undefined cover
undefined cover
26 | Delphine et Catherine : l’impact de la sororité sur le chemin de l’entrepreneuriat cover
26 | Delphine et Catherine : l’impact de la sororité sur le chemin de l’entrepreneuriat cover
Gang de copines

26 | Delphine et Catherine : l’impact de la sororité sur le chemin de l’entrepreneuriat

26 | Delphine et Catherine : l’impact de la sororité sur le chemin de l’entrepreneuriat

32min |02/06/2024
Play
undefined cover
undefined cover
26 | Delphine et Catherine : l’impact de la sororité sur le chemin de l’entrepreneuriat cover
26 | Delphine et Catherine : l’impact de la sororité sur le chemin de l’entrepreneuriat cover
Gang de copines

26 | Delphine et Catherine : l’impact de la sororité sur le chemin de l’entrepreneuriat

26 | Delphine et Catherine : l’impact de la sororité sur le chemin de l’entrepreneuriat

32min |02/06/2024
Play

Description

Dans cet épisode, Delphine partage son parcours professionnel et personnel, tout en mettant en lumière la force de son amitié avec Catherine. Nous explorons comment la sororité peut enrichir nos vies et nous soutenir dans les moments difficiles.


Delphine est une entrepreneuse basée à Lille, où elle vit avec son conjoint et son chat. Fondatrice de la société Danami, elle se spécialise dans l'organisation d'intérieur éco-responsable. Son parcours est marqué par une transition significative, passant de l'industrie agroalimentaire à une carrière plus alignée avec ses valeurs écologiques.

L'épisode aborde également le rôle crucial de l'amitié dans la vie de Delphine, notamment avec son amie Catherine, rencontrée pendant leurs études. Leur relation a évolué au fil des années, passant de simples camarades de classe à un soutien mutuel dans leurs carrières et leurs vies personnelles. 

Delphine raconte comment Catherine l'a inspirée à entreprendre une psychothérapie et un bilan de compétences, des étapes clés qui l'ont aidée à fonder Danami. Leur amitié est un exemple poignant de sororité, illustrant comment le soutien et la compréhension mutuelle peuvent nous aider à traverser les défis de la vie et à réaliser nos aspirations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines, je suis Elodie et dans ce podcast je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines, parce qu'on a toutes de belles histoires à partager.

  • Speaker #1

    Bonjour Delphine !

  • Speaker #2

    Bonjour Elodie !

  • Speaker #1

    Avant de commencer, je tenais à mentionner que nous nous sommes rencontrées grâce à l'association Little Big Women, qui accompagne des femmes entrepreneurs. Delphine, tu as bientôt 40 ans, tu vis à Lille en couple avec un chat, on espère qu'il ne va pas faire d'interruption au moment donné.

  • Speaker #2

    Je suis en calme.

  • Speaker #1

    Et tu gères la société Danami, tu es organisatrice d'intérieur éco-responsable depuis octobre 2023. Est-ce que déjà tu peux nous expliquer en quoi cela, ton métier consiste ?

  • Speaker #2

    Avec plaisir, juste une petite précision, j'ai bientôt... 41 ans, donc tu m'as rejoint d'une année. Merci. Ah bah tant mieux.

  • Speaker #1

    C'est moi qui ai bientôt 40 ans.

  • Speaker #2

    Aïe. C'est ça. Ça va bien se passer, tu vois. Récit, c'est bien. Il n'y a pas de souci. Donc, oui, effectivement, moi j'ai fondé une entreprise qui s'appelle Danami, donc D-A-N-A-M-I. Et ma mission à travers Danami, en tant qu'organisatrice d'intérieur éco-responsable, c'est d'aider les particuliers et les professionnels également à vivre mieux avec moins dans le respect de l'environnement. Donc en fait, plus concrètement, mes outils sont le tri, le désencombrement et le rangement. En fait, je suis Home Organizer certifié et ces outils, je les mets au service de la transition écologique pour sensibiliser mes clients à l'économie circulaire et à la consommation raisonnée. Et plus concrètement, en fait, j'ai deux volets dans mon activité. Le premier, ça va être de l'accompagnement sur mesure à domicile ou à distance. Donc ça, c'est plutôt pour les particuliers, pour les familles, pour les aider à se sentir mieux chez elles ou à préparer un changement de vie comme un déménagement, l'arrivée d'un enfant et parfois des situations un peu moins sympas comme une séparation ou un deuil. Et je propose également pour les entreprises et les collectivités des ateliers. Donc, c'est des ateliers de sensibilisation au gaspillage et à la consommation raisonnée. au cours desquels je transmets aux participants et aux participantes les clés pour que chacun, chacune puisse agir à son niveau. et j'interviens dans un rayon de 50 km autour de l'île.

  • Speaker #1

    Ce que j'ai envie de savoir, c'est comment tu es tombée là-dedans ? C'est toi chez toi, ou comment ça s'est passé, cette découverte de ton métier ? Donc, on dit home organizer.

  • Speaker #2

    Home organizer, oui, ou organisatrice d'intérieur, c'est plus simple à prononcer. En fait, je crois que les faits de l'organisation et de l'ordre se sont penchés sur mon berceau quand j'étais petite. Parce que j'ai toujours été naturelle, très organisée, très ordonnée. Honnêtement, je crois que mes parents n'ont jamais eu à me demander de ranger ma chambre. Pour moi, c'était naturel et je l'aimais faire ça en plus. Non, je ne suis pas bizarre, c'est juste que j'aime beaucoup. Et en plus, comme j'ai déménagé, j'ai pas mal déménagé quand j'étais petite, je pense que ça m'a habituée aussi à trier, à désencombrer et puis à ne pas trop m'attacher aux objets. Ceci étant dit, en fait, moi, quand j'étais ado, je ne sais pas pourquoi, je me suis passionnée pour le monde de l'industrie agroalimentaire. J'avais envie, quand j'allais au supermarché, j'avais envie de comprendre comment les produits que je trouvais dans les rayons étaient fabriqués. Donc, j'ai fait une école d'ingénieur en agroalimentaire et j'ai travaillé 16 ans dans ce secteur. Donc, j'ai fait de la R&D, donc recherche et développement. J'ai fait du marketing, de la communication. j'ai fait de la qualité client et mon dernier poste était chef de produit. Donc voilà, j'ai appris plein de trucs, je me suis épanouie un temps dans ce métier. Et puis il y a plusieurs petits grains de sable qui sont venus se mettre dans les engrenages d'une machine qui paraissait bien rodée. Le premier, c'est, alors j'ai découvert Marie Kondo. Donc la fameuse coach en rangement japonaise, je l'ai découverte en même temps que tout le monde quand elle a commencé à être connue en Europe. Et j'ai trouvé ça génial qu'elle ait réussi à vivre de ce métier, d'accompagner les familles à se sentir mieux chez elles grâce à l'organisation, au tri et au rangement. Et j'aimais bien cette idée, mais moi je n'avais jamais eu l'idée de me lancer dans l'entrepreneuriat, donc c'est resté dans un coin de ma tête. Après, aux alentours de 2015-2016, j'ai découvert le zéro déchet, j'ai commencé à m'intéresser à la consommation raisonnée. Et puis, pareil, je faisais tout ce que je pouvais à mon échelle. Et puis, peu à peu, je commençais à me dire, tiens, c'est bizarre quand même, Delphine, tu travailles dans l'agroalimentaire, c'est quand même un secteur qui pousse à la surconsommation, où il y a beaucoup d'emballages superflus. Et puis, en fait, peu à peu, il y a un gap qui s'est creusé entre moi, mes convictions écologiques. et puis ce que je faisais dans mon métier tous les jours en fait. S'ajoute à cela que mon entreprise qui était basée à Lille a déménagé en région parisienne, que je me suis retrouvée à un poste qui ne me plaisait pas du tout et puis bon là, ça commençait à ne plus aller bien du tout, du tout. Et du coup, je me suis dit, écoute, qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie ? Et en fait, j'ai eu l'idée de combiner mes convictions écologiques avec le home organizing pour fonder Danem.

  • Speaker #1

    D'accord, oui, oui.

  • Speaker #2

    C'est un long chemin.

  • Speaker #1

    C'est un super beau parcours, mais ce qui est très intéressant, c'est que tout ça est très construit. Evident, mais finalement, tu as commencé une carrière professionnelle, mais depuis que tu es ado, il y avait des signes avant-coureurs de ton activité.

  • Speaker #2

    C'est pas faux.

  • Speaker #1

    En fait, pendant que je t'ai écoutée, je réfléchissais à Marie Kondo et j'ai vu un truc passer là. Je crois que c'est de fortes actualités, en plus, ton domaine d'activité en ce moment, parce qu'il y a des séries sur Netflix à ce sujet. J'ai vu des mails passer là-dessus.

  • Speaker #2

    Alors Marie Kondo, elle a quoi ? Elle a la magie du rangement. Je ne sais plus comment ça s'appelle en français, l'éternel de joie, je crois. Donc elle a deux émissions sur Netflix. Il y a The Home Edit aussi avec Cléa et Johanna. Aussi sur Netflix. Il y a Détox ta maison sur TF1. Donc en fait, l'organisation d'intérieur, c'est un métier qui existe, qui est né dans les années 80 aux États-Unis, qui est arrivé en Europe et plus particulièrement en France au début des années 2000. Donc tu vois, c'est quand même pas récent. mais néanmoins, ça commence seulement à se développer, puis on en parle plus dans les médias aussi.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, j'espère que ça va t'amener, ou peut-être que tu le sens déjà, que ça t'amène des nouvelles clientes et des nouveaux clients, le fait que ce sujet soit démocratisé au travers de Netflix.

  • Speaker #2

    Alors, dis donc, quand je présente mon métier à des personnes qui connaissent déjà parce qu'elles ont vu les émissions, mais pour certaines autres personnes à qui je présente mon métier, c'est une grande nouveauté. Et c'est ça mon challenge, c'est que comme je fais un métier qui n'est pas connu, ou alors qui est connu qu'à travers la télé, eh bien, mes prospects ne se rendent pas forcément compte qu'ils peuvent faire appel à moi, à une vraie personne, pour venir les aider très concrètement. à se sentir mieux chez elle, à gagner en simplicité, à se simplifier la vie et à gagner en simplicité chez elle.

  • Speaker #1

    Et alors, une fois que ce challenge est dépassé, on va dire, tu as plutôt des clientes ou des clients ?

  • Speaker #2

    Alors, disons que moi, j'aide les familles et tous les membres de la famille à se sentir mieux chez elles, à chez eux, chez elles, grâce au tri, au désencombrement et au rangeant. Mais on ne va pas se mentir, c'est souvent les dames qui m'appellent, donc maman, les mères de famille, parce qu'il ne faut pas se mentir, la charge mentale, elle pèse surtout sur les femmes et c'est la raison pour laquelle j'ai surtout des clienteux, donc des personnes qui m'appellent. Et c'est vrai que quand les femmes sont en couple avec un homme, je sens parfois des petites réserves, des freins de la part de ces messieurs parce qu'ils ont peur que je leur jette tout, que je les force à se séparer d'objets auxquels ils tiennent. Ils se disent bah ouais, elle va nous dédéranger, moi je range quand je veux Ça, c'est vraiment des choses que j'ai entendues. Donc là, c'est le deuxième challenge, c'est de convaincre notamment ces messieurs. de la valeur ajoutée de ce que je propose et de tout ce que je peux leur apporter. Parce que moi, le rangement, ce n'est qu'une partie de mon accompagnement. Le gros de mon accompagnement, c'est l'étape de tri au cours de laquelle je vais travailler avec mes clients sur leur rapport à l'objet. Je vais les aider à se détacher des objets qui ne font pas sens pour eux. Je vais les autoriser à se libérer des objets qui gardaient... pour des croyances limitantes, par exemple, ça m'a coûté cher, c'est un cadeau, je ne peux pas m'en séparer, j'en ai hérité, c'est dans ma famille depuis des générations, ça peut toujours servir, je le garde au cas où, etc. Le gros de mes accompagnements, c'est de travailler là-dessus, parce qu'une fois que tu as travaillé ton rapport à l'objet, c'est beaucoup plus facile de se détacher des objets et aussi de consommer plus en conscience, en réfléchissant davantage à tout ce qui fait rentrer chez toi. parce qu'une fois que tu as trié, tu as désencombré, tu as fait sortir des objets de chez toi, le but, c'est que le rangement soit pérenne et donc, il faut aussi maîtriser tout ce qui entre chez toi.

  • Speaker #1

    Je trouve, pour rebondir sur ce que tu as dit au début par rapport à la charge mentale des femmes, que ton métier participe en partie à la sororité puisque du coup, tu aides aussi les femmes à se décharger en partie de leur charge mentale. Est-ce que tu as une définition que tu donnes à cette sororité ?

  • Speaker #2

    Pour être tout à fait honnête avec toi, la sororité, c'est un concept auquel je n'avais jamais vraiment réfléchi jusqu'à assez récemment. C'est-à-dire que dans mon groupe d'amis, j'ai autant d'amis hommes que d'amis femmes. Donc, si tu veux, je n'avais jamais réfléchi à la sororité en termes d'amitié, mais c'est un concept avec lequel je me suis familiarisée depuis que j'ai décidé de me lancer dans l'entrepreneuriat et de créer mon entreprise. Parce que là, c'est là que j'ai pris la pleine mesure du concept de sororité, parce que j'ai rencontré plein de femmes entrepreneurs ou de porteuses de projets formidables. Et là, je trouve qu'il y a vraiment, effectivement, une vraie solidarité féminine entre toutes ces femmes entrepreneurs où on se soutient, on est dans la bienveillance, dans le non-jugement et on s'entraide, on se partage des bons plans, des tuyaux, on peut partager nos coups de mou, on peut partager nos succès et ça, c'est super important quand tu es entrepreneur.

  • Speaker #1

    Et alors justement, l'amie dont tu vas nous parler, elle a un lien avec la création de ton activité.

  • Speaker #2

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #1

    Tu peux nous expliquer comment vous vous êtes rencontrée et pourquoi elle a ce lien avec la création de ton activité ?

  • Speaker #2

    Alors, attention, encore une fois, c'est une longue histoire.

  • Speaker #1

    Je suis toute,

  • Speaker #2

    oui. Alors, l'amie dont je voulais parler aujourd'hui, c'est mon amie Catherine, que j'ai rencontrée pendant mes études. En fait, on se connaît depuis 2003 et je l'ai rencontrée le tout premier jour de notre rentrée en école d'ingénieur. Je l'ai rencontré par un heureux hasard, si j'ose dire, parce que je me souviens, la scène est très claire dans ma tête, de l'ai rencontré au Resto U. Donc j'arrivais au Resto U avec des personnes que je connaissais d'avant, parce que j'avais fait ma classe prépa avec ces personnes-là. Donc on entre dans le Resto U, on prend nos plateaux, machin, et là les personnes avec lesquelles j'étais repèrent une table libre et me disent Ah bah tiens, on n'a qu'à aller s'asseoir là-bas Et moi, j'avais vu à une autre table qu'il y avait Catherine et d'autres filles de la promo à qui je n'avais jamais parlé, je n'avais jamais parlé à aucune d'entre elles, mais je les ai vues et du coup, j'ai proposé aux personnes avec lesquelles j'étais, je leur ai dit, non, il y a ces filles-là, elles sont de notre promo, on n'a qu'à aller les voir, comme ça, on va faire connaissance. Et c'est comme ça qu'on a fait connaissance pendant un déjeuner au Resto U et en fait, on ne s'est plus jamais quitté depuis.

  • Speaker #1

    Excellent, c'est bien, j'aime trop Je trouve ça intéressant que tu te rappelles précisément du moment où vous vous êtes rencontré pour la première fois et du contexte, parce que généralement quand je pose cette question c'est plus difficile, donc c'est chouette

  • Speaker #2

    Oui, mais moi ça veut dire, en fait je me dis que ça tient un peu de choses finalement Tu vois, je serais allée m'asseoir à l'autre table peut-être que je n'aurais pas connecté avec elle aussi vite peut-être qu'on aurait fait connaissance mais qu'on n'aurait pas autant accrocher je sais pas en fait tu peux pas savoir et c'est pour ça je me dis bah parfois ça tient un peu de choses quoi

  • Speaker #1

    Et après cette rencontre-là, comment votre amitié s'est installée ?

  • Speaker #2

    Donc on a fait nos études ensemble, on était dans le même groupe de TD, donc on avait des projets en commun et tout. On avait le même groupe d'amis, donc on faisait toutes les soirées étudiantes, on faisait les soirées chez les uns, chez les autres, les projets, les TP ensemble, etc. Et c'est vrai qu'on s'entendait très bien, on a été sur la même longueur d'onde en fait. Et c'était toujours très agréable de passer du temps avec elle, on rigolait bien. On s'entendait bien à tous les points de vue. Donc voilà, c'était très naturel et fluide, si tu veux. Et après, à la fin de nos études, elle est partie dans l'Est de la France. En fait, je précise, on a fait nos études à Nancy. Donc, elle est restée dans le quart nord-est de la France. Moi, je suis partie en Bretagne et à Nantes. Et malgré la distance, on continuait à se voir, à s'appeler. On continuait à faire des week-ends avec nos groupes de copains, de copines. Donc, pareil, on rigolait bien, on se racontait nos vies, etc. Après, elle, de l'Est de la France, elle a bougé à Paris. Et puis, pareil, on se voyait sur Paris, on allait faire des expos, des bars, des restos, on sortait, etc. Et puis, en 2013, moi, je suis arrivée à Lille. Donc, j'ai commencé à bosser pour la boîte dans laquelle je suis restée neuf ans. Donc, c'était ma dernière boîte en tant que salariée. Et puis, bon, toujours, les sorties, on se voyait. En fait, ce que j'apprécie, c'est que chacune a fait l'effort, en fait, de se déplacer là où était l'autre. Et on a… Voilà, je pense que l'amitié, c'est quelque chose de très important pour nous et de pouvoir continuer à avoir ces relations, enfin, continuer à voir les personnes avec lesquelles on avait loué des relations en école d'ingénieur, c'est quelque chose qui est important vraiment pour nous deux. Et c'est vrai que chacune et même chacun dans notre groupe d'amis faisait l'effort de se déplacer, de prendre le temps, de passer du temps, même si on habitait loin. Donc ça, c'était très chouette.

