- Speaker #0
Être en santé, ça dépend pas seulement de ton corps physique, mais aussi de ton corps mental et de ton corps émotionnel. C'est pourquoi je te partagerai différentes approches pour harmoniser les trois corps afin d'avoir une santé globale. Ce podcast s'adresse à ceux et celles désirant vivre un changement significatif dans leur vie. Je suis Marie-Ève Tremblay, naturopathe holistique, et je t'invite personnellement à venir découvrir comment goûter à la vie. Bonjour et bienvenue au podcast Goûte à la vie. Le sujet du jour, on va parler en fait d'alimentation. Puis pas n'importe laquelle. J'aime qu'on spécifie parce qu'on va aller dans une direction bien précise. Alors mon invitée d'aujourd'hui, elle a une formation en psychologie. Elle a pris un virage qui fait pas mal jaser. Elle s'est tournée vers une approche intégrative de la santé. Puis ça, moi j'adore ça. Alors, après plusieurs années de pratiques cliniques, elle s'est passionnée aussi pour le lien entre le cerveau et l'intestin. Et elle s'est formée aussi, bien sûr, à la méthode GAPS, centrée sur l'amélioration, en fait, de la santé du microbiote. À travers ses formations, puis ses partages, puis même son expérience, je dirais, elle met en lumière comment l'alimentation peut influencer la santé mentale et émotionnelle. Et que ça, ça me parle ! Bienvenue Geneviève Labonté-Chartrand sur le podcast. casse-goutte à la vie.
- Speaker #1
Merci beaucoup pour l'invitation.
- Speaker #0
Merci à toi de venir.
- Speaker #1
L'introduction était vraiment sacoche. C'est super, vraiment.
- Speaker #0
C'est simple, mais ça dit quand même tout.
- Speaker #1
Des fois, les gens sont un peu mêlés, comme j'ai pratiqué pendant plusieurs années. Ils se demandent si j'ai encore un titre, où je suis rendue, mais c'était comme parfait. Ah,
- Speaker #0
merveilleux !
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
On est bien partis.
- Speaker #1
On est bien partis.
- Speaker #0
Alors, moi, aujourd'hui, étant donné que de plus en plus, tu te fais connaître dans tous les sens, ça fait beaucoup jaser, cette Geneviève. Mais moi, je trouve ça, effectivement. Mais moi, ce que je trouve intéressant, c'est ton approche, parce qu'effectivement, il y a vraiment une amélioration qui se produit chez l'humain, quand ils vont adopter ce style alimentaire-là. Et j'aimerais savoir, première question, à quel moment que toi... En fait, que tu as réalisé qu'il y a un lien vraiment profond entre le microbiote et le cerveau de l'être humain ?
- Speaker #1
Donc, j'ai réalisé qu'il y a vraiment un lien, une connexion entre l'intestin et le cerveau quand j'ai commencé à devoir offrir des soins à mon fils. Mon fils, qui est déjà âgé de 17 ans maintenant, et là, on recule de plusieurs années, la prise scolaire. 2, 3, 4 ans là.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Donc j'ai commencé à m'intéresser à la littérature sur le plan du microbiote, j'ai commencé à m'intéresser aux liens entre le microbiote et le...
- Speaker #0
Mais ça a été quoi le déclic ? Parce que c'est quoi, quel est le problème de santé que ton fils avait à ce moment-là ?
- Speaker #1
C'est ça, mon fils est venu dans ce monde avec quelques strikes,
- Speaker #0
malheureusement.
- Speaker #1
Oh mon Dieu ! Il va bien maintenant, il y a 17 ans, je peux en parler en riant un peu, mais en tout cas, c'était pas drôle au moment. C'est un enfant qui est né avec, prématurément un peu, mais avec jaunisse, malformation congénitale, torticolis sévère chronique, l'oreille complètement collée sur l'épaule. Et donc, tout ce qui a découlé de ça aussi, des enjeux de l'allaiter, entre autres. Donc, je n'ai pas pu l'allaiter. Et il est venu au monde avec une dyspraxie motrice sévère. Donc, physiothérapie tous les jours pendant la première année de vie. Donc, beaucoup de douleurs, le système nerveux vraiment, vraiment stressé. Donc, un enfant extrêmement stressé qui ne dormait pas. Et compte tenu que je n'ai pas pu l'allaiter, bien, j'ai dû me tourner vers des formules commerciales. Et il y avait des enjeux digestifs extrêmement importants. En fait, je suis en train de devenir folle tellement que je ne dormais plus à un certain moment. Et j'ai vu, c'était un ostéopathe qui est âgé à l'âge de peut-être, question. poupon encore, c'est un ostéopathe qui m'a dit « Vous savez, dans l'état dans lequel se trouve votre fils, si vous continuez à le nourrir avec des formules comme ça, il y a des grosses intolérances. Il va développer des troubles très graves au niveau neurodéveloppemental. »
- Speaker #0
Donc, ça, ça a été un point tournant à ce moment-là.
- Speaker #1
Bien, ça a été un point tournant puisque moi, j'étais psychologue à ce moment-là déjà. Je travaillais en santé mentale psychiatrique quand mon fils est né. J'étais une jeune, jeune psychologue.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
J'ai soutenu ma thèse de maîtrise, j'étais enceinte, donc j'étais une jeune, jeune psychologue. Et donc, je me suis dit, bien voyons, qu'est-ce qu'il me dit là, cet ostéopathe-là, au sens où dans toutes mes études de maîtrise et doctorale, on n'a jamais même souligné. que l'alimentation pouvait être en cause dans les troubles neurodéveloppementaux. En fait, c'est toujours génétique. C'est comme si votre monde, c'est génétique, c'est génétique. Donc, je n'avais même pas une petite lumière qui s'allumait dans ma tête sur le rôle de l'alimentaire.
