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Gardons le Cap #12 - Histoire d'entrepreneur avec Cédric Prats cover
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Gardons le Cap

Gardons le Cap #12 - Histoire d'entrepreneur avec Cédric Prats

Gardons le Cap #12 - Histoire d'entrepreneur avec Cédric Prats

25min |28/04/2025|

20

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25min |28/04/2025|

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur notre podcast Gardons le Cap, le podcast dédié aux entrepreneurs pour permettre à ceux-ci de tendre vers l'excellence et la réussite. Aujourd'hui, nous allons démarrer notre série Histoire d'entrepreneur avec Cédric qui est mon invité et que je remercie. L'idée, c'est que Cédric nous parle de son parcours d'entrepreneur, comme vous tous qui nous écoutez, où vous vous êtes lancé à un moment donné, vous avez eu des succès, vous avez parfois connu des moments difficiles. Et ce qui est intéressant, c'est de voir dans le mindset de chacun, comment de moments difficiles, on se relève, comment on profite de ses succès, comment on se remet en question. Et puis Cédric ensuite nous donnera quelques conseils pour les entrepreneurs. qui se lance, qui se développe comme il le fait lui-même. Alors bonjour Cédric, tu vas te présenter. Qui es-tu ? Que fais-tu ? Et pour qui oeuvres-tu ? Moi j'ai la chance de le savoir, c'est génial. Bonjour Gérard,

  • Speaker #1

    bonjour tout le monde. Donc moi c'est Cédric, j'ai la société Le 7ème Artisan. J'ai créé le concept il y a 5 ans à peu près. Et maintenant je suis en société depuis 4 ans,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Je réalise des photos, des vidéos pour tout l'écosystème du BTP. des artisans jusqu'aux plus grandes marques, plus grands industriels. Et en fait, c'est un métier passion. Donc, j'ai la chance de vraiment pouvoir vivre de ma passion. Et ça, c'est un rêve, c'est un accomplissement.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est vrai que Cédric s'est lancé dans l'entrepreneur il y a quatre ans. Et alors, comment t'es venu cette idée ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Savoir qu'avant de lancer ce concept-là, moi, j'étais dans l'industrie aéronautique. Et à côté de ça, je faisais du bricolage, j'ai fait deux maisons, j'avais une auto-entreprise, j'avais des copains artisans. Et en plus, je faisais de la vidéo dans l'univers musical. Et un jour sur un chantier, avec un copain artistique, on faisait un chantier incroyable. J'ai dit ça, il faut qu'on le filme. On l'a filmé, on l'a mis sur les réseaux sociaux. Et ça a été un carton, il a signé des contrats, j'ai d'autres copains artisans qui m'ont demandé de leur faire des vidéos. Et j'ai senti qu'il y avait un truc, peut-être un moyen d'en vivre. Et puis j'adorais ça, être sur les chantiers. Moi, ça fait mes premiers contrats, donc je facturais avec l'auto-entreprise que j'utilisais pour faire les travaux. Petit à petit, j'ai vu qu'il y avait du potentiel. Et j'ai contacté via un ami qui s'appelle Jean-Bernard Vellé, cap manager. Donc, j'étais contacté et c'est là que ça a explosé.

  • Speaker #0

    Et oui, c'est vrai. Alors, moi, je le relève là. J'ai une passion, une envie de contribuer, justement, de contribuer, de mettre en valeur les métiers du bâtiment. C'est vraiment ta fibre, parce que c'est le métier que tu connais bien. Et donc cette adéquation à mener de la valeur à une corporation, à une clientèle précise, c'est vraiment important. Le tout après, c'est de se faire payer. Cédric, qu'est-ce qui a été facile et plus difficile dans ce parcours depuis ton débarrage ? Comment tu peux expliquer ton vécu auditoire ?

  • Speaker #1

    Le plus difficile, je pense qu'il y a deux étapes. La première, c'était se facturer au bon prix. Ça, ça a été un travail assez compliqué. Il faut savoir qu'au départ, je facturais mes prestations 400 euros la vidéo, alors qu'il y avait plusieurs jours de travail, donc ce n'était pas du tout rentable. Et suite à un travail qu'on a fait ensemble, je suis arrivé à augmenter mes prix, à valoriser mon expertise. Et maintenant, c'est des prestations que je peux vendre jusqu'à 5000 euros. Et là, ça me permet vraiment de vivre pleinement de bonnes activités. Donc ça, ça a été… Le premier point bloquant, c'était vraiment se vendre au bon prix. Parce que moi, j'étais salarié, je gagnais dans les 2 000 euros par mois. C'est quand même vendre une prestation de plus de 2 000 euros, ce n'est pas possible, c'est moins de salaire. Donc, il y avait toujours cette barrière mentale, le syndrome de l'imposteur. Et après, il y a eu un autre point bloquant, c'est de se dire à quel moment on reste sur un side project, à quel moment c'est juste un complément d'activité, et à quel moment on se lance pleinement et on se dit allez, tant pis, je tente tout pour le tout, je quitte le CDI. et donc ça, ça a été les deux points les plus compliqués parce qu'il y a eu derrière des discussions de famille avec ma femme et tout et ça, ça a été dans la vie d'un entrepreneur des choix à faire qui n'étaient pas forcément évidents

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai, ce que tu dis Cédric moi je vois la plupart du temps chez des gens qui se lancent et même plusieurs années après j'animais une masterclass pour des esthéticiennes tout à l'heure pour nos partenaires qui coachent des esthéticiennes Et dans tous les métiers, on trouve ce fameux syndrome de l'imposteur, sa légitimité, surtout que parfois, pour toi notamment Cédric, il y a des gens qui ne croient pas en ce que tu vas faire. Je me souviens que j'avais, d'ailleurs si Jean-Bernard m'avait envoyé le mot, c'est qu'il y avait des gens qui n'y croyaient pas du tout. Voilà, donc ça c'est vrai. Et derrière, c'est se faire payer au juste prix, se facturer. Ça veut dire qu'on doit changer son logiciel de se dire, attention, je suis plus salarié, effectivement, 2 000 euros par mois ou 3 000 ou 1 500. Une prestation, c'est raisonner en termes d'utilité pour le public. Oui, et en fait, ça a été de dire, en fait, la vidéo, elle va permettre, en l'occurrence, pour toi, ce que tu fais, c'est de permettre d'accroître la notoriété de ton client. Et là, le résultat, c'est beaucoup plus que 3 000 euros. En fait, ils achètent 3 000 ou 4 000, mais derrière, c'est beaucoup plus de retour sur investissement.

  • Speaker #1

    C'est ça. Un des exercices qu'on a fait ensemble, c'était de demander à mes clients quel était leur marge brute par chantier. Par exemple, quelqu'un qui pose des panneaux photovoltaïques, sa marge brute en moyenne était de 3 000 euros. En une vidéo, on se disait, bon, ça va être facturé une vidéo de 3 000 euros. Donc, à partir du moment où il a signé un deuxième chantier grâce à la vidéo. C'est largement amorti. En fait, c'est cet exercice-là que j'ai appris à faire, qu'on a appris à faire, ainsi que j'arrive à conseiller mes clients.

  • Speaker #0

    Voilà, d'accord. Oui, donc voilà, ça c'est aussi important de se mettre dans la tête de sa clientèle, de savoir ce qu'elle ressent, et plutôt qu'elle se focalise sur la facture que tu vas faire ou que vous faites, de se focaliser sur le bénéfice. Oui. Et l'avantage, c'est que ça valorise l'offre et on se focalise vraiment sur le but. même de ta mission Cédric, et puis sur aussi le développement de l'entreprise qui va avoir un retour sur investissement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, il y a eu cette période de lancement, et puis ensuite, ça a été plutôt fluide.

  • Speaker #1

    Oui, ça a été petit à petit, j'ai pu développer ma notoriété. Donc, j'ai commencé moi au niveau local, moi je suis originaire de la Riège.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    au niveau local, je travaillais avec des artisans, j'ai commencé à me faire un écosystème avec des clients, des partenaires. et ensuite, on va commencer En communiquant sur les réseaux sociaux, j'ai réussi à attirer des nouveaux prospects, des industriels, de grandes marques, donc plutôt des clients premium. Et donc, il a fallu que je révise mon offre, que je leur propose des produits vraiment à la hauteur de leurs exigences. Donc, j'ai dû me professionnaliser davantage, investir dans du matériel. Mais suite à ça, ça m'a permis de toucher des clients vraiment qui m'ont apporté de la récurrence. Et c'est grâce à ça que j'ai pu quand même offrir une certaine sérénité.

  • Speaker #0

    Donc si je résume, on fait bien son job, on est de plus en plus contacté par des clients, qui permettent d'avoir une plus forte valeur ajoutée sans abandonner ta clientèle de base, c'est important. Et deuxième point, c'est l'investissement, c'est quand même la clé du développement. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Parce que n'importe quel entrepreneur qui refuse d'investir, il voulait sa part.

  • Speaker #0

    Ça je le suis bien d'abord, c'est ce que je partage tous les jours avec les entrepreneurs. Et je vois des gens, attention, c'est cher, etc. Mais quand on a du matériel beaucoup plus performant et quand on investit sur soi-même aussi, par de l'apprentissage technique, de l'apprentissage sur le mindset de l'entrepreneur, sur les techniques entrepreneuriales, et sur toutes les opportunités techniques que nous offre ce monde aujourd'hui, parce que dans l'innovation, dans ton métier en plus, c'est être de fond. Oui.

  • Speaker #1

    L'audiovisuel, avec tout ce qui se passe autour de l'intelligence artificielle, il faut savoir se réinventer. C'est ce qui est excitant aussi.

  • Speaker #0

    Voilà. Et justement, la question, c'est qu'est-ce qui te plaît ? En fait, il y a encore cinq ans, tu étais salarié. Il y a quatre ans, on s'est rencontrés, tu as passé le cap. Et en fait, si tu devais comparer ta vie d'avant SLA de manière trompe, qu'est-ce que tu dirais en fait ? Qu'est-ce qui te fait kiffer ?

  • Speaker #1

    C'est de ne pas avoir de limites. Parce que quand j'étais salarié, moi, à 35 ans, j'étais arrivé au plus haut de ce que je pouvais faire. J'étais technicien et au-delà, c'était les cadres. Donc, je savais qu'à 35 ans, j'avais fini ma carrière. Et là, du coup, c'est chaque fois, chaque jour où je travaille, je cherche des nouveaux clients. Et je sais que c'est pour moi. Donc, chaque jour investi, chaque jour dans lequel je vais me donner à fond, je sais pourquoi je bosse. Donc, ça, c'est le premier point. Et derrière, c'est la liberté aussi. c'est de pouvoir... organiser mes journées comme je le souhaite, travailler avec les clients qui me font vibrer. Ça m'arrive de refuser des clients parce qu'on n'est pas en phase. Et juste ça, pour moi, c'est confort. C'est vraiment ce que j'adore dans ce métier-là.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien dire refuser des clients parce qu'on n'est pas en phase. C'est vraiment une clé, je vous le dis. Parce que parfois, certains sont choqués. Moi, par exemple, je ne travaille qu'avec des gens avec qui je kiffe parce que je n'ai pas l'impression de bosser. Je suis avec des gens que j'adore, ils sont alignés avec mes valeurs. Et toi, Cédric, c'est ça aussi. Et c'est ce qui fait que je passe de belles journées à amener de la valeur au monde.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça. Et au-delà de ça, je ne sais pas si on peut le dire, mais ce qui me soulage, c'est de ne plus me faire fouetter dans un open space. Avec un manager qui est toujours énervé, qui pense à son augmentation. Ça, vraiment, ça fait plaisir.

  • Speaker #0

    Ça, c'était l'indemnité.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'était l'indemnité.

  • Speaker #0

    Moi, c'est pour ces raisons-là que, alors que je n'étais pas avec un manager, mais je pensais dans le secteur bancaire. Et c'est vrai qu'à mon moment, je n'étais plus en phase aussi. C'est pour ça qu'à 22 ans, 23 ans bientôt, je l'ai passé le cas. Et alors, si tu nous partages maintenant dans cette vie d'entrepreneur. Qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce qu'il y a des moments plus difficiles, des coups de mou ? Qu'est-ce que tu pourrais partager chacun d'entre vous ? Oui,

  • Speaker #1

    les moments plus difficiles, il y aurait déjà, moi je n'ai pas trouvé, peut-être que ce serait la clé vraiment pour pouvoir pérenniser mon business, mais je n'ai pas de récurrence et du coup, c'est toujours devoir chercher de nouveaux clients. Ça, c'est quand même une difficulté parce que des fois, on se dit, si j'ai moins de devis en ce moment, on se dit que le business va moins bien, alors qu'il ne va pas forcément moins bien. Il y a toujours cette crainte-là d'aller chercher de nouveaux clients. Donc ça, c'est une difficulté. Et après, c'est savoir couper sur les moments en famille, pendant les vacances et tout. Ça, c'est très dur.

  • Speaker #0

    Tu as tout dit, l'incertitude. Alors c'est vrai, tu viens de dire cette sensation de moins bien. Alors c'est vrai que la conjoncture est difficile, j'en parle sur les précédents épisodes. Mais la sensation de moins bien est beaucoup plus forte que la réalité. Ça ne veut pas dire que la réalité... est super joyeuse, c'est vrai qu'il y a des entreprises qui souffrent, mais c'est vrai qu'il y a cette sensation et cette sensation parfois que les gens n'ont pas d'argent. Et donc se dire là si je dépense 3000 euros etc. mais sauf que toi c'est pas une dépense, c'est un investissement. Et après donc cette incertitude elle est complexe aujourd'hui pour beaucoup d'entrepreneurs et après oui tu parles de ta vie de famille de s'occuper de toi aussi, comment tu fais alors ?

  • Speaker #1

    Ça a été très compliqué parce qu'au début, tu te lances, tu as envie de réussir, donc tu es à fond dans ton business. Il faut savoir que moi, au moins vous le saurez, quand je me suis lancé, ça fait 4 ans, j'ai pris 8 kilos. Et là, j'ai dit, ça ne va plus du tout. Donc, je me suis dit, il faut vraiment que je me reprenne en main. J'ai réussi à les perdre, mais c'est aussi, comme tu disais, savoir investir sur soi et penser à soi, c'est important en tant qu'entrepreneur. Donc, ça, c'était un exercice pas facile à mettre en place, mais j'y suis arrivé. Et après, il y a tout l'aspect familial où maintenant aussi, j'arrive à couper plus facilement. Après, m'être fait tirer les oreilles par ma femme.