  • Speaker #1

    Tu as raison de le souligner parce que ce n'est pas forcément gagné de réussir à garder des relations avec des personnes qu'on a connues à un moment de notre vie, dans un contexte. Et après, on se déplace, on va ailleurs, notre vie, elle change complètement et on pourrait se dire qu'on n'a plus rien en commun. Et finalement, vous avez fait l'effort. Mais ça a quand même été un effort parce que vous aviez tous et toutes envie de préserver ces relations.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est intéressant. Et donc, tu es arrivée à Lille, tu bossais et elle, elle était où ?

  • Speaker #2

    Elle était à Paris à ce moment-là. Et en fait, ça ne se passait pas très bien dans la boîte où elle était. Elle voulait changer et il se trouve que c'était fin 2016, il y a un poste qui s'est libéré dans le service où moi, je travaillais. Incroyable. Elle a postulé, elle a eu le poste et du coup, on s'est retrouvés pendant deux ans et demi à être collègues. En plus d'être amies, on est devenus collègues.

  • Speaker #1

    Donc 15 ans après avoir fait… enfin 15 ans, c'est ça à peu près ?

  • Speaker #2

    Ouais, 13 mois de 2003.

  • Speaker #1

    De trouver collègues. Ouais, exactement. Comment ça s'est passé du coup la transition ? J'imagine que c'est peut-être pas forcément évident de passer de amis à collègues. Est-ce qu'il y a une distance qui s'installe naturellement ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #2

    Ça s'est très bien passé. En fait, on était collègues dans la mesure où on était dans le même service. Donc, en fait, on avait le même poste, mais sur des clients différents. Donc, on ne travaillait pas vraiment ensemble. Enfin, on travaillait ensemble dans la mesure où on était dans le même service et puis on contribuait chacune à faire vivre le service. Mais on n'était pas dans une relation où je lui demandais de faire des trucs ou elle me demandait de faire des trucs. Donc, c'est ça. Enfin, disons qu'il n'y avait pas non plus de relation hiérarchique, si tu veux. Donc je pense que ça se serait bien passé de toute façon, mais pour le coup, vu la configuration du service, il n'y avait pas de raison que ça se passe mal.

  • Speaker #1

    Et alors comment votre relation a évolué en travaillant au quotidien ensemble ?

  • Speaker #2

    Bah écoute, ça se passait toujours très bien. Ok, on était collègues et puis du coup, on en profitait un peu pour bicher sur les autres. Ça, c'était cool. Et puis, en fait, le changement au niveau de nos carrières professionnelles, c'était en 2018 parce que notre boîte a décidé de déménager en région parisienne. Et ça a coïncidé avec le moment où elle, elle est tombée enceinte. Donc forcément avec un bébé c'était inenvisageable de faire les allers-retours Donc elle en a profité pour démissionner Et moi j'ai suivi la boîte en région parisienne Et c'est là que ça commençait à ne pas aller Parce que la distance, plus je me suis retrouvée à un poste qui ne me convenait pas Plus la dissonance cognitive entre mes valeurs Et puis ce que faisait mon entreprise Ça n'allait pas bien Et en fait Catherine il se trouve qu'avant qu'on travaille ensemble elle était dans une autre boîte à Paris et elle s'était retrouvée dans un environnement qui était très toxique et elle a fait un burn-out qui a duré assez longtemps en fait. Pendant cette période-là, moi je voyais à quel point elle n'était pas bien, je voyais comme elle souffrait et ça me faisait beaucoup de peine pour elle, en plus je n'avais pas trop comment l'aider à cette période-là. Mais c'est vrai qu'ayant vu comment elle, elle était, à quel point ça l'avait minée, je me disais, il ne faut pas que j'en arrive à cette extrémité. Il se trouve aussi qu'en alentour de 2021, Catherine a entamé une psychothérapie parce qu'elle voulait justement comprendre les causes de son burn-out. Et puis, étant devenue maman, elle se posait beaucoup de questions aussi sur son rôle de mère, etc. Et donc, elle a souhaité être accompagnée pour travailler sur tous ces sujets-là. Et en fait, elle m'en parlait très librement, de manière très naturelle, très fluide. Et puis, je voyais... à quel point la psychothérapie l'aidait, comme ça l'aidait à réfléchir à plein de choses, à ses valeurs, à son identité, au poids de l'éducation, etc. Et moi, voyant comme je n'étais pas bien, je me disais, ça peut être pas mal quand même que je le fasse aussi. Et comme elle était très satisfaite de sa psychothérapeute, moi aussi, j'ai commencé une psychothérapie avec la même personne. Et ça m'a fait... énormément de bien en fait, ça m'a fait énormément de bien, parce que moi je suis arrivée là avec justement mes problématiques plus professionnelles, en me disant, voilà, mon boulot ça ne va pas, je ne sais pas quoi faire de ma vie, etc. Et en fait, la psy m'a fait comprendre que, la problématique que je vivais, c'était que mes valeurs, mes valeurs personnelles, n'était pas du tout ou plus du tout alignée avec celle de mon entreprise. Et que ce n'est pas que j'étais une chochotte, ce n'est pas que je ne voulais pas bosser, mais c'est qu'à un moment donné, quand tu n'es pas alignée, tu n'es pas alignée et tu as beau faire tout ce que tu veux et déployer toute l'énergie que tu peux, ça ne marchera jamais. La psychothérapeute m'a dit, mais en fait, pourquoi vous restez là ? Et c'est vrai que, comme je n'avais pas de plan B à l'époque, je me suis dit, sur le coup, je me suis dit, ah ouais, quand même. Et puis, en fait, l'idée a fait son chemin. L'idée a fait son chemin. Et puis, encore en parallèle, Catherine, dans la foulée de sa psychothérapie, a commencé un bilan de compétences. Parce que là aussi, elle voulait faire le point sur ce qu'elle pourrait faire par la suite. Et encore une fois, elle me parlait très librement, très naturellement de son bilan de compétences. Je voyais comme ça l'aidait, rebelote. Elle était très contente de sa coach. Et je me suis dit, tiens, je vais faire un bilan de compétences avec la même coach que Catherine. et la coach de bilan de compétences évidemment on a travaillé encore une fois sur mes valeurs mes compétences, mes aspirations etc. et en fait la coach m'a fait prendre conscience de mes capacités et elle m'a donné confiance dans le fait que je pouvais me lancer dans l'entrepreneuriat comme j'ai dit, moi je n'avais jamais imaginé me lancer dans l'entrepreneuriat et en fait tout ce travail de psychothérapie de bilan de compétences que j'ai vraiment fait grâce à Catherine et grâce à son propre cheminement, eh bien, ça m'a, voilà, disons que ça m'a vraiment confortée dans l'idée que, OK, moi aussi, je peux créer une boîte et parce que je sais ce que je veux, je sais comment je veux le faire et du coup, allez, go, on y va, quoi.

  • Speaker #1

    Est-ce que partager les mêmes galères professionnelles, ça a renforcé votre amitié ?

  • Speaker #2

    Eh bien oui, en fait. Parce que jusqu'à nos galères professionnelles, comme tu dis, alors tout se passait super bien, on était super copines, comme on est toujours aujourd'hui. Mais je pense que notre amitié était peut-être, si j'ose dire, superficielle, dans le sens où on partageait que les bons moments. Et en fait, les amis, il faut qu'ils soient là. Disons que les amis, on est là pour eux et ils sont là pour nous dans les bons moments, mais aussi dans les mauvais. Et en fait, pouvoir partager ça avec elle, pouvoir en parler vraiment librement avec elle et me sentir soutenue, c'est vrai que c'est ça qui a renforcé notre amitié.

  • Speaker #1

    Il y a eu un tournant dans votre amitié au moment où vous avez partagé l'une et l'autre des périodes pas simples.

  • Speaker #2

    Voilà, je pense. Et parce qu'on a commencé à avoir des discussions beaucoup plus ouvertes sur nos ressentis, nos émotions, chose qu'on avait moins quand tout allait bien.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Il y a d'autres personnes de ton entourage féminin qui t'ont soutenu quand ce n'était pas la grosse joie professionnellement parlant ?

  • Speaker #2

    En fait, je me rends compte que je ne parlais pas trop de mon mal-être au travail. Parce qu'en dehors du travail, ça se passait bien. J'avais les autres aspects de ma vie, j'étais très bien dedans, mais le travail, ça ne m'allait pas. Et c'est vrai qu'en dehors du travail, je n'avais pas forcément envie de parler de mes galères au travail. Si j'en avais parlé, je suis sûre que j'aurais été soutenue. Ça, j'en suis convaincue. Mais n'en parlons pas, ce n'était pas un sujet, si tu veux. je comprends ok mais par contre j'en profite quand même pour remercier mon conjoint parce que c'est vraiment lui qui m'a soutenue pendant cette période ah ouais je sais trop bien parce qu'il était aux premières loges il a vu comme j'étais pas bien je ne l'ai pas toujours très bien traité parce que je me sentais pas bien moi-même donc voilà j'en profite aujourd'hui pour le remercier du fond du cœur pour tout ce qu'il a fait pour moi pendant cette période merci

  • Speaker #1

    beaucoup le conjoint de Delphine j'imagine qu'aujourd'hui il te soutient aussi dans ta vie d'entrepreneur

  • Speaker #2

    Oui, il a intérêt.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'aujourd'hui, dans ta vie d'entrepreneur, tu l'as dit un peu en introduction, les femmes ont une place particulière ?

  • Speaker #2

    Oui, parce que en fait, ce n'était pas une volonté de ma part, mais c'est vrai que j'ai adhéré à Little Big Woman, dont tu parlais en intro. Moi, je ne cherchais pas forcément à être dans une association d'entrepreneurs féminines, mais ça s'est trouvé comme ça parce que je trouve que l'association est top. Je me permets de le souligner au passage. Et c'est vrai que, comme je disais en intro, là, j'ai rencontré vraiment des personnes avec lesquelles j'ai vraiment... plaisir à échanger sur mes galères, mes coups de mou, partager mes succès, etc. C'est toujours très agréable. C'est vrai que je n'ai pas réussi à nouer des relations avec des entrepreneurs hommes comme j'ai réussi à le faire avec des entrepreneurs femmes.

  • Speaker #1

    Pour revenir à Catherine, je pense pareil tu l'as dit entre les lignes mais en gros tout ce qu'elle t'a apporté ton mener pas à pas vers cette vie d'entrepreneur et qu'est ce que vous faites ensemble aujourd'hui maintenant que toi tu as ta vie d'entrepreneur et elle elle est peut-être toujours salariée

  • Speaker #2

    Oui, elle est toujours salariée. Par contre, son mari est entrepreneur. Et c'est vrai que du coup, les problèmes éthiques que moi j'ai, elle les vit aussi à travers son mari. Donc, c'est vrai qu'elle me comprend d'autant mieux qu'elle a cet environnement familial. Donc, elle a cet environnement familial, quoi. Et qu'est-ce qu'on fait ? On continue à sortir. Bon, moins maintenant, parce qu'on a quand même 40 ans passé. qu'elle, elle est maman aussi. Alors, oui, je tiens aussi à la remercier pour ça, c'est-à-dire que bien qu'elle soit maman, elle et son conjoint, ils arrivent toujours à se libérer du temps pour passer du temps avec moi, avec mon conjoint. Voilà, je trouve que c'est super appréciable parce qu'ils ont très bien en tête qu'avant d'être des parents, ils sont avant tout un homme, une femme, un couple et que c'est important aussi de pouvoir s'épanouir autrement qu'en étant parent.

  • Speaker #1

    Ah, j'en profite. Est-ce que votre relation, elle a changé depuis qu'elle est maman ?

  • Speaker #2

    Alors, non, je dirais. Après, c'est sûr que le sujet de la maternité, de l'éducation de leur petite, c'est un sujet évidemment qu'on n'avait pas avant et puis qu'on a maintenant. Mais voilà, je trouve qu'elle est toujours elle-même, elle est toujours à l'écoute, elle est toujours fidèle, elle est toujours cool. Donc non, ça n'a pas changé.

  • Speaker #1

    Trop bien. Qu'est-ce qu'elle t'apporte d'autre ?

  • Speaker #2

    Beaucoup de joie, c'est toujours un plaisir de la voir, de passer du temps ensemble parce que je sais que quand je la vois, je sais que je vais passer un bon moment, quoi qu'on fasse. Donc tu vois, on peut aussi bien faire un brunch chez elle ou chez eux ou à la maison et puis là, il y a leur petite qui est super mignonne, super rigolote. Ou alors, on se fait une soirée à quatre, où on va tester de nouveaux restos, tester de nouveaux bars, parce que Catherine et moi, on a un gros point commun. c'est qu'on adore manger.

  • Speaker #1

    On se fait une bonne maladie, il paraît.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est ça. Et là, on se retrouve autour de cet amour de la gastronomie. Donc, c'est vrai qu'on aime bien découvrir des nouveaux restaurants ensemble. On aime beaucoup danser toutes les deux aussi. Donc, quand on peut, c'est moins fréquent qu'avant, évidemment. Mais quand on peut, on va dans des bars dansants ou en boîte. Et puis, une fois par mois ou une fois tous les deux mois, on essaie de se faire un petit tête-à-tête, un petit date, elle et moi. comme ça, sans les hommes, sans sa fille, pour discuter de choses et d'autres.

  • Speaker #1

    Vous créez vos routines amicales, c'est super pour entretenir. Comme tu parlais tout à l'heure de l'effort de se voir, même quand on a déménagé loin l'un de l'autre, même quand des amis ont déménagé loin l'un de l'autre. Et là, avec l'arrivée d'un enfant qui peut aussi chambouler l'agenda, vous réussissez quand même à entretenir cette routine et tout ça. Je trouve que c'est intéressant de se dire que l'amitié, si chacun ne fait pas d'efforts l'un vers l'autre, à un moment, ça s'arrête. C'est-à-dire que si elle est débordée par son agenda, toi, tu es débordé par ta vie d'entrepreneur et qu'à un moment, vous ne vous posez pas et que vous ne vous obligez pas, d'une certaine façon, à vous voir, même si vous ne vous obligez pas à prendre des rendez-vous, même si j'imagine que vous y prenez beaucoup de plaisir, cette amitié pourrait se déliter et ce n'est pas le cas. Je trouve ça intéressant.

  • Speaker #2

    Oui, en fait, pour moi, l'amitié, c'est du donnant-donnant aussi. Et puis, il faut, comme tu dis, créer des plages parce qu'on a toujours… c'est trop facile de dire ah bah ouais j'ai pas le temps on le fera plus tard etc si tu crées pas les opportunités elles arriveront jamais et tu vois par exemple je suis très contente parce que le week-end dernier justement j'étais avec Catherine avec mon conjoint, son conjoint et puis plein d'autres amis justement de notre école d'ingénieurs principalement on était à Budapest et c'est Catherine et son mari c'est Catherine et son mari qui étaient à l'initiative de ce week-end et c'était trop chouette de tous se retrouver et puis comme ça et vraiment de profiter tous ensemble.

  • Speaker #1

    Tu as déjà évoqué ce qu'elle t'apportait. Qu'est-ce que toi, tu lui apportes à ton avis ?

  • Speaker #2

    Alors, je pense que le plus simple, ce serait de lui demander, parce que je n'ai pas envie de présager de ce que je lui apporte. Mais c'est vrai que moi, j'essaie de lui apporter tout ce qu'elle aimera pas, enfin de lui rendre ce qu'elle m'apporte, c'est-à-dire j'essaie d'être là pour elle, de lui apporter de la joie, de la faire rigoler. J'essaie de faire en sorte qu'on passe de bons moments ensemble et des moments de qualité.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Comment t'aimerais voir cette relation évoluer ?

  • Speaker #0

    Je ne vois pas forcément une évolution, surtout qu'elle reste comme... que notre relation reste comme elle est aujourd'hui parce que moi, je la trouve au top, notre relation. Je trouve qu'on a trouvé... Voilà, justement, malgré nos vies bien remplies, on a trouvé cette routine, comme tu disais, et on s'est créé ces opportunités de se voir et de profiter ensemble. Donc ça, je souhaite que ça dure comme ça.

  • Speaker #1

    On est déjà quasiment à la fin de cet épisode. Est-ce qu'il y a un dernier message que tu aimerais passer à Catherine ? Un dernier mot pour elle ?

  • Speaker #0

    Déjà, je la remercie d'avoir eu le courage de me parler de tout ce qu'elle a vécu au niveau du burn-out, de la psychothérapie, du bilan de compétences. Parce que vraiment, c'est... Oui, je la remercie aussi et je la félicite d'avoir eu le courage d'entamer ce cheminement. Parce que sans son cheminement à elle, moi, je pense que je n'en serais pas là aujourd'hui. Ou je serais peut-être beaucoup moins avancée, en fait. Donc vraiment, merci Catherine de... de m'avoir mis sur le bon chemin. Et puis, merci de tout ce que tu m'apportes. Et vraiment, je me félicite du jour où j'ai décidé de m'asseoir à ta table au resto.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te retrouver sur Internet ?

  • Speaker #0

    Alors, mon entreprise, c'est Danami, D-A-N-A-M-I. Donc, mon site Internet, c'est danamiorganisationtoutattaché.fr Et mon compte Instagram, c'est la même chose, danamiorganisation, tout simplement.

  • Speaker #1

    super merci beaucoup Delphine merci à toi Elodie c'était l'épisode 26 du podcast Gang de Copines termine le montage de cet épisode en étant à la fois touchée et admirative touchée parce que l'histoire de Delphine et de Catherine est belle c'est le genre de relation amicale à la fois simple et complète que j'aime avoir Ça a matché pour elles tout bêtement autour d'un repas, puis leur relation s'est transformée, elles ont su la faire évoluer en même temps que leur vie respective. Et c'est sur ce point que je suis admirative. Elles ont mis les moyens pour la faire perdurer cette relation. Elles se réservent des plages horaires, elles se créent des opportunités, des occasions de partager des moments de qualité. Je trouve que c'est une belle preuve de maturité relationnelle, si je peux le dire comme ça. L'amitié, comme n'importe quelle relation, c'est jamais acquis, et Delphine et Catherine l'ont bien compris. Elles chérissent et entretiennent leur relation pour la faire évoluer et durer. Si tu as aimé cet épisode, tu peux m'expliquer pourquoi dans les commentaires sur Instagram ou Youtube, le fond de ces gang de copines podcast, les potes s'écrit comme une pote. Et si la sororité c'est aussi important dans ta vie, n'hésite pas à soutenir ma démarche en partageant cet épisode avec tes copines. Merci et à bientôt. Sous-titrage Société Radio-Canada

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Le déclic écologique dans la carrière de Delphine

    00:00

  • Inspirations et influences: Marie Kondo et zéro déchet

    00:00

  • Transition professionnelle et valeurs personnelles

    00:00

  • La sororité en entrepreneuriat

    00:00

  • L'histoire d'amitié avec Catherine

    00:00

  • Changement de vie et soutien mutuel

    00:00

  • Thérapie et reconstruction professionnelle

    00:00

  • Le rôle de la psychothérapie et du bilan de compétences

    00:00

  • Dynamique de l’amitié et épanouissement personnel

    00:00

  • Entretenir l'amitié malgré la distance et l'évolution des vies

    00:00

Description

Dans cet épisode, Delphine partage son parcours professionnel et personnel, tout en mettant en lumière la force de son amitié avec Catherine. Nous explorons comment la sororité peut enrichir nos vies et nous soutenir dans les moments difficiles.


