Speaker #0Dans cet épisode, on va parler de cette capacité à poser ses limites, à oser dire non, à arrêter de se laisser envahir par tout le monde tout le temps sous prétexte d'être une gentille, serviable ou une bonne personne. J'aimerais juste te rappeler un petit truc. À force de dire oui à tout le monde, Sauf à toi, c'est évident que tu finis épuisé, frustré et surtout complètement déconnecté de ce que toi tu veux vraiment, de ce que toi te nourris profondément. Et crois-moi, j'ai longtemps été dans ce piège à dire oui par peur de décevoir, par peur qu'on ne m'aime plus ou simplement par habitude. Et je t'avoue, ce n'est pas quelque chose que je maîtrise parfaitement aujourd'hui. C'est quelque chose qui me coûte, qui me demande un certain effort, notamment quand je suis avec des personnes très chères à mon cœur. Mais tout ça, finalement, ce n'est pas quelque chose qui s'acquiert, c'est vraiment une pratique, c'est de l'auto-observation, en fait. Du coup, crois-moi, je sais parfaitement ce que tu ressens, cette culpabilité qui surgit. À peine on imagine devoir dire non à quelqu'un. Moi, je sais que, ben voilà, j'ai ces phrases, je me dis, putain, si je dis non, on va m'en vouloir. Si je refuse, je vais être perçue comme égoïste. Enfin, voilà, il y a toutes ces phrases qui tournent dans la tête, ce mécanisme intérieur de protection. mais moi ce que je fais en fait c'est que j'essaie de me répéter des choses qui m'aident typiquement Aujourd'hui, je sais que poser mes limites, dire non, ce n'est pas égoïste en fait. C'est sain, c'est vital, c'est une preuve d'amour envers moi-même, de respect envers mes besoins. Et ça va préserver mon énergie et mon équilibre intérieur. Et du coup, j'essaie de switcher comme ça mon état d'esprit pour me rappeler que oui, j'ai le droit de poser mes limites, j'ai le droit de dire non. Je vais te donner une image concrète. Je te laisse imaginer ta maison, ton appartement. Si tu laisses la porte ouverte, Tout le temps, en fait, tout le monde peut rentrer chez toi, n'importe quand, à n'importe quel moment, faire n'importe quoi. Et à la fin de la journée, tu te retrouves chez toi, mais c'est comme si tu n'étais plus vraiment chez toi. Tu as l'impression que tout le monde s'est servi dans ton frigo, tout le monde a mis le bazar dans ton salon. Et ouais, du coup, tu ne te sens même plus chez toi, tu ne sais même plus où aller ta place là-dedans. Et poser ces limites, c'est simplement décider à qui tu ouvres la porte, quand tu l'ouvres, et surtout, quand est-ce que tu la fermes, cette porte. Ça te permet de rester maître de chez toi. Ton bien-être intérieur, c'est ton royaume et tu te dois de t'écouter et de te respecter. S'il y a un rôle que tu dois jouer, c'est vraiment celui-là. Alors il y a plusieurs façons de dire non et je vais te partager trois façons de dire non selon les situations pour que tu puisses commencer à pratiquer dès aujourd'hui. Il y a le nom sec, clair, assumé. Celui-là, c'est pour les situations où il faut que ton nom soit ferme, direct, sans négociation possible. Par exemple, Non, ça ne va pas être possible pour moi. Point. Pas besoin de justification, tu n'as pas à te justifier. Ensuite, il y a le non conditionnel. Quand tu as envie de dire oui, mais pas tout de suite ou pas exactement comme la personne te demande. Par exemple, non, je ne suis pas dispo aujourd'hui, mais je dis que ça pourrait fonctionner. Tu poses ta limite tout en montrant ta volonté de trouver une solution qui respecte tes besoins. Et pour terminer, il y a la reformulation. Super doux, super respectueux, parfait quand tu as peur que la personne se sente rejetée. Par exemple, je comprends que tu aies besoin de moi et ça me touche, mais là, tout de suite, j'ai besoin de prendre soin de moi, je ne suis pas disposée à t'aider. Est-ce que ça peut attendre demain ? Finalement, ces limites qu'on n'ose pas poser, ce non qu'on n'ose pas dire, c'est très souvent parce qu'on a peur de blesser. Mais il ne