- Speaker #0
Malheureusement, pour toi, à ce moment-là, il était pris comme ça.
- Speaker #1
C'est le premier diagnostic qu'il a eu. C'était des enjeux de praxis très sévères. On m'a dit, c'est génétique. Une malformation congénitale aussi, c'est génétique. Bon, tu pars avec cette idée-là comme parent, mais là, voilà. Ça m'a ouvert déjà les yeux quand j'ai vu cet ostéopathe. Je pense qu'il avait 8 ou 9 mois. Il m'a dit « gros enjeu, et puis il faut absolument aborder ça, puis va voir dans l'alimentation. » Je suis sortie un peu de cette rencontre-là en riant, un peu dans ma barbe, en disant « ah, ok. »
- Speaker #0
De quoi tu parles, lui.
- Speaker #1
Exactement. Mais ça a apporté fruit parce qu'à un moment donné, comme parent, quand on est à bout de ressources, on finit par… chercher des stratégies. Puis, il m'avait dit, enlève le lait, prends du lait de brebis, fais une formule maison pour l'aider à digérer. Puis, j'avais trouvé ça comme bien étrange. Mais, ça a fait un peu son chemin. Puis, comme j'étais moi-même en ce moment-là au doctorat, donc j'occupais un poste en psychiatrie, mais je faisais mon doctorat dans un laboratoire de recherche. Donc, j'avais accès à toute la littérature, les bases de données. Fait que, curieuse comme je suis, je commençais à aller chercher un peu là-dessus.
- Speaker #0
Ah,
- Speaker #1
intéressant. C'est ça, vraiment, pour m'apercevoir que le microbiote intestinal s'était documenté depuis comme des centaines d'années.
- Speaker #0
Wow !
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ah, c'est intéressant, ça.
- Speaker #1
C'est pas le début. C'est ça, le déclenchement de tout. Bon, là, il y a eu plusieurs étapes, plusieurs essais, plusieurs erreurs. J'ai fait des formations à l'extérieur du pays, des formations accréditées par l'Ordre, des formations non accréditées par mon Ordre des psychologues pour, comme parent, savoir quoi faire. Oui, c'est ça. panoplie de consultations professionnelles, j'ai vu des naturopathes et tout. Ça a cheminé au fil des années.
- Speaker #0
Ok, excellent. Et maintenant, vers quoi tout ça t'a dirigé ? Parce qu'on s'en va comme en forme d'entonnoir, tu sais, t'as parti de, bien voyons donc, à, « Oups, on est arrivé à quelque part » , puis bien c'est là que je veux t'amener aussi aujourd'hui à parler de ce que tu fais maintenant.
- Speaker #1
C'est ça. Dans les dix premières années de vie de mon fils, j'occupais un poste en hôpital psychiatrique. Je me suis promenée beaucoup sur les unités de soins. J'ai touché à tout. Clinique du trouble de la personnalité limite, où je voyais des femmes en très grande détresse émotionnelle, suicidaires activement, mais avec des gros enjeux intestinaux. Gros, gros, gros enjeux intestinaux. Donc, c'était comme une comorbidité, des troubles concomitants extrêmement fréquents. Sinon, voire à presque 100 % du temps. J'ai travaillé là deux ans. Ensuite, je me suis promenée. Unité de soins court durée, donc des gens qui font malheureusement des actes d'ignore suicidaire, qui se ramassent hospitalisés là, pour un peu voir aussi qu'est-ce qu'ils mangent, ces gens-là, qu'est-ce qu'ils consomment, c'est quoi la base de leur hygiène de vie. Ensuite, je me suis promenée. Bon, j'ai fait ça depuis que je suis allée. J'ai travaillé avec les... clinique du trouble menstruel, la dysphorie menstruelle chez les femmes. J'ai vu des femmes extrêmement souffrantes en période menstruelle alors qu'elles retombaient complètement normales après, comme grosse crise avant, pendant, puis après, d'un coup, moi, je me disais, il y avait des laboratoires de recherche, je travaillais, je me disais, c'est étrange, qu'est-ce qui peut justifier ça, qu'on devienne dans un état chroniquement suicidaire, puis la semaine d'après, les femmes, on les montre, c'est beau. Merci. Moi, ça me suscitait beaucoup, beaucoup de questions dans le milieu psychiatrique. Et les quatre dernières années de ma carrière, j'étais à l'ado-psychiatrie, donc j'ai travaillé avec des adolescents. Et là aussi, j'ai vu beaucoup d'adolescents, par exemple, avec des problématiques d'Hashimoto, comme une maladie d'Hashimoto, par exemple, et des troubles de conduite écoeurant, des explosions. Fait que j'ai commencé à dire aussi, OK, il y a aussi comme quelque chose de neurophysiologique qui fait en sorte qu'il y a une dysrégulation émotionnelle.
- Speaker #0
Wow ! Donc, on peut voir,
- Speaker #1
j'ai pas vu un, j'ai vu comme des dizaines.
- Speaker #0
Des heures, c'est ça, exact.
- Speaker #1
Alors, en me promenant comme ça sur les unités de soins psychiatriques, là, psychogériatrie, voire comme la dépendance à ça, ça m'a vraiment centralisée en disant, OK, tu sais, l'esprit, la régulation émotionnelle, les émotions ne sont pas déconnectées du fonctionnement du corps. Je le vois très bien ici dans le monde psychiatrique que des conditions physiologiques très importantes amènent des dérèglements. je vais dire psychologique, une détresse psychologique, des fois à des intensités de vouloir s'enlever la vie. Donc à travers tout ça, pour répondre vraiment clairement à ta question, j'ai fait plusieurs prises de conscience. Comment ça se fait que des conditions de santé comme ça nous amènent en dysrégulation émotionnelle ? Pour m'apercevoir que... C'est parce qu'il y a une communication entre l'intestin et toutes les bactéries, les micro-organismes du corps et le cerveau. Le cerveau, c'est un computer. Il compute ce qui se passe à l'intérieur du corps. Quand on a vu des centaines de personnes en psychose, complètement délirées, on voit bien que le cerveau n'est plus dans son état fonctionnel. Mais la raison, l'affaire, c'est pourquoi ?