Delphine est une entrepreneuse basée à Lille, où elle vit avec son conjoint et son chat. Fondatrice de la société Danami, elle se spécialise dans l'organisation d'intérieur éco-responsable. Son parcours est marqué par une transition significative, passant de l'industrie agroalimentaire à une carrière plus alignée avec ses valeurs écologiques.

L'épisode aborde également le rôle crucial de l'amitié dans la vie de Delphine, notamment avec son amie Catherine, rencontrée pendant leurs études. Leur relation a évolué au fil des années, passant de simples camarades de classe à un soutien mutuel dans leurs carrières et leurs vies personnelles. 

Delphine raconte comment Catherine l'a inspirée à entreprendre une psychothérapie et un bilan de compétences, des étapes clés qui l'ont aidée à fonder Danami. Leur amitié est un exemple poignant de sororité, illustrant comment le soutien et la compréhension mutuelle peuvent nous aider à traverser les défis de la vie et à réaliser nos aspirations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines, je suis Elodie et dans ce podcast je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines, parce qu'on a toutes de belles histoires à partager.

  • Speaker #1

    Bonjour Delphine !

  • Speaker #2

    Bonjour Elodie !

  • Speaker #1

    Avant de commencer, je tenais à mentionner que nous nous sommes rencontrées grâce à l'association Little Big Women, qui accompagne des femmes entrepreneurs. Delphine, tu as bientôt 40 ans, tu vis à Lille en couple avec un chat, on espère qu'il ne va pas faire d'interruption au moment donné.

  • Speaker #2

    Je suis en calme.

  • Speaker #1

    Et tu gères la société Danami, tu es organisatrice d'intérieur éco-responsable depuis octobre 2023. Est-ce que déjà tu peux nous expliquer en quoi cela, ton métier consiste ?

  • Speaker #2

    Avec plaisir, juste une petite précision, j'ai bientôt... 41 ans, donc tu m'as rejoint d'une année. Merci. Ah bah tant mieux.

  • Speaker #1

    C'est moi qui ai bientôt 40 ans.

  • Speaker #2

    Aïe. C'est ça. Ça va bien se passer, tu vois. Récit, c'est bien. Il n'y a pas de souci. Donc, oui, effectivement, moi j'ai fondé une entreprise qui s'appelle Danami, donc D-A-N-A-M-I. Et ma mission à travers Danami, en tant qu'organisatrice d'intérieur éco-responsable, c'est d'aider les particuliers et les professionnels également à vivre mieux avec moins dans le respect de l'environnement. Donc en fait, plus concrètement, mes outils sont le tri, le désencombrement et le rangement. En fait, je suis Home Organizer certifié et ces outils, je les mets au service de la transition écologique pour sensibiliser mes clients à l'économie circulaire et à la consommation raisonnée. Et plus concrètement, en fait, j'ai deux volets dans mon activité. Le premier, ça va être de l'accompagnement sur mesure à domicile ou à distance. Donc ça, c'est plutôt pour les particuliers, pour les familles, pour les aider à se sentir mieux chez elles ou à préparer un changement de vie comme un déménagement, l'arrivée d'un enfant et parfois des situations un peu moins sympas comme une séparation ou un deuil. Et je propose également pour les entreprises et les collectivités des ateliers. Donc, c'est des ateliers de sensibilisation au gaspillage et à la consommation raisonnée. au cours desquels je transmets aux participants et aux participantes les clés pour que chacun, chacune puisse agir à son niveau. et j'interviens dans un rayon de 50 km autour de l'île.

  • Speaker #1

    Ce que j'ai envie de savoir, c'est comment tu es tombée là-dedans ? C'est toi chez toi, ou comment ça s'est passé, cette découverte de ton métier ? Donc, on dit home organizer.

  • Speaker #2

    Home organizer, oui, ou organisatrice d'intérieur, c'est plus simple à prononcer. En fait, je crois que les faits de l'organisation et de l'ordre se sont penchés sur mon berceau quand j'étais petite. Parce que j'ai toujours été naturelle, très organisée, très ordonnée. Honnêtement, je crois que mes parents n'ont jamais eu à me demander de ranger ma chambre. Pour moi, c'était naturel et je l'aimais faire ça en plus. Non, je ne suis pas bizarre, c'est juste que j'aime beaucoup. Et en plus, comme j'ai déménagé, j'ai pas mal déménagé quand j'étais petite, je pense que ça m'a habituée aussi à trier, à désencombrer et puis à ne pas trop m'attacher aux objets. Ceci étant dit, en fait, moi, quand j'étais ado, je ne sais pas pourquoi, je me suis passionnée pour le monde de l'industrie agroalimentaire. J'avais envie, quand j'allais au supermarché, j'avais envie de comprendre comment les produits que je trouvais dans les rayons étaient fabriqués. Donc, j'ai fait une école d'ingénieur en agroalimentaire et j'ai travaillé 16 ans dans ce secteur. Donc, j'ai fait de la R&D, donc recherche et développement. J'ai fait du marketing, de la communication. j'ai fait de la qualité client et mon dernier poste était chef de produit. Donc voilà, j'ai appris plein de trucs, je me suis épanouie un temps dans ce métier. Et puis il y a plusieurs petits grains de sable qui sont venus se mettre dans les engrenages d'une machine qui paraissait bien rodée. Le premier, c'est, alors j'ai découvert Marie Kondo. Donc la fameuse coach en rangement japonaise, je l'ai découverte en même temps que tout le monde quand elle a commencé à être connue en Europe. Et j'ai trouvé ça génial qu'elle ait réussi à vivre de ce métier, d'accompagner les familles à se sentir mieux chez elles grâce à l'organisation, au tri et au rangement. Et j'aimais bien cette idée, mais moi je n'avais jamais eu l'idée de me lancer dans l'entrepreneuriat, donc c'est resté dans un coin de ma tête. Après, aux alentours de 2015-2016, j'ai découvert le zéro déchet, j'ai commencé à m'intéresser à la consommation raisonnée. Et puis, pareil, je faisais tout ce que je pouvais à mon échelle. Et puis, peu à peu, je commençais à me dire, tiens, c'est bizarre quand même, Delphine, tu travailles dans l'agroalimentaire, c'est quand même un secteur qui pousse à la surconsommation, où il y a beaucoup d'emballages superflus. Et puis, en fait, peu à peu, il y a un gap qui s'est creusé entre moi, mes convictions écologiques. et puis ce que je faisais dans mon métier tous les jours en fait. S'ajoute à cela que mon entreprise qui était basée à Lille a déménagé en région parisienne, que je me suis retrouvée à un poste qui ne me plaisait pas du tout et puis bon là, ça commençait à ne plus aller bien du tout, du tout. Et du coup, je me suis dit, écoute, qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie ? Et en fait, j'ai eu l'idée de combiner mes convictions écologiques avec le home organizing pour fonder Danem.

  • Speaker #1

    D'accord, oui, oui.

  • Speaker #2

    C'est un long chemin.

  • Speaker #1

    C'est un super beau parcours, mais ce qui est très intéressant, c'est que tout ça est très construit. Evident, mais finalement, tu as commencé une carrière professionnelle, mais depuis que tu es ado, il y avait des signes avant-coureurs de ton activité.

  • Speaker #2

    C'est pas faux.

  • Speaker #1

    En fait, pendant que je t'ai écoutée, je réfléchissais à Marie Kondo et j'ai vu un truc passer là. Je crois que c'est de fortes actualités, en plus, ton domaine d'activité en ce moment, parce qu'il y a des séries sur Netflix à ce sujet. J'ai vu des mails passer là-dessus.

  • Speaker #2

    Alors Marie Kondo, elle a quoi ? Elle a la magie du rangement. Je ne sais plus comment ça s'appelle en français, l'éternel de joie, je crois. Donc elle a deux émissions sur Netflix. Il y a The Home Edit aussi avec Cléa et Johanna. Aussi sur Netflix. Il y a Détox ta maison sur TF1. Donc en fait, l'organisation d'intérieur, c'est un métier qui existe, qui est né dans les années 80 aux États-Unis, qui est arrivé en Europe et plus particulièrement en France au début des années 2000. Donc tu vois, c'est quand même pas récent. mais néanmoins, ça commence seulement à se développer, puis on en parle plus dans les médias aussi.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, j'espère que ça va t'amener, ou peut-être que tu le sens déjà, que ça t'amène des nouvelles clientes et des nouveaux clients, le fait que ce sujet soit démocratisé au travers de Netflix.

  • Speaker #2

    Alors, dis donc, quand je présente mon métier à des personnes qui connaissent déjà parce qu'elles ont vu les émissions, mais pour certaines autres personnes à qui je présente mon métier, c'est une grande nouveauté. Et c'est ça mon challenge, c'est que comme je fais un métier qui n'est pas connu, ou alors qui est connu qu'à travers la télé, eh bien, mes prospects ne se rendent pas forcément compte qu'ils peuvent faire appel à moi, à une vraie personne, pour venir les aider très concrètement. à se sentir mieux chez elle, à gagner en simplicité, à se simplifier la vie et à gagner en simplicité chez elle.

  • Speaker #1

    Et alors, une fois que ce challenge est dépassé, on va dire, tu as plutôt des clientes ou des clients ?

  • Speaker #2

    Alors, disons que moi, j'aide les familles et tous les membres de la famille à se sentir mieux chez elles, à chez eux, chez elles, grâce au tri, au désencombrement et au rangeant. Mais on ne va pas se mentir, c'est souvent les dames qui m'appellent, donc maman, les mères de famille, parce qu'il ne faut pas se mentir, la charge mentale, elle pèse surtout sur les femmes et c'est la raison pour laquelle j'ai surtout des clienteux, donc des personnes qui m'appellent. Et c'est vrai que quand les femmes sont en couple avec un homme, je sens parfois des petites réserves, des freins de la part de ces messieurs parce qu'ils ont peur que je leur jette tout, que je les force à se séparer d'objets auxquels ils tiennent. Ils se disent bah ouais, elle va nous dédéranger, moi je range quand je veux Ça, c'est vraiment des choses que j'ai entendues. Donc là, c'est le deuxième challenge, c'est de convaincre notamment ces messieurs. de la valeur ajoutée de ce que je propose et de tout ce que je peux leur apporter. Parce que moi, le rangement, ce n'est qu'une partie de mon accompagnement. Le gros de mon accompagnement, c'est l'étape de tri au cours de laquelle je vais travailler avec mes clients sur leur rapport à l'objet. Je vais les aider à se détacher des objets qui ne font pas sens pour eux. Je vais les autoriser à se libérer des objets qui gardaient... pour des croyances limitantes, par exemple, ça m'a coûté cher, c'est un cadeau, je ne peux pas m'en séparer, j'en ai hérité, c'est dans ma famille depuis des générations, ça peut toujours servir, je le garde au cas où, etc. Le gros de mes accompagnements, c'est de travailler là-dessus, parce qu'une fois que tu as travaillé ton rapport à l'objet, c'est beaucoup plus facile de se détacher des objets et aussi de consommer plus en conscience, en réfléchissant davantage à tout ce qui fait rentrer chez toi. parce qu'une fois que tu as trié, tu as désencombré, tu as fait sortir des objets de chez toi, le but, c'est que le rangement soit pérenne et donc, il faut aussi maîtriser tout ce qui entre chez toi.

  • Speaker #1

    Je trouve, pour rebondir sur ce que tu as dit au début par rapport à la charge mentale des femmes, que ton métier participe en partie à la sororité puisque du coup, tu aides aussi les femmes à se décharger en partie de leur charge mentale. Est-ce que tu as une définition que tu donnes à cette sororité ?

  • Speaker #2

    Pour être tout à fait honnête avec toi, la sororité, c'est un concept auquel je n'avais jamais vraiment réfléchi jusqu'à assez récemment. C'est-à-dire que dans mon groupe d'amis, j'ai autant d'amis hommes que d'amis femmes. Donc, si tu veux, je n'avais jamais réfléchi à la sororité en termes d'amitié, mais c'est un concept avec lequel je me suis familiarisée depuis que j'ai décidé de me lancer dans l'entrepreneuriat et de créer mon entreprise. Parce que là, c'est là que j'ai pris la pleine mesure du concept de sororité, parce que j'ai rencontré plein de femmes entrepreneurs ou de porteuses de projets formidables. Et là, je trouve qu'il y a vraiment, effectivement, une vraie solidarité féminine entre toutes ces femmes entrepreneurs où on se soutient, on est dans la bienveillance, dans le non-jugement et on s'entraide, on se partage des bons plans, des tuyaux, on peut partager nos coups de mou, on peut partager nos succès et ça, c'est super important quand tu es entrepreneur.

  • Speaker #1

    Et alors justement, l'amie dont tu vas nous parler, elle a un lien avec la création de ton activité.

  • Speaker #2

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #1

    Tu peux nous expliquer comment vous vous êtes rencontrée et pourquoi elle a ce lien avec la création de ton activité ?

  • Speaker #2

    Alors, attention, encore une fois, c'est une longue histoire.

  • Speaker #1

    Je suis toute,

  • Speaker #2

    oui. Alors, l'amie dont je voulais parler aujourd'hui, c'est mon amie Catherine, que j'ai rencontrée pendant mes études. En fait, on se connaît depuis 2003 et je l'ai rencontrée le tout premier jour de notre rentrée en école d'ingénieur. Je l'ai rencontré par un heureux hasard, si j'ose dire, parce que je me souviens, la scène est très claire dans ma tête, de l'ai rencontré au Resto U. Donc j'arrivais au Resto U avec des personnes que je connaissais d'avant, parce que j'avais fait ma classe prépa avec ces personnes-là. Donc on entre dans le Resto U, on prend nos plateaux, machin, et là les personnes avec lesquelles j'étais repèrent une table libre et me disent Ah bah tiens, on n'a qu'à aller s'asseoir là-bas Et moi, j'avais vu à une autre table qu'il y avait Catherine et d'autres filles de la promo à qui je n'avais jamais parlé, je n'avais jamais parlé à aucune d'entre elles, mais je les ai vues et du coup, j'ai proposé aux personnes avec lesquelles j'étais, je leur ai dit, non, il y a ces filles-là, elles sont de notre promo, on n'a qu'à aller les voir, comme ça, on va faire connaissance. Et c'est comme ça qu'on a fait connaissance pendant un déjeuner au Resto U et en fait, on ne s'est plus jamais quitté depuis.

  • Speaker #1

    Excellent, c'est bien, j'aime trop Je trouve ça intéressant que tu te rappelles précisément du moment où vous vous êtes rencontré pour la première fois et du contexte, parce que généralement quand je pose cette question c'est plus difficile, donc c'est chouette

  • Speaker #2

    Oui, mais moi ça veut dire, en fait je me dis que ça tient un peu de choses finalement Tu vois, je serais allée m'asseoir à l'autre table peut-être que je n'aurais pas connecté avec elle aussi vite peut-être qu'on aurait fait connaissance mais qu'on n'aurait pas autant accrocher je sais pas en fait tu peux pas savoir et c'est pour ça je me dis bah parfois ça tient un peu de choses quoi

  • Speaker #1

    Et après cette rencontre-là, comment votre amitié s'est installée ?

  • Speaker #2

    Donc on a fait nos études ensemble, on était dans le même groupe de TD, donc on avait des projets en commun et tout. On avait le même groupe d'amis, donc on faisait toutes les soirées étudiantes, on faisait les soirées chez les uns, chez les autres, les projets, les TP ensemble, etc. Et c'est vrai qu'on s'entendait très bien, on a été sur la même longueur d'onde en fait. Et c'était toujours très agréable de passer du temps avec elle, on rigolait bien. On s'entendait bien à tous les points de vue. Donc voilà, c'était très naturel et fluide, si tu veux. Et après, à la fin de nos études, elle est partie dans l'Est de la France. En fait, je précise, on a fait nos études à Nancy. Donc, elle est restée dans le quart nord-est de la France. Moi, je suis partie en Bretagne et à Nantes. Et malgré la distance, on continuait à se voir, à s'appeler. On continuait à faire des week-ends avec nos groupes de copains, de copines. Donc, pareil, on rigolait bien, on se racontait nos vies, etc. Après, elle, de l'Est de la France, elle a bougé à Paris. Et puis, pareil, on se voyait sur Paris, on allait faire des expos, des bars, des restos, on sortait, etc. Et puis, en 2013, moi, je suis arrivée à Lille. Donc, j'ai commencé à bosser pour la boîte dans laquelle je suis restée neuf ans. Donc, c'était ma dernière boîte en tant que salariée. Et puis, bon, toujours, les sorties, on se voyait. En fait, ce que j'apprécie, c'est que chacune a fait l'effort, en fait, de se déplacer là où était l'autre. Et on a… Voilà, je pense que l'amitié, c'est quelque chose de très important pour nous et de pouvoir continuer à avoir ces relations, enfin, continuer à voir les personnes avec lesquelles on avait loué des relations en école d'ingénieur, c'est quelque chose qui est important vraiment pour nous deux. Et c'est vrai que chacune et même chacun dans notre groupe d'amis faisait l'effort de se déplacer, de prendre le temps, de passer du temps, même si on habitait loin. Donc ça, c'était très chouette.

  • Speaker #1

    Tu as raison de le souligner parce que ce n'est pas forcément gagné de réussir à garder des relations avec des personnes qu'on a connues à un moment de notre vie, dans un contexte. Et après, on se déplace, on va ailleurs, notre vie, elle change complètement et on pourrait se dire qu'on n'a plus rien en commun. Et finalement, vous avez fait l'effort. Mais ça a quand même été un effort parce que vous aviez tous et toutes envie de préserver ces relations.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est intéressant. Et donc, tu es arrivée à Lille, tu bossais et elle, elle était où ?

