Speaker #0Pour cette rentrée entrepreneuriale, et si vous apprenez à choisir plutôt qu'à courir ? Bonjour et bienvenue sur votre podcast Gardons le Cap, le podcast qui permet aux entrepreneurs de tendre vers le succès. Et oui, la puissance n'est pas d'en faire plus, c'est de savoir choisir ce qu'on ne fera pas ou ce qu'on ne fera plus. Je me souviens à une rentrée il y a quelques années d'un client, que j'appréciais beaucoup d'ailleurs, un dirigeant d'une PME. On était début septembre et il décroche et avant même de me dire bonjour, il lâche. Gérard, je suis épuisé et on n'est que le 15 septembre. Et oui, c'est souvent ça la rentrée. Ça vous parle ? Le temps passe vite quand on rentre et au bout de trois semaines, on a l'impression qu'on n'est même pas parti en vacances. Et pourtant, on revient avec une énergie gonflée par les vacances et on se met la pression comme si tout devait se jouer en 3 semaines. Mais repartir plus fort, c'est souvent le meilleur moyen de s'épuiser. Dans cet épisode, je vais vous raconter pourquoi et surtout comment repartir plus clair, plus aligné et surtout plus efficace avec plus de plaisir. La rentrée, c'est toujours particulier. Certains la confondent avec janvier où là on démarre une nouvelle année en septembre. c'est clair, il reste 4 mois et le match... est en cours. La particularité, c'est qu'on doit reprendre le rythme et c'est aussi le cas de notre écosystème. N'oublions pas qu'au mois d'août, juillet, mais surtout au mois d'août, à part les activités qui sont dans le tourisme, beaucoup et d'autres activités spécifiques. Mais en fait, la plupart du temps, l'économie s'arrête, les gens partent en vacances, les ateliers, les usines ferment, certains commercent. Et donc, les banques, les assurances, en tout cas beaucoup de personnes dans notre écosystème, tournent à moitié régime, voire à quart de régime. Et là, tout reprend. Nous avons passé 8 mois, et vous avez bien compté, il en reste 4. Allez, presque 3 mois et demi avant les traditionnelles fêtes de Noël et de fin d'année. Si vous calculez bien, presque 100 jours. Alors, est-ce que tout est joué pour avec les 8 premiers mois de l'année ? J'aurais tendance à dire non, même que si l'année a déjà une certaine empreinte. Par contre, il reste 3 mois et demi pour finir en beauté. Donc, il faut reprendre le fil, on dit, avec intensité, mais attention de ne pas se brûler, de ne pas s'épuiser. Je vois beaucoup d'entrepreneurs qui me disent au 20 septembre « Gérard, je suis épuisé, j'ai l'impression que les vacances sont loin. » Et je vous avoue que ça m'est arrivé aussi par le passé. Alors, comment faire ? c'est l'objet de ce qui va suivre. Et chaque année, j'entends aussi une autre phrase avec celle je suis épuisé, il faut que je rattrape le temps perdu. J'ai pris du retard au cours des 8 premiers mois, le mois d'août on s'est arrêté, on a perdu du temps, etc. Et en fait, on a l'impression que parfois cette parenthèse du mois d'août est coupable. Mais en réalité, la rentrée, ce n'est pas un nouveau départ, c'est une relance. Allez, pas demi-course, mais de deux tiers de course. imaginons un marathonien qui s'arrête 2 minutes au réavitaillement et qui repart en sprint comme si la course venait de commencer. Vous voyez la scène ? Il explose avant même d'avoir parcouru un kilomètre. Et bien en fait c'est exactement ce que font beaucoup d'entrepreneurs en voulant repartir pied au plancher. Attention à manquer d'oxygène. La rentrée ce n'est pas un nouveau départ, c'est une relance à deux tiers de course. Certaines diront à mi-course. Et là, en fait, l'idée, c'est de vraiment se focaliser. sur des objectifs très clairs qu'on va identifier pour finir l'année en beauté, pour pouvoir arriver à avoir un beau bilan qui va représenter l'image financière de l'année d'après, pour pouvoir mettre les bases aussi de l'année 2026 qui se présente. Et donc en fait, ne partons pas dans tous les sens, focalisons-nous, faisons un diagnostic sur ce qui a été fait, ce qui n'a pas été fait, et