- Speaker #0
Qu'est-ce qui fait ça ? Qu'est-ce qui cause ? Et là, on la...
- Speaker #1
La question est, pourquoi le cerveau ne fonctionne plus normalement ? Pourquoi une personne est délivrée ? Pourquoi une personne veut s'enlever la vie ? Pourquoi une personne est en dysrégulation émotionnelle ? Pourquoi les jeunes enfants ont des troubles de conduite ? Pourquoi il y a une montée fulgurante du TDAH de comme 1% de la population à des plans d'intervention dans la moitié des enfants dans les écoles primaires ? Moi, je me pose beaucoup de questions.
- Speaker #0
C'est une chercheure.
- Speaker #1
Je n'ai pas mal donné. C'est ça. Oui. Mais j'ai cet esprit un peu là de ne pas me suffire des premières réponses qui me sont...
- Speaker #0
De curiosité. Oui, absolument.
- Speaker #1
Donc, c'est ça. Fait que là, j'ai fait un plus un pour comprendre que quand le cerveau n'est pas optimal, quand le cerveau a des problématiques à bien fonctionner, il y a quelque chose dans le corps qui justifie ça. Le cerveau, c'est... Comme je dis, c'est notre ordinateur, c'est lui qui compute l'information, c'est nos lunettes du monde. Il ne peut pas bien aller s'il y a des enjeux organiques très importants. Donc, dans mon parcours psychiatrique, je voyais bien aussi que la seule façon d'aider les gens, c'est avec les molécules, c'est pharmacocentré. Et je voyais, c'est sûr que ça peut fonctionner pour calmer des enjeux d'intensité de crise, ça, ça fonctionne. Merci. Après, sur le long terme.
- Speaker #0
C'est ça, c'est ça. On ne vient pas de régler le problème. On fait juste comme masquer, on met un plaster sur le bobo, on met, tu sais.
- Speaker #1
C'est ça. Et mes 13 premières années de pratique m'ont vraiment permis d'observer dans des cas graves et persistants que ça masque le symptôme, mais dès qu'on enlève, s'il n'y a pas eu de changement du terrain, les symptômes reviennent. Les symptômes reviennent, puis là, la peur se prend là-dedans parce que les gens ne veulent pas rechuter. Puis là, les professionnels sont inquiets. Puis là, il y a de la danger. Donc, ça crée comme une spirale où la personne ne s'en sort jamais finalement.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. OK. Puis, donc là, tu l'as dit tantôt, essai-erreur. Oui. Tu as tenté plusieurs choses, selon aussi ce que tu lisais, bien entendu.
- Speaker #1
Oui. Tout en concernant mon travail en psychiatrie puis en voyant un peu, je vais dire, la fermeture du milieu, il n'y a pas beaucoup d'ouverture. C'est ça. Je me suis dit, bon, Moi j'essaie des choses avec mon fils. Comme j'ai fait une formation en Europe avec une psychiatre. En Europe, ils sont comme beaucoup plus ouverts. À l'époque, ils étaient beaucoup plus ouverts. Cette psychiatre-là travaillait avec des clientèles qui souffraient de troubles du sphèque d'autisme. Puis elle observait que quand on enlève la caséine d'une protéine du lait, qui est difficile à digérer, et le gluten, qui est une protéine végétale aussi difficile à digérer, elle voyait des améliorations chez les clientèles qui souffraient de troubles du sphèque d'autisme. C'est la première étape. que j'ai faite chez moi.
- Speaker #0
Intéressant.
- Speaker #1
Suivre ce qu'on appelle la diète sans gluten et sans casin. Alors, je me suis formée à cette Ausha. J'ai vu chez mon fils, dans les premières semaines, des transformations quand même assez importantes.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
OK, donc je me suis dit, « Oh, OK, il y a quelque chose là qui est important. » Les transformations, souvent les parents me demandent quoi, au niveau de la constipation, entre autres. Ça a tout de suite changé. Ensuite, le système nerveux. Mon enfant était beaucoup plus calme. C'était un petit garçon qui était très anxieux, très agité, faisait des petites paniques. Il était très stressé. J'ai vu le système nerveux s'apaiser dans les semaines qui ont suivi ça. Un meilleur sommeil. La première fois, je rentrais dans sa chambre et je voyais qu'il dormait profondément. Ce que je ne voyais pas. Il était agité. Je rentrais dans sa chambre, il y avait un moindre bruit. Il sursautait. Donc, j'ai vu que ça l'a calmé, apaisé. Ensuite, il a commencé à tolérer mieux les vêtements. Je ne pouvais pas. La texture. La texture. J'ai fait des exceptions. Ça a amélioré tranquillement. J'ai vu des changements.
- Speaker #0
C'était révélateur. Tu sais, tu devais être tellement capotée. Sérieux.
- Speaker #1
Je me capotais parce que l'ostéopathe me l'avait dit. Je ne l'avais pas vraiment cru.
- Speaker #0
Non, mais oui. Je comprends parce que tu n'étais pas dans ce monde-là.
- Speaker #1
Je n'étais pas rendue là. C'est ça, c'est ça.
- Speaker #0
Il y a tellement de choses à découvrir comme ça que les gens ignorent.