  • Speaker #0

    Et elle a bien raison. Parce que sinon, à un moment donné, on ne fait que ça, on ne se ressource pas et on manque d'oxygène. Et c'est comme ça que je vois des entrepreneurs qui sont à bout de souffle. Parce que l'entrepreneuriat, c'est un marathon rapide. Donc en fait, c'est même du fractionné. Aujourd'hui, je dis que c'est du fractionné. Je crois que vous en avez parlé au quatrième ou cinquième podcast. Il faut être capable d'avoir de l'intensité dans nos actions, mais on ne peut pas courir 40 km, c'est un marathon sans pause. Donc, en fait, c'est courir plus vite, avec plus de pause, pour avoir du rythme. Sinon, on a aujourd'hui ce qui se passe pour beaucoup d'entrepreneurs, des burn-out, des pressions, un manque d'intérêt à un moment donné. Et moi, je vois des entrepreneurs qui veulent arrêter du jour au lendemain, parce qu'ils en peuvent plus, alors que la boîte va bien, et ils ne le voient même plus. Donc ça, c'est une clé essentielle que tu donnes, Cédric, et je te remercie. Comment tu vois tes défis pour demain ?

  • Speaker #1

    Alors, le principal défi, je sais qu'on en a parlé plusieurs fois ensemble, et c'est encore une hésitation pour moi, c'est le recrutement. Moi, je travaille avec beaucoup de prestataires, mais je ne me sens pas l'homme de manager. Peut-être que je l'aurai, mais je n'aime pas me dire est-ce qu'il faut que j'embauche ou pas. Et ça, c'est une incertitude, et ça, c'est mon principal défi pour demain.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le passage à « j'intègre des compétences plutôt que de les sous-traiter » . Et ça, c'est le vrai défi des entrepreneurs aujourd'hui, qui progresse et de se dire « oui, est-ce que je recrute, est-ce que je ne recrute pas ? » Parce qu'outre le côté manager, il y a le côté aussi leader qu'on amène et le côté à piloter des gens. Ce n'est pas forcément évident. Donc, comment tu vas t'y prendre ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Je pense que ça va être… de foudre professionnel. Je réfléchis comme ça. Je me dis un jour, je vais avoir une personne qui aura de l'appétence et pour la vidéo et pour le BTP avec qui je m'entendrai bien. Je dirais, ça ne dit pas de venir bosser avec moi. Je le vois comme ça parce que j'essaie de prendre un alternant. J'avais fait passer 14 entretiens. Souvent, la vidéo, ça les fait rêver. Par contre, le BTP, ce n'est pas le kiff pour eux. Donc, c'est assez compliqué. Donc voilà, il faut savoir que je suis dans une niche. Il faudrait que je trouve quelqu'un qui ait la même envie, la même passion que moi.

  • Speaker #0

    Et alors, comment leur donner envie d'être dans ce secteur ? Parce que moi, je travaille avec tout type de clientèle. 25-30% c'est quand même du bâtiment et je trouve qu'il y a des pépites à faire découvrir, je vois des gens qui font des choses absolument merveilleuses, je ne vais pas dire à toi parce que tu les vois tous les jours des réalisations incroyables des artisans, des boîtes de bâtiments qui réalisent je vous dis quand même que la vidéo ça va être sympa pour ce genre là et après c'est le faire comprendre justement aux gens qui sortent des écoles d'audiovisuel faire comprendre qu'il y a vraiment des talents des pépites Merci.

  • Speaker #1

    C'est très formateur, en plus au niveau humain, parce que les artisans sont entiers. C'est pour ça que d'ailleurs j'adore ce secteur. Mais après, il faut réussir à le faire comprendre à des personnes qui veulent plus faire des clips vidéo, de la publicité pour la télé, ou des UGC, des vidéos de produits. Donc voilà, c'est ma bataille, mais je ne perds pas espoir.

  • Speaker #0

    Non, non, non, tout à fait. Donc, moi j'aime bien, souvent les entrepreneurs me disent, j'ai fait des erreurs, je suis en échec, moi je considère que l'échec c'est quand on reproduit sans arrêt la même chose, donc je ne vais pas l'aborder là. Par contre, certains me disent, j'ai fait des erreurs. Toi, si tu avais fait au moins une erreur, laquelle tu retiendrais et qu'est-ce que tu as appris à travers cette erreur ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Si j'avais dû faire une erreur, je l'ai toujours. C'est pour se vendre au bon prix. C'est une erreur parce que j'ai des clients historiques avec qui je ne me suis pas forcément bien vendu au début. Maintenant, je suis pris dans un engrenage où je ne peux pas forcément monter mes prix parce qu'ils ne le comprendraient pas. Et ça fait partie d'un apprentissage après la vie d'entrepreneur. Et j'ai encore ce problème-là, c'est que des fois, je me dis, non, mais ça, peut-être que j'aurais dû le vendre plus. Et ça, pareil, je n'ai pas encore les clés. J'ai peur de passer à côté d'un contrat parce que je vais le facturer au juste prix.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu me parles là des premiers contrats où tu facturais 400 euros la vidéo malgré toutes les heures que tu passais, où tu parles quand même de prix un peu au-dessus. Parce que c'est vrai qu'on l'a vécu ensemble, cette montée de prix, où je t'avais challengé. Et ça s'est fait progressivement pour être au juste prix par rapport à la qualité et à la valeur que tu donnes. Oui. Et derrière, c'est peut-être aussi, pourquoi pas à un moment donné, proposer une autre formule. On va abandonner la vidéo pure, mais peut-être des séquences de vidéos. Ça serait une idée, puisque il y a cette adhésion de récurrence, et de proposer une récurrence. On en parlera après plus en détail, mais ça pourrait être des idées comme ça. En fait, réfléchissez comment, d'une offre, vous pouvez la rendre obsolète avec vos clients avec lesquels vous démarriez ou vous déposiez un prix. et comment la substituer par une offre où celle-ci est intégrée, mais avec de la plus-value, ce qu'on appelle un upsell. Donc ça, c'est des clés. Ou gardez alors au même prix quelque chose avec un peu moins de valeur. En fait, il y en a justement à trouver chacun dans vos métiers. Donc l'apprentissage, effectivement, ça ne doit plus se reproduire. Donc tu l'as fait. Parce qu'en fait, certains me disent, on va arnaquer les gens. Non, vous arnaquez pas. Ça permet de faire vivre votre boîte. Parce qu'il y a des charges à payer, il y a d'autres améliorations, il y a des charges sociales, il y a des investissements. Et parfois, je vois des entrepreneurs qui exercent depuis plusieurs années, qui sont toujours sur les prix bas et qui ont du mal à valoriser leur offre et qui souffrent. C'est vrai que du coup, on ne peut pas se payer, on ne peut pas faire plaisir à ses proches et on est en prison, quelque part. Donc, très bien. Et si tu avais un conseil aujourd'hui à donner aux entrepreneurs qui démarrent ou qui se développent ? Qu'est-ce que, Cédric, tu dirais de ton côté ?

  • Speaker #1

    Moi, c'est vraiment se focaliser, tu le diras mieux que moi, mais se focaliser sur sa zone de génie et déléguer tout ce qui peut être délégué. Moi, par exemple, c'est tout l'administratif, je l'ai délégué, toute la partie montage vidéo, je l'ai délégué. Je ne vais vraiment que sur chantier, je m'occupe de mes clients, je les bichonne. Au-delà de ça, après, il y a pour tout entrepreneur qui se lance, je pense que c'est difficile. de le faire en autodidacte, et c'est important de se faire accompagner. C'est ce qu'on fait depuis 4 ans, accompagner les cap managers. Ça, pour moi, c'est la clé de la réussite.

  • Speaker #0

    Merci pour ce retour. Oui, alors vraiment, concentrez-vous sur votre zone de génie. La zone de génie, c'est votre zone d'excellence. Et dès que vous faites des tâches qui sortent de là, vous perdez du temps, de la valeur, vous vous empêchez de rencontrer des clients, vous vous empêchez de produire. Certains vont dire qu'il faut avoir les moyens. Les moyens, on se les donne. J'utilise un tableau que tu avais vu, Cédric, en substituant des tâches par des tâches que vous faites plutôt bien. En fait, la croissance, elle vient naturellement. Ça prend du temps, il n'y a pas de magie, ça demande de l'investissement. Mais c'est ça. Et puis, effectivement, ne pas hésiter à apprendre dans tous les domaines, que ce soit technique, que ce soit sur le côté entrepreneurial ou autre. Cédric, peut-être que tu as une question ou quelque chose que tu aimerais poser ? Eh oui,

  • Speaker #1

    justement, j'allais te demander, d'après toi, à partir de quel moment un entrepreneur devient accompli ? À partir de quel moment on se dit, bon, là, j'ai toutes les clés pour réussir ?

  • Speaker #0

    Alors, ça c'est une question de fou. Alors merci Cédric, parce qu'en fait, il ne vous a pas échappé qu'on est dans un monde qui évolue sans arrêt. Il ne vous a pas échappé que l'être humain, par définition, veut toujours plus à un moment donné. Moi j'ai fait des études de sciences économiques et il y avait un économiste du 18e siècle qui s'appelait Ramsey qui avait dit qu'en fait tout être humain cherche à atteindre l'accomplissement et le bonheur suprême. Sauf qu'il disait, le souci c'est que plus on s'en approche... plus éloignable. Voilà. C'est-à-dire que quand on démarre, on se dit, tiens, si je fais 100 000 euros de chiffres, par exemple, je serai content. Puis on est à 80 000, on se dit, tiens, je vais me donner un objectif à 150, etc. Et c'est vrai que, en fait, pour moi, c'est plus abandonner, se donner une vision, être conscient de sa mission, de servir les entrepreneurs, etc. Savoir où on veut aller, c'est extrêmement important. Mais après, surtout... croître parce qu'on prend du plaisir à servir les gens, on prend du plaisir à amener avec nous des collaborateurs, à embarquer nos partenaires avec nous et finalement de travailler avec une équipe globale en fait. Et moi j'aime beaucoup par exemple réaliser en équipe des accompagnements, réfléchir sur des outils innovants. Là par exemple j'étais avec un pote expert comptable, commissaire en compte, que je connais depuis très longtemps. Et on a créé un outil qui permet de montrer comment on peut gagner de l'argent sur des transformations juridiques, comment on peut gagner de la valeur par des entrepreneurs. Donc voilà, ça, ça me fait kiffer. Donc ce qui rend finalement Épanoui, c'est la trilogie entre le plaisir qu'on va avoir dans son métier, c'est important de se lever le matin, de savoir pourquoi on le fait, c'est d'avoir un minimum de rentabilité pour pouvoir se payer et pérenniser son entreprise, et le mieux, c'est de le programmer. et puis ensuite... parce que d'être en apprentissage constant, parce que tout bouge tout le temps. Et ce qu'on a appris aujourd'hui, dans trois ans, c'est déjà obsolète. Et imaginez, moi pour mon cas, j'ai 62 ans, mes études, j'ai fini mes études il y a bientôt 40 ans. Donc si j'en étais à mon niveau de connaissance d'il y a 40 ans, je pense que je ne serais plus là sur le marché depuis longtemps. Et si on me tient, c'est parce que je me forme tous les jours dans toutes les disciplines. Et voilà, moi je pense que ça, c'est vraiment cet attelage-là qui fait qu'on est accompli. Et après, je dirais quand même, pouvoir s'occuper de soi, c'est extrêmement important.

  • Speaker #1

    Et est-ce que les entrepreneurs d'il y a 20 ans sont les mêmes qu'aujourd'hui et seront les mêmes que demain ?

  • Speaker #0

    Pour toi, les entrepreneurs, depuis le moment où je suis rentré à la banque, c'était à la fin des années 80. En fait, la constante, c'est que l'entrepreneur, on dit souvent, il faut être fou pour être entrepreneur. Moi, j'aime bien entendre ça. Il faut une graine de fourni. Et souvent, les entrepreneurs vont se lancer par... Ce n'est pas souvent l'argent qui vient. On dit souvent que les gens veulent gagner de l'argent. L'entrepreneur, il va se lancer parce qu'il a envie d'être autonome, libre et de prendre plaisir dans son métier. Et après, il faut qu'il apprenne à devenir entrepreneur. Et donc, ça, c'est toujours pareil. Sauf que c'était très simple à la fin des années 80. C'était l'autre siècle. Il n'y a pas Internet, il n'y a pas tous les médias qu'il y a aujourd'hui. Donc pour se faire connaître, c'était plus simple, mais c'était aussi plus compliqué. Aujourd'hui, on a le choix de tout. Et puis le monde financier était beaucoup plus tranquille. Moi, je me souviens, je faisais des financements à des entrepreneurs en écrivant trois lignes, parce que ça se travaillait la confiance. Et qu'aujourd'hui, les banquiers ont des normes, ont tout un tas de procès, etc. qu'aujourd'hui pour se faire connaître, il faut savoir jouer toujours du réseau et prendre plaisir à le faire, sinon il ne faut surtout pas le faire, mais aussi toutes ces techniques que nous offre le digital aujourd'hui pour se faire connaître à travers les réseaux sociaux, et puis après toute la technique qui évolue constamment. Aujourd'hui on a l'intelligence artificielle, on était loin de penser il y a une vingtaine d'années qu'on pourrait utiliser l'intelligence artificielle, et même il y a encore cinq ans. Donc oui, c'est... Les gens sont finalement, je dirais, à peu de chance près les mêmes. Par contre, l'environnement, lui, s'est complexifié, puissance 10 000. D'accord. Et ça, c'est plus compliqué. Oui. Voilà. Et ce n'est pas fini.

  • Speaker #1

    Oui, tu penses ?

  • Speaker #0

    C'est certain. On est sur une accélération. Et surtout qu'aujourd'hui, on est en crise permanente. On parle de permacrise et de polycrise parce que ça vient de partout. Il suffit de voir l'actualité. On n'est jamais tranquille.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Donc, on se tendra des coups à 20 ans.

