sujet.

  • Sarah

    Exactement. Et c'est pour ça que je commence dans le livre sur ce côté développement personnel en disant, bon, très crûment, je dis, bon, les filles, il faut qu'on investisse en bourse. Les personnes qui... Vous êtes capables, donc je vous montre que vous êtes capables parce que les études le montrent. L'important, c'est de reprendre le contrôle sur cette vie-là financière, sur cet aspect de notre vie finalement. Parce que comment on pourrait prétendre, ça me fait toujours rire de dire, on a eu la révolution féminine ou la libération des femmes. Comment en 2025, on peut prétendre être une femme libérée ou indépendante si on ne gère pas nos finances ? Pour moi, c'est la clé de voûte, en fin de compte, de cette révolution finalement. Et donc, de dire, une fois qu'on a fait ça, c'est quoi les deux, trois choses que l'on doit savoir ? J'en ai déjà mentionné, les risques et les rendements sont liés. Voilà, d'être conscient de ça. Une autre toute bête, c'est payer le moins de frais possible. Plus vous payez de frais, moins il y en a dans votre poche. Ça semble être tellement logique, mais dans le monde financier, il y a beaucoup de frais cachés. Donc voilà, c'est des choses à poser. Il faut poser les questions. Et puis, plus on... Maintenant, il y a de plus en plus de réglementations qui permettent plus de transparence, mais de nouveau, aller poser les bonnes questions. Et ce n'est pas les produits financiers les plus chers qui sont les meilleurs. Au contraire, souvent, c'est les produits financiers les plus chers où le financier va vous vendre sa connaissance. Mais finalement, réfléchissons, on ne peut pas savoir ce qui va se passer à l'avenir. Donc, en fin de compte, les conseils financiers... Ils disent « Ah, mais moi, je sais qu'il faut acheter ça ou vendre ça à ce moment-là. » Ils font quoi ? Ils font de la spéculation. Ils essayent de prédire ce qui va se passer plus tard. Et en fait, on ne sait jamais. Mais par contre, il y a des choses qu'on sait. On sait que les frais pègeront la performance. On sait que les risques et les rendements sont liés. On sait que plus on diversifie, plus on réduit le risque. Au lieu d'acheter une action côté rembourse, si on les achète toutes, en fin de compte, on a moins de risques. Si je prends l'exemple de… de Suisseurs qui a fait faillite il y a quelques dizaines d'années, ben, Si on avait acheté que Swiss Air, on perdait tout. Mais si on avait acheté toutes les compagnies aériennes, Suisse Air fait faillite. Oui, ça a un impact sur notre portefeuille, mais pas si important que ça. Poussons ça à l'extrême, achetons toutes les sociétés cotées en bourse. Et puis pas seulement en Suisse, pas seulement en Europe, mais dans le monde entier. Et puis dans tous les domaines, pas que les compagnies aériennes, pas que les financiers, mais aussi dans tous les domaines possibles. Donc diversifier au maximum, je pense que ça c'est un concept qui est important. C'est l'histoire de ne pas avoir tous les yeux dans le même panier. Et puis, de prendre le niveau de risque qui soit adapté à notre situation. Et c'est pour ça qu'aussi dans le livre, je dis, il faut commencer par vous poser les bonnes questions en partant de vous. Plutôt que d'aller voir un financier et de lui dire, bon, je veux investir en bourse, j'ai ce franc à investir. Le financier, il va vous vendre ce que lui, il aura. C'est un peu comme acheter une voiture. Si tu vas acheter une voiture et que tu vas chez Range Rover, Et tu dis, j'ai besoin d'une voiture, il va te vendre une range revers. Mais si avant d'aller acheter ta voiture, tu te dis, ok, c'est quoi mon but ? Ah, eh bien, j'ai, prenons mon cas, j'ai trois enfants, je vais souvent à la montagne, et puis j'ai souvent des copains des enfants, donc il me faudrait quand même une cette place, etc. Du coup, je fais mon but, mon plan, c'est-à-dire je sais exactement quel type de voiture j'ai besoin. J'ai besoin d'une voiture cette place, voire d'un minibus. Maintenant, imaginons qu'on prenne un cas différent. Imaginons que cette personne n'ait pas d'enfant et qu'elle ne fasse que de la ville. Probablement qu'elle aura plutôt besoin d'une voiture de sport ou une snuff. Donc là où je veux en venir, c'est que ce qui est important, c'est de décider c'est quoi tes objectifs, c'est de quoi tu as besoin. Et ensuite, tu vas voir le conseiller ou la conseillère financière en disant, voilà, moi, mon objectif, c'est que je veux payer des études à mes enfants ou c'est pour ma retraite. ou dans 10 ans, j'aimerais pouvoir prendre une retraite anticipée, etc. Ça, c'est mes objectifs. Et puis ensuite, le conseiller ou la conseillère financière va te dire, voilà ce que je te propose pour atteindre cet objectif-là. Mais si tu arrives vers eux en disant, voilà, moi, j'ai 100 000 francs, et puis il va vous fourguer un produit qui sera bien probablement à vendre sur le moment.

  • Elodie

    Qui l'arrangera peut-être.

  • Sarah

    Qui l'arrangera. Et pas forcément tes finances. Et puis, la dernière chose que je voulais dire en termes de concept technique, c'est que si tu veux investir en bourse, pour moi, j'ai une règle qui est assez simple. C'est que l'argent que tu as besoin dans les cinq prochaines années, ça veut dire que si c'est de l'argent que tu aurais besoin pour payer ta facture de téléphone ou que tu dis, je vais peut-être l'utiliser comme fonds propres pour acheter un appartement, cet argent-là, tu ne devrais pas l'investir parce qu'il y a beaucoup de volatilité dans les marchés financiers. Et à 4-5 ans, finalement, oui, tu peux gagner beaucoup. Mais en même temps, selon si tu investis juste avant un krach, ça prendra le temps, ce temps-là, pour remonter.

  • Elodie

    Volatilité. La volatilité. Tu peux m'expliquer ?

  • Sarah

    Oui, la volatilité, c'est de dire qu'en fin de compte, les marchés, ils montent et ils descendent. Ça bouge tout le temps. La volatilité, c'est un peu le grand 8. Si tu vas dans des parcs d'attraction, c'est le grand 8. Alors, plus il y a de volatilité, plus ça monte et plus ça descend. Plus ça fait des montagnes russes. Quand la volatilité est basse, on est plutôt sur un petit carousel pépère tranquille, j'ai envie de dire. Non, mais c'est le côté colline ou montagne. D'ailleurs, c'est l'image, le seul graphe que j'ai dans mon livre, c'est ça. C'est vraiment de montrer qu'il y a des profils de risque où ça monte et ça descend beaucoup. Et là, il faut avoir le cœur solide pour supporter ça, parce que tout d'un coup, on fait plus 20, moins 20. Enfin, je veux dire, ça peut vite, en termes de montant, ça peut vite avoir un impact sur notre émotion. et donc on revient sur la... le côté émotionnel, pourquoi je te disais que c'est une question de comportement, d'avoir des de bien réussir en finance parce qu'en fait si on a bien fait son plan et qu'on sait où on va, on peut se dire moi voilà, j'investis tant je sais que mon portefeuille peut faire plus 20 ou moins 20, mais je suis ok parce que je sais que cet argent j'en ai pas besoin pour les 10 prochaines années et on dit toujours que la volatilité à court terme s'efface sur le long terme et il suffit pour la Pour les gens qui nous écoutent, qui ont des téléphones comme un Apple, vous avez de base une application dessus qui est bourse. Et en fait, même si vous n'avez jamais touché, vous allez la voir. Et je trouve toujours intéressant, vous allez ouvrir et souvent, les premières choses qui arrivent, la première ligne, c'est le Dow Jones. Moi, je suis basée en Suisse, donc j'ai aussi le SMI qui est le marché suisse. Le Dow Jones, c'est le marché américain. Mais ouvrez juste l'une de ces lignes. Et puis, vous voyez, vous regardez sur un jour, c'est le 1J. Vous verrez que ça peut monter ou descendre, ça dépend. de la journée. Puis maintenant, je vous conseille de regarder sur trois mois. Puis après, vous regardez sur cinq ans. Puis après, sur dix ans. Et vous allez voir que même si, par exemple, il peut y avoir, ça peut être descendu sur les trois derniers mois ou la dernière année ou même peut-être les deux dernières années, à dix ans, vous verrez que votre graphe, en fin de compte, ça monte et ça descend, mais ça a une tendance à monter. Donc, c'est ce que l'on veut dire sur la volatilité à long terme. Elle a tendance à s'étendre parce que, réfléchissez. C'est quoi en fin de compte les actions qui sont cotées en bourse ? C'est des sociétés qui produisent des services ou des biens qui sont consommables. Donc il y a des sociétés qui font faillite, mais il y a des sociétés comme Microsoft qui partent de rien et puis qui explosent. Et puis finalement, si un jour toutes ces sociétés font faillite, en même temps, c'est le seul moyen en fin de compte que votre portefeuille se retrouve à zéro, j'ai envie de vous dire que votre problème, ça ne sera pas tellement de l'argent. Si toutes les sociétés... coté en bourse de la planète font faillite en même temps et que le marché s'effondre, je vous conseille de planter des patates et d'aller acheter des flingues. Parce que je pense que le problème, ça ne sera pas combien vous avez sur votre compte bancaire.

  • Elodie

    Quel conseil tu aurais envie de donner à toutes les femmes qui, aujourd'hui, ne se sont jamais intéressées à leur finance et qui pourraient faire une petite action pour démarrer ? Autre que acheter ton livre.

  • Sarah

    Non, alors comme petite action... Pour moi, la première action, elle vient sur la prise de conscience. Donc si, et je pense que ce n'est pas forcément acheter un livre parce que ça demande un certain investissement de temps. Je ne parle pas de l'investissement de l'argent, mais je suis bien consciente que des fois, surtout les femmes, entre les enfants, les carrières professionnelles, etc., le temps, c'est précieux. Mais je pense que la première chose, c'est la prise de conscience. Éventuellement, si le livre, c'est quelque chose qui vous parle, oui, vous renseignez sur le sujet. Mais en fait, moi, j'ai envie de dire la première petite action, de dire, mais prenez un montant même insignificatif. À l'heure actuelle, ce qui est génial, contrairement à comment c'était il y a 50 ans, c'est qu'aujourd'hui, même avec un petit montant, vous pouvez commencer à investir en bourse. Prenez un petit montant, 100 euros, 100 francs suisses, ce qui ne va pas changer la donne à long terme. et puis investissez-le et puis vous voyez ce que ça vous fait il y a plusieurs plateformes qui sont disponibles pour le faire en France je ne les connais pas très bien je connais quelques-unes en Suisse mais vraiment commencez essayez c'est un peu de dire c'est comme quand vous allez mettre le doigt de pied dans l'eau froide testez l'eau avant de savoir qu'elle est trop froide ou pas trop froide pour vous donc c'est ça que j'aurais envie de dire c'est de commencer parce que c'est un peu à l'action en fait j'ai eu Merci. J'ai eu beaucoup de femmes qui m'ont contactée, qui en fait avaient passé pas massablement de temps à lire, à écouter des podcasts, à faire des vidéos, à faire des cours d'investissement boursier. Donc, elles ont passé du temps dessus, mais elles n'avaient toujours pas fait ce que j'appelle le clic. Elles n'avaient toujours pas cliqué pour investir. Et en fait, je me suis rendu compte, c'est parce qu'elles voulaient investir toute leur fortune. Et je leur ai dit, mais en fait, vous commencez avec un premier petit pas facile. C'est des choses qu'on apprend dans le coaching. le premier petit pas facile le premier petit pas facile de se dire en fait, j'investis un petit montant, un montant qui fait que même si cet argent je le perds, c'est pas grave ça va pas mettre en péril les vacances de l'année prochaine ou quoi que ce soit j'ai dit 100 euros mais peut-être qu'il faudrait que ce soit 1000, je sais pas, ça va être tout différent pour chacun et chacune d'entre nous mais commencez avec une petite chose c'est comme quand vous voulez vous entraîner pour un marathon ou pour faire de la course à pied la première chose à faire, c'est pas d'aller passer des heures dans un magasin à acheter une paire de chaussures Merci. C'est déjà de prendre une paire de chaussures, une paire de baskets, même si ce n'est pas des chaussures de course, et puis d'aller courir cinq minutes pour voir comment vous vous sentez. Commencez. Mettez-vous à l'action.

  • Elodie

    Tu as une autre ressource ou un livre, un podcast à recommander ?

  • Sarah

    Oui, il y a un podcast, enfin un podcast slash livre, parce qu'en fait, c'est un podcast qui a été transformé en livre. Donc, selon ce que vous aimez, comment vous aimez l'écouter ou le lire, c'est de Titiou Lecoq. elle a écrit pas mal de choses pour les femmes mais elle a aussi écrit ce livre qui s'appelle Le couple et l'argent pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes et ce livre là vient d'un podcast qu'elle avait fait il y a quelques années qui s'appelle Rends l'argent que je recommande et je trouve très intéressant parce qu'elle fait vraiment cette différence, elle prend une petite fille et un petit garçon et elle regarde tout au long de la vie les différences de manière dont hommes et femmes prennent des décisions qui font que en fin de compte, la femme se retrouve à la retraite appauvrie, alors que l'homme se retrouve plus riche. Et c'est une série... Alors, il y a une partie, c'est à cause de la société, on s'entend bien, mais il y a une série de choses que nous, les femmes, faisons. nous prenons des décisions financières qui nous pégeorent. Et je trouve que Titu Lecoq l'explique très très bien dans son livre, surtout quand elle parle de l'argent. Après, pour celles et ceux que ça intéresse, elle a écrit d'autres livres qui sont aussi très intéressants sur les femmes et puis le fait qu'on doit un peu prendre aussi plus de contrôle sur notre vie, etc. De manière générale.

  • Elodie

    Alors, où est-ce qu'on peut se procurer ton livre ? et suivre ce que tu fais ?

  • Sarah

    Alors, je suis sur les réseaux sociaux, sous Soqueval des Femmes, Instagram, LinkedIn et Facebook. J'ai mon site web qui s'appelle www.cequevalentlesfemmes.ch et on peut commander le livre là. Il est aussi à disposition sur Amazon et sur Payot.

  • Elodie

    Et on a oublié de préciser quelque chose de très important, c'est que ton livre, il y a une partie ou tout partie de les bénéfices des ventes qui sont reversés à une association.