- Speaker #1
Oui, c'est que ça a commencé comme ça. Puis mon conjoint et moi, on a vraiment sauté à pieds joints là-dedans en disant, on va l'aider si ça l'aide, on va le faire, puis c'est tout. Et puis, on a fait ça quand même pas mal d'années. On a vu des changements, même au service de garde, on se faisait dire, votre enfant socialise, c'était plus difficile avant. Il joue avec les jouets maintenant, alors qu'il rangeait les jouets avant. Il rangeait.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Là, il a commencé à jouer. Votre enfant joue, votre enfant veut voir d'autres amis. Moi, je me disais, il commence à socialiser, il a le goût de voir. Parce que la socialisation, c'est vraiment un besoin humain qui peut s'opérer quand on est stable, comme quand notre intestin va bien.
- Speaker #0
Ça fait du sens.
- Speaker #1
Oui. J'ai commencé à lire sur les effets de l'inflammation de bas grade, C'est-à-dire... La toxicité créée dans l'intestin, qui est de bas grade, c'est-à-dire qu'elle n'est pas nécessairement perceptible au bilan sanguin. Il y a des gens qui vont me dire « j'ai fait des tests et tous mes protéines diéractives sont bêtes » . C'est de l'inflammation qui est causée par… on crée de la toxicité dans l'intestin. Tout le monde, on le sait, on va à la toilette, on a des gaz, c'est de la toxicité. Oui,
- Speaker #0
absolument.
- Speaker #1
Les déchets métaboliques de nos micro-organismes, de notre forêt intérieure. On crée de la toxicité dans notre forêt intérieure. et... Si cette toxicité-là est trop grande, c'est comme si ça pollue notre forêt. Et un des conséquents d'une forêt polluée, c'est que la communication avec le cerveau n'est pas optimale, mais aussi, on n'a pas le goût de socialiser. C'est un facteur très important, la sociabilité émotionnelle.
- Speaker #0
Absolument. C'est ça. Donc, tu te détaches de ça. Tu n'as pas envie de voir les gens. Une personne adulte, par exemple, tu n'as pas envie de voir le... Tu vas rester chez toi. Tu vas... Absolument.
- Speaker #1
Pour les enfants, ça va se matérialiser plutôt comme, les très jeunes enfants, comme le non-désir d'aller voir les autres amis. Alors, spontanément, un enfant qui est bien, il veut voir les amis.
- Speaker #0
C'est très intéressant ça. Oui, parce qu'il y en a beaucoup qui vivent ça.
- Speaker #1
Oui, plus de plus en plus. Et voilà.
- Speaker #0
Oui, exact.
- Speaker #1
C'est ce qui m'attriste énormément parce que c'est pire en pire et pas mieux en mieux. Exact.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Alors, j'ai vu ça changer aussi, mon conjoint aussi. Puis mon conjoint, il y avait à ce moment-là, lui souffrait lui-même d'un colon irritable. Et ce qui est intéressant aussi, c'est qu'il a vraiment renversé sa condition en faisant les mêmes changements alimentaires que notre fils. Ça a amélioré son état à lui aussi.
- Speaker #0
C'est merveilleux. Je vais te le dire, je m'intéresse beaucoup à ça parce que le garçon de mon conjoint a développé justement une colite ulcéreuse depuis cet hiver. Et c'est pour ça que je me dis, pardon ?
- Speaker #1
Un enfant qui développe une colite ulcéreuse ?
- Speaker #0
Ça ne fonctionne pas. Je veux dire, ça ne marche pas. Il y a de quoi qui cloche définitivement. Puis c'est pour ça que je m'y intéresse davantage. Tu aurais dû y voir le repas de ce matin. Fait que des protéines, peut-être, tu sais. Donc, on a coupé. les glucides là-dessus. Mais ce n'est pas facile, c'est un jeune homme de 17 ans.
- Speaker #1
C'est ça. Mais décoller tout le serreur, ça, c'est une autre affaire. Quand j'étais en pratique privée traditionnelle comme psychologue, je n'entendais pas ça, décoller tout le serreur chez les adolescents, des filles avec des ovaires polycystiques à 14 ans, des affaires qui sont apparues. Puis évidemment, c'est techniquement hors mon champ parce que moi, j'étais psychologue, mais les gens me racontent leur vie. Ils ont de la dépression, de l'anxiété, ils ont des problèmes X, Y, de la attaque de pancréas. De manière concomitante à ça, des ados qui ont des ovaires polycystiques, de l'endométriose sévère, des troubles menstruels importants.
- Speaker #0
Aucun bon sens.
- Speaker #1
Des ulcères à 14 ans,
- Speaker #0
15 ans. Bien non.
- Speaker #1
Ça n'existait pas ça. Ou en tout cas, la prévalence était moindre, vraiment moindre.
- Speaker #0
Effectivement.
- Speaker #1
Je le vois. Je le vois de manière comorbide, l'évolution des problématiques. Je voyais dans ma pratique. C'est ça. Excuse-moi, j'ai dérivé du...
- Speaker #0
Ton conjoint aussi a décidé et a renversé justement son problème de santé.
- Speaker #1
Ça l'a énormément aidé, même au niveau des bilans sanguins à ce moment-là, au niveau des marqueurs inflammatoires qui étaient inflammés. La pandémie s'est réactive, entre autres. Tout est redevenu normal pour lui. On s'est dit, ah, OK. Il y a quelque chose qui joue aussi avec juste le fait de... Réduire l'exposition au corps à certains glucides transformés, à des protéines difficiles à digérer, comme la caséine entre autres, au gluten, une protéine végétale indigeste, le maïs complètement indigeste. Juste en enlevant des produits ultra transformés où il y a du soya à quantité industrielle. On a fait des coupures assez simples pour se ramener à une alimentation beaucoup plus, je vais dire, ancestrale.
- Speaker #0
Oui, de base.
- Speaker #1
Des vrais aliments qui n'ont pas subi de transformation. Éviter les agents liants, éviter les colorants, éviter tout ça. Le plus possible, on faisait de notre mieux.