derrière, alignons-nous sur des objectifs clairs. Nous allons en parler. Donc l'erreur fréquente, c'est de croire qu'on doit rattraper le temps perdu, le temps de l'été en multipliant les projets, et même le temps perdu au cours des 6 premiers mois, voire des 7 premiers mois avant le mois d'août. Conséquences, suractivité, perte de lucidité, stress, erreur stratégique. Et là, on revient toujours, si nous n'avons pas de... tableau de bord de pilotage, c'est compliqué de savoir exactement où nous en sommes et ce qu'il nous reste à faire. Alors imaginez une voiture qui sort du garage après l'été. Si vous appuyez à fond sur l'accélérateur au premier kilomètre, vous allez la faire chauffer. Et moi, je n'ai pas envie que vous surchauffiez. Et très vite, vous allez caler. Votre énergie fonctionne pareil. Si vous partez trop fort, vous ne tiendrez pas la distance. Alors je vais vous raconter une autre histoire, celle de Jean-Marc, un entrepreneur en bâtiment que j'accompagne toujours d'ailleurs. Il y a deux ans, il arrive à une séance avec une liste de six priorités pour septembre. Alors, il voulait recruter, il faut dire qu'il est en plein développement. Il veut refaire son site internet, c'est vrai qu'il obsolète, lancer une nouvelle activité de diversification, augmenter ses prix parce que ça fait un petit moment que je lui disais, il était un peu trop bas et sa marge n'était pas suffisante, développer aussi ses réseaux sociaux pour développer sa notoriété et enfin trouver de nouveaux locaux parce que, en fait, il se développe et aujourd'hui il a besoin d'une structure un peu plus importante. Alors plutôt que de tout faire à la fois et de partir dans tous les sens, je lui ai demandé, Jean-Marc, Si tu avais le droit qu'à une seule victoire d'ici décembre, laquelle changerait ton année ? Silence. Il réfléchit et il me dit au final sécuriser ma trésorerie. Je lui dis gagner, sécuriser ta trésorerie parce que c'est vrai que je t'accompagne depuis quelques temps, tu as toujours tendance à te défocaliser et derrière à prendre trop de décisions et maintenant vraiment... il est temps de sécuriser sa trésorerie. Mais sécuriser sa trésorerie, ça tombe bien. Développer son activité avec une diversification, ça va lui amener du chiffre d'affaires en plus, donc c'est un sous-objectif. Recruter, oui, mais peut-être d'abord sécuriser sa trésorerie avant de recruter. Et puis ensuite, augmenter ses prix, ben gagner, parce qu'en augmentant ses prix, il va pouvoir faire plus de marge et sécuriser sa trésorerie. Donc en fait, de plusieurs objectifs, on en tire un et derrière on va des autres objectifs en faire des sous objectifs pour arriver à l'objectif principal donc définir un objectif clair sur lequel nous restons focus cela générera des sous objectifs qui s'enchaînent mais au moins la vision est claire la clarté est précieuse les amis et de mon côté je m'attache aussi à définir une vision claire à court terme à moyen terme et à long terme c'est un exercice que nous apprécions de faire avec les entrepreneurs dans nos programmes dans nos séminaires dans nos accompagnements quand il y a de la clarté, fini le brouillard, et puis c'est tellement plus énergisant. L'énergie, ça tombe bien, c'est le second point. Premier point, c'est amener de la clarté et s'y focaliser. Deuxième point, c'est l'énergie. Et c'est vrai qu'à ce propos, toujours une petite story, j'ai eu un client dans le digital, Kevin, qui travaillait jusqu'à 20h tous les jours. Alors lui, par contre... contre il voulait pas recruter alors qu'il pouvait il avait la tête dans le guidon il faisait du développement il s'occupait de sa boîte il avait deux alternants et deux développeurs et puis son problème à kevin c'est qu'il était toujours à la limite vraiment proche du burn out et puis c'est on était en septembre il ya quatre ans et je lui ai dit kevin quelle habitude tu pourrais changer à partir de maintenant pour te maintenir en énergie c'est pas normal que début septembre tu sois déjà cramé C'est pas normal du tout. Il me