  • Sarah

    Oui, parce que, alors pour revenir au sujet qu'on discutait au début et l'alignement et le côté financier, pour moi, c'était très important, comme c'était une manière de rendre ce que j'ai reçu. Je me suis dit, mais si je me fais encore de l'argent dessus, ça ne va pas aller. Tu te souviens, ma copine médiatrice à qui je disais, et c'est elle qui m'a un peu dit, elle me dit, mais Sarah, tu ne peux pas donner ça gratuitement, etc. Et du coup, je me suis dit, en fait, très bien, je vais reverser tous les bénéfices du livre à une association. Et j'ai trouvé cette association qui s'appelle Momentum, qui est basée en Suisse, mais qui œuvre au Rwanda et qui a plusieurs projets, dont deux en fait que moi je subventionne. Le premier, c'est des cours pour des femmes, des filles mères qui se retrouvent mères très jeunes. Et elles peuvent suivre un cours de trois ans pour faire de la couture, ce qui leur permet après trois ans d'être... indépendantes financièrement et de pouvoir gagner leur vie. Donc ça, c'est un des projets. Et l'autre, c'est simplement de la scolarisation pour les plus jeunes filles au Rwanda. Donc oui, tous les bénéfices du livre sont reversés à cette association.

  • Elodie

    Bien, c'est une belle façon de terminer cet épisode. Merci beaucoup.

  • Sarah

    Merci à toi.

  • Elodie

    C'était l'épisode 53 du podcast Gang de Copines, le premier de la saison 3. Merci pour ton écoute et merci de me suivre depuis déjà trois saisons. Ce que je retiens moi de cet épisode, c'est les conseils simples qui sont activables facilement et que Sarah a donné et qui vont nous permettre de reprendre le pouvoir sur nos finances et nos investissements. Ça m'a aussi permis moi, personnellement, de me rendre compte que je pouvais vraiment faire l'autruche. Et la première action que j'ai décidé de mettre en place, c'est d'aller écouter le podcast dont elle parle, le podcast de Titiou Lecoq. Je lui demande du coup si c'est pareil pour toi. Est-ce que toi aussi, tu fais l'autruche ? ou est-ce que tu es une excellente gestionnaire ? Tu veux, on en discute sur Instagram, le compte c'est gangdecopinespodcast et potes, ça s'écrit toujours comme une pote. A bientôt !

Chapters

  • Introduction à l'empowerment financier des femmes

    00:00

  • Écriture du livre "ce que veulent les femmes"

    02:00

  • L'argent comme outil de liberté

    03:23

  • Les différences de rapport à l'argent entre hommes et femmes

    04:52

  • La gestion passive vs active en investissement

    08:21

  • Démystifier la finance pour les femmes

    11:45

  • Conseils pratiques pour commencer à investir

    27:38

  • Conclusion et ressources

    36:00

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Description

💰 Saviez-vous que les femmes qui investissent en bourse obtiennent de meilleures performances que les hommes ?


Dans ce premier épisode de la saison 3, je reçois Sarah, gestionnaire de fortune à Genève et auteure de "Ce que valent les femmes" : https://www.cequevalentlesfemmes.ch/


Sarah nous révèle pourquoi tant de femmes fuient le monde financier alors qu'elles excellent naturellement dans l'investissement. Elle décortique le cercle vicieux qui nous maintient loin de nos finances : manque d'intérêt, de connaissances et de confiance.


Avec sa métaphore de la conduite automobile, elle dédramatise l'investissement et nous prouve qu'on n'a pas besoin d'être expertes pour reprendre le contrôle. Vous découvrirez les croyances limitantes qui nous freinent, pourquoi l'argent est un outil de liberté, et surtout : comment commencer concrètement, même avec 100€.


Un épisode qui va vous réconcilier avec l'argent et vous donner les clés pour investir intelligemment.


🎧 A écouter maintenant et à partager avec vos copines !


---


Les ressources partagées par Sarah :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sarah

    Bon, les filles, il faut qu'on investisse en bourse. La finance, c'est comme conduire une voiture. Ce qui est très marrant, c'est que peu de femmes investissent, mais les peu de femmes qui investissent, elles ont des meilleures performances que les hommes. Donc l'important, c'est de reprendre, en fin de compte, le contrôle sur ces villas financières.

  • Elodie

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Ici, la sororité n'est pas un slogan. C'est une expérience vécue, riche, complexe, parfois bouleversante. Tu vas entendre mes discussions. profondes ou légères, avec des femmes qui partagent leur histoire, leur expertise et leur combat. Tu vas entendre des histoires vraies, sans filtre, de femmes qui tissent des liens, traversent des tempêtes et s'élèvent. On célèbre à la fois la force et la fragilité des amitiés féminines. On ose parler de ce qui gêne, de ce qui répare. Gangue de copines, c'est l'espace où la sororité s'assume, se questionne et se vit pleinement. Bonjour Sarah.

  • Sarah

    Bonjour Elodie.

  • Elodie

    Alors, je suis ravie qu'on démarre la troisième saison de ce podcast avec toi pour qu'on parle d'un sujet dont on ne parle toujours pas assez, c'est l'empowerment des femmes sur leurs finances. Avant de vraiment démarrer dans le vif du sujet et qu'on parle de ça, j'aimerais savoir déjà ce que ça représente pour toi la sororité.

  • Sarah

    Pour moi, la sororité, c'est de pouvoir s'entraider. On est tous et toutes différentes avec des compétences différentes et c'est de pouvoir échanger nos compétences. conseil d'être là les uns pour les autres.

  • Elodie

    Pour parler un peu de toi quand même, tu es gestionnaire de fortune à Genève et tu as écrit le livre « Ce que valent les femmes » . Déjà, j'ai envie de savoir comment tu as eu cette idée ?

  • Sarah

    D'écrire le livre ?

  • Elodie

    Oui.

  • Sarah

    C'est un concours de circonstances de plusieurs choses. C'est l'alignement des planètes, comme j'aime bien le dire. Il y a eu plusieurs choses. la première c'est que j'étais à une époque de ma vie où je me rendais compte que c'était quand même le moment pour moi de rendre un petit peu ce que j'ai reçu. Quand je parle de rendre ce que j'ai reçu, c'est que j'ai fait des études pour travailler dans la Croix-Rouge. Je me suis retrouvée gestionnaire de fortune. Il y a des histoires de vie comme ça. Et je me suis dit, mais comment avec les compétences que j'ai à l'heure actuelle, je peux me permettre de contribuer en fin de compte à rendre un petit peu la qualité de vie que j'ai aujourd'hui. Alors, si j'étais médecin, je serais partie peut-être avec Médecins sans frontières une année, mais ce n'est pas le cas. Et puis, en discutant à droite à gauche, l'idée du livre est venue. Peut-être aussi parce que mon père est gestionnaire de fortune, ma mère est bibliothécaire, donc le livre, c'est un véhicule que je connais bien, c'est un outil que je connais bien. Et puis surtout, ce qui m'est arrivé, c'est que je parlais beaucoup avec des personnes proches, que ça a commencé avec des copines, mais aussi surtout avec des copines de ma maman, mes tantes. des copains de copains qui sont venus vers moi en me demandant des conseils financiers je leur disais on va boire un café je t'explique 2-3 trucs mais c'est sûr que mes clients que j'ai dans la gestion de fortune ils ont un certain patrimoine ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde et je me suis dit mais en fin de compte monsieur et madame tout le monde surtout madame, on reviendra sur le sujet mais ont le droit aussi d'avoir accès à ces connaissances donc pour moi c'était hyper important de pouvoir partager ça Merci. Et le livre, c'était l'outil idéal.

  • Elodie

    Pourquoi c'est essentiel pour toi justement d'encourager, de partager sur le sujet de la finance ?

  • Sarah

    Parce que l'argent, c'est un outil. Ce n'est pas une fin en soi, mais c'est un outil qui a beaucoup de pouvoir. Et là, moi, j'ai écrit « Ce que valent les femmes » , qui est axé peut-être plus pour les femmes, mais finalement... Il y a des hommes qui ont lu le livre et qui ont trouvé que le livre s'adressait tout à fait à eux également. Je pense que c'est le sujet de la gestion des finances. Déjà, rien que le mot quand on parle de gestion de finances, gestion et finances ensemble, c'est deux mots, ce n'est pas du tout sexy, ça ne donne pas du tout envie, c'est presque mieux de parler d'arrachage de dents, selon toi. Et du coup, de dire mais en fin de compte, l'argent, c'est un outil, c'est un outil qui nous permet d'atteindre des objectifs de vie. qui nous permet de faire des choix, qui nous permet d'avoir une certaine liberté, une certaine indépendance. Et les personnes qui n'ont pas accès à la gestion de cet outil, souvent elles se retrouvent enfermées dans une sorte de prison qui peut être des fois une prison dorée, mais ça reste quand même, une cage dorée, ça reste quand même un problème, un vrai problème. Et l'accès, en fin de compte, à la gestion de ces finances, elle se fait via aussi l'accès à la connaissance.

  • Elodie

    et pourquoi c'est particulièrement important pour les femmes, que les femmes aient accès à ces connaissances-là.

  • Sarah

    Alors là, on part dans un côté peut-être tout à fait féministe. dans le sens qu'on n'est pas encore à l'égalité comme on devrait l'être. La réalité financière des femmes, si on la compare à la réalité financière des hommes, est très différente. Il y a beaucoup de choses dont on parle beaucoup, c'est l'égalité salariale, mais il y a d'autres choses qu'on ne voit pas toujours, parce que oui, l'égalité salariale, on n'y est pas encore, mais surtout les femmes, elles ont tendance à faire des arrêts sur maternité, du temps partiel. ça va affecter leur retraite. La manière dont elles prennent des décisions financières, elles ont toujours tendance à ne pas, par exemple, négocier leur salaire. Parce que souvent, ce que j'entends chez les femmes, c'est que l'argent n'est pas important, il y a des choses qui sont plus importantes. Et oui, il y a des choses qui peuvent être plus importantes, mais ce qui est important surtout, c'est quand même de pouvoir avoir cette liberté et ce choix. Et c'est en lien avec l'égalité.

  • Elodie

    Tu viens de le dire sans le dire ? mais il y a une différence de rapport à l'argent et à la prise de décision financière entre les hommes et les femmes.

  • Sarah

    Alors, il y a une différence entre les hommes et les femmes, tout court, de base. Oui. On se fait bien d'accord. Je ne remets pas ça en question. Et c'est là aussi où c'est important de remettre le sens de l'égalité là-dedans. Parce que souvent, j'ai aussi trois garçons à la maison et les trois me disent, oui, mais maman, les hommes, si, oui, les hommes et les femmes, on est différents. Oui. D'accord ? On est bien d'accord ? Oui. Mais c'est important qu'on puisse avoir accès aux mêmes chances. Il n'y a pas de raison qu'une femme soit moins bien payée qu'un homme. Il n'y a pas de raison que ce soit toujours la femme qui doit rester à la maison. Il n'y a pas de raison que ce soit la femme qui n'ait pas la promotion, etc. Et puis, j'ai oublié de rajouter que les femmes vivent plus longtemps, ont des coûts de santé qui sont plus élevés. Et puis, il y a une chose, je ne sais pas si c'est le sujet d'en parler, mais il y a ce qu'on appelle la taxe rose. Ça veut dire que tous les produits qui sont destinés aux femmes ont tendance à être surtaxés, plus chers, etc. Je ne parle même pas de ce qu'on lit dans les journaux et de ce qu'on met en pression sur les femmes pour comment elles doivent s'habiller, etc. Mais voilà, la réalité financière des femmes est très différente de celle des hommes. Les hommes et les femmes, nous prenons des décisions, nous fonctionnons de manière différente. Alors évidemment, c'est des généralités que je fais. Ça ne veut pas dire que toutes les femmes et tous les hommes sont comme ça. Mais on voit en tous les cas, moi ce que j'ai pu observer en finance et ce que les études montrent, c'est que, je vais le faire très résumé, c'est que les hommes ont plus de testostérone. Les hommes ont tendance à être élevés dans une optique où c'est important pour les petits garçons de prendre des risques, de tester des choses, de faire des choses aventureuses, etc. Alors que les petites filles, on va plutôt leur dire, fais attention, tiens-toi bien, sois bien sage, ne réponds pas. De nouveau, c'est... très stéréotypées. Malheureusement, je le vois encore. Je vois aussi dans des familles qui ont maintenant des enfants, un garçon et une fille, c'est comme ça, ça se fait. Ces stéréotypes, on les porte tous.

  • Elodie

    C'est encore la société dans laquelle on vit aujourd'hui, même si on aimerait que ce soit différent. Je suis assez d'accord avec toi. C'est des généralités, mais tu les as constatées. Il y a des études. C'est encore le monde dans lequel on vit.