  • Speaker #0

    On se donne rendez-vous par la table, je serai toujours là avec la patate et ravi de continuer de manière différente, mais être au contact des entrepreneurs. En tout cas, Cédric, je te remercie pour tout, déjà pour ta confiance et puis d'avoir pu partager ce temps avec les entrepreneurs ou futurs entrepreneurs qui nous écoutent. Je te souhaite évidemment une belle continuation, mais on se rapproche l'un de l'autre pour pouvoir le voir. Et je vous dis à tous à... très bientôt pour le prochain podcast. Ciao, ciao, au revoir.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur notre podcast Gardons le Cap, le podcast dédié aux entrepreneurs pour permettre à ceux-ci de tendre vers l'excellence et la réussite. Aujourd'hui, nous allons démarrer notre série Histoire d'entrepreneur avec Cédric qui est mon invité et que je remercie. L'idée, c'est que Cédric nous parle de son parcours d'entrepreneur, comme vous tous qui nous écoutez, où vous vous êtes lancé à un moment donné, vous avez eu des succès, vous avez parfois connu des moments difficiles. Et ce qui est intéressant, c'est de voir dans le mindset de chacun, comment de moments difficiles, on se relève, comment on profite de ses succès, comment on se remet en question. Et puis Cédric ensuite nous donnera quelques conseils pour les entrepreneurs. qui se lance, qui se développe comme il le fait lui-même. Alors bonjour Cédric, tu vas te présenter. Qui es-tu ? Que fais-tu ? Et pour qui oeuvres-tu ? Moi j'ai la chance de le savoir, c'est génial. Bonjour Gérard,

  • Speaker #1

    bonjour tout le monde. Donc moi c'est Cédric, j'ai la société Le 7ème Artisan. J'ai créé le concept il y a 5 ans à peu près. Et maintenant je suis en société depuis 4 ans,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Je réalise des photos, des vidéos pour tout l'écosystème du BTP. des artisans jusqu'aux plus grandes marques, plus grands industriels. Et en fait, c'est un métier passion. Donc, j'ai la chance de vraiment pouvoir vivre de ma passion. Et ça, c'est un rêve, c'est un accomplissement.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est vrai que Cédric s'est lancé dans l'entrepreneur il y a quatre ans. Et alors, comment t'es venu cette idée ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Savoir qu'avant de lancer ce concept-là, moi, j'étais dans l'industrie aéronautique. Et à côté de ça, je faisais du bricolage, j'ai fait deux maisons, j'avais une auto-entreprise, j'avais des copains artisans. Et en plus, je faisais de la vidéo dans l'univers musical. Et un jour sur un chantier, avec un copain artistique, on faisait un chantier incroyable. J'ai dit ça, il faut qu'on le filme. On l'a filmé, on l'a mis sur les réseaux sociaux. Et ça a été un carton, il a signé des contrats, j'ai d'autres copains artisans qui m'ont demandé de leur faire des vidéos. Et j'ai senti qu'il y avait un truc, peut-être un moyen d'en vivre. Et puis j'adorais ça, être sur les chantiers. Moi, ça fait mes premiers contrats, donc je facturais avec l'auto-entreprise que j'utilisais pour faire les travaux. Petit à petit, j'ai vu qu'il y avait du potentiel. Et j'ai contacté via un ami qui s'appelle Jean-Bernard Vellé, cap manager. Donc, j'étais contacté et c'est là que ça a explosé.

  • Speaker #0

    Et oui, c'est vrai. Alors, moi, je le relève là. J'ai une passion, une envie de contribuer, justement, de contribuer, de mettre en valeur les métiers du bâtiment. C'est vraiment ta fibre, parce que c'est le métier que tu connais bien. Et donc cette adéquation à mener de la valeur à une corporation, à une clientèle précise, c'est vraiment important. Le tout après, c'est de se faire payer. Cédric, qu'est-ce qui a été facile et plus difficile dans ce parcours depuis ton débarrage ? Comment tu peux expliquer ton vécu auditoire ?

  • Speaker #1

    Le plus difficile, je pense qu'il y a deux étapes. La première, c'était se facturer au bon prix. Ça, ça a été un travail assez compliqué. Il faut savoir qu'au départ, je facturais mes prestations 400 euros la vidéo, alors qu'il y avait plusieurs jours de travail, donc ce n'était pas du tout rentable. Et suite à un travail qu'on a fait ensemble, je suis arrivé à augmenter mes prix, à valoriser mon expertise. Et maintenant, c'est des prestations que je peux vendre jusqu'à 5000 euros. Et là, ça me permet vraiment de vivre pleinement de bonnes activités. Donc ça, ça a été… Le premier point bloquant, c'était vraiment se vendre au bon prix. Parce que moi, j'étais salarié, je gagnais dans les 2 000 euros par mois. C'est quand même vendre une prestation de plus de 2 000 euros, ce n'est pas possible, c'est moins de salaire. Donc, il y avait toujours cette barrière mentale, le syndrome de l'imposteur. Et après, il y a eu un autre point bloquant, c'est de se dire à quel moment on reste sur un side project, à quel moment c'est juste un complément d'activité, et à quel moment on se lance pleinement et on se dit allez, tant pis, je tente tout pour le tout, je quitte le CDI. et donc ça, ça a été les deux points les plus compliqués parce qu'il y a eu derrière des discussions de famille avec ma femme et tout et ça, ça a été dans la vie d'un entrepreneur des choix à faire qui n'étaient pas forcément évidents

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai, ce que tu dis Cédric moi je vois la plupart du temps chez des gens qui se lancent et même plusieurs années après j'animais une masterclass pour des esthéticiennes tout à l'heure pour nos partenaires qui coachent des esthéticiennes Et dans tous les métiers, on trouve ce fameux syndrome de l'imposteur, sa légitimité, surtout que parfois, pour toi notamment Cédric, il y a des gens qui ne croient pas en ce que tu vas faire. Je me souviens que j'avais, d'ailleurs si Jean-Bernard m'avait envoyé le mot, c'est qu'il y avait des gens qui n'y croyaient pas du tout. Voilà, donc ça c'est vrai. Et derrière, c'est se faire payer au juste prix, se facturer. Ça veut dire qu'on doit changer son logiciel de se dire, attention, je suis plus salarié, effectivement, 2 000 euros par mois ou 3 000 ou 1 500. Une prestation, c'est raisonner en termes d'utilité pour le public. Oui, et en fait, ça a été de dire, en fait, la vidéo, elle va permettre, en l'occurrence, pour toi, ce que tu fais, c'est de permettre d'accroître la notoriété de ton client. Et là, le résultat, c'est beaucoup plus que 3 000 euros. En fait, ils achètent 3 000 ou 4 000, mais derrière, c'est beaucoup plus de retour sur investissement.

  • Speaker #1

    C'est ça. Un des exercices qu'on a fait ensemble, c'était de demander à mes clients quel était leur marge brute par chantier. Par exemple, quelqu'un qui pose des panneaux photovoltaïques, sa marge brute en moyenne était de 3 000 euros. En une vidéo, on se disait, bon, ça va être facturé une vidéo de 3 000 euros. Donc, à partir du moment où il a signé un deuxième chantier grâce à la vidéo. C'est largement amorti. En fait, c'est cet exercice-là que j'ai appris à faire, qu'on a appris à faire, ainsi que j'arrive à conseiller mes clients.

  • Speaker #0

    Voilà, d'accord. Oui, donc voilà, ça c'est aussi important de se mettre dans la tête de sa clientèle, de savoir ce qu'elle ressent, et plutôt qu'elle se focalise sur la facture que tu vas faire ou que vous faites, de se focaliser sur le bénéfice. Oui. Et l'avantage, c'est que ça valorise l'offre et on se focalise vraiment sur le but. même de ta mission Cédric, et puis sur aussi le développement de l'entreprise qui va avoir un retour sur investissement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, il y a eu cette période de lancement, et puis ensuite, ça a été plutôt fluide.

  • Speaker #1

    Oui, ça a été petit à petit, j'ai pu développer ma notoriété. Donc, j'ai commencé moi au niveau local, moi je suis originaire de la Riège.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    au niveau local, je travaillais avec des artisans, j'ai commencé à me faire un écosystème avec des clients, des partenaires. et ensuite, on va commencer En communiquant sur les réseaux sociaux, j'ai réussi à attirer des nouveaux prospects, des industriels, de grandes marques, donc plutôt des clients premium. Et donc, il a fallu que je révise mon offre, que je leur propose des produits vraiment à la hauteur de leurs exigences. Donc, j'ai dû me professionnaliser davantage, investir dans du matériel. Mais suite à ça, ça m'a permis de toucher des clients vraiment qui m'ont apporté de la récurrence. Et c'est grâce à ça que j'ai pu quand même offrir une certaine sérénité.

  • Speaker #0

    Donc si je résume, on fait bien son job, on est de plus en plus contacté par des clients, qui permettent d'avoir une plus forte valeur ajoutée sans abandonner ta clientèle de base, c'est important. Et deuxième point, c'est l'investissement, c'est quand même la clé du développement. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Parce que n'importe quel entrepreneur qui refuse d'investir, il voulait sa part.

  • Speaker #0

    Ça je le suis bien d'abord, c'est ce que je partage tous les jours avec les entrepreneurs. Et je vois des gens, attention, c'est cher, etc. Mais quand on a du matériel beaucoup plus performant et quand on investit sur soi-même aussi, par de l'apprentissage technique, de l'apprentissage sur le mindset de l'entrepreneur, sur les techniques entrepreneuriales, et sur toutes les opportunités techniques que nous offre ce monde aujourd'hui, parce que dans l'innovation, dans ton métier en plus, c'est être de fond. Oui.

  • Speaker #1

    L'audiovisuel, avec tout ce qui se passe autour de l'intelligence artificielle, il faut savoir se réinventer. C'est ce qui est excitant aussi.

  • Speaker #0

    Voilà. Et justement, la question, c'est qu'est-ce qui te plaît ? En fait, il y a encore cinq ans, tu étais salarié. Il y a quatre ans, on s'est rencontrés, tu as passé le cap. Et en fait, si tu devais comparer ta vie d'avant SLA de manière trompe, qu'est-ce que tu dirais en fait ? Qu'est-ce qui te fait kiffer ?

  • Speaker #1

    C'est de ne pas avoir de limites. Parce que quand j'étais salarié, moi, à 35 ans, j'étais arrivé au plus haut de ce que je pouvais faire. J'étais technicien et au-delà, c'était les cadres. Donc, je savais qu'à 35 ans, j'avais fini ma carrière. Et là, du coup, c'est chaque fois, chaque jour où je travaille, je cherche des nouveaux clients. Et je sais que c'est pour moi. Donc, chaque jour investi, chaque jour dans lequel je vais me donner à fond, je sais pourquoi je bosse. Donc, ça, c'est le premier point. Et derrière, c'est la liberté aussi. c'est de pouvoir... organiser mes journées comme je le souhaite, travailler avec les clients qui me font vibrer. Ça m'arrive de refuser des clients parce qu'on n'est pas en phase. Et juste ça, pour moi, c'est confort. C'est vraiment ce que j'adore dans ce métier-là.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien dire refuser des clients parce qu'on n'est pas en phase. C'est vraiment une clé, je vous le dis. Parce que parfois, certains sont choqués. Moi, par exemple, je ne travaille qu'avec des gens avec qui je kiffe parce que je n'ai pas l'impression de bosser. Je suis avec des gens que j'adore, ils sont alignés avec mes valeurs. Et toi, Cédric, c'est ça aussi. Et c'est ce qui fait que je passe de belles journées à amener de la valeur au monde.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça. Et au-delà de ça, je ne sais pas si on peut le dire, mais ce qui me soulage, c'est de ne plus me faire fouetter dans un open space. Avec un manager qui est toujours énervé, qui pense à son augmentation. Ça, vraiment, ça fait plaisir.

  • Speaker #0

    Ça, c'était l'indemnité.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'était l'indemnité.

  • Speaker #0

    Moi, c'est pour ces raisons-là que, alors que je n'étais pas avec un manager, mais je pensais dans le secteur bancaire. Et c'est vrai qu'à mon moment, je n'étais plus en phase aussi. C'est pour ça qu'à 22 ans, 23 ans bientôt, je l'ai passé le cas. Et alors, si tu nous partages maintenant dans cette vie d'entrepreneur. Qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce qu'il y a des moments plus difficiles, des coups de mou ? Qu'est-ce que tu pourrais partager chacun d'entre vous ? Oui,

  • Speaker #1

    les moments plus difficiles, il y aurait déjà, moi je n'ai pas trouvé, peut-être que ce serait la clé vraiment pour pouvoir pérenniser mon business, mais je n'ai pas de récurrence et du coup, c'est toujours devoir chercher de nouveaux clients. Ça, c'est quand même une difficulté parce que des fois, on se dit, si j'ai moins de devis en ce moment, on se dit que le business va moins bien, alors qu'il ne va pas forcément moins bien. Il y a toujours cette crainte-là d'aller chercher de nouveaux clients. Donc ça, c'est une difficulté. Et après, c'est savoir couper sur les moments en famille, pendant les vacances et tout. Ça, c'est très dur.

  • Speaker #0

    Tu as tout dit, l'incertitude. Alors c'est vrai, tu viens de dire cette sensation de moins bien. Alors c'est vrai que la conjoncture est difficile, j'en parle sur les précédents épisodes. Mais la sensation de moins bien est beaucoup plus forte que la réalité. Ça ne veut pas dire que la réalité... est super joyeuse, c'est vrai qu'il y a des entreprises qui souffrent, mais c'est vrai qu'il y a cette sensation et cette sensation parfois que les gens n'ont pas d'argent. Et donc se dire là si je dépense 3000 euros etc. mais sauf que toi c'est pas une dépense, c'est un investissement. Et après donc cette incertitude elle est complexe aujourd'hui pour beaucoup d'entrepreneurs et après oui tu parles de ta vie de famille de s'occuper de toi aussi, comment tu fais alors ?

  • Speaker #1

    Ça a été très compliqué parce qu'au début, tu te lances, tu as envie de réussir, donc tu es à fond dans ton business. Il faut savoir que moi, au moins vous le saurez, quand je me suis lancé, ça fait 4 ans, j'ai pris 8 kilos. Et là, j'ai dit, ça ne va plus du tout. Donc, je me suis dit, il faut vraiment que je me reprenne en main. J'ai réussi à les perdre, mais c'est aussi, comme tu disais, savoir investir sur soi et penser à soi, c'est important en tant qu'entrepreneur. Donc, ça, c'était un exercice pas facile à mettre en place, mais j'y suis arrivé. Et après, il y a tout l'aspect familial où maintenant aussi, j'arrive à couper plus facilement. Après, m'être fait tirer les oreilles par ma femme.