dit, ouais, mais comment veux-tu que je fasse ? Je lui dis, tu sais, les sportifs ont l'habitude de faire des pauses dans la journée. Ils ne s'entraînent pas tous les jours, toutes les heures, et il n'y a pas de match tous les jours. Prends-toi 15 minutes, 30 minutes par jour pour faire quelque chose qui te plaît, pour faire quelque chose qui te ressource. Va marcher, fais un peu de sport, lis, médite, bref, peu importe. Fais quelque chose qui te permet de te ressourcer. Trois semaines plus tard, on fait un point. Et il me dit, Gérard, je n'ai pas pris 30 minutes, j'ai pris 45 minutes dans la journée pour moi. Et en fait, c'est devenu mon moment le plus productif. J'ai mes meilleures idées à ce moment-là. Un petit footing, des étirements. Voilà, donc un jour sur deux, le reste, il va marcher, il fait d'autres choses. Et donc, en fait, ce que je veux dire par là, c'est que l'énergie, c'est hyper important. Si on n'a plus d'énergie, il n'y a plus d'essence dans le moteur. Et ses collaborateurs l'ont remarqué. On a l'impression. que tu es plus dispo, plus clair et plus efficace, l'ont-ils dit. De mon côté, je m'oblige depuis bien longtemps à m'octroyer des moments d'oxygénation dans la semaine, la journée, le mois. Vous savez, l'énergie est hyper précieuse. Elle disparaît vite. Aujourd'hui, le monde est énergivore. On est tellement défocalisé, tellement de stress, tellement de pression, qu'on peut voir son énergie disparaître. Et si on n'a plus d'énergie, je le disais tout à l'heure, on n'a plus de quoi alimenter le moteur. Nous n'avançons plus, nous perdons la lucidité et attention, sans lucidité, les décisions ne sont pas bonnes. Et l'environnement le voit, donc on est dans un cercle vicieux. L'énergie, ce n'est pas travailler plus, c'est savoir se recharger. Un dirigeant fatigué n'agit pas dans l'optimum de son potentiel et donc il va affecter le fonctionnement de son entreprise. Et c'est là où vraiment dirigeant d'entreprise, futur dirigeant d'entreprise, manager même, ménager votre énergie. C'est ce que vous avez de plus précieux pour affirmer votre plein potentiel et pouvoir piloter une structure, piloter les personnes que vous allez coacher. Pour ça, je propose de programmer des micro-pauses et de ritualiser des temps off. En fait, ce n'est pas une continuité d'action qui va être performante, c'est des séquences d'activités qui vont être à haute valeur ajoutée. En fait, c'est comme un téléphone portable. Vous pouvez avoir toutes les appuis, plus performante, si votre batterie est à 5%, ça ne sert à rien parce que votre téléphone va s'éteindre. Et bien vous, c'est pareil. N'oublions pas, nous sommes des humains. Enfin, le troisième axe que je voulais vous transmettre aujourd'hui, c'est le focus. Le focus, c'est quoi ? C'est tout simplement ne pas perdre l'idée qu'on a en tête des objectifs que l'on se fixe. Le meilleur moyen pour rester focus, c'est d'avoir une vision claire. Donc on a parlé en amont de clarté, on a parlé d'énergie justement à l'instant. Et donc le focus c'est pouvoir rester concentré sur ce que l'on doit atteindre. Ce que l'on doit atteindre est issu d'un travail qui permet de définir une vision qui compte pour nous, une vision bénéfique pour nous, une vision qui nous permette d'avoir une amélioration de notre activité avec des objectifs clairs à la clé. Le problème, c'est que nous sommes dans un monde qui défocalise. On a dit un monde énergivore, un monde de stress, un monde complexe, mais nous sommes dans un monde qui défocalise énormément. Jamais, je crois, dans l'humanité, un être humain n'a eu autant de sources de défocalisation. Regardez le téléphone, les appels, les mails, les personnes quand vous travaillez qui peuvent venir vous déranger, et puis des personnes que vous allez voir. qui sont peut-être là pour vous accompagner, vous conseiller ou qui vont peut-être vous faire douter par rapport à certaines choses. Alors, je ne suis pas contre le doute, bien évidemment. Mais ce que je veux dire par là, c'est que n'oublions pas