  • Sarah

    Oui, et en fait, je passe un peu de temps pour juste poser le cas, parce que ça, évidemment, ça a un impact sur Toutes les décisions qu'on prend, mais aussi les décisions financières. Et donc déjà, on va peut-être, les femmes vont prendre moins de risques. Mais il y a aussi un truc hyper important, c'est quelle est l'image en fait qu'on montre de la finance. Et de manière générale, c'est que si vous regardez les banques aujourd'hui ou les services financiers, vous me direz, ah mais Sarah, il y a 50% d'hommes, 50% de femmes. Oui, tout à fait. Mais regardons bien les femmes dans quel métier elles travaillent. D'accord ? On va les retrouver aux ressources humaines, aux services marqués. marketing, on va les retrouver à l'assistana, à l'administratif, mais on ne va pas les retrouver sur les trading funds, sur les portfolio management, etc., les métiers techniques. Donc, en fait, de nouveau, là, qu'est-ce qui se passe ? En regardant les études et aussi, maintenant, ça fait une vingtaine d'années que je suis dans le métier, que je parle aussi avec les femmes, je me suis rendue compte qu'il y a trois choses essentiellement qui font qu'on voit les choses différemment. De un, les femmes vont voir le monde de la finances communes. un endroit très masculin, très compétitif, le côté un peu vénal, comme si l'argent avait quelque chose de mauvais. Ça me fait toujours penser, quand je parle du mot vénal, je ne sais pas si vous avez vu le film de Mary Poppins, où quand le petit garçon essaie d'aller poser son jeton à la banque et puis il y a le banquier qui fait peur, tout le monde a peur, enfin voilà. Il y a un peu cette image-là. Et puis de dire qu'en fin de compte, faire de l'argent avec l'argent, ce n'est pas... Ce n'est pas très aligné avec des valeurs humaines où on voit que les femmes sont plutôt autour de comment je m'occupe de l'autre, comment je donne, le côté toujours d'être à l'écoute, d'être empathique, d'être bienveillant. Ce ne sont pas tellement les valeurs qu'on associe avec le monde financier. Ça, c'est la première chose. Donc, c'est ce que j'appelle ce mythe financier. comme on le voit. Et du coup, ça fait qu'on ne va pas s'y intéresser. On va essayer de plutôt s'éloigner le plus possible. Et c'est ça, c'est qu'il y a une sorte de cercle vicieux. Donc, les femmes, elles ne s'intéressent pas à la finance. C'est le manque d'intérêt. Du fait, comme elles n'ont pas d'intérêt, elles ne vont pas avoir de connaissances. Et comme elles n'ont pas de connaissances, elles n'ont pas de confiance en soi. Et en fait, ces trois choses, elles s'auto-alimentent. C'est ce cercle vicieux. Et moi, c'est aussi pour ça que j'ai choisi d'écrire le livre. C'est de dire, en fait, comment on inverse la vapeur ? Moi, je me suis dit, je vais taper dans la connaissance et essayer de démystifier ce monde de la finance en disant, mais finalement, ce n'est pas si compliqué que ça. Il faut juste commencer à s'y pencher. D'ailleurs, c'était aussi pour ça que dans mon livre, il y a un seul graphe dans tout le livre, sur un livre sur la finance. Et il y a plein de petits dessins. Au début, je voulais en faire une bande dessinée. Ça a été un peu plus difficile qu'un projet. Mais j'ai essayé de dire... La finance, c'est comme conduire une voiture. Je m'explique. Quand on conduit une voiture, moi, perso, je ne sais pas comment fonctionne le moteur. Tu me parles de carburateur. Changer l'huile, encore, ça, je veux bien, mais c'est à peu près tout. Donc, je n'ai aucune idée comment ça marche. Par contre, je sais que ma voiture, elle va l'amener du point A au point B. D'accord ? Donc, je sais lire mon tableau de bord. Je sais à quelle vitesse je vais. Je sais s'il faut que je mette de l'essence. Je sais si je dois changer de l'huile, etc. Donc, j'ai quand même des indicateurs qui me permet de savoir si... tout va bien dans ma voiture. La pression des pneus, si tout d'un coup il y a une lumière qui s'allume, ben voilà, je vais aller voir. Mais j'ai ce tableau de bord et je n'ai pas besoin d'avoir fait un CFC en mécano pour pouvoir conduire ma voiture. La même chose avec la finance. Il n'y a pas besoin d'avoir fait un BHD en finance pour pouvoir investir en bourse ou prendre soin de prendre ses décisions financières. On peut toujours s'appuyer sur un garagiste, sur un conseiller financier, mais c'est important de... prendre la responsabilité et puis pas de dire au garagiste « Ah bah tiens, je te signe un chèque en blanc, vas-y, fais ce que tu veux avec ma voiture. »

  • Elodie

    C'est vrai qu'on a tendance à faire ça. Je trouve, alors, avec le garagiste et aussi avec la personne qui s'occupe des finances.

  • Sarah

    Les hommes, on pourrait rajouter un autre truc, chez les hommes, ils vont prétendre qu'ils comprennent et qu'ils savent, mais en fait, ils ne le savent pas. Et c'est encore plus dangereux. Puis on se dit « Bon, en fait, je fais la politique de l'autruche.

  • Elodie

    Oui, c'est un peu ça. C'est-à-dire, je ne sais pas, je confie à quelqu'un et advienne que pourra.

  • Sarah

    Après, on a une part de responsabilité, nous, les femmes, mais il y a aussi un côté historique, quand tu regardes jusqu'à quel... Je crois qu'en France, en tout cas, en Suisse, je ne suis pas sûre, mais en France, les femmes ont eu le droit d'ouvrir un compte bancaire sans l'autorisation de leur mari dans les années 60.

  • Elodie

    Ce n'est pas si vieux.

  • Sarah

    Non.

  • Elodie

    Et du coup, on part aussi avec tout cet historique-là sur le... sur le rapport qu'on a aujourd'hui avec l'argent. Et il y a un côté, tu en as parlé tout à l'heure, le fait qu'on ne voit pas l'argent comme quelque chose de noble, alors que s'investir bénévolement dans quatre associations différentes sans gagner d'argent,

  • Sarah

    ça c'est OK.

  • Elodie

    Voilà.

  • Sarah

    Mais alors qu'en fin de compte, et ça, ça le dit, il y a des voyances limitantes, donc ça c'est encore un autre un grand sujet. Je n'en parle pas beaucoup dans le livre, mais je l'effleure un tout petit peu parce que j'explique que finalement, je me suis rendue compte Merci. J'ouvre une parenthèse, mais je me suis rendue compte que je ne pouvais pas rentrer avec des conseils, entre guillemets, techniques, ou donner quelques conseils de base pour que les gens prennent leurs finances en main et investissent en bourse. Parce que c'est vraiment ça, mon cœur essaie de dire. Non seulement prendre tes finances en main, mais investir en bourse. Investir en bourse, c'est un des outils qu'on a en tant que femme pour pouvoir rétablir la balance. Du fait qu'on gagne moins, qu'on a moins de pension, etc. Parce que les hommes, eux, investissent en bourse. Ils le font même avec des petits montants. C'est à mourir de rire parce que quand je discute avec des couples, d'un coup, la femme dit « Ah, mais toi, tu as investi en bourse. » Puis, elle dit « Ouais, tu ne portes pas. » Pas grand-chose, mais elle le fait. Et du coup, ça, c'est aussi l'état d'esprit qui fait « Est-ce qu'on investit en bourse ? » Mais pour pouvoir faire ça, il faut déjà avoir cassé ce que tu viens d'expliquer, les croyances limitantes qu'on a reliées à l'argent. Typiquement, de dire « En fait, d'investir en bourse, ce n'est pas bien parce que du coup, je ne travaille pas pour avoir cet argent. » ou de dire l'argent n'achète pas le bonheur, ou de dire l'argent... En fait, ça, c'est toutes des croyances qui sont limitantes. Mais je me souviendrai toujours, j'ai une copine qui est médiatrice, qui un jour me dit, on parlait de comment elle valorisait son service, finalement. Oui. Elle me disait, oui, mais tu sais, moi, ce n'est pas l'argent qui est important, blablabla. Je dis, oui, mais en fin de compte, c'est quand même dans la société actuelle une manière de valoriser le travail que tu fais. Et puis, en fin de compte, je peux te dire, tout ce que tu donnes gratuitement, que ce soit un service ou un objet, généralement, les gens ne voient pas la valeur de ce que tu leur donnes si c'est gratuit. Si tu leur fais payer 5 francs ou 5 euros, là, ça a encore autre chose. Donc, ce n'est pas une question de combien, mais c'est juste cette idée de valorisation, de comment on valorise nos services. Et donc, cet ami me disait, mais moi, je n'ai pas besoin de cet argent. En plus de ça, mon mari gagne bien, blablabla, complètement. Et j'ai rigolé parce que je lui ai dit, mais écoute, il n'y a pas de souci. Tu n'as qu'à facturer le prix juste, d'accord, qui était bien au-dessus de ce que c'était. Je lui ai dit, puis l'argent que tu n'as pas besoin, tu le reverses bénévolement, tu le reverses à une association caritative. Et en fait, c'est marrant comme ça a changé son état d'esprit dessus en disant « Ah ben ouais, je lui dis, il n'y a pas de souci, tu peux très bien gagner beaucoup d'argent, mais le reverser à d'autres personnes. » Et ça, c'est OK. Mais de nouveau, c'est en lien avec ses croyances limitantes. Comme si l'argent, c'était sale, finalement. Il y a une femme qui parle d'argent.

  • Elodie

    Oui, tout de suite, c'est les dents longues. En fait, on met plein d'images autour de l'argent. Et il y a aussi, je ne sais pas si c'est un sujet que… que tu traites ou que tu connais, mais il y a une histoire de famille. Comment l'argent était... Comment on parlait d'argent ? Est-ce qu'il y a des gens qui ont fait des grandes faillites dans une famille ? Et du coup, ça a un impact sur la façon dont on voit l'argent ou dont on mène des projets, etc.

  • Sarah

    Bien sûr, mais comme tout dans notre vie, c'est ce qu'on peut appeler les constellations familiales. Ça fait partie de notre ADN. Et puis, une des choses, typiquement, quand on explore notre relation à l'argent, Une des manières de le faire, c'est de se dire c'est quoi les premiers souvenirs que tu as eus ? De l'argent ? Est-ce que les premières choses que tu as entendues à la maison ? Comment tes parents prenaient la décision financière ? Qui c'est qui prenait la décision ? Puis la même chose quand on se met en couple finalement aussi. Comment tu prends tes décisions financières ? Mais la décision financière, ce n'est pas seulement comment je négocie mon hypothèque ou comment j'investis en bourse, mais c'est quand je vais faire mes courses, est-ce que j'achète du bio ou du non-bio ? Est-ce que j'achète du local ou du non-local ? Est-ce que je vais dans un magasin où j'achète les choses en gros ? Ou est-ce que je fais des actions ? Mais en fait, ce n'est pas seulement lié à notre situation financière, mais c'est de nouveau cet état d'esprit, cette éducation. Est-ce que j'ai le droit de dépenser beaucoup d'argent pour moi ou pas ? Non, moi j'ai des gens, quand on discute sur comment ils prennent leurs décisions, bien sûr j'ai des amis, et ce n'est pas une question de combien elles ont sur leur compte en banque, mais en fait, elles vont plutôt privilégier. d'acheter toutes les choses pour les enfants avant de s'acheter quelque chose pour elles. Comment on choisit les vacances ? Comment on établit un budget des vacances ? Il y a des gens qui vivent avec des budgets, il y a des gens qui vivent sans budget. Est-ce qu'on est plutôt cigale ou est-ce qu'on est plutôt fourmi ? Mais tout ça, ça fait partie de notre ADN, il n'y a pas du juste au fond.

  • Elodie

    Non, mais c'est important d'avoir ces questions. Merci de les partager et de se les poser dans le couple, dans la famille. Et aussi, tu parlais, on a parlé des enfants. et ça commence dès l'enfance comment on discute de l'argent avec les enfants selon toi comment on peut commencer à avoir une discussion et alors pour reboucler avec mon sujet et avoir une conversation avec les petits garçons les petites filles de sorte de mettre de l'égalité entre les filles et les garçons dès le départ,

  • Sarah

    alors je pense qu'à l'enfance elle y est cette égalité en fait on ne la voit pas encore, cette différence d'argent. Parce que justement, les enfants, on n'en parle pas. On ne parle pas d'argent avec eux. C'est marrant que tu dises ça, parce que je lisais un article sur le... C'est une étude qui a été faite par le Wall Street Journal, qui parlait de, en fait, comment parlez-vous d'argent à votre enfant de 8 ans ? Et c'est un vrai sujet aussi. Parce qu'on voit, à l'école, on ne parle pas d'argent, on n'a pas d'éducation financière. Alors que bon, le nombre de fois sur les réseaux sociaux où je vois... La phrase « Encore une journée où je n'ai pas utilisé le théorème de Pythagore pour faire mes impôts » . C'est vrai. On rigole, mais c'est la réalité. Oui. Donc, les enfants, je pense qu'il y a toutes ces choses-là autour. Est-ce que vous dites à vos enfants combien vous gagnez ? Ah ben non, parce que je ne voudrais pas que mes enfants répètent à la récitation combien je gagne. Et de nouveau, ça va être… Je pense qu'il n'y a pas une manière de faire juste. C'est comme comment on éduque les enfants, mais ça devrait être un sujet. Est-ce que tu parles d'argent avec tes enfants ? est-ce que tu en parles consciemment ou est-ce que tu en parles aussi ou tu n'en parles pas consciemment ce que je veux dire, de faire une véritable décision là autour plutôt que d'éviter le sujet typiquement moi je dis à mes enfants on fait partie des gens les plus riches de la planète, mais pour eux les gens les plus riches de la planète c'est, comme c'est en plus les garçons c'est les Ronaldo, les Beckham, enfin tous ceux qui ont des millions voire des milliards, et puis ils me disent mais maman on ne vit vraiment pas comme ça je dis non ok, mais par rapport au reste de la planète. On a un toit, on part en vacances, vous avez de quoi manger tous les jours, vous pouvez faire du sport, vous avez le droit d'aller à l'école. Vous faites partie des, je ne sais pas, je crois que c'est 20 ou 30%, peut-être que le chiffre que je dis en plus est faux, il est même plus bas, de personnes qui n'ont pas de soucis. Parce qu'on habite en Suisse, parce qu'on est privilégié, etc. Alors évidemment, non, on ne gagne pas au point où je pourrais arrêter de travailler, où on peut commencer à flamber et puis aller au Maldives tous les mois. Mais en fait, c'est aussi de remettre ça en place. Ça veut dire quoi être riche ? C'est quoi ce montant-là ? Et moi, je connais des gens qui gagnent... beaucoup moins d'argent que certains autres qui en gagnent beaucoup plus, mais ceux qui ont le moins se sentent riches et ceux qui en gagnent beaucoup, pas. Et en fait, de nouveau, c'est un sentiment, c'est culturel aussi. Oui,

  • Elodie

    et c'est ce qu'on va attacher à l'argent.

  • Sarah

    Exactement.

  • Elodie

    On va attacher à l'argent, qu'il soit négatif ou positif. Oui,

  • Sarah

    et puis quelles sont les valeurs qu'on veut donner à nos enfants là autour ? Je pense que ça, c'est aussi hyper important. D'ailleurs, en parlant de... Alors, ce n'est pas ma spécialité, l'éducation financière pour les enfants, alors que c'est quelque chose pourtant qui me passionne. Mais il y a un livre, enfin, quatre petits livres qui ont été écrits par une dame qui s'appelle Catherine Mara Harvey. Et elle les a traduits en plusieurs langues. Donc, maintenant, je n'ai plus le nom du titre, mais je te donnerai pour mettre dans la bio le lien. En anglais, ça s'appelle A Smart Way to Start. Et il y a quatre... de petits livres et c'est vraiment destiné aux enfants je dirais de 4 à 10 ans 11 ans et je trouve que c'est hyper bien fait parce que ça crée des discussions autour de l'art et je pense que c'est important d'en parler, c'est juste ça

  • Elodie

    Oui, oui,

  • Sarah

    au moins avoir la conversation et moi je vois par exemple mon fils de 16 ans qui a commencé un apprentissage, et bien il y a une semaine, donc on s'est assis avant même qu'il commence à travailler, j'ai dit on fait le plein financier Alors, il m'a fait trois fois les yeux au ciel. Il n'avait pas du tout. Voilà. Puis, il me dit, vraiment, maman ? Mais en fin de compte, je pense que c'est en lui apprenant ça. Il me dit, tu gagnes le temps. Comment ça marche ? Il voulait s'acheter un scooter. Il a des assurances à payer. Je lui dis, tes assurances, tu les payes à l'année. Donc, tu dois tous les mois mettre l'argent. Mais en fait, c'est du budgeting. Mais ça commence avec ça. Et les femmes sont très bonnes pour faire ça. C'est ça qui est marrant. elles sont très bonnes pour faire ça mais par contre toutes les, j'ai envie de dire, les grandes décisions financières comme qu'est-ce que je fais avec mon fonds de pension ? Est-ce que je négocie ou pas l'hypothèque ? Est-ce que j'investis en bourse ? Tout ça, ça va être des trucs où elles vont plutôt avoir tendance à mettre la tête dans le sable à cause de ce cercle vicieux. Alors qu'en fin de compte, en termes de gestion du budget du ménage, elles sont très bonnes.