  • Speaker #0

    Et elle a bien raison. Parce que sinon, à un moment donné, on ne fait que ça, on ne se ressource pas et on manque d'oxygène. Et c'est comme ça que je vois des entrepreneurs qui sont à bout de souffle. Parce que l'entrepreneuriat, c'est un marathon rapide. Donc en fait, c'est même du fractionné. Aujourd'hui, je dis que c'est du fractionné. Je crois que vous en avez parlé au quatrième ou cinquième podcast. Il faut être capable d'avoir de l'intensité dans nos actions, mais on ne peut pas courir 40 km, c'est un marathon sans pause. Donc, en fait, c'est courir plus vite, avec plus de pause, pour avoir du rythme. Sinon, on a aujourd'hui ce qui se passe pour beaucoup d'entrepreneurs, des burn-out, des pressions, un manque d'intérêt à un moment donné. Et moi, je vois des entrepreneurs qui veulent arrêter du jour au lendemain, parce qu'ils en peuvent plus, alors que la boîte va bien, et ils ne le voient même plus. Donc ça, c'est une clé essentielle que tu donnes, Cédric, et je te remercie. Comment tu vois tes défis pour demain ?

  • Speaker #1

    Alors, le principal défi, je sais qu'on en a parlé plusieurs fois ensemble, et c'est encore une hésitation pour moi, c'est le recrutement. Moi, je travaille avec beaucoup de prestataires, mais je ne me sens pas l'homme de manager. Peut-être que je l'aurai, mais je n'aime pas me dire est-ce qu'il faut que j'embauche ou pas. Et ça, c'est une incertitude, et ça, c'est mon principal défi pour demain.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le passage à « j'intègre des compétences plutôt que de les sous-traiter » . Et ça, c'est le vrai défi des entrepreneurs aujourd'hui, qui progresse et de se dire « oui, est-ce que je recrute, est-ce que je ne recrute pas ? » Parce qu'outre le côté manager, il y a le côté aussi leader qu'on amène et le côté à piloter des gens. Ce n'est pas forcément évident. Donc, comment tu vas t'y prendre ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Je pense que ça va être… de foudre professionnel. Je réfléchis comme ça. Je me dis un jour, je vais avoir une personne qui aura de l'appétence et pour la vidéo et pour le BTP avec qui je m'entendrai bien. Je dirais, ça ne dit pas de venir bosser avec moi. Je le vois comme ça parce que j'essaie de prendre un alternant. J'avais fait passer 14 entretiens. Souvent, la vidéo, ça les fait rêver. Par contre, le BTP, ce n'est pas le kiff pour eux. Donc, c'est assez compliqué. Donc voilà, il faut savoir que je suis dans une niche. Il faudrait que je trouve quelqu'un qui ait la même envie, la même passion que moi.

  • Speaker #0

    Et alors, comment leur donner envie d'être dans ce secteur ? Parce que moi, je travaille avec tout type de clientèle. 25-30% c'est quand même du bâtiment et je trouve qu'il y a des pépites à faire découvrir, je vois des gens qui font des choses absolument merveilleuses, je ne vais pas dire à toi parce que tu les vois tous les jours des réalisations incroyables des artisans, des boîtes de bâtiments qui réalisent je vous dis quand même que la vidéo ça va être sympa pour ce genre là et après c'est le faire comprendre justement aux gens qui sortent des écoles d'audiovisuel faire comprendre qu'il y a vraiment des talents des pépites Merci.

  • Speaker #1

    C'est très formateur, en plus au niveau humain, parce que les artisans sont entiers. C'est pour ça que d'ailleurs j'adore ce secteur. Mais après, il faut réussir à le faire comprendre à des personnes qui veulent plus faire des clips vidéo, de la publicité pour la télé, ou des UGC, des vidéos de produits. Donc voilà, c'est ma bataille, mais je ne perds pas espoir.

  • Speaker #0

    Non, non, non, tout à fait. Donc, moi j'aime bien, souvent les entrepreneurs me disent, j'ai fait des erreurs, je suis en échec, moi je considère que l'échec c'est quand on reproduit sans arrêt la même chose, donc je ne vais pas l'aborder là. Par contre, certains me disent, j'ai fait des erreurs. Toi, si tu avais fait au moins une erreur, laquelle tu retiendrais et qu'est-ce que tu as appris à travers cette erreur ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Si j'avais dû faire une erreur, je l'ai toujours. C'est pour se vendre au bon prix. C'est une erreur parce que j'ai des clients historiques avec qui je ne me suis pas forcément bien vendu au début. Maintenant, je suis pris dans un engrenage où je ne peux pas forcément monter mes prix parce qu'ils ne le comprendraient pas. Et ça fait partie d'un apprentissage après la vie d'entrepreneur. Et j'ai encore ce problème-là, c'est que des fois, je me dis, non, mais ça, peut-être que j'aurais dû le vendre plus. Et ça, pareil, je n'ai pas encore les clés. J'ai peur de passer à côté d'un contrat parce que je vais le facturer au juste prix.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu me parles là des premiers contrats où tu facturais 400 euros la vidéo malgré toutes les heures que tu passais, où tu parles quand même de prix un peu au-dessus. Parce que c'est vrai qu'on l'a vécu ensemble, cette montée de prix, où je t'avais challengé. Et ça s'est fait progressivement pour être au juste prix par rapport à la qualité et à la valeur que tu donnes. Oui. Et derrière, c'est peut-être aussi, pourquoi pas à un moment donné, proposer une autre formule. On va abandonner la vidéo pure, mais peut-être des séquences de vidéos. Ça serait une idée, puisque il y a cette adhésion de récurrence, et de proposer une récurrence. On en parlera après plus en détail, mais ça pourrait être des idées comme ça. En fait, réfléchissez comment, d'une offre, vous pouvez la rendre obsolète avec vos clients avec lesquels vous démarriez ou vous déposiez un prix. et comment la substituer par une offre où celle-ci est intégrée, mais avec de la plus-value, ce qu'on appelle un upsell. Donc ça, c'est des clés. Ou gardez alors au même prix quelque chose avec un peu moins de valeur. En fait, il y en a justement à trouver chacun dans vos métiers. Donc l'apprentissage, effectivement, ça ne doit plus se reproduire. Donc tu l'as fait. Parce qu'en fait, certains me disent, on va arnaquer les gens. Non, vous arnaquez pas. Ça permet de faire vivre votre boîte. Parce qu'il y a des charges à payer, il y a d'autres améliorations, il y a des charges sociales, il y a des investissements. Et parfois, je vois des entrepreneurs qui exercent depuis plusieurs années, qui sont toujours sur les prix bas et qui ont du mal à valoriser leur offre et qui souffrent. C'est vrai que du coup, on ne peut pas se payer, on ne peut pas faire plaisir à ses proches et on est en prison, quelque part. Donc, très bien. Et si tu avais un conseil aujourd'hui à donner aux entrepreneurs qui démarrent ou qui se développent ? Qu'est-ce que, Cédric, tu dirais de ton côté ?

  • Speaker #1

    Moi, c'est vraiment se focaliser, tu le diras mieux que moi, mais se focaliser sur sa zone de génie et déléguer tout ce qui peut être délégué. Moi, par exemple, c'est tout l'administratif, je l'ai délégué, toute la partie montage vidéo, je l'ai délégué. Je ne vais vraiment que sur chantier, je m'occupe de mes clients, je les bichonne. Au-delà de ça, après, il y a pour tout entrepreneur qui se lance, je pense que c'est difficile. de le faire en autodidacte, et c'est important de se faire accompagner. C'est ce qu'on fait depuis 4 ans, accompagner les cap managers. Ça, pour moi, c'est la clé de la réussite.

  • Speaker #0

    Merci pour ce retour. Oui, alors vraiment, concentrez-vous sur votre zone de génie. La zone de génie, c'est votre zone d'excellence. Et dès que vous faites des tâches qui sortent de là, vous perdez du temps, de la valeur, vous vous empêchez de rencontrer des clients, vous vous empêchez de produire. Certains vont dire qu'il faut avoir les moyens. Les moyens, on se les donne. J'utilise un tableau que tu avais vu, Cédric, en substituant des tâches par des tâches que vous faites plutôt bien. En fait, la croissance, elle vient naturellement. Ça prend du temps, il n'y a pas de magie, ça demande de l'investissement. Mais c'est ça. Et puis, effectivement, ne pas hésiter à apprendre dans tous les domaines, que ce soit technique, que ce soit sur le côté entrepreneurial ou autre. Cédric, peut-être que tu as une question ou quelque chose que tu aimerais poser ? Eh oui,

  • Speaker #1

    justement, j'allais te demander, d'après toi, à partir de quel moment un entrepreneur devient accompli ? À partir de quel moment on se dit, bon, là, j'ai toutes les clés pour réussir ?

  • Speaker #0

    Alors, ça c'est une question de fou. Alors merci Cédric, parce qu'en fait, il ne vous a pas échappé qu'on est dans un monde qui évolue sans arrêt. Il ne vous a pas échappé que l'être humain, par définition, veut toujours plus à un moment donné. Moi j'ai fait des études de sciences économiques et il y avait un économiste du 18e siècle qui s'appelait Ramsey qui avait dit qu'en fait tout être humain cherche à atteindre l'accomplissement et le bonheur suprême. Sauf qu'il disait, le souci c'est que plus on s'en approche... plus éloignable. Voilà. C'est-à-dire que quand on démarre, on se dit, tiens, si je fais 100 000 euros de chiffres, par exemple, je serai content. Puis on est à 80 000, on se dit, tiens, je vais me donner un objectif à 150, etc. Et c'est vrai que, en fait, pour moi, c'est plus abandonner, se donner une vision, être conscient de sa mission, de servir les entrepreneurs, etc. Savoir où on veut aller, c'est extrêmement important. Mais après, surtout... croître parce qu'on prend du plaisir à servir les gens, on prend du plaisir à amener avec nous des collaborateurs, à embarquer nos partenaires avec nous et finalement de travailler avec une équipe globale en fait. Et moi j'aime beaucoup par exemple réaliser en équipe des accompagnements, réfléchir sur des outils innovants. Là par exemple j'étais avec un pote expert comptable, commissaire en compte, que je connais depuis très longtemps. Et on a créé un outil qui permet de montrer comment on peut gagner de l'argent sur des transformations juridiques, comment on peut gagner de la valeur par des entrepreneurs. Donc voilà, ça, ça me fait kiffer. Donc ce qui rend finalement Épanoui, c'est la trilogie entre le plaisir qu'on va avoir dans son métier, c'est important de se lever le matin, de savoir pourquoi on le fait, c'est d'avoir un minimum de rentabilité pour pouvoir se payer et pérenniser son entreprise, et le mieux, c'est de le programmer. et puis ensuite... parce que d'être en apprentissage constant, parce que tout bouge tout le temps. Et ce qu'on a appris aujourd'hui, dans trois ans, c'est déjà obsolète. Et imaginez, moi pour mon cas, j'ai 62 ans, mes études, j'ai fini mes études il y a bientôt 40 ans. Donc si j'en étais à mon niveau de connaissance d'il y a 40 ans, je pense que je ne serais plus là sur le marché depuis longtemps. Et si on me tient, c'est parce que je me forme tous les jours dans toutes les disciplines. Et voilà, moi je pense que ça, c'est vraiment cet attelage-là qui fait qu'on est accompli. Et après, je dirais quand même, pouvoir s'occuper de soi, c'est extrêmement important.

  • Speaker #1

    Et est-ce que les entrepreneurs d'il y a 20 ans sont les mêmes qu'aujourd'hui et seront les mêmes que demain ?

  • Speaker #0

    Pour toi, les entrepreneurs, depuis le moment où je suis rentré à la banque, c'était à la fin des années 80. En fait, la constante, c'est que l'entrepreneur, on dit souvent, il faut être fou pour être entrepreneur. Moi, j'aime bien entendre ça. Il faut une graine de fourni. Et souvent, les entrepreneurs vont se lancer par... Ce n'est pas souvent l'argent qui vient. On dit souvent que les gens veulent gagner de l'argent. L'entrepreneur, il va se lancer parce qu'il a envie d'être autonome, libre et de prendre plaisir dans son métier. Et après, il faut qu'il apprenne à devenir entrepreneur. Et donc, ça, c'est toujours pareil. Sauf que c'était très simple à la fin des années 80. C'était l'autre siècle. Il n'y a pas Internet, il n'y a pas tous les médias qu'il y a aujourd'hui. Donc pour se faire connaître, c'était plus simple, mais c'était aussi plus compliqué. Aujourd'hui, on a le choix de tout. Et puis le monde financier était beaucoup plus tranquille. Moi, je me souviens, je faisais des financements à des entrepreneurs en écrivant trois lignes, parce que ça se travaillait la confiance. Et qu'aujourd'hui, les banquiers ont des normes, ont tout un tas de procès, etc. qu'aujourd'hui pour se faire connaître, il faut savoir jouer toujours du réseau et prendre plaisir à le faire, sinon il ne faut surtout pas le faire, mais aussi toutes ces techniques que nous offre le digital aujourd'hui pour se faire connaître à travers les réseaux sociaux, et puis après toute la technique qui évolue constamment. Aujourd'hui on a l'intelligence artificielle, on était loin de penser il y a une vingtaine d'années qu'on pourrait utiliser l'intelligence artificielle, et même il y a encore cinq ans. Donc oui, c'est... Les gens sont finalement, je dirais, à peu de chance près les mêmes. Par contre, l'environnement, lui, s'est complexifié, puissance 10 000. D'accord. Et ça, c'est plus compliqué. Oui. Voilà. Et ce n'est pas fini.

  • Speaker #1

    Oui, tu penses ?

  • Speaker #0

    C'est certain. On est sur une accélération. Et surtout qu'aujourd'hui, on est en crise permanente. On parle de permacrise et de polycrise parce que ça vient de partout. Il suffit de voir l'actualité. On n'est jamais tranquille.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Donc, on se tendra des coups à 20 ans.