- Speaker #0
Oui, oui.
- Speaker #1
Deux jeunes parents qui travaillent, comme tous les parents, occupés. Mais c'était extraordinaire les changements qu'on voyait chez notre enfant.
- Speaker #0
C'est ça. Bien, c'est ça. Ça fait que tu as le goût de continuer en ce sens dans ce temps-là.
- Speaker #1
Puis quand je l'ai fait évaluer en neuropsychiatrie, évidemment, j'ai été psy pendant 17 ans. Donc, j'avais accès à toutes sortes de professionnels. C'est magnifique. Mais j'ai fait évaluer en neuropsychiatrie. J'ai pris une neuro qui était en Ontario parce que je voulais avoir quelqu'un qui ne me connaît pas. et qui est objective. C'est stratégique, mon affaire. Je fais évaluer mon fils. Elle me dit qu'elle a mis le diagnostic de troubles du spectre de l'autisme qu'on appelle la dysfonction non-verbale. Ça fait partie du trouble du spectre de l'autisme. C'est vaste comme catégorie de diagnostic. Dysfonction non-verbale, c'est-à-dire c'est un enfant qui performe dans la douance au niveau verbal. D'ailleurs, Olivier... Il parlait comme un adulte très, très jeune. C'était étrange. Il avait un vocabulaire bien trop avancé. Il a une douance au niveau verbal, mais il est dans le déficit au niveau des praxis, qui est moteur. Ça fait un enfant qui semble un peu étrange à première vue. C'est comme, il n'est pas habile au niveau motricité. Il est vraiment habile, mais au niveau du langage, extrêmement doué. C'est un peu bizarre comment les gens reçoivent... c'est-à-dire c'est un profil atypique. Et elle m'a dit, « Moi, je vais mettre le diagnostic aussi de TDAH avec ça parce que sa mémoire de travail, donc ce qu'on évalue en neuropsychologie pour qualifier un enfant qui est capable cognitivement d'encoder en mémoire de travail, est comme dans la déficience. » Fait qu'elle dit une mémoire, en d'autres mots, j'aime taquiner mon fils avec ça, mais une mémoire de poisson, là. Il encode.
- Speaker #0
Oui, OK. OK ? Oui.
- Speaker #1
Et puis, donc, pourquoi je dis ça ? C'est que quand on a fait les changements au niveau de l'alimentation sur plusieurs mois, j'ai refait de faire des échelles de testing au niveau de la mémoire, juste pour voir qu'est-ce qu'elle allait se passer là. Puis, les échelles ont bougé. Ça dit qu'il y avait eu une augmentation de ses capacités de mémoire de travail. Donc, signe que c'est supposé d'être des… Ce qu'on apprend à l'école, c'est des marqueurs stables dans le temps. Ça ne bouge pas, mais en réalité, ça peut bouger. Ça peut bouger. Si ça peut bouger, c'est à cause de l'inflammation.
- Speaker #0
Oh, wow. Tous les liens, hein ? Incroyable.
- Speaker #1
Tu comprends plus tard pourquoi ça peut bouger.
- Speaker #0
Oui, oui, mais en fait, c'est qu'à un moment donné, tu réalises, tu fais comme, ah oui, c'est ça. Exact, je comprends très, très bien.
- Speaker #1
Donc, qu'est-ce que ça veut dire ? Bien là, mettons, il y avait 6 ou 7 ans lors de la première évaluation de neuro. Il y avait des jeunes ergothérapeutes en place pour des dyspraxies qui allaient à l'école à toutes les semaines. On voyait le physio, on voyait le stéo, on voyait comme c'était full professionnel autour de lui. Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est que quand on travaille l'intestin à réduire la toxicité produite dans l'intestin, on arrive à resserrer les jonctions du mur. Parce que plus il y a de toxicité produite, on voit ça comme une forêt intérieure. Donc, si on prend l'image, si on regarde... Une forêt en vue aérienne, il y a les arbres, il y a le tronc, il y a le sol. C'est un peu le même concept, c'est facile à comprendre de même que la nourriture arrive, les villes, les feuilles, les cellules. La cellule, c'est le tronc. C'est comme une jonction, tous les troncs, toutes les forêts, c'est comme le mur de l'intestin. Et le sol, c'est la flore, notre flore intestinale.
- Speaker #0
Flore, très bien, oui.
- Speaker #1
Donc, quand on produit énormément de toxicité, c'est comme s'il y avait énormément de pollution dans ma forêt. Les arbres sont ouverts, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'étanchéité, ça crée ce qu'on appelle un intestin perméable. Si mes feuillus ne sont pas assez denses, la toxicité va passer et elle va aller atteindre ma flore, le terreau. Donc, ce qu'on souhaite, c'est que ce mur-là soit assez étanche pour ne pas que les particules d'aliments non digérés, la toxicité, ce qui ne doit pas passer vers le flux sanguin. dans le sol, reste, ne puisse pas être, doit être évacué. Et si la toxité est trop grande, ça crée cette ouverture entre le mur et les jonctions, bien, la toxité peut circuler et aller atteindre le cerveau et causer la neuroinflammation.
- Speaker #0
Il est là le problème.
- Speaker #1
Il est là le problème. L'inflammation est responsable de beaucoup d'éléments de dysrégulation émotionnelle, c'est-à-dire On a classifié en psychologie traditionnelle et en médecine les troubles en compartiment. Troubles bipolaires, TDAH, je donne des exemples, troubles de la personnalité, mais en réalité... Un ensemble de ces symptômes-là est causé par la neuroinflammation.
- Speaker #0
Absolument. Et tu sais, on parle juste de ce phénomène-là, mais qu'en est-il de toutes les maladies du corps ?
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Ça part aussi de là, c'est l'inflammation.