  • Elodie

    Ça, c'est aussi une des différences entre la manière dont nous, les femmes, on va aborder le sujet de l'argent. Alors, dans ton livre, tu abordes à la fois le volet un peu développement personnel, mais aussi des concepts techniques liés à l'investissement. Pourquoi l'un ne va pas sans l'autre ?

  • Sarah

    Parce qu'en fait, je me suis rendu compte qu'on ne va pas pouvoir que la lectrice ou la personne lambda à qui je m'adresse si elle a ses croyances limitantes, si elle se dit « Ah ben de toute façon, je ne vais jamais rien comprendre » , elle ne va pas pouvoir s'ouvrir à aller plus loin. Donc la première chose en fait aussi, ce qu'il faut se dire, maintenant je vais parler vraiment d'investissement et pas, parce que quand on parle de finance ou d'argent, c'est très vaste comme sujet, mais en ce qui concerne les investissements en bourse, ce qui est très marrant, c'est que peu de femmes investissent, mais les peu de femmes qui investissent, elles ont des meilleures performances que les hommes. Pourquoi ? Parce qu'en fin de compte, le fait d'être un bon investisseur ou d'avoir des bonnes performances en investissement, c'est plus lié à un aspect comportemental qu'à un aspect compétence technique. Je vais m'expliquer. Je reviens sur les différences entre les hommes et les femmes. Une des grandes différences, c'est que les hommes ont plus de testostérone. Ils sont plus dans la compétition. Alors que la femme, elle va être plutôt dans le... Quand on parle d'argent avec une femme... Ce qui va lui parler, c'est plutôt de dire en quoi l'argent est important pour toi, qu'est-ce que ça te permet d'attendre. Ah, je vais même payer les études des enfants ou aller faire un voyage ou financer ma retraite. Et du coup, elles vont attacher ça à des objectifs bien précis et ça va leur permettre d'être beaucoup plus disciplinés. L'homme, il est dans ce truc compétition. La femme, elle n'est pas du tout intéressée par tout ce qui est technique, investissement. Elle va me dire, je vais vendre ça, tactique, je vais faire beaucoup d'achats et de ventes. C'est ce qu'on appelle de la gestion active. Chaque fois qu'il achète ou qu'il vend, il se passe deux choses. De un, quand on achète et qu'on vend, il y a des frais de transaction, donc ça coûte plus cher. Et en même temps, chaque fois qu'on achète ou qu'on vend, on prend la décision d'acheter ou de vendre, qui peut être une bonne décision comme une mauvaise. Alors que la femme, elle va avoir tendance à acheter et à rester investie. C'est ce qu'on appelle vraiment acheter et attendre. Et ça, à terme, en fin de compte, on va avoir des meilleures performances. Ça, c'est une des grosses différences. Une autre grande différence, c'est que la femme, elle a tendance à prendre un peu moins de risques. Alors ça, ça pourrait lui péjorer. Parce qu'en fin de compte, dans un des concepts techniques dont je parle, c'est vrai que les risques et les rendements sont liés. Il n'y a pas besoin d'avoir fait plus 10% en fin de compte. Puis on prend de risque, puis on a de rendement et vice-versa. Mais le problème de l'homme, c'est qu'il va tendance à prendre beaucoup de risque. Puis après, tout d'un coup, les marchés s'effondrent. Et puis, il flippe, alors il vend tout. Et puis, en fait, de nouveau, il fait un achat, un vente, alors que la femme, elle dit, moi, je vais prendre un niveau de risque que je sais que je peux supporter et puis je vais tenir sur la longueur. Donc, elles vont être beaucoup plus disciples.

  • Elodie

    Il y a une histoire, dans ce que tu viens de dire, d'émotions fortes.

  • Sarah

    Dans le livre, je fais une comparaison, je ne sais pas si elle est toujours d'actualité, mais je fais la comparaison dans le sens que l'homme, il s'intéresse à ce truc financier. Ça l'amuse. C'est presque, c'est fun pour lui. La femme, pas du tout. Mais on pourrait imaginer, vu qu'on parle toujours que les femmes aiment faire du shopping. Alors, je prends cet exemple. Personne, moi, je ne suis pas très shopping, mais en fin de compte, ils parlent quand même pas mal. C'est un petit peu comme l'homme et la femme qui vont faire du shopping, mais à l'envers. D'accord ? L'homme, il a sa liste de shopping. dit je dois acheter deux pantalons, deux chemises et puis un pull. La femme, elle dit, moi, j'y vais et puis je vais faire les soldes, puis on verra bien, puis je vais chiner et tout. Et en fin de compte, finalement, l'homme, il va aller faire ses magasins, il achète ce qu'il a exactement sur la liste, que ce soit en solde ou pas. Finalement, il a acheté ce dont il avait besoin, il repart et puis il a été assis chirurgical. Puis à terme, ça lui coûte quand même moins cher que la femme qui avait acheté plein de trucs qui sont probablement soldés mais dont elle n'aura pas forcément besoin. C'est un petit peu sali. c'est que l'homme, il trouve ça intéressant. Donc, tac, tac, tac, il achète, il vend, il va dire, oh, ben, ah ouais, là, j'ai entendu parler. Je vais tester les bitcoins, je vais tester le fonds sur la Chine, j'en sais rien, toutes ces choses-là. Il ne va pas me dire, au moins, il y a peu de choses qui m'intéressent, finalement. J'achète, j'oublie. Et puis, moi, j'en ai besoin pour dans 5 ans, dans 10 ans. Voilà, je vais avoir beaucoup moins de décisions émotionnelles. et du coup, moins de spéculation. Et à terme, ça paye. Toutes les études le montrent.

  • Elodie

    D'où l'importance de reprendre la main sur ce sujet.

  • Sarah

    Exactement. Et c'est pour ça que je commence dans le livre sur ce côté développement personnel en disant, bon, très crûment, je dis, bon, les filles, il faut qu'on investisse en bourse. Les personnes qui... Vous êtes capables, donc je vous montre que vous êtes capables parce que les études le montrent. L'important, c'est de reprendre le contrôle sur cette vie-là financière, sur cet aspect de notre vie finalement. Parce que comment on pourrait prétendre, ça me fait toujours rire de dire, on a eu la révolution féminine ou la libération des femmes. Comment en 2025, on peut prétendre être une femme libérée ou indépendante si on ne gère pas nos finances ? Pour moi, c'est la clé de voûte, en fin de compte, de cette révolution finalement. Et donc, de dire, une fois qu'on a fait ça, c'est quoi les deux, trois choses que l'on doit savoir ? J'en ai déjà mentionné, les risques et les rendements sont liés. Voilà, d'être conscient de ça. Une autre toute bête, c'est payer le moins de frais possible. Plus vous payez de frais, moins il y en a dans votre poche. Ça semble être tellement logique, mais dans le monde financier, il y a beaucoup de frais cachés. Donc voilà, c'est des choses à poser. Il faut poser les questions. Et puis, plus on... Maintenant, il y a de plus en plus de réglementations qui permettent plus de transparence, mais de nouveau, aller poser les bonnes questions. Et ce n'est pas les produits financiers les plus chers qui sont les meilleurs. Au contraire, souvent, c'est les produits financiers les plus chers où le financier va vous vendre sa connaissance. Mais finalement, réfléchissons, on ne peut pas savoir ce qui va se passer à l'avenir. Donc, en fin de compte, les conseils financiers... Ils disent « Ah, mais moi, je sais qu'il faut acheter ça ou vendre ça à ce moment-là. » Ils font quoi ? Ils font de la spéculation. Ils essayent de prédire ce qui va se passer plus tard. Et en fait, on ne sait jamais. Mais par contre, il y a des choses qu'on sait. On sait que les frais pègeront la performance. On sait que les risques et les rendements sont liés. On sait que plus on diversifie, plus on réduit le risque. Au lieu d'acheter une action côté rembourse, si on les achète toutes, en fin de compte, on a moins de risques. Si je prends l'exemple de… de Suisseurs qui a fait faillite il y a quelques dizaines d'années, ben, Si on avait acheté que Swiss Air, on perdait tout. Mais si on avait acheté toutes les compagnies aériennes, Suisse Air fait faillite. Oui, ça a un impact sur notre portefeuille, mais pas si important que ça. Poussons ça à l'extrême, achetons toutes les sociétés cotées en bourse. Et puis pas seulement en Suisse, pas seulement en Europe, mais dans le monde entier. Et puis dans tous les domaines, pas que les compagnies aériennes, pas que les financiers, mais aussi dans tous les domaines possibles. Donc diversifier au maximum, je pense que ça c'est un concept qui est important. C'est l'histoire de ne pas avoir tous les yeux dans le même panier. Et puis, de prendre le niveau de risque qui soit adapté à notre situation. Et c'est pour ça qu'aussi dans le livre, je dis, il faut commencer par vous poser les bonnes questions en partant de vous. Plutôt que d'aller voir un financier et de lui dire, bon, je veux investir en bourse, j'ai ce franc à investir. Le financier, il va vous vendre ce que lui, il aura. C'est un peu comme acheter une voiture. Si tu vas acheter une voiture et que tu vas chez Range Rover, Et tu dis, j'ai besoin d'une voiture, il va te vendre une range revers. Mais si avant d'aller acheter ta voiture, tu te dis, ok, c'est quoi mon but ? Ah, eh bien, j'ai, prenons mon cas, j'ai trois enfants, je vais souvent à la montagne, et puis j'ai souvent des copains des enfants, donc il me faudrait quand même une cette place, etc. Du coup, je fais mon but, mon plan, c'est-à-dire je sais exactement quel type de voiture j'ai besoin. J'ai besoin d'une voiture cette place, voire d'un minibus. Maintenant, imaginons qu'on prenne un cas différent. Imaginons que cette personne n'ait pas d'enfant et qu'elle ne fasse que de la ville. Probablement qu'elle aura plutôt besoin d'une voiture de sport ou une snuff. Donc là où je veux en venir, c'est que ce qui est important, c'est de décider c'est quoi tes objectifs, c'est de quoi tu as besoin. Et ensuite, tu vas voir le conseiller ou la conseillère financière en disant, voilà, moi, mon objectif, c'est que je veux payer des études à mes enfants ou c'est pour ma retraite. ou dans 10 ans, j'aimerais pouvoir prendre une retraite anticipée, etc. Ça, c'est mes objectifs. Et puis ensuite, le conseiller ou la conseillère financière va te dire, voilà ce que je te propose pour atteindre cet objectif-là. Mais si tu arrives vers eux en disant, voilà, moi, j'ai 100 000 francs, et puis il va vous fourguer un produit qui sera bien probablement à vendre sur le moment.

  • Elodie

    Qui l'arrangera peut-être.

  • Sarah

    Qui l'arrangera. Et pas forcément tes finances. Et puis, la dernière chose que je voulais dire en termes de concept technique, c'est que si tu veux investir en bourse, pour moi, j'ai une règle qui est assez simple. C'est que l'argent que tu as besoin dans les cinq prochaines années, ça veut dire que si c'est de l'argent que tu aurais besoin pour payer ta facture de téléphone ou que tu dis, je vais peut-être l'utiliser comme fonds propres pour acheter un appartement, cet argent-là, tu ne devrais pas l'investir parce qu'il y a beaucoup de volatilité dans les marchés financiers. Et à 4-5 ans, finalement, oui, tu peux gagner beaucoup. Mais en même temps, selon si tu investis juste avant un krach, ça prendra le temps, ce temps-là, pour remonter.

  • Elodie

    Volatilité. La volatilité. Tu peux m'expliquer ?

  • Sarah

    Oui, la volatilité, c'est de dire qu'en fin de compte, les marchés, ils montent et ils descendent. Ça bouge tout le temps. La volatilité, c'est un peu le grand 8. Si tu vas dans des parcs d'attraction, c'est le grand 8. Alors, plus il y a de volatilité, plus ça monte et plus ça descend. Plus ça fait des montagnes russes. Quand la volatilité est basse, on est plutôt sur un petit carousel pépère tranquille, j'ai envie de dire. Non, mais c'est le côté colline ou montagne. D'ailleurs, c'est l'image, le seul graphe que j'ai dans mon livre, c'est ça. C'est vraiment de montrer qu'il y a des profils de risque où ça monte et ça descend beaucoup. Et là, il faut avoir le cœur solide pour supporter ça, parce que tout d'un coup, on fait plus 20, moins 20. Enfin, je veux dire, ça peut vite, en termes de montant, ça peut vite avoir un impact sur notre émotion. et donc on revient sur la... le côté émotionnel, pourquoi je te disais que c'est une question de comportement, d'avoir des de bien réussir en finance parce qu'en fait si on a bien fait son plan et qu'on sait où on va, on peut se dire moi voilà, j'investis tant je sais que mon portefeuille peut faire plus 20 ou moins 20, mais je suis ok parce que je sais que cet argent j'en ai pas besoin pour les 10 prochaines années et on dit toujours que la volatilité à court terme s'efface sur le long terme et il suffit pour la Pour les gens qui nous écoutent, qui ont des téléphones comme un Apple, vous avez de base une application dessus qui est bourse. Et en fait, même si vous n'avez jamais touché, vous allez la voir. Et je trouve toujours intéressant, vous allez ouvrir et souvent, les premières choses qui arrivent, la première ligne, c'est le Dow Jones. Moi, je suis basée en Suisse, donc j'ai aussi le SMI qui est le marché suisse. Le Dow Jones, c'est le marché américain. Mais ouvrez juste l'une de ces lignes. Et puis, vous voyez, vous regardez sur un jour, c'est le 1J. Vous verrez que ça peut monter ou descendre, ça dépend. de la journée. Puis maintenant, je vous conseille de regarder sur trois mois. Puis après, vous regardez sur cinq ans. Puis après, sur dix ans. Et vous allez voir que même si, par exemple, il peut y avoir, ça peut être descendu sur les trois derniers mois ou la dernière année ou même peut-être les deux dernières années, à dix ans, vous verrez que votre graphe, en fin de compte, ça monte et ça descend, mais ça a une tendance à monter. Donc, c'est ce que l'on veut dire sur la volatilité à long terme. Elle a tendance à s'étendre parce que, réfléchissez. C'est quoi en fin de compte les actions qui sont cotées en bourse ? C'est des sociétés qui produisent des services ou des biens qui sont consommables. Donc il y a des sociétés qui font faillite, mais il y a des sociétés comme Microsoft qui partent de rien et puis qui explosent. Et puis finalement, si un jour toutes ces sociétés font faillite, en même temps, c'est le seul moyen en fin de compte que votre portefeuille se retrouve à zéro, j'ai envie de vous dire que votre problème, ça ne sera pas tellement de l'argent. Si toutes les sociétés... coté en bourse de la planète font faillite en même temps et que le marché s'effondre, je vous conseille de planter des patates et d'aller acheter des flingues. Parce que je pense que le problème, ça ne sera pas combien vous avez sur votre compte bancaire.