  • Speaker #0

    On se donne rendez-vous par la table, je serai toujours là avec la patate et ravi de continuer de manière différente, mais être au contact des entrepreneurs. En tout cas, Cédric, je te remercie pour tout, déjà pour ta confiance et puis d'avoir pu partager ce temps avec les entrepreneurs ou futurs entrepreneurs qui nous écoutent. Je te souhaite évidemment une belle continuation, mais on se rapproche l'un de l'autre pour pouvoir le voir. Et je vous dis à tous à... très bientôt pour le prochain podcast. Ciao, ciao, au revoir.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur notre podcast Gardons le Cap, le podcast dédié aux entrepreneurs pour permettre à ceux-ci de tendre vers l'excellence et la réussite. Aujourd'hui, nous allons démarrer notre série Histoire d'entrepreneur avec Cédric qui est mon invité et que je remercie. L'idée, c'est que Cédric nous parle de son parcours d'entrepreneur, comme vous tous qui nous écoutez, où vous vous êtes lancé à un moment donné, vous avez eu des succès, vous avez parfois connu des moments difficiles. Et ce qui est intéressant, c'est de voir dans le mindset de chacun, comment de moments difficiles, on se relève, comment on profite de ses succès, comment on se remet en question. Et puis Cédric ensuite nous donnera quelques conseils pour les entrepreneurs. qui se lance, qui se développe comme il le fait lui-même. Alors bonjour Cédric, tu vas te présenter. Qui es-tu ? Que fais-tu ? Et pour qui oeuvres-tu ? Moi j'ai la chance de le savoir, c'est génial. Bonjour Gérard,

  • Speaker #1

    bonjour tout le monde. Donc moi c'est Cédric, j'ai la société Le 7ème Artisan. J'ai créé le concept il y a 5 ans à peu près. Et maintenant je suis en société depuis 4 ans,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Je réalise des photos, des vidéos pour tout l'écosystème du BTP. des artisans jusqu'aux plus grandes marques, plus grands industriels. Et en fait, c'est un métier passion. Donc, j'ai la chance de vraiment pouvoir vivre de ma passion. Et ça, c'est un rêve, c'est un accomplissement.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est vrai que Cédric s'est lancé dans l'entrepreneur il y a quatre ans. Et alors, comment t'es venu cette idée ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Savoir qu'avant de lancer ce concept-là, moi, j'étais dans l'industrie aéronautique. Et à côté de ça, je faisais du bricolage, j'ai fait deux maisons, j'avais une auto-entreprise, j'avais des copains artisans. Et en plus, je faisais de la vidéo dans l'univers musical. Et un jour sur un chantier, avec un copain artistique, on faisait un chantier incroyable. J'ai dit ça, il faut qu'on le filme. On l'a filmé, on l'a mis sur les réseaux sociaux. Et ça a été un carton, il a signé des contrats, j'ai d'autres copains artisans qui m'ont demandé de leur faire des vidéos. Et j'ai senti qu'il y avait un truc, peut-être un moyen d'en vivre. Et puis j'adorais ça, être sur les chantiers. Moi, ça fait mes premiers contrats, donc je facturais avec l'auto-entreprise que j'utilisais pour faire les travaux. Petit à petit, j'ai vu qu'il y avait du potentiel. Et j'ai contacté via un ami qui s'appelle Jean-Bernard Vellé, cap manager. Donc, j'étais contacté et c'est là que ça a explosé.

  • Speaker #0

    Et oui, c'est vrai. Alors, moi, je le relève là. J'ai une passion, une envie de contribuer, justement, de contribuer, de mettre en valeur les métiers du bâtiment. C'est vraiment ta fibre, parce que c'est le métier que tu connais bien. Et donc cette adéquation à mener de la valeur à une corporation, à une clientèle précise, c'est vraiment important. Le tout après, c'est de se faire payer. Cédric, qu'est-ce qui a été facile et plus difficile dans ce parcours depuis ton débarrage ? Comment tu peux expliquer ton vécu auditoire ?

  • Speaker #1

    Le plus difficile, je pense qu'il y a deux étapes. La première, c'était se facturer au bon prix. Ça, ça a été un travail assez compliqué. Il faut savoir qu'au départ, je facturais mes prestations 400 euros la vidéo, alors qu'il y avait plusieurs jours de travail, donc ce n'était pas du tout rentable. Et suite à un travail qu'on a fait ensemble, je suis arrivé à augmenter mes prix, à valoriser mon expertise. Et maintenant, c'est des prestations que je peux vendre jusqu'à 5000 euros. Et là, ça me permet vraiment de vivre pleinement de bonnes activités. Donc ça, ça a été… Le premier point bloquant, c'était vraiment se vendre au bon prix. Parce que moi, j'étais salarié, je gagnais dans les 2 000 euros par mois. C'est quand même vendre une prestation de plus de 2 000 euros, ce n'est pas possible, c'est moins de salaire. Donc, il y avait toujours cette barrière mentale, le syndrome de l'imposteur. Et après, il y a eu un autre point bloquant, c'est de se dire à quel moment on reste sur un side project, à quel moment c'est juste un complément d'activité, et à quel moment on se lance pleinement et on se dit allez, tant pis, je tente tout pour le tout, je quitte le CDI. et donc ça, ça a été les deux points les plus compliqués parce qu'il y a eu derrière des discussions de famille avec ma femme et tout et ça, ça a été dans la vie d'un entrepreneur des choix à faire qui n'étaient pas forcément évidents

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai, ce que tu dis Cédric moi je vois la plupart du temps chez des gens qui se lancent et même plusieurs années après j'animais une masterclass pour des esthéticiennes tout à l'heure pour nos partenaires qui coachent des esthéticiennes Et dans tous les métiers, on trouve ce fameux syndrome de l'imposteur, sa légitimité, surtout que parfois, pour toi notamment Cédric, il y a des gens qui ne croient pas en ce que tu vas faire. Je me souviens que j'avais, d'ailleurs si Jean-Bernard m'avait envoyé le mot, c'est qu'il y avait des gens qui n'y croyaient pas du tout. Voilà, donc ça c'est vrai. Et derrière, c'est se faire payer au juste prix, se facturer. Ça veut dire qu'on doit changer son logiciel de se dire, attention, je suis plus salarié, effectivement, 2 000 euros par mois ou 3 000 ou 1 500. Une prestation, c'est raisonner en termes d'utilité pour le public. Oui, et en fait, ça a été de dire, en fait, la vidéo, elle va permettre, en l'occurrence, pour toi, ce que tu fais, c'est de permettre d'accroître la notoriété de ton client. Et là, le résultat, c'est beaucoup plus que 3 000 euros. En fait, ils achètent 3 000 ou 4 000, mais derrière, c'est beaucoup plus de retour sur investissement.

  • Speaker #1

    C'est ça. Un des exercices qu'on a fait ensemble, c'était de demander à mes clients quel était leur marge brute par chantier. Par exemple, quelqu'un qui pose des panneaux photovoltaïques, sa marge brute en moyenne était de 3 000 euros. En une vidéo, on se disait, bon, ça va être facturé une vidéo de 3 000 euros. Donc, à partir du moment où il a signé un deuxième chantier grâce à la vidéo. C'est largement amorti. En fait, c'est cet exercice-là que j'ai appris à faire, qu'on a appris à faire, ainsi que j'arrive à conseiller mes clients.

  • Speaker #0

    Voilà, d'accord. Oui, donc voilà, ça c'est aussi important de se mettre dans la tête de sa clientèle, de savoir ce qu'elle ressent, et plutôt qu'elle se focalise sur la facture que tu vas faire ou que vous faites, de se focaliser sur le bénéfice. Oui. Et l'avantage, c'est que ça valorise l'offre et on se focalise vraiment sur le but. même de ta mission Cédric, et puis sur aussi le développement de l'entreprise qui va avoir un retour sur investissement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, il y a eu cette période de lancement, et puis ensuite, ça a été plutôt fluide.

  • Speaker #1

    Oui, ça a été petit à petit, j'ai pu développer ma notoriété. Donc, j'ai commencé moi au niveau local, moi je suis originaire de la Riège.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    au niveau local, je travaillais avec des artisans, j'ai commencé à me faire un écosystème avec des clients, des partenaires. et ensuite, on va commencer En communiquant sur les réseaux sociaux, j'ai réussi à attirer des nouveaux prospects, des industriels, de grandes marques, donc plutôt des clients premium. Et donc, il a fallu que je révise mon offre, que je leur propose des produits vraiment à la hauteur de leurs exigences. Donc, j'ai dû me professionnaliser davantage, investir dans du matériel. Mais suite à ça, ça m'a permis de toucher des clients vraiment qui m'ont apporté de la récurrence. Et c'est grâce à ça que j'ai pu quand même offrir une certaine sérénité.

  • Speaker #0

    Donc si je résume, on fait bien son job, on est de plus en plus contacté par des clients, qui permettent d'avoir une plus forte valeur ajoutée sans abandonner ta clientèle de base, c'est important. Et deuxième point, c'est l'investissement, c'est quand même la clé du développement. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Parce que n'importe quel entrepreneur qui refuse d'investir, il voulait sa part.

  • Speaker #0

    Ça je le suis bien d'abord, c'est ce que je partage tous les jours avec les entrepreneurs. Et je vois des gens, attention, c'est cher, etc. Mais quand on a du matériel beaucoup plus performant et quand on investit sur soi-même aussi, par de l'apprentissage technique, de l'apprentissage sur le mindset de l'entrepreneur, sur les techniques entrepreneuriales, et sur toutes les opportunités techniques que nous offre ce monde aujourd'hui, parce que dans l'innovation, dans ton métier en plus, c'est être de fond. Oui.

  • Speaker #1

    L'audiovisuel, avec tout ce qui se passe autour de l'intelligence artificielle, il faut savoir se réinventer. C'est ce qui est excitant aussi.

  • Speaker #0

    Voilà. Et justement, la question, c'est qu'est-ce qui te plaît ? En fait, il y a encore cinq ans, tu étais salarié. Il y a quatre ans, on s'est rencontrés, tu as passé le cap. Et en fait, si tu devais comparer ta vie d'avant SLA de manière trompe, qu'est-ce que tu dirais en fait ? Qu'est-ce qui te fait kiffer ?

  • Speaker #1

    C'est de ne pas avoir de limites. Parce que quand j'étais salarié, moi, à 35 ans, j'étais arrivé au plus haut de ce que je pouvais faire. J'étais technicien et au-delà, c'était les cadres. Donc, je savais qu'à 35 ans, j'avais fini ma carrière. Et là, du coup, c'est chaque fois, chaque jour où je travaille, je cherche des nouveaux clients. Et je sais que c'est pour moi. Donc, chaque jour investi, chaque jour dans lequel je vais me donner à fond, je sais pourquoi je bosse. Donc, ça, c'est le premier point. Et derrière, c'est la liberté aussi. c'est de pouvoir... organiser mes journées comme je le souhaite, travailler avec les clients qui me font vibrer. Ça m'arrive de refuser des clients parce qu'on n'est pas en phase. Et juste ça, pour moi, c'est confort. C'est vraiment ce que j'adore dans ce métier-là.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien dire refuser des clients parce qu'on n'est pas en phase. C'est vraiment une clé, je vous le dis. Parce que parfois, certains sont choqués. Moi, par exemple, je ne travaille qu'avec des gens avec qui je kiffe parce que je n'ai pas l'impression de bosser. Je suis avec des gens que j'adore, ils sont alignés avec mes valeurs. Et toi, Cédric, c'est ça aussi. Et c'est ce qui fait que je passe de belles journées à amener de la valeur au monde.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça. Et au-delà de ça, je ne sais pas si on peut le dire, mais ce qui me soulage, c'est de ne plus me faire fouetter dans un open space. Avec un manager qui est toujours énervé, qui pense à son augmentation. Ça, vraiment, ça fait plaisir.

  • Speaker #0

    Ça, c'était l'indemnité.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'était l'indemnité.

  • Speaker #0

    Moi, c'est pour ces raisons-là que, alors que je n'étais pas avec un manager, mais je pensais dans le secteur bancaire. Et c'est vrai qu'à mon moment, je n'étais plus en phase aussi. C'est pour ça qu'à 22 ans, 23 ans bientôt, je l'ai passé le cas. Et alors, si tu nous partages maintenant dans cette vie d'entrepreneur. Qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce qu'il y a des moments plus difficiles, des coups de mou ? Qu'est-ce que tu pourrais partager chacun d'entre vous ? Oui,

  • Speaker #1

    les moments plus difficiles, il y aurait déjà, moi je n'ai pas trouvé, peut-être que ce serait la clé vraiment pour pouvoir pérenniser mon business, mais je n'ai pas de récurrence et du coup, c'est toujours devoir chercher de nouveaux clients. Ça, c'est quand même une difficulté parce que des fois, on se dit, si j'ai moins de devis en ce moment, on se dit que le business va moins bien, alors qu'il ne va pas forcément moins bien. Il y a toujours cette crainte-là d'aller chercher de nouveaux clients. Donc ça, c'est une difficulté. Et après, c'est savoir couper sur les moments en famille, pendant les vacances et tout. Ça, c'est très dur.

  • Speaker #0

    Tu as tout dit, l'incertitude. Alors c'est vrai, tu viens de dire cette sensation de moins bien. Alors c'est vrai que la conjoncture est difficile, j'en parle sur les précédents épisodes. Mais la sensation de moins bien est beaucoup plus forte que la réalité. Ça ne veut pas dire que la réalité... est super joyeuse, c'est vrai qu'il y a des entreprises qui souffrent, mais c'est vrai qu'il y a cette sensation et cette sensation parfois que les gens n'ont pas d'argent. Et donc se dire là si je dépense 3000 euros etc. mais sauf que toi c'est pas une dépense, c'est un investissement. Et après donc cette incertitude elle est complexe aujourd'hui pour beaucoup d'entrepreneurs et après oui tu parles de ta vie de famille de s'occuper de toi aussi, comment tu fais alors ?

  • Speaker #1

    Ça a été très compliqué parce qu'au début, tu te lances, tu as envie de réussir, donc tu es à fond dans ton business. Il faut savoir que moi, au moins vous le saurez, quand je me suis lancé, ça fait 4 ans, j'ai pris 8 kilos. Et là, j'ai dit, ça ne va plus du tout. Donc, je me suis dit, il faut vraiment que je me reprenne en main. J'ai réussi à les perdre, mais c'est aussi, comme tu disais, savoir investir sur soi et penser à soi, c'est important en tant qu'entrepreneur. Donc, ça, c'était un exercice pas facile à mettre en place, mais j'y suis arrivé. Et après, il y a tout l'aspect familial où maintenant aussi, j'arrive à couper plus facilement. Après, m'être fait tirer les oreilles par ma femme.