faut pas oublier que la communication peut se faire d'une manière douce et bienveillante. Et finalement, c'est souvent quand on a dépassé nos limites que la colère surgit et c'est souvent à ce moment-là que la communication devient conflictuelle, que ce soit avec nous-mêmes ou avec les autres. Par contre, si on anticipe avec bienveillance, il n'y a aucune raison que ça se fasse mal. Sans oublier que ce que les autres peuvent penser, ça leur appartient. Ça ne t'appartient pas. Toi, ce qui t'appartient, c'est de prendre soin de toi, de te respecter et de t'écouter. On va faire un petit exercice, rapide, maintenant, pour que tu puisses pratiquer tout de suite pendant que tu m'écoutes. Je t'invite à penser à une situation où tu aurais voulu dire non, mais où tu as dit oui à contre-cœur. Et quant à la situation, je t'invite à te visualiser en train de reformuler la réponse avec bienveillance. et en écoutant tes besoins. Et quand c'est fait, ressens simplement dans ton corps ce que ça fait d'oser poser cette limite. Calmement, avec bienveillance, mais fermement. Comment tu te sens ? Est-ce que tu es plus légère ? Est-ce que tu te sens soulagée ? Et prends conscience que c'est exactement ce que tu peux ressentir au quotidien en t'autorisant cette pratique de poser tes limites. On va quand même parler un peu des peurs cachées derrière cette difficulté à dire non, parce que... C'est jamais juste comme ça, comme je t'ai dit tout à l'heure. En général, quand on se retrouve à dire oui à tout, souvent derrière cette incapacité à poser des limites, il y a cette peur profonde d'être rejeté, abandonné ou simplement mal aimé. Donc tu peux te demander qu'est-ce que je risque vraiment si je dis non ? C'est une façon en fait de calmer ces peurs, ces perceptions que tu as qui sont souvent complètement erronées. Donc pose-toi la question, est-ce que vraiment les gens que tu aimes vont disparaître de ta vie parce que tu respectes tes besoins ? et parce que tu poses tes limites. Ou est-ce qu'au contraire, ils vont mieux comprendre, ils vont respecter aussi tes limites à leur tour parce qu'ils voient que tu te respectes toi-même. J'adore cette phrase qui dit « Fais attention à ce que tu tolères, tu enseignes aux gens comment te traiter. » Ça montre vraiment que nos actions et nos choix influencent la façon dont les autres nous traitent. Si on revient sur cette peur d'être rejetée ou de décevoir, elle vient souvent, encore une fois, de très loin. Peut-être que quand tu étais enfant, tu as appris qu'il fallait être gentil, parfait, irréprochable pour être aimé. Mais aujourd'hui, il faut vraiment que tu prennes conscience que tu n'es plus cet enfant-là. Aujourd'hui, tu peux choisir différemment. Aujourd'hui, tu peux réapprendre à t'aimer suffisamment pour oser dire non sans culpabilité. Parce que poser tes limites, c'est reprendre ton pouvoir. C'est respecter ton énergie, ton temps, tes priorités. Et plus tu vas pratiquer, plus ça deviendra naturel. Tu verras, tu vas te surprendre à dire non sans culpabiliser. Et tu remarqueras que finalement, les gens qui te respectent vraiment, Ils respectent tes limites. Et ceux qui ne les respectent pas, est-ce que tu as vraiment envie qu'ils restent chez toi à mettre le bazar ? Alors mon rappel pour toi aujourd'hui, c'est poser tes limites, c'est te dire oui à toi. Et crois-moi, ça change absolument tout. Ça t'ouvre des portes, ça t'ouvre de l'espace pour toi, pour ce qui te nourrit véritablement. Et quand tu te connectes à ce qui est vraiment important pour toi, à ce qui te nourrit, eh bien automatiquement tu te sens mieux. Et je te rappelle ce qui compte aujourd'hui. Ton objectif principal, c'est ton bien-être, c'est de te sentir bien. Alors écoute-toi et respecte-toi. Et moi, je te dis à la semaine prochaine pour un tout nouvel épisode du podcast Grandiose. Et si cet épisode t'a plu, n'hésite pas à le partager autour de toi ou à le noter avec la note de ton choix. Merci beaucoup et plein de gros bisous.