  • Elodie

    Quel conseil tu aurais envie de donner à toutes les femmes qui, aujourd'hui, ne se sont jamais intéressées à leur finance et qui pourraient faire une petite action pour démarrer ? Autre que acheter ton livre.

  • Sarah

    Non, alors comme petite action... Pour moi, la première action, elle vient sur la prise de conscience. Donc si, et je pense que ce n'est pas forcément acheter un livre parce que ça demande un certain investissement de temps. Je ne parle pas de l'investissement de l'argent, mais je suis bien consciente que des fois, surtout les femmes, entre les enfants, les carrières professionnelles, etc., le temps, c'est précieux. Mais je pense que la première chose, c'est la prise de conscience. Éventuellement, si le livre, c'est quelque chose qui vous parle, oui, vous renseignez sur le sujet. Mais en fait, moi, j'ai envie de dire la première petite action, de dire, mais prenez un montant même insignificatif. À l'heure actuelle, ce qui est génial, contrairement à comment c'était il y a 50 ans, c'est qu'aujourd'hui, même avec un petit montant, vous pouvez commencer à investir en bourse. Prenez un petit montant, 100 euros, 100 francs suisses, ce qui ne va pas changer la donne à long terme. et puis investissez-le et puis vous voyez ce que ça vous fait il y a plusieurs plateformes qui sont disponibles pour le faire en France je ne les connais pas très bien je connais quelques-unes en Suisse mais vraiment commencez essayez c'est un peu de dire c'est comme quand vous allez mettre le doigt de pied dans l'eau froide testez l'eau avant de savoir qu'elle est trop froide ou pas trop froide pour vous donc c'est ça que j'aurais envie de dire c'est de commencer parce que c'est un peu à l'action en fait j'ai eu Merci. J'ai eu beaucoup de femmes qui m'ont contactée, qui en fait avaient passé pas massablement de temps à lire, à écouter des podcasts, à faire des vidéos, à faire des cours d'investissement boursier. Donc, elles ont passé du temps dessus, mais elles n'avaient toujours pas fait ce que j'appelle le clic. Elles n'avaient toujours pas cliqué pour investir. Et en fait, je me suis rendu compte, c'est parce qu'elles voulaient investir toute leur fortune. Et je leur ai dit, mais en fait, vous commencez avec un premier petit pas facile. C'est des choses qu'on apprend dans le coaching. le premier petit pas facile le premier petit pas facile de se dire en fait, j'investis un petit montant, un montant qui fait que même si cet argent je le perds, c'est pas grave ça va pas mettre en péril les vacances de l'année prochaine ou quoi que ce soit j'ai dit 100 euros mais peut-être qu'il faudrait que ce soit 1000, je sais pas, ça va être tout différent pour chacun et chacune d'entre nous mais commencez avec une petite chose c'est comme quand vous voulez vous entraîner pour un marathon ou pour faire de la course à pied la première chose à faire, c'est pas d'aller passer des heures dans un magasin à acheter une paire de chaussures Merci. C'est déjà de prendre une paire de chaussures, une paire de baskets, même si ce n'est pas des chaussures de course, et puis d'aller courir cinq minutes pour voir comment vous vous sentez. Commencez. Mettez-vous à l'action.

  • Elodie

    Tu as une autre ressource ou un livre, un podcast à recommander ?

  • Sarah

    Oui, il y a un podcast, enfin un podcast slash livre, parce qu'en fait, c'est un podcast qui a été transformé en livre. Donc, selon ce que vous aimez, comment vous aimez l'écouter ou le lire, c'est de Titiou Lecoq. elle a écrit pas mal de choses pour les femmes mais elle a aussi écrit ce livre qui s'appelle Le couple et l'argent pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes et ce livre là vient d'un podcast qu'elle avait fait il y a quelques années qui s'appelle Rends l'argent que je recommande et je trouve très intéressant parce qu'elle fait vraiment cette différence, elle prend une petite fille et un petit garçon et elle regarde tout au long de la vie les différences de manière dont hommes et femmes prennent des décisions qui font que en fin de compte, la femme se retrouve à la retraite appauvrie, alors que l'homme se retrouve plus riche. Et c'est une série... Alors, il y a une partie, c'est à cause de la société, on s'entend bien, mais il y a une série de choses que nous, les femmes, faisons. nous prenons des décisions financières qui nous pégeorent. Et je trouve que Titu Lecoq l'explique très très bien dans son livre, surtout quand elle parle de l'argent. Après, pour celles et ceux que ça intéresse, elle a écrit d'autres livres qui sont aussi très intéressants sur les femmes et puis le fait qu'on doit un peu prendre aussi plus de contrôle sur notre vie, etc. De manière générale.

  • Elodie

    Alors, où est-ce qu'on peut se procurer ton livre ? et suivre ce que tu fais ?

  • Sarah

    Alors, je suis sur les réseaux sociaux, sous Soqueval des Femmes, Instagram, LinkedIn et Facebook. J'ai mon site web qui s'appelle www.cequevalentlesfemmes.ch et on peut commander le livre là. Il est aussi à disposition sur Amazon et sur Payot.

  • Elodie

    Et on a oublié de préciser quelque chose de très important, c'est que ton livre, il y a une partie ou tout partie de les bénéfices des ventes qui sont reversés à une association.

  • Sarah

    Oui, parce que, alors pour revenir au sujet qu'on discutait au début et l'alignement et le côté financier, pour moi, c'était très important, comme c'était une manière de rendre ce que j'ai reçu. Je me suis dit, mais si je me fais encore de l'argent dessus, ça ne va pas aller. Tu te souviens, ma copine médiatrice à qui je disais, et c'est elle qui m'a un peu dit, elle me dit, mais Sarah, tu ne peux pas donner ça gratuitement, etc. Et du coup, je me suis dit, en fait, très bien, je vais reverser tous les bénéfices du livre à une association. Et j'ai trouvé cette association qui s'appelle Momentum, qui est basée en Suisse, mais qui œuvre au Rwanda et qui a plusieurs projets, dont deux en fait que moi je subventionne. Le premier, c'est des cours pour des femmes, des filles mères qui se retrouvent mères très jeunes. Et elles peuvent suivre un cours de trois ans pour faire de la couture, ce qui leur permet après trois ans d'être... indépendantes financièrement et de pouvoir gagner leur vie. Donc ça, c'est un des projets. Et l'autre, c'est simplement de la scolarisation pour les plus jeunes filles au Rwanda. Donc oui, tous les bénéfices du livre sont reversés à cette association.

  • Elodie

    Bien, c'est une belle façon de terminer cet épisode. Merci beaucoup.

  • Sarah

    Merci à toi.

  • Elodie

    C'était l'épisode 53 du podcast Gang de Copines, le premier de la saison 3. Merci pour ton écoute et merci de me suivre depuis déjà trois saisons. Ce que je retiens moi de cet épisode, c'est les conseils simples qui sont activables facilement et que Sarah a donné et qui vont nous permettre de reprendre le pouvoir sur nos finances et nos investissements. Ça m'a aussi permis moi, personnellement, de me rendre compte que je pouvais vraiment faire l'autruche. Et la première action que j'ai décidé de mettre en place, c'est d'aller écouter le podcast dont elle parle, le podcast de Titiou Lecoq. Je lui demande du coup si c'est pareil pour toi. Est-ce que toi aussi, tu fais l'autruche ? ou est-ce que tu es une excellente gestionnaire ? Tu veux, on en discute sur Instagram, le compte c'est gangdecopinespodcast et potes, ça s'écrit toujours comme une pote. A bientôt !

Chapters

  • Introduction à l'empowerment financier des femmes

    00:00

  • Écriture du livre "ce que veulent les femmes"

    02:00

  • L'argent comme outil de liberté

    03:23

  • Les différences de rapport à l'argent entre hommes et femmes

    04:52

  • La gestion passive vs active en investissement

    08:21

  • Démystifier la finance pour les femmes

    11:45

  • Conseils pratiques pour commencer à investir

    27:38

  • Conclusion et ressources

    36:00

Description

💰 Saviez-vous que les femmes qui investissent en bourse obtiennent de meilleures performances que les hommes ?


Dans ce premier épisode de la saison 3, je reçois Sarah, gestionnaire de fortune à Genève et auteure de "Ce que valent les femmes" : https://www.cequevalentlesfemmes.ch/


Sarah nous révèle pourquoi tant de femmes fuient le monde financier alors qu'elles excellent naturellement dans l'investissement. Elle décortique le cercle vicieux qui nous maintient loin de nos finances : manque d'intérêt, de connaissances et de confiance.


Avec sa métaphore de la conduite automobile, elle dédramatise l'investissement et nous prouve qu'on n'a pas besoin d'être expertes pour reprendre le contrôle. Vous découvrirez les croyances limitantes qui nous freinent, pourquoi l'argent est un outil de liberté, et surtout : comment commencer concrètement, même avec 100€.


Un épisode qui va vous réconcilier avec l'argent et vous donner les clés pour investir intelligemment.


🎧 A écouter maintenant et à partager avec vos copines !


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Les ressources partagées par Sarah :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sarah

    Bon, les filles, il faut qu'on investisse en bourse. La finance, c'est comme conduire une voiture. Ce qui est très marrant, c'est que peu de femmes investissent, mais les peu de femmes qui investissent, elles ont des meilleures performances que les hommes. Donc l'important, c'est de reprendre, en fin de compte, le contrôle sur ces villas financières.

  • Elodie

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Ici, la sororité n'est pas un slogan. C'est une expérience vécue, riche, complexe, parfois bouleversante. Tu vas entendre mes discussions. profondes ou légères, avec des femmes qui partagent leur histoire, leur expertise et leur combat. Tu vas entendre des histoires vraies, sans filtre, de femmes qui tissent des liens, traversent des tempêtes et s'élèvent. On célèbre à la fois la force et la fragilité des amitiés féminines. On ose parler de ce qui gêne, de ce qui répare. Gangue de copines, c'est l'espace où la sororité s'assume, se questionne et se vit pleinement. Bonjour Sarah.

  • Sarah

    Bonjour Elodie.

  • Elodie

    Alors, je suis ravie qu'on démarre la troisième saison de ce podcast avec toi pour qu'on parle d'un sujet dont on ne parle toujours pas assez, c'est l'empowerment des femmes sur leurs finances. Avant de vraiment démarrer dans le vif du sujet et qu'on parle de ça, j'aimerais savoir déjà ce que ça représente pour toi la sororité.

  • Sarah

    Pour moi, la sororité, c'est de pouvoir s'entraider. On est tous et toutes différentes avec des compétences différentes et c'est de pouvoir échanger nos compétences. conseil d'être là les uns pour les autres.

  • Elodie

    Pour parler un peu de toi quand même, tu es gestionnaire de fortune à Genève et tu as écrit le livre « Ce que valent les femmes » . Déjà, j'ai envie de savoir comment tu as eu cette idée ?

  • Sarah

    D'écrire le livre ?

  • Elodie

    Oui.

  • Sarah

    C'est un concours de circonstances de plusieurs choses. C'est l'alignement des planètes, comme j'aime bien le dire. Il y a eu plusieurs choses. la première c'est que j'étais à une époque de ma vie où je me rendais compte que c'était quand même le moment pour moi de rendre un petit peu ce que j'ai reçu. Quand je parle de rendre ce que j'ai reçu, c'est que j'ai fait des études pour travailler dans la Croix-Rouge. Je me suis retrouvée gestionnaire de fortune. Il y a des histoires de vie comme ça. Et je me suis dit, mais comment avec les compétences que j'ai à l'heure actuelle, je peux me permettre de contribuer en fin de compte à rendre un petit peu la qualité de vie que j'ai aujourd'hui. Alors, si j'étais médecin, je serais partie peut-être avec Médecins sans frontières une année, mais ce n'est pas le cas. Et puis, en discutant à droite à gauche, l'idée du livre est venue. Peut-être aussi parce que mon père est gestionnaire de fortune, ma mère est bibliothécaire, donc le livre, c'est un véhicule que je connais bien, c'est un outil que je connais bien. Et puis surtout, ce qui m'est arrivé, c'est que je parlais beaucoup avec des personnes proches, que ça a commencé avec des copines, mais aussi surtout avec des copines de ma maman, mes tantes. des copains de copains qui sont venus vers moi en me demandant des conseils financiers je leur disais on va boire un café je t'explique 2-3 trucs mais c'est sûr que mes clients que j'ai dans la gestion de fortune ils ont un certain patrimoine ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde et je me suis dit mais en fin de compte monsieur et madame tout le monde surtout madame, on reviendra sur le sujet mais ont le droit aussi d'avoir accès à ces connaissances donc pour moi c'était hyper important de pouvoir partager ça Merci. Et le livre, c'était l'outil idéal.

  • Elodie

    Pourquoi c'est essentiel pour toi justement d'encourager, de partager sur le sujet de la finance ?

  • Sarah

    Parce que l'argent, c'est un outil. Ce n'est pas une fin en soi, mais c'est un outil qui a beaucoup de pouvoir. Et là, moi, j'ai écrit « Ce que valent les femmes » , qui est axé peut-être plus pour les femmes, mais finalement... Il y a des hommes qui ont lu le livre et qui ont trouvé que le livre s'adressait tout à fait à eux également. Je pense que c'est le sujet de la gestion des finances. Déjà, rien que le mot quand on parle de gestion de finances, gestion et finances ensemble, c'est deux mots, ce n'est pas du tout sexy, ça ne donne pas du tout envie, c'est presque mieux de parler d'arrachage de dents, selon toi. Et du coup, de dire mais en fin de compte, l'argent, c'est un outil, c'est un outil qui nous permet d'atteindre des objectifs de vie. qui nous permet de faire des choix, qui nous permet d'avoir une certaine liberté, une certaine indépendance. Et les personnes qui n'ont pas accès à la gestion de cet outil, souvent elles se retrouvent enfermées dans une sorte de prison qui peut être des fois une prison dorée, mais ça reste quand même, une cage dorée, ça reste quand même un problème, un vrai problème. Et l'accès, en fin de compte, à la gestion de ces finances, elle se fait via aussi l'accès à la connaissance.