  • Speaker #0

    Et elle a bien raison. Parce que sinon, à un moment donné, on ne fait que ça, on ne se ressource pas et on manque d'oxygène. Et c'est comme ça que je vois des entrepreneurs qui sont à bout de souffle. Parce que l'entrepreneuriat, c'est un marathon rapide. Donc en fait, c'est même du fractionné. Aujourd'hui, je dis que c'est du fractionné. Je crois que vous en avez parlé au quatrième ou cinquième podcast. Il faut être capable d'avoir de l'intensité dans nos actions, mais on ne peut pas courir 40 km, c'est un marathon sans pause. Donc, en fait, c'est courir plus vite, avec plus de pause, pour avoir du rythme. Sinon, on a aujourd'hui ce qui se passe pour beaucoup d'entrepreneurs, des burn-out, des pressions, un manque d'intérêt à un moment donné. Et moi, je vois des entrepreneurs qui veulent arrêter du jour au lendemain, parce qu'ils en peuvent plus, alors que la boîte va bien, et ils ne le voient même plus. Donc ça, c'est une clé essentielle que tu donnes, Cédric, et je te remercie. Comment tu vois tes défis pour demain ?

  • Speaker #1

    Alors, le principal défi, je sais qu'on en a parlé plusieurs fois ensemble, et c'est encore une hésitation pour moi, c'est le recrutement. Moi, je travaille avec beaucoup de prestataires, mais je ne me sens pas l'homme de manager. Peut-être que je l'aurai, mais je n'aime pas me dire est-ce qu'il faut que j'embauche ou pas. Et ça, c'est une incertitude, et ça, c'est mon principal défi pour demain.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le passage à « j'intègre des compétences plutôt que de les sous-traiter » . Et ça, c'est le vrai défi des entrepreneurs aujourd'hui, qui progresse et de se dire « oui, est-ce que je recrute, est-ce que je ne recrute pas ? » Parce qu'outre le côté manager, il y a le côté aussi leader qu'on amène et le côté à piloter des gens. Ce n'est pas forcément évident. Donc, comment tu vas t'y prendre ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Je pense que ça va être… de foudre professionnel. Je réfléchis comme ça. Je me dis un jour, je vais avoir une personne qui aura de l'appétence et pour la vidéo et pour le BTP avec qui je m'entendrai bien. Je dirais, ça ne dit pas de venir bosser avec moi. Je le vois comme ça parce que j'essaie de prendre un alternant. J'avais fait passer 14 entretiens. Souvent, la vidéo, ça les fait rêver. Par contre, le BTP, ce n'est pas le kiff pour eux. Donc, c'est assez compliqué. Donc voilà, il faut savoir que je suis dans une niche. Il faudrait que je trouve quelqu'un qui ait la même envie, la même passion que moi.

  • Speaker #0

    Et alors, comment leur donner envie d'être dans ce secteur ? Parce que moi, je travaille avec tout type de clientèle. 25-30% c'est quand même du bâtiment et je trouve qu'il y a des pépites à faire découvrir, je vois des gens qui font des choses absolument merveilleuses, je ne vais pas dire à toi parce que tu les vois tous les jours des réalisations incroyables des artisans, des boîtes de bâtiments qui réalisent je vous dis quand même que la vidéo ça va être sympa pour ce genre là et après c'est le faire comprendre justement aux gens qui sortent des écoles d'audiovisuel faire comprendre qu'il y a vraiment des talents des pépites Merci.

  • Speaker #1

    C'est très formateur, en plus au niveau humain, parce que les artisans sont entiers. C'est pour ça que d'ailleurs j'adore ce secteur. Mais après, il faut réussir à le faire comprendre à des personnes qui veulent plus faire des clips vidéo, de la publicité pour la télé, ou des UGC, des vidéos de produits. Donc voilà, c'est ma bataille, mais je ne perds pas espoir.

  • Speaker #0

    Non, non, non, tout à fait. Donc, moi j'aime bien, souvent les entrepreneurs me disent, j'ai fait des erreurs, je suis en échec, moi je considère que l'échec c'est quand on reproduit sans arrêt la même chose, donc je ne vais pas l'aborder là. Par contre, certains me disent, j'ai fait des erreurs. Toi, si tu avais fait au moins une erreur, laquelle tu retiendrais et qu'est-ce que tu as appris à travers cette erreur ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Si j'avais dû faire une erreur, je l'ai toujours. C'est pour se vendre au bon prix. C'est une erreur parce que j'ai des clients historiques avec qui je ne me suis pas forcément bien vendu au début. Maintenant, je suis pris dans un engrenage où je ne peux pas forcément monter mes prix parce qu'ils ne le comprendraient pas. Et ça fait partie d'un apprentissage après la vie d'entrepreneur. Et j'ai encore ce problème-là, c'est que des fois, je me dis, non, mais ça, peut-être que j'aurais dû le vendre plus. Et ça, pareil, je n'ai pas encore les clés. J'ai peur de passer à côté d'un contrat parce que je vais le facturer au juste prix.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu me parles là des premiers contrats où tu facturais 400 euros la vidéo malgré toutes les heures que tu passais, où tu parles quand même de prix un peu au-dessus. Parce que c'est vrai qu'on l'a vécu ensemble, cette montée de prix, où je t'avais challengé. Et ça s'est fait progressivement pour être au juste prix par rapport à la qualité et à la valeur que tu donnes. Oui. Et derrière, c'est peut-être aussi, pourquoi pas à un moment donné, proposer une autre formule. On va abandonner la vidéo pure, mais peut-être des séquences de vidéos. Ça serait une idée, puisque il y a cette adhésion de récurrence, et de proposer une récurrence. On en parlera après plus en détail, mais ça pourrait être des idées comme ça. En fait, réfléchissez comment, d'une offre, vous pouvez la rendre obsolète avec vos clients avec lesquels vous démarriez ou vous déposiez un prix. et comment la substituer par une offre où celle-ci est intégrée, mais avec de la plus-value, ce qu'on appelle un upsell. Donc ça, c'est des clés. Ou gardez alors au même prix quelque chose avec un peu moins de valeur. En fait, il y en a justement à trouver chacun dans vos métiers. Donc l'apprentissage, effectivement, ça ne doit plus se reproduire. Donc tu l'as fait. Parce qu'en fait, certains me disent, on va arnaquer les gens. Non, vous arnaquez pas. Ça permet de faire vivre votre boîte. Parce qu'il y a des charges à payer, il y a d'autres améliorations, il y a des charges sociales, il y a des investissements. Et parfois, je vois des entrepreneurs qui exercent depuis plusieurs années, qui sont toujours sur les prix bas et qui ont du mal à valoriser leur offre et qui souffrent. C'est vrai que du coup, on ne peut pas se payer, on ne peut pas faire plaisir à ses proches et on est en prison, quelque part. Donc, très bien. Et si tu avais un conseil aujourd'hui à donner aux entrepreneurs qui démarrent ou qui se développent ? Qu'est-ce que, Cédric, tu dirais de ton côté ?

  • Speaker #1

    Moi, c'est vraiment se focaliser, tu le diras mieux que moi, mais se focaliser sur sa zone de génie et déléguer tout ce qui peut être délégué. Moi, par exemple, c'est tout l'administratif, je l'ai délégué, toute la partie montage vidéo, je l'ai délégué. Je ne vais vraiment que sur chantier, je m'occupe de mes clients, je les bichonne. Au-delà de ça, après, il y a pour tout entrepreneur qui se lance, je pense que c'est difficile. de le faire en autodidacte, et c'est important de se faire accompagner. C'est ce qu'on fait depuis 4 ans, accompagner les cap managers. Ça, pour moi, c'est la clé de la réussite.

  • Speaker #0

    Merci pour ce retour. Oui, alors vraiment, concentrez-vous sur votre zone de génie. La zone de génie, c'est votre zone d'excellence. Et dès que vous faites des tâches qui sortent de là, vous perdez du temps, de la valeur, vous vous empêchez de rencontrer des clients, vous vous empêchez de produire. Certains vont dire qu'il faut avoir les moyens. Les moyens, on se les donne. J'utilise un tableau que tu avais vu, Cédric, en substituant des tâches par des tâches que vous faites plutôt bien. En fait, la croissance, elle vient naturellement. Ça prend du temps, il n'y a pas de magie, ça demande de l'investissement. Mais c'est ça. Et puis, effectivement, ne pas hésiter à apprendre dans tous les domaines, que ce soit technique, que ce soit sur le côté entrepreneurial ou autre. Cédric, peut-être que tu as une question ou quelque chose que tu aimerais poser ? Eh oui,

  • Speaker #1

    justement, j'allais te demander, d'après toi, à partir de quel moment un entrepreneur devient accompli ? À partir de quel moment on se dit, bon, là, j'ai toutes les clés pour réussir ?

  • Speaker #0

    Alors, ça c'est une question de fou. Alors merci Cédric, parce qu'en fait, il ne vous a pas échappé qu'on est dans un monde qui évolue sans arrêt. Il ne vous a pas échappé que l'être humain, par définition, veut toujours plus à un moment donné. Moi j'ai fait des études de sciences économiques et il y avait un économiste du 18e siècle qui s'appelait Ramsey qui avait dit qu'en fait tout être humain cherche à atteindre l'accomplissement et le bonheur suprême. Sauf qu'il disait, le souci c'est que plus on s'en approche... plus éloignable. Voilà. C'est-à-dire que quand on démarre, on se dit, tiens, si je fais 100 000 euros de chiffres, par exemple, je serai content. Puis on est à 80 000, on se dit, tiens, je vais me donner un objectif à 150, etc. Et c'est vrai que, en fait, pour moi, c'est plus abandonner, se donner une vision, être conscient de sa mission, de servir les entrepreneurs, etc. Savoir où on veut aller, c'est extrêmement important. Mais après, surtout... croître parce qu'on prend du plaisir à servir les gens, on prend du plaisir à amener avec nous des collaborateurs, à embarquer nos partenaires avec nous et finalement de travailler avec une équipe globale en fait. Et moi j'aime beaucoup par exemple réaliser en équipe des accompagnements, réfléchir sur des outils innovants. Là par exemple j'étais avec un pote expert comptable, commissaire en compte, que je connais depuis très longtemps. Et on a créé un outil qui permet de montrer comment on peut gagner de l'argent sur des transformations juridiques, comment on peut gagner de la valeur par des entrepreneurs. Donc voilà, ça, ça me fait kiffer. Donc ce qui rend finalement Épanoui, c'est la trilogie entre le plaisir qu'on va avoir dans son métier, c'est important de se lever le matin, de savoir pourquoi on le fait, c'est d'avoir un minimum de rentabilité pour pouvoir se payer et pérenniser son entreprise, et le mieux, c'est de le programmer. et puis ensuite... parce que d'être en apprentissage constant, parce que tout bouge tout le temps. Et ce qu'on a appris aujourd'hui, dans trois ans, c'est déjà obsolète. Et imaginez, moi pour mon cas, j'ai 62 ans, mes études, j'ai fini mes études il y a bientôt 40 ans. Donc si j'en étais à mon niveau de connaissance d'il y a 40 ans, je pense que je ne serais plus là sur le marché depuis longtemps. Et si on me tient, c'est parce que je me forme tous les jours dans toutes les disciplines. Et voilà, moi je pense que ça, c'est vraiment cet attelage-là qui fait qu'on est accompli. Et après, je dirais quand même, pouvoir s'occuper de soi, c'est extrêmement important.

  • Speaker #1

    Et est-ce que les entrepreneurs d'il y a 20 ans sont les mêmes qu'aujourd'hui et seront les mêmes que demain ?

  • Speaker #0

    Pour toi, les entrepreneurs, depuis le moment où je suis rentré à la banque, c'était à la fin des années 80. En fait, la constante, c'est que l'entrepreneur, on dit souvent, il faut être fou pour être entrepreneur. Moi, j'aime bien entendre ça. Il faut une graine de fourni. Et souvent, les entrepreneurs vont se lancer par... Ce n'est pas souvent l'argent qui vient. On dit souvent que les gens veulent gagner de l'argent. L'entrepreneur, il va se lancer parce qu'il a envie d'être autonome, libre et de prendre plaisir dans son métier. Et après, il faut qu'il apprenne à devenir entrepreneur. Et donc, ça, c'est toujours pareil. Sauf que c'était très simple à la fin des années 80. C'était l'autre siècle. Il n'y a pas Internet, il n'y a pas tous les médias qu'il y a aujourd'hui. Donc pour se faire connaître, c'était plus simple, mais c'était aussi plus compliqué. Aujourd'hui, on a le choix de tout. Et puis le monde financier était beaucoup plus tranquille. Moi, je me souviens, je faisais des financements à des entrepreneurs en écrivant trois lignes, parce que ça se travaillait la confiance. Et qu'aujourd'hui, les banquiers ont des normes, ont tout un tas de procès, etc. qu'aujourd'hui pour se faire connaître, il faut savoir jouer toujours du réseau et prendre plaisir à le faire, sinon il ne faut surtout pas le faire, mais aussi toutes ces techniques que nous offre le digital aujourd'hui pour se faire connaître à travers les réseaux sociaux, et puis après toute la technique qui évolue constamment. Aujourd'hui on a l'intelligence artificielle, on était loin de penser il y a une vingtaine d'années qu'on pourrait utiliser l'intelligence artificielle, et même il y a encore cinq ans. Donc oui, c'est... Les gens sont finalement, je dirais, à peu de chance près les mêmes. Par contre, l'environnement, lui, s'est complexifié, puissance 10 000. D'accord. Et ça, c'est plus compliqué. Oui. Voilà. Et ce n'est pas fini.

  • Speaker #1

    Oui, tu penses ?

  • Speaker #0

    C'est certain. On est sur une accélération. Et surtout qu'aujourd'hui, on est en crise permanente. On parle de permacrise et de polycrise parce que ça vient de partout. Il suffit de voir l'actualité. On n'est jamais tranquille.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Donc, on se tendra des coups à 20 ans.