votre focus et vos objectifs. L'idée clé, c'est d'avoir deux, trois projets stratégiques maximum, pas plus, avec un qui domine ses projets, si vous voulez. un projet en tête de pont, imaginons pour la fin de l'année, on va dire l'idée c'est d'avoir le maximum de résultats possibles. Pourquoi ? Parce que l'année prochaine j'ai des investissements à réaliser. Et ces investissements à réaliser, les financiers vont l'étudier à partir du bilan 2025. Ça veut dire que si je veux avoir un maximum de chances de réussir mes projets d'investissement, c'est de pouvoir présenter des bilans qui sont au top. Ça veut dire que derrière, aujourd'hui... Je dois faire un point clair sur où j'en suis, là, au bout de 8 mois d'activité. Et qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour sauver mon année, réussir mon année, amplifier ma réussite, de manière à pouvoir assurer mon exercice 2026. Donc, en fait, je vois parfois des to-do list d'entrepreneurs qui disent, tiens, d'ici la fin de l'année, il faut que je fasse telle et telle chose, comme mon premier exemple de tout à l'heure. En fait, non, on se limite à 2-3 points. Et après, par contre, c'est une feuille de route. précise. Donc, on croit souvent que la réussite s'est ajoutée. En réalité, c'est même soustraire. Aujourd'hui, vraiment, je conseille de regarder ce qu'on doit éliminer dans les actions que l'on fait qui ne servent à rien, de garder vraiment un tronc fort et pourquoi pas d'ajouter quelque chose qui va amener plus de renouveau, de valeur ajoutée. Et derrière, c'est le fou. Donc, de toutes ces informations, sollicitations qu'on peut avoir multiples, si on n'y prend pas garde, notre gestion du temps est mise à mal et nous pouvons très facilement sortir du chemin que nous nous sommes tracés. Donc écrire une feuille de route précise avec des actions à mettre en place pour atteindre la vision est une nécessité. Mais bien sûr l'écrire c'est nickel, c'est parfait et vraiment nous le conseillons, nous faisons des exercices aussi sur ça dans nos séminaires ou accompagnements. Mais les relire de temps en temps c'est parfait. Alors pourquoi les relire ? parce que c'est très clair. Les relire permet de redonner du sens et de voir où on en est par rapport à ces objectifs que l'on met. Donc derrière, faire une feuille de route à 4 mois jusqu'à la fin de l'année, en disant à fin septembre j'aurais fait, à fin octobre j'aurais fait, à fin novembre j'aurais fait, et bien derrière, c'est très simple parce qu'on va pouvoir mesurer le progrès et voir les écarts par rapport à ce qu'on a fait. Et croyez-moi, vous aurez un chemin balisé et vous resterez focus. Alors... On arrive à la fin de ce podcast. Qu'est-ce que je vous propose de retenir ? C'est trois leviers simples. La clarté, une priorité phare. L'énergie, préserver ses ressources. Vos ressources sont essentielles. Et ensuite, le focus. avec pas plus de 2-3 projets maxi, vraiment des gros chantiers importants. N'oublions pas que, je le dis parce que souvent on l'oublie, après 2025, il y aura 2026, et que tout ce que vous allez faire dans ces derniers mois de l'année 2025 aura des conséquences sur 2026. Donc posez-vous bien avant de repartir à fond. Et puis je vous propose pour finir un petit exercice simple, prenez une feuille, écrivez 3 phases. Mon objectif phare d'ici décembre est, voilà, vous écrivez. Mon objectif phare, mes deux projets clés pour y arriver sont, allez, deux, trois parfois, et ce que j'arrête pour libérer de l'énergie, c'est aussi, d'accord ? Rien que le fait d'écrire ça, ça va s'en changer votre manière de vivre les 100 prochains jours. Souvenez-vous, la rentrée n'est pas un sprint, c'est un relais. Et le secret, ce n'est pas de courir plus vite, mais de savoir dans quelle direction passer le témoin. Et je vous garantis plus de patates, plus d'énergie, plus d'efficacité, et vous serez plus attractif pour... vos collaborateurs et vos clients et même tous vos partenaires. Allez, je vous dis à la prochaine et belle rentrée à tous. Ciao, ciao les amis.