  • Elodie

    et pourquoi c'est particulièrement important pour les femmes, que les femmes aient accès à ces connaissances-là.

  • Sarah

    Alors là, on part dans un côté peut-être tout à fait féministe. dans le sens qu'on n'est pas encore à l'égalité comme on devrait l'être. La réalité financière des femmes, si on la compare à la réalité financière des hommes, est très différente. Il y a beaucoup de choses dont on parle beaucoup, c'est l'égalité salariale, mais il y a d'autres choses qu'on ne voit pas toujours, parce que oui, l'égalité salariale, on n'y est pas encore, mais surtout les femmes, elles ont tendance à faire des arrêts sur maternité, du temps partiel. ça va affecter leur retraite. La manière dont elles prennent des décisions financières, elles ont toujours tendance à ne pas, par exemple, négocier leur salaire. Parce que souvent, ce que j'entends chez les femmes, c'est que l'argent n'est pas important, il y a des choses qui sont plus importantes. Et oui, il y a des choses qui peuvent être plus importantes, mais ce qui est important surtout, c'est quand même de pouvoir avoir cette liberté et ce choix. Et c'est en lien avec l'égalité.

  • Elodie

    Tu viens de le dire sans le dire ? mais il y a une différence de rapport à l'argent et à la prise de décision financière entre les hommes et les femmes.

  • Sarah

    Alors, il y a une différence entre les hommes et les femmes, tout court, de base. Oui. On se fait bien d'accord. Je ne remets pas ça en question. Et c'est là aussi où c'est important de remettre le sens de l'égalité là-dedans. Parce que souvent, j'ai aussi trois garçons à la maison et les trois me disent, oui, mais maman, les hommes, si, oui, les hommes et les femmes, on est différents. Oui. D'accord ? On est bien d'accord ? Oui. Mais c'est important qu'on puisse avoir accès aux mêmes chances. Il n'y a pas de raison qu'une femme soit moins bien payée qu'un homme. Il n'y a pas de raison que ce soit toujours la femme qui doit rester à la maison. Il n'y a pas de raison que ce soit la femme qui n'ait pas la promotion, etc. Et puis, j'ai oublié de rajouter que les femmes vivent plus longtemps, ont des coûts de santé qui sont plus élevés. Et puis, il y a une chose, je ne sais pas si c'est le sujet d'en parler, mais il y a ce qu'on appelle la taxe rose. Ça veut dire que tous les produits qui sont destinés aux femmes ont tendance à être surtaxés, plus chers, etc. Je ne parle même pas de ce qu'on lit dans les journaux et de ce qu'on met en pression sur les femmes pour comment elles doivent s'habiller, etc. Mais voilà, la réalité financière des femmes est très différente de celle des hommes. Les hommes et les femmes, nous prenons des décisions, nous fonctionnons de manière différente. Alors évidemment, c'est des généralités que je fais. Ça ne veut pas dire que toutes les femmes et tous les hommes sont comme ça. Mais on voit en tous les cas, moi ce que j'ai pu observer en finance et ce que les études montrent, c'est que, je vais le faire très résumé, c'est que les hommes ont plus de testostérone. Les hommes ont tendance à être élevés dans une optique où c'est important pour les petits garçons de prendre des risques, de tester des choses, de faire des choses aventureuses, etc. Alors que les petites filles, on va plutôt leur dire, fais attention, tiens-toi bien, sois bien sage, ne réponds pas. De nouveau, c'est... très stéréotypées. Malheureusement, je le vois encore. Je vois aussi dans des familles qui ont maintenant des enfants, un garçon et une fille, c'est comme ça, ça se fait. Ces stéréotypes, on les porte tous.

  • Elodie

    C'est encore la société dans laquelle on vit aujourd'hui, même si on aimerait que ce soit différent. Je suis assez d'accord avec toi. C'est des généralités, mais tu les as constatées. Il y a des études. C'est encore le monde dans lequel on vit.

  • Sarah

    Oui, et en fait, je passe un peu de temps pour juste poser le cas, parce que ça, évidemment, ça a un impact sur Toutes les décisions qu'on prend, mais aussi les décisions financières. Et donc déjà, on va peut-être, les femmes vont prendre moins de risques. Mais il y a aussi un truc hyper important, c'est quelle est l'image en fait qu'on montre de la finance. Et de manière générale, c'est que si vous regardez les banques aujourd'hui ou les services financiers, vous me direz, ah mais Sarah, il y a 50% d'hommes, 50% de femmes. Oui, tout à fait. Mais regardons bien les femmes dans quel métier elles travaillent. D'accord ? On va les retrouver aux ressources humaines, aux services marqués. marketing, on va les retrouver à l'assistana, à l'administratif, mais on ne va pas les retrouver sur les trading funds, sur les portfolio management, etc., les métiers techniques. Donc, en fait, de nouveau, là, qu'est-ce qui se passe ? En regardant les études et aussi, maintenant, ça fait une vingtaine d'années que je suis dans le métier, que je parle aussi avec les femmes, je me suis rendue compte qu'il y a trois choses essentiellement qui font qu'on voit les choses différemment. De un, les femmes vont voir le monde de la finances communes. un endroit très masculin, très compétitif, le côté un peu vénal, comme si l'argent avait quelque chose de mauvais. Ça me fait toujours penser, quand je parle du mot vénal, je ne sais pas si vous avez vu le film de Mary Poppins, où quand le petit garçon essaie d'aller poser son jeton à la banque et puis il y a le banquier qui fait peur, tout le monde a peur, enfin voilà. Il y a un peu cette image-là. Et puis de dire qu'en fin de compte, faire de l'argent avec l'argent, ce n'est pas... Ce n'est pas très aligné avec des valeurs humaines où on voit que les femmes sont plutôt autour de comment je m'occupe de l'autre, comment je donne, le côté toujours d'être à l'écoute, d'être empathique, d'être bienveillant. Ce ne sont pas tellement les valeurs qu'on associe avec le monde financier. Ça, c'est la première chose. Donc, c'est ce que j'appelle ce mythe financier. comme on le voit. Et du coup, ça fait qu'on ne va pas s'y intéresser. On va essayer de plutôt s'éloigner le plus possible. Et c'est ça, c'est qu'il y a une sorte de cercle vicieux. Donc, les femmes, elles ne s'intéressent pas à la finance. C'est le manque d'intérêt. Du fait, comme elles n'ont pas d'intérêt, elles ne vont pas avoir de connaissances. Et comme elles n'ont pas de connaissances, elles n'ont pas de confiance en soi. Et en fait, ces trois choses, elles s'auto-alimentent. C'est ce cercle vicieux. Et moi, c'est aussi pour ça que j'ai choisi d'écrire le livre. C'est de dire, en fait, comment on inverse la vapeur ? Moi, je me suis dit, je vais taper dans la connaissance et essayer de démystifier ce monde de la finance en disant, mais finalement, ce n'est pas si compliqué que ça. Il faut juste commencer à s'y pencher. D'ailleurs, c'était aussi pour ça que dans mon livre, il y a un seul graphe dans tout le livre, sur un livre sur la finance. Et il y a plein de petits dessins. Au début, je voulais en faire une bande dessinée. Ça a été un peu plus difficile qu'un projet. Mais j'ai essayé de dire... La finance, c'est comme conduire une voiture. Je m'explique. Quand on conduit une voiture, moi, perso, je ne sais pas comment fonctionne le moteur. Tu me parles de carburateur. Changer l'huile, encore, ça, je veux bien, mais c'est à peu près tout. Donc, je n'ai aucune idée comment ça marche. Par contre, je sais que ma voiture, elle va l'amener du point A au point B. D'accord ? Donc, je sais lire mon tableau de bord. Je sais à quelle vitesse je vais. Je sais s'il faut que je mette de l'essence. Je sais si je dois changer de l'huile, etc. Donc, j'ai quand même des indicateurs qui me permet de savoir si... tout va bien dans ma voiture. La pression des pneus, si tout d'un coup il y a une lumière qui s'allume, ben voilà, je vais aller voir. Mais j'ai ce tableau de bord et je n'ai pas besoin d'avoir fait un CFC en mécano pour pouvoir conduire ma voiture. La même chose avec la finance. Il n'y a pas besoin d'avoir fait un BHD en finance pour pouvoir investir en bourse ou prendre soin de prendre ses décisions financières. On peut toujours s'appuyer sur un garagiste, sur un conseiller financier, mais c'est important de... prendre la responsabilité et puis pas de dire au garagiste « Ah bah tiens, je te signe un chèque en blanc, vas-y, fais ce que tu veux avec ma voiture. »

  • Elodie

    C'est vrai qu'on a tendance à faire ça. Je trouve, alors, avec le garagiste et aussi avec la personne qui s'occupe des finances.

  • Sarah

    Les hommes, on pourrait rajouter un autre truc, chez les hommes, ils vont prétendre qu'ils comprennent et qu'ils savent, mais en fait, ils ne le savent pas. Et c'est encore plus dangereux. Puis on se dit « Bon, en fait, je fais la politique de l'autruche.

  • Elodie

    Oui, c'est un peu ça. C'est-à-dire, je ne sais pas, je confie à quelqu'un et advienne que pourra.

  • Sarah

    Après, on a une part de responsabilité, nous, les femmes, mais il y a aussi un côté historique, quand tu regardes jusqu'à quel... Je crois qu'en France, en tout cas, en Suisse, je ne suis pas sûre, mais en France, les femmes ont eu le droit d'ouvrir un compte bancaire sans l'autorisation de leur mari dans les années 60.

  • Elodie

    Ce n'est pas si vieux.

  • Sarah

    Non.

  • Elodie

    Et du coup, on part aussi avec tout cet historique-là sur le... sur le rapport qu'on a aujourd'hui avec l'argent. Et il y a un côté, tu en as parlé tout à l'heure, le fait qu'on ne voit pas l'argent comme quelque chose de noble, alors que s'investir bénévolement dans quatre associations différentes sans gagner d'argent,

  • Sarah

    ça c'est OK.

  • Elodie

    Voilà.

  • Sarah

    Mais alors qu'en fin de compte, et ça, ça le dit, il y a des voyances limitantes, donc ça c'est encore un autre un grand sujet. Je n'en parle pas beaucoup dans le livre, mais je l'effleure un tout petit peu parce que j'explique que finalement, je me suis rendue compte Merci. J'ouvre une parenthèse, mais je me suis rendue compte que je ne pouvais pas rentrer avec des conseils, entre guillemets, techniques, ou donner quelques conseils de base pour que les gens prennent leurs finances en main et investissent en bourse. Parce que c'est vraiment ça, mon cœur essaie de dire. Non seulement prendre tes finances en main, mais investir en bourse. Investir en bourse, c'est un des outils qu'on a en tant que femme pour pouvoir rétablir la balance. Du fait qu'on gagne moins, qu'on a moins de pension, etc. Parce que les hommes, eux, investissent en bourse. Ils le font même avec des petits montants. C'est à mourir de rire parce que quand je discute avec des couples, d'un coup, la femme dit « Ah, mais toi, tu as investi en bourse. » Puis, elle dit « Ouais, tu ne portes pas. » Pas grand-chose, mais elle le fait. Et du coup, ça, c'est aussi l'état d'esprit qui fait « Est-ce qu'on investit en bourse ? » Mais pour pouvoir faire ça, il faut déjà avoir cassé ce que tu viens d'expliquer, les croyances limitantes qu'on a reliées à l'argent. Typiquement, de dire « En fait, d'investir en bourse, ce n'est pas bien parce que du coup, je ne travaille pas pour avoir cet argent. » ou de dire l'argent n'achète pas le bonheur, ou de dire l'argent... En fait, ça, c'est toutes des croyances qui sont limitantes. Mais je me souviendrai toujours, j'ai une copine qui est médiatrice, qui un jour me dit, on parlait de comment elle valorisait son service, finalement. Oui. Elle me disait, oui, mais tu sais, moi, ce n'est pas l'argent qui est important, blablabla. Je dis, oui, mais en fin de compte, c'est quand même dans la société actuelle une manière de valoriser le travail que tu fais. Et puis, en fin de compte, je peux te dire, tout ce que tu donnes gratuitement, que ce soit un service ou un objet, généralement, les gens ne voient pas la valeur de ce que tu leur donnes si c'est gratuit. Si tu leur fais payer 5 francs ou 5 euros, là, ça a encore autre chose. Donc, ce n'est pas une question de combien, mais c'est juste cette idée de valorisation, de comment on valorise nos services. Et donc, cet ami me disait, mais moi, je n'ai pas besoin de cet argent. En plus de ça, mon mari gagne bien, blablabla, complètement. Et j'ai rigolé parce que je lui ai dit, mais écoute, il n'y a pas de souci. Tu n'as qu'à facturer le prix juste, d'accord, qui était bien au-dessus de ce que c'était. Je lui ai dit, puis l'argent que tu n'as pas besoin, tu le reverses bénévolement, tu le reverses à une association caritative. Et en fait, c'est marrant comme ça a changé son état d'esprit dessus en disant « Ah ben ouais, je lui dis, il n'y a pas de souci, tu peux très bien gagner beaucoup d'argent, mais le reverser à d'autres personnes. » Et ça, c'est OK. Mais de nouveau, c'est en lien avec ses croyances limitantes. Comme si l'argent, c'était sale, finalement. Il y a une femme qui parle d'argent.

  • Elodie

    Oui, tout de suite, c'est les dents longues. En fait, on met plein d'images autour de l'argent. Et il y a aussi, je ne sais pas si c'est un sujet que… que tu traites ou que tu connais, mais il y a une histoire de famille. Comment l'argent était... Comment on parlait d'argent ? Est-ce qu'il y a des gens qui ont fait des grandes faillites dans une famille ? Et du coup, ça a un impact sur la façon dont on voit l'argent ou dont on mène des projets, etc.

  • Sarah

    Bien sûr, mais comme tout dans notre vie, c'est ce qu'on peut appeler les constellations familiales. Ça fait partie de notre ADN. Et puis, une des choses, typiquement, quand on explore notre relation à l'argent, Une des manières de le faire, c'est de se dire c'est quoi les premiers souvenirs que tu as eus ? De l'argent ? Est-ce que les premières choses que tu as entendues à la maison ? Comment tes parents prenaient la décision financière ? Qui c'est qui prenait la décision ? Puis la même chose quand on se met en couple finalement aussi. Comment tu prends tes décisions financières ? Mais la décision financière, ce n'est pas seulement comment je négocie mon hypothèque ou comment j'investis en bourse, mais c'est quand je vais faire mes courses, est-ce que j'achète du bio ou du non-bio ? Est-ce que j'achète du local ou du non-local ? Est-ce que je vais dans un magasin où j'achète les choses en gros ? Ou est-ce que je fais des actions ? Mais en fait, ce n'est pas seulement lié à notre situation financière, mais c'est de nouveau cet état d'esprit, cette éducation. Est-ce que j'ai le droit de dépenser beaucoup d'argent pour moi ou pas ? Non, moi j'ai des gens, quand on discute sur comment ils prennent leurs décisions, bien sûr j'ai des amis, et ce n'est pas une question de combien elles ont sur leur compte en banque, mais en fait, elles vont plutôt privilégier. d'acheter toutes les choses pour les enfants avant de s'acheter quelque chose pour elles. Comment on choisit les vacances ? Comment on établit un budget des vacances ? Il y a des gens qui vivent avec des budgets, il y a des gens qui vivent sans budget. Est-ce qu'on est plutôt cigale ou est-ce qu'on est plutôt fourmi ? Mais tout ça, ça fait partie de notre ADN, il n'y a pas du juste au fond.