  • Speaker #2

    Elle était à Paris à ce moment-là. Et en fait, ça ne se passait pas très bien dans la boîte où elle était. Elle voulait changer et il se trouve que c'était fin 2016, il y a un poste qui s'est libéré dans le service où moi, je travaillais. Incroyable. Elle a postulé, elle a eu le poste et du coup, on s'est retrouvés pendant deux ans et demi à être collègues. En plus d'être amies, on est devenus collègues.

  • Speaker #1

    Donc 15 ans après avoir fait… enfin 15 ans, c'est ça à peu près ?

  • Speaker #2

    Ouais, 13 mois de 2003.

  • Speaker #1

    De trouver collègues. Ouais, exactement. Comment ça s'est passé du coup la transition ? J'imagine que c'est peut-être pas forcément évident de passer de amis à collègues. Est-ce qu'il y a une distance qui s'installe naturellement ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #2

    Ça s'est très bien passé. En fait, on était collègues dans la mesure où on était dans le même service. Donc, en fait, on avait le même poste, mais sur des clients différents. Donc, on ne travaillait pas vraiment ensemble. Enfin, on travaillait ensemble dans la mesure où on était dans le même service et puis on contribuait chacune à faire vivre le service. Mais on n'était pas dans une relation où je lui demandais de faire des trucs ou elle me demandait de faire des trucs. Donc, c'est ça. Enfin, disons qu'il n'y avait pas non plus de relation hiérarchique, si tu veux. Donc je pense que ça se serait bien passé de toute façon, mais pour le coup, vu la configuration du service, il n'y avait pas de raison que ça se passe mal.

  • Speaker #1

    Et alors comment votre relation a évolué en travaillant au quotidien ensemble ?

  • Speaker #2

    Bah écoute, ça se passait toujours très bien. Ok, on était collègues et puis du coup, on en profitait un peu pour bicher sur les autres. Ça, c'était cool. Et puis, en fait, le changement au niveau de nos carrières professionnelles, c'était en 2018 parce que notre boîte a décidé de déménager en région parisienne. Et ça a coïncidé avec le moment où elle, elle est tombée enceinte. Donc forcément avec un bébé c'était inenvisageable de faire les allers-retours Donc elle en a profité pour démissionner Et moi j'ai suivi la boîte en région parisienne Et c'est là que ça commençait à ne pas aller Parce que la distance, plus je me suis retrouvée à un poste qui ne me convenait pas Plus la dissonance cognitive entre mes valeurs Et puis ce que faisait mon entreprise Ça n'allait pas bien Et en fait Catherine il se trouve qu'avant qu'on travaille ensemble elle était dans une autre boîte à Paris et elle s'était retrouvée dans un environnement qui était très toxique et elle a fait un burn-out qui a duré assez longtemps en fait. Pendant cette période-là, moi je voyais à quel point elle n'était pas bien, je voyais comme elle souffrait et ça me faisait beaucoup de peine pour elle, en plus je n'avais pas trop comment l'aider à cette période-là. Mais c'est vrai qu'ayant vu comment elle, elle était, à quel point ça l'avait minée, je me disais, il ne faut pas que j'en arrive à cette extrémité. Il se trouve aussi qu'en alentour de 2021, Catherine a entamé une psychothérapie parce qu'elle voulait justement comprendre les causes de son burn-out. Et puis, étant devenue maman, elle se posait beaucoup de questions aussi sur son rôle de mère, etc. Et donc, elle a souhaité être accompagnée pour travailler sur tous ces sujets-là. Et en fait, elle m'en parlait très librement, de manière très naturelle, très fluide. Et puis, je voyais... à quel point la psychothérapie l'aidait, comme ça l'aidait à réfléchir à plein de choses, à ses valeurs, à son identité, au poids de l'éducation, etc. Et moi, voyant comme je n'étais pas bien, je me disais, ça peut être pas mal quand même que je le fasse aussi. Et comme elle était très satisfaite de sa psychothérapeute, moi aussi, j'ai commencé une psychothérapie avec la même personne. Et ça m'a fait... énormément de bien en fait, ça m'a fait énormément de bien, parce que moi je suis arrivée là avec justement mes problématiques plus professionnelles, en me disant, voilà, mon boulot ça ne va pas, je ne sais pas quoi faire de ma vie, etc. Et en fait, la psy m'a fait comprendre que, la problématique que je vivais, c'était que mes valeurs, mes valeurs personnelles, n'était pas du tout ou plus du tout alignée avec celle de mon entreprise. Et que ce n'est pas que j'étais une chochotte, ce n'est pas que je ne voulais pas bosser, mais c'est qu'à un moment donné, quand tu n'es pas alignée, tu n'es pas alignée et tu as beau faire tout ce que tu veux et déployer toute l'énergie que tu peux, ça ne marchera jamais. La psychothérapeute m'a dit, mais en fait, pourquoi vous restez là ? Et c'est vrai que, comme je n'avais pas de plan B à l'époque, je me suis dit, sur le coup, je me suis dit, ah ouais, quand même. Et puis, en fait, l'idée a fait son chemin. L'idée a fait son chemin. Et puis, encore en parallèle, Catherine, dans la foulée de sa psychothérapie, a commencé un bilan de compétences. Parce que là aussi, elle voulait faire le point sur ce qu'elle pourrait faire par la suite. Et encore une fois, elle me parlait très librement, très naturellement de son bilan de compétences. Je voyais comme ça l'aidait, rebelote. Elle était très contente de sa coach. Et je me suis dit, tiens, je vais faire un bilan de compétences avec la même coach que Catherine. et la coach de bilan de compétences évidemment on a travaillé encore une fois sur mes valeurs mes compétences, mes aspirations etc. et en fait la coach m'a fait prendre conscience de mes capacités et elle m'a donné confiance dans le fait que je pouvais me lancer dans l'entrepreneuriat comme j'ai dit, moi je n'avais jamais imaginé me lancer dans l'entrepreneuriat et en fait tout ce travail de psychothérapie de bilan de compétences que j'ai vraiment fait grâce à Catherine et grâce à son propre cheminement, eh bien, ça m'a, voilà, disons que ça m'a vraiment confortée dans l'idée que, OK, moi aussi, je peux créer une boîte et parce que je sais ce que je veux, je sais comment je veux le faire et du coup, allez, go, on y va, quoi.

  • Speaker #1

    Est-ce que partager les mêmes galères professionnelles, ça a renforcé votre amitié ?

  • Speaker #2

    Eh bien oui, en fait. Parce que jusqu'à nos galères professionnelles, comme tu dis, alors tout se passait super bien, on était super copines, comme on est toujours aujourd'hui. Mais je pense que notre amitié était peut-être, si j'ose dire, superficielle, dans le sens où on partageait que les bons moments. Et en fait, les amis, il faut qu'ils soient là. Disons que les amis, on est là pour eux et ils sont là pour nous dans les bons moments, mais aussi dans les mauvais. Et en fait, pouvoir partager ça avec elle, pouvoir en parler vraiment librement avec elle et me sentir soutenue, c'est vrai que c'est ça qui a renforcé notre amitié.

  • Speaker #1

    Il y a eu un tournant dans votre amitié au moment où vous avez partagé l'une et l'autre des périodes pas simples.

  • Speaker #2

    Voilà, je pense. Et parce qu'on a commencé à avoir des discussions beaucoup plus ouvertes sur nos ressentis, nos émotions, chose qu'on avait moins quand tout allait bien.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Il y a d'autres personnes de ton entourage féminin qui t'ont soutenu quand ce n'était pas la grosse joie professionnellement parlant ?

  • Speaker #2

    En fait, je me rends compte que je ne parlais pas trop de mon mal-être au travail. Parce qu'en dehors du travail, ça se passait bien. J'avais les autres aspects de ma vie, j'étais très bien dedans, mais le travail, ça ne m'allait pas. Et c'est vrai qu'en dehors du travail, je n'avais pas forcément envie de parler de mes galères au travail. Si j'en avais parlé, je suis sûre que j'aurais été soutenue. Ça, j'en suis convaincue. Mais n'en parlons pas, ce n'était pas un sujet, si tu veux. je comprends ok mais par contre j'en profite quand même pour remercier mon conjoint parce que c'est vraiment lui qui m'a soutenue pendant cette période ah ouais je sais trop bien parce qu'il était aux premières loges il a vu comme j'étais pas bien je ne l'ai pas toujours très bien traité parce que je me sentais pas bien moi-même donc voilà j'en profite aujourd'hui pour le remercier du fond du cœur pour tout ce qu'il a fait pour moi pendant cette période merci

  • Speaker #1

    beaucoup le conjoint de Delphine j'imagine qu'aujourd'hui il te soutient aussi dans ta vie d'entrepreneur

  • Speaker #2

    Oui, il a intérêt.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'aujourd'hui, dans ta vie d'entrepreneur, tu l'as dit un peu en introduction, les femmes ont une place particulière ?

  • Speaker #2

    Oui, parce que en fait, ce n'était pas une volonté de ma part, mais c'est vrai que j'ai adhéré à Little Big Woman, dont tu parlais en intro. Moi, je ne cherchais pas forcément à être dans une association d'entrepreneurs féminines, mais ça s'est trouvé comme ça parce que je trouve que l'association est top. Je me permets de le souligner au passage. Et c'est vrai que, comme je disais en intro, là, j'ai rencontré vraiment des personnes avec lesquelles j'ai vraiment... plaisir à échanger sur mes galères, mes coups de mou, partager mes succès, etc. C'est toujours très agréable. C'est vrai que je n'ai pas réussi à nouer des relations avec des entrepreneurs hommes comme j'ai réussi à le faire avec des entrepreneurs femmes.

  • Speaker #1

    Pour revenir à Catherine, je pense pareil tu l'as dit entre les lignes mais en gros tout ce qu'elle t'a apporté ton mener pas à pas vers cette vie d'entrepreneur et qu'est ce que vous faites ensemble aujourd'hui maintenant que toi tu as ta vie d'entrepreneur et elle elle est peut-être toujours salariée

  • Speaker #2

    Oui, elle est toujours salariée. Par contre, son mari est entrepreneur. Et c'est vrai que du coup, les problèmes éthiques que moi j'ai, elle les vit aussi à travers son mari. Donc, c'est vrai qu'elle me comprend d'autant mieux qu'elle a cet environnement familial. Donc, elle a cet environnement familial, quoi. Et qu'est-ce qu'on fait ? On continue à sortir. Bon, moins maintenant, parce qu'on a quand même 40 ans passé. qu'elle, elle est maman aussi. Alors, oui, je tiens aussi à la remercier pour ça, c'est-à-dire que bien qu'elle soit maman, elle et son conjoint, ils arrivent toujours à se libérer du temps pour passer du temps avec moi, avec mon conjoint. Voilà, je trouve que c'est super appréciable parce qu'ils ont très bien en tête qu'avant d'être des parents, ils sont avant tout un homme, une femme, un couple et que c'est important aussi de pouvoir s'épanouir autrement qu'en étant parent.

  • Speaker #1

    Ah, j'en profite. Est-ce que votre relation, elle a changé depuis qu'elle est maman ?

  • Speaker #2

    Alors, non, je dirais. Après, c'est sûr que le sujet de la maternité, de l'éducation de leur petite, c'est un sujet évidemment qu'on n'avait pas avant et puis qu'on a maintenant. Mais voilà, je trouve qu'elle est toujours elle-même, elle est toujours à l'écoute, elle est toujours fidèle, elle est toujours cool. Donc non, ça n'a pas changé.

  • Speaker #1

    Trop bien. Qu'est-ce qu'elle t'apporte d'autre ?

  • Speaker #2

    Beaucoup de joie, c'est toujours un plaisir de la voir, de passer du temps ensemble parce que je sais que quand je la vois, je sais que je vais passer un bon moment, quoi qu'on fasse. Donc tu vois, on peut aussi bien faire un brunch chez elle ou chez eux ou à la maison et puis là, il y a leur petite qui est super mignonne, super rigolote. Ou alors, on se fait une soirée à quatre, où on va tester de nouveaux restos, tester de nouveaux bars, parce que Catherine et moi, on a un gros point commun. c'est qu'on adore manger.

  • Speaker #1

    On se fait une bonne maladie, il paraît.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est ça. Et là, on se retrouve autour de cet amour de la gastronomie. Donc, c'est vrai qu'on aime bien découvrir des nouveaux restaurants ensemble. On aime beaucoup danser toutes les deux aussi. Donc, quand on peut, c'est moins fréquent qu'avant, évidemment. Mais quand on peut, on va dans des bars dansants ou en boîte. Et puis, une fois par mois ou une fois tous les deux mois, on essaie de se faire un petit tête-à-tête, un petit date, elle et moi. comme ça, sans les hommes, sans sa fille, pour discuter de choses et d'autres.

  • Speaker #1

    Vous créez vos routines amicales, c'est super pour entretenir. Comme tu parlais tout à l'heure de l'effort de se voir, même quand on a déménagé loin l'un de l'autre, même quand des amis ont déménagé loin l'un de l'autre. Et là, avec l'arrivée d'un enfant qui peut aussi chambouler l'agenda, vous réussissez quand même à entretenir cette routine et tout ça. Je trouve que c'est intéressant de se dire que l'amitié, si chacun ne fait pas d'efforts l'un vers l'autre, à un moment, ça s'arrête. C'est-à-dire que si elle est débordée par son agenda, toi, tu es débordé par ta vie d'entrepreneur et qu'à un moment, vous ne vous posez pas et que vous ne vous obligez pas, d'une certaine façon, à vous voir, même si vous ne vous obligez pas à prendre des rendez-vous, même si j'imagine que vous y prenez beaucoup de plaisir, cette amitié pourrait se déliter et ce n'est pas le cas. Je trouve ça intéressant.

  • Speaker #2

    Oui, en fait, pour moi, l'amitié, c'est du donnant-donnant aussi. Et puis, il faut, comme tu dis, créer des plages parce qu'on a toujours… c'est trop facile de dire ah bah ouais j'ai pas le temps on le fera plus tard etc si tu crées pas les opportunités elles arriveront jamais et tu vois par exemple je suis très contente parce que le week-end dernier justement j'étais avec Catherine avec mon conjoint, son conjoint et puis plein d'autres amis justement de notre école d'ingénieurs principalement on était à Budapest et c'est Catherine et son mari c'est Catherine et son mari qui étaient à l'initiative de ce week-end et c'était trop chouette de tous se retrouver et puis comme ça et vraiment de profiter tous ensemble.

  • Speaker #1

    Tu as déjà évoqué ce qu'elle t'apportait. Qu'est-ce que toi, tu lui apportes à ton avis ?

  • Speaker #2

    Alors, je pense que le plus simple, ce serait de lui demander, parce que je n'ai pas envie de présager de ce que je lui apporte. Mais c'est vrai que moi, j'essaie de lui apporter tout ce qu'elle aimera pas, enfin de lui rendre ce qu'elle m'apporte, c'est-à-dire j'essaie d'être là pour elle, de lui apporter de la joie, de la faire rigoler. J'essaie de faire en sorte qu'on passe de bons moments ensemble et des moments de qualité.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Comment t'aimerais voir cette relation évoluer ?

  • Speaker #0

    Je ne vois pas forcément une évolution, surtout qu'elle reste comme... que notre relation reste comme elle est aujourd'hui parce que moi, je la trouve au top, notre relation. Je trouve qu'on a trouvé... Voilà, justement, malgré nos vies bien remplies, on a trouvé cette routine, comme tu disais, et on s'est créé ces opportunités de se voir et de profiter ensemble. Donc ça, je souhaite que ça dure comme ça.

  • Speaker #1

    On est déjà quasiment à la fin de cet épisode. Est-ce qu'il y a un dernier message que tu aimerais passer à Catherine ? Un dernier mot pour elle ?

  • Speaker #0

    Déjà, je la remercie d'avoir eu le courage de me parler de tout ce qu'elle a vécu au niveau du burn-out, de la psychothérapie, du bilan de compétences. Parce que vraiment, c'est... Oui, je la remercie aussi et je la félicite d'avoir eu le courage d'entamer ce cheminement. Parce que sans son cheminement à elle, moi, je pense que je n'en serais pas là aujourd'hui. Ou je serais peut-être beaucoup moins avancée, en fait. Donc vraiment, merci Catherine de... de m'avoir mis sur le bon chemin. Et puis, merci de tout ce que tu m'apportes. Et vraiment, je me félicite du jour où j'ai décidé de m'asseoir à ta table au resto.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te retrouver sur Internet ?

  • Speaker #0

    Alors, mon entreprise, c'est Danami, D-A-N-A-M-I. Donc, mon site Internet, c'est danamiorganisationtoutattaché.fr Et mon compte Instagram, c'est la même chose, danamiorganisation, tout simplement.

  • Speaker #1

    super merci beaucoup Delphine merci à toi Elodie c'était l'épisode 26 du podcast Gang de Copines termine le montage de cet épisode en étant à la fois touchée et admirative touchée parce que l'histoire de Delphine et de Catherine est belle c'est le genre de relation amicale à la fois simple et complète que j'aime avoir Ça a matché pour elles tout bêtement autour d'un repas, puis leur relation s'est transformée, elles ont su la faire évoluer en même temps que leur vie respective. Et c'est sur ce point que je suis admirative. Elles ont mis les moyens pour la faire perdurer cette relation. Elles se réservent des plages horaires, elles se créent des opportunités, des occasions de partager des moments de qualité. Je trouve que c'est une belle preuve de maturité relationnelle, si je peux le dire comme ça. L'amitié, comme n'importe quelle relation, c'est jamais acquis, et Delphine et Catherine l'ont bien compris. Elles chérissent et entretiennent leur relation pour la faire évoluer et durer. Si tu as aimé cet épisode, tu peux m'expliquer pourquoi dans les commentaires sur Instagram ou Youtube, le fond de ces gang de copines podcast, les potes s'écrit comme une pote. Et si la sororité c'est aussi important dans ta vie, n'hésite pas à soutenir ma démarche en partageant cet épisode avec tes copines. Merci et à bientôt. Sous-titrage Société Radio-Canada

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Le déclic écologique dans la carrière de Delphine

    00:00

  • Inspirations et influences: Marie Kondo et zéro déchet

    00:00

  • Transition professionnelle et valeurs personnelles

    00:00

  • La sororité en entrepreneuriat

    00:00

  • L'histoire d'amitié avec Catherine

    00:00

  • Changement de vie et soutien mutuel

    00:00

  • Thérapie et reconstruction professionnelle

    00:00

  • Le rôle de la psychothérapie et du bilan de compétences

    00:00

  • Dynamique de l’amitié et épanouissement personnel

    00:00

  • Entretenir l'amitié malgré la distance et l'évolution des vies

    00:00

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode, Delphine partage son parcours professionnel et personnel, tout en mettant en lumière la force de son amitié avec Catherine. Nous explorons comment la sororité peut enrichir nos vies et nous soutenir dans les moments difficiles.