- Speaker #1
C'est ça, l'inflammation de bas grade, ou même des fois, les marqueurs en médecine vont être très clairs. Il y a de l'inflammation, on le sait, ça va sortir complètement. Des fois, non, mais on peut parler plus d'une inflammation de bas grade à ce moment-là. Dans mon champ psychologie, c'est la neuroinflammation. Voilà,
- Speaker #0
exactement.
- Speaker #1
Et il y a des gens qui sont plus en douleur ou autres problématiques.
- Speaker #0
Effectivement, effectivement. L'articulaire, les problèmes, bien, écoute, il y a tout. C'est bien de valeur, mais l'inflammation vient faire un ravage.
- Speaker #1
Oui, exactement.
- Speaker #0
Alors, moi, ce que je veux aussi me diriger, c'est maintenant, qu'en est-il de l'alimentation que tu as choisie ? Qu'en est-il de... Tout ce que tu fais, encore une fois, je reviens, tu es vraiment allée en entonnoir. Oui,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Puis, à un moment donné, à force de faire des essais-erreurs, tout ça, tu t'es rendu compte que oui, là, on est sur un point. Tu as parlé, bon, une alimentation de base, vraiment ancestrale. Mais c'est quoi ? C'est quoi que tu veux dire ? Parce que les gens, des fois, ils font comme, OK, mais encore, c'est quoi une recette ?
- Speaker #1
Oui, c'est quoi ?
- Speaker #0
Mais en fait, premièrement, tu as un programme.
- Speaker #1
Oui, bien plusieurs, en fait. Qu'est-ce que c'est ? J'en ai pour tous les goûts, disons. J'ai des formations virtuelles qui s'adressent à la famille, d'autres en plus individuelles. J'ai également de l'accompagnement 1 à 1 de coaching, d'accompagnement alimentaire, d'optimisation du microbiote en 1 à 1. Fait que dépendamment des problématiques, j'ai aussi des cohortes de groupes deux fois par année.
- Speaker #0
Des cohortes de femmes.
- Speaker #1
je fais des petites retraites de temps en temps la semaine dernière au Québec Je vais essayer une ou deux fois là de faire une retraite. C'est tous des formats qui répondent à différents besoins qui peuvent être intéressants. Si on a le goût d'une petite vacance, le format retraite, c'est le fun. On vient apprendre et on se détend dans un environnement sain. Si on veut des transformations plus profondes, je dirais il y a 12 semaines de transformation. Je ne sais pas.
- Speaker #0
Parce qu'il faut se le dire, ça prend un temps quand on fait un changement. On ne fait pas ça du jour au lendemain parce qu'on peut vivre plein. Malheureusement, les gens vivent fou presque. C'est comme Mon Dieu, j'ai plus mon sucre, j'ai plus mon pain.
- Speaker #1
Au sevrage, il y a des périodes de sevrage quand même assez importantes.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Enlever le pain, ça amène du sevrage. Enlever le sucre, ça amène du sevrage. Puis, il faut être prêt mentalement.
- Speaker #0
Voilà, exactement. C'est ça l'affaire.
- Speaker #1
Donc, c'est ça. J'ai différents. Mais sur ma page web, j'ai plein de choses. Mais sur mes réseaux sociaux, je suis très active. Il y a plein de contenus gratuits.
- Speaker #0
Je vais mettre au bas du podcast, d'ailleurs, tous tes liens. Donc, les gens vont pouvoir aller te voir et te trouver.
- Speaker #1
Facebook, ma communauté qui est super, 4000 membres qui échangent sur les protocoles alimentaires, tout ça, ça fait que c'est vraiment bien aussi.
- Speaker #0
Super, bon, ils vont pouvoir te trouver. Alors, la méthode GAPS ? Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Donc là, plus tard, avec mon fils, je pense qu'il avait 7 ou 8 ans, c'est une naturopathe avec qui je travaillais. Donc, plus tard, toujours en étant un psychologue en psychiatrie, j'ai ouvert une clinique holistique avec deux autres psychologues. Mon souci était de... Donner un accès aux soins en Outaouais aux gens qui voulaient travailler de manière holistique. Alors on avait des psychologues, une petite clinique de nutritionniste, ostéo, naturopathe, deux naturopathes avec nous. Pendant une dizaine d'années, on a opéré, un moment donné, simultanément, j'étais en psychiatrie et là, mais un moment donné, j'ai juste quitté le milieu psychiatrique pour me dédier complètement. Mais on a opéré vraiment une très belle clinique jusqu'en 2022 où on pouvait justement, le client était au cœur des des interventions, puis vous pouvez vraiment... aller chercher. Et dans cette clinique-là, la naturopathe avec qui je collaborais, elle était formée, elle connaissait bien le protocole GAPS. Donc, elle m'a parlé du protocole GAPS. J'ai lu les livres. Je pense qu'Olivier avait, je ne sais pas, six ans peut-être. Et là, ça, c'était comme, ça, c'était le summum de la théorie de tout ce que j'avais. Les pièces du puzzle manquantes, c'était ça.
- Speaker #0
C'est ça. On était là, là.
- Speaker #1
Exact. Donc, GAPS, c'est les initiales G-A-P-S. pour gut, gut ça veut dire intestin, and psychology syndrome, donc le syndrome entéro-psychologique. Entero pour entérocyte, c'est pour ça qu'on appelle ça un gastro-entérologue. Donc c'est vraiment comment les entérocytes, nos cellules de l'intestin, s'ils ne sont pas en forme, peuvent occasionner des troubles mentaux ou des troubles psychiatriques. Comment c'est lié.
- Speaker #0
Enfin, t'étais tombée dessus !