  • Elodie

    Non, mais c'est important d'avoir ces questions. Merci de les partager et de se les poser dans le couple, dans la famille. Et aussi, tu parlais, on a parlé des enfants. et ça commence dès l'enfance comment on discute de l'argent avec les enfants selon toi comment on peut commencer à avoir une discussion et alors pour reboucler avec mon sujet et avoir une conversation avec les petits garçons les petites filles de sorte de mettre de l'égalité entre les filles et les garçons dès le départ,

  • Sarah

    alors je pense qu'à l'enfance elle y est cette égalité en fait on ne la voit pas encore, cette différence d'argent. Parce que justement, les enfants, on n'en parle pas. On ne parle pas d'argent avec eux. C'est marrant que tu dises ça, parce que je lisais un article sur le... C'est une étude qui a été faite par le Wall Street Journal, qui parlait de, en fait, comment parlez-vous d'argent à votre enfant de 8 ans ? Et c'est un vrai sujet aussi. Parce qu'on voit, à l'école, on ne parle pas d'argent, on n'a pas d'éducation financière. Alors que bon, le nombre de fois sur les réseaux sociaux où je vois... La phrase « Encore une journée où je n'ai pas utilisé le théorème de Pythagore pour faire mes impôts » . C'est vrai. On rigole, mais c'est la réalité. Oui. Donc, les enfants, je pense qu'il y a toutes ces choses-là autour. Est-ce que vous dites à vos enfants combien vous gagnez ? Ah ben non, parce que je ne voudrais pas que mes enfants répètent à la récitation combien je gagne. Et de nouveau, ça va être… Je pense qu'il n'y a pas une manière de faire juste. C'est comme comment on éduque les enfants, mais ça devrait être un sujet. Est-ce que tu parles d'argent avec tes enfants ? est-ce que tu en parles consciemment ou est-ce que tu en parles aussi ou tu n'en parles pas consciemment ce que je veux dire, de faire une véritable décision là autour plutôt que d'éviter le sujet typiquement moi je dis à mes enfants on fait partie des gens les plus riches de la planète, mais pour eux les gens les plus riches de la planète c'est, comme c'est en plus les garçons c'est les Ronaldo, les Beckham, enfin tous ceux qui ont des millions voire des milliards, et puis ils me disent mais maman on ne vit vraiment pas comme ça je dis non ok, mais par rapport au reste de la planète. On a un toit, on part en vacances, vous avez de quoi manger tous les jours, vous pouvez faire du sport, vous avez le droit d'aller à l'école. Vous faites partie des, je ne sais pas, je crois que c'est 20 ou 30%, peut-être que le chiffre que je dis en plus est faux, il est même plus bas, de personnes qui n'ont pas de soucis. Parce qu'on habite en Suisse, parce qu'on est privilégié, etc. Alors évidemment, non, on ne gagne pas au point où je pourrais arrêter de travailler, où on peut commencer à flamber et puis aller au Maldives tous les mois. Mais en fait, c'est aussi de remettre ça en place. Ça veut dire quoi être riche ? C'est quoi ce montant-là ? Et moi, je connais des gens qui gagnent... beaucoup moins d'argent que certains autres qui en gagnent beaucoup plus, mais ceux qui ont le moins se sentent riches et ceux qui en gagnent beaucoup, pas. Et en fait, de nouveau, c'est un sentiment, c'est culturel aussi. Oui,

  • Elodie

    et c'est ce qu'on va attacher à l'argent.

  • Sarah

    Exactement.

  • Elodie

    On va attacher à l'argent, qu'il soit négatif ou positif. Oui,

  • Sarah

    et puis quelles sont les valeurs qu'on veut donner à nos enfants là autour ? Je pense que ça, c'est aussi hyper important. D'ailleurs, en parlant de... Alors, ce n'est pas ma spécialité, l'éducation financière pour les enfants, alors que c'est quelque chose pourtant qui me passionne. Mais il y a un livre, enfin, quatre petits livres qui ont été écrits par une dame qui s'appelle Catherine Mara Harvey. Et elle les a traduits en plusieurs langues. Donc, maintenant, je n'ai plus le nom du titre, mais je te donnerai pour mettre dans la bio le lien. En anglais, ça s'appelle A Smart Way to Start. Et il y a quatre... de petits livres et c'est vraiment destiné aux enfants je dirais de 4 à 10 ans 11 ans et je trouve que c'est hyper bien fait parce que ça crée des discussions autour de l'art et je pense que c'est important d'en parler, c'est juste ça

  • Elodie

    Oui, oui,

  • Sarah

    au moins avoir la conversation et moi je vois par exemple mon fils de 16 ans qui a commencé un apprentissage, et bien il y a une semaine, donc on s'est assis avant même qu'il commence à travailler, j'ai dit on fait le plein financier Alors, il m'a fait trois fois les yeux au ciel. Il n'avait pas du tout. Voilà. Puis, il me dit, vraiment, maman ? Mais en fin de compte, je pense que c'est en lui apprenant ça. Il me dit, tu gagnes le temps. Comment ça marche ? Il voulait s'acheter un scooter. Il a des assurances à payer. Je lui dis, tes assurances, tu les payes à l'année. Donc, tu dois tous les mois mettre l'argent. Mais en fait, c'est du budgeting. Mais ça commence avec ça. Et les femmes sont très bonnes pour faire ça. C'est ça qui est marrant. elles sont très bonnes pour faire ça mais par contre toutes les, j'ai envie de dire, les grandes décisions financières comme qu'est-ce que je fais avec mon fonds de pension ? Est-ce que je négocie ou pas l'hypothèque ? Est-ce que j'investis en bourse ? Tout ça, ça va être des trucs où elles vont plutôt avoir tendance à mettre la tête dans le sable à cause de ce cercle vicieux. Alors qu'en fin de compte, en termes de gestion du budget du ménage, elles sont très bonnes.

  • Elodie

    Ça, c'est aussi une des différences entre la manière dont nous, les femmes, on va aborder le sujet de l'argent. Alors, dans ton livre, tu abordes à la fois le volet un peu développement personnel, mais aussi des concepts techniques liés à l'investissement. Pourquoi l'un ne va pas sans l'autre ?

  • Sarah

    Parce qu'en fait, je me suis rendu compte qu'on ne va pas pouvoir que la lectrice ou la personne lambda à qui je m'adresse si elle a ses croyances limitantes, si elle se dit « Ah ben de toute façon, je ne vais jamais rien comprendre » , elle ne va pas pouvoir s'ouvrir à aller plus loin. Donc la première chose en fait aussi, ce qu'il faut se dire, maintenant je vais parler vraiment d'investissement et pas, parce que quand on parle de finance ou d'argent, c'est très vaste comme sujet, mais en ce qui concerne les investissements en bourse, ce qui est très marrant, c'est que peu de femmes investissent, mais les peu de femmes qui investissent, elles ont des meilleures performances que les hommes. Pourquoi ? Parce qu'en fin de compte, le fait d'être un bon investisseur ou d'avoir des bonnes performances en investissement, c'est plus lié à un aspect comportemental qu'à un aspect compétence technique. Je vais m'expliquer. Je reviens sur les différences entre les hommes et les femmes. Une des grandes différences, c'est que les hommes ont plus de testostérone. Ils sont plus dans la compétition. Alors que la femme, elle va être plutôt dans le... Quand on parle d'argent avec une femme... Ce qui va lui parler, c'est plutôt de dire en quoi l'argent est important pour toi, qu'est-ce que ça te permet d'attendre. Ah, je vais même payer les études des enfants ou aller faire un voyage ou financer ma retraite. Et du coup, elles vont attacher ça à des objectifs bien précis et ça va leur permettre d'être beaucoup plus disciplinés. L'homme, il est dans ce truc compétition. La femme, elle n'est pas du tout intéressée par tout ce qui est technique, investissement. Elle va me dire, je vais vendre ça, tactique, je vais faire beaucoup d'achats et de ventes. C'est ce qu'on appelle de la gestion active. Chaque fois qu'il achète ou qu'il vend, il se passe deux choses. De un, quand on achète et qu'on vend, il y a des frais de transaction, donc ça coûte plus cher. Et en même temps, chaque fois qu'on achète ou qu'on vend, on prend la décision d'acheter ou de vendre, qui peut être une bonne décision comme une mauvaise. Alors que la femme, elle va avoir tendance à acheter et à rester investie. C'est ce qu'on appelle vraiment acheter et attendre. Et ça, à terme, en fin de compte, on va avoir des meilleures performances. Ça, c'est une des grosses différences. Une autre grande différence, c'est que la femme, elle a tendance à prendre un peu moins de risques. Alors ça, ça pourrait lui péjorer. Parce qu'en fin de compte, dans un des concepts techniques dont je parle, c'est vrai que les risques et les rendements sont liés. Il n'y a pas besoin d'avoir fait plus 10% en fin de compte. Puis on prend de risque, puis on a de rendement et vice-versa. Mais le problème de l'homme, c'est qu'il va tendance à prendre beaucoup de risque. Puis après, tout d'un coup, les marchés s'effondrent. Et puis, il flippe, alors il vend tout. Et puis, en fait, de nouveau, il fait un achat, un vente, alors que la femme, elle dit, moi, je vais prendre un niveau de risque que je sais que je peux supporter et puis je vais tenir sur la longueur. Donc, elles vont être beaucoup plus disciples.

  • Elodie

    Il y a une histoire, dans ce que tu viens de dire, d'émotions fortes.

  • Sarah

    Dans le livre, je fais une comparaison, je ne sais pas si elle est toujours d'actualité, mais je fais la comparaison dans le sens que l'homme, il s'intéresse à ce truc financier. Ça l'amuse. C'est presque, c'est fun pour lui. La femme, pas du tout. Mais on pourrait imaginer, vu qu'on parle toujours que les femmes aiment faire du shopping. Alors, je prends cet exemple. Personne, moi, je ne suis pas très shopping, mais en fin de compte, ils parlent quand même pas mal. C'est un petit peu comme l'homme et la femme qui vont faire du shopping, mais à l'envers. D'accord ? L'homme, il a sa liste de shopping. dit je dois acheter deux pantalons, deux chemises et puis un pull. La femme, elle dit, moi, j'y vais et puis je vais faire les soldes, puis on verra bien, puis je vais chiner et tout. Et en fin de compte, finalement, l'homme, il va aller faire ses magasins, il achète ce qu'il a exactement sur la liste, que ce soit en solde ou pas. Finalement, il a acheté ce dont il avait besoin, il repart et puis il a été assis chirurgical. Puis à terme, ça lui coûte quand même moins cher que la femme qui avait acheté plein de trucs qui sont probablement soldés mais dont elle n'aura pas forcément besoin. C'est un petit peu sali. c'est que l'homme, il trouve ça intéressant. Donc, tac, tac, tac, il achète, il vend, il va dire, oh, ben, ah ouais, là, j'ai entendu parler. Je vais tester les bitcoins, je vais tester le fonds sur la Chine, j'en sais rien, toutes ces choses-là. Il ne va pas me dire, au moins, il y a peu de choses qui m'intéressent, finalement. J'achète, j'oublie. Et puis, moi, j'en ai besoin pour dans 5 ans, dans 10 ans. Voilà, je vais avoir beaucoup moins de décisions émotionnelles. et du coup, moins de spéculation. Et à terme, ça paye. Toutes les études le montrent.

  • Elodie

    D'où l'importance de reprendre la main sur ce sujet.