Delphine est une entrepreneuse basée à Lille, où elle vit avec son conjoint et son chat. Fondatrice de la société Danami, elle se spécialise dans l'organisation d'intérieur éco-responsable. Son parcours est marqué par une transition significative, passant de l'industrie agroalimentaire à une carrière plus alignée avec ses valeurs écologiques.

L'épisode aborde également le rôle crucial de l'amitié dans la vie de Delphine, notamment avec son amie Catherine, rencontrée pendant leurs études. Leur relation a évolué au fil des années, passant de simples camarades de classe à un soutien mutuel dans leurs carrières et leurs vies personnelles. 

Delphine raconte comment Catherine l'a inspirée à entreprendre une psychothérapie et un bilan de compétences, des étapes clés qui l'ont aidée à fonder Danami. Leur amitié est un exemple poignant de sororité, illustrant comment le soutien et la compréhension mutuelle peuvent nous aider à traverser les défis de la vie et à réaliser nos aspirations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines, je suis Elodie et dans ce podcast je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines, parce qu'on a toutes de belles histoires à partager.

  • Speaker #1

    Bonjour Delphine !

  • Speaker #2

    Bonjour Elodie !

  • Speaker #1

    Avant de commencer, je tenais à mentionner que nous nous sommes rencontrées grâce à l'association Little Big Women, qui accompagne des femmes entrepreneurs. Delphine, tu as bientôt 40 ans, tu vis à Lille en couple avec un chat, on espère qu'il ne va pas faire d'interruption au moment donné.

  • Speaker #2

    Je suis en calme.

  • Speaker #1

    Et tu gères la société Danami, tu es organisatrice d'intérieur éco-responsable depuis octobre 2023. Est-ce que déjà tu peux nous expliquer en quoi cela, ton métier consiste ?

  • Speaker #2

    Avec plaisir, juste une petite précision, j'ai bientôt... 41 ans, donc tu m'as rejoint d'une année. Merci. Ah bah tant mieux.

  • Speaker #1

    C'est moi qui ai bientôt 40 ans.

  • Speaker #2

    Aïe. C'est ça. Ça va bien se passer, tu vois. Récit, c'est bien. Il n'y a pas de souci. Donc, oui, effectivement, moi j'ai fondé une entreprise qui s'appelle Danami, donc D-A-N-A-M-I. Et ma mission à travers Danami, en tant qu'organisatrice d'intérieur éco-responsable, c'est d'aider les particuliers et les professionnels également à vivre mieux avec moins dans le respect de l'environnement. Donc en fait, plus concrètement, mes outils sont le tri, le désencombrement et le rangement. En fait, je suis Home Organizer certifié et ces outils, je les mets au service de la transition écologique pour sensibiliser mes clients à l'économie circulaire et à la consommation raisonnée. Et plus concrètement, en fait, j'ai deux volets dans mon activité. Le premier, ça va être de l'accompagnement sur mesure à domicile ou à distance. Donc ça, c'est plutôt pour les particuliers, pour les familles, pour les aider à se sentir mieux chez elles ou à préparer un changement de vie comme un déménagement, l'arrivée d'un enfant et parfois des situations un peu moins sympas comme une séparation ou un deuil. Et je propose également pour les entreprises et les collectivités des ateliers. Donc, c'est des ateliers de sensibilisation au gaspillage et à la consommation raisonnée. au cours desquels je transmets aux participants et aux participantes les clés pour que chacun, chacune puisse agir à son niveau. et j'interviens dans un rayon de 50 km autour de l'île.

  • Speaker #1

    Ce que j'ai envie de savoir, c'est comment tu es tombée là-dedans ? C'est toi chez toi, ou comment ça s'est passé, cette découverte de ton métier ? Donc, on dit home organizer.

  • Speaker #2

    Home organizer, oui, ou organisatrice d'intérieur, c'est plus simple à prononcer. En fait, je crois que les faits de l'organisation et de l'ordre se sont penchés sur mon berceau quand j'étais petite. Parce que j'ai toujours été naturelle, très organisée, très ordonnée. Honnêtement, je crois que mes parents n'ont jamais eu à me demander de ranger ma chambre. Pour moi, c'était naturel et je l'aimais faire ça en plus. Non, je ne suis pas bizarre, c'est juste que j'aime beaucoup. Et en plus, comme j'ai déménagé, j'ai pas mal déménagé quand j'étais petite, je pense que ça m'a habituée aussi à trier, à désencombrer et puis à ne pas trop m'attacher aux objets. Ceci étant dit, en fait, moi, quand j'étais ado, je ne sais pas pourquoi, je me suis passionnée pour le monde de l'industrie agroalimentaire. J'avais envie, quand j'allais au supermarché, j'avais envie de comprendre comment les produits que je trouvais dans les rayons étaient fabriqués. Donc, j'ai fait une école d'ingénieur en agroalimentaire et j'ai travaillé 16 ans dans ce secteur. Donc, j'ai fait de la R&D, donc recherche et développement. J'ai fait du marketing, de la communication. j'ai fait de la qualité client et mon dernier poste était chef de produit. Donc voilà, j'ai appris plein de trucs, je me suis épanouie un temps dans ce métier. Et puis il y a plusieurs petits grains de sable qui sont venus se mettre dans les engrenages d'une machine qui paraissait bien rodée. Le premier, c'est, alors j'ai découvert Marie Kondo. Donc la fameuse coach en rangement japonaise, je l'ai découverte en même temps que tout le monde quand elle a commencé à être connue en Europe. Et j'ai trouvé ça génial qu'elle ait réussi à vivre de ce métier, d'accompagner les familles à se sentir mieux chez elles grâce à l'organisation, au tri et au rangement. Et j'aimais bien cette idée, mais moi je n'avais jamais eu l'idée de me lancer dans l'entrepreneuriat, donc c'est resté dans un coin de ma tête. Après, aux alentours de 2015-2016, j'ai découvert le zéro déchet, j'ai commencé à m'intéresser à la consommation raisonnée. Et puis, pareil, je faisais tout ce que je pouvais à mon échelle. Et puis, peu à peu, je commençais à me dire, tiens, c'est bizarre quand même, Delphine, tu travailles dans l'agroalimentaire, c'est quand même un secteur qui pousse à la surconsommation, où il y a beaucoup d'emballages superflus. Et puis, en fait, peu à peu, il y a un gap qui s'est creusé entre moi, mes convictions écologiques. et puis ce que je faisais dans mon métier tous les jours en fait. S'ajoute à cela que mon entreprise qui était basée à Lille a déménagé en région parisienne, que je me suis retrouvée à un poste qui ne me plaisait pas du tout et puis bon là, ça commençait à ne plus aller bien du tout, du tout. Et du coup, je me suis dit, écoute, qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie ? Et en fait, j'ai eu l'idée de combiner mes convictions écologiques avec le home organizing pour fonder Danem.

  • Speaker #1

    D'accord, oui, oui.

  • Speaker #2

    C'est un long chemin.

  • Speaker #1

    C'est un super beau parcours, mais ce qui est très intéressant, c'est que tout ça est très construit. Evident, mais finalement, tu as commencé une carrière professionnelle, mais depuis que tu es ado, il y avait des signes avant-coureurs de ton activité.

  • Speaker #2

    C'est pas faux.

  • Speaker #1

    En fait, pendant que je t'ai écoutée, je réfléchissais à Marie Kondo et j'ai vu un truc passer là. Je crois que c'est de fortes actualités, en plus, ton domaine d'activité en ce moment, parce qu'il y a des séries sur Netflix à ce sujet. J'ai vu des mails passer là-dessus.

  • Speaker #2

    Alors Marie Kondo, elle a quoi ? Elle a la magie du rangement. Je ne sais plus comment ça s'appelle en français, l'éternel de joie, je crois. Donc elle a deux émissions sur Netflix. Il y a The Home Edit aussi avec Cléa et Johanna. Aussi sur Netflix. Il y a Détox ta maison sur TF1. Donc en fait, l'organisation d'intérieur, c'est un métier qui existe, qui est né dans les années 80 aux États-Unis, qui est arrivé en Europe et plus particulièrement en France au début des années 2000. Donc tu vois, c'est quand même pas récent. mais néanmoins, ça commence seulement à se développer, puis on en parle plus dans les médias aussi.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, j'espère que ça va t'amener, ou peut-être que tu le sens déjà, que ça t'amène des nouvelles clientes et des nouveaux clients, le fait que ce sujet soit démocratisé au travers de Netflix.

  • Speaker #2

    Alors, dis donc, quand je présente mon métier à des personnes qui connaissent déjà parce qu'elles ont vu les émissions, mais pour certaines autres personnes à qui je présente mon métier, c'est une grande nouveauté. Et c'est ça mon challenge, c'est que comme je fais un métier qui n'est pas connu, ou alors qui est connu qu'à travers la télé, eh bien, mes prospects ne se rendent pas forcément compte qu'ils peuvent faire appel à moi, à une vraie personne, pour venir les aider très concrètement. à se sentir mieux chez elle, à gagner en simplicité, à se simplifier la vie et à gagner en simplicité chez elle.

  • Speaker #1

    Et alors, une fois que ce challenge est dépassé, on va dire, tu as plutôt des clientes ou des clients ?

  • Speaker #2

    Alors, disons que moi, j'aide les familles et tous les membres de la famille à se sentir mieux chez elles, à chez eux, chez elles, grâce au tri, au désencombrement et au rangeant. Mais on ne va pas se mentir, c'est souvent les dames qui m'appellent, donc maman, les mères de famille, parce qu'il ne faut pas se mentir, la charge mentale, elle pèse surtout sur les femmes et c'est la raison pour laquelle j'ai surtout des clienteux, donc des personnes qui m'appellent. Et c'est vrai que quand les femmes sont en couple avec un homme, je sens parfois des petites réserves, des freins de la part de ces messieurs parce qu'ils ont peur que je leur jette tout, que je les force à se séparer d'objets auxquels ils tiennent. Ils se disent bah ouais, elle va nous dédéranger, moi je range quand je veux Ça, c'est vraiment des choses que j'ai entendues. Donc là, c'est le deuxième challenge, c'est de convaincre notamment ces messieurs. de la valeur ajoutée de ce que je propose et de tout ce que je peux leur apporter. Parce que moi, le rangement, ce n'est qu'une partie de mon accompagnement. Le gros de mon accompagnement, c'est l'étape de tri au cours de laquelle je vais travailler avec mes clients sur leur rapport à l'objet. Je vais les aider à se détacher des objets qui ne font pas sens pour eux. Je vais les autoriser à se libérer des objets qui gardaient... pour des croyances limitantes, par exemple, ça m'a coûté cher, c'est un cadeau, je ne peux pas m'en séparer, j'en ai hérité, c'est dans ma famille depuis des générations, ça peut toujours servir, je le garde au cas où, etc. Le gros de mes accompagnements, c'est de travailler là-dessus, parce qu'une fois que tu as travaillé ton rapport à l'objet, c'est beaucoup plus facile de se détacher des objets et aussi de consommer plus en conscience, en réfléchissant davantage à tout ce qui fait rentrer chez toi. parce qu'une fois que tu as trié, tu as désencombré, tu as fait sortir des objets de chez toi, le but, c'est que le rangement soit pérenne et donc, il faut aussi maîtriser tout ce qui entre chez toi.

  • Speaker #1

    Je trouve, pour rebondir sur ce que tu as dit au début par rapport à la charge mentale des femmes, que ton métier participe en partie à la sororité puisque du coup, tu aides aussi les femmes à se décharger en partie de leur charge mentale. Est-ce que tu as une définition que tu donnes à cette sororité ?

  • Speaker #2

    Pour être tout à fait honnête avec toi, la sororité, c'est un concept auquel je n'avais jamais vraiment réfléchi jusqu'à assez récemment. C'est-à-dire que dans mon groupe d'amis, j'ai autant d'amis hommes que d'amis femmes. Donc, si tu veux, je n'avais jamais réfléchi à la sororité en termes d'amitié, mais c'est un concept avec lequel je me suis familiarisée depuis que j'ai décidé de me lancer dans l'entrepreneuriat et de créer mon entreprise. Parce que là, c'est là que j'ai pris la pleine mesure du concept de sororité, parce que j'ai rencontré plein de femmes entrepreneurs ou de porteuses de projets formidables. Et là, je trouve qu'il y a vraiment, effectivement, une vraie solidarité féminine entre toutes ces femmes entrepreneurs où on se soutient, on est dans la bienveillance, dans le non-jugement et on s'entraide, on se partage des bons plans, des tuyaux, on peut partager nos coups de mou, on peut partager nos succès et ça, c'est super important quand tu es entrepreneur.

  • Speaker #1

    Et alors justement, l'amie dont tu vas nous parler, elle a un lien avec la création de ton activité.

  • Speaker #2

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #1

    Tu peux nous expliquer comment vous vous êtes rencontrée et pourquoi elle a ce lien avec la création de ton activité ?

  • Speaker #2

    Alors, attention, encore une fois, c'est une longue histoire.

  • Speaker #1

    Je suis toute,

  • Speaker #2

    oui. Alors, l'amie dont je voulais parler aujourd'hui, c'est mon amie Catherine, que j'ai rencontrée pendant mes études. En fait, on se connaît depuis 2003 et je l'ai rencontrée le tout premier jour de notre rentrée en école d'ingénieur. Je l'ai rencontré par un heureux hasard, si j'ose dire, parce que je me souviens, la scène est très claire dans ma tête, de l'ai rencontré au Resto U. Donc j'arrivais au Resto U avec des personnes que je connaissais d'avant, parce que j'avais fait ma classe prépa avec ces personnes-là. Donc on entre dans le Resto U, on prend nos plateaux, machin, et là les personnes avec lesquelles j'étais repèrent une table libre et me disent Ah bah tiens, on n'a qu'à aller s'asseoir là-bas Et moi, j'avais vu à une autre table qu'il y avait Catherine et d'autres filles de la promo à qui je n'avais jamais parlé, je n'avais jamais parlé à aucune d'entre elles, mais je les ai vues et du coup, j'ai proposé aux personnes avec lesquelles j'étais, je leur ai dit, non, il y a ces filles-là, elles sont de notre promo, on n'a qu'à aller les voir, comme ça, on va faire connaissance. Et c'est comme ça qu'on a fait connaissance pendant un déjeuner au Resto U et en fait, on ne s'est plus jamais quitté depuis.

  • Speaker #1

    Excellent, c'est bien, j'aime trop Je trouve ça intéressant que tu te rappelles précisément du moment où vous vous êtes rencontré pour la première fois et du contexte, parce que généralement quand je pose cette question c'est plus difficile, donc c'est chouette

  • Speaker #2

    Oui, mais moi ça veut dire, en fait je me dis que ça tient un peu de choses finalement Tu vois, je serais allée m'asseoir à l'autre table peut-être que je n'aurais pas connecté avec elle aussi vite peut-être qu'on aurait fait connaissance mais qu'on n'aurait pas autant accrocher je sais pas en fait tu peux pas savoir et c'est pour ça je me dis bah parfois ça tient un peu de choses quoi

  • Speaker #1

    Et après cette rencontre-là, comment votre amitié s'est installée ?

  • Speaker #2

    Donc on a fait nos études ensemble, on était dans le même groupe de TD, donc on avait des projets en commun et tout. On avait le même groupe d'amis, donc on faisait toutes les soirées étudiantes, on faisait les soirées chez les uns, chez les autres, les projets, les TP ensemble, etc. Et c'est vrai qu'on s'entendait très bien, on a été sur la même longueur d'onde en fait. Et c'était toujours très agréable de passer du temps avec elle, on rigolait bien. On s'entendait bien à tous les points de vue. Donc voilà, c'était très naturel et fluide, si tu veux. Et après, à la fin de nos études, elle est partie dans l'Est de la France. En fait, je précise, on a fait nos études à Nancy. Donc, elle est restée dans le quart nord-est de la France. Moi, je suis partie en Bretagne et à Nantes. Et malgré la distance, on continuait à se voir, à s'appeler. On continuait à faire des week-ends avec nos groupes de copains, de copines. Donc, pareil, on rigolait bien, on se racontait nos vies, etc. Après, elle, de l'Est de la France, elle a bougé à Paris. Et puis, pareil, on se voyait sur Paris, on allait faire des expos, des bars, des restos, on sortait, etc. Et puis, en 2013, moi, je suis arrivée à Lille. Donc, j'ai commencé à bosser pour la boîte dans laquelle je suis restée neuf ans. Donc, c'était ma dernière boîte en tant que salariée. Et puis, bon, toujours, les sorties, on se voyait. En fait, ce que j'apprécie, c'est que chacune a fait l'effort, en fait, de se déplacer là où était l'autre. Et on a… Voilà, je pense que l'amitié, c'est quelque chose de très important pour nous et de pouvoir continuer à avoir ces relations, enfin, continuer à voir les personnes avec lesquelles on avait loué des relations en école d'ingénieur, c'est quelque chose qui est important vraiment pour nous deux. Et c'est vrai que chacune et même chacun dans notre groupe d'amis faisait l'effort de se déplacer, de prendre le temps, de passer du temps, même si on habitait loin. Donc ça, c'était très chouette.

  • Speaker #1

    Tu as raison de le souligner parce que ce n'est pas forcément gagné de réussir à garder des relations avec des personnes qu'on a connues à un moment de notre vie, dans un contexte. Et après, on se déplace, on va ailleurs, notre vie, elle change complètement et on pourrait se dire qu'on n'a plus rien en commun. Et finalement, vous avez fait l'effort. Mais ça a quand même été un effort parce que vous aviez tous et toutes envie de préserver ces relations.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est intéressant. Et donc, tu es arrivée à Lille, tu bossais et elle, elle était où ?

  • Speaker #2

    Elle était à Paris à ce moment-là. Et en fait, ça ne se passait pas très bien dans la boîte où elle était. Elle voulait changer et il se trouve que c'était fin 2016, il y a un poste qui s'est libéré dans le service où moi, je travaillais. Incroyable. Elle a postulé, elle a eu le poste et du coup, on s'est retrouvés pendant deux ans et demi à être collègues. En plus d'être amies, on est devenus collègues.