- Speaker #1
Elle expliquait tous les troubles neurodéveloppementaux, le TDAH, tout ce que mon fils avait, la dyspraxie, c'était là-dedans, je capotais. Donc là, j'ai lu ce livre-là 15 fois. À l'époque, il était qu'en anglais, puis c'était assez chargé scientifiquement.
- Speaker #0
Je l'ai lu, je l'ai lu, je l'ai lu, puis j'ai commencé à appliquer le protocole alimentaire qui était suggéré là-dedans. Puis là, révolution vraiment pour notre fils, vraiment on a vu encore plus de changements durables. Et là, je me suis dit, bien, il faut que tout le monde connaisse ce protocole-là, ça n'a pas de sens. Et j'ai commencé en clinique, dans ma clinique de psychologue, à parler un peu de ça, de comment le microbiote était lié à la santé mentale et tout ça. Et j'ai fait ma certification GAPS parce que plus tard, beaucoup plus tard, les professionnels de la santé ont le droit de se former comme praticien ou certifié. C'est vraiment une certification extraordinaire qui est quand même d'une bonne durée de quatre mois, presque temps plein, pour aller apprendre le protocole, des essais cliniques à rédiger. C'est la neurologue qui donne les ateliers de formation autour d'elle. C'est une neurologue qui a écrit ce protocole-là. Il y a des ateliers de cuisine à faire pour s'assurer que tu cuisines bien les aliments. L'idée, c'est de régénérer le microbiote intérieur.
- Speaker #1
Oh wow !
- Speaker #0
Étape par étape.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Donc, je suis maintenant certifiée GAP. C'est depuis les dernières années. J'attire tous les professionnels que j'aime avec moi. J'ai sorti. Je vais faire de la formation. Je vais commencer à grandir un peu au Québec.
- Speaker #1
C'est merveilleux.
- Speaker #0
Il faut que ça bouge. J'ai une copine infirmière qui a fait ça récemment. J'ai une copine médecin qui a fait sa formation récemment. Ça me nourrit énormément parce que plus on va avoir de gens formés à la régénération.
- Speaker #1
Cette formation-là, est-ce que c'est toi qui la donnes ou c'est encore la neurologue ?
- Speaker #0
La neurologue. C'est vraiment la formation GAPS officielle.
- Speaker #1
Officielle. C'est ça.
- Speaker #0
Quand tu fais ta certification GAPS officielle, tu peux ensuite enseigner, utiliser les outils. Les théories dans tes ateliers, dépendamment de la profession. Moi, j'étais dans la profession de psychologue, donc j'intègre les outils qui vraiment viennent compléter mes notions traditionnelles.
- Speaker #1
Oui, super.
- Speaker #0
Alors,
- Speaker #1
je reviens à la recette. Je veux que les gens comprennent c'est quoi exactement que tu fais. On n'a pas parlé de gluten. Tu as parlé de plein d'aliments tantôt. ne sont pas bons pour notre corps, par exemple. Tu as parlé du maïs, tu as parlé du soya, tu as parlé, tu sais. Donc, qu'en est-il de ton assiette le matin, le midi, le soir ? Est-ce que parce que les gens sont conditionnés à manger le matin et le midi le soir, tu sais ?
- Speaker #0
Il faut comprendre que ce n'est pas une diète, ce protocole-là. C'est un protocole de soins. Donc, il y a comme deux étapes. L'étape 1, c'est introduire, c'est qu'on veut aller travailler le mur. Quand on fait ça, c'est dans le but de resserrer les jonctions. Et donc, si on va... prioriser, il y a six étapes. Je ne veux pas dire chacune des six. Non,
- Speaker #1
non, non, mais ça donne au moins une idée.
- Speaker #0
En six étapes, au début, le but, c'est de resserrer les jonctions du mur et de régénérer la forêt. Alors, on va manger des aliments qui sont extrêmement digestes, c'est-à-dire qui donnent très peu de travail à nos cellules. Parce que quand on digère, disons, des grains, c'est quoi des grains ? Du pain, des céréales, des pâtes alimentaires, du maïs, bon, des grains, c'est des molécules complexes. Ça veut dire que pour que le corps digère ça, il faut avoir des ouvrières en forme. Quand on est malade, nos ouvrières sont fatiguées. Ça va ? Donc, on va régresser au niveau d'une alimentation extrêmement... Ça a beaucoup de nutriments, peu d'efforts des cellules. Donc, on va manger des bouillons de viande, des viandes mijotées, toutes les viandes, toutes les protéines animales, mais cuites sur des longues durées. On va réintégrer les graisses animales de manière graduelle et progressive, pour donner une chance au corps de procéder à ça. Et on va manger des aliments comme des jaunes d'œufs qui ne demandent aucune digestion. Les premières étapes, c'est de se réapproprier beaucoup de collagène, beaucoup de nutriments. Les gens sont surpris d'entendre que nos cellules absorbent très bien le fer des viandes. Et donc, c'est pour ça qu'on va recommencer à manger d'abord ça. Puis ensuite, on va graduellement réintégrer les produits laitiers qui sont fermentés à la maison pour les faire. Il y a des façons de les fermenter pour avoir beaucoup de bactéries, pas de sucre, donc pas de lactose. On va réintégrer les légumes, mais encore là, sous une forme très digeste. Les légumes hypotoxiques d'abord, qui contiennent faible toxicité. Puis ensuite, la fermentation, les bonnes huiles végétales de qualité crue. Puis on va comme réhabituer notre forêt intérieure à des aliments de plus en plus complexes à digérer.