  • Speaker #0

    On se donne rendez-vous par la table, je serai toujours là avec la patate et ravi de continuer de manière différente, mais être au contact des entrepreneurs. En tout cas, Cédric, je te remercie pour tout, déjà pour ta confiance et puis d'avoir pu partager ce temps avec les entrepreneurs ou futurs entrepreneurs qui nous écoutent. Je te souhaite évidemment une belle continuation, mais on se rapproche l'un de l'autre pour pouvoir le voir. Et je vous dis à tous à... très bientôt pour le prochain podcast. Ciao, ciao, au revoir.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur notre podcast Gardons le Cap, le podcast dédié aux entrepreneurs pour permettre à ceux-ci de tendre vers l'excellence et la réussite. Aujourd'hui, nous allons démarrer notre série Histoire d'entrepreneur avec Cédric qui est mon invité et que je remercie. L'idée, c'est que Cédric nous parle de son parcours d'entrepreneur, comme vous tous qui nous écoutez, où vous vous êtes lancé à un moment donné, vous avez eu des succès, vous avez parfois connu des moments difficiles. Et ce qui est intéressant, c'est de voir dans le mindset de chacun, comment de moments difficiles, on se relève, comment on profite de ses succès, comment on se remet en question. Et puis Cédric ensuite nous donnera quelques conseils pour les entrepreneurs. qui se lance, qui se développe comme il le fait lui-même. Alors bonjour Cédric, tu vas te présenter. Qui es-tu ? Que fais-tu ? Et pour qui oeuvres-tu ? Moi j'ai la chance de le savoir, c'est génial. Bonjour Gérard,

  • Speaker #1

    bonjour tout le monde. Donc moi c'est Cédric, j'ai la société Le 7ème Artisan. J'ai créé le concept il y a 5 ans à peu près. Et maintenant je suis en société depuis 4 ans,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Je réalise des photos, des vidéos pour tout l'écosystème du BTP. des artisans jusqu'aux plus grandes marques, plus grands industriels. Et en fait, c'est un métier passion. Donc, j'ai la chance de vraiment pouvoir vivre de ma passion. Et ça, c'est un rêve, c'est un accomplissement.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est vrai que Cédric s'est lancé dans l'entrepreneur il y a quatre ans. Et alors, comment t'es venu cette idée ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Savoir qu'avant de lancer ce concept-là, moi, j'étais dans l'industrie aéronautique. Et à côté de ça, je faisais du bricolage, j'ai fait deux maisons, j'avais une auto-entreprise, j'avais des copains artisans. Et en plus, je faisais de la vidéo dans l'univers musical. Et un jour sur un chantier, avec un copain artistique, on faisait un chantier incroyable. J'ai dit ça, il faut qu'on le filme. On l'a filmé, on l'a mis sur les réseaux sociaux. Et ça a été un carton, il a signé des contrats, j'ai d'autres copains artisans qui m'ont demandé de leur faire des vidéos. Et j'ai senti qu'il y avait un truc, peut-être un moyen d'en vivre. Et puis j'adorais ça, être sur les chantiers. Moi, ça fait mes premiers contrats, donc je facturais avec l'auto-entreprise que j'utilisais pour faire les travaux. Petit à petit, j'ai vu qu'il y avait du potentiel. Et j'ai contacté via un ami qui s'appelle Jean-Bernard Vellé, cap manager. Donc, j'étais contacté et c'est là que ça a explosé.

  • Speaker #0

    Et oui, c'est vrai. Alors, moi, je le relève là. J'ai une passion, une envie de contribuer, justement, de contribuer, de mettre en valeur les métiers du bâtiment. C'est vraiment ta fibre, parce que c'est le métier que tu connais bien. Et donc cette adéquation à mener de la valeur à une corporation, à une clientèle précise, c'est vraiment important. Le tout après, c'est de se faire payer. Cédric, qu'est-ce qui a été facile et plus difficile dans ce parcours depuis ton débarrage ? Comment tu peux expliquer ton vécu auditoire ?

  • Speaker #1

    Le plus difficile, je pense qu'il y a deux étapes. La première, c'était se facturer au bon prix. Ça, ça a été un travail assez compliqué. Il faut savoir qu'au départ, je facturais mes prestations 400 euros la vidéo, alors qu'il y avait plusieurs jours de travail, donc ce n'était pas du tout rentable. Et suite à un travail qu'on a fait ensemble, je suis arrivé à augmenter mes prix, à valoriser mon expertise. Et maintenant, c'est des prestations que je peux vendre jusqu'à 5000 euros. Et là, ça me permet vraiment de vivre pleinement de bonnes activités. Donc ça, ça a été… Le premier point bloquant, c'était vraiment se vendre au bon prix. Parce que moi, j'étais salarié, je gagnais dans les 2 000 euros par mois. C'est quand même vendre une prestation de plus de 2 000 euros, ce n'est pas possible, c'est moins de salaire. Donc, il y avait toujours cette barrière mentale, le syndrome de l'imposteur. Et après, il y a eu un autre point bloquant, c'est de se dire à quel moment on reste sur un side project, à quel moment c'est juste un complément d'activité, et à quel moment on se lance pleinement et on se dit allez, tant pis, je tente tout pour le tout, je quitte le CDI. et donc ça, ça a été les deux points les plus compliqués parce qu'il y a eu derrière des discussions de famille avec ma femme et tout et ça, ça a été dans la vie d'un entrepreneur des choix à faire qui n'étaient pas forcément évidents

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai, ce que tu dis Cédric moi je vois la plupart du temps chez des gens qui se lancent et même plusieurs années après j'animais une masterclass pour des esthéticiennes tout à l'heure pour nos partenaires qui coachent des esthéticiennes Et dans tous les métiers, on trouve ce fameux syndrome de l'imposteur, sa légitimité, surtout que parfois, pour toi notamment Cédric, il y a des gens qui ne croient pas en ce que tu vas faire. Je me souviens que j'avais, d'ailleurs si Jean-Bernard m'avait envoyé le mot, c'est qu'il y avait des gens qui n'y croyaient pas du tout. Voilà, donc ça c'est vrai. Et derrière, c'est se faire payer au juste prix, se facturer. Ça veut dire qu'on doit changer son logiciel de se dire, attention, je suis plus salarié, effectivement, 2 000 euros par mois ou 3 000 ou 1 500. Une prestation, c'est raisonner en termes d'utilité pour le public. Oui, et en fait, ça a été de dire, en fait, la vidéo, elle va permettre, en l'occurrence, pour toi, ce que tu fais, c'est de permettre d'accroître la notoriété de ton client. Et là, le résultat, c'est beaucoup plus que 3 000 euros. En fait, ils achètent 3 000 ou 4 000, mais derrière, c'est beaucoup plus de retour sur investissement.

  • Speaker #1

    C'est ça. Un des exercices qu'on a fait ensemble, c'était de demander à mes clients quel était leur marge brute par chantier. Par exemple, quelqu'un qui pose des panneaux photovoltaïques, sa marge brute en moyenne était de 3 000 euros. En une vidéo, on se disait, bon, ça va être facturé une vidéo de 3 000 euros. Donc, à partir du moment où il a signé un deuxième chantier grâce à la vidéo. C'est largement amorti. En fait, c'est cet exercice-là que j'ai appris à faire, qu'on a appris à faire, ainsi que j'arrive à conseiller mes clients.

  • Speaker #0

    Voilà, d'accord. Oui, donc voilà, ça c'est aussi important de se mettre dans la tête de sa clientèle, de savoir ce qu'elle ressent, et plutôt qu'elle se focalise sur la facture que tu vas faire ou que vous faites, de se focaliser sur le bénéfice. Oui. Et l'avantage, c'est que ça valorise l'offre et on se focalise vraiment sur le but. même de ta mission Cédric, et puis sur aussi le développement de l'entreprise qui va avoir un retour sur investissement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, il y a eu cette période de lancement, et puis ensuite, ça a été plutôt fluide.

  • Speaker #1

    Oui, ça a été petit à petit, j'ai pu développer ma notoriété. Donc, j'ai commencé moi au niveau local, moi je suis originaire de la Riège.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    au niveau local, je travaillais avec des artisans, j'ai commencé à me faire un écosystème avec des clients, des partenaires. et ensuite, on va commencer En communiquant sur les réseaux sociaux, j'ai réussi à attirer des nouveaux prospects, des industriels, de grandes marques, donc plutôt des clients premium. Et donc, il a fallu que je révise mon offre, que je leur propose des produits vraiment à la hauteur de leurs exigences. Donc, j'ai dû me professionnaliser davantage, investir dans du matériel. Mais suite à ça, ça m'a permis de toucher des clients vraiment qui m'ont apporté de la récurrence. Et c'est grâce à ça que j'ai pu quand même offrir une certaine sérénité.

  • Speaker #0

    Donc si je résume, on fait bien son job, on est de plus en plus contacté par des clients, qui permettent d'avoir une plus forte valeur ajoutée sans abandonner ta clientèle de base, c'est important. Et deuxième point, c'est l'investissement, c'est quand même la clé du développement. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Parce que n'importe quel entrepreneur qui refuse d'investir, il voulait sa part.

  • Speaker #0

    Ça je le suis bien d'abord, c'est ce que je partage tous les jours avec les entrepreneurs. Et je vois des gens, attention, c'est cher, etc. Mais quand on a du matériel beaucoup plus performant et quand on investit sur soi-même aussi, par de l'apprentissage technique, de l'apprentissage sur le mindset de l'entrepreneur, sur les techniques entrepreneuriales, et sur toutes les opportunités techniques que nous offre ce monde aujourd'hui, parce que dans l'innovation, dans ton métier en plus, c'est être de fond. Oui.

  • Speaker #1

    L'audiovisuel, avec tout ce qui se passe autour de l'intelligence artificielle, il faut savoir se réinventer. C'est ce qui est excitant aussi.

  • Speaker #0

    Voilà. Et justement, la question, c'est qu'est-ce qui te plaît ? En fait, il y a encore cinq ans, tu étais salarié. Il y a quatre ans, on s'est rencontrés, tu as passé le cap. Et en fait, si tu devais comparer ta vie d'avant SLA de manière trompe, qu'est-ce que tu dirais en fait ? Qu'est-ce qui te fait kiffer ?

  • Speaker #1

    C'est de ne pas avoir de limites. Parce que quand j'étais salarié, moi, à 35 ans, j'étais arrivé au plus haut de ce que je pouvais faire. J'étais technicien et au-delà, c'était les cadres. Donc, je savais qu'à 35 ans, j'avais fini ma carrière. Et là, du coup, c'est chaque fois, chaque jour où je travaille, je cherche des nouveaux clients. Et je sais que c'est pour moi. Donc, chaque jour investi, chaque jour dans lequel je vais me donner à fond, je sais pourquoi je bosse. Donc, ça, c'est le premier point. Et derrière, c'est la liberté aussi. c'est de pouvoir... organiser mes journées comme je le souhaite, travailler avec les clients qui me font vibrer. Ça m'arrive de refuser des clients parce qu'on n'est pas en phase. Et juste ça, pour moi, c'est confort. C'est vraiment ce que j'adore dans ce métier-là.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien dire refuser des clients parce qu'on n'est pas en phase. C'est vraiment une clé, je vous le dis. Parce que parfois, certains sont choqués. Moi, par exemple, je ne travaille qu'avec des gens avec qui je kiffe parce que je n'ai pas l'impression de bosser. Je suis avec des gens que j'adore, ils sont alignés avec mes valeurs. Et toi, Cédric, c'est ça aussi. Et c'est ce qui fait que je passe de belles journées à amener de la valeur au monde.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça. Et au-delà de ça, je ne sais pas si on peut le dire, mais ce qui me soulage, c'est de ne plus me faire fouetter dans un open space. Avec un manager qui est toujours énervé, qui pense à son augmentation. Ça, vraiment, ça fait plaisir.

  • Speaker #0

    Ça, c'était l'indemnité.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'était l'indemnité.

  • Speaker #0

    Moi, c'est pour ces raisons-là que, alors que je n'étais pas avec un manager, mais je pensais dans le secteur bancaire. Et c'est vrai qu'à mon moment, je n'étais plus en phase aussi. C'est pour ça qu'à 22 ans, 23 ans bientôt, je l'ai passé le cas. Et alors, si tu nous partages maintenant dans cette vie d'entrepreneur. Qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce qu'il y a des moments plus difficiles, des coups de mou ? Qu'est-ce que tu pourrais partager chacun d'entre vous ? Oui,

  • Speaker #1

    les moments plus difficiles, il y aurait déjà, moi je n'ai pas trouvé, peut-être que ce serait la clé vraiment pour pouvoir pérenniser mon business, mais je n'ai pas de récurrence et du coup, c'est toujours devoir chercher de nouveaux clients. Ça, c'est quand même une difficulté parce que des fois, on se dit, si j'ai moins de devis en ce moment, on se dit que le business va moins bien, alors qu'il ne va pas forcément moins bien. Il y a toujours cette crainte-là d'aller chercher de nouveaux clients. Donc ça, c'est une difficulté. Et après, c'est savoir couper sur les moments en famille, pendant les vacances et tout. Ça, c'est très dur.

  • Speaker #0

    Tu as tout dit, l'incertitude. Alors c'est vrai, tu viens de dire cette sensation de moins bien. Alors c'est vrai que la conjoncture est difficile, j'en parle sur les précédents épisodes. Mais la sensation de moins bien est beaucoup plus forte que la réalité. Ça ne veut pas dire que la réalité... est super joyeuse, c'est vrai qu'il y a des entreprises qui souffrent, mais c'est vrai qu'il y a cette sensation et cette sensation parfois que les gens n'ont pas d'argent. Et donc se dire là si je dépense 3000 euros etc. mais sauf que toi c'est pas une dépense, c'est un investissement. Et après donc cette incertitude elle est complexe aujourd'hui pour beaucoup d'entrepreneurs et après oui tu parles de ta vie de famille de s'occuper de toi aussi, comment tu fais alors ?

  • Speaker #1

    Ça a été très compliqué parce qu'au début, tu te lances, tu as envie de réussir, donc tu es à fond dans ton business. Il faut savoir que moi, au moins vous le saurez, quand je me suis lancé, ça fait 4 ans, j'ai pris 8 kilos. Et là, j'ai dit, ça ne va plus du tout. Donc, je me suis dit, il faut vraiment que je me reprenne en main. J'ai réussi à les perdre, mais c'est aussi, comme tu disais, savoir investir sur soi et penser à soi, c'est important en tant qu'entrepreneur. Donc, ça, c'était un exercice pas facile à mettre en place, mais j'y suis arrivé. Et après, il y a tout l'aspect familial où maintenant aussi, j'arrive à couper plus facilement. Après, m'être fait tirer les oreilles par ma femme.