  • Sarah

    Exactement. Et c'est pour ça que je commence dans le livre sur ce côté développement personnel en disant, bon, très crûment, je dis, bon, les filles, il faut qu'on investisse en bourse. Les personnes qui... Vous êtes capables, donc je vous montre que vous êtes capables parce que les études le montrent. L'important, c'est de reprendre le contrôle sur cette vie-là financière, sur cet aspect de notre vie finalement. Parce que comment on pourrait prétendre, ça me fait toujours rire de dire, on a eu la révolution féminine ou la libération des femmes. Comment en 2025, on peut prétendre être une femme libérée ou indépendante si on ne gère pas nos finances ? Pour moi, c'est la clé de voûte, en fin de compte, de cette révolution finalement. Et donc, de dire, une fois qu'on a fait ça, c'est quoi les deux, trois choses que l'on doit savoir ? J'en ai déjà mentionné, les risques et les rendements sont liés. Voilà, d'être conscient de ça. Une autre toute bête, c'est payer le moins de frais possible. Plus vous payez de frais, moins il y en a dans votre poche. Ça semble être tellement logique, mais dans le monde financier, il y a beaucoup de frais cachés. Donc voilà, c'est des choses à poser. Il faut poser les questions. Et puis, plus on... Maintenant, il y a de plus en plus de réglementations qui permettent plus de transparence, mais de nouveau, aller poser les bonnes questions. Et ce n'est pas les produits financiers les plus chers qui sont les meilleurs. Au contraire, souvent, c'est les produits financiers les plus chers où le financier va vous vendre sa connaissance. Mais finalement, réfléchissons, on ne peut pas savoir ce qui va se passer à l'avenir. Donc, en fin de compte, les conseils financiers... Ils disent « Ah, mais moi, je sais qu'il faut acheter ça ou vendre ça à ce moment-là. » Ils font quoi ? Ils font de la spéculation. Ils essayent de prédire ce qui va se passer plus tard. Et en fait, on ne sait jamais. Mais par contre, il y a des choses qu'on sait. On sait que les frais pègeront la performance. On sait que les risques et les rendements sont liés. On sait que plus on diversifie, plus on réduit le risque. Au lieu d'acheter une action côté rembourse, si on les achète toutes, en fin de compte, on a moins de risques. Si je prends l'exemple de… de Suisseurs qui a fait faillite il y a quelques dizaines d'années, ben, Si on avait acheté que Swiss Air, on perdait tout. Mais si on avait acheté toutes les compagnies aériennes, Suisse Air fait faillite. Oui, ça a un impact sur notre portefeuille, mais pas si important que ça. Poussons ça à l'extrême, achetons toutes les sociétés cotées en bourse. Et puis pas seulement en Suisse, pas seulement en Europe, mais dans le monde entier. Et puis dans tous les domaines, pas que les compagnies aériennes, pas que les financiers, mais aussi dans tous les domaines possibles. Donc diversifier au maximum, je pense que ça c'est un concept qui est important. C'est l'histoire de ne pas avoir tous les yeux dans le même panier. Et puis, de prendre le niveau de risque qui soit adapté à notre situation. Et c'est pour ça qu'aussi dans le livre, je dis, il faut commencer par vous poser les bonnes questions en partant de vous. Plutôt que d'aller voir un financier et de lui dire, bon, je veux investir en bourse, j'ai ce franc à investir. Le financier, il va vous vendre ce que lui, il aura. C'est un peu comme acheter une voiture. Si tu vas acheter une voiture et que tu vas chez Range Rover, Et tu dis, j'ai besoin d'une voiture, il va te vendre une range revers. Mais si avant d'aller acheter ta voiture, tu te dis, ok, c'est quoi mon but ? Ah, eh bien, j'ai, prenons mon cas, j'ai trois enfants, je vais souvent à la montagne, et puis j'ai souvent des copains des enfants, donc il me faudrait quand même une cette place, etc. Du coup, je fais mon but, mon plan, c'est-à-dire je sais exactement quel type de voiture j'ai besoin. J'ai besoin d'une voiture cette place, voire d'un minibus. Maintenant, imaginons qu'on prenne un cas différent. Imaginons que cette personne n'ait pas d'enfant et qu'elle ne fasse que de la ville. Probablement qu'elle aura plutôt besoin d'une voiture de sport ou une snuff. Donc là où je veux en venir, c'est que ce qui est important, c'est de décider c'est quoi tes objectifs, c'est de quoi tu as besoin. Et ensuite, tu vas voir le conseiller ou la conseillère financière en disant, voilà, moi, mon objectif, c'est que je veux payer des études à mes enfants ou c'est pour ma retraite. ou dans 10 ans, j'aimerais pouvoir prendre une retraite anticipée, etc. Ça, c'est mes objectifs. Et puis ensuite, le conseiller ou la conseillère financière va te dire, voilà ce que je te propose pour atteindre cet objectif-là. Mais si tu arrives vers eux en disant, voilà, moi, j'ai 100 000 francs, et puis il va vous fourguer un produit qui sera bien probablement à vendre sur le moment.

  • Elodie

    Qui l'arrangera peut-être.

  • Sarah

    Qui l'arrangera. Et pas forcément tes finances. Et puis, la dernière chose que je voulais dire en termes de concept technique, c'est que si tu veux investir en bourse, pour moi, j'ai une règle qui est assez simple. C'est que l'argent que tu as besoin dans les cinq prochaines années, ça veut dire que si c'est de l'argent que tu aurais besoin pour payer ta facture de téléphone ou que tu dis, je vais peut-être l'utiliser comme fonds propres pour acheter un appartement, cet argent-là, tu ne devrais pas l'investir parce qu'il y a beaucoup de volatilité dans les marchés financiers. Et à 4-5 ans, finalement, oui, tu peux gagner beaucoup. Mais en même temps, selon si tu investis juste avant un krach, ça prendra le temps, ce temps-là, pour remonter.

  • Elodie

    Volatilité. La volatilité. Tu peux m'expliquer ?

  • Sarah

    Oui, la volatilité, c'est de dire qu'en fin de compte, les marchés, ils montent et ils descendent. Ça bouge tout le temps. La volatilité, c'est un peu le grand 8. Si tu vas dans des parcs d'attraction, c'est le grand 8. Alors, plus il y a de volatilité, plus ça monte et plus ça descend. Plus ça fait des montagnes russes. Quand la volatilité est basse, on est plutôt sur un petit carousel pépère tranquille, j'ai envie de dire. Non, mais c'est le côté colline ou montagne. D'ailleurs, c'est l'image, le seul graphe que j'ai dans mon livre, c'est ça. C'est vraiment de montrer qu'il y a des profils de risque où ça monte et ça descend beaucoup. Et là, il faut avoir le cœur solide pour supporter ça, parce que tout d'un coup, on fait plus 20, moins 20. Enfin, je veux dire, ça peut vite, en termes de montant, ça peut vite avoir un impact sur notre émotion. et donc on revient sur la... le côté émotionnel, pourquoi je te disais que c'est une question de comportement, d'avoir des de bien réussir en finance parce qu'en fait si on a bien fait son plan et qu'on sait où on va, on peut se dire moi voilà, j'investis tant je sais que mon portefeuille peut faire plus 20 ou moins 20, mais je suis ok parce que je sais que cet argent j'en ai pas besoin pour les 10 prochaines années et on dit toujours que la volatilité à court terme s'efface sur le long terme et il suffit pour la Pour les gens qui nous écoutent, qui ont des téléphones comme un Apple, vous avez de base une application dessus qui est bourse. Et en fait, même si vous n'avez jamais touché, vous allez la voir. Et je trouve toujours intéressant, vous allez ouvrir et souvent, les premières choses qui arrivent, la première ligne, c'est le Dow Jones. Moi, je suis basée en Suisse, donc j'ai aussi le SMI qui est le marché suisse. Le Dow Jones, c'est le marché américain. Mais ouvrez juste l'une de ces lignes. Et puis, vous voyez, vous regardez sur un jour, c'est le 1J. Vous verrez que ça peut monter ou descendre, ça dépend. de la journée. Puis maintenant, je vous conseille de regarder sur trois mois. Puis après, vous regardez sur cinq ans. Puis après, sur dix ans. Et vous allez voir que même si, par exemple, il peut y avoir, ça peut être descendu sur les trois derniers mois ou la dernière année ou même peut-être les deux dernières années, à dix ans, vous verrez que votre graphe, en fin de compte, ça monte et ça descend, mais ça a une tendance à monter. Donc, c'est ce que l'on veut dire sur la volatilité à long terme. Elle a tendance à s'étendre parce que, réfléchissez. C'est quoi en fin de compte les actions qui sont cotées en bourse ? C'est des sociétés qui produisent des services ou des biens qui sont consommables. Donc il y a des sociétés qui font faillite, mais il y a des sociétés comme Microsoft qui partent de rien et puis qui explosent. Et puis finalement, si un jour toutes ces sociétés font faillite, en même temps, c'est le seul moyen en fin de compte que votre portefeuille se retrouve à zéro, j'ai envie de vous dire que votre problème, ça ne sera pas tellement de l'argent. Si toutes les sociétés... coté en bourse de la planète font faillite en même temps et que le marché s'effondre, je vous conseille de planter des patates et d'aller acheter des flingues. Parce que je pense que le problème, ça ne sera pas combien vous avez sur votre compte bancaire.

  • Elodie

    Quel conseil tu aurais envie de donner à toutes les femmes qui, aujourd'hui, ne se sont jamais intéressées à leur finance et qui pourraient faire une petite action pour démarrer ? Autre que acheter ton livre.

  • Sarah

    Non, alors comme petite action... Pour moi, la première action, elle vient sur la prise de conscience. Donc si, et je pense que ce n'est pas forcément acheter un livre parce que ça demande un certain investissement de temps. Je ne parle pas de l'investissement de l'argent, mais je suis bien consciente que des fois, surtout les femmes, entre les enfants, les carrières professionnelles, etc., le temps, c'est précieux. Mais je pense que la première chose, c'est la prise de conscience. Éventuellement, si le livre, c'est quelque chose qui vous parle, oui, vous renseignez sur le sujet. Mais en fait, moi, j'ai envie de dire la première petite action, de dire, mais prenez un montant même insignificatif. À l'heure actuelle, ce qui est génial, contrairement à comment c'était il y a 50 ans, c'est qu'aujourd'hui, même avec un petit montant, vous pouvez commencer à investir en bourse. Prenez un petit montant, 100 euros, 100 francs suisses, ce qui ne va pas changer la donne à long terme. et puis investissez-le et puis vous voyez ce que ça vous fait il y a plusieurs plateformes qui sont disponibles pour le faire en France je ne les connais pas très bien je connais quelques-unes en Suisse mais vraiment commencez essayez c'est un peu de dire c'est comme quand vous allez mettre le doigt de pied dans l'eau froide testez l'eau avant de savoir qu'elle est trop froide ou pas trop froide pour vous donc c'est ça que j'aurais envie de dire c'est de commencer parce que c'est un peu à l'action en fait j'ai eu Merci. J'ai eu beaucoup de femmes qui m'ont contactée, qui en fait avaient passé pas massablement de temps à lire, à écouter des podcasts, à faire des vidéos, à faire des cours d'investissement boursier. Donc, elles ont passé du temps dessus, mais elles n'avaient toujours pas fait ce que j'appelle le clic. Elles n'avaient toujours pas cliqué pour investir. Et en fait, je me suis rendu compte, c'est parce qu'elles voulaient investir toute leur fortune. Et je leur ai dit, mais en fait, vous commencez avec un premier petit pas facile. C'est des choses qu'on apprend dans le coaching. le premier petit pas facile le premier petit pas facile de se dire en fait, j'investis un petit montant, un montant qui fait que même si cet argent je le perds, c'est pas grave ça va pas mettre en péril les vacances de l'année prochaine ou quoi que ce soit j'ai dit 100 euros mais peut-être qu'il faudrait que ce soit 1000, je sais pas, ça va être tout différent pour chacun et chacune d'entre nous mais commencez avec une petite chose c'est comme quand vous voulez vous entraîner pour un marathon ou pour faire de la course à pied la première chose à faire, c'est pas d'aller passer des heures dans un magasin à acheter une paire de chaussures Merci. C'est déjà de prendre une paire de chaussures, une paire de baskets, même si ce n'est pas des chaussures de course, et puis d'aller courir cinq minutes pour voir comment vous vous sentez. Commencez. Mettez-vous à l'action.

  • Elodie

    Tu as une autre ressource ou un livre, un podcast à recommander ?

  • Sarah

    Oui, il y a un podcast, enfin un podcast slash livre, parce qu'en fait, c'est un podcast qui a été transformé en livre. Donc, selon ce que vous aimez, comment vous aimez l'écouter ou le lire, c'est de Titiou Lecoq. elle a écrit pas mal de choses pour les femmes mais elle a aussi écrit ce livre qui s'appelle Le couple et l'argent pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes et ce livre là vient d'un podcast qu'elle avait fait il y a quelques années qui s'appelle Rends l'argent que je recommande et je trouve très intéressant parce qu'elle fait vraiment cette différence, elle prend une petite fille et un petit garçon et elle regarde tout au long de la vie les différences de manière dont hommes et femmes prennent des décisions qui font que en fin de compte, la femme se retrouve à la retraite appauvrie, alors que l'homme se retrouve plus riche. Et c'est une série... Alors, il y a une partie, c'est à cause de la société, on s'entend bien, mais il y a une série de choses que nous, les femmes, faisons. nous prenons des décisions financières qui nous pégeorent. Et je trouve que Titu Lecoq l'explique très très bien dans son livre, surtout quand elle parle de l'argent. Après, pour celles et ceux que ça intéresse, elle a écrit d'autres livres qui sont aussi très intéressants sur les femmes et puis le fait qu'on doit un peu prendre aussi plus de contrôle sur notre vie, etc. De manière générale.

  • Elodie

    Alors, où est-ce qu'on peut se procurer ton livre ? et suivre ce que tu fais ?

  • Sarah

    Alors, je suis sur les réseaux sociaux, sous Soqueval des Femmes, Instagram, LinkedIn et Facebook. J'ai mon site web qui s'appelle www.cequevalentlesfemmes.ch et on peut commander le livre là. Il est aussi à disposition sur Amazon et sur Payot.

  • Elodie

    Et on a oublié de préciser quelque chose de très important, c'est que ton livre, il y a une partie ou tout partie de les bénéfices des ventes qui sont reversés à une association.

  • Sarah

    Oui, parce que, alors pour revenir au sujet qu'on discutait au début et l'alignement et le côté financier, pour moi, c'était très important, comme c'était une manière de rendre ce que j'ai reçu. Je me suis dit, mais si je me fais encore de l'argent dessus, ça ne va pas aller. Tu te souviens, ma copine médiatrice à qui je disais, et c'est elle qui m'a un peu dit, elle me dit, mais Sarah, tu ne peux pas donner ça gratuitement, etc. Et du coup, je me suis dit, en fait, très bien, je vais reverser tous les bénéfices du livre à une association. Et j'ai trouvé cette association qui s'appelle Momentum, qui est basée en Suisse, mais qui œuvre au Rwanda et qui a plusieurs projets, dont deux en fait que moi je subventionne. Le premier, c'est des cours pour des femmes, des filles mères qui se retrouvent mères très jeunes. Et elles peuvent suivre un cours de trois ans pour faire de la couture, ce qui leur permet après trois ans d'être... indépendantes financièrement et de pouvoir gagner leur vie. Donc ça, c'est un des projets. Et l'autre, c'est simplement de la scolarisation pour les plus jeunes filles au Rwanda. Donc oui, tous les bénéfices du livre sont reversés à cette association.

  • Elodie

    Bien, c'est une belle façon de terminer cet épisode. Merci beaucoup.

  • Sarah

    Merci à toi.

  • Elodie

    C'était l'épisode 53 du podcast Gang de Copines, le premier de la saison 3. Merci pour ton écoute et merci de me suivre depuis déjà trois saisons. Ce que je retiens moi de cet épisode, c'est les conseils simples qui sont activables facilement et que Sarah a donné et qui vont nous permettre de reprendre le pouvoir sur nos finances et nos investissements. Ça m'a aussi permis moi, personnellement, de me rendre compte que je pouvais vraiment faire l'autruche. Et la première action que j'ai décidé de mettre en place, c'est d'aller écouter le podcast dont elle parle, le podcast de Titiou Lecoq. Je lui demande du coup si c'est pareil pour toi. Est-ce que toi aussi, tu fais l'autruche ? ou est-ce que tu es une excellente gestionnaire ? Tu veux, on en discute sur Instagram, le compte c'est gangdecopinespodcast et potes, ça s'écrit toujours comme une pote. A bientôt !

Chapters

  • Introduction à l'empowerment financier des femmes

    00:00

  • Écriture du livre "ce que veulent les femmes"

    02:00

  • L'argent comme outil de liberté

    03:23

  • Les différences de rapport à l'argent entre hommes et femmes

    04:52

  • La gestion passive vs active en investissement

    08:21

  • Démystifier la finance pour les femmes

    11:45

  • Conseils pratiques pour commencer à investir

    27:38

  • Conclusion et ressources

    36:00

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