- Speaker #1
Mais tu ne vas pas jusqu'à remanger des grains dans le fond, les hames ? Non,
- Speaker #0
à la fin. À la fin, mais il faut que les grains soient apprêtés correctement. Qu'est-ce que ça veut dire ? Des céréales de déjeuner, ce n'est pas des grains à prêter correctement.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
C'est ça. Il faut comprendre dans le processus, on comprend c'est quoi un grain, c'est quoi sa structure, pourquoi ça peut créer de l'inflammation dans le corps, comment l'industrie manipule les grains pour nous rendre dépendants. Oui. On apprend tout ça dans mes formations. Puis ensuite, si vous voulez en consommer des grains, quand, comment ? Et comment l'apprêter pour le digérer parce que sinon on ne digère pas ça. C'est très difficile à digérer. C'est comme des étapes qui permettent de régénérer la forêt intérieure et ensuite réintégrer des aliments quand l'intestin est prêt. Puis la santé mentale va bien. Parce que moi, je m'invite beaucoup à l'aspect de la santé mentale. Et c'est un peu du cas par cas parce que notre microbiote, notre forêt intérieure, les espèces varient, mais il y a une façon de le faire.
- Speaker #1
Je pense que... Mais je pense que de toute façon, tu sais, tantôt, tu disais, bon, c'est pour vraiment amener un soin à nos intestins. C'est bon, parfait. Il n'en reste pas moins. C'est un style de vie à adopter.
- Speaker #0
Exact. Puis après, les gens me disent, je ne prie plus jamais à manger de pain de ma vie. Oui, on peut en manger, mais on va avoir tellement cheminé dans comment travailler notre flore que les besoins sont différents.
- Speaker #1
Puis j'imagine qu'on sent tellement le changement qu'on n'a pas envie de revenir en arrière.
- Speaker #0
Exactement, c'est ça. Voilà.
- Speaker #1
C'est ça la beauté. C'est là que je dis que c'est un style de vie qu'on adopte. Ce n'est pas un régime qu'on fait. Non, c'est un style de vie. Et quand tu te sens bien, inévitablement, tu continues avec. Tu as moins d'inflammations, tu as moins de problèmes de santé. C'est un tout.
- Speaker #0
Totalement. Exactement. Et c'est dur à croire parce que les gens disent « moi j'adore manger du sucre » ou « j'adore manger mes céréales ou mon gros le matin » . Quand on ne nourrit plus notre forêt intérieure avec ce sucre, parce que c'est du sucre, des grains, c'est du sucre, la variété de nos micro-organismes change. C'est-à-dire, ça modifie ce que la flore veut manger. Donc, quand on donne à notre enfant des aliments, des fois les parents me disent « mon enfant ne veut pas manger ça » . Ce n'est pas lui, c'est sa flore.
- Speaker #1
C'est ça, c'est la flore qu'il choisit. C'est ça, exact.
- Speaker #0
On envoie des messages à notre cerveau en disant, si je veux ça, je veux consommer de la viande.
- Speaker #1
Puis c'est là l'importance du sevrage, comme tu as dit, pour ne pas que le cerveau tombe en état de famine. Je capote, je n'en aurai plus jamais. C'est la première image qu'ils peuvent avoir. Puis là, ils vont retomber, puis ils vont en remanger encore plus. C'est un peu l'effet des régimes.
- Speaker #0
Dans le sens, quand tu tombes dans la restriction, mais que tu ne nourris pas ta forêt intérieure adéquatement, ta flore intestinale, la composition ne change pas. C'est juste en restriction. Donc, quand tu relâches un peu, cette flore-là est encore là et elle t'envoie des signaux. Ça devient obsessionnel.
- Speaker #1
Absolument. Oui, c'est ça, exactement. Puis là, tu vas venir qu'à manger encore plus de tes biscuits ou quelconque, je ne sais pas quoi. Tu rechutes.
- Speaker #0
Exact. Donc, il y a vraiment des stratégies aussi. parcours du protocole GAPS pour pas qu'il y ait des cravings. On va travailler des envies alimentaires. Il y a des façons de faire ça. Il y a vraiment des bonnes stratégies alimentaires pour couper. On veut pas qu'il y ait de montagnes russes de sucre. Dès qu'il y a des montagnes russes de sucre, on a le goût de manger, ça donne des rages.
- Speaker #1
Oui, exactement.
- Speaker #0
On va avoir ça à travers parce que des gens vont me dire... J'essaie, j'essaie toutes mes stratégies, je n'y arrive pas. Ce n'est pas vous, parce qu'il y a un peu de mental là-dedans, de désir, de motivation, mais il y a beaucoup, beaucoup de l'effet de la flore qui parle à notre cerveau. On ne peut pas le négliger. Ça existe.
- Speaker #1
C'est ça, oui, oui, exactement, exactement. C'est vraiment fascinant, Geneviève. Merci infiniment.
- Speaker #0
Avec plaisir.
- Speaker #1
Je crois que les gens vont bien comprendre aussi qu'est-ce qu'il y en est, puis je trouve ça super important de leur faire comprendre ceci, parce que c'est là le nerf de la guerre. Ça se passe au niveau du microbiote, puis souvent, les gens l'ignorent. Oui. Alors, écoute...
- Speaker #0
L'industrie manipule tout ça pour nous rendre dépendants. Dépendants,
- Speaker #1
absolument. Absolument.
- Speaker #0
Oui, exactement.
- Speaker #1
Merci infiniment. Je vais mettre toutes les informations au bas du podcast, parce que le temps file. Donc, je vais pouvoir tout mettre les informations. Si les gens veulent te rejoindre, donc à passer justement par les réseaux sociaux, encore aller sur ton site Internet.
- Speaker #0
Oui, oui, oui. Les réseaux sociaux, c'est le plus facile ou mon courriel info à tongotteparle.com.
- Speaker #1
Je vais aussi le mettre d'ailleurs, donc ils pourront t'écrire directement.
- Speaker #0
Merci beaucoup. C'est très agréable comme discussion.
- Speaker #1
Merci. Merci à toi. Alors, je vous dis à une prochaine pour le podcast. Good. à la vie.