  • Speaker #0

    Et elle a bien raison. Parce que sinon, à un moment donné, on ne fait que ça, on ne se ressource pas et on manque d'oxygène. Et c'est comme ça que je vois des entrepreneurs qui sont à bout de souffle. Parce que l'entrepreneuriat, c'est un marathon rapide. Donc en fait, c'est même du fractionné. Aujourd'hui, je dis que c'est du fractionné. Je crois que vous en avez parlé au quatrième ou cinquième podcast. Il faut être capable d'avoir de l'intensité dans nos actions, mais on ne peut pas courir 40 km, c'est un marathon sans pause. Donc, en fait, c'est courir plus vite, avec plus de pause, pour avoir du rythme. Sinon, on a aujourd'hui ce qui se passe pour beaucoup d'entrepreneurs, des burn-out, des pressions, un manque d'intérêt à un moment donné. Et moi, je vois des entrepreneurs qui veulent arrêter du jour au lendemain, parce qu'ils en peuvent plus, alors que la boîte va bien, et ils ne le voient même plus. Donc ça, c'est une clé essentielle que tu donnes, Cédric, et je te remercie. Comment tu vois tes défis pour demain ?

  • Speaker #1

    Alors, le principal défi, je sais qu'on en a parlé plusieurs fois ensemble, et c'est encore une hésitation pour moi, c'est le recrutement. Moi, je travaille avec beaucoup de prestataires, mais je ne me sens pas l'homme de manager. Peut-être que je l'aurai, mais je n'aime pas me dire est-ce qu'il faut que j'embauche ou pas. Et ça, c'est une incertitude, et ça, c'est mon principal défi pour demain.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le passage à « j'intègre des compétences plutôt que de les sous-traiter » . Et ça, c'est le vrai défi des entrepreneurs aujourd'hui, qui progresse et de se dire « oui, est-ce que je recrute, est-ce que je ne recrute pas ? » Parce qu'outre le côté manager, il y a le côté aussi leader qu'on amène et le côté à piloter des gens. Ce n'est pas forcément évident. Donc, comment tu vas t'y prendre ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Je pense que ça va être… de foudre professionnel. Je réfléchis comme ça. Je me dis un jour, je vais avoir une personne qui aura de l'appétence et pour la vidéo et pour le BTP avec qui je m'entendrai bien. Je dirais, ça ne dit pas de venir bosser avec moi. Je le vois comme ça parce que j'essaie de prendre un alternant. J'avais fait passer 14 entretiens. Souvent, la vidéo, ça les fait rêver. Par contre, le BTP, ce n'est pas le kiff pour eux. Donc, c'est assez compliqué. Donc voilà, il faut savoir que je suis dans une niche. Il faudrait que je trouve quelqu'un qui ait la même envie, la même passion que moi.

  • Speaker #0

    Et alors, comment leur donner envie d'être dans ce secteur ? Parce que moi, je travaille avec tout type de clientèle. 25-30% c'est quand même du bâtiment et je trouve qu'il y a des pépites à faire découvrir, je vois des gens qui font des choses absolument merveilleuses, je ne vais pas dire à toi parce que tu les vois tous les jours des réalisations incroyables des artisans, des boîtes de bâtiments qui réalisent je vous dis quand même que la vidéo ça va être sympa pour ce genre là et après c'est le faire comprendre justement aux gens qui sortent des écoles d'audiovisuel faire comprendre qu'il y a vraiment des talents des pépites Merci.

  • Speaker #1

    C'est très formateur, en plus au niveau humain, parce que les artisans sont entiers. C'est pour ça que d'ailleurs j'adore ce secteur. Mais après, il faut réussir à le faire comprendre à des personnes qui veulent plus faire des clips vidéo, de la publicité pour la télé, ou des UGC, des vidéos de produits. Donc voilà, c'est ma bataille, mais je ne perds pas espoir.

  • Speaker #0

    Non, non, non, tout à fait. Donc, moi j'aime bien, souvent les entrepreneurs me disent, j'ai fait des erreurs, je suis en échec, moi je considère que l'échec c'est quand on reproduit sans arrêt la même chose, donc je ne vais pas l'aborder là. Par contre, certains me disent, j'ai fait des erreurs. Toi, si tu avais fait au moins une erreur, laquelle tu retiendrais et qu'est-ce que tu as appris à travers cette erreur ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Si j'avais dû faire une erreur, je l'ai toujours. C'est pour se vendre au bon prix. C'est une erreur parce que j'ai des clients historiques avec qui je ne me suis pas forcément bien vendu au début. Maintenant, je suis pris dans un engrenage où je ne peux pas forcément monter mes prix parce qu'ils ne le comprendraient pas. Et ça fait partie d'un apprentissage après la vie d'entrepreneur. Et j'ai encore ce problème-là, c'est que des fois, je me dis, non, mais ça, peut-être que j'aurais dû le vendre plus. Et ça, pareil, je n'ai pas encore les clés. J'ai peur de passer à côté d'un contrat parce que je vais le facturer au juste prix.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu me parles là des premiers contrats où tu facturais 400 euros la vidéo malgré toutes les heures que tu passais, où tu parles quand même de prix un peu au-dessus. Parce que c'est vrai qu'on l'a vécu ensemble, cette montée de prix, où je t'avais challengé. Et ça s'est fait progressivement pour être au juste prix par rapport à la qualité et à la valeur que tu donnes. Oui. Et derrière, c'est peut-être aussi, pourquoi pas à un moment donné, proposer une autre formule. On va abandonner la vidéo pure, mais peut-être des séquences de vidéos. Ça serait une idée, puisque il y a cette adhésion de récurrence, et de proposer une récurrence. On en parlera après plus en détail, mais ça pourrait être des idées comme ça. En fait, réfléchissez comment, d'une offre, vous pouvez la rendre obsolète avec vos clients avec lesquels vous démarriez ou vous déposiez un prix. et comment la substituer par une offre où celle-ci est intégrée, mais avec de la plus-value, ce qu'on appelle un upsell. Donc ça, c'est des clés. Ou gardez alors au même prix quelque chose avec un peu moins de valeur. En fait, il y en a justement à trouver chacun dans vos métiers. Donc l'apprentissage, effectivement, ça ne doit plus se reproduire. Donc tu l'as fait. Parce qu'en fait, certains me disent, on va arnaquer les gens. Non, vous arnaquez pas. Ça permet de faire vivre votre boîte. Parce qu'il y a des charges à payer, il y a d'autres améliorations, il y a des charges sociales, il y a des investissements. Et parfois, je vois des entrepreneurs qui exercent depuis plusieurs années, qui sont toujours sur les prix bas et qui ont du mal à valoriser leur offre et qui souffrent. C'est vrai que du coup, on ne peut pas se payer, on ne peut pas faire plaisir à ses proches et on est en prison, quelque part. Donc, très bien. Et si tu avais un conseil aujourd'hui à donner aux entrepreneurs qui démarrent ou qui se développent ? Qu'est-ce que, Cédric, tu dirais de ton côté ?

  • Speaker #1

    Moi, c'est vraiment se focaliser, tu le diras mieux que moi, mais se focaliser sur sa zone de génie et déléguer tout ce qui peut être délégué. Moi, par exemple, c'est tout l'administratif, je l'ai délégué, toute la partie montage vidéo, je l'ai délégué. Je ne vais vraiment que sur chantier, je m'occupe de mes clients, je les bichonne. Au-delà de ça, après, il y a pour tout entrepreneur qui se lance, je pense que c'est difficile. de le faire en autodidacte, et c'est important de se faire accompagner. C'est ce qu'on fait depuis 4 ans, accompagner les cap managers. Ça, pour moi, c'est la clé de la réussite.

  • Speaker #0

    Merci pour ce retour. Oui, alors vraiment, concentrez-vous sur votre zone de génie. La zone de génie, c'est votre zone d'excellence. Et dès que vous faites des tâches qui sortent de là, vous perdez du temps, de la valeur, vous vous empêchez de rencontrer des clients, vous vous empêchez de produire. Certains vont dire qu'il faut avoir les moyens. Les moyens, on se les donne. J'utilise un tableau que tu avais vu, Cédric, en substituant des tâches par des tâches que vous faites plutôt bien. En fait, la croissance, elle vient naturellement. Ça prend du temps, il n'y a pas de magie, ça demande de l'investissement. Mais c'est ça. Et puis, effectivement, ne pas hésiter à apprendre dans tous les domaines, que ce soit technique, que ce soit sur le côté entrepreneurial ou autre. Cédric, peut-être que tu as une question ou quelque chose que tu aimerais poser ? Eh oui,

  • Speaker #1

    justement, j'allais te demander, d'après toi, à partir de quel moment un entrepreneur devient accompli ? À partir de quel moment on se dit, bon, là, j'ai toutes les clés pour réussir ?

  • Speaker #0

    Alors, ça c'est une question de fou. Alors merci Cédric, parce qu'en fait, il ne vous a pas échappé qu'on est dans un monde qui évolue sans arrêt. Il ne vous a pas échappé que l'être humain, par définition, veut toujours plus à un moment donné. Moi j'ai fait des études de sciences économiques et il y avait un économiste du 18e siècle qui s'appelait Ramsey qui avait dit qu'en fait tout être humain cherche à atteindre l'accomplissement et le bonheur suprême. Sauf qu'il disait, le souci c'est que plus on s'en approche... plus éloignable. Voilà. C'est-à-dire que quand on démarre, on se dit, tiens, si je fais 100 000 euros de chiffres, par exemple, je serai content. Puis on est à 80 000, on se dit, tiens, je vais me donner un objectif à 150, etc. Et c'est vrai que, en fait, pour moi, c'est plus abandonner, se donner une vision, être conscient de sa mission, de servir les entrepreneurs, etc. Savoir où on veut aller, c'est extrêmement important. Mais après, surtout... croître parce qu'on prend du plaisir à servir les gens, on prend du plaisir à amener avec nous des collaborateurs, à embarquer nos partenaires avec nous et finalement de travailler avec une équipe globale en fait. Et moi j'aime beaucoup par exemple réaliser en équipe des accompagnements, réfléchir sur des outils innovants. Là par exemple j'étais avec un pote expert comptable, commissaire en compte, que je connais depuis très longtemps. Et on a créé un outil qui permet de montrer comment on peut gagner de l'argent sur des transformations juridiques, comment on peut gagner de la valeur par des entrepreneurs. Donc voilà, ça, ça me fait kiffer. Donc ce qui rend finalement Épanoui, c'est la trilogie entre le plaisir qu'on va avoir dans son métier, c'est important de se lever le matin, de savoir pourquoi on le fait, c'est d'avoir un minimum de rentabilité pour pouvoir se payer et pérenniser son entreprise, et le mieux, c'est de le programmer. et puis ensuite... parce que d'être en apprentissage constant, parce que tout bouge tout le temps. Et ce qu'on a appris aujourd'hui, dans trois ans, c'est déjà obsolète. Et imaginez, moi pour mon cas, j'ai 62 ans, mes études, j'ai fini mes études il y a bientôt 40 ans. Donc si j'en étais à mon niveau de connaissance d'il y a 40 ans, je pense que je ne serais plus là sur le marché depuis longtemps. Et si on me tient, c'est parce que je me forme tous les jours dans toutes les disciplines. Et voilà, moi je pense que ça, c'est vraiment cet attelage-là qui fait qu'on est accompli. Et après, je dirais quand même, pouvoir s'occuper de soi, c'est extrêmement important.

  • Speaker #1

    Et est-ce que les entrepreneurs d'il y a 20 ans sont les mêmes qu'aujourd'hui et seront les mêmes que demain ?

  • Speaker #0

    Pour toi, les entrepreneurs, depuis le moment où je suis rentré à la banque, c'était à la fin des années 80. En fait, la constante, c'est que l'entrepreneur, on dit souvent, il faut être fou pour être entrepreneur. Moi, j'aime bien entendre ça. Il faut une graine de fourni. Et souvent, les entrepreneurs vont se lancer par... Ce n'est pas souvent l'argent qui vient. On dit souvent que les gens veulent gagner de l'argent. L'entrepreneur, il va se lancer parce qu'il a envie d'être autonome, libre et de prendre plaisir dans son métier. Et après, il faut qu'il apprenne à devenir entrepreneur. Et donc, ça, c'est toujours pareil. Sauf que c'était très simple à la fin des années 80. C'était l'autre siècle. Il n'y a pas Internet, il n'y a pas tous les médias qu'il y a aujourd'hui. Donc pour se faire connaître, c'était plus simple, mais c'était aussi plus compliqué. Aujourd'hui, on a le choix de tout. Et puis le monde financier était beaucoup plus tranquille. Moi, je me souviens, je faisais des financements à des entrepreneurs en écrivant trois lignes, parce que ça se travaillait la confiance. Et qu'aujourd'hui, les banquiers ont des normes, ont tout un tas de procès, etc. qu'aujourd'hui pour se faire connaître, il faut savoir jouer toujours du réseau et prendre plaisir à le faire, sinon il ne faut surtout pas le faire, mais aussi toutes ces techniques que nous offre le digital aujourd'hui pour se faire connaître à travers les réseaux sociaux, et puis après toute la technique qui évolue constamment. Aujourd'hui on a l'intelligence artificielle, on était loin de penser il y a une vingtaine d'années qu'on pourrait utiliser l'intelligence artificielle, et même il y a encore cinq ans. Donc oui, c'est... Les gens sont finalement, je dirais, à peu de chance près les mêmes. Par contre, l'environnement, lui, s'est complexifié, puissance 10 000. D'accord. Et ça, c'est plus compliqué. Oui. Voilà. Et ce n'est pas fini.

  • Speaker #1

    Oui, tu penses ?

  • Speaker #0

    C'est certain. On est sur une accélération. Et surtout qu'aujourd'hui, on est en crise permanente. On parle de permacrise et de polycrise parce que ça vient de partout. Il suffit de voir l'actualité. On n'est jamais tranquille.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Donc, on se tendra des coups à 20 ans.

  • Speaker #0

    On se donne rendez-vous par la table, je serai toujours là avec la patate et ravi de continuer de manière différente, mais être au contact des entrepreneurs. En tout cas, Cédric, je te remercie pour tout, déjà pour ta confiance et puis d'avoir pu partager ce temps avec les entrepreneurs ou futurs entrepreneurs qui nous écoutent. Je te souhaite évidemment une belle continuation, mais on se rapproche l'un de l'autre pour pouvoir le voir. Et je vous dis à tous à... très bientôt pour le prochain podcast. Ciao, ciao, au revoir.

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