  • Speaker #1

    Donc 15 ans après avoir fait… enfin 15 ans, c'est ça à peu près ?

  • Speaker #2

    Ouais, 13 mois de 2003.

  • Speaker #1

    De trouver collègues. Ouais, exactement. Comment ça s'est passé du coup la transition ? J'imagine que c'est peut-être pas forcément évident de passer de amis à collègues. Est-ce qu'il y a une distance qui s'installe naturellement ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #2

    Ça s'est très bien passé. En fait, on était collègues dans la mesure où on était dans le même service. Donc, en fait, on avait le même poste, mais sur des clients différents. Donc, on ne travaillait pas vraiment ensemble. Enfin, on travaillait ensemble dans la mesure où on était dans le même service et puis on contribuait chacune à faire vivre le service. Mais on n'était pas dans une relation où je lui demandais de faire des trucs ou elle me demandait de faire des trucs. Donc, c'est ça. Enfin, disons qu'il n'y avait pas non plus de relation hiérarchique, si tu veux. Donc je pense que ça se serait bien passé de toute façon, mais pour le coup, vu la configuration du service, il n'y avait pas de raison que ça se passe mal.

  • Speaker #1

    Et alors comment votre relation a évolué en travaillant au quotidien ensemble ?

  • Speaker #2

    Bah écoute, ça se passait toujours très bien. Ok, on était collègues et puis du coup, on en profitait un peu pour bicher sur les autres. Ça, c'était cool. Et puis, en fait, le changement au niveau de nos carrières professionnelles, c'était en 2018 parce que notre boîte a décidé de déménager en région parisienne. Et ça a coïncidé avec le moment où elle, elle est tombée enceinte. Donc forcément avec un bébé c'était inenvisageable de faire les allers-retours Donc elle en a profité pour démissionner Et moi j'ai suivi la boîte en région parisienne Et c'est là que ça commençait à ne pas aller Parce que la distance, plus je me suis retrouvée à un poste qui ne me convenait pas Plus la dissonance cognitive entre mes valeurs Et puis ce que faisait mon entreprise Ça n'allait pas bien Et en fait Catherine il se trouve qu'avant qu'on travaille ensemble elle était dans une autre boîte à Paris et elle s'était retrouvée dans un environnement qui était très toxique et elle a fait un burn-out qui a duré assez longtemps en fait. Pendant cette période-là, moi je voyais à quel point elle n'était pas bien, je voyais comme elle souffrait et ça me faisait beaucoup de peine pour elle, en plus je n'avais pas trop comment l'aider à cette période-là. Mais c'est vrai qu'ayant vu comment elle, elle était, à quel point ça l'avait minée, je me disais, il ne faut pas que j'en arrive à cette extrémité. Il se trouve aussi qu'en alentour de 2021, Catherine a entamé une psychothérapie parce qu'elle voulait justement comprendre les causes de son burn-out. Et puis, étant devenue maman, elle se posait beaucoup de questions aussi sur son rôle de mère, etc. Et donc, elle a souhaité être accompagnée pour travailler sur tous ces sujets-là. Et en fait, elle m'en parlait très librement, de manière très naturelle, très fluide. Et puis, je voyais... à quel point la psychothérapie l'aidait, comme ça l'aidait à réfléchir à plein de choses, à ses valeurs, à son identité, au poids de l'éducation, etc. Et moi, voyant comme je n'étais pas bien, je me disais, ça peut être pas mal quand même que je le fasse aussi. Et comme elle était très satisfaite de sa psychothérapeute, moi aussi, j'ai commencé une psychothérapie avec la même personne. Et ça m'a fait... énormément de bien en fait, ça m'a fait énormément de bien, parce que moi je suis arrivée là avec justement mes problématiques plus professionnelles, en me disant, voilà, mon boulot ça ne va pas, je ne sais pas quoi faire de ma vie, etc. Et en fait, la psy m'a fait comprendre que, la problématique que je vivais, c'était que mes valeurs, mes valeurs personnelles, n'était pas du tout ou plus du tout alignée avec celle de mon entreprise. Et que ce n'est pas que j'étais une chochotte, ce n'est pas que je ne voulais pas bosser, mais c'est qu'à un moment donné, quand tu n'es pas alignée, tu n'es pas alignée et tu as beau faire tout ce que tu veux et déployer toute l'énergie que tu peux, ça ne marchera jamais. La psychothérapeute m'a dit, mais en fait, pourquoi vous restez là ? Et c'est vrai que, comme je n'avais pas de plan B à l'époque, je me suis dit, sur le coup, je me suis dit, ah ouais, quand même. Et puis, en fait, l'idée a fait son chemin. L'idée a fait son chemin. Et puis, encore en parallèle, Catherine, dans la foulée de sa psychothérapie, a commencé un bilan de compétences. Parce que là aussi, elle voulait faire le point sur ce qu'elle pourrait faire par la suite. Et encore une fois, elle me parlait très librement, très naturellement de son bilan de compétences. Je voyais comme ça l'aidait, rebelote. Elle était très contente de sa coach. Et je me suis dit, tiens, je vais faire un bilan de compétences avec la même coach que Catherine. et la coach de bilan de compétences évidemment on a travaillé encore une fois sur mes valeurs mes compétences, mes aspirations etc. et en fait la coach m'a fait prendre conscience de mes capacités et elle m'a donné confiance dans le fait que je pouvais me lancer dans l'entrepreneuriat comme j'ai dit, moi je n'avais jamais imaginé me lancer dans l'entrepreneuriat et en fait tout ce travail de psychothérapie de bilan de compétences que j'ai vraiment fait grâce à Catherine et grâce à son propre cheminement, eh bien, ça m'a, voilà, disons que ça m'a vraiment confortée dans l'idée que, OK, moi aussi, je peux créer une boîte et parce que je sais ce que je veux, je sais comment je veux le faire et du coup, allez, go, on y va, quoi.

  • Speaker #1

    Est-ce que partager les mêmes galères professionnelles, ça a renforcé votre amitié ?

  • Speaker #2

    Eh bien oui, en fait. Parce que jusqu'à nos galères professionnelles, comme tu dis, alors tout se passait super bien, on était super copines, comme on est toujours aujourd'hui. Mais je pense que notre amitié était peut-être, si j'ose dire, superficielle, dans le sens où on partageait que les bons moments. Et en fait, les amis, il faut qu'ils soient là. Disons que les amis, on est là pour eux et ils sont là pour nous dans les bons moments, mais aussi dans les mauvais. Et en fait, pouvoir partager ça avec elle, pouvoir en parler vraiment librement avec elle et me sentir soutenue, c'est vrai que c'est ça qui a renforcé notre amitié.

  • Speaker #1

    Il y a eu un tournant dans votre amitié au moment où vous avez partagé l'une et l'autre des périodes pas simples.

  • Speaker #2

    Voilà, je pense. Et parce qu'on a commencé à avoir des discussions beaucoup plus ouvertes sur nos ressentis, nos émotions, chose qu'on avait moins quand tout allait bien.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Il y a d'autres personnes de ton entourage féminin qui t'ont soutenu quand ce n'était pas la grosse joie professionnellement parlant ?

  • Speaker #2

    En fait, je me rends compte que je ne parlais pas trop de mon mal-être au travail. Parce qu'en dehors du travail, ça se passait bien. J'avais les autres aspects de ma vie, j'étais très bien dedans, mais le travail, ça ne m'allait pas. Et c'est vrai qu'en dehors du travail, je n'avais pas forcément envie de parler de mes galères au travail. Si j'en avais parlé, je suis sûre que j'aurais été soutenue. Ça, j'en suis convaincue. Mais n'en parlons pas, ce n'était pas un sujet, si tu veux. je comprends ok mais par contre j'en profite quand même pour remercier mon conjoint parce que c'est vraiment lui qui m'a soutenue pendant cette période ah ouais je sais trop bien parce qu'il était aux premières loges il a vu comme j'étais pas bien je ne l'ai pas toujours très bien traité parce que je me sentais pas bien moi-même donc voilà j'en profite aujourd'hui pour le remercier du fond du cœur pour tout ce qu'il a fait pour moi pendant cette période merci

  • Speaker #1

    beaucoup le conjoint de Delphine j'imagine qu'aujourd'hui il te soutient aussi dans ta vie d'entrepreneur

  • Speaker #2

    Oui, il a intérêt.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'aujourd'hui, dans ta vie d'entrepreneur, tu l'as dit un peu en introduction, les femmes ont une place particulière ?

  • Speaker #2

    Oui, parce que en fait, ce n'était pas une volonté de ma part, mais c'est vrai que j'ai adhéré à Little Big Woman, dont tu parlais en intro. Moi, je ne cherchais pas forcément à être dans une association d'entrepreneurs féminines, mais ça s'est trouvé comme ça parce que je trouve que l'association est top. Je me permets de le souligner au passage. Et c'est vrai que, comme je disais en intro, là, j'ai rencontré vraiment des personnes avec lesquelles j'ai vraiment... plaisir à échanger sur mes galères, mes coups de mou, partager mes succès, etc. C'est toujours très agréable. C'est vrai que je n'ai pas réussi à nouer des relations avec des entrepreneurs hommes comme j'ai réussi à le faire avec des entrepreneurs femmes.

  • Speaker #1

    Pour revenir à Catherine, je pense pareil tu l'as dit entre les lignes mais en gros tout ce qu'elle t'a apporté ton mener pas à pas vers cette vie d'entrepreneur et qu'est ce que vous faites ensemble aujourd'hui maintenant que toi tu as ta vie d'entrepreneur et elle elle est peut-être toujours salariée

  • Speaker #2

    Oui, elle est toujours salariée. Par contre, son mari est entrepreneur. Et c'est vrai que du coup, les problèmes éthiques que moi j'ai, elle les vit aussi à travers son mari. Donc, c'est vrai qu'elle me comprend d'autant mieux qu'elle a cet environnement familial. Donc, elle a cet environnement familial, quoi. Et qu'est-ce qu'on fait ? On continue à sortir. Bon, moins maintenant, parce qu'on a quand même 40 ans passé. qu'elle, elle est maman aussi. Alors, oui, je tiens aussi à la remercier pour ça, c'est-à-dire que bien qu'elle soit maman, elle et son conjoint, ils arrivent toujours à se libérer du temps pour passer du temps avec moi, avec mon conjoint. Voilà, je trouve que c'est super appréciable parce qu'ils ont très bien en tête qu'avant d'être des parents, ils sont avant tout un homme, une femme, un couple et que c'est important aussi de pouvoir s'épanouir autrement qu'en étant parent.

  • Speaker #1

    Ah, j'en profite. Est-ce que votre relation, elle a changé depuis qu'elle est maman ?

  • Speaker #2

    Alors, non, je dirais. Après, c'est sûr que le sujet de la maternité, de l'éducation de leur petite, c'est un sujet évidemment qu'on n'avait pas avant et puis qu'on a maintenant. Mais voilà, je trouve qu'elle est toujours elle-même, elle est toujours à l'écoute, elle est toujours fidèle, elle est toujours cool. Donc non, ça n'a pas changé.

  • Speaker #1

    Trop bien. Qu'est-ce qu'elle t'apporte d'autre ?

  • Speaker #2

    Beaucoup de joie, c'est toujours un plaisir de la voir, de passer du temps ensemble parce que je sais que quand je la vois, je sais que je vais passer un bon moment, quoi qu'on fasse. Donc tu vois, on peut aussi bien faire un brunch chez elle ou chez eux ou à la maison et puis là, il y a leur petite qui est super mignonne, super rigolote. Ou alors, on se fait une soirée à quatre, où on va tester de nouveaux restos, tester de nouveaux bars, parce que Catherine et moi, on a un gros point commun. c'est qu'on adore manger.

  • Speaker #1

    On se fait une bonne maladie, il paraît.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est ça. Et là, on se retrouve autour de cet amour de la gastronomie. Donc, c'est vrai qu'on aime bien découvrir des nouveaux restaurants ensemble. On aime beaucoup danser toutes les deux aussi. Donc, quand on peut, c'est moins fréquent qu'avant, évidemment. Mais quand on peut, on va dans des bars dansants ou en boîte. Et puis, une fois par mois ou une fois tous les deux mois, on essaie de se faire un petit tête-à-tête, un petit date, elle et moi. comme ça, sans les hommes, sans sa fille, pour discuter de choses et d'autres.

  • Speaker #1

    Vous créez vos routines amicales, c'est super pour entretenir. Comme tu parlais tout à l'heure de l'effort de se voir, même quand on a déménagé loin l'un de l'autre, même quand des amis ont déménagé loin l'un de l'autre. Et là, avec l'arrivée d'un enfant qui peut aussi chambouler l'agenda, vous réussissez quand même à entretenir cette routine et tout ça. Je trouve que c'est intéressant de se dire que l'amitié, si chacun ne fait pas d'efforts l'un vers l'autre, à un moment, ça s'arrête. C'est-à-dire que si elle est débordée par son agenda, toi, tu es débordé par ta vie d'entrepreneur et qu'à un moment, vous ne vous posez pas et que vous ne vous obligez pas, d'une certaine façon, à vous voir, même si vous ne vous obligez pas à prendre des rendez-vous, même si j'imagine que vous y prenez beaucoup de plaisir, cette amitié pourrait se déliter et ce n'est pas le cas. Je trouve ça intéressant.

  • Speaker #2

    Oui, en fait, pour moi, l'amitié, c'est du donnant-donnant aussi. Et puis, il faut, comme tu dis, créer des plages parce qu'on a toujours… c'est trop facile de dire ah bah ouais j'ai pas le temps on le fera plus tard etc si tu crées pas les opportunités elles arriveront jamais et tu vois par exemple je suis très contente parce que le week-end dernier justement j'étais avec Catherine avec mon conjoint, son conjoint et puis plein d'autres amis justement de notre école d'ingénieurs principalement on était à Budapest et c'est Catherine et son mari c'est Catherine et son mari qui étaient à l'initiative de ce week-end et c'était trop chouette de tous se retrouver et puis comme ça et vraiment de profiter tous ensemble.

  • Speaker #1

    Tu as déjà évoqué ce qu'elle t'apportait. Qu'est-ce que toi, tu lui apportes à ton avis ?

  • Speaker #2

    Alors, je pense que le plus simple, ce serait de lui demander, parce que je n'ai pas envie de présager de ce que je lui apporte. Mais c'est vrai que moi, j'essaie de lui apporter tout ce qu'elle aimera pas, enfin de lui rendre ce qu'elle m'apporte, c'est-à-dire j'essaie d'être là pour elle, de lui apporter de la joie, de la faire rigoler. J'essaie de faire en sorte qu'on passe de bons moments ensemble et des moments de qualité.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Comment t'aimerais voir cette relation évoluer ?

  • Speaker #0

    Je ne vois pas forcément une évolution, surtout qu'elle reste comme... que notre relation reste comme elle est aujourd'hui parce que moi, je la trouve au top, notre relation. Je trouve qu'on a trouvé... Voilà, justement, malgré nos vies bien remplies, on a trouvé cette routine, comme tu disais, et on s'est créé ces opportunités de se voir et de profiter ensemble. Donc ça, je souhaite que ça dure comme ça.

  • Speaker #1

    On est déjà quasiment à la fin de cet épisode. Est-ce qu'il y a un dernier message que tu aimerais passer à Catherine ? Un dernier mot pour elle ?

  • Speaker #0

    Déjà, je la remercie d'avoir eu le courage de me parler de tout ce qu'elle a vécu au niveau du burn-out, de la psychothérapie, du bilan de compétences. Parce que vraiment, c'est... Oui, je la remercie aussi et je la félicite d'avoir eu le courage d'entamer ce cheminement. Parce que sans son cheminement à elle, moi, je pense que je n'en serais pas là aujourd'hui. Ou je serais peut-être beaucoup moins avancée, en fait. Donc vraiment, merci Catherine de... de m'avoir mis sur le bon chemin. Et puis, merci de tout ce que tu m'apportes. Et vraiment, je me félicite du jour où j'ai décidé de m'asseoir à ta table au resto.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te retrouver sur Internet ?

  • Speaker #0

    Alors, mon entreprise, c'est Danami, D-A-N-A-M-I. Donc, mon site Internet, c'est danamiorganisationtoutattaché.fr Et mon compte Instagram, c'est la même chose, danamiorganisation, tout simplement.

  • Speaker #1

    super merci beaucoup Delphine merci à toi Elodie c'était l'épisode 26 du podcast Gang de Copines termine le montage de cet épisode en étant à la fois touchée et admirative touchée parce que l'histoire de Delphine et de Catherine est belle c'est le genre de relation amicale à la fois simple et complète que j'aime avoir Ça a matché pour elles tout bêtement autour d'un repas, puis leur relation s'est transformée, elles ont su la faire évoluer en même temps que leur vie respective. Et c'est sur ce point que je suis admirative. Elles ont mis les moyens pour la faire perdurer cette relation. Elles se réservent des plages horaires, elles se créent des opportunités, des occasions de partager des moments de qualité. Je trouve que c'est une belle preuve de maturité relationnelle, si je peux le dire comme ça. L'amitié, comme n'importe quelle relation, c'est jamais acquis, et Delphine et Catherine l'ont bien compris. Elles chérissent et entretiennent leur relation pour la faire évoluer et durer. Si tu as aimé cet épisode, tu peux m'expliquer pourquoi dans les commentaires sur Instagram ou Youtube, le fond de ces gang de copines podcast, les potes s'écrit comme une pote. Et si la sororité c'est aussi important dans ta vie, n'hésite pas à soutenir ma démarche en partageant cet épisode avec tes copines. Merci et à bientôt. Sous-titrage Société Radio-Canada

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Le déclic écologique dans la carrière de Delphine

    00:00

  • Inspirations et influences: Marie Kondo et zéro déchet

    00:00

  • Transition professionnelle et valeurs personnelles

    00:00

  • La sororité en entrepreneuriat

    00:00

  • L'histoire d'amitié avec Catherine

    00:00

  • Changement de vie et soutien mutuel

    00:00

  • Thérapie et reconstruction professionnelle

    00:00

  • Le rôle de la psychothérapie et du bilan de compétences

    00:00

  • Dynamique de l’amitié et épanouissement personnel

    00:00

  • Entretenir l'amitié malgré la distance et l'évolution des vies

    00:00

Description

Dans cet épisode, Delphine partage son parcours professionnel et personnel, tout en mettant en lumière la force de son amitié avec Catherine. Nous explorons comment la sororité peut enrichir nos vies et nous soutenir dans les moments difficiles.


Delphine est une entrepreneuse basée à Lille, où elle vit avec son conjoint et son chat. Fondatrice de la société Danami, elle se spécialise dans l'organisation d'intérieur éco-responsable. Son parcours est marqué par une transition significative, passant de l'industrie agroalimentaire à une carrière plus alignée avec ses valeurs écologiques.

L'épisode aborde également le rôle crucial de l'amitié dans la vie de Delphine, notamment avec son amie Catherine, rencontrée pendant leurs études. Leur relation a évolué au fil des années, passant de simples camarades de classe à un soutien mutuel dans leurs carrières et leurs vies personnelles. 

Delphine raconte comment Catherine l'a inspirée à entreprendre une psychothérapie et un bilan de compétences, des étapes clés qui l'ont aidée à fonder Danami. Leur amitié est un exemple poignant de sororité, illustrant comment le soutien et la compréhension mutuelle peuvent nous aider à traverser les défis de la vie et à réaliser nos aspirations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines, je suis Elodie et dans ce podcast je discute avec des femmes qui me parlent d'une de leurs histoires d'amitié. Parce qu'aujourd'hui mes amies ont toutes et chacune une place tout à fait particulière dans ma vie et je sais que je ne suis pas la seule, qu'on est nombreuses à s'appuyer sur la sororité. Alors voilà, j'ai juste envie d'exposer la beauté et la puissance des amitiés féminines, parce qu'on a toutes de belles histoires à partager.

  • Speaker #1

    Bonjour Delphine !

  • Speaker #2

    Bonjour Elodie !

  • Speaker #1

    Avant de commencer, je tenais à mentionner que nous nous sommes rencontrées grâce à l'association Little Big Women, qui accompagne des femmes entrepreneurs. Delphine, tu as bientôt 40 ans, tu vis à Lille en couple avec un chat, on espère qu'il ne va pas faire d'interruption au moment donné.

  • Speaker #2

    Je suis en calme.

  • Speaker #1

    Et tu gères la société Danami, tu es organisatrice d'intérieur éco-responsable depuis octobre 2023. Est-ce que déjà tu peux nous expliquer en quoi cela, ton métier consiste ?

  • Speaker #2

    Avec plaisir, juste une petite précision, j'ai bientôt... 41 ans, donc tu m'as rejoint d'une année. Merci. Ah bah tant mieux.

  • Speaker #1

    C'est moi qui ai bientôt 40 ans.

  • Speaker #2

    Aïe. C'est ça. Ça va bien se passer, tu vois. Récit, c'est bien. Il n'y a pas de souci. Donc, oui, effectivement, moi j'ai fondé une entreprise qui s'appelle Danami, donc D-A-N-A-M-I. Et ma mission à travers Danami, en tant qu'organisatrice d'intérieur éco-responsable, c'est d'aider les particuliers et les professionnels également à vivre mieux avec moins dans le respect de l'environnement. Donc en fait, plus concrètement, mes outils sont le tri, le désencombrement et le rangement. En fait, je suis Home Organizer certifié et ces outils, je les mets au service de la transition écologique pour sensibiliser mes clients à l'économie circulaire et à la consommation raisonnée. Et plus concrètement, en fait, j'ai deux volets dans mon activité. Le premier, ça va être de l'accompagnement sur mesure à domicile ou à distance. Donc ça, c'est plutôt pour les particuliers, pour les familles, pour les aider à se sentir mieux chez elles ou à préparer un changement de vie comme un déménagement, l'arrivée d'un enfant et parfois des situations un peu moins sympas comme une séparation ou un deuil. Et je propose également pour les entreprises et les collectivités des ateliers. Donc, c'est des ateliers de sensibilisation au gaspillage et à la consommation raisonnée. au cours desquels je transmets aux participants et aux participantes les clés pour que chacun, chacune puisse agir à son niveau. et j'interviens dans un rayon de 50 km autour de l'île.

  • Speaker #1

    Ce que j'ai envie de savoir, c'est comment tu es tombée là-dedans ? C'est toi chez toi, ou comment ça s'est passé, cette découverte de ton métier ? Donc, on dit home organizer.

  • Speaker #2

    Home organizer, oui, ou organisatrice d'intérieur, c'est plus simple à prononcer. En fait, je crois que les faits de l'organisation et de l'ordre se sont penchés sur mon berceau quand j'étais petite. Parce que j'ai toujours été naturelle, très organisée, très ordonnée. Honnêtement, je crois que mes parents n'ont jamais eu à me demander de ranger ma chambre. Pour moi, c'était naturel et je l'aimais faire ça en plus. Non, je ne suis pas bizarre, c'est juste que j'aime beaucoup. Et en plus, comme j'ai déménagé, j'ai pas mal déménagé quand j'étais petite, je pense que ça m'a habituée aussi à trier, à désencombrer et puis à ne pas trop m'attacher aux objets. Ceci étant dit, en fait, moi, quand j'étais ado, je ne sais pas pourquoi, je me suis passionnée pour le monde de l'industrie agroalimentaire. J'avais envie, quand j'allais au supermarché, j'avais envie de comprendre comment les produits que je trouvais dans les rayons étaient fabriqués. Donc, j'ai fait une école d'ingénieur en agroalimentaire et j'ai travaillé 16 ans dans ce secteur. Donc, j'ai fait de la R&D, donc recherche et développement. J'ai fait du marketing, de la communication. j'ai fait de la qualité client et mon dernier poste était chef de produit. Donc voilà, j'ai appris plein de trucs, je me suis épanouie un temps dans ce métier. Et puis il y a plusieurs petits grains de sable qui sont venus se mettre dans les engrenages d'une machine qui paraissait bien rodée. Le premier, c'est, alors j'ai découvert Marie Kondo. Donc la fameuse coach en rangement japonaise, je l'ai découverte en même temps que tout le monde quand elle a commencé à être connue en Europe. Et j'ai trouvé ça génial qu'elle ait réussi à vivre de ce métier, d'accompagner les familles à se sentir mieux chez elles grâce à l'organisation, au tri et au rangement. Et j'aimais bien cette idée, mais moi je n'avais jamais eu l'idée de me lancer dans l'entrepreneuriat, donc c'est resté dans un coin de ma tête. Après, aux alentours de 2015-2016, j'ai découvert le zéro déchet, j'ai commencé à m'intéresser à la consommation raisonnée. Et puis, pareil, je faisais tout ce que je pouvais à mon échelle. Et puis, peu à peu, je commençais à me dire, tiens, c'est bizarre quand même, Delphine, tu travailles dans l'agroalimentaire, c'est quand même un secteur qui pousse à la surconsommation, où il y a beaucoup d'emballages superflus. Et puis, en fait, peu à peu, il y a un gap qui s'est creusé entre moi, mes convictions écologiques. et puis ce que je faisais dans mon métier tous les jours en fait. S'ajoute à cela que mon entreprise qui était basée à Lille a déménagé en région parisienne, que je me suis retrouvée à un poste qui ne me plaisait pas du tout et puis bon là, ça commençait à ne plus aller bien du tout, du tout. Et du coup, je me suis dit, écoute, qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie ? Et en fait, j'ai eu l'idée de combiner mes convictions écologiques avec le home organizing pour fonder Danem.

  • Speaker #1

    D'accord, oui, oui.

  • Speaker #2

    C'est un long chemin.

  • Speaker #1

    C'est un super beau parcours, mais ce qui est très intéressant, c'est que tout ça est très construit. Evident, mais finalement, tu as commencé une carrière professionnelle, mais depuis que tu es ado, il y avait des signes avant-coureurs de ton activité.

  • Speaker #2

    C'est pas faux.

  • Speaker #1

    En fait, pendant que je t'ai écoutée, je réfléchissais à Marie Kondo et j'ai vu un truc passer là. Je crois que c'est de fortes actualités, en plus, ton domaine d'activité en ce moment, parce qu'il y a des séries sur Netflix à ce sujet. J'ai vu des mails passer là-dessus.

  • Speaker #2

    Alors Marie Kondo, elle a quoi ? Elle a la magie du rangement. Je ne sais plus comment ça s'appelle en français, l'éternel de joie, je crois. Donc elle a deux émissions sur Netflix. Il y a The Home Edit aussi avec Cléa et Johanna. Aussi sur Netflix. Il y a Détox ta maison sur TF1. Donc en fait, l'organisation d'intérieur, c'est un métier qui existe, qui est né dans les années 80 aux États-Unis, qui est arrivé en Europe et plus particulièrement en France au début des années 2000. Donc tu vois, c'est quand même pas récent. mais néanmoins, ça commence seulement à se développer, puis on en parle plus dans les médias aussi.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, j'espère que ça va t'amener, ou peut-être que tu le sens déjà, que ça t'amène des nouvelles clientes et des nouveaux clients, le fait que ce sujet soit démocratisé au travers de Netflix.

  • Speaker #2

    Alors, dis donc, quand je présente mon métier à des personnes qui connaissent déjà parce qu'elles ont vu les émissions, mais pour certaines autres personnes à qui je présente mon métier, c'est une grande nouveauté. Et c'est ça mon challenge, c'est que comme je fais un métier qui n'est pas connu, ou alors qui est connu qu'à travers la télé, eh bien, mes prospects ne se rendent pas forcément compte qu'ils peuvent faire appel à moi, à une vraie personne, pour venir les aider très concrètement. à se sentir mieux chez elle, à gagner en simplicité, à se simplifier la vie et à gagner en simplicité chez elle.

  • Speaker #1

    Et alors, une fois que ce challenge est dépassé, on va dire, tu as plutôt des clientes ou des clients ?

  • Speaker #2

    Alors, disons que moi, j'aide les familles et tous les membres de la famille à se sentir mieux chez elles, à chez eux, chez elles, grâce au tri, au désencombrement et au rangeant. Mais on ne va pas se mentir, c'est souvent les dames qui m'appellent, donc maman, les mères de famille, parce qu'il ne faut pas se mentir, la charge mentale, elle pèse surtout sur les femmes et c'est la raison pour laquelle j'ai surtout des clienteux, donc des personnes qui m'appellent. Et c'est vrai que quand les femmes sont en couple avec un homme, je sens parfois des petites réserves, des freins de la part de ces messieurs parce qu'ils ont peur que je leur jette tout, que je les force à se séparer d'objets auxquels ils tiennent. Ils se disent bah ouais, elle va nous dédéranger, moi je range quand je veux Ça, c'est vraiment des choses que j'ai entendues. Donc là, c'est le deuxième challenge, c'est de convaincre notamment ces messieurs. de la valeur ajoutée de ce que je propose et de tout ce que je peux leur apporter. Parce que moi, le rangement, ce n'est qu'une partie de mon accompagnement. Le gros de mon accompagnement, c'est l'étape de tri au cours de laquelle je vais travailler avec mes clients sur leur rapport à l'objet. Je vais les aider à se détacher des objets qui ne font pas sens pour eux. Je vais les autoriser à se libérer des objets qui gardaient... pour des croyances limitantes, par exemple, ça m'a coûté cher, c'est un cadeau, je ne peux pas m'en séparer, j'en ai hérité, c'est dans ma famille depuis des générations, ça peut toujours servir, je le garde au cas où, etc. Le gros de mes accompagnements, c'est de travailler là-dessus, parce qu'une fois que tu as travaillé ton rapport à l'objet, c'est beaucoup plus facile de se détacher des objets et aussi de consommer plus en conscience, en réfléchissant davantage à tout ce qui fait rentrer chez toi. parce qu'une fois que tu as trié, tu as désencombré, tu as fait sortir des objets de chez toi, le but, c'est que le rangement soit pérenne et donc, il faut aussi maîtriser tout ce qui entre chez toi.

  • Speaker #1

    Je trouve, pour rebondir sur ce que tu as dit au début par rapport à la charge mentale des femmes, que ton métier participe en partie à la sororité puisque du coup, tu aides aussi les femmes à se décharger en partie de leur charge mentale. Est-ce que tu as une définition que tu donnes à cette sororité ?

  • Speaker #2

    Pour être tout à fait honnête avec toi, la sororité, c'est un concept auquel je n'avais jamais vraiment réfléchi jusqu'à assez récemment. C'est-à-dire que dans mon groupe d'amis, j'ai autant d'amis hommes que d'amis femmes. Donc, si tu veux, je n'avais jamais réfléchi à la sororité en termes d'amitié, mais c'est un concept avec lequel je me suis familiarisée depuis que j'ai décidé de me lancer dans l'entrepreneuriat et de créer mon entreprise. Parce que là, c'est là que j'ai pris la pleine mesure du concept de sororité, parce que j'ai rencontré plein de femmes entrepreneurs ou de porteuses de projets formidables. Et là, je trouve qu'il y a vraiment, effectivement, une vraie solidarité féminine entre toutes ces femmes entrepreneurs où on se soutient, on est dans la bienveillance, dans le non-jugement et on s'entraide, on se partage des bons plans, des tuyaux, on peut partager nos coups de mou, on peut partager nos succès et ça, c'est super important quand tu es entrepreneur.

  • Speaker #1

    Et alors justement, l'amie dont tu vas nous parler, elle a un lien avec la création de ton activité.

  • Speaker #2

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #1

    Tu peux nous expliquer comment vous vous êtes rencontrée et pourquoi elle a ce lien avec la création de ton activité ?

  • Speaker #2

    Alors, attention, encore une fois, c'est une longue histoire.

  • Speaker #1

    Je suis toute,

  • Speaker #2

    oui. Alors, l'amie dont je voulais parler aujourd'hui, c'est mon amie Catherine, que j'ai rencontrée pendant mes études. En fait, on se connaît depuis 2003 et je l'ai rencontrée le tout premier jour de notre rentrée en école d'ingénieur. Je l'ai rencontré par un heureux hasard, si j'ose dire, parce que je me souviens, la scène est très claire dans ma tête, de l'ai rencontré au Resto U. Donc j'arrivais au Resto U avec des personnes que je connaissais d'avant, parce que j'avais fait ma classe prépa avec ces personnes-là. Donc on entre dans le Resto U, on prend nos plateaux, machin, et là les personnes avec lesquelles j'étais repèrent une table libre et me disent Ah bah tiens, on n'a qu'à aller s'asseoir là-bas Et moi, j'avais vu à une autre table qu'il y avait Catherine et d'autres filles de la promo à qui je n'avais jamais parlé, je n'avais jamais parlé à aucune d'entre elles, mais je les ai vues et du coup, j'ai proposé aux personnes avec lesquelles j'étais, je leur ai dit, non, il y a ces filles-là, elles sont de notre promo, on n'a qu'à aller les voir, comme ça, on va faire connaissance. Et c'est comme ça qu'on a fait connaissance pendant un déjeuner au Resto U et en fait, on ne s'est plus jamais quitté depuis.

  • Speaker #1

    Excellent, c'est bien, j'aime trop Je trouve ça intéressant que tu te rappelles précisément du moment où vous vous êtes rencontré pour la première fois et du contexte, parce que généralement quand je pose cette question c'est plus difficile, donc c'est chouette

  • Speaker #2

    Oui, mais moi ça veut dire, en fait je me dis que ça tient un peu de choses finalement Tu vois, je serais allée m'asseoir à l'autre table peut-être que je n'aurais pas connecté avec elle aussi vite peut-être qu'on aurait fait connaissance mais qu'on n'aurait pas autant accrocher je sais pas en fait tu peux pas savoir et c'est pour ça je me dis bah parfois ça tient un peu de choses quoi

  • Speaker #1

    Et après cette rencontre-là, comment votre amitié s'est installée ?

  • Speaker #2

    Donc on a fait nos études ensemble, on était dans le même groupe de TD, donc on avait des projets en commun et tout. On avait le même groupe d'amis, donc on faisait toutes les soirées étudiantes, on faisait les soirées chez les uns, chez les autres, les projets, les TP ensemble, etc. Et c'est vrai qu'on s'entendait très bien, on a été sur la même longueur d'onde en fait. Et c'était toujours très agréable de passer du temps avec elle, on rigolait bien. On s'entendait bien à tous les points de vue. Donc voilà, c'était très naturel et fluide, si tu veux. Et après, à la fin de nos études, elle est partie dans l'Est de la France. En fait, je précise, on a fait nos études à Nancy. Donc, elle est restée dans le quart nord-est de la France. Moi, je suis partie en Bretagne et à Nantes. Et malgré la distance, on continuait à se voir, à s'appeler. On continuait à faire des week-ends avec nos groupes de copains, de copines. Donc, pareil, on rigolait bien, on se racontait nos vies, etc. Après, elle, de l'Est de la France, elle a bougé à Paris. Et puis, pareil, on se voyait sur Paris, on allait faire des expos, des bars, des restos, on sortait, etc. Et puis, en 2013, moi, je suis arrivée à Lille. Donc, j'ai commencé à bosser pour la boîte dans laquelle je suis restée neuf ans. Donc, c'était ma dernière boîte en tant que salariée. Et puis, bon, toujours, les sorties, on se voyait. En fait, ce que j'apprécie, c'est que chacune a fait l'effort, en fait, de se déplacer là où était l'autre. Et on a… Voilà, je pense que l'amitié, c'est quelque chose de très important pour nous et de pouvoir continuer à avoir ces relations, enfin, continuer à voir les personnes avec lesquelles on avait loué des relations en école d'ingénieur, c'est quelque chose qui est important vraiment pour nous deux. Et c'est vrai que chacune et même chacun dans notre groupe d'amis faisait l'effort de se déplacer, de prendre le temps, de passer du temps, même si on habitait loin. Donc ça, c'était très chouette.

  • Speaker #1

    Tu as raison de le souligner parce que ce n'est pas forcément gagné de réussir à garder des relations avec des personnes qu'on a connues à un moment de notre vie, dans un contexte. Et après, on se déplace, on va ailleurs, notre vie, elle change complètement et on pourrait se dire qu'on n'a plus rien en commun. Et finalement, vous avez fait l'effort. Mais ça a quand même été un effort parce que vous aviez tous et toutes envie de préserver ces relations.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est intéressant. Et donc, tu es arrivée à Lille, tu bossais et elle, elle était où ?

  • Speaker #2

    Elle était à Paris à ce moment-là. Et en fait, ça ne se passait pas très bien dans la boîte où elle était. Elle voulait changer et il se trouve que c'était fin 2016, il y a un poste qui s'est libéré dans le service où moi, je travaillais. Incroyable. Elle a postulé, elle a eu le poste et du coup, on s'est retrouvés pendant deux ans et demi à être collègues. En plus d'être amies, on est devenus collègues.

  • Speaker #1

    Donc 15 ans après avoir fait… enfin 15 ans, c'est ça à peu près ?

  • Speaker #2

    Ouais, 13 mois de 2003.

  • Speaker #1

    De trouver collègues. Ouais, exactement. Comment ça s'est passé du coup la transition ? J'imagine que c'est peut-être pas forcément évident de passer de amis à collègues. Est-ce qu'il y a une distance qui s'installe naturellement ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #2

    Ça s'est très bien passé. En fait, on était collègues dans la mesure où on était dans le même service. Donc, en fait, on avait le même poste, mais sur des clients différents. Donc, on ne travaillait pas vraiment ensemble. Enfin, on travaillait ensemble dans la mesure où on était dans le même service et puis on contribuait chacune à faire vivre le service. Mais on n'était pas dans une relation où je lui demandais de faire des trucs ou elle me demandait de faire des trucs. Donc, c'est ça. Enfin, disons qu'il n'y avait pas non plus de relation hiérarchique, si tu veux. Donc je pense que ça se serait bien passé de toute façon, mais pour le coup, vu la configuration du service, il n'y avait pas de raison que ça se passe mal.

  • Speaker #1

    Et alors comment votre relation a évolué en travaillant au quotidien ensemble ?

  • Speaker #2

    Bah écoute, ça se passait toujours très bien. Ok, on était collègues et puis du coup, on en profitait un peu pour bicher sur les autres. Ça, c'était cool. Et puis, en fait, le changement au niveau de nos carrières professionnelles, c'était en 2018 parce que notre boîte a décidé de déménager en région parisienne. Et ça a coïncidé avec le moment où elle, elle est tombée enceinte. Donc forcément avec un bébé c'était inenvisageable de faire les allers-retours Donc elle en a profité pour démissionner Et moi j'ai suivi la boîte en région parisienne Et c'est là que ça commençait à ne pas aller Parce que la distance, plus je me suis retrouvée à un poste qui ne me convenait pas Plus la dissonance cognitive entre mes valeurs Et puis ce que faisait mon entreprise Ça n'allait pas bien Et en fait Catherine il se trouve qu'avant qu'on travaille ensemble elle était dans une autre boîte à Paris et elle s'était retrouvée dans un environnement qui était très toxique et elle a fait un burn-out qui a duré assez longtemps en fait. Pendant cette période-là, moi je voyais à quel point elle n'était pas bien, je voyais comme elle souffrait et ça me faisait beaucoup de peine pour elle, en plus je n'avais pas trop comment l'aider à cette période-là. Mais c'est vrai qu'ayant vu comment elle, elle était, à quel point ça l'avait minée, je me disais, il ne faut pas que j'en arrive à cette extrémité. Il se trouve aussi qu'en alentour de 2021, Catherine a entamé une psychothérapie parce qu'elle voulait justement comprendre les causes de son burn-out. Et puis, étant devenue maman, elle se posait beaucoup de questions aussi sur son rôle de mère, etc. Et donc, elle a souhaité être accompagnée pour travailler sur tous ces sujets-là. Et en fait, elle m'en parlait très librement, de manière très naturelle, très fluide. Et puis, je voyais... à quel point la psychothérapie l'aidait, comme ça l'aidait à réfléchir à plein de choses, à ses valeurs, à son identité, au poids de l'éducation, etc. Et moi, voyant comme je n'étais pas bien, je me disais, ça peut être pas mal quand même que je le fasse aussi. Et comme elle était très satisfaite de sa psychothérapeute, moi aussi, j'ai commencé une psychothérapie avec la même personne. Et ça m'a fait... énormément de bien en fait, ça m'a fait énormément de bien, parce que moi je suis arrivée là avec justement mes problématiques plus professionnelles, en me disant, voilà, mon boulot ça ne va pas, je ne sais pas quoi faire de ma vie, etc. Et en fait, la psy m'a fait comprendre que, la problématique que je vivais, c'était que mes valeurs, mes valeurs personnelles, n'était pas du tout ou plus du tout alignée avec celle de mon entreprise. Et que ce n'est pas que j'étais une chochotte, ce n'est pas que je ne voulais pas bosser, mais c'est qu'à un moment donné, quand tu n'es pas alignée, tu n'es pas alignée et tu as beau faire tout ce que tu veux et déployer toute l'énergie que tu peux, ça ne marchera jamais. La psychothérapeute m'a dit, mais en fait, pourquoi vous restez là ? Et c'est vrai que, comme je n'avais pas de plan B à l'époque, je me suis dit, sur le coup, je me suis dit, ah ouais, quand même. Et puis, en fait, l'idée a fait son chemin. L'idée a fait son chemin. Et puis, encore en parallèle, Catherine, dans la foulée de sa psychothérapie, a commencé un bilan de compétences. Parce que là aussi, elle voulait faire le point sur ce qu'elle pourrait faire par la suite. Et encore une fois, elle me parlait très librement, très naturellement de son bilan de compétences. Je voyais comme ça l'aidait, rebelote. Elle était très contente de sa coach. Et je me suis dit, tiens, je vais faire un bilan de compétences avec la même coach que Catherine. et la coach de bilan de compétences évidemment on a travaillé encore une fois sur mes valeurs mes compétences, mes aspirations etc. et en fait la coach m'a fait prendre conscience de mes capacités et elle m'a donné confiance dans le fait que je pouvais me lancer dans l'entrepreneuriat comme j'ai dit, moi je n'avais jamais imaginé me lancer dans l'entrepreneuriat et en fait tout ce travail de psychothérapie de bilan de compétences que j'ai vraiment fait grâce à Catherine et grâce à son propre cheminement, eh bien, ça m'a, voilà, disons que ça m'a vraiment confortée dans l'idée que, OK, moi aussi, je peux créer une boîte et parce que je sais ce que je veux, je sais comment je veux le faire et du coup, allez, go, on y va, quoi.

  • Speaker #1

    Est-ce que partager les mêmes galères professionnelles, ça a renforcé votre amitié ?

  • Speaker #2

    Eh bien oui, en fait. Parce que jusqu'à nos galères professionnelles, comme tu dis, alors tout se passait super bien, on était super copines, comme on est toujours aujourd'hui. Mais je pense que notre amitié était peut-être, si j'ose dire, superficielle, dans le sens où on partageait que les bons moments. Et en fait, les amis, il faut qu'ils soient là. Disons que les amis, on est là pour eux et ils sont là pour nous dans les bons moments, mais aussi dans les mauvais. Et en fait, pouvoir partager ça avec elle, pouvoir en parler vraiment librement avec elle et me sentir soutenue, c'est vrai que c'est ça qui a renforcé notre amitié.

  • Speaker #1

    Il y a eu un tournant dans votre amitié au moment où vous avez partagé l'une et l'autre des périodes pas simples.

  • Speaker #2

    Voilà, je pense. Et parce qu'on a commencé à avoir des discussions beaucoup plus ouvertes sur nos ressentis, nos émotions, chose qu'on avait moins quand tout allait bien.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Il y a d'autres personnes de ton entourage féminin qui t'ont soutenu quand ce n'était pas la grosse joie professionnellement parlant ?

  • Speaker #2

    En fait, je me rends compte que je ne parlais pas trop de mon mal-être au travail. Parce qu'en dehors du travail, ça se passait bien. J'avais les autres aspects de ma vie, j'étais très bien dedans, mais le travail, ça ne m'allait pas. Et c'est vrai qu'en dehors du travail, je n'avais pas forcément envie de parler de mes galères au travail. Si j'en avais parlé, je suis sûre que j'aurais été soutenue. Ça, j'en suis convaincue. Mais n'en parlons pas, ce n'était pas un sujet, si tu veux. je comprends ok mais par contre j'en profite quand même pour remercier mon conjoint parce que c'est vraiment lui qui m'a soutenue pendant cette période ah ouais je sais trop bien parce qu'il était aux premières loges il a vu comme j'étais pas bien je ne l'ai pas toujours très bien traité parce que je me sentais pas bien moi-même donc voilà j'en profite aujourd'hui pour le remercier du fond du cœur pour tout ce qu'il a fait pour moi pendant cette période merci

  • Speaker #1

    beaucoup le conjoint de Delphine j'imagine qu'aujourd'hui il te soutient aussi dans ta vie d'entrepreneur

  • Speaker #2

    Oui, il a intérêt.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'aujourd'hui, dans ta vie d'entrepreneur, tu l'as dit un peu en introduction, les femmes ont une place particulière ?

  • Speaker #2

    Oui, parce que en fait, ce n'était pas une volonté de ma part, mais c'est vrai que j'ai adhéré à Little Big Woman, dont tu parlais en intro. Moi, je ne cherchais pas forcément à être dans une association d'entrepreneurs féminines, mais ça s'est trouvé comme ça parce que je trouve que l'association est top. Je me permets de le souligner au passage. Et c'est vrai que, comme je disais en intro, là, j'ai rencontré vraiment des personnes avec lesquelles j'ai vraiment... plaisir à échanger sur mes galères, mes coups de mou, partager mes succès, etc. C'est toujours très agréable. C'est vrai que je n'ai pas réussi à nouer des relations avec des entrepreneurs hommes comme j'ai réussi à le faire avec des entrepreneurs femmes.

  • Speaker #1

    Pour revenir à Catherine, je pense pareil tu l'as dit entre les lignes mais en gros tout ce qu'elle t'a apporté ton mener pas à pas vers cette vie d'entrepreneur et qu'est ce que vous faites ensemble aujourd'hui maintenant que toi tu as ta vie d'entrepreneur et elle elle est peut-être toujours salariée

  • Speaker #2

    Oui, elle est toujours salariée. Par contre, son mari est entrepreneur. Et c'est vrai que du coup, les problèmes éthiques que moi j'ai, elle les vit aussi à travers son mari. Donc, c'est vrai qu'elle me comprend d'autant mieux qu'elle a cet environnement familial. Donc, elle a cet environnement familial, quoi. Et qu'est-ce qu'on fait ? On continue à sortir. Bon, moins maintenant, parce qu'on a quand même 40 ans passé. qu'elle, elle est maman aussi. Alors, oui, je tiens aussi à la remercier pour ça, c'est-à-dire que bien qu'elle soit maman, elle et son conjoint, ils arrivent toujours à se libérer du temps pour passer du temps avec moi, avec mon conjoint. Voilà, je trouve que c'est super appréciable parce qu'ils ont très bien en tête qu'avant d'être des parents, ils sont avant tout un homme, une femme, un couple et que c'est important aussi de pouvoir s'épanouir autrement qu'en étant parent.

  • Speaker #1

    Ah, j'en profite. Est-ce que votre relation, elle a changé depuis qu'elle est maman ?

  • Speaker #2

    Alors, non, je dirais. Après, c'est sûr que le sujet de la maternité, de l'éducation de leur petite, c'est un sujet évidemment qu'on n'avait pas avant et puis qu'on a maintenant. Mais voilà, je trouve qu'elle est toujours elle-même, elle est toujours à l'écoute, elle est toujours fidèle, elle est toujours cool. Donc non, ça n'a pas changé.

  • Speaker #1

    Trop bien. Qu'est-ce qu'elle t'apporte d'autre ?

  • Speaker #2

    Beaucoup de joie, c'est toujours un plaisir de la voir, de passer du temps ensemble parce que je sais que quand je la vois, je sais que je vais passer un bon moment, quoi qu'on fasse. Donc tu vois, on peut aussi bien faire un brunch chez elle ou chez eux ou à la maison et puis là, il y a leur petite qui est super mignonne, super rigolote. Ou alors, on se fait une soirée à quatre, où on va tester de nouveaux restos, tester de nouveaux bars, parce que Catherine et moi, on a un gros point commun. c'est qu'on adore manger.

  • Speaker #1

    On se fait une bonne maladie, il paraît.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est ça. Et là, on se retrouve autour de cet amour de la gastronomie. Donc, c'est vrai qu'on aime bien découvrir des nouveaux restaurants ensemble. On aime beaucoup danser toutes les deux aussi. Donc, quand on peut, c'est moins fréquent qu'avant, évidemment. Mais quand on peut, on va dans des bars dansants ou en boîte. Et puis, une fois par mois ou une fois tous les deux mois, on essaie de se faire un petit tête-à-tête, un petit date, elle et moi. comme ça, sans les hommes, sans sa fille, pour discuter de choses et d'autres.

  • Speaker #1

    Vous créez vos routines amicales, c'est super pour entretenir. Comme tu parlais tout à l'heure de l'effort de se voir, même quand on a déménagé loin l'un de l'autre, même quand des amis ont déménagé loin l'un de l'autre. Et là, avec l'arrivée d'un enfant qui peut aussi chambouler l'agenda, vous réussissez quand même à entretenir cette routine et tout ça. Je trouve que c'est intéressant de se dire que l'amitié, si chacun ne fait pas d'efforts l'un vers l'autre, à un moment, ça s'arrête. C'est-à-dire que si elle est débordée par son agenda, toi, tu es débordé par ta vie d'entrepreneur et qu'à un moment, vous ne vous posez pas et que vous ne vous obligez pas, d'une certaine façon, à vous voir, même si vous ne vous obligez pas à prendre des rendez-vous, même si j'imagine que vous y prenez beaucoup de plaisir, cette amitié pourrait se déliter et ce n'est pas le cas. Je trouve ça intéressant.

  • Speaker #2

    Oui, en fait, pour moi, l'amitié, c'est du donnant-donnant aussi. Et puis, il faut, comme tu dis, créer des plages parce qu'on a toujours… c'est trop facile de dire ah bah ouais j'ai pas le temps on le fera plus tard etc si tu crées pas les opportunités elles arriveront jamais et tu vois par exemple je suis très contente parce que le week-end dernier justement j'étais avec Catherine avec mon conjoint, son conjoint et puis plein d'autres amis justement de notre école d'ingénieurs principalement on était à Budapest et c'est Catherine et son mari c'est Catherine et son mari qui étaient à l'initiative de ce week-end et c'était trop chouette de tous se retrouver et puis comme ça et vraiment de profiter tous ensemble.

  • Speaker #1

    Tu as déjà évoqué ce qu'elle t'apportait. Qu'est-ce que toi, tu lui apportes à ton avis ?

  • Speaker #2

    Alors, je pense que le plus simple, ce serait de lui demander, parce que je n'ai pas envie de présager de ce que je lui apporte. Mais c'est vrai que moi, j'essaie de lui apporter tout ce qu'elle aimera pas, enfin de lui rendre ce qu'elle m'apporte, c'est-à-dire j'essaie d'être là pour elle, de lui apporter de la joie, de la faire rigoler. J'essaie de faire en sorte qu'on passe de bons moments ensemble et des moments de qualité.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Comment t'aimerais voir cette relation évoluer ?

  • Speaker #0

    Je ne vois pas forcément une évolution, surtout qu'elle reste comme... que notre relation reste comme elle est aujourd'hui parce que moi, je la trouve au top, notre relation. Je trouve qu'on a trouvé... Voilà, justement, malgré nos vies bien remplies, on a trouvé cette routine, comme tu disais, et on s'est créé ces opportunités de se voir et de profiter ensemble. Donc ça, je souhaite que ça dure comme ça.

  • Speaker #1

    On est déjà quasiment à la fin de cet épisode. Est-ce qu'il y a un dernier message que tu aimerais passer à Catherine ? Un dernier mot pour elle ?

  • Speaker #0

    Déjà, je la remercie d'avoir eu le courage de me parler de tout ce qu'elle a vécu au niveau du burn-out, de la psychothérapie, du bilan de compétences. Parce que vraiment, c'est... Oui, je la remercie aussi et je la félicite d'avoir eu le courage d'entamer ce cheminement. Parce que sans son cheminement à elle, moi, je pense que je n'en serais pas là aujourd'hui. Ou je serais peut-être beaucoup moins avancée, en fait. Donc vraiment, merci Catherine de... de m'avoir mis sur le bon chemin. Et puis, merci de tout ce que tu m'apportes. Et vraiment, je me félicite du jour où j'ai décidé de m'asseoir à ta table au resto.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te retrouver sur Internet ?

  • Speaker #0

    Alors, mon entreprise, c'est Danami, D-A-N-A-M-I. Donc, mon site Internet, c'est danamiorganisationtoutattaché.fr Et mon compte Instagram, c'est la même chose, danamiorganisation, tout simplement.

  • Speaker #1

    super merci beaucoup Delphine merci à toi Elodie c'était l'épisode 26 du podcast Gang de Copines termine le montage de cet épisode en étant à la fois touchée et admirative touchée parce que l'histoire de Delphine et de Catherine est belle c'est le genre de relation amicale à la fois simple et complète que j'aime avoir Ça a matché pour elles tout bêtement autour d'un repas, puis leur relation s'est transformée, elles ont su la faire évoluer en même temps que leur vie respective. Et c'est sur ce point que je suis admirative. Elles ont mis les moyens pour la faire perdurer cette relation. Elles se réservent des plages horaires, elles se créent des opportunités, des occasions de partager des moments de qualité. Je trouve que c'est une belle preuve de maturité relationnelle, si je peux le dire comme ça. L'amitié, comme n'importe quelle relation, c'est jamais acquis, et Delphine et Catherine l'ont bien compris. Elles chérissent et entretiennent leur relation pour la faire évoluer et durer. Si tu as aimé cet épisode, tu peux m'expliquer pourquoi dans les commentaires sur Instagram ou Youtube, le fond de ces gang de copines podcast, les potes s'écrit comme une pote. Et si la sororité c'est aussi important dans ta vie, n'hésite pas à soutenir ma démarche en partageant cet épisode avec tes copines. Merci et à bientôt. Sous-titrage Société Radio-Canada

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Le déclic écologique dans la carrière de Delphine

    00:00

  • Inspirations et influences: Marie Kondo et zéro déchet

    00:00

  • Transition professionnelle et valeurs personnelles

    00:00

  • La sororité en entrepreneuriat

    00:00

  • L'histoire d'amitié avec Catherine

    00:00

  • Changement de vie et soutien mutuel

    00:00

  • Thérapie et reconstruction professionnelle

    00:00

  • Le rôle de la psychothérapie et du bilan de compétences

    00:00

  • Dynamique de l’amitié et épanouissement personnel

    00:00

  • Entretenir l'amitié malgré la distance et l'évolution des vies

    00:00

Share